Triangle de Gonesse: rassemblement à Paris contre la gare "au milieu des champs" #
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour s'opposer à la création d'une gare de métro du Grand Paris "au milieu des champs" dans le Val-d'Oise, cinq jours après l'évacuation de la "zone à défendre" du Triangle de Gonesse, a constaté une journaliste de l'AFP.
Sur la place Stalingrad (XIXe arrondissement de Paris), de nombreuses personnalités politiques de gauche et écologistes ont apporté leur soutien au Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG).
Aux pancartes "Gare de Gonesse, laisse béton", se mêlaient des drapeaux LFI, EELV ou encore Front de Gauche.
"Protégeons les terres de Gonesse", a déclaré Clémentine Autain, la députée LFI, lors du rassemblement.
"On projette dans nos imaginaires des centres commerciaux dont on a plus besoin. On a besoin de terres fertiles en Ile-de-France, car seuls 2% des produits que l'on mange proviennent de cette région", a ajouté la députée de Seine-Saint-Denis.
Selon Mme Autain, il s'agit "d'une bataille politique" qui doit s'opposer à celle de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Libres!), qui est "une droite libérale productiviste qui signe les accords de Paris et détruit des terres".
Pour la sénatrice EELV Esther Benbassa, "la gare égarée au milieu des champs ne sert pas aux habitants."
"L'enjeu est de mettre de l'argent dans les transports du quotidien, qui sont le RER B et D", a expliqué Carlos Bilongo, militant et professeur en économie.
Lors du rassemblement, les citoyens qui ont occupé la ZAD de Gonesse pendant 17 jours ont été applaudis. "C'était un moment de partage, le Triangle de Gonesse reste à défendre", a témoigné ému, l'un d'entre eux.
"Nous craignons que le gouvernement se prononce pour une situation d'entre-deux, qui est de garder des champs et une gare, ce qui n'est pas compatible pour mettre en place le projet Carma" d'une coopérative agricole, s'est inquiété Bernard Loup, le président du CPTG.
"Une procédure judiciaire est en cours, la lutte n'est pas terminée, le Triangle de Gonesse est toujours-là", a conclu le militant.
La ligne 17 doit relier Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à l'aéroport de Roissy-CDG en 2030, en passant par le Triangle de Gonesse, où elle devait initialement desservir le méga-complexe commercial et de loisirs Europacity.
Mais depuis qu'Emmanuel Macron a annoncé en novembre 2019 l'abandon de ce projet phare, le sort de ces 280 hectares de terres agricoles, stratégiquement situées à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris, reste incertain.
we/rfo/bma
Les plages interdites à Nice pendant les deux week-ends de confinement #
L'accès aux plages de Nice sera interdit pendant les deux week-ends de confinement décrétés à partir de vendredi soir dans la bande littorale des Alpes-Maritimes, a indiqué la municipalité, en complément de l'arrêté préfectoral qui a fixé ce confinement partiel.
"J'ai choisi de fermer le trottoir sud de la Promenade des Anglais, (...), le sentier du littoral et les plages", a expliqué le maire LR Christian Estrosi, lors d'un point presse sur Facebook, à la mi-journée vendredi, justifiant sa décision par l'objectif "d'éviter absolument des rassemblements trop massifs".
Par ailleurs, plusieurs marchés non alimentaires se situant dans des quartiers durement touchés par l'épidémie, selon les chiffres de la municipalité, seront également fermés, toujours sur décision de la ville.
Ces restrictions supplémentaires s'ajoutent à celles précisées par l'arrêté préfectoral, qui limite les déplacements pour l'ensemble de la zone littorale, de Menton à Théoule-sur-Mer.
Du vendredi 25 février à 18H00 au lundi 1er mars à 6H00, ainsi qu'aux mêmes horaires du 5 au 8 mars, les déplacements non justifiés par un motif dérogatoire (achats de produits de première nécessité, activité professionnelle, motif médical...) seront interdits.
Les déplacements autorisés pour une activité physique individuelle, ou pour promener des animaux de compagnie, ne pourront pas excéder une heure et dépasser un rayon de 5 km autour du domicile.
L'ensemble des commerces - sauf les magasins d''alimention, les pharmacies, les laboratoires médicaux, les débits de tabac, les stations-service et les garages - seront fermés pendant ces périodes de confinement.
Depuis mardi, les commerces et galeries marchandes de plus de 5000 m2 ont déjà reçu l'ordre de fermer pour deux semaines, seule une activité de "click and collect" leur étant autorisée.
Par ailleurs, en début d'après-midi vendredi, 300 à 400 personnes se sont rassemblées sur la place du palais de justice, au coeur du vieux Nice, pour dénoncer "la dictature sanitaire", ont constaté des journalistes de l'AFP. Cette manifestation a été convoquée par le mouvement des Patriotes de Florian Philippot.
