Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #
Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire (centre de la France) a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.
"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.
Le jeune homme est toutefois assigné à résidence par la préfecture et doit pointer chaque jour auprès de la gendarmerie, selon une représentante du réseau Education sans frontières de Haute-Loire, Christine Chevalier.
Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.
Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.
Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.
Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.
Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.
DM/mb/sp/pz
Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #
Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.
"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.
Le jeune homme est toutefois assigné à résidence par la préfecture et doit pointer chaque jour auprès de la gendarmerie, selon une représentante du réseau Education sans frontières de Haute-Loire, Christine Chevalier.
Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.
Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.
Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.
Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.
Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.
Le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu quelque 36.000 signatures, organise samedi matin un rassemblement sur la principale place du Puy-en-Velay, à proximité de la préfecture.
DM/mb/sp
Une vingtaine de théâtres occupés en France par des acteurs de la culture #
Le mouvement d'occupation des lieux culturels fermés en France en raison de la pandémie de Covid-19, lancé la semaine dernière à l'Odéon à Paris, touche désormais une vingtaine de théâtres, opéras et scènes musicales à travers le pays.
Le mouvement affirme vouloir faire pression sur le gouvernement pour obtenir notamment la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre pour cause de pandémie.
"Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", a déclaré vendredi à Lille (nord) David Bobée, directeur du Théâtre du Nord dans un communiqué.
Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du Syndicat français des artistes interprètes ou des InterLuttants du Nord, occupaient les lieux. "Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un texte diffusé par les InterLuttants.
A Limoges (centre-ouest), on exige "l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels", a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.
L'occupation "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre, a-t-il ajouté.
"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes (ouest). Avec une trentaine de personnes, elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville.
Aux portes de Lyon, à Villeurbanne (centre-est), une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l'institution.
A Saint-Etienne (centre-est), "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL", occupée pour le troisième jour consécutif.
La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg (est), au Théâtre Graslin à Nantes (ouest) et au Théâtre de la Cité à Toulouse (sud-ouest). Des actions similaires sont en cours notamment à Niort (ouest), Pau (sud-ouest), Châteauroux (centre) ou Besançon (est).
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe-dfa-bur/fga/bow/ial/avz
Une vingtaine de théâtres occupés en France par des acteurs de la culture #
Le mouvement d'occupation des lieux culturels fermés en France en raison de la pandémie de Covid-19, lancé la semaine dernière à l'Odéon à Paris, touche désormais une vingtaine de théâtres, opéras et scènes musicales à travers le pays.
Le mouvement affirme vouloir faire pression sur le gouvernement pour obtenir notamment la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre pour cause de pandémie.
"Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", a déclaré vendredi à Lille (nord) David Bobée, directeur du Théâtre du Nord dans un communiqué.
Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du Syndicat français des artistes interprètes ou des InterLuttants du Nord, occupaient les lieux. "Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un texte diffusé par les InterLuttants.
A Limoges (centre-ouest), on exige "l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels", a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.
L'occupation "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre, a-t-il ajouté.
"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes (ouest). Avec une trentaine de personnes, elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville.
Aux portes de Lyon, à Villeurbanne (centre-est), une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l'institution.
A Saint-Etienne (centre-est), "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL", occupée pour le troisième jour consécutif.
La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg (est), au Théâtre Graslin à Nantes (ouest) et au Théâtre de la Cité à Toulouse (sud-ouest). Des actions similaires sont en cours notamment à Niort (ouest), Pau (sud-ouest), Châteauroux (centre) ou Besançon (est).
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe-dfa-bur/fga/bow/ial/avz
Occupation de théâtres: le mouvement fait tache d'huile #
De Lille à Lyon en passant par Limoges, Rennes et Saint-Etienne, de nouveaux théâtres, opéras et scènes musicales ont rejoint vendredi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon à Paris et touche désormais plus de 20 salles.
Le mouvement affirme vouloir faire pression sur le gouvernement pour obtenir notamment la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre pour cause de pandémie, et une nouvelle prolongation, au-delà d'août, des droits des intermittents du spectacle. Au moins 21 salles étaient occupées vendredi soir à travers la France.
A Lille, le metteur en scène David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, apporte dans un communiqué "son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue" pour que "revive au plus vite le spectacle vivant".
Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord occupent les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", avec un "nombre limité pour des raisons sanitaires".
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué.
Ils réclament "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars et le 31 août.
Mêmes revendications à Limoges, à commencer par "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels", a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.
Selon lui, cette occupation qui "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre.
"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes. Avec une trentaine de personnes dont des membres de la CIP Bretagne et du collectif "Vivre sans art et culture", elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville dont le fronton était barré d'une banderole "Occupé!".
Aux portes de Lyon, à Villeurbanne, une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole.
A Saint-Etienne, "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL", occupée pour le troisième jour consécutif, par une dizaine d'intermittents.
Le Théâtre Graslin à Nantes, le Centre dramatique national de Besançon, le Théâtre de la cité à Toulouse, le Théâtre de Merlan à Marseille, l'Opéra de Rennes, le Quartz à Brest, mais également le Grand Théâtre de Tours, le CDN de Rouen et le Centre Chorégraphique National Montpellier et le Cirque Jules Verne à Amiens étaient également occupés.
La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline à Paris et au Théâtre national de Strasbourg.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe-dfa/ram/may/dlm
Une dizaine de théâtres occupés en France par des acteurs de la culture #
Le mouvement d'occupation des lieux culturels fermés en France en raison de la pandémie de Covid-19, lancé la semaine dernière à l'Odéon à Paris, touche désormais une dizaine de théâtres, opéras et scènes musicales à travers le pays.
"Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", a déclaré vendredi à Lille (nord) David Bobée, directeur du Théâtre du Nord dans un communiqué.
Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du Syndicat français des artistes interprètes ou des InterLuttants du Nord, occupaient les lieux. "Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un texte diffusé par les InterLuttants.
A Limoges (centre-ouest), on exige "l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels", a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.
L'occupation "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre, a-t-il ajouté.
"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes (ouest). Avec une trentaine de personnes, elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville.
Aux portes de Lyon, à Villeurbanne (centre-est), une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l'institution.
A Saint-Etienne (centre-est), "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL", occupée pour le troisième jour consécutif.
La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg (est), au Théâtre Graslin à Nantes (ouest) et au Théâtre de la Cité à Toulouse (sud-ouest). Des actions similaires sont en cours notamment à Niort (ouest), Pau (sud-ouest), Châteauroux (centre) ou Besançon (est).
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe-dfa-bur/fga/bow/ial/
Fin du blocage du plus grand Carrefour de Marseille mais poursuite de la grève #
Des salariés, qui bloquaient depuis quatre jours les accès du plus grand hypermarché Carrefour de Marseille, ont décidé vendredi de cesser le blocage mais poursuivent leur grève, a-t-on appris auprès de la CGT et de la CFDT.
Cette décision a été prise en Assemblée générale vendredi matin, a précisé Emmanuel Lopez, délégué CGT, confirmant une information du site Marsactu.
Situé sur les hauteurs de la deuxième ville de France, dans la cité paupérisée de Saint-Antoine, le magasin Grand Littoral était occupé depuis mardi par des salariés qui empêchaient l'entrée des clients et des livraisons à l'aide de chariots.
Ce mouvement, rare, a été déclenché par le refus de la direction de transformer en contrat à durée indéterminée (CDI) neuf des 11 contrats de professionnalisation. Une décision qui a d'autant plus choqué les grévistes que le groupe de distribution a annoncé en février une hausse de 7,8% de ses ventes, à 78,6 milliards d'euros, malgré l'épidémie de Covid-19.
Selon Smaïl Ait-Atmane, délégué syndical CFDT, auprès de l'AFP, les négociations ont déjà "avancé" avec la direction: "On a obtenu deux CDI et deux prolongations de CDD en plus sur les neuf salariés en question", a-t-il précisé, en soulignant également des progrès sur les tickets restaurant, des investissements supplémentaires pour du matériel de manutention et la présence désormais acquise de représentants des salariés dans les commissions décidant de l'avancement du personnel.
Selon les chiffres fournis par les syndicats, les effectifs de l'hypermarché Grand Littoral ont été réduits de 546 fin 2019 à 442 employés actuellement, sur fond d'une amplification de la politique de réduction des coûts chez le distributeur.
Carrefour avait déploré mercredi un blocage "qui impacte son activité et ses clients", affirmant que 24 collaborateurs en alternance ont rejoint le magasin depuis février.
