Maine-et-Loire: les deux principaux feux fixés, plus de 1.500 hectares brûlés #
Les deux principaux incendies du Maine-et-Loire, qui ont ravagé plus de 1.500 hectares principalement dans les forêts depuis lundi, étaient désormais fixés, a-t-on appris jeudi matin auprès des pompiers du département.
Le feu situé aux alentours de Baugé-sur-Anjou, qui a ravagé la forêt du Pugle, "est fixé depuis 17H30 mercredi, avec 1.400 hectares brûlés. On est toujours en défense de points sensibles sur 22 sites car ils se situent dans les surfaces brûlées. On a de très nombreuses reprises, dont certaines pas naturelles", a regretté le Codis auprès de l'AFP.
"On a une très très grande vigilance: en surface menacée, on est à 200 hectares et cet après-midi on a des conditions météorologiques pas bonnes avec chaleur, vent et degré d'hygrométrie très faible (11%)", a ajouté le Codis.
A Beaulieu-sur-Layon, au sud d'Angers dans la région viticole du Layon, l'incendie est aussi fixé et 150 hectares ont été brûlés. "Le feu nécessite une vigilance puisque, là aussi, on a des reprises non naturelles", selon le Codis.
Plus de 500 pompiers, dont beaucoup venus d'autres départements, sont encore présents sur ces deux sinistres.
Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
mas/mb/sp
Incendie en Gironde: 6.800 hectares brûlés, annonce la préfecture #
Près de 6.800 hectares de forêts de pins étaient partis en fumée jeudi matin après des reprises de feu mardi après-midi du gigantesque incendie de Landiras (Gironde), a annoncé la préfecture de Gironde.
"Près de 1.100 sapeurs-pompiers sont engagés", a ajouté la préfecture, précisant que des "renforts supplémentaires" étaient encore attendus sur les lieux.
Cette nuit, le bilan s'est donc alourdi de 600 hectares de forêt brûlés mais les températures caniculaires qui "devraient se maintenir jusqu'à samedi et se conjuguent avec un air très sec" créent un "risque très sévère d'éclosion de feu", selon un communiqué.
"Les conditions sont particulièrement difficiles : la végétation et les sols particulièrement secs après plus d'un mois de pluie", selon la préfecture.
bla/ff/sp
Plus d'incendies et une canicule qui dure: l'été hors norme de la France #
Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.
Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde (sud-ouest), dans le Maine-et-Loire (ouest), le Jura (est), la Drôme, l'Aveyron et la Lozère (sud-est)... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.
C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.
"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.
C'est là qu'iront jeudi la Première ministre française, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.
"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey, dont 250 des 680 habitants ont été évacués, dans le département voisin des Landes.
En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.
Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.
L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.
Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.
La canicule actuelle en France a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.
Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes (ouest) qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.
Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.
Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.
Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne (ouest), et de 36 à 40 degrés plus au sud.
Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.
bur-ico/tsz/mlb/emd
Dans les Landes, la sécheresse est un "coup de massue" pour les producteurs de maïs #
Dans le sud des Landes, en Chalosse, où il n'a "pas plu depuis le 28 juin" Michel Larrère ne met plus un pied dans ses champs de maïs pour ne pas "aller voir la misère", qualifiant la sécheresse actuelle de "coup de massue" pour la profession.
"Je suis du genre optimiste mais quand tu subis le Covid, puis une quatrième pandémie d'influenza aviaire, puis quatre épisodes de canicule et une sécheresse, c'est dur", commente cet agriculteur de 56 ans, installé dans le petit village de Montaut depuis 25 ans.
Sur son exploitation de 98 hectares, 55 hectares sont consacrés au maïs, le reste aux légumes, tournesol et élevage de poulets.
L'irrigation est interdite et les plantes sont desséchées. Cette semaine encore, les températures grimperont jusqu'à 39 degrés.
La succession des vagues de chaleur depuis juin a condamné 60% de son rendement annuel, affirme Michel Larrère. "Six plantes sur dix n'ont pas d'épis", explique l'agriculteur en écartant les feuilles des tiges.
Les rares épis qui ont poussé, sont pour certains rachitiques. Alors qu'il prévoit une récolte dans les prochains jours, un mois en avance, l'exploitant table sur une perte de 70.000 euros, "soit deux-tiers de ma culture et trois fois mon revenu annuel". D'hypothétiques pluies dans les jours ou semaines à venir n'y changeraient pas grand chose, estime l'agriculteur.
Le quinquagénaire, par ailleurs secrétaire départemental du syndicat agricole FNSEA, ne met plus un pied dans ses champs, à l'image de beaucoup de ses voisins, "j'évite d'aller voir la misère".
Selon lui, le moment de la récolte et des "remorques qui ne vont pas se remplir" sera un "coup de massue" pour nombre d'entre eux, "on a beau s'en douter, c'est toujours pire que ce à quoi on avait pensé".
Depuis sa terrasse, il peut voir ses champs de tournesol, très précoces et moins productifs, et un champ vierge. "Celui-là, je ne l'avais pas ressemé cette année et j'ai bien fait sinon, tous les soirs, j'aurais mangé avec vue sur un champ en souffrance."
Michel Larrère souhaiterait que cet été 2022, "encore plus fort que la canicule de 2003", mène à la création de retenues d'eau.
Selon des données du ministère de l'Agriculture, la région Nouvelle-Aquitaine est le premier producteur de maïs en France, avec 54% de sa production assuré par les Landes. Le maïs est une part essentielle de l'économie du département et notamment de Chalosse, pour nourrir les canards et plus largement pour l'élevage. "Sans eau, notre zone agricole va disparaître", résume l'agriculteur.
Il dénonce des projets "dans les tuyaux depuis 15 ans" mais bloqués pour "des raisons environnementales, des études d'impact ou la découverte d'écrevisses à patte blanche", ironise-t-il.
"Aucun politique ne veut se lancer, ça n'avance pas", regrette-t-il, citant en exemple le projet abandonné du barrage de Sivens, en 2015, dans le Tarn.
"Il fait de plus en plus chaud et on est en train de réfléchir à comment diviser une même bouteille d'eau alors qu'il nous en faut une deuxième", résume le Landais, un peu désabusé. "S'il se met à pleuvoir, dans deux mois, tout le monde aura oublié l'été qu'on vient de passer."
cas/ff/rhl
Le maïs, une plante tropicale devenue indispensable à l'élevage, mais inadaptée aux sécheresses #
Le maïs, originaire du Mexique, a conquis la France dans les années 1970 et est devenu indispensable pour nourrir le bétail. Mais cette plante gourmande en eau pendant l'été est de moins en moins adaptée alors que le changement climatique va aggraver les sécheresses en France.
La France est devenue le premier exportateur européen de maïs, qui occupe autour de 10% de sa surface agricole utile. Avant tout destiné à l'alimentation animale - maïs grain pour les volailles, les ovins et les porcs; maïs fourrage pour les bovins- il s'est imposé dans des régions comme la plaine d'Alsace ou les Landes.
Cultivé à partir du 17e siècle en France, le maïs a "d'abord été confiné dans le Sud-Ouest, la région la plus chaude de France et la plus humide", des conditions qui lui sont favorables, raconte à l'AFP Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).
C'est grâce au travaux d'hybridation "à la fin des années 1940", que la plante tropicale a pu gagner "des climats un peu plus frais", poursuit-il.
A partir de la fin des années 1960, les superficies récoltées explosent, selon des données de la l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Aujourd'hui la culture du maïs représente près de 3 millions d'hectares, sur les 28 millions d'hectares de surface agricole du pays.
Jusque dans les années 1970, les vaches étaient nourries l'été au pâturage et l'hiver au foin, à la paille ou à l'ensilage d'herbe (pour conserver l'herbe humide), rappelle le scientifique, ingénieur agronome.
"Et le maïs est arrivé, avec des machines adaptées, des ensileuses (qui) permettent de faire des gros volumes de stocks qui se conservent facilement, se font très rapidement et en une seule récolte" contre plusieurs pour l'herbe, poursuit-il.
Cette "révolution totale" a permis d'énormément simplifier la vie de l'éleveur.
La maïs est toutefois faible en protéines et il a fallu importer des tourteaux de soja pour compléter l'alimentation donnée aux animaux, explique Christian Huyghe.
Mais en période de sécheresse estivale, qui seront amenées à s'intensifier avec le réchauffement climatique, "une variété emblématique, le maïs, pose question", soulève Agnès Ducharne, chercheuse au CNRS.
"Pour finir sa croissance et faire de la production agricole valorisable, il a besoin d'eau en juillet et en août, les mois où il y en a moins en France", souligne-t-elle.
Cela pose la question de "réduire la part du maïs dans l'agriculture française pour des cultures plus adaptées à la sécheresse estivale", poursuit Agnès Ducharne, spécialiste du cycle de l'eau et des impacts du changement climatique.
Le problème avec la culture du maïs, c'est qu'elle demande de l'eau à un moment où les sources ne débordent pas. Pour qu'elle puisse avoir un bon rendement, son irrigation est nécessaire mais "quel système de production permet d'être le plus résilient ? Et est-ce que le maïs a une place là-dedans ?" interroge Christian Huyghe.
Pour lui, "le maïs va faire partie de la panoplie", mais "sa part va plutôt être amenée à se réduire" à l'avenir, ce qui va obliger le marché de l'alimentation animale à se réorganiser.
"Pour être résilient, un système doit être diversifié", insiste-t-il. "Une trajectoire d'investissement qui conduirait à maximiser les cultures en maïs" en assurant leur arrosage avec de grandes réserves d'eau "fragiliserait le système", met-il en garde.
De manière plus large, la production de viande, via l'élevage intensif, a plus d'impacts environnementaux que celle d'autres produits alimentaires, selon des études scientifiques. Des ONG prônent donc de réduire la consommation de viande et de privilégier l'élevage du bétail nourri à l'herbe.
mgi-laf/ico/rhl
Plus d'incendies et une canicule qui dure: un été 2022 hors norme #
Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.
Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.
C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.
"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.
C'est là qu'iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.
"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.
En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.
Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.
L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.
Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.
La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.
Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.
Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.
Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.
Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.
Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.
bur-ico/tsz/mlb
Plus d'incendies et une canicule qui dure: un été 2022 hors norme #
Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.
Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.
C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.
"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.
C'est là qu'iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.
"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.
En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.
Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.
L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.
Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.
La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.
Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.
Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.
Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.
Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.
Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.
bur-ico/tsz/mlb
Plus d'incendies et une canicule qui dure: un été 2022 hors norme #
Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.
Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.
C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.
"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.
C'est là qu'iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.
"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.
En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.
Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.
L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.
Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.
La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.
Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.
Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.
Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.
Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.
Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.
bur-ico/tsz/mlb
Plus d'incendies et une canicule qui dure: un été 2022 hors norme #
Après un mois de juillet éprouvant, des milliers de pompiers s'acharnent en France contre de nouveaux brasiers dans des forêts complètement desséchées par les vagues de chaleur et le manque historique de pluie d'un été qui restera dans les annales.
Avant la tombée de la nuit mercredi, huit feux importants brûlaient en France, en Gironde, dans le Maine-et-Loire, le Jura, la Drôme, l'Aveyron et la Lozère... Sans compter d'innombrables départs de feux plus petits chaque jour du nord au sud.
C'est en Gironde que le feu est le plus spectaculaire: un mur rouge déclaré mardi et attisé par le vent, qui galope à travers les pins et a déjà dévoré 6.000 hectares, une reprise de l'incendie monstre qui avait noirci 14.000 hectares il y a un mois exactement. 10.000 personnes ont été évacuées dont 2.000 dans les Landes, pour la seconde fois pour certains.
"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde, Marc Vermeulen.
C'est là qu'iront jeudi la Première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, soucieux de démontrer la mobilisation du pouvoir pendant les vacances gouvernementales. Le ministre a dit soupçonner un acte d'incendiaires car huit feux très rapprochés ont démarré entre 08H et 09H mercredi.
"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.
En tout, plus de 40.000 hectares ont brûlé cette année en France selon le gouvernement, ou plutôt 50.000 hectares selon des données satellitaires européennes: c'est dans tous les cas plusieurs fois la moyenne annuelle des 15 années précédentes, comme en Espagne, alors que l'été n'est pas terminé.
Et la pluie n'est pas attendue avant dimanche.
L'un des effets les plus scientifiquement vérifiés du changement climatique est que les vagues de chaleur vont se multiplier, s'allonger et s'intensifier. Une canicule se définit par trois critères: des températures anormalement élevées, des nuits chaudes qui empêchent le corps de se refroidir, pendant plusieurs jours.
Les scientifiques estiment qu'en Europe, le nombre de morts liées au stress thermique pourrait doubler voire tripler selon l'ampleur du réchauffement de la planète au cours du siècle.
La canicule actuelle a commencé le 31 juillet et est la troisième de l'année, après celles de fin juin et de mi-juillet. S'y ajoute un mois de juillet classé comme le mois le plus sec depuis... mars 1961.
Il fait cette fois moins chaud que mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec plus de 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C. Le Royaume-Uni avait connu pour la première fois 40°C.
Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France, car l'accalmie de la semaine dernière ne l'a pas interrompu.
Dix-huit départements, du sud-ouest jusqu'à la pointe de la Bretagne, sont jeudi matin en vigilance orange, le niveau d'alerte où les habitants doivent être "très vigilants". Le niveau supérieur, rouge, n'a pas encore été activé comme mi-juillet.
Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.
Vendredi, 35 degrés sont attendus en région parisienne. Seuls les orages qui arriveront du sud-ouest dimanche feront, enfin, franchement baisser les températures sous les 30 degrés.
bur-ico/tsz/mlb
France: reprise d'un incendie dans le Sud-Ouest, 6.200 hectares brûlés et des milliers d'évacués #
Un mois après le début d'un gigantesque incendie dans le sud-ouest de la France, le feu a repris avec vigueur et avait déjà dévoré mercredi 6.200 hectares de forêt, provoquant l'évacuation de 10.000 personnes.
La France est actuellement touchée par un nouvel épisode de canicule aggravant chaque jour une sécheresse historique. Il fait néanmoins globalement moins chaud que durant la canicule de mi-juillet, quand nombre de records avaient été battus avec des thermomètres dépassant 40°Celsius dans plusieurs régions.
En 24 heures, à un rythme galopant, le feu, qui s'est déclaré mardi après-midi à Saint-Magne, dans le département de la Gironde, a consumé 6.200 hectares de forêts sur ce secteur ainsi qu'à Hostens et Belin-Béliet, non loin du département voisin des Landes également rattrapé par les flammes.
La Première ministre Elisabeth Borne doit se rendre en Gironde jeudi avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
En déplacement dans le département de l'Aveyron (sud), sur un autre front d'incendies, M. Darmanin a fait part mercredi "de grandes suspicions que le feu qui a repris soit le fait d'incendiaires".
"Ce matin, il y a eu huit feux, entre 08H00 et 09H00, qui ont démarré à quelques centaines de mètres d'intervalle, alors que c'est tout à fait inhabituel", a précisé le ministre, rappelant que "neuf feux sur dix sont d'origine (humaine) criminelle ou involontaire".
Face à la reprise "violente" de ces feux, le ministre a annoncé le renforcement des moyens qui comprennent désormais "plus de 1.000 sapeurs-pompiers, 9 avions et de deux hélicoptères bombardiers d'eau".
De son côté, la gendarmerie a annoncé renforcer "la lutte contre les incendiaires". Pour la seule journée de mardi, "il y a eu 40 départs de feu en Gironde", dont une partie sont d'"origine criminelle", a indiqué Martin Guespereau, le préfet délégué pour la défense et la sécurité dans ce département.
Les épaisses fumées ont obscurci le ciel jusqu'à nuire à la visibilité de l'autoroute A63 qui relie Bordeaux à Bayonne, à la frontière avec l'Espagne, poussant les autorités à la couper localement dans les deux sens.
la dynamique du feu, très mobile, a nécessité l'évacuation depuis mardi soir de 10.000 personnes dont 2.000 dans les Landes.
"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", confie Vincent Ichard, maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués. "Etre encerclé par les flammes, on n'avait jamais vu ça, ça nous dépasse".
Le préfet délégué de la Gironde a également évoqué "des situations très difficiles pour des personnes" déja évacuées en juillet "qui retrouvent cette situation angoissante".
Le feu de Landiras, qui avait ravagé en juillet quelque 14.000 hectares de forêt, sans faire de victime, n'avait "jamais été déclaré éteint" et était toujours sous étroite surveillance.
Mais selon la préfecture, il a repris mardi à la faveur d'une "météo extrêmement défavorable, par la canicule, par la sécheresse de l'air, par le record historique de la sécheresse de la végétation et par le fait que nous avons ici beaucoup de tourbe (dans le sol), ce qui fait que le feu de juillet ne s'était pas arrêté, (...) Il s'était enterré".
"Dans ce type de forêt qui n'est pas encore éclaircie", avec des "pins d'entre 5 à 10 ans, très nombreux et tous collés", "le feu va très vite et il a un très fort potentiel calorifique", a expliqué le lieutenant-colonel des pompiers Arnaud Mendousse.
Seize maisons ont jusqu'ici été détruites, selon les pompiers qui ont pu sauver "un certain nombre" d'autres habitations.
La Gironde avait été frappée mi-juillet par deux incendies "hors normes", celui de Landiras (40 km au sud de Bordeaux), et un second à la Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, qui avaient dévoré 20.800 hectares de forêt, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
bla-nal-cas-tls/ff/rhl/mba/mm
Près de Landiras, le feu "toujours en progression": 6.200 ha brûlés et des milliers d'évacuations #
Un mois presque jour pour jour après le début du gigantesque incendie de Landiras, la reprise d'un feu "très vigoureux", qui a dévoré 6.200 hectares de forêt et entraîné l'évacuation de 10.000 personnes, continuait mercredi soir sa "progression" dans le sud de la Gironde.
Jeudi, la Première ministre Elisabeth Borne se rendra en Gironde avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour souligner que la mobilisation du gouvernement est "totale".
Selon l'Elysée, le président Emmanuel Macron a aussi échangé avec la Première ministre mercredi après-midi pour "faire le point sur la situation".
En 24 heures, à un rythme galopant, le feu qui s'est déclaré à Saint-Magne mardi après-midi a déjà détruit 6.200 hectares de forêts, dans le secteur de Hostens, à la frontière avec le département des Landes, également rattrapé par les flammes.
"Très vigoureux", selon Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité en Gironde, il était mercredi soir "toujours en progression", au sud et à l'est de Landiras, la zone déjà balafrée par un gigantesque incendie en juillet. "Le combat est extrêmement ardent (...) Qu'est-ce-qu'il en est pour la nuit ? Le feu nous a habitués à nous surprendre", a indiqué le préfet délégué lors d'un point presse, sous le ballet des hélicoptères.
"Le feu s'est élargi de tous les côtés et avec la hausse des températures, on a un feu qui a explosé à certains endroits", notamment vers le nord en direction de Belin-Béliet, qui est "menacé", a expliqué le directeur départemental des pompiers de la Gironde Marc Vermeulen.
"Aucune victime" n'est à déplorer parmi les habitants mais la "lutte tout azimuts" contre les flammes a fait deux blessés légers et "un blessé plus sérieux" parmi les pompiers, selon Martin Guespereau. Dix-sept habitations et deux camions de pompiers ont été détruits.
L'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne, a été coupée dans les deux sens au niveau de Saint-Geours-de-Maremme, et la dynamique du feu, très mobile, a nécessité l'évacuation depuis mardi soir de 10.000 personnes dont 2.000 dans les Landes, ainsi que d'un Ehpad dans ce département.
Comme en juillet, des salles communales ont été ouvertes pour recueillir les habitants qui ont dû quitter leur logement, parfois pour la seconde fois.
C'est le cas notamment de Christian Fostitchenko, 61 ans, qui habite Saint-Magne avec sa compagne. "Cela fait un mois que ça dure", soupire l'homme, en référence à cet incendie qui a démarré le 12 juillet, "cette fois, on a vraiment eu peur. Le feu était à moins de 100 mètres de la maison".
Face à la reprise "violente" des feux en Gironde, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé le renforcement des moyens qui comprennent désormais "plus de 1.000 sapeurs-pompiers, 9 avions et de deux hélicoptères bombardiers d'eau".
Selon le ministre, il y a "de grandes suspicions" que ces reprises de feu soient "le fait d'incendiaires" à en juger les "quelques centaines de mètres d'intervalle" des départs de feu constatés dans la matinée, un phénomène "inhabituel", a-t-il estimé.
Selon Martin Guespereau, "il y a autant de feux qui viennent des feux anciens - la partie visible s'est enterrée et ressort à la faveur d'une météo extrêmement défavorable -, que des feux qui peuvent être d'origine criminelle".
Ce feu de Landiras qui a avalé en juillet près de 14.000 hectares de forêt, sans faire de victimes s'est réveillé mardi après-midi à la faveur d'une "météo extrêmement défavorable, par la canicule, la sécheresse de l'air, le record historique de la sécheresse de la végétation" et la présence de sols tourbeux, a expliqué le préfet délégué.
"Il y a encore "100/140 départs de feu par jour" dans la zone de Landiras, "ce qui en fait, de loin, un feu pas éteint, et un feu très dangereux", a-t-il mis en garde.
La Gironde a été frappée à la mi-juillet par deux incendies "hors normes", un à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, le second à la Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, qui ont brûlé au total 20.800 hectares, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
Le feu sur le bassin d'Arcachon a été maîtrisé le 29 juillet mais celui de Landiras n'avait été fixé que le 25 juillet.
La France, en particulier le Sud-Ouest, est actuellement à nouveau touchée par un épisode de canicule aggravant chaque jour davantage une sécheresse historique.
bla-nal-cas-tls/mpm
Jura: une centaine d'hectares de forêts et de broussailles partis en fumée #
Plusieurs incendies ont ravagé mercredi près de 110 hectares de végétation dans le Jura, placé au niveau "crise" sécheresse depuis le 1er août, une trentaine d'habitants d'un hameau devant être évacués, a annoncé la préfecture dans un communiqué.
Dans le secteur de la commune de Vescles, 70 hectares de broussailles et de forêts étaient déjà partis en fumée en milieu d'après-midi. Le feu "continue sa course vers le Nord, propageant une impressionnante fumée sur la vallée", a indiqué la préfecture dans un communiqué.
"Une centaine d'hectares sont menacés" mais "le feu se situe dans une zone peu accessible et ne menace pas de zone d'habitation", a-t-elle ajouté, précisant que deux routes départementales ont été "coupées afin de faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers" et que "des coupures d'électricité pourraient également se produire dans le secteur".
En fin de matinée, un autre sinistre s'est déclaré sur les communes de Vosbles-Valfin et de Cornod, à une vingtaine de kilomètres plus à l'ouest. Quelque 40 hectares de végétation ont brûlé et une trentaine d'habitants d'un hameau ont été évacués "par mesure de prévention", selon la préfecture.
Un troisième départ de feu a rapidement été maîtrisé à Plaisia.
Des pompiers de huit départements de l'est de la France ont été mobilisés en renfort devant porter à 150 le nombre de soldats du feu "sur place d'ici la fin de journée", toujours selon la préfecture du Jura qui a activé son centre opérationnel départemental.
Dans les Vosges, un incendie a ravagé mercredi 15 hectares de forêt entre les communes de Mortagne et de Brouvelieures, a annoncé la préfecture du département, ajoutant qu'une centaine d'habitants d'un quartier de Mortagne avaient été évacués.
Près de 80 pompiers sont mobilisés pour lutter contre cet incendie ainsi que 30 gendarmes "en appui" et un hélicoptère de reconnaissance de la gendarmerie, a spécifié la préfecture dans un communiqué.
Une cellule de crise a été ouverte à la préfecture et des pompiers de cinq départements voisins sont attendus en renfort, a-t-elle précisé.
mby/ha/mpm
Dans le Maine-et-Loire, l'incendie principal pas encore maîtrisé #
Débuté lundi, l'incendie principal en Maine-et-Loire, à Baugé-en-Anjou, n'était toujours pas maîtrisé mercredi en début de soirée, a indiqué le Codis du département.
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a rendu visite, mercredi après-midi, aux secours à Baugé.
"A l'échelle de toute la France, c'est plus de 40.000 hectares qui ont brûlé et nous ne sommes que le 10 août. Ce chiffre est déjà plus de deux fois supérieur à une année entière normale", a notamment déclaré le ministre.
"Aussi loin que notre regard porte d'un point de vue météo, nous n'avons pas le signe d'une amélioration qui nous permettrait de compter sur des pluies pour recharger une partie" des nappes phréatiques, a souligné M. Béchu.
Sur Baugé, au nord-est du département, où plus de 1.200 ha avaient déjà brûlé mercredi matin, "le feu est contenu sans qu'il soit maîtrisé", a précisé le Codis. L'absence de progression est due à l'action mercredi de moyens terrestres et aériens, notamment des Dash qui ont arrosé le secteur jusqu'en début d'après-midi.
A Beaulieu-sur-Layon, commune située au sud d'Angers dans la région viticole du Layon, un feu moins important "continue de se propager" après une reprise en cours de journée, a-t-on fait savoir de même source. Plus de 80ha y ont brûlé.
Au total, "504 sapeurs-pompiers ont été mobilisés sur ces deux feux", a indiqué le Codis.
Par ailleurs, plusieurs départs de feu simultanés se sont produits, et l'ensemble des moyens du département ont été mobilisés dans la journée.
