Bretagne: l'incendie dans les Monts d'Arrée ralentit sa progression #
L'incendie qui a ravagé des centaines d'hectares de landes dans les Monts d'Arrées depuis lundi était toujours en cours mercredi matin mais sa progression ralentissait, a indiqué la préfecture du Finistère.
"A cette heure, la progression du feu se ralentit et la situation est en cours de maîtrise", indique-t-elle dans un communiqué faisant un point de situation à 08H00.
La surface brûlée était à cette heure de 1.725 hectares, contre 1.700 hectares la veille à 17H00.
Quelque 278 sapeurs-pompiers et 60 véhicules de lutte contre les incendies étaient présents sur place pour combattre les flammes, selon la préfecture. Plusieurs routes étaient toujours fermées à la circulation.
Au total, 500 personnes ont dû être évacuées à cause de l'incendie qui s'est déclenché sur la commune de Brasparts (Finistère), au coeur des Monts d'Arrée, dans un site naturel connu pour sa biodiversité.
La commune de Botmeur a notamment été évacuée par les autorités. Des centres d'hébergement ont été mis en place à Sizun et Landivisiau.
Avec la vague de chaleur qui frappe l'Europe de l'Ouest, de nombreux records de température ont été battus lundi en Bretagne. Plus de 40°C ont notamment été relevés dans le nord-Finistère, selon Météo France, mais la température est depuis retombée à des niveaux plus conformes à la normale.
sf/mcl/it
Incendies en Gironde: faible progression pendant la nuit avant l'arrivée du président #
Les deux incendies qui brûlent en Gironde depuis plus d'une semaine ont "très peu progressé" pendant la nuit selon un dernier bilan de la préfecture mercredi matin, avant la venue d'Emmanuel Macron.
Les deux feux ont au total détruit depuis le 12 juillet 20.600 hectares de forêt.
Avec 300 hectares détruits dans la nuit de mardi à mercredi, "le bilan est plutôt positif, la situation s'est améliorée pendant la nuit mais les deux feux ne sont toujours pas fixés", avertit le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse.
Le feu situé à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, a ravagé 13.600 hectares de forêt et celui de la Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, en a détruit 7.000.
Durant la nuit, aucune nouvelle évacuation n'a été ordonnée et aucune victime n'est à déplorer. Depuis le début des incendies, près de 36.750 personnes ont été évacuées, précisait mardi soir le sous-préfet d'Arcachon, Ronan Léaustic.
La préfète de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio, parlait mardi soir d'une "accalmie".
"On a pu travailler la défense contre le feu. On a pu vraiment peaufiner, avancer, créer des pare-feux importants", se félicitait la préfète.
Fabienne Buccio évoquait également une météo "plus fraîche" qui a contribué à ces avancées, déplorant toutefois l'absence de pluie.
Le président de la République, Emmanuel Macron, est attendu en Gironde mercredi après-midi. Lors d'un point de situation mardi, le président a demandé de "poursuivre l'action engagée pour lutter contre les incendies en Gironde tout en augmentant la capacité d'action nationale pour les semaines à venir", a précisé l'Elysée.
Dans le cadre de l'enquête sur l'origine de l'incendie de Landiras, situé à 40 km au sud de Bordeaux, un girondin de 39 ans a été placé en garde à vue lundi, prolongée jusqu'à mercredi après-midi.
mto/ff/bow
France: les fumées des incendies du sud-ouest remontent jusqu'à Paris #
Les fumées des feux qui touchent le sud-ouest de la France sont remontées jusqu'à Paris, à plus de 500 km de là, et y ont affecté la qualité de l'air, a indiqué mardi soir l'observatoire de la qualité de l'air en région parisienne.
"Il y a bien des niveaux de particules importants en Ile-de-France qui seraient liés à cette remontée de masse d'air chargée en particules issues des feux en Gironde (sud-ouest), couplée, à l'échelle plus locale, avec d'autres incendies", a indiqué Airparif à l'AFP.
En terme de pollution de l'air, "on ne peut pas écarter complètement que ça entraîne (...) un pic de pollution sur la journée", a indiqué Airparif, qui doit procéder à des analyses.
"Le vent va assez vite, donc ça peut vite passer", a-t-il ajouté, précisant que des précipitations sont prévues dans la seconde partie de la nuit.
A Paris, une nette odeur de fumée se faisait sentir sous un soleil caniculaire.
Sous l'effet de la vague de chaleur qui touche l'Europe de l'ouest, la capitale française a connu mardi sa deuxième journée la plus chaude depuis le début des relevés de températures dans la capitale, avec 40,5°C, loin toutefois de son record absolu de 42,6°C enregistré le 25 juillet 2019.
Les particules qui s'échappent des feux et sont présentes dans l'air, issues de la combustion et inférieures à 10 et 2,5 microns, peuvent entraîner des troubles respiratoires et cardiovasculaires en cas d'exposition prolongée.
D'autres régions de France ont été touchées, comme le département de la Haute-Vienne (centre-ouest, où "en raison d'un changement de direction du vent, des odeurs de fumées des feux de #Gironde sont ressenties", a tweeté la cheffe de l'administration locale.
ngu/uh/dlm/emd
Quand soudain le champ s'embrase, tracteurs et lances à eau convergent #
Un soleil de plomb et des dizaines de départs de feux: malgré les précautions des agriculteurs, de nombreux champs se sont enflammés mardi en France, comme en Beauce ou dans l'Oise où le vent et le risque d'incendie élevé a même conduit à l'arrêt des moissons.
Sur la commune du Hamel (Oise), pompiers, voisins et agriculteurs garent un à un leurs camions en bordure de champ pour constater les dégâts. 40 hectares de blé et de chaume - les tiges de céréales restées sur pied après la moisson - sont partis en fumée depuis 13H30, noyant les villages alentours d'un épais brouillard de fumée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ces feux de moisson ne sont pas rares car les lames des moissonneuses-batteuses, par frottement, peuvent créer étincelles: un risque accru quand tout est sec et le temps chaud.
Ici, une soixantaine de paysans voisins du nord-ouest de Beauvais ont été appelés à la rescousse par un SMS de l'antenne départementale du syndicat agricole, la FDSEA. Plusieurs ont déboulé avec leurs cuves à eau et déchaumeurs, de grands râteaux tractés qui retournent la paille et la mélangent avec la terre pour étouffer le feu.
Le ballet des machines s'achève à peine qu'une deuxième colonne noire se dessine dans le ciel à quelques kilomètres, sur la commune voisine, Le Crocq.
Les pompiers ont à peine le temps de filer que la nouvelle tombe sur les téléphones: "Au regard du vent et du risque incendie, la préfète vous demande d'arrêter les travaux dans les champs jusqu'à 21H00 ce soir", annonce dans un SMS la préfecture de l'Oise.
Elle recensait mardi soir pas moins de 13 incendies, soit 145 hectares brûlés dans le département, où 250 pompiers s'activaient toujours dans la soirée. Des scènes vues mardi jusque dans la Somme, le Pas-de-Calais et dans les Ardennes, consumant des dizaines d'hectares de terres.
Ici, comme à travers la France, pompiers et agriculteurs se sont mis à collaborer depuis quelques années pour prévenir et, au besoin, éteindre les incendies avec leurs engins et leurs citernes d'eau.
Régis Desrumeaux, président de la FDSEA, garde un souvenir vivace des incendies de l'été 2019 qui ont provoqué le décès d'un agriculteur. C'est notamment cet évènement qui a conduit au protocole de lutte contre les feux entre les pompiers et la chambre d'agriculture de l'Oise.
"C'est la première fois qu'on travaille dans ses conditions-là", relève toutefois Adrien Dupuy qui a dû interrompre sa moisson et trépigne en attendant de pouvoir reprendre la récolte du blé - 34 hectares environ - à la tombée du jour.
A 250 km au sud-ouest, dans les grands champs de la Beauce, même chaleur étouffante et même odeur âcre: au détour d'un virage, ça brûle à Luplanté.
Deux tracteurs retournent la terre de la parcelle où 12 tonnes de chaume ont brûlé et où l'incendie s'apprêtait à redémarrer sous la paille noircie, poussé par le vent chaud, avant d'être stoppé à temps par l'intervention des agriculteurs.
"On est inscrit sur une liste pour dire que l'on a un tracteur et un déchaumeur et que l'on peut prêter main forte en cas de feu", explique dans son tracteur bleu Thibaud Guillou, 38 ans, et "avant que cela prenne des proportions catastrophiques".
"Les pompiers arrivent avant nous et ils nous disent ce qu'ils veulent. Là, on a étalé la paille au sol, pour qu'ils puissent éteindre le feu au coeur", décrit l'exploitant.
Ce dispositif existe depuis 2020. En une demi-journée, le jeune agriculteur a été formé au risque incendie par les pompiers (Sdis) d'Eure-et-Loir, comme une soixantaine de ses confrères.
"On explique aussi comment on peut déchaumer sans risque pour éviter la propagation", souligne le lieutenant Michael Montès.
Les agriculteurs sont aussi incités à déclarer dans une application l'avancement de leurs moissons, "afin de définir un niveau de risque", ajoute le pompier.
En plus du déchaumage, les agriculteurs peuvent aussi être appelés à mettre leurs cuves à eau à disposition ou à positionner des pulvérisateurs dans les parcelles à risque. Et ils sont nombreux sur cette terre pleine de silex, un caillou sur lequel le moindre frottement de métal peut provoquer l'étincelle qui embrasera tout un champ.
cla-mam/ico/dlm
La canicule se décale vers l'est, laissant un sillage de désolation #
La canicule se déplaçait vers l'est de la France mardi, après avoir fait tomber plus de 60 records absolus de chaleur et laissant dans son sillage des incendies dévastateurs, jusque dans des régions habituellement épargnées par ces impacts du réchauffement climatique.
"Mercredi, les fortes chaleurs ne concerneront plus que le quart sud-est du pays avec des températures nocturnes demeurant toujours très élevées", selon le dernier bulletin de Météo-France, pour qui "cette situation risque de perdurer encore plusieurs jours sur ces régions".
En attendant, de nouveaux records absolus de chaleur ont été enregistrés mardi le long des côtes du nord-ouest, comme à Dieppe (Seine-Maritime), dont la station, ouverte en 1949, a enregistré 40,4°C, contre un précédent record de 40,1°C le 25 juillet 2019. Autres records absolus dans le Pas-de-Calais, avec 39,6°C à Boulogne-sur-Mer (37,9°C le 31 juillet 2020).
Alors que toute l'Europe occidentale suffoque sous la chaleur extrême, le Royaume-Uni dépassant pour le première fois de son histoire 40°C, Météo-France a levé tôt mardi la vigilance rouge canicule sur les 15 départements de la façade atlantique où l'alerte maximale était en vigueur.
En fin d'après-midi, 58 départements restaient en vigilance orange et 11 en vigilance jaune, sur une grande moitié est du pays, avec des températures en hausse, entre 37 et 40°C dans l'Est et des orages localement violents prévus dans plusieurs régions.
C'est le Sud-Ouest qui a subi les pires conséquences, avec deux gigantesques incendies en Gironde qui ont brûlé depuis le 12 juillet plus de 19.000 hectares de forêt. Poussée par le vent, la fumée est remontée jusqu'à Paris, affectant la qualité de l'air, a indiqué mardi soir à l'AFP l'observatoire de la qualité de l'air Airparif.
Près de 1.700 pompiers venus de toute la France, appuyés par d'importants moyens aériens, sont mobilisés contre les deux brasiers qui ont brûlé 7.000 hectares de forêt à La Teste-de-Buch, près d'Arcachon, et 13.300 à Landiras, à 50 km à l'est, où un homme a été placé en garde à vue, l'enquête se dirigeant vers "un acte volontairement malveillant". En sept jours, ces deux incendies ont obligé à évacuer 37.000 personnes.
Comme les occupants des "Flots bleus" (en fait "La dune"), décor de la très populaire série de films "Camping" au pied de la dune du Pilat, dont une bonne partie n'a pas résisté aux flammes.
"Tout ce qui devait brûler a brûlé. Maintenant ce qui nous intéresse, c'est éviter toute reprise du feu dans le massif", souligne le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers.
Les incendies ont atteint des régions peu habituées, comme la Bretagne. Près de 1.700 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée (Finistère) où 500 personnes ont été évacuées, quelques heures après les records de chaleur historiques enregistrés dans tous les départements bretons.
