Philippe ne veut pas voir ses "convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre" #
Edouard Philippe n'a "aucune intention" de voir ses "idées ou convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre pour elles", a-t-il affirmé mercredi dans un entretien au Point, sans toutefois préciser la forme de cet engagement à un an de la présidentielle.
L'ancien Premier ministre, qui publie la semaine prochaine avec son ancien conseiller politique Gilles Boyer "Impressions et lignes claires" (ed. Lattes), un livre-récit sur leur expérience à Matignon, fait ainsi son retour sur la scène nationale 9 mois après avoir quitté ses fonctions.
Lui qui caracole en tête de tous les baromètres de popularité politique depuis son départ estime que "ce capital est très intéressant, mais il n'existe pas", car il est "aussi solide qu'une volute de fumée".
Selon lui, popularité et impopularité "ne doivent jamais guider l'action: ce qui compte, ce sont les idées, les principes, et je veux me battre pour ceux auxquels je tiens".
Le maire du Havre élude cependant plusieurs questions, concernant la matérialisation de son engagement, ou encore la possibilité pour lui d'être un recours à Emmanuel Macron si le chef de l'Etat était empêché de se présenter en 2022.
"Je suis maire d'une ville que j'aime, je continue à rencontrer des gens, à lire, à réfléchir, à apprendre, et je n'ai aucune intention de voir mes convictions ou mes idées partir à vau-l'eau sans me battre pour elles", a-t-il répété, tout en rappelant aimer "être aux manettes, en responsabilité".
Revenant sur les conditions de son départ de Matignon, en juillet 2020, M. Philippe confie avoir remis lui-même sa démission "à l'issue du scrutin" municipal au Havre fin juin, afin de "faire comprendre" à Emmanuel Macron que "s'il demandait à quelqu'un d'autre de prendre la suite", il n'en ferait pas "un pataquès".
"Je pensais qu'il lui appartenait, et à lui seul, de faire un choix sur la ligne politique et sur ceux qu'il voulait avoir à ses côtés pour la seconde partie du quinquennat", ajoute l'ancien Premier ministre.
Refusant de formuler "aucune espèce de critiques à l'égard de ceux qui s'y collent maintenant", M. Philippe revient aussi sur les difficultés des décisions auxquelles il a été confrontées, notamment durant la crise du Covid. "J'ai pleuré de rage, et de tristesse, quand il a fallu, par exemple, se résoudre à fermer les bars et restaurants puis les écoles", assure-t-il.
Inquiet du "moment très sensible, très compliqué, très risqué" traversé par la France et l'Europe, il explique aussi sa réticence à "parler du +monde d'après+", expression forgée par Emmanuel Macron, "comme beaucoup le faisaient au début du Covid". "Je trouve ça imprudent tant que la crise, lourde, durable, usante, n'a pas terminé de produire ses effets", observe-t-il.
L'ancien juppéiste glisse aussi que le nom d'Emmanuel Macron avait circulé en 2016 comme possible Premier ministre d'Alain Juppé, avant que ce dernier n'échoue à la primaire de la droite. "On avait repéré des personnalités susceptibles de nous rejoindre", parmi lesquelles figurait aussi Jean Castex, son successeur à Matignon, explique ainsi M. Philippe.
jmt/jk/dlm
Philippe ne veut pas voir ses "convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre" #
Edouard Philippe n'a "aucune intention" de voir ses "idées ou convictions partir à vau-l'eau" sans se "battre pour elles", a-t-il affirmé mercredi dans un entretien au Point, sans toutefois préciser la forme de cet engagement à un an de la présidentielle.
L'ancien Premier ministre, qui publie la semaine prochaine avec son ancien conseiller politique Gilles Boyer "Impressions et lignes claires" (ed. Lattes), un livre-récit sur leur expérience à Matignon, fait ainsi son retour sur la scène nationale 9 mois après avoir quitté ses fonctions.
Lui qui caracole en tête de tous les baromètres de popularité politique depuis son départ estime que "ce capital est très intéressant, mais il n'existe pas", car il est "aussi solide qu'une volute de fumée".
Selon lui, popularité et impopularité "ne doivent jamais guider l'action: ce qui compte, ce sont les idées, les principes, et je veux me battre pour ceux auxquels je tiens".
Le maire du Havre élude cependant plusieurs questions, concernant la matérialisation de son engagement, ou encore la possibilité pour lui d'être un recours à Emmanuel Macron si le chef de l'Etat était empêché de se présenter en 2022.
"Je suis maire d'une ville que j'aime, je continue à rencontrer des gens, à lire, à réfléchir, à apprendre, et je n'ai aucune intention de voir mes convictions ou mes idées partir à vau-l'eau sans me battre pour elles", a-t-il répété, tout en rappelant aimer "être aux manettes, en responsabilité".
Revenant sur les conditions de son départ de Matignon, en juillet 2020, M. Philippe confie avoir remis lui-même sa démission "à l'issue du scrutin" municipal au Havre fin juin, afin de "faire comprendre" à Emmanuel Macron que "s'il demandait à quelqu'un d'autre de prendre la suite", il n'en ferait pas "un pataquès".
"Je pensais qu'il lui appartenait, et à lui seul, de faire un choix sur la ligne politique et sur ceux qu'il voulait avoir à ses côtés pour la seconde partie du quinquennat", ajoute l'ancien Premier ministre.
Refusant de formuler "aucune espèce de critiques à l'égard de ceux qui s'y collent maintenant", M. Philippe revient aussi sur les difficultés des décisions auxquelles il a été confrontées, notamment durant la crise du Covid. "J'ai pleuré de rage, et de tristesse, quand il a fallu, par exemple, se résoudre à fermer les bars et restaurants puis les écoles", assure-t-il.
jmt/jk/dlm
Régionales: les têtes de listes Verts défendent leurs projets de "virage agroécologique" #
Les têtes de listes écologistes pour les régionales ont défendu mercredi leurs projets de "virage agroécologique" ou de "sécurité sociale alimentaire", face à "l'inaction irresponsable" du gouvernement en matière de lutte contre le dérèglement climatique, en plein débat sur le projet de loi climat à l'Assemblée.
Devant "le risque avéré de dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité", "l'écologie est le seul projet d'avenir", a affirmé Julien Bayou, numéro un de la liste écologiste en Ile-de-France, à l'occasion d'une vidéoconférence de présentation des candidats.
Le secrétaire national d'EELV a également insisté sur "l'attente phénoménale" dans le public en matière d'"écologie politique". Les écologistes ont regretté que certaines propositions clef de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) n'aient pas été retenues dans le projet de loi "climat et résilience".
Au gouvernement, "ils parlent, nous agissons. Emmanuel Macron est comme le capitaine du Titanic, encore que celui-ci avait l'excuse d'ignorer qu'il y avait un iceberg", a-t-il affirmé. Selon lui, "la transformation écologique dans la justice sociale" peut générer "deux millions d'emplois, dans la rénovation thermique, les transports, l'agriculture biologique...".
Dans les Hauts-de-France, seule région où la gauche presque unanime s'est rassemblée, Karima Delli défend un projet de "région nourricière", avec l'ambition de convertir "50% des exploitations" à "l'agroécologie d'ici 2040", et de "développer les circuits courts et la consommation de produits locaux".
En Bretagne, Claire Desmares-Poirier défend elle aussi le "virage agro-alimentaire" de sa région, afin d'assurer "la sécurité sociale alimentaire" de ses habitants. Idem pour Fabienne Grebert, en Auvergne-Rhône-Alpes, qui veut "produire une alimentation saine, locale". Mme Grebert prévoit un plan de "1,5 milliard d'euros" pour le ferroviaire et "3,2 milliards" pour rendre les entreprises plus sobres en carbone.
Leur collègue de la région Centre-Val de Loire, Charles Fournier, veut un "revenu de transition écologique" et Stéphanie Modde (Bourgogne Franche-Comté) reprendre une idée de la CCC concernant "la fin des emballages uniques en plastique".
Dans les Pays de la Loire, les résultats de l'élection vont être "très serrés, ça va se jouer à un point", a affirmé Matthieu Orphelin, qui plaide pour des "investissements massifs pour aller vers le "zéro chômeur".
En Provence Alpes-Côtes d'Azur, la liste des écologistes est conduite par Jean-Laurent Felizia, à La Réunion par Jean-Pierre Marchau, en Nouvelle Aquitaine par Nicolas Thierry. Les autres numéros un sont Antoine Maurice (Occitanie), Eliane Romani (Grand Est), Laetitia Sanchez (Normandie).
"Plus nous réussirons aux régionales, plus nous serons forts pour porter un projet en 2022", estiment les Verts, en distinguant toutefois entre ces différentes élections. "On ne transige pas sur les questions locales", a affirmé Sandra Régol, numéro deux d'EELV.
"Il ne faut pas se tromper d'étape", a insisté M. Bayou, qui était interrogé sur l'appel lancé par Yannick Jadot aux leaders de la gauche dans la perspective de 2022. "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échanges entre nous. Au contraire, il y en a beaucoup".
npk/ib/dch
Régionales: les têtes de listes Verts défendent leurs projets de "virage agroécologique" #
Les têtes de listes écologistes pour les régionales ont défendu mercredi leurs projets de "virage agroécologique" ou de "sécurité sociale alimentaire", face à "l'inaction irresponsable" du gouvernement en matière de lutte contre le dérèglement climatique, en plein débat sur le projet de loi climat à l'Assemblée.
Devant "le risque avéré de dérèglement climatique et de l'effondrement de la biodiversité", "l'écologie est le seul projet d'avenir", a affirmé Julien Bayou, numéro un de la liste écologiste en Ile-de-France, à l'occasion d'une vidéoconférence de présentation des candidats.
Le secrétaire national d'EELV a également insisté sur "l'attente phénoménale" dans le public en matière d'"écologie politique". Les écologistes ont regretté que certaines propositions clef de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) n'aient pas été retenues dans le projet de loi "climat et résilience".
Au gouvernement, "ils parlent, nous agissons. Emmanuel Macron est comme le capitaine du Titanic, encore que celui-ci avait l'excuse d'ignorer qu'il y avait un iceberg", a-t-il affirmé. Selon lui, "la transformation écologique dans la justice sociale" peut générer "deux millions d'emplois, dans la rénovation thermique, les transports, l'agriculture biologique...".
"Il ne faut pas se tromper d'étape", a insisté M. Bayou, qui était interrogé sur l'appel lancé par Yannick Jadot aux leaders de la gauche dans la perspective de 2022. "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'échanges entre nous. Au contraire, il y en a beaucoup".
npk/ib/dch
Régionales: le gouvernement cherche "le consensus le plus large possible" #
Le gouvernement recherche "le consensus le plus large possible" avant de trancher sur la question d'un maintien ou non des élections régionales et départementales en juin, a déclaré mercredi son porte-parole Gabriel Attal.
