Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report. C'est l'avis de l'Assemblée des départements de France (ADF) dont le président centriste Dominique Bussereau souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict" qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, sa présidente Marine Le Pen a estimé sur Franceinfo qu'il fallait que "les élections se tiennent, avec des consignes sanitaires respectées par tous, pour peu qu'elles ne soient pas délirantes", faisant valoir que d'autres pays avaient "maintenu leurs élections", malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"En fonction des conditions sanitaires qui sont impérieuses, il appartient au gouvernement (...) d'assumer les conditions du bon déroulement des campagnes et de garantir la tenue de ces scrutins prévus les 13 et 20 juin prochains à ces dates. Il en va de même pour les élections partielles qui doivent se tenir dans les semaines à venir", a insisté le PS mardi soir dans un communiqué.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le président du groupe centriste à l'Assemblée nationale Patrick Mignola s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz-npk/or
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, sa présidente Marine Le Pen a estimé sur Franceinfo qu'il fallait que "les élections se tiennent, avec des consignes sanitaires respectées par tous, pour peu qu'elles ne soient pas délirantes", faisant valoir que d'autres pays avaient "maintenu leurs élections", malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le patron du groupe centriste à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/pab/vk/dch
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, son porte-parole Sébastien Chenu, tête de liste dans les Hauts-de-France, a estimé sur Franceinfo TV que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Il a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le patron du groupe centriste à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/pab/vk
Régionales: Mignola (MoDem) favorable à un report à l'automne #
Le patron des députés MoDem à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
"Le groupe MoDem est quasi unanime pour un report à l automne", a indiqué le député auprès de l'AFP, en défendant "une mesure de bon sens, de sagesse et de réalisme".
Dans un avis rendu lundi, le Conseil scientifique a laissé le soin au gouvernement de décider le report ou non des scrutins, initialement prévu les 13 et 20 juin.
Pour le cadre du parti de François Bayrou, "il faut analyser les choses froidement et sans arrières pensées politiques".
Selon lui, se pose notamment la question "de l'éventuelle vaccination des assesseurs, qui nous éviterait bien des difficultés, mais poserait un problème de compétition avec la vaccination d'autres personnes comme les enseignants".
"Pour autant, si on devait faire un pronostic, les élections régionales pourraient se tenir en juin", a-t-il déploré, "car beaucoup de personnes y ont intérêt, notamment les présidents de régions qui veulent vite passer à autre chose et se tourner vers la présidentielle".
adc-pab/nm
Les deux législatives partielles prévues en avril reportées sine die #
Les deux élections législatives partielles prévues début avril dans le Pas-de-Calais et à Paris sont reportées en raison de la pandémie de Covid-19 et auront lieu "dès que la situation sanitaire le permettra", annonce le gouvernement dans un décret publié mardi au Journal officiel.
"En raison de la situation sanitaire, il n'est pas possible d'organiser les opérations électorales dans des conditions satisfaisantes", ont tranché le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Ces deux élections partielles seront organisées dès que la situation sanitaire le permettra."
Le décret paru mardi abroge celui du 18 février qui convoquait les électeurs pour les deux élections législatives prévues les 4 et 11 avril après les démissions des députés George Pau-Langevin et Ludovic Loquet.
Dans le Pas-de-Calais, M. Loquet avait démissionné de son mandat en septembre pour pouvoir rester maire après avoir remplacé l'élue LREM Brigitte Bourguignon, dont il était le suppléant, quand elle a été nommée en juillet ministre déléguée chargée de l'Autonomie. C'est la troisième fois que cette élection est reportée.
A Paris, la socialiste George Pau-Langevin avait elle démissionné en novembre afin de devenir l'adjointe de la Défenseure des droits Claire Hédon.
Le taux d'incidence de l'épidémie de Covid-19 sur sept jours glissants pour 100.000 habitants dans ces deux départements est parmi les plus élevés de France, selon Santé publique France: 543 à Paris, 547 dans le Pas-de-Calais, selon les derniers chiffres.
"Encore un exemple du manque d'anticipation de la crise sanitaire par ce gouvernement", a déploré sur Twitter François-Marie Didier, le candidat LR à Paris.
"Cette annulation unilatérale des élections législatives est un mauvais précédent inquiétant", a réagi dans un communiqué Danielle Simonnet, candidate LFI pour succéder à Mme Pau-Langevin.
"Non seulement ce gouvernement est incapable d'engager une réelle planification sanitaire, mais aucune confiance ne peut lui être accordée pour protéger nos prérogatives souveraines, notre droit collectif à décider, par la voie des élections, des politiques publiques à mettre en oeuvre", a-t-elle ajouté.
Plusieurs candidats ont indiqué avoir été approchés pour connaître leurs avis sur les dates de report possible. Selon Antoinette Guhl, la candidate EELV à Paris, trois dates ont été avancées: les 16 et 23 mai, 23 et 30 mai ou 30 mai et 6 juin.
Cette dernière date était "la dernière fenêtre de tir possible" selon Faustine Maliar, candidate LR dans le Pas-de-Calais.
pyv/pab/dch
Pulvar: "une phrase malheureuse" pour Faure (PS), "antirépublicaine" selon Darmanin #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que Gérald Darmanin s'est dit "choqué" de propos qu'il juge "antirépublicains".
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales en Île-de-France et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Le numéro un du Parti socialiste, qui a laissé passer trois jours de polémique avant de s'exprimer, a également contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos litigieux en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
Mardi, c'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, "que je trouve personnellement antirépublicains, contraires au pacte républicain". Il a demandé à l'ancienne journaliste de "corriger ses propos qui font mal à la République".
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part fait valoir sur RCJ que "les Français, ce n'est pas des catégories, c'est un seul peuple" et "qu'il vaut mieux parler ensemble que s'exclure des discussions les uns des autres."
