2022: Bertrand doit démontrer qu'il est "le plus rassembleur", dit Genevard (LR) #
L'ex-LR Xavier Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle de 2022, devra "faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur" s'il veut être le candidat de la droite, a estimé vendredi la députée LR et vice-présidente de l'Assemblée nationale Annie Genevard.
Elle a rappelé sur Public Sénat que d'autres personnalités de droite sont clairement "sur la ligne de départ", comme le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, ou pourraient l'être, comme l'ex-commissaire européen Michel Barnier, la présidente (Libres!, ex-LR) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, voire le président de l'Association des maires de France François Baroin.
"La droite doit trouver celui ou celle qui sera le plus rassembleur. A chacun de ces candidats, car il n'y en aura pas qu'un, de faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur. Si c'est Xavier Bertrand, c'est Xavier Bertrand, mais il doit faire la démonstration qu'il est le plus rassembleur", a-t-elle jugé.
Et "quand ce candidat aura fait ses preuves, d'une façon ou d'une autre, tout le monde devra se rassembler derrière", a ajouté Mme Genevard, opposée à toute idée de primaire, qu'elle considère comme "une machine à se donner des claques".
La députée a reconnu que si l'officialisation de la candidature du président de la région Hauts-de-France était attendue, la forme qu'elle a pris, "médiatisée (avec une interview au Point, NDLR), presque solennellement, avec des éléments programmatiques", a surpris.
Mais cette candidature ne met pas LR "au pied du mur", car le calendrier des Républicains, qui "a toujours intégré la donnée Xavier Bertrand", "n'a pas véritablement changé: c'est à l'automne que les choses vont véritablement se décanter" avec, selon elle, un "candidat naturel" qui finira par "se détacher nettement dans l'opinion publique, les sondages".
Elle a toutefois mis en garde: si la droite a "plus de deux candidats et n'est pas au deuxième tour pour la seconde fois, c'est un péril mortel pour notre formation politique".
ggy/el/dch
Pas-de-Calais: le 3e report annoncé de la législative partielle "politiquement dommageable" #
Le nouveau report de la législative partielle dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, sans député depuis septembre 2020, est "politiquement dommageable", creusant la "distance" entre pouvoir et citoyens, selon Gilles Toulemonde, maître de conférence de droit public à l'Université de Lille.
Pour ce spécialiste du droit parlementaire, il faut "réfléchir urgemment à des règles nous permettant de nous exprimer" malgré la pandémie.
Q: Quels problèmes posent ce 3e report, annoncé mercredi sans qu'une nouvelle date de scrutin n'ait encore été fixée?
Juridiquement ça ne pose pas de difficulté majeure, ni d'opérer un report ni quant à la représentativité du Parlement. Politiquement c'est assez dommageable, parce que ça laisse augurer qu'on n'a pas de solutions pour assurer des élections si la pandémie continue. Il y aurait eu une troisième voie en adaptant les règles du code électoral, mais on s'est enfermé dans ce choix binaire, entre maintenir une élection malgré les risques ou reporter pour prévenir tout risque de contamination. Il faudrait réfléchir urgemment à des règles nous permettant de nous exprimer malgré la pandémie, toujours en respectant les principes mêmes de notre élection dont la garantie du secret du vote. Imaginez que les vaccins ne soient pas efficaces contre un nouveau variant qui arriverait en 2022. On ne va pas reporter des élections aussi importantes qu'une présidentielle et des législatives.
Q: Est-ce le report de la dernière chance pour les électeurs de cette circonscription ?
L'élection doit être acquise au plus tard le 20 juin, un an avant le renouvellement de l'Assemblée nationale, sans quoi elle ne pourra plus avoir lieu selon le code électoral. Ce qui voudrait dire pas de député pendant deux ans, un cas qui ne doit pas s'être présenté dans l'histoire récente. On peut comprendre que les électeurs puissent se sentir lésés. Si les textes et la philosophie politique font des députés des représentants de la nation, et pas d'un territoire particulier, aujourd'hui on n'admet plus cette vision. Les députés ont un mandat que certains qualifient de semi-représentatif, parce qu'ils portent les doléances des électeurs de leurs circonscription dans l'hémicycle.
Q: Ce nouveau report risque-t-il d'éloigner un peu plus les citoyens du vote?
Les reports accroissent forcément le sentiment qu'ont les citoyens de la distance du pouvoir. Un état de crise c'est justement une rupture, mais il faut qu'il y ait toutes les garanties procédurales pour retrouver un fonctionnement normal de nos institutions. Or là, faute peut-être d'avoir pris la mesure de cette pandémie sur la matière électorale, on peut craindre qu'on ne parvienne pas à un retour normal et que la démocratie en souffre. La démocratie représentative pâtit de l'état d'urgence sanitaire. Lors des campagnes électorales, le débat est beaucoup plus difficile à mener. Que les élections soient décalées ou qu'elles aient lieu avec une abstention forte, ça atténue forcément la relation entre les citoyens et le pouvoir, la légitimité des gouvernants et des élus et facilite les contestations.
jpa/cab/cbn
Manuel Valls, le difficile retour de l'enfant prodigue #
La sortie d'un livre de Manuel Valls mêlant l'introspection avec une certaine amertume, et dans lequel l'ancien Premier ministre semble poser les jalons d'un retour, suscite un intérêt plus marqué dans les médias que dans le monde politique.
Ainsi s'est achevé l'exil politique espagnol, près de deux ans après l'échec de la conquête de la mairie de Barcelone: "Je me suis dit, au fond, malgré mes liens avec l'Espagne, mes origines que je ne renie d'aucune manière, il y a cette relation particulière avec la France", a expliqué en début de semaine l'ancien leader socialiste lors d'un entretien sur France Inter, entame d'une séance de promotion de son ouvrage, "Pas une goutte de sang français" (Grasset).
Dans l'ouvrage comme en interviews, M. Valls confesse ses "propres erreurs" et se désole d'être devenu l'incarnation de "tous les échecs, à tort ou à raison, du quinquennat" de François Hollande, jusqu'à la déroute de 2017, "une forme de mort, de déchéance physique", alors qu'il "ne voulait pas crever".
Celui qui a quitté le PS s'était fait réélire de justesse député en 2017, épargné d'adversaire LREM. Mais la relation avec la majorité, et Emmanuel Macron, fut et demeure contrariée: l'ancien chef de gouvernement avait d'ailleurs dû se soumettre à un humiliant vote des députés macronistes pour avoir le droit de siéger comme "apparenté" à La République en marche.
"J'ai été amusé par ses tentatives régulières depuis quatre ans de vouloir réinvestir le champ politique: à chaque remaniement, il faisait une grande interview...", grince encore un haut cadre de La République en marche.
Et si, en 2018, le jour de son départ de l'Assemblée, le Premier ministre Edouard Philippe avait souligné que "la France (lui) serait toujours reconnaissante", "il suscite aujourd'hui de l'indifférence parmi les députés, ou, au mieux, de l'énervement", assure un parlementaire.
Manuel Valls se défend quant à lui de tout règlement de comptes avec le président de la République. Mais, quatre ans après l'avènement du nouveau monde, "il manque des voix, il manque un message, il manque un projet profondément républicain qui reviennent aux sources de ce que nous sommes", juge-t-il.
Pourrait-il être cette conscience dans une macronie élargie, à un an de l'élection présidentielle ? "Sur le fond, Valls a pu faire école chez nous, mais sur la forme, je ne pense pas que c'est en divisant qu'on va y arriver: il a tellement de colère, d'amertume, que je ne suis pas sûr que ça permette d'avancer", balaie un responsable LREM.
Certes, l'ancien socialiste qui fit ses armes auprès de Michel Rocard compte encore des relais dans la macronie, notamment les députés Aurore Bergé, Jean-Michel Moreau ou Francis Chouat, son successeur à l'Assemblée.
Laudateur, ce dernier considère le positionnement de M. Valls comme "assez caractéristique de ce qui fait la grandeur politique en France, à l'image d'un Clemenceau, d'un Jaurès ou d'un Briand", en jurant qu'il ne s'agit pas "de place dans tel ou tel dispositif politique mais de place dans le débat politique".
Reste qu'après les rancoeurs ("En 2016, 2017, LREM a voulu m'écarter de la vie politique"), du reste partagées ("Ça, c'est sûr que c'est pas LREM qui va aller le chercher", sourit une ministre), le retour de Manuel Valls dans la macronie ne va pas forcément de soi.
L'intéressé lui-même se garde d'insulter l'avenir, quitte à esquisser un tango: il se montre aussi aimable à l'endroit de l'ex-LR Xavier Bertrand que de son ancienne camarade socialiste Anne Hidalgo. Mais "l'ensemble de ses prises de position des dernières années ont terminé de l'éloigner du champ des socialistes", prévient le porte-parole du PS Pierre Jouvet, quand d'autres voient dans l'ancien ministre de l'Intérieur "un repoussoir absolu".
Un membre du gouvernement se montre moins sévère: "C'est quand même un type qui existe par lui-même et qui peut trouver sa place dans une combinaison nouvelle: après tout, dans la vie politique, on a tout vu..."
pab-bap-grd/cs/cbn
71% des Français d'accord pour un report des régionales pour raisons sanitaires #
Sept Français sur 10 seraient d'accord avec un report des élections régionales/départementales des 13 et 20 juin pour des raisons sanitaires, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour France Info et Le Figaro, alors qu'une majorité d'élus est contre un éventuel report.
L'avis du Conseil scientifique sur le sujet est attendu dimanche. Le gouvernement a déjà annoncé qu'il suivrait sa recommandation.
A noter que ce sentiment est beaucoup moins partagé chez les sympathisants du RN dont 56% approuveraient un report contre 43% qui sont contre.
