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Pays-Bas: Mark Rutte pourrait former une nouvelle coalition d'ici l'été #

3/18/2021, 8:30 PM
La Haye, NLD

Le parti du Premier ministre néerlandais Mark Rutte, prêt à entamer un quatrième mandat, avait bon espoir jeudi de former une nouvelle coalition d'ici l'été, après une victoire massive aux élections législatives.

Au pouvoir depuis 2010, ce qui fait de lui l'un des dirigeants européens en poste depuis le plus longtemps, M. Rutte et son parti libéral VVD s'apprêtent à entamer les discussions avec d'autres partis pour former un nouveau gouvernement.

Le VVD a gagné 35 des 150 sièges à la chambre basse du parlement, soit deux de plus qu'auparavant, après le décompte de la plupart des bulletins.

L'autre vainqueur est le parti de centre-gauche pro-Européen D66, emmené par la ministre du Commerce extérieur et de la Coopérationt, Sigrid Kaag, qui a remporté 23 sièges (+4).

Les progressistes deviennent ainsi le deuxième parti, détrônant la formation du député anti-islam Geert Wilders, rétrogradée à la troisième place avec 17 sièges.

De son côté, le populiste Thierry Baudet a fait de bonnes affaires après avoir mené une campagne contre les restrictions anti-coronavirus. Son Forum pour la Démocratie a désormais 8 sièges, contre 2 auparavant.

La présidente de la chambre basse Khadija Arib a réuni jeudi après-midi les têtes de liste pour discuter de la manière dont vont se dérouler les négociations pour former une nouvelle coalition, selon les médias néerlandais.

Annemarie Jorritsma, membre du VVD, a assuré auprès de la télévision publique NOS que la nouvelle coalition devrait être formée "avant l'été", avertissant toutefois que les négociations formelles qui devraient débuter lundi seraient "complexes".

Les pourparlers pour en créer une après les dernières législatives de 2017 avaient duré sept mois.

Rutte a déclaré mercredi soir qu'il était "évident" que ces négociations se feront quoi qu'il arrive avec le D66, au vu des résultats, et souhaite continuer à travailler avec le CDA (chrétiens-démocrates) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, qui est en recul avec 15 sièges.

Les deux formations faisaient déjà partie de la précédente coalition contrainte de démissionner en janvier après que des milliers de parents avaient été accusés à tort de fraude aux allocations familiales. Le gouvernement est toutefois resté en place pour gérer les affaires courantes.

M. Rutte, qui a d'ores et déjà exclu de travailler avec Geert Wilders ou Thierry Baudet, s'est félicité mercredi soir d'un "vote de confiance massif", après trois jours d'élections législatives dominées par la crise sanitaire.

Il a estimé que la question clé de ces élections était de déterminer comment "reconstruire" le pays après la pandémie.

"Ils auraient dû mieux gérer la situation avec le Covid. Mais je pense qu'une fois que tout le monde est vacciné, il pourrait être très important pour moi de relancer l'économie", a souligné Luke De Brouwer, employé d'une station-service à La Haye.

Corinne Metzlar, une institutrice, a elle affirmé que Rutte était "merveilleux". "Il fait un excellent travail pour notre pays. Et avec D66, avec Mme Kaag, je pense qu'ils formeront un très bon couple", a-t-elle expliqué à l'AFP.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, M. Rutte deviendrait le Premier ministre à la plus grande longévité dans l'histoire des Pays-Bas, s'il parvenait à se maintenir au pouvoir jusqu'à a fin 2022.

Mais former une nouvelle coalition pourrait s'avérer compliqué car le VVD, D66 et CDA seraient à court de deux sièges pour atteindre la majorité de 76 sièges à la chambre basse, ce qui signifie qu'ils devront trouver au moins un autre partenaire dans un paysage politique toujours plus fragmenté.

Il semble que la chambre basse sera désormais composée d'un nombre record de 17 partis, égalant celui de 1918.

Selon des médias locaux, la coalition pourrait se tourner vers la gauche, car le plus petit parti de la coalition actuelle, la formation de centre-droit Christen Unie, pourrait ne plus convenir au D66, qui souhaite une "société plus progressiste et plus verte".

Mais les partis traditionnels de gauche ont passé une bien mauvaise soirée électorale. Le Parti travailliste reste bloqué à 9 sièges, tandis que les écologistes de GroenLinks accusent une lourde chute et tombent à 8 sièges.

L'ambiance était bien plus à la fête chez D66. Mme Kaag est apparue dansant mercredi soir debout sur une table, sur une photo postée sur Twitter.

"Quelle merveilleuse soirée", a-t-elle tweeté, ajoutant qu'il était temps de "se mettre au boulot" car, dit-elle, "l'avenir n'attend pas."

dk-cvo-smt/fjb

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MAR 18

Les gagnants et les perdants des législatives néerlandaises #

3/18/2021, 7:43 PM
La Haye, NLD

Alors que le parti de droite libérale du Premier ministre Mark Rutte semble avoir remporté les élections législatives ce mercredi, les progressistes ont créé la surprise en devenant la deuxième force à la place de l'extrême droite.

Le scrutin a également entraîné une fragmentation sans précédent du Parlement. Un record de 17 partis devraient remporter des sièges à la chambre basse, avec quelques changements importants et de nouveaux visages faisant leur entrée dans l'hémicycle.

La grande surprise a été le triomphe électoral du D66 pro-UE de centre gauche, désormais en première position pour l'obtention d'un rôle clé au sein du prochain gouvernement de M. Rutte.

Même les dirigeants du parti semblaient surpris: à l'annonce des résultats, sa tête de liste, l'ancienne diplomate Sigrid Kaag, a dansé sur une table.

Le D66 a obtenu 23 sièges, ce qui en fait le deuxième plus grand parti au Parlement, selon le dernier décompte.

La formation pourrait participer à un certain virage vers la gauche de la prochaine coalition, et pourrait tempérer la fermeté de M. Rutte sur l'aide financière aux pays du sud de l'UE - une position critiquée par Mme Kaag lors des débats électoraux.

"Kaag a donné un nouveau style au parti", a déclaré à l'AFP Koen Damhuis, un politologue de l'Université d'Utrecht.

Le leader anti-islam d'extrême droite Geert Wilders a vu son Parti pour la liberté (PVV) perdre sa place de deuxième plus grand parti, se retrouvant à la troisième place avec 17 sièges.

M. Wilders avait lui-même admis à l'AFP que son parti pouvait perdre du terrain alors que la gestion de la pandémie dominait le vote.

Mais le PVV reste une formation importante, M. Rutte qualifiant mercredi ces résultats de "toujours très réussis".

M. Damhuis affirme aussi qu'il "aurait du mal à croire", en cas par exemple de nouvelle crise des migrants, si la popularité de M. Wilders "n'augmentait pas à nouveau".

Le parti populiste Forum pour la démocratie (FVD) devrait constituer une opposition non négligeable au sein du nouveau Parlement, la formation de Thierry Baudet ayant quadruplé son nombre de députés, parvenant à huit sièges.

De nombreux sondeurs avaient cessé de prendre au sérieux le parti après son implosion à la fin de l'année dernière, en raison d'accusations de racisme et d'antisémitisme, M. Baudet ayant démissionné avant d'effectuer un retour.

Celui-ci adhère, depuis plusieurs mois, à des thèses coronasceptiques, et semble avoir séduit une partie des Néerlandais anti-vaccins et anti-mesures sanitaires.

M. Wilders n'a de son côté montré aucun intérêt à travailler avec Thierry Baudet, ce qui signifie que l'extrême droite restera fragmentée.

"Pendant les quatre prochaines années, ils seront dans l'opposition, mais cela ne veut pas dire qu'ils ne joueront aucun rôle", prévoit M. Damhuis.

