Présidentielle: Jadot veut mettre toute la gauche autour d'une table #
Le député européen EELV Yannick Jadot a lancé lundi un appel nominatif à tous les leaders de l'écologie et de la gauche à se mettre rapidement autour d'une table pour construire un "grand projet d'espérance" pour 2022, invitation acceptée par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, le patron du PS Olivier Faure et Benoît Hamon, de Générations.
"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a plaidé M. Jadot sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".
"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.
"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".
"Oui", a laconiquement répondu dans un tweet le fondateur de Générations et ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon.
Jean-Luc Mélenchon a dit être "prêt à rencontrer personnellement" Yannick Jadot, "comme nous l'avions fait en 2017 avant que vous rejoigniez Benoît Hamon. Heureux que vous y soyez prêt à votre tour", a-t-il glissé dans un tweet. "Le danger d'extrême droite est devenu extrême. Vous avez raison de tendre la main", a-t-il ajouté.
Olivier Faure a, lui, dit avoir appelé Yannick Jadot pour lui dire son "accord sur sa volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun", pour "sortir de la division et de se mettre à la hauteur des enjeux".
"Encore l'embrouille et la tambouille ! Ce n'est pas l'urgent !", a aussitôt réagi une nouvelle fois Jean-Luc Mélenchon, pour qui "la question c'est de résister ensemble et sans exclusive contre l'offensive d'extrême droite. L'urgent c'est un pacte de non agression et organiser la résistance commune".
Yannick Jadot défend la nécessité de se mettre d'accord sur "un processus de désignation" et "un projet de conquête".
"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.
A la mi-mars, M. Jadot avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.
Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".
el-ggy/cb
Pulvar empêtrée dans une polémique qui divise la gauche #
"Audrey Pulvar n'est pas raciste": plusieurs personnalités de la gauche et de l'écologie ont pris lundi la défense, mais avec des nuances notables, de la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, empêtrée dans une polémique après avoir jugé qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte.
Son "expression est très maladroite" mais "considérer qu'Audrey Pulvar puisse être raciste, c'est totalement aberrant", a souligné le député européen EELV Yannick Jadot sur France Inter qui, sans s'opposer aux "groupes de parole", insiste sur la nécessité de "sortir de la non-mixité" dès qu'on passe à la "délibération".
"Ce n'est pas possible que dans ce pays, on ne puisse plus débattre en respectant le concurrent ou le contradicteur", a-t-il aussi déploré à propos des vifs échanges à gauche sur l'Unef et les réunions non-mixtes.
"Je défends l'Unef et j'appelle à nouveau toute la gauche et les écologistes à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", a averti le maire EELV de Grenoble Eric Piolle sur BFMTV, en utilisant une image colorée: "Ne vous battez pas avec un cochon, vous finirez tous les deux dans la boue et lui il aime ça!"
"N'inversons pas les choses: Mme Pulvar n'est pas raciste", a abondé le député LFI Alexis Corbière sur Cnews. "Le fond du problème ce ne sont pas les propos d'Audrey Pulvar, c'est le racisme, la discrimination dans ce pays, le sexisme aussi".
"Je pense que les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat", a critiqué pour sa part le patron du PCF Fabien Roussel sur France 2 qui plaide pour "l'universalisme des luttes".
Dans la majorité, la député LREM Aurore Bergé a été "interloquée" par les propos de la candidate PS. Mais "on ne va pas accuser Audrey Pulvar de racisme, ou alors on devient tous fous dans ce pays", a-t-elle mis en garde sur Public Sénat en appelant à "retrouver notre calme sur ces sujets".
L'ancien Premier ministre Manuel Valls a pris moins de pincettes. "C'est un naufrage politique et intellectuel. C'est un renoncement à se battre précisément pour ces valeurs universelles", a-t-il déploré sur Europe 1, car selon lui, "ces réunions racialisées légitiment le concept de race".
L'eurodéputé RN Thierry Mariani a dénoncé sur Radio Classique des propos "inadmissibles", qui "montrent une dérive d'une partie de la classe politique vers une sorte de clientélisme politique, de racolage de certaines communautés".
"Si le Parti socialiste garde Mme Pulvar comme tête de liste aux régionales, ça veut dire très clairement que le Parti socialiste désormais emboîte les chaussons de M. Mélenchon", a-t-il accusé.
el-ggy/rhl
Présidentielle: Jadot veut mettre toute la gauche autour d'une table #
Le député européen EELV Yannick Jadot a lancé lundi un appel nominatif à tous les leaders de l'écologie et de la gauche, Jean-Luc Mélenchon inclus, à se mettre rapidement autour d'une table pour construire un "grand projet d'espérance" pour 2022.
"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a-t-il plaidé sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".
"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.
"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".
"Ce n'est pas possible que dans ce pays on ne puisse plus trouver des compromis, qu'on ne puisse plus débattre en respectant le concurrent ou le contradicteur", a-t-il déploré à propos des vifs échanges à gauche sur l'Unef et les réunions non-mixtes.
"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.
"Ce dont nous avons besoin c'est d'un processus de désignation et d'un projet de conquête", a-t-il ajouté.
