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Castex n'a "jamais été convaincu" par la création d'"immenses régions" #

1/23/2021, 10:02 AM
Colmar, FRA

Le Premier ministre Jean Castex a dit samedi n'avoir "jamais été convaincu" par la création d'"immenses régions", qui ne répondent pas "aux besoins grandissants" de proximité, à l'occasion d'un déplacement en Alsace.

La collectivité européenne d'Alsace (CEA), qui a vu le jour le 1er janvier, a fusionné les conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin au profit d'une structure unique en France.

Le CEA, qui demeure ancrée dans la région Grand Est, récupère ainsi les compétences des deux anciens départements alsaciens (gestion des collèges, aide sociale et aux séniors...) mais se saisit aussi de nouvelles compétences comme la coopération transfrontalière avec la Suisse et l'Allemagne voisines.

Le chef du gouvernement, qui s'est rendu samedi matin à son siège à Colmar, s'est félicité d'avoir "pu adapter, différencier, faire du cousu-main" avec la CEA.

"Le désir de retrouver une Alsace reconnue (...) ne constitue ni une lubie folklorique, ni une menace à l'unité de la République", a-t-il insisté devant ses élus, se disant ouvert à l'avenir à l'exercice par cette collectivité de compétences élargies.

"Au-delà de l'Alsace, je voudrais vous faire une confidence personnelle: je n'ai jamais été convaincu par la création de ces immenses régions (en 2015), dont certaines ne répondent à aucune légitimité historique et surtout ne me paraissent pas répondre aux besoins grandissants de nos concitoyens pour une action publique de proximité", a enchaîné Jean Castex sous les applaudissements.

En raison de l'épidémie de Covid-19, l'incertitude pèse sur la date des élections régionales, qui auraient dû avoir lieu en mars prochain mais doivent être reportées en juin, voire après la présidentielle.

jnb-reb/spi

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JAN 22

Régionales: appel à l'union à gauche dès le 1er tour en Provence-Alpes-Côte-d'Azur #

1/22/2021, 5:19 PM
Marseille, FRA

Des élus, personnalités, syndicaliste et citoyens ont lancé vendredi un appel au rassemblement dès le premier tour de la gauche pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, une initiative qui rappelle le "Printemps marseillais", victorieux des municipales à Marseille cet été.

"Il est temps de construire des politiques publiques tournées vers l'intérêt général, le développement d'emplois durables et de services publics de qualité, la préservation des espaces agricoles, littoraux et naturels rongés par l'artificialisation", écrivent les signataires dans ce texte baptisé "Il est temps" et publié par le quotidien régional La Marseillaise.

"Dans notre région et les départements gérés par Les Républicains et leurs alliés, et face au danger de l'extrême droite, nous payons cher, au quotidien, cinq années d'affaiblissement des services publics, de contraction des budgets sociaux, de réduction des aides au secteur associatif...", fustigent-ils.

Parmi les quelque 200 signataires de ce texte figurent l'éphémère maire écologiste de Marseille Michèle Rubirola, aujourd'hui 1ère adjointe, l'actrice Ariane Ascaride, le sénateur PCF Jérémy Bacchi, la maire de secteur à Marseille et suppléante de Jean-Luc Mélenchon à l'Asssemblée nationale Sophie Camard ou encore la maire PS d'Avignon Cécile Helle mais aussi le "co-chef de file" aux élections régionales pour La France Insoumise Luc Leandri.

Premier petit accroc dans cette volonté d'union: en tout début de semaine, les militants EELV de la région ont préféré à la motion portée par Olivier Dubuquoy, leur chef de file officiel pour ces régionales, signataire de cet appel, la motion portée par Isabelle Urban et Jean-Yves Petit.

Arrivés en tête avec 235 voix contre 220, ces derniers prônent la mise en place d'un "pôle écolo" regroupant tous les partis écologistes avant la discussion avec les autres forces de gauche, même si eux aussi militent pour "une phase d'ouverture dès le premier tour".

A Marseille lors des municipales, EELV avait déjà choisi de faire cavalier seul au premier tour, sans s'allier immédiatement au Printemps marseillais qui regroupait la plupart des forces de gauche et qu'il a rallié au second tour.

Lors des élections régionales de 2015, Christophe Castaner avait retiré sa candidature PS entre les deux tours pour faire barrage au Front national mené par Marion Maréchal-Le Pen, ouvrant la voie à la victoire de LR, alors mené par Christian Estrosi. Renaud Muselier lui a depuis succédé à la présidence de la région.

Théoriquement prévues en juin, les prochaines élections régionales sont soumises à de fortes incertitudes dues à la situation sanitaire.

est/mdm/sp/tes

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JAN 22

Régionales: appel à l'union à gauche dès le 1er tour en Provence-Alpes-Côte-d'Azur #

1/22/2021, 4:43 PM
Marseille, FRA

Des élus, personnalités, syndicalistes et citoyens ont lancé vendredi un appel au rassemblement dès le premier tour de la gauche pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, une initiative qui rappelle le "Printemps marseillais", victorieux des municipales à Marseille cet été.

"Il est temps de construire des politiques publiques tournées vers l'intérêt général, le développement d'emplois durables et de services publics de qualité, la préservation des espaces agricoles, littoraux et naturels rongés par l'artificialisation", écrivent les signataires dans ce texte baptisé "Il est temps".

"Dans notre région et les départements gérés par Les Républicains et leurs alliés, et face au danger de l'extrême droite, nous payons cher, au quotidien, cinq années d'affaiblissement des services publics, de contraction des budgets sociaux, de réduction des aides au secteur associatif...", fustigent-ils.

Parmi les quelque 200 signataires de ce texte figurent l'éphémère maire écologiste de Marseille Michèle Rubirola, aujourd'hui 1ère adjointe, l'actrice Ariane Ascaride, le sénateur PCF Jérémy Bacchi, la maire de secteur à Marseille et suppléante de Jean-Luc Mélenchon à l'Asssemblée nationale Sophie Camard ou encore la maire PS d'Avignon Cécile Helle mais aussi le "co-chef de file" aux élections régionales pour La France Insoumise Luc Leandri.

Premier petit accroc dans cette volonté d'union: en tout début de semaine, les militants EELV de la région ont préféré à la motion portée par Olivier Dubuquoy, leur chef de file officiel pour ces régionales, signataire de cet appel, la motion portée par Isabelle Urban et Jean-Yves Petit.

Arrivés en tête avec 235 voix contre 220, ces derniers prônent la mise en place d'un "pôle écolo" regroupant tous les partis écologistes avant la discussion avec les autres forces de gauche, même si eux aussi militent pour "une phase d'ouverture dès le premier tour".

A Marseille lors des municipales, EELV avait déjà choisi de faire cavalier seul au premier tour, sans s'allier immédiatement au Printemps marseillais qui regroupait la plupart des forces de gauche et qu'il a rallié au second tour.

Lors des élections régionales de 2015, Christophe Castaner avait retiré sa candidature PS entre les deux tours pour faire barrage au Front national mené par Marion Maréchal-Le Pen, ouvrant la voie à la victoire de LR, alors mené par Christian Estrosi. Renaud Muselier lui a depuis succédé à la présidence de la région.

Théoriquement prévues en juin prochain, les prochaines élections régionales sont soumises à de fortes incertitudes dues à la situation sanitaire.

est/mdm/sp

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JAN 22

Jean-Luc Mélenchon ne s'est jamais "senti si prêt à gouverner" #

1/22/2021, 7:01 AM
Paris, FRA

L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, candidat pour la troisième fois à l'élection présidentielle, confie dans un entretien à l'AFP ne jamais s'être "senti si prêt à gouverner". Il juge la victoire en 2022 "difficile", mais atteignable s'il crée une "dynamique d'adhésion".