Dans la Somme, en vigilance orange canicule où les températures ont atteint 41 degrés, 150 habitants ont été évacués lorsqu'un feu de chaume a atteint 12 maisons qui ont été sauvées in-extremis.
Le vignoble de Bourgogne, mondialement réputé, a aussi connu des frayeurs. Une dizaine d'hectares de pins ont brûlé au-dessus des vignes de Vosne-Romanée et Nuits-Saint-Georges.
Le pays entier est en alerte. Massifs forestiers fermés dans les Bouches-du-Rhône, tout comme de façon exceptionnelle les routes forestières en Ile-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France où plus de 250 hectares ont brûlé depuis le 20 juin dans le seul département de l'Oise.
"Le changement climatique amplifie les paramètres favorables aux incendies: sécheresse, vent, fortes températures fragilisent les forêts qui souffrent", a souligné sur France Inter Françoise Alriq, directrice adjointe de la fédération des communes forestières de France.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes: selon Météo-France, nous sommes dans la 45e vague de chaleur en France métropolitaine depuis 1947 et leur rythme s'accélère.
Sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes.
Depuis 2010, seule l'année 2014 a été épargnée et la vague actuelle est déjà la deuxième cette année, après l'épisode très précoce et intense du mois de juin.
La moyenne des températures maximales lundi sur la France (dans 30 stations de référence sur tout le territoire) a été la deuxième plus élevée jamais enregistrée, avec 37,6°C le 5 août 2003, qui avait culminé à 37,7°C, au coeur d'une canicule historique et meurtrière.
Le thermomètre est monté jusqu'à 42,6°C dans les Landes, à Biscarrosse. Au total 64 records absolus de chaleur sont tombés, principalement le long de la façade atlantique, jusqu'en Seine-Maritime où 38,2°C ont été atteints au Cap de la Hève, au nord du Havre.
"C'était malheureusement quelque chose d'attendu," dit à l'AFP Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. Mais pour le spécialiste, plus encore que le nombre, "ce qui est significatif, c'est l'amplitude" entre anciens et nouveaux records. "Plus quatre degrés à Brest, c'est colossal". A la pointe de la Bretagne le mercure s'est en effet envolé, de 35,1°C en août 2003 à 39,3°C lundi.
bur-so-ngu/uh/dlm
Les fumées de Gironde remontent jusqu'à Paris #
Les fumées des feux qui touchent la Gironde sont remontées jusqu'à Paris, affectant la qualité de l'air, a-t-on appris mardi soir auprès de l'observatoire de la qualité de l'air Airparif.
"Il y a bien des niveaux de particules importants en Ile-de-France qui seraient liés à cette remontée de masse d'air chargée en particules issues des feux en Gironde, couplée, à l'échelle plus locale, avec d'autres incendies", a indiqué Airparif à l'AFP.
Concernant un éventuel épisode de pollution de l'air, "on ne peut pas écarter complètement que ça entraîne un dépassement du premier seuil d'information en particules et un pic de pollution sur la journée", a indiqué Airparif.
A plusieurs endroits, l'organisme a mesuré des concentrations de l'ordre de 100 microgrammes par mètre cube, "mais ce sont des niveaux horaires, alors que les seuils en particules sont sur des moyennes journalières", a-t-il précisé, alors qu'il doit procéder à une analyse.
"Le vent va assez vite, donc ça peut vite passer", a-t-on ajouté de même source, précisant que des précipitations sont prévues dans la seconde partie de la nuit.
A Paris, une nette odeur de fumée se faisait sentir.
Ces particules présentes dans l'air, issues de la combustion, inférieures à 10 et 2,5 microns, peuvent entraîner des troubles respiratoires et cardiovasculaires, en cas d'exposition longue.
D'autres régions de France ont été touchées : "en raison d'un changement de direction du vent, des odeurs de fumées des feux de #Gironde sont ressenties en Haute-Vienne", a tweeté la préfète du département.
ngu/uh/dlm
La canicule se décale vers l'est, laissant un sillage de désolation #
La canicule se déplaçait vers l'est de la France mardi, après avoir fait tomber plus de 60 records absolus de chaleur et laissant dans son sillage des incendies dévastateurs, jusque dans des régions habituellement épargnées par ces impacts du réchauffement climatique.
"Mercredi, les fortes chaleurs ne concerneront plus que le quart sud-est du pays avec des températures nocturnes demeurant toujours très élevées", selon le dernier bulletin de Météo-France, pour qui "cette situation risque de perdurer encore plusieurs jours sur ces régions".
En attendant, de nouveaux records absolus de chaleur ont été enregistrés mardi le long des côtes du nord-ouest, comme à Dieppe (Seine-Maritime), dont la station, ouverte en 1949, a enregistré 40,4°C, contre un précédent record de 40,1°C le 25 juillet 2019. Autres records absolus dans le Pas-de-Calais, avec 39,6°C à Boulogne-sur-Mer (37,9°C le 31 juillet 2020).
Alors que toute l'Europe occidentale suffoque sous la chaleur extrême, le Royaume-Uni dépassant pour le première fois de son histoire 40°C, Météo-France a levé tôt mardi la vigilance rouge canicule sur les 15 départements de la façade atlantique où l'alerte maximale était en vigueur.
En fin d'après-midi, 58 départements restaient en vigilance orange et 11 en vigilance jaune, sur une grande moitié est du pays, avec des températures en hausse, entre 37 et 40°C dans l'Est et des orages localement violents prévus dans plusieurs régions.
C'est le Sud-Ouest qui a subi les pires conséquences, avec deux gigantesques incendies en Gironde qui ont brûlé depuis le 12 juillet plus de 19.000 hectares de forêt. Poussée par le vent, la fumée a été ressentie dans la nuit jusqu'à Bordeaux et même plus au nord.
Près de 1.700 pompiers venus de toute la France, appuyés par d'importants moyens aériens, sont mobilisés contre les deux brasiers qui ont brûlé 7.000 hectares de forêt à La Teste-de-Buch, près d'Arcachon, et 13.300 à Landiras, à 50 km à l'est, où un homme a été placé en garde à vue, l'enquête se dirigeant vers "un acte volontairement malveillant". En sept jours, ces deux incendies ont obligé à évacuer 37.000 personnes.
Comme les occupants des "Flots bleus" (en fait "La dune"), décor de la très populaire série de films "Camping" au pied de la dune du Pilat, dont une bonne partie n'a pas résisté aux flammes.
"Tout ce qui devait brûler a brûlé. Maintenant ce qui nous intéresse, c'est éviter toute reprise du feu dans le massif", souligne le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers.
Les incendies ont atteint des régions peu habituées, comme la Bretagne. Près de 1.700 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée (Finistère) où 500 personnes ont été évacuées, quelques heures après les records de chaleur historiques enregistrés dans tous les départements bretons.
Dans la Somme, en vigilance orange canicule où les températures ont atteint 41 degrés, 150 habitants ont été évacués lorsqu'un feu de chaume a atteint 12 maisons qui ont été sauvées in-extremis.
Le vignoble de Bourgogne, mondialement réputé, a aussi connu des frayeurs. Une dizaine d'hectares de pins ont brûlé au-dessus des vignes de Vosne-Romanée et Nuits-Saint-Georges.
Le pays entier est en alerte. Massifs forestiers fermés dans les Bouches-du-Rhône, tout comme de façon exceptionnelle les routes forestières en Ile-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France où plus de 250 hectares ont brûlé depuis le 20 juin dans le seul département de l'Oise.
"Le changement climatique amplifie les paramètres favorables aux incendies: sécheresse, vent, fortes températures fragilisent les forêts qui souffrent", a souligné sur France Inter Françoise Alriq, directrice adjointe de la fédération des communes forestières de France.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes: selon Météo-France, nous sommes dans la 45e vague de chaleur en France métropolitaine depuis 1947 et leur rythme s'accélère.
Sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes.
Depuis 2010, seule l'année 2014 a été épargnée et la vague actuelle est déjà la deuxième cette année, après l'épisode très précoce et intense du mois de juin.
La moyenne des températures maximales lundi sur la France (dans 30 stations de référence sur tout le territoire) a été la deuxième plus élevée jamais enregistrée, avec 37,6°C le 5 août 2003, qui avait culminé à 37,7°C, au coeur d'une canicule historique et meurtrière.
Le thermomètre est monté jusqu'à 42,6°C dans les Landes, à Biscarrosse. Au total 64 records absolus de chaleur sont tombés, principalement le long de la façade atlantique, jusqu'en Seine-Maritime où 38,2°C ont été atteints au Cap de la Hève, au nord du Havre.
"C'était malheureusement quelque chose d'attendu," dit à l'AFP Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. Mais pour le spécialiste, plus encore que le nombre, "ce qui est significatif c'est l'amplitude" entre anciens et nouveaux records. "Plus quatre degrés à Brest, c'est colossal". A la pointe de la Bretagne le mercure s'est en effet envolé, de 35,1°C en août 2003 à 39,3°C lundi.
bur-so-ngu/uh/or
En Gironde, un peu plus de 20.000 hectares de forêts brûlés depuis une semaine #
La préfète de Gironde Fabienne Buccio a salué mardi soir une journée d'"accalmie" dans la progression des deux incendies qui ravagent depuis une semaine la Gironde, où doit se rendre Emmanuel Macron mercredi, avec selon un dernier bilan un peu plus de 20.000 hectares de forêts brûlés.
"Aujourd'hui (mardi), on a quand même une accalmie", a déclaré lors d'une conférence de presse à Langon la préfète de Gironde et Nouvelle-Aquitaine, "c'est une journée importante, une journée de calme mais attention, ce n'est pas fini. La météo annonce des températures chaudes et pas vraiment de pluie", a-t-elle ajouté.
"On a une progression bien moindre" des deux feux de Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, et La Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, selon la préfète. "Cette journée est très importante car on a pu travailler la défense contre le feu. On a pu vraiment peaufiner, avancer, créer des pare-feux importants. On va continuer".
Selon un dernier bilan, 7.000 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch et 13.300 dans le secteur de Landiras, "sans aucune maison brûlée, aucune victime. Seul un garage individuel a brûlé", a ajouté Mme Buccio.
Au pied de la dune du Pilat, le feu a notamment emporté les cinq campings évacués de leurs 6.000 occupants le 13 juillet, dont celui de la Dune-Les Flots Bleus, immortalisé par les films "Camping". "Patrick pleure", a tweeté l'acteur Franck Dubosc, qui interprète le personnage principal, Patrick Chirac.
"Nous avons eu une journée normale par rapport à hier" lundi, journée de canicule intense, "nous avons réussi à à cantonner le feu, à le maîtriser, l'embêter. On arrive à avoir des résultats, c'est très motivant pour les pompiers", a poursuivi la préfète.
Environ 2.000 sapeurs-pompiers, de toute la France, et d'importants moyens aériens (8 Canadair et 2 Dash) ont été mobilisés mardi pour ces feux qui "ont été et resteront des méga-feux", selon le commandant Sébastien Castel, commandant adjoint du Codis 33.
Le président Emmanuel Macron se rendra mercredi en Gironde "aux côtés des sapeurs-pompiers, des personnels de la sécurité civile, des forces de l'ordre, des élus et de l'ensemble des personnes mobilisées" contre les incendies gigantesques, a annoncé mardi l'Elysée.
Lors d'un point presse à La Teste-de-Buch, dont trois quartiers avaient été évacués la veille, le préfet d'Arcachon Ronan Léaustic a évoqué une "présence pied à pied" des soldats du feu.
Le "terme de +guérilla+ est complètement approprié", a précisé le colonel Fabrice Haulas, chef du groupement territorial Sud-Ouest des pompiers, "puisqu'effectivement, dès lors que nous avons une interface + forêt habitat + assez ténue, il faut aller maison par maison, quartier par quartier".
Un troisième feu ayant démarré lundi soir à Vensac, dans le Médoc, a été fixé mardi, ravageant 80 hectares.
La préfecture a également ordonné mardi l'évacuation préventive des 2.000 habitants de la commune de Saint-Symphorien, dont 80 résidents d'Ehpad.
Dans les Landes voisines, à quelques km de la frontière girondine, les 120 habitants de la commune de Mano ont été également évacués par précaution.
Par ailleurs, l'homme gardé à vue dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de Landiras, un Girondin de 39 ans, a déjà été entendu pour des faits similaires, a appris l'AFP auprès du parquet de Bordeaux. "Il ne s'explique pas sur les faits pour l'instant et n'a pas fait d'aveux spontanés", a précisé le parquet, qui indique également que sa garde à vue est prolongée.