A la mi-mars, M. Jadot avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.
Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".
el/ggy/rhl
Entre 3e vague et vaccination, des élections chez les soignants qui ne tombent pas à pic #
Six professions libérales de santé élisent à partir de mercredi leurs représentants syndicaux, après une campagne écrasée par la crise sanitaire, mais dont l'inévitable surenchère a parfois desservi la lutte contre l'épidémie de Covid-19.
Pour la première fois, ils voteront tous en même temps: 365.000 médecins, pharmaciens, infirmiers, dentistes, kinés et orthophonistes sont appelés à renouveler leurs unions régionales de professionnels de santé (URPS), par vote électronique entre le 31 mars et le 7 avril.
Un mode de scrutin choisi en 2017, qui immunise aujourd'hui contre tout risque de report, contrairement aux élections régionales décalées de mars à juin et toujours en sursis.
Pas de quoi se réjouir pour autant. "Toutes les élections sont reportées sauf les nôtres. C'est pas comme si on n'avait rien à foutre en ce moment", rouspète le bouillonnant médecin généraliste Jean-Paul Hamon (FMF), jugeant qu'il n'était "pas raisonnable de faire une campagne maintenant".
Si on peut appeler ça une campagne: "On n'a pas pu faire de réunions, tout s'est fait par visio. Et puis les confrères sont surchargés de boulot, ils ont la tête ailleurs", constate le chirurgien Philippe Cuq (Le Bloc).
"Les élections sont le cadet de leurs soucis", confirme le stomatologue Philippe Vermesch (SML), qui ne cache pas sa "peur d'une abstention monumentale".
Les candidats ont bien essayé de défendre leurs programmes, mais "la crise sanitaire a monopolisé l'attention" et "on n'a pas pu avoir de vrais débats de fond", regrette Jacques Battistoni (MG France).
Seuls les leaders syndicaux ont tiré leur épingle du jeu, à la faveur de leurs innombrables interventions sur les chaînes d'info et à la radio. "On a eu un pic de notoriété et de visibilité, ça nous a permis de nous exprimer sur des sujets de fond", affirme le pharmacien Philippe Besset (FSPF).
Revers de la médaille, les habituelles querelles de clocher ont pris des proportions dramatiques sur la place publique.
"Franchement, demander la démission de Jérôme Salomon et d'Emmanuel Macron, ça avance à quoi ?", s'agace le pharmacien Gilles Bonnefond (Uspo), en référence aux réactions outragées des médecins sevrés de vaccins AstraZeneca début mars - par la double faute du laboratoire et du ministère - au profit des officines qui attendaient leur tour depuis des semaines.
"La vaccination est devenue un enjeu corporatiste", déplore-t-il, dénonçant les "propos médiocres" voire "presque insultants" de "certains responsables médicaux", peu enclins à partager leur pouvoir de prescription.
"Le gouvernement a choisi de prioriser les patients à risque. Le seul qui peut faire ça, c'est le médecin, ça ne se fait pas au comptoir de la pharmacie", expliquait encore Jean-Paul Ortiz (CSMF) il y a un mois - depuis les pharmaciens ont obtenu le droit de prescrire et d'injecter le vaccin anti-Covid.
Le plus ancien syndicat de médecins a, il est vrai, d'autres problèmes à résoudre: affaibli par une sécession (Avenir Spé, allié aux chirurgiens du Bloc), il risque de perdre sa place de première organisation de la profession. "On paie cher une guerre d'égos" qui mène droit vers "un éclatement délétère", prédit M. Ortiz.
Chez les infirmiers non plus, l'épidémie n'a pas éteint les luttes fratricides. Fin janvier, alors que les visites à domicile de patients Covid venaient de se mettre en place, la remuante Convergence Infirmière contestait le recours dans plusieurs régions à une plateforme de prise de rendez-vous créée par la FNI, un syndicat concurrent.
Le dispositif "tester-alerter-protéger" des autorités, déjà peu efficace, n'avait sans doute pas besoin de cette peau de banane. "Il y a une part d'irresponsabilité de certains dans le contexte que l'on traverse", estime Daniel Guillerm (FNI), qui veut croire que "chacun reconnaîtra les siens". Les paris, comme les votes, sont ouverts.
gbh/bfa/dlm
Abstention, dispersion, pole position: les enjeux des élections chez les soignants #
Les élections chez les soignants libéraux, qui débutent mercredi, désigneront pour cinq ans les syndicats habilités à négocier avec l'Assurance maladie, chaque profession se distinguant par un taux de participation et un nombre de listes plus ou moins élevés.
Chaque vote comptera double. Une première fois pour renouveler, dans chaque profession, les 17 unions régionales (URPS) chargées de la représenter auprès des agences régionales de santé (ARS).
Une deuxième fois au niveau national, les syndicats dépassant le seuil des 10% gagnant le droit de signer ou de s'opposer aux accords et conventions discutés avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam).
Les jeux sont très ouverts chez les médecins, avec huit listes en compétition. La participation, tombée sous les 40% au dernier scrutin en 2015, rend la lutte encore plus acharnée.