QUESTION: Vous avez dit vos doutes sur le vaccin de Pfizer/BioNTech, est-ce à dire que vous n'attendez pas de sortie de crise avant l'arrivée des vaccins traditionnels?

RÉPONSE: On ne sortira pas de la succession des pandémies avant des mois, peut-être des années. Le virus va muter plusieurs fois, on va devoir vivre avec les virus.

Je critique le vaccin Pfizer non seulement parce qu'il repose sur une technologie absolument nouvelle dont personne ne connaît les conséquences à long terme mais aussi parce qu'il n'est pas possible de le produire en masse.

Q: Vous estimez-vous pénalisé par une potentielle campagne sous bulle sanitaire, vous qui aimez convoquer des grands rassemblements, ou comptez-vous sur le numérique?

R: Oui, il faut déployer un arsenal technologique dont on n'avait pas besoin auparavant. Mais l'espace des réseaux sociaux est loin de représenter toute la réalité. Nous avons besoin de la magie du rassemblement de masse ! Elle joue pour nous un rôle très important: permettre aux nôtres de constater tout d'un coup qu'ils sont bien plus nombreux qu'ils ne le pensaient, faire reculer la résignation qui est notre premier ennemi avec l'abstention.

Q: Comment atteindre le second tour dans le contexte de trois candidatures à gauche?

R: Quand j'ai été sûr qu'il y aurait deux candidats Vert et socialiste, j'ai compris qu'il n'y avait rien à espérer des appels à l'unité. Aujourd'hui, l'union c'est la confusion. De quel prix paierait-on de renoncer à tout pour m'entendre avec les autres? Si on ne parle pas d'Europe, de planification, de VIe république, de défense nationale, on ne parle de rien. Les gens diront: "Méfions-nous : ils nous cachent ce qu'ils feront".

Supposez que je parvienne de nouveau à me regrouper avec les communistes, que des personnalités et des groupes décident de faire campagne avec nous: je peux réussir à faire l'union dans la clarté.

Ma ligne c'est de construire une dynamique d'adhésion populaire à notre programme. C'est difficile. On peut douter. Mais on ne peut renoncer.

Q: Quel équilibre comptez-vous trouver entre capitaliser sur le personnage politique que vous avez construit et la nécessité, après deux précédentes candidatures, d'apporter de la nouveauté?

R: Il y a une grande différence avec mes deux autres candidatures, j'arrive cette fois-ci avec 23 parlementaires. Moi dont on avait dit que j'étais tout seul, je me retrouve à avoir l'équipe la plus connue et la plus nombreuse, garçons et filles, un ou deux dans chaque tranche de génération. Vous allez les voir s'affirmer pendant la campagne, la tête rousse de mon camarade Quatennens, les yeux bleus revolver de ma camarade Panot, la mine paisible de Younous Omarjee... Et le programme !

Nous pourrions gouverner demain matin. Jamais je ne me suis senti si prêt à gouverner que maintenant. Je sais qui pourrait faire quoi, aussi bien dans mes rangs que dans les rangs communistes, et aussi dans la galaxie de la désintégration du PS. C'est pour ça que je me sens fort.

D'autant qu'il y a une radicalité du questionnement des gens. Elle oblige à des réponses non pas toujours plus radicales, mais toujours plus claires. Et la clarté n'est pas l'exercice favori d'un certain nombre de mes concurrents.

Et puis faire campagne est un art. Je me fais confiance pour l'art d'aller pondre des oeufs dans le nid des autres, et pour créer moi-même les événements. Notre époque permet des choses fascinantes. Avez- vous vu mon meeting en réalité augmentée?

Q: N'était-ce pas du gadget?

R: Mais c'est toujours du gadget! L'hologramme, c'est un gadget du niveau de la lanterne magique...

Q: Vous allez le refaire?

R: Évidemment, l'hologramme c'est moi! La République aussi... Ils pensaient se moquer, ils m'ont donné un slogan. D'accord j'ai enduré et souffert. Mais quelle erreur ils ont faite!

Q: Avec le recul "La République c'est moi", c'est un bon slogan?

Sur le moment ce n'était pas un slogan mais un cri de colère. Mais finalement s'il faut m'identifier à quelque chose et que c'est à la République, que puis-je demander de plus: ma vie est faite.

Je n'ai pas honte d'avoir dit ça, je me reproche une erreur tactique: m'être cru fort au moment où j'étais faible. La bêtise c'est de n'avoir pas vu la caméra. Quarante secondes m'ont bien amoché ! Mais dans la vie on fait avec ce qu'on a. Alors on en a fait des T-shirt, des sacs "La République c'est moi".

Q: Vous tentez d'en faire une force?

R: Oui, un peu d'humour, on est en France ! Nous sommes un peuple moqueur. Et l'auto-dérision est une bonne médecine.

Propos recueillis par Baptiste Becquart

bap/cs/shu

PFIZER

BioNTech

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JAN 22

Elections: la proportionnelle quasiment enterrée, le MoDem veut la ranimer #

1/22/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Quasiment enterrée malgré les promesses d'Emmanuel Macron, l'idée de tenir les prochaines élections législatives au scrutin proportionnel est toujours soutenue par le MoDem, dont le président François Bayrou milite pour que la question soit tranchée par un référendum.

Pourtant argument de campagne, l'introduction de la proportionnelle s'est encalminée d'une crise à l'autre, même si en avril 2019, le chef de l'Etat assurait encore vouloir porter la dose à 20% en 2022.

"Je pense que c'est ce qui permet de représenter toutes les familles politiques sans créer une situation ingouvernable", avait-il notamment estimé. Mais depuis, englué dans l'épidémie de Covid-19, le sommet de l'exécutif a relégué le sujet au second rang.

François Bayrou ne l'entend pas ainsi: "Moi, je n'ai pas l'habitude de renoncer à ce que je considère comme essentiel, particulièrement dans la crise que nous vivons", fait-il valoir à l'AFP.

Le patron du MoDem - et haut commissaire au Plan - s'apprête à envoyer une lettre au chef de l'Etat, qu'il a préalablement soumise aux responsables politiques de tous bords.

Dans ce courrier que l'AFP s'est procuré, le leader centriste déplore "la brutalité" du scrutin majoritaire, dans lequel "ni le pluralisme, ni l'équité ne sont respectés" et appelle à "un changement de culture politique qui permette, entre les différents courants politiques, chaque fois que possible, dialogue et co-responsabilité".

Or, le temps presse: la loi interdit de retoucher le mode de scrutin moins d'un an avant sa tenue, c'est-à-dire qu'une réforme doit être adoptée d'ici cinq mois pour des élections en 2022.

"Soit un projet de loi qui devrait être présenté en mars-avril pour être voté avant juin", expose le patron des députés MoDem, Patrick Mignola, qui entend donc déposer avec son groupe un amendement en faveur de la proportionnelle au projet de loi de report des élections régionales, même s'il a de grande chance d'être retoqué en raison de son éloignement du texte examiné à partir du 3 février à l'Assemblée.

François Bayrou a pour sa part une idée davantage radicale: plutôt qu'un processus parlementaire incertain, il propose un référendum, sur la base de l'article 11 de la Constitution. "C'est une question qui empoisonne le débat et la pratique démocratique en France: réglons-la", insiste-t-il.

