France: un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile du sud-ouest de la France a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais dont la demande d'asile venait d'être refusée, une attaque qui n'est pas considérée comme terroriste par les enquêteurs.
La victime, un père de famille de 46 ans, qui était depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile Isard COS, à Pau, est morte de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a indiqué la police.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier, alors que la France subit depuis 2015 une vague d'attaques jihadistes. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du centre pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Les policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a-t-elle ajouté.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse psychologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fois fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
A ses côtés, le maire de Pau et ancien ministre François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
La victime était "un travailleur social expérimenté, chef de service depuis 2015 avec une longue expérience de l'accueil des demandeurs d'asile. Il devait gérer des situations délicates et difficiles", a déclaré Elias Philippe, directeur du centre.
Il a remercié "les salariés présents qui ont oeuvré pour maîtriser l'individu".
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le numéro deux du parti d'extrême droite Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a assuré le patron des sénateurs du parti de droite Les Républicains, Bruno Retailleau.
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi/thm
Jusqu'à 30 mariages blancs par an : six fraudeurs mis en examen #
L'union de complaisance était facturée 23.000 euros en moyenne : six membres d'une organisation de mariages blancs, soupçonnés d'avoir arrangé plusieurs centaines de fausses noces en France, ont été mis en examen vendredi, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
La structure, basée dans les Ardennes, était dirigée par une femme, "une super wedding-planneuse", qui a été placée en détention provisoire dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Charleville-Mézières, a indiqué cette source.
Les autres mis en examen, dont des membres de sa famille, ont été placés sous contrôle judiciaire.
"Entre 25 et 30 mariages blancs étaient organisés à l'année, dans les Ardennes, la Marne et en région parisienne", a expliqué la source proche de l'enquête.
Au total, les gendarmes de la section de recherches de Reims soupçonnent le groupe d'avoir organisé "plusieurs centaines" d'unions frauduleuses, mais n'ont pu retenir que 88 mariages suspects sur la période non prescrite, entre 2016 et 2021.
Sur les 23.000 euros facturés au ressortissant étranger, l'organisatrice empochait 13.000 euros et le faux époux français 8.000. A cela s'ajoutait le coût des faux documents à fournir, livrés en kits, pour prouver la prétendue communauté de vie, comme des fausses factures de téléphone.
Lors des perquisitions, 13.000 euros en liquide ont été saisis, ainsi que des robes de mariées.
"Ces mariages blancs visaient à l'obtention de titres de séjour, à bénéficier d'une protection contre une mesure d'éloignement ou tout simplement à acquérir la nationalité française", a détaillé la source proche.
Les différentes préfectures concernées ont été informées pour qu'elles puissent lancer des procédures d'annulations des unions.
alh/dar/bma
Vosges: un septuagénaire mis en examen pour des coups mortels sur sa compagne #
Un septuagénaire a été mis en examen pour des violences ayant entraîné la mort après la découverte du corps de sa compagne à Charmes (Vosges), a annoncé vendredi le procureur de la République d'Épinal Nicolas Heitz dans un communiqué.
Le suspect, qui a reconnu lors de sa garde à vue avoir pu se "montrer parfois violent envers la victime", a été placé en détention provisoire, a précisé la même source.
La victime, une femme de 47 ans, avait été découverte sur son lit mercredi par les gendarmes alertés la veille par deux voisines, a expliqué M. Heitz, précisant qu'il s'agissait d'une "personne placée sous curatelle renforcée" qui disposait d'un logement mais vivait avec le mis en cause, lui aussi placé sous curatelle renforcée.
L'autopsie pratiquée jeudi n'a pas permis au "médecin légiste de se prononcer avec certitude sur la cause du décès". "Cependant, le corps présentait plusieurs hématomes", "des fractures costales qui pouvaient avoir été provoquées par des coups ou une compression violente mais sans certitude", a précise le magistrat.
Interrogés les voisins de l'immeuble ont confirmé qu'ils "entendaient parfois des cris venant de l'appartement et que leurs occupants consommaient beaucoup d'alcool", selon M. Heitz, ajoutant que certains témoins ont relaté "des traces de violences sur le visage" de la victime.
Les investigations se poursuivent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "violences habituelles ayant entraîné la mort par une personne étant ou ayant été conjoint ou concubin de la victime", une infraction pour laquelle le suspect encourt 30 ans de réclusion criminelle.
rz/maj/pb
Un responsable d'un centre de réfugiés de Pau tué par un Soudanais sur le point d'être expulsé #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais que la France s'apprêtait à expulser.
La victime, chef de service "asile" au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, est morte des suites de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, selon une source policière.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et était passé par la prision. Mais il était inconnu des services de renseignement, et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. Demandeur d'asile, l'homme ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé" la police, a précisé le parquet de Pau.
Policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureure.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre. Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui a pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a affirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
"Qu'on ne mélange pas tout !", a répliqué M. Darmanin, dénonçant "quelques réactions qui ne font pas honneur à ceux qui les ont faites". "Il est tout à fait normal que la République soit fidèle à la vocation de la France d'accueillir des réfugiés".
A ses côtés, le maire Modem de Pau François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et parce que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
La victime, Cyril, était "un travailleur social expérimenté, chef de service depuis 2015 avec une longue expérience de l'accueil des demandeurs d'asile. Il devait gérer des situations délicates et difficiles", a déclaré Elias Philippe, directeur du centre.
Il a remercié "les salariés présents qui ont oeuvré pour maîtriser l'individu", qui pourtant a-t-il dit "n'était pas dans une situation de violence particulière avant le drame", lorsqu'il s'est présenté au centre.
léo-pjl-sm-pbl/swi
Les DS7, Mégane RS et Renault Clio, proies de choix des voleurs en 2020 (presse) #
Les DS7, Renault Mégane RS et Renault Clio ont été les voitures les plus dérobées en France en 2020, selon les données des assureurs analysées et publiées vendredi par le magazine Auto Plus.
Les vols de voitures ont baissé de 13% l'an dernier, marqué par la pandémie de covid-19 et deux confinements.
Le DS7 Crossback se place en tête du classement d'Auto Plus avec 194 vols pour 10.000 assurés.
Le gros SUV de la marque premium du groupe Stellantis était prisé, avec d'autres modèles semblables, d'un réseau qui a été démantelé en début d'année. Il volait ces véhicules à l'aide de clés électroniques encodées.
La Mégane RS, version sportive de la compacte Renault, a aussi été particulièrement visée, avec 179 vols pour 10.000 assurés.
Les Renault Clio 4 et Mégane 4 arrivent ensuite dans un mouchoir de poche. La Smart Fortwo, ancienne championne du classement, se classe 5e.
Le classement annuel d'Auto Plus est réalisé en établissant la fréquence de vols (nombre de vols rapporté à un échantillon de 10.000 véhicules assurés) de 165 modèles vendus à plus de 3.000 exemplaires au cours de l'année 2020.
Le magazine s'est basé sur les chiffres de 14 compagnies d'assurances, mutuelles et banques, couvrant un parc de près de 20 millions d'automobiles.
tsz/pan/LyS
Le fondateur d'une école d'ostéopathie, accusé d'agressions sexuelles, se met en retrait #
Visé par des plaintes pour agressions sexuelles ou viol, Marc Bozzetto, pionnier de l'enseignement de l'ostéopathie et fondateur du réputé centre Atman à Valbonne sur la Côte d'Azur, s'est mis en retrait de l'école, a annoncé cette dernière vendredi.
Marc Bozzetto, 80 ans, est visé par quatre plaintes pour agressions sexuelles ou viols qui ont conduit à l'ouverture d'une instruction judiciaire par le parquet de Grasse. Au moins deux autres plaintes sont évoquées par le quotidien local Nice-Matin.
Depuis le début de la procédure révélée en 2018, il avait déjà pris du recul par rapport à l'établissement et n'y assurait que quelques cours épisodiquement, ce qu'il ne fera plus, a précisé à l'AFP son actuel gérant, Georges Lendel.
"Le climat commence à peser sur les étudiants et il a pris cette décision, que nous avons acceptée, pour ne pas qu'il y ait d'amalgame entre l'école et cette affaire", a ajouté Georges Lendel.
L'école Atman, qui forme environ 300 élèves en cinq ans, se présente comme le premier campus d'ostéopathie holistique de France. Basée dans la technopole de Sophia Antipolis, elle a été créée en 1980 par M. Bozzetto, aux débuts de l'ostéopathie.
san/mdm/pb
Le fondateur d'une école d'ostéopathie, accusé d'agressions sexuelles, se met en retrait #
Visé par des plaintes pour agressions sexuelles ou viol, Marc Bozzetto, pionnier de l'enseignement de l'ostéopathie et fondateur du réputé centre Atman à Valbonne sur la Côte d'Azur, s'est mis en retrait de l'école, a annoncé cette dernière vendredi.
Marc Bozzetto, 80 ans, est visé par quatre plaintes pour agressions sexuelles ou viols qui ont conduit à l'ouverture d'une instruction judiciaire par le parquet de Grasse. Au moins deux autres plaintes sont évoquées par le quotidien local Nice-Matin.
Depuis le début de la procédure révélée en 2018, il avait déjà pris du recul par rapport à l'établissement et n'y assurait que quelques cours épisodiquement, ce qu'il ne fera plus, a précisé à l'AFP son actuel gérant, Georges Lendel.
"Le climat commence à peser sur les étudiants et il a pris cette décision, que nous avons acceptée, pour ne pas qu'il y ait d'amalgame entre l'école et cette affaire", a ajouté Georges Lendel.
L'école Atman, qui forme environ 300 élèves en cinq ans, se présente comme le premier campus d'ostéopathie holistique de France. Basée dans la technopole de Sophia Antipolis, elle a été créée en 1980 par M. Bozzetto, aux débuts de l'ostheopathie.
san/mdm/pb
Un policier à la retraite tué à son domicile #
Un policier à la retraite de 62 ans a été retrouvé mort à son domicile de Valle-di-Mezzana, en périphérie d'Ajaccio, vendredi en milieu d'après-midi, sans doute abattu au fusil de chasse, a-t-on appris de sources concordantes.
"La victime a, à priori, été touchée par une arme de chasse. Les faits se seraient par ailleurs déroulés durant la nuit" de jeudi à vendredi, a précisé Carine Greff, procureure d'Ajaccio, qui a confié l'enquête de flagrance, pour homicide, aux gendarmes de la section de recherches.
La victime est un policier à la retraite depuis près de dix ans, selon une autre source proche du dossier.
Ce sont des amis, "avec lesquels il avait rendez-vous", qui ont donné l'alerte. "Ne le voyant pas venir, ses proches se sont rendus à son domicile", selon Carine Greff.
"Toutes les pistes seront exploitées" dans l'enquête, a assuré la magistrate.
jc/mdm/pb
France: un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile du sud-ouest de la France a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais dont la demande d'asile venait d'être refusée, une attaque qui n'est pas considérée comme terroriste par les enquêteurs.
La victime, un père de famille de 46 ans, qui était depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile Isard COS, à Pau, est morte de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a indiqué la police.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier, alors que la France subit depuis 2015 une vague d'attaques jihadistes. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du centre pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Les policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a-t-elle ajouté.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse psychologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fois fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
A ses côtés, le maire de Pau et ancien ministre François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
La victime était depuis plus de 20 ans acteur du secteur de l'asile.
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le numéro deux du parti d'extrême droite Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a assuré le patron des sénateurs du parti de droite Les Républicains, Bruno Retailleau.
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi/thm
Un responsable d'un centre de réfugiés de Pau tué par un Soudanais sur le point d'être expulsé #
Le responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais que la France s'apprêtait à expulser.
La victime, depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, est morte des suite de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de même source.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureure.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fois fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a affirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
"Qu'on ne mélange pas tout !", a répliqué M. Darmanin, dénonçant "quelques réactions qui ne font pas honneur à ceux qui les ont faites". "Il est tout à fait normal que la République soit fidèle à la vocation de la France d'accueillir des réfugiés".
A ses côtés, le maire Modem de Pau François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi
Un responsable d'un centre de réfugiés de Pau tué par un Soudanais sur le point d'être expulsé #
Le responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais que la France s'appêtait à expulser.
La victime, depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, est morte des suite de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de même source.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureure.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu à Pau porter "la solidarité" du gouvernement, a expliqué que l'homme était arrivé en France en 2015, et s'était vu alors refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Cependant, a ajouté le ministre, il avait été autorisé par la justice administrative à rester en France, une autorisation qui avait pris fin avec sa condamnation à de la prison "pour rixe à l'arme blanche".
L'agresseur présumé n'avait cependant pas répondu à deux convocations, dont une fois fin 2020, pour se faire signifier son expulsion et "c'est parce qu'il devait quitter le territoire national (...) sans doute qu'il est venu ici", a déclaré M. Darmanin devant le centre d'accueil.
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a affirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
"Qu'on ne mélange pas tout !", a répliqué M. Darmanin, dénonçant "quelques réactions qui ne font pas honneur à ceux qui les ont faites". "Il est tout à fait normal que la République soit fidèle à la vocation de la France d'accueillir des réfugiés".
A ses côtés, le maire Modem de Pau François Bayrou a exprimé le "double choc" de l'association "qui prend en charge plus de 250 personnes en recherche d'asile, de refuge, dans des moments particulièrement difficiles de leur vie". Un choc "parce qu'ils ont perdu leur collègue, leur ami, leur proche", et que celui-ci a perdu la vie "par l'un d'entre ceux" qu'ils ont vocation "à prendre en charge et aider".
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi
France: un gros trafiquant de drogues présumé arrêté à Dubaï #
Un quadragénaire soupçonné de piloter un important trafic drogue à Marseille depuis l'étranger où il vit, a été interpellé jeudi soir à Dubaï, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Marseille, dans le sud de la France.
Hakim Berrebouh faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour "trafic international de stupéfiants", a précisé le parquet.
"Il s'agit d'une très belle première coopération internationale réalisée par les autorités des Emirats arabes unis", s'est félicitée auprès de l'AFP la procureure de Marseille, Dominique Laurens.
Selon le quotidien régional La Provence, Hakim Berrebouh avait quitté la France après une tentative d'assassinat et peu après le meurtre de son frère Mehdi en 2014. Après avoir élu domicile au Maroc, il avait rejoint Dubaï depuis quelques mois.
En avril 2014, son frère avait été tué au fusil d'assaut Kalachnikov alors qu'il venait de sortir de prison.
Selon les enquêteurs, ce meurtre était un des nombreux épisodes sanglants de la haine que se vouent deux "clans" familiaux, les Berrebouh et les Tir d'un côté, les Remadnia de l'autre, des cousins issus de la même région algérienne dans les Aurès en lutte pour le contrôle du trafic de drogue dans des cités des quartiers Nord de Marseille.
san/mdm/dlm/thm
Un gros trafiquant de drogues présumé de Marseille arrêté à Dubaï #
Un quadragénaire soupçonné de piloter un important trafic drogue à Marseille depuis l'étranger où il vit, a été interpellé jeudi soir à Dubaï, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Marseille, confirmant une information de La Provence.
Hakim Berrebouh faisait l'objet d'un "mandat d'arrêt international délivré par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille" dans le cadre d'une commission rogatoire ouverte depuis début 2020 pour "trafic international de stupéfiants", a détaillé le parquet à l'AFP.
