Mineur tué à Bondy pour "un différend": deux frères en garde à vue #
Deux frères, âgés de 17 et 27 ans, se sont présentés à la police samedi et ont été placés en garde à vue pour l'assassinat d'un adolescent de 15 ans à Bondy (Seine-Saint-Denis), tué d'une balle dans un centre de loisirs, pour un simple "différend" aux motifs indéterminés, selon le parquet.
La mort par balle d'Aymen dans une maison de quartier de la banlieue de Paris, a choqué dans une région déjà marquée en début de semaine par la mort de deux adolescents de 14 ans, dans des rixes entre jeunes dans deux villes de l'Essonne.
Cette fois, cependant, "il apparaît qu'un différend opposait la victime et ses agresseurs depuis près d'un an sans que l'origine ne soit, pour l'heure, connue", a rapporté le parquet de Bobigny dans un communiqué.
Les deux frères, "identifiés par des témoins", se sont présentés aux services enquêteurs" samedi matin, ajoute-t-il.
Selon les premiers éléments de l'enquête, une première altercation avait opposé la victime et les deux mis en cause vendredi. Les animateurs de la maison de quartier Nelson Mandela à Bondy étaient alors intervenus pour les séparer.
Puis le père de l'adolescent était venu chercher son fils mais une seconde altercation l'avait opposé aux deux frères restés à proximité, selon le communiqué.
Vers 17 heures, "les deux individus circulant à bord d'un scooter revenaient sur place. Le passager arrière porteur d'une arme à feu se dirigeait devant la porte d'entrée de l'espace Nelson Mandela, glissait le canon dans l'entrebâillement de la boîte aux lettres (...) et faisait usage de son arme, blessant mortellement le jeune mineur", atteint à la poitrine, a précisé le parquet.
Le père de l'adolescent, Ahmed Kaid, était présent.
"Au moment où il (l'assaillant) a +attrapé+ la porte, la directrice elle m'a dit +c'est lui c'est lui+, il ne faut pas ouvrir la porte", a-t-il témoigné au micro de France 3.
L'assaillant "a vu mon fils qui était debout, il lui a donné une balle au thorax (...) Le dernier mot qu'il (Aymen) m'a dit c'est +papa j'ai mal+", a confié le père, qui a vu son fils mourir dans ses bras.
"On s'est dit que c'était des balles à blanc pour jouer là (...) Mais non c'était une vraie balle", a également relaté le père, sur BFM TV.
Le jeune garçon était réputé assidu au cours de boxe, avant les restrictions sanitaires dues à la pandémie de Covid-19. Dans un message posté sur Facebook, son entraîneur au club de Bondy, Christophe Hamza, le décrit comme "un bon garçon, volontaire et téméraire".
Le coach s'est dit "consterné", "abattu", "en colère" car la vie de l'adolescent "s'est arrêtée un vendredi, à l'heure à laquelle il était censé s'entraîner à la boxe".
M. Hamza a rappelé que les "clubs sont fermés depuis des mois" et que les "enfants tournent en rond", dans cette ville populaire située à moins d'une vingtaine de kilomètres au nord-est de Paris.
Un ami de la victime âgé d'une quinzaine d'années, Hassan, a parlé d'un adolescent qui "rigolait tout le temps" et "voulait toujours faire rire ses copains". Ce genre de drame, "on ne voit ça dans les films et maintenant on voit ça en réalité, ça fait très mal au coeur", a dit le jeune garçon à l'AFP TV.
L'attaquant du PSG Kylian Mbappé, originaire de Bondy, a rendu hommage au jeune Aymen.
"Il n'y a pas d'au revoir pour nous. Peu importe où tu es, tu seras toujours dans le coeur des Bondynois. Repose en paix", a posté l'international français sur son compte Twitter.
Dans un communiqué posté sur Twitter, le maire de Bondy Stephen Hervé (LR), a évoqué "un drame atroce", survenu dans le bâtiment municipal servant de centre de loisirs.
Il a salué "l'exemplarité des animateurs qui ont fait leur maximum pour protéger les jeunes qui fréquentent la structure".
L'édile a lancé un "appel général au calme et à la raison", tout en jugeant indispensable "une présence renforcée" des forces de police pendant plusieurs semaines dans sa ville. Selon la mairie, une cellule de soutien avait été mise en place "pour les témoins et l'entourage de la victime, profondément choqués".
we-epe/lbx/cbn
Reims: un photo-journaliste agressé et grièvement blessé dans un quartier prioritaire #
Un photo-journaliste du quotidien régional L'Union a été grièvement blessé samedi à Reims, alors qu'il couvrait des regroupements de jeunes dans le quartier prioritaire Croix Rouge, et une enquête est ouverte pour tentative de meurtre, a-t-on appris auprès de la préfecture, du parquet et du journal.
Aux alentours de 15H00, "un journaliste du journal l'Union a été agressé et grièvement blessé dans des circonstances encore indéterminées, mais de manière volontaire. J'ai donc ouvert une enquête pour tentative de meurtre, confiée à la sûreté départementale", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette.
Le photographe, âgé de 65 ans, "a été pris en charge par le Samu et transféré au CHU de Reims, avec un pronostic vital engagé", a-t-il précisé.
"Il semblerait" qu'il couvrait "des regroupements de jeunes, a poursuivi le procureur, indiquant qu'aucune interpellation n'est intervenue à ce stade.
Le journaliste "a été retrouvé au sol, aux alentours de 15H30 dans le quartier Croix Rouge (...). Les forces de l'ordre étaient sur place, avaient identifié des mouvements de jeunes, dont certains portaient des battes de base-ball, et des renforts avaient été appelés" pour sécuriser le quartier, a déclaré à l'AFP le préfet de la Marne Pierre N'Gahane.
Les autorités n'ont pour le moment "pas d'informations précises sur ce qui s'est passé, s'il a reçu des coups ou un projectile. Mais il était au sol, saignait au niveau des oreilles", a-t-il déploré.
Christian Lantenois, "était avec une consoeur de la locale de Reims", alertée "d'un évènement dans le quartier", qu'il a rejoint "avec une voiture floquée" du logo du journal, a expliqué à l'AFP l'une des deux rédactrices en chef du journal, Géraldine Baehr-Pastor.
"On ne sait pas s'il est sorti seul, ni si quelqu'un l'a sorti de la voiture", a précisé la co-rédactrice en chef Carole Lardot.
La consoeur a "seulement entendu une altercation", avant de retrouver le photographe.
"L'entreprise condamne avec la plus grande fermeté cette agression. Rien ni personne n'entravera jamais notre volonté d'informer ni notre liberté d'agir", a réagi le directeur général du journal Daniel Picault, exprimant ses "pensées" pour la victime et ses proches".
"Le quartier reste un quartier sensible. Il y a un an, juste avant le confinement, il y a eu deux séries d'affrontements entre les jeunes de ce quartier et d'un autre quartier", a noté le préfet de la Marne.
"Mes pensées accompagnent le photo-journaliste grièvement blessé dans le cadre de son travail à Reims. Solidarité avec la rédaction de L'Union-L'Ardennais et l'ensemble de la profession. La police nationale est pleinement mobilisée pour identifier et interpeller les auteurs", a tweeté samedi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
"Aujourd'hui, le seuil de l'inacceptable a été dépassé (...) Au delà de l'ignominie d'un tel acte, je veux exprimer mon ras le bol devant ce ramassis de vauriens qui pourrissent la vie de nos quartiers" a de son côté déclaré sur Facebook le maire LR de Reims Arnaud Robinet.
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot s'est aussi émue d'une "lâche agression" dans un tweet, faisant part de la "solidarité" avec le photographe et sa rédaction.
eva-tll/cab/cbn
Mineur tué à Bondy pour "un différend": deux frères en garde à vue #
Deux frères, âgés de 17 et 27 ans, se sont présentés à la police samedi et ont été placés en garde à vue pour l'assassinat d'un adolescent de 15 ans à Bondy (Seine-Saint-Denis), tué d'une balle dans un centre de loisirs, pour un simple "différend" aux motifs indéterminés, selon le parquet.
La mort par balle d'Aymen dans une maison de quartier de la banlieue de Paris, a choqué dans une région déjà marquée en début de semaine par la mort de deux adolescents de 14 ans, dans des rixes entre jeunes dans deux villes de l'Essonne.
Cette fois, cependant, "il apparaît qu'un différend opposait la victime et ses agresseurs depuis près d'un an sans que l'origine ne soit, pour l'heure, connue", a rapporté le parquet de Bobigny dans un communiqué.
Les deux frères, "identifiés par des témoins", se sont présentés aux services enquêteurs" samedi matin, ajoute-t-il.
Selon les premiers éléments de l'enquête, une première altercation avait opposé la victime et deux individus vendredi. Les animateurs de la maison de quartier Nelson Mandela à Bondy étaient alors intervenus pour les séparer.
Puis le père de l'adolescent était venu chercher son fils mais une seconde altercation l'avait opposé aux deux frères restés à proximité, selon le communiqué.
Vers 17 heures, "les deux individus circulant à bord d'un scooter revenaient sur place. Le passager arrière porteur d'une arme à feu se dirigeait devant la porte d'entrée de l'espace Nelson Mandela, glissait le canon dans l'entrebâillement de la boîte aux lettres (...) et faisait usage de son arme, blessant mortellement le jeune mineur", atteint à la poitrine, a précisé le parquet.
Le père de l'adolescent, Ahmed Kaid, était présent.
"Au moment où il (l'assaillant) a +attrapé+ la porte, la directrice elle m'a dit +c'est lui c'est lui+, il ne faut pas ouvrir la porte", a-t-il témoigné au micro de France 3.
L'assaillant "a vu mon fils qui était debout, il lui a donné une balle au thorax (...) Le dernier mot qu'il (Aymen) m'a dit c'est +papa j'ai mal+", a confié le père, qui a vu son fils mourir dans ses bras.
"On s'est dit que c'était des balles à blanc pour jouer là (...) Mais non c'était une vraie balle", a également relaté le père, sur BFM TV.
Le jeune garçon était réputé assidu au cours de boxe, avant les restrictions sanitaires dues à la pandémie de Covid-19. Dans un message posté sur Facebook, son entraîneur au club de Bondy, Christophe Hamza, le décrit comme "un bon garçon, volontaire et téméraire".
Le coach s'est dit "consterné", "abattu", "en colère" car la vie de l'adolescent "s'est arrêtée un vendredi, à l'heure à laquelle il était censé s'entraîner à la boxe".
M. Hamza a rappelé que les "clubs sont fermés depuis des mois" et que les "enfants tournent en rond", dans cette ville populaire située à moins d'une vingtaine de kilomètres au nord-est de Paris.
Un ami de la victime âgé d'une quinzaine d'années, Hassan, a parlé d'un adolescent qui "rigolait tout le temps" et "voulait toujours faire rire ses copains". Ce genre de drame, "on ne voit ça dans les films et maintenant on voit ça en réalité, ça fait très mal au coeur", a dit le jeune garçon à l'AFP TV.
Dans un communiqué posté sur Twitter, le maire de Bondy Stephen Hervé (LR), a évoqué "un drame atroce", survenu dans le bâtiment municipal servant de centre de loisirs.
Il a salué "l'exemplarité des animateurs qui ont fait leur maximum pour protéger les jeunes qui fréquentent la structure".
L'édile a lancé un "appel général au calme et à la raison", tout en jugeant indispensable "une présence renforcée" des forces de police pendant plusieurs semaines dans sa ville. Selon la mairie, une cellule de soutien avait été mise en place "pour les témoins et l'entourage de la victime, profondément choqués".
we-epe/lbx/cbn
Reims: un photo-journaliste agressé et grièvement blessé dans un quartier prioritaire #
Un photo-journaliste du quotidien régional L'Union a été grièvement blessé samedi à Reims, alors qu'il "semblait couvrir des regroupements de jeunes" dans le quartier prioritaire Croix Rouge, et une enquête est ouverte pour tentative de meurtre, a-t-on appris auprès de la préfecture et du parquet.
Aux alentours de 15H00, "un journaliste du journal l'Union a été agressé et grièvement blessé dans des circonstances encore indéterminées, mais de manière volontaire. J'ai donc ouvert une enquête pour tentative de meurtre, confiée à la sûreté départementale", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette.
Le photographe "a été pris en charge par le Samu et transféré au CHU de Reims, avec un pronostic vital engagé", a-t-il précisé.
"il semblerait qu'il était présent pour des raisons professionnelles et qu'il semblait couvrir des regroupements de jeunes. Le reste des circonstances est encore inconnu et mérite d'être clarifié", a poursuivi le procureur. Aucune interpellation n'est intervenue à ce stade, a-t-il ajouté.
Le journaliste "a été retrouvé au sol, aux alentours de 15H30 dans le quartier Croix Rouge, où il y avait manifestement un mouvement de jeunes. Les forces de l'ordre étaient sur place, avaient identifié des mouvements de jeunes, dont certains portaient des battes de base-ball, et des renforts avaient été appelés" pour sécuriser le quartier, a déclaré à l'AFP le préfet de la Marne Pierre N'Gahane.
"Le quartier reste un quartier sensible. Il y a un an, juste avant le confinement, il y a eu deux séries d'affrontements entre les jeunes de ce quartier et d'un autre quartier. Redoutant ce type de problème, les policiers occupaient l'espace", a dit M. N'Gahane.
Le photographe de L'Union "aurait décidé de se déplacer sur les lieux avec une collègue. il est arrivé quelques minutes avant elle" et elle "l'aurait découvert", a-t-il détaillé.
Les autorités n'ont pour le moment "pas d'informations précises sur ce qui s'est passé, s'il a reçu des coups ou un projectile. Mais il était au sol, saignait au niveau des oreilles", a-t-il déploré.
"Mes pensées accompagnent le photo-journaliste grièvement blessé dans le cadre de son travail à Reims. Solidarité avec la rédaction de L'Union-L'Ardennais et l'ensemble de la profession. La police nationale est pleinement mobilisée pour identifier et interpeller les auteurs", a tweeté samedi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot s'est aussi émue d'une "lâche agression" dans un tweet, faisant part de la "solidarité" avec le photographe et sa rédaction.
eva-tll/cab/bma
Périgueux : deux détenus s'évadent de la prison en sciant les barreaux #
Deux détenus de nationalité moldave se sont évadés, dans la nuit de vendredi à samedi, de la maison d'arrêt de Périgueux en sciant les barreaux de leur cellule, a-t-on appris auprès de l'administration pénitentiaire et d'un syndicat pénitentiaire.
Les détenus, qui partageaient la même cellule, ont scié les barreaux de leur fenêtre avant de passer par les toits et de descendre et monter le long de plusieurs murs, a relaté à un correspondant de l'AFP le syndicat FO Pénitentiaire, confirmant ainsi une information du quotidien Sud-Ouest. Une enquête a été ouverte.
Une fois sortis par la fenêtre, les deux hommes ont descendu en rappel le mur de leur bâtiment, haut de quatre mètres, avant d'en remonter un second similaire, jusqu'à atteindre la cour d'honneur et des vestiaires.
Dans cette partie de la prison, ils sont parvenus à forcer les barreaux d'une fenêtre donnant sur l'extérieur, où ils ont descendu un dernier mur de quatre mètres qui les séparait de la rue.
Les deux hommes, incarcérés provisoirement depuis "un certain temps" dans l'attente de leur jugement dans une affaire de banditisme, ont profité d'un créneau entre deux rondes de surveillance pour se faire la belle, selon Thierry Dumonteil, le délégué FO Pénitentiaire en Dordogne.
"Ce sont des gars bien préparés physiquement (...) qui doivent être très doués en varappe", a commenté le syndicaliste sur la radio France Bleu Périgord.
Les surveillants ont constaté leur absence lors de la ronde de 5H00 du matin, la précédente ayant eu lieu à 3H00.
Les codétenus ont un temps été en charge du ménage, dans cette prison, qui accueille notamment des personnes en détention provisoire. Ils s'étaient fait remarquer récemment, lorsqu'un téléphone avait été retrouvé sur eux, a expliqué Thierry Dumonteil à l'AFP.
"Nous ne sommes pas taillés pour garder du grand banditisme", a fait valoir le syndicaliste sur France Bleu Périgord, en assurant que "les agents ont fait leur travail".
"Même si à un certain moment, ils sont passés devant une zone de caméras, c'est la nuit, et ce ne sont pas des caméras thermiques. Rien n'est parfait, mais il va falloir qu'on se mette autour d'une table, qu'on regarde les failles et qu'on rajoute un peu de sécurité là où il en manquait", a ajouté le syndicaliste, en critiquant l'état "vieillissant" des caméras.
Selon France Bleu Périgord, de mémoire de surveillants, cette évasion par escalade est une première pour la maison d'arrêt, mise en service en 1863.
L'établissement comptait au 1er janvier 119 détenus pour 81 places, selon l'Observatoire international des prisons (OIP).
has-nal/bma
Chlordécone: la Martinique se mobilise contre "l'impunité" #
"Non à l'impunité": plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en Martinique contre la menace de prescription dans le dossier du chlordécone, un insecticide accusé d'avoir empoisonné l'île et la Guadeloupe voisine où la mobilisation a démarré plus timidement.
"On n'avait jamais vu une manifestation aussi importante depuis 2009". Douze ans après la grève générale contre la vie chère, Francis Carole, président du Parti pour la libération de la Martinique (Palima) et conseiller exécutif chargé des affaires sanitaires de la collectivité territoriale, savoure ce retour des Martiniquais dans la rue.
Entre 10 et 15.000 personnes selon les organisateurs, 5.000 selon la police, certains portant des masques anti-Covid, d'autres non, comme Francis Carole: "Les Martiniquais se sont mobilisés par milliers", a souligné ce dirigeant divers gauche, pour répondre "au crachat que nous a lancé l'Etat français, à savoir la menace de prescription" dans le dossier de cet insecticide qui a infiltré les sols de l'île pour des centaines d'années.
Tambours, "chachas" (maracas), conques de Lambi (coquillage symbole de l'île qui sert aussi d'instrument) et chants: la gravité du sujet n'a pas empêché le rassemblement de se dérouler dans une atmosphère festive. "Prescription dapré yo, di prefet a alé planté bannan" ("d'après eux il y aura prescription, dites au préfet d'aller planter des bananes"), ont notamment chanté les manifestants en reprenant l'air d'une chanson du carnaval, illégal cette année en raison du Covid-19.
Sans oublier, pour autant, le mot d'ordre de la quarantaine d'associations, de syndicats et de partis politiques de l'île qui avaient appelé au rassemblement: "non à l'impunité".
L'insecticide a été autorisé entre 1972 et 1993 dans les bananeraies des Antilles, polluant eaux et productions agricoles, alors que sa toxicité et son pouvoir persistant dans l'environnement étaient connus depuis les années 60.
"Ils nous empoisonnent, ils nous tuent", proclame une banderole de la CGT Martinique tenue par deux femmes vêtues de rouge, pendant que d'autres avaient opté pour le rouge, vert ou noir, couleurs du drapeau adopté par une majorité de Martiniquais.
Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d'incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.
Sur une pancarte, un manifestant a calculé "la facture" martiniquaise pour l'Etat français: "plafond annuel de sécu (41.136 euros) X population concernée (370.000 habitants) X 500 ans = 7,6 milliards d'euros".
Plusieurs associations de Martinique et de Guadeloupe ont été auditionnées les 20 et 21 janvier par les juges d'instruction parisiens en charge de l'affaire. Dès 2006, elles avaient déposé plainte contre l'empoisonnement de leurs îles au chlordécone.
Mais lors de cette audition, les juges d'instruction chargés de l'affaire depuis 2008 ont expliqué aux plaignants qu'il pourrait y avoir prescription des faits et que le dossier pourrait déboucher sur un non-lieu. Une option qui a heurté l'opinion et conduit à cette grande mobilisation ce samedi.
Pour Harry Bauchaint, membre du mouvement politique Péyi-A, "le gouvernement a prétendument reconnu une quelconque action mais n'a rien fait, et petit à petit se désengage". "Le gouvernement doit protéger tous les Français", rappelle-t-il.
Si la mobilisation, dans le contexte sanitaire actuel, est un franc succès en Martinique, elle est plus timide en Guadeloupe où 300 personnes, selon la CGT locale, syndicat organisateur, ont participé à une manifestation simultanée à Capesterre-Belle-Eau.
L'avocat Harry Durimel, le maire de Pointe-à-Pitre à la pointe de ce combat, n'était pas présent. "Je me réjouis qu'il y ait un réveil mais il est tardif, c'est bien triste", a-t-il déploré auprès de l'AFP.