"On a vu sur ce sujet-là, comme sur tous les autres, qu'on recherche toujours le consensus le plus large possible", a fait valoir M. Attal lors du compte-rendu du conseil des ministres, alors que les partis d'opposition s'accordent pour plaider pour un maintien du scrutin en juin.
"Mais évidemment, à la fin, c'est au gouvernement, à l'exécutif, qu'il revient de prendre les décisions en responsabilité", a ajouté M. Attal.
Il a souligné le fait que les préconisations de l'ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré suivies de l'avis du Conseil scientifique rendu en début de semaine ont contribué à "ce consensus avec les formations politiques" et les associations d'élus.
"Nous avançons étape par étape. Le rapport a été remis; désormais il doit y avoir un dialogue, un échange avec les formations politiques", a-t-il encore dit.
Initialement prévues en mars, ces élections ont été repoussées à juin. Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver de ce renvoi prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans son rapport rendu ces derniers jours, celui-ci a renvoyé à l'exécutif la décision "éminemment politique" d'un nouveau report, en pesant le pour et le contre d'un maintien en juin en fonction des conditions sanitaires.
Pour l'opposition, qui appelle à ne "pas confiner la démocratie", l'avis du Conseil scientifique rendu en début de semaine ne justifie pas un nouveau report, tandis que la majorité se montre plus partagée.
ggy/ib/dch
Réunions non-mixtes: Pulvar a "réparé", estime Hidalgo #
Audrey Pulvar, candidate du PS aux régionales en Ile-de-France, a "réparé" ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques à droite et des critiques à gauche, a estimé mercredi la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
"Je ne pense pas qu'Audrey Pulvar fasse partie de la gauche indigéniste et racialiste", a déclaré Anne Hidalgo sur RMC/BFMTV, estimant que son adjointe à l'alimentation durable avait "réparé" la polémique née de ses propos en "précisant sa pensée et sa parole" dans une tribune publiée dans Le Monde mardi.
A Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait si on pouvait demander à une personne blanche de se taire dans ces réunions, comme évoqué par Mme Pulvar sur la même antenne samedi, Anne Hidalgo a répondu: "évidemment non".
"Je vis dans une société mixte: je veux que tous, hommes, femmes, quelle que soit l'orientation sexuelle, quelle que soit la pigmentation de la peau, on soit des enfants de la République", a déclaré l'élue socialiste, candidate potentielle à l'élection présidentielle de 2022.
Après avoir estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire", Audrey Pulvar a corrigé le tir mardi. "Se taire, c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", s'est-elle justifiée.
Les propos initiaux d'Audrey Pulvar lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mais aussi des critiques à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure jugeant sa phrase "malheureuse".
"Je n'ai pas compris les silences gênés du PS" vis-à-vis de Mme Pulvar, a réagi mercredi sur RMC le candidat EELV à l'élection francilienne Julien Bayou.
A gauche, "il y a des fractures et on le voit bien", a reconnu Anne Hidalgo en rappelant les divisions de la présidentielle 2017. "La gauche est en train de se suicider et moi je ne m'en réjouis pas", a estimé son opposante LR à Paris Rachida Dati sur France Inter.
Interrogée sur l'appel du député européen EELV Yannick Jadot lancé aux écologistes et à la gauche à se mettre rapidement autour d'une table en vue de 2022, Mme Hidalgo a estimé que c'était "une très bonne idée", voyant la "social-écologie et la République au coeur" de ce rassemblement. Pour atteindre cet objectif, "je ne suis pas très fan de la primaire", a-t-elle souligné.
Après avoir estimé à l'automne que les Verts avaient "un problème de rapport à la République", Mme Hidalgo a estimé "qu'ils sont en train de le clarifier".
La maire PS de Paris a par ailleurs indiqué n'avoir "pas de position fermée" quant à l'éventuel report des élections régionales, fixées les 13 et 20 juin, en raison de la pandémie. Elle a réclamé "un débat public" et une décision prise "avec la représentation nationale".
pyv/ib/shu
Réunions non-mixtes: Pulvar a "réparé", estime Hidalgo #
Audrey Pulvar, candidate du PS aux régionales en Ile-de-France, a "réparé" ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques à droite et des critiques à gauche, a estimé mercredi la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
"Je ne pense pas qu'Audrey Pulvar fasse partie de la gauche indigéniste et racialiste", a déclaré Anne Hidalgo sur RMC/BFMTV, estimant que son adjointe à l'alimentation durable avait "réparé" la polémique née de ses propos en "précisant sa pensée et sa parole" dans une tribune publiée dans Le Monde mardi.
A Jean-Jacques Bourdin qui lui demandait si on pouvait demander à une personne blanche de se taire dans ces réunions, comme évoqué par Mme Pulvar sur la même antenne samedi, Anne Hidalgo a répondu: "évidemment non" et indiqué "l'avoir dit" à son adjointe.
"Je vis dans une société mixte: je veux que tous, hommes, femmes, quelle que soit l'orientation sexuelle, quelle que soit la pigmentation de la peau, on soit des enfants de la République", a déclaré l'élue socialiste, candidate potentielle à l'élection présidentielle de 2022.
Après avoir estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire", Audrey Pulvar avait corrigé le tir mardi. "Se taire, c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", s'est-elle justifiée.
Les propos initiaux d'Audrey Pulvar à ce sujet lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, ainsi que du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mais aussi des critiques à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure jugeant sa phrase "malheureuse".
"Je n'ai pas compris les silences gênés du PS" vis-à-vis de Mme Pulvar, a réagi mercredi sur RMC le candidat EELV à l'élection francilienne Julien Bayou, estimant que son adversaire avait reçu "plus de soutien de la part des écologistes que de la part des socialistes".
A gauche, "il y a des fractures et on le voit bien, sinon les gens ne se déchireraient pas", a reconnu Anne Hidalgo en rappelant les divisions de l'élection présidentielle 2017. "La gauche est en train de se suicider et moi je ne m'en réjouis pas", a estimé son opposante LR à Paris Rachida Dati un peu plus tôt sur France Inter.
pyv/ib/dch
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report. C'est l'avis de l'Assemblée des départements de France (ADF) dont le président centriste Dominique Bussereau souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict" qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, sa présidente Marine Le Pen a estimé sur Franceinfo qu'il fallait que "les élections se tiennent, avec des consignes sanitaires respectées par tous, pour peu qu'elles ne soient pas délirantes", faisant valoir que d'autres pays avaient "maintenu leurs élections", malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"En fonction des conditions sanitaires qui sont impérieuses, il appartient au gouvernement (...) d'assumer les conditions du bon déroulement des campagnes et de garantir la tenue de ces scrutins prévus les 13 et 20 juin prochains à ces dates. Il en va de même pour les élections partielles qui doivent se tenir dans les semaines à venir", a insisté le PS mardi soir dans un communiqué.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le président du groupe centriste à l'Assemblée nationale Patrick Mignola s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz-npk/or
Réunions non-mixtes: critiquée, Pulvar se justifie #
"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a rectifié le tir mardi après ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.
La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France, avec le soutien de la maire de Paris Anne Hidalgo dont elle est adjointe, avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".
"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition (...) d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée dans Le Monde.
"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."
"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable à la mairie de Paris.
"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.
La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées (...) de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".
Avant cette mise au point, la phrase prononcée samedi sur BFMTV avait valu à Audrey Pulvar de nombreuses critiques, après un début de campagne marqué par les accusations de pédocriminalité visant son père décédé en 2008.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi matin "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui avait demandé de "corriger ses propos".
Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'Ile-de-France, "il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et la présidente du RN Marine Le Pen a réclamé à l'encontre de Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".
A gauche, alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a renouvelé mardi son soutien à Audrey Pulvar pour les régionales, tout en estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse", les marques de soutien les plus affirmées sont venues de La France Insoumise.
Les Verts ont conservé leurs distances, Eric Piolle appelant la gauche "à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", tandis que Yannick Jadot jugeait l'expression d'Audrey Pulvar "très maladroite".
Le patron du PCF Fabien Roussel a lui clairement rejeté "les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe" qui "divisent le combat".
pyv/ib/or
Réunions non-mixtes: critiquée, Pulvar se justifie #
"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a rectifié le tir mardi après ses propos sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.
La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France, avec le soutien de la maire de Paris Anne Hidalgo dont elle est adjointe, avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".
"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition (...) d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée dans Le Monde.
"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."
"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable à la mairie de Paris.
"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.
La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées (...) de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".
Avant cette mise au point, la phrase prononcée samedi sur BFMTV avait valu à Audrey Pulvar de nombreuses critiques, après un début de campagne marqué par les accusations de pédocriminalité visant son père décédé en 2008.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit mardi matin "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui avait demandé de "corriger ses propos".
Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'Ile-de-France, "il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et la présidente du RN Marine Le Pen a réclamé à l'encontre de Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".
A gauche, alors que le premier secrétaire du PS Olivier Faure a renouvelé mardi son soutien à Audrey Pulvar pour les régionales, tout en estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse", les marques de soutien les plus affirmées sont venues de La France Insoumise.
Les Verts ont conservé leurs distances, Eric Piolle appelant la gauche "à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", tandis que Yannick Jadot jugeait l'expression d'Audrey Pulvar "très maladroite".
Le patron du PCF Fabien Roussel a lui clairement rejeté "les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe" qui "divise le combat".
pyv/ib/or
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, sa présidente Marine Le Pen a estimé sur Franceinfo qu'il fallait que "les élections se tiennent, avec des consignes sanitaires respectées par tous, pour peu qu'elles ne soient pas délirantes", faisant valoir que d'autres pays avaient "maintenu leurs élections", malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le patron du groupe centriste à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/pab/vk/dch
Ruth Elkrief rejoint LCI, après son départ de BFMTV #
La journaliste Ruth Elkrief, qui avait quitté BFMTV le mois dernier, va rejoindre la chaîne concurrente LCI, un an avant la présidentielle, a annoncé mercredi son directeur adjoint Fabien Namias dans un entretien au Figaro.
Après 15 ans au sein de BFMTV, cette journaliste qui était un pilier de la chaîne d'info du groupe Altice depuis sa création, avait "décidé de tourner la page", selon la direction du média, une annonce qui avait surpris la sphère médiatique.
Le suspense sur ses projets n'aura duré que quelques semaines: elle va rejoindre LCI en tant qu'intervieweuse, éditorialiste et conseillère auprès de la direction.