Il ne s'agirait alors pas de redécoupages subtils de circonscription et de "doses" de proportionnelle mais, à quelques nuances, une élection proportionnelle intégrale "avec seuil à 5 %, sur circonscription départementale", à l'image de celle de 1986, tel que préconisé dans sa missive.

- Cent députés RN ? -

Pour l'heure, l'idée fait grimacer: "Étant donné la priorité donnée à la gestion de la crise et à la relance, et le calendrier parlementaire bien rempli, cette réforme n'est pas une priorité à ce stade", s'agace l'entourage d'Emmanuel Macron.

Même tiédeur à La République en marche, dont le numéro un, Stanislas Guerini, estime que le "sujet est à regarder de façon plus large en 2022, pour un souffle nouveau à notre démocratie".

"Je pense que le moment n'est pas là" vu "les tensions, les oppositions et aussi la résistance au Sénat", abonde encore un autre ténor du parti, appelant à ne pas bouger ces curseurs "dans l'urgence électorale".

En petit comité il y a deux semaines, le président (LR) du Sénat Gérard Larcher ne s'est pas privé de battre l'idée en brêche, invoquant au passage le risque accru de déconnexion entre "parlementaires et citoyens".

A défaut du soutien de LREM, et espérant faire basculer le rapport de force, le MoDem espère susciter un large débat en embarquant d'autres composantes de l'échiquier, dont La France insoumise et surtout le Rassemblement national, qui profiterait en premier lieu de cette réforme.

"Le RN représente des millions de Français : va-t-on accepter longtemps qu'ils soient privés d'expression politique par un mode de scrutin inique?", tempêtait encore mardi Marine Le Pen, réagissant à des propos rapportés du patron des députés LREM Christophe Castaner qui s'inquiétait de voir entrer à l'Assemblée une centaine d'élus RN. Comme en 1986, lorsque le FN avait raflé 35 sièges.

jmt-pab-pol/cs/nm

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JAN 21

L'incertitude sur les régionales perturbe les plans des partis #

1/21/2021, 4:31 PM
Paris, FRA

En juin, ou après la présidentielle ? Les incertitudes sur la date des élections régionales, en raison de l'épidémie de coronavirus, perturbent les plans des partis, notamment LR et le PS qui misaient sur le scrutin comme un tremplin pour 2022.

"Il ne faut pas avoir peur des électeurs", affirme à l'AFP Renaud Muselier, le président LR de Régions de France, qui appelle à "laisser respirer la démocratie" et à ne pas reporter indéfiniment des élections régionales et départementales qui auraient dû avoir lieu en mars, plus d'un an avant la présidentielle.

Début novembre, l'ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, avait recommandé un report de trois mois jusqu'au mois de juin dans un rapport rédigé à la demande du gouvernement et qui a donné lieu à un projet de loi qui sera soumis au Parlement en ce début d'année.

Lors d'une audition devant les sénateurs la semaine dernière, il a lancé un vibrant appel à organiser les élections en juin, alertant sur le risque "d'une pandémie politique" si ce scrutin était repoussé à plus tard.

Un message entendu par le Sénat, à majorité de droite, qui a tenté mercredi de "sécuriser" en commission la tenue du scrutin en juin, en verrouillant la clause de revoyure prévue en avril dans le projet de loi, alors que de nombreux élus, à l'instar de M. Muselier, alertent sur l'inconstitutionnalité d'un report des élections de 18 mois.

- "Ancien monde" contre "nouveau monde" -

Majorité et opposition s'accusent mutuellement d'aborder ce scrutin avec des arrière-pensées politiques.

Le sénateur PS Patrick Kanner a ainsi accusé Emmanuel Macron de chercher à repousser ce scrutin à plus tard, car "il a vu le résultat catastrophique pour lui des municipales et il sait qu'il n'y aura aucun président de département ou de région qui serait de sa sensibilité politique".

Chez LR, même combat: "Plus d'un dit qu'elles n'auront pas lieu en juin, Macron en meurt d'envie pour des raisons purement électoralistes", explique à l'AFP le numéro trois de LR Aurélien Pradié. Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, partage cette opinion: la majorité craindrait "une raclée calamiteuse".

Celle-ci s'en défend: "Ne croyez pas LR sur le fait qu'on est des dictateurs qui veulent annuler des élections ! C'est agaçant ! Les élections doivent se tenir en juin absolument", réplique une source consultée par l'AFP.

Pourtant, la majorité cherche encore ses têtes de liste non sans difficulté : le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, aurait renoncé à être candidat LREM en Ile-de-France, selon France Inter.

Les critiques adressées à la majorité émanent de "l'ancien monde", constate Eric Bréhier, directeur de l'observatoire de la politique à Fondation Jean-Jaurès, en référence aux partis traditionnels qui ont un fort ancrage territorial, contrairement à LREM.

Chez LR, les présidents de région sortants Xavier Bertrand (Hauts-de-France), Valérie Pécresse (Ile-de-France) ou Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes), tous candidats potentiels en 2022, attendent ces élections pour renforcer leur candidature, alors qu'à gauche un bon résultat d'Audrey Pulvar en Ile-de-France pourrait renforcer les ambitions nationales d'Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris.

"Ces partis se sont mis eux-mêmes dans une nasse qui est le résultat du trop plein ou de l'absence de candidatures perçues comme crédibles à l'élection présidentielle", commente M. Bréhier.

"Ils attendent des régionales une réponse à une question qu'ils se refusent à trancher", ajoute-t-il, sceptique sur la possibilité que ce scrutin départage les candidats chez LR.

"Si Bertrand, Pécresse et Wauquiez sont tous les trois réélus, le problème restera entier chez LR", prévoit-il. "Quant à la gauche, il n'y aura aucun élément dans ces régionales suffisamment fort pour qu'il y ait une évidence dans le choix", ajoute-t-il.

"En pleine crise sanitaire et économique et à moins d'une année de la présidentielle, quel sens donner à ces régionales?", s'interroge une source située à gauche, qui n'hésite pas à présenter ce scrutin comme "une plaie" qui perturbe la route vers 2022.

A défaut de candidats LR et PS, ce sont ceux qui se sont déjà déclarés comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon qui occupent le terrain, ou encore Arnaud Montebourg, avec le lancement d'un parti de soutien à sa candidature.

"Il n'y a pas de sujet régionales" pour eux et pour Emmanuel Macron, s'il choisit de se représenter, constate M. Bréhier.

cg-jmt-arz/ib/mm

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JAN 21

L'incertitude sur les régionales perturbe les plans des partis #

1/21/2021, 1:40 PM
Paris, FRA

En juin, ou après la présidentielle ? Les incertitudes sur la date des élections régionales, en raison de l'épidémie de coronavirus, perturbent les plans des partis, notamment LR et le PS qui misaient sur le scrutin comme un tremplin pour 2022.

"Il ne faut pas avoir peur des électeurs", affirme à l'AFP Renaud Muselier, le président LR de Régions de France, qui appelle à "laisser respirer la démocratie" et à ne pas reporter indéfiniment des élections régionales et départementales qui auraient dû avoir lieu en mars, plus d'un an avant la présidentielle.

Début novembre, l'ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, avait recommandé un report de trois mois jusqu'au mois de juin dans un rapport rédigé à la demande du gouvernement et qui a donné lieu à un projet de loi qui sera soumis au Parlement en ce début d'année.