Malgré le déblocage du magasin, six salariés du magasin sont toujours convoqués devant la justice lundi à Marseille à 14H00, pour leur rôle dans le mouvement.
san-ol/mpm
Occupation de théâtres: le mouvement fait tache d'huile #
De Lille à Lyon en passant par Limoges, Rennes et Saint-Etienne de nouveaux théâtres, opéras et scènes musicales ont rejoint vendredi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon à Paris et touche désormais une dizaine de salles.
A Lille, David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord apporte dans un communiqué "son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant".
Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord, occupent les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place". Leur nombre est "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.
Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars et le 31 août.
Mêmes revendications à Limoges, à commencer par "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.
Selon lui, une soixantaine de membres de la coordination, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex", le Premier ministre.
"On nous fait l'aumône comme si on était des mendiants", a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes. Avec une trentaine de personnes dont des membres de la CIP Bretagne et du collectif "Vivre sans art et culture", elle a pris son sac de couchage pour occuper l'opéra de la ville dont le fronton était barré d'une banderole "Occupé!".
Aux portes de Lyon, à Villeurbanne, une centaine d'intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l'institution où une AG doit se tenir samedi matin.
A Saint-Etienne, "notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour", a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles "Le FIL". Occupée pour le troisième jour consécutif, elle accueille une dizaine d'intermittents qui demandent - outre la réouverture des lieux culturels - la prolongation "au-delà d'août" de l'année blanche pour leur régime d'assurance-chômage.
La semaine dernière, l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe-dfa-bur/fga/bow
"Notre vie est là", clament les étudiants qui "habitent" le théâtre de Strasbourg depuis 4 jours #
Vivre de son art et retrouver un public. A la fois étudiants et futurs intermittents du spectacle, les élèves du Théâtre national de Strasbourg (TNS) poursuivent vendredi leur mobilisation au quatrième jour de leur "habitation" du théâtre.
"On dort là, on mange là, toute notre vie est là", explique Mathilde Waeber, étudiante de 1re année de la section mise en scène.
Depuis mardi après-midi, environ 45 élèves ont décidé de rester jour et nuit dans le grand bâtiment du théâtre, où ils continuent de suivre leurs cours.
"On a le théâtre à nous, on a installé des matelas de camp, des sacs de couchage", tout en respectant des distances sanitaires et en réalisant des tests Covid régulièrement, raconte l'étudiante. Les "habitants" du TNS ont décidé de ne pas autoriser l'accès à des personnes de l'extérieur.
A 13H00, les portes s'ouvrent soudainement. Les étudiants sortent réaliser une performance dansée sur le parvis du théâtre, s'achevant sur un puissant cri commun.
"Nous avons besoin de vous, de votre soutien", interpelle un étudiant. Ce "forum" quotidien est l'occasion d'échanges avec les passants et de lectures de texte.
Ancien élève du TNS, Hugues De La Salle est venu apporter son soutien. Il se sent "très redevable" à leur égard pour cette action "qui donne de l'espoir".
"On ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé. Cela fait dix ans que je suis intermittent et déjà je ne sais pas ce qui va se passer pour moi, alors pour eux qui arrivent dans ce marasme là...", souligne le comédien de 36 ans, qui n'a pas joué devant un public depuis septembre.
Aux fenêtres du bâtiment, des banderoles avertissent d'une "espèce en voie de disparition" ou d'une "culture sacrifiée, génération en péril".
Leur déclic a été l'occupation depuis jeudi dernier du théâtre parisien de l'Odéon par des acteurs de la culture. Parallèlement au TNS, des étudiants en art dramatique se sont installés dans le Théâtre de la Colline à Paris et depuis des "occupations" de théâtres se multiplient en France. Une occupation que la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugée mercredi "inutile" et "dangereuse".
"On aime nos lieux de théâtre, c'est nos lieux de vie, on les respecte", rétorque Mathilde Waeber, qui souligne que le théâtre est nettoyé et n'est dégradé en aucune manière.
Pour les élèves du TNS, une chose est certaine: "le théâtre ne se fait pas sans public". D'où leur première revendication: un "calendrier prévisionnel de réouverture" des lieux de culture.
A cela s'ajoutent la demande du retrait de la réforme de l'assurance chômage, la prolongation de l'année blanche pour les intermittents du spectacle, ainsi que "des mesures d'urgence face à la précarité financière et psychologique des étudiant.e.s".
Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
"C'est un geste, mais évidemment cela ne nous suffit pas", réagit Mathilde Waeber.
L'école du TNS, seul des cinq théâtres nationaux français en province, forme sur trois ans des promotions de 25 élèves au "jeu", à la dramaturgie, à la régie-création, à la mise en scène ou à la scénographie.
Si seuls les élèves du TNS "habitent" le théâtre, ils ont reçu le soutien d'acteurs, metteurs en scène, etc.
Actrice associée au TNS, Dominique Reymond est venue lire un texte sur le parvis.
"Ils ont envie de continuer à travailler, je les sens motivés par le travail", souligne-t-elle.
Initiateur d'un appel début janvier d'artistes à se faire vacciner pour surmonter la pandémie, le directeur du TNS, Stanislas Nordey, a regretté sur franceinfo que les artistes, notamment jeunes, aient "une espèce de mur devant eux" sans voir de reprise.
"L'art doit compenser ce que la politique n'accomplit pas", clame la banderole barrant une porte du TNS. Mais "arrêtons de dire que l'art se fait sans argent", clame une étudiante au micro. Et sans spectateurs.
maj/bdx/caz
A Nantes, des livreurs manifestent contre l'interdiction des scooters thermiques dans les aires piétonnes #
Plusieurs dizaines de livreurs ont manifesté vendredi pour dénoncer les conditions de travail définies par les plateformes qui les embauchent ainsi qu'un arrêté municipal interdisant les scooters dans les aires piétonnes pour limiter les nuisances sonores, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les livreurs, dont plusieurs ont affirmé qu'ils seront en grève durant le week-end, se sont rassemblés dans le centre-ville sans leurs scooters mais en arborant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Nous voulons travailler dignement!", "La mairie et les plateformes nous exploitent" ou encore "Le bruit? On le subit aussi!!!".
"On n'a pas le droit de livrer dans les rues piétonnes, ça veut dire tout le centre-ville. Ils nous ont donné des points où on peut garer nos scooters (...), sauf que le restaurant le plus près il est à 150 mètres, ceux qui sont loin, c'est à 300 mètres. Vous imaginez?", a déploré Nasreddine, 40 ans.
"Et surtout, si on prend une livraison en dehors du centre-ville, et si on doit livrer dans le centre-ville, on doit la livrer à pied", a poursuivi ce livreur qui travaille depuis 4 ans et affirme que plusieurs livreurs ont déjà écopé d'amendes de 135 euros.
Depuis la signature de l'arrêté municipal lundi, les livreurs de repas à domicile en scooter à moteur thermique ne sont plus autorisés à circuler que de 07H30 à 11H30 dans les aires piétonnes, tandis que ceux à moteur électrique peuvent circuler toute la journée, de 06H00 à 02H00.
La décision de "la mairie, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a estimé Xey, un livreur de 25 ans, selon qui "les plateformes se font beaucoup de profit sur notre dos et sur le dos des restaurateurs aussi".
"Les nuisances sonores, c'est nous les premiers qui subissons ça, on est à longueur de journée sur un scooter", a-t-il poursuivi, alors que l'interdiction a été prise au vu "des nombreuses plaintes et doléances de riverains et commerçants pour les nuisances occasionnées par les activités de livraisons", selon l'arrêté municipal.
faa/hdu/mpm
A Lille et Limoges, des théâtres à leur tour occupés #
Deux nouveaux centres dramatiques nationaux, le Théâtre du Nord, à Lille, et le théâtre de l'Union, à Limoges, ont rejoint jeudi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon et touche désormais une dizaine de salles.
A Lille, "David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Après "une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement", les intermittents ont demandé jeudi à occuper le théâtre et "ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.
Mêmes revendications à Limoges où la "principale revendication" est néanmoins "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance-chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires Limousin.
Selon lui, une soixantaine de membres de la CIP, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à ce que nous ayons une réponse satisfaisante de (Jean) Castex";
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe/shu
A Lille et Limoges, des théâtres à leur tour occupés #
Deux nouveaux centres dramatiques nationaux, le Théâtre du Nord, à Lille, et le théâtre de l'Union, à Limoges, ont rejoint jeudi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon et touche désormais une dizaine de salles.
A Lille, "David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Après "une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement", les intermittents ont demandé jeudi à occuper le théâtre et "ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.
