Hôpital public: appel à la grève des praticiens à partir de lundi #
Un syndicat de praticiens hospitaliers appelle à "une grève illimitée à partir de lundi" contre une récente réforme du Ségur de la santé "désavantageuse" qui accélère les carrières de nouveaux médecins mais pas de ceux déjà en poste.
"Si on crée une injustice entre les tout jeunes et ceux qui ont tenu l'hôpital public jusqu'à maintenant, tout le monde va s'en aller", explique à l'AFP Anne Geffroy-Wernet, présidente du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARE) qui représentent l'ensemble des praticiens hospitaliers.
Actée en juillet, la suppression des trois premiers échelons de carrière est favorable aux nouveaux embauchés, mais ceux qui ont été recrutés avant 2020 "se voient désavantagés de quatre années d'ancienneté par rapport à leurs collègues nommés cette année", dénonce le SNPHARE qui réclame de suivre "une seule et même grille d'ancienneté".
"Ce mouvement, selon nos retours, va être extrêmement suivi, par des praticiens hospitaliers de tous âges et de toutes spécialités", précise vendredi le syndicat.
"Je pense que l'on va dépasser les 70%/80% de grévistes dans les blocs", explique Anne Geffroy-Wernet ajoutant que les consultations seront également touchées par cette grève "des soins urgents et non urgents".
Le mouvement concerne tous les praticiens hospitaliers, des anesthésistes-réanimateurs aux chirurgiens en passant par les psychologues, les pédiatres ou les cardiologues.
"Ce n'est pas qu'une histoire de salaire, si nous ne sommes plus assez nombreux, la prise en charge des patients est en danger", ajoute la présidente du SNPHARE.
Une analyse partagée par les urgentistes de l'Amuf, ainsi que les praticiens du SNMH-FO qui affirment également que cette mesure va "vider l'hôpital de ses médecins".
lc/cel/tes
Violences policières: Reporters sans frontières dépose une troisième plainte contre Lallement #
Reporters sans frontières a porté plainte contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, pour la troisième fois en deux mois, pour "violences volontaires aggravées contre une photojournaliste indépendante" lors de la "Marche des libertés" du 5 décembre, a annoncé l'ONG jeudi.
Outre M. Lallement, RSF a également porté plainte contre X, comme la journaliste blessée, "qui collabore régulièrement avec une agence de presse française" et préfère rester anonyme "par peur des représailles de la police", indique l'ONG, qui a transmis un certificat de dépôt de plainte à l'AFP.
Selon RSF, la photoreporter a été "agressée par les forces de l'ordre" alors qu'elle couvrait la manifestation parisienne contre la proposition de loi sécurité globale et son très controversé article 24 pénalisant la diffusion malveillante d'images des policiers.
"La journaliste s'est déplacée dans le sens de la foule pour laisser place à une charge de police", rapporte RSF. "Malgré cette précaution et son brassard presse bien visible, une grenade de désencerclement a atterri à ses pieds, puis une balle de LBD tirée à moins de dix mètres a touché son avant-bras droit, provoquant un large hématome et une paresthésie de la main (trouble du toucher: ndlr)" et nécessitant "un suivi médical", ajoute l'ONG.
"Déjà victime de deux autres tirs de LBD ces deux dernières années", la journaliste "a fait un signalement" auprès de l'IGPN, précise RSF.
"La récurrence des violences contre les journalistes couvrant les manifestations en France et la quasi routinisation de ces atteintes à la liberté de la presse ont de quoi inquiéter", a déclaré le responsable du bureau UE/Balkans de RSF, Pavol Szalai, cité dans le communiqué.
Les précédentes plaintes de RSF à l'encontre du préfet "remontent au 7 décembre, à la suite de l'agression (du photographe indépendant syrien) Ameer Al Halbi par les forces de l'ordre, et au 27 novembre après les violences subies par trois journalistes lors de l'évacuation" d'un camp de migrants place de la République à Paris, indique l'organisation.
De nouvelles manifestations sont prévues les 16 et 30 janvier par la coordination contre la loi "sécurité globale" et l'article 24, qui rassemble notamment des syndicats journalistes.
Dans une tribune publiée sur le site du Monde, le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, et le bâtonnier du barreau de Paris, Olivier Cousi, se sont inquiétés de voir cet article 24 "malheureusement inclus" dans l'article 18 du projet de loi contre les séparatismes.
S'il vise à lutter contre la haine en ligne, cet article 18, en laissant "une place trop grande à l'interprétation", risque selon eux de conduire à des "arrestations +en flagrance+ abusives de journalistes par les forces de l'ordre".
Cette disposition pourrait "s'avérer pire pour les journalistes que l'article 24 parce qu'elle ne s'inscrirait pas dans la loi de 1881" sur la liberté de la presse, estiment-ils, appelant "le gouvernement et le législateur" à "envisager d'autres voies pour" protéger la population.
Ils suggèrent notamment de "compléter les articles de la loi de 1881 sur l'incitation et la provocation, en y ajoutant +la diffusion d'informations avec exhortation expresse à commettre des crimes et délits+".
La France occupe la 34e place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF.
ac/fmp/cbn
Violences policières: Reporters sans frontières dépose une troisième plainte contre Lallement #
Reporters sans frontières a porté plainte contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, pour la troisième fois en deux mois, pour "violences volontaires aggravées contre une photojournaliste indépendante" lors de la "Marche des libertés" du 5 décembre, a annoncé l'ONG jeudi.
Outre M. Lallement, RSF a également porté plainte contre X, comme la journaliste blessée, "qui collabore régulièrement avec une agence de presse française" et préfère rester anonyme "par peur des représailles de la police", indique l'ONG, qui a transmis un certificat de dépôt de plainte à l'AFP.
Selon elle, la photoreporter a été "agressée par les forces de l'ordre" alors qu'elle couvrait la manifestation parisienne contre la proposition de loi sécurité globale et son très controversé article 24 pénalisant la diffusion malveillante d'images des policiers.
"La journaliste s'est déplacée dans le sens de la foule pour laisser place à une charge de police", rapporte RSF. "Malgré cette précaution et son brassard presse bien visible, une grenade de désencerclement a atterri à ses pieds, puis une balle de LBD tirée à moins de dix mètres a touché son avant-bras droit, provoquant un large hématome et une paresthésie de la main (trouble du toucher: ndlr)" et nécessitant "un suivi médical", ajoute l'ONG.
"Déjà victime de deux autres tirs de LBD ces deux dernières années", la journaliste "a fait un signalement" auprès de l'IGPN, précise RSF.
"La récurrence des violences contre les journalistes couvrant les manifestations en France et la quasi routinisation de ces atteintes à la liberté de la presse ont de quoi inquiéter", a déclaré le responsable du bureau UE/Balkans de RSF, Pavol Szalai, cité dans le communiqué.
Les précédentes plaintes de RSF à l'encontre du préfet "remontent au 7 décembre, à la suite de l'agression (du photographe indépendant syrien Ameer Al Halbi par les forces de l'ordre, et au 27 novembre après les violences subies par trois journalistes lors de l'évacuation" d'un camp de migrants place de la République à Paris, indique l'association.
La France occupe la 34e place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF.
ac/fmp/pb
Manifestation du 12 décembre: une dizaine d'interpellés portent plainte contre Lallement #
Au moins huit personnes interpellées lors de la manifestation du 12 décembre à Paris contre la très controversée proposition de loi Sécurité globale ont porté plainte jeudi contre le préfet de police Didier Lallement, a appris l'AFP auprès de leur avocat Me Arié Alimi.
Plusieurs associations, syndicats et élus avaient dénoncé des "arrestations arbitraires" à la suite de l'interpellation de 150 manifestants, parmi lesquels au moins deux journalistes.
Parmi les 124 personnes qui avaient fait l'objet d'une garde à vue, près de cent avaient vu la procédure les visant classée sans suite, dont près de la moitié après un rappel à la loi.
Dans leurs plaintes, dont l'AFP a eu copie, ces manifestants estiment que "le caractère systématique des interpellations sans raison dans le cadre de bonds offensifs (effectués par les forces de l'ordre, qui fondent ainsi sur des manifestants, NDLR), eux-mêmes non légitimes, permet de penser que l'utilisation de cette technique résulte d'ordres donnés par l'autorité civile de commandement en complicité avec le procureur de la République" de Paris.
Ils portent donc plainte auprès de ce même procureur contre X et contre le préfet de police Paris Didier Lallement pour diverses infractions parmi lesquelles "entrave à la liberté de manifestation", "violences volontaires" par personne dépositaire de l'autorité publique, "dénonciation calomnieuse" ou encore "faux en écriture publique".
Ils rappellent que la manifestation, déclarée, avait fait l'objet d'un dispositif policier de grande ampleur, annoncé comme visant à interpeller toute personne soupçonnée de vouloir constituer un "bloc".
Mais pour les plaignants, les forces de l'ordre "chargeaient le cortège et procédaient à des interpellations au hasard", "accompagnées d'actes de violences injustifiées" et revêtant un caractère d'autant plus "abusif" qu'"aucune infraction n'était commise".
Pour eux, les placements en garde à vue qui ont suivi sont "arbitraires" car des "procès-verbaux rédigés par des fonctionnaires de police (leur) imputaient la commission d'infractions" alors même "qu'aucune suite judiciaire n'(était) donnée à (leur) procédure".
Parmi ces huit interpellés plaignants, âgés de 21 à 50 ans et provenant de toute la France, sept affirment avoir été relâchés sans poursuites. Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé le dernier des poursuites.
Au moins sept autres plaintes de manifestants doivent être déposées prochainement, selon Me Alimi.
Le décalage entre le nombre d'interpellations et les poursuites effectivement engagées fait régulièrement l'objet de critiques de la part des défenseurs des libertés publiques comme de policiers, mais pour des raisons opposées.
Le procureur de Paris Rémy Heitz avait indiqué devant l'Assemblée nationale le 25 novembre que pendant les manifestations des "gilets jaunes" de fin 2018 à fin 2019, 27% des gardes à vue avaient débouché sur des poursuites.
gd/bl/nk/dch
Marine Le Pen concentre les critiques après le chaos à Washington #
Marine Le Pen, soutien en France de Donald Trump, concentre jeudi les critiques de politiques de tous bords, qui l'accusent d'attiser les tensions comme le président américain, au lendemain du chaos semé au Capitole par ses partisans.
Donald Trump "n'a pas mesuré la portée de ses propos sur une partie" de ses partisans "que la défaite a exacerbés" et qui ont pénétré mercredi dans les bâtiments du Congrès américain, a estimé jeudi la présidente du Rassemblement national, en reconnaissant pour la première fois la victoire de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis.
Trump "a joué avec le feu des émotions", a abondé l'eurodéputé RN Gilbert Collard.
Marine Le Pen, qui s'était félicité en 2016 de "l'émergence d'un nouveau monde" avec l'élection de Donald Trump, n'avait pas jusqu'à présent reconnu la victoire du démocrate, invoquant les recours judiciaires lancés par les soutiens du républicain contre une prétendue "fraude" à ce scrutin.
La dirigeante d'extrême droite n'avait pas relayé les accusations de fraude mais plusieurs responsables de son parti s'en étaient fait l'écho, mettant en doute la légitimité du scrutin.
Un proche d'Emmanuel Macron, l'eurodéputé LREM Stéphane Séjourné, a qualifié la présidente du RN de "pyromane" quand elle disait en novembre qu'elle ne reconnaissait "absolument pas" la victoire de Joe Biden.
"C'est une faute politique" de n'avoir pas reconnu plus tôt la victoire du démocrate, a abondé le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui pointe aussi un "malaise de la démocratie" exprimé par le mouvement des gilets jaunes, marqué par des violences.
"Le malaise de la démocratie (...) est dans ce fait que beaucoup de Français ont le sentiment que le pouvoir a été confisqué, que leur voix, leur souffrance ne comptent plus", a-t-il souligné.
Soutien des gilets jaunes, qui sont pour elle l'expression du "déclassement", Marine Le Pen a assuré que ces manifestants "ne contestaient pas la légitimité (du) scrutin" présidentiel quand ils voulaient se rendre à l'Elysée. Elle a accusé les "anarchistes" Black Bloc de semer la violence dans leurs manifestations, avec la "complaisance" du pouvoir.
"Compliqué effectivement pour la France des +gilets jaunes+ de donner des leçons de démocratie aux Etats-Unis", a estimé Jérôme Rivière, qui avait emmené une délégation du RN suivre la campagne de Trump et relayé les accusations de fraude. "Les démocraties occidentales sont malades des élites mondialisées qui ont trahi les peuples".
Ces violences sont "l'aboutissement d'années de complaisance vis-à-vis de l'extrême droite", ont jugé les sénateurs du groupe CRCE (communiste).