Lors d'une audition devant les sénateurs la semaine dernière, il a lancé un vibrant appel à organiser les élections en juin, alertant sur le risque "d'une pandémie politique" si ce scrutin était repoussé à plus tard.

Un message entendu par le Sénat, à majorité de droite, qui a tenté mercredi de "sécuriser" en commission la tenue du scrutin en juin, en verrouillant la clause de revoyure prévue en avril dans le projet de loi, alors que de nombreux élus, à l'instar de M. Muselier, alertent sur l'inconstitutionnalité d'un report des élections de 18 mois.

- "Ancien monde" contre "nouveau monde" -

Majorité et opposition s'accusent mutuellement d'aborder ce scrutin avec des arrière-pensées politiques.

Le sénateur PS Patrick Kanner a ainsi accusé Emmanuel Macron de chercher à repousser ce scrutin à plus tard, car "il a vu le résultat catastrophique pour lui des municipales et il sait qu'il n'y aura aucun président de département ou de région qui serait de sa sensibilité politique".

Chez LR, même combat: "Plus d'un dit qu'elles n'auront pas lieu en juin, Macron en meurt d'envie pour des raisons purement électoralistes", explique à l'AFP le numéro trois de LR Aurélien Pradié. Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, partage cette opinion: la majorité craindrait "une raclée calamiteuse".

Celle-ci s'en défend: "Ne croyez pas LR sur le fait qu'on est des dictateurs qui veulent annuler des élections ! C'est agaçant ! Les élections doivent se tenir en juin absolument", réplique une source consultée par l'AFP.

Les critiques adressées à la majorité émanent de "l'ancien monde", constate Eric Bréhier, directeur de l'observatoire de la politique à Fondation Jean-Jaurès, en référence aux partis traditionnels qui ont un fort ancrage territorial, contrairement à LREM.

Chez LR, les présidents de région sortants Xavier Bertrand (Hauts-de-France), Valérie Pécresse (Ile-de-France) ou Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes), tous candidats potentiels en 2022, attendent ces élections pour renforcer leur candidature, alors qu'à gauche un bon résultat d'Audrey Pulvar en Ile-de-France pourrait renforcer les ambitions nationales d'Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris.

"Ces partis se sont mis eux-mêmes dans une nasse qui est le résultat du trop plein ou de l'absence de candidatures perçues comme crédibles à l'élection présidentielle", commente M. Bréhier.

"Ils attendent des régionales une réponse à une question qu'ils se refusent à trancher", ajoute-t-il, sceptique sur la possibilité que ce scrutin départage les candidats chez LR.

"Si Bertrand, Pécresse et Wauquiez sont tous les trois réélus, le problème restera entier chez LR", prévoit-il. "Quant à la gauche, il n'y aura aucun élément dans ces régionales suffisamment fort pour qu'il y ait une évidence dans le choix", ajoute-t-il.

"En pleine crise sanitaire et économique et à moins d'une année de la présidentielle, quel sens donner à ces régionales?", s'interroge une source située à gauche, qui n'hésite pas à présenter ce scrutin comme "une plaie" qui perturbe la route vers 2022.

A défaut de candidats LR et PS, ce sont ceux qui se sont déjà déclarés comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon qui occupent le terrain, ou encore Arnaud Montebourg, avec le lancement d'un parti de soutien à sa candidature.

"Il n'y a pas de sujet régionales" pour eux et pour Emmanuel Macron, s'il choisit de se représenter, constate M. Bréhier.

cg-jmt-arz/cs/mm

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JAN 21

Le patron de la Mutualité, premier candidat déclaré à la tête du Cese #

1/21/2021, 10:07 AM
Paris, FRA

Le numéro un de la Mutualité française, Thierry Beaudet, a annoncé jeudi à l'AFP sa candidature à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese), qu'il souhaite faire "peser davantage sur les décisions publiques".

C'était un secret de polichinelle, c'est désormais officiel: M. Beaudet briguera la présidence d'un Cese "plus que jamais essentiel", selon lui, dans "une société fracturée, qui souffre de la verticalité du pouvoir et de la polarisation de l'opinion".

La troisième assemblée de la République est "un cadre où l'on peut dialoguer et dépasser les désaccords, dans un climat apaisé", mais elle peut encore "mieux faire connaître ses travaux", ajoute-t-il.

Après la récente réforme de cette institution, qui consacre notamment la participation citoyenne, le prétendant déclaré entend "transformer l'essai".

"Je souhaite être le candidat de tous ceux qui veulent un Cese qui pèse et qui contribue à revitaliser le débat démocratique", affirme-t-il, estimant que "(son) parcours, (ses) engagements personnels et mutualistes (l)'ont préparé à cette responsabilité".

Ce Normand de 58 ans a débuté comme instituteur en 1984, avant de gravir les échelons de la mutuelle des profs, la MGEN, jusqu'à sa présidence en 2009, qui l'a mené à celle de la Mutualité française depuis 2016.

Il ambitionne désormais de succéder à Patrick Bernasconi, membre du Medef, qui ne peut pas se représenter après deux mandats.

Le patronat ne manque toutefois pas d'aspirants au perchoir: la presse a ainsi évoqué les anciennes ministres Anne-Marie Idrac et Anne-Marie Couderc. Le nom de Philippe Da Costa, dirigeant de l'assureur AG2R La Mondiale, a également été mentionné.

L'élection aura lieu après le renouvellement des membres du Cese, dont le nombre sera pour l'occasion réduit de 233 à 175. La date n'est pas encore fixée, mais le mandat des conseillers actuels, prolongé en raison de la crise sanitaire, prendra fin le 31 mars.

gbh-bow/bfa/shu

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JAN 21

Larcher défend une prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'à fin avril #

1/21/2021, 9:40 AM
Paris, FRA

Le Sénat, à majorité de droite, devrait se prononcer pour ramener la prolongation de l'état d'urgence sanitaire à fin avril, et non début juin comme voté mercredi par l'Assemblée nationale, a estimé jeudi le président (LR) de la chambre haute Gérard Larcher.

Plaidant sur franceinfo pour un "contrôle du parlement", il a fait valoir qu'une loi d'urgence constitue une prérogative "exorbitante": "nous réduisons les libertés; par exemple aujourd'hui la liberté culturelle n'existe pas, la liberté de se déplacer dans un certain nombre de conditions a pu être restreinte", a-t-il relevé.

"Donc je pense qu'au Sénat l'idée d'aller jusqu'au 1er juin sera sans doute ramenée aux deux mois et demi habituels pour qu'à chaque fois le gouvernement revienne devant le parlement et qu'à chaque fois nous discutions de l'opportunité de l'urgence", a-t-il expliqué.

"La fin avril et les deux mois et demi de rythme nous semblent importants", a-t-il insisté.

Le texte prolongeant l'état d'urgence sanitaire, auquel l'Assemblée a donné mercredi son feu vert malgré l'opposition de la gauche et de la droite, sera au menu du Sénat en première lecture mercredi, en vue d'une adoption définitive avant le 16 février, date actuelle de fin d'application de la mesure.

Interrogé par ailleurs sur le risque de voir les élections régionales et départementales, déjà repoussées de mars à juin en raison de la crise sanitaire, être repoussées une seconde fois à après la présidentielle de 2022, M. Larcher a considéré que cela poserait "des problèmes constitutionnels majeurs": "il faudra que le Conseil constitutionnel donne son sentiment car le report d'une année et demi d'une élection départementale serait une grande première".

