Un Allemand mis en examen 17 ans après l'enlèvement et le meurtre de Jonathan #
Martin Ney, un détenu allemand déjà condamné pour le meurtre de trois enfants, a été mis en examen lundi soir pour l'enlèvement et le meurtre de Jonathan, 11 ans, en avril 2004, dont le corps avait été retrouvé dans un étang près de Guérande (Loire-Atlantique).
Âgé de 50 ans, M. Ney avait été remis aux autorités françaises vendredi. Il a été mis en examen pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans", a précisé le parquet de Nantes.
Jonathan, originaire du Cher, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 d'un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins. Son cadavre avait été découvert le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing, dans un étang proche de Guérande, à 25 kilomètres du lieu de l'enlèvement. Il aurait fêté ses 28 ans le 29 avril.
Un mandat d'arrêt européen avait été délivré contre Martin Ney, en octobre 2019. L'hypothèse de sa responsabilité était, parmi d'autres, explorée de longue date par les enquêteurs et cette piste a été relancée en avril 2018 par des aveux indirects, entre détenus.
Le codétenu de Martin Ney avait alors affirmé avoir recueilli les aveux de ce criminel, déjà condamné à perpétuité en 2012 pour le meurtre de trois enfants dans le nord de l'Allemagne.
Selon Me Catherine Salsac, avocate de la mère de Jonathan, "les enquêteurs avaient trouvé des similitudes entre les modes opératoires" mais la procédure "s'est accélérée" après ses aveux à son codétenu.
Né le 12 décembre 1970, Martin Ney, était, jusqu'à son transfert à Nantes, incarcéré à Celle en Basse-Saxe (nord-ouest de l'Allemagne) où il purgeait une peine de prison à perpétuité pour le meurtre de trois garçons.
Vêtu d'un blouson et d'une cagoule noire lors de ses passages à l'acte, Martin Ney a été "surnommé l'homme au masque" par la presse allemande. Arrêté en 2011 à Hambourg, suite à un avis de recherche, il a été condamné l'année suivante à la prison à perpétuité assortie de 15 ans de peine de sureté, pour les meurtres de trois garçons de huit, neuf et treize ans, entre 1992 et 2001. Il avait reconnu les faits.
Martin Ney se servait de son métier d'éducateur pour entrer en contact avec ses victimes. Il avait enlevé ces trois garçons dans un internat, une école rurale, et un campement de la région de Brême avant de les tuer. Il a également été reconnu coupable d'abus sexuels sur 40 garçons, selon le quotidien Bild.
Jonathan avait lui disparu pieds nus et sans doute vêtu de son seul pyjama du centre de vacances. Au matin du 7 avril 2004, ses camarades avaient retrouvé son lit vide, avec toutes ses affaires présentes dans le dortoir.
Retrouvé un mois plus tard, son cadavre ne portait ni traces de coups, ni de violences sexuelles. Il aurait été tué par "suffocation", selon une expertise.
La principale piste dont disposaient les enquêteurs était une trace ADN relevée sur le lit de Jonathan. Quelque 2.300 tests ADN ont été réalisés en vue de retrouver son meurtrier et la trace ADN avait même été diffusée auprès d'Interpol, en vain.
En 2008, la gendarmerie et la justice avaient lancé un site internet dédié, www.dossierjonathan.fr, pour tenter de relancer l'enquête sur cette affaire non élucidée, comptant sur cet outil pour "réveiller les mémoires" quatre ans après les faits.
Plusieurs appels à témoins avaient été lancés et la gendarmerie avait créé une cellule spéciale - baptisée cellule 44 - chargée de l'enquête sur l'enlèvement et le meurtre de Jonathan. Une vingtaine d'enquêteurs ont travaillé simultanément sur le dossier.
Le volet français de l'affaire Martin Ney est suivi de près par les médias allemands. "L'un des pires tueurs d'enfants d'Allemagne est-il responsable de la mort d'un garçon en France ?", s'interrogeait samedi le quotidien Bild.
faa-lg-aag/gvy/shu
Un Allemand mis en examen pour l'enlèvement et le meurtre du jeune Jonathan en 2004 #
Martin Ney, un détenu allemand déjà condamné pour des faits similaires, a été mis en examen lundi soir pour l'enlèvement et le meurtre de Jonathan, 11 ans, en avril 2004, dont le corps avait été retrouvé dans un étang près de Guérande (Loire-Atlantique), a annoncé le parquet mardi.
M. Ney, 50 ans, avait été remis aux autorités françaises vendredi. Il a été mis en examen pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans", selon la même source.
Jonathan, originaire du Cher, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 d'un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins. Son cadavre avait été découvert le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing, dans un étang proche de Guérande, à 25 kilomètres du lieu de l'enlèvement. Il aurait fêté ses 28 ans le 29 avril.
Un mandat d'arrêt européen avait été délivré contre Martin Ney, en octobre 2019. L'hypothèse de sa responsabilité était, parmi d'autres, explorée de longue date par les enquêteurs et cette piste a été relancée en avril 2018 par des aveux indirects, entre détenus.
Le codétenu de Martin Ney avait alors affirmé avoir recueilli les aveux de ce criminel, déjà condamné à perpétuité en 2012 pour le meurtre de trois enfants dans le nord de l'Allemagne.
Selon Me Catherine Salsac, avocate de la mère de Jonathan, "les enquêteurs avaient trouvé des similitudes entre les modes opératoires" mais la procédure "s'est accélérée" après ses aveux à son codétenu.
faa-lg-aag/gvy/shu
Un Allemand mis en examen pour l'enlèvement et le meurtre du jeune Jonathan en 2004 #
Martin Ney, un détenu allemand déjà condamné pour des faits similaires, a été mis en examen lundi soir pour l'enlèvement et le meurtre de Jonathan, 11 ans, en avril 2004, dont le corps avait été retrouvé dans un étang près de Guérande (Loire-Atlantique), a annoncé le parquet mardi.
M. Ney, remis aux autorités françaises vendredi, a été mis en examen pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans", selon la même source.
faa-aag/gvy/shu
Pour mieux combattre les actes anti-LGBT, un tout nouveau service d'enquête national #
La division a été créée en août en toute discrétion au sein de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH): sept enquêteurs s'y consacrent à temps plein à la lutte contre les crimes de haine, en particulier les actes anti-LGBT en très forte augmentation en France.
Lancé en 2013, l'OCLCH s'est fait connaître pour sa traque des génocidaires. En mai dernier, ses hommes arrêtaient Félicien Kabuga, le financier présumé du génocide rwandais. La carte du petit pays d'Afrique centrale est d'ailleurs affichée dans le bureau de son chef, le général de brigade Jean-Philippe Reiland.
Une partie de ses enquêteurs est désormais affectée aux crimes de haine: des actes racistes, antisémites, antireligieux ou homophobes, plus largement anti-LGBT.
D'un génocide aux insultes homophobes, "cela peut donner l'illusion d'un grand écart", reconnaît le général Reiland.
"Toutefois il est indispensable d'avoir une action répressive sur des infractions qui peuvent paraître moins graves mais qui, si elles ne sont pas réprimées, peuvent conduire à un enchaînement très violent: d'abord des discours de haine, puis des agressions individuelles, puis un phénomène de masse", poursuit le patron de l'OCLCH. Il faut "couper le mal à la racine".
Les actes anti-LGBT, qui vont des injures sur les réseaux sociaux aux violences, augmentent fortement: +36% entre 2018 et 2019, selon le ministère de l'Intérieur. En 2019, 1.870 victimes ont été recensées, contre 1.040 en 2017.
"Davantage de victimes déposent plainte, mais on part de très loin", note Aurélie Dey, commandante de la division "Crimes de haine". Au coeur de sa mission: l'amélioration de la prise en compte de ces victimes. "Face à l'augmentation des comportements haineux, face aux discours haineux sur les réseaux sociaux, il faut absolument une coordination efficace de tous les acteurs".
David Malazoué, le président de SOS homophobie, déplore d'ailleurs "très souvent des carences dans le traitement des actes anti-LGBT". "Si on ne prend pas au sérieux le dépôt de plainte, la réponse pénale est inexistante", déplore-t-il. "Souvent, il y a une minimisation des plaintes".
Et de citer les propos d'un policier à un couple de lesbiennes insultées dans la rue. "Si on prenait des plaintes pour ça, on prendrait aussi des plaintes pour des crottes de chien", leur a lancé le fonctionnaire.
Pour Nicolas Le Coz, commandant en second de l'OCLCH, la législation sur les crimes et délits anti-LGBT, qui prévoit des peines plus sévères pour punir les actes homophobes, est "adaptée, mais le problème demeure sa parfaite connaissance et son application".
Aurélie Dey compare la situation à celle des violences intrafamiliales il y a encore quelques années. "Les enquêteurs sont maintenant plus sensibilisés sur la question. Il y a une véritable politique pénale. Le débat a été mis sur la place publique", résume-t-elle.
Etendre cet exemple aux actes homophobes et transphobes passe par la formation des enquêteurs et des magistrats, poursuit l'officier.
"Nous avons formé des gendarmes et des policiers aux prises de plaintes. Le témoignage des victimes est essentiel, car souvent il n'y a pas de preuve ADN ou de témoin. Ils doivent demander: +qu'est-ce qui a été dit au moment des violences physiques?+ Ils doivent rechercher le mobile de l'agression au-delà de ce qui est visible".
Idem pour les auteurs présumés. "Il faut éviter les questions qui n'apportent rien comme +avez-vous des problèmes avec les homosexuels?+ car ils répondront non. Il faut les mettre face à leurs contradictions", ajoute M. Le Coz.
Tous les matins, Aurélie Dey consulte les remontées de procédure des quatre coins de France portant la mention "haine". Elle vérifie la qualification juridique retenue. Elle peut demander les auditions des victimes pour voir si elles sont suffisamment précises et, si nécessaire, demander qu'elles soient à nouveau entendues. Parfois, elle envoie les questions à poser avant une audition.
La division est encore "toute jeune", mais ambitionne de "coordonner" et "appuyer" les enquêtes sur les crimes de haine qui ont lieu dans toute la France, explique la commandante Dey. Elle peut aussi prendre la direction des enquêtes "les plus sensibles et les plus complexes", celles par exemple qui nécessitent des investigations à l'étranger.
L'une d'elles a plongé les enquêteurs dans le milieu du survivalisme, face à des provocations à la haine aussi bien contre les migrants que les homosexuels. En plus de ses enquêtes en cosaisine, la division "crimes de haine" diligente seule quatre dossiers depuis sa création, dont certains dans l'ultra-droite.
ctx/pa/or
Un médecin condamné à un an de prison pour trafic de drogue #
Un médecin héraultais de 62 ans a été condamné lundi soir par le tribunal correctionnel de Béziers à deux ans de prison dont un avec sursis probatoire pour trafic de stupéfiants.
"Le tribunal n'a pas considéré que votre place était en prison ce soir", lui a expliqué le président Stéphane Martel, en précisant qu'il ne délivrerait pas de mandat de dépôt contrairement à ce que le procureur de la République avait requis.
"Mais il s'est longuement interrogé. Ce sont des faits d'une extrême gravité qui ont été jugés du fait de votre statut de médecin. Vous avez préféré empoisonner et trafiquer plutôt que de soigner les gens", a-t-il poursuivi.
Ce médecin, qui exerçait à Pézenas (Hérault) jusqu'à son interpellation en janvier 2020, a été condamné pour avoir notamment fourni de la cocaïne, du cannabis et des drogues de synthèse achetées sur internet à des clients mais aussi à des amis lors de soirées qu'il organisait dans un appartement au Cap d'Agde. Et ce pour que ces soirées soient "plus festives", a-t-il expliqué à la barre.
Le tribunal a également prononcé une interdiction d'exercer la médecine pendant cinq ans et une interdiction de travailler avec des mineurs pendant cinq ans alors que le prévenu souhaitait enseigner.
cor-il/est/shu
Un adolescent mortellement blessé dans une fusillade à Nîmes #
Un adolescent de 17 ans a été mortellement blessé lundi soir à Nîmes, victime d'une fusillade dans le quartier populaire du Mas de Mingue, une semaine après un drame presque similaire dans un autre secteur déshérité de la ville, a-t-on appris de source judiciaire.
L'adolescent est décédé après son transfert au service des urgences du CHU de Nîmes, a confirmé à l'AFP le vice-procureur de la République de Nîmes Patrick Bottero.
La fusillade, peu après 19H00, a également fait deux blessés: un autre adolescent, retrouvé sur les lieux dès l'arrivée des secours, et un autre jeune découvert plus tard, plus légèrement touché, toujours dans le quartier.
Le ou les tireurs n'ont pas encore été interpellés. Un véhicule, qui pourrait avoir servi à cette opération, a été retrouvé incendié à proximité plus tard dans la soirée.
L'enquête, confiée à la police judiciaire, a été ouverte pour "meurtre et tentative de meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs et destruction par incendie".
Nîmes avait vécu un événement similaire il y a une semaine à peine, le 18 janvier, avec la mort d'un jeune homme dans une fusillade au fusil d'assaut dans le quartier de Pissevin, un autre de ces secteurs de la ville gangrénés par le trafic de stupéfiants.
bdc-ol/or
Mayotte: envoi de 2 pelotons de gendarmes mobiles et 10 enquêteurs (Lecornu) #
Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a annoncé lundi soir sur les réseaux sociaux que deux pelotons de gendarmes mobiles et 10 enquêteurs allaient être envoyés à Mayotte après des violences en fin de semaine dernière.
"Face aux violences de ce weekend, avec @GDarmanin, nous avons décidé de l'envoi à Mayotte de deux pelotons de gendarmes mobiles. Ces renforts seront complétés d'une task force judiciaire de 10 enquêteurs afin d'interpeller au plus vite les auteurs de ces crimes", a-t-il indiqué dans un tweet.
Trois personnes ont été assassinées à l'arme blanche en trois jours à Mayotte, dont deux adolescents de 15 et 14 ans, et plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité.
Les associations des parents d'élèves du lycée et des collèges de Petite Terre avaient appelé à une "journée morte" lundi dans les établissements, pour dire leur "sentiment d'abandon face à cette poussée de violence extrême" ayant des répercussions sur les enfants.
Plus tôt dans la journée, Marine Le Pen avait tweeté: "loin des préoccupations du gouvernement qui délaisse nos outre-mer, #Mayotte s'enfonce dans l'ultra-violence. La sécurité doit redevenir la première des libertés, sinon le chaos et les bandes l'emporteront, avec des conséquences dévastatrices".
Les violences sont le lot quasi quotidien de Mayotte, département où les trois quarts de la population (77%) vivent sous le seuil de pauvreté national, et où près de la moitié des habitants ont moins de 18 ans.
Selon l'Insee, la moitié de la population est de nationalité étrangère, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire.
etr/vm/dch
Accusé de viol, le producteur et cinéaste Luc Besson placé sous le statut de témoin assisté #
Accusé de viol depuis près de trois ans par la comédienne belgo-néerlandaise Sand Van Roy, le cinéaste et producteur Luc Besson a été placé lundi sous le statut de témoin assisté à l'issue de son audition par une juge d'instruction.
"Cette décision vient confirmer une nouvelle fois que les faits reprochés à Luc Besson n'ont aucun fondement", s'est félicité son avocat Thierry Marembert, confirmant une information du Point.
"Elle intervient après un premier classement sans suite en février 2019 et des réquisitions contre l'ouverture de l'information judiciaire par un vice-procureur du parquet de Paris", a-t-il rappelé.
Aucune source judiciaire n'a pu confirmer lundi soir à l'AFP l'issue de cette convocation de M. Besson pour un interrogatoire de première comparution.
Le statut de témoin assisté est juridiquement placé entre celui de témoin et celui de mis en examen: il existe des indices pouvant faire croire à la culpabilité de la personne mais, aux yeux du juge, ils ne sont pas "graves ou concordants".
La personne placée sous ce statut a accès au dossier et peut être mise en examen ensuite si les investigations apportent de nouveaux éléments rendant vraisemblable sa culpabilité.
Sand Van Roy avait porté plainte pour viol le 18 mai 2018 contre l'influent producteur et réalisateur français de 60 ans, au lendemain d'un rendez-vous avec lui au Bristol, un palace parisien.
Deux mois plus tard, elle avait dénoncé d'autres viols et agressions sexuelles, commises selon elle au cours de deux années d'une "relation d'emprise professionnelle" avec le producteur.
Ces plaintes avaient été classées sans suite le 25 février 2019 par le parquet de Paris qui estimait n'avoir pu "caractériser l'infraction dénoncée dans tous ses éléments constitutifs".
La comédienne avait alors déposé une plainte avec constitution de partie civile qui avait débouché sur l'ouverture d'une information judiciaire le 2 octobre 2019 pour "viols". Le parquet de Paris avait indiqué au juge être opposé à cette relance des investigations.
Sollicités lundi soir sur ce développement, Mme Van Roy et son avocat, Me Francis Szpiner, n'ont pas réagi immédiatement.
Luc Besson avait été entendu en audition libre par les policiers en octobre 2018, puis confronté à son accusatrice en décembre.
Huit autres femmes avaient par la suite accusé le réalisateur du "Grand Bleu" de gestes déplacés, voire d'agressions sexuelles, dans des témoignages recueillis par Mediapart, pour des faits en grande partie prescrits.
Certaines avaient écrit aux enquêteurs ou été auditionnées en appui de la plaignante.
"Je n'ai jamais violé une femme de ma vie. Je n'ai jamais levé la main sur une femme. Je n'ai jamais menacé une femme. Je n'ai jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit", avait balayé le réalisateur en octobre 2019.
"Je regrette d'avoir eu une relation avec cette jeune fille alors qu'effectivement il y a un rapport de subordination, même si je l'ai pas vécu comme ça, mais c'est une évidence", avait-il ajouté.
Père de cinq enfants, M. Besson est aussi un homme d'affaires influent à l'origine de la création de la Cité du cinéma au nord de Paris.
Il est une des figures françaises prises dans la vague d'accusations de femmes affirmant avoir été victimes de viols ou d'agressions sexuelles après la chute du producteur américain Harvey Weinstein en octobre 2017.
Ces affaires, portées sur les réseaux sociaux par le mouvement #Metoo et, en France, #Balancetonporc, se sont étendues à d'autres figures du cinéma comme le comédien Gérard Depardieu ou le réalisateur Christophe Ruggia.
Elles se sont étendues bien au-delà du monde du 7e art, visant par exemple le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, l'islamologue suisse Tariq Ramadan ou encore l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel.
Tous ces hommes ont réfuté ces accusations.
gd/pa/or
France: une nouvelle personnalité mise en cause dans une affaire de violences sexuelles sur mineur #
Une nouvelle personnalité en France, le producteur de télévision Gérard Louvin, se retrouve mis en cause dans une affaire d'inceste, accusé par son neveu d'avoir "favorisé" des viols commis par son mari, dernier témoignage en date de récits de victimes d'inceste publiés ces dernière semaines.
Olivier A., 48 ans, a déposé plainte début janvier contre le mari de son oncle, Daniel Moyne, producteur lui aussi, pour "viol par ascendant sur mineur de 15 ans", et contre Gérard Louvin pour "complicité", a appris l'AFP auprès de son avocat.
Les avocats de MM. Louvin et Moyne ont dénoncé des "accusations mensongères" et assuré avoir la preuve qu'Olivier A. était "manipulé" et agissait pour obtenir de l'argent.
Les faits se seraient produits dans les années 80, selon le témoignage du plaignant dans le quotidien Le Monde, racontant "avoir été victime de caresses et de masturbations", puis d'"abus plus graves", entre 10 et 14 ans, perpétrés par M. Moyne.
Me Pierre Debuisson, avocat d'Olivier A., dénonce les "horreurs subies" par son client, en situation de "détresse".
Le couple de producteurs avait déjà fait l'objet d'investigations judiciaires, qui, selon Le Monde, faisaient suite "à un signalement concernant (leur) fils adoptif".
Selon une source judiciaire, une information judiciaire contre X avait été ouverte concernant ces allégations en juillet 2013, du chef d'agression sexuelle sur mineur de 15 ans.
Une ordonnance de non-lieu a été rendue par un magistrat instructeur fin juillet 2015 dans ce dossier.
Selon le parquet de Paris, une enquête préliminaire concernant les faits dénoncés par Olivier A. avait également été ouverte. Lors d'une audition, selon Le Monde, le plaignant avait décidé de "crever l'abcès" et de relater les faits.
Le couple Louvin-Moyne avait été entendu sur ces accusations par les policiers fin 2015, mais l'enquête était finalement classée sans suite "le 5 septembre 2016 du fait de l'acquisition de la prescription de l'action publique", a indiqué le parquet de Paris à l'AFP.
Ces nouvelles accusations interviennent dans un contexte de libération de la parole sur Twitter notamment, où des milliers de personnes ont raconté ces dernières semaines avoir été victime d'inceste sous le mot dièse #Metooinceste.
Ces témoignages se sont multipliés depuis la parution au début du mois du livre "La familia grande" de Camille Kouchner, la fille du fondateur des "French doctors" Bernard Kouchner, dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue réputé Olivier Duhamel, d'avoir abusé de son frère jumeau.
Samedi, le président français Emmanuel Macron est lui-même monté au créneau en promettant dans une vidéo aux victimes qu'elles ne seraient "plus jamais seules", et aux agresseurs qu'ils ne connaitraient "aucun répit".
"Il nous faut entendre, recueillir les témoignages des victimes même des années, des décennies après, il nous faut les accompagner, il nous faut punir les criminels pour leurs actes passés et pour empêcher toute récidive", a déclaré M. Macron en promettant une adaptation du droit.
En France, le délai de prescription pour les crimes sexuels sur les mineurs a été allongé en 2018 à trente ans, mais certaines voix réclament leur imprescriptibilité.
bur-cf/pid/fio
Accusé de viol, le cinéaste français Luc Besson placé sous le statut de témoin assisté (avocat) #
Le cinéaste et producteur français Luc Besson, accusé de viol par la comédienne belgo-néerlandaise Sand Van Roy, a été placé lundi sous le statut de témoin assisté à l'issue de son audition par un juge d'instruction, a annoncé à l'AFP son avocat.
Dans le droit français, le statut de témoin assisté est intermédiaire entre celui de témoin et celui de mis en examen.
"Cette décision vient confirmer une nouvelle fois que les faits reprochés à Luc Besson n'ont aucun fondement", s'est félicité Me Thierry Marembert, confirmant une information du magazine Le Point.
"Elle intervient après un premier classement sans suite en février 2019 et des réquisitions contre l'ouverture de l'information judiciaire par un vice-procureur du parquet de Paris", a-t-il rappelé.
Aucune source judiciaire n'a pu confirmer lundi soir à l'AFP l'issue de cette convocation de M. Besson pour un interrogatoire de première comparution.
