Corruption présumée: ouverture du procès de la "chaufferie de la Défense" #
Le procès de la très vieille affaire de corruption présumée dite de la "chaufferie de la Défense" a débuté lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre, mais sans l'un des principaux prévenus, presque centenaire et absent pour raisons de santé.
Jean Bonnefont, 98 ans (BIEN 98 ans) et ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France, est poursuivi avec quatre autres chefs d'entreprise pour avoir faussé entre 1999 et 2003 l'attribution du juteux marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires européen, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.
M. Bonnefont, l'un des plus vieux prévenus de France, "ne pourra absolument pas venir, même une demi-journée, afin d'être entendu comme c'était son souhait ?", s'est inquiété le président de la 15e chambre correctionnelle en début d'audience.
"Sauf à venir avec un véhicule médicalisé", lui a répondu son avocat, Me Olivier Baratelli, "malheureusement, le temps aura fait son oeuvre à son encontre".
Outre Jean Bonnefont, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi Bernard Forterre, 82 ans aujourd'hui, et l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans, sont également mis en cause.
Bernard Forterre était présent lundi matin à l'audience, s'avançant à la barre aidé d'une canne. Son conseil Jean-Didier Belot a précisé qu'il pourrait assister à certaines séances seulement. Antoine Benetti, lui aussi présent, a indiqué vouloir assister à l'intégralité du procès.
La défense a plaidé en préambule la nullité de la procédure pour "violation du droit à être jugé dans un délai raisonnable".
"Il est 10h du matin, j'ai un masque, je ne vais pas crier, mais il aurait fallu commencer par un cri", a déclaré Me Belot. "Depuis quand un homme quasiment centenaire est renvoyé devant un tribunal correctionnel ?", s'est-il indigné.
L'affaire a débuté en 1998, lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) a lancé le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France.
Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm. Mais les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus, qui aboutissent en 2002 à l'ouverture d'enquêtes "corruption" et "trafic d'influence" puis "abus de biens sociaux".
Le trio Bonnefont-Forterre-Benetti est accusé d'avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de Climadef, l'ancien concessionnaire.
Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, le président "omnipotent" du Sicudef selon des témoignages de l'époque, mis en examen pour avoir perçu une commission de 5 millions de francs (770.000 euros).
L'ex-sénateur-maire de Puteaux est décédé en juillet 2019 à 94 ans, avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.
clw/pa/sp
Strasbourg: plaintes de restaurateurs contre un livreur refusant des commandes casher #
Deux restaurateurs juifs de Strasbourg ont déposé plainte, ainsi que le Consistoire israélite du Bas-Rhin, après le refus par un ou deux livreurs Deliveroo de prendre en charge leurs commandes et la tenue de propos antisémites, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
"Deux plaintes ont été déposées le 7 janvier au soir par deux restaurateurs" au commissariat central de police de Strasbourg, s'étant vu refuser leur livraison, a indiqué à l'AFP une source policière.
"L'enquête est en cours pour identifier le mis en cause", a ajouté le parquet de Strasbourg.
Dans ces deux restaurants strasbourgeois casher, "c'est un peu la même scène qui est décrite par les restaurateurs: ils préparent la commande et le livreur demande: +C'est quoi votre spécialité ?+ . Le restaurateur répond: +Ce sont des spécialités israéliennes+, et le livreur dit alors: +Ah ben non, je ne livre pas aux Juifs+ et annule la livraison", a relaté à l'AFP Me Raphaël Nisand.
L'avocat a également porté plainte dimanche, à la fois contre le ou les livreurs, mais aussi contre la société Deliveroo, au nom du Consistoire israélite du Bas-Rhin et du Bureau National de Vigilance contre l'Antisémitisme (BNVCA).
"Le Consistoire israélite du Bas-Rhin considère qu'il est intolérable que des livreurs travaillant pour la société Deliveroo osent pratiquer ouvertement une discrimination antisémite", a réagi dans un communiqué Maurice Dahan, le président du Consistoire.
Contacté par l'AFP, Deliveroo a indiqué lundi avoir pris contact avec les restaurateurs concernés.
"Nous prenons cet incident très au sérieux et avons immédiatement décidé de mener notre propre enquête interne, pour tirer au clair ces circonstances", a réagi l'entreprise dans un message écrit.
"Si les faits tels qu'ils sont rapportés sont avérés, nous agirons et mettrons définitivement fin au contrat du livreur responsable", ajoute la plateforme de livraison de repas, déclarant n'avoir "aucune tolérance pour les propos ou agissements antisémites, qui constituent un délit pénal, et condamn(er) tout acte de cette nature avec la plus grande fermeté".
L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale.
maj/bdx/dlm
Le plasticien Claude Lévêque visé par une enquête pour viols sur mineurs #
Le plasticien Claude Lévêque, 67 ans, est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans qui dit en avoir été victime avec ses deux frères, a indiqué lundi le parquet de Bobigny, confirmant des informations du Monde.
L'enquête a été ouverte au printemps 2019 et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis, où réside l'artiste.
Dans une enquête publiée dimanche soir par Le Monde, le sculpteur Laurent Foulon raconte avoir été violé par le plasticien dès l'âge de 10 ans et jusqu'à ses 17 ans, au milieu des années 1980. Il a signalé ces agissements dans une lettre adressée à la procureure de Bobigny en février 2019.
"J'ai conscience que les actes criminels dont j'ai été victime sont certainement aujourd'hui prescrits mais cette plainte me permet de dénoncer à la justice d'autres actes non prescrits sur d'autres victimes et de signaler qu'un ou plusieurs mineurs sont à l'heure actuelle en grand danger d'abus sexuels si l'irréparable n'a pas déjà été commis", y écrivait-il.
M. Foulon évoque aussi l'"emprise" de Claude Lévêque, dont un des tapis orne un bureau de l'Elysée, sur sa famille, issue d'un milieu très populaire dans la Nièvre.
Le sculpteur accuse le plasticien d'avoir aussi violé ses deux frères. L'un d'eux, tombé dans la drogue comme lui, est mort en 1998 à l'âge de 34 ans à la suite d'une énième tentative de suicide.
Selon M. Foulon, l'artiste revendiquait ses relations avec des mineurs: "J'associais la pédophilie à une sorte de résistance à la société. Pour me convaincre, je lisais des auteurs pédophiles, comme (Gabriel) Matzneff par exemple. Lévêque lit ce genre de littérature, j'ai connu ce genre de littérature par (son) biais", a-t-il expliqué aux enquêteurs, selon Le Monde.
Le quotidien indique que "la justice a reçu un autre signalement concernant Claude Lévêque" et ajoute avoir recueilli d'autres témoignages qui "décrivent des comportements troublants avec de jeunes garçons".
sab/pa/sp
Bayonne: une femme tuée par la police lors d'un contrôle routier #
Une femme a été tuée dans la nuit de dimanche à lundi à Bayonne par un tir policier après avoir percuté "délibérément" une voiture de police lors d'un contrôle routier et un fonctionnaire a été placé en garde à vue, a indiqué lundi le parquet à l'AFP.
"Une jeune femme a été tuée lors d'un contrôle policier, aux alentours d'une heure du matin", a annoncé le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier.
"Suite à un refus d'obtempérer initial de la conductrice, dont la voiture a percuté délibérément la voiture de police dont les deux fonctionnaires se trouvaient à l'extérieur, il y a eu une ouverture des feux, dont les circonstances restent à préciser", a-t-il ajouté.
La jeune femme au volant, née en 1983, est décédée deux heures plus tard à l'hôpital, selon une source policière.
Vers 1H00 du matin, des policiers ont repéré sa voiture qui zigzaguait sur la route et ont tenté de la contrôler, a relaté la source policière. La conductrice a alors accéléré mais les fonctionnaires sont parvenus à la rattraper et la bloquer.
Lorsqu'ils ont mis pied à terre, la femme a accéléré de nouveau, percutant un policier, blessé au genou, tandis tandis qu'un autre a fait usage de son arme, selon la même source.
La police judiciaire de Bayonne ainsi que l'IGPN, la "police des polices", ont été cosaisies de l'enquête. Deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le parquet de Bayonne, "l'une pour tentative d'homicide sur policiers, l'autre pour déterminer les circonstances de l'ouverture de feu", a précisé le procureur Jérôme Bourrier.
Un policier qui avait tué par balle un automobiliste mi-octobre à Poissy (Yvelines) après une course-poursuite a été mis en examen le 21 octobre pour homicide volontaire. L'enquête avait fragilisé la thèse de la légitime défense avancée après les faits.
alh-cas-nal/shu
France : un homme interpellé pour une alerte à la bombe dans un cimetière où Macron devait se rendre #
Un homme a été interpellé samedi après avoir lancé, la veille, une alerte à la bombe dans le cimetière de Jarnac, dans le sud-ouest de la France, où Emmanuel Macron devait marquer le 25e anniversaire de la mort de son prédécesseur François Mitterrand, a appris l'AFP dimanche auprès de la gendarmerie.
Placé quelques heures en garde à vue ce week-end, l'homme, âgé de 57 ans, a reconnu les faits, expliquant qu'il voulait "s'amuser", selon la même source.
Vendredi matin, il avait téléphoné à la mairie de Jarnac, assurant que des bombes avaient été placées dans le cimetière, où le chef de l'Etat devait se recueillir sur la tombe de l'ancien président socialiste, disparu il y a 25 ans.
La menace a été prise au sérieux et les démineurs présents dans la commune ont de nouveau inspecté le cimetière de fond en comble. Sans rien trouver.
De leur côté, les gendarmes ont entamé des investigations pour identifier et localiser le plaisantin, inconnu de la justice. Le jour des commémorations, il se trouvait dans le département, mais les enquêteurs n'étaient pas parvenus à le retrouver.
Il a finalement été interpellé samedi chez sa fille, en Charente, dans le sud-ouest.
anb/nal/swi/bds
La Réunion: Lecornu condamne l'agression perpétrée par des candidats des "Anges de la téléréalité" #
Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a condamné "fermement l'agression du maire de Saint-André, Joe Bédier, et de sa famille" dimanche par des candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" dans un hôtel de Saint-Denis de La Réunion.
Trois candidats de l'émission, dont la saison 4 est en cours de tournage dans cet hôtel quatre étoiles, ont été interpellés, a-t-on appris de source policière, et "une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion par le procureur de Saint-Denis", selon M. Lecornu.
"Les actes de violence commis en marge du tournage LesAngesTV sont inadmissibles !", a-t-il ajouté dans un tweet en demandant, avec le préfet de La Réunion, à la société de production "de tirer toutes les conséquences de ce comportement scandaleux de membres de l'équipe de tournage".
Dimanche soir, la production a annoncé dans un communiqué l'exclusion des candidats. "Malgré son attachement à la présomption d'innocence, cet évènement nous conduit à écarter immédiatement du tournage de l'émission les candidats concernés avant même le début du tournage", indique La Grosse Equipe.
L'affaire a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes s'indignant du comportement de "ces démons" et leur demandent de "retourner chez eux".
Les faits se sont produits dimanche dans la salle à manger de l'hôtel. Plusieurs familles, dont celle de Joé Bédier, maire de Saint-André (commune de l'est), venue fêter l'anniversaire de sa fille, étaient attablées pour déjeuner lorsqu'une personne de l'émission est passée de table en table en intimant aux clients l'ordre de ne pas faire de photos et de vidéos.
Le ton est monté rapidement entre les familles et certains candidats.
"Une femme hystérique est venue à notre table et a dit à ma femme +Vous avez pris des photos ce n'est pas normal+. Je pensais qu'elle plaisantait, pas du tout", a raconté Joe Bédier.
"Ma femme a fini au sol avec des bonhommes baraqués sur elle. Moi j'ai pris des coups, je pensais que je n'allais pas m'en sortir", a ajouté le maire saint-andréen.
Les "Anges" agressifs ont finalement été calmés par des témoins. La police est ensuite arrivée sur les lieux et a déployé un important dispositif.
La tension est encore montée d'un cran lorsque des personnes arrivant de l'extérieur de l'hôtel sont montées dans les étages où se trouvent les chambres des candidats, mais les policiers sont parvenus à calmer les esprits.
"Nous avons commencé nos investigations pour établir le déroulement des faits", a indiqué le commissaire Janick Liard. "Nous avons d'ores et déjà identifié trois individus et nous les avons interpellés".
Ceux-ci ont été conduits au commissariat central sous les insultes et les quolibets de plusieurs dizaines de personnes spontanément rassemblées devant l'hôtel.
"Ces faits ont choqué la population", a commenté le commissaire Liard, en demandant à toutes "les victimes de porter plainte".
Plusieurs personnalités politiques ont condamné "l'agression" dont a été victime le maire de Saint-André.
Mah-ggy-may/swi
Deux gendarmes se suicident dans leurs casernes de Lyon et Toulouse #
Deux gendarmes, une femme et un homme, se sont suicidés vendredi dans leurs casernes de Lyon et Toulouse, "a priori avec leurs armes de service", a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie nationale et de source proche du dossier.
La première, une adjudante-cheffe de 53 ans, commandait la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de Lyon, était divorcée et avait un enfant, selon la gendarmerie.
Elle a laissé un écrit derrière elle "sans mettre en cause la hiérarchie", a affirmé une source proche du dossier, précisant qu'elle avait "des problèmes de santé".
Le Bureau des enquêtes judiciaires de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a été saisie de l'enquête.
L'homme était un major de 56 ans, affecté à l'escadron de sécurité routière de Toulouse, marié et père de deux enfants, a indiqué la gendarmerie. Il était "en arrêt maladie", selon la source proche. La Brigade de recherches de Toulouse a été saisie.
En 2020, dix gendarmes se sont donné la mort, selon la gendarmerie, un chiffre au plus bas sur les dix dernières années.
alh/pa/swi
Macron à Jarnac: un homme interpellé pour une alerte à la bombe #
Un homme a été interpellé samedi en Charente après avoir lancé, la veille, une alerte à la bombe dans le cimetière de Jarnac, où Emmanuel Macron devait commémorer le 25e anniversaire de la mort de François Mitterrand, a appris dimanche un correspondant de l'AFP auprès de la gendarmerie.
Placé quelques heures en garde à vue ce week-end, l'homme, âgé de 57 ans, a expliqué qu'il voulait "s'amuser", selon cette source.
Le vendredi matin, il avait téléphoné à la mairie de Jarnac, assurant que des bombes avaient été placées dans le cimetière, où le chef de l'Etat devait se recueillir sur la tombe de l'ancien président, disparu il y a 25 ans.
La menace a été prise au sérieux et les démineurs présents dans la commune ont de nouveau inspecté le cimetière de fond en comble. Sans rien trouver.
De leur côté, les gendarmes charentais ont lancé des investigations pour identifier et localiser le plaisantin. Le jour des commémorations, il se trouvait dans le département, mais les enquêteurs n'étaient pas parvenus à le retrouver.