"Il s'agit d'une très belle première coopération internationale réalisée par les autorités des Emirats arabes unis", s'est félicitée auprès de l'AFP la procureure de Marseille, Dominique Laurens.
Selon La Provence, Hakim Berrebouh avait quitté la France après une tentative d'assassinat et peu après le meurtre de son frère Mehdi en 2014. Après avoir élu domicile au Maroc, il avait rejoint Dubaï depuis quelques mois, selon le quotidien régional.
En avril 2014, son frère avait été tué à la Kalachnikov en plein jour sur l'autoroute A7 à Marseille alors qu'il venait de sortir de prison.
Selon les enquêteurs, ce meurtre était un des nombreux épisodes sanglants de la haine que se vouent deux "clans" familiaux, les Berrebouh et les Tir d'un côté, les Remadnia de l'autre, des cousins issus de la même région algérienne dans les Aurès en lutte pour le contrôle du trafic de drogue dans des cités des quartiers Nord de Marseille.
san/mdm/dlm
Le gouvernement sommé de garantir à des détenus des parloirs corrects #
La justice administrative a ordonné au gouvernement de garantir aux détenus de la prison de Seysses (Haute-Garonne) des parloirs permettant d'entendre correctement leurs proches lors des visites.
Cette décision "pourrait être la première d'une longue série", s'est réjoui vendredi l'Observatoire international des prisons (OIP), qui espère qu'elle servira d'exemple à d'autres détenus confrontés à des dispositifs de séparation comparables.
Le tribunal administratif (TA) de Toulouse a ordonné au ministère de la Justice de démontrer que les "conditions acoustiques sont correctes" actuellement dans les parloirs de cette prison, malgré les dispositifs de séparation des personnes installés depuis le début de l'épidémie de Covid-19, ou de rendre ces dispositifs "opérationnels" d'ici deux semaines.
Après "l'installation de deux plaques de plexiglas séparant les parloirs en deux zones hermétiquement fermées du sol au plafond", les difficultés pour entendre ce qui est dit ne permettent plus "aux détenus de maintenir les liens personnels et affectifs avec les membres de leurs familles", note également le tribunal dans sa décision datée de jeudi et communiquée vendredi.
Dans leurs requêtes, les cinq détenus soutiennent que "l'administration pénitentiaire, sous couvert de limiter l'entrée et la propagation du virus dans l'établissement, a mis en place un dispositif visant à limiter le contact entre les détenus et leurs proches dans le but de ne pas avoir à augmenter la surveillance directe et continue des parloirs".
Recevant depuis des mois de très nombreuses plaintes à ce sujet, l'OIP "salue" la décision du tribunal: "nul doute qu'elle inspirera des personnes détenues confrontées, dans d'autres établissements, à des dispositifs de séparation similaires".
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) a récemment indiqué recevoir "des lettres, des appels" de proches de prisonniers, qui racontent aussi les cris pour se faire entendre. "Ce ne sont pas des vrais parloirs dans ces conditions", selon Dominique Simonnot. "Des détenus préfèrent renoncer aux visites, alors que le parloir, c'est tout dans leur vie", avait-elle dit à l'AFP.
L'Observatoire international des prisons (OIP) a également fait part de "beaucoup de remontées" des familles.
dmc/cpy/pb
France: un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile du sud-ouest de la France a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais dont la demande d'asile venait d'être refusée, une attaque qui n'est pas considérée comme terroriste par les enquêteurs.
La victime, un père de famille de 46 ans, qui était depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile Isard COS, à Pau, est morte de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a indiqué la police.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier, alors que la France subit depuis 2015 une vague d'attaques jihadistes. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du centre pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Les policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a-t-elle ajouté.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par les autorités, a-t-on précisé par ailleurs de sources policières et municipale.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé dans un tweet sa venue "en fin d'après-midi pour rencontrer les personnels de l'association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin".
"C'est un drame épouvantable. C'est d'autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés", a déclaré de son côté le maire de Pau, l'ancien ministre François Bayrou, sur le site internet du quotidien La République des Pyrénées.
La victime était depuis plus de 20 ans acteur du secteur de l'asile.
Le maire de Pau souligne que le passé carcéral de l'agresseur était "la raison pour laquelle d'ailleurs son dossier de demande d'asile a été rejeté. Et donc une expulsion aurait sans doute dû suivre".
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le numéro deux du parti d'extrême droite Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a assuré le patron des sénateurs du parti de droite Les Républicains, Bruno Retailleau.
Implanté depuis plusieurs décennies à Pau, l'établissement Isard COS compte, selon son site internet, plus de 250 places, notamment dans un centre d'hébergement et par un service de sous-location d'appartements destinées aux familles de réfugiés, dans différents quartiers de la ville.
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi/thm
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés et demandeurs d'asile de Pau, un père de famille de 46 ans, a été tué vendredi à coups de couteau par un Soudanais dont la demande d'asile venait d'être refusée, selon la police.
La victime, depuis 12 ans chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, est morte de ses blessures peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de même source.
L'agresseur présumé est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison. Mais il était inconnu des services de renseignement et l'attaque n'est pas considérée comme terroriste, selon une source proche du dossier. L'homme est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Vers 11H00, il s'est présenté dans les locaux administratifs du Cada pour y rencontrer le chef du pôle asile. Alors qu'il était dans son bureau, "des employés ont été alertés par des cris et ont immédiatement appelé les services de police", a précisé le parquet de Pau.
Les policiers et secours ont découvert la victime au sol, porteur de plusieurs plaies, principalement au thorax. L'agresseur présumé était alors gardé dans un bureau annexe par des employés du centre, a détaillé la procureure de la République de Pau Cécile Gensac dans un communiqué.
L'homme a été placé en garde à vue pour assassinat, et une enquête de flagrance confiée à la sûreté départementale de la police de Pau, pour déterminer l'exact déroulement des faits et leurs motivations, a ajouté la procureur.
Une cellule de soutien psychologique a été déclenchée pour le personnel du centre d'accueil.
Choquée, une employée de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers.
Né en 1983, l'agresseur présumé "avait été suivi par le centre d'accueil pour demandeurs d'asile il y a quelques années. Son casier judiciaire fait apparaître deux condamnations exécutées pour faits de violences commis en 2017", selon le parquet.
Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), a-t-on précisé par ailleurs de sources policières et municipale.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a échangé à la mi-journée avec le maire MoDem de Pau François Bayrou, a annoncé dans un tweet sa venue "en fin d'après-midi pour rencontrer les personnels de l'association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin".
"C'est un drame épouvantable. C'est d'autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés", a déclaré de son côté M. Bayrou sur le site internet du quotidien La République des Pyrénées. La victime était depuis plus de 20 ans acteur du secteur de l'asile.
Le maire de Pau souligne que le passé carcéral de l'agresseur était "la raison pour laquelle d'ailleurs son dossier de demande d'asile a été rejeté. Et donc une expulsion aurait sans doute dû suivre".
Gérald Darmanin "doit maintenant sans délai décréter un moratoire sur l'immigration", a tweeté le N.2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, assurant que "l'hospitalité accordée à la Terre entière nuit gravement à la sécurité des Français".
"Un étranger connu par la police pour des faits de violence et ayant fait de la prison en France devrait être renvoyé immédiatement dans son pays. La droite a fait l'erreur de supprimer la double peine, il nous faudra la rétablir", a assuré le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau.
Implanté depuis plusieurs décennies à Pau, l'établissement Isard de la Fondation COS-Alexandre Glasberg compte, selon son site internet, plus de 250 places: il comprend un Cada, un Centre Provisoire d'hébergement, et un service de sous-location d'appartements destinées aux familles de réfugiés, dans différents quartiers de la ville.
léo-pbl-pjl-sm/pjl/swi
Le diocèse de Lyon indemnise 14 victimes de Preynat, d'autres "dans l'attente" #
Quatorze victimes de l'ancien prêtre Bernard Preynat, condamné pour agressions sexuelles sur mineurs et insolvable, ont été indemnisées par un fonds exceptionnel du diocèse de Lyon, tandis que d'autres attendent toujours de l'être.
Ces 14 personnes, "dont les faits étaient prescrits et qui ne pouvaient donc pas saisir le tribunal judiciaire, ont obtenu une indemnisation de l'Église qui leur a été versée en décembre", a précisé vendredi à l'AFP un porte-parole du diocèse.
Les sommes allouées proviennent d'une enveloppe globale de 169.500 euros récoltée en quelques mois auprès de "donateurs ciblés" via une association dédiée, selon la même source. Ce fonds a été abondé "uniquement à hauteur des montants demandés par le Tribunal ecclésiastique".
Cette indemnisation, une première dans l'Église de France, a été annoncée au printemps dernier après que le tribunal inter-diocésain lyonnais eut reconnu le statut de "victime" à 21 anciens scouts agressés par Bernard Preynat entre 1971 et 1991, ayant adressé "une demande de réparation" à l'archevêché.
Sept d'entre eux, pour lesquels les agressions n'étaient pas prescrites, n'ont pas encore été indemnisées car il fallait attendre pour cela la fin du processus judiciaire engagé contre l'ex-curé. Condamné le 16 mars 2020 à cinq ans de prison ferme, Bernard Preynat, 75 ans, avait fait d'abord appel avant d'y renoncer à l'automne.
"Le Tribunal ecclésiastique attendait que la sentence pénale concernant Bernard Preynat soit rendue exécutoire, c'est-à-dire que tous les appels soient tombés, ce qui est le cas désormais, pour pouvoir examiner la question des victimes qui n'étaient pas prescrites et qui sont dans les deux jugements, le jugement civil et le jugement ecclésiastique", a précisé vendredi le porte-parole du diocèse.
Une réunion est prévue à cette fin "dans les prochaines semaines" mais il est "improbable qu'il soit permis d'accorder aux sept victimes non prescrites une indemnité supplémentaire à celle obtenue auprès de la justice civile", prévient-on de même source.
"Le droit ne permet pas à deux juridictions différentes de se prononcer sur un même crime ou délit, et la justice civile prime sur la justice de l'Église", explique-t-on.
"Que l'Église tienne ses engagements de reconnaissance et de réparation jusqu'au bout. Pour toutes les victimes. On est dans l'attente d'un geste cohérent et digne pour tourner la page définitivement", a réagi Pierre-Emmanuel Germain-Thill, partie civile au procès Preynat.
L'initiative lyonnaise est intervenue alors que l'épiscopat catholique a voté à l'automne 2019 le principe d'un fonds spécifique pour les victimes d'agressions sexuelles. Mais sa mise en oeuvre patine depuis, une partie des fidèles, appelés à participer s'ils le souhaitaient, ayant très mal perçu l'annonce de ce dispositif.
dfa/ppy/or
Deux hommes incarcérés pour le meurtre d'un nonagénaire en Mayenne en 2020 #
Deux hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur la mort d'un nonagénaire dont le corps calciné, comportant des marques de violences, avait été retrouvé en avril 2020 à Pontmain (Mayenne), a annoncé vendredi le parquet du Mans.
Le 5 avril 2020, les pompiers, intervenant pour un incendie, ont découvert le corps calciné d'un nonagénaire, seul occupant des lieux, dans ce village d'un millier d'habitants.
"Les expertises scientifiques réalisées démontraient l'origine criminelle du sinistre et révélaient des traces de coups violents portés à la victime avant l'incendie", indique le parquet dans un communiqué.
Alors qu'une information judiciaire était ouverte notamment pour meurtre, "les nombreuses investigations menées depuis avril 2020 par un groupe d'enquêteurs spécialement créé à Mayenne, orientaient les soupçons sur deux hommes âgés de 31 ans et 22 ans".
En effet, la veille du drame, les deux hommes avaient été mis en cause dans des violences commises sur un élu de la commune et l'un deux avait été incarcéré pour cette agression.
En outre, "l'enquête faisait ressortir leur potentielle implication dans la mort d'une personne âgée en janvier 2020 dans les Vosges", dossier dans lequel les deux hommes étaient mis en examen, le second individu étant incarcéré en octobre.
Entre mardi et jeudi, une vaste opération de gendarmerie, avec la participation d'une vingtaine d'enquêteurs, ont permis d'entendre l'entourage et les deux hommes mis en cause, "soit une quinzaine de personnes", selon le communiqué.
A l'issue des gardes à vue, les deux suspects, déjà condamnés, ont été mis en examen et placés en détention provisoire, encourant une peine de réclusion à perpétuité.
mas/gvy/tes
Yonne: plus de 40 kg d'héroïne et de cocaïne saisis, six interpellés #
Plus de 40 kilos d'héroïne et de cocaïne ont été saisis et six personnes interpellées dans l'Yonne, dont deux étaient de retour des Pays-Bas, a indiqué vendredi le parquet.
Agissant sur commission rogatoire en vertu d'une information judiciaire ouverte en mars 2020 pour trafic de stupéfiants, la gendarmerie locale a saisi en début de semaine 2,5 kilos de cocaïne et 38 kilos d'héroïne dans différents domiciles de la région de Saint-Florentin (Yonne), un village situé entre Troyes et Auxerre qui s'illustre par des trafics d'ampleur, a expliqué à l'AFP le procureur de la République d'Auxerre, Hugues de Phily.
Deux mille cachets d'ecstasy et plus de 4.000 euros en numéraire ont également été saisis, ainsi qu'une voiture de sport. Six personnes ont été interpellées, dont deux revenaient des Pays-Bas. Certaines sont connues pour trafic de stupéfiants, a-t-on précisé de même source.
Âgées de 20 à 30 ans, elles devaient toutes avoir été déférées vendredi en vue de leur mise en examen.
lv/ppy/mpm
Patrick Poivre d'Arvor, nouvelle célébrité française visée par une plainte pour viol #
Ancien présentateur star du JT le plus regardé de France, Patrick Poivre d'Arvor se trouve à son tour accusé de viol, une affaire qui s'ajoute aux multiples témoignages, plaintes et enquêtes pour agressions sexuelles visant des personnalités françaises depuis le début de l'année.
Alors que chaque semaine apporte son lot de révélations ciblant des célébrités, une écrivaine, Florence Porcel, a porté plainte pour viol contre celui qui présenta de 1987 à 2008, la grand-messe du 20H00 de TF1, sur la première chaîne de télévision française.
Des accusations que la plaignante dévoile dans un roman, "Pandorini", sorti en toute discrétion début janvier mais que le journaliste et romancier de 73 ans dément, les qualifiant d'"absurdes et surtout mensongères". Il s'est dit jeudi "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman".
Dans ce récit de 220 pages (édition JC Lattès), Florence Porcel, 37 ans, qui avait signé jusque-là des livres de vulgarisation scientifique, met en scène une narratrice qui lui ressemble beaucoup et un acteur extrêmement célèbre qui vient de mourir, Jean-Yves Pandorini.
Si aucun indice ne permet de comprendre qui se cache derrière ce Pandorini, la plainte déposée par cette chroniqueuse scientifique et ex-animatrice de télévision a levé le mystère.
Le jour de la sortie, le 6 janvier, Florence Porcel écrit sur Instagram: "On ne va pas se mentir: c'est mon histoire. Je l'ai transformée en fiction parce que je ne peux pas donner le nom de cette rencontre, pour des raisons évidentes".