S'il faudra "examiner la proportionnalité entre santé de nos concitoyens et l'exercice de la démocratie", et si la Constitution ne pouvait certes pas prévoir la crise du Covid, elle prévoit néanmoins "dans les principes fondamentaux du préambule la démocratie, et la démocratie c'est un principe sur lequel on ne doit pas transiger", a argué le président du Sénat.

Il a précisé que les sénateurs soutiendront la tenue du scrutin les 13 et 20 juin, en notant que le Portugal va organiser fin janvier son élection présidentielle et certains Länder allemands des élections régionales.

ggy/jk/caz

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JAN 21

Le patron de la Mutualité, premier candidat déclaré à la tête du Cese #

1/21/2021, 9:00 AM
Paris, FRA

Le numéro un de la Mutualité française, Thierry Beaudet, a annoncé jeudi à l'AFP sa candidature à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese), qu'il souhaite faire "peser davantage sur les décisions publiques".

C'était un secret de polichinelle, c'est désormais officiel: M. Beaudet briguera la présidence d'un Cese "plus que jamais essentiel", selon lui, dans "une société fracturée, qui souffre de la verticalité du pouvoir et de la polarisation de l'opinion".

La troisième assemblée de la République est "un cadre où l'on peut dialoguer et dépasser les désaccords, dans un climat apaisé", mais elle peut encore "mieux faire connaître ses travaux", ajoute-t-il.

Après la récente réforme de cette institution, qui consacre notamment la participation citoyenne, le prétendant déclaré entend "transformer l'essai".

"Je souhaite être le candidat de tous ceux qui veulent un Cese qui pèse et qui contribue à revitaliser le débat démocratique", affirme-t-il, estimant que "(son) parcours, (ses) engagements personnels et mutualistes (l)'ont préparé à cette responsabilité".

Ce Normand de 48 ans a débuté comme instituteur en 1984, avant de gravir les échelons de la mutuelle des profs, la MGEN, jusqu'à sa présidence en 2009, qui l'a mené à celle de la Mutualité française depuis 2016.

Il ambitionne désormais de succéder à Patrick Bernasconi, membre du Medef, qui ne peut pas se représenter après deux mandats.

Le patronat ne manque toutefois pas d'aspirants au perchoir: la presse a ainsi évoqué les anciennes ministres Anne-Marie Idrac et Anne-Marie Couderc. Le nom de Philippe Da Costa, dirigeant de l'assureur AG2R La Mondiale, a également été mentionné.

L'élection aura lieu après le renouvellement des membres du Cese, dont le nombre sera pour l'occasion réduit de 233 à 175. La date n'est pas encore fixée, mais le mandat des conseillers actuels, prolongé en raison de la crise sanitaire, prendra fin le 31 mars.

gbh-bow/bfa/nth

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JAN 21

Faure met en garde la "gauche masochiste" pour 2022 #

1/21/2021, 8:44 AM
Paris, FRA

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a mis en garde jeudi la "gauche masochiste" contre le risque d'un nouveau duel Macron-Le Pen en 2022 si elle ne parvient pas à s'unir pour "produire une offre collective".

"Je souhaite à mon pays d'avoir demain une alternance, en finir avec ce duel, ce duo imposé Macron-Le Pen", a expliqué sur LCI le député de Seine-et-Marne.

Selon lui, l'absence d'alternance crédible est provoquée "par la division de la gauche, par son incapacité aujourd'hui à produire une offre collective".

On est "toujours dans +Macron, c'est horrible!+, +Marine Le Pen, c'est affreux!+ mais en réalité, tout le monde fait tout pour que ce soit Macron et Le Pen", a-t-il déploré.

"Il y a une gauche masochiste en France qui préfère en permanence s'indigner mais qui n'est pas capable de se rassembler pour justement passer aux choses sérieuses et moi je souhaite passer aux choses sérieuses", a insisté le patron du PS.

Interrogé sur sa propre candidature à la présidentielle de 2022, Olivier Faure a répondu: "Je pense qu'il faut prendre le ou la meilleure, si je suis le ou la meilleure, je ne me déroberai pas".

Mais il a ajouté: "Aujourd'hui, je suis suffisamment lucide et c'est bien qu'il y ait des gens dans la vie politique qui soient aussi lucides" pour savoir que "quand on n'est pas le mieux placé,le mieux qu'on ait à faire c'est de se ranger derrière celui ou celle qui peut y arriver à votre place et qui peut faire triompher nos idées".

Olivier Faure a rappelé qu'à partir du 4 février prochain, le PS va "délivrer, mois après mois, des bouts du projet des socialistes pour l'élection présidentielle", en commençant par l'emploi et le pouvoir d'achat, et ces propositions seront soumises à discussion sur une plateforme en ligne pour "engager un dialogue avec les Françaises et les Français" et avec les corps intermédiaires.

el/jk/rhl

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JAN 20

Le Rassemblement national, en difficulté financière, licencie des salariés #

1/20/2021, 7:05 PM
Paris, FRA

Le Rassemblement national, qui accuse un fort endettement et accumule les pertes, a informé quatre salariés de leur prochain licenciement économique et n'a pas remplacé deux départs à la retraite anticipée, a indiqué à l'AFP le parti, confirmant des informations du Figaro.

Quatre personnes du service de communication ont reçu leur convocation à un entretien préalable pour licenciement "économique", la direction du parti ayant "décidé d'externaliser ce service", selon le RN.

Deux autres salariés ont été mis à la retraite anticipée et ne seront pas remplacés.

Le parti a déjà procédé à un licenciement cet été, selon Le Figaro.

Le RN cherche en outre à déménager son siège, situé à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour se rapprocher du centre de Paris mais faire aussi des économies avec un local plus petit.

Le parti, présidé depuis 2011 par Marine Le Pen, a subi une nouvelle perte en 2018 de 2,4 millions d'euros, selon les derniers comptes publiés du parti.

Les charges du personnel (salaires et charges sociales) ont notamment représenté 3,5 millions d'euros en 2018, pour 53 salariés.

L'endettement fin 2018 atteignait 24,4 millions d'euros, dont 15 millions à échéance de moins d'un an.

En 2020, le RN a reçu environ 5,5 millions d'euros de subvention publique.

Mais le RN a dû rembourser sur cette aide 4,4 millions d'euros au microparti Cotelec du cofondateur du FN, Jean-Marie Le Pen, emprunt contracté pour la campagne présidentielle de 2017.

Il a ensuite trouvé en juin un accord de rééchelonnement avec son créancier russe, qui le poursuivait en justice pour le non-remboursement d'un prêt, souscrit en 2014, d'environ neuf millions d'euros.

Pour se financer, le parti a déjà lancé plusieurs emprunts auprès de ses militants. Il doit encore trouver 30 millions d'euros pour ses prochaines campagnes électorales (départementales, régionales, présidentielle, législatives), selon son trésorier Wallerand de Saint-Just, qui déplore que les banques refusent de lui prêter de l'argent.

are/pab/bat

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JAN 20

France/Karachi: accusations "mensongères", dénonce l'ex Premier ministre Balladur #

1/20/2021, 3:32 PM
Paris, FRA

Une affaire fondée sur des "rumeurs" et des accusations "mensongères": l'ex-Premier ministre français Edouard Balladur a longuement clamé son innocence mercredi, au deuxième jour de son procès pour des soupçons de financement occulte de sa campagne à la présidentielle de 1995.

"Dans cette affaire hors du commun, il n'est jamais question que de rumeurs", a affirmé M. Balladur, 91 ans. Costume sombre et cravate pourpre, il s'est lentement avancé vers le pupitre et a lu ses notes face à la Cour de justice de la République (CJR) pendant près d'une demi-heure.