"Ceux pour qui (Trump) est (un modèle) en France devraient y réfléchir à deux fois", a affirmé la présidente ex-LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, en dénonçant "le déni démocratique, l'outrance" de Donald Trump.
Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon a demandé au RN et à sa présidente "de retirer leur soutien à Trump", voyant dans ces violences "une tentative de putsch d'extrême droite".
La députée LREM Marie Lebec a demandé "qui importe des États-Unis le pire de la division politique et ethnique exactement, Madame Le Pen ? Vous assurément, avec vos amis! Les populismes sont des poisons pour nos démocraties".
Marine Le Pen, candidate à l'Elysée, a dit à l'inverse espérer qu'Emmanel Macron --qui a appelé à "ne rien céder" face à la "violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie-- n'ait "pas la tentation d'importer en France le pire de ce que l'on fait aux Etats-Unis, c'est-à-dire la division", y compris "ethnique".
Plusieurs responsables du RN ont vu aussi une "censure" dans la suspension des comptes Twitter et Facebook de Donald Trump.
Désireuse d'apparaître crédible à la présidentielle, la cheffe du RN ne tient pas à ériger le turbulent républicain en "modèle".
Si Marine Le Pen retient son rejet du multilatéralisme ou les relocalisations d'entreprises, et séduit un électorat populaire proche de celui de Trump, elle critique sa gestion de l'épidémie de Covid-19. Elle-même n'a jamais contesté le confinement ou le port du masque, honni par les partisans de Trump.
are/ib/pb
Choc et désolation pour les Américains de France après les violences au Capitole #
Les images du Capitole, siège du congrès américain, envahi par des manifestants pro-Trump mercredi soir pour tenter d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle suscitaient jeudi la désolation d'expatriés américains à Paris.
"C'est probablement un des seuils les plus bas que la démocratie américaine a atteint de mon vivant", déplore Peter Journeay-Kaler, un Texan analyste pour l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Paris.
"Je ne pense pas que (le président Trump) ait beaucoup de compréhension ou de respect pour les institutions de mon pays. Il semble qu'il fait tout ce qu'il peut pour lui nuire", ajoute-t-il à l'AFP.
Mercredi, des partisans de Donald Trump qui refusaient de reconnaître la victoire de Joe Biden à la présidentielle du 3 novembre, ont envahi le Capitole, qui abrite le Sénat et la Chambre des représentants, interrompant pendant de longues heures le processus de certification des résultats.
Une militante pro-Trump, Ashli Babbitt est morte, touchée par une balle de la police.
"C'est vraiment désolant ce qu'il s'est passé. Les États-Unis, aux yeux du monde, ont perdu beaucoup de leur standing. C'est une journée triste pour la démocratie de mon pays", s'attriste Cynthia Kaiser, enseignante américaine en région parisienne.
"Ce qui m'a le plus choquée, c'est que le président des États-Unis ait pu aller devant des gens et les inciter à rentrer dans un bâtiment du gouvernement, d'arrêter un processus démocratique", ajoute-t-elle.
Peu avant les incidents, Donald Trump avait tenu un discours appelant à refuser d'entériner la victoire de son rival et à "marcher bientôt vers le Capitole".
"J'ai appris à quel point notre pays était divisé depuis quatre ans. Je dois dire que je ne m'en rendais pas compte", ajoute Mme Kaiser, originaire de Philadelphie.
"Pour moi c'est très simple : s'il n'y a pas de conséquences pour cette atteinte aux institutions de notre République (...), les événements d'hier ne seront qu'un prélude à la violence de demain", craint Lex Paulson, professeur à l'université Sciences Po Paris.
Même constat amer pour Lia Kiladis, architecte américaine à Paris.
"Ça me fait tellement mal au coeur que je ne peux presque pas vous répondre. Trump doit partir tout de suite. On doit le retirer de ses fonctions. Il a fait tellement de dégâts. Les Américains à Paris sont très contents de rester en France", assure-t-elle à l'AFP.
"On a l'image, depuis l'étranger, d'une démocratie exemplaire. Là, ils montrent leur vrai visage", affirme de son côté Fernando Hernandez, américano-mexicain gérant du Boneshaker Doughnuts dans le centre de la capitale.
anr/pid/fka/hba
L'assaut du Capitole a généré 430 tweets par seconde en moyenne #
L'assaut du Capitole, le siège du pouvoir législatif américain, par des partisans du président sortant Donald Trump a généré 23,46 millions de tweets, soit en moyenne 430 par seconde, selon des données compilées jeudi par Visibrain.
L'événement a produit 2,5 fois plus de tweets qu'au cours des dernières 24 heures de l'élection présidentielle américaine, souligne la plateforme de veille sur le web et les réseaux sociaux.
L'élection américaine avait déjà engendré un volume de tweets six fois plus élevé qu'au moment de la précédente élection, en 2016.
Donald Trump avait prévenu qu'il tenterait d'empêcher le Congrès de certifier officiellement mercredi la victoire de Joe Biden et certains de ses partisans l'ont pris au mot, envahissant l'assemblée.
Twitter et Facebook ont provisoirement bloqué le compte du président sortant, Twitter le menaçant même de suspension permanente, une mesure sans précédent décidée dans la foulée des violences au Capitole, où une manifestante est morte.
cgu/fmp/cf/bds
L'assaut du Capitole a généré 430 tweets par seconde en moyenne #
L'assaut du Capitole, siège du pouvoir législatif américain, par les partisans du président sortant Donald Trump a généré 23,46 millions de tweets, soit en moyenne 430 tweets par seconde, selon des données compilées jeudi par Visibrain.
L'événement a produit 2,5 fois plus de tweets que lors des dernières 24 heures de l'élection présidentielle américaine, indique la plateforme de veille sur le web et les réseaux sociaux.
L'élection américaine avait déjà engendré un volume de tweets six fois plus élévé que lors de la précédente élection en 2016.
Donald Trump avait prévenu qu'il tenterait d'empêcher le Congrès de certifier officiellement mercredi la victoire de Joe Biden, et certains de ses partisans l'ont pris au mot, envahissant l'assemblée dans un climat insurrectionnel.
Twitter et Facebook ont temporairement bloqué le compte du président sortant, Twitter le menaçant même de suspension permanente, une mesure sans précédent décidée dans la foulée des violences au Capitole, où une manifestante est morte.
cgu/fmp/vk
Marine Le Pen concentre les critiques après le chaos à Washington #
Marine Le Pen, soutien en France de Donald Trump, concentre jeudi les critiques de politiques de tous bords, qui l'accusent d'attiser les tensions comme le président américain, au lendemain du chaos semé au Capitole par ses partisans.
Donald Trump "n'a pas mesuré la portée de ses propos sur une partie" de ses partisans "que la défaite a exacerbés" et qui ont pénétré mercredi dans les bâtiments du Congrès américain, a estimé jeudi la présidente du Rassemblement national, en reconnaissant pour la première fois la victoire de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis.
Marine Le Pen n'avait pas jusqu'à présent reconnu la victoire du démocrate, invoquant les recours judiciaires lancés aux Etats-Unis par les soutiens de Donald Trump contre une prétendue "fraude" à ce scrutin.
La dirigeante d'extrême droite n'avait pas relayé les accusations de fraude mais plusieurs responsables de son parti s'en étaient fait l'écho, mettant en doute la légitimité du scrutin.
Au lendemain de l'intrusion violente de partisans de Donald Trump, des responsables politiques de tous bords lui reprochent son soutien au président républicain et d'attiser comme lui les tensions et la contestation.
Un proche d'Emmanuel Macron, l'eurodéputé LREM Stéphane Séjourné, a qualifié la présidente du RN de "pyromane" quand Marine Le Pen disait en novembre qu'elle ne reconnaissait "absolument pas" la victoire de Joe Biden.
"C'est une faute politique" de n'avoir pas reconnu plus tôt la victoire du démocrate, a abondé le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui pointe aussi un "malaise de la démocratie" exprimé en France par le mouvement des gilets jaunes, dont certaines manifestations ont été marquées par des violences.
"Le malaise de la démocratie (...) est dans ce fait que beaucoup de Français ont le sentiment que le pouvoir a été confisqué, que leur voix, leur souffrance ne comptent plus", a-t-il souligné.
Soutien des gilets jaunes, qui sont pour elle l'expression du "déclassement", Marine Le Pen a assuré que ces manifestants "ne contestaient pas la légitimité (du) scrutin" présidentiel quand ils ont voulu se rendre à l'Elysée. Elle a accusé les "anarchistes" Black Bloc de semer la violence dans leurs manifestations, avec la "complaisance" du pouvoir.
Jean-Lin Lacapelle, délégué national du RN aux Ressources, a lui ciblé Emmanuel Macron, "président de la répression contre les manifestations des +gilets jaunes+ et sous lequel les libertés ne cessent de reculer".
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a exprimé sa "honte à tous les soutiens de Trump qui l'ont toujours défendu comme Marine Le pen".
"Ceux pour qui (Trump) est (un modèle) en France devraient y réfléchir à deux fois", a affirmé la présidente ex-LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, en citant Marine Le Pen et en dénonçant "le déni démocratique, l'outrance" de Donald Trump.
L'eurodéputé EELV Yannick Jadot a accusé le RN et sa présidente de "partager le délire de leur mentor", et le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon leur a demandé "de retirer leur soutien à Trump", voyant dans les violences au Capitole "une tentative de putsch d'extrême droite".
La députée LREM Marie Lebec a demandé "qui importe des États-Unis le pire de la division politique et ethnique exactement, Madame Le Pen ? Vous assurément, avec vos amis! Les populismes sont des poisons pour nos démocraties".
Marine Le Pen, candidate à l'Elysée, a dit à l'inverse espérer qu'Emmanel Macron --qui a appelé à "ne rien céder" face à la "violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie-- n'ait "pas la tentation d'importer en France le pire de ce que l'on fait aux Etats-Unis, c'est-à-dire la division", y compris "ethnique" importée à ses yeux des Etats-Unis.
D'ailleurs désireuse de rassembler à la présidentielle et d'apparaître crédible, la présidente du RN ne tient pas à ériger le turbulent républicain en "modèle".
Si Marine Le Pen retient son rejet du multilatéralisme ou les relocalisations d'entreprises, et séduit un électorat populaire proche de celui de Trump, elle critique sa gestion de l'épidémie de Covid-19. Elle-même n'a jamais contesté le confinement ou le port du masque, honni au contraire par les partisans de Trump.
are/ib/rhl
Violences au Capitole: les réactions internationales #
"Honteuses", "choquantes", "préoccupantes": les violences mercredi soir à Washington, avec l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, ont été condamnées par de nombreux dirigeants mondiaux, qui ont dénoncé une "attaque contre la démocratie" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle.
Russie, Chine et Iran ont cependant pointé du doigt la fragilité de la démocratie américaine, y voyant une forme de déclin ou ironisant sur les évènements.
Voici les principales réactions:
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé des "scènes honteuses", et appelé à une transition "pacifique et ordonnée" du pouvoir vers le démocrate Joe Biden.
"Rien ne peut justifier ces tentatives violentes pour faire échouer la transition légale et conforme du pouvoir", a jugé de son côté le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab.
"Je crois dans la force des institutions et de la démocratie américaine. Une transition pacifique en est le coeur", a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Joe Biden a gagné l'élection. Je me réjouis de travailler avec lui en tant que prochain président des Etats-Unis".
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé un "assaut inédit contre la démocratie américaine" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle.
"Assister aux scènes de ce soir à Washington est un choc. Nous comptons sur les Etats-Unis pour permettre un transfert de pouvoir pacifique à Joe Biden", a déclaré pour sa part le président du Conseil européen Charles Michel.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a été "attristé" par l'intrusion au capitole, selon son porte-parole Stephane Dujarric. "Dans de telles circonstances, il est important que les responsables politiques fassent comprendre à leurs partisans la nécessité d'éviter la violenceet de respecter les processus démocratiques et l'état de droit", a souligné le porte-parole dans un communiqué.
Tout en disant espérer un "retour à l'ordre" aux USA, la Chine a ironisé sur les évènements en dressant un parallèle entre la situation à Washington et les manifestations pro-démocratie à Hong Kong.
Cette fois, "la réaction de certaines personnes aux Etats-Unis, y compris de certains médias, est complètement différente", a relevé, sans les nommer, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.
"A l'époque, quand elles décrivaient les manifestants violents à Hong Kong, quels mots utilisaient-elles? (...) +un beau spectacle+", a fustigé cette porte-parole.
"La partie perdante a des raisons plus que suffisantes d'accuser les gagnants de falsifications, il est évident que la démocratie américaine boîte des deux pieds", a affirmé le président de la commission des Affaires étrangères du sénat russe.
