Covid: Bertrand accuse Macron de "ne rien apprendre de ses erreurs" #
Le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle 2022, a accusé dimanche Emmanuel Macron de "ne rien apprendre de ses erreurs" sur la crise du Covid-19 et estimé qu'il n'aurait "jamais dû demander" à l'Europe de gérer les vaccins.
"Il y a pire que de ne pas vouloir reconnaître ses erreurs, c'est de ne rien apprendre de ses erreurs", a souligné M. Bertrand sur Europe 1/Cnews/Les Echos.
"Comment voulez-vous qu'il y ait ensuite la confiance avec le peuple français?", a-t-il demandé. "Regardez le contraste avec (la chancelière allemande) Mme Merkel qui est la référence de l'attitude des gouvernants par rapport à leur peuple", a-t-il poursuivi, alors que le chef de l'Etat a refusé tout mea culpa, notamment sur sa décision de ne pas reconfiner fin janvier.
Sur la vaccination, "la stratégie du départ n'a pas été la bonne", a estimé M. Bertrand. D'abord parce qu'"on a rechigné à payer le prix fort pour les vaccins". Ensuite parce que "Emmanuel Macron n'aurait jamais dû demander que ce soit l'Europe qui gère (la commande des vaccins) à la place des Etats".
Aurait-il fallu que les pays européens y aillent chacun pour soi ? "Bien sûr", a-t-il répondu.
Interrogé sur le timing de sa candidature à l'Elysée, officialisée mercredi, l'ex-ministre a estimé que c'était le bon moment de "prendre (s)es responsabilités". Il a fait de sa réélection dans les Hauts-de-France lors des régionales prévues en juin une condition sine qua non de sa candidature.
"Pourquoi cette élection régionale est importante pour moi ? Parce que c'est la légitimité. Si six millions de Français ne me faisaient pas confiance, il est impossible d'aller à la rencontre de 67 millions de Français", a-t-il dit.
"Les électeurs dans les Hauts-de-France ont bien compris que si on veut vraiment changer les choses, ça se passe au sommet de l'Etat", a-t-il ajouté.
Alors que sa candidature ravive les crispations au sein d'une droite encore convalescente après deux échecs à la présidentielle, il s'est à nouveau dit opposé à la tenue d'une primaire, persuadé de "rassembler les uns et les autres" autour de son "projet", sachant que plusieurs autres acteurs comme Valérie Pécresse, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez ou Michel Barnier, ont fait part de leur intérêt pour 2022.
Sur son programme, Xavier Bertrand a insisté sur le "rétablissement de l'autorité" sans lequel "il n'y aura pas de sécurité", répété qu'il voulait abaisser à 15 ans l'âge de la majorité pénale et insisté que "l'identité nationale n'est pas négociable".
Il compte aussi avoir recours davantage au référendum et plaide pour un mandat présidentiel unique.
jk/bow
Audrey Pulvar fait polémique en estimant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte #
La candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a fait bondir la droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Interrogée samedi par BFMTV sur la polémique autour du syndicat étudiant Unef, l'adjointe à la mairie de Paris a déclaré: "Que des personnes discriminées pour les mêmes raisons et de la même façon sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter, ça ne me choque pas profondément." Et "s'il se trouve que vient à cet atelier une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux."
Ces déclarations interviennent après une semaine d'intenses polémiques autour de l'Unef dont la présidente, Mélanie Luce, avait défendu l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Les propos de Mme Pulvar, une proche d'Anne Hidalgo, ont provoqué des commentaires indignés à droite, à l'extrême droite et jusque dans la majorité présidentielle.
"Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme +acceptable+", a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!).
La tête de liste LREM en Ile-de-France, Laurent Saint-Martin, a dénoncé une "forme d'essentialisme" qui "est à la base de la construction de la pensée raciste".
"Après avoir été élue grâce à des élus Verts qu'elle qualifie d'anti-républicains, que dit Anne Hidalgo de son adjointe ségrégationniste ?", a demandé Rachida Dati (LR).
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a, elle, estimé que "le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar".
"C'est cette gauche qui patauge dans l'islamo-gauchisme et la haine des blancs qui aspire à présider la première région de France ?", s'est interrogé son lieutenant, Jordan Bardella, lui-même candidat pour les régionales en Ile-de-France.
