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Marc Pulvar, figure du syndicalisme martiniquais, accusé de pédophilie #

2/6/2021, 7:40 PM
Paris, FRA

Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008, est accusé d'avoir été un "pédocriminel" par trois femmes de sa famille qui expliquent, dans une tribune, vouloir mettre un terme à l'"héroïsation du personnage".

"A l'âge de 7 et 10 ans, nos routes ont croisé celle d'un homme", écrit la conseillère territoriale Karine Mousseau avec ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd, dans ce texte consulté samedi par l'AFP. "On l'encense aujourd'hui encore en Martinique, parce qu'il a été un militant, syndicaliste, défenseur des opprimés."

"C'était l'oncle de la famille, le favori, adulé déjà, par tous. Une confiance totale, qui dure encore aujourd'hui de manière posthume, et que nous avons décidé de briser, une fois pour toutes", ajoutent-elles au sujet du père d'Audrey Pulvar, adjointe à la mairie de Paris.

"En finir avec cette héroïsation du personnage, ne plus jamais lui rendre un quelconque hommage à l'avenir et désormais penser à lui comme il le mérite: Marc Pulvar, alias Loulou pour les intimes, était un prédateur sexuel", écrivent-elles encore.

Professeur de mathématiques, Marc Pulvar a marqué le syndicalisme et la vie politique martiniquais en créant la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais puis en co-fondant le mouvement "La Parole au Peuple", qui deviendra par la suite le Mouvement indépendantiste martiniquais.

Il est décédé en 2008 à l'âge de 71 ans.

Dans une déclaration à l'AFP, sa fille, Audrey Pulvar, indique avoir "été mise au courant des crimes commis" par son père "il y a une vingtaine d'années quand mes cousines nous en ont parlé".

"Cela a été un choc très profond pour mes proches et moi. Tant qu'elles ne souhaitaient pas s'exprimer publiquement, ce n'était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole de victimes", ajoute l'adjointe à la mairie de Paris et tête de liste aux régionales en Ile-de-France.

"Elles sont en mesure et ont décidé de le faire aujourd'hui: je les soutiens pleinement et admire leur courage. Je souhaite qu'elles soient entendues et que leur parole soit respectée", poursuit l'ancienne journaliste.

Les témoignages se multiplient en France sur des cas d'inceste depuis la publication du livre de Camille Kouchner, "La Familia Grande", dans lequel l'auteure accuse son ancien beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau lorsqu'il était adolescent.

fam-mep/jk/cal

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FEB 6

Corse: des lycéens mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur deux collégiennes #

2/6/2021, 5:33 PM
Ajaccio, FRA

Cinq personnes, dont trois lycéens mineurs, ont été mises en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour viols et agressions sexuelles sur deux collégiennes de 13 et 11 ans, a annoncé samedi le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery, dans un communiqué.

Après avoir été présentés hier à un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Bastia (Haute-Corse), quatre de ces jeunes hommes ont été placés en détention provisoire à la prison de Borgo, le cinquième a été placé sous contrôle judiciaire.

Comme l'a révélé France 3 Corse Via Stella cette semaine, l'enquête est consécutive aux plaintes déposées par les parents des deux collégiennes de Bastia.

Au centre de l'affaire, un adolescent de 17 ans, lui même lycéen à Bastia, est soupçonné d'avoir demandé à la jeune fille de 13 ans de lui envoyer des photos dénudées d'elle, via l'application Snapchat, au printemps 2020. Après les avoir obtenues et enregistrées, à l'insu de l'adolescente, il les aurait ensuite utilisées comme moyen de pression pour la contraindre à des faveurs sexuelles, pour lui et plusieurs camarades.

En janvier, ce même jeune homme aurait abordé une autre collégienne, âgée de 11 ans cette fois, pour là aussi obtenir des photos d'elle dénudée. Celle-ci avait refusé mais avait été la cible de tentatives d'intimidation, notamment d'ordre sexuel.

Les deux adolescentes ont été entendues durant plusieurs heures cette semaine au commissariat de Bastia.

mp/ol/cbn

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FEB 6

Des centaines de personnes rendent hommage à Estelle, DRH tuée dans le Haut-Rhin #

2/6/2021, 3:59 PM
Orschwihr, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à Orschwihr, village alsacien du Haut-Rhin, à une marche blanche en hommage à Estelle Luce qui aurait été victime du "tueur de DRH", suspecté d'avoir également tué une employée de Pôle Emploi dans la Drôme et une autre DRH en Ardèche.

A l'issue des obsèques de cette femme de 39 ans, mère de deux enfants, environ 500 personnes, selon les gendarmes, ont pris la direction, une rose blanche à la main, de la chapelle du Bollenberg, au milieu des vignes, sur les hauteurs du village, a constaté une journaliste de l'AFP.

En tête du cortège, la famille de la victime tenait une banderole sur laquelle figurait une grande photo de la DRH, souriante, encadrée par des colombes.

Après avoir cheminé une demi-heure au son de cornemuses, les marcheurs, visiblement émus pour beaucoup, ont déposé en silence leurs roses devant les murs blancs de cette petite chapelle. A l'intérieur, un autel, orné de bougies, a été dressé en mémoire d'Estelle Luce.

Cette chapelle "est un endroit qu'Estelle aimait beaucoup", a expliqué à l'AFP la maire d'Orschwihr Marie-Josée Staender.

Dans cette commune d'un millier d'habitants où Estelle Luce résidait depuis quelques années avec son compagnon, "la population est sous le choc, c'est quelque chose de brutal, quelque chose de violent qui n'est jamais arrivé dans ce village", a confié la maire.

Après un moment de recueillement, son conjoint Alain a pris la parole pour remercier du soutien reçu.

"La douleur ne s'effacera jamais, mais tout ce que vous faites pour nous est un peu de réconfort", a-t-il déclaré entouré des filles et des proches de la victime.

Les victimes de la Drôme et de l'Ardèche ont également été inhumées samedi, mais aucun rassemblement n'était organisé en marge de ces cérémonies.

Patricia Pasquion, la cadre de Pôle emploi abattue à Valence, a été inhumée à Saint-Vincent-la-Commanderie (Drôme), sous le regard de quelques dizaines de personnes. Quant à Géraldine Caclin, DRH de la société ardéchoise Faun, elle a été enterrée dans l'intimité à Etoile-sur-Rhône (Drôme).

Tuée par balle, Estelle Luce avait été retrouvée dans sa voiture sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin), près de Colmar, le 26 janvier en fin d'après-midi.

Le même jour, un autre DRH, avec qui Mme Luce avait travaillé en 2008 dans une entreprise d'Eure-et-Loir, s'est fait tirer dessus, également dans le Haut-Rhin. Cette tentative d'assassinat a été commise par un homme qui s'est révélé être Gabriel Fortin, le tueur présumé de la Drôme et de l'Ardèche, licencié par cette même entreprise à l'époque où les deux DRH y travaillaient, avait indiqué lundi la procureure de la République de Mulhouse Edwige Roux-Morizot.

Dans le cas du meurtre d'Estelle Luce, dont il n'y a pas eu de témoin direct, les enquêteurs considèrent que l'auteur serait aussi cet ingénieur au chômage habitant Nancy, mais pour l'heure ce lien n'a pas encore été formellement établi, ni par le parquet de Colmar, ni par celui de Valence.

Arrêté au volant de sa voiture, l'homme a été mis en examen pour "assassinats" pour les victimes de la Drôme et de l'Ardèche.

A l'issue de la marche blanche, la famille d'Estelle Luce a procédé à un lâcher de colombes puis de ballons blancs et dorés sous les applaudissements des participants.

Les conditions violentes du décès d'Estelle Luce "rajoutent à la tristesse un sentiment d'injustice. (...) Elle est morte pour avoir fait son travail", a observé Jean-Marc Neff, le directeur de l'école d'un des enfants de la victime, venu "pour manifester (son) soutien à toute la famille".

maj/ha/pb

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FEB 6

Tabassage de Yuriy: deux nouveaux mineurs mis en examen pour "tentative d'assassinat" #

2/6/2021, 3:44 PM
Paris, FRA

Deux nouveaux mineurs ont été mis en examen jeudi, notamment pour "tentative d'assassinat", dans l'enquête sur l'agression mi-janvier à Paris du jeune Yuriy, a-t-on appris samedi auprès d'une source judiciaire qui confirmait une information du Parisien.

Cela porte à onze le nombre de mis en examen dans cette affaire qui a suscité l'émoi au sein de la classe politique et chez plusieurs célébrités.

Selon la source judiciaire, deux personnes mineures se sont présentées spontanément mardi et mercredi au 3ème district de la police judiciaire de Paris.

A l'issue de leur garde à vue, elles ont été mises en examen par un juge d'instruction pour "tentative d'assassinat", "vol avec violences" et "participation à une association de malfaiteurs". Elles ont été placées sous contrôle judiciaire.

Le 31 janvier, neuf jeunes avaient déjà été mis en examen dans cette enquête, dont cinq pour "tentative d'assassinat" et un sixième pour "complicité". Sur ces neuf personnes, cinq avaient été placées en détention provisoire.

Le soir du 15 janvier, Yuriy, collégien âgé de 15 ans, était conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale, où il se trouvait avec des amis.

Le 22 janvier, une vingtaine de secondes d'images de son agression ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

On y voit une dizaine de jeunes en blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, avant de l'abandonner.

Selon une source proche du dossier, Yuriy avait "un tournevis dans sa poche" lors de son agression.

Fin janvier, le procureur de Paris Rémy Heitz avait indiqué dans un communiqué que les jeunes mis en cause étaient "soupçonnés d'avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l'égard d'un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe", le 10 janvier, dans le XVe arrondissement, qui fait elle-même l'objet d'une enquête distincte, et "d'avoir dans ce cadre commis des violences sur Yuriy et de lui avoir volé son téléphone portable".

Le passage à tabac de Yuriy a braqué les projecteurs sur les phénomènes des bandes dans la capitale.

edy/dar/bat

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FEB 6

Des centaines de personnes rendent hommage à Estelle, DRH tuée dans le Haut-Rhin #

2/6/2021, 3:28 PM
Orschwihr, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à Orschwihr, village alsacien du Haut-Rhin, à une marche blanche en hommage à Estelle Luce qui aurait été victime du "tueur de DRH", suspecté d'avoir également tué une employée de Pôle Emploi dans la Drôme et une autre DRH en Ardêche.

A l'issue des obsèques de cette femme de 39 ans, mère de deux enfants, environ 500 personnes, selon les gendarmes, ont pris la direction, une rose blanche à la main, de la chapelle du Bollenberg, au milieu des vignes, sur les hauteurs du village, a constaté une journaliste de l'AFP.

En tête du cortège, la famille de la victime tenait une banderole sur laquelle figurait une grande photo de la DRH souriante, entourée de colombes.

Après avoir cheminé une demi-heure au son de cornemuses, les marcheurs, visiblement émus pour beaucoup, ont déposé en silence leurs roses devant cette petite chapelle aux murs blancs. A l'intérieur, un autel, orné de bougies, a été dressé en mémoire d'Estelle Luce.

Cette chapelle "est un endroit qu'Estelle aimait beaucoup", a expliqué à l'AFP la maire d'Orschwihr Marie-Josée Staender.

Dans cette commune d'un millier d'habitants où Estelle Luce résidait depuis quelques années avec son compagnon, "la population est sous le choc, c'est quelque chose de brutal, quelque chose de violent qui n'est jamais arrivé dans ce village", a confié la maire.

Après un moment de recueillement, son compagnon Alain a pris la parole pour remercier du soutien reçu.

"La douleur ne s'effacera jamais, mais tout ce que vous faites pour nous est un peu de réconfort", a-t-il déclaré entouré des filles et des proches de la victime.

Estelle Luce a été retrouvée tuée par balles dans sa voiture sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin), près de Colmar, le 26 janvier en fin d'après-midi.

Le même jour, un autre DRH, avec qui Mme Luce avait travaillé en 2008 dans une entreprise d'Eure-et-Loir, s'est fait tirer dessus, également dans le Haut-Rhin. Cette tentative d'assassinat a été commise par un homme qui s'est révélé être Gabriel Fortin, le tueur présumé de la Drôme et de l'Ardêche, licencié par cette même entreprise à l'époque où les deux DRH y travaillaient, a indiqué lundi la procureure de la République de Mulhouse Edwige Roux-Morizot.

Dans le cas du meurtre d'Estelle Luce, dont il n'y a pas eu de témoin direct, les enquêteurs considèrent que l'auteur serait aussi cet ingénieur au chômage habitant Nancy, mais pour l'heure ce lien n'a pas encore été formellement établi, ni par le parquet de Colmar, ni par celui de Valence.

Arrêté au volant de sa voiture, l'homme a été mis en examen pour "assassinats" pour les victimes de la Drôme et de l'Ardêche.

A l'issue de la marche blanche, la famille d'Estelle Luce a procédé à un lâcher de colombes puis de ballons blancs et dorés sous les applaudissements des participants.

Les conditions violentes du décès d'Estelle Luce "rajoutent à la tristesse un sentiment d'injustice. (...) Elle est morte pour avoir fait son travail", a observé Jean-Marc Neff, le directeur de l'école d'un des enfants de la victime, venu "pour manifester (son) soutien à toute la famille".

maj/ha/

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FEB 6

Val-de-Marne: fermeture d'un local de rétention administrative pour "traitements inhumains" #

2/6/2021, 2:23 PM
Créteil, FRA

Le local de rétention administrative (LRA) de Choisy-Le-Roi a été fermé samedi, a indiqué à l'AFP la préfecture du Val-de-Marne, qui a ainsi respecté une décision de justice épinglant le lieu pour "traitements inhumains ou dégradants", en raison notamment des sanitaires.

La décision de justice, rendue le 5 février par le tribunal administratif de Melun, "a été mise en oeuvre dès ce matin", a déclaré la préfecture. "Il y avait encore un étranger en situation irrégulière qui était dans le LRA mais il a été mis fin à sa rétention administrative, donc il n'y a plus de personnes actuellement accueillies dans ce LRA" d'une capacité de 12 personnes.

D'après la décision de justice relayée sur Twitter par l'Association des Avocats pour la défense du droit des étrangers (ADDE), le tribunal a ordonné au préfet du Val-de-Marne "de cesser d'utiliser le local (...) tant que ne seront pas prises les mesures permettant de garantir effectivement le respect du droit des personnes retenues à ne pas être soumises à des traitements inhumains et dégradants".

En ligne de mire notamment: l'accès aux toilettes.

"Pour se rendre au bloc sanitaire, les personnes retenues doivent en faire la demande auprès du personnel de garde, patienter derrière une grille fermée séparant la zone de détente et le hall d'entrée, y être accompagnés par cet agent qui leur ouvre la grille et patiente, en surveillance, à proximité du bloc sanitaire, avant d'être raccompagnés dans la zone de détente", a détaillé le juge des référés.

Cette situation constitue "une atteinte grave et manifestement illégale à leur droit à ne pas être soumis à un traitement inhumain ou dégradant", a-t-il jugé.

"On comprend parfaitement qu'il y ait des obligations de gestion, de réglementation vis-à-vis de la sûreté, qu'il faut faire des arbitrages, mais les arbitrages ne peuvent pas être à ce niveau au détriment des individus", a souligné auprès de l'AFP Me Patrick Berdugo, avocat au nom de l'ADDE.

La préfecture a indiqué que des travaux pour garantir "un meilleur accès aux sanitaires" débuteraient "dans les prochaines semaines". "On travaillait sur ce sujet des sanitaires dès avant la décision de justice", a-t-elle assuré.

Le LRA de Choisy-le-Roi a accueilli près de 900 personnes en 2018 puis en 2019. En 2020, en pleine crise sanitaire, 281 personnes y ont été retenues pour une durée moyenne d'un peu plus de 32 heures.

clw/tib/bat

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FEB 6

Féminicides: les armes des conjoints violents devront être saisies "systématiquement" (Intérieur) #

2/6/2021, 2:05 PM
Paris, FRA

Le ministère de l'Intérieur a récemment demandé aux préfets de "systématiquement saisir les armes des conjoints violents dès la plainte", rappelant ainsi une mesure permise depuis le "Grenelle" contre les violences conjugales mais encore trop peu appliquée selon les associations.

Le ministre Gérald Darmanin et la ministre déléguée Marlène Schiappa ont adressé il y a quelques jours "une instruction à l'ensemble des préfets afin de systématiser les saisies d'armes en matière de violences intrafamiliales et ce dès la plainte", a fait savoir la place Beauvau dans un communiqué.

Les forces de l'ordre doivent aussi "questionner systématiquement les personnes présentes et les victimes sur la présence d'armes" lors des interventions et "vérifier les antécédents judiciaires - y compris mains courantes - des demandeurs de détention d'armes", est-il ajouté.

Cette mesure, votée depuis juillet, figurait parmi les actions annoncées par le gouvernement en novembre 2019 à l'issue du "Grenelle" pour lutter contre les violences conjugales et les féminicides.

Elle permet de réquisitionner les armes détenues par un conjoint violent dès un premier dépôt de plainte.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

Au moment de la publication de ces chiffres en début de semaine, les associations féministes et de proches de victimes s'étaient émues que cette mesure soit encore insuffisamment appliquée, les féminicides par arme à feu représentant environ un tiers de ces drames.

jlo/lum/pb

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FEB 6

Femme tuée à Cabourg: son compagnon mis en examen #

2/6/2021, 1:55 PM
Rennes, FRA

L'homme d'une vingtaine d'années soupçonné d'avoir tué sa compagne jeudi à Cabourg (Calvados) a été mis en examen pour "assassinat", a annoncé samedi Amélie Cladière, procureure de la République de Caen.

Son placement en détention provisoire a été requis par le parquet, a précisé Mme Cladière dans un communiqué.

Selon la procureure, les auditions du mis en cause ont fait apparaître l'hypothèse d'un "décès accidentel, suite à la manipulation d'une arme à feu chargée". "Cette version ne peut être à ce stade exclue, mais le parquet considère qu'il existe actuellement des charges suffisantes pour retenir, en l'état du dossier, un acte volontaire", a-t-elle expliqué.

"Il appartiendra au magistrat instructeur désormais saisi de conduire les investigations techniques et de rassembler les éléments de preuve pour parvenir à la manifestation de la vérité", dit-elle.

L'homme est "déjà connu de la police et de la justice, notamment dans le cadre de consommations de stupéfiants et d'incidents à l'encontre des forces de l'ordre".

Au sein du couple, "l'existence de possibles incidents antérieurs est encore en cours de vérification mais n'ont été retrouvées pour l'instant ni plaintes, ni main courantes", a ajouté Mme Cladière.

L'homme s'était présenté de lui-même jeudi matin à la police et avait été placé en garde à vue. Le corps de la femme, âgée d'une trentaine d'années, avait été retrouvé dans un hôtel de Cabourg où vivait le couple.

Quatre-vingt dix femmes ont été tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints en 2020, selon la Chancellerie.

db/cal

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FEB 6

Meurtre de deux frères dans la Drôme : une mère et son fils écroués #

2/6/2021, 12:39 PM
Lyon, FRA

Une femme de 48 ans et son fils de 21 ans ont été mis en examen et écroués vendredi à Lyon après le meurtre dimanche et lundi de deux frères dans l'agglomération de Valence, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Lyon.

Interpellés par la police judiciaire de Valence - elle dans la Drôme et lui en région parisienne -, la mère et son fils ont été présentés au parquet de la JIRS de Lyon.

Le jeune homme a été mis en examen pour "meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime", tandis que sa mère est poursuivie pour "complicité", a précisé le parquet, confirmant des informations du Dauphiné Libéré et de France Bleu Drôme-Ardèche.

Tous deux ont été placés en détention provisoire.

Dimanche matin, un homme de 30 ans, avait été retrouvé mort, le corps criblé de plusieurs impacts d'arme à feu, également à Bourg-lès-Valence. Le lendemain vers 18H, son frère aîné, âgé de 37 ans, était abattu à Valence au volant de sa voiture.

"Les investigations se poursuivent sur commission rogatoire pour déterminer les circonstances exactes de la commission des faits qui paraissent s'inscrire dans le contexte de règlements de comptes entre familles", a ajouté le parquet.

Selon la radio, les enquêteurs semblent établir un lien avec le meurtre du fils et frère des deux suspects, tué par arme à feu en juin à Bourg-lès-Valence (Drôme).

Me Antoine Barret, avocat du jeune mis en examen, a précisé à l'AFP que son client "n'était pas en fuite mais ne se sentait pas en sécurité" dans le secteur de Valence.

Il a également considéré que les éléments mettant en cause le jeune homme "tenaient plus de la suspicion mais n'étaient pas probants".

"Ma cliente conteste les faits", a déclaré de son côté à l'AFP Me Emmanuel Decombard, conseil de la mère de famille, qui fait figure, selon lui, de "coupable idéale" dans cette affaire.

Le lien avec le meurtre de son fils n'est "qu'une hypothèse des enquêteurs" dont les investigations n'en sont "qu'au tout début", a-t-il fait valoir.

mb/ag/

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FEB 6

Des centaines de personnes rendent hommage à Estelle, DRH tuée dans le Haut-Rhin #

2/6/2021, 12:32 PM
Orschwihr, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à Orschwihr, village alsacien du Haut-Rhin, à une marche blanche en hommage à Estelle Luce qui aurait été victime du "tueur de DRH", suspecté d'avoir également tué une employée de Pôle Emploi à Valence et une autre DRH dans la Drôme.

A l'issue des obsèques de cette femme de 39 ans, mère de deux enfants, environ 500 personnes, selon les gendarmes, ont pris la direction, une rose blanche à la main, de la chapelle du Bollenberg, au milieu des vignes, sur les hauteurs du village, a constaté une journaliste de l'AFP.

En tête du cortège, la famille de la victime tenait une banderole sur laquelle figurait une grande photo de la DRH souriante, entourée de colombes.

Après avoir cheminé une demi-heure au son de cornemuses, les marcheurs, visiblement émus pour beaucoup, ont déposé en silence leurs roses devant cette petite chapelle aux murs blancs. A l'intérieur, un autel, orné de bougies, a été dressé en mémoire d'Estelle Luce.

Cette chapelle "est un endroit qu'Estelle aimait beaucoup", a expliqué à l'AFP la maire d'Orschwihr Marie-Josée Staender.

Dans cette commune d'un millier d'habitants où Estelle Luce résidait depuis quelques années avec son compagnon, "la population est sous le choc, c'est quelque chose de brutal, quelque chose de violent qui n'est jamais arrivé dans ce village", a confié la maire.

Après un moment de recueillement, son compagnon Alain a pris la parole pour remercier du soutien reçu.

"La douleur ne s'effacera jamais, mais tout ce que vous faites pour nous est un peu de réconfort", a-t-il déclaré entouré des filles et des proches de la victime.

Estelle Luce a été retrouvée tuée par balles dans sa voiture sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin), près de Colmar, le 26 janvier en fin d'après-midi.

Le même jour, un autre DRH, avec qui Mme Luce avait travaillé en 2008 dans une entreprise d'Eure-et-Loir, s'est fait tirer dessus, également dans le Haut-Rhin. Cette tentative d'assassinat a été commise par un homme qui s'est révélé être Gabriel Fortin, le tueur présumé de Valence et de la Drôme, licencié de cette même entreprise, à l'époque où les deux DRH y travaillaient, a indiqué lundi la procureure de la République de Mulhouse Edwige Roux-Morizot.

Dans le cas du meurtre d'Estelle Luce, dont il n'y a pas eu de témoin direct, les enquêteurs considèrent que l'auteur serait aussi cet ingénieur au chômage habitant Nancy, mais pour l'heure ce lien n'a pas encore été formellement établi, ni par le parquet de Colmar, ni par celui de Valence.

