La 5G arrivera à Paris "dans les prochaines semaines" #
Le bras de fer a pris fin, sous conditions: la 5G sera déployée à Paris "dans les prochaines semaines" grâce à un accord annoncé vendredi entre la mairie et les opérateurs télécoms, alors que la capitale française ne bénéficie toujours pas du réseau mobile de dernière génération.
Paris va donc bientôt rejoindre Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, où la 5G a déjà été allumée, malgré des réticences locales. En la matière, c'est l'État qui décide et les maires ne peuvent pas s'opposer juridiquement. Mais soucieux d'éviter les polémiques, les opérateurs ont engagé à Paris une concertation, qui a abouti vendredi à une "charte de la téléphonie mobile". Elle sera soumise au conseil de Paris en mars.
C'est la signature de cette charte par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui rendra possible le lancement commercial de la 5G à Paris "dans les prochaines semaines".
Censée donner aux citoyens parisiens "une meilleure information" sur les impacts de la 5G, la charte doit garantir la "transparence sur l'installation des antennes".
En contrepartie, les opérateurs se sont notamment engagés à "optimiser le recyclage des équipements de téléphonie" ou à favoriser "l'inclusion numérique".
Suffisant pour éviter un clash au sein de la majorité parisienne menée par la mairie socialiste Anne Hidalgo, alors que ses partenaires écologistes ferraillent contre la 5G?
Fatoumana Koné, présidente du groupe écologiste au conseil municipal, s'est elle dite "étonnée voire un peu choquée" par le "forcing" de la maire socialiste, à qui les Verts ont "encore envoyé un courrier il y a peu de temps demandant le moratoire", a-t-elle indiqué à l'AFP.
"Avec cet accord, la ville permet l'innovation technologique mais organise son suivi attentif", répond à l'AFP le socialiste Paul Simondon, chargé de la 5G en tant qu'adjoint au budget de la mairie.
Plus de 8.600 sites 5G ont été ouverts commercialement par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom depuis fin novembre en France, en dehors de Paris et de plusieurs grandes métropoles, selon les données publiées en janvier par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep).
De Paris à Nantes, en passant par Rennes, plusieurs maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient décidé de lancer fin 2020 un "débat public" pour notamment répondre à un "besoin de transparence" au sujet des éventuelles conséquences du déploiement de la 5G sur l'environnement et la santé.
D'autres communes comme Lille ont déjà annoncé être en faveur d'un moratoire jusqu'à la publication prévue au printemps 2021 d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
"La 5G doit être accueillie, sans crainte, et avec enthousiasme puisque les autorités sanitaires et de contrôle concluent de manières concordantes à une absence d'effets sanitaires spécifiques de la 5G en dessous des valeurs limites d'exposition", a martelé vendredi Nicolas Guérin, président de la Fédération française des télécoms.
Au regard de la loi, les maires ont-ils vraiment le pouvoir d'empêcher l'installation d'antennes relais de téléphonie mobile?
"Le Conseil d'État a été clair: il ne revient pas aux maires, mais à l'État d'en décider, même si certains peuvent ralentir le processus, par exemple à travers l'accès aux bâtiments publics", avait rappelé fin novembre le secrétaire d'État au numérique Cédric O dans le JDD.
Les opérateurs et les pouvoirs publics cherchent néanmoins à prendre en compte les réticences locales pour désamorcer un sujet devenu encore plus polémique depuis que la Convention citoyenne pour le climat a elle-même recommandé un moratoire cet été.
Plusieurs villes, au départ récalcitrantes, ont fini par laisser les opérateurs allumer leurs réseaux 5G, à l'image de Strasbourg, Lyon et Bordeaux.
Bordeaux, dirigée par l'écologiste Pierre Hurmic, s'est même dite "désolée" de l'ouverture de la 5G locale début février.
"Clairement, on ne peut pas faire ce qu'on veut sur notre propre territoire. Nous ne sommes pas écoutés. L'État, malgré ses grands discours sur le changement climatique, n'entend pas", avait déploré l'adjointe au maire Delphine Jamet auprès de l'AFP.
Si la 5G promet d'offrir, à terme, un débit jusqu'à dix fois plus rapide, les opérateurs comptent surtout sur son lancement pour éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.
yk-pyv/ico/dlm
La 5G arrivera à Paris "dans les prochaines semaines" #
Le bras de fer a pris fin, sous conditions: la 5G sera déployée à Paris "dans les prochaines semaines" grâce à un accord annoncé vendredi entre la mairie et les opérateurs télécoms, alors que la capitale française ne bénéficie toujours pas du réseau mobile de dernière génération.
Paris va donc bientôt rejoindre Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, où la 5G a déjà été allumée, malgré des réticences locales. En la matière, c'est l'État qui décide et les maires ne peuvent pas s'opposer juridiquement. Mais soucieux d'éviter les polémiques, les opérateurs ont engagé à Paris une concertation, qui a abouti vendredi à une "charte de la téléphonie mobile". Elle sera soumise au conseil de Paris en mars.
C'est la signature de cette charte par les opérateurs (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR) qui rendra possible le lancement commercial de la 5G à Paris "dans les prochaines semaines".
Censée donner aux citoyens parisiens "une meilleure information" sur les impacts de la 5G, la charte doit garantir la "transparence sur l'installation des antennes".
En contrepartie, les opérateurs se sont notamment engagés à "optimiser le recyclage des équipements de téléphonie" ou à favoriser "l'inclusion numérique".
Suffisant pour éviter un clash au sein de la majorité parisienne menée par la mairie socialiste Anne Hidalgo, alors que ses partenaires écologistes ont longtemps été opposés à la 5G?
"Les Verts ont voté tous les voeux que nous avons votés sur le sujet depuis octobre", a répondu à l'AFP Paul Simondon, chargé de la 5G en tant qu'adjoint au budget de la mairie de Paris.
"Ils ont participé aux auditions, aux débats entre élus depuis octobre, ils ont fait une demande de moratoire plusieurs fois, elle a été repoussée à chaque fois. Avec cet accord, la ville permet l'innovation technologique mais organise son suivi attentif".
Plus de 8.600 sites 5G ont été ouverts commercialement par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom depuis fin novembre en France, en dehors de Paris et de plusieurs grandes métropoles, selon les données publiées en janvier par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep).
De Paris à Nantes, en passant par Rennes, plusieurs maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient décidé de lancer fin 2020 un "débat public" pour notamment répondre à un "besoin de transparence" au sujet des éventuelles conséquences du déploiement de la 5G sur l'environnement et la santé.
D'autres communes comme Lille ont déjà annoncé être en faveur d'un moratoire jusqu'à la publication prévue au printemps 2021 d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
"La 5G doit être accueillie, sans crainte, et avec enthousiasme puisque les autorités sanitaires et de contrôle concluent de manières concordantes à une absence d'effets sanitaires spécifiques de la 5G en dessous des valeurs limites d'exposition", a martelé vendredi Nicolas Guérin, président de la Fédération française des télécoms.
Au regard de la loi, les maires ont-ils vraiment le pouvoir d'empêcher l'installation d'antennes relais de téléphonie mobile?
"Le Conseil d'État a été clair: il ne revient pas aux maires, mais à l'État d'en décider, même si certains peuvent ralentir le processus, par exemple à travers l'accès aux bâtiments publics", avait rappelé fin novembre le secrétaire d'État au numérique Cédric O dans le JDD.
Les opérateurs et les pouvoirs publics cherchent néanmoins à prendre en compte les réticences locales pour désamorcer un sujet devenu encore plus polémique depuis que la Convention citoyenne pour le climat a elle-même recommandé un moratoire cet été.
Plusieurs villes, au départ récalcitrantes, ont fini par laisser les opérateurs allumer leurs réseaux 5G, à l'image de Strasbourg, Lyon et Bordeaux.
Bordeaux, dirigée par l'écologiste Pierre Hurmic, s'est même dite "désolée" de l'ouverture de la 5G locale début février.
"Clairement, on ne peut pas faire ce qu'on veut sur notre propre territoire. Nous ne sommes pas écoutés. L'État, malgré ses grands discours sur le changement climatique, n'entend pas", avait déploré l'adjointe au maire Delphine Jamet auprès de l'AFP.
Si la 5G promet d'offrir, à terme, un débit jusqu'à dix fois plus rapide, les opérateurs comptent surtout sur son lancement pour éviter la saturation de leurs réseaux mobiles.
yk-pyv/ico/LyS
Nexans: les syndicats craignent la cession de la moitié des sites #
Les syndicats de Nexans, qui a annoncé mercredi son recentrage progressif dans les activités liés à l'électrification, redoutent que le fabricant de câbles cède la moitié de ses sites en France et dans le monde pour financer ses investissements, ont assuré vendredi FO et la CFDT.
"La direction nous a indiqué jeudi pour la première fois qu'elle voulait se séparer d'ici 2024 de la moitié de ses sites et de ses effectifs en France et dans le monde", a déclaré à l'AFP Dominique Sciot, délégué syndical central (FO).
Nexans "vient d'annoncer des cessions d'activités qui vont toucher son secteur industrie, télécoms et harnais, soit près de 11.000 salariés dans le monde, sans préciser les repreneurs", abonde la CFDT dans un communiqué.
Cette dernière détaille également les sites français susceptibles d'être cédés: Draveil (250 salariés, le fleuron aéronautique historique du groupe), Paillart (120 salariés), Mehun (150 salariés), Andrézieux (100 salariés) pour la branche industrie, et Fumay (150 salariés) ainsi que Vrigne-aux-Bois (70 salariés) pour la branche télécoms.
L'annonce a été faite le matin aux comités de groupe européens et l'après-midi lors d'un CSE central.
"Sur les 2.300 salariés en France, il va en rester environ 1.200, précise M. Sciot. Ce sont des chiffres qui ont été fournis par la haute direction".
"Une partie des activités pourrait être amenée à sortir du portefeuille d'ici 2024, a répondu Xavier Mathieu, de la direction de Nexans France. Il ne s'agit pas de fermetures ni d'un plan social. Il s'agit de cessions. Cela peut-être aussi des joint-ventures".
"Il n'y a pas de projet, ce sont des intentions stratégiques et il n'y a pas lieu à ce stade de préciser le nombre de sites ou de salariés", a-t-il ajouté, assurant auprès de l'AFP que l'impact redouté sur l'emploi par les représentants du personnel est "très loin de la vérité".
Nexans veut "investir par croissance externe dans des pays à bas coût (Asie et Amérique latine)" et "explique qu'il veut profiter de la vague verte", poursuit FO, également dans un communiqué.
"Lors d'une réunion d'investisseurs, la direction a précisé qu'il ne s'agit que d'une feuille de route", tempère toutefois la CFDT alors que le groupe n'a détaillé ni le calendrier ni le périmètre de son plan de transformation.
"Mi-mars Nexans doit communiquer un plan stratégique, assure l'élu FO. D'ici 18 mois, le calendrier de revente sera connu".
Les représentants du personnel doivent revoir la direction mardi lors d'un CSE central France.
Mercredi, le groupe avait annoncé avoir dégagé en 2020 un bénéfice net part du groupe de 78 millions d'euros, contre une perte de 122 millions d'euros en 2019 et indiqué qu'il allait rembourser dès 2021 son prêt garanti par l'Etat de 280 millions d'euros obtenu pendant la crise sanitaire liée au Covid-19.
cd/lum/eb
Nexans: les syndicats craignent la cession de la moitié des sites #
Les syndicats de Nexans, qui a annoncé mercredi son recentrage progressif dans les activités liés à l'électrification, redoutent que le fabricant de câbles cède la moitié de ses sites en France et dans le monde pour financer ses investissements, ont assuré vendredi FO et la CFDT.
"La direction nous a indiqué jeudi pour la première fois qu'elle voulait se séparer d'ici 2024 de la moitié de ses sites et de ses effectifs en France et dans le monde", a déclaré à l'AFP Dominique Sciot, délégué syndical central (FO).
Nexans "vient d'annoncer des cessions d'activités qui vont toucher son secteur industrie, télécom et harnais, soit près de 11.000 salariés dans le monde, sans préciser les repreneurs", abonde la CFDT dans un communiqué.
Cette dernière détaille également les sites français susceptibles d'être cédés: Draveil (250 salariés, le fleuron aéronautique historique du groupe), Paillart (120 salariés), Mehun (150 salariés), Andrézieux (100 salariés) pour la branche industrie, et Fumay (150 salariés) ainsi que Vrigne-aux-Bois (70 salariés) pour la branche télécom.
L'annonce a été faite le matin aux comités de groupe européens et l'après-midi lors d'un CSE central.
"Sur les 2.300 salariés en France, il va en rester environ 1.200, précise M. Sciot. Ce sont des chiffres qui ont été fournis par la haute direction".
"Une partie des activités pourrait être amenée à sortir du portefeuille d'ici 2024, a répondu Xavier Mathieu, de la direction de Nexans France. Il ne s'agit pas de fermetures ni d'un plan social. Il s'agit de cessions. Cela peut-être aussi des joint-ventures".
"Il n'y a pas de projet, ce sont des intentions stratégiques et il n'y a pas lieu à ce stade de préciser le nombre de sites ou de salariés", a-t-il ajouté, assurant auprès de l'AFP que l'impact redouté sur l'emploi par les représentants du personnel est "très loin de la vérité".
cd/lum/eb
Crise dans le secteur aérien: la tension monte à ADP #
Pertes record, plan de départ et salaires revus à la baisse: le climat social chez le gestionnaire d'aéroports parisiens groupe ADP est tendu alors que syndicats et direction négocient actuellement les conditions d'un plan social qui s'imposera aux salariés refusant une baisse de salaire.
"C'est du jamais vu", s'insurge Laurent Garssine, secrétaire général de l'Unsa chez ADP. Depuis l'annonce en janvier d'un "plan d'adaptation des contrats de travail" qui prévoit baisses de salaires et dénonciation d'accords passés, la direction a ouvert des négociations pour discuter d'un éventuel plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Il sera mis en oeuvre pour tout salarié refusant la modification de son contrat de travail. L'une des clauses de ce nouveau contrat prévoit également des mobilités contraintes pour "adapter" l'entreprise à la nouvelle donne post-covid dans le secteur aérien.
Une clause qui a provoqué le départ provisoire de l'Unsa de la table des négociations. "Les mesures salariales que vous imposez aux salariés sont suffisamment pénalisantes pour leur pouvoir d'achat sans qu'il soit nécessaire d'imposer en plus des mobilités géographiques entre les plateformes aéroportuaires", explique l'Unsa dans un communiqué.
"Comment imaginer que des salariés amputés d'une part substantielle de leurs revenus se voient contraints de faire cent kilomètres de plus par jour ?", ajoute-t-elle.
La CFE-CGC, première organisation syndicale à ADP, critique elle aussi une direction sourde aux revendications syndicales. En cas de refus du nouveau contrat et de départ contraint, "ils proposent des éléments d'accompagnement indignes d'un groupe de la dimension d'ADP", selon Rachid Eddaidj, secrétaire du syndicat.
Pour le groupe ADP, il s'agit de "s'adapter pour passer d'un modèle d'accompagnement de croissance à un modèle de gestion d'une situation dans laquelle les activités et les investissements seront réduits".
"Depuis 1946, il n'y avait eu que de la croissance, avec une entreprise entièrement tournée vers le développement, y compris dans le dialogue social. Jusqu'à présent, on n'avait jamais eu un dialogue social qui avait porté sur des restructurations d'ADP SA", avance Edward Arkwright, directeur général du groupe, pour expliquer la tension ambiante.
Signe d'un certain mal-être, les candidats au départ dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective (RCC) proposée en décembre se sont avérés beaucoup plus nombreux que prévu. L'objectif avait été fixé à 1.150 départs, soit 11% des effectifs d'ADP, mais près de 1.500 personnes se sont portées volontaires.
"Beaucoup de personnes vont être déçues parce qu'elles ne partiront pas" avec la RCC, explique Rachid Eddaidj, "donc il y a un risque qu'elles s'inscrivent dans le PSE". Il évalue le nombre de candidats au départ avec un PSE à plusieurs centaines, "et ça, la direction ne s'y attendait pas", ce qui expliquerait sa réticence "à y mettre les moyens".