Si les régionales n'étaient pas reportées, les Français seraient plus nombreux à participer qu'en 2015, avec 44% d'électeurs certains d'aller voter et 31% qui comptent probablement y participer. Ce qui situerait la participation effective à 59%, selon l'analyse de l'Institut de sondage. Soit neuf points de plus qu'en 2015.
Seuls 51% des sondés (contre 47%) soutiennent la fronde des élus contre un éventuel report des régionales. Et les Français ne pensent pas (à 69%) qu'un report pénaliserait les concurrents d'Emmanuel Macron à la présidentielle.
Par ailleurs, 54% des sondés estiment que briguer la présidence de la République lorsqu'on vient d'être élu à la tête d'une région est une mauvaise chose, comme Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et qui vient de se déclarer candidat pour 2022.
Toutefois, une majorité des habitants des Hauts-de-France (64%) et des sympathisants LR au niveau national (58%) jugent, à la différence des autres Français, qu'il est légitime pour un ou une président de région nouvellement élu de briguer l'Elysée.
Ce n'est pas le cas en Ile-de-France où, au contraire, 59% des sondés pensent que c'est une mauvaise chose que le ou la présidente de la région se présente à l'élection présidentielle. L'actuelle élue, Valérie Pécresse, est également citée comme candidate potentielle pour 2022.
Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1.005 Français de plus de 18 ans représentatif de la population interrogés par internet les 24 et 25 mars, selon la méthode des quotas.
leb/ib/zl
Présidentielle: Bertrand veut prendre ses rivaux de vitesse #
En officialisant mercredi sa candidature pour la présidentielle, Xavier Bertrand a voulu prendre de vitesse ses rivaux potentiels à droite et s'imposer comme le "candidat naturel" affranchi de toute primaire.
Sur le fond, peu de surprise: le patron des Hauts-de-France affirmait depuis des mois se "préparer" à la présidentielle de 2022.
Le moment a plus surpris, alors que la droite semblait attendre, pour se mettre en mode "présidentielle", l'issue des régionales où plusieurs de ses candidats potentiels sont aussi des présidents sortants (Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et... Xavier Bertrand lui-même).
"Il y a une question de timing. Les élections en juin, après c'est l'été... Xavier Bertrand veut vraiment affirmer qu'il est candidat et qu'il ne va pas dévier", assure-t-on dans son entourage.
"Il a plus à gagner qu'à perdre", affirme à l'AFP le politologue Pascal Perrineau. "Les Français ne se satisfont pas du duel annoncé Le Pen/Macron, il y a un espace à droite entre les deux..."
"Il aurait pu attendre encore un peu, mais le bouleversement du calendrier des régionales a créé une période de latence interminable, très mauvaise pour les partis n'ayant pas de candidat", ajoute-t-il, en soulignant que "Xavier Bertrand est clairement le moins mal placé" à droite aujourd'hui.
Un récent sondage Ifop lui donnait 14% des voix au premier tour, contre 24% à Emmanuel Macron et 28% sur Marine Le Pen.
"Ce n'est pas un mauvais étiage. C'est la possibilité d'être au deuxième tour. S'il était à 22% ce serait dangereux, tout le monde lui tomberait dessus, on n'aurait même pas le temps d'exposer quoi que ce soit", assure-t-on dans son entourage.
Certes, il faut passer les régionales: "c'est plus compliqué que prévu, il y a une union de la gauche en face... mais tant mieux, s'il réussit bien ce challenge, ça montre qu'il est super bon", ajoute-t-on de même source.
L'ancien ministre de la Santé risque toutefois de se heurter à des réticences dans son propre camp, où certains ont un jugement mitigé. "Il est hyperstructuré, hyperméthodique, mais tout est archi-calculé, ça ne sonne pas vrai", affirmait cet hiver un élu, selon qui Nicolas "Sarkozy n'aide pas car il ne le soutient absolument pas".
"Un certain nombre de gens se disent parfois, à tort, qu'il est pas à droite", déplore-t-on dans son entourage en le reconnaissant: "il faut faire de la pédagogie là-dessus".
Dans son interview à l'hebdomadaire Le Point, M. Bertrand s'est montré ferme sur le régalien, promettant d'abaisser la majorité pénale à 15 ans et d'instaurer des peines minimales automatiques.
Reste un écueil pour celui qui a quitté le parti en 2017: "certains militants disent qu'ils ne voteront jamais pour lui", assure un cadre LR.
Xavier Bertrand ne participera pas à une primaire: "je ne souhaite plus m'inscrire dans la logique d'un seul parti", a-t-il dit au Point.
La direction de LR renâcle elle aussi à la primaire, qui pourrait désigner un candidat plaisant à la base mais repoussoir au-delà. Et faute d'homme providentiel, certains se rapprochent de Xavier Bertrand.
"Il apparaît aujourd'hui comme le seul capable de faire gagner nos idées d'une droite patriotique et fière", affirme le numéro 2 de LR Guillaume Peltier. "C'est un espoir pour la droite, à la droite d'aider et d'accompagner cet espoir", lançait mi-mars le patron des députés LR Damien Abad.
Cela suffira-t-il?
"Les résistances vont être terribles", prédit une source chez LR, pour qui "il y a un seul scénario où ça marche: si Xavier Bertrand arrive à tuer le match dans les deux mois".
Jeudi, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, aux ambitions assumées pour 2022, l'a assuré: "La primaire aura lieu. Je ne sais pas si on va l'appeler la primaire, on va l'appeler la démocratie".
Valérie Pécresse avait plaidé dimanche pour "la primaire la plus ouverte possible".
Et mercredi deux autres ténors se sont aussi exprimés en interview: Laurent Wauquiez qui "ne veut pas être spectateur", tandis que Michel Barnier assurait garder "la force" de se lancer dans une campagne.
cg/jk/dch
Xavier Bertrand est un candidat "anti-social", jugent LFI et EELV #
Le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a critiqué jeudi la "férocité anti-sociale" de Xavier Bertrand (ex-LR), qui s'est déclaré mercredi candidat à la présidentielle de 2022, l'accusant de vouloir appliquer les mêmes recettes "de droite" qu'Emmanuel Macron.
Chez les écologistes, le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a estimé sur Radio Classique que "Xavier Bertrand n'est ni gaulliste ni social: c'était le ministre de la Santé au moment du Mediator, il a mis en place la tarification à l'acte (dans les hôpitaux, NDLR) avec Castex, à l'origine de tous les problèmes sanitaires que nous rencontrons".
Et dans son entretien au Point où il officialise sa candidature, "il n'a mis aucun mot sur le dérèglement climatique. C'est le candidat du passé", a ajouté M. Bayou, une absence relevée aussi par M. Quatennens.
Celui-ci a dit "note(r) surtout la férocité anti-sociale des propositions qu'il porte: faire travailler les Français plus longtemps, baisser la dépense publique", a déploré le député du Nord sur Public Sénat, ironisant sur "l'étiquette" d'une "droite sociale" revendiquée par le président de la région Hauts-de-France.
"J'ai le sentiment qu'à peu de choses près il a l'intention d'appliquer le programme qu'Emmanuel Macron applique, avec en plus l'intention de faire bâtir une réforme des retraites pour l'instant mise de côté", a-t-il ajouté.
Il a ainsi prédit "une sorte de concurrence" entre le candidat et le chef de l'Etat sortant, lui-même "positionné comme chef de la droite" ces derniers mois.
Adrien Quatennens a en outre épinglé "le timing" de l'annonce du candidat, alors qu'"il avait dit qu'il (la) conditionnait (...) à sa réélection à la région - pour l'instant c'est pas fait".
Il a avancé une raison possible à cette "inversion de calendrier": l'alliance Verts-PCF-LFI-PS derrière la candidate écologiste Karima Delli pour le premier tour des élections régionales, "qui l'inquiète, peut-être".
"La configuration de ces régionales n'est pas celle qu'il attendait", a-t-il estimé, tout en critiquant le fait que "l'ambition qu'il a pour les Hauts-de-France n'est rien d'autre que de s'en servir comme marche pied pour la présidence" de la République.
Au final, seul avantage à la déclaration de candidature de M. Bertrand selon le responsable de LFI: "permettre que la campagne s'accélère", alors que tout est "congelé" avec la crise sanitaire.
ggy-bap/el/rhl
Présidentielle: "la primaire aura lieu", assure Retailleau (LR) #
Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a assuré jeudi que "la primaire aura lieu" à droite, même si le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui a officialisé mercredi sa candidature à la présidentielle 2022, n'en veut pas.
"La primaire, elle aura lieu, je ne sais pas si on va l'appeler la primaire, on va l'appeler la démocratie" car "dès lors qu'il y aura plusieurs candidats et que vous souhaitez qu'il y ait un vote pour départager des candidats, appelons la méthode de départage, il faut bien voter", a estimé au micro de Sud Radio celui qui a fait acte de candidature pour cette primaire.
"Je pense qu'il vaut mieux que les militants, nos sympathisants, puissent faire un choix qui sera absolument décisif", a-t-il ajouté.
"En démocratie, on n'a pas fait mieux que le vote, j'attends qu'on me donne d'autres méthodes qui puissent être à la fois transparentes et surtout respectueuses des voix de chacun", a-t-il souligné.
"Je ne participerai pas à une primaire" de la droite, a assuré mercredi Xavier Bertrand en officialisant sa candidature pour 2022, dans un entretien au Point.
La direction de LR renâcle à ce mode de désignation qui a laissé des marques, et espère qu'un candidat naturel finisse par émerger.
M. Retailleau a aussi mis en garde contre la "tentation" de certains dans son camp de rallier Emmanuel Macron pour la présidentielle.