Mais le livre passe alors inaperçu. L'actualité ce jour-là est accaparée par un autre récit, qui doit sortir le lendemain, "La Familia grande", où Camille Kouchner fille du fondateur des "French Doctors" Bernard Kouchner, accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau dans les années 1980. L'ouvrage produit une véritable onde de choc dans le pays.
Florence Porcel assume aujourd'hui avoir fait le choix inverse de Camille Kouchner, dont le livre s'est vendu à 300.000 exemplaires et a engendré un vaste débat de société sur l'inceste, l'impunité et le huis clos familial.
"Ce roman est une pure fiction, Pandorini est un personnage de pure fiction, la narratrice aussi. Mais, effectivement, je me suis inspirée de ma rencontre avec une personnalité", expliquait-elle sur une radio jeudi.
Vers le début du roman, la narratrice explique ce qui l'a amenée, un soir de 2004, dans le bureau d'un acteur également producteur, mais elle oblitère les faits criminels. Et à la fin, après de longues années de malaise pour se défaire de l'emprise exercée par cet homme qu'elle dit avoir follement aimé, elle détaille crûment ce qui fut sa première relation sexuelle, achevée dans une forte douleur physique.
Plusieurs autres affaires d'abus sexuels ont marqué le monde politico-médiatique en ce début d'année en France.
L'acteur Richard Berry, 70 ans, est ainsi visé par des accusations de viols par sa fille aînée, qu'il récuse et sur lesquelles la justice a ouvert une enquête. Et le producteur de télévision Gérard Louvin, déjà accusé fin janvier par son neveu d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis par son mari dans les années 1980, est désormais lui-même accusé de "viol" par un autre homme qui a porté plainte.
"Je suis bouleversée par ce qui se passe", a déclaré cette semaine Camille Kouchner lors d'une interview télévisée. "Je ne m'attendais absolument pas à cela".
Elle a attribué son succès au mouvement #MeToo qui a libéré la parole à travers le monde sur des histoires d'abus sexuels longtemps refoulées, forçant les décideurs politiques et les hommes à reconnaître l'ampleur du problème pour la première fois.
Elle a également évoqué un autre livre signé l'an passé de l'auteure Vanessa Springora, qui décrivait en détail la façon dont, adolescente, elle avait été abusée par l'écrivain français Gabriel Matzneff. Aujourd'hui âgé de 84 ans, malade, ce dernier est visé par une enquête pour "viols sur mineurs de moins de 15 ans".
hh-fio/thm
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau a été tué vendredi en fin de matinée par un demandeur d'asile soudanais qui lui a porté plusieurs coups de couteau, a-t-on appris de sources concordantes.
La victime, un chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, père de famille de 46 ans, est mort peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de source policière.
L'agresseur est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison, mais il était inconnu des services de renseignement, et selon une source proche du dossier, l'attaque n'est pas considérée comme terroriste.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agression s'est déroulée vers 11H00. L'agresseur présumé est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), a-t-on précisé de sources policières et municipale.
Choquée, une employée du centre de 47 ans, en "état de détresse pyschologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers des Pyrénées-Atlantiques.
Gérald Darmanin, qui a échangé a la mi-journée avec le maire MoDem de la ville François Bayrou, a annoncé dans un tweet qu'il se rendrait à Pau "en fin d'après-midi pour rencontrer les personnels de l'association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin".
Le ministre a adressé ses "condoléances à la famille de la victime et ses proches".
"C'est un drame épouvantable. C'est d'autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés", a déclaré de son côté M. Bayrou sur le site internet du quotidien La République des Pyrénées.
Implanté de longue date à Pau, le Centre d'accueil de demandeurs d'asile Isard COS, compte selon son site 257 places et offre aux demandeurs d'asile et réfugiés un "accompagnement global mais adapté à chaque situation familiale ou personnelle". Il propose aussi des hébergements dans différents quartiers de la ville.
pjl-pbl-sm/swi
Comptes truqués de "Mamie Cassoulet": sanctions moins lourdes que redouté pour Mazars et PwC #
Les cabinets d'audit Mazars et PwC, mis en cause dans l'affaire des comptes massivement truqués de l'ancienne maison mère de William Saurin, ont finalement été moins lourdement sanctionnés que redouté vendredi par le gendarme de la profession, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Fleuron français de l'industrie agroalimentaire, la Financière Turenne Lafayette (FTL) avait dû être lourdement restructurée après la découverte de dix ans de manipulation financière à la mort en novembre 2016 de sa propriétaire, Monique Piffaut.
Quatre cabinets (Mazars, PwC Audit, PwC Entreprises et Michel Tamet & Associés), ainsi que plusieurs commissaires aux comptes, avaient comparu durant plus d'une semaine devant le Haut Conseil du Commissariat aux comptes (H3C) à l'automne.
Vendredi, le H3C a prononcé à l'encontre de Mazars une interdiction -assortie de sursis- d'exercer la fonction de commissaire aux comptes pendant un an et une amende de 400.000 euros. PwC Entreprises et PwC Audit ont reçu un blâme, ainsi qu'une sanction pécuniaire de 50.000 euros pour le second.
Ces décisions sont moins sévères que celles réclamées par le rapporteur général en octobre, lorsqu'il avait notamment demandé des amendes d'un million d'euros pour Mazars et PwC Audit, en plus d'interdictions temporaires d'exercer avec sursis.
A l'encontre de Mazars, le H3C a retenu divers manquements comme l'audit des avances financières sur des stocks de viande bovine pendant quatre exercices sans avoir examiné les contrats ou les factures, "se contentant des explications orales données par Mme Piffaut", dans sa décision dont a eu connaissance l'AFP.
Concernant PwC Audit, il relève par exemple des lacunes de documentation ou la prise en compte de chiffres d'affaires non acceptés par les clients.
Le quatrième cabinet, Michel Tamet & Associés, est, lui, sanctionné d'une interdiction d'exercer pendant cinq ans avec sursis.
Également mis en cause, deux commissaires aux comptes, dont un ex-associé de Mazars, ont été radiés de la liste de la profession.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, Mazars indique son intention de déposer un recours devant le Conseil d'État après cette décision, estimant qu'elle fait peser sur lui "la responsabilité d'une défaillance humaine et (...) la non-détection d'une fraude extrêmement sophistiquée mise en place par Monique Piffaut, avec la complicité de nombreux membres de sa direction générale".
De son côté, PwC explique qu'il "prend acte" de la décision et rappelle que "le respect des normes professionnelles et des règles déontologiques" est "une priorité" pour lui.
Terrassée par un cancer à 78 ans, l'actionnaire unique de la FTL, surnommée par les médias "Mamie Cassoulet", était décédée en emportant ses secrets sur la gestion de son empire (William Saurin, Garbit, jambons Paul Prédault et Madrange), mais un audit lancé par la nouvelle direction avait révélé un maquillage des comptes du groupe à grande échelle.
Au total, l'ardoise des fausses factures atteignait des sommes astronomiques, entre 250 et 300 millions d'euros, selon les estimations de la presse à l'époque.
En parallèle, au pénal, une information judiciaire a été ouverte en avril 2019 et confiée à des juges d'instruction financiers. La décision du H3C était attendue avant la poursuite de la procédure.
mch/ico/LyS
Fraude fiscale: le couple Balkany sera placé sous bracelet électronique #
Le couple Balkany va être prochainement placé sous bracelet électronique dans sa propriété de Giverny (Eure) afin de purger sa condamnation pour fraude fiscale, a-t-on appris vendredi auprès du parquet d'Évreux, confirmant une information de BFM TV.
"Le bracelet électronique sera posé le mois prochain pour une durée probatoire d'un an avec des horaires de sortie très stricts et un suivi étroit par le SPIP" (Service pénitentiaire d'insertion et de probation), suite à une décision d'un juge d'application des peines (JAP) d'Evreux, en charge de ce dossier, a indiqué le parquet.
L'aménagement de leur peine de trois ans -sans incarcération- "est légalement possible en raison de leur âge (plus de 70 ans)", selon la même source. Isabelle Balkany née en septembre 1947, est âgée de 73 ans, et Patrick Balkany, né août 1948, a 72 ans.
"Nous avons été jugés, condamnés, c'est normal car nous avions fait des fautes personnelles", a réagi auprès de l'AFP Isabelle Balkany.
"C'est normal qu'il y ait une sanction. Il se trouve qu'on a plus de 70 ans et que la législation a évolué pour les personnes de plus de 70 ans", a-t-elle ajouté.
"Si je compare cette contrainte (du bracelet électronique) à la prison, je préfère cette contrainte", a de son côté réagi Patrick Balkany.
Si cette première phase sous bracelet électronique "est bien respectée", "ils purgeront le reste de la peine sous le régime de la libération conditionnelle avec toujours un suivi, mais moins strict. Sinon, l'aménagement est bien sûr susceptible d'être retiré avec exécution classique de la peine", a développé le parquet.
Concernant leur propriété de Giverny, les époux Balkany "ont toujours le droit d'y résider", a-t-on ajouté de même source.
La confiscation de leurs biens avait été confirmée en juin dernier, avec une disposition particulière pour leur résidence du moulin de Giverny dont une quote-part devrait être restituée à leurs enfants, nus-propriétaires.
En mai dernier, Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés en appel respectivement à cinq et quatre ans de prison ferme pour blanchiment de fraude fiscale, sans incarcération immédiate du fait de leur état de santé. Ils ont formé un pourvoi en cassation contre cette dernière condamnation.
En mars 2020, le couple avait déjà été condamné en appel à trois ans de prison ferme pour fraude fiscale.
En première instance, Patrick Balkany avait été condamné à quatre ans ferme, avec mandat de dépôt. Il avait été immédiatement incarcéré à la prison de la Santé où il était resté cinq mois avant d'être libéré, le 12 février 2020, pour raison de santé.
Patrick Balkany a été une nouvelle fois mis en examen il y a 10 jours pour "abus de biens sociaux", "prise illégale d'intérêts" et "détournements de fonds publics" dans l'enquête sur des soupçons d'utilisation frauduleuse de locaux appartenant à la ville de Levallois (Hauts-de-Seine), dont il a été député-maire pendant des années. Il y avait été élu maire pour la première fois en 1983.
"Je n'ai vraiment rien à voir avec cette histoire, donc je suis extrêmement confiant", a commenté Patrick Balkany.
clw-mcl/pga/dch
Comptes de campagne: un proche de Jean-Luc Mélenchon entendu par un juge #
Un proche de Jean-Luc Mélenchon (LFI), le conseiller d'Etat Bernard Pignerol, était entendu vendredi à Paris par le juge d'instruction chargé de l'enquête sur les comptes de sa campagne présidentielle de 2017, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de Médiapart.
Bernard Pignerol, président de "l'Ere du Peuple", une association prestataire de la campagne, est le premier protagoniste de cette affaire à être convoqué par le magistrat du pôle financier. Ce dernier a repris les investigations fin 2018, après une perquisition houleuse du parquet au siège de La France Insoumise.
A l'issue de l'audition, le juge d'instruction peut décider de mettre M. Pignerol en examen ou de le placer sous le statut plus favorable de témoin assisté.
Contacté, son avocat n'a pas souhaité réagir.
L'affaire, vivement contestée par M. Mélenchon et son parti, a démarré par un signalement à la justice le 16 mars 2018 de la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP). Celle-ci s'interrogeait sur des prestations possiblement surfacturées par "L'Ere du peuple" et par la société de conseil Mediascop, dirigée par Sophia Chikirou, proche du chef du parti.
Trois semaines après la perquisition mouvementée du 16 octobre 2018, le parquet avait ouvert le 8 novembre une information judiciaire, notamment pour "escroquerie et tentatives d'escroquerie", "abus de confiance", "tenue non conforme" des comptes de campagne et "prêt illicite de main-d'oeuvre".
Depuis lors, l'instruction, ralentie par l'affaire de la perquisition, s'est attachée à décortiquer les dépenses de la campagne, en commençant par celles de "l'Ere du peuple", un centre de réflexion devenu prestataire de la campagne.
En juillet 2019, les députés insoumis Mathilde Panot et Bastien Lachaud avaient été entendus en tant qu'ex-salariés de l'"Ere du Peuple" par les policiers de l'Office centrale de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
M. Pignerol a été à son tour interrogé dans les locaux de l'office à Nanterre en juillet 2020, selon des sources proches du dossier.
"L'intégralité des éléments comptables de 2016 à 2019 (des valises de classeurs) ont été remis aux enquêteurs", avait indiqué cet automne à l'AFP l'entourage du camp Mélenchon, qui met en avant sa "collaboration totale".
Une seconde information judiciaire, ouverte à la même date que la première, cette fois pour "détournements de fonds publics", porte sur l'emploi d'assistants d'eurodéputés de LFI.
mk-bl/pa/or
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau tué au couteau par un Soudanais #
Un responsable d'un centre d'accueil de réfugiés de Pau a été tué vendredi en fin de matinée par un demandeur d'asile soudanais qui lui a porté plusieurs coups de couteau, a-t-on appris de sources concordantes.
La victime, un chef de service au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) Isard COS, père de famille de 46 ans, est mort peu après les faits, et son agresseur, un Soudanais de 38 ans, a été interpellé sans incident, a-t-on précisé de source policière.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu'il se rendrait à Pau en fin d'après-midi.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agression s'est déroulée vers 11H00. L'agresseur présumé est un demandeur d'asile qui ne vivait pas au centre, mais y avait été pris en charge par le passé.
Il est connu de la police pour des faits de violence, et avait effectué un passage en prison, mais était inconnu des services de renseignement. Il venait de se voir refuser son statut de réfugié par l'Ofpra, a-t-on précisé de sources policières et municipale.
Implanté de longue date à Pau, le Centre d'accueil de demandeurs d'asile Isard COS, est selon son site un centre de 257 places qui offre aux demandeurs d'asile et réfugiés un "accompagnement global mais adapté à chaque situation familiale ou personnelle", et propose des hébergements dans différents quartiers de la ville.
Gérald Darmanin, qui a échangé a la mi-journée avec le maire MoDem de la ville François Bayrou, a annoncé dans un tweet qu'il se rendrait à Pau "en fin d'après-midi pour rencontrer les personnels de l'association ainsi que les élus à la suite de la dramatique agression de ce matin".
Le ministre a adressé ses "condoléances à la famille de la victime et ses proches".
pjl-pbl-sm/pjl /swi
Comptes truqués de "Mamie Cassoulet": sanctions moins lourdes que redouté pour Mazars et PwC #
Les cabinets d'audit Mazars et PwC, mis en cause dans l'affaire des comptes massivement truqués de l'ancienne maison mère de William Saurin, ont finalement été moins lourdement sanctionnés que redouté vendredi par le gendarme de la profession, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Fleuron français de l'industrie agroalimentaire, la Financière Turenne Lafayette (FTL) avait dû être lourdement restructurée après la découverte de dix ans de manipulation financière à la mort en novembre 2016 de sa propriétaire, Monique Piffaut.
Quatre cabinets (Mazars, PwC Audit, PwC Entreprises et Michel Tamet & Associés), ainsi que plusieurs commissaires aux comptes, avaient comparu durant plus d'une semaine devant le Haut Conseil du Commissariat aux comptes (H3C) à l'automne.
Vendredi, le H3C a prononcé à l'encontre de Mazars une interdiction -assortie de sursis- d'exercer la fonction de commissaire aux comptes pendant un an et une amende de 400.000 euros. PwC Entreprises et PwC Audit ont reçu un blâme, ainsi qu'une sanction pécuniaire de 50.000 euros pour le second.