Le feu a débuté lundi "sur le secteur de la commune de Baugé-en-Anjou, un secteur un peu particulier, car c'est une zone d'exclusion: ce qui veut dire que ni la population ni les secours ne peuvent entrer car il y a du stockage de munitions de la IIe guerre mondiale", a précisé le Codis.
L'incendie qui ravage la forêt du Pugle, massif forestier, compte beaucoup d'herbacés dont des fougères qui aident à propager le feu.
mas-laf-mcl/vk
Incendie dans la Drôme: 291 hectares brûlés, le feu pas encore maîtrisé #
Le feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir dans la Drôme a peu progressé mercredi et la surface brûlée s'élève désormais à 291 hectares, ont indiqué les sapeurs-pompiers.
Provoqué par la foudre et situé sur le massif du Diois dans la commune de Romeyer, le feu "a très peu évolué au cours de la journée mais n'est pas encore fixé", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Ramon Navarro, officier supérieur de direction du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) de la Drôme.
Mercredi matin, la surface impactée par le feu avait atteint 286 hectares, ayant parcouru plus de 65 hectares dans la nuit.
"Il y a eu très peu de vent et le dispositif en place avec les différents actions menées a permis de juguler la propagation mais on reste encore très prident sur une des trois dernières parties du chantier", a-t-il expliqué.
D'ici la tombée de la nuit, les pompiers s'attendent en effet à une reprise du vent, par rafales, qui devrait souffler du sud au nord. C'est sur partie nord que le feu n'est pas vraiment circonscrit, selon l'officier.
On continue notre travail de forestation et d'établissement de grandes longueurs pour pouvoir le circoncir dans la nuit et aborder la journée de demain (jeudi) avec cette sécurisation là", a précisé M. Navarro.
Aucune habitation n'a été évacuée par les 320 pompiers du dispositif, qui se sont affairés dans la journée "à ceinturer le feu" pour l'empêcher d'atteindre les communes et les hameaux alentours. Trois secteurs étaient particulièrement surveillés: le secteur nord, le secteur sud et le secteur avant (ouest)
Des feux tactiques ont été pratiqués pour faire butter l'incendie sur un sol déjà brûlé afin d'éviter sa propagation et un hélicoptère lourd, qui a fait mardi 90 largages de 4.000 litres d'eau, a été d'appui mercredi.
Lundi soir, un pompier gardois venu en renfort a été brûlé au visage. Deux autres soldats du feu, un du Gard également, ainsi qu'un Drômois, ont inhalé des fumées. "Tous trois ont pu quitter l'hôpital" mardi, avait assuré le préfet de la Drôme dans un communiqué mardi soir.
La RD 742 est toujours bloquée par la gendarmerie.
Plus au nord de la région, en Isère, l'incendie également provoqué par la foudre, qui a ravagé 130 hectares et blessé légèrement trois pompiers également, était fixé mardi soir et circonscrit mercredi. La centaine de résidents des communes et hameaux évacués ont pu réintégrer leurs habitations.
En Ardèche, un incendie au Crestet a pour sa part brûlé 10 à 20 hectares de végétation et provoqué l'évacuation préventive de quelque 200 personnes d'un camping, selon les pompiers. L'origine du feu n'a pas été encore déterminée.
dfa-anr/rhl
Incendie Lozère/Aveyron: un homme mis en examen pour "destruction involontaire" #
Un homme mis en cause dans l'incendie de lundi qui a ravagé 700 hectares à la lisière de la Lozère et de l'Aveyron a été mis en examen pour "destruction involontaire par incendie" et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué mercredi le parquet de Mende.
Cet homme s'est "présenté à la gendarmerie mercredi matin, a été entendu puis présenté à un juge d'instruction, qui l'a mise en examen pour "destruction involontaire par incendie de bois, forêt ou lande pouvant créer un dommage irréversible à l'environnement par violation d'une obligation de sécurité ou de prudence", a déclaré à l'AFP la substitut du procureur de Mende, Magali Espaze.
Il a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire, a précisé la magistrate, en insistant sur le fait qu'il bénéficiait de la présomption d'innocence.
Selon les pompiers, le feu a été déclenché lundi par un engin agricole dont un élément, en raclant le goudron de la route, a provoqué des étincelles qui ont mis le feu à la végétation le long d'une départementale en Lozère, près du Massegros, avant de s'étendre au département voisin de l'Aveyron.
La substitut du procureur n'a pas souhaité préciser l'identité ou la profession de l'homme mis en examen, tout en soulignant qu'il n'y a "qu'un seul mis en cause" dans cette affaire, pour laquelle elle a ouvert une enquête, le feu ayant démarré dans son département.
Appelant à la plus grande vigilance dans les activités professionnelles et de loisir, elle a souligné que même si l'on déclenche un incendie de manière involontaire, on risque des poursuites pénales par défaut de précaution et de prudence. La peine encourue est dans ce cas de 5 années de prison.
Environ 3.000 campeurs et habitants de deux villages de l'Aveyron ont dû être évacués mardi par précaution en raison de cet incendie qui a cessé de progresser sans pour autant être maîtrisé.
siu/ap/vk
Darmanin appelle les employeurs à libérer les pompiers volontaires en août #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé mercredi les collectivités et les entreprises à libérer de leurs fonctions les pompiers volontaires qu'ils emploient, pour renforcer le dispositif de lutte contre les incendies exceptionnels de l'été.
"Je lance un appel solennel aux employeurs pour qu'ils libèrent leurs salariés qui sont des sapeurs pompiers volontaires, pour qu'ils puissent rejoindre leurs collègues sapeurs pompiers, partout sur le territoire national", a déclaré le ministre lors d'un déplacement dans l'Aveyron.
"C'est un message civique extrêmement important", a-t-il ajouté lors d'un point-presse dans le village de Mostuéjouls, évacué dans la nuit de lundi à mardi en raison de la proximité d'un incendie qui a ravagé 700 hectares en Lozère et en Aveyron, et mobilisé 600 pompiers.
Mercredi soir, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, a annoncé répondre "immédiatement" à l'appel du ministre. "Dès (jeudi), les agents des services et des lycées qui sont pompiers volontaires, seront mis à la disposition de leurs casernes", a-t-il tweeté.
Une quarantaine d'agents doivent ainsi être disponibles pour les pompiers dans cette région du Sud-Est de la France souvent touchée par des incendies, selon le service de presse de la Région.
Les incendies exceptionnels qui se sont déclarés en France depuis le début de l'été ont mis à rude épreuve les pompiers, professionnels et volontaires, qui ont été mobilisé parfois jusqu'à l'épuisement.
Alors que les moyens aériens de lutte contre les incendies sont insuffisants, la France a demandé l'aide de pays européens.
"Les Suédois nous prêtent à partir de (jeudi) des avions, les Italiens sans doute dans les prochaines heures (...) Ce mécanisme européen nous permet en tout cas dans les prochaines heures de pouvoir concentrer d'autres moyens aériens", a-t-il annoncé.
Les pompiers sont mobilisés sur de nombreux fronts, notamment en Gironde, mais aussi dans des incendies de moindre ampleur dans le Maine-et-Loire, l'Aveyron, la Drôme, l'Isère ou les Pyrénées-Orientales, avec à chaque fois des renforts venus d'autres départements.
cor-ap-iw/rhl
Incendies: Borne jeudi en Gironde pour marquer la mobilisation "totale" du gouvernement #
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé qu'elle se rendrait jeudi sur le front des incendies en Gironde (sud-ouest) avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, soulignant que la mobilisation du gouvernement était "totale".
"Sur plusieurs fronts, nos sapeurs-pompiers font face à des incendies particulièrement violents", a-t-elle relevé mercredi sur son compte Twitter. "La mobilisation du Gouvernement et des services de l'Etat, aux côtés des élus locaux, des bénévoles et des habitants, est totale", a-t-elle ajouté.
ib-vl/vk
France: reprise d'un incendie dans le Sud-Ouest, 6.000 hectares brûlés et des milliers d'évacués #
Un mois après le début d'un gigantesque incendie dans le sud-ouest de la France, le feu a repris avec vigueur et avait déjà dévoré mercredi 6.000 hectares de forêt, provoquant l'évacuation de 8.000 personnes.
La France est actuellement touchée par un nouvel épisode de canicule aggravant chaque jour une sécheresse historique. Il fait globalement moins chaud que durant la canicule de mi-juillet, quand nombre de records avaient été battus avec des thermomètres dépassant 40°Celsius dans plusieurs régions.
En 24 heures, à un rythme galopant, le feu, qui s'est déclaré mardi après-midi à Saint-Magne, dans le département de la Gironde, a consumé 6.000 hectares de forêts sur ce secteur ainsi qu'à Hostens et Belin-Béliet, non loin du département voisin des Landes également rattrapé par les flammes.
"Très vigoureux", selon Martin Guespereau, préfet délégué de la Gironde, il a progressé toute la nuit, au sud-est de Landiras, théâtre d'un gigantesque incendie à partir du 12 juillet.
En déplacement dans le département de l'Aveyron (sud), sur un autre front d'incendies, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a exprimé mercredi "de grandes suspicions que le feu qui a repris soit le fait d'incendiaires".
"Ce matin, il y a eu huit feux, entre 08H00 et 09H00, qui ont démarré à quelques centaines de mètres d'intervalle, alors que c'est tout à fait inhabituel", a précisé le ministre, rappelant que "neuf feux sur dix sont d'origine (humaine) criminelle ou involontaire".
De son côté, la gendarmerie a annoncé renforcer "la lutte contre les incendiaires". Pour la seule journée de mardi, "il y a eu 40 départs de feu en Gironde", dont une partie sont d'"origine criminelle", a expliqué M. Guespereau.
Le ministre a annoncé le renforcement des moyens avec l'engagement de "plus de 1.000 sapeurs-pompiers, neuf avions et deux hélicoptères bombardiers d'eau".
Les épaisses fumées ont obscurci le ciel jusqu'à nuire à la visibilité de l'autoroute A63 qui relie Bordeaux à Bayonne, à la frontière avec l'Espagne, poussant les autorités à la couper localement dans les deux sens.
Selon la préfecture de la Gironde, l'évacuation préventive de Beliet, un bourg d'environ 2.500 personnes, était "en cours" mercredi après-midi, portant "à près de 8.000" le nombre d'évacués dans le sud de la Gironde et dans les Landes depuis mardi. Comme en juillet, des salles communales ont été ouvertes pour les accueillir.
"La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", confie Vincent Ichard, maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués. "Etre encerclé par les flammes, on n'avait jamais vu ça, ça nous dépasse".
Le préfet délégué de la Gironde a également évoqué "des situations très difficiles pour des personnes" déja évacuées en juillet "qui retrouvent cette situation angoissante".
Le feu de Landiras, qui avait ravagé en juillet quelque 14.000 hectares de forêt, sans faire de victime, n'avait "jamais été déclaré éteint" et était toujours sous étroite surveillance.
Mais selon la préfecture, il a repris mardi à la faveur d'une "météo extrêmement défavorable, par la canicule, par la sécheresse de l'air, par le record historique de la sécheresse de la végétation et par le fait que nous avons ici beaucoup de tourbe (dans le sol), ce qui fait que le feu de juillet ne s'était pas arrêté, (...) Il s'était enterré".
"Dans ce type de forêt qui n'est pas encore éclaircie", avec des "pins d'entre 5 à 10 ans, très nombreux et tous collés", "le feu va très vite et il a un très fort potentiel calorifique", a expliqué le lieutenant-colonel des pompiers Arnaud Mendousse.
Seize maisons ont jusqu'ici été détruites, selon les pompiers qui ont pu sauver "un certain nombre" d'autres habitations.
La Gironde avait été frappée mi-juillet par deux incendies "hors normes", celui de Landiras (40 km au sud de Bordeaux), et un second à la Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, qui avaient dévoré 20.800 hectares de forêt, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
bla-nal-cas-tls/ff/rhl/mba/sg
Une centaine d'hectares de forêts et de brousailles partis en fumée dans le Jura #
Plusieurs incendies ont ravagé mercredi près de 110 hectares de végétation dans le Jura, placé au niveau "crise" sécheresse depuis le 1er août, une trentaine d'habitants d'un hameau devant être évacués, a annoncé la préfecture dans un communiqué.
Dans le secteur de la commune de Vescles, 70 hectares de broussaille et de forêt étaient déjà partis en fumée en milieu d'après-midi. Le feu "continue sa course vers le Nord, propageant une impressionnante fumée sur la vallée", a indiqué la préfecture dans un communiqué.
"Une centaine d'hectares sont menacés" mais "le feu se situe dans une zone peu accessible et ne menace pas de zone d'habitation", a-t-elle ajouté, précisant que deux routes départementales ont été "coupées afin de faciliter l'intervention des sapeurs-pompiers" et que "des coupures d'électricité pourraient également se produire dans le secteur".
En fin de matinée, un autre sinistre s'est déclaré sur les communes de Vosbles-Valfin et de Cornod, à une vingtaine de kilomètres plus à l'ouest. Quelques 40 hectares de végétation ont brûlé et une trentaine d'habitants d'un hameau ont été évacués "par mesure de prévention", selon la préfecture.
Un troisième départ de feu a rapidement été maîtrisé à Plaisia.
Des pompiers de huit départements de l'est de la France ont été mobilisés en renfort devant porter à 150 le nombre de soldats du feu "sur place d'ici la fin de journée", toujours selon la préfecture du Jura qui a activé son centre opérationnel départemental.
mby/ha/rhl
Dans les Landes, la sécheresse est un "coup de massue" pour les producteurs de maïs #
Dans le sud des Landes, en Chalosse, où il n'a "pas plu depuis le 28 juin" Michel Larrère ne met plus un pied dans ses champs de maïs pour ne pas "aller voir la misère", qualifiant la sécheresse actuelle de "coup de massue" pour la profession.
"Je suis du genre optimiste mais quand tu subis le Covid, puis une quatrième pandémie d'influenza aviaire, puis quatre épisodes de canicule et une sécheresse, c'est dur", commente cet agriculteur de 56 ans, installé dans le petit village de Montaut depuis 25 ans.
Sur son exploitation de 98 hectares, 55 hectares sont consacrés au maïs, le reste aux légumes, tournesol et élevage de poulets.
L'irrigation est interdite et les plantes sont desséchées. Cette semaine encore, les températures grimperont jusqu'à 39 degrés.
La succession des vagues de chaleur depuis juin a condamné 60% de son rendement annuel, affirme Michel Larrère. "Six plantes sur dix n'ont pas d'épis", explique l'agriculteur en écartant les feuilles des tiges.
Les rares épis qui ont poussé, sont pour certains rachitiques. Alors qu'il prévoit une récolte dans les prochains jours, un mois en avance, l'exploitant table sur une perte de 70.000 euros, "soit deux-tiers de ma culture et trois fois mon revenu annuel". D'hypothétiques pluies dans les jours ou semaines à venir n'y changeraient pas grand chose, estime l'agriculteur.
Le quinquagénaire, par ailleurs secrétaire départemental du syndicat agricole FNSEA, ne met plus un pied dans ses champs, à l'image de beaucoup de ses voisins, "j'évite d'aller voir la misère".
Selon lui, le moment de la récolte et des "remorques qui ne vont pas se remplir" sera un "coup de massue" pour nombre d'entre eux, "on a beau s'en douter, c'est toujours pire que ce à quoi on avait pensé".
Depuis sa terrasse, il peut voir ses champs de tournesol, très précoces et moins productifs, et un champ vierge. "Celui-là, je ne l'avais pas ressemé cette année et j'ai bien fait sinon, tous les soirs, j'aurais mangé avec vue sur un champ en souffrance."
Michel Larrère souhaiterait que cet été 2022, "encore plus fort que la canicule de 2003", mène à la création de retenues d'eau.
Selon des données du ministère de l'Agriculture, la région Nouvelle-Aquitaine est le premier producteur de maïs en France, avec 54% de sa production assuré par les Landes. Le maïs est une part essentielle de l'économie du département et notamment de Chalosse, pour nourrir les canards et plus largement pour l'élevage. "Sans eau, notre zone agricole va disparaître", résume l'agriculteur.
Il dénonce des projets "dans les tuyaux depuis 15 ans" mais bloqués pour "des raisons environnementales, des études d'impact ou la découverte d'écrevisses à patte blanche", ironise-t-il.
"Aucun politique ne veut se lancer, ça n'avance pas", regrette-t-il, citant en exemple le projet abandonné du barrage de Sivens, en 2015, dans le Tarn.
"Il fait de plus en plus chaud et on est en train de réfléchir à comment diviser une même bouteille d'eau alors qu'il nous en faut une deuxième", résume le Landais, un peu désabusé. "S'il se met à pleuvoir, dans deux mois, tout le monde aura oublié l'été qu'on vient de passer."
cas/ff/rhl
Un mois après, le feu reprend près de Landiras : 6.000 ha brûlés et des milliers d'évacuations #
Un mois presque jour pour jour après le début du gigantesque incendie de Landiras (Gironde), le feu a repris avec vigueur depuis mardi après-midi dévorant sur son passage 6.000 hectares de forêt et forçant l'évacuation de 8.000 personnes dans ce secteur des Landes de Gascogne.
En 24 heures, à un rythme galopant, le feu qui s'est déclaré à Saint-Magne mardi après-midi a déjà dévoré 6.000 hectares de forêts sur ce secteur ainsi qu'à Hostens et Belin-Béliet, non loin du département des Landes également rattrapé par les flammes.
"Très vigoureux", selon Martin Guespereau, préfet délégué de la Gironde, il a progressé toute la nuit, au sud-est de Landiras, théâtre d'un gigantesque incendie à partir du 12 juillet.
En déplacement dans l'Aveyron, sur un autre front d'incendies, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait part mercredi "de grandes suspicions que le feu qui a repris (en Gironde), soit le fait d'incendiaires".
"Ce matin, il y a eu huit feux, entre 8H00 et 9H00, qui ont démarré à quelques centaines de mètres d'intervalle, alors que c'est tout à fait inhabituel", a précisé le ministre, rappelant que "neuf feux sur dix sont d'origine (humaine soit) criminelle ou involontaire".
De son côté, la gendarmerie a annoncé renforcer "la lutte contre les incendiaires" alors que pour la seule journée de mardi, "il y a eu 40 départs de feu en Gironde qu'il a fallu mater dans l'oeuf", dont une partie sont d'"origine criminelle" a commenté par ailleurs Martin Guespereau.
Le ministre a annoncé le renforcement des moyens avec l'engagement de "plus de 1.000 sapeurs-pompiers (soit le double, ndlr), 9 avions et de deux hélicoptères bombardiers d'eau".
Les épaisses fumées du brasier ont obscurci le ciel jusqu'à faire craindre pour la "visibilité" de l'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne, qui a été coupée par les autorités dans les deux sens au niveau de Saint-Geours-de-Maremme.
Selon la préfecture de la Gironde, l'évacuation préventive du bourg de Beliet (environ 2500 personnes) était "en cours" mercredi après-midi, portant "à près de 8.000 le nombre de personnes évacuées" dans le sud de la Gironde et le département voisin des Landes depuis la veille au soir.
Comme en juillet, des salles communales ont été ouvertes pour recueillir les habitants qui ont dû quitter leur logement. Avec une certaine lassitude. "La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.
"Etre encerclé par les flammes, on n'avait jamais vu ça, ça nous dépasse", ajoute l'édile.
"Ce sont des situations très difficiles pour des personnes qui ont déjà été évacuées en juillet au moment où le feu d'à coté avait pris et qui retrouvent cette situation angoissante", a souligné le préfet délégué de la Gironde.
Ce feu de Landiras qui a avalé en juillet près de 14.000 hectares de forêt, sans faire de victimes, n'a "jamais été déclaré éteint" et était toujours placé sous étroite surveillance.
Mais selon la préfecture, il a repris mardi après-midi à la faveur d'une "météo extrêmement défavorable, par la canicule, par la sécheresse de l'air, par le record historique de la sécheresse de la végétation et par le fait que nous avons ici beaucoup de tourbe (dans le sol), ce qui fait que le feu de juillet ne s'était pas arrêté, (...) il s'était enterré", a expliqué le préfet.
"Dans ce type de forêt qui n'est pas encore éclaircie", avec des "pins d'entre 5 à 10 ans, très nombreux et tous collés", "le feu va très vite et il a un très fort potentiel calorifique", a expliqué le lieutenant-colonel des pompiers Arnaud Mendousse.
Malgré le combat de toute une nuit, 16 maisons ont été détruites mais "un certain nombre" ont pu être sauvées, a relevé le directeur départemental des pompiers de la Gironde Marc Vermeulen.
La Gironde a été frappée à la mi-juillet par deux incendies "hors normes", l'un à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, le second à la Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, qui ont dévoré 20.800 hectares de forêt, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
Le feu sur le bassin d'Arcachon, près de la Dune du Pilat, a été maîtrisé le 29 juillet mais celui de Landiras, n'avait été que fixé le 25 juillet.
La France et particulièrement le sud-ouest, est actuellement à nouveau touchée par un épisode de canicule aggravant chaque jour davantage une sécheresse historique.
bla-nal-cas-tls/ff/rhl
Vendée: deux réserves d'eau vandalisées #
Deux réserves d'eau pour l'agriculture ont été endommagées volontairement, sans perte d'eau, en Vendée dans la nuit de lundi à mardi, a dénoncé mercredi le syndicat mixte Vendée-Sèvres-Autizes (SMVSA), collectivité propriétaire des installations.
Ces deux réserves, situées sur les communes de Pouillé et Nalliers, au sud-est de la Roche-sur-Yon, ont fait l'objet "d'actes de malveillance", accuse le syndicat mixte dans un communiqué en annonçant sa volonté de porter plainte.
Interrogé par l'AFP, le syndicat a précisé qu'il n'y avait "pas de perte d'eau" mais que des bâches entourant les retenues "avaient été coupées".
"Les dégâts occasionnés sont actuellement en cours d'estimation mais il est évident que l'unité de mesure sera le million d'euros", poursuit le communiqué.
De leur côté, dans un communiqué, les ministres de l'Agriculture Marc Fesneau et de la Transition écologique Christophe Béchu ont condamné "avec fermeté ces faits de vandalisme".
"Au-delà des suites judiciaires qui seront réservées, ces dégradations sont inacceptables dans une période de sécheresse historique qui touche l'ensemble du territoire métropolitain", ont souligné les ministres, dénonçant "ces agissements irresponsables".
Les ministres font également savoir que, dès mardi soir, "la surveillance a été renforcée autour des autres réserves du secteur".
Le SMVSA demande "la fermeté de la justice" face à des actes qui "ne sont pas signés".
En mai dernier, cinq "bassines", des retenues d'eau similaires qui font l'objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres, ont été interdites par la justice administrative en appel à Bordeaux en raison d'études d'impact insuffisantes.
mcl/mb/mpm
La canicule moins sévère qu'en juillet mais plus longue #
La vague de chaleur gagnait comme prévu du terrain mercredi avec des températures entre 33 et 37 degrés dans le sud-ouest de la France et désormais 18 départements en alerte, alors que plusieurs incendies brûlent dans le pays et notamment en Gironde.
Il fait globalement moins chaud que lors de la canicule de mi-juillet quand nombre de records ont été battus avec des thermomètres dépassant 40°C dans plusieurs régions, dont Nantes qui avait subi 42°C - il avait alors pour la première fois fait plus de 40°C au Royaume-Uni.
Mais l'épisode actuel est "plus durable à l'échelle du territoire national", dit Météo-France: il a démarré le 31 juillet et après une accalmie la semaine dernière, est reparti, avec des journées brûlantes et des nuits chaudes, ce qui est la définition des canicules et explique leur danger pour les personnes vulnérables, puisqu'on parvient plus difficilement à refroidir son corps la nuit.
Le Morbihan et le Finistère ont été ajoutés mercredi en fin d'après-midi à la liste des 16 départements où les citoyens doivent être "très vigilants" face à la chaleur, a annoncé l'institut météorologique. Il fera jeudi entre 33 et 36 degrés en Bretagne, et de 36 à 40 degrés plus au sud.
Au cran inférieur, 36 départements au total sont placés en vigilance jaune ("soyez attentif"), avec l'ajout de Paris et de plusieurs en Ile-de-France (Yvelines, Seine-et-Marne, Essonne), du Nord ou encore de l'Isère.
Les pouvoirs publics alertent des risques pour la santé et Météo-France a invité toute la population, "même les sujets en bonne santé" à continuer les gestes de précaution: boire, manger "comme d'habitude", ne pas sortir pendant les heures chaudes (11h-21h).
A Villelongue-de-la-Salanque près de Perpignan, Sonia Gara raconte ne pas sortir "aux heures chaudes", et s'hydrater davantage. "Il n'y a pas de vent. Le soir, ça rafraîchit très peu", résume cette professeure des écoles de 41 ans.
Les fortes chaleurs vont gagner progressivement les régions plus au nord avec 35 degrés attendus dès vendredi sur la région parisienne, a par ailleurs indiqué Météo-France.
La canicule devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.
Mercredi, deux incendies en particulier faisaient rage dans le Maine-et-Loire, et surtout en Gironde, déjà théâtre d'un gigantesque feu il y a un mois dans la même zone, près de Landiras. 16 maisons ont été détruites, un millier de personnes évacuées.