"C'est un PSE inédit", poursuit-il, puisque chaque départ sera remplacé, à des conditions moins intéressantes. "C'est la porte ouverte à tout le monde patronal en France. Si ADP réussit bien son coup, d'autres suivront", avance-t-il, évoquant un plan "d'une brutalité énorme".
La CFE-CGC évalue d'ailleurs les baisses de salaire de 15 à 20% dans certains cas, bien au-delà des 4 à 8% avancés par la direction.
"Il y a un climat de dépit", décrit Rachid Eddaidj, d'autant que près de 200 salariés ne travaillent plus du tout depuis bientôt un an.
Mercredi, ADP, ravagé comme l'ensemble du secteur aérien par la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19, a communiqué ses résultats pour l'année 2020 avec une perte record de 1,17 milliards d'euros.
Le groupe qui gère une vingtaine d'autres équipements aéroportuaires dans le monde a perdu 60% de ses passagers l'année dernière par rapport à 2019. Pour 2021, il estime que le trafic passagers n'atteindra qu'entre 35% et 45% du niveau de 2019. Il faudra attendre entre 2023 et 2027 pour retrouver les niveaux d'avant 2020, estime le groupe.
agu/lum/tes
Renault: CFDT et CGT soulignent les "efforts des salariés" en 2020 #
Les syndicats CFDT et CGT de Renault ont souligné vendredi les "efforts des salariés" du constructeur automobile l'an dernier, l'un relevant les résultats "encourageants" du deuxième semestre, l'autre notant que les résultats 2020 "ne sont pas si mauvais" qu'attendu.
Les salariés "ont redoublé d'efforts pour un deuxième semestre encourageant, malgré un contexte difficile", et "méritent d'être récompensés", estime la CFDT dans un communiqué, en rappelant que "la crise sanitaire a très fortement impacté l'organisation du travail (activité partielle, télétravail) et les conditions de travail en particulier en usine".
Alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires doivent débuter lundi, "la CFDT ne se contentera pas d'un discours alarmiste", prévient le deuxième syndicat de Renault, qui "attend une reconnaissance juste et équitable" avec "une évolution des rémunérations", un "signal fort" pour "motiver les équipes".
Pour la CGT, "malgré des pertes historiques", Renault "limite la casse" en 2020 et ses résultats annuels "ne sont pas si mauvais par rapport à ce qui avait été annoncé". Le groupe "peut remercier les efforts de ses salariés et de la collectivité", juge son troisième syndicat dans un communiqué.
Les salariés "se sont fait confisquer des journées de congés afin de compléter l'indemnité d'activité partielle" versée par "la collectivité publique" pour porter "leur rémunération à 100%", tandis que l'entreprise "n'a nullement financé leur rémunération, même pas par solidarité", critique la CGT.
En outre, le plan de 2 milliards d'euros d'économies à réaliser sur trois ans, annoncé en mai 2020 - avec 15.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4.600 en France - "avance à marche forcée et dépasse toutes les prévisions, fussent-elles optimistes", observe le syndicat.
Saluant le "redressement significatif" des résultats du groupe au second semestre, la CFE-CGC s'inquiète toutefois d'une "situation toujours compliquée par le Covid en 2021" et de "la crise des composants électroniques" asiatiques, une pénurie dont "les impacts ont été gérés pour l'instant au niveau local".
Mais le premier syndicat de Renault retient parmi "les côtés positifs" l'annonce vendredi du versement d'une prime d'"intéressement aux salariés", a indiqué à l'AFP son délégué syndical central (DSC), Guillaume Ribeyre.
Pour FO, les "bons résultats" du deuxième semestre "montrent que le redressement a commencé", malgré "un contexte d'incertitudes". Preuve de cette "dynamique de redressement": la réalisation déjà de "60% du plan d'économies au lieu des 30% annoncés" pour 2020, a remarqué Mariette Rih, DSC du quatrième syndicat du groupe, qui se félicite du versement d'"un intéressement aux salariés", tandis qu'il n'y aura "pas de dividende donné" aux actionnaires.
Selon les résultats publiés vendredi, Renault a enregistré une perte nette record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19. Après une perte de 7,3 milliards au premier semestre, le constructeur automobile a réduit sa perte à 660 millions au second semestre.
er/lum/rhl
Face à la crise, les marques de luxe amortissent la chute #
Malgré la fermeture des magasins et l'arrêt du tourisme, les marques de luxe ont limité la baisse de leurs ventes en 2020 notamment grâce à une reprise de l'activité en Chine, mais aussi aux achats "plaisir" d'Européens privés de restaurants et de voyages.
L'an dernier, le numéro un mondial du luxe LVMH a réussi à contenir à 17% le repli de son chiffre d'affaires, engrangeant 44,6 milliards d'euros. Kering affiche également une baisse de 17,4% avec 13,4 milliards d'euros, tandis qu'Hermès a limité le recul de ses ventes à 7,2% pour un total de 6,38 milliards.
Ce trio français a bénéficié d'une reprise au second semestre, tout comme le Suisse Richemont (propriétaire de la maison Cartier) qui a annoncé un chiffre d'affaire de 4,1 milliards d'euros au cours du dernier trimestre de l'année, en hausse de 1%.
Tous s'accordent à reconnaître que la reprise en Asie en deuxième partie d'année, ajoutée au succès des ventes en ligne, a été un moteur de cette embellie.
"L'économie chinoise est repartie la première et le plus fort", reconnaît Arnaud Cadart, gérant de portefeuille chez Flornoy et Associés, "les consommateurs chinois avaient envie de se faire plaisir, ils avaient eu un nouvel an chinois raté en 2020, il y a eu aussi un effet de rattrapage".
Ainsi, LVMH a réalisé 34% de ses ventes en Asie (hors Japon) l'an dernier (contre 30% en 2019) et Kering 38% (contre 34%).
Pour le seul quatrième trimestre, Richemont a vu ses ventes rebondir de 21% dans cette région, sur fond de hausse de 80% de ses recettes en Chine. Quant à Hermès, il salué "un excellent 4e trimestre" en Asie (+47%).
"La Chine n'est pas le seul facteur en 2020", estime cependant Arnaud Cadart. En Europe, les cadres supérieurs des "CSP+, qui ne pouvaient plus voyager ou aller dans un restaurant étoilé, se sont fait plaisir avec des produits plus rassurants".
"Le premier segment de prix sur lesquels ces clients sont revenus, c'est entre 500 et 5.000 euros", avec des "marques rassurantes, qualitatives et que l'on peut revendre".
C'est peut-être aussi une des raisons pour lesquelles LVMH, le géant aux quelque 75 "maisons", voit ses ventes en mode et maroquinerie reculer seulement de 3% sur l'exercice. Le groupe de Bernard Arnault ne publie pas les performances financières détaillées de ses marques, mais fait état d'une croissance organique des ventes "à deux chiffres" chez Louis Vuitton et Christian Dior sur les deux derniers trimestres de l'année.
Son concurrent Kering n'a pas connu la même félicité avec les performances en berne de sa marque phare Gucci (-22,7%, dont -10,3% au quatrième trimestre), même si Bottega Venta est une des rares griffes dont le chiffre d'affaire a progressé malgré la pandémie (+4,8%).
"Gucci a accentué sa sous-performance face à (la division mode et maroquinerie de) LVMH ce trimestre", confirme une note de JP Morgan, ce qui était "attendu" du fait d'une réorganisation des canaux de distribution de la marque, qui fête ses cent ans cette année, et d'un attrait moins fort chez le "client local notamment en Europe" que pour Vuitton et Dior.
"Vuitton a pris sa revanche", estime Arnaud Cadart, avec un "renouveau créatif" qui fait que la marque "est entrée dans la crise plus solide".
Chez Richemont, "Cartier est toujours très fort sur l'Asie", selon lui, mais "dans la tranche des 500-5.000 euros, c'est une marque que les Européens apprécient encore aussi".
Quant à Hermès, si l'Europe reste à la traîne, son gérant Axel Dumas a souligné "un bon mois de décembre" grâce au retour des clients pour Noël.
"Cette crise a fait le tri entre les marques qui y sont entrées fortes et celles qui y sont entrées plus faibles (pas de préparation au e-commerce, manque de créativité, manque d'organisation)", juge Arnaud Cadart.
kap/kd/soe/mpm
Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros en 2020 #
Le constructeur automobile français Renault a enregistré une perte record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19, mais voit son salut dans son nouveau plan stratégique visant à privilégier la rentabilité sur les volumes.
Le groupe avait enregistré au premier semestre une perte de 7,3 milliards d'euros. Mais il a limité la casse au second semestre, avec une perte de seulement 660 millions d'euros et un chiffre d'affaires en recul de 8,9% à 43,5 milliards d'euros, selon les résultats publiés vendredi.
La perte annuelle historique s'explique principalement par la mauvaise année du partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par Renault: cela a pesé sur le groupe au losange à hauteur de 4,9 milliards d'euros.
Renault a vu de son côté ses ventes plonger de 21,3% sur l'année, avec moins de trois millions de véhicules vendus sur un marché automobile en chute libre.
Malgré cette année difficile, Renault a dégagé une marge opérationnelle de 3,5% au second semestre, "une première étape du redressement du groupe", s'est-il félicité.
A horizon 2025, Renault compte en effet améliorer sa rentabilité en vendant moins de voitures et en faisant des économies, selon son plan "Renaulution" dévoilé en janvier.
"2021 devrait être un nouveau défi mais nous avons pris les mesures nécessaires", a souligné le directeur général de Renault, Luca de Meo, lors d'une conférence de presse. "On s'attend à de bonnes surprises au deuxième semestre."
La pénurie de composants électroniques asiatiques qui touche l'industrie mondiale risque toutefois de retarder la fabrication de 100.000 véhicules, même s'il y a un rattrapage de production au second semestre, notamment avec des usines ouvertes cet été, a précisé Renault.
En attendant, à la Bourse de Paris, l'action du groupe perdait 2% vers 11H30, dans un marché en hausse.
La feuille de route de M. De Meo vise à dégager plus de 3% de marge opérationnelle d'ici à 2023, un objectif atteint au second semestre 2020.
Le groupe compte lancer une nouvelle offensive dans les segments supérieurs du marché: sur les 24 lancements prévus d'ici 2025, la moitié seront des compactes et des berlines, des segments profitables où le Losange a perdu du terrain.
Renault veut aussi renforcer son offre hybride e-Tech et multiplier les ventes de ses voitures électriques, avec le lancement d'une Mégane, d'une nouvelle R5, et d'une Dacia à batterie.
Il est justement "en discussion avec plusieurs acteurs" pour imaginer "une usine de batteries dédiée à Renault", selon M. De Meo. Une annonce devrait être faite dans les prochains mois, alors que son concurrent Stellantis (né de la fusion de PSA et Fiat Chrysler) lance la construction de sa propre usine avec Total.
Cependant, dans un contexte très incertain avec la pandémie qui continue de frapper, le groupe n'a pas publié de prévisions pour 2021.
"Nous avons confiance dans la capacité de redressement de Renault", a réagi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, lors d'un déplacement à Dijon vendredi. L'Etat français, actionnaire de Renault, juge le plan de transformation "convaincant".
"Les aides publiques (le constructeur a bénéficié de plusieurs milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat NDLR) et les sacrifices des salariés permettent au groupe Renault d'annoncer un résultat inespéré", a commenté pour sa part le syndicat CGT du groupe dans un communiqué.
Déjà mal en point avant la crise, Renault avait annoncé fin mai 2020 un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.
Arrivé à l'été 2020, Luca de Meo a annoncé en janvier une nouvelle coupe dans les budgets mais pas de nouveaux licenciements: l'objectif est désormais de parvenir à un total de 2,5 milliards d'euros d'économies d'ici 2023, et 3 milliards d'ici à 2025.
En 2020, Renault a économisé 400 millions d'euros sur ses investissements et 600 millions sur ses frais de recherche et développement. M. De Meo a notamment annulé plusieurs modèles pensés pour des marchés locaux, et réduit les coûts de développement des nouvelles voitures.
Et le groupe veut changer ses méthodes de vente via sa nouvelle marque de services de mobilité, Mobilize. Le cofondateur de BlaBlaCar, Frédéric Mazzella, devrait d'ailleurs faire son entrée au conseil d'administration du constructeur.
tsz/soe/nth
Renault: CFDT et CGT soulignent les "efforts des salariés" en 2020 #
Les syndicats CFDT et CGT de Renault ont souligné vendredi les "efforts des salariés" du constructeur automobile l'an dernier, l'un relevant les résultats "encourageants" du deuxième semestre, l'autre notant que les résultats 2020 "ne sont pas si mauvais" qu'attendu.
Les salariés "ont redoublé d'efforts pour un deuxième semestre encourageant, malgré un contexte difficile", observe la CFDT dans un communiqué, en rappelant que "la crise sanitaire a très fortement impacté l'organisation du travail (activité partielle, télétravail) et les conditions de travail en particulier en usine".
Ces efforts "méritent d'être récompensés", estime le deuxième syndicat représentatif de Renault qui "attend une reconnaissance juste et équitable" avec "une évolution des rémunérations". Alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires doivent débuter lundi, "la CFDT ne se contentera pas d'un discours alarmiste", prévient-elle.
La direction doit "donner ce lundi un signal fort, clair et encourageant, indispensable pour motiver les équipes pour les années à venir" car "la compétitivité de Renault passe surtout par la motivation" de ses salariés, ajoute la CFDT.
Pour la CGT, "malgré des pertes historiques", Renault "limite la casse" en 2020 et ses résultats annuels "ne sont pas si mauvais par rapport à ce qui avait été annoncé". Le groupe "peut remercier les efforts de ses salariés et de la collectivité", juge le troisième syndicat représentatif de Renault dans un communiqué.
Les salariés "se sont fait confisquer des journées de congés afin de compléter l'indemnité d'activité partielle" versée par "la collectivité publique" pour porter "leur rémunération à 100%", tandis que l'entreprise "n'a nullement financé leur rémunération, même pas par solidarité", critique la CGT.
En outre, le plan de 2 milliards d'euros d'économies à réaliser sur trois ans, annoncé en mai 2020 - avec 15.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4.600 en France - "avance à marche forcée et dépasse toutes les prévisions, fussent-elles optimistes", remarque le syndicat.
Selon les résultats publiés vendredi par le groupe, Renault a enregistré une perte nette record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19. Après une perte de 7,3 milliards au premier semestre, le constructeur automobile a réduit sa perte à 660 millions au second semestre.
er/bfa/or
Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros en 2020 #
Le constructeur automobile français Renault a enregistré une perte record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19, mais voit son salut dans son nouveau plan stratégique visant à privilégier la rentabilité sur les volumes.
Le groupe avait enregistré au premier semestre une perte de 7,3 milliards d'euros. Mais il a limité la casse au second semestre, avec une perte de seulement 660 millions d'euros et un chiffre d'affaires en recul de 8,9%, selon les résultats publiés vendredi.
Cette perte historique s'explique principalement par la contribution du partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par Renault: il a pénalisé le groupe au losange à hauteur de 4,9 milliards d'euros.
Renault a vu de son côté ses ventes plonger de 21,3% sur l'année, avec moins de trois millions de véhicules vendus sur un marché automobile en chute libre. Le groupe a vu ses ventes fortement reculer dans le monde entier, sauf en Russie et Turquie où le marché s'est bien repris au deuxième semestre.
Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale des actionnaires de ne pas verser de dividende au titre de l'année 2020. Un rattrapage d'un milliard d'euros est prévu "le plus rapidement possible", a souligné la directrice financière du groupe, Clotilde Delbos, devant des analystes financiers.
Au cours de cette année difficile, Renault s'est félicité d'avoir dégagé une marge opérationnelle de 3,5% au second semestre, "une première étape du redressement du groupe". A horizon 2025, Renault compte en effet améliorer ses marges en vendant moins de voitures et en faisant des économies, selon son plan "Renaulution" dévoilé en janvier.
"2021 devrait être un nouveau défi mais nous avons pris les mesures nécessaires", a souligné le directeur général de Renault, Luca de Meo. "On s'attend de bonnes surprises au deuxième semestre."
En attendant, à la Bourse de Paris, l'action du groupe perdait plus de 3% vers 09H15, dans un marché en petite hausse.
La feuille de route de M. De Meo vise notamment à dégager plus de 3% de marge opérationnelle d'ici à 2023, un objectif atteint au second semestre 2020.
