A Lille et Limoges, des théâtres à leur tour occupés #
Deux nouveaux centres dramatiques nationaux, le Théâtre du Nord, à Lille, et le théâtre de l'Union, à Limoges, ont rejoint jeudi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon et touche désormais une dizaine de salles.
A Lille, "David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Après "une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement", les intermittents ont demandé jeudi à occuper le théâtre et "ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.
Mêmes revendications à Limoges où la "principale revendication" est néanmoins "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance-chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires Limousin.
Selon lui, une soixantaine de membres de la CIP, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à ce que nous ayons une réponse satisfaisante de (Jean) Castex";
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe/shu
A Lille et Limoges, des théâtres à leur tour occupés #
Deux nouveaux centres dramatiques nationaux, le Théâtre du Nord, à Lille, et le théâtre de l'Union, à Limoges, ont rejoint jeudi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon et touche désormais une dizaine de salles.
A Lille, "David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Après "une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement", les intermittents ont demandé jeudi à occuper le théâtre et "ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.
Mêmes revendications à Limoges où la "principale revendication" est néanmoins "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance-chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires Limousin.
Selon lui, une soixantaine de membres de la CIP, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à ce que nous ayons une réponse satisfaisante de (Jean) Castex";
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe/shu
A Lille et Limoges, des théâtres à leur tour occupés #
Deux nouveaux centres dramatiques nationaux, le Théâtre du Nord, à Lille, et le théâtre de l'Union, à Limoges, ont rejoint jeudi le mouvement d'occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l'Odéon et touche désormais une dizaine de salles.
A Lille, "David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Après "une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement", les intermittents ont demandé jeudi à occuper le théâtre et "ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.
Mêmes revendications à Limoges où la "principale revendication" est néanmoins "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance-chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires Limousin.
Selon lui, une soixantaine de membres de la CIP, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à ce que nous ayons une réponse satisfaisante de (Jean) Castex";
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
eva-bpe/shu
A Lille, le théâtre du Nord à son tour occupé #
Des intermittents du spectacle et professionnels de la culture occupent depuis jeudi soir le Théâtre du Nord, centre dramatique national situé sur la Grand place de Lille, rejoignant ainsi plusieurs autres mouvements au niveau national, a-t-on appris auprès de la direction du théâtre.
"Mercredi, il y a eu une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement engagé dans plusieurs théâtres en France. Jeudi, les intermittents ont demandé à occuper le théâtre, et ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
"David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a précisé la porte-parole.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
"Ces occupations sont un recours nécessaire pour faire entendre les voix et revendications d'un secteur isolé et ignoré depuis des mois", écrit encore la direction du Théâtre.
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a enclenché un mouvement qui s'est étendu notamment au Théâtre de la Colline, dans l'est parisien, au Théâtre national de Strasbourg (TNS) au Théâtre Graslin à Nantes, ou encore au Théâtre de la Cité à Toulouse.
eva/rl/shu
Belfort : un accord trouvé avec la direction, fin du blocage du site de General Electric #
Les salariés de General Electric (GE) à Belfort, qui bloquaient le site depuis mardi, entraînant le report de la présentation de la nouvelle motrice du "TGV du futur" sur le site voisin d'Alstom, ont suspendu leur action après un accord avec la direction, a annoncé cette dernière jeudi soir.
La direction de GE Steam Power à Belfort a indiqué à l'AFP avoir "conclu un accord avec les représentants du personnel de l'établissement Thermal Manufacturing Belfort concernant la mise en place d'une prime de performance pour l'année 2021".
"Les activités du site sont à présent revenues à la normale", a-t-elle ajouté.
Le blocage avait été lancé mardi par des ouvriers des ateliers de fabrication des turbines nucléaires de GE dans le cadre des négociations salariales annuelles. Jeudi, toutes les entrées et sorties de camions du site de GE étaient entravées, selon la CGT.
Ces salariés du géant américain, rejoints par des employés d'autres entités du groupe, réclamaient l'octroi d'une prime accordée à certains salariés mais pas aux ouvriers et aux techniciens, a indiqué la CGT.
Inquiets pour l'avenir de leur usine, des salariés d'Alstom avaient rejoint à leur tour le mouvement en débrayant mercredi.
Ce mouvement "a un impact sur les livraisons sur le site d'Alstom", a confirmé une porte-parole d'Alstom. Il a entraîné un "report" de la présentation prévue vendredi de la nouvelle motrice du "TGV du futur" qui doit entrer en fonction en 2024, a-t-elle indiqué.
"L'enjeu, c'est le maintien de l'outil industriel, que ça soit chez GE ou chez Alstom", a déclaré à l'AFP le délégué CGT de GE Laurent Santoire. "C'est la convergence des luttes", a renchéri un autre délégué CGT de GE Saïd Bersy.
La direction de GE Steam Power à Belfort avait appelé dès mercredi "au déblocage du site", réaffirmant sa "volonté de poursuivre les discussions dans le cadre d'un dialogue social apaisé et constructif" autour d'une "prime de performance pour l'année 2021".
cor-as/maj/nth
La justice rouvre l'enquête sur une affaire de violences policières à Marseille #
La justice rouvre l'enquête sur l'affaire Maria, une jeune femme victime de violences policières en marge d'une manifestation à Marseille en 2018, à la suite de nouvelles informations, a-t-on appris jeudi auprès de la procureure Dominique Laurens.
Il s'agit d'une information judiciaire pour "charges nouvelles", a précisé la procureure à l'AFP.
"Rien ne sera étouffé et les personnes qui doivent être auditionnées le seront", a-t-elle assuré au quotidien régional La Provence.
La jeune Maria (prénom d'emprunt), 19 ans au moment des faits, a été rouée de coups par un groupe de policiers, dans une ruelle de Marseille en marge d'une manifestation de "gilets jaunes" et d'une marche contre le logement insalubre auxquelles elle n'avait pas pris part et qui avaient été marquées par des incidents, en décembre 2018.
L'information judiciaire pour "violences volontaires aggravées et non assistance à personne en danger", s'était terminée par un non-lieu en décembre, mais un nouveau témoin direct est apparu depuis.
"C'est une nouvelle extraordinaire, pour Maria et pour la manifestation de la vérité", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de la victime, Me Brice Grazzini.
Me Grazzini avait saisi le parquet mercredi en s'appuyant sur un nouveau témoin, un quadragénaire qui "se trouvait juste au-dessus" des lieux où la jeune femme a été violentée, dans son domicile, au moment des faits.
Ce nouveau témoin de la scène, après les sept déjà interrogés lors de l'instruction, assure notamment avoir "vu un CRS donner un coup de pied en pleine tête à la victime": "Si on me montre des photos, je pourrais peut-être reconnaître un des policiers coupables", déclare-t-il dans une lettre de l'avocat au parquet.
Dans son ordonnance de non-lieu que l'AFP a pu consulter, le juge d'instruction Karim Badène, de nouveau saisi de l'enquête, déplorait qu'il n'ait pas été "possible d'identifier les auteurs des violences", ajoutant toutefois que "sans l'ombre d'un doute ces individus étaient tous des fonctionnaires de police". Il jugeait aussi les violences dont a été victime Maria "d'autant plus inacceptables" qu'elles étaient "purement gratuites".
Victime, entre autres, d'une fracture crânienne et d'une hémorragie cérébrale, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 21 ans, n'a jamais retrouvé une vie normale. Migraines, cauchemars, insomnies, troubles de la vue: "Je survis, mais je n'y arrive plus", expliquait-elle en décembre à l'AFP.
jp-ol/iw/cbn
General Electric: les salariés d'un site en Isère dénoncent une usine "à l'abandon" #
L'ensemble du personnel de General Electric (GE) employé sur le site de Chonas-L'Amballan, en Isère, a dénoncé jeudi lors d'un débrayage "le manque de garanties" de la direction quant à l'avenir de cette usine laissée d'après lui "à l'abandon" depuis l'annonce de sa mise en vente en 2019.
Jeudi, à la mi-journée, les 19 salariés du site isérois, qui produit des turbines de bateaux, ont observé deux heures de grève pour protester contre l'inaction de leur hiérarchie, accusée de laisser "délibérément pourrir la situation".
Épaulés par une intersyndicale et une équipe de salariés du site de Belfort, ils ont exhorté "les politiques" à "prendre leurs responsabilités" et réclamé à la direction de GE de "revenir à la table des négociations afin de trouver une issue" pour le personnel de ce site qui comptait 45 employés à l'époque de son rachat par GE en 2008.
"Chonas a disparu de la stratégie de GE. Il ne reçoit plus aucun investissement, plus aucune charge significative, ses compétences ont été délocalisées en Russie et en Chine et la moitié des effectifs a quitté l'entreprise", a relevé Philippe Petitcolin, coordinateur CFE-CGC du site de Belfort et de GE France.