L'effondrement des partis traditionnels de gauche s'est poursuivi à un rythme soutenu aux Pays-Bas. Le parti travailliste reste bloqué sur les neuf sièges qu'il détenait en 2017.

L'écologiste Jesse Klaver a quant à lui vu son parti GroenLinks chuter à huit sièges, contre les 14 remportés en 2017, alors qu'ils étaient considérés comme une nouvelle aube pour les partis progressistes.

L'un ou l'autre pourrait cependant se retrouver dans la prochaine coalition de M. Rutte si le D66 fait pression pour un autre parti de centre-gauche.

Une série de nouveaux partis devraient faire leurs débuts parlementaires, grâce à ce que M. Damhuis appelle "l'un des systèmes électoraux les plus ouverts au monde".

Le parti fédéraliste européen Volt est sur le point de remporter ses trois premiers sièges grâce à une vigoureuse campagne sur les réseaux sociaux.

La militante antiraciste et ancienne présentatrice de télévision Sylvana Simons a également remporté un siège après plusieurs tentatives, avec son parti BIJ1.

Le BoerBurgerBeweging (mouvement agriculteur-citoyen) a lui aussi obtenu un siège, après plusieurs manifestations d'agriculteurs contre des mesures climatiques.

"Cela correspond à une sorte de fragmentation de la société qui se reflète au niveau politique", observe M. Damhuis.

dk-amo/smt/ial/

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MAR 18

Aux Pays-Bas, le "gestionnaire de crise" Mark Rutte garde une main ferme sur le pouvoir #

3/18/2021, 3:35 PM
La Haye, NLD

Image de stabilité, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte mise depuis longtemps sur un style de gestionnaire, d'autant plus accentué pendant la pandémie de coronavirus.

Mélange de flegme et de jovialité, le leader libéral, qui est au pouvoir depuis 2010, a réussi l'exploit de se rapprocher d'un quatrième mandat après la victoire de son parti de centre droit VVD aux législatives.

Se déplaçant la majeure partie du temps à vélo, même pour aller voter mercredi, Mark Rutte est l'incarnation du "Monsieur tout le monde", un personnage qu'il a su entretenir au fil des ans.

Accusé par certains de ses opposants de manquer de vision, le plus grand défi à venir de M. Rutte, s'il parvient à former une nouvelle coalition, consistera à assurer la bonne santé de l'économie néerlandaise après la pandémie.

"Rutte a joué de façon très intelligente son rôle de leader de la nation, de gestionnaire de crise", observe Koen Damhuis, politologue de l'Université d'Utrecht. "Il a vraiment essayé de minimiser les conflits politiques, en disant qu'on traversait cette crise ensemble - avec lui comme chef, évidemment. Et ca a porté ses fruits".

Mark Rutte a débuté sa carrière bien loin de la politique, travaillant d'abord en tant que responsable des ressources humaines chez le géant anglo-néerlandais Unilever. Cette première expérience de manager semble lui avoir conféré un sens de la diplomatie qui s'avérera utile par la suite.

Après s'être lancé en politique, il devient rapidement le chef du VVD en 2006, avant d'être élu Premier ministre quatre ans plus tard.

Des instincts politiques aiguisés, ainsi que de solides alliés, lui ont déjà permis de former trois gouvernements de coalition.

M. Rutte a toutefois admis mercredi que "tout ne s'est pas bien passé au cours des 10 dernières années".

Malgré sa capacité à esquiver les crises, il avait été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents avaient été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement était resté en place pour s'occuper des affaires courantes dans l'attente des élections.

"Je pense qu'il a un grand talent politique, mais il utilise son talent pour rester au pouvoir au lieu de faire de son mieux pour le pays", a regretté Jesse Klaver, chef du parti écologiste GroenLinks.

"Nous l'appelons le Premier ministre +Téflon+. il n'a pas d'idée personnelle, il suit le courant", a-t-il déclaré à l'AFP en marge des élections.

Au sein de l'UE, Mark Rutte divise, prônant l'austérité budgétaire durant la crise de la dette de la zone euro et affichant dernièrement une position ferme sur le plan de relance post-coronavirus, qui a agacé certains Etats membres du Sud.

Son intransigeance en matière de dépenses européennes semble pourtant avoir bien fonctionné auprès des électeurs néerlandais.

A 54 ans, Mark Rutte se décrit lui-même comme un "homme d'habitude et de tradition". Très discret sur sa vie privée, ce dernier d'une famille de sept enfants, qui rêvait tout d'abord d'une carrière de pianiste, habite depuis toujours à La Haye.

Jamais marié, il vit dans le même appartement qu'il a acheté après avoir obtenu son diplôme, conduit une Saab d'occasion lorsqu'il ne se déplace pas à vélo et enseigne l'instruction civique en tant que bénévole dans un collège.

"Il fait du vélo. C'est l'incarnation d'un type normal", résume le politologue André Krouwel, qui enseigne à l'Université libre d'Amsterdam.

Le dirigeant libéral a aussi été salué lorsqu'il est apparu qu'il n'avait rendu visite à sa mère mourante que peu avant son décès, se pliant aux restrictions sanitaires.

Mark Rutte, qui pourrait devenir le Premier ministre néerlandais le plus longtemps en poste, a déjà fait savoir qu'il n'était pas prêt à renoncer au pouvoir.

"Moi? J'ai de l'énergie pour encore 10 ans", a-t-il lancé, rayonnant, peu après l'annonce des résultats.

dk-amo/smt/mba

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MAR 18

Pays-Bas: Mark Rutte aux manettes pour former une nouvelle coalition #

3/18/2021, 11:34 AM
La Haye, NLD

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, prêt à entamer un quatrième mandat, abordait jeudi des négociations pour former une nouvelle coalition gouvernementale après une victoire massive aux élections législatives, marquées par la crise sanitaire.

En poste depuis 2010, ce qui fait de lui un des dirigeants européens en poste depuis le plus longtemps, M. Rutte et son parti libéral VVD s'apprêtent à entamer les discussions avec d'autres partis pour former un nouveau gouvernement après avoir gagné 35 des 150 sièges à la chambre basse du parlement, soit deux de plus qu'auparavant, après le décompte de 88% des voix.

L'autre vainqueur est le parti de centre-gauche pro-Européen D66, emmené par la ministre du Commerce extérieur et de la Coopération pour le développement, Sigrid Kaag, qui a remporté 24 sièges, soit 5 supplémentaires.

Les progressistes deviennent ainsi le deuxième parti, détrônant la formation du député anti-islam Geert Wilders, rétrogradée à la troisième place avec 17 sièges.

De son côté, le populiste Thierry Baudet à fait de bonnes affaires après avoir mené une campagne contre les restrictions anti-coronavirus. Son Forum pour la Démocratie a désormais 8 sièges, contre 2 auparavant.

La présidente de la chambre basse Khadija Arib devaient réunir jeudi après-midi les têtes de liste pour discuter de la manière dont vont se dérouler les négociations pour former une nouvelle coalition, selon l'agence de presse néerlandaise ANP.

Rutte a déclaré mercredi soir qu'il était "évident" que ces négociations se feront quoi qu'il arrive avec le D66, au vu des résultats, et souhaite continuer à travailler avec le CDA (chrétiens-démocrates) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, qui est en recul avec 15 sièges.

Les deux formations faisaient déjà partie de la précédente coalition contrainte de démissionner en janvier après que des milliers de parents avaient été accusés à tort de fraude aux allocations familiales. Le gouvernement est toutefois resté en place pour gérer les affaires courantes.

M. Rutte, qui a d'ores et déjà exclu de travailler avec Geert Wilders, s'est félicité mercredi soir d'un "vote de confiance massif", après trois jours d'élections législatives dominées par la crise sanitaire.