Mêmes revendications à Limoges où la "principale revendication" est néanmoins "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance-chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires Limousin.
Selon lui, une soixantaine de membres de la CIP, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à ce que nous ayons une réponse satisfaisante de (Jean) Castex";
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe/shu
A Lille et Limoges, des théâtres à leur tour occupés #
Deux nouveaux centres dramatiques nationaux, le Théâtre du Nord, à Lille, et le théâtre de l'Union, à Limoges, ont rejoint jeudi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon et touche désormais une dizaine de salles.
A Lille, "David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Après "une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement", les intermittents ont demandé jeudi à occuper le théâtre et "ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.
Mêmes revendications à Limoges où la "principale revendication" est néanmoins "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance-chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires Limousin.
Selon lui, une soixantaine de membres de la CIP, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à ce que nous ayons une réponse satisfaisante de (Jean) Castex";
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe/shu
A Lille, le théâtre du Nord à son tour occupé #
Des intermittents du spectacle et professionnels de la culture occupent depuis jeudi soir le Théâtre du Nord, centre dramatique national situé sur la Grand place de Lille, rejoignant ainsi plusieurs autres mouvements au niveau national, a-t-on appris auprès de la direction du théâtre.
"Mercredi, il y a eu une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement engagé dans plusieurs théâtres en France. Jeudi, les intermittents ont demandé à occuper le théâtre, et ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
"David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a précisé la porte-parole.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
"Ces occupations sont un recours nécessaire pour faire entendre les voix et revendications d'un secteur isolé et ignoré depuis des mois", écrit encore la direction du Théâtre.
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a enclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline, dans l'est parisien, au Théâtre national de Strasbourg (TNS) au Théâtre Graslin à Nantes, ou encore au Théâtre de la Cité à Toulouse.
eva/rl/shu
Belfort : un accord trouvé avec la direction, fin du blocage du site de General Electric #
Les salariés de General Electric (GE) à Belfort, qui bloquaient le site depuis mardi, entraînant le report de la présentation de la nouvelle motrice du "TGV du futur" sur le site voisin d'Alstom, ont suspendu leur action après un accord avec la direction, a annoncé cette dernière jeudi soir.
La direction de GE Steam Power à Belfort a indiqué à l'AFP avoir "conclu un accord avec les représentants du personnel de l'établissement Thermal Manufacturing Belfort concernant la mise en place d'une prime de performance pour l'année 2021".
"Les activités du site sont à présent revenues à la normale", a-t-elle ajouté.
Le blocage avait été lancé mardi par des ouvriers des ateliers de fabrication des turbines nucléaires de GE dans le cadre des négociations salariales annuelles. Jeudi, toutes les entrées et sorties de camions du site de GE étaient entravées, selon la CGT.
Ces salariés du géant américain, rejoints par des employés d'autres entités du groupe, réclamaient l'octroi d'une prime accordée à certains salariés mais pas aux ouvriers et aux techniciens, a indiqué la CGT.
Inquiets pour l'avenir de leur usine, des salariés d'Alstom avaient rejoint à leur tour le mouvement en débrayant mercredi.
Ce mouvement "a un impact sur les livraisons sur le site d'Alstom", a confirmé une porte-parole d'Alstom. Il a entraîné un "report" de la présentation prévue vendredi de la nouvelle motrice du "TGV du futur" qui doit entrer en fonction en 2024, a-t-elle indiqué.
"L'enjeu, c'est le maintien de l'outil industriel, que ça soit chez GE ou chez Alstom", a déclaré à l'AFP le délégué CGT de GE Laurent Santoire. "C'est la convergence des luttes", a renchéri un autre délégué CGT de GE Saïd Bersy.
La direction de GE Steam Power à Belfort avait appelé dès mercredi "au déblocage du site", réaffirmant sa "volonté de poursuivre les discussions dans le cadre d'un dialogue social apaisé et constructif" autour d'une "prime de performance pour l'année 2021".
cor-as/maj/nth
La justice rouvre l'enquête sur une affaire de violences policières à Marseille #
La justice rouvre l'enquête sur l'affaire Maria, une jeune femme victime de violences policières en marge d'une manifestation à Marseille en 2018, à la suite de nouvelles informations, a-t-on appris jeudi auprès de la procureure Dominique Laurens.
Il s'agit d'une information judiciaire pour "charges nouvelles", a précisé la procureure à l'AFP.
"Rien ne sera étouffé et les personnes qui doivent être auditionnées le seront", a-t-elle assuré au quotidien régional La Provence.
La jeune Maria (prénom d'emprunt), 19 ans au moment des faits, a été rouée de coups par un groupe de policiers, dans une ruelle de Marseille en marge d'une manifestation de "gilets jaunes" et d'une marche contre le logement insalubre auxquelles elle n'avait pas pris part et qui avaient été marquées par des incidents, en décembre 2018.
L'information judiciaire pour "violences volontaires aggravées et non assistance à personne en danger", s'était terminée par un non-lieu en décembre, mais un nouveau témoin direct est apparu depuis.
"C'est une nouvelle extraordinaire, pour Maria et pour la manifestation de la vérité", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de la victime, Me Brice Grazzini.
Me Grazzini avait saisi le parquet mercredi en s'appuyant sur un nouveau témoin, un quadragénaire qui "se trouvait juste au-dessus" des lieux où la jeune femme a été violentée, dans son domicile, au moment des faits.
Ce nouveau témoin de la scène, après les sept déjà interrogés lors de l'instruction, assure notamment avoir "vu un CRS donner un coup de pied en pleine tête à la victime": "Si on me montre des photos, je pourrais peut-être reconnaître un des policiers coupables", déclare-t-il dans une lettre de l'avocat au parquet.
Dans son ordonnance de non-lieu que l'AFP a pu consulter, le juge d'instruction Karim Badène, de nouveau saisi de l'enquête, déplorait qu'il n'ait pas été "possible d'identifier les auteurs des violences", ajoutant toutefois que "sans l'ombre d'un doute ces individus étaient tous des fonctionnaires de police". Il jugeait aussi les violences dont a été victime Maria "d'autant plus inacceptables" qu'elles étaient "purement gratuites".
Victime, entre autres, d'une fracture crânienne et d'une hémorragie cérébrale, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 21 ans, n'a jamais retrouvé une vie normale. Migraines, cauchemars, insomnies, troubles de la vue: "Je survis, mais je n'y arrive plus", expliquait-elle en décembre à l'AFP.
jp-ol/iw/cbn
General Electric: les salariés d'un site en Isère dénoncent une usine "à l'abandon" #
L'ensemble du personnel de General Electric (GE) employé sur le site de Chonas-L'Amballan, en Isère, a dénoncé jeudi lors d'un débrayage "le manque de garanties" de la direction quant à l'avenir de cette usine laissée d'après lui "à l'abandon" depuis l'annonce de sa mise en vente en 2019.
Jeudi, à la mi-journée, les 19 salariés du site isérois, qui produit des turbines de bateaux, ont observé deux heures de grève pour protester contre l'inaction de leur hiérarchie, accusée de laisser "délibérément pourrir la situation".
Épaulés par une intersyndicale et une équipe de salariés du site de Belfort, ils ont exhorté "les politiques" à "prendre leurs responsabilités" et réclamé à la direction de GE de "revenir à la table des négociations afin de trouver une issue" pour le personnel de ce site qui comptait 45 employés à l'époque de son rachat par GE en 2008.
"Chonas a disparu de la stratégie de GE. Il ne reçoit plus aucun investissement, plus aucune charge significative, ses compétences ont été délocalisées en Russie et en Chine et la moitié des effectifs a quitté l'entreprise", a relevé Philippe Petitcolin, coordinateur CFE-CGC du site de Belfort et de GE France.
"Cela fait deux ans que les salariés de l'usine demandent à GE de travailler sur un avenir pour Chonas, mais elle ne fait que repousser le planning. Nous n'avons plus d'autre choix que de mettre le problème sur la place publique. C'est une situation intolérable", a-t-il ajouté.
Actuellement, deux des six machines nécessaires à la production du site fonctionnent, selon les syndicats, laissant douze des quinze personnes de l'atelier sans travail. "Cinq sont en arrêt maladie", a précisé Éric Mabilon, représentant CGT sur le site de Chonas, rappelant qu'un employé y avait fait une tentative de suicide en 2019.
"On ne fait pas du tout attention à l'état psychologique des salariés. On nous a affirmé en CSE qu'il n'y avait aucune possibilité de négocier d'éventuels départs ou une éventuelle prime de cession", a-t-il déploré.