Audrey Pulvar, ancienne journaliste de 49 ans, a en revanche reçu le soutien à gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Audrey Pulvar n'est pas raciste ! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a estimé le chef de file de la France insoumise sur Twitter.
jk/shu
Près du tiers des électeurs du RN ont voulu protester contre les autres partis (sondage) #
Plus d'un tiers des Français ont déjà voté pour le Rassemblement national, et parmi eux près de 30% l'ont fait pour exprimer leur mécontentement envers les autres partis politiques, indique un sondage Ifop-Fiducial réalisé pour le JDD et Sud Radio.
Selon ce sondage, 35% des personnes interrogées ont déjà voté pour le Front national, dont 23% plusieurs fois.
Parmi ces personnes, 29% indiquent avoir voté pour le RN parce qu'elles souhaitaient "exprimer (leur) mécontentement à l'égard des autres partis politiques", loin devant le fait de "partager le constat que ce parti fait sur l'état de la France" (16%), ou parce qu'ils "adhér(aient) aux idées et aux solutions sur l'immigration que ce parti propose" (14%).
Ce qui a ensuite le plus compté pour les personnes qui ont choisi de voter pour le RN a été le programme du parti pour 43% des sondés, et "les valeurs qu'il représente" pour 28% d'entre eux.
La "personnalité de Marine Le Pen" n'aura été la motivation que de 8% des personnes interrogées.
34% des personnes interrogées ont exprimé le souhait de voir Marine Le Pen remporter l'élection présidentielle de 2022, mais seules 28% de ces personnes pensaient que ce serait le cas.
La personnalité qui incarne le mieux le RN reste Marine Le Pen (80%) devant Marion Maréchal (74%) loin devant Eric Zemmour (57%).
Enquête réalisée en ligne les 18 et 23 mars auprès d'un échantillon représentatif de 3.034 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 0,8 à 1,8 points.
etr/jk/dlm
Présidentielle: 200 cadres et militants communistes s'opposent à une candidature PCF #
Deux cents cadres et militants communistes se sont opposés vendredi à la candidature PCF à la présidentielle de 2022 voulue par leur chef Fabien Roussel, dans une lettre transmise à l'AFP.
Il y a deux semaines, celui-ci a proposé sa candidature au parlement du parti, une option qui a recueilli 68 voix, contre 45 voix pour une candidature commune à la gauche. Mais la décision sera tranchée le 9 mai par un vote des adhérents, après une conférence nationale les 10 et 11 avril.
A gauche, "la multiplicité actuelle des candidatures montre qu'en l'état, toutes ont renoncé à la possibilité d'une victoire en 2022", écrivent les signataires du courrier, parmi lesquels l'ancienne députée européenne Marie-Pierre Vieu et les députés Elsa Faucillon et Stéphane Peu.
"Certains camarades estiment aussi que la partie est perdue d'avance et préconisent une candidature communiste pour +faire avancer nos idées+. Allons-nous nous résigner à cette hypothèse défaitiste et rajouter notre propre candidature ?", interrogent-ils.
Le texte estime au contraire qu'il faut "ne jamais laisser échapper une chance que le peuple de gauche puisse se rassembler pour gagner". Il propose aux communistes d'oeuvrer à un "accord global" à gauche sur "un programme de rupture avec le capitalisme et le productivisme".
Cet appel intervient alors que les relations entre l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel se sont tendues ces derniers jours. Le leader de La France insoumise, déjà candidat déclaré à la présidentielle et qui espère le soutien des communistes, a pesté mercredi contre l'attitude du second qui, selon lui, voudrait aller "à l'inverse de notre accord constant depuis 12 ans" - le PCF ayant soutenu M. Mélenchon en 2012 et 2017.
Mais le courrier des 200 communistes "n'a rien de circonstanciel, représente un engagement sur le fond" et ne saurait être pris pour un soutien à Jean-Luc Mélenchon, a assuré l'un de ses signataires à l'AFP.
bap/ib/bma
Régionales: Karima Delli lance sa campagne "rien que pour les Hauts-de-France" #
L'eurodéputée écologiste Karima Delli a lancé vendredi à Lille la campagne de sa liste d'union de la gauche pour les régionales, s'engageant à ne présider "rien que les Hauts-de-France", après l'entrée officielle en lice pour la présidentielle du patron régional sortant, Xavier Bertrand.
"En juin prochain, vous ferez de moi la présidente de la région des Hauts-de-France, mais la présidente de tous les Hauts-de-France, de rien que les Hauts-de-France, parce que pour le climat, pour l'emploi, il est grand temps de changer la vie des gens", a lancé Karima Delli depuis un théâtre lillois.
Elle était entourée des représentants des autres composantes de la liste d'union, - PS, PRG, Insoumis, communistes, Génération.s, Génération écologie et Place publique - , en date la seule formée en France pour les régionales.