Il a admis que "tout ne s'est pas bien passé au cours des dix dernières années", mais a déclaré que la question clé de ces élections était de déterminer comment "reconstruire" le pays après la pandémie.

Le nouveau gouvernement va devoir trouver un moyen de sortir de la crise "pour que les entreprises, les théâtres, les cinémas et les musées puissent rouvrir", a-t-il poursuivi. "J'ai l'énergie pour encore dix ans", a-t-il ajouté.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, M. Rutte deviendrait le Premier ministre à la plus grande longévité dans l'histoire des Pays-Bas, s'il parvenait à se maintenir au pouvoir jusqu'à a fin 2022.

Mais former une nouvelle coalition pourrait s'avérer compliqué car le VVD, D66 et CDA seraient à court de deux sièges pour atteindre la majorité de 76 sièges à la chambre basse, ce qui signifie qu'ils devront trouver au moins un autre partenaire dans un paysage politique toujours plus fragmenté.

Après le décompte de près de 90% des voix, il semble que la chambre basse sera désormais composée d'un nombre record de 17 partis, égalant celui de 1918.

Selon des médias locaux, la coalition pourrait se tourner vers la gauche, car le plus petit parti de la coalition actuelle, la formation de centre-droit Christen Unie, pourrait ne plus convenir au D66, qui souhaite une "société plus progressiste et plus verte".

Mais les partis traditionnels de gauche ont passé une bien mauvaise soirée électorale. Le parti travailliste continue de perdre de sa superbe et reste bloqué à 9 sièges, et les écologistes de GroenLinks, victorieux lors des précédentes élections législatives en 2017, accuse une lourde chute et tombe à 7 sièges.

L'ambiance était bien plus à la fête chez D66. Mme. Kaag, autrement plus réservée, est apparue dansant debout sur une table sur une photo postée sur Twitter.

"Quelle merveilleuse soirée", a-t-elle tweeté, ajoutant qu'il était temps de "se mettre au boulot" car, dit-elle, "l'avenir n'attend pas."

dk-cvo/fio

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MAR 18

En Israël, la pandémie ébranle les certitudes politiques d'ultra-orthodoxes #

3/18/2021, 8:44 AM
Jérusalem, ZZZ

Pour la première fois de sa vie, Aharon ne votera pas pour un parti ultra-orthodoxe aux élections législatives israéliennes. Pourquoi? Les leaders de sa communauté "ont vraiment fait n'importe quoi" face à la pandémie de coronavirus.

Ce père de trois enfants, qui préfère taire son nom de famille, avait déjà envisagé de donner son vote à une autre formation mais une fois dans l'isoloir, il a toujours préféré rester loyal à sa communauté.

Mais mardi prochain, il ne choisira pas le "Judaïsme unifié de la Torah" (JUT), le parti ultra-orthodoxe ashkénaze.

"Je pensais qu'ils réagiraient immédiatement, haut et fort, clairement. Au lieu de ça, ils ont été 'gris', ce qui en hébreu veut dire qu'ils n'ont rien fait", regrette celui qui va finalement voter pour Bezalel Smotrich, un ténor de la droite radicale.

La crise sanitaire a suscité des tensions avec les ultra-orthodoxes, montrés du doigt par une partie de la population pour être en grande partie responsables de la circulation du virus dans le pays.

Les images par exemple d'une foule de "haredim" ("craignant Dieu" en hébreu) fin janvier dans un quartier de Jérusalem lors de funérailles d'un rabbin, au moment où Israël vivait son troisième confinement strict, ont fait le tour des réseaux sociaux et des messageries.

Au-delà des tensions avec la population laïque, la communauté elle-même s'est retrouvée divisée, expliquent des spécialistes du monde ultra-orthodoxe.

Certains "haredim" ont eu la réaction "classique" consistant à dénoncer une "chasse aux sorcières" du reste du pays et des médias contre eux, explique le rabbin Yehoshua Pfeffer, rédacteur pour le site ultra-orthodoxe Tzarich Iyun.

D'autres ont réagi de façon "plus réfléchie", se demandant comment une communauté qui s'estime moralement plus élevée, car respectant une interprétation stricte du judaïsme, est devenue l'enfant terrible de la crise sanitaire, selon M. Pfeffer.

"Si nous étions tellement droits, moralement irréprochables (...) on aurait certainement pu gérer tout cela aussi bien que les autres, si ce n'est mieux", dit-il à l'AFP.

Par le passé, Aharon avait déjà envisagé de quitter le monde ultra-orthodoxe, qui vit majoritairement en vase clos.

"Toute ma famille et tous mes amis sont haredim alors je me dis qu'il était préférable de rester", raconte-t-il à l'AFP.

Quand la pandémie a débuté, il s'attendait à ce que son parti, dont le chef, le rabbin Yaakov Litzman, était d'ailleurs ministre de la Santé, souligne l'importance du respect des règles sanitaires, même si cela aurait un impact sur la vie communautaire comme les rassemblements dans les synagogues, les funérailles et les mariages.

Quand les rabbins influents ont insisté pour que les écoles restent ouvertes et que les députés du JUT n'ont pas bougé, cela a prouvé la primauté des autorités religieuses sur le politique et sur le bien de la communauté, estime Aharon.

L'électorat ultra-orthodoxe "est de plus en plus sceptique" envers ses leaders, estime Benjamin Brown, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem et spécialiste de la question. Si cette tendance est encore minoritaire, elle "peut devenir de plus en plus importante".

De son propre aveu, Pnina Pfeuffer est une anomalie dans la société ultra-orthodoxe. Divorcée et mère de deux enfants, cette femme de 42 ans a fondé le groupe "Nouveaux haredim", destiné à promouvoir les valeurs progressistes dans sa communauté.

Selon elle, la pandémie a révélé les problèmes de leadership politique au sein même de la minorité ultra-orthodoxe: "les haredim ne considèrent pas les chefs politiques comme des chefs (...) le leadership est toujours celui des rabbins".

Or au fil des années, la communauté est passée "de toute petite minorité à très grande minorité", représentant désormais 12% de la population en Israël mais environ 40% des naissances.

Un fort taux de chômage et de pauvreté, un refus d'introduire mathématiques et science dans l'éducation et l'intransigeance de certains de leurs leaders face à la pandémie sont des réalités de la vie des "haredim" qui ont un impact sur le reste d'Israël, estime Mme Pfeuffer.

Pour elle, la gestion de la pandémie par des rabbins orthodoxes a permis "une prise de conscience" chez des ultra-orthodoxes qui doivent désormais "décider ce qu'ils vont faire à l'avenir".

bs/cgo/vl

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MAR 18

Pays-Bas: le Premier ministre libéral Rutte remporte les législatives #

3/18/2021, 1:05 AM
La Haye, NLD

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s'est félicité d'un "vote de confiance massif" mercredi, après trois jours d'élections législatives dominées par la pandémie de Covid-19 et dont son parti est sorti vainqueur, d'après les sondages à la sortie des urnes.

"Je note que le résultat de cette élection est que les électeurs des Pays-Bas ont donné à mon parti un vote de confiance massif", a déclaré M. Rutte à des journalistes dans le parlement à La Haye.

Le parti libéral du Premier ministre sortant est arrivé en tête des élections, ce qui devrait lui permettre de diriger sa quatrième coalition gouvernementale, selon les sondages.

Au pouvoir depuis 2010, M. Rutte a assuré avoir "de l'énergie pour encore 10 ans".

Les dernières estimations peu avant 00H00 GMT créditaient les libéraux de 35 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement, contre 33 dans l'assemblée sortante, et attribuaient 26 sièges à D66 (centre gauche) et 18 au Parti pour la liberté (PVV) du député anti-islam Geert Wilders, avec lequel les principales formations ont d'ores et déjà exclu de former une coalition.