A Paris, lieu de la troisième manifestation simultanée, un peu plus de 200 personnes se sont rassemblées place de la République. "L'ensemble de la société française devrait prendre fait et cause pour qu'il n'y ait pas de prescription", a déclaré à l'AFP Toni Mango, responsable du Kolèktif Doubout Pou Gwadloup, pour qui la menace de prescription va servir de catalyseur à la mobilisation. "C'est un premier appel, une première manifestation depuis le Covid et on ne s'arrêtera pas là".
fam-etr-pyv/ib/cbn
Voiture de police incendiée à Mulhouse: les deux suspects disculpés (parquet) #
Deux hommes soupçonnés d'avoir incendié vendredi un véhicule de police stationné devant un commissariat de Mulhouse (Haut-Rhin) et placés en garde à vue ont été disculpés et remis en liberté samedi, a-t-on appris de source judiciaire.
La piste de représailles à une affaire de refus d'obtempérer d'un homme qui avait foncé sur un policier, envisagée dans un premier temps, selon une source syndicale policière, "n'a pas été confirmée", a-t-on précisé de même source, soulignant que "l'enquête se poursuivait".
Les faits se sont produits vendredi vers 16H00 dans le quartier mulhousien des Coteaux. Deux hommes ont cassé une vitre d'un véhicule sérigraphié police et l'ont embrasé en déposant un cocktail Molotov dans l'habitacle vide, ont indiqué des sources policière et syndicale.
L'enquête ouverte avait amené les policiers à appréhender dès vendredi soir deux hommes, lesquels ne sont finalement "pas liés à cet acte" et "sont disculpés", a-t-on souligné de source judiciaire.
Une vidéo de l'incendie, essentiellement de la fumée au loin, était toujours visible samedi après-midi sur les réseaux sociaux.
Sur Twitter, le préfet du Haut-Rhin Louis Laugier a "condamné fermement cet acte scandaleux" et apporté "tout (son) soutien aux policiers".
Dans un communiqué, le syndicat Alliance Police Nationale Grand Est a dénoncé "l'impunité de certains voyous qui n'hésitent plus une seule seconde à venir défier les policiers avec une arme classifiée par la législation comme étant un +matériel de guerre+".
Le syndicat a appelé à "un soutien sans faille de l'institution judiciaire qui doit apporter une réponse pénale ferme face à de tels actes".
tll-rz/ha/cbn
France: non-lieu pour un ex-officier syrien soupçonné de crime contre l'humanité #
La justice française a rendu un non-lieu concernant Sami Kurdi, un ex-officier déserteur de l'armée syrienne soupçonné de crimes contre l'humanité depuis 2017, a indiqué samedi à l'AFP une source judiciaire.
Une juge d'instruction antiterroriste a rendu le 25 janvier une ordonnance de non-lieu concernant cet ex-officier âgé de 33 ans et qui vit à Caen (nord-ouest).
Officier dans l'armée syrienne, Sami Kurdi avait fait défection en février 2012 au profit de la rébellion. L'homme avait été un interlocuteur de journalistes de l'AFP en mai 2012. Il avait ensuite quitté le pays en 2013 avant de parvenir à rejoindre la France en octobre de cette année avec son épouse et ses trois enfants, pour y déposer une demande d'asile. Un quatrième enfant est né depuis.
L'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) avait signalé son cas à la justice, le soupçonnant, au vu de ses responsabilités, d'avoir commis ou participé à des crimes avant sa défection.
Une information judiciaire avait été ouverte en avril 2017 pour "crimes contre l'humanité, torture, et crimes de guerre".
M. Kurdi avait été convoqué en vue d'une mise en examen le 19 juin 2018 mais était ressorti de l'interrogatoire sous le statut de témoin assisté, a confirmé la source judiciaire.
Saisi par une juge d'instruction, l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH) a mené une enquête approfondie à son sujet, selon l'ordonnance de non-lieu consultée par l'AFP : surveillance de la ligne de téléphonie mobile de l'intéressé, nombreux interrogatoires, etc.
Sami Kurdi a fait l'objet d'attestations favorables de la part de journalistes l'ayant côtoyé en Syrie lorsqu'il était porte-parole de l'armée syrienne libre, mais aussi de citoyens de la ville de Rastan, où il se trouvait.
L'OCLCH a conclu en décembre 2018 que son enquête n'avait "pas permis de déterminer l'implication de Sami Kurdi dans les faits qui lui étaient reprochés" mais au contraire de démontrer qu'il "avait fait défection de l'armée régulière syrienne pour devenir porte-parole de l'Armée syrienne libre".
La juge avait signifié la fin des investigations en décembre 2018, mais après un an et demi sans mouvement dans le dossier, le Parquet national antiterroriste avait demandé de nouvelles investigations en août 2020.
La juge d'instruction a finalement préféré clôturer le dossier le 25 janvier, soulignant "qu'aucune victime ne s'est manifestée, aucun crime précis ne peut lui être imputé, et que selon les éléments du dossier, il choisissait l'exil plutôt que le crime".
gd/rfo/pb/ia
Non-lieu pour un ex-officier syrien suspecté de crime contre l'humanité #
La justice française a rendu un non-lieu concernant Sami Kurdi, un ex-officier déserteur de l'armée syrienne suspecté de crimes contre l'humanité depuis 2017, a indiqué samedi à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Une juge d'instruction antiterroriste parisienne a rendu le 25 janvier une ordonnance de non-lieu concernant cet ex-officier âgé de 33 ans et qui vit à Caen.
Officier dans l'armée syrienne, Sami Kurdi avait fait défection en février 2012 au profit de la rébellion. L'homme avait été un interlocuteur de journalistes de l'AFP en mai 2012. Il avait ensuite quitté le pays en 2013 avant de parvenir à joindre la France en octobre de cette année avec son épouse et ses trois enfants, pour y déposer une demande d'asile. Un quatrième enfant est né depuis.
L'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) avait signalé son cas à la justice, le suspectant, au vu de ses responsabilités, d'avoir commis ou participé à des crimes avant sa défection.
Une information judiciaire avait été ouverte en avril 2017 pour "crimes contre l'humanité, torture, et crimes de guerre".
M. Kurdi avait été convoqué en vue d'une mise en examen le 19 juin 2018 mais était ressorti de l'interrogatoire sous le statut de témoin assisté, a confirmé la source judiciaire.
Saisie par une juge d'instruction, l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH) a mené une enquête approfondie à son sujet, selon l'ordonnance de non-lieu consultée par l'AFP : surveillance de la ligne de téléphonie mobile de l'intéressé, nombreux interrogatoires, etc.
Sami Kurdi a fait l'objet d'attestations favorables de la part de journalistes l'ayant côtoyé en Syrie lorsqu'il était porte-parole de l'armée syrienne libre, mais aussi de citoyens de la ville de Rastan où il se trouvait.
Dans son PV de synthèse de décembre 2018, l'OCLCH a conclu que son enquête n'avait "pas permis de déterminer l'implication de Sami Kurdi dans les faits qui lui étaient reprochés" mais au contraire de démontrer qu'il "avait fait défection de l'armée régulière syrienne pour devenir porte-parole de l'Armée syrienne libre".
La juge avait signifié la fin des investigations en décembre 2018, mais après un an et demi sans mouvement dans le dossier, le Parquet national antiterroriste avait demandé de nouvelles investigations en août 2020.
La juge d'instruction Stéphanie Tacheau a finalement préféré clôturer le dossier le 25 janvier, soulignant "qu'aucune victime ne s'est manifestée, aucun crime précis ne peut lui être imputé, et que selon les éléments du dossier, il choisissait l'exil plutôt que le crime".
"C'est une satisfaction, mais nous restons profondément choqués de l'ouverture de cette enquête. Il n'aurait dû rencontrer l'institution judiciaire que dans un seul cadre, celui de la victime des crimes du régime de Bachar al-Assad" ont réagi à l'AFP Me Marie Dosé et Me Justine Lévy, qui l'ont défendu.
Dans une démarche rare, la juge d'instruction Stéphanie Tacheau justifie longuement son ordonnance de non-lieu, en tançant le Parquet national antiterroriste qui souhaitait la poursuite des investigations.
"Nos moyens d'enquête sont limités" et devraient éviter d'"être mobilisés" contre des personnes "à l'encontre desquelles il n'existe aucun élément probant après des mois d'enquête", s'agace-t-elle.
"Il est établi que Sami Kurdi a posé des actes forts démontrant qu'il s'opposait à la répression sanglante des civils lorsque l'armée syrienne en devenait l'outil", insiste la juge.
gd/rfo/pb
Non-lieu pour un ex-officier syrien suspecté de crime contre l'humanité #
La justice française a rendu un non-lieu concernant Sami Kurdi, un ex-officier déserteur de l'armée syrienne suspecté de crimes contre l'humanité depuis 2017, a indiqué samedi à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Une juge d'instruction antiterroriste parisienne a rendu le 25 janvier une ordonnance de non-lieu concernant cet ex-officier âgé de 33 ans et qui vit à Caen.
Officier dans l'armée syrienne, Sami Kurdi avait fait défection en février 2012 au profit de la rébellion. L'homme avait été un interlocuteur de journalistes de l'AFP en mai 2012. Il avait ensuite quitté le pays en 2013 avant de parvenir à joindre la France en octobre de cette année avec son épouse et ses trois enfants, pour y déposer une demande d'asile. Un quatrième enfant est né depuis.
L'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) avait signalé son cas à la justice, le suspectant d'avoir commis ou participé à des crimes avant sa défection. Une information judiciaire avait été ouverte en avril 2017 pour "crimes contre l'humanité, torture, et crimes de guerre".
M. Kurdi avait été convoqué en vue d'une mise en examen le 19 juin 2018 mais était ressorti de l'interrogatoire sous le statut de témoin assisté, a confirmé la source judiciaire.
La juge avait signifié la fin des investigations en décembre 2018, selon l'ordonnance de non-lieu consultée par l'AFP, mais après un an et demi sans mouvement dans le dossier, le Parquet national antiterroriste avait demandé de nouvelles investigations en août 2020.
La juge d'instruction Stéphanie Tacheau a finalement préféré clôturer le dossier le 25 janvier, soulignant "qu'aucune victime ne s'est manifestée, aucun crime précis ne peut lui être imputé, et que selon les éléments du dossier, il choisissait l'exil plutôt que le crime".
"C'est une satisfaction, mais nous restons profondément choqués de l'ouverture de cette enquête. Il n'aurait dû rencontrer l'institution judiciaire que dans un seul cadre, celui de la victime des crimes du régime de Bachar al-Assad" ont réagi à l'AFP Me Marie Dosé et Me Justine Lévy, qui l'ont défendu.
gd/rfo/pb
Nord: un détenu retrouvé pendu à la prison de Valenciennes #
Un détenu de 22 ans a été retrouvé pendu vendredi soir dans sa cellule de la maison d'arrêt de Valenciennes, a-t-on appris samedi auprès des secours et d'une source syndicale au sein de la prison.
Appelés aux alentours de 22H00, les pompiers sont intervenus mais n'ont pas pu ranimer le jeune homme, indique le service départemental d'incendie et de secours du Nord dans un communiqué, sans plus de précisions.
Selon une source syndicale au sein de la prison, le jeune homme était en détention provisoire "depuis seulement trois jours", en attente de son jugement pour des faits criminels.
Il avait auparavant fait "plusieurs passages à la prison, mais uniquement pour des délits jugés en correctionnelle" et n'avait "jamais posé aucun problème en détention", a ajouté cette source.
Contactée, l'admnistration pénitentiaire n'était pas joignable dans l'immédiat.
eva/cab/bma
Adolescent tué à Bondy: deux personnes en garde à vue #
Deux personnes, âgées de 19 et 27 ans, se sont présentées d'elles-mêmes à la police et ont été placées en garde à vue samedi à Bobigny, au lendemain du meurtre d'un garçon de 15 ans à Bondy (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris auprès du parquet.
"Les deux auteurs présumés se sont présentés et viennent d'être placés en garde à vue", a précisé le parquet de Bobigny.
L'homicide a eu lieu vendredi vers 17H00 dans la ville de Bondy, dans la banlieue nord-est de Paris. L'adolescent se trouvait à l'intérieur d'une maison de quartier quand un tireur qui était dans la rue l'a atteint, avait-on appris vendredi auprès du parquet.
Selon une source policière, deux hommes étaient arrivés à scooter, l'un avait mis pied à terre et avait tiré sur l'adolescent. Puis les deux personnes avaient pris la fuite.
Le garçon, touché par balle à la poitrine selon la même source policière, a succombé à ses blessures.
D'après différents témoignages recueillis dans le quartier du mineur, "une dispute" entre la victime et un jeune homme se serait produite avant le drame.
Le parquet de Bobigny a confié l'enquête à la police judiciaire du département.
La région parisienne avait déjà été marquée en début de semaine par la mort de deux adolescents de 14 ans dans un autre département, l'Essonne: une fille et un garçon avaient été poignardés lors de rixes différentes entre jeunes de bandes rivales.
Dans un communiqué posté sur Twitter, le maire de Bondy Stephen Hervé (LR), a évoqué "un drame atroce", survenu dans le bâtiment municipal servant de centre de loisirs, et salué "l'exemplarité des animateurs qui ont fait leur maximum pour protéger les jeunes qui fréquentent la structure".
L'édile a lancé un "appel général au calme et à la raison", tout en jugeant indispensable "une présence renforcée" des forces de police pendant plusieurs semaines dans sa ville.
Il a annoncé qu'une cellule de soutien avait été mise en place "pour les témoins et l'entourage de la victime, profondément choqués".
Le garçon tué, prénommé Aymen, était réputé assidu au cours de boxe, avant les restrictions sanitaires. Dans un message posté sur Facebook, son entraîneur au club de Bondy, Christophe Hamza, l'a décrit comme "un bon garçon, volontaire et téméraire".
Le coach s'est dit "consterné", "abattu", "en colère" car la vie de l'adolescent "s'est arrêtée un vendredi, à l'heure à laquelle il était censé s'entraîner à la boxe". Il a rappelé qu'en période de pandémie, les "clubs sont fermés depuis des mois" et les "enfants tournent en rond".
we/lbx/spi
Engin incendiaire jeté dans une voiture de police à Mulhouse: deux hommes en garde à vue (parquet) #
Deux hommes étaient samedi matin en garde à vue, soupçonnés d'avoir déposé un engin incendiaire vendredi après-midi dans une voiture de police stationnée devant un commissariat de Mulhouse (Haut-Rhin), a-t-on appris de source judiciaire.
Les faits se sont produits vendredi vers 16H00 dans le quartier mulhousien des Coteaux. Deux hommes ont cassé une vitre d'un véhicule sérigraphié police et l'ont embrasé en déposant un cocktail Molotov dans l'habitacle vide, ont indiqué des sources policière et syndicale.
La motivation de cet acte qui n'a pas fait de blessé était connue des policiers, selon une source proche du dossier. Une vidéo tournée par ses auteurs a commencé à circuler dans la soirée sur les réseaux sociaux.
L'enquête ouverte au commissariat a permis d'appréhender dès vendredi soir deux hommes, dont les motivations n'ont pas été précisées par la source judiciaire.
Sur Twitter, le préfet du Haut-Rhin Louis Laugier a "condamné fermement cet acte scandaleux" et apporté "tout (son) soutien aux policiers".
Dans un communiqué, le syndicat Alliance Police Nationale Grand Est a dénoncé "l'impunité de certains voyous qui n'hésitent plus une seule seconde à venir défier les policiers avec une arme classifiée par la législation comme étant un +matériel de guerre+".
Le syndicat a appelé à "un soutien sans faille de l'institution judiciaire qui doit apporter une réponse pénale ferme face à de tels actes".
tll-rz/ha/pb
Toulouse: un jeune homme mortellement blessé dans une rixe #
Un jeune SDF, qui avait été violemment pris à partie dans une rixe vendredi après-midi dans le centre de Toulouse, est mort des suites de ses blessures, a-t-on appris samedi de source proche du dossier.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'une altercation entre SDF pour des motifs qui ne sont pas encore connus, a indiqué la même source, affirmant que la police n'avait procédé à aucune interpellation dans ce dossier.
Pris en charge par les secours en arrêt cardio respiratoire, le jeune homme âgé d'une vingtaine d'années est mort lors de son transfert.
cor/hj/spi
Mineur tué à Bondy: deux personnes en garde à vue (parquet) #
Deux personnes, âgées de 19 et 27 ans, se sont présentées d'elles-mêmes à la police et ont été placées en garde à vue samedi à Bobigny, au lendemain du meurtre d'un garçon de 15 ans à Bondy (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris auprès du parquet.
"Les deux auteurs présumés se sont présentés et viennent d'être placés en garde à vue", a précisé le parquet de Bobigny.
L'homicide a eu lieu vendredi vers 17H00 dans la ville de Bondy, dans la banlieue nord-est de Paris. L'adolescent se trouvait à l'intérieur d'une maison de quartier quand un tireur qui était dans la rue l'a atteint, avait-on appris vendredi auprès du parquet.
Selon une source policière, deux hommes étaient arrivés à scooter, l'un avait mis pied à terre et avait tiré sur l'adolescent. Puis les deux personnes avaient pris la fuite.
Le garçon a été touché par balle à la poitrine, selon la même source policière.
D'après différents témoignages recueillis dans le quartier du mineur, "une dispute" entre la victime et un jeune homme se serait produite avant le drame.
Le parquet de Bobigny avait confié l'enquête à la police judiciaire du département.
La région parisienne avait déjà été marquée en début de semaine par la mort de deux adolescents de 14 ans dans un autre département, l'Essonne: une fille et un garçon avaient été poignardés lors de rixes différentes entre jeunes de bandes rivales.
we/lbx/spi
Mayotte: violences urbaines pour protester contre la destruction d'habitats illégaux #
Des affrontements ont opposé des habitants de la commune de Koungou, dans le nord de Mayotte, et la gendarmerie vendredi, alors que la mairie prépare la destruction d'un bidonville installé dans une zone instable, ont indiqué à l'AFP la mairie et la gendarmerie.
Le calme est revenu samedi après des incidents qui se sont poursuivis dans la nuit, a précisé la gendarmerie qui a mobilisé jusqu'à 75 hommes.
Des jeunes ont érigé des barrages en incendiant des poubelles et des objets encombrants dans les rues, rackettant les automobilistes. Certaines maisons des lotissements proches de la mairie ont été pillées, selon la gendarmerie qui a ajouté avoir arrêté l'un des voleurs.
"Les gendarmes sont intervenus et ont tiré une trentaine de grenades lacrymogènes pour les disperser. Mais à chaque fois que les gendarmes partaient après avoir calmé la zone, d'autres assaillants revenaient pour les défier", a expliqué la gendarmerie.
Ces violences ont débuté à la suite d'une vague d'interpellations par les gendarmes dans le quartier informel dit de la Jamaïque, selon la mairie et la gendarmerie.
La mairie de Koungou prépare l'évacuation d'une parcelle à la demande de son propriétaire, une société de négoces, où sont installées illégalement 200 cases en tôle, construites sur de fortes pentes, qui n'ont ni eau courante ni électricité et dont la majorité des habitants seraient des personnes en situation irrégulière.
Selon l'enquête sociale effectuée avec les services de la mairie, beaucoup de jeunes délinquants y vivraient.
"Ils nous ont menacés", a affirmé à l'AFP un agent municipal sous couvert d'anonymat.
Alors que la saison des pluies bat son plein à Mayotte, la mairie veut éviter que se reproduise dans ce quartier un accident comme celui qui avait couté la vie en janvier 2018, à une mère de famille et ses quatre enfants dont la case en tôle avait été emportée par un glissement de terrain.
En 2020, les forces de l'ordre ont procédé à la destruction de 161 cases construites illégalement, sur ordre de la préfecture de Mayotte.
FSo/etr-ib/pb
Mayotte: violences urbaines pour protester contre la destructions d'habitats illégaux #
Des affrontements ont opposé des habitants de la commune de Koungou, dans le nord de Mayotte, et la gendarmerie vendredi, alors que la mairie prépare la destruction d'un bidonville installé dans une zone instable, ont indiqué à l'AFP la mairie et la gendarmerie.
Le calme est revenu samedi après des incidents qui se sont poursuivis dans la nuit, a précisé la gendarmerie qui a mobilisé jusqu'à 75 hommes.
Des jeunes ont érigé des barrages en incendiant des poubelles et des objets encombrants dans les rues, rackettant les automobilistes. Certaines maisons des lotissements proches de la mairie ont été pillées, selon la gendarmerie qui a ajouté avoir arrêté l'un des voleurs.