Enfin, au lendemain de leur évacuation du zoo de la Teste-de-Buch, quelque 370 animaux ont été regroupés au zoo de Pessac, près de Bordeaux, une opération "unique en son genre", selon Rodolphe Delord, président de l'association française des parcs zoologiques (AFdPZ) à la manoeuvre.
Dans le transport, huit animaux, "des petits singes, un perroquet, une loutre sont morts à cause de la chaleur", selon le directeur du zoo de Beauval. Les autres animaux devaient être répartis dans d'autres zoos. "Ils ne seront pas visibles du public. Ils seront abreuvés, nourris, avant de repartir à La Teste quand les conditions seront favorables", a-t-il dit. Les plus gros - éléphants, hippopotames, etc - sont restés à la Teste, avec des soignants "pour les rassurer".
mto-kal/ff/sp
Incendies: Emmanuel Macron dans le sud-ouest de la France mercredi #
Le président français Emmanuel Macron se rendra mercredi après-midi en Gironde, dans le sud-ouest du pays, "aux côtés des sapeurs-pompiers, des personnels de la sécurité civile, des forces de l'ordre, des élus et de l'ensemble des personnes mobilisées" contre les incendies gigantesques, a annoncé mardi la présidence.
Le président a demandé mardi matin à son équipe gouvernementale "de poursuivre et de renforcer encore l'action engagée pour lutter contre les incendies en Gironde tout en augmentant la capacité d'action nationale pour les semaines à venir" selon la présidence.
Les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé 19.300 hectares de forêt. Quelque 6.500 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch, près d'Arcachon sur l'Océan atlantique, et 12.800 dans le secteur de Landiras, plus au sud, selon un dernier bilan mardi matin de la préfecture.
Plus de 34.000 personnes, habitants ou vacanciers, ont dû quitter leur logement en raison de ces deux incendies qui n'ont pas fait de victime.
Environ 2.000 sapeurs-pompiers, de toute la France, et d'importants moyens aériens (8 Canadair et 2 Dash) étaient mobilisés mardi.
"Depuis plus d'une semaine, la mobilisation, la solidarité et l'engagement de toutes les forces vives de la nation mobilisées sur ces feux sont exceptionnels et exemplaires", a souligné la présidence française.
jri/jmt/sp/cm
Macron en Gironde mercredi auprès des personnes "mobilisées" contre les incendies #
Emmanuel Macron se rendra mercredi en Gironde "aux côtés des sapeurs-pompiers, des personnels de la sécurité civile, des forces de l'ordre, des élus et de l'ensemble des personnes mobilisées" contre les incendies gigantesques, a annoncé mardi l'Elysée.
Le président, qui sera accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, fera ce déplacement dans l'après-midi après le conseil des ministres.
Il a fait un nouveau point de situation mardi matin avec la Première ministre Elisabeth Borne, M. Darmanin, le ministre des Armées Sébastien Lecornu et le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion de crise (DGSCGC) Alain Thirion. Il leur a alors demandé "de poursuivre et de renforcer encore l'action engagée pour lutter contre les incendies en Gironde tout en augmentant la capacité d'action nationale pour les semaines à venir", a précisé la présidence.
Les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé 19.300 hectares de forêt. Quelque 6.500 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch, près d'Arcachon, et 12.800 dans le secteur de Landiras, dans le sud du département, selon un dernier bilan mardi matin de la préfecture.
Plus de 34.000 personnes, habitants ou vacanciers, ont dû quitter leur logement en raison de ces deux incendies qui n'ont pas fait de victime.
Environ 2.000 sapeurs-pompiers, de toute la France, et d'importants moyens aériens (8 Canadair et 2 Dash) étaient mobilisés mardi.
"Depuis plus d'une semaine la mobilisation, la solidarité et l'engagement de toutes les forces vives de la nation mobilisées sur ces feux sont exceptionnels et exemplaires", a souligné l'Elysée.
Emmanuel Macron est attendu jeudi dans les Hautes-Pyrénées pour assister à la 18e étape du Tour de France, après s'être rendu dans un centre sportif à Tarbes.
jri/jmt/sp
Macron en Gironde mercredi auprès des personnes "mobilisées" contre les incendies #
Emmanuel Macron se rendra mercredi en Gironde "aux côtés des sapeurs-pompiers, des personnels de la sécurité civile, des forces de l'ordre, des élus et de l'ensemble des personnes mobilisées" contre les incendies gigantesques, a annoncé mardi l'Elysée.
Le président fera ce déplacement après avoir demandé mardi à la Première ministre Elisabeth Borne et au gouvernement de "poursuivre et de renforcer encore l'action engagée pour lutter" contre ces feux, "tout en augmentant la capacité d'action nationale pour les semaines à venir", a ajouté la présidence.
jri/ib/sp
Après les records de chaleur, les incendies ravagent la lande bretonne #
Plus connue pour sa météo clémente, la Bretagne, au lendemain de records historiques de chaleur, a fait face mardi à un incendie de grande ampleur qui a ravagé des centaines d'hectares de landes dans les Monts d'Arrée.
L'incendie qui s'est déclaré lundi vers 14H45 à Brasparts (Finistère) a ravagé 1.700 ha de landes en un peu plus de 24 heures, loin toutefois des plus de 19.000 ha de forêts partis en fumée en Gironde.
Jusqu'à 260 sapeurs-pompiers et 50 véhicules ont été mobilisés pour lutter contre les flammes, dans ce site naturel connu pour sa biodiversité, au coeur du parc naturel régional (PNR) d'Armorique.
"La lande est très difficile à pénétrer, on peut faire quelques mètres, quelques dizaines de mètres au mieux, on est obligé d'attendre" le feu, a expliqué à l'AFP Gilles Boulic, lieutenant-colonel du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) du Finistère.
Un avion bombardier d'eau Dash est entré en action à deux reprises lundi soir et mardi matin. Mais malgré des renforts venus des départements voisins, les pompiers du Finistère ne sont pas parvenus à stopper le feu, le vent favorisant sa progression.
Près de 500 personnes ont dû être évacuées durant la nuit et ont été mises à l'abri dans des gymnases à Sizun et Landivisiau.
"C'était tellement sec, je suis pas du tout étonnée que ça ait fini par prendre feu, mais je pensais pas qu'il y aurait autant d'hectares de brûlés", a réagi auprès de l'AFP Laurence Goupil, une habitante de Commana, évacuée au petit matin par les gendarmes.
"La Croix-Rouge s'est occupée de nous avec ses tentes, boissons et sa nourriture", a dit Ben Nives, un touriste anglais réfugié à Sizun avec sa famille. "Ils nous ont mis à l'aise. Cependant, nous devons attendre que la gendarmerie nous appelle pour nous dire quand nous pourrons revenir en toute sécurité dans notre gîte pour récupérer nos affaires."
La célèbre chapelle érigée au sommet du Mont Saint-Michel de Brasparts, à 381 m d'altitude, a même un temps été menacée par les flammes. Mais les pompiers sont finalement parvenus à sauvegarder ce monument emblématique du Finistère, désormais surplombant un paysage de désolation.
Trois véhicules de pompiers, dont deux camions, ont été détruits par les flammes.
"Le feu s'est arrêté à nos piquets de clôture, tout a cramé de l'autre côté jusqu'au Mont Saint-Michel de Brasparts", a témoigné auprès de l'AFP Myriam Lacroix, 42 ans, éleveuse à Saint-Rivoal.
"Le feu est passé de chaque côté de notre exploitation", a-t-elle décrit. "On a rassemblé toutes les bêtes, essayé de sécuriser le maximum de choses, puis on est parti dormir beaucoup plus loin car, avec les fumées, c'était irrespirable."
L'origine de l'incendie n'était pas connue mardi mais le feu s'est déclenché au milieu d'une vague de chaleur exceptionnelle, avec des températures avoisinant, voire dépassant les 40°C un peu partout en Bretagne. Des records historiques ont parfois été dépassés de 5°C.
"Cela montre que la Bretagne n'est pas à l'abri du réchauffement climatique et des épisodes de canicule", a relevé Lionel Salvayre, référent territorial à Météo-France pour la Bretagne.
Du fait de sa végétation sèche, la lande est un écosystème très vulnérable aux incendies. "Si l'incendie est grave, c'est en raison de l'importance des landes qui ne sont plus gérées, car ce sont les landes fauchées qui font pare-feu", a commenté François de Beaulieu, naturaliste au sein de l'association de défense de l'environnement Bretagne vivante.
"On est dans un feu qui prend avec une grosse épaisseur de litière très sèche qui va détruire la bande en profondeur, notamment les tourbières et la bande microbienne", a-t-il ajouté.
"Les incendies de cette ampleur sont rarissimes dans le Finistère, et là on en a eu deux en trois mois. La Bretagne va devoir adopter les comportements de prévention des risques qu'on connaît bien dans le sud", a déclaré à l'AFP le président du conseil départemental, Maël de Calan.
"La priorité va être de restaurer ces espaces sensibles. Un diagnostic environnemental va être fait pour évaluer ce qu'on doit restaurer et comment. Il y a des zones de landes qui vont se restaurer naturellement et d'autres sur lesquelles nous allons devoir couper les souches calcinées, les évacuer et replanter très vite en se demandant quelles espèces on replante", a-t-il ajouté.
L'incendie pourrait encore durer plusieurs jours, selon les pompiers.
sf-lg-mac-aag-hdu/hj
Quand soudain le champ s'embrase, tracteurs et lances à eau convergent #
Un soleil de plomb et des dizaines de départs de feux: malgré les précautions des agriculteurs, de nombreux champs se sont enflammés mardi en France, comme en Beauce ou dans l'Oise où le vent et le risque d'incendie élevé a même conduit à l'arrêt des moissons.
Sur la commune du Hamel (Oise), pompiers, voisins et agriculteurs garent un à un leurs camions en bordure de champ pour constater les dégâts. 40 hectares de blé et de chaume - les tiges de céréales restées sur pied après la moisson - sont partis en fumée depuis 13H30, noyant les villages alentours d'un épais brouillard de fumée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ces feux de moisson ne sont pas rares car les lames des moissonneuses-batteuses, par frottement, peuvent créer étincelles: un risque accru quand tout est sec et le temps chaud.
Ici, une soixantaine de paysans voisins du nord-ouest de Beauvais ont été appelés à la rescousse par un SMS de l'antenne départementale du syndicat agricole, la FDSEA. Plusieurs ont déboulé avec leurs cuves à eau et déchaumeurs, de grands râteaux tractés qui retournent la paille et la mélangent avec la terre pour étouffer le feu.
Le ballet des machines s'achève à peine qu'une deuxième colonne noire se dessine dans le ciel à quelques kilomètres, sur la commune voisine, Le Crocq.
Les pompiers ont à peine le temps de filer que la nouvelle tombe sur les téléphones: "Au regard du vent et du risque incendie, la préfète vous demande d'arrêter les travaux dans les champs jusqu'à 21H00 ce soir", annonce dans un SMS la préfecture de l'Oise.
Elle recensait mardi pas moins de sept incendies dans le département. Des scènes vues mardi jusque dans la Somme et dans les Ardennes, consumant des dizaines d'hectares de terres.
Ici, comme à travers la France, pompiers et agriculteurs se sont mis à collaborer depuis quelques années pour prévenir et, au besoin, éteindre les incendies avec leurs engins et leurs citernes d'eau.
Régis Desrumeaux, président de la FDSEA, garde un souvenir vivace des incendies de l'été 2019 qui ont provoqué le décès d'un agriculteur. C'est notamment cet évènement qui a conduit au protocole de lutte contre les feux entre les pompiers et la chambre d'agriculture de l'Oise.
"C'est la première fois qu'on travaille dans ses conditions-là", relève toutefois Adrien Dupuy qui a dû interrompre sa moisson et trépigne en attendant de pouvoir reprendre la récolte du blé - 34 hectares environ - à la tombée du jour.
A 250 km au sud-ouest, dans les grands champs de la Beauce, même chaleur étouffante et même odeur âcre: au détour d'un virage, ça brûle à Luplanté.
Deux tracteurs retournent la terre de la parcelle où 12 tonnes de chaume ont brûlé et où l'incendie s'apprêtait à redémarrer sous la paille noircie, poussé par le vent chaud, avant d'être stoppé à temps par l'intervention des agriculteurs.
