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Régionales en Nouvelle-Aquitaine: le NPA et LFI font liste commune #

3/18/2021, 6:22 PM
Bordeaux, FRA

Le NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) de Philippe Poutou, ancien candidat à la présidentielle et élu municipal à Bordeaux, et La France insoumise, ont conclu un accord pour faire liste commune aux prochaines élections régionales en Nouvelle-Aquitaine, a-t-on appris jeudi auprès des deux partis.

Cet accord est le seul de ce genre en France, selon la même source.

La Liste "On est là!" sous les logos LFI et "NPA en lutte", sera conduite par l'Insoumise Clémence Guetté, rassemblant en outre des militants des "luttes" de la région. Une partie du NPA en Gironde a néanmoins exprimé son désaccord avec cette alliance.

Le NPA s'allie à LFI pour "regrouper les forces militantes politiques qui se côtoient dans les mêmes manifestations, les mêmes luttes, les mêmes résistances et qui partagent des aspirations communes", a indiqué Philippe Poutou à l'AFP, tout en notant des désaccords "que nous assumons", par exemple sur une candidature à la présidentielle.

Philippe Poutou et le député LFI de Gironde Loïc Prud'homme seront deux des porte-parole de la liste.

La région Nouvelle-Aquitaine est dirigée par le socialiste Alain Rousset, qui n'a pas encore annoncé officiellement sa très vraisemblable candidature à un cinquième mandat (dont trois pour l'ex-Aquitaine).

Philippe Poutou a été élu en juin dernier conseiller municipal de Bordeaux sur une liste "anticapitaliste" qui rassemblait déjà le NPA, LFI et des collectifs citoyens.

ff/pbl/caz

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MAR 18

Proportionnelle, régionales: le MoDem traverse une zone de turbulences #

3/18/2021, 2:17 PM
Paris, FRA

Réforme pour instaurer la proportionnelle quasi-enterrée, dissidences aux élections régionales: le MoDem de François Bayrou traverse une zone de turbulences, deux mois après le coup de tonnerre de la mort de Marielle de Sarnez qui laisse le mouvement centriste éploré.

Mercredi, la tentative d'introduire la proportionnelle aux législatives, menée par le patron des députés MoDem Patrick Mignola, a échoué. "Comme il fallait s'y attendre, et comme je le dis depuis longtemps...", a soupiré François Bayrou, réticent à l'idée qu'une telle réforme puisse être menée par les parlementaires et partisan d'un référendum pour trancher la question.

Depuis un mois et demi, le président du parti n'avait pas ménagé sa peine pour convaincre amis et adversaires politiques d'imposer le sujet à Emmanuel Macron et la majorité. Las: le chef de l'Etat semble vouloir remiser sa promesse de 2017 à son programme électoral de 2022, jugeant "que faire une réforme du mode de scrutin en ce moment apparaîtrait comme de la tambouille électorale", décrypte un ministre.

L'épisode est douloureux pour M. Bayrou: son offensive conquérante et résolue se voulait un message pour ses troupes, lui qui n'avait pas dissimulé son grand désarroi après la mort de son alter-ego en politique, Marielle de Sarnez, en début d'année.

L'échec de l'initiative a en outre refroidi ses relations avec M. Mignola, régulièrement cité comme son dauphin putatif.

Contesté, le leader centriste? Il doit en tout cas affronter depuis plusieurs jours un autre front, celui des dissidences pour les élections régionales.

En Île-de-France, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Grand Est, où les conseillers régionaux MoDem siègent avec les majorités de droite, environ une moitié d'entre eux ont déclaré leur flamme pour leur président sortant - il pourrait en être de même dans les prochains jours dans les Hauts-de-France.

- Le marteau et la mouche -

Or, le MoDem s'apprête à entériner vendredi lors d'un Conseil national son alliance avec La République en marche pour présenter des listes au premier tour dans chaque région.

Le problème est d'autant plus aigu en Ile-de-France, et potentiellement dans les Hauts-de-France, où la présidents sortants Valérie Pécresse et Xavier Bertrand sont des adversaires potentiels d'Emmanuel Macron à la présidentielle de 2022.

"La fébrilité gagne: à qui doivent-ils leurs postes, ces gens? C'est décevant", persifle un haut cadre du mouvement. "D'ailleurs, en PACA, ceux qui partent avec Renaud Muselier (le président sortant LR), je leur ai dit : +Vous ne le savez pas encore, mais vous êtes morts+".

Dans le Grand Est, où six conseillers régionaux MoDem sur dix ont "apporté leur soutien" au président sortant LR Jean Rottner, la présidente départementale de Meurthe-et-Moselle Danièle Noël s'interroge sur "l'intérêt d'une telle démarche, dans la mesure où rien n'est encore acté".

L'affaire pourrait sembler picrocholine si elle n'engageait pas une figure historique du mouvement: Yann Wehrling, ancien secrétaire général du parti, fidèle de François Bayrou lors des traversées du désert, et qui vient de prêter allégeance à Valérie Pécresse. Le conseiller régional sortant a par ailleurs été nommé il y a deux ans par Emmanuel Macron ambassadeur à l'Environnement.

Le Conseil national de vendredi doit se prononcer sur d'éventuelles sanctions pour les félons, alors que d'aucuns se sont étonnés du silence, jugé complice, de M. Bayrou après la démarche de M. Wehrling. "Il ne va pas prendre un marteau pour écraser une mouche", relativise un responsable du parti, selon qui "ça va forcément un peu +friter+" lors du grand raout de vendredi.

"En tout cas, ça ne tiendrait qu'à moi-même, je serais pour taper fort. Parce que sinon, ça veut dire que les loyaux sont des idiots. On est un parti, pas un club service", ajoute le même.

L'affaire n'est toutefois pas entendue: "Certes, je n'ai pas compris la position de Yann Wehrling, mais sa fidélité au MoDem n'est pas à mettre en cause", assure un autre responsable. "Il est très apprécié par les militants. Et je ne pense pas qu'ils souhaiteront son départ..."

pab/jk/ide

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MAR 18

"Mémoires d'outre-haine", un livre de Kofi Yamgnane sur la "France hideuse" #

3/18/2021, 2:04 PM
Brest, FRA

L'ancien secrétaire d'Etat franco-togolais Kofi Yamgnane plonge le lecteur, dans un livre à paraître vendredi "Mémoires d'outre-haine", au coeur d'une "France hideuse" décrite via les centaines de lettres racistes reçues depuis son élection à la mairie de Saint-Coulitz (Finistère) en 1989.

Celui qui fut l'un des premiers élus noirs de France, entend "montrer au grand public la face de cette France hideuse qui n'a rien à voir avec ce que je crois être la réalité de l'évolution de ce pays", écrit-il en avant-propos de ce livre de 272 pages publié aux éditions Locus Solus.

"Espèce de macaque, gros singe noir, remonte dans tes arbres..." ou "Les Bretons sont-ils à ce point tarés, dégénérés, alcooliques pour ne trouver qu'un nègre à élire - c'est la fin d'un monde": Kofi Yamgnane a conservé toutes les lettres, anonymes ou non, reçues tout au long de sa vie politique.

En écrivant "cette réponse collective à tous les anonymes qui refusent de voir l'évidence de l'évolution colorielle de la société française moderne", l'ancien homme politique âgé de 75 ans souhaite "apporter (sa) petite pierre à l'édifice du mieux-vivre-ensemble".

"J'écris sans haine et sans colère, juste pour soigner les plaies des pauvres hères qui se sont trompés de colère, et pour amener les autres, la multitude, à le savoir", écrit-il encore, évoquant également le "profond traumatisme" vécu et partagé avec sa famille et ses amis.

Sur le mode d'un conte traditionnel en 52 "veillées", l'ancien secrétaire d'Etat des gouvernements Cresson et Bérégovoy revient sur son parcours, son engagement politique, sa rencontre avec Nelson Mandela, l'Europe et les migrations, indique sa maison d'édition.

Kofi Yamgnan, arrivé à 19 ans en France pour y faire ses études, est élu en 1983 conseiller municipal à Saint-Coulitz, puis en 1989 maire de la petite commune de 400 âmes. Adhérent du Parti socialiste, il sera ensuite secrétaire d'Etat aux Affaires sociales et à l'Intégration (1991-1993), conseiller général du Finistère (1994-2008) et député socialiste du Finistère (1997-2002). Il fut également candidat aux élections présidentielles togolaises de 2005 et 2010.

sf/hdu/vk

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MAR 18

"Mémoires d'outre-haine", un livre de Kofi Yamgnane sur la "France hideuse" #

3/18/2021, 2:04 PM
Brest, FRA

L'ancien secrétaire d'Etat franco-togolais Kofi Yamgnane plonge le lecteur, dans un livre à paraître vendredi "Mémoires d'outre-haine", au coeur d'une "France hideuse" décrite via les centaines de lettres racistes reçues depuis son élection à la mairie de Saint-Coulitz (Finistère) en 1989.

Celui qui fut l'un des premiers élus noirs de France, entend "montrer au grand public la face de cette France hideuse qui n'a rien à voir avec ce que je crois être la réalité de l'évolution de ce pays", écrit-il en avant-propos de ce livre de 272 pages publié aux éditions Locus Solus.

"Espèce de macaque, gros singe noir, remonte dans tes arbres..." ou "Les Bretons sont-ils à ce point tarés, dégénérés, alcooliques pour ne trouver qu'un nègre à élire - c'est la fin d'un monde": Kofi Yamgnane a conservé toutes les lettres, anonymes ou non, reçues tout au long de sa vie politique.