Le groupe compte lancer une nouvelle offensive dans les segments supérieurs du marché: sur les 24 lancements prévus d'ici 2025, la moitié seront des compactes et des berlines. Renault veut aussi renforcer son offre hybride e-Tech et multiplier les ventes de ses voitures électriques, avec le lancement d'une nouvelle Dacia à batterie.
Cependant, dans un contexte très incertain avec la pandémie qui continue de frapper, le groupe n'a pas publié de prévisions pour l'année 2021.
Déjà mal en point avant la crise, Renault avait annoncé fin mai 2020 un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.
Arrivé à l'été 2020, Luca de Meo a annoncé en janvier une nouvelle coupe dans les budgets mais pas de nouveaux licenciements: l'objectif est désormais de parvenir à un total de 2,5 milliards d'euros d'économies d'ici 2023, et 3 milliards d'ici à 2025.
En 2020, le groupe a notamment économisé 400 millions d'euros sur ses investissements et 600 millions sur ses frais de recherche et développement. Le constructeur a accumulé des réserves de liquidités à hauteur de 16,4 milliards d'euros, dont 4 milliards tirés sur des prêts garantis par l'Etat français.
La pénurie de composants électroniques asiatiques qui touche l'industrie mondiale risque aussi de retarder la fabrication de 100.000 véhicules, même s'il y a un rattrapage de production au second semestre, a précisé Renault.
Le groupe veut également changer ses méthodes de vente via sa nouvelle marque de services de mobilité, Mobilize. Le cofondateur de BlaBlaCar, Frédéric Mazzella, devrait d'ailleurs faire son entrée au conseil d'administration du constructeur.
tsz/soe/nth
Des propositions remises au gouvernement pour améliorer l'accompagnement des entreprises en difficulté #
Formation à la gestion pour les entrepreneurs, échanges d'information entre l'administration fiscale et les tribunaux, mesures protectrices pour le chef d'entreprise: un rapport remis vendredi au gouvernement formule une dizaine de propositions pour améliorer l'accompagnement précoce des entreprises en difficulté afin d'éviter des faillites.
Partant du constat que les petites entreprises, les indépendants ou les agriculteurs "n'ont généralement pas recours aux procédures amiables qui pourraient les protéger lorsque leur situation se dégrade", ce rapport vise à renforcer le recours à ces procédures.
Il est le résultat d'une mission lancée en septembre par Eric Dupond-Moretti, dans un contexte de crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19 qui fragilise de nombreuses entreprises.
Alors que 51.000 dossiers de procédures collectives sont ouverts en moyenne chaque année par les tribunaux de commerce et judiciaires, le nombre de procédures de préventions (désignation d'un mandataire ad-hoc ou conciliation) est d'environ 6.000, souligne le rapport.
Et cela, alors que 70% à 75% de ces dernières se "concluent positivement par un accord" entre l'entreprise et ses créanciers.
La mission met en avant plusieurs "freins": le défaut de compréhension par le chef d'entreprise de sa situation financière, voire un déni lié à une "crainte de l'échec", la difficulté à trouver des dispositifs d'aides adaptés, le coût réel ou supposé des mesures de prévention, et enfin la difficulté du chef d'entreprise à aller vers le tribunal.
Le rapport préconise notamment d'instaurer une formation obligatoire à la gestion pour les créateurs d'entreprises, ou au moins de leur remettre un document d'information sur les procédures collectives.
Il défend aussi la création d'une "plateforme nationale" d'information dédiée aux difficultés des entreprises.
Le rôle d'information des experts-comptables, des créanciers institutionnels (administration fiscale, etc.) et bancaires envers les entrepreneurs pourrait aussi être renforcé, et l'obligation faite aux commissaires aux comptes depuis le début de la crise d'alerter les tribunaux pourrait être pérennisée.
Par ailleurs, la mission propose un "rapprochement" entre les informations obtenues par les greffes des tribunaux de commerce sur la santé des entreprises et le dispositif mis en place par l'administration fiscale pour détecter des "signaux faibles" laissant penser qu'une entreprise connaîtrait des difficultés, via le paiement de ses impôts et cotisations.
Le rapport préconise aussi que des mesures "protectrices" soient prises pendant une procédure de prévention, comme la suspension des procédures intentées par des créanciers ou encore le doublement de la durée d'une période de conciliation.
mhc/soe/dch
Le patron de Danone, sur la sellette, promet la "reprise" en 2021 #
Le président du géant français de l'agroalimentaire Danone Emmanuel Faber, sous pression de fonds d'investissement qui réclament son départ, a affirmé vendredi que 2021 serait une "année de reprise", après des performances 2020 plombées par la pandémie.
"Nous restons concentrés sur la préparation de notre retour à la croissance dès le second trimestre [2021], et sommes pleinement confiants que nous créons les bonnes conditions et le bon momentum pour retrouver la croissance rentable dès le second semestre de l'année", affirme Emmanuel Faber, cité dans un communiqué.
Le patron de 57 ans, directeur général du fleuron agroalimentaire depuis 2014 et président directeur général depuis 2017, fait face à une fronde d'actionnaires.
Les fonds d'investissement Artisan Partners et Bluebell Capital Partners jugent les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer, et mettent en cause la gestion d'Emmanuel Faber.
En un an, l'action Danone a perdu un quart de sa valeur à la Bourse de Paris.
"Nous reconnaissons pleinement que le cours de notre action en bourse est en deçà de nos attentes et sommes heureux, à l'occasion de la publication de nos résultats annuels, de retrouver notre capacité à dialoguer ouvertement avec nos actionnaires", poursuit Emmanuel Faber, dans une allusion pudique à la crise de défiance qui le vise.
En 2020, le chiffre d'affaires du géant agroalimentaire français a reculé de 6,6%, à 23,6 milliards d'euros, soit un manque à gagner d'environ 1,7 milliard par rapport à 2019. Il est légèrement inférieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de données financières Factset.
La baisse d'activité la plus marquée (-21,1%) concerne la vente d'eaux en bouteille, "sévèrement pénalisée par les restrictions aux déplacements liées au Covid-19", selon le communiqué.
Le bénéfice net part du groupe s'est quant à lui amélioré de 1,4%, à 1,956 milliard d'euros, après des charges exceptionnelles en 2019. Mais un indicateur scruté par les marchés, la marge opérationnelle courante, a baissé à 14%, contre 15,2% en 2019.
myl/soe/nth/fio
Défié par des actionnaires, le PDG de Danone promet la "reprise" en 2021 #
Le PDG de Danone Emmanuel Faber, sous pression de fonds d'investissement qui réclament son départ, a promis vendredi que 2021 sonnerait la "reprise" après des performances 2020 plombées par la pandémie.
"2021 sera donc une année de reprise", affirme le dirigeant, cité dans un communiqué. "Nous restons concentrés sur la préparation de notre retour à la croissance dès le second trimestre [2021], et sommes pleinement confiants que nous créons les bonnes conditions et le bon momentum pour retrouver la croissance rentable dès le second semestre de l'année".
Directeur général du fleuron français de l'agroalimentaire depuis 2014 et PDG depuis 2017, ce patron réputé prôner un capitalisme plus vert et plus social fait face à une fronde d'actionnaires.
Les fonds Artisan Partners et Bluebell Capital Partners jugent les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer, et mettent en cause sa gestion.
En un an, l'action Danone a perdu un quart de sa valeur à la Bourse de Paris.
"Nous reconnaissons pleinement que le cours de notre action en bourse est en deçà de nos attentes et sommes heureux, à l'occasion de la publication de nos résultats annuels, de retrouver notre capacité à dialoguer ouvertement avec nos actionnaires", poursuit Emmanuel Faber, dans une allusion pudique à la crise de défiance qui le vise.
En 2020, le chiffre d'affaires du géant agroalimentaire français a reculé de 6,6%, à 23,6 milliards d'euros, soit un manque à gagner d'environ 1,7 milliard par rapport à 2019.
Quant à la marge opérationnelle courante, indicateur scruté par les marchés, elle s'établit à 14% (contre 15,2% en 2019), signe que la rentabilité se rétracte. Le groupe prévoit que cette marge restera "globalement" à ce niveau en 2021.
Emmanuel Faber doit détailler ces résultats tout au long de la matinée, d'abord devant des analyses puis devant la presse.
Selon une source proche du dossier, "la gouvernance n'était pas à l'ordre du jour" de la réunion du conseil d'administration qui s'est tenue jeudi pour valider les comptes annuels, reportant de facto toute décision concernant l'avenir de Faber.
Le silence des administrateurs du groupe a semé le doute sur leurs intentions.
De quoi inquiéter les syndicats CFDT, FO et CGC: ils ont fait savoir qu'ils soutenaient la gouvernance actuelle, alors même que Danone prépare jusqu'à 2.000 suppressions de postes dans le monde.
"Je sais (...) les incertitudes qu'a générées dans nos sièges l'annonce" de cette réorganisation, souligne Emmanuel Faber. "Nous sommes engagés à en clarifier aussi vite que possible les conséquences pour chacune des personnes concernées."
Dans un courrier mercredi, FO avait demandé au conseil d'administration "de s'opposer à la stratégie menée par les fonds activistes" qui "ont pour habitude d'avoir des objectifs exclusivement basés sur la rentabilité qui viendraient mettre en danger l'avenir des salariés".
Le gouvernement français a jusqu'ici préféré se tenir à l'écart de la mêlée.
"Disons que la gouvernance c'est une question d'hommes", a déclaré mercredi soir sur BFM Business la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher. "Ce n'est pas tout à fait la même chose qu'une question de site qu'on ferme ou d'entreprise dont le modèle économique pourrait avoir des conséquences, comme le cas de Carrefour, sur toute la filière agroalimentaire et agriculture".
Le gouvernement s'était opposé en janvier à l'offre du canadien Couche-Tard de se rapprocher de Carrefour.
En attendant, Danone poursuit son virage stratégique vers l'alimentation végétale, un des axes défendus par Emmanuel Faber. Le groupe a encore annoncé vendredi, sans précisions chiffrées, l'acquisition de l'entreprise californienne Follow Your Heart, "leader sur les marchés du fromage et de la mayonnaise d'origine végétale".
Et il compte "faire passer ses ventes mondiales de produits d'origine végétale (...) à 5 milliards d'euros en 2025". Ce segment représente aujourd'hui plus de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
myl/soe/bow
Le PDG de Danone, sur la sellette, promet la "reprise" en 2021 #
Le PDG de Danone Emmanuel Faber, sous pression de fonds d'investissement qui réclament son départ, a affirmé vendredi que 2021 serait une "année de reprise", après des performances 2020 plombées par la pandémie.
"Nous restons concentrés sur la préparation de notre retour à la croissance dès le second trimestre [2021], et sommes pleinement confiants que nous créons les bonnes conditions et le bon momentum pour retrouver la croissance rentable dès le second semestre de l'année", affirme Emmanuel Faber, cité dans un communiqué.
Le patron de 57 ans, directeur général du fleuron agroalimentaire depuis 2014 et PDG depuis 2017, fait face à une fronde d'actionnaires.
Les fonds Artisan Partners et Bluebell Capital Partners jugent les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer, et mettent en cause la gestion d'Emmanuel Faber.
En un an, l'action Danone a perdu un quart de sa valeur à la Bourse de Paris.
"Nous reconnaissons pleinement que le cours de notre action en bourse est en deçà de nos attentes et sommes heureux, à l'occasion de la publication de nos résultats annuels, de retrouver notre capacité à dialoguer ouvertement avec nos actionnaires", poursuit Emmanuel Faber, dans une allusion pudique à la crise de défiance qui le vise.
En 2020, le chiffre d'affaires du géant agroalimentaire français a reculé de 6,6%, à 23,6 milliards d'euros, soit un manque à gagner d'environ 1,7 milliard par rapport à 2019. Il est légèrement inférieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de données financières Factset.
La baisse d'activité la plus marquée (-21,1%) concerne la vente d'eaux en bouteille, "sévèrement pénalisée par les restrictions aux déplacements liées au Covid-19", selon le communiqué.
Le bénéfice net part du groupe s'est quant à lui amélioré de 1,4%, à 1,956 milliard d'euros, après des charges exceptionnelles en 2019. Mais un indicateur scruté par les marchés, la marge opérationnelle courante, a baissé à 14%, contre 15,2% en 2019.
myl/soe/nth
Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros en 2020 #
Le constructeur automobile français Renault a enregistré une perte historique de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la crise du coronavirus, selon des résultats publiés vendredi.
Cette perte historique s'explique principalement par la contribution du partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par Renault: il a pénalisé le groupe au losange à hauteur de 4,9 milliards d'euros.
Renault a vu de son côté ses ventes plonger de 21,3% sur l'année, avec moins de trois millions de véhicules vendus sur un marché automobile en chute libre.
Le groupe avait enregistré au premier semestre une perte de 7,3 milliards d'euros dans le contexte de la crise du Covid-19. Mais il a limité la casse au second semestre, avec une perte de seulement 660 millions d'euros et un chiffre d'affaires en recul de 8,9%.
"La priorité est donnée à la profitabilité et à la génération de cash, comme annoncé lors de notre plan stratégique Renaulution", présenté en janvier, a indiqué le directeur général, Luca de Meo, cité dans le communiqué. "L'année 2021 sera difficile, avec des incertitudes liées aux crises sanitaires ainsi qu'à l'approvisionnement de composants électroniques."
Le groupe n'a pas publié de prévisions pour l'année 2021. Il a accumulé des réserves de liquidités à hauteur de 16,4 milliards d'euros, dont 4 milliards tirés sur des prêts garantis par l'Etat.
Déjà mal en point avant la crise, Renault avait annoncé fin mai 2020 un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.
Arrivé à l'été 2020, Luca de Meo a annoncé en janvier une nouvelle coupe dans les budgets, de recherche notamment, mais pas de nouveaux licenciements: l'objectif est désormais de parvenir à un total de 2,5 milliards d'euros d'économies d'ici 2023, et 3 milliards d'ici à 2025.
La feuille de route de M. De Meo, axée sur "la valeur" plus que que sur "les volumes", vise notamment à dégager plus de 3% de marge opérationnelle d'ici à 2023.
tsz/soe/nth
Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros en 2020 #
Le constructeur automobile français Renault a enregistré une perte historique de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la crise du coronavirus, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
Le groupe a limité la casse au second semestre avec un chiffre d'affaires en recul de seulement 8,9% et 660 millions d'euros de perte nette. Mais ses chiffres annuels restent plombés par des ventes en recul de -21,3% et les résultats de son partenaire japonais Nissan.
tsz/soe/nth
Le PDG de Danone défend son bilan 2020 et sa place #
L'avenir du patron de Danone, Emmanuel Faber, était toujours en suspens vendredi avant la présentation des résultats annuels du géant agroalimentaire français, en pleine crise de défiance envers son PDG que des fonds d'investissement veulent voir partir.
Le conseil d'administration du groupe s'est réuni jeudi pour valider les comptes, et une source proche du dossier a fait savoir que "la gouvernance n'était pas à l'ordre du jour" de la réunion, reportant de facto toute décision sur la tête de l'entreprise.
Emmanuel Faber, qui prône régulièrement un capitalisme plus vert et plus social, sera cette fois soucieux de "défendre ses chiffres", d'abord devant des analystes financiers à 09H00, puis devant la presse à 11H00, selon une source proche de la direction.
Sa présentation a rarement été aussi attendue.
La position du patron de 57 ans, directeur général du fleuron agroalimentaire depuis 2014 et PDG depuis 2017, a en effet été fragilisée en une poignée de semaines.
Des fonds d'investissement demandent son départ, jugeant les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer.
En face, le conseil d'administration qu'il préside ne s'est pas exprimé, semant le doute sur ses intentions à l'égard de Faber. D'autant que, selon des informations de presse, ce dernier a été "lâché" par le président d'honneur du conseil Franck Riboud, son prédécesseur et fils du fondateur de Danone, Antoine Riboud.
Le consensus des analystes compilé par Factset anticipe un chiffre d'affaires annuel autour de 23,7 milliards d'euros, en baisse de 6,3% sur un an.
Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes avaient reculé de 5,4%, avec une baisse particulièrement marquée pour les eaux en bouteille (-20,5%) qui souffrent de la crise sanitaire qui entraîne restrictions de déplacement et fermeture des bars et restaurants.
