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France: report du procès de Sarkozy pour des dépenses excessives de campagne #

3/17/2021, 6:51 PM
Paris, FRA

A peine ouvert à Paris, le procès des dépenses excessives de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 a été renvoyé mercredi au 20 mai, en raison de l'hospitalisation de l'avocat d'un des prévenus.

C'est la seconde fois en quinze jours que l'ex-président français se retrouve devant la justice. Le 1er mars, il était devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes".

Prévenu le plus attendu du procès, Nicolas Sarkozy ne s'est pas présenté à l'audience en raison de la demande de renvoi, a-t-il fait savoir.

A l'origine de la demande de renvoi, Jérôme Lavrilleux - à l'époque directeur adjoint de la campagne -, dont l'avocat, Me Christian Saint-Palais, est atteint du Covid-19 et hospitalisé.

"Je n'ai jamais, au cours de cette instruction, voulu la retarder par un recours. Mais là, je suis désemparé", a expliqué, la voix nouée, M. Lavrilleux.

Le procès, initialement prévu du 17 mars au 15 avril, se tiendra jusqu'au 22 juin, a décidé le tribunal.

Jérôme Lavrilleux est un protagoniste central de cette affaire qui a causé des déflagrations en cascade à droite, et le premier à avoir avoué sa participation à une vaste escroquerie à base de fausses factures, visant à attribuer au parti UMP (devenu depuis Les Républicains) les dépenses excessives de la campagne Sarkozy.

A l'audience, l'avocat historique de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a fait passer au tribunal un courrier expliquant que son client avait été "informé de la demande de renvoi" et, de ce fait, "n'entendait pas être présent".

M. Sarkozy encourt dans le dossier Bygmalion, du nom de l'agence de communication liée à l'UMP, un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende.

Contrairement à ses 13 co-prévenus - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, M. Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne.

Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- Campagne "éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements.

Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé, alors patron de l'UMP, se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin. Certains avocats dont celui de M. Sarkozy n'ont pas manqué mercredi de l'égratigner en laissant entendre que l'ancien secrétaire général de l'UMP était forcément au courant des comptes calamiteux de son parti.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande, qui a remporté l'élection en 2012.

mdh-aje/lbx/nm/cls

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MAR 17

Bygmalion: le procès de Nicolas Sarkozy renvoyé au 20 mai #

3/17/2021, 6:18 PM
Paris, FRA

Le procès de l'affaire Bygmalion et des dépenses excessives de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 a été renvoyé mercredi au 20 mai, en raison de l'hospitalisation de l'avocat d'un des prévenus.

Audiencé sur un mois, il se tiendra jusqu'au 22 juin, a décidé le tribunal après plus d'une heure trente de délibéré.

Le procès était initialement prévu du 17 mars au 15 avril.

Prévenu le plus attendu du procès, l'ancien président de la République ne s'est pas présenté à l'audience en raison de la demande de renvoi, a-t-il fait savoir.

A l'origine de la demande de renvoi, Jérôme Lavrilleux - à l'époque directeur adjoint de la campagne - a assuré à la barre qu'il aurait pourtant souhaité que ce procès se tienne au plus vite.

"J'attends ce procès, de pouvoir vous répondre, depuis février 2017", a-t-il déclaré au tribunal.

Son avocat Me Christian Saint-Palais est atteint du Covid-19 et hospitalisé.

"Je n'ai jamais, au cours de cette instruction, voulu la retarder par un recours. Mais là, je suis désemparé", a expliqué, la voix nouée, M. Lavrilleux.

Tous les avocats y compris ceux des parties civiles ainsi que le parquet ont donné leur aval au renvoi demandé par M. Lavrilleux.

Jérôme Lavrilleux est un protagoniste central de cette affaire qui a causé des déflagrations en cascade à droite, et le premier à avoir avoué sa participation à une vaste escroquerie à base de fausses factures, visant à attribuer au parti UMP (devenu depuis Les Républicains) les dépenses excessives de la campagne Sarkozy.

A l'audience, l'avocat historique de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a fait passer au tribunal un courrier expliquant que son client avait été "informé de la demande de renvoi" et, de ce fait, "n'entendait pas être présent".

C'est la seconde fois en quinze jours que l'ex-président se retrouve devant la justice.

Le 1er mars, il était devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence.

Il encourt dans le dossier Bygmalion un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende.

Contrairement à ses 13 co-prévenus - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, M. Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne.

Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- Campagne "éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements.

Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jérôme Lavrilleux (à l'époque également directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé) est le seul au parti à avoir reconnu les faits.

Il avait d'abord été accusé d'avoir constitué un "trésor de guerre" au profit de l'avenir politique de son patron.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin. Certains avocats dont celui de M. Sarkozy n'ont pas manqué mercredi de l'égratigner en laissant entendre que l'ancien secrétaire général de l'UMP était forcément au courant des comptes calamiteux de son parti.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande.

mdh-aje/lbx/nm

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MAR 17

Affaire Bygmalion: le procès de Nicolas Sarkozy renvoyé au 20 mai #

3/17/2021, 6:02 PM
Paris, FRA

Le procès de Nicolas Sarkozy, qui devait être jugé à Paris dans le dossier Bygmalion pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, a été renvoyé mercredi au 20 mai.

Il se tiendra jusqu'au 22 juin. Le tribunal correctionnel a fait droit à la demande de renvoi formulée par l'un des principaux protagonistes de l'affaire, dont l'avocat, atteint du Covid-19, est hospitalisé. L'ancien président de la République n'était pas présent à l'audience.

aje-mdh/lbx/swi

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MAR 17

Bygmalion: Sarkozy "n'a pas coûté un sou au contribuable", assure Hortefeux #

3/17/2021, 4:46 PM
Paris, FRA

L'eurodéputé LR Brice Hortefeux a pris la défense de Nicolas Sarkozy mercredi sur LCI, assurant qu'il n'avait "pas coûté un sou au contribuable" pour sa campagne présidentielle de 2012 dont les dépenses sont au coeur du procès dont l'ouverture a eu lieu en début d'après-midi.

Dans cette affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Rappelant qu'un dépassement avait été constaté dans ces comptes de campagne, M. Hortefeux a souligné que Nicolas Sarkozy avait "payé de sa poche et organisé le +Sarkothon+ qui a rapporté 11 millions".

"Nicolas Sarkozy est le seul candidat qui n'a pas coûté un sou au contribuable parce qu'il n'a pas bénéficié du remboursement de l'Etat", a-t-il ajouté.

Le procès a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012, et qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes".

Là aussi son ancien ministre a pris sa défense: "Nicolas Sarkozy a fait appel. Ca veut dire que les compteurs sont remis à zéro, il est présumé innocent. Ma conviction est que la vérité de l'innocence sera inéluctablement proclamée".

"J'ai été stupéfait, peiné et choqué par le jugement rendu alors que, comme beaucoup, j'espérais qu'il serait de nouveau engagé (en politique), car c'était à l'évidence le meilleur d'entre nous", a assuré M. Hortefeux.

Coupant court aux idées de "recours" que certains plaçaient en lui pour 2022, Nicolas Sarkozy avait répété dans une interview après le jugement qu'il ne serait "pas candidat à l'élection présidentielle".

Malgré tout "c'est un citoyen profondément attentif et soucieux de la situation de notre pays", a assuré Brice Hortefeux, qui, interrogé sur l'hypothèse d'un soutien de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron, a répondu: "A ce stade ce n'est pas ce que je crois".

"La France a besoin d'une droite républicaine à coté du macronisme, de la gauche, du Rassemblement national", a-t-il ajouté.

cg/bap/nm

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MAR 17

La proportionnelle chère à Bayrou remisée, sauf surprise #

3/17/2021, 3:42 PM
Paris, FRA

La proportionnelle attendra, sauf coup de théâtre. Les responsables de la majorité ont renvoyé au prochain quinquennat l'introduction de cette réforme du mode de scrutin pour les législatives, pourtant cheval de bataille de l'allié centriste François Bayrou.

Le président du MoDem a remis ces dernières semaines le sujet sur la table, ne manquant pas de rappeler qu'Emmanuel Macron avait promis une dose de proportionnelle lors de sa campagne de 2017.

François Bayrou, qui entend aussi par là peser avant les prochaines échéances électorales, a été rejoint dans sa demande par plusieurs responsables de partis, de Jean-Luc Mélenchon (LFI) à Marine Le Pen (RN) mais pas par le PS ni LR.

Les chefs de file des députés LREM Christophe Castaner, MoDem Patrick Mignola et Agir Olivier Becht, réunis mercredi matin, ont estimé que les conditions n'étaient "pas réunies pour mener à bien cette réforme par la voie parlementaire dans un calendrier à la fois particulièrement serré à l'approche des élections de 2022 et contraint par la crise sanitaire".

"Cela ne signifie pas que nous abandonnons notre ambition", ont-ils insisté dans une déclaration commune, en lançant dès à présent "une réflexion commune" sur la "démocratie représentative" en vue de la campagne présidentielle.

Il s'agit par cette initiative d'en "sortir par le haut", sans vexer François Bayrou, observe-t-on chez les "marcheurs".

M. Castaner a sondé ses troupes depuis une semaine, faisant apparaître qu'il n'y avait pas de "majorité dans la majorité" pour cette réforme dans l'immédiat, selon une source parlementaire.

Et "nous avons constaté parmi les députés de la majorité, comme ceux des oppositions, qu'un consensus global n'était pas susceptible d'être construit sur la forme et les conditions de mise en oeuvre du scrutin proportionnel (intégral ou dose, départemental ou régional, avec ou sans prime)", avancent aussi les trois présidents de groupes.

C'est que Patrick Mignola avait déposé deux propositions de loi, l'une pour une dose de proportionnelle dans les départements les plus peuplés, l'autre pour une "proportionnelle intégrale". Il s'agissait de voir ce mercredi s'il était opportun d'inscrire un de ces textes à l'ordre du jour du Palais Bourbon.

- La balle au président -

Mais François Bayrou ne semblait lui-même pas croire à cette voie parlementaire. "Comme il fallait s'y attendre, et comme je le dis depuis longtemps, la voie parlementaire dans les circonstances actuelles est barrée", a-t-il expliqué mercredi à l'AFP, en regrettant que "les groupes parlementaires croient qu'ils pourront continuer longtemps à avoir le monopole de la représentation".

Lui préfèrerait consulter les Français par référendum, qui peut être déclenché par le président (article 11 de la Constitution), afin de déterminer "un nouvel équilibre des pouvoirs entre exécutif et législatif". Il a suggéré que le référendum pourrait être concomitant aux élections régionales prévues en juin.

