Présidentielle: Eric Piolle sort du bois Vert #
Après avoir vu son probable concurrent à la primaire EELV Yannick Jadot préempter son thème du rassemblement, le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle est sorti de l'ombre mercredi à l'occasion d'une conférence de presse aux accents de campagne pré-présidentielle.
S'il n'est pas officiellement déclaré candidat à la primaire des Verts en septembre, Eric Piolle s'est efforcé de légitimer son ambition élyséenne en dévoilant la première mesure qu'il estime nécessaire à un hypothétique président écologiste: un référendum constitutionnel en cinq points pour "redonner du pouvoir" aux Français.
Une proposition plutôt "consensuelle", a-t-il admis, en ligne avec sa stratégie de construire un large "arc humaniste" plutôt que de cliver la gauche.
Ce rendez-vous était le premier organisé en grande pompe et en présentiel avec toute la presse nationale, après plusieurs mois de relative discrétion à arpenter la France pour construire ses réseaux et soutenir les candidats aux élections régionales de juin.
"Il faut faire vivre le projet" pour exorciser "une période de grande confusion", a expliqué l'édile grenoblois à la dizaine de journalistes.
"On est dans une période où chacun veut montrer qu'il incarne le mieux le pôle écologiste", observe le président du groupe écolo au Sénat, Guillaume Gontard, proche d'Eric Piolle.
Celui-ci a ainsi pu être pris de court par un "Yannick Jadot qui a fait un pas par-dessus la primaire", ajoute le sénateur en référence à l'appel à la réunion des gauches en avril, qui a beaucoup fait parler de l'eurodéputé.
"Il y a une forme de front renversé", note-t-on aussi dans l'entourage de Yannick Jadot.
Chez les proches de l'édile grenoblois, pas question cependant d'évoquer une contre-attaque aux initiatives de Yannick Jadot, qui ont éclipsé médiatiquement le rare dialogue public entre les leaders de la CGT et de la CFDT organisé la même semaine par Eric Piolle.
"Sa force, c'est d'avoir posé sa stratégie dès l'automne dernier et de la suivre, imperturbable", assure un des soutiens du Grenoblois.
Marine Tondelier, qui coordonne ses initiatives sur le plan national, renchérit: "Eric Piolle discute depuis longtemps avec tous ceux qui étaient invités à la réunion. Il en défendait le principe depuis longtemps, parfois contre Jadot".
Celui-ci a d'ailleurs été visé par une allusion d'Eric Piolle mercredi, qui a fustigé "ceux qui pensent qu'on peut s'éparpiller façon puzzle et enjamber les élections régionales" de juin.
"La séquence menant à la réunion des gauches n'était pas bonne, elle a créé beaucoup de brouille sur la ligne alors que la force des écolos c'est quand ils sont en équipe", glisse-t-on dans l'entourage du Grenoblois.
Pourtant, "c'était à lui de le faire, il a une cohérence plus grande que Jadot sur cet aspect de l'union", regrette Alain Coulombel, membre de l'aile gauche du parti et partisan de l'union de la gauche. "Il s'est rendu un peu prisonnier du temps et du calendrier de la majorité interne de Julien Bayou", le chef d'EELV, qui reste inflexible sur la priorité donnée aux régionales.
Eric Piolle a donné le sentiment "de rester les bras croisés", "il manque de dynamisme, alors que c'est un excellent animateur de débat", affirme un ancien parlementaire EELV.
Mais l'idée d'avancer vite dans le rapprochement des gauches, défendue par Yannick Jadot, est loin d'être acquise. Les discussions adoptent un tempo modéré, ce qui pourrait jouer en faveur d'un Eric Piolle qui se hâte lentement.
Une différence dans l'idée du rassemblement subsiste: Eric Piolle y inclut La France insoumise, contrairement à Yannick Jadot qui constate dans le journal La Dépêche, mardi, que Jean-Luc Mélenchon, déjà candidat pour 2022, "préfère s'isoler".
Autre facteur: la présence de la féministe écolo Sandrine Rousseau, ex-numéro 2 du parti, parmi les candidats à la primaire. Elle n'était prévue par aucun des deux hommes.
bap/jk/it
Pour Bertrand, Macron est "un destructeur" #
Le président ex-LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand estime qu'Emmanuel Macron est "un calculateur froid, un destructeur", qui "met en place les conditions objectives de la victoire de l'extrême droite", dans une interview au Figaro mise en ligne mercredi soir.
Le chef de l'Etat "est parfaitement lucide sur le rejet dont il est l'objet" et "pense que sa seule chance de l'emporter" est "de n'avoir en face de lui que Marine Le Pen", ajoute M. Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle de 2022.
"Pour cela, il lui faut briser la droite", affirme-t-il, estimant que l'accord LR-LREM présumé en Paca, et qui a fait tanguer LR, se fondait sur un "pseudo-front républicain".
Emmanuel Macron "sait que son adversaire le plus dangereux c'est la droite républicaine" et "c'est pour cela qu'il cherche à la briser", insiste le président de la région Hauts-de-France.
Mais "c'est jouer avec le feu" et "un danger mortel" car, "en instituant Marine Le Pen comme seule opposante, il met en place les conditions objectives de la victoire de l'extrême droite".
Estimant que le président LR sortant de la région Paca, Renaud Muselier, s'est "bien sûr fait piéger" avec cet accord LR-LREM annoncé par le Premier ministre Jean Castex, il avertit: "le risque majeur de la droite serait de se diviser sur de fausses querelles et de tomber dans les médiocres pièges politiques qui nous sont tendus".
"La campagne qui commence va invalider tous les calculs et les petits arrangements en chambres obscures", fait-il valoir, raillant "les apprentis sorciers du macronisme" qui "déroulent le tapis rouge à Marine Le Pen".
cg/jk/it
Piolle propose un référendum constitutionnel comme première mesure d'un président écolo #
Eric Piolle, maire EELV de Grenoble et probable candidat à la primaire du pôle écologiste en septembre, a dévoilé mercredi ce que doit être à ses yeux la première mesure d'un président écologiste: un référendum constitutionnel.
"il faut que la première action du président écologiste soit de déverrouiller la démocratie", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Paris.
Pour ce faire, un référendum consulterait les Français sur cinq changements dans la Constitution.
D'abord, intégrer la protection de l'environnement et du climat dans l'article 1er. Eric Piolle s'est dit favorable au référendum évoqué par Emmanuel Macron sur cette question, "encore faut-il qu'il le fasse".
Ensuite, l'inclusion du référendum d'initiative citoyenne réclamé par les "gilets jaunes"; l'indépendance de la nomination des magistrats; la suppression du pouvoir de nomination et de s'octroyer les pleins pouvoirs par le président; enfin, la proportionnelle aux législatives sur le modèle des élections régionales, et la simultanéité de la présidentielle et des législatives à partir de 2027.
"Ce ne sont pas des propositions conflictuelles, on aurait pu faire plus politisé, mais le but est de redonner du pouvoir (aux citoyens), pas de faire un putsch", a expliqué l'édile grenoblois.
Interrogé sur une VIe République souvent réclamée par plusieurs responsables de gauche, Eric Piolle a confié qu'il préférait "changer les choses tout de suite plutôt que de se lancer dans une constituante qui prendrait deux ans" et retarderait l'action.
Cette proposition va être versée à la plateforme programmatique en ligne du pôle écologiste, ouverte jusqu'à la mi-juin en vue de la primaire de septembre.
Eric Piolle a d'ailleurs défendu le calendrier rappelé régulièrement par le secrétaire national Julien Bayou, qui a refusé d'ouvrir des négociations dès à présent avec les socialistes pour construire un programme et une candidature communs, malgré l'appel à la réunion des gauches de l'eurodéputé Yannick Jadot.
"Il y a un taulier chez EELV, c'est Julien Bayou. Le deuxième tour de la primaire aura lieu le 26 septembre, c'est le jour du 2e tour des élections fédérales allemandes", a souligné le maire de Grenoble, en jugeant que cela pouvait donner une dynamique au candidat désigné.