"La fête de la démocratie est terminée. Elle a, malheureusement, touché le fond, et je dis cela sans une once de jubilation. L'Amérique a perdu le nord et n'a donc plus aucun droit de donner le cap. Et encore moins de l'imposer aux autres", a ajouté Konstantin Kosatchev sur Facebook.
La démocratie occidentale est "fragile et vulnérable", a jugé le président iranien Hassan Rohani, mettant en garde contre la montée du "populisme" après les troubles au Capitole.
"Ce que nous avons observé aux Etats-Unis hier soir et aujourd'hui a montré, tout d'abord, à quel point la démocratie occidentale est vulnérable et fragile", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée.
"Nous ne cèderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie, a réagi le président français Emmanuel Macron dans une vidéo.
"Quand, dans une des plus vieilles démocraties du monde, des partisans d'un président sortant remettent en cause, par les armes, les résultats légitimes d'une élection, c'est une idée universelle - celle d'un homme, une voix - qui est battue en brèche", a-t-il ajouté.
La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "triste" et "en colère". "Je regrette profondément que le président Trump n'ait pas concédé sa défaite, depuis novembre et encore hier" mercredi, a-t-elle déploré, relevant que "les doutes sur le résultat de l'élection ont été alimentés et ont créé l'atmosphère qui a rendu possible les événements" de Washington.
Avec la certificiation de la victoire de Joe Biden, "les forces démocratiques ont prévalu", a fait valoir la chancelière, pour qui l'entrée en fonction du président élu et de Kamala Harris "ouvrira un nouveau chapitre dans moins de deux semaines".
"Le saccage du Capitole hier était un acte scandaleux et doit être vigoureusement condamné", a estimé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avant une rencontre à Jérusalem avec le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.
"Je n'ai aucun doute sur le fait que la démocratie américaine triomphera, elle l'a toujours fait", a-t-il ajouté.
"Les Canadiens sont profondément inquiets et tristes des attaques contre la démocratie aux Etats-Unis, notre plus proche allié et voisin", a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Twitter. "La violence ne réussira jamais à renverser la volonté du peuple", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre australien a déploré des "scènes très pénibles au Congrès américain". "Nous condamnons ces actes de violence et attendons avec intérêt un transfert pacifique du gouvernement à l'administration nouvellement élue dans la grande tradition démocratique américaine", a écrit Scott Morrison sur Twitter.
Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des "scènes choquantes", et appelé au respect du résultat de la présidentielle remportée par Joe Biden.
"La violence est incompatible avec l'exercice des droits démocratiques et des libertés. J'ai confiance en la force et la robustesse des institutions des Etats-Unis", a tweeté le Premier ministre italien Giuseppe Conte.
"C'est une véritable honte pour la démocratie et une attaque contre les libertés du peuple américainé, a estimé pour sa part le ministre des Affaires étrangères, Luigi di Maio.
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a dit "suivre avec préoccupation les informations en provenance du Capitole à Washington". "J'ai confiance en la force de la démocratie américaine. La nouvelle présidence de @joebiden surmontera ce moment de crispation, en unissant le peuple américain", a-t-il estimé sur Twitter.
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a rappelé "le lien profond" de son pays avec les Etats-Unis, disant observer les événements à Washington avec "beaucoup d'inquiétude et de consternation".
"Scènes choquantes et profondément tristes à Washington DC, que l'on doit nommer pour ce qu'elles sont: une agression délibérée de la démocratie par un président sortant et ses supporters", a condamné le ministre des Affaires étrangères irlandais Simon Coveney.
Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé "toutes les parties aux Etats-Unis à la mesure et à la prudence". "Nous pensons que les Etats-Unis sortiront de cette crise politique interne d'une manière mature", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié d'"horribles" les images de Washington, et appelé Donald Trump à "reconnaître Joe Biden comme le futur président aujourd'hui".
"Ce que l'on voit en ce moment à Washington est une attaque totalement inacceptable contre la démocratie aux Etats-Unis. Le président Trump a la responsabilité d'arrêter cela. Images effrayantes, incroyable que ce soit les Etats-Unis", a réagi la Première ministre norvégienne Erna Solberg.
Le président polonais Andrzej Duda a estimé sur Twitter que les violences survenues au Capitole constituaient "un problème interne pour les Etats-Unis".
"La Pologne croit dans la puissance de la démocratie américaine", a ajouté cet allié proche de Donald Trump, qui avait attendu plus d'un mois avant de féliciter Joe Biden pour son élection.
"Les images choquantes du Capitole devraient être gardées à l'esprit avant, pendant et après les élections partout dans le monde", a tweeté la ministre hongroise des Familles, Katalin Novak.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, était l'un des rares dirigeants de l'UE à soutenir Donald Trump avant les élections, avant de féliciter Joe Biden.
burx-slb/fjb/ybl/alc/pz/hba
A Washington comme à Erevan, les parlements pris pour cible #
Avant le Capitole envahi mercredi par des partisans du président américain sortant Donald Trump, plusieurs parlements ont été récemment la cible de la colère populaire à travers le monde.
Le 21 novembre 2020, des centaines de Guatémaltèques mettent le feu au Parlement pour protester contre le budget 2021, au moment où des manifestants exigent la démission du président Alejandro Giammattei.
Dans la nuit du 9 au 10 novembre, des émeutiers, mécontents de la signature d'un cessez-le-feu marquant une défaite de l'Arménie au Nagorny Karabakh, envahissent le siège du gouvernement et le Parlement, qu'ils saccagent en partie.
Le 6 octobre 2020 au Kirghizstan, des manifestants anti-gouvernementaux envahissent le bâtiment abritant le Parlement et l'administration présidentielle, contestant les résultats des élections législatives. Ils libèrent de prison plusieurs hommes politiques dont le leader nationaliste et populiste Sadyr Japarov, désormais favori de l'élection présidentielle prévue ce dimanche.
Le 29 août 2020, plusieurs centaines de manifestants "anti-masques" tentent de pénétrer de force dans le bâtiment du Reichstag, siège du Parlement allemand, bloqués de justesse par les forces de l'ordre.
Les images créent une onde choc en Allemagne, où le Reichstag avait été incendié en 1933 par les nazis.
Le 8 août 2020, quatre jours après une double explosion qui a dévasté Beyrouth, des milliers de manifestants en colère prennent d'assaut brièvement plusieurs ministères. Des groupes de contestataires tentent de franchir les barrages de sécurité protégeant le Parlement. Des heurts éclatent entre forces de l'ordre et manifestants.
Le 10 juillet 2020 au Mali, ébranlé depuis plusieurs mois par une contestation anti-gouvenementale, une manifestation contre le président Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako dégénère, avec au moins un mort, 20 blessés et des attaques d'édifices publics, dont l'Assemblée nationale.
"IBK" sera ensuite renversé par un putsch militaire le 18 août.
En juillet 2020, la Serbie connaît plusieurs jours de manifestations violentes après l'annonce de la réinstauration d'un couvre-feu face au coronavirus.
A plusieurs reprises, un groupe de manifestants entre de force dans le Parlement.
Le 1er juillet 2019, des manifestants anti-Pékin occupent et saccagent durant plusieurs heures le Parlement de Hong Kong, au jour anniversaire de la rétrocession de l'île à la Chine en 1997.
Cet assaut rompt avec le caractère jusque-là largement pacifique de plusieurs semaines manifestations déclenchées par un projet de loi sur les extraditions.
ang/ber/pz
Insurgés au Capitole: Trump "n'a pas mesuré la portée de ses propos", selon Marine Le Pen #
La cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen a estimé jeudi que Donald Trump n'avait "pas mesuré la portée de ses propos sur une partie" de ses partisans qui ont semé le chaos à Washington.
Dans la foulée, la présidente du Rassemblement national a reconnu pour la première fois la victoire de Joe Biden à la présidence des États-Unis.
"Manifestement il (Donald Trump) n'a pas mesuré la portée de ses propos sur une partie de ces gens que la défaite a exacerbée", a déclaré sur la chaîne de télévision publique France 2 Mme Le Pen, candidate à la présidentielle française battue en 2017 par Emmanuel Macron, qui entend se représenter en 2022.
La dirigeante d'extrême droite a estimé qu'on avait "le droit de contester une élection devant les tribunaux". Cependant, "à partir du moment où la certification des votes est effectuée, il n'y a aucune difficulté, pour moi et pour quiconque d'ailleurs, pour admettre que M. Biden est président des États-Unis", a-t-elle dit.
Marine Le Pen n'avait pas jusqu'à présent reconnu la victoire du démocrate, invoquant les recours judiciaires lancés aux États-Unis par les soutiens de Donald Trump contre une prétendue "fraude" à ce scrutin.
La cheffe du RN n'avait pas relayé les accusations de fraude mais plusieurs responsables de son parti s'en étaient fait l'écho, mettant en doute la légitimité du scrutin.
Plusieurs responsables politiques en France, de droite comme de gauche, lui ont reproché son soutien à Donald Trump.
Marine Le Pen s'est dite pour sa part "extrêmement choquée par (les) images de violence" à Washington, où des insurgés pro-Trump ont pénétré dans les bâtiments du Congrès américain. "Dans une démocratie, on doit défendre le droit évidemment de contester, le droit de manifester, mais pacifiquement".
Marine Le Pen a aussi évoqué "un vrai questionnement" face à la suspension temporaire par Twitter et Facebook du compte de Donald Trump.
are/ggy/jg/pz
Violences au Capitole: les réactions internationales #
"Honteuses", "choquantes", "préoccupantes": les violences mercredi soir à Washington, avec l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, ont été condamnées par les dirigeants mondiaux, qui ont dénoncé une "attaque contre la démocratie" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle. Voici les principales réactions:
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé des "scènes honteuses", et appelé à une transition "pacifique et ordonnée" du pouvoir vers le démocrate Joe Biden.
"Rien ne peut justifier ces tentatives violentes pour faire échouer la transition légale et conforme du pouvoir", a jugé de son côté le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab.
"Je crois dans la force des institutions et de la démocratie américaine. Une transition pacifique en est le coeur", a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Joe Biden a gagné l'élection. Je me réjouis de travailler avec lui en tant que prochain président des Etats-Unis".
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé un "assaut inédit contre la démocratie américaine" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle.
"Assister aux scènes de ce soir à Washington est un choc. Nous comptons sur les Etats-Unis pour permettre un transfert de pouvoir pacifique à Joe Biden", a déclaré pour sa part le président du Conseil européen Charles Michel.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a été "attristé" par l'intrusion au capitole, selon son porte-parole Stephane Dujarric. "Dans de telles circonstances, il est important que les responsables politiques fassent comprendre à leurs partisans la nécessité d'éviter la violenceet de respecter les processus démocratiques et l'état de droit", a souligné le porte-parole dans un communiqué.
"La partie perdante a des raisons plus que suffisantes d'accuser les gagnants de falsifications, il est évident que la démocratie américaine boîte des deux pieds", a affirmé le président de la commission des Affaires étrangères du sénat russe.
"La fête de la démocratie est terminée. Elle a, malheureusement, touché le fond, et je dis cela sans une once de jubilation. L'Amérique a perdu le nord et n'a donc plus aucun droit de donner le cap. Et encore moins de l'imposer aux autres", a ajouté Konstantin Kosatchev sur Facebook.
La démocratie occidentale est "fragile et vulnérable", a jugé le président iranien Hassan Rohani, mettant en garde contre la montée du "populisme" après les troubles au Capitole.
"Ce que nous avons observé aux Etats-Unis hier soir et aujourd'hui a montré, tout d'abord, à quel point la démocratie occidentale est vulnérable et fragile", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée.
"Nous ne cèderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie, a réagi le président français Emmanuel Macron dans une vidéo.
"Quand, dans une des plus vieilles démocraties du monde, des partisans d'un président sortant remettent en cause, par les armes, les résultats légitimes d'une élection, c'est une idée universelle - celle d'un homme, une voix - qui est battue en brèche", a-t-il ajouté.
Pour le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, "Trump et ses partisans devraient finalement accepter la décision des électeurs américains et cesser de piétiner la démocratie". "Les paroles incendiaires se muent en actions violentes", a-t-il ajouté.
Le ministre des Finances et vice-chancelier Olaf Scholz a condamné les "images inquiétantes" de Washington, dénonçant "une attaque insupportable contre la démocratie".
"Les Canadiens sont profondément inquiets et tristes des attaques contre la démocratie aux Etats-Unis, notre plus proche allié et voisin", a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Twitter. "La violence ne réussira jamais à renverser la volonté du peuple", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre australien a déploré des "scènes très pénibles au Congrès américain". "Nous condamnons ces actes de violence et attendons avec intérêt un transfert pacifique du gouvernement à l'administration nouvellement élue dans la grande tradition démocratique américaine", a écrit Scott Morrison sur Twitter.
Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des "scènes choquantes", et appelé au respect du résultat de la présidentielle remportée par Joe Biden.