"Les gendarmes sont intervenus et ont tiré une trentaine de grenades lacrymogènes pour les disperser. Mais à chaque fois que les gendarmes partaient après avoir calmé la zone, d'autres assaillants revenaient pour les défier", a expliqué la gendarmerie.
Ces violences ont débuté à la suite d'une vague d'interpellations par les gendarmes dans le quartier informel dit de la Jamaïque, selon la mairie et la gendarmerie.
La mairie de Koungou prépare l'évacuation d'une parcelle à la demande de son propriétaire, une société de négoces, où sont installées illégalement 200 cases en tôle, construites sur de fortes pentes, qui n'ont ni eau courante ni électricité et dont la majorité des habitants seraient des personnes en situation irrégulière.
Selon l'enquête sociale effectuée avec les services de la mairie, beaucoup de jeunes délinquants y vivraient.
"Ils nous ont menacés", a affirmé à l'AFP un agent municipal sous couvert d'anonymat.
Alors que la saison des pluies bat son plein à Mayotte, la mairie veut éviter que se reproduise dans ce quartier un accident comme celui qui avait couté la vie en janvier 2018, à une mère de famille et ses quatre enfants dont la case en tôle avait été emportée par un glissement de terrain.
En 2020, les forces de l'ordre ont procédé à la destruction de 161 cases construites illégalement, sur ordre de la préfecture de Mayotte.
FSo/etr-ib/pb
Mineur tué à Bondy: deux personnes en garde à vue (parquet) #
Deux personnes âgées de 19 et 27 ans se sont présentées d'elles-mêmes à la police et ont été placées en garde à vue samedi à Bobigny, au lendemain du meurtre d'un adolescent de 15 ans à Bondy (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris auprès du parquet.
"Les deux auteurs présumés se sont présentés et viennent d'être placés en garde à vue", a précisé le parquet de Bobigny.
we/lbx/spi
Un viol collectif sur le parking d'une discothèque jugé à Toulouse #
Un samedi soir de septembre 2018, une jeune femme est violée par des clubbers sur le parking d'une boîte de nuit, des vidéos insoutenables circulent sur les réseaux sociaux: ses quatre violeurs présumés sont jugés à Toulouse à partir de lundi.
Sur l'une des vidéos postée sur Snapchat, une personne assistant à la scène devant la discothèque, dit à un ami participant à l'agression: "Arrête, c'est un viol".
Un appel sans effet. La scène continue. Il est près de 06H00 du matin et le Carpe Diem, une boîte de nuit située à Balma, banlieue cossue de Toulouse, est sur le point de fermer.
Deux jours plus tard, la jeune femme déclare aux gendarmes s'être sentie comme "un jouet, une marionnette au milieu d'enfants qui se disputent".
Déscolarisée tôt, la victime, âgée de 19 ans, enchaînait des petits boulots et vivait dans une grande précarité, "c'est une jeune fille qui n'était pas habituée aux sorties nocturnes, elle avait bu, elle a été la victime de prédateurs, qui ont su percevoir sa fragilité, sa vulnérabilité", dénonce son avocate, Ravyn Issa.
"C'était une jeune fille sociable, qui parlait assez facilement, sa vie a basculé. Le peu de confiance qu'elle avait en elle a été saccagé cette nuit-là. Elle est toujours traumatisée, extrêmement anxieuse, en proie à des paniques soudaines. Elle n'arrive pas à se reconstruire", déplore l'avocate de la partie civile.
Trois vidéos des agressions sexuelles filmées le 16 septembre à l'aube figurent dans le dossier.
Quatre hommes originaires de banlieues toulousaines, tous les quatre accusés de viol, seront lundi dans le box, face aux magistrats de la Cour criminelle de Haute-Garonne.
Immédiatement après les faits, les accusés, âgés de 19 à 25 ans, avaient fui en Espagne ou au Maroc, parfois après avoir été menacés de mort sur les réseaux sociaux.
Une enquête de la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Toulouse avait rapidement permis de les identifier. Les premières gardes à vue intervenaient après leur retour à Toulouse, un mois après le viol, et les quatre hommes étaient aussitôt placés en détention provisoire.
Les accusés ont été identifiés et localisés grâce aux captures d'images vidéos et à la téléphonie, puis confondus par les analyses de traces ADN sur les vêtements de la jeune femme.
La victime s'était rendue au Carpe Diem, avec le garçon qu'elle fréquentait et un autre couple. Elle a du mal à se souvenir des évènements, au moment de sa déposition. Cette nuit-là, elle avait consommé joints et cocktails mêlant alcool et boisson énergétique.
"Elle a du mal à se souvenir comment elle se retrouve sur le parking. Ensuite, son refus est clair, on voit sur les images qu'elle est tirée par les cheveux, portée à bout de bras, maintenue pendant l'acte", dit son avocate.
Les accusés minimisent leur participation à l'agression, nient l'avoir violée ou affirment que les relations sexuelles étaient consenties.
Le plus jeune, un chauffeur-livreur de 19 ans au moment des faits, affirme que la première relation sexuelle entre la jeune femme et trois des quatre accusés était consentie, puis que la situation a dégénéré en viol, auquel il n'a pas participé, détaille son avocat Robin Sénié-Delon, qui plaidera pour lui la non-assistance à personne en danger.
"Ces trois jeunes hommes avaient fui après les faits, ce qui leur a été grandement reproché. La justice n'a jamais douté de leur culpabilité", regrette l'avocat. Mais pour lui, "tous ceux qui ont participé au viol ne sont pas dans le box", ajoute-t-il.
Le procès devrait se dérouler à huis clos, à la demande de la victime.
ap/mah/mpm
France: un homme sage-femme condamné pour 11 viols de patientes #
Un homme sage-femme a été condamné vendredi à 12 ans de prison par la cour criminelle de l'Hérault, dans le sud de la France, pour 11 viols et une agression sexuelle sur des patientes.
L'avocat général (procureur) avait requis 20 ans de réclusion, la peine maximale pour ce crime.
L'accusé, Lionel Charvin, "n'a pas hésité à profiter des femmes vulnérables, enceintes ou en plein baby blues", avait dénoncé l'avocat général Albert Cantinol en réclamant contre l'accusé la peine maximale pour ce crime, soit 20 ans de prison.
Lionel Charvin, 49 ans, a été condamné pour avoir commis sur des patientes entre 2013 et 2016 des agressions sexuelles --notamment des "massages" du clitoris, du périnée et des seins et des pénétrations digitales du vagin-- sous couvert de gestes médicaux pendant la préparation à l'accouchement ou le suivi post-natal.
Plusieurs patientes ont dit avoir été "tétanisées" ou "paralysées" lors des viols et n'avoir rien osé dire dans un premier temps, tout en subissant des conséquences psychologiques à long terme. Toutes ont évoqué une "confiance" trahie alors qu'elles se trouvaient dans une période de vulnérabilité.
"J'ai bien entendu les souffrances des patientes et j'en suis désolé. J'ai une part de responsabilité dans cette souffrance mais à aucun moment, ça n'a été intentionnel de ma part. J'adorais ces patientes", a soutenu l'accusé pendant son procès.
Un psychiatre l'a décrit comme "un agresseur d'opportunité qui agit par le détournement de la confiance placée en lui".
ysp/il/cbn/roc/ahe
Guadeloupe: un gendarme condamné après la mort d'un suspect tué par balles #
Un capitaine de gendarmerie a été condamné jeudi à 5 ans de prison dont 3 avec sursis pour "violences volontaires avec arme" après le décès d'un homme lors d'une intervention en Guadeloupe en 2018, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le gendarme, âgé de 30 ans, a été condamné par la Cour d'Assises de Basse-Terre pour "violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner" après le décès par balles d'un homme en 2018, à Baie-Mahault, a indiqué Elodie Rouchouse, avocate générale devant la cour d'Assises, confirmant une information de médias locaux. Il a été incarcéré.
L'avocate générale avait requis 15 ans de réclusion pour "homicide volontaire" à l'encontre du capitaine de gendarmerie Romain Dobritz. Les jurés ont écarté l'intention d'homicide tout comme la légitime défense plaidée par la défense.
Outre la peine de prison, il a été condamné à 15 ans d'interdiction de détenir ou porter une arme sans autorisation et à 10 ans d'inéligibilité, selon la même source. L'homme n'a cependant pas d'interdiction d'exercer son métier.
Diplômé de Saint-Cyr et "très bien noté" selon une source proche du dossier, le gendarme, commandant de la brigade de Baie-Mahault, était intervenu dans une voiture banalisée sur une suspicion de cambriolage avec un collègue, le soir du 11 mars 2018, à Baie-Mahault (commune de la Basse-Terre).
Il avait tiré sept balles en direction du véhicule du suspect qui reculait, a-t-il été indiqué lors du procès, tuant Yannick Locatelli, délinquant originaire de Nice, de deux balles dans des organes vitaux.
Ce trentenaire, récemment arrivé en Guadeloupe, avait auparavant été condamné "8 fois à des peines de prison ferme ou du sursis, notamment pour des affaires de stupéfiants, vol, recel, dans le sud", avait indiqué à l'époque Xavier Bonhomme, alors procureur de la République de Pointe-à-Pitre.
cre/ahe
Un adolescent de 15 ans tué par balle en Seine-Saint-Denis #
Un garçon de 15 ans a été tué par balle vendredi par une personne qui a pris la fuite à scooter, à Bondy (Seine-Saint-Denis), dans une région parisienne déjà marquée par les meurtres de deux adolescents dans des rixes en Essonne cette semaine.
L'homicide a eu lieu vers 17H00 à Bondy (53.000 habitants), ville populaire de la banlieue nord-est de Paris.
L'adolescent se trouvait à l'intérieur d'une maison de quartier quand un tireur qui était dans la rue l'a atteint, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.
Selon une source policière, deux hommes étaient arrivés à scooter, l'un avait mis pied à terre puis avait tiré sur l'adolescent. Puis ils avaient pris la fuite.
Le garçon a été touché à la poitrine, selon cette source.
Le parquet a précisé en début de soirée n'avoir "aucun élément sur le contexte" de ce drame. A ce stade, "personne n'a été interpellé", a-t-il ajouté.
Dans le quartier pavillonnaire où est situé la maison de quartier qui abrite un centre de loisirs et des activités d'aide aux devoirs, l'effroi et la tristesse dominaient vendredi soir.
Évoquant la victime, une mère de famille - en larmes - a témoigné anonymement auprès de l'AFP: "Mon fils fait de la boxe avec lui. Il m'a appelé, il était dans le centre et m'a dit +mon copain est mort+. Ça aurait pu être mon fils".
"C'est un bon garçon, assidu à la boxe. Il ne faisait pas plus de bêtises que d'autres ados", a assuré cette habitante du quartier depuis plus de trente ans, évoquant "des jeunes qui se disputent entre eux et se croient dans un jeu vidéo pensant qu'ils ont droit à des vies en plus".
"A 15 ans, on ne devrait pas mourir", souffle un père de famille, dont le fils faisait également de la boxe avec la victime.
Comme lui, des habitants massés derrière le cordon de sécurité mis en place par la police partageaient entre eux des photos et vidéos du garcon, souriant lors de compétitions de boxe ou au centre de loisirs avec ses copains du quartier, et le disaient "serviable, gentil et doux".
"Un super gamin qui faisait de la boxe à un très bon niveau", abonde une animatrice du centre, qui ne travaillait pas vendredi et requiert l'anonymat.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
En début de semaine, la région parisienne a été choquée par deux décès d'adolescents de 14 ans survenus en moins de 24 heures dans deux villes de l'Essonne distantes de 45 kilomètres.
Les deux meurtres, apparemment sans lien, sont survenus à chaque fois dans des rixes entre jeunes: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel lundi dans la petite ville de Saint-Chéron puis un garçon était mort poignardé mardi à Boussy-Saint-Antoine.
Un mineur de 16 ans ayant reconnu avoir porté le coup de couteau sur la collégienne de Saint-Chéron a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire jeudi. Cinq autres adolescents sont poursuivis.
Puis vendredi, un adolescent de 15 ans a été mis en examen pour le meurtre du collégien à Boussy-Saint-Antoine et placé en détention provisoire. Six autres mineurs, âgés de 16 et 17 ans, sont également poursuivis et ont été placés sous contrôle judiciaire.
tll-we/lbx/cbn
Seine-Saint-Denis: un adolescent de 15 ans tué par balle #
Un adolescent de 15 ans a été tué par balle, vendredi à Bondy (Seine-Saint-Denis), par deux personnes qui ont pris la fuite à scooter, a-t-on appris de source policière et auprès du parquet.
Vers 17h00, l'adolescent se trouvait dans une maison de quartier de la commune de Bondy quand il a été touché, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.
Le parquet a précisé n'avoir "aucun élément sur le contexte". A ce stade de l'enquête "aucune personne n'a été interpellée", a ajouté Le parquet.
La ville de Bondy est située dans la banlieue nord-est de Paris.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire du département de Seine-Saint-Denis, a précisé cette source.
Cette semaine, la région parisienne a été marquée par la mort de deux adolescents de 14 ans en Essonne, une fille et un garçon poignardés lors de rixes différentes entre jeunes de bandes rivales.
tll-we/cbn
Seine-Saint-Denis: un adolescent de 15 ans tué par balle (source policière) #
Un adolescent de 15 ans a été tué par balle, vendredi à Bondy (Seine-Saint-Denis), par deux personnes qui ont pris la fuite à scooter, a-t-on appris de source policière.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire du département, a précisé cette source. Cette semaine, la région parisienne a été marquée par la mort de deux adolescents de 14 ans en Essonne, une fille et un garçon poignardés lors de rixes différentes entre jeunes.
tll/lbx/cbn
Jeune tué par balles à Angoulême: deux suspects mis en examen #
Deux jeunes d'une vingtaine d'années ont été mis en examen vendredi à Angoulême dans l'enquête sur le meurtre d'un jeune homme tué lundi au fusil de chasse dans un quartier populaire, sur fond d'une transaction de stupéfiants qui a "mal tourné", a annoncé la procureure de la République à l'AFP.
A l'issue de leur garde à vue, le parquet d'Angoulême a ouvert une information judiciaire et requis leur mise en examen avec placement en détention provisoire.
Le premier, âgé de 20 ans, et qui s'était rendu mercredi soir à la police, a été mis en examen par un juge d'instruction pour "homicide volontaire" et "association de malfaiteurs", a précisé Stéphanie Aouine, procureure de la République d'Angoulême à un correspondant de l'AFP.
Interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi, l'autre homme âgé d'une vingtaine d'années a lui été mis en examen pour "complicité d'homicide" et "association de malfaiteurs". Il était présent sur les lieux du drame qui s'est noué lundi après-midi en bas d'un immeuble du quartier de Basseau, un quartier dit de "reconquête républicaine".
A ce stade, le contexte privilégié par les enquêteurs est "une transaction de stupéfiants qui a mal tourné", selon la magistrate.
Les deux jeunes Charentais, domiciliés dans l'agglomération d'Angoulême, "sont défavorablement connus des services de police et de la justice, notamment pour des infractions à la législation sur les stupéfiants", a précisé la procureure. Ils devaient être présentés vendredi dans la soirée au juge de la liberté et de la détention qui devra statuer sur une éventuelle incarcération provisoire.
Agée d'une vingtaine d'années, la victime, qui résidait dans le département voisin de la Charente-Maritime, était également connue des services de police et de la justice pour des faits de trafic de stupéfiants. Touché à plusieurs endroits du corps, de la poitrine aux genoux, il est décédé des suites d'un hémorragie interne provoquée par "un ou plusieurs tirs de fusil de chasse à grenailles", selon Mme Aouine.
"Une transaction était prévue entre plusieurs protagonistes dont la victime et les deux suspects et il y a eu un désaccord qui a amené l'un d'entre eux à faire usage de son arme", a expliqué la procureure.
Des investigations complémentaires vont être menées par la police d'Angoulême en cosaisine avec la police judiciaire de Limoges. Un autre homme interpellé mercredi soir, a été remis en liberté le lendemain, sa présence sur les lieux n'ayant pas pu être établie.
anb-nal/dch
Corruption au Togo: le milliardaire français Vincent Bolloré menacé de procès #
Échec et coup de théâtre pour Vincent Bolloré: le milliardaire français pensait échapper à un procès à Paris pour corruption au Togo en reconnaissant sa culpabilité et en payant 375.000 euros d'amende, mais une juge a refusé vendredi de valider cet accord, estimant "nécessaire" qu'il soit jugé en correctionnelle.
Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, directeur international de l'agence de communication Havas (filiale de Bolloré), étaient venus confiants au tribunal judiciaire de Paris.
Au terme d'une enquête confiée en 2013 à des juges d'instruction et de deux mois de négociations avec le Parquet national financier (PNF), les trois hommes avaient accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) et le paiement d'une amende de 375.000 euros, a révélé vendredi l'hebdomadaire l'Obs.
La CRPC - sorte de "plaider-coupable" à la française - repose sur un accord entre le Parquet et l'auteur d'une infraction, qui reconnaît sa culpabilité et paie une amende.
Mais un juge doit ensuite donner son feu vert lors d'une audience en présence du ministère public, des mis en cause et de leurs avocats.
Lors de l'audience vendredi, la holding et MM. Bolloré, Alix et Dorente ont reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée au bénéfice d'une autre filiale, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
SDV avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l'élection à la présidence guinéenne d'Alpha Condé fin 2010 et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé. Ces deux personnalités politiques étaient alors toutes deux conseillées par Havas pour leur campagne électorale.
Les protagonistes de l'affaire avaient obtenu en juin 2019 l'annulation par la cour d'appel de Paris de leur mise en examen pour une partie des infractions concernant la Guinée, pour cause de prescription.
Vendredi, le procureur du PNF a souligné que l'amende de 375.000 euros acceptée par les trois hommes d'affaires correspondait à la peine d'amende maximale encourue. "Cette peine prend en compte la gravité des faits à travers le quantum maximal, leur ancienneté" et la clôture des poursuites pour le groupe Bolloré, a-t-il ajouté, écartant la possibilité d'une peine de prison, alors qu'ils risquaient jusqu'à cinq ans.
"Cette CRPC a été acceptée dans le cadre d'un règlement global, M. Bolloré est soucieux de préserver l'avenir du groupe et de ses salariés", avait de son côté assuré Me Olivier Baratelli, avocat de l'industriel, du groupe et de M. Alix.
Mais à la surprise de la défense comme de l'accusation, la juge du tribunal judiciaire a rejeté l'accord.
"Les peines proposées par le procureur et acceptées par vous sont inadaptées" au regard de la gravité des faits et il est "nécessaire qu'ils soient jugés par une juridiction correctionnelle", a-t-elle dit aux trois hommes.
Les infractions, reconnues par la 17e fortune française en 2020, selon le classement du magazine Challenges, et les deux dirigeants, ont "gravement porté atteinte à l'ordre public économique" et "à la souveraineté du Togo", a-t-elle estimé.
La décision sur un procès revient désormais à un magistrat.
Me Baratelli n'a pas souhaité commenter la décision.
En revanche, la juge a validé la Convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) visant le groupe Bolloré, qui prévoit une amende de 12 millions d'euros. La société s'est engagée à verser cette amende "au Trésor public sous dix jours", a précisé le PNF dans un communiqué.
Ce cadre procédural a été créé en 2016 pour permettre aux entreprises mises en cause dans des cas de corruption, de trafic d'influence ou de blanchiment de négocier une amende en échange de l'abandon des poursuites.
Devant un tribunal correctionnel, le groupe encourait une peine d'amende bien inférieure, de 750.000 euros maximum. Mais une condamnation pénale aurait pu entraver l'accès-clé de la multinationale aux marchés publics.
A cette amende s'ajoute le provisionnement de 4 millions d'euros pour assumer le coût d'un programme de mise en conformité aux règles de l'agence française anticorruption (AFA), qui réalisera un suivi pendant deux ans, selon les termes de la CJIP.
Si les conditions sont remplies, la fin des poursuites sera définitive pour le groupe, qui a rappelé vendredi soir dans un communiqué qu'il disposait de dix jours pour "décider (...) si cet accord devient définitif" ou le contester.
mk-gd/lbx/cb
"Militant islamiste" : Taha Bouhafs porte plainte contre Eric Zemmour pour "injure" #
Le journaliste Taha Bouhafs a porté plainte vendredi pour "injure publique" contre le polémiste Eric Zemmour qui l'a qualifié de "militant islamiste" et contre la chaîne Cnews, selon le texte de cette plainte consultée par l'AFP.