Eric Piolle a fustigé, en une allusion à Yannick Jadot, "ceux qui pensent qu'on peut s'éparpiller façon puzzle et enjamber les régionales de juin". La recherche d'un rassemblement de la gauche, "ce sera à l'automne".
bap/etr/it
Départementales: Marine Le Pen candidate à Hénin-Beaumont au nom de la "proximité" #
Marine Le Pen, qui ne s'est pas représentée aux élections régionales dans les Hauts-de-France, sera néanmoins candidate en juin aux élections départementales dans son fief Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, où elle est déjà députée, au nom de la "proximité".
"Mon combat politique se mène quotidiennement à vos côtés, au plus proche de vous: c'est pour ça que je participerai à la bataille des élections départementales sur le canton d'Hénin-Beaumont 2 avec Steeve Briois", maire RN de la ville, a annoncé sur Twitter la candidate à l'Elysée et présidente du Rassemblement national.
"Plusieurs candidats à la présidentielle avant moi avaient perçu cet attachement local --cette élection dans un canton-- comme la clef de la compréhension d'un pays qu'ils s'apprêtaient à diriger", explique Marine Le Pen dans une vidéo attachée à son tweet.
"De fait, la déconnexion avec les profondeurs du pays a fini par créer des dirigeants hors sol, surpris par les événements qu'ils ne voient pas venir, abasourdis par les bouillonnements que leur incapacité à l'empathie provoque. La crise des gilets jaunes en est le plus accablant constat", souligne la candidate, dans une critique implicite à Emmanuel Macron.
"A l'heure des grands déracinements, à l'heure de l'évanescence de pouvoirs insaisissables, je crois en la proximité, celle des hommes et celle des décisions, celle des réflexions et celle des actions", fait-elle valoir.
"C'est de cette terre de France, de cette terre noire du charbon de nos mines, tant baigné de sueur, de larmes et de sang qu'a jailli en 2007 le sursaut national", conclut la députée, qui s'était présentée pour la première fois dans le Pas-de-Calais aux législatives de 2007.
are/jk/rhl
Larcher et Abad contre toute alliance de LR avec Debout la France #
Le président LR du Sénat Gérard Larcher et le patron des députés LR Damien Abad se sont opposés mercredi à toute alliance de LR avec Debout la France, face à celle scellée en Bourgogne-Franche-Comté par Gilles Platret pour les élections départementales.
Au moment où LR est monté au créneau pour empêcher une alliance entre le candidat LR Renaud Muselier et la candidate LREM Sophie Cluzel en Paca pour les régionales, pourquoi le parti de droite ne réagit-il pas à la situation en Bourgogne ?
"Ce n'est pas de la même nature (...), ce n'est pas une alliance avec Debout la France, ce n'est pas une alliance d'appareils", a fait valoir M. Larcher sur franceinfo.
Reste qu'"on ne peut pas s'allier avec Debout la France tant que Debout la France n'a pas renoncé à la stratégie qui l'avait conduit en 2017 à soutenir Mme Le Pen", la présidente du Rassemblement national, a-t-il ajouté, en se disant "extrêmement clair" sur le fait que LR ne fera "jamais d'alliance avec le Rassemblement national".
Gilles Platret, tête de liste et maire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), réputé à droite de la droite, a annoncé fin avril qu'il confiait la tête de sa liste départementale dans la Nièvre à Pascal Lepetit, responsable des fédérations régionales de DLF et ancien membre du Front national.
"J'ai moi-même dit à Gilles Platret ce que j'en pensais, que ce n'était pas mon choix. Il m'a entendu, nous verrons bien", a conclu M. Larcher
Sur Sud Radio, le patron des députés LR Damien Abad s'est dit "contre cette alliance et tout accord politique avec Debout la France", alors que "Nicolas Dupont-Aignan devait être le Premier ministre de Marine Le Pen" et que "le combat contre le RN doit être total, sans ambiguïté possible".
Et "si, ici ou là, il y a des gens de Debout la France qui sont d'anciens RPR, je leur dis qu'ils rejoignent notre famille politique", a ajouté M. Abad.
Le président du parti LR Christian Jabob a de son côté admis sur RTL qu'en Bourgogne il y aurait "quelques postes de conseillers régionaux avec des gens qui étaient à Debout la France, qui sont des souverainistes et qui, pour ceux qui sont pris, n'ont jamais été des élus du Front national".
"Vous savez, les souverainistes, il y a quelque temps, ils étaient encore chez Les Républicains", a-t-il ajouté.
ggy/lpb/vk/ib/bma
Régionales: Dupond-Moretti pressenti pour la tête de liste LREM des Hauts-de-France (sources gouvernementales) #
Des discussions sont engagées au sein de la majorité et du gouvernement pour que le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti remplace Laurent Pietraszewski comme tête de liste LREM pour les régionales dans les Hauts-de-France, ont indiqué des sources gouvernementales et proches de la campagne mercredi à l'AFP.
Une source gouvernementale a confirmé cette hypothèse, dévoilée par Politico: "Ce serait le bon candidat pour faire un meilleur score que Pietraszewski et forcer Xavier Bertrand en vue de la triangulaire (voire quadrangulaire) du second tour".
L'option Dupond-Moretti comme tête de liste "n'est pas écartée" et cela va se décanter "dans la semaine", a affirmé à l'AFP une source interne à LREM.
"J'ai été contacté il y a 2-3 jours par le cabinet d'Eric Dupond-Moretti disant qu'il souhaitait s'investir dans la campagne", a indiqué à l'AFP le député LREM du Nord, Christophe di Pompeo: "Il va venir nous appuyer dans la campagne".
Interrogé par l'AFP, l'entourage du Garde des Sceaux a refusé de confirmer "car il n'y a rien d'arrêté. Le Garde des Sceaux a toujours dit son attachement aux Hauts-de-France et son envie d'aider la majorité présidentielle durant les régionales. Rien n'a changé".
Localement, une source remarque que "ça bouge, même si rien n'est confirmé": le "meeting digital" prévu vendredi, lors duquel devaient être présentées les listes LREM pour les régionales, devrait être reporté.
Selon une source proche de la campagne, "on est à 95% de chances qu'il prenne la tête", et "cela va changer la configuration de la campagne": "s'il est envoyé par le président, il représente le président, qui a une bonne cote de popularité, alors que Pietra est plus vu comme le ministre des retraites, du chômage", et "il va cogner plus fort; pas sûr que Bertrand fasse le poids".
Une autre source gouvernementale juge toutefois que "ça semble un peu gros. Aurait-il envie de mener le combat? Oui sûrement. Envie de siéger au conseil régional? Bof".
Dans l'opposition, Pierre-Henri Dumont, député du Pas-de-Calais, remarque auprès de l'AFP que le ministre devrait "démissionner s'il veut être candidat".
Mais l'hypothèse de le voir prendre la tête de la liste LREM "c'est de l'ordre du possible quand on voit à quel point la candidature En marche patine dans les Hauts-de-France". C'est "la preuve de l'affolement d'En marche".
Reste qu'après l'épisode de l'alliance LR/LREM en Provence-Alpes-Côte d'Azur, et alors que l'ex-LR Xavier Bertrand est aussi en lice pour la présidentielle, "pas question d'alliance" souligne M. Dumont.
Xavier Bertrand est "très clair: même liste même projet aux premier et deuxième tours, pas de fusion", insiste-t-il, jugeant que même avec le poids lourd gouvernemental, LREM échouerait à se maintenir au second tour.
Selon deux sondages cette semaine de BVA et Ipsos, l'actuel patron de la région devancerait légèrement son rival RN Sébastien Chenu au premier tour et l'emporterait largement en cas de triangulaire avec la gauche. Mais il serait talonné par le RN en cas de quadrangulaire.
Une entrée dans la bataille du ministre de la Justice signifierait que "LREM a décidé de sortir l'artillerie lourde face au RN", considérant "que nous sommes proches de gagner" la région, juge Sébastien Chenu.