Elle "participera, à compter du 1er mai, à la couverture des régionales - si elles ont lieu -, et s'intéressera plus largement aux grands enjeux du pays", a précisé M. Namias, avant de prendre les rênes, à la rentrée de septembre, d'un nouveau "rendez-vous quotidien" qui sera consacré à la campagne présidentielle et inclura l'interview d'une personnalité de premier plan.
C'est une forme de retour aux sources pour Ruth Elkrief qui avait été recrutée en 1987 à TF1 par Michèle Cotta et qui avait participé au lancement de LCI en 1994. Elle était ensuite passée sur RTL, avant d'être recrutée par BFMTV.
Sur BFMTV, la journaliste de 60 ans avait notamment présenté l'émission quotidienne "19h, Ruth Elkrief" pendant 10 ans jusqu'à la rentrée 2020. En septembre, elle avait été remplacée par le co-animateur des Grandes gueules Alain Marschall sur la tranche d'actualité de 19H00, après avoir subi la concurrence d'Eric Zemmour, arrivé sur ce créneau sur CNEWS en octobre 2019.
Elle avait ensuite présenté un rendez-vous hebdomadaire le samedi à 13H00, avant d'être remplacée en janvier par Apolline de Malherbe.
fpo/ac/fmp/or
Réunions non-mixtes: se taire "avant de prendre la parole", se justifie Pulvar #
"Écouter", plutôt que "se taire", avant "de prendre la parole": Audrey Pulvar a justifié mardi ses propos tenus samedi sur les réunions non-mixtes qui lui ont valu les attaques de la droite et de l'extrême droite, mais aussi des désapprobations à gauche.
La candidate investie par le PS aux régionales en Ile-de-France avait estimé samedi, à propos des réunions "non-mixtes" pour les personnes s'estimant victimes de racisme, qu'une personne blanche ne devait pas en être exclue mais qu'on "peut lui demander de se taire".
"J'ai évoqué la possibilité que d'autres militants ou citoyens qui ne sont pas victimes de racisme y participent, sans difficulté, mais à condition, et je le maintiens, comme chaque fois que l'on assiste à ce genre d'échanges en tant qu'allié, d'être d'abord dans une écoute bienveillante de la parole des personnes discriminées. C'est aux victimes de s'exprimer les premières", écrit Audrey Pulvar mardi dans une tribune publiée au Monde.
"J'ai utilisé le verbe +se taire+, parce que c'est généralement ce que l'on fait, quand on veut réellement écouter l'autre, avant ensuite de prendre la parole", affirme encore la candidate selon laquelle "d'aucuns y ont vu une forme de sommation au silence. À tort."
"À celles et ceux que ma formulation a pu heurter, en leur donnant la sensation que je voulais d'emblée les exclure, je veux dire ici que tels n'étaient ni mon propos, ni mon intention", plaide l'adjointe à l'alimentation durable de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
"Jamais je n'ai dit vouloir réduire au silence une partie de la population, pour quelque motif que ce soit, et encore moins pour sa couleur de peau. Jamais je n'ai prononcé, ni conçu les mots +les blancs doivent se taire+ (...)", martèle l'ancienne journaliste, d'origine martiniquaise.
La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, avait évoqué la semaine dernière l'organisation de réunions "non-mixtes" pour "permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent".
Si "ces groupes n'avaient pas ma préférence", indique Audrey Pulvar, "je peux concevoir, entendre, la nécessité pour des personnes discriminées, en raison de leur sexe, de leur couleur de peau, de leur orientation ou leur identité sexuelle, de se retrouver +entre-elles+, pour échanger, se rasséréner, trouver ensemble les moyens de se protéger d'autres exactions".
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure lui a mardi renouvelé son soutien pour les régionales, estimant qu'elle avait prononcé "une phrase malheureuse".
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est lui dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, selon lui "contraires au pacte républicain", et lui a demandé de "corriger ses propos".
pyv/pab/dch
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de l'épidémie de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, son porte-parole Sébastien Chenu, tête de liste dans les Hauts-de-France, a estimé sur Franceinfo TV que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Il a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le patron du groupe centriste à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
Son collègue Bruno Fuchs a notamment mis en avant les difficultés de faire campagne et rappelé l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/pab/vk
Régionales: Mignola (MoDem) favorable à un report à l'automne #
Le patron des députés MoDem à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola, s'est déclaré favorable au report des élections régionales et départementales à l'automne, selon lui comme la quasi-totalité des députés de son groupe.
"Le groupe MoDem est quasi unanime pour un report à l automne", a indiqué le député auprès de l'AFP, en défendant "une mesure de bon sens, de sagesse et de réalisme".
Dans un avis rendu lundi, le Conseil scientifique a laissé le soin au gouvernement de décider le report ou non des scrutins, initialement prévu les 13 et 20 juin.
Pour le cadre du parti de François Bayrou, "il faut analyser les choses froidement et sans arrières pensées politiques".
Selon lui, se pose notamment la question "de l'éventuelle vaccination des assesseurs, qui nous éviterait bien des difficultés, mais poserait un problème de compétition avec la vaccination d'autres personnes comme les enseignants".
"Pour autant, si on devait faire un pronostic, les élections régionales pourraient se tenir en juin", a-t-il déploré, "car beaucoup de personnes y ont intérêt, notamment les présidents de régions qui veulent vite passer à autre chose et se tourner vers la présidentielle".
adc-pab/nm
Les deux législatives partielles prévues en avril reportées sine die #
Les deux élections législatives partielles prévues début avril dans le Pas-de-Calais et à Paris sont reportées en raison de la pandémie de Covid-19 et auront lieu "dès que la situation sanitaire le permettra", annonce le gouvernement dans un décret publié mardi au Journal officiel.
"En raison de la situation sanitaire, il n'est pas possible d'organiser les opérations électorales dans des conditions satisfaisantes", ont tranché le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Ces deux élections partielles seront organisées dès que la situation sanitaire le permettra."
Le décret paru mardi abroge celui du 18 février qui convoquait les électeurs pour les deux élections législatives prévues les 4 et 11 avril après les démissions des députés George Pau-Langevin et Ludovic Loquet.
Dans le Pas-de-Calais, M. Loquet avait démissionné de son mandat en septembre pour pouvoir rester maire après avoir remplacé l'élue LREM Brigitte Bourguignon, dont il était le suppléant, quand elle a été nommée en juillet ministre déléguée chargée de l'Autonomie. C'est la troisième fois que cette élection est reportée.
A Paris, la socialiste George Pau-Langevin avait elle démissionné en novembre afin de devenir l'adjointe de la Défenseure des droits Claire Hédon.
Le taux d'incidence de l'épidémie de Covid-19 sur sept jours glissants pour 100.000 habitants dans ces deux départements est parmi les plus élevés de France, selon Santé publique France: 543 à Paris, 547 dans le Pas-de-Calais, selon les derniers chiffres.
"Encore un exemple du manque d'anticipation de la crise sanitaire par ce gouvernement", a déploré sur Twitter François-Marie Didier, le candidat LR à Paris.
"Cette annulation unilatérale des élections législatives est un mauvais précédent inquiétant", a réagi dans un communiqué Danielle Simonnet, candidate LFI pour succéder à Mme Pau-Langevin.
"Non seulement ce gouvernement est incapable d'engager une réelle planification sanitaire, mais aucune confiance ne peut lui être accordée pour protéger nos prérogatives souveraines, notre droit collectif à décider, par la voie des élections, des politiques publiques à mettre en oeuvre", a-t-elle ajouté.
Plusieurs candidats ont indiqué avoir été approchés pour connaître leurs avis sur les dates de report possible. Selon Antoinette Guhl, la candidate EELV à Paris, trois dates ont été avancées: les 16 et 23 mai, 23 et 30 mai ou 30 mai et 6 juin.
Cette dernière date était "la dernière fenêtre de tir possible" selon Faustine Maliar, candidate LR dans le Pas-de-Calais.
pyv/pab/dch
Régionales: EELV lance sa campagne en Paca tout en appelant à l'union de la gauche #
EELV et ses alliés du "pôle écologiste" ont officiellement lancé leur campagne des Régionales mardi en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, tout en plaidant pour un large rassemblement de la gauche dès le premier tour autour de leur tête de liste, Jean-Laurent Felizia.
"Les discussions avec nos partenaires ont lieu, elles se font dans d'excellentes conditions, (...) sur les territoires où nous serons pour en découdre avec la droite et l'extrême droite", a assuré Jean-Laurent Felizia, lors d'une visioconférence de presse.
"On y va lentement mais sûrement, je pense que d'ici le 10-12 avril on aura avancé sur les négociations pour savoir comment ce rassemblement a lieu", a ajouté le Varois. Inconnu du grand public, M. Felizia avait été désigné chef de file d'EELV après l'éviction d'Olivier Dubuquoy, partisan lui aussi d'un large rassemblement dès le premier tour.
Le parti écologiste redit qu'il a toutefois un préalable à cette union: "que la tête de liste soit écologiste".
Si les écologistes semblent confiants dans leurs discussions avec le PS, le PC, le PRG ou d'autres mouvements de gauche et collectifs citoyens, ils sont plus prudents concernant LFI: "La France insoumise nous avait fait savoir il y a quelques mois qu'elle était embarrassée par la présence de certains (membres) du pôle écologiste", a reconnu Jean-Laurent Felizia.
Il s'agit notamment du Niçois Jean-Marc Governatori, de Cap Ecologie, mouvement fondé avec Corinne Lepage.
Interrogé sur le sujet, M. Governatori, désigné comme l'un des deux porte-parole de campagne, a confié émettre lui aussi "des réticences" à l'égard des Insoumis, tout en restant "ouvert aux différentes options dans le cadre d'un projet de société écologiste et citoyen".
Pour ces Régionales de juin, une large union de la gauche (EELV, PCF, LFI et PS) dès le premier tour n'est pour l'instant actée que dans les Hauts-de-France, autour de l'eurodéputée verte Karima Delli.
En Paca, les partis jouent la montre avec un président de région LR, Renaud Muselier, qui n'est toujours pas officiellement candidat. Côté RN, fort dans la région, c'est l'eurodéputé RN Thierry Mariani qui est pressenti.
Seule LREM a désigné sa candidate: la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel. Mais les cadres de la majorité présidentielle laissent toujours planer le doute sur un éventuel ticket avec Renaud Muselier dès le premier tour.
En 2015, le candidat d'union de la droite, Christian Estrosi, l'avait emporté face à la frontiste Marion Maréchal Le Pen, arrivée largement en tête au premier tour. Une victoire obtenue grâce au retrait de la liste socialiste alors conduite par Christophe Castaner (passé depuis chez LREM).
san/ol/pb
Pulvar: "une phrase malheureuse" pour Faure (PS), "antirépublicaine" selon Darmanin #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que Gérald Darmanin s'est dit "choqué" de propos qu'il juge "antirépublicains".