La CJR est compétente pour juger des membres de gouvernements dans l'exercice de leurs fonctions.

"Ce dossier est fondé sur des approximations, des rapprochements, des coïncidences, des suppositions que rien n'atteste. Avec de tels procédés, on pourrait condamner n'importe qui", a-t-il soutenu.

M. Balladur comparaît au côté de son ministre de la Défense d'alors, François Léotard, 78 ans, pour avoir, selon l'accusation, mis en place pendant ses deux années comme Premier ministre un système de rétrocommissions illégales sur d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, destinées à alimenter en partie ses comptes de campagne.

Les deux hommes, qui nient toute infraction, sont jugés jusqu'au 11 février pour "complicité d'abus de biens sociaux", l'ancien Premier ministre de droite étant également renvoyé pour "recel" de ce délit.

"Cette affaire est une affaire hors du commun", a déclaré M. Balladur. Par sa durée - "voilà plus de vingt-cinq ans que mon procès est ouvert dans l'opinion publique", et par sa "violence" : "Rien ne m'aura été épargné", a-t-il dit.

Dans les contrats d'armement, "mon seul rôle était de décider si leur signature était compatible avec l'intérêt national et la politique étrangère que nous menions", en lien avec le président de l'époque, le socialiste François Mitterrand.

Dans un dossier mené par des juges d'instruction à "l'incompétence avérée", "on dit que je ne pouvais pas ne pas savoir (...) Aurais-je l'obligation de tout savoir et d'intervenir partout ?"

Il est aussi revenu sur l'attentat de Karachi au Pakistan en 2002, point de départ de cette tentaculaire affaire aux multiples ramifications: c'est au cours de l'enquête sur cet attentat, dans lequel 11 Français travaillant à la construction de sous-marins sont morts, qu'avaient émergé les soupçons de rétrocomissions.

"Plus personne ne doute de ma responsabilité", "c'est devenu une vérité historique", a regretté M. Balladur. "Vingt ans après cet attentat, la justice n'en sait toujours pas davantage sur ses causes et ses auteurs. C'est dramatique".

"Le financement de ma campagne n'a aucun lien avec l'attentat de Karachi", a-t-il affirmé, disant avoir confiance en "la vérité", et "la justice".

mdh/jt/fka/lpt

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JAN 20

La gauche sociale-démocrate en train de "revenir", selon Kanner (PS) #

1/20/2021, 3:09 PM
Paris, FRA

La gauche sociale-démocrate, laminée lors de la présidentielle de 2017, est en train de "revenir", a assuré mercredi le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner, en plaidant également pour une réforme en profondeur du PS.

"La gauche socialiste que l'on prédisait morte est en train de revenir", a assuré le sénateur du Nord devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

"La galaxie sociale-démocrate est en train de rebâtir son projet", a-t-il ajouté, en se référant notamment à l'association Engageons-nous de l'ancien directeur de Libération Laurent Joffrin, ou au réseau Nouvelle Société lancé en septembre par Jean-Christophe Cambadélis.

Mais, outre un temps compté avant la présidentielle de 2022, le Parti socialiste doit aussi profondément revoir son fonctionnement, a estimé M. Kanner.

"Le parti d'Epinay ne répond plus dans son fonctionnement et son corpus idéologique au monde d'aujourd'hui", a-t-il déclaré en référence au congrès qui vit la renaissance du Parti socialiste sous la direction de François Mitterrand en 1971. "Les choses ont changé et je souhaite que mon parti change" car "nos statuts ne sont plus adaptés".

Interrogé pour savoir si Anne Hidalgo pourrait mener la bataille présidentielle au nom de cette gauche, M. Kanner a affirmé que la maire de Paris "faisait partie de la solution, comme d'autres également".

"Je ne sais pas si elle en a l'envie, mais elle en a très certainement les compétences", a-t-il ajouté.

Le sénateur a également souhaité que gauche et droite de gouvernement présentent chacune un "bon candidat" en 2022, afin d'éviter une réédition du duel Macron-Le Pen au second tour, dont "à ce stade je ne sais pas qui serait le gagnant".

cr/reb/pab/dch

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JAN 20

Karachi: que des "rumeurs" et des accusations "mensongères", dénonce Balladur #

1/20/2021, 2:17 PM
Paris, FRA

Une affaire fondée sur des "rumeurs" et des accusations "mensongères": l'ex-Premier ministre Edouard Balladur a longuement clamé son innocence mercredi, au deuxième jour de son procès pour des soupçons de financement occulte de sa campagne à la présidentielle de 1995.

"Dans cette affaire hors du commun, il n'est jamais questions que de rumeurs", a affirmé M. Balladur, 91 ans, dans une longue déclaration liminaire. Costume sombre et cravate pourpre, il s'est lentement avancé vers le pupitre et a lu ses notes face à la Cour de justice de la République pendant près d'une demi-heure.

"Ce dossier est fondé sur des approximations, des rapprochements, des coïncidences, des suppositions que rien n'atteste. Avec de tels procédés, on pourrait condamner n'importe qui", a-t-il soutenu.

M. Balladur comparaît au côté de son ministre de la Défense d'alors, François Léotard, 78 ans, pour avoir, selon l'accusation, mis en place pendant ses deux années à Matignon un système de rétrocommissions illégales sur d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, destinées à alimenter en partie ses comptes de campagne.

Les deux hommes, qui nient toute infraction, sont jugés jusqu'au 11 février pour "complicité d'abus de biens sociaux", l'ancien Premier ministre étant également renvoyé pour "recel" de ce délit.

"Cette affaire est une affaire hors du commun", a déclaré M. Balladur. Par sa durée - "voilà plus de vingt-cinq ans que mon procès est ouvert dans l'opinion publique", et par sa "violence" : "Rien ne m'aura été épargné", a-t-il dit.

Dans les contrats d'armement, "mon seul rôle était de décider si leur signature était compatible avec l'intérêt national et la politique étrangère que nous menions", en lien le président de la République, François Mitterrand.

Dans un dossier mené par des juges d'instruction à "l'incompétence avérée", "on dit que je ne pouvais pas ne pas savoir (...) Aurais-je l'obligation de tout savoir et d'intervenir partout ?"

Il est aussi revenu sur l'attentat de Karachi au Pakistan en 2002, point de départ de cette tentaculaire affaire aux multiples ramifications: c'est au cours de l'enquête sur cet attentat, dans lequel 11 Français travaillant à la construction de sous-marins sont morts, qu'avaient émergé les soupçons de rétrocomissions.

"Plus personne ne doute de ma responsabilité", "c'est devenu une vérité historique", a regretté M. Balladur. "Vingt ans après cet attentat, la justice n'en sait toujours pas davantage sur ses causes et ses auteurs. C'est dramatique".

"Le financement de ma campagne n'a aucun lien avec l'attentat de Karachi", a-t-il affirmé, disant avoir confiance en "la vérité", et "la justice".

L'audience se poursuit avec l'interrogatoire de M. Léotard.

mdh/jt/ide

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JAN 20

Le climat dans la Constitution française: un premier pas vers un référendum #

1/20/2021, 1:14 PM
Paris, FRA

Promis par Emmanuel Macron, le projet de loi intégrant la protection de l'environnement dans la Constitution a été adopté mercredi en Conseil des ministres en France, première étape avant un référendum à risque pour le président français.