Le journaliste de 23 ans reproche à Eric Zemmour d'avoir dit de lui le 30 novembre sur la chaîne Cnews ceci : "Monsieur Bouhafs qui s'appelle journaliste et qui est en fait militant (...). Vous allez pas me dire que lui n'est pas un militant, un militant indigéniste, un militant islamiste".
D'après cette plainte avec constitution de partie civile déposée vendredi à Paris, qualifier M. Bouhafs de "militant islamiste" n'est pas "anodin" dans "le contexte actuel".
"Ces propos ne peuvent que renvoyer à la vague d'attentats commis dans les semaines précédant la diffusion de l'émission" litigieuse, avec des attaques à Paris, à Conflans-Sainte-Honorine et à Nice, explique la plainte de l'avocat de M. Bouhafs, Me Arié Alimi.
La plainte vise également un responsable de Cnews en tant que directeur du publication du site internet de la chaîne.
Dans un avis adopté en janvier, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM), indépendant de l'Etat, avait critiqué cette séquence.
Eric Zemmour est un pilier de la chaîne d'info CNews. Il a été condamné à plusieurs reprises par les tribunaux, dont la dernière fois pour incitation à la haine raciale fin septembre.
Dans un autre dossier, il a aussi été définitivement condamné à 3.000 euros d'amende pour provocation à la haine religieuse après des propos anti-musulmans tenus en 2016.
Dès 2011, il avait été condamné pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait".
Il fait l'objet d'une enquête à Paris depuis début octobre pour "provocation à la haine raciale" et "injures publiques à caractère raciste" après avoir qualifié les migrants mineurs de "voleurs", "assassins" et "violeurs" sur Cnews.
gd/rfo/pb
Bouches-du-Rhône: renfort de 300 policiers, insuffisant pour le maire de Marseille #
Le maire de Marseille Benoît Payan a jugé vendredi insuffisant le renfort de 300 policiers dans les Bouches-du-Rhône, une critique balayée par le ministre Gérald Darmanin, qui a assuré faire "un effort sans précédent" et attendre de la ville des "efforts" en vidéosurveillance.
"L'annonce du retour de 300 agents de la police nationale, dont 100 en 2021 dans les Bouches-du-Rhône est une première étape, nécessaire et positive, mais qui ne suffit pas", a estimé dans un communiqué la mairie de Marseille, après un entretien du maire socialiste avec Gérald Darmanin, en visite dans la ville jeudi et vendredi.
"Ces recrutements nous rapprochent de la situation telle qu'elle était en 2018. Aujourd'hui Marseille ne dispose que d'un seul agent pour 692 habitants, alors que la moyenne des grandes métropoles de notre pays est d'un agent pour 409 habitants", poursuit la municipalité.
"Ce sont 900 policiers nationaux qui manquent à Marseille pour que l'égalité soit rétablie", ajoute la mairie.
"Les annonces de 300 policiers supplémentaires, plus les 140 CRS que j'ai mis à demeure - ce qui fait donc 440 effectifs qui sont déjà en partie arrivés avant même ma venue -, sont un effort sans précédent et aucun ministre de l'Intérieur n'a jamais annoncé cela", lui a répondu Gerald Darmanin quelques heures plus tard.
Il était alors en visite au commissariat d'Arles, une des villes qui bénéficiera également de renforts policiers.
"Après ces annonces, la ville de Marseille sera mieux dotée en policiers que la plupart des grandes villes de France. Mieux que Lille, qui est chez moi, mieux que Lyon", a ajouté l'ancien maire de Tourcoing.
"Je suis prêt à continuer à regarder la sécurité des Marseillais et, de manière générale, des habitants des Bouches-du-Rhône, mais je voudrais dire au maire de Marseille, avec qui j'ai eu l'honneur de déjeuner, que chacun doit faire un effort et il doit aussi y avoir des installations de caméras de vidéoprotection", a poursuivi le ministre.
Dans un communiqué, le groupe de la droite municipale a enfoncé le clou, en jugeant que la visite du ministre de l'Intérieur avait "mis en lumière les incohérences manifestes de la majorité" de gauche sur "la sécurité des Marseillais", notamment sur le développement de la vidéoprotection.
La mairie de Marseille a demandé la mise en place d'un plan triennal de rattrapage républicain des effectifs de police nationale à Marseille, "avec comme objectif le recrutement de 300 policiers par an".
Jeudi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était déplacé dans les quartiers nord de la ville, gangrenés par le trafic de drogue, pour annoncer cette arrivée de 300 policiers sur trois ans, dont 100 en 2021.
Le ministre a déclaré à Arles avoir "promis de revenir toutes les six semaines dans le sud de la France et à Marseille pour suivre cet engagement".
Il a indiqué qu'il rencontrerait samedi la présidente LR du conseil départemental et de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal.
est-iw-pr/mdm/bma
Propos homophobes d'un policier à Paris: l'IGPN saisie, enquête pénale ouverte #
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie d'une enquête administrative mais aussi pénale après des propos homophobes tenus par un policier lors d'un contrôle à Paris, a appris l'AFP vendredi.
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé tôt vendredi matin qu'il allait saisir l'IGPN, la police des polices, concernant ce contrôle.
Jeudi "une vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux montrant le contrôle d'un individu à Paris 18e. Le préfet de Police va saisir l'IGPN suite aux propos homophobes tenus par l'un des policiers intervenant", a écrit la préfecture de police de Paris dans un tweet.
La vidéo montre deux policiers interpellant un homme noir. L'un d'eux répète à plusieurs reprises des propos homophobes: "ferme ta gueule, je t'encule, t'es pas un homme, t'es un petit pédé".
Le contrôle, selon une source policière, date du 22 février. Il s'est déroulé peu après 22H00 dans le quartier de la "Chapelle internationale" dans le 18e arrondissement de Paris. Les policiers appelés pour tapage se sont retrouvés en présence d'une quinzaine de personnes dont l'attitude était "hostile", qui tournaient un clip sauvage en dépit du couvre-feu, a-t-on poursuivi de même source.
La même source a ajouté que la personne contrôlée, visible sur la vidéo, avait pris la fuite avant d'être rattrapée.
Interrogée en fin de journée par l'AFP, la préfecture de police de Paris a confirmé que M. Lallement avait saisi l'IGPN concernant les propos homophobes d'un des policiers. Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a affirmé de son côté avoir ouvert vendredi une enquête du chef d'injure publique à caractère homophobe, confiée à l'IGPN.
"Toute la lumière doit être faite et si des gens ont sali l'uniforme de la République, ils n'ont pas à être policiers", a réagi vendredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui était en déplacement dans les Bouches-du-Rhône.
Dans un tweet jeudi soir, Johan Cavirot, président de Flag, association des policiers LGBT, a annoncé avoir fait un signalement sur la plateforme de l'IGPN. Les associations Mousse et Stop homophobie ont annoncé de leur côté vendredi un dépôt de plainte.
"Ce contrôle de police a lieu dans un contexte intersectionnel, où plusieurs facteurs de discrimination s'entremêlent. Le policier s'est cru autorisé à employer des insultes homophobes pour rabaisser le jeune qui est interpellé. Ici aussi, racisme et homophobie sont inextricablement liés", a fait valoir Me Étienne Deshoulières, avocat des associations, sur le site de Stop Homophobie.
Cette dernière association a indiqué "rechercher la victime dans la vidéo qui essuyait les propos homophobes du policier."
sm-gd-rfo/lbx/mpm
Accusations d'inceste: enquête pour "chantage" contre le neveu de Gérard Louvin #
Une enquête a été ouverte le 17 février pour "chantage" après une plainte du producteur Gérard Louvin et de son mari, Daniel Moyne, contre le neveu du premier, Olivier A., qui avait formulé des accusations d'inceste, a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.
Le couple fait l'objet depuis le 21 janvier d'une enquête pour "viols sur mineurs" visant M. Moyne et "complicité de viols sur mineurs" visant M. Louvin après le dépôt d'une plainte par le neveu de M. Louvin, Olivier A.
Rapidement, MM. Louvin et Moyne avaient dénoncé le "chantage" dont ils s'estimaient victimes.
Dans leur plainte datant de début février, dont l'AFP a obtenue une copie, ils accusent Olivier A. d'avoir "tenté d'obtenir plus de 700.000 euros" de leur part, car il "craignait d'avoir été écarté de la succession" de son oncle.
Selon leur version des faits, Olivier A. s'est "répandu dans les médias afin de détruire la réputation du couple puis a déposé une plainte pour des faits non seulement contestés mais manifestement prescrits".
"Ils seront bientôt entendus par les enquêteurs concernant cette plainte", s'est félicitée Me Céline Bekerman, avocate de M. Moyne.
L'avocat du plaignant, Me Pierre Debuisson, a de son côté indiqué à l'AFP qu'il n'avait "pas de nouveau commentaire à faire pour le moment, ayant déjà indiqué que ces accusations étaient ridicules et ne constituaient qu'un contre-feu".
Au moins deux autres plaintes émanant de deux autres personnes dénonçant respectivement des faits de viol sur mineur de 15 ans et d'agression sexuelle, ont été jointes à l'enquête sur les accusations d'inceste, confiée à la Brigade de protection des mineurs.
Me Debuisson avait indiqué début février que quatre autre plaintes avaient été déposées pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple, et que d'autres plaintes seraient à venir.
Olivier A., 48 ans, avait porté plainte début janvier pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, Daniel Moyne.
L'information avait été révélée par le quotidien Le Monde, quelque temps après la publication par la juriste Camille Kouchner d'un livre dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir violé son frère jumeau.
gd/lbx/pb
Corruption au Togo: le milliardaire français Vincent Bolloré menacé de procès #
Échec et coup de théâtre pour Vincent Bolloré: le milliardaire français pensait échapper à un procès à Paris pour corruption au Togo en reconnaissant sa culpabilité et en payant 375.000 euros d'amende, mais une juge a refusé vendredi de valider cet accord, estimant "nécessaire" qu'il soit jugé en correctionnelle.
Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, directeur international de l'agence de communication Havas (filiale de Bolloré), étaient venus confiants au tribunal judiciaire de Paris.
Au terme d'une enquête confiée en 2013 à des juges d'instruction et de deux mois de négociations avec le Parquet national financier (PNF), les trois hommes avaient accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) et le paiement d'une amende de 375.000 euros, a révélé vendredi l'hebdomadaire l'Obs.
La CRPC - sorte de "plaider-coupable" à la française - repose sur un accord entre le Parquet et l'auteur d'une infraction, qui reconnaît sa culpabilité et paie une amende.
Mais un juge doit ensuite donner son feu vert lors d'une audience en présence du ministère public, des mis en cause et de leurs avocats.
Lors de l'audience vendredi, la holding et MM. Bolloré, Alix et Dorente ont reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée au bénéfice d'une autre filiale, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
SDV avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l'élection à la présidence guinéenne d'Alpha Condé fin 2010 et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé. Ces deux personnalités politiques étaient alors toutes deux conseillées par Havas pour leur campagne électorale.
Les protagonistes de l'affaire avaient obtenu en juin 2019 l'annulation par la cour d'appel de Paris de leur mise en examen pour une partie des infractions concernant la Guinée, pour cause de prescription.
Vendredi, le procureur du PNF a souligné que l'amende de 375.000 euros acceptée par les trois hommes d'affaires correspondait à la peine d'amende maximale encourue. "Cette peine prend en compte la gravité des faits à travers le quantum maximal, leur ancienneté" et la clôture des poursuites pour le groupe Bolloré, a-t-il ajouté, écartant la possibilité d'une peine de prison, alors qu'ils risquaient jusqu'à cinq ans.
"Cette CRPC a été acceptée dans le cadre d'un règlement global, M. Bolloré est soucieux de préserver l'avenir du groupe et de ses salariés", avait de son côté assuré Me Olivier Baratelli, avocat de l'industriel, du groupe et de M. Alix.
Mais à la surprise de la défense comme de l'accusation, la juge du tribunal judiciaire a rejeté l'accord.
"Les peines proposées par le procureur et acceptées par vous sont inadaptées" au regard de la gravité des faits et il est "nécessaire qu'ils soient jugés par une juridiction correctionnelle", a-t-elle dit aux trois hommes.
Les infractions, reconnues par la 17e fortune française en 2020, selon le classement du magazine Challenges, et les deux dirigeants, ont "gravement porté atteinte à l'ordre public économique" et "à la souveraineté du Togo", a-t-elle estimé.
La décision sur un procès revient désormais à un magistrat.
Me Baratelli n'a pas souhaité commenter la décision.
En revanche, la juge a validé la Convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) visant le groupe Bolloré, qui prévoit une amende de 12 millions d'euros. La société s'est engagée à verser cette amende "au Trésor public sous dix jours", a précisé le PNF dans un communiqué.
Ce cadre procédural a été créé en 2016 pour permettre aux entreprises mises en cause dans des cas de corruption, de trafic d'influence ou de blanchiment de négocier une amende en échange de l'abandon des poursuites.
Devant un tribunal correctionnel, le groupe encourait une peine d'amende bien inférieure, de 750.000 euros maximum. Mais une condamnation pénale aurait pu entraver l'accès-clé de la multinationale aux marchés publics.
A cette amende s'ajoute le provisionnement de 4 millions d'euros pour assumer le coût d'un programme de mise en conformité aux règles de l'agence française anticorruption (AFA), qui réalisera un suivi pendant deux ans, selon les termes de la CJIP.
Si les conditions sont remplies, la fin des poursuites sera définitive pour le groupe.
mk-gd/lbx/ayv
Corse: des parents, écroués après la mort de leur bébé, libérés pour vice de procédure #
Un couple mis en examen début février et placé en détention provisoire suite au décès de leur bébé de 4 mois qui présentait des lésions importantes, a été remis en liberté vendredi pour "des motifs procéduraux", a-t-on appris auprès du procureur de Bastia.
Le père a été mis en examen début février pour "homicide volontaire aggravé" et "violences aggravées" tandis que la mère l'a été pour "violences aggravées, non dénonciation de mauvais traitements sur mineur de 15 ans et non-assistance à personne en péril aggravée" après le décès de leur bébé à l'hôpital de Nice suite à son transfert de Corse.
Les deux avaient été placés en détention par le juge des libertés et de la détention après l'ouverture d'une information judiciaire confiée à un juge d'instruction.
"La décision de remise en liberté est liée à des motifs procéduraux", a indiqué à l'AFP Arnaud Viornery, procureur de la République de Bastia, précisant que "sur le fond, cette décision n'a pas d'impact sur le déroulé de l'information judiciaire".
Selon une source proche du dossier, le placement en détention avait fait l'objet d'un recours devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel qui a confirmé la détention mais dans une décision intervenue hors délais, conduisant le parquet général à ordonner la remise en liberté des parents.
"La libération de mon client est directement à mettre en relation avec notre pourvoi devant la cour de cassation contre la décision de la chambre de l'instruction", a, pour sa part, déclaré à l'AFP l'avocat du père, Me Grégoire Etrillard.
"Nous continuons à nous battre pour faire constater l'innocence de notre client et les erreurs des recommandations de la Haute autorité de santé sur le syndrome du bébé secoué qui fonde cette procédure injuste", a-t-il ajouté, pointant une "absence de fondements scientifiques solides à l'accusation de maltraitance".
Me Anna-Livia Guerrini, qui défend la mère, a indiqué à l'AFP être "soulagée de la remise en liberté" de sa cliente parce que "c'est une très jeune femme de 20 ans qui a subi des choses difficiles et vit un deuil dramatique".
"J'avais fait appel de la détention provisoire parce que j'estimais qu'il n'y avait aucune certitude médicale et qu'il y avait des garanties de représentation suffisante", a-t-elle ajouté, satisfaite que l'instruction "puisse être menée à son terme dans des conditions de sérénité".
Les secours avaient été appelés fin janvier pour prendre en charge ce bébé à Calenzana, un village de Balagne (Haute-Corse) où il vivait avec ses parents. Transféré d'abord au centre hospitalier de Calvi dans un état grave, il avait ensuite été emmené à Nice où il était décédé.
Au vu des blessures, hématomes et plaies intracrâniennes que présentait la petite victime, attestant de "la violence des coups", le parquet avait retenu le chef d'"homicide volontaire aggravé", avait alors indiqué à l'AFP le procureur de Bastia.
mc/pr/cbn/dch
Moselle: le cambrioleur présumé était sous le parquet de son domicile #
Un quinquagénaire serbe, soupçonné d'avoir commis de nombreux cambriolages en Suisse, a été interpellé en Moselle, caché dans une planque aménagée sous le plancher de son domicile, a-t-on appris vendredi de sources policières.
En novembre, la police judiciaire a été informée par ses collègues helvétiques qu'un auteur présumé de nombreux vols avec effraction perpétrés en Suisse de 2018 à 2020 pour un préjudice de plusieurs centaines de milliers de francs suisses, pouvait se trouver en Moselle, a-t-on précisé de mêmes sources.
Une enquête a été ouverte et l'adresse du suspect a été localisée dans l'est du département, un corps de ferme plutôt délabré où une surveillance a aussitôt été mise en place.
Mardi soir, un homme s'est présenté dans l'habitation. La décision a alors été prise de procéder à son interpellation mais, dans un premier temps, les policiers n'ont trouvé personne sans avoir vu quelqu'un sortir.
C'est finalement en procédant à une fouille minutieuse de l'appartement qu'a été aperçue, au premier étage, des planches de bois dissimulées par un tapis sous lequel se trouvait une trappe.
En soulevant cette trappe, les enquêteurs ont mis la main sur l'individu recherché qui s'était aménagé une planque, ont ajouté ces sources policières.
L'homme, âgé de 51 ans et de nationalité serbe, a été présenté au parquet général de Metz et écroué dans l'attente de son extradition vers la Suisse qui avait délivré un mandat d'arrêt international à son encontre.
Habituellement établi dans la région de Fribourg, en Suisse, il était apparu extrêmement mobile, profitant de la proximité des frontières allemande et luxembourgeoise pour multiplier les allers et venues, et faisant état de différentes identités fantaisistes.
sm-rz/ha/pb
Corse: des parents, écroués après la mort de leur bébé, libérés pour vice de procédure #
Un couple mis en examen début février et placé en détention provisoire suite au décès de leur bébé de 4 mois qui présentait des lésions importantes, a été remis en liberté vendredi pour "des motifs procéduraux", a-t-on appris auprès du procureur de Bastia.
Le père a été mis en examen début février pour "homicide volontaire aggravé" et "violences aggravées" tandis que la mère l'a été pour "violences aggravées, non dénonciation de mauvais traitements sur mineur de 15 ans et non-assistance à personne en péril aggravée" après le décès de leur bébé à l'hôpital de Nice suite à son transfert de Corse.
Les deux avaient été placés en détention par le juge des libertés et de la détention après l'ouverture d'une information judiciaire confiée à un juge d'instruction.
"La décision de remise en liberté est liée à des motifs procéduraux", a indiqué à l'AFP Arnaud Viornery, procureur de la République de Bastia, précisant que "sur le fond, cette décision n'a pas d'impact sur le déroulé de l'information judiciaire".
Selon une source proche du dossier, le placement en détention avait fait l'objet d'un recours devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel qui a confirmé la détention mais dans une décision intervenue hors délais, conduisant le parquet général à ordonner la remise en liberté des parents.
"La libération de mon client est directement à mettre en relation avec notre pourvoi devant la cour de cassation contre la décision de la chambre de l'instruction", a, pour sa part, déclaré à l'AFP l'avocat du père, Me Grégoire Etrillard.
"Nous continuons à nous battre pour faire constater l'innocence de notre client et les erreurs des recommandations de la Haute autorité de santé sur le syndrome du bébé secoué qui fonde cette procédure injuste", a-t-il ajouté, pointant une "absence de fondements scientifiques solides à l'accusation de maltraitance".
Les secours avaient été appelés fin janvier pour prendre en charge ce bébé à Calenzana, un village de Balagne (Haute-Corse) où il vivait avec ses parents. Transféré d'abord au centre hospitalier de Calvi dans un état grave, il avait ensuite été emmené à Nice où il était décédé.
Au vu des blessures, hématomes et plaies intracrâniennes que présentait la petite victime, attestant de "la violence des coups", le parquet avait retenu le chef d'"homicide volontaire aggravé", avait alors indiqué à l'AFP le procureur de Bastia.
mc/pr/cbn
Amende pour l'organisateur d'une soirée clandestine durant le couvre-feu #
L'organisateur d'une soirée clandestine qui avait réuni 200 personnes dans la banlieue de Grenoble en janvier, malgré le couvre-feu de 18H00, a été condamné vendredi à 600 euros d'amende, selon le parquet.