"Cela fait deux ans que les salariés de l'usine demandent à GE de travailler sur un avenir pour Chonas, mais elle ne fait que repousser le planning. Nous n'avons plus d'autre choix que de mettre le problème sur la place publique. C'est une situation intolérable", a-t-il ajouté.
Actuellement, deux des six machines nécessaires à la production du site fonctionnent, selon les syndicats, laissant douze des quinze personnes de l'atelier sans travail. "Cinq sont en arrêt maladie", a précisé Éric Mabilon, représentant CGT sur le site de Chonas, rappelant qu'un employé y avait fait une tentative de suicide en 2019.
"On ne fait pas du tout attention à l'état psychologique des salariés. On nous a affirmé en CSE qu'il n'y avait aucune possibilité de négocier d'éventuels départs ou une éventuelle prime de cession", a-t-il déploré.
Les grévistes assurent "qu'aucun projet industriel tenable" ne vient appuyer "les intentions des potentiels repreneurs", qui "ne sont que des petites PME locales".
"Les salariés demandent à pouvoir se projeter en dehors de l'entreprise et à être indemnisés pour le préjudice subi depuis des années. En aucun cas, ils n'accepteront un projet qui consiste à vendre pour une bouchée de pain à un repreneur qui n'a aucune intention de développer quoi que ce soit", a ajouté Philippe Petitcolin, qui promet le durcissement du mouvement "si la direction reste dans sa position d'attente".
Jointe par l'AFP, la direction de GE a indiqué qu'elle étudiait "la possibilité d'une reprise de l'activité du site de Chonas".
"Plusieurs acquéreurs potentiels ont fait part de leur intérêt. La direction de GE tiendra les représentants du personnel et les salariés informés de l'évolution de ces discussions", a-t-elle ajouté.
bp/mb/LyS
General Electric: les salariés d'un site en Isère dénoncent une usine "à l'abandon" #
L'ensemble du personnel de General Electric (GE) employé sur le site de Chonas-L'Amballan, en Isère, a dénoncé jeudi lors d'un débrayage "le manque de garanties" de la direction quant à l'avenir de cette usine laissée d'après lui "à l'abandon" depuis l'annonce de sa mise en vente en 2019.
Jeudi, à la mi-journée, les 19 salariés du site isérois, qui produit des turbines de bateaux, ont observé deux heures de grève pour protester contre l'inaction de leur hiérarchie, accusée de laisser "délibérément pourrir la situation".
Épaulés par une intersyndicale et une équipe de salariés du site de Belfort, ils ont exhorté "les politiques" à "prendre leurs responsabilités" et réclamé à la direction de GE de "revenir à la table des négociations afin de trouver une issue" pour le personnel de ce site qui comptait 45 employés à l'époque de son rachat par GE en 2008.
"Chonas a disparu de la stratégie de GE. Il ne reçoit plus aucun investissement, plus aucune charge significative, ses compétences ont été délocalisées en Russie et en Chine et la moitié des effectifs a quitté l'entreprise", a relevé Philippe Petitcolin, coordinateur CFE-CGC du site de Belfort et de GE France.
"Cela fait deux ans que les salariés de l'usine demandent à GE de travailler sur un avenir pour Chonas, mais elle ne fait que repousser le planning. Nous n'avons plus d'autre choix que de mettre le problème sur la place publique. C'est une situation intolérable", ajoute-t-il.
Actuellement, deux des six machines nécessaires à la production du site fonctionnent selon les syndicats, laissant douze des quinze personnes de l'atelier sans travail. "Cinq sont en arrêt maladie", explique Éric Mabilon, représentant CGT sur le site de Chonas, rappelant qu'un employé y avait fait une tentative de suicide en 2019.
"On ne fait pas du tout attention à l'état psychologique des salariés. On nous a affirmé en CSE qu'il n'y avait aucune possibilité de négocier d'éventuels départs ou une éventuelle prime de cession", déplore-t-il.
Les grévistes expliquent "qu'aucun projet industriel tenable" ne vient appuyer "les intentions des potentiels repreneurs", qui "ne sont que des petites PME locales".
"Les salariés demandent à pouvoir se projeter en dehors de l'entreprise et à être indemnisés pour le préjudice subi depuis des années. En aucun cas, ils n'accepteront un projet qui consiste à vendre pour une bouchée de pain à un repreneur qui n'a aucune intention de développer quoi que ce soit", ajoute Philippe Petitcolin, qui promet le durcissement du mouvement "si la direction reste dans sa position d'attente".
Jointe par l'AFP, la direction de GE n'était pas immédiatement disponible pour réagir.
bp/ag/LyS
Sortie de Macron perturbée aux Bouffes du Nord: non-lieu requis pour Taha Bouhafs #
Vers une mise hors de cause? Le parquet de Paris demande un non-lieu, "faute d'éléments probants", pour le journaliste Taha Bouhafs, qui était suspecté d'avoir incité en janvier 2020 des manifestants à investir le théâtre des Bouffes du Nord où Emmanuel Macron assistait à une représentation.
Dans ses réquisitions du 21 janvier dont l'AFP a pris connaissance, le ministère public estime qu'aucun "élément de preuve suffisant n'a permis d'établir que (Taha Bouhafs) soit à l'origine de la fuite initiale de l'information" sur la présence du président au théâtre.
Le parquet n'a pas trouvé non plus de charges suffisantes sur une "participation à un groupement formé en vue de violences" ou une "organisation de manifestation non déclarée".
Ces réquisitions vont dans le sens de la juge d'instruction, qui a clos les investigations sans mettre en examen le jeune homme. Elle devrait désormais rendre une ordonnance de non-lieu, synonyme d'abandon des poursuites.
Le 17 janvier 2020, au 44e jour de grève contre la réforme des retraites, le chef de l'État assiste en compagnie de son épouse Brigitte Macron à une représentation au théâtre parisien des Bouffes du Nord de "La Mouche", de Christian Hecq et Valérie Lesort.
Taha Bouhafs, connu pour sa couverture en images des conflits sociaux et par son engagement militant, est dans la salle.
A 20h58, le journaliste tweete une courte vidéo et ce message: "Je suis actuellement au théâtre des Bouffes du Nord (Métro La Chapelle) 3 rangées derrière le président de la République. Des militants sont quelque part dans le coin et appellent tout le monde à rappliquer. Quelque chose se prépare... la soirée risque d'être mouvementée."
Vers 22H00, une trentaine de manifestants fait irruption dans le théâtre et "perturbent" quelques instants la représentation par des "slogans hostiles" avant d'être repoussés par les forces de l'ordre, selon des rapports de police.
Dans une ambiance "très tendue", Emmanuel Macron est placé en sécurité au sous-sol.
D'après le réquisitoire, c'est sur "désignation" d'un membre du Groupe de sécurité de la présidence de la République que Taha Bouhafs est interpellé dans le théâtre après l'intrusion, puis placé en garde à vue, téléphone confisqué.
Le journaliste est présenté à un juge le lendemain et est placé sous statut de témoin assisté, sans être mis en examen comme le demandait à l'époque le parquet.
Lors de l'interrogatoire, son avocat Arié Alimi a notamment présenté pour le disculper un tweet d'un autre compte, antérieur d'une dizaine de minutes à celui de son client, annonçant la venue de M. Macron au théâtre et appelant à se rassembler sur place.
Deux autres tweets comparables ont été découverts depuis par les enquêteurs.
L'enquête a vite posé la question du statut de journaliste de M. Bouhafs, jugé par une partie de la profession incompatible avec certains engagements militants de cet homme de 23 ans.
Suivi par plus de 100.000 personnes sur Twitter, cette nouvelle voix de l'antiracisme, co-organisateur d'une manifestation contre l'islamophobie en 2019, s'est aussi fait connaître en dénonçant des méthodes policières et pour plusieurs procédures judiciaires l'opposant aux forces de l'ordre.
L'intéressé a immédiatement protesté contre l'exploitation de son téléphone, une "grave violation du secret des sources", et réclamé sa restitution.
La juge d'instruction a d'abord refusé de rendre cet "instrument" de l'éventuelle infraction, d'autant que "des investigations (étaient) en cours notamment aux fins de confirmer ou d'infirmer la qualité de journaliste" de M. Bouhafs. A l'époque des faits, il ne possédait pas de carte de presse, arguant devant la juge d'instruction d'une "phobie administrative". Il en est titulaire désormais.
Le téléphone, contenant selon M. Bouhafs "une vidéo terrible" pour Emmanuel et Brigitte Macron qui "prennent leurs jambes à leurs cou" lors de l'intrusion de militants mais pas rendue publique à ce jour, lui a finalement été restitué, après exploitation par les enquêteurs.