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales en Île-de-France et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Le numéro un du Parti socialiste, qui a laissé passer trois jours de polémique avant de s'exprimer, a également contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos litigieux en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
Mardi, c'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, "que je trouve personnellement antirépublicains, contraires au pacte républicain". Il a demandé à l'ancienne journaliste de "corriger ses propos qui font mal à la République".
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part fait valoir sur RCJ que "les Français, ce n'est pas des catégories, c'est un seul peuple" et "qu'il vaut mieux parler ensemble que s'exclure des discussions les uns des autres."
Audrey Pulvar avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
ggy-pab/jk/rhl/vk
Pulvar: "une phrase malheureuse" pour Faure (PS), "antirépublcaine" selon Darmanin #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure, alors que Gérald Darmanin s'est dit "choqué" de propos qu'il juge "antirépublicains".
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales en Île-de-France et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Le numéro un du Parti socialiste, qui a laissé passer trois jours de polémique avant de s'exprimer, a également contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos litigieux en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
Mardi, c'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui s'est dit "profondément choqué" par les dires de Mme Pulvar, "que je trouve personnellement antirépublicains, contraires au pacte républicain". Il a demandé à l'ancienne journaliste de "corriger ses propos qui font mal à la République".
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a pour sa part fait valoir sur RCJ que "les Français, ce n'est pas des catégories, c'est un seul peuple" et "qu'il vaut mieux parler ensemble que s'exclure des discussions les uns des autres."
Audrey Pulvar avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
ggy-pab/jk/rhl
France: la classe politique partagée sur un report des élections locales #
La classe politique française est partagée sur un nouveau report des élections régionales et départementales, initialement prévues en mars et une première fois décalées à juin pour cause de crise sanitaire.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique, organe qui conseille le gouvernement sur la stratégie sanitaire face à l'épidémie.
Ce dernier s'est abstenu lundi de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, devant être auditionnée au Sénat jeudi "pour présenter la position officielle du gouvernement".
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a expliqué mardi la ministre, alors que la troisième vague de Covid-19 frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis seront consultés avant toute prise de décision.
Pour l'opposition, de droite comme de gauche, la tendance est plutôt au maintien des élections.
Le président du parti Les Républicais (LR, droite) Christian Jacob s'est déclaré mardi favorable à ce maintien "en respectant un protocole sanitaire strict" tout comme le Rassemblement National (extrême droite) qui estime que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Ce dernier a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours".
"Il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député La France Insoumise (LFI, extrême gauche) Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne.
Du côté de la majorité présidentielle les avis sont partagés, la députée La République en Marche (LREM, au pouvoir) Yaël Braun-Pivet se disant favorable au maintien alors que son allié centriste du MoDem, le député Bruno Fuchs, plaide pour "un report au mois de septembre ou d'octobre", mettant en avant les difficultés de faire campagne et rappelant l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
bur-arz/jk/dch/fio
Régionales: l'opposition pour le maintien en juin, la majorité partagée #
Un nouveau report des régionales et des départementales? Dans l'attente de la position du gouvernement, après l'avis du Conseil scientifique, l'opposition se dit pour le maintien des scrutins en juin, mais la majorité est plus partagée.
"Je serai auditionnée au Sénat le (jeudi) 1er avril pour présenter la position officielle du gouvernement", a affirmé sur Sud Radio Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après la remise lundi de l'avis du Conseil scientifique qui s'est abstenu de se prononcer sur un nouveau report, renvoyant la balle à l'exécutif.
"Nous avons encore besoin d'étudier l'avis" très mitigé sur les conditions sanitaires pour ces élections prévues les 13 et 20 juin, a-t-elle ajouté, alors que la troisième vague de coronavirus frappe actuellement la France et ravive le débat sur un nouveau report des élections.
Le calendrier fixé lors de l'approbation cet hiver du renvoi de ces scrutins, programmés initialement en mars, prévoit une clause de revoyure pour confirmer début avril les dates de juin sur la base de l'avis du Conseil scientifique.
Dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, on assure que "rien n'est tranché à ce stade" et que les partis, après la remise du rapport gouvernemental au Parlement, seront consultés avant toute prise de décision.
Lors d'une réunion de groupe LREM à l'Assemblée, la possibilité d'un vote au Parlement sur la base de l'article 50-1 de la Constitution, qui permet de ne pas engager la responsabilité du gouvernement, a été évoquée.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner n'a pas écarté "qu'un débat se tienne au Parlement sur le sujet" mais ce n'est, là non plus, "pas tranché", selon un participant.
Pour l'opposition, l'avis du Conseil scientifique ne justifie pas un nouveau report, à l'image de l'Assemblée des départements de France (ADF), dont le président centriste Dominique Bussereau, souhaite le maintien du scrutin.
A droite, le président de LR Christian Jacob s'est déclaré mardi sur Franceinfo "pour le maintien des élections en juin en respectant un protocole sanitaire strict", qui s'appuierait sur les préconisations du Conseil scientifique "pour limiter au maximum les risques".
Du côté du RN, son porte-parole Sébastien Chenu, tête de liste dans les Hauts-de-France, a estimé sur Franceinfo TV que "la démocratie doit vivre quel que soit l'état sanitaire du pays, même en pandémie". Il a rappelé que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Portugal et plus récemment les Pays-Bas ont récemment organisé des élections, malgré le virus.
A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également souhaité le maintien en juin "car la démocratie doit continuer à suivre son cours". Si la France était "le seul pays à changer son agenda, ce serait là aussi un grave échec" pour elle, a-t-il prévenu sur LCI.
"il faut que les conditions soient à peu près correctes", affirme le député LFI Eric Coquerel, craignant un téléscopage avec la présidentielle de mai 2022 en cas de report des régionales à l'automne. "Cela va être compliqué avec les comptes de campagne pour la présidentielle", a-t-il prévenu.
Quant à un report après la présidentielle de 2022, un temps évoqué par Emmanuel Macron, elle constituerait, selon le député communiste Pierre Dharréville, "un bouleversement institutionnel, une présidentialisation du régime avec une ribambelle d'élections à la remorque de la présidentielle".
Du côté de la majorité, les avis sont partagés. Sur France 2, la députée LREM Yaël Braun-Pivet s'est déclarée pour le maintien: "les élections doivent avoir lieu le moment venu, et le moment venu c'est juin".
Du côté du MoDem, en revanche, le député Bruno Fuchs est favorable à un "report au mois de septembre ou d'octobre", mettant en avant les difficultés de faire campagne et rappelant l'abstention historique qui avait marqué les municipales il y a un an.
"Si on veut continuer à ce que les citoyens ne s'intéressent pas à des élections, faisons-les à des moments où il est impossible de faire campagne fortement", a-t-il prévenu sur Radio J.
"Il n'y a pas de bonne solution", reconnaît le député Olivier Becht, patron du groupe allié Agir.
bur-arz/jk/dch
Proportionnelle, "taxe sur les profiteurs de crise": LFI avance ses sujets à l'Assemblée #
Des propositions de loi pour instaurer la proportionnelle intégrale aux élections législatives, une "taxe sur les profiteurs de crise" et encore pour lutter contre la précarité dans le monde de la culture: les députés LFI pousseront leurs sujets devant l'Assemblée nationale le 6 mai.
Le groupe de Jean-Luc Mélenchon a inscrit pas moins de neuf textes à l'ordre du jour de sa "niche" réservée ce jour-là dans l'hémicycle, a-t-on appris mardi de source parlementaire.
L'idée de la proportionnelle pour les législatives de 2022 - une dose ou l'intégrale - est revenue dans le débat public sous la pression du président du MoDem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron. Il a été rejoint dans sa demande par plusieurs responsables de partis, de M. Mélenchon à Marine Le Pen (RN) mais pas par le PS ni LR.
Mais les responsables de la majorité ont renvoyé au prochain quinquennat cette réforme du mode de scrutin, malgré la promesse en 2017 du candidat Macron d'introduire une dose.
M. Mélenchon prône le rétablissement des règles d'une loi de 1985 sous François Mitterrand, qui avaient été appliquées aux législatives de l'année suivante. Cela avait limité la victoire annoncée de la droite et 35 députés du Front national étaient entrés à l'Assemblée.
La proposition de loi pour une "taxe sur les profiteurs de crise" prévoit d'instituer "une contribution exceptionnelle sur le résultat net" du premier semestre 2020, s'il dépasse celui de 2019, pour les entreprises au chiffre d'affaires supérieur à 150 millions d'euros.
"Tout le monde ne souffre pas de la crise sanitaire", juge Mathilde Panot, vice-présidente du groupe LFI, qui cite Amazon, Sanofi et la grande distribution parmi une série de "corona-profiteurs".
Portée par le député Michel Larive, la proposition de loi sur la culture vise à créer un "domaine public commun" pour un "équitable partage entre l'auteur au sens large et ses ayant.es droits d'une part, et la société d'autre part".
Cela doit contribuer "à financer la protection sociale et la création des professions créatives qui ne bénéficient pas actuellement du régime des intermittent.es du spectacle".
D'autres textes sont annoncés, pour "une meilleure reconnaissance et un meilleur accompagnement des blessés psychiques de guerre", pour "une procédure de parrainages citoyens pour la candidature à l'élection présidentielle", sujet cher à M. Mélenchon, et encore pour étendre le RSA aux jeunes de 18 à 25 ans. Toutes ces propositions ne pourront être examinées en une seule journée et ont très peu de chances d'être adoptées par l'Assemblée.
reb/cr/jk/shu
Pour Faure (PS), Pulvar a eu "une phrase malheureuse" #
Audrey Pulvar a eu "une phrase malheureuse" en jugeant qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte, mais elle est "une républicaine, une universaliste", a défendu mardi le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Il a aussi contre-attaqué sur LCI en critiquant ceux qui, à droite et chez LREM, ont fustigé les propos de la candidate PS aux régionales en Ile-de-France en faisant "semblant d'être des combattants contre les discriminations qu'ils ne sont pas", alors qu'ils cherchent à "fracturer" la société.
La phrase d'Audrey Pulvar est une "phrase malheureuse car ça laisse penser qu'aujourd'hui en France, il y a des gens qui devraient se taire", a estimé M. Faure. Mais "c'est une républicaine, une universaliste", a-t-il ajouté, en lui renouvelant son soutien pour les régionales et en indiquant que Mme Pulvar "a prévu de préciser sa pensée" prochainement.
Disant avoir discuté avec elle lundi, il a assuré qu'"elle dit que bien sûr en France personne ne doit se taire, tout le monde doit pouvoir parler, à la fois ceux qui sont victimes de discriminations et ceux qui ne sont pas victimes mais qui veulent aussi accompagner", car c'est "un combat universel dans lequel on doit tous se retrouver".