Les gendarmes, avec le concours du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie d'Angoulême (Psig), l'ont finalement interpellé samedi chez sa fille, en Charente.
Ce quinquagénaire, inconnu de la justice et qui a reconnu les faits, selon une source proche du dossier, sera convoqué prochainement pour un stage de citoyenneté.
anb/nal/swi
Un toxicomane payait ses dealers avec des informations soutirées à la police #
Un toxicomane soupçonné de vendre à ses dealers des renseignements soutirés à la police et à la gendarmerie en se faisant passer pour un de leurs, a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Roanne (Loire).
Interpellé mercredi alors qu'il était hospitalisé d'office, cet homme de 32 ans était recherché depuis plus d'un an dans le cadre d'une enquête pour "escroquerie aggravée par la prise indue de la qualité de personne dépositaire de la force publique", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Roanne Abdelkrim Grini, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
Présenté vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Roanne pour des faits reconnus en garde à vue, le suspect a demandé un délai pour préparer sa défense.
Originaire du Vaucluse et domicilié dans la région stéphanoise ces deux dernières années, le trentenaire, qui souffre de schizophrénie, a été ramené à l'hôpital psychiatrique lyonnais Saint-Jean de Dieu dans l'attente de son procès fixé au 12 février. Il encourt sept ans de prison.
En état de récidive légale dans le cadre d'une condamnation pour extorsion, son casier judiciaire compte une trentaine de mentions.
L'homme s'était fait passer une première fois pour un policier lyonnais auprès du centre pénitentiaire de Roanne afin d'obtenir des renseignements sur un détenu, précise le parquet. C'est alors qu'une enquête avait été ouverte.
Il est ensuite parvenu depuis un téléphone portable à tromper la vigilance de membres des forces de l'ordre en employant le jargon professionnel approprié. Des policiers du Rhône mais aussi de Perpignan ou encore des gendarmes de Nîmes en ont fait les frais.
Décrit par les enquêteurs comme "intelligent et particulièrement malin", il a expliqué utiliser ces informations confidentielles comme moyen de paiement auprès de trafiquants de drogue.
Interpellé l'été dernier pour un vol avec violence à Aix-en-Provence, il avait alors été déclaré pénalement irresponsable et hospitalisé d'office mais a continué son petit jeu depuis l'hôpital, ce qui a permis aux enquêteurs de le localiser.
DM/cha/swi
Un toxicamane payait ses dealers avec des informations soutirées à la police #
Un toxicomane soupçonné de vendre à ses dealers des renseignements soutirés à la police et à la gendarmerie en se faisant passer pour un de leurs, a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Roanne (Loire).
Interpellé mercredi alors qu'il était hospitalisé d'office, cet homme de 32 ans était recherché depuis plus d'un an dans le cadre d'une enquête pour "escroquerie aggravée par la prise indue de la qualité de personne dépositaire de la force publique", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Roanne Abdelkrim Grini, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
Présenté vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Roanne pour des faits reconnus en garde à vue, le suspect a demandé un délai pour préparer sa défense.
Originaire du Vaucluse et domicilié dans la région stéphanoise ces deux dernières années, le trentenaire, qui souffre de schizophrénie, a été ramené à l'hôpital psychiatrique lyonnais Saint-Jean de Dieu dans l'attente de son procès fixé au 12 février. Il encourt sept ans de prison.
En état de récidive légale dans le cadre d'une condamnation pour extorsion, son casier judiciaire compte une trentaine de mentions.
L'homme s'était fait passer une première fois pour un policier lyonnais auprès du centre pénitentiaire de Roanne afin d'obtenir des renseignements sur un détenu, précise le parquet. C'est alors qu'une enquête avait été ouverte.
Il est ensuite parvenu depuis un téléphone portable à tromper la vigilance de membres des forces de l'ordre en employant le jargon professionnel approprié. Des policiers du Rhône mais aussi de Perpignan ou encore des gendarmes de Nîmes en ont fait les frais.
Décrit par les enquêteurs comme "intelligent et particulièrement malin", il a expliqué utiliser ces informations confidentielles comme moyen de paiement auprès de trafiquants de drogue.
Interpellé l'été dernier pour un vol avec violence à Aix-en-Provence, il avait alors été déclaré pénalement irresponsable et hospitalisé d'office mais a continué son petit jeu depuis l'hôpital, ce qui a permis aux enquêteurs de le localiser.
DM/cha/swi
La Réunion: Lecornu condamne l'agression perpétrée par des candidats des "Anges de la téléréalité" #
Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a condamné "fermement l'agression du maire de Saint-André, Joe Bédier, et de sa famille" dimanche par des candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" dans un hôtel de Saint-Denis de La Réunion.
Trois candidats de l'émission, dont la saison 4 est en cours de tournage dans cet hôtel quatre étoiles, ont été interpellés, a-t-on appris de source policière, et "une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion par le procureur de Saint-Denis", selon M. Lecornu.
"Les actes de violence commis en marge du tournage LesAngesTV sont inadmissibles !", a-t-il ajouté dans un tweet en demandant, avec le préfet de La Réunion, à la société de production "de tirer toutes les conséquences de ce comportement scandaleux de membres de l'équipe de tournage".
L'affaire a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes s'indignant du comportement de "ces démons" et leur demandent de "retourner chez eux".
Les faits se sont produits dimanche dans la salle à manger de l'hôtel. Plusieurs familles, dont celle de Joé Bédier, maire de Saint-André (commune de l'est), venue fêter l'anniversaire de sa fille, étaient attablées pour déjeuner lorsqu'une personne de l'émission est passée de table en table en intimant aux clients l'ordre de ne pas faire de photos et de vidéos.
Le ton est monté rapidement entre les familles et certains candidats.
"Une femme hystérique est venue à notre table et a dit à ma femme +Vous avez pris des photos ce n'est pas normal+. Je pensais qu'elle plaisantait, pas du tout", a raconté Joe Bédier.
"Ma femme a fini au sol avec des bonhommes baraqués sur elle. Moi j'ai pris des coups, je pensais que je n'allais pas m'en sortir", a ajouté le maire saint-andréen.
Les "Anges" agressifs ont finalement été calmés par des témoins. La police est ensuite arrivée sur les lieux et a déployé un important dispositif.
La tension est encore montée d'un cran lorsque des personnes arrivant de l'extérieur de l'hôtel sont montées dans les étages où se trouvent les chambres des candidats, mais les policiers sont parvenus à calmer les esprits.
"Nous avons commencé nos investigations pour établir le déroulement des faits", a indiqué le commissaire Janick Liard. "Nous avons d'ores et déjà identifié trois individus et nous les avons interpellés".
Ceux-ci ont été conduits au commissariat central sous les insultes et les quolibets de plusieurs dizaines de personnes spontanément rassemblées devant l'hôtel.
"Ces faits ont choqué la population", a commenté le commissaire Liard, en demandant à toutes "les victimes de porter plainte".
Plusieurs personnalités politiques ont condamné "l'agression" dont a été victime le maire de Saint-André.
Mah-ggy/jk/nm
La Réunion: des candidats des "Anges de la téléréalité" interpellés après une altercation dans un hôtel #
Une violente altercation a opposé dimanche des candidats des "Vacances des Anges de la téléréalité" à plusieurs clients d'un hôtel de Saint-Denis de La Réunion, dont le maire de Saint-André, et trois candidats de l'émission ont été interpellés, a-t-on appris de source policière.
Les faits se sont produits dans la salle à manger de cet hôtel 4 étoiles, où la saison 4 des "Vacances des Anges de la téléréalité" est actuellement en tournage.
L'affaire a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes s'indignant du comportement de "ces démons" et leur demandent de "retourner chez eux".
Plusieurs familles dont celle de Joé Bédier, maire de Saint-André (commune de l'est), venue fêter l'anniversaire de sa fille, étaient attablées dimanche pour déjeuner lorsqu'une personne de l'émission est passée de table en table en intimant aux clients l'ordre de ne pas faire de photos et de vidéos.
Le ton est monté rapidement entre les familles et certains candidats.
"Une femme hystérique est venue à notre table et a dit à ma femme +Vous avez pris des photos ce n'est pas normal+. Je pensais qu'elle plaisantait, pas du tout", a raconté Joé Bédier.
"Ma femme a fini au sol avec des bonhommes baraqués sur elle. Moi j'ai pris des coups, je pensais que je n'allais pas m'en sortir", a ajouté le maire saint-andréen.
Les "Anges" agressifs ont finalement été calmés par des témoins. La police est ensuite arrivée sur les lieux et a déployé un important dispositif.
La tension est encore montée d'un cran lorsque des personnes arrivant de l'extérieur de l'hôtel sont montées dans les étages où se trouvent les chambres des candidats, mais les policiers sont parvenus à calmer les esprits.
"Nous avons commencé nos investigations pour établir le déroulement des faits", a indiqué le commissaire Janick Liard. "Nous avons d'ores et déjà identifié trois individus et nous les avons interpellés".
Ceux-ci ont été conduits au commissariat central sous les insultes et les quolibets de plusieurs dizaines de personnes spontanément rassemblées devant l'hôtel.
"Ces faits ont choqué la population", a commenté le commissaire Liard, en demandant à toutes "les victimes de porter plainte".
Plusieurs personnalités politiques ont condamné "l'agression" dont a été victime le maire de Saint-André.
Mah/ggy/nth
Féminicides: à Paris, un "mémorial" pour les victimes de 2020 en France #
"Honorons nos mortes, protégeons nos vivantes": une soixantaine de militantes ont dressé dimanche à Paris un "mémorial" pour les victimes de féminicides en France, en collant sur un mur les prénoms de 111 femmes tuées en 2020, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Sarah, Virginie, Grâce, Mathilde, Claudette... les prénoms des victimes ont été affichés en lettre noires sur un mur du 11e arrondissement, situé dans un passage couvert, à l'abri des intempéries.
"En 2020, le patriarcat tue encore: 98 féminicides conjugaux, 11 travailleurs ou travailleuses du sexe et 2 personnes transgenres tuées", proclamait une autre inscription déployée en face de ce mémorial.
Ce chiffre de 98 féminicides - recensés par le collectif associatif "Féminicides par compagnon ou ex", est inférieur aux 146 comptabilisés officiellement en 2019. "Mais en 2020, il y a eu beaucoup plus de violences" contre les femmes, a affirmé à l'AFP Camille, une des porte-parole du mouvement des "Colleuses".
Selon la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, alors que cette hausse était de 40% pendant le premier confinement du printemps 2020.
Les "colleuses", juchées sur des escabeaux ou des poubelles pour placarder leurs affiches et accrocher des bouquets de fleurs entre les prénoms des victimes, ont également collé des slogans tels que "Etat coupable, justice complice", "Plus écoutées mortes que vivantes", ou "Des réformes avant qu'on soit mortes".
"Le gouvernement n'agit pas assez" contre le fléau des féminicides, a résumé Camille, qui réclame "de l'argent, des moyens pour les associations", ainsi qu'un déploiement plus rapide des bracelets anti-rapprochement, destinés à tenir à distance les conjoints ou ex-conjoints violents.
Ces actions de collage, menées régulièrement partout dans Paris et sa banlieue, doivent aussi contribuer à mobiliser les citoyens, selon elle: "Il ne faut pas fermer les yeux: on entend la voisine crier, et on n'ose pas s'en mêler, ce n'est plus possible!"
ab/cel/cls
Féminicides: à Paris, des militantes dressent un "mémorial" pour les victimes de 2020 #
"Honorons nos mortes, protégeons nos vivantes": une soixantaine de militantes ont dressé dimanche à Paris un "mémorial" pour les victimes de féminicides, en collant sur un mur les prénoms de 111 femmes tuées en 2020, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Sarah, Virginie, Grâce, Mathilde, Claudette... les prénoms des victimes ont été affichées en lettre noires sur un mur du 11e arrondissement, situé dans un passage couvert, à l'abri des intempéries.
"En 2020, le patriarcat tue encore: 98 féminicides conjugaux, 11 travailleurs ou travailleuses du sexe et 2 personnes transgenres tuées", proclamait une autre inscription déployée en face de ce mémorial.
Ce chiffre de 98 féminicides - recensés par le collectif associatif "Féminicides par compagnon ou ex", est inférieur aux 146 comptabilisés officiellement en 2019. "Mais en 2020, il y a eu beaucoup plus de violences" contre les femmes, a affirmé à l'AFP Camille, une des porte-parole du mouvement des "Colleuses".
Selon la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, alors que cette hausse était de 40% pendant le premier confinement du printemps 2020.
Les "colleuses", juchées sur des escabeaux ou des poubelles pour placarder leurs affiches et accrocher des bouquets de fleurs entre les prénoms des victimes, ont également collé des slogans tels que "Etat coupable, justice complice", "Plus écoutées mortes que vivantes", ou "Des réformes avant qu'on soit mortes".
"Le gouvernement n'agit pas assez" contre le fléau des féminicides, a résumé Camille, qui réclame "de l'argent, des moyens pour les associations", ainsi qu'un déploiement plus rapide des bracelets anti-rapprochement, destinés à tenir à distance les conjoints ou ex-conjoints violents.
Ces actions de collage, menées régulièrement partout dans Paris et sa banlieue, doivent aussi contribuer à mobiliser les citoyens, selon elle: "Il ne faut pas fermer les yeux: on entend la voisine crier, et on n'ose pas s'en mêler, ce n'est plus possible!"
ab/cel/nm
Migrants/Nord: des associations dénoncent des "contrôles au faciès", la préfecture dément #
Des associations de défense des migrants ont dénoncé des "contrôles au faciès" réalisés selon eux par des CRS devant un centre commercial de Grande-Synthe, la préfecture évoquant de son côté des contrôles réalisés sur réquisition du procureur "dans le strict respect" de la loi.
Vendredi, entre 17h et 18h30, "les équipes de Human Rights Observers, Mobile Refugee Support, puis de Solidarity Border ont assisté à des contrôles au faciès de la part des forces de l'ordre à l'entrée du centre commercial Aushopping Grande-Synthe", assurent ces associations dans un communiqué publié samedi soir.
"Des agents de CRS ont procédé à des contrôles d'identité totalement discriminatoires, et qui ont mené à empêcher l'accès dans l'enceinte du centre commercial Auchan aux personnes identifiées par les agents comme des personnes exilées", poursuivent les associations.
"Les témoins de la scène ont pu constater que les agents laissaient l'entrée libre à toute personne de type caucasien (...) tandis que les autres étaient systématiquement contrôlés et une dizaine d'entre eux furent empêchés d'entrer", déplorent-elles, condamnant des "pratiques choquantes et "totalement illégales".
Les militants entendent interpeller le procureur de la République de Dunkerque et le préfet du Nord "au plus vite", mais aussi saisir l'IGPN et le Défenseur des Droits.
Interrogée par l'AFP, la préfecture du Nord a de son côté expliqué que "plusieurs opérations de contrôle d'identité" étaient effectuées chaque jour "sur réquisition du procureur de la république" de Dunkerque.