"Il a été condamné pour mise en danger de la vie d'autrui. Le juge a validé la proposition du parquet", a indiqué Éric Vaillant, procureur de la République, précisant que le casier judiciaire du mis en cause, âgé de 37 ans, était vierge.
Jugé vendredi dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRCP), il avait été interpellé dans la nuit du 16 au 17 janvier lors d'une soirée à laquelle la police venait de mettre fin.
Celle-ci avait été prévenue par une voisine, gênée par le bruit, d'un local associatif situé à Saint-Martin-d'Hères. Si la plupart des 200 participants avaient fui à l'arrivée des forces de l'ordre, certains avaient essayé de résister et contraint la police à faire usage de gaz lacrymogène.
Outre l'organisateur de la soirée, également locataire des lieux, les policiers avaient interpellé un participant né en 2001, accusé de violences volontaires, et le DJ de la soirée pour mise en danger de la vie d'autrui et possession de stupéfiants.
Trente-huit verbalisations pour non port du masque avaient été dressées et la sono avait été saisie.
L'auteur des violences contre les forces de l'ordre a été condamné le 18 janvier à 105 heures de travail d'intérêt général, avec une incarcération de 3 mois en cas d'inexécution. Le DJ, qui a réclamé un délai pour préparer sa défense, sera jugé en avril.
bp/ppy/cb
Propos homophobes d'un policier à Paris : l'IGPN saisie, enquête pénale ouverte #
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie d'une enquête administrative mais aussi pénale après des propos homophobes tenus par un policier lors d'un contrôle jeudi soir à Paris, a appris l'AFP vendredi.
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé vendredi qu'il allait saisir l'IGPN, la police des polices, concernant ce contrôle.
"Une vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux montrant le contrôle d'un individu à Paris 18e. Le préfet de Police va saisir l'IGPN suite aux propos homophobes tenus par l'un des policiers intervenant", a écrit la préfecture de police de Paris dans un tweet.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a indiqué de son côté avoir ouvert vendredi une enquête du chef d'injure publique à caractère homophobe, confiée à l'IGPN.
"Toute la lumière doit être faite et si des gens ont sali l'uniforme de la République, ils n'ont pas à être policier", a réagi vendredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
La vidéo montre deux policiers interpellant un homme. L'un d'eux répète à plusieurs reprises des propos homophobes ("ferme ta gueule, je t'encule, t'es pas un homme, t'es un petit pédé").
Dans un tweet jeudi soir, Johan Cavirot, président de Flag, association des policiers LGBT, a annoncé avoir fait un signalement sur la plateforme de l'IGPN.
Les associations Mousse et Stop homophobie ont annoncé de leur côté vendredi un dépôt de plainte.
"Ce contrôle de police a lieu dans un contexte intersectionnel, où plusieurs facteurs de discrimination s'entremêlent. Le policier s'est cru autorisé à employer des insultes homophobes pour rabaisser le jeune qui est interpellé. Ici aussi, racisme et homophobie sont inextricablement liés", a indiqué Me Étienne Deshoulières, avocat des associations, sur le site de Stop Homophobie.
Cette dernière association a indiqué "rechercher la victime dans la vidéo qui essuyait les propos homophobes du policier."
sm-gd-rfo/cb
Les fact-checks de la semaine : passeport vaccinal, couvre-feu et faux communiqué #
Un document de l'Union européenne interprété à tort comme un projet de passeport vaccinal entrepris dès 2018, un faux communiqué sur la mort de l'ambassadeur italien en RDC et une étude prouvant que le couvre-feu à 18h aggrave l'épidémie de Covid ?
Voici une sélection des fact-checks de la semaine de l'AFP :
Des publications partagées sur les réseaux sociaux affirment que l'Union européenne projetait, bien avant l'épidémie de Covid-19, de mettre en oeuvre un "passeport vaccinal" européen à à partir de 2022. C'est faux : s'il est vrai que l'Europe a travaillé à partir de 2018 à une "carte de vaccination commune", l'objectif n'était pas la mise en place d'un document à caractère obligatoire sans lequel il serait impossible de circuler en Europe, mais de doter les citoyens européens d'une sorte de carnet vaccinal pour un meilleur suivi de leur dossier notamment en cas d'installation dans un autre pays..
La généticienne Alexandra Henrion-Caude, déjà épinglée pour des fausses affirmations sur le Covid et les vaccins, a publié sur Twitter une courbe des décès liés au Covid-19 aux Seychelles, dressant un parallèle avec le début de la campagne de vaccination dans le petit pays insulaire. De nombreux internautes ont vu dans cette publication la preuve d'un lien de causalité entre les vaccins et les décès. Mais aucun des morts n'avait été vacciné, a affirmé le gouvernement, et l'échantillon de données n'est pas significatif, selon des épidémiologistes interrogés.
Un communiqué attribué aux autorités italiennes circule sur les réseaux sociaux depuis la mort de l'ambassadeur italien Luca Attanasio, tué lundi dans l'est de la République démocratique du Congo. Le document, qui met en cause les défaillances sécuritaires du gouvernement congolais et menace le président Félix Tshisekedi de poursuites "devant les instances internationales", est en réalité un faux.
"530 millions pour des ordi dans les prisons, seulement 70 pour les hôpitaux". Des publications Facebook partagées plus de 25.000 fois sur Facebook comparent deux sommes allouées aux prisons et aux hôpitaux, menant certains internautes à dénoncer "une répartition des budgets d'une injustice déconcertante". Mais cette comparaison "n'a aucun sens", mettent en garde un économiste et un spécialiste des finances publiques joints par l'AFP.
Des publications relayées par des personnalités politiques affirment qu'une étude du CHU de Toulouse a démontré que le couvre-feu à 18H00 a aggravé l'épidémie de Covid. C'est trompeur : l'analyse a une portée limitée, n'émet qu'une hypothèse, ne démontre pas de lien de cause à effet et n'a pas vocation à être extrapolée au-delà de Toulouse et du moment précis où elle a été réalisée, a reconnu son auteure à l'AFP. Ses conclusions sont en outre "un peu rapides" car elles ne prennent pas en compte certains facteurs, selon un épidémiologiste interrogé par l'AFP.
Tous nos fact-checks sont à lire sur notre site https://factuel.afp.com/
jmr/rba/mpm
Bouches-du-Rhône: renfort de 300 policiers, insuffisant pour le maire de Marseille #
Le maire socialiste de Marseille Benoît Payan a demandé vendredi à Gérald Darmanin un "plan triennal de rattrapage" des effectifs de police dans la ville, jugeant insuffisant le renfort de 300 policiers dans les Bouches-du-Rhône, annoncé par le ministre de l'Intérieur.
"L'annonce du retour de 300 agents de la police nationale, dont 100 en 2021 dans les Bouches-du-Rhône est une première étape, nécessaire et positive, mais qui ne suffit pas", a réagi dans un communiqué la mairie de Benoît Payan, qui s'est entretenu avec Gérald Darmanin, en visite à Marseille jeudi et vendredi.
"Ces recrutements nous rapprochent de la situation telle qu'elle était en 2018. Aujourd'hui Marseille ne dispose que d'un seul agent pour 692 habitants, alors que la moyenne des grandes métropoles de notre pays est d'un agent pour 409 habitants", poursuit la municipalité.
"Ce sont 900 policiers nationaux qui manquent à Marseille pour que l'égalité soit rétablie", ajoute la mairie. "Il n'incombe pas à la municipalité de se substituer à l'Etat, qui doit assumer", estime-t-elle.
"C'est pourquoi, lors de cet entretien, le maire de Marseille a invité le ministre à la mise en place d'un plan triennal de rattrapage républicain des effectifs de police nationale à Marseille, avec comme objectif le recrutement de 300 policiers par an", ajoute la mairie dans ce communiqué.
Jeudi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était déplacé dans les quartiers nord de la ville, gangrenés par le trafic de drogue, pour annoncer cette arrivée de 300 policiers sur trois ans, dont 100 en 2021.
Lors d'une rencontre à la préfecture de région, le ministre a annoncé aux élus qu'il reviendrait "toutes les six semaines" dans les Bouches-du-Rhône pour faire le point sur "l'avancée de la lutte contre les produits stupéfiants", a par ailleurs déclaré son cabinet à l'AFP.
Après avoir brièvement inauguré la caserne de gendarmerie de Rognac vendredi après-midi le ministre devait se rendre à Arles.
est/mdm/bma
Corruption/Togo: une juge estime "nécessaire" un procès de Vincent Bolloré #
Une juge du tribunal judiciaire de Paris a jugé vendredi "nécessaire" un procès pour l'homme d'affaires Vincent Bolloré pour des faits notamment de corruption au Togo, mais a validé une amende de 12 millions d'euros pour le groupe Bolloré, permettant ainsi la fin des poursuites contre la multinationale.
Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré et Jean-Philippe Dorent, directeur international de l'agence Havas, filiale de Bolloré, avaient accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, sorte de "plaider-coupable" à la française) et le paiement d'une amende de 375.000 euros.
Mais lors de l'audience, la juge a refusé d'homologuer cette CRPC, estimant que les peines étaient "inadaptées au regard" de la gravité des faits reprochés et considérant qu'il était "nécessaire qu'ils soient jugés" par un tribunal correctionnel.
Les faits ont "gravement porté atteinte à l'ordre public économique" et "à la souveraineté du Togo", a déclaré la juge.
Il appartient désormais à un magistrat d'ordonner ou non un procès pour MM. Bolloré, Alix et Dorente.
En revanche, la juge a validé la convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) visant le groupe Bolloré, qui prévoit une amende de 12 millions d'euros. La société s'est engagée à verser cette amende "au Trésor public sous dix jours", a précisé le Parquet national Financier dans un communiqué.
A cette amende s'ajoute le provisionnement de 4 millions d'euros pour assumer le coût d'un programme de mise en conformité aux règles de l'agence française anticorruption (AFA), qui réalisera un suivi pendant deux ans, selon les termes de la CJIP.
Si les conditions sont remplies, la fin des poursuites sera définitive.
Lors de l'audience, la holding et messieurs Bolloré, Alix et Dorente ont reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
SDV avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l'élection à la présidence de la Guinée d'Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé, qui étaient alors tous deux conseillés par Havas.
Une information judiciaire avait été ouverte fin 2013 pour "corruption d'agent public étranger, abus de confiance et complicité d'abus de confiance" commis entre 2009 et 2011.
La mise en examen des protagonistes pour une partie des infractions concernant la Guinée avait été annulée par la cour d'appel de Paris en juin 2019, pour cause de prescription.
mk-gd/lbx/cb
Corruption/Togo: une juge estime "nécessaire" un procès de Vincent Bolloré #
Une juge du tribunal judiciaire de Paris a jugé vendredi "nécessaire" un procès pour l'homme d'affaires Vincent Bolloré pour des faits notamment de corruption au Togo, mais a validé une amende de 12 millions d'euros pour le groupe Bolloré, permettant ainsi la fin des poursuites contre la multinationale.
Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré et Jean-Philippe Dorent, directeur international de l'agence Havas, filiale de Bolloré, avaient accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, sorte de "plaider-coupable" à la française) et le paiement d'une amende de 375.000 euros.
Mais lors de l'audience, la juge a refusé d'homologuer cette CRPC, estimant que les peines étaient "inadaptées au regard" de la gravité des faits reprochés et considérant qu'il était "nécessaire qu'ils soient jugés" par un tribunal correctionnel.
Les faits ont "gravement porté atteinte à l'ordre public économique" et "à la souveraineté du Togo", a déclaré la juge.
Il appartient désormais à un magistrat d'ordonner ou non un procès pour MM. Bolloré, Alix et Dorente.
En revanche, la juge a validé la convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) visant le groupe Bolloré, qui prévoit une amende de 12 millions d'euros. La société s'est engagée à verser cette amende "au Trésor public sous dix jours", a précisé le Parquet national Financier dans un communiqué.
A cette amende s'ajoutent le provisionnement de 4 millions d'euros pour assumer le coût d'un programme de mise en conformité aux règles de l'agence française anticorruption (AFA), qui réalisera un suivi pendant deux ans, selon les termes de la CJIP.
Si les conditions sont remplies, la fin des poursuites sera définitive.
Lors de l'audience, la holding et messieurs Bolloré, Alix et Dorente ont reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
SDV avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l'élection à la présidence de la Guinée d'Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé, qui étaient alors tous deux conseillés par Havas.
Une information judiciaire avait été ouverte fin 2013 pour "corruption d'agent public étranger, abus de confiance et complicité d'abus de confiance" commis entre 2009 et 2011.
La mise en examen des protagonistes pour une partie des infractions concernant la Guinée avait été annulée par la cour d'appel de Paris en juin 2019, pour cause de prescription.
mk-gd/lbx/cb
Corruption/Togo: une juge estime "nécessaire" un procès de Vincent Bolloré #
Une juge du tribunal judiciaire de Paris a jugé vendredi "nécessaire" un procès pour l'homme d'affaires Vincent Bolloré pour des faits notamment de corruption au Togo, mais a validé une amende de 12 millions d'euros pour le groupe Bolloré, permettant ainsi la fin des poursuites contre la multinationale.
Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré et Jean-Philippe Dorent, directeur international de l'agence Havas, filiale de Bolloré, avaient accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, sorte de "plaider-coupable" à la française) et le paiement d'une amende de 375.000 euros.
Mais lors de l'audience, la juge a refusé d'homologuer cette CRPC, estimant que les peines étaient "inadaptées au regard" de la gravité des faits reprochés et considérant qu'il était "nécessaire qu'ils soient jugés" par un tribunal correctionnel.
Les faits ont "gravement porté atteinte à l'ordre public économique" et "à la souveraineté du Togo", a déclaré la juge.
Il appartient désormais à un magistrat d'ordonner ou non un procès pour MM. Bolloré, Alix et Dorente.
En revanche, la juge a validé la convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) visant le groupe Bolloré, qui prévoit une amende de 12 millions d'euros. La société s'est engagée à verser cette amende "au Trésor public sous dix jours", a précisé le Parquet national Financier dans un communiqué.
A cette amende s'ajoutent le provisionnement de 4 millions d'euros pour assumer le coût d'un programme de mise en conformité aux règles de l'agence française anticorruption (AFA), qui réalisera un suivi pendant deux ans, selon les termes de la CJIP.
Si les conditions sont remplies, la fin des poursuites sera définitive.
Lors de l'audience, la holding et messieurs Bolloré, Alix et Dorente ont reconnu avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
SDV avait obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après l'élection à la présidence de la Guinée d'Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé, qui étaient alors tous deux conseillés par Havas.
Une information judiciaire avait été ouverte fin 2013 pour "corruption d'agent public étranger, abus de confiance et complicité d'abus de confiance" commis entre 2009 et 2011.
La mise en examen des protagonistes pour une partie des infractions concernant la Guinée avait été annulée par la cour d'appel de Paris en juin 2019, pour cause de prescription.
mk-gd/lbx/cb
Landes: un an après, 3e mis en examen dans l'assassinat d'un jeune de 17 ans #
Un an après le meurtre d'un jeune de 17 ans dans les Landes, qui avait entraîné la mise en examen d'un adolescent de 16 ans et de sa petite amie, un troisième jeune vient d'être mis en examen, a annoncé vendredi le parquet de Mont-de-Marsan.
Le corps de Victor, un lycéen de Dax, avait été retrouvé enterré début février 2020 dans un champ d'Yzosse (Landes). Le même jour, deux jeunes de 16 ans, un garçon et sa petite amie, étaient interpellés par les gendarmes. Lui a été mis en examen pour "assassinat" et écroué, elle pour "complicité" et placée sous contrôle judiciaire.
Selon le parquet à l'époque, le couple s'était entendu pour donner rendez-vous à la victime en un lieu isolé, lui faisant croire que seule la jeune fille s'y rendrait. Mais ils avaient convenu que seul le garçon irait, pour donner à l'autre "une bonne correction".
Le suspect principal avait reconnu avoir "serré le cou" de la victime avant de lui frapper la tête à plusieurs reprises, lors d'une dispute qui avait dégénéré.
Vendredi, le procureur de Mont-de-Marsan a révélé qu'un "jeune homme âgé de 16 ans au moment des faits, qui avait déjà entendu en qualité de témoin" dans l'enquête, a été mis en examen jeudi dernier pour association de malfaiteurs et complicité d'assassinat, et placé sous contrôle judiciaire.
Ce suspect n'était pas présent sur place, mais il lui est reproché d'avoir fourni une "aide à distance" au crime ou sa dissimulation, a précisé Olivier Janson.
Ce développement, a précisé le procureur, fait suite à l'exploitation de téléphones portables des mis en cause, notamment du décryptage par les enquêteurs, d'échanges avant et "juste après" le crime, sur des messageries WhatsApp, Messenger.
Par ailleurs, au vu d'"éléments nouveaux", le juge des libertés et de la détention a décidé la semaine dernière du placement en détention provisoire de la jeune fille, a ajouté M. Janson. Elle reste toutefois mise en examen pour complicité, et il ne lui est pas reproché d'être "auteure directe". Elle a fait appel du placement en détention.
Le meurtre, aux relents de rivalité amoureuse entre adolescents, avait profondément ému à Dax. Un rassemblement d'hommage avait réuni quelque 850 personnes le week-end suivant.
cyp-pbl/ff/bma
Corruption/Togo: une juge estime "nécessaire" un procès de Vincent Bolloré #
Une juge du tribunal judiciaire de Paris a jugé "nécessaire" un procès pour l'homme d'affaires Vincent Bolloré pour des faits notamment de corruption au Togo, mais a validé une amende de 12 millions d'euros pour le groupe Bolloré, permettant ainsi la fin des poursuites contre la multinationale.
Vincent Bolloré et deux autres hauts responsables dans le groupe avaient accepté une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, plaider-coupable) et le paiement d'une amende de 375.000 euros. Mais lors de l'audience, la juge a estimé que les peines étaient "inadaptées au regard" de la gravité des faits reprochés, considérant qu'il était "nécessaire qu'ils soient jugés" par un tribunal correctionnel.
mk-gd/lbx/cb
Mayotte: les violences physiques liées à des vols ont explosé en 2020 #
La délinquance a augmenté de 5,6% en 2020 à Mayotte par rapport à 2019, avec une explosion des violences physiques liées à des vols de près de 50%, selon des chiffres dévoilés jeudi par la préfecture et le ministère de la Justice.
Les violences physiques crapuleuses, c'est-à-dire liées à un vol, ont explosé avec une hausse de 49,1%, soit 1.063 faits au lieu 713 en 2019.
Le document conjoint de la préfecture de Mayotte et du ministère avance une hypothèse à cette forte hausse: "La suspension du 17 mars au 2 août 2020 par l'Union des Comores de l'admission de ses ressortissants en situation irrégulière à Mayotte reconduits à la frontière", et donc l'augmentation du nombre de migrants sur l'île de l'Océan indien.
Autre hausse marquée, celle des atteintes volontaires à l'intégrité physique (Avip). Elle est de 10,7%, soit 360 faits de plus qu'en 2019. Mais il existe une grosse différence entre la zone police (Mamoudzou) où les Avip ont baissé (-3,7%) et le reste de l'île en zone gendarmerie (+19,7%). Et parmi les 3.733 Avip, 159 ont fait l'objet d'un dépôt de plaintes par les forces de l'ordre. Il s'agissait principalement de "caillassages".
Les vols avec violence sans arme ont augmenté de 35,7% par rapport à 2019, alors que les atteintes ont bien ont progressé de 8%.
Dix homicides ont été commis en 2020 à Mayotte, contre 8 en 2019 (+ 25%).
Enfin, le préfet a mis l'accent en 2020 sur la lutte contre l'habitat illégal: 161 cases en tôle ont été détruites, soit quatre fois plus qu'en 2019.
Les cambriolages de maisons ont par contre fortement baissé (-10,8%), notamment à Mamoudzou. Les plaintes pour violences sexuelles ont elles régressé de 12,6%, tout comme les violences intra-familiales (-9%) et les coups et blessures volontaires (-9,4%).
Concernant la lutte contre l'immigration clandestine, tous les indicateurs montrent une meilleure efficacité: hausse du nombre de kwassas (embarcations légères motorisées) interceptés (+5%) et dissuadés d'accoster (+20%) ou encore du nombre d'interpellations en mer (3.989 étrangers en situation irrégulière, soit +5%).