L'un des enjeux de cette "Union de la gauche et des écologistes", est d'éviter la répétition du scénario des régionales de 2015, quand le PS s'était retiré pour éviter la victoire de Marine Le Pen, laissant au RN le monopole de l'opposition à Xavier Bertrand dans l'hémicycle.
Alors que M. Bertrand (ex-LR), candidat à sa reconduction, vient d'officialiser sa candidature à la présidentielle de 2022, Mme Delli a pointé qu'"avant de devenir le candidat permanent aux élections, il était ministre de la Santé" et avait contribué à la "casse programmée des services publics", notamment à l'hôpital.
En tant que président de région, il a échoué à apporter une réponse aux dégâts sanitaires, sociaux et psychologiques de la crise du Covid-19, a-t-elle estimé.
La candidate de 42 ans, originaire de Tourcoing, qui se veut la voix de l'"écologie populaire", a promis de faire de la jeunesse sa priorité, avec des transports collectifs régionaux gratuits pour les jeunes et l'expérimentation de la mise en place d'un revenu de solidarité.
Elle a également dit souhaiter lancer "les premières assises de la transformation de l'industrie".
Ses partenaires ont pour leur part dénoncé un bilan, jugé en trompe-l'oeil, de Xavier Bertrand en matière d'emploi, déplorant l'absence d'une "vraie opposition" régionale.
Pour Ugo Bernalicis, député LFI du Nord, "la cible numéro un, est d'aller faire voter les gens, et notamment les abstentionnistes".
Le sénateur socialiste du Nord, Patrick Kanner, a pour sa part martelé son opposition à un report possible des régionales, prévues les 13 et 20 juin, y voyant "sinon une forfaiture - le mot est fort - du moins un déni de démocratie".
bj/cab/zl
Régionales: la campagne "très inédite" de Filippetti en Grand Est #
"Masques de rechange, ok. Bouteille de gel, ok. Gourde remplie d'eau pour la journée, ok" : à son arrivée à la gare de Reims, Aurélie Filippetti vérifie dans son sac cabas qu'elle dispose du kit de base pour une journée de campagne pour les régionales au temps du coronavirus.
Dans la voiture qui l'emmène à son premier rendez-vous, Damien Landini, référent de Générations pour la Marne, lui tend une photo qui date d'une dizaine d'années, une "Fête de la rose" à laquelle tous deux avaient participé.
C'était au temps d'une gauche unie, avant qu'elle n'éclate et que l'ancienne ministre de la Culture ne tente d'en recoller les morceaux dans le Grand Est en lançant "L'appel inédit" avec la députée (LFI) Caroline Fiat et la première secrétaire PS du Bas-Rhin Pernelle Richardot.
Un mouvement crédité de 16% d'intentions de vote dans un sondage de mi-février, mais qui ne parvient pas pour l'instant à rassembler les Verts qui ont lancé le "Pacte Grand Est" avec les dirigeants du PS et du PC.
La photo renvoie aussi Mme Filippetti au temps où "les candidates faisaient la bise 200 à 300 fois par jour. Aux nombreuses poignées de main et aux rhumes et autres maladies que l'on attrapait forcément pendant une campagne électorale". "Pas sûre que l'on revienne à cette époque quand tout sera fini", confie-t-elle.
A 10H00, elle retrouve Mme Fiat au pied d'un HLM du quartier populaire Croix-Rouge, où se trouvent les locaux exigus du Groupement d'employeurs pour le développement associatif (GEDA).
Distanciation sociale oblige, militants et sympathisants restent dans le couloir et laissent leurs têtes de liste dialoguer avec leurs interlocuteurs.
"Je suis vaccinée, mais je fais attention quand même", confie une militante, sans regret, les échanges étant filmés et diffusés le lendemain sous-titrés sur les réseaux sociaux.
"On va tourner une scène de film", lance en sortant l'ex-députée à ses colistiers, les invitant à se rassembler devant la caméra.
Lors de la rencontre suivante, une vingtaine de personnes prennent place autour d'une grande table en U dans une salle de 750 mètres carrés d'une coopérative champenoise. Micros et hauts-parleurs sont de rigueur.
Un paquet de lingettes et une bouteille de gel devant elles, Mme Filippetti et Mme Fiat écoutent Xavier Muller, vice-président de la Fédération des coopératives Grand Est, qui revient sur la chute de 18% des ventes de champagne l'an dernier à cause du virus.