Et ce avec une personnalité "obsédée par le combat contre nous (...) de façon irrationnelle", relève-t-il, estimant que les Hauts-de-France "n'ont rien à attendre" d'un "ministre laxiste qui se définit comme l'avocat des taulards".
"Emmanuel Macron cherche à déstabiliser tout l'échiquier politique, que ce soit Xavier Bertrand ou le RN", interprète-t-il.
ggy-jmt-parl-mdh-cab/rl/dch
Pays de la Loire: Rugy (LREM) veut "poursuivre la recomposition politique" #
Le député François de Rugy, tête de liste LREM aux élections régionales dans les Pays de la Loire, a assuré mercredi qu'il entendait "poursuivre la recomposition politique" et que sa porte était "grande ouverte" à LR, qui détient la région, comme au PS.
"Je suis toujours un militant de la recomposition et je pense que les Français la veulent", a déclaré l'ancien président de l'Assemblée et ancien ministre, devant l'Association des journalistes parlementaires, alors que la bataille fait rage en Provence-Alpes-Côte d'Azur au sein de LR, avant les scrutins des 20 et 27 juin.
Le Premier ministre Jean Castex a provoqué une tempête au sein de LR en annonçant dimanche le retrait de la liste LREM au premier tour en Paca au profit de la liste du sortant LR Renaud Muselier, évoquant "une recomposition politique". La direction du parti a rejeté tout accord avec LREM et le maire de Toulon Hubert Falco a quitté LR.
Selon M. de Rugy, il n'est pas possible de dire "lundi matin la recomposition politique a gagné, mardi soir elle a perdu": "Laissons les choses aller au bout, il y a le 20 juin et le 27 juin, et voyons ce qui se passe".
"Une fois de plus, on fait comme si le RN n'existait pas", a glissé l'élu de Loire-Atlantique, relevant qu'"à gauche l'ennemi c'est Emmanuel Macron", avec "les même mots qu'il y a dix ans sur le FN, +barrage à Macron+, +Tout sauf Macron+".
"Ma porte est grande ouverte", a martelé la tête de liste LREM. "Nous avons une tradition politique dans ma région, d'être modérés" et "je veux (la) faire vivre en rassemblant large".
"Les électeurs décideront" quant à la recomposition mais "aux élections européennes, deux ans après l'élection d'Emmanuel Macron, je n'ai pas eu l'impression que les Français voulaient refermer la parenthèse" et "quand je regarde les résultats aux municipales, c'est loin d'être le cas aussi", a relevé M. de Rugy, lui-même issu des rangs écologistes.
Dans les Pays de la Loire, la sortante LR Christelle Morançais n'a pas encore annoncé sa candidature. La gauche est divisée, avec d'un côté le député Matthieu Orphelin qui mène une liste soutenue par EELV et ralliée par LFI, et de l'autre Guillaume Garot (PS). Hervé Juvin représente le RN.
reb/adc/ib/pb
Le psychodrame continue en Paca, la macronie à l'offensive #
Après le psychodrame des régionales en Paca, LR est menacée d'asphyxie tandis que la majorité poursuit son offensive à un an de la présidentielle, sous le regard du RN qui espère sortir renforcé de ces affrontements.
La droite pensait avoir calmé le jeu mardi en accouchant aux forceps d'une position de principe sur les régionales en Paca, rejetant toute alliance avec LREM et toute présence d'un ministre ou parlementaire de la majorité sur ses listes.
"Le Premier ministre a reçu une gifle qui, à mon avis, a eu des résonances jusqu'à l'Élysée", s'est félicité le président de LR Christian Jacob tôt mercredi matin.
Patatras: quelques heures plus tard le maire LR de Toulon Hubert Falco, considéré comme Macron-compatible et qui défendait un tel accord, annonce son départ des Républicains en déplorant le "rétrécissement" de sa ligne.
"Ne pas être favorable à l'union, alors que la menace de l'arrivée au pouvoir du Rassemblement national n'a jamais été aussi forte, revient à faire son jeu", a expliqué M. Falco, en allusion aux sondages qui donnent le RN emmené par Thierry Mariani en tête des sondages au premier tour.
Le président LR sortant de la région Paca Renaud Muselier avait déjà jeté le trouble mercredi matin en se disant prêt à accueillir la secrétaire d'Etat LREM Sophie Cluzel... si elle démissionnait de son poste.
Une hypothèse rejetée par Christian Jacob: "madame Cluzel n'a pas de place sur nos listes, cela a été tranché hier sans ambigüité".
Le patron de LR le sait: à un an de la présidentielle Jean Castex "a voulu faire un test de ces régionales sur la recomposition politique".
Mais "ce n'est pas là l'ordre du jour, ça ne le sera pas", a assuré Christian Jacob, alors que l'entreprise de dépeçage se poursuit du côté de la majorité.
Mardi soir déjà, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait soulevé des doutes sur la solidité de l'accord en assurant qu'il y aurait "bien sûr" des candidats LREM sur la liste en Paca.
Là aussi, l'hypothèse a été balayée par les ténors de LR, qui vilipendent la "capacité de nuisance" de LREM "incapable de porter un projet régional sous (ses) couleurs".
Mais l'histoire n'est pas finie: "les barons du sud, Estrosi, Falco, Vassal, vont-ils se satisfaire de ce qui s'est passé hier?", s'interroge une source interne à LREM.
Plusieurs ministres ont raillé depuis le début de la semaine les "deux droites irréconciliables", républicains d'une part et la droite proche du RN de l'autre. Car derrière l'accord en Paca, un autre, passé avec un cadre départemental de Debout la France en Bourgogne-Franche-Comté, fait aussi grincer des dents en interne (le patron des députés Damien Abad et le président du Sénat Gérard Larcher l'ont critiqué mercredi).
L'offensive risque de se poursuivre à l'approche des élections de juin: après Gérald Darmanin aux départementales dans le Nord, c'est le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti qui est pressenti pour les régionales.
Selon des sources gouvernementales et proches de la campagne, il remplacerait Laurent Pietraszewski comme tête de liste LREM dans les Hauts-de-France -- une région clé puisque son président ex-LR Xavier Bertrand, candidat déclaré pour 2022, a dit qu'il arrêterait sa carrière s'il échouait aux régionales.
Face à cette bataille pour l'électorat de droite, le Rassemblement national se frotte les mains, espérant recueillir les électeurs déboussolés à l'approche de 2022.
Le secrétaire général du groupe LR et UDI au Conseil régional d'Occitanie, Cédric Delapierre, a annoncé son ralliement au candidat RN Jean-Paul Garraud.
La candidate à l'Elysée Marine Le Pen a ironisé mardi sur LR qui "a effectivement la capacité de gouverner avec Macron" alors que "nous, non" -- une allusion à des déclarations du député LR Eric Ciotti à Valeurs Actuelles.
Le RN a "beaucoup de points communs avec l'électorat" des Républicains, a abondé mercredi son numéro deux Jordan Bardella. Un signal aux "LR d'en bas", qu'il distingue des "LR d'en haut qui vont à la soupe avec Emmanuel Macron".
pol-cg/ib/rhl
Départementales: dans les Bouches-du-Rhône la gauche unie, mais sans LFI... ni Rubirola #
Les partis de gauche et écologistes, à l'exception de LFI, se présenteront unis aux élections départementales des Bouches-du-Rhône, auxquelles ne participera finalement pas l'éphémère maire de Marseille Michèle Rubirola, qui avait pourtant annoncé sa candidature.
"Mme Rubirola n'est pas candidate aux départementales", a annoncé mercredi Nathalie Morand, porte-parole d'EELV lors d'une conférence de presse. Le 23 avril, l'écologiste Michèle Rubirola, qui avait laissé sa place de maire de Marseille après six mois de mandat à son premier adjoint Benoît Payan (PS), avait annoncé sa candidature aux élections départementales dans une interview au quotidien La Provence.
"Si Michèle Rubirola avait voulu se présenter, tout le monde aurait accepté sa candidature", a indiqué Mme Morand interrogé sur les raisons de l'absence de celle qui est désormais première adjointe de Marseille, chargée de la Santé. Contactés par l'AFP, Mme Rubirola et son entourage n'avaient pas répondu dans l'immédiat.