Si les performances baissent, le groupe n'en restera pas moins dans le vert et "il n'y a pas péril en la demeure", fait valoir la source proche de la direction, qui s'agace de voir le bilan de Faber ainsi attaqué au milieu d'une crise économique mondiale.
La semaine dernière, le fonds d'investissement américain Artisan Partners a publié une lettre demandant un "changement urgent" à la tête de Danone.
Désormais 3e actionnaire du groupe, avec environ 3% du capital, cet investisseur a fait irruption à la faveur de la baisse du cours de Bourse - au plus haut en 2019, le titre a depuis perdu un quart de sa valeur.
Son conseiller n'est autre qu'un ancien dirigeant de chez Danone, Jan Bennink, qui suggère de céder 30% des activités de deux des trois divisions du groupe (les Eaux ainsi que les Produits laitiers et d'origine végétale - la troisième division étant la nutrition spécialisée, notamment infantile).
Un fonds activiste londonien d'envergure plus modeste, Bluebell avait fait savoir quelques semaines plus tôt qu'il voulait aussi le départ du PDG.
Ces manoeuvres effraient les syndicats: CFDT, FO et CGC ont fait savoir qu'ils soutenaient la gouvernance actuelle, alors même que Danone prépare jusqu'à 2.000 suppressions de postes dans le monde.
Dans un courrier adressé mercredi au conseil d'administration, FO lui demande "de s'opposer à la stratégie menée par les fonds activistes" qui "ont pour habitude d'avoir des objectifs exclusivement basés sur la rentabilité qui viendraient mettre en danger l'avenir des salariés".
Le fonds français Phitrust, actionnaire du groupe, a quant à lui fait part de son "incompréhension face aux demandes exprimées publiquement par certains actionnaires et par les +fuites+ faisant état de dissensions dans le conseil d'administration".
Le gouvernement français a jusqu'ici préféré se tenir à l'écart de la mêlée.
"Disons que la gouvernance c'est une question d'hommes", a déclaré mercredi soir sur BFM Business la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher. "Ce n'est pas tout à fait la même chose qu'une question de site qu'on ferme ou d'entreprise dont le modèle économique pourrait avoir des conséquences, comme le cas de Carrefour, sur toute la filière agroalimentaire et agriculture".
Le gouvernement s'était opposé en janvier à l'offre du canadien Couche-Tard de se rapprocher de Carrefour.
myl/as/soe/ico/sbo/zl
Danone: un conseil d'administration s'est tenu, mais n'a pas évoqué la gouvernance #
Le conseil d'administration de Danone s'est réuni jeudi pour valider les comptes annuels du groupe mais la question de sa gouvernance n'était pas à l'ordre du jour, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que le PDG Emmanuel Faber est en pleine crise de défiance.
"Un conseil d'administration s'est réuni pour arrêter les comptes. C'était le seul objet de la réunion. La gouvernance n'était pas à l'ordre du jour", selon cette source.
Le géant agroalimentaire doit présenter vendredi matin ses résultats 2020, attendus en berne. Emmanuel Faber est visé depuis plusieurs semaines par les offensives de fonds d'investissement, entrés au capital à la faveur de la baisse du cours de Bourse.
M. Faber a récemment annoncé une réorganisation prévoyant notamment 2.000 suppressions de postes, sur les 100.000 que compte Danone dans le monde.
La position d'Emmanuel Faber, directeur général du fleuron français depuis 2014 et PDG depuis 2017, est fragilisée par des fonds qui demandent son départ, jugeant les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer.
La semaine dernière, le fonds d'investissement américain Artisan Partners, désormais troisième actionnaire du groupe avec environ 3% du capital, a publié une lettre demandant un "changement urgent" à la tête de Danone.
Ce coup de semonce est intervenu quelques semaines après qu'un petit fonds activiste londonien, Bluebell Capital, a demandé en des termes plus directs le départ du PDG.
Les deux fonds veulent que le groupe dissocie les fonctions de président et de directeur général, occupées par Emmanuel Faber.
Lundi, deux syndicats de salariés ont défendu le modèle de gouvernance de Danone.
kd/ico/sr
Vêtements: La Compagnie des Petits, en liquidation, cherche un repreneur #
La Compagnie des Petits, chaîne de 65 magasins de vêtements pour enfants, a été déclarée en liquidation judiciaire jeudi par le tribunal de commerce de Marseille, a-t-on appris auprès de l'avocat des salariés, qui salue "une bonne nouvelle" et se montre "optimiste sur la recherche de repreneurs".
"Nous sommes enfin débarrassés d'un actionnaire qui ne gérait plus rien, nous allons pouvoir aller de l'avant", a expliqué à l'AFP Cédric Porin, avocat du Comité économique et social de La Compagnie des Petits, forte de 260 employés, ajoutant que la société disposait d'"un à deux mois pour trouver des repreneurs".
Le 28 janvier, le tribunal de commerce de Marseille avait placé en redressement judiciaire l'entreprise H3M, la maison mère de La Compagnie des Petits, fondée en France aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) par un Chinois en 1991, après avoir constaté sa cessation de paiements.
H3M détient La Compagnie des Petits et les magasins de puériculture Allo bébé. Après une quinzaine d'années de prospérité, l'entreprise a commencé à décliner pour réaliser aujourd'hui un chiffre d'affaires d'environ 22 millions d'euros et un résultat d'exploitation négatif, selon Me Porin.
Un directeur général provisoire a été nommé et un technicien est en charge de faire une présentation objective de la situation de la société à présenter aux repreneurs potentiels.
La reprise n'évitera pas une "restructuration nécessaire, ce dont sont conscients les salariés", estime M. Porin. Les repreneurs devraient se séparer de certains magasins, a-t-il ajouté.
Neuf personnes se sont déjà manifestées pour la reprise, a-t-il indiqué, notamment des professionnels de la confection pour enfants belges et italiens.
jp/ol/LyS
Martin Bouygues fait un nouveau pas vers la préparation de sa succession #
Martin Bouygues,68 ans et PDG du groupe éponyme depuis 31 ans, a annoncé jeudi qu'il passait la main à un trio incluant son fils Edward, tout en restant président, un nouveau pas dans la préparation de sa succession.
Le groupe a annoncé ce changement de gouvernance, effectif depuis mercredi, à l'occasion de la publication de ses résultats annuels, marqués par la chute de 40% du bénéfice net sous l'impact de la crise du coronavirus.
C'est Olivier Roussat, jusqu'ici directeur général délégué, qui occupe désormais les fonctions de directeur général.
"Je reste disponible pour servir le groupe mais le patron de Bouygues désormais c'est Olivier Roussat", a déclaré M. Bouygues au cours d'une conférence de presse téléphonique.
"C'est pour moi un moment particulier de ma vie, chargé d'émotion", a-t-il expliqué, ajoutant que le géant du CAC 40 n'avait "connu que deux PDG" en 70 ans, lui-même et son père Francis Bouygues.
"Tout le monde sait que chaque année je prends une année, j'arrive maintenant à 69 ans dans quelques mois, et donc il m'a paru utile de préparer le groupe pour les évolutions futures", a-t-il poursuivi.
M. Bouygues avait commencé à préparer en douceur sa succession avec la nomination en août 2016 de deux directeurs généraux délégués, dont M. Roussat. Il avait alors indiqué vouloir prendre "du recul" au profit d'une "équipe plus jeune".
Quelques mois plus tôt il avait fait entrer au conseil d'administration du groupe, deux trentenaires issus de la troisième génération, son fils aîné Edward et son neveu Cyril. Il n'avait pas caché préparer activement une succession qui n'est "absolument pas un tabou".
Jeudi, M. Bouygues, qui fêtera ses 69 ans le 3 mai, a précisé que les statuts du groupe avaient été modifiés pour que "le mandat de président non exécutif puisse être exercé jusqu'à 85 ans".
"Je vous rassure, je n'ai aucune intention d'aller jusque-là, mais c'est une mesure de précaution", a-t-il précisé.
Pour assister Olivier Roussat, deux nouveaux directeurs généraux délégués ont été nommés: Edward Bouygues, qui était directeur de la stratégie de Bouygues Telecom, et Pascal Grangé, qui était directeur général adjoint et directeur financiers.
Edward Bouygues est nommé par ailleurs président de Bouygues Europe et consacrera une partie de son temps à Bouygues Telecom, selon le groupe.
M. Grangé conserve pour sa part ses fonctions de directeur financier du groupe.
"L'arrivée d'une nouvelle génération de dirigeants reconnus pour leur professionnalisme, formés dans le groupe et qui en maîtrisent parfaitement la culture, s'inscrit dans la tradition de Bouygues qui, depuis sa création, a toujours su choisir ses dirigeants en son sein pour assurer son développement", a ajouté Martin Bouygues.
Pour David Muzelle, secrétaire général FO chez Bouygues, le geste de Martin Bouygues est un "message fort" et l'avènement d'Olivier Roussat une "belle parenthèse" avant --selon lui-- qu'Edward Bouygues ne prenne les rênes du groupe.
Sur le plan des résultats financiers, le groupe, dont les activités vont des chantiers aux télécoms en passant par la télévision avec TF1, a annoncé une chute du bénéfice net à 696 millions d'euros contre 1,184 milliard en 2019 dans le contexte de la crise sanitaire avec cependant un second semestre meilleur que prévu et des objectifs "atteints ou dépassés".
"Les modèles d'affaires" des activités du groupe, "qui sont positionnées sur des besoins essentiels (se loger, se déplacer, communiquer, s'informer, se divertir), ne sont pas remis en cause", a commenté M. Bouygues.
Dans son activité de construction, Bouygues précise que son carnet de commandes "se maintient à un niveau record de 33,1 milliards d'euros à fin décembre 2020", en hausse de 1% sur un an.
Le chiffre d'affaires de TF1 s'est établi à 2,1 milliards d'euros, en baisse de 11% par rapport à 2019, "impacté par la forte baisse des revenus publicitaires principalement au deuxième trimestre", selon le groupe.
Concernant Bouygues Telecom, la dynamique commerciale "est restée soutenue dans le mobile comme dans le fixe".
La contribution d'Alstom - dont Bouygues détient 8% - au bénéfice du groupe s'élève à 169 millions d'euros.
sw-gde/ico/eb
Airbus dans le rouge en 2020 mais limite les dégâts du Covid-19 #
Airbus a plongé dans le rouge en 2020 mais est parvenu à limiter les dégâts provoqués par la déconfiture du secteur aérien sous l'effet de l'épidémie de Covid-19 qui le conduit à rester prudent pour 2021.
Le constructeur aéronautique européen a publié jeudi une perte nette de 1,1 milliard d'euros en 2020, quand son concurrent, le géant américain Boeing, plombé par les déboires du 737 MAX et le retards des premières livraisons du 777X à fin 2023, a essuyé une perte de 11,9 milliards de dollars.
La perte nette d'Airbus est légèrement inférieure à celle de 2019 (-1,4 milliard), une année qui avait été marquée par une amende de 3,6 milliards d'euros dans une affaire de corruption.
Le plongeon du trafic aérien mondial sous l'effet des restrictions de déplacement a saigné les compagnies aériennes clientes. Conséquence, l'avionneur a vu son chiffre d'affaires reculer de 29%, à 49,9 milliards d'euros.
Cela reflète le "marché difficile qui impacte l'activité avions commerciaux", juge le groupe, qui en 2020 a livré 566 appareils, un tiers de moins de l'année précédente.
"Les résultats 2020 témoignent de la résilience d'Airbus dans la crise la plus sévère qu'ait connue l'industrie aérospatiale", estime son président exécutif Guillaume Faury, cité dans le communiqué.
Signe que l'avionneur européen ne s'attend pas à un rebond immédiat du marché, Airbus prévoit en 2021 de livrer le "même nombre d'avions commerciaux qu'en 2020".
Les livraisons constituant un indicateur fiable de la rentabilité dans l'aéronautique, cette prévision a semblé timorée pour les investisseurs, le titre Airbus abandonnant 3,66% en Bourse à 90,46 euros à mi-journée.
Mais pour Guillaume Faury, il faut rester "humble et vigilant" face aux incertitudes. "Le rythme de la reprise ne dépendra pas seulement de l'évolution de la pandémie, du taux et de l'efficacité des vaccinations, mais aussi des décisions des gouvernements, s'ils choisissent de renforcer encore les restrictions de voyage", a-t-il justifié lors d'une téléconférence de presse.
Comme l'an passé, le groupe indique qu'il ne proposera donc pas de dividende pour l'année 2020 afin de préserver sa trésorerie nette, de 4,3 milliards d'euros à la fin de l'année.
Pour s'adapter à une reprise du trafic aérien qui ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu'entre 2023 et 2025 - l'activité moyen-courrier redémarrant en premier -, l'avionneur a baissé au printemps ses cadences de production de 40%.
Il prévoit d'augmenter toutefois cette année celles de ses monocouloirs et de passer de 40 avions de la famille A320 par mois (A319, A320 et A321) à 43 au troisième trimestre et 45 au quatrième trimestre 2021. Il tablait avant la crise sur 63 appareils par mois en 2021.
En dépit de livraisons en berne en 2020, une partie des compagnies cherchant à les reporter afin de préserver leurs liquidités en attendant des jours meilleurs -près de 100 appareils produits restent à livrer-, Airbus a réussi à dégager un bénéfice opérationnel ajusté de 1,7 milliard d'euros et prévoit 2 milliards pour 2021.
Ses activités Défense et spatial (660 millions d'euros) et Hélicoptères (471 millions) ont permis de compenser la chute de 90% du bénéfice opérationnel ajusté de la division Avions commerciaux (618 millions).
Plusieurs charges conduisent à la perte finale: Airbus a provisionné 1,2 milliard d'euros pour financer son plan de restructuration et enregistré 385 millions de coûts liés à la fin du programme de très gros porteur A380 et 480 millions pour des réévaluations comptables.
Pour s'adapter à cette activité réduite, l'avionneur a annoncé en juin 15.000 suppressions de postes, dont 5.000 en France et 5.100 en Allemagne, sur les 134.000 que comptait alors le groupe.
Si les prises de commandes d'avions se sont effondrées des deux tiers en 2020 avec 268 appareils commandés, celles d'Airbus Defense and Space ont grimpé de 39%, notamment grâce à la commande de 38 chasseurs Eurofighter par l'armée de l'air allemande.
La valeur du carnet de commandes d'Airbus a perdu près de 100 milliards d'euros en 2020, à 373,1 milliards d'euros (-21%) mais les annulations et l'estimation de la capacité des clients à honorer leurs commandes n'interviennent qu'à hauteur de 10% de cette dépréciation, selon le directeur financier Dominik Asam.
Le carnet de commandes d'Airbus s'établissait fin décembre à 7.184 avions commerciaux, dont 5.885 de la famille A320.
mra/ak/oaa
Martin Bouygues fait un nouveau pas vers la préparation de sa succession #
Martin Bouygues, 68 ans et PDG du groupe éponyme depuis 31 ans, a annoncé jeudi qu'il passait la main en tant que directeur général, tout en restant président, un nouveau pas dans la préparation de sa succession entamée il y a plusieurs années.
Le groupe a annoncé ce changement de gouvernance, effectif depuis mercredi, à l'occasion de la publication de ses résultats annuels, marqués par la chute de 40% du bénéfice net sous l'impact de la crise du coronavirus.
C'est Olivier Roussat, jusqu'ici directeur général délégué, qui occupe désormais les fonctions de directeur général.
"Je reste disponible pour servir le groupe mais le patron de Bouygues désormais c'est Olivier Roussat", a déclaré M. Bouygues au cours d'une conférence de presse téléphonique.
"C'est pour moi un moment particulier de ma vie, chargé d'émotion", a-t-il expliqué, ajoutant que le géant du CAC 40 n'avait "connu que deux PDG" en 70 ans, lui-même et son père Francis Bouygues.
"Tout le monde sait que chaque année je prends une année, j'arrive maintenant à 69 ans dans quelques mois, et donc il m'a paru utile de préparer le groupe pour les évolutions futures", a-t-il poursuivi.
M. Bouygues avait commencé à préparer en douceur sa succession avec la nomination en août 2016 de deux directeurs généraux délégués, dont M. Roussat. Il avait alors indiqué vouloir prendre "du recul" au profit d'une "équipe plus jeune".