Audrey Pulvar avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
ggy-pab/jk/rhl/vk
Pulvar: "une phrase malheureuse" pour Faure (PS), "antirépublcaine" selon Darmanin #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que Gérald Darmanin s'est dit "choqué" de propos qu'il juge "antirépublicains".
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales en Île-de-France et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Le numéro un du Parti socialiste, qui a laissé passer trois jours de polémique avant de s'exprimer, a également contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos litigieux en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
Mardi, c'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, "que je trouve personnellement antirépublicains, contraires au pacte républicain". Il a demandé à l'ancienne journaliste de "corriger ses propos qui font mal à la République".
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part fait valoir sur RCJ que "les Français, ce n'est pas des catégories, c'est un seul peuple" et "qu'il vaut mieux parler ensemble que s'exclure des discussions les uns des autres."
Audrey Pulvar avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
ggy-pab/jk/rhl
France: la classe politique partagée sur un report des élections locales #
La classe politique française est partagée sur un nouveau report des élections régionales et départementales, initialement prévues en mars et une première fois décalées à juin pour cause de crise sanitaire.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique, organe qui conseille le gouvernement sur la stratégie sanitaire face à l'épidémie.
Ce dernier s'est abstenu lundi de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, devant être auditionnée au Sénat jeudi "pour présenter la position officielle du gouvernement".
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a expliqué mardi la ministre, alors que la troisième vague de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis seront consultés avant toute prise de décision.
Pour l'opposition, de droite comme de gauche, la tendance est plutôt au maintien des élections.
Le président du parti Les Républicais (LR, droite) Christian Jacob s'est déclaré mardi favorable à ce maintien "en respectant un protocole sanitaire strict" tout comme le Rassemblement National (extrême droite) qui estime que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Ce dernier a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours".
"Il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député La France Insoumise (LFI, extrême gauche) Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne.
Du côté de la majorité présidentielle les avis sont partagés, la députée La République en Marche (LREM, au pouvoir) Yaël Braun-Pivet se disant favorable au maintien alors que son allié centriste du MoDem, le député Bruno Fuchs, plaide pour "un report au mois de septembre ou d'octobre", mettant en avant les difficultés de faire campagne et rappelant l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
bur-arz/jk/dch/fio
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de coronavirus frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, son porte-parole Sébastien Chenu, tête de liste dans les Hauts-de-France, a estimé sur Franceinfo TV que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Il a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le député Bruno Fuchs est favorable à un "report au mois de septembre ou d'octobre", mettant en avant les difficultés de faire campagne et rappelant l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/jk/dch
Proportionnelle, "taxe sur les profiteurs de crise": LFI avance ses sujets à l'Assemblée #
Des propositions de loi pour instaurer la proportionnelle intégrale aux élections législatives, une "taxe sur les profiteurs de crise" et encore pour lutter contre la précarité dans le monde de la culture: les députés LFI pousseront leurs sujets devant l'Assemblée nationale le 6 mai.
Le groupe de Jean-Luc Mélenchon a inscrit pas moins de neuf textes à l'ordre du jour de sa "niche" réservée ce jour-là dans l'hémicycle, a-t-on appris mardi de source parlementaire.
L'idée de la proportionnelle pour les législatives de 2022 - une dose ou l'intégrale - est revenue dans le débat public sous la pression du président du MoDem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron. Il a été rejoint dans sa demande par plusieurs responsables de partis, de M. Mélenchon à Marine Le Pen (RN) mais pas par le PS ni LR.
Mais les responsables de la majorité ont renvoyé au prochain quinquennat cette réforme du mode de scrutin, malgré la promesse en 2017 du candidat Macron d'introduire une dose.
M. Mélenchon prône le rétablissement des règles d'une loi de 1985 sous François Mitterrand, qui avaient été appliquées aux législatives de l'année suivante. Cela avait limité la victoire annoncée de la droite et 35 députés du Front national étaient entrés à l'Assemblée.
La proposition de loi pour une "taxe sur les profiteurs de crise" prévoit d'instituer "une contribution exceptionnelle sur le résultat net" du premier semestre 2020, s'il dépasse celui de 2019, pour les entreprises au chiffre d'affaires supérieur à 150 millions d'euros.
"Tout le monde ne souffre pas de la crise sanitaire", juge Mathilde Panot, vice-présidente du groupe LFI, qui cite Amazon, Sanofi et la grande distribution parmi une série de "corona-profiteurs".
Portée par le député Michel Larive, la proposition de loi sur la culture vise à créer un "domaine public commun" pour un "équitable partage entre l'auteur au sens large et ses ayant.es droits d'une part, et la société d'autre part".
Cela doit contribuer "à financer la protection sociale et la création des professions créatives qui ne bénéficient pas actuellement du régime des intermittent.es du spectacle".
D'autres textes sont annoncés, pour "une meilleure reconnaissance et un meilleur accompagnement des blessés psychiques de guerre", pour "une procédure de parrainages citoyens pour la candidature à l'élection présidentielle", sujet cher à M. Mélenchon, et encore pour étendre le RSA aux jeunes de 18 à 25 ans. Toutes ces propositions ne pourront être examinées en une seule journée et ont très peu de chances d'être adoptées par l'Assemblée.
reb/cr/jk/shu
Pour Faure (PS), Pulvar a eu "une phrase malheureuse" #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, mais elle est "une républicaine, une universaliste", a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Il a aussi contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos de la candidate PS aux régionales en Ile-de-France en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Elle avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
Et d'interroger: "Est-ce que vous croyez que ceux qui se sont battus contre les homosexuels au moment du débat sur le mariage pour tous peuvent maintenant donner des leçons en expliquant qu'eux sont pour l'intégration de tout le monde ?"
ggy/jk/rhl
Report des régionales: le Conseil scientifique renvoie la balle au gouvernement #
Le Conseil scientifique a renvoyé la balle lundi au gouvernement pour qu'il prenne la décision "éminemment politique" de repousser ou non les élections régionales et départementales prévues en juin, dans un avis très mitigé sur les questions sanitaires.