"Il y a bien eu une opération de contrôle d'identité vendredi à 18H30 (....) dans le strict respect" du code de procédure pénale et "en aucun cas les forces de sécurité intérieure ne procèdent à des +contrôles au faciès+, qui sont illégaux", a-t-elle assuré.
eva/rl/shu
Le GSIM, lié à Al-Qaïda, épouvantail du Sahel #
Il sait conquérir le soutien des populations, est efficace au combat et la paix au Mali ne se fera pas sans son accord, ou son éradication. Le GSIM, groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, est un acteur incontournable du conflit au Sahel.
En janvier 2020, le sommet de Pau (sud de la France) réunissant Paris et le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) désignait l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) comme l'ennemi numéro un. Un an plus tard, notamment sous l'effet du harcèlement des armées françaises et locales, les attaques revendiquées par l'EIGS se sont réduites.
Et le danger le plus prégnant vient de son ennemi fratricide, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, Jnim en arabe), qui a récemment revendiqué deux attaques ayant coûté la vie à cinq soldats de la force française Barkhane, en moins d'une semaine.
Le groupe "a gagné en influence et en maîtrise territoriale ces derniers mois. Il est beaucoup plus combattant, plus structuré", affirme à l'AFP un haut gradé français sous couvert de l'anonymat.
"C'est à ce jour l'ennemi le plus dangereux pour la Force Barkhane, pour les forces internationales et pour le Mali", convenait en novembre devant l'Assemblée nationale le général Marc Conruyt, commandant de la force Barkhane.
Né en 2017 de l'aggrégation de plusieurs groupes jihadistes sous l'autorité de Iyad Ag Ghali, un charismatique chef touareg omniprésent au Mali depuis le début des années 90, le GSIM a prêté allégeance à Al-Qaïda. Jusqu'à en devenir une des filiales les plus actives.
"Sur la base de ce qu'il a accompli, en continuant de s'étendre et d'exister malgré les agressives opérations de contre-terrorisme, Ag Ghaly fait partie des chefs d'Al-Qaïda les plus respectés" dans le monde, assure Rida Lyammouri, chercheur à l'institut néerlandais Clingendael.
Un respect qui lui a même permis de facto de placer le GSIM au dessus d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Car lorsque la France a revendiqué en juin dernier l'exécution du chef d'Aqmi, Abdelmalek Droukdal, figure emblématique du jihad algérien depuis 20 ans, l'évènement "a confirmé l'ascendance définitive du GSIM sur Al-Qaïda dans la région. C'est l'épilogue d'un processus qui avait commencé il y a plusieurs années", explique à l'AFP Djallil Lounnas, chercheur à l'université marocaine d'Al Akhawayn.
Aujourd'hui, "c'est une organisation extrêmement puissante, structurée, organisée. Il n'y pas une région du Sahel qui soit épargnée" par son emprise, ajoute-t-il. Ses leaders sont en grande majorité sahéliens, et non plus arabes, forts de réseaux d'informateurs fiables et de cellules aussi loyales qu'entraînées.
Dans une étude qui lui est consacrée, l'Africa center for strategic studies évoque, citant des experts, des revenus annuels évalués à "entre 18 et 25 millions de dollars, principalement via l'extortion sur les routes qu'ils contrôlent" et "dans une moindre mesure les kidnappings pour des rançons".
Le groupe, dont le nombre de combattants est estimé autour du millier voire au delà, soit bien plus que l'EIGS, est par ailleurs extrêmement résilient. Il a perdu en novembre son "chef militaire", Bah Ag Moussa, abattu par la France. Un vrai coup dur, mais qui a permis de constater que le groupe savait anticiper le remplacement de ses cadres.
Deux mois plus tôt, le GSIM avait fait libérer quelque 200 prisonniers contre deux otages italiens, le principal opposant malien Soumaïla Cissé (décédé depuis du Covid-19) et la Française Sophie Pétronin.
Une opération à laquelle Paris affirme n'avoir pas été associée et qui a fait grincer certains soldats français, furieux de voir élargis des combattants arrêtés par leurs soins quelques mois plus tôt.
Un "coup de maître" signé Ag Ghaly, assure Djallil Lounnas. Avec en filigrane une loyauté des combattants renforcée et le message que si d'autres sont arrêtés, "le groupe fera tout pour les libérer", confirme Rida Lyammouri.
La capacité d'action du groupe semble donc aussi solide que pérenne. Depuis des mois, des combats violents l'ont opposé à l'EIGS dont il est sorti vainqueur, selon les experts et militaires consultés par l'AFP.
Les deux opérations meurtrières récemment menées contre Barkhane avec des "engins explosifs improvisés" interviennent alors que Paris songe à réduire ses effectifs (plus de 5.000). Elle compte notamment sur la montée en puissance des armées locales et des partenaires européens, priés de partager le fardeau de la lutte anti-terroriste au sud de l'espace communautaire.
Et si Paris admet ne plus s'opposer à des négociations entre les États sahéliens et certains éléments jihadistes aux agendas purement locaux, elle en exclut évidemment les cadres supérieurs, dont Ag Ghaly.
La clé résiderait-elle dans une volonté de viser militairement les têtes du groupe, tout en essayant de le diviser entre combattants soucieux de répondre aux revendications locales et chefs idéologiquement liés à Al-Qaïda ?
"Le groupe est très uni", assure Rida Lyammouri. "Ce serait quasiment mission impossible" d'espérer une division en son sein.
dla-dab/fz/sba
Couvre-feu en Haute-Marne: un mariage dispersé par la préfecture #
Une fête de mariage, réunissant environ 65 personnes et organisée sous un chapiteau par la communauté des gens du voyage à Langres (Haute-Marne) en dépit du couvre-feu prévu à 18H00 a été dispersée samedi soir par les forces de l'ordre, a-t-on appris auprès du préfet.
Cette fête "était prévue dans un chapiteau, (...) sur un terrain municipal occupé illégalement dans la commune de Langres", alors que "nous sommes en état d'urgence sanitaire avec un couvre-feu qui s'impose tous les jours à 18H00", a expliqué à l'AFP le préfet Joseph Zimet.
Les autorités, appuyées par par le groupement de gendarmerie départementale et un escadron de gendarmerie mobile, ont donc "pris les mesures nécessaires pour éviter ce mariage et faire en sorte que le couvre-feu soit respecté".
Alors que les festivités avaient commencé vers 15H00 selon la gendarmerie, "nous avons d'abord mis un ultimatum, en demandant une dispersion des participants à 18H00 au plus tard", a détaillé M. Zimet.
Après l'arrivée de l'escadron de gendarmerie mobile "un peu après 18H00 (...) nous avons pu pacifiquement et sans heurts saisir des éléments de la bâche et le matériel de sonorisation, avec le concours du procureur de la République" et "mettre fin à ce rassemblement", a-t-il raconté.
Les participants "ont été invités à rejoindre leur lieu de vie, ou leurs chambres d'hôtel dans la région", sans qu'aucun trouble collatéral ne soit constaté à ce stade, s'est réjoui le préfet, assurant rester "vigilant".
"Il y aura des suites judiciaires" pour les organisateurs et des verbalisations parmi les participants, a-t-il ajouté, renvoyant vers le parquet pour un bilan détaillé. Selon la gendarmerie, des organisateurs présumés sont convoqués la semaine prochaine.
eva-alh/rl/swi
Violences conjugales: +60% des signalements pendant le deuxième confinement (Schiappa) #
La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, a annoncé samedi Marlène Schiappa.
"Même si (le deuxième confinement) a été moins rigoureux que le premier, on constate paradoxalement qu'il a enregistré plus de signalements", a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté dans un entretien mis en ligne sur le site du Parisien.
"Cette hausse était de 40% au printemps dernier", lors du premier confinement, a rappelé Mme Schiappa.
La ministre explique cette différence par "la crise économique et sociale qui se profile" et "un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux".
Lancée à l'automne 2018, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, constituée d'un site police à Guyancourt (Yvelines) et d'un site gendarmerie à Rennes, a traité "plus de 20.000 chats" en deux ans, avait indiqué Marlène Schiappa en novembre dernier.
Ces agents, à l'écoute des victimes qui peuvent garder l'anonymat, peuvent les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour un dépôt de plainte ou, en cas de refus, vers des associations spécialisées. Si une menace immédiate pèse sur la personne, une patrouille de police peut être envoyée pour intervenir sur place.
En matière de violences conjugales, il existe également une ligne téléphonique dédiée, le 3919, gérée par la Fédération nationale Solidarités femmes (FNSF).
alh/pa/pb
Bayonne: une chaîne humaine de 2.000 personnes pour les prisonniers basques #
Environ 2.000 personnes se sont réunies samedi à Bayonne à la nuit tombée pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, a constaté une correspondante de l'AFP.
Parapluies blancs lumineux à la main, scandant le slogan "Euskal presoak etxera" en basque ("les prisonniers basques à la maison"), les manifestants, rejoints par des élus locaux et représentants syndicaux et associatifs, se sont déployés le long des rives de la Nive, qui coupe la ville en deux, répondant à l'appel du collectif pacifiste Bake Bidea.
Cette chaîne humaine, en lieu et place de la traditionnelle manifestation annuelle qui parcourt la ville, était un "moyen de maintenir le sujet des prisonniers basques sur la table et de montrer qu'on sera attentifs aux décisions futures", indiquaient les organisateurs à la veille de cette mobilisation, adaptée en raison de la crise sanitaire. Le défilé avait compté entre 7.000 et 10.000 personnes, le 11 janvier 2020.
L'obtention, fin octobre, d'une mesure de détention à domicile avant une libération conditionnelle pour Frédéric "Xistor" Haramboure, 66 ans, ex-membre d'un commando d'ETA, après plus de 30 ans de réclusion, "était un espoir", a déclaré Michel Berhocoirigoin, membre des "Artisans de la paix" qui oeuvrent à la réalisation d'un processus de paix au Pays basque. "Mais aujourd'hui, c'est la douche froide avec la décision, tombée jeudi, d'incarcérer à nouveau Mikel Barrios", a ajouté le militant.
Incarcéré après sa condamnation en juin, cet Espagnol de 32 ans avait été remis en liberté en octobre dans l'attente d'être rejugé. Jeudi, la cour d'appel de Paris a confirmé sa condamnation en première instance à 5 ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste ETA.
Après l'ouverture des négociations avec le gouvernement français, mais surtout le désarmement de l'organisation le 8 avril 2017, puis l'annonce de sa dissolution un an plus tard après 60 années d'existence, les militants veulent aujourd'hui "régler la question des prisonniers" pour passer aux étapes suivantes, dont "la mémoire collective" du conflit et le "vivre ensemble". Ils réclament la libération immédiate des détenus incarcérés depuis 30 ans ou gravement malades, à l'instar de Jakes Esnal, Ion Kepa Parot ou Ibon Fernandez Iradi.
"Un processus de paix, c'est le plus beau projet que nous puissions offrir à ce pays", a lancé à son tour Anaiz Funosas, porte-parole de Bake Bidea. À ce jour, 32 anciens membres d'ETA sont encore incarcérés dans les prisons françaises.
Ce samedi, simultanément au Pays basque espagnol, plus de 200 rassemblements étaient organisés par le collectif "Sare", qui milite pour la libération des 200 anciens membres d'ETA incarcérés en Espagne.
cas-nal/swi
Bayonne: une chaîne humaine de 2.000 personnes pour les prisonniers basques #
Environ 2.000 personnes se sont réunies samedi à Bayonne à la nuit tombée pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, a constaté une correspondante de l'AFP.
Parapluies blancs lumineux à la main, scandant le slogan "Euskal presoak etxera" en basque ("les prisonniers basques à la maison"), les manifestants, rejoints par des élus locaux et représentants syndicaux et associatifs, se sont déployés le long des rives de la Nive, qui coupe la ville en deux, répondant à l'appel du collectif pacifiste Bake Bidea.
Cette chaîne humaine, en lieu et place de la traditionnelle manifestation annuelle qui parcourt la ville, était un "moyen de maintenir le sujet des prisonniers basques sur la table et de montrer qu'on sera attentifs aux décisions futures", indiquaient les organisateurs à la veille de cette mobilisation, adaptée en raison de la crise sanitaire. Le défilé avait compté entre 7.000 et 10.000 personnes, le 11 janvier 2020.
L'obtention, fin octobre, d'une mesure de détention à domicile avant une libération conditionnelle pour Frédéric "Xistor" Haramboure, 66 ans, ex-membre d'un commando d'ETA, après plus de 30 ans de réclusion, "était un espoir", a déclaré Michel Berhocoirigoin, membre des "Artisans de la paix" qui oeuvrent à la réalisation d'un processus de paix au Pays basque. "Mais aujourd'hui, c'est la douche froide avec la décision, tombée jeudi, d'incarcérer à nouveau Mikel Barrios", a ajouté le militant.
Incarcéré après sa condamnation en juin, cet Espagnol de 32 ans avait été remis en liberté en octobre dans l'attente d'être rejugé. Jeudi, la cour d'appel de Paris a confirmé sa condamnation en première instance à 5 ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste ETA.
Après l'ouverture des négociations avec le gouvernement français, mais surtout le désarmement de l'organisation le 8 avril 2017, puis l'annonce de sa dissolution un an plus tard après 60 années d'existence, les militants veulent aujourd'hui "régler la question des prisonniers" pour passer aux étapes suivantes, dont "la mémoire collective" du conflit et le "vivre ensemble". Ils réclament la libération immédiate des détenus incarcérés depuis 30 ans ou gravement malades, à l'instar de Jakes Esnal, Ion Kepa Parot ou Ibon Fernandez Iradi.
"Un processus de paix, c'est le plus beau projet que nous puissions offrir à ce pays", a lancé à son tour Anaiz Funosas, porte-parole de Bake Bidea. À ce jour, 32 anciens membres d'ETA sont encore incarcérés dans les prisons françaises.
Ce samedi, simultanément au Pays basque espagnol, plus de 200 rassemblements étaient organisés par le collectif "Sare", qui milite pour la libération des 200 anciens membres d'ETA incarcérés en Espagne.
cas-nal/swi
France: chaîne humaine de 2000 personnes pour les prisonniers basques #
Environ 2.000 personnes se sont réunies samedi soir à Bayonne (sud-ouest de la France) pour une "chaîne humaine lumineuse" de deux kilomètres, en soutien aux prisonniers basques, a constaté une correspondante de l'AFP.
Parapluies blancs lumineux à la main, scandant le slogan "Euskal presoak etxera" en basque ("les prisonniers basques à la maison"), les manifestants se sont déployés le long des rives de La Nive, qui coupe la ville en deux, répondant à l'appel du collectif pacifiste Bake Bidea.
Cette chaîne humaine a remplacé pour cause de crise sanitaire la traditionnelle manifestation annuelle qui parcourt la ville. C'est un "moyen de maintenir le sujet des prisonniers basques sur la table et de montrer qu'on sera attentifs aux décisions futures", indiquaient les organisateurs à la veille de cette mobilisation.