On souligne au MoDem qu'il devrait être question alors d'instaurer la proportionnelle intégrale, afin que tous les Français soient concernés, et non quelques départements. Cela bouleverserait le fonctionnement des institutions.

A titre d'exemple, a calculé la Fondation Jean Jaurès, la proportionnelle intégrale aurait privé Emmanuel Macron de sa majorité à l'Assemblée nationale en 2017. Et le RN, qui ne compte qu'une poignée de députés, aurait été le grand gagnant avec dix fois plus d'élus.

"Une alliance entre La République en marche et d'autres formations politiques s'imposerait, que ce soit à gauche avec le Parti socialiste ou à droite avec Les Républicains", d'après elle.

Cela "obligerait l'exécutif à travailler avec un Parlement fort" pour "trouver des solutions de consensus", souligne le député MoDem Bruno Millienne.

Les centristes se demandent si Emmanuel Macron sera ainsi "disruptif" avant 2022. Mais pourquoi celui qui n'est pas encore candidat à sa réélection se couperait-il un bras?

Le chef de l'Etat avait prudemment estimé en février que ce débat "important" sur la proportionnelle devait se "poursuivre", laissant le champ libre aux parlementaires.

Plusieurs figures macronistes ont souligné qu'il était "trop tard" (Richard Ferrand) ou qu'il valait mieux inscrire la proportionnelle "dans le programme présidentiel" de 2022, "en baissant aussi le nombre de parlementaires" (Stanislas Guerini).

Autrement dit, en reproposant une réforme globale des institutions, à l'image de celle avortée en 2008 en pleine affaire Benalla.

reb-pab/adc/ib/nm

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MAR 17

France: ouverture du procès de Nicolas Sarkozy pour des dépenses excessives de campagne #

3/17/2021, 3:01 PM
Paris, FRA

De retour au tribunal, cette fois pour le dossier Bygmalion: deux semaines après sa condamnation dans l'affaire dite "des écoutes", l'ancien président français Nicolas Sarkozy est jugé à partir de mercredi pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.

Le procès s'est ouvert devant le tribunal judiciaire de Paris en l'absence remarquée de l'ancien chef de l'Etat.

Deux semaines après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, l'ancien président devait comparaître pour "financement illégal de campagne". Les 13 autres prévenus étaient présents à l'audience.

Le procès a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé à une date ultérieure, l'avocat de Jérôme Lavrilleux, l'un des prévenus, étant hospitalisé.

Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne du président sortant, a le premier avoué avoir participé à une vaste escroquerie à base de fausses factures, de dépenses sous-évaluées et de frais volontairement omis des comptes soumis au contrôle final. Sans avocat, il est arrivé au tribunal sans que personne ne le salue.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de la société de communication Bygmalion et du parti conservateur UMP (l'Union pour un mouvement populaire, devenue Les Républicains), experts-comptables - se sont associés à la demande de renvoi et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Dans ce cas, le procès pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Nicolas Sarkozy, retiré de la politique depuis 2016, reste très populaire et très écouté à droite, où aucune figure ne s'impose pour représenter le parti conservateur Les républicains au scrutin.

Il a été condamné le 1er mars à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes". Alors que la droite évoque un "acharnement judiciaire" contre lui, M. Sarkozy a fait appel de sa condamnation et n'exclut pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH)

Dans le dossier Bygmalion, il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne.

Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- "Campagne éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Une campagne "d'une rare densité", marquée par une succession "très rapide" des meetings et une "totale improvisation" des donneurs d'ordre, dit aussi l'accusation.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Renvoyé pour escroquerie, le directeur de la campagne, Guillaume Lambert, assure lui que le système a été mis en place à son insu. Pour lui, "rien" dans le dossier ne montrerait d'ailleurs un lien avec la campagne - il privilégie la thèse de l'enrichissement personnel de dirigeants de Bygmalion.

mdh-aje/pga/nm/cls

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MAR 17

Pradié: une primaire rabaisserait l'ambition de la droite à celle du NPA #

3/17/2021, 2:57 PM
Paris, FRA

Le N.3 de LR, Aurélien Pradié, a tiré une nouvelle fois à boulets rouges sur l'idée d'une primaire à droite, en estimant mercredi qu'en désignant un "candidat pur jus", elle rapprocherait Les Républicains des trotskistes du "NPA".

La primaire? "C'est un entonnoir à l'envers. On commence à parler à ses propres amis et on s'enferme pendant plusieurs mois dans un discours qui n'est pas extensible", selon lui.

"J'entends ce qu'on dit: on a comme ça un candidat qui est pur jus. Ça c'est l'ambition du NPA ou de Lutte ouvrière. Or l'ambition du parti gaulliste est de rassembler les Français", a déclaré le député du Lot devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

"Je suis d'une hostilité totale à la primaire. Je pense qu'elle est une forme d'intelligence artificielle de la politique. C'est une manière d'échapper à nos responsabilités", a complété M. Pradié.

"Ceux qui ont le moins de chance de gagner l'élection présidentielle sont ceux qui sont les plus pressés de se voir désignés", a-t-il encore taclé.

"La primaire que nous avons eue la dernière fois ne serait en aucun cas la primaire que nous connaîtrions aujourd'hui. D'abord sur la mobilisation. Il faut se souvenir des concurrents, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Jean-François Copé, Bruno Le Maire (...) Je ne fais d'insulte à personne en disant que les concurrents potentiels n'auraient pas le même pouvoir d'attraction que les concurrents de la fois dernière", a euphémisé le secrétaire général de LR.

De son côté, le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau qui ne cache pas ses ambitions pour 2022, a rappelé mercredi matin sur CNews que "les primaires, c'est la démocratie".

Il a vilipendé "un certain nombre de gens dans l'appareil du parti qui font tout pour qu'on dresse devant (lui) des obstacles, car (il a) une ligne de droite qui est ferme".

Reconnaissant une divergence avec M. Retailleau sur la question de la primaire, M. Pradié a rappelé que celui-ci était "un des acteurs majeurs de l'appareil des Républicains" or "quand on critique l'appareil, on s'autocritique".

"Je demande à chacun d'éviter de ne pas penser qu'à lui-même. Il faut que nous pensions collectivement à notre famille politique et au pays", a demandé le député lotois qui voit dans la primaire "une machine à fabriquer de l'égoïsme et de l'égocentrisme".

grd/reb/jmt/cbn

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MAR 17

France: ouverture du procès de Nicolas Sarkozy pour des dépenses excessives de campagne" #

3/17/2021, 1:32 PM
Paris, FRA

Le procès de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, jugé dans le dossier Bygmalion pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, s'est ouvert mercredi, en son absence, devant le tribunal correctionnel de Paris.

Deux semaines après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, l'ancien président comparaît cette fois pour "financement illégal de campagne".

Le procès a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé à une date ultérieure, l'avocat de Jérôme Lavrilleux, l'un de ses 13 co-prévenus, étant hospitalisé.

Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne du président sortant, a le premier avoué avoir participé à une vaste escroquerie à base de fausses factures, de dépenses sous-évaluées et de frais volontairement omis des comptes soumis au contrôle final. Sans avocat, il est arrivé au tribunal sans que personne ne le salue.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de Bygmalion et du parti conservateur UMP (l'Union pour un mouvement populaire, devenue Les Républicains), experts-comptables - se sont associés à la demande de renvoi et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Dans ce cas, le procès, audiencé sur un mois, pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Nicolas Sarkozy, retiré de la politique depuis 2016, reste très populaire et très écouté à droite, où aucune figure ne s'impose pour représenter le parti conservateur Les républicains au scrutin.

Alors qu'il était vu par certains à droite comme un possible candidat à l'élection présidentielle de 2022, il a été condamné le 1er mars à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes".

Il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale" dans le dossier Bygmalion, une affaire qui avait entraîné des déflagrations en chaîne à droite au fur et à mesure des révélations.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne.

Mais, selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

Alors que la droite évoque un "acharnement judiciaire" contre lui, M. Sarkozy a fait appel de sa condamnation début mars à un an de prison ferme dans l'affaire dite des "écoutes" et n'exclut pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

mdh-aje/pga/nm/cac

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MAR 17

Régionales: Pradié (LR) s'inquiète d'un possible report #

3/17/2021, 1:13 PM
Paris, FRA

Le numéro 3 de LR Aurélien Pradié, candidat en Occitanie, a mis en garde mercredi contre la tentation d'un report des élections régionales et départementales, prévues en juin, en raison d'une "situation de dangerosité sanitaire".

"Il n'est pas exclu que, comme pour les municipales, le gouvernement nous dise que le rendez-vous démocratique des départementales et des régionales est secondaire par rapport à l'urgence sanitaire", s'est inquiété le député du Lot au micro de Sud Radio, au moment où Emmanuel Macron doit trancher sur un confinement de l'Ile-de-France et dans les Hauts-de-France face à la "troisième vague" de l'épidémie.

"J'ai un doute et une inquiétude pour deux raisons", a précisé le secrétaire général de LR. "La première, c'est que je ne fais pas confiance au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pour se préoccuper d'abord de l'intérêt général avant de se préoccuper des petits intérêts électoraux de la République en marche", a-t-il accusé.

"La deuxième raison de mon inquiétude, c'est que je vois bien que progressivement on est en train d'installer une situation à nouveau de peur et de dangerosité sanitaire dans notre pays", a ajouté M. Pradié.

"Je ne conçois pas qu'on puisse reporter une échéance démocratique", a-t-il averti.

Et d'insister: "auquel cas on pourrait faire la même chose pour les prochaines présidentielles après tout en se disant qu'il y a une urgence sanitaire et que la démocratie attendra. La démocratie, ça n'attend pas".

Après le report de trois mois pour des raisons sanitaires, les dates des régionales et départementales sont désormais fixées au 13 juin pour le premier tour et au 20 juin pour le second.

Le décret officiel a été publié, mais une clause de revoyure, début avril, pourrait autoriser un nouveau report si les conditions sanitaires ne permettent pas le bon déroulement de la campagne électorale.

"Les choses se déroulent comme elles avaient été annoncées, le conseil scientifique doit remettre un avis, je crois que c'est avant le 1er avril, sur la situation sanitaire, la capacité opérationnelle à tenir ces élections", a rappelé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à la sortie du Conseil des ministres.

"Evidemment c'est cet avis qui sera notre boussole et derrière cet avis, c'est évidemment la situation sanitaire", a-t-il ajouté.

el/jk/ide

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MAR 17

Ouverture du procès Bygmalion sans Nicolas Sarkozy #

3/17/2021, 1:10 PM
Paris, FRA

Le procès Bygmalion consacré au financement de la deuxième campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 s'est ouvert mercredi devant le tribunal judiciaire de Paris en l'absence remarquée de l'ancien président.