Deuxième plus grand parti du pays avant ces élections, le PVV perd trois sièges, un résultat décevant pour son leader, qui a déclaré devant les journalistes avoir "espéré plus".

Avec 26 sièges, soit 7 supplémentaires, les progressistes pro-européens du D66 ont remporté la plus grande victoire de l'histoire du parti, emmenés par la ministre du Commerce extérieur et de la Coopération pour le développement, Sigrid Kaag.

"Je vois la confiance que nous avons reçue comme une confirmation que nous sommes le seul parti progressiste à avoir exercé une influence ces dernières années", a déclaré Mme Kaag, qui est apparue dansant debout sur une table sur une photo postée sur Twitter.

M. Rutte a déclaré qu'il était probable que les négociations pour former un nouveau gouvernement de coalition se feront avec le D66 et le CDA (chrétiens-démocrates) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, qui a 14 sièges.

Le PvdA (sociaux-démocrates) a récolté 9 sièges, et les écologistes de Groenlinks et la gauche radicale du SP 8 sièges chacun.

Le parti du populiste Thierry Baudet, le Forum pour la démocratie, ferait une bonne affaire en remportant également 8 sièges, contre 2 actuellement.

Ces législatives avaient été aménagées à cause du Covid-19, notamment en se déroulant sur trois jours, et elles étaient considérées comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel.

Les urnes se trouvaient dans des endroits inhabituels tels que le musée Van Gogh à Amsterdam, des hôtels, des gares, des églises et des centres de tests aux quatre coins des Pays-Bas, où l'on pouvait parfois voter à vélo ou en voiture.

M. Rutte s'était lui-même dit "prudemment" optimiste avant d'aller voter dans une école de La Haye.

"Je suis fier de ce que nous avons accompli au cours des 10 dernières années aux Pays-Bas", l'une des économies les plus performantes d'Europe, avait déclaré M. Rutte devant les journalistes avant de voter.

"La principale question lors de ces élections est de savoir qui peut le mieux mener ce pays à travers la crise du coronavirus", avait-t-il ajouté.

Un nombre record de 37 partis se disputaient 150 sièges à la chambre basse du Parlement, dans un paysage politique fragmenté qui oblige à des coalitions complexes.

M. Rutte a exclu toute coalition avec Geert Wilders "à cause de ce qu'il a dit sur l'islam et le Coran". Un des partis de la coalition actuelle, l'Appel chrétien-démocrate (CDA) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, serait à nouveau un "partenaire naturel" pour le Premier ministre.

Le député anti-islam a insisté pour que son parti soit invité à la table des négociations lors de la formation d'une coalition gouvernementale à l'issue du scrutin.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, Mark Rutte a pourtant été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes.

amo-bur-cvo/ybl

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MAR 17

Pays-Bas: le Premier ministre libéral Rutte remporte les législatives #

3/17/2021, 11:29 PM
La Haye, NLD

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s'est félicité d'un "vote de confiance massif" mercredi, après trois jours d'élections législatives dominées par la pandémie de Covid-19 et dont son parti est sorti vainqueur, d'après les sondages à la sortie des urnes.

"Je note que le résultat de cette élection est que les électeurs des Pays-Bas ont donné à mon parti un vote de confiance massif", a déclaré M. Rutte à des journalistes dans le parlement à La Haye.

Le parti libéral du Premier ministre sortant est arrivé en tête des élections, ce qui devrait lui permettre de diriger sa quatrième coalition gouvernementale, selon les sondages.

Au pouvoir depuis 2010, M. Rutte a assuré avoir "de l'énergie pour encore 10 ans".

Les sondages de sortie des urnes créditaient les libéraux de 36 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement, contre 33 dans l'assemblée sortante, et attribuaient 27 sièges à D66 (centre gauche) et 17 au Parti pour la liberté (PVV) du député anti-islam Geert Wilders, avec lequel les principales formations ont d'ores et déjà exclu de former une coalition.

Deuxième plus grand parti du pays avant ces élections, le PVV perd trois sièges, un résultat décevant pour son leader, qui a déclaré devant les journalistes avoir "espéré plus".

Avec 27 sièges, soit 8 supplémentaires, les progressistes pro-européens du D66 ont remporté la plus grande victoire de l'histoire du parti, emmenés par la ministre du Commerce extérieur et de la Coopération pour le développement, Sigrid Kaag.

"Je vois la confiance que nous avons reçue comme une confirmation que nous sommes le seul parti progressiste à avoir exercé une influence ces dernières années", a déclaré Mme Kaag, qui est apparue dansant debout sur une table sur une photo postée sur Twitter.

M. Rutte a déclaré qu'il était probable que les négociations pour former un nouveau gouvernement de coalition se feront avec le D66 et le CDA (chrétiens-démocrates) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, qui a 14 sièges.

Le PvdA (sociaux-démocrates) a récolté 9 sièges, et les écologistes de Groenlinks et la gauche radicale du SP 8 sièges chacun.

Le parti du populiste Thierry Baudet, le Forum pour la démocratie, ferait une bonne affaire en remportant également 8 sièges, contre 2 actuellement.

Ces législatives avaient été aménagées à cause du Covid-19, notamment en se déroulant sur trois jours, et elles étaient considérées comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel.

Les urnes se trouvaient dans des endroits inhabituels tels que le musée Van Gogh à Amsterdam, des hôtels, des gares, des églises et des centres de tests aux quatre coins des Pays-Bas, où l'on pouvait parfois voter à vélo ou en voiture.

M. Rutte s'était lui-même dit "prudemment" optimiste avant d'aller voter dans une école de La Haye.

"Je suis fier de ce que nous avons accompli au cours des 10 dernières années aux Pays-Bas", l'une des économies les plus performantes d'Europe, avait déclaré M. Rutte devant les journalistes avant de voter.

"La principale question lors de ces élections est de savoir qui peut le mieux mener ce pays à travers la crise du coronavirus", avait-t-il ajouté.

Un nombre record de 37 partis se disputaient 150 sièges à la chambre basse du Parlement, dans un paysage politique fragmenté qui oblige à des coalitions complexes.

M. Rutte a exclu toute coalition avec Geert Wilders "à cause de ce qu'il a dit sur l'islam et le Coran". Un des partis de la coalition actuelle, l'Appel chrétien-démocrate (CDA) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, serait à nouveau un "partenaire naturel" pour le Premier ministre.

Le député anti-islam a insisté pour que son parti soit invité à la table des négociations lors de la formation d'une coalition gouvernementale à l'issue du scrutin.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, Mark Rutte a pourtant été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes.

bur/cvo/ybl

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MAR 17

Législatives aux Pays-Bas: le Premier ministre se félicite d'un "vote de confiance massif" #

3/17/2021, 10:44 PM
La Haye, NLD

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s'est félicité d'un "vote de confiance massif" mercredi, après trois joursd'élections législatives dominées par la pandémie de Covid-19 et dont son parti est sorti vainqueur, d'après les sondages à la sortie des urnes.

"Je note que le résultat de cette élection est que les électeurs des Pays-Bas ont donné à mon parti un vote de confiance massif", a déclaré M. Rutte à des journalistes dans le parlement à La Haye.

cvo/fjb

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MAR 17

Pays-Bas: le parti du Premier ministre libéral Rutte en tête des législatives (sortie des urnes) #

3/17/2021, 9:21 PM
La Haye, NLD

Le parti libéral du Premier ministre néerlandais sortant Mark Rutte est arrivé en tête des élections législatives dominées par la pandémie de Covid-19 mercredi, ce qui devrait lui permettre de diriger sa quatrième coalition gouvernementale, selon des sondages réalisés à la sortie des urnes.