Comme Christian Fostitchenko, 61 ans, évacué avec sa compagne de leur domicile de Saint-Magne, pour la deuxième fois.
"Cette fois, on a vraiment eu peur. Le feu était à moins de 100 mètres de la maison", dit l'homme.
Selon le ministère de l'Intérieur, Gérald Darmanin, il y a "de grandes suspicions" que cette reprise soit "le fait d'incendiaires" à en juger les "quelques centaines de mètres d'intervalle" des départs de feu, un phénomène "inhabituel", a-t-il jugé.
Dans la forêt du Maine-et-Loire, entre Angers et Le Mans, 1.200 hectares ont déjà brûlé malgré la présence de 400 sapeurs pompiers.
Face au "risque très élevé d'incendies", le préfet des Pyrénées-Atlantiques a, de son côté, décidé dans l'après-midi de la "fermeture exceptionnelle" du massif de la Rhune jusqu'à vendredi.
La canicule a accentué la sécheresse historique que traverse la France cet été, et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau.
93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.
Mercredi, 21 départements étaient en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 69 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.
Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions-citernes.
Dans la ville médiévale de Pernes-Les-Fontaines dans le Vaucluse, les vasques qui font sa renommée sont désormais vides.
lep-laf-rbj/ico/vk
France: reprises d'incendies dans le sud-ouest, 6.000 hectares brûlés et des milliers d'évacués #
Un mois presque jour pour jour après le début du gigantesque incendie dans le sud-ouest de la France, en Gironde, le feu a repris avec vigueur depuis mardi après-midi dévorant sur son passage 6.000 hectares de forêt et forçant l'évacuation de 6.000 personnes.
C'est un feu "très vigoureux" qui a progressé "toute cette nuit sur le sud-est" de Landiras, en Gironde, théâtre d'un gigantesque incendie à partir du 12 juillet, a résumé devant la presse Martin Guespereau, préfet délégué du département.
Mardi soir, 1000 hectares de forêts étaient brûlés. Puis en quelques heures dans la nuit, un front de feu galopant en a dévoré 5.000 sur différents secteurs entre la Gironde et les Landes, département plus au sud sur la côte atlantique. Un "feu majeur", "beaucoup plus virulent et rapide" cette nuit qu'en juillet, a décrit à son tour le contrôleur général des sapeurs-pompiers locaux, Marc Vermeulen.
En déplacement dans le Sud, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait part mercredi de "grandes suspicions que le feu" dans le Sud-Ouest "soit le fait d'incendiaires".
Les fumées épaisses posant des "problèmes de visibilité", la préfecture a décidé de couper dans les deux sens l'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne.
L'avancée des flammes ont entraîné dès la soirée de mardi l'évacuation préventive de 6.000 personnes entre les deux départements "et il est probable que le chiffre s'alourdisse", a prévenu Martin Guespereau.
Comme en juillet, des salles communales ont recueilli les habitants qui ont du quitter leur domicile. Avec une certaine lassitude. "La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey, commune des Landes dans le Sud-Ouest du pays, dont 250 des 680 habitants ont été évacués.
"Etre encerclé par les flammes, on n'avait jamais vu ça, ça nous dépasse", ajoute l'édile.
"Ce sont des situations très difficiles pour des personnes qui ont déjà été évacuées en juillet au moment où le feu d'à-coté avait pris", a souligné le préfet délégué de la Gironde.
Ce feu de Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, qui a ravagé en juillet près de 14.000 hectares de forêt, sans faire de victimes, n'a "jamais été déclaré éteint" et était placé sous une surveillance constante.
Il a repris de plus belle mardi après-midi à la faveur d'une "météo extrêmement défavorable" causée "par les canicules, sécheresse de l'air, sécheresse de la végétation", entre autres, a expliqué le préfet.
Le feu a par ailleurs détruit 16 maisons, sans faire de blessé, sur plusieurs secteurs de la commune de Belin-Béliet où une opération d'évacuation d'environ 2.000 personnes était en cours.
"Plus de 1.000 sapeurs-pompiers (soit le double, Ndlr), 9 avions et de deux hélicoptères bombardiers d'eau" vont être engagés pour lutter contre l'incendie, a annoncé M. Darmanin dans un tweet.
La France, et particulièrement l'Ouest, est de nouveau touchée mercredi par un épisode de canicule, dont le pic est attendu en fin de semaine, selon le prévisionniste Météo-France.
Juillet 2022 a été le mois des tristes records en France: le deuxième mois le plus sec jamais enregistré dans le pays, après mars 1961, et celui des surfaces incendiées.
bla-nal-cas/ff/abl/bat
Darmanin appelle les employeurs à libérer les pompiers volontaires en août #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé mercredi les collectivités et les entreprises à libérer de leurs fonctions les pompiers volontaires qu'ils emploient, pour renforcer le dispositif de lutte contre les incendies exceptionnels de l'été.
"Je lance un appel solennel aux employeurs pour qu'ils libèrent leurs salariés qui sont des sapeurs pompiers volontaires, pour qu'ils puissent rejoindre leurs collègues sapeurs pompiers, partout sur le territoire national", a déclaré le ministre lors d'un déplacement dans l'Aveyron.
"C'est un message civique extrêmement important", a-t-il ajouté lors d'un point-presse dans le village de Mostuéjouls, évacué dans la nuit de lundi à mardi en raison de la proximité d'un incendie qui a ravagé 700 hectares en Lozère et en Aveyron, et mobilisé 600 pompiers.
Les incendies exceptionnels qui se sont déclarés en France depuis le début de l'été ont mis à rude épreuve les pompiers, professionnels et volontaires, qui ont été mobilisé parfois jusqu'à l'épuisement.
Alors que les moyens aériens de lutte contre les incendies sont insuffisants, la France a demandé l'aide de pays européens.
"Les Suédois nous prêtent à partir de (jeudi) des avions, les Italiens sans doute dans les prochaines heures (...) Ce mécanisme européen nous permet en tout cas dans les prochaines heures de pouvoir concentrer d'autres moyens aériens", a-t-il annoncé.
Les pompiers sont mobilisés sur de nombreux fronts, notamment en Gironde, mais aussi dans des incendies de moindre ampleur dans le Maine-et-Loire, l'Aveyron, la Drôme, l'Isère ou les Pyrénées-Orientales, avec à chaque fois des renforts venus d'autres départements.
cor-ap/rhl
Canicule: 18 départements en vigilance orange, annonce Météo-France #
Le troisième épisode caniculaire de l'été se poursuit en France métropolitaine avec le placement du Morbihan et du Finistère en vigilance orange canicule, portant le nombre de départements à 18, principalement dans l'Ouest, avant un pic attendu en fin de semaine, a annoncé mercredi Météo-France.
Le niveau orange de l'alerte canicule intime aux citoyens d'être "très vigilants" face à la chaleur, forte de jour ainsi que de nuit, ce qui implique des risques pour la santé.
Au cran inférieur, une trentaine de départements ont été placés en vigilance jaune ("soyez attentif"), avec l'ajout de Paris et de plusieurs en Ile-de-France (Yvelines, Seine-et-Marne, Essonne), du Nord ou encore de l'Isère.
La canicule regagnait du terrain mercredi dans le Sud-Ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés localement.
"D'ici la fin de l'après-midi, les températures peuvent encore gagner 1 à 2 degrés de manière générale", a averti Météo-France dans son bulletin de 16H.
Ensuite, "les fortes chaleurs vont gagner progressivement les régions plus au nord avec 35 degrés attendus dès vendredi sur la région parisienne", a par ailleurs indiqué la même source.
La canicule devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France, provoquant une "baisse nette des températures".
rbj/ico/vk
Canicule: 18 départements en vigilance orange, annonce Météo-France #
Le troisième épisode caniculaire de l'été se poursuit en France métropolitaine avec le placement du Morbihan et du Finistère en vigilance orange canicule, portant le nombre de départements à 18, principalement dans l'Ouest, avant un pic attendu en fin de semaine, a annoncé mercredi Météo-France.
Le niveau orange de l'alerte canicule intime aux citoyens d'être "très vigilants" face à la chaleur, forte de jour ainsi que de nuit, ce qui implique des risques pour la santé.
rbj/cdu/vk
Un mois après, le feu reprend près de Landiras : 6.000 ha brûlés et des milliers d'évacuations #
Un mois presque jour pour jour après le début du gigantesque incendie de Landiras (Gironde), le feu a repris avec vigueur depuis mardi après-midi dévorant sur son passage 6.000 hectares de forêt et forçant l'évacuation de 6.000 personnes dans ce secteur des Landes de Gascogne.
C'est un feu "très vigoureux" qui a progressé "toute cette nuit sur le sud-est" de Landiras, théâtre d'un gigantesque incendie à partir du 12 juillet, a résumé devant la presse Martin Guespereau, préfet délégué de la Gironde.
Mardi soir, 1000 hectares de forêts étaient brûlés. Puis en quelques heures dans la nuit, un front de feu galopant en a dévoré 5.000 sur les secteurs de Hostens, Saint-Magne, Belin-Béliet, non loin du département des Landes également touché. Un "feu majeur", "beaucoup plus virulent et rapide" qu'à ses débuts il y a un mois, presque jour pour jour, a constaté à son tour Marc Vermeulen, directeur départemental du Service Départemental d'Incendie et de Secours (Sdis) de la Gironde.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi un renforcement des moyens: "plus de 1.000 sapeurs-pompiers (soit le double, ndlr), 9 avions et de deux hélicoptères bombardiers d'eau sont engagés contre les flammes", a tweeté le ministre.
Les épaisses fumées du brasier ont obscurci le ciel jusqu'à faire craindre pour la "visibilité" de l'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne, qui a été coupée par les autorités dans les deux sens au niveau de Saint-Geours-de-Maremme.
L'avancée des flammes ont entraîné dès la soirée de mardi l'évacuation préventive de 6.000 personnes entre les deux départements "et il est probable que le chiffre s'alourdisse", a prévenu Martin Guespereau, en évoquant une "journée de très grand risque".
Comme en juillet, des salles communales ont recueilli les habitants qui ont du quitter leur domicile. Avec une certaine lassitude. "La population est inquiète mais disciplinée. Il y a toutefois un ras-le-bol, trop c'est trop", a confié à l'AFP Vincent Ichard, le maire de Moustey (Landes), dont 250 des 680 habitants ont été évacués.
"Etre encerclé par les flammes, on n'avait jamais vu ça, ça nous dépasse", ajoute l'édile.
"Ce sont des situations très difficiles pour des personnes qui ont déjà été évacuées en juillet au moment où le feu d'à coté avait pris et qui retrouvent cette situation angoissante", a souligné le préfet délégué de la Gironde.
Ce feu de Landiras qui a avalé en juillet près de 14.000 hectares de forêt, sans faire de victimes, n'a "jamais été déclaré éteint" et était toujours placé sous étroite surveillance.
Mais il a repris de plus belle mardi après-midi à la faveur d'une "météo extrêmement défavorable, par la canicule, par la sécheresse de l'air, par le record historique de la sécheresse de la végétation et par le fait que nous avons ici beaucoup de tourbe (dans le sol), ce qui fait que le feu de juillet ne s'était pas arrêté, (...) il s'était enterré", a expliqué le préfet.
"Des actions de brûlage tactiques vont être mises en oeuvre pour limiter sa progression", selon le Sdis.
Malgré le combat de toute une nuit, 16 maisons ont été endommagées, mais "un certain nombre" ont pu être sauvées, a relevé le patron des pompiers, qui déplore de son côté "six camions brûlés". Selon la préfecture des Landes, deux sapeurs-pompiers ont été blessés, un blessé léger lors d'un incident avec un camion et un brûlé aux mollets.
De son côté, la gendarmerie a annoncé renforcer "la lutte contre les incendiaires" alors que pour la seule journée de mardi, "il y a eu 40 départs de feu en Gironde qu'il a fallu mater dans l'oeuf", dont une partie sont d'"origine criminelle" selon Martin Guespereau.
La Gironde a été frappée à la mi-juillet par deux incendies "hors normes", l'un à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, le second à la Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, qui ont dévoré 20.800 hectares de forêt, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
Le feu sur le bassin d'Arcachon, près de la Dune du Pilat, a été maîtrisé le 29 juillet mais celui de Landiras, n'avait été que fixé le 25 juillet.
La France et particulièrement le sud-ouest, est actuellement à nouveau touchée par un épisode de canicule aggravant chaque jour davantage une sécheresse historique.
bla-nal-cas/ff/abl
Gironde: "grandes suspicions" que les reprises de feu soient "le fait d'incendiaires" , selon Darmanin #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait part mercredi "de grandes suspicions que le feu qui a repris (en Gironde), soit le fait d'incendiaires", lors d'un déplacement dans l'Aveyron.
"Ce matin, il y a eu huit feux, entre 8H00 et 9H00, qui ont démarré à quelques centaines de mètres d'intervalle, alors que c'est tout à fait inhabituel", a précisé le ministre.
ap/dmc/vk
Avec la sécheresse, la guerre de l'eau a commencé en France #
Des vols d'eau, des champs irrigués en dépit d'interdictions, des piscines privées difficiles à contrôler... Le manque d'eau, longtemps vue comme une ressource inépuisable en France, exacerbe les tensions.
A l'instar de nombreux pays d'Europe, la France est touchée cet été par des vagues de chaleur à répétition et par une sécheresse exceptionnelle.
"Cette année est vraiment exceptionnelle", relève un spécialiste du secteur de l'eau ayant requis l'anonymat. Dans le sud-est de la France, où il est installé, les conflits autour de l'eau ne datent pas d'hier, mais "aujourd'hui, c'est exacerbé".
Mi-juillet, 400 m3 d'eau destinée à la lutte contre les incendies étaient volés dans un bassin de rétention en Ardèche, un département du sud en "vigilance renforcée" sécheresse.
Le coupable? Un club de moto-cross voisin, venu la pomper "pour alimenter (sa) réserve à incendie et la sécurité du parking dans le cadre de l'organisation d'un festival", a expliqué à l'AFP son vice-président, Roger Kappel.
"Cette eau pour moi est un bien public", justifie-t-il. "Nous reconnaissons que nous n'avions pas vraiment le droit de le faire" et l'eau a été restituée.
"C'est la première fois que ça nous arrive", assure le président de la Communauté de communes du Bassin d'Aubenas, en Ardèche, Max Tourvieilhe.
"C'est dangereux (...) il n'y a pas une goutte d'eau qui est tombée depuis des mois, le préfet nous demande de réduire la consommation d'eau (...) et à côté de ça, on se permet de récupérer 400 m3 d'eau pour une utilisation privée? Non, ça n'est pas possible!", tonne-t-il.
Dans l'ouest, dans le département de Charente-Maritime, sur la façade atlantique, certains agriculteurs irriguent leurs cultures, faisant fi des limitations, s'insurge l'ONG France Nature Environnement (FNE).
"Une minorité d'agriculteurs enfreint les arrêtés d'interdiction d'irrigation et met en danger une ressource précieuse, un bien commun, l'eau", dénonce-t-elle.
La France métropolitaine connaît une sécheresse historique, signe du changement climatique. Il n'est tombé que 9,7 millimètres de pluie en juillet, un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020, selon le prévisionniste Météo-France.
"On découvre que cette eau, qu'on pensait inépuisable, est rare. Elle va devenir de plus en plus rare à certaines périodes de l'année et il va falloir la partager", commente Thierry Burlot, président du Comité de bassin Loire-Bretagne (ouest), interrogé par la radio France Culture.
Actuellement, la totalité des départements métropolitains sont en vigilance sécheresse, avec 22 départements en alerte renforcée et 68 en crise.
Dans ce niveau d'alerte le plus élevé, l'arrosage des pelouses, des véhicules ou encore l'irrigation des cultures sont interdits, tout comme le remplissage des plans d'eau. Des restrictions valables pour tous, particuliers, agriculteurs ou industriels.
Il faut "maintenir suffisamment d'eau pour les usages les plus importants" (eau potable, salubrité, santé, sécurité), explique à l'AFP Agnès Ducharne, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Mais "on est à l'os en termes de ressources en eau: le gâteau se réduisant, les conflits s'aiguisent et donc ça pose la question de la légitimité des usages, (...) de l'équité de traitement entre les groupes sociaux", analyse Sylvain Barone, chargé de recherches et spécialiste du secteur de l'eau, sur France Culture.
Concrètement, "comment expliquer à une personne âgée qu'elle ne peut pas arroser son potager vivrier en journée, quand une partie des golfs et des terrains de foot le sont ?", s'interroge-t-il.
Il cite aussi les piscines privées de riches résidences sur le littoral méditerranéen de la Côte d'Azur (sud-est), difficiles à contrôler et dont les propriétaires "se fichent de la facture d'eau", ou des municipalités touristiques en bord de mer, attachées à leurs plates-bandes fleuries, quand des petits villages de l'arrière pays "jouent le jeu".
"Il faut faire en sorte que les plus gros consommateurs fassent les plus gros efforts", plaide-t-il.
Face à une eau devenue plus rare, "ceci va nécessiter des compromis", ainsi qu'une gestion de l'eau "tout au long de l'année" et plus seulement l'été pendant les pénuries, fait valoir Thierry Burlot.
bur-anr-laf/kd/swi/bat/sg
France: reprises d'incendies dans le sud-ouest, 6.000 hectares brûlés et des milliers d'évacués #
Des reprises de feu dans le sud-ouest de la France, en Gironde, théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, ont ravagé 6.000 hectares de forêts de pins depuis mardi après-midi, entraînant l'évacuation de 6.000 personnes.
C'est un feu "très vigoureux" qui a progressé "toute cette nuit sur le sud-est" de Landiras, théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, a résumé devant la presse Martin Guespereau, préfet délégué de la Gironde.
De 400 ha de surface brûlée mardi soir, le bilan a grimpé à 6.000 ha dans la nuit. Un "feu majeur", "beaucoup plus virulent et rapide" cette nuit qu'en juillet, a décrit à son tour le contrôleur général des sapeurs-pompiers locaux, Marc Vermeulen.
Les fumées épaisses posant des "problèmes de visibilité", la préfecture a décidé de couper dans les deux sens l'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne.
Face à la progression des flammes, 3.600 personnes ont été évacuées mardi dans la nuit des communes de Saint-Magne, Belin-Béliet et Hostens, 2.000 sont "en cours d'évacuation" et 200 dans les Landes "et il est probable que le chiffre s'alourdisse durant la journée", a souligné Martin Guespereau.
Dans la nuit, les autorités locales avaient indiqué, dans un communiqué, que le feu "très virulent" s'était "étendu au département des Landes (plus au sud sur la côte atlantique, Ndlr).
"Les communes d'Hostens, de Saint-Magne et des secteurs de Belin-Béliet ont été évacuées", soit environ 3.800 personnes, selon ce communiqué. Ces communes se trouvent au coeur de la forêt des Landes de Gascogne.
"Ce sont des situations très difficiles pour des personnes qui ont déjà été évacuées en juillet au moment où le feu d'à-coté avait pris", a souligné le préfet délégué de la Gironde.
Ce feu de Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, qui a ravagé en juillet près de 14.000 hectares de forêt, sans faire de victimes, n'a "jamais été déclaré éteint" et était placé sous une surveillance constante.
Il a repris de plus belle mardi après-midi à la faveur d'une "météo extrêmement défavorable" causée "par les canicule, sécheresse de l'air, sécheresse de la végétation", entre autres, a expliqué le préfet.
Le feu a par ailleurs détruit 16 maisons, sans faire de blessé, sur plusieurs secteurs de la commune de Belin-Béliet où une opération d'évacuation d'environ 2.000 personnes était en cours.
Quelque 500 sapeurs-pompiers sont sur place, appuyés par des bombardiers d'eau de la sécurité civile.
La France, et particulièrement le Sud-Ouest, est de nouveau touchée mercredi par un épisode de canicule.
Juillet 2022 a été le mois des tristes records en France: le deuxième mois le plus sec jamais enregistré dans le pays, après mars 1961, et celui des surfaces incendiées. Ainsi, plus de 50.000 hectares ont déjà été brûlés depuis janvier, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
ff-bla-nal/it/bat
Nouveau pic de canicule mercredi dans le sud-ouest touché par des incendies #
La canicule regagnait du terrain mercredi dans le sud-ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés, lors d'un épisode de forte chaleur associée à des incendies massifs dans le Maine-et-Loire, en Gironde et en Averyon, et des canalisations à sec dans certaines villes.
A Villelongue-de-la-Salanque près de Perpignan, Sonia Gara raconte ne pas sortir "aux heures chaudes", et s'hydrater davantage. "Il n'y a pas de vent. Le soir, ça rafraîchit très peu", résume cette professeure des écoles de 41 ans.
Météo-France a alerté mercredi des risques de la canicule pour la santé et a invité toute la population, "même les sujets en bonne santé" à continuer les gestes de précaution: boire, manger "comme d'habitude", ne pas sortir pendant les heures chaudes (11h-21h).
"Le 3e épisode caniculaire de l'été 2022, qui a commencé le 31 juillet au niveau national, et a principalement concerné les régions méditerranéennes ces derniers jours, s'étend à partir de ce milieu de semaine sur le sud-ouest en remontant le long de la façade atlantique", a averti Météo-France dans un bulletin mardi soir.
Au total, 16 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées.
"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le nord-ouest et vers le nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France.
Ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dans tout le pays, prévoit Météo-France.
La canicule a entraîné une forte sécheresse et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau et inquiétant le monde agricole notamment pour la culture du maïs.
93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.
Depuis mardi, 22 départements sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.
Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions-citernes.
Dans la ville médiévale de Pernes-Les-Fontaines dans le Vaucluse, les vasques qui font sa renommée sont vides.
"Les restrictions d'eau ont débuté en avril mais on avait jusqu'ici conservé l'autorisation de faire couler de l'eau à débit réduit dans quelques fontaines. Depuis fin juillet, c'est l'arrêt complet, la préfecture nous a placé en situation de crise pour la sécheresse", a explique à l'AFP Guilhem Millet, responsable de l'office de tourisme de cette ville de 9.000 habitants.
La sécheresse a également provoqué des incendies inédits. Mercredi, deux incendies faisait toujours rage dans le Maine-et-Loire, ainsi qu'en Gironde.
Dans la forêt du Maine-et-Loire, entre Angers et Le Mans, 1.200 hectares ont déjà brûlé malgré la présence de 400 sapeurs pompiers.
En Gironde, le théâtre d'un gigantesque incendie en juillet près de Landiras, le feu a repris mardi, entraînant l'évacuation de milliers de personnes. L'incendie a détruit 16 maisons et s'est étendu au département des Landes.
Mardi soir, un incendie en Aveyron n'était toujours pas maîtrisé malgré 600 pompiers mobilisés pour l'arrêter.
Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.
L'été 2022 est un record sur le nombre de jours de vagues de chaleurs, et devrait atteindre 34 jours, contre 23 jours sur l'été 1983 ou 22 jours sur l'été 2003.
Mais ce n'est pas un record de sévérité, a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.
Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.
Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.
lep-laf/jbo/abl
Reprise "très virulente" du feu de Landiras (Gironde): 6.000 hectares brûlés et des milliers d'évacuations #
Un feu qui "s'était enterré" depuis la mi-juillet dans le secteur de Landiras (Gironde) a repris avec vigueur depuis mardi après-midi dévorant sur son passage 6.000 hectares de forêt et forçant l'évacuation de 6.000 personnes dans ce secteur des Landes de Gascogne.
C'est un feu "très vigoureux" qui a progressé "toute cette nuit sur le sud-est" de Landiras, théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, a résumé devant la presse Martin Guespereau, préfet délégué de la Gironde.
De 400 ha de surface brûlée mardi soir, le bilan a grimpé à 6.000 ha dans la nuit. Un "feu majeur", "beaucoup plus virulent et rapide" cette nuit qu'en juillet, a décrit à son tour le contrôleur général Marc Vermeulen du corps des sapeurs-pompiers du SDIS 33.
Les fumées épaisses posant des "problèmes de visibilité", la préfecture a décidé de couper dans les deux sens l'autoroute A63 de Bordeaux à Bayonne.
Face à la progression des flammes, 3.600 personnes ont été évacuées mardi dans la nuit des communes de Saint-Magne, Belin-Béliet et Hostens, 2.000 sont "en cours d'évacuation" et 200 dans les Landes "et il est probable que le chiffre s'alourdisse durant la journée", a souligné Martin Guespereau.
Dans la nuit, la préfecture des Landes voisine avait annoncé que l'incendie girondin avait "progressé défavorablement pour atteindre le département (...) en milieu de nuit".
"Ce sont des situations très difficiles pour des personnes qui ont déjà été évacuées en juillet au moment où le feu d'à-coté avait pris et qui retrouvent cette situation angoissante", a souligné le préfet délégué de la Gironde.
Ce feu de Landiras qui a ravagé en juillet près de 14.000 hectares de forêt, sans faire de victimes, n'a "jamais été déclaré éteint" et était depuis toujours placé sous une surveillance constante.
Mais il a repris de plus belle mardi après-midi à la faveur d'une "météo extrêmement défavorable par la canicule, par la sécheresse de l'air, par le record historique de la sécheresse de la végétation et par le fait que nous avons ici beaucoup de tourbe (dans le sol), ce qui fait que le feu de juillet ne s'était pas arrêté, (...) il s'était enterré", a expliqué le préfet, en évoquant une journée de "très grand risque".