Arrêté au volant de sa voiture, l'homme a été mis en examen pour "assassinats" pour les victimes de Valence et de la Drôme.

A l'issue de la marche blanche, la famille d'Estelle Luce a procédé à un lâcher de colombes puis de ballons blancs et dorés sous les applaudissements des participants.

Les conditions violentes du décès d'Estelle Luce "rajoutent à la tristesse un sentiment d'injustice. (...) Elle est morte pour avoir fait son travail", a observé Jean-Marc Neff, le directeur de l'école d'un des enfants de la victime, venu "pour manifester (son) soutien à toute la famille".

maj/ha/or

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FEB 6

"Tueur de DRH": plusieurs centaines de personnes pour une marche blanche en hommage à Estelle #

2/6/2021, 11:23 AM
Orschwihr, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont participé samedi à Orschwihr, village alsacien du Haut-Rhin, à une marche blanche en hommage à Estelle Luce qui aurait été victime du "tueur de DRH", suspecté d'avoir également tué une employée de Pôle Emploi à Valence et une autre DRH dans la Drôme.

Devant l'église de ce petit village viticole, se dressait une large photo de cette femme souriante de 39 ans, mère de deux enfants, au pied de laquelle de nombreuses couronnes de fleurs blanches ont été déposées, a constaté une journaliste de l'AFP.

A l'issue de ses obsèques, environ 300 personnes, rose blanche à la main pour la plupart, ont pris la direction de la chapelle du Bollenberg, au milieu des vignes, sur les hauteurs du village.

Après avoir cheminé une demi-heure au son de cornemuses, elles ont déposé en silence leurs roses devant cette petite chapelle aux murs blancs.

"C'est un endroit qu'Estelle aimait beaucoup", a expliqué à l'AFP la maire d'Orschwihr Marie-Josée Staender.

Dans cette commune d'un millier d'habitants où Estelle Luce résidait depuis quelques années avec son compagnon, "la population est sous le choc, c'est quelque chose de brutal, quelque chose de violent qui n'est jamais arrivé dans ce village", a confié la maire qui ne connaissait pas personnellement la victime.

"Voir cette famille dans la souffrance, c'est très difficile", a ajouté Mme Staender, expliquant que cette marche blanche était organisée "pour leur témoigner toute notre affection et notre solidarité".

Estelle Luce a été retrouvée tuée par balles dans sa voiture sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin), près de Colmar, le 26 janvier en fin d'après-midi.

Le même jour, un autre DRH, avec qui Mme Luce avait travaillé en 2008 dans une entreprise d'Eure-et-Loir, s'est fait tirer dessus, également dans le Haut-Rhin. Cette tentative d'assassinat a été commise par un homme qui s'est révélé être Gabriel Fortin, le tueur de Valence et de la Drôme, licencié de cette même entreprise, a indiqué lundi la procureure de la République de Mulhouse Edwige Roux-Morizot.

Dans le cas du meurtre d'Estelle Luce, les enquêteurs considèrent que l'auteur serait aussi cet ingénieur au chômage habitant Nancy, mais pour l'heure, ce lien n'a pas encore été formellement établi ni par le parquet de Colmar ni par celui de Valence.

L'homme, arrêté au volant de sa voiture, a été mis en examen pour "assassinats" pour les victimes de Valence et de la Drôme.

Un lâcher de ballons et des prises de paroles sont prévues à l'issue de la marche blanche.

maj/ha/or

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FEB 6

France: dix hommes jugés dans le Nord pour une saisie colossale de cocaïne #

2/6/2021, 11:09 AM
Lille, FRA

Une fausse société aux Iles Marshall, un intermédiaire panaméen et des logisticiens turcs: dix hommes, dont six sous mandat d'arrêt, sont jugés en France à partir de lundi aux assises du Nord pour la saisie en 2015 de 2,3 tonnes de cocaïne, dans un cargo à destination des Pays-Bas.

Le soir du 10 décembre 2015, la douane française arraisonnait dans les eaux du Pas-de-Calais (nord de la France) un cargo en très mauvais état, vide, battant pavillon moldave, en provenance de Colombie et officiellement à destination de la Pologne.

Dans une cache aménagée en salle des machines, les agents découvrent 80 ballots de cocaïne d'environ 30 kg chacun, composée de coca péruvienne et colombienne d'un taux de pureté de 68 à 91%, pour une valeur estimée à 75 millions d'euros. Un montant multiplié au moins par deux à la revente. La quantité représente, à elle seule, 20% des saisies de cocaïne en France cette année-là.

Parmi les douze membres d'équipage arrêtés: neuf hommes de la marine marchande ukrainienne, condamnés en correctionnelle le 10 septembre 2019 à des peines de 5 à 8 ans de prison.

Selon l'accusation, ils ont été appâtés par un groupe criminel turc responsable du transport de la drogue, qui, si le rafiot n'avait pas été contrôlé, aurait dû être récupérée par un bateau de pêche dans les îles néerlandaises de la Frise.

Le capitaine géorgien, 61 ans, Badri Beridze, le superviseur turc, 58 ans, Huseyin Cakir, l'officier en second ukrainien, 33 ans, Oleksandr Khatsakevych, et le recruteur turc Ahmet Ogün Savci, 45 ans, arrêté en Ukraine, vont comparaitre notamment pour importation de stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs devant la cour d'assises spéciale, composée de magistrats professionnels.

"Ce sont des lampistes. Des travailleurs, qui ont toujours gagné leur vie honnêtement, utilisés pour donner une apparence légale. Ceux dont le métier est le trafic de drogue ne seront pas à cette audience", fait valoir Me Philippe Ohayon, avocat de Beridze, jamais condamné.

Selon lui, "ils sont extérieurs au trafic, ce qui rend impossible de remonter la filière. On ne sait pas qui achète, ni qui vend, ni qui dirige le transport".

"On crée des façades, on ne donne pas toutes les infos à tout le monde. Beaucoup ont été sacrifiés là-dedans", estime Me Jérôme Szafran. Son client Khatsakevych n'aurait compris l'objectif réel de son contrat qu'une fois atterri en République dominicaine.

C'est là qu'il monte à bord du "Carib Palm", stationné à Saint-Domingue. Après une escale à Carthagène, où l'on fabrique la cache, le navire s'arrête le 16 novembre au large du Venezuela. Trois bateaux viennent y transborder la drogue, puis il entame sa traversée de l'Atlantique, selon l'enquête de la juridiction interrégionale spécialisée de Lille.

Les trafiquants ont multiplié sociétés, noms, adresses, intermédiaires et sous-traitants. Le cargo avait été acheté pour 650.000 euros par la société Blue Marine, domiciliée dans les Îles Marshall. Son président officiellement ? Un inspecteur de sécurité belge de 47 ans de la compagnie maritime CMA-CGM domicilié à Marseille... dont l'identité avait été usurpée.

"Les enquêteurs l'ont arrêté devant ses collègues, sur son lieu de travail (...) Il était fiché, ça lui causait des problèmes pour voyager, pour travailler", s'insurge son avocat Me Olivier Rosato, constitué partie civile.

En réalité, un broker panaméen, Antonio Serrano Samudio, a joué les intermédiaires et acheté le navire pour le compte du donneur d'ordre turc Mehmet Murat Buldanlioglu. Ils n'ont jamais été arrêtés, ni les responsables turcs Omer Kant, Azmi Ceylan, Saban Madan, ni l'entremetteur ukrainien Yuri Lisovoy. Ils seront jugés en leur absence.

Selon l'accusation, plusieurs accusés ont fait partie d'une même organisation criminelle à l'origine de cargaisons de plusieurs tonnes d'héroïne et de cocaïne interceptées dans les eaux britanniques et turques, entre 2015 et 2017.

Verdict prévu le 18 février.

jpa/rl/bat/slb

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FEB 6

Dix hommes jugés aux assises du Nord pour une saisie colossale de cocaïne #

2/6/2021, 9:42 AM
Lille, FRA

Une fausse société aux Iles Marshall, un intermédiaire panaméen et des logisticiens turcs: dix hommes, dont six sous mandat d'arrêt, sont jugés à partir de lundi aux assises du Nord pour la saisie en 2015 de 2,3 tonnes de cocaïne, dans un cargo à destination des Pays-Bas.

Le soir du 10 décembre 2015, la douane française arraisonnait dans les eaux du Pas-de-Calais un cargo en très mauvais état, vide, battant pavillon moldave, en provenance de Colombie et officiellement à destination de la Pologne.

Dans une cache aménagée en salle des machines, les agents découvrent 80 ballots de cocaïne d'environ 30 kg chacun, composée de coca péruvienne et colombienne d'un taux de pureté de 68 à 91%, pour une valeur estimée à 75 millions d'euros. Un montant multiplié au moins par deux à la revente. La quantité représente, à elle seule, 20% des saisies de cocaïne en France cette année-là.

Parmi les douze membres d'équipage arrêtés: neuf hommes de la marine marchande ukrainienne, condamnés en correctionnelle le 10 septembre 2019 à des peines de 5 à 8 ans de prison.

Selon l'accusation, ils ont été appâtés par un groupe criminel turc responsable du transport de la drogue, qui, si le rafiot n'avait pas été contrôlé, aurait dû être récupérée par un bateau de pêche dans les îles néerlandaises de la Frise.

Le capitaine géorgien, 61 ans, Badri Beridze, le superviseur turc, 58 ans, Huseyin Cakir, l'officier en second ukrainien, 33 ans, Oleksandr Khatsakevych, et le recruteur turc Ahmet Ogün Savci, 45 ans, arrêté en Ukraine, vont comparaitre notamment pour importation de stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs devant la cour d'assises spéciale, composée de magistrats professionnels.

"Ce sont des lampistes. Des travailleurs, qui ont toujours gagné leur vie honnêtement, utilisés pour donner une apparence légale. Ceux dont le métier est le trafic de drogue ne seront pas à cette audience", fait valoir Me Philippe Ohayon, avocat de Beridze, jamais condamné.

Selon lui, "ils sont extérieurs au trafic, ce qui rend impossible de remonter la filière. On ne sait pas qui achète, ni qui vend, ni qui dirige le transport".

"On crée des façades, on ne donne pas toutes les infos à tout le monde. Beaucoup ont été sacrifiés là-dedans", estime Me Jérôme Szafran. Son client Khatsakevych n'aurait compris l'objectif réel de son contrat qu'une fois atterri en République dominicaine.

C'est là qu'il monte à bord du "Carib Palm", stationné à Saint-Domingue. Après une escale à Carthagène, où l'on fabrique la cache, le navire s'arrête le 16 novembre au large du Venezuela. Trois bateaux viennent y transborder la drogue, puis entame sa traversée de l'Atlantique, selon l'enquête de la juridiction interrégionale spécialisée de Lille.

Les trafiquants ont multiplié sociétés, noms, adresses, intermédiaires et sous-traitants. Le cargo avait été acheté pour 650.000 euros par la société Blue Marine, domiciliée dans les Îles Marshall. Son président officiellement ? Un inspecteur de sécurité belge de 47 ans de la compagnie maritime CMA-CGM domicilié à Marseille... dont l'identité avait été usurpée.

"Les enquêteurs l'ont arrêté devant ses collègues, sur son lieu de travail (...) Il était fiché, ça lui causait des problèmes pour voyager, pour travailler", s'insurge son avocat Me Olivier Rosato, constitué partie civile.

En réalité, un broker panaméen, Antonio Serrano Samudio, a joué les intermédiaires et acheté le navire pour le compte du donneur d'ordre turc Mehmet Murat Buldanlioglu. Ils n'ont jamais été arrêtés, ni les responsables turcs Omer Kant, Azmi Ceylan, Saban Madan, ni l'entremetteur ukrainien Yuri Lisovoy. Ils seront jugés en leur absence.

Selon l'accusation, plusieurs accusés ont fait partie d'une même organisation criminelle à l'origine de cargaisons de plusieurs tonnes d'héroïne et de cocaïne interceptées dans les eaux britanniques et turques, entre 2015 et 2017.

Verdict prévu le 18 février.

jpa/rl/bat

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FEB 6

Vols de données de clients à Cdiscount : un haut responsable mis en examen à Bordeaux #

2/6/2021, 12:39 AM
Bordeaux, FRA

Un haut responsable d'un important site de Cdiscount à Cestas (Gironde) a été mis en examen lundi à Bordeaux soupçonné du vol de données personnelles de potentiellement 33 millions de clients qui ont ensuite été proposées à la vente sur le Darknet, partie cachée d'internet, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"Ce que nous pouvons clairement affirmer, c'est qu'aucune donnée bancaire n'est concernée par cet événement, Cdiscount ne stockant aucune donnée bancaire de ses clients", a assuré Cdiscount dans un communiqué à l'AFP.

A l'issue de sa garde à vue, ce "responsable d'entrepôt de la société Cdiscount a été déféré au parquet et présenté à un juge d'instruction" le 1er février, a indiqué le parquet de Bordeaux à l'AFP.

Le cadre a été mis en examen des chefs d'"extraction frauduleuse de données contenues dans un système de traitement automatisé", d'"abus de confiance" et d'"escroquerie", "au préjudice de Cdiscount", sur la période du 1er octobre 2020 au 30 janvier 2021, selon le parquet qui confirmait une information du journal Sud Ouest.

Placé sous contrôle judiciaire, il est également visé par une procédure de mise à pied à titre conservatoire, a précisé à l'AFP Arnaud Dupin, avocat de la société de commerce en ligne Cdiscount.

Filiale du groupe Casino depuis 2000, Cdiscount est le n°2 en France du e-commerce, derrière Amazon, mais premier acteur français du secteur. Elle a son siège à Bordeaux et dispose d'un de ses plus importants entrepôts logistiques à Cestas, en Gironde. Selon Cdiscount, qui a porté plainte, le cadre mis en examen est le directeur du site de Cestas.

Le vol de données a été découvert le 29 janvier par les "services de cybersécurité" de la société qui a alors "immédiatement lancé des investigations internes". Celles-ci "ont permis d'établir qu'il s'agissait d'une action interne malveillante et isolée et de faire cesser cet acte dès le lendemain", a expliqué un porte-parole de Cdiscount dans un communiqué à l'AFP.

La justice soupçonne le cadre d'avoir téléchargé illégalement sur son ordinateur une base contenant potentiellement les données personnelles des quelque 33 millions de clients de la plateforme de vente en ligne, selon une source proche du dossier.

Pour Cdiscount qui n'a pas souhaité confirmé ce chiffre, ce cadre "a utilisé de façon malveillante les autorisations (informatiques) dont il disposait de manière légitime compte tenu de ses fonctions" pour s'introduire dans la base.

Les services de cybersecurité de la société ont constaté que cette base de données était proposée à la vente sur le Darknet par un vendeur sous pseudonyme, identifié comme étant le directeur du site de Cestas selon Sud Ouest.

"Les données concernées sont le nom, prénom, sexe, date de naissance, adresse, numéro de téléphone et email du client ainsi que le montant total des commandes sur les deux dernières années", a détaillé Cdiscount en assurant que "rien ne permet de penser que ces données aient pu être vendues" à des tiers.

"Dans l'hypothèse où cela aurait été le cas, l'utilisation possible de ce type de donnée est la tentative de phishing ou la prospection commerciale non désirée", selon Cdiscount.

"Au stade de l'enquête, rien ne permet de confirmer la fuite de données hors du périmètre de Cdiscount puisque les ordinateurs du collaborateur ont été saisis" par la police judiciaire en charge des investigations, a ajouté l'avocat de la société Me Arnaud Dupin.

nal/ao

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FEB 5

Vols de données de clients à Cdiscount : un haut responsable mis en examen à Bordeaux #

2/5/2021, 11:28 PM
Bordeaux, FRA

Un haut responsable d'un important site de Cdiscount à Cestas (Gironde) a été mis en examen lundi à Bordeaux soupçonné du vol de données de potentiellement 33 millions de clients qui ont ensuite été proposées à la vente sur le Darknet, partie cachée d'internet, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

A l'issue de sa garde à vue, ce "responsable d'entrepôt de la société Cdiscount a été déféré au parquet et présenté à un juge d'instruction" le 1er février, a indiqué vendredi le parquet de Bordeaux à l'AFP.

Le cadre a été mis en examen des chefs d'"extraction frauduleuse de données contenues dans un système de traitement automatisé", d'"abus de confiance" et d'"escroquerie", "au préjudice de Cdiscount", sur la période du 1er octobre 2020 au 30 janvier 2021, selon le parquet qui confirmait une information du journal Sud Ouest.

Placé sous contrôle judiciaire, il est également visé par une procédure de mise à pied à titre conservatoire, a indiqué à l'AFP Arnaud Dupin, avocat de la société de commerce en ligne Cdiscount.

Filiale du groupe Casino depuis 2000, Cdiscount est le n°2 en France du e-commerce, derrière Amazon, mais premier acteur français du secteur. Elle a son siège à Bordeaux et dispose d'un de ses plus importants entrepôts logistiques à Cestas, en Gironde. Selon Cdiscount, le cadre mis en examen est le directeur du site de Cestas.

Le vol de données a été découvert le 29 janvier par les "services de cybersécurité" de la société qui a porté plainte. "Nous avons alors immédiatement lancé des investigations internes" qui "ont permis d'établir qu'il s'agissait d'une action interne malveillante et isolée et de faire cesser cet acte dès le lendemain", a expliqué un porte-parole de Cdiscount dans un communiqué à l'AFP.

La justice soupçonne le cadre d'avoir téléchargé illégalement sur son ordinateur une base contenant potentiellement les données personnelles des quelque 33 millions de clients de la plateforme de vente en ligne, selon une source proche du dossier.

Les services de cybersecurité de la société se sont aperçus que cette base de données était "proposée" à la vente sur le Darknet par un vendeur sous pseudonyme.

"Ce que nous pouvons clairement affirmer, c'est qu'aucune donnée bancaire n'est concernée par cet événement, Cdiscount ne stockant aucune donnée bancaire de ses clients", a assuré Cdiscount.

"Les données concernées sont le nom, prénom, sexe, date de naissance, adresse, numéro de téléphone et email du client ainsi que le montant total des commandes sur les deux dernières années", a détaillé Cdiscount en assurant que "rien ne permet de penser que ces données aient pu être vendues".

nal/ff/ao

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FEB 5

La Défense: le conducteur présumé de la camionnette mis en examen #

2/5/2021, 9:34 PM
Nanterre, FRA

Le conducteur présumé d'une camionnette, qui a percuté mortellement un piéton et blessé un autre mercredi dans le quartier d'affaires de La Défense, aux portes de Paris, a été mis en examen vendredi soir, a indiqué à l'AFP le parquet de Nanterre.

L'homme, qui serait un SDF selon le parquet, a été placé en détention provisoire. Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre, tentative de meurtre et vol.

Cet homme est soupçonné d'avoir volé une camionnette puis d'avoir percuté, pour une raison encore indéterminée, deux piétons avant de prendre la fuite à pied, selon les faits rapportés par la préfecture de police de Paris mercredi.

L'enquête avait dans la foulée été confiée à la police judiciaire de Nanterre, qui avait alors écarté, à ce stade, la piste terroriste.

leo-clw/tib/cbn

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FEB 5

Covid-19: 43 détenus de plus de 75 ans vaccinés en prison #

2/5/2021, 8:39 PM
Paris, FRA

Un total de 43 détenus, de plus de 75 ans, ont déjà été vaccinés contre le Covid-19, a annoncé vendredi la Chancellerie.

"Ils sont évidemment prioritaires, comme le sont nos concitoyens âgés de plus de 75 ans", a déclaré vendredi le Garde de Sceaux Eric Dupond-Moretti sur France info.

Les 43 détenus, sur les 204 de plus de 75 ans emprisonnés en France, ont reçu leur première injection dans le cadre d'une campagne qui a débuté le 18 janvier et vise en priorité les détenus de plus de 75 ans et ceux présentant des facteurs de co-morbidité.

"Les détenus sont logés à la même enseigne que tous nos concitoyens et ils sont vaccinés dans les mêmes conditions", a insisté M. Dupond-Moretti.

Selon les derniers chiffres publiés mercredi soir pour la population générale, environ 1,6 million de personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin, et 102.000 les deux doses.

Les 188 prisons françaises comptent 62.673 détenus, selon les derniers chiffres du ministère de la Justice. Au 2 février, on y recensait 123 détenus positifs, dont plus de la moitié (65) à la prison de Fresnes, en région parisienne, la deuxième plus importante de France avec 1.636 détenus.

La part des détenus positifs "représente 0,2% de la population détenue", a insisté M. Dupond-Moretti. "Nous sommes parvenus à la stabiliser, j'espère que nous y parviendrons encore grâce aux mesures sanitaires qui ont été prises".

En ces temps de pandémie, en prison, le masque est obligatoire dès qu'un détenu quitte sa cellule et pour toute personne extérieure entrant dans l'établissement, les parloirs sont maintenus avec un dispositif adapté, ainsi que les ateliers et les cours, souvent à distance. Les promenades sont maintenues en groupe réduit et unique, tout comme les activités physiques en plein air, mais les salles de sport sont fermées. Des campagnes de dépistage sont régulièrement menées.

Ces mesures ont été rappelées vendredi par le Conseil d'État dans une décision rejetant un recours de l'association de défense des droits des détenus Robins des lois, qui demandait à ce que toute la population carcérale soit intégrée dans la première phase de vaccination.

Dans sa décision, il considère que "contrairement à ce que soutient la requête, la situation des personnes détenues dans les établissements pénitentiaires est prise en compte à égalité avec le reste de la population", car celles qui sont les plus à risque ont déjà commencé à être vaccinées en détention.

Les détenus faisant l'objet "d'une prise en compte particulière" par le gouvernement, ils ne sont pas plus à "risque" que les autres, affirme la plus haute juridiction administrative, en rappelant que seuls deux détenus sont décédés du Covid depuis le début de la crise sanitaire.

mdh/emd/cbn

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FEB 5

Au procès des policiers de la BAC, l'étrange opération à l'origine de l'affaire #

2/5/2021, 8:20 PM
Paris, FRA

Cela devait être la saisie de cocaïne "du siècle", ce n'était que de la pâte de dattes: au procès des policiers de la brigade anti-criminalité du XVIIIe arrondissement de Paris, le tribunal a évoqué vendredi l'étrange opération de police à l'origine de l'affaire.

"C'est du n'importe quoi !" Il est 19H00 et la présidente de la 16e chambre correctionnelle, Isabelle Prévost-Desprez, semble sidérée. Depuis deux heures, elle interroge certains des prévenus, six policiers et deux informateurs, sur une interpellation datant du 6 juin 2018.

Ce jour-là, l'un des "indics" du brigadier Karim M., alias "Bylka", le prévient qu'un "Congolais" s'apprête à acheter 1 kilo de cocaïne à un réseau de trafiquants, déjà passé à deux reprises entre les mailles du filet des douanes.

Une potentielle saisie "très importante" par rapport aux prises habituelles de la BAC, qui étaient plutôt de "20, 25 grammes", soulève d'emblée la présidente, qui demande pourquoi Karim M. ne prévient alors pas le service spécialisé, la brigade des stupéfiants.

"Je suis allé tout de suite voir ma hiérarchie" et "ils m'ont donné leur aval", se justifie le policier, qui comparaît dans le box pour corruption et faux en écriture notamment. "Je pense que c'est le rêve de n'importe quel policier de se démarquer en faisant une très belle affaire", ajoute-t-il.

La présidente poursuit en lisant la main-courante de l'opération. Vers 21H00, trois policiers sont alors "en planque" dans un bar baptisé "l'Alibi" - "ça ne s'invente pas", ironise la magistrate.