"On l'a déjà vu en 2017, où certains d'entre nous sont allés à la soupe pour devenir ministre", a-t-il rappelé. Et "il y a encore une tentation d'un certain nombre qui considère que finalement Macron, si on négocie, on aura des places, des postes", a-t-il déploré.
"Macron est-il un président de droite? Non il n'est pas un président de droite lorsqu'il a généré le désordre, toujours plus d'immigration, il n'est pas un président de droite, lorsque la France, notre pays, ma patrie est désormais la plus mal gérée d'Europe", a-t-il ajouté.
el/jk/pb
Présidentielle: Bertrand officialise sa candidature pour 2022 #
"Totalement déterminé", le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand a officialisé mercredi sa candidature à la présidentielle de 2022 sur une ligne de "droite sociale et populaire", coupant court à l'idée de primaires dans son camp.
"Oui, je serai candidat. (...) Je suis totalement déterminé", a affirmé à l'hebdomadaire Le Point M. Bertrand, dont la candidature faisait peu de doutes puisqu'il répétait depuis l'été se "préparer" à la présidentielle.
Dans son interview fleuve, l'ancien ministre, 56 ans, défend sa vision d'"une France fière, redressée et réconciliée" à qui il promet de "restaurer l'autorité de l'État, tourner la page du centralisme parisien et refaire du travail la clé de voûte de notre projet national".
Plusieurs autres candidats se sont déjà lancés officiellement dans la course à l'Elysée, dont Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI).
Dans le sillage de son message de fermeté régalienne développé cet automne, M. Bertrand promet que le "premier acte" de son mandat serait de "présenter aux Français une loi de programmation quinquennale pour leur sécurité".
Il propose aussi d'"abaisser à 15 ans l'âge de la majorité pénale", d'instaurer "des peines minimales automatiques" et de construire 20.000 places de prison.
"La droite sociale que j'incarne veut l'ordre et la justice", martèle l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy pour qui La valeur travail "doit redevenir l'essentiel, le ciment de la nation".
Sur l'immigration, il promet de "reprendre le contrôle" et assure sur le plan économique qu'"il n'y aura pas d'augmentation des prélèvements obligatoires".
M. Bertrand, pour qui la crise des Gilets jaunes n'est "pas un accident" mais "un dernier avertissement", estime aussi, à trois mois des régionales, qu'il faut "instaurer la République des territoires".
"Mon devoir est de battre Marine Le Pen et de tout faire pour rassembler les Français", résume-t-il.
Selon un récent sondage Ifop pour Marianne, au second tour Xavier Bertrand battrait Marine Le Pen avec 57% des voix. Mais la même enquête le crédite de 14% des voix seulement au premier tour, avec 10 points de retard sur Emmanuel Macron et 14 sur Marine Le Pen.
Même si elle est sans surprise, cette annonce risque de raviver les crispations au sein d'une droite encore convalescente après deux échecs à la présidentielle.
Car l'ancien ministre de la Santé l'assure: "je ne participerai pas à une primaire" de la droite.
La direction de LR renâcle à ce mode de désignation qui a laissé des marques, et espère qu'un candidat naturel finisse par émerger. Certains, comme le patron des députés Damien Abad ou le numéro 2 du parti Guillaume Peltier n'ont pas caché leur bienveillance pour M. Bertrand -- qui, pourtant, a quitté LR en 2017.
Xavier Bertrand "apparaît, aujourd'hui, comme le seul capable de faire gagner nos idées d'une droite patriotique et fière", a réagi dans un message à l'AFP M. Peltier.
Mais d'autres candidats potentiels à la présidentielle voient les choses d'un autre oeil. La présidente de l'Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR elle aussi) a plaidé dimanche pour une "primaire la plus ouverte possible", et le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a assuré la semaine dernière que "les primaires, c'est la démocratie".
D'autres ténors aux ambitions plus ou moins avouées se sont d'ailleurs rappelés mercredi soir au bon souvenir de leur camp: "je ne sais pas ce qui va se passer, mais je ne veux pas être spectateur", a affirmé Laurent Wauquiez au Parisien, tandis que Michel Barnier assurait au groupe Ebra que "oui sans hésiter" il gardait "la force" de se lancer dans une campagne.
"Le moment n'est pas aux ambitions personnelles mais à l'écoute des Français, dans le respect", a ajouté l'ancien négociateur de l'UE pour le Brexit.
Pour Xavier Bertrand l'équation est simple: "Ma famille politique dispose de nombreux talents, et je les rassemblerai tous autour de mon projet".
Le président de LR Christian Jacob, face à cette annonce de candidature qui "n'est pas une surprise", a assuré: "on verra à la sortie de l'été où on en est, comme on l'a toujours dit: soit on a un candidat naturel qui s'impose, soit ce n'est pas le cas et il faudra réfléchir à un système de départage", a-t-il assuré à l'AFP.
cg/jk/it
Covid: vers un report des législatives partielles à Paris et dans le Pas-de-Calais #
La préfecture a informé les candidats d'un report des législatives partielles, prévues les 4 et 11 avril à Paris et dans le Pas-de-Calais, en raison de la situation sanitaire, ont indiqué mercredi des responsables politiques.
"Les préfets des deux départements concernés vont mener des concertations à ce sujet", a affirmé à l'AFP une source proche du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, sans confirmer ni démentir la tenue de ces élections dans deux régions où le gouvernement a imposé la semaine dernière de nouvelles restrictions face à l'épidémie de virus.
Antoinette Guhl, la candidate EELV aux législatives dans le XXe arrondissement de Paris a affirmé à l'AFP avoir reçu la confirmation du report par la préfecture.
"La préfecture m'a appelée pour m'informer du report des élections. Elle propose trois dates: 16/23 mai 23/30 mai ou 30 mai/6 juin", a-t-elle expliqué.
La candidate (LFI) Danielle Simonnet en a également été informée: "Le report est bien décidé. La préfecture vient de me téléphoner pour connaître la préférence des candidats pour la date du report", a-t-elle indiqué à l'AFP.
Un peu plus tôt, la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, avait laissé entendre que la législative partielle serait repoussée à plus tard : "On vient de nous dire que ce serait sans doute reporté", a-t-elle affirmé sur RTL, sans citer de source.
Dans le Pas-de-Calais, la législative devrait être reportée pour la troisième fois depuis l'automne, a indiqué à l'AFP Faustine Maliar, candidate LR aux législatives partielles.
"Je viens d'avoir de source plus que sûre l'annonce que, sur décision du Premier ministre, l'élection dans la 6ème circonscription est reportée", a-t-elle expliqué.
"Le préfet doit nous contacter pour nous demander notre avis sur des dates possibles", a-t-elle ajouté, en estimant pour sa part que "la dernière fenêtre de tir possible est le 30 mai - 6 juin".
En septembre, le député Ludovic Loquet avait démissionné de son mandat pour pouvoir rester maire après avoir remplacé l'élue LREM Brigitte Bourguignon, dont il était le suppléant, quand elle a été nommée en juillet ministre déléguée chargée de l'Autonomie.
bur-arz/jk/it
Congo: le décès de l'opposant Kolélas bien "compatible" avec le Covid-19 (justice française) #
La mort lundi en France de l'opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas, au lendemain de l'élection présidentielle au Congo-Brazzaville, est bien "compatible" avec une contamination par le coronavirus qui a été détecté dans son corps, a annoncé mercredi la justice française.
"À ce stade", les investigations réalisées par l'institut médico-légal de Paris ont révélé que les poumons de l'homme politique de 61 ans "étaient très altérés", a indiqué dans un communiqué le parquet de Bobigny (Nord-Est de Paris) qui dirige l'enquête sur ce décès.
"L'autopsie réalisée le 23 mars 2021 a conclu à une insuffisance cardio-respiratoire due à une pneumopathie diffuse sévère bilatérale compatible avec la constatation médicale congolaise de Covid 19, la contamination au virus SARS-CoV-2 étant confirmée par la virologie moléculaire", a-t-il poursuivi.
Principal rival du président Denis Sassou Nguesso - lequel a été réélu avec 88,57% des voix selon les résultats provisoires - Guy-Brice Parfait Kolélas avait été testé positif vendredi après-midi au Covid-19 et n'avait pu tenir son dernier meeting de campagne. Sa santé s'était dégradée depuis le 14 mars, selon le parquet de Bobigny.
Hospitalisé depuis vendredi dans une clinique de Brazzaville, l'opposant a été évacué dimanche en avion médicalisé vers la France pour y être soigné. Mais son état s'est détérioré pendant le voyage et son décès a été constaté lundi à 01H40 (00H40 GMT), quelques minutes après l'atterrissage de son avion à l'aéroport du Bourget, en banlieue parisienne.
À quelques heures du scrutin dans son pays, celui qui fut ministre de M. Sassou Nguesso, avait publié une vidéo dans laquelle il affirmait "se battre contre la mort" mais appelait la population à "voter pour le changement".
Le parquet de Bobigny, sur le territoire duquel est situé l'aéroport du Bourget, a confié l'enquête pour recherche des causes de la mort à la brigade criminelle de la police.
amd/emd/ayv
Xavier Bertrand candidat à la présidentielle: vives critiques de ses opposants des Hauts-de-France #
Les adversaires de Xavier Bertrand (ex-LR) pour l'élection régionale dans les Hauts-de-France ont vivement dénoncé mercredi l'officialisation dans le Point de sa candidature à la présidentielle de 2022, estimant qu'il s'agissait d'une marque de mépris pour les électeurs de la région.
"Ce soir, @xavierbertrand a annoncé pour la énième fois qu'il était candidat à l'élection présidentielle de 2022. Il est pourtant déjà candidat aux élections #régionales de 2021... La région l'intéresse-t-il encore ? Pour lui, les Hauts-de-France ne sont qu'un tremplin", a écrit sur son compte Twitter le député RN et tête de liste pour les régionales Sébastien Chenu, fustigeant "une insulte aux habitants qui attendent un président de région qui les protège du chômage, de l'insécurité et de l'islamisme".