Sollicités, Mme Van Roy et son avocat, Me Francis Szpiner, n'avaient pas encore réagi.
Dans ce dossier, Sand Van Roy avait porté plainte pour viol le 18 mai 2018 contre l'influent producteur et réalisateur français de 60 ans au lendemain d'un rendez-vous avec lui au Bristol, un palace parisien.
Deux mois plus tard, elle avait dénoncé d'autres viols et agressions sexuelles commises, selon elle, au cours de deux années d'une "relation d'emprise professionnelle" avec le producteur.
Ces plaintes avaient été classées sans suite le 25 février 2019 par le parquet de Paris, qui estimait n'avoir pu "caractériser l'infraction dénoncée dans tous ses éléments constitutifs".
La comédienne avait alors déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, qui avait débouché sur l'ouverture d'une information judiciaire le 2 octobre 2019 pour "viols". Le parquet de Paris avait indiqué au juge être opposé à cette relance des investigations.
Luc Besson, qui conteste ces accusations, avait été entendu en audition libre par les policiers en octobre 2018, puis confronté à son accusatrice en décembre.
Huit autres femmes avaient par la suite accusé le réalisateur du "Grand Bleu" de gestes déplacés, voire d'agressions sexuelles, dans des témoignages recueillis par Mediapart, pour des faits en grande partie prescrits.
"Je n'ai jamais violé une femme de ma vie. Je n'ai jamais levé la main sur une femme. Je n'ai jamais menacé une femme. Je n'ai jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit", avait-il dit en octobre 2019.
Père de cinq enfants, M. Besson est aussi un homme d'affaires influent, à l'origine de la création de la Cité du cinéma au nord de Paris.
Il est une des figures françaises prises dans la vague d'accusations de femmes affirmant avoir été victimes de viols ou d'agressions sexuelles, après la chute du producteur américain Harvey Weinstein en octobre 2017.
gd/pa/fio
Accusé de viol, Luc Besson placé sous le statut de témoin assisté (avocat) #
Le cinéaste et producteur Luc Besson, accusé de viol par la comédienne belgo-néerlandaise Sand Van Roy, a été placé lundi sous le statut de témoin assisté à l'issue de son audition par un juge d'instruction, a annoncé à l'AFP son avocat, confirmant une information du Point.
"Cette décision vient confirmer une nouvelle fois que les faits reprochés à Luc Besson n'ont aucun fondement", s'est félicité Me Thierry Marembert.
"Elle intervient après un premier classement sans suite en février 2019 et des réquisitions contre l'ouverture de l'information judiciaire par un vice-procureur du parquet de Paris", a-t-il rappelé.
Aucune source judiciaire n'a pu confirmer lundi soir à l'AFP l'issue de cette convocation de M. Besson pour un interrogatoire de première comparution.
Sollicités, Mme Van Roy et son avocat, Me Francis Szpiner, n'avaient pas encore réagi.
Dans ce dossier, Sand Van Roy avait porté plainte pour viol le 18 mai 2018 contre l'influent producteur et réalisateur français de 60 ans au lendemain d'un rendez-vous avec lui au Bristol, un palace parisien.
Deux mois plus tard, elle avait dénoncé d'autres viols et agressions sexuelles commises, selon elle, au cours de deux années d'une "relation d'emprise professionnelle" avec le producteur.
Ces plaintes avaient été classées sans suite le 25 février 2019 par le parquet de Paris, qui estimait n'avoir pu "caractériser l'infraction dénoncée dans tous ses éléments constitutifs".
La comédienne avait alors déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, qui avait débouché sur l'ouverture d'une information judiciaire le 2 octobre 2019 pour "viols". Le parquet de Paris avait indiqué au juge être opposé à cette relance des investigations.
Luc Besson, qui conteste ces accusations, avait été entendu en audition libre par les policiers en octobre 2018, puis confronté à son accusatrice en décembre.
Huit autres femmes avaient par la suite accusé le réalisateur du "Grand Bleu" de gestes déplacés, voire d'agressions sexuelles, dans des témoignages recueillis par Mediapart, pour des faits en grande partie prescrits.
"Je n'ai jamais violé une femme de ma vie. Je n'ai jamais levé la main sur une femme. Je n'ai jamais menacé une femme. Je n'ai jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit", avait-il dit en octobre 2019.
Père de cinq enfants, M. Besson est aussi un homme d'affaires influent, à l'origine de la création de la Cité du cinéma au nord de Paris.
Il est une des figures françaises prises dans la vague d'accusations de femmes affirmant avoir été victimes de viols ou d'agressions sexuelles, après la chute du producteur américain Harvey Weinstein en octobre 2017.
gd/pa/swi
"Dix ans que ça dure !": à son procès en appel, Georges Tron se présente en innocent "fatigué" #
"Ça fait dix ans que je suis traîné dans la boue!" Au démarrage de son procès en appel pour viols et agressions sexuelles de deux collaboratrices, l'ex-secrétaire d'État Georges Tron s'est dépeint lundi en homme "fatigué", proclamant une fois de plus son innocence.
Depuis les débuts de la procédure en 2011, le maire de Draveil dément toute relation sexuelle avec ses deux accusatrices, anciennes employées de sa petite commune de l'Essonne. Il est soupçonné de leur avoir imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010 sous couvert de séances de réflexologie plantaire et avec la complicité de son adjointe à la Culture d'alors Brigitte Gruel.
Après un faux départ la semaine dernière - Georges Tron était cas contact d'une personne contaminée par le Covid - le procès en appel des deux accusés, acquittés en première instance, a véritablement débuté lundi devant la cour d'assises de Paris.
L'audience s'est principalement concentrée sur la personnalité de M. Tron et Mme Gruel.
Les mains croisées, un masque en tissu blanc sur le visage, le principal accusé affiche à la barre une attitude neutre. L'accent est distingué, la voix basse, le ton égal. Mais lorsque sont évoquées les accusations qui lui font risquer jusqu'à vingt ans de réclusion, il explose en exclamations véhémentes.
"Ça fait dix ans que ça dure!", s'écrie l'élu Les Républicains (LR), prosélyte revendiqué de "médecines douces" venues d'Asie et connu dans son entourage personnel et professionnel pour volontiers prodiguer des massages de pieds.
"Ça fait dix ans que je suis traîné dans la boue, moi-même, ma femme, mes enfants, mes amis, mes collaborateurs! Ça fait dix ans que je me suis soumis à tout ce qu'on m'a demandé! Ça fait dix ans que j'ai expliqué que j'étais innocent des faits qui m'ont été reprochés!"
Au précédent procès en 2018, plusieurs femmes avaient estimé dans leurs témoignage que ces massages relevaient d'un "mode opératoire" destiné à faire tomber leurs défenses.
De ce scandale qui l'a forcé à démissionner du secrétariat d'Etat à la Fonction publique du gouvernement Fillon, dans le sillage de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, le maire, 63 ans aujourd'hui, se dit "fatigué". "Je suis fatigué pour moi-même. Je suis fatigué pour ceux qui me sont chers. Je suis fatigué de répondre aux mêmes questions".
L'édile et ses avocats, menés par Mes Antoine Vey et Solange Doumic, se sont efforcés lundi de le présenter en bon père de famille, ami fidèle qui pâtit d'une incompréhension due à une certaine distance dans ses rapports aux autres.
"Des erreurs personnelles ont été commises à propos d'une passion (la réflexologie plantaire, ndlr). Il y a certainement des choses qui ont été mal comprises à cause d'une image de moi-même", a avancé Georges Tron à la barre.
En première instance, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait considéré que le "climat général hypersexualisé" à l'Hôtel de ville de Draveil crédibilisait les récits de scènes à caractère sexuel des plaignantes.
Pour autant, elle avait blanchi les accusés en écartant l'existence d'une situation de contrainte - qui caractérise le viol et l'agression sexuelle dans le code pénal - entre le responsable politique et les deux employées municipales.
Interrogé par les parties civiles sur sa capacité à se remettre en cause, Georges Tron rétorque: "si c'est une critique audible, je suis tout à fait capable de me remettre en question. Si la critique est quelque chose qui relève de la calomnie, je reconnais que je suis comme tout le monde et que je réagis de façon plus... sensible".
Le procès doit durer jusqu'au 18 février.
amd/pa/or
Indignation en France après l'agression d'un adolescent en plein Paris #
Les images de l'agression de Yuriy, un adolescent de 15 ans hospitalisé dans un état grave après avoir été passé à tabac à Paris par une bande de jeunes, suscitaient lundi l'indignation en France, alors que l'enquête s'efforce d'éclaircir les motivations de ce déchaînement de violence.
L'enquête ouverte pour "tentative d'homicide volontaire en réunion" examine entre autres la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tente d'établir l'origine de la rixe ainsi que le rapport entre les différents protagonistes, selon une source proche de dossier.
L'adolescent a été frappé dans la soirée du 15 janvier dernier alors qu'il se trouvait avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial, face à la Seine, dans un quartier aisé de la capitale.
La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux a suscité un vif émoi.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharnant à coups de pied et de battes ou bâtons sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émus du sort de la victime, toujours hospitalisée dans un état grave.
"Ces images nous interpellent tous", a déclaré lundi soir au quotidien Le Parisien le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui y voit un signe d'"ensauvagement", "on se dit aujourd'hui que nous sommes (...) face à des actes de sauvagerie".
"Comme partout, il y a ce phénomène de bandes qui se constituent, mais ce qui est nouveau ce sont leurs actes de plus en plus violents", a déploré lui aussi le maire du XVe arrondissement, Philippe Goujeon.
Selon les autorités, ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à 6 jeunes en 2017 et 2018. Un total de 83 affrontements ont été recensés en 2020 dans la capitale, contre 159 en 2016, impliquant quasi-exclusivement des hommes, mineurs dans les deux tiers des cas.
En novembre un jeune de 18 ans est décédé dans le nord de Paris lors d'un règlement de comptes entre rivaux. Six hommes, dont 2 mineurs, ont depuis été interpellés et inculpés, notamment pour "meurtre en bande organisée" et "association de malfaiteurs", et écroués.
Dans le cas de Yuriy, la présidence française a annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de l'adolescent.
"Il va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", a indiqué celle-ci lundi matin sur BFMTV.
Lundi matin devant le collège de Yuriy, un camarade de troisième l'a décrit à l'AFP comme "gentil, sympa et du genre "dynamique". Le personnel de l'établissement l'a présenté comme un "bon élève", "avec beaucoup d'humour" et sans aucune appartenance connue à une bande de jeunes.
dar-bl/pa/pid/ial/cls
Agression de Yuriy: l'indignation après un déchaînement de violence toujours inexpliqué #
Les images de l'agression de Yuriy, un collégien hospitalisé dans un état grave après avoir été passé à tabac à Paris par une bande de jeunes, ont continué lundi à susciter l'indignation alors que l'enquête s'efforce d'éclaircir les motivations de ce déchaînement de violence.
L'enquête ouverte pour "tentative d'homicide volontaire en réunion" examine, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tente d'établir l'origine de la rixe et le lien entre les différents protagonistes, selon une source proche de dossier.
L'adolescent de 15 ans a été frappé dans la soirée du 15 janvier alors qu'il se trouvait avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial, face à la Seine dans le XVe arrondissement.
La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux a suscité un vif émoi.
"Ces images nous interpellent tous", a déclaré lundi soir au Parisien le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui y voit un signe d'"ensauvagement", "cette expression dont je constate qu'il y a six mois elle faisait scandale (...) et dont on se dit aujourd'hui que nous sommes effectivement face à des actes de sauvagerie".
"Comme partout, il y a ce phénomène de bandes qui se constituent, mais ce qui est nouveau ce sont leurs actes de plus en plus violents", a déploré lui aussi le maire du XVe arrondissement Philippe Goujeon (LR).
La préfecture de police de Paris a mis en place depuis 2010 une cellule de suivi du plan bandes (CSPB) qui en recense une quinzaine dans la capitale. Ce dispositif s'accompagne depuis 2016 d'un groupe local de traitement de la délinquance, associant police, mairies et services éducatifs sous l'égide du parquet.
Selon les autorités, ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à 6 jeunes en 2017 et 2018. Un total de 83 affrontements ont été recensés en 2020 dans la capitale, contre 159 en 2016, impliquant souvent des mineurs.
Le dernier exemple en date remonte à novembre dernier, lorsqu'un jeune de 18 ans est décédé dans le XVIIIe arrondissement lors d'un règlement de compte entre rivaux des portes de Saint-Ouen et de Clignancourt. Six hommes, dont 2 mineurs, ont depuis été arrêtés, mis en examen et écroués.
Dans le cas de Yuriy, l'Elysée a annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de l'adolescent, tandis que plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émues du sort de la victime, toujours hospitalisée dans un état grave.
"Il va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", a indiqué sa mère lundi matin sur BFMTV.
Nataliya Kruchenyk avait lancé l'alerte dès le 16 janvier sur les réseaux sociaux et en placardant des affichettes dans le quartier afin de retrouver d'éventuels témoins de l'agression de son fils.
Sur les images qui ont fait le tour d'internet, une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharnent à coups de pied et de battes ou bâtons sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Une enquête administrative a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour déterminer l'origine de la vidéo, publiée sur un compte anonyme, sur Twitter, a-t-on appris de source policière.
Lundi matin, devant le collège de Yuriy, un camarade de troisième l'a décrit à l'AFP comme "gentil, sympa" et du genre "dynamique". Le personnel de l'établissement l'a présenté comme un "bon élève", "avec beaucoup d'humour" et sans aucune appartenance connue à une bande de jeunes.
Une cellule d'écoute a été mise en place jeudi dans l'établissement et une heure de débat consacrée à l'agression a été organisée lundi matin dans chaque classe.
"Notre point de vigilance, c'est la violence de ces images", a assuré à l'AFP Grégory Prémom, le directeur académique adjoint, "il ne faut pas oublier que c'est leur camarade qui a été agressé et que ce traumatisme peut être amplifié par les réseaux sociaux qui les surexposent".
dar-bl-tll/pa/or
Accusé de viol, le cinéaste et producteur Luc Besson placé sous le statut de témoin assisté (avocat) #
Le cinéaste et producteur Luc Besson, accusé de viol par la comédienne belgo-néerlandaise Sand Van Roy, a été placé lundi sous le statut de témoin assisté à l'issue de son audition par un juge d'instruction, a annoncé à l'AFP son avocat, Thierry Marembert, confirmant une information du Point.
Une information judiciaire pour "viol" a été ouverte le 2 octobre 2019 à la suite d'une plainte avec constitution de partie civile de Mme Van Roy. Ses premières plaintes, datant de 2018, avaient été classées sans suites par le parquet de Paris.
gd/pa/swi
Le mari du producteur Gérard Louvin accusé d'inceste, tous deux dénoncent un "chantage" #
Olivier A., 48 ans, a déposé plainte début janvier, accusant son oncle, le producteur de télévision Gérard Louvin, d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, le producteur Daniel Moyne, dans les années 1980, a appris l'AFP lundi auprès de son avocat.
Dans un communiqué commun transmis à l'AFP, les avocats des producteurs, Me Christophe Ayela et Céline Bekerman, dénoncent des "accusations mensongères".
Le Monde a révélé lundi la plainte déposée le 8 janvier à Paris par Olivier A. visant M. Moyne, accusé de "viol par ascendant sur mineur de 15 ans", et M. Louvin, pour "complicité" de ces faits.
Selon le quotidien, Olivier A. dit dans cette plainte avoir "été victime de caresses et de masturbations", puis "d'abus plus graves (...) puisqu'il affirme avoir été obligé de pratiquer des fellations sur la personne de Daniel Moyne", entre 10 ans et 14 ans.
Me Pierre Debuisson, conseil d'Olivier A., dénonce les "horreurs subies" par son client, en situation de "détresse".
La révélation de l'affaire Olivier Duhamel, après que la juriste Camille Kouchner a accusé son beau-père politologue d'avoir abusé de son frère jumeau, "a servi d'électrochoc. Il a senti le besoin de libérer sa parole", veut "pouvoir faire reconnaître son statut de victime" et permettre de "libérer la parole d'autres victimes" éventuelles du couple, selon son avocat.
Le couple avait déjà fait l'objet d'investigations judiciaires, qui selon Le Monde faisaient suite "à un signalement concernant (leur) fils adoptif".
Selon une source judiciaire, une information judiciaire contre X avait été ouverte concernant ces allégations en juillet 2013, du chef d'agression sexuelle sur mineur de 15 ans.
Une ordonnance de non-lieu a été rendue par un magistrat instructeur fin juillet 2015 dans ce dossier.
Selon le parquet de Paris, une enquête préliminaire concernant les faits dénoncés par Olivier A. avait également été ouverte. Lors d'une audition, selon le quotidien, le plaignant avait décidé de "crever l'abcès" et de relater les faits.
Le couple Louvin-Moyne avait été entendu sur ces accusations par les policiers fin 2015, mais l'enquête était finalement classée sans suite "le 5 septembre 2016 du fait de l'acquisition de la prescription de l'action publique", a indiqué le parquet de Paris à l'AFP.
Pour les avocats de MM. Louvin et Moyne, Olivier A. est "manipulé" et "ces calomnies sont le fruit d'un ignoble chantage, portant sur la somme extravagante de 750.000 euros, dont ils sont victimes depuis plusieurs semaines et auquel ils ont légitimement refusé de céder".
Ils assurent en avoir la preuve : un document manuscrit signé par le plaignant dans lequel celui-ci demanderait de l'argent sous menace de révélations.
Les avocats estiment que MM. Louvin et Moyne sont "salis et jetés en pâture aux médias alors même qu'ils avaient déjà été blanchis par la justice" lors de la précédente enquête.
"Ces accusations mensongères ne resteront pas impunies", ajoutent-ils, promettant que l'"innocence" de leurs clients "sera établie".
gd-bl/emd/bat
Le "Beauvau de la sécurité" lancé le 1er février pour une loi "avant la présidentielle" #
Le "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale voulue par Emmanuel Macron en pleine polémique sur les violences policières, sera lancé le 1er février pour aboutir à une loi sur la sécurité intérieure "avant la présidentielle", a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur.
Le lancement de la consultation doit avoir lieu en présence du Premier ministre Jean Castex, a dit Gérald Darmanin aux syndicats de police et aux représentants de la gendarmerie lors d'une réunion en visioconférence depuis le ministère.
Pendant quatre mois, des débats, retransmis en direct, auront lieu tous les quinze jours avec syndicats de police, gendarmerie, élus, avocats ou personnalités.
Ces échanges visent à aboutir à "7 ou 8 propositions très fortes que je proposerai au président de la République", a déclaré le ministre dans un entretien accordé au Parisien à l'issue de cette réunion.
"L'idée, c'est d'avoir une grande loi de programmation du ministère de l'Intérieur qui soit prête avant l'élection présidentielle", a-t-il ajouté, en référence à la loi d'orientation et de programmation de la sécurité intérieure (Lopsi) prévue en 2022.
Les débats s'articuleront autour de huit "grands travaux" qui reprennent les "sept péchés capitaux" exposés par M. Darmanin fin novembre à l'Assemblée nationale.
Les réunions doivent débuter le 8 février sur le thème des relations entre forces de l'ordre et population.
Pour restaurer la confiance en la police, en baisse selon de récents sondages, le ministre a indiqué vouloir proposer "dès la semaine prochaine 10.000 stages, contrats d'apprentissage" à exécuter au sein du ministère de l'Intérieur. Ils seront accessibles "aux collégiens, aux apprentis, aux étudiants", en particulier ceux issus des 60 quartiers prioritaires de "reconquête républicaine (QRR)".
La question de l'encadrement sera abordée le 22 février, puis la formation début mars, ont détaillé plusieurs syndicats de police à l'AFP. Viendra ensuite la relation à l'autorité judiciaire, en présence du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, un thème ajouté à la demande du syndicat Alliance.
Puis seront abordés en avril et mai les sujets, entre autres, du maintien de l'ordre, des moyens humains et matériels et des inspections, notamment l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ou "police des polices", régulièrement accusée de manquer d'indépendance.
Tout au long de l'exercice, des membres de la Commission nationale Informatique et Libertés (Cnil), des services du Défenseur des droits ou des syndicalistes comme Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, ou Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, seront conviés aux débats, a précisé le ministre aux syndicats lundi.
Ces débats s'accompagneront de "30 déplacements" de M. Darmanin dans des villes de France, à la rencontre notamment des policiers et gendarmes locaux.
Le principe d'un grand débat sur la sécurité "nous semble intéressant, mais on reste méfiants car on a déjà connu le livre blanc qui n'a rien donné", a mis en garde Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance.
"Il ne faut pas que ça se transforme en campagne électorale et que nos collègues servent de faire-valoir", a ajouté le syndicaliste auprès de l'AFP, alors que plusieurs politiques à droite ont dénoncé un "exercice de communication".
Grégory Joron, d'Unité-SGP-FO, attend lui aussi que ces concertations débouchent sur "une loi de programmation ambitieuse avec un budget dédié".
Plusieurs syndicats se sont félicités de la retransmission en direct des débats: "Nous on est pour l'ouverture, la transparence", a ainsi dit à l'AFP Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers. "Puisque la parole sera libre, cela nous permettra d'échanger de manière décomplexée".
Thierry Clair, de l'UNSA, espère également que les échanges permettront de "sortir de l'hystérie collective qui remet en cause toute la profession lorsque certains commettent des manquements".
tll/pa/swi
Tarn-et-Garonne: démantèlement d'une filière de travailleurs agricoles marocains #
Une importante filière de saisonniers marocains travaillant dans des exploitations agricoles dans toute la France a été démantelée dans le Tarn-et-Garonne et cinq personnes mises en examen, dont une placée en détention provisoire, a-t-on appris lundi auprès de la Police aux frontières de Toulouse.
Les personnes poursuivies sont des Français d'origine marocaine et des Marocains basés à Montauban qui ont fait travailler illégalement environ 250 personnes, exclusivement des ressortissants marocains, a ajouté cette source.
En deux ans d'activité, leurs sociétés ont généré un chiffre d'affaires d'1,6 million d'euros mais officiellement ces sociétés n'avaient aucun chiffre d'affaires, selon la PAF.
Lors des interpellations le 19 janvier dans le Tarn-et-Garonne, 23.000 euros en liquide ont été saisis, 30.000 euros sur des comptes bancaires ainsi que des véhicules.
Les suspects étaient prestataires de mains d'oeuvre agricole mais ne déclaraient pas leurs activités. Ils ont fait entrer illégalement en France plusieurs dizaines de personnes et en ont utilisés d'autres qui s'y trouvaient déjà mais en situation irrégulière.
Ces sociétés créées avec des prête-noms faisaient de la prestation de services agricoles pour des exploitants ayant besoin de main d'oeuvre pour des tâches spécifiques comme le ramassage de fruits ou la taille de vignes. Les saisonniers étaient employés sous des identités différentes dans plusieurs exploitations.