Quelques mois plus tôt il avait fait entrer au conseil d'administration du groupe, deux trentenaires issus de la troisième génération, son fils aîné Edward et son neveu Cyril. Il n'avait pas caché préparer activement une succession qui n'est "absolument pas un tabou".
Jeudi, M. Bouygues, qui fêtera ses 69 ans le 3 mai, a précisé que les statuts du groupe avaient été modifiés pour que "le mandat de président non exécutif puisse être exercé jusqu'à 85 ans".
"Je vous rassure, je n'ai aucune intention d'aller jusque-là, mais c'est une mesure de précaution", a-t-il précisé.
Pour assister Olivier Roussat, deux nouveaux directeurs généraux délégués ont été nommés: Edward Bouygues, qui était directeur de la stratégie de Bouygues Telecom, et Pascal Grangé, qui était directeur général adjoint et directeur financiers.
Edward Bouygues est nommé par ailleurs président de Bouygues Europe et consacrera une partie de son temps à Bouygues Telecom, selon le groupe.
M. Grangé conserve pour sa part ses fonctions de directeur financier du Groupe.
"L'arrivée d'une nouvelle génération de dirigeants reconnus pour leur professionnalisme, formés dans le groupe et qui en maîtrisent parfaitement la culture, s'inscrit dans la tradition de Bouygues qui, depuis sa création, a toujours su choisir ses dirigeants en son sein pour assurer son développement", a ajouté Martin Bouygues.
Sur le plan des résultats financiers, le groupe, dont les activités vont des chantiers aux télécoms en passant par la télévision avec TF1, a annoncé une chute du bénéfice net à 696 millions d'euros contre 1,184 milliard en 2019 dans le contexte de la crise sanitaire avec cependant un second semestre meilleur que prévu et des objectifs "atteints ou dépassés".
"Les modèles d'affaires" des activités du groupe, "qui sont positionnées sur des besoins essentiels (se loger, se déplacer, communiquer, s'informer, se divertir), ne sont pas remis en cause", a commenté M. Bouygues.
Dans son activité de construction, Bouygues précise que son carnet de commandes "se maintient à un niveau record de 33,1 milliards d'euros à fin décembre 2020", en hausse de 1% sur un an.
Le chiffre d'affaires de TF1 s'est établi à 2,1 milliards d'euros, en baisse de 11% par rapport à 2019, "impacté par la forte baisse des revenus publicitaires principalement au deuxième trimestre", selon le groupe.
Concernant Bouygues Telecom, la dynamique commerciale "est restée soutenue dans le mobile comme dans le fixe".
La contribution d'Alstom - dont Bouygues détient 8% - au bénéfice du groupe s'élève à 169 millions d'euros.
sw/ak/oaa
Bouygues: Martin Bouygues abandonne ses fonctions de directeur général #
Martin Bouygues, 68 ans et PDG du conglomérat français éponyme depuis 31 ans, a annoncé jeudi qu'il passait la main sur les fonctions opérationnelles de directeur général, tout en restant président, pour préparer le groupe "aux évolutions futures".
Le groupe a annoncé ce changement de gouvernance, effectif depuis mercredi, à l'occasion de la publication de ses résultats annuels, marqués par la chute de 40% du bénéfice net sous l'impact de la crise du coronavirus.
C'est Olivier Roussat, jusqu'ici directeur général délégué, qui occupe désormais les fonctions de directeur général.
"Je reste disponible pour servir le groupe mais le patron de Bouygues désormais c'est Olivier Roussat", a déclaré M. Bouygues au cours d'une conférence de presse téléphonique.
"C'est pour moi un moment particulier de ma vie, chargé d'émotion", a-t-il expliqué, ajoutant que le géant du CAC 40 n'avait "connu que deux PDG" en 70 ans, lui-même et son père Francis Bouygues.
"Tout le monde sait que chaque année je prends une année, j'arrive maintenant à 69 ans dans quelques mois, et donc il m'a paru utile de préparer le groupe pour les évolutions futures", a-t-il poursuivi.
"Il appartient maintenant à une équipe plus jeune de poursuivre le travail en continuant à moderniser nos méthodes, nos valeurs, notre culture", a-t-il ajouté.
Martin Bouygues a indiqué que les statuts du groupe avaient été modifiés pour que "le mandat de président non exécutif puisse être exercé jusqu'à 85 ans".
"Je vous rassure, je n'ai aucune intention d'aller jusque-là, mais c'est une mesure de précaution", a-t-il précisé.
Pour assister Olivier Roussat, deux nouveaux directeurs généraux délégués ont été nommés: le fils aîné de Martin Bouygues, Edward Bouygues, qui était directeur de la stratégie de Bouygues Telecom, et Pascal Grangé, qui était directeur général adjoint et directeur financiers.
Edward Bouygues est nommé par ailleurs président de Bouygues Europe et consacrera une partie de son temps à Bouygues Telecom, selon le groupe. M. Grangé conserve pour sa part ses fonctions de directeur financier du groupe.
sw/ak/oaa
L'offre de Couche-Tard "montre que Carrefour est devenu attractif à nouveau", estime son PDG #
L'offre du canadien Couche-Tard pour un rapprochement avec Carrefour, à laquelle s'est opposé le gouvernement français, "est un signe positif qui montre que Carrefour est devenu attractif à nouveau", a réagi jeudi le PDG du groupe de distribution français.
"Ma responsabilité était d'étudier cette offre sérieusement, les discussions en étaient à une phase très préliminaire quand elles ont été interrompues par le gouvernement français", a indiqué Alexandre Bompard, lors de la présentation de ses résultats annuels de son groupe.
Plus généralement, il a estimé qu'une fusion n'était "pas une nécessité" pour son entreprise, qui dispose d'une "trajectoire claire".
Le gouvernement français avait opposé mi-janvier un refus "clair et définitif" au rapprochement entre Carrefour et Couche-Tard, après que ce dernier eut proposé officiellement 20 euros par action du groupe français, ainsi valorisé à plus de 16 milliards d'euros hors dette.
Les deux groupes avaient alors convenu de "prolonger leurs discussions pour examiner des opportunités de partenariats opérationnels".
Dans la foulée, le PDG du canadien, Brian Hanasch, avait conclu: "si nous recevions des signaux que l'environnement pourrait changer ou changerait de la part du gouvernement français ou d'autres acteurs clés, nous aimerions avoir l'occasion de nous engager à nouveau dans de bonnes conditions", "en supposant que nous n'avons pas trouvé d'autre moyen de créer plus de valeur pour nos actionnaires".
Selon le communiqué de présentation de ses résultats annuels jeudi, Carrefour "se positionne en consolidateur naturel là où il est présent" et est "plus que jamais attentif aux opportunités de croissance externe de taille modérée, offrant une parfaite complémentarité avec ses activités existantes".
Le groupe avait notamment annoncé une série d'acquisitions en 2020 (Supersol en Espagne, Wellcome à Taiwan ou Bio C'Bon en France), "représentant une valeur d'entreprise d'environ 760 millions d'euros" et qui "devraient apporter plus de 2% de chiffre d'affaires opérationnel en année pleine".
cda/soe/nth
Airbus dans le rouge en 2020 mais limite les dégâts du Covid-19 #
Airbus a plongé dans le rouge en 2020 mais est parvenu à limiter les dégâts provoqués par la déconfiture du secteur aérien sous l'effet de l'épidémie de Covid-19 qui le conduit à rester prudent pour 2021.
Le constructeur aéronautique européen a publié jeudi une perte nette de 1,1 milliard d'euros en 2020, quand son concurrent, le géant américain Boeing, plombé par les déboires du 737 MAX et le retards des premières livraisons du 777X à fin 2023, a essuyé une perte de 11,9 milliards de dollars.
La perte nette d'Airbus est légèrement inférieure à celle de 2019 (-1,4 milliard), une année qui avait été marquée par une amende de 3,6 milliards d'euros dans une affaire de corruption.
Le plongeon du trafic aérien mondial sous l'effet des restrictions de déplacement a saigné les compagnies aériennes clientes. Conséquence, l'avionneur a vu son chiffre d'affaires reculer de 29%, à 49,9 milliards d'euros.
Cela reflète le "marché difficile qui impacte l'activité avions commerciaux", juge le groupe, qui en 2020 a livré 566 appareils, un tiers de moins de l'année précédente.
Signe que l'avionneur européen ne s'attend pas à un rebond immédiat du marché, Airbus prévoit en 2021 de livrer le "même nombre d'avions commerciaux qu'en 2020".
"Les résultats 2020 témoignent de la résilience d'Airbus dans la crise la plus sévère qu'ait connue l'industrie aérospatiale", estime son président exécutif Guillaume Faury, cité dans le communiqué.
"De nombreuses incertitudes subsistent pour notre industrie en 2021, car la pandémie continue d'impacter nos vies, nos économies et nos sociétés", ajoute-t-il.
Comme l'an passé, le groupe indique qu'il ne proposera donc pas de dividende pour l'année 2020.
Pour s'adapter à une reprise du trafic aérien qui ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu'entre 2023 et 2025 - l'activité moyen-courrier redémarrant en premier -, l'avionneur a baissé au printemps ses cadences de production de 40%.
Il prévoit d'augmenter toutefois cette année celles de ses monocouloirs et de passer de 40 avions de la famille A320 par mois (A319, A320 et A321) à 43 au troisième trimestre et 45 au quatrième trimestre 2021. Il tablait avant la crise sur 63 appareils par mois en 2021.
En dépit de livraisons en berne en 2020, une partie des compagnies cherchant à reporter les livraisons afin de préserver leurs liquidités en attendant des jours meilleurs, Airbus a réussi à dégager un bénéfice opérationnel ajusté de 1,7 milliard d'euros et prévoit 2 milliards pour 2021.
Ses activités Défense et spatial (660 millions d'euros) et Hélicoptères (471 millions) ont permis de compenser la chute de 90% du bénéfice opérationnel ajusté de la division Avions commerciaux (618 millions).
Plusieurs charges conduisent à la perte finale: Airbus a provisionné 1,2 milliard d'euros pour financer son plan de restructuration et enregistré 385 millions de coûts liés à la fin du programme de très gros porteur A380 et 480 millions pour des réévaluations comptables.
Pour s'adapter à cette activité réduite, l'avionneur a annoncé en juin 15.000 suppressions de postes, dont 5.000 en France et 5.100 en Allemagne, sur les 134.000 que comptait alors le groupe.
Si les prises de commandes d'avions se sont effondrées des deux tiers en 2020 avec 268 appareils commandés, celles d'Airbus Defense and Space ont grimpé de 39%, notamment grâce à la commande de 38 chasseurs Eurofighter par l'armée de l'air allemande.
Avec davantage de livraisons que de commandes, l'affaiblissement du dollar -monnaie dans laquelle les avions sont facturés-, et une réévaluation "de la recouvrabilité du carnet de commandes", c'est-à-dire de la capacité du client à honorer ses commandes, la valeur du carnet de commandes d'Airbus a perdu près de 100 milliards d'euros en 2020, à 373,1 milliards d'euros (-21%).
Son carnet de commandes s'établissait fin décembre à 7.184 avions commerciaux, dont 5.885 de la famille A320.
mra/ak/nth
Perte massive pour Air France-KLM après un choc du Covid-19 "sans précédent" #
Des chiffres donnant "le tournis": Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros l'année dernière, un choc "sans précédent" provoqué par le Covid-19 qui a ravagé le transport aérien et privé le groupe franco-néerlandais des deux tiers de ses clients.
Le chiffre d'affaires s'est effondré de 59% par rapport à 2019 pour tomber à 11,1 milliards d'euros, a précisé jeudi le groupe dans un communiqué, en prévenant que le premier trimestre 2021 serait "difficile" et que la visibilité d'une reprise restait "limitée", même s'il s'attend à un regain de trafic au deuxième et troisième trimestres.
Ces pertes et chutes d'activité, "ce sont des ordres de grandeur qui donnent un peu le tournis", a reconnu le directeur financier du groupe, Frédéric Gagey. La crise a fait subir à Air France-KLM "un impact sans précédent", a résumé l'entreprise dans son communiqué.
La rentabilité des compagnies aériennes dépend de leur capacité à faire voler le plus possible leurs coûteux appareils remplis au maximum, une équation devenue insoluble dès le début de la crise, qui a conduit les gouvernements français et néerlandais à accorder des prêts directs ou garantis à Air France-KLM, pour plus de 10 milliards d'euros au total.
La perte nette est conforme aux attentes des analystes financiers. Elle inclut une provision de 822 millions d'euros, conséquence des plans de départs volontaires engagés par le groupe, a détaillé M. Gagey lors d'une téléconférence de presse.
Encore à 83.000 fin 2019, les effectifs ont fondu de plus de 10% en un an: 5.000 de moins chez KLM et 3.600 chez Air France. "Des plans en cours permettront encore d'accompagner environ 900 départs chez KLM et environ 4.900 chez Air France", des efforts "indispensables" selon M. Gagey.
La perte a également été gonflée par une dépréciation de la flotte de 672 millions d'euros, conséquence de la fin de l'exploitation des gros porteurs Airbus A380, A340 et Boeing 747.
Et le groupe a aussi subi une perte "énorme" de 595 millions d'euros due à des achats anticipés de kérosène, une opération courante pour les compagnies souhaitant mieux planifier leurs coûts, mais un pari qui s'est avéré perdant alors que les cours du pétrole se sont écroulés.
Sur l'année entière, Air France-KLM a perdu 67,3% des passagers de 2019, une tendance aggravée lors du seul quatrième trimestre (-75,9%).
Et le groupe a mis en garde contre "un premier trimestre 2021 difficile" dû aux "restrictions de voyage renforcées". Sa capacité de transport de passagers n'atteindra que 40% de celle de la même période de 2019.
En outre, "la visibilité sur la reprise de la demande est toujours limitée" même si l'entreprise s'attend à "une reprise du trafic au cours des deuxième et troisième trimestres 2021 grâce au déploiement du vaccin".
Seul point positif, le chiffre d'affaires du transport de fret a augmenté, conséquence d'une hausse des tarifs provoquée par une réduction mondiale de l'offre.
Grâce aux prêts d'Etat, Air France-KLM a terminé 2020 avec des liquidités de 9,8 milliards d'euros, permettant "de voir avec tranquillité l'année qui s'ouvre", selon M. Gagey.
Mais ces opérations ont alourdi la dette qui a quasiment doublé sur un an pour atteindre 11 milliards d'euros, un niveau difficilement soutenable à terme.
C'est pour renforcer son bilan qu'Air France-KLM discute avec la Commission européenne. Il s'agirait en particulier pour les Etats néerlandais et français de transformer une partie de leurs prêts en fonds propres ou quasi-fonds propres. Mais Bruxelles demande des contreparties pour préserver une concurrence équitable, comme la cession de précieux créneaux aéroportuaires d'Air France à Paris-Orly, une exigence mal reçue par le groupe qui en a fait un des axes de sa stratégie de relance.
"Il n'y a pas de point de blocage, il faut arriver à des points d'équilibre entre différentes parties, comme toutes les négociations ça prend du temps", a affirmé M. Gagey.
La déroute d'Air France-KLM est cohérente avec celle de l'ensemble du secteur aérien mondial, qui a vu s'évaporer 66% de son trafic passagers en 2020. Selon l'Association internationale du transport aérien, les compagnies ont subi des pertes cumulées de 118 milliards de dollars l'année dernière.
tq/ak/nth
Perte nette de 1,1 milliard d'euros en 2020 pour Airbus sous l'effet du Covid-19 #
Le constructeur aéronautique Airbus a publié jeudi une perte nette de 1,1 milliard d'euros en 2020, limitant la casse malgré la déconfiture du secteur aérien sous l'effet de l'épidémie de Covid-19.
Avec un trafic aérien mondial en berne et les compagnies aériennes clientes financièrement exsangues, l'avionneur a vu son chiffre d'affaires reculer de 29%, à 49,9 milliards d'euros.
Cela reflète le "marché difficile qui impacte l'activité avions commerciaux", juge le groupe, qui en 2020 a livré 566 appareils, un tiers de moins de l'année précédente.