Quelque 500 sapeurs-pompiers sont engagés sur ce "chantier", appuyés par des moyens aériens (deux canadairs, un dash et trois hélicoptères à venir) et des renforts venus du sud sont attendus.
"Des actions de brûlage tactiques vont être mises en oeuvre pour limiter sa progression, le contrarier au maximum", a indiqué le contrôleur général Marc Vermeulen du corps des sapeurs-pompiers du SDIS 33.
Malgré le combat de toute une nuit, 16 maisons ont été endommagées dans la nuit, "mais on a pu en protéger un certain nombre", a relevé le patron des pompiers, qui déplore de son côté "six camions brûlés".
De son côté, la gendarmerie a annoncé renforcer "la lutte contre les incendiaires".
Pour la seule journée de mardi, les pompiers ont eu à traiter pas moins d'une quarantaine d'autres départs de feu. "Aucun n'a dérapé mais à chaque fois, ça monopolise l'action des pompiers", a souligné Marc Vermeulen du SDIS 33.
La Gironde a été frappée à la mi-juillet par deux incendies "hors normes", l'un à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, le second à la Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, qui ont dévoré 20.800 hectares de forêt, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
Le feu sur le bassin d'Arcachon, près de la Dune du Pilat, a été maîtrisé le 29 juillet mais celui de Landiras, toujours également très surveillé par les pompiers, n'avait été que fixé le 25 juillet.
La France et particulièrement le sud-ouest, est actuellement à nouveau touchée par un épisode de canicule aggravant chaque jour davantage une sécheresse historique.
ff-bla-nal/it
Les épisodes caniculaires répétés éprouvent le corps et l'esprit #
Les pics de chaleur affectent la santé physique des individus. Mais la succession des vagues de température hors norme cet été aggrave le phénomène et pèse sur le mental d'une population confrontée quotidiennement à des images d'incendie, de rivière asséchée et d'arbres dépouillés de leurs feuilles.
Alors que la canicule regagne du terrain mercredi dans le Sud-Ouest avant de s'étendre au reste du territoire, l'agence sanitaire publique Santé publique France (SpF) alerte sur les risques de ces "répétitions rapprochées de vagues de chaleur" enregistrées depuis mai.
"Les gens sont fatigués", rapporte Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart (Ile-de-France). En raison de la chaleur, "ils dorment mal" et ne parviennent pas à récupérer des efforts fournis par leur organisme pour maintenir le corps à une température interne fonctionnelle.
Cette fatigue peut même relever de "l'épuisement chez les personnes âgées ou celles qui prennent des diurétiques ou des neuroleptiques, car leur système de thermorégulation fonctionne mal", explique-t-il.
Pour autant, difficile de déterminer les risques d'une telle situation, tant elle est inédite, relève Isabelle Bonmarin, médecin en charge de la prévention canicule chez SpF. "C'est la première fois que ça survient en France. En 2003, ça a duré longtemps mais ce n'était qu'une vague. Puis on a eu des années avec plusieurs vagues, mais espacées".
Les données de SpF font état d'"une légère augmentation" des recours aux urgences, notamment pour les personnes de plus de 75 ans. Les chiffres sur une mortalité éventuelle ne sont pas encore connus.
Les professionnels de santé observent une diminution des coups de chaleur, liés selon eux à une entrée dans les usages des recommandations sanitaires, à savoir s'hydrater et rester au frais. "J'ai même un patient qui met son oreiller au congélateur", sourit Jean-Paul Hamon.
A l'échelle du CHU de Nice, "on n'a pas vu une surmortalité massive", indique Olivier Guérin, chef du pôle gériatrie, qui appelle toutefois à rester prudent. "On sait que l'intensité de la chaleur et la durée de la vague jouent. Mais pour la succession des épisodes, on ne sait pas vraiment".
Les personnes très âgées pourraient souffrir ensuite d'une "perte d'autonomie", avance Pierre Hausfater, chef de service des urgences de la Pitié Salpêtrière à Paris, qui rapporte par exemple une augmentation ces dernières semaines de prises en charge pour chute à domicile.
Toutefois, l'urgentiste veut croire à "une acclimatation" possible des corps pour les moins âgés. "Quand vous débarquez dans un pays très chaud, vous allez énormément transpirer les premiers jours, et au bout de quelques semaines moins, parce que vos cellules vont s'adapter", dit-il.
Mais au-delà de la fragilisation physique, des médecins observent un accroissement de la fatigue mentale. Claude Bronner, médecin généraliste à Strasbourg, l'assure: "Le problème principal, il est psychologique".
"Il y a une angoisse qui monte face à une situation qui s'aggrave de plus en plus", précise le Dr Bronner, vice-président de l'Union Généraliste, une branche de la fédération des médecins de France. Il pointe l'effet anxiogène du traitement médiatique de la canicule. "On est sur un mode très catastrophique", estime-t-il.
Benoît Maydat, psychologue à Montélimar (Drôme), où des records de température ont été battus ces dernières semaines, observe lui aussi la place centrale qu'a pris la météo hors norme dans ses consultations. Ces phénomènes météo affectent plus particulièrement les personnes souffrants de troubles anxieux et dépressifs, note-t-il.
"Un patient disait en consultation : +ça tape sur le système+", rapporte-t-il. "Après le covid et la guerre en Ukraine, cela met l'appareil psychique dans le rouge".
Les incendies, nombreux dans sa région, et la sècheresse qui a causé des pénuries d'eau dans des villages ont "ravivé de peurs primaires comme la peur de manquer", explique le psychologue.
Pour Morgane, 29 ans, une habitante de Nice, l'enchaînement des vagues reste "vivable". Mais "on ne trouve pas ça chouette de crever de chaud de mai à octobre", déclare-t-elle. "Je me rends bien compte que ce n'est pas normal, et j'ai l'impression que la plupart des gens ne réalisent pas encore".
cha/fmp/abl
France: reprises d'incendies dans le sud-ouest, 6.000 hectares brûlés et des milliers d'évacués #
Des reprises de feu dans le sud-ouest de la France, en Gironde, théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, ont ravagé 6.000 hectares de forêts de pins depuis mardi après-midi, entraînant l'évacuation de milliers de personnes.
Le "feu est très virulent et s'est étendu au département des Landes (plus au sud, Ndlr). Les communes d'Hostens, de Saint-Magne et des secteurs de Belin-Béliet ont été évacuées", soit environ 3.800 personnes, selon un communiqué de la préfecture locale. Ces communes se trouvent au coeur de la forêt des Landes de Gascogne, dans le sud de la côte atlantique française.
Le feu a par ailleurs détruit 16 maisons sur plusieurs secteurs de la commune de Belin-Béliet où une opération d'évacuation d'environ 2.000 personnes était en cours. "Aucun blessé n'est à déplorer", selon la préfecture.
Quelque 500 sapeurs-pompiers sont sur place, appuyés par des bombardiers d'eau de la sécurité civile.
Par ailleurs, la préfecture signale que "le front de l'incendie se dirige vers l'A63 (Autoroute du sud-ouest, sens Bayonne-Bordeaux). Le "gestionnaire de l'autoroute ne constate pas de gêne à la visibilité mais dans l'immédiat, un abaissement de la vitesse à 90 km/h et une réduction à deux voies de circulation sur trois dans le sens Bayonne-Bordeaux ont été décidés". En fonction de l'évolution du feu, une coupure de l'autoroute est envisagée, selon la même source.
Dans la nuit, la préfecture des Landes voisine avait annoncé que l'incendie girondin avait "progressé défavorablement pour atteindre le département", entraînant l'évacuation de 215 personnes, dans le nord du département.
La Gironde a été frappée à la mi-juillet par deux incendies "hors normes", l'un à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, le second à la Teste-de-Buch sur le très touristique bassin d'Arcachon, qui ont dévoré 20.800 hectares de forêt, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
Le feu sur le bassin d'Arcachon, près de la Dune du Pilat, a été maîtrisé le 29 juillet mais celui de Landiras, toujours également très surveillé par les pompiers, n'avait été que fixé le 25 juillet.
ff-nal/it/bat
Un village touristique du sud de la France, célèbre pour ses fontaines, a perdu son eau #
"On n'entend plus ce doux clapotis à chaque coin de rue": à Pernes-Les-Fontaines, ville médiévale du sud-est de la France réputée pour ses 41 fontaines, les vasques sont vides mais les touristes restent compréhensifs devant une sècheresse exceptionnelle.
Deux-tiers de la France métropolitaine ont été déclarés en situation de crise de sécheresse cet été.
"Les restrictions d'eau ont débuté en avril mais on avait jusqu'ici conservé l'autorisation de faire couler de l'eau à débit réduit dans quelques fontaines. Depuis fin juillet, c'est l'arrêt complet, la préfecture nous a placé en situation de crise pour la sécheresse", explique à l'AFP Guilhem Millet, responsable de l'office de tourisme de cette ville de 9.000 habitants.
Surnommée "La Perle du Comtat" pour son glorieux passé de capitale du Comtat Venaissin, un ancien état pontifical au Moyen-âge, Pernes-les-Fontaines compte 41 fontaines à l'intérieur de ses anciens remparts.
Habituellement, cela donne à chaque coin de rue une atmosphère bucolique et apaisante qui attire les touristes. D'autant qu'aux fontaines publiques s'ajoutent autant de fontaines privées dans d'anciens hôtels particuliers.
"Ces fontaines sont clairement un atout pour la ville. Mais les touristes, majoritairement français et européens, ne sont pas surpris qu'elles ne coulent plus cet été (...) compte-tenu de la sécheresse qui ne touche pas uniquement la France" mais nombre de pays d'Europe occidentale, explique M. Millet.
"Ces fontaines à vide, ça fend le coeur, mais on comprend tout à fait ce genre de restrictions", abonde Christine Mercel, une touriste de l'Ain (entre-est de la France) qui était venue avec son mari et sa fille à Pernes justement pour ses fontaines.
C'est au XVe siècle que les premières fontaines du village ont été construites. Mais c'est en 1936, que le conseil municipal a voté la transformation du nom du village de "Pernes" à "Pernes-Les-Fontaines". On en comptait 36 à l'époque.
Depuis lors, le village s'est habitué aux restrictions d'eau.
"Chaque été, on coupe les fontaines, alimentées par les canalisations d'eau courante à cause de la sécheresse. D'habitude, cela dure trois ou quatre jours, une semaine au maximum. Il y a toujours un orage, une pluie pour rétablir l'équilibre", explique le responsable de l'office du tourisme.
"Ce qui est particulier cette année, c'est la durée. Les météorologues locaux disent que depuis les premiers relevés de pluviométrie dans le Vaucluse en 1871, le niveau n'a jamais été aussi bas. Il n'est tombé que 93 mm d'eau dans le département depuis le début de l'année alors qu'il en faudrait 270 mm pour avoir un niveau correct", dit-il.
"La tradition dit que boire l'eau de nos fontaines rend amoureux. Une anecdote qui pousse habituellement les touristes à les utiliser", mais cet été, ils en sont privés.
pr-fan/iw/it/bat
Un village touristique du Sud de la France célèbre pour ses fontaines a perdu son eau #
"On n'entend plus ce doux clapotis à chaque coin de rue": A Pernes-Les-Fontaines, ville médiévale du Sud-Est de la France réputée pour ses 41 fontaines, les vasques sont vides mais les touristes restent compréhensifs devant une sècheresse exceptionnelle.
Deux-tiers de la France métropolitaine ont été déclarés en situation de crise sécheresse cet été.
"Les restrictions d'eau ont débuté en avril mais on avait jusqu'ici conservé l'autorisation de faire couler de l'eau à débit réduit dans quelques fontaines. Depuis fin juillet, c'est l'arrêt complet, la préfecture nous a placé en situation de crise pour la sécheresse", explique à l'AFP Guilhem Millet, responsable de l'office de tourisme de cette ville de 9.000 habitants.
Surnommée "La Perle du Comtat" pour son glorieux passé de capitale du Comtat Venaissin, un ancien état pontifical au Moyen-âge, Pernes-les-Fontaines compte 41 fontaines à l'intérieur de ses anciens remparts.
Habituellement, cela donne à chaque coin de rue une atmosphère bucolique et apaisante qui attire les touristes. D'autant qu'aux fontaines publiques s'ajoutent autant de fontaines privées dans d'anciens hôtels particuliers.
"Ces fontaines sont clairement un atout pour la ville. Mais les touristes, majoritairement français et européens, ne sont pas surpris qu'elles ne coulent plus cet été (...)compte-tenu de la sécheresse qui ne touche pas uniquement la France", explique M. Millet.
"Ces fontaines à vide, ça fend le coeur, mais on comprend tout à fait ce genre de restrictions, il faut que tout le monde joue le jeu", confirme Christine Mercel, une touriste de l'Ain qui était venue avec son mari et sa fille à Pernes justement pour ses fontaines.
C'est au XVe siècle que les premières fontaines du village ont été construites. Mais c'est en 1936, que le conseil municipal a voté la transformation du nom du village de "Pernes" à "Pernes-Les-Fontaines". On en comptait 36 à l'époque.
Depuis lors, le village s'est habitué aux restrictions d'eau.
"Chaque été, on coupe les fontaines, alimentées par les canalisations d'eau courante à cause de la sécheresse. D'habitude, cela dure trois ou quatre jours, une semaine au maximum. Il y a toujours un orage, une pluie pour rétablir l'équilibre", explique le responsable de l'office du tourisme.
"Ce qui est particulier cette année, c'est la durée. Les météorologues locaux disent que depuis les premiers relevés de pluviométrie dans le Vaucluse en 1871, le niveau n'a jamais été aussi bas. Il n'est tombé que 93 mm d'eau dans le département depuis le début de l'année alors qu'il en faudrait 270 mm pour avoir un niveau correct", dit-il.
"La tradition dit que boire l'eau de nos fontaines rend amoureux. Une anecdote qui pousse habituellement les touristes à les utiliser", mais cet été ils en sont privés.
pr-fan/iw/it
Reprises d'incendies en Gironde: 6.000 hectares brûlés, des milliers d'évacués #
Des reprises de feu près de Landiras (Gironde), théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, ont ravagé 6.000 hectares de forêts de pins depuis mardi après-midi, entraînant l'évacuation de milliers de personnes.
Le "feu est très virulent et s'est étendu au département des Landes. Les communes d'Hostens, de Saint-Magne et des secteurs de Belin-Béliet ont été évacuées", soit environ 3.800 personnes, selon un communiqué de la préfecture de la Gironde. Ces communes se trouvent au coeur de la forêt des Landes de Gascogne.
Le feu a par ailleurs détruit 16 maisons sur plusieurs secteurs de la commune de Belin-Béliet où une opération d'évacuation d'environ 2.000 personnes était en cours. "Aucun blessé n'est à déplorer", selon la préfecture.
Quelque 500 sapeurs-pompiers dont des pompiers venus en renfort d'autres départements, sont sur place, appuyés par des bombardiers d'eau de la sécurité civile.
Par ailleurs, la préfecture signale que "le front de l'incendie se dirige vers l'A63 (Autoroute sens Bayonne-Bordeaux). Le "gestionnaire de l'autoroute ne constate pas de gêne à la visibilité mais dans l'immédiat, un abaissement de la vitesse à 90 km/h et une réduction à deux voies de circulation sur trois dans le sens Bayonne-Bordeaux ont été décidés". En fonction de l'évolution du feu, une coupure de l'autoroute est envisagée, selon la même source.
Dans la nuit, la préfecture des Landes voisine avait annoncé que l'incendie girondin avait "progressé défavorablement pour atteindre le département (...) en milieu de nuit", entraînant l'évacuation de 215 personnes.
Les personnes évacuées résidaient dans des hameaux autour des communes de Mano et Moustey, dans le nord du département.
Un accueil a été organisé à la salle des fêtes de la mairie de Moustey où se sont retrouvées 48 personnes, les autres partant chez des proches.
"À ce stade, aucune habitation n'est touchée par les flammes", souligne la préfecture des Landes selon qui deux sapeurs-pompiers ont été blessés, un blessé léger lors d'un incident avec un camion et un brûlé aux mollets.
La Gironde a été frappée à la mi-juillet par deux incendies "hors normes", l'un à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, le second à la Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, qui ont dévoré 20.800 hectares de forêt, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
Le feu sur le bassin d'Arcachon, près de la Dune du Pilat, a été maîtrisé le 29 juillet mais celui de Landiras, toujours également très surveillé par les pompiers, n'avait été que fixé le 25 juillet.
ff-nal/it
Plus de 1.200 hectares brûlés dans le Maine-et-Loire #
L'incendie, qui ravage la forêt du Maine-et-Loire depuis lundi, a brûlé plus de 1.200 hectares, nécessitant la présence de près de 400 sapeurs pompiers, a indiqué mercredi matin le codis du département.
Le feu, situé dans une zone entre Angers et Le Mans (Sarthe), "a pris une ampleur importante, on est à 1.240 hectares de brûlés. Nous ne sommes toujours pas maîtres du feu", a déclaré à l'AFP le codis du département, alors qu'il va faire "très chaud" dans la journée et qu'un "renforcement du vent" est craint.
Le feu a débuté lundi "sur le secteur de la commune de Baugé-en-Anjou, un secteur un peu particulier, car c'est une zone d'exclusion: ce qui veut dire que ni la population ni les secours ne peuvent entrer car il y a du stockage de munitions de la IIe guerre mondiale", a précisé le Codis.
Désormais, très exactement 377 sapeurs pompiers, dont 200 venus d'autres départements, sont sur place pour combattre les flammes.
"On procède à la protection de 22 points sensibles, dont un centre d'hébergement pour personnes handicapés". Environ 70 personnes ont été évacuées, selon la même source.
"Pour l'instant toutes les actions des sapeurs pompiers ont été efficaces en ce qui concerne la protection des points sensibles puisqu'on a aucun point sensible qui a été impacté par le sinistre. Par contre on n'a pas encore réussi à prendre la maitrise de ce sinistre", ont expliqué les pompiers.
L'incendie qui ravage la forêt du Pugle, massif forestier, compte beaucoup d'herbacés dont des fougères qui aident à propager le feu.
"On a des sautes de feu improbables: on suspecte très fortement des allumages volontaires d'incendie", a dit le Codis.
Par ailleurs, toujours dans le même département, un incendie sur le secteur de Beaulieu-sur-Layon a ravagé 80 hectares. "Ce feu est fixé et on est maitre du feu", a expliqué le Codis. "On a défendu trois points sensibles, dont un centre équestre et un château".
mas/it
Incendie dans le Maine-et-Loire: plus de 1.200 hectares brûlés (pompiers) #
L'incendie qui ravage la forêt du Maine-et-Loire depuis lundi, a brûlé plus de 1.200 hectares, nécessitant la présence de près de 400 sapeurs pompiers, a indiqué mercredi matin le codis du département.
Le feu, situé entre Angers et Le Mans (Sarthe), "a pris une ampleur importante, on est à 1.240 hectares de brûlés. Nous ne sommes toujours pas maîtres du feu", a déclaré à l'AFP le codis du département.
mas/et/dch
Reprises d'incendies près de Landiras (Gironde): 6.000 hectares brûlés #
Des reprises de feu près de Landiras (Gironde), théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, ont ravagé 6.000 hectares de forêts de pins depuis mardi après-midi, entraînant l'évacuation de milliers de personnes.
Le "feu est très virulent et s'est étendu au département des Landes. Les communes d'Hostens, de Saint-Magne et des secteurs de Belin-Béliet ont été évacuées", soit environ 3.800 personnes, selon un communiqué de la préfecture de la Gironde. Ces communes se trouvent au coeur de la forêt des Landes de Gascogne.
Le feu a par ailleurs détruit 16 maisons sur plusieurs secteurs de la commune de Belin-Béliet où une opération d'évacuation d'environ 2.000 personnes était en cours. "Aucun blessé n'est à déplorer", selon la préfecture.
Quelque 500 sapeurs-pompiers dont des pompiers venus en renfort d'autres départements, sont sur place, appuyés par des bombardiers d'eau de la sécurité civile.
Par ailleurs, la préfecture signale que "le front de l'incendie se dirige vers l'A63 (Autoroute sens Bayonne-Bordeaux). Le "gestionnaire de l'autoroute ne constate pas de gêne à la visibilité mais dans l'immédiat, un abaissement de la vitesse à 90 km/h et une réduction à deux voies de circulation sur trois dans le sens Bayonne-Bordeaux ont été décidés". En fonction de l'évolution du feu, une coupure de l'autoroute est envisagée, selon la même source.
Dans la nuit, la préfecture des Landes voisine avait annoncé que l'incendie girondin avait "progressé défavorablement pour atteindre le département (...) en milieu de nuit", entraînant l'évacuation de 215 personnes.
Les personnes évacuées résidaient dans des hameaux autour des communes de Mano et Moustey, dans le nord du département.
Un accueil a été organisé à la salle des fêtes de la mairie de Moustey où se sont retrouvées 48 personnes, les autres partant chez des proches.
"À ce stade, aucune habitation n'est touchée par les flammes", souligne la préfecture des Landes selon qui deux sapeurs-pompiers ont été blessés, un blessé léger lors d'un incident avec un camion et un brûlé aux mollets.
La Gironde a été frappée à la mi-juillet par deux incendies "hors normes", l'un à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, le second à la Teste-de-Buch sur le bassin d'Arcachon, qui ont dévoré 20.800 hectares de forêt, entraînant l'évacuation de plus de 36.000 personnes.
Le feu sur le bassin d'Arcachon, près de la Dune du Pilat, a été maîtrisé le 29 juillet mais celui de Landiras, toujours également très surveillé par les pompiers, n'avait été que fixé le 25 juillet.
ff-nal/it
Incendie dans la Drôme: 286 hectares brûlés, le feu pas encore maîtrisé #
Le feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir dans la Drôme a progressé dans la nuit de mardi à mercredi et la surface brûlée s'élève désormais à 286 hectares, ont annoncé mercredi matin à l'AFP les sapeurs-pompiers.
Situé sur le massif du Diois dans la commune de Romeyer, le feu "n'est toujours pas maîtrisé, pas fixé et il progresse toujours", a affirmé auprès de l'AFP le lieutenant-colonel Ramon Navarro, officier supérieur de direction du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) de la Drôme.
Mardi à 18H00, 220 hectares de forêt avaient été parcourus, "en terme de surface brûlée, nous sommes à 286 hectares ce (mercredi) matin", a déroulé l'officier, indiquant que leur mission du jour va consister "à ceinturer le feu", "faire le tour", pour "ne pas qu'il atteigne les communes et hameaux alentours".
Les quelque 205 sapeurs-pompiers encore mobilisés "attendent l'incendie à la descente du massif" et "surveillent avec attention le nord et l'est pour éviter qu'avec le vent, il se propage sur une autre vallée", a expliqué le lieutenant-colonel.
Des feux tactiques ont été pratiqués pour faire butter l'incendie sur un sol déjà brûlé afin d'éviter sa propagation et un hélicoptère lourd, qui a fait mardi 90 largage de 4.000 litres d'eau, sera à l'oeuvre mercredi.
Lundi soir, un pompier gardois venu en renfort a été brûlé au visage. Deux autres soldats du feu, un du Gard également, ainsi qu'un Drômois, ont inhalé des fumées. "Tous trois ont pu quitter l'hôpital" mardi, avait assuré le préfet de la Drôme dans un communiqué mardi soir.
Bien que les conditions météorologiques laissent présager une "journée compliquée" pour les pompiers, notamment à cause de la hausse des températures et d'orages prévus dans les Alpes dans l'après-midi qui pourraient amener plus de vent, il n'est toujours pas envisagé de procéder à l'évacuation d'habitations.
La RD 742 est toujours bloquée par la gendarmerie.
anr/dch
Reprises d'incendies près de Landiras (Gironde): 6.000 hectares brûlés #
Les reprises d'incendies près de Landiras (Gironde), théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, ont ravagé 6.000 hectares de forêts de pins depuis mardi après-midi, entraînant l'évacuation de milliers de personnes, a annoncé mercredi matin la préfecture de Gironde.
Le "feu est très virulent et s'est étendu au département des Landes. Les communes d'Hostens, de Saint-Magne et des secteurs de Belin-Béliet ont été évacuées", soit environ 3.800 personnes, selon un communiqué.
Le feu a par ailleurs détruit 16 maisons sur plusieurs secteurs de la commune de Belin-Béliet où une opération d'évacuation d'environ 2.000 personnes était en cours. "Aucun blessé n'est à déplorer", selon la préfecture.
Par ailleurs, la préfecture signale que "le front de l'incendie se dirige vers l'A63 (Autoroute sens Bayonne-Bordeaux). Le "gestionnaire de l'autoroute ne constate pas de gêne à la visibilité mais dans l'immédiat, un abaissement de la vitesse à 90 km/h et une réduction à deux voies de circulation sur trois dans le sens Bayonne-Bordeaux ont été décidés". En fonction de l'évolution du feu, une coupure de l'autoroute est envisagée.
ff/nal/dch
Reprises d'incendies près de Landiras (Gironde): 6.000 hectares brûlés #
Les reprises d'incendies près de Landiras (Gironde), théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, ont ravagé 6.000 hectares de forêts de pins depuis mardi après-midi, a annoncé mercredi matin la préfecture de Gironde.