Ces sondages, actualisés à 21H45 (20H45 GMT), créditaient les libéraux de 36 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement, contre 33 dans l'assemblée sortante, et attribuaient 27 sièges à D66 (centre gauche) et 17 au Parti pour la liberté PVV du député anti-islam Geert Wilders, avec lequel les principales formations ont d'ores et déjà exclu de former une coalition.

Ils seraient tous les trois suivis par le CDA (chrétiens-démocrates) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, avec 14 sièges, le PvdA (socio-démocrates) avec ses 9 sièges, et les écologistes de Groenlinks et la gauche radicale du SP ex aequo avec 8 sièges chacun.

Le parti du populiste Thierry Baudet, le Forum pour la démocratie, ferait de bonnes affaires en remportant également 8 sièges, contre 2 actuellement.

Ces législatives avaient été aménagées à cause du Covid-19, notamment en se déroulant sur trois jours, et elles étaient considérées comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel.

Les urnes se trouvaient dans des endroits inhabituels tels que le musée Van Gogh à Amsterdam, des hôtels, des gares, des églises et des centres de tests aux quatre coins des Pays-Bas, où l'on pouvait parfois voter à vélo ou en voiture.

"La campagne est différente de ce qu'elle était par rapport aux autres élections et elle est vraiment axée sur ce qui se passe actuellement", jugeait Twan Compen, électeur de 37 ans.

Quoiqu'il arrive, le Premier ministre, au pouvoir depuis 2010, reste "un peu intouchable", notait un autre électeur, Erik Spruijt, 35 ans, au terme d'une campagne "moins intense que les années précédentes".

M. Rutte s'était lui-même dit "prudemment" optimiste avant d'aller voter dans une école de La Haye.

Son Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) était largement en tête dans les sondages .

"Je suis fier de ce que nous avons accompli au cours des 10 dernières années aux Pays-Bas", l'une des économies les plus performantes d'Europe, avait déclaré M. Rutte devant les journalistes avant de voter.

"La principale question lors de ces élections est de savoir qui peut le mieux mener ce pays à travers la crise du coronavirus", a-t-il ajouté.

Un nombre record de 37 partis se disputaient 150 sièges à la chambre basse du Parlement, dans un paysage politique fragmenté qui oblige à des coalitions complexes.

M. Rutte a exclu toute coalition avec Geert Wilders "à cause de ce qu'il a dit sur l'islam et le Coran". Un des partis de la coalition actuelle, l'Appel chrétien-démocrate (CDA) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, serait à nouveau un "partenaire naturel" pour le Premier ministre.

Le député anti-islam a insisté pour que son parti soit invité à la table des négociations lors de la formation d'une coalition gouvernementale à l'issue du scrutin.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, Mark Rutte a pourtant été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes.

bur-amo-cvo/mba

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MAR 17

Pays-Bas: le parti du Premier ministre libéral Rutte en tête des législatives (sortie des urnes) #

3/17/2021, 8:41 PM
La Haye, NLD

Le parti libéral du Premier ministre néerlandais sortant Mark Rutte est arrivé en tête des élections législatives dominées par la pandémie de Covid-19 mercredi, ce qui devrait lui permettre de diriger sa quatrième coalition gouvernementale, selon des sondages réalisés à la sortie des urnes.

Ces sondages créditaient les libéraux de 35 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement, contre 33 dans l'assemblée sortante, et attribuaient 27 sièges à D66 (centre gauche) et 17 au Parti pour la liberté PVV du député anti-islam Geert Wilders, avec lequel les principales formations ont d'ores et déjà exclu de former une coalition.

Ces législatives avaient été aménagées à cause du Covid-19, notamment en se déroulant sur trois jours, et elles étaient considérées comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel.

Les urnes se trouvaient dans des endroits inhabituels tels que le musée Van Gogh à Amsterdam, des hôtels, des gares, des églises et des centres de tests aux quatre coins des Pays-Bas, où l'on pouvait parfois voter à vélo ou en voiture.

"La campagne est différente de ce qu'elle était par rapport aux autres élections et elle est vraiment axée sur ce qui se passe actuellement", a déclaré à l'AFP Twan Compen, électeur de 37 ans.

Quoiqu'il arrive, le Premier ministre, au pouvoir depuis 2010, reste "un peu intouchable", notait un autre électeur, Erik Spruijt, 35 ans, au terme d'une campagne "moins intense que les années précédentes".

M. Rutte s'était lui-même dit "prudemment" optimiste avant d'aller voter dans une école de La Haye.

Son Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) était largement en tête dans les sondages .

"Je suis fier de ce que nous avons accompli au cours des 10 dernières années aux Pays-Bas", l'une des économies les plus performantes d'Europe, avait déclaré M. Rutte devant les journalistes avant de voter.

"La principale question lors de ces élections est de savoir qui peut le mieux mener ce pays à travers la crise du coronavirus", a-t-il ajouté.

Un nombre record de 37 partis se disputaient 150 sièges à la chambre basse du Parlement, dans un paysage politique fragmenté qui oblige à des coalitions complexes.

M. Rutte a exclu toute coalition avec Geert Wilders "à cause de ce qu'il a dit sur l'islam et le Coran". Un des partis de la coalition actuelle, l'Appel chrétien-démocrate (CDA) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, serait à nouveau un "partenaire naturel" pour le Premier ministre.

Le député anti-islam a insisté pour que son parti soit invité à la table des négociations lors de la formation d'une coalition gouvernementale à l'issue du scrutin.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, Mark Rutte a pourtant été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes.

bur-cvo/fjb

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MAR 17

Pays-Bas: le parti du Premier ministre libéral Rutte en tête des législatives (sortie des urnes) #

3/17/2021, 8:23 PM
La Haye, NLD

Le parti libéral du Premier ministre néerlandais sortant Mark Rutte est arrivé en tête des élections législatives dominées par la pandémie de Covid-19 mercredi, ce qui devrait lui permettre de diriger sa quatrième coalition gouvernementale, selon des sondages réalisés à la sortie des urnes.

Ces sondages créditaient les libéraux de 35 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement, et attribuaient 27 sièges à D66 (centre gauche), et 17 au Parti pour la liberté PVV du député anti-islam Geert Wilders, avec lequel les principales formations ont d'ores et déjà exclu de former une coalition.

cvo/fjb

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MAR 17

Les Néerlandais aux urnes en pleine crise du coronavirus #

3/17/2021, 6:34 PM
La Haye, NLD

Les Néerlandais votaient mercredi lors d'élections législatives aménagées à cause du Covid-19, pour élire, selon le Premier ministre Mark Rutte, le meilleur dirigeant pour faire face à la pandémie.

Mercredi était le dernier jour du scrutin, considéré comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel et qui devraient permettre à M. Rutte de décrocher un nouveau mandat.

Premier pays européen à tenir des élections en cette nouvelle année marquée par le coronavirus, les Pays-Bas ont organisé le scrutin sur trois jours pour que les personnes à risque puissent voter en toute sécurité.

Les urnes se trouvent dans des endroits inhabituels tels que le musée Van Gogh à Amsterdam, des hôtels, des gares, des églises et des centres de tests aux quatre coins des Pays-Bas, où l'on peut parfois voter à vélo ou en voiture.

Les bureaux de vote ferment à 21H00 (20H00 GMT) et les premières estimations sont attendues peu après.

Au pouvoir depuis 2010, le Premier ministre libéral-conservateur Mark Rutte semble en passe d'être réélu pour un quatrième mandat, à l'heure où le coronavirus a détourné l'attention d'autres problèmes tels que l'immigration, qui avait dominé les élections précédentes.