Le défilé avait compté entre 7.000 et 10 000 personnes, le 11 janvier 2020.
L'obtention, fin octobre, d'une mesure de détention à domicile avant une libération conditionnelle pour Frédéric "Xistor" Haramboure, 66 ans, ex-membre d'un commando d'ETA, après plus de 30 ans de réclusion, "était un espoir", a déclaré Michel Berhocoirigoin, membre des "Artisans de la paix" qui oeuvrent à la réalisation d'un processus de paix au Pays basque. "Mais aujourd'hui, c'est la douche froide avec la décision, tombée jeudi, d'incarcérer à nouveau Mikel Barrios", a ajouté le militant.
Incarcéré après sa condamnation en juin, cet Espagnol de 32 ans avait été remis en liberté en octobre dans l'attente d'être rejugé. Jeudi, la cour d'appel de Paris a confirmé sa condamnation en première instance à 5 ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste ETA.
Après l'ouverture des négociations avec le gouvernement français, mais surtout le désarmement de l'organisation le 8 avril 2017, puis l'annonce de sa dissolution un an plus tard après 60 années d'existence, les militants réclament la libération immédiate des détenus incarcérés depuis 30 ans ou gravement malades, à l'instar de Jakes Esnal, Ion Kepa Parot ou Ibon Fernandez Iradi.
À ce jour, 32 anciens membres d'ETA sont encore incarcérés dans les prisons françaises.
Ce samedi, simultanément au Pays basque espagnol, plus de 200 rassemblements étaient organisés par le collectif "Sare", qui milite pour la libération des 200 anciens membres d'ETA incarcérés en Espagne.
cas-nal/avz
"Fête sauvage" de Lieuron: deux garde à vue et 17 interpellations #
Deux personnes ont été placées en garde à vue et dix-sept autres interpellées samedi, pour s'être rassemblées là où devait se tenir une manifestation de soutien aux organisateurs de la rave party illégale organisée à Lieuron (Ille-et-Vilaine) à l'occasion du Nouvel An, a indiqué la préfecture de Bretagne.
Deux journalistes de l'AFP n'ont constaté aucun rassemblement place de la République où la manifestation devait initialement avoir lieu entre 14H00 et 16H00. Interdite par la préfecture, celle-ci avait été annulée vendredi soir par les organisateurs face "aux menaces de sanctions pénales".
Selon la préfecture, "une centaine de personnes" se sont toutefois présentées sur cette place ou à ses abords. "Les forces de sûreté intérieure ont procédé à l'interpellation et la conduite au poste de 17 individus pour vérification d'identité. Sont également à signaler une personne placée en garde à vue pour port d'arme et une autre pour détention de stupéfiants", a-t-on indiqué de même source.
Par ailleurs, une vingtaine de verbalisations ont été dressées pour participation à une manifestation interdite et rassemblement de plus de six personnes.
La semaine dernière, quatre personnes ont été mises en examen dont un jeune homme de 22 ans qui a été écroué après la rave party qui avait réuni 2.400 personnes pour le réveillon, à Lieuron, commune située à une quarantaine de km au sud de Rennes.
hdu/db/swi
Environ 500 manifestants à Strasbourg et à Lille contre la loi "Sécurité globale" #
Quelque 400 personnes, selon la préfecture, ont manifesté dans le calme samedi à Strasbourg contre la proposition de loi "Sécurité globale", ainsi qu'une centaine à Lille.
A Strasbourg, le cortège s'est mis en route aux alentours de 14H00 derrière une banderole sur laquelle était écrit "Intensification des gestes barricades", a constaté une journaliste de l'AFP.
Cette manifestation, dont les premières éditions fin novembre et en décembre avaient rassemblé plusieurs milliers de personnes, était organisée à l'appel d'un collectif d'associations, partis politiques et syndicats réclamant le "retrait total de la loi Sécurité globale", mais peu de drapeaux étaient visibles dans le cortège.
Les manifestants, dont certains se revendiquaient du mouvement des "gilets jaunes", ont marché pendant environ deux heures, en contournant l'hyper-centre de la ville dont l'accès avait été interdit par la préfecture. Des pétards, des feux d'artifice et des fumigènes ont été tirés pendant la manifestation, qui est restée calme malgré quelques tentatives de certains manifestants de passer les barrages de forces de l'ordre bloquant l'accès au centre-ville, puis à l'hôtel de police.
A Lille, une manifestation a également réuni quelque 120 personnes samedi après-midi, selon la préfecture. Elles protestaient contre la proposition de loi "Sécurité globale" mais aussi contre les inégalités, une partie se revendiquant des "gilets jaunes".
A Paris, aucune manifestation contre la proposition de loi n'était organisée ce samedi. Un appel a en revanche été lancé pour le 16 janvier "partout en France avant un grand rassemblement samedi 30 janvier à Paris".
maj-eva/bdx/swi
L'ex-gendre de Balkany mis en examen, sa fille placée comme témoin assisté #
L'ancien gendre de Patrick Balkany a été mis en examen pour recel, abus de biens sociaux et blanchiment aggravé dans l'enquête concernant la société Semarelp, tandis que sa fille a été placée sous le statut de témoin assisté, a indiqué samedi le parquet de Nanterre à l'AFP.
L'ancien gendre a été placé sous contrôle judiciaire. Sa mise en examen s'ajoute à celles de deux anciens dirigeants de cette société qui agissait pour le compte de la ville de Levallois, et qui fut un temps présidé par Patrick Balkany.
C'est aussi dans le cadre de cette enquête que Patrick Balkany lui-même avait été placé en garde à vue mercredi, avant d'être remis en liberté. Il n'est pas exclu qu'il soit de nouveau convoqué devant le juge instructeur, selon une source proche de l'enquête.
Selon cette même source, les deux anciens dirigeants de la Semarelp mis en examen sont Jean-Marc Smadja, cousin d'Isabelle Balkany, et Jean-Pierre Aubry, qui lui a succédé et a dirigé la Semarelp de 2008 à 2014.
Jean-Pierre Aubry, ancien président du club de basket-ball de Levallois, est aussi l'ancien directeur de cabinet de Patrick Balkany, condamné en 2019 à trois ans de prison avec sursis pour blanchiment de fraude fiscale.
L'ancien gendre est Dan Oiknine, marié en 2008 à Vanessa Balkany.
Entre 2008 et 2015, des locaux de la société Semarelp, n'étant pas censés être exploités, ont été loués à diverses sociétés, a expliqué le parquet de Nanterre à l'AFP.
L'enquête a abouti le 20 novembre 2019 à une ouverture d'information judiciaire pour abus de biens sociaux, recel, faux et usage de faux, détournement de biens d'un dépôt public, blanchiment aggravé entre 2008 et 2017.
Vanessa Balkany a été entendue car des entreprises ayant bénéficié de ce local lui appartenaient. Elle a été placée sous statut de témoin assisté pour recel et blanchiment, un statut intermédiaire entre la mise en examen et le statut de témoin simple.
L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), a indiqué le parquet de Nanterre.
Les époux Balkany ont été condamnés en appel en mars pour fraude fiscale et en mai pour blanchiment. Ils ont formé un pourvoi en cassation contre cette dernière condamnation.
En juillet dernier, l'ex-maire de Levallois-Perret a été mis en examen, soupçonné d'avoir utilisé des agents municipaux à des fins personnelles alors qu'il était maire.
ali-clw/aje/nm
Environ 400 manifestants à Strasbourg contre la loi "Sécurité globale" #
Quelque 400 personnes, selon la préfecture, ont manifesté dans le calme samedi à Strasbourg contre la proposition de loi "Sécurité globale".
Le cortège s'est mis en route aux alentours de 14H00 derrière une banderole sur laquelle était écrit "Intensification des gestes barricades", a constaté une journaliste de l'AFP.
Cette manifestation, dont les premières éditions fin novembre et en décembre avaient rassemblé plusieurs milliers de personnes, était organisée à l'appel d'un collectif d'associations, partis politiques et syndicats réclamant le "retrait total de la loi Sécurité globale", mais peu de drapeaux étaient visibles dans le cortège.
Les manifestants, dont certains se revendiquaient du mouvement des "gilets jaunes", ont marché pendant environ deux heures, en contournant l'hyper-centre de la ville dont l'accès avait été interdit par la préfecture. Des pétards, des feux d'artifice et des fumigènes ont été tirés pendant la manifestation, qui est restée calme malgré quelques tentatives de certains manifestants de passer les barrages de forces de l'ordre bloquant l'accès au centre-ville, puis à l'hôtel de police.
A Paris, aucune manifestation contre la proposition de loi n'était organisée ce samedi. Un appel a en revanche été lancé pour le 16 janvier "partout en France avant un grand rassemblement samedi 30 janvier à Paris".
maj/bdx/swi
France: nouvelle marche pour Estelle Mouzin, 18 ans après sa disparition #
Pour la 18ème année consécutive, ses proches ont déroulé samedi la banderole frappée du visage d'Estelle Mouzin, 9 ans, et marché en silence en région parisienne pour "ne pas oublier" la fillette, dont le corps reste introuvable malgré les aveux du tueur en série Michel Fourniret.
Au pied du cerisier planté en mémoire d'Estelle à Guermantes, ville pavillonnaire de Seine-et-Marne, son père Eric Mouzin, qui se bat sans relâche depuis sa disparition le 9 janvier 2003, a estimé devant une centaine de personnes que "les pièces du puzzle s'assemblaient petit à petit".
Avant de déplorer une nouvelle fois "le manque de réactivité des enquêteurs et de la justice", responsables selon lui "en grande partie du fait que le corps d'Estelle reste introuvable".
Il a notamment rappelé que, dès 2007, Michel Fourniret "avait demandé à être entendu" pour la disparition de la fillette aux yeux verts, visage devenu familier d'un des plus énigmatiques "cold cases" français, mais "que, pour des raisons de facilité, aucune suite n'avait été donnée".
C'est la juge d'instruction parisienne Sabine Kheris, huitième magistrate en charge de l'enquête et première à obtenir des avancées depuis qu'elle en pris la tête en 2019, qui a rouvert cette piste plusieurs fois écartée par les enquêteurs.
Michel Fourniret, 78 ans, condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, a fini par avouer sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin en mars 2020, après avoir été mis en cause par son ex-épouse et complice Monique Olivier.
Début décembre, les fouilles d'envergure menées dans une ancienne propriété du tueur en série pour retrouver le corps de la victime sont restées sans résultats.
"D'autres fouilles auront lieu", a affirmé samedi l'avocat de la famille Mouzin, Didier Seban, estimant qu'"on n'a jamais été aussi près de découvrir où est Estelle".
Au-delà du seul cas d'Estelle Mouzin, l'association qui porte son nom dénonce "des dysfonctionnements inacceptables" dans le traitement judiciaire des disparitions d'enfants.
Elle réclame la création d'un "corps de juges spécialisés dans les dossiers de disparitions d'enfants".
sab/pa/STB
Seine-et-Marne : nouvelle marche pour Estelle Mouzin, 18 ans après sa disparition #
Pour la 18ème année consécutive, ses proches ont déroulé samedi la banderole frappée du visage d'Estelle Mouzin, 9 ans, et marché en silence dans les rues de Guermantes pour "ne pas oublier" la fillette, dont le corps reste introuvable malgré les aveux du tueur en série Michel Fourniret.
Au pied du cerisier planté en mémoire d'Estelle dans cette ville pavillonnaire de Seine-et-Marne, son père Eric Mouzin, qui se bat sans relâche depuis sa disparition le 9 janvier 2003, a estimé devant une centaine de personnes que "les pièces du puzzle s'assemblaient petit à petit".
Avant de déplorer une nouvelle fois "le manque de réactivité des enquêteurs et de la justice", responsables selon lui "en grande partie du fait que le corps d'Estelle reste introuvable".
Il a notamment rappelé que, dès 2007, Michel Fourniret "avait demandé à être entendu" pour la disparition de la fillette aux yeux verts, visage devenu familier d'un des plus énigmatiques "cold cases" français, mais "que, pour des raisons de facilité, aucune suite n'avait été donnée".
C'est la juge d'instruction parisienne Sabine Kheris, huitième magistrate en charge de l'enquête et première à obtenir des avancées depuis qu'elle en pris la tête en 2019, qui a rouvert cette piste plusieurs fois écartée par les enquêteurs.
Michel Fourniret, 78 ans, condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, a fini par avouer sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin en mars 2020 , après avoir été mis en cause par son ex-épouse et complice Monique Olivier.
Début décembre, les fouilles d'envergure menées dans une ancienne propriété du tueur en série pour retrouver le corps de la victime sont restées sans résultats.
"D'autres fouilles auront lieu", a affirmé samedi l'avocat de la famille Mouzin, Didier Seban, estimant qu'"on n'a jamais été aussi près de découvrir où est Estelle". L'avocat a regretté qu'il ait fallu "aller trois fois devant la Cour de cassation, saisir la Cour européenne des droits de l'Homme et engager la faute lourde de l'Etat pour que cette enquête soit menée normalement".
Au-delà du seul cas d'Estelle Mouzin, l'association qui porte son nom dénonce "des dysfonctionnements inacceptables" dans le traitement judiciaire des disparitions d'enfants.
Elle réclame la création d'un "corps de juges spécialisés dans les dossiers de disparitions d'enfants".
sab/pa/nm
France: un policier écarté pour une carte de voeux aux relents racistes #
Un policier français a été suspendu pour avoir envoyé une carte de voeux avec un dessin sur lequel un policier demande à un homme noir de se rapprocher de son pistolet à impulsion électrique taser.
Quelques semaines après le passage à tabac d'un homme noir par plusieurs policiers dans Paris et des accusations récurrentes sur le racisme de la police française, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé samedi avoir suspendu ce commissaire de police d'une petite ville à l'ouest de Paris.
Sur la carte de voeux diffusée figure le dessin d'un policier blanc près de sa voiture s'adressant à un homme noir et disant: "Rapprochez-vous un peu. Mon taser recharge sur l'allume-cigare", dessin accompagné de la légende suiante: "Le commissaire et les policiers" de la zone "vous souhaitent une bonne année 2021".
Le ministre de l'Intérieur, "dès (qu'il a) eu connaissance de cette +carte de voeux+", a saisi la police des polices, qui a déjà entendu ce responsable, et l'a suspendu temporairement de ses fonctions.
Ce dessin "a choqué beaucoup de monde pour sa connotation raciste", a commenté l'entourage du ministre de l'Intérieur.
Selon une source syndicale au sein de la police locale, la carte de voeux a provoqué "un tollé en interne" au sein du commissariat, avec des fonctionnaires de police choqués d'être associés à cette carte.
"C'est l'incompréhension. Ça jette le discrédit sur l'ensemble du commissariat", a ajouté cette source à l'AFP.
Contacté, le commissaire n'a pas souhaité répondre aux questions de l'AFP.