Deux semaines après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, l'ancien président devait comparaître pour "financement illégal de campagne". Les 13 autres prévenus étaient présents à l'audience.

Le procès a de fortes probabilités d'être renvoyé à une date ultérieure, l'avocat de Jérôme Lavrilleux, l'un de ses 13 co-prévenus, étant hospitalisé.

Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne du président sortant, a le premier avoué avoir participé à une vaste escroquerie à base de fausses factures, de dépenses sous-évaluées et de frais volontairement omis des comptes soumis au contrôle final. Sans avocat, il est arrivé au tribunal sans que personne ne le salue.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - se sont associés à la demande de renvoi et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Dans ce cas, le procès, audiencé sur un mois, pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes".

Il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale" dans le dossier Bygmalion, une affaire qui avait entraîné des déflagrations en chaîne à droite au fur et à mesure des révélations.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne, qu'avait révélé Jérôme Lavrilleux dans une surprenante confession télévisée en 2014.

Mais selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filer les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- "Campagne éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Une campagne "d'une rare densité", marquée par une succession "très rapide" des meetings et une "totale improvisation" des donneurs d'ordre, dit aussi l'accusation.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jérôme Lavrilleux (à l'époque également directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé) est le seul au parti - devenu Les Républicains - à avoir reconnu les faits.

Il avait d'abord été accusé d'avoir constitué un "trésor de guerre" au profit de l'avenir politique de son patron.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin.

Renvoyé pour escroquerie, le directeur de la campagne, Guillaume Lambert, assure lui que le système a été mis en place à son insu. Pour lui, "rien" dans le dossier ne montrerait d'ailleurs un lien avec la campagne - il privilégie la thèse de l'enrichissement personnel de dirigeants de Bygmalion.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait aussi de son côté dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande.

mdh-aje/pga/nm

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MAR 17

Proportionnelle: "conditions pas réunies" pour une réforme au Parlement avant 2022 #

3/17/2021, 1:01 PM
Paris, FRA

"Les conditions ne sont pas réunies" au Parlement pour introduire la proportionnelle aux élections législatives avant 2022, ont indiqué mercredi les présidents des groupes politiques de la majorité à l'Assemblée nationale.

"Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien cette réforme par la voie parlementaire dans un calendrier à la fois particulièrement serré à l'approche des élections de 2022 et contraint par la crise sanitaire", ont indiqué ces responsables LREM, MoDem et Agir dans une déclaration commune, alors que le président du MoDem François Bayrou avait remis l'idée sur la table.

Les chefs de file des députés LREM Christophe Castaner, des députés MoDem Patrick Mignola et des députés Agir Olivier Becht remettent ainsi le sujet au prochain quinquennat - sauf organisation d'un référendum sur la proportionnelle avant 2022.

"Cela ne signifie pas que nous abandonnons notre ambition", insistent-ils, annonçant le lancement dès à présent d'"une réflexion commune" sur la "démocratie représentative" en vue de la campagne présidentielle.

Le leader centriste François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, avait dit récemment ne pas croire à un tel changement du mode de scrutin par "la voie parlementaire". Dimanche, il a de nouveau défendu sa mise en place par référendum, estimant qu'il pourrait être organisé en même temps que les régionales prévues en juin.

L'introduction d'une dose de proportionnelle figurait parmi les engagements de campagne d'Emmanuel Macron en 2017. Mais LREM et l'exécutif se montrent très prudents.

Le 10 février, Emmanuel Macron avait estimé que ce débat "important" sur la proportionnelle devait se "poursuivre".

reb/grd/jk/caz

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MAR 17

Affaire Bygmalion : le procès s'est ouvert à Paris en l'absence de Nicolas Sarkozy #

3/17/2021, 12:40 PM
Paris, FRA

Le procès de Nicolas Sarkozy, jugé dans le dossier Bygmalion pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, s'est ouvert mercredi, en son absence, devant le tribunal correctionnel de Paris.

Deux semaines après sa condamnation à de la prison ferme pour corruption, l'ancien président comparaît cette fois pour "financement illégal de campagne". Le procès a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé à une date ultérieure, l'avocat de l'un de ses 13 co-prévenus étant hospitalisé.

aje-mdh/pga/nm

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MAR 17

Proportionnelle: "conditions pas réunies" pour une réforme au Parlement avant 2022 #

3/17/2021, 12:32 PM
Paris, FRA

"Les conditions ne sont pas réunies" au Parlement pour introduire la proportionnelle aux élections législatives avant 2022, ont indiqué mercredi les présidents des groupes politiques de la majorité à l'Assemblée nationale.

"Les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien cette réforme par la voie parlementaire dans un calendrier à la fois particulièrement serré à l'approche des élections de 2022 et contraint par la crise sanitaire", ont indiqué ces responsables LREM, MoDem et Agir dans une déclaration commune, alors que le président du MoDem François Bayrou avait remis l'idée sur la table.

reb/el/shu

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MAR 17

La santé, "enjeu prioritaire" de la présidentielle 2022, selon un sondage #

3/17/2021, 12:13 PM
Paris, FRA

Le système de santé est en tête des "enjeux prioritaires" de la prochaine élection présidentielle, pour les soignants comme pour l'ensemble des Français, selon un sondage Harris Interactive pour la Fédération hospitalière de France (FHF) publié mercredi.

A un an de la présidentielle, le Covid rebat les cartes des priorités: 53% des personnes interrogées classent "le système de santé français" parmi les enjeux "tout à fait prioritaires" de l'élection de 2022, au même niveau que l'emploi (54%) et nettement avant la sécurité, le terrorisme (46%) et l'éducation (44%).

La proportion monte même à 68% parmi le personnel hospitalier, secoué avant même la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 par une année de grèves et de manifestations.

Les programmes des futurs candidats pour le système de santé auront par conséquent "un rôle très important sur les choix de vote" de 47% des Français et 56% des hospitaliers, des scores supérieurs à toutes les autres priorités.

Cette enquête, réalisée du 2 au 10 mars par internet, a été menée auprès d'échantillons représentatifs de 1.029 Français majeurs et 511 hospitaliers (méthodes des quotas).

Ses résultats sont inédits pour le président de la FHF, Frédéric Valletoux. "Jamais les questions de santé n'ont été le thème fort d'une campagne présidentielle", déclare-t-il à l'AFP, jugeant "plutôt rassurant que le sujet soit abordé" car "tout le monde a compris maintenant que l'hôpital a été mis à la diète depuis dix ans".

Après plusieurs réformes "qui ont évité de s'attaquer aux vrais maux", il serait selon lui "incompréhensible que le prochain quinquennat ne prenne pas ce sujet à bras le corps".

Pour s'en assurer, la FHF veut "que le 17 mars devienne une journée nationale des hospitaliers", afin de faire de la date du début du premier confinement une date d'hommage et de mémoire, mais aussi "un temps de débat sur l'état de notre système public de santé", avec une première édition en 2022, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle.

Cette initiative soutenue par l'Institut Covid Ad Memoriam (présidé par l'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault, BIEN Laëtitia Atlani-Duault) a été présentée par M. Valletoux à Emmanuel Macron, lors d'un entretien mardi.

Pour le président de la FHF, le chef de l'Etat va "reprendre" cette proposition, "la porter pour l'installer dans ce calendrier républicain".

Sur la situation sanitaire actuelle, alors que la région capitale est l'objet de toutes les attentions, M. Valletoux a indiqué avoir demandé au président "à ce que le reconfinement immédiat et total ne soit pas un tabou". "Cette troisième vague ne ressemble en rien aux deux premières", et "l'inquiétude des hospitaliers est d'autant plus forte qu'ils se voient seuls au front" et qu'"il n'y aura pas les renforts qu'on a eus lors de la première vague", toutes les régions étant touchées.

gbh-bat/lum/ide

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MAR 17

2022: Anne Hidalgo lance sa plateforme lors d'une visite à Douai #

3/17/2021, 11:35 AM
Paris, FRA

La maire PS de Paris Anne Hidalgo, possible candidate à l'élection présidentielle, lance mercredi lors d'une visite à Douai sa plateforme de réflexion "Idées en commun" dans "la perspective de 2022", explique-t-elle à La Voix du Nord.

"Il faut construire une alternative basée sur une conjugaison de l'écologie et du social, et sur une revitalisation de la démocratie", explique Mme Hidalgo, soutenue dans cette démarche par les élus socialistes Martine Aubry, maire de Lille, François Rebsamen, maire de Dijon, Johanna Rolland, maire de Nantes, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et Carole Delga, présidente de la région Occitanie, mais aussi l'économiste Gaël Giraud ou le paléoclimatologue Jean Jouzel.

Anne Hidalgo, qui ne s'est pas officiellement déclarée candidate à la présidentielle, a dit début mars qu'elle se positionnerait probablement "à l'automne". "Mon rôle est d'être celle qui apporte l'énergie pour se réunir. En toute humilité", dit-elle à La Voix du Nord.

La maire de Paris, dont les relations avec ses alliés écologistes se sont régulièrement tendues depuis sa réélection en 2020, comme lors du dernier conseil de Paris sur le déploiement de la 5G dans la capitale, appelle les autres partis de gauche "à agir ensemble, pacifiquement" pour éviter que la gauche ne soit une nouvelle fois absente au deuxième tour.

Les partis de gauche sont pour l'heure en ordre très dispersé: samedi, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'est dit candidat à l'investiture de son parti, alors que Jean-Luc Mélenchon est déjà candidat pour les Insoumis et que les Verts se préparent à une primaire en septembre.

"On est face à un double risque: celui de l'extrême droite et celui de l'urgence climatique", prévient Mme Hidalgo pour qui Emmanuel Macron "n'apparaît plus comme un rempart face au Rassemblement national".

Dans le Nord, Anne Hidalgo doit notamment visiter une cité minière rénovée dans le cadre du programme ERBM (Engagement pour le renouveau du bassin minier), un centre social, la ville de Douai en compagnie du maire PS Frédéric Chéreau, ainsi que l'usine Ingersoll Rand, un fabricant d'équipements industriels.

pyv/ib/caz

INGERSOLL-RAND

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MAR 17

Présidentielle: Jadot veut un "processus de désignation" pour la gauche hors LFI #

3/17/2021, 10:23 AM
Paris, FRA

Le député européen EELV Yannick Jadot a souhaité mercredi un "processus de désignation" commun à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2022.

Yannick Jadot avait prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap écologie ou encore Génération écologie se transformait en "machine à perdre".

Interrogé mercredi sur France info à propos de son éventuelle candidature à cette primaire, celui qui a lancé une plateforme appelée "2022, l'écologie", a précisé: "Je ne ferai jamais sans ma famille politique".