A l'initiative de Karim M., les policiers se dirigent ensuite vers une voiture: en-dessous du siège passager, ils trouvent un paquet emballé avec du "scotch d'électricien" qui ressemble à de la cocaïne. Les deux occupants de la voiture sont interpellés.

- "Vous trouvez que ce sont des conditions de sécurité suffisantes ? Pour un kilo de cocaïne, on peut penser qu'ils sont armés..." s'étonne Mme Prévost-Desprez.

- "Il y avait un second équipage à proximité immédiate", tente de justifier à la barre Alexandre C., l'un des membres de l'équipe.

- "Vous ne pensez pas qu'il peut y avoir des gens qui surveillent la transaction ? Et là, qu'est-ce qu'il se passe, on se fait canarder comme des lapins ?" insiste, plus tard, la présidente auprès de Karim M.

- "J'ai pas réfléchi, j'étais dans le feu de l'action", soutient ce dernier, "j'ai eu peur qu'ils démarrent avec leur véhicule".

- "C'était un très mauvais dispositif qui était mis en place, vraiment. Ce n'est pas professionnel du tout", tacle la magistrate.

Un premier véhicule achemine ensuite les deux interpellés au commissariat et Karim M., avec des collègues, suivent dans la voiture des deux suspects.

La présidente s'interroge encore: pourquoi un officier de police judiciaire (OPJ) ne se déplace pas pour fouiller le véhicule sur place ? "La réalité du terrain c'est que malheureusement, je n'ai jamais vu un seul OPJ venir", réplique "Bylka". "La consigne qu'on avait, c'était de ramener le véhicule".

Arrivé au commissariat, le brigadier "crève" avec une clé le paquet devant "tout le monde" et lance: "c'est de la pâte de dattes !" En dehors de toute procédure, fait remarquer la présidente. "Je me suis dit: +on va quand même vérifier avant de passer pour des cons+", déclare le prévenu.

Les deux hommes interpellés sont alors remis en liberté. Mais l'un d'eux, Olivier D., découvre en retrouvant sa voiture que 1.200 euros, qui se trouvaient dans sa sacoche, ont disparu.

Partie civile au procès, il témoigne cependant lui aussi dans un box, car il est en prison pour complicité dans une autre affaire de vol. "C'était mes économies", assure-t-il d'une voix forte, expliquant avoir porté plainte auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dès le lendemain.

"Franchement on fait tout pour rater l'affaire", résume Mme Prévost-Desprez. "Une +belle affaire+ pourrie comme ça, c'est même pas la peine. Imaginons que ça avait été de la cocaïne, je vois déjà trois motifs d'annulation de la procédure !"

C'est après cet épisode qu'un des policiers de la BAC explose: il accuse publiquement Karim M. de s'être "gavé" et d'avoir remplacé la cocaïne par la pâte de dattes. Le lendemain, il dénoncera son collègue à sa hiérarchie, qui saisira l'IGPN.

Deux ans et demi plus tard, Karim M. ne comparaît pas pour avoir remplacé la drogue par la pâte de fruits, mais pour le vol des 1.200 euros. Ainsi que pour des soupçons de racket de dealers et de procédures bidonnées, révélées par l'enquête qui a suivi.

alv/emd/cbn

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FEB 5

Le pro "Frexit" Asselineau mis en examen pour harcèlement et agressions sexuelles #

2/5/2021, 8:10 PM
Paris, FRA

Le président du parti pro "Frexit" UPR, François Asselineau, a été mis en examen vendredi pour harcèlement moral et agressions sexuelles, des accusations qu'il rejette mais qui menacent son leadership déjà contesté de la petite formation souverainiste.

A l'issue de sa garde à vue entamée mercredi, M. Asselineau, 63 ans, a été mis en examen par un juge d'instruction pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d'une victime, selon une source judiciaire.

Il a été placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet, qui avait ouvert une enquête préliminaire le 15 mai 2020.

Deux plaintes avaient été déposées par deux victimes présumées - deux anciens salariés de l'Union populaire républicaine (UPR) - dans l'Allier et à Paris. Un ancien cadre avait fait un signalement au procureur.

Ces accusations révélées par Le Figaro et Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau. Ce dernier "s'exprimera dans les prochains jours", a fait savoir son entourage.

Son avocat a assuré vendredi qu'il contestait "catégoriquement les accusations qui reposent sur une enquête menée exclusivement à charge". "Les accusations dont il s'agit ont été portées par deux anciens employés de l'UPR dont les plus graves constituent de prétendus baisers volés", a affirmé à l'AFP Me Pierre Darkanian.

Par la voix de son avocat, M. Asselineau "déplore qu'une fois encore le tribunal médiatique bafoue la présomption d'innocence, conditionne le traitement judiciaire de l'affaire et instaure un climat de suspicion et un régime discriminatoire à l'encontre de certaines personnalités publiques".

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, François Asselineau avait pu réunir assez de parrainages pour être candidat à la présidentielle de 2017, obtenant 0,92% des voix. En 2019, il avait déclaré qu'il "comptait bien être candidat à la prochaine présidentielle".

En garde à vue, il a été confronté aux deux plaignants qui ont maintenu leur version des faits.

Selon Libération, pendant ces confrontations, "François Asselineau a nié avoir agressé les deux hommes, mais admis avoir été insistant auprès d'eux, parlant d'amour réciproque".

"Le chef de l'UPR a également avoué être l'auteur de lettres qu'il avait préécrites pour ses victimes, dans lesquelles elles revenaient sur leurs accusations", ajoute le quotidien.

Mercredi, son entourage avait affirmé que M. Asselineau était "entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l'UPR par une poignée d'adhérents".

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (la) part" de M. Asselineau avec des salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l'UPR se mette "en retrait", pendant les procédures judiciaires.

François Asselineau avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti qu'il avait fondé en 2007. La formation compterait 39.000 adhérents, la moitié selon les dissidents.

Le chef de l'UPR, dont les discours ont parfois des accents complotistes, a récemment demandé avec Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot une information hebdomadaire du gouvernement sur les traitements possibles du Covid-19, comme l'hydroxychloroquine ou la vitamine D, dont l'efficacité contre le virus n'a pas été prouvée avec certitude.

edy-mk-are/emd/cbn

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FEB 5

Dans le faux-plafond, le plombier découvre un arsenal #

2/5/2021, 7:00 PM
Lyon, FRA

Huit lance-roquettes, une kalachnikov, un fusil à pompe, une carabine, un pistolet automatique, plusieurs centaines de munitions et un kilo d'explosif: cet arsenal a été découvert par un plombier jeudi à Lyon, selon la police.

L'artisan intervenait pour une fuite d'eau au sous-sol d'un immeuble situé dans une rue tranquille du 3e arrondissement de la ville, selon le quotidien régional Le Progrès qui a révélé l'information. En déplaçant une grille métallique sur un faux-plafond, il a fait cette découverte pour le moins inattendue, prévenant aussitôt la police.

"Le stock semble ancien", indique une source proche de l'enquête, confiée à la PJ qui va désormais tenter de remonter la piste des propriétaires, l'arsenal évoquant grand banditisme et gros braquages, restés une tradition dans le milieu lyonnais.

rs-ppy/dch

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FEB 5

Procès à Paris de trois jihadistes présumés: "Ulysse" raconte comment il a réussi à berner l'Etat islamique #

2/5/2021, 6:30 PM
Paris, FRA

Face à la menace "d'un acte violent" sur le sol français "nous n'avions pas d'autres choix" que d'infiltrer les réseaux de l'Etat islamique (EI), a raconté vendredi devant la cour d'assises spéciale de Paris "Ulysse", l'agent du renseignement qui a réussi à berner des cadres de l'organisation islamiste en Syrie.

Témoignant par visio-conférence, le visage caché, sous le nom de code SI-282, "Ulysse" est revenu sur la genèse d'une opération délicate qui a conduit à l'arrestation de trois hommes soupçonnés d'avoir voulu commettre un ou plusieurs attentats sur le sol français fin 2016.

Ces trois hommes, deux Strasbourgeois et un Marocain, comparaissent depuis lundi devant la cour d'assises spéciale.

Le 3 mars 2016, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) apprend qu'un certain Nil Shewil, alias "Abou Taha Mohamed", un Français ayant rejoint la Syrie dès 2014 et connu pour avoir diffusé des vidéos où il se met en scène en train de décapiter des otages, est à la recherche d'armes en vue d'une "action violente" sur le sol français.

Un informateur de la DGSI -- "actif sur les réseaux sociaux jihadistes", consent à dire "Ulysse", soucieux de protéger sa source --, affirme qu'"Abou Taha" a cherché à le contacter pour se procurer des armes.

"Abou Taha" est connu pour sa cruauté mais n'est pas un "gros poisson" de l'EI. Il agit au nom d'un "émir".

Traumatisée par les attentats du 13-Novembre en France, la DGSI prend l'affaire très au sérieux. Dans une opération digne d'un roman d'espionnage, "Ulysse" endosse l'identité de son informateur et entre en contact avec "Abou Taha", affirmant qu'il peut se procurer des armes.

Aussitôt, "Abou Taha" le met en relation avec un cadre de l'EI chargé des opérations extérieures qui se fait appeler "Sayyaf".

"Dès le début, se souvient Ulysse, Sayyaf se montre très directif".

"On veut 4 kalash, avec chaque kalash, 4 chargeur et des munition (sic)", exige l'"émir" dont la véritable identité est Salah-Eddine Gourmat, un Français, ex-livreur de pizzas de Malakoff en banlieue parisienne qui a rejoint l'EI en 2014 et en est devenu l'un des dirigeants sous les ordres directs d'un autre Français, Boubakeur el-Hakim, un haut responsable jihadiste impliqué notamment dans les attaques de janvier 2015 à Paris.

Le 8 mars, Ulysse indique que le prétendu fournisseur d'armes est prêt à fournir le matériel contre 12.000 euros.

Le poisson est ferré mais se méfie.

"J'ai une question, quand tu es venu avec ta famille en Turquie, il s'est passé quoi en France avec ta soeur?", demande Sayyaf à Ulysse.

"C'était une question piège. La soeur de l'informateur est en Turquie mais l'informateur ne s'est jamais rendu en Turquie avec sa famille", explique Ulysse à la cour.

Reste à régler la question de l'argent. Sayyaf propose à Ulysse d'aller le récupérer en Belgique, en Allemagne ou en Norvège. Ulysse refuse arguant des contrôles renforcées aux frontières (un nouvel attentat de l'EI a eu lieu à Bruxelles le 22 mars). A Raqqa, Sayyaf se mure dans le silence et à Paris on marche sur des oeufs. La supercherie a-t-elle été découverte?

"Il n'y avait rien d'autre à faire qu'attendre", explique Ulysse.

Le 23 juin, Sayyaf reprend enfin contact avec Ulysse. Le lendemain il lui annonce qu'un paquet contenant 13.300 euros a été caché au cimetière du Montparnasse à Paris. Qui a déposé l'argent? Cela reste un mystère reconnait Ulysse qui précise qu'aucune trace ADN n'a été mise en évidence sur l'emballage de l'argent.

Mais ce demi échec sera bientôt effacé. Sans attendre les instructions de Raqqa, Ulysse prend l'initiative de cacher les armes dans la forêt de Montmorency (Val-d'Oise). Il envoie les coordonnées GPS de la cache à "son" émir.

"Enterrer les armes a été notre seule initiative", s'amuse encore Ulysse.

Sayyaf est furieux. "Tu aurais du me consulter avant d'aller enterrer les affaires", écrit-il.

"Tu es soldat du califat et sache que tout soldat doit obéissance à son émir", s'emporte-t-il.

Ulysse laisse passer l'orage. Les mois passent sans nouvel échange.

En novembre, alors que l'opération semble avoir sombrée, la DGSI intercepte des messages de l'EI à des agents dormants en France avec les coordonnées GPS de la cache d'armes de Montmorency.

Le cheval de Troie d'Ulysse a rempli son office.

aje/tib/pb/lch

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FEB 5

Acrobate94, le "spiderman de République" mis en examen pour le viol de sa compagne #

2/5/2021, 5:56 PM
Créteil, FRA

Le YouTubeur Acrobate94, aussi connu comme le "Spiderman de République" depuis sa spectaculaire ascension d'un immeuble lors d'une manifestation antiraciste à Paris en juin dernier, a été mis en examen pour le viol de sa compagne, a indiqué vendredi le parquet de Créteil.

Yasmi M., 28 ans, a été placé dans la foulée en détention provisoire, a précisé le parquet, contacté par l'AFP.

Son avocat, Raphaël Chiche, a indiqué à l'AFP avoir sollicité un "délai pour préparer sa défense". Yasmi M. doit ainsi comparaître devant le juge des liberté et de la détention mardi. Entre temps, le YouTubeur reste incarcéré.

Outre le viol sur concubine, le jeune homme est soupçonné d'avoir commis des violences engendrant des ITT supérieures à 8 jours sur sa compagne, ainsi que d'avoir proféré des menaces de mort à son égard.

Il lui est notamment reproché d'avoir frappé et forcé sa petite amie à lui pratiquer une fellation dans la nuit du 14 au 15 janvier, dans un parc à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), selon une source proche du dossier.

Le lendemain, cette dernière s'est présentée au commissariat puis a déposé plainte le 18 janvier. Elle a aussi fait part aux enquêteurs de violences habituelles depuis 2019, telles que des "coups au visage, des étranglements".

Yasmi M. a été interpellé le 3 février puis déféré le 4 février. Lors de ses interrogatoires, il a admis avoir donné "trois gifles" à sa compagne la nuit du 14 au 15 janvier, et reconnu la pratique de la fellation, mais il a assuré que cet acte sexuel était "consenti", d'après la même source proche du dossier.

Originaire de la petite ville de Chevilly-Larue située au sud de Paris, l'influenceur se dit passionné des sports extrêmes sur son compte Instagram, où il est suivi par 1,1 million de personnes. La semaine dernière, il a participé à la finale de l'émission de TF1 "Ninja Warrior".

Sa notoriété avait surtout décuplé à l'occasion d'une manifestation antiraciste organisée place de la République à Paris, en juin dernier.

Alors que des milliers de personnes s'étaient rassemblées à l'appel du comité Adama Traoré, le mouvement d'extrême droite Génération Identitaire avait déployé sur la façade d'un immeuble une banderole disant : "White Lives Matter - Justice pour les victimes de racisme anti-blanc".

Acrobate94 avait alors escaladé, à mains nues et sous les yeux de milliers de manifestants, la façade d'un immeuble de sept étages pour décrocher la banderole. Sa performance filmée par la foule était devenue virale.

ola-clw/tib/caz

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

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FEB 5

Le pro "Frexit" Asselineau mis en examen pour harcèlement et agressions sexuelles #

2/5/2021, 5:48 PM
Paris, FRA

Le président du parti pro "Frexit" UPR, François Asselineau, a été mis en examen vendredi pour harcèlement moral et agressions sexuelles, des accusations qu'il rejette mais qui menacent son rôle à la tête de la petite formation souverainiste où il a déjà été contesté.

A l'issue de sa garde à vue entamée mercredi, M. Asselineau, 63 ans, a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d'une victime, selon une source judiciaire.

Il a été placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet, qui avait ouvert une enquête préliminaire le 15 mai 2020.

Deux plaintes avaient été déposées par deux victimes présumées - deux anciens salariés de l'Union populaire républicaine (UPR) - dans l'Allier et à Paris. Un ancien cadre avait fait un signalement au procureur.

Ces accusations révélées par Le Figaro et Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau. Ce dernier "s'exprimera dans les prochains jours", a fait savoir son entourage.

Son avocat a assuré vendredi qu'il contestait "catégoriquement les accusations qui reposent sur une enquête menée exclusivement à charge". "Les accusations dont il s'agit ont été portées par deux anciens employés de l'UPR dont les plus graves constituent de prétendus baisers volés", a affirmé à l'AFP Me Pierre Darkanian.

Par la voix de son avocat, M. Asselineau "déplore qu'une fois encore le tribunal médiatique bafoue la présomption d'innocence, conditionne le traitement judiciaire de l'affaire et instaure un climat de suspicion et un régime discriminatoire à l'encontre de certaines personnalités publiques".

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, François Asselineau avait pu réunir assez de parrainages pour être candidat à la présidentielle de 2017, obtenant 0,92% des voix. En 2019, il avait déclaré qu'il "comptait bien être candidat à la prochaine présidentielle".

En garde à vue, le responsable politique a été confronté aux deux plaignants qui ont maintenu leur version des faits.

Mercredi, son entourage avait affirmé que M. Asselineau était "entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l'UPR par une poignée d'adhérents".

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (la) part" de M. Asselineau à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l'UPR se mette "en retrait", pendant les procédures judiciaires.

François Asselineau avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti qu'il avait fondé en 2007. La formation compterait 39.000 adhérents, la moitié selon les dissidents.

Le chef de l'UPR, dont les discours ont parfois des accents complotistes, a récemment demandé avec Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot une information hebdomadaire du gouvernement sur les traitements possibles du Covid-19, comme l'hydroxychloroquine ou la vitamine D, dont l'efficacité n'a pas été prouvée avec certitude contre ce coronavirus.

edy-mk-are/lbx/caz

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FEB 5

Procès de trois jihadistes présumés : "Ulysse" raconte comment il a réussi à berner l'Etat islamique #

2/5/2021, 5:40 PM
Paris, FRA

Face à la menace "d'un acte violent" sur le sol français "nous n'avions pas d'autres choix" que d'infiltrer les réseaux de l'Etat islamique (EI), a raconté vendredi devant la cour d'assises spéciale de Paris "Ulysse", l'agent de la DGSI qui a réussi à berner des cadres de l'organisation islamiste en Syrie.

Témoignant par visio-conférence, le visage caché, sous le nom de code SI-282, "Ulysse" est revenu sur la genèse d'une opération délicate qui a conduit à l'arrestation de trois hommes soupçonnés d'avoir voulu commettre un ou plusieurs attentats sur le sol français à la fin de l'année 2016.

Ces trois hommes, deux Strasbourgeois et un Marocain, comparaissent depuis lundi devant la cour d'assises spéciale.

Le 3 mars 2016, la DGSI apprend qu'un certain Nil Shewil, alias "Abou Taha Mohamed", un Français ayant rejoint la Syrie dès 2014 et connu pour avoir diffusé des vidéos où il se met en scène en train de décapiter des otages, est à la recherche d'armes en vue d'une "action violente" sur le sol français.

Un informateur de la DGSI - "actif sur les réseaux sociaux jihadistes", consent à dire "Ulysse", soucieux de protéger sa source -, affirme qu'"Abou Taha" a cherché à le contacter pour se procurer des armes.

"Abou Taha" est connu pour sa cruauté mais n'est pas un "gros poisson" de l'EI. Il agit au nom d'un "émir".

Traumatisée par les attentats du 13-Novembre, la DGSI prend l'affaire très au sérieux. Dans une opération digne d'un roman d'espionnage, "Ulysse" endosse l'identité de son informateur et entre en contact avec "Abou Taha", affirmant qu'il peut se procurer des armes.

Aussitôt, "Abou Taha" le met en relation avec un cadre de l'EI chargé des opérations extérieures qui se fait appeler "Sayyaf".

"Dès le début, se souvient Ulysse, Sayyaf se montre très directif".

"On veut 4 kalash, avec chaque kalash, 4 chargeur et des munition (sic)", exige l'"émir" dont la véritable identité est Salah-Eddine Gourmat, un Français, ex-livreur de pizzas de Malakoff qui a rejoint l'EI en 2014 et en est devenu l'un des dirigeants sous les ordres directs d'un autre Français, Boubakeur el-Hakim, un haut responsable jihadiste impliqué notamment dans les attaques de janvier 2015 à Paris.

Le 8 mars, Ulysse indique que le prétendu fournisseur d'armes est prêt à fournir le matériel contre 12.000 euros.

Le poisson est ferré mais se méfie.

"J'ai une question, quand tu es venu avec ta famille en Turquie, il s'est passé quoi en France avec ta soeur?", demande Sayyaf à Ulysse.

"C'était une question piège. La soeur de l'informateur est en Turquie mais l'informateur ne s'est jamais rendu en Turquie avec sa famille", explique Ulysse à la cour.

Reste à régler la question de l'argent. Sayyaf propose à Ulysse d'aller le récupérer en Belgique, en Allemagne ou en Norvège. Ulysse refuse arguant des contrôles renforcées aux frontières (un nouvel attentat de l'EI a eu lieu à Bruxelles le 22 mars). A Raqqa, Sayyaf se mure dans le silence et à Paris on marche sur des oeufs. La supercherie a-t-elle été découverte?

"Il n'y avait rien d'autre à faire qu'attendre", explique Ulysse.

Le 23 juin, Sayyaf reprend enfin contact avec Ulysse. Le lendemain il lui annonce qu'un paquet contenant 13.300 euros a été caché au cimetière du Montparnasse à Paris. Qui a déposé l'argent? Cela reste un mystère reconnait Ulysse qui précise qu'aucune trace ADN n'a été mise en évidence sur l'emballage de l'argent.

Mais ce demi échec sera bientôt effacé. Sans attendre les instructions de Raqqa, Ulysse prend l'initiative de cacher les armes dans la forêt de Montmorency (Val-d'Oise). Il envoie les coordonnées GPS de la cache à "son" émir.

"Enterrer les armes a été notre seule initiative", s'amuse encore Ulysse.

Sayyaf est furieux. "Tu aurais du me consulter avant d'aller enterrer les affaires", écrit-il.

"Tu es soldat du califat et sache que tout soldat doit obéissance à son émir", s'emporte-t-il.

Ulysse laisse passer l'orage. Les mois passent sans nouvel échange.

En novembre, alors que l'opération semble avoir sombrée, la DGSI intercepte des messages de l'EI à des agents dormants en France avec les coordonnées GPS de la cache d'armes de Montmorency.

Le cheval de Troie d'Ulysse a rempli son office.

aje/tib/pb

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FEB 5

La France veut renforcer la protection des exilées victimes de mutilations sexuelles #

2/5/2021, 5:32 PM
Paris, FRA

La France, déjà premier pays d'asile pour les femmes victimes de mutilations sexuelles, veut renforcer la protection des exilées touchées par ce "fléau", a affirmé le gouvernement vendredi, veille de la journée internationale de "tolérance zéro" à l'égard des mutilations génitales féminines.

"Toutes les femmes, singulièrement les femmes migrantes ou exilées, doivent être mieux protégées par la République notamment face à ces violences inacceptables", a déclaré la ministre française déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, lors d'une conférence téléphonique avec quelques journalistes, rappelant que l'excision est un "fléau" qui concerne en France entre 60.000 et 125.000 femmes, selon les études.

Actuellement, près de 11.000 fillettes et femmes, essentiellement originaires de Guinée, du Mali et de la Côte d'Ivoire, bénéficient du statut de réfugié pour ces raisons.

"Nous devons être fiers que la France soit aujourd'hui le premier pays d'asile pour les victimes d'excision", a souligné Marlène Schiappa.

Elle a annoncé le lancement dans l'année d'une plateforme en ligne pensée par l'association Women for Women France, afin de permettre aux femmes "qui ne sont pas toutes francophones de mieux se saisir de leurs droits".

Vingt ans après avoir accordé pour la première fois l'asile en 2001 à des parents qui s'étaient opposés à l'excision de leur fille au Mali, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) s'est doté "d'un cadre jurisprudentiel et législatif très complet pour prendre en compte cette problématique spécifique", avec la possibilité par exemple d'exiger des examens médicaux, a expliqué le directeur général de l'Ofpra, Julien Boucher, lors de l'entretien téléphonique.

L'an dernier, l'Ofpra a accordé le statut de réfugié à 1.350 fillettes et femmes environ sur ces motifs. Un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes, 2020 ayant été marquée par une "baisse générale importante de la demande d'asile" sur fond de pandémie, poursuit M. Boucher.