Le "feu est très virulent et s'est étendu au département des Landes. Les communes d'Hostens, de Saint-Magne et des secteurs de Belin-Béliet ont été évacuées", soit environ 3.800 personnes, selon un communiqué.
ff/nal/dch
Regain de la canicule mercredi en France #
La canicule regagne du terrain mercredi dans le sud-ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés localement, mais devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.
"Le 3ème épisode caniculaire de l'été 2022, qui a commencé le 31 juillet au niveau national, et a principalement concerné les régions méditerranéennes ces derniers jours, s'étend à partir de ce milieu de semaine sur le sud-ouest en remontant le long de la façade atlantique", a averti Météo-France dans un bulletin mardi soir.
Les températures maximales atteindront "34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le sud-ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C".
Au total, 16 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées.
"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le nord-ouest et vers le nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.
Mais ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dans toute le pays, prévoit Météo-France.
Ces orages devraient permettre "de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.
"Cet épisode caniculaire présente une intensité inférieure à ceux de juin et juillet derniers, mais une durée supérieure à l'échelle du territoire", a ajouté Météo-France.
La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'Hexagone a été en alerte canicule.
La canicule a entraîné une forte sécheresse et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau, inquitétant le monde agricole notamment pour la culture du maïs dont la production s'annonce déjà très touchée par les aléas climatiques.
93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.
Depuis mardi, 22 départements sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.
Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions.
La sécheresse a également provoqué des incendies inédits dans certaines régions françaises comme en Bretagne. Mardi soir, un incendie en Aveyron n'était toujours pas maîtrisé malgré 600 pompiers mobilisés pour l'arrêter.
Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.
L'été 2022 est un record sur le nombre de jours de vagues de chaleurs, et devrait atteindre 34 jours, contre 23 jours sur l'été 1983 ou 22 jours sur l'été 2003.
Mais ce n'est pas un record de sévérité, a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.
Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.
Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.
lep-laf/kd/adc/adc
Avec la sécheresse, la guerre de l'eau a commencé #
Des vols d'eau, des champs irrigués en dépit d'interdictions, des piscines privées difficiles à contrôler... Le manque d'eau, longtemps vue comme une ressource inépuisable en France, exacerbe les tensions.
"Cette année est vraiment exceptionnelle", relève un spécialiste du secteur de l'eau ayant requis l'anonymat. Dans le sud-est de la France où il est implanté, les conflits autour de l'eau ne datent pas d'hier. Mais "aujourd'hui, c'est exacerbé", assure-t-il.
Mi-juillet, 400 m3 d'eau destinée à la lutte contre les incendies étaient volés dans un bassin de rétention en Ardèche, département en "vigilance renforcée" sécheresse.
Le coupable? Un club de moto-cross voisin, venu la pomper "pour alimenter (sa) réserve à incendie et la sécurité du parking dans le cadre de l'organisation d'un festival", a expliqué à l'AFP son vice-président, Roger Kappel.
"Cette eau pour moi est un bien public", justifie-t-il. "Nous reconnaissons que nous n'avions pas vraiment le droit de le faire" et l'eau a été restituée.
"C'est la première fois que ça nous arrive", assure le président de la Communauté de communes du Bassin d'Aubenas, Max Tourvieilhe. "C'est dangereux (...) il n'y a pas une goutte d'eau qui est tombée depuis des mois, le préfet nous demande de réduire la consommation d'eau (...) et à côté de ça on se permet de récupérer 400 m3 d'eau pour une utilisation privée? Non, ça n'est pas possible!", tonne-t-il.
En Charente-Maritime, certains agriculteurs irriguent leurs cultures, faisant fi des limitations, s'insurge l'ONG France Nature Environnement (FNE).
"Une minorité d'agriculteurs enfreint les arrêtés d'interdiction d'irrigation et met en danger une ressource précieuse, un bien commun, l'eau", dénonce-t-elle, s'appuyant sur un courrier de l'association des irrigants de Poitou-Charentes.
La France métropolitaine connaît une sécheresse historique, signe du changement climatique. Il n'est tombé que 9,7 millimètres de pluie en juillet, un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020, selon Météo-France.
"On découvre que cette eau qu'on pensait inépuisable est rare, elle va devenir de plus en plus rare à certaines périodes de l'année et il va falloir la partager", commente Thierry Burlot, président du Comité de bassin Loire-Bretagne, sur France Culture.
La totalité des départements de France métropolitaine est en vigilance sécheresse, avec 22 départements en alerte renforcée et 68 en crise.
En cas de pénuries d'eau, quatre niveaux existent: vigilance, alerte, alerte renforcée, crise, avec des restrictions de plus en plus fortes, qui touchent aussi bien les particuliers, les agriculteurs que les industriels.
"On veut réduire les prélèvements pour qu'il y ait moins de pression par les activités humaines et maintenir suffisamment d'eau pour les usages les plus importants" (eau potable, salubrité, santé, sécurité), explique à l'AFP Agnès Ducharne, chercheuse au CNRS.
Mais "on est à l'os en termes de ressources en eau: le gâteau se réduisant, les conflits s'aiguisent et donc ça pose la question de la légitimité des usages, (...) de l'équité de traitement entre les groupes sociaux", analyse Sylvain Barone, chargé de recherches à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), sur France Culture.
Concrètement, comment expliquer à une personne âgée qu'elle ne peut pas arroser son potager vivrier en journée, quand une partie des golfs et des terrains de foot le sont? s'interroge le spécialiste du secteur de l'eau.
Il cite aussi les piscines privées de riches résidences sur le littoral de Provence-Alpes-Côte d'Azur, difficiles à contrôler et dont les propriétaires "se fichent de la facture d'eau", ou des municipalités touristiques en bord de mer, attachées à leurs plates-bandes fleuries, quand des petits villages de l'arrière pays "jouent le jeu".
"Il faut faire en sorte que les plus gros consommateurs fassent les plus gros efforts", plaide-t-il.
Face à une eau devenue denrée plus rare, "ceci va nécessiter des compromis", ainsi qu'une gestion de l'eau "tout au long de l'année" et plus seulement l'été pendant les pénuries, fait valoir Thierry Burlot.
bur-anr-laf/kd/swi
Avec la sécheresse, la guerre de l'eau a commencé #
Des vols d'eau, des champs irrigués en dépit d'interdictions, des piscines privées difficiles à contrôler... Le manque d'eau, longtemps vue comme une ressource inépuisable en France, exacerbe les tensions.
"Cette année est vraiment exceptionnelle", relève un spécialiste du secteur de l'eau ayant requis l'anonymat. Dans le sud-est de la France où il est implanté, les conflits autour de l'eau ne datent pas d'hier. Mais "aujourd'hui, c'est exacerbé", assure-t-il.
Mi-juillet, 400 m3 d'eau destinée à la lutte contre les incendies étaient volés dans un bassin de rétention en Ardèche, département en "vigilance renforcée" sécheresse.
Le coupable? Un club de moto-cross voisin, venu la pomper "pour alimenter (sa) réserve à incendie et la sécurité du parking dans le cadre de l'organisation d'un festival", a expliqué à l'AFP son vice-président, Roger Kappel.
"Cette eau pour moi est un bien public", justifie-t-il. "Nous reconnaissons que nous n'avions pas vraiment le droit de le faire" et l'eau a été restituée.
"C'est la première fois que ça nous arrive", assure le président de la Communauté de communes du Bassin d'Aubenas, Max Tourvieilhe. "C'est dangereux (...) il n'y a pas une goutte d'eau qui est tombée depuis des mois, le préfet nous demande de réduire la consommation d'eau (...) et à côté de ça on se permet de récupérer 400 m3 d'eau pour une utilisation privée? Non, ça n'est pas possible!", tonne-t-il.
En Charente-Maritime, certains agriculteurs irriguent leurs cultures, faisant fi des limitations, s'insurge l'ONG France Nature Environnement (FNE).
"Une minorité d'agriculteurs enfreint les arrêtés d'interdiction d'irrigation et met en danger une ressource précieuse, un bien commun, l'eau", dénonce-t-elle, s'appuyant sur un courrier de l'association des irrigants de Poitou-Charentes.
La France métropolitaine connaît une sécheresse historique, signe du changement climatique. Il n'est tombé que 9,7 millimètres de pluie en juillet, un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020, selon Météo-France.
"On découvre que cette eau qu'on pensait inépuisable est rare, elle va devenir de plus en plus rare à certaines périodes de l'année et il va falloir la partager", commente Thierry Burlot, président du Comité de bassin Loire-Bretagne, sur France Culture.
La totalité des départements de France métropolitaine est en vigilance sécheresse, avec 22 départements en alerte renforcée et 68 en crise.
En cas de pénuries d'eau, quatre niveaux existent: vigilance, alerte, alerte renforcée, crise, avec des restrictions de plus en plus fortes, qui touchent aussi bien les particuliers, les agriculteurs que les industriels.
"On veut réduire les prélèvements pour qu'il y ait moins de pression par les activités humaines et maintenir suffisamment d'eau pour les usages les plus importants" (eau potable, salubrité, santé, sécurité), explique à l'AFP Agnès Ducharne, chercheuse au CNRS.
Mais "on est à l'os en termes de ressources en eau: le gâteau se réduisant, les conflits s'aiguisent et donc ça pose la question de la légitimité des usages, (...) de l'équité de traitement entre les groupes sociaux", analyse Sylvain Barone, chargé de recherches à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), sur France Culture.
Concrètement, comment expliquer à une personne âgée qu'elle ne peut pas arroser son potager vivrier en journée, quand une partie des golfs et des terrains de foot le sont? s'interroge le spécialiste du secteur de l'eau.
Il cite aussi les piscines privées de riches résidences sur le littoral de Provence-Alpes-Côte d'Azur, difficiles à contrôler et dont les propriétaires "se fichent de la facture d'eau", ou des municipalités touristiques en bord de mer, attachées à leurs plates-bandes fleuries, quand des petits villages de l'arrière pays "jouent le jeu".
"Il faut faire en sorte que les plus gros consommateurs fassent les plus gros efforts", plaide-t-il.
Face à une eau devenue denrée plus rare, "ceci va nécessiter des compromis", ainsi qu'une gestion de l'eau "tout au long de l'année" et plus seulement l'été pendant les pénuries, fait valoir Thierry Burlot.
bur-anr-laf/kd/swi
Regain de la canicule mercredi en France #
La canicule regagne du terrain mercredi dans le sud-ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés localement, mais devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.
"Le 3ème épisode caniculaire de l'été 2022, qui a commencé le 31 juillet au niveau national, et a principalement concerné les régions méditerranéennes ces derniers jours, s'étend à partir de ce milieu de semaine sur le sud-ouest en remontant le long de la façade atlantique", a averti Météo-France dans un bulletin mardi soir.
Les températures maximales atteindront "34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le sud-ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C".
Au total, 16 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées.
"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le nord-ouest et vers le nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.
Mais ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dans toute le pays, prévoit Météo-France.
Ces orages devraient permettre "de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.
"Cet épisode caniculaire présente une intensité inférieure à ceux de juin et juillet derniers, mais une durée supérieure à l'échelle du territoire", a ajouté Météo-France.
La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'Hexagone a été en alerte canicule.
La canicule a entraîné une forte sécheresse et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau, inquitétant le monde agricole notamment pour la culture du maïs dont la production s'annonce déjà très touchée par les aléas climatiques.
93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.
Depuis mardi, 22 départements sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.
Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions.
La sécheresse a également provoqué des incendies inédits dans certaines régions françaises comme en Bretagne. Mardi soir, un incendie en Aveyron n'était toujours pas maîtrisé malgré 600 pompiers mobilisés pour l'arrêter.
Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.
L'été 2022 est un record sur le nombre de jours de vagues de chaleurs, et devrait atteindre 34 jours, contre 23 jours sur l'été 1983 ou 22 jours sur l'été 2003.
Mais ce n'est pas un record de sévérité, a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.
Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.
Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.
lep-laf/kd/adc/adc
Regain de la canicule mercredi en France #
La canicule regagne du terrain mercredi dans le sud-ouest avec des températures maximales prévues jusqu'à 40 degrés localement, mais devrait prendre fin dimanche avec des orages attendus dans toute la France.
"Le 3ème épisode caniculaire de l'été 2022, qui a commencé le 31 juillet au niveau national, et a principalement concerné les régions méditerranéennes ces derniers jours, s'étend à partir de ce milieu de semaine sur le sud-ouest en remontant le long de la façade atlantique", a averti Météo-France dans un bulletin mardi soir.
Les températures maximales atteindront "34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le sud-ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C".
Au total, 18 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées, ainsi que le Gard ou encore le Vaucluse.
"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le nord-ouest et vers le nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.
Mais ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dans toute le pays, prévoit Météo-France.
Ces orages devraient permettre "de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.
"Cet épisode caniculaire présente une intensité inférieure à ceux de juin et juillet derniers, mais une durée supérieure à l'échelle du territoire", a ajouté Météo-France.
La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'Hexagone a été en alerte canicule.
La canicule a entraîné une forte sécheresse et fait chuter les débits des cours d'eau dans de nombreuses régions, multipliant les mesures de restriction d'eau, inquitétant le monde agricole notamment pour la culture du maïs dont la production s'annonce déjà très touchée par les aléas climatiques.
93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.
Depuis mardi, 22 départements sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.
Dans plus d'une centaine de petites communes en France, les canalisations sont vides et doivent être approvisionnées en eau potable par des camions.
La sécheresse a également provoqué des incendies inédits dans certaines régions françaises comme en Bretagne. Mardi soir, un incendie en Aveyron n'était toujours pas maîtrisé malgré 600 pompiers mobilisés pour l'arrêter.
Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.
L'été 2022 est un record sur le nombre de jours de vagues de chaleurs, et devrait atteindre 34 jours, contre 23 jours sur l'été 1983 ou 22 jours sur l'été 2003.
Mais ce n'est pas un record de sévérité, a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.
Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.
Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.
lep-laf/kd/adc
En France, des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses #
La France, touchée par trois canicules successives depuis la mi-juin, subit ces dernières années des vagues de chaleur à la fois plus fréquentes et plus intenses, sous l'effet du changement climatique.
Ces vagues, qui s'observaient en moyenne une fois tous les cinq ans avant 1989, interviennent depuis 2000 tous les ans, indique Météo France.
Et "les trois vagues de chaleur les plus longues et trois des quatre plus intenses se sont produites après 1981", souligne l'agence nationale.
Une vague de chaleur correspond à des températures anormalement élevées pendant plusieurs jours consécutifs. On parle de canicule dès lors qu'un épisode de températures élevées dure au moins trois jours, de jour comme de nuit.
Rappel des principales canicules observées en France depuis l'épisode mémorable de 2003:
Début août 2003, les records de chaleur tombent. A Toulouse, Bordeaux, Limoges ou Montauban, le mercure dépasse les 40° le 4 août.
C'est l'été le plus chaud depuis la mise en place d'un réseau d'observation en France et le plus meurtrier avec 15.200 morts (Santé publique France).
La canicule de 2003 "reste à ce jour la plus sévère jamais enregistrée en France", selon Météo France, dépassant en intensité les canicules pourtant mémorables de 1976 et de 1983.
Cet épisode met en évidence des dysfonctionnements dans les services de santé et l'isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur.
Critiqué pour n'avoir pas pris la mesure de la crise, le ministre de la Santé Jean-François Mattei est remplacé en mars 2004 par Philippe Douste-Blazy, qui élabore un "plan canicule".
Une vague de chaleur frappe l'ensemble de la France pendant 21 jours en juillet: la basse vallée du Rhône est la plus affectée, la mer atteint 30° à Marseille.
Ce coup de chaud provoque la mort de plus de 1.000 personnes (Santé publique France).
Depuis 2015, tous les étés sont marqués par des "canicules conséquentes" avec pour résultat plusieurs milliers de "décès en excès", selon Santé publique France. En 2015, quatre épisodes caniculaires provoquent un total estimé de 1.700 morts.
En 2015 et 2017, les vagues de chaleur sont remarquables par leur précocité, fin juin et début juillet, tandis que 2016 se distingue par le caractère tardif du pic à la fin août.
La France connaît une vague de chaleur du 24 juillet au 8 août. L'été 2018 se classe parmi les plus chauds de l'histoire du pays, selon Météo-France. Cette canicule provoque environ 1.500 morts (chiffre ministère de la Santé).
L'été 2019 est marqué par deux vagues de chaleur. La première, particulièrement précoce, démarre dès le 24 juin et établit un nouveau record absolu de chaleur pour la France: 46°C enregistré le 28 juin à Vérargues dans l'Hérault.
Des records locaux tombent également fin juillet, lors d'une seconde vague. A Paris, une température de 42,6°C est relevée le 25 juillet, ce qui fait tomber le vieux record parisien de 40,4°C enregistré en 1947.
En août 2020, une semaine de canicule concentrée sur un large cadran nord-est ne fait tomber aucun record mais se classe parmi les cinq épisodes de chaleur les plus intenses jamais relevés dans le pays.
A la mi-juin 2022, la France connaît une vague de chaleur "exceptionnelle et précoce", avec 40°C atteints dès le 16 juin dans l'Hérault, ce qui n'était jamais arrivé si tôt en France (hors Corse). Durant cet épisode, le mercure atteint un pic de 43°C, le 18 juin, à Arcachon (Gironde).
Quatre semaines plus tard, la France étouffe à nouveau, du 12 au 25 juillet. Le 18 juillet, 64 records locaux de températures tombent dans la moitié ouest, avec par exemple 42,6°C à Biscarrosse (Landes).
Cet épisode s'accompagne en Gironde de deux grands incendies qui dévastent plus de 20.000 hectares de forêt.
L'épisode en cours, le troisième, devrait se poursuivre jusqu'à samedi selon Météo-France.
ot/cds/kd/adc
Incendies dans le sud de la France: plusieurs milliers de personnes évacuées #
Plusieurs milliers de personnes - habitants et vacanciers - ont été évacuées par précaution mardi de villages du sud de la France, où des incendies ont brûlé des centaines d'hectares de végétation.
Environ 3.000 campeurs et habitants de deux villages de l'Aveyron, Mostuéjouls et Rivière-sur-Tarn, ont été évacués par précaution en raison d'un incendie qui a ravagé 700 hectares de végétation.
L'évolution de l'incendie, déclenché par un engin agricole dans un contexte de grande sécheresse, restait incertaine en raison du vent. Une partie du feu, situé sur des barres rocheuses, était toujours inaccessible aux pompiers.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", a témoigné Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a déclaré le gérant du camping de l'auberge Le Terroir à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri.
Les personnes évacuées à titre préventif ont été dirigées vers des salles des fêtes et écoles des communes voisines.
Les pompiers, jusqu'à 600 au plus fort de la mobilisation, estiment qu'il leur faudra encore trois jours pour éteindre le feu. Deux d'entre eux ont été légèrement blessés.
En Gironde (sud-ouest), le feu a repris en début d'après-midi près de Landiras, où un gigantesque incendie s'était déclaré en juillet. 3.500 personnes ont été évacuées par précaution de ce secteur forestier, où 1.000 hectares de pins ont déjà été détruits.
Selon les pompiers, "la situation est très défavorable" et l'ensemble des moyens disponibles au sol seront maintenus toute la nuit.
D'autres incendies de moindre ampleur se sont déclarés ces derniers jours en France, en particulier dans la Drôme et l'Isère (sud-est) et en Charente (ouest).
Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
Les scientifiques ont établi que la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
cor-dmc-ap/sp/ial/mba/alc/ybl
Campings et habitants évacués en Aveyron, l'incendie ne progresse plus #
Environ 3.000 campeurs et habitants de deux villages de l'Aveyron ont dû être évacués mardi par précaution en raison d'un incendie qui a ravagé 700 hectares de végétation, mais qui a cessé de progresser sans pour autant être maîtrisé.
L'évolution de l'incendie restait incertaine en raison du vent. Une partie du feu, situé sur des barres rocheuses, était toujours inaccessible aux pompiers.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a relaté à l'AFP le gérant du camping de l'auberge à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri à titre préventif.
"La préfecture a appelé et a dit: +Il faut commencer à évacuer le camping doucement+. Une demi-heure après, il n'y avait plus personne", a-t-il expliqué.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
Mardi en fin de journée, la préfecture de l'Aveyron a averti que les personnes évacuées ne pouvaient pas retourner chez elles ou dans leurs hébergements de vacances.
Les autorités ont ordonné l'évacuation de tout le village perché de Mostuéjouls, situé en contrebas du causse de Sauveterre, dans les gorges du Tarn, non loin de la forêt de résineux en proie aux flammes, en plein Parc naturel régional des Grands Causses.
Ce parc fait partie d'une zone plus large, les Causses et Cévennes, inscrite au patrimoine mondial par l'Unesco.
Les pompiers, jusqu'à 600 au plus fort de la mobilisation, estiment qu'il leur faudra encore trois jours pour éteindre le feu. Deux d'entre eux ont été légèrement blessés.
La Sécurité civile a appuyé l'effort des soldats du feu avec des bulldozers, afin de constituer des pare-feux, et deux hélicoptères bombardiers d'eau, permettant de procéder à des largages plus précis que les avions.
Les personnes évacuées à titre préventif de Mostuéjouls mais aussi du village de Rivière-sur-Tarn ont été dirigées vers des salles des fêtes et des écoles des communes voisines et de Millau.
Le feu a démarré sur le plateau de Sauveterre à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une départementale près du Massegros, à 60 kilomètres à l'est de Rodez, s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur conduisant le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes, et d'appeler plusieurs agriculteurs à la rescousse.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est attendu mercredi sur les lieux de l'incendie.
Par ailleurs, le feu qui a débuté lundi dans la forêt de Pugle (Maine-et-Loire) a déjà brûlé environ 600 hectares et une cinquantaine de personnes ont été évacuées, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture et des pompiers.
Dans la Drôme, un feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir continue de progresser. Il a ravagé 220 hectares et blessé trois pompiers.
Un autre incendie, parti dans la soirée de lundi, a détruit 150 hectares de forêts dans le sud de la Charente.
En Isère, le feu a été maîtrisé après avoir parcouru une centaine d'hectares sur les contreforts de la Chartreuse, non loin des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse.
Enfin, en Gironde, au moins 1.000 hectares de pins ont été détruits mardi par plusieurs reprises de feu du gigantesque incendie de Landiras en juillet, nécessitant l'évacuation préventive de 3.500 habitants des communes de Belin-Béliet, Saint-Magne et Hostens, a annoncé la préfecture dans un tweet en soirée. La situation est jugée "très défavorable" par les pompiers.
Avec déjà plus de 50.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-dmc-ap/swi/adc/ybl
Le feu reprend près de Landiras (Gironde): 1.000 ha de pins brûlés, 3.500 personnes évacuées #
La situation est jugée "très défavorable" par les pompiers à Hostens et Saint-Magne, en Sud Gironde, où des reprises de feux du gigantesque incendie de Landiras en juillet, ont ravagé mardi soir 1.000 ha de pins, nécessitant l'évacuation par précaution de 3.500 personnes de ce secteur forestier, selon la préfecture.
Ces évacuations préventives concernent, à ce stade, les bourgs des communes de Saint-Magne et de Hostens et un quartier de Belin-Béliet, a annoncé la préfecture de la Gironde dans un tweet, qui a réévalué à la hausse son bilan à "1.000 hectares de (pins) brûlés à 23H30", contre 400 annoncés à 22H00.
La municipalité de Hostens a annoncé de son côté sur son compte Facebook un "ordre d'évacuation totale du village", avec une "possibilité de refuge sur les salles des fêtes de Belin-Béliet".
Depuis mardi 13H00, 300 pompiers appuyés de Canadairs, Dash et hélicoptère bombardier d'eau luttent contre une virulente reprise des flammes sur ce secteur forestier proche de la zone déjà sinistrée de Landiras.
"La situation est très défavorable. Nous maintenons l'ensemble des moyens disponibles au sol pour toute la nuit, avec de nombreuses défenses de points sensibles à venir", a souligné le lieutenant-colonel Mendousse, officier de communication au Service Départemental d'Incendie et de Secours (Sdis) de la Gironde.
Les pompiers ont notamment recours à des "feux tactiques" pour créer des zones tampons et stopper l'avancée du feu.
Lors des opérations, "un camion et trois véhicules légers ont été détruits mais aucun pompier n'a été blessé", a précisé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse.
"On voit une fumée très noire, à 2 ou 3 km du village", a témoigné auprès de l'AFP dans l'après-midi Pascal Bizzari, conseiller municipal de Hostens, commune de 1.300 habitants à la frontière avec les Landes.
Ces reprises de feu à Saint-Magne et Hostens constatées vers 13H00, "à la faveur de conditions météorologiques défavorables", selon la préfecture de la Gironde, se situent à une vingtaine de kilomètres de Landiras, l'épicentre du gigantesque feu qui a englouti près de 14.000 ha de forêt en juillet et qui n'est toujours pas "maîtrisé" à ce jour.
"Ce sont des points chauds qui se sont réactivés en début d'après-midi, aux heures les plus chaudes de la journée", a expliqué dans l'après-midi à l'AFP le Sdis de la Gironde, décrivant un "feu assez rapide" attisé par des vents chauds.
Au nord de Landiras, à Cabanac, une autre reprise de feu à 15H00 prise en charge par 80 pompiers et des moyens aériens a détruit 20 hectares de forêt mais ce feu "ne progresse plus" mardi soir, selon le Sdis Gironde
La situation est par ailleurs "favorable" et le feu "fixé" à Sainte-Hélène dans le Médoc, où 15 ha de forêt sont partis en fumée mardi après-midi vers 15H45, mobilisant une centaine de pompiers et des moyens aériens.