En écrivant "cette réponse collective à tous les anonymes qui refusent de voir l'évidence de l'évolution colorielle de la société française moderne", l'ancien homme politique âgé de 75 ans souhaite "apporter (sa) petite pierre à l'édifice du mieux-vivre-ensemble".

"J'écris sans haine et sans colère, juste pour soigner les plaies des pauvres hères qui se sont trompés de colère, et pour amener les autres, la multitude, à le savoir", écrit-il encore, évoquant également le "profond traumatisme" vécu et partagé avec sa famille et ses amis.

Sur le mode d'un conte traditionnel en 52 "veillées", l'ancien secrétaire d'Etat des gouvernements Cresson et Bérégovoy revient sur son parcours, son engagement politique, sa rencontre avec Nelson Mandela, l'Europe et les migrations, indique sa maison d'édition.

Kofi Yamgnan, arrivé à 19 ans en France pour y faire ses études, est élu en 1983 conseiller municipal à Saint-Coulitz, puis en 1989 maire de la petite commune de 400 âmes. Adhérent du Parti socialiste, il sera ensuite secrétaire d'Etat aux Affaires sociales et à l'Intégration (1991-1993), conseiller général du Finistère (1994-2008) et député socialiste du Finistère (1997-2002). Il fut également candidat aux élections présidentielles togolaises de 2005 et 2010.

sf/hdu/vk

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MAR 17

France: report du procès de Sarkozy pour des dépenses excessives de campagne #

3/17/2021, 6:51 PM
Paris, FRA

A peine ouvert à Paris, le procès des dépenses excessives de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 a été renvoyé mercredi au 20 mai, en raison de l'hospitalisation de l'avocat d'un des prévenus.

C'est la seconde fois en quinze jours que l'ex-président français se retrouve devant la justice. Le 1er mars, il était devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes".

Prévenu le plus attendu du procès, Nicolas Sarkozy ne s'est pas présenté à l'audience en raison de la demande de renvoi, a-t-il fait savoir.

A l'origine de la demande de renvoi, Jérôme Lavrilleux - à l'époque directeur adjoint de la campagne -, dont l'avocat, Me Christian Saint-Palais, est atteint du Covid-19 et hospitalisé.

"Je n'ai jamais, au cours de cette instruction, voulu la retarder par un recours. Mais là, je suis désemparé", a expliqué, la voix nouée, M. Lavrilleux.

Le procès, initialement prévu du 17 mars au 15 avril, se tiendra jusqu'au 22 juin, a décidé le tribunal.

Jérôme Lavrilleux est un protagoniste central de cette affaire qui a causé des déflagrations en cascade à droite, et le premier à avoir avoué sa participation à une vaste escroquerie à base de fausses factures, visant à attribuer au parti UMP (devenu depuis Les Républicains) les dépenses excessives de la campagne Sarkozy.

A l'audience, l'avocat historique de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a fait passer au tribunal un courrier expliquant que son client avait été "informé de la demande de renvoi" et, de ce fait, "n'entendait pas être présent".

M. Sarkozy encourt dans le dossier Bygmalion, du nom de l'agence de communication liée à l'UMP, un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende.

Contrairement à ses 13 co-prévenus - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, M. Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne.

Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- Campagne "éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements.

Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé, alors patron de l'UMP, se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin. Certains avocats dont celui de M. Sarkozy n'ont pas manqué mercredi de l'égratigner en laissant entendre que l'ancien secrétaire général de l'UMP était forcément au courant des comptes calamiteux de son parti.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande, qui a remporté l'élection en 2012.

mdh-aje/lbx/nm/cls

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MAR 17

Bygmalion: le procès de Nicolas Sarkozy renvoyé au 20 mai #

3/17/2021, 6:18 PM
Paris, FRA

Le procès de l'affaire Bygmalion et des dépenses excessives de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 a été renvoyé mercredi au 20 mai, en raison de l'hospitalisation de l'avocat d'un des prévenus.

Audiencé sur un mois, il se tiendra jusqu'au 22 juin, a décidé le tribunal après plus d'une heure trente de délibéré.

Le procès était initialement prévu du 17 mars au 15 avril.

Prévenu le plus attendu du procès, l'ancien président de la République ne s'est pas présenté à l'audience en raison de la demande de renvoi, a-t-il fait savoir.

A l'origine de la demande de renvoi, Jérôme Lavrilleux - à l'époque directeur adjoint de la campagne - a assuré à la barre qu'il aurait pourtant souhaité que ce procès se tienne au plus vite.

"J'attends ce procès, de pouvoir vous répondre, depuis février 2017", a-t-il déclaré au tribunal.

Son avocat Me Christian Saint-Palais est atteint du Covid-19 et hospitalisé.

"Je n'ai jamais, au cours de cette instruction, voulu la retarder par un recours. Mais là, je suis désemparé", a expliqué, la voix nouée, M. Lavrilleux.

Tous les avocats y compris ceux des parties civiles ainsi que le parquet ont donné leur aval au renvoi demandé par M. Lavrilleux.

Jérôme Lavrilleux est un protagoniste central de cette affaire qui a causé des déflagrations en cascade à droite, et le premier à avoir avoué sa participation à une vaste escroquerie à base de fausses factures, visant à attribuer au parti UMP (devenu depuis Les Républicains) les dépenses excessives de la campagne Sarkozy.

A l'audience, l'avocat historique de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a fait passer au tribunal un courrier expliquant que son client avait été "informé de la demande de renvoi" et, de ce fait, "n'entendait pas être présent".

C'est la seconde fois en quinze jours que l'ex-président se retrouve devant la justice.

Le 1er mars, il était devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence.

Il encourt dans le dossier Bygmalion un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende.

Contrairement à ses 13 co-prévenus - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, M. Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne.

Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- Campagne "éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements.

Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jérôme Lavrilleux (à l'époque également directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé) est le seul au parti à avoir reconnu les faits.

Il avait d'abord été accusé d'avoir constitué un "trésor de guerre" au profit de l'avenir politique de son patron.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin. Certains avocats dont celui de M. Sarkozy n'ont pas manqué mercredi de l'égratigner en laissant entendre que l'ancien secrétaire général de l'UMP était forcément au courant des comptes calamiteux de son parti.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande.

mdh-aje/lbx/nm

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MAR 17

Affaire Bygmalion: le procès de Nicolas Sarkozy renvoyé au 20 mai #

3/17/2021, 6:02 PM
Paris, FRA

Le procès de Nicolas Sarkozy, qui devait être jugé à Paris dans le dossier Bygmalion pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, a été renvoyé mercredi au 20 mai.

Il se tiendra jusqu'au 22 juin. Le tribunal correctionnel a fait droit à la demande de renvoi formulée par l'un des principaux protagonistes de l'affaire, dont l'avocat, atteint du Covid-19, est hospitalisé. L'ancien président de la République n'était pas présent à l'audience.

aje-mdh/lbx/swi

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MAR 17

Bygmalion: Sarkozy "n'a pas coûté un sou au contribuable", assure Hortefeux #

3/17/2021, 4:46 PM
Paris, FRA

L'eurodéputé LR Brice Hortefeux a pris la défense de Nicolas Sarkozy mercredi sur LCI, assurant qu'il n'avait "pas coûté un sou au contribuable" pour sa campagne présidentielle de 2012 dont les dépenses sont au coeur du procès dont l'ouverture a eu lieu en début d'après-midi.

Dans cette affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Rappelant qu'un dépassement avait été constaté dans ces comptes de campagne, M. Hortefeux a souligné que Nicolas Sarkozy avait "payé de sa poche et organisé le +Sarkothon+ qui a rapporté 11 millions".

"Nicolas Sarkozy est le seul candidat qui n'a pas coûté un sou au contribuable parce qu'il n'a pas bénéficié du remboursement de l'Etat", a-t-il ajouté.

Le procès a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012, et qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes".

Là aussi son ancien ministre a pris sa défense: "Nicolas Sarkozy a fait appel. Ca veut dire que les compteurs sont remis à zéro, il est présumé innocent. Ma conviction est que la vérité de l'innocence sera inéluctablement proclamée".

"J'ai été stupéfait, peiné et choqué par le jugement rendu alors que, comme beaucoup, j'espérais qu'il serait de nouveau engagé (en politique), car c'était à l'évidence le meilleur d'entre nous", a assuré M. Hortefeux.

Coupant court aux idées de "recours" que certains plaçaient en lui pour 2022, Nicolas Sarkozy avait répété dans une interview après le jugement qu'il ne serait "pas candidat à l'élection présidentielle".

Malgré tout "c'est un citoyen profondément attentif et soucieux de la situation de notre pays", a assuré Brice Hortefeux, qui, interrogé sur l'hypothèse d'un soutien de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron, a répondu: "A ce stade ce n'est pas ce que je crois".

"La France a besoin d'une droite républicaine à coté du macronisme, de la gauche, du Rassemblement national", a-t-il ajouté.

cg/bap/nm

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MAR 17

La proportionnelle chère à Bayrou remisée, sauf surprise #

3/17/2021, 3:42 PM
Paris, FRA

La proportionnelle attendra, sauf coup de théâtre. Les responsables de la majorité ont renvoyé au prochain quinquennat l'introduction de cette réforme du mode de scrutin pour les législatives, pourtant cheval de bataille de l'allié centriste François Bayrou.

Le président du MoDem a remis ces dernières semaines le sujet sur la table, ne manquant pas de rappeler qu'Emmanuel Macron avait promis une dose de proportionnelle lors de sa campagne de 2017.

François Bayrou, qui entend aussi par là peser avant les prochaines échéances électorales, a été rejoint dans sa demande par plusieurs responsables de partis, de Jean-Luc Mélenchon (LFI) à Marine Le Pen (RN) mais pas par le PS ni LR.