Ces dernières années, "c'est une problématique qui est montée en puissance", ajoute-t-il, passant de quelques centaines de cas à 1.500 protections par an environ.

Sur les quelque 95.000 demandes d'asile déposées en 2020, "les problématiques sociétales ont pris une importance croissante, à côté de la figure traditionnelle du réfugié politique", selon le patron de l'Ofpra. "En particulier, les violences faites aux femmes occupent une place importante, dont les mutilations sexuelles féminines sont une illustration, mais il y a aussi les mariages précoces et forcés, les violences conjugales ou sexuelles."

sha/lbx/caz/lch

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FEB 5

La France veut renforcer la protection des exilées victimes de mutilations sexuelles #

2/5/2021, 5:18 PM
Paris, FRA

La France, déjà premier pays d'asile pour les femmes victimes de mutilations sexuelles, veut renforcer la protection des exilées touchées par ce "fléau", a affirmé le gouvernement vendredi, veille de la journée internationale de "tolérance zéro" à l'égard des mutilations génitales féminines.

"Toutes les femmes, singulièrement les femmes migrantes ou exilées, doivent être mieux protégées par la République notamment face à ces violences inacceptables", a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, lors d'une conférence téléphonique avec quelques journalistes, rappelant que l'excision est un "fléau" qui concerne en France entre 60.000 et 125.000 femmes, selon les études.

Actuellement, près de 11.000 fillettes et femmes, essentiellement originaires de Guinée, du Mali et de la Côte d'Ivoire, bénéficient du statut de réfugié pour ces raisons.

"Nous devons être fiers que la France soit aujourd'hui le premier pays d'asile pour les victimes d'excision", a souligné Marlène Schiappa.

Elle a annoncé le lancement dans l'année d'une plateforme en ligne pensée par l'association Women for Women France, afin de permettre aux femmes "qui ne sont pas toutes francophones de mieux se saisir de leurs droits".

Vingt ans après avoir accordé pour la première fois l'asile en 2001 à des parents qui s'étaient opposés à l'excision de leur fille au Mali, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) s'est doté "d'un cadre jurisprudentiel et législatif très complet pour prendre en compte cette problématique spécifique", avec la possibilité par exemple d'exiger des examens médicaux, a expliqué le directeur général de l'Ofpra, Julien Boucher, lors de l'entretien téléphonique.

L'an dernier, l'Ofpra a accordé le statut de réfugié à 1.350 fillettes et femmes environ sur ces motifs. Un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes, 2020 ayant été marquée par une "baisse générale importante de la demande d'asile" sur fond de pandémie, poursuit M. Boucher.

Ces dernières années, "c'est une problématique qui est montée en puissance", ajoute-t-il, passant de quelques centaines de cas à 1.500 protections par an environ.

Sur les quelque 95.000 demandes d'asile déposées en 2020, "les problématiques sociétales ont pris une importance croissante, à côté de la figure traditionnelle du réfugié politique", selon le patron de l'Ofpra. "En particulier, les violences faites aux femmes occupent une place importante, dont les mutilations sexuelles féminines sont une illustration, mais il y a aussi les mariages précoces et forcés, les violences conjugales ou sexuelles."

sha/lbx/caz

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FEB 5

Hausse de 65% des réglements de compte dans le Sud en 2020 (police) #

2/5/2021, 5:13 PM
Marseille, FRA

Le nombre des règlements de comptes a explosé dans le sud de la France en 2020, avec une hausse de 65%, malgré une tendance à la stabilité à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, a déclaré vendredi le directeur zonal de la police judiciaire.

Les forces de l'ordre ont enregistré en 2020 "une hausse nationale des règlements de comptes" qui est "particulièrement nette (+65% d'augmentation) sur la zone de défense sud qui va de Toulouse (Haute-Garonne) à Bonifacio (Corse-du-Sud)", a précisé Eric Arella lors d'une conférence de presse aux côtés notamment de Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône.

Dans ce département a contrario, "le niveau de règlements de compte s'est maintenu, avec 12 personnes tuées en 2020 contre 11 en 2019. A Marseille, 9 faits et 8 morts" ont été comptabilisés, a indiqué Mme Camilleri.

"Ce chiffre, quasiment stable sur les dernières années, est moitié moins important qu'il ne l'était au début de la décennie", a souligné la représentante de l'Etat, se félicitant d'une "dynamique orientée vers une forte baisse".

"Ceci est à mettre à l'actif d'une meilleure connaissance des réseaux, ce qui permet aussi de développer une stratégie d'anticipation qui permet d'interpeller des personnes qui s'apprêtent à commettre des assassinats, a-t-elle expliqué.

"Cette tendance à la baisse s'affirme depuis quatre ans", a abondé Éric Arella. "Dans la première moitié des années 2010, il y avait grosso modo une moyenne de 2 règlements de comptes par mois. Depuis 2017, on est clairement sur une moyenne d'un par mois. Le constat est moins inquiétant", s'est-il félicité.

Pour le patron de la PJ, cette baisse dans les Bouches-du-Rhône est à mettre à l'actif "d'une mobilisation de tous les services dont la police judiciaire qui est saisie de ces dossiers".

"L'an dernier, trois dossiers ont été élucidés et quatre règlements de comptes ont été déjoués", a-t-il révélé en vantant le principe des échanges inter-services mis en place localement, notamment entre police et gendarmerie et dans les affaires de stupéfiants, dans le cadre d'un "pilotage opérationnel renforcé", qui "contribue à une meilleure connaissance de ces équipes qui s'entretuent".

pr/mdm/cbn

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FEB 5

France: le chef d'un petit parti inculpé pour harcèlement et agressions sexuelles #

2/5/2021, 4:47 PM
Paris, FRA

Le président d'un petit parti souverainiste français, François Asselineau, a été inculpé vendredi pour harcèlement moral et agressions sexuelles, a-t-on appris de source judiciaire.

M. Asselineau, qui prône à la tête de l'UPR (Union populaire républicaine) une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, a été placé sous contrôle judiciaire. Il avait été mis en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 15 mai par le parquet de Paris.

Il a été inculpé pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d'une victime, selon la source judiciaire.

Deux plaintes avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l'UPR, l'une dans l'Allier (centre-est), l'autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement. Ces accusations révélées par les quotidiens français Le Figaro et Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau.

"M. Asselineau conteste catégoriquement les accusations qui reposent sur une enquête menée exclusivement à charge", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Pierre Darkanian, après son inculpation. "Les accusations dont il s'agit ont été portées par deux anciens employés de l'UPR dont les plus graves constituent de prétendus baisers volés".

Le responsable politique a été confronté aux deux plaignants lors de sa garde à vue, selon l'avocat. Ceux-ci ont maintenu leur version des faits.

"M. Asselineau déplore qu'une fois encore le tribunal médiatique bafoue la présomption d'innocence, conditionne le traitement judiciaire de l'affaire et instaure un climat de suspicion et un régime discriminatoire à l'encontre de certaines personnalités publiques", a-t-il ajouté.

M. Asselineau avait réuni 0,92% des voix à la présidentielle de 2017. Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (sa) part" à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé qu'il se mette "en retrait" pendant les procédures judiciaires. François Asselineau a néanmoins convoqué en juillet un congrès virtuel qui l'a réélu haut la main à la tête du parti.

edy-mk/bl/lbx/dch/lch

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FEB 5

Inondations sud-ouest: la maison d'arrêt de Saintes évacuée #

2/5/2021, 4:47 PM
La Rochelle, FRA

La maison d'arrêt de Saintes (Charente-Maritime) et ses 92 détenus ont commencé à être évacués "à titre préventif" vendredi après-midi alors que la ville est touchée par le débordement du fleuve Charente, a annoncé à l'AFP la préfecture.

L'évacuation de ce bâtiment de la fin du XIXe siècle situé en centre-ville, sur la rive droite de la Charente, a débuté en milieu d'après-midi "à titre préventif", pour "permettre que tous les détenus et le personnel soient en sûreté" dans d'autres établissements proches, a souligné la préfecture de la Charente-Maritime, qui restait vendredi après-midi placé en vigilance orange crues par Météo France.

"L'idée est de ne pas se retrouver avec des difficultés dans le week-end", a justifié la même source.

Dans ce département qui s'attend à de nouvelles précipitations ce week-end, le niveau de la Charente continue de monter sur des tronçons du fleuve, notamment entre Angoulême et Saintes, où l'eau s'est invitée dans les maisons.

La maison d'arrêt compte parmi ses détenus l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, dans l'attente de son procès en appel après sa condamnation en décembre à 15 ans de réclusion criminelle dans un dossier de viols et agressions sexuelles sur quatre mineures, premier volet d'une vaste affaire de pédophilie aux centaines de victimes potentielles.

nal/pjl/cbn

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FEB 5

Le président de l'UPR François Asselineau mis en examen pour harcèlement et agressions sexuelles #

2/5/2021, 4:25 PM
Paris, FRA

Le président du petit parti pro-Frexit UPR (Union populaire républicaine), François Asselineau, a été mis en examen vendredi, notamment pour harcèlement moral et agressions sexuelles, a-t-on appris de source judiciaire.

M. Asselineau, qui avait été placé en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 15 mai par le parquet de Paris, a été placé sous contrôle judiciaire.

Selon la source judiciaire, il a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d'une victime.

Deux plaintes avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l'UPR, l'une dans l'Allier, l'autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement au procureur de la République.

Ces accusations révélées par Le Figaro et Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau.

"M. Asselineau conteste catégoriquement les accusations qui reposent sur une enquête menée exclusivement à charge", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Pierre Darkanian, à l'issue de sa mise en examen.

"Les accusations dont il s'agit ont été portées par deux anciens employés de l'UPR dont les plus graves constituent de prétendus baisers volés", a-t-il affirmé.

Le responsable politique a été confronté aux deux plaignants lors de sa garde à vue, selon l'avocat. Ceux-ci ont maintenu leur version des faits.

"M. Asselineau déplore qu'une fois encore le tribunal médiatique bafoue la présomption d'innocence, conditionne le traitement judiciaire de l'affaire et instaure un climat de suspicion et un régime discriminatoire à l'encontre de certaines personnalités publiques", a-t-il ajouté.

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, il avait réuni 0,92% des voix à la présidentielle de 2017.

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (la) part" de M. Asselineau à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l'UPR se mette "en retrait" de ses fonctions pendant les procédures judiciaires.

François Asselineau avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti souverainiste.

edy-mk/bl/lbx/dch

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FEB 5

La France va remettre à la Belgique un Français recherché pour vol de vin #

2/5/2021, 4:22 PM
Dijon, FRA

La justice française a autorisé la remise à la Belgique d'un Français recherché pour un vol de grands crus dans ce pays, a annoncé vendredi le parquet général.

Romain Boivin, 34 ans, avait été interpellé à la suite d'un mandat d'arrêt européen émis par la Belgique, selon le parquet général.

Il est recherché pour avoir volé chez un caviste de Bruxelles, en 2019, des bouteilles de grands crus pour une valeur totale de 20.000 euros, a-t-on précisé de même source.

L'homme, qui réside à Beaune près de Dijon (centre-est de la France), était déjà connu pour escroquerie. Il avait notamment été condamné en avril 2017 à Dijon à six mois de prison pour avoir, depuis une société implantée à Bruxelles, vendu de faux grands crus étiquetés du prestigieux domaine Joseph Roty de Gevrey-Chambertin, alors que les bouteilles contenaient du marsannay, un vin beaucoup plus commun.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a autorisé son transfèrement vers la Belgique mais à l'issue d'un procès qui démarre le 18 février à Bordeaux (Sud-Ouest), où il comparaîtra pour violences conjugales.

lv/ppy/tes/lch

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FEB 5

Mesures sanitaires: 700.000 contrôles en 2020 dans les Bouches-du-Rhône, 10% de verbalisations #

2/5/2021, 4:14 PM
Marseille, FRA

Quelque 700.000 contrôles du respect des mesures sanitaires anti-covid ont eu lieu en 2020 dans les Bouches-du-Rhône, avec un taux de verbalisation inférieur à 10%, a annoncé vendredi la préfecture de police.

Opérées depuis le premier confinement, ces verbalisations prennent aussi bien en compte le non-respect du port du masque, du couvre-feu et du confinement que l'ouverture d'un établissement sans autorisation, a précisé lors d'un point presse la préfète de police Frédérique Camilleri, qui a salué "le comportement exemplaire" de la majorité des habitants du département.

"En ce moment, nous tournons à 15.000 contrôles par semaine du port du masque et 5.000 par semaine du couvre-feu", a-t-elle ajouté.

Dans les Bouches-du-Rhône, "l'accent a été particulièrement mis sur le contrôle des établissements recevant du public", a encore indiqué la représentante de l'Etat. Sur les 15.000 contrôles opérés en 2020, 262 mises en demeure ont été délivrées à des commerces qui ne respectaient pas les règles.

Dans la plupart des cas, elles ont suffi à "rectifier la situation" puisque au final seules 41 fermetures administratives ont été prononcées, a-t-elle souligné. "Il y a eu néanmoins 563 procès verbaux dressés pour différentes infractions dans ces établissements".

Comme au niveau national, la crise sanitaire a également renforcé la baisse de la délinquance dans le département, à l'exception des violences conjugales (+0,5%) et intrafamiliales (+ 1,1%).

Le trafic de drogue a lui aussi évolué au gré des mesures sanitaires, a souligné le directeur zonal de la police judiciaire Eric Arella.

"Le premier mois du premier confinement a été une période particulière que l'on n'avait jamais connue de réduction et même de blocage du trafic de stupéfiants. Les trafiquants ont vécu sur leur stock avant de s'adapter. Certains ont récupéré des stocks près de Perpignan ou dans la région lyonnaise. il y a eu aussi un développement plus important de ventes par des plateformes numériques", a-t-il expliqué.

Au final, "la lutte contre le trafic de stupéfiants s'est maintenue à un niveau élevé", a souligné Frédérique Camilleri.

Ainsi, 973 affaires, contre 1.012 en 2019, ont été menées sur la voie publique où 2.950 consommateurs ont également été verbalisés.

Parallèlement, les enquêtes ont permis le démantèlement de 100 réseaux, l'incarcération de 190 personnes et les saisies de 2,3 tonnes de cannabis, 365 kg de cocaïne et 3,63 millions d'euros.

pr/mdm/rhl

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FEB 5

Feu vert à l'extradition vers la Belgique d'un Français recherché pour vol de vin #

2/5/2021, 3:58 PM
Dijon, FRA

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a autorisé la remise aux autorités belges d'un Français recherché pour un vol de grands crus dans ce pays, a indiqué vendredi le parquet général.

Romain Boivin, 34 ans, a été interpellé à la suite d'un mandat d'arrêt européen émis par la Belgique, selon le parquet général.

Il est recherché pour avoir volé chez un caviste de Bruxelles, en 2019, des bouteilles de grands crus pour une valeur totale de 20.000 euros, a-t-on précisé de même source.

L'homme, qui réside à Beaune (Côte d'Or), était déjà connu pour escroquerie.

Il avait notamment été condamné, en avril 2017 par le tribunal correctionnel de Dijon, à six mois de prison pour avoir, depuis une société implantée à Bruxelles, vendu de faux grands crus étiquetés du prestigieux domaine Joseph Roty de Gevrey-Chambertin, alors que les bouteilles contenaient du marsannay, un vin beaucoup plus commun.

La chambre a autorisé son transfèrement vers la Belgique mais à l'issue d'un procès qui démarre le 18 février à Bordeaux, où il comparaîtra pour violences conjugales.

lv/ppy/tes

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FEB 5

Le président de l'UPR François Asselineau mis en examen pour harcèlement et agressions sexuelles (source judiciaire) #

2/5/2021, 3:34 PM
Paris, FRA

Le président du petit parti pro-Frexit UPR (Union populaire républicaine), François Asselineau, a été mis en examen vendredi, notamment pour harcèlement moral et agressions sexuelles, a-t-on appris de source judiciaire.

M. Asselineau, qui avait été placé en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 15 mai par le parquet de Paris, a été placé sous contrôle judiciaire.

edy/bl/lbx/swi

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FEB 5

Téléphones d'occasion: l'ex-patron de Remade fait son retour #

2/5/2021, 2:55 PM
Caen, FRA

L'ex-patron contesté de Remade Matthieu Millet vient de racheter 30% de cette société de smartphones reconditionnés basée à Poilley (Manche), a-t-on appris vendredi auprès de la direction.

"J'ai vendu 30% de la société à Matthieu Millet. Nous aurions été contraints à la banqueroute si Matthieu n'avait pas investi", a expliqué dans un mail à l'AFP Suresh Radhakrishnan le PDG de Remade qui l'a racheté en janvier 2020.

A l'époque, la justice avait choisi son offre, qui a impliqué la suppression de 211 postes sur 328, en estimant que le Britannique disposait d'indispensables "ouvertures à l'export". Remade emploie aujourd'hui 116 personnes.

Selon un salarié élu au Comité social et économique (CSE), Remade allait être placé en cessation de paiement le 2 février 2021 par le tribunal de commerce, avant que M. Millet n'investisse.

Dans un communiqué le CSE de Remade a dénoncé un "véritable crachat à la figure à l'ensemble des salariés actuellement présents ainsi que tous ceux ayant perdu leur emploi il y a près d'un an".

M. Millet a été par le passé interdit de gérer plusieurs autres entreprises.

Ce quadragénaire avait lui aussi fait une offre sur Remade début 2020. Mais le contrôleur des AGS (régime de garantie des salaires), l'avait "qualifiée de dangereuse et irrationnelle" devant le tribunal de commerce.

Fondateur de Remade en 2014, "Matthieu a une connaissance profonde du secteur et de Remade. A bien des égards, il a lancé cette industrie en France", estime en revanche M. Radhakrishnan dans son courriel.

Remade, qui a employé jusqu'à 680 personnes en 2019, a des projets de "croissance agressive", ajoute le PDG.

"Nous nous sommes assurés le soutien de plusieurs clients importants en France et en Grande-Bretagne", ajoute-t-il.

Remade fait par ailleurs l'objet depuis 2019 d'une enquête pour faux bilan et fausses factures à une période où Matthieu Millet faisait encore partie de l'entreprise.

Interrogé par l'AFP, le parquet de Rennes a indiqué que les investigations étaient toujours en cours. "Les faits se révèlent particulièrement complexes", a précisé par courriel le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

"Ce dossier fait l'objet d'un suivi attentif de la part du parquet de la JIRS", la juridiction interrégionale spécialisée, "au regard de la nature des faits et du retentissement économique et social pour la région", a-t-il ajouté.

clc/db/LyS

APPLE INC.

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FEB 5

Viol au 36 quai des Orfèvres: deux ex-policiers rejugés du 22 juin au 9 juillet #

2/5/2021, 2:53 PM
Créteil, FRA

Le procès en appel de deux anciens policiers accusés du viol d'une touriste canadienne dans les locaux de la police judiciaire de Paris se tiendra devant la Cour d'assises du Val-de-Marne du 22 juin au 9 juillet, a appris l'AFP auprès des avocats de la plaignante.

En première instance, en janvier 2019, les deux hommes avaient été condamnés par la cour d'assises de Paris à sept ans de prison pour ce viol en avril 2014 au 36 quai des Orfèvres.

Ils avaient fait appel de cette décision.

Ces deux anciens membres de la prestigieuse Brigade de recherche et d'intervention avaient rencontré cette touriste un soir dans un pub situé en face du "36", siège pendant un siècle de la police judiciaire en plein coeur de Paris. Ils s'étaient ensuite rendus au "36" pour une visite nocturne des célèbres locaux.

La touriste canadienne avait dénoncé un viol collectif.

Le procès en appel devait initialement se tenir à Créteil au printemps 2020 mais avait été repoussé en raison de la pandémie de coronavirus.

leo-mk/pga/cal

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FEB 5

Dans les trains entre l'Allemagne et la France, la frontière se franchit avec test et attestation #

2/5/2021, 1:05 PM
Strasbourg, FRA

"Bonjour, passeport svp. Vous avez une attestation ?". Dans les trains entre l'Allemagne et la France, les policiers des deux pays accentuent les contrôles face à des voyageurs souvent en règle, mais un peu perdus devant les consignes anti-Covid-19 variables d'un pays à l'autre.

"Bonsoir. Qu'est-ce qu'il vous faut ?", demande aux policiers qui barrent la sortie du quai à l'arrivée d'un TGV en provenance de Stuttgart, une femme prête à déballer tout son sac pour présenter le papier qui convient. Le résultat d'un test PCR, en l'occurrence.

Depuis dimanche, les personnes qui souhaitent traverser la frontière pour venir en France doivent présenter un test négatif au Covid-19 réalisé dans les 72 heures précédentes.

Outre le contrôle systématique des arrivées internationales par avion, "on intensifie nos contrôles terrestres et ferroviaires pour vérifier l'application des dernières mesures sanitaires entrées en vigueur", indique la commissaire divisionnaire Charlotte Priestman, directeur interdépartemental de la Police aux Frontières (PAF) à Strasbourg.

Une exception au test de dépistage est faite pour les déplacements de moins de 24 heures dans un rayon de trente kilomètres autour du domicile et pour les travailleurs transfrontaliers.

En revanche, le couvre-feu à 18H00 côté français doit être respecté. Au-delà une attestation en bonne et due forme est nécessaire.

Dans le train régional reliant la ville allemande de Kehl à Strasbourg en fin d'après-midi, les voyageurs sont rares. Tous devront présenter leurs papiers d'identité ainsi qu'une attestation de leur employeur aux trois fonctionnaires de la brigade des chemins de fer de la PAF, accompagnés de deux homologues de la Bundespolizei, la police fédérale allemande.

Avec le Covid-19, le contrôle des mesures sanitaires, "c'est au moins 40% de notre activité", estime le commandant de police, Marie-Annick Verbaere, cheffe de service de la brigade des chemins de fer zonale Est.

"Même si on nous demande d'être rigoureux, on le fait avec discernement", explique-t-elle.

Dans les trains transfrontaliers, les contrôles d'identité se font conjointement par les policiers français et allemands de la patrouille mixte. Les premiers vérifient l'application des règles sanitaires valables pour la France, tandis que les seconds contrôlent le respect de celles en vigueur dans l'Etat régional du Bade-Wurtemberg, voisin de l'Alsace et confiné à l'heure actuelle.

"Vous savez qu'en France il y a le couvre-feu ? Est-ce que vous avez une attestation ?", demande le policier à un jeune Allemand, qui n'a pas le fameux papier et explique qu'il travaille outre-Rhin et vient d'emménager à Strasbourg chez son amie. "Faites-le la prochaine fois", enchaîne avec indulgence le policier au voyageur qui échappe à l'amende de 135 euros.

Sur le trajet de retour à son domicile alsacien, Anne Baltzer, DRH à Kehl, a présenté son attestation et sa carte d'identité, mais s'avoue parfois troublée par l'évolution constante des règles.

"Ce serait bien que ce soit un petit peu coordonné dans la région frontalière, (...) cela change vraiment trop souvent. Je ne sais plus quand j'ai le droit de sortir, à quelle heure, selon l'endroit où je suis, si j'ai le droit de faire des courses ou pas", déplore-t-elle avant de descendre en gare de Strasbourg.

Pour le contrôle à quai et à bord du TGV en provenance de Stuttgart, la patrouille mixte est renforcée par d'autres policiers de la PAF de Strasbourg pour vérifier le respect des règles du plus grand nombre de voyageurs possible lors des quelques minutes d'arrêt avant que le train ne poursuive son trajet vers Paris.

"La gare est un lieu de patrouille régulier, mais là il y a un motif de contrôle supplémentaire", indique Charlotte Priestman.