Avec le retour cette semaine des fortes chaleurs en Gironde placée en vigilance orange canicule, les pompiers ont eu à traiter pour cette "journée difficile" de mardi pas moins de "10 feux de forêt (...) avec des surfaces allant de quelques milliers de m2 à plusieurs hectares", sur l'ensemble du département, a souligné le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse.
"Nous avons fait appel à l'ensemble de nos effectifs de garde et d'astreinte et à des personnels de réserve", a-t-il ajouté.
La préfecture de la Gironde a activé un centre opérationnel départemental (COD).
ff-nal/swi
Reprises de feu près de Landiras (Gironde): 1.000 hectares de pins brûlés, 3.500 personnes évacuées (préfecture) #
La situation est jugée "très défavorable" par les pompiers à Hostens et Saint-Magne, en Sud Gironde, où des reprises de feux du gigantesque incendie de Landiras en juillet, ont ravagé mardi soir 1.000 ha de pins, nécessitant l'évacuation préventive de 3.500 personnes de ce secteur forestier, a annoncé la préfecture.
Ces évacuations préventives concernent plusieurs quartiers des communes de Belin-Béliet, Saint-Magne, et d'Hostens, a annoncé la préfecture de la Gironde dans un tweet en soirée, qui a réévalué à la hausse son bilan à "1.000 hectares de (pins) brûlés à 23H30", contre 400 annoncés à 22h00.
nal/swi
France: plus de 3.000 personnes évacuées dans le sud en raison d'un incendie #
Plus de 3.000 personnes, des habitants de villages du sud de la France, dans l'Aveyron, et des vacanciers, ont été évacuées mardi face à la progression d'un incendie ayant ravagé au moins 700 hectares de végétation, sans faire de blessé.
Dans le sud de la France, l'incendie parti en fin de journée lundi du Massegros, dans le département de la Lozère, et déclenché par un engin agricole, s'est ensuite propagé en direction de l'Aveyron, au village de Mostuéjouls, a constaté un correspondant de l'AFP.
Mardi en fin de journée, le feu attisé par le vent et la sécheresse ne progressait plus. Les pompiers ont allumé des "feux tactiques" pour brûler la végétation de manière préventive pour stopper l'avancée de l'incendie.
Les autorités ont ordonné l'évacuation de tout le village de Mostuéjouls, situé dans les gorges du Tarn au coeur du Parc national des Cévennes, non loin de la forêt de résineux en proie aux flammes.
Ce parc fait partie d'une zone plus large, les Causses et Cévennes, inscrite au patrimoine mondial par l'Unesco.
Les personnes évacuées à titre préventif ont été dirigés vers des salles des fêtes et écoles des communes voisines.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", a témoigné Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a déclaré le gérant du camping de l'auberge Le Terroir à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri.
Le feu a démarré à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une route départementale s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur qui conduisait le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes. Il a aussi contacté plusieurs agriculteurs qui sont venus lui prêter main forte.
Plus de 600 pompiers venus de plusieurs départements sont venus sur place, renforcés par des avions bombardiers d'eau, selon la préfecture locale.
Dans la Drôme (sud-est), un feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir continue de progresser. Il a ravagé 220 hectares et blessé trois pompiers.
Un autre incendie, parti dans la soirée de lundi, a détruit 150 hectares de forêts dans le sud de la Charente (ouest).
En Isère (sud-est), un feu a été maîtrisé après avoir parcouru une centaine d'hectares sur les contreforts de la Chartreuse, non loin des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse.
Enfin, en Gironde (sud-ouest), au moins 320 hectares de pins ont été détruits mardi par plusieurs reprises du gigantesque incendie de Landiras en juillet, entraînant l'évacuation de plusieurs centaines d'habitants d'Hostens.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
Les scientifiques ont établi que la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
cor-dmc-ap/sp/ial/mba
Campings et habitants évacués en Aveyron, l'incendie ne progresse plus #
Environ 3.000 campeurs et habitants de deux villages de l'Aveyron ont dû être évacués mardi par précaution en raison d'un incendie qui a ravagé 700 hectares de végétation, mais qui a cessé de progresser sans pour autant être maîtrisé.
L'évolution de l'incendie restait incertaine en raison du vent. Une partie du feu, situé sur des barres rocheuses, était toujours inaccessible aux pompiers.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a relaté à l'AFP le gérant du camping de l'auberge à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri à titre préventif.
"La préfecture a appelé et a dit: +il faut commencer à évacuer le camping doucement+. Une demi-heure après, il n'y avait plus personne", a-t-il expliqué.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
Mardi en fin de journée, la préfecture de l'Aveyron a averti que les personnes évacuées ne pouvaient pas retourner chez elles ou dans leurs hébergements de vacances.
Les autorités ont ordonné l'évacuation de tout le village perché de Mostuéjouls, situé en contrebas du causse de Sauveterre, dans les gorges du Tarn, non loin de la forêt de résineux en proie aux flammes, en plein Parc naturel régional des Grands Causses.
Ce parc fait partie d'une zone plus large, les Causses et Cévennes, inscrite au patrimoine mondial par l'Unesco.
Les pompiers, jusqu'à 600 au plus fort de la mobilisation, estiment qu'il leur faudra encore trois jours pour éteindre le feu. Deux d'entre eux ont été légèrement blessés.
La Sécurité civile a appuyé l'effort des soldats du feu avec des bulldozers, afin de constituer des pare-feux, et deux hélicoptères bombardiers d'eau, permettant de procéder à des largages plus précis que les avions.
Les personnes évacuées à titre préventif de Mostuéjouls mais aussi du village de Rivière-sur-Tarn ont été dirigées vers des salles des fêtes et des écoles des communes voisines et de Millau.
Le feu a démarré sur le plateau de Sauveterre à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une départementale près du Massegros, à 60 kilomètres à l'est de Rodez, s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur conduisant le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes, et d'appeler plusieurs agriculteurs à la rescousse.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est attendu mercredi sur les lieux de l'incendie.
Par ailleurs, le feu qui a débuté lundi dans la forêt de Pugle (Maine-et-Loire) a déjà brûlé environ 600 hectares et une cinquantaine de personnes ont été évacuées, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture et des pompiers.
Dans la Drôme, un feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir continue de progresser. Il a ravagé 220 hectares et blessé trois pompiers.
Un autre incendie, parti dans la soirée de lundi, a détruit 150 hectares de forêts dans le sud de la Charente.
En Isère, le feu a été maîtrisé après avoir parcouru une centaine d'hectares sur les contreforts de la Chartreuse, non loin des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse.
Enfin, en Gironde, au moins 320 hectares de pins ont été détruits mardi par plusieurs reprises de feu du gigantesque incendie de Landiras en juillet, entraînant l'évacuation de plusieurs centaines d'habitants d'Hostens.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-dmc-ap/swi
Incendie dans la Drôme: 220 hectares brûlés, le feu "progresse" #
Le feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir dans la Drôme a ravagé 220 hectares et "continue de progresser", a indiqué mardi soir la préfecture.
Situé sur le massif du Diois dans la commune de Romeyer, le feu "a connu ces dernières heures une propagation rapide en raison du changement de direction du vent", a expliqué le préfet de la Drôme dans un communiqué.
"À 18H00, 220 hectares de forêt ont été parcourus" et "l'incendie continue de progresser dans plusieurs directions, notamment vers la RD 742", a-t-il poursuivi.
Trois secteurs sont particulièrement surveillés par les quelque 280 sapeurs-pompiers qui seront engagés mardi soir sur le terrain: le secteur nord, le secteur sud et le secteur avant (ouest) en direction du village de Romeyer.
Des feux tactiques sont mis en oeuvre pour faire butter l'incendie sur un sol déjà brûlé afin d'éviter sa propagation.
"Au cours des opérations lundi soir, deux pompiers gardois et un pompier drômois ont été blessés" et "tous trois ont pu quitter l'hôpital ce jour", a assuré la préfecture.
Un des pompiers venu en renfort depuis le Gard a été brûlé au visage et les deux autres ont inhalé des fumées, avait détaillé auprès de l'AFP mardi après-midi le lieutenant-colonel Ramon Navarro, officier supérieur de direction du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) de la Drôme.
Il n'est pas envisagé à l'heure actuelle de procéder à l'évacuation d'habitations, a conclu l'administration.
Mardi midi, les pompiers ont reçu l'appui de deux hélicoptères bombardiers lourds et d'un Dash.
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, un incendie en Isère provoqué par la foudre, qui a ravagé une centaine d'hectares et blessé légèrement trois pompiers également, était fixé mardi soir, bien que toute la zone soit en surveillance active pour la nuit.
anr/mpm
Reprises de feu près de Landiras (Gironde): au moins 320 hectares de pins brûlés #
Au moins 320 hectares de pins ont été détruits mardi dans le sud de la Gironde par plusieurs reprises de feu du gigantesque incendie de Landiras en juillet, entraînant l'évacuation de plusieurs centaines d'habitants d'Hostens, selon les pompiers et la mairie d'Hostens.
Trois quartiers et quatre lotissements de la commune d'Hostens (1300 habitants), à la frontière avec les Landes, ont été évacués, a annoncé sur son compte Facebook la municipalité qui a ouvert un PC de sécurité à la salle des fêtes.
Selon le conseiller municipal Pascal Bizzari, quelque 500 personnes "au maximum" ont quitté leurs domiciles pour aller, pour la plupart, chez des proches.
"A la faveur de conditions météorologiques défavorables, des reprises de feu sont observées à proximité de Landiras" sur les secteurs de "Cabanac, Hostens, Saint-Magne", a indiqué dans un tweet la préfecture de la Gironde.
Selon un premier bilan transmis par le Service Départemental d'Incendie et de Secours (Sdis), ces reprises de feu ont brûlé "300 ha (de pins) à Saint-Magne" et "20 ha à Cabanac", près de Landiras.
Landiras avait été le théâtre en juillet d'un gigantesque incendie qui a avalé près de 14.000 ha de forêt et qui n'est toujours pas "maîtrisé" à ce jour.
"Ce sont des points chauds qui se sont réactivés en début d'après-midi, aux heures les plus chaudes de la journée", a expliqué le Service Départemental d'Incendie et de Secours (Sdis) à l'AFP, décrivant un "feu assez rapide" et une situation "plutôt défavorable" en raison des vents chauds de sud-est.
"On voit une fumée très noire, à 2 ou 3 km du village", a ajouté le conseiller municipal d'Hostens selon qui "de gros moyens terrestres" ont été mis en oeuvre par les pompiers, sans plus de précisions.
"La lutte est également engagée sur Sainte-Hélène dans le Médoc, où un départ de feu a été signalé en début d'après-midi", brûlant 15 ha, a précisé par ailleurs le compte Facebook des pompiers de la Gironde.
nal-ff/mpm
Un incendie détruit 143 hectares de forêts dans le sud de la Charente #
Un incendie qui a démarré lundi soir dans le sud de la Charente "n'évolue pas", après avoir détruit 143 hectares essentiellement de pins résineux, ont indiqué les pompiers mardi soir.
Le "feu n'évolue pas", a indiqué le Codis 16 à propos d'un incendie sur la commune de Boisbreteau, limitrophe avec la Charente-Maritime.
Quelque 150 pompiers se trouvaient toujours sur place.
Mardi matin, près de 30 personnes avaient été évacuées selon la préfecture. Plus de 220 pompiers étaient alors mobilisés.
tsq/ff/dch
Campings et habitants évacués en Aveyron, l'incendie ne progresse plus #
Environ 3.000 campeurs et habitants de deux villages de l'Aveyron ont dû être évacués mardi par précaution en raison d'un incendie qui a ravagé 700 hectares de végétation, mais qui a cessé de progresser sans pour autant être maîtrisé.
L'évolution de l'incendie restait incertaine en raison du vent. Une partie du feu, situé sur des barres rocheuses, était toujours inaccessible aux pompiers.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a relaté à l'AFP le gérant du camping de l'auberge à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri à titre préventif.
"La préfecture a appelé et a dit: +il faut commencer à évacuer le camping doucement+. Une demi-heure après il n'y avait plus personne", a-t-il expliqué.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
Mardi en fin de journée, la préfecture de l'Aveyron a averti que les personnes évacuées ne pouvaient pas retourner chez elles ou dans leurs hébergements de vacances.
Les autorités ont ordonné l'évacuation de tout le village perché de Mostuéjouls, situé en contrebas du causse de Sauveterre, dans les gorges du Tarn, non loin de la forêt de résineux en proie aux flammes, en plein Parc naturel régional des Grands Causses.
Ce parc fait partie d'une zone plus large, les Causses et Cévennes, inscrite au patrimoine mondial par l'Unesco.
Les pompiers, jusqu'à 600 au plus fort de la mobilisation, estiment qu'il leur faudra encore trois jours pour éteindre le feu. Deux d'entre eux ont été légèrement blessés.
La Sécurité civile a appuyé l'effort des pompiers avec des bulldozers, afin de constituer des pare-feux, et deux hélicoptères bombardiers d'eau, permettant de procéder à des largages plus précis que les avions.
Les personnes évacuées à titre préventif de Mostuéjouls mais aussi du village de Rivière-sur-Tarn ont été dirigées vers des salles des fêtes et des écoles des communes voisines et de Millau.
Le feu a démarré sur le plateau de Sauveterre à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une départementale près du Massegros, à 60 kilomètres à l'est de Rodez, s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur conduisant le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes, et d'appeler plusieurs agriculteurs à la rescousse.
Par ailleurs, l'incendie qui a débuté lundi dans la forêt de Pugle (Maine-et-Loire) a déjà brûlé environ 600 hectares et une cinquantaine de personnes ont été évacuées, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture et des pompiers.
Dans la Drôme, un feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir a ravagé depuis 180 hectares et blessé trois pompiers.
Un autre incendie parti dans la soirée de lundi a détruit 150 hectares de forêts dans le sud de la Charente.
En Isère, le feu a ravagé une centaine d'hectares dans une zone montagneuse et non habitée non loin des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-dmc-ap/fby/dch
2022, l'été des records, la canicule regagne du terrain #
Le troisième épisode caniculaire regagne du terrain à compter de mercredi en France métropolitaine et l'été 2022 est déjà record en nombre de jours de vague de chaleur, qui renforce encore une sécheresse inédite.
Au total, 18 départements sont placés en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées, ainsi que le Gard ou encore le Vaucluse, avant des orages attendus à partir de dimanche, a annoncé mardi Météo-France.
Mercredi, les températures maximales "atteindront 34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le Sud-Ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C", avertit Météo-France dans un bulletin.
"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le Nord-Ouest et vers le Nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.
"Ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dont l'activité pourrait être marquée, ce qui nous permettrait de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.
Si l'épisode caniculaire en cours n'est pas encore fini, "avec déjà 28 jours aujourd'hui, l'été 2022 sera record sur le nombre de jours de vague de chaleur, pas sur la sévérité (...) On est loin de la sévérité de 2003 au niveau national", a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France, lors du point presse.
Les précédents records au niveau national remontaient à 1983 avec 23 jours et 2003 avec 22 jours, a-t-il précisé.
La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'Hexagone a été en alerte canicule.
Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées en France.
Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.
Dans le monde, juillet 2022 a d'ailleurs été l'un des mois de juillet les plus chauds jamais enregistrés, avec juillet 2016 et juillet 2019, a indiqué mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU basée à Genève.
"Et évidemment, comme nous le savons tous, une vague de chaleur très prolongée et très intense a touché certaines parties de l'Europe", a déclaré la porte-parole de l'OMM, Clare Nullis, en conférence de presse.
Outre la canicule, certaines régions du monde connaissent une forte sécheresse, c'est-à-dire un manque d'eau. Selon l'OMM, juillet a été plus sec que la moyenne dans une grande partie de l'Europe, dans la majeure partie de l'Amérique du Nord, dans de grandes régions d'Amérique du Sud, d'Asie centrale et d'Australie.
93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés. Mardi, 22 sont en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.
Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.
laf/ico/abl
Maine-et-Loire: 600 hectares brûlés, 500 menacés #
L'incendie qui a débuté lundi dans la forêt de Pugle (Maine-et-Loire) a déjà brûlé environ 600 hectares et 500 sont encore menacés, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture et des pompiers.
"620 hectares de forêt ont brulé et le feu n'est pas fixé", ont indiqué les pompiers à l'AFP.
Deux départs de feu à Saint-Quentin et Saint-Martin, soit à 15 km de l'épicentre de l'incendie à Clefs-Val d'Anjou, ont été rapportés à l'AFP par des habitants, qui craignaient que les flammes ne s'étendent à cause du vent.
Selon le compte Twitter de la préfecture, "317 hommes sont engagés et 107 véhicules" sont mobilisés sur la vingtaine de points sensibles concernés.
De son côté la sous-préfète du Maine-et-Loire Anny Pietri a précisé à l'AFP que les pompiers en intervention proviennent de neuf départements et qu'ils allaient de nouveau recourir à "des moyens aériens". Un nouveau porteur d'eau devrait intervenir dans l'après-midi.
Selon cette même source, certains agriculteurs ont apporté leur aide en acheminant de l'eau aux abords de la zone à l'aide de "tracteurs citernes".
Plus tôt, la préfecture avait évoqué sur sa page Twitter qu'"un Dash", un bombardier d'eau, avait "été mis en oeuvre dans la soirée" et serait "à nouveau déployé dans la matinée".
Une vingtaine de personnes ont également été évacuées, dont la plupart résidaient dans un centre d'hébergement pour personnes handicapées, selon la sous-préfecture. 500 hectares sont toujours menacés de partir en fumée.
Le parquet évoquait précédemment une cinquantaine de personnes évacuées.
Le contrôleur général du SDIS de Maine-et-Loire Jean-Philippe Rivière a affirmé que "tous les points sensibles sont tenus" mais que le feu "continue sa progression vers le sud".
adr/mb/dch
Sécheresse : en Nouvelle-Aquitaine, des tournesols carbonisés et des agriculteurs inquiets #
Dans les mains de Christian Daniau, le capitule - la tête du tournesol - ne dépasse guère les 15 cm de diamètre et ses feuilles ont viré aux couleurs de la cendre : la plante est assoiffée et cet agriculteur charentais "inquiet".
Star du printemps avec une surface cultivée en forte augmentation, le tournesol français a été en partie carbonisé par la sécheresse historique cet été.
Sur la nationale 10 qui traverse la Charente du nord au sud, se succèdent des champs de tournesols brunis par le soleil, la tête de la plante penchée vers le sol.
Dans les zones les plus sèches, la récolte devrait commencer vers le 15 août, "avec trois semaines d'avance", prévient M. Daniau, également président de la Chambre d'agriculture locale.
Dans le département, la dernière pluie remonte au 20 juin, rappelle cet agriculteur qui pourra "sauver sa récolte" grâce à "trois arrosages" en deux mois, à chaque fois avec 35 mm d'eau pompée depuis la rivière Bonnieure à proximité.
Mais même dans les parcelles irriguées, toutes les plantes situées en bordure de champs, moins arrosées, ont été brûlées. Dans cette terre peu épaisse et au sous-sol rocheux, ces tiges rendent 40 cm à leurs voisines abreuvées. Elles donneront trois fois moins de graines.
Moins bien loties car soumises à des restrictions sévères sur les prélèvements en eau, dans les Deux-Sèvres, "98% des parcelles n'ont pas été irriguées", estime François Chauvaud, de la Chambre d'agriculture.
"C'est la catastrophe", répète trois fois de suite cet agriculteur qui attend "des rendements à -50% voire -80%" sur ses 80 hectares de tournesol "cramés", faute d'eau disponible dans le barrage qui l'alimentait.
S'il est "trop tôt" pour se prononcer à l'échelle nationale selon le groupe Avril, numéro un français des huiles végétales, le ministère prévoit, dans une note du 5 août, une récolte 2022 similaire à celle de l'an passé, malgré "une forte hausse" (+20,6%) des surfaces cultivées.
Car quatre mois plus tôt, au début du printemps, le tournesol avait tout pour plaire.
Il nécessite peu d'engrais alors que le prix de l'azote tutoyait des sommets, réclame trois fois moins d'eau que le maïs ou le soja l'été quand une saison sèche se profilait et était très recherché après le déclenchement du conflit en Ukraine - premier exportateur mondial.
La plante, riche en protéines, destinée à moitié à la consommation humaine - en huile - et pour autre moitié aux animaux d'élevage - une fois transformée en tourteaux - a été semée sur 842.000 hectares, un niveau jamais atteint depuis les années 1990.
Pour M. Daunia, sa culture est un outil de "souveraineté" permettant "de réduire nos importations de soja" et qui reste "adapté" au climat français, malgré des sécheresses plus fréquentes à l'avenir avec le changement climatique.
Lui, comme son syndicat la FNSEA, réclament, la création de réserves pour "stocker" l'eau durant l'hiver afin d'irriguer l'été. "Si on ne le fait pas, on aura des friches", prévient M. Chauvaud.
Ces projets d'ouvrages de rétention d'eau suscitent une opposition localement, leurs détracteurs considérant qu'elles constituent une "privatisation de l'eau".
Mais pour M. Daniau, sans eau, dans les "terres légères" du nord de la Nouvelle-Aquitaine, "si même le tournesol ne pousse pas, rien ne pousse".
tsq/ff/mpm
Incendie dans la Drôme: 180 hectares brûlés, trois pompiers blessés #
Un feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir dans la Drôme a ravagé depuis 180 hectares et blessé plusieurs pompiers, ont indiqué ces derniers mardi à l'AFP, confirmant une information de l'antenne locale de France-Bleu.
Situé sur le massif du Diois dans la commune de Romeyer, l'incendie "progresse lentement" mais "inquiète" les 240 soldats du feu sur place, à cause "de plusieurs accélérations" provoquées par le vent, a confié le lieutenant-colonel Ramon Navarro, officier supérieur de direction du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) de la Drôme.
"Trois sapeurs-pompiers ont été blessés: un du Gard venu en renfort a été brûlé au visage et hospitalisé hier (lundi) - il est sorti ce matin (mardi) et il va bien - et les deux autres, un de la Drôme et un autre du Gard ont inhalé des fumées", a-t-il détaillé.
L'incendie n'est pas fixé, "il est compliqué car inaccessible aux moyens terrestres" et "il se rapproche de certaines habitations en descente", a alerté l'officier, précisant que les pompiers sont majoritairement positionnés en bas du sommet, près des habitations et des hameaux le long de la RD 742.
Depuis mardi midi, les pompiers reçoivent l'appui de deux hélicoptères bombardiers lourds et d'un Dash.
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, un incendie en Isère provoqué par la foudre a ravagé une centaine d'hectares, blessé légèrement trois pompiers également, et n'était toujours pas fixé mardi après-midi.
anr/dfa/dch
Dans les vergers français, des arbres fruitiers à l'épreuve de la sécheresse #
Des pommes "de la taille d'une prune", des poires brunies par les coups de soleil: les vergers de Guillaume Seguin, arboriculteur dans le nord de la France, souffrent du manque d'eau et de l'excès de chaleur, en cette année bouleversée par les calamités climatiques.
Auparavant, ses arbres situés aux alentours du village de Dampleux, à une centaine de kilomètres de la frontière belge, dans le département de l'Aisne, souffraient de la sécheresse "une fois tous les dix ans". Mais sur la décennie écoulée, "c'est la cinquième fois que ce verger est en stress hydrique, avec une récolte de plus en plus aléatoire, et de petits fruits que je ne suis même pas sûr de récolter", constate-t-il.
L'agriculteur mesure le calibre d'une petite pomme vert clair: 52 millimètres au lieu de 70 à cette époque de l'année, "la taille d'une belle prune, mais certainement pas d'une pomme".
La déshydratation a bloqué la croissance de ses fruits, qui "n'ont pratiquement pas grossi depuis deux mois". Ils risquent de ne même pas être suffisamment charnus pour faire de la compote - ce qui permettrait de sauver une partie de la récolte, à un prix de vente moins élevé.
Cet arboriculteur "de père en fils, sur trois générations", n'a jamais vu aussi peu de pluie, environ 70 millimètres depuis le mois d'avril, trois fois moins que d'habitude dans le département.
Face à la pire sécheresse qu'ait connue la France depuis 1959, des agriculteurs, du nord au sud du pays, ont interdiction d'arroser leurs cultures. Le bassin où se trouve Guillaume Seguin n'est pas concerné, donc il irrigue le soir les pieds de ses arbres, au goutte-à-goutte. Le long tuyau noir percé, qui serpente seulement sur certaines de ses parcelles, apporte environ 50.000 litres d'eau par jour.
Un terrain voisin de 4,5 hectares au sol sableux, calcaire, n'a pas pu être raccordé au réseau d'eau. S'y ajoute l'effet de la chaleur: les pommes aux couleurs encore claires y ont la peau brunie par les coups de soleil, malgré la fine pellicule blanchâtre de calcium pulvérisée et censée les protéger.
L'arboriculteur, qui enregistre autour d'un million d'euros de ventes chaque année avec ses 27 hectares de fruits et 300 hectares de céréales, n'espère pas plus qu'une "demi-récolte" cette année sur cette parcelle desséchée.