Parmi les cinq sortants, la CSMF espère conserver sa première place et éviter un revers historique, malgré la scission d'Avenir Spé, parti faire alliance avec Le Bloc pour rafler la majorité chez les spécialistes. Côté généralistes, MG France veut aussi tenir son rang et arriver en tête pour la quatrième fois consécutive.
Chez les pharmaciens, au contraire, la partie se résume à un face-à-face entre l'Uspo et la FSPF, qui fera nécessairement un gagnant et un perdant. Pas sûr que cela suffise à doper une participation passée sous les 60% en 2015.
La surprise viendra peut-être des dentistes, dont la mobilisation avait reculé à 44%: cette fois-ci, les trois sortants sont concurrencés par un syndicat de femmes (SFCD) déterminé à prendre racine.
Du côté des infirmiers (quatre listes) et des kinés (trois listes), on prend les mêmes et on recommence, même si avec moins d'un quart de votants au dernier scrutin, il suffirait de peu pour rebattre les cartes.
Aucun suspense en revanche chez les orthophonistes, où la FNO sera une nouvelle fois seule en lice.
gbh/bfa/dlm
Mélenchon appelle "les chefs du PS" à "changer d'attitude" #
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a prévenu dimanche que "si les chefs du PS veulent le dialogue, qu'ils changent d'attitude", notamment après les polémiques liées à l'Unef, dans un entretien à Libération.
Interrogé sur un dialogue possible entre LFI et le PS, auquel M. Mélenchon a appartenu entre 1976 et 2008, ce dernier répond "évidemment", "mais pas au prix de la complaisance".
"J'ai dit que je me sentais la vocation d'un candidat commun. Quelle a été la réponse du PS ? Des insultes et la reprise des calomnies macronistes contre les insoumis. Ils s'en sont aussi pris à EELV. Vont-ils faire pareil contre Mme Pulvar qui refuse de jeter des pierres à l'Unef ?", interroge le député des Bouches-du-Rhône.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure avait dénoncé mercredi la "dérive" du syndicat étudiant, longtemps lié à son parti, mais dont la tenue de réunions "non-mixtes", c'est-à-dire réservées aux Noirs, a enflammé le débat public.
La polémique a rebondi dimanche lorsque la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a estimé qu'une personne blanche pouvait assister à une réunion "non-mixte" mais en restant "spectateur silencieux".
"Je dis aux dirigeants socialistes qu'ils sont irresponsables d'apporter de l'eau au moulin des mensonges sur l'Unef", a taclé le patron de LFI, donnant en creux raison à Mme Pulvar, dont il estime qu'elle a été lâchée de manière "ignoble" par le PS.
"Si les chefs du PS veulent le dialogue, qu'ils changent d'attitude. Mais je crois qu'ils préparent surtout leur ralliement à Macron", a considéré Jean-Luc Mélenchon, en estimant que "les socialistes authentiques et les républicains conséquents se sentent piégés" et "finissent de quitter le PS".
"Je les invite à continuer ensemble le combat", a-t-il lancé.
Le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2012 et 2017 a en outre estimé que "l'extrême droite et les macronistes ont repris tel quel à l'extrême droite cette accusation absurde d'islamo-gauchisme".
"Quand (les socialistes) Olivier Faure, Carole Delga ou Anne Hidalgo emboîtent le pas de Darmanin et Le Pen contre l'Unef le lendemain de l'attaque contre le conseil régional d'Occitanie, ils donnent le point à l'extrême droite", a encore attaqué M. Mélenchon qui avait accusé Mme Delga, présidente PS de la région Occitanie, d'être un "passe-plat" de l'extrême-droite.
"C'est pathétique. Se rend-il compte que l'hystérie et la violence verbale peuvent finir par faire tomber la République ?", a réagi Mme Delga dimanche auprès de Libération, estimant que "Jean-Luc Mélenchon a basculé dans un monde parallèle où il se nourrit principalement de colère".
pab/jk/dch
France : une élue fait polémique avec des propos sur la mixité raciale #
Audrey Pulvar, une ancienne journaliste et candidate socialiste dans la région parisienne, a suscité la polémique dimanche en France en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Interrogée samedi par la chaîne BFMTV, Mme Pulvar, qui est adjointe à la mairie de Paris, a déclaré : "Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément".
Et "s'il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux".
Ces déclarations interviennent après une semaine de polémiques autour de l'Unef, le principal syndicat étudiant en France, dont la présidente, Mélanie Luce, avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Les propos de Mme Pulvar ont provoqué des commentaires indignés à droite et à l'extrême droite.
"Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme +acceptable+", a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
La présidente du Rassemblement national (extrême droite), Marine Le Pen, a estimé que le parquet devait "engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".
Dans un tweet dimanche, Audrey Pulvar, qui est originaire de la Martinique dans les Antilles françaises, a précisé que "les réunions +non-mixtes+ ne portent pas que sur des questions de couleur de peau. Oui, dans une réunion non-mixte LGBTQI +, en tant qu'hétéro, je me taierais, j'écouterais".