Les chefs de file des députés LREM Christophe Castaner, MoDem Patrick Mignola et Agir Olivier Becht, réunis mercredi matin, ont estimé que les conditions n'étaient "pas réunies pour mener à bien cette réforme par la voie parlementaire dans un calendrier à la fois particulièrement serré à l'approche des élections de 2022 et contraint par la crise sanitaire".

"Cela ne signifie pas que nous abandonnons notre ambition", ont-ils insisté dans une déclaration commune, en lançant dès à présent "une réflexion commune" sur la "démocratie représentative" en vue de la campagne présidentielle.

Il s'agit par cette initiative d'en "sortir par le haut", sans vexer François Bayrou, observe-t-on chez les "marcheurs".

M. Castaner a sondé ses troupes depuis une semaine, faisant apparaître qu'il n'y avait pas de "majorité dans la majorité" pour cette réforme dans l'immédiat, selon une source parlementaire.

Et "nous avons constaté parmi les députés de la majorité, comme ceux des oppositions, qu'un consensus global n'était pas susceptible d'être construit sur la forme et les conditions de mise en oeuvre du scrutin proportionnel (intégral ou dose, départemental ou régional, avec ou sans prime)", avancent aussi les trois présidents de groupes.

C'est que Patrick Mignola avait déposé deux propositions de loi, l'une pour une dose de proportionnelle dans les départements les plus peuplés, l'autre pour une "proportionnelle intégrale". Il s'agissait de voir ce mercredi s'il était opportun d'inscrire un de ces textes à l'ordre du jour du Palais Bourbon.

- La balle au président -

Mais François Bayrou ne semblait lui-même pas croire à cette voie parlementaire. "Comme il fallait s'y attendre, et comme je le dis depuis longtemps, la voie parlementaire dans les circonstances actuelles est barrée", a-t-il expliqué mercredi à l'AFP, en regrettant que "les groupes parlementaires croient qu'ils pourront continuer longtemps à avoir le monopole de la représentation".

Lui préfèrerait consulter les Français par référendum, qui peut être déclenché par le président (article 11 de la Constitution), afin de déterminer "un nouvel équilibre des pouvoirs entre exécutif et législatif". Il a suggéré que le référendum pourrait être concomitant aux élections régionales prévues en juin.

On souligne au MoDem qu'il devrait être question alors d'instaurer la proportionnelle intégrale, afin que tous les Français soient concernés, et non quelques départements. Cela bouleverserait le fonctionnement des institutions.

A titre d'exemple, a calculé la Fondation Jean Jaurès, la proportionnelle intégrale aurait privé Emmanuel Macron de sa majorité à l'Assemblée nationale en 2017. Et le RN, qui ne compte qu'une poignée de députés, aurait été le grand gagnant avec dix fois plus d'élus.

"Une alliance entre La République en marche et d'autres formations politiques s'imposerait, que ce soit à gauche avec le Parti socialiste ou à droite avec Les Républicains", d'après elle.

Cela "obligerait l'exécutif à travailler avec un Parlement fort" pour "trouver des solutions de consensus", souligne le député MoDem Bruno Millienne.

Les centristes se demandent si Emmanuel Macron sera ainsi "disruptif" avant 2022. Mais pourquoi celui qui n'est pas encore candidat à sa réélection se couperait-il un bras?

Le chef de l'Etat avait prudemment estimé en février que ce débat "important" sur la proportionnelle devait se "poursuivre", laissant le champ libre aux parlementaires.

Plusieurs figures macronistes ont souligné qu'il était "trop tard" (Richard Ferrand) ou qu'il valait mieux inscrire la proportionnelle "dans le programme présidentiel" de 2022, "en baissant aussi le nombre de parlementaires" (Stanislas Guerini).

Autrement dit, en reproposant une réforme globale des institutions, à l'image de celle avortée en 2008 en pleine affaire Benalla.

reb-pab/adc/ib/nm

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MAR 17

France: ouverture du procès de Nicolas Sarkozy pour des dépenses excessives de campagne #

3/17/2021, 3:01 PM
Paris, FRA

De retour au tribunal, cette fois pour le dossier Bygmalion: deux semaines après sa condamnation dans l'affaire dite "des écoutes", l'ancien président français Nicolas Sarkozy est jugé à partir de mercredi pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.

Le procès s'est ouvert devant le tribunal judiciaire de Paris en l'absence remarquée de l'ancien chef de l'Etat.

Deux semaines après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, l'ancien président devait comparaître pour "financement illégal de campagne". Les 13 autres prévenus étaient présents à l'audience.

Le procès a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé à une date ultérieure, l'avocat de Jérôme Lavrilleux, l'un des prévenus, étant hospitalisé.

Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne du président sortant, a le premier avoué avoir participé à une vaste escroquerie à base de fausses factures, de dépenses sous-évaluées et de frais volontairement omis des comptes soumis au contrôle final. Sans avocat, il est arrivé au tribunal sans que personne ne le salue.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de la société de communication Bygmalion et du parti conservateur UMP (l'Union pour un mouvement populaire, devenue Les Républicains), experts-comptables - se sont associés à la demande de renvoi et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Dans ce cas, le procès pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Nicolas Sarkozy, retiré de la politique depuis 2016, reste très populaire et très écouté à droite, où aucune figure ne s'impose pour représenter le parti conservateur Les républicains au scrutin.

Il a été condamné le 1er mars à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes". Alors que la droite évoque un "acharnement judiciaire" contre lui, M. Sarkozy a fait appel de sa condamnation et n'exclut pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH)

Dans le dossier Bygmalion, il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne.

Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- "Campagne éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Une campagne "d'une rare densité", marquée par une succession "très rapide" des meetings et une "totale improvisation" des donneurs d'ordre, dit aussi l'accusation.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Renvoyé pour escroquerie, le directeur de la campagne, Guillaume Lambert, assure lui que le système a été mis en place à son insu. Pour lui, "rien" dans le dossier ne montrerait d'ailleurs un lien avec la campagne - il privilégie la thèse de l'enrichissement personnel de dirigeants de Bygmalion.

mdh-aje/pga/nm/cls

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MAR 17

Pradié: une primaire rabaisserait l'ambition de la droite à celle du NPA #

3/17/2021, 2:57 PM
Paris, FRA

Le N.3 de LR, Aurélien Pradié, a tiré une nouvelle fois à boulets rouges sur l'idée d'une primaire à droite, en estimant mercredi qu'en désignant un "candidat pur jus", elle rapprocherait Les Républicains des trotskistes du "NPA".

La primaire? "C'est un entonnoir à l'envers. On commence à parler à ses propres amis et on s'enferme pendant plusieurs mois dans un discours qui n'est pas extensible", selon lui.

"J'entends ce qu'on dit: on a comme ça un candidat qui est pur jus. Ça c'est l'ambition du NPA ou de Lutte ouvrière. Or l'ambition du parti gaulliste est de rassembler les Français", a déclaré le député du Lot devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

"Je suis d'une hostilité totale à la primaire. Je pense qu'elle est une forme d'intelligence artificielle de la politique. C'est une manière d'échapper à nos responsabilités", a complété M. Pradié.

"Ceux qui ont le moins de chance de gagner l'élection présidentielle sont ceux qui sont les plus pressés de se voir désignés", a-t-il encore taclé.

"La primaire que nous avons eue la dernière fois ne serait en aucun cas la primaire que nous connaîtrions aujourd'hui. D'abord sur la mobilisation. Il faut se souvenir des concurrents, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Jean-François Copé, Bruno Le Maire (...) Je ne fais d'insulte à personne en disant que les concurrents potentiels n'auraient pas le même pouvoir d'attraction que les concurrents de la fois dernière", a euphémisé le secrétaire général de LR.

De son côté, le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau qui ne cache pas ses ambitions pour 2022, a rappelé mercredi matin sur CNews que "les primaires, c'est la démocratie".

Il a vilipendé "un certain nombre de gens dans l'appareil du parti qui font tout pour qu'on dresse devant (lui) des obstacles, car (il a) une ligne de droite qui est ferme".

Reconnaissant une divergence avec M. Retailleau sur la question de la primaire, M. Pradié a rappelé que celui-ci était "un des acteurs majeurs de l'appareil des Républicains" or "quand on critique l'appareil, on s'autocritique".

"Je demande à chacun d'éviter de ne pas penser qu'à lui-même. Il faut que nous pensions collectivement à notre famille politique et au pays", a demandé le député lotois qui voit dans la primaire "une machine à fabriquer de l'égoïsme et de l'égocentrisme".

grd/reb/jmt/cbn

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MAR 17

France: ouverture du procès de Nicolas Sarkozy pour des dépenses excessives de campagne" #

3/17/2021, 1:32 PM
Paris, FRA

Le procès de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, jugé dans le dossier Bygmalion pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, s'est ouvert mercredi, en son absence, devant le tribunal correctionnel de Paris.

Deux semaines après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, l'ancien président comparaît cette fois pour "financement illégal de campagne".

Le procès a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé à une date ultérieure, l'avocat de Jérôme Lavrilleux, l'un de ses 13 co-prévenus, étant hospitalisé.

Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne du président sortant, a le premier avoué avoir participé à une vaste escroquerie à base de fausses factures, de dépenses sous-évaluées et de frais volontairement omis des comptes soumis au contrôle final. Sans avocat, il est arrivé au tribunal sans que personne ne le salue.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de Bygmalion et du parti conservateur UMP (l'Union pour un mouvement populaire, devenue Les Républicains), experts-comptables - se sont associés à la demande de renvoi et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Dans ce cas, le procès, audiencé sur un mois, pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Nicolas Sarkozy, retiré de la politique depuis 2016, reste très populaire et très écouté à droite, où aucune figure ne s'impose pour représenter le parti conservateur Les républicains au scrutin.