Les grévistes assurent "qu'aucun projet industriel tenable" ne vient appuyer "les intentions des potentiels repreneurs", qui "ne sont que des petites PME locales".
"Les salariés demandent à pouvoir se projeter en dehors de l'entreprise et à être indemnisés pour le préjudice subi depuis des années. En aucun cas, ils n'accepteront un projet qui consiste à vendre pour une bouchée de pain à un repreneur qui n'a aucune intention de développer quoi que ce soit", a ajouté Philippe Petitcolin, qui promet le durcissement du mouvement "si la direction reste dans sa position d'attente".
Jointe par l'AFP, la direction de GE a indiqué qu'elle étudiait "la possibilité d'une reprise de l'activité du site de Chonas".
"Plusieurs acquéreurs potentiels ont fait part de leur intérêt. La direction de GE tiendra les représentants du personnel et les salariés informés de l'évolution de ces discussions", a-t-elle ajouté.
bp/mb/LyS
General Electric: les salariés d'un site en Isère dénoncent une usine "à l'abandon" #
L'ensemble du personnel de General Electric (GE) employé sur le site de Chonas-L'Amballan, en Isère, a dénoncé jeudi lors d'un débrayage "le manque de garanties" de la direction quant à l'avenir de cette usine laissée d'après lui "à l'abandon" depuis l'annonce de sa mise en vente en 2019.
Jeudi, à la mi-journée, les 19 salariés du site isérois, qui produit des turbines de bateaux, ont observé deux heures de grève pour protester contre l'inaction de leur hiérarchie, accusée de laisser "délibérément pourrir la situation".
Épaulés par une intersyndicale et une équipe de salariés du site de Belfort, ils ont exhorté "les politiques" à "prendre leurs responsabilités" et réclamé à la direction de GE de "revenir à la table des négociations afin de trouver une issue" pour le personnel de ce site qui comptait 45 employés à l'époque de son rachat par GE en 2008.
"Chonas a disparu de la stratégie de GE. Il ne reçoit plus aucun investissement, plus aucune charge significative, ses compétences ont été délocalisées en Russie et en Chine et la moitié des effectifs a quitté l'entreprise", a relevé Philippe Petitcolin, coordinateur CFE-CGC du site de Belfort et de GE France.
"Cela fait deux ans que les salariés de l'usine demandent à GE de travailler sur un avenir pour Chonas, mais elle ne fait que repousser le planning. Nous n'avons plus d'autre choix que de mettre le problème sur la place publique. C'est une situation intolérable", ajoute-t-il.
Actuellement, deux des six machines nécessaires à la production du site fonctionnent selon les syndicats, laissant douze des quinze personnes de l'atelier sans travail. "Cinq sont en arrêt maladie", explique Éric Mabilon, représentant CGT sur le site de Chonas, rappelant qu'un employé y avait fait une tentative de suicide en 2019.
"On ne fait pas du tout attention à l'état psychologique des salariés. On nous a affirmé en CSE qu'il n'y avait aucune possibilité de négocier d'éventuels départs ou une éventuelle prime de cession", déplore-t-il.
Les grévistes expliquent "qu'aucun projet industriel tenable" ne vient appuyer "les intentions des potentiels repreneurs", qui "ne sont que des petites PME locales".
"Les salariés demandent à pouvoir se projeter en dehors de l'entreprise et à être indemnisés pour le préjudice subi depuis des années. En aucun cas, ils n'accepteront un projet qui consiste à vendre pour une bouchée de pain à un repreneur qui n'a aucune intention de développer quoi que ce soit", ajoute Philippe Petitcolin, qui promet le durcissement du mouvement "si la direction reste dans sa position d'attente".
Jointe par l'AFP, la direction de GE n'était pas immédiatement disponible pour réagir.
bp/ag/LyS
Sortie de Macron perturbée aux Bouffes du Nord: non-lieu requis pour Taha Bouhafs #
Vers une mise hors de cause? Le parquet de Paris demande un non-lieu, "faute d'éléments probants", pour le journaliste Taha Bouhafs, qui était suspecté d'avoir incité en janvier 2020 des manifestants à investir le théâtre des Bouffes du Nord où Emmanuel Macron assistait à une représentation.
Dans ses réquisitions du 21 janvier dont l'AFP a pris connaissance, le ministère public estime qu'aucun "élément de preuve suffisant n'a permis d'établir que (Taha Bouhafs) soit à l'origine de la fuite initiale de l'information" sur la présence du président au théâtre.
Le parquet n'a pas trouvé non plus de charges suffisantes sur une "participation à un groupement formé en vue de violences" ou une "organisation de manifestation non déclarée".
Ces réquisitions vont dans le sens de la juge d'instruction, qui a clos les investigations sans mettre en examen le jeune homme. Elle devrait désormais rendre une ordonnance de non-lieu, synonyme d'abandon des poursuites.
Le 17 janvier 2020, au 44e jour de grève contre la réforme des retraites, le chef de l'État assiste en compagnie de son épouse Brigitte Macron à une représentation au théâtre parisien des Bouffes du Nord de "La Mouche", de Christian Hecq et Valérie Lesort.
Taha Bouhafs, connu pour sa couverture en images des conflits sociaux et par son engagement militant, est dans la salle.
A 20h58, le journaliste tweete une courte vidéo et ce message: "Je suis actuellement au théâtre des Bouffes du Nord (Métro La Chapelle) 3 rangées derrière le président de la République. Des militants sont quelque part dans le coin et appellent tout le monde à rappliquer. Quelque chose se prépare... la soirée risque d'être mouvementée."
Vers 22H00, une trentaine de manifestants fait irruption dans le théâtre et "perturbent" quelques instants la représentation par des "slogans hostiles" avant d'être repoussés par les forces de l'ordre, selon des rapports de police.
Dans une ambiance "très tendue", Emmanuel Macron est placé en sécurité au sous-sol.
D'après le réquisitoire, c'est sur "désignation" d'un membre du Groupe de sécurité de la présidence de la République que Taha Bouhafs est interpellé dans le théâtre après l'intrusion, puis placé en garde à vue, téléphone confisqué.
Le journaliste est présenté à un juge le lendemain et est placé sous statut de témoin assisté, sans être mis en examen comme le demandait à l'époque le parquet.
Lors de l'interrogatoire, son avocat Arié Alimi a notamment présenté pour le disculper un tweet d'un autre compte, antérieur d'une dizaine de minutes à celui de son client, annonçant la venue de M. Macron au théâtre et appelant à se rassembler sur place.
Deux autres tweets comparables ont été découverts depuis par les enquêteurs.
L'enquête a vite posé la question du statut de journaliste de M. Bouhafs, jugé par une partie de la profession incompatible avec certains engagements militants de cet homme de 23 ans.
Suivi par plus de 100.000 personnes sur Twitter, cette nouvelle voix de l'antiracisme, co-organisateur d'une manifestation contre l'islamophobie en 2019, s'est aussi fait connaître en dénonçant des méthodes policières et pour plusieurs procédures judiciaires l'opposant aux forces de l'ordre.
L'intéressé a immédiatement protesté contre l'exploitation de son téléphone, une "grave violation du secret des sources", et réclamé sa restitution.
La juge d'instruction a d'abord refusé de rendre cet "instrument" de l'éventuelle infraction, d'autant que "des investigations (étaient) en cours notamment aux fins de confirmer ou d'infirmer la qualité de journaliste" de M. Bouhafs. A l'époque des faits, il ne possédait pas de carte de presse, arguant devant la juge d'instruction d'une "phobie administrative". Il en est titulaire désormais.
Le téléphone, contenant selon M. Bouhafs "une vidéo terrible" pour Emmanuel et Brigitte Macron qui "prennent leurs jambes à leurs cou" lors de l'intrusion de militants mais pas rendue publique à ce jour, lui a finalement été restitué, après exploitation par les enquêteurs.
La demande de non-lieu est "un désaveu cinglant pour l'Élysée" s'est félicité M. Bouhafs. "S'il est confirmé par la juge d'instruction, ce qui est probable, une plainte pour dénonciation calomnieuse par l'Élysée et ses services sera déposée par mon avocat Me Arié Alimi".
gd/bl/pga/cal
Le site de General Electric Belfort bloqué depuis trois jours #
L'usine General Electric (GE) de Belfort est bloquée par des salariés depuis mardi, mouvement qui a entraîné le report de la présentation de la nouvelle motrice du "TGV du futur" prévue vendredi sur le site voisin d'Alstom, ont indiqué jeudi la CGT et Alstom.