"Que Xavier Bertrand ait envie d'être candidat à la présidentielle, je peux l'entendre. Mais dans son interview, il ne dit rien des Hauts-de-France", a pointé auprès de l'AFP Laurent Pietraszewski, qui occupe, lui, la tête de liste pour la majorité présidentielle.
"Il met en difficulté la démocratie en faisant cela, alors qu'aujourd'hui il faut être au rendez-vous de la démocratie! Il se présente à un scrutin dont il ne parle pas", a poursuivi l'actuel secrétaire d'Etat chargé des retraites.
"Et d'ailleurs, il n'est pas fichu de nous dire qui serait président des Hauts-de-France s'il était élu", a-t-il encore souligné. "Les électeurs des Hauts-de-France n'ont pas envie de servir de marche-pied aux ambitions de Xavier Bertrand".
L'équipe de campagne de Karima Delli, à la tête d'une alliance EELV-PCF-LFI-PS, a fait savoir qu'elle ne comptait pas réagir à cette annonce de son principal adversaire.
"Comment voulez-vous candidater à deux élections en même temps ? A moins d'avoir le don d'ubiquité..." a en revanche fait mine de s'interroger le sénateur socialiste Patrick Kanner, qui avait également été pressenti comme tête de liste à gauche, avant de devoir céder la place à l'eurodéputée écologiste.
"Cela veut dire que son intérêt politique, intellectuel, n'est pas pour la région. Cela ne me paraît pas possible d'être candidat pendant trois mois à deux élections aux logiques si différentes", a ajouté M. Kanner, soulignant que Xavier Bertrand "n'a pas le destin historique d'un de Gaulle auquel il se réfère en permanence".
L'actuel président du conseil régional des Hauts-de-France, élu en 2015, a assuré mercredi qu'il serait candidat à la présidentielle de 2022 et ne participerait pas à une éventuelle primaire de la droite.
bj/rl/it
Présidentielle: Bertrand officialise sa candidature pour 2022 #
"Totalement déterminé", le président (ex-LR) des Hauts-de-France Xavier Bertrand a officialisé mercredi sa candidature à la présidentielle de 2022 sur une ligne de "droite sociale et populaire", coupant court à l'idée de primaires dans son camp.
"Oui, je serai candidat. (...) Je suis totalement déterminé", a affirmé à l'hebdomadaire Le Point M. Bertrand, dont la candidature faisait peu de doutes puisqu'il répétait depuis l'été se "préparer" à la présidentielle.
Dans son interview fleuve, l'ancien ministre, 56 ans, défend sa vision d'"une France fière, redressée et réconciliée" à qui il promet de "restaurer l'autorité de l'État, tourner la page du centralisme parisien et refaire du travail la clé de voûte de notre projet national".
Plusieurs autres candidats se sont déjà lancés officiellement dans la course à l'Elysée, dont Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI).
Dans le sillage de son message de fermeté régalienne développé cet automne, M. Bertrand promet que le "premier acte" de son mandat serait de "présenter aux Français une loi de programmation quinquennale pour leur sécurité".
Il propose aussi d'"abaisser à 15 ans l'âge de la majorité pénale", d'instaurer "des peines minimales automatiques" et de construire 20.000 places de prison.
"La droite sociale que j'incarne veut l'ordre et la justice", martèle l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy pour qui La valeur travail "doit redevenir l'essentiel, le ciment de la nation"
Sur l'immigration, il promet de "reprendre le contrôle" et assure sur le plan économique qu'"il n'y aura pas d'augmentation des prélèvements obligatoires".
M. Bertrand, pour qui la crise des Gilets jaunes n'est "pas un accident" mais "un dernier avertissement", estime aussi, à trois mois des régionales, qu'il faut "instaurer la République des territoires".
"Mon devoir est de battre Marine Le Pen et de tout faire pour rassembler les Français", résume-t-il.
Selon un récent sondage Ifop pour Marianne, au second tour Xavier Bertrand battrait Marine Le Pen avec 57% des voix. Mais la même enquête le crédite de 14% des voix seulement au premier tour, avec 10 points de retard sur Emmanuel Macron et 14 sur Marine Le Pen.
Même si elle est sans surprise, cette annonce risque de raviver les crispations au sein d'une droite encore convalescente après deux échecs à la présidentielle.
Car l'ancien ministre de la Santé l'assure: "je ne participerai pas à une primaire" de la droite.
La direction de LR est hostile à ce mode de désignation qui a laissé des marques, et espère qu'un candidat naturel finisse par émerger. Certains, comme le patron des députés Damien Abad ou le numéro 2 du parti Guillaume Peltier n'ont pas caché leur bienveillance pour M. Bertrand -- qui, pourtant, a quitté LR en 2017.
Mais d'autres candidats potentiels à la présidentielle voient les choses d'un autre oeil. La présidente de l'Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR elle aussi) a plaidé dimanche pour une "primaire la plus ouverte possible", et le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a assuré la semaine dernière que "les primaires, c'est la démocratie".
D'autres ténors aux ambitions plus ou moins avouées se sont d'ailleurs rappelés mercredi soir au bon souvenir de leur camp: "je ne sais pas ce qui va se passer, mais je ne veux pas être spectateur", a affirmé Laurent Wauquiez au Parisien, tandis que Michel Barnier assurait au groupe Ebra que "oui sans hésiter" il gardait "la force" de se lancer dans une campagne.
"Le moment n'est pas aux ambitions personnelles mais à l'écoute des Français, dans le respect", a ajouté l'ancien négociateur de l'UE pour le Brexit.
Pour Xavier Bertrand l'équation est simple: "Ma famille politique dispose de nombreux talents, et je les rassemblerai tous autour de mon projet".
L'annonce a été fraîchement accueillie par ses adversaires aux régionales, en plein regain de l'épidémie de Covid. "Xavier Bertrand étale ses ambitions personnelles", a raillé Laurent Pietrasweski (LREM), tandis que Sébastien Chenu (RN) estimait que "pour lui, les Hauts-de-France ne sont qu'un tremplin" en dénonçant une candidature qualifiée d'"insulte aux habitants" de la région.
cg/jk/cbn
France: l'ancien ministre de Sarkozy, Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle #
L'ancien ministre français de la Santé des présidents Chirac et Sarkozy, Xavier Bertrand (droite), a annoncé mercredi sa candidature à la présidentielle de 2022, en se réclamant du "gaulliste social".
"Oui, je serai candidat. (...) Je suis totalement déterminé", a affirmé M. Bertrand, 56 ans, à l'hebdomadaire Le Point, précisant qu'il ne participerait pas à une éventuelle primaire de la droite.
"Mon devoir est de battre Marine Le Pen (présidente du Rassemblement National, extrême droite) et de tout faire pour rassembler les Français", a ajouté celui qui est aujourd'hui président de la région des Hauts-de-France (Nord).
Défendant sa vision d'"une France fière, redressée et réconciliée" il développe un projet "clair: restaurer l'autorité de l'État, tourner la page du centralisme parisien et refaire du travail la clé de voûte de notre projet national".
Mais "je ne participerai pas à une primaire" de la droite pour désigner son candidat, ajoute-t-il, un sujet délicat alors que la droite française peine à trouver l'homme providentiel pour 2022.
"Ma famille politique dispose de nombreux talents, et je les rassemblerai tous autour de mon projet", promet l'ancien ministre qui avait régulièrement fait part de ses ambitions présidentielles ces derniers mois.
Plusieurs autres candidats se sont déjà lancés officiellement dans la course dont Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise, gauche).
L'ancien négociateur de l'Union européenne sur le Brexit Michel Barnier s'est lui aussi positionné mercredi en assurant être prêt à mener une campagne présidentielle.
Un chef de l'Etat "doit être à l'écoute et apaiser les tensions, jouer collectif, être stratège et avoir la capacité d'entraîner le pays vers l'avenir", a déclaré l'ancien ministre et commissaire européen dans un entretien au groupe de presse Ebra (qui regroupe des quotidiens de l'est de la France).
Sur sa capacité à mener une campagne présidentielle, l'ancien ministre (Agriculture et Affaires étrangères) de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy répond que "oui", il a "toujours la même capacité d'enthousiasme et d'indignation, la même force" qu'à sa "toute première élection".
bur-fio
France: l'ancien ministre de Sarkozy, Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle #
L'ancien ministre français de la Santé des présidents Chirac et Sarkozy, Xavier Bertrand (droite), a annoncé mercredi sa candidature à la présidentielle de 2022, en se réclamant du "gaulliste social".
"Oui, je serai candidat. (...) Je suis totalement déterminé", a affirmé M. Bertrand, 56 ans, à l'hebdomadaire Le Point, précisant qu'il ne participerait pas à une éventuelle primaire de la droite.
"Mon devoir est de battre Marine Le Pen (présidente du Rassemblement National, extrême droite) et de tout faire pour rassembler les Français", a ajouté celui qui est aujourd'hui président de la région des Hauts-de-France (Nord).
Défendant sa vision d'"une France fière, redressée et réconciliée" il développe un projet "clair: restaurer l'autorité de l'État, tourner la page du centralisme parisien et refaire du travail la clé de voûte de notre projet national".
Mais "je ne participerai pas à une primaire" de la droite pour désigner son candidat, ajoute-t-il, un sujet délicat alors que la droite française peine à trouver l'homme providentiel pour 2022.
"Ma famille politique dispose de nombreux talents, et je les rassemblerai tous autour de mon projet", promet l'ancien ministre de la Santé des présidents Chirac et Sarkozy qui avait régulièrement fait part de ses ambitions présidentielles ces derniers mois.