Si le port du masque dans les trains est largement respecté, l'obligation toute nouvelle d'effectuer un test PCR pour entrer en France nécessite encore de la pédagogie.

Lors de l'opération menée jeudi soir entre Strasbourg et l'Allemagne, les vingt policiers français et allemands mobilisés ont contrôlé 350 personnes, dont cinq verbalisées pour défaut de test PCR négatif.

En parallèle, la PAF continue ses missions habituelles: à la descente du TGV, deux Afghans en situation irrégulière ont été remis à la Bundespolizei pour être reconduits en Allemagne.

maj/ha/zl

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FEB 5

Trois trafiquants de drogue en cavale interpellés en France et en Espagne #

2/5/2021, 12:31 PM
Paris, FRA

L'un se cachait en région parisienne, un autre en Espagne et un dernier dans l'Oise: trois trafiquants de drogue, absents à leur procès, ont été interpellés mercredi et jeudi après plusieurs années de cavale, a-t-on appris vendredi de source policière.

Le premier était en fuite après sa condamnation pour une tentative d'assassinat lors d'une fusillade à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) en 2017, sur fond de trafic de stupéfiants.

"C'est un trafiquant qui tenait plusieurs points de deal à Pantin", explique à l'AFP une source policière. Les coups de feu tenaient "vraisemblablement d'un différend commercial" avec la victime qui avait réchappé à plusieurs tirs de 9 mm.

Incarcéré avant d'obtenir une remise en liberté, cet homme de 28 ans ne s'était pas présenté à son procès en février 2020, où il avait été condamné à neuf ans de prison.

Saisis du dossier, les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) ont constaté que le fuyard "continuait à tourner fort en matière de stups" et qu'il avait "toute une flotte de véhicules allemands à sa disposition", selon la source policière.

L'homme, très méfiant, changeait très régulièrement de domicile. "Il nous a fait tourner en bourrique. On l'a logé (ndlr: localisé) un temps à Saint-Denis, à Villemomble (en Seine-Saint-Denis, NDLR), à Paris...", souligne-t-on de même source.

Repéré en début de semaine à Courbevoie (Hauts-de-Seine), il a été interpellé mercredi à la sortie du parking souterrain de l'un des nombreux immeubles de la ville qu'il fréquentait.

Le deuxième, en fuite depuis 2016, avait sur le dos deux condamnations à quatre ans de prison, l'une dans un dossier d'importation de résine de cannabis entre le Maroc et la région parisienne, l'autre pour un trafic de cocaïne entre les Antilles et la métropole.

La BNRF a découvert que le fugitif, de nationalité marocaine, s'était fabriqué plusieurs identités pendant sa cavale en Espagne, sur la Costa del Sol, "là où tous les trafiquants vont se cacher", selon la source policière. La police espagnole, sur les indications des enquêteurs français, l'a interpellé jeudi matin à Marbella.

Le dernier, un trafiquant de Creil (Oise) âgé de 40 ans et habitué des "go fast" entre la France et l'Espagne, était recherché depuis fin 2017 et sa condamnation par défaut à six ans de prison pour son implication dans la saisie en 2011 de 806 kilos de résine de cannabis au Pays Basque.

Saisie par la Juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux et aidée par l'antenne de la Brigade de recherche et d'intervention de Creil, la BNRF l'a interpellé jeudi à la mi-journée au volant d'un utilitaire à Villers-Saint-Paul (Oise), à proximité de son logement.

alh/pga/cal

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FEB 5

Covid-19: 43 détenus vaccinés en prison #

2/5/2021, 12:14 PM
Paris, FRA

Un total de 43 détenus de plus de 75 ans ont déjà été vaccinés en prison contre le Covid-19, a annoncé vendredi la Chancellerie.

Les prisons françaises comptent 204 détenus de plus de 75 ans sur 62.673 détenus, selon les derniers chiffres du ministère de la Justice.

"Ils sont évidemment prioritaires, comme le sont nos concitoyens âgés de plus de 75 ans", a déclaré vendredi le Garde de Sceaux Eric Dupond-Moretti sur France info.

Les 43 détenus ont reçu leur première injection dans le cadre d'une campagne qui a débuté le 18 janvier et vise en priorité les détenus de plus de 75 ans et ceux présentant des facteurs de co-morbidité.

"Les détenus sont logés à la même enseigne que tous nos concitoyens et ils sont vaccinés dans les mêmes conditions", a insisté M. Dupond-Moretti.

Selon les derniers chiffres publiés mercredi soir pour la population générale, environ 1,6 million de personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin, et 102.000 les deux doses.

Les prisons françaises comptaient au 2 février 123 détenus positifs, dont plus de la moitié (65) à la prison de Fresnes (en région parisienne), la deuxième plus importante de France avec 1.636 détenus.

La part des détenus positifs "représente 0,2 pour cent de la population détenue" dans les 188 prisons françaises, a insisté M. Dupond-Moretti. "Nous sommes parvenus à la stabiliser, j'espère que nous y parviendrons encore grâce aux mesures sanitaires qui ont été prises".

Le masque est obligatoire en prison dès qu'un détenu quitte sa cellule et pour toute personne extérieure entrant dans l'établissement. Les parloirs sont maintenus avec un dispositif adapté, ainsi que les ateliers et les cours, souvent à distance. Les promenades sont maintenues en groupe réduit et unique, ainsi que les activités physiques en plein air, mais les salles de sport sont fermées.

mdh/pa/caz

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FEB 5

Dans les cités, des policiers à pied pour une sécurité "sur-mesure" #

2/5/2021, 12:08 PM
Garges-lès-Gonesse, FRA

Prévenir la délinquance du quotidien, répondre aux incivilités et surtout "regagner la confiance des gens". Au gré de ses 20 km à pied entre Garges-lès-Gonesse et Sarcelles (Val-d'Oise), Yann remet au goût du jour la police de proximité dans les cités.

Il y a trois ans, à ses débuts dans la Police de sécurité du quotidien (PSQ), les incursions de l'officier et de sa brigade dans les quartiers dits "de reconquête républicaine" du Val-d'Oise étaient "compliquées".

Il a fallu "regagner la confiance des gens", explique ce fonctionnaire de 30 ans, arborant une casquette bleue siglée "police" pendant sa patrouille, à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris.

"Le fait d'être à pied nous rend accessibles. Un échange se fait avec la population, ne serait-ce qu'un +bonjour+".

la PSQ opère de 06H00 à 21H00 et "ne s'interdit aucun quartier", affirme Fabienne Azalbert, commissaire de Sarcelles dont dépend Garges-lès-Gonesse.

Sa mission est de renouer le lien entre police et population, une thématique qui sera abordée lundi lors du "Beauvau de la sécurité".

Dans chaque quartier, Yann effectue "un diagnostic de ce qui ne va pas, ce qu'on peut faire, à quel endroit il faut passer".

Aux abords de la gare Garges-Sarcelles, point névralgique des deux villes, la PSQ se rend tous les jours. Un point de deal est identifié où "de petits entrepreneurs travaillent régulièrement".

Ce jour-là, l'un d'eux écopera d'une amende forfaitaire délictuelle pour usage de stupéfiants. Un autre, "multirécidiviste" ayant tenté de s'échapper, sera embarqué après avoir été pris avec un pochon de cannabis sur lui.

Quant aux vendeurs à la sauvette, ils se verront confisquer leurs paquets de cigarettes.

"La police de sécurité du quotidien, ce n'est pas une police brutale qui inspire la peur, c'est une police forte qui inspire le respect", avait plaidé à sa création Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur, mettant en oeuvre une promesse d'Emmanuel Macron.

Garage à l'air libre de "mécanique sauvage", occupations de parkings pour du commerce illégal, rixes, vols à la tire... la liste des complaintes des habitants est longue, selon Mme Azalbert.

Une application concrète de cette "sécurité du sur-mesure", selon la commissaire, est la cellule anti-rodéo.

Si "intercepter les motos est trop dangereux", les "informations du terrain" permettent d'identifier le conducteur, de confisquer l'engin et, pour certains, des peines d'emprisonnement sont prononcées, indique-t-elle.

Dans le quartier de la Dame Blanche à Garges-lès-Gonesse, le gardien d'immeuble Olivier Dubois a constaté "une grande amélioration" depuis le retour de cette police de proximité remise au goût du jour.

"Le quartier est beaucoup plus calme, il y a moins de dépôts sauvages (de déchets). Dès que vous avez un souci, vous discutez avec eux, ils ne sont pas là pour vous arrêter", se réjouit-il.

Pour Sylvie, 45 ans de vie à Garges, "il en faut plus, des policiers comme ça. Moi je dis +merci+". Tout en promenant son chien, elle interpelle l'équipe de la PSQ du jour: "Messieurs, il faut faire quelque chose pour les voitures qui se garent sur les places handicapés!".

Sur le parcours, un autre habitant salue l'équipe: "Les dealers ont arrêté de squatter mon immeuble. On en avait ras-le-bol. On a fait une pétition qu'on a envoyée à la commissaire", confie ce riverain, préférant taire son nom après avoir été agressé pour avoir "balancé" le point de deal.

Si la PSQ est accueillie avec un réel enthousiasme, "la tranche des 11-25 ans" est à conquérir, reconnaît la commissaire Azalbert. Sur les 67.000 habitants que comptent Sarcelles et Garges, 43% de la population a moins de 25 ans.

A la question des violences policières, Yann répond faire son métier "avec passion": "mon équipe et moi on n'a rien à se reprocher", dit-il.

"Quand il y a des violences, il y a des sanctions", rétorque de son côté la commissaire.

Une posture qui ne convainc pas de nombreux jeunes Val-d'Oisiens en rupture avec la police.

Pour tenter une réconciliation, des stagiaires de classe de 3e sont accueillis dans les commissariats du département et "des cafés citoyens" sont organisés.

"On explique qu'on ne contrôle pas parce que cela nous fait plaisir mais parce que la population nous dit +on n'en peut plus+, ça deale, ça boit, ça crie, ça fume", assure Fabienne Azalbert.

Son prochain objectif est de capter les besoins des "jeunes femmes et des mamans" qui ne sont pas forcément "dans les radars" de la PSQ.

we/lbx/or

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FEB 5

Nantes: trois hommes condamnés pour violation du domicile des Troadec #

2/5/2021, 12:05 PM
Nantes, FRA

Trois hommes ont été condamnés vendredi à un stage de citoyenneté par le tribunal correctionnel de Nantes pour violation du domicile des Troadec où ils avaient tourné puis diffusé une vidéo montrant la maison où s'est déroulé le quadruple meurtre de cette famille en 2017.

Les trois hommes, des jumeaux âgés de 41 ans travaillant dans l'événementiel et un intérimaire de 39 ans, devront effectuer ce stage dans un délai de six mois, à défaut de quoi ils seront condamnés à deux mois de prison.

Ils sont par ailleurs condamnés à verser 800 euros aux parties civiles et le matériel avec lequel ils avaient filmé est confisqué.

"Quand vous êtes la famille des gens qui sont décédés dans ces circonstances, que vous avez subi tout ce que vous avez subi, je pense qu'il n'est absolument pas nécessaire que, pour leur plaisir d'aller faire de l'exploration urbaine ou d'obtenir des +like+ sur YouTube, on traite un décès aussi tragique de cette manière", a estimé Olivier Pacheu, avocat des parties civiles.

Les trois hommes ont reconnu avoir pénétré le 15 janvier 2020 dans le jardin de la maison d'Orvault, près de Nantes, où Brigitte et Pascal Troadec, 49 ans, et leurs enfants Charlotte (18 ans) et Sébastien (20 ans) ont été tués en février 2017.

Ils ont aussi indiqué avoir filmé des images quelques heures auparavant dans la ferme de Pont-de-Buis (Finistère) où Hubert Caouissin, qui doit être jugé pour meurtres suivi d'un autre crime durant l'été 2021, a dépecé et brûlé les corps des victimes.

Les trois amateurs d'"exploration urbaine", qui ont expliqué à l'audience aimer filmer des usines ou bâtiments désaffectés, n'étaient toutefois pas poursuivis pour les faits commis dans le Finistère car ils ont assuré que la ferme n'était pas fermée à clé quand ils s'y sont rendus.

La procureure avait requis six mois d'emprisonnement avec sursis, reprochant aux trois homme d'être "immatures" et d'avoir voulu "faire du sensationnalisme" en passant "outre la souffrance des victimes".

"Pour les victimes, qu'on puisse s'exciter et qu'on puisse faire du buzz avec un chagrin aussi important que le leur, et manquer à ce point de respect aux morts, c'était quelque chose d'insupportable", a expliqué Cécile de Oliveira qui défendait les deux soeurs de Brigitte Troadec, présentes à l'audience et devant lesquelles les trois prévenus se sont excusés.

faa/aag/or

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FEB 5

Dans les cités, des policiers à pied pour une sécurité "sur-mesure" #

2/5/2021, 11:51 AM
Garges-lès-Gonesse, FRA

Prévenir la délinquance du quotidien, répondre aux incivilités et surtout "regagner la confiance des gens". Au gré de ses 20 km à pied entre Garges-lès-Gonesse et Sarcelles (Val-d'Oise), Yann remet au goût du jour la police de proximité dans les cités.

Il y a trois ans, à ses débuts dans la Police de sécurité du quotidien (PSQ), les incursions de l'officier et de sa brigade dans les quartiers dits "de reconquête républicaine" du Val-d'Oise étaient "compliquées".

Il a fallu "regagner la confiance des gens", explique ce fonctionnaire de 30 ans, arborant une casquette bleue siglée "police" pendant sa patrouille, à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris.

"Le fait d'être à pied nous rend accessibles. Un échange se fait avec la population, ne serait-ce qu'un +bonjour+".

la PSQ opère de 06H00 à 21H00 et "ne s'interdit aucun quartier", affirme Fabienne Azalbert, commissaire de Sarcelles dont dépend Garges-lès-Gonesse.

Sa mission est de renouer le lien entre police et population, une thématique qui sera abordée lundi lors du "Beauvau de la sécurité".

Dans chaque quartier, Yann effectue "un diagnostic de ce qui ne va pas, ce qu'on peut faire, à quel endroit il faut passer".

Aux abords de la gare Garges-Sarcelles, point névralgique des deux villes, la PSQ se rend tous les jours. Un point de deal est identifié où "de petits entrepreneurs travaillent régulièrement".

Ce jour-là, l'un d'eux écopera d'une amende forfaitaire délictuelle pour usage de stupéfiants. Un autre, "multirécidiviste" ayant tenté de s'échapper, sera embarqué après avoir été pris avec un pochon de cannabis sur lui.

Quant aux vendeurs à la sauvette, ils se verront confisquer leurs paquets de cigarettes.

"La police de sécurité du quotidien, ce n'est pas une police brutale qui inspire la peur, c'est une police forte qui inspire le respect", avait plaidé à sa création Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur, mettant en oeuvre une promesse d'Emmanuel Macron.

Garage à l'air libre de "mécanique sauvage", occupations de parkings pour du commerce illégal, rixes, vols à la tire... la liste des complaintes des habitants est longue, selon Mme Azalbert.

Une application concrète de cette "sécurité du sur-mesure", selon la commissaire, est la cellule anti-rodéo.

Si "intercepter les motos est trop dangereux", les "informations du terrain" permettent d'identifier le conducteur, de confisquer l'engin et, pour certains, des peines d'emprisonnement sont prononcées, indique-t-elle.

Dans le quartier de la Dame Blanche à Garges-lès-Gonesse, le gardien d'immeuble Olivier Dubois a constaté "une grande amélioration" depuis le retour de cette police de proximité remise au goût du jour.

"Le quartier est beaucoup plus calme, il y a moins de dépôts sauvages (de déchets). Dès que vous avez un souci, vous discutez avec eux, ils ne sont pas là pour vous arrêter", se réjouit-il.

Pour Sylvie, 45 ans de vie à Garges, "il en faut plus, des policiers comme ça. Moi je dis +merci+". Tout en promenant son chien, elle interpelle l'équipe de la PSQ du jour: "Messieurs, il faut faire quelque chose pour les voitures qui se garent sur les places handicapés!".

Sur le parcours, un autre habitant salue l'équipe: "Les dealers ont arrêté de squatter mon immeuble. On en avait ras-le-bol. On a fait une pétition qu'on a envoyée à la commissaire", confie ce riverain, préférant taire son nom après avoir été agressé pour avoir "balancé" le point de deal.

Si la PSQ est accueillie avec un réel enthousiasme, "la tranche des 11-25 ans" est à conquérir, reconnaît la commissaire Azalbert. Sur les 67.000 habitants que comptent Sarcelles et Garges, 43% de la population a moins de 25 ans.

A la question des violences policières, Yann répond faire son métier "avec passion": "mon équipe et moi on n'a rien à se reprocher", dit-il.

"Quand il y a des violences, il y a des sanctions", rétorque de son côté la commissaire.

Une posture qui ne convainc pas de nombreux jeunes Val-d'Oisiens en rupture avec la police.

Pour tenter une réconciliation, des stagiaires de classe de 3e sont accueillis dans les commissariats du département et "des cafés citoyens" sont organisés.

"On explique qu'on ne contrôle pas parce que cela nous fait plaisir mais parce que la population nous dit +on n'en peut plus+, ça deale, ça boit, ça crie, ça fume", assure Fabienne Azalbert.

Son prochain objectif est de capter les besoins des "jeunes femmes et des mamans" qui ne sont pas forcément "dans les radars" de la PSQ.

we/lbx/or

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FEB 5

A Nîmes, des quartiers pauvres otages d'une guerre meurtrière entre trafiquants #

2/5/2021, 10:53 AM
Nîmes, FRA

"On compte les morts, on vit la peur au ventre": depuis plusieurs mois, les habitants de trois quartiers pauvres de Nîmes sont confrontés à une escalade des règlements de compte à l'arme de guerre en lien avec un narcobanditisme que les autorités peinent à enrayer.

Il y a un an, le 21 février 2020, des voix s'étaient élevées à Pissevin, une des zones les plus pauvres de France, pour lancer "un appel au secours" après une fusillade ayant fait trois blessés.

Depuis, la liste des morts s'est allongée dans la ville de 150.000 habitants, plus particulièrement dans ce grand quartier de l'ouest et dans deux plus petits à l'est, Chemin Bas d'Avignon et Mas de Mingue.

Au début, les fusillades "n'ont pas fait de victime, puis des blessés de plus en plus graves, et on avait tous le sentiment qu'à un moment ou un autre, on aurait des morts", se rappelle pour l'AFP le procureur de la République Eric Maurel. Selon le magistrat, une quinzaine de règlements de compte ont fait huit morts en 2020 à Nîmes, et déjà trois en 2021, dont un adolescent de 17 ans.

"Ces assassinats sont en lien direct avec le narcobanditisme et sont des règlements de compte dans le cadre soit de guerres de territoire, soit de conflits commerciaux", ajoute Eric Maurel, évoquant "des "actions impulsives" et d'autres "très organisées".

Les trois quartiers constitués de barres et tours, parfois très dégradées, ont été crées dans les années 1960 pour loger des populations issues de l'exode rural, des rapatriés d'Afrique du Nord puis des travailleurs immigrés. Ils partagent des indicateurs socio-économiques alarmants sur lequel le narcobanditisme prospère: jusqu'à 70% de pauvreté et un chômage massif.

"On ne vit pas ici, on survit dans la misère et le bruit des armes de guerre", murmure Sakina, 37 ans, en sortant d'un immeuble délabré du Chemin Bas d'Avignon. "On a peur que nos enfants prennent une balle perdue, mais ici nous ne faisons pas la loi", renchérit sa voisine Naïma, 33 ans, en désignant du menton de jeunes guetteurs.

Le tissu associatif actif du quartier a permis à certains habitants "d'exprimer leur sentiment d'insécurité", souligne Michel Couvreur, directeur adjoint de l'association Samuel Vincent qui gère plusieurs structures d'accueil parents-enfants.

"Les conditions de sécurité élémentaires que l'on peut attendre d'un état de droit ne sont plus assurées" pour les familles et les enseignants, avaient dénoncé le 4 janvier dernier dans une lettre à Emmanuel Macron les directeurs des neuf écoles de Chemin Bas. L'école Bruguier, dont les grilles ont été rehaussées, avait dû être déménagée en juin après une fusillade mortelle à proximité et a été plusieurs fois victime d'intrusions d'hommes armés.

"On est en présence d'individus parfois très jeunes qui ont accès à des armes de guerre", notamment des fusils d'assaut de type Kalachnikov AK-47 ou M-16, souligne Eric Maurel, évoquant des découvertes récentes de "stocks d'armes" dans le Gard.

Cette évolution nîmoise n'est pas sans rappeler le cas marseillais, reconnaît Eric Arella, directeur de la police judiciaire pour la zone sud. Pêle-mêle, il pointe les parallèles: "Utilisation d'armes de guerre pour commettre des actes d'intimidation (...), mode d'organisation très structuré des points de deal (...), structure des réseaux qui s'opposent, mode d'action consistant à la fois dans une volonté de tuer les leaders adverses mais aussi de tuer aveuglément les petites mains".

Selon le policier, le trafic de drogue à Nîmes est "en lien avec l'Espagne et le Maroc, mais aussi avec Marseille".

Pour le procureur Eric Maurel, Nîmes est devenue quasiment "une centrale d'achat de la drogue": chaque semaine, environ 700 kg de résine de cannabis venant majoritairement du Maghreb et des dizaines de kilos de cocaïne venus d'Amérique du Sud via l'Espagne y transitent pour être revendus notamment le long du couloir rhôdanien.

Face à cette situation, le maire LR de la ville, Jean-Pierre Fournier, n'a de cesse de réclamer plus de policiers nationaux. Treize supplémentaires lui ont été promis pour 2021 mais "il en faudrait au moins une cinquantaine si on veut être efficace", assure-t-il.

Evoquant un bilan "inquiétant", le préfet Didier Lauga met en avant sur le court terme les renforts de CRS et gendarmes mobiles qu'il a obtenus. A moyen et long terme, "il faut avancer plus vite sur la politique de rénovation urbaine", estime-t-il, rappelant qu'une enveloppe de plus de 400 millions d'euros était prévue pour les trois quartiers.

il/mdm/bat

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FEB 5

Mali: début du déploiement des forces spéciales suédoises de la force Takuba #

2/5/2021, 10:21 AM
Paris, FRA

Le déploiement au Mali de soldats suédois au sein de la force européenne Takuba, chargée d'accompagner l'armée malienne au combat, a commencé et sera complété d'ici la fin du mois, a-t-on appris vendredi de sources militaires française et suédoise.

"Les premiers mouvements ont déjà été effectués. Le plafond d'autorisation politique a été fixé à 150 militaires suédois, avec plusieurs hélicoptères lourds ainsi qu'une structure médicale", a indiqué le porte-parole de l'état-major des Armées françaises, le colonel Frédéric Barbry.

La fin du déploiement de ces forces spéciales est prévu autour des deux dernières semaines de février, a-t-il précisé.

La force suédoise, dont trois hélicoptères Blackhawk, sera basée dans le Liptako malien, une région proche de la frontière du Niger et du Burkina Faso où sont concentrés plusieurs groupes jihadistes liés à l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et à Al-Qaïda.

Interrogé par l'AFP, l'armée suédoise a confirmé avoir "déjà du personnel dans le secteur". La Suède devient ainsi le troisième pays européen, après la République Tchèque et l'Estonie, à répondre à l'appel de la France pour nourrir la force Takuba.

Composée d'unités d'élite, celle-ci vise à former les armées maliennes et à élargir la participation à la lutte antijihadiste menée par la France depuis huit ans au Sahel. Paris réfléchit depuis quelques mois à soulager l'opération Barkhane, qui déploie actuellement 5.100 soldats.