La police française a été secouée ces derniers mois par plusieurs affaires mêlant violences policières et accusations de racisme, dont le tabassage du producteur de musique noir Michel Zecler et l'évacuation violente d'un camp de migrants sur une grande place de Paris.
alh-clw/pa/ube/stb
Un presque centenaire jugé lundi pour corruption dans l'affaire de la "chaufferie de la Défense" #
"Juger un homme de 99 ans, c'est ahurissant !", s'indigne Me Olivier Baratelli: son client Jean Bonnefont, un des plus vieux prévenus de France, comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre dans l'affaire de corruption de "la chaufferie de la Défense", après vingt ans de procédure.
"Etes-vous capable de vous souvenir de ce que vous avez fait, il y a vingt ans, avec une précision suffisante pour que cela fasse l'objet d'un procès ?", interroge l'avocat. "La défense est annihilée par le temps".
Ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France, M. Bonnefont est poursuivi avec quatre autres chefs d'entreprises pour avoir faussé entre 1999 et 2003 l'attribution du juteux marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires européen, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.
L'affaire débute en 1998, lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) lance le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France.
Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm.
Mais les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus. Dès juin 2002, une enquête est ouverte pour "corruption" et "trafic d'influence", une autre l'est en janvier suivant pour "abus de biens sociaux".
Elle met en cause, outre Jean Bonnefont, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi Bernard Forterre, 82 ans aujourd'hui, et l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans.
Le trio est accusé d'avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de Climadef, l'ancien concessionnaire.
Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, le président "omnipotent" du Sicudef selon des témoignages de l'époque, mis en examen pour avoir perçu une commission de 5 millions de francs (760.000 euros).
Un protagoniste du montage financier, Laurent Gimel, a affirmé durant l'instruction avoir remis des sacoches de billets à un proche de M. Ceccaldi-Raynaud. Des pots-de-vin destinés, selon lui, à arroser les membres du Sicudef.
M. Ceccaldi-Raynaud sera le grand absent du procès. L'ex-sénateur-maire de Puteaux est décédé en juillet 2019 à 94 ans, quelques jours avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.
Pour l'association anticorruption Anticor, partie civile, c'est la démonstration d'une "justice complice" qui aurait, selon elle, attendu la disparition du sénateur-maire pour prononcer son ordonnance de renvoi. Cette affaire "fait partie de ces dossiers mis dans un placard pour protéger des personnalités de premier plan politique", a déploré Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.
Lui aussi regrette les conditions du procès: du fait de leur âge, les prévenus "pourraient être susceptibles de faire pitié, alors qu'ils se sont enrichis largement", a-t-il affirmé.
"La durée de cette procédure n'est satisfaisante pour personne", lui répond la procureure de Nanterre Catherine Denis. Le parquet "ne s'est jamais départi de l'indépendance qu'il doit à tout justiciable (...) quelles que soient les personnalités en cause", assure-t-elle à l'AFP.
La durée de la procédure pour ce dossier "particulièrement complexe" illustre plutôt "l'insuffisance de moyens accordés à la justice économique et financière", juge la magistrate. La procédure a pâti "de multiples demandes d'entraide internationale en direction de pays peu coopérants", de "changements de juges d'instruction" et de "nombreux et tardifs recours de la défense".
Renvoyés notamment pour "corruption", "complicité de corruption" ou "abus de biens sociaux", les principaux prévenus contestent les faits.
Ils risquent jusqu'à dix ans de prison et un million d'euros d'amende.
Lundi, leurs conseils entendent plaider en préambule le non-respect du droit à être jugé dans un délai raisonnable.
La défense du trio dénonce aussi une insuffisance de charges. "S'il y avait eu des preuves irréfutables, il aurait fallu quelques mois pour sortir le dossier" au lieu de vingt ans, considère Me Baratelli.
L'instruction tentaculaire, sur laquelle se sont penchés successivement huit juges, a permis de découvrir d'importantes sommes sur des comptes ouverts au Luxembourg par la famille Ceccaldi-Raynaud.
Charles Ceccaldi-Raynaud avait alors accusé sa propre fille Joëlle, qui lui a succédé à la mairie de Puteaux, d'avoir reçu ces pots-de-vin, en se défendant personnellement de toute infraction.
L'élue LR, tout comme l'opticien Alain Afflelou qui apparaît aussi dans le dossier, ont été entendus comme témoins assistés et finalement mis hors de cause.
Le procès, ajourné en septembre pour cause de crise sanitaire, doit durer jusqu'à vendredi.
cal-clw/pa/pb
Un commissaire de police suspendu après une carte de voeux polémique #
Gérald Darmanin a annoncé samedi avoir suspendu le commissaire de police de la circonscription de Plaisir (Yvelines) après l'envoi d'une carte de voeux polémique.
Sur cette carte figure le dessin d'un policier près de sa voiture s'adressant à un homme noir, "rapprochez-vous un peu. Mon taser recharge sur l'allume-cigare", et une légende: "le commissaire et les policiers de la circonscription de sécurité publique de Plaisir vous souhaite une bonne année 2021".
"Dès que j'ai eu connaissance de cette +carte de voeux+, l'Inspection générale de la police nationale a été saisie et a déjà entendu ce commissaire (vendredi). Je l'ai suspendu à titre conservatoire", a tweeté le ministre de l'Intérieur.
Ce dessin "a choqué beaucoup de monde pour sa connotation raciste", a commenté l'entourage du ministre de l'Intérieur.
Selon une source syndicale des Yvelines, la carte de voeux a provoqué "un tollé en interne" au sein du commissariat de Plaisir, avec des fonctionnaires choqués d'être associés à cette carte. "C'est l'incompréhension. Ça jette le discrédit sur l'ensemble du commissariat", a ajouté cette source à l'AFP.
Contacté, le commissaire n'a pas souhaité répondre aux questions de l'AFP.
La police a été secouée ces derniers mois par plusieurs affaires mêlant violences policières et accusations de racisme, dont le tabassage du producteur de musique noir Michel Zecler et l'évacuation controversée d'un camp de migrants place de la République à Paris.
alh-clw/pa/pb
Bordeaux "la belle endormie" confrontée à la hausse de la violence #
Rixes avec arme blanche, vols brutaux, tirs d'arme à feu: depuis deux-trois ans, Bordeaux, longtemps surnommée "la belle endormie", voit monter une violence qui l'épargnait jusqu'ici avec en point d'orgue la mort par balle la semaine dernière d'un adolescent de 16 ans.
"La première évolution de la question de la sécurité vient d'une augmentation de la démographie. On a une ville qui était une petite ville de province tranquille et qui est devenue une métropole donc forcément on rattrape les problématiques qu'ont toutes les grandes villes de France", explique à l'AFP Amine Smihi, adjoint au maire chargé de la tranquillité publique, de la sécurité et de la médiation.
Bordeaux, désormais à deux heures de train de Paris, gagne 15.000 habitants par an et "prend la mesure de son statut. Et donc des problématiques qui y sont liées, avec un dispositif de sécurité police nationale et encore plus police municipale sous dimensionné", ajoute l'élu.
Parmi les problèmes qui se posent désormais à la ville, celui des "mineurs non accompagnés" venus du Maroc ou d'Algérie et livrés à eux-même, sources de troubles publics, "des flux migratoires qui transitaient très rarement par Bordeaux et étaient plutôt installés sur Toulouse ou Nantes", selon Amine Smihi.
"Ils sont entre 80 et 150 sur Bordeaux", confirme Patrick Mairesse, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) qui a augmenté ses effectifs spécialisés dans leur prise en charge.
Amine Smihi note aussi que plus généralement la délinquance, les incivilités et les trafics de stupéfiants sont "sortis de leurs zones historiques, les quartiers populaires", désenclavés grâce au tramway.
"La seule case que nous n'avions pas cochée était celle des violences urbaines", souligne M. Mairesse, "depuis le 31 décembre, c'est fait".
A la Saint-Sylvestre, un bureau de poste a été brûlé, des arrêts de bus et tramway détruits et les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de mortier dans un quartier populaire de la ville. Le même quartier où, deux jours plus tard, un jeune de seize ans est mort, victime d'une fusillade.
"C'est un drame qu'on craignait tous, on a vu depuis deux ans des querelles entre quartiers qui ont commencé par des rixes avec des bâtons, des battes de base-ball et qui sont montées en gamme progressivement avec depuis quelques temps des usages parfois d'arme à feu", reconnaît le DDSP.
"Cette affaire, ça montre que Bordeaux est en train de dériver", confirme une source policière, "on monte crescendo, on est passé de l'arme blanche à l'arme à feu et les délinquants ont accès à un armement qui monte en puissance". "Il faut quand même relativiser", tempère cet enquêteur, "on n'est pas à des niveaux comme Marseille ou Toulouse".
À la mairie dirigée par l'écologiste Pierre Hurmic, on a donc décidé d'augmenter le nombre de policiers municipaux. "Si je veux avoir le taux moyen de policiers municipaux par habitant de la plupart des grandes villes de même caractéristique, il faut que je double mes effectifs sur le mandat", explique Amine Smihi.
"On veut assumer de regarder le problème, sur la prévention de la délinquance comme sur la tranquillité publique au sens large en traitant les deux problèmes: le social et la sécurité", ajoute-il.
A la direction de la sécurité publique, "on s'est réorganisé en faisant en sorte de renforcer les brigades anti-criminalité (BAC) et les brigades d'intervention, en créant des groupes chargés de la lutte contre les stupéfiants et en toilettant les horaires pour être plus présents sur la voie publique", complète Patrick Mairesse.
Suite à plusieurs agressions dans le quartier Saint-Michel cet été, une demi-compagnie de CRS a été déployée et un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) associant les services de la préfecture, du procureur de la République, de la mairie, les bailleurs sociaux ou encore les associations locales a été créé.
"C'est exactement le genre de choses qu'il faut développer parce que ça marche", selon Amine Smihi.
kap/pjl/shu
Loire-Atlantique: un décès lors d'une rixe entre voisins #
Un homme de 21 ans est décédé et deux autres ont été blessés dans la nuit de vendredi à samedi à Issé (Loire-Atlantique) lors d'une rixe à domicile due à un conflit de voisinage, et l'agresseur a été interpellé, a-t-on appris auprès des pompiers.
Les pompiers ont été appelés peu avant minuit pour une rixe dans un domicile à Issé, au nord de Nantes, due à un conflit de voisinage, ont indiqué à l'AFP le Codis de Loire-Atlantique et le parquet de Nantes.
Le bilan fait état d'un homme de 21 ans décédé suite à une blessure à l'arme blanche, un homme de 39 ans blessé gravement suite à une éventration, un homme de 19 ans blessé légèrement.
Les deux blessés ont été conduits au CHU de Nantes et au centre hospitalier de Châteaubriant. Deux femmes choquées psychologiquement ont également été transportées à l'hôpital de Châteaubriant.
L'agresseur, qui "s'était retranché à son domicile", a été interpellé par la gendarmerie, selon les sapeurs-pompiers.
Une enquête a été ouverte.
hdu/nth
Rodez: un marginal jugé pour l'assassinat d'un policier #
La cour d'assises de l'Aveyron va juger à partir de lundi un marginal de 41 ans pour l'assassinat du patron de la police municipale de Rodez qu'il tenait pour responsable de la saisie de son molosse.
Le 27 septembre 2018 en fin de matinée, Alexandre Dainotti avait poignardé le directeur général adjoint des services de Rodez, Pascal Filoé, père de trois enfants. Il lui avait assené une dizaine de coups de couteau sur l'esplanade de la mairie, devant les yeux ébahis d'une dizaine de témoins.
Arrivé à Rodez courant 2017, le marginal possédait un chien de catégorie 2, de type Rottweiller, soumis à une autorisation administrative de détention.
Il avait été contrôlé à plusieurs reprises par les agents municipaux, alors que l'animal n'avait ni laisse, ni muselière, comme l'exige la loi.
"La mairie lui a demandé de déposer un dossier de détention de chien dangereux", explique l'avocat de la ville de Rodez, Me Maxime Bessière, soulignant que la mairie avait tout fait pour régler l'affaire à l'amiable.
Comme il avait coutume de faire, Pascal Filoé avait pris ce dossier en main "pour arrondir les angles et ne pas exposer ses agents", précise l'avocat.
"La municipalité a attendu plus d'un an et demi" avant de procéder à la saisie du chien, selon la même source.
Car le casier judiciaire d'Alexandre Dainotti - plusieurs condamnations pour des violences, des vols, l'usage de stupéfiants, et déjà en 2010 une condamnation pour la détention de chien dangereux sans autorisation- lui interdisait de posséder un tel animal.
"Son intolérance à la loi et à l'autorité est bien illustrée par le choix qu'il va faire d'avoir un chien (dangereux, Ndlr) en sachant que cela lui est interdit", analyse l'un des experts psychiatre de ce dossier.
Au fil des rendez-vous, la mairie lui avait notamment proposé de faire adopter le molosse par un ami, une procédure qui était d'ailleurs en cours d'instruction au moment du meurtre.
Au cours de l'enquête judiciaire, plusieurs fonctionnaires de la mairie de Rodez ont témoigné des menaces de mort régulièrement proférées par l'accusé à l'encontre de Pascal Filoé.
Et l'expert d'expliquer, "son contentieux va assez naturellement se cristalliser sur le représentant de l'autorité".
De son côté, la victime ne souhaitait pas dans un premier temps porter plainte "pour ne pas compliquer le traitement" du dossier, ne prenant pas les menaces au sérieux.
Cependant, juste avant de trouver la mort, le fonctionnaire avait changé de position lorsque les menaces s'étaient étendues à ses proches.
Plusieurs expertises psychiatriques ont relevé "le profil psychopathique" de l'accusé, "des symptômes paranoïaques" ainsi qu'une absence de remord et de culpabilité.
Le crime avait suscité un grand émoi à Rodez, tant ce fonctionnaire "de terrain", selon ses collègues, était personnellement impliqué dans les affaires traitées par ses services.
Lors de ses funérailles nationales à Rodez, le Premier ministre Édouard Philippe, avait fait le déplacement, et salué "le professionnalisme, le courage" d'un homme, tué pour avoir "voulu, simplement, faire respecter la loi".
Pour les enquêteurs, la préméditation est avérée.
Le jour du meurtre, Alexandre Dainotti s'était préalablement posté à la terrasse d'un café armé d'un couteau qu'il avait acheté la veille, attendant de croiser la route de celui qu'il allait tuer.
Après l'agression, il s'était enfui, ensanglanté, pour trouver refuge dans un magasin de vêtements.
C'est là que des policiers municipaux ont pu procéder à son arrestation. Il devait leur avouer qu'il avait "la haine" et voulait "lui faire mal".
Rapidement évacué par les secours, Pascal Filoé, 45 ans n'a pas survécu à ses blessures.