Alors qu'il était vu par certains à droite comme un possible candidat à l'élection présidentielle de 2022, il a été condamné le 1er mars à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes".

Il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale" dans le dossier Bygmalion, une affaire qui avait entraîné des déflagrations en chaîne à droite au fur et à mesure des révélations.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne.

Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

Alors que la droite évoque un "acharnement judiciaire" contre lui, M. Sarkozy a fait appel de sa condamnation début mars à un an de prison ferme dans l'affaire dite des "écoutes" et n'exclut pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

mdh-aje/pga/nm/cac

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MAR 17

Régionales: Pradié (LR) s'inquiète d'un possible report #

3/17/2021, 1:13 PM
Paris, FRA

Le numéro 3 de LR Aurélien Pradié, candidat en Occitanie, a mis en garde mercredi contre la tentation d'un report des élections régionales et départementales, prévues en juin, en raison d'une "situation de dangerosité sanitaire".

"Il n'est pas exclu que, comme pour les municipales, le gouvernement nous dise que le rendez-vous démocratique des départementales et des régionales est secondaire par rapport à l'urgence sanitaire", s'est inquiété le député du Lot au micro de Sud Radio, au moment où Emmanuel Macron doit trancher sur un confinement de l'Ile-de-France et dans les Hauts-de-France face à la "troisième vague" de l'épidémie.

"J'ai un doute et une inquiétude pour deux raisons", a précisé le secrétaire général de LR. "La première, c'est que je ne fais pas confiance au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pour se préoccuper d'abord de l'intérêt général avant de se préoccuper des petits intérêts électoraux de la République en marche", a-t-il accusé.

"La deuxième raison de mon inquiétude, c'est que je vois bien que progressivement on est en train d'installer une situation à nouveau de peur et de dangerosité sanitaire dans notre pays", a ajouté M. Pradié.

"Je ne conçois pas qu'on puisse reporter une échéance démocratique", a-t-il averti.

Et d'insister: "auquel cas on pourrait faire la même chose pour les prochaines présidentielles après tout en se disant qu'il y a une urgence sanitaire et que la démocratie attendra. La démocratie, ça n'attend pas".

Après le report de trois mois pour des raisons sanitaires, les dates des régionales et départementales sont désormais fixées au 13 juin pour le premier tour et au 20 juin pour le second.

Le décret officiel a été publié, mais une clause de revoyure, début avril, pourrait autoriser un nouveau report si les conditions sanitaires ne permettent pas le bon déroulement de la campagne électorale.

"Les choses se déroulent comme elles avaient été annoncées, le conseil scientifique doit remettre un avis, je crois que c'est avant le 1er avril, sur la situation sanitaire, la capacité opérationnelle à tenir ces élections", a rappelé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à la sortie du Conseil des ministres.

"Evidemment c'est cet avis qui sera notre boussole et derrière cet avis, c'est évidemment la situation sanitaire", a-t-il ajouté.

el/jk/ide

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MAR 17

Ouverture du procès Bygmalion sans Nicolas Sarkozy #

3/17/2021, 1:10 PM
Paris, FRA

Le procès Bygmalion consacré au financement de la deuxième campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 s'est ouvert mercredi devant le tribunal judiciaire de Paris en l'absence remarquée de l'ancien président.

Deux semaines après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, l'ancien président devait comparaître pour "financement illégal de campagne". Les 13 autres prévenus étaient présents à l'audience.

Le procès a de fortes probabilités d'être renvoyé à une date ultérieure, l'avocat de Jérôme Lavrilleux, l'un de ses 13 co-prévenus, étant hospitalisé.

Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne du président sortant, a le premier avoué avoir participé à une vaste escroquerie à base de fausses factures, de dépenses sous-évaluées et de frais volontairement omis des comptes soumis au contrôle final. Sans avocat, il est arrivé au tribunal sans que personne ne le salue.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - se sont associés à la demande de renvoi et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Dans ce cas, le procès, audiencé sur un mois, pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes".

Il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale" dans le dossier Bygmalion, une affaire qui avait entraîné des déflagrations en chaîne à droite au fur et à mesure des révélations.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne, qu'avait révélé Jérôme Lavrilleux dans une surprenante confession télévisée en 2014.

Mais selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- "Campagne éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Une campagne "d'une rare densité", marquée par une succession "très rapide" des meetings et une "totale improvisation" des donneurs d'ordre, dit aussi l'accusation.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jérôme Lavrilleux (à l'époque également directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé) est le seul au parti - devenu Les Républicains - à avoir reconnu les faits.

Il avait d'abord été accusé d'avoir constitué un "trésor de guerre" au profit de l'avenir politique de son patron.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin.

Renvoyé pour escroquerie, le directeur de la campagne, Guillaume Lambert, assure lui que le système a été mis en place à son insu. Pour lui, "rien" dans le dossier ne montrerait d'ailleurs un lien avec la campagne - il privilégie la thèse de l'enrichissement personnel de dirigeants de Bygmalion.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait aussi de son côté dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande.

mdh-aje/pga/nm

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MAR 17

Proportionnelle: "conditions pas réunies" pour une réforme au Parlement avant 2022 #

3/17/2021, 1:01 PM
Paris, FRA

"Les conditions ne sont pas réunies" au Parlement pour introduire la proportionnelle aux élections législatives avant 2022, ont indiqué mercredi les présidents des groupes politiques de la majorité à l'Assemblée nationale.

"Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien cette réforme par la voie parlementaire dans un calendrier à la fois particulièrement serré à l'approche des élections de 2022 et contraint par la crise sanitaire", ont indiqué ces responsables LREM, MoDem et Agir dans une déclaration commune, alors que le président du MoDem François Bayrou avait remis l'idée sur la table.

Les chefs de file des députés LREM Christophe Castaner, des députés MoDem Patrick Mignola et des députés Agir Olivier Becht remettent ainsi le sujet au prochain quinquennat - sauf organisation d'un référendum sur la proportionnelle avant 2022.

"Cela ne signifie pas que nous abandonnons notre ambition", insistent-ils, annonçant le lancement dès à présent d'"une réflexion commune" sur la "démocratie représentative" en vue de la campagne présidentielle.

Le leader centriste François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, avait dit récemment ne pas croire à un tel changement du mode de scrutin par "la voie parlementaire". Dimanche, il a de nouveau défendu sa mise en place par référendum, estimant qu'il pourrait être organisé en même temps que les régionales prévues en juin.

L'introduction d'une dose de proportionnelle figurait parmi les engagements de campagne d'Emmanuel Macron en 2017. Mais LREM et l'exécutif se montrent très prudents.

Le 10 février, Emmanuel Macron avait estimé que ce débat "important" sur la proportionnelle devait se "poursuivre".

reb/grd/jk/caz

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MAR 17

Affaire Bygmalion : le procès s'est ouvert à Paris en l'absence de Nicolas Sarkozy #

3/17/2021, 12:40 PM
Paris, FRA

Le procès de Nicolas Sarkozy, jugé dans le dossier Bygmalion pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, s'est ouvert mercredi, en son absence, devant le tribunal correctionnel de Paris.

Deux semaines après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, l'ancien président comparaît cette fois pour "financement illégal de campagne". Le procès a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé à une date ultérieure, l'avocat de l'un de ses 13 co-prévenus étant hospitalisé.

aje-mdh/pga/nm

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MAR 17

Proportionnelle: "conditions pas réunies" pour une réforme au Parlement avant 2022 #

3/17/2021, 12:32 PM
Paris, FRA

"Les conditions ne sont pas réunies" au Parlement pour introduire la proportionnelle aux élections législatives avant 2022, ont indiqué mercredi les présidents des groupes politiques de la majorité à l'Assemblée nationale.

"Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien cette réforme par la voie parlementaire dans un calendrier à la fois particulièrement serré à l'approche des élections de 2022 et contraint par la crise sanitaire", ont indiqué ces responsables LREM, MoDem et Agir dans une déclaration commune, alors que le président du MoDem François Bayrou avait remis l'idée sur la table.

reb/el/shu

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MAR 17

La santé, "enjeu prioritaire" de la présidentielle 2022, selon un sondage #

3/17/2021, 12:13 PM
Paris, FRA

Le système de santé est en tête des "enjeux prioritaires" de la prochaine élection présidentielle, pour les soignants comme pour l'ensemble des Français, selon un sondage Harris Interactive pour la Fédération hospitalière de France (FHF) publié mercredi.

A un an de la présidentielle, le Covid rebat les cartes des priorités: 53% des personnes interrogées classent "le système de santé français" parmi les enjeux "tout à fait prioritaires" de l'élection de 2022, au même niveau que l'emploi (54%) et nettement avant la sécurité, le terrorisme (46%) et l'éducation (44%).

La proportion monte même à 68% parmi le personnel hospitalier, secoué avant même la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 par une année de grèves et de manifestations.

Les programmes des futurs candidats pour le système de santé auront par conséquent "un rôle très important sur les choix de vote" de 47% des Français et 56% des hospitaliers, des scores supérieurs à toutes les autres priorités.

Cette enquête, réalisée du 2 au 10 mars par internet, a été menée auprès d'échantillons représentatifs de 1.029 Français majeurs et 511 hospitaliers (méthodes des quotas).

Ses résultats sont inédits pour le président de la FHF, Frédéric Valletoux. "Jamais les questions de santé n'ont été le thème fort d'une campagne présidentielle", déclare-t-il à l'AFP, jugeant "plutôt rassurant que le sujet soit abordé" car "tout le monde a compris maintenant que l'hôpital a été mis à la diète depuis dix ans".