La demande de non-lieu est "un désaveu cinglant pour l'Élysée" s'est félicité M. Bouhafs. "S'il est confirmé par la juge d'instruction, ce qui est probable, une plainte pour dénonciation calomnieuse par l'Élysée et ses services sera déposée par mon avocat Me Arié Alimi".
gd/bl/pga/cal
Le site de General Electric Belfort bloqué depuis trois jours #
L'usine General Electric (GE) de Belfort est bloquée par des salariés depuis mardi, mouvement qui a entraîné le report de la présentation de la nouvelle motrice du "TGV du futur" prévue vendredi sur le site voisin d'Alstom, ont indiqué jeudi la CGT et Alstom.
Toutes les entrées et sorties de camions du site de GE sont empêchées, selon la CGT. Ce blocage a été lancé mardi par des ouvriers des ateliers de fabrication des turbines nucléaires de GE dans le cadre des négociations salariales annuelles.
Rejoints par des employés d'autres entités du groupe, ils réclament l'octroi d'une prime accordée à certains salariés mais pas aux ouvriers et aux techniciens, a indiqué la CGT.
Inquiets pour l'avenir de leur usine, des salariés d'Alstom ont rejoint à leur tour le mouvement et débrayé mercredi.
Ce mouvement "a un impact sur les livraisons sur le site d'Alstom", a confirmé une porte-parole d'Alstom. Il a entraîné un "report" de la présentation de la nouvelle motrice du "TGV du futur" qui doit entrer en fonction en 2024, a-t-elle indiqué.
"L'enjeu, c'est le maintien de l'outil industriel, que ça soit chez GE ou chez Alstom", a déclaré à l'AFP le délégué CGT de GE Laurent Santoire. "C'est la convergence des luttes", a renchéri un autre délégué CGT de GE Saïd Bersy.
La direction de GE Steam Power à Belfort a appelé mercredi "au déblocage du site", réaffirmant sa "volonté de poursuivre les discussions dans le cadre d'un dialogue social apaisé et constructif" autour d'une "prime de performance pour l'année 2021".
cor-as/ha/eb
Blocage du plus grand Carrefour de Marseille pour obtenir des "embauches promises" #
Des salariés bloquent depuis trois jours les accès du plus grand hypermarché Carrefour de Marseille pour demander l'embauche "comme promise", selon eux, de neuf employés dont les "contrats de professionnalisation" arrivent à échéance.
Situé sur les hauteurs de la deuxième ville de France, dans la cité paupérisée de Saint-Antoine, le magasin Grand Littoral était occupé jeudi par une cinquantaine de salariés empêchant à l'aide de chariots l'entrée des clients et des livraisons.
A l'origine de ce mouvement, rare, qui a débuté mardi, le refus de la direction de transformer en contrat à durée indéterminée (CDI) neuf des 11 contrats de professionnalisation dans l'un des magasins de la marque "alors qu'elle s'y était engagée", ont rapporté à l'AFP plusieurs salariés.
Une décision qui les choque alors que le groupe de distribution a annoncé en février une hausse de 7,8% de ses ventes à 78,6 milliards d'euros malgré l'épidémie de Covid-19.
"J'étais en CDD. On m'a proposé à la fin d'un deuxième contrat à durée déterminée de signer un contrat de professionnalisation en me disant que j'avais un pied dans Carrefour et que je pourrai être embauchée à l'issue, mais là je viens d'apprendre que c'était fini", explique une caissière souhaitant rester anonyme.
Payé 1.100 euros par mois pour 35 heures, elle rêve d'un CDI de 30 heures --la règle chez Carrefour--, certes payé moins (980 euros mensuels) mais synonyme de "stabilité".
"On nous dit qu'en raison du Covid et de la conjoncture économique on ne peut pas embaucher mais c'est un prétexte", pointe cette mère célibataire de trois enfants montrant les nouveaux employés en contrat de professionnalisation en train d'être formés dans les rayons désertés.
"Les contrats de professionnalisation bénéficient d'aides de l'Etat", souligne Smaïl Ait-Atmane, délégué syndical CFDT, soupçonnant la direction de préférer multiplier le recours à ces contrats précaires que de réaliser les embauches promises.
En janvier, les syndicats du géant de la distribution avaient alerté sur "l'effet pervers" de l'embauche de 15.000 jeunes en 2021 -- avec des aides de l'Etat-- qui conduirait à l'arrêt du recrutement de CDD et au non-renouvellement des salariés déjà en poste, même ceux ayant eu une promesse d'embauche.
Selon les chiffres fournis par les syndicats, les effectifs de l'hypermarché Grand Littoral ont été réduits de 546 fin 2019 à 442 employés actuellement, sur fond d'une amplification de la politique de réduction des coûts chez le distributeur.
Carrefour a déploré un blocage "qui impacte son activité et ses clients". "La direction du magasin est toujours restée attentive aux conditions de travail des collaborateurs. Elle a respecté toutes les étapes du dialogue social", ajoute Carrefour affirmant que 24 collaborateurs en alternance ont rejoint le magasin depuis février.
est/iw/mpm
Équipementiers automobiles: les "Sam" de Decazeville manifestent pour défendre l'emploi #
Quelque 600 salariés, 450 selon la police, de l'équipementier automobile Sam ont manifesté jeudi à Rodez pour protester contre de possibles suppressions d'emplois en marge d'une table ronde organisée par la préfète de l'Aveyron en présence d'un représentant du groupe Renault.
"Aujourd'hui (jeudi), c'est pour montrer que les salariés ont un visage", explique Sébastien Lallier élu CGT au CSE de la Société aveyronnaise de métallurgie (Sam) de Viviez (Aveyron) en périphérie de Decazeville, un ancien bastion industriel et minier en plein coeur de ce département rural.
La majorité des 357 ouvriers de la Sam, qui occupent depuis mardi leur usine de fonderie automobile, sont venus avec une pancarte autour du cou portant la mention "moins un" pour signifier la disparition annoncée de leur emploi.
"Il faut se battre parce que sinon le territoire va mourir à petit feu", lance le représentant CGT avant de participer à la table ronde organisée par la préfète de l'Aveyron, Valérie Michel-Moreaux, en présence d'élus locaux et d'un représentant du groupe Renault, le principal donneur d'ordre de la Sam.
Devant la salle des fêtes, les manifestants rejoints par des soutiens de l'Unsa, de Sud solidaires, de la CGT Bosch ou de la Confédération paysanne, se sont exprimés bruyamment à grand renfort de pétards et de fumigènes.
C'est au total un millier d'emplois qui pourraient disparaître sur les bassins d'emplois de Decazeville et Rodez, car aux 214 suppressions de poste prévues par le groupe espagnol CIE Automotive seul candidat à la reprise de l'activité de la Sam, s'ajoutent les 750 emplois que la direction de l'usine Bosch d'Onet-le-Château prévoit de faire disparaitre d'ici à 2025.
- "Patriotisme économique" -
"Il y a un gros problème au niveau national concernant les équipementiers dans le domaine de l'automobile. Je pense que l'Etat français devrait faire en sorte que 50% des équipements soient fabriqués en France", estime Christian Teyssèdre le maire de Rodez.
Les salariés de la Sam et de Bosch "ont raison de vouloir faire entendre leur voix", a-t-il insisté.
Il s'agit d'"un premier point d'étape très important", a indiqué la préfète de l'Aveyron à l'issue de la table ronde.
Mme Michel-Moreaux a souligné que le projet de reprise du groupe espagnol CIE, "qui est le leader mondial de l'aluminium", devait être "retravaillé, amélioré" sur le plan "social mais aussi industriel" avec notamment le concours de Renault.
"Le chiffre d'affaires (réalisé) avec Renault peut être augmenté par rapport à ce qui était prévu initialement", a déclaré la représentante de l'Etat.
Une solution mise en avant depuis plusieurs mois par les salariés qui dénoncent le manque de "patriotisme économique" du groupe français.
Les salariés de la Sam ont prévu de manifester le 21 mars à Decazeville, soit un mois jour pour jour après une première manifestation qui avait réunis plus de 2.000 personnes dans cette cité de 5.000 habitants, qui, en 40 ans, a perdu près des deux tiers de ses habitants.
Un table ronde similaire doit se tenir en préfecture le 19 mars autour, cette fois, du dossier Bosch.
cor-hj/cpy/tes
Sanofi: devant Bercy, un rassemblement pour défendre la recherche pharmaceutique #
Une centaine de personnes, réunies à l'appel de la CGT de Sanofi et de SUD-Chimie, ont protesté jeudi à Bercy contre les suppressions d'emplois dans la recherche et le développement (R&D) du groupe pharmaceutique, a constaté une journaliste de l'AFP.