Mais le patron des députés du parti présidentiel (LREM), Christophe Castaner, s'est voulu plus nuancé : tout en reconnaissant des propos de Mme Pulvar "a minima maladroits", ce soutien historique d'Emmanuel Macron et ancien socialiste a refusé de "contribuer à la chasse contre elle", rappelant que "ce type de réunions sont parfois nécessaires pour libérer une parole pour un groupe qui se sent victime".
Audrey Pulvar a reçu le soutien à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Audrey Pulvar n'est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a estimé le chef de file de la France insoumise sur Twitter.
Ancienne journaliste, Audrey Pulvar, 49 ans, est devenue au début des années 2000 la première femme noire à présenter un journal sur une chaîne de télévision hertzienne en France.
Elle est candidate socialiste en Ile-de-France, qui englobe Paris et sa région, pour les élections régionales prévues au mois de juin.
jk-pab/caz/gde/lb
Audrey Pulvar fait polémique en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte #
La candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a fait bondir la droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Interrogée samedi par BFMTV sur la polémique autour du syndicat étudiant Unef, l'adjointe à la mairie de Paris a déclaré: "Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément." Et "s'il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux."
Ces déclarations interviennent après une semaine de polémiques autour de l'Unef dont la présidente, Mélanie Luce, avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Les propos de Mme Pulvar, proche d'Anne Hidalgo, ont provoqué des commentaires indignés à droite, à l'extrême droite et jusque dans la majorité présidentielle.
"Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme +acceptable+", a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!).
"Après avoir été élue grâce à des élus Verts qu'elle qualifie d'anti-républicains, que dit Anne Hidalgo de son adjointe ségrégationniste ?", a demandé Rachida Dati (LR).
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé que le parquet devait "engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".
"C'est cette gauche qui patauge dans l'islamo-gauchisme et la haine des blancs qui aspire à présider la première région de France ?", s'est interrogé son lieutenant, Jordan Bardella, candidat pour les régionales en Ile-de-France.
Dans un tweet dimanche, Audrey Pulvar a précisé que "les réunions +non-mixtes+ ne portent pas que sur des questions de couleur de peau. Oui, dans une réunion non-mixte LGBTQI +, en tant qu'hétéro, je me taierais, j'écouterais".
La tête de liste LREM en Ile-de-France, Laurent Saint-Martin, a dénoncé une "forme d'essentialisme" qui "est à la base de la construction de la pensée raciste".
Mais le patron des députés LREM, Christophe Castaner, s'est voulu plus nuancé: tout en reconnaissant des propos de Mme Pulvar "a minima maladroits", ce macroniste historique et ancien PS a refusé de "contribuer à la chasse contre elle", rappelant que "ce type de réunions sont parfois nécessaires pour libérer une parole pour un groupe qui se sent victime".
"On le pratique très couramment sur les violences faites aux femmes, par exemple, et c'est nécessaire. L'essentiel c'est d'accompagner les victimes", a-t-il ajouté sur BFMTV, en faisant valoir que "le vrai sujet, c'est qu'aujourd'hui il y a des femmes et des hommes qui sont victimes de racisme, de stigmatisation, de rejet".
Audrey Pulvar, ancienne journaliste de 49 ans, a reçu le soutien à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Audrey Pulvar n'est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a estimé le chef de file de la France insoumise sur Twitter.
Le candidate déclaré à la présidentielle de 2022, Xavier Bertrand (ex-LR), a pour sa part estimé sur Europe 1/Cnews/Les Echos que "l'Unef ne doit plus bénéficier de financements publics" ni "siéger dans les institutions publiques".
jk-pab/caz
Régionales/PACA: alliance LREM-LR au premier tour ? "Pourquoi pas", juge Castaner #
Le patron des députés LREM, Christophe Castaner, a estimé dimanche que La République en marche pouvait soutenir aux régionales le président sortant de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le LR Renaud Muselier, "si nous construisons un projet commun et s'il veut porter le dépassement".
"Est-ce qu'il faut faire (alliance) au premier tour?" s'est interrogé Christophe Castaner sur BFMTV. "Si nous construisons un projet commun et si Renaud Muselier veut porter le dépassement politique en s'appuyant et en travaillant avec nous, pourquoi pas?", a-t-il répondu.
Christophe Castaner, qui ne cache pas ses bonnes relations humaines avec le président de la région méridionale, avait déjà appelé au cours des dernières semaines à un rapprochement avec le sortant LR.
Mais La République en marche a depuis investi la secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, tête de liste pour le premier tour.
M. Castaner a par ailleurs rappelé qu'il était tête de liste, alors du PS, lors des dernières régionales en 2015, et qu'il avait retiré sa liste entre les deux tours avant d'appeler à voter pour son adversaire LR Christian Estrosi, pour contrer la liste du Front national (devenu RN) menée par Marion Maréchal-Le Pen.
Selon lui, il y a à nouveau "effectivement le risque d'une élection" du Rassemblement national dans cette région pour le prochain scrutin, qui doit - sauf impossibilité sanitaire - se tenir en juin.
"Je fais la différence entre mes adversaires politiques - et Christian Estrosi était un adversaire politique redoutable - et (le RN). Je pense qu'il nous faudra faire la différence", a ajouté ce macroniste historique.