A moins de trois mois de ce scrutin, qui avait déjà été repoussé de mars à juin, cet avis était très attendu à la fois par les élus locaux, mais aussi par le Premier ministre Jean Castex, qui avait promis de se conformer à ses recommandations et qui devra finalement trancher, à un moment où l'épidémie de coronavirus s'étend en France.
La semaine dernière, les associations d'élus avaient mis une forte pression sur le Conseil scientifique en contestant sa légitimité de remettre en cause la tenue de ces élections prévues les 13 et 20 juin.
Dans son avis diffusé lundi après-midi, le Conseil prend d'ailleurs soin de rappeler qu'il ne s'attache qu'aux "considérations strictement sanitaires", laissant donc les "autorités publiques" prendre "les décisions qui leur incombent" et qui sont "éminemment politiques".
Il précise aussi ne pas prendre "en compte des éléments plus généraux, par exemple relatifs à l'importance des élections pour la vie démocratique, aux effets de l'abstention, à la sincérité des scrutins, à la constitutionnalité des options envisagées ni aux calendriers électoraux, y compris présidentiels".
Après la remise du rapport, Matignon a fait savoir à l'AFP que "comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d'ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques".
Contacté par l'AFP, le président de l'Assemblée des départements de France (ADF), Dominique Bussereau, réitéré qu'il souhaitait le maintien des élections régionales et départementales en juin "en tenant compte de l'avis du Conseil scientifique sur les mesures à prendre". Pour lui, le Conseil "renvoie la balle" à l'exécutif.
La loi permettant le report du scrutin de mars à juin sollicitait une analyse du Conseil scientifique "sur l'état de l'épidémie de covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant".
Dans cet avis de 16 pages avec ses annexes, le Conseil scientifique pèse le pour et le contre de la tenue des élections à la mi-juin, en identifiant "cinq types de risques": pour les candidats et équipes de campagne; pour les électeurs allant voter; pour les "personnes participants aux opérations de vote et en particulier lors du dépouillement"; "les risques liés à l'utilisation des locaux, notamment scolaires"; et les risques liés "à une reprise de l'épidémie" après les élections "sous forme de clusters ou d'une petite vague".
D'un côté, le Conseil scientifique argue que les risques "sont désormais accrus en raison de la forte contagiosité du variant britannique" et fait valoir que l'appropriation et le respect des gestes barrières pourraient être moindres en raison de la "grande lassitude".
Il met aussi en avant qu'un autre report des élections, par exemple en septembre 2021, permettrait une meilleure couverture vaccinale de la population.
Mais il souligne aussi que "le niveau observé de circulation du virus pourrait être accru par une moindre vigilance" au cours de l'été, comme lors de l'été 2020, ou encore que de nouveaux variants pourraient apparaître.
Face aux risques, le Conseil liste plusieurs préconisations.
Pour la campagne électorale par exemple, durant laquelle il faut "encourager au maximum l'usage des moyens dématérialisés". Ou encore pour le jour du vote, en recommandant que les bureaux soient tenus par des personnes vaccinées ou que des plages horaires soient réservées "pour les personnes vulnérables".
Dans une réaction transmise à l'AFP, le patron des Verts Julien Bayou note que "le Conseil scientifique précise bien que c'est une décision politique, mais explique qu'aucun des 13 pays européens concernés par une élection n'a reporté".
Un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour France Info et Le Figaro publié la semaine dernière, révélait que sept Français sur 10 seraient d'accord avec un report de ces élections, alors qu'une majorité d'élus y est défavorable.
jmt-arz/ib/dlm
Régionales: ce que dit le Conseil scientifique #
Dans son avis remis lundi à Jean Castex sur l'éventuel report des élections régionales et départementales en juin, le Conseil scientifique ne tranche pas mais identifie les risques et incertitudes qui pèsent sur le scrutin face à l'épidémie de Covid-19.
Le Conseil scientifique relève cinq catégories de risques pour la tenue de scrutins dans un contexte épidémique.
D'abord ceux pesant sur "les candidats, les équipes de campagne" mais aussi les personnes qu'ils rencontrent. "La gestion de ce risque est la plus délicate", souligne le Conseil.
Puis, les risques "auxquels s'exposent les électeurs en allant voter", ainsi que ceux liés à la contamination des personnes "participant aux opérations de vote et en particulier lors du dépouillement".
Le Conseil évoque aussi les dangers de l'utilisation des locaux, "notamment scolaires", et ceux in fine liés à "une reprise de l'épidémie suivant les élections sous forme de clusters ou d'une +petite vague+".
A deux mois et demi de l'échéance, et dans un contexte actuel très tendu, le Conseil scientifique fait aussi valoir que plusieurs incertitudes compliquent la donne.
Parmi les facteurs mouvants, les membres citent "l'effet des mesures de contrôle" qui seront mises en oeuvre dans les deux prochains mois et qui seront un "élément clé pour anticiper l'état de la pandémie en juin 2021".
Le respect des gestes barrières ou encore la progression de la campagne de vaccination figurent aussi parmi ces variables.
Pour le Conseil, et avec moult précautions rhétoriques, quelques arguments plaident pour un maintien des élections en juin.
Car, si "l'émergence de nouveaux variants" pourraient encore bouleverser la situation, il "est peu probable qu'un nouveau variant soit détecté d'ici juin", relève le Conseil.
Les scientifiques soulignent aussi que l'été pourrait s'accompagner d'un relâchement des gestes barrières et d'une "moindre vigilance" aboutissant à "une dégradation de la situation sanitaire dès septembre 2021, comme cela avait été observé en 2020". En ce sens, un report serait inopportun.