Ces décisions sont moins sévères que celles réclamées par le rapporteur général en octobre, lorsqu'il avait notamment demandé des amendes d'un million d'euros pour Mazars et PwC Audit, en plus d'interdictions temporaires d'exercer avec sursis.
Également mis en cause, deux commissaires aux comptes, dont un ex-associé de Mazars, ont été radiés de la liste de la profession.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, Mazars indique son intention de déposer un recours devant le Conseil d'État après cette décision, estimant qu'elle fait peser sur lui "la responsabilité d'une défaillance humaine et (...) la non-détection d'une fraude extrêmement sophistiquée mise en place par Monique Piffaut, avec la complicité de nombreux membres de sa direction générale".
De son côté, PwC explique qu'il "prend acte" de la décision et rappelle que "le respect des normes professionnelles et des règles déontologiques" est "une priorité" pour lui.
Terrassée par un cancer à 78 ans, l'actionnaire unique de la FTL, surnommée par les médias "Mamie Cassoulet", était décédée en emportant ses secrets sur la gestion de son empire (William Saurin, Garbit, jambons Paul Prédault et Madrange), mais un audit lancé par la nouvelle direction avait révélé un maquillage des comptes du groupe à grande échelle.
Au total, l'ardoise des fausses factures atteignait des sommes astronomiques, entre 250 et 300 millions d'euros, selon les estimations de la presse à l'époque.
En parallèle, au pénal, une information judiciaire a été ouverte en avril 2019 et confiée à des juges d'instruction financiers. La décision du H3C était attendue avant la poursuite de la procédure.
mch/ico/LyS
Fraude fiscale: le couple Balkany sera placé sous bracelet élecronique #
Le couple Balkany va être prochainement placé sous bracelet électronique dans sa propriété de Giverny (Eure) afin de purger sa condamnation pour fraude fiscale, a-t-on appris vendredi auprès du parquet d'Évreux, confirmant une information du Parisien.
"Le bracelet électronique sera posé le mois prochain pour une durée probatoire d'un an avec des horaires de sortie très stricts et un suivi étroit par le SPIP" (Service pénitentiaire d'insertion et de probation), suite à une décision d'un juge d'application des peines (JAP) d'Evreux, en charge de ce dossier, a indiqué le parquet.
L'aménagement de leur peine de trois ans -sans incarcération- "est légalement possible en raison de leur âge (plus de 70 ans)", selon la même source. Isabelle Balkany est née en septembre 1947 et Patrick Balkany en août 1948.
Si cette première phase sous bracelet électronique "est bien respectée", "ils purgeront le reste de la peine sous le régime de la libération conditionnelle avec toujours un suivi, mais moins strict. Sinon, l'aménagement est bien sûr susceptible d'être retiré avec exécution classique de la peine", a développé le parquet.
Concernant leur propriété de Giverny, les époux Balkany "ont toujours le droit d'y résider", a-t-on ajouté de même source.
La confiscation de leurs biens avait été confirmée en juin dernier, avec une disposition particulière pour leur résidence du moulin de Giverny dont une quote-part devrait être restituée à leurs enfants, nus-propriétaires.
En mai dernier, Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés en appel respectivement à cinq et quatre ans de prison ferme pour blanchiment de fraude fiscale, sans incarcération immédiate du fait de leur état de santé. Ils ont formé un pourvoi en cassation contre cette dernière condamnation.
En mars 2020, le couple avait déjà été condamné en appel à trois ans de prison ferme pour fraude fiscale.
En première instance, Patrick Balkany avait été condamné à quatre ans ferme, avec mandat de dépôt. Il avait été immédiatement incarcéré à la prison de la Santé où il était resté cinq mois avant d'être libéré, le 12 février 2020, pour raison de santé.
Patrick Balkany a été une nouvelle fois mis en examen il y a 10 jours pour "abus de biens sociaux", "prise illégale d'intérêts" et "détournements de fonds publics" dans l'enquête sur des soupçons d'utilisation frauduleuse de locaux appartenant à la ville de Levallois (Hauts-de-Seine), dont il a été député-maire pendant des années. Il y avait été élu maire pour la première fois en 1983.
clw-mcl/gvy/dch
Prison avec sursis pour deux policiers après des violences sur un détenu #
L'un avait frappé la victime et l'autre établi un faux pour couvrir son collègue: deux policiers ont été condamnés vendredi à Nîmes à 12 et 18 d'emprisonnement avec sursis pour des violences commises dans les geôles de l'hôtel de police de Nîmes en 2011.
Ces violences avaient été filmées par une caméra installée dans ce lieu.
Un de ces policiers, aujourd'hui âgé de 40 ans, a été condamné à 12 mois de prison assortis d'un sursis. Sa sanction est exclue du bulletin numéro 2 du casier judiciaire, ce qui lui permet de continuer son activité.
Il était poursuivi devant la juridiction pénale pour "violence par une personne dépositaire de l'autorité publique suivie d'incapacité supérieure à 8 jours". Il avait été filmé en train de frapper d'un coup de coude à la tête un homme menotté qu'il conduisait en cellule. La victime ne bougeait plus et avait été traînée sur plusieurs mètres avant d'être prise en charge par un médecin puis transportée vers les urgences. Elle a déposé une plainte et le tribunal a reçu sa constitution de partie civile.
Pour sa défense, le policier, suspendu un temps puis muté dans un autre commissariat du département du Gard, avait émis des regrets à l'audience du 5 février et avait détourné la tête lorsque le tribunal visionnait les images. "Il n'y a pas une seule intervention où je n'y pense pas", avait-il assuré.
L'autre policier, âgé de 48 ans, aujourd'hui en poste dans les Bouches-du-Rhône, a quant à lui été condamné à 18 mois d'emprisonnement avec sursis pour "usage de faux en écriture". Il avait affirmé sur procès-verbal que l'homme menotté avait entravé par un croc-en-jambe le policier qui devait l'escorter jusqu'à la cellule.
Mais l'enquête et la diffusion des images devant le tribunal ont permis d'établir que cette scène ne s'était jamais produite.
"Vous ne devez jamais faire ça, mettre sur un procès-verbal ce que vous n'avez pas vu. Il aurait pu tuer la victime", avait souligné le vice-procureur Willy Lubin. "On est près de 10 ans après les faits. En 2012, j'aurai requis des mandats de dépôt et de la prison ferme, aujourd'hui je vous demande de les reconnaître coupables tous les deux et je demande de la prison avec sursis", avait-il ajouté dans ses réquisitions.
La condamnation du second policier ne sera pas non plus mentionnée sur son casier judiciaire.
cor-il/mdm/or
Le roman qui évoque Patrick Poivre d'Arvor propulsé dans l'actualité #
L'autrice Florence Porcel a porté plainte pour viol contre l'ancienne vedette de la télévision, Patrick Poivre d'Arvor: des accusations qu'elle dévoile dans un roman, "Pandorini", sorti en toute discrétion début janvier.
Le célèbre journaliste nie ces accusations, "absurdes et surtout mensongères" selon lui. Il s'est dit jeudi "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman".
Dans ce récit de 220 pages (édition JC Lattès), l'autrice de 37 ans, qui avait signé jusque-là des livres de vulgarisation scientifique, met en scène une narratrice qui lui ressemble beaucoup et un acteur extrêmement célèbre qui vient de mourir, Jean-Yves Pandorini.
Aucun indice ne permettait de comprendre qui est ce fameux Pandorini. On le sait aujourd'hui parce que cette chroniqueuse scientifique et ex-animatrice de télévision (sur France 5) a porté plainte contre l'ancien présentateur du 20 heures de TF1.
Le jour de la sortie, le 6 janvier, Florence Porcel écrit sur Instagram: "On ne va pas se mentir: c'est mon histoire. Je l'ai transformée en fiction parce que je ne peux pas donner le nom de cette rencontre, pour des raisons évidentes".
Mais le livre passe inaperçu. L'actualité ce jour-là est accaparée par un autre récit, qui doit sortir le lendemain, "La Familia grande", où Camille Kouchner décrit les viols dont son jumeau a été victime, de la part de son beau-père Olivier Duhamel, qu'elle rend reconnaissable.
Florence Porcel assume aujourd'hui avoir fait le choix inverse de Camille Kouchner, dont le livre s'est vendu à 300.000 exemplaires et a engendré un vaste débat de société sur l'inceste, l'impunité et le huis clos familial.
"Ce roman est une pure fiction, Pandorini est un personnage de pure fiction, la narratrice aussi. Mais, effectivement, je me suis inspirée de ma rencontre avec une personnalité", expliquait-elle à la radio RCF jeudi, avant la révélation de la plainte par le quotidien Le Parisien.
"Moi en tant que personne, ça ne m'intéressait pas. Lui en tant que personne, ça ne m'intéressait pas non plus. On existe déjà dans la vraie vie, donc ça n'avait aucun intérêt. Sinon j'aurais écrit un témoignage. Mais ce n'était pas mon objectif: moi, vraiment, je voulais prendre le recul nécessaire pour construire les personnages comme des archétypes, pour que mon récit qui est effectivement personnel et intime devienne universel et que beaucoup de femmes se retrouvent", poursuivait-elle.
Vers le début du roman, la narratrice explique ce qui l'a amenée, un soir de 2004, dans le bureau d'un acteur également producteur, mais elle oblitère les faits criminels. Et à la fin, après de longues années de malaise pour se défaire de l'emprise exercée par cet homme qu'elle dit avoir follement aimé, elle détaille crûment ce qui fut sa première relation sexuelle, achevée dans une forte douleur physique.
Pas de plainte, ni d'avocat, ni de juge, puisque l'acteur est mort et enterré. Dans des articles de presse ou retranscriptions de débats télévisés fictifs, le débat est vif: Pandorini, homme "qui aimait beaucoup les femmes", "séducteur", ou "démon", "prédateur", Harvey Weinstein à la française?
Dans la vraie vie, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire. Le Parisien affirme que la plainte de Florence Porcel évoque deux viols, l'un à TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), après un journal télévisé en 2004, et l'autre au siège de la société de production A Prime Group en 2009.
Sollicitées par l'AFP, les éditions JC Lattès ne pouvaient pas préciser les ventes du livre. "Lattès était au courant que le roman était inspiré de la vie de Florence Porcel, mais ne savait pas qui était cette personnalité publique", a précisé à l'AFP une porte-parole de la maison d'édition, Emilie Narèce.
Le cabinet GfK estime qu'il s'en était vendu, avant la révélation de cette plainte, moins de 200 exemplaires, soit une statistique non fiable étant donné les marges d'erreur dans sa méthode de calcul.
hh/fmp/mpm
Accusations de viol: depuis Duhamel, d'autres personnalités visées #
Les témoignages, plaintes pour viol et enquêtes visant des personnalités se multiplient depuis qu'a éclaté début janvier l'affaire Olivier Duhamel, politologue de renom accusé d'inceste sur son beau-fils.
Dans un récit autobiographique publié début janvier, "La familia grande" (Ed. Seuil), la juriste Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'abus sexuels sur son frère jumeau "Victor" - prénom d'emprunt - quand ce dernier était adolescent, à la fin des années 1980.
"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j'y mets fin à mes fonctions", écrit l'ancien eurodéputé PS sur Twitter, seule réaction publique de sa part à ce jour.
Le parquet de Paris ouvre une enquête pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans". Le 26 janvier, "Victor" Kouchner porte plainte contre Olivier Duhamel.
Camille Kouchner cite, parmi les motifs l'ayant incitée à parler, le livre "Le Consentement" de l'éditrice Vanessa Springora, qui avait décrit il y a un an sa relation, alors qu'elle était adolescente, avec l'écrivain Gabriel Matzneff. Ce dernier est visé depuis par une enquête pour viols sur mineur.
Début janvier, Olivier A., 48 ans, porte plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle, le producteur Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, Daniel Moyne. D'autres personnes saisissent la justice, et une enquête pour "viols sur mineurs" et complicité est ouverte contre les deux hommes, qui nient et dénoncent un "chantage".
Coline Berry-Rojtman, la fille aînée de Richard Berry porte plainte le 25 janvier contre l'acteur qu'elle accuse d'inceste dans les années 1984-85. Une enquête préliminaire est ouverte le même jour. Richard Berry dément "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes".
Des plaintes déposées dans le passé contre d'autres personnalités ont été révélées depuis la parution du livre de Camille Kouchner.
Le plasticien Claude Lévêque est ainsi visé depuis le printemps 2019 par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans, Laurent Foulon, qui dit en avoir été victime avec ses deux frères.
Le 11 février, le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, est mis en examen pour agression sexuelle et tentative de viol, suite à une plainte déposée le 7 octobre par son filleul de 22 ans, pour des faits datant d'août 2020.
Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008, est accusé d'avoir été un "pédocriminel" par trois femmes de sa famille, dans une tribune publiée le 6 février. En 2002, deux d'entre elles avaient saisi la justice, mais les faits étaient déjà prescrits.
Le 21 janvier sur Twitter, un étudiant de 20 ans, Guillaume T., accuse de viol un conseiller communiste à la mairie de Paris, Maxime Cochard, et le compagnon de ce dernier. L'élu conteste ces accusations, qui ont suscité depuis une vague d'autres messages sur les violences sexuelles dans les milieux gays, sous le mot-dièse #MeTooGay.
Le 9 février, Guillaume T. est retrouvé mort, pendu dans sa chambre du campus de Nanterre (Hauts-de-Seine), le parquet local ouvre une enquête sur les causes de son décès.
La dernière affaire en date, révélée jeudi par le Parisien, concerne l'ancien présentateur vedette du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor, visé par une plainte pour viols de l'écrivaine Florence Porcel pour des faits remontant à 2004 et 2009. Une enquête préliminaire en est "à ses tout débuts", selon le parquet de Nanterre. M. Poivre d'Arvor récuse une "dénonciation calomnieuse".
L'affaire Duhamel a plus largement contribué à libérer la parole. Le député LREM de l'Eure Bruno Questel a révélé le 18 janvier un viol subi dans son enfance.
Sur les réseaux sociaux, les témoignages d'anonymes affluent sous le mot-dièse #Metooinceste, sur le modèle du mouvement #Metoo à partir de 2017.
Des étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, multiplient les messages avec le mot-dièse #sciencesporcs, qui s'inspire de #balancetonporc.
paj/ber/mpm
Hauts-de-Seine: un agent d'entretien hospitalier tué à l'arme blanche #
Un agent d'entretien de l'hôpital Beaujon à Clichy-La-Garenne (Hauts-de-Seine) a été tué jeudi soir à l'arme blanche, a indiqué vendredi une source policière à l'AFP, confirmant une information de 20 minutes.
Cet homme de 33 ans sortait du travail "lorsqu'il s'est écroulé sur le trottoir", à proximité de l'hôpital Beaujon.
Il présentait deux plaies à l'arme blanche, au niveau du flanc et de l'aisselle gauche, a précisé la source policière.
Des passants ont prévenu le personnel hospitalier mais le décès a été "très rapidement constaté", vers 20h55, la victime étant en arrêt cardio-respiratoire, selon cette même source.
D'après 20 minutes, "des images des caméras de surveillance montrent un homme en short fluo qui photographiait ou filmait la victime gisant sur le sol, avant de repartir". La source policière a confirmé ces informations.