"On est inscrit sur une liste pour dire que l'on a un tracteur et un déchaumeur et que l'on peut prêter main forte en cas de feu", explique dans son tracteur bleu Thibaud Guillou, 38 ans, et "avant que cela prenne des proportions catastrophiques".
"Les pompiers arrivent avant nous et ils nous disent ce qu'ils veulent. Là, on a étalé la paille au sol, pour qu'ils puissent éteindre le feu au coeur", décrit l'exploitant.
Ce dispositif existe depuis 2020. En une demi-journée, le jeune agriculteur a été formé au risque incendie par les pompiers (Sdis) d'Eure-et-Loir, comme une soixantaine de ses confrères.
"On explique aussi comment on peut déchaumer sans risque pour éviter la propagation", souligne le lieutenant Michael Montès.
Les agriculteurs sont aussi incités à déclarer dans une application l'avancement de leurs moissons, "afin de définir un niveau de risque", ajoute le pompier.
En plus du déchaumage, les agriculteurs peuvent aussi être appelés à mettre leurs cuves à eau à disposition ou à positionner des pulvérisateurs dans les parcelles à risque. Et ils sont nombreux sur cette terre pleine de silex, un caillou sur lequel le moindre frottement de métal peut provoquer l'étincelle qui embrasera tout un champ.
cla-mam/ico
Canicule: nouveaux records de chaleur, le long des côtes du nord-ouest #
De nouveaux records absolus de chaleur ont été enregistrés mardi le long des côtes du nord-ouest du pays, dépassant parfois 40°C, comme à Dieppe ou Cayeux-sur-Mer, a indiqué Météo-France.
La station de Dieppe, en Seine-Maritime, ouverte en 1949, a enregistré 40,4°C, contre un précédent record de 40,1°C le 25 juillet 2019.
Cayeux-sur-Mer, dans la Somme, dont la station n'existe que depuis 2006, a relevé 41°C, contre 40,1°C le 25 juillet 2019.
Autres records absolus dans le Pas-de-Calais, avec 39,6°C à Boulogne-sur-Mer (37,9°C le 31 juillet 2020), alors que la barre des 40 a été frôlée au Touquet avec 39,9°C (39,3°C le 25 juillet 2019) comme à Calais (38,7°C le 25 juillet 2019).
Paris a connu sa deuxième journée la plus chaude depuis les relevés dans la capitale, avec 40,5°C, mais loin de son record absolu de 42,6°C enregistré le 25 juillet 2019.
Dans l'est du pays, par lequel la vague de chaleur s'évacue, les records ne sont pas tombés, malgré des températures fortes, 39,9°C à Lyon, 39,1°C à Mourmelon (Marne) ou 38°C à Strasbourg-Entzheim.
so/uh/sp
En prison, la canicule est "difficilement supportable" pour les détenus #
Jamais les expressions "être à l'ombre" ou "être au frais" n'auront aussi mal porté leur nom. Ce mardi après-midi, en plein pic de canicule, les détenus de la maison d'arrêt de Nanterre en promenade sont amassés autour d'un point d'eau pour se rafraichir, tant bien que mal.
A Nanterre, comme dans de nombreuses autres maisons d'arrêt, les détenus sont enfermés 22h sur 24 dans leur cellule, sans volet et équipées d'un simple lavabo. Les douches, collectives, ne sont accessibles que trois fois par semaine alors que le mercure affiche 40 degrés en région parisienne.
"L'été c'est difficilement supportable", explique un détenu, interrogé par la sénatrice de Paris Esther Benbassa, qui avait invité l'AFP à une visite de l'établissement pénitentiaire.
"Le pire, c'est entre 14h et 16h. Ceux qui n'ont pas de ventilateurs ils sont morts", poursuit ce jeune homme de 27 ans, incarcéré à Nanterre depuis huit mois.
"Il faudrait plus de douches, en plus y a de la moisissure dans celles qu'on a. En cellule, on met des serviettes mouillées au frigo et après on les accroche à la fenêtre pour faire baisser la température", poursuit-il.
De nombreuses fenêtres sont recouvertes de draps, t-shirts ou serviettes blancs.
Leur occultation est certes normalement interdite par le règlement intérieur, mais l'administration fait preuve de flexibilité en ces périodes de chaleur exceptionnelle.
Un peu plus loin, un autre détenu montre sa cellule à la sénatrice: malgré son ventilateur et le drap accroché aux barreaux, il estime qu'il y fait 37 ou 38 degrés.
Et encore, il a la chance d'être enfermé seul, mais rares sont ceux à avoir ce privilège.
Au 1er juin, le taux d'occupation de la maison d'arrêt des Hauts-de-Seine était de 144% (858 détenus pour 597 places théoriques), selon le ministère de la Justice.
Cela oblige parfois quatre prisonniers à partager un espace d'une quinzaine de mètres carrés, dans des conditions parfois très difficiles.
Le mois dernier, après avoir visité l'établissement, l'Ordre des avocats du barreau des Hauts-de-Seine avait dénoncé dans un rapport l'état "globalement insalubre" des conditions de détention et les "cellules surchargées".
Pendant la visite de l'élue, une représentante de la direction de l'établissement a assuré qu'il n'y avait plus de matelas par terre, comme cela est souvent le cas en prison.
"J'ai peur pour les gens à Nanterre", déclare pour sa part Sam (prénom modifié) à l'AFP.
Joint par téléphone depuis un établissement d'Île-de-France, ce détenu garde de mauvais souvenirs de ses années dans cette maison d'arrêt.
"C'était une fournaise, les grilles aux fenêtres chauffaient encore plus la cellule. On transpirait tellement que les matelas étaient mouillés", se rappelle-t-il.
Désormais incarcéré dans un centre de détention, où les conditions sont plus souples, Sam explique avoir un accès quotidien à la douche et disposer de volets à sa fenêtre.
"En cellule on met de l'eau par terre, on marche pieds nus, ça nous rafraîchit un peu", détaille Stéphane (prénom d'emprunt) un autre prisonnier francilien joint par l'AFP.
"On est vraiment dans une grande souffrance. Alors certes, on a commis des délits, pour certains des crimes, on paye notre dette à la société, mais il faut un minimum de côté humain quand même", souffle-t-il.
Contactée, la direction de l'administration pénitentiaire répond avoir mis en place un "plan canicule" permettant "une prise en charge renforcée des publics spécifiques".
A Fresnes, autre prison d'Île-de-France connue pour sa vétusté, "de l'eau et des ventilateurs sont distribués aux détenus indigents, âgés ou malade", indique ainsi Jean-Christophe Petit, représentant local du syndicat Ufap-Unsa Justice.
Conformément aux demandes de l'administration pénitentiaire, "les cours de promenade et les murs extérieurs sont arrosés à la lance à incendie pour faire baisser la température", ajoute-t-il. Mais selon lui, au dernier étage de la prison, sous la verrière, la température peut monter jusqu'à 45 degrés sur la coursive reliant les cellules.
Pour François Korber, délégué général de l'association Robin des Lois, défendant les droits des détenus, "il n'y a pas de réelle solution pour améliorer la situation pendant la canicule, à part multiplier les douches en maison d'arrêt et réduire la population carcérale".
En France, la surpopulation carcérale atteint des niveaux records: au 1er juin 71.678 personnes étaient incarcérées pour 60.703 places opérationnelles.
leo-mdh-amd/pga/hj
La chaleur en Europe génère une pollution à l'ozone, alerte Copernicus #
La canicule et la sécheresse qui frappent actuellement l'Europe exacerbent le risque d'incendies ainsi que la pollution à l'ozone, a averti mardi le service européen sur le changement climatique Copernicus.
L'ozone se forme lorsque les émissions provenant des combustibles fossiles et d'autres polluants d'origine humaine, comme les voitures, réagissent à la présence de la lumière du soleil. C'est un important gaz à effet de serre et un composant du smog urbain, qui nuit à la santé humaine et inhibe la photosynthèse des plantes.
"Les impacts potentiels d'une très forte pollution par l'ozone sur la santé humaine peuvent être considérables, tant en termes de maladies respiratoires que cardiovasculaires", explique Mark Parrington, scientifique du service de surveillance de l'atmosphère à Copernicus.
Selon lui, un taux élevé d'ozone de surface peut provoquer des maux de gorge, de la toux, des maux de tête et un risque accru de crises d'asthme.
L'ozone est également une préoccupation majeure pour les régions agricoles et la sécurité alimentaire.
Les scientifiques ont déjà détecté une "pollution extrêmement élevée par l'ozone de surface" dans toute l'Europe occidentale et méridionale, notamment au-dessus de la péninsule ibérique et de certaines parties de l'Italie du Nord.
Si la situation doit s'améliorer dans la péninsule ibérique, des niveaux d'ozone de surface très élevés pourraient "affecter les régions du nord-ouest au cours des prochains jours".
Les concentrations d'ozone "devraient atteindre un pic entre le 18 et le 20 juillet avant de diminuer".
Par ailleurs, "la canicule européenne exacerbe également l'ampleur et l'intensité des incendies de forêt", souligne Copernicus.
Dans le sud-ouest de la France, deux incendies massifs ont détruit des pans entiers de forêt ainsi que des campings.
law/laf/ico/sp
Après les records de chaleur, les incendies ravagent la lande bretonne #
Plus connue pour sa météo clémente, la Bretagne a fait face mardi à un incendie de grande ampleur qui a ravagé des centaines d'hectares de landes dans les Monts d'Arrée, au lendemain de records historiques de chaleur.
L'incendie déclaré lundi vers 14H45 à Brasparts (Finistère) a ravagé 1.700 ha de landes en un peu plus de 24 heures, loin toutefois des plus de 19.000 ha de forêts partis en fumée en Gironde.
Jusqu'à 260 sapeurs-pompiers et 50 véhicules ont été mobilisés pour lutter contre les flammes, dans ce site naturel connu pour sa biodiversité, au coeur du parc naturel régional (PNR) d'Armorique.
"La lande est très difficile à pénétrer, on peut faire quelques mètres, quelques dizaines de mètres au mieux, on est obligé d'attendre" le feu, a expliqué à l'AFP Gilles Boulic, lieutenant-colonel du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) du Finistère.
Un avion bombardier d'eau Dash est entré en action à deux reprises lundi soir et mardi matin. Mais malgré des renforts venus des départements voisins, les pompiers du Finistère ne sont pas parvenus à stopper le feu, le vent favorisant sa progression.
Près de 500 personnes ont dû être évacuées durant la nuit et ont été mises à l'abri dans des gymnases à Sizun et Landivisiau.
"C'était tellement sec, je suis pas du tout étonnée que ça ait fini par prendre feu, mais je pensais pas qu'il y aurait autant d'hectares de brûlés", a réagi auprès de l'AFP Laurence Goupil, une habitante de Commana, évacuée au petit matin par les gendarmes.
"La Croix-Rouge s'est occupée de nous avec ses tentes, boissons et sa nourriture", a dit Ben Nives, un touriste anglais réfugié à Sizun avec sa famille. "Ils nous ont mis à l'aise. Cependant, nous devons attendre que la gendarmerie nous appelle pour nous dire quand nous pourrons revenir en toute sécurité dans notre gîte pour récupérer nos affaires."
La célèbre chapelle érigée au sommet du Mont Saint-Michel de Brasparts, à 381 m d'altitude, a même un temps été menacée par les flammes. Mais les pompiers sont finalement parvenus à sauvegarder ce monument emblématique du Finistère, désormais surplombant un paysage de désolation.
Trois véhicules de pompiers, dont deux camions, ont été détruits par les flammes.
"Le feu s'est arrêté à nos piquets de clôture, tout a cramé de l'autre côté jusqu'au Mont Saint-Michel de Brasparts", a témoigné aurpès de l'AFP Myriam Lacroix, 42 ans, éleveuse à Saint-Rivoal.
"Le feu est passé de chaque côté de notre exploitation", a-t-elle décrit. "On a rassemblé toutes les bêtes, essayé de sécuriser le maximum de choses, puis on est parti dormir beaucoup plus loin car, avec les fumées, c'était irrespirable."
L'origine de l'incendie n'était pas connue mardi mais le feu s'est déclenché au milieu d'une vague de chaleur exceptionnelle, avec des températures avoisinant, voire dépassant les 40°C un peu partout en Bretagne. Des records historiques ont parfois été dépassés de 5°C.