Les suspects géraient la filière depuis Montauban et avaient créé plusieurs sociétés dans différents départements pour éviter d'attirer l'attention et ensuite démarchaient des exploitants agricoles.
"Les exploitants avaient l'impression de faire appel à une société classique car ils avaient des documents qui donnaient l'apparence de la légalité. Ils y allaient les yeux fermés et payaient les sociétés prestataires", selon un responsable de la PAF.
L'information judiciaire avait été ouverte en juin à Montauban pour notamment aide à séjour irrégulier en bande organisée, travail dissimulé et emploi d'étrangers sans titre en bande organisée, faux et usage de faux ainsi que blanchiment aggravé.
L'enquête avait été confiée à la PAF de Haute-Garonne et au Groupe interministériel de recherches (GIR) de Toulouse.
cpy/ap/rhl
France : démantèlement d'une filière de travailleurs agricoles marocains #
Une importante filière de saisonniers marocains travaillant dans des exploitations agricoles dans toute la France a été démantelée dans le Sud-Ouest du pays et cinq personnes inculpées, dont une placée en détention provisoire, a-t-on appris lundi auprès de la Police aux frontières.
Les personnes poursuivies sont des Français d'origine marocaine et des Marocains basés à Montauban (Sud-Ouest) qui ont fait travailler illégalement environ 250 personnes, exclusivement des ressortissants marocains, a ajouté cette source.
En deux ans d'activité, leurs sociétés ont généré un chiffre d'affaires d'1,6 million d'euros mais officiellement ces sociétés n'avaient aucun chiffre d'affaires, selon la PAF.
Lors des interpellations le 19 janvier dans le Tarn-et-Garonne, 23.000 euros en liquide ont été saisis, 30.000 euros sur des comptes bancaires ainsi que des véhicules.
Les suspects étaient prestataires de mains d'oeuvre agricole mais ne déclaraient pas leurs activités. Ils ont fait entrer illégalement en France plusieurs dizaines de personnes et en ont utilisés d'autres qui s'y trouvaient déjà mais en situation irrégulière.
Ces sociétés créées avec des prête-noms faisaient de la prestation de services agricoles pour des exploitants ayant besoin de main d'oeuvre pour des tâches spécifiques comme le ramassage de fruits ou la taille de vignes. Les saisonniers étaient employés sous des identités différentes dans plusieurs exploitations.
"Les exploitants avaient l'impression de faire appel à une société classique car ils avaient des documents qui donnaient l'apparence de la légalité", selon un responsable de la PAF.
cpy/ap/mm
Violences pédocriminelles et inceste: le gouvernement veut mieux dépister, soigner, réprimer #
Des psychothérapies mieux prises en charge, un dépistage amélioré à l'école, une évolution du code pénal: face à la vague de témoignages et l'émoi déclenché par le livre de Camille Kouchner, l'exécutif a dévoilé de premières mesures très attendues par les associations pour mieux lutter contre la pédocriminalité et l'inceste.
"On vous écoute. On vous croit", a déclaré samedi Emmanuel Macron aux victimes de violences sexuelles dans l'enfance, avant de détailler sur les réseaux sociaux une série de mesures.
Les "soins psychologiques des enfants victimes de violences sexuelles seront remboursés", a annoncé le chef de l'État.
Une mesure saluée par les associations car certaines victimes "n'ont pas les moyens" de suivre une psychothérapie, observe Pascal Cussigh, du Collectif pour l'enfance.
Dans les faits, une telle prise en charge par la Sécurité sociale est déjà possible mais seulement dans les centres médico-psychologiques (CMP, souvent saturés) ou à l'hôpital. "C'est un dispositif peu connu et peu appliqué", déplore Patrick Loiseleur, de Face à l'inceste. "Beaucoup de survivants de l'inceste sont très démunis, ils passent parfois des mois et des années avant d'obtenir un rendez-vous", ajoute ce responsable associatif.
Concrètement, la prise en charge pourrait être étendue aux consultations chez les psychologues libéraux, a précisé à l'AFP le cabinet du secrétaire d'Etat à l'Enfance Adrien Taquet. Cette réflexion est menée avec le souci d'éviter de créer des "inégalités" entre les patients - en fonction du type de violences subies, par exemple - et de garantir la compétence des psys dont les consultations seraient remboursées.
"Deux rendez-vous de dépistage et de prévention contre les violences sexuelles faites aux enfants - l'un au primaire, l'autre au collège - seront mis en place pour tous, dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes", a promis samedi Emmanuel Macron.
Cette question est importante car "l'école est l'un des premiers lieux" de repérage des atteintes sexuelles, observe M. Loiseleur, pour qui il faut instaurer un "dépistage actif, sans attendre que l'information vienne à vous". "Quand on intervient dans les écoles, pour faire de la prévention auprès des élèves, très souvent cela libère la parole, et on a des enfants qui se confient à leur professeur dans les jours suivants", raconte-t-il.
Mais le dispositif ne pourra reposer sur les seuls médecins scolaires car leurs effectifs ont été largement réduits ces dernières années, ainsi que le nombre de consultations obligatoires pour chaque élève, observe le Dr Jocelyne Grousset, du syndicat SNMSU Unsa Éducation.
"On a détricoté le suivi des enfants à l'école primaire", déplore ce médecin, pour qui le dépistage doit relever d'un "travail pluri-professionnel, en réseau".
La tâche pourrait aussi incomber aux infirmières scolaires, ou encore aux associations. Il ne s'agit donc "pas forcément de créer de nouveaux rendez-vous" pour les élèves, mais de faire en sorte que "dans ceux qui existent déjà, on soit sûr qu'un temps soit consacré à la détection des violences" sexuelles, a expliqué le cabinet de M. Taquet.
Le gouvernement a ouvert lundi une consultation visant à "renforcer la loi pour mieux punir les auteurs", notamment en étudiant l'hypothèse de rendre imprescriptibles les crimes sexuels sur enfants. La prescription, d'abord de 10 ans à compter de la majorité de la victime, a été étendue à 20 ans en 2004 puis 30 ans en 2018, mais ces réformes ne sont pas applicables aux faits déjà prescrits.
"Le premier complice des agresseurs sexuels, c'est le silence", observe Pascal Cussigh. Or, "par le système de prescription, on contraint à nouveau la victime au silence, c'est d'une violence inouïe".
Par ailleurs, la concertation doit faire en sorte qu'"il ne soit plus possible d'entendre qu'un enfant consent à une relation sexuelle avec un adulte", selon le cabinet de M. Taquet.
Cette question du non-consentement est justement au coeur d'une campagne lancée la semaine dernière par "Face à l'inceste". Un enfant victime y explique vivre "deux cauchemars" et renvoie dos à dos son agresseur et le juge qui lui demande "es-tu seulement sûr d'avoir dit +non+ ?".
ab/lum/rhl
La pédocriminalité féminine, "tabou ultime" selon une psychiatre #
L'extradition par Israël lundi de Malka Leifer, une ancienne directrice d'école juive ultra-orthodoxe accusée d'abus sexuels sur plusieurs de ses élèves dans ce pays, met en lumière la pédocriminalité féminine, "tabou ultime", estime Anne-Hélène Moncany, psychiatre à Toulouse et présidente de la Fédération française des centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (FFCRIAVS).
QUESTION : Pourquoi la pédocriminalité féminine est-elle si méconnue ?
RÉPONSE : La pédocriminalité féminine est plus rare que la pédocriminalité masculine. Peu de femmes sont incarcérées pour des faits de violences sexuelles et, quand elles le sont, c'est davantage pour des affaires de complicité que pour des violences sexuelles commises seules.
Mais ce qui est compliqué concernant les violences sexuelles, c'est la fiabilité des chiffres, les chiffres judiciaires ne représentent pas l'ensemble des affaires de violences sexuelles car la majorité des faits ne sont pas portés en justice, entre autres à cause de la difficulté pour les victimes d'en parler.
Les enquêtes (anonymes) de victimisation en population générale montrent que la plupart des personnes qui ont été agressées sexuellement, notamment quand elles étaient mineures, ont été agressées par des hommes, donc on sait qu'il y a plus d'hommes pédocriminels. On sait aussi que la pédocriminalité féminine existe, mais c'est encore plus tabou pour les victimes d'en parler et pour la société ne serait-ce que de se le représenter.
Q: Comment expliquez-vous ce tabou ?
R: Sans parler des violences sexuelles et a fortiori de la question de la violence sexuelle sur mineurs, la question de la violence féminine est plus taboue dans la société, elle se télescope avec la représentation du féminin.
Chez les hommes auteurs, un sur trois a été victime de violences sexuelles, dont une certaine partie a été victime de violences sexuelles de la part de femmes de leur environnement, et ils disent que c'est encore plus douloureux d'en parler, parce qu'ils ont honte, notamment de ne pas avoir su résister.
La violence féminine est très compliquée à assimiler parce que l'image de la féminité dans nos sociétés, l'image de la femme, c'est la douceur, la maternité, la protection et ce n'est pas la violence, l'agression.
Ces affaires de femmes à l'initiative de violences sexuelles sur des enfants arrivent peu devant la justice, est-ce que ça veut dire qu'il y en a peu ou alors que c'est un thème encore plus tabou, qu'on en parle pas, que ça reste secret et tue ?
Même dans les enquêtes de victimisation, des gens n'en parlent pas, la parole commence à se libérer mais, pour les femmes, il y a encore des choses à travailler.
Q: Il y a des profils particuliers chez les femmes auteures de violences sexuelles ?
R: On ne retrouve pas, selon les études, de spécificité si ce n'est le fait de plus souvent commettre les actes en complicité. Comme pour les hommes, les violences sexuelles ont lieu dans le cercle familial et, souvent, elles sont en complicité avec leur conjoint sur leurs enfants.
Les mécanismes ne sont pas différents chez les hommes et chez les femmes: quelqu'un qui agresse sexuellement parce qu'il a une attirance sexuelle pour les enfants ce n'est pas le même mécanisme que quelqu'un qui agresse sexuellement un enfant parce qu'il veut le sadiser ou le dominer. Il faut évaluer les mécanismes chez chaque individu pour éviter la récidive.
Mais pour faire des études fiables en psychiatrie, on essaie d'avoir des échantillons assez nombreux de personnes pour que cela ait une valeur statistiques et scientifique et on a très peu de femmes pédocriminelles condamnées.
zl/lum/cb
Violente et raciste, la police française ? Tour d'horizon comparatif #
Une trentaine de mutilés pendant le mouvement des "gilets jaunes", un producteur noir passé à tabac à Paris: certaines voix accusent la police française d'être l'une des plus violentes et racistes d'Europe occidentale. Tour d'horizon comparatif avant le lancement d'une consultation gouvernementale en France.
La France se situe "dans le tiers inférieur de l'Union européenne pour la qualité de la relation entre police et population, et pour les discriminations ethniques, on est le dernier pays de l'UE", assure à l'AFP le criminologue Sebastian Roché, en se fondant sur des études comparatives.
Des sondages évaluent à environ 60% le taux de satisfaction à l'égard de la police française. Mais seulement "30 à 40% de gens estiment qu'elle traite tout le monde de façon égalitaire", remarque Jérémie Gauthier, sociologue spécialiste des comparaisons entre France et Allemagne.
Au Danemark, "80% des gens estiment que la police fait du bon travail, quasiment un record mondial", note l'anthropologue David Sausdal, pointant un niveau similaire en Norvège, Finlande et Suède.
Pour lui, c'est lié à la force de l'Etat-providence dans ces pays: "Dans ces sociétés qui se portent bien économiquement, il y a un taux de délinquance moindre".
La France "est à mi-chemin entre police militaire et police (standard, ndlr), la Suède entre une police et les travailleurs sociaux", abonde Stefan Holgersson, chercheur suédois et officier de police.
La police française reste "l'institution qui inspire le plus de confiance auprès du public", devant la magistrature, le politique et les journalistes, tempère Linda Kebbab, syndicaliste Unité SGP FO-Police (proche de la gauche), qui reconnaît un recul mais "à cause d'une surmédiatisation des faits divers".
On "manque d'outils pour mesurer les attentes des citoyens à l'égard de leur police", note M. Gauthier.
Pour ces chercheurs, la violence est devenue "systémique" dans les manifestations en France.
"Des centaines de blessés, cinq mains arrachées, une vingtaine d'éborgnés" pendant le mouvement des "gilets jaunes", "il n'y a pas d'équivalent dans les pays de l'Ouest", énumère Jérémie Gauthier.
Défenseur des droits en France, ONU, agence européenne des droits de l'Homme: ces violences ont été largement dénoncées.
"On n'a pas retrouvé un tel niveau de violences depuis les manifestations à Paris de 1961 et 1962 pendant la guerre d'Algérie", "c'est complètement hors norme en Europe", selon M. Roché.
Linda Kebbab rétorque: "Aucun pays d'Europe occidentale n'a eu des mouvements sociaux aussi violents, pendant deux ans. Plus, si on compte les manifestations contre la loi travail".
La France n'a pas participé au programme européen Godiac (2010/2013) de mise en commun des bonnes pratiques dans le maintien de l'ordre. Selon le sociologue Olivier Fillieule, "elle ne se sentait pas concernée" car épargnée par les émeutes des mobilisations altermondialistes (Gênes, Göteborg).
Le ministère de l'Intérieur assure à l'AFP que le nouveau schéma de maintien de l'ordre français "rejoint les conclusions de Godiac et vise à mettre en oeuvre des innovations concrètes pour limiter la conflictualité", avec notamment la création d'équipes de liaison et information.
Pour M. Roché, "Danemark, Finlande, Grande-Bretagne ou Allemagne" sont les exemples à suivre.
La désescalade en Allemagne "repose sur l'idée de marginaliser le plus possible le recours à la force", explique M. Gauthier, soulignant l'absence de grenades de désencerclement et de lanceurs de balles de défense (LBD).
Cela consiste à "saturer l'espace en policiers" et en parallèle, à déployer des agents non armés chargés de négocier -- avant, pendant et après les manifestations -- afin d'isoler le cortège des éléments violents de type "black blocs".
Fonctionnement similaire en Suède. La police du dialogue, créée en 2002 et forte de 30 spécialistes, "cherche à aider les gens à atteindre leurs objectifs sans violence", explique Stefan Holgersson.
"Ce ne sont pas vos ennemis mais des citoyens". Roger Ekenstedt, officier du dialogue depuis plus de 15 ans, se souvient d'un cas emblématique. Janvier 2009, pendant les bombardements israéliens à Gaza, toute l'Europe est secouée de manifestations et 10.000 extrémistes religieux et de gauche sont massés devant l'ambassade d'Israël à Stockholm.
A force de discussions, les organisateurs réussissent à désamorcer les tensions, en faisant venir un imam pour canaliser la colère de la foule dans une prière collective. Résultat: "Aucun incident alors qu'Oslo ou Copenhague connaissaient des émeutes".
Face à un mouvement de "gilets jaunes" sans chefs, la police française s'est retrouvée "sans interlocuteur", plaide Linda Kebbab. Tous les samedis, "on avait des +gilets jaunes+ qui refusaient de se désolidariser des black blocs, qui eux-mêmes utilisaient les +gilets jaunes+ comme boucliers humains, exerçant leur violence face à des policiers pas formés à la gestion des foules".
"Une étude dans les gares parisiennes à la fin des années 2000, a montré un surcontrôle de 1 à 8 pour les jeunes Noirs et de 1 à 10 pour les jeunes Maghrébins", souligne M. Gauthier qui parle d'une "réalité" du "délit de faciès".
Selon des études de 2012 et 2016 analysées par M. Roché, comparé à l'Allemagne, 8 fois plus d'adolescents français issus des minorités décrivaient leur dernier contact avec la police comme "très violent".
Pour M. Fillieule, "la police est à l'image de la société, avec une montée en puissance de l'extrême droite sur le plan électoral et culturel".
Aux yeux de Linda Kebbab, la classe politique demande trop de choses aux policiers. Aux "gilets jaunes", "il fallait apporter une réponse politique, économique et sociale", pas strictement policière.
Dans les quartiers défavorisés, c'est un peu le même schéma. "On fait porter aux policiers la responsabilité politique des 50 dernières années où on a ghettoïsé des catégories ethniques" et où "on a dit aux policiers: +vous serez la seule institution que ces gens-là vont cotoyer au quotidien+".
Après les attentats de 2015, face à des besoins accrus en sécurité, la formation initiale est tombée de deux ans à 8 mois. "On est revenu aux standards de 1968", déplore M. Roché.
"On n'apprend pas aux policiers à se placer dans la société française, et à en être un acteur prépondérant", reconnaît Linda Kebbab, ajoutant qu'ils étaient "mal formés" sur les problématiques comme la lutte contre les discriminations ou l'homophobie. Et les douze heures annuelles de formation continue servent surtout au maniement des armes.
Danois et Suédois bénéficient de deux ans et demi de formation initiale, en Allemagne elle va jusqu'à 36 mois. En Suède ou Allemagne, les modules de formation se penchent sur l'éthique, la connaissance des institutions et des groupes politiques, sociaux, religieux et ethniques qui composent la société.
Outre une formation trop courte, Olivier Fillieule dénonce une "forte attrition des moyens" ces dix dernières années, depuis la présidence de Nicolas Sarkozy et une dégradation des conditions de travail avec des commissariats vétustes et "une logique de mutation" qui voient arriver en région parisienne, "où personne ne veut aller", des gens vivant souvent à 1H30 de transport de leur commissariat.
"C'est un métier où les gens sont malheureux, font des heures supplémentaires délirantes", souligne-t-il.
"L'enjeu de méconnaissance du territoire existe beaucoup moins du côté allemand qu'en France", abonde Jérémie Gauthier, en notant qu'un gardien de la paix originaire et formé à Berlin, y prendra son poste.
En outre, il n'y a pas eu en Allemagne, l'érosion des effectifs connue en France, où de nombreux postes d'encadrement intermédiaire ont été supprimés.
Linda Kebbab déplore aussi le démantèlement de la police de proximité, lancée dans les années 90. Ces agents servaient de lien "entre les commerçants, les bailleurs, les gardiens d'immeubles, les médiateurs" et pouvaient ainsi faire de la prévention.
En Allemagne, la police du quotidien est fortement régionalisée et donc en lien direct avec les élus locaux. La Cour constitutionnelle exerce aussi un contrôle sur la police: elle a par exemple interdit l'usage des gaz lacrymogènes contre les manifestants anti-nucléaires.
En Scandinavie, ou en Grande-Bretagne avec l'IOPC, le contrôle est exercé au minimum par des ombudsman (médiateurs) voire des autorités indépendantes (Danemark, Finlande).
Dans l'Hexagone, "tout est à 100% politique", selon Olivier Fillieule, aussi bien la question des moyens alloués à la police que la gestion dans le maintien de l'ordre ou son contrôle.
L'IGPN qui surveille l'action des agents est un département interne à la police nationale, donc "juge et partie", et "ne peut pas accuser ses chefs", que ce soit un préfet ou le ministre de l'Intérieur, souligne M. Roché.
Pour Linda Kebbab, le vrai problème c'est la supervision de la police par des administratifs comme le préfet, "qui n'a jamais été policier", ce qui rend cette "gestion très politique alors qu'elle devrait être au service du citoyen".
Pour superviser l'action de la police, la France a, , rappelle-t-elle, déjà une instance créée en 2013 et formée de policiers, magistrats, journalistes et acteurs de la vie citoyenne. Problème: ce comité d'orientation et de contrôle interne de la police nationale (COCIPN) ne se réunit plus depuis des années.
fka/fz/jt/nm
Sécurité globale: trois ans, dont deux avec sursis, requis pour des violences sur des policiers à Paris #
Le parquet a requis lundi trois ans de prison dont deux avec sursis contre un homme de 32 ans accusé d'avoir frappé des policiers lors d'une manifestation contre la proposition de loi Sécurité globale à Paris le 28 novembre.
La procureure a dénoncé une "attaque en règle" sur les forces de l'ordre et requis en outre contre le prévenu une obligation d'indemniser les victimes et l'interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.
"Je me suis laissé gagner par la colère", a expliqué le manifestant, qui a reconnu dès le début de son procès les faits de violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique en réunion qui lui étaient reprochés.
Sur plusieurs vidéos de la manifestation diffusées à l'audience, le jeune homme apparaît clairement, vêtu d'un jean bleu et d'une veste. On le voit d'abord mettre un coup de pied à un policier pour le mettre à terre puis porter plus tard des coups à d'autres fonctionnaires sur la place de la Bastille.
Identifié par les enquêteurs, il avait été interpellé à Cachan (Val-de-Marne) dans une gendarmerie désaffectée où il vivait avec des amis proches de la mouvance écologiste.
Dans le matériel saisi sur place, les policiers ont retrouvé des messages envoyés par le trentenaire le soir de la manifestation, qu'il qualifiait alors de "plus beau jour de sa vie", ainsi qu'une image que le président du tribunal a présenté comme un "guide d'agression" sur les forces de l'ordre.
Lundi, le prévenu a fait part, ému, de sa "honte" devant les quatre policiers à qui il avait porté des coups. Il a expliqué avoir "beaucoup de colère" en lui au moment des faits, survenus une semaine après le passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler par des policiers.
Son avocat Me Juan Branco a plaidé la clémence du tribunal en insistant sur l'indignation suscitée par cette affaire, tout comme le démantèlement musclé quelques jours plus tôt par les forces de l'ordre d'un camp de migrants place de la République, où le prévenu se trouvait en tant que bénévole d'une association.
Me Jérôme Andrei, avocat des policiers, a lui dénoncé le "profil-type du +Black bloc+" incarnant "la haine anti-flic primaire".
Le jeune homme originaire de Paris a été remis en détention provisoire à l'issue de l'audience.
Le tribunal rendra sa décision le 10 février.
fby/pa/cb
Au début de son procès en appel, Georges Tron réaffirme son innocence #
Poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur deux collaboratrices, l'ex-secrétaire d'État Georges Tron s'est dit à nouveau lundi innocent des charges qui lui valent d'être jugé en appel aux assises de Paris, deux ans après son acquittement en première instance.
"Ça fait dix ans que ça dure ! Ça fait dix ans que je suis traîné dans la boue, moi-même, ma femme, mes enfants, mes amis, mes collaborateurs ! Ça fait dix ans que je me suis soumis à tout ce qu'on m'a demandé ! Ça fait dix ans que j'ai expliqué que j'étais innocent des faits qui m'ont été reprochés !", s'est exclamé le maire LR de Draveil (Essonne), sortant soudain d'une attitude éteinte, lors de son premier interrogatoire par la cour.
Depuis le début de la procédure en 2011, l'élu de 63 ans dément toute relation sexuelle avec ses deux accusatrices, ex-employées de sa commune de banlieue parisienne. Il est accusé de leur avoir imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010, sous couvert de séances de réflexologie plantaire et avec la complicité de son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel.