Accrochées à des barrières face au ministère de l'Économie, des banderoles disaient "Stop au démantèlement de la R&D de Sanofi en France", "Le médicament n'est pas une marchandise, la santé n'est pas un produit financier", ou encore, en évoquant un site alsacien du groupe, "Non à la fermeture de Strasbourg, scientifiques sacrifiés".
Pour dénoncer la suppression de 364 postes dans l'entité Sanofi-Aventis R&D (SARD) du groupe, en cours de négociation, les manifestants, dont certains portaient des blouses blanches de chercheurs, ont reçu le renfort de militants de la fédération CGT de la chimie, de la CFDT de Sanofi, du PCF, de cheminots de SUD-Rail, salariés de Michelin ou Total, ainsi que de personnalités politiques.
"C'est un gâchis, un scandale que le gouvernement ne fasse rien", a critiqué au micro Thierry Bodin de la CGT-Sanofi, alors qu'une délégation était reçue au ministère. Les salariés de Sanofi "en ont marre de la surcharge de travail, de la précarité", a-t-il ajouté, en jugeant "inacceptable que le crédit d'impôt recherche serve à payer les plans de licenciements" et "les dividendes" versés aux actionnaires.
Sanofi a "supprimé la moitié de (ses) chercheurs en dix ans" et n'est "pas foutu de produire un vaccin pour notre pays" contre le Covid-19, a fustigé François Ruffin, député LFI.
Venue de Strasbourg, où un site de 56 salariés doit fermer ou être repris, Nathalie s'interroge sur son avenir. "Cadre de laboratoire", elle "travaille en biologie cellulaire" et "adore son métier", précise-t-elle à l'AFP. "Tout le monde espère un repreneur pour le site et qu'il restera quelques postes..." Depuis "23 ans" à Sanofi, elle n'a "absolument pas envie de venir travailler en région parisienne", comme le propose la direction. Mais "il n'y a pas beaucoup de travail dans mon domaine en Alsace", s'inquiète cette mère de famille de 51 ans, aidante familiale pour son "père pas en bonne santé".
Sylvie, 60 ans, technicienne en micro-biologie au sein de Sanofi à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), "ne comprend pas la politique de la direction". "On ne peut plus travailler sereinement. Tous les ans, il y a une restructuration. Les gens sont démotivés", raconte-t-elle. Et les "soutiens psychologiques" proposées par la direction, "dans la réalité, ça n'aide pas".
er/bfa/LyS
La Poste: appel à la grève et à manifester mardi à Paris #
CGT, FO et SUD-PTT des Hauts-de-Seine appellent les facteurs d'Île-de-France à la grève mardi et à une manifestation jusque devant le siège de La Poste à Paris pour dénoncer une "dégradation continue" de leurs conditions de travail, dans un communiqué publié jeudi.
Cette manifestation doit partir d'Issy-les-Moulineaux en direction du siège national de La Poste, à Paris, précisent les syndicats départementaux, traditionnellement très mobilisés et à l'origine de plusieurs conflits durs avec la direction. Des "délégations de postiers des régions sont également attendues".
Ils dénoncent une "dégradation continue des conditions de travail" aggravées, selon eux, par les réorganisations "depuis le début de la crise sanitaire" au détriment des postiers, notamment des plus "précaires" qui "ont continué d'assurer leurs missions parfois sans protection, comme au début de la crise".
Pendant le premier confinement, La Poste a nettement réduit ses services avant de reprendre l'activité progressivement. Nombre de droits de retrait ont été exercés par les postiers partout en France, selon les syndicats. La Poste a également été contrainte par voie de justice d'établir une évaluation détaillée des risques sanitaires.
"Pour +remercier+ le personnel de cet engagement, La Poste décide d'appliquer la politique de la terre brûlée", dénoncent les syndicats dans leur texte en évoquant "la sécabilité à outrance" (un facteur pour deux tournées, sans allongement du temps de travail journalier), "la mutualisation dans certains services", la "destruction du statut de titulaire" au profit de "contrats précaires". Autant de mesures qui, assurent-ils, ont conduit à "une aggravation des conditions de travail" et impacté "la santé physique et mentale du personnel" dans un climat social "anxiogène" et "de mépris".
Ils dénoncent également le "non-respect" des règles et notamment des "délais" concernant la convocation des instances représentatives du personnel, qu'ils ont décidé de "boycotter".
En vue de leur mobilisation, les trois syndicats avancent plusieurs revendications dont la "suspension de tous les projets dits de réorganisation qui suppriment des emplois, des repos et des tournées jusqu'à la fin de la crise sanitaire", "l'arrêt immédiat du management agressif et humiliant" ainsi que de la "loyauté dans les négociations" d'entreprise.
ls/bfa/shu
Équipementiers automobiles: manifestation des "Sam" de Decazeville, table ronde à Rodez #
Quelque 600 salariés, 450 selon la police, de l'équipementier automobile Sam ont manifesté jeudi à Rodez pour protester contre de possibles suppressions d'emplois alors qu'une table ronde est organisée par la préfète de l'Aveyron en présence d'un représentant du groupe Renault.
"Aujourd'hui (jeudi), c'est pour montrer que les salariés ont un visage", explique Sébastien Lallier élu CGT au CSE de la Société aveyronnaise de métallurgie (Sam) de Viviez (Aveyron) en périphérie de Decazeville, un ancien bastion industriel et minier en plein coeur de ce département rural.
La majorité des 357 ouvriers de la Sam, qui occupent depuis mardi leur usine de fonderie automobile, sont venus avec une pancarte autour du cou portant la mention "moins un" pour signifier la disparition annoncée de leur emploi.
"Il faut se battre parce que sinon le territoire va mourir à petit feu", lance le représentant CGT avant de participer à la table ronde organisée par la préfète de l'Aveyron, Valérie Michel-Moreaux, dans la salle des fêtes de Rodez en présence d'élus locaux mais aussi d'un représentant du groupe Renault, le principal donneur d'ordre de la Sam.
Devant la salle des fêtes, les manifestants rejoints par des soutiens de l'Unsa, de Sud solidaires, de la CGT Bosch ou de la Confédération paysanne, s'exprimaient bruyamment. Ils ont allumé pétards et fumigènes, sifflant l'arrivée de la délégation du ministère de l'Industrie et acclamant l'entrée en réunion des représentants du personnels.
C'est au total un millier d'emplois qui pourraient disparaitre sur les bassins d'emplois de Decazeville et Rodez, car aux 214 suppressions de poste prévues par le groupe espagnol CIE Automotive seul candidat à la reprise de l'activité de la Sam, s'ajoutent les 750 emplois que la direction de l'usine Bosch d'Onet-le-Château prévoit de faire disparaitre d'ici à 2025.
"Il y a un gros problème au niveau national concernant les équipementiers dans le domaine de l'automobile. Je pense que l'Etat français devrait faire en sorte que 50% des équipements soient fabriqués en France", estime Christian Teyssèdre le maire de Rodez.
Les salariés de la Sam et de Bosch "ont raison de vouloir faire entendre leur voix", a-t-il insisté.
Les salariés de la Sam ont prévu de manifester à nouveau le 21 mars à Decazeville, soit un mois jour pour jour après une première manifestation qui avait réunis plus de 2.000 personnes dans cette cité de 5.000 habitants, qui, en 40 ans, a perdu près des deux tiers de ses habitants.
Un table ronde similaire doit se tenir par ailleurs en préfecture le 19 mars autour, cette fois, du dossier Bosch.
cor-hj/cpy/tes
A Toulouse, le théâtre de la Cité à son tour occupé #
Quelque 200 personnes réunies jeudi au théâtre toulousain de la Cité ont voté l'occupation immédiate de cette scène nationale, rejoignant ainsi plusieurs autres mouvements de ce type au niveau national, a constaté un journaliste de l'AFP.
"On ne s'attendait pas à être si nombreux", a déclaré, ravie, la manifestante qui a ouvert l'assemblée génerale, ajoutant : "On a fait deux assemblées générales en février. On était vingt à chaque fois".
De nombreuses pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire "nous ne sommes pas une variable d'ajustement" ou encore "nous avons des propositions" ont été accrochées à l'extérieur du bâtiment ou dans le grand hall où se tenait la réunion.
Outre la réouverture des lieux culturels, les manifestants réclament le retrait de la réforme du chômage, ainsi que la prolongation de l'année blanche pour les intermittents du spectacle ou son élargissement à tous les travailleurs précaires et saisonniers.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugé "inutile" l'occupation des théâtres pour réclamer la réouverture des lieux culturels fermés depuis fin octobre pour cause de pandémie, un mouvement qui prend de l'ampleur.