Pour le moment, ni cet individu, ni l'arme utilisée n'ont été retrouvés. Aucun témoin ne s'est également présenté pour l'instant.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire du département.
clw/rfo/or
Le roman qui évoque Patrick Poivre d'Arvor propulsé dans l'actualité #
L'autrice Florence Porcel a porté plainte pour viol contre l'ancienne vedette de la télévision, Patrick Poivre d'Arvor: des accusations qu'elle dévoile dans un roman, "Pandorini", sorti en toute discrétion début janvier.
Le célèbre journaliste nie ces accusations, "absurdes et surtout mensongères" selon lui. Il s'est dit jeudi "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman".
Dans ce récit de 220 pages (édition JC Lattès), l'autrice de 37 ans, qui avait signé jusque-là des livres de vulgarisation scientifique, met en scène une narratrice qui lui ressemble beaucoup et un acteur extrêmement célèbre qui vient de mourir, Jean-Yves Pandorini.
Aucun indice ne permettait de comprendre qui est ce fameux Pandorini. On le sait aujourd'hui parce que cette chroniqueuse scientifique et ex-animatrice de télévision (sur France 5) a porté plainte contre l'ancien présentateur du 20 heures de TF1.
Le jour de la sortie, le 6 janvier, Florence Porcel écrit sur Instagram: "On ne va pas se mentir: c'est mon histoire. Je l'ai transformée en fiction parce que je ne peux pas donner le nom de cette rencontre, pour des raisons évidentes".
Mais le livre passe inaperçu. L'actualité ce jour-là est accaparée par un autre récit, qui doit sortir le lendemain, "La Familia grande", où Camille Kouchner décrit les viols dont son jumeau a été victime, de la part de son beau-père Olivier Duhamel, qu'elle rend reconnaissable.
Florence Porcel assume aujourd'hui avoir fait le choix inverse de Camille Kouchner, dont le livre s'est vendu à 300.000 exemplaires et a engendré un vaste débat de société sur l'inceste, l'impunité et le huis clos familial.
"Ce roman est une pure fiction, Pandorini est un personnage de pure fiction, la narratrice aussi. Mais, effectivement, je me suis inspirée de ma rencontre avec une personnalité", expliquait-elle à la radio RCF jeudi, avant la révélation de la plainte par le quotidien Le Parisien.
"Moi en tant que personne, ça ne m'intéressait pas. Lui en tant que personne, ça ne m'intéressait pas non plus. On existe déjà dans la vraie vie, donc ça n'avait aucun intérêt. Sinon j'aurais écrit un témoignage. Mais ce n'était pas mon objectif: moi, vraiment, je voulais prendre le recul nécessaire pour construire les personnages comme des archétypes, pour que mon récit qui est effectivement personnel et intime devienne universel et que beaucoup de femmes se retrouvent", poursuivait-elle.
Vers le début du roman, la narratrice explique ce qui l'a amenée, un soir de 2004, dans le bureau d'un acteur également producteur, mais elle oblitère les faits criminels. Et à la fin, après de longues années de malaise pour se défaire de l'emprise exercée par cet homme qu'elle dit avoir follement aimé, elle détaille crûment ce qui fut sa première relation sexuelle, achevée dans une forte douleur physique.
Pas de plainte, ni d'avocat, ni de juge, puisque l'acteur est mort et enterré. Dans des articles de presse ou retranscriptions de débats télévisés fictifs, le débat est vif: Pandorini, homme "qui aimait beaucoup les femmes", "séducteur", ou "démon", "prédateur", Harvey Weinstein à la française?
Dans la vraie vie, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire. Le Parisien affirme que la plainte de Florence Porcel évoque deux viols, l'un à TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), après un journal télévisé en 2004, et l'autre au siège de la société de production A Prime Group en 2009.
Sollicitées par l'AFP, les éditions JC Lattès ne pouvaient pas préciser les ventes du roman.
hh/fmp/mpm
Nantes face au défi d'une insécurité grandissante #
La ville de Nantes, souvent plébiscitée pour sa qualité de vie, fait face depuis quelques années à une insécurité grandissante, entre règlements de compte avec armes dans plusieurs quartiers et phénomène d'errance dans le centre-ville, que les autorités tentent de juguler.
Arrivé à Nantes il y a neuf ans, Cyril se souvient qu'il était facile "de sympathiser avec des gens dans la rue un peu partout. C'est ce qui a fait que je suis tombé amoureux de cette ville parce qu'il y avait cette bienveillance, ce calme qui est assez rare dans les grandes villes".
Mais ce jeune homme de 29 ans, responsable d'établissement dans un bar, a vu la situation se dégrader jusqu'à l'agression d'une serveuse en décembre 2019. Elle "s'est pris deux coups de couteau" par un homme réclamant son téléphone et son portefeuille, raconte Guillaume, agent de sécurité dans le centre-ville.
"On s'est dit: +là il faut vraiment faire quelque chose+", poursuit Guillaume. Les deux amis ont lancé l'association "Sécurité Nocturne Nantes" qui organise des "rondes de vérification des commerces" et vend un porte-clé émettant "une alarme de 140 décibels".
"Petit à petit, Nantes est devenue une grande ville comme les autres et, du point de vue des Nantais, c'est évidemment une dégradation", concède Pascal Bolo, adjoint chargé de la sécurité à la mairie de Nantes.
"On a eu, à compter de 2019, une situation assez problématique dans l'hypercentre" avec "beaucoup de délinquance de rue, notamment du deal, des agressions de personnes, des vols à l'arraché", détaille le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, qui a mis en place la même année un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) coordonnant l'action de la police, la gendarmerie, le parquet et la mairie.
Un autre GLTD avait été créé en 2018 concernant douze quartiers où la violence se traduit là par des "règlements de compte avec armes qui avaient atteint un paroxysme en 2019", avec "67" faits de ce type, et "une vingtaine de personnes hospitalisées suite à des blessures par armes à feu et dramatiquement trois personnes tuées", détaille le procureur.
Ces faits émanent principalement de "bandes de trafiquants de drogue qui s'affrontent pour contrôler le trafic et contrôler les territoires", poursuit-il.
Avec la crise sanitaire, difficile d'interpréter la baisse des chiffres en 2020, mais 2021 a déjà été marquée en janvier par la mort d'un adolescent de 15 ans dans une fusillade et une intrusion violente au CHU.
"Ce n'est pas dans toutes les villes de France que l'on voit ce genre de phénomène, d'aller arracher un complice au siège des urgences", constate le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Nicolas Jolibois, y voyant "les stigmates d'une délinquance haute".
Nantes est une ville "en plein essor économique, qui attire les populations", souligne-t-il.
Dans le centre-ville, "c'est plus un problème d'errance qui inquiète", ajoute M. Jolibois, précisant que celle-ci "peut être liée à la présence de migrants" ou "de personnes désociabilisées".
"Je ne laisserai jamais les questions de sécurité remettre en cause la qualité de vie à laquelle nous sommes tant attachés", affirme la maire PS de la ville, Johanna Rolland.
La majorité municipale, critiquée par l'opposition sur le sujet, met en avant la vidéosurveillance mise en place durant le précédent mandat, la création récente d'une police métropolitaine des transports et la promesse d'embaucher 70 policiers municipaux d'ici la fin du mandat.
Dans la perspective de signer prochainement un "contrat de sécurité intégrée" avec l'État, comme Toulouse l'a fait en octobre, Johanna Rolland "demande a minima 70 policiers nationaux supplémentaires".
Des renforts seraient bienvenus, reconnaît Arnaud Bernard, secrétaire régional adjoint du syndicat de policiers Alliance. Il souligne, entre autres, la récurrence des manifestations violentes à Nantes qui mobilisent les forces de l'ordre, aux dépens des "missions de sécurisation des quartiers" et des "missions de sécurisation du centre-ville".
faa/gvy/sp
A Draveil, la chute de "l'homme de pouvoir" Georges Tron après sa condamnation #
Ils parlent encore de "sa grande aura", "sa cour", "son emprise": au lendemain de la condamnation et l'incarcération de Georges Tron pour viol et agressions sexuelles, des habitants de Draveil ont décrit leur maire en "homme de pouvoir" au comportement parfois "malsain".
Sur la rive droite de la Seine, Georges Tron (LR) régnait depuis plus d'un quart de siècle sur les 1.578 hectares de Draveil, commune essentiellement résidentielle, à 25 kilomètres de Paris.
Mais mercredi soir, l'ancien député et secrétaire d'Etat a été condamné en appel à cinq ans de prison dont trois ferme pour viol et agressions sexuelles sur une ancienne collaboratrice à la mairie, assortis de six ans d'inéligibilité. Son avocat Me Antoine Vey a annoncé jeudi soir son pourvoi en cassation.
Une condamnation à laquelle ne s'attendaient pas de nombreux Draveillois, après un feuilleton judiciaire long de dix ans, marqué par sa démission du gouvernement Fillon en 2011 et un premier procès en 2018 qui s'était clos par un acquittement...
Jeudi, la ville digérait encore la nouvelle. Entre les étals du marché, près de la mairie, le coeur des habitants balançait.
"C'est un coup pour la ville", a dit à l'AFP le gérant d'une agence immobilière, travaillant depuis vingt ans à Draveil et préférant l'anonymat. "Il avait une grande aura", a-t-il ajouté, avant de le dépeindre en "homme de pouvoir (...) très royaliste", "politicien avec une cour, relativement autoritaire".
"Je pense que justice a été rendue", a estimé une cliente, Elisabeth, 65 ans, habitant Draveil depuis plus de trente ans, regrettant toutefois le départ d'"un bon maire, proche des habitants, qui a fait beaucoup pour la ville".
Ancienne élue au conseil municipale, Anne-Marie Martin-Carmagnac, aujourd'hui militante LFI, a décrit "un homme très jovial, avec une prestance telle qu'il pouvait impressionner autour de lui".
"Je m'en suis toujours remise à la justice" a-t-elle dit. "Il avait une cour autour de lui et des gens le défendent encore."
La mairie de Draveil, grande bâtisse blanche cernée de grilles, est restée fermée au public jeudi. Contacté par l'AFP, Richard Privat, le premier adjoint au maire, a indiqué "ne pas vouloir communiquer sur cette affaire". C'est lui qui remplace actuellement M. Tron dans ses fonctions de maire, selon un communiqué de la Ville.
Une élue de la majorité affirmait - anonymement - que l'équipe municipale restait "très soudée" et que les affaires courantes de la commune de 30.000 habitants seraient "parfaitement gérées".
Mais dans l'opposition, le groupe Draveil transition démocratique, écologique et sociale appelait à "la démission collective du conseil municipal" dans la perspective "d'ouvrir la voie à de nouvelles élections municipales".
Du côté des employées de la mairie, le silence était de mise. Devant un bâtiment municipal, une dizaine d'entre elles, en pause cigarette, ont refusé de témoigner.
Massages de pieds, enregistrements clandestins, mensonges et "omerta", descriptions crues de scènes sexuelles trioliques: le microcosme de le mairie a été largement décrit durant les quatre semaines d'audience du procès en appel.
Selon les parties civiles, "Monsieur le maire", grand, élégant, ses longs cheveux gris tirés vers l'arrière, avait utilisé son pouvoir et sa prestance pour se constituer un "harem municipal" en proposant un emploi à des femmes dans sa ville.
Adepte de réflexologie plantaire, le maire a toujours nié toute connotation sexuelle aux massages de pieds qu'il prodiguait aux femmes autour de lui.
"J'ai toujours été très interrogative sur ses pratiques de manipulation des pieds, cela a toujours été malsain", a sobrement commenté l'ancienne conseillère municipale Mme Martin-Carmagnac.
"C'était connu que, pour avoir quelque chose, il fallait montrer ses pieds !", a lancé, plus directement, une commerçante de la ville, Corinne.
Daphné Ract-Madoux, adversaire de M. Tron lors des législatives de 2012 et actuelle conseillère municipale Modem d'Itteville (Essonne), a évoqué, elle, "l'emprise" d'un maire qu'elle dépeint en "brillant orateur" mettant sa verve "au service de comportements obscurs".
Au procès, elle a elle-même témoigné avoir subi des "massages des pieds", non consentis, de la part du maire lors d'un entretien avec lui.
"La justice a parlé, les élus se doivent d'être exemplaires", a de son côté conclu dans un communiqué le président de l'Essonne, François Durovray (LR).
ali-amd-ola-clw/am
Bordeaux: un homme écroué après la défenestration d'une femme #
Un homme de 36 ans a été mis en examen jeudi à Bordeaux pour homicide volontaire et écroué après la défenestration mortelle d'une femme, avec laquelle il n'était pas en couple selon l'enquête, a indiqué la procureure de la République.
La victime, dont le parquet n'a pas précisé l'âge, a fait mardi après-midi une chute mortelle du 4e étage d'un bâtiment du centre-ville de Bordeaux.
Selon un communiqué de Frédérique Porterie, procureure de la République, une femme qui s'est présentée comme une voisine a donné l'alerte et a indiqué à la police "avoir entendu une dispute, des appels au secours et avoir vu la femme chuter, alors qu'un individu se trouvait derrière elle".
La police a rapidement appréhendé un homme qui se trouvait dans l'appartement de la défunte.
D'après Mme Porterie, "l'enquête n'a pas permis d'établir de lien conjugal entre la victime et le mis en cause, lesquels auraient passé la soirée et la matinée précédant les faits à boire et consommer des stupéfiants".
Le mis en cause est défavorablement connu de la justice car déjà "condamné à de nombreuses reprises".
En garde à vue, il a nié avoir causé la chute de la victime "malgré des éléments à charge", a précisé le parquet, qui évoque aussi "des incohérences entre ses déclarations et les constatations et témoignages recueillis par les enquêteurs " justifiant son déferrement.
Après sa mise en examen, l'homme a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet.
bpe/cbn
Patrick Poivre d'Arvor accusé de viols: la justice enquête, il nie #
La justice a ouvert une enquête sur des accusations de viols portées à l'encontre de l'ancien présentateur vedette du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor qui "récuse" fermement et se dit "instrumentalisé" par la plaignante.
Cette nouvelle affaire de soupçons de violences sexuelles a éclaté après la révélation par Le Parisien de la plainte de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier, aujourd'hui âgé de 73 ans, un rapport sexuel non consenti en 2004 et de lui avoir imposé une fellation en 2009.
Le parquet de Nanterre a indiqué jeudi à l'AFP avoir ouvert une enquête préliminaire après cette plainte, confirmant une information du Parisien.
Les faits de 2004 se seraient déroulés dans le bureau de PPDA chez TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à l'issue d'un journal télévisé et ceux de 2009 au siège de la société de production A Prime Group, selon Le Parisien.
L'enquête préliminaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, "en est à ses tout débuts", selon le parquet. La plaignante n'a pas encore été entendue par la police, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.
La plaignante, l'autrice et comédienne Florence Porcel, 37 ans, s'est notamment fait connaître grâce à sa chaîne YouTube spécialisée en astronomie, "La folle histoire de l'Univers". En 2019, cette youtubeuse avait fait partie des principales accusatrices de la "Ligue du LOL", groupe Facebook dont des membres ont été accusés de cyber-harcèlement, ce qu'ils contestent.