Toutes les entrées et sorties de camions du site de GE sont empêchées, selon la CGT. Ce blocage a été lancé mardi par des ouvriers des ateliers de fabrication des turbines nucléaires de GE dans le cadre des négociations salariales annuelles.
Rejoints par des employés d'autres entités du groupe, ils réclament l'octroi d'une prime accordée à certains salariés mais pas aux ouvriers et aux techniciens, a indiqué la CGT.
Inquiets pour l'avenir de leur usine, des salariés d'Alstom ont rejoint à leur tour le mouvement et débrayé mercredi.
Ce mouvement "a un impact sur les livraisons sur le site d'Alstom", a confirmé une porte-parole d'Alstom. Il a entraîné un "report" de la présentation de la nouvelle motrice du "TGV du futur" qui doit entrer en fonction en 2024, a-t-elle indiqué.
"L'enjeu, c'est le maintien de l'outil industriel, que ça soit chez GE ou chez Alstom", a déclaré à l'AFP le délégué CGT de GE Laurent Santoire. "C'est la convergence des luttes", a renchéri un autre délégué CGT de GE Saïd Bersy.
La direction de GE Steam Power à Belfort a appelé mercredi "au déblocage du site", réaffirmant sa "volonté de poursuivre les discussions dans le cadre d'un dialogue social apaisé et constructif" autour d'une "prime de performance pour l'année 2021".
cor-as/ha/eb
Blocage du plus grand Carrefour de Marseille pour obtenir des "embauches promises" #
Des salariés bloquent depuis trois jours les accès du plus grand hypermarché Carrefour de Marseille pour demander l'embauche "comme promise", selon eux, de neuf employés dont les "contrats de professionnalisation" arrivent à échéance.
Situé sur les hauteurs de la deuxième ville de France, dans la cité paupérisée de Saint-Antoine, le magasin Grand Littoral était occupé jeudi par une cinquantaine de salariés empêchant à l'aide de chariots l'entrée des clients et des livraisons.
A l'origine de ce mouvement, rare, qui a débuté mardi, le refus de la direction de transformer en contrat à durée indéterminée (CDI) neuf des 11 contrats de professionnalisation dans l'un des magasins de la marque "alors qu'elle s'y était engagée", ont rapporté à l'AFP plusieurs salariés.
Une décision qui les choque alors que le groupe de distribution a annoncé en février une hausse de 7,8% de ses ventes à 78,6 milliards d'euros malgré l'épidémie de Covid-19.
"J'étais en CDD. On m'a proposé à la fin d'un deuxième contrat à durée déterminée de signer un contrat de professionnalisation en me disant que j'avais un pied dans Carrefour et que je pourrai être embauchée à l'issue, mais là je viens d'apprendre que c'était fini", explique une caissière souhaitant rester anonyme.
Payé 1.100 euros par mois pour 35 heures, elle rêve d'un CDI de 30 heures --la règle chez Carrefour--, certes payé moins (980 euros mensuels) mais synonyme de "stabilité".
"On nous dit qu'en raison du Covid et de la conjoncture économique on ne peut pas embaucher mais c'est un prétexte", pointe cette mère célibataire de trois enfants montrant les nouveaux employés en contrat de professionnalisation en train d'être formés dans les rayons désertés.
"Les contrats de professionnalisation bénéficient d'aides de l'Etat", souligne Smaïl Ait-Atmane, délégué syndical CFDT, soupçonnant la direction de préférer multiplier le recours à ces contrats précaires que de réaliser les embauches promises.
En janvier, les syndicats du géant de la distribution avaient alerté sur "l'effet pervers" de l'embauche de 15.000 jeunes en 2021 -- avec des aides de l'Etat-- qui conduirait à l'arrêt du recrutement de CDD et au non-renouvellement des salariés déjà en poste, même ceux ayant eu une promesse d'embauche.
Selon les chiffres fournis par les syndicats, les effectifs de l'hypermarché Grand Littoral ont été réduits de 546 fin 2019 à 442 employés actuellement, sur fond d'une amplification de la politique de réduction des coûts chez le distributeur.
Carrefour a déploré un blocage "qui impacte son activité et ses clients". "La direction du magasin est toujours restée attentive aux conditions de travail des collaborateurs. Elle a respecté toutes les étapes du dialogue social", ajoute Carrefour affirmant que 24 collaborateurs en alternance ont rejoint le magasin depuis février.
est/iw/mpm
Équipementiers automobiles: les "Sam" de Decazeville manifestent pour défendre l'emploi #
Quelque 600 salariés, 450 selon la police, de l'équipementier automobile Sam ont manifesté jeudi à Rodez pour protester contre de possibles suppressions d'emplois en marge d'une table ronde organisée par la préfète de l'Aveyron en présence d'un représentant du groupe Renault.
"Aujourd'hui (jeudi), c'est pour montrer que les salariés ont un visage", explique Sébastien Lallier élu CGT au CSE de la Société aveyronnaise de métallurgie (Sam) de Viviez (Aveyron) en périphérie de Decazeville, un ancien bastion industriel et minier en plein coeur de ce département rural.
La majorité des 357 ouvriers de la Sam, qui occupent depuis mardi leur usine de fonderie automobile, sont venus avec une pancarte autour du cou portant la mention "moins un" pour signifier la disparition annoncée de leur emploi.
"Il faut se battre parce que sinon le territoire va mourir à petit feu", lance le représentant CGT avant de participer à la table ronde organisée par la préfète de l'Aveyron, Valérie Michel-Moreaux, en présence d'élus locaux et d'un représentant du groupe Renault, le principal donneur d'ordre de la Sam.
Devant la salle des fêtes, les manifestants rejoints par des soutiens de l'Unsa, de Sud solidaires, de la CGT Bosch ou de la Confédération paysanne, se sont exprimés bruyamment à grand renfort de pétards et de fumigènes.
C'est au total un millier d'emplois qui pourraient disparaître sur les bassins d'emplois de Decazeville et Rodez, car aux 214 suppressions de poste prévues par le groupe espagnol CIE Automotive seul candidat à la reprise de l'activité de la Sam, s'ajoutent les 750 emplois que la direction de l'usine Bosch d'Onet-le-Château prévoit de faire disparaitre d'ici à 2025.
- "Patriotisme économique" -
"Il y a un gros problème au niveau national concernant les équipementiers dans le domaine de l'automobile. Je pense que l'Etat français devrait faire en sorte que 50% des équipements soient fabriqués en France", estime Christian Teyssèdre le maire de Rodez.
Les salariés de la Sam et de Bosch "ont raison de vouloir faire entendre leur voix", a-t-il insisté.
Il s'agit d'"un premier point d'étape très important", a indiqué la préfète de l'Aveyron à l'issue de la table ronde.
Mme Michel-Moreaux a souligné que le projet de reprise du groupe espagnol CIE, "qui est le leader mondial de l'aluminium", devait être "retravaillé, amélioré" sur le plan "social mais aussi industriel" avec notamment le concours de Renault.
"Le chiffre d'affaires (réalisé) avec Renault peut être augmenté par rapport à ce qui était prévu initialement", a déclaré la représentante de l'Etat.
Une solution mise en avant depuis plusieurs mois par les salariés qui dénoncent le manque de "patriotisme économique" du groupe français.
Les salariés de la Sam ont prévu de manifester le 21 mars à Decazeville, soit un mois jour pour jour après une première manifestation qui avait réunis plus de 2.000 personnes dans cette cité de 5.000 habitants, qui, en 40 ans, a perdu près des deux tiers de ses habitants.
Un table ronde similaire doit se tenir en préfecture le 19 mars autour, cette fois, du dossier Bosch.
cor-hj/cpy/tes
Sanofi: devant Bercy, un rassemblement pour défendre la recherche pharmaceutique #
Une centaine de personnes, réunies à l'appel de la CGT de Sanofi et de SUD-Chimie, ont protesté jeudi à Bercy contre les suppressions d'emplois dans la recherche et le développement (R&D) du groupe pharmaceutique, a constaté une journaliste de l'AFP.
Accrochées à des barrières face au ministère de l'Économie, des banderoles disaient "Stop au démantèlement de la R&D de Sanofi en France", "Le médicament n'est pas une marchandise, la santé n'est pas un produit financier", ou encore, en évoquant un site alsacien du groupe, "Non à la fermeture de Strasbourg, scientifiques sacrifiés".