Plateau repas, pris en vitesse à trois maximum autour d'une même table ronde, puis direction le rendez-vous suivant. Un débat à bâtons rompus qui pourrait laisser croire que la campagne d'avant-covid a repris si les masques n'étaient pas de rigueur et si les pancartes revendicatives accrochées au mur et les matelas pneumatiques au sol ne révélaient pas que la rencontre se déroule dans un théâtre occupé, celui de La Comédie.
La nouvelle de l'hospitalisation de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, circule, mais personne ne mentionne son nom, la rencontre se concentre sur les revendications du secteur culturel et leurs attentes de la région.
Assis en demi-cercle, avec les artistes sur scène face aux deux colistières au premier rang, les participants échangent: "On ne demande pas d'être des assistés", lance une des occupantes. "On souffre tous de votre absence", assure Mme Filippetti.
De retour à la gare, l'ex-députée battue en 2017 en Moselle se demande combien de temps elle pourra faire campagne sur le terrain. Un déplacement prévu à la Chapelle-St-Luc, près de Troyes, est annulé après les nouvelles restrictions qui touchent le département de l'Aube.
"J'espère que l'on pourra continuer", commente-t-elle. "La politique, c'est quand même rencontrer des gens", rappelle-t-elle, avant de reprendre le train.
A 20h30, elle participe à une visioconférence sur "le défi de l'urgence écologique et sociale", des nouvelles méthodes de campagne nées avec le coronavirus et qui permettent de toucher un public beaucoup plus large qu'à Reims.
arz/cs/caz
2022: Bertrand doit démontrer qu'il est "le plus rassembleur", dit Genevard (LR) #
L'ex-LR Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle de 2022, devra "faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur" à droite, a estimé vendredi la députée LR Annie Genevard, en assurant que le parti n'allait pas modifier son calendrier de désignation.
D'autres personnalités de droite sont clairement "sur la ligne de départ", comme le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, a-t-elle rappelé sur Public Sénat, ou pourraient l'être, comme l'ex-commissaire européen Michel Barnier, la présidente (ex-LR) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, voire le président de l'Association des maires de France François Baroin.
"A chacun de ces candidats (...) de faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur. Si c'est Xavier Bertrand, c'est Xavier Bertrand, mais il doit faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur", a-t-elle jugé.
Et "quand ce candidat aura fait ses preuves, tout le monde devra se rassembler derrière", a ajouté Mme Genevard, opposée à toute idée de primaire qu'elle considère comme "une machine à se donner des claques".
M. Bertrand a affirmé mercredi qu'il ne participerait pas à une primaire, ce à quoi M. Retailleau a répliqué le lendemain que "la primaire aurait lieu". "Non!", a commenté vendredi, dans un tweet lapidaire, l'eurodéputée Nadine Morano.
Car militants et élus LR "sont plus que réservés sur la formule des primaires" qui ont laissé "un mauvais souvenir", a affirmé sur Radio J la députée LR des Hauts-de-Seine Constance Le Grip.
"Les divisions, les rancoeurs, les rancunes ont vraiment macéré pendant trop longtemps pour qu'on puisse être convaincus de l'intérêt de cette affaire", a-t-elle ajouté, estimant que vraisemblablement "il y aura des modifications statutaires". La primaire est en effet inscrite dans les statuts de LR.
En tous cas "la droite républicaine sera présente à ce rendez-vous, nous aurons un candidat à l'élection présidentielle de 2022", a-t-elle ajouté.
Pour Mme Genevard, si la droite a "plus de deux candidats et n'est pas au deuxième tour pour la seconde fois, c'est un péril mortel pour notre formation politique".
La vice-présidente de l'Assemblée nationale a estimé que la candidature du président des Hauts-de-France ne mettait pas LR "au pied du mur", car le calendrier des Républicains, qui "a toujours intégré la donnée Xavier Bertrand", "n'a pas véritablement changé: c'est à l'automne que les choses vont véritablement se décanter" avec, selon elle, un "candidat naturel" qui finira par "se détacher nettement dans l'opinion publique, les sondages".
"A l'arrivée il faudra bien avoir une seule candidature de droite et du centre mais on n'est pas à ce moment de rendez-vous", avait affirmé mercredi le président de LR Christian Jacob.
"Les Français sont dans la crise, on verra à la sortie de l'été où on en est, comme on l'a toujours dit: soit on a un candidat naturel qui s'impose, soit ce n'est pas le cas et il faudra réfléchir à un système de départage", avait-il affirmé à l'AFP.
cg-ggy/dch
2022: Bertrand doit démontrer qu'il est "le plus rassembleur", dit Genevard (LR) #
L'ex-LR Xavier Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle de 2022, devra "faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur" s'il veut être le candidat de la droite, a estimé vendredi la députée LR et vice-présidente de l'Assemblée nationale Annie Genevard.