Demande répétée des écologistes, ce projet de loi prévoit d'inscrire dans l'article 1 de la Constitution que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique".

Preuve de l'importance de ce texte pour le président Macron qui a annoncé le 14 décembre vouloir le soumettre à référendum, il en a lui-même validé les termes, confie une source gouvernementale à l'AFP.

"C'est un engagement fort (...), c'est une affirmation au sommet de notre pyramide des normes de notre volonté de protéger l'environnement, c'est une avancée que le président de la République a qualifié ce matin de structurante pour nos politiques publiques", a vanté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal au sortir du Conseil des ministres.

Mais l'organisation d'une telle consultation avant la présidentielle de mai 2022 reste incertaine car le texte, qui arrive début mars à l'Assemblée nationale française, doit auparavant être adopté en des termes identiques par les députés et les sénateurs.

Or Gérard Larcher, président du Sénat dominé par l'opposition de droite, a déjà mis en garde ce week-end contre toute tentation de "faire un coup".

Il faut selon lui mentionner la lutte pour la préservation de l'environnement "dans un article au même niveau que d'autres libertés fondamentales, l'égalité entre l'homme et la femme, la liberté d'entreprendre", et privilégier le verbe "agir" à "garantir".

A l'Assemblée, les oppositions sont également très réticentes: le chef de file des députés Les Républicains (droite) Damien Abad a dénoncé une "instrumentalisation de l'écologie à des fins politiques" et Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale) a déjà annoncé qu'il voterait "non" au référendum qu'il assimile à une "manipulation".

Majorité et opposition jouent gros à un peu plus d'un an de la présidentielle, conscients que la question climatique occupe un rôle de premier plan.

Les écologistes craignent, eux, un jeu purement politicien.

"La grande cause de ce siècle mérite autre chose que des petits calculs politiciens destinés à semer la zizanie à droite et à gauche", commente Clément Sénéchal, chargé de campagne politiques climatiques pour Greenpeace France.

Processus long et complexe, le référendum n'est pas sans risque pour Emmanuel Macron.

S'il se tenait, ce référendum serait le premier à être organisé en France depuis 2005, et la victoire du Non à la Constitution européenne, et le premier sur l'écologie.

mep-jmt-abd-ib/ggy-jmt/ib/sg

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JAN 20

Le climat dans la Constitution: un premier pas vers un référendum #

1/20/2021, 12:49 PM
Paris, FRA

Promis par Emmanuel Macron, le projet de loi intégrant la protection de l'environnement dans la Constitution a été adopté mercredi en Conseil des ministres, première étape avant un référendum à risque pour le chef de l'Etat.

Demande répétée des écologistes, ce projet de loi prévoit d'inscrire dans l'article 1 de la Constitution que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique".

Preuve de l'importance de ce texte pour Emmanuel Macron qui a annoncé le 14 décembre vouloir le soumettre à référendum, il en a lui-même validé les termes, confie une source gouvernementale à l'AFP.

"C'est un engagement fort (...), c'est une affirmation au sommet de notre pyramide des normes de notre volonté de protéger l'environnement, c'est une avancée que le président de la République a qualifié ce matin de structurante pour nos politiques publiques", a vanté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal au sortir du Conseil des ministres.

Mais l'organisation d'une telle consultation avant la présidentielle de mai 2022 reste incertaine car le texte, qui arrive début mars à l'Assemblée, doit auparavant être adopté en des termes identiques par les députés et les sénateurs.

Or Gérard Larcher, président du Sénat dominé par l'opposition de droite, a déjà mis en garde ce week-end contre toute tentation de "faire un coup".

Il faut selon lui mentionner la lutte pour la préservation de l'environnement "dans un article au même niveau que d'autres libertés fondamentales, l'égalité entre l'homme et la femme, la liberté d'entreprendre", et privilégier le verbe "agir" à "garantir".

- "Chiffon vert" -

A l'Assemblée, les oppositions sont également très réticentes: le chef de file des députés LR Damien Abad a dénoncé une "instrumentalisation de l'écologie à des fins politiques" et Jean-Luc Mélenchon (LFI) a déjà annoncé qu'il voterait "non" au référendum qu'il assimile à une "manipulation".

La majorité craint aussi de multiples amendements de l'opposition qui ralentiraient encore le processus.

Au final, le référendum aurait lieu "à l'automne forcément", selon une source gouvernementale.

Majorité et opposition jouent gros à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle, conscients que la question climatique occupe un rôle de premier plan même si le Covid-19 brouille les perspectives.

Les écologistes craignent, eux, un jeu purement politicien.

"La grande cause de ce siècle mérite autre chose que des petits calculs politiciens destinés à semer la zizanie à droite et à gauche", commente Clément Sénéchal, chargé de campagne politiques climatiques pour Greenpeace France.

Pour son organisation, le référendum est "un chiffon vert" et "une diversion" pour "détourner les regards d'un projet de loi climat par ailleurs vide de mesures structurantes".

Cet autre texte, issu des propositions de la Convention citoyenne sur le climat, doit également arriver fin février à l'Assemblée et mi-juin au Sénat.

"C'est sûrement pour le moment l'arbre qui cache la forêt", reconnaît Grégoire Fraty, co-président de l'association "Les 150", qui rassemble la majorité des participants à la Convention climat. Mais "un oui franc et massif et très puissant lors d'un référendum donnerait peut-être le déclic qui manque à nos politiques aujourd'hui".

Processus long et complexe, le référendum n'est pas sans risque pour Emmanuel Macron.

"C'est une sorte de vote qu'espère M. Macron pour préparer sa campagne présidentielle. Il prend un risque énorme car il peut avoir un refus", commente le patron des sénateurs PS Patrick Kanner.

"C'est vrai que lors d'un référendum c'est souvent plus une réponse à l'émetteur qu'à la question", reconnaît un proche du chef de l'État. "Après, le sujet est suffisamment éloigné du plébiscite personnel pour que les électeurs n'aient pas le sentiment de faire un chèque à Macron en votant pour", veut-il croire.

Pour éviter ces écueils, le député écologiste ex-LREM Matthieu Orphelin a plaidé dans un courrier au chef de l'Etat pour que la révision constitutionnelle ne soit pas soumise à référendum mais à un vote du Parlement réuni en Congrès "avant l'été, loin des prochaines échéances électorales de 2022".

S'il se tenait, le référendum serait le premier à être organisé en France depuis 2005, et la victoire du Non à la Constitution européenne, et le premier sur l'écologie.

mep-jmt-abd-ib/ggy-jmt/ib/dch

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JAN 20

"Il y a eu des fraudes" à la présidentielle américaine, affirme Marion Maréchal #

1/20/2021, 11:59 AM
Paris, FRA

L'ancienne députée FN Marion Maréchal a assuré mercredi qu'il y avait "eu des fraudes" à l'élection présidentielle américaine, comme l'affirme sans preuves le président sortant Donald Trump, mais qu'elle ne "savait pas dans quelle mesure" elles auraient influencé le scrutin.

"Il y a eu des fraudes, c'est manifeste. Est-ce qu'elles ont été suffisantes pour remettre en cause l'élection, je ne suis pas en mesure de vous le dire et je n'en sais rien", a déclaré sur BFMTV la nièce de Marine Le Pen, qui a quitté la politique électorale en 2017 mais n'exclut pas d'y revenir un jour.

Donald Trump s'est dit victime de fraudes, dont il n'a jamais apporté la preuve, et a refusé de concéder sa défaite, semant le doute dans l'esprit de ses partisans, dont les plus ardents se sont lancés à l'assaut du Capitole le 6 janvier.