Après plusieurs réformes "qui ont évité de s'attaquer aux vrais maux", il serait selon lui "incompréhensible que le prochain quinquennat ne prenne pas ce sujet à bras le corps".

Pour s'en assurer, la FHF veut "que le 17 mars devienne une journée nationale des hospitaliers", afin de faire de la date du début du premier confinement une date d'hommage et de mémoire, mais aussi "un temps de débat sur l'état de notre système public de santé", avec une première édition en 2022, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle.

Cette initiative soutenue par l'Institut Covid Ad Memoriam (présidé par l'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault, BIEN Laëtitia Atlani-Duault) a été présentée par M. Valletoux à Emmanuel Macron, lors d'un entretien mardi.

Pour le président de la FHF, le chef de l'Etat va "reprendre" cette proposition, "la porter pour l'installer dans ce calendrier républicain".

Sur la situation sanitaire actuelle, alors que la région capitale est l'objet de toutes les attentions, M. Valletoux a indiqué avoir demandé au président "à ce que le reconfinement immédiat et total ne soit pas un tabou". "Cette troisième vague ne ressemble en rien aux deux premières", et "l'inquiétude des hospitaliers est d'autant plus forte qu'ils se voient seuls au front" et qu'"il n'y aura pas les renforts qu'on a eus lors de la première vague", toutes les régions étant touchées.

gbh-bat/lum/ide

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MAR 17

2022: Anne Hidalgo lance sa plateforme lors d'une visite à Douai #

3/17/2021, 11:35 AM
Paris, FRA

La maire PS de Paris Anne Hidalgo, possible candidate à l'élection présidentielle, lance mercredi lors d'une visite à Douai sa plateforme de réflexion "Idées en commun" dans "la perspective de 2022", explique-t-elle à La Voix du Nord.

"Il faut construire une alternative basée sur une conjugaison de l'écologie et du social, et sur une revitalisation de la démocratie", explique Mme Hidalgo, soutenue dans cette démarche par les élus socialistes Martine Aubry, maire de Lille, François Rebsamen, maire de Dijon, Johanna Rolland, maire de Nantes, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et Carole Delga, présidente de la région Occitanie, mais aussi l'économiste Gaël Giraud ou le paléoclimatologue Jean Jouzel.

Anne Hidalgo, qui ne s'est pas officiellement déclarée candidate à la présidentielle, a dit début mars qu'elle se positionnerait probablement "à l'automne". "Mon rôle est d'être celle qui apporte l'énergie pour se réunir. En toute humilité", dit-elle à La Voix du Nord.

La maire de Paris, dont les relations avec ses alliés écologistes se sont régulièrement tendues depuis sa réélection en 2020, comme lors du dernier conseil de Paris sur le déploiement de la 5G dans la capitale, appelle les autres partis de gauche "à agir ensemble, pacifiquement" pour éviter que la gauche ne soit une nouvelle fois absente au deuxième tour.

Les partis de gauche sont pour l'heure en ordre très dispersé: samedi, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'est dit candidat à l'investiture de son parti, alors que Jean-Luc Mélenchon est déjà candidat pour les Insoumis et que les Verts se préparent à une primaire en septembre.

"On est face à un double risque: celui de l'extrême droite et celui de l'urgence climatique", prévient Mme Hidalgo pour qui Emmanuel Macron "n'apparaît plus comme un rempart face au Rassemblement national".

Dans le Nord, Anne Hidalgo doit notamment visiter une cité minière rénovée dans le cadre du programme ERBM (Engagement pour le renouveau du bassin minier), un centre social, la ville de Douai en compagnie du maire PS Frédéric Chéreau, ainsi que l'usine Ingersoll Rand, un fabricant d'équipements industriels.

pyv/ib/caz

INGERSOLL-RAND

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MAR 17

Présidentielle: Jadot veut un "processus de désignation" pour la gauche hors LFI #

3/17/2021, 10:23 AM
Paris, FRA

Le député européen EELV Yannick Jadot a souhaité mercredi un "processus de désignation" commun à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2022.

Yannick Jadot avait prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap écologie ou encore Génération écologie se transformait en "machine à perdre".

Interrogé mercredi sur France info à propos de son éventuelle candidature à cette primaire, celui qui a lancé une plateforme appelée "2022, l'écologie", a précisé: "Je ne ferai jamais sans ma famille politique".

Mais, a-t-il ajouté, "les réserves que j'ai, c'est qu'à partir du moment où on se fixe l'impératif d'avoir une candidature commune entre Mélenchon et Macron pour 2022, il nous faudra à un moment donné un processus de désignation qui concerne cet espace politique".

Mais "un processus de désignation n'est pas forcément une primaire", a-t-il aussitôt précisé.

"Si à un moment donné, c'est la primaire, ce sera la primaire, mais la discussion que j'ai avec ma famille politique, c'est qu'à partir du moment où il faudra faire une candidature de rassemblement, il faudra un processus de désignation à la hauteur de ce rassemblement avec les progressistes, les humanistes", a-t-il plaidé.

L'adjoint EELV à la mairie de Paris David Belliard, proche de Yannick Jadot, avait en février déjà appelé à une primaire "écolo" élargie entre autres à Anne Hidalgo, la maire PS de Paris.

Le chef des socialistes Olivier Faure milite pour sa part pour une "primaire des idées" et un "contrat de coalition" entre les deux formations politiques.

bap/el/ib/bow

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MAR 17

Bygmalion: Sarkozy "n'a pas coûté un sou au contribuable", assure Hortefeux #

3/17/2021, 9:14 AM
Paris, FRA

L'eurodéputé LR Brice Hortefeux a pris la défense mercredi de Nicolas Sarkozy, assurant qu'il n'avait "pas coûté un sou au contribuable" pour sa campagne présidentielle de 2012 dont les dépenses sont au coeur du procès dont l'ouverture était prévue dans la journée.

Dans cette affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Rappelant qu'un dépassement avait été constaté dans ces comptes de campagne, M. Hortefeux a souligné que Nicolas Sarkozy avait "payé de sa poche et organisé le +Sarkothon+ qui a rapporté 11 millions".

"Nicolas Sarkozy est le seul candidat qui n'a pas coûté un sou au contribuable parce qu'il n'a pas bénéficié du remboursement de l'Etat", a-t-il ajouté.

Le procès a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012, et qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes".

Là aussi son ancien ministre a pris sa défense: "Nicolas Sarkozy a fait appel. Ca veut dire que les compteurs sont remis à zéro, il est présumé innocent. Ma conviction est que la vérité de l'innocence sera inéluctablement proclamée".

"J'ai été stupéfait, peiné et choqué par le jugement rendu alors que, comme beaucoup, j'espérais qu'il serait de nouveau engagé (en politique), car c'était à l'évidence le meilleur d'entre nous", a assuré M. Hortefeux.

Coupant court aux idées de "recours" que certains plaçaient en lui pour 2022, Nicolas Sarkozy avait répété dans une interview après le jugement qu'il ne serait "pas candidat à l'élection présidentielle".

Malgré tout "c'est un citoyen profondément attentif et soucieux de la situation de notre pays", a assuré Brice Hortefeux, qui, interrogé sur l'hypothèse d'un soutien de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron, a répondu: "A ce stade ce n'est pas ce que je crois".

"La France a besoin d'une droite républicaine à coté du macronisme, de la gauche, du Rassemblement national", a-t-il ajouté.

cg/bap/sp

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MAR 17

La santé, "enjeu prioritaire" de la présidentielle 2022, selon un sondage #

3/17/2021, 9:00 AM
Paris, FRA

Le système de santé est en tête des "enjeux prioritaires" de la prochaine élection présidentielle, pour les soignants comme pour l'ensemble des Français, selon un sondage Harris Interactive pour la Fédération hospitalière de France (FHF) publié mercredi.

A un an de la présidentielle, le Covid rebat les cartes des priorités: 53% des personnes interrogées classent "le système de santé français" parmi les enjeux "tout à fait prioritaires" de l'élection de 2022, au même niveau que l'emploi (54%) et nettement avant la sécurité, le terrorisme (46%) et l'éducation (44%).

La proportion monte même à 68% parmi le personnel hospitalier, secoué avant même la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 par une année de grèves et de manifestations.

Les programmes des futurs candidats pour le système de santé auront par conséquent "un rôle très important sur les choix de vote" de 47% des Français et 56% des hospitaliers, des scores supérieurs à toutes les autres priorités.

Cette enquête, réalisée du 2 au 10 mars par internet, a été menée auprès d'échantillons représentatifs de 1.029 Français majeurs et 511 hospitaliers (méthodes des quotas).

Ses résultats sont inédits pour le président de la FHF, Frédéric Valletoux. "Jamais les questions de santé n'ont été le thème fort d'une campagne présidentielle", déclare-t-il à l'AFP, jugeant "plutôt rassurant que le sujet soit abordé" car "tout le monde a compris maintenant que l'hôpital a été mis à la diète depuis dix ans".

Après plusieurs réformes "qui ont évité de s'attaquer aux vrais maux", il serait selon lui "incompréhensible que le prochain quinquennat ne prenne pas ce sujet à bras le corps".

Pour s'en assurer, la FHF veut "que le 17 mars devienne une journée nationale des hospitaliers", afin de faire de la date du début du premier confinement une date d'hommage et de mémoire, mais aussi "un temps de débat sur l'état de notre système public de santé", avec une première édition en 2022, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle.