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a enclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline, dans l'est parisien, au Théâtre national de Strasbourg (TNS) et au Théâtre Graslin à Nantes.
dmc/ap/tes
Fichage: nouvelle plainte syndicale contre l'agence de publicité McCann Paris #
Le syndicat CFE-CGC a déposé plainte devant le parquet de Nanterre contre l'agence de publicité McCann Paris pour "discrimination syndicale", liée à des pratiques de fichage, a indiqué à l'AFP le parquet.
Cette plainte a été déposée le 19 février devant le parquet, qui l'a transmise à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi des Hauts-de-France (Direccte) pour "enquête".
Cette plainte vise d'autres infractions dont "harcèlement moral au travail" et "discrimination à l'égard d'un témoin ou victime de harcèlement moral".
Dans un communiqué transmis à l'AFP, Me François Levras, avocat du syndicat, a indiqué avoir déposé plainte également devant la CNIL "en raison de l'existence d'un traitement illégal de données, notamment, à caractère syndical".
De son côté, un deuxième syndicat, Info'com-CGT, a déposé plainte le 18 février notamment pour "collecte déloyale de données à caractère personnel" et "discrimination", une plainte pas encore reçu par le parquet.
Ces syndicats accusent l'agence de pub d'avoir recensé 35 salariés dans un fichier illégal.
Un fichier avait "pour fonction première d'identifier les personnes pour lesquelles un licenciement doit être envisagé au plus vite en raison de leurs états de santé, de leurs âges ou de leurs activités syndicales", expliquent la plainte du syndicat Info'com-CGT.
Dans ce fichier figurait entre autres, des informations sont inscrites sur l'affiliation syndicale, le mandat de délégué du personnel, le salaire ou l'ancienneté des employés.
"Aucun processus de pseudonymisation n'a donc été mis en place pour garantir la confidentialité et l'intégrité des services de traitement des données", souligne également la plainte.
L'agence de communication McCann Paris "déplore que des contre-vérités et des propos malveillants viennent porter atteinte à son image et celle de ses collaborateurs", assurant que la direction n'avait nulle intention de licencier les 35 personnes.
"En tant qu'employeur et dans le respect de la réglementation applicable, McCann Paris est autorisé à établir et conserver un tel document", affirme l'agence, assurant que les "commentaires d'appréciation individuelle (...) ne sont en aucune manière attribuables à l'équipe dirigeante".
La direction, qui a changé en juillet 2020, a proposé qu'une enquête en interne soit menée "pour déterminer la réalité et l'étendue des faits décrits dans le courrier anonyme".
Cette agence a été déjà mise en cause en 2019 par l'association anti-sexiste "Les Lionnes" pour avoir refusé d'agir contre des comportements sexistes et de harcèlement prêtés à l'un de ses hauts dirigeants.
ali-jub/dar/cbn
Plusieurs centaines de personnes commémorent à Paris le soulèvement tibétain de 1959 #
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mercredi à Paris pour le 62e anniversaire de l'insurrection des Tibétains contre le régime chinois, violemment réprimée par Pékin, a constaté un journaliste de l'AFP.
La foule, estimée à 1.500 personnes par les organisateurs, brandissait des drapeaux tibétains, des pancartes appelant à "décoloniser le Tibet" ou affirmant "Le Tibet ne fait pas partie de la Chine".
"C'est un jour très important pour nous, c'est le jour où tous les Tibétains se sont soulevés à Lhassa pour dénoncer l'oppression chinoise. Et aujourd'hui, c'est le 62ème anniversaire, 62 ans de combat pacifique, 62 ans de résistance, 62 ans d'oppression chinoise. On est là debout pour montrer notre existence, notre résistance, notre histoire", a déclaré Yangkey Muccini, présidente de l'association étudiante pour un Tibet libre.
"C'est un sentiment de tristesse mais c'est un sentiment de fierté aussi d'être là (...). Ce peuple est en train de mourir dans le silence au Tibet et nous, on est là justement pour briser ce silence, pour dire non, ça suffit (...) et il faut que le monde se réveille, il faut que le gouvernement français se réveille", a-t-elle lancé des sanglots dans la voix.
"La Chine veut qu'on s'assimile et qu'on parle pas le tibétain là-bas au Tibet et qu'on apprenne le chinois. Mais nous, non, on refuse ! Le Tibet ne sera peut-être pas indépendant dès demain mais notre résistance fait qu'on y croit, on a de l'espoir et on espère qu'un jour le Tibet sera libre", a-t-elle ajouté.
Les soldats de la République populaire de Chine fondée en 1949 ont envahi le Tibet en 1950, alors que le "toit du monde" était de facto indépendant depuis quatre décennies, à la suite de l'effondrement de l'empire chinois.
Dès 1956, une résistance armée avait débuté contre la domination chinoise mais elle avait culminé le 10 mars 1959 lorsque le dalaï lama s'était vu ordonner d'assister sans sa garde à un spectacle au quartier général chinois. Craignant qu'il ne soit enlevé, quelque 10.000 Tibétains s'étaient massés devant son palais pour empêcher sa sortie. La situation avait dégénéré, jusqu'à l'annonce fin mars par Pékin de l'échec de la rébellion. Entretemps, le dalaï lama s'était échappé, le 17 mars, et avait gagné l'Inde.
Selon les Tibétains en exil, la répression du soulèvement fit des dizaines de milliers de morts.
Depuis 1988, le chef spirituel des Tibétains réclame une large "autonomie culturelle" pour le Tibet.
go-jg/fz/mpm
Marseille: l'avocat d'une victime de violences policières demande la réouverture de l'enquête #
S'appuyant sur un nouveau témoin, l'avocat d'une jeune femme victime de violences policières en marge d'une manifestation à Marseille le 8 décembre 2018 a saisi mercredi le parquet pour demander une réouverture de l'enquête, qui s'était achevée sur un non-lieu.
"Ce témoin direct" apporte bien "un témoignage nouveau car il n'a jamais été soumis au juge dans la phase de l'instruction", a expliqué à l'AFP Me Brice Grazzini, l'avocat de Maria (NDLR: un prénom d'emprunt), dans sa "requête aux fins de réouverture de l'information judiciaire sur charge nouvelle" adressée à André Ribes, procureur de la République adjoint de Marseille.
Dans ce document, dont l'AFP a pris connaissance, Me Grazzini assure que le quadragénaire "se trouvait juste au-dessus", dans son domicile, quand la jeune femme alors âgée de 19 ans a été rouée de coups par un groupe de policiers, en marge d'une manifestation à laquelle elle n'avait pas pris part et qui avait été marquée par des incidents.
Ce nouveau témoin de la scène, après les sept déjà interrogés lors de l'instruction, assure notamment avoir "vu un CRS donner un coup de pied en pleine tête à la victime": "Si on me montre des photos, je pourrais peut-être reconnaître un des policiers coupables", déclare-t-il.
L'information judiciaire ouverte le 25 juillet 2019 pour "violences volontaires aggravées et non assistance à personne en danger", trois mois après la plainte de Maria, s'est conclue par un non-lieu le 10 décembre 2020.
"Il n'a malheureusement pas été possible d'identifier les auteurs des violences", regrettait le juge d'instruction Karim Badène dans cette ordonnance que l'AFP a pu consulter, mais l'enquête a établi "sans l'ombre d'un doute que ces individus étaient tous des fonctionnaires de police".
Quant aux violences sur Maria, elles sont "d'autant plus inacceptables" qu'elles étaient "purement gratuites", insistait le magistrat.
Victime, entre autres, d'une fracture crânienne et d'une hémorragie cérébrale, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 21 ans, n'a jamais retrouvé une vie normale. Migraines, cauchemars, insomnies, troubles de la vue: "Je survis, mais je n'y arrive plus", expliquait-elle en décembre à l'AFP.
Au-delà de la déposition de ce nouveau témoin de la scène, Me Grazzini espère qu'une réouverture de l'enquête permettra de corriger des investigations initiales "nombreuses mais jamais approfondies", dans un dossier marqué par "une omerta évidente suintant de chacune des dépositions" des policiers.
ol/mdm/it
Grève et blocage sur le site Alstom/ex-Bombardier de Crespin, dans le Nord #
Des salariés du site ex-Bombardier de Crespin (Nord) étaient en grève mercredi et bloquaient les entrées et sorties de camions, réclamant notamment un "accord de méthode" offrant des "garanties" sur le maintien des acquis sociaux, après le rachat de l'entreprise par Alstom.
Le constructeur ferroviaire français Alstom a bouclé le rachat, fin janvier, de son concurrent Bombardier, acquérant ainsi l'usine de Crespin, plus grosse usine ferroviaire du pays qui compte environ 2.000 employés.