Présent sur place, l'ancien vice-président du RN a notamment défendu "un esprit de liberté et de résistance face à la folie" sécuritaire relative, selon lui, au Covid-19. Il a dénoncé par avance le +pass sanitaire+ esquissé par le président Macron comme "une rupture majeure de civilisation", qui nous ferait entrer "dans une société profondément inhumaine, une société de zombies".
vxm/ol/mdm/bma
Les petits entrepreneurs de Guadeloupe ont annoncé la levée des barrages sur l'île #
Après deux jours de blocage total des axes routiers de la Guadeloupe, le collectif d'entrepreneurs en colère a accepté de lever les barrages, après la signature d'un protocole d'accord, se disant "satisfait" des mesures négociées.
Il aura fallu près de dix heures de discussion pour que les autorités publiques locales et le collectif d'entrepreneurs composés de patrons du BTP, des transports, de l'événementiel, ou d'artisans de Guadeloupe trouvent un accord.
Pourtant, les mesures principales obtenues par le collectif, qui demandait l'annulation des "charges et dettes sociales et fiscales" et la fin des saisies sur compte en cas de manquement aux paiements de ces "charges" restent cantonnées dans les dispositifs existants, notamment ceux mis en place pour faire face à la crise. Le reste étant renvoyé à d'autres négociations ultérieures.
C'est donc "la mise en place de plans financiers" qui a été inscrite dans l'accord. Ils permettront, selon le document signé, d'effacer "les charges sociales et fiscales pour la période de la pandémie", et "le sursis à exécution des poursuites judiciaires et à tiers détenteurs" (ATD), qui faisaient l'objet du courroux du collectif.
Selon le directeur de la direction générale des finances publiques, Guy Bensaid, "100 ATD ont été pratiqués en février sur 43.000 entreprises". Les ATD pourront donc être "systématiquement suspendus", quand les entreprises en difficultés se seront signalées à la DRFIP, ce qui "leur permettra de candidater aux marchés publics".
Les professionnels, qui témoignent de difficultés avec les banques, ont aussi obtenu l'organisation d'une réunion "pour obtenir la renégociation des prêts bancaires et l'étalement des impayés depuis 2020".
Concernant les transports, une réflexion globale doit être menée par le territoire.
Reste le conflit des Sablières de Guadeloupe, qui fera l'objet d'une "réunion à l'initiative du préfet" et des collectivités. Jeudi soir, le syndicat UGTG diffusait un communiqué de soutien aux grévistes de ces deux sociétés bloquées depuis novembre.
Tous les autres points de revendications du collectif sont renvoyés "à des rencontres thématiques".
Après la fin des discussions, Jean-Yves Ramassamy, porte-parole du collectif a souhaité "consulter" les membres pour "décider ou non de la levée des barrages", finalement actée en milieu de nuit.
asa/el/shu
Niger: Paris condamne les violences post-électorales, appelle au "dialogue" #
Paris a condamné jeudi les violences post-électorales au Niger, où le pouvoir et l'opposition revendiquent la victoire à la présidentielle, et appelé l'ensemble des parties au "dialogue".
"La France appelle l'ensemble des acteurs politiques à favoriser un climat de dialogue et d'apaisement, et à recourir aux voies légales pour régler tout différend", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
"A cet égard, elle condamne les violences qui ont suivi l'annonce des résultats provisoires du deuxième tour par la Commission électorale nationale indépendante (Céni)", a ajouté Agnès von der Mühll.
La Céni a donné vainqueur mardi, avec 55,75% des voix, Mohamed Bazoum, dauphin du président sortant Mahamadou Issoufou, selon des résultats provisoires qui doivent être confirmés par la Cour constitutionnelle. Le candidat de l'opposition, Mahamane Ousmane, a revendiqué le lendemain la victoire avec 50,3% des voix.
Deux personnes sont mortes lors des troubles qui ont suivi l'annonce des résultats. Jeudi, le domicile du correspondant de Radio France Internationale (RFI), Moussa Kaka, a été vandalisé et incendié à Niamey.
vl/dla/blb
Niger: Paris condamne les violences post-électorales, appelle au "dialogue" #
Paris a condamné jeudi les violences post-électorales au Niger, où le pouvoir et l'opposition revendiquent la victoire à la présidentielle, et appelé l'ensemble des parties au "dialogue".
"La France appelle l'ensemble des acteurs politiques à favoriser un climat de dialogue et d'apaisement, et à recourir aux voies légales pour régler tout différend", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
vl/dla/blb
Haute-Loire: un jeune Malien menacé d'expulsion reçu en préfecture #
Un jeune Malien de 19 ans menacé d'expulsion a remis de nouveaux papiers à la préfecture de Haute-Loire qui conteste l'authenticité de son acte de naissance pour le régulariser, en présence d'une centaine de personnes venues le soutenir, a constaté jeudi l'AFP.