Plusieurs autres candidats se sont déjà lancés officiellement dans la course dont Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise, gauche).
M. Bertrand promet que le "premier acte" de son mandat serait de "présenter aux Français une loi de programmation quinquennale pour leur sécurité" ce qui signifie "augmenter les budgets de la sécurité et de la justice".
Il propose aussi d'"abaisser à 15 ans l'âge de la majorité pénale", d'instaurer "des peines minimales automatiques" et de construire 20.000 places de prison, "pas moins".
"La droite sociale que j'incarne veut l'ordre et la justice", martèle l'ancien ministre qui veut "que nous soyons fiers d'être français, de notre histoire, de nos valeurs".
Sur l'immigration il promet de "reprendre le contrôle" avec "une politique de quotas", et que les expulsions soient "systématiquement exécutées".
cg/jk/cbn/fio
2022: Michel Barnier prêt à faire campagne #
Un président de la République doit "apaiser les tensions" et "jouer collectif", estime l'ancien négociateur de l'UE sur le Brexit Michel Barnier, en assurant être prêt à mener une campagne présidentielle.
Un chef de l'Etat "doit être à l'écoute et apaiser les tensions, jouer collectif, être stratège et avoir la capacité d'entraîner le pays vers l'avenir", souligne l'ancien ministre et commissaire européen dans un entretien au groupe de presse Ebra.
Sur sa capacité à mener une campagne présidentielle,l'ancien ministre (Agriculture et Affaires étrangères) de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy répond que "oui", il a "toujours la même capacité d'enthousiasme et d'indignation, la même force" qu'à sa "toute première élection, comme élu local en Savoie".
Son interview est parue mercredi au moment où le président ex-LR de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand annonçait dans Le Point qu'il serait candidat à la présidentielle de l'an prochain.
Michel Barnier considère également que la droite, qui se cherche un candidat pour 2022, "a un devoir : être une force d'équilibre dont le pays a besoin, préparer un projet alternatif et fédérateur" et que "pour cela elle doit d'abord se rassembler et jouer collectif tout en travaillant avec d'autres, venus du centre ou d'ailleurs".
Désireux de "répondre" à la "colère" et au "sentiment populaire, qu'il ne faut pas confondre avec le populisme", l'ancien négociateur considère que "les Français ont à la fois besoin de liberté et de protection, ce qui n'est pas du protectionnisme".
Pour lui, "il faut parler à tous les citoyens y compris à ceux qui ont la tentation d'un vote pour l'extrême droite ou l'extrême gauche. (L'ancien président) Nicolas Sarkozy en 2007 avait réussi à le faire, ramenant nombre de ces Français au sein de la droite républicaine".
"Je crois que c'est à nouveau possible et nécessaire", dit-il.
are/adc/cbn
France: l'ancien ministre Xavier Bertrand candidat à la présidentielle #
L'ancien ministre français du Travail et de la Santé, actuel président de la région des Hauts-de-France (Nord) Xavier Bertrand (droite), a annoncé mercredi sa candidature à la présidentielle de 2022, en se réclamant du "gaulliste social".
"Oui, je serai candidat. (...) Je suis totalement déterminé", a affirmé M. Bertrand, 56 ans, à l'hebdomadaire Le Point, précisant qu'il ne participerait pas à une éventuelle primaire de la droite.
"Mon devoir est de battre Marine Le Pen (présidente du Rassemblement National, extrême droite) et de tout faire pour rassembler les Français", a-t-il ajouté.
Défendant sa vision d'"une France fière, redressée et réconciliée" il développe un projet "clair: restaurer l'autorité de l'État, tourner la page du centralisme parisien et refaire du travail la clé de voûte de notre projet national".
Mais "je ne participerai pas à une primaire" de la droite pour désigner son candidat, ajoute-t-il, un sujet délicat alors que la droite française peine à trouver l'homme providentiel pour 2022.
"Ma famille politique dispose de nombreux talents, et je les rassemblerai tous autour de mon projet", promet l'ancien ministre de la Santé des présidents Chirac et Sarkozy qui avait régulièrement fait part de ses ambitions présidentielles ces derniers mois.
Plusieurs autres candidats se sont déjà lancés officiellement dans la course dont Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise, gauche).
M. Bertrand promet que le "premier acte" de son mandat serait de "présenter aux Français une loi de programmation quinquennale pour leur sécurité" ce qui signifie "augmenter les budgets de la sécurité et de la justice".
Il propose aussi d'"abaisser à 15 ans l'âge de la majorité pénale", d'instaurer "des peines minimales automatiques" et de construire 20.000 places de prison, "pas moins".
"La droite sociale que j'incarne veut l'ordre et la justice", martèle l'ancien ministre qui veut "que nous soyons fiers d'être français, de notre histoire, de nos valeurs".
Sur l'immigration il promet de "reprendre le contrôle" avec "une politique de quotas", et que les expulsions soient "systématiquement exécutées".
Il estime aussi qu'il faut "instaurer la République des territoires", et que "sans changer de Constitution, il nous faut changer de régime".
Promettant sur le plan économique qu'"il n'y aura pas d'augmentation des prélèvements obligatoires" mais une action sur la dépense publique, il estime sur les retraites qu'il faudra "aller jusqu'à 65 ans" après 2030.
cg/jk/cbn/fio
Covid: vers un report des législatives partielles à Paris et dans le Pas-de-Calais #
Les législatives partielles, prévues les 4 et 11 avril à Paris et dans le Pas-de-Calais, deux régions où le gouvernement a imposé de nouvelles restrictions,pourraient être reportées en raison de la crise sanitaire, ont indiqué mercredi des responsables politiques.
"Les préfets des deux départements concernés vont mener des concertations à ce sujet", a affirmé à l'AFP une source proche du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, sans confirmer ni démentir la tenue de ces élections.
Pour sa part, la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a laissé entendre que la législative partielle dans le XXe arrondissement serait repoussée à plus tard : "On vient de nous dire que ce serait sans doute reporté", a-t-elle affirmé sur RTL, sans citer de source.
Dans le Pas-de-Calais, la législative pourrait être reportée pour la troisième fois depuis l'automne, a indiqué à l'AFP Faustine Maliar, candidate LR aux législatives partielles.
"Je viens d'avoir de source plus que sûre l'annonce que, sur décision du Premier ministre, l'élection dans la 6ème circonscription est reportée", a-t-elle expliqué.
"Le préfet doit nous contacter pour nous demander notre avis sur des dates possibles", a-t-elle ajouté, en estimant pour sa part que "la dernière fenêtre de tir possible est le 30 mai - 6 juin".
En septembre, le député Ludovic Loquet avait démissionné de son mandat pour pouvoir rester maire après avoir remplacé l'élue LREM Brigitte Bourguignon, dont il était le suppléant, quand elle a été nommée en juillet ministre déléguée chargée de l'Autonomie.
bur-arz/jk/bma
Présidentielle: Xavier Bertrand (ex-LR) annonce qu'il sera candidat en 2022 #
Le président (ex-LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a assuré mercredi au Point qu'il serait candidat à la présidentielle de 2022, en se réclamant comme "gaulliste social" et en ajoutant qu'il ne participerait pas à une éventuelle primaire de la droite.
"Oui, je serai candidat. (...) Je suis totalement déterminé", a affirmé M. Bertrand, 56 ans, qui explique: "mon devoir est de battre Marine Le Pen et de tout faire pour rassembler les Français".
Défendant sa vision d'"une France fière, redressée et réconciliée" il développe un projet "clair: restaurer l'autorité de l'État, tourner la page du centralisme parisien et refaire du travail la clé de voûte de notre projet national".
Mais "je ne participerai pas à une primaire" de la droite pour désigner son candidat, ajoute-t-il, un sujet délicat alors que la droite peine à trouver l'homme providentiel pour 2022. "Ma famille politique dispose de nombreux talents, et je les rassemblerai tous autour de mon projet", promet l'ancien ministre de la Santé qui avait déjà régulièrement fait part de ses ambitions pour 2022 ces derniers mois.
Plusieurs autres candidats se sont déjà lancés officiellement dans la course à l'Elysée, dont Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI).
Dans le sillage de son message de fermeté régalienne développé cet automne, M. Bertrand promet que le "premier acte" de son mandat serait de "présenter aux Français une loi de programmation quinquennale pour leur sécurité" ce qui signifie "augmenter les budgets de la sécurité et de la justice".
Il propose aussi d'"abaisser à 15 ans l'âge de la majorité pénale", d'instaurer "des peines minimales automatiques" et de construire 20.000 places de prison, "pas moins".
"La droite sociale que j'incarne veut l'ordre et la justice", martèle l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy qui veut "que nous soyons fiers d'être français, de notre histoire, de nos valeurs".
Sur l'immigration il promet de "reprendre le contrôle" avec "une politique de quotas", et que les expulsions soient "systématiquement exécutées".
M. Bertrand, pour qui la crise des Gilets jaunes n'est "pas un accident" mais "un dernier avertissement", estime aussi qu'il faut "instaurer la République des territoires", et que "sans changer de Constitution, il nous faut changer de régime".
Promettant sur le plan économique qu'"il n'y aura pas d'augmentation des prélèvements obligatoires" mais une action sur la dépense publique, il estime sur les retraites qu'il faudra "aller jusqu'à 65 ans" après 2030.
La valeur travail "doit redevenir l'essentiel, le ciment de la nation" pour permettre de "mettre un terme au déclin de notre pays et au déclassement des Français", ajoute-t-il, car selon lui "la réussite d'un pays ne peut pas reposer sur les seuls +premiers de cordée+"
cg/jk/cbn
Présidentielle: Xavier Bertrand (ex-LR) annonce qu'il sera candidat en 2022 (au Point) #
Le président (ex-LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a assuré mercredi au Point qu'il serait candidat à la présidentielle de 2022, en se réclamant "gaulliste social, d'une droite sociale et populaire".