Cette dernière, qui comparaît à ses côtés, avait également été acquittée au premier procès en 2018.
Le procès en appel s'était ouvert le 19 janvier mais l'audience avait été immédiatement suspendue car Georges Tron était cas contact d'une personne positive au Covid-19. Il a depuis été testé négatif au nouveau coronavirus et les débats ont pu véritablement démarrer lundi matin.
Lors d'un bref interrogatoire portant sur sa personnalité, l'élu s'est dit "fatigué de répondre aux mêmes questions" dans cette affaire qui a forcé sa démission du secrétariat d'État à la fonction publique du gouvernement Fillon. "Le cauchemar n'est pas terminé. Je n'en peux absolument plus", a-t-il affirmé.
En première instance, la cour d'assises de la Seine-Saint-Denis avait considéré que le "climat général hyper sexualisé" à l'hôtel de ville de Draveil crédibilisait les récits de scènes à caractère sexuel faits par les plaignantes. Pour autant, elle avait blanchi les accusés en écartant l'existence d'une situation de contrainte - qui caractérise le viol et l'agression sexuelle dans le code pénal - entre l'édile et les deux employées municipales.
Avec une soixantaine de témoins attendus, le procès en appel est prévu pour durer jusqu'au 18 février.
amd/pga/cb
Rapt d'une riche hôtelière: 30 ans de réclusion requis contre le principal accusé #
Fustigeant un "narcissisme absolu" digne de Bianca Castafiore, l'avocate générale a requis lundi 30 ans de réclusion criminelle contre le restaurateur italien Giuseppe Serena, principal accusé de l'enlèvement de l'hôtelière Jacqueline Veyrac en 2016 à Nice, motivé selon la magistrate par son "orgueil blessé".
"Selon moi, il est resté l'instigateur quoi qu'il dise", a déclaré l'avocate générale Annie Brunet-Fuster à l'adresse de M. Serena, qui comparaît avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier devant les assises des Alpes-Maritimes. Accusé d'avoir organisé l'enlèvement de 2016, il est aussi poursuivi pour une précédente tentative de rapt avorté en 2013.
A l'ouverture de la quatrième et dernière semaine de procès, M. Serena, 67 ans, a, à demi-mots, avoué sa participation aux faits, tout en affirmant avoir été dépassé: "Traiter Mme Veyrac comme un paquet postal, jamais de ma vie je n'ai jamais pensé ça!". Il a aussi réfuté avec véhémence avoir envisagé l'enlèvement du petit-fils ou du fils de la victime, comme l'ont affirmé durant le procès ses co-accusés.
Malgré les mises en cause de ses co-accusés, M. Serena affirmait du fond de sa prison depuis quatre ans qu'on lui faisait porter le chapeau à tort pour le calvaire enduré par Mme Veyrac, qui a passé 48 heures pieds et poings liés dans un Renault Kangoo stationné dans une rue isolée avant de parvenir à trouver de l'aide et à s'évader.
"Je reconnais une forte et totale responsabilité", a déclaré lundi M. Serena. "Non, ce n'était pas la haine (...) et pas non plus la soif de l'argent. Oui, peut-être mon ego frustré, et le fait que le travail que j'avais fait ne valait plus rien du tout". Vendredi, la partie civile avait pointé "la soif de l'or" comme principal mobile.
Colosse de 1,90 mètre pour 130 kilos, M. Serena a été de 2007 à 2009 le gérant de La Réserve, adresse mythique de Nice louée aux Veyrac. Un couronnement pour cet homme condamné deux fois en Italie pour banqueroute frauduleuse et qui s'était refait une situation sur la Côte d'Azur.
Il avait épaté Nice avec son conjoint finlandais en décrochant une étoile Michelin à L'Atelier du goût, modeste restaurant du port, et en la regagnant à La Réserve. Mais avec 46 salariés pour 100 couverts, la chute a été rapide.
"La Réserve, c'était le bâton de maréchal", a souligné durant le procès l'expert psychologue auquel M. Serena a raconté qu'il rêvait d'en devenir propriétaire et s'était senti arnaqué.
"Ils ont vu trop haut, trop grand", a estimé l'avocate générale, comparant M. Serena à Bianca Castafiore, la célèbre cantatrice des aventures de Tintin pour "la faconde, la truculence, la sympathie" mais aussi son "narcissisme absolu".
La magistrate a requis 25 ans de réclusion à l'encontre de Philip Dutton, un ancien soldat britannique sans ressources. Un ami d'enfance de M. Serena, dont le cas a été disjoint pour raison de santé et qui sera prochainement jugé, lui avait fait miroiter un départ de Jersey pour une opportunité à Nice, sans équivoque sur le caractère illégal de l'affaire. Elle a souligné que cette peine tenait compte de ses aveux.
A l'encontre des trois hommes de main du kidnapping elle a requis de 18 ans à 20 ans de réclusion. "On n'est pas dans le grand banditisme (...) On est dans la délinquance de quartier", a-t-elle commenté.
"J'aimerais vous croire, mais je n'y arrive pas", a aussi lancé la magistrate à l'adresse de "Tintin", alias Luc Goursolas, 50 ans, ancien paparazzi devenu détective privé qui a reconnu avoir posé des balises GPS sous le 4x4 de Mme Veyrac, affirmant que M. Serena l'avait sollicité pour suivre un amant adultère.
Mme Brunet-Fuster a requis à son encontre huit ans d'emprisonnement pour complicité d'enlèvement, et au minimum quatre ans pour s'être abstenu de dénoncer les faits.
A l'encontre de quatre autres accusés, poursuivis pour association de malfaiteurs, certains confondus par une simple trace ADN, elle a requis des peines de 2 à 10 ans de prison.
Enfin, la magistrate a requis le relaxe pour trois jeunes de 22 à 23 ans nés en Tchétchénie, dont un ancien champion de France de lutte.
Le verdict est attendu en fin de semaine après les plaidoiries de la défense.
clr/mdm/nm
Le ministère de l'Environnement veut améliorer la sécurité à la chasse #
La secrétaire d'Etat à la Biodiversité, Bérangère Abba, veut améliorer la sécurité à la chasse après la mort accidentelle d'un jeune homme en décembre dans le Lot, a-t-elle indiqué lundi à l'AFP.
L'homme de 25 ans a été tué accidentellement à 100 mètres de son domicile, alors qu'il coupait du bois, par un chasseur participant à une battue qui avait cru identifier un sanglier.
"Nous allons réfléchir à voir comment apporter des compléments en terme de sécurité", a indiqué la secrétaire d'Etat, voulant entamer une "réflexion avec les différentes associations d'usagers de la nature".
Elle a rencontré lundi le président de la Fédération nationale de la chasse (FNC), Willy Schraen, qui "s'est engagé à m'accompagner dans cette réflexion", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Des amies du jeune homme tué seront reçues à leur tour le 1er février.
Une récente loi sur la chasse a créé de nouvelles obligations en terme de sécurité, comme des formations de remise à niveau des chasseurs tous les 10 ans, la généralisation du port du gilet fluorescent et la signalisation d'une chasse en cours par des panneaux de signalisation temporaires.
La moitié des accidents surviennent lors de battues au grand gibier, selon la FNC.
Sur la dernière saison de chasse 2019/2020, 141 accidents ont eu lieu dont 11 mortels, selon l'Office français de la biodiversité. La tendance sur le long terme est à la baisse pour les accidents mortels.
Les proches du jeune homme décédé ont organisé une manifestation le 23 janvier à Cahors en son hommage et pour demander une réforme de la chasse.
"Trop, c'est trop", estiment ses proches. Elles en appellent aux élus et au président de la République Emmanuel Macron à "prendre enfin leurs responsabilités", "parce qu'il est grand temps de cesser de privilégier un groupe d'individus au détriment d'une écrasante majorité qui a peur de sortir de chez elle", selon une tribune publiée sur leur compte "Un jour un chasseur".
laf/bat
Loiret: décès d'un garçon de cinq ans, retrouvé inanimé il y 10 jours #
Un garçon de cinq ans, souffrant d'une infirmité permanente, retrouvé inanimé il y a 10 jours à Olivet (Loiret), est décédé, a-t-on appris lundi de source policière.
Le petit garçon souffrait "de graves lésions traumatiques intracrâniennes, causées par un épisode de violences récent. Son corps porte par ailleurs traces de nombreuses lésions et cicatrices, ainsi que de fractures osseuses, évoquant des violences répétées dans le temps, causées par un ou plusieurs tiers", avait indiqué, après la découverte de l'enfant, Emmanuelle Bochenek-Puren, procureure de la République d'Orléans, dans un communiqué.
Le beau-père de l'enfant et sa mère avaient été interpellés et placés en garde à vue il y a 10 jours à Orléans. Le parquet avait demandé leur placement en détention provisoire.
Le parquet d'Orléans, qu'il n'avait pas encore été possible de joindre ce lundi, avait annoncé alors l'ouverture d'une information judiciaire des chefs de violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente commises sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre l'intégrité d'un mineur de 15 ans et non dénonciation de crime.
Deux ordonnances de placement provisoire avaient été prises afin de confier la garde juridique du petit garçon à l'aide sociale à l'enfance du Loiret et pour assurer la protection à un nourrisson de quatre mois, enfant du couple interpellé et qui vivait à leur domicile.
mam-mcl/db/nm
France: une nouvelle personnalité mise en cause dans une affaire de violences sexuelles sur mineur #
Une nouvelle personnalité en France, le producteur de télévision Gérard Louvin, se retrouve mis en cause dans une affaire d'inceste, accusé par son neveu d'avoir "favorisé" des viols commis par son mari, dernier témoignage en date de récits de victimes d'inceste publiés ces dernière semaines.
Olivier A., 48 ans, a déposé plainte début janvier contre le mari de son oncle, Daniel Moyne, pour "viol par ascendant sur mineur de 15 ans", et contre Gérard Louvin pour "complicité", a appris l'AFP auprès de son avocat.
Les faits se seraient produits dans les années 80, selon le témoignage du plaignant dans le quotidien Le Monde, racontant "avoir été victime de caresses et de masturbations", puis d'"abus plus graves", entre 10 et 14 ans, perpétrés par M. Moyne.
Les avocats de MM. Louvin et Moyne ont dénoncé des "accusations mensongères" et assuré avoir la preuve qu'Olivier A. était "manipulé" et agissait pour obtenir de l'argent.
Ces nouvelles accusations interviennent dans un contexte de libération de la parole sur Twitter notamment, où des milliers de personnes ont raconté ces dernières semaines avoir été victime d'inceste sous le mot dièse #Metooinceste.
Ces témoignages se sont multipliés depuis la parution au début du mois du livre "La familia grande" de Camille Kouchner, la fille du fondateur des "French doctors" Bernard Kouchner, dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue réputé Olivier Duhamel, d'avoir abusé de son frère jumeau.
Samedi, le président français Emmanuel Macron est lui-même monté au créneau en promettant dans une vidéo aux victimes qu'elles ne seraient "plus jamais seules", et aux agresseurs qu'ils ne connaitraient "aucun répit".
"Il nous faut entendre, recueillir les témoignages des victimes même des années, des décennies après, il nous faut les accompagner, il nous faut punir les criminels pour leurs actes passés et pour empêcher toute récidive", a déclaré M. Macron en promettant une adaptation du droit.
En France, le délai de prescription pour les crimes sexuels sur les mineurs a été allongé en 2018 à trente ans, mais certaines voix réclament leur imprescriptibilité.
bur-cf/pid/fio
Indignation en France après l'agression d'un adolescent en plein Paris #
Les images de l'agression de Yuriy, un adolescent de 15 ans hospitalisé dans un état grave après avoir été passé à tabac à Paris par une bande de jeunes, suscitaient lundi l'indignation en France, alors que l'enquête s'efforce d'éclaircir les motivations de ce déchaînement de violence.
L'enquête ouverte pour "tentative d'homicide volontaire en réunion" examine entre autres la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tente d'établir l'origine de la rixe ainsi que le rapport entre les différents protagonistes, selon une source proche de dossier.
L'adolescent de 15 ans a été frappé dans la soirée du 15 janvier dernier alors qu'il se trouvait avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial, face à la Seine, dans un quartier aisé de la capitale.
La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux a suscité un vif émoi.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharnant à coups de pied et de battes ou bâtons sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émus du sort de la victime, toujours hospitalisée dans un état grave.
"On ne peut pas tolérer qu'un garçon de 15 ans soit tabassé et lynché en plein Paris", a réagi sur LCI la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa.
Selon les autorités, ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à 6 jeunes en 2017 et 2018. Un total de 83 affrontements ont été recensés en 2020 dans la capitale, contre 159 en 2016, impliquant quasi-exclusivement des hommes, mineurs dans les deux tiers des cas.
En novembre un jeune de 18 ans est décédé dans le nord de Paris lors d'un règlement de comptes entre rivaux. Six hommes, dont 2 mineurs, ont depuis été interpellés et inculpés, notamment pour "meurtre en bande organisée" et "association de malfaiteurs", et écroués.
Dans le cas de Yuriy, la présidence française a annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de l'adolescent.
"Il va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", a indiqué celle-ci lundi matin sur BFMTV.
Lundi matin devant le collège de Yuriy, un camarade de troisième l'a décrit à l'AFP comme "gentil, sympa et du genre "dynamique". Le personnel de l'établissement l'a présenté comme un "bon élève", "avec beaucoup d'humour" et sans aucune appartenance connue à une bande de jeunes.
dar-bl/pa/pid/ial/
Le "Beauvau de la sécurité" commencera le 1er février, selon les syndicats #
Le "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale consacrée à la police et la gendarmerie et qui s'étalera sur plusieurs mois, commencera le lundi 1er février, ont indiqué lundi à l'AFP des syndicats de police informés par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le lancement de la consultation, annoncée par Emmanuel Macron, doit avoir lieu en présence du Premier ministre Jean Castex, ont précisé à l'AFP trois syndicats de police.
Des débats auront lieu tous les quinze jours autour des "sept péchés capitaux" de la police exposés par Gérald Darmanin fin novembre devant la commission des lois de l'Assemblée nationale.
Les débats doivent débuter le 8 février sur les relations entre forces de l'ordre et population, puis, le 22 février, seront consacrés à la question de l'encadrement. Viendront ensuite la formation, puis la relation à l'autorité judiciaire en mars, en présence du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. Seront ensuite abordés en avril et mai les sujets, entre autres, des moyens humains et matériels et des inspections, comme l'IGPN, ont détaillé les syndicats.
Des élus et personnalités doivent être présents à ces débats: des membres de la CNIL, des services du Défenseur des droits ou des syndicalistes comme Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, ou Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, ont encore dit les syndicats.
Ces débats s'accompagneront de "30 déplacements" du ministre de l'Intérieur dans plusieurs villes de France, à la rencontre notamment des policiers et gendarmes locaux.
Contacté en début d'après-midi, le ministère de l'Intérieur n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP.
tll/pga/swi
Rapt d'une riche hôtelière: 30 ans de réclusion requis contre le principal accusé #
Une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été requise lundi à l'encontre du restaurateur italien Giuseppe Serena, accusé d'avoir organisé l'enlèvement en 2016 à Nice de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière, après une précédente tentative avortée en 2013.
"Selon moi, il est resté l'instigateur quoi qu'il dise", a déclaré l'avocate générale Annie Brunet-Fuster à l'adresse de M. Serena, qui avait avoué à demi-mots sa participation aux faits lundi à l'ouverture de l'audience, après avoir nié toute implication pendant quatre ans, malgré les mises en cause de ses co-accusés et un contact entre son téléphone et une des trois lignes secrètes utilisées pendant l'enlèvement.
Fustigeant son comportement "audacieux pour ne pas dire pervers" à l'audience, l'avocate générale a comparé M. Serena, 67 ans, à Bianca Castafiore, la célèbre cantatrice des aventures de "Tintin", pour "la faconde, la truculence, la sympathie" mais aussi pour son "narcissisme absolu".
Gérant en 2007 de La Réserve, un restaurant renommé de Nice que Mme Veyrac avait loué à lui et son compagnon finlandais, détenteur d'une étoile au guide Michelin, cet Italien à la carrure imposante avait connu le succès mais coulé l'affaire en moins de deux ans par sa mauvaise gestion, rejetant la faute sur la famille Veyrac.
La magistrate a également requis 25 ans de réclusion à l'encontre d'un ancien soldat britannique devenu SDF, Philip Dutton, qui avait reconnu dès le début sa participation, et des peines de 18 et 20 ans pour les trois hommes de main du kidnapping.
"On n'est pas dans le grand banditisme (...) On est dans la délinquance de quartier", a-t-elle commenté à propos de ces derniers, Ali Gueffaz, Bassem Ben Fekih et Wajdi Ben Hamroun.
"J'aimerais vous croire, mais je n'y arrive pas", a aussi lancé la magistrate à l'adresse de Luc Goursolas, 50 ans, ancien paparazzi devenu détective privé qui a reconnu avoir posé des balises GPS sous le 4x4 de Mme Veyrac, affirmant que M. Serena l'avait sollicité pour suivre un amant adultère. Mme Brunet-Fuster a requis à son encontre huit ans d'emprisonnement pour complicité d'enlèvement, et au minimum quatre ans pour s'être abstenu de dénoncer les faits.
A l'encontre de quatre autres accusés, poursuivis pour association de malfaiteurs, certains confondus par une simple trace ADN, elle a requis des peines de 2 à 10 ans de prison
Enfin, la magistrate a requis le relaxe pour trois jeunes de 22 à 23 ans nés en Tchétchénie, dont un ancien champion de France de lutte.
clr/mdm/nm
Agression de Yuriy: l'indignation après un déchaînement de violence toujours inexpliqué #
Les images de l'agression de Yuriy, un collégien hospitalisé dans un état grave après avoir été passé à tabac à Paris par une bande de jeunes, ont continué lundi à susciter l'indignation, alors que l'enquête s'efforce d'éclaircir les motivations de ce déchaînement de violence.
L'enquête ouverte pour "tentative d'homicide volontaire en réunion" examine, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tente d'établir l'origine de la rixe ainsi que le rapport entre les différents protagonistes, selon une source proche de dossier.
L'adolescent de 15 ans a été frappé dans la soirée du 15 janvier alors qu'il se trouvait avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial, face à la Seine, dans le XVe arrondissement.
La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux a suscité un vif émoi.
"On ne peut pas tolérer qu'un garçon de 15 ans soit tabassé et lynché en plein Paris", a réagi sur LCI la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa.
"Comme partout, il y a ce phénomène de bandes qui se constituent, mais ce qui est nouveau ce sont leurs actes de plus en plus violents", a déploré de son côté le maire du XVe arrondissement, Philippe Goujeon (LR).
La préfecture de police de Paris a mis en place depuis 2010 une cellule de suivi du plan bandes (CSPB), qui en recense une quinzaine dans la capitale. Ce dispositif s'accompagne depuis 2016 d'un groupe local de traitement de la délinquance, associant police, mairies et services éducatifs sous l'égide du parquet.
Selon les autorités, ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à 6 jeunes en 2017 et 2018. Un total de 83 affrontements ont été recensés en 2020 dans la capitale, contre 159 en 2016, impliquant quasi-exclusivement des hommes, mineurs dans les deux tiers des cas.
Le dernier exemple en date remonte à novembre dernier, lorsqu'un jeune de 18 ans est décédé dans le XVIIIe arrondissement lors d'un règlement de comptes entre rivaux des portes de Saint-Ouen et de Clignancourt. Six hommes, dont 2 mineurs, ont depuis été interpellés et mis en examen, notamment pour "meurtre en bande organisée" et "association de malfaiteurs", et écroués.
Dans le cas de Yuriy, l'Elysée a annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de l'adolescent, tandis que plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émues du sort de la victime, toujours hospitalisée dans un état grave.
"Il va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", a indiqué sa mère lundi matin sur BFMTV.
Nataliya Kruchenyk avait lancé l'alerte dès le lendemain de l'agression sur les réseaux sociaux et en placardant des affichettes dans le quartier afin de retrouver d'éventuels témoins de l'agression de son fils.
Sur les images qui ont fait le tour d'internet, une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharnent à coups de pied et de battes ou bâtons sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Une enquête administrative a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour déterminer l'origine de la vidéo, publiée depuis un compte anonyme samedi sur Twitter, a-t-on appris de source policière.
Lundi matin devant le collège de Yuriy, un camarade de troisième l'a décrit à l'AFP comme "gentil, sympa" et du genre "dynamique". Le personnel de l'établissement l'a présenté comme un "bon élève", "avec beaucoup d'humour" et sans aucune appartenance connue à une bande de jeunes.
Une cellule d'écoute a été mise en place jeudi dans l'établissement, et une heure de débat consacrée à l'agression organisée lundi matin dans chaque classe.
"Notre point de vigilance, c'est la violence de ces images", a assuré à l'AFP Grégory Prémom, le directeur académique adjoint, "il ne faut pas oublier que c'est leur camarade qui a été agressé et que ce traumatisme peut être amplifié par les réseaux sociaux qui les surexposent".
dar-bl/pa/swi
Le mari du producteur Gérard Louvin accusé d'inceste, tous deux dénoncent un "chantage" #
Olivier A., un homme de 48 ans, a déposé plainte début janvier, accusant son oncle, le producteur de télévision Gérard Louvin, d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, le producteur Daniel Moyne, dans les années 1980, a appris l'AFP lundi auprès de son avocat, Me Pierre Debuisson.
Dans un communiqué commun transmis à l'AFP, les avocats des producteurs, Me Christophe Ayela et Céline Bekerman, dénoncent des "accusations mensongères".
Le Monde a révélé lundi la plainte déposée le 8 janvier à Paris par Olivier A. visant M. Moyne, accusé de "viol par ascendant sur mineur de 15 ans", et M. Louvin, pour "complicité" de ces faits.
Selon le quotidien, Olivier A. dit dans cette plainte avoir "été victime de caresses et de masturbations", puis "d'abus plus graves (...) puisqu'il affirme avoir été obligé de pratiquer des fellations sur la personne de Daniel Moyne", entre 10 ans et 14 ans.
Me Debuisson dénonce les "horreurs subies" par son client, en situation de "détresse".
La révélation de l'affaire Olivier Duhamel, après que la juriste Camille Kouchner a accusé son beau-père politologue d'avoir abusé de son frère jumeau, "a servi d'électrochoc. Il a senti le besoin de libérer sa parole", veut "pouvoir faire reconnaître son statut de victime" et permettre de "libérer la parole d'autres victimes" éventuelles du couple, selon son conseil.
Le plaignant avait été entendu en 2014 dans le cadre d'une enquête ouverte initialement "à la suite d'un signalement concernant le fils adoptif" du couple, selon Le Monde.
A l'occasion de cette audition, Olivier A. avait décidé de "crever l'abcès" et de relater les faits, selon le quotidien.