Quelques centaines de mètres plus loin, là où poussent les poires, les feuilles ont aussi commencé à noircir, à se recroqueviller et à joncher le sol, les arbres s'en délestant pour limiter l'évaporation.
Quand il manque d'eau ou "qu'il fait très chaud, l'arbre ne s'alimente plus, il ferme ses stomates - qui lui permettent de respirer et de faire la photosynthèse", et cesse de nourrir ses fruits, explique Guillaume Seguin.
La récolte fera aussi les frais d'une année marquée par une succession de calamités climatiques, dont le gel.
Arrivé avec trois semaines d'avance, le printemps précoce a rendu son verger vulnérable aux coups de froid, et les fleurs ont subi les gelées de la mi-avril, ce qui a perturbé la pollinisation.
Il montre ses poires Conférence déformées, allongées "en forme de bananes" et sans pépins à cause de la mauvaise pollinisation, que peu de primeurs voudront acheter.
L'arboriculteur ne sait pas s'il ne devra pas planter d'ici dix ans des pommes Pink Lady et Royal Gala, traditionnelles du Sud et mieux adaptées aux climats secs.
La sécheresse risque également de dégrader la floraison de l'année prochaine, car les arbres profitent de l'été pour emmagasiner des réserves pour leurs futurs boutons.
Pour poursuivre son activité, l'agriculteur envisage notamment de creuser "de petits forages qui alimenteraient un bassin" en hiver, en puisant dans les nappes phréatiques, une méthode de stockage de l'eau plébiscitée par les agriculteurs mais très critiquée par les associations de défense de l'environnement.
cla/ico/npk/bat/sg
Dans les vergers, des arbres fruitiers à l'épreuve de la sécheresse #
Des pommes "de la taille d'une prune", des poires brunies par les coups de soleil: les vergers de Guillaume Seguin, arboriculteur dans l'Aisne, souffrent du manque d'eau et de l'excès de chaleur, dans une année bouleversée par les calamités climatiques.
Auparavant, ses arbres situés aux alentours du village de Dampleux, à une vingtaine de kilomètres de Soissons, souffraient de la sécheresse "une fois tous les dix ans". Mais sur la décennie écoulée, "c'est la cinquième fois que ce verger est en stress hydrique, avec une récolte de plus en plus aléatoire, et de petits fruits que je ne suis même pas sûr de récolter", constate-t-il.
L'agriculteur mesure le calibre d'une petite pomme vert clair: 52 millimètres au lieu de 70 à cette époque de l'année, "la taille d'une belle prune, mais certainement pas d'une pomme".
La déshydratation a bloqué la croissance de ses fruits, qui "n'ont pratiquement pas grossi depuis deux mois". Ils risquent de ne même pas être suffisamment charnus pour faire de la compote - ce qui permettrait de sauver une partie de la récolte, à un prix de vente moins élevé.
Cet arboriculteur "de père en fils, sur trois générations", n'a jamais vu aussi peu de pluie, environ 70 millimètres depuis le mois d'avril, trois fois moins que d'habitude dans l'Aisne.
Face à la pire sécheresse qu'ait connue la France depuis 1959, des agriculteurs du nord au sud du pays ont interdiction d'arroser leurs cultures, mais le bassin où se trouve Guillaume Seguin n'est pas concerné, donc il irrigue le soir les pieds de ses arbres, au goutte-à-goutte. Le long tuyau noir percé, qui serpente seulement sur certaines de ses parcelles, apporte environ 50.000 litres d'eau par jour.
Un terrain voisin de 4,5 hectares au sol sableux, calcaire, n'a pas pu être raccordé au réseau d'eau. S'y ajoute l'effet de la chaleur: les pommes aux couleurs encore claires y ont la peau brunie par les coups de soleil, malgré la fine pellicule blanchâtre de calcium pulvérisée et censée les protéger.
L'arboriculteur, qui enregistre autour d'un million d'euros de ventes chaque année avec ses 27 hectares de fruits et 300 hectares de céréales, n'espère pas plus qu'une "demi-récolte" cette année sur cette parcelle desséchée.
Quelques centaines de mètres plus loin, là où poussent les poires, les feuilles ont aussi commencé à noircir, à se recroqueviller et à joncher le sol, les arbres s'en délestant pour limiter l'évaporation.
Quand il manque d'eau ou "qu'il fait très chaud, l'arbre ne s'alimente plus, il ferme ses stomates - qui lui permettent de respirer et de faire la photosynthèse", et cesse de nourrir ses fruits, explique Guillaume Seguin.
La récolte fera aussi les frais d'une année marquée une succession de calamités climatiques, puisqu'outre la canicule et la sécheresse, le gel a aussi frappé la zone.
Membre d'une coopérative avec 12 autres producteurs des Hauts-de-France, "nous ne sommes plus très nombreux à faire de l'arboriculture", particulièrement sensible à ces épisodes, constate-t-il.
Arrivé avec trois semaine d'avance, le printemps précoce a rendu son verger vulnérable aux coups de froid, et les fleurs ont subi les gelées de la mi-avril, ce qui a perturbé la pollinisation.
Il montre ses poires Conférence déformées, allongées "en forme de bananes" et sans pépins à cause de la mauvaise pollinisation, que peu de primeurs voudront acheter.
Pourtant bien adaptée au climat normalement tempéré de l'Aisne, Guillaume Seguin ne sait pas s'il plantera encore cette variété dans dix ans. Les pommes Pink Lady et Royal Gala, traditionnelles du Sud et mieux adaptées aux climats secs, pourraient bien les remplacer à l'avenir.
La sécheresse risque également de dégrader la floraison de l'année prochaine, car les arbres profitent de l'été pour emmagasiner des réserves pour leurs futurs boutons.
Pour poursuivre son activité, l'agriculteur espère bénéficier du futur système d'assurance récolte, une réforme attendue de longue date et prévue pour janvier 2023.
Il envisage aussi de creuser "de petits forages qui alimenteraient un bassin" en hiver en puisant dans les nappes phréatiques, une méthode de stockage de l'eau plébiscitée par les agriculteurs mais très critiquée par les associations de défense de l'environnement.
cla/ico/npk
France: plus de 3.000 personnes évacuées dans le sud en raison d'un incendie #
Plus de 3.000 personnes, des habitants de villages du sud de la France, dans l'Aveyron, et des vacanciers, ont été évacuées mardi face à la progression d'un incendie ayant ravagé au moins 700 hectares de végétation, sans faire de blessé.
Dans le sud de la France, l'incendie parti en fin de journée lundi du Massegros, dans le département de Lozère, et déclenché par un engin agricole, s'est ensuite propagé en direction de l'Aveyron, au village de Mostuéjouls, a constaté un correspondant de l'AFP.
Mardi en fin de matinée, le feu attisé par le vent et la sécheresse ne progressait plus. Les pompiers ont allumé des "feux tactiques" pour brûler la végétation de manière préventive pour stopper l'avancée de l'incendie.
Les autorités ont ordonné l'évacuation de tout le village perché de Mostuéjouls, dans les gorges du Tarn au coeur du Parc national des Cévennes, non loin de la forêt de résineux en proie aux flammes.
Les personnes évacuées à titre préventif ont été dirigés vers des salles des fêtes et écoles des communes voisines.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a déclaré de son côté à l'AFP le gérant du camping de l'auberge Le terroir à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri à titre préventif.
"La préfecture a appelé et a dit: +Il faut commencer à évacuer le camping doucement+. Une demi-heure après il n'y avait plus personne", a-t-il expliqué.
Le feu a démarré à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une route départementale s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur qui conduisait le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes. Il a aussi contacté plusieurs agriculteurs qui sont venus lui prêter main forte.
Des avions bombardiers d'eau, déjà mobilisés lundi, ont repris leurs rotations vers 07h00 (05H00 locales), selon des témoins.
Plus de 600 pompiers venus de plusieurs départements sont sur place, selon la préfecture locale.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-dmc-ap/sp/bat
Plus de 3.000 personnes évacuées dans l'Aveyron en raison d'un incendie #
Plus de 3.000 personnes, des habitants de villages de l'Aveyron et des vacanciers, ont été évacuées mardi face à la progression d'un incendie ayant ravagé au moins 700 hectares de végétation, sans faire de blessé.
Parti en fin de journée lundi du Massegros, dans le département voisin de Lozère, l'incendie, déclenché par un engin agricole, s'est ensuite propagé en direction du village de Mostuéjouls, en Aveyron, a constaté un correspondant de l'AFP.
Mardi en fin de matinée, le feu attisé par le vent et la sécheresse ne progressait plus. Les pompiers ont allumé des "feux tactiques" pour brûler la végétation de manière préventive afin de stopper l'avancée de l'incendie.
Les autorités ont ordonné l'évacuation de tout le village perché de Mostuéjouls, situé en contrebas du causse de Sauveterre, dans les gorges du Tarn, non loin de la forêt de résineux en proie aux flammes.
Les personnes évacuées à titre préventif des villages de Rivière-sur-Tarn et de Mostuéjouls ont été dirigés vers des salles des fêtes et des écoles des communes voisines et de Millau.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a déclaré de son côté à l'AFP le gérant du camping de l'auberge Le terroir à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri à titre préventif dans la salle des fêtes du village voisin de Rivière-sur-Tarn.
"La préfecture a appelé et a dit: +il faut commencer à évacuer le camping doucement+. Une demi-heure après il n'y avait plus personne", a-t-il expliqué.
Le feu a démarré sur le plateau de Sauveterre à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une départementale près du Massegros, à 60 kilomètres à l'est de Rodez, s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur qui conduisait le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes. Il a aussi contacté plusieurs agriculteurs qui sont venus lui prêter main forte.
Le patron du camping de Peyrelade à Rivière-sur-Tarn, Eric Bassot, estime que plus d'un millier de campeurs ont dû quitter leur lieu de vacances, dans la vallée du Tarn.
"Seuls des campings de la rive droite du Tarn ont été évacués par précaution, car ceux de l'autre rive ne sont pas menacés, a précisé Eric Bassot. Certains gérants de camping ont été étonnés, car ils ne voyaient pas de danger immédiat".
Des avions bombardiers d'eau, déjà mobilisés lundi, ont repris leurs rotations vers 07h00, selon des témoins.
Plus de 600 pompiers venus de plusieurs départements (Aveyron, Lozère, Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône, Var, Aude, Alpes-maritimes, Tarn, Ariège, Haute-Garonne) sont sur place, selon la préfecture de l'Aveyron.
Les 18 et 19 juin, à 35 km de Mostuéjouls, un incendie à Comprégnac (Aveyron) avait parcouru 430 hectares de forêt, sans faire de victimes. Des dizaines de personnes avaient été évacuées par précaution.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
En Isère, le feu a ravagé une centaine d'hectares dans une zone montagneuse et non habitée non loin des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse. Il n'a "toujours pas été fixé" mais il n'a pas progressé pendant la nuit, a fait savoir la préfecture mardi matin.
Là-aussi, environ 200 personnes ont dû quitter leur logement, "en raison de chutes de végétaux enflammés", selon la même source.
cor-dmc-ap/sp
Plus de 3.000 personnes évacuées dans l'Aveyron en raison d'un incendie #
Plus de 3.000 personnes, des habitants de villages de l'Aveyron et des vacanciers, ont été évacuées mardi face à la progression d'un incendie ayant ravagé au moins 700 hectares de végétation, sans faire de blessé.
Parti en fin de journée lundi du Massegros, dans le département voisin de Lozère, l'incendie, déclenché par un engin agricole, s'est ensuite propagé en direction du village de Mostuéjouls, en Aveyron, a constaté un correspondant de l'AFP.
Mardi en fin de matinée, le feu attisé par le vent et la sécheresse ne progressait plus. Les pompiers ont allumé des "feux tactiques" pour brûler la végétation de manière préventive afin de stopper l'avancée de l'incendie.
Les autorités ont ordonné l'évacuation de tout le village perché de Mostuéjouls, situé en contrebas du causse de Sauveterre, dans les gorges du Tarn, non loin de la forêt de résineux en proie aux flammes.
Les personnes évacuées à titre préventif des villages de Rivière-sur-Tarn et de Mostuéjouls ont été dirigés vers des salles des fêtes et des écoles des communes voisines et de Millau.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a déclaré de son côté à l'AFP le gérant du camping de l'auberge Le terroir à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri à titre préventif dans la salle des fêtes du village voisin de Rivière-sur-Tarn.
"La préfecture a appelé et a dit: +il faut commencer à évacuer le camping doucement+. Une demi-heure après il n'y avait plus personne", a-t-il expliqué.
Le feu a démarré sur le plateau de Sauveterre à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une départementale près du Massegros, à 60 kilomètres à l'est de Rodez, s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur qui conduisait le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes. Il a aussi contacté plusieurs agriculteurs qui sont venus lui prêter main forte.
Le patron du camping de Peyrelade à Rivière-sur-Tarn, Eric Bassot, estime que plus d'un millier de campeurs ont dû quitter leur lieu de vacances, dans la vallée du Tarn.
"Seuls des campings de la rive droite du Tarn ont été évacués par précaution, car ceux de l'autre rive ne sont pas menacés, a précisé Eric Bassot. Certains gérants de camping ont été étonnés, car ils ne voyaient pas de danger immédiat".
Des avions bombardiers d'eau, déjà mobilisés lundi, ont repris leurs rotations vers 07h00, selon des témoins.
Plus de 600 pompiers venus de plusieurs départements (Aveyron, Lozère, Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône, Var, Aude, Alpes-maritimes, Tarn, Ariège, Haute-Garonne) sont sur place, selon la préfecture de l'Aveyron.
Les 18 et 19 juin, à 35 km de Mostuéjouls, un incendie à Comprégnac (Aveyron) avait parcouru 430 hectares de forêt, sans faire de victimes. Des dizaines de personnes avaient été évacuées par précaution.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparPlus de 3.00ables depuis 2006.
En Isère, le feu a ravagé une centaine d'hectares dans une zone montagneuse et non habitée non loin des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse. Il n'a "toujours pas été fixé" mais il n'a pas progressé pendant la nuit, a fait savoir la préfecture mardi matin.
Là-aussi, environ 200 personnes ont dû quitter leur logement, "en raison de chutes de végétaux enflammés", selon la même source.
cor-dmc-ap/sp
Maine-et-Loire: 600 hectares brûlés, 500 menacés #
L'incendie qui a débuté lundi dans la forêt de Pugle (Maine-et-Loire) a déjà brûlé environ 600 hectares et une cinquantaine de personnes ont été évacuées, a-t-ont appris mardi auprès de la préfecture et des pompiers.
"620 hectares de forêt ont brulé et le feu n'est pas fixé", a indiqué le Codis du département à l'AFP.
Selon la compte twitter de la préfecture, sur la vingtaine de points sensibles concernés, "317 hommes sont engagés et 107 véhicules" sont sur place.
"Un Dash (un bombardier d'eau, ndlr) a été mis en oeuvre dans la soirée et sera à nouveau déployé dans la matinée".
Une cinquantaine de personnes ont été évacuées et 500 hectares sont menacés de partir en fumée, d'après la même source.
adr/mas/abl
Plus de 3.000 personnes évacuées dans l'Aveyron en raison d'un incendie #
Plus de 3.000 personnes, des habitants de villages de l'Aveyron et des vacanciers, ont été évacuées mardi face à la progression d'un incendie ayant ravagé au moins 700 hectares de végétation, sans faire de blessé.
Parti en fin de journée lundi du Massegros, dans le département voisin de Lozère, l'incendie, déclenché par un engin agricole, s'est ensuite propagé en direction du village de Mostuéjouls, en Aveyron, a constaté un correspondant de l'AFP.
Mardi en fin de matinée, le feu attisé par le vent et la sécheresse ne progressait plus. Les pompiers ont allumé des "feux tactiques" pour brûler la végétation de manière préventive afin de stopper l'avancée de l'incendie.
Les autorités ont ordonné l'évacuation de tout le village perché de Mostuéjouls, situé en contrebas du causse de Sauveterre, dans les gorges du Tarn, non loin de la forêt de résineux en proie aux flammes.
Les personnes évacuées à titre préventif des villages de Rivière-sur-Tarn et de Mostuéjouls ont été dirigés vers des salles des fêtes et des écoles des communes voisines et de Millau.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
"On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques", a déclaré de son côté à l'AFP le gérant du camping de l'auberge Le terroir à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri à titre préventif dans la salle des fêtes du village voisin de Rivière-sur-Tarn.
"La préfecture a appelé et a dit: +il faut commencer à évacuer le camping doucement+. Une demi-heure après il n'y avait plus personne", a-t-il expliqué.
Le feu a démarré sur le plateau de Sauveterre à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une départementale près du Massegros, à 60 kilomètres à l'est de Rodez, s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur qui conduisait le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes. Il a aussi contacté plusieurs agriculteurs qui sont venus lui prêter main forte.
Le patron du camping de Peyrelade à Rivière-sur-Tarn, Eric Bassot, estime que plus d'un millier de campeurs ont dû quitter leur lieu de vacances, dans la vallée du Tarn.
"Seuls des campings de la rive droite du Tarn ont été évacués par précaution, car ceux de l'autre rive ne sont pas menacés, a précisé Eric Bassot. Certains gérants de camping ont été étonnés, car ils ne voyaient pas de danger immédiat".
Des avions bombardiers d'eau, déjà mobilisés lundi, ont repris leurs rotations vers 07h00, selon des témoins.
Plus de 600 pompiers venus de plusieurs départements (Aveyron, Lozère, Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône, Var, Aude, Alpes-maritimes, Tarn, Ariège, Haute-Garonne) sont sur place, selon la préfecture de l'Aveyron.
Les 18 et 19 juin, à 35 km de Mostuéjouls, un incendie à Comprégnac (Aveyron) avait parcouru 430 hectares de forêt, sans faire de victimes. Des dizaines de personnes avaient été évacuées par précaution.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparPlus de 3.00ables depuis 2006.
En Isère, le feu a ravagé une centaine d'hectares dans une zone montagneuse et non habitée non loin des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse. Il n'a "toujours pas été fixé" mais il n'a pas progressé pendant la nuit, a fait savoir la préfecture mardi matin.
Là-aussi, environ 200 personnes ont dû quitter leur logement, "en raison de chutes de végétaux enflammés", selon la même source.
cor-dmc-ap/sp
Un incendie détruit 150 hectares de forêts dans le sud de la Charente #
Un incendie parti dans la soirée de lundi et toujours "en développement" mardi matin, a détruit 150 hectares de forêts dans le sud de la Charente, a annoncé la préfecture mardi.
A 08h00 mardi, "près de 150 hectares de forêts ont été détruits et près de 30 personnes ont été évacuées", a indiqué la préfecture dans un point de situation diffusé par communiqué.
Plus de 220 pompiers sont mobilisés pour éteindre ce feu "en développement" sur la commune de Boisbreteau, limitrophe avec la Charente-Maritime, et "des moyens aériens - hélicoptère bombardier d'eau et Canadair - sont attendus" en renfort dans la matinée, a ajouté la préfecture.
Environ 200 foyers étaient privés d'électricité après la coupure de deux lignes à haute tension par Enedis, le gestionnaire du réseau, selon la même source.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
tsq/sp
Incendie entre Aveyron et Lozère: 3.000 personnes évacuées #
Plus de 3.000 personnes ont été évacuées à cause d'un incendie entre la Lozère et l'Aveyron, qui avait détruit au moins 700 hectares mardi matin, sans faire de blessé, a indiqué à l'AFP la mairie de Mostuéjouls, en Aveyron.
Parti en fin de journée lundi du Massegros, en Lozère, l'incendie, déclenché par un engin agricole, s'est ensuite étendu à Mostuéjouls, en Aveyron, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les personnes ont été évacuées à titre préventif des villages de Rivière-sur-Tarn et de Mostuéjouls, et de campings.
"Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit", témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
Le feu a démarré sur le plateau de Sauveterre à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une départementale près du Massegros, à 60 kilomètres à l'est de Rodez, s'est embrasée, selon les pompiers.
La surface parcourue, de 50 hectares à 17H30, avait rapidement évolué jusqu'à 400 hectares vers 23H00.
Plus de 600 pompiers venus de plusieurs départements (Aveyron, Lozère, Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône, Var, Aude, Alpes-maritimes, Tarn, Ariège, Haute-Garonne) étaient mobilisés mardi matin, selon la préfecture de l'Aveyron.
Les 18 et 19 juin, à 35 km de Mostuéjouls, un incendie à Comprégnac (Aveyron) avait parcouru 430 hectares de forêt, sans faire de victimes. Des dizaines de personnes avaient été évacuées par précaution.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-jp-dmc/sp
Un incendie détruit au moins 700 hectares entre Lozère et Aveyron, 1.200 personnes évacuées #
Un incendie à la lisière de la Lozère et l'Aveyron avait "consumé" au moins 700 hectares mardi matin, sans faire de blessé mais entraînant l'évacuation de quelque 1.200 personnes, selon la préfecture de l'Aveyron.
Parti en fin de journée lundi du Massegros, en Lozère, l'incendie, déclenché par un engin agricole, s'est ensuite étendu à Mostuéjouls, en Aveyron, avait constaté un journaliste de l'AFP.
"Des évacuations sont intervenues toute la nuit. Entre 01H00 et 03H00 du matin, 1.200 personnes ont ainsi pu être prises en charge", selon la préfecture qui attendait l'arrivée de trois Canadair mardi matin.
Le feu a démarré à cause d'un engin agricole dont un élément, en raclant le goudron très chaud de la route, dans un contexte de grande sécheresse, a embrasé une partie d'une départementale près du Massegros, au nord de Montpellier, selon les pompiers.
La surface parcourue, de 50 hectares à 17H30, avait rapidement évolué jusqu'à 400 hectares vers 23H00.
Plus de 600 pompiers venus de plusieurs départements (Aveyron, Lozère, Gard, Hérault, Bouches-du-Rhône, Var, Aude, Alpes-maritimes, Tarn, Ariège, Haute-Garonne) étaient mobilisés mardi matin, a encore précisé la préfecture.
Les 18 et 19 juin, à 35 km de Mostuéjouls, un incendie à Comprégnac (Aveyron) avait parcouru 430 hectares de forêt, sans faire de victimes. Des dizaines de personnes avaient été évacuées par précaution.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-jp-dmc/sp
Le prix du lait va continuer d'augmenter à cause de la sécheresse #
Déjà à un niveau très élevé, le prix du lait va encore augmenter à cause de la sécheresse historique en cours en France, car les éleveurs n'ont plus assez d'herbe pour nourrir leurs vaches, avec des conséquences en cascade sur l'ensemble des produits laitiers.
"Les augmentations de prix, qui existent depuis plusieurs mois, vont perdurer sur les produits laitiers", dit Benoît Rouyer, directeur économique du Centre National Interprofessionnel de l'Économie Laitière (Cniel).
En un an, une succession de chocs a nourri l'inflation sur les produits alimentaires, entre la rapide reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Pour les produits laitiers, le prix des yaourts a augmenté de 4,5% entre juin 2021 et juin 2022, le lait demi-écrémé en brique ou en bouteille de 4,5%, le beurre de 9,8% et le fromage de 5,2%.
"Mauvaise nouvelle pour le consommateur, on ne voit pas l'inflation baisser sur les produits laitiers dans les semaines à venir", poursuit l'économiste.
Le réchauffement climatique a lui aussi eu un impact très concret.
Il y a d'abord eu un mois de mai anormalement chaud et sec, puis trois épisodes de canicule en juin, en juillet et début août. La sécheresse est "la plus marquée des 70 dernières années", relève Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture de l'Inrae.
Résultat, la production d'herbe a baissé de 21% au 20 juillet par rapport à la normale, à une période où les vaches laitière se nourrissent en grande partie au pâturage, selon les données d'Agreste, le service statistique du ministère de l'Agriculture.
Lorsque dans les prairies, l'herbe n'est plus verte, trois options se présentent aux éleveurs: puiser dans leurs stocks de fourrage prévus pour l'hiver, acheter de l'alimentation animale, ou vendre une partie du cheptel pour réduire leurs charges.
Les prix des aliments pour les vaches laitières ayant augmenté de 25,9% en mai par rapport à mai 2021 selon Agreste, de nombreux éleveurs s'accordent à dire que le plus rentable reste de se séparer d'une partie de ses animaux.
Il y aura encore du lait dans les rayons, mais un "manque de lait" pourra se faire sentir, estime Benoît Rouyer.
"Globalement, un manque de lait va induire une diminution des possibilités de produire du beurre, de la crème, des briques de lait, des fromages... Et quand vous avez un manque de produit, qu'importe la filière, il y a un impact sur le prix", explique-t-il.
Avec une subtilité: dans le système agroalimentaire actuel, des négociations commerciales sur les prix alimentaires ont lieu une fois par an et les prix auxquels les distributeurs (hyper et supermarchés...) achètent le lait aux producteurs ne montent pas automatiquement au rythme des hausses des coûts de production subies par les éleveurs.
Les négociations ont été rouvertes au printemps, et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) demande que le litre de lait vendu dans les rayons de supermarchés approche l'euro d'ici la rentrée "contre 78 centimes en hard-discount", selon les observations que leur réseau a menées cet été.
En 2021, les prix du lait de vache payés aux producteurs s'élevaient à environ 390 euros les 1.000 litres en moyenne, en hausse de 4,3% par rapport à 2020. Si le prix est monté à 427 euros en mai 2022, les syndicats clament que ce nouveau prix ne couvre toujours par leurs coûts de production et demandent de nouvelles hausse.