Enfin, le Conseil note également que d'autres élections se sont tenues en Europe ces dernières semaines, avec des protocoles spécifiques.
L'extension de la couverture vaccinale fait figure d'argument massue pour un nouveau décalage. "Fin septembre 2021, entre 40 et 45 millions de personnes pourraient être vaccinées. Ce niveau de vaccination permettra de diminuer significativement la circulation du virus dans la population", observe le Conseil.
De même, les scientifiques insistent sur les risques inhérents à la tenue d'élections "dans un contexte où le niveau de circulation virale reste élevé", en particulier pour les candidats et équipes de campagne. Sachant que la "forte contagiosité" du variant britannique, actuellement dominant, est un facteur aggravant.
Que cela soit pour juin ou septembre, le Conseil émet une série de recommandations pour l'organisation des élections.
La campagne devra suivre "un protocole adapté" et "l'usage de moyens dématérialisés", comme internet ou des "numéros verts", sera "encouragé au maximum". Les candidats devront si possible être vaccinés et testés régulièrement.
Concernant le jour du vote, "il est désormais recommandé de solliciter des personnes vaccinées", "c'est-à-dire des personnes plus âgées", pour tenir les bureaux.
Le vote pourrait se dérouler "en extérieur" et le tenue du scrutin "obligera à un nettoyage strict" des écoles mobilisées.
Le Conseil recommande également d'étaler au maximum le vote, quitte à déroger provisoirement au couvre-feu éventuel, et de réserver "une plage horaire privilégiée pour les personnes vulnérables, par exemple de 09H00 à 12H00".
Enfin, le Conseil demande de recourir au maximum au vote par procuration et "regrette" que le vote par internet ou par correspondance n'ait pu être rendu possible.
jmt/ib/dlm
Elections régionales: Laurent Wauquiez en tête en Auvergne-Rhône-Alpes (sondage) #
Le président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez est donné en tête des élections régionales devant la liste du Rassemblement national, tandis que LREM, EELV et le PS jouent des coudes au premier tour, selon un sondage OpinionWay publié lundi.
Pour le premier tour, 29% des personnes interrogées disent qu'elles voteraient pour la liste de Laurent Wauquiez si le scrutin se déroulait dimanche, 19% pour celle d'Andréa Kotarac (RN). Les listes menées par Bruno Bonnell (LREM) et Fabienne Grébert (EELV) recueillent chacune 13% des intentions de vote, juste devant la socialiste Najat Vallaud-Belkacem (12%).
Au second tour, l'actuel président de la région Auvergne-Rhône-Alpes recueille 35% des suffrages en cas de quadrangulaire. Une liste d'union de la gauche (PS, EELV, PCF, LFI) menée par Mme Vallaud-Belkacem, qui a officialisé sa candidature le 14 mars, arrive en seconde position avec 27% des intentions de vote, devant le Rassemblement national (22%) et LREM (16%).
20% des sondés n'expriment pas d'intention de vote au premier tour, 26% au second.
"Ces résultats, c'est une reconnaissance du travail accompli. Ça montre que l'action menée par la Région correspond à ce que les gens attendent en cette période: du concret et de l'efficacité", a estimé la députée LR de Savoie, Emilie Bonnivard.
L'ancienne ministre de l'Education nationale de François Hollande plaidait pour une union de la gauche dès le premier tour pour espérer déboulonner M. Wauquiez, déjà en tête dans un précédent sondage à l'automne, mais la tête de liste EELV Fabienne Grébert lui avait répondu ne pas voir "de raison" de se ranger derrière elle.
Enquête OpinionWay commandée par le mouvement de M. Wauquiez, la Droite sociale, réalisée du 17 au 22 mars sur un échantillon de 1.095 personnes inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas.
mb/ag/it
Régionales: Bussereau (ADF) souhaite un maintien en juin #
L'Assemblée des départements de France (ADF) a réitéré lundi son souhait de maintenir les élections régionales et départementales en juin, après l'avis du Conseil scientifique qui s'en remet au gouvernement pour décider ou non d'un nouveau report.
"La position de l'ADF est inchangée", a affirmé à l'AFP Dominique Bussereau, président de l'association, après l'avis remis au Premier ministre Jean Castex par le Conseil scientifique qui se montre très mitigé sur les questions sanitaires.
"Nous sommes favorables au vote en juin et en tenant compte de l'avis du Conseil scientifique sur les mesures à prendre", a ajouté le président centriste de la Charente maritime.
Les élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, avaient déjà été décalées aux 13 et 20 juin en raison de l'épidémie de coronavirus. La loi permettant ce premier report sollicitait cependant une analyse du Conseil scientifique "sur l'état de l'épidémie de Covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant".
Dans son avis diffusé lundi après-midi, le Conseil rappelle à plusieurs reprises ne s'attacher qu'aux "considérations strictement sanitaires", laissant donc les "autorités publiques" prendre "les décisions qui leur incombent" et qui sont "éminemment politiques".
arz/ib/cr/mpm
Régionales: Le Conseil scientifique renvoie la décision d'un nouveau report à l'exécutif #
Le Conseil scientifique a renvoyé à l'exécutif la décision "éminemment politique" d'un nouveau report des élections régionales et départementales prévues en juin, dans un avis très mitigé sur les questions sanitaires transmis lundi au Premier ministre et que l'AFP s'est procuré.
"Comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d'ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques", a fait savoir Matignon à l'AFP.
Les élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, ont déjà été décalées aux 13 et 20 juin en raison de l'épidémie de coronavirus. La loi permettant ce premier report sollicitait cependant une analyse du Conseil scientifique "sur l'état de l'épidémie de covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant".