La Suède, qui n'est pas membre de l'Otan, avait annoncé en mars 2020 son intention de participer à Takuba. Le Parlement suédois avait donné son feu vert en juin pour l'envoi de 150 hommes avec un renfort possible de 100. Le mandat s'achève au 31 décembre 2021.

La force suédoise viendra en appui de l'ensemble de Takuba, dont un groupe franco-estonien à Gao et l'autre franco-tchèque à Ménaka, a précisé le colonel Barbry.

Le pays nordique était déjà présent au Mali via la force onusienne de la Minusma.

Malgré la présence de Barkhane, des 13.000 soldats de la Minusma (la mission de maintien de la paix de l'ONU) et de la Force conjointe du G5 Sahel, les pays sahéliens subissent des attaques jihadistes fréquentes et meurtrières.

dla-map/pid/blb

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FEB 5

RETOUR SUR - L'affaire Troadec, un quadruple meurtre sur fond de "délire paranoïaque" #

2/5/2021, 9:01 AM
Nantes, FRA

Une famille tuée à coups de pied de biche, quatre corps dépecés et brûlés, des lingots d'or introuvables... Quatre ans après les faits, l'affaire Troadec semble davantage relever du "délire paranoïaque" que de la guerre d'héritage.

Le 23 février 2017, quand Martine V. contacte la gendarmerie, cela fait plusieurs jours qu'elle n'a pas de nouvelles de sa soeur et de son beau-frère, Brigitte et Pascal Troadec, 49 ans tous les deux. Leurs enfants Charlotte (18 ans) et Sébastien (20 ans) restent eux aussi injoignables.

La police se rend au domicile familial, un pavillon d'Orvault, dans la banlieue nantaise, et y découvre des traces de sang. Plusieurs membres de la famille orientent immédiatement les enquêteurs vers Hubert Caouissin et sa compagne Lydie Troadec, respectivement beau-frère et soeur de Pascal Troadec.

Dès le lendemain, les deux suspects sont placés en garde à vue mais nient toute implication dans la disparition des Troadec avec lesquels ils sont en conflit depuis 2014. Au coeur de la dispute: une histoire de lingots d'or.

Entendue peu après, Renée Troadec, mère de Pascal et Lydie, explique en effet que son mari lui avait confié avoir trouvé des pièces et lingots d'or dans la cave de leur ancien logement à Brest. Ce trésor, qu'elle n'a jamais vu, aurait ensuite été caché dans le grenier de sa maison. Reprochant à Pascal d'avoir dérobé le magot, elle a coupé les ponts avec lui.

L'enquête se poursuit et, le 3 mars, l'ADN d'Hubert Caouissin est découvert sur un verre dans la cuisine des Troadec. A nouveau placé en garde à vue, il passe aux aveux et raconte aux policiers s'être rendu chez les Troadec dans la nuit du 16 au 17 février pour chercher "des informations" sur le différend qui les oppose. Assailli par la famille dès son entrée dans le garage, il les aurait tués l'un après l'autre, à coups de pied de biche, pour se défendre.

"Il maintient" cette version, explique son avocat Me Thierry Fillion. "Mais je lui ai déjà dit que je ne plaiderai pas la légitime défense. Si on veut éviter la perpétuité, il faut qu'il gagne une part de crédibilité".

Dans les jours qui suivent le crime, M. Caouissin fait plusieurs allers-retours entre sa ferme de Pont-de-Buis (Finistère) et Orvault pour ramener les corps et nettoyer la maison. Lors d'un de ses passages à Orvault, il manque de se faire surprendre par une patrouille de police.

A Pont-de-Buis, cet ouvrier chaudronnier de l'arsenal de Brest, aujourd'hui âgé de 50 ans, travaille "comme un forcené" pendant deux jours et demi, dans un hangar, pour dépecer minutieusement les corps au couteau de cuisine. Les muscles et les viscères sont jetés dans les ronciers, dans l'espoir qu'ils soient mangés par des animaux sauvages. Les os, la peau et le gras sont incinérés dans la chaudière et les crânes brûlés puis enfouis sur une plage pour que la marée les emporte.

"Les légistes disent qu'il a fait un travail de quasi professionnel", décrit Me Olivier Pacheu, avocat des parties civiles. "Il les a tués, découpés en tout petits morceaux. C'est une annihilation complète. On ne retrouve presque rien: un utérus, un morceau de foie, de pancréas. C'est fou."

Pendant qu'Hubert procède à ce découpage macabre, Lydie fait des courses et s'occupe de leur fils Henri, huit ans, chargé de guetter les informations sur BFMTV dans la maison voisine.

Au terme de leur garde à vue, Hubert et Lydie sont incarcérés et Henri placé en famille d'accueil. Et après plus de trois ans d'investigations en France et à l'étranger, les fameux lingots d'or restent introuvables.

"C'est une fable inventée par Hubert Caouissin" pour justifier ses crimes, estime même Me Cécile de Oliveira, avocate des parties civiles.

Rien ne permet d'attester leur existence d'après les juges d'instruction qui voient dans le "délire avéré de persécution" d'Hubert Caouissin un éventuel mobile.

M. Caouissin sera jugé par les assises de Loire-Atlantique du 21 juin au 9 juillet pour meurtres suivis d'un autre crime. Lydie Troadec comparaîtra elle pour recel de cadavres et modification des preuves d'un crime.

faa-aag/gvy/or

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FEB 5

Les zones d'ombre de l'affaire Troadec #

2/5/2021, 9:00 AM
Nantes, FRA

Les lingots d'or ont-ils existé? Y a-t-il eu préméditation des crimes? Le principal accusé a-t-il sombré dans la paranoïa? Quatre ans après la tuerie de la famille Troadec près de Nantes, les zones d'ombre planent toujours sur l'affaire.

Selon Hubert Caouissin, ses crimes s'expliqueraient par le vol d'un trésor de pièces et de lingots d'or par son beau-frère Pascal Troadec. Ce trésor aurait été trouvé par le grand-père Troadec dans la cave d'un ancien logement à Brest, puis caché dans un grenier de la grand-mère. Pascal Troadec aurait profité de l'hospitalisation de sa mère pour mettre la main sur le magot.

"Pour des sommes comme ça, on éradique des familles sans problème", lance M. Caouissin lors d'une dispute en 2014.

Le problème est qu'aucun témoin vivant n'a jamais vu ce trésor. Et que les enquêteurs n'ont trouvé ni compte à l'étranger, ni dépenses extravagantes effectuées par les Troadec depuis le "vol" supposé des lingots. "Leur train de vie est tout à fait en adéquation avec leurs ressources qui sont celles d'un ouvrier qualifié et d'une fonctionnaire des impôts", souligne Me Cécile de Oliveira, avocate des parties civiles.

"En l'état, rien ne démontre que ce trésor a existé", reconnaît Me Thierry Fillion, avocat d'Hubert Caouissin.

Fils d'une mère alcoolique et d'un père souvent violent, Hubert Caouissin, chaudronnier de 50 ans à l'arsenal de Brest, avait été arrêté durant trois ans à la suite d'un burn-out.

A l'époque des faits, il vit dans un "contexte de mal être psychologique, de repli sur soi qui a joué dans le développement de la paranoïa", estime Me Fillion. "Il était persuadé que Lydie et leur fils étaient possiblement en danger parce qu'ils avaient découvert le pot aux roses: la captation de la fortune par la famille Troadec".

Les experts psychiatres décrivent une "forme particulière de paranoïa délirante" avec la "conviction absolue d'une spoliation familiale et d'un danger de mort".

Les détails qu'il donne du dépeçage des corps ou de ses crimes sont souvent glaçants. Comme lorsqu'il raconte avoir appuyé le pied sur le visage d'une de ses victimes pour dégager le pied de biche qui y était resté planté.

Mis en examen pour "assassinats", Hubert Caouissin est finalement renvoyé aux assises pour "meurtres suivi de crime". "Une incrimination un peu bâtarde" qui "permet de requérir perpétuité" sans avoir à prouver la préméditation, pointe Me Fillion.

Une "sécurité juridique" pour Me de Oliveira qui maintient cependant qu'"il y a une préparation du crime sur de nombreux mois". "Mes clientes sont persuadées que c'est prémédité", affirme aussi Me Olivier Pacheu, avocat des parties civiles.

Parmi les éléments accréditant cette thèse, un dossier "crapules", trouvé sur l'ordinateur de Caouissin avec 38 images de la rue de la maison Troadec. Ou les recherches "tueur à gages en France" et "arbalète de poing" dans l'historique de navigation de Lydie.

aag/gvy/or

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FEB 5

Gabriel Fortin: un chômeur solitaire devenu bourreau de DRH #

2/5/2021, 7:30 AM
Lyon, FRA

Isolé du monde, il voulait se venger après ses licenciements. Gabriel Fortin, ingénieur au chômage, a tué la semaine dernière deux de ses anciens DRH et une fonctionnaire de Pôle Emploi dans une équipée sanglante qui suit le fil de ses échecs professionnels.

Son parcours de vie, comme sa personnalité, demeurent flous. Tout juste sait-on que l'homme, originaire de Nancy où il résidait, "vivait comme un reclus depuis plusieurs années, n'avait aucune vie sociale, ses seuls contacts étaient sa mère et son demi-frère", confie une source proche du dossier.

Face aux enquêteurs et aux juges, ce célibataire sans enfants jusqu'alors inconnu des services judiciaires est invariablement muet. En garde à vue, il s'est montré "totalement mutique, avec un comportement calme, plutôt rationnel, n'a manifesté aucune nervosité. il n'y a pas eu d'incident, c'est quelqu'un de très décidé en apparence", explique à l'AFP une source proche de l'enquête.

Depuis, il a été mis en examen pour "assassinats" et l'enquête a remonté un passé marqué par deux licenciements, en Eure-et-Loir en 2008, puis en Ardèche en 2010, qui ont manifestement nourri sa rancune jusqu'au passage à l'acte.

C'est le 28 janvier que la détermination de Gabriel Fortin explose au grand jour, avec deux meurtres de sang-froid perpétrés aux confins de la Drôme et de l'Ardèche.

Patricia P., 54 ans, conseillère de Pôle emploi à Valence, est d'abord abattue d'une balle de 9 mm dans le thorax alors qu'elle se trouvait dans son bureau. Fortin a commis ce meurtre "sans marquer de signe d'agressivité ou d'énervement" selon le parquet de Valence.

Fortin se rend ensuite à une dizaine de km de là, à Guilherand-Granges (Ardèche), pour tuer Géraldine C., 51 ans, directrice des ressources humaines de Faun, entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets. Il demande à lui parler, se rend dans son bureau situé au 1er étage, et l'abat de plusieurs balles.

Pour le procureur de Valence Alex Perrin, la préméditation des deux faits est "avérée". Si les enquêteurs n'ont pas encore établi qu'il connaissait la fonctionnaire de Pôle Emploi, il a fréquenté l'agence jusqu'en 2013. Et il est désormais clair qu'il avait eu affaire à la DRH de Faun par le passé.

Embauché comme ingénieur par cette société en 2008, il en avait été remercié en 2010. Selon Philippe Fayat, délégué syndical CFDT, "c'est (Géraldine C.) qui l'avait licencié".

Après l'arrestation du suspect, un lien est vite apparu avec un autre meurtre et une agression armée perpétrés deux jours plus tôt dans le Haut-Rhin.

Le 26 janvier, Estelle L., encore une DRH, a été tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin). Homicide suivi de l'agression à main armée de Bertrand M., un homme travaillant aussi dans les ressources humaines, à son domicile de Wattwiller dans le même département.

Selon la procureure de Mulhouse Edwige Roux-Morizo, cet homme est "un DRH qui avait travaillé au cours de l'année 2008 chez Francel", une entreprise d'Eure-et-Loir spécialisée dans les produits et solutions pour le gaz naturel, dont Fortin avait été licencié "pour faute" la même année. Licenciement que Bertrand M. "avait directement notifié" à Fortin.

Estelle L. a aussi travaillé à la même époque chez Francel comme stagiaire, sous les ordres de Bertrand M., selon la procureure.

La voiture du suspect, l'analyse balistique et d'empreintes ADN laissées sur le masque et les lunettes du tireur retrouvées à Wattwiller, finissent de convaincre les enquêteurs: les meurtres sont liés et ressemblent fort à des actes de vengeance de Gabriel Fortin, dont l'enquête n'a pas encore pu établir s'il avait retravaillé depuis 2010.

"Il y a certainement un côté très dépressif et prémédité qui s'est construit sur plusieurs années. La dépression est un des grands facteurs du passage à l'acte, on a l'impression qu'il y a un ressentiment qu'il ne peut pas gérer", explique à l'AFP le Dr Sophie Baron Laforet, psychiatre et ancienne présidente de l'Association française de criminologie (AFC).

"Il y a sûrement de la pathologie psychiatrique de longue date mais on peut se demander quel a été le facteur déclenchant, faisant que la douleur est insupportable, plus possible à vivre, faisant qu'il a préparé son plan et froidement abattu ces personnes", poursuit-elle.

Deux lettres "laconiques" adressées à sa mère et son demi-frère ont été découvertes au domicile de Gabriel Fortin à Nancy, qui n'évoquent pas son passage à l'acte.

Dans ces missives, "il sous-entend qu'il va s'absenter. Dans l'une, il demande à ce qu'on s'occupe de son appartement et dans l'autre il demande qu'on s'occupe de son chien, sans en dire plus", détaille une source proche de l'enquête.

Peu après le dernier meurtre, Fortin a été intercepté au volant alors qu'il se dirigeait à contresens vers Valence. Une voiture banalisée de la police a percuté son véhicule avant de le neutraliser rapidement.

Sur une vidéo amateur mise en ligne sur les réseaux sociaux, on voit des policiers plaquer au sol un homme au crâne dégarni qui ne résiste pas au moment d'être conduit dans un fourgon.

"Maintenant on peut se demander comment il va survivre à ça, c'est la mort sociale totale (...) Le risque suicidaire est sûrement très marqué", avance Mme Baron-Laforêt.

Fortin a été transféré mercredi dans une unité psychiatrique lyonnaise sur demande de l'établissement pénitentiaire où il était détenu, qui fait état "d'éléments qui faisaient penser qu'il pouvait être un danger pour lui-même".

ag-rs-maj/ppy/rhl

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FEB 5

Edouard Durand, le "grand juge" qui se met à hauteur d'enfant #

2/5/2021, 7:00 AM
Bobigny, FRA

Pour succéder à Elisabeth Guigou, contrainte à la démission dans le sillage de l'affaire Duhamel, il fallait un expert respecté. En nommant le juge des enfants Edouard Durand à la co-présidence de la commission sur l'inceste, Emmanuel Macron semble avoir trouvé le candidat idoine.

Ce qui frappe d'abord chez le vice-président du tribunal de Bobigny, 45 ans dont 15 d'engagement dans la lutte contre les violences intra-familiales, c'est le calme et la pondération.

Alors, quand ce magistrat courtois - en chemise blanche cravatée sous un costume sombre orné d'un badge de soutien aux Chrétiens d'Orient - parle de moment "certainement historique" pour évoquer le phénomène massif de prise de parole publique des victimes d'inceste, la formule n'est pas galvaudée.

"Pendant longtemps, la société a accepté le discours de l'agresseur. Tout d'un coup, on voit la violence", analyse-t-il quand on l'interroge sur le tsunami provoqué par la parution de la "Familia grande", où Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, de violences sexuelles sur son frère jumeau.

"Personne ne peut dire qu'il ignore l'inceste", souligne-t-il en citant l'écrivain Charles Péguy (1873-1914), qu'il place au sommet de son "panthéon littéraire" : "il faut toujours dire ce que l'on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit."

En tant que juge aux affaires familiales puis juge des enfants, à Marseille puis à Bobigny, Edouard Durand a observé et déconstruit les systèmes de violences.

Une expertise qu'il partage au sein d'instances - le Conseil national de la protection de l'enfance et le Haut conseil à l'égalité - mais aussi avec les étudiants du diplôme universitaire consacrés aux violences faites aux femmes qu'il a créé à Paris 8 avec Ernestine Ronai, pionnière dans la lutte contre les féminicides.

Pour décrire son complice, cette dernière évoque un "homme juste, pétri de valeurs profondes qui transpirent dans les relations qu'il noue". Et un magistrat "doté de capacités d'analyse des situations extraordinaires".

"Edouard Durand est un juge à proprement parler exceptionnel", abonde Gwenola Joly-Coz, présidente de la Cour d'appel de Poitiers. "Ses écrits et ses propos sont marqués du sceau de l'innovation intellectuelle et poussent l'institution judiciaire à évoluer", dit-elle.

La documentariste Karine Dusfour, qui a posé sa caméra pendant six mois dans son bureau et en a tiré un formidable documentaire diffusé sur France 2 en novembre, est elle aussi dithyrambique : c'est "un grand juge", "à la croisée des luttes féministes et des associations de protection de l'enfance, deux mondes assez étanches".

Quand on lui demande d'où lui vient cette vocation et cette capacité d'écoute et de dialogue, il réfléchit quelques instants, comme souvent avant de répondre à une question. Et évoque un père avocat, une mère fondatrice de la première mission locale (d'orientation des jeunes) de Troyes, et "un sens du service du pays".

Au tribunal de Bobigny, il s'excuse des nombreux dossiers qui encombrent son bureau.

Depuis sa nomination, le 23 janvier, par le chef de l'Etat au côté de Nathalie Mathieu, directrice de l'association Docteurs Bru, Edouard Durand est encore plus débordé que d'habitude, lui qui suit chaque année plusieurs centaines d'enfants victimes de maltraitances, et d'adolescents délinquants.

"Ecouter ne suffit pas. L'important, pour les victimes adultes, c'est que leur parole leur permette de protéger les enfants d'aujourd'hui. il faut que nous soyons à la hauteur", insiste-t-il.

A ses yeux, "il faut changer la loi", "réfléchir à une modulation de la prescription" des crimes sexuels sur mineurs mais aussi introduire une notion de "+contrainte présumée+ en dessous d'un certain âge".

"Sur 300.000 victimes de viol, parmi lesquelles 60% d'enfants, on a 70% de classement sans suite, c'est un système d'impunité", déplore-t-il.

"il faut renforcer la culture de la protection. Si quelqu'un dit : +On m'a volé mon téléphone+, tout le monde le croit. Si quelqu'un dit : +J'ai été victime de viol+, tout le monde doute. Si quelqu'un dit: +Ce week-end, papa m'a violé+, on doute encore plus, ce n'est pas normal", expose-t-il, affirmant qu'il n'est pas contraire à la présomption d'innocence de croire un enfant".

Malgré l'ampleur de la tâche, le juge Durand est confiant : "On vit un moment très important, les choses vont bouger".

sab/lbx/bow

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FEB 4

Agression filmée d'un handicapé: une personne majeure condamnée, trois mineurs mis en examen #

2/4/2021, 9:43 PM
Strasbourg, FRA

Une personne majeure a écopé de six mois de prison avec sursis et trois mineurs ont été mis en examen après des violences sur un jeune handicapé mental filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi le parquet de Belfort.

En garde à vue depuis mercredi et déférés jeudi, les quatre individus ont reconnu leur implication, a indiqué dans un communiqué le parquet.

Une cinquième personne majeure, également interpellée, a finalement été mise hors de cause, selon la même source.

La personne majeure déférée, dont l'implication est "plus périphérique" et qui n'a "porté aucun coup", a fait l'objet "d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité du chef de violence volontaire aggravée", notamment par la vulnérabilité de la victime. Elle a accepté la peine de six mois de prison avec sursis proposée par le ministère public, selon le communiqué.

Selon le quotidien régional L'Est Républicain, il s'agit d'une jeune femme de 22 ans.

Les trois mineurs, également mis en cause pour des violences sur un autre jeune majeur présent au moment des faits, ont été présentés au juge des enfants, selon le communiqué.

Ils ont été mis en examen pour violence volontaire aggravée et pour diffusion de l'enregistrement des images des deux agressions, notamment.

Conformément aux réquisitions du parquet, ils ont été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur comparution devant le tribunal pour enfants.

Ils ont interdiction d'entrer en relation avec les victimes et de paraître dans le Territoire de Belfort et devront "respecter les conditions d'un placement dans un centre éducatif fermé", selon le parquet.

Les violences avaient été commises dans la nuit de samedi à dimanche à Dorans, près de Belfort. La vidéo avait rapidement été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux, avant d'être supprimée de nombreux comptes.

Selon L'Est Républicain, les images montrent notamment la principale victime en train d'être frappée au visage, puis tondue, des faits qui avaient suscité une large indignation.

Ian Boucard, député (LR) du Territoire de Belfort, avait émis un signalement auprès des autorités "pour que les auteurs soient retrouvés rapidement". Le président (LR) du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, avait quant à lui condamné des "actes d'une rare cruauté".

dsa/ha/cbn

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FEB 4

Au tribunal, le policier, l'indic et les pochons de cocaïne #

2/4/2021, 8:07 PM
Paris, FRA

Ont-ils été piégés par un policier et son "indic" ? Au procès de six membres de la brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris, le tribunal s'est penché jeudi sur les interpellations en 2017 de deux hommes, qui affirment qu'on a placé de la cocaïne dans leur voiture pour les incriminer.

Membres de la mêM. équipe, les prévenus comparaissent pour une longue liste d'infractions, soupçonnés d'avoir bidonné des procédures, falsifié des procès-verbaux, violenté un suspect. Le principal prévenu, Karim M. dit "Bylka", comparaît pour corruption; il a extorqué à des dealers, selon l'accusation, des "enveloppes" d'argent et des stupéfiants.

Parmi la kyrielle d'épisodes de cette affaire, deux interpellations, les 17 et 19 avril 2017. Ces jours-là, Karim M. est soupçonné de s'être entendu avec des informateurs officieux afin d'arrêter deux hommes. Avec pour objectif de faire du chiffre, rendre service à son informateur et, au passage, récupérer 80.000 euros.

Dans le box à côté du policier qui comparaît détenu, son ancien "indic", Ahmad A. surnommé "l'Hindou", revient par bribes sur le sujet. Il explique avoir rencontré Karim M. dans un café environ une semaine avant les interpellations, avec Abdoulaye D., un autre "informateur", qui comparaît lui aussi au procès.

Ce jour-là, il raconte au policier qu'il connaît un homme, Ibrahim A., qui vend de la cocaïne. Le brigadier lui propose alors de faire un "coup d'achat", c'est à dire commander de la drogue à cet homme afin de l'arrêter en flagrant délit quand il est "chargé".

Dans le box, "l'Hindou" reconnaît avoir surtout voulu se "venger": Ibrahim A. lui devait alors 5.000 euros, affirme-t-il. Le 17 avril 2017, ce dernier fait l'objet d'un contrôle routier de la part de Karim M. et l'un de ses collègues: en-dessous du siège passager, ils trouvent un pochon de cocaïne d'environ 25 grammes.

A la barre, Ibrahim A., qui est partie civile dans ce dossier, le répète: c'est Ahmad M. ou le policier qui a placé la drogue à cet endroit. A l'époque, il avait été jugé en comparution immédiate, condamné à 10 mois d'emprisonnement dont 5 avec sursis, puis expulsé vers l'Egypte.

Une version contestée par Karim M. Pour lui, il s'agissait d'un "plan stup" comme un autre, déclare-t-il à l'audience. Ce n'était pas un "coup d'achat" mais seulement un travail policier habituel - connu de sa hiérarchie, assure-t-il, bien que le recours à des informateurs ne soit pas autorisé à la BAC.

Deux jours plus tard, le 19 avril 2017, c'est un autre homme, Nazim B., qui est interpellé dans des circonstances similaires. Après avoir grillé un feu, il est contrôlé par Karim M. qui découvre un pochon de cocaïne de 24,4 grammes au niveau du siège passager.