Après des semaines de tractations, les forces de gauche se sont en revanche finalement mises d'accord pour présenter une "liste d'union la plus large possible" rassemblant le PS, le PCF, EELV et d'autres formations écologistes, Génération.s, la Gauche républicaine et socialiste, les Radicaux de gauche et des citoyens non-encartés, ont-elles annoncées lors de la conférence de presse.
Les représentants de la liste d'union ont néanmoins refusé de donner le nom d'une tête de liste, assurant ne pas "être dans la culture de l'homme ou de la femme providentielle".
"La victoire du Printemps marseillais (aux municipales à Marseille) a été un déclic, une révélation, pas seulement pour les Marseillais, mais aussi pour les forces de gauches du département, qu'il y avait une possibilité de construire un avenir ensemble", a souligné Clément Acar (PS).
"Ce n'est pas une union de façade, nous sommes d'accord à 90% sur ce que nous voulons faire", a ajouté Sophie Guérard (non encartée).
En juillet, le Printemps marseillais, une large union des partis de gauche et écologistes, avait remporté la mairie après 25 ans de règne de Jean-Claude Gaudin (LR). Le mouvement avait battu la liste menée par Martine Vassal, également présidente sortante du département des Bouches-du-Rhône. Cette dernière a été investie par LR dans le 10e canton de Marseille pour les prochaines élections départementales les 20 et 27 juin.
est/mdm/tes
Régionales: Dupond-Moretti pressenti pour la tête de liste LREM des Hauts-de-France (sources gouvernementales) #
Des discussions sont engagées au sein de la majorité et du gouvernement pour que le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti remplace Laurent Pietraszewski comme tête de liste LREM pour les régionales dans les Hauts-de-France, ont indiqué des sources gouvernementales et proches de la campagne mercredi à l'AFP.
Une source gouvernementale a confirmé cette hypothèse, dévoilée par Politico: "Ce serait le bon candidat pour faire un meilleur score que Pietraszewski et forcer Xavier Bertrand en vue de la triangulaire (voire quadrangulaire) du second tour".
L'option Dupond-Moretti comme tête de liste "n'est pas écartée" et cela va se décanter "dans la semaine", a affirmé à l'AFP une source interne à LREM.
"J'ai été contacté il y a 2-3 jours par le cabinet d'Eric Dupond-Moretti disant qu'il souhaitait s'investir dans la campagne", a indiqué à l'AFP le député LREM du Nord, Christophe di Pompeo: "Il va venir nous appuyer dans la campagne".
Interrogé par l'AFP, l'entourage du Garde des Sceaux a refusé de confirmer "car il n'y a rien d'arrêté. Le Garde des Sceaux a toujours dit son attachement aux Hauts-de-France et son envie d'aider la majorité présidentielle durant les régionales. Rien n'a changé".
Localement, une source remarque que "ça bouge, même si rien n'est confirmé": le "meeting digital" prévu vendredi, lors duquel devaient être présentées les listes LREM pour les régionales, devrait être reporté.
Selon une source proche de la campagne, "on est à 95% de chances qu'il prenne la tête", et "cela va changer la configuration de la campagne": "s'il est envoyé par le président, il représente le président, qui a une bonne cote de popularité, alors que Pietra est plus vu comme le ministre des retraites, du chômage", et "il va cogner plus fort; pas sûr que Bertrand fasse le poids".
Une autre source gouvernementale juge toutefois que "ça semble un peu gros. Aurait-il envie de mener le combat? Oui sûrement. Envie de siéger au conseil régional? Bof".
Dans l'opposition, Pierre-Henri Dumont, député du Pas-de-Calais, remarque auprès de l'AFP que le ministre devrait "démissionner s'il veut être candidat".
Mais l'hypothèse de le voir prendre la tête de la liste LREM "c'est de l'ordre du possible quand on voit à quel point la candidature En marche patine dans les Hauts-de-France". C'est "la preuve de l'affolement d'En marche".
Reste qu'après l'épisode de l'alliance LR/LREM en Provence-Alpes-Côte d'Azur, "pas question d'alliance", et Xavier Bertrand est "très clair: même liste même projet aux premier et deuxième tours, pas de fusion", souligne M. Dumont.
ggy-cab-jmt-parl-mdh/ib/dch
Régionales en Paca: pas de place pour Cluzel sur une liste LR dit Jacob #
Le président des Républicains Christian Jacob a exclu mercredi l'hypothèse que, si elle démissionne, la secrétaire d'Etat LREM Sophie Cluzel puisse être présente sur une liste LR pour les régionales en Paca, comme pourtant évoqué précédemment par le président sortant Renaud Muselier.
"Le sujet sur madame Cluzel est clair, elle n'a pas de place sur nos listes LR, cela a été tranché hier sans ambigüité", a affirmé M. Jacob à l'AFP au lendemain d'une réunion de la commission d'investiture du parti.
Cela vaut "bien sûr" qu'elle soit ministre ou non, "cela ne souffre pas la moindre ambiguïté", a martelé M. Jacob, en rappelant la position arrêtée mardi: "il ne peut y avoir aucun accord, à quelque niveau que ce soit, avec LREM".
"Si madame Cluzel a tant envie que ça de faire de la politique, ce n'est pas en allant se cacher sur une liste aux régionales. Il y a des législatives dans un an, qu'elle se présente sur son nom, sur ses couleurs", a ajouté M. Jacob.
La secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées avait été désignée tête de liste LREM en Paca, et avait assuré après le retrait de cette liste qu'elle figurerait sur celle de M. Muselier.
Interrogé sur son éventuelle participation, le président sortant de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier a assuré mercredi matin qu'"en tant que ministre, ce n'est pas possible".
"Mais si Mme Cluzel veut démissionner, apporter ses compétences de responsable des handicapés pour le redémarrage de la région, je prends les compétences d'où qu'elles viennent, comme je l'ai fait durant cette période de crise pour faire en sorte que ma région fonctionne", a ajouté M. Muselier sur France 2.
Les Républicains ont décidé mardi d'apporter "leur soutien" à Renaud Muselier pour les régionales en Paca après avoir obtenu l'assurance qu'il n'y aurait ni ministre, ni parlementaire LREM sur sa liste.
Au même moment, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait jeté le trouble en assurant qu'il y aurait "bien sûr" des candidats LREM sur la liste de M. Muselier.
"Il n'y a jamais eu d'accord avec LREM", a martelé mercredi Renaud Muselier, évoquant "une forme d'hystérie collective" qui s'est déclenchée après que le Premier ministre se soit exprimé.
Jean Castex avait annoncé dimanche le retrait de la liste LREM au premier tour des élections régionales en Paca au profit de la liste de M. Muselier en évoquant "une recomposition politique".
Un terme réfuté par M. Muselier qui insiste sur le caractère purement local de sa démarche d'ouverture pour l'emporter contre la liste RN conduite par l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy Thierry Mariani.
"En aucun cas la région ne sera le rat de laboratoire d'une recomposition politique, on n'est pas une expérimentation. Mais on n'est pas non-plus le marche-pied pour la présidentielle de Mme Le Pen", a martelé M. Muselier pour qui une victoire du RN en Paca "toujours possible" serait "une très grosse déflagration".
cg-pr/are/vk
Un responsable de l'UNSA en passe d'être exclu après son ralliement au RN en Auvergne-Rhône-Alpes #
Le secrétaire général de l'Unsa a annoncé l'exclusion "de fait" d'un responsable du syndicat après l'annonce mercredi matin de sa présence sur la liste du Rassemblement national aux prochaines élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes.
"Un militant de l'Unsa qui a camouflé ses opinions vient de rejoindre le RN. Il est évidemment de fait exclu de l' @UNSA_officiel ...", a immédiatement réagi sur Twitter Laurent Escure suite à l'annonce du ralliement de Stéphane Blanchon au RN.