"La campagne est différente de ce qu'elle était par rapport aux autres élections et elle est vraiment axée sur ce qui se passe actuellement", a déclaré à l'AFP Twan Compen, électeur de 37 ans.

Quoiqu'il arrive, le Premier ministre reste "un peu intouchable", note un autre électeur, Erik Spruijt, 35 ans, au terme d'une campagne "moins intense que les années précédentes".

M. Rutte s'est lui-même dit "prudemment" optimiste après être descendu de son vélo devant une école à La Haye, où il s'apprêtait à voter.

Son Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) est largement en tête dans les sondages et devrait pouvoir diriger un nouveau gouvernement de coalition. Dans les sondages il est suivi par le PVV (Parti de la liberté) du député anti-islam Geert Wilders.

"Je suis fier de ce que nous avons accompli au cours des 10 dernières années aux Pays-Bas", l'une des économies les plus performantes d'Europe, a déclaré M. Rutte devant les journalistes.

"La principale question lors de ces élections est de savoir qui peut le mieux mener ce pays à travers la crise du coronavirus", a-t-il ajouté.

Un nombre record de 37 partis se disputent 150 sièges à la chambre basse du Parlement, dans un paysage politique fragmenté qui oblige à des coalitions complexes.

M. Rutte a exclu toute coalition avec Geert Wilders "à cause de ce qu'il a dit sur l'islam et le Coran". Un des partis de la coalition actuelle, l'Appel chrétien-démocrate (CDA) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, serait à nouveau un "partenaire naturel" pour le Premier ministre.

Malgré une légère baisse dans les sondages ces derniers jours, le VVD reste crédité d'environ 25% des voix, ce qui lui donnerait un peu plus que ses 32 sièges actuels, tandis que le PVV obtiendrait environ 13% des suffrages.

M. Wilders, qui espère conserver le statut de deuxième plus grand parti au parlement, a critiqué mercredi la gestion de la crise par le gouvernement.

Les Pays-Bas, qui comptent 17 millions d'habitants, ont jusqu'à présent recensé plus de 1,1 million de cas de coronavirus et quelque 16.100 décès.

"Je ne blâme pas le gouvernement néerlandais pour la présence du virus. Mais ils n'étaient pas préparés, ils étaient très mal préparés", a-t-il déclaré devant les journalistes.

Le député anti-islam a insisté pour que son parti soit invité à la table des négociations lors de la formation d'une coalition gouvernementale à l'issue du scrutin.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, Mark Rutte a pourtant été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes.

bur-cvo/fjb

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MAR 17

Les Néerlandais aux urnes en pleine crise du coronavirus #

3/17/2021, 11:36 AM
La Haye, NLD

Les Néerlandais se rendaient aux urnes mercredi, dernier jour d'élections législatives, considérées comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel et qui devraient permettre au Premier ministre Mark Rutte de décrocher un nouveau mandat.

Premier pays européen à tenir des élections en cette nouvelle année marquée par le coronavirus, les Pays-Bas ont organisé le scrutin sur trois jours pour que les personnes à risque puissent voter en toute sécurité.

Les bulletins de vote sont déposés dans des endroits inhabituels tels que le musée Van Gogh à Amsterdam, des hôtels, des gares et des centres de tests aux quatre coins des Pays-Bas, où l'on peut parfois voter à vélo ou en voiture.

Au pouvoir depuis 2010, le Premier ministre libéral-conservateur Mark Rutte semble en passe d'être réélu pour un quatrième mandat, à l'heure où le coronavirus a détourné l'attention d'autres problématiques telles que l'immigration, qui avait dominé les élections précédentes.

M. Rutte, qui est l'un des dirigeants européens restés le plus longtemps en poste, s'est dit "prudemment" optimiste après être descendu de son vélo devant une école à La Haye, où il s'apprêtait à voter "pour la première femme de la liste" de son parti.

Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du Premier ministre est largement en tête dans les sondages et est en passe de diriger un nouveau gouvernement de coalition, suivi par le PVV (Parti de la liberté) du député anti-islam Geert Wilders.

"Je suis fier de ce que nous avons accompli au cours des 10 dernières années aux Pays-Bas", l'une des économies les plus performantes d'Europe, a déclaré M. Rutte devant les journalistes présents.

"La principale question lors de ces élections est de savoir qui peut le mieux mener ce pays à travers la crise du coronavirus, puis prendre un nouveau départ pour le pays, je l'espère à partir de l'été", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a par ailleurs rejeté les critiques qui dénoncent le démarrage lent aux Pays-Bas du programme de vaccination, affirmant que l'achat des vaccins était "un problème européen".

Un nombre record de 37 partis se disputent 150 sièges à la chambre basse du Parlement, dans un paysage politique parfois fragmenté qui conduit généralement à des coalitions complexes.

M. Rutte a exclu toute coalition avec Geert Wilders "à cause de ce qu'il a dit sur l'islam et le Coran". Un des partis de la coalition actuelle, l'Appel chrétien-démocrate (CDA) du ministre des Finances Wopke Hoekstra, serait à nouveau un "partenaire naturel" pour le Premier ministre.

Malgré une légère baisse dans les sondages ces derniers jours, le VVD reste crédité d'environ 25% des voix, ce qui lui donnerait un peu plus que ses 32 sièges actuels, tandis que le PVV obtiendrait environ 13% des suffrages.

Avant de voter mercredi, M. Wilders, qui espère conserver le statut de deuxième plus grand parti au parlement, a critiqué la gestion de la crise par le gouvernement.

Les Pays-Bas, qui comptent 17 millions d'habitants, ont jusqu'à présent recensé plus de 1,1 million de cas de coronavirus et quelque 16.100 décès.

"Je ne blâme pas le gouvernement néerlandais pour la présence du virus. Mais ils n'étaient pas préparés, ils étaient très mal préparés", a-t-il déclaré.

Le député anti-islam a insisté pour que son parti soit invité à la table des négociations lors de la formation d'une coalition gouvernementale à l'issue du scrutin.

"Si vous regardez n'importe quel sondage aux Pays-Bas, nous nous débrouillons assez bien, dans la lignée de rester le deuxième parti (...) C'est peut-être pas ce que vous voulez entendre, mais c'est vrai", a-t-il déclaré devant les journalistes.

Les bureaux de vote ferment à 21H00 (20H00 GMT) et les premières estimations sont attendues peu après.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, Mark Rutte a pourtant été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes dans l'attente des élections.

bur-cvo/blb

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MAR 17

Pays-Bas: dernier jour d'élections, test de la gestion de l'épidémie #

3/17/2021, 6:55 AM
La Haye, NLD

Les bureaux de vote se sont ouverts aux Pays-Bas mercredi, dernier jour d'élections législatives, considérées comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel et qui devraient permettre au Premier ministre Mark Rutte de décrocher un nouveau mandat.

Les premiers électeurs ont voté à 07H30 (06H30 GMT), a observé un jounaliste de l'AFP. Les bureaux de vote ferment à 21H00 (20H00 GMT) et les premières estimations sont attendues peu après.

Les bulletins de vote pour ce scrutin de trois jours qui a demarré lundi sont déposés dans des endroits inhabituels tels que des musées et des centres de tests aux quatre coins des Pays-Bas, où l'on peut parfois voter à vélo ou en voiture.

Au pouvoir depuis 2010, le libéral-conservateur Mark Rutte semble en passe d'être réélu pour un quatrième mandat, à l'heure où le coronavirus a détourné l'attention d'autres problématiques telles que l'immigration, qui avait dominé les élections précédentes.

Les candidats se sont affrontés dans un dernier débat télévisé mardi soir avec M. Rutte et les chefs des sept autres plus grands partis, dont le député anti-islam Geert Wilders, leader du Parti pour la liberté (PVV), plus grand parti de l'opposition.