Il a encore appelé au "dépassement", "comme de nombreux maires qui n'avaient pas notre étiquette politique et que nous avons soutenu, parce qu'on construit un projet politique ensemble: le projet politique, c'est pas seulement d'empêcher le Front national, c'est quelle région nous voulons demain".
pab/jk/bow
Audrey Pulvar fait polémique en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte #
La candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a fait bondir la droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Interrogée samedi par BFMTV sur la polémique autour du syndicat étudiant Unef, l'adjointe à la mairie de Paris a déclaré: "Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément." Et "s'il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux."
Ces déclarations interviennent après une semaine d'intenses polémiques autour de l'Unef dont la présidente, Mélanie Luce, avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Les propos de Mme Pulvar, une proche d'Anne Hidalgo, ont provoqué des commentaires indignés à droite, à l'extrême droite et jusque dans la majorité présidentielle.
"Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme +acceptable+", a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!).
"Après avoir été élue grâce à des élus Verts qu'elle qualifie d'anti-républicains, que dit Anne Hidalgo de son adjointe ségrégationniste ?", a demandé Rachida Dati (LR).
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a, elle, estimé que "le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".
"C'est cette gauche qui patauge dans l'islamo-gauchisme et la haine des blancs qui aspire à présider la première région de France ?", s'est interrogé son lieutenant, Jordan Bardella, lui-même candidat pour les régionales en Ile-de-France.
La tête de liste LREM en Ile-de-France, Laurent Saint-Martin, a dénoncé une "forme d'essentialisme" qui "est à la base de la construction de la pensée raciste".
Mais le patron des députés LREM, Christophe Castaner, s'est voulu beaucoup plus nuancé: tout en reconnaissant des propos de Mme Pulvar "a minima maladroits", ce macroniste historique et ancien PS a refusé de "contribuer à la chasse contre elle" et a rappelé que "ce type de réunions sont parfois nécessaires pour libérer une parole pour un groupe qui se sent victime".
"On le pratique très couramment sur les violences faites aux femmes, par exemple, et c'est nécessaire. L'essentiel c'est d'accompagner les victimes", a-t-il ajouté sur BFMTV, en faisant valoir que "le vrai sujet, c'est qu'aujourd'hui il y a des femmes et des hommes qui sont victimes de racisme, de stigmatisation, de rejet".
Audrey Pulvar, ancienne journaliste de 49 ans, a reçu le soutien à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Audrey Pulvar n'est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a estimé le chef de file de la France insoumise sur Twitter.
Le candidate déclaré à la présidentielle de 2022, Xavier Bertrand (ex-LR), a pour sa part estimé sur Europe 1/Cnews/Les Echos que "l'Unef ne doit plus bénéficier de financements publics" ni "siéger dans les institutions publiques".
jk-pab/caz
Covid: Bertrand accuse Macron de "ne rien apprendre de ses erreurs" #
Le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle 2022, a accusé dimanche Emmanuel Macron de "ne rien apprendre de ses erreurs" sur la crise du Covid-19 et estimé qu'il n'aurait "jamais dû demander" à l'Europe de gérer les vaccins.
"Il y a pire que de ne pas vouloir reconnaître ses erreurs, c'est de ne rien apprendre de ses erreurs", a souligné M. Bertrand sur Europe 1/Cnews/Les Echos.
"Comment voulez-vous qu'il y ait ensuite la confiance avec le peuple français?", a-t-il demandé. "Regardez le contraste avec (la chancelière allemande) Mme Merkel qui est la référence de l'attitude des gouvernants par rapport à leur peuple", a-t-il poursuivi, alors que le chef de l'Etat a refusé tout mea culpa, notamment sur sa décision de ne pas reconfiner fin janvier.
Sur la vaccination, "la stratégie du départ n'a pas été la bonne", a estimé M. Bertrand. D'abord parce qu'"on a rechigné à payer le prix fort pour les vaccins". Ensuite parce que "Emmanuel Macron n'aurait jamais dû demander que ce soit l'Europe qui gère (la commande des vaccins) à la place des Etats".
Aurait-il fallu que les pays européens y aillent chacun pour soi ? "Bien sûr", a-t-il répondu.
Interrogé sur le timing de sa candidature à l'Elysée, officialisée mercredi, l'ex-ministre a estimé que c'était le bon moment de "prendre (s)es responsabilités". Il a fait de sa réélection dans les Hauts-de-France lors des régionales prévues en juin une condition sine qua non de sa candidature.
"Pourquoi cette élection régionale est importante pour moi ? Parce que c'est la légitimité. Si six millions de Français ne me faisaient pas confiance, il est impossible d'aller à la rencontre de 67 millions de Français", a-t-il dit.
"Les électeurs dans les Hauts-de-France ont bien compris que si on veut vraiment changer les choses, ça se passe au sommet de l'Etat", a-t-il ajouté.
Alors que sa candidature ravive les crispations au sein d'une droite encore convalescente après deux échecs à la présidentielle, il s'est à nouveau dit opposé à la tenue d'une primaire, persuadé de "rassembler les uns et les autres" autour de son "projet", sachant que plusieurs autres acteurs comme Valérie Pécresse, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez ou Michel Barnier, ont fait part de leur intérêt pour 2022.