M. Blanchon, qui a fait part de sa décision sur la chaîne CNews, est à la tête de la fédération Unsa Santé et Cohésion Sociale depuis 2019.
Il a expliqué avoir fait "une rencontre avec Andréa Kotarac en région Auvergne-Rhône-Alpes", affirmant que le chef de file RN dans cette région, transfuge de la France insoumise, lui avait proposé d'être tête de liste dans le département de la Drôme.
"On ne va pas laisser le RN laisser contaminer le syndicalisme et encore moins l'Unsa. Je vais redire que chacun doit être très vigilant", a expliqué M. Escure à l'AFP, en dénonçant "un mélange d'opportunisme, de stratégie de camouflage et d'entrisme".
La semaine dernière, Le Canard enchaîné avait révélé la candidature aux départementales sous l'étiquette RN de Luc Doumont, secrétaire général de l'Unsa Finances, Industrie et Services du Premier ministre.
Le secrétaire général de l'Unsa Fonction publique, Luc Farré, avait alors annoncé avoir "demandé expressément" à M. Doumont, candidat dans les Hauts-de Seine, de quitter l'Unsa, "ce qu'il a immédiatement fait" .
"Je suis le deuxième des 22 secrétaires généraux de l'Unsa à rejoindre le RN", a relevé M. Blanchon sur CNews.
"Je ne sais pas si c'est une offensive organisée par le RN", s'est interrogé M. Escure qui affirme envisager un travail interne pour "débusquer ceux qui seraient allergiques à un tract qui dénoncerait les discriminations - par exemple".
"Chaque démocrate attaché à la République doit s'inquiéter de cette offensive. Personne n'est à l'abri, aucun mouvement, aucun syndicat", a-t-il poursuivi.
Dans un communiqué, Andréa Kotarac s'est félicité de la poursuite de "la recomposition du paysage politique français", illustrée par ce ralliement, en présentant Stéphane Blanchon comme "un conseiller technique" du ministre de la Santé car siégeant dans une instance paritaire réunissant des élus de l'administration et des syndicats.
Contacté, le cabinet d'Olivier Véran a assuré que M. Blanchon "n'a jamais occupé aucune fonction auprès du ministre".
ari-sl-jmt/fga/nm
Nouvelle-Calédonie: "pas d'urgence" pour le FLNKS à répondre à l'invitation de Castex #
Les indépendantistes du FLNKS ont estimé mercredi qu'il n'y avait "pas d'urgence" à répondre à l'invitation de Jean Castex à participer à une réunion à Paris fin mai pour discuter de l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie.
"Il n'y a pas urgence à se rendre à Paris à la fin du mois car les sujets d'ordre de souveraineté qui doivent se discuter avec l'Etat français méritent des séances de préparation", ont indiqué devant la presse les dirigeants de la coalition indépendantiste, qui s'était réunie samedi en convention.
"Le format et l'ordre du jour pas clairs" ont été invoqués par le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), qui a demandé à l'Etat "de missionner un haut responsable habilité à préparer" le déplacement.
Le ministère des Outre-mer a indiqué à l'AFP que le FLNKS avait déjà posé ces conditions lors de réunions en visioconférence la semaine dernière avec le ministre Sébastien Lecornu, et que le ministère "travaillait pour les étudier et voir comment y répondre".
"A ce stade", un report de cette réunion n'est pas envisagée.
Jean Castex a convié à Paris un panel de dirigeants loyalistes et indépendantistes du 25 mai au 3 juin "pour parler de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie". Dans le cadre du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998), un troisième et dernier référendum sur l'indépendance aura lieu avant octobre 2022. Emmanuel Macron pourrait également les rencontrer.
Les conséquences du oui et du non à l'indépendance ainsi que la date du scrutin, qui fait craindre un retour des tensions communautaires, étaient les principaux sujets à l'agenda.
Les deux premiers scrutins référendaires des 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 ont été remportés à 56,7% puis 53,3% par les partisans du maintien de l'île dans la France.
Le FLNKS a en outre indiqué qu'il ne participerait pas à la restitution jeudi des résultats de la consultation citoyenne, lancée par l'Etat pour permettre à la société civile de prendre part au débat sur le devenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Ces décisions interviennent alors que les indépendantistes ont remporté mi-février la majorité des membres du gouvernement collégial, six sur 11, après avoir fait chuter le précédent exécutif dirigé par le loyaliste Thierry Santa.
Faute d'accord entre les deux courants du FLNKS sur le nom du président, le gouvernement élu n'est toutefois pas encore entré en fonction.
Après d'intenses tractations, les indépendantistes se sont "engagés (mercredi) à installer" un président, lors de la prochaine convocation du gouvernement le 12 mai.
cw-etr/ib/caz
Le RN a "beaucoup de points communs" avec les électeurs de LR, insiste Bardella #
Le numéro deux du Rassemblement national Jordan Bardella a assuré mercredi que son parti avait "beaucoup de points communs avec l'électorat" du parti Les Républicains, qui vient de se déchirer sur l'opportunité de passer ou non un accord avec LREM au premier tour des élections régionales en Paca.
Les Républicains ont maintenu finalement mardi leur "soutien" à Renaud Muselier, candidat LR à sa succession à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en échange de l'assurance qu'il n'y aurait "aucun accord avec LREM" malgré le retrait annoncé de la liste macroniste.
Renaud Muselier "veut garder son siège à tout prix", il est "obligé de faire alliance avec les macronistes car il sait que sinon le RN est en position de force pour gagner la région", a estimé sur LCI le vice-président du RN, qui a tenu à distinguer "les LR d'en haut qui vont à la soupe avec Emmanuel Macron et les LR d'en bas".
Il a fait valoir que le candidat du RN dans cette région, l'ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani, avait "vu Les Républicains se saborder et se tourner vers Emmanuel Macron, et renier leurs convictions".
"Or, aujourd'hui nous partageons beaucoup de points communs avec l'électorat des Républicains. Et Marine Le Pen en 2022 sera aussi la candidate de toute cette droite populaire, sociale, qui aspire aujourd'hui à remettre de l'ordre dans le pays" et qui "partage avec nous cette volonté de ne pas faire réélire Emmanuel Macron parce qu'un nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron serait un nouveau quinquennat de désordre, de chaos, de violence", a ajouté M. Bardella.
Chez LR, le député LR Eric Ciotti s'était attiré fin avril les critiques de la gauche et de la majorité en jugeant que ce qui "différencie globalement" son parti du Rassemblement national est la "capacité à gouverner".
Mercredi, le président LR du Sénat Gérard Larcher a souligné que "ça va beaucoup plus loin que cela": cela concerne aussi "la vision de la société, le regard sur l'Europe et le monde, et aussi quelque part une confiance en l'homme et non pas une peur de l'autre". "C'est ça pour moi toutes nos différences avec le Rassemblement national (...), ce sont des valeurs sur lesquelles je ne transigerai jamais", a-t-il insisté sur franceinfo.
Interrogé pour savoir s'il faisait un lien entre immigration et terrorisme, il a toutefois estimé que "bien sûr il existe": "25% de ceux qui ont commis des attentats sont des étrangers, mais ça ne se résume pas à la seule question migratoire", a-t-il estimé, en déplorant "l'échec de la politique d'immigration, de la politique d'intégration".
are-ggy/ib/shu
Régionales: un nouveau sondage place Bertrand en tête dans les Hauts-de-France #
Le président ex-LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, candidat potentiel de la droite aux présidentielles 2022, est à nouveau donné en tête des intentions de vote pour les élections régionales, devant le candidat RN Sébastien Chenu, selon un sondage Ipsos dévoilé mercredi.
Avec une liste de centre-droit soutenue par LR et l'UDI, il recueillerait 35% des voix au premier tour si le scrutin avait lieu dimanche prochain, devant une liste RN emmenée par le porte-parole du parti Sébastien Chenu (32%), selon ce sondage réalisé pour France Télévisions et Radio France.