"Nous avons fourni un nouvel acte de naissance qui va être expertisé par la police de l'Air et des Frontières, mais la préfecture s'est engagée à ce que la procédure soit rapide", a indiqué à la presse Céline d'Amore, membre de RESF (Réseau éducation sans frontière) en Haute-Loire, à la sortie de la préfecture où elle avait accompagné le jeune homme.
"J'ai suivi de nombreux jeunes étrangers et nous n'avons jamais obtenu de documents parfaitement conformes aux exigences" de l'administration française, a-t-elle ajouté, sans être en mesure de préciser dans quels délais l'expertise serait réalisée.
"A ce stade, la procédure d'éloignement envisagée est suspendue dans l'attente de la vérification de l'authenticité des documents produits", a indiqué la préfecture de Haute-Loire dans un communiqué, confirmant une nouvelle expertise.
Le couple d'enseignants qui accueille depuis deux ans ce jeune homme, Madama Diawara, n'a pas eu l'autorisation de l'accompagner.
"Madama est venu prouver sa bonne foi, nous avons bon espoir et espérons que le dossier pourra être rouvert, on se raccroche à ce que l'on peut. Mais il y a du dialogue, nous ne sommes plus face à un mur", a réagi Véronique de Marconnay, qui l'héberge depuis son arrivée en Haute-Loire en 2018 à l'âge de 16 ans.
Son compagnon, Eric Durupt, avait commencé une grève de la faim le 30 janvier pour réclamer sa régularisation.
Le jeune homme, inscrit dans un établissement pour obtenir un CAP d'ouvrier agricole, avait effectué un stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.
Mais la préfecture avait estimé qu'il "ne rempli(ssait) pas les conditions de délivrance d'un titre de séjour" et avait remis en cause l'authenticité de son acte de naissance.
Lors d'une entrevue à la préfecture le 15 février, Madama s'était vu notifier un refus de titre de séjour et de titre de travail et une prochaine obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Victime d'un malaise et hospitalisé le soir même, M. Durupt avait mis un terme à sa grève de la faim le 17 février, dans l'espoir d'une nouvelle décision.
Une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi matin devant la préfecture dans le calme en signe de soutien, l'une d'elles portant un carton sur lequel était écrit "Madama, la France a besoin de toi".
La situation du jeune homme a entraîné une importante mobilisation en Haute-Loire et une pétition lancée par le couple a recueilli plus de 35.500 signatures.
cca/ag/pb
En Guadeloupe, les blocages persistent mais des négociations en cours #
Les blocages persistaient jeudi, pour la deuxième journée consécutive, en Guadeloupe, où des barricades érigées par un collectif de professionnels bloquaient une partie de l'île, tandis que des négociations étaient en cours avec les autorités.
Les chefs d'entreprises mobilisés depuis mercredi réclament des mesures "immédiates", a déclaré Jean-Yves Ramassamy, porte-parole du collectif qui regroupe de nombreux secteurs d'activités se disant "asphyxiés": BTP, petite hôtellerie, transporteurs, ambulanciers, artisans...
Parmi leurs principales revendications, figurent la suppression des cotisations sociales et fiscales, et la fin des saisies judiciaires sur compte en cas de manquement au paiement de ces cotisations (ATD, pour Avis à tiers détenteurs).
"Il s'agit de faire face à des difficultés encore renforcées par la crise sanitaire et d'accompagner les entreprises", a expliqué à l'AFP Gabriel Foy, de la Fédération des boulangers de Guadeloupe, qui déplore le dépôt de bilan d'une de ses boulangeries tandis que les autres sont "en mauvaise posture".
Les artisans ont annoncé en début de semaine une augmentation du prix de la baguette de pain pour la première fois depuis 10 ans en raison notamment de l'augmentation des coûts des matières premières.
"Certaines demandes ne relèvent pas du local, notamment celles sur l'exonération des charges sociales et fiscales, qui dépendent de la loi", a souligné lors de la réunion le préfet Alexandre Rochatte.
"Sur la question des ATD, nous en avons réalisé 100 sur 43.000 entreprises en février", a précisé Guy Bensaid, directeur des Finances publiques en Guadeloupe.
Le collectif a réclamé que les négociations incluent aussi les élus locaux, qui affirment pouvoir "agir avec la commande publique".
Les délais de paiement des collectivités guadeloupéennes sont souvent très longs, un fait régulièrement pointé du doigt par les entreprises.
asa/etr/jri/dch
Secteur sanitaire et social: une intersyndicale appelle à la grève #
Manque de moyens, sous effectif, salaires insuffisants: les organisations syndicales CFTC, CGT, FO et Sud appellent les salariés des secteurs du sanitaire, du social, du médicosocial et de l'aide à domicile à une journée de grève et de manifestation le jeudi 8 avril pour dénoncer "l'austérité qui ne fait que s'aggraver".