"Oui, je serai candidat", a affirmé M. Bertrand, "totalement déterminé". "Dans la situation actuelle de la France, j'estime que c'est mon devoir", a-t-il ajouté, assurant qu'il ne "(participerait) pas à une primaire" de la droite.
cg/jk/cbn
Entre Mélenchon et Roussel, les tensions s'accumulent #
Simple "bataille de polochons" ou clé de la présidentielle à gauche? Les relations entre l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon et le communiste Fabien Roussel se sont encore tendues ces derniers jours, au point de compromettre une alliance.
Le chef de La France insoumise a publié mercredi un billet de blog offensif contre l'attitude de la direction communiste à son égard. Lui qui est déjà candidat à la présidentielle de 2022 s'attendait au soutien du PCF, comme en 2012 et 2017.
Or Fabien Roussel a récemment proposé sa candidature à son parti, et ses militants doivent trancher par un vote le 9 mai, après une conférence de débat stratégique en avril. L'aboutissement de plusieurs mois de campagne médiatique pour expliquer l'envie des communistes de s'émanciper de la tutelle des Insoumis, mal vécue en 2017.
Le communiste a assorti cette démarche d'une remarque au JDD dimanche dernier, estimant à propos de Jean-Luc Mélenchon: "Moi je ne suis pas compliqué. Lui, si".
La sortie a déplu à l'intéressé, qui le fait savoir en détail sur son blog. "Cette façon de ramener la politique à des questions psychologiques m'a toujours insupporté", s'indigne le président du groupe des députés LFI.
Et M. Mélenchon de retourner le compliment à Fabien Roussel: "Il est +compliqué+ pour nous de comprendre comment on peut à la fois prôner l'unité et se présenter à l'élection présidentielle à l'inverse de notre accord constant depuis 12 ans (certes avec des hauts et des bas). Sauf à la considérer comme perdue d'avance."
Il dénonce, sans expliciter s'il parle en creux des communistes: "Nous ne voulons être ni la roue de secours des sociaux-libéraux, ni des témoins impuissants, ni un groupuscule négociant son pouvoir de nuisance".
Car Jean-Luc Mélenchon est conscient de l'importance capitale de rassembler au moins la famille de la gauche radicale pour la présidentielle. Alors qu'il tente actuellement de démontrer que LFI est la plus ouverte des formations à gauche aux régionales, la perspective de ne même pas pouvoir attirer à lui des communistes en perte de poids électoral serait un frein à sa dynamique.
Il reconnaît: "Si les communistes n'en veulent pas nous en serons meurtris, c'est certain. Affaiblis ? C'est probable et c'est bien le projet de beaucoup de monde."
Une allusion notamment aux grandes manoeuvres dans le reste de la gauche, avec des écologistes conquérants aux élections européennes et municipales et qui espèrent être le fer de lance à l'alternative à Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
M. Mélenchon espère cependant en fin de billet convaincre finalement les communistes de s'allier pour "changer radicalement" la société. Et dit vouloir éviter "des batailles de polochons entre garçons simples et compliqués".
Côté PCF, on relativise. "On sait avec Jean-Luc qu'une telle colère va finir par arriver, on ne sait juste pas quand", glisse l'entourage de Fabien Roussel.
Le porte-parole Ian Brossat, qui en 2018 avait échangé des mots durs avec LFI, confie la détermination des communistes à décider sans subir la pression du député des Bouches-du-Rhône.
Il constate: "Les choses ne se sont peut-être pas clarifiées dans le sens que Jean-Luc Mélenchon souhaitait, mais Fabien Roussel a toujours été très clair, lors de son élection (à la tête du parti) il avait dit qu'il y aurait une candidature PCF à la présidentielle. Il n'y a pas fourberie, toutes les cartes étaient sur la table".
Les Insoumis vont devoir se reposer sur la frange sceptique envers Fabien Roussel qui existe à l'intérieur du PCF. N'allant pas encore jusqu'au soutien à l'Insoumis affiché par l'ancienne ministre communiste Marie-George Buffet, le député Sébastien Jumel a tout de même estimé en "homme de gauche", mercredi sur franceinfo, "qu'il faudra choisir le meilleur d'entre nous pour porter la bataille contre Macron".
bap/jk/nm
Bobigny: plainte contre l'ancien directeur de la société d'économie mixte de la ville #
La société d'économie mixte de Bobigny a annoncé mercredi avoir déposé une plainte contre son ancien directeur accusé d'avoir touché plusieurs centaines de milliers d'euros lors de son départ contre son "silence" aux élections municipales de 2020, nouvel exemple des méthodes contestées de l'ancienne municipalité UDI.
L'ex-directeur général visé par la plainte avait pris la tête en 2014 de cette structure, la Semeco, chargée de gérer parkings, dalles et réseau de chaleur municipaux. Un poste à responsabilités pour ce proche de l'équipe municipale de cette ville de Seine-Saint-Denis alors tout juste remportée par Stéphane de Paoli (UDI).
Débarqué début 2020, le litige autour de son départ s'est soldé par un protocole d'accord transactionnel signé le 4 février 2020, soit environ un mois avant le premier tour des élections municipales, qui ont vu la victoire des communistes.
Ce document stipule que pour bénéficier de cette transaction financière, il prend "un engagement de neutralité politique jusqu'à la proclamation définitive du résultat du scrutin municipal", compte-tenu de "sa détention de données socio-économiques privilégiées" acquise par sa fonction, relate la plainte.
En clair, il s'engage à ne participer "à aucune manifestation à caractère politique", "s'abstenir de formuler une quelconque opinion à caractère politique", "plus généralement à ne participer à aucun titre que ce soit aux élections municipales de Bobigny de 2020, ni la propagande qui les précède", détaille cet accord, consulté également par l'AFP.
Contacté par l'AFP, l'ex-directeur a indiqué ne pas pouvoir faire de déclaration, tant que la Semeco "ne l'y autorise pas".
En échange, la société lui a versé un montant global d'environ 259.000 euros, selon les calculs du nouvel exécutif de cette structure. L'objectif était "d'acheter le silence de l'ancien directeur de la Semeco avec de l'argent public", cingle Mario Luciano, actuel directeur.
L'ancien président de la Semeco est également visé par cette plainte pour abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux, complicité et abus de pouvoir. Il figurait en 2020 sur la liste du candidat UDI Christian Bartholmé, lui-même également visé et par ailleurs ex-premier adjoint et proche du patron du parti de Jean-Christophe Lagarde.
Cette procédure s'accompagne de six autres plaintes visant quatre anciens dirigeants de la Semeco, qui les soupçonne d'avoir "détourné des fonds" publics dans leur seul intérêt personnel en s'octroyant des indemnités de départ pour 1,2 million d'euros.
Fin 2020, une première salve de plaintes avaient été déposées pour des soupçons de fraude au sein de l'organisme HLM de la ville. L'ancien président de cet office avait dénoncé une manoeuvre "politique".
La gestion contestée de la maire de Bobigny pendant la mandature centriste fait par ailleurs l'objet d'une enquête pilotée par la Brigade de répression de la délinquance économique.
fan/pga/it
Patriat (LREM) pour les régionales en juin "à tout prix" #
Le chef de file des sénateurs LREM François Patriat s'est prononcé mercredi pour que les élections régionales se tiennent "à tout prix" en juin comme prévu, malgré l'épidémie de Covid-19.
"Il faut à tout prix s'en tenir au mois de juin. On ne pourra pas expliquer qu'on va travailler, qu'on va à l'école et qu'on ne va pas voter", a-t-il déclaré devant l'Association des journalistes parlementaires.
"Après ce sera tard, on sera dans la campagne présidentielle", a appuyé le président du groupe RDPI (à majorité En marche) et élu de Côte d'Or.
Le Conseil scientifique rendra dimanche au Premier ministre son rapport concernant la tenue des élections régionales et départementales les 13 et 20 juin.
Alors que le pays fait face à un nouveau regain épidémique, Jean Castex avait fait savoir la semaine passée qu'il s'en remettrait "strictement à l'avis du Conseil scientifique" quant à la possibilité ou non de tenir en juin ces élections, qui avaient déjà été reportées.
D'après M. Patriat, "le gouvernement consultera les formations politiques" puis "la décision sera prise".
La participation à ce scrutin pourrait cependant être faible, s'est-il inquiété, alors qu'il faut que "la démocratie respire" comme demandé par les oppositions.
"Ca fait quasiment un an que le gouvernement procrastine sur la question démocratique", a de son côté affirmé le porte-parole du groupe PS au Sénat, Rachid Temal, regrettant qu'il n'ait engagé "aucun travail", après les municipales, sur les "modalités de candidatures et de campagne en cas de Covid".
"Nous souhaitons que le gouvernement entende, écoute, travaille de concert avec les groupes parlementaires et les partis", a-t-il ajouté lors du point de presse hebdomadaire du groupe.
Néerlandais, Américains et Portugais notamment se sont rendus aux urnes au cours des derniers mois malgré l'épidémie.
L'ancien président du conseil régional de Bourgogne, ex-socialiste, estime que le parti présidentiel peut réaliser de bons scores en juin même si, pour gagner une région, "il faut 10-15 ans" pour un jeune mouvement.
En Bourgogne-Franche-Comté néanmoins, si LREM est "deuxième ou troisième" à l'issue du premier tour, "tout est possible" dont la victoire, a avancé M. Patriat.
reb-vm/jk/nm
Patriat (LREM) pour les régionales en juin "à tout prix" #
Le chef de file des sénateurs LREM François Patriat s'est prononcé mercredi pour que les élections régionales se tiennent "à tout prix" en juin comme prévu, malgré l'épidémie de Covid-19.