Signe que l'avionneur européen ne s'attend pas à un rebond immédiat du marché, Airbus prévoit en 2021 de livrer le "même nombre d'avions commerciaux qu'en 2020".
"Les résultats 2020 témoignent de la résilience d'Airbus dans la crise la plus sévère qu'ait connue l'industrie aérospatiale", estime son président exécutif Guillaume Faury, cité dans le communiqué.
"De nombreuses incertitudes subsistent pour notre industrie en 2021, car la pandémie continue d'impacter nos vies, nos économies et nos sociétés", ajoute-t-il.
Comme l'an passé, le groupe indique qu'il ne proposera donc pas de dividende pour l'année 2020.
L'avionneur européen s'en tire toutefois mieux que son concurrent Boeing. Le géant américain a essuyé une perte de 11,9 milliards de dollars en 2020, plombé par les déboires du 737 MAX et le retards des premières livraisons du 777X à fin 2023.
La perte nette d'Airbus est légèrement inférieure à celle de l'an passée, marquée par une amende de 3,6 milliards d'euros dans une affaire de corruption.
En dépit de livraisons en berne, Airbus a réussi à dégager un bénéfice opérationnel ajusté de 1,7 milliard d'euros et prévoit 2 milliards pour 2021.
Mais plusieurs charges conduisent à la perte finale: Airbus a provisionné 1,2 milliard d'euros pour financer son plan de restructuration et enregistré 385 millions de coûts liés à la fin du programme de très gros porteur A380 et 480 millions pour des réévaluations comptables.
L'avionneur, qui a réduit ses cadences de production de près de 40%, avait annoncé en juin 15.000 suppressions de postes, dont 5.000 en France et 5.100 en Allemagne, sur les 134.000 que comptait alors le groupe.
mra/ak/nth
Perte massive pour Air France-KLM après un choc du Covid-19 "sans précédent" #
Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros l'année dernière, un choc "sans précédent" provoqué par le Covid-19 qui a très durement affecté le secteur du transport aérien et a privé le groupe franco-néerlandais des deux tiers de ses clients.
Le chiffre d'affaires s'est effondré de 59% par rapport à 2019, à 11,1 milliards d'euros, a précisé jeudi le groupe dans un communiqué, en prévenant que le premier trimestre 2021 serait "difficile" et que la visibilité d'une reprise restait "limitée", même s'il s'attend à un regain de trafic aux deuxième et troisième trimestres grâce aux vaccins.
Ces pertes et chutes d'activité, "ce sont des ordres de grandeur qui donnent un peu le tournis", a reconnu le directeur financier du groupe, Frédéric Gagey. La crise a fait subir à Air France-KLM "un impact sans précédent", a résumé l'entreprise dans son communiqué.
La rentabilité des compagnies aériennes dépend de leur capacité à faire voler le plus possible leurs coûteux appareils remplis au maximum, une équation devenue insoluble dès le début de la crise et qui a conduit les gouvernements français et néerlandais à accorder des prêts directs ou garantis à Air France-KLM, pour plus de 10 milliards d'euros au total.
La perte nette est conforme aux attentes des analystes financiers. Elle inclut une provision pour restructuration de 822 millions d'euros, en grande partie une conséquence des plans de départs volontaires engagés par le groupe, a détaillé M. Gagey lors d'une téléconférence de presse.
Encore à 83.000 fin 2019, les effectifs ont fondu de plus de 10% en un an: 5.000 de moins chez KLM et 3.600 chez Air France. "Des plans en cours permettront encore d'accompagner environ 900 départs chez KLM et environ 4.900 chez Air France", des efforts "indispensables" pour surmonter la crise, selon M. Gagey.
La perte a été gonflée par une dépréciation de la flotte d'avions de 672 millions d'euros, due à la fin de l'exploitation des gros porteurs Airbus A380, A340 et Boeing 747.
Et le groupe a aussi subi une perte "énorme" de 595 millions d'euros due à des achats anticipés de kérosène, une opération courante pour les compagnies souhaitant mieux planifier leurs coûts, mais un pari qui s'est avéré perdant alors que les cours du pétrole se sont écroulés.
Sur l'année entière, Air France-KLM a perdu 67,3% des passagers de 2019, une tendance aggravée lors du seul quatrième trimestre (-75,9%).
Et le groupe a mis en garde contre "un premier trimestre 2021 difficile" dû aux "restrictions de voyage renforcées". Sa capacité de transport de passagers n'y atteindra que 40% de celle de la même période de 2019.
En outre, "la visibilité sur la reprise de la demande est toujours limitée", a ajouté l'entreprise, qui s'attend néanmoins à "une reprise du trafic au cours des deuxième et troisième trimestres 2021 grâce au déploiement du vaccin".
tq/mch/nth
Perte massive pour Air France-KLM après un choc du Covid-19 "sans précédent" #
Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros l'année dernière, un choc "sans précédent" provoqué par le Covid-19 qui a très durement affecté le secteur du transport aérien et a privé le groupe franco-néerlandais des deux tiers de ses clients.
Le chiffre d'affaires s'est effondré de 59% par rapport à 2019, à 11,1 milliards d'euros, a précisé jeudi le groupe dans un communiqué, en prévenant que le premier trimestre 2021 serait "difficile" et que la visibilité d'une reprise restait "limitée", même s'il s'attend à un regain de trafic au deuxième et troisième trimestre grâce aux vaccins.
tq/ak/nth
Perte nette de 1,1 milliard d'euros en 2020 pour Airbus sous l'effet du Covid-19 #
Le constructeur aéronautique Airbus a publié jeudi une perte nette de 1,1 milliard d'euros en 2020, limitant la casse malgré la déconfiture du secteur aérien sous l'effet de l'épidémie de Covid-19.
Signe que l'avionneur européen ne s'attend pas à un rebond immédiat du marché, Airbus prévoit en 2021 de livrer le "même nombre d'avions commerciaux qu'en 2020". Il a ainsi livré l'an passé 566 appareils, un tiers de moins de l'année précédente.
mra/ak/nth
Un an de Covid, le secteur aéronautique un genou à terre #
Il y a un an, le secteur aéronautique pensait continuer à grimper jusqu'au ciel et produire toujours plus d'avions, mais le Covid-19 a ébranlé la filière, mise sous perfusion par l'État pour limiter les suppressions d'emplois et lui permettre de rebondir.
Premier et rare secteur excédentaire pour la balance commerciale française (+29,6 milliards d'euros en 2019), l'aéronautique a été emportée dans l'effondrement du trafic aérien mondial qui a durablement saigné les finances des compagnies aériennes.
"Le secteur n'avait pas connu de crise depuis plusieurs décennies. Même en 2008, on cherchait à recruter et à se robotiser pour faire face aux montées en cadence, on pensait que cela allait continuer de monter au ciel", résume Johnny Favre, secrétaire national de la CFDT Métallurgie.
Envolées, les augmentations de production prévues par Airbus, chef de file de toute la filière, qui a réduit sa production dès avril de près de 40% et annoncé la suppression de 15.000 emplois, dont 5.000 en France.
Or l'avionneur, comme son concurrent Boeing, a recours pour fabriquer les pièces de ses avions à une multitude de sous-traitants, souvent des PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI). Ces sociétés aux reins moins solides ont vu du jour au lendemain disparaître près de la moitié de leur activité.
Lauak, Mecachrome, AAA, Daher... les plans sociaux se sont multipliés.
Dès le mois de septembre, les services de l'État recensaient 27 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) dans l'aéronautique pour la seule région Occitanie, où sont implantés Airbus et nombre d'entreprises du secteur.
Sur les neuf premiers mois de 2020, 5.800 emplois -hors intérim- ont été supprimés dans le Grand Sud-Ouest dans l'aéronautique, selon l'Insee.
La filière en France représente 300.000 emplois directs et indirects dans 1.300 entreprises industrielles, selon Bercy.
Comme pour l'ensemble de l'économie, l'État a sorti la grosse artillerie pour soutenir le secteur, à coups de prêts garantis (PGE), de chômage partiel et 15 milliards d'euros -dont 7 milliards au profit d'Air France - pour un plan de soutien de la filière.
Tous les acteurs s'accordent à dire que cette action a pour l'instant permis de "limiter la casse".
"On avait à peu près 60.000 emplois menacés sur 2020-2021 et nous pensons que nous avons déjà pu en sauver la moitié, c'est-à-dire 30.000 personnes", selon le président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) Eric Trappier.
Plusieurs plans sociaux ont ainsi pu être revus à la baisse, notamment à la faveur du dispositif d'allocation partielle de longue durée (APLD), note Edwin Liard, chargé de l'aéronautique au sein du syndicat Force Ouvrière.
Le motoriste et équipementier Safran a réussi à maintenir ses 44.000 effectifs en France (hors intérim), l'équipementier Latécoère va supprimer moitié moins de postes que prévu (246 sur 1.500), Figeac Aero un tiers de moins.
Même à Airbus, les syndicats pensent pouvoir éviter tout licenciement sec.
Mais avec la poursuite de la crise sanitaire et des restrictions de déplacement, "on est plutôt sur un scénario catastrophe, il va certainement y avoir encore d'autres PSE", pronostique Johnny Favre.
"Le temps passe, la situation est difficile, les aides de l'État ne vont pas être éternelles, elles ne suffisent pas à vivre sous cloche éternellement", note Bertrand Mouly-Aigrot, du cabinet Archery consulting.
Pour autant, "avec les restructurations et le redimensionnement qui ont été faits, avec la consolidation qui doit s'opérer en 2021, l'industrie est suffisamment forte pour s'en sortir, si l'on croit à l'hypothèse optimiste d'une sortie progressive du mode crise à partir de l'été", explique-t-il à l'AFP.
L'un des enjeux pour rebondir, c'est une probable union des forces: si elles ont pu préserver les compétences, de nombreuses entreprises trop petites et désormais fragilisées doivent se regrouper pour pouvoir affronter la concurrence et les enjeux industriels de l'aviation décarbonée.
"Sur les activités mécaniques par exemple, il y a un nombre d'acteurs incalculable", renchérit Edwin Liard, qui s'attend lui aussi à une consolidation.
Un fonds abondé notamment par l'État et les grands industriels, doté à terme d'un milliard d'euros, doit favoriser les regroupements.
Au risque, selon Edwin Liard, de "se faire absorber par des acteurs américains ou chinois".
mra/tq/ak/LyS/ahe
Le gestionnaire des aéroports parisiens a perdu plus d'un milliard d'euros en 2020 #
Le gestionnaire des aéroports parisiens Groupe ADP a subi une perte financière de 1,17 milliard d'euros en 2020, après avoir été touché comme l'ensemble du secteur aérien par la crise du Covid-19, selon des résultats publiés mercredi.
ADP, qui gère les aéroports de Roissy, Orly, mais aussi une vingtaine d'autres équipements aéroportuaires dans le monde, du Chili à la Jordanie en passant par l'Inde et la Turquie, a perdu 60% de ses passagers l'année dernière par rapport à 2019.
Face à cette crise qui accable l'ensemble du secteur aérien mondial, ADP économise tous azimuts, fermant temporairement des terminaux et réduisant ses coûts. Le groupe, dont l'État français est l'actionnaire majoritaire, a engagé en particulier un plan de départs qui va réduire ses effectifs de 11%.
Pour 2021, malgré les campagnes de vaccination qui pourraient mener les gouvernements à alléger les restrictions de déplacements, ADP a révisé à la baisse ses prévisions de trafic dans les aéroports parisiens: il estime que le trafic passagers n'atteindra qu'entre 35% et 45% du niveau de 2019, dernière année pleine avant le début de la pandémie.
Au niveau mondial, le chemin sera long: ADP pense ne retrouver le trafic de 2019 dans ses aéroports qu'"entre 2023 et 2027".
tq/soe/LyS/lpt
Le gestionnaire des aéroports parisiens a perdu plus d'un milliard d'euros en 2020 #
Le gestionnaire des aéroports parisiens Groupe ADP a subi une perte financière de 1,17 milliard d'euros en 2020, après avoir été touché comme l'ensemble du secteur aérien par la crise du Covid-19, selon des résultats publiés mercredi.
ADP, qui gère Roissy, Orly, mais aussi une vingtaine d'autres équipements aéroportuaires dans le monde, du Chili à la Jordanie en passant par l'Inde et la Turquie, a perdu 60% de ses passagers l'année dernière par rapport à 2019.
Face à cette crise qui accable l'ensemble du secteur aérien mondial, ADP économise tous azimuts, fermant temporairement des terminaux et réduisant ses coûts. Le groupe, dont l'État français est l'actionnaire majoritaire, a engagé en particulier un plan de départs qui va réduire ses effectifs de 11%.
Pour 2021, malgré les campagnes de vaccination qui pourraient mener les gouvernements à alléger les restrictions de déplacements, ADP a révisé à la baisse ses prévisions de trafic dans les aéroports parisiens: il estime que le trafic passagers n'atteindra qu'entre 35% et 45% du niveau de 2019, dernière année pleine avant le début de la pandémie.
Au niveau mondial, le chemin sera long: ADP pense ne retrouver le trafic de 2019 dans ses aéroports qu'"entre 2023 et 2027".
tq/soe/LyS
Sésame contaminé: des parlementaires veulent durcir les contrôles à l'importation #
Chocolat, purée, houmous... De nombreux produits à base de graines de sésame en provenance d'Inde sont retirés des rayons car ils contiennent de l'oxyde d'éthylène, classé cancérogène. Une "alerte qui doit servir de leçon", selon des parlementaires, qui appellent à durcir les contrôles à l'importation.
"On est sur une ampleur (...) inédite puisque plus de 100 pays sont concernés dans le monde et 20 pays au niveau européen", a dénoncé Laurent Duplomb, sénateur LR de la Haute-Loire et auteur d'un rapport sur le sujet, lors d'une conférence de presse.
L'affaire remonte au 9 septembre 2020, quand "un opérateur italien détecte que des graines de sésame importées d'Inde comportent des résidus d'oxyde d'éthylène, une substance active" interdite pour les usages alimentaires dans l'Union européenne depuis 1991, détaille le rapport du sénateur.
Une fois l'alerte lancée, des contrôles effectués sur ces résidus font état de teneurs "très largement supérieures" à la limite maximale de résidus (LMR) de 0,05mg/kg autorisée au niveau européen, allant jusqu'à 186 mg/kg, détaille le document. C'est 3.700 fois plus que le plafond autorisé, insiste Laurent Duplomb, assurant toutefois qu'aucun cas d'intoxication n'a été relayé à ce jour.
Comment expliquer la présence de cette molécule dans les graines de sésame? Le rapport évoque plusieurs hypothèses, comme celle "d'un traitement préventif par fumigation" afin de réduire d'autres risques tels la présence de salmonelles. Ou encore l'usage du produit en tant que pesticide durant la production.
Biscuits, houmous, baguettes, salades, burger, farine, huiles, purée, biscottes ou encore chocolat... A ce jour, quelque 1.040 références de produits grand public -conventionnels ou bio- ont été rappelés, explique un porte-parole de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à l'AFP.
"En France, on contrôle la totalité des lots de graine de sésame qui viennent d'Inde pour vérifier qu'elles ne sont pas contaminées à l'oxyde d'éthylène, et dès qu'elles le sont, les lots ne circulent pas sur le marché", affirme-t-il.
Ce travail de traçabilité "prend un peu de temps", ce qui explique qu'"on a des retraits et rappels qui peuvent s'échelonner dans le temps, et on en a encore tous les jours", selon lui.
"Pourquoi les fabricants qui s'approvisionnaient chez des fournisseurs en Inde n'ont pas décidé simplement de retirer tout ce qu'ils avaient sur le marché par principe de précaution, en attendant de pouvoir faire des contrôles?" s'interroge auprès de l'AFP Fabienne Loiseau, journaliste au magazine 60 millions de consommateurs qui a enquêté sur le sujet.
"C'est un scandale par l'ampleur du phénomène, c'est plusieurs centaines de tonnes qui sont concernées", affirme-t-elle.
"On est sur une vraie forme de naïveté au niveau européen et au niveau français" vis-à-vis de nos partenaires commerciaux, regrette pour sa part le sénateur Duplomb.
Pour diminuer les risques d'importer des produits potentiellement dangereux, le sénateur recommande notamment de durcir les contrôles européens, "avec peut-être la création d'une DGCRRF européenne" pour augmenter les contrôles aléatoires.