Les sondages d'opinion présentent le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) de M. Rutte - qui est l'un des dirigeants européens restés le plus longtemps en poste - comme grand vainqueur, avec plus de 20% des suffrages.

Des centaines de personnes ont toutefois exprimé leur mécontentement lors d'une manifestation anti-gouvernementale dimanche à La Haye, finalement dispersée par la police à l'aide de canons à eau.

L'introduction d'un couvre-feu controversé fin janvier avait aussi déclenché de violentes émeutes à travers le pays.

Les élections ont été adaptées cette année en raison du Covid-19 avec l'ouverture de certains bureaux de vote dès lundi et mardi, principalement pour les personnes à risque.

Mark Rutte avait par ailleurs annoncé la semaine dernière que des exceptions au couvre-feu, en vigueur de 21H00 (20H00 GMT) à 04H30 locales, s'appliqueraient lors des élections afin de permettre aux citoyens de se rendre aux urnes "sans entrave".

Les autorités néerlandaises avaient d'abord adopté des mesures anti-Covid beaucoup plus souples que leurs voisins, avant de serrer la vis ces derniers mois.

Les Pays-Bas, qui comptent 17 millions d'habitants, ont jusqu'à présent recensé plus de 1,1 million de cas de coronavirus et quelque 16.100 décès.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, Mark Rutte a été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes dans l'attente des élections.

Pour le politologue André Krouwel, Mark Rutte reste populaire, "bénéficiant non seulement du +bonus Premier ministre+", c'est-à-dire du fait d'être déjà à ce poste, "mais aussi du +bonus corona+, car il était le porte-parole pendant la pandémie".

D'après les sondages, le VVD finirait loin devant les 13% des suffrages de son concurrent principal, le Parti pour la liberté (PVV) du député anti-islam Geert Wilders.

Le parti conservateur de l'Appel chrétien-démocrate (CDA) et le parti de centre-gauche D66, tous deux membres de la coalition actuelle, se disputent la troisième place dans les sondages, ce qui signifie qu'ils pourraient également revenir au gouvernement.

Mais avec de nombreux autres candidats non loin derrière, dont le parti écologiste GroenLinks, la forme qu'une nouvelle coalition gouvernementale pourrait prendre reste incertaine. Les pourparlers pour en créer une après les dernières législatives de 2017 avaient duré sept mois.

Un total de 37 partis, un nombre record depuis plusieurs décennies, se disputent 150 sièges à la chambre basse du Parlement, dans un paysage politique parfois fragmenté qui conduit généralement à des coalitions complexes.

Le VVD de Mark Rutte comptabilise actuellement 32 sièges et dirige une coalition de quatre partis avec l'Appel chrétien-démocrate (CDA), l'Union chrétienne (CU) et le D66 de centre-gauche.

bur-cvo/ybl/pz

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MAR 17

Pays-Bas: ouverture des bureaux de vote pour le dernier jour des élections législatives (AFP) #

3/17/2021, 6:45 AM
La Haye, NLD

Les bureaux de vote se sont ouverts aux Pays-Bas mercredi, dernier jour d'élections législatives, considérées comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel et qui devraient permettre au Premier ministre Mark Rutte de décrocher un nouveau mandat.

Les premiers électeurs ont voté à 07H30 (06H30 GMT), a observé un jounaliste de l'AFP. Les bureaux de vote ferment à 21H00 (20H00 GMT) et les premières estimations sont attendues peu après.

cvo/pz

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MAR 17

Pays-Bas: dernier jour d'élections, test de la gestion de l'épidémie #

3/17/2021, 3:00 AM

Les électeurs néerlandais se rendent aux urnes mercredi dans des bureaux de vote aménagés en raison du Covid-19 lors du dernier jour des élections législatives, qui devraient reconduire le Premier ministre de droite Mark Rutte à son poste.

Les bulletins de vote seront déposés dans des endroits inhabituels tels que des musées et des centres de tests aux quatre coins des Pays-Bas, qui avaient entamé lundi trois jours de scrutin, où l'on peut parfois voter à vélo ou en voiture.

Les élections sont considérées comme un test de la gestion de l'épidémie par le gouvernement actuel et devraient voir le Premier ministre Mark Rutte conserver son poste.

Au pouvoir depuis 2010, le libéral-conservateur semble en passe d'être réélu pour un quatrième mandat, à l'heure où le coronavirus a détourné l'attention d'autres problématiques telles que l'immigration, qui avait dominé les élections précédentes.

Les sondages d'opinion présentent le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) de M. Rutte - qui est l'un des dirigeants européens restés le plus longtemps en poste - comme grand vainqueur, avec plus de 20% des suffrages.

Des centaines de personnes ont toutefois exprimé leur mécontentement lors d'une manifestation anti-gouvernementale dimanche à La Haye, finalement dispersée par la police à l'aide de canons à eau.

L'introduction d'un couvre-feu controversé fin janvier avait aussi déclenché de violentes émeutes à travers le pays.

Les élections ont été adaptées cette année en raison du Covid-19 avec l'ouverture de certains bureaux de vote dès lundi et mardi, principalement pour les personnes à risque.

Mark Rutte avait par ailleurs annoncé la semaine dernière que des exceptions au couvre-feu, en vigueur de 21H00 (20H00 GMT) à 04H30 locales, s'appliqueraient lors des élections afin de permettre aux citoyens de se rendre aux urnes "sans entrave".

Les autorités néerlandaises avaient d'abord adopté des mesures anti-Covid beaucoup plus souples que leurs voisins, avant de serrer la vis ces derniers mois.

Les Pays-Bas, qui comptent 17 millions d'habitants, ont jusqu'à présent recensé plus de 1,1 million de cas de coronavirus et quelque 16.100 décès.

Surnommé le Premier ministre "Téflon" pour sa capacité à sortir indemne des crises politiques, Mark Rutte a été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes dans l'attente des élections.

Pour le politologue André Krouwel, Mark Rutte reste populaire, "bénéficiant non seulement du +bonus Premier ministre+", c'est-à-dire du fait d'être déjà à ce poste, "mais aussi du +bonus corona+, car il était le porte-parole pendant la pandémie".

D'après les sondages, le VVD finirait loin devant les 13% des suffrages de son concurrent principal, le Parti pour la liberté (PVV) du député anti-islam Geert Wilders.

Le parti conservateur de l'Appel chrétien-démocrate (CDA) et le parti de centre-gauche D66, tous deux membres de la coalition actuelle, se disputent la troisième place dans les sondages, ce qui signifie qu'ils pourraient également revenir au gouvernement.

Mais avec de nombreux autres candidats non loin derrière, dont le parti écologiste GroenLinks, la forme qu'une nouvelle coalition gouvernementale pourrait prendre reste incertaine. Les pourparlers pour en créer une après les dernières législatives de 2017 avaient duré sept mois.

Un total de 37 partis, un nombre record depuis plusieurs décennies, se disputent 150 sièges à la chambre basse du Parlement, dans un paysage politique parfois fragmenté qui conduit généralement à des coalitions complexes.

Le VVD de Mark Rutte comptabilise actuellement 32 sièges et dirige une coalition de quatre partis avec l'Appel chrétien-démocrate (CDA), l'Union chrétienne (CU) et le D66 de centre-gauche.

bur-cvo/ybl

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MAR 17

Mark Rutte, l'indétrônable "Monsieur tout le monde" des Pays-Bas #

3/17/2021, 3:00 AM
La Haye, NLD

Loin de l'image du Premier ministre dissimulé derrière des vitres teintées, Mark Rutte dégage une figure de normalité et de constance chère aux coeurs des Néerlandais, qui semblent prêts à le réélire pour un quatrième mandat.