Elle avait fait bondir droite et extrême droite dimanche en estimant qu'une personne blanche qui assisterait à une réunion non-mixte pourrait rester "spectateur silencieux".
Mais pour Olivier Faure, "il ne faudrait pas non plus qu'on ait des leçons données par une partie de la droite, de La République en marche, tous ces gens qui ne se sont jamais battus contre les discriminations et qui voudraient maintenant nous faire croire que ce sont eux les espèces de parangons de vertu".
Et d'interroger: "Est-ce que vous croyez que ceux qui se sont battus contre les homosexuels au moment du débat sur le mariage pour tous peuvent maintenant donner des leçons en expliquant qu'eux sont pour l'intégration de tout le monde ?"
ggy/jk/rhl
Chez LR, certains croient encore à l'hypothèse Baroin pour 2022 #
Il s'était mis en retrait à l'automne mais François Baroin garde des supporters chez LR, convaincus que la menace RN pourrait le décider à revenir en piste pour la présidentielle de 2022.
Le maire de Troyes, plutôt économe de ses apparitions publiques, participe mardi en fin d'après-midi à une "convention" des Républicains consacrée à l'action publique.
François Baroin avait amorcé un retour médiatique avec une tribune dans le Figaro sur la dette en février, et une interview au Parisien mi-mars. A la rituelle question d'une éventuelle candidature en 2022, il avait botté en touche: "pas d'actualité dans l'esprit des Français" en ces temps de Covid.
Rien d'étonnant, alors que le président de l'AMF avait discrètement renoncé en octobre, laissant fuiter dans la presse que les conditions n'étaient pas réunies à ses yeux pour une candidature.
Certains chez Les Républicains, pourtant, y croient encore, alors que l'ex-LR Xavier Bertrand vient d'officialiser sa propre candidature pour 2022.
"Il n'a pas fermé complètement la porte, en tout cas on ne l'a jamais entendu dire de sa propre bouche qu'il n'était pas candidat", assure l'influente présidente de la fédération LR de Paris Agnès Evren.
"Il coche toutes les cases, il a l'expérience d'ancien ministre de l'Economie, de président de l'Association des maires de France", a-t-elle affirmé au talk du Figaro, en résumant: "il ferait parfaitement bien la synthèse".
"François a toutes les qualités nécessaires: il a la capacité à rassembler, le sens des responsabilités et la fidélité à sa famille politique", assure à l'AFP le président de LR Christian Jacob.
La présidentielle "c'est un calendrier et un contexte, on n'est pas dans le calendrier. Quand on sera dans le calendrier et confronté au contexte, je ne ferme la porte à rien", ajoute son ami de trente ans, qui l'avait fait revenir dans les instances dirigeantes du parti l'an dernier.
La question n'est pas à l'ordre du jour, en pleine crise sanitaire, et alors que LR a pléthore de candidats potentiels avec, outre Xavier Bertrand, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau ou encore Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez dont les noms pourraient revenir s'ils réussissent les régionales.
Mais ses partisans en sont convaincus: "Baroin pourrait être le seul à éviter une primaire", dit l'un -- ce qui résoudrait le psychodrame en gestation, Xavier Bertrand refusant ce type de départage alors que d'autres l'exigent.
En attendant, ses amis préparent le terrain. "Il est possible que, le moment venu, s'organisent des gens qui ont envie d'inscrire certaines idées au débat", assure à Libération le maire du XVIe Francis Szpiner, en parlant de "créer une association qui porte ses idées".
Pour un cadre LR, "si Baroin se levait, mais ce serait très tard, il pourrait ramener au bercail beaucoup de monde".
Quelles motivations pourraient pousser le maire de Troyes, soucieux de préserver une vie personnelle, à se jeter dans la bataille?
"Il y a deux changements", détaille ce cadre: "d'abord la situation de Nicolas Sarkozy", condamné à de la prison, alors même qu'il faisait figure de recours pour certains.
"L'autre élément, c'est celui du danger que peut représenter le RN. Chez Baroin c'est un ressort considérable", ajoute-t-il, alors que le fils spirituel de Jacques Chirac a toujours dit son hostilité viscérale à l'extrême-droite. Or les sondages donnent Marine Le Pen au second tour, et très proche des 50% au deuxième.
Les accusations de dilettantisme ne maqueraient pas de surgir après une telle volte-face. "François Baroin est trop équilibré et sain d'esprit pour être obsédé par l'élection présidentielle, ça peut aussi être un atout", assure ce soutien.
L'idée ne fait toutefois pas l'unanimité au sein du parti.
"Je ne le sens pas", explique un député, en soulignant que derrière cette idée "se trouvent les mêmes que ceux qui entretenaient le mythe d'un retour de Sarko".
"Tant qu'on entretient le mythe du retour, on peut rester vague sur la personne à soutenir et la méthode de départage", questions douloureuses que LR va bien devoir trancher. Mais pour cet élu "c'est une illusion, une espèce de fantasme".
cg/jk/rhl
Polémique Pulvar: la gauche entre "embrouilles" et appels à l'union #
La polémique autour d'Audrey Pulvar illustre les fractures au sein de la gauche sur la laïcité ou les discriminations en dépit des appels à l'union pour éviter un duel Macron-Le Pen à la présidentielle de 2022.
Les propos tenus samedi par la numéro un de la liste soutenue par le PS aux régionales en Ile-de-France, selon qui on peut demander aux Blancs de "se taire" lors d'une "réunion non-mixte", ont déclenché une avalanche de réactions à droite comme à gauche, à l'exception notable d'Anne Hidalgo, maire PS de Paris et candidate potentielle en 2022.
Sans surprise, la droite et le Rassemblement national se sont indignés.
Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'IdF, "Il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et selon la présidente du RN Marine Le Pen, le parquet doit engager contre Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".
Mais à gauche les réactions sont plus diverses.
Les questions d'identité et de diversité, qui touchent directement à la nature de la République - "une et indivisible" ou agrégat de communautés? - y apparaissent comme des lignes de clivage tenaces. Ou à tout le moins suscitent l'embarras, comme tend à le montrer le silence d'Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
"Audrey Pulvar n'est pas raciste! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a réagi Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI. "Le fond du problème, ce ne sont pas les propos d'Audrey Pulvar, c'est le racisme, la discrimination dans ce pays, le sexisme aussi", a abondé Alexis Corbière, député insoumis.
Pour Stéphane Troussel, président PS de la Seine-Saint-Denis et défenseur de "la France métissée", "la droite et l'extrême-droite se déchaînent contre Audrey Pulvar car la lutte contre les discriminations n'est pas leur combat quand cela doit être celui, inlassable, de toute la gauche".
Mais Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui plaide pour "l'universalisme des luttes", met en garde: "les réunions segmentées selon sa couleur de peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat".
L'ancien Premier ministre Manuel Valls, qui disait en 2016, lors de la campagne pour la primaire PS, qu'"il y a des positions irréconciliables à gauche, il faut l'assumer", a dénoncé "un naufrage politique et intellectuel. C'est un renoncement à se battre précisément pour ces valeurs universelles" puisque "ces réunions racialisées légitiment le concept de race".
Chez les Verts, Eric Piolle, représentant de la gauche d'EELV, a appelé "à nouveau toute la gauche et les écologistes à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur". Yannick Jadot (beaucoup plus centriste) a qualifié de "très maladroite" l'expression de Mme Pulvar, mais considérer qu'elle "puisse être raciste, c'est totalement aberrant".
Avant cette polémique, celle autour des propos de la vice-présidente de l'UNEF sur des réunion non-mixtes tenus par son syndicat avait provoqué des réactions analogues. En octobre dernier, l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty par un islamiste avait également exacerbé de profondes lignes de fracture à gauche.
Des socialistes - l'ancien président François Hollande, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve ou encore Manuel Valls - avaient accusé certains insoumis ou écologistes de "complaisance" avec l'islam radical.
Dans ces conditions, l'appel lancé lundi par Yannick Jadot aux leaders de la gauche et des écologistes à "se mettre autour d'une table" pour "construire (un) grand projet d'espérance pour 2022", a-t-il des chances d'aboutir? Faure, Roussel, Benoît Hamon, Benjamin Lucas (Génération.s), Aurélien Taché et Emilie Cariou (Nouveaux Démocrates), ont répondu par l'affirmative. Le numéro un du PS a notamment manifesté sa "volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun".
"Encore l'embrouille et la tambouille", a répliqué M. Mélenchon, le premier à gauche à déclarer une candidature qu'il ne souhaite pas voir remise en cause.
Pour Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, "Jadot veut contourner EELV pour échapper au processus de désignation" du candidat écologiste 2022, EELV ayant programmé sa primaire à l'automne. "Tout comme Anne Hidalgo veut le faire avec le PS", estime Mme Royal.
npk/ib/dlm
Report des régionales: le Conseil scientifique renvoie la balle au gouvernement #
Le Conseil scientifique a renvoyé la balle lundi au gouvernement pour qu'il prenne la décision "éminemment politique" de repousser ou non les élections régionales et départementales prévues en juin, dans un avis très mitigé sur les questions sanitaires.
A moins de trois mois de ce scrutin, qui avait déjà été repoussé de mars à juin, cet avis était très attendu à la fois par les élus locaux, mais aussi par le Premier ministre Jean Castex, qui avait promis de se conformer à ses recommandations et qui devra finalement trancher, à un moment où l'épidémie de coronavirus s'étend en France.
La semaine dernière, les associations d'élus avaient mis une forte pression sur le Conseil scientifique en contestant sa légitimité de remettre en cause la tenue de ces élections prévues les 13 et 20 juin.
Dans son avis diffusé lundi après-midi, le Conseil prend d'ailleurs soin de rappeler qu'il ne s'attache qu'aux "considérations strictement sanitaires", laissant donc les "autorités publiques" prendre "les décisions qui leur incombent" et qui sont "éminemment politiques".
Il précise aussi ne pas prendre "en compte des éléments plus généraux, par exemple relatifs à l'importance des élections pour la vie démocratique, aux effets de l'abstention, à la sincérité des scrutins, à la constitutionnalité des options envisagées ni aux calendriers électoraux, y compris présidentiels".
Après la remise du rapport, Matignon a fait savoir à l'AFP que "comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d'ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques".
Contacté par l'AFP, le président de l'Assemblée des départements de France (ADF), Dominique Bussereau, réitéré qu'il souhaitait le maintien des élections régionales et départementales en juin "en tenant compte de l'avis du Conseil scientifique sur les mesures à prendre". Pour lui, le Conseil "renvoie la balle" à l'exécutif.
La loi permettant le report du scrutin de mars à juin sollicitait une analyse du Conseil scientifique "sur l'état de l'épidémie de covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant".