"Concernant le transfert des salariés de Bombardier vers Alstom, (...) nous sommes totalement dans le flou": "nous n'avons aucune garantie" sur le maintien des acquis sociaux et des emplois, ni "aucun calendrier" précis, a regretté auprès de l'AFP Karim Khatabi, porte-parole de l'intersyndicale Sud-CGT-CFDT qui a appelé à la grève. Seule la CFE-CGC n'a pas appelé à la grève.
"Très inquiets", quelque 400 salariés selon M. Khatabi se sont rassemblés mercredi matin sur le site, pour réclamer "la négociation d'un accord de méthode" sur ce transfert et les futures conditions de travail.
Ils ont ensuite "bloqué les entrées et sorties des camions", et donc l'approvisionnement de l'usine, et entendaient poursuivre le mouvement "une grande partie de la journée", puis "au moins une fois par semaine, dans la durée", a-t-il dit.
Les salariés s'interrogent "sur la pérennité du site de Crespin", alors qu'Alstom a récemment retiré l'offre faite l'an dernier par Bombardier et l'espagnol CAF, concernant la fabrication de 146 nouvelles rames de RER B pour la SNCF et la RATP.
Ils exigent par ailleurs "la réouverture d'un accord d'intéressement digne de leurs efforts", après avoir perdu plusieurs centaines d'euros cette année, et des "informations fiables et documentées" sur les comptes de l'usine, estimant avoir été "la vache à lait d'un groupe à l'agonie".
"La direction nous dit qu'on ne gagne pas d'argent" mais des experts sollicités par les syndicats "estiment que c'est faux", et "nous voulons des réponses claires", a poursuivi M. Khatabi, craignant que la direction "n'utilise la situation financière comme un alibi", pour revoir les avantages sociaux à la baisse.
"Moins de 10% des employés" du site se sont mis en grève selon la direction, qui souligne avoir "proposé un budget global d'augmentation des salaires de 1%, compte tenu notamment de la situation économique et financière de la société en 2020 et face à notre objectif primordial d'améliorer notre rentabilité".
Dans un mail à l'AFP, la direction met par ailleurs en avant l'évolution des effectifs de l'usine, passés de 1.480 salariés en juillet 2020 à 1.758 salariés mi-mars, grâce notamment à l'embauche en CDI de 200 intérimaires en septembre 2020 et de 133 cadres et agents de maîtrise.
"D'autres contrats d'intérimaires pourraient être transformés en contrats à durée indéterminée dans le courant de l'année 2021, en fonction de la charge de travail", envisage-t-elle.
eva-jpa/cab/zl
Nantes rejoint le mouvement d'occupation des théâtres #
L'un des principaux lieux culturels de Nantes, le théâtre Graslin, était occupé depuis la mi-journée mercredi par une quarantaine d'artistes et techniciens qui réclament la réouverture des lieux culturels, a constaté une correspondante de l'AFP.
"Maintenant, on ne part plus d'ici! C'est un mouvement qui est partout en France, on a besoin d'engagements forts pour la culture", a déclaré Martine Ritz, comédienne, et présente à l'intérieur du théâtre.
La banderole "nous voulons vivre de nos métiers" a été déployée sur le fronton du théâtre. Plusieurs drapeaux de la CGT et des ballons rouges étaient visibles alors que les portes sont closes et que le public ne peut rentrer, a constaté la correspondante de l'AFP.
Les manifestants demandent notamment la reconduction d'une année blanche pour les intermittents, la réouverture des lieux culturels ainsi qu'un plan de soutien à l'emploi dans le secteur culturel.
L'adjoint au maire de Nantes en charge de la culture Aymeric Seassau a dialogué avec les protestataires. "J'ai bien conscience que le temps presse et que les réponses ne sont pas apportées au monde culturel, nous partageons vos angoisses", a indiqué l'élu communiste.
Par ailleurs, à Châteauroux, lors d'une assemblée générale, le collectif CIP 36-18 (artistes et intermittents Indre-et-Cher), des abonnés et des membres du conseil d'administration et de la direction d'Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux - ont décidé l'occupation du lieu mercredi soir, selon un correspondant de l'AFP.
Depuis la semaine dernière, plusieurs théâtres ont été occupés, notamment le théâtre de l'Odéon à Paris, pour réclamer la réouverture des lieux culturels, fermés depuis fin octobre pour cause de pandémie.
cor-mas/db/ide
"Sécurité globale": appel à reprendre la mobilisation pour l'examen du texte au Sénat #
Les organisations de défense des libertés et syndicats de journalistes opposés à la proposition de loi sur la "sécurité globale" appellent à reprendre à partir de samedi la mobilisation contre ce texte, avant le début de son examen en séance plénière au Sénat, le 16 mars.
Dans un récent communiqué, la coordination Stop loi sécurité globale "appelle à se mobiliser partout en France dès le 13 mars pour mettre en échec ce texte et la logique liberticide qui l'accompagne".
Cette mobilisation comprendra des rassemblements en régions du samedi 13 mars au vendredi 19 mars, et des rassemblements le 16, devant le Sénat à Paris et les préfectures ou sous-préfectures en régions (à des horaires non encore confirmés).
En outre, la coordination appelle les opposants au texte à participer aux marches organisées le 20 mars par "des collectifs de familles et victimes de violences policières", notamment celle prévue à Paris.
Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers, est arrivée le 3 mars en commission au Sénat, et sera discutée en séance plénière par la Haute assemblée du 16 au 18 mars.
Des centaines d'amendements ont été déposés et l'article 24 a été totalement réécrit en commission.
Mais pour le collectif, lancé en novembre par les syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme (LDH), la proposition de loi est irrécupérable.
"L'ensemble de la loi élargit de manière indiscriminée les pouvoirs de surveillance de la police, en généralisant l'usage des drones et de caméras-piétons, dispositifs pouvant être reliés à des logiciels de reconnaissance faciale qui annihilent toute notion de vie privée dans l'espace public", souligne la coordination.
Ce texte, "avec le projet de loi +confortant les principes de la République+, les décrets élargissant le fichage politique ou les récentes attaques contre les libertés académiques, est le symbole d'une évolution d'un Etat de droit vers un Etat de police, dans lequel le citoyen est considéré comme une menace", plaident les membres du collectif.
fpo/ac/fmp/dch
Grève et blocage sur le site Alstom/ex-Bombardier de Crespin, dans le Nord #
Des salariés du site ex-Bombardier de Crespin (Nord) étaient en grève mercredi et bloquaient les entrées et sorties de camions, réclamant notamment un "accord de méthode" offrant des "garanties" sur le maintien des acquis sociaux, après le rachat de l'entreprise par Alstom.
Le constructeur ferroviaire français Alstom a bouclé le rachat, fin janvier, de son concurrent Bombardier, acquérant ainsi l'usine de Crespin, plus grosse usine ferroviaire du pays qui compte 2.000 employés (dont 1.600 CDI).
"Concernant le transfert des salariés de Bombardier vers Alstom, (...) nous sommes totalement dans le flou": "nous n'avons aucune garantie" sur le maintien des acquis sociaux et des emplois, ni "aucun calendrier" précis, a regretté auprès de l'AFP Karim Khatabi, porte-parole de l'intersyndicale Sud-CGT-CFDT qui a appelé à la grève. Seule la CFE-CGC n'a pas appelé à la grève.
La direction du site a confirmé dans la matinée des "piquets de grève" et devait préciser ultérieurement les chiffres de mobilisation.
"Très inquiets", quelque 400 salariés selon M. Khatabi se sont rassemblés mercredi matin sur le site, pour réclamer "la négociation d'un accord de méthode" sur ce transfert et les futures conditions de travail.
Ils ont ensuite "bloqué les entrées et sorties des camions", et donc l'approvisionnement de l'usine, et entendaient poursuivre le mouvement "une grande partie de la journée", puis "au moins une fois par semaine, dans la durée", a-t-il dit.
Les salariés s'interrogent "sur la pérennité du site de Crespin", alors qu'Alstom a récemment retiré l'offre faite l'an dernier par Bombardier et l'espagnol CAF, concernant la fabrication de 146 nouvelles rames de RER B pour la SNCF et la RATP.
Ils exigent par ailleurs "la réouverture d'un accord d'intéressement digne de leurs efforts", après avoir perdu plusieurs centaines d'euros cette année, et des "informations fiables et documentées" sur les comptes de l'usine, estimant avoir été "la vache à lait d'un groupe à l'agonie".
"La direction nous dit qu'on ne gagne pas d'argent" mais des experts sollicités par les syndicats "estiment que c'est faux", et "nous voulons des réponses claires", a poursuivi M. Khatabi, craignant que la direction "n'utilise la situation financière comme un alibi", pour revoir les avantages sociaux à la baisse.
eva/rl/nth
Les éleveurs du Massif central "en feu", mobilisés pour "réveiller l'Etat" #
Des éleveurs ont manifesté mardi dès l'aube en Haute-Loire pour "réveiller l'État" et alerter sur les prix de la viande, ainsi que dans la soirée dans le Cantal après le couvre-feu.