"La violence est incompatible avec l'exercice des droits démocratiques et des libertés. J'ai confiance en la force et la robustesse des institutions des Etats-Unis", a tweeté le Premier ministre italien Giuseppe Conte.
"C'est une véritable honte pour la démocratie et une attaque contre les libertés du peuple américainé, a estimé pour sa part le ministre des Affaires étrangères, Luigi di Maio.
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a dit "suivre avec préoccupation les informations en provenance du Capitole à Washington". "J'ai confiance en la force de la démocratie américaine. La nouvelle présidence de @joebiden surmontera ce moment de crispation, en unissant le peuple américain", a-t-il estimé sur Twitter.
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a rappelé "le lien profond" de son pays avec les Etats-Unis, disant observer les événements à Washington avec "beaucoup d'inquiétude et de consternation".
"Scènes choquantes et profondément tristes à Washington DC, que l'on doit nommer pour ce qu'elles sont: une agression délibérée de la démocratie par un président sortant et ses supporters", a condamné le ministre des Affaires étrangères irlandais Simon Coveney.
Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé "toutes les parties aux Etats-Unis à la mesure et à la prudence". "Nous pensons que les Etats-Unis sortiront de cette crise politique interne d'une manière mature", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié d'"horribles" les images de Washington, et appelé Donald Trump à "reconnaître Joe Biden comme le futur président aujourd'hui".
"Ce que l'on voit en ce moment à Washington est une attaque totalement inacceptable contre la démocratie aux Etats-Unis. Le président Trump a la responsabilité d'arrêter cela. Images effrayantes, incroyable que ce soit les Etats-Unis", a réagi la Première ministre norvégienne Erna Solberg.
Le président polonais Andrzej Duda a estimé sur Twitter que les violences survenues au Capitole constituaient "un problème interne pour les Etats-Unis".
"La Pologne croit dans la puissance de la démocratie américaine", a ajouté cet allié proche de Donald Trump, qui avait attendu plus d'un mois avant de féliciter Joe Biden pour son élection.
"Les images choquantes du Capitole devraient être gardées à l'esprit avant, pendant et après les élections partout dans le monde", a tweeté la ministre hongroise des Familles, Katalin Novak.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, était l'un des rares dirigeants de l'UE à soutenir Donald Trump avant les élections, avant de féliciter Joe Biden.
burx-slb/fjb/ybl/alc/pz
Insurgés au Capitole: Trump "n'a pas mesuré la portée de ses propos", selon Marine Le Pen #
Marine Le Pen a estimé jeudi que Donald Trump n'avait "pas mesuré la portée de ses propos sur une partie" de ses partisans qui ont semé le chaos à Washington, et a reconnu pour la première fois la victoire de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis.
"Manifestement il (Donald Trump) n'a pas mesuré la portée de ses propos sur une partie de ces gens que la défaite a exacerbée", a déclaré sur France 2 la présidente du Rassemblement national et candidate à la présidentielle française en 2022.
La dirigeante d'extrême droite a estimé qu'on avait "le droit de contester une élection devant les tribunaux" mais que, "à partir du moment où la certification des votes est effectuée, il n'y a aucune difficulté, pour moi et pour quiconque d'ailleurs, pour admettre que M. Biden est président des Etats-Unis".
Marine Le Pen n'avait pas jusqu'à présent reconnu la victoire de Joe Biden, invoquant les recours judiciaires lancés aux Etats-Unis par les soutiens de Donald Trump contre une prétendue "fraude" à ce scrutin.
La présidente du RN n'avait pas relayé les accusations de fraude mais plusieurs responsables de son parti s'en étaient fait l'écho, mettant en doute la légitimité du scrutin.
Plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, lui ont reproché son soutien à Donald Trump.
"C'est une faute politique" de n'avoir pas reconnu la victoire de Joe Biden, a estimé sur BFMTV et RMC le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau.
"Donald Trump n'a jamais été pour moi un modèle, une source d'inspiration. Ceux pour qui il l'est en France devraient y réfléchir à deux fois", a affirmé sur franceinfo la présidente ex-LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, en citant Marine Le Pen.
L'eurodéputé LREM Stéphane Séjourné, proche d'Emmanuel Macron, a qualifié, dans un tweet mercredi, de "pyromane" Marine Le Pen, qui avait dit en novembre qu'elle ne reconnaissait "absolument pas" la victoire de Joe Biden.
L'eurodéputé EELV Yannick Jadot a accusé le RN et sa présidente de "partager le délire de leur mentor et modèle Donald Trump", et le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon leur a demandé "de retirer leur soutien à Trump", voyant dans les violences au Capitole "une tentative de putsch d'extrême droite".
Marine Le Pen s'est dite pour sa part "extrêmement choquée par (les) images de violence" à Washington, où des insurgés pro-Trump ont pénétré dans les bâtiments du Congrès américain. "Dans une démocratie, on doit défendre le droit évidemment de contester, le droit de manifester, mais pacifiquement".
Elle a assuré que son parti avait "vécu des victoires et des défaites" et les avait "toujours acceptées avec beaucoup de sérénité et beaucoup de respect du processus démocratique".
La candidate à l'Elysée a souhaité que le président Emmanuel Macron, qui a appelé à "ne rien céder" face à la "violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie, n'ait "pas la tentation d'importer en France le pire de ce que l'on fait aux Etats-Unis, c'est-à-dire la division".
Marine Le Pen a aussi évoqué "un vrai questionnement" face à la suspension temporaire par Twitter et Facebook du compte de Donald Trump.
are/ggy/rhl
Insurgés au Capitole: Trump "n'a pas mesuré la portée de ses propos", selon Marine Le Pen #
Marine Le Pen a estimé jeudi que Donald Trump n'avait "pas mesuré la portée de ses propos sur une partie" de ses partisans qui ont semé le chaos à Washington, et a reconnu pour la première fois la victoire de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis.
"Manifestement il (Donald Trump) n'a pas mesuré la portée de ses propos sur une partie de ces gens que la défaite a exacerbée", a déclaré sur France 2 la présidente du Rassemblement national et candidate à la présidentielle française en 2022.
La dirigeante d'extrême droite a estimé qu'on avait "le droit de contester une élection devant les tribunaux" et que, "à partir du moment où la certification des votes est effectuée, il n'y a aucune difficulté, pour moi et pour quiconque d'ailleurs, pour admettre que M. Biden est président des Etats-Unis".
Marine Le Pen n'avait pas jusqu'à présent reconnu la victoire du démocrate, invoquant les recours judiciaires lancés aux Etats-Unis par les soutiens de Donald Trump contre une prétendue "fraude" à ce scrutin.
La cheffe du RN s'est dite "extrêmement choquée par (les) images de violence" à Washington, où des insurgés pro-Trump ont pénétré dans les bâtiments du Congrès américain. "Dans une démocratie, on doit défendre le droit évidemment de contester, le droit de manifester, mais pacifiquement", a-t-elle affirmé.
Elle a souhaité que le président Emmanuel Macron, qui a appelé à "ne rien céder" face à la "violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie, n'ait "pas la tentation d'importer en France le pire de ce que l'on fait aux Etats-Unis, c'est-à-dire la division".
are/ggy/rhl
Violences à Washington: Macron appelle à "ne rien céder" face à "la violence de quelques-uns" contre les démocraties #
"Nous ne cèderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie, a déclaré le président français Emmanuel Macron dans une vidéo jeudi, après l'intrusion de manifestants pro-Trump dans le Capitole mercredi soir à Washington.
"Quand, dans une des plus vieilles démocraties du monde, des partisans d'un président sortant remettent en cause, par les armes, les résultats légitimes d'une élection, c'est une idée universelle - celle d'un homme, une voix - qui est battue en brèche", a ajouté le président français.
"Ce qui est arrivé aujourd'hui à Washington n'est pas américain, assurément", a-t-il conclu, cette fois en anglais, dans une allocution prononcée solennellement derrière un pupitre à l'Elysée, diffusée sur les réseaux sociaux vers 3 heures du matin.
"C'est notre choix, depuis plusieurs siècles, de mettre la dignité humaine, la paix, le respect de l'autre, la reconnaissance de la liberté au-dessus de tout, qui est aujourd'hui menacé dans nos démocraties", a-t-il ajouté.
"Je veux dire notre confiance dans la force de la démocratie américaine. Je veux dire notre amitié à l'égard du peuple et de la démocratie américaine. Je veux dire notre lutte commune pour que nos démocraties sortent plus fortes de ce moment que nous vivons tous aujourd'hui", a-t-il poursuivi.
Comme le président français, plusieurs dirigeants mondiaux ont condamné l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, dénoncé une "attaque contre la démocratie" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle américaine.
leb/ao/ybl
Violences au Capitole: les réactions internationales #
"Honteuses", "choquantes", "préoccupantes": les violences mercredi soir à Washington, avec l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, ont été condamnées par les dirigeants mondiaux, qui ont dénoncé une "attaque contre la démocratie" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle. Voici les principales réactions:
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé des "scènes honteuses", et appelé à une transition "pacifique et ordonnée" du pouvoir vers le démocrate Joe Biden.
"Rien ne peut justifier ces tentatives violentes pour faire échouer la transition légale et conforme du pouvoir", a jugé de son côté le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab.
"Je crois dans la force des institutions et de la démocratie américaine. Une transition pacifique en est le coeur", a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Joe Biden a gagné l'élection. Je me réjouis de travailler avec lui en tant que prochain président des Etats-Unis".
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé un "assaut inédit contre la démocratie américaine" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle.
"Assister aux scènes de ce soir à Washington est un choc. Nous comptons sur les Etats-Unis pour permettre un transfert de pouvoir pacifique à Joe Biden", a déclaré pour sa part le président du Conseil européen Charles Michel.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a été "attristé" par l'intrusion au capitole, selon son porte-parole Stephane Dujarric. "Dans de telles circonstances, il est important que les responsables politiques fassent comprendre à leurs partisans la nécessité d'éviter la violenceet de respecter les processus démocratiques et l'état de droit", a souligné le porte-parole dans un communiqué.
"Nous ne cèderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie, a réagi le président français Emmanuel Macron dans une vidéo.
"Quand, dans une des plus vieilles démocraties du monde, des partisans d'un président sortant remettent en cause, par les armes, les résultats légitimes d'une élection, c'est une idée universelle - celle d'un homme, une voix - qui est battue en brèche", a-t-il ajouté.
Pour le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, "Trump et ses partisans devraient finalement accepter la décision des électeurs américains et cesser de piétiner la démocratie". "Les paroles incendiaires se muent en actions violentes", a-t-il ajouté.
Le ministre des Finances et vice-chancelier Olaf Scholz a condamné les "images inquiétantes" de Washington, dénonçant "une attaque insupportable contre la démocratie".
"Les Canadiens sont profondément inquiets et tristes des attaques contre la démocratie aux Etats-Unis, notre plus proche allié et voisin", a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Twitter. "La violence ne réussira jamais à renverser la volonté du peuple", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre australien a déploré des "scènes très pénibles au Congrès américain". "Nous condamnons ces actes de violence et attendons avec intérêt un transfert pacifique du gouvernement à l'administration nouvellement élue dans la grande tradition démocratique américaine", a écrit Scott Morrison sur Twitter.
Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des "scènes choquantes", et appelé au respect du résultat de la présidentielle remportée par Joe Biden.
"La violence est incompatible avec l'exercice des droits démocratiques et des libertés. J'ai confiance en la force et la robustesse des institutions des Etats-Unis", a tweeté le Premier ministre italien Giuseppe Conte.
"C'est une véritable honte pour la démocratie et une attaque contre les libertés du peuple américainé, a estimé pour sa part le ministre des Affaires étrangères, Luigi di Maio.
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a dit "suivre avec préoccupation les informations en provenance du Capitole à Washington". "J'ai confiance en la force de la démocratie américaine. La nouvelle présidence de @joebiden surmontera ce moment de crispation, en unissant le peuple américain", a-t-il estimé sur Twitter.
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a rappelé "le lien profond" de son pays avec les Etats-Unis, disant observer les événements à Washington avec "beaucoup d'inquiétude et de consternation".
"Scènes choquantes et profondément tristes à Washington DC, que l'on doit nommer pour ce qu'elles sont: une agression délibérée de la démocratie par un président sortant et ses supporters", a condamné le ministre des Affaires étrangères irlandais Simon Coveney.
Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé "toutes les parties aux Etats-Unis à la mesure et à la prudence". "Nous pensons que les Etats-Unis sortiront de cette crise politique interne d'une manière mature", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié d'"horribles" les images de Washington, et appelé Donald Trump à "reconnaître Joe Biden comme le futur président aujourd'hui".