"Il faut à tout prix s'en tenir au mois de juin. On ne pourra pas expliquer qu'on va travailler, qu'on va à l'école et qu'on ne va pas voter", a-t-il déclaré devant l'Association des journalistes parlementaires.
"Après ce sera tard, on sera dans la campagne présidentielle", a appuyé le président du groupe RDPI (à majorité En marche) et élu de Côte d'Or.
Le Conseil scientifique rendra dimanche au Premier ministre son rapport concernant la tenue des élections régionales et départementales les 13 et 20 juin.
Alors que le pays fait face à un nouveau regain épidémique, Jean Castex avait fait savoir la semaine passée qu'il s'en remettrait "strictement à l'avis du Conseil scientifique" quant à la possibilité ou non de tenir en juin ces élections, qui avaient déjà été reportées.
D'après M. Patriat, "le gouvernement consultera les formations politiques" puis "la décision sera prise".
La participation à ce scrutin pourrait cependant être faible, s'est-il inquiété, alors qu'il faut que "la démocratie respire" comme demandé par les oppositions.
Néerlandais, Américains et Portugais notamment se sont rendus aux urnes au cours des derniers mois malgré l'épidémie.
L'ancien président du conseil régional de Bourgogne, ex-socialiste, estime que le parti présidentiel peut réaliser de bons scores en juin même si, pour gagner une région, "il faut 10-15 ans" pour un jeune mouvement.
En Bourgogne-Franche-Comté néanmoins, si LREM est "deuxième ou troisième" à l'issue du premier tour, "tout est possible" dont la victoire, a avancé M. Patriat.
reb/grd/jk/nm
Covid-19: Dupont-Aignan veut rouvrir le Val-de-Grâce pour la réanimation #
Le candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a réclamé de nouveau mercredi la réouverture de l'hôpital du Val-de-Grâce pour augmenter les capacités de réanimation des malades du Covid-19, dénonçant les mesures "moyenâgeuses" et "d'enfermement" du gouvernement.
"Un an après le début de la crise sanitaire, nous en sommes encore réduits à des mesures moyenâgeuses, d'enfermement et de fermeture, et ce sur la base d'une saturation des lits de réanimation dans certains hôpitaux", a affirmé à l'AFP le député de l'Essonne avant un débat à l'Assemblée mercredi après-midi sur la crise sanitaire.
"Le manque de lits de réanimation ne date malheureusement pas d'hier et a été aggravé par des décennies d'insouciance au sommet de l'Etat", a-t-il souligné.
Le président de Debout la France réclame à cet égard d'affecter davantage d'internes aux spécialités afférentes à la réanimation et de "mobiliser" la réserve sanitaire.
Aucun lit de réanimation "pérenne" n'a été ouvert depuis le début de la crise sanitaire, estime l'ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle 2017, qui juge "possible de doubler" leur nombre avec 2,5 milliards d'euros sur 5 ans, plutôt que "de dépenser 1,2 milliard par mois pour fermer les magasins de jeux, de sport ou de vêtements".
Il réclame également une "politique préventive" de l'épidémie de Covid-19 avec la vitamine D et des études sur l'ivermectine, traitements dont l'efficacité contre le virus n'a pas été prouvée.
Le nombre de malades du Covid-19 soignés en réanimation ne cesse de progresser. Il était à 4.634 mardi, se rapprochant du pic de la 2e vague de l'automne (4.900 le 16 novembre), selon le ministère de la Santé.
Les capacités d'hospitalisation en réanimation sont passées de 5.080 lits installés au 1er janvier 2020 à 10.707 lits le 15 avril de la même année, selon un récent rapport de la Cour des comptes, qui juge cependant les services de réanimation "mal préparés" et prône des réformes structurelles.
are/el/sp
Macron : "il y aura des tentatives d'ingérence" de la Turquie dans l'élection présidentielle #
Le président Emmanuel Macron a mis en garde mardi contre "les tentatives d'ingérence" de la Turquie dans la prochaine élection présidentielle française de 2022, sans pour autant fermer la porte à une amélioration des relations avec Ankara, exécrables depuis plus d'un an.
"Evidemment. Il y aura des tentatives d'ingérence pour la prochaine élection. C'est écrit, et les menaces ne sont pas voilées", a déclaré M. Macron, interrogé dans le cadre d'un documentaire de l'émission Cdans l'Air de la chaîne de télévision France 5 sur le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Evoquant la brûlante controverse sur la question religieuse, déclenchée après son discours à l'automne sur "le séparatisme islamiste", M. Macron a fustigé "une politique de mensonges d'Etat relayés par les organes de presse contrôlés par l'Etat turc", ainsi que "par certaines grandes chaînes contrôlées par le Qatar".
M. Erdogan a déjà été accusé d'ingérence électorale, notamment en Allemagne, quand il avait demandé aux électeurs germano-turcs de voter contre le parti d'Angela Merkel en 2017.
"Il faut qu'on soit très lucide", a poursuivi Emmanuel Macron, dont les relations avec son homologue turc ont été extrêmement tendues avant un début de dégel il y a quelques mois.
"J'ai noté depuis le début de l'année une volonté d'Erdogan de se réengager dans la relation. Je veux croire que c'est possible", a déclaré le président français, se défendant de toute "animosité à l'égard de la Turquie".
"Mais je pense qu'on ne peut pas réengager (une relation) quand il y a des ambiguïtés. Je ne veux pas réengager une relation apaisée si il y a derrière de telles manoeuvres qui se poursuivent", a-t-il dit.
Les relations bilatérales se sont dégradées avec l'offensive turque en octobre 2019 contre les forces kurdes en Syrie, alliées des Occidentaux. L'interventionnisme turc en Libye, en Méditerranée orientale (où un incident a opposé des bâtiments turc et français en juin 2020) et la politique française contre l'extrémisme islamique ont ensuite creusé les antagonismes entre Paris et Ankara.
"La France a été très claire. Quand il y a eu des actes unilatéraux en Méditerranée orientale, nous les avons condamnés et nous avons agi en envoyant des frégates", a souligné M. Macron, déplorant que l'Otan ne soit "pas suffisamment clair" avec Ankara. "Nous avons besoin de clarifier la place de la Turquie dans l'Otan", a-t-il estimé.
Cependant, "il faut un dialogue avec la Turquie, il faut tout faire pour qu'elle ne tourne pas le dos à l'Europe et n'aille vers plus d'extrémisme religieux ou des choix géopolitiques négatifs pour nous", a-t-il poursuivi.
"C'est un partenaire sur des sujets sécuritaires, sur les sujets de migration", a rappelé le président français. L'UE et la Turquie ont conclu en 2016 un accord migratoire revenant à confier à Ankara la gestion de l'immigration illégale.
Soulignant que la Turquie accueillait sur son sol plus de trois millions de réfugiés syriens, M. Macron a estimé qu'elle avait "pris ses responsabilités".
"Sur le sujet migratoire nous devons travailler avec la Turquie. Si ils (les Turcs) ouvrent les portes, vous avez trois millions de réfugiés syriens qui arrivent en Europe", a-t-il mis en garde.
cf/fz/bds
Macron : "il y aura des tentatives d'ingérence" de la Turquie dans l'élection présidentielle #
Le président Emmanuel Macron a mis en garde mardi contre "les tentatives d'ingérence" de la Turquie dans la prochaine élection présidentielle française de 2022, sans pour autant fermer la porte à une amélioration des relations avec Ankara, exécrables depuis plus d'un an.
"Evidemment. Il y aura des tentatives d'ingérence pour la prochaine élection. C'est écrit, et les menaces ne sont pas voilées", a déclaré M. Macron, interrogé dans le cadre d'un documentaire de l'émission Cdans l'Air de la chaîne de télévision France 5 sur le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Evoquant la brûlante controverse sur la question religieuse, déclenchée après son discours à l'automne sur "le séparatisme islamiste", M. Macron a fustigé "une politique de mensonges d'Etat relayés par les organes de presse contrôlés par l'Etat turc", ainsi que "par certaines grandes chaînes contrôlées par le Qatar".
M. Erdogan a déjà été accusé d'ingérence électorale, notamment en Allemagne, quand il avait demandé aux électeurs germano-turcs de voter contre le parti d'Angela Merkel en 2017.
"Il faut qu'on soit très lucide", a poursuivi Emmanuel Macron, dont les relations avec son homologue turc ont été extrêmement tendues avant un début de dégel il y a quelques mois.
"J'ai noté depuis le début de l'année une volonté d'Erdogan de se réengager dans la relation. Je veux croire que c'est possible", a déclaré le président français, se défendant de toute "animosité à l'égard de la Turquie".
"Mais je pense qu'on ne peut pas réengager (une relation) quand il y a des ambiguïtés. Je ne veux pas réengager une relation apaisée si il y a derrière de telles manoeuvres qui se poursuivent", a-t-il dit.
Les relations bilatérales se sont dégradées avec l'offensive turque en octobre 2019 contre les forces kurdes en Syrie, alliées des Occidentaux. L'interventionnisme turc en Libye, en Méditerranée orientale (où un incident a opposé des bâtiments turc et français en juin 2020) et la politique française contre l'extrémisme islamique ont ensuite creusé les antagonismes entre Paris et Ankara.
cf/fz/bds
Régionales: l'avis du conseil scientifique attendu dimanche #
Le Conseil scientifique rendra dimanche au Premier ministre Jean Castex son rapport concernant la tenue des élections régionales et départementales les 13 et 20 juin, a annoncé mardi une source gouvernementale confirmant une information du Parisien.
Cet avis est prévu dans le cadre de la loi, votée en février, reportant de mars à juin ces élections en raison de la circulation active de l'épidémie de Covid-19.