Nous demandons "des moyens alloués au secteur, que tout le monde puisse obtenir la revalorisation de salaire du Ségur et nous réclamons l'ouverture de réelles négociations", a détaillé jeudi Isabelle Roudil du Fnas-FO lors d'une conférence de presse de l'intersyndicale.
"Le secteur de l'aide à domicile est particulièrement touché par les mesures d'austérité. Pour les salariés concernés, 226.000 sur le territoire national, en majorité des femmes (95%), le salaire moyen d'une professionnelle non qualifiée reste inférieur au Smic. Ajoutons à cela que les conditions de travail se sont particulièrement précarisées et détériorées", explique Xavier Guillot de l'UFSP-CGT.
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé mi-février étendre l'augmentation de 183 euros net par mois des accords du Ségur aux agents du secteur social et médico-social, aux établissements sociaux et médico-sociaux, rattachés à un établissement public.
Mais les salariées du secteur privé non lucratif (75% du secteur social et médico-social) n'étaient pas inclus dans cet accord. Et "les établissements autonomes donc non rattachés à un établissement public de santé comme certains instituts médico-éducatifs par exemple, ne bénéficient toujours pas non plus des 183 euros", ajoute Anissa Arini de la fédération Sud-santé-sociaux précisant que cela représentait plus de 30.000 personnes.
Dans un communiqué conjoint, les syndicats réclament également "l'augmentation générale et immédiate des salaires pour l'ensemble des salariés du secteur", "l'arrêt des suppressions de postes" et "la création d'emplois".
"Les conditions de travail deviennent catastrophiques. Le manque de moyens concrètement au quotidien c'est des journées de fou, des plannings morcelés, des tâches auprès de personnes lourdement handicapées pour lesquelles les salariés ne sont pas formés. C'est physiquement et moralement des métiers pénibles", ajoute Isabelle Roudil.
lc/lum/ide
Arménie, une histoire mouvementée depuis 1991 #
L'Arménie, un petit pays du Caucase où le Premier ministre a dénoncé jeudi une tentative de coup d'Etat militaire, connaît une histoire agitée depuis son indépendance de l'URSS en 1991.
Le 23 septembre 1991, l'Arménie, république soviétique depuis 1922, proclame son indépendance après un référendum plébiscitant le "oui" à 99,31%.
En octobre, l'ex-dissident Levon Ter-Petrossian remporte la première présidentielle.
Deux mois plus tard, l'Arménie adhère à la Communauté des Etats indépendants (CEI, qui rassemble d'anciennes républiques soviétiques), puis rejoint l'ONU en 1992.
Le 16 mai 1994 est signé à Moscou un accord de cessez-le-feu au Nagorny Karabakh, région azerbaïdjanaise en majorité peuplée d'Arméniens que se disputent l'Arménie et l'Azerbaïdjan turcophone et qui a proclamé son indépendance (non reconnue par la communauté internationale).
Ce conflit a fait plus de 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988 et 1994. Aucun traité de paix n'est signé, des heurts se poursuivent.
Isolé dans ses efforts pour un règlement du conflit du Karabakh, Levon Ter-Petrossian démissionne en février 1998, Robert Kotcharian est élu pour lui succéder.
Le 27 octobre 1999, un commando armé fait irruption dans le Parlement, tuant huit personnes, dont le Premier ministre et le président de l'Assemblée. Cette tuerie, qualifiée par les autorités de tentative de coup d'Etat, provoque plusieurs mois de crise politique.
En mars 2003, Robert Kotcharian est réélu pour un deuxième et dernier mandat de cinq ans lors d'un scrutin entaché d'irrégularités, selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et l'opposition.
Le 20 février 2008, le Premier ministre Serge Sarkissian, ancien officier de l'armée et prorusse, remporte la présidentielle au premier tour. L'opposition dénonce des fraudes.
Le 1er mars, des manifestations dégénèrent en affrontements entre policiers et manifestants, faisant dix morts.
Le 10 octobre 2009, l'Arménie et la Turquie signent à Zurich des accords historiques visant à normaliser leurs relations, hantées par le souvenir des massacres d'Arméniens pendant la Première Guerre mondiale. L'Arménie qualifie de "génocide" ces massacres qui ont fait selon elle quelque 1,5 million de morts.
La Turquie reconnaît des massacres, mais récuse le terme de génocide, évoquant une guerre civile doublée d'une famine.
Les accords, jamais ratifiés, seront désavoués en mars 2018 par Erevan.