Pour dénoncer la suppression de 364 postes dans l'entité Sanofi-Aventis R&D (SARD) du groupe, en cours de négociation, les manifestants, dont certains portaient des blouses blanches de chercheurs, ont reçu le renfort de militants de la fédération CGT de la chimie, de la CFDT de Sanofi, du PCF, de cheminots de SUD-Rail, salariés de Michelin ou Total, ainsi que de personnalités politiques.
"C'est un gâchis, un scandale que le gouvernement ne fasse rien", a critiqué au micro Thierry Bodin de la CGT-Sanofi, alors qu'une délégation était reçue au ministère. Les salariés de Sanofi "en ont marre de la surcharge de travail, de la précarité", a-t-il ajouté, en jugeant "inacceptable que le crédit d'impôt recherche serve à payer les plans de licenciements" et "les dividendes" versés aux actionnaires.
Sanofi a "supprimé la moitié de (ses) chercheurs en dix ans" et n'est "pas foutu de produire un vaccin pour notre pays" contre le Covid-19, a fustigé François Ruffin, député LFI.
Venue de Strasbourg, où un site de 56 salariés doit fermer ou être repris, Nathalie s'interroge sur son avenir. "Cadre de laboratoire", elle "travaille en biologie cellulaire" et "adore son métier", précise-t-elle à l'AFP. "Tout le monde espère un repreneur pour le site et qu'il restera quelques postes..." Depuis "23 ans" à Sanofi, elle n'a "absolument pas envie de venir travailler en région parisienne", comme le propose la direction. Mais "il n'y a pas beaucoup de travail dans mon domaine en Alsace", s'inquiète cette mère de famille de 51 ans, aidante familiale pour son "père pas en bonne santé".
Sylvie, 60 ans, technicienne en micro-biologie au sein de Sanofi à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), "ne comprend pas la politique de la direction". "On ne peut plus travailler sereinement. Tous les ans, il y a une restructuration. Les gens sont démotivés", raconte-t-elle. Et les "soutiens psychologiques" proposées par la direction, "dans la réalité, ça n'aide pas".
er/bfa/LyS
La Poste: appel à la grève et à manifester mardi à Paris #
CGT, FO et SUD-PTT des Hauts-de-Seine appellent les facteurs d'Île-de-France à la grève mardi et à une manifestation jusque devant le siège de La Poste à Paris pour dénoncer une "dégradation continue" de leurs conditions de travail, dans un communiqué publié jeudi.
Cette manifestation doit partir d'Issy-les-Moulineaux en direction du siège national de La Poste, à Paris, précisent les syndicats départementaux, traditionnellement très mobilisés et à l'origine de plusieurs conflits durs avec la direction. Des "délégations de postiers des régions sont également attendues".
Ils dénoncent une "dégradation continue des conditions de travail" aggravées, selon eux, par les réorganisations "depuis le début de la crise sanitaire" au détriment des postiers, notamment des plus "précaires" qui "ont continué d'assurer leurs missions parfois sans protection, comme au début de la crise".
Pendant le premier confinement, La Poste a nettement réduit ses services avant de reprendre l'activité progressivement. Nombre de droits de retrait ont été exercés par les postiers partout en France, selon les syndicats. La Poste a également été contrainte par voie de justice d'établir une évaluation détaillée des risques sanitaires.
"Pour +remercier+ le personnel de cet engagement, La Poste décide d'appliquer la politique de la terre brûlée", dénoncent les syndicats dans leur texte en évoquant "la sécabilité à outrance" (un facteur pour deux tournées, sans allongement du temps de travail journalier), "la mutualisation dans certains services", la "destruction du statut de titulaire" au profit de "contrats précaires". Autant de mesures qui, assurent-ils, ont conduit à "une aggravation des conditions de travail" et impacté "la santé physique et mentale du personnel" dans un climat social "anxiogène" et "de mépris".
Ils dénoncent également le "non-respect" des règles et notamment des "délais" concernant la convocation des instances représentatives du personnel, qu'ils ont décidé de "boycotter".
En vue de leur mobilisation, les trois syndicats avancent plusieurs revendications dont la "suspension de tous les projets dits de réorganisation qui suppriment des emplois, des repos et des tournées jusqu'à la fin de la crise sanitaire", "l'arrêt immédiat du management agressif et humiliant" ainsi que de la "loyauté dans les négociations" d'entreprise.
ls/bfa/shu
Équipementiers automobiles: manifestation des "Sam" de Decazeville, table ronde à Rodez #
Quelque 600 salariés, 450 selon la police, de l'équipementier automobile Sam ont manifesté jeudi à Rodez pour protester contre de possibles suppressions d'emplois alors qu'une table ronde est organisée par la préfète de l'Aveyron en présence d'un représentant du groupe Renault.
"Aujourd'hui (jeudi), c'est pour montrer que les salariés ont un visage", explique Sébastien Lallier élu CGT au CSE de la Société aveyronnaise de métallurgie (Sam) de Viviez (Aveyron) en périphérie de Decazeville, un ancien bastion industriel et minier en plein coeur de ce département rural.
La majorité des 357 ouvriers de la Sam, qui occupent depuis mardi leur usine de fonderie automobile, sont venus avec une pancarte autour du cou portant la mention "moins un" pour signifier la disparition annoncée de leur emploi.
"Il faut se battre parce que sinon le territoire va mourir à petit feu", lance le représentant CGT avant de participer à la table ronde organisée par la préfète de l'Aveyron, Valérie Michel-Moreaux, dans la salle des fêtes de Rodez en présence d'élus locaux mais aussi d'un représentant du groupe Renault, le principal donneur d'ordre de la Sam.
Devant la salle des fêtes, les manifestants rejoints par des soutiens de l'Unsa, de Sud solidaires, de la CGT Bosch ou de la Confédération paysanne, s'exprimaient bruyamment. Ils ont allumé pétards et fumigènes, sifflant l'arrivée de la délégation du ministère de l'Industrie et acclamant l'entrée en réunion des représentants du personnels.
C'est au total un millier d'emplois qui pourraient disparaitre sur les bassins d'emplois de Decazeville et Rodez, car aux 214 suppressions de poste prévues par le groupe espagnol CIE Automotive seul candidat à la reprise de l'activité de la Sam, s'ajoutent les 750 emplois que la direction de l'usine Bosch d'Onet-le-Château prévoit de faire disparaitre d'ici à 2025.
"Il y a un gros problème au niveau national concernant les équipementiers dans le domaine de l'automobile. Je pense que l'Etat français devrait faire en sorte que 50% des équipements soient fabriqués en France", estime Christian Teyssèdre le maire de Rodez.
Les salariés de la Sam et de Bosch "ont raison de vouloir faire entendre leur voix", a-t-il insisté.
Les salariés de la Sam ont prévu de manifester à nouveau le 21 mars à Decazeville, soit un mois jour pour jour après une première manifestation qui avait réunis plus de 2.000 personnes dans cette cité de 5.000 habitants, qui, en 40 ans, a perdu près des deux tiers de ses habitants.
Un table ronde similaire doit se tenir par ailleurs en préfecture le 19 mars autour, cette fois, du dossier Bosch.
cor-hj/cpy/tes
A Toulouse, le théâtre de la Cité à son tour occupé #
Quelque 200 personnes réunies jeudi au théâtre toulousain de la Cité ont voté l'occupation immédiate de cette scène nationale, rejoignant ainsi plusieurs autres mouvements de ce type au niveau national, a constaté un journaliste de l'AFP.
"On ne s'attendait pas à être si nombreux", a déclaré, ravie, la manifestante qui a ouvert l'assemblée génerale, ajoutant : "On a fait deux assemblées générales en février. On était vingt à chaque fois".
De nombreuses pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire "nous ne sommes pas une variable d'ajustement" ou encore "nous avons des propositions" ont été accrochées à l'extérieur du bâtiment ou dans le grand hall où se tenait la réunion.
Outre la réouverture des lieux culturels, les manifestants réclament le retrait de la réforme du chômage, ainsi que la prolongation de l'année blanche pour les intermittents du spectacle ou son élargissement à tous les travailleurs précaires et saisonniers.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugé "inutile" l'occupation des théâtres pour réclamer la réouverture des lieux culturels fermés depuis fin octobre pour cause de pandémie, un mouvement qui prend de l'ampleur.
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a enclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline, dans l'est parisien, au Théâtre national de Strasbourg (TNS) et au Théâtre Graslin à Nantes.
dmc/ap/tes
Fichage: nouvelle plainte syndicale contre l'agence de publicité McCann Paris #
Le syndicat CFE-CGC a déposé plainte devant le parquet de Nanterre contre l'agence de publicité McCann Paris pour "discrimination syndicale", liée à des pratiques de fichage, a indiqué à l'AFP le parquet.