Cette initiative "portée avec l'Institut Covid Ad Memoriam" (présidé par Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, et Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse du virus du sida) a été présentée par M. Valletoux à Emmanuel Macron, lors d'un entretien mardi. Selon le président de la FHF, le chef de l'État "s'est dit séduit par cette idée".

gbh/lum/sp

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MAR 17

Régionales: Pradié (LR) s'inquiète d'un possible report #

3/17/2021, 7:50 AM
Paris, FRA

Le numéro 3 de LR Aurélien Pradié, candidat en Occitanie, a mis en garde mercredi contre la tentation d'un report des élections régionales et départementales, prévues en juin, en raison d'une "situation de dangerosité sanitaire".

"Il n'est pas exclu que, comme pour les municipales, le gouvernement nous dise que le rendez-vous démocratique des départementales et des régionales est secondaire par rapport à l'urgence sanitaire", s'est inquiété le député du Lot au micro de Sud Radio, au moment où Emmanuel Macron doit trancher sur un confinement de l'Ile-de-France mercredi face à la "troisième vague" de l'épidémie.

"J'ai un doute et une inquiétude pour deux raisons", a précisé le secrétaire général de LR. "La première, c'est que je ne fais pas confiance au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pour se préoccuper d'abord de l'intérêt général avant de se préoccuper des petits intérêts électoraux de la République en marche", a-t-il accusé.

"La deuxième raison de mon inquiétude, c'est que je vois bien que progressivement on est en train d'installer une situation à nouveau de peur et de dangerosité sanitaire dans notre pays", a ajouté M. Pradié.

"Je ne conçois pas qu'on puisse reporter une échéance démocratique", a-t-il averti.

Et d'insister: "auquel cas on pourrait faire la même chose pour les prochaines présidentielles après tout en se disant qu'il y a une urgence sanitaire et que la démocratie attendra. La démocratie, ça n'attend pas".

Après le report de trois mois pour des raisons sanitaires, les dates des régionales et départementales sont désormais fixées au 13 juin pour le premier tour et au 20 juin pour le second.

Le décret officiel a été publié, mais une clause de revoyure, début avril, pourrait autoriser un nouveau report si les conditions sanitaires ne permettent pas le bon déroulement de la campagne électorale.

el/cg/shu

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MAR 17

Nicolas Sarkozy de retour au tribunal, cette fois pour Bygmalion #

3/17/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

De retour au tribunal, cette fois pour le dossier Bygmalion: deux semaines après sa condamnation dans l'affaire dite "des écoutes", l'ancien président Nicolas Sarkozy est jugé à partir de mercredi pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.

Le procès, qui s'ouvrira à 13H30, pourrait cependant être très vite interrompu: Jérôme Lavrilleux, à l'époque directeur adjoint de la campagne, a fait une demande de renvoi car son avocat est atteint du Covid-19 et hospitalisé.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - se sont associés à cette demande et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Le procès, audiencé sur un mois, pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence.

Il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale" dans le dossier Bygmalion, une affaire qui avait entraîné des déflagrations en chaîne à droite au fur et à mesure des révélations.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne, qu'avait révélé Jérôme Lavrilleux dans une surprenante confession télévisée en 2014.

Mais selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filé les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- "Campagne éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Une campagne "d'une rare densité", marquée par une succession "très rapide" des meetings et une "totale improvisation" des donneurs d'ordre, dit aussi l'accusation.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jérôme Lavrilleux (à l'époque également directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé) est le seul au parti - devenu Les Républicains - à avoir reconnu les faits.

Il avait d'abord été accusé d'avoir constitué un "trésor de guerre" au profit de l'avenir politique de son patron.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin.

Renvoyé pour escroquerie, le directeur de la campagne, Guillaume Lambert, assure lui que le système a été mise en place à son insu. Pour lui, "rien" dans le dossier ne montrerait d'ailleurs un lien avec la campagne - il privilégie la thèse de l'enrichissement personnel de dirigeants de Bygmalion.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait aussi de son côté dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande.

mdh-aje/tib/or

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MAR 16

Castex: une victoire de Marine Le Pen en 2022 serait "une catastrophe pour le pays" #

3/16/2021, 9:36 PM
Paris, FRA

Une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle de 2022 serait "une catastrophe pour le pays", a estimé mardi Jean Castex en jugeant que la dirigeante du Rassemblement national n'avait "pas les compétences nécessaires pour gérer" la France.

"Je me battrai de toutes mes forces pour que ça n'arrive pas", a encore assuré le Premier ministre sur BFMTV, en soulignant que "ce ne serait pas l'intérêt du pays".

"La perspective que Mme Le Pen se rapproche du pouvoir est extrêmement inquiétante", a insisté M. Castex, en fustigeant sa "stratégie électorale" consistant à se "revêtir d'atours un peu plus sympathiques" alors que "le fond idéologique n'a pas changé".

M. Castex s'en est également pris aux oppositions, coupables selon lui de renvoyer dos à dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

"Quand j'entends dire +entre M. Macron et Mme Le Pen c'est la même chose, on ne choisira pas+, c'est tout à fait scandaleux", a tempêté M. Castex, confimant faire allusion notamment au chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

"C'est extrêmement choquant, cette gauche qui ne choisirait pas entre entre Emmanuel Macron et Mme Le Pen (...). Je pense qu'une limite inacceptable a été franchie en disant ça", a-t-il ajouté.

Plusieurs voix dans la majorité présidentielle ont estimé, à l'instar du délégué général de LREM Stanislas Guerini, que Jean-Luc Mélenchon avait fait "exploser au bazooka le front républicain" en 2017 en n'appelant pas à voter Emmanuel Macron pour contrer Marine Le Pen. Une position que le leader de LFI a réitérée récemment pour l'échéance de 2022 car, selon lui, "les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui".

jmt/ib/or

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MAR 16

Régionales: Bayou appelle au rassemblement de la gauche et des écologistes "dès le 1er tour" #

3/16/2021, 9:24 PM
Paris, FRA

Julien Bayou, tête de liste des écologistes en Ile-de-France pour les régionales, s'est dit "prêt à discuter" en vue du rassemblement de la gauche et des Verts dès le premier tour du scrutin de juin, mardi, lors de son premier meeting de campagne, sur internet.

"Je rencontre souvent Clémentine Autain (tête de liste LFI) dans les manifestations et Audrey Pulvar (tête de la liste soutenue par les socialistes) parle beaucoup d'écologie. Pourquoi ne pas explorer les conditions d'un rassemblement dès le premier tour? Je suis prêt à discuter", a affirmé M. Bayou, également secrétaire national d'EELV.

Avec le PS et LFI, "nos valeurs de rassemblement sont déjà là. L'écologie doit être la matrice et la locomotive pour l'avenir", mais "ça ne veut pas dire" qu'il faille s'aligner "sur le plus petit dénominateur commun. Nous ne retrancherons rien à ce que nous sommes", a-t-il prévenu.

Il a assuré vouloir "demain, mettre la jeunesse au pouvoir" en Ile-de-France, où il a dénoncé les problèmes d'"insécurité" et accusé la présidente sortante, Valérie Pécresse (Libres !), d'être "la mauvaise élève en tout".

Benoît Hamon, ex-candidat à la présidentielle et fondateur de Générations, rallié à la liste de M. Bayou, a appelé à "aller encore plus loin" dans le rassemblement, et Corinne Lepage, co-présidente de Cap écologie, à faire de l'Ile-de-France une "région écologiste".

Delphine Batho, ex-ministre de François Hollande et présidente de Génération Ecologie, a estimé qu'il fallait "un changement radical" dans une région où "la pollution de l'air aggrave encore les problèmes de santé liés à la pandémie".

Lors de ce meeting, les huit têtes de liste départementales ont été présentées: Ghislaine Senée (Yvelines), Kader Chibane (Seine-Saint-Denis), Roberto Moréno (Hauts-de-Seine), Carine Pélegrin (Val-d'Oise), Laurence Abeille (numéro deux à Paris derrière M. Bayou), Hella Kribi (Essonne), Annie Lahner (Val-de-Marne) et Jacques Huleux (Seine-et-Marne).

Lundi sur LCP, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, avait fustigé ceux qui disent "oui au rassemblement mais à condition que ce soit derrière" eux.

"Ce serait assez logique de dire: en Ile-de-France, prenons Audrey Pulvar (comme tête d'une liste de rassemblement) parce qu'elle est la mieux placée pour l'emporter", a-t-il affirmé.

npk/pab/or

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MAR 16

Présidentielle 2007: Takieddine assure à nouveau que Sarkozy a été financé par les Libyens #

3/16/2021, 2:59 PM
Paris, FRA

Ziad Takieddine, versatile intermédiaire qui avait retiré en novembre ses accusations contre Nicolas Sarkozy sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a de nouveau incriminé l'ancien président le 14 janvier devant les juges qui enquêtent sur ces soupçons.

"Je ne suis pas pour l'absolution de Nicolas Sarkozy. Je suis son pire ennemi (...). Je ne peux pas confirmer qu'il n'y a pas eu de financement. Cela a pu être fait par d'autres moyens que par moi, ce qui est certainement le cas", a assuré l'homme d'affaires devant les juges français, lors d'un interrogatoire dont l'AFP a eu connaissance mardi.

Ceux-ci se sont rendus à Beyrouth où le septuagénaire franco-libanais s'est enfui l'été dernier, après sa condamnation en juin dans le volet financier de l'affaire Karachi.

L'audition avait notamment pour but d'éclaircir les raisons pour lesquelles l'ancien intermédiaire, mis en examen dans cette enquête confiée à des juges depuis 2013, avait déclaré dans des interviews diffusées le 11 novembre par Paris Match et BFM TV : "M. Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais".