Peu avant 06H00, une cinquantaine d'agriculteurs et une vingtaine de tracteurs ont déversé lisier, pneus et détritus devant la préfecture du Puy-en-Velay, mais aussi devant les sous-préfectures de Brioude et Yssingeaux, dans le cadre de cette journée de mobilisation à l'appel de la FRSEA Massif central, a indiqué à l'AFP Laurine Rousset, présidente des Jeunes Agriculteurs du département.
"Pas de pays sans paysans" ou "Denormandie: Stop au mépris, place aux prix", pouvait-on lire sur des pancartes déposées devant les bâtiments de l'Etat, dénonçant également l'absence d'aides pour lutter contre l'invasion des rats taupiers.
"Nous voulons faire bouger les choses pour que l'État se réveille, pour une juste rémunération! Tant que nous n'aurons pas de réponses, nous n'arrêterons pas", a déclaré Mme Rousset.
D'autres actions ont eu lieu après le couvre-feu dans le département du Cantal, à partir de 20H00. 400 agriculteurs ont bloqué des ronds-points d'accès à Aurillac, Mauriac et Saint-Flour avant de converger en tracteur vers la préfecture et les deux sous-préfectures de ces villes où des délégations ont été reçues, selon Delphine Freyssinier, secrétaire générale de la FDSEA 15.
"C'est le couvre-feu mais l'agriculture est en feu", explique la représentante syndicale pour expliquer cette mobilisation nocturne, et les feux allumés. "La sécheresse a coûté en moyenne entre 30 et 50.000 euros à chaque exploitation du département. On ne veut plus de pansements mais des prix pour vivre de notre métier".
"Avant un réel embrasement des campagnes, nous lançons cet ultime appel vers le président de la République, le gouvernement et les parlementaires pour que les décisions nécessaires et urgentes soient prises", prévient la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué.
Les éleveurs entendent alerter sur les prix de la viande jugés trop faibles "dans un contexte d'explosion des coûts de production et des prix des matières premières", a expliqué à l'AFP David Chauve, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.
Les négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et l'agroalimentaire se sont achevées une nouvelle fois début mars sur un constat amer des producteurs, pour lesquels la loi Alimentation ("Egalim") de 2018 n'a pas atteint son objectif d'améliorer leurs revenus.
Cette journée de mobilisation vise également à peser sur la préparation en cours de la politique agricole commune (PAC), c'est-à-dire les aides européennes versées aux agriculteurs: "Ce que nous n'avons pas sur les prix, il faudra le gagner ailleurs", estime M. Chauve.
Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé samedi le déblocage de 60 millions d'euros d'aides d'urgence aux éleveurs les plus en difficulté mais cette aide est jugée insuffisante par les syndicats. "Nous ne voulons pas des poussières. Avec la loi Egalim, 600 millions d'euros devaient retomber sur les fermes et ce n'est pas le cas", affirme Mme Rousset.
Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, entend réunir les représentants de chaque secteur "à partir de la fin mars" pour mieux tenir compte des coûts de production et introduire plus de transparence, agitant la menace d'une nouvelle loi faute d'accord.
cca-ari/fga/cbn
Le mouvement d'"occupation" des théâtres s'amplifie #
Le mouvement d'"occupation" des théâtres pour réclamer la réouverture des lieux culturels, fermés depuis fin octobre pour cause de pandémie, commence à prendre de l'ampleur, avec une mobilisation dans trois théâtres nationaux.
Jeudi a commencé l'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris, un mouvement qui se poursuit et a été suivi mardi par une mobilisation au Théâtre de la Colline, dans l'est parisien, au Théâtre national de Strasbourg (TNS). Il s'agit de trois des quatre théâtres nationaux (hors opéra et danse), le quatrième étant la Comédie-Française.
"Pour nous, il s'agit d'un mouvement national. On a des retours des syndicats en région et ça commence à bouger, ils s'organisent", a affirmé à l'AFP Karine Huet, secrétaire générale adjointe du SNAM-CGT (Union Nationale des Syndicats d'Artistes Musiciens de France), qui fait partie des quelque 50 personnes qui se trouvaient à l'intérieur de l'Odéon mardi soir.
Le mouvement a reçu le soutien du député LFI François Ruffin qui a fait le déplacement mardi à l'Odéon.
La ministre de la Culture s'était rendue samedi à l'Odéon et a promis de poursuivre les échanges, mais mardi, la CGT Spectacle a affirmé qu'elle poursuivait le mouvement. "Occupons! Occupons! Occupons", a-t-elle appelé dans un communiqué où elle précise que cette mobilisation s'inscrit "dans le sillage de l'occupation des ronds-points", en référence au mouvement des "Gilets jaunes".
Dans le même temps, quelques dizaines d'étudiants d'art dramatique sont entrés au Théâtre de la Colline, à Paris, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Ouverture essentielle", "vie sans culture, droit dans le mur", "Bachelot si t'ouvres pas, on vient jouer chez toi".
"Plusieurs dizaines d'étudiants manifestent à l'extérieur tandis que 30 étudiants ont été autorisés à entrer au théâtre", dirigé par le metteur en scène et dramaturge Wajdi Mouawad, qui se trouvait en répétition, a indiqué une source du théâtre à l'AFP.
Selon la source, il s'agit d'étudiants du Conservatoire national Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD), de l'Ecole supérieure d'art dramatique (Esad) et de l'Ecole du studio théâtre d'Asnières, un conservatoire à rayonnement régional de Paris.
Se sont également associés au mouvement 51 élèves en scénographie-costumes, jeu, mise en scène, dramaturgie et régie-création, qui ont décidé de s'installer 24h sur 24h dans les locaux du Théâtre National de Strasbourg, "jusqu'à une réponse concrète de l'Etat".
Il s'agit pour eux d'un "acte de mobilisation (qui) a pour objectif d'interpeller les pouvoirs publics sur la gravité de nos situations et d'améliorer les droits des intermittent.e.s touché.e.s par la crise sanitaire", ont-ils affirmé dans un communiqué.
Ils ont également appelé "toutes les écoles nationales supérieures d'art dramatique de France et conservatoires à se joindre" au mouvement.
En plus de la réouverture des lieux culturels dans le respect des consignes sanitaires, les manifestants réclament entre autres une prolongation de l'année blanche pour les intermittents, son élargissement à tous les travailleurs précaires et saisonniers et des mesures d'urgence face à la précarité financière et psychologique des étudiants.
Dans le même esprit, une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau, selon les manifestants et la mairie.
bur-ram/may/pb
Covid: des acteurs de la culture occupent deux théâtres français #
Deux grandes scènes françaises sont occupées par des étudiants d'art dramatique et des intermittents du spectacle qui réclament la réouverture des lieux culturels, fermés depuis des mois pour cause de crise sanitaire.
Quelques dizaines d'étudiants d'art dramatique sont entrés mardi au Théâtre national de la Colline, à Paris, suivant l'exemple d'intermittents qui "occupent" depuis plusieurs jours une autre grande scène, le théâtre de l'Odéon, a constaté un photographe de l'AFP.
"Ouverture essentielle", pouvait-on lire au Théâtre de la Colline sur les pancartes brandies par les manifestants, ou encore "vie sans culture, droit dans le mur".
"Plusieurs dizaines d'étudiants manifestent à l'extérieur tandis que 30 étudiants ont été autorisés à entrer au théâtre", implanté dans l'est de Paris et dirigé par le metteur en scène et dramaturge Wajdi Mouawad, qui se trouve en répétition au théâtre, a indiqué la source à l'AFP. La Colline est, comme l'Odéon, l'un des six théâtres nationaux en France.
Selon la source, il s'agit notamment d'étudiants du Conservatoire national Supérieur d'Art Dramatique et de l'Ecole supérieure d'art dramatique.
Ils suivent l'exemple de l'action à l'Odéon, occupé depuis jeudi par des acteurs de la culture qui réclament une réouverture des lieux culturels et des aides financières.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot s'était rendue samedi à l'Odéon et a promis de poursuivre les échanges, mais mardi, le syndicat CGT Spectacle a affirmé qu'elle poursuivait le mouvement.
Dans le même esprit, une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau (sud de la France) "en soutien à leurs collègues à l'Odéon, demandant eux aussi des aides financières, selon les manifestants et la mairie.
pho-ram/may/or/fio
L'agence de pub McCann accusée de ficher illégalement ses salariés #
Le syndicat Info'com-CGT a déposé une plainte pour "collecte déloyale de données à caractère personnel" et "discrimination", visant l'agence de publicité McCann Paris qu'il accuse d'avoir recensé 35 salariés dans un fichier illégal, a appris mardi l'AFP de source proche du dossier.