Elle a rappelé sur Public Sénat que d'autres personnalités de droite sont clairement "sur la ligne de départ", comme le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, ou pourraient l'être, comme l'ex-commissaire européen Michel Barnier, la présidente (Libres!, ex-LR) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, voire le président de l'Association des maires de France François Baroin.
"La droite doit trouver celui ou celle qui sera le plus rassembleur. A chacun de ces candidats, car il n'y en aura pas qu'un, de faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur. Si c'est Xavier Bertrand, c'est Xavier Bertrand, mais il doit faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur", a-t-elle jugé.
Et "quand ce candidat aura fait ses preuves, d'une façon ou d'une autre, tout le monde devra se rassembler derrière", a ajouté Mme Genevard, opposée à toute idée de primaire, qu'elle considère comme "une machine à se donner des claques".
La députée a reconnu que si l'officialisation de la candidature du président de la région Hauts-de-France était attendue, la forme qu'elle a pris, "médiatisée (avec une interview au Point, NDLR), presque solennellement, avec des éléments programmatiques", a surpris.
Mais cette candidature ne met pas LR "au pied du mur", car le calendrier des Républicains, qui "a toujours intégré la donnée Xavier Bertrand", "n'a pas véritablement changé: c'est à l'automne que les choses vont véritablement se décanter" avec, selon elle, un "candidat naturel" qui finira par "se détacher nettement dans l'opinion publique, les sondages".
Elle a toutefois mis en garde: si la droite a "plus de deux candidats et n'est pas au deuxième tour pour la seconde fois, c'est un péril mortel pour notre formation politique".
ggy/el/dch
Pas-de-Calais: le 3e report annoncé de la législative partielle "politiquement dommageable" #
Le nouveau report de la législative partielle dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, sans député depuis septembre 2020, est "politiquement dommageable", creusant la "distance" entre pouvoir et citoyens, selon Gilles Toulemonde, maître de conférence de droit public à l'Université de Lille.
Pour ce spécialiste du droit parlementaire, il faut "réfléchir urgemment à des règles nous permettant de nous exprimer" malgré la pandémie.
Q: Quels problèmes posent ce 3e report, annoncé mercredi sans qu'une nouvelle date de scrutin n'ait encore été fixée?
Juridiquement ça ne pose pas de difficulté majeure, ni d'opérer un report ni quant à la représentativité du Parlement. Politiquement c'est assez dommageable, parce que ça laisse augurer qu'on n'a pas de solutions pour assurer des élections si la pandémie continue. Il y aurait eu une troisième voie en adaptant les règles du code électoral, mais on s'est enfermé dans ce choix binaire, entre maintenir une élection malgré les risques ou reporter pour prévenir tout risque de contamination. Il faudrait réfléchir urgemment à des règles nous permettant de nous exprimer malgré la pandémie, toujours en respectant les principes mêmes de notre élection dont la garantie du secret du vote. Imaginez que les vaccins ne soient pas efficaces contre un nouveau variant qui arriverait en 2022. On ne va pas reporter des élections aussi importantes qu'une présidentielle et des législatives.
Q: Est-ce le report de la dernière chance pour les électeurs de cette circonscription ?
L'élection doit être acquise au plus tard le 20 juin, un an avant le renouvellement de l'Assemblée nationale, sans quoi elle ne pourra plus avoir lieu selon le code électoral. Ce qui voudrait dire pas de député pendant deux ans, un cas qui ne doit pas s'être présenté dans l'histoire récente. On peut comprendre que les électeurs puissent se sentir lésés. Si les textes et la philosophie politique font des députés des représentants de la nation, et pas d'un territoire particulier, aujourd'hui on n'admet plus cette vision. Les députés ont un mandat que certains qualifient de semi-représentatif, parce qu'ils portent les doléances des électeurs de leurs circonscription dans l'hémicycle.
Q: Ce nouveau report risque-t-il d'éloigner un peu plus les citoyens du vote?