Jamais marié, le dirigeant libéral vit dans le même appartement qu'il a acheté après avoir obtenu son diplôme, conduit une Saab d'occasion lorsqu'il ne se déplace pas à vélo et enseigne l'instruction civique en tant que bénévole dans un collège.

Premier ministre des Pays-Bas depuis 2010, Mark Rutte entretient l'image d'une personne modeste et franche, derrière laquelle se cachent des instincts politiques aiguisés qui lui ont déjà permis de former trois gouvernements de coalition.

Les sondages d'opinion annoncent son parti de centre droit VVD comme grand vainqueur des élections législatives, considérées comme un test de sa politique sur le coronavirus, et dont le principal jour de scrutin se déroule mercredi.

Si Mark Rutte cultive une image joviale sur ses terres, il est plutôt connu dans le reste de l'UE en tant que "Monsieur Non", après être devenu l'année dernière le leader officieux des pays "frugaux", qui avaient bloqué un accord sur un vaste plan de relance post-coronavirus.

Son intransigeance en matière de dépenses européennes avait contraint les 27 à prolonger un sommet éreintant en juillet pour parvenir à une issue, tandis que sa position ferme sur la crise migratoire et sur la dette grecque avait déjà agacé certains Etats membres dans les années 2010.

Mark Rutte, 54 ans, est le troisième dirigeant européen à être resté le plus longtemps en poste, après la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Rêvant tout d'abord d'une carrière de pianiste, il étudie finalement l'histoire, avant de devenir directeur des ressources humaines chez le géant anglo-néerlandais Unilever.

Il se lance ensuite dans la politique et devient le chef du VVD en 2006, avant d'être élu Premier ministre quatre ans plus tard.

Très discret sur sa vie privée, ce dernier d'une famille de sept enfants, qui vit depuis toujours à La Haye, se décrit lui-même comme un "homme d'habitude et de tradition".

"Il fait du vélo. C'est le portrait d'un type normal (...) Un chef d'un +Parti du peuple+", analyse le politologue André Krouwel, qui enseigne à l'Université libre d'Amsterdam.

"Il ne se déplace pas dans une grosse limousine ou dans une voiture chère avec un chauffeur qui ouvre les portes", explique M. Krouwel à l'AFP.

"Aux Pays-Bas, vous n'avez pas besoin de montrer votre pouvoir à travers toutes ces sortes de symboles de richesse. Les gens aiment ce genre d'humilité", souligne-t-il.

Connu pour sa capacité à esquiver les crises, Mark Rutte a pourtant été contraint de démissionner en janvier après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.

Son gouvernement est toutefois resté en place pour s'occuper des affaires courantes, notamment de la gestion du Covid-19, dans l'attente des élections.

Malgré certaines critiques sur les mesures sanitaires en place, et un couvre-feu controversé qui avait déclenché des émeutes, Mark Rutte s'est affiché comme un porte-parole de stabilité face à la pandémie.

Il a été salué lorsqu'il est apparu qu'il n'avait rendu visite à sa mère mourante que peu avant son décès, se pliant aux restrictions.

Sur le plan politique, ses opposants lui reprochent parfois un manque de vision et une tendance à emprunter les propositions les plus populaires de ses adversaires.

"Nous l'appelons le Premier ministre +Teflon+. Il n'a pas d'idée personnelle, il suit le courant", a déclaré à l'AFP Jesse Klaver, chef du parti écologiste d'opposition GroenLinks.

"Je pense que c'est un grand talent politique, mais il utilise son talent pour rester au pouvoir lui-même au lieu de faire de son mieux pour le pays et pour l'Union européenne", a-t-il regretté.

bur-smt/plh

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MAR 17

Souplesse et volte-face: cinq choses à savoir sur le Covid-19 aux Pays-Bas #

3/17/2021, 3:00 AM
La Haye, NLD

Les électeurs néerlandais se rendent aux urnes mercredi à l'occasion du dernier et principal jour de scrutin des élections législatives, qui risquent d'être influencées par la réponse du gouvernement actuel à l'épidémie de Covid-19.

Voici cinq choses à savoir sur le coronavirus aux Pays-Bas.

Les Pays-Bas (17 millions d'habitants), qui ont recensé plus de 1,1 million de cas et quelque 16.100 décès, connaissent actuellement les mesures les plus strictes instaurées depuis le début de la pandémie.

Un couvre-feu est en vigueur de 21H00 à 04H30. Les restaurants, bars, musées et maisons closes sont fermés, tandis que les écoles ont partiellement rouvert leurs portes ces dernières semaines.

Les magasins non essentiels, également fermés, sont toutefois accessibles sur rendez-vous, avec une capacité limitée. Les célèbres coffee shops peuvent quant à eux vendre leurs produits à emporter, mais la consommation sur place est interdite.

Les autorités néerlandaises ont tout d'abord adopté des mesures beaucoup plus souples que leurs voisins, misant initialement sur la stratégie de l'immunité collective, avant de serrer progressivement la vis à partir de septembre pour lutter contre la deuxième vague.

Les Pays-Bas sont par exemple longtemps restés l'un des seuls pays d'Europe à ne pas imposer le port du masque, désormais obligatoire dans les espaces publics clos.

Les Néerlandais n'ont pas non plus été soumis à des restrictions de déplacement au printemps, à l'heure où la grande majorité des Européens étaient confinés chez eux.

Les restaurants, musées et écoles avaient cependant été fermés. Le Premier ministre Mark Rutte parlait ainsi d'un "confinement intelligent", plus similaire à l'approche que la Suède avait aussi privilégiée à cette période.

L'instauration fin janvier d'un couvre-feu controversé, le premier aux Pays-Bas depuis la Seconde Guerre mondiale, avait entraîné de violentes émeutes, les pires du pays depuis 40 ans.

Plusieurs manifestations contre les restrictions sanitaires ont également eu lieu ces derniers mois.

Quelques voix dénonçant les mesures en place se sont élevées parmi certains partis d'opposition, dont le Forum pour la Démocratie du populiste Thierry Baudet, qui affiche une position coronasceptique. Le leader d'extrême droite Geert Wilders a lui aussi appelé à lever de nombreuses restrictions.

Les sondages d'opinion annoncent toutefois Mark Rutte et son parti de centre droit VVD comme grand vainqueur des élections.

Les Pays-Bas ont été les derniers des 27 Etats membres à lancer leur campagne de vaccination le 4 janvier, près de deux semaines après le début des injections dans l'UE.

Les autorités avaient expliqué ce retard notamment à cause de difficultés logistiques.

Malgré un démarrage lent, la campagne de vaccination s'est rapidement accélérée, avec plus de 1,9 million de doses administrées dans le pays jusqu'à présent, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Celle-ci pourrait cependant connaître un nouveau ralentissement après la décision des Pays-Bas dimanche de suspendre pour deux semaines l'utilisation du vaccin AstraZeneca, suite à des craintes liées à de possibles caillots sanguins.

Les législatives se sont étendues sur trois jours cette année, avec l'ouverture de certains bureaux de vote deux jours avant la date prévue, principalement pour les personnes à risque.

Les électeurs plus âgés et ceux vulnérables au coronavirus ont été appelés à se rendre aux urnes tôt par mesure de sécurité. La majorité du reste de la population, y compris les chefs de parti, devaient attendre mercredi pour voter.

Les personnes âgées de 70 ans et plus sont aussi autorisées à envoyer leur vote par courrier.

Les restrictions ont drastiquement limité la campagne électorale, la plupart des partis devant convaincre les électeurs par le biais de débats télévisés ou via les réseaux sociaux.

smt/cvo/ybl

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LocationLa Haye - NLD
Date3/17/2021, 3:00 AM