Sur son programme, Xavier Bertrand a insisté sur le "rétablissement de l'autorité" sans lequel "il n'y aura pas de sécurité", répété qu'il voulait abaisser à 15 ans l'âge de la majorité pénale et insisté que "l'identité nationale n'est pas négociable".
Il compte aussi avoir recours davantage au référendum et plaide pour un mandat présidentiel unique.
jk/bow
Audrey Pulvar fait polémique en estimant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte #
La candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a fait bondir la droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Interrogée samedi par BFMTV sur la polémique autour du syndicat étudiant Unef, l'adjointe à la mairie de Paris a déclaré: "Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément." Et "s'il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux."
Ces déclarations interviennent après une semaine d'intenses polémiques autour de l'Unef dont la présidente, Mélanie Luce, avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Les propos de Mme Pulvar, une proche d'Anne Hidalgo, ont provoqué des commentaires indignés à droite, à l'extrême droite et jusque dans la majorité présidentielle.
"Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme +acceptable+", a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!).
La tête de liste LREM en Ile-de-France, Laurent Saint-Martin, a dénoncé une "forme d'essentialisme" qui "est à la base de la construction de la pensée raciste".
"Après avoir été élue grâce à des élus Verts qu'elle qualifie d'anti-républicains, que dit Anne Hidalgo de son adjointe ségrégationniste ?", a demandé Rachida Dati (LR).
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a, elle, estimé que "le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".
"C'est cette gauche qui patauge dans l'islamo-gauchisme et la haine des blancs qui aspire à présider la première région de France ?", s'est interrogé son lieutenant, Jordan Bardella, lui-même candidat pour les régionales en Ile-de-France.
Audrey Pulvar, ancienne journaliste de 49 ans, a en revanche reçu le soutien à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Audrey Pulvar n'est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a estimé le chef de file de la France insoumise sur Twitter.
jk/shu
Près du tiers des électeurs du RN ont voulu protester contre les autres partis (sondage) #
Plus d'un tiers des Français ont déjà voté pour le Rassemblement national, et parmi eux près de 30% l'ont fait pour exprimer leur mécontentement envers les autres partis politiques, indique un sondage Ifop-Fiducial réalisé pour le JDD et Sud Radio.
Selon ce sondage, 35% des personnes interrogées ont déjà voté pour le Front national, dont 23% plusieurs fois.
Parmi ces personnes, 29% indiquent avoir voté pour le RN parce qu'elles souhaitaient "exprimer (leur) mécontentement à l'égard des autres partis politiques", loin devant le fait de "partager le constat que ce parti fait sur l'état de la France" (16%), ou parce qu'ils "adhér(aient) aux idées et aux solutions sur l'immigration que ce parti propose" (14%).
Ce qui a ensuite le plus compté pour les personnes qui ont choisi de voter pour le RN a été le programme du parti pour 43% des sondés, et "les valeurs qu'il représente" pour 28% d'entre eux.
La "personnalité de Marine Le Pen" n'aura été la motivation que de 8% des personnes interrogées.
34% des personnes interrogées ont exprimé le souhait de voir Marine Le Pen remporter l'élection présidentielle de 2022, mais seules 28% de ces personnes pensaient que ce serait le cas.
La personnalité qui incarne le mieux le RN reste Marine Le Pen (80%) devant Marion Maréchal (74%) loin devant Eric Zemmour (57%).
Enquête réalisée en ligne les 18 et 23 mars auprès d'un échantillon représentatif de 3.034 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 0,8 à 1,8 points.
etr/jk/dlm
Présidentielle: 200 cadres et militants communistes s'opposent à une candidature PCF #
Deux cents cadres et militants communistes se sont opposés vendredi à la candidature PCF à la présidentielle de 2022 voulue par leur chef Fabien Roussel, dans une lettre transmise à l'AFP.
Il y a deux semaines, celui-ci a proposé sa candidature au parlement du parti, une option qui a recueilli 68 voix, contre 45 voix pour une candidature commune à la gauche. Mais la décision sera tranchée le 9 mai par un vote des adhérents, après une conférence nationale les 10 et 11 avril.
A gauche, "la multiplicité actuelle des candidatures montre qu'en l'état, toutes ont renoncé à la possibilité d'une victoire en 2022", écrivent les signataires du courrier, parmi lesquels l'ancienne députée européenne Marie-Pierre Vieu et les députés Elsa Faucillon et Stéphane Peu.
"Certains camarades estiment aussi que la partie est perdue d'avance et préconisent une candidature communiste pour +faire avancer nos idées+. Allons-nous nous résigner à cette hypothèse défaitiste et rajouter notre propre candidature ?", interrogent-ils.
Le texte estime au contraire qu'Il faut "ne jamais laisser échapper une chance que le peuple de gauche puisse se rassembler pour gagner". Il propose aux communistes d'oeuvrer à un "accord global" à gauche sur "un programme de rupture avec le capitalisme et le productivisme".