"Cela montre que la Bretagne n'est pas à l'abri du réchauffement climatique et des épisodes de canicule", a relevé Lionel Salvayre, référent territorial à Météo-France pour la Bretagne.
Du fait de sa végétation sèche, la lande est un écosystème très vulnérable aux incendies. "Si l'incendie est grave, c'est en raison de l'importance des landes qui ne sont plus gérées, car ce sont les landes fauchées qui font pare-feu", a commenté François de Beaulieu, naturaliste au sein de l'association de défense de l'environnement Bretagne vivante.
"On est dans un feu qui prend avec une grosse épaisseur de litière très sèche qui va détruire la bande en profondeur, notamment les tourbières et la bande microbienne", a-t-il ajouté.
Non loin de l'incendie, les 80 employés de la centrale nucléaire de Brennilis, en voie de déconstruction, ont été invités par EDF à rester chez eux mardi. "Le risque d'incendie (de la centrale nucléaire) est quasi nul mais ça ne sert à rien d'exposer les salariés à la fumée", a commenté un porte-parole.
L'incendie pourrait encore durer plusieurs jours, selon les pompiers.
sf-lg-mac-aag/hdu/tes
Incendie: le PCF et EELV demandent des moyens supplémentaires pour le Sud-Ouest #
Le parti communiste et EELV ont réclamé mardi des moyens supplémentaires pour faire face aux incendies qui ravagent notamment la Gironde, où plus de 19.000 hectares ont brûlé.
"Face à cette situation, la réaction de l'Etat paraît bien tardive et les effectifs comme le matériel à disposition pour lutter contre ces incendies, insuffisants", estiment les écologistes dans un communiqué.
"Les moyens des SDIS sont sous-évalués dans ce département en forte croissance démographique qui concentre la quasi-totalité des risques naturels", ajoutent-ils, réclamant des plans d'intervention "adaptés aux nouveaux enjeux, la prévention des risques accentuée (9 incendies sur 10 sont d'origine humaine) et des moyens aériens anti-feu situés dans le Sud-Ouest".
"Le gouvernement doit prendre conscience de l'ampleur de la crise que nous traversons et de la violence des conséquences du dérèglement climatique qui n'auront de cesse de s'aggraver. Il est urgent d'agir pour protéger nos forêts et la biodiversité", poursuit le parti écologiste.
Dans une lettre au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le chef de file des communistes Fabien Roussel estime que le grand Sud-Ouest doit désormais "être considéré comme un territoire très menacé".
Il "soutient l'idée d'un investissement important de l'Etat dans l'acquisition de nouveaux vecteurs aériens, type Canadair et bombardiers d'eau, et dans la formation et l'embauche de commandants de bord, aujourd'hui en nombre insuffisant".
De même, nos services d'incendie et de secours ont besoin d'être beaucoup plus soutenus et ne plus dépendre des financements des départements," écrit-il, appelant à "une plus grande reconnaissance et des moyens supplémentaires" pour les pompiers.
Le député du Nord demande également de "modifier profondément les politiques publiques", afin de limiter l'impact "du réchauffement climatique, du recul de l'agriculture pastorale et du manque d'entretien des forêts", sur les populations et les territoires.
caz/ib/cal
Seine-et-Marne: deux filles meurent dans l'incendie d'un pavillon #
Deux filles de 8 et 11 ans ont péri mardi dans l'incendie qui a détruit un pavillon à Coupvray (Seine-et-Marne), à une quarantaine de kilomètres à l'est de Paris, a indiqué une source policière.
Le feu, dont l'origine n'était pas connue dans l'immédiat, s'est déclaré vers 03H50 et a entièrement détruit le pavillon. Deux familles se trouvaient dans le bâtiment au moment du drame.
Cinq personnes ont pu échapper aux flammes mais deux filles sont restées à l'intérieur.
"Un mineur a tenté de sortir les filles et a été grièvement brûlé au bras gauche. Il a été transporté à l'hôpital avec un pronostic vital engagé", a déclaré à l'AFP une source policière.
Les corps des deux victimes ont été retrouvés au milieu des décombres dans le courant de la journée.
Le parquet de Meaux a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l'incendie et l'a confiée au commissariat de Chessy et à la sûreté départementale.
amd/pga/sp
La canicule se décale vers l'est, laissant un sillage de désolation #
La canicule se déplaçait vers l'est de la France mardi, après avoir fait tomber plus de 60 records absolus de chaleur et laissant dans son sillage des incendies dévastateurs, jusque dans des régions habituellement épargnées par ces impacts du réchauffement climatique.
Alors que toute l'Europe occidentale suffoque sous la chaleur extrême, le Royaume-Uni dépassant pour le première fois de son histoire les 40°C, Météo-France a levé tôt mardi la vigilance rouge canicule sur les 15 départements de la façade atlantique où l'alerte maximale était en vigueur.
En fin d'après-midi 58 départements restaient en vigilance orange et 11 en vigilance jaune sur une grande moitié est du pays, avec des températures en hausse, entre 37 et 40°C dans l'Est, et des orages localement violents prévus dans plusieurs régions.
C'est le Sud-Ouest qui a subi les pires conséquences, avec deux gigantesques incendies en Gironde qui ont brûlé depuis le 12 juillet plus de 19.000 hectares de forêt. Poussée par le vent, la fumée a été ressentie dans la nuit jusqu'à Bordeaux et même plus au nord.
Près de 1.700 pompiers venus de toute la France, appuyés par d'importants moyens aériens, sont mobilisés contre les deux brasiers qui ont brûlé 6.500 hectares de forêt à La Teste-de-Buch près d'Arcachon, et 12.800 à Landiras, à 50 km à l'est, où un homme a été placé en garde à vue, l'enquête se dirigeant vers "un acte volontairement malveillant". En sept jours, ces deux incendies ont obligé à évacuer 37.000 personnes.
Comme les occupants des "Flots bleus" (en fait "La dune"), décor de la très populaire série de films "Camping" au pied de la dune du Pilat, dont une bonne partie n'a pas résisté aux flammes. A l'entrée, l'effigie du personnage de Patrick Chirac est encore debout. Mais un peu plus loin, comme en écho à l'avertissement de son célèbre homonyme, "notre maison brûle", les bungalows sont éventrés, des véhicules calcinés, le bâtiment des sanitaires dévasté.
"Tout ce qui devait brûler a brûlé. Maintenant ce qui nous intéresse, c'est éviter toute reprise du feu dans le massif", souligne le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers.
Les incendies ont atteint des régions peu habituées, comme la Bretagne. Près de 1.400 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée (Finistère) où 500 personnes ont été évacuées, quelques heures après les records de chaleur historiques enregistrés dans tous les départements bretons.
Le vignoble de Bourgogne, mondialement réputé, a aussi connu des frayeurs. Une dizaine d'hectares de pins ont brûlé au-dessus des vignes de Vosne-Romanée et Nuits-Saint-Georges.
Non loin, à Dijon, Pauline Louis s'est réfugiée dans la fraîcheur relative de l'église Notre-Dame, chef-d'oeuvre gothique. "On est mieux ici" pour "respirer un peu", souffle la touriste belge de 62 ans. Du nord au sud, les communes ouvrent leurs lieux frais ou climatisés, comme une patinoire à Gap, ou le Palais des Beaux-Arts de Lille.
Le pays entier est en alerte. Massifs forestiers fermés dans les Bouches-du-Rhône, tout comme de façon exceptionnelle les routes forestières en Ile-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France, où plus de 250 hectares ont brûlé depuis le 20 juin dans le seul département de l'Oise.
"Le changement climatique amplifie les paramètres favorables aux incendies: sécheresse, vent, fortes températures fragilisent les forêts qui souffrent", a souligné sur France Inter Françoise Alriq, directrice adjointe de la fédération des communes forestières de France.
Les chiffres parlent d'eux-même: selon Météo-France, nous sommes dans la 45e vague de chaleur en France métropolitaine depuis 1947, et leur rythme s'accélère.
Sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes.
Depuis 2010, seule l'année 2014 a été épargnée et la vague actuelle est déjà la deuxième cette année, après l'épisode très précoce et intense du mois de juin.
La moyenne des températures maximales lundi sur la France (dans 30 stations de référence sur tout le territoire) a été la deuxième plus élevée jamais enregistrée, avec 37,6°C, après le 5 août 2003, qui avait culminé à 37,7°C, au coeur d'une canicule historique et meurtrière.
Le thermomètre est monté jusqu'à 42,6°C à Biscarrosse, dans les Landes. Au total 64 records absolus de chaleur sont tombés, principalement le long de la façade atlantique, jusqu'en Seine-Maritime où 38,2°C ont été atteints au Cap de la Hève, au nord du Havre.
"C'était malheureusement quelque chose d'attendu," dit l'AFP Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. Mais pour le spécialiste, plus encore que le nombre, "ce qui est significatif c'est l'amplitude" entre anciens et nouveaux records. "Plus quatre degrés à Brest, c'est colossal". A la pointe de la Bretagne le mercure s'est en effet envolé, de 35,1°C en août 2003 à 39,3°C lundi.
bur-so/laf/ico/sp
Canicule: des records absolus de chaleur battus dans 64 communes lundi, selon Météo-France #
Des records absolus de chaleur ont été battus dans 64 communes lundi, au pic de la canicule qui frappe la France, a confirmé mardi Météo France.
Ces records ont été enregistrés, principalement le long de la façade atlantique, parmi 690 stations de l'opérateur public réparties à travers la France métropolitaine et ayant au moins 30 ans de relevés.
Les records sont tombés des Landes, au sud, où Biscarrosse a connu 42,6°C, jusqu'en Seine-Maritime, le plus au nord, où 38,2°C ont été atteints au Cap de la Heve, au nord du Havre.
Tous les départements bretons ont connu de nouveaux records, et c'est le département de la Vendée, notamment sur les îles d'Yeu (35,9°C) et de Noirmoutier (39,7°C), qui en a enregistré le plus, avec neuf records absolus.
Plus à l'intérieur des terres, des records ont été établis à Limoges (38,2°C) ou à Lusignan (40,3°C), dans le département voisin de la Vienne.
"Clairement la journée a été conforme aux prévisions, c'était malheureusement quelque chose d'attendu", a indiqué à l'AFP Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.
Mais plus encore que le nombre de records tombés, "ce qui est significatif c'est l'amplitude" des écarts entre les anciens et certains des nouveaux records, alors que les vagues de chaleur se multiplient et s'intensifient sous les effets du réchauffement climatique.
"Plus quatre degrés à Brest, c'est colossal," relève ainsi le spécialiste, alors que le mercure s'est envolé à la pointe de la Bretagne, entre l'ancien record de 35,1°C en août 2003 et les 39,3°C atteints lundi.
Autres exemples en Loire-Atlantique, où Herbignac a bondi de près de trois degrés (42,3°C contre 39,4°C le 9 août 2003) et Nantes de plus d'un degré et demi (42°C contre 40,3°C le 12 juillet 1949).
so-laf/ico/sp
Canicule: la RATP réduit la vitesse de certains RER, métros et trams #
La RATP a indiqué mardi avoir fortement réduit la vitesse de certains RER, métros et tramways circulant à l'air libre, la forte chaleur mettant en danger les infrastructures.
La température devrait atteindre les 57°C sur certaines portions des rails mardi après-midi, "nécessitant, par mesure de sécurité, la limitation de la vitesse des trains", a expliqué la régie dans un communiqué.
Sont concernés les lignes A et B du RER, les sections aériennes des lignes de métro 1, 2, 5, 6, 8 et 13 et les tramways T1 et T2. Les RER n'y roulent plus qu'à 60 km/h maximum au lieu de 100 km/h habituellement et le métro à 30-40 km/h au lieu de 60 km/h.
Les rails sont auscultés en temps réel, de même que les caténaires du RER et des trams sont surveillés en journée, a assuré la RATP.
Plusieurs distributions d'eau ont été organisées mardi dans des stations ou gares du réseau RATP, selon l'entreprise publique.
La température maximale devait atteindre 41°C dans la capitale, selon Météo-France.
liu/ico/or
Canicule en France: des records absolus de chaleur battus dans 64 communes lundi, selon Météo-France #
Des records absolus de chaleur ont été battus dans 64 communes lundi, au pic de la canicule qui frappe la France, a confirmé mardi Météo France.
Ces records ont été enregistrés, principalement le long de la façade atlantique, parmi 690 stations de l'opérateur public français réparties à travers la France et ayant au moins 30 ans de relevés.