Mais, a-t-il ajouté, "les réserves que j'ai, c'est qu'à partir du moment où on se fixe l'impératif d'avoir une candidature commune entre Mélenchon et Macron pour 2022, il nous faudra à un moment donné un processus de désignation qui concerne cet espace politique".

Mais "un processus de désignation n'est pas forcément une primaire", a-t-il aussitôt précisé.

"Si à un moment donné, c'est la primaire, ce sera la primaire, mais la discussion que j'ai avec ma famille politique, c'est qu'à partir du moment où il faudra faire une candidature de rassemblement, il faudra un processus de désignation à la hauteur de ce rassemblement avec les progressistes, les humanistes", a-t-il plaidé.

L'adjoint EELV à la mairie de Paris David Belliard, proche de Yannick Jadot, avait en février déjà appelé à une primaire "écolo" élargie entre autres à Anne Hidalgo, la maire PS de Paris.

Le chef des socialistes Olivier Faure milite pour sa part pour une "primaire des idées" et un "contrat de coalition" entre les deux formations politiques.

bap/el/ib/bow

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MAR 17

Bygmalion: Sarkozy "n'a pas coûté un sou au contribuable", assure Hortefeux #

3/17/2021, 9:14 AM
Paris, FRA

L'eurodéputé LR Brice Hortefeux a pris la défense mercredi de Nicolas Sarkozy, assurant qu'il n'avait "pas coûté un sou au contribuable" pour sa campagne présidentielle de 2012 dont les dépenses sont au coeur du procès dont l'ouverture était prévue dans la journée.

Dans cette affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Rappelant qu'un dépassement avait été constaté dans ces comptes de campagne, M. Hortefeux a souligné que Nicolas Sarkozy avait "payé de sa poche et organisé le +Sarkothon+ qui a rapporté 11 millions".

"Nicolas Sarkozy est le seul candidat qui n'a pas coûté un sou au contribuable parce qu'il n'a pas bénéficié du remboursement de l'Etat", a-t-il ajouté.

Le procès a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012, et qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes".

Là aussi son ancien ministre a pris sa défense: "Nicolas Sarkozy a fait appel. Ca veut dire que les compteurs sont remis à zéro, il est présumé innocent. Ma conviction est que la vérité de l'innocence sera inéluctablement proclamée".

"J'ai été stupéfait, peiné et choqué par le jugement rendu alors que, comme beaucoup, j'espérais qu'il serait de nouveau engagé (en politique), car c'était à l'évidence le meilleur d'entre nous", a assuré M. Hortefeux.

Coupant court aux idées de "recours" que certains plaçaient en lui pour 2022, Nicolas Sarkozy avait répété dans une interview après le jugement qu'il ne serait "pas candidat à l'élection présidentielle".

Malgré tout "c'est un citoyen profondément attentif et soucieux de la situation de notre pays", a assuré Brice Hortefeux, qui, interrogé sur l'hypothèse d'un soutien de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron, a répondu: "A ce stade ce n'est pas ce que je crois".

"La France a besoin d'une droite républicaine à coté du macronisme, de la gauche, du Rassemblement national", a-t-il ajouté.

cg/bap/sp

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MAR 17

La santé, "enjeu prioritaire" de la présidentielle 2022, selon un sondage #

3/17/2021, 9:00 AM
Paris, FRA

Le système de santé est en tête des "enjeux prioritaires" de la prochaine élection présidentielle, pour les soignants comme pour l'ensemble des Français, selon un sondage Harris Interactive pour la Fédération hospitalière de France (FHF) publié mercredi.

A un an de la présidentielle, le Covid rebat les cartes des priorités: 53% des personnes interrogées classent "le système de santé français" parmi les enjeux "tout à fait prioritaires" de l'élection de 2022, au même niveau que l'emploi (54%) et nettement avant la sécurité, le terrorisme (46%) et l'éducation (44%).

La proportion monte même à 68% parmi le personnel hospitalier, secoué avant même la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 par une année de grèves et de manifestations.

Les programmes des futurs candidats pour le système de santé auront par conséquent "un rôle très important sur les choix de vote" de 47% des Français et 56% des hospitaliers, des scores supérieurs à toutes les autres priorités.

Cette enquête, réalisée du 2 au 10 mars par internet, a été menée auprès d'échantillons représentatifs de 1.029 Français majeurs et 511 hospitaliers (méthodes des quotas).

Ses résultats sont inédits pour le président de la FHF, Frédéric Valletoux. "Jamais les questions de santé n'ont été le thème fort d'une campagne présidentielle", déclare-t-il à l'AFP, jugeant "plutôt rassurant que le sujet soit abordé" car "tout le monde a compris maintenant que l'hôpital a été mis à la diète depuis dix ans".

Après plusieurs réformes "qui ont évité de s'attaquer aux vrais maux", il serait selon lui "incompréhensible que le prochain quinquennat ne prenne pas ce sujet à bras le corps".

Pour s'en assurer, la FHF veut "que le 17 mars devienne une journée nationale des hospitaliers", afin de faire de la date du début du premier confinement une date d'hommage et de mémoire, mais aussi "un temps de débat sur l'état de notre système public de santé", avec une première édition en 2022, à quelques semaines du premier tour de la présidentielle.

Cette initiative "portée avec l'Institut Covid Ad Memoriam" (présidé par Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, et Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse du virus du sida) a été présentée par M. Valletoux à Emmanuel Macron, lors d'un entretien mardi. Selon le président de la FHF, le chef de l'État "s'est dit séduit par cette idée".

gbh/lum/sp

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MAR 17

Régionales: Pradié (LR) s'inquiète d'un possible report #

3/17/2021, 7:50 AM
Paris, FRA

Le numéro 3 de LR Aurélien Pradié, candidat en Occitanie, a mis en garde mercredi contre la tentation d'un report des élections régionales et départementales, prévues en juin, en raison d'une "situation de dangerosité sanitaire".

"Il n'est pas exclu que, comme pour les municipales, le gouvernement nous dise que le rendez-vous démocratique des départementales et des régionales est secondaire par rapport à l'urgence sanitaire", s'est inquiété le député du Lot au micro de Sud Radio, au moment où Emmanuel Macron doit trancher sur un confinement de l'Ile-de-France mercredi face à la "troisième vague" de l'épidémie.

"J'ai un doute et une inquiétude pour deux raisons", a précisé le secrétaire général de LR. "La première, c'est que je ne fais pas confiance au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pour se préoccuper d'abord de l'intérêt général avant de se préoccuper des petits intérêts électoraux de la République en marche", a-t-il accusé.

"La deuxième raison de mon inquiétude, c'est que je vois bien que progressivement on est en train d'installer une situation à nouveau de peur et de dangerosité sanitaire dans notre pays", a ajouté M. Pradié.

"Je ne conçois pas qu'on puisse reporter une échéance démocratique", a-t-il averti.

Et d'insister: "auquel cas on pourrait faire la même chose pour les prochaines présidentielles après tout en se disant qu'il y a une urgence sanitaire et que la démocratie attendra. La démocratie, ça n'attend pas".

Après le report de trois mois pour des raisons sanitaires, les dates des régionales et départementales sont désormais fixées au 13 juin pour le premier tour et au 20 juin pour le second.

Le décret officiel a été publié, mais une clause de revoyure, début avril, pourrait autoriser un nouveau report si les conditions sanitaires ne permettent pas le bon déroulement de la campagne électorale.

el/cg/shu

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MAR 17

Nicolas Sarkozy de retour au tribunal, cette fois pour Bygmalion #

3/17/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

De retour au tribunal, cette fois pour le dossier Bygmalion: deux semaines après sa condamnation dans l'affaire dite "des écoutes", l'ancien président Nicolas Sarkozy est jugé à partir de mercredi pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.

Le procès, qui s'ouvrira à 13H30, pourrait cependant être très vite interrompu: Jérôme Lavrilleux, à l'époque directeur adjoint de la campagne, a fait une demande de renvoi car son avocat est atteint du Covid-19 et hospitalisé.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - se sont associés à cette demande et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Le procès, audiencé sur un mois, pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence.

Il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale" dans le dossier Bygmalion, une affaire qui avait entraîné des déflagrations en chaîne à droite au fur et à mesure des révélations.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne, qu'avait révélé Jérôme Lavrilleux dans une surprenante confession télévisée en 2014.

Mais selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filé les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- "Campagne éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Une campagne "d'une rare densité", marquée par une succession "très rapide" des meetings et une "totale improvisation" des donneurs d'ordre, dit aussi l'accusation.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jérôme Lavrilleux (à l'époque également directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé) est le seul au parti - devenu Les Républicains - à avoir reconnu les faits.

Il avait d'abord été accusé d'avoir constitué un "trésor de guerre" au profit de l'avenir politique de son patron.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin.

Renvoyé pour escroquerie, le directeur de la campagne, Guillaume Lambert, assure lui que le système a été mise en place à son insu. Pour lui, "rien" dans le dossier ne montrerait d'ailleurs un lien avec la campagne - il privilégie la thèse de l'enrichissement personnel de dirigeants de Bygmalion.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait aussi de son côté dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande.

mdh-aje/tib/or

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MAR 16

Castex: une victoire de Marine Le Pen en 2022 serait "une catastrophe pour le pays" #

3/16/2021, 9:36 PM
Paris, FRA

Une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle de 2022 serait "une catastrophe pour le pays", a estimé mardi Jean Castex en jugeant que la dirigeante du Rassemblement national n'avait "pas les compétences nécessaires pour gérer" la France.

"Je me battrai de toutes mes forces pour que ça n'arrive pas", a encore assuré le Premier ministre sur BFMTV, en soulignant que "ce ne serait pas l'intérêt du pays".

"La perspective que Mme Le Pen se rapproche du pouvoir est extrêmement inquiétante", a insisté M. Castex, en fustigeant sa "stratégie électorale" consistant à se "revêtir d'atours un peu plus sympathiques" alors que "le fond idéologique n'a pas changé".

M. Castex s'en est également pris aux oppositions, coupables selon lui de renvoyer dos à dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

"Quand j'entends dire +entre M. Macron et Mme Le Pen c'est la même chose, on ne choisira pas+, c'est tout à fait scandaleux", a tempêté M. Castex, confimant faire allusion notamment au chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

"C'est extrêmement choquant, cette gauche qui ne choisirait pas entre entre Emmanuel Macron et Mme Le Pen (...). Je pense qu'une limite inacceptable a été franchie en disant ça", a-t-il ajouté.