Le couple avait été entendu sur ces accusations par les policiers fin 2015, mais l'enquête était finalement classée sans suite "le 5 septembre 2016 du fait de l'acquisition de la prescription de l'action publique", a confirmé le parquet de Paris à l'AFP.
Pour les avocats de MM. Louvin et Moyne, "ces calomnies sont le fruit d'un ignoble chantage portant sur la somme extravagante de 750.000 euros dont ils sont victimes depuis plusieurs semaines et auquel ils ont légitimement refusé de céder."
Ils assurent avoir la preuve qu'Olivier A. est "manipulé" : un document manuscrit signé par le plaignant dans lequel celui-ci demanderait de l'argent sous menace de révélations.
Les avocats estiment que MM. Louvin et Moyne sont "salis et jetés en pâture aux médias alors même qu'ils avaient déjà été blanchis par la justice" lors de la précédente enquête.
"Ces accusations mensongères ne resteront pas impunies", ajoutent-ils, promettant que l'"innocence" de leurs clients "sera établie".
gd-bl/tib/nm
L'étudiante sénégalaise disparue en France est "saine et sauve" (consulat) #
Diary Sow, jeune Sénégalaise étudiant en France, dont la disparition début janvier avait mis son pays en émoi, a été retrouvée "saine et sauve", selon un communiqué publié lundi par le consulat du Sénégal à Paris.
"Les autorités diplomatiques et consulaires du Sénégal en France informent que Mademoiselle Diary Sow a été retrouvée saine et sauve. Elle se trouve en compagnie de son parrain Monsieur Serigne Mbaye Thiam", ministre de l'Eau, qui a pris l'étudiante sous son aile, affirme le communiqué.
"Les autorités diplomatiques et consulaires du Sénégal en France remercient le gouvernement français pour son assistance efficace ainsi que l'ensemble de la communauté sénégalaise en France, en particulier les étudiants pour leur mobilisation", ajoute le texte.
Vendredi, Diary Sow qui étudie en classe préparatoire au prestigieux lycée parisien Louis-Le-Grand avait assuré aller bien et avoir fait "une petite pause pour retrouver (ses) esprits", selon des échanges publiés par M. Thiam.
Elle s'était déclarée surprise et "désolée" de l'émotion qu'elle a causée.
Sa disparition avait été signalée le 7 janvier et les milieux étudiants sénégalais se sont mobilisés pour la retrouver. Le président sénégalais Macky Sall lui-même a donné des instructions à cette fin, selon l'ambassadeur du Sénégal en France, Maguette Sèye.
Une enquête avait été ouverte en France pour disparition "inquiétante". Une source proche du dossier se voulait cependant rassurante ces derniers jours et disait que la thèse du départ volontaire était privilégiée.
Incarnation de l'excellence et de la réussite scolaires dans son pays, Diary Sow, "Miss Sciences" en 2017, a remporté en 2018 et 2019 le concours général et a été désignée "meilleure élève" du Sénégal.
Après son bac décroché en 2019, elle a obtenu une bourse d'excellence qui lui a permis d'intégrer la classe préparatoire de Louis-Le-Grand, où elle étudie physique, chimie et ingénierie.
pid/fz
Rapt d'une riche hôtelière: 30 ans de réclusion requis contre le principal accusé #
Une peine de 30 ans réclusion criminelle a été requise lundi à l'encontre du restaurateur italien accusé d'avoir organisé l'enlèvement de Jacqueline Veyrac, riche hôtelière kidnappée à Nice en 2016 après une première tentative en 2013.
"Selon moi, il est resté l'instigateur quoi qu'il dise", a déclaré l'avocate générale Annie Brunet-Fuster, qui a également requis 25 ans de prison à l'encontre d'un SDF britannique, Philip Dutton, qui avait reconnu dès le début sa participation et des peines de 18 et 20 ans pour les trois hommes de main du kidnapping.
clr/mdm/nm
Drogues: 28.055 amendes forfaitaires pour usage de stupéfiants en 2020 #
La nouvelle amende de 200 euros pour usage de stupéfiants a été utilisée à plus de 28.000 reprises depuis son introduction en France le 16 juin dernier, a annoncé le procureur de Rennes Philippe Astruc lundi.
Cette amende forfaitaire délictuelle de 200 euros, qui vise surtout les usagers de cannabis, a été testée à partir du mois de juin à Reims, Créteil, Marseille, Lille et Rennes, avant d'être généralisée à toute la France en septembre.
Si elle est réglée sous quinze jours, l'amende est minorée à 150 euros. Au-delà de 45 jours, le contrevenant doit s'acquitter d'une majoration fixée à 450 euros.
Dans la phase d'expérimentation, seules 545 verbalisations avaient été dressées. Pour l'ensemble de l'année 2020, 28.055 amendes pour usage de stupéfiants ont été traitées, selon le procureur de Rennes, qui assure la tutelle du centre national de traitements (CNT) des infractions pour l'ensemble du territoire.
Par comparaison, "91.403 délits routiers" (conduite sans permis ou avec un permis inapproprié, défaut d'assurance) ont été traités sous forme d'amende forfaitaire délictuelle par le CNT, "soit un total de près de 120.000 délits en 2020" si on ajoute les usages de stupéfiants, a précisé le procureur.
"C'est un nouveau type de réponse pénale qui se met en place et qui va sans nul doute se développer dans les prochaines années", a souligné M. Astruc, lors d'une audience solennelle de rentrée du tribunal de Rennes.
Une loi de 1970 prévoit théoriquement de punir l'usage illicite de stupéfiants jusqu'à un an de prison et 3.750 euros d'amende, mais l'emprisonnement pour usage reste exceptionnel, les magistrats privilégiant des "mesures alternatives aux poursuites" comme des rappels à la loi.
En dépit d'une politique parmi les plus répressives d'Europe, les Français sont les premiers consommateurs de cannabis en Europe et pointent au 3e rang pour la cocaïne.
aag/hdu/shu
Le mari du producteur Gérard Louvin accusé d'inceste, tous deux dénoncent un "chantage" #
Olivier A., un homme de 43 ans, a déposé plainte début janvier, accusant son oncle, le producteur de télévision Gérard Louvin, d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, le producteur Daniel Moyne, dans les années 1980, a appris l'AFP lundi auprès de son avocat, Me Pierre Debuisson.
Dans un communiqué commun transmis à l'AFP, les avocats des producteurs, Me Christophe Ayela et Céline Bekerman, dénoncent des "accusations mensongères".
Le Monde a révélé lundi la plainte déposée le 8 janvier à Paris par Olivier A. visant M. Moyne, accusé de "viol par ascendant sur mineur de 15 ans", et M. Louvin, pour "complicité" de ces faits.
Selon le quotidien, Olivier A. dit dans cette plainte avoir "été victime de caresses et de masturbations", puis "d'abus plus graves (...) puisqu'il affirme avoir été obligé de pratiquer des fellations sur la personne de Daniel Moyne", entre 10 ans et 14 ans.
Me Debuisson dénonce les "horreurs subies" par son client, en situation de "détresse".
La révélation de l'affaire Olivier Duhamel, après que la juriste Camille Kouchner a accusé son beau-père politologue d'avoir abusé de son frère jumeau, "a servi d'électrochoc. Il a senti le besoin de libérer sa parole", veut "pouvoir faire reconnaître son statut de victime" et permettre de "libérer la parole d'autres victimes" éventuelles du couple, selon son conseil.
Le plaignant avait été entendu en 2014 dans le cadre d'une enquête ouverte initialement "à la suite d'un signalement concernant le fils adoptif" du couple, selon Le Monde.
A l'occasion de cette audition, Olivier A. avait décidé de "crever l'abcès" et de relater les faits, selon le quotidien.
Le couple avait été entendu sur ces accusations par les policiers fin 2015, mais l'enquête était finalement classée sans suite "le 5 septembre 2016 du fait de l'acquisition de la prescription de l'action publique", a confirmé le parquet de Paris à l'AFP.
Pour les avocats de MM. Louvin et Moyne, "ces calomnies sont le fruit d'un ignoble chantage portant sur la somme extravagante de 750.000 euros dont ils sont victimes depuis plusieurs semaines et auquel ils ont légitimement refusé de céder."
Ils assurent avoir la preuve qu'Olivier A. est "manipulé" : un document manuscrit signé par le plaignant dans lequel celui-ci demanderait de l'argent sous menace de révélations.
Les avocats estiment que MM. Louvin et Moyne sont "salis et jetés en pâture aux médias alors même qu'ils avaient déjà été blanchis par la justice" lors de la précédente enquête.
"Ces accusations mensongères ne resteront pas impunies", ajoutent-ils, promettant que l'"innocence" de leurs clients "sera établie".
gd-bl/pga/nm
Attentat de la rue Copernic: le seul suspect fixé mercredi sur son éventuel procès #
Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, la justice française doit dire mercredi si elle renvoie l'unique suspect devant une cour d'assises ou si elle confirme le non-lieu, vivement contesté par les victimes.
Cette décision dans ce dossier, l'un des plus vieux de l'antiterrorisme français, est très attendue. Aussi bien par les victimes qui espèrent un procès que par le suspect, Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans qui n'a cessé de clamer son innocence.
Le 3 octobre 1980, l'explosion d'une bombe sur une moto devant une synagogue du XVIe arrondissement de la capitale, avait fait quatre morts et 46 blessés.
Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, des personnes étaient tuées en France dans un attentat visant la communauté juive.
Depuis trois ans, les victimes espèrent voir infirmer le non-lieu accordé à M. Diab, accusé d'avoir posé la bombe de cet attentat attribué au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), un groupe issu en 1975 d'une scission du FPLP fondé par Georges Habache.
En janvier 2018, les juges antiterroristes ont en effet, contre l'avis du parquet, renoncé à renvoyer aux assises M. Diab, considérant que les charges réunies contre cet ancien étudiant de Beyrouth n'étaient "pas suffisamment probantes".
M. Diab, après trois ans de détention provisoire en France, s'était envolé immédiatement pour le Canada.
Il y mène désormais une bataille contre la justice de son pays qui avait autorisé son extradition fin 2014. Un éventuel procès se déroulerait probablement en son absence.
Le 26 novembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait rouvert les débats après avoir reçu une énième expertise graphologique sur une fiche au coeur du débat judiciaire.
Pour l'accusation, l'acquéreur de la moto et poseur de la bombe est cet homme qui voyageait sous une fausse identité chypriote et a laissé derrière lui une fiche d'hôtel manuscrite de cinq mots: "PANADRIYU, ALEXANDER, LARNACA, Cyprus, technician".
Depuis la demande d'extradition formulée en 2008 par le juge antiterroriste Marc Trévidic, huit expertises graphologiques privées produites par la défense sont venues contredire trois experts français différents.
Et dans l'ultime contre-expertise, rendue en novembre 2019, les trois nouveaux experts ne tranchent pas la question, mais concluent qu'"il n'est pas possible d'exclure" que M. Diab soit l'auteur de cette fiche.
Ce dernier est apparu en 1999 dans le collimateur des enquêteurs, quand ils mettent la main sur son passeport retrouvé dix-huit ans plus tôt sur un membre du FPLP/OS arrêté à Rome. Les tampons attestent un séjour en Europe du 20 septembre au 7 octobre 1980.
Mais Hassan Diab assure qu'il avait perdu son passeport depuis plusieurs semaines et qu'à cette période il passait ses examens à Beyrouth.
A l'audience, le parquet général a maintenu ses réquisitions de renvoi. Tout en admettant des "doutes" sur la présence de M. Diab à Paris le jour de l'attentat, le ministère public estime que le faisceau d'indices réuni par les enquêteurs mérite d'être débattu devant une cour d'assises.
"Je ne comprends pas ce non-lieu alors que l'extradition n'a pas été acceptée à la légère" par la justice canadienne, avait abondé le jour de l'audience Corinne Adler, l'une des jeunes filles qui célébraient leur bat-mitzvah lors de l'explosion qui avait fait s'écrouler la verrière.
Craignant de ne jamais obtenir un procès, elle voulait assister aux débats, mais la cour avait décidé de prononcer le huis clos.
Si un procès est finalement ordonné, "ce serait un grand aboutissement et la démonstration que la justice ne doit jamais lâcher", estime Me Eric Morain, l'avocat du policier qui était en faction devant la synagogue.
Pour la défense de M. Diab, assurée par Mes William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefebvre, "cette ordonnance de non-lieu, en toute logique, doit être confirmée, compte tenu de l'importance des éléments à décharge".
bl/tib/pid/lch
France : un restaurateur italien avoue à demi-mots le rapt d'une riche hôtelière #
Un restaurateur italien, principal accusé de l'organisation de l'enlèvement à Nice (sud de la France) de Jacqueline Veyrac, riche hôtelière de 80 ans séquestrée pendant deux jours en 2016, a reconnu lundi sa participation aux faits et avoué à demi-mots devant la cour d'assises de la région.
"J'avais dit que j'assumais ma responsabilité morale totale dans cette tragique expérience, et j'assume aussi ma responsabilité pénale. Non, ce n'était pas la haine (...) et pas non plus la soif de l'argent. Oui, peut-être mon ego frustré, et le fait que le travail que j'avais fait ne valait plus rien du tout", a déclaré Giuseppe Serena, 67 ans, à l'ouverture de la quatrième et dernière semaine de procès où il comparaît avec 12 co-accusés.
Gérant en 2007 de La Réserve, un restaurant renommé de Nice que Mme Veyrac lui avait loué ainsi qu'à son compagnon finlandais, détenteur d'une étoile au guide Michelin, cet Italien avait connu le succès mais coulé l'affaire en moins de deux ans par sa mauvaise gestion et rejeté la faute sur la famille Veyrac.
Les motifs de l'enlèvement étaient l'appât du gain et la vengeance, selon l'accusation.
Prié par le président de la cour Patrick Véron de préciser s'il reconnaissait être l'instigateur du kidnapping, M. Serena a toutefois continué de nier. "Je reconnais une forte et totale responsabilité", a-t-il dit, mais "non, je ne suis pas l'instigateur, je n'ai pas demandé de faire des enlèvements", avant de finalement revenir sur ses propos et d'avouer.
"Le temps est arrivé de dire +pardonnez-nous+ à Mme Veyrac et sa famille pour ce qu'on leur a fait souffrir", a-t-il ajouté dans un français teinté d'italien, avant que la parole ne passe à l'avocate générale pour les réquisitions.
À la question : "il plaide coupable ?", de Me Luc Febbraro, l'un des avocats des Veyrac, Giuseppe Serena a fait signe "oui" de la tête.
Il encourt la perpétuité tout comme Philip Dutton, un Britannique, le seul à reconnaître sa participation au rapt et à une première tentative d'enlèvement en 2013. Le verdict est attendu d'ici vendredi.
clr/mdm/anr/pid/avz
Attentat de la rue Copernic: le seul suspect fixé mercredi sur son éventuel procès #
Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, la cour d'appel de Paris doit dire mercredi si elle renvoie l'unique suspect devant une cour d'assises ou si elle confirme le non-lieu, vivement contesté par les victimes.
Cette décision dans ce dossier, l'un des plus vieux de l'antiterrorisme français, est très attendue. Aussi bien par les victimes qui espèrent un procès que par le suspect, Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans qui n'a cessé de clamer son innocence.
Le 3 octobre 1980, l'explosion d'une bombe sur une moto devant une synagogue du XVIe arrondissement de la capitale, avait fait quatre morts et 46 blessés.
Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, des personnes étaient tuées en France dans un attentat visant la communauté juive.
Depuis trois ans, les victimes espèrent voir infirmer le non-lieu accordé à M. Diab, accusé d'avoir posé la bombe de cet attentat attribué au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), un groupe issu en 1975 d'une scission du FPLP fondé par Georges Habache et Ahmed Jibril.
En janvier 2018, les juges antiterroristes ont en effet, contre l'avis du parquet, renoncé à renvoyer aux assises M. Diab, considérant que les charges réunies contre cet ancien étudiant de Beyrouth n'étaient "pas suffisamment probantes".
M. Diab, après trois ans de détention provisoire en France, s'était envolé immédiatement pour le Canada.
Il y mène désormais une bataille contre la justice de son pays qui avait autorisé son extradition fin 2014. Un éventuel procès se déroulerait probablement en son absence.
Le 26 novembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait rouvert les débats après avoir reçu une énième expertise graphologique sur une fiche au coeur du débat judiciaire.
Pour l'accusation, l'acquéreur de la moto et poseur de la bombe est cet homme qui voyageait sous une fausse identité chypriote et a laissé derrière lui une fiche d'hôtel manuscrite de cinq mots: "PANADRIYU, ALEXANDER, LARNACA, Cyprus, technician".
Depuis la demande d'extradition formulée en 2008 par le juge antiterroriste Marc Trévidic, huit expertises graphologiques privées produites par la défense sont venues contredire trois experts français différents.
Et dans l'ultime contre-expertise, rendue en novembre 2019, les trois nouveaux experts ne tranchent pas la question, mais concluent qu'"il n'est pas possible d'exclure" que M. Diab soit l'auteur de cette fiche.
Ce dernier est apparu en 1999 dans le collimateur des enquêteurs, quand ils mettent la main sur son passeport retrouvé dix-huit ans plus tôt sur un membre du FPLP/OS arrêté à Rome. Les tampons attestent un séjour en Europe du 20 septembre au 7 octobre 1980.
Mais Hassan Diab assure qu'il avait perdu son passeport depuis plusieurs semaines et qu'à cette période il passait ses examens à Beyrouth.
A l'audience, le parquet général a maintenu ses réquisitions de renvoi. Tout en admettant des "doutes" sur la présence de M. Diab à Paris le jour de l'attentat, le ministère public estime que le faisceau d'indices réuni par les enquêteurs mérite d'être débattu devant une cour d'assises.
"Je ne comprends pas ce non-lieu alors que l'extradition n'a pas été acceptée à la légère" par la justice canadienne, avait abondé le jour de l'audience Corinne Adler, l'une des jeunes filles qui célébraient leur bar-mitzvah lors de l'explosion qui avait fait s'écrouler la verrière.
Craignant de ne jamais obtenir un procès, elle voulait assister aux débats, mais la cour avait décidé de prononcer le huis clos.
Si un procès est finalement ordonné, "ce serait un grand aboutissement et la démonstration que la justice ne doit jamais lâcher", estime Me Eric Morain, l'avocat du policier qui était en faction devant la synagogue.
Pour la défense de M. Diab, assurée par Mes William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefebvre, "cette ordonnance de non-lieu, en toute logique, doit être confirmée, compte tenu de l'importance des éléments à décharge".
bl/tib/shu
Georges Tron rejugé pour viols: les grandes dates de l'affaire #
Voici les grandes dates de l'affaire Georges Tron, ex-secrétaire d'Etat jugé en appel pour viols en réunion, après avoir été acquitté en 2018:
Le 25 mai 2011, deux anciennes employées de la mairie de Draveil (Essonne) déposent une plainte pour harcèlement sexuel contre le maire UMP Georges Tron.
Les deux femmes dénoncent des gestes déplacés et agressions commis par l'élu entre 2007 et 2010, sous couvert de réflexologie plantaire. Le parquet d'Evry ordonne une enquête préliminaire.
Le 29 mai, Georges Tron démissionne de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique. Dans une lettre au président Nicolas Sarkozy, il indique qu'il fera de la reconnaissance de son innocence "une affaire personnelle". Il dénonce un "complot politique" organisé par le Front National pour le déstabiliser.
Le 22 juin 2011, Georges Tron est mis en examen pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité. Son adjointe à la Culture à la mairie de Draveil, Brigitte Gruel, est également mise en examen pour viols et agressions sexuelles en réunion.
Le 10 décembre 2013, les juges d'instruction prononcent un non-lieu pour Georges Tron et Brigitte Gruel, conformément aux réquisitions du parquet d'Evry. Les plaignantes font appel.
Le 15 décembre 2014, la Cour d'appel de Paris, contre l'avis du parquet général, infirme l'ordonnance de non-lieu et ordonne le renvoi aux assises de Georges Tron pour viols et agressions sexuelles, avec son ancienne adjointe.
Georges Tron, réélu maire de Draveil en mars 2014, se pourvoit en cassation mais le 3 avril 2015, la haute juridiction valide son renvoi aux assises.
Au premier jour de son procès devant les assises de Seine-Saint-Denis, le 12 décembre 2017, en pleine onde de choc mondiale provoquée par l'affaire Weinstein, Georges Tron dénonce un "complot" et assure que sa passion pour la réflexologie plantaire a été utilisée pour lui "nuire".
Le procès doit durer jusqu'au 22 décembre mais le 15, coup de théâtre: à la demande de la défense, le président de la cour le renvoie "à une session ultérieure", invoquant l'impossibilité de le mener à terme dans les délais impartis.
Revenu devant les assises de Seine-Saint-Denis le 23 octobre 2018, Georges Tron est acquitté le 15 novembre des accusations de viols et agressions sexuelles, tout comme Brigitte Gruel. La Cour estime qu'ils ont "bien participé à des ébats sexuels en présence de tiers", mais juge que les plaignantes n'étaient pas en "situation de contrainte".
Le parquet général, qui avait requis six ans de prison contre Georges Tron et quatre ans contre son ancienne adjointe, fait appel.
En février 2020, la Cour d'appel de Paris ordonne qu'une instruction pour subornation de témoin visant Georges Tron soit relancée. Cette affaire dans l'affaire se focalise sur d'éventuelles pressions subies par des témoins des abus sexuels présumés.
Initialement prévu au printemps 2020, le procès en appel est reporté en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus. Ouvert le 19 janvier, il est suspendu immédiatement car Georges Tron était cas contact d'une personne positive au Covid-19. L'audience a repris lundi et doit se tenir jusqu'au 18 février devant la cour d'assises de Paris.
doc-paj/ber/pa/shu
Rapt d'une hôtelière: le restaurateur italien avoue à demi-mots #
Le restauraurateur italien accusé d'avoir organisé l'enlèvement de Jacqueline Veyrac, riche hôtelière de 80 ans séquestrée pendant deux jours en 2016, a reconnu lundi sa participation aux faits et avoué à demi-mots devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
"J'avais dit que j'assumais ma responsabilité morale totale dans cette tragique expérience, et j'assume aussi ma responsabilité pénale. Non, ce n'était pas la haine (...) et pas non plus la soif de l'argent. Oui, peut-être mon ego frustré, et le fait que le travail que j'avais fait ne valait plus rien du tout", a déclaré Giuseppe Serena, 67 ans, à l'ouverture de la quatrième et dernière semaine de procès où il comparaît avec 12 co-accusés.
"Le temps est arrivé de dire +pardonnez-nous+ à Mme Veyrac et sa famille pour ce qu'on leur a fait souffrir", a-t-il ajouté dans un français teinté d'italien, avant que la parole ne passe à l'avocate générale pour les réquisitions. Il encourt une peine pouvant aller jusqu'à la perpétuité et le verdict est attendu d'ici à vendredi.