L'ex-chef de l'État, mis en examen dans ce dossier depuis mars 2018 pour "recel de détournement de fonds publics", "corruption passive" et "financement illégal de campagne électorale", et depuis mi-octobre pour "association de malfaiteurs", avait triomphé: "La vérité éclate enfin".

Mais la volte-face a été de courte durée: tout en confirmant le verbatim issu des rushs des vidéos, M. Takieddine a prétendu en janvier devant les magistrats que ses propos de novembre avaient été "déformés" par Paris Match...

M. Takieddine est revenu à sa version, exprimée de longue date hormis en novembre, selon laquelle la campagne présidentielle 2007 de M. Sarkozy avait reçu l'apport de fonds libyens.

Il a aussi assuré, dans des explications confuses, pouvoir "livrer dans les 15 jours" un document original "compromettant l'équipe Sarkozy dans sa totalité" et qui mentionnerait une somme de "25 millions" d'euros, différent du "document libyen" révélé en 2012 par Mediapart, devenu un élément à charge de l'enquête.

Mais l'intermédiaire insiste sur un point : lui n'y est pour rien. L'ex-chef de l'État "n'a rien touché venant de moi" ou "par mon intermédiaire".

L'avocate de M. Takieddine, Me Elise Arfi, n'a pas souhaité commenter. L'entourage de l'ancien président, qui conteste les faits, n'avait pas répondu à l'AFP mardi en milieu d'après-midi.

- Versatile -

Dans son interrogatoire, l'homme change de version sur un autre point, reconnaissant que ni Serge Tournaire, ni Renaud Van Ruymbeke, anciens juges d'instruction chargés du dossier, ne lui "ont demandé d'incriminer Nicolas Sarkozy ou qui que ce soit" dans l'affaire libyenne en échange d'une supposée mansuétude dans le dossier Karachi, contrairement à ce qu'il avait affirmé à l'automne.

C'est d'ailleurs Ziad Takieddine qui a proposé un "deal"aux juges Aude Buresi et Marc Sommerer, désormais chargés du dossier: qu'ils fassent lever un mandat d'arrêt le visant. Le tribunal correctionnel de Paris a délivré un mandat d'arrêt en juin après sa condamnation dans l'affaire Karachi.

L'intermédiaire confirme en revanche sa nouvelle version sur les cinq millions d'euros libyens, qu'il prétendait jusqu'à l'interview de l'automne avoir apportés à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy en 2006 et 2007 pour le financement de la présidentielle.

Ce seraient en réalité cinq millions de dollars, uniquement versés à Claude Guéant, en 2005, et destinés exclusivement à un contrat pour "l'entraînement des forces de sécurité libyenne", "le contrat Amesys".

L'homme est connu pour sa versatilité, y compris par les magistrats, qui se sont ainsi demandé au cours de l'audition si M. Takieddine ne cherchait pas "uniquement" à "ôter définitivement tout crédit" à ses affirmations, "quelles qu'elles soient".

"Ziad Takieddine prétend depuis 2012 fournir des preuves : il n'en a jamais fourni, ni en 2012, ni après son audition du 14 janvier 2021. Personne de bonne foi ne peut accorder le moindre crédit à un tel individu", a balayé Me Philippe Bouchez El Ghozi, avocat de Claude Guéant.

En novembre, le procureur national financier Jean-François Bohnert avait affirmé que les charges contre Nicolas Sarkozy "ne se limitent pas aux déclarations" fluctuantes de Takieddine.

bl-edy-gd/mk/pga/swi

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MAR 16

Présidentielle 2007: Takieddine assure à nouveau que Sarkozy a été financé par les Libyens, sans son intermédiaire #

3/16/2021, 1:50 PM
Paris, FRA

Le sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine, qui avait retiré en novembre ses accusations contre Nicolas Sarkozy sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a de nouveau incriminé l'ancien président lors d'un interrogatoire en janvier dont l'AFP a eu connaissance mardi.

"Je ne peux pas confirmer qu'il n'y a pas eu de financement. Cela a pu être fait par d'autres moyens que par moi, ce qui est certainement le cas", a assuré en effet l'homme d'affaires franco-libanais devant les juges français venus l'entendre à Beyrouth le 14 janvier.

L'audition s'est déroulée au Liban, où M. Takieddine, 70 ans, s'est enfui l'été dernier après avoir été condamné en juin en France dans le volet financier de l'affaire Karachi.

Elle avait notamment pour but d'éclaircir les raisons pour lesquelles l'homme d'affaires, mis en examen dans cette enquête, avait déclaré dans des entretiens diffusés le 11 novembre par Paris-Match et BFMTV: "M. Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais".

L'ex-chef de l'Etat, mis en examen dans ce dossier en mars 2018 pour "recel de détournement de fonds publics", "corruption passive" et "financement illégal de campagne électorale", puis à la mi-octobre dernier pour "association de malfaiteurs", avait triomphé: "La vérité éclate enfin".

Mais la volte-face a été de courte durée: tout en confirmant le verbatim issu des rushes des vidéos, M. Takieddine a prétendu en janvier devant les magistrats que ses propos de novembre avaient été "déformés" par Paris-Match...

Connu pour sa versatilité, M. Takieddine a également répété sa conviction que la campagne présidentielle 2007 de M. Sarkozy avait reçu l'apport de fonds libyens.

Il a aussi assuré, dans des explications confuses, pouvoir "livrer dans les 15 jours" un document original "compromettant l'équipe Sarkozy dans sa totalité" et qui mentionnerait une somme de "25 millions" d'euros, différent du "document libyen" publié en 2012 par Mediapart et devenu un élément à charge de l'enquête.

Mais l'intermédiaire a insisté sur un point: lui n'y est pour rien. L'ex-chef de l'État "n'a rien touché venant de moi" ou "par mon intermédiaire", a-t-il insisté.

Contacté par l'AFP, l'entourage de Nicolas Sarkozy n'avait pas répondu mardi en milieu de journée.

bl-edy-gd/mk/pa/swi

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MAR 16

Auvergne-Rhône-Alpes: la candidate Verte refuse de se ranger derrière Najat Vallaud-Belkacem #

3/16/2021, 1:34 PM
Lyon, FRA

La tête de liste EELV pour les prochaines régionales en Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Grébert "ne voit pas de raison" de se ranger derrière la socialiste Najat Vallaud-Belkacem, qui vient d'officialiser sa candidature.

"Pourquoi devrais-je me ranger derrière Najat Vallaud-Belkacem?", s'est interrogée Mme Grébert devant la presse mardi en marge de la présentation d'un projet de plan d'urgence pour la jeunesse de la région.

"Est-ce que la notoriété d'un candidat ou d'une candidate suffit à se ranger derrière lui ? Nous ne sommes pas dans la politique spectacle", a-t-elle martelé.

L'ancienne ministre socialiste, qui a officialisé samedi sa candidature à la présidence de la région dirigée depuis 2016 par Laurent Wauquiez (LR), ambitionnait de faire de ces régionales "le laboratoire de l'union de la gauche", mais les discussions avec les écologistes n'ont pas abouti en vue du premier tour.

Les écologistes d'Auvergne-Rhône-Alpes ont récemment proposé que Mme Vallaud-Belkacem soit tête de liste d'une gauche rassemblée sur la métropole de Lyon, mais les Verts tiennent à ce qu'au niveau régional ce rassemblement se fasse derrière Fabienne Grébert, leur candidate investie.

De son côté, le PS s'est dit prêt à se ranger derrière une tête de liste écologiste, mais à condition de peser d'un poids suffisant dans le futur exécutif. Sans résultat pour l'heure.

L'électorat de gauche sera convoité par une troisième liste, le Parti communiste et la France insoumise partant pour l'heure de leur côté à la bataille.

À défaut de s'entendre avec EELV, le PS a scellé un accord avec Cap21 et l'Alliance écologiste indépendante (AEI) pour le premier tour du scrutin en Auvergne-Rhône-Alpes, alors que ces mouvements font cause commune avec EELV dans d'autres régions, comme en Nouvelle-Aquitaine par exemple.

Delphine Batho, présidente de Génération Ecologie, est en revanche venue soutenir Fabienne Grébert fin février à Lyon, et l'ex-ministre Benoit Hamon (Génération.s.) lui a emboité le pas cette semaine.

"J'ai été celle qui a ouvert la porte à des discussions au mois de décembre. La porte est toujours ouverte; nos propositions de programme sont sur la table, libre aux autres acteurs de nous rejoindre et de nous soumettre leurs propositions", a affirmé Mme Grébert.

Dans la presse régionale samedi, la candidate PS avait aussi laissé la porte ouverte à un rassemblement "avant le premier tour". Sinon, "il y aura toujours le soir du premier tour", avait-elle ajouté.

En vue des régionales, la gauche est parvenue dans les Hauts-de-France à sceller un accord comprenant écologistes, socialistes, communistes et la France insoumise, mais cette alliance demeure une exception à l'échelle nationale.

Lundi, LFI a dénoncé le "sectarisme" et la "volonté de dominer" de la part d'EELV dans le Grand Est, après le refus des Verts d'ouvrir des discussions pour une liste de rassemblement.

ag/fga/nm

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MAR 16

2022: Jean Lassalle candidat à la présidentielle #

3/16/2021, 12:48 PM
Paris, FRA

L'iconoclaste député béarnais Jean Lassalle a annoncé mardi être à nouveau candidat à la présidentielle en 2022, avec l'intention, s'il réunit les parrainages nécessaires, d'incarner "la joie" malgré la crise.

A la tête de son mouvement baptisé "Résistons", il s'était déjà présenté en 2017, récoltant 1,21% des voix.