Dans cet avis de 16 pages avec ses annexes, le Conseil scientifique pèse le pour et le contre de la tenue des élections à la mi-juin, en identifiant "cinq types de risques": pour les candidats et équipes de campagne; pour les électeurs allant voter; pour les "personnes participants aux opérations de vote et en particulier lors du dépouillement"; "les risques liés à l'utilisation des locaux, notamment scolaires"; et les risques liés "à une reprise de l'épidémie" après les élections "sous forme de clusters ou d'une petite vague".
D'un côté, le Conseil scientifique argue que les risques "sont désormais accrus en raison de la forte contagiosité du variant britannique" et fait valoir que l'appropriation et le respect des gestes barrières pourraient être moindres en raison de la "grande lassitude".
Il met aussi en avant qu'un autre report des élections, par exemple en septembre 2021, permettrait une meilleure couverture vaccinale de la population.
Mais il souligne aussi que "le niveau observé de circulation du virus pourrait être accru par une moindre vigilance" au cours de l'été, comme lors de l'été 2020, ou encore que de nouveaux variants pourraient apparaître.
Face aux risques, le Conseil liste plusieurs préconisations.
Pour la campagne électorale par exemple, durant laquelle il faut "encourager au maximum l'usage des moyens dématérialisés". Ou encore pour le jour du vote, en recommandant que les bureaux soient tenus par des personnes vaccinées ou que des plages horaires soient réservées "pour les personnes vulnérables".
Dans une réaction transmise à l'AFP, le patron des Verts Julien Bayou note que "le Conseil scientifique précise bien que c'est une décision politique, mais explique qu'aucun des 13 pays européens concernés par une élection n'a reporté".
Un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour France Info et Le Figaro publié la semaine dernière, révélait que sept Français sur 10 seraient d'accord avec un report de ces élections, alors qu'une majorité d'élus y est défavorable.
jmt-arz/ib/dlm
Régionales: ce que dit le Conseil scientifique #
Dans son avis remis lundi à Jean Castex sur l'éventuel report des élections régionales et départementales en juin, le Conseil scientifique ne tranche pas mais identifie les risques et incertitudes qui pèsent sur le scrutin face à l'épidémie de Covid-19.
Le Conseil scientifique relève cinq catégories de risques pour la tenue de scrutins dans un contexte épidémique.
D'abord ceux pesant sur "les candidats, les équipes de campagne" mais aussi les personnes qu'ils rencontrent. "La gestion de ce risque est la plus délicate", souligne le Conseil.
Puis, les risques "auxquels s'exposent les électeurs en allant voter", ainsi que ceux liés à la contamination des personnes "participant aux opérations de vote et en particulier lors du dépouillement".
Le Conseil évoque aussi les dangers de l'utilisation des locaux, "notamment scolaires", et ceux in fine liés à "une reprise de l'épidémie suivant les élections sous forme de clusters ou d'une +petite vague+".
A deux mois et demi de l'échéance, et dans un contexte actuel très tendu, le Conseil scientifique fait aussi valoir que plusieurs incertitudes compliquent la donne.
Parmi les facteurs mouvants, les membres citent "l'effet des mesures de contrôle" qui seront mises en oeuvre dans les deux prochains mois et qui seront un "élément clé pour anticiper l'état de la pandémie en juin 2021".
Le respect des gestes barrières ou encore la progression de la campagne de vaccination figurent aussi parmi ces variables.
Pour le Conseil, et avec moult précautions rhétoriques, quelques arguments plaident pour un maintien des élections en juin.
Car, si "l'émergence de nouveaux variants" pourraient encore bouleverser la situation, il "est peu probable qu'un nouveau variant soit détecté d'ici juin", relève le Conseil.
Les scientifiques soulignent aussi que l'été pourrait s'accompagner d'un relâchement des gestes barrières et d'une "moindre vigilance" aboutissant à "une dégradation de la situation sanitaire dès septembre 2021, comme cela avait été observé en 2020". En ce sens, un report serait inopportun.
Enfin, le Conseil note également que d'autres élections se sont tenues en Europe ces dernières semaines, avec des protocoles spécifiques.
L'extension de la couverture vaccinale fait figure d'argument massue pour un nouveau décalage. "Fin septembre 2021, entre 40 et 45 millions de personnes pourraient être vaccinées. Ce niveau de vaccination permettra de diminuer significativement la circulation du virus dans la population", observe le Conseil.
De même, les scientifiques insistent sur les risques inhérents à la tenue d'élections "dans un contexte où le niveau de circulation virale reste élevé", en particulier pour les candidats et équipes de campagne. Sachant que la "forte contagiosité" du variant britannique, actuellement dominant, est un facteur aggravant.
Que cela soit pour juin ou septembre, le Conseil émet une série de recommandations pour l'organisation des élections.
La campagne devra suivre "un protocole adapté" et "l'usage de moyens dématérialisés", comme internet ou des "numéros verts", sera "encouragé au maximum". Les candidats devront si possible être vaccinés et testés régulièrement.
Concernant le jour du vote, "il est désormais recommandé de solliciter des personnes vaccinées", "c'est-à-dire des personnes plus âgées", pour tenir les bureaux.
Le vote pourrait se dérouler "en extérieur" et le tenue du scrutin "obligera à un nettoyage strict" des écoles mobilisées.
Le Conseil recommande également d'étaler au maximum le vote, quitte à déroger provisoirement au couvre-feu éventuel, et de réserver "une plage horaire privilégiée pour les personnes vulnérables, par exemple de 09H00 à 12H00".
Enfin, le Conseil demande de recourir au maximum au vote par procuration et "regrette" que le vote par internet ou par correspondance n'ait pu être rendu possible.
jmt/ib/dlm
Elections régionales: Laurent Wauquiez en tête en Auvergne-Rhône-Alpes (sondage) #
Le président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez est donné en tête des élections régionales devant la liste du Rassemblement national, tandis que LREM, EELV et le PS jouent des coudes au premier tour, selon un sondage OpinionWay publié lundi.
Pour le premier tour, 29% des personnes interrogées disent qu'elles voteraient pour la liste de Laurent Wauquiez si le scrutin se déroulait dimanche, 19% pour celle d'Andréa Kotarac (RN). Les listes menées par Bruno Bonnell (LREM) et Fabienne Grébert (EELV) recueillent chacune 13% des intentions de vote, juste devant la socialiste Najat Vallaud-Belkacem (12%).
Au second tour, l'actuel président de la région Auvergne-Rhône-Alpes recueille 35% des suffrages en cas de quadrangulaire. Une liste d'union de la gauche (PS, EELV, PCF, LFI) menée par Mme Vallaud-Belkacem, qui a officialisé sa candidature le 14 mars, arrive en seconde position avec 27% des intentions de vote, devant le Rassemblement national (22%) et LREM (16%).
20% des sondés n'expriment pas d'intention de vote au premier tour, 26% au second.
"Ces résultats, c'est une reconnaissance du travail accompli. Ça montre que l'action menée par la Région correspond à ce que les gens attendent en cette période: du concret et de l'efficacité", a estimé la députée LR de Savoie, Emilie Bonnivard.
L'ancienne ministre de l'Education nationale de François Hollande plaidait pour une union de la gauche dès le premier tour pour espérer déboulonner M. Wauquiez, déjà en tête dans un précédent sondage à l'automne, mais la tête de liste EELV Fabienne Grébert lui avait répondu ne pas voir "de raison" de se ranger derrière elle.
Enquête OpinionWay commandée par le mouvement de M. Wauquiez, la Droite sociale, réalisée du 17 au 22 mars sur un échantillon de 1.095 personnes inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas.
mb/ag/it
Régionales: Bussereau (ADF) souhaite un maintien en juin #
L'Assemblée des départements de France (ADF) a réitéré lundi son souhait de maintenir les élections régionales et départementales en juin, après l'avis du Conseil scientifique qui s'en remet au gouvernement pour décider ou non d'un nouveau report.
"La position de l'ADF est inchangée", a affirmé à l'AFP Dominique Bussereau, président de l'association, après l'avis remis au Premier ministre Jean Castex par le Conseil scientifique qui se montre très mitigé sur les questions sanitaires.
"Nous sommes favorables au vote en juin et en tenant compte de l'avis du Conseil scientifique sur les mesures à prendre", a ajouté le président centriste de la Charente maritime.
Les élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, avaient déjà été décalées aux 13 et 20 juin en raison de l'épidémie de coronavirus. La loi permettant ce premier report sollicitait cependant une analyse du Conseil scientifique "sur l'état de l'épidémie de Covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant".
Dans son avis diffusé lundi après-midi, le Conseil rappelle à plusieurs reprises ne s'attacher qu'aux "considérations strictement sanitaires", laissant donc les "autorités publiques" prendre "les décisions qui leur incombent" et qui sont "éminemment politiques".
arz/ib/cr/mpm
Polémique Pulvar: la gauche entre "embrouilles" et appels à l'union #
La polémique autour d'Audrey Pulvar illustre les fractures au sein de la gauche sur la laïcité ou les discriminations en dépit des appels à l'union pour éviter un duel Macron-Le Pen à la présidentielle de 2022.
Les propos tenus samedi par la numéro un de la liste soutenue par le PS aux régionales en Ile-de-France, selon qui on peut demander aux Blancs de "se taire" lors d'une "réunion non-mixte", ont déclenché une avalanche de réactions à droite comme à gauche, à l'exception notable d'Anne Hidalgo, maire PS de Paris et candidate potentielle en 2022.
Sans surprise, la droite et le Rassemblement national se sont indignés.
Pour Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de l'IdF, "Il n'y a pas de racisme +acceptable+". Et selon la présidente du RN Marine Le Pen, le parquet doit engager contre Mme Pulvar "des poursuites pour provocation à la discrimination raciale".
Mais à gauche les réactions sont plus diverses.
Les questions d'identité et de diversité, qui touchent directement à la nature de la République - "une et indivisible" ou agrégat de communautés? - y apparaissent comme des lignes de clivage tenaces. Ou à tout le moins suscitent l'embarras, comme tend à le montrer le silence d'Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
"Audrey Pulvar n'est pas raciste! Elle a juste compris ce qu'est un groupe de parole", a réagi Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI. "Le fond du problème, ce ne sont pas les propos d'Audrey Pulvar, c'est le racisme, la discrimination dans ce pays, le sexisme aussi", a abondé Alexis Corbière, député insoumis.
Pour Stéphane Troussel, président PS de la Seine-Saint-Denis et défenseur de "la France métissée", "la droite et l'extrême-droite se déchaînent contre Audrey Pulvar car la lutte contre les discriminations n'est pas leur combat quand cela doit être celui, inlassable, de toute la gauche".
Mais Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, qui plaide pour "l'universalisme des luttes", met en garde: "les réunions segmentées selon sa couleur de peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat".