Gérant en 2007 de La Réserve, un restaurant renommé de Nice que Mme Veyrac avait loué à lui et son compagnon finlandais, détenteur d'une étoile au guide Michelin, cet Italien à la carrure imposante avait connu le succès mais coulé l'affaire en moins de deux ans par sa mauvaise gestion et rejeté la faute sur la famille Veyrac.
Prié par le président de la cour Patrick Véron de préciser s'il reconnaissait être l'instigateur du kidnapping, M. Serena a toutefois continué de nier. "Je reconnais une forte et totale responsabilité, et bien sûr, j'ai assisté à des discussions (...) j'ai su presque tout ce qui se passait de A à Z (...) j'ai participé à toutes ces choses", a-t-il dit, mais "non, je ne suis pas l'instigateur, je n'ai pas demandé de faire des enlèvements".
"Il plaide coupable?", a interrogé Me Luc Febbraro, l'un des avocats des Veyrac. Dans le box, Giuseppe Serena a fait signe que "oui" de la tête, et son avocat Me Corentin Delobel a repris la parole pour souligner qu'il y avait "quand même une évolution" de son client qui avait jusque-là toujours nié toute participation aux faits pour lesquels il est jugé.
clr/mdm/it
Après un faux départ, le procès en appel de Georges Tron démarre #
Après son faux départ la semaine dernière, le procès en appel de l'ex-secrétaire d'État Georges Tron, poursuivi pour viols et agressions sexuelles de deux collaboratrices, a véritablement démarré lundi matin devant la cour d'assises de Paris.
Le procès s'était ouvert mardi dernier mais l'audience avait été immédiatement suspendue car l'élu de 63 ans, acquitté en première instance, était cas contact d'une personne positive au Covid-19. Il a depuis été testé négatif au nouveau coronavirus.
"Les résultats du test sont compatibles avec une comparution devant la cour d'assises de Paris", a déclaré la présidente de la cour en lisant le rapport de l'expert ayant pratiqué le test Covid sur Georges Tron. Elle s'est ensuite lancée dans l'exposé des faits reprochés au maire de Draveil (Essonne) et son ex-adjointe à la Culture, Brigitte Gruel, tous deux présents à l'audience.
L'édile est accusé par deux anciennes employées de sa commune de banlieue parisienne de leur avoir imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010, sous couvert de séances de réflexologie plantaire et avec la complicité de Brigitte Gruel. Cette dernière avait également été acquittée en 2018.
Rendue publique quelques jours seulement après l'éclatement de l'affaire DSK en mai 2011, cette affaire avait contraint Georges Tron à démissionner du secrétariat d'État à la Fonction publique dans le gouvernement Fillon.
Elle revient devant la justice à l'heure où les questions de violences sexuelles agitent l'opinion publique.
Avec un cortège d'une soixantaine de témoins attendues, l'audience est prévue pour durer jusqu'au 18 février.
amd/nk/cal
Coronavirus: le point sur la pandémie #
Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.
Le président Joe Biden réimposera lundi une interdiction d'entrer aux Etats-Unis à la plupart des citoyens non américains qui se sont rendus en Grande-Bretagne, au Brésil, en Irlande et dans une grande partie de l'Europe, a déclaré un responsable de la Maison Blanche. Il étendra également cette interdiction aux voyageurs qui se sont récemment rendus en Afrique du Sud.
Les Etats-Unis ont officiellement passé dimanche la barre des 25 millions de cas de Covid-19 recensés depuis le début de la pandémie, dont le nouveau président Joe Biden a fait sa priorité. Le pays compte plus de 419.000 décès, selon l'université Johns Hopkins.
Des heurts avec la police et des pillages ont éclaté dimanche dans plusieurs villes des Pays-Bas en marge de manifestations contre le couvre-feu mis en place de 21H00 à 4H30 depuis samedi et jusqu'au 9 février.
L'Allemagne va devenir la semaine prochaine le premier pays de l'Union européenne à utiliser le traitement expérimental à base d'anticorps administré à Donald Trump. Le gouvernement a acheté 200.000 doses au coût unitaire de 2.000 euros, qui seront administrées dans des hôpitaux universitaires.
Le verdict sur les effets du couvre-feu renforcé en France tombera cette semaine, selon le ministre de la Santé Olivier Véran. "Si ça ne baisse pas, si les variants commencent à se diffuser partout, alors on prendra des mesures supplémentaires, évidemment", a-t-il déclaré. "Et cela s'appelle le confinement."
La Suède a interdit dimanche pour trois semaines l'entrée sur son territoire depuis la Norvège après l'apparition d'un foyer de variant anglais du coronavirus près d'Oslo, prolongeant la même mesure frappant le Royaume-Uni et le Danemark.
L'Etat d'Amazonas au Brésil, confronté à une nouvelle vague de Covid-19, va instaurer un confinement d'une semaine à partir de lundi, après 10 jours de couvre-feu.
L'Egypte a entamé dimanche sa campagne de vaccination avec le vaccin chinois de Sinopharm. C'est le deuxième pays en Afrique à lancer une vaccination à grande échelle après les Seychelles.
Plus de 63,5 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 68 pays ou territoires, selon un comptage de l'AFP à partir de sources officielles dimanche à 11H00 GMT.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, réclame que les entreprises pharmaceutiques fassent preuve de "transparence" sur la cause des retards de livraison des vaccins contre le Covid annoncés par AstraZeneca et Pfizer.
Malgré un nouveau confinement général et une explosion des cas, les Portugais ont voté dimanche pour une élection présidentielle qui a reconduit leur président, le conservateur modéré Marcelo Rebelo de Sousa.
Le taux d'abstention s'est élevé à 60,6%, un record historique pour une élection présidentielle depuis l'avènement de la démocratie, en 1974.
Le gouvernement israélien a décrété dimanche soir la suspension pour près d'une semaine des vols internationaux à partir de et vers Israël.
La Nouvelle-Zélande a enregistré son premier cas local depuis plus de deux mois, une femme rentrée d'Europe fin décembre et testée négative à deux reprises pendant sa quarantaine.
Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, âgé de 67 ans, a annoncé dimanche qu'il avait été testé positif au Covid-19.
La pandémie a fait plus de 2,12 millions de morts dans le monde depuis fin décembre, sur près de 99 millions de contaminations confirmées, selon un bilan établi par l'AFP dimanche à 11H00 GMT. Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (417.441), devant le Brésil (216.445) et l'Inde (153.339).
Ces chiffres sont globalement sous-évalués. Ils se fondent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sans inclure les réévaluations fondées sur des bases statistiques, notamment concernant la Russie.
L'ONG Oxfam a estimé lundi, dans son rapport annuel sur les inégalités, que les grandes fortunes mondiales étaient jusqu'ici sorties indemnes voire renforcées de la pandémie, renouvelant son appel à taxer la richesse.
L'Australie a délivré sa première autorisation pour un vaccin, celui de Pfizer, a annoncé lundi le Premier ministre Scott Morrison. Les premières doses devraient être administrées à partir de fin février.
burs-jah-jba-uh/ybl/at
L'affaire Grégory en dix grandes dates #
Le meurtre du petit Grégory Villemin, commis il y a plus de 36 ans, reste l'une des plus grandes énigmes criminelles en France.
Voici dix grandes dates de cette affaire, avant une décision de la cour d'appel de Dijon attendue mercredi sur de nouvelles expertises génétiques demandées par les parents.
Le corps de Grégory Villemin, quatre ans, est découvert dans la Vologne (Vosges), pieds et mains liés. Son oncle a reçu quelques heures plus tôt un appel téléphonique anonyme revendiquant l'assassinat. Le lendemain, les parents du petit garçon, Jean-Marie et Christine Villemin, reçoivent la lettre d'un "corbeau": "J'espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance. Pauvre con."
Ce message s'ajoute à de nombreux appels et lettres anonymes d'insultes et menaces reçus les années précédentes par la famille Villemin.
Bernard Laroche, cousin de Jean-Marie, est inculpé d'assassinat par le juge Jean-Michel Lambert et écroué. Désigné par une expertise graphologique, il a aussi été mis en cause par sa belle-soeur Murielle Bolle qui, lors d'une garde à vue puis devant le juge d'instruction, l'a accusé d'avoir enlevé l'enfant en sa présence. Elle s'est ensuite rétractée.
Jean-Marie Villemin, qui le tient pour le meurtrier, tue d'un coup de fusil Bernard Laroche, libéré deux mois plus tôt.
Christine Villemin, désignée comme possible "corbeau" par des graphologues, est inculpée. Elle est écrouée durant quelques jours.
Non-lieu pour Christine Villemin, dont le renvoi aux assises, en décembre 1986, avait été cassé en 1987.
Jean-Marie Villemin est condamné à cinq ans d'emprisonnement, dont un avec sursis, pour le meurtre de Bernard Laroche. Il est libéré quelques jours après, ayant purgé l'essentiel de sa peine en détention provisoire, de mars 1985 à décembre 1987.
L'Etat est condamné à verser 35.000 euros à chacun des parents de Grégory pour dysfonctionnement de la justice.
La cour d'appel de Dijon, saisie par les époux Villemin, rouvre l'enquête pour une nouvelle recherche d'ADN. Une précédente analyse, en 2000-2001, n'avait rien donné.
Le 24 avril 2013, le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney, présente les derniers résultats, non concluants. Le dossier n'est pas clos, dit-il, mais d'un point de vue scientifique, "l'espoir" de trouver le coupable "s'éloigne".
L'affaire est relancée par des incohérences dans la chronologie des faits, révélées par le logiciel d'analyse criminelle Anacrim. Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, soupçonnés à leur tour d'être les "corbeaux", sont mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort".
Murielle Bolle est mise en examen le 29 juin pour "enlèvement suivi de mort".
Mais les trois mises en examen de juin 2017 seront annulées en mai 2018 pour des raisons de procédure.
Le 16 janvier 2020, la cour d'appel de Paris invalide la garde à vue de novembre 1984 de Murielle Bolle. Mais elle maintient au dossier ses déclarations faites auparavant devant les gendarmes, puis devant le juge Lambert, lorsqu'elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé l'enfant.
Mi-décembre, Le Parisien/Aujourd'hui en France révèle qu'un rapport de stylométrie - technique qui permet d'identifier l'auteur d'un texte d'après son style d'écriture - "incrimine un suspect".
Les époux Villemin demandent de leur côté à la justice de nouvelles expertises, portant sur "une recherche d'ADN de parentèle" et sur la possibilité, à partir de matériel génétique, de dresser le "portrait robot" d'une personne.
doc-paj/cds/rhl
Affaire Grégory : de nouvelles expertises ADN pour relancer l'enquête? #
Plus de 36 ans après l'assassinat de Grégory Villemin, la justice doit dire mercredi si elle autorise de nouvelles expertises génétiques demandées par ses parents, plus que jamais déterminés à connaître la vérité sur la mort de leur enfant en 1984.
La Cour d'appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, n'a pas précisé à quelle heure elle rendrait publique la décision de la chambre de l'instruction.
C'est devant cette juridiction que les avocats de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents de Grégory, avaient demandé le 16 décembre que de nouvelles expertises soient diligentées dans l'un des dossiers les plus énigmatiques des annales judiciaires contemporaines.
De précédentes expertises génétiques n'avaient rien donné.
Me Marie-Christine Chastant-Morand, l'une des conseils du couple Villemin, se montre confiante : le parquet général semble favorable "à la majorité de nos demandes" et "nous espérons que la (justice) va ordonner" ces expertises, a-t-elle confié à l'AFP. Les Villemin "veulent que la justice se donne les moyens de parvenir à la vérité".
Au coeur de leur requête : la recherche d'"ADN de parentèle", qui permet de comparer une empreinte génétique avec d'autres susceptibles d'être issues de la même parenté. Une méthode employée avec succès dans quelques "cold cases" criminels, comme en 2012 dans le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée dix ans plus tôt.
Les Villemin souhaitent que la recherche soit faite sur les neuf traces ADN figurant dans le dossier et transmises au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Elles avaient été prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de Grégory, retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans la Vologne, à Docelles (Vosges).
Les parents de Grégory, qui demandent aussi de nouveaux prélèvements génétiques sur plusieurs personnes, sollicitent le recours au "portrait-robot génétique", qui permet à partir d'une empreinte ADN de déterminer la couleur des cheveux ou des yeux d'une personne.
Si la justice validait ces demandes, les résultats des expertises, pas attendus avant plusieurs mois, pourraient apporter des "pièces" intéressantes au "puzzle" que constitue ce dossier, espère Me Thierry Moser, avocat historique des Villemin.
"Nous sommes convaincus d'avoir affaire à un crime collectif", explique le conseil, dont un livre récent comporte une postface du père de Grégory : à 62 ans, il y dit son espoir d'aboutir "dans un avenir pas trop éloigné, à une juste solution".
Déjà riche en rebondissements, ce dossier avait connu en 2017 un développement inattendu, nourri par le logiciel d'analyse criminelle Anacrim, avec la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory alors âgés de 72 ans, et de Murielle Bolle, 51 ans, personnage-clé de l'affaire. Mais ces trois mises en examen avaient été annulées en mai 2018 sur des points de procédure.
Interrogés par l'AFP, les avocats des Jacob ont affiché leur scepticisme face aux demandes des Villemin.
"Je ne suis pas persuadé que ça soit très pertinent" dans un dossier qui relève du "naufrage", a déclaré Me Frédéric Berna, l'un des conseils de Jacqueline, qui insiste : l'ADN des Jacob n'est "nulle part".
L'ADN parentèle "peut être intéressant", nuance Me Stéphane Giuranna, conseil de Marcel. Le dossier contient des empreintes génétiques inconnues. "Une fois identifiées, on pourra avancer", poursuit-il, même s'il a "du mal à y croire".
Sa certitude, partagée par plusieurs acteurs du dossier : l'affaire ne se résoudra "que par des preuves scientifiques".
D'autres espèrent que les langues finissent par se délier, à l'image du procureur général de Dijon, Thierry Pocquet du Haut-Jussé : "il y a sans doute des gens qui savent des choses et qui les taisent (...) J'espère qu'un jour, quelqu'un contribuera à la recherche de la vérité en disant ce qu'il peut dire", a-t-il confié vendredi au quotidien L'Est Républicain.
Parmi les autres éléments qui pourraient relancer l'enquête : un rapport de stylométrie. Révélé par Le Parisien, il incriminerait "un suspect" mais n'a étonnamment pas encore été versé au dossier.
Des auditions ont également eu lieu récemment et d'autres sont à prévoir, selon Me François Saint-Pierre, qui défend également les époux Villemin : "La parole peut se libérer. Pour les nouvelles générations, un tel secret de famille est insupportable".
dsa-lv/bdx/rhl
Attentat de la rue Copernic: le seul suspect fixé mercredi sur son éventuel procès #
Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, la cour d'appel de Paris doit dire mercredi si elle renvoie l'unique suspect devant une cour d'assises ou si elle confirme le non-lieu, vivement contesté par les victimes.
Cette décision dans ce dossier, l'un des plus vieux de l'antiterrorisme français, est très attendue. Aussi bien par les victimes qui espèrent un procès que par le suspect, Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 66 ans qui n'a cessé de clamer son innocence.
Le 3 octobre 1980, l'explosion d'une bombe sur une moto devant une synagogue du XVIe arrondissement de la capitale, avait fait quatre morts et 46 blessés.
Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, des personnes étaient tuées en France dans un attentat visant la communauté juive.
Depuis trois ans, les victimes espèrent voir infirmer le non-lieu accordé à M. Diab, accusé d'avoir posé la bombe de cet attentat attribué au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), un groupe issu en 1975 d'une scission du FPLP fondé par Georges Habache et Ahmed Jibril.
En janvier 2018, les juges antiterroristes ont en effet, contre l'avis du parquet, renoncé à renvoyer aux assises M. Diab, considérant que les charges réunies contre cet ancien étudiant de Beyrouth n'étaient "pas suffisamment probantes".
M. Diab, après trois ans de détention provisoire en France, s'était envolé immédiatement pour le Canada.
Il y mène désormais une bataille contre la justice de son pays qui avait autorisé son extradition fin 2014. Un éventuel procès se déroulerait probablement en son absence.
Le 26 novembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait rouvert les débats après avoir reçu une énième expertise graphologique sur une fiche au coeur du débat judiciaire.
Pour l'accusation, l'acquéreur de la moto et poseur de la bombe est cet homme qui voyageait sous une fausse identité chypriote et a laissé derrière lui une fiche d'hôtel manuscrite de cinq mots: "PANADRIYU, ALEXANDER, LARNACA, Cyprus, technician".
Depuis la demande d'extradition formulée en 2008 par le juge antiterroriste Marc Trévidic, huit expertises graphologiques privées produites par la défense sont venues contredire trois experts français différents.
Et dans l'ultime contre-expertise, rendue en novembre 2019, les trois nouveaux experts ne tranchent pas la question, mais concluent qu'"il n'est pas possible d'exclure" que M. Diab soit l'auteur de cette fiche.
Ce dernier est apparu en 1999 dans le collimateur des enquêteurs, quand ils mettent la main sur son passeport retrouvé dix-huit ans plus tôt sur un membre du FPLP/OS arrêté à Rome. Les tampons attestent un séjour en Europe du 20 septembre au 7 octobre 1980.
Mais Hassan Diab assure qu'il avait perdu son passeport depuis plusieurs semaines et qu'à cette période il passait ses examens à Beyrouth.
A l'audience, le parquet général a maintenu ses réquisitions de renvoi. Tout en admettant des "doutes" sur la présence de M. Diab à Paris le jour de l'attentat, le ministère public estime que le faisceau d'indices réuni par les enquêteurs mérite d'être débattu devant une cour d'assises.
"Je ne comprends pas ce non-lieu alors que l'extradition n'a pas été acceptée à la légère" par la justice canadienne, avait abondé le jour de l'audience Corinne Adler, l'une des jeunes filles qui célébraient leur bar-mitzvah lors de l'explosion qui avait fait s'écrouler la verrière.
Craignant de ne jamais obtenir un procès, elle voulait assister aux débats, mais la cour avait décidé de prononcer le huis clos.
Si un procès est finalement ordonné, "ce serait un grand aboutissement et la démonstration que la justice ne doit jamais lâcher", estime Me Eric Morain, l'avocat du policier qui était en faction devant la synagogue.
Pour la défense de M. Diab, assurée par Mes William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefebvre, "cette ordonnance de non-lieu, en toute logique, doit être confirmée, compte tenu de l'importance des éléments à décharge".
bl/tib/rhl
Mayotte: Trois personnes tuées et des habitations détruites #
Trois personnes ont été tuées depuis vendredi à Mayotte, et plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité, ont dénoncé dimanche des élus de l'île.
"Trois personnes ont été assassinées à l'arme blanche en trois jours à Mayotte, dont deux adolescents de 15 et 14 ans. C'est un nouveau choc pour la population de l'île qui est durement éprouvée par une augmentation sans précédent de l'insécurité et des violences qui frappent aveuglément toutes les catégories de personnes depuis 2 ans", alertent dans un communiqué les quatre parlementaires de Mayotte, le président du conseil départemental et le président de l'association des maires et maire de Pamandzi Madi Madi Souf.
Pour l'instant, les enquêteurs n'ont établi aucun lien entre les trois meurtres et les violences.
"La section de recherche de la gendarmerie de Pamandzi a engagé des moyens très importants pour rechercher les auteurs de ces différents meurtres ou assassinats", a déclaré le procureur de la République Yann Le Bris.
Aucune interpellation n'a été réalisée pour ces meurtres, mais le procureur de la République a annoncé qu'un homme était en détention provisoire pour une tentative de meurtre réalisée en début de semaine.
Les habitants des quartiers où ont eu lieu les violences ainsi que le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili, estiment qu'elles sont le fait de règlements de compte entre personnes originaires d'Anjouan, île voisine de l'Union des Comores.
Le collectif de Petite Terre qui se bat pour rétablir la sécurité est allé manifester devant la résidence du préfet de Mayotte à Dzaoudzi dimanche afin de lui demander des réponses à cette violence.
La directrice de cabinet Laurence Carval a promis des renforts de forces de l'ordre pour les jours à venir.
Une promesse insuffisante pour le collectif qui a rappelé que trois de ses membres ont fait de la détention provisoire, soupçonnés d'avoir tué un présumé délinquant.
Les associations des parents d'élèves du lycée et des collèges de Petite Terre ont appelé à une "journée morte" lundi dans les établissements, pour dire leur "sentiment d'abandon face à cette poussée de violence extrême" ayant des répercussions sur les enfants.
Les violences sont le lot quasi quotidien de Mayotte, département où est les trois quarts de la population (77%) vivent sous le seuil de pauvreté national, et où près de la moitié des habitants ont moins de 18 ans.
Selon l'Insee, la moitié de la population est de nationalité étrangère, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire.
fso/etr/reb/cbn
Mayotte: Trois personnes tuées et des habitations détruites #
Trois personnes ont été tuées depuis vendredi à Mayotte, et plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité, ont dénoncé dimanche des élus de l'île.
"Trois personnes ont été assassinées à l'arme blanche en trois jours à Mayotte, dont deux adolescents de 15 et 14 ans. C'est un nouveau choc pour la population de l'île qui est durement éprouvée par une augmentation sans précédent de l'insécurité et des violences qui frappent aveuglément toutes les catégories de personnes depuis 2 ans", alertent dans un communiqué les quatre parlementaires de Mayotte, le président du conseil départemental et le président de l'association des maires et maire de Pamandzi Madi Madi Souf.
Pour l'instant, les enquêteurs n'ont établi aucun lien entre les trois meurtres et les violences.
"La section de recherche de la gendarmerie de Pamandzi a engagé des moyens très importants pour rechercher les auteurs de ces différents meurtres ou assassinats", a déclaré le procureur de la République Yann Le Bris.
Aucune interpellation n'a été réalisée pour ces meurtres, mais le procureur de la République a annoncé qu'un homme était en détention provisoire pour une tentative de meurtre réalisée en début de semaine.
Les habitants des quartiers où ont eu lieu les violences ainsi que le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili, estiment qu'elles sont le fait de règlements de compte entre personnes originaires d'Anjouan, île voisine de l'Union des Comores.
Le collectif de Petite Terre qui se bat pour rétablir la sécurité est allé manifester devant la résidence du préfet de Mayotte à Dzaoudzi dimanche afin de lui demander des réponses à cette violence.
La directrice de cabinet Laurence Carval a promis des renforts de forces de l'ordre pour les jours à venir.
Une promesse insuffisante pour le collectif qui a rappelé que trois de ses membres ont fait de la détention provisoire, soupçonnés d'avoir tué un présumé délinquant.