Les records sont tombés dans les Landes (sud-ouest) où la petite ville de Biscarrosse a connu 42,6°C, jusqu'en Seine-Maritime (dans le nord) où 38,2°C ont été atteints près du port du Havre.
Tous les départements de la région Bretagne ont connu de nouveaux records, et c'est le département de la Vendée, un peu plus au sud, notamment sur les îles d'Yeu (35,9°C) et de Noirmoutier (39,7°C), qui en a enregistré le plus, avec neuf records absolus.
"Clairement la journée a été conforme aux prévisions, c'était malheureusement quelque chose d'attendu", a indiqué à l'AFP Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.
Mais plus encore que le nombre de records tombés, "ce qui est significatif c'est l'amplitude" des écarts entre les anciens et certains des nouveaux records, alors que les vagues de chaleur se multiplient et s'intensifient sous les effets du réchauffement climatique.
"Plus quatre degrés à Brest, c'est colossal," relève ainsi le spécialiste, alors que le mercure s'est envolé à la pointe de la Bretagne, entre l'ancien record de 35,1°C en août 2003 et les 39,3°C atteints lundi.
Autres exemple, la ville de Nantes (ouest) a amélioré son record d'un degré et demi (42 contre 40,3 le 12 juillet 1949).
so/ico/sp/cm
Canicule: des records absolus de chaleur battus dans 64 communes lundi, selon Météo-France #
Des records absolus de chaleur ont été battus dans 64 communes lundi, au pic de la canicule qui frappe la France, a confirmé mardi Météo France.
Ces records ont été enregistrés, principalement le long de la façade atlantique, parmi 690 stations de l'opérateur public réparties à travers la France métropolitaine et ayant au moins 30 ans de relevés.
Les records sont tombés des Landes, au sud, où Biscarrosse a connu 42,6°C, jusqu'en Seine-Maritime, le plus au nord, où 38,2°C ont été atteints au Cap de la Heve, au nord du Havre.
Tous les départements bretons ont connu de nouveaux records, et c'est le département de la Vendée, notamment sur les îles d'Yeu (35,9°C) et de Noirmoutier (39,7°C), qui en a enregistré le plus, avec neuf records absolus.
Plus à l'intérieur des terres, des records ont été établis à Limoges (38,2°C) ou à Lusignan (40,3°C), dans le département voisin de la Vienne.
"Clairement la journée a été conforme aux prévisions, c'était malheureusement quelque chose d'attendu", a indiqué à l'AFP Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.
Mais plus encore que le nombre de records tombés, "ce qui est significatif c'est l'amplitude" des écarts entre les anciens et certains des nouveaux records, alors que les vagues de chaleur se multiplient et s'intensifient sous les effets du réchauffement climatique.
"Plus quatre degrés à Brest, c'est colossal," relève ainsi le spécialiste, alors que le mercure s'est envolé à la pointe de la Bretagne, entre l'ancien record de 35,1°C en août 2003 et les 39,3°C atteints lundi.
Autres exemples en Loire-Atlantique, où Herbignac a bondi de près de trois degrés (44,3°C contre 39,4°C le 9 août 2003) et Nantes de plus d'un degré et demi (42 contre 40,3 le 12 juillet 1949).
so/ico/sp
Repenser les paysages, une piste pour lutter contre les feux de forêt extrêmes, selon l'Inrae #
Sécheresse et vague de chaleur constituent un "cocktail d'événements extrêmes" favorable aux feux de forêt extrêmes, avertit Julien Ruffault, chargé de recherche à l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement).
Pour lui, un aménagement des paysages permettrait de mieux prévenir et lutter contre ces incendies.
Deux incendies gigantesques ont déjà dévoré près de 20.000 hectares de forêts dans le département de la Gironde. En Bretagne, une région jusqu'ici plutôt épargnée, près de 1.400 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée après des records historiques de chaleur.
Question: Quelle est l'évolution des feux de forêts en France?
Réponse: On observe au cours des dernières décennies une tendance à un nombre et des surfaces brûlées moins importants, en dépit de conditions météorologiques plus favorables aux feux de forêt. Cette tendance paradoxale s'explique par le renforcement des politiques de prévention et de suppression des incendies, comme la mise en place de mesures permettant d'attaquer le feu quand il est le plus petit possible ou la fermeture de massifs forestiers l'été.
Parallèlement, on observe l'arrivée d'incendies extrêmes lors de conditions climatiques exceptionnelles comme celles que nous avons en ce moment. Ces feux très intenses sont difficiles à contenir (...) créent leur propre énergie et leur propre climat. Ceci montre que la stratégie actuelle (de lutte contre les feux de forêt) fonctionne très bien, mais qu'elle montre ses limites dans des conditions climatiques extrêmes.
Nous sommes très inquiets car le cocktail d'événements extrêmes, sécheresse et vague de chaleur, va se multiplier dans les prochaines décennies. Dans ces conditions, il est plus difficile de contenir les feux et les mesures barrière sont moins efficaces. Ces problématiques d'incendies vont aussi remonter vers le Nord.
Q: Certains types de forêt ou de culture forestière sont-ils plus favorables à ces feux extrêmes?
R: C'est une question extrêmement difficile car nous manquons de réponse scientifique éprouvée. Est-ce que le fait d'avoir une monoculture (comme dans les Landes ndlr) joue sur l'incendie? C'est difficile à démontrer.
En laboratoire, on voit que le pin s'enflamme mieux que le chêne. Mais dans quelle mesure ce qu'on observe en laboratoire est transférable à un vrai feu de 10.000 hectares dans des conditions complètement différentes? Il y aurait plus de feux avec des résineux que des feuillus mais nous n'en sommes pas très sûrs.
Il faudrait aussi effectuer des mesures après un feu pour évaluer l'effet de l'entretien des parcelles sur les feux. Les réponses dépendent du type d'écosystème considéré mais aussi des conditions météorologiques.
Un écosystème très homogène, avec des arbres de taille similaire car ils ont plus ou moins le même âge, peut être problématique.
Q: Quelles sont les pistes pour limiter ces feux de grande ampleur?
R: Un premier volet porte sur les moyens de minimiser au maximum les risques et quand ils se produisent, de faire en sorte qu'ils aient le moins d'impact possible. Le deuxième volet porte sur des systèmes d'alerte, d'évacuation, de formation des gens à la culture du risque. 95% des feux ont une cause humaine, il y a un gros travail à effectuer en prévention.
Sur le premier volet, il existe toute une batterie de mesures à mettre en place, comme les obligations légales de débroussaillement (OLD) pour limiter les départs de feu et protéger les biens et les personnes quand le feu arrive. Dans le Sud-Est, un tiers des propriétaires appliqueraient correctement les OLD.
Il existe des projets européens favorisant le transfert de compétences avec des collègues espagnols, portugais ou grecs.
Une réflexion est aussi en train de se mettre en place pour repenser les paysages en intégrant le risque incendie, en créant des discontinuités comme des pare-feu, en alternant cultures et forêts, les types de forêts, certaines étant plus inflammables que d'autres. Il faut mettre des barrières naturelles et créer des paysages plus hétérogènes.
On a en France une forêt très morcelée avec beaucoup de petits propriétaires, il faut voir comment intégrer les acteurs privés dans ces questionnements.
laf/uh/cal
Canicule: des records absolus de chaleur battus dans 64 communes lundi, selon Météo-France #
Des records absolus de chaleur ont été battus dans 64 communes lundi, au pic de la canicule qui frappe la France, a confirmé mardi Météo France.
Ces records ont été enregistrés, principalement le long de la façade atlantique, parmi 690 stations de l'opérateur public réparties à travers la France métropolitaine et ayant au moins 30 ans de relevés.
so/ico/sp
Canicule en France: des records absolus de chaleur battus dans 64 communes lundi, selon Météo-France #
Des records absolus de chaleur ont été battus dans 64 communes de France lundi, au pic de la canicule, a annoncé mardi Météo France.
Ces records ont été enregistrés principalement le long de la façade atlantique, dans l'ouest du pays, de la Bretagne au sud-ouest, dans le réseau des quelque 500 stations de l'organisme public de météorologie en métropole.
so/ico/sp/def
Canicule: des records absolus de chaleur battus dans 64 communes lundi, selon Météo-France #
Des records absolus de chaleur ont été battus dans 64 communes lundi, au pic de la canicule qui frappe la France, a confirmé mardi Météo France.
Ces records ont été enregistrés, principalement le long de la façade atlantique, dans le réseau de quelque 500 stations de l'opérateur public réparties à travers la France métropolitaine.
so/ico/sp
Incendies en Gironde: le gardé à vue a déjà été entendu pour des faits similaires #
L'homme placé en garde à vue lundi après-midi dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de Landiras (Gironde), qui a brûlé près de 13.000 ha de forêt depuis une semaine, avait déjà été entendu en 2012 pour des faits similaires, a-t-on appris auprès du parquet de Bordeaux.
Il avait été suspecté de "destruction de forêt par substance incendiaire" dans une affaire finalement classée sans suite en 2014, "en absence d'éléments probants", a indiqué le parquet, précisant que le mis en cause était un Girondin de 39 ans, demeurant près de Landiras.
"Il ne s'explique pas sur les faits pour l'instant et n'a pas fait d'aveux spontanés", a encore indiqué le parquet.
Sa garde à vue va être prolongée mardi.
Selon un communiqué de la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, publié lundi soir, des constatations d'enquête "accréditent un acte volontairement malveillant" à l'origine de l'incendie à Landiras, l'un des deux feux de forêt, avec celui de La Teste-de-Buch, qui ont ravagé plus de 19.000 ha et contraint plus de 34.000 personnes, habitants et vacanciers, à évacuer leur logement depuis le 12 juillet en Gironde.
Selon la procureure, "le 12 juillet, à 16h25, un garagiste qui circulait avec sa fille (...) observait (...) un véhicule stationné sur le bas-côté qui démarrait rapidement à sa vue. Lorsqu'il arrivait sur le lieu du stationnement, le témoin constatait que le feu était en train de se propager. Il s'arrêtait et tentait en vain de l'éteindre", détaille la procureure.
Les enquêteurs ont fait un rapprochement entre ce sinistre et "d'autres départs de feux constatés sur la même zone le même jour mais à des horaires différents", ainsi que pour "trois autres départs de feux constatés entre le 13 et le 15 juillet", "rapidement circonscrits".
Toutefois, "des indices restent à exploiter afin d'éliminer ou de retenir la thèse d'un même auteur", dit encore Mme Porterie.
Dans l'enquête sur l'autre incendie, à La Teste-de-Buch près d'Arcachon, les faits "ne présentent pas de caractère criminel et s'inscrivent dans un contexte de délit involontaire", avec une camionnette équipée d'une benne qui a été victime d'une panne et a pris feu.
Une expertise sera menée pour connaître "l'état mécanique du véhicule et son état d'entretien avant le départ du sinistre", dès qu'il sera accessible.
bpe/ff/tes
Incendies dans le sud-ouest de la France: près de 20.000 hectares de forêts brûlés #
Les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet dans le département de la Gironde, dans le sud-ouest de la France, ont désormais brûlé 19.300 hectares de forêts, selon le dernier bilan mardi de la préfecture.
Quelque 6.500 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch, au bord de l'Atlantique dans le très touristique bassin d'Arcachon, et 12.800 dans le secteur de Landiras, plus dans les terres, au sud de Bordeaux.
Plus de 34.000 personnes, habitants ou vacanciers, ont dû quitter leurs logements en raison de ces deux incendies qui n'ont pas fait de victime.
Dans le bassin d'Arcachon, au pied de la célèbre dune du Pilat, le feu a notamment emporté les cinq campings qui avaient été évacués de leurs 6.000 occupants le 13 juillet, dont celui de la Dune-Les Flots Bleus, immortalisé par les films "Camping", très populaires en France.
Environ 2.000 pompiers et d'importants moyens aériens (huit Canadairs et deux Dash) sont mobilisés mardi.
Au zoo du Bassin d'Arcachon, à La Teste, les animaux transportables, soit 363 sur 850, ont été évacués par "convois spéciaux" vers le zoo de Bordeaux-Pessac, a indiqué le ministère de la Transition écologique, selon lequel "une dizaine d'animaux n'a malheureusement pas survécu aux fortes chaleurs et au stress".
"Les plus gros animaux ont dû rester sur place mais ne sont pas directement menacés par les flammes", a précisé la préfecture.