L'ancien Premier ministre Manuel Valls, qui disait en 2016, lors de la campagne pour la primaire PS, qu'"il y a des positions irréconciliables à gauche, il faut l'assumer", a dénoncé "un naufrage politique et intellectuel. C'est un renoncement à se battre précisément pour ces valeurs universelles" puisque "ces réunions racialisées légitiment le concept de race".
Chez les Verts, Eric Piolle, représentant de la gauche d'EELV, a appelé "à nouveau toute la gauche et les écologistes à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur". Yannick Jadot (beaucoup plus centriste) a qualifié de "très maladroite" l'expression de Mme Pulvar, mais considérer qu'elle "puisse être raciste, c'est totalement aberrant".
Avant cette polémique, celle autour des propos de la vice-présidente de l'UNEF sur des réunion non-mixtes tenus par son syndicat avait provoqué des réactions analogues. En octobre dernier, l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty par un islamiste avait également exacerbé de profondes lignes de fracture à gauche.
Des socialistes - l'ancien président François Hollande, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve ou encore Manuel Valls - avaient accusé certains insoumis ou écologistes de "complaisance" avec l'islam radical.
Dans ces conditions, l'appel lancé lundi par Yannick Jadot aux leaders de la gauche et des écologistes à "se mettre autour d'une table" pour "construire (un) grand projet d'espérance pour 2022", a-t-il des chances d'aboutir? Faure, Roussel, Benoît Hamon, Benjamin Lucas (Génération.s) ont répondu par l'affirmative. Le numéro un du PS a notamment manifesté sa "volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun".
"Encore l'embrouille et la tambouille", a répliqué M. Mélenchon, le premier à gauche à déclarer une candidature qu'il ne souhaite pas voir remise en cause.
Pour Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, "Jadot veut contourner EELV pour échapper au processus de désignation" du candidat écologiste 2022, EELV ayant programmé sa primaire à l'automne. "Tout comme Anne Hidalgo veut le faire avec le PS", estime Mme Royal.
npk/ib/cr/or
Régionales: Le Conseil scientifique renvoie la décision d'un nouveau report à l'exécutif #
Le Conseil scientifique a renvoyé à l'exécutif la décision "éminemment politique" d'un nouveau report des élections régionales et départementales prévues en juin, dans un avis très mitigé sur les questions sanitaires transmis lundi au Premier ministre et que l'AFP s'est procuré.
"Comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d'ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques", a fait savoir Matignon à l'AFP.
Les élections régionales et départementales, initialement prévues en mars, ont déjà été décalées aux 13 et 20 juin en raison de l'épidémie de coronavirus. La loi permettant ce premier report sollicitait cependant une analyse du Conseil scientifique "sur l'état de l'épidémie de covid-19, sur les risques sanitaires à prendre en compte et sur les adaptations nécessaires à la tenue des scrutins et des campagnes électorales les précédant".
Dans son avis diffusé lundi après-midi, le Conseil rappelle à plusieurs reprises ne s'attacher qu'aux "considérations strictement sanitaires", laissant donc les "autorités publiques" prendre "les décisions qui leur incombent" et qui sont "éminemment politiques".
Le Conseil "ne prend pas en compte des éléments plus généraux, par exemple relatifs à l'importance des élections pour la vie démocratique, aux effets de l'abstention, à la sincérité des scrutins, à la constitutionnalité des options envisagées ni aux calendriers électoraux, y compris présidentiels", insiste-t-il.
Dans cet avis de 16 pages avec ses annexes, le Conseil scientifique pèse le pour et le contre de la tenue des élections à la mi-juin, en identifiant "cinq types de risques": pour les candidats et équipes de campagne; pour les électeurs allant voter; pour les "personnes participants aux opérations de vote et en particulier lors du dépouillement"; "les risques liés à l'utilisation des locaux, notamment scolaires"; et les risques liés "à une reprise de l'épidémie" après les élections "sous forme de clusters ou d'une petite vague".
D'un côté, le Conseil scientifique argue que les risques "sont désormais accrus en raison de la forte contagiosité du variant britannique" et fait valoir que l'appropriation et le respect des gestes barrières pourraient être moindres en raison de la "grande lassitude".
Il met aussi en avant qu'un autre report des élections, par exemple en septembre 2021, permettrait une meilleure couverture vaccinale de la population.
Mais il souligne aussi que "le niveau observé de circulation du virus pourrait être accru par une moindre vigilance" au cours de l'été, comme lors de l'été 2020, ou encore que de nouveaux variants pourraient apparaître.
Le Conseil effectue dans ce cadre une série de préconisations.
Pour la campagne électorale par exemple, durant laquelle il faut "encourager au maximum l'usage des moyens dématérialisés". Ou encore pour le jour du vote, en recommandant que les bureaux soient tenus par des personnes vaccinées ou que des plages horaires soient réservées "pour les personnes vulnérables".
jmt/ib/or
Régionales: Le Conseil scientifique renvoie la décision d'un nouveau report à l'exécutif #
Le Conseil scientifique a renvoyé à l'exécutif la décision "éminemment politique" d'un nouveau report des élections régionales et départementales, dans un avis très mitigé sur les questions sanitaires, transmis lundi au Premier ministre et que l'AFP s'est procuré.
"Comme prévu par la loi, le gouvernement remettra au Parlement d'ici le 1er avril un rapport sur la base de cet avis, qui donnera lieu également à une consultation des formations politiques", a fait savoir Matignon à l'AFP.
jmt/ib/swi
Présidentielle: les leaders de la gauche disent oui à Jadot pour se mettre autour d'une table #
Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure, Fabien Roussel et Benoît Hamon, leaders de LFI, du PS, du PCF et de Générations, ont répondu oui à l'appel du député européen EELV Yannick Jadot lancé lundi aux écologistes et à la gauche à se mettre rapidement autour d'une table afin de construire un "grand projet d'espérance" pour 2022.
"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a plaidé M. Jadot sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".
"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.
"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".
"Oui", a laconiquement répondu dans un tweet le fondateur de Générations et ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon, tandis que le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'est dit "prêt à rencontrer tous les candidat-es ou responsables des partis de gauche", en énumérant les sujets à aborder: "urgence sociale et écologique, jeunesse, création d'emplois, réindustrialisation, service public, nationalisation".
Jean-Luc Mélenchon a, lui, dit être "prêt à rencontrer personnellement" Yannick Jadot, "comme nous l'avions fait en 2017 avant que vous rejoigniez Benoît Hamon. Heureux que vous y soyez prêt à votre tour", a-t-il glissé dans un tweet. "Le danger d'extrême droite est devenu extrême. Vous avez raison de tendre la main", a-t-il ajouté.
Olivier Faure a dit avoir appelé Yannick Jadot pour lui dire son "accord sur sa volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun", pour "sortir de la division et se mettre à la hauteur des enjeux".
"Encore l'embrouille et la tambouille ! Ce n'est pas l'urgent !", a aussitôt réagi Jean-Luc Mélenchon, pour qui "la question c'est de résister ensemble et sans exclusive contre l'offensive d'extrême droite. L'urgent c'est un pacte de non agression et organiser la résistance commune".
Yannick Jadot défend la nécessité de se mettre d'accord sur "un processus de désignation" et "un projet de conquête".
"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.
A la mi-mars, il avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.
Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".
el-ggy/cr/nm
Présidentielle: Jadot veut mettre toute la gauche autour d'une table #
Le député européen EELV Yannick Jadot a lancé lundi un appel nominatif à tous les leaders de l'écologie et de la gauche à se mettre rapidement autour d'une table pour construire un "grand projet d'espérance" pour 2022, invitation acceptée par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, le patron du PS Olivier Faure et Benoît Hamon, de Générations.
"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a plaidé M. Jadot sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".
"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.
"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".
"Oui", a laconiquement répondu dans un tweet le fondateur de Générations et ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon.
Jean-Luc Mélenchon a dit être "prêt à rencontrer personnellement" Yannick Jadot, "comme nous l'avions fait en 2017 avant que vous rejoigniez Benoît Hamon. Heureux que vous y soyez prêt à votre tour", a-t-il glissé dans un tweet. "Le danger d'extrême droite est devenu extrême. Vous avez raison de tendre la main", a-t-il ajouté.
Olivier Faure a, lui, dit avoir appelé Yannick Jadot pour lui dire son "accord sur sa volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun", pour "sortir de la division et de se mettre à la hauteur des enjeux".
"Encore l'embrouille et la tambouille ! Ce n'est pas l'urgent !", a aussitôt réagi une nouvelle fois Jean-Luc Mélenchon, pour qui "la question c'est de résister ensemble et sans exclusive contre l'offensive d'extrême droite. L'urgent c'est un pacte de non agression et organiser la résistance commune".
Yannick Jadot défend la nécessité de se mettre d'accord sur "un processus de désignation" et "un projet de conquête".
"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.
A la mi-mars, M. Jadot avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.
Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".
el-ggy/cb
Pulvar empêtrée dans une polémique qui divise la gauche #
"Audrey Pulvar n'est pas raciste": plusieurs personnalités de la gauche et de l'écologie ont pris lundi la défense, mais avec des nuances notables, de la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, empêtrée dans une polémique après avoir jugé qu'on peut demander aux Blancs "de se taire" lors d'une réunion non-mixte.
Son "expression est très maladroite" mais "considérer qu'Audrey Pulvar puisse être raciste, c'est totalement aberrant", a souligné le député européen EELV Yannick Jadot sur France Inter qui, sans s'opposer aux "groupes de parole", insiste sur la nécessité de "sortir de la non-mixité" dès qu'on passe à la "délibération".
"Ce n'est pas possible que dans ce pays, on ne puisse plus débattre en respectant le concurrent ou le contradicteur", a-t-il aussi déploré à propos des vifs échanges à gauche sur l'Unef et les réunions non-mixtes.
"Je défends l'Unef et j'appelle à nouveau toute la gauche et les écologistes à ne pas se laisser entraîner dans un débat dont personne ne sera vainqueur", a averti le maire EELV de Grenoble Eric Piolle sur BFMTV, en utilisant une image colorée: "Ne vous battez pas avec un cochon, vous finirez tous les deux dans la boue et lui il aime ça!"
"N'inversons pas les choses: Mme Pulvar n'est pas raciste", a abondé le député LFI Alexis Corbière sur Cnews. "Le fond du problème ce ne sont pas les propos d'Audrey Pulvar, c'est le racisme, la discrimination dans ce pays, le sexisme aussi".
"Je pense que les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe, ça divise le combat", a critiqué pour sa part le patron du PCF Fabien Roussel sur France 2 qui plaide pour "l'universalisme des luttes".