Les reports accroissent forcément le sentiment qu'ont les citoyens de la distance du pouvoir. Un état de crise c'est justement une rupture, mais il faut qu'il y ait toutes les garanties procédurales pour retrouver un fonctionnement normal de nos institutions. Or là, faute peut-être d'avoir pris la mesure de cette pandémie sur la matière électorale, on peut craindre qu'on ne parvienne pas à un retour normal et que la démocratie en souffre. La démocratie représentative pâtit de l'état d'urgence sanitaire. Lors des campagnes électorales, le débat est beaucoup plus difficile à mener. Que les élections soient décalées ou qu'elles aient lieu avec une abstention forte, ça atténue forcément la relation entre les citoyens et le pouvoir, la légitimité des gouvernants et des élus et facilite les contestations.
jpa/cab/cbn
Manuel Valls, le difficile retour de l'enfant prodigue #
La sortie d'un livre de Manuel Valls mêlant l'introspection avec une certaine amertume, et dans lequel l'ancien Premier ministre semble poser les jalons d'un retour, suscite un intérêt plus marqué dans les médias que dans le monde politique.
Ainsi s'est achevé l'exil politique espagnol, près de deux ans après l'échec de la conquête de la mairie de Barcelone: "Je me suis dit, au fond, malgré mes liens avec l'Espagne, mes origines que je ne renie d'aucune manière, il y a cette relation particulière avec la France", a expliqué en début de semaine l'ancien leader socialiste lors d'un entretien sur France Inter, entame d'une séance de promotion de son ouvrage, "Pas une goutte de sang français" (Grasset).
Dans l'ouvrage comme en interviews, M. Valls confesse ses "propres erreurs" et se désole d'être devenu l'incarnation de "tous les échecs, à tort ou à raison, du quinquennat" de François Hollande, jusqu'à la déroute de 2017, "une forme de mort, de déchéance physique", alors qu'il "ne voulait pas crever".
Celui qui a quitté le PS s'était fait réélire de justesse député en 2017, épargné d'adversaire LREM. Mais la relation avec la majorité, et Emmanuel Macron, fut et demeure contrariée: l'ancien chef de gouvernement avait d'ailleurs dû se soumettre à un humiliant vote des députés macronistes pour avoir le droit de siéger comme "apparenté" à La République en marche.
"J'ai été amusé par ses tentatives régulières depuis quatre ans de vouloir réinvestir le champ politique: à chaque remaniement, il faisait une grande interview...", grince encore un haut cadre de La République en marche.
Et si, en 2018, le jour de son départ de l'Assemblée, le Premier ministre Edouard Philippe avait souligné que "la France (lui) serait toujours reconnaissante", "il suscite aujourd'hui de l'indifférence parmi les députés, ou, au mieux, de l'énervement", assure un parlementaire.
Manuel Valls se défend quant à lui de tout règlement de comptes avec le président de la République. Mais, quatre ans après l'avènement du nouveau monde, "il manque des voix, il manque un message, il manque un projet profondément républicain qui reviennent aux sources de ce que nous sommes", juge-t-il.
Pourrait-il être cette conscience dans une macronie élargie, à un an de l'élection présidentielle ? "Sur le fond, Valls a pu faire école chez nous, mais sur la forme, je ne pense pas que c'est en divisant qu'on va y arriver: il a tellement de colère, d'amertume, que je ne suis pas sûr que ça permette d'avancer", balaie un responsable LREM.
Certes, l'ancien socialiste qui fit ses armes auprès de Michel Rocard compte encore des relais dans la macronie, notamment les députés Aurore Bergé, Jean-Michel Moreau ou Francis Chouat, son successeur à l'Assemblée.
Laudateur, ce dernier considère le positionnement de M. Valls comme "assez caractéristique de ce qui fait la grandeur politique en France, à l'image d'un Clemenceau, d'un Jaurès ou d'un Briand", en jurant qu'il ne s'agit pas "de place dans tel ou tel dispositif politique mais de place dans le débat politique".
Reste qu'après les rancoeurs ("En 2016, 2017, LREM a voulu m'écarter de la vie politique"), du reste partagées ("Ça, c'est sûr que c'est pas LREM qui va aller le chercher", sourit une ministre), le retour de Manuel Valls dans la macronie ne va pas forcément de soi.
L'intéressé lui-même se garde d'insulter l'avenir, quitte à esquisser un tango: il se montre aussi aimable à l'endroit de l'ex-LR Xavier Bertrand que de son ancienne camarade socialiste Anne Hidalgo. Mais "l'ensemble de ses prises de position des dernières années ont terminé de l'éloigner du champ des socialistes", prévient le porte-parole du PS Pierre Jouvet, quand d'autres voient dans l'ancien ministre de l'Intérieur "un repoussoir absolu".