Plusieurs voix dans la majorité présidentielle ont estimé, à l'instar du délégué général de LREM Stanislas Guerini, que Jean-Luc Mélenchon avait fait "exploser au bazooka le front républicain" en 2017 en n'appelant pas à voter Emmanuel Macron pour contrer Marine Le Pen. Une position que le leader de LFI a réitérée récemment pour l'échéance de 2022 car, selon lui, "les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui".

jmt/ib/or

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MAR 16

Régionales: Bayou appelle au rassemblement de la gauche et des écologistes "dès le 1er tour" #

3/16/2021, 9:24 PM
Paris, FRA

Julien Bayou, tête de liste des écologistes en Ile-de-France pour les régionales, s'est dit "prêt à discuter" en vue du rassemblement de la gauche et des Verts dès le premier tour du scrutin de juin, mardi, lors de son premier meeting de campagne, sur internet.

"Je rencontre souvent Clémentine Autain (tête de liste LFI) dans les manifestations et Audrey Pulvar (tête de la liste soutenue par les socialistes) parle beaucoup d'écologie. Pourquoi ne pas explorer les conditions d'un rassemblement dès le premier tour? Je suis prêt à discuter", a affirmé M. Bayou, également secrétaire national d'EELV.

Avec le PS et LFI, "nos valeurs de rassemblement sont déjà là. L'écologie doit être la matrice et la locomotive pour l'avenir", mais "ça ne veut pas dire" qu'il faille s'aligner "sur le plus petit dénominateur commun. Nous ne retrancherons rien à ce que nous sommes", a-t-il prévenu.

Il a assuré vouloir "demain, mettre la jeunesse au pouvoir" en Ile-de-France, où il a dénoncé les problèmes d'"insécurité" et accusé la présidente sortante, Valérie Pécresse (Libres !), d'être "la mauvaise élève en tout".

Benoît Hamon, ex-candidat à la présidentielle et fondateur de Générations, rallié à la liste de M. Bayou, a appelé à "aller encore plus loin" dans le rassemblement, et Corinne Lepage, co-présidente de Cap écologie, à faire de l'Ile-de-France une "région écologiste".

Delphine Batho, ex-ministre de François Hollande et présidente de Génération Ecologie, a estimé qu'il fallait "un changement radical" dans une région où "la pollution de l'air aggrave encore les problèmes de santé liés à la pandémie".

Lors de ce meeting, les huit têtes de liste départementales ont été présentées: Ghislaine Senée (Yvelines), Kader Chibane (Seine-Saint-Denis), Roberto Moréno (Hauts-de-Seine), Carine Pélegrin (Val-d'Oise), Laurence Abeille (numéro deux à Paris derrière M. Bayou), Hella Kribi (Essonne), Annie Lahner (Val-de-Marne) et Jacques Huleux (Seine-et-Marne).

Lundi sur LCP, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, avait fustigé ceux qui disent "oui au rassemblement mais à condition que ce soit derrière" eux.

"Ce serait assez logique de dire: en Ile-de-France, prenons Audrey Pulvar (comme tête d'une liste de rassemblement) parce qu'elle est la mieux placée pour l'emporter", a-t-il affirmé.

npk/pab/or

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MAR 16

Présidentielle 2007: Takieddine assure à nouveau que Sarkozy a été financé par les Libyens #

3/16/2021, 2:59 PM
Paris, FRA

Ziad Takieddine, versatile intermédiaire qui avait retiré en novembre ses accusations contre Nicolas Sarkozy sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a de nouveau incriminé l'ancien président le 14 janvier devant les juges qui enquêtent sur ces soupçons.

"Je ne suis pas pour l'absolution de Nicolas Sarkozy. Je suis son pire ennemi (...). Je ne peux pas confirmer qu'il n'y a pas eu de financement. Cela a pu être fait par d'autres moyens que par moi, ce qui est certainement le cas", a assuré l'homme d'affaires devant les juges français, lors d'un interrogatoire dont l'AFP a eu connaissance mardi.

Ceux-ci se sont rendus à Beyrouth où le septuagénaire franco-libanais s'est enfui l'été dernier, après sa condamnation en juin dans le volet financier de l'affaire Karachi.

L'audition avait notamment pour but d'éclaircir les raisons pour lesquelles l'ancien intermédiaire, mis en examen dans cette enquête confiée à des juges depuis 2013, avait déclaré dans des interviews diffusées le 11 novembre par Paris Match et BFM TV : "M. Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais".

L'ex-chef de l'État, mis en examen dans ce dossier depuis mars 2018 pour "recel de détournement de fonds publics", "corruption passive" et "financement illégal de campagne électorale", et depuis mi-octobre pour "association de malfaiteurs", avait triomphé: "La vérité éclate enfin".

Mais la volte-face a été de courte durée: tout en confirmant le verbatim issu des rushs des vidéos, M. Takieddine a prétendu en janvier devant les magistrats que ses propos de novembre avaient été "déformés" par Paris Match...

M. Takieddine est revenu à sa version, exprimée de longue date hormis en novembre, selon laquelle la campagne présidentielle 2007 de M. Sarkozy avait reçu l'apport de fonds libyens.

Il a aussi assuré, dans des explications confuses, pouvoir "livrer dans les 15 jours" un document original "compromettant l'équipe Sarkozy dans sa totalité" et qui mentionnerait une somme de "25 millions" d'euros, différent du "document libyen" révélé en 2012 par Mediapart, devenu un élément à charge de l'enquête.

Mais l'intermédiaire insiste sur un point : lui n'y est pour rien. L'ex-chef de l'État "n'a rien touché venant de moi" ou "par mon intermédiaire".

L'avocate de M. Takieddine, Me Elise Arfi, n'a pas souhaité commenter. L'entourage de l'ancien président, qui conteste les faits, n'avait pas répondu à l'AFP mardi en milieu d'après-midi.

- Versatile -

Dans son interrogatoire, l'homme change de version sur un autre point, reconnaissant que ni Serge Tournaire, ni Renaud Van Ruymbeke, anciens juges d'instruction chargés du dossier, ne lui "ont demandé d'incriminer Nicolas Sarkozy ou qui que ce soit" dans l'affaire libyenne en échange d'une supposée mansuétude dans le dossier Karachi, contrairement à ce qu'il avait affirmé à l'automne.

C'est d'ailleurs Ziad Takieddine qui a proposé un "deal"aux juges Aude Buresi et Marc Sommerer, désormais chargés du dossier: qu'ils fassent lever un mandat d'arrêt le visant. Le tribunal correctionnel de Paris a délivré un mandat d'arrêt en juin après sa condamnation dans l'affaire Karachi.

L'intermédiaire confirme en revanche sa nouvelle version sur les cinq millions d'euros libyens, qu'il prétendait jusqu'à l'interview de l'automne avoir apportés à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy en 2006 et 2007 pour le financement de la présidentielle.

Ce seraient en réalité cinq millions de dollars, uniquement versés à Claude Guéant, en 2005, et destinés exclusivement à un contrat pour "l'entraînement des forces de sécurité libyenne", "le contrat Amesys".

L'homme est connu pour sa versatilité, y compris par les magistrats, qui se sont ainsi demandé au cours de l'audition si M. Takieddine ne cherchait pas "uniquement" à "ôter définitivement tout crédit" à ses affirmations, "quelles qu'elles soient".

"Ziad Takieddine prétend depuis 2012 fournir des preuves : il n'en a jamais fourni, ni en 2012, ni après son audition du 14 janvier 2021. Personne de bonne foi ne peut accorder le moindre crédit à un tel individu", a balayé Me Philippe Bouchez El Ghozi, avocat de Claude Guéant.

En novembre, le procureur national financier Jean-François Bohnert avait affirmé que les charges contre Nicolas Sarkozy "ne se limitent pas aux déclarations" fluctuantes de Takieddine.

bl-edy-gd/mk/pga/swi

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MAR 16

Présidentielle 2007: Takieddine assure à nouveau que Sarkozy a été financé par les Libyens, sans son intermédiaire #

3/16/2021, 1:50 PM
Paris, FRA

Le sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine, qui avait retiré en novembre ses accusations contre Nicolas Sarkozy sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a de nouveau incriminé l'ancien président lors d'un interrogatoire en janvier dont l'AFP a eu connaissance mardi.

"Je ne peux pas confirmer qu'il n'y a pas eu de financement. Cela a pu être fait par d'autres moyens que par moi, ce qui est certainement le cas", a assuré en effet l'homme d'affaires franco-libanais devant les juges français venus l'entendre à Beyrouth le 14 janvier.

L'audition s'est déroulée au Liban, où M. Takieddine, 70 ans, s'est enfui l'été dernier après avoir été condamné en juin en France dans le volet financier de l'affaire Karachi.

Elle avait notamment pour but d'éclaircir les raisons pour lesquelles l'homme d'affaires, mis en examen dans cette enquête, avait déclaré dans des entretiens diffusés le 11 novembre par Paris-Match et BFMTV: "M. Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais".

L'ex-chef de l'Etat, mis en examen dans ce dossier en mars 2018 pour "recel de détournement de fonds publics", "corruption passive" et "financement illégal de campagne électorale", puis à la mi-octobre dernier pour "association de malfaiteurs", avait triomphé: "La vérité éclate enfin".

Mais la volte-face a été de courte durée: tout en confirmant le verbatim issu des rushes des vidéos, M. Takieddine a prétendu en janvier devant les magistrats que ses propos de novembre avaient été "déformés" par Paris-Match...

Connu pour sa versatilité, M. Takieddine a également répété sa conviction que la campagne présidentielle 2007 de M. Sarkozy avait reçu l'apport de fonds libyens.

Il a aussi assuré, dans des explications confuses, pouvoir "livrer dans les 15 jours" un document original "compromettant l'équipe Sarkozy dans sa totalité" et qui mentionnerait une somme de "25 millions" d'euros, différent du "document libyen" publié en 2012 par Mediapart et devenu un élément à charge de l'enquête.

Mais l'intermédiaire a insisté sur un point: lui n'y est pour rien. L'ex-chef de l'État "n'a rien touché venant de moi" ou "par mon intermédiaire", a-t-il insisté.

Contacté par l'AFP, l'entourage de Nicolas Sarkozy n'avait pas répondu mardi en milieu de journée.

bl-edy-gd/mk/pa/swi

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MAR 16

Auvergne-Rhône-Alpes: la candidate Verte refuse de se ranger derrière Najat Vallaud-Belkacem #

3/16/2021, 1:34 PM
Lyon, FRA

La tête de liste EELV pour les prochaines régionales en Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Grébert "ne voit pas de raison" de se ranger derrière la socialiste Najat Vallaud-Belkacem, qui vient d'officialiser sa candidature.

"Pourquoi devrais-je me ranger derrière Najat Vallaud-Belkacem?", s'est interrogée Mme Grébert devant la presse mardi en marge de la présentation d'un projet de plan d'urgence pour la jeunesse de la région.