Alexandre Dainotti encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi.
hj/ap/rhl
"S'attaquer aux racines" de la délinquance: la justice mise sur le suivi psychosocial #
Kévin (prénom modifié), en récidive, avait toutes les chances de finir en prison, mais y a échappé grâce à un "suivi judiciaire renforcé" jusqu'à son procès. Dans la Somme, la justice a parié sur ce dispositif récent pour "s'attaquer aux racines" de la délinquance.
Le 12 juillet, dans un PMU près d'Amiens, le jeune artisan de 28 ans "s'alcoolise très rapidement", raconte-t-il. Il violente dans l'après-midi sa compagne, puis le gérant de l'établissement qui essaie de l'empêcher de partir sans payer.
Avec une condamnation à du sursis dix jours plus tôt pour des violences similaires, et le retrait récent de son permis pour conduite en état d'ivresse, il est bon pour la comparution immédiate, et, selon toute vraisemblance, pour de la prison ferme.
Mais à l'issue de la garde à vue, le parquet lui propose un "suivi judiciaire renforcé" de six mois, jusqu'à l'audience.
Sans minimiser la gravité des délits visés, "il s'agit de s'attaquer aux racines du passage à l'acte, que sont les addictions, la marginalité, la désertisation sociale avec pour objectif de sortir des gens de la spirale infernale de la délinquance au quotidien", expose le procureur de la République d'Amiens, Alexandre de Bosschère.
En maniant "la carotte" - éviter la prison ferme - et le "bâton" - l'incarcération en cas de manquements ou récidive.
Dans les Hauts-de-France, le dispositif est expérimenté dans quelques ressorts, financé par des fonds interministériels et les collectivités locales.
Pour en bénéficier, le prévenu, majeur, doit reconnaître les faits, être poursuivi pour des délits en récidive liés directement ou indirectement à l'alcoolisme ou l'addiction à d'autres drogues, et être prêt à respecter un contrôle judiciaire lourd.
"C'est un changement de paradigme dans la prise en charge, avec une phase d'évaluation très importante des facteurs de risques de récidive" qui s'inspire des méthodes québecoises, relève Anthony Peleman, directeur général de l'association socio-judiciaire d'enquête et de médiation (AEM).
"C'est une nouvelle réponse pénale. Pour certains, la prison n'aboutirait à rien", explique Damien Renaud, contrôleur judiciaire de l'AEM et référent de Kévin durant tout son parcours.
"Si j'étais allé en prison, j'aurais énormément de haine (...) A la sortie, je me serais vengé", abonde Kévin.
En 2019, il découvre des vidéos d'adultère de sa compagne et "perd pied". "J'étais détruit psychologiquement. Je me suis mis dans l'alcool, seul moyen de ne pas y penser", décrit-il.
Alors que tout roulait pour son entreprise de BTP, il arrête de répondre au téléphone, d'ouvrir ses courriers. S'ensuivent les impayés, le retour chez sa mère, la faillite de sa société.
Pendant le suivi judiciaire renforcé de six mois, des rendez-vous réguliers avec une magistrate, une psychologue, un médecin et son contrôleur judiciaire ont rythmé ses semaines, pour remettre de l'ordre dans ses papiers et dans sa vie.
A chaque point d'étape, la magistrate vérifie son implication et le respect de ses obligations - comme les analyses d'alcool.
Quant au contrôleur judiciaire, au centre de l'accompagnement, il tisse des liens avec l'entourage de chacun des prévenus, se déplace à leur domicile, devient presque leur confident.
Avec Kévin, il vérifie qu'il a avancé dans les démarches administratives - récupérer sa carte d'identité, déclarer ses impôts, purger ses dettes - s'enquiert de sa consommation d'alcool, passe du temps à discuter de son état de santé, physique et moral.
"Le problème ne vient pas de l'alcool (...) C'était vraiment psychologique", estime Kévin, désireux de continuer les séances après sa condamnation, début janvier, à trois mois de sursis.
Dans la Somme, 15 prévenus sont actuellement engagés dans ce suivi lancé en 2020, soupçonnés essentiellement de violences conjugales ou envers des policiers, le reste étant des violences aggravées, de l'usage de stupéfiants, ou encore outrage, alcool au volant et vol.
Six des neuf prévenus qui ont terminé le suivi l'ont respecté, trois ont récidivé ou ont été écroués. Un taux d'échec "pas négligeable mais normal vu le caractère complexe des profils et l'ampleur des contraintes imposées", selon M. De Bosschère.
jpa/cab/rhl/shu
Un presque centenaire jugé lundi pour corruption dans l'affaire de la "chaufferie de la Défense" #
"Juger un homme de 99 ans, c'est ahurissant !", s'indigne Me Olivier Baratelli: son client Jean Bonnefont, un des plus vieux prévenus de France, comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre dans l'affaire de corruption de "la chaufferie de la Défense", après vingt ans de procédure.
"Etes-vous capable de vous souvenir de ce que vous avez fait, il y a vingt ans, avec une précision suffisante pour que cela fasse l'objet d'un procès ?", interroge l'avocat. "La défense est annihilée par le temps".
Ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France, M. Bonnefont est poursuivi avec quatre autres chefs d'entreprises pour avoir faussé entre 1999 et 2003 l'attribution du juteux marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires européen, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros.
L'affaire débute en 1998, lorsque le Syndicat mixte de chauffage urbain de La Défense (Sicudef) lance le renouvellement du marché que détenait depuis trente ans la société Climadef, filiale de Charbonnages de France.
Trois ans plus tard, il l'attribue à un groupement d'entreprises baptisé Enertherm.
Mais les services de répression des fraudes repèrent des anomalies dans le processus. Dès juin 2002, une première information judiciaire est ouverte pour "corruption" et "trafic d'influence", puis une autre l'est en janvier suivant pour "abus de biens sociaux".
L'enquête met en cause, outre Jean Bonnefont, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi Bernard Forterre, 82 ans aujourd'hui, et l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans.
Le trio est accusé d'avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de Climadef, l'ancien concessionnaire.
L'accusation assure que l'appel d'offres a été présenté de manière à écarter les candidats indésirables et que les dossiers déposés par la société allemande RWE et l'ex-concessionnaire étaient des offres "de couverture" censées simuler une concurrence.
Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, le président "omnipotent" du Sicudef selon des témoignages de l'époque, mis en examen pour avoir perçu une commission de 5 millions de francs (760.000 euros).
Un protagoniste du montage financier, Laurent Gimel, a affirmé durant l'instruction avoir remis des sacoches de billets à un proche de M. Ceccaldi-Raynaud. Des pots-de-vin destinés, selon ses propos, à arroser les membres du Sicudef.
M. Ceccaldi-Raynaud sera le grand absent du procès. L'ex-sénateur-maire de Puteaux est décédé en juillet 2019 à 94 ans, quelques jours à peine avant que le parquet ne prenne ses réquisitions.
Pour l'association anticorruption Anticor, partie civile, c'est la démonstration d'une "justice complice" qui aurait, selon elle, attendu la disparition du sénateur-maire pour prononcer son ordonnance de renvoi. Cette affaire "fait partie de ces dossiers mis dans un placard pour protéger des personnalités de premier plan politique", a déploré Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.
Lui aussi regrette les conditions du procès: du fait de leur âge, les prévenus "pourraient être susceptibles de faire pitié, alors qu'ils se sont enrichis largement", a-t-il affirmé.
Le parquet n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
Renvoyés notamment pour "corruption", "complicité de corruption" ou "abus de biens sociaux", les principaux prévenus contestent les faits.
Ils risquent jusqu'à dix ans de prison et un million d'euros d'amende.
Lundi, leurs conseils entendent plaider en préambule le non-respect du droit à être jugé dans un délai raisonnable.
La défense du trio dénonce aussi une insuffisance de charges. "S'il y avait eu des preuves irréfutables, il aurait fallu quelques mois pour sortir le dossier" au lieu de vingt ans, considère Me Baratelli.
L'instruction tentaculaire, sur laquelle se sont penchés successivement huit juges, a permis de découvrir d'importantes sommes sur des comptes ouverts au Luxembourg par la famille Ceccaldi-Raynaud.
Charles Ceccaldi-Raynaud avait alors accusé sa propre fille Joëlle, qui lui a succédé à la mairie de Puteaux, d'avoir reçu ces pots-de-vin, en se défendant personnellement de toute infraction.
L'élue LR, tout comme l'opticien Alain Afflelou qui apparaît aussi dans le dossier, ont été entendus comme témoins assistés et finalement mis hors de cause.
Le procès, ajourné en septembre en raison de la crise sanitaire, doit durer jusqu'à vendredi.
cal-clw/pa/ces
Renvoi du procès d'un avocat soupçonné de voyeurisme sur trois stagiaires #
Le procès d'un avocat associé d'un grand cabinet d'affaires parisien, soupçonné d'avoir capturé avec son téléphone des images sous les jupes de trois stagiaires en 2014 et 2019, a été interrompu vendredi et renvoyé au 1er juillet afin que de nouvelles investigations soient menées.
Après huit heures de débats denses, le tribunal correctionnel a ordonné contre toute attente un supplément d'information afin qu'une nouvelle expertise informatique et des expertises psychologiques du prévenu et des parties civiles soient réalisées.
Une enquête avait été ouverte après la plainte en août 2019 d'une jeune femme, stagiaire au sein d'une autre équipe, qui avait rapporté avoir été invitée lors d'un rendez-vous avec cet avocat de 58 ans, spécialisé en droit social, à faire le tour du bureau pour entrer une information sur son ordinateur.
Alors qu'elle se tenait debout devant lui, elle a expliqué avoir entendu le son caractéristique de la mise en route d'une vidéo puis avoir aperçu le téléphone portable de l'avocat entre ses jambes.
"J'ai été complètement sonnée et le temps de reprendre mes esprits, j'ai appuyé sur la première suggestion Google et je me suis mise en retrait", a-t-elle expliqué vendredi à la barre.
A partir du signalement d'une avocate, deux autres anciennes stagiaires avaient ensuite été contactées par les enquêteurs et avaient raconté des faits similaires datant du printemps et de l'été 2014, expliquant qu'elles étaient elles aussi derrière l'ordinateur à la demande de l'avocat, l'une avait aperçu des "flash", l'autre le téléphone allumé non loin derrière elle.
"J'ai une vérité qui n'a pas bougé d'un fil, on ne m'a pas cru", a déclaré cette dernière à l'audience. "Je suis là pour dire la vérité et pour que ça ne se reproduise pas". Les deux femmes avaient rapidement quitté le cabinet après les faits qu'elles dénoncent.
Au cours de l'enquête, certaines collègues ont raconté que l'avocat pouvait faire des "remarques déplacées" sur le physique de collaboratrices féminines, mais cinq autres, actuelles ou anciennes collaboratrices citées par la défense, ont assuré à la barre qu'il n'avait jamais eu de gestes ou de propos de ce type.
"Je conteste les faits reprochés de façon la plus vive qui soit", s'est défendu le prévenu. "Je suis en colère (...) parce que dans cette affaire, évidemment, je suis totalement innocent et je dis, et nous le démontrerons, que les trois plaignantes sont dans le mensonge", a-t-il poursuivi.
La défense a notamment soutenu que ces accusations avaient pour origine des "rumeurs" et "calomnies" liées à un conflit interne au sein du cabinet.
L'avocat encourt jusqu'à un an d'emprisonnement.
alv/pa/cbn
Rennes: trois nouvelles mises en examen après la fête sauvage du Nouvel An #
Trois organisateurs présumés de la rave party illégale du Nouvel An en Bretagne, interpellés ces derniers jours dans l'ouest de la France, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, a annoncé vendredi le parquet de Rennes.
Un premier organisateur présumé, un jeune homme de 22 ans, avait été mis en examen et écroué lundi.
Au total "quatre hommes âgés de 26 à 31 ans", ont été interpellés mercredi en Loire-Atlantique pour trois d'entre eux et pour le quatrième en Indre-et-Loire, a indiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc dans un communiqué.
Présentés vendredi aux juges d'instruction en charge de l'enquête "trois d'entre eux ont été mis en examen des chefs d'organisation sans déclaration préalable d'un rassemblement festif à caractère musical dans un espace non aménagé", souligne M. Astruc.
Parmi les autres chefs de mise en examen: "dégradation ou détérioration du bien d'autrui avec entrée par effraction, mise en danger d'autrui par violation manifestement délibérée d'une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence", également "ouverture sans déclaration préalable d'un débit de boisson", "travail dissimulé", "aide à l'usage par autrui de stupéfiants".
Selon le procureur, ces trois mis en cause "ont été placés, sur réquisitions conformes du parquet, sous contrôle judiciaire" et "une quatrième personne a été placée sous le statut de témoin assisté".
Selon Philippe Astruc, ces personnes qui vivent en colocation "sont connues de la justice" pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et "déclarent avoir été présentes à la free party de Lieuron", au sud de Rennes, mais "nient en revanche avoir participé à l'organisation de l'événement".
"Un des gardés à vue reconnaît toutefois avoir aidé à l'organisation du parking en début de soirée le 31 décembre 2020", selon le procureur rennais.
Selon M. Astruc, du "matériel professionnel pouvant servir à l'organisation de soirées" et du numéraire - plusieurs milliers euros dont une grande partie en pièces de monnaie - ont été saisis lors de perquisitions à leur domicile.
Interdit par le préfet, un rassemblement de "soutien aux inculpés" prévu samedi à Rennes a été annulé vendredi par les comités de soutiens "face aux menaces de sanctions pénales".
Environ 2.400 personnes avaient rejoint Lieuron, au sud de Rennes, jeudi soir pour une rave party dans deux grands hangars, alors que le couvre-feu en cette soirée de Nouvel An avait démarré à 20H00 partout en France. Les fêtards avaient quitté les lieux samedi matin.
lg/db/cbn
Conflits d'intérêts: le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti bientôt visé par une enquête #
La Cour de justice de la République (CJR) va enquêter sur le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, visé par des plaintes de l'association Anticor et de trois syndicats de magistrats qui l'accusent de conflits d'intérêts liés à ses anciennes activités d'avocats.
Le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, a annoncé vendredi dans un communiqué qu'il ouvrirait bientôt une information judiciaire pour "prises illégales d'intérêt", confiée à la commission d'instruction de la CJR, qui agit comme juge d'instruction dans cette affaire impliquant un ministre.
Depuis sa nomination au gouvernement en juillet, accueillie par les syndicats comme une "déclaration de guerre à la magistrature", le ministre de la Justice est confronté à des accusations de conflits d'intérêts qu'il récuse.
Deux plaintes et trois signalements ont en particulier été adressés depuis fin septembre à la CJR, seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour les actions menées dans l'exercice de leur fonction.
Au coeur des accusations, les poursuites administratives ordonnées par Eric Dupond-Moretti contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) qui avaient participé à une enquête préliminaire visant à identifier la taupe qui aurait informé Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoute.
Pendant ces investigations, des facturations téléphoniques détaillées de plusieurs avocats, dont celle du futur ministre, avaient été examinées.