Autres propositions: renforcer les contrôles nationaux, en augmentant par exemple les moyens de la DGCCRF, ou encore privilégier les approvisionnements européens.
Aujourd'hui, le problème n'est pas limité aux seules graines de sésame. "On a commencé à voir arriver il y a quelques semaines des rappels de produits qui ne contenaient pas de sésame mais qui pourtant étaient testés positifs à l'oxyde d'éthylène", affirme Fabienne Loiseau.
"On a commencé à voir apparaître du psyllium, qui est du plantin, dans des compléments alimentaires ou encore dans des farines sans gluten", énumère-t-elle.
Mais aussi dans de l'amarante issue de l'agriculture biologique, des mélanges d'épices indiens ou encore des échalotes séchées, précise le rapport parlementaire, laissant craindre des alertes à venir sur d'autres produits "comme les herbes et épices".
Pour Laurent Duplomb, "ce n'est pas tout d'interdire (...) Plus on est voué à des importations, plus on se doit de contrôler si on veut continuer d'interdire aussi fortement certaines molécules ou certaines formes de production".
as/soe/it
Suez-Veolia: pas de contre-OPA, toujours l'espoir du dialogue #
Aucune contre-OPA ne s'annonce dans l'immédiat face à l'offre de Veolia sur Suez, qui compte sur la justice et espère toujours une solution négociée pour échapper à son concurrent.
Le fonds Ardian s'est dit prêt mercredi à soutenir l'entreprise assiégée en vue d'un projet alternatif à la fusion avec Veolia.
Pour autant, "nous ne travaillons pas, aujourd'hui, sur un projet de contre-OPA", a déclaré au Sénat la présidente d'Ardian, Dominique Senequier, qui revendique la place de premier fonds européen et 5e mondial avec 90 milliards d'euros d'actifs sous gestion.
Elle a appelé à un accord entre les deux groupes, ne "croyant pas en un capitalisme hostile".
Veolia a déposé le 8 février son OPA -hostile- auprès de l'Autorité des marchés financiers, malgré une ordonnance de la justice saisie par Suez lui enjoignant de suspendre sa démarche pour cause d'"inamicalité".
"Nous serions très heureux qu'il y ait la nomination d'un médiateur. Quand une situation devient aussi difficile, cela peut être positif", a estimé Mme Senequier devant le groupe du Sénat chargé d'étudier les conséquences du projet de fusion.
L'Assemblée nationale a déjà appelé à une médiation par "un acteur industriel", et Suez a abondé, sans suites pour l'instant.
Ardian, associé au fonds américain GIP, propose une reprise de Suez qui permette le maintien de deux groupes "puissants", Suez et Veolia, après que ceux-ci se soient accordés sur leurs périmètres futurs.
Veolia détient déjà depuis octobre 29,9% du capital de Suez, vendus par Engie, et a récemment listé les actifs de Suez qu'il considère comme stratégiques et pour lesquels il s'opposerait à toute cession.
Ces actifs stratégiques "représentent seulement 4,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires de Suez, environ 30%. A quoi bon une telle opération hostile sur 100% du capital s'il n'y a que 30% de l'activité qui intéresse Veolia?", a argumenté la patronne d'Ardian. "Il y a des désirs des deux côtés, et à un moment il faut que les deux côtés arrivent à trouver un accord".
Aux sénateurs inquiets du sort de Suez, numéro un de la distribution et du traitement de l'eau, Mme Senequier a rappelé que sa société investissait régulièrement sur des temps longs, jusqu'à 25 ans. Le fonds "Meridiam n'a pas le monopole des investissements de long terme!"
Veolia prévoit en effet de céder à Meridiam l'activité Suez Eau France, qu'il ne pourra pas conserver du fait des règles de la concurrence.
Thierry Déau, le patron de Meridiam qui était aussi entendu par le Sénat, a redit de son côté que l'emploi serait préservé au moins cinq ans, et un "observatoire" créé pour piloter les parcours avec les syndicats.
Évoquant "un projet français porté par une épargne française", il a promis "la transparence pour les collectivités" et "la construction d'un acteur international" grâce à la recherche et la présence de Meridiam dans 26 pays. Il a aussi assuré que cette entité aurait "tous les moyens nécessaires pour faire concurrence à Veolia le jour venu".
Mais face au projet de Veolia, direction et syndicats de Suez crient au démantèlement et à la casse sociale, estimant que jusqu'à 70% des activités France devraient être cédées (eau mais aussi déchets).
Dans un rapport réalisé pour Suez, la société de conseil Altermind et l'économiste Patrice Geoffron (Paris-Dauphine) estiment que, "passé une certaine taille", un groupe subit "des économies d'échelle" et "un niveau d'endettement susceptible de nuire à sa capacité d'investissement et d'innovation".
"Gare au syndrome Kodak: on s'endort parce qu'on est trop gros", prophétise-t-on de source proche du dossier, en comptant sur "un retour à la raison".
Du côté de Veolia on se dit "serein" avec un bouclage de l'OPA anticipé d'ici la mi-2022, le temps que les autorités de la concurrence donnent leur aval. L'autorité canadienne a déjà rendu son approbation, selon Veolia.
Mais plusieurs recours sont encore devant les tribunaux, et plusieurs décisions attendues la semaine prochaine. Selon une décision mise en ligne mercredi, la Commission européenne a rejeté une demande de Suez qui voulait faire sanctionner le rachat des 29,9% opéré sans feu vert préalable.
cho/soe/LyS
La protection des salariés en cas de faillite pas menacée, assurent les administrateurs judiciaires #
La protection des salariés en cas de faillite n'est pas menacée par le projet d'ordonnance du gouvernement sur la restructuration des entreprises, a estimé mercredi Christophe Basse, le président du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires Judiciaires (CNAJMJ).
Ce texte, qui vise à transposer la directive européenne +restructuration et insolvabilité+, "ne touche en rien le droit des salariés" et "garantit le super-privilège dont ils bénéficient", a affirmé Christophe Basse dans un entretien à l'AFP.
Il "clarifie" seulement un "ordre de répartition des créances extrêmement complexe" actuellement dans le droit français, a-t-il justifié, réfutant ainsi les critiques du Medef de la CFDT et de FO.
Ces organisations ont en effet dénoncé un projet qui menacerait à terme le système actuel de paiement des salaires lors des procédures collectives.
Lors d'une telle procédure, le paiement des salaires d'une entreprise insolvable est assuré par le régime de garantie des salaires, l'AGS, géré par les organisations patronales.
Ses ressources financières proviennent d'une part de cotisations des entreprises, et d'autre part des sommes récupérées à l'issue des procédures par la réalisation des actifs des sociétés en liquidation, c'est-à-dire leur cession.
Dans le cadre de cette réalisation, le projet d'ordonnance classe explicitement le remboursement des avances de salaires à l'AGS après le versement des honoraires des administrateurs et mandataires judiciaires.
"On est très demandeurs que le super-privilège de l'AGS ne soit pas rétrogradé", a déclaré vendredi à l'AFP le président délégué du Medef Patrick Martin, mettant en avant le risque sur l'équilibre financier du régime, et à terme sur sa survie.
"Il n'est pas nouveau que les administrateurs et mandataires judiciaires se payent avant l'AGS", répond Christophe Basse, qui insiste sur le fait que le paiement des salaires reste un super-privilège.
"Je veux rassurer les salariés. Demain, ils continueront à être payés", assure-t-il.
Plus largement, il estime que "le texte actuel est trop complexe et a été réglé dans le temps surtout par des décisions de la Cour de cassation, donc il faut clarifier ce système-là", ce que fait le projet d'ordonnance.
Il regrette aussi une "polémique peu responsable" au moment où de nombreuses entreprises sont fortement fragilisées par la crise sanitaire et économique.
"Depuis deux ans, on sent un peu un rétropédalage de l'AGS dans un certain nombre de dossiers. Ils rechignent à jouer leur rôle d'assureur", accuse-t-il par ailleurs.
Du côté du ministère de la Justice, on estime aussi que le texte en projet "ne remet pas en cause le droit des salariés, qui est défini dans le code du travail", ni "l'équilibre de l'AGS".
mhc/tsq/eb
Véhicules sans borne: publication d'un cahier de recommandations #
Le gouvernement a publié mercredi un cahier de recommandations destiné aux collectivités et aux opérateurs de véhicules en libre-service sans stations d'amarrage ("free-floating"), pour "proposer des lignes directrices et des exemples à suivre".
"Les outils existent. L'enjeu est désormais de faciliter leur prise en main; d'accélérer le déploiement de ces solutions de mobilité, en proposant des lignes directrices et des exemples à suivre", relève le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, dans ce document.
Le cahier de recommandations "a pour ambition de permettre une harmonisation des réglementations sur l'ensemble du territoire national", résume-t-il.
Ce fascicule explique notamment la règlementation et fait le point sur certains détails pratiques, comme la transmission d'informations de l'opérateur, le nombre de véhicules déployés, les conditions spatiales de leur déploiement, la publicité, etc.
Les opérateurs de services de mobilités en libre-service, représentants de collectivités locales et services de l'Etat ont participé à son écriture, a précisé le ministère des Transports dans un communiqué.
M. Djebbari a parallèlement chargé le vice-président du Conseil général de l'environnement et du développement durable, Pierre-Alain Roche, d'"une mission de réflexion globale sur l'évolution récente des nouveaux services de mobilités partagées".
Les conclusions sont attendues en juillet, selon le communiqué.
liu/mch/bow
Sésame contaminé: des parlementaires veulent durcir les contrôles à l'importation #
Un sénateur a proposé mercredi de durcir les contrôles de denrées alimentaires, après que de l'oxyde d'éthylène, un agent classé cancérogène interdit, a été retrouvé dans de nombreux produits contenant des graines de sésame.
"On est sur une vraie forme de naïveté au niveau européen et au niveau français" vis-à-vis des partenaires commerciaux, a regretté Laurent Duplomb, sénateur LR de la Haute-Loire, lors d'une conférence de presse, et auteur du rapport sur le sujet.
"Ce n'est pas tout d'interdire (...) Plus on est voué à des importations, plus on se doit de contrôler si on veut continuer d'interdire aussi fortement certaines molécules ou certaines formes de production", a-t-il poursuivi.
Biscuits, houmous, baguettes, salades, burger, farine, huiles, purée, biscottes ou encore chocolat... au total, quelque 1.040 références de produits grand public ont été rappelées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), a-t-elle indiqué à l'AFP.
"On est sur une ampleur (...) inédite puisqu'on a plus de 100 pays concernés dans le monde et 20 pays au niveau européen", a souligné M. Duplomb, assurant qu'aucun cas d'intoxication n'a été relayé à ce jour.
L'origine de cette découverte remonte au 9 septembre 2020, lorsqu'"un opérateur italien détecte que des graines de sésame importées d'Inde comportent des résidus d'oxyde d'éthylène, une substance active" classée notamment cancérogène et interdite pour les usages alimentaires dans l'Union européenne depuis 1991, détaille le rapport du sénateur.
Comment expliquer la présence de cette molécule dans des produits indiens? Plusieurs hypothèses ont été émises, selon le rapport, comme celle "d'un traitement préventif par fumigation" afin de réduire d'autres risques, comme la présence de salmonelles. Ou encore celle d'usage du produit en tant que pesticide au stade de la production.
Pour diminuer les risques d'importer des produits potentiellement dangereux, le sénateur recommande notamment de durcir les contrôles européens, "avec peut-être la création d'une DGCRRF européenne" pour augmenter les contrôles aléatoires.
Autres propositions: renforcer les contrôles nationaux, en augmentant par exemple les moyens de la DGCCRF, ou encore privilégier les approvisionnements européens.
as/ngu/eb
General Electric assigné en justice pour avoir licencié au lieu d'embaucher #
Plusieurs dizaines de salariés de General Electric (GE) à Villeurbanne, près de Lyon, ont décidé d'assigner la maison-mère américaine devant la justice française pour ne pas avoir respecté ses engagements en termes de créations d'emplois.
Selon leur avocat Fiodor Rilov, environ 70 employés interviennent dans cette "action en responsabilité", procédure civile lancée devant le tribunal judiciaire de Lyon, que l'avocat est venu détailler mercredi sur le site villeurbannais.
En octobre 2019, les mêmes avaient lancé une plainte en nom collectif ("class action") aux États-Unis. Elle s'est heurtée à des problèmes de compétence du juge saisi, soulevés par la défense de GE, ainsi qu'à des lenteurs engendrées par la crise du Covid-19.
En agissant en France, les plaignants espèrent pouvoir débattre du fond de l'affaire devant un tribunal: "le non-respect des promesses faites par GE" lors du rachat du pôle énergie d'Alstom en 2014, affirme Me Rilov.
"GE déplore cette action judiciaire qui ne lui a pas été notifiée. L'entreprise n'est de ce fait pas en mesure de commenter pour le moment", a réagi la direction.
À l'origine, le groupe s'était engagé à créer 1.000 emplois nets en France avant la fin 2018. "Or, non seulement ils n'en ont pas créé depuis, mais en plus ils en ont détruit", déplore l'avocat en rappelant les restructurations annoncées depuis deux ans à Villeurbanne et Belfort notamment.
En novembre dernier, le syndicat CFE-CGC avait évoqué la suppression de 3.000 postes au total sur cinq ans, chiffre démenti par la direction.
Selon elle, depuis l'acquisition de la branche énergie d'Alstom en 2015, "date à laquelle l'entreprise comptait 16.000 emplois industriels en France (hors GE Capital), plus de 2.000 salariés ont quitté les effectifs du groupe dans le cadre de cessions d'actifs", GE employant aujourd'hui "plus de 13.000 salariés" sur 17 sites.
Le non-respect de ses promesses d'embauches a valu à l'entreprise de devoir abonder un fonds de réindustrialisation à hauteur de 50 millions d'euros. Reste qu'a minima, il aurait dû ne pas supprimer de postes, estime Me Rilov, pour qui "les différents PSE annoncés depuis violent l'engagement pris en 2014".
C'est l'objet de la procédure qu'il mène au nom des salariés, "tous lésés" à ses yeux dans le Rhône et ailleurs. "GE a piétiné ses engagements et l'État n'a rien fait pour l'en empêcher, il a plutôt couvert ce comportement inacceptable", critique l'avocat.
"Cette action est menée à titre individuel, ce n'est pas une action syndicale", souligne de son côté Serge Paolozzi, délégué syndical central CGT chez Grid Solutions, la branche dont fait partie l'établissement de Villeurbanne.
"Elle est inédite, on verra ce que ça donne mais on la soutient car les engagements pris par GE n'ont pas été respectés. Et parce qu'elle met un peu de pression sur les négociations du dernier PSE en cours, cela tombe plutôt bien", ajoute le syndicaliste.
Ce plan prévoit la suppression de 579 postes en France chez Grid Solutions, dont 145 seraient préservés au final, les discussions devant s'achever en mars.
ppy/ag/or
La protection des salariés en cas de faillite pas menacée, assurent les administrateurs judiciaires #
La protection des salariés en cas de faillite n'est pas menacée par le projet d'ordonnance du gouvernement sur la restructuration des entreprises, a estimé mercredi Christophe Brasse, le président du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires Judiciaires (CNAJMJ).
Ce texte, qui vise à transposer la directive européenne +restructuration et insolvabilité+, "ne touche en rien le droit des salariés" et "garantit le super-privilège dont ils bénéficient", a affirmé Christophe Basse dans un entretien à l'AFP.
Il "clarifie" seulement un "ordre de répartition des créances extrêmement complexe" actuellement dans le droit français, a-t-il justifié, réfutant ainsi les critiques du Medef de la CFDT et de FO.
Ces organisations ont en effet dénoncé un projet qui menacerait à terme le système actuel de paiement des salaires lors des procédures collectives.
Lors d'une telle procédure, le paiement des salaires d'une entreprise insolvable est assuré par le régime de garantie des salaires, l'AGS, géré par les organisations patronales.
Ses ressources financières proviennent d'une part de cotisations des entreprises, et d'autre part des sommes récupérées à l'issue des procédures par la réalisation des actifs des sociétés en liquidation, c'est-à-dire leur cession.