Nazim B., lui aussi, estime avoir été piégé et il était, lui aussi, en contact avec Ahmad M. dit "l'Hindou".

A l'époque, il avait même été escroqué par ce dernier, qui lui avait donné des faux chèques en échange de 245.000 euros d'argent liquide qu'il souhaitait blanchir. C'est justement au moment où il cherchait à récupérer cet argent qu'il a été arrêté.

Au tribunal, Ahmad A. le confirme: il s'agissait bien d'un traquenard. Selon lui, c'est le policier qui lui a proposé de "s'occuper" de Nazim B., en échange d'un tiers de l'argent escroqué, environ 80.000 euros. "J'ai hésité, j'avais jamais fait de business avec un policier", glisse-t-il notamment.

"Je le conteste, c'est absolument faux", proteste calmement Karim M., qui répète que son informateur lui avait seulement parlé d'un trafic de cocaïne. L'escroquerie ? "Je n'étais absolument pas au courant" et "il ne m'a jamais remis 80.000 euros".

"C'est un menteur", insiste-t-il, assurant avoir compris "plus tard" avoir été "utilisé": "j'étais le dindon de la farce".

Le procès se poursuit jusqu'au 12 février.

alv/pga/dch

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FEB 4

Décès d'un détenu de la prison de Meaux: Dupond-Moretti diligente une inspection #

2/4/2021, 8:02 PM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a diligenté une inspection, après le décès d'un détenu de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) qui avait été transféré à l'hôpital en arrêt cardiovasculaire, a-t-on appris jeudi auprès de la Chancellerie.

"Informé de la situation, le garde des Sceaux a immédiatement demandé à faire toute la lumière sur cette affaire en diligentant une inspection", a indiqué le ministère de la Justice à l'AFP.

Ce décès fait également l'objet d'une enquête "en recherche des causes de la mort", confiée par le parquet de Meaux à la police judiciaire de Versailles.

Selon les premiers éléments de l'enquête livrés par la procureure, le 25 janvier, le détenu "aurait refusé de réintégrer sa cellule depuis la cour de promenade, et adopté un comportement tour à tour très agité et agressif".

"Il se serait opposé violemment à son menottage, notamment en mordant au sang l'un des surveillants pénitentiaires", poursuit le communiqué.

Lors de son transfert au quartier disciplinaire, "les surveillants constatant qu'il était devenu subitement calme, ont appelé l'unité médicale". Le jeune homme a ensuite été transféré à l'hôpital par le Samu alors qu'il était en arrêt cardiovasculaire.

L'autopsie réalisée mercredi a conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé", selon le parquet de Meaux, assurant que les "ecchymoses et contusions" retrouvées sur son corps n'avaient "pas eu d'incidence sur le processus mortel". D'autres examens sont attendus.

Sollicité par l'AFP, Toura Sissoko, la petite soeur du détenu a déclaré jeudi "que le directeur de la prison a renvoyé (sa) famille vers le parquet". "Nous essayons de récolter des témoignages", a ajouté la jeune femme qui a contacté la mairie de Meaux pour organiser une marche blanche dimanche devant la prison.

Interrogé mercredi par l'AFP, un surveillant de la maison d'arrêt de Meaux a affirmé que le détenu "vulnérable, a été roué de coups" notamment "à la tête" par "des agents alors qu'il était menotté et maîtrisé au sol".

Les agents pour la plupart "stagiaires ou inexpérimentés sont intervenus sous la supervision de plusieurs supérieurs hiérarchiques dont le chef de détention", a assuré le surveillant pénitentiaire qui a requis l'anonymat.

Le détenu décédé était incarcéré depuis le 6 janvier en attente de son procès pour "des faits de violences habituelles par conjoint" et rébellion.

asl-we/pga/cbn

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FEB 4

Procès de trois jihadistes présumés : l'agent SI 562 s'explique #

2/4/2021, 6:49 PM
Paris, FRA

La France a-t-elle évité une "tuerie de masse" en décembre 2016 ? Témoignant au procès de trois hommes soupçonnés d'avoir voulu commettre un ou plusieurs attentats sur le sol français à la fin de l'année 2016, le chef de la section terrorisme islamique au sein de la DGSI, en est persuadé.

"Au début de l'année 2016, la France venait de subir de nombreux drames... C'est durant les mois suivant les attaques terroristes de janvier et de novembre que nous avons mené ces enquêtes", explique le policier, s'exprimant par visio-conférence devant la cour d'assises spéciale de Paris sous le nom de code SI 562.

Les trois hommes dans le box, deux Strasbourgeois et un Marocain, ont été arrêtés en novembre 2016 après une opération de cyberinfiltration des services de renseignement intérieur au sein des réseaux cryptés de l'Etat islamique (EI).

"Considérez-vous cette opération comme un succès?", demande un avocat de la défense au policier. "On peut s'en féliciter", répond SI 562.

Le chef de la section terrorisme islamique à la sous-direction en charge des enquêtes judiciaires de la DGSI avait auparavant rappelé le long et difficile combat contre l'Etat islamique, responsable de nombreux attentats en France et en Europe.

Pour frapper l'Occident, l'organisation islamiste s'était dotée d'une structure, le bureau des opérations extérieures, destinée à planifier et organiser des attentats à l'étranger. A chaque fois, rappelle le policier, le scénario met en scène des individus ayant effectué un très court séjour sur zone en Syrie occupée par l'EI.

Parfois, quelques jours suffisent pour former un jihadiste prêt à passer à l'acte. "Il n'est pas nécessaire de sortir de Saint-Cyr pour manier une kalachnikov", résume SI 562.

Sur zone, les trois accusés y sont bien allés. Yassine Bousseria et Hicham Makran, les deux Strasbourgeois âgés de 41 ans, reconnaissent s'être rendus à la frontière turco-syrienne en mars 2015. Formé en Syrie en 2014, le Marocain Hicham El Hanafi, 30 ans, est quant à lui un "bourlingueur" du jihad. On a retrouvé sa trace dans pas moins de 24 pays. "Du jamais vu", confirme le responsable de la DGSI, qui voit El Hanafi comme un "recruteur" de l'EI. Pour l'accusation, le Marocain, cheveux coupés courts, carrure impressionnante, a le profil d'un Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des tueries du 13-Novembre.

Si les trois accusés ont été mis hors d'état de nuire, c'est grâce à "Ulysse", un autre agent de la DGSI, qui a réussi à tromper la méfiance de chefs de l'EI en Syrie en se faisant passer pour un sympathisant de la cause islamiste.

En mars 2016, "Ulysse" a réussi à faire croire qu'il était prêt à fournir des armes contre de l'argent. Son interlocuteur en Syrie, Salah-Eddine Gourmat, un Français devenu un cadre de l'EI, tombe dans le panneau.

Après avoir reçu l'argent de l'EI, plus de 13.000 euros abandonnés dans le cimetière du Montparnasse à Paris, la DGSI cache des armes (démilitarisées) dans une forêt de Montmorency (Val-d'Oise). Les abords de la cache sont équipés de caméras de surveillance.

La traque commence. Fin août 2016, les services français sont alertés par des services étrangers que "deux opérationnels de retour du +Shâm+ (le califat de l'EI en Syrie, ndlr) préparent un attentat depuis l'Alsace". La DGSI identifie Yassine Bousseria et Hicham Makran et les interpelle en novembre. On retrouve des armes sans lien avec le terrorisme chez Yassine Bousseria mais surtout les coordonnées GPS de la cache d'armes de Montmorency sur une clé USB. Le piège a fonctionné.

El Hanafi sera arrêté quant à lui à Marseille également en novembre 2016. La police française a été informée par une de ses sources que le Marocain préparait un attentat.

En épluchant son téléphone, la DGSI découvre que le Marocain s'est rendu dans la forêt de Montmorency à la recherche des armes. Un autre chef de l'EI, Boubakeur el-Hakim, lui a fourni les coordonnées GPS de la planque.

Comme un cheval de Troie au sein de l'EI, le piège d'"Ulysse" a permis trois arrestations et, peut-être, d'éviter un carnage.

Un avocat de la défense s'interroge. Proposer des armes à l'ennemi n'était-ce pas "une provocation à l'infraction?". Du côté de l'accusation, on lève les bras au ciel.

aje/pga/dlm

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FEB 4

Covid-19: 177.000 amendes depuis mi-décembre (Darmanin) #

2/4/2021, 6:37 PM
Paris, FRA

Quelque 177.000 amendes pour non respect du couvre-feu ont été dressées depuis son instauration le 15 décembre, a indiqué jeudi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin

"1,9 million de contrôles" ont été effectués depuis cette date, a ajouté M. Darmanin, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre Jean Castex.

Par ailleurs, les dispositions prises pour limiter les déplacements internationaux ont permis "de diviser par plus de trois le flux de passagers des vols en provenance ou en direction de pays extérieurs à l'Union européenne". "Nous sommes passés de 65.000 passagers jour à 20.000 passagers jour", dans les aéroports français, a précisé le ministre.

Concernant les contrôles aux frontières terrestres, où un test PCR négatif de moins de 72 heures est désormais exigé, il a assuré que "depuis lundi" 680 personnes ont été verbalisées.

Les forces de l'ordre ont intensifié les contrôles des débits de boisson et restaurants, qui ont été 587 à avoir été contrôlés mercredi "contre 180 la veille", pour faire respecter le couvre-feu, de 18h00 à 06h00: le nombre de ces contrôles a augmenté de 39% le week-end dernier par rapport au week-end précédent, et les verbalisations de 53 %, a précisé M. Darmanin.

Le week-end dernier, justement, des images de Français verbalisés après 18h alors qu'ils disaient avoir été bloqués dans les embouteillages ont suscité des débats. "Il faut savoir respecter le fait qu'à 18 heures c'est aux Français de s'organiser, il faut être arrivé à son lieu de destination" a répondu le ministre.

sm-nk/pga/cbn

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FEB 4

Saisie de 366 kg de cocaïne dans le port de Nantes #

2/4/2021, 6:23 PM
Nantes, FRA

Les douanes ont saisi 366 kg de cocaïne mercredi dans le port de Nantes et remis le produit à la police judiciaire, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information du quotidien Presse-Océan.

Des manutentionnaires ont découvert la drogue dans un chargement de sucre, a indiqué une source proche de l'enquête, précisant qu'il n'y avait pas eu d'interpellation pour le moment.

Les douanes ont été informées "d'une anomalie lors d'une opération de déchargement", a expliqué à l'AFP Michel Marin, le directeur régional des douanes des Pays de la Loire, indiquant qu'au total 366 kg de cocaïne avaient été trouvés "dans un conteneur en provenance du Brésil".

Les douanes ont remis le produit à la police judiciaire de Nantes, chargée de l'enquête, via son antenne de l'office anti-stupéfiant (Ofast).

Les autorités saisissent régulièrement de la drogue dans les chargements qui transitent par le port mais une saisie d'une telle quantité de cocaïne est inhabituelle.

"Sur l'année 2020, on a appréhendé, pour la direction des Pays de la Loire, 65 kg de cocaïne, dont 50 kg sur le port de Nantes-Saint Nazaire", a détaillé Michel Marin.

Les douanes françaises ont saisi au total 9,05 tonnes de cocaïne en 2020 (+2,8% par rapport à 2019), selon les chiffres annuels communiqués par le gouvernement.

alh-faa/db/cbn

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FEB 4

Soupçons de pédocriminalité dans un institut médico-éducatif de l'Isère: l'enquête relancée #

2/4/2021, 6:00 PM
Grenoble, FRA

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a ordonné jeudi un supplément d'information en vue de la mise en examen d'un éducateur suspecté de pédocriminalité sur des enfants handicapés d'un Institut médico-éducatif (IME) de l'Isère, a-t-on appris auprès de l'avocat des victimes.

Classée au printemps 2016, l'enquête ouverte pour des soupçons d'agressions sexuelles sur onze enfants et adolescents par trois éducateurs spécialisés de l'IME de Voiron entre 2012 et 2015 avait été relancée par l'ouverture d'une information judiciaire quelques mois plus tard.

Les parents de quatre victimes présumées avaient en effet déposé plainte avec constitution de partie civile et un magistrat instructeur avait été nommé fin septembre 2016 à Grenoble.

Après le non-lieu finalement prononcé par la juge d'instruction en charge du dossier en avril 2020, les familles des victimes avaient fait appel de cette décision et demandé qu'un supplément d'information "avec audition complémentaire, expertise psychologique et psychiatrique" soit ordonné à l'attention du principal suspect.

"C'est une grande satisfaction. Nous allons pouvoir effectuer des demandes d'actes supplémentaires, notamment sur les vidéos des auditions des victimes", a précisé à l'AFP Me Bertrand Sayn, l'avocat des familles.

Pour l'avocat, l'enquête préliminaire classée sans suite par le parquet, qui avait argumenté qu'aucune accusation cohérente n'était ressortie de l'audition des enfants, a "manqué de professionnalisme".

Me Sayn pointe notamment le fait que les victimes présumées ont été entendues par des enquêteurs spécialistes de l'enfance et non par des experts du handicap, qui plus est dans les locaux de l'IME et en présence d'autres éducateurs.

Tout avait démarré en avril 2015 avec l'incarcération provisoire d'un éducateur spécialisé travaillant à l'IME pour détention d'images pédopornographiques. Rapidement, plusieurs signalements étaient remontés sur des suspicions d'agressions sexuelles et une enquête avait été ouverte.

Le nom du principal mis en cause est déjà apparu, dans le passé, dans deux affaires de viol sur mineur, selon l'avocat des parents. Me Sayn explique que l'homme était employé "sans aucune qualification et sans aucun renseignement sur ses antécédents judiciaires". Il a été suspendu.

Les quatre familles qui poursuivent "le combat judiciaire" sont convaincues que leurs enfants, dont certains sont autistes, n'ont pas brutalement changé de comportement pour rien et qu'ils disent la vérité.

bp/cca/cbn

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FEB 4

Entre 300 et 400 kg de cocaïne saisis dans le port de Nantes #

2/4/2021, 5:05 PM
Nantes, FRA

Entre 300 et 400 kg de cocaïne ont été saisis mercredi dans le port de Nantes par les douanes qui ont remis le produit à la police judiciaire, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information du quotidien Presse-Océan.

Des manutentionnaires ont découvert la drogue dans un chargement de sucre, a indiqué une source proche de l'enquête, précisant qu'il n'y avait pas eu d'interpellation pour le moment.

Les douanes ont remis le produit à la police judiciaire de Nantes, chargée de l'enquête, via son antenne de l'office anti-stupéfiant (Ofast).

Les autorités saisissent régulièrement de la drogue dans les chargements qui transitent par le port mais une saisie d'une telle quantité de cocaïne est inhabituelle.

alh-faa/hdu/gvy/cbn

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FEB 4

Un homme en garde à vue pour le meurtre de sa compagne à Cabourg #

2/4/2021, 4:56 PM
Caen, FRA

Un homme d'une vingtaine d'années a été placé en garde à vue jeudi pour "l'homicide volontaire" à Cabourg (Calvados) de sa compagne âgée d'une trentaine d'années, selon le parquet.

L'homme s'est présenté de lui-même jeudi matin à la police, a précisé le procureur de la République de Caen Amélie Cladière.

Le corps de la femme a été retrouvé dans un hôtel de Cabourg où vivait le couple, selon la même source.

clc/gvy/dch

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FEB 4

Gilet jaune éborgné à Rennes: un policier mis en examen #

2/4/2021, 3:43 PM
Rennes, FRA

Un policier a été mis en examen pour blessures involontaires après la perte d'un oeil par un manifestant, en 2019 à Rennes, suite au jet d'une grenade de désencerclement lors d'une manifestation des "gilets jaunes", a indiqué jeudi le procureur de la République de Rennes.

Gwendal Leroy, 27 ans, participait à l'acte 10 des "gilets jaunes" le 19 janvier à Rennes lorsqu'il a été atteint à l'oeil par un tir de grenade. Il avait porté plainte contre X et contre l'État.

Le parquet avait ouvert une information judiciaire pour "blessures involontaires" le 27 décembre 2019. "Le magistrat instructeur avait, par ordonnance du 2 mars 2020, refusé de mettre le policier en cause en examen. Sur appel du parquet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a, le 2 octobre 2020, infirmé cette ordonnance et mis en examen l'intéressé", a déclaré à l'AFP le procureur de Rennes Philippe Astruc, ajoutant que l'information judiciaire se poursuivait.

"Le positionnement du parquet dans cette affaire démontre qu'il n'y a pas de la part du ministère public de posture mais une appréciation au cas par cas des éléments de chaque procédure et chaque situation. Aucune responsabilité de policier ou de gendarme ne sera bradée, mais aucune ne sera éludée", a précisé le procureur dans un courriel.

Lors d'une rencontre avec l'AFP quatre mois après sa mutilation, ce cariste de profession avait raconté ce qu'il avait vécu, confiant avoir le sentiment d'avoir perdu ce jour là son "droit de manifester". "il était temps qu'on rentre, on avait deux heures de route. Et en remontant la rue, arrivé au niveau des arrêts de bus, j'ai entendu une grenade atterrir à mes pieds. On entend le bruit (...) on se retourne et donc là j'ai vu un flash, une explosion, violente", avait-il déclaré.

"J'ai senti quelque chose qui m'a percuté le visage. Donc je n'estimais pas encore avoir perdu l'usage de l'oeil, je sentais que c'était comme un coup de poing", se souvenait-il. "C'est le lendemain que j'ai appris que j'avais perdu l'usage de mon oeil", avait expliqué le jeune homme.

hdu/gvy/dlm

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FEB 4

Les trafiquants cachaient l'herbe de cannabis dans des roues de tracteur #

2/4/2021, 3:16 PM
Paris, FRA

Dans le fourgon, des roues de tracteurs remplies de drogue: trois hommes, qui remontaient d'Espagne avec 176 kilos d'herbe de cannabis ainsi dissimulés, ont été interpellés au cours du week-end à Brive (sud), a-t-on appris jeudi de source policière.

Prudents, les trois convoyeurs, âgés de 40 et 50 ans, pensaient faire une halte discrète dans un hôtel de la sous-préfecture de Corrèze, sans prendre le risque d'être contrôlés pour non-respect du couvre-feu en vigueur en raison de la crise sanitaire.

Mais depuis deux mois, la police était sur leurs traces et n'a eu aucune difficulté à les interpeller dans leurs chambres d'hôtel, au milieu de la nuit de samedi à dimanche, avant d'inspecter leur fourgon sur le parking.

"La drogue ne sentait pas, elle était très bien dissimulée dans les roues d'un tracteur, elles-mêmes remisées dans un utilitaire", a expliqué à l'AFP le chef de l'antenne de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) à Versailles.

Ses enquêteurs avaient obtenu "un renseignement sur un individu susceptible de se livrer avec des complices à de l'importation de produits stupéfiants en provenance d'Espagne à destination de l'Île-de-France".

Plusieurs surveillances physiques et techniques, menées dans le cadre d'une enquête préliminaire sous l'autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, ont permis de repérer "quatre voyages en trois, quatre mois" par cette équipe, selon le commissaire.

Les enquêteurs, grâce à des interceptions téléphoniques, ont acquis la certitude que le trio était reparti pour un nouveau convoi et ont procédé à l'interpellation.

L'enquête, désormais confiée à un juge d'instruction, devra tenter d'identifier "les clients en Île-de-France et les fournisseurs en Espagne", a ajouté le chef de l'antenne Ofast de Versailles, qui estime la valeur marchande du produit "entre 3.000 et 4.000 euros le kilo".

Une information judiciaire a été ouverte mercredi et les trois hommes ont été mis en examen pour "importation de stupéfiants en bande organisée, transport, détention, offre ou cession, acquisition de stupéfiants et association de malfaiteurs" et placés en détention provisoire, selon une source judiciaire.

alh-gd-mk/bow

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FEB 4

Assises du Haut-Rhin: 25 ans de réclusion pour un incendie criminel qui avait fait six morts #

2/4/2021, 3:03 PM
Colmar, FRA

Un homme de 31 ans a été condamné jeudi par les assises du Haut-Rhin à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir volontairement déclenché en 2017 dans un immeuble de Mulhouse un incendie qui avait fait six morts dont quatre enfants.

Les jurés ont également prononcé une peine de sûreté des deux tiers à l'encontre d'Aurélien Roellinger, qui avait reconnu être l'auteur de l'incendie survenu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2017 dans le quartier populaire de Bourtzwiller.

Ce père de deux enfants, qui avait en revanche nié toute préméditation et intention homicide, est resté impassible à l'énoncé du verdict, rendu après environ trois heures de délibéré.

Il est inférieur aux réquisitions prononcées dans la matinée par l'avocate générale : Sandra Di Rosa avait réclamé 30 ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté de 20 ans.

L'incendie s'était déclaré dans le sous-sol de l'immeuble de quatre étages, avant que les fumées toxiques n'envahissent la cage d'escalier. Six personnes avaient péri, dont quatre enfants âgés de 6 à 11 ans. Huit autres avaient été blessées, dont deux grièvement brûlées.

M. Roellinger, qui habitait l'immeuble, avait été rapidement interpellé. Après avoir d'abord reconnu avoir jeté un mégot dans une poussette au sous-sol, il avait avoué pendant l'instruction avoir mis le feu avec son briquet à des prospectus qui se trouvaient dans la poussette.

Il "veut nous faire croire à un coup de tête. Non : il a agi de façon réfléchie, volontaire", a estimé Sandra Di Rosa, selon laquelle l'accusé, revenu vivre à contre-coeur à Bourtzwiller après une séparation, nourrissait de la "rancoeur vis-à-vis de cet immeuble (...) pas digne de lui" et n'avait que "mépris et dédain pour ses habitants".

"Il a attendu le moment opportun pour mettre le feu" et connaissait "les conséquences dramatiques" de son acte, a poursuivi la magistrate.

Selon elle, M. Roellinger a voulu "nuire aux habitants, les punir de laisser traîner des objets" dans les parties communes : "il savait que cela allait flamber et il savait les conséquences dramatiques".

En conséquence, "il doit être puni à la hauteur de la gravité des faits et de ses conséquences", a-t-elle lancé aux jurés.

Il a mis le feu mais "sans préméditation, sans préparation (...) Détruire volontairement, oui. Vouloir donner la mort, non", a plaidé son avocat, Me Samir Ayari, invoquant un acte mû par une "impulsivité irréfléchie".

Et lorsque son client frappe aux portes des voisins une fois le feu déclenché, c'est pour les avertir et leur porter secours, en somme "rattraper quelque chose qui le dépassait", a insisté Me Ayari, opposé à la thèse selon laquelle l'accusé a "attiré les habitants" vers le feu et les fumées "de façon volontaire".

Évoquant les nuits de son client désormais "hantées par le spectre de la culpabilité", il a été entendu par les jurés auxquels il avait demandé une peine moins lourde que les réquisitions.

Très peu prolixe depuis l'ouverture des débats lundi, l'accusé a toutefois présenté ses excuses aux parties civiles pendant le procès : "j'aimerais réitérer mes sincères condoléances, même si vous ne les accepterez pas, et mes excuses. Ce que j'ai fait est horrible".

cor-dsa/maj/nm

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FEB 4

Décapitation à Toulon: un deuxième homme interpellé #

2/4/2021, 2:48 PM
Marseille, FRA

Un deuxième homme a été interpellé jeudi dans l'enquête sur la décapitation à Toulon d'un homme dont la tête avait été jetée par une fenêtre, après l'arrestation du principal suspect, un officier de marine, hospitalisé depuis en psychiatrie, a-t-on appris de source policière.