"Ce que l'on voit en ce moment à Washington est une attaque totalement inacceptable contre la démocratie aux Etats-Unis. Le président Trump a la responsabilité d'arrêter cela. Images effrayantes, incroyable que ce soit les Etats-Unis", a réagi la Première ministre norvégienne Erna Solberg.
"Les images choquantes du Capitole devraient être gardées à l'esprit avant, pendant et après les élections partout dans le monde", a tweeté la ministre hongroise des Familles, Katalin Novak.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, était l'un des rares dirigeants de l'UE à soutenir Donald Trump avant les élections, avant de féliciter Joe Biden.
burx-slb/fjb/ybl/alc
Violences à Washington: Macron appelle à "ne rien céder" face à "la violence de quelques-uns" contre les démocraties #
"Nous ne cèderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause" la démocratie, a déclaré le président français Emmanuel Macron dans une vidéo jeudi, après l'intrusion de manifestants pro-Trump dans le Capitole mercredi soir à Washington.
"Quand, dans une des plus vieilles démocraties du monde, des partisans d'un président sortant remettent en cause, par les armes, les résultats légitimes d'une élection, c'est une idée universelle - celle d'un homme, une voix - qui est battue en brèche", a ajouté . Macron, pour qui "ce qui est arrivé aujourd'hui à Washington n'est pas américain".
leb/ao/ybl
La "démocratie américaine assiégée": Trump en accusation dans la presse internationale #
"La démocratie assiégée", "le coup d'Etat de folie", "Trump met le feu à Washington": le "chaos" provoqué mercredi au Capitole par les partisans de Donald Trump fait la Une de la presse internationale qui en rejette la responsabilité sur le président sortant, accusé d'avoir encouragé la violence de ses partisans.
"Le capitole assiégé - Les supporters de Trump envahissent le coeur de la démocratie américaine", titre The Times de Londres, qui raconte comment les élus démocrates et républicains, réunis en session pour confirmer l'élection du démocrate Joe Biden, "ont enfilé des masques à gaz et se sont abrités sous les bureaux" pendant que le personnel "se cachait dans les bureaux".
Sous le titre "La démocratie assiégée", le Daily Telegraph évoque "des scènes sans précédents à Washington" avec des "hordes de supporters de Trump" envahissant le temple de la démocratie américaine.
Pour le Guardian, ces violences constituent "le défi le plus important au système démocratique américain depuis la guerre civile".
Pour le grand quotidien espagnol El Pais, "Donald Trump a encouragé hier le chaos qui s'est produit à Washington alors que le Congrès s'apprêtait à confirmer Joe Biden comme prochain président des Etats-Unis".
"Honte" et "chaos" sont les mots qui reviennent dans les principaux journaux allemands.
"Jour de honte pour la démocratie américaine", titre Die Welt. "L'Amérique a connu sa première tentative violente de coup d'Etat", et "le président, ses mensonges et un parti républicain invertébré en sont politiquement responsables", écrit Clemens Wergin dans un éditorial en ligne.
"Le coup d'Etat de folie", titre de son côté la Süddeutsche Zeitung, qui parle également de "honte à Washington".
Le grand quotidien italien La Repubblica fait le parallèle avec l'arrivée au pouvoir de Mussolini dans les années 1920: "L'Amérique, l'Amérique entière, a vécu avec horreur en direct à la télévision l'équivalent d'une marche sur Rome à Washington, l'invasion du Capitole, l'atteinte à la sacralité-même de sa démocratie", écrit son correspondant Mario Platero.
La Corriere della Serra revient sur le profil des Proud boys, "des extrémistes de droite mais aussi des femmes et des jeunes. Appelés directement par Trump. Qui ensuite essaie à la télévision de faire baisser la pression: +Nous sommes le parti de la loi et de l'ordre+. Mais trop tard".
"Trump: la stratégie du chaos", titre en Une le quotidien français Libération, qui enfonce le clou en pages intérieures sous le titre "Trump met le feu à Washington". "L'assaut de Donald Trump contre la démocratie américaine a pris mercredi une tournure aussi concrète que symbolique, quand certains de ses partisans, chauffés à blanc par son discours, ont réussi à pénétrer de force dans l'enceinte du Capitole".
Dans le Figaro, l'éditorialiste Philippe Gélie souligne que "Donald Trump aurait pu sortir par le haut, en + président du peuple+ fort d'un bilan contesté mais non négligeable. Au lieu de cela, son narcissisme ayant eu raison de toute dignité, il malmène les institutions, piétine la démocratie, divise son camp et achève sa présidence dans le fossé".
La presse brésilienne se fait goguenarde, soulignant comme O Globo que "les Etats-Unis tombent au niveau des républiques latino-américaines". Pour Ursula Passos de la Folha de S. Paulo, "les soutiens de Trump ressemblent, de manière ironique, aux Soviétiques d'Eisenstein", car "les images des manifestants sur les marches du Capitole rappelent le film de 1927 qui célébrait la Révolution russe".
"La cible a été le Capitole, pas les Tours jumelles, mais c'était aussi du terrorisme", accuse Eliane Cantanhêde, dans O Estado de S. Paulo. "Un terrorisme domestique, interne, contre le Capitole, et attisé par le président Donald Trump lui-même".
Au Caire, le quotidien égyptien Al-Ahram écrit que "les images mettent en scène le sacrifice de la démocratie américaine, la mort de sa liberté et la chute des valeurs que les Etats-Unis n'ont eu de cesse de vouloir exporter aux peuples du monde et en faire un motif d'ingérence dans les affaires d'autres Etats".
desk-alc/ybl
Violences au Capitole: les réactions internationales #
"Honteuses", "choquantes", "préoccupantes": les violences mercredi soir à Washington, avec l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, ont été condamnées par les dirigeants mondiaux, qui ont dénoncé une "attaque contre la démocratie" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle. Voici les principales réactions:
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé des "scènes honteuses", et appelé à une transition "pacifique et ordonnée" du pouvoir vers le démocrate Joe Biden.
"Rien ne peut justifier ces tentatives violentes pour faire échouer la transition légale et conforme du pouvoir", a jugé de son côté le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a appelé les partisans de Donald Trump à "cesser de piétiner la démocratie", ajoutant que "les paroles incendiaires se muent en actions violentes".
Le ministre des Finances et vice-chancelier Olaf Scholz a condamné les "images inquiétantes" de Washington, dénonçant "une attaque insupportable contre la démocratie".
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a condamné "une atteinte grave contre la démocratie". "La volonté et le vote du peuple américain doivent être respectés", a-t-il ajouté.
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a envoyé pour sa part ses "pensées démocratiques et amicales" aux parlementaires américains empêchés de siéger après l'irruption des manifestants pro-Trump.
Le Premier ministre italien a dit suivre les événements "avec une grande inquiétude". "La violence est incompatible avec l'exercice des droits démocratiques et des libertés. J'ai confiance en la force et la robustesse des institutions des Etats-Unis", a tweeté Giuseppe Conte.
Son ministre des Affaires étrangères, Luigi di Maio, a écrit sur le même réseau social: "Ce qui se passe à Washington ces heures-ci est très grave. C'est une véritable honte pour la démocratie et une attaque contre les libertés du peuple américain. Nous condamnons fermement toute forme de violence, dans l'espoir qu'il y aura bientôt un transfert de pouvoir ordonné et pacifique".
"Je crois dans la force des institutions et de la démocratie américaine. Une transition pacifique en est le coeur", a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Joe Biden a gagné l'élection. Je me réjouis de travailler avec lui en tant que prochain président des Etats-Unis".
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé un "assaut inédit contre la démocratie américaine" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle.
"Assister aux scènes de ce soir à Washington est un choc. Nous comptons sur les Etats-Unis pour permettre un transfert de pouvoir pacifique à Joe Biden", a déclaré pour sa part le président du Conseil européen Charles Michel sur Twitter.
Le président du Parlement européen David Sassoli a, lui, qualifié de "profondément préoccupantes" les scènes qui se sont déroulées au Capitole. "Les votes démocratiques doivent être respectés", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre australien a déploré des "scènes très pénibles au Congrès américain". "Nous condamnons ces actes de violence et nous attendons avec intérêt un transfert pacifique du gouvernement à l'administration nouvellement élue dans la grande tradition démocratique américaine", a écrit Scott Morrison sur Twitter.
Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des "scènes choquantes", et appelé au respect du résultat de la présidentielle remportée par Joe Biden.
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a rappelé "le lien profond" de son pays avec les Etats-Unis, disant observer les événements à Washington avec "beaucoup d'inquiétude et de consternation".
"Scènes choquantes et profondément tristes à Washington DC, que l'on doit nommer pour ce qu'elles sont: une agression délibérée de la démocratie par un président sortant et ses supporters", a condamné le ministre des Affaires étrangères irlandais Simon Coveney.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié d'"horribles" les images de Washington, et appelé Donald Trump à "reconnaître Joe Biden comme le futur président aujourd'hui".
"Ce que l'on voit en ce moment à Washington est une attaque totalement inacceptable contre la démocratie aux Etats-Unis. Le président Trump a la responsabilité d'arrêter cela. Images effrayantes, incroyable que ce soit les Etats-Unis", a réagi la Première ministre norvégienne Erna Solberg.
"Les images choquantes du Capitole devraient être gardées à l'esprit avant, pendant et après les élections partout dans le monde", a tweeté la ministre hongroise des Familles, Katalin Novak.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, était l'un des rares dirigeants de l'UE à soutenir Donald Trump avant les élections, avant de féliciter Joe Biden.
burx-slb/fjb/ybl/alc
Violences au Capitole: les réactions internationales #
"Honteuses", "choquantes", "préoccupantes": les violences qui se sont produites mercredi soir à Washington, avec l'irruption de manifestants pro-Trump au Capitole, ont été condamnées par les dirigeants mondiaux, qui ont dénoncé une "attaque contre la démocratie" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle. Voici les principales réactions:
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé des "scènes honteuses", et appelé à une transition "pacifique et ordonnée" du pouvoir vers le démocrate Joe Biden.
"Rien ne peut justifier ces tentatives violentes pour faire échouer la transition légale et conforme du pouvoir", a jugé de son côté le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a appelé les partisans de Donald Trump à "cesser de piétiner la démocratie", ajoutant que "les paroles incendiaires se muent en actions violentes".
Le ministre des Finances et vice-chancelier Olaf Scholz a condamné les "images inquiétantes" de Washington, dénonçant "une attaque insupportable contre la démocratie".
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a condamné "une atteinte grave contre la démocratie". "La volonté et le vote du peuple américain doivent être respectés", a-t-il ajouté.
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a envoyé pour sa part ses "pensées démocratiques et amicales" aux parlementaires américains empêchés de siéger après l'irruption des manifestants pro-Trump.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé un "assaut inédit contre la démocratie américaine" et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle.
"Assister aux scènes de ce soir à Washington est un choc. Nous comptons sur les Etats-Unis pour permettre un transfert de pouvoir pacifique à Joe Biden", a déclaré pour sa part le président du Conseil européen Charles Michel sur Twitter.
Le président du Parlement européen David Sassoli a, lui, qualifié de "profondément préoccupantes" les scènes qui se sont déroulées au Capitole. "Les votes démocratiques doivent être respectés", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Otan Jens Stoltenberg a dénoncé des "scènes choquantes", et appelé au respect du résultat de la présidentielle remportée par Joe Biden.
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a rappelé "le lien profond" de son pays avec les Etats-Unis, disant observer les événements à Washington avec "beaucoup d'inquiétude et de consternation".
"Scènes choquantes et profondément tristes à Washington DC, que l'on doit nommer pour ce qu'elles sont: une agression délibérée de la démocratie par un président sortant et ses supporters", a condamné le ministre des Affaires étrangères irlandais Simon Coveney.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a qualifié d'"horribles" les images de Washington, et appelé Donald Trump à "reconnaître Joe Biden comme le futur président aujourd'hui".
"Ce que l'on voit en ce moment à Washington est une attaque totalement inacceptable contre la démocratie aux Etats-Unis. Le président Trump a la responsabilité d'arrêter cela. Images effrayantes, incroyable que ce soit les Etats-Unis", a réagi la Première ministre norvégienne Erna Solberg.
burx-slb/fjb
USA: la France condamne "une atteinte grave contre la démocratie" (ministre des Affaires étrangères) #
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a condamné mercredi les manifestations et l'intrusion des partisans de Donald Trump dans le Capitole à Washington, "une atteinte grave contre la démocratie".
"Les violences contre les institutions américaines sont une atteinte grave contre la démocratie. Je les condamne. La volonté et le vote du peuple américain doivent être respectés", a tweeté le ministre.
fz/fjb
La justice annule la cagnotte Leetchi de l'ex-boxeur "gilet jaune" Dettinger #
Le tribunal a annulé mercredi la cagnotte Leetchi ouverte en janvier 2019 pour l'ex-boxeur "gilet jaune" Christophe Dettinger et ordonné la restitution des fonds à ses contributeurs, jugeant l'objet de cette collecte contraire à l'ordre public.