En comparaison, "en Allemagne, la tonne de lait coûte 480 euros, en Belgique c'est environ 500 euros et aux Pays-Bas on monte à 540 euros les mille litres", explique Thierry Roquefeuil, président de la FNPL.
Si la France n'atteint pas les niveaux de ses voisins européens sur le prix du lait, la fédération menace de passer à "un syndicalisme de destruction" à la rentrée, prévient-il.
mgi/ico/LyS
Un incendie parcourt 400 hectares entre Lozère et Aveyron, 1.200 personnes évacuées #
Un incendie parti en fin de journée lundi du Massegros, en Lozère, déclenché par un engin agricole, avait parcouru plus de 400 hectares vers 23H00 et gagné l'Aveyron voisin, a constaté un journaliste de l'AFP.
La préfecture de l'Aveyron a annoncé mardi matin l'évacuation dans la nuit d'un millier de personnes.
"Des évacuations sont intervenues toute la nuit. Entre 01H00 et 03H00 du matin, 1.200 personnes ont ainsi pu être prises en charge", a-t-elle écrit sur son compte Facebook, annonçant l'arrivée tôt dans la matinée de trois Canadair venus du Gard.
Le feu a démarré à cause d'un engin agricole dont une part, en raclant le goudron très chaud de la route, dans un contexte de grande sécheresse, a embrasé une partie d'une départementale près du Massegros, au nord de Montpellier, selon les pompiers.
La surface parcourue, de 50 hectares à 17H30, a rapidement évolué jusqu'à 400 hectares vers 23H00.
200 pompiers de Lozère et de l'Aveyron étaient engagés, prêts à lutter toute la nuit contre le feu. Des renforts sont arrivés dans la soirée de Haute-Garonne.
Le feu évoluait librement dans des zones de pinède très denses et difficiles d'accès vers les gorges du Tarn.
Plusieurs départs de feu ont été notés le long de la RD32 (Lozère) et la RD9 (Aveyron), notamment au lieu-dit Bombes, en Aveyron.
Les 18 et 19 juin, à 35 km de Mostuéjouls, un autre incendie à Comprégnac (Aveyron) avait parcouru 430 hectares de forêt, sans faire de victimes. Des dizaines de personnes avaient été évacuées par précaution.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-jp/dch/mav/ybl
Un incendie parcourt 400 hectares entre Lozère et Aveyron #
Un incendie parti en fin de journée lundi du Massegros, en Lozère, déclenché par un engin agricole, avait parcouru plus de 400 hectares vers 23H00 et gagné l'Aveyron voisin, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le feu a démarré à cause d'un engin agricole dont une part, en raclant le goudron très chaud de la route, dans un contexte de grande sécheresse, a embrasé une partie d'une départementale près du Massegros, au nord de Montpellier, selon les pompiers.
La surface parcourue, de 50 hectares à 17H30, a rapidement évolué jusqu'à 400 hectares vers 23H00.
200 pompiers de Lozère et de l'Aveyron étaient engagés, prêts à lutter toute la nuit contre le feu. Des renforts sont arrivés dans la soirée de Haute-Garonne.
Les pompiers ont procédé à la mise en sécurité de plusieurs maisons, sans devoir pour l'heure en évacuer les habitants, ont-ils indiqué à l'AFP.
Le feu évoluait librement dans des zones de pinède très denses et difficiles d'accès vers les gorges du Tarn.
Plusieurs départs de feu ont été notés le long de la RD32 (Lozère) et la RD9 (Aveyron), notamment au lieu-dit Bombes, en Aveyron.
Les 18 et 19 juin, à 35 km de Mostuéjouls, un autre incendie à Comprégnac (Aveyron) avait parcouru 430 hectares de forêt, sans faire de victimes. Des dizaines de personnes avaient été évacuées par précaution.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-jp/dch
Vendée: incendie dans une zone industrielle, un mort, deux blessés #
Un incendie dans une zone industrielle à Montaigu (Vendée) a fait un mort et deux blessés légers, un pompier et un salarié, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture.
"La personne décédée est un jeune apprenti. Il y a un blessé léger chez les salariés, un pompier blessé léger transporté à l'hôpital et cinq salariés qui ont bénéficié d'une aide psychologique", a indiqué la préfecture de Vendée.
Trois entreprises ont été touchées par cet incendie qui a débuté en fin d'après-midi et qui était maitrisé dans la soirée. Le feu a mobilisé environ 80 sapeurs pompiers et une vingtaine de gendarmes pour sécuriser la zone, d'après la même source.
mas-ard/dch
Un incendie déclenché par un engin agricole entre Lozère et Aveyron #
Un incendie parti en fin de journée lundi du Massegros, en Lozère, déclenché par un engin agricole, avait parcouru plus de 300 hectares vers 21H30 et gagné l'Aveyron voisin, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le feu a démarré à cause d'un engin agricole dont une part, en raclant le goudron très chaud de la route, a embrasé une partie d'une départementale près du Massegros, au nord de Montpellier, selon les pompiers.
La surface parcourue, de 50 hectares à 17H30, a rapidement évolué jusqu'à 320 hectares en soirée.
180 pompiers de Lozère et de l'Aveyron étaient engagés, ainsi que trois Canadairs et deux Trackers.
Les pompiers ont procédé à la mise en sécurité de plusieurs maisons, sans devoir pour l'heure en évacuer les habitants, ont-ils indiqué à l'AFP.
Le feu évoluait librement vers 21H30, dans des zones de pinède très denses et difficiles d'accès vers les gorges du Tarn.
Plusieurs départs de feu ont été notés le long RD32 (Lozère) et la RD9 (Aveyron), notamment au lieu-dit Bombes, en Aveyron.
Les 18 et 19 juin, à 35 km de Mostuéjouls, un autre incendie à Comprégnac (Aveyron) avait parcouru 430 hectares de forêt, sans faire de victimes. Des dizaines de personnes avaient été évacuées par précaution.
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
cor-jp/dch
France: plus de 2.000 hectares détruits dans un site naturel en Bretagne #
Les feux de forêt qui ravagent le site naturel des monts d'Arrée en Bretagne, dans l'ouest de la France généralement épargné par les incendies estivaux, ont détruit 2.060 hectares depuis le début de l'été, ont annoncé lundi les autorités.
Dans le département du Finistère, la plupart des feux "sont fixés" après avoir détruit 290 hectares depuis samedi, a indiqué dans la soirée la préfecture dans un communiqué, sauf un site près de Brasparts où 160 pompiers étaient toujours sur place.
Dans le département voisin du Morbihan, "de nombreux départs de feux ou reprises de feux sont apparus sur le département sur les communes de Locoal-Mendon, Marzan et Surzur", avec une soixantaine d'hectares touchés, a indiqué la préfecture.
L'incendie qui a touché ce week-end la commune littorale d'Erdeven, près de la presqu'île de Quiberon, a détruit 44 hectares.
Toujours dans l'Ouest, un incendie était en cours dans le Maine-et-Loire: quelque 180 pompiers et des renforts aériens étaient mobilisés et 170 hectares de forêt ont déjà brûlé.
Des obus datant de la Première guerre mondiale étaient enfouis sur la zone et certains d'entre eux ont pu exploser. Mais selon les pompiers, la zone étant "parfaitement maîtrisée et connue des autorités", ces obus et ces explosions ne représentent aucun danger.
Les scientifiques ont établi que la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
adr-mas/mb/dch/ial/mba
Les feux dans les monts d'Arrée majoritairement fixés, 290 hectares touchés #
Les incendies qui touchent les monts d'Arrée étaient pour la majorité fixés lundi, alors que 290 hectares sont partis en fumée depuis samedi sur ce site naturel déjà durement éprouvé en juillet, a annoncé la préfecture du Finistère.
Lundi soir, "les feux sont fixés sauf sur le secteur de Brasparts", a indiqué la préfecture dans un communiqué, précisant que 160 pompiers étaient sur place.
"Les agriculteurs, intégrés dans le dispositif, mettent à disposition 5 citernes (tonnes à eau) pour l'alimentation en eau et l'extinction des feux en lisière", précise la préfecture.
Avec ces derniers incendies, la superficie brûlée depuis le début de l'été dans les monts d'Arrée s'élève désormais à 2.060 hectares, dans une région habituellement peu concernée par les feux estivaux.
Dans le département voisin du Morbihan, "après une matinée assez calme et mise à profit pour assurer le noyage des feux de la veille, à partir de midi, de nombreux départs de feux ou reprises de feux sont apparues sur le département sur les communes de locoal-Mendon, Marzan et Surzur", avec une soixantaine d'hectares touchés, a indiqué la préfecture.
L'incendie qui a touché ce week-end la commune littorale d'Erdeven, près de la presqu'île de Quiberon, a détruit 44 hectares et est désormais fixé.
Toujours dans l'Ouest, un incendie était en cours dans le Maine-et-Loire, à la frontière avec la Sarthe, touchant la zone boisée de la forêt du Pugle, selon le Codis du département. Quelque 180 pompiers ainsi que des renforts aériens étaient mobilisés et 170 hectares de forêt ont déjà brulé.
Des obus datant de la première guerre mondiale étaient enfouis sur la zone et certains d'entre eux ont pu exploser. Selon le Codis, la zone étant "parfaitement maîtrisée et connue des autorités", ces obus et ces explosions ne représentent aucun danger.
Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
adr-mas/mb/dch
Isère: 90 hectares brûlés, feu "toujours pas fixé" #
Le feu qui s'est déclenché vendredi sur les contreforts de la Chartreuse en Isère n'était "toujours pas fixé" lundi en fin après-midi, avec désormais 90 hectares de forêt et de végétation détruits depuis ses débuts, a indiqué la préfecture.
"Il progresse lentement, poussé par un vent de nord-ouest de 30 km/h, forcissant jusqu'à 22H00, avec une température de 32 degrés. Il concerne une partie non habitée des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse, à flanc de montagne (620 mètres d'altitude) et boisée", a précisé le préfet de l'Isère dans un dernier communiqué.
"On ne déplore aucun blessé à ce stade parmi la population. Trois sapeurs-pompiers ont été légèrement blessés en intervention. Aucune habitation ni entreprise n'est affectée", a-t-il ajouté.
Au total, 140 personnes ont été évacuées préventivement, résidents des hameaux Malossane, des Balmes et du Bourget sur la commune de Voreppe, ainsi que celui des Barniers-Les Côtes de La Sure-en-Chartreuse. Les habitants ont été relogés principalement chez leurs familles, selon la même source.
Une trentaine de maisons supplémentaires ont été évacuées à titre préventif dans le secteur des Balmes "en raison de chutes de débris végétaux enflammés qui rendent nécessaires des opérations de protection des habitations".
308 sapeurs-pompiers et 80 engins, dont des renforts extra-départementaux et moyens aériens (deux hélicoptères bombardiers d'eau), sont actuellement mobilisés, a indiqué le Sdis Isère lundi matin. Les appareils ont effectué "44 largages représentant 131.200 litres d'eau".
Les routes départementales 1075 et 520A sont toujours coupées à la circulation par mesure de sécurité et afin de permettre l'intervention des pompiers. Ces derniers ont d'ailleurs employé lundi après-midi une nouvelle méthode de lutte contre la propagation de l'incendie: le brûlage dirigé, le long de la RD 520, pour créer une barrière d'arrêt au feu.
Provoqué par la foudre vendredi en fin d'après-midi, le feu avait ravagé une vingtaine d'hectares à ses débuts.
Le préfet de l'Isère appelle à la plus grande vigilance "du fait de la sécheresse et de la température".
Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
dfa-anr/dch
Isère: 90 hectares brûlés, feu "toujours pas fixé" #
Le feu qui s'est déclenché vendredi sur les contreforts de la Chartreuse en Isère n'était "toujours pas fixé" lundi en fin après-midi, avec désormais 90 hectares de forêt et de végétation détruits depuis ses débuts, a indiqué la préfecture.
"Il progresse lentement, poussé par un vent de nord-ouest de 30 km/h, forcissant jusqu'à 22H00, avec une température de 32 degrés. Il concerne une partie non habitée des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse, à flanc de montagne (620 mètres d'altitude) et boisée", a précisé le préfet de l'Isère dans un dernier communiqué.
"On ne déplore aucun blessé à ce stade parmi la population. Trois sapeurs-pompiers ont été légèrement blessés en intervention. Aucune habitation ni entreprise n'est affectée", a-t-il ajouté.
Au total, 140 personnes ont été évacuées préventivement, résidents des hameaux Malossane, des Balmes et du Bourget sur la commune de Voreppe, ainsi que celui des Barniers-Les Côtes de La Sure-en-Chartreuse. Les habitants ont été relogés principalement chez leurs familles, selon la même source.
308 sapeurs-pompiers et 80 engins, dont des renforts extra-départementaux et moyens aériens (deux hélicoptères bombardiers d'eau), sont actuellement mobilisés, a indiqué le Sdis Isère lundi matin. Les appareils ont effectué "44 largages représentant 131.200 litres d'eau".
Les routes départementales 1075 et 520A sont toujours coupées à la circulation par mesure de sécurité et afin de permettre l'intervention des pompiers. Ces derniers ont d'ailleurs employé lundi après-midi une nouvelle méthode de lutte contre la propagation de l'incendie: le brûlage dirigé, le long de la RD 520, pour créer une barrière d'arrêt au feu.
Provoqué par la foudre vendredi en fin d'après-midi, le feu avait ravagé une vingtaine d'hectares à ses débuts.
Le préfet de l'Isère appelle à la plus grande vigilance "du fait de la sécheresse et de la température".
Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
dfa-anr/dch
Défilé de camions-citerne pour alimenter en eau sept villages de l'Aveyron #
L'eau abonde habituellement sur le plateau du Carladez, dans l'Aveyron, mais la sècheresse persistante perturbe le débit de la rivière Siniq, et des camions-citernes se relaient pour approvisionner en eau les 3.000 habitants de sept villages.
"Depuis ce lundi, nous avons cinq camions par jour qui viennent injecter de l'eau dans la station de traitement des eaux de la communauté de communes", explique Pierre Ignace, le maire de Mur-de-Barrez, village pittoresque de 800 habitants, où les vacanciers affluent au mois d'août, notamment des Aveyronnais de Paris.
Le niveau du Siniq, seul cours d'eau à alimenter le bassin, est au plus bas. Son débit dépassait largement les 100 mètres/seconde en 2021, il est descendu à 30 m/s cette semaine.
Les camions semi-remorques se succèdent au centre de traitement des eaux près du village de Thérondels, flambant neuf et bardé de panneaux solaires pour lui assurer une autonomie énergétique.
En une trentaine de minutes, les 28 m3 de la citerne sont déversés dans le réservoir de la station, "en espérant que cela permette de passer le pic de consommation du 15 août. C'est la solution qu'on a trouvée pour ne pas couper l'eau courante, et ne pas en venir à la distribution de bouteilles d'eau aux habitants", confie le maire.
Les maires ont appelé les habitants du Carladez à réduire la consommation d'eau. L'effet a été immédiat. Elle est passée de 2.000 à 1.200 m3 par jour.
"On fait attention, on n'arrose pas, on ne lave pas les voitures, on utilise le moins d'eau possible. Tout le monde fait un effort", témoigne Catherine Lafortune, 67 ans, venue passer ses vacances dans sa maison de famille de Mur-de-Barrez.
Le centre aquatique Natura, avec ses piscines et toboggans, très prisé durant l'été mais trop gourmand en eau (10 m3/jour), a été fermé fin juillet.
"C'est un été compliqué, poursuit le maire. En plus, le lac de Sarrans est interdit à la baignade en raison d'une bactérie liée aux fortes chaleurs. C'est la double peine, pour les jeunes surtout".
"J'ai un forage, mais je ne l'utilise pas, l'eau c'est le bien commun. Il faut apprendre à vivre avec moins d'eau", lance le propriétaire de l'auberge de Barrez, Uri Pinchas-Naor, qui a grandi en Israël, où "chaque goutte d'eau compte".
Les collines habituellement verdoyantes du Carladez, à quelques kilomètres du Cantal, ont jauni sous les effets de la sècheresse. Les dernières pluies remontent au mois de juin. Dans les pâturages, les vaches cherchent l'ombre ou s'allongent dans l'herbe, accablées par la chaleur.
"Les vaches sont fatiguées, c'est très dur pour les bêtes, elles produisent moins de lait. On a encore un peu d'herbe, mais c'est inquiétant", confie Daniel Prunet, éleveur d'une centaines de Brunes, près de Mur-de-Barrez.
"On a fait moins d'herbe que les autres années, on va bientôt devoir attaquer le stock d'herbe prévu pour l'hiver, on va manquer de nourriture pour les animaux en 2023", alerte l'agriculteur, favorable à des lacs collinaires (réserves d'eau) pour la stocker pendant l'hiver, afin de faire face aux périodes de sècheresse.
Le jeune maire de Mur-de-Barrez s'interroge. "Lacs collinaires? Récupération des eaux de pluie? Repasser en régie directe plutôt que de rester avec Véolia (le concessionnaire actuel)? En tout cas il faut repenser la politique de l'eau".
Avant sa mise en service en juin 2022, la station de traitement des eaux Thérondels, un investissement de 5 millions d'euros, avait suscité des divergences.
"Tout le monde savait que le débit du Siniq n'était pas suffisant pour alimenter le Carladez, et que cette usine n'avait pas d'avenir, que c'était un investissement risqué", tempête Jean-François Pagès, un des élus de la communauté de communes qui s'étaient opposés au projet.
"On voit où ça nous mène. Aller chercher l'eau avec des camions-citerne... C'est une aberration sans nom, dénonce-t-il, il faut se pincer pour le croire".
Annie Cazard, vice-présidente de la communauté de communes, met en avant que "tous les experts étaient favorables au projet, que l'Etat a donné son feu vert et subventionné".
Lundi, un stock de bouteilles d'eau a été livré à la communauté de communes, par précaution. Les élus espèrent qu'ils n'auront pas à les distribuer.
ap/dmc/mpm
Feu "fixé" ou "maîtrisé"? Glossaire de la lutte contre les incendies #
Incendie "fixé" ou "maîtrisé"? Hectares "parcourus" ou "brûlés"? Dash ou Canadair dans les airs?... Les pompiers utilisent un lexique bien précis pour décrire la progression d'un feu et rendre compte de leurs interventions.
Tour d'horizon du vocabulaire des incendies avec Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.
Fixé: la progression est stoppée au niveau de la tête du feu (dans l'axe du vent) mais pas sur ses flancs. Il y a encore des reprises de flammes.
Maîtrisé: les flammes les plus importantes sont rabaissées, le feu est sous contrôle des pompiers.
Circonscrit: le feu est cerné par les pompiers, qui peuvent alors le "noyer".
Eteint: il n'y a plus ni braise ni fumerolles, les pompiers peuvent quitter le site.
Hectares parcourus ou hectares brûlés: un incendie peut parcourir 600 hectares mais n'en brûler (ou détruire) qu'une centaine. Les flammes, poussées par le vent sans se fixer, peuvent très bien ne faire que lécher une zone. C'est pourquoi il arrive, dans les gros incendies, que le bilan final des surfaces brûlées soit réduit par rapport aux estimations en cours de feu.
Noyage: afin d'éteindre définitivement les derniers foyers, la zone parcourue par le feu est abondamment "mouillée".
Mouillant: produit ajouté à l'eau pour favoriser son taux de pénétration dans les végétaux.
Retardant: substance rouge posée sur les végétaux pour ralentir la progression du feu. Sa couleur permet aux pompiers de savoir quelles zones ont déjà été aspergées.
Groupe d'intervention feux de forêt (GIFF): équipe constituée de quatre camions citernes.
Détachement d'intervention héliporté (DIH): pompiers héliportés vers des zones inaccessibles par la route.
Canadair (du nom de la firme canadienne qui mit au point l'appareil): avion bombardier d'eau amphibie qui s'approvisionne sur un plan d'eau douce ou en mer. Il transporte jusqu'à 6.000 litres d'eau.
Dash: avion bombardier d'eau qui se ravitaille à terre, dans un "pélincandrome". Son réservoir peut contenir jusqu'à 10.000 litres d'eau.
Hélicoptère bombardier d'eau: il transporte entre 1.000 et 1.500 litres d'eau dans un réservoir ou dans une "poche" suspendue à un câble.
ld-bur/swi
Isère: 80 hectares brûlés, feu toujours en cours #
Le feu qui s'est déclenché vendredi en fin d'après-midi sur les contreforts de la Chartreuse en Isère est toujours en cours et a ravagé 80 hectares, a annoncé lundi la préfecture.
"À cette heure, 80 hectares ont été brûlés" et "le feu est toujours en cours", a annoncé le préfet de l'Isère dans un communiqué faisant état de la progression de l'incendie de forêt dans le Pays voironnais, situé près des communes de Voreppe, la Buisse et la Sure-en-Chartreuse.
"Aucune habitation ni entreprise n'est actuellement menacée", a toutefois précisé l'administration à l'AFP, bien qu'"on soit sur quelque chose de vivant qui évolue d'heure en heure voire de minute en minute", le "vent et les températures élevées" inquiétant le département.
Au total, 140 personnes ont été évacuées, résidents des hameaux Malossane, des Balmes et du Bourget sur la commune de Voreppe, ainsi que celui des Barniers-Les Côtes de La Sure-en-Chartreuse.
"Ce sont des évacuations par mesure de précaution", a expliqué à l'AFP la préfecture qui assure que le feu n'a pas fait de victimes, ni de blessés.
270 sapeurs-pompiers et 65 engins, dont des renforts extra-départementaux et moyens aériens (deux hélicoptères bombardiers d'eau), sont actuellement mobilisés, a indiqué le Sdis Isère lundi matin.
Les routes départementales 1075 et 520A sont toujours coupées à la circulation par mesure de sécurité et afin de permettre l'intervention des secours.
Provoqué par la foudre, le feu avait ravagé une vingtaine d'hectares à ses débuts.
Le préfet de l'Isère appelle à la plus grande vigilance "du fait de la sécheresse et de la température".
Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.
anr/lv/abl
Dordogne: les deux incendies "fixés", 90 hectares de forêt brûlés #
Les deux incendies qui se sont déclarés dimanche soir dans la forêt de la Double, dans l'ouest de la Dordogne, étaient "fixés" lundi matin après avoir brûlé près de 90 hectares, selon un bilan définitif de la préfecture.
Les feux sont "fixés", a indiqué la préfecture selon qui 80 hectares de forêt ont été ravagés sur la commune de La Roche-Chalais, et entre six et huit sur celle de Eygurande-et-Gardedeuil, distantes de 15 km l'une de l'autre.
Dans un premier bilan, les pompiers avaient parlé de 110 hectares.
La lutte se poursuit "encore activement pour parfaire l'extinction du feu, au vu des conditions météorologiques et de l'ampleur de l'incendie", selon le Codis 24 qui précise qu'il y a toujours "beaucoup de foyers actifs".
Au plus fort des incendies, dimanche soir, quelque 230 sapeurs-pompiers étaient mobilisés pour lutter contre ces feux sévissant dans des "zones de résineux".
Deux Canadairs, un avion Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau avaient également été déployés et des renforts pompiers de départements voisins - Corrèze, Lot-et-Garonne, Charente et Charente-Maritime - s'étaient rendus sur place.
Lundi à 10h, 80 pompiers du département étaient toujours sur les lieux. Aucun blessé n'était à déplorer, et une maison avait été évacuée dans la soirée.
Il s'agit du "plus gros incendie de la saison" en Dordogne, selon les pompiers.
Les pompiers du département évoquent une actuelle "pression incendiaire" sur la région, où plusieurs feux ont été recensés ces jours-ci. La Dordogne est classée en risque "sévère" pour feux de forêt depuis jeudi.
bla/ff/sp
Dordogne: les deux incendies "fixés", 110 hectares de forêt brûlés #
Les deux incendies qui se sont déclarés dimanche soir dans la forêt de la Double, dans l'ouest de la Dordogne, étaient "fixés" lundi matin après avoir brûlé près de 110 hectares, ont indiqué lundi les pompiers du département.
Les feux sont "fixés", mais 120 pompiers "luttent encore activement pour parfaire l'extinction du feu, au vu des conditions météorologiques et de l'ampleur de l'incendie", ont ajouté les pompiers, précisant qu'il y avait toujours "beaucoup de foyers actifs".
Au "plus fort" des incendies, dimanche soir, quelques 230 sapeurs-pompiers étaient mobilisés pour lutter contre ces feux sévissant dans des "zones de résineux", sur les communes dordognaises de La Roche-Chalais et d'Eygurande-et-Gardedeuil, distantes de 15 km l'une de l'autre.
Deux Canadairs, un avion Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau ont également été déployés. Parmi les forces mobilisées sur place, des renforts pompiers de départements voisins étaient présents.
Près de 100 hectares de forêt ont été ravagés aux alentours de La Roche-Chalais, et 10 sur la commune d'Eygurande-et-Gardedeuil. Il s'agit du "plus gros incendie de la saison" en Dordogne, selon les pompiers.
Aucun blessé n'est à déplorer, et une maison a été évacuée.
Les pompiers du département évoquent une actuelle "pression incendiaire" sur la région, où plusieurs feux ont été recensés ces jours-ci. La Dordogne est classée en risque "sévère" pour feux de forêt depuis jeudi.
bla/npk