La liste d'union de gauche menée par l'écologiste Karima Delli, soutenue notamment par EELV, le PS, LFI, le PCF ou Génération.s, arriverait en troisième position avec 20% des voix, suivie par celle de Laurent Piertraszewski, soutenu par LREM et le Modem (10%).
Parmi les personnes sondées, 56% déclarent avoir fait un "choix définitif", 44% assurant qu'il "peut encore changer".
Xavier Bertrand l'emporterait également dans toutes les hypothèses de second tour, recueillant 36% dans le cadre d'une quadrangulaire, toujours devant Sébastien Chenu à 33%.
Appelés à sélectionner les "trois questions qui leur semblent les plus préoccupantes pour les Hauts-de-France" dans une liste, les habitants citent à 42% l'épidémie de Covid-19, avant le chômage (38%) et la délinquance (35%). Arrivent ensuite l'immigration (30%), le pouvoir d'achat (24%) et les inégalités sociales (21%).
Interrogés sur le bilan de la majorité sortante conduite par Xavier Bertrand, 63% estiment qu'elle a accompli un bon travail, 6% le jugeant "excellent", contre 23% "médiocre" et 9% "mauvais".
Enquête réalisée du 29 avril au 3 mai sur internet auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes inscrites sur les listes électorales de la région, établi selon la méthode des quotas.
Selon une autre enquête BVA pour Orange et RTL publiée lundi, Xavier Bertrand devancerait légèrement Sébastien Chenu au premier tour (avec 33% des voix contre 31%), et l'emporterait largement en cas de triangulaire avec la gauche. Mais il serait talonné de près par le RN (36% des voix contre 34%) si M. Pietraszewski, se maintenait au second tour.
eva/rl/shu
LR: Larcher et Abad contre toute alliance avec Debout la France #
Le président LR du Sénat Gérard Larcher et le patron des députés LR Damien Abad se sont opposés mercredi à toute alliance de LR avec Debout la France, face à celle scellée en Bourgogne-Franche-Comté par Gilles Platret pour les élections départementales.
Au moment où LR est monté au créneau pour empêcher une alliance entre le candidat LR Renaud Muselier et la candidate LREM Sophie Cluzel en Paca pour les régionales, pourquoi le parti de droite ne réagit-il pas à la situation en Bourgogne ?
"Ce n'est pas de la même nature (...), ce n'est pas une alliance avec Debout la France, ce n'est pas une alliance d'appareils", a fait valoir M. Larcher sur franceinfo.
Reste qu'"on ne peut pas s'allier avec Debout la France tant que Debout la France n'a pas renoncé à la stratégie qui l'avait conduit en 2017 à soutenir Mme Le Pen", la présidente du Rassemblement national, a-t-il ajouté, se disant "extrêmement clair" sur le fait que LR ne fera "jamais d'alliance avec le Rassemblement national".
"J'ai moi-même dit à Gilles Platret ce que j'en pensais, que ce n'était pas mon choix, il m'a entendu, nous verrons bien", a-t-il conclu.
Sur Sud Radio, le patron des députés LR Damien Abad s'est dit "contre cette alliance et tout accord politique avec Debout la France", alors que "Nicolas Dupont-Aignan devait être le Premier ministre de Marine Le Pen" et que "le combat contre le RN doit être total, sans ambiguïté possible".
Et "si ici ou là il y a des gens de Debout la France qui sont d'anciens RPR, je leur dis qu'ils rejoignent notre famille politique", a ajouté M. Abad.
Gilles Platret, lui, défend sa ligne et se veut rassurant: en Bourgogne "il y aura quelques postes de conseillers régionaux avec des gens qui étaient à Debout la France, qui sont des souverainistes et qui, pour ceux qui sont pris, n'ont jamais été des élus du Front national".
"Vous savez, les souverainistes, il y a quelque temps, ils étaient encore chez Les Républicains", a-t-il fait valoir sur RFI.
M. Platret, tête de liste et maire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), réputé à droite de la droite, a annoncé fin avril qu'il confiait la tête de sa liste départementale dans la Nièvre à Pascal Lepetit, responsable des fédérations régionales de DLF et ancien membre du Front national.
ggy/lpb/vk
Régionales en Paca: LR raille un "effet boomerang" pour la majorité #
"Gifle", "effet boomerang" pour la majorité...: les dirigeants de LR sont montés au créneau mercredi pour affirmer la solidité de la droite après l'engagement pris mardi de repousser tout accord avec LREM pour les régionales en Paca.
"Le Premier ministre s'était avancé en annonçant qu'il y avait un accord entre Les Républicains et La République en marche" en Paca mais "il a reçu une gifle qui, à mon avis, a eu des résonances jusqu'à l'Élysée", a affirmé sur RTL le président du parti Christian Jacob.
Au terme d'une journée de réunions tendues, LR a décidé mardi de rendre son soutien à Renaud Muselier, en échange de la promesse qu'il n'y aurait "aucun accord de quelque niveau que ce soit avec La République en marche".
"Il n'y aura la présence d'aucun ministre, d'aucun parlementaire" LREM, a martelé M. Jacob, qui a dénoncé les "sombres petites magouilles" du Premier ministre.
Jean Castex "a voulu faire un test de ces régionales sur la recomposition politique" mais "ce n'est pas là l'ordre du jour, ça ne le sera pas", a-t-il ajouté.
Vilipendant la "capacité de nuisance" de LREM "incapable de porter un projet régional sous (ses) couleurs", il a aussi critiqué le candidat du RN en Paca Thierry Mariani (un ex-LR) qui "a autant de convictions qu'un jeune chien devant un sac de croquettes".
LREM "porte une grande responsabilité" dans le "risque de victoire de M. Mariani", a de son coté estimé le patron des députés LR Damien Abad sur Sud Radio.
"Nous voulons gagner sous nos couleurs, nous n'avons pas besoin d'En marche qui ne représente quasiment rien dans les territoires. Hier ils ont avalé leur chapeau et c'est tant mieux", a ajouté M. Abad pour qui les dirigeants LREM "ont voulu jouer aux apprentis sorciers, ils ont eu un effet boomerang".
"Ils ont tenté de mettre une bombe à fragmentation sur le moteur de la droite, hier, on leur a dit non", a affirmé sur LCP le député LR du Vaucluse Julien Aubert.
"Hier nous avons vécu une journée de la clarté", "la clarté c'est pas des manoeuvres", et "la recomposition politique annoncée de Paris par le Premier ministre a échoué", a assuré sur franceinfo le président LR du Sénat Gérard Larcher.
Les propos du porte-parole Gabriel Attal, selon qui il y aurait "bien sûr" des candidats LREM sur la liste de Renaud Muselier, ont été contestés avec force.
"Je ne tomberai pas dans le panneau de M. Attal qui essaie de jeter de la fumée, parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont perdu la partie", a assuré sur RFI le candidat LR en Bourgogne-Franche-Comté Gilles Platret.
Le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a lui condamné le "cynisme absolu" d'Emmanuel Macron qui veut "tout effacer entre lui et Marine Le Pen". "il joue avec le feu et le sait", a-t-il affirmé sur Radio Classique.
"Renaud Muselier s'est fait avoir dans cette histoire" mais "il a pris un engagement ferme, après avoir pris conscience que cet enjeu le dépassait" puisqu'"il s'agissait aussi de l'avenir de notre famille politique", a-t-il ajouté.
cg-ggy-lpb/shu
Des partisans de l'union à gauche lancent une "primaire populaire" #
Des partisans de l'union de la gauche à la présidentielle de 2022 ont annoncé lancer mercredi "Primaire populaire", une association oeuvrant à la désignation démocratique d'un candidat commun pour éviter une "dispersion".
"Alors que la crise écologique, sociale et économique s'aggrave, nous redoutons une dispersion des forces politiques pour l'élection présidentielle de 2022", écrivent les responsables de l'association dans le communiqué transmis à l'AFP.
"Nous dressons le constat qu'aucune force politique portant les valeurs de l'écologie et la justice sociale n'est en mesure de gagner seule", ajoutent-ils.
La "Primaire populaire" est l'aboutissement d'un travail initié par la Rencontre des justices, un collectif ayant pour but de relier les aspirations de la société civile et des partis de gauche.