Ces résultats ont été obtenus grâce à l'augmentation du nombre de vedettes rapides d'interception et de renforts humains auprès des brigades nautiques de la gendarmerie et de la police, ainsi que de la police aux frontières, selon le rapport.
Quant au nombre de reconduite à la frontière, elles ont été réduites de moitié soit 13.300 en 2020, en raison du refus de l'Union des Comores d'admettre les reconduits sur son territoire pendant près de cinq mois.
fso/etr/ib/pb
Morbihan: deux braconniers interpellés avec 220 kg de palourdes #
Deux frères ont été interpellés dans la nuit de mardi à mercredi pour avoir pêché illégalement plus de 220 kilos de palourdes dans le Golfe du Morbihan, a annoncé la préfecture vendredi dans un communiqué.
Les deux braconniers, originaires du département, avaient récolté les mollusques "sur un site protégé de la commune de Séné", selon la préfecture. Ils ont été interpellés peu après minuit par quatre agents des Affaires Maritimes et de l'Office Français de la Biodiversité (OFB).
Trois gendarmes de la brigade territoriale de Theix, intervenus en appui, les ont verbalisés pour non respect du couvre-feu, a précisé la gendarmerie.
Leur barque a été saisie et les palourdes rejetées à la mer. "Ils encourent une amende délictuelle pouvant atteindre 22.500 euros", selon la préfecture.
Dans le Golfe du Morbihan, il est interdit de pêcher plus de 100 palourdes par personne, selon la réglementation en vigueur.
aag/db/pb
Une schizophrène reconnaît avoir égorgé un homme en Isère #
Une femme de 57 ans, diagnostiquée schizophrène, a reconnu avoir tué un homme retrouvé égorgé cette semaine à Grenoble et a fait l'objet d'une mesure d'hospitalisation sous contrainte, selon le parquet.
La quinquagénaire, "suivie psychiatriquement", avait été placée en garde à vue jeudi par la police judiciaire, relate vendredi Eric Vaillant, procureur de la République à Grenoble.
"Elle a reconnu en présence de son avocat avoir égorgé" la victime, un homme de 52 ans, "car des voix lui demandaient de le faire", poursuit le magistrat dans un communiqué, précisant que "d'autres éléments viennent corroborer ses déclarations" et que "les médecins ont décidé ce jour de son hospitalisation complète sous contrainte".
La victime, inconnue des services de police, résidait dans un quartier populaire de la ville. Appelés lundi en milieu de journée, les secours avaient tenté sans succès de ranimer cet homme qui se trouvait sur la voie publique et saignait fortement au niveau du cou. Un cutter avait été retrouvé à proximité, décrit alors par la police comme étant "probablement l'arme du crime".
Le parquet a ouvert une information judiciaire pour "assassinat" et une expertise sera réalisée pour déterminer la responsabilité pénale de la mise en cause.
bp/ppy/dch
Propos homophobes d'un policier à Paris : l'IGPN saisie, enquête pénale ouverte #
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie d'une enquête administrative mais aussi pénale après des propos homophobes tenus par un policier lors d'un contrôle jeudi soir à Paris, a appris l'AFP vendredi.
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé vendredi qu'il allait saisir l'IGPN, la police des polices, concernant ce contrôle.
"Une vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux montrant le contrôle d'un individu à Paris 18e. Le préfet de Police va saisir l'IGPN suite aux propos homophobes tenus par l'un des policiers intervenant", a écrit la préfecture de police de Paris dans un tweet.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a indiqué de son côté avoir ouvert vendredi une enquête du chef d'injure publique à caractère homophobe, confiée à l'IGPN.
La vidéo montre deux policiers interpellant un homme. L'un d'eux répète à plusieurs reprises des propos homophobes ("ferme ta gueule, je t'encule, t'es pas un homme, t'es un petit pédé").
Dans un tweet jeudi soir, Johan Cavirot, président de Flag, association des policiers LGBT, a annoncé avoir fait un signalement sur la plateforme de l'IGPN.
Les associations Mousse et Stop homophobie ont annoncé de leur côté vendredi un dépôt de plainte.
"Ce contrôle de police a lieu dans un contexte intersectionnel, où plusieurs facteurs de discrimination s'entremêlent. Le policier s'est cru autorisé à employer des insultes homophobes pour rabaisser le jeune qui est interpellé. Ici aussi, racisme et homophobie sont inextricablement liés", a indiqué Me Étienne Deshoulières, avocat des associations, sur le site de Stop Homophobie.
Cette dernière association a indiqué "rechercher la victime dans la vidéo qui essuyait les propos homophobes du policier."
sm-gd/rfo/dch
Bas-Rhin: flashé à 191 km/h à 88 ans, il dit être en retard pour son vaccin anti-Covid-19 #
La voiture d'un octogénaire a été flashée jeudi à 191 km/h dans le Bas-Rhin, l'homme se justifiant auprès des gendarmes en se disant en retard à son rendez-vous de vaccination contre le Covid-19, rapporte la gendarmerie.
"Le jeudi 25 février, à 11 heures 40, à Bischoffsheim, sur la route départementale 500, les militaires de la brigade motorisée de Strasbourg ont contrôlé un automobiliste âgé de 88 ans à la vitesse de 191 km/h, retenue 181 km/h au lieu de 110 km/h", indique la gendarmerie du Bas-Rhin sur sa page Facebook.
Le conducteur "a justifié son excès de vitesse pour un retard à son rendez-vous pour le vaccin anti-COVID...", poursuit la gendarmerie.
"Son permis de conduire a été retenu sur le champs. Son véhicule a été immobilisé", indiquent les gendarmes sur le réseau social.
maj/ha/tes
Seconde rixe en Essonne: un mineur mis en examen pour meurtre #
Un jeune de 15 ans a été mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre après la mort d'un collégien de 14 ans mardi à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) lors d'une rixe, a annoncé vendredi le parquet d'Evry.
Ce jeune s'était rendu mardi aux autorités, accompagné de sa mère, en se présentant comme l'auteur du coup mortel et des blessures sur un deuxième adolescent lors de la rixe entre bandes rivales à Boussy-Saint-Antoine.
Également placé sous le statut de témoin assisté pour des violences aggravées, il a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
Connu des services de police pour port d'arme, il était "allé au contact" et s'était "retrouvé encerclé" lors de la rixe, avant de porter "deux coups de couteau" en direction de deux autres adolescents, selon la procureure.
L'un d'eux, 14 ans, est décédé d'un coup de "couteau au thorax, qui a touché le coeur" et le second, âgé de 13 ans, a été blessé à la gorge.
Dans cette affaire, six autres mineurs, âgés de 16 et 17 ans, sont également poursuivis: trois pour violences en réunion et participation à un groupement en vue de la préparation de violences, et les trois autres pour participation à un groupement en vue de la préparation de violences, selon le communiqué du parquet.
Pour ces délits qui leur sont reprochés, ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire avec "interdiction de contact avec les coauteurs, les victimes et leur famille" et "interdiction de paraître en Ile-de-France" pour cinq d'entre eux, précise le communiqué.
La rixe a opposé mardi à Boussy-Saint-Antoine des jeunes des villes voisines d'Epinay-sous-Sénart et de Quincy-sous-Sénart.
Jeudi, six adolescents de 14 à 16 ans ont été mis en examen dans l'enquête sur le meurtre d'une collégienne de 14 ans poignardée lundi à Saint-Chéron (Essonne) lors d'une autre rixe entre jeunes.
Les deux affaires ne semblent pas être liées, selon le parquet.
leo/tib/shu
Seconde rixe en Essonne: un mineur mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre #
Un mineur de 15 ans a été mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre après la mort d'un collégien de 14 ans mardi à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) lors d'une rixe, a annoncé vendredi le parquet d'Evry.
Dans cette affaire, trois autres mineurs ont été mis en examen pour violences en réunion et participation à un groupement en vue de la préparation de violences, et trois autres sont poursuivis pour participation à un groupement en vue de la préparation de violences, selon le communiqué du parquet.
leo/tib/shu
Propos homophobes d'un policier à Paris, le préfet de police saisit l'IGPN #
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé vendredi qu'il allait saisir l'IGPN, "la police des polices, concernant des "propos homophobes" tenus par un policier lors d'un contrôle jeudi soir à Paris.
"Une vidéo a été relayée sur les réseaux sociaux montrant le contrôle d'un individu à Paris 18e. Le préfet de Police va saisir l'IGPN suite aux propos homophobes tenus par l'un des policiers intervenant", a écrit la préfecture de police de Paris dans un tweet.
La vidéo montre deux policiers interpellant un homme. L'un d'eux répète à plusieurs reprises des propos homophobes ("ferme ta gueule, je t'encule, t'es pas un homme, t'es un petit pédé").
Dans un tweet jeudi soir, Johan Cavirot, président de Flag, association des policiers LGBT, a annoncé avoir fait un signalement sur la plateforme de l'IGPN.
sm/els/shu
Banditisme: mise en examen à Lille de deux malfaiteurs qui préparaient "une action violente" #
Deux quadragénaires originaires de Roubaix (Nord) ont été mis en examen cette semaine à Lille dans le cadre d'une enquête pour "association de malfaiteurs", suspectés d'être impliqués dans la "préparation d'une action violente", a indiqué le parquet jeudi.
Lors de l'interpellation des suspects à leurs domiciles, dans la métropole lilloise, les enquêteurs ont découvert "trois armes, 15.000 euros en numéraire, des tenues noires, (...) des plaques minéralogiques, des brouilleurs d'ondes, des balises de localisation, des gyrophares mais aussi des tenues siglées +Police+", détaille la procureure de Lille Carole Etienne dans un communiqué.
Les deux protagonistes "sont déjà bien connus des services de police pour des faits de banditisme".
Les investigations, "menées depuis plusieurs semaines" par les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme et la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police judiciaire de Lille, ont "permis d'établir qu'ils étaient impliqués dans la préparation d'une action violente", assure Mme Etienne, sans précisions sur la nature de cette action.
Lundi, à l'issue de leur garde à vue, une information judiciaire a été ouverte et tous deux ont été "mis en examen pour association de malfaiteurs, en vue de la préparation d'un crime, et placés en détention provisoire".
eva/cab/dch
Nord: démantèlement d'un réseau d'importation "massive" de drogue depuis l'Espagne #
Huit individus de 27 à 43 ans ont été mis en examen et écroués entre septembre et février dans le Nord, dans le cadre du démantèlement d'un réseau qui importait "massivement" des stupéfiants depuis l'Espagne, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.
Menée depuis juin par l'antenne OFAST (Office anti-stupéfiants) de la direction zonale de la police judiciaire (DZPJ) du Nord, sous la direction du parquet JIRS de Lille, l'enquête portait au départ sur l'importation "d'herbe de cannabis depuis l'Espagne pour la revente en semi-gros sur l'agglomération lilloise", selon cette source.
Grâce à des investigations "approfondies", un premier convoi a été intercepté le 2 septembre, permettant d'interpeller le conducteur, "seul à bord", et de saisir "50 kilogrammes d'herbe de cannabis". Trois autres membres présumés de l'organisation ont également été interpellés les 2 et 3 septembre.
"La tête de réseau présumée, absente lors de l'opération initiale", a ensuite été arrêtée le 21 octobre, mise en examen et écrouée, avant l'interpellation mi-décembre d'un "complice présumé", puis mi-février, de deux autres personnes suspectées d'être membres de l'organisation.
Plusieurs perquisitions ont permis de découvrir, dans un premier temps, "d'importantes sommes d'argent en liquide", du matériel électronique et de conditionnement, "des articles de maroquinerie, vêtements de luxe et deux véhicules utilisés pour le trafic", a détaillé cette source.
D'autres perquisitions ont permis "la saisie de près d'un kilogramme de cocaïne, 170 grammes de méthamphétamine, 2,5 kilogrammes de produits de coupage, deux presses hydrauliques destinées à conditionner les produits stupéfiants, trois pistolets automatiques, de nombreux jeux de plaques d'immatriculation et un véhicule de grosse cylindrée équipé d'une cache aménagée".
Le GIR (Groupe Interministériel de Recherche) de Lille, "en charge d'identifier et de saisir les avoirs criminels générés par le trafic a d'ores et déjà saisi 120.000 euros".
Domiciliés en grande majorité dans la métropole lilloise, les suspects étaient déjà connus des services de police, notamment pour trafic de stupéfiants.
Selon la DZPJ Nord, la police judiciaire a démantelé en 2020 une trentaine d'organisations criminelles impliquées dans le trafic de drogue dans la région Hauts-de-France.
eva/cab/cbn
Indre: une femme mise en examen après la mort violente de son époux #
Une femme de 70 ans a été mise en examen jeudi pour homicide volontaire après la mort violente de son époux à leur domicile le week-end dernier, au Blanc (Indre), a-t-on appris jeudi soir auprès du parquet de Bourges.
La victime, un homme de 75 ans, a été retrouvée morte, samedi dernier, par les gendarmes prévenus par son épouse, a-t-on indiqué de même source.
Durant sa garde à vue, l'épouse, qui est soupçonnée d'avoir étranglé son mari, a nié être responsable de sa mort sans apporter aucune explication sur la raison du décès de la victime.
Cette femme de 70 ans, qui pourrait présenter une déficience mentale selon le parquet, a confirmé qu'elle et son mari étaient seuls au moment de sa mort.
cor-mcl/cbn
Suicide d'un détenu en détention provisoire au centre pénitentiaire de Saran #
Un homme, placé en détention provisoire en fin de semaine dernière, s'est suicidé dimanche dernier au centre pénitentiaire de Saran (Loiret), a-t-on appris jeudi auprès de l'administration pénitentiaire et du parquet.
Selon le parquet, l'homme, dont l'âge n'a pas été précisé, était entré mercredi 17 février "armé de plusieurs couteaux, sur le site d'une entreprise de Saint-Jean-de-la-Ruelle (dans la périphérie d'Orléans, ndlr) et y avait commis des agressions par arme blanche au préjudice de trois salariés".
Une information judiciaire avait été ouverte deux jours plus tard "des chefs de tentative d'assassinat, violences avec arme ayant entraîné une incapacité temporaire de travail inférieure ou égale à 8 jours, violences avec arme sans incapacité totale de travail et dégradations de biens privés".
Interrogé sur le contexte de cette affaire et le profil du défunt, le parquet n'a pas répondu.
mcl/cbn
Discrimination à l'embauche: Adecco renvoyé en procès après 20 ans de procédure #
Après 20 ans de procédure judiciaire, la Maison des potes, SOS Racisme et d'anciens intérimaires ont obtenu le renvoi en correctionnelle d'Adecco, le spécialiste suisse du travail temporaire, et de deux anciens directeurs pour discrimination à l'embauche.
"Enfin, on va pouvoir publiquement juger un système de discrimination monstrueux", a réagi auprès de l'AFP Samuel Thomas, président de la Maison des potes et ancien vice-président de SOS Racisme à l'origine de la procédure.
Il y a vingt ans, en mars 2001, une information judiciaire avait été ouverte à Paris après une plainte de SOS Racisme.
Jeudi, l'association s'est félicitée de cette décision jugeant "réconfortant qu'un acteur de l'un des plus importants systèmes de discrimination soit traduit devant la justice".
Elle avait été alertée par un ancien salarié chargé du recrutement dans une agence parisienne d'Adecco d'un classement des candidats avec un code "PR IV" pour spécifier les personnes de couleur.
Ce code visait à octroyer ou à refuser certaines missions, comme commis de salle ou chefs de rang dans des restaurants, à ces candidats, lorsque l'entreprise cliente réclamait "un BBR" (Bleu-Blanc-Rouge) ou "non PR IV", selon l'employé.
Cette agence, Adecco restauration Montparnasse, spécialisée dans l'hôtellerie, travaillait entre autres avec le ministère des Affaires étrangères, Eurodisney et la Société des wagons-lits.
Le code "PR IV" concernait des personnes ne "sachant pas ou peu lire, et/ou compter et/ou rencontrant des difficultés d'adaptation au poste", s'est défendue Adecco tout au long de la procédure. "Toutes les personnes se voyant attribuer ce critère n'étaient pas noires", selon la société, rappelant que la majorité de ses intérimaires était d'origine étrangère.
En 2010, la chambre de l'instruction avait infirmé une première décision du juge d'instruction, conforme à l'avis du parquet, d'abandonner les poursuites, et ordonné de nouvelles auditions et confrontations.
Mais sept ans après, en janvier 2017, un juge d'instruction avait à nouveau rendu un non-lieu. "L'existence et le recours" à un classement spécifique des "intérimaires de couleur noire (...) n'avaient pu être clairement déterminés", avait-il considéré.
Mais en 2018 la chambre de l'instruction, saisie par les parties civiles scandalisées, avait pris le contrepied du magistrat. "Il résulte du dossier des indices graves ou concordants rendant vraisemblable" que la société Adecco et deux de ses cadres "aient pu participer comme auteur ou complice" à une discrimination à l'embauche et à un fichage à caractère racial, avait-elle estimé.
Elle avait ordonné les mises en examen de deux anciens directeurs, Olivier Poulin et Mathieu Charbon, ainsi qu'Adecco, en tant que personne morale, pour discrimination et fichage "en raison de l'origine, de la nationalité ou de l'ethnie".
Lors d'une nouvelle audience, le 19 novembre dernier, sur l'éventualité d'un procès, le parquet général avait encore requis l'abandon des poursuites.
"Toutes les personnes affectées du critère PR IV (ont) de toute façon travaillé" et "des personnes manifestement européennes de couleur blanche se (sont vu) attribuer ce critère", avait une fois encore fait valoir l'avocat d'Adecco et de M. Poulin, Me François Vaccaro, balayant l'accusation de discrimination "parfaitement choquante et contraire à la réalité".
Trois mois après, la chambre de l'instruction n'a pas suivi leurs arguments et ordonné jeudi un procès pour la société et les deux hommes.
"L'enjeu est d'avoir un procès pour montrer qu'il n'y a pas d'impunité. Quelle que soit la puissance économique d'un groupe ou d'une entreprise, il faut que la loi s'applique", a considéré M. Thomas. Il espère que les 500 victimes potentielles "puissent être informées qu'elles peuvent se constituer parties civiles pour obtenir réparation".
Joint par l'AFP, Adecco a dit n'avoir "aucun commentaire à faire sur la procédure en cours" et "examiner l'éventualité d'un recours" devant la Cour de cassation.
Contactés par l'AFP, les avocats des mis en cause n'avaient pu être joints.
Adecco a déjà été condamné en France pour discrimination à l'embauche en 2007 avec sa filiale Ajilon (ex-Districome) et le fabricant de produits de beauté Garnier pour une consigne de recrutement portant uniquement sur des animatrices de vente "BBR" lors d'une campagne en 2000.
gde-mk/els/cbn
Blanchiment d'argent: quatre nouveaux pays dont Maroc et Sénégal placés sous surveillance #
Le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso et les îles Caïmans ont été placés jeudi sous surveillance par le Groupe d'action financière (Gafi) pour leurs manquements dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
A l'issue d'une réunion plénière, cet organisme intergouvernemental a ajouté ces quatre pays à la "liste grise" des pays présentant des "déficiences stratégiques", mais qui ont pris l'engagement de mettre en oeuvre des plans d'action dans des délais impartis pour améliorer leur situation.
Depuis sa précédente réunion plénière en octobre, le Gafi a identifié des progrès réalisés par la plupart des autres pays sur cette liste grise, à savoir l'Albanie, la Birmanie, le Botswana, le Cambodge, le Ghana, l'Ile Maurice, le Nicaragua, le Pakistan, le Panama, l'Ouganda et le Zimbabwe.
Deux autres pays sur la liste grise, la Barbade et la Jamaïque, n'ont pas fourni de nouvelles informations au Gafi depuis octobre en raison de la pandémie de Covid-19.
Enfin, l'Iran et la Corée du Nord restent sur la liste noire des pays non coopératifs en matière de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et de prolifération d'armes de destruction massive.
boc/ico/LyS
Seconde rixe en Essonne: sept mineurs présentés à un juge après la mort d'un collégien de 14 ans (parquet) #
Sept adolescents âgés de 15 à 17 ans ont été présentés jeudi à un juge d'instruction, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un collégien de 14 ans poignardé mardi à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) lors d'une rixe entre jeunes, a annoncé la procureure d'Evry.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire de l'un d'eux, âgé de 15 ans, notamment pour meurtre sur mineur de 15 ans et tentative de meurtre sur mineur, selon le communiqué de la procureure Caroline Nisand.