Un membre du gouvernement se montre moins sévère: "C'est quand même un type qui existe par lui-même et qui peut trouver sa place dans une combinaison nouvelle: après tout, dans la vie politique, on a tout vu..."
pab-bap-grd/cs/cbn
71% des Français d'accord pour un report des régionales pour raisons sanitaires #
Sept Français sur 10 seraient d'accord avec un report des élections régionales/départementales des 13 et 20 juin pour des raisons sanitaires, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour France Info et Le Figaro, alors qu'une majorité d'élus est contre un éventuel report.
L'avis du Conseil scientifique sur le sujet est attendu dimanche. Le gouvernement a déjà annoncé qu'il suivrait sa recommandation.
A noter que ce sentiment est beaucoup moins partagé chez les sympathisants du RN dont 56% approuveraient un report contre 43% qui sont contre.
Si les régionales n'étaient pas reportées, les Français seraient plus nombreux à participer qu'en 2015, avec 44% d'électeurs certains d'aller voter et 31% qui comptent probablement y participer. Ce qui situerait la participation effective à 59%, selon l'analyse de l'Institut de sondage. Soit neuf points de plus qu'en 2015.
Seuls 51% des sondés (contre 47%) soutiennent la fronde des élus contre un éventuel report des régionales. Et les Français ne pensent pas (à 69%) qu'un report pénaliserait les concurrents d'Emmanuel Macron à la présidentielle.
Par ailleurs, 54% des sondés estiment que briguer la présidence de la République lorsqu'on vient d'être élu à la tête d'une région est une mauvaise chose, comme Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et qui vient de se déclarer candidat pour 2022.
Toutefois, une majorité des habitants des Hauts-de-France (64%) et des sympathisants LR au niveau national (58%) jugent, à la différence des autres Français, qu'il est légitime pour un ou une président de région nouvellement élu de briguer l'Elysée.
Ce n'est pas le cas en Ile-de-France où, au contraire, 59% des sondés pensent que c'est une mauvaise chose que le ou la présidente de la région se présente à l'élection présidentielle. L'actuelle élue, Valérie Pécresse, est également citée comme candidate potentielle pour 2022.
Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1.005 Français de plus de 18 ans représentatif de la population interrogés par internet les 24 et 25 mars, selon la méthode des quotas.
leb/ib/zl
Présidentielle: Bertrand veut prendre ses rivaux de vitesse #
En officialisant mercredi sa candidature pour la présidentielle, Xavier Bertrand a voulu prendre de vitesse ses rivaux potentiels à droite et s'imposer comme le "candidat naturel" affranchi de toute primaire.
Sur le fond, peu de surprise: le patron des Hauts-de-France affirmait depuis des mois se "préparer" à la présidentielle de 2022.
Le moment a plus surpris, alors que la droite semblait attendre, pour se mettre en mode "présidentielle", l'issue des régionales où plusieurs de ses candidats potentiels sont aussi des présidents sortants (Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et... Xavier Bertrand lui-même).
"Il y a une question de timing. Les élections en juin, après c'est l'été... Xavier Bertrand veut vraiment affirmer qu'il est candidat et qu'il ne va pas dévier", assure-t-on dans son entourage.
"Il a plus à gagner qu'à perdre", affirme à l'AFP le politologue Pascal Perrineau. "Les Français ne se satisfont pas du duel annoncé Le Pen/Macron, il y a un espace à droite entre les deux..."
"Il aurait pu attendre encore un peu, mais le bouleversement du calendrier des régionales a créé une période de latence interminable, très mauvaise pour les partis n'ayant pas de candidat", ajoute-t-il, en soulignant que "Xavier Bertrand est clairement le moins mal placé" à droite aujourd'hui.
Un récent sondage Ifop lui donnait 14% des voix au premier tour, contre 24% à Emmanuel Macron et 28% sur Marine Le Pen.
"Ce n'est pas un mauvais étiage. C'est la possibilité d'être au deuxième tour. S'il était à 22% ce serait dangereux, tout le monde lui tomberait dessus, on n'aurait même pas le temps d'exposer quoi que ce soit", assure-t-on dans son entourage.
Certes, il faut passer les régionales: "c'est plus compliqué que prévu, il y a une union de la gauche en face... mais tant mieux, s'il réussit bien ce challenge, ça montre qu'il est super bon", ajoute-t-on de même source.
L'ancien ministre de la Santé risque toutefois de se heurter à des réticences dans son propre camp, où certains ont un jugement mitigé. "Il est hyperstructuré, hyperméthodique, mais tout est archi-calculé, ça ne sonne pas vrai", affirmait cet hiver un élu, selon qui Nicolas "Sarkozy n'aide pas car il ne le soutient absolument pas".