Les violences sont le lot quasi quotidien de Mayotte, département où est les trois quarts de la population (77%) vivent sous le seuil de pauvreté national, et où près de la moitié des habitants ont moins de 18 ans.
Selon l'Insee, la moitié de la population est de nationalité étrangère, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire.
fso/etr/cbn
Tabassage d'un adolescent à Paris: l'Elysée a eu un "échange" avec la mère de Yuriy #
L'Elysée a eu "un échange" avec la mère de Yuriy, un adolescent de 15 ans violemment passé à tabac le 15 janvier à Paris, a-t-on appris dimanche dans l'entourage d'Emmanuel Macron, alors que l'enquête se poursuit.
Plusieurs célébrités dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy s'étaient émus samedi du sort de cet adolescent, toujours hospitalisé dans un état grave.
Ils ont notamment réagi à une vidéo dont la famille de Yuriy a confirmé qu'elle était celle de son agression, très partagée sur les réseaux sociaux où elle a suscité l'indignation.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharner à coups de pied et de batte ou bâton sur une personne au sol sur un parvis éclairé par des réverbères, avant de l'abandonner gisant.
Selon sa mère, Nataliya Kruchenyk, Yuriy se trouvait avec un groupe d'amis après sa sortie du collège près du centre commercial de Beaugrenelle, un quartier d'affaires du XVe arrondissement de Paris, cossu et réputé paisible, lorsqu'ils ont été "surpris par une bande de jeunes arrivée d'on ne sait où".
Des témoins ont évoqué une rixe entre bandes rivales, sans pouvoir dire si la victime faisait ou non partie de l'une d'elles.
"Tous les moyens sont mis en oeuvre pour que cette affaire soit résolue et que les auteurs soient rapidement identifiés et arrêtés", a déclaré dimanche à l'AFP le procureur de Paris Rémy Heitz.
Le parquet a confié les investigations, ouvertes pour "tentative d'homicide volontaire", à la police judiciaire parisienne.
"Il n'y aura aucune impunité pour les auteurs de l'agression de Yuriy", a assuré sur Twitter le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. "Le parquet de Paris et les services d'enquête sont pleinement mobilisés. Toutes nos pensées vont évidemment à ce jeune homme et à sa famille", a conclu le garde des Sceaux dans ce message publié dimanche sur le réseau social où plusieurs personnalités politiques, sportives ou artistiques lui ont exprimé à leur tour leur soutien.
jri-reb-bl/sha/cbn
Tabassage d'un adolescent à Paris: l'Elysée a eu un "échange" avec la mère de Yuriy #
L'Elysée a eu "un échange" avec la mère de Yuriy, un adolescent de 15 ans violemment passé à tabac le 15 janvier à Paris, a-t-on appris dimanche dans l'entourage d'Emmanuel Macron, alors que l'enquête se poursuit.
Plusieurs célébrités dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy s'étaient émus samedi du sort de cet adolescent, toujours hospitalisé dans un état grave.
Ils ont notamment réagi à une vidéo dont la famille de Yuriy a confirmé qu'elle était celle de son agression le 15 janvier, très partagée sur les réseaux sociaux où elle a suscité l'indignation.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharner à coups de pied et de batte ou bâton sur une personne allongée par terre sur un parvis éclairé par des réverbères, avant de l'abandonner gisant.
Selon sa mère, Nataliya Kruchenyk, Yuriy se trouvait avec un groupe d'amis après sa sortie du collège près du centre commercial de Beaugrenelle, un quartier d'affaires du XVe arrondissement de Paris, cossu et réputé paisible, lorsqu'ils ont été "surpris par une bande de jeunes arrivée d'on ne sait où".
Des témoins ont évoqué une rixe entre bandes rivales, sans pouvoir dire si la victime faisait ou non partie de l'une d'elles.
"Tous les moyens sont mis en oeuvre pour que cette affaire soit résolue et que les coupables soient rapidement identifiés et arrêtés", a déclaré dimanche à l'AFP le procureur de Paris Rémy Heitz.
Le parquet a confié les investigations, ouvertes pour "tentative d'homicide volontaire", à la police judiciaire parisienne.
"ll n'y aura aucune impunité pour les auteurs de l'agression de Yuriy", a assuré sur Twitter le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. "Le parquet de Paris et les services d'enquête sont pleinement mobilisés. Toutes nos pensées vont évidemment à ce jeune homme et à sa famille", a conclu le garde des Sceaux dans ce message publié dimanche sur le réseau social où plusieurs personnalités politiques, sportives ou artistiques ont exprimé à leur tour leur soutient au jeune homme.
jri-reb-bl/etr/tes
Tabassage d'un adolescent à Paris: l'Elysée a eu un "échange" avec la mère de Yuriy #
L'Elysée a eu "un échange" avec la mère de Yuriy, un adolescent de 15 ans violemment passé à tabac le 15 janvier à Paris, a-t-on appris dimanche dans l'entourage d'Emmanuel Macron, alors que l'enquête se poursuit.
Plusieurs célébrités dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy s'étaient émus samedi du sort de cet adolescent, toujours hospitalisé dans un état grave.
Ils ont notamment réagi à une vidéo dont la famille de Yuriy a confirmé qu'elle était celle de son agression le 15 janvier, très partagée sur les réseaux sociaux où elle a suscité l'indignation.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharner à coups de pied et de batte ou bâton sur une personne allongée par terre sur un parvis éclairé par des réverbères, avant de l'abandonner gisant.
Selon sa mère, Nataliya Kruchenyk, Yuriy se trouvait avec un groupe d'amis après sa sortie du collège près du centre commercial de Beaugrenelle, un quartier d'affaires du XVe arrondissement de Paris, cossu et réputé paisible, lorsqu'ils ont été "surpris par une bande de jeunes arrivée d'on ne sait où".
Des témoins ont évoqué une rixe entre bandes rivales, sans pouvoir dire si la victime faisait ou non partie de l'une d'elles.
jri-reb/etr/tes
Seine-Saint-Denis: un homme tué de plusieurs coups de couteau #
Un homme de 28 ans a été tué de plusieurs coups de couteau samedi soir à Sevran (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris dimanche de sources judiciaire et policière.
La victime a été retrouvée samedi vers 21H00 sur la voie publique, adossée à une voiture, indique une source policière.
L'homme présentait une plaie à la gorge et au thorax, précise la source.
Transporté à l'hôpital, il est décédé de ses blessures dans la nuit de samedi à dimanche.
La victime n'avait pas d'antécédents judiciaires, indique le parquet de Bobigny précisant que le mobile est encore inconnu.
Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
we/tib/tes
Arrestations en Russie : une atteinte "insupportable" à l'Etat de droit, dénonce Paris #
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré dimanche que la vague d'arrestations opérée la veille en Russie lors de manifestations à l'appel de l'opposant Alexeï Navalny constituait une "dérive autoritaire" et une atteinte "insupportable" à l'Etat de droit.
"Je trouve cette dérive autoritaire très inquiétante (..) La remise en cause de l'Etat de droit par ces arrestations-là, collectives et préventives, est insupportable", a-t-il dit dans l'émission "Questions politiques" de la radio France Inter, du groupe France Télévisions et du quotidien Le Monde.
Près de 3.500 manifestants au total ont été arrêtés à travers la Russie, dont 1.360 à Moscou et 523 à Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, a indiqué dimanche l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des rassemblements de protestation.
"Je trouve aussi que le succès des manifestations sur l'ensemble du territoire russe est impressionnant", a relevé le chef de la diplomatie française.
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans une centaine de villes russes, de Moscou à Vladivostok (Extrême-Orient), pour réclamer la libération de M. Navalny, l'ennemi juré du Kremlin et pourfendeur de la corruption.
"La démarche (d'Alxeï Navalny) mérite beaucoup de respect. Il a l'audace de ses actes", a ajouté Jean-Yves Le Drian, interrogé sur la décision de l'opposant de rentrer le 17 janvier en Russie, après cinq mois de convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement présumé dont il accuse le Kremlin, en sachant qu'il serait arrêté dès sa descente d'avion.
La représsion des manifestations pèse sur le dialogue engagé par le président Emmanuel Macron avec la Russie depuis 2019, même s'il reste nécessaire, a pointé Jean-Yves Le Drian.
"C'est une dérive très préoccupante et qui remet un peu en cause la volonté de confiance et de sécurité que l'on peut avoir à l'égard de la Russie", a-t-il dit.
"Malgré tout la Russie ne va pas déménager (..) la géographie est têtue, la Russie est notre voisin et nous avons des questions de sécurité et de confiance" à discuter avec elle, a-t-il poursuvi.
Il faut que des "formes de discussions puissent avoir lieu tout en étant extrêmement clair et extrêmement ferme sur la dérive autoritaire que nous constatons", a insisté le ministre, reconnaissant au passage que "çà n'avance pas beaucoup" en la matière depuis 2019.
Les dirigeants européens ont sanctionné en octobre plusieurs hauts responsables russes pour l'empoisonnement de l'opposant afin de manifester clairement leur volonté de faire respecter le droit international.
Plusieurs d'entre eux ont par ailleurs demandé l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie si les appels à libérer l'opposant restent lettre morte.
"Il faut rendre opératoires" celles qui ont été décidées en octobre, s'est contenté d'observer Jean-Yves Le Drian, alors que les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent se pencher lundi sur la question.
vl/sg
Ain: deux hommes interpellés après l'agression d'un couple #
Deux jeunes majeurs ont été placés en garde à vue après un vol à l'arraché sur un couple ayant dégénéré et un conducteur de bus a été blessé en tentant de s'interposer, à La Ferney-Voltaire (Ain), a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
Le couple habitant Genève -un Sud-Coréen et une Finlandaise- a été abordé par une dizaine de jeunes, alors qu'il prenait le bus pour rentrer chez lui après avoir passé la soirée chez des amis, a indiqué à l'AFP Eric Sandjivy, procureur adjoint au parquet de Bourg-en-Bresse.
"Ils ont volé le sac à main de la femme. Son compagnon qui a voulu la défendre a été blessé et s'est vu prescrire deux jours d'ITT (Interruption temporaire de travail)", a précisé M. Sandjivy.
L'agression a ensuite dégénéré en "bagarre générale", selon la gendarmerie: le conducteur du bus a voulu s'interposer et a également reçu des coups, ainsi qu'un chauffeur de taxi intervenu lorsque le couple a tenté de fuir en quittant le bus.
L'ami des victimes venu leur porter secours a aussi été blessé. Les violences se sont déroulées à l'intérieur et à l'extérieur du bus.
Plusieurs patrouilles de gendarmerie arrivées sur les lieux ont ensuite été prises à partie par les individus "qui ont lancé une barre de fer et une barrière sur un véhicule de la gendarmerie", a détaillé le procureur adjoint.
Deux jeunes majeurs ont été placés en garde à vue, l'un pour le vol, l'autre pour la dégradation du véhicule des gendarmes.
Un troisième devrait l'être dans l'après-midi, selon le parquet.
L'enquête ouverte pour "vol avec violences en réunion et avec arme, violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et dégradation d'un bien d'utilité publique", a été confiée à la brigade de gendarmerie d'Ornex (Ain).
cca/spi
Annecy: un jeune homme en garde à vue pour avoir tué le père de sa compagne #
Un homme soupçonné d'avoir tué le père de sa compagne et blessé la mère de celle-ci près d'Annecy samedi soir est en garde à vue et une enquête a été ouverte pour assassinat, a indiqué dimanche le parquet.
Cette jeune femme a contacté la gendarmerie vers 23H00 samedi pour demander de l'aide, disant que son compagnon avait tué son père à Pringy, près d'Annecy, a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Annecy Véronique Denizot
"Les gendarmes ont déployé un important dispositif pour porter secours à cette femme" car le lieu où s'est déroulé le drame est "un cul-de-sac isolé", a-t-elle précisé, évoquant la récente affaire d'Ambert (Puy-de-Dôme) où trois gendarmes avaient trouvé la mort en tentant de sauver une femme victime de violences conjugales.
La jeune femme a réussi à prendre la fuite et les gendarmes sont parvenus à interpeller l'homme, âgé de 18 ans, qui a été placé en garde à vue vers 01H00.
Sur place, ils ont découvert le corps sans vie du père de la jeune femme, âgé de 64 ans, "décédé à la suite d'un ou plusieurs tirs, et portant d'autres traces de violences", a précisé la procureure, décrivant "une scène d'une grande violence".
Une autopsie doit être réalisée lundi ou mardi à Grenoble pour déterminer les causes exactes de la mort.
La jeune femme, âgée de 22 ans, présentait des traces de coups.
Sa mère, âgée de 60 ans, portait des traces de "blessures très graves", notamment "des coups de hache". Elle a été transportée à l'hôpital mais "son pronostic vital n'est pas engagé", selon la procureure.
Toutes deux se sont vu prescrire une ITT (Interruption temporaire de travail) de cinq jours.
Le drame a eu lieu "sur fond de violences intra-familiales", a indiqué la gendarmerie.
"Il y a incontestablement un contexte de violences mais on ignore dans quel ordre tout cela s'est produit", a déclaré Mme Denizot.
Selon elle, "il faut rester prudent sur le contexte: qui a été violent avec qui? Il est trop tôt pour le dire, même si la jeune femme a fait état de messages aux propos menaçants" envoyés par son compagnon.
"Il semble qu'il y avait une communauté de vie et que le jeune homme travaillait sur l'exploitation des parents", a-t-elle précisé.
Plusieurs armes à feu et des armes blanches ont été retrouvées sur les lieux et l'auteur présumé "avait cassé les téléphones portables et fixes" après l'appel passé par la jeune femme, a ajouté la procureure.
Les investigations se poursuivent sur place. Toutes les armes correspondant aux munitions n'ont pas été retrouvées, selon elle.
L'enquête ouverte pour "assassinat et tentative d'assassinat" a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d'Annecy.
cca/spi
Arrestations en Russie : une atteinte "insupportable" à l'Etat de droit, dénonce Paris #
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré dimanche que la vague d'arrestations la veille en Russie lors de manifestations à l'appel de l'opposant Alexeï Navalny constituait une "dérive autoritaire" et une atteinte "insupportable" à l'Etat de droit.
"Je trouve cette dérive autoritaire très inquiétante (...) que la remise en cause de l'Etat de droit par ces arrestations-là, collectives et préventives, est insupportable", a-t-il dit dans l'émission "Questions politiques" de la radio France Inter, du groupe France Télévisions et du quotidien Le Monde.
vl/at
Annecy: un jeune homme en garde à vue pour avoir tué le père de sa compagne #
Un homme soupçonné d'avoir tué le père de sa compagne et d'avoir blessé la mère de celle-ci près d'Annecy samedi soir est en garde à vue et une enquête a été ouverte pour assassinat, a indiqué dimanche le parquet.
Cette jeune femme a contacté la gendarmerie vers 23H00 samedi pour demander de l'aide, disant que son compagnon avait tué ses parents à Pringy, près d'Annecy, a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Annecy Véronique Denizot.
"Les gendarmes ont déployé un important dispositif pour porter secours à cette femme" car le lieu où s'est déroulé le drame est "un cul-de-sac isolé", a-t-elle précisé, évoquant la récente affaire d'Ambert (Puy-de-Dôme) où trois gendarmes avaient trouvé la mort en tentant de sauver une femme victime de violences conjugales.
La jeune femme a réussi à prendre la fuite et les gendarmes sont parvenus à interpeller l'homme, âgé de 18 ans, qui a été placé en garde à vue vers 01H00.
Sur place, ils ont découvert le corps sans vie du père de la jeune femme, "décédé à la suite d'un ou plusieurs tirs, et portant d'autres traces de violences", a précisé la procureure. Une autopsie doit être réalisée lundi ou mardi à Grenoble pour déterminer les causes exactes de la mort.
La mère de la jeune femme, portant des traces de blessures dont l'origine n'a pas pu être précisée, a été transportée à l'hôpital mais "son pronostic vital n'est pas engagé".
"Il semble qu'il y avait une communauté de vie et que le jeune homme travaillait sur l'exploitation des parents", a précisé Mme Denizot.
Plusieurs armes à feu et des armes blanches ont été retrouvées sur les lieux et l'auteur présumé "avait cassé les téléphones portables et fixes" après l'appel passé par la jeune femme, a-t-elle ajouté.
Les investigations se poursuivent sur place. Toutes les armes correspondant aux munitions n'ont pas été retrouvées, selon elle.
Le drame a eu lieu "sur fond de violences intra-familiales", a précisé une source à la gendarmerie.
"Mais il faut rester prudent sur le contexte: qui a été violent avec qui? Il est trop tôt pour le dire, même si la jeune femme a fait état de messages aux propos menaçants" envoyés auparavant par son compagnon, a déclaré Mme Denizot.
Une enquête confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d'Annecy a été ouverte pour "assassinat et tentative d'assassinat".
cca/spi
Un jeune de 23 ans meurt poignardé dans une cité des Yvelines #
Un homme de 23 ans a été poignardé à mort samedi soir dans un quartier sensible de Sartrouville (Yvelines) et son agresseur est en fuite, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Versailles.
La victime a été retrouvée vers 22H30 devant un immeuble de la cité des Indes. Touché à l'abdomen, il n'a pu être réanimé par les secours, selon une source policière.
Le jeune homme était connu "pour trafic de stupéfiants", selon cette source.
Une enquête de flagrance pour homicide volontaire a été ouverte, a ajouté le parquet. Elle a été confiée à la police judiciaire de Versailles.
we-sm/emd/tes
Neuf ans après, des questions sur la mort d'une gendarme #
Le 24 septembre 2011, une gendarme est retrouvée morte dans une caserne lyonnaise et l'enquête conclut à un suicide pour "raisons personnelles". Neuf ans plus tard, le dossier pourrait être rouvert pour harcèlement et homicide involontaire.
La famille de Myriam Sakhri, 32 ans, n'a jamais cru à la thèse officielle. Depuis qu'on l'a découverte sans vie dans son logement de fonction, une balle dans l'abdomen et son arme de service à ses pieds, ses proches tentent de faire la lumière sur les mois qui ont précédé.
La jeune femme d'origine algérienne, affectée au Centre d'opérations et de renseignements de la gendarmerie (Corg) du Rhône, se plaignait d'être harcelée par des collègues.
Elle avait contacté une association de défense des militaires, évoquant "injures racistes" et "humiliations". On lui avait conseillé de rassembler des témoignages et elle avait rappelé le 19 septembre, déterminée à porter plainte.
"Qui a tué le gendarme Myriam Sakhri ?", s'interrogeait l'Association de défense des droits des militaires (Adefdromil) après le décès.
Un mot retrouvé chez elle, "Merci à G. le connard!", désignant le colonel qui commandait le groupement du Rhône à l'époque, a déclenché une enquête pour harcèlement et discrimination. Procédure classée sans suite le 9 mars 2012, en même temps que la thèse du suicide était retenue.
En vidant l'appartement, les proches de la défunte découvrent une douille sous le canapé, des lunettes d'homme sans propriétaire connu, un rideau de fenêtre arraché, tandis qu'un huissier relève le désordre.
Le 14 juin 2012, la famille se constitue partie civile et une information judiciaire est ouverte pour harcèlement et meurtre. Le 31 octobre 2013, le juge d'instruction rend un non-lieu, confirmé en appel le 29 juillet 2014 puis par la Cour de cassation le 21 octobre 2015.
À l'époque, la justice écarte toute intervention d'un tiers, expliquant la présence des lunettes par "de nombreux visiteurs" et celle de la douille par des tirs de vérification sonore effectués par les enquêteurs. Les magistrats balaient aussi les faits de harcèlement.
"De l'avis de tous ses collègues", écrivent-ils, c'est au contraire la gendarme qui, déçue de ne pas être mutée sur le terrain, aurait semé la pagaille au Corg en accumulant les congés maladie, ne travaillant pas la nuit et se disant victime d'insultes racistes - "bougnoule" - alors qu'on ne l'aurait traitée que de "feignasse".
"Dans un contexte de forte alcoolisation", Myriam Sakhri se serait suicidée car elle venait d'apprendre sa prochaine comparution en correctionnelle pour des faits dénoncés en interne, concluait la chambre de l'instruction il y a six ans et demi.
Mais le dossier revient mardi devant la cour d'appel.
Ces dernières années, une amie juriste de la famille a recueilli de nouveaux éléments qui ont conduit le parquet général à requérir, le 18 décembre, la reprise de l'information judiciaire pour "harcèlement" et "homicide involontaire".
"Un pas décisif vers la manifestation de la vérité", ont salué les avocats des Sakhri, William Bourdon et Vincent Brengarth, pour qui ces témoignages inédits "mettent en évidence les faits de harcèlement" et "les conditions très contestables" de l'enquête initiale.
Ils soupçonnent la hiérarchie d'avoir orchestré un "front commun" contre les accusations de harcèlement en pointant le rôle du colonel G. - général de brigade aujourd'hui, il travaille à la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).
Dans une attestation transmise à la justice, un ancien collègue affirme aujourd'hui que des questions posées dans le cadre d'une procédure interne, avant le décès, avaient été "orientées pour porter préjudice à Myriam" et qu'il y avait répondu "sous pression".
"J'en veux beaucoup à celles et ceux qui l'avaient sous leurs ordres et ont failli à leur mission", écrit également un formateur à la retraite, convaincu qu'une "brillante carrière" attendait celle qui venait de commencer sa formation d'OPJ.
Sollicitée par l'AFP, la DGGN a répondu qu'il ne lui appartenait pas de s'exprimer sur une affaire judiciaire en cours.
ppy/ag/cbn
Le "Beauvau de la sécurité", "alibi de l'inaction" selon Ciotti (LR) #
Le "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale consacrée à la police et la gendarmerie qui sera lancée lundi, est un "alibi de l'inaction", considère le député LR Eric Ciotti, qui aurait préféré d'emblée une "grande loi de programmation".
"Le diagnostic, tout le monde le connaît: le malaise de la police, sa paupérisation. Et il en est de même pour la justice, d'ailleurs. Je redoute donc que ce temps supposé d'échange soit l'alibi de l'inaction", déclare-t-il dans le Journal du dimanche.
"Le Beauvau de la sécurité ne va que retarder le temps des décisions. Si une loi est finalement votée, il faut savoir qu'elle ne pourra désormais plus s'appliquer dans ce quinquennat puisqu'elle ne sera promulguée, au mieux, qu'à la fin de l'année", relève ce spécialiste des questions régaliennes.
"Depuis des mois a été préparé un Livre blanc de la sécurité qui a lui-même fait l'objet de multiples concertations. Nous avons longtemps attendu qu'il sorte enfin et il devait servir de base à une loi d'orientation et de programmation, que nous aurions déjà dû discuter l'an dernier", ajoute l'élu des Alpes-Maritimes.