Ce jeune s'était rendu mardi à la gendarmerie, accompagné de sa mère, en se présentant comme l'auteur du coup mortel et des blessures sur un deuxième adolescent.
Connu des services de police pour port d'arme, il était "allé au contact" et s'était "retrouvé encerclé" lors de la rixe, avant de porter "deux coups de couteau" en direction de deux autres adolescents, selon la procureure.
L'un d'eux, 14 ans, est décédé d'un coup de "couteau au thorax, qui a touché le coeur" et le second, âgé de 13 ans, a été blessé à la gorge. Mais son pronostic vital n'est plus engagé.
A l'encontre des six autre mineurs déférés, âgés de 16 et 17 ans, le parquet a proposé la qualification de violences aggravées, participation à un groupement en vue de commettre des violences et non assistance à un mineur de 15 ans en danger.
Leur placement sous contrôle judiciaire a été requis avec "notamment interdiction de paraître en Ile-de- France et interdiction de contact avec les coauteurs, les victimes et leur famille", précise le communiqué.
Les participants à cette rixe sont majoritairement originaires du quartier des Cinéastes à Epinay-sous-Sénart et celui du Vieillet à Quincy-sous-Sénart, en rivalité "depuis des années".
Ces deux bandes composées d'une trentaine de jeunes s'étaient donné rendez-vous "en uniforme noir armés de couteaux, de béquilles et de bâtons", selon le parquet.
Dans la matinée, six adolescents de 14 à 16 ans ont été mis en examen jeudi dans l'enquête sur le meurtre d'une collégienne de 14 ans poignardée lundi à Saint-Chéron (Essonne) lors d'une autre rixe entre jeunes.
Les deux affaires ne semblent pas être liées, selon le parquet.
ali/tib/dch
Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes #
"Culture de l'embrouille" et parents démunis: le phénomène persistant des rixes entre bandes de jeunes, opposant des adolescents qui se disent "en guerre" pour "défendre" leur quartier, a ressurgi cette semaine avec le décès de deux collégiens dans l'Essonne.
Deux morts de 14 ans, lundi et mardi. 24 heures dramatiques, à fort impact médiatique... s'ils se terminent rarement par des décès, ces affrontements font partie du quotidien de nombreux jeunes habitants de quartiers.
Maëva*, 14 ans, confie à l'AFP avoir souvent eu "peur" les mercredis, jour de "bagarre" devant son collège, entre jeunes qui s'affrontaient munis de "béquilles et de bouts de verre", avant la mise en place de "rondes de police".
La collégienne de Ris-Orangis a été "choquée" en apprenant l'âge de l'adolescente tuée d'un coup de couteau lundi. "Peut-être que dans deux ans, ce sera un jeune de huit ans qui meurt ?", s'inquiète-t-elle lors d'un atelier organisé par l'association Génération II, à Evry-Courcouronnes.
Certains estiment qu'il existe un "rajeunissement" de ce phénomène de bandes. Mais pour Marwan Mohammed, chercheur au CNRS spécialiste des jeunesses urbaines, ce n'est pas le cas.
"Les jeunes investissent le monde des bandes à peu près au même âge" qu'il y a "cinquante ans", explique-t-il. Il y a eu un "effet de sidération" cette semaine, car les morts sont "très rares" lors de rixes entre jeunes, mais "il y a tellement de bagarres, dont beaucoup se terminent avec des blessés".
Ce fut le cas d'Adam*, à l'automne dernier.
A la sortie de son lycée, l'adolescent de 16 ans qui vit à Evry, a "croisé un gars de Grigny". "Il cherchait mon ami avec qui il s'était embrouillé, mais comme mon ami a fini plus tôt ce jour-là, et comme je viens du même quartier, ils se sont acharnés à vingt sur moi et j'ai fait trois jours dans le coma", raconte le jeune, sweatshirt et barbe naissante.
"Un vol, une dette, une humiliation, un mot sur (le réseau social) SnapChat, un quiproquo...": pour Marwan Mohammed, le motif de la bagarre entre bandes est finalement "très secondaire".
Ce qui joue, c'est "la disposition permanente à l'affrontement": "il suffit juste d'une occasion pour qu'elle se réactive".
Cette disposition "renvoie à une culture de l'embrouille, qui est très marquante dans les milieux populaires" et "qui permet à un certain nombre d'individus d'exister et de se construire un statut social" dans un contexte de "difficultés sociales", selon le chercheur.
Chez les ados, cela peut se traduire par des règles autour de territoires et de "guerres" entre bandes, selon leurs mots, lorsque ces règles sont transgressées. Comme lorsque Yassine*, alors âgé de 17 ans, nouveau dans son quartier, a échappé de peu à un passage à tabac.
"Ils étaient quatre derrière moi. Heureusement j'étais un peu sportif, j'ai couru, puis j'ai vu un gars que je connaissais dans le quartier. Le gars leur a dit d'arrêter, qu'il me connaissait, que j'étais nouveau. Là, ils se sont arrêtés, heureusement car sinon ils allaient me taper", dit le jeune homme.
Les bandes ont l'impression de "défendre l'honneur collectif, la réputation du quartier", analyse le chercheur.
Associations et médiateurs travaillent à transformer cette identification à leur quartier en un attachement positif et non violent.
Pour y parvenir, Aisseta Cissé, qui a fondé l'association Génération II en 2000, cherche notamment à sensibiliser les parents afin qu'ils "s'imposent, mettent un cadre".
"Il faut accepter d'être un parent imparfait, de pousser les portes (de l'association) pour être aidé. On ne naît pas parent, on le devient", poursuit-elle.
C'est grâce à son association qu'Adam a trouvé la force de retourner au lycée. Pendant un mois, ce dernier s'arrêtait devant les grilles. "Je revoyais les images de mon agression, je stoppais net et je rentrais chez moi", raconte-t-il à l'AFP.
Jusqu'à ce qu'un "père référent", une sorte de tuteur attribué par l'association, l'accompagne pendant une semaine.
Pour lutter contre ce sentiment "d'insécurité" aux abords des établissements scolaires, le rectorat de Versailles, dont dépend notamment l'Essonne, dispose de "40 personnels dédiés à la sécurisation et à la prévention" capables d'intervenir en cas de "tensions".
L'académie et la gendarmerie nationale ont également formé ces deux dernières années "240 chefs d'établissement (...) aux phénomènes violents aux abords de l'établissement".
clw/tib/cb
*Ces prénoms ont été modifiés
Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes #
"Culture de l'embrouille" et parents démunis: le phénomène persistant des rixes entre bandes de jeunes, opposant des adolescents qui se disent "en guerre" pour "défendre" leur quartier, a ressurgi cette semaine avec le décès de deux collégiens dans l'Essonne.
Deux morts de 14 ans, lundi et mardi. 24 heures dramatiques, à fort impact médiatique... s'ils se terminent rarement par des décès, ces affrontements font partie du quotidien de nombreux jeunes habitants de quartiers.
Maëva*, 14 ans, confie à l'AFP avoir souvent eu "peur" les mercredis, jour de "bagarre" devant son collège, entre jeunes qui s'affrontaient munis de "béquilles et de bouts de verre", avant la mise en place de "rondes de police".
La collégienne de Ris-Orangis a été "choquée" en apprenant l'âge de l'adolescente tuée d'un coup de couteau lundi. "Peut-être que dans deux ans, ce sera un jeune de huit ans qui meurt ?", s'inquiète-t-elle lors d'un atelier organisé par l'association Génération II, à Evry-Courcouronnes.
Certains estiment qu'il existe un "rajeunissement" de ce phénomène de bandes. Mais pour Marwan Mohammed, chercheur au CNRS spécialiste des jeunesses urbaines, ce n'est pas le cas.
"Les jeunes investissent le monde des bandes à peu près au même âge" qu'il y a "cinquante ans", explique-t-il. Il y a eu un "effet de sidération" cette semaine, car les morts sont "très rares" lors de rixes entre jeunes, mais "il y a tellement de bagarres, dont beaucoup se terminent avec des blessés".
Ce fut le cas d'Adam*, à l'automne dernier.
A la sortie de son lycée, l'adolescent de 16 ans qui vit à Evry, a "croisé un gars de Grigny". "Il cherchait mon ami avec qui il s'était embrouillé, mais comme mon ami a fini plus tôt ce jour-là, et comme je viens du même quartier, ils se sont acharnés à vingt sur moi et j'ai fait trois jours dans le coma", raconte le jeune, sweatshirt et barbe naissante.
"Un vol, une dette, une humiliation, un mot sur (le réseau social) SnapChat, un quiproquo...": pour Marwan Mohammed, le motif de la bagarre entre bandes est finalement "très secondaire".
Ce qui joue, c'est "la disposition permanente à l'affrontement": "il suffit juste d'une occasion pour qu'elle se réactive".
Cette disposition "renvoie à une culture de l'embrouille, qui est très marquante dans les milieux populaires" et "qui permet à un certain nombre d'individus d'exister et de se construire un statut social" dans un contexte de "difficultés sociales", selon le chercheur.
Chez les ados, cela peut se traduire par des règles autour de territoires et de "guerres" entre bandes, selon leurs mots, lorsque ces règles sont transgressées. Comme lorsque Yassine*, alors âgé de 17 ans, nouveau dans son quartier, a échappé de peu à un passage à tabac.
"Ils étaient quatre derrière moi. Heureusement j'étais un peu sportif, j'ai couru, puis j'ai vu un gars que je connaissais dans le quartier. Le gars leur a dit d'arrêter, qu'il me connaissait, que j'étais nouveau. Là, ils se sont arrêtés, heureusement car sinon ils allaient me taper", dit le jeune homme.
Les bandes ont l'impression de "défendre l'honneur collectif, la réputation du quartier", analyse le chercheur.
Associations et médiateurs travaillent à transformer cette identification à leur quartier en un attachement positif et non violent.
Pour y parvenir, Aisseta Cissé, qui a fondé l'association Génération II en 2000, cherche notamment à sensibiliser les parents afin qu'ils "s'imposent, mettent un cadre".
"Il faut accepter d'être un parent imparfait, de pousser les portes (de l'association) pour être aidé. On ne naît pas parent, on le devient", poursuit-elle.
C'est grâce à son association qu'Adam a trouvé la force de retourner au lycée. Pendant un mois, ce dernier s'arrêtait devant les grilles. "Je revoyais les images de mon agression, je stoppais net et je rentrais chez moi", raconte-t-il à l'AFP.
Jusqu'à ce qu'un "père référent", une sorte de tuteur attribué par l'association, l'accompagne pendant une semaine.
Pour lutter contre ce sentiment "d'insécurité" aux abords des établissements scolaires, le rectorat de Versailles, dont dépend notamment l'Essonne, dispose de "40 personnels dédiés à la sécurisation et à la prévention" capables d'intervenir en cas de "tensions".
L'académie et la gendarmerie nationale ont également formé ces deux dernières années "240 chefs d'établissement (...) aux phénomènes violents aux abords de l'établissement".
clw/tib/cb
*Ces prénoms ont été modifiés
Discrimination à l'embauche: Adecco renvoyé en procès après 20 ans de procédure #
Après 20 ans de procédure judiciaire, la Maison des potes, SOS Racisme et d'anciens intérimaires ont obtenu le renvoi en correctionnelle d'Adecco, le spécialiste suisse du travail temporaire, et de deux anciens directeurs pour discrimination à l'embauche.
"Enfin, on va pouvoir publiquement juger un système de discrimination monstrueux", a réagi auprès de l'AFP Samuel Thomas, président de la Maison des potes et ancien vice-président de SOS Racisme à l'origine de la procédure.
Il y a vingt ans, en mars 2001, une information judiciaire avait été ouverte à Paris après une plainte de SOS Racisme.
L'association avait été alertée par un ancien salarié chargé du recrutement dans une agence parisienne d'Adecco d'un classement des candidats avec un code "PR IV" pour spécifier les personnes de couleur.
Ce code visait à octroyer ou à refuser certaines missions, comme commis de salle ou chefs de rang dans des restaurants, à ces candidats, lorsque l'entreprise cliente réclamait "un BBR" (Bleu-Blanc-Rouge) ou "non PR IV", selon l'employé.
Cette agence, Adecco restauration Montparnasse, spécialisée dans l'hôtellerie, travaillait entre autres avec le ministère des Affaires étrangères, Eurodisney et la Société des wagons-lits.
Le code "PR IV" concernait des personnes ne "sachant pas ou peu lire, et/ou compter et/ou rencontrant des difficultés d'adaptation au poste", s'est défendue Adecco tout au long de la procédure. "Toutes les personnes se voyant attribuer ce critère n'étaient pas noires", selon la société, rappelant que la majorité de ses intérimaires était d'origine étrangère.
En 2010, la chambre de l'instruction avait infirmé une première décision du juge d'instruction, conforme à l'avis du parquet, d'abandonner les poursuites, et ordonné de nouvelles auditions et confrontations.
Mais sept ans après, en janvier 2017, un juge d'instruction avait à nouveau rendu un non-lieu. "L'existence et le recours" à un classement spécifique des "intérimaires de couleur noire (...) n'avaient pu être clairement déterminés", avait-il considéré.
Mais en 2018 la chambre de l'instruction, saisie par les parties civiles scandalisées, avait pris le contrepied du magistrat. "Il résulte du dossier des indices graves ou concordants rendant vraisemblable" que la société Adecco et deux de ses cadres "aient pu participer comme auteur ou complice" à une discrimination à l'embauche et à un fichage à caractère racial, avait-elle estimé.
Elle avait ordonné les mises en examen de deux anciens directeurs, Olivier Poulin et Mathieu Charbon, ainsi qu'Adecco, en tant que personne morale, pour discrimination et fichage "en raison de l'origine, de la nationalité ou de l'ethnie".
Lors d'une nouvelle audience, le 19 novembre dernier, sur l'éventualité d'un procès, le parquet général avait encore requis l'abandon des poursuites.
"Toutes les personnes affectées du critère PR IV (ont) de toute façon travaillé" et "des personnes manifestement européennes de couleur blanche se (sont vu) attribuer ce critère", avait une fois encore fait valoir l'avocat d'Adecco et de M. Poulin, Me François Vaccaro, balayant l'accusation de discrimination "parfaitement choquante et contraire à la réalité".
Trois mois après, la chambre de l'instruction n'a pas suivi leurs arguments et ordonné jeudi un procès pour la société et les deux hommes.
"L'enjeu est d'avoir un procès pour montrer qu'il n'y a pas d'impunité. Quelle que soit la puissance économique d'un groupe ou d'une entreprise, il faut que la loi s'applique", a considéré M. Thomas. Il espère que les 500 victimes potentielles "puissent être informées qu'elles peuvent se constituer parties civiles pour obtenir réparation".
Joint par l'AFP, Adecco a dit n'avoir "aucun commentaire à faire sur la procédure en cours" et "examiner l'éventualité d'un recours" devant la Cour de cassation.
Contactés par l'AFP, les avocats des mis en cause n'avaient pu être joints.
Adecco a déjà été condamné en France pour discrimination à l'embauche en 2007 avec sa filiale Ajilon (ex-Districome) et le fabricant de produits de beauté Garnier pour une consigne de recrutement portant uniquement sur des animatrices de vente "BBR" lors d'une campagne en 2000.
gde-mk/bl/tib/dch
Seconde rixe en Essonne: sept mineurs présentés à un juge après la mort d'un collégien de 14 ans (parquet) #
Sept adolescents âgés de 15 à 17 ans ont été présentés jeudi à un juge d'instruction après la mort d'un collégien de 14 ans poignardé mardi à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) lors d'une rixe entre bandes de jeunes, a annoncé la procureure d'Evry.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire de l'un d'eux, âgé de 15 ans, notamment pour meurtre sur mineur de 15 ans et tentative de meurtre sur mineur, selon le communiqué de la procureure Caroline Nisand. A l'encontre des six autres mineurs, le parquet a demandé la qualification de violences aggravées et participation à un groupement en vue de commettre des violences.
ali/tib/swi
Trafics de stupéfiants: le ministre de l'Intérieur à Marseille avec des renforts #
En visite à Marseille, gangrenée par le trafic de drogue, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé jeudi le renfort prochain de 300 policiers dans la ville et plus généralement les Bouches-du-Rhône pour mener la "mère de toutes les batailles".
"Il y avait à Marseille un sous-effectif de police et notamment de sécurité publique, nous le réparons", a déclaré le ministre lors d'un point presse dans un commissariat des quartiers déshérités du nord de la cité phocéenne, où les points de deal sont nombreux.
Au total, 300 policiers seront affectés au cours des trois prochaines années dans le département des Bouches-du-Rhône, dont 100 dès cette année, une annonce saluée comme "une première étape" par Yannick Ohanessian, l'adjoint à la sécurité de la mairie de Marseille.
La tension était montée il y a une semaine avec la nouvelle municipalité de gauche de la deuxième ville de France, après que le ministre lui eut reproché d'avoir "refusé" l'argent qu'il proposait pour de la vidéosurveillance. "Jusqu'à preuve du contraire, une caméra n'a jamais arrêté le moindre voleur, encore moins un trafic de drogue", avait rétorqué M. Ohanessian.
Les caméras "ne résolvent pas tout, mais elles aident les policiers", a répondu jeudi le ministre, disant même espérer pouvoir compter prochainement sur les drones, si la loi sécurité globale était adoptée, et proposant à nouveau une aide financière pour aider la ville à étendre son réseau de vidéosurveillance.
"Nous devons tout faire pour changer structurellement ces quartiers (minés par le trafic de drogue). Il y a une immense majorité de gens qui vivent normalement, qui veulent vivre du fruit de leur travail (...) Il faut de tout, des policiers et de l'éducation pour faire une ville", a poursuivi le ministre.
"La vraie question, à Marseille, c'est la criminalité liée aux stupéfiants, à ces trafics qui se professionnalisent, qui redeviennent plus violents, comme dans les années 1980, et dont les participants rajeunissent", a souligné auprès de l'AFP Jean-Baptiste Perrier, directeur de l'Institut de sciences pénales et de criminologie à l'université d'Aix-Marseille.
Selon les derniers chiffres policiers, révélés mercredi par le quotidien régional La Provence, Marseille compterait 156 "plans stups" (points de deal), dont certains accueilleraient jusqu'à 2.000 clients par jour, pour des revenus quotidiens de 80.000 euros.
La lutte contre le trafic, "c'est un travail sans cesse à recommencer", a encore souligné le ministre. "Les résultats sont très encourageants, on a triplé en trois ans le nombre d'ouvertures d'enquête (...) et doublé en passant de huit à 16 millions d'euros" les saisies, fruits du trafic de produits stupéfiants, s'est toutefois félicité M. Darmanin.
Le ministre a ensuite poursuivi sa visite par une rencontre, inscrite dans le cadre du Beauveau de la sécurité, avec des élus, des habitants, des bailleurs sociaux et des associations d'un autre quartier populaire.
Il faut "taper les nourrices (qui stockent la drogue, ndlr), pouvoir faire des écoutes, surveiller les réseaux sociaux", a-t-il martelé face aux interpellations de ses interlocuteurs évoquant des cités transformées en "zones de non-droit" par les dealers, leur impression d'"impunité" ou la "peur des règlements de comptes".
"Cette approche proactive" a eu des résultats au niveau des règlements de comptes, en forte diminution dans le département, avec seulement 12 morts en 2020 contre 29 en 2016, soulignait récemment auprès de l'AFP le patron de la police judiciaire dans la zone sud Eric Arella.
Mais l'action policière ne suffira pas, relève M. Perrier: "Ce qui est tragique, c'est que pour un jeune, dans ces cités, la réussite est beaucoup plus simple dans le réseau de stupéfiants que dans la vie normale".
M. Darmanin poursuivra vendredi sa visite dans les Bouches-du-Rhône en se rendant à Rognac et Arles.
ol-san-est/mdm/dch
Amiens: enquête pour "mise en danger" après des jets de déchets dans la cour d'une école #
Une enquête va être ouverte à Amiens pour "mise en danger" d'autrui, afin de "sécuriser" la cour d'une école privée, touchée depuis plusieurs mois par des jets d'ordures et d'objets depuis les étages de l'immeuble qui la surplombe, a indiqué le parquet jeudi.
Le 16 février, la directrice diocésaine de l'enseignement catholique de la Somme avait annoncé la fermeture définitive, à l'été, de cette école privée située dans le quartier défavorisé d'Etouvie, considérant que la sécurité des élèves et personnels n'était plus garantie.