Dans le cadre de cette réalisation, le projet d'ordonnance classe explicitement le remboursement des avances de salaires à l'AGS après le versement des honoraires des administrateurs et mandataires judiciaires.
"On est très demandeurs que le super-privilège de l'AGS ne soit pas rétrogradé", a déclaré vendredi à l'AFP le président délégué du Medef Patrick Martin, mettant en avant le risque sur l'équilibre financier du régime, et à terme sur sa survie.
"Il n'est pas nouveau que les administrateurs et mandataires judiciaires se payent avant l'AGS", répond Christophe Basse, qui insiste sur le fait que le paiement des salaires reste un super-privilège.
"Je veux rassurer les salariés. Demain, ils continueront à être payés", assure-t-il.
Plus largement, il estime que "le texte actuel est trop complexe et a été réglé dans le temps surtout par des décisions de la Cour de cassation, donc il faut clarifier ce système-là", ce que fait le projet d'ordonnance.
Il regrette aussi une "polémique peu responsable" au moment où de nombreuses entreprises sont fortement fragilisées par la crise sanitaire et économique.
"Depuis deux ans, on sent un peu un rétropédalage de l'AGS dans un certain nombre de dossiers. Ils rechignent à jouer leur rôle d'assureur", accuse-t-il par ailleurs.
mhc/mch/LyS
Suez-Veolia: Ardian ne "travaille pas aujourd'hui sur un projet de contre-OPA" #
Le fonds Ardian, prêt à soutenir Suez dans un projet alternatif à la fusion avec Veolia, ne travaille pas pour autant "aujourd'hui sur un projet de contre-OPA", a indiqué mercredi sa présidente.
"Nous ne travaillons pas, aujourd'hui, sur un projet de contre-OPA" face à l'offre déposée par Veolia, a déclaré devant le Sénat la présidente d'Ardian, Dominique Senequier, appelant de ses voeux un accord entre les deux groupes.
Veolia a déposé le 8 février une OPA - hostile - auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Le PDG de Veolia "M. Frérot m'a appelée le 2 février en me demandant mon soutien pour que Suez et lui aient des discussions amicales (...). Il a rencontré M. Camus le 5 (le directeur général de Suez, ndlr), donc on a été plus que surpris du dépôt d'offre le lundi 8 (...) parce que j'ai bien cru qu'il souhaitait une solution amicale", a commenté Mme Senequier.
"Nous serions très heureux qu'il y ait la nomination d'un médiateur. Quand une situation devient aussi difficile, cela peut être positif", a-t-elle estimé.
Ardian, associé au fonds américain GIP, s'est dit prêt à soutenir une reprise de Suez permettant le maintien de deux groupes distincts, Suez et Veolia, après que ceux-ci se soient accordés sur leurs périmètres respectifs futurs.
Veolia détient depuis octobre 29,9% du capital de Suez, vendus par Engie. Il a récemment listé les actifs de Suez qu'il considère comme stratégiques et pour lesquels il s'opposerait à toute cession.
Ces actifs "représentent seulement 4,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires pour Suez, environ 30%. A quoi bon une telle opération hostile sur 100% du capital s'il n'y a que 30% de l'activité qui intéresse Veolia?", a argumenté la patronne d'Ardian. "Il y a des désirs des deux côtés, et à un moment il faut que les deux côtés arrivent à trouver un accord".
Aux sénateurs, elle a aussi assuré que sa société investissait régulièrement sur des temps longs, de plus de 15 ans voire 25 ans, notamment quand il s'agit de services essentiels.
cho/ak/abx/nth
Le groupe agricole Axéréal confirme la suppression de 220 emplois #
Le groupe agricole coopératif Axéréal, basé à Olivet (Loiret), a validé son plan de restructuration qui prévoit la suppression de 220 postes et la fermeture d'une centaine de silos, a-t-on appris mercredi auprès de l'intersyndicale.
Le projet, qui avait été présenté aux organisations syndicales en novembre 2020, a reçu l'aval de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) le 11 février, au terme de trois mois de négociations, précise l'intersyndicale dans un communiqué.
"Les premières mesures vont s'appliquer dès ce printemps avec la suppression d'un peu plus d'une centaine de postes d'ici fin juin 2021 et la fermeture d'une soixantaine de sites sur la même période. Une autre vague de suppressions de postes et de fermetures de sites interviendra au printemps 2022", précise l'intersyndicale, qui réunit la CFDT FGA, SDACOOPA Solidaires et Unsa 2A.
Ces suppressions d'emploi toucheront pour moitié le siège, situé dans l'agglomération orléanaise, et pour moitié les différents sites dans la zone de collecte du groupe, qui s'étend sur seize départements, du sud de l'Ile-de-France au nord de l'Auvergne.
L'impact social pourrait toutefois être atténué par des départs volontaires et des reclassements, selon la CFDT FGA. Selon le syndicat, une centaine de salariés ont manifesté leur intérêt dans le cadre d'un plan de départ volontaire.
Axéréal, qui figure parmi les plus gros groupes coopératifs français, a justifié ce plan d'économies par la nécessité d'une "réforme du modèle économique de la coopérative". Le groupe entend favoriser "la structuration des filières les plus rémunératrices pour les producteurs, la montée en puissance de la digitalisation des activités et une évolution des sites de collecte et de transformation cohérentes avec les nouvelles attentes du marché".
Axéréal emploie 4.000 personnes en France et à l'étranger pour un chiffre d'affaires annuel de 3 milliards d'euros. Il collecte environ 5 millions de tonnes de grains auprès de 12.700 agriculteurs.
chb-mam/db/abx
Suez-Veolia: Ardian ne "travaille pas aujourd'hui sur un projet de contre-OPA" #
Le fonds Ardian, prêt à soutenir Suez dans un projet alternatif à la fusion avec Veolia, ne travaille pas pour autant "aujourd'hui sur un projet de contre-OPA", a indiqué mercredi sa présidente.
"Nous ne travaillons pas aujourd'hui sur un projet de contre-OPA" face à l'offre déposée par Veolia, a déclaré devant le Sénat la présidente d'Ardian, Dominique Senequier, qui appelle à un accord entre les deux groupes.
cho/ak/nth
La RATP achète de l'électricité éolienne à EDF #
La RATP va acheter à EDF Renouvelables la production de cinq parcs éoliens pendant trois ans, ce qui lui fournira 4% de sa consommation électrique, ont annoncé les deux entreprises mercredi dans un communiqué.
Les parcs éoliens de Freyssenet Saint Martin des Besaces (Calvados), Oupia (Hérault), Vanault (Marne), Longue Epine et Fonds de Fresne (Somme) doivent produire, d'ici 2023, 170 GWh d'électricité, ce qui représente la consommation des sept lignes de tramways exploitées par la Régie, est-il précisé.
Aucun montant n'a été communiqué.
Ce contrat, le premier du genre, "témoigne de la volonté du groupe RATP de réaliser des actions concrètes en faveur de la réduction de ses émissions de CO2, avec l'ambition d'élargir la part d'énergies renouvelables à 10% de sa consommation d'électricité globale d'ici 2025", notent les deux groupes.
La RATP s'est donnée pour objectif de réduire de 50% sa consommation de CO2 d'ici 2025, un effort qui passe en particulier par le remplacement --financé par Ile-de-France Mobilités-- de ses bus diesel.
liu/kd/bow
Mauvaise année pour Gucci, le groupe Kering plonge en bourse #
Le titre du groupe de luxe français Kering qui détient les marques Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta, a plongé mercredi matin en Bourse après la publication de performances 2020 en berne pour sa marque-phare Gucci
Le cours a dévissé dès l'ouverture de la Bourse à Paris, perdant jusqu'à 8,70%.
"Le début de l'année (2021) est très très encourageant pour Gucci", a tenté de rassurer le PDG François-Henri Pinault lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.
Locomotive du groupe de luxe, Gucci avait frôlé les dix milliards d'euros de ventes en 2019, mais l'an dernier, en pleine pandémie, son chiffre d'affaires s'est replié à 7,4 milliards d'euros.
Et sur le seul quatrième trimestre, ses ventes sont restées en retrait de -10,3%, alors que les deux autres principales marques du groupe, Bottega Veneta et Yves Saint Laurent, ont amorcé leur reprise et profité d'un rebond du marché du luxe en Asie Pacifique et en Amérique du Nord.
"En Chine, au quatrième trimestre, la croissance de Gucci a été très forte et comparable aux autres marques, rien à voir avec ce que nous avions observé au troisième trimestre", a affirmé Jean-Marc Duplaix, directeur financier du groupe, alors que la griffe italienne a connu une explosion de ses ventes ces dernières années, notamment en 2017 (+37%) et 2018 (+44%).
Pour François-Henri Pinault, l'ensemble du groupe "a fait preuve d'une grande résilience et d'une remarquable agilité dans une année de bouleversements. Nous sortons renforcés de la crise et prêts à tirer parti de la reprise", a-t-il estimé lors de la publication des résultats annuels.
Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 13,1 milliards d'euros, en chute de 17,5% sur l'année, une baisse similaire à celle subie par le géant mondial LVMH. Au total, Kering a maintenu un bénéfice en 2020, à 2,15 milliards d'euros.
Après un début d'année marqué par les fermetures de magasins et l'arrêt des flux touristiques, "les tendances se sont améliorées au second semestre" en raison "d'une bonne dynamique en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord" et également "d'une très forte accélération du e-commerce de près de 70%", a salué le directeur financier Jean-Marc Duplaix lors d'une conférence téléphonique.
La maison Bottega Veneta est l'une de rares à connaître la croissance sur l'année avec une augmentation de 3,7% de ses ventes, à 1,2 milliards d'euros.
kap-kd/ico/abx
Crise et stylos: Bic promet un redressement partiel en 2021 #
La crise plombe les ventes de stylos et rasoirs: après une année 2020 ardue, le français Bic prévoit certes de redresser des revenus en nette baisse, mais sans qu'ils retrouvent dans l'immédiat leur niveau pré-Covid.
"On rentre dans l'année de manière prudente mais optimiste", a déclaré mercredi lors d'une conférence téléphonique Sophie Palliez-Capian, directrice des relations institutionnelles de Bic, à l'occasion des résultats annuels.
L'an dernier, le groupe a subi une baisse de 16,5% de son chiffre d'affaires, à 1,63 milliard d'euros. Son bénéfice net a quasiment été divisé par deux à 93,7 millions d'euros.
"Dans l'ensemble, les résultats du groupe ont été fortement affectés par la Covid-19", résume Bic dans un communiqué, notant que les tendances sont "restées faibles" dans toutes ses grandes activités.
Bic signait déjà des performances moroses avant la crise du virus, mais celle-ci a empiré les choses à cause des multiples épisodes de confinement à travers le monde.
Ainsi, les fermetures d'écoles ont plombé sa branche papeterie, qui comprend notamment les stylos, même si le groupe se félicite d'un regain d'intérêt pour ses produits de coloriage.
Les rasoirs, eux, ont pâti de la généralisation du télétravail: coincés chez eux, les hommes se sont moins rasés.
Face à ces revenus en baisse, le groupe a insisté sur le fait que le déclin était général sur ces principaux marchés et fait remarquer qu'il avait bien défendu ses positions par rapport à ses concurrents.
"Dans des situations comme le Covid, l'important pour une entreprise, c'est de garder le contrôle des choses qu'on peut contrôler (...) en maintenant voir en accroissant son poids sur le marché", a assuré Mme Palliez-Capian. "C'est ce qui s'est passé."
Désormais, le groupe, qui a annoncé fin 2020 un plan stratégique prévoyant de réduire ses coûts de fonctionnement mais de multiplier les acquisitions ciblées, compte redresser ses revenus.
Mais ils n'effaceront pas en 2021 la crise. Bic compte faire rebondir son chiffre d'affaires de 5% à 7% - à taux de changes constants -, ce qui le placera sous son niveau de 2019 et même d'avant.
Bic, qui prévoit de profiter du lancement de nouveaux produits, veut aussi insister sur le commerce en ligne.
Avec la crise, "on a eu une très très forte progression de notre chiffre d'affaires internet", s'est félicitée Mme Palliez-Capian.
jdy/ico/oaa
Kering, "prêt pour la reprise", a limité la baisse de ses ventes en 2020 #
Le groupe de luxe français Kering qui détient les marques Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta, a limité la baisse de ses ventes et de sa rentabilité en 2020, grâce à une reprise de l'activité en Asie et en Amérique du Nord.
"Dans une année de bouleversements, Kering a fait preuve d'une grande résilience et d'une remarquable agilité. Nous sortons renforcés de la crise et prêts à tirer parti de la reprise", a estimé le PDG du groupe, François-Henri Pinault, cité dans un communiqué publié mercredi.
Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 13,1 milliards d'euros, en chute de 17,5% sur l'année, une baisse similaire à celle subie par le géant mondial LVMH. Au total, Kering a maintenu un bénéfice en 2020, à 2,15 milliards d'euros.
Après un début d'année marqué par les fermetures de magasins et l'arrêt des flux touristiques, "les tendances se sont améliorées au second semestre" en raison "d'une bonne dynamique en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord" et également "d'une très forte accélération du e-commerce de près de 70%", a salué le directeur financier Jean-Marc Duplaix lors d'une conférence téléphonique.
Si le groupe de luxe ne donne pas de perspectives chiffrées pour 2021, il estime que "si le contexte actuel reste encore marqué par de nombreuses incertitudes, la crise n'a pas remis en cause les moteurs structurels de la croissance du marché mondial du luxe, et a pleinement confirmé la pertinence de sa stratégie".
Sa marque phare Gucci qui avait frôlé les 10 milliards d'euros de vente en 2019, a vu son activité baisser de 22,7% à 7,4 milliards.
La plus petite Yves Saint Laurent (1,7 milliard d'euros de ventes, -14,9%) a connu un retour de la croissance au second semestre notamment grâce aux marchés en Asie-Pacifique, Amérique du Nord et Japon.
La maison Bottega Veneta est l'une de rares à connaître la croissance sur l'année avec une augmentation de 3,7% de ses ventes, à 1,2 milliards d'euros.
kap-kd/ico/abx
Automobile: les ventes se sont effondrées en Europe en janvier #
Les ventes d'automobiles se sont effondrées en Europe au mois de janvier, accusant un recul de 24% sur un an, selon les chiffres publiés mercredi par les constructeurs.
Ces chiffres font suite à une chute sans précédent des ventes de voitures sur l'année 2020, marquée par la pandémie de Covid-19, avec un marché annuel tombé à moins de dix millions de véhicules, soit 3 millions de moins qu'en 2019, avaient indiqué les constructeurs mi-janvier.
En janvier, presque tous les marchés de l'Union européenne ont accusé des reculs à deux chiffres "alors que les restrictions liées au Covid continuent de peser fortement sur les ventes", a précisé l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) dans un communiqué mercredi.
726.491 véhicules ont été vendus en janvier 2021 contre 956.447 en janvier 2020, soit un retour au niveau très bas de l'année 2013.
L'Espagne accuse notamment un recul de 51,5%, l'Allemagne de 31,1%, la Belgique de 27,2%, la Pologne de 18,3%, les Pays-Bas de 20% et l'Italie de 14%. La France affiche une baisse plus légère, de 5,8%, tandis que la Suède enregistre une croissance de 22,5% en janvier.
Près de l'Union, le Royaume-Uni voit les ventes d'automobiles plonger de 39,5%, soit le pire début d'année depuis 1970, tandis que la Suisse affiche un recul de 19,5%.
En Allemagne, premier marché européen, les ventes de véhicules ont nettement rechuté avec la fin du taux réduit de TVA et la fermeture de concessionnaires en raison de la pandémie.
L'Espagne a enregistré son pire mois de janvier depuis la création de l'indicateur en 1989. Le secteur estime notamment que les nouvelles normes de pollution entrées ne vigueur en janvier ont poussé les automobilistes à anticiper leur achat.
Le leader européen Volkswagen est fortement touché avec une baisse de 26,8% au niveau du groupe. Stellantis (le nouveau groupe Peugeot-Fiat) chute de 26,1%, avec notamment un fort recul de Citroën et d'Opel. Renault perd lui 21,6%.
Les groupes premium s'en sortent mieux, BMW et Daimler affichant chacun un recul de 14,2%. Hyundai perd 23,4%, Toyota 17,3% et Ford 19%.
tsz/ak/clp/