Christophe Dettinger va faire appel, a-t-on appris auprès de son avocat Juan Branco.
La cagnotte en ligne avait été créée le 6 janvier 2019 pour Christophe Dettinger, alors en garde à vue après avoir été filmé la veille à Paris en train de frapper deux gendarmes lors de l'acte 8 des "gilets jaunes". En deux jours, les dons avaient afflué et atteint 145.000 euros.
Mais Leetchi avait décidé, le 8 janvier, de suspendre cette cagnotte dénoncée par des syndicats de policiers et responsables politiques.
Après plusieurs renvois, la tribunal a tranché mercredi, prononçant la nullité du contrat conclu entre la société Leetchi et le créateur de la cagnotte, en vertu de l'article 1162 du code civil sur la nullité des contrats pour violation à l'ordre public.
"Au moment de l'ouverture de la cagnotte, la seule notoriété du +boxeur gilet jaune+ reposait sur le fait d'avoir commis des violences sur les forces de l'ordre et, plus précisément, d'avoir assené des coups de poing à un gendarme mobile et des coups de pied à un autre gendarme à terre", écrit le tribunal dans un communiqué.
"Ainsi, la cagnotte a eu, initialement, pour but de soutenir un combat consistant en l'usage de la violence physique contre les forces de l'ordre" et, "par son large objet", "comprenait également un appel à compenser les condamnations susceptibles d'intervenir à l'avenir, ce qui est contraire à l'ordre public", estime-t-il.
Le tribunal a donc refusé la restitution de l'argent ainsi que la demande de deux millions de dommages et intérêts formulée par les avocates du "gilet jaune" pour compenser la suspension de la cagnotte, qui aurait dû, selon eux, rester ouverte 45 jours.
"Les juges n'ont pas à trancher quels combats sont légitimes ou pas", a déclaré sur Facebook l'avocat de M. Dettinger. "La justice n'est pas là pour faire de la politique, tout en prétendant appliquer le droit (...) On va se battre pour démontrer que chacun est libre de faire ce qu'il veut de ses moyens, dans les limites de la loi", a aussi écrit Me Branco.
De son côté Leetchi a indiqué dans un communiqué que, "conformément aux termes de ce jugement", la société procéderait "au remboursement de l'intégralité des participants à la cagnotte lorsque la décision rendue par le tribunal sera définitive".
Ex-boxeur professionnel, Christophe Dettinger avait été condamné à un an de prison (aménagé en semi-liberté) et 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve, pour les faits de janvier 2019.
alv-mdh/pga/dch
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, colère des salariés #
Le groupe Michelin a présenté un "plan de compétitivité" qui prévoit de supprimer jusqu'à 2.300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints, une annonce qui a suscité "la surprise et la colère" des salariés.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe qui touchera tous ses sites en France, avec au total plus de 10% des effectifs concernés sur les 21.000 employés du groupe dans le pays.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté, via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300".
La crise sanitaire a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. Le groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les syndicats autour d'un "accord-cadre d'une durée de trois ans".
Les salariés sont partagés entre "la surprise et la colère", selon José Tarantini de la CFE-CGC. "Nous attendions des réponses de la direction depuis fin octobre sur un projet concernant le tertiaire et nous avons là un projet beaucoup plus vaste et ambitieux qui concerne également le côté industriel", a réagi le syndicaliste.
A l'usine de Cataroux, à Clermont-Ferrand, beaucoup de salariés ont découvert les annonces de Michelin en quittant leur poste à la mi-journée. Mais rares sont ceux qui ont accepté de s'exprimer, pressés de rentrer chez eux ou de prendre leur poste.
"On ne sait pas vraiment où on va mais, personnellement, pour l'instant, je ne suis pas inquiet même si on a notre petite idée... On sait très bien que Cataroux peut fermer surtout dans un secteur comme le nôtre", s'est risqué Tanguy, 24 ans, sans donner son nom.
"On sera vigilant à ce que les engagements" du groupe "soient tenus, mais nous n'en doutons pas", a assuré pour sa part le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Côté patronat, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a souligné que "le marché automobile français c'était -25%". "On est revenu au niveau de 1975 en (nombre) de ventes voiture". "Ça ne peut pas se passer sans des conséquences sur les fournisseurs de ce secteur là", a t-il estimé.
Plusieurs personnalités politiques ont aussi réagi sur Twitter.
"Michelin dégomme l'emploi et la production industrielle en France !", a dénoncé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, tandis qu'à droite, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a appelé à protéger "nos emplois pour éviter un futur désert industriel!".
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux États-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et de Bamberg en Allemagne.
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat", explique Florent Menegaux. "Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts", souligne la direction de Michelin.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", assure néanmoins M. Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels ou de compétition.
Parallèlement, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
bur-tsz-cca-as/pn/dch
La présence française de Michelin se dégonfle, usée par les réorganisations #
A coup de réorganisations et de fermetures d'usines, l'empreinte française du groupe Michelin, attaché à l'Auvergne depuis sa création en 1889, a fondu à moins de 21.000 salariés sur le territoire national.
Ce nombre prend en compte les salariés d'Euromaster, le distributeur de pneumatiques contrôlé par Michelin.
En 2019, le pneumaticien comptait 127.187 salariés dans le monde selon son document de référence annuel, dont 69.853 en Europe.
"Avec plus de 20.585 équivalents temps plein, la France représente 17% des effectifs du groupe", précise le document. La France compte un total de 15 sites Michelin, dont 10 de production sur les 69 usines disséminés dans 17 pays que compte l'équipementier automobile.
Qu'en sera-t-il dans trois ans lorsque le "plan de compétitivité" dévoilé lundi par Michelin aura abouti à la suppression de 2.300 postes en France?
Le groupe français, qui a récemment supprimé déjà près de 1.500 postes, notamment à son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et fermé son usine de La Roche-sur-Yon (Vendée), prévoit désormais de tailler plus de 10% de ses effectifs dans l'ensemble de ses sites français.
Année après année, la présence du groupe s'est affirmée dans le reste du monde, tandis qu'elle a eu tendance en Europe à se déplacer à l'est après des sites fermés ou en voie de l'être au Royaume-Uni, Italie et Allemagne et particulièrement en France.
La présence de Michelin dans l'Hexagone s'est donc peu à peu effritée. En 2013, comme en 2012, la France représentait encore "22% des équivalents temps plein du groupe", avec environ 23.260 postes.
En huit ans, ce sont donc près de 2.700 équivalents temps plein qui ont disparu ou été captés par d'autres territoires.
En 2020, Michelin, qui a accepté de diminuer son dividende au plus fort de la pandémie au printemps, a pourtant distribué près de 360 millions d'euros à ses actionnaires. Juste avant le début de la crise sanitaire et économique, il avait également vu son bénéfice net 2019 progresser de 4,2% à 1,73 milliard d'euros.
En 1999, Michelin avait déjà effectué une coupe historique de 7.500 postes en Europe, notamment à l'usine de Noyelles-lès-Seclin (Nord), qui finira par fermer en 2009. Les sites de Poitiers (2006), Toul (2008), Joué-lès-Tours (2014) ont aussi mis la clé sous la porte.
Pour baisser ses coûts de production, le groupe, qui mise sur les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition, a fermé une dizaine de sites en Europe au cours de la dernière décennie.
En 2016, le quotidien auvergnat La Montagne avait même calculé les pertes sèches des sites historiques du groupe dans sa région. L'emploi local, qui avait atteint un pic de 28.000 salariés en 1982, avait alors fondu à 11.000 personnes.
cd/tsz/pn/dlm
Verrerie Duralex: trois repreneurs potentiels ont formulé des offres #
Trois candidats, dont la maison-mère de Pyrex, ont déposé des offres devant le tribunal de commerce d'Orléans pour la reprise de la verrerie Duralex, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
Le tribunal examinera le 22 janvier les offres de reprise de l'entreprise située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), célèbre dans le monde entier pour sa vaisselle en verre trempé, mais placée en redressement judiciaire en septembre 2020.
La date limite du dépôt des offres avait été fixée au 31 décembre 2020. Duralex emploie 248 salariés dans son usine de l'agglomération orléanaise.
Parmi les candidats à la reprise de Duralex, figure la maison-mère de Pyrex, International Cookware Holding, contrôlée par le fonds d'investissement européen Kartesia. Cette société prévoit de reprendre l'intégralité des salariés et promet d'apporter 12 millions d'euros sur l'exercice 2021.
Les deux autres candidatures apparaissent fragiles et "incomplètes", selon des sources proches du dossier.
L'une émane des dirigeants actuels de la société, André et Antoine Ioannidès, au bénéfice d'une ordonnance de mai 2020 qui facilite la reprise d'une entreprise par son propre actionnaire. De même source, les deux industriels envisagent eux aussi de conserver tous les salariés mais n'apportent aucune garantie de financement.
La dernière offre, peu détaillée, est présentée par un "agent commercial indépendant", Pierre-Olivier Baron.
La verrerie, en difficulté suite à un incident lors du remplacement de son four en 2017, a vu sa situation se dégrader avec la crise sanitaire. Cette dernière a entraîné une baisse des exportations et le recul des ventes dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration.
cbe/mam/aag/pb
France: marche blanche à Paris en hommage à trois militantes kurdes assassinées en 2013 #
Une centaine de personnes ont défilé mercredi à Paris pour rendre hommage à trois militantes kurdes, assassinées il y a huit ans, et réclamer à la France de faire la lumière sur cette affaire jamais jugée.
Rassemblés derrière des banderoles réclamant "la justice", les manifestants se sont rendus devant le centre d'information du Kurdistan, en plein Paris, où les trois femmes avaient été abattues.
Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, ont été tuées le 9 janvier 2013 de plusieurs balles dans la tête.
Les manifestants accusent les services secrets turcs du MIT et le président Recep Tayyip Erdogan d'être derrière cet assassinat.
"Nous connaissons l'assassin mais nous connaissons aussi les commanditaires. De ce fait, nous demandons le jugement d'Erdogan et de tous ceux qui sont responsables dans cet assassinat, mais aussi nous demandons à la France de faire toute la lumière sur les manquements qui ont amené à ce triple assassinat", a déclaré à l'AFP Berivan Firat, porte-parole du Conseil démocratique kurde de France.
"Vous vous rendez compte, vous tuez trois personnes en plein Paris et on n'arrive pas à trouver par qui ces gens ont été tués, tout en sachant réellement qui sont les commanditaires...", a renchéri Cemile Renklicay, une manifestante.
Les enquêteurs français avaient pointé "l'implication" de membres des services secrets turcs dans ce triple assassinat, sans désigner de commanditaires.
Des médias turcs avaient notamment diffusé un document présenté comme un "ordre de mission" du MIT pour Omer Güney. Seul suspect, cet homme de nationalité turque, arrêté en France, est mort fin 2016 en prison quelques semaines avant la tenue de son procès, éteignant l'action publique à son encontre.
Mais en mai 2019, un juge antiterroriste français a été chargé de reprendre l'enquête sur des complicités dans l'assassinat.
Une information judiciaire a été ouverte pour "complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Le MIT avait officiellement démenti toute implication en janvier 2014.
gb-pid/jg/sg
Choc chez Michelin qui va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin a provoqué l'émoi mercredi en présentant un "plan de compétitivité" qui prévoit de supprimer jusqu'à 2.300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe qui touchera tous ses sites en France, avec au total plus de 10% des effectifs concernés sur les 21.000 employés du groupe dans le pays.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Épinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français", a précisé M. Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté, via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300".
La crise sanitaire a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. Le groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les syndicats autour d'un "accord-cadre d'une durée de trois ans".
Les salariés sont partagés entre "la surprise et la colère", selon José Tarantini de la CFE-CGC. "Nous attendions des réponses de la direction depuis fin octobre sur un projet concernant le tertiaire et nous avons là un projet beaucoup plus vaste et ambitieux qui concerne également le côté industriel", a réagi le syndicaliste.
Jérôme Lorton, de Sud Michelin, a regretté qu'"à aucun moment Michelin ne s'engage sur des investissements comme cela a pu être fait lors de certaines annonces".
"On sera vigilant à ce que les engagements" du groupe "soient tenus, mais nous n'en doutons pas", a assuré pour sa part le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Côté patronat, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a souligné que "le marché automobile français c'était -25%". "On est revenu au niveau de 1975 en (nombre) de ventes voiture". "Ça ne peut pas se passer sans des conséquences sur les fournisseurs de ce secteur là", a t-il estimé.
Plusieurs personnalités politiques ont aussi réagi sur Twitter.