"Contre les pompiers, il y a des conditions météorologiques critiques, avec des températures et une sécheresse extrême", a expliqué sur France Inter Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. "Jusque-là, jamais nos stratégies n'avaient été ébranlées, même par des niveaux de températures ou de sécheresse, mais là, nous sommes mis en difficulté".
Fumées et odeurs, poussées par le vent, ont été ressenties dans la nuit de lundi à mardi à Bordeaux et jusqu'à des centaines de kilomètres.
La multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
bpe-ff/cbn/def
En Gironde, 19.300 hectares de forêts brûlés depuis une semaine #
Les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé 19.300 hectares de forêt et leurs fumées et odeurs, poussées par le vent, ont été ressenties dans la nuit à Bordeaux et à des centaines de kilomètres des foyers.
Quelque 6.500 hectares ont été détruits à La Teste-de-Buch, près d'Arcachon, et 12.800 dans le secteur de Landiras, dans le sud du département, selon un dernier bilan mardi matin de la préfecture, qui fait état d'une situation "défavorable".
Plus de 34.000 personnes, habitants ou vacanciers, ont dû quitter leur logement en raison de ces deux incendies qui ne sont "toujours pas fixés" mais n'ont pas fait de victime.
Environ 2.000 sapeurs-pompiers, de toute la France, et d'importants moyens aériens (8 Canadairs et 2 Dash) sont mobilisés mardi.
A La Teste-de-Buch, "les moyens terrestres (interposés) entre les feux et les habitations sont extrêmement importants et pour l'instant ça tient", a déclaré le sous-préfet d'Arcachon Ronan Léaustic, contrarié "par un vent versatile".
Au zoo du Bassin d'Arcachon, à La Teste, les animaux transportables, soit 363 animaux sur 850, ont été évacués par "convois spéciaux" vers le zoo de Bordeaux-Pessac, a indiqué le ministère de la Transition écologique, selon lequel "une dizaine d'animaux n'a malheureusement pas survécu aux fortes chaleurs et au stress".
D'autres parcs zoologiques accueilleront dès mardi certains de ces animaux, priorisant les plus vulnérables.
"Les plus gros animaux ont dû rester sur place mais ne sont pas directement menacés par les flammes", a précisé la préfecture.
Au pied de la dune du Pilat, le feu a notamment emporté les cinq campings évacués de leurs 6.000 occupants le 13 juillet, dont celui de la Dune-Les Flots Bleus, immortalisé par les films "Camping". "Patrick pleure", a tweeté l'acteur Franck Dubosc, qui interprète le personnage principal, Patrick Chirac.
"C'est un crève-coeur. Economiquement, ça va être extrêmement difficile pour eux, comme pour la commune. La saison touristique, on en a besoin! Mais on s'en relèvera", a réagi le maire Patrick Davet.
"Contre les pompiers, il y a des conditions météorologiques critiques, avec des températures et une sécheresse extrême", a expliqué sur France Inter, Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. "Jusque-là, jamais nos stratégies n'avaient été ébranlées, même par des niveaux de températures ou de sécheresse, mais là, nous sommes mis en difficulté".
Dans la nuit, une bascule de vent a poussé les fumées des deux incendies girondins vers le nord et l'est, enveloppant la métropole de Bordeaux, accompagnées d'une odeur âcre. Les pompiers de Gironde ont dit avoir reçu des "milliers d'appels" dans la nuit et le Département a demandé à la population de cesser d'appeler les secours.
Ces fumées et odeurs ont été perçues dans une très grande partie de la région Nouvelle-Aquitaine et dans le Lot, selon les préfectures.
L'incendie de Landiras, pour lequel un homme est en garde à vue depuis lundi selon le parquet de Bordeaux, a progressé vers le sud en direction des Landes et de la petite commune de Mano où quelque 120 habitants devaient être évacués par précaution.
Selon la préfecture des Landes, le feu se trouvait mardi matin à 2,5 km de Mano et des vents défavorables sont attendus en début d'après-midi. Elle a par ailleurs interdit "l'accès aux espaces forestiers" dans les deux-tiers nord de ce département très forestier.
Comme la Gironde et les Landes, le Lot-et-Garonne voisin a été placé en vigilance rouge "feux de forêt".
bpe-ff/cbn
La canicule se décale à l'est, des incendies ravageurs en Gironde et en Bretagne #
La canicule se déplaçait vers l'est de la France mardi, laissant dans son sillage des incendies ravageurs, avec des dizaines de milliers de personnes évacuées et d'hectares détruits, y compris dans des régions jusque là épargnées, symbole des effets du réchauffement climatique.
Alors que toute l'Europe occidentale suffoque sous la chaleur extrême, Météo-France a levé tôt mardi la vigilance rouge canicule sur 15 départements de la façade atlantique, mais 73 restent placés en vigilance orange, avec des températures en hausse, entre 37 et 40°C dans l'est, et des orages localement violents prévus dans le sud-ouest.
Dans cette région, les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé plus de 19.000 hectares de forêt. Leurs fumées et odeurs, poussées par le vent, ont été ressenties dans la nuit jusqu'à Bordeaux et même plus au nord.
Près de 1.700 pompiers venus de toute la France, appuyés par d'importants moyens aériens, sont mobilisés contre les deux brasiers qui ont brûlé 6.500 hectares de forêt à La Teste-de-Buch près d'Arcachon et 12.800 à Landiras, à 50 km à l'est, où un homme a été placé en garde à vue, l'enquête se dirigeant vers "un acte volontairement malveillant".
Face à ces feux gigantesques 37.000 personnes ont dû être évacuées au total en six jours.
Des régions où l'on n'avait pas l'habitude de ce genre d'événements sont également touchées, comme en Bretagne, où près de 1.400 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée (Finistère) et 500 personnes ont été évacuées, dans un incendie déclenché quelques heures après les records de chaleur historiques enregistrés lundi, avec 39,3°C à Brest ou 40,5°C à Rennes.
Le pays entier est en alerte.
Les 25 massifs forestiers des Bouches-du-Rhône sont fermés jusqu'au 25 juillet et en Occitanie, les incendies se sont multipliés lundi, attisés par le vent d'autan.
L'Office national des forêts a fermé les routes forestières à la circulation en Ile-de-France, en Normandie et dans les Hauts-de-France, où 252 hectares ont brûlé depuis le 20 juin dans le département de l'Oise, qui a entièrement interdit l'accès aux forêts.
"Le changement climatique amplifie les paramètres favorables aux incendies: sécheresse, vent, fortes températures fragilisent les forêts qui souffrent. Le phénomène est trop, très rapide pour les forêts", a estimé sur France Inter Françoise Alriq, directrice adjointe de la fédération des communes forestières de France, évoquant, notamment pour l'incendie de Landiras, un "phénomène qu'on peut qualifier de méga-feu".
Les chiffres parlent d'eux-même: selon Météo-France, nous sommes dans la 45e vague de chaleur en France métropolitaine depuis 1947, et leur rythme s'accélère.
Sur les 35 dernières années, elles ont ainsi été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes. Et le nombre de jours de vagues de chaleur a été multiplié par 9.
Depuis 2010, seule l'année 2014 a été épargnée et la vague de chaleur actuelle est déjà la deuxième cette année, après l'épisode très précoce et intense du mois de juin.
La moyenne des températures maximales lundi sur la France (dans 30 stations de référence réparties sur tout le territoire) a été la deuxième plus élevée jamais enregistrée, avec 37,6°C, après le 5 août 2003, qui avait culminé à 37,7°C, au coeur d'une canicule historique et meurtrière.
Le maximum a été atteint à Biscarrosse, dans les Landes, avec 42,6°C. De nombreux autres records ont été battus, selon des valeurs provisoires relevées lundi à 17h, et qui pourraient encore être légèrement révisées par Météo-France.
Mais les températures minimales dans la nuit de dimanche à lundi ne sont pas montées aussi haut qu'on l'avait craint, faisant baisser la moyenne de toutes les températures sur les 24 heures de lundi à 28°C, en 14e position, loin du record à 29,4°C détenu ex-aequo par le 25 juillet 2019 et le 5 août 2003.
Canicule et incendies laissent dans leur sillage de nombreux dégâts. Ainsi, au pied de la dune du Pilat, les cinq campings "ont brûlé à 90%", a dit la préfète de Gironde, Fabienne Buccio.
La multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant leur intensité, leur durée et leur fréquence.
bur-so/laf/ico/bow
Bretagne: 1.400 ha de végétation incendiés, 500 personnes évacuées #
Près de 1.400 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée (Finistère) et 500 personnes ont été évacuées, dans un incendie déclenché quelques heures après des records de chaleur historiques en Bretagne, a indiqué la préfecture mardi matin.
260 sapeurs-pompiers et 50 véhicules de lutte contre les incendies étaient mobilisés mardi matin pour lutter contre les flammes, et l'avion bombardier d'eau Dash mis à disposition par le préfet de région est à nouveau attendu sur place dans la matinée, selon un communiqué de la préfecture du Finistère.
Cet incendie s'était déclaré lundi vers 14h45 sur la commune de Brasparts (Finistère), au coeur des Monts d'Arrée.
Dans la nuit de lundi à mardi, "la progression du feu sur le secteur a amené les autorités à évacuer la commune de Botmeur, les hameaux de Ti Beron, Roquinarc'h situés sur la commune de Saint-Rivoal et du hameau de Roudouderc'h situé sur la commune de Sizun".
Deux centres d'hébergement accueillent près de 500 déplacés à Sizun et Landivisiau.
La préfecture précise également que "l'odeur de brûlé perçue actuellement sur place ne doit pas entraîner d'inquiétude, elle est due aux conditions météo qui plaquent la fumée près du sol".
Avec la vague de chaleur qui frappe l'Europe de l'Ouest, de nombreux records de température ont été battus lundi en Bretagne. Plus de 40°C ont été relevés dans le nord-Finistère, selon Météo France, ainsi qu'à Lannion (Côtes d'Armor). Le précédent record de Lannion datait de 2016 avec 35,8°C. A Brest, 39,3°C ont été relevés et 40,5°C à Rennes.
Cette chaleur écrasante a eu pour conséquence un autre départ de feu entre Saint-Brieuc et Rennes et a occasionné des retards sur les TER de la région lundi, selon le compte Twitter TER BreizhGo.
Les sapeurs-pompiers des côtes d'Armor ont assuré mardi matin que des feux avaient "démarré un peu partout lundi" mais qu'aucun ne menaçait plus les lignes de communication mardi matin.
mac/aag/cbn
Bretagne: 1.330 ha de végétation incendiés, 300 personnes évacuées #
Plus de 1.300 hectares de végétation sont partis en fumée dans les Monts d'Arrée (Finistère) et 300 personnes ont été évacuées, dans un incendie déclenché quelques heures après des records de chaleur historiques en Bretagne, a indiqué la préfecture mardi matin.
195 sapeurs-pompiers et 50 véhicules de lutte contre les incendies étaient mobilisés mardi matin pour lutter contre les flammes, selon un communiqué de la préfecture du Finistère.
Cet incendie s'était déclaré lundi vers 14h45 sur la commune de Brasparts (Finistère), au coeur des Monts d'Arrée.
Dans la nuit de lundi à mardi, "la progression du feu sur le secteur a amené les autorités à évacuer la commune de Botmeur, les hameaux de Ti Beron, Roquinarc'h situés sur la commune de Saint-Rivoal et du hameau de Roudouderc'h situé sur la commune de Sizun", dont la salle des sports accueille 92 déplacés, selon un point de situation de la préfecture.
Avec la vague de chaleur qui frappe l'Europe de l'Ouest, de nombreux records de température ont été battus lundi en Bretagne. Plus de 40°C ont été relevés dans le nord-Finistère, selon Météo France, ainsi qu'à Lannion (Côtes d'Armor). Le précédent record de Lannion datait de 2016 avec 35,8°C. A Brest, 39,3°C ont été relevés et 40,5°C à Rennes.
Cette chaleur écrasante a eu pour conséquence un autre départ de feu entre Saint-Brieuc et Rennes et a occasionné des retards sur les TER de la région lundi, selon le compte Twitter TER BreizhGo.