Une de ces plaintes reproche également au ministre d'avoir ouvert une autre enquête administrative à l'encontre du juge Edouard Levrault qui avait dénoncé, après la fin de ses fonctions comme juge d'instruction à Monaco, avoir subi des pressions.
Avant de devenir ministre, Eric Dupond-Moretti avait été l'avocat d'un des policiers mis en examen par ce magistrat et avait critiqué les méthodes du juge.
Après examen, la commission des requêtes de la CJR, composée de hauts magistrats et qui fait office de filtre, a jugé recevables les plaintes d'Anticor et de l'Union syndicale des magistrats, du Syndicat de la magistrature et d'Unité magistrats SNM FO, selon le communiqué du procureur général.
Ce dernier est désormais tenu d'ouvrir une information judiciaire.
La commission a en revanche jugé irrecevables deux signalements de l'ancien maire-adjoint de Grenoble Raymond Avrillier et du député LFI Ugo Bernalicis, estimant que ceux-ci n'avaient pas été "lésés par le délit imputé au ministre".
Elle a par ailleurs estimé que le décret du 23 octobre, qui prévoit que les dossiers impliquant des parties dont M. Dupond-Moretti a été l'avocat ou dans lesquelles il a été impliqué soient gérés par le Premier ministre Jean Castex, était "sans incidence" sur les plaintes examinées par la CJR "dès lors qu'il était postérieur aux faits dénoncés".
Interrogé jeudi soir sur France 2 sur la plainte des syndicats de magistrats, le garde des Sceaux avait indiqué : "Je ne sais pas quel sort lui sera réservé, mais sachez bien que le moment venu, je m'expliquerai, vous pourrez compter sur moi pour dire tout ce que j'ai à dire".
Sollicité vendredi par l'AFP, l'entourage du ministre n'a pas souhaité faire plus de commentaires.
"L'ouverture d'information judiciaire était nécessaire, il faut qu'une enquête ait lieu, il y a manifestement un problème", a réagi pour sa part Me Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.
"On attend la suite, savoir si ça va prospérer au fond", a indiqué à l'AFP Céline Parisot, la présidente de l'USM. "Il s'agit d'une première étape (...) notre requête est jugée suffisamment sérieuse pour aboutir à une enquête. On attend la suite et que la CJR nous dise ce qu'il en est en droit", a déclaré à l'AFP son homologue du SM, Katia Dubreuil.
Selon la magistrate, la plainte des syndicats a été déposée après de multiples démarches auprès du Premier ministre, du président de la République et du ministre de la Justice lui-même pour que "cesse" cette situation de conflit d'intérêts. Ces démarches n'avaient "abouti à rien", a-t-elle souligné.
Plusieurs autres ministres ou ex-ministres d'Emmanuel Macron, parmi lesquels Edouard Philippe, Agnès Buzyn, Olivier Véran, sont déjà visés depuis le 7 juillet par une autre information judiciaire confiée à la commission d'instruction de la CJR, cette fois concernant la gestion de la crise du coronavirus.
gd-edy-asl/pa/cbn
Procès d'un avocat soupçonné de voyeurisme sur trois stagiaires #
Un avocat en droit social de 58 ans a comparu vendredi à Paris, soupçonné d'avoir capturé avec son téléphone des images sous les jupes de trois stagiaires du grand cabinet d'affaires où il travaillait, en 2014 et 2019, ce qu'il a vivement contesté.
Une enquête avait été ouverte après la plainte en août 2019 d'une jeune femme, stagiaire au sein d'une autre équipe, qui avait raconté avoir été invitée lors d'un rendez-vous avec cet avocat à faire le tour du bureau pour entrer une information sur son ordinateur.
Alors qu'elle se tenait debout devant lui, elle a déclaré avoir entendu le son caractéristique de la mise en route d'une vidéo puis avoir aperçu le téléphone portable de l'avocat entre ses jambes.
"J'ai été complètement sonnée et le temps de reprendre mes esprits, j'ai appuyé sur la première suggestion Google et je me suis mise en retrait", a-t-elle rapporté vendredi à la barre.
A partir du signalement d'une avocate, deux autres anciennes stagiaires avaient ensuite été contactées par les enquêteurs et elles avaient raconté des faits similaires datant du printemps et de l'été 2014, l'une expliquant avoir vu un "flash", l'autre le téléphone allumé non loin d'elle face au plafond.
"J'ai une vérité qui n'a pas bougé d'un fil, on ne m'a pas cru", a déclaré cette dernière à l'audience. "Je suis là pour dire la vérité et pour que ça ne se reproduise pas", a-t-elle ajouté.
Au cours de l'enquête, certaines collègues ont rapporté qu'il pouvait faire des "remarques déplacées" sur le physique de collaboratrices féminines, mais cinq autres, actuelles ou anciennes collaboratrices citées par la défense, ont assuré à la barre qu'il n'avait jamais eu de gestes ou de propos de ce type.
"Je conteste les faits reprochés de façon la plus vive qui soit", s'est défendu le prévenu. "Je suis en colère (...) parce que dans cette affaire, évidemment, je suis totalement innocent et je dis, et nous le démontrerons, que les trois plaignantes sont dans le mensonge", a-t-il poursuivi.
La défense a notamment soutenu que ces accusations étaient des "calomnies" liées à un conflit interne au sein du cabinet entre deux équipes de droit social.
Les réquisitions du parquet et les plaidoiries doivent se dérouler dans la soirée. L'avocat encourt jusqu'à un an d'emprisonnement.
alv/ctx/dch
Une enquête visant l'ex-patronne du PNF classée sans suite #
L'enquête visant l'ancienne cheffe du parquet national financier (PNF) pour "violation du secret de l'instruction et trafic d'influence" a été classée sans suite par le parquet de Nanterre, a indiqué à l'AFP la procureure Catherine Denis.
"L'infraction a été non caractérisée", a précisé Catherine Denis, confirmant une information du magazine Marianne.
Des écoutes réalisées entre mai et juin 2019 dans le cadre d'une information judiciaire à Paris sur de possibles emplois fictifs à la mairie de Marseille ont révélé qu'un avocat marseillais se vantait d'être "ami" avec la procureure anticorruption.
Dans ces écoutes dévoilées par Mediapart en juin dernier, Me Jean-Jacques Campana affirmait auprès d'un cadre de la mairie de Marseille avoir rencontré Eliane Houlette puis avoir obtenu des informations sur les enquêtes en cours.
Elles ont entraîné l'ouverture d'une enquête judiciaire visant Mme Houlette, qui a quitté ses fonctions l'été 2019, par le parquet de Paris le 5 septembre 2019. La procédure a été dépaysée deux semaines plus tard à Nanterre.
"Mme Houlette est satisfaite qu'après une enquête approfondie son honneur soit sauf", a réagi auprès de l'AFP son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, se réjouissant que "se trouve validé le principe de relations que peuvent avoir magistrats et avocats".
Dans un courrier adressé à Mediapart en juin, Eliane Houlette avait confirmé avoir reçu l'avocat, "qui est aussi une relation amicale", avec son épouse dans son bureau au tribunal de Paris le 17 mai 2019.
"Imaginer que j'ai pu vouloir contrecarrer de quelconque manière ces procédures est une parfaite absurdité", avait également affirmé Mme Houlette.
La révélation du contenu de ces écoutes intervenait en pleine controverse sur la gestion par le PNF de plusieurs affaires politiques sensibles : Fillon, Kohler, les "écoutes" de Sarkozy.
ali/ctx/dch
Rennes: les soutiens à la rave du Nouvel An renoncent à manifester samedi #
Les comités de soutien aux organisateurs de la rave party illégale qui a réuni 2.400 teufeurs au Nouvel An en Bretagne, ont annoncé vendredi l'annulation de leur rassemblement prévu samedi à Rennes face aux "menaces de sanctions pénales".
En soutien à un jeune homme de 22 ans présenté comme un des organisateurs de la soirée de Lieuron (Ille-et-Vilaine), mis en examen et écroué depuis lundi, le rassemblement était prévu samedi à 14H00 dans la capitale bretonne.
Elle avait été interdite par le préfet d'Ille-et-Vilaine Emmanuel Berthier. Préfecture et police ont indiqué à l'AFP le déploiement d'un "dispositif adapté" sans autre détail. Des renforts de gendarmes mobiles étaient notamment prévus.
"Face aux menaces de sanctions pénales et financières de la Préfecture (...) Nous nous voyons contraints de reporter notre rassemblement de soutien", écrivent vendredi dans un communiqué les "comités de soutiens aux inculpés de la Maskarade, de Rennes, Nantes, Toulouse, Paris et IDF, Auvergne et Rhône-Alpes", et la Coordination nationale des sons.
"Trop de nos camarades ou enfants sont derrière des barreaux ou croulent sous les amendes pour avoir dansé ou manifesté", soulignent les comités et la coordination qui appellent à "créer des comités de soutien et prévoir de nombreuses actions dans les semaines à venir".
Les comités donnent rendez-vous le 16 janvier à Paris, à une manifestation pour le droit à la culture, "Culture 4 Liberty" qui "sera dédiée aux inculpés de la Maskarade", appelant également à rejoindre l'ensemble des manifestations du 16 janvier contre le projet de loi sécurité globale.
"Enfin, le 23 janvier, si des personnes arrêtées cette semaine dans le cadre de la Maskarade sont toujours enfermées ou menacées de sentences disproportionnées, nous appellerons de nouveau à une grande manifestation unitaire dans les rues de Rennes pour les soutenir", soulignent-ils.
lg/db/cbn
Conflits d'intérêts: le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti bientôt visé par une enquête #
La Cour de justice de la République (CJR) va enquêter sur le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, visé par des plaintes de l'association Anticor et de trois syndicats de magistrats qui l'accusent de conflits d'intérêts liés à ses anciennes activités d'avocats.
Le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, a annoncé vendredi dans un communiqué qu'il ouvrirait bientôt une information judiciaire pour "prises illégales d'intérêt", confiée à la commission d'instruction de la CJR, qui agit comme juge d'instruction dans cette affaire impliquant un ministre.
Depuis sa nomination au gouvernement en juillet, accueillie par les syndicats comme une "déclaration de guerre à la magistrature", le ministre de la Justice est confronté à des accusations de conflits d'intérêts qu'il récuse.
Deux plaintes et trois signalements ont en particulier été adressés depuis fin septembre à la CJR, seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour les actions menées dans l'exercice de leur fonction.
Au coeur des accusations, les poursuites administratives ordonnées par Eric Dupond-Moretti contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) qui avaient participé à une enquête préliminaire visant à identifier la taupe qui aurait informé Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoute.
Pendant ces investigations, des facturations téléphoniques détaillées de plusieurs avocats, dont celle du futur ministre, avaient été examinées.
Une de ces plaintes reproche également au ministre d'avoir ouvert une autre enquête administrative à l'encontre du juge Edouard Levrault qui avait dénoncé, après la fin de ses fonctions comme juge d'instruction à Monaco, avoir subi des pressions.
Avant de devenir ministre, Eric Dupond-Moretti avait été l'avocat d'un des policiers mis en examen par ce magistrat et avait critiqué les méthodes du juge.
Après examen, la commission des requêtes de la CJR, composée de hauts magistrats et qui fait office de filtre, a jugé recevables les plaintes d'Anticor et de l'Union syndicale des magistrats, du Syndicat de la magistrature et d'Unité magistrats SNM FO, et approuvé la demande de M. Molins de saisir la commission d'instruction, selon le communiqué du procureur général.
Ce dernier est désormais tenu d'ouvrir une information judiciaire.
La commission a en revanche jugé irrecevables deux signalements de l'ancien maire-adjoint de Grenoble Raymond Avrillier et du député LFI Ugo Bernalicis, estimant que ceux-ci n'avaient pas été "lésés par le délit imputé au ministre".
Elle a par ailleurs estimé que le décret du 23 octobre, qui prévoit que les dossiers impliquant des parties dont M. Dupond-Moretti a été l'avocat ou dans lesquelles il a été impliqué soient gérés par le Premier ministre Jean Castex, était "sans incidence" sur les plaintes examinées par la CJR "dès lors qu'il était postérieur aux faits dénoncés".
Interrogé jeudi soir sur France 2 sur la plainte des syndicats de magistrats, le garde des Sceaux avait indiqué : "Je ne sais pas quel sort lui sera réservé, mais sachez bien que le moment venu, je m'expliquerai, vous pourrez compter sur moi pour dire tout ce que j'ai à dire".
Sollicité vendredi par l'AFP, l'entourage du ministre n'a pas souhaité faire plus de commentaires.
"L'ouverture d'information judiciaire était nécessaire, il faut qu'une enquête ait lieu, il y a manifestement un problème", a réagi pour sa part Me Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.
"Il s'agit d'une première étape (...) notre requête est jugée suffisamment sérieuse pour aboutir à une enquête. On attend la suite et que la CJR nous dise ce qu'il en est en droit", a déclaré pour sa part Katia Dubreuil, présidente du SM, à l'AFP.
Selon la magistrate, la plainte des syndicats a été déposée après de multiples démarches auprès du Premier ministre, du président de la République et du ministre de la Justice lui-même pour que "cesse" cette situation de conflit d'intérêts. Ces démarches n'avaient "abouti à rien", a-t-elle souligné.
Plusieurs autres ministres ou ex-ministres d'Emmanuel Macron, parmi lesquels Edouard Philippe, Agnès Buzyn, Olivier Véran, sont déjà visés depuis le 7 juillet par une autre information judiciaire confiée à la commission d'instruction de la CJR, cette fois concernant la gestion de la crise du coronavirus.
gd-edy-asl/pa/bma
Tué par un mortier d'artifice en Alsace: deux hommes mis en examen #
Deux hommes de 25 et 30 ans soupçonnés d'avoir vendu à un jeune Alsacien le mortier d'artifice qui lui avait arraché la tête le soir du Nouvel An ont été mis en examen, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Strasbourg.
Les deux hommes "ont été déférés devant un magistrat instructeur et mis en examen du chef d'homicide involontaire", selon une porte-parole du parquet de Strasbourg.
Ils ont été également mis en examen pour "blessures volontaires" et placés sous contrôle judiciaire, selon le parquet.
Les deux suspects avaient été interpellés mercredi près de Boofzheim (Bas-Rhin), la commune où a eu lieu le drame, puis déférés jeudi.
Ils sont soupçonnés d'avoir vendu à la victime, un jeune de 25 ans, le mortier qui lui a emporté la tête lors de la soirée du Nouvel An.
"Une cinquantaine de mortiers" avaient par ailleurs été saisis au domicile de l'un d'eux, avait indiqué jeudi le parquet de Strasbourg.
Le soir de la Saint-Sylvestre, la victime et l'un de ses amis étaient dans une rue de Boofzheim en train de manipuler le mortier quand l'accident s'est produit.