Dans son avis diffusé lundi après-midi, le Conseil rappelle à plusieurs reprises ne s'attacher qu'aux "considérations strictement sanitaires", laissant donc les "autorités publiques" prendre "les décisions qui leur incombent" et qui sont "éminemment politiques".
Le Conseil "ne prend pas en compte des éléments plus généraux, par exemple relatifs à l'importance des élections pour la vie démocratique, aux effets de l'abstention, à la sincérité des scrutins, à la constitutionnalité des options envisagées ni aux calendriers électoraux, y compris présidentiels", insiste-t-il.
Dans cet avis de 16 pages avec ses annexes, le Conseil scientifique pèse le pour et le contre de la tenue des élections à la mi-juin, en identifiant "cinq types de risques": pour les candidats et équipes de campagne; pour les électeurs allant voter; pour les "personnes participants aux opérations de vote et en particulier lors du dépouillement"; "les risques liés à l'utilisation des locaux, notamment scolaires"; et les risques liés "à une reprise de l'épidémie" après les élections "sous forme de clusters ou d'une petite vague".
D'un côté, le Conseil scientifique argue que les risques "sont désormais accrus en raison de la forte contagiosité du variant britannique" et fait valoir que l'appropriation et le respect des gestes barrières pourraient être moindres en raison de la "grande lassitude".
Il met aussi en avant qu'un autre report des élections, par exemple en septembre 2021, permettrait une meilleure couverture vaccinale de la population.
Mais il souligne aussi que "le niveau observé de circulation du virus pourrait être accru par une moindre vigilance" au cours de l'été, comme lors de l'été 2020, ou encore que de nouveaux variants pourraient apparaître.
Le Conseil effectue dans ce cadre une série de préconisations.
Pour la campagne électorale par exemple, durant laquelle il faut "encourager au maximum l'usage des moyens dématérialisés". Ou encore pour le jour du vote, en recommandant que les bureaux soient tenus par des personnes vaccinées ou que des plages horaires soient réservées "pour les personnes vulnérables".
jmt/ib/or
Régionales: Le Conseil scientifique renvoie la décision d'un nouveau report à l'exécutif #
Le Conseil scientifique a renvoyé à l'exécutif la décision "éminemment politique" d'un nouveau report des élections régionales et départementales, dans un avis très mitigé sur les questions sanitaires, transmis lundi au Premier ministre et que l'AFP s'est procuré.
"Comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d'ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques", a fait savoir Matignon à l'AFP.
jmt/ib/swi
Pulvar empêtrée dans une polémique qui divise la gauche #
"Audrey Pulvar n'est pas raciste": plusieurs personnalités de la gauche et de l'écologie ont pris lundi la défense, mais avec des nuances notables, de la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, empêtrée dans une polémique après avoir jugé qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte.
Son "expression est très maladroite" mais "considérer qu'Audrey Pulvar puisse être raciste, c'est totalement aberrant", a souligné le député européen EELV Yannick Jadot sur France Inter qui, sans s'opposer aux "groupes de parole", insiste sur la nécessité de "sortir de la non-mixité" dès qu'on passe à la "délibération".
"Ce n'est pas possible que dans ce pays, on ne puisse plus débattre en respectant le concurrent ou le contradicteur", a-t-il aussi déploré à propos des vifs échanges à gauche sur l'Unef et les réunions non-mixtes.
"Je défends l'Unef et j'appelle à nouveau toute la gauche et les écologistes à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", a averti le maire EELV de Grenoble Eric Piolle sur BFMTV, en utilisant une image colorée: "Ne vous battez pas avec un cochon, vous finirez tous les deux dans la boue et lui il aime ça!"
"N'inversons pas les choses: Mme Pulvar n'est pas raciste", a abondé le député LFI Alexis Corbière sur Cnews. "Le fond du problème ce ne sont pas les propos d'Audrey Pulvar, c'est le racisme, la discrimination dans ce pays, le sexisme aussi".
"Je pense que les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat", a critiqué pour sa part le patron du PCF Fabien Roussel sur France 2 qui plaide pour "l'universalisme des luttes".
Dans la majorité, la député LREM Aurore Bergé a été "interloquée" par les propos de la candidate PS. Mais "on ne va pas accuser Audrey Pulvar de racisme, ou alors on devient tous fous dans ce pays", a-t-elle mis en garde sur Public Sénat en appelant à "retrouver notre calme sur ces sujets".
L'ancien Premier ministre Manuel Valls a pris moins de pincettes. "C'est un naufrage politique et intellectuel. C'est un renoncement à se battre précisément pour ces valeurs universelles", a-t-il déploré sur Europe 1, car selon lui, "ces réunions racialisées légitiment le concept de race".
L'eurodéputé RN Thierry Mariani a dénoncé sur Radio Classique des propos "inadmissibles", qui "montrent une dérive d'une partie de la classe politique vers une sorte de clientélisme politique, de racolage de certaines communautés".
"Si le Parti socialiste garde Mme Pulvar comme tête de liste aux régionales, ça veut dire très clairement que le Parti socialiste désormais emboîte les chaussons de M. Mélenchon", a-t-il accusé.
el-ggy/rhl
Entre 3e vague et vaccination, des élections chez les soignants qui ne tombent pas à pic #
Six professions libérales de santé élisent à partir de mercredi leurs représentants syndicaux, après une campagne écrasée par la crise sanitaire, mais dont l'inévitable surenchère a parfois desservi la lutte contre l'épidémie de Covid-19.
Pour la première fois, ils voteront tous en même temps: 365.000 médecins, pharmaciens, infirmiers, dentistes, kinés et orthophonistes sont appelés à renouveler leurs unions régionales de professionnels de santé (URPS), par vote électronique entre le 31 mars et le 7 avril.