"Est-ce que la notoriété d'un candidat ou d'une candidate suffit à se ranger derrière lui ? Nous ne sommes pas dans la politique spectacle", a-t-elle martelé.

L'ancienne ministre socialiste, qui a officialisé samedi sa candidature à la présidence de la région dirigée depuis 2016 par Laurent Wauquiez (LR), ambitionnait de faire de ces régionales "le laboratoire de l'union de la gauche", mais les discussions avec les écologistes n'ont pas abouti en vue du premier tour.

Les écologistes d'Auvergne-Rhône-Alpes ont récemment proposé que Mme Vallaud-Belkacem soit tête de liste d'une gauche rassemblée sur la métropole de Lyon, mais les Verts tiennent à ce qu'au niveau régional ce rassemblement se fasse derrière Fabienne Grébert, leur candidate investie.

De son côté, le PS s'est dit prêt à se ranger derrière une tête de liste écologiste, mais à condition de peser d'un poids suffisant dans le futur exécutif. Sans résultat pour l'heure.

L'électorat de gauche sera convoité par une troisième liste, le Parti communiste et la France insoumise partant pour l'heure de leur côté à la bataille.

À défaut de s'entendre avec EELV, le PS a scellé un accord avec Cap21 et l'Alliance écologiste indépendante (AEI) pour le premier tour du scrutin en Auvergne-Rhône-Alpes, alors que ces mouvements font cause commune avec EELV dans d'autres régions, comme en Nouvelle-Aquitaine par exemple.

Delphine Batho, présidente de Génération Ecologie, est en revanche venue soutenir Fabienne Grébert fin février à Lyon, et l'ex-ministre Benoit Hamon (Génération.s.) lui a emboité le pas cette semaine.

"J'ai été celle qui a ouvert la porte à des discussions au mois de décembre. La porte est toujours ouverte; nos propositions de programme sont sur la table, libre aux autres acteurs de nous rejoindre et de nous soumettre leurs propositions", a affirmé Mme Grébert.

Dans la presse régionale samedi, la candidate PS avait aussi laissé la porte ouverte à un rassemblement "avant le premier tour". Sinon, "il y aura toujours le soir du premier tour", avait-elle ajouté.

En vue des régionales, la gauche est parvenue dans les Hauts-de-France à sceller un accord comprenant écologistes, socialistes, communistes et la France insoumise, mais cette alliance demeure une exception à l'échelle nationale.

Lundi, LFI a dénoncé le "sectarisme" et la "volonté de dominer" de la part d'EELV dans le Grand Est, après le refus des Verts d'ouvrir des discussions pour une liste de rassemblement.

ag/fga/nm

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MAR 16

2022: Jean Lassalle candidat à la présidentielle #

3/16/2021, 12:48 PM
Paris, FRA

L'iconoclaste député béarnais Jean Lassalle a annoncé mardi être à nouveau candidat à la présidentielle en 2022, avec l'intention, s'il réunit les parrainages nécessaires, d'incarner "la joie" malgré la crise.

A la tête de son mouvement baptisé "Résistons", il s'était déjà présenté en 2017, récoltant 1,21% des voix.

Avec des crises comme celle du Covid-19, "le ciel s'assombrit, tout n'est que tristesse, stress, angoisse. Souvent, ça débouche sur des rivières de sang qui emportent nos jeunes". Face à cela, "nous devons être porteurs de joie, toucher au coeur des gens qui sont totalement hagards, comme après le passage d'un tsunami", estime auprès de l'AFP le député des Pyrénées-Atlantiques, confirmant sa candidature annoncée par LCI.

"Pour moi, la politique est un art. Malheureusement il n'y a plus tellement d'artistes", poursuit l'ancien berger, âgé de 65 ans.

"Il faut parler aux gens à hauteur d'homme, que ce soit l'heure d'un nouveau printemps basé sur une joie: ces grands moments de joie qu'on retrouve en 98 quand on est champions du monde, qu'on retrouve à la Libération, et qui permettent de rouvrir toutes les portes archi verrouillées", ajoute-t-il.

Celui qui avait arboré un gilet jaune dans l'hémicycle en novembre 2018 pour soutenir le mouvement du même nom espère que certains d'entre eux "voteront" pour lui: "j'en serais très honoré, car ils sont la dernière inspiration révolutionnaire d'un pays très révolutionnaire".

Pour récolter les 500 parrainages de maires nécessaires, "je sais que ce sera difficile, mais j'y étais arrivé la dernière fois", relève le député du groupe Libertés et Territoires.

Durant la campagne 2017, il s'était notamment illustré par ses déclarations surprenantes, parfois difficilement compréhensibles.

L'ancien élu du MoDem avait par exemple affirmé qu'il ne craignait ni le président américain de l'époque Donald Trump, ni son homologue russe Vladimir Poutine car il avait "eu affaire aux ours et aux loups" dans ses montagnes pyrénéennes.

En 2017, après la présidentielle, le député avait par ailleurs fait l'objet d'accusations de sexisme et d'agression sexuelle qu'il récuse catégoriquement. "Je n'ai aucun problème ni avec les femmes, ni avec les hommes d'ailleurs. Je crois que j'ai une attitude normale", a-t-il répété mardi à l'AFP.

adc/reb/el/bow

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MAR 16

Face au Covid, Macron met à jour son logiciel en vue de 2022 #

3/16/2021, 10:27 AM
Paris, FRA

Des accents libéraux du début au "quoi qu'il en coûte", la crise du Covid a bouleversé le quinquennat Emmanuel Macron, qui doit, en vue de 2022, concilier ses nouvelles orientations et ses promesses réformatrices initiales.

Comme un virus dans le logiciel: un an après avoir ordonné un confinement historique du territoire, le chef de l'Etat a dû infléchir en profondeur son agenda politique. Peut-être une chance de se "réinventer" pour celui qui n'a jamais su réellement convaincre l'opinion de sa capacité à "protéger" autant que "libérer", selon le mantra de sa campagne de 2017.

Voilà les mannes de l'Etat-providence réhabilitées par un président qui avait professé la rigueur budgétaire à son arrivée à l'Elysée, tout en enclenchant des mesures polémiques (réforme de l'ISF, baisse annoncée des aides au logement) qui avaient encodé le quinquennat à droite.

Mais "la perception de Macron +président des riches+ s'est écroulée" à la faveur de la crise, assure un de ses proches. "Et c'est le 'quoi qu'il en coûte' qui a changé ça", veut croire le même, en référence aux dizaines de milliards d'aides en tout genre injectés pour circonscrire les dégâts économiques et sociaux de la crise.

Désormais au volant d'un plan de relance de 100 milliards, observant du coin de l'oeil le compteur de la dette défiler à grande vitesse, M. Macron s'est également mué en chantre de la souveraineté nationale - et plus seulement européenne comme il le vantait jusqu'ici.

Une manière de renouer avec ses premières amours politiques, pour celui qui vota en 2002 pour le souverainiste de gauche Jean-Pierre Chevènement et a affirmé dans L'Express à Noël que les Français avaient la "volonté farouche, absolue" de "reprendre le contrôle (...) de la France comme nation".

Masques, vaccins, médicaments... La crise a effectivement projeté une lumière crue sur la dépendance de la France, une faille que M. Macron ne compte pas laisser à ses concurrents en vue de la prochaine élection présidentielle.

"La crise a ramené le collectif sur le dessus de la pile", analyse le patron de La République en marche Stanislas Guerini.

- "Discours de raison" -

"En 2017, la volonté était de donner à chacun les moyens de réussir sa vie", en se focalisant sur l'émancipation individuelle. "Aujourd'hui, la dynamique c'est de prendre en main notre destin collectif et dire où l'on va en tant que nation", poursuit-il.

À un an d'une nouvelle échéance présidentielle, comment M. Macron va-t-il articuler ce nouvel +en même temps+ pour tenir tous les bouts de son électorat, alliant par exemple largesses et sérieux budgétaires, et ce sans choc fiscal ?

"Il y a un discours de raison à porter. Si on n'avait pas fait des efforts ces trois dernières années, on n'aurait pas pu s'endetter par tonneaux", avance ainsi le député LREM Roland Lescure, président de la Commission des affaires économiques, tout en appelant à "un certain nombre de règles, de la discipline sur les dépenses de fonctionnement dans le quinquennat suivant".

Élu en 2017 sur une promesse de transformation, M. Macron doit aussi trouver un débouché pour ses grandes réformes (retraites, dépendance, assurance chômage) suspendues ou rabotées par la crise du Covid et dont on ne sait si elles seront ranimées avant 2022.

La question se pose aussi de la place de l'Europe dans son discours. Marqueur fort de sa campagne 2017, la coopération européenne a montré autant de forces pour établir un plan de relance commun que de limites sur la vaccination. En ce sens, peut-il réellement compter sur la présidence française de l'UE à partir du 1er janvier 2022 pour insuffler une dynamique à sa campagne ?

Enfin, reste la dimension régalienne, sur laquelle M. Macron peine à être identifié. Un créneau toujours préempté par la droite ou l'extrême droite et pour lequel l'entourage du chef de l'Etat prône "un ressaisissement" à venir, en s'appuyant sur les textes sécuritaires de 2021 qui devraient imprégner l'opinion.

jmt/cs/shu

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MAR 16

Bygmalion: la droite veut tourner la page des déchirements fratricides #

3/16/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Déterminée à tourner la page, la droite attend avec fatalisme l'ouverture du procès Bygmalion, qui risque de remettre en lumière des déchirements fratricides dont elle paie encore le prix.

Nicolas Sarkozy doit être jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012. Le procès a toutefois de fortes chances d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Une affaire qui avait, au fil des révélations, entraîné des déflagrations en chaîne au sein de la droite, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP, se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Le procès risque-t-il de rallumer les vieilles rancoeurs ?

"Certains vont peut être vouloir utiliser cette opportunité pour ressasser", soupire une élue. "Ca ne doit pas retenir plus que cela l'attention".

"Personne ne bouge, personne n'a envie de se prendre une balle gratuite", ajoute une autre, en soulignant que "toute une génération est assez liée dans cette histoire".

Mais cette génération n'est plus au premier plan depuis son échec aux élections présidentielles de 2012 et 2017 -- cette dernière ayant été la première de la Ve République où la droite, emmenée par François Fillon, était absente du second tour.

Nicolas Sarkozy, qui faisait pour certains figure de recours pour la présidentielle de 2022, vient d'être condamné à trois ans de prison (dont un ferme) dans l'affaire des "écoutes".

Jérôme Lavrilleux, le premier à lever le voile, a ouvert des gîtes dans le Périgord.