"Depuis plusieurs années, la sécurité de l'école primaire Monseigneur Cuminal ne cesse de se dégrader, avec une accélération depuis la rentrée de septembre 2020", regrettait dans un communiqué la directrice diocésaine, Sylvie Seillier.
Comptant quatre classes et située au bas d'une barre HLM, l'école "subit quotidiennement les jets d'objets et de déchets en tout genre lancés depuis les étages", dénonçait-elle, déplorant aussi "différents trafics à proximité, des intrusions, occupations sauvages de la cour et rodéos près de l'école".
Ouvert en 1997, l'établissement est "depuis presque toujours victime des incivilités qui touchent, non pas seulement elle, mais tout le quartier", a précisé jeudi à l'AFP le procureur de la République d'Amiens, Alexandre de Bosschère, évoquant "des jets de détritus et parfois des gestes beaucoup plus dangereux, comme de jets des bouteilles ou d'éléments de mobilier".
Si l'école "n'est pas directement visée", elle est située de telle sorte que des objets tombent dans la cour, la direction ayant "rapporté notamment la situation d'une fillette qui avait reçu une cigarette allumée sur ses cheveux", a détaillé le procureur.
Suite à une réunion organisée mardi par le parquet et la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) avec "tous les acteurs concernés", "la direction de l'enseignement catholique a pris la décision de porter plainte".
Une enquête judiciaire va donc être ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui", avec l'objectif "d'identifier un ou plusieurs auteurs de ces projections", a déclaré M. de Bosschère, jugeant "qu'il y a matière à agir, au moins pour sécuriser l'école jusqu'à la fin de l'année scolaire".
Selon le communiqué de la direction diocésaine, l'une des classes et le dispositif Ulis (Unité localisée pour l'inclusion scolaire) seront "redéployés" dès septembre vers d'autres sites amiénois, les trois autres classes devant elles "fermer" définitivement.
eva/cab/dch
Près de Lyon, le maire de Bron insulté et menacé, son véhicule caillassé #
Le maire LR de Bron (métropole de Lyon), Jérémie Bréaud, a annoncé jeudi avoir fait l'objet la veille au soir d'insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles, tandis que son véhicule était caillassé.
"La voiture de la municipalité dans laquelle je me déplaçais avec mon équipe a été défoncée sur un parking. Un groupe d'une dizaine d'individus âgés d'une vingtaine d'années nous a ensuite insultés et nous a lancé des projectiles, comme des canettes, des cailloux et morceaux de bois", a précisé Jérémie Bréaud à l'AFP.
Le premier magistrat de cette commune de 40.000 habitants de l'Est lyonnais a publié sur sa page Facebook un cliché du véhicule aux vitres brisées et à la portière enfoncée.
L'incident s'est produit alors qu'il se déplaçait avec l'un de ses adjoints et son directeur de cabinet dans un quartier de sa ville.
"Ces insultes, ces agressions, ces caillassages sont totalement inacceptables en République et les consignes sont très clairement données au préfet pour retrouver les auteurs et les traduire devant la justice", a réagi jeudi après-midi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en marge d'une visite à Marseille.
Élu en juin, M. Bréaud a placé son action sous le signe de la sécurité avec une augmentation massive des effectifs de la police municipale et le déploiement renforcé de la vidéosurveillance.
"On dérange celles et ceux qui ne respectent rien et qui agissent en toute impunité. On gêne les trafics de drogue", estime-t-il.
Le mois dernier, des tags menaçant de mort Jérémie Bréaud avaient été découverts sur la palissade d'un chantier de la ville, dans le même quartier que d'autres découverts le 22 octobre, qui menaçaient déjà l'élu de décapitation.
Ces menaces en octobre avaient conduit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à offrir une protection à l'élu, moins d'une semaine après l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. "Je n'ai jamais rien vu venir. Peut-être que cela sera rediscuté aujourd'hui. Je laisse (le ministère) faire son travail", commente aujourd'hui M. Bréaud après ces nouveaux incidents.
Les réactions étaient nombreuses à droite jeudi, LR demandant "d'instaurer des peines-plancher pour ceux qui commettent ce type de violences". "De telles violences sont intolérables et ne peuvent rester sans réponse", a affirmé le président LR du Sénat Gérard Larcher.
"Il ne sert à rien de déplorer l'ensauvagement de la société tant qu'il n'y aura pas de réponse pénale implacable" a affirmé sur Twitter le chef du parti Christian Jacob, tandis que le patron du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad demandait au gouvernement "des actes forts et concrets pour que les élus de la Nation puissent être protégés".
Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a lui aussi demandé au ministère de l'Intérieur de "tenir parole avant qu'il ne soit trop tard".
Sur la chaîne CNews, la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, a dénoncé des "violences intolérables", en appelant au renforcement de "l'échelle des sanctions".
ari-cg/ag/ide
Seine-Saint-Denis: un homme tué à l'arme blanche à Saint-Denis #
Un jeune homme de 26 ans a été tué par arme blanche mercredi soir dans une rue de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et un suspect a été interpellé, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Bobigny.
L'homicide s'est déroulé mercredi "peu avant 18H30" sur la voie publique de cette commune populaire, "à proximité de la porte de Paris", a indiqué le parquet à l'AFP.
La victime, gravement blessée "au cou et au flanc", est décédée malgré la prise en charge des secours, a indiqué une source policière.
Une personne, interpellée juste après les faits et âgé de 28 ans, était en garde à vue jeudi, a précisé le parquet.
"L'agresseur a été appréhendé par les agents de la police municipale de Saint-Denis, en patrouille sur les lieux du crime", précise la ville dans un communiqué, en réaction à cette "nouvelle agression à l'arme blanche".
Ce suspect était "armé d'un sabre et d'un poing américain avec une lame, lesquels étaient souillés de sang", selon une source proche de l'enquête.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire de la Seine-Saint-Denis, notamment afin de déterminer le contexte dans lequel se sont déroulés les faits.
fan/els/tes
Discrimination à l'embauche: Adecco renvoyé en procès après 20 ans de procédure #
Après 20 ans de procédure judiciaire, la cour d'appel de Paris a ordonné jeudi le renvoi devant un tribunal correctionnel du spécialiste suisse du travail temporaire Adecco et de deux anciens directeurs pour discrimination à l'embauche, a-t-on appris de source judiciaire.
Une agence parisienne d'Adecco, spécialisée dans l'hôtellerie et la restauration, est soupçonnée d'avoir établi entre 1999 et 2001 un classement des candidats avec un code "PR IV" pour spécifier les personnes de couleur.
Après une plainte de l'association SOS Racisme, une information judiciaire avait été ouverte en mars 2001 à Paris pour discrimination et fichage à caractère racial.
Au terme d'une longue bataille procédurale, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a finalement ordonné jeudi le renvoi devant un tribunal correctionnel de la société Adecco et de deux responsables de l'agence locale, Mathieu Charbon et Olivier Poulin, a précisé à l'AFP la source judiciaire.
Les deux anciens directeurs et la société Adecco, en tant que personne morale, avaient été mis en examen entre septembre et décembre 2018 pour discrimination et fichage "en raison de l'origine, de la nationalité ou de l'ethnie".
"Enfin, on va pouvoir publiquement juger un système de discrimination monstrueux", a réagi auprès de l'AFP Samuel Thomas, président de la Maison des potes, partie civile avec SOS Racisme et d'anciens intérimaires.
L'association contre le racisme avait été alertée à l'époque par un ancien salarié d'Adecco restauration Montparnasse, chargé du recrutement, de l'existence du code "PR IV" visant à octroyer ou à refuser certaines missions à ces candidats.
Les refus concernaient des missions comme commis de salle ou chefs de rang dans des restaurants, pour lesquelles le client réclamait un BBR (Bleu-Blanc-Rouge) ou "non PR IV", selon cet ancien employé.
"C'est une victoire contre Adecco qui pendant 20 ans a tout fait pour empêcher que cette affaire soit jugée et contre le parquet, qui a été inactif les dix premières années puis a réclamé des décisions toujours en faveur d'Adecco les dix dernières années", a ajouté M. Thomas, ancien vice-président de SOS Racisme à l'origine de la procédure judiciaire.
La chambre de l'instruction avait infirmé en 2010 et 2018 deux ordonnances de non-lieu rendus successivement par des juges d'instruction.
Contactés par l'AFP, les avocats d'Adecco et des deux anciens dirigeants n'avaient pu être joints en milieu d'après-midi.
mk/bl/tib/dch
Près de Lyon, le maire de Bron insulté et menacé, son véhicule caillassé #
Le maire LR de Bron (métropole de Lyon), Jérémie Bréaud, a annoncé jeudi avoir fait l'objet la veille au soir d'insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles, tandis que son véhicule était caillassé.
"La voiture de la municipalité dans laquelle je me déplaçais avec mon équipe a été défoncée sur un parking. Un groupe d'une dizaine d'individus âgés d'une vingtaine d'années nous a ensuite insultés et nous a lancé des projectiles, comme des canettes, des cailloux et morceaux de bois", a précisé Jérémie Bréaud à l'AFP.
Le premier magistrat de cette commune de 40.000 habitants de l'Est lyonnais a publié sur sa page Facebook un cliché du véhicule aux vitres brisées et à la portière enfoncée.
L'incident s'est produit alors qu'il se déplaçait avec l'un de ses adjoints et son directeur de cabinet dans un quartier de sa ville.
Élu en juin, M. Bréaud a placé son action sous le signe de la sécurité avec une augmentation massive des effectifs de la police municipale et le déploiement renforcé de la vidéosurveillance.
"On dérange celles et ceux qui ne respectent rien et qui agissent en toute impunité. On gêne les trafics de drogue", estime-t-il.
Le mois dernier, des tags menaçant de mort Jérémie Bréaud avaient été découverts sur la palissade d'un chantier de la ville, dans le même quartier que d'autres découverts le 22 octobre, qui menaçaient déjà l'élu de décapitation.
Ces menaces en octobre avaient conduit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à offrir une protection à l'élu, moins d'une semaine après l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. "Je n'ai jamais rien vu venir. Peut-être que cela sera rediscuté aujourd'hui. Je laisse (le ministère) faire son travail", commente aujourd'hui M. Bréaud après ces nouveaux incidents.
Les réactions étaient nombreuses à droite jeudi, LR demandant "d'instaurer des peines-plancher pour ceux qui commettent ce type de violences". "De telles violences sont intolérables et ne peuvent rester sans réponse", a affirmé le président LR du Sénat Gérard Larcher.
"Il ne sert à rien de déplorer l'ensauvagement de la société tant qu'il n'y aura pas de réponse pénale implacable" a affirmé sur Twitter le chef du parti Christian Jacob, tandis que le patron du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad demandait au gouvernement "des actes forts et concrets pour que les élus de la Nation puissent être protégés".
Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a lui aussi demandé au ministère de l'Intérieur de "tenir parole avant qu'il ne soit trop tard".
Sur la chaîne CNews, la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, a dénoncé des "violences intolérables", en appelant au renforcement de "l'échelle des sanctions".
ari-cg/jri/ide
Discrimination à l'embauche: Adecco renvoyé en procès après 20 ans de procédure (source judiciaire) #
Après 20 ans de procédure judiciaire, la cour d'appel de Paris a ordonné jeudi le renvoi devant un tribunal correctionnel du spécialiste suisse du travail temporaire Adecco et de deux anciens directeurs pour discrimination à l'embauche, a-t-on appris de source judiciaire.
Une agence parisienne d'Adecco, spécialisée dans l'hôtellerie et la restauration, est soupçonnée d'avoir établi entre 1999 et 2001 un classement des candidats avec un code "PR IV" pour spécifier les personnes de couleur. Après une plainte de l'association SOS Racisme, une information judiciaire avait été ouverte en mars 2001 à Paris pour discrimination et fichage à caractère racial.
mk/bl/tib/nm
Affaire Claude Lévêque: une tribune rappelle la présomption d'innocence #
Une tribune signée par des acteurs du monde de la culture a appelé à s'opposer à la condamnation "médiatique" du plasticien Claude Lévêque, star de l'art contemporain français visé par une plainte pour viols sur mineurs, en rappelant le principe de la présomption d'innocence.
"Face à la campagne médiatique dont Claude Lévêque est l'objet avant que les conclusions de l'enquête ouverte ne soient rendues, et qui entraîne le décrochage de ses oeuvres, les signataires entendent réaffirmer un principe fondamental de notre droit", affirme cette tribune publiée sur le site de la revue Art Press.
Claude Lévêque, 67 ans, est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans qui dit en avoir été victime avec ses deux frères.
La tribune invite à s'opposer à une "condamnation expéditive, à base de vérités infléchies, de rumeurs, de fake news, d'accusations sans fondement, de mensonges".
"Les décisions arbitraires de certaines collectivités territoriales de décrocher ou d'éteindre les oeuvres de Claude Lévêque sont des négations graves du principe fondamental de la présomption d'innocence et des atteintes manifestes au droit moral de l'auteur", déclarent les signataires.
La ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a décidé d'éteindre une installation lumineuse monumentale qui s'articule autour d'un château d'eau. Le conseil régional des Pays de la Loire a également annoncé le retrait - provisoire - d'une autre installation de l'artiste figurant dans l'exposition permanente de l'Abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire). La question se pose aussi à propos d'un tapis réalisé par Claude Lévêque qui orne un bureau de l'Elysée.
"Sans justice, nous pouvons tous être balayés par des accusations efficacement relayées par la presse et les réseaux sociaux", préviennent les 65 signataires, parmi lesquels figurent Catherine Millet, directrice de la rédaction d'Art Press, François Barré, ancien président du Centre Pompidou et plusieurs artistes, écrivains, historiens d'art, conservateurs, réalisateurs, éditeurs et architectes.
jlv/rh/nm
Yuriy, passé à tabac en janvier, entendu mercredi par les policiers #
L'adolescent Yuriy, dont le passage à tabac mi-janvier à Paris avait suscité un émoi national, a été pour la première fois entendu par les policiers mercredi, a appris l'AFP jeudi de sources concordantes.
L'avocat de Yuriy et de sa famille, Me Francis Szpiner, ainsi qu'une source proche du dossier, ont confirmé à l'AFP cette audition révélée par BFM TV.
Selon la chaîne d'info, l'audition a duré 1h30, en raison de l'état de santé du collégien de 15 ans. Ce dernier a évoqué un affrontement datant du 10 janvier qui est, selon le parquet de Paris, à l'origine de la rixe au cours de laquelle il a été passé à tabac, cinq jours plus tard.
Me Szpiner n'a pas souhaité commenter auprès de l'AFP l'état de santé du jeune homme, qui avait été hospitalisé dans un état grave.
Onze jeunes sont mis en examen dans ce dossier, la plupart mineurs et domiciliés à Vanves (Hauts-de-Seine), au sud de Paris. Présentés à un juge d'instruction fin janvier et début février, ils sont poursuivis, selon les cas, pour "tentative d'assassinat" ou "vol avec violences" et "participation à une association de malfaiteurs".
Six de ces jeunes sont incarcérés dans cette affaire de violences entre adolescents issus de quartiers rivaux, qui avait eu lieu sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, et révélée une semaine plus tard par la diffusion d'une vidéo.
Cette affaire, qui a suscité l'émoi au sein de la classe politique et chez plusieurs célébrités, a braqué les projecteurs sur les phénomènes des bandes dans la capitale.
Cette semaine, des rixes entre bandes de jeunes en Essonne ont fait deux morts, un adolescent mardi et une collégienne de 14 ans lundi.
Depuis cinq ans, le nombre de bandes apparaît cependant stable, tant sur l'agglomération parisienne que sur la capitale, souligne-t-on de source policière, en précisant que "46 bandes actives" ont été recensées, dont "15" à Paris.
gd-sm/tib/nm
Fuite massive de données médicales: enquête judiciaire ouverte à Paris #
La section cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête après la fuite sur internet d'informations médicales sensibles de près de 500.000 personnes en France, a indiqué le parquet jeudi à l'AFP.
L'enquête, confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), a été ouverte du chef d'"accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données" et "extraction, détention et transmission frauduleuse" de ces données, a précisé le parquet.
L'AFP a pu constater qu'un fichier comportant 491.840 noms, associés à des coordonnées (adresse postale, téléphone, email) et un numéro d'immatriculation à la sécurité sociale, circulait librement sur au moins un forum référencé par des moteurs de recherche.
Ces noms sont parfois accompagnés d'indications sur le groupe sanguin, le médecin traitant ou la mutuelle, ou encore de commentaires sur l'état de santé (dont une éventuelle grossesse), des traitements médicamenteux ou des pathologies (notamment le VIH).
Selon la rubrique de vérification Checknews du quotidien Libération qui a enquêté sur le sujet, les données proviendraient d'une trentaine de laboratoires de biologie médicale, situés pour l'essentiel dans le quart nord-ouest de la France, et correspondent à des prélèvements effectués entre 2015 et octobre 2020.
La Direction générale de la santé a indiqué mercredi à l'AFP que cette fuite faisait par ailleurs l'objet d'investigations par "l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), le Ministère des Solidarités et de la Santé, en lien avec la Cnil et l'éditeur de logiciel, dont il est suspecté que des anciennes installations de sa solution de gestion de laboratoire soient impliquées".
L'Anssi avait auparavant déclaré à l'AFP avoir identifié l'"origine" de la fuite des données de santé et l'avoir signalée au Ministère des Solidarités et de la Santé en novembre 2020.
Selon Damien Bancal, journaliste spécialisé qui a le premier rendu publique la fuite le 14 février sur son blog Zataz, ce fichier était l'objet d'une négociation commerciale entre plusieurs pirates sur un groupe Telegram spécialisé dans l'échange de bases de données volées.
L'un d'entre eux l'a diffusé sur le web à la suite d'une dispute. Cette fuite massive de données médicales survient dans un contexte de cyberattaques visant de plus en plus les établissements de santé.
Ces hôpitaux, laboratoires ou plates-formes, qui gèrent des données sensibles, sont devenus des cibles privilégiées depuis la crise sanitaire.
Le président Emmanuel Macron a présenté le 18 février un plan d'un milliard d'euros destiné à renforcer leur cybersécurité.
bl-mk/gd/tib/shu
Fuite massive de données médicales: enquête judiciaire ouverte à Paris #
La section cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête après la fuite sur internet d'informations médicales sensibles de près de 500.000 personnes en France, a indiqué le parquet jeudi à l'AFP.
L'enquête, confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), a été ouverte du chef d'"accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données" et "extraction, détention et transmission frauduleuse" de ces données, a précisé le parquet.
L'AFP a pu constater qu'un fichier comportant 491.840 noms, associés à des coordonnées (adresse postale, téléphone, email) et un numéro d'immatriculation à la sécurité sociale, circulait librement sur au moins un forum référencé par des moteurs de recherche.
Ces noms sont parfois accompagnés d'indications sur le groupe sanguin, le médecin traitant ou la mutuelle, ou encore de commentaires sur l'état de santé (dont une éventuelle grossesse), des traitements médicamenteux ou des pathologies (notamment le VIH).
Selon la rubrique de vérification Checknews du quotidien Libération qui a enquêté sur le sujet, les données proviendraient d'une trentaine de laboratoires de biologie médicale, situés pour l'essentiel dans le quart nord-ouest de la France, et correspondent à des prélèvements effectués entre 2015 et octobre 2020.
La Direction générale de la santé a indiqué mercredi à l'AFP que cette fuite faisait par ailleurs l'objet d'investigations par "l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), le Ministère des Solidarités et de la Santé, en lien avec la Cnil et l'éditeur de logiciel, dont il est suspecté que des anciennes installations de sa solution de gestion de laboratoire soient impliquées".
L'Anssi avait auparavant déclaré à l'AFP avoir identifié l'"origine" de la fuite des données de santé et l'avoir signalée au Ministère des Solidarités et de la Santé en novembre 2020.
Selon Damien Bancal, journaliste spécialisé qui a le premier rendu publique la fuite le 14 février sur son blog Zataz, ce fichier était l'objet d'une négociation commerciale entre plusieurs pirates sur un groupe Telegram spécialisé dans l'échange de bases de données volées.
L'un d'entre eux l'a diffusé sur le web à la suite d'une dispute. Cette fuite massive de données médicales survient dans un contexte de cyberattaques visant de plus en plus les établissements de santé.
Ces hôpitaux, laboratoires ou plates-formes, qui gèrent des données sensibles, sont devenus des cibles privilégiées depuis la crise sanitaire.
Le président Emmanuel Macron a présenté le 18 février un plan d'un milliard d'euros destiné à renforcer leur cybersécurité.
bl-mk/gd/tib/shu