"Un certain nombre de gens se disent parfois, à tort, qu'il est pas à droite", déplore-t-on dans son entourage en le reconnaissant: "il faut faire de la pédagogie là-dessus".
Dans son interview à l'hebdomadaire Le Point, M. Bertrand s'est montré ferme sur le régalien, promettant d'abaisser la majorité pénale à 15 ans et d'instaurer des peines minimales automatiques.
Reste un écueil pour celui qui a quitté le parti en 2017: "certains militants disent qu'ils ne voteront jamais pour lui", assure un cadre LR.
Xavier Bertrand ne participera pas à une primaire: "je ne souhaite plus m'inscrire dans la logique d'un seul parti", a-t-il dit au Point.
La direction de LR renâcle elle aussi à la primaire, qui pourrait désigner un candidat plaisant à la base mais repoussoir au-delà. Et faute d'homme providentiel, certains se rapprochent de Xavier Bertrand.
"Il apparaît aujourd'hui comme le seul capable de faire gagner nos idées d'une droite patriotique et fière", affirme le numéro 2 de LR Guillaume Peltier. "C'est un espoir pour la droite, à la droite d'aider et d'accompagner cet espoir", lançait mi-mars le patron des députés LR Damien Abad.
Cela suffira-t-il?
"Les résistances vont être terribles", prédit une source chez LR, pour qui "il y a un seul scénario où ça marche: si Xavier Bertrand arrive à tuer le match dans les deux mois".
Jeudi, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, aux ambitions assumées pour 2022, l'a assuré: "La primaire aura lieu. Je ne sais pas si on va l'appeler la primaire, on va l'appeler la démocratie".
Valérie Pécresse avait plaidé dimanche pour "la primaire la plus ouverte possible".
Et mercredi deux autres ténors se sont aussi exprimés en interview: Laurent Wauquiez qui "ne veut pas être spectateur", tandis que Michel Barnier assurait garder "la force" de se lancer dans une campagne.
cg/jk/dch
Xavier Bertrand est un candidat "anti-social", jugent LFI et EELV #
Le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a critiqué jeudi la "férocité anti-sociale" de Xavier Bertrand (ex-LR), qui s'est déclaré mercredi candidat à la présidentielle de 2022, l'accusant de vouloir appliquer les mêmes recettes "de droite" qu'Emmanuel Macron.
Chez les écologistes, le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a estimé sur Radio Classique que "Xavier Bertrand n'est ni gaulliste ni social: c'était le ministre de la Santé au moment du Mediator, il a mis en place la tarification à l'acte (dans les hôpitaux, NDLR) avec Castex, à l'origine de tous les problèmes sanitaires que nous rencontrons".
Et dans son entretien au Point où il officialise sa candidature, "il n'a mis aucun mot sur le dérèglement climatique. C'est le candidat du passé", a ajouté M. Bayou, une absence relevée aussi par M. Quatennens.
Celui-ci a dit "note(r) surtout la férocité anti-sociale des propositions qu'il porte: faire travailler les Français plus longtemps, baisser la dépense publique", a déploré le député du Nord sur Public Sénat, ironisant sur "l'étiquette" d'une "droite sociale" revendiquée par le président de la région Hauts-de-France.
"J'ai le sentiment qu'à peu de choses près il a l'intention d'appliquer le programme qu'Emmanuel Macron applique, avec en plus l'intention de faire bâtir une réforme des retraites pour l'instant mise de côté", a-t-il ajouté.
Il a ainsi prédit "une sorte de concurrence" entre le candidat et le chef de l'Etat sortant, lui-même "positionné comme chef de la droite" ces derniers mois.
Adrien Quatennens a en outre épinglé "le timing" de l'annonce du candidat, alors qu'"il avait dit qu'il (la) conditionnait (...) à sa réélection à la région - pour l'instant c'est pas fait".
Il a avancé une raison possible à cette "inversion de calendrier": l'alliance Verts-PCF-LFI-PS derrière la candidate écologiste Karima Delli pour le premier tour des élections régionales, "qui l'inquiète, peut-être".
"La configuration de ces régionales n'est pas celle qu'il attendait", a-t-il estimé, tout en critiquant le fait que "l'ambition qu'il a pour les Hauts-de-France n'est rien d'autre que de s'en servir comme marche pied pour la présidence" de la République.
Au final, seul avantage à la déclaration de candidature de M. Bertrand selon le responsable de LFI: "permettre que la campagne s'accélère", alors que tout est "congelé" avec la crise sanitaire.
ggy-bap/el/rhl