"Michelin dégomme l'emploi et la production industrielle en France !", a dénoncé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, tandis que la députée LFI Danièle Obono s'est demandé si le groupe allait "rendre" "les 65 millions d'euros de CICE perçus?" ou "les 12 millions d'euros de chômage partiel?".
A droite, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a appelé à protéger "nos emplois pour éviter un futur désert industriel!".
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux États-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et de Bamberg en Allemagne.
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat", explique Florent Menegaux. "Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts", souligne la direction de Michelin.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", assure néanmoins M. Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels ou de compétition.
Parallèlement, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
bur-tsz-cca-as/tq/LyS
France: marche blanche à Paris en hommage à trois militantes kurdes assassinées en 2013 #
Une centaine de personnes ont défilé mercredi à Paris pour rendre hommage à trois militantes kurdes, assassinées il y a huit ans, et réclamer à la France de faire la lumière sur cette affaire jamais jugée.
Rassemblés derrière des banderoles réclamant "la justice", les manifestants se sont rendus devant le centre d'information du Kurdistan, en plein Paris, où les trois femmes avaient été abattues.
Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, ont été tuées le 9 janvier 2013 de plusieurs balles dans la tête.
Les manifestants accusent les services secrets turcs du MIT et le président Recep Tayyip Erdogan d'être derrière cet assassinat.
"Nous connaissons l'assassin mais nous connaissons aussi les commanditaires. De ce fait, nous demandons le jugement d'Erdogan et de tous ceux qui sont responsables dans cet assassinat, mais aussi nous demandons à la France de faire toute la lumière sur les manquements qui ont amené à ce triple assassinat", a déclaré à l'AFP Berivan Firat, porte-parole du Conseil démocratique kurde de France.
"Vous vous rendez compte, vous tuez trois personnes en plein Paris et on n'arrive pas à trouver par qui ces gens ont été tués, tout en sachant réellement qui sont les commanditaires...", a renchéri Cemile Renklicay, une manifestante.
Les enquêteurs français avaient pointé "l'implication" de membres des services secrets turcs dans ce triple assassinat, sans désigner de commanditaires.
Des médias turcs avaient notamment diffusé un document présenté comme un "ordre de mission" du MIT pour Omer Güney. Seul suspect, cet homme de nationalité turque, arrêté en France, est mort fin 2016 en prison quelques semaines avant la tenue de son procès.
Le MIT avait officiellement démenti toute implication en janvier 2014.
gb-pid/jg/sg
La justice annule la cagnotte Leetchi de l'ex-boxeur "gilet jaune" Dettinger #
Le tribunal a annulé mercredi la cagnotte Leetchi ouverte en janvier 2019 pour l'ex-boxeur "gilet jaune" Christophe Dettinger et ordonné la restitution des fonds à ses contributeurs, jugeant l'objet de cette collecte contraire à l'ordre public.
La cagnotte en ligne avait été créée le 6 janvier 2019 pour Christophe Dettinger, alors en garde à vue après avoir été filmé la veille à Paris en train de frapper deux gendarmes lors de l'acte 8 des "gilets jaunes". En deux jours, les dons avaient afflué et atteint 145.000 euros.
Mais Leetchi avait décidé, le 8 janvier, de suspendre cette cagnotte dénoncée par des syndicats de policiers et responsables politiques.
Après plusieurs renvois, la tribunal a tranché mercredi, prononçant la nullité du contrat conclu entre la société Leetchi et le créateur de la cagnotte, en vertu de l'article 1162 du code civil sur la nullité des contrats pour violation à l'ordre public.
"Au moment de l'ouverture de la cagnotte, la seule notoriété du +boxeur gilet jaune+ reposait sur le fait d'avoir commis des violences sur les forces de l'ordre et, plus précisément d'avoir assené des coups de poing à un gendarme mobile et des coups de pied à un autre gendarme à terre", écrit le tribunal dans un communiqué.
"Ainsi, la cagnotte a eu, initialement, pour but de soutenir un combat consistant en l'usage de la violence physique contre les forces de l'ordre" et, "par son large objet", "comprenait également un appel à compenser les condamnations susceptibles d'intervenir à l'avenir, ce qui est contraire à l'ordre public", estime-t-il.
Le tribunal a donc refusé la restitution de l'argent ainsi que la demande de deux millions de dommages et intérêts formulée par les avocates du "gilet jaune" pour compenser la suspension de la cagnotte, qui aurait dû, selon eux, restée ouverte 45 jours.
Ex-boxeur professionnel, Christophe Dettinger a été condamné à un an de prison (aménagé en semi-liberté) et 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve, pour les faits de janvier 2019.
alv/mdh/emd/ide
Choc chez Michelin qui va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin a provoqué l'émoi mercredi en présentant un "plan de compétitivité" qui prévoit de supprimer jusqu'à 2.300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe qui touchera tous ses sites en France, avec au total plus de 10% des effectifs concernés sur les 21.000 employés du groupe dans le pays.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français", a précisé Florent Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté, via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300".
La crise du coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. Le groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les syndicats autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Les salariés sont partagés entre "la surprise et la colère", selon José Tarantini de la CFE-CGC. "Nous attendions des réponses de la direction depuis fin octobre sur un projet concernant le tertiaire et nous avons là un projet beaucoup plus vaste et ambitieux qui concerne également le côté industriel, avec un chiffre impressionnant de suppressions d'emplois", a réagi le syndicaliste.
Pour Jean-Paul Cognet, de la CGT, "il y aura des négociations mais c'est comme un plan de sauvegarde de l'emploi, sans licenciements. La première année il y aura des volontaires mais après on connaît la méthode Michelin pour en fabriquer: ce seront des volontaires par dépit".
"Avec les représentants du personnel nous serons particulièrement vigilants à ce que Michelin respecte ses engagements", a indiqué pour sa part la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Plusieurs personnalités politiques ont aussi réagi sur Twitter.
"Ce n'est pas avec la #COVID19 qu'on changera le système économique. Ce n'est que le début des mauvaises nouvelles", a regretté la sénatrice écologiste Esther Benbassa. "L'Etat doit protéger notre industrie et les salariés face aux profiteurs de crise", s'est offusqué de son côté le député LFI Adrien Quatennens.
A droite, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a appelé à protéger "nos emplois pour éviter un futur désert industriel !".
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat", explique Florent Menegaux. "Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes. Nos actionnaires ont continué à nous suivre pendant ces années-là, il est normal qu'ils soient rétribués pour le risque qu'ils prennent".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts" sur le marché mondial du pneu, souligne la direction de Michelin.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", assure néanmoins Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz-cca-as/pn/nth
Choc chez Michelin qui va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin a provoqué l'émoi mercredi en présentant un "plan de compétitivité" qui prévoit de supprimer jusqu'à 2.300 postes en France sur trois ans, sans départs contraints.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe qui touchera tous ses sites en France, avec au total plus de 10% des effectifs concernés sur les 21.000 employés du groupe dans le pays.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé Florent Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté, que ce soit via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300".
La crise du coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. La direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Les salariés sont partagés entre "la surprise et la colère", selon José Tarantino du syndicat CFE-CGC. "Nous attendions des réponses de la direction depuis fin octobre sur un projet concernant le tertiaire et nous avons là un projet beaucoup plus vaste et ambitieux qui concerne également le côté industriel, avec un chiffre impressionnant de suppressions d'emplois", a réagi le syndicaliste.
Pour Jean-Paul Cognet, de la CGT, "il y aura des négociations mais c'est comme un plan de sauvegarde de l'emploi, sans licenciements. La première année il y aura des volontaires mais après on connaît la méthode Michelin pour en fabriquer: ce seront des volontaires par dépit".
"Avec les représentants du personnel nous serons particulièrement vigilants à ce que Michelin respecte ses engagements", a indiqué à l'AFP la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
En 1999, la restructuration avait choqué l'opinion publique, poussant le Premier ministre d'alors, Lionel Jospin, à souligner qu'il ne fallait pas "tout attendre de l'Etat". Edouard Michelin, alors tout jeune président du groupe, avait regretté une maladresse dans l'annonce du plan.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat", explique Florent Menegaux en 2021. "Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes. Nos actionnaires ont continué à nous suivre pendant ces années-là, il est normal qu'ils soient rétribués pour le risque qu'ils prennent".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts" sur le marché mondial du pneu, souligne dans un communiqué la direction de Michelin.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", assure Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz-cca/pn/sp
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin va supprimer sur trois ans jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de compétitivité" présenté mercredi et qui pourrait provoquer l'émoi dans un pays déjà déprimé par le Covid.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe dans ses effectifs qui touchera tous ses sites en France.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé Florent Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté toutefois, que ce soit via le développement de nouvelles activités en interne ou l'installation d'autres entreprises sur les territoires concernés.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France - soit 10% des effectifs.
"Avec les représentants du personnel nous serons particulièrement vigilants à ce que Michelin respecte ses engagements", a indiqué à l'AFP la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Bercy surveillera "la création de nouveaux postes en France avec la localisation de nouvelles activités à forte valeur ajoutée, la compensation de chaque emploi par un autre emploi, des mesures d'accompagnement des salariés exemplaires et enfin un plan d'investissement pour moderniser ses outils de production, gage de la pérennité des sites français à moyen terme".
Michelin avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
La crise du coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin.
Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois: la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Le dividende distribué par action a été multiplié par trois depuis 2009.
En 1999, une autre restructuration avait choqué l'opinion publique, poussant le Premier ministre d'alors, Lionel Jospin, à souligner qu'il ne fallait pas "tout attendre de l'Etat". Edouard Michelin, alors tout jeune président du groupe, avait regretté une maladresse dans l'annonce du plan.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat. Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes", explique Florent Menegaux en 2021. "Nos actionnaires ont continué à nous suivre pendant ces années-là, il est normal qu'ils soient rétribués pour le risque qu'ils prennent".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne-t-il.
Le groupe est confronté depuis une dizaine d'années à "l'arrivée massive de produits à bas coûts" sur le marché mondial du pneu, souligne Michelin dans un communiqué, qui ajoute devoir oeuvrer à "un renforcement significatif de sa compétitivité".
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz/pn/sp
Michelin s'engage à "recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés" #
Alors que Michelin annonce 2.300 suppressions de postes sur trois ans, son président Florent Menegaux s'engage à "créer autant d'emplois qu'il en supprime" dans de nouvelles activités et sur les bassins d'emplois locaux, sans en préciser le calendrier, dans un entretien à l'AFP.
Q: Comment Michelin va appliquer ce "plan de simplification et de compétitivité"?
R: Ce plan pourrait se traduire par jusqu'à 2.300 suppressions de postes sur 3 ans. Bien sûr, ce plan fera l'objet d'une concertation très large, site par site, fonction par fonction, dans un dialogue avec les organisations syndicales.
Il n'y a pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Ce plan sera composé uniquement de départs volontaires. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC).
A partir de maintenant et jusqu'à l'été prochain, nous allons lancer une négociation avec les organisations syndicales pour définir les modalités de ce dispositif. Parallèlement nous engageons un travail détaillé (...) avec l'ensemble des salariés et les organisations syndicales, pour définir les plans d'actions des différents sites et fonctions.
L'effort de compétitivité concerne tous les sites français y compris le siège à Clermont-Ferrand. Pour assurer la pérennité de nos activités, le travail sur la compétitivité est nécessaire et permanent. Dans nos activités industrielles historiques, nous ne sommes pas au niveau de compétitivité attendue si nous la comparons à celles de nos concurrents.
Nous avons commencé un travail sur la compétitivité de nos sites français il y a plus de 18 mois. La crise sanitaire, et ses conséquences, nous l'ont fait suspendre. Il y avait beaucoup d'anxiété, ce n'était pas le moment. (...) Maintenant que nous avons appris à travailler avec ce virus dans de bonnes conditions de sécurité, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et Michelin a les ressources lui permettant d'investir et d'accompagner les salariés dans ces transformations.
Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés, comme à Joué les Tours ou à La Roche sur Yon. L'accompagnement dans la reconversion des salariés est un de nos engagements forts.
Q: Comment la France pourrait-être plus compétitive ?
R: Bien sûr Michelin n'abandonne pas la France. Le groupe va réinvestir une partie des économies réalisées dans l'activité pneumatique comme dans le développement de nouvelles activités, dont une grande partie sera localisée en France, comme la pile à hydrogène, l'impression 3D ou les colles non toxiques. Dans dix ans, le pneumatique restera l'activité principale de Michelin mais la proportion des autres activités sera plus forte dans le chiffre d'affaires.
La France a beaucoup d'atouts historiques et elle a un avenir industriel : les infrastructures sont de très bon niveau, comme les compétences disponibles. Nous avons depuis quelques années un environnement politique et règlementaire qui a pris conscience de l'intérêt de l'industrie, c'est très encourageant.