Un mode de scrutin choisi en 2017, qui immunise aujourd'hui contre tout risque de report, contrairement aux élections régionales décalées de mars à juin et toujours en sursis.
Pas de quoi se réjouir pour autant. "Toutes les élections sont reportées sauf les nôtres. C'est pas comme si on n'avait rien à foutre en ce moment", rouspète le bouillonnant médecin généraliste Jean-Paul Hamon (FMF), jugeant qu'il n'était "pas raisonnable de faire une campagne maintenant".
Si on peut appeler ça une campagne: "On n'a pas pu faire de réunions, tout s'est fait par visio. Et puis les confrères sont surchargés de boulot, ils ont la tête ailleurs", constate le chirurgien Philippe Cuq (Le Bloc).
"Les élections sont le cadet de leurs soucis", confirme le stomatologue Philippe Vermesch (SML), qui ne cache pas sa "peur d'une abstention monumentale".
Les candidats ont bien essayé de défendre leurs programmes, mais "la crise sanitaire a monopolisé l'attention" et "on n'a pas pu avoir de vrais débats de fond", regrette Jacques Battistoni (MG France).
Seuls les leaders syndicaux ont tiré leur épingle du jeu, à la faveur de leurs innombrables interventions sur les chaînes d'info et à la radio. "On a eu un pic de notoriété et de visibilité, ça nous a permis de nous exprimer sur des sujets de fond", affirme le pharmacien Philippe Besset (FSPF).
Revers de la médaille, les habituelles querelles de clocher ont pris des proportions dramatiques sur la place publique.
"Franchement, demander la démission de Jérôme Salomon et d'Emmanuel Macron, ça avance à quoi ?", s'agace le pharmacien Gilles Bonnefond (Uspo), en référence aux réactions outragées des médecins sevrés de vaccins AstraZeneca début mars - par la double faute du laboratoire et du ministère - au profit des officines qui attendaient leur tour depuis des semaines.
"La vaccination est devenue un enjeu corporatiste", déplore-t-il, dénonçant les "propos médiocres" voire "presque insultants" de "certains responsables médicaux", peu enclins à partager leur pouvoir de prescription.
"Le gouvernement a choisi de prioriser les patients à risque. Le seul qui peut faire ça, c'est le médecin, ça ne se fait pas au comptoir de la pharmacie", expliquait encore Jean-Paul Ortiz (CSMF) il y a un mois - depuis les pharmaciens ont obtenu le droit de prescrire et d'injecter le vaccin anti-Covid.
Le plus ancien syndicat de médecins a, il est vrai, d'autres problèmes à résoudre: affaibli par une sécession (Avenir Spé, allié aux chirurgiens du Bloc), il risque de perdre sa place de première organisation de la profession. "On paie cher une guerre d'égos" qui mène droit vers "un éclatement délétère", prédit M. Ortiz.
Chez les infirmiers non plus, l'épidémie n'a pas éteint les luttes fratricides. Fin janvier, alors que les visites à domicile de patients Covid venaient de se mettre en place, la remuante Convergence Infirmière contestait le recours dans plusieurs régions à une plateforme de prise de rendez-vous créée par la FNI, un syndicat concurrent.
Le dispositif "tester-alerter-protéger" des autorités, déjà peu efficace, n'avait sans doute pas besoin de cette peau de banane. "Il y a une part d'irresponsabilité de certains dans le contexte que l'on traverse", estime Daniel Guillerm (FNI), qui veut croire que "chacun reconnaîtra les siens". Les paris, comme les votes, sont ouverts.
gbh/bfa/dlm
Abstention, dispersion, pole position: les enjeux des élections chez les soignants #
Les élections chez les soignants libéraux, qui débutent mercredi, désigneront pour cinq ans les syndicats habilités à négocier avec l'Assurance maladie, chaque profession se distinguant par un taux de participation et un nombre de listes plus ou moins élevés.
Chaque vote comptera double. Une première fois pour renouveler, dans chaque profession, les 17 unions régionales (URPS) chargées de la représenter auprès des agences régionales de santé (ARS).
Une deuxième fois au niveau national, les syndicats dépassant le seuil des 10% gagnant le droit de signer ou de s'opposer aux accords et conventions discutés avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam).
Les jeux sont très ouverts chez les médecins, avec huit listes en compétition. La participation, tombée sous les 40% au dernier scrutin en 2015, rend la lutte encore plus acharnée.
Parmi les cinq sortants, la CSMF espère conserver sa première place et éviter un revers historique, malgré la scission d'Avenir Spé, parti faire alliance avec Le Bloc pour rafler la majorité chez les spécialistes. Côté généralistes, MG France veut aussi tenir son rang et arriver en tête pour la quatrième fois consécutive.
Chez les pharmaciens, au contraire, la partie se résume à un face-à-face entre l'Uspo et la FSPF, qui fera nécessairement un gagnant et un perdant. Pas sûr que cela suffise à doper une participation passée sous les 60% en 2015.
La surprise viendra peut-être des dentistes, dont la mobilisation avait reculé à 44%: cette fois-ci, les trois sortants sont concurrencés par un syndicat de femmes (SFCD) déterminé à prendre racine.
Du côté des infirmiers (quatre listes) et des kinés (trois listes), on prend les mêmes et on recommence, même si avec moins d'un quart de votants au dernier scrutin, il suffirait de peu pour rebattre les cartes.
Aucun suspense en revanche chez les orthophonistes, où la FNO sera une nouvelle fois seule en lice.
gbh/bfa/dlm
Mélenchon appelle "les chefs du PS" à "changer d'attitude" #
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a prévenu dimanche que "si les chefs du PS veulent le dialogue, qu'ils changent d'attitude", notamment après les polémiques liées à l'Unef, dans un entretien à Libération.