Cet appel intervient alors que les relations entre l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel se sont tendues ces derniers jours. Le leader de La France insoumise, déjà candidat déclaré à la présidentielle et qui espère le soutien des communistes, a pesté mercredi contre l'attitude du second qui, selon lui, voudrait aller "à l'inverse de notre accord constant depuis 12 ans" - le PCF ayant soutenu M. Mélenchon en 2012 et 2017.
Mais le courrier des 200 communistes "n'a rien de circonstanciel, représente un engagement sur le fond" et ne saurait être pris pour un soutien à Jean-Luc Mélenchon, a assuré l'un de ses signataires à l'AFP.
bap/ib/bma
Régionales: Karima Delli lance sa campagne "rien que pour les Hauts-de-France" #
L'eurodéputée écologiste Karima Delli a lancé vendredi à Lille la campagne de sa liste d'union de la gauche pour les régionales, s'engageant à ne présider "rien que les Hauts-de-France", après l'entrée officielle en lice pour la présidentielle du patron régional sortant, Xavier Bertrand.
"En juin prochain, vous ferez de moi la présidente de la région des Hauts-de-France, mais la présidente de tous les Hauts-de-France, de rien que les Hauts-de-France, parce que pour le climat, pour l'emploi, il est grand temps de changer la vie des gens", a lancé Karima Delli depuis un théâtre lillois.
Elle était entourée des représentants des autres composantes de la liste d'union, - PS, PRG, Insoumis, communistes, Génération.s, Génération écologie et Place publique - , en date la seule formée en France pour les régionales.
L'un des enjeux de cette "Union de la gauche et des écologistes", est d'éviter la répétition du scénario des régionales de 2015, quand le PS s'était retiré pour éviter la victoire de Marine Le Pen, laissant au RN le monopole de l'opposition à Xavier Bertrand dans l'hémicycle.
Alors que M. Bertrand (ex-LR), candidat à sa reconduction, vient d'officialiser sa candidature à la présidentielle de 2022, Mme Delli a pointé qu'"avant de devenir le candidat permanent aux élections, il était ministre de la Santé" et avait contribué à la "casse programmée des services publics", notamment à l'hôpital.
En tant que président de région, il a échoué à apporter une réponse aux dégâts sanitaires, sociaux et psychologiques de la crise du Covid-19, a-t-elle estimé.
La candidate de 42 ans, originaire de Tourcoing, qui se veut la voix de l'"écologie populaire", a promis de faire de la jeunesse sa priorité, avec des transports collectifs régionaux gratuits pour les jeunes et l'expérimentation de la mise en place d'un revenu de solidarité.
Elle a également dit souhaiter lancer "les premières assises de la transformation de l'industrie".
Ses partenaires ont pour leur part dénoncé un bilan, jugé en trompe-l'oeil, de Xavier Bertrand en matière d'emploi, déplorant l'absence d'une "vraie opposition" régionale.
Pour Ugo Bernalicis, député LFI du Nord, "la cible numéro un, est d'aller faire voter les gens, et notamment les abstentionnistes".
Le sénateur socialiste du Nord, Patrick Kanner, a pour sa part martelé son opposition à un report possible des régionales, prévues les 13 et 20 juin, y voyant "sinon une forfaiture - le mot est fort - du moins un déni de démocratie".
bj/cab/zl
Régionales: la campagne "très inédite" de Filippetti en Grand Est #
"Masques de rechange, ok. Bouteille de gel, ok. Gourde remplie d'eau pour la journée, ok" : à son arrivée à la gare de Reims, Aurélie Filippetti vérifie dans son sac cabas qu'elle dispose du kit de base pour une journée de campagne pour les régionales au temps du coronavirus.
Dans la voiture qui l'emmène à son premier rendez-vous, Damien Landini, référent de Générations pour la Marne, lui tend une photo qui date d'une dizaine d'années, une "Fête de la rose" à laquelle tous deux avaient participé.
C'était au temps d'une gauche unie, avant qu'elle n'éclate et que l'ancienne ministre de la Culture ne tente d'en recoller les morceaux dans le Grand Est en lançant "L'appel inédit" avec la députée (LFI) Caroline Fiat et la première secrétaire PS du Bas-Rhin Pernelle Richardot.
Un mouvement crédité de 16% d'intentions de vote dans un sondage de mi-février, mais qui ne parvient pas pour l'instant à rassembler les Verts qui ont lancé le "Pacte Grand Est" avec les dirigeants du PS et du PC.
La photo renvoie aussi Mme Filippetti au temps où "les candidates faisaient la bise 200 à 300 fois par jour. Aux nombreuses poignées de main et aux rhumes et autres maladies que l'on attrapait forcément pendant une campagne électorale". "Pas sûre que l'on revienne à cette époque quand tout sera fini", confie-t-elle.
A 10H00, elle retrouve Mme Fiat au pied d'un HLM du quartier populaire Croix-Rouge, où se trouvent les locaux exigus du Groupement d'employeurs pour le développement associatif (GEDA).
Distanciation sociale oblige, militants et sympathisants restent dans le couloir et laissent leurs têtes de liste dialoguer avec leurs interlocuteurs.
"Je suis vaccinée, mais je fais attention quand même", confie une militante, sans regret, les échanges étant filmés et diffusés le lendemain sous-titrés sur les réseaux sociaux.