Quant à Jean-François Copé, qui a bénéficié d'un non-lieu, il a quitté l'Assemblée nationale, ne gardant que son mandat de maire de Meaux.

- "Poison violent" -

Redoute-t-il un grand déballage? "On a un peu fait le tour du truc. La droite ces dix dernières années, c'est quand même la chronique d'un effondrement général", dit-il.

L'ancien ministre a toutefois prévenu, selon L'Opinion, qu'il poursuivrait en diffamation quiconque le mettrait en cause. "Un warning amical", explique-t-il à l'AFP, "comme il m'est revenu aux oreilles, avant le procès, que certains entourages avaient des velléités de continuer à mal se comporter".

Chargé de l'organisation d'une grande parti des meetings, Frank Attal, un des responsables d'une filiale de Bygmalion, a fait citer l'ancien patron de l'UMP à la barre: "j'ai besoin de comprendre comment un président de parti peut ne pas être au courant d'un montage de ce niveau-là", a affirmé à France Télévisions M. Attal, l'un des accusés au procès.

A force de déchirements et de contre-attaques, cette affaire était "devenue un poison violent où chacun essaie d'instiller la drogue mortelle à d'autres", soupire l'actuelle ministre de la Culture Roselyne Bachelot, à l'époque ministre des Solidarités de Nicolas Sarkozy, dans un documentaire diffusé par France 2.

La droite, affaiblie par ces affaires, sonnée par plusieurs revers électoraux, tente aujourd'hui de se reconstruire, consciente du risque d'être laminée si elle échoue de nouveau à la présidentielle.

"Je suis de la nouvelle génération de politiques à droite. On est beaucoup de femmes et d'hommes qui n'ont jamais été en responsabilité au pouvoir. Et on a envie de tourner cette page des affaires", affirmait le patron des députés Damien Abad début mars, en espérant que le procès ne verrait pas les vieilles rancoeurs ressortir.

"Beaucoup de temps est passé depuis. Je vois pas ma famille politique étaler au grand jour des règlements de compte. Je pense qu'il faut de la sérénité, de la sobriété, qu'il faut respecter les institutions de notre pays. Il faut que tout le monde garde la tête froide", ajoutait-t-il.

cg/jk/caz

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MAR 15

Régionales: LFI dénonce la "sectarisme" d'EELV dans le Grand Est #

3/15/2021, 6:06 PM
Paris, FRA

LFI a dénoncé lundi le "sectarisme" et la "volonté de dominer" de la part d'EELV dans le Grand Est, après le refus des Verts d'ouvrir des discussions en vue de la composition d'une liste de rassemblement pour les régionales.

"Comme partout, EELV fixe un préalable: le ralliement de tous à sa tête de liste", regrettent les insoumis dans un communiqué, au lendemain d'un vote des adhérents du pôle écologiste, appelés à se prononcer sur l'ouverture de discussion pour une liste commune de la gauche.

Un appel pour ouvrir de telles discussions avait été lancé par trois personnalités, la députée LFI Caroline Fiat, la conseillère régionale PS Pernelle Richardot et l'ancienne ministre ex-PS Aurélie Filippetti. Malgré une large majorité de réponses positives (71% selon LFI), EELV refuse d'ouvrir les discussions.

"Nous appelons EELV à revenir à la raison et à faire passer l'intérêt des habitants du Grand Est avant sa volonté de dominer", écrivent Martine Billard et Paul Vannier, responsables de l'espace élections de La France insoumise.

Concernant par ailleurs la Normandie, Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a apporté lundi dans un autre communiqué son "soutien" au député communiste Sébastien Jumel, candidat pour conduire une liste de rassemblement de gauche et écologiste.

Pierre Lacaze, chargé des élections au PCF, a précisé à l'AFP que M. Jumel avait déclaré officiellement sa candidature lundi mais que LFI le soutenait depuis "trois semaines". "Des discussions se déroulent également avec le PS et EELV", a-t-il ajouté.

npk/grd/caz

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MAR 15

2022: LFI organise une "votation citoyenne sur l'eau" #

3/15/2021, 5:19 PM
Paris, FRA

La France insoumise (LFI) organisera du 22 mars au 13 avril une "votation citoyenne sur l'eau", "pour défendre l'eau en tant que "bien commun qui ne peut être marchandisé au profit des multinationales", a-t-elle annoncé lundi.

"Le résultat de cette votation n'aura pas de valeur juridique mais permettra d'accroître le rapport de forces avec les multinationales" de l'eau, a affirmé la députée Mathilde Panot, présidente de la "commission d'enquête parlementaire sur la mainmise des intérêts privés sur la ressource en eau et ses conséquences", lors d'une conférence de presse.

La votation, co-organisée par LFI et plusieurs autres partis (Génération.s, Ensemble, Nouvelle Donne, Gauche démocratique et sociale) et associations (PEPS, Réseau Homme et nature...) se déroulera sur le site dédié www.eau.vote. Des points de votation seront également installés dans différents endroits.

Les votants répondront à la question: "Etes-vous favorable à l'inscription dans la Constitution française du droit à l'eau et à l'assainissement, à protéger l'eau et à interdire son accaparement par les multinationales?".

Dans le deuxième cahier de "L'avenir en commun", programme présidentiel de son candidat Jean-Luc Mélenchon, publié début mars et consacré à la planification écologique, LFI affirme qu'"il est temps de considérer l'eau comme un bien commun".

"Sa gestion doit être publique et collective", ajoute ce parti, déplorant que l'eau fasse au contraire "l'objet d'une appropriation privée par une poignée de multinationales".

"L'eau est désormais introduite à la bourse de New York. Alors que le droit à l'eau n'est toujours pas reconnue en Europe, le risque que des financiers spéculent sur la valeur de l'eau et des écosystèmes est de plus en plus grand", ajoutent-ils.

Si elle arrive au pouvoir, LFI envisage, outre d'"inscrire l'eau comme bien commun ainsi que la protection de l'ensemble de son cycle dans la Constitution", de "créer un ministère ou un commissariat à l'eau", ainsi qu'une "fonction publique de l'eau, rassemblant l'ensemble des métiers de l'eau".

npk/grd/rhl

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MAR 15

Régionales: Hamon propose le rassemblement de toute la gauche derrière Bayou en IDF #

3/15/2021, 11:52 AM
Paris, FRA

Benoît Hamon, ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle, propose au PS et à LFI d'ouvrir des "discussions" pour les régionales en Ile-de-France en vue d'un rassemblement dès le premier tour derrière Julien Bayou, tête de liste des écologistes, a-t-il indiqué lundi à l'AFP.

"J'engage à l'unité" de la gauche pour ces régionales, avait-il préalablement affirmé sur Public Sénat. Fondateur de Générations, M. Hamon a lui-même rejoint M. Bayou, secrétaire national d'EELV, pour le scrutin de juin.

"Je propose, sur le modèle de ce qui a marché dans les Hauts-de-France, que s'ouvrent des discussions avec Audrey Pulvar (tête de liste en IdF soutenue par le PS) et Clémentine Autain (tête de liste LFI). Bayou est celui qui propose le rassemblement le plus large", a-t-il insisté, en rappelant que six formations de gauche avaient déjà rejoint EELV (Générations, Génération Ecologie ou Cap21).

"Je vais laisser les états-majors le temps d'apprécier ma proposition. Rien ne fait obstacle à ce que la discussion ait lieu", a-t-il ajouté, relevant "la faiblesse de la gauche quand elle est divisée, sa force quand elle est unie".

Le candidat socialiste à la présidentielle de 2017 a décidé en février de figurer sur la liste écologiste de M. Bayou, en deuxième position dans les Yvelines.

"Même si j'ai beaucoup de respect pour Clémentine Autain et Audrey Pulvar, c'est Julien Bayou, qui (...) incarne le mieux le niveau d'exigence et d'urgence écologique et sociale auquel j'aspire pour notre région", affirmait-il.

Dans les Hauts-de-France, PS, PCF, LFI et Génération.s ont tous rejoint la liste menée par l'eurodéputée écologiste Karima Delli, pour tenter d'arracher la région au président sortant Xavier Bertrand (ex-LR).

npk/jk/dch

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MAR 15

Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #

3/15/2021, 11:29 AM
Paris, FRA

Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.

- Guerre fratricide -

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.

Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.

Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".

L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.

Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.

Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.

- "Faire des économies" -

Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.

Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.

Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.

Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.

En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.

aje-mdh/lbx/dlm

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MAR 15

France: avec l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #

3/15/2021, 11:14 AM
Paris, FRA

Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", l'ancien président français Nicolas Sarkozy, est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.

Vu par certains à droite comme un possible candidat pour la présidentielle de 2022, Nicolas Sarkozy a été le 1er mars le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.

Un an avant la prochaine élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, retiré de la politique depuis 2016, reste très populaire et très écouté à droite, où aucune figure ne s'impose pour représenter le parti conservateur Les républicains au scrutin.

Le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.

- Guerre fratricide -

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française: le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé, ex-patron de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, droite), se rejettent mutuellement la responsabilité de la fraude.

Au total, 14 personnes doivent être jugées: d'anciens cadres de l'UMP (devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.

Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.

- "Faire des économies" -

Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".

L'enquête n'a toutefois pas établi que l'ex-chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.

Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.

Jean-François Copé, actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire.

Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", au-delà du plafond légal autorisé.

M. Sarkozy a fait appel de sa condamnation début mars à un an de prison ferme dans l'affaire dite des "écoutes", n'excluant pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) s'il n'obtenait pas gain de cause.

"J'ai ressenti l'injustice profonde, choquante, des procédures lancées contre moi depuis dix ans", a affirmé l'ex-président, qui est poursuivi dans de nombreux dossiers et a bénéficié d'un non-lieu pour certains.

Parlant d'"acharnement judiciaire", la droite a mis en cause le fonctionnement de la justice et notamment le Parquet national financier qu'elle accuse d'avoir joué un rôle politique dans ce dossier.

Quelques mois avant l'élection présidentielle de 2017, ce parquet créé en 2013 avait ouvert une enquête sur des emplois fictifs de l'épouse du candidat conservateur François Fillon, qui a fait voler en éclats sa campagne. Il a été depuis condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour détournement de fonds publics dans cette affaire.

aje-mdh/lbx/dlm/cac

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MAR 15

Après 39 semaines de contestation, les anti-Netanyahu aux urnes #

3/15/2021, 9:58 AM
Jérusalem, ZZZ

Le jour, il est devant la résidence de Netanyahu. La nuit, il est devant la résidence de Netanyahu. Depuis près d'un an, Erez Yalon vit de la contestation contre le Premier ministre israélien, en campagne pour les élections législatives du 23 mars.