Début janvier, elle a publié un roman "Pandorini" (Ed. JC Lattès) dans lequel elle raconte l'histoire "inspirée d'un épisode de sa vie" dans laquelle une jeune femme est violée par un "monstre sacré du cinéma français" qui la tient sous son emprise.
Contactée par l'AFP, Florence Porcel n'a pas souhaité réagir.
M. Poivre d'Arvor a immédiatement répliqué jeudi, dénonçant "une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante", dans un communiqué de son avocat Me François Binet, transmis à l'AFP.
Il se dit prêt à être auditionné par les enquêteurs, "s'ils souhaitent l'entendre", et en "profitera également (...) pour procéder au dépôt d'une plainte" pour dénonciation calomnieuse à l'encontre de celle qui l'accuse.
"PPDA" est "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman. Bien évidemment ces accusations sont absurdes et surtout mensongères. Il les récuse fermement", insiste le communiqué.
Cette nouvelle affaire éclate alors qu'une vague d'accusations d'agressions sexuelles et d'incestes ont été portées ces dernières semaines contre des intellectuels ou hommes de pouvoir français.
Le politologue Olivier Duhamel, l'artiste Claude Lévêque, l'acteur Richard Berry ou encore le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari se sont trouvés accusés de viol par des proches, mineurs à l'époque. Le président du Centre National du Cinéma Dominique Boutonnat et l'homme politique pro-Frexit François Asselineau ont eux été inculpés d'agressions sexuelles.
Les accusés démentent tandis que les enquêtes se multiplient.
"PPDA" animait jusqu'en janvier dernier l'émission littéraire "Vive les livres" sur Cnews avant que la chaîne décide de l'arrêter le mois dernier. Il officie toujours sur CNews comme chroniqueur, deux fois par semaine, dans l'émission de décryptage de l'actualité "La belle équipe". Il est aussi l'auteur d'une soixantaine d'ouvrages.
D'abord présentateur-vedette du journal de 20 heures d'Antenne 2 (ex-France 2) de 1976-1983, PPDA a ensuite pris les commandes du journal de 20H sur TF1 de 1987 à 2008. Avant d'en être évincé, sans "la moindre explication sérieuse", dira-t-il.
Intervieweur aguerri, il a longtemps été chargé de conduire les grands entretiens traditionnels du 14 juillet avec le président de la République et d'animer les soirées électorales de la chaîne.
Mais sa carrière a aussi été émaillée de nombreuses controverses: interview artificiellement reconstituée du leader cubain Fidel Castro, condamnation judiciaire pour l'acceptation de pots-de-vin dans l'affaire Botton...
ali-alh-ac-fbe/may/cbn
France: un ex-présentateur vedette de télévision accusé de viols #
Une enquête pour viols a été ouverte contre Patrick Poivre d'Arvor, ancien présentateur vedette du principal journal de la télévision française, après la plainte d'une femme, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Selon le quotidien Le Parisien, qui a révélé l'affaire, la plainte émane d'une écrivaine, Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier de 73 ans un rapport sexuel non consenti en 2004, et de lui avoir imposé une fellation en 2009.
Les faits de 2004 se seraient déroulés dans son bureau de la chaîne de télévision privée TF1 à l'issue d'un journal télévisé et ceux de 2009 au siège de la société de production A Prime Group, selon Le Parisien.
Patrick Poivre d'Arvor, star du petit écran en France où il est surnommé PPDA, "récuse fermement" ces accusations "absurdes et mensongères" a déclaré son avocat, Me François Binet.
M. Poivre d'Arvor est "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman", a poursuivi l'avocat dans un communiqué à l'AFP, précisant que l'ancien présentateur était prêt à être entendu par les enquêteurs, et comptait déposer plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre Florence Porcel.
Selon le parquet, l'enquête "en est à ses tout débuts".
La plaignante n'a pas encore été entendue par la police, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.
Autrice et comédienne, Florence Porcel, 37 ans, s'est notamment fait connaître grâce à sa chaîne YouTube spécialisée en astronomie, "La folle histoire de l'Univers".
Début janvier, elle a publié un roman "Pandorini" (Editions JC Lattès) racontant l'histoire "inspirée d'un épisode de sa vie" dans laquelle une jeune femme est violée par un "monstre sacré du cinéma français" qui la tient sous son emprise.
Patrick Poivre d'Arvor, présentateur du journal télévisé de la chaîne publique Antenne 2 de 1976 à 1983, puis de celui de TF1 de 1987 à 2008, animait jusqu'en janvier dernier une émission littéraire pour CNews avant que la chaîne d'information en continu décide de l'arrêter. Il est également l'auteur d'une soixantaine d'ouvrages.
Depuis le début de l'année, les accusations de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se succèdent en France, entraînant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.
ali-alh/pa/cbn/lch/fjb
Patrick Poivre d'Arvor "récuse fermement" les accusations de viol (avocat à l'AFP) #
L'ancien présentateur du journal télévisé de TF1, Patrick Poivre d'Arvor, "récuse fermement" les accusations "absurdes et mensongères" de viol portées à son encontre par l'écrivaine Florence Porcel, sur lesquelles le parquet a ouvert une enquête, a annoncé jeudi soir son avocat.
M. Poivre d'Arvor est "révolté par la manière dont on cherche à l'instrumentaliser pour assurer la promotion d'un roman", a poursuivi Me François Binet dans un communiqué à l'AFP, précisant que l'ancien présentateur était prêt à être entendu par les enquêteurs, et comptait déposer plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre Florence Porcel.
ac-fbe/may/cbn
Menaces antisémites envers Braun-Pivet (LREM): séance suspendue à l'Assemblée, enquête ouverte #
La députée LREM Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des Lois, a reçu jeudi le soutien de l'ensemble de l'Assemblée nationale après avoir été visée par un courriel d'injures et menaces à caractère antisémite, désormais objet d'une enquête du parquet de Paris.
"+Youpine+, +prépare-toi, bientôt les camps à nouveau+. Face à de telles immondices: dénoncer, porter plainte, ne jamais rien laisser passer", a écrit la députée sur Twitter.
Le mail, reçu jeudi, devait faire l'objet d'une plainte dans la journée, selon son cabinet. En début de soirée, le parquet de Paris a indiqué à l'AFP avoir ouvert une enquête préliminaire confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Devant l'Assemblée, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait lui-même annoncé le lancement de cette procédure. "Ces propos sont à vomir (...) ces injures sont adressées à la Nation toute entière", et "je le souhaite de tout coeur: justice sera faite", a-t-il ajouté devant Mme Braun-Pivet.
Le président de séance David Habib (PS) avait tenu auparavant à dénoncer des "propos abominables", et proposé une suspension des travaux pour marquer la "désapprobation" des députés et en parler avec le ministre.
"Dans le pays, il y a des femmes et des hommes victimes des mêmes expressions de racisme, d'antisémitisme" et "il n'est plus question" de les accepter, avait ajouté M. Habib.
De l'extrême gauche à l'extrême droite, plusieurs députés ont ensuite pris la parole dans le même sens. "Le fascisme, il rampe (...) il se banalise", a pointé le patron des députés LREM Christophe Castaner.
"Ma famille est venue en France pour fuir les nazis dans les années 30", a retracé Mme Braun-Pivet, se disant "particulièrement émue" de voir "la représentation nationale unie" ce jour.
"Infâme et insupportable. Tout mon soutien chère Yaël Braun-Pivet", a aussi tweeté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
En juillet 2018, Yaël Braun-Pivet, alors co-rapporteure LREM de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla à l'Assemblée, avait déposé plainte pour des injures sexistes et des menaces à caractère antisémite, après des dizaines de messages, notamment sur Twitter.
Trois personnes seulement avaient pu "être identifiées et avaient fait l'objet de contraventions de quatrième classe", indique l'entourage de Mme Braun-Pivet.
adc-reb-bl/pa/cbn
Patrick Poivre d'Arvor accusé de viols, une enquête ouverte (parquet) #
Une enquête pour viols a été ouverte contre l'ancien présentateur vedette du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor après la plainte d'une femme, a annoncé jeudi à l'AFP le parquet de Nanterre, confirmant une information du Parisien.
Selon le journal, la plainte émane de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier un rapport sexuel non consenti en 2004 et de lui avoir imposé une fellation en 2009.
Les faits de 2004 se seraient déroulés dans son bureau de TF1 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) à l'issue d'un journal télévisé et ceux de 2009 au siège de la société de production A Prime Group, selon le Parisien.
L'enquête préliminaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, "en est à ses tout débuts", a précisé le parquet.
La plaignante n'a pas encore été entendue par la police, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.
Autrice et comédienne, Florence Porcel, 37 ans, s'est notamment fait connaître grâce à sa chaîne Youtube spécialisée en astronomie, "La folle histoire de l'Univers".
Début janvier, elle a publié un roman "Pandorini" (Ed. JC Lattès) dans lequel elle raconte l'histoire "inspirée d'un épisode de sa vie" dans laquelle une jeune femme est violée par un "monstre sacré du cinéma français" qui la tient sous son emprise.
Patrick Poivre d'Arvor, présentateur du JT de TF1 de 1987 et 2008, animait jusqu'en janvier dernier l'émission littéraire "Vive les livres" sur Cnews avant que la chaîne décide de l'arrêter. Il est également l'auteur d'une soixantaine d'ouvrages.
Depuis le début de l'année, les accusations de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé, entraînant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.
ali-alh/pa/cbn
Gestion de Marseille: deuxième journée de garde à vue pour un proche de Gaudin #
Un proche de l'ex-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, Claude Bertrand, a passé jeudi une deuxième journée en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire sur l'emploi de proches ayant dépassé l'âge de la retraite, a-t-on appris auprès de son avocat.
La garde à vue de Claude Bertrand, l'ancien directeur de cabinet de M. Gaudin, s'est achevée jeudi vers 18H30, a annoncé Me Marc-Michel Le Roux. Le veille son client avait déjà été interrogé par les enquêteurs comme M. Gaudin dont la garde à vue avait été "levée et bouclée" dès mercredi soir, a indiqué son avocat, Me Gilbert Sindrès.
Une source judiciaire avait confirmé à l'AFP jeudi la levée de la garde à vue de M. Gaudin, précisant qu'"aucune décision n'a été prise par les magistrats instructeurs" à cette heure.
Ces gardes à vue se sont déroulées après la perquisition, mardi, des deux domiciles de M. Gaudin, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 11 juin 2019 pour détournement de fonds publics par une personne chargée d'une mission de service public, et de recel de ce délit.
"Cette information judiciaire concerne la situation de personnes qui ont poursuivi leur activité en ayant dépassé l'âge légal de départ à la retraite", dont M. Bertrand, salarié de la ville malgré ses 73 ans à l'époque, selon une source judiciaire.
"Le sujet de base c'est: est-ce que le fait de travailler ou de faire travailler des personnes au-delà de 67 ans est une infraction au sens du code pénal?", a interrogé Me Le Roux, avocat de M. Bertrand. "Et dans ce cas est-ce que le +détournement de fonds publics+ est pertinent ? ".
Une situation épinglée par la chambre régionale des comptes, qui s'était étonnée que 11 personnes de plus de 69 ans - et majoritairement de 70 ans et plus - aient été maintenues en activité sur la période 2012-2017.
Pour les magistrats de la Chambre régionale des comptes, la ville violait "sciemment" les règles légales sur la retraite, entraînant ainsi un préjudice de plus d'un million d'euros par an aux dépens du contribuable.
jp-mk-est/dch
A Draveil, la chute de "l'homme de pouvoir" Georges Tron après sa condamnation #
Ils parlent encore de "sa grande aura", "sa cour", "son emprise": au lendemain de la condamnation et l'incarcération de Georges Tron pour viol et agressions sexuelles, des habitants de Draveil décrivent leur maire en "homme de pouvoir" au comportement parfois "malsain".
Sur la rive droite de la Seine, Georges Tron (LR) régnait depuis plus d'un quart de siècle sur les 1.578 hectares de Draveil, commune essentiellement résidentielle, à 25 kilomètres de Paris.
Mais mercredi soir, l'ancien député et secrétaire d'Etat a été condamné en appel à cinq ans de prison dont trois ferme pour viol et agressions sexuelles sur une ancienne collaboratrice à la mairie, assortis de six ans d'inéligibilité.
Son avocat Me Antoine Vey a annoncé jeudi soir son pourvoi en cassation.
Un rebondissement auquel ne s'attendaient pas de nombreux Draveillois, après un feuilleton judiciaire long de dix ans, marqué par sa démission du gouvernement Fillon en 2011 et un premier procès en 2018 qui s'était clos par un acquittement...
Jeudi, la ville digère encore la nouvelle. Entre les étals du marché, près de la mairie, le coeur des habitants balance.
"C'est un coup pour la ville", dit à l'AFP le gérant d'une agence immobilière, travaillant depuis vingt ans à Draveil et préférant l'anonymat. "Il avait une grande aura", ajoute-t-il, avant de le dépeindre en "homme de pouvoir (...) très royaliste", "politicien avec une cour, relativement autoritaire".
"Je pense que justice a été rendue", estime une cliente, Elisabeth, 65 ans, habitant Draveil depuis plus de trente ans, regrettant toutefois le départ d'"un bon maire, proche des habitants, qui a fait beaucoup pour la ville".
Ancienne élue au conseil municipale, Anne-Marie Martin-Carmagnac, aujourd'hui militante LFI, décrit "un homme très jovial, avec une prestance telle qu'il pouvait impressionner autour de lui".
"Je m'en suis toujours remise à la justice, dit-elle. Il avait une cour autour de lui et des gens le défendent encore."
La mairie de Draveil, grande bâtisse blanche cernée de grilles, était fermée au public jeudi. Contacté par l'AFP, Richard Privat, le premier adjoint au maire, indiquait "ne pas vouloir communiquer sur cette affaire".
Seule une élue de la majorité affirmait - anonymement - que l'équipe municipale restait "très soudée" et que les affaires courantes de la commune de 30.000 habitants seraient "parfaitement gérées".
Du côté des employées, le silence est de mise. Devant un bâtiment municipal, une dizaine d'entre elles, en pause cigarette, refusent de témoigner.
Massages de pieds, enregistrements clandestins, mensonges et "omerta", descriptions crues de scènes sexuelles trioliques: le microcosme de le mairie a été largement décrit durant les quatre semaines d'audience du procès en appel.
Selon les parties civiles, "Monsieur le maire", grand, élégant, ses longs cheveux gris tirés vers l'arrière, avait utilisé son pouvoir et sa prestance pour se constituer un "harem municipal" en proposant un emploi à des femmes dans sa ville.
Adepte de réflexologie plantaire, le maire a toujours nié toute connotation sexuelle aux massages de pieds qu'il prodiguait aux femmes autour de lui.
"J'ai toujours été très interrogative sur ses pratiques de manipulation des pieds, cela a toujours été malsain", commente sobrement l'ancienne conseillère municipale Mme Martin-Carmagnac.
"C'était connu que, pour avoir quelque chose, il fallait montrer ses pieds!", lance, plus directement, une commerçante de la ville, Corinne.
Daphné Ract-Madoux, adversaire de M. Tron lors des législatives de 2012 et actuelle conseillère municipale Modem d'Itteville (Essonne), évoque, elle, "l'emprise" d'un maire qu'elle dépeint en "brillant orateur" mettant sa verve "au service de comportements obscurs".