"On va tourner une scène de film", lance en sortant l'ex-députée à ses colistiers, les invitant à se rassembler devant la caméra.
Lors de la rencontre suivante, une vingtaine de personnes prennent place autour d'une grande table en U dans une salle de 750 mètres carrés d'une coopérative champenoise. Micros et hauts-parleurs sont de rigueur.
Un paquet de lingettes et une bouteille de gel devant elles, Mme Filippetti et Mme Fiat écoutent Xavier Muller, vice-président de la Fédération des coopératives Grand Est, qui revient sur la chute de 18% des ventes de champagne l'an dernier à cause du virus.
Plateau repas, pris en vitesse à trois maximum autour d'une même table ronde, puis direction le rendez-vous suivant. Un débat à bâtons rompus qui pourrait laisser croire que la campagne d'avant-covid a repris si les masques n'étaient pas de rigueur et si les pancartes revendicatives accrochées au mur et les matelas pneumatiques au sol ne révélaient pas que la rencontre se déroule dans un théâtre occupé, celui de La Comédie.
La nouvelle de l'hospitalisation de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, circule, mais personne ne mentionne son nom, la rencontre se concentre sur les revendications du secteur culturel et leurs attentes de la région.
Assis en demi-cercle, avec les artistes sur scène face aux deux colistières au premier rang, les participants échangent: "On ne demande pas d'être des assistés", lance une des occupantes. "On souffre tous de votre absence", assure Mme Filippetti.
De retour à la gare, l'ex-députée battue en 2017 en Moselle se demande combien de temps elle pourra faire campagne sur le terrain. Un déplacement prévu à la Chapelle-St-Luc, près de Troyes, est annulé après les nouvelles restrictions qui touchent le département de l'Aube.
"J'espère que l'on pourra continuer", commente-t-elle. "La politique, c'est quand même rencontrer des gens", rappelle-t-elle, avant de reprendre le train.
A 20h30, elle participe à une visioconférence sur "le défi de l'urgence écologique et sociale", des nouvelles méthodes de campagne nées avec le coronavirus et qui permettent de toucher un public beaucoup plus large qu'à Reims.
arz/cs/caz
2022: Bertrand doit démontrer qu'il est "le plus rassembleur", dit Genevard (LR) #
L'ex-LR Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle de 2022, devra "faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur" à droite, a estimé vendredi la députée LR Annie Genevard, en assurant que le parti n'allait pas modifier son calendrier de désignation.
D'autres personnalités de droite sont clairement "sur la ligne de départ", comme le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, a-t-elle rappelé sur Public Sénat, ou pourraient l'être, comme l'ex-commissaire européen Michel Barnier, la présidente (ex-LR) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, voire le président de l'Association des maires de France François Baroin.
"A chacun de ces candidats (...) de faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur. Si c'est Xavier Bertrand, c'est Xavier Bertrand, mais il doit faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur", a-t-elle jugé.
Et "quand ce candidat aura fait ses preuves, tout le monde devra se rassembler derrière", a ajouté Mme Genevard, opposée à toute idée de primaire qu'elle considère comme "une machine à se donner des claques".
M. Bertrand a affirmé mercredi qu'il ne participerait pas à une primaire, ce à quoi M. Retailleau a répliqué le lendemain que "la primaire aurait lieu". "Non!", a commenté vendredi, dans un tweet lapidaire, l'eurodéputée Nadine Morano.
Car militants et élus LR "sont plus que réservés sur la formule des primaires" qui ont laissé "un mauvais souvenir", a affirmé sur Radio J la députée LR des Hauts-de-Seine Constance Le Grip.
"Les divisions, les rancoeurs, les rancunes ont vraiment macéré pendant trop longtemps pour qu'on puisse être convaincus de l'intérêt de cette affaire", a-t-elle ajouté, estimant que vraisemblablement "il y aura des modifications statutaires". La primaire est en effet inscrite dans les statuts de LR.
En tous cas "la droite républicaine sera présente à ce rendez-vous, nous aurons un candidat à l'élection présidentielle de 2022", a-t-elle ajouté.
Pour Mme Genevard, si la droite a "plus de deux candidats et n'est pas au deuxième tour pour la seconde fois, c'est un péril mortel pour notre formation politique".
La vice-présidente de l'Assemblée nationale a estimé que la candidature du président des Hauts-de-France ne mettait pas LR "au pied du mur", car le calendrier des Républicains, qui "a toujours intégré la donnée Xavier Bertrand", "n'a pas véritablement changé: c'est à l'automne que les choses vont véritablement se décanter" avec, selon elle, un "candidat naturel" qui finira par "se détacher nettement dans l'opinion publique, les sondages".
"A l'arrivée il faudra bien avoir une seule candidature de droite et du centre mais on n'est pas à ce moment de rendez-vous", avait affirmé mercredi le président de LR Christian Jacob.
"Les Français sont dans la crise, on verra à la sortie de l'été où on en est, comme on l'a toujours dit: soit on a un candidat naturel qui s'impose, soit ce n'est pas le cas et il faudra réfléchir à un système de départage", avait-il affirmé à l'AFP.
cg-ggy/dch