Il avait créé en février "2022 ou jamais", une structure de six personnes salariées, forte de 300.000 euros de levée de fond, qui est à l'origine directe de la "primaire populaire".
L'objectif est "de mener à son terme un processus de désignation par les citoyens et les citoyennes d'une candidature commune au premier tour de l'élection présidentielle de 2022".
Après avoir collecté les avis de citoyens et des partis de l'arc "écolo-humaniste", les organisateurs ont rédigé un socle programmatique commun.
En juin et juillet, les organisations intéressées pourront proposer leur candidat et une sélection sera opérée via un système de "parrainage populaire", supervisé par un "comité de vigilance".
A l'automne 2021, un scrutin à un seul tour, ouvert à ceux qui le souhaitent, aura lieu pour départager les candidats retenus, sur le mode du "jugement majoritaire": il s'agira d'apposer une mention parmi sept, allant de "très bien" à "à rejeter", en face du nom de chaque candidat.
Les organisateurs revendiquent le soutien de personnalités comme le militant écologiste Cyril Dion, l'historienne Laurence de Cock, la sociologue Dominique Méda ou encore le climatologue Jean Jouzel.
Les discussions avec les différentes de force de gauche ont montré que celles-ci étaient intéressées par le processus, sans s'engager fermement pour participer à la primaire, avait expliqué à l'AFP Samuel Grzybowski, l'un des responsables, en février.
"2022 ou jamais" fait partie des collectifs citoyens approchés pour participer à la prochaine réunion des gauches, fin mai.
bap/ib/pb
Régionales en Paca: Muselier prêt à accueillir Cluzel si elle n'est plus ministre #
Le président sortant de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier a indiqué mercredi qu'il pourrait accueillir l'actuelle secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées Sophie Cluzel (LREM) sur sa liste aux régionales si elle démissionnait de son poste.
"Mme Cluzel personne ne la connaît (...) sauf qu'elle est ministre" et cela constitue "un rempart absolu. En tant que ministre, ce n'est pas possible", a expliqué l'élu, interrogé sur France 2 sur une éventuelle participation de celle qui avait été désignée tête de liste LREM en Paca sur sa propre liste.
"Mais si Mme Cluzel veut démissionner, apporter ses compétences de responsable des handicapés pour le redémarrage de la région, je prends les compétences d'où qu'elles viennent, comme je l'ai fait durant cette période de crise pour faire en sorte que ma région fonctionne", a ajouté M. Muselier.
Les Républicains ont décidé mardi d'apporter "leur soutien" à Renaud Muselier pour les régionales en Paca après avoir obtenu l'assurance qu'il n'y aurait ni ministre, ni parlementaire LREM sur sa liste.
"Il ne peut y avoir aucun accord, à quelque niveau que ce soit avec LREM" avait indiqué la commission nationale d'investiture de LR qui a voté le soutien malgré cinq voix contre et trois abstentions.
Au même moment, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait jeté le trouble en assurant qu'il y aurait "bien sûr" des candidats LREM sur la liste de M. Muselier. "C'est le sens de ce rapprochement, de cette alliance qu'il y a avec" le président LR de la région, avait-il expliqué sur LCI.
"Il n'y a jamais eu d'accord avec LREM", a martelé mercredi Renaud Muselier sur France 2 évoquant "une forme d'hystérie collective" qui s'est déclenchée après que le Premier ministre se soit exprimé.
Jean Castex avait annoncé dimanche le retrait de la liste LREM au premier tour des élections régionales en Paca au profit de la liste de M. Muselier en évoquant "une recomposition politique".
Un terme réfuté par M. Muselier qui insiste sur le caractère purement local de sa démarche d'ouverture pour l'emporter contre la liste RN conduite par l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy Thierry Mariani.
"En aucun cas la région ne sera le rat de laboratoire d'une recomposition politique, on n'est pas une expérimentation. Mais, on n'est pas non-plus le marche-pied pour la présidentielle de Mme Le Pen", a martelé M. Muselier pour qui une victoire du RN en Paca "toujours possible" serait "une très grosse déflagration".
pr/iw/shu
Le RN a "beaucoup de points communs" avec les électeurs de LR, assure Bardella #
Le numéro deux du Rassemblement national Jordan Bardella a assuré mercredi que son parti avait "beaucoup de points communs avec l'électorat" du parti Les Républicains, qui vient de se déchirer sur l'opportunité de passer ou non un accord avec LREM au premier tour des élections régionales en Paca.
Les Républicains ont maintenu finalement mardi leur "soutien" à Renaud Muselier, candidat LR à sa succession à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, en échange de l'assurance qu'il n'y aurait "aucun accord avec LREM" malgré le retrait annoncé de la liste macroniste.
Renaud Muselier "veut garder son siège à tout prix", il est "obligé de faire alliance avec les macronistes car il sait que sinon le RN est en position de force pour gagner la région", a estimé sur LCI le vice-président du RN, qui a tenu à distinguer "les LR d'en haut qui vont à la soupe avec Emmanuel Macron et les LR d'en bas".
Il a fait valoir que le candidat du RN dans cette région, l'ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani, avait "vu Les Républicains se saborder et se tourner vers Emmanuel Macron, et renier leurs convictions".
"Or, aujourd'hui nous partageons beaucoup de points communs avec l'électorat des Républicains. Et Marine Le Pen en 2022 sera aussi la candidate de toute cette droite populaire, sociale, qui aspire aujourd'hui à remettre de l'ordre dans le pays" et qui "partage avec nous cette volonté de ne pas faire réélire Emmanuel Macron parce qu'un nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron serait un nouveau quinquennat de désordre, de chaos, de violence", a ajouté M. Bardella.
are/ggy/shu
Régionales en Paca: LR raille un "effet boomerang" pour la majorité #
"Gifle", "effet boomerang" pour la majorité...: les dirigeants de LR sont montés au créneau mercredi pour affirmer la solidité de la droite après l'engagement pris mardi de repousser tout accord avec LREM pour les régionales en Paca.
"Le Premier ministre s'était avancé en annonçant qu'il y avait un accord entre Les Républicains et La République en marche" en Paca mais "il a reçu une gifle qui, à mon avis, a eu des résonances jusqu'à l'Élysée", a affirmé sur RTL le président du parti Christian Jacob.
Mardi, LR a, au terme d'une journée de réunions houleuses, décidé de rendre son soutien à Renaud Muselier, en échange de la promesse qu'il n'y aurait "aucun accord de quelque niveau que ce soit avec La République en marche".
"Il n'y aura la présence d'aucun ministre, d'aucun parlementaire" LREM, a martelé M. Jacob, qui a dénoncé les "sombres petites magouilles" du Premier ministre.
Jean Castex "a voulu faire un test de ces régionales sur la recomposition politique" mais "ce n'est pas là l'ordre du jour, ça ne le sera pas", a-t-il ajouté.
Vilipendant la "capacité de nuisance" de LREM "incapable de porter un projet régional sous (ses) couleurs", il a aussi critiqué le candidat du RN en Paca Thierry Mariani (un ex-LR) qui "a autant de convictions qu'un jeune chien devant un sac de croquettes".
LREM "porte une grande responsabilité" dans le "risque de victoire de M. Mariani", a de son coté estimé le patron des députés LR Damien Abad sur Sud Radio.
"Nous voulons gagner sous nos couleurs, nous n'avons pas besoin d'En marche qui ne représente quasiment rien dans les territoires. Hier ils ont avalé leur chapeau et c'est tant mieux", a ajouté M. Abad pour qui les dirigeants LREM "ont voulu jouer aux apprentis sorciers, ils ont eu un effet boomerang".
Le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a lui condamné le "cynisme absolu" d'Emmanuel Macron qui veut "tout effacer entre lui et Marine Le Pen". "il joue avec le feu et le sait", a-t-il affirmé sur Radio Classique.