Dans la majorité, la député LREM Aurore Bergé a été "interloquée" par les propos de la candidate PS. Mais "on ne va pas accuser Audrey Pulvar de racisme, ou alors on devient tous fous dans ce pays", a-t-elle mis en garde sur Public Sénat en appelant à "retrouver notre calme sur ces sujets".
L'ancien Premier ministre Manuel Valls a pris moins de pincettes. "C'est un naufrage politique et intellectuel. C'est un renoncement à se battre précisément pour ces valeurs universelles", a-t-il déploré sur Europe 1, car selon lui, "ces réunions racialisées légitiment le concept de race".
L'eurodéputé RN Thierry Mariani a dénoncé sur Radio Classique des propos "inadmissibles", qui "montrent une dérive d'une partie de la classe politique vers une sorte de clientélisme politique, de racolage de certaines communautés".
"Si le Parti socialiste garde Mme Pulvar comme tête de liste aux régionales, ça veut dire très clairement que le Parti socialiste désormais emboîte les chaussons de M. Mélenchon", a-t-il accusé.
el-ggy/rhl
Présidentielle: Jadot veut mettre toute la gauche autour d'une table #
Le député européen EELV Yannick Jadot a lancé lundi un appel nominatif à tous les leaders de l'écologie et de la gauche, Jean-Luc Mélenchon inclus, à se mettre rapidement autour d'une table pour construire un "grand projet d'espérance" pour 2022.
"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a-t-il plaidé sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".
"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.
"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".
"Ce n'est pas possible que dans ce pays on ne puisse plus trouver des compromis, qu'on ne puisse plus débattre en respectant le concurrent ou le contradicteur", a-t-il déploré à propos des vifs échanges à gauche sur l'Unef et les réunions non-mixtes.
"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.
"Ce dont nous avons besoin c'est d'un processus de désignation et d'un projet de conquête", a-t-il ajouté.
A la mi-mars, M. Jadot avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.
Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".
el/ggy/rhl
Entre 3e vague et vaccination, des élections chez les soignants qui ne tombent pas à pic #
Six professions libérales de santé élisent à partir de mercredi leurs représentants syndicaux, après une campagne écrasée par la crise sanitaire, mais dont l'inévitable surenchère a parfois desservi la lutte contre l'épidémie de Covid-19.
Pour la première fois, ils voteront tous en même temps: 365.000 médecins, pharmaciens, infirmiers, dentistes, kinés et orthophonistes sont appelés à renouveler leurs unions régionales de professionnels de santé (URPS), par vote électronique entre le 31 mars et le 7 avril.
Un mode de scrutin choisi en 2017, qui immunise aujourd'hui contre tout risque de report, contrairement aux élections régionales décalées de mars à juin et toujours en sursis.
Pas de quoi se réjouir pour autant. "Toutes les élections sont reportées sauf les nôtres. C'est pas comme si on n'avait rien à foutre en ce moment", rouspète le bouillonnant médecin généraliste Jean-Paul Hamon (FMF), jugeant qu'il n'était "pas raisonnable de faire une campagne maintenant".
Si on peut appeler ça une campagne: "On n'a pas pu faire de réunions, tout s'est fait par visio. Et puis les confrères sont surchargés de boulot, ils ont la tête ailleurs", constate le chirurgien Philippe Cuq (Le Bloc).
"Les élections sont le cadet de leurs soucis", confirme le stomatologue Philippe Vermesch (SML), qui ne cache pas sa "peur d'une abstention monumentale".
Les candidats ont bien essayé de défendre leurs programmes, mais "la crise sanitaire a monopolisé l'attention" et "on n'a pas pu avoir de vrais débats de fond", regrette Jacques Battistoni (MG France).
Seuls les leaders syndicaux ont tiré leur épingle du jeu, à la faveur de leurs innombrables interventions sur les chaînes d'info et à la radio. "On a eu un pic de notoriété et de visibilité, ça nous a permis de nous exprimer sur des sujets de fond", affirme le pharmacien Philippe Besset (FSPF).
Revers de la médaille, les habituelles querelles de clocher ont pris des proportions dramatiques sur la place publique.
"Franchement, demander la démission de Jérôme Salomon et d'Emmanuel Macron, ça avance à quoi ?", s'agace le pharmacien Gilles Bonnefond (Uspo), en référence aux réactions outragées des médecins sevrés de vaccins AstraZeneca début mars - par la double faute du laboratoire et du ministère - au profit des officines qui attendaient leur tour depuis des semaines.
"La vaccination est devenue un enjeu corporatiste", déplore-t-il, dénonçant les "propos médiocres" voire "presque insultants" de "certains responsables médicaux", peu enclins à partager leur pouvoir de prescription.
"Le gouvernement a choisi de prioriser les patients à risque. Le seul qui peut faire ça, c'est le médecin, ça ne se fait pas au comptoir de la pharmacie", expliquait encore Jean-Paul Ortiz (CSMF) il y a un mois - depuis les pharmaciens ont obtenu le droit de prescrire et d'injecter le vaccin anti-Covid.
Le plus ancien syndicat de médecins a, il est vrai, d'autres problèmes à résoudre: affaibli par une sécession (Avenir Spé, allié aux chirurgiens du Bloc), il risque de perdre sa place de première organisation de la profession. "On paie cher une guerre d'égos" qui mène droit vers "un éclatement délétère", prédit M. Ortiz.
Chez les infirmiers non plus, l'épidémie n'a pas éteint les luttes fratricides. Fin janvier, alors que les visites à domicile de patients Covid venaient de se mettre en place, la remuante Convergence Infirmière contestait le recours dans plusieurs régions à une plateforme de prise de rendez-vous créée par la FNI, un syndicat concurrent.
Le dispositif "tester-alerter-protéger" des autorités, déjà peu efficace, n'avait sans doute pas besoin de cette peau de banane. "Il y a une part d'irresponsabilité de certains dans le contexte que l'on traverse", estime Daniel Guillerm (FNI), qui veut croire que "chacun reconnaîtra les siens". Les paris, comme les votes, sont ouverts.
gbh/bfa/dlm
Abstention, dispersion, pole position: les enjeux des élections chez les soignants #
Les élections chez les soignants libéraux, qui débutent mercredi, désigneront pour cinq ans les syndicats habilités à négocier avec l'Assurance maladie, chaque profession se distinguant par un taux de participation et un nombre de listes plus ou moins élevés.
Chaque vote comptera double. Une première fois pour renouveler, dans chaque profession, les 17 unions régionales (URPS) chargées de la représenter auprès des agences régionales de santé (ARS).
Une deuxième fois au niveau national, les syndicats dépassant le seuil des 10% gagnant le droit de signer ou de s'opposer aux accords et conventions discutés avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam).
Les jeux sont très ouverts chez les médecins, avec huit listes en compétition. La participation, tombée sous les 40% au dernier scrutin en 2015, rend la lutte encore plus acharnée.
Parmi les cinq sortants, la CSMF espère conserver sa première place et éviter un revers historique, malgré la scission d'Avenir Spé, parti faire alliance avec Le Bloc pour rafler la majorité chez les spécialistes. Côté généralistes, MG France veut aussi tenir son rang et arriver en tête pour la quatrième fois consécutive.
Chez les pharmaciens, au contraire, la partie se résume à un face-à-face entre l'Uspo et la FSPF, qui fera nécessairement un gagnant et un perdant. Pas sûr que cela suffise à doper une participation passée sous les 60% en 2015.
La surprise viendra peut-être des dentistes, dont la mobilisation avait reculé à 44%: cette fois-ci, les trois sortants sont concurrencés par un syndicat de femmes (SFCD) déterminé à prendre racine.
Du côté des infirmiers (quatre listes) et des kinés (trois listes), on prend les mêmes et on recommence, même si avec moins d'un quart de votants au dernier scrutin, il suffirait de peu pour rebattre les cartes.
Aucun suspense en revanche chez les orthophonistes, où la FNO sera une nouvelle fois seule en lice.
gbh/bfa/dlm
Mélenchon appelle "les chefs du PS" à "changer d'attitude" #
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a prévenu dimanche que "si les chefs du PS veulent le dialogue, qu'ils changent d'attitude", notamment après les polémiques liées à l'Unef, dans un entretien à Libération.
Interrogé sur un dialogue possible entre LFI et le PS, auquel M. Mélenchon a appartenu entre 1976 et 2008, ce dernier répond "évidemment", "mais pas au prix de la complaisance".
"J'ai dit que je me sentais la vocation d'un candidat commun. Quelle a été la réponse du PS ? Des insultes et la reprise des calomnies macronistes contre les insoumis. Ils s'en sont aussi pris à EELV. Vont-ils faire pareil contre Mme Pulvar qui refuse de jeter des pierres à l'Unef ?", interroge le député des Bouches-du-Rhône.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure avait dénoncé mercredi la "dérive" du syndicat étudiant, longtemps lié à son parti, mais dont la tenue de réunions "non-mixtes", c'est-à-dire réservées aux Noirs, a enflammé le débat public.
La polémique a rebondi dimanche lorsque la candidate PS pour les régionales en Ile-de-France, Audrey Pulvar, a estimé qu'une personne blanche pouvait assister à une réunion "non-mixte" mais en restant "spectateur silencieux".
"Je dis aux dirigeants socialistes qu'ils sont irresponsables d'apporter de l'eau au moulin des mensonges sur l'Unef", a taclé le patron de LFI, donnant en creux raison à Mme Pulvar, dont il estime qu'elle a été lâchée de manière "ignoble" par le PS.
"Si les chefs du PS veulent le dialogue, qu'ils changent d'attitude. Mais je crois qu'ils préparent surtout leur ralliement à Macron", a considéré Jean-Luc Mélenchon, en estimant que "les socialistes authentiques et les républicains conséquents se sentent piégés" et "finissent de quitter le PS".
"Je les invite à continuer ensemble le combat", a-t-il lancé.
Le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2012 et 2017 a en outre estimé que "l'extrême droite et les macronistes ont repris tel quel à l'extrême droite cette accusation absurde d'islamo-gauchisme".
"Quand (les socialistes) Olivier Faure, Carole Delga ou Anne Hidalgo emboîtent le pas de Darmanin et Le Pen contre l'Unef le lendemain de l'attaque contre le conseil régional d'Occitanie, ils donnent le point à l'extrême droite", a encore attaqué M. Mélenchon qui avait accusé Mme Delga, présidente PS de la région Occitanie, d'être un "passe-plat" de l'extrême-droite.
"C'est pathétique. Se rend-il compte que l'hystérie et la violence verbale peuvent finir par faire tomber la République ?", a réagi Mme Delga dimanche auprès de Libération, estimant que "Jean-Luc Mélenchon a basculé dans un monde parallèle où il se nourrit principalement de colère".
pab/jk/dch