Avec des crises comme celle du Covid-19, "le ciel s'assombrit, tout n'est que tristesse, stress, angoisse. Souvent, ça débouche sur des rivières de sang qui emportent nos jeunes". Face à cela, "nous devons être porteurs de joie, toucher au coeur des gens qui sont totalement hagards, comme après le passage d'un tsunami", estime auprès de l'AFP le député des Pyrénées-Atlantiques, confirmant sa candidature annoncée par LCI.

"Pour moi, la politique est un art. Malheureusement il n'y a plus tellement d'artistes", poursuit l'ancien berger, âgé de 65 ans.

"Il faut parler aux gens à hauteur d'homme, que ce soit l'heure d'un nouveau printemps basé sur une joie: ces grands moments de joie qu'on retrouve en 98 quand on est champions du monde, qu'on retrouve à la Libération, et qui permettent de rouvrir toutes les portes archi verrouillées", ajoute-t-il.

Celui qui avait arboré un gilet jaune dans l'hémicycle en novembre 2018 pour soutenir le mouvement du même nom espère que certains d'entre eux "voteront" pour lui: "j'en serais très honoré, car ils sont la dernière inspiration révolutionnaire d'un pays très révolutionnaire".

Pour récolter les 500 parrainages de maires nécessaires, "je sais que ce sera difficile, mais j'y étais arrivé la dernière fois", relève le député du groupe Libertés et Territoires.

Durant la campagne 2017, il s'était notamment illustré par ses déclarations surprenantes, parfois difficilement compréhensibles.

L'ancien élu du MoDem avait par exemple affirmé qu'il ne craignait ni le président américain de l'époque Donald Trump, ni son homologue russe Vladimir Poutine car il avait "eu affaire aux ours et aux loups" dans ses montagnes pyrénéennes.

En 2017, après la présidentielle, le député avait par ailleurs fait l'objet d'accusations de sexisme et d'agression sexuelle qu'il récuse catégoriquement. "Je n'ai aucun problème ni avec les femmes, ni avec les hommes d'ailleurs. Je crois que j'ai une attitude normale", a-t-il répété mardi à l'AFP.

adc/reb/el/bow

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MAR 16

Face au Covid, Macron met à jour son logiciel en vue de 2022 #

3/16/2021, 10:27 AM
Paris, FRA

Des accents libéraux du début au "quoi qu'il en coûte", la crise du Covid a bouleversé le quinquennat Emmanuel Macron, qui doit, en vue de 2022, concilier ses nouvelles orientations et ses promesses réformatrices initiales.

Comme un virus dans le logiciel: un an après avoir ordonné un confinement historique du territoire, le chef de l'Etat a dû infléchir en profondeur son agenda politique. Peut-être une chance de se "réinventer" pour celui qui n'a jamais su réellement convaincre l'opinion de sa capacité à "protéger" autant que "libérer", selon le mantra de sa campagne de 2017.

Voilà les mannes de l'Etat-providence réhabilitées par un président qui avait professé la rigueur budgétaire à son arrivée à l'Elysée, tout en enclenchant des mesures polémiques (réforme de l'ISF, baisse annoncée des aides au logement) qui avaient encodé le quinquennat à droite.

Mais "la perception de Macron +président des riches+ s'est écroulée" à la faveur de la crise, assure un de ses proches. "Et c'est le 'quoi qu'il en coûte' qui a changé ça", veut croire le même, en référence aux dizaines de milliards d'aides en tout genre injectés pour circonscrire les dégâts économiques et sociaux de la crise.

Désormais au volant d'un plan de relance de 100 milliards, observant du coin de l'oeil le compteur de la dette défiler à grande vitesse, M. Macron s'est également mué en chantre de la souveraineté nationale - et plus seulement européenne comme il le vantait jusqu'ici.

Une manière de renouer avec ses premières amours politiques, pour celui qui vota en 2002 pour le souverainiste de gauche Jean-Pierre Chevènement et a affirmé dans L'Express à Noël que les Français avaient la "volonté farouche, absolue" de "reprendre le contrôle (...) de la France comme nation".

Masques, vaccins, médicaments... La crise a effectivement projeté une lumière crue sur la dépendance de la France, une faille que M. Macron ne compte pas laisser à ses concurrents en vue de la prochaine élection présidentielle.

"La crise a ramené le collectif sur le dessus de la pile", analyse le patron de La République en marche Stanislas Guerini.

- "Discours de raison" -

"En 2017, la volonté était de donner à chacun les moyens de réussir sa vie", en se focalisant sur l'émancipation individuelle. "Aujourd'hui, la dynamique c'est de prendre en main notre destin collectif et dire où l'on va en tant que nation", poursuit-il.

À un an d'une nouvelle échéance présidentielle, comment M. Macron va-t-il articuler ce nouvel +en même temps+ pour tenir tous les bouts de son électorat, alliant par exemple largesses et sérieux budgétaires, et ce sans choc fiscal ?

"Il y a un discours de raison à porter. Si on n'avait pas fait des efforts ces trois dernières années, on n'aurait pas pu s'endetter par tonneaux", avance ainsi le député LREM Roland Lescure, président de la Commission des affaires économiques, tout en appelant à "un certain nombre de règles, de la discipline sur les dépenses de fonctionnement dans le quinquennat suivant".

Élu en 2017 sur une promesse de transformation, M. Macron doit aussi trouver un débouché pour ses grandes réformes (retraites, dépendance, assurance chômage) suspendues ou rabotées par la crise du Covid et dont on ne sait si elles seront ranimées avant 2022.

La question se pose aussi de la place de l'Europe dans son discours. Marqueur fort de sa campagne 2017, la coopération européenne a montré autant de forces pour établir un plan de relance commun que de limites sur la vaccination. En ce sens, peut-il réellement compter sur la présidence française de l'UE à partir du 1er janvier 2022 pour insuffler une dynamique à sa campagne ?

Enfin, reste la dimension régalienne, sur laquelle M. Macron peine à être identifié. Un créneau toujours préempté par la droite ou l'extrême droite et pour lequel l'entourage du chef de l'Etat prône "un ressaisissement" à venir, en s'appuyant sur les textes sécuritaires de 2021 qui devraient imprégner l'opinion.

jmt/cs/shu

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MAR 16

Bygmalion: la droite veut tourner la page des déchirements fratricides #

3/16/2021, 7:00 AM

Déterminée à tourner la page, la droite attend avec fatalisme l'ouverture du procès Bygmalion, qui risque de remettre en lumière des déchirements fratricides dont elle paie encore le prix.

Nicolas Sarkozy doit être jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. Le procès a toutefois de fortes chances d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Une affaire qui avait, au fil des révélations, entraîné des déflagrations en chaîne au sein de la droite, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP, se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Le procès risque-t-il de rallumer les vieilles rancoeurs ?

"Certains vont peut être vouloir utiliser cette opportunité pour ressasser", soupire une élue. "Ca ne doit pas retenir plus que cela l'attention".

"Personne ne bouge, personne n'a envie de se prendre une balle gratuite", ajoute une autre, en soulignant que "toute une génération est assez liée dans cette histoire".

Mais cette génération n'est plus au premier plan depuis son échec aux élections présidentielles de 2012 et 2017 -- cette dernière ayant été la première de la Ve République où la droite, emmenée par François Fillon, était absente du second tour.

Nicolas Sarkozy, qui faisait pour certains figure de recours pour la présidentielle de 2022, vient d'être condamné à trois ans de prison (dont un ferme) dans l'affaire des "écoutes".

Jérôme Lavrilleux, le premier à lever le voile, a ouvert des gîtes dans le Périgord.

Quant à Jean-François Copé, qui a bénéficié d'un non-lieu, il a quitté l'Assemblée nationale, ne gardant que son mandat de maire de Meaux.

- "Poison violent" -

Redoute-t-il un grand déballage? "On a un peu fait le tour du truc. La droite ces dix dernières années, c'est quand même la chronique d'un effondrement général", dit-il.

L'ancien ministre a toutefois prévenu, selon L'Opinion, qu'il poursuivrait en diffamation quiconque le mettrait en cause. "Un warning amical", explique-t-il à l'AFP, "comme il m'est revenu aux oreilles, avant le procès, que certains entourages avaient des velléités de continuer à mal se comporter".

Chargé de l'organisation d'une grande parti des meetings, Frank Attal, un des responsables d'une filiale de Bygmalion, a fait citer l'ancien patron de l'UMP à la barre: "j'ai besoin de comprendre comment un président de parti peut ne pas être au courant d'un montage de ce niveau-là", a affirmé à France Télévisions M. Attal, l'un des accusés au procès.

A force de déchirements et de contre-attaques, cette affaire était "devenue un poison violent où chacun essaie d'instiller la drogue mortelle à d'autres", soupire l'actuelle ministre de la Culture Roselyne Bachelot, à l'époque ministre des Solidarités de Nicolas Sarkozy, dans un documentaire diffusé par France 2.

La droite, affaiblie par ces affaires, sonnée par plusieurs revers électoraux, tente aujourd'hui de se reconstruire, consciente du risque d'être laminée si elle échoue de nouveau à la présidentielle.

"Je suis de la nouvelle génération de politiques à droite. On est beaucoup de femmes et d'hommes qui n'ont jamais été en responsabilité au pouvoir. Et on a envie de tourner cette page des affaires", affirmait le patron des députés Damien Abad début mars, en espérant que le procès ne verrait pas les vieilles rancoeurs ressortir.

"Beaucoup de temps est passé depuis. Je vois pas ma famille politique étaler au grand jour des règlements de compte. Je pense qu'il faut de la sérénité, de la sobriété, qu'il faut respecter les institutions de notre pays. Il faut que tout le monde garde la tête froide", ajoutait-t-il.

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