En février 2013, Serge Sarkissian est réélu après une écrasante victoire de son parti aux législatives.
Mi-2015, des manifestations quotidiennes paralysent Erevan pendant deux mois après l'annonce d'une hausse des tarifs d'électricité.
En décembre, un référendum constitutionnel transforme le pays en république parlementaire, réforme contestée par l'opposition qui dénonce une manoeuvre du président pour rester au pouvoir après la fin de son second et dernier mandat en 2018.
En juillet 2016, des opposants réclamant la démission du président Sarkissian prennent des otages dans un commissariat d'Erevan, faisant deux morts parmi les policiers. Des manifestations antigouvernementales rassemblent des milliers de personnes.
En avril 2017, le Parti républicain du président remporte largement les législatives lors d'un scrutin contesté.
En mars 2018, les députés élisent Armen Sarkissian président, une fonction protocolaire depuis la révision constitutionnelle de 2015.
A partir de la mi-avril 2018, le chef de l'opposition Nikol Pachinian mène pendant plusieurs semaines des manifestations massives et pacifiques contre le gouvernement, accusé de ne pas lutter efficacement contre la pauvreté et la corruption.
Serge Sarkissian, Premier ministre depuis peu, démissionne. M. Pachinian devient Premier ministre, sans contrôler toutefois le Parlement.
En octobre, l'ancien journaliste démissionne, obtenant l'organisation d'élections législatives anticipées qui lui permettront d'obtenir une majorité et d'entamer une croisade anti-corruption.
En 2020, six semaines de conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au Nagorny Karabach font 6.000 morts, débouchant sur une défaite arménienne et la signature en novembre d'un accord de cessation des hostilités accordant d'importants gains territoriaux à Bakou.
Depuis cette défaite, vécue comme une humiliation nationale, l'opposition tente d'arracher le départ du Premier ministre.
Le 25 février 2021, Nikol Pachinian dénonce une tentative de coup d'Etat militaire et prend la tête d'une manifestation de ses partisans afin de réaffirmer son autorité.
kd-ang/mw/avz
Haute-Loire: un jeune Malien menacé d'expulsion reçu en préfecture #
Un jeune Malien de 19 ans menacé d'expulsion a remis de nouveaux papiers à la préfecture de Haute-Loire qui conteste l'authenticité de son acte de naissance pour le régulariser, en présence d'une centaine de personnes venues le soutenir, a constaté jeudi l'AFP.
"Nous avons fourni un nouvel acte de naissance qui va être expertisé par la police de l'Air et des Frontières, mais la préfecture s'est engagée à ce que la procédure soit rapide", a indiqué à la presse Céline d'Amore, membre de RESF (Réseau éducation sans frontière) en Haute-Loire, à la sortie de la préfecture où elle avait accompagné le jeune homme.
"J'ai suivi de nombreux jeunes étrangers et nous n'avons jamais obtenu de documents parfaitement conformes aux exigences" de l'administration française, a-t-elle ajouté, sans être en mesure de préciser dans quels délais l'expertise serait réalisée.
Le couple d'enseignants qui accueille depuis deux ans ce jeune homme, Madama Diawara, n'a pas eu l'autorisation de l'accompagner.
"Madama est venu prouver sa bonne foi, nous avons bon espoir et espérons que le dossier pourra être rouvert, on se raccroche à ce que l'on peut. Mais il y a du dialogue, nous ne sommes plus face à un mur", a réagi Véronique de Marconnay, qui l'héberge depuis son arrivée en Haute-Loire en 2018 à l'âge de 16 ans.
Son compagnon, Eric Durupt, avait commencé une grève de la faim le 30 janvier pour réclamer sa régularisation.
Le jeune homme, inscrit dans un établissement pour obtenir un CAP d'ouvrier agricole, avait effectué un stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.
Mais la préfecture avait estimé qu'il "ne rempli(ssait) pas les conditions de délivrance d'un titre de séjour" et avait remis en cause l'authenticité de son acte de naissance.
Lors d'une entrevue à la préfecture le 15 février, Madama s'était vu notifier un refus de titre de séjour et de titre de travail et une prochaine obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Victime d'un malaise et hospitalisé le soir même, M. Durupt avait mis un terme à sa grève de la faim le 17 février, dans l'espoir d'une nouvelle décision.
Une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi matin devant la préfecture dans le calme en signe de soutien, l'une d'elles portant un carton sur lequel était écrit "Madama, la France a besoin de toi".
La situation du jeune homme a entraîné une importante mobilisation en Haute-Loire et une pétition lancée par le couple a recueilli plus de 35.500 signatures.
cca/ag/tes
Jugement le 6 avril pour Jérôme Rodrigues, poursuivi pour injure envers la police #
Poursuivi pour avoir assimilé la police à "une bande de nazis" dans un tweet, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues s'est défendu mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris d'avoir voulu attaquer l'institution.