Le jeune de 25 ans avait eu "la tête arrachée" tandis que son ami, âgé de 24 ans, avait eu le "visage abîmé" et avait dû être hospitalisé, selon la préfecture du Bas-Rhin.
Interrogé par l'AFP, Eric Klethi, le maire de Boofzheim, avait évoqué un probable "retard d'allumage" du mortier: "il voulait contrôler le dispositif et la fusée est partie à ce moment-là".
En Alsace, tout comme dans l'Allemagne voisine, pétards et feux d'artifice résonnent traditionnellement avec force le soir de la Saint-Sylvestre, entraînant régulièrement des blessures graves, voire des décès.
Mais cette année, les préfectures du Bas-Rhin et du Haut-Rhin avaient interdit la vente et l'achat de feux d'artifice pendant tout le mois de décembre, face aux risques sanitaires et à la menace terroriste.
dsa-maj/bdx/cbn
Disparition de Lydie Logé en 1993: l'ex-femme de Fourniret à son tour mise en examen #
L'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a été mise en examen vendredi pour "complicité" dans l'enquête sur la disparition de Lydie Logé en 1993 dans l'Orne, dans laquelle est soupçonné le tueur en série, a-t-on appris de sources concordantes.
Monique Olivier était convoquée dans le bureau de la juge d'instruction Sabine Khéris, chargée depuis juin 2020 de la disparition de Lydie Logé le 18 décembre 1993, à Saint-Christophe-le-Jajolet (Orne), a-t-on appris auprès de son avocat, Me Richard Delgenes, qui confirmait une information de 20Minutes.
Le corps de la jeune femme de 29 ans n'a jamais été retrouvé.
Elle a été mise en examen pour "complicité d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de mort", a confirmé une source judiciaire à l'AFP.
"Elle a fait une déclaration spontanée pour indiquer qu'elle souhaitait répondre aux questions plus tard après avoir pu prendre connaissance du dossier avec son avocat", a précisé à l'AFP Me Delgenes.
Michel Fourniret avait été mis en examen le 22 décembre dans cette affaire pour "enlèvement et séquestration suivis de mort".
Alors que deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l'ADN de la mère de Lydie Logé.
En novembre 2019, les deux anciens époux, qui purgent des peines de réclusion criminelle, avaient été placés en garde à vue dans cette affaire.
Ces gardes à vue avaient permis d'établir "un possible cheminement de Michel Fourniret dans l'Orne qu'il ne conteste pas", avait souligné le parquet de Caen. Selon une source proche du dossier, le fils de l'"Ogre des Ardennes" vivait dans la région à cette époque.
Confiée à un juge d'instruction, l'enquête avait finalement été dépaysée à Paris pour être jointe au dossier d'instruction visant le septuagénaire, dont la santé décline.
Cette instruction, conduite par la juge Khéris, concerne les enlèvements et les meurtres dans l'Yonne de Marie-Angèle Domece, 19 ans, en 1998 et Joanna Parrish, 20 ans, en 1990 et d'Estelle Mouzin, 9 ans, en 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne).
Fourniret a avoué ces trois meurtres pour lesquels il est mis en examen.
Le tueur en série a été condamné à la perpétuité incompressible en 2008 pour la mort de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001. Il a été à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux.
Âgé de 78 ans, il a été hospitalisé plus d'un mois après un malaise le 20 novembre dans sa cellule. Il a intégré le 29 décembre l'établissement public de santé national de Fresnes (Val-de-Marne), selon une source proche du dossier.
edy-mk-mdh/tib/cbn
France: une information judiciaire va être ouverte contre le ministre de la justice #
Une information judiciaire va bientôt être ouverte à l'encontre du ministre français de la Justice Éric Dupond-Moretti pour "prises illégales d'intérêt", a annoncé vendredi dans un communiqué le procureur général près la cour de Cassation, François Molins.
La commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR, compétente pour les actes accomplis par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions) a jugé recevables des plaintes de l'association de lutte contre la corruption Anticor et de trois syndicats de magistrats contre le ministre de la Justice, a ajouté M. Molins dans un communiqué.
Ces derniers reprochent à M. Dupond-Moretti d'avoir lancé en septembre des poursuites administratives contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) qui avaient participé à une enquête visant à identifier la taupe qui aurait informé l'ancien président Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoute.
Lors de ces investigations, des facturations téléphoniques détaillées de plusieurs avocats, dont celle du futur ministre, avaient été examinées.
Ces plaintes reprochent également au ministre d'avoir ouvert une autre enquête administrative à l'encontre du juge Édouard Levrault qui avait dénoncé, après la fin de ses fonctions comme juge d'instruction à Monaco, avoir subi des pressions.
Avant de devenir ministre, Éric Dupond-Moretti avait été l'avocat d'un des policiers mis en examen (inculpé) par ce magistrat et avait critiqué les méthodes du juge.
A la suite de ces plaintes, la commission des requêtes de la CJR a approuvé la demande de M. Molins de saisir la commission d'instruction de cette même CJR.
Cette commission d'instruction agit comme un juge d'instruction concernant les actes accomplis par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions, et va donc enquêter sur le garde des Sceaux une fois que l'information judiciaire aura été effectivement ouverte par M. Molins.
Interrogé jeudi soir sur la chaîne publique France 2 sur la plainte des syndicats de magistrats, le ministre de la Justice avait indiqué: "Je ne sais pas quel sort lui sera réservé, mais sachez bien que le moment venu, je m'expliquerai, vous pourrez compter sur moi pour dire tout ce que j'ai à dire".
"L'ouverture d'information judiciaire était nécessaire, il faut qu'une enquête ait lieu, il y a manifestement un problème", a réagi pour sa part Me Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.
Plusieurs autres ministres ou ex-ministres sous la présidence d'Emmanuel Macron, parmi lesquels l'ancien chef du gouvernement Édouard Philippe, sont déjà visés depuis juillet par une autre information judiciaire confiée à la commission d'instruction de la CJR, cette fois concernant la gestion de la crise du coronavirus.
gd-edy/pa/jg/avz
Sept ans requis à Marseille contre un "apporteur d'affaires" soupçonné d'extorsion #
"On vous reproche de faire peur aux gens": sept ans de prison ont été requis vendredi à Marseille contre un "apporteur d'affaires" soupçonné d'avoir racketté bars, restaurants ou entreprises de sécurité, des faits qu'il nie, évoquant "des gens qui extrapolent".
Aucun des établissements présentés comme victimes ne s'est constitué partie civile, leurs responsables évoquant des liens d'amitié avec le principal mis en cause ou ses 4 co-prévenus, ou des dédommagements pour des services rendus. Le juge d'instruction y avait vu "une omerta et une crainte de représailles".
Placé sur écoute dans le cadre d'une enquête visant le marché de la sécurité d'un important centre commercial marseillais, le principal prévenu, âgé de 47 ans et connu pour ses exploits en boxe thaï, laissait apparaitre un train de vie en disproportion totale avec son activité officielle d'apporteur d'affaires.
Et l'enquête révélait que des enveloppes lui étaient remises ou à deux de ses proches, dont l'un a été condamné, en 1990, à dix ans de réclusion pour tentative de meurtre.
"On vous reproche de faire peur aux gens, d'utiliser votre réputation", l'a questionné la présidente du tribunal Céline Ballérini, au fil de la lecture d'écoutes téléphoniques le campant comme un homme potentiellement violent et dangereux sous un vernis de respectabilité.
"Des rumeurs, des gens qui extrapolent", a balayé celui qui se présente comme apporteur d'affaires, de marchés, ou encore médiateur de conflits: "Pour me remercier, on me donne une enveloppe".
Le lendemain de sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, en novembre 2018, on le voit dîner avec des invités dans l'un des restaurants les plus courus de Marseille, en laissant l'addition non réglée. Le juge d'instruction avait vu dans cette apparition publique "une volonté de faire passer le message de son retour aux affaires".
Dans son réquisitoire, le procureur Xavier Léonetti a qualifié les prévenus de "charognards de l'économie souterraine qui parasitent le travail des autres, ceux de l'économie réelle".
Il a requis sept ans de prison et 100.000 euros d'amende contre le principal prévenu, cinq et six ans de prison et une amende de 60.000 euros contre deux co-prévenus présentés comme ses "lieutenants". Et des peines inférieures à trois ans contre deux autres.
La défense des cinq prévenus a de son côté réclamé leur relaxe dénonçant "un dossier d'ambiance profondément carencé en termes de preuves", et ironisant sur "une affaire d'extorsion où on ne trouve aucune trace de violences, de menaces, de pressions avec de potentielles victimes qui disent qu'elles n'ont pas été rackettées".
Le jugement sera rendu le 13 janvier.
ll/san/mdm/cbn
Conflits d'intérêts: une information judiciaire va être ouverte contre Dupond-Moretti #
Une information judiciaire va bientôt être ouverte à l'encontre du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour "prises illégales d'intérêt", a annoncé vendredi le procureur général près la Cour de cassation, François Molins.
Après examen, la commission des requêtes de la CJR, composée de hauts magistrats et qui fait office de filtre, a jugé recevables des plaintes de l'association Anticor et de trois syndicats de magistrats (Union syndicale des magistrats, Syndicat de la magistrature et Unité magistrats SNM FO) contre le ministre de la Justice, a ajouté M. Molins dans un communiqué.
Ces plaintes reprochent à M. Dupond-Moretti d'avoir lancé en septembre des poursuites administratives contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) qui avaient participé à une enquête visant à identifier la taupe qui aurait informé Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoute.
Lors de ces investigations, des facturations téléphoniques détaillées de plusieurs avocats, dont celle du futur ministre, avaient été examinées.
Ces plaintes reprochent également au ministre d'avoir ouvert une autre enquête administrative à l'encontre du juge Edouard Levrault qui avait dénoncé, après la fin de ses fonctions comme juge d'instruction à Monaco, avoir subi des pressions.
Avant de devenir ministre, Eric Dupond-Moretti avait été l'avocat d'un des policiers mis en examen par ce magistrat et avait critiqué les méthodes du juge.
Suite à ces plaintes, la commission des requêtes de la CJR a approuvé la demande de M. Molins de saisir la commission d'instruction de cette même CJR.
Cette commission d'instruction agit comme un juge d'instruction concernant les actes accomplis par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions, et va donc enquêter sur le garde des Sceaux une fois que l'information judiciaire aura été effectivement ouverte par M. Molins.
Interrogé jeudi soir sur France 2 sur la plainte des syndicats de magistrats, le garde des Sceaux avait indiqué: "Je ne sais pas quel sort lui sera réservé, mais sachez bien que le moment venu, je m'expliquerai, vous pourrez compter sur moi pour dire tout ce que j'ai à dire".
"L'ouverture d'information judiciaire était nécessaire, il faut qu'une enquête ait lieu, il y a manifestement un problème", a réagi pour sa part Me Jérôme Karsenti, avocat d'Anticor.
Plusieurs autres ministres ou ex-ministres d'Emmanuel Macron, parmi lesquels Edouard Philippe, Agnès Buzyn, Olivier Véran, Sibeth Ndiaye, sont déjà visés depuis le 7 juillet par une autre information judiciaire confiée à la commission d'instruction de la CJR, cette fois concernant la gestion de la crise du coronavirus.
gd-edy/pa/cbn
Olivier Duhamel, politologue de renom et homme d'influence #
Politiste de renom et homme d'influence: avant d'être rattrapé par des accusations d'inceste, Olivier Duhamel s'est fait une place dans l'élite politico-médiatique, notamment à Sciences Po dont il a été un influent dirigeant et au sein du prestigieux club du Siècle.
Les diverses institutions dans lesquelles il jouait un rôle, parfois de premier plan, ont fait part de leur "stupeur" après la publication du livre de sa belle-fille, la juriste Camille Kouchner, qui a accusé ce constitutionnaliste de 70 ans d'avoir agressé sexuellement son jumeau adolescent à la fin des années 1980.
Figure des lieux de pouvoir parisiens depuis des années, il entre à Sciences Po en 1974 comme maître de conférence et y devient une pièce maîtresse.
"Sous l'ère de l'ancien directeur Richard Descoing, il a assuré le cours d'institutions politiques en première année qui a marqué des générations d'étudiants", raconte une professeure titulaire au sein du prestigieux institut.
En 2016, il devient président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po.
Pour minimiser son rôle, M. Duhamel avait depuis coutume de demander, lors du discours solennel de rentrée des étudiants de première année, lesquels parmi eux connaissaient le président de l'Allemagne, aux pouvoirs très limités. Peu d'élèves avaient la réponse. "Eh bien, je suis le Frank-Walter Steinmeier de Sciences Po !", leur lançait-il dans une boutade.
Depuis l'arrivée de Frédéric Mion à la direction de l'IEP en 2013, il "ne comptait plus vraiment dans la vie étudiante et enseignante et incarnait plutôt un +vieux Sciences Po+" sans influencer la stratégie de recherche et de formation de l'établissement, juge une membre du conseil d'administration de la Fondation.
Le président de la FNSP, poste auquel ne peuvent prétendre que des figures de renom de l'institution, exerce quand même un rôle de représentation.
"Brillant, excellent spécialiste du droit constitutionnel, Olivier Duhamel est surtout un homme de réseaux, avec beaucoup d'entregent, un +soft power+ qui lui vaut d'être consulté sur de nombreux sujets, bien au-delà de Sciences Po", estime aussi un fin connaisseur de l'institution. Au point de devenir au fil des ans "plus connu dans le monde journalistique que dans les amphis..."
Lundi, après la révélation des accusations d'inceste, M. Duhamel, qui animait une émission sur Europe 1 et était chroniqueur sur LCI, a annoncé qu'il mettait fin à l'ensemble de ses fonctions.
Il a aussi démissionné de la présidence de la revue "Pouvoirs", qu'il avait fondée en 1977.
"Il se servait du tremplin universitaire pour graviter dans les milieux politiques et para-universitaires", raille un ancien collègue professeur de Paris 1.
"Il est l'incarnation d'un homme proche de la bourgeoisie parisienne et des réseaux des intellectuels de gauche", affirme aussi un professeur de Sciences Po.
Familier des cercles du pouvoir, il a coécrit des livres avec Martine Aubry ou Daniel Cohn-Bendit.
En 2012, il publie une tribune dans Libération pour dénoncer "les chiens" de la "machine médiatique" qui révèlent les "détails des comportements sexuels de Dominique Strauss-Kahn".
Le 23 avril 2017, il est invité à la Rotonde pour célébrer la victoire d'Emmanuel Macron.
Olivier Duhamel était aussi membre de nombreux clubs auxquels participent les décideurs, comme le "club des juristes", présidé par l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, ou l'Institut Montaigne, groupe de réflexion libéral.
Il présidait aussi depuis le 1er janvier 2020 le "Siècle", un important cercle d'influence parisien, qui rassemble des responsables politiques, syndicaux, des dirigeants de grosses entreprises ou des journalistes.
"C'est un lieu de circulation des élites où s'échangent des idées mais où aucune décision n'est