Pour autant, l'ancienne élue d'extrême droite ne veut "pas remettre en cause la présidence de Joe Biden", qui sera investi mercredi.

"Je vous dis juste qu'il y a des doutes et qu'il y a un débat" et "que Donald Trump va peser probablement un certain temps", a affirmé Marion Maréchal, qui avait repris un slogan de Donald Trump devant le camp conservateur américain en 2018 en souhaitant "rendre à la France sa grandeur".

Mme Maréchal a en outre jugé "pas très élégant" que M. Trump gracie 73 personnes, dont son ancien conseiller Steve Bannon, accusé de détournements de fonds et ancien invité vedette du congrès du FN en 2018.

Elle a aussi critiqué sa "manière abrupte" mais assuré qu'il n'avait pas "appelé à envahir le Capitole", refusant de qualifier cet assaut d'"insurrection" ou de "coup d'Etat". Pour Marion Maréchal, "on a un débordement, une espèce de truc tragi-comique".

are/ggy/caz

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JAN 20

Régionales: les sénateurs veulent garantir la tenue du scrutin en juin #

1/20/2021, 11:07 AM
Paris, FRA

Les sénateurs ont adopté mercredi en commission le projet de loi reportant de mars à juin les élections régionales et départementales, en raison de l'épidémie de Covid-19, mais ont "sécurisé" sa rédaction pour garantir la tenue du scrutin en juin et éviter un nouveau report.

Le texte sera examiné mardi prochain en première lecture dans l'hémicycle du Sénat, avant d'aller à l'Assemblée nationale.

Pour le président de la commission des Lois, François-Noël Buffet (LR), "ce report des élections régionales et départementales est acceptable car il est limité à trois mois. Tout nouveau report soulèverait davantage de difficultés, y compris sur le plan constitutionnel".

"Juridiquement, il n'est pas possible d'organiser les élections régionales et départementales après l'élection présidentielle de 2022", a-t-il averti, alors que l'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré s'était inquiété le 13 janvier d'un nouveau report.

Les sénateurs ont adopté en commission 11 amendements relatifs au déroulement des campagnes électorales dans un contexte de crise sanitaire et à la protection de la santé des électeurs et des bénévoles des bureaux de vote.

Selon le rapporteur Philippe Bas (LR) le report de trois mois "doit être mis à profit pour prendre de nouvelles précautions, organiser une campagne officielle radio-télévisée pour les élections régionales, faciliter les procurations des personnes malades ou vulnérables et améliorer la sécurité sanitaire du vote".

Un amendement du rapporteur verrouille la clause de revoyure prévue par le texte.

L'article 2 du projet de loi prévoit en effet que le comité de scientifiques remette, avant le 1er avril 2021, un rapport au Parlement se prononçant sur l'état de l'épidémie de Covid-19 et sur les risques sanitaires attachés à la tenue des élections en juin.

L'amendement recentre le contenu du rapport sur "les mesures particulières à mettre en oeuvre pour garantir la sécurité sanitaire" des élections et de la campagne électorale.

Pour M. Bas, "tout doit, en effet, être mis en oeuvre pour organiser ces scrutins en juin".

"La démocratie ne peut être mise entre parenthèses, elle ne peut être confinée", insiste-t-il.

vm/cs/caz

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JAN 20

Le climat intégré dans la Constitution: un premier pas vers un référendum #

1/20/2021, 10:37 AM

Promis par Emmanuel Macron, le projet de loi intégrant la protection de l'environnement dans la Constitution arrive mercredi en Conseil des ministres, première étape avant un référendum à risque pour le chef de l'Etat.

Demande répétée des écologistes, ce projet de loi prévoit d'inscrire dans l'article 1 de la Constitution que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique".

Preuve de l'importance de ce texte pour Emmanuel Macron qui a annoncé le 14 décembre vouloir le soumettre à référendum, il en a lui-même validé les termes, confie une source gouvernementale à l'AFP.

Mais l'organisation d'une telle consultation avant la présidentielle de mai 2022 reste incertaine car le texte, qui arrive début mars à l'Assemblée, doit auparavant être adopté en des termes identiques par les députés et les sénateurs.

Or Gérard Larcher, président du Sénat dominé par l'opposition de droite, a déjà mis en garde ce week-end contre toute tentation de "faire un coup".

Pour lui, pas question d'inscrire, comme le souhaitent les membres de la Convention citoyenne pour le climat, la lutte contre le dérèglement climatique dans le préambule de la Constitution ni d'écrire que la République "doit garantir" cette lutte: il faut selon lui la mentionner "dans un article au même niveau que d'autres libertés fondamentales, l'égalité entre l'homme et la femme, la liberté d'entreprendre", et privilégier le verbe "agir" à "garantir".

- "Chiffon vert" -

A l'Assemblée, les oppositions sont également très réticentes: le chef de file des députés LR Damien Abad a dénoncé une "instrumentalisation de l'écologie à des fins politiques" et Jean-Luc Mélenchon (LFI) a déjà annoncé qu'il voterait "non" au référendum qu'il assimile à une "manipulation".

La majorité craint aussi de multiples amendements de l'opposition qui ralentiraient encore le processus.

Au final, le référendum aurait lieu "à l'automne forcément", selon une source gouvernementale.

Majorité et opposition jouent gros à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle, conscients que la question climatique occupe un rôle de premier plan même si le Covid-19 brouille les perspectives.

Les écologistes craignent, eux, un jeu purement politicien.

"La grande cause de ce siècle mérite autre chose que des petits calculs politiciens destinés à semer la zizanie à droite et à gauche", commente Clément Sénéchal, chargé de campagne politiques climatiques pour Greenpeace France.

Pour son organisation, le référendum est "un chiffon vert" et "une diversion" pour "détourner les regards d'un projet de loi climat par ailleurs vide de mesures structurantes".

Cet autre texte, issu des propositions de la Convention citoyenne sur le climat, doit également arriver fin février à l'Assemblée et mi-juin au Sénat.

"C'est sûrement pour le moment l'arbre qui cache la forêt", reconnaît Grégoire Fraty, co-président de l'association "Les 150", qui rassemble la majorité des participants à la Convention climat. Mais "un oui franc et massif et très puissant lors d'un référendum donnerait peut-être le déclic qui manque à nos politiques aujourd'hui".

Processus long et complexe, le référendum n'est pas sans risque pour Emmanuel Macron.

"C'est une sorte de vote qu'espère M. Macron pour préparer sa campagne présidentielle. Il prend un risque énorme car il peut avoir un refus", commente le patron des sénateurs PS Patrick Kanner.

"C'est vrai que lors d'un référendum c'est souvent plus une réponse à l'émetteur qu'à la question", reconnaît un proche du chef de l'État. "Après, le sujet est suffisamment éloigné du plébiscite personnel pour que les électeurs n'aient pas le sentiment de faire un chèque à Macron en votant pour", veut croire ce ténor de la majorité.

Pour éviter ces écueils, le député écologiste ex-LREM Matthieu Orphelin a plaidé dans un courrier au chef de l'Etat pour que la révision constitutionnelle ne soit pas soumise à référendum mais à un vote du Parlement réuni en Congrès "avant l'été, loin des prochaines échéances électorales de 2022".

S'il se tenait, le référendum serait le premier à être organisé en France depuis 2005, et la victoire du Non à la Constitution européenne, et le premier sur l'écologie.

mep-jmt-abd-ib/ggy/cs/caz

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