L'ancien plombier, éborgné par un tir de grenade lors d'une manifestation en janvier 2019, avait prononcé cette phrase dans un échange sur le réseau social Twitter avec le syndicat Synergie-officiers.
Des mots qui avaient entraîné, en septembre dernier, le dépôt d'une plainte de la part du ministre
Poursuivi pour avoir assimilé la police à "une bande de nazis" dans un tweet, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues s'est défendu mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris d'avoir voulu attaquer l'institution.
L'ancien plombier, éborgné par un tir de grenade lors d'une manifestation en janvier 2019, avait prononcé cette phrase dans un échange sur le réseau social Twitter avec le syndicat Synergie-officiers.
Des mots qui avaient entraîné, en septembre dernier, le dépôt d'une plainte de la part du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant à son tour sur le réseau ces propos "ignobles" et justifiant le dépôt de plainte par sa volonté de "défendre l'honneur de tous les policiers".
Tant Jérôme Rodrigues que son avocat, Arié Alimi, ont cherché durant l'audience à démontrer que l'insulte, qui n'est pas niée, ne visait pas la police dans son ensemble mais bien le syndicat et, plus spécifiquement, les personnes en charge de son compte Twitter.
"Malgré sa blessure volontaire, Jérôme Rodrigues n'a jamais insulté la police, à aucun moment" lors de ses nombreuses prises de paroles, a insisté Me Alimi, avant de demander la relaxe de son client.
Pour l'accusation au contraire, l'insulte à l'adresse de l'ensemble de la police "se déduit du sens même du message, cela ne s'adresse pas uniquement au syndicat".
L'Etat ainsi que Synergie-officiers, qui s'est également porté partie civile, ont chacun demandé un euro au titre des dommages et intérêts à l'encontre de M. Rodrigues, ainsi que la prise en charge des frais de justice.
Le ministère public ne s'est de son côté pas prononcé, préférant s'en "remettre à la sagesse du tribunal", reconnaissant que les deux interprétations étaient recevables.
Figure parmi les plus connues du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues a perdu un oeil lors d'une manifestation le 26 janvier 2019, alors qu'il était en train de filmer l'arrivée du cortège place de la Bastille à Paris.
Deux policiers ont été mis en examen le 14 janvier dernier, l'un pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente" et l'autre pour "violences volontaires aggravées".
La décision sera rendue le 6 avril.
els/tib/zl
de l'Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant à son tour sur le réseau ces propos "ignobles" et justifiant le dépôt de plainte par sa volonté de "défendre l'honneur de tous les policiers".
Tant Jérôme Rodrigues que son avocat, Arié Alimi, ont cherché durant l'audience à démontrer que l'insulte, qui n'est pas niée, ne visait pas la police dans son ensemble mais bien le syndicat et, plus spécifiquement, les personnes en charge de son compte Twitter.
"Malgré sa blessure volontaire, Jérôme Rodrigues n'a jamais insulté la police, à aucun moment" lors de ses nombreuses prises de paroles, a insisté Me Alimi, avant de demander la relaxe de son client.
Pour l'accusation au contraire, l'insulte à l'adresse de l'ensemble de la police "se déduit du sens même du message, cela ne s'adresse pas uniquement au syndicat".
L'Etat ainsi que Synergie-officiers, qui s'est également porté partie civile, ont chacun demandé un euro au titre des dommages et intérêts à l'encontre de M. Rodrigues, ainsi que la prise en charge des frais de justice.
Le ministère public ne s'est de son côté pas prononcé, préférant s'en "remettre à la sagesse du tribunal", reconnaissant que les deux interprétations étaient recevables.
Figure parmi les plus connues du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues a perdu un oeil lors d'une manifestation le 26 janvier 2019, alors qu'il était en train de filmer l'arrivée du cortège place de la Bastille à Paris.
Deux policiers ont été mis en examen le 14 janvier dernier, l'un pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente" et l'autre pour "violences volontaires aggravées".
La décision sera rendue le 6 avril.
els/tib/zl
La Guadeloupe bloquée par un mouvement social d'organisations professionnelles #
La Guadeloupe est paralysée mercredi par des blocages sur les routes menés par plusieurs organisations professionnelles représentant aussi bien les transports, le BTP, que le tourisme, qui s'insurgent notamment contre "la pression sociale et fiscale", a déclaré à l'AFP Jean-Yves Ramassamy, un porte-parole du collectif.
La préfecture n'a pas souhaité communiquer "à ce stade".