Cette plainte a été déposée le 19 février devant le parquet, qui l'a transmise à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi des Hauts-de-France (Direccte) pour "enquête".
Cette plainte vise d'autres infractions dont "harcèlement moral au travail" et "discrimination à l'égard d'un témoin ou victime de harcèlement moral".
Dans un communiqué transmis à l'AFP, Me François Levras, avocat du syndicat, a indiqué avoir déposé plainte également devant la CNIL "en raison de l'existence d'un traitement illégal de données, notamment, à caractère syndical".
De son côté, un deuxième syndicat, Info'com-CGT, a déposé plainte le 18 février notamment pour "collecte déloyale de données à caractère personnel" et "discrimination", une plainte pas encore reçu par le parquet.
Ces syndicats accusent l'agence de pub d'avoir recensé 35 salariés dans un fichier illégal.
Un fichier avait "pour fonction première d'identifier les personnes pour lesquelles un licenciement doit être envisagé au plus vite en raison de leurs états de santé, de leurs âges ou de leurs activités syndicales", expliquent la plainte du syndicat Info'com-CGT.
Dans ce fichier figurait entre autres, des informations sont inscrites sur l'affiliation syndicale, le mandat de délégué du personnel, le salaire ou l'ancienneté des employés.
"Aucun processus de pseudonymisation n'a donc été mis en place pour garantir la confidentialité et l'intégrité des services de traitement des données", souligne également la plainte.
L'agence de communication McCann Paris "déplore que des contre-vérités et des propos malveillants viennent porter atteinte à son image et celle de ses collaborateurs", assurant que la direction n'avait nulle intention de licencier les 35 personnes.
"En tant qu'employeur et dans le respect de la réglementation applicable, McCann Paris est autorisé à établir et conserver un tel document", affirme l'agence, assurant que les "commentaires d'appréciation individuelle (...) ne sont en aucune manière attribuables à l'équipe dirigeante".
La direction, qui a changé en juillet 2020, a proposé qu'une enquête en interne soit menée "pour déterminer la réalité et l'étendue des faits décrits dans le courrier anonyme".
Cette agence a été déjà mise en cause en 2019 par l'association anti-sexiste "Les Lionnes" pour avoir refusé d'agir contre des comportements sexistes et de harcèlement prêtés à l'un de ses hauts dirigeants.
ali-jub/dar/cbn
Plusieurs centaines de personnes commémorent à Paris le soulèvement tibétain de 1959 #
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mercredi à Paris pour le 62e anniversaire de l'insurrection des Tibétains contre le régime chinois, violemment réprimée par Pékin, a constaté un journaliste de l'AFP.
La foule, estimée à 1.500 personnes par les organisateurs, brandissait des drapeaux tibétains, des pancartes appelant à "décoloniser le Tibet" ou affirmant "Le Tibet ne fait pas partie de la Chine".
"C'est un jour très important pour nous, c'est le jour où tous les Tibétains se sont soulevés à Lhassa pour dénoncer l'oppression chinoise. Et aujourd'hui, c'est le 62ème anniversaire, 62 ans de combat pacifique, 62 ans de résistance, 62 ans d'oppression chinoise. On est là debout pour montrer notre existence, notre résistance, notre histoire", a déclaré Yangkey Muccini, présidente de l'association étudiante pour un Tibet libre.
"C'est un sentiment de tristesse mais c'est un sentiment de fierté aussi d'être là (...). Ce peuple est en train de mourir dans le silence au Tibet et nous, on est là justement pour briser ce silence, pour dire non, ça suffit (...) et il faut que le monde se réveille, il faut que le gouvernement français se réveille", a-t-elle lancé des sanglots dans la voix.
"La Chine veut qu'on s'assimile et qu'on parle pas le tibétain là-bas au Tibet et qu'on apprenne le chinois. Mais nous, non, on refuse ! Le Tibet ne sera peut-être pas indépendant dès demain mais notre résistance fait qu'on y croit, on a de l'espoir et on espère qu'un jour le Tibet sera libre", a-t-elle ajouté.
Les soldats de la République populaire de Chine fondée en 1949 ont envahi le Tibet en 1950, alors que le "toit du monde" était de facto indépendant depuis quatre décennies, à la suite de l'effondrement de l'empire chinois.
Dès 1956, une résistance armée avait débuté contre la domination chinoise mais elle avait culminé le 10 mars 1959 lorsque le dalaï lama s'était vu ordonner d'assister sans sa garde à un spectacle au quartier général chinois. Craignant qu'il ne soit enlevé, quelque 10.000 Tibétains s'étaient massés devant son palais pour empêcher sa sortie. La situation avait dégénéré, jusqu'à l'annonce fin mars par Pékin de l'échec de la rébellion. Entretemps, le dalaï lama s'était échappé, le 17 mars, et avait gagné l'Inde.
Selon les Tibétains en exil, la répression du soulèvement fit des dizaines de milliers de morts.
Depuis 1988, le chef spirituel des Tibétains réclame une large "autonomie culturelle" pour le Tibet.
go-jg/fz/mpm
Marseille: l'avocat d'une victime de violences policières demande la réouverture de l'enquête #
S'appuyant sur un nouveau témoin, l'avocat d'une jeune femme victime de violences policières en marge d'une manifestation à Marseille le 8 décembre 2018 a saisi mercredi le parquet pour demander une réouverture de l'enquête, qui s'était achevée sur un non-lieu.
"Ce témoin direct" apporte bien "un témoignage nouveau car il n'a jamais été soumis au juge dans la phase de l'instruction", a expliqué à l'AFP Me Brice Grazzini, l'avocat de Maria (NDLR: un prénom d'emprunt), dans sa "requête aux fins de réouverture de l'information judiciaire sur charge nouvelle" adressée à André Ribes, procureur de la République adjoint de Marseille.
Dans ce document, dont l'AFP a pris connaissance, Me Grazzini assure que le quadragénaire "se trouvait juste au-dessus", dans son domicile, quand la jeune femme alors âgée de 19 ans a été rouée de coups par un groupe de policiers, en marge d'une manifestation à laquelle elle n'avait pas pris part et qui avait été marquée par des incidents.
Ce nouveau témoin de la scène, après les sept déjà interrogés lors de l'instruction, assure notamment avoir "vu un CRS donner un coup de pied en pleine tête à la victime": "Si on me montre des photos, je pourrais peut-être reconnaître un des policiers coupables", déclare-t-il.
L'information judiciaire ouverte le 25 juillet 2019 pour "violences volontaires aggravées et non assistance à personne en danger", trois mois après la plainte de Maria, s'est conclue par un non-lieu le 10 décembre 2020.
"Il n'a malheureusement pas été possible d'identifier les auteurs des violences", regrettait le juge d'instruction Karim Badène dans cette ordonnance que l'AFP a pu consulter, mais l'enquête a établi "sans l'ombre d'un doute que ces individus étaient tous des fonctionnaires de police".
Quant aux violences sur Maria, elles sont "d'autant plus inacceptables" qu'elles étaient "purement gratuites", insistait le magistrat.
Victime, entre autres, d'une fracture crânienne et d'une hémorragie cérébrale, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 21 ans, n'a jamais retrouvé une vie normale. Migraines, cauchemars, insomnies, troubles de la vue: "Je survis, mais je n'y arrive plus", expliquait-elle en décembre à l'AFP.
Au-delà de la déposition de ce nouveau témoin de la scène, Me Grazzini espère qu'une réouverture de l'enquête permettra de corriger des investigations initiales "nombreuses mais jamais approfondies", dans un dossier marqué par "une omerta évidente suintant de chacune des dépositions" des policiers.
ol/mdm/it
Grève et blocage sur le site Alstom/ex-Bombardier de Crespin, dans le Nord #
Des salariés du site ex-Bombardier de Crespin (Nord) étaient en grève mercredi et bloquaient les entrées et sorties de camions, réclamant notamment un "accord de méthode" offrant des "garanties" sur le maintien des acquis sociaux, après le rachat de l'entreprise par Alstom.
Le constructeur ferroviaire français Alstom a bouclé le rachat, fin janvier, de son concurrent Bombardier, acquérant ainsi l'usine de Crespin, plus grosse usine ferroviaire du pays qui compte environ 2.000 employés.
"Concernant le transfert des salariés de Bombardier vers Alstom, (...) nous sommes totalement dans le flou": "nous n'avons aucune garantie" sur le maintien des acquis sociaux et des emplois, ni "aucun calendrier" précis, a regretté auprès de l'AFP Karim Khatabi, porte-parole de l'intersyndicale Sud-CGT-CFDT qui a appelé à la grève. Seule la CFE-CGC n'a pas appelé à la grève.