Au procès, elle a elle-même témoigné avoir subi des "massages des pieds", non consentis, de la part du maire lors d'un entretien avec lui.
Qui va remplacer M. Tron ? Les élus ne répondent pas mais selon le Code général des collectivités territoriales (CGCT), "le maire est remplacé provisoirement dans la plénitude de ses fonctions par un adjoint, dans l'ordre des nominations".
"La justice a parlé, les élus se doivent d'être exemplaires", a conclu dans un communiqué le président de l'Essonne, François Durovray (LR).
ali-amd-ola-clw/pa/pb
Au coeur de la condamnation de Georges Tron, la question du consentement #
Les mêmes accusations, les mêmes dénégations mais un verdict contraire: la condamnation mercredi en appel de l'ex-secrétaire d'État Georges Tron pour viol et agressions sexuelles deux ans après son acquittement a créé la surprise, au terme d'un procès qui a basculé sur la question du consentement.
Depuis 2011, le maire de la commune de Draveil (Essonne) est accusé par deux de ses anciennes employées d'avoir profité de séances de réflexologie plantaire, dont il est un adepte, pour leur imposer attouchements et pénétrations digitales, généralement avec son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel.
En 2018, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis les avait acquittés en jugeant que les deux femmes n'avaient pas été soumises par M. Tron à une quelconque forme de contrainte, indispensable pour caractériser un viol ou une agression sexuelle.
Au terme de onze heures de délibéré, la cour d'assises de Paris a estimé à l'inverse mercredi soir que le maire avait exercé sur une des plaignantes, Virginie Ettel, une "contrainte morale" caractéristique d'une "absence de consentement", du fait de sa personnalité et de sa supériorité hiérarchique.
En conséquence, elle a infligé au sexagénaire cinq ans de prison, dont trois ferme.
Le même jury l'a en revanche acquitté de faits de viol et d'agression sexuelle sur l'autre plaignante, Eva Loubrieu, en arguant des "déclarations imprécises" et "variables dans le temps" de l'intéressée.
L'avocat de Georges Tron, Me Antoine Vey, a annoncé jeudi soir son pourvoi en cassation, dénonçant une "injustice".
À l'heure où les dénonciations spectaculaires n'en finissent pas de nourrir le débat sur les violences sexuelles et les rapports de pouvoir entre hommes et femmes, la question du consentement a largement animé les quatre longues semaines d'audience du procès en appel de Georges Tron.
Les parties civiles ont puisé dans cet air du temps pour plaider la cause des accusatrices, quand la défense a tenté d'éviter que le maire n'en devienne un emblème.
"Sur le plan judiciaire, sociétal, c'est une décision majeure. Elle aura un retentissement au-delà du dossier", s'est réjoui auprès de l'AFP Me Loïc Guérin, l'avocat d'Eva Loubrieu, après la condamnation de M. Tron. "Il y a vingt ans, on n'aurait sans doute jamais eu un procès comme celui-là".
Le maire "a le droit de ne pas être le symbole d'un autre procès que le sien", avait plaidé pour sa part son avocat, Me Antoine Vey.
Faute de preuves matérielles suffisantes, les débats ont viré à l'affrontement "parole contre parole" entre les récits des plaignantes et les dénégations des deux accusés. Et ont confronté la cour à des questions épineuses.
Si l'on considère que les scènes sexuelles décrites par les plaignantes ont bien eu lieu, les deux employées municipales étaient-elles ou non consentantes sur le moment ? Un consentement a-t-il pu se transformer a posteriori en non-consentement ? Les deux femmes n'ayant pas affiché de résistance, se sont-elles senties contraintes par l'autorité du maire ?
En première instance, le jury avait jugé crédible l'existence de relations sexuelles en raison du "climat général hyper-sexualisé" qui régnait à la mairie de Draveil. Mais il avait écarté toute contrainte en pointant certaines contradictions, et même mensonges, des plaignantes.
En appel, l'accusation et les parties civiles ont soutenu que Georges Tron, décrit comme un roitelet au sein de sa mairie, avait exercé sur elles une "emprise", un ascendant moral constitutif selon eux d'une contrainte.
La cour leur a en grande partie donné raison dans le cas de Virginie Ettel, dont elle a relevé les "déclarations constantes et circonstanciées", mais pas dans celui d'Eva Loubrieu.
Lors de son interrogatoire à la barre, cette dernière a d'abord affirmé avoir toujours refusé les propositions de l'édile, avant de se contredire quelques minutes plus tard en indiquant avoir espéré, un temps, une relation avec lui.
La défense de Georges Tron a ainsi brandi au procès des textos au ton affectueux envoyés à la période des faits par Eva Loubrieu à l'élu. "En mai 2007, elle commence à être violée, elle ne veut plus de relation, mais surtout elle dit à son violeur +pensez à moi+ ?", s'était étonnée Me Solange Doumic.
Dans sa plaidoirie lundi soir, une avocate de Virginie Ettel, Me Laure Heinich, avait demandé à la cour qu'elle défende dans sa décision "le droit de coucher avec son patron" ou "de faire des plans à trois". Mais, avait-elle aussitôt ajouté, à condition que "le consentement, on le réassure".
amd/fan/pa/dch
Georges Tron va se pouvoir en Cassation et demander sa remise en liberté (avocat) #
L'ex-secrétaire d'Etat Georges Tron, condamné mercredi en appel à trois ans de prison ferme pour viol et agressions sexuelles en réunion et incarcéré dans la foulée, va se pourvoir en cassation, a annoncé jeudi soir son avocat.
L'ancien maire de Draveil, acquitté en première instance, va également demander à être remis en liberté, a ajouté Me Antoine Vey, interrogé sur France 5.
"On va faire un pourvoi en cassation", a déclaré l'avocat. "Toute le monde parle de ce procès comme s'il était terminé" mais "c'est une injustice" pour M. Tron car avec ce pourvoi, il reste "présumé innocent", a-t-il souligné.
"Il va faire une demande de mise en liberté", a ajouté Me Vey, en évoquant la possibilité que son client soit libéré sous bracelet électronique.
"En matière criminelle, le doute doit profiter à l'accusé. Mais il y a une pression forte exercée par l'opinion publique" et par l'actualité nourrie par les affaires de violences sexuelles, qui font que "le doute ne profite plus à l'accusé", a-t-il regretté.
"Avant, les victimes étaient réduites à une sorte d'impuissance. Aujourd'hui il y a un réveil qui provoque un déséquilibre de l'autre côté" et met à mal la présomption d'innocence des accusés, a estimé Me Vey, qui a déploré que son client ait été "cloué au pilori" avant-même le début de ce procès.
La mise en détention de M. Tron "est une très grande injustice et quelque chose de très dur sur le plan humain", a-t-il ajouté.
A l'issue d'une longue délibération mercredi soir, la cour d'assises de Paris a condamné M. Tron à cinq ans d'emprisonnement, dont trois ferme, pour viol et agressions sexuelles en réunion sur une ex-collaboratrice de sa mairie de Draveil (Essonne).
Il était accusé par deux anciennes employées de la mairie de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, généralement lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d'alors Brigitte Gruel.
Les deux accusés, qui ont toujours catégoriquement nié ces allégations, avaient été acquittés en première instance en 2018.
emd/pa/or
Violences sexuelles sur mineurs: l'Assemblée unanime vote un texte d'étape pour durcir la loi #
Sur fond de libération de la parole des victimes, l'Assemblée nationale a adopté jeudi à l'unanimité une proposition de loi PS envoyant un "interdit clair" aux auteurs de violences sexuelles sur mineurs, contre lesquels le gouvernement veut durcir la législation.
Ce texte visant les viols, agressions sexuelles ou incestes sur des mineurs a été adopté en première lecture dans le cadre d'une journée dite de "niche", réservée au groupe socialiste.
Il fixe notamment à 15 ans le seuil de non-consentement, 18 ans en cas d'inceste. Bien qu'en accord avec ces seuils de protection, le gouvernement prévoit pour réformer de passer plutôt par une proposition de loi issue du Sénat, jugée plus avancée.
Face à la multiplication d'affaires retentissantes, Emmanuel Macron a promis fin janvier "d'adapter notre droit" et de ne laisser "aucun répit aux agresseurs".
Il faut "poser un interdit clair et sans équivoque" face à ces actes, a souligné devant les députés le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet.
L'auteure du texte Isabelle Santiago a souligné la nécessité de "tirer les conséquences des insuffisances de notre législation", un constat largement partagé dans l'hémicycle.
Bruno Questel (LREM), qui a révélé récemment avoir été victime d'un viol à l'âge de 11 ans, s'est dit "ému" à l'issue des débats, tout en ajoutant qu'il y avait "encore du travail à faire".
Après la mise en cause de l'écrivain Gabriel Matzneff, visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de 15 ans, les tabous ont continué de tomber avec le récit de Camille Kouchner ("La familia grande") où elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'agressions sexuelles sur son frère jumeau à l'adolescence.
La mobilisation contre ces actes s'est également développée sur les réseaux sociaux, alimentée par de multiples dénonciations de cas d'abus.
Dans l'hémicycle, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a salué cette "libération de la parole" qui amène à "ne plus fermer les yeux". Mais il a aussi pointé la nécessité d'une réforme "cohérente et coordonnée", la justice ne devant se rendre "ni sur internet, ni dans les médias, ni dans la rue".
Il a également souligné qu'il fallait réprimer les "relations non consenties", mais pas les "amours adolescentes", car "notre but est de garantir la protection de nos enfants mais en aucun cas de s'ériger en censeurs de la vie sexuelle de nos adolescents !".
Malgré la gravité du sujet, soulignée par tous au démarrage, la séance a pris ensuite un tour confus en raison de votes inattendus, chamboulant amendements et prises de parole.
Alors que la semaine dernière en commission, les députés avaient revu le texte PS de fond en comble, en lui substituant une proposition d'Alexandra Louis (LREM), l'Assemblée est revenue jeudi à la version initiale.
Ce rétablissement a été rendu possible par une alliance inattendue des oppositions de droite et de gauche avec des élus de la majorité, en particulier du MoDem, contre les élus LREM.
Au milieu du chahut, Bruno Questel a plaidé pour que l'Assemblée fasse preuve de "dignité collective". Les débats se sont terminés de manière plus apaisée, avant le vote consensuel.
Sur un mode solennel, les débats ont également été suspendus un instant, en raison de l'émotion provoquée par la révélation d'un mail antisémite visant la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet, présente en séance.
La proposition de loi PS risque toutefois de ne pas aller plus loin, certains chez LREM l'estimant en définitive "inutile" dans le processus législatif de réforme.
M. Dupond-Moretti a confirmé le choix du gouvernement de privilégier comme "véhicule législatif" la proposition de loi de la sénatrice centriste Annick Billon.
Ce texte a déjà été adopté à l'unanimité en première lecture par la chambre haute, et le groupe LREM l'a inscrit au menu de l'Assemblée le 15 mars.
Le garde des Sceaux a estimé que le texte sénatorial permettait un calendrier d'adoption "resserré". L'exécutif table sur une adoption définitive par le Parlement "d'ici la fin avril", indique-t-on dans l'entourage du ministre.
cr/reb/ib/dch
Patrick Poivre d'Arvor accusé de viols, une enquête ouverte (parquet) #
Une enquête pour viols a été ouverte contre l'ancien présentateur vedette du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor après la plainte d'une femme, a annoncé jeudi à l'AFP le parquet de Nanterre, confirmant une information du Parisien.
Selon le journal, la plainte émane de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier de l'avoir abusée en 2004 lors d'un rapport sexuel non consenti et de lui avoir imposée une fellation en 2009. La plaignante n'a pas encore été entendue par la police, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.
ali-alh/pa/swi
Barbarin: le parquet général pour une cassation "partielle" de sa relaxe #
Le parquet général de la Cour de cassation est favorable à une "cassation partielle" de l'arrêt de la cour d'appel de Lyon ayant relaxé le cardinal Philippe Barbarin, il y a un an, pour non-dénonciation d'agressions sexuelles.
Dans un avis rendu le 22 janvier, dont l'AFP a eu connaissance jeudi, un avocat général de la haute cour estime en effet cette relaxe mal fondée, en droit, pour une partie des faits qui étaient reprochés à l'ex-archevêque.
Le pourvoi qui doit être examiné à l'audience le 17 mars a été formé par les seules parties civiles et, par conséquent, ne peut avoir d'incidence pénale, la relaxe étant définitive sur ce plan.
Il peut en revanche déboucher sur un renvoi de l'affaire devant une cour d'appel, aux fins de statuer, au civil, sur d'éventuels dommages et intérêts réclamés au prélat. Une telle décision aurait une portée symbolique forte au vu du retentissement de l'affaire.
Des victimes de Bernard Preynat, ancien prêtre du diocèse de Lyon condamné pour agressions sexuelles, avaient poursuivi Philippe Barbarin pour ne pas avoir dénoncé ces abus, dont il était au courant, à la justice.
Condamné en première instance en 2019 à six mois de prison avec sursis, le cardinal, qui officie désormais en Bretagne, a été relaxé en appel en 2020. Huit de ses accusateurs ont formé un pourvoi en cassation.
Ils contestent d'abord la prescription des faits remontant à 2010, lorsque Philippe Barbarin a parlé directement avec Bernard Preynat de ses agissements.
Le parquet général écarte leurs arguments là-dessus mais les retient pour la période postérieure à 2014, lorsqu'une victime du prêtre est venue se confier au cardinal, sans que celui-ci n'en dise un mot à la justice.
Le tribunal correctionnel l'a condamné pour cela mais la cour d'appel l'a relaxé, les magistrats jugeant qu'il n'avait pas à dénoncer des agressions prescrites pour certaines - les autres pouvant l'être par les victimes elles-mêmes, désormais adultes.
Le parquet général s'inscrit en faux contre cette analyse qui, à ses yeux, reviendrait à autoriser toute personne recevant les confidences de victimes, voire d'un agresseur, à garder le silence "sans encourir aucune sanction pénale", dès lors qu'il en a connaissance "à un moment où ces victimes sont devenues majeures".
La cour d'appel avait estimé, en outre, que l'intentionnalité du délit faisait défaut, Philippe Barbarin n'ayant dissuadé personne de saisir la justice à sa place. Mais pour l'avocat général, le seul fait de s'être abstenu volontairement de dénoncer les agressions suffisait à caractériser l'infraction.
"Dans ces conditions, il est proposé une cassation partielle", conclut-il.
À un mois de l'audience, l'association La Parole Libérée, qui a révélé toute l'affaire, se félicite d'avoir le parquet de son côté, pour la première fois en cinq ans.
ppy/ag/fga/cbn
France: lutte renforcée dans le Sud-Est contre le trafic de biens culturels #
Les autorités françaises ont décidé d'intensifier la lutte contre le trafic de biens culturels dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Sud-Est), l'une des principales plaques tournantes du pays pour ce commerce illégal.
Au cours des cinq dernières années, plus de 30.000 objets archéologiques pillés en France et à l'étranger ont été saisis dans cette région.
Jeudi, une convention de coopération pour mieux lutter contre ce trafic a été signée entre la préfecture de la région, qui représente l'Etat, et les services d'enquête judiciaire des finances (SEJF), composés d'agents des douanes et des services fiscaux.