Interrogé sur un dialogue possible entre LFI et le PS, auquel M. Mélenchon a appartenu entre 1976 et 2008, ce dernier répond "évidemment", "mais pas au prix de la complaisance".
"J'ai dit que je me sentais la vocation d'un candidat commun. Quelle a été la réponse du PS ? Des insultes et la reprise des calomnies macronistes contre les insoumis. Ils s'en sont aussi pris à EELV. Vont-ils faire pareil contre Mme Pulvar qui refuse de jeter des pierres à l'Unef ?", interroge le député des Bouches-du-Rhône.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure avait dénoncé mercredi la "dérive" du syndicat étudiant, longtemps lié à son parti, mais dont la tenue de réunions "non-mixtes", c'est-à-dire réservées aux Noirs, a enflammé le débat public.
La polémique a rebondi dimanche lorsque la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a estimé qu'une personne blanche pouvait assister à une réunion "non-mixte" mais en restant "spectateur silencieux".
"Je dis aux dirigeants socialistes qu'ils sont irresponsables d'apporter de l'eau au moulin des mensonges sur l'Unef", a taclé le patron de LFI, donnant en creux raison à Mme Pulvar, dont il estime qu'elle a été lâchée de manière "ignoble" par le PS.
"Si les chefs du PS veulent le dialogue, qu'ils changent d'attitude. Mais je crois qu'ils préparent surtout leur ralliement à Macron", a considéré Jean-Luc Mélenchon, en estimant que "les socialistes authentiques et les républicains conséquents se sentent piégés" et "finissent de quitter le PS".
"Je les invite à continuer ensemble le combat", a-t-il lancé.
Le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2012 et 2017 a en outre estimé que "l'extrême droite et les macronistes ont repris tel quel à l'extrême droite cette accusation absurde d'islamo-gauchisme".
"Quand (les socialistes) Olivier Faure, Carole Delga ou Anne Hidalgo emboîtent le pas de Darmanin et Le Pen contre l'Unef le lendemain de l'attaque contre le conseil régional d'Occitanie, ils donnent le point à l'extrême droite", a encore attaqué M. Mélenchon qui avait accusé Mme Delga, présidente PS de la région Occitanie, d'être un "passe-plat" de l'extrême-droite.
"C'est pathétique. Se rend-il compte que l'hystérie et la violence verbale peuvent finir par faire tomber la République ?", a réagi Mme Delga dimanche auprès de Libération, estimant que "Jean-Luc Mélenchon a basculé dans un monde parallèle où il se nourrit principalement de colère".
pab/jk/dch
France : une élue fait polémique avec des propos sur la mixité raciale #
Audrey Pulvar, une ancienne journaliste et candidate socialiste dans la région parisienne, a suscité la polémique dimanche en France en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Interrogée samedi par la chaîne BFMTV, Mme Pulvar, qui est adjointe à la mairie de Paris, a déclaré : "Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément".
Et "s'il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux".
Ces déclarations interviennent après une semaine de polémiques autour de l'Unef, le principal syndicat étudiant en France, dont la présidente, Mélanie Luce, avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Les propos de Mme Pulvar ont provoqué des commentaires indignés à droite et à l'extrême droite.
"Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme +acceptable+", a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
La présidente du Rassemblement national (extrême droite), Marine Le Pen, a estimé que le parquet devait "engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".
Dans un tweet dimanche, Audrey Pulvar, qui est originaire de la Martinique dans les Antilles françaises, a précisé que "les réunions +non-mixtes+ ne portent pas que sur des questions de couleur de peau. Oui, dans une réunion non-mixte LGBTQI +, en tant qu'hétéro, je me taierais, j'écouterais".
Mais le patron des députés du parti présidentiel (LREM), Christophe Castaner, s'est voulu plus nuancé : tout en reconnaissant des propos de Mme Pulvar "a minima maladroits", ce soutien historique d'Emmanuel Macron et ancien socialiste a refusé de "contribuer à la chasse contre elle", rappelant que "ce type de réunions sont parfois nécessaires pour libérer une parole pour un groupe qui se sent victime".
Audrey Pulvar a reçu le soutien à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Audrey Pulvar n'est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a estimé le chef de file de la France insoumise sur Twitter.
Ancienne journaliste, Audrey Pulvar, 49 ans, est devenue au début des années 2000 la première femme noire à présenter un journal sur une chaîne de télévision hertzienne en France.
Elle est candidate socialiste en Ile-de-France, qui englobe Paris et sa région, pour les élections régionales prévues au mois de juin.
jk-pab/caz/gde/lb
Audrey Pulvar fait polémique en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte #
La candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a fait bondir la droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Interrogée samedi par BFMTV sur la polémique autour du syndicat étudiant Unef, l'adjointe à la mairie de Paris a déclaré: "Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément." Et "s'il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux."
Ces déclarations interviennent après une semaine de polémiques autour de l'Unef dont la présidente, Mélanie Luce, avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Les propos de Mme Pulvar, proche d'Anne Hidalgo, ont provoqué des commentaires indignés à droite, à l'extrême droite et jusque dans la majorité présidentielle.
"Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme +acceptable+", a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!).
"Après avoir été élue grâce à des élus Verts qu'elle qualifie d'anti-républicains, que dit Anne Hidalgo de son adjointe ségrégationniste ?", a demandé Rachida Dati (LR).
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé que le parquet devait "engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".
"C'est cette gauche qui patauge dans l'islamo-gauchisme et la haine des blancs qui aspire à présider la première région de France ?", s'est interrogé son lieutenant, Jordan Bardella, candidat pour les régionales en Ile-de-France.
Dans un tweet dimanche, Audrey Pulvar a précisé que "les réunions +non-mixtes+ ne portent pas que sur des questions de couleur de peau. Oui, dans une réunion non-mixte LGBTQI +, en tant qu'hétéro, je me taierais, j'écouterais".