Selon lui, "il faut rendre enfin l'uniforme inviolable dans notre pays et envoyer un message clair à tous ceux qui défient l'autorité". M. Ciotti réclame aussi "des peines plancher dès le premier acte de violence commis contre un policier ou un gendarme, mais aussi contre un policier municipal, un douanier ou un pompier".
En pleine polémique sur les "violences policières", Emmanuel Macron avait annoncé le 8 décembre la tenue de cette concertation afin d'"améliorer les conditions d'exercice" des forces de l'ordre et "consolider" leurs liens avec les Français.
Les conclusions de ces échanges doivent servir de base à la future loi d'orientation et de programmation de la sécurité intérieure (Lopsi) prévue en 2022.
reb/pab/cbn
Macron s'engage à "agir" contre les violences sexuelles sur les enfants #
"Vous ne serez plus jamais seules": Emmanuel Macron a annoncé samedi une série de mesures pour lutter contre les violences sexuelles sur les enfants, en se félicitant que la parole des victimes se libère, en particulier sur l'inceste.
"On est là. On vous écoute. On vous croit", déclare le chef de l'Etat en s'adressant à ces victimes dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux suivie de tweets.
"Le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose", ajoute-t-il, en saluant le "courage d'une soeur qui n'en pouvait plus de se taire".
Il fait ainsi référence, sans la nommer, à Camille Kouchner qui accuse, dans le récit autobiographique "La Familia Grande", son beau-père Olivier Duhamel, politologue de renom, d'avoir agressé sexuellement son jumeau "Victor" à la fin des années 1980. Le choc provoqué par ce livre a rouvert le débat sur l'inceste, un sujet profondément tabou, et suscité de très nombreux témoignages sur Twitter avec le hashtag #Metooinceste.
"C'est aujourd'hui à nous d'agir", souligne Emmanuel Macron, qui ne veut laisser "aucun répit aux agresseurs".
Patrick Loiseleur, vice-président de l'association Face à l'inceste, s'est aussitôt félicité que "le président de la République reprenne la parole sur ce sujet", après une précédente intervention à l'automne 2017. "C'était attendu, vu l'ampleur du mouvement de société."
La psychiatre Muriel Salmona, présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie, s'est dite "soulagée" qu'Emmanuel Macron réagisse "enfin au mouvement historique #Metooinceste". Et d'ajouter sur Twitter: "Mais surtout ne nous décevez pas".
Pour adapter "notre droit", Emmanuel Macron demande au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, et au secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet d'engager "dès lundi une consultation afin d'approfondir les pistes qui permettront de renforcer la loi pour mieux punir les auteurs et qu'il ne soit plus possible d'entendre qu'un enfant consent à une relation sexuelle avec un adulte", selon le cabinet de M. Taquet.
Plusieurs voix se sont élevées ces dernières semaines pour rendre le crime d'inceste imprescriptible. Au moment où se sont déroulées les agressions que "Victor" dit avoir subies à la fin des années 1980, la loi prévoyait qu'une victime mineure pouvait porter plainte pour "viol par ascendant" pendant dix ans à compter de sa majorité. Deux lois, depuis, ont allongé ce délai de prescription, à 20 ans en 2004 puis 30 ans en 2018, mais elles ne sont pas applicables aux faits déjà prescrits.
Jeudi, le Sénat a voté une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, enrichie en dernière minute par des mesures spécifiques à la lutte contre l'inceste.
Ce vote suscite des critiques sur les réseaux sociaux car il n'irait pas assez loin. Des femmes ont publié des photos d'elles jeunes: "J'ai 13 ans. J'ai une tête à consentir à une relation sexuelle?", a twitté l'actrice Alexandra Lamy.
Emmanuel Macron annonce également une série de mesures pour mieux détecter ces violences "en saisissant chaque signe, parfois en allant chercher ces signes, ces paroles, en demandant aux enfants à l'école, à l'hôpital, en rendant possible chaque parole, car tout ce qui semble anormal doit pouvoir être dit".
C'est ainsi que seront mis en place deux rendez-vous de dépistage et de prévention - l'un au primaire, l'autre au collège - dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes.
Cette mesure est "capitale" car "plus on fait un dépistage tôt, plus on peut intervenir rapidement et limiter les dégâts", souligne Patrick Loiseleur.
Par ailleurs, pour "accompagner la reconstruction", les "soins psychologiques des enfants victimes de violences sexuelles seront remboursés", annonce le président.
Il indique aussi qu'une mission pour "recueillir les témoignages et protéger les victimes" est confiée à Edouard Durand, juge des enfants au tribunal de Bobigny et à Nathalie Mathieu, directrice de l'association Docteurs Bru, spécialisée dans l'accueil des enfants victime d'inceste. Ces derniers prennent la succession de l'ancienne ministre Elisabeth Guigou, qui a renoncé le 13 janvier à présider la commission indépendante sur l'inceste après avoir été citée parmi les proches d'Olivier Duhamel.
jri-bfa/reb/cal
Manifestation de "teufeurs" à Rennes pour défendre les "free parties" #
"Touche pas à ma teuf!": plusieurs centaines de "teufeurs" se sont rassemblés samedi à Rennes pour défendre les "free parties" et contre la "répression" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine), lors d'une manifestation qui s'est terminée en affrontements avec la police.
"On est là pour montrer qu'on ne se laissera pas faire... mais pacifiquement!", a expliqué Florian, cuisinier de 24 ans, qui a participé à la fête de Lieuron.
Comme lui, plusieurs centaines de jeunes teufeurs se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre-ville de Rennes, dans une ambiance dans un premier temps bon enfant. La police a dénombré 800 personnes, parmi lesquelles des manifestants contre la loi de sécurité globale.
Certains ont dansé au son de la musique techno, quand d'autres brandissaient des pancartes "Le hardcore, c'est bon pour le corps", "Qui sème la répression, récolte la RAVEolution" ou "Ouvrez les théâtres, pas nos arcades sourcilières".
"Ça fait 30 ans que les free parties existent et 30 ans qu'elles sont réprimées", a regretté Florian, qui dit avoir été verbalisé trois fois pendant la fête du Nouvel An.
"On ne doit pas encourir 10 ans de prison juste pour avoir fait danser", a renchéri Kahoura, intérimaire de 18 ans, porteuse d'une pancarte "Touche pas à ma teuf! Tous organisateurs".
"Si quelqu'un doit prendre, c'est nous tous parce qu'on était tous là, on est tous responsables", a-t-elle expliqué. "On n'a rien fait de mal, on voulait juste fêter la Nouvelle Année. Elle a été tellement dure, on avait besoin de s'évader", a-t-elle ajouté.
"On ne voulait de mal à personne: c'était juste une super grande boom", a approuvé Mélanie, étudiante en immobilier de 20 ans, qui tenait une pancarte "Peace and Love". "On est comme tout le monde, on n'est pas des mauvaises personnes. On a juste pas le même style."
La jeune femme a dit regretter que les organisateurs de la Rave party soient, selon elle, poursuivis plus sévèrement que certaines personnes accusées de viol.
Vers 16H00, après trois heures de rassemblement, quelques personnes ont tenté d'installer un "sound system" (système de sonorisation transportable), passé entre les mailles d'un imposant dispositif policier. Les forces de l'ordre sont alors intervenues pour confisquer le matériel, dont l'utilisation avait été interdite par le préfet.
L'intervention a provoqué des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre pendant près de deux heures. Les manifestants ont jeté divers projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et un canon à eau, alors que de nombreux passants faisaient leurs achats en ce premier samedi de soldes.
Au moins une vitrine a été brisée, a constaté l'AFP. La police a fait état sur Twitter de "14 interpellations", de "légères dégradations" et de trois gendarmes mobiles blessés par des "tirs de mortiers".
"La police a chargé sans la moindre sommation les manifestant.es qui attendaient pacifiquement le discours des organisateur.ices", ont au contraire estimé les organisateurs de la manifestation dans un communiqué, en faisant état de "plusieurs personnes" blessées.
"Le mépris de la préfecture pour la jeunesse et la culture ne fera que renforcer notre détermination", ont-ils ajouté, en exigeant "l'arrêt des poursuites disproportionnées" contre les organisateurs de la Rave party.
Neuf personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Un jeune homme de 22 ans, incarcéré pendant 18 jours, a été libéré vendredi.
A Bordeaux, au moins une centaine de personnes se sont réunies place de la Victoire devant une banderole "Justice sera fête".
aag-kap/cbn
Manifestation de "teufeurs" à Rennes pour défendre les "free parties" #
"Touche pas à ma teuf!": plusieurs centaines de "teufeurs" se sont rassemblés samedi à Rennes pour défendre les "free parties" et contre la "répression" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine), lors d'une manifestation qui s'est terminée en affrontements avec la police.
"On est là pour montrer qu'on ne se laissera pas faire... mais pacifiquement!", a expliqué Florian, cuisinier de 24 ans, qui a participé à la fête de Lieuron.
Comme lui, plusieurs centaines de jeunes teufeurs se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre-ville de Rennes, dans une ambiance dans un premier temps bon enfant. La police a dénombré 800 personnes, parmi lesquelles des manifestants contre la loi de sécurité globale.
Certains ont dansé au son de la musique techno, quand d'autres brandissaient des pancartes "Le hardcore, c'est bon pour le corps", "Qui sème la répression, récolte la RAVEolution" ou "Ouvrez les théâtres, pas nos arcades sourcilières".
"Ça fait 30 ans que les free parties existent et 30 ans qu'elles sont réprimées", a regretté Florian, qui dit avoir été verbalisé trois fois pendant la fête du Nouvel An.
"On ne doit pas encourir 10 ans de prison juste pour avoir fait danser", a renchéri Kahoura, intérimaire de 18 ans, porteuse d'une pancarte "Touche pas à ma teuf! Tous organisateurs".
"Si quelqu'un doit prendre, c'est nous tous parce qu'on était tous là, on est tous responsables", a-t-elle expliqué. "On n'a rien fait de mal, on voulait juste fêter la Nouvelle Année. Elle a été tellement dure, on avait besoin de s'évader", a-t-elle ajouté.
"On ne voulait de mal à personne: c'était juste une super grande boom", a approuvé Mélanie, étudiante en immobilier de 20 ans, qui tenait une pancarte "Peace and Love". "On est comme tout le monde, on n'est pas des mauvaises personnes. On a juste pas le même style."
La jeune femme a dit regretter que les organisateurs de la Rave party soient, selon elle, poursuivis plus sévèrement que certaines personnes accusées de viol.
Vers 16H00, après trois heures de rassemblement, quelques personnes ont tenté d'installer un "sound system" (système de sonorisation transportable), passé entre les mailles d'un imposant dispositif policier. Les forces de l'ordre sont alors intervenues pour confisquer le matériel, dont l'utilisation avait été interdite par le préfet.
L'intervention a provoqué des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre pendant près de deux heures. Les manifestants ont jeté divers projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et un canon à eau, alors que de nombreux passants faisaient leurs achats en ce premier samedi de soldes.
Au moins une vitrine a été brisée, a constaté l'AFP. La police a fait état sur Twitter de "nombreuses interpellations", de la saisie du "sound system" et d'un rétablissement de l'ordre "avec professionnalisme et sang froid".
"La police a chargé sans la moindre sommation les manifestant.es qui attendaient pacifiquement le discours des organisateur.ices", ont au contraire estimé les organisateurs de la manifestation dans un communiqué, en faisant état de "plusieurs personnes" blessées.
"Le mépris de la préfecture pour la jeunesse et la culture ne fera que renforcer notre détermination", ont-ils ajouté, en exigeant "l'arrêt des poursuites disproportionnées" contre les organisateurs de la Rave party.
Neuf personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Un jeune homme de 22 ans, incarcéré pendant 18 jours, a été libéré vendredi.
A Bordeaux, au moins une centaine de personnes se sont réunies place de la Victoire devant une banderole "Justice sera fête".
aag-kap/db/rhl
Macron aux victimes de violences sexuelles : "vous ne serez plus jamais seules" #
Emmanuel Macron a promis samedi aux victimes de violences sexuelles sur mineurs qu'elles ne seraient "plus jamais seules" et annoncé des mesures pour lutter contre ce fléau, au moment où la parole se libère en France avec des milliers de témoignages ces dernières semaines.
"On est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seules", a déclaré le président français dans une vidéo postée sur son compte Twitter.
"La honte aujourd'hui change de camp", a ajouté le chef de l'Etat en se félicitant que "la parole, partout en France, se libère" et que "le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose".
La parution au début du mois du livre "La familia grande" de Camille Kouchner, la fille du fondateur des French doctors Bernard Kouchner, dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue réputé Olivier Duhamel, d'avoir abusé de son frère jumeau, a créé une onde de choc en France.
Depuis, des milliers de témoignages sous le mot-dièse #Metooinceste ont été postés sur les réseaux sociaux.
"Ces témoignages, plus personne ne peut les ignorer", déclare M. Macron dans sa vidéo. "Il nous faut entendre, recueillir les témoignages des victimes même des années, des décennies après, il nous faut les accompagner, il nous faut punir les criminels pour leurs actes passés et pour empêcher toute récidive", a-t-il ajouté.
"Il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles", a encore précisé le chef de l'Etat sur Twitter.
En France, le délai de prescription pour les crimes sexuels sur les mineurs a été allongé en 2018 à trente ans, mais certaines voix réclament leur imprescriptibilité.
bur-cf/mm
Violences sexuelles sur mineurs: "aucun répit aux agresseurs", assure Macron #
"Vous ne serez plus jamais seules", a déclaré samedi Emmanuel Macron aux victimes des violences sexuelles sur mineurs, en promettant dans une vidéo et une série de tweets de ne laisser "aucun répit aux agresseurs" et d'"adapter notre droit".
"Ces témoignages, ces paroles, ces cris, plus personne ne peut les ignorer. Contre les violences sexuelles faites à nos enfants, c'est aujourd'hui à nous d'agir", a ajouté le chef de l'Etat, alors que le débat sur l'inceste a ressurgi ces derniers jours après la publication d'un livre de Camille Kouchner.
"La honte aujourd'hui change de camp", a poursuivi M. Macron, en se félicitant que "la parole, partout en France, se libère" et que "le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose".
"Nous ne laisserons aucun répit aux agresseurs, aucun", a-t-il encore affirmé. "Il nous faut punir les criminels pour leurs actes passés et pour empêcher toute récidive".
En outre, "il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles", a précisé le chef de l'Etat, en indiquant avoir demandé au garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, et au secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles, Adrien Taquet, "de mener une consultation qui devra déboucher rapidement sur des propositions".
Il annonce que "deux rendez-vous de dépistage et de prévention contre les violences sexuelles faites aux enfants - l'un au primaire, l'autre au collège - seront mis en place pour tous, dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes". Par ailleurs, pour "accompagner la reconstruction", les "soins psychologiques des enfants victimes de violences sexuelles seront remboursés".
Emmanuel Macron indique aussi qu'une mission pour "recueillir les témoignages et protéger les victimes" est confiée à Edouard Durand, juge des enfants, et Nathalie Mathieu, directrice d'une association spécialisée.
jri-reb/pab/cbn
Violences sexuelles sur mineurs: "Nous ne laisserons aucun répit aux agresseurs", assure Macron #
"Nous ne laisserons aucun répit aux agresseurs, aucun", a affirmé samedi Emmanuel Macron dans une série de tweets annonçant des mesures pour mieux lutter contre les violences sexuelles commises contre des enfants.
"Il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles", a précisé le chef de l'Etat, en indiquant avoir demandé au garde des sceaux Eric Dupont-Moretti et au secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet "de mener une consultation qui devra déboucher rapidement sur des propositions".
jri/reb/cal
Macron aux victimes de violences sexuelles sur les enfants: "Vous ne serez plus jamais seules" #
"On est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seules", a déclaré samedi Emmanuel Macron aux victimes des violences sexuelles sur mineurs, dans une vidéo postée sur son compte.
"La honte aujourd'hui change de camp", a ajouté le chef de l'Etat en se félicitant que "la parole, partout en France, se libère" et que "le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose".
jri/reb/cal
Projet d'attaque contre Macron en 2018 : deux nouvelles inculpations (parquet) #
Deux nouveaux suspects ont été inculpés vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême-droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une attaque contre Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste.
Ces deux personnes ont été mises en examen (inculpées) pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.
Les suspects, ainsi que deux autres personnes relâchées sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi dans trois départements de l'est et l'ouest de la France par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête.
"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.
"Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas" ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.
Au total, au moins 11 personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP.
L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".
Les enquêteurs s'étaient décidés à intervenir après avoir appris qu'un des administrateurs du groupe, Jean-Pierre Bouyer, un retraité isérois, s'était déplacé dans l'est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre.
Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l'idée de s'en prendre au chef de l'Etat avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité.
"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait indiqué en 2018 Laurent Nuñez, alors secrétaire d'État à l'Intérieur.
"C'est un dossier d'opportunité gonflé par les services" qui "ont surinterprété des propos incendiaires de gens révoltés mais qui n'avaient aucune réelle intention de projeter un attentat contre le président", avait déclaré début octobre à l'AFP un avocat de la défense.
bl/emd/cf/mr
Projet d'attaque contre Macron en 2018: deux nouvelles mises en examen #
Deux nouveaux suspects ont été mis en examen vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une attaque contre Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste.
Ces deux personnes ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.
Les suspects, ainsi que deux autres personnes relâchées sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi en Haute-Saône, en Meurthe-et-Moselle et dans le Morbihan par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête.
"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.
"Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas", ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.
Au total, au moins 11 personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP.
L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".
Les enquêteurs s'étaient décidés à intervenir après avoir appris qu'un des administrateurs du groupe, Jean-Pierre Bouyer, un retraité isérois, s'était déplacé dans l'est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre.
Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l'idée de s'en prendre au chef de l'Etat avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité.
"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait indiqué en 2018 Laurent Nuñez, alors secrétaire d'État à l'Intérieur.
"C'est un dossier d'opportunité gonflé par les services" qui "ont surinterprété des propos incendiaires de gens révoltés mais qui n'avaient aucune réelle intention de projeter un attentat contre le président", avait déclaré début octobre à l'AFP un avocat de la défense.
bl/emd/cal
Manifestation de "teufeurs" à Rennes pour défendre les "free parties" #
"Touche pas à ma teuf!": plusieurs centaines de "teufeurs" ont manifesté samedi à Rennes pour défendre les "free parties" contre la "répression" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2.400 personnes au Nouvel An.
"On est là pour montrer qu'on ne se laissera pas faire... mais pacifiquement!", a expliqué Florian, cuisinier de 24 ans, qui a participé à la fête de Lieuron.
Comme lui, plusieurs centaines de jeunes teufeurs se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre-ville de Rennes, dans une ambiance bon enfant. La police a dénombré 800 personnes, parmi lesquelles des manifestants contre la loi de sécurité globale.
Certains ont dansé au son de la musique techno, quand d'autres brandissaient des pancartes "Le hardcore, c'est bon pour le corps", "Qui sème la répression, récolte la RAVEolution" ou "Ouvrez les théâtres, pas nos arcades sourcilières".
"Ça fait 30 ans que les free parties existent et 30 ans qu'elles sont réprimées", a regretté Florian, qui dit avoir été verbalisé trois fois pendant la fête du Nouvel An.
"On ne doit pas encourir 10 ans de prison juste pour avoir fait danser", a renchéri Kahoura, intérimaire de 18 ans, porteuse d'une pancarte "Touche pas à ma teuf! Tous organisateurs".
"Si quelqu'un doit prendre, c'est nous tous parce qu'on était tous là, on est tous responsables", a-t-elle expliqué. "On n'a rien fait de mal, on voulait juste fêter la Nouvelle Année. Elle a été tellement dure, on avait besoin de s'évader", a-t-elle ajouté.
"On ne voulait de mal à personne: c'était juste une super grande boom", a approuvé Mélanie, étudiante en immobilier de 20 ans, qui tenait une pancarte "Peace and Love". "On est comme tout le monde, on n'est pas des mauvaises personnes. On a juste pas le même style."
La jeune femme a dit regretter que les organisateurs de la Rave party soient, selon elle, poursuivis plus sévèrement que certaines personnes accusées de viol.
Neuf personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Un jeune homme de 22 ans, incarcéré pendant 18 jours, a été libéré vendredi.
A Bordeaux, quelques dizaines de personnes se sont réunies place de la Victoire devant une banderole "Justice sera fête". Parmi elles, Sophie Gaultier, perruque bleue sur la tête, veste violette et masque coloré portait une pancarte "Je suis assistante de direction et DJ".
"On a besoin de solutions pour la culture. Il faut un dialogue entre les politiques et les représentants de la culture et de la musique électro pour trouver des solutions et des zones d'expression", a-t-elle déclaré.
kap-aag/db/rhl
Projet d'attaque contre Macron en 2018: 3 nouvelles inculpations (parquet) #
Trois nouveaux suspects ont été inculpés vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême-droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une action violente contre le président Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste.
Ces trois personnes ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.
Les suspects, ainsi qu'une quatrième personne relâchée sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi dans trois départements de l'est et l'ouest de la France par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête.
"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.
"Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas" ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.
Au total, au moins 12 personnes sont désormais mises en examen (inculpées) dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP.
L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".
Les enquêteurs s'étaient décidés à intervenir après avoir appris qu'un des administrateurs du groupe, Jean-Pierre Bouyer, un retraité, s'était déplacé dans l'est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre.
Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l'idée de s'en prendre au chef de l'Etat avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité.
"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait déclaré en 2018 Laurent Nuñez, alors secrétaire d'État à l'Intérieur.
"C'est un dossier d'opportunité gonflé par les services" qui "ont surinterprété des propos incendiaires de gens révoltés mais qui n'avaient aucune réelle intention de projeter un attentat contre le président", avait déclaré début octobre à l'AFP un avocat de la défense.
bl/sha/cf/at
Projet d'attaque contre Macron en 2018: 3 nouvelles mises en examen (Pnat) #
Trois nouveaux suspects ont été mis en examen vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême-droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une action violente contre Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste.
Ces trois personnes ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.
Les suspects, ainsi qu'une quatrième personne relâchée sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi en Haute-Saône, en Meurthe-et-Moselle et dans le Morbihan par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête.
"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.
"Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas" ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.
Au total, au moins 12 personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP.
L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".
Les enquêteurs s'étaient décidés à intervenir après avoir appris qu'un des administrateurs du groupe, Jean-Pierre Bouyer, un retraité isérois, s'était déplacé dans l'est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre.
Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l'idée de s'en prendre au chef de l'Etat avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité.
"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait indiqué en 2018 Laurent Nuñez, alors secrétaire d'État à l'Intérieur.
"C'est un dossier d'opportunité gonflé par les services" qui "ont surinterprété des propos incendiaires de gens révoltés mais qui n'avaient aucune réelle intention de projeter un attentat contre le président", avait déclaré début octobre à l'AFP un avocat de la défense.
bl/sha/spi