Cette crise intervient au moment de la nomination d'Odile Nacibide, Guadeloupéenne nommée sous-préfète à la relance économique en Martinique et en Guadeloupe et dans un contexte de crispation due à la crise sanitaire: le préfet a annoncé mardi la fermeture des deux centres commerciaux de plus de 20.000 m² de l'île. De plus de nombreux parents sont mobilisés contre le port du masque à l'école primaire et un collectif a bloqué mercredi matin une route de l'île.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des représentants des taxis, des ambulanciers, des transports scolaires et publics, de la petite hôtellerie, ou encore du BTP, ont installé en plusieurs points de l'île, des tas de gravats, des camions, des bus, des tractopelles bloquant totalement l'accès à plusieurs zones économiques.
"Nous souhaitons faire entendre notre voix sur notre situation", a déclaré M. Ramassamy. Il décrit de très nombreuses "difficultés". "Nous avons des revendications secteur par secteur, mais nous nous retrouvons sur un point: la pression sociale et fiscale et surtout, les banques (qui) bloquent nos accès aux prêts garantis par l'Etat. Or, nous devons continuer à payer nos charges durant ce temps", explique-t-il.
En Guadeloupe, le tissu entrepreneurial est composé essentiellement de très petites entreprises, que la crise sanitaire met en difficulté, notamment du point de vue de la dette sociale et fiscale. "Ces difficultés existaient auparavant mais avec la crise sanitaire, ça explose", souligne M. Ramassamy.
Il alerte sur "les cascades de faillite" qui menacent, et mettent même les emplois en jeu: "nous représentons près de 50.000 emplois. Nous voulons que notre poids économique soit considéré", a-t-il rappelé.
A cela s'ajoutent parfois des conflits sociaux comme celui qui court dans les Sablières de Guadeloupe depuis le mois de novembre: une grève toujours en cours ralentit la fourniture de matière première aux entreprises du BTP.
"A cause de ce conflit, cela fait deux mois que mon entreprise n'a pas travaillé", expliquait dans les médias locaux José Gaddarkhan, président de la fédération du BTP de Guadeloupe, également porte-parole du collectif des socio-professionnels mobilisé ce mercredi.
Les socio-professionnels sont prêts à "durcir le mouvement" si nécessaire. Pour lever les barricades, ils demandent des négociations avec l'Etat et les collectivités, et "des garanties". "Nous sommes presque morts alors nous sommes prêts à aller jusqu'au bout", affirme M. Ramassamy.
Une plate-forme de négociation est en cours de finalisation, selon les professionnels mobilisés.
Du côté des organisations patronales, la mobilisation est accueillie de façon mitigée : "La CCI des Îles de Guadeloupe déplore la méthode utilisée qui pénalise et empire encore plus les difficultés des entreprises, pour lesquelles chaque journée de travail compte, alors que la situation économique est des plus préoccupantes et désespérées", a indiqué par voie de communiqué, le président de la CCI, Patrick Vial Collet.
asa/etr/ib/nm
La Guadeloupe bloquée par un mouvement social d'organisations professionnelles #
La Guadeloupe était paralysée mercredi par des blocages sur les routes menés par plusieurs organisations professionnelles représentant aussi bien les transports, le BTP, que le tourisme, qui s'insurgent notamment contre "la pression sociale et fiscale", selon Jean-Yves Ramassamy, un porte-parole du collectif.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des représentants des taxis, des ambulanciers, des transports scolaires et publics, de la petite hôtellerie, ou encore du BTP, ont installé en plusieurs points de l'île, des tas de gravats, des camions, des bus, des tractopelles bloquant ainsi totalement l'accès à plusieurs zones économiques.
"Nous souhaitons faire entendre notre voix sur notre situation", a déclaré M. Ramassamy à l'AFP. Il décrit de très nombreuses "difficultés". "Nous avons des revendications secteur par secteur, mais nous nous retrouvons sur un point: la pression sociale et fiscale et surtout, les banques (qui) bloquent nos accès aux prêts garantis par l'Etat. Or, nous devons continuer à payer nos charges durant ce temps", explique-t-il.
En Guadeloupe, le tissu entrepreneurial est composé essentiellement de très petites entreprises, que la crise sanitaire met en difficulté, notamment du point de vue de la dette sociale et fiscale. "Ces difficultés existaient auparavant mais avec la crise sanitaire, ça explose", souligne M. Ramassamy.
Il alerte sur "les cascades de faillite" qui menacent, et mettent même les emplois en jeu: "nous représentons près de 50.000 emplois. Nous voulons que notre poids économique soit considéré", a-t-il rappelé.
A cela s'ajoutent parfois des conflits sociaux comme celui qui court dans les Sablières de Guadeloupe depuis le mois de novembre: une grève toujours en cours ralentit la fourniture de matière première aux entreprises du BTP.