La tête de liste LREM en Ile-de-France, Laurent Saint-Martin, a dénoncé une "forme d'essentialisme" qui "est à la base de la construction de la pensée raciste".
Mais le patron des députés LREM, Christophe Castaner, s'est voulu plus nuancé: tout en reconnaissant des propos de Mme Pulvar "a minima maladroits", ce macroniste historique et ancien PS a refusé de "contribuer à la chasse contre elle", rappelant que "ce type de réunions sont parfois nécessaires pour libérer une parole pour un groupe qui se sent victime".
"On le pratique très couramment sur les violences faites aux femmes, par exemple, et c'est nécessaire. L'essentiel c'est d'accompagner les victimes", a-t-il ajouté sur BFMTV, en faisant valoir que "le vrai sujet, c'est qu'aujourd'hui il y a des femmes et des hommes qui sont victimes de racisme, de stigmatisation, de rejet".
Audrey Pulvar, ancienne journaliste de 49 ans, a reçu le soutien à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Audrey Pulvar n'est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a estimé le chef de file de la France insoumise sur Twitter.
Le candidate déclaré à la présidentielle de 2022, Xavier Bertrand (ex-LR), a pour sa part estimé sur Europe 1/Cnews/Les Echos que "l'Unef ne doit plus bénéficier de financements publics" ni "siéger dans les institutions publiques".
jk-pab/caz
Régionales/PACA: alliance LREM-LR au premier tour ? "Pourquoi pas", juge Castaner #
Le patron des députés LREM, Christophe Castaner, a estimé dimanche que La République en marche pouvait soutenir aux régionales le président sortant de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le LR Renaud Muselier, "si nous construisons un projet commun et s'il veut porter le dépassement".
"Est-ce qu'il faut faire (alliance) au premier tour?" s'est interrogé Christophe Castaner sur BFMTV. "Si nous construisons un projet commun et si Renaud Muselier veut porter le dépassement politique en s'appuyant et en travaillant avec nous, pourquoi pas?", a-t-il répondu.
Christophe Castaner, qui ne cache pas ses bonnes relations humaines avec le président de la région méridionale, avait déjà appelé au cours des dernières semaines à un rapprochement avec le sortant LR.
Mais La République en marche a depuis investi la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, tête de liste pour le premier tour.
M. Castaner a par ailleurs rappelé qu'il était tête de liste, alors du PS, lors des dernières régionales en 2015, et qu'il avait retiré sa liste entre les deux tours avant d'appeler à voter pour son adversaire LR Christian Estrosi, pour contrer la liste du Front national (devenu RN) menée par Marion Maréchal-Le Pen.
Selon lui, il y a à nouveau "effectivement le risque d'une élection" du Rassemblement national dans cette région pour le prochain scrutin, qui doit - sauf impossibilité sanitaire - se tenir en juin.
"Je fais la différence entre mes adversaires politiques - et Christian Estrosi était un adversaire politique redoutable - et (le RN). Je pense qu'il nous faudra faire la différence", a ajouté ce macroniste historique.
Il a encore appelé au "dépassement", "comme de nombreux maires qui n'avaient pas notre étiquette politique et que nous avons soutenu, parce qu'on construit un projet politique ensemble: le projet politique, c'est pas seulement d'empêcher le Front national, c'est quelle région nous voulons demain".
pab/jk/bow
Audrey Pulvar fait polémique en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte #
La candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a fait bondir la droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Interrogée samedi par BFMTV sur la polémique autour du syndicat étudiant Unef, l'adjointe à la mairie de Paris a déclaré: "Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément." Et "s'il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux."
Ces déclarations interviennent après une semaine d'intenses polémiques autour de l'Unef dont la présidente, Mélanie Luce, avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Les propos de Mme Pulvar, une proche d'Anne Hidalgo, ont provoqué des commentaires indignés à droite, à l'extrême droite et jusque dans la majorité présidentielle.
"Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme +acceptable+", a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!).
"Après avoir été élue grâce à des élus Verts qu'elle qualifie d'anti-républicains, que dit Anne Hidalgo de son adjointe ségrégationniste ?", a demandé Rachida Dati (LR).
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a, elle, estimé que "le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".
"C'est cette gauche qui patauge dans l'islamo-gauchisme et la haine des blancs qui aspire à présider la première région de France ?", s'est interrogé son lieutenant, Jordan Bardella, lui-même candidat pour les régionales en Ile-de-France.
La tête de liste LREM en Ile-de-France, Laurent Saint-Martin, a dénoncé une "forme d'essentialisme" qui "est à la base de la construction de la pensée raciste".
Mais le patron des députés LREM, Christophe Castaner, s'est voulu beaucoup plus nuancé: tout en reconnaissant des propos de Mme Pulvar "a minima maladroits", ce macroniste historique et ancien PS a refusé de "contribuer à la chasse contre elle" et a rappelé que "ce type de réunions sont parfois nécessaires pour libérer une parole pour un groupe qui se sent victime".
"On le pratique très couramment sur les violences faites aux femmes, par exemple, et c'est nécessaire. L'essentiel c'est d'accompagner les victimes", a-t-il ajouté sur BFMTV, en faisant valoir que "le vrai sujet, c'est qu'aujourd'hui il y a des femmes et des hommes qui sont victimes de racisme, de stigmatisation, de rejet".
Audrey Pulvar, ancienne journaliste de 49 ans, a reçu le soutien à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Audrey Pulvar n'est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a estimé le chef de file de la France insoumise sur Twitter.
Le candidate déclaré à la présidentielle de 2022, Xavier Bertrand (ex-LR), a pour sa part estimé sur Europe 1/Cnews/Les Echos que "l'Unef ne doit plus bénéficier de financements publics" ni "siéger dans les institutions publiques".
jk-pab/caz