Silhouette d'ours, bouille arrondie traversée d'un sourire espiègle, Erez a déposé son baluchon à Jérusalem, où se réunissent depuis juin 2020, chaque samedi après shabbat, jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de manifestants opposés à Benjamin Netanyahu, accusé de "corruption".

Si certains s'époumonent à grands renforts de "Yalla lekh Bibi" ("Allez, dégage Bibi") à l'endroit du Premier ministre avant de rentrer tranquillement chez eux, Erez, lui, vit pour cette petite révolution politique.

Rendu presque aveugle par une maladie dégénérative, cet ancien agriculteur de 55 ans, passé par les usines de poulets après avoir fait faillite il y a vingt ans, quitte chaque semaine son village de Pri Gan, dans l'est d'Israël à quelques kilomètres de Gaza et de la frontière égyptienne, pour "monter" en ville à environ 140 kilomètres de là.

Dans son village où s'étendent champs verdoyants et vergers de clémentines, Benjamin Netanyahu est roi. Et Erez ne comprend pas.

"Ca me déçoit de voir que des gens ne s'opposent pas à lui. Il y a tous ces gens qui crient +Bibi est un roi+, qui prient pour lui, qui le considèrent comme un dieu, qui croient tout ce qu'il dit", déplore-t-il dans son petit salon.

Au début de la vague de contestation, ce père de trois enfants, quasiment tous adultes, a commencé à manifester au rond-point du village. Seul ou presque. Puis il est "monté" à Jérusalem.

- "Question de corruption" -

Aujourd'hui, il y passe la plupart de son temps. Le jour, il se positionne devant la résidence hautement surveillée de M. Netanyahu, avec ses bannières, pour être vu du Premier ministre. La nuit, il fait le guet pour protéger la tente érigée par les manifestants sur la rue Balfour, à une centaine de mètres de là.

Quand il est fatigué, il dort dans un appartement qui sert de quartier général aux quelques dizaines de manifestants qui, comme lui, "alternent" devant la résidence du Premier ministre et s'écharpent de temps à autres avec des soutiens de M. Netanyahu.

A l'occasion, Erez rentre au village pour passer un peu de temps avec son épouse Limor. "Tout ça, c'est important pour lui", lance-t-elle.

Ce samedi-là, à 16H30, après un café, c'est reparti: Erez s'enfonce dans le siège passager de la petite voiture familiale et Limor le conduit à une quarantaine de kilomètres de là. Un ami viendra le récupérer pour l'amener jusqu'à Jérusalem.

En chemin, Erez entrevoit flottant au vent les drapeaux israéliens accrochés par des anti-Netanyahu à la rambarde de ponts et de viaducs.

Certains reprochent à M. Netanyahu le peu d'aide aux travailleurs ayant perdu leur emploi à cause de la pandémie de coronavirus, d'autres une gestion autoritaire des affaires. Pour Erez, "c'est avant tout une question de corruption".

Benjamin Netanyahu "devrait être assis au tribunal, pas sur la chaise de Premier ministre", clame-t-il.

Au pouvoir sans discontinuer depuis 2009, M. Netanyahu est le seul chef de gouvernement en fonction de l'histoire d'Israël poursuivi pour de tels faits dans trois affaires, voire quatre selon les manifestants qui réclament des poursuites concernant des soupçons de pots-de-vin lors de l'achat de sous-marins allemands.

- "Allez voter" -

Chaque semaine, une réplique de sous-marin est déposée au coin de la rue Balfour. Récemment, deux mots y ont été accolés: "Yalla Laqalpi!", "Allez voter!".

Malgré ces semaines de colère, M. Netanyahu reste en tête des intentions de vote pour les élections législatives du 23 mars --les quatrièmes en moins de deux ans-- mais son règne est menacé par la montée de partis centristes et de gauche.

"Les manifestations ont permis de faire prendre conscience à certains qu'il y avait un mouvement, qu'ils n'étaient pas seuls et isolés, mais tout ça reste difficile encore à quantifier", explique à l'AFP la politologue Dahlia Scheindlin.

Lors des trois précédents scrutins, Erez avait voté pour le centriste Benny Gantz, actuel ministre de la Défense. Mais quand, au printemps 2020, l'ex-chef de l'armée a pactisé avec M. Netanyahu pour former un gouvernement d'union, il s'est senti "trahi".

Cette fois, il votera pour la nouvelle cheffe du parti travailliste (gauche) Merav Michaeli. "C'est une femme honnête, forte, elle ne dit pas une chose pour faire le contraire", selon lui.

D'autres manifestants opteront pour le parti centriste Yesh Atid du chef de l'opposition Yaïr Lapid, ou Meretz (gauche), voire pour des partis de droite hostiles au Premier ministre.

Et, Erez y croit dur comme fer: cette vague de fond anti-Netanyahu pourrait réunir assez de sièges pour former une coalition.

Il attend le dernier samedi de campagne, dans quelques jours, pour participer à la 39e semaine de manifestations. Avant la "victoire" espérée par les urnes.

gl/mib/gk/vg

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MAR 15

Présidentielle 2022: LFI est "prêt à s'entendre avec tout le monde", assure Mélenchon #

3/15/2021, 9:46 AM
Paris, FRA

Jean-Luc Mélenchon, le leader de LFI, a expliqué lundi que son mouvement était "prêt" à une candidature commune avec le reste de la gauche et les écologistes pour la présidentielle de 2022 s'ils s'accordent tous sur un programme.

Prenant l'exemple de la région Hauts-de-France pour les régionales de juin, où une alliance Verts-PCF-LFI-PS derrière l'écologiste Karima Delli a été scellée, il a expliqué sur France Inter que cela a été "rendu possible" car "nous sommes d'accord sur le programme".

Donc "si nous sommes d'accord sur le programme pour l'élection présidentielle, nous sommes prêts à nous entendre avec tout le monde", a-t-il assuré.

Interrogé sur les dissensions sur le fond, à l'échelle nationale, entre LFI et la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo ou l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, possibles candidats à la présidentielle, M. Mélenchon a estimé que celles-ci ne figurent "pas dans un programme - ils n'en ont pas -, pas dans un texte - il n'y en a pas". "Ils ne supportent pas un seul instant d'imaginer que je sois en état de présider l'Etat et ce pays", en a-t-il déduit.

Mais face à ceux qui l'accusent de vouloir faire cavalier seul et être candidat quoi qu'il arrive, il a assuré n'avoir "jamais cru être un homme providentiel".

"J'ai toujours dit que je ne veux pas être Jean-Luc Mélenchon, je veux être le programme L'avenir en commun, je suis d'abord un programme et c'est seulement le programme qui créera un enthousiasme", a-t-il défendu.

"Si vous croyez qu'il suffit de mettre vos chers sigles côte à côte en faisant une jolie guirlande avec des phi (lettre grecque emblème de LFI°, des tournesols (pour les écologistes), des faucilles et des marteaux (pour le PCF), ça ne suffira pas: nous devons entraîner, convaincre, donner un grand idéal", a-t-il plaidé.

Il a ainsi critiqué les écologistes qui, pour les élections régionales, croient avoir "13 hommes providentiels": "Dans toutes les régions du pays, ils refusent une discussion nationale pour les régionales et (...) nous disent : +nous voulons faire une liste mais c'est nous la tête de liste+", tandis que LFI, "d'accord pour ne pas avoir la tête de liste", est "le seul" mouvement à vouloir "partout faire des listes d'union".

ggy/el/tes

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MAR 15

Nicolas Sarkozy, ancien président rattrapé par les affaires judiciaires #

3/15/2021, 8:43 AM

L'ancien président Nicolas Sarkozy, qui doit comparaître à partir de mercredi pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, deux semaines après avoir été condamné à une peine de prison ferme dans l'affaire dite des "écoutes", vit sa retraite politique sous pression judiciaire.

- Condamné en première instance -

Nicolas Sarkozy a été condamné le 1er mars 2021 par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence.

Il a été reconnu coupable d'avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d'obtenir d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret dans une procédure judiciaire. En échange: la promesse d'un soutien pour un poste à Monaco.

Thierry Herzog et Gilbert Azibert ont été condamnés à la même peine, avec en sus cinq ans d'interdiction professionnelle pour le premier. Les trois prévenus ont fait appel.

- Procès de l'affaire Bygmalion -

Nicolas Sarkozy doit être jugé à partir de mercredi à Paris, pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dans le cadre de l'affaire Bygmalion.

Il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures au coeur de la fraude mais pour avoir dépassé le seuil légal de dépenses électorales de plus de 20 millions d'euros.

Au-delà de l'ex-chef de l'Etat, le juge d'instruction Serge Tournaire a ordonné en 2017 le renvoi en correctionnelle de treize autres personnes.

Leurs différents recours ont été rejetés par la cour d'appel en 2018, puis par le Conseil constitutionnel et la Cour de cassation en 2019.

- Mis en examen -

Des juges enquêtent depuis 2013 sur des accusations de financements libyens de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007, formulées par l'intermédiaire Ziad Takieddine et d'anciens dignitaires libyens.

Le 11 novembre 2020, dans une spectaculaire volte-face, M. Takieddine est revenu sur ses accusations. Le parquet national financier (PNF) a rétorqué que les charges contre l'ancien président "ne se limitent pas aux déclarations" de l'intermédiaire.

L'ancien locataire de l'Elysée a été mis en examen le 21 mars 2018 pour corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens, puis le 12 octobre 2020 pour association de malfaiteurs.

Parmi les autres mis en examen figurent l'ex-secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, l'ancien trésorier de la campagne Eric Woerth et l'ancien ministre Brice Hortefeux.

- Enquête en cours -

Le PNF a confirmé le 15 janvier 2021 avoir ouvert une enquête pour trafic d'influence et blanchiment de crime ou délit visant des activités de conseil de M. Sarkozy en Russie.

Selon Mediapart, cette enquête a été ouverte à l'été 2020. Elle vise à déterminer si l'ancien chef de l'Etat "se serait adonné à des activités de lobbying potentiellement délictuelles" pour le compte d'oligarques russes.

- Mis hors de cause -

L'ex-président a bénéficié d'un non-lieu dans plusieurs dossiers: ses voyages en jet privé facturés à la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit ; ses pénalités réglées par l'UMP pour le dépassement des dépenses de campagne en 2012 ou encore l'affaire des dons octroyés à l'UMP par la richissime héritière du groupe L'Oréal Liliane Bettencourt (décédée en 2017).

Dans l'affaire des sondages surfacturés commandés par l'Elysée, Claude Guéant et d'ex-proches de Nicolas Sarkozy doivent être jugés en correctionnelle, l'ancien président étant couvert par son immunité présidentielle.

doc-paj/ber/alv/it/cb

L'OREAL

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