Les sapeurs-pompiers des côtes d'Armor ont assuré mardi matin que des feux avaient "démarré un peu partout lundi" mais qu'aucun ne menaçait plus les lignes de communication mardi matin.
mac/aag/cbn
Incendies en Gironde: plus de 19.000 hectares brûlés, les fumées sur Bordeaux #
Les deux gigantesques incendies qui sévissent depuis le 12 juillet en Gironde ont brûlé plus de 19.000 hectares de forêt et leurs fumées et odeurs, poussées par le vent, ont été ressenties dans la nuit à Bordeaux et plus au nord.
Le brasier a été particulièrement actif pendant la nuit à La Teste-de-Buch, près d'Arcachon, où près de 2.000 hectares supplémentaires ont été détruits par le feu, pour un total de 6.500 hectares depuis une semaine selon la préfecture.
A Landiras, dans le sud du département, 12.800 hectares ont été dévorés par les flammes.
Un troisième incendie en cours, qui a pris lundi à Vensac dans le Médoc, a brûlé 70 hectares et contraint 500 personnes à une évacuation préventive, d'après la préfecture.
Au total, plus de 37.000 personnes, habitants ou vacanciers, ont dû quitter leur logement en raison des incendies en Gironde, qui ne sont "toujours pas fixés". A La Teste, un Ehpad a été évacué à titre préventif dans la nuit.
Environ 2.000 sapeurs-pompiers, avec des renforts venus de toute la France, sont mobilisés.
Lundi soir, le parquet de Bordeaux a indiqué qu'un homme était en garde à vue pour son rôle présumé dans l'incendie de Landiras. Les investigations pointent vers "un acte volontairement malveillant".
Une bascule de vent a poussé les fumées des deux incendies géants vers le nord et elles ont enveloppé depuis lundi soir la métropole de Bordeaux, accompagnées d'une odeur âcre.
"Il n y a pas de risque pour la population", a expliqué le service départemental d'incendie et de secours de Gironde, qui a assuré avoir reçu des milliers d'appels dans la nuit.
Le Département a demandé de ne pas appeler les secours: "Si vous craignez de respirer les particules, mettez un masque que vous utilisiez pour vous protéger du Covid. Il faut attendre que le vent tombe".
Fumées et odeurs ont été perçues jusqu'en Charente et dans les Deux-Sèvres, selon les autorités.
A La Teste, le feu a notamment emporté les cinq campings évacués de leurs 6.000 occupants le 13 juillet, dont celui de la Dune-Les Flots Bleus, immortalisé par les films "Camping".
"Patrick pleure", a tweeté l'acteur Franck Dubosc, qui interprète le personnage principal, Patrick Chirac.
bpe-kal/bow
Incendie de la Montagnette: feu fixé, 400 pompiers toujours sur place #
L'incendie déclenché jeudi par des étincelles au passage d'un train de marchandises dans le massif de la Montagnette, au sud d'Avignon, a été fixé dans la nuit par les pompiers, qui poursuivaient mardi le noyage des lisières pour éviter une nouvelle reprise.
Ce feu, qui avait débuté jeudi au pied du massif, dans le nord des Bouches-du-Rhône, brûlant quelque 1.500 hectares, avait subi une nouvelle reprise lundi après-midi, obligeant les secours à déployer 500 pompiers et 140 engins au total, avec l'assistance dans les airs de trois hélicoptères bombardiers d'eau et d'un Canadair.
Face à la menace, le maire de la commune de Barbentane avait fait évacuer deux quartiers ainsi qu'une crèche et un centre aéré lundi en fin d'après-midi. Mais la ville a finalement été préservée des flammes grâce à des contre-feux provoqués par les pompiers, avait rassuré l'élu lundi en fin de soirée.
Mardi matin, 400 pompiers étaient toujours sur le site "pour noyer les lisières et traiter les foyers résiduels" a indiqué à l'AFP une porte-parole des sapeurs pompiers du SDIS 13, précisant que ce nombre devrait progressivement diminuer dans la journée.
Deux Canadair doivent également être affectés sur la zone dans la matinée pour accélérer le processus de noyage et éviter une nouvelle reprise du feu. Au total, 120 hectares ont été parcourus depuis lundi lors de cette nouvelle reprise du feu, en plus des 1.500 déjà partis en fumée.
Ce feu avait déjà été annoncé par deux fois comme fixé, avant que les pompiers ne se fassent déborder par les flammes, attisées par le vent.
L'incendie de la Montagnette aurait été déclenché par les étincelles générées par un train de fret sur la voie ferrée entre Avignon et Tarascon (Bouches-du-Rhône). Dès vendredi, le parquet de Tarascon a ouvert une enquête pour incendie volontaire.
Cet incendie reste très loin par son ampleur des deux gigantesques brasiers toujours en cours en Gironde, à La Teste-de-Buch et Landiras, où plus de 17.000 hectares de pins ont été dévorés, conduisant à l'évacuation de plus de 32.000 personnes.
pr/ol/cbn
La canicule se décale à l'est, 17.000 hectares brûlés en Gironde #
La moitié est de la France va encore souffrir de la canicule mardi mais la façade atlantique devrait souffler, après une nuit compliquée en Gironde sur le front des deux incendies géants qui ont déjà ravagé 17.000 hectares de forêt.
Météo-France a levé mardi matin la vigilance rouge canicule sur 15 départements de la façade atlantique, mais 73 restent placés en vigilance orange, avec des températures en hausse, entre 37 et 40°C dans l'est, et des orages localement violents prévus dans le sud-ouest.
Dans cette région, près de 1.700 pompiers venus de toute la France, appuyés par d'importants moyens aériens, sont mobilisés contre deux brasiers qui ont brûlé 4.700 hectares de forêt à La Teste-de-Buch et 12.000 à Landiras, à 50 km à l'est, selon le dernier point de la préfecture de Gironde lundi soir.
Sur ces deux communes, 16.000 personnes ont dû être évacuées lundi par une chaleur caniculaire, avec plus de 40°C, portant le nombre total d'évacués à 32.000 en six jours.
Un homme a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de Landiras, a annoncé le parquet de Bordeaux.
En fin après-midi, un nouveau feu s'est déclaré à Vensac, dans le Médoc, brûlant 70 hectares.
Lundi, un énorme panache de fumée était visible du bassin d'Arcachon.
Au pied de la dune du Pilat, les cinq campings, desquels 6.000 vacanciers avaient été évacués dans la nuit de mercredi, "ont brûlé à 90%", a dit la préfète de Gironde, Fabienne Buccio.
De nombreuses explosions ont retenti lundi après-midi, dues au bonbonnes de gaz restées dans les campings et dans les restaurants abandonnés.
"On ne se laisse pas abattre, le feu ne fait pas ce qu'il veut, nous l'embêtons. Nous construisons des pare-feux, des fossés, tout ce qu'on peut faire faire autour de lui", a lancé la préfète.
"L'évacuation doit permettre aux pompiers de se concentrer sur l'attaque de l'incendie", explique à l'AFP le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers.
De nombreux records locaux de chaleur ont été battus lors de cette "journée la plus chaude de cette vague de chaleur", a annoncé Météo-France, la seconde canicule depuis juin.
Selon des valeurs provisoires relevées à 17h, le thermomètre a par exemple affiché 39,3°C à Brest (contre un précédent record de 35,1°C en août 2003), 39,5°C à Saint-Brieuc (contre 38,1°C en août 2003), 42°C à Nantes (contre 40,3 °C en juillet 1949) ou encore 42,6°C à Biscarrosse (contre 41,7°C en juin 2022).
Dans la nuit, les températures sont restées très élevées selon Météo-France, avec un record absolu battu à La Hague avec 32,8°C à 03H00.
Nul n'est plus à l'abri: le pic de cette 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 a touché lundi toute la façade ouest, des Landes et du Gers jusqu'au Finistère. 313 hectares de végétation ont flambé dans les Monts d'Arrée (Finistère).
La multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
Dans la nuit de lundi à mardi, "une masse d'air océanique plus fraîche est arrivée par l'ouest", mettant fin à "l'épisode caniculaire intense sur la façade atlantique", relève le bulletin de Météo-France, qui précise que "les températures repartiront à la hausse dans les régions plus à l'est" avec des maximales entre 37 et 40 degrés.
En fin de journée, "des orages localement violents" sont prévus sur les Hautes-Pyrénées et le Béarn, avant de progresser vers la région toulousaine, la Dordogne et le Limousin. Ces orages provoqueront localement de violentes rafales de vent et des chutes de grêle, selon Météo-France.
La vague de chaleur - la deuxième en un mois - touche l'ensemble de l'Europe occidentale, provoquant également des feux de forêt en Espagne ou au Portugal. La température pourrait dépasser le seuil des 40°C mardi en Grande-Bretagne, une première dans le pays.
Environ la moitié du territoire de l'Union européenne est confrontée actuellement à un risque de sécheresse, a annoncé lundi la Commission européenne.
bur-laf/tsz/dlm/alc/ybl
La canicule se décale à l'est, 17.000 hectares brûlés en Gironde #
La moitié est de la France va encore souffrir de la canicule mardi mais la façade atlantique espère souffler, après une nuit compliquée en Gironde sur le front des deux incendies géants qui ont déjà ravagé 17.000 hectares de forêt.
Près de 1.700 pompiers venus de toute la France, appuyés par d'importants moyens aériens, sont mobilisés contre ces deux brasiers qui ont brûlé 4.700 hectares de forêt à La Teste-de-Buch et 12.000 à Landiras, à 50 km à l'est, selon le dernier point de la préfecture de Gironde lundi soir.
Sur ces deux communes, 16.000 personnes ont dû être évacuées lundi par une chaleur caniculaire, avec plus de 40°C, portant le nombre total d'évacués à 32.000 en six jours.
Un homme a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de Landiras, a annoncé le parquet de Bordeaux.
En fin après-midi, un nouveau feu s'est déclaré à Vensac, dans le Médoc, brûlant 70 hectares.
Lundi, un énorme panache de fumée était visible du bassin d'Arcachon.
Au pied de la dune du Pilat, les cinq campings, desquels 6.000 vacanciers avaient été évacués dans la nuit de mercredi, "ont brûlé à 90%", a dit la préfète de Gironde, Fabienne Buccio.
De nombreuses explosions ont retenti lundi après-midi, dues au bonbonnes de gaz restées dans les campings et dans les restaurants abandonnés.
"On ne se laisse pas abattre, le feu ne fait pas ce qu'il veut, nous l'embêtons. Nous construisons des pare-feux, des fossés, tout ce qu'on peut faire faire autour de lui", a lancé la préfète.
"L'évacuation doit permettre aux pompiers de se concentrer sur l'attaque de l'incendie", explique à l'AFP le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers.
De nombreux records locaux de chaleur ont été battus lors de cette "journée la plus chaude de cette vague de chaleur", a annoncé Météo-France, la seconde canicule depuis juin.
Selon des valeurs provisoires relevées à 17h, le thermomètre a par exemple affiché 39,3°C à Brest (contre un précédent record de 35,1°C en août 2003), 39,5°C à Saint-Brieuc (contre 38,1°C en août 2003), 42°C à Nantes (contre 40,3 °C en juillet 1949) ou encore 42,6°C à Biscarrosse (contre 41,7°C en juin 2022).
Nul n'est plus à l'abri: le pic de cette 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 touche la façade ouest, des Landes et du Gers jusqu'au Finistère. 313 hectares de végétation ont aussi flambé dans les Monts d'Arrée (Finistère).
La multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
Après les nombreux records de chaleur enregistrés lundi, la baisse sensible des températures par l'Atlantique devrait amener, selon Météo France, à une levée mardi matin de la vigilance rouge "canicule" actuellement en vigueur sur 15 départements de l'arc atlantique, du Finistère aux Landes.
Mais, dans le Sud-Ouest, de fortes rafales de vent vont succéder à la canicule, a alerté Météo-France sur Twitter: "chute du mercure de 15 à 20° et rafales de vent d'ouest à 60 à 70 km/h. Phénomène soudain se propageant de la côte basque au bassin d'Arcachon entre 18 et 21h."
Les fortes chaleurs gagneront le nord et l'est du pays, avec des températures comprises entre 37 et 40°C.
Cette vague de chaleur touche l'ensemble de l'Europe occidentale, provoquant également des feux de forêt en Espagne ou au Portugal. La température pourrait dépasser le seuil des 40°C mardi en Grande-Bretagne, une première dans le pays.
Environ la moitié du territoire de l'Union européenne est confrontée actuellement à un risque de sécheresse, a annoncé lundi la Commission européenne.
bur-laf/tsz/dlm/alc/ybl