Cette plainte, révélée par Mediapart et consultée par l'AFP, a été déposée le 18 février auprès du parquet de Nanterre.
Selon les plaignants, ce fichier avait "pour fonction première d'identifier les personnes pour lesquelles un licenciement doit être envisagé au plus vite en raison de leurs états de santé, de leurs âges ou de leurs activités syndicales".
La plainte vise d'autres infractions, dont celles de "conservation en mémoire informatisée sans le consentement exprès de l'intéressé (...) faisant apparaître directement ses appartenances syndicales et son état de santé", et de "divulgation" et "traitement de données à caractère personnel" depuis janvier 2020.
Selon ce document, "les techniques managériales dénoncées reposeraient sur le harcèlement, la discrimination, la terreur et la délation des employés de l'agence" et sur "l'existence d'un fichier Excel ayant vocation à collecter les données à caractère personnel" de ces employés "sans que ces derniers aient préalablement donné leurs accords".
Dans ce fichier, transmis par voie anonyme à plusieurs fédérations syndicales, des informations sont inscrites sur l'affiliation syndicale, le mandat de délégué du personnel, le salaire ou l'ancienneté des employés.
Une colonne "contexte" indique aussi l'état de santé de certains salariés présentés comme "en longue maladie" ou "fragilité psychologique". Dans une autre colonne "commentaires" certains sont qualifiés de "toxique" ou "dangereux", sans raison objective liée à leurs compétences professionnelles, explique la plainte.
"Aucun processus de pseudonymisation n'a donc été mis en place pour garantir la confidentialité et l'intégrité des services de traitement des données", souligne également la plainte.
Contacté par l'AFP, McCann Paris "déplore que des contre-vérités et des propos malveillants viennent porter atteinte à son image et celle de ses collaborateurs".
"En tant qu'employeur et dans le respect de la réglementation applicable, McCann Paris est autorisé à établir et conserver un tel document", affirme l'agence, assurant que les "commentaires d'appréciation individuelle (...) ne sont en aucune manière attribuables à l'équipe dirigeante".
La direction a proposé qu'une enquête en interne soit menée "pour déterminer la réalité et l'étendue des faits décrits dans le courrier anonyme".
Cette agence a été déjà mise en cause en 2019 par l'association anti-sexiste "Les Lionnes" pour refuser d'agir contre des comportements sexistes et de harcèlement prêtés à l'un de ses hauts dirigeants.
gd-jub-ali/pa/or
Crise sanitaire: après l'Odéon, le Théâtre de la Colline "occupé" #
Quelques dizaines d'étudiants d'art dramatique sont entrés mardi au Théâtre de la Colline, à Paris, pour réclamer la réouverture des lieux culturels, suivant l'exemple d'intermittents qui "occupent" le théâtre de l'Odéon depuis plusieurs jours, a constaté un photographe de l'AFP.
"Ouverture essentielle", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, ou encore "vie sans culture, droit dans le mur", "Bachelot si t'ouvres pas, on vient jouer chez toi".
"Plusieurs dizaines d'étudiants manifestent à l'extérieur tandis que 30 étudiants ont été autorisés à entrer au théâtre", implanté dans l'est parisien et dirigé par le metteur en scène et dramaturge Wajdi Mouawad, qui se trouve en répétition au théâtre, a indiqué la source à l'AFP. La Colline est, comme l'Odéon, l'un des six théâtres nationaux en France.
Selon la source, il s'agit d'étudiants du Conservatoire national Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD), de l'Ecole supérieure d'art dramatique (Esad) et de l'Ecole du studio théâtre d'Asnières, un conservatoire à rayonnement régional de Paris.
Ils suivent l'exemple de l'action à l'Odéon, occupé depuis jeudi par des acteurs de la culture qui réclament une réouverture des lieux culturels et des aides financières. La ministre de la Culture s'était rendue samedi à l'Odéon et a promis de poursuivre les échanges, mais mardi, la CGT Spectacle a affirmé qu'elle poursuivait le mouvement.
Dans le même esprit, une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau "en soutien à leurs collègues à l'Odéon, demandant eux aussi des aides financières, selon les manifestants et la mairie.
pho-ram/may/or
Les éleveurs du Massif central mobilisés pour "réveiller l'Etat" #
Des éleveurs ont manifesté mardi à l'aube en Haute-Loire pour "réveiller l'Etat" et alerter sur les prix de la viande, première action d'une journée de mobilisation prévue dans tout le Massif central.
Peu avant 06H00, une cinquantaine d'agriculteurs et une vingtaine de tracteurs ont déversé lisier, pneus et détritus devant la préfecture du Puy-en-Velay, mais aussi devant les sous-préfectures de Brioude et Yssingeaux, dans le cadre de cette journée de mobilisation à l'appel de la FRSEA Massif central, a indiqué à l'AFP Laurine Rousset présidente des Jeunes Agriculteurs du département.
"Pas de pays sans paysans" ou "Denormandie: Stop au mépris, place aux prix", pouvait-on lire sur des pancartes déposées devant les bâtiments de l'Etat, dénonçant également l'absence d'aides pour lutter contre l'invasion des rats taupiers.
"Nous voulons faire bouger les choses pour que l'Etat se réveille, pour une juste rémunération! Tant que nous n'aurons pas de réponses, nous n'arrêterons pas", a déclaré Mme Rousset.
D'autres actions sont prévues en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment mardi soir après le couvre-feu comme devant les quatre sous-préfectures du Puy-de-Dôme, ainsi que dans certains départements de Bourgogne-France-Comté, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.
"Avant un réel embrasement des campagnes, nous lançons cet ultime appel vers le président de la République, le gouvernement et les parlementaires pour que les décisions nécessaires et urgentes soient prises", prévient la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué.
Les éleveurs entendent alerter sur les prix de la viande jugés trop faibles "dans un contexte d'explosion des coûts de production et des prix des matières premières", a expliqué à l'AFP David Chauve, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.
Les négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et l'agroalimentaire se sont achevées une nouvelle fois début mars sur un constat amer des producteurs, pour lesquels la loi Alimentation ("Egalim") de 2018 n'a pas atteint son objectif d'améliorer leurs revenus.
Cette journée de mobilisation vise également à peser sur la préparation en cours de la politique agricole commune (PAC), c'est-à-dire les aides européennes versées aux agriculteurs: "Ce que nous n'avons pas sur les prix, il faudra le gagner ailleurs", estime M. Chauve.
Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé samedi le déblocage de 60 millions d'euros d'aides d'urgence aux éleveurs les plus en difficulté mais cette aide est jugée insuffisante par les syndicats. "Nous ne voulons pas des poussières. Avec la loi Egalim, 600 millions d'euros devaient retomber sur les fermes et ce n'est pas le cas", affirme Mme Rousset.
Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, entend réunir les représentants de chaque secteur "à partir de la fin mars" pour mieux tenir compte des coûts de production et introduire plus de transparence, agitant la menace d'une nouvelle loi faute d'accord.
cca/dfa/tes
Des intermittents du spectacle occupent un théâtre de Pau #
Une trentaine d'intermittents du spectacle ont passé la nuit de lundi à mardi dans un théâtre de Pau "en soutien à nos collègues parisiens" qui occupent l'Odéon, demandant eux aussi des aides financières, selon les manifestants et la mairie.
Les musiciens, comédiens ou techniciens, membres du syndicat local ESPO affilié à la CGT-Culture, demandent "un retrait pur et simple de la réforme de l'assurance-chômage", une "prolongation de l'année blanche" et "des moyens pour garantir les droits sociaux", selon Cendrine Crebassa, une porte-parole, à l'AFP.
Les intermittents, venus de Bayonne, Pau ou Tarbes, devaient tenir dans l'après-midi une assemblée générale pour décider de la poursuite de l'occupation de ce théâtre, "Les Espaces Pluriels", scène conventionnée danse-théâtre-cirque.
"Tout se passe très bien, l'atmosphère est bon enfant", a assuré Jean Lacoste, adjoint à la culture.
Les intermittents avaient été reçus en mairie avant leur mouvement d'occupation, a-t-il dit. "On comprend qu'ils soient inquiets de leur situation" et leurs inquiétudes "ont été relayées par (le maire Modem de Pau) François Bayrou aux plus hautes autorités de l'Etat", a-t-il ajouté.
Le théâtre de l'Odéon est occupé depuis jeudi dernier par des acteurs de la culture qui réclament une réouverture des lieux culturels et des aides financières. Ils réclament notamment la prolongation jusqu'à août 2022 du dispositif de "l'année blanche" instauré en mai 2020 qui prolonge la durée d'indemnisation de l'ensemble des intermittents jusqu'au 31 août 2021.
ff/pjl/sp