"A cause de ce conflit, cela fait deux mois que mon entreprise n'a pas travaillé", expliquait dans les médias locaux José Gaddarkhan, président de la fédération du BTP de Guadeloupe, également porte-parole du collectif des socio-professionnels mobilisé ce mercredi.
Les socio-professionnels sont prêts à "durcir le mouvement" si nécessaire. Pour lever les barricades, ils demandent des négociations avec l'Etat et les collectivités, et "des garanties". "Nous sommes presque morts alors nous sommes prêts à aller jusqu'au bout", affirme M. Ramassamy.
La préfecture n'a pas souhaité communiquer "à ce stade".
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Présidentielle au Niger: la Francophonie condamne des "violences post-électorales" #
La secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo a condamné mercredi des "violences post-électorales" au Niger, qui ont éclaté alors que l'opposition comme le candidat du pouvoir revendiquent la victoire à la présidentielle.
Dans un communiqué, Mme Mushikiwabo "condamne fermement les violences post-électorales qui ont suivi la publication des résultats électoraux provisoires" et appelle les parties prenantes à recourir "en cas de contestations aux voies légales et au dialogue".
Mardi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait donné vainqueur avec 55,75% des voix Mohamed Bazoum, dauphin du président sortant Mahamadou Issoufou, selon des résultats provisoires qui doivent être confirmés par la Cour constitutionnelle.
Mais mercredi, le candidat d'opposition Mahmane Ousmane a également revendiqué la victoire, avec 50,3% des voix, accusant son rival de fraudes dans certaines zones.
Cette annonce a été suivie mercredi matin par des heurts dans la capitale Niamey, où des manifestants ont jeté des pavés sur les forces de l'ordre qui ont répondu par des gaz lacrymogènes.
La nuit précédente, plusieurs villes du pays avaient été secouées par d'autres affrontements et notamment l'incendie du siège d'un parti allié au pouvoir, à Dosso (sud-ouest).
"Louise Mushikiwabo prend note de la publication des résultats électoraux provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), conformément aux dispositions légales et électorales", selon le communiqué de la secrétaire générale qui estime que le "processus électoral a été conduit de manière consensuelle, inclusive et transparente".
"Les parties prenantes nigériennes ont participé inclusivement aux opérations électorales, notamment à la centralisation et à la validation des résultats électoraux dans les différentes phases, communales, régionales et nationales", a-t-elle précisé.
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Deux Femen poursuivies pour exhibition sexuelle relaxées en appel #
Deux militantes des Femen poursuivies pour exhibition sexuelle, après avoir manifesté torse nu devant l'Arc de Triomphe, à la veille des commémorations du centenaire de l'armistice en novembre 2018, ont été relaxées mercredi en appel.
La cour d'appel de Paris les a relaxées en considérant que leur condamnation en première instance constituait "une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression", a expliqué la présidente.
En mai 2019, les deux étudiantes au casier judiciaire vierge avaient écopé d'une amende de 1.000 euros avec sursis chacune. Comme toutes les Femen jugées pour leurs actions, elles revendiquaient un usage politique, et non sexuel de leur corps.
"Ces poursuites (pour exhibition sexuelle) sont incompréhensibles et d'une violence inouïe pour des militantes féministes", a déclaré à l'AFP leur avocate Valentine Rebérioux, qui s'est dite "extrêmement satisfaite" de cette décision.
"Le parquet devrait comprendre définitivement que les Femen ne commettent aucun délit lorsqu'elles manifestent", a-t-elle ajouté.
En novembre 2018, la célébration du centenaire de l'armistice à Paris, à laquelle étaient invités plus de 70 chefs d'Etat, avait été marquée par deux actions coups de poing du mouvement féministe, pour dénoncer "l'hypocrisie" d'une "cérémonie surréaliste pour la paix" où étaient conviés des dirigeants responsables de conflits.
La veille du grand rassemblement, un premier trio de militantes avait brièvement manifesté devant l'Arc de Triomphe en criant "Welcome war criminals", le torse peint des slogans "Fake peacemakers" ("faux pacificateurs") et "Real dictators" ("véritables dictateurs").
Le lendemain, trois autres Femen avaient déjoué la sécurité des commémorations en faisant irruption sur les Champs-Elysées au passage de la limousine de Donald Trump. Poursuivies elles aussi pour "exhibition sexuelle", elles avaient été relaxées de ce chef en première instance. Une décision dont le parquet a fait appel.
La relaxe de mercredi "va dans le sens de ce qui a déjà été décidé par la Cour de cassation" concernant les Femen, a estimé Me Rebérioux.
En février 2020, la Cour de cassation, plus haute juridiction française, avait relaxé définitivement l'ancienne militante Iana Zhdanova, poursuivie après avoir décapité seins nus la statue de Vladimir Poutine au musée Grévin.
rfo/dar/bma