"Renaud Muselier s'est fait avoir dans cette histoire" mais "il a pris un engagement ferme, après avoir pris conscience que cet enjeu le dépassait" puisqu'"il s'agissait aussi de l'avenir de notre famille politique", a-t-il ajouté.
cg-ggy/shu
Présidentielle: Eric Piolle sort du bois Vert #
Après avoir vu son probable concurrent à la primaire EELV Yannick Jadot préempter son thème du rassemblement, le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle sort de l'ombre mercredi à l'occasion d'une conférence de presse aux accents de campagne pré-présidentielle.
S'il n'est pas officiellement déclaré candidat à la primaire de septembre, Eric Piolle va tenter de légitimer son ambition élyséenne en dévoilant la première mesure qu'il estime nécessaire à un hypothétique président écologiste.
Ce rendez-vous est le premier organisé en grande pompe et en présentiel avec toute la presse nationale, après plusieurs mois de relative discrétion à arpenter la France pour construire ses réseaux et soutenir les candidats aux élections régionales de juin.
"On est dans une période où chacun veut montrer qu'il incarne le mieux le pôle écologiste", observe le président du groupe écolo au Sénat, Guillaume Gontard, proche d'Eric Piolle.
Celui-ci a ainsi pu être pris de court par un "Yannick Jadot qui a fait un pas par-dessus la primaire", ajoute le sénateur en référence à l'appel à la réunion des gauches en avril, qui a beaucoup fait parler de l'eurodéputé.
"Il y a une forme de front renversé", note-t-on aussi dans l'entourage de Yannick Jadot.
Chez les proches de l'édile grenoblois, pas question cependant d'évoquer une contre-attaque aux initiatives de Yannick Jadot, qui ont éclipsé médiatiquement le rare dialogue public entre les leaders de la CGT et de la CFDT organisé la même semaine par Eric Piolle.
"Sa force, c'est d'avoir posé sa stratégie dès l'automne dernier et de la suivre, imperturbable", assure un des soutiens du Grenoblois.
Marine Tondelier, qui coordonne ses initiatives sur le plan national, renchérit: "Eric Piolle discute depuis longtemps avec tous ceux qui étaient invités à la réunion. Il en défendait le principe depuis longtemps, parfois contre Jadot".
Quant à la notoriété et aux intentions de vote, elles suivront naturellement s'il est désigné à la primaire, veulent-ils croire.
Malgré tout, "la séquence menant à la réunion des gauches n'était pas bonne, elle a créé beaucoup de brouille sur la ligne alors que la force des écolos c'est quand ils sont en équipe", glisse-t-on dans son entourage.
"C'était à lui de le faire, il a une cohérence plus grande que Jadot sur cet aspect de l'union", regrette Alain Coulombel, membre de l'aile gauche du parti et partisan de l'union de la gauche. "Il s'est rendu un peu prisonnier du temps et du calendrier de la majorité interne de Julien Bayou", le chef d'EELV, qui reste inflexible sur la priorité donnée aux régionales.
Eric Piolle a donné le sentiment "de rester les bras croisés", "il manque de dynamisme, alors que c'est un excellent animateur de débat", affirme un ancien parlementaire EELV.
Mais l'idée d'avancer vite dans le rapprochement des gauches, défendue par Yannick Jadot, est loin d'être acquise. Les discussions adoptent un tempo modéré, ce qui pourrait jouer en faveur d'un Eric Piolle qui se hâte lentement.
Une différence dans l'idée du rassemblement subsiste: Eric Piolle y inclut La France insoumise, contrairement à Yannick Jadot qui constate dans le journal La Dépêche, mardi, que Jean-Luc Mélenchon déjà candidat "préfère s'isoler".
Autre facteur: la présence de la féministe écolo Sandrine Rousseau, ex-numéro 2 du parti, parmi les candidats à la primaire. Elle n'était prévue par aucun des deux hommes.
bap/cs/sp
Nouvelle-Calédonie: le FLNKS refuse l'invitation à Paris de Jean Castex #
Les indépendantistes du FLNKS ont indiqué mercredi qu'ils ne se rendraient pas à Paris fin mai à l'invitation du Premier ministre Jean Castex pour discuter de l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie, mettant en cause "l'impréparation" de cette mission.
"Il n'y a pas urgence à se rendre à Paris à la fin du mois car les sujets d'ordre de souveraineté qui doivent se discuter avec l'Etat français méritent des séances de préparation", ont indiqué devant la presse les dirigeants de la coalition indépendantiste, qui s'était réunie samedi en convention.
"Le format et l'ordre du jour pas clairs" ont été invoqués par le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), qui a demandé à l'Etat "de missionner un haut responsable habilité à préparer" le déplacement.
Jean Castex a convié à Paris un panel de dirigeants loyalistes et indépendantistes du 25 mai au 3 juin "pour parler de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie". Dans le cadre du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998), un troisième et dernier référendum sur l'indépendance aura lieu avant octobre 2022. Une séquence avec Emmanuel Macron était annoncée.
Les conséquences du oui et du non à l'indépendance ainsi que la date du scrutin, qui fait craindre un retour des tensions communautaires, étaient les principaux sujets à l'agenda.
Les deux premiers scrutins référendaires des 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 ont été remportés à 56,7% puis 53,3% par les partisans du maintien de l'île dans la France.
Le FLNKS a en outre indiqué qu'il ne participerait pas à la restitution jeudi des résultats de la consultation citoyenne, lancée par l'Etat pour permettre à la société civile de prendre part au débat sur le devenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Ces décisions interviennent alors que les indépendantistes ont remporté mi-février la majorité des membres du gouvernement collégial, six sur onze, après avoir fait chuter le précédent exécutif dirigé par le loyaliste Thierry Santa.
Faute d'accord entre les deux courants du FLNKS sur le nom du président, le gouvernement élu n'est toutefois pas encore entré en fonction.
Après d'intenses tractations, les indépendantistes se sont "engagés (mercredi) à installer" un président, lors de la prochaine convocation du gouvernement le 12 mai.
cw/nzg
Nouvelle-Calédonie: le FLNKS refuse l'invitation à Paris de Jean Castex #
Les indépendantistes du FLNKS ont indiqué mercredi qu'ils ne se rendraient pas à Paris fin mai à l'invitation du Premier ministre pour discuter de l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie, mettant en cause "l'impréparation" de cette mission.
"Il n'y a pas urgence à se rendre à Paris à la fin du mois car les sujets d'ordre de souveraineté qui doivent se discuter avec l'Etat français méritent des séances de préparation", ont indiqué devant la presse les dirigeants de la coalition indépendantiste, qui s'était réunie samedi en convention.
"Le format et l'ordre du jour pas clairs" ont été invoqués par le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), qui a demandé à l'Etat "de missionner un haut responsable habilité à préparer" le déplacement.
Jean Castex a convié à Paris un panel de dirigeants loyalistes et indépendantistes du 25 mai au 3 juin "pour parler de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie". Dans le cadre du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998), un troisième et dernier référendum sur l'indépendance aura lieu avant octobre 2022. Une séquence avec Emmanuel Macron était annoncée.
Les conséquences du oui et du non à l'indépendance ainsi que la date du scrutin, qui fait craindre un retour des tensions communautaires, étaient les principaux sujets à l'agenda.
Les deux premiers scrutins référendaires des 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 ont été remportés à 56,7% puis 53,3% par les partisans du maintien de l'île dans la France.
Le FLNKS a en outre indiqué qu'il ne participerait pas à la restitution jeudi des résultats de la consultation citoyenne, lancée par l'Etat pour permettre à la société civile de prendre part au débat sur le devenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Ces décisions interviennent alors que les indépendantistes ont remporté mi-février la majorité des membres du gouvernement collégial, six sur onze, après avoir fait chuter le précédent exécutif dirigé par le loyaliste Thierry Santa.
Faute d'accord entre les deux courants du FLNKS sur le nom du président, le gouvernement élu n'est toutefois pas encore entré en fonction.
Après d'intenses tractations, les indépendantistes se sont "engagés (mercredi) à installer" un président, lors de la prochaine convocation du gouvernement le 12 mai.
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