Les scientifiques doivent éclairer le gouvernement "sur l'état de l'épidémie de Covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant", selon le texte.
Alors que le pays fait face à un nouveau regain épidémique, Jean Castex avait fait savoir la semaine passée qu'il s'en remettrait "strictement à l'avis du conseil scientifique" quant à la possibilité ou non de tenir les élections en juin.
"Je suis attaché à ce que ces élections aient lieu, mais je ne sais pas ce que dira le rapport. Pas de calculs politiques, la santé d'abord", avait-il insisté devant quelques journalistes.
Un nouveau report commanderait cependant l'accord du Parlement, par le biais d'un projet de loi.
Lundi, des associations d'élus ont mis la pression sur le Conseil scientifique en contestant sa légitimité de remettre en cause la tenue des élections.
jmt/cs/nm
Marine Le Pen veut rembourser la dette sans toucher aux retraites ni aux impôts #
Marine Le Pen a redit mardi vouloir rembourser la dette notamment de la crise sanitaire, mais sans austérité budgétaire et sans toucher aux retraites ni aux impôts, misant sur des "investissements d'avenir" pour doper la croissance.
"Sans mépriser ceux qui souhaitent une annulation de la dette, je les appelle à la raison. Quand vous expliquez à vos créanciers que vous n'allez pas les rembourser, c'est assez difficile d'aller leur redemander éventuellement un prêt par derrière", a fait valoir sur France Inter la candidate à l'Elysée, qui préside un parti lui-même très endetté.
La cheffe du Rassemblement national a mis en garde contre "la perte de confiance dans la parole de la France" si cette dernière ne remboursait pas sa dette, ce qui pourrait conduire à "une augmentation importante des taux d'intérêt".
Le gouvernement martèle depuis des mois que la dette devra être remboursée, mais une partie de l'opposition, à gauche surtout, défend l'idée d'une annulation au moins partielle de la dette Covid.
Si elle estime qu'il faut rembourser, Mme Le Pen a assuré pour autant qu'il n'y aurait "pas dans (son) projet d'austérité budgétaire", qui "aggrave la dette", qu'elle n'augmenterait pas les impôts et qu'elle "continuerait à défendre" la retraite à 60 ans et 40 annuités de cotisations.
Le départ à la retraite à 60 ans et 40 annuités de cotisations est "juste et économiquement tenable, pour peu qu'on se donne les conditions d'un retour à la création de richesse, à la création d'emplois, avec une modification de ce modèle économique qui a démontré son incapacité à protéger, qui est le modèle ultralibéral, dont il faut définitivement se séparer", a justifié la présidente du RN.
La dirigeante d'extrême droite a plaidé pour "des dépenses d'investissements d'avenir" qui porteraient sur la "réindustrialisation" et "une transition écologique qui est utile", en plaidant à nouveau pour le nucléaire et contre les éoliennes.
Pour financer ces investissements, elle avait proposé, début mars sur BFMTV, de lancer "un grand emprunt national" rémunéré à 2%, susceptible de libérer 450 milliards d'euros.
Des propositions "incohérentes" motivées par "la volonté d'avoir les pseudo-codes du sérieux", a réagi auprès de l'AFP la députée européenne Place publique, et économiste, Aurore Lalucq. "On ne lance pas un grand emprunt quand on veut rembourser la dette, d'autant moins avec un taux de 2%, bien supérieur aux taux actuels".
Elle a défendu la proposition de plusieurs économistes classés à gauche: "La crédibilité de la France (évoquée par Marine Le Pen) n'est pas en question puisqu'on parle d'annuler la dette côté BCE. Le faire permettrait de forcer les Etats à de nouveaux investissements fléchés sur la santé, l'éducation et la transition écologique".
are-bap/ggy/sp
Région Nouvelle-Aquitaine : plainte au PNF contre l'exécutif d'Alain Rousset (PS) #
Une plainte pour détournement de fonds publics visant l'exécutif socialiste de la Région Nouvelle-Aquitaine présidée par Alain Rousset, a été transmise au Parquet National Financier (PNF), a-t-on appris mardi auprès du parquet de Bordeaux.
Le parquet, confirmant une information du quotidien Sud Ouest, indique s'être dessaisi de cette plainte contre X, déposée le 8 mars à Bordeaux, au profit du PNF.
David Angevin, collaborateur de cabinet de février 2015, année de campagne électorale, à février 2018 comme "plume" du président Rousset, accuse l'équipe dirigeante socialiste d'avoir "fait payer avec de l'argent public" la campagne électorale, en utilisant les moyens et le travail des salariés de la Région.
M. Angevin, journaliste et écrivain, avait ensuite dirigé l'Université du Futur, organisme de réflexion de la Région sur la révolution numérique, dont il a été licencié "comme un chien", a-t-il dit à l'AFP, en janvier 2020 après des désaccords selon lui avec des responsables politiques.
Dans un communiqué de la Région après le dépôt de cette plainte, M. Rousset s'était "inscrit en faux contre les allégations le mettant en cause", indiquant que "cinq ans après les faits allégués et à quatre mois du scrutin régional", elle relevait d'"une intention de nuire".
Affirmer que les règles de campagne n'auraient pas été respectées en 2015 est "dénué de tout fondement " et "pas acceptable", selon le communiqué, qui ajoute que M. Angevin a été "licencié pour insuffisance professionnelle" en janvier 2020, en raison de "son incapacité à collaborer de manière apaisée avec ses collègues et ses partenaires".
M. Rousset, qui n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature, devrait vraisemblablement briguer un cinquième mandat (dont trois à la tête de l'ex-Aquitaine) aux futures régionales.
ff/pjl /dlm
TPE: les commissions paritaires régionales, des structures en devenir #
Peu connues, dépourvues de moyens, éloignées du terrain... Les commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI), censées faire vivre depuis 2017 le dialogue social dans les très petites entreprises, et pour lesquelles votent depuis lundi les salariés de ces TPE, sont encore des structures en devenir.
Les CPRI ont été créées par la loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l'emploi, pour pallier l'absence de représentants syndicaux dans les entreprises de moins de onze salariés et permettre l'émergence d'un dialogue social de proximité.
Elles se composent de dix représentants des organisations patronales, et de dix représentants syndicaux, tous issus de TPE et désignés par leurs organisations. Les sièges syndicaux sont répartis proportionnellement à l'audience des syndicats dans la région auprès des salariés des TPE.
Ces commissions ont pour mission de conseiller salariés et employeurs sur les dispositions qui leur sont applicables, de prévenir les conflits individuels ou collectifs dans les entreprises sur demande des intéressés, de faire des propositions en matière d'activités sociales et culturelles.
Lors des débats à l'Assemblée, des députés PS frondeurs avaient déposé des amendements pour que les CPRI puissent négocier pour les salariés, avant de les retirer face à l'avis défavorable du gouvernement.
La loi prévoyait que les CPRI soient mises en place dès le 1er juillet 2017. Dans les faits, "cela dysfonctionne beaucoup", et certaines commissions n'étaient toujours pas opérationnelles à l'été 2019, selon les remontées du terrain obtenues par Karen Gournay, en charge du dossier chez FO.
En cause, selon la syndicaliste: la mauvaise volonté, parfois, du patronat; l'absence de "cadrage" sur les missions exactes de ces CPRI; le manque de moyens.
"A part une ou deux, elles sont toutes perdues et ne savent pas ce qu'on attend d'elles", résume Mme Gournay, qui n'hésite pas à parler de "coquilles vides".
Contrairement à ce qui a été prévu pour les CPRIA et les CPR-PL, des commissions équivalentes mises en place pour l'artisanat et les professions libérales, "il n'y a pas de financement, ce qui fait que ces commissions ont du mal à démarrer ou à se mettre en oeuvre", confirme Inès Minin, secrétaire nationale CFDT.
La prévention des conflits reste à peu de chose près un voeu pieux, l'accord des deux parties étant nécessaire pour engager une démarche. Parfois "c'est très tendu pour qu'on puisse entrer dans l'entreprise", témoigne Christophe Destaing, représentant CFDT à la CPRI d'Occitanie.
"On a un patronat qui estime qu'il n'a pas besoin d'un dialogue avec les organisations syndicales puisqu'il discute déjà avec ses salariés", pointe Mme Minin.
Les CPRI souffrent aussi d'être trop peu connues. "La réalité c'est que nous n'avons reçu aucune demande de ces salariés et patrons (...). Nous n'avons tout simplement pas trouvé notre public", déplore Angélique Schwartz (CFDT), qui a siégé à la CPRI de Provence Alpes-Côte d'Azur.
Autre écueil, selon Lynda Bensalla (CGT), membre de la CPRI d'Auvergne-Rhône Alpes, la taille des bassins d'emploi couverts: "On rayonne sur toute la région", avec au total "600.000 salariés" à représenter, souligne-t-elle.
Dans l'ensemble, les syndicats sont d'accord pour reconnaître l'utilité sur le papier de ces CPRI, tout en pointant leurs faiblesses. Plusieurs évoquent la nécessité de mettre en oeuvre ces commissions au niveau départemental, de les doter de moyens, de mieux définir leurs missions.
"On a bien conscience qu'on est dans un début de processus (...). Aller vers une représentation pleine et entière des travailleurs de ces toutes petites entreprises, c'est un long chemin. Les CPRI sont une étape", souligne le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.
Interrogé par l'AFP, le chef du bureau de la démocratie sociale à la direction générale du travail, Paul Cassavia, reconnaît "qu'il y a des choses qui fonctionnent plus ou moins bien".
Les CPRI doivent être renouvelées avant le 31 décembre, ce qui sera l'occasion de "réaliser un bilan", affirme-t-il.
sl/bfa/sp