"Très inquiets", quelque 400 salariés selon M. Khatabi se sont rassemblés mercredi matin sur le site, pour réclamer "la négociation d'un accord de méthode" sur ce transfert et les futures conditions de travail.
Ils ont ensuite "bloqué les entrées et sorties des camions", et donc l'approvisionnement de l'usine, et entendaient poursuivre le mouvement "une grande partie de la journée", puis "au moins une fois par semaine, dans la durée", a-t-il dit.
Les salariés s'interrogent "sur la pérennité du site de Crespin", alors qu'Alstom a récemment retiré l'offre faite l'an dernier par Bombardier et l'espagnol CAF, concernant la fabrication de 146 nouvelles rames de RER B pour la SNCF et la RATP.
Ils exigent par ailleurs "la réouverture d'un accord d'intéressement digne de leurs efforts", après avoir perdu plusieurs centaines d'euros cette année, et des "informations fiables et documentées" sur les comptes de l'usine, estimant avoir été "la vache à lait d'un groupe à l'agonie".
"La direction nous dit qu'on ne gagne pas d'argent" mais des experts sollicités par les syndicats "estiment que c'est faux", et "nous voulons des réponses claires", a poursuivi M. Khatabi, craignant que la direction "n'utilise la situation financière comme un alibi", pour revoir les avantages sociaux à la baisse.
"Moins de 10% des employés" du site se sont mis en grève selon la direction, qui souligne avoir "proposé un budget global d'augmentation des salaires de 1%, compte tenu notamment de la situation économique et financière de la société en 2020 et face à notre objectif primordial d'améliorer notre rentabilité".
Dans un mail à l'AFP, la direction met par ailleurs en avant l'évolution des effectifs de l'usine, passés de 1.480 salariés en juillet 2020 à 1.758 salariés mi-mars, grâce notamment à l'embauche en CDI de 200 intérimaires en septembre 2020 et de 133 cadres et agents de maîtrise.
"D'autres contrats d'intérimaires pourraient être transformés en contrats à durée indéterminée dans le courant de l'année 2021, en fonction de la charge de travail", envisage-t-elle.
eva-jpa/cab/zl
Nantes rejoint le mouvement d'occupation des théâtres #
L'un des principaux lieux culturels de Nantes, le théâtre Graslin, était occupé depuis la mi-journée mercredi par une quarantaine d'artistes et techniciens qui réclament la réouverture des lieux culturels, a constaté une correspondante de l'AFP.
"Maintenant, on ne part plus d'ici! C'est un mouvement qui est partout en France, on a besoin d'engagements forts pour la culture", a déclaré Martine Ritz, comédienne, et présente à l'intérieur du théâtre.
La banderole "nous voulons vivre de nos métiers" a été déployée sur le fronton du théâtre. Plusieurs drapeaux de la CGT et des ballons rouges étaient visibles alors que les portes sont closes et que le public ne peut rentrer, a constaté la correspondante de l'AFP.
Les manifestants demandent notamment la reconduction d'une année blanche pour les intermittents, la réouverture des lieux culturels ainsi qu'un plan de soutien à l'emploi dans le secteur culturel.
L'adjoint au maire de Nantes en charge de la culture Aymeric Seassau a dialogué avec les protestataires. "J'ai bien conscience que le temps presse et que les réponses ne sont pas apportées au monde culturel, nous partageons vos angoisses", a indiqué l'élu communiste.
Par ailleurs, à Châteauroux, lors d'une assemblée générale, le collectif CIP 36-18 (artistes et intermittents Indre-et-Cher), des abonnés et des membres du conseil d'administration et de la direction d'Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux - ont décidé l'occupation du lieu mercredi soir, selon un correspondant de l'AFP.
Depuis la semaine dernière, plusieurs théâtres ont été occupés, notamment le théâtre de l'Odéon à Paris, pour réclamer la réouverture des lieux culturels, fermés depuis fin octobre pour cause de pandémie.
cor-mas/db/ide
"Sécurité globale": appel à reprendre la mobilisation pour l'examen du texte au Sénat #
Les organisations de défense des libertés et syndicats de journalistes opposés à la proposition de loi sur la "sécurité globale" appellent à reprendre à partir de samedi la mobilisation contre ce texte, avant le début de son examen en séance plénière au Sénat, le 16 mars.
Dans un récent communiqué, la coordination Stop loi sécurité globale "appelle à se mobiliser partout en France dès le 13 mars pour mettre en échec ce texte et la logique liberticide qui l'accompagne".
Cette mobilisation comprendra des rassemblements en régions du samedi 13 mars au vendredi 19 mars, et des rassemblements le 16, devant le Sénat à Paris et les préfectures ou sous-préfectures en régions (à des horaires non encore confirmés).
En outre, la coordination appelle les opposants au texte à participer aux marches organisées le 20 mars par "des collectifs de familles et victimes de violences policières", notamment celle prévue à Paris.
Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers, est arrivée le 3 mars en commission au Sénat, et sera discutée en séance plénière par la Haute assemblée du 16 au 18 mars.
Des centaines d'amendements ont été déposés et l'article 24 a été totalement réécrit en commission.
Mais pour le collectif, lancé en novembre par les syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme (LDH), la proposition de loi est irrécupérable.
"L'ensemble de la loi élargit de manière indiscriminée les pouvoirs de surveillance de la police, en généralisant l'usage des drones et de caméras-piétons, dispositifs pouvant être reliés à des logiciels de reconnaissance faciale qui annihilent toute notion de vie privée dans l'espace public", souligne la coordination.
Ce texte, "avec le projet de loi +confortant les principes de la République+, les décrets élargissant le fichage politique ou les récentes attaques contre les libertés académiques, est le symbole d'une évolution d'un Etat de droit vers un Etat de police, dans lequel le citoyen est considéré comme une menace", plaident les membres du collectif.
fpo/ac/fmp/dch
Grève et blocage sur le site Alstom/ex-Bombardier de Crespin, dans le Nord #
Des salariés du site ex-Bombardier de Crespin (Nord) étaient en grève mercredi et bloquaient les entrées et sorties de camions, réclamant notamment un "accord de méthode" offrant des "garanties" sur le maintien des acquis sociaux, après le rachat de l'entreprise par Alstom.
Le constructeur ferroviaire français Alstom a bouclé le rachat, fin janvier, de son concurrent Bombardier, acquérant ainsi l'usine de Crespin, plus grosse usine ferroviaire du pays qui compte 2.000 employés (dont 1.600 CDI).
"Concernant le transfert des salariés de Bombardier vers Alstom, (...) nous sommes totalement dans le flou": "nous n'avons aucune garantie" sur le maintien des acquis sociaux et des emplois, ni "aucun calendrier" précis, a regretté auprès de l'AFP Karim Khatabi, porte-parole de l'intersyndicale Sud-CGT-CFDT qui a appelé à la grève. Seule la CFE-CGC n'a pas appelé à la grève.
La direction du site a confirmé dans la matinée des "piquets de grève" et devait préciser ultérieurement les chiffres de mobilisation.
"Très inquiets", quelque 400 salariés selon M. Khatabi se sont rassemblés mercredi matin sur le site, pour réclamer "la négociation d'un accord de méthode" sur ce transfert et les futures conditions de travail.
Ils ont ensuite "bloqué les entrées et sorties des camions", et donc l'approvisionnement de l'usine, et entendaient poursuivre le mouvement "une grande partie de la journée", puis "au moins une fois par semaine, dans la durée", a-t-il dit.
Les salariés s'interrogent "sur la pérennité du site de Crespin", alors qu'Alstom a récemment retiré l'offre faite l'an dernier par Bombardier et l'espagnol CAF, concernant la fabrication de 146 nouvelles rames de RER B pour la SNCF et la RATP.
Ils exigent par ailleurs "la réouverture d'un accord d'intéressement digne de leurs efforts", après avoir perdu plusieurs centaines d'euros cette année, et des "informations fiables et documentées" sur les comptes de l'usine, estimant avoir été "la vache à lait d'un groupe à l'agonie".
"La direction nous dit qu'on ne gagne pas d'argent" mais des experts sollicités par les syndicats "estiment que c'est faux", et "nous voulons des réponses claires", a poursuivi M. Khatabi, craignant que la direction "n'utilise la situation financière comme un alibi", pour revoir les avantages sociaux à la baisse.
eva/rl/nth