En raison de sa situation géographique, avec ses ports sur la Méditerranée, la région est "une terre d'entrée et de circulation importante" de pillages de zones de guerre notamment --Syrie, Mali--, selon les autorités. Ce trafic de biens culturels et archéologiques peut servir au financement du terrorisme, mettent-elles en garde.
La convention permettra de consolider le travail des douaniers afin de "mieux identifier, qualifier" ou encore "manipuler" ces objets culturels, a expliqué la directrice des SEJF Nathalie Becache.
Parallèlement, le "littoral regorge de trésors à protéger", relève-t-elle.
Or, la réalisation de fouilles illicites hors de tout contrôle scientifique "nous prive parfois définitivement (...) d'un pan de notre histoire", a souligné le préfet de région Christophe Mirmand lors d'une conférence de presse.
"Ces objets (...) racontent une histoire car ils sont dans un contexte, et ce sont grâce à ces petits riens qui laissent des traces sur le sol que les archéologues peuvent comprendre le sens politique, économique d'une civilisation", a insisté Xavier Delestre, conservateur régional de l'archéologie à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).
Que ce soient des amateurs se prenant pour Indiana Jones ou des professionnels s'adonnant au recel et au commerce au plan international, le profil des contrevenants est très varié, a souligné M. Delestre.
est/iw/pb/lch
Affaire Maëlys: la justice a bouclé son enquête #
La juge d'instruction chargée de l'affaire Maëlys, dans laquelle Nordhal Lelandais est mis en examen pour meurtre, a terminé son enquête, a annoncé jeudi le parquet de Grenoble.
La chambre de l'instruction avait demandé une nouvelle expertise psychiatrique de Nordhal Lelandais, et l'arrivée de cette dernière pièce permet à la justice de boucler l'instruction de cette affaire au fort retentissement médiatique.
Le parquet "a désormais un mois pour relire et analyser le dossier et transmettre en retour au juge ses réquisitions sur les suites qu'il entend donner à la procédure. Dans ce délai, les autres parties peuvent adresser leurs observations au juge ou formuler des demandes d'acte", a expliqué le procureur de Grenoble Eric Vaillant.
Maëlys De Araujo, huit ans, avait disparu dans la nuit du 26 au 27 août 2017 lors d'un mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, en Isère.
Rapidement suspecté, Nordahl Lelandais, ancien maître-chien militaire, avouera, six mois après sa mise en examen, avoir tué "involontairement" la petite fille.
Il est également mis en examen pour agression sexuelle sur trois jeunes cousines et accusé du meurtre du caporal Arthur Noyer, pour lequel un procès est prévu du 3 au 14 mai devant la cour d'assises de la Savoie.
ube/fga/cbn
Au coeur de la condamnation de Georges Tron, la question du consentement #
Les mêmes accusations, les mêmes dénégations mais un verdict contraire: la condamnation mercredi en appel de l'ex-secrétaire d'État Georges Tron pour viol et agressions sexuelles deux ans après son acquittement a créé la surprise, au terme d'un procès qui a basculé sur la question du consentement.
Depuis 2011, le maire de la commune de Draveil (Essonne) est accusé par deux de ses anciennes employées d'avoir profité de séances de réflexologie plantaire, dont il est un adepte, pour leur imposer attouchements et pénétrations digitales, généralement avec son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel.
En 2018, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis les avait acquittés en jugeant que les deux femmes n'avaient pas été soumises par M. Tron à une quelconque forme de contrainte, indispensable pour caractériser un viol ou une agression sexuelle.
Au terme de onze heures de délibéré, la cour d'assises de Paris a estimé à l'inverse mercredi soir que le maire avait exercé sur une des plaignantes, Virginie Ettel, une "contrainte morale" caractéristique d'une "absence de consentement", du fait de sa personnalité et de sa supériorité hiérarchique.
En conséquence, elle a infligé au sexagénaire cinq ans de prison, dont trois ferme.
Le même jury l'a en revanche acquitté de faits de viol et d'agression sexuelle sur l'autre plaignante, Eva Loubrieu, en arguant des "déclarations imprécises" et "variables dans le temps" de l'intéressée.
À l'heure où les dénonciations spectaculaires n'en finissent pas de nourrir le débat sur les violences sexuelles et les rapports de pouvoir entre hommes et femmes, la question du consentement a largement animé les quatre longues semaines d'audience du procès en appel de Georges Tron.
Les parties civiles ont puisé dans cet air du temps pour plaider la cause des accusatrices, quand la défense a tenté d'éviter que le maire n'en devienne un emblème.
"Sur le plan judiciaire, sociétal, c'est une décision majeure. Elle aura un retentissement au-delà du dossier", s'est réjoui auprès de l'AFP Me Loïc Guérin, l'avocat d'Eva Loubrieu, après la condamnation de M. Tron. "Il y a vingt ans, on n'aurait sans doute jamais eu un procès comme celui-là".
Le maire "a le droit de ne pas être le symbole d'un autre procès que le sien", avait plaidé pour sa part son avocat, Me Antoine Vey.
Faute de preuves matérielles suffisantes, les débats ont viré à l'affrontement "parole contre parole" entre les récits des plaignantes et les dénégations des deux accusés. Et ont confronté la cour à des questions épineuses.
Si l'on considère que les scènes sexuelles décrites par les plaignantes ont bien eu lieu, les deux employées municipales étaient-elles ou non consentantes sur le moment ? Un consentement a-t-il pu se transformer a posteriori en non-consentement ? Les deux femmes n'ayant pas affiché de résistance, se sont-elles senties contraintes par l'autorité du maire ?
En première instance, le jury avait jugé crédible l'existence de relations sexuelles en raison du "climat général hyper-sexualisé" qui régnait à la mairie de Draveil. Mais il avait écarté toute contrainte en pointant certaines contradictions, et même mensonges, des plaignantes.
En appel, l'accusation et les parties civiles ont soutenu que Georges Tron, décrit comme un roitelet au sein de sa mairie, avait exercé sur elles une "emprise", un ascendant moral constitutif selon eux d'une contrainte.
La cour leur a en grande partie donné raison dans le cas de Virginie Ettel, dont elle a relevé les "déclarations constantes et circonstanciées", mais pas dans celui d'Eva Loubrieu.
Lors de son interrogatoire à la barre, cette dernière a d'abord affirmé avoir toujours refusé les propositions de l'édile, avant de se contredire quelques minutes plus tard en indiquant avoir espéré, un temps, une relation avec lui.
La défense de Georges Tron a ainsi brandi au procès des textos au ton affectueux envoyés à la période des faits par Eva Loubrieu à l'élu. "En mai 2007, elle commence à être violée, elle ne veut plus de relation, mais surtout elle dit à son violeur +pensez à moi+ ?", s'était étonnée Me Solange Doumic.
Dans sa plaidoirie lundi soir, une avocate de Virginie Ettel, Me Laure Heinich, avait demandé à la cour qu'elle défende dans sa décision "le droit de coucher avec son patron" ou "de faire des plans à trois". Mais, avait-elle aussitôt ajouté, à condition que "le consentement, on le réassure".
amd/fan/pa/pb
Renforcement de la lutte contre le trafic de biens culturels dans le Sud de la France #
Avec la saisie de plus de 30.000 objets archéologiques pillés en France et à l'étranger au cours des cinq dernières années, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur constitue l'une des principales plaques tournantes en France du trafic de biens culturels, selon les autorités.
"Cette activité de fouilles illicites en dehors de tout contrôle scientifique (...) nous prive parfois définitivement (...) d'un pan de notre histoire", a souligné le préfet de région Christophe Mirmand lors d'une conférence de presse.
"Ces objets (...) racontent une histoire car ils sont dans un contexte, et ce sont grâce à ces petits riens qui laissent des traces sur le sol que les archéologues peuvent comprendre le sens politique, économique d'une civilisation", a insisté Xavier Delestre, conservateur régional de l'archéologie à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).
En raison de sa situation géographique, avec ses ports sur la Méditerranée, la région est "une terre d'entrée et de circulation importante" de pillages de zones de guerre notamment --Syrie, Mali--, selon les autorités.
Ce trafic de biens culturels et archéologiques peut servir au financement du terrorisme, mettent-elles en garde.
Jeudi, la préfecture de région et les services d'enquête judiciaire des finances (SEJF) ont signé une convention pour entériner leur coopération dans la lutte contre ce trafic.
Actant un travail "empirique" mené depuis plusieurs années par les enquêteurs douaniers sous l'égide d'un magistrat, la convention vise à consolider "l'action de l'Etat et à mettre en place un plan de formation et de sensibilisation des douaniers à cette problématique" avec notamment l'appui d'experts culturels, ont souligné jeudi les signataires.
Elle vise à "mieux identifier, qualifier" ou encore "manipuler" ces objets culturels, a expliqué la directrice des SEJF Nathalie Becache relevant que le "littoral regorge de trésors à protéger".
Que ce soient des amateurs se prenant pour Indiana Jones ou des professionnels s'adonnant au recel et au commerce au plan international, le profil des contrevenants est très varié, a souligné M. Delestre.
est/iw/pb
A Draveil, la chute de "l'homme de pouvoir" Georges Tron après sa condamnation #
Ils parlent encore de "sa grande aura", "sa cour", "son emprise": au lendemain de la condamnation et l'incarcération de Georges Tron pour viol et agressions sexuelles, des habitants de Draveil décrivent leur maire en "homme de pouvoir" au comportement parfois "malsain".
Sur la rive droite de la Seine, Georges Tron (LR) régnait depuis plus d'un quart de siècle sur les 1.578 hectares de Draveil, commune essentiellement résidentielle, à 25 kilomètres de Paris.
Mais mercredi soir, l'ancien député et secrétaire d'Etat a été condamné en appel à cinq ans de prison dont trois ferme pour viol et agressions sexuelles sur une ancienne collaboratrice à la mairie, assortis de six ans d'inéligibilité.
Un rebondissement auquel ne s'attendaient pas de nombreux Draveillois, après un feuilleton judiciaire long de dix ans, marqué par sa démission du gouvernement Fillon en 2011 et un premier procès en 2018 qui s'était clos par un acquittement...
Jeudi, la ville digère encore la nouvelle. Entre les étals du marché, près de la mairie, le coeur des habitants balance.
"C'est un coup pour la ville", dit à l'AFP le gérant d'une agence immobilière, travaillant depuis vingt ans à Draveil et préférant l'anonymat. "Il avait une grande aura", ajoute-t-il, avant de le dépeindre en "homme de pouvoir (...) très royaliste", "politicien avec une cour, relativement autoritaire".
"Je pense que justice a été rendue", estime une cliente, Elisabeth, 65 ans, habitant Draveil depuis plus de trente ans, regrettant toutefois le départ d'"un bon maire, proche des habitants, qui a fait beaucoup pour la ville".
Ancienne élue au conseil municipale, Anne-Marie Martin-Carmagnac, aujourd'hui militante LFI, décrit "un homme très jovial, avec une prestance telle qu'il pouvait impressionner autour de lui".
"Je m'en suis toujours remise à la justice, dit-elle. Il avait une cour autour de lui et des gens le défendent encore."
La mairie de Draveil, grande bâtisse blanche cernée de grilles, était fermée au public jeudi. Contacté par l'AFP, Richard Privat, le premier adjoint au maire, indiquait "ne pas vouloir communiquer sur cette affaire".
Seule une élue de la majorité affirmait - anonymement - que l'équipe municipale restait "très soudée" et que les affaires courantes de la commune de 30.000 habitants seraient "parfaitement gérées".
Du côté des employées, le silence est de mise. Devant un bâtiment municipal, une dizaine d'entre elles, en pause cigarette, refusent de témoigner.
Massages de pieds, enregistrements clandestins, mensonges et "omerta", descriptions crues de scènes sexuelles trioliques: le microcosme de le mairie a été largement décrit durant les quatre semaines d'audience du procès en appel.
Selon les parties civiles, "Monsieur le maire", grand, élégant, ses longs cheveux gris tirés vers l'arrière, avait utilisé son pouvoir et sa prestance pour se constituer un "harem municipal" en proposant un emploi à des femmes dans sa ville.
Adepte de réflexologie plantaire, le maire a toujours nié toute connotation sexuelle aux massages de pieds qu'il prodiguait aux femmes autour de lui.
"J'ai toujours été très interrogative sur ses pratiques de manipulation des pieds, cela a toujours été malsain", commente sobrement l'ancienne conseillère municipale Mme Martin-Carmagnac.
"C'était connu que, pour avoir quelque chose, il fallait montrer ses pieds!", lance, plus directement, une commerçante de la ville, Corinne.
Daphné Ract-Madoux, adversaire de M. Tron lors des législatives de 2012 et actuelle conseillère municipale Modem d'Itteville (Essonne), évoque, elle, "l'emprise" d'un maire qu'elle dépeint en "brillant orateur" mettant sa verve "au service de comportements obscurs".
Au procès, elle a elle-même témoigné avoir subi des "massages des pieds" non consentis de la part du maire lors d'un entretien avec lui.
Qui va remplacer M. Tron ? Les élus ne répondent pas mais selon le Code général des collectivités territoriales (CGCT), "le maire est remplacé provisoirement dans la plénitude de ses fonctions par un adjoint, dans l'ordre des nominations".
"La justice a parlé, les élus se doivent d'être exemplaires", a conclu dans un communiqué le président de l'Essonne, François Durovray (LR).
ali-amd-ola-clw/lbx/pb
Bretagne: 150 gendarmes mobilisés pour retrouver une mère de famille disparue depuis 8 jours #
Environ 150 gendarmes étaient mobilisés jeudi à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) pour tenter de retrouver une femme de 42 ans, mère de quatre enfants, disparue depuis le 10 février, sans qu'aucune piste ne soit privilégiée, a indiqué la gendarmerie.
"Toutes les pistes sont ouvertes", a déclaré à l'AFP le colonel Vincent Damerval, commandant en second du groupement de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine.
Magali Blandin, éducatrice spécialisée de 42 ans, n'a pas donné signe de vie depuis le 10 février. Les recherches ont débuté vendredi soir alors qu'elle n'était pas allée chercher ses enfants à l'école.
Une équipe cynophile a immédiatement été dépêchée sur place depuis Saint-Malo, relayée par deux autres. Un hélicoptère et cinq plongeurs ont également participé aux recherches.
Samedi, la gendarmerie a diffusé un appel à témoins sur les réseaux sociaux et un escadron de gendarmes mobiles de Mayenne est déployé depuis le début de la semaine pour appuyer les militaires de la gendarmerie départementale.
Une battue, qui a réuni 300 personnes, a été organisée mardi.
"C'est une disparition très inquiétante", a souligné mercredi le procureur de Rennes Philippe Astruc au cours d'une conférence de presse sur le bilan de la sécurité dans le département.
"On liste l'ensemble des hypothèses qui peuvent être envisagées. Cela va de la disparition (volontaire), aux hypothèses les plus funestes, l'accident, le suicide", a-t-il détaillé.
"On a une mère de famille qui n'est pas allée récupérer ses 4 enfants à la sortie de l'école. Aujourd'hui, c'est très clair, on cherche à retrouver cette personne et on travaille sur l'ensemble du spectre. On a des traces substantielles jusque jeudi. Et le vendredi elle ne va pas à l'école, c'est un signe très inquiétant", a ajouté le magistrat.
Une nouvelle battue devrait être organisée vendredi, selon la gendarmerie.
aag-lg-dm/gvy/swi