L'identité du deuxième homme interpellé n'a pas été précisée par cette même source, mais selon France Bleu Var, qui révèle l'information, il s'agirait d'un SDF qui se trouvait dans l'appartement du principal suspect au moment du crime.

Lundi, des passants avaient donné l'alerte après avoir découvert en plein centre de Toulon une tête tranchée dans un carton jeté par la fenêtre d'un appartement.

Peu après l'arrivée des forces de l'ordre sur place, et notamment d'une équipe de la BAC (brigade anti-criminalité), un homme était apparu à la fenêtre de l'appartement, les mains pleines de sang, entraînant le recours à des policiers du RAID pour déclencher une intervention.

Le suspect s'était barricadé chez lui, et les policiers ont dû forcer sa porte pour l'interpeller. Il a depuis été placé en hôpital psychiatrique. La piste terroriste a tout de suite été écartée par les enquêteurs.

La victime serait un des deux SDF qui avait été hébergés pour la nuit dans l'appartement du suspect. Une intervention de la police municipale avait eu lieu dans la nuit à cause d'une bagarre.

jp/mdm/caz

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FEB 4

Assises du Haut-Rhin : 30 ans requis pour un incendie criminel qui avait fait six morts #

2/4/2021, 12:55 PM
Colmar, FRA

L'avocate générale a requis jeudi 30 ans de réclusion criminelle devant les assises du Haut-Rhin à l'encontre d'un homme de 31 ans accusé d'avoir volontairement déclenché en 2017 un incendie dans un immeuble de Mulhouse, faisant six morts dont quatre enfants.

Sandra Di Rosa a également demandé une peine de sûreté de 20 ans contre Aurélien Roellinger qui avait reconnu être l'auteur de l'incendie survenu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2017 dans le quartier populaire de Bourtzwiller.

Ce père de deux enfants, très alcoolisé au moment des faits, nie en revanche toute préméditation et intention homicide.

L'incendie s'était déclenché dans le sous-sol de l'immeuble de quatre étages, avant que les fumées toxiques n'envahissent la cage d'escalier.

Six personnes ont péri, dont quatre enfants âgés de 6 à 11 ans. Huit autres ont été blessées, dont deux grièvement brûlées.

M. Roellinger, qui habitait l'immeuble, avait été rapidement interpellé. Après avoir d'abord reconnu avoir jeté un mégot dans une poussette au sous-sol, il avait avoué pendant l'instruction avoir mis le feu avec son briquet à des prospectus qui se trouvaient dans la poussette.

Il "veut nous faire croire à un coup de tête. Non : il a agi de façon réfléchie, volontaire", a estimé Sandra Di Rosa, selon laquelle l'accusé, revenu vivre à Bourtzwiller après une séparation, nourrissait de la "rancoeur vis-à-vis de cet immeuble (...) pas digne de lui" et n'avait que "mépris et dédain pour ses habitants".

"Il a attendu le moment opportun pour mettre le feu à cet immeuble" et connaissait "les conséquences dramatiques" de son acte, a poursuivi la magistrate.

"Il doit être puni à la hauteur de la gravité des faits et de ses conséquences", a-t-elle encore lancé aux jurés, qui se sont retirés pour délibérer vers 11H30.

"Il a mis le feu sans préméditation, sans préparation (...) Détruire volontairement, oui. Vouloir donner la mort, non", a plaidé son avocat, Me Samir Ayari.

Évoquant les nuits de son client désormais "hantées par le spectre de la culpabilité", il a exhorté les jurés à prononcer une peine moins lourde que les réquisitions.

Très peu prolixe depuis l'ouverture du procès lundi, l'accusé a toutefois présenté ses excuses aux parties civiles : "j'aimerais réitérer mes sincères condoléances, même si vous ne les accepterez pas, et mes excuses. Ce que j'ai fait est horrible".

cor-dsa/ha/nm

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FEB 4

Les trafiquants cachaient l'herbe de cannabis dans des roues de tracteur #

2/4/2021, 12:34 PM
Paris, FRA

Dans le fourgon, des roues de tracteurs remplies de drogue: trois hommes, qui remontaient d'Espagne avec 176 kilos d'herbe ainsi dissimulés, ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Brive, a-t-on appris jeudi de source policière.

Prudents, les trois convoyeurs pensaient faire une halte discrète dans un hôtel de la sous-préfecture de Corrèze, sans prendre le risque d'être contrôlés pour non-respect du couvre-feu en vigueur en raison de la crise sanitaire.

Mais depuis deux mois, la police était sur leurs traces et n'a eu aucune difficulté pour les interpeller dans leurs chambres au milieu de la nuit, avant d'inspecter leur fourgon sur le parking.

"La drogue ne sentait pas, elle était très bien dissimulée dans les roues d'un tracteur, elles-mêmes remisées dans un utilitaire", a expliqué à l'AFP le chef de l'antenne de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) à Versailles.

Ses enquêteurs avaient obtenu "un renseignement sur un individu susceptible de se livrer avec des complices de l'importation de produits stupéfiants en provenance d'Espagne à destination de l'Île-de-France".

Plusieurs surveillances physiques et techniques, menées dans le cadre d'une enquête préliminaire sous l'autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, ont permis de repérer "quatre voyages en trois, quatre mois" par cette équipe, selon le commissaire

Les enquêteurs, grâce à des interceptions téléphoniques, ont acquis la certitude que le trio était réparti pour un nouveau convoi et ont procédé à l'interpellation.

L'enquête, désormais confiée à un juge d'instruction, devra tenter d'identifier "les clients en Île-de-France et les fournisseurs en Espagne", a ajouté le chef de l'antenne Ofast de Versailles, qui estime la valeur marchande du produit "entre 3.000 et 4.000 euros le kilo".

Les trois suspects, âgés de 40 et 50 ans, ont été mis en examen mercredi et placés en détention provisoire.

alh/els/bow

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FEB 4

La Réunion: mise en examen du maire du Port pour corruption et blanchiment #

2/4/2021, 11:19 AM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Le maire divers gauche de la ville du Port à La Réunion, Olivier Hoarau, a été mis en examen jeudi pour corruption et blanchiment, dans le cadre du projet d'extension d'un centre commercial, et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

L'un des ex-adjoints de maire du Port, et actuel conseiller municipal, Fayzal Ahmed Valy, est également mis en examen pour corruption et blanchiment. Le directeur de cabinet de l'édile portois, Bernard Payet, et un cadre du groupe Casino, Éric Heinz, ont été mis en examen pour corruption.

Aucune caution ni interdiction d'exercer ses fonctions de maire n'ont été signifiées à M. Hoarau qui a déclaré à sa sortie du tribunal: "Je reste plus que jamais le maire du Port".

Il a toutefois interdiction de rencontrer les trois autres mis en cause, tous placés sous contrôle judiciaire, ainsi que les présidents d'association concernées par les subventions attribuées par le groupe Casino.

Tous sont poursuivis pour des faits supposés de corruption qui se seraient produits dans le but d'obtenir l'acceptation par le maire du projet d'extension d'un centre commercial en échange de rétributions.

Le parquet souligne qu'à partir de 2015 et jusqu'en 2018, le groupe Casino, porteur du projet d'extension, aurait versé des sommes d'argent à des associations du Port, dont l'association des commerçants du Port, alors présidée par Fayzal Ahmed Vali, "afin d'aider à la dynamisation du commerce de centre-ville".

C'est après cette transaction, ayant fait l'objet d'un accord légal, que Fayzal Ahmed Vali s'est déclaré favorable à l'extension. Il y était farouchement opposé jusqu'alors.

Ce sponsoring ne pose pas de problème juridique, selon le parquet, mais une partie de cet argent aurait ensuite transité sur le compte bancaire de Fayzal Ahmed Vali, alors adjoint au maire, puis sur celui d'Olivier Hoarau, élu maire en 2014.

Selon le procureur Eric Tuffery ces transactions porteraient sur "d'importants flux financiers". "On parle d'un montant de 150.000 euros en trois ans", précise une source proche du dossier.

"J'avais des difficultés financières, j'ai demandé à mon ami M. Vali de +me prêter de l'argent+ et il a accepté, c'est tout", avait déclaré M. Hoarau lors d'une conférence de presse le 4 novembre 2020, au lendemain d'une perquisition à son domicile.

"Tout cela s'est fait dans la plus grande conformité puisque les pièces comptables ont été enregistrées par le service des impôts et encaissées normalement par ma banque", avait ajouté le maire du Port.

mah/etr/el/tes

CASINO GUICHARD PERRACHON SA

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FEB 4

La Réunion: mise en examen du maire du Port pour corruption et blanchiment #

2/4/2021, 11:06 AM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Le maire divers gauche de la ville du Port à La Réunion, Olivier Hoarau, a été mis en examen jeudi pour corruption et blanchiment, dans la cadre du projet d'extension d'un centre commercial, et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

L'un des ex-adjoints de maire du Port, et actuel conseiller municipal, Fayzal Ahmed Valy, est également mis en examen pour corruption et blanchiment. Le directeur de cabinet de l'édile portois, Bernard Payet, et un cadre du groupe Casino Éric, Heinz, ont été mis en examen pour corruption.

Aucune caution ni interdiction d'exercer ses fonctions de maire n'ont été signifiées à M. Hoarau qui a déclaré à sa sortie du tribunal: "Je reste plus que jamais le maire du Port".

Il a toutefois interdiction de rencontrer les trois autres mis en cause, tous placés sous contrôle judiciaire, ainsi que les présidents d'association concernées par les subventions attribuées par le groupe Casino.

Tous sont poursuivis pour des faits supposés de corruption qui se seraient produits dans le but d'obtenir l'acceptation par le maire du projet d'extension d'un centre commercial en échange de rétributions.

Le parquet souligne qu'à partir de 2015 et jusqu'en 2018, le groupe Casino, porteur du projet d'extension, aurait versé des sommes d'argent à des associations du Port, dont l'association des commerçants du Port, alors présidée par Fayzal Ahmed Vali, "afin d'aider à la dynamisation du commerce de centre-ville".

C'est après cette transaction, ayant fait l'objet d'un accord légal, que Fayzal Ahmed Vali s'est déclaré favorable à l'extension. Il y était farouchement opposé jusqu'alors.

Ce sponsoring ne pose pas de problème juridique, selon le parquet, mais une partie de cet argent aurait ensuite transité sur le compte bancaire de Fayzal Ahmed Vali, alors adjoint au maire, puis sur celui d'Olivier Hoarau, élu maire en 2014.

Selon le procureur Eric Tuffery ces transactions porteraient sur "d'importants flux financiers". "On parle d'un montant de 150.000 euros en trois ans", précise une source proche du dossier.

"J'avais des difficultés financières, j'ai demandé à mon ami M. Vali de +me prêter de l'argent+ et il a accepté, c'est tout", avait déclaré M. Hoarau lors d'une conférence de presse le 4 novembre 2020, au lendemain d'une perquisition à son domicile.

"Tout cela s'est fait dans la plus grande conformité puisque les pièces comptables ont été enregistrées par le service des impôts et encaissées normalement par ma banque", avait ajouté le maire du Port.

mah/etr/el/tes

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FEB 4

En Bretagne, des gendarmes traquent les bandits de l'environnement #

2/4/2021, 9:15 AM
Perros-Guirec, FRA

Sur la côte de granit rose, face à la réserve ornithologique des Sept Iles, l'adjudant Matthias Choquet constate amèrement l'abattage sauvage d'un hectare de pins au bord du sentier des Douaniers, à un jet de pierre de la mer.

"Des particuliers ont fait abattre sans autorisation des pins maritimes et des érables sycomores pour garder la vue sur la mer, alors qu'on est sur un site archi protégé", tance le gendarme de 44 ans, alerté par le Conservatoire du littoral. "On s'oriente vers une décision de justice avec une replantation".

Enquêteur spécialisé dans l'environnement depuis 2013, il passe ses journées à traquer les pollueurs et saboteurs de paysage depuis que sa hiérarchie a donné son feu vert à la création, en septembre 2020, d'une cellule expérimentale "de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique". Cette initiative du groupement de gendarmerie des Côtes-d'Armor est "une première" en France, confirme à l'AFP la Région de gendarmerie de Bretagne. Deux gendarmes sont aux manettes, un troisième est espéré.

"Avant, je faisais cela en plus des autres tâches. Aujourd'hui j'y passe tout mon temps", raconte M. Choquet dans un bureau dont le butin s'étoffe, entre tortues marines accrochées au mur, bouteilles de sulfosate prohibé, ou peau de zèbre issue du braconnage.

A l'entrée, la devise des forces spéciales britanniques SAS (Special Air Service), "Who dares wins" (Qui ose, gagne), donne le ton. "On s'attaque à tout le panel d'infractions au code de l'environnement. Il y a 25 polices spéciales", poursuit l'adjudant, qui tire sa motivation d'une enfance passée "sur les remblais radioactifs de la Cogema", dans le Limousin.

Entre pollutions diverses, décharges sauvages, pesticides, ventes d'espèces animales protégées et protection animale dans les élevages, la jeune cellule a du pain sur la planche. Elle devrait d'ailleurs "tôt ou tard" être associée au dossier des cadavres de porcs en putréfaction, filmés récemment par l'association L214 dans un élevage costarmoricain.

Les algues vertes dépassent en revanche ses compétences, les "grosses affaires" étant réservées aux enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), avec qui la cellule est en lien direct.

Depuis sa création, officiellement pour une expérimentation d'un an, une soixantaine de procédures ont été traitées. Parmi les grosses prises, la saisie de l'équivalent de 5.000 euros de produits phytopharmaceutiques et du pulvérisateur porté d'un agriculteur "récidiviste", connu pour ses "mauvaises pratiques" d'épandage. "Il y a une prise de conscience collective depuis dix ans. On voit qu'aujourd'hui la justice ne pardonne plus ce type d'infractions", constate M. Choquet.

Une partie du travail consiste à faire de la "cyberpolice" sur des sites à la recherche de ventes illicites d'espèces animales protégées ou de plantes invasives dont la réintroduction dans la nature serait catastrophique. La dernière trouvaille est un bénitier de Madagascar. Le mollusque trône dans une vitrine aux côtés de crocodiles, d'une vertèbre de baleine, d'un pangolin, d'un rostre de requin scie et de statuettes en ivoire.

"En allant sur internet, on se rend compte qu'il y a un marché énorme", témoigne le gendarme Laurent Tesson. "Certaines espèces se vendent très vite, comme la chouette qui reste rarement plus de trois jours en ligne. Le but est d'essayer de casser ce marché", ajoute le cyber-gendarme, rappelant que la plupart des vendeurs cherchent d'abord à se débarrasser de vieilleries dans leur grenier.

Les sollicitations viennent aussi des services de la préfecture, du parquet et des autres brigades, comme ce dossier de construction illégale sur le Léguer, un cours d'eau à saumons emblématique du département.

"C'est une chance d'avoir ces gendarmes", reconnaît Quentin Le Hervé, garde du Conservatoire du littoral. "J'ai beau avoir un pouvoir de police, quand ma journée consiste à débroussailler je ne peux pas faire de la surveillance", explique-t-il, en espérant que l'initiative essaimera "dans d'autres départements".

hdu/db/zl

SAS

AREVA

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FEB 4

Décès d'un détenu de la prison de Meaux: Dupond-Moretti diligente une inspection #

2/4/2021, 8:04 AM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a diligenté une inspection, après le décès d'un détenu de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) qui avait été transféré à l'hôpital en arrêt cardiovasculaire, a-t-on appris jeudi auprès de la Chancellerie.

"Informé de la situation, le garde des Sceaux a immédiatement demandé à faire toute la lumière sur cette affaire en diligentant une inspection", a indiqué le ministère de la Justice à l'AFP.

Ce décès fait également l'objet d'une enquête "en recherche des causes de la mort", confiée par le parquet de Meaux à la police judiciaire de Versailles.

Selon les premiers éléments de l'enquête livrés par la procureure, le 25 janvier, le détenu "aurait refusé de réintégrer sa cellule depuis la cour de promenade, et adopté un comportement tour à tour très agité et agressif".

"Il se serait opposé violemment à son menottage, notamment en mordant au sang l'un des surveillants pénitentiaires", poursuit le communiqué.

Lors de son transfert au quartier disciplinaire, "les surveillants constatant qu'il était devenu subitement calme, ont appelé l'unité médicale". Le jeune homme a ensuite été transféré à l'hôpital par le Samu alors qu'il était en arrêt cardiovasculaire.

L'autopsie réalisée mercredi a conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé", selon le parquet de Meaux, assurant que les "ecchymoses et contusions" retrouvées sur son corps n'avaient "pas eu d'incidence sur le processus mortel". D'autres examens sont attendus.

Interrogé mercredi par l'AFP, un surveillant de la maison d'arrêt de Meaux a affirmé que le détenu "vulnérable, a été roué de coups" notamment "à la tête" par "des agents alors qu'il était menotté et maîtrisé au sol".

Les agents pour la plupart "stagiaires ou inexpérimentés sont intervenus sous la supervision de plusieurs supérieurs hiérarchiques dont le chef de détention", a assuré le surveillant pénitentiaire qui a requis l'anonymat.

Le détenu décédé était incarcéré depuis le 6 janvier en attente de son procès pour "des faits de violences habituelles par conjoint" et rébellion.

asl-we/pa/pb

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FEB 4

A Paris, la police à l'affût des commerçants récalcitrants aux mesures anti-Covid #

2/4/2021, 7:45 AM
Paris, FRA

A l'entrée de ce petit bar parisien, les joueurs de Loto coudoient les fumeurs venus se ravitailler en tabac. Et au fond de la salle, deux parieurs pianotent sur des bornes PMU mitoyennes. "Comptez, il y a trop de monde ici !", ordonne aussitôt le commissaire de police à son équipe.

Au total, neuf personnes s'entassent chez ce buraliste du XIIe arrondissement dont la surface de vente est très loin de respecter la jauge anticoronavirus en vigueur depuis le 30 janvier pour ce type d'établissement: un client maximum pour 8 m2.

"S'il vous plaît, laissez-nous ouvert. Je ne veux pas être fermé, je veux travailler", supplie le gérant au policier qui l'informe qu'il risque une fermeture administrative en plus des 135 euros d'amende.

"C'est pas moi le préfet, je ne décide pas, je fais juste les constatations", lui répond le fonctionnaire, membre de l'unité de police administrative (UPA) du commissariat du XIIe arrondissement de Paris.

L'infraction est signalée à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Paris, à qui revient le pouvoir de sanction. Le couperet tombera rapidement, le soir-même ou le lendemain matin. Le contrevenant pourra contester la sanction devant la justice administrative.

"On fait un métier dur. Je râle tous les jours, je dis +masques, masques, masques+, j'essaie de faire la loi mais les clients n'aiment pas", se défend le patron, qui explique "faire le maximum" avec son zinc barricadé derrière des bâches en plastique et des parois de plexiglas.

"Ici, dites-vous que vous êtes à la fois buraliste et policier", lui intime l'agent. "Votre clientèle, il faut l'éduquer".

Sur ses conseils, le patron promet d'installer dès le lendemain un "immense" panneau indiquant "trois personnes maximum" à l'entrée.

Depuis une semaine, la préfecture de police de Paris a serré la vis et intensifié les contrôles - jusqu'à 400 par jour - pour faire respecter les règles sanitaires dans les commerces recevant de la clientèle.

"On est beaucoup plus sévère, on ne laisse rien passer. Avant, on faisait des mises en demeure. Désormais, c'est fermeture immédiate, pendant une ou deux semaines en moyenne", explique Romain Sémédard, le commissaire central du XIIe arrondissement.

Derrière son comptoir, l'employé d'un kebab prépare une commande le masque sous le nez. Il écope immédiatement d'une amende de 135 euros. Même punition la veille pour un tabac dépourvu d'affichage sur la jauge maximale. Une épicerie restée ouverte au-delà du couvre-feu de 18h00 a reçu son arrêté de fermeture.

"Ca peut paraître sévère mais c'est une question de justice par rapport à ceux qui respectent les règles", souligne le commissaire.

A l'intérieur d'un petit restaurant italien, une dame âgée attablée et un habitué accoudé près de la caisse patientent.

"Ils attendent leur commande et la cliente avait besoin de d'asseoir, c'est autorisé ?", s'inquiète la propriétaire à l'arrivée des policiers. "Tant qu'elle ne consomme pas sur place, vous êtes en règle", la rassurent-ils.

Un peu plus loin, ils inspectent le sous-sol d'une brasserie à la recherche d'un festin clandestin mais ne trouvent que des empilements de tables et de chaises sans la moindre trace d'une tablée récente de convives.

Quelques restaurateurs ont bravé lundi en France l'interdiction d'ouverture à l'appel d'un collègue en colère du Doubs mais "dans cet arrondissement, les règles sont globalement respectées", souligne M. Sémédard.

Ce n'est pas le cas ailleurs dans Paris. Pas moins de 24 restaurants clandestins y ont été découverts la semaine dernière, tous feront l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours, selon la préfecture de police. Et comme l'avait annoncé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ils seront privés pendant un mois d'accès au fonds de solidarité.

alh/pa/caz

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FEB 4

Gros plan sur près de 20 ans de vidéoprotection à Marseille #

2/4/2021, 7:00 AM

Installées en 2003 pour un test dans un quartier du centre-ville de Marseille, les caméras de vidéoprotection ont été déployées au fil des années dans toute la cité phocéenne, où elles seraient aujourd'hui plus de 1.500.

A l'origine, il n'y avait que cinq caméras reliées à un mini-PC géré par des employés municipaux. Elles avaient été installées à Noailles, un quartier populaire proche du Vieux-Port, notamment connu pour ses vendeurs de cigarettes à la sauvette.

Il s'agissait d'un test de six mois destiné à évaluer les performances techniques et humaines du système avant un éventuel élargissement du périmètre filmé aux quartiers touristiques de la ville, de la gare Saint-Charles à l'hypercentre, dont l'arc du Vieux-Port.

En 2010 sont ensuite lancés les premiers marchés portant sur 300 à 400 caméras, dont la première sera installée le 19 décembre 2011, se souvient Caroline Pozmentier, ex-adjointe à la sécurité du maire LR Jean-Claude Gaudin.

L'annonce par l'Etat d'une aide aux communes dans le cadre du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD), créé en 2007, va doper le déploiement de la vidéoprotection à Marseille.

Un premier centre de supervision urbain (CSU), un PC recevant les images de toutes les caméras, est provisoirement installé en 2011 sur le site de la Belle-de-Mai, non loin de la gare Saint-Charles, en prévision notamment de l'année 2013, qui voit Marseille devenir capitale européenne de la culture.

Un nouveau CSU mieux équipé le remplace en février 2012 alors que la ville compte 700 caméras. Derrière les écrans, une trentaine de policiers municipaux se succèdent sur trois rotations, permettant la présence de 10 opérateurs 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Le centre est couplé au PC radio de la police municipale pour faciliter les interventions des équipages sur le terrain.

"Nous avons fait en sorte d'avoir une répartition équitable des caméras dans les arrondissements en concertation avec la police nationale, l'Education nationale, les transports et les services hospitaliers pour s'assurer de la pertinence de chaque implantation", se rappelle Caroline Pozmentier.

En 2019, la ville comptait 1.400 caméras, une cinquantaine d'opérateurs devant les écrans du CSU désormais raccordé à certains services de police, précise-t-elle.

Un marché pour une vidéoprotection "intelligente" destiné à aider les opérateurs à mieux gérer le flux d'images avait auparavant été lancé en 2015. Il aboutira en 2018 à la signature par la ville d'un contrat avec la SNEF, une société marseillaise spécialisée dans les technologies de l'information et des télécommunication. Ce projet a aujourd'hui été gelé par la nouvelle municipalité de gauche.

pr/mdm/dlm

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