Parmi les difficultés, un coût de la main d'oeuvre très élevé, et ce coût ne se réduira pas dans les années qui viennent. La France doit donc capitaliser sur toutes ses forces pour être le pays dans lequel on développe les nouvelles technologies, les produits à forte valeur ajoutée, tout en travaillant énormément sur les questions de productivité.
Q: La production de pneus de Michelin en France se recentre uniquement sur le haut de gamme ?
R: L'activité de manufacture de pneumatiques en France va poursuivre son recentrage sur les activités à très forte valeur ajoutée : pneus d'avions et agricoles, génie civil, compétition automobile, et d'une manière générale des activités avec des forts liens avec la recherche et l'innovation. L'objectif est de continuer à avoir le même niveau de production mais avec moins de ressources et des machines plus performantes. Par exemple en 15 ans les marchés ont évolué, allant vers de plus grandes dimensions pour les pneus de voiture. Il faut adapter en permanence l'outil industriel pour fabriquer des pneus qui répondent aux besoins de nos clients.
tsz/pn/shu
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France #
Le groupe Michelin va supprimer sur trois ans jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de compétitivité" présenté mercredi et qui pourrait provoquer l'émoi dans un pays déjà déprimé par le Covid.
Quelques mois après l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, et malgré de bons résultats, le pneumaticien français a annoncé une nouvelle coupe dans ses effectifs qui touchera tous ses sites en France.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint. Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)".
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé Florent Menegaux.
"Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté toutefois, vantant le modèle social protecteur de l'entreprise. En parallèle de ces suppressions de postes, Michelin compte accroître son activité dans divers domaines industriels d'avenir.
A travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France - soit 10% des effectifs.
Le groupe avait déjà effectué en 1999 une coupe historique de 7.500 postes.
Plus récemment, le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a supprimé près de 1.500 postes, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
La crise liée au coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin.
Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois: la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Les dividendes distribués aux actionnaires ont augmenté à mesure que le groupe améliorait ses résultats: le dividende par action a été multiplié par trois depuis 2009.
En 1999, une situation similaire avait choqué l'opinion publique, poussant le Premier ministre d'alors, Lionel Jospin, à souligner qu'il ne fallait pas "tout attendre de l'Etat". Edouard Michelin, alors tout jeune président du groupe, avait regretté une maladresse dans l'annonce du plan.
"Nous avons toujours distribué environ 35% de notre résultat. Il y a quelques années, on ne faisait pas de résultats, donc on ne distribuait pas de dividendes", explique Florent Menegaux en 2021. "Nos actionnaires ont continué à nous suivre pendant ces années-là, il est normal qu'ils soient rétribués pour le risque qu'ils prennent".
En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d'euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne M. Menegaux.
Le groupe est "confronté depuis une dizaine d'années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l'arrivée massive de produits à bas coûts", souligne Michelin dans un communiqué. Il doit donc "accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l'avenir. C'est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité", souligne-t-il.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme la pile à hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques. A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz/pn/sp
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints #
Le groupe français Michelin, l'un des leaders mondiaux de la fabrication de pneumatiques, a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Le pneumaticien vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France.
Le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a déjà supprimé près de 1.500 postes depuis 2017 dans le cadre de sa réorganisation, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (centre de la France) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche sur Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
D'ici 2024, "près de 60% des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés", dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives, précise Michelin dans un communiqué.
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé à l'AFP Florent Menegaux, le président du groupe clermontois. "Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimé", a-t-il ajouté toutefois, l'entreprise prévoyant d'accompagner les territoires et d'accroître son activité dans divers domaines en parallèle de ce plan de simplification.
Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois: la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Le groupe est "confronté depuis une dizaine d'années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l'arrivée massive de produits à bas coûts". Il doit donc "accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l'avenir. C'est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité", souligne-t-il.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme dans l'hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques.
A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz/pn/pz
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints #
Le groupe Michelin a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Le pneumaticien vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France.
Le groupe soumis à la concurrence des pneus à prix cassés a déjà supprimé près de 1.500 postes depuis 2017 dans le cadre de sa réorganisation, notamment à son siège historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et aux Etats-Unis. Il a également fermé les sites de La Roche-sur-Yon (Vendée) et Bamberg en Allemagne.
D'ici 2024, "près de 60% des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés", dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC), précise Michelin dans un communiqué.
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé à l'AFP Florent Menegaux, le président du groupe clermontois. "Michelin s'engage à recréer autant d'emplois qu'il y en aura de supprimé", a-t-il ajouté toutefois, l'entreprise prévoyant d'accompagner les territoires et d'accroître son activité dans divers domaines en parallèle de ce plan de simplification.
Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois: la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d'une durée de 3 ans".
Le groupe est "confronté depuis une dizaine d'années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l'arrivée massive de produits à bas coûts". Il doit donc "accompagner les évolutions stratégiques de ses activités pour préparer l'avenir. C'est le cas notamment en France où la vitalité de ses positions passe par un renforcement significatif de sa compétitivité", souligne-t-il.
"Michelin n'abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux.
Ses 15 sites industriels dans l'Hexagone se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition. En parallèle, Michelin poursuit "sa stratégie de localisation en France de nouvelles activités à forte valeur ajoutée", comme dans l'hydrogène, l'impression 3D, les colles ou le recyclage des déchets plastiques.
A horizon 2030, Michelin souhaite que 30% de son chiffre d'affaires soit réalisé hors pneus.
tsz/pn/sp
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints #
Le groupe Michelin a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Le pneumaticien vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France.
tsz/ak/shu/pz
Michelin va supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints #
Le groupe Michelin a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2.300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Le pneumaticien vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu'à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d'ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu'à 2.300", sur les 21.000 que compte Michelin en France.
tsz/ak/shu
Le bonus du patron de General Electric jugé "honteux" à Villeurbanne et Belfort #
"Honteux" et "délirant": le bonus de 47 millions de dollars promis au PDG de General Electric a été dénoncé mardi par syndicats et élus de Villeurbanne et Belfort, deux villes concernées par les suppressions d'emplois au sein du groupe américain.
"En ce début d'année, c'est une forme d'insulte aux salariés qui se battent pour sauvegarder leur emploi en même temps qu'un savoir-faire unique et d'avenir", écrit le maire de Villeurbanne Cédric Van Styvendael (PS) dans un communiqué cosigné avec le sénateur Gilbert-Luc Devinaz.
"Une honte quand on nous rabâche qu'il faut licencier des milliers de salariés et délocaliser des activités stratégiques pour retrouver une situation financière saine!", a également dénoncé sur Twitter un délégué CGT du personnel du site de GE à Villeurbanne, Serge Paolozzi.
Le bonus de Larry Culp avait déjà provoqué l'ire des syndicats américains fin décembre. Le patron de GE est assuré de toucher un bonus de près de 47 millions de dollars qui pourrait même atteindre le montant faramineux de 230 millions de dollars si le patron de GE parvenait à atteindre des objectifs financiers pourtant particulièrement bas, selon des documents adressés au gendarme américain de la Bourse, la SEC, et consultés par l'AFP.
Même indignation sur le site historique du géant américain à Belfort: "C'est totalement scandaleux et délirant", s'est ainsi emporté Philippe Petitcolin, représentant CFE-CGC de l'entité turbines à gaz française de General Electric, lors d'une conférence de presse mardi. "Larry Culp a garanti son avenir financier" alors que celui des salariés "n'a jamais été aussi incertain".
Le président du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, a pour sa part jugé "inadmissible" de "verser un tel bonus alors même que des milliers de familles pâtissent des suppressions d'emploi".
"Tout le monde doit faire des efforts, y compris Larry Culp", a renchéri Nadine Boux, élue syndicale CFE-CGC au sein de GE Hydro à Grenoble, présente à la conférence de presse belfortaine.
"On récompense ce PDG pour son échec" alors que l'entreprise "est fortement endettée" et que "les conditions de départs des licenciés" se font avec "des sommes dérisoires", fustige la représentante syndicale.
GE a annoncé au printemps un plan d'économies de 2 milliards de dollars passant par la suppression de 13.000 postes. En France, les sites de Belfort et Villeurbanne sont notamment concernés.
Le 18 décembre, un accord permettant de sauver une partie des emplois a été trouvé sur le site villeurbannais après un mois de grève.
Les salariés grévistes pourront, eux, se partager une cagnotte de soutien ouverte sur internet, dont le montant plafonnait à 16.715 euros ce mardi.
ppy-cor-as/bdx/LyS
Lapeyre: le repreneur Mutares envisage 733 suppressions d'emploi #
Le repreneur du groupe Lapeyre, l'Allemand Mutares, prévoit de supprimer jusqu'à 733 emplois au sein de l'entreprise d'après un document de travail présenté aux organisations syndicales lors d'un comité social et économique (CSE) et consulté par l'AFP mardi.
La réunion s'est tenue en présence du futur patron Marc Ténart, un ancien de Conforama choisi pour diriger Lapeyre par le fonds d'investissement allemand, et Philip Szlang, président de Mutares France.
"C'est le flou le plus complet", a déploré Mohamed Ben Ahmed, délégué syndical FO à l'issue de la réunion. Concernant les 733 suppressions de poste, "on ne sait pas où ils vont aller les chercher, ni comment ce chiffre a été construit", a-t-il indiqué. Lapeyre compte environ 3.500 salariés.
Si Mutares maintient qu'il n'y aura pas de fermeture d'usine (sur dix sites), concernant les magasins, il est "impossible de confirmer quoi que ce soit", a assuré M. Ben Ahmed. D'après lui, 19 magasins sur les 124 du groupe sont menacés de fermeture.
L'hypothèse de travail présentée aux syndicats évoque simplement l'ouverture de dix magasins en 2022 et 2023.
Selon le document de Mutares, entre 20 et 30 personnes sont déjà parties en 2020. "On ouvre un peu plus les yeux sur le fait que le direction de Lapeyre a déjà commencé la purge", a dénoncé Hervé Grillon, délégué syndical CGT.
"On sait qu'il va y avoir de la casse sociale", a reconnu Mohamed Ben Ahmed. "On veut anticiper et prévoir pour que les personnes laissées sur le carreau puissent partir dans les meilleures conditions possibles", a-t-il ajouté.
A Mutares, on préfère ne pas commenter. "La procédure d'information consultation étant en cours, les échanges avec les organisations syndicales sont confidentiels", a réagi le fonds d'investissement. "Aucune décision n'est arrêtée avant la fin des discussions et la reprise de la société", a-t-il ajouté.
"Les options finalement retenues dépendront des nouvelles réalités de la société et de notre compréhension approfondie de ses enjeux", précise d'ailleurs le document présenté aux syndicats.
Mutares a racheté Lapeyre à Saint-Gobain, qui le détenait depuis 1996. La cession, dont le bouclage est prévu au premier trimestre 2021, reste soumise à la consultation des instances représentatives de Lapeyre et à l'approbation de différentes autorités de la concurrence.
Créé en 1931, Lapeyre distribue une gamme de produits d'aménagement de la maison (fenêtres, portes, cuisines, salles de bain, rangements...) pour les professionnels et les particuliers.
agu/cel/LyS
Le bonus du patron de General Electric jugé "honteux" à Villeurbanne #
"Indécent et honteux": le bonus de 47 millions de dollars promis au PDG de General Electric a été dénoncé mardi par le maire de Villeurbanne, l'une des villes concernées par les suppressions d'emplois au sein du groupe américain.
"En ce début d'année, c'est une forme d'insulte aux salariés qui se battent pour sauvegarder leur emploi en même temps qu'un savoir-faire unique et d'avenir", écrit Cédric Van Styvendael (PS) dans un communiqué cosigné avec le sénateur Gilbert-Luc Devinaz.
"Une honte quand on nous rabâche qu'il faut licencier des milliers de salariés et délocaliser des activités stratégiques pour retrouver une situation financière saine!", a également dénoncé sur Twitter un délégué CGT du personnel du site de GE à Villeurbanne, Serge Paolozzi.
Le bonus de Larry Culp avait déjà provoqué l'ire des syndicats américains fin décembre. Le patron de GE est assuré de toucher un bonus de près de 47 millions de dollars qui pourrait même atteindre le montant faramineux de 230 millions de dollars si le patron de GE parvenait à atteindre des objectifs financiers pourtant particulièrement bas, selon des documents adressés au gendarme américain de la Bourse, la SEC, et consultés par l'AFP.
GE a annoncé au printemps un plan d'économies de 2 milliards de dollars passant par la suppression de 13.000 postes - en France, les sites de Belfort et Villeurbanne sont notamment concernés.
Le 18 décembre, un accord permettant de sauver une partie des emplois a été trouvé sur le site villeurbannais après un mois de grève.
Les salariés grévistes pourront, eux, se partager une cagnotte de soutien ouverte sur internet, dont le montant plafonnait à 16.715 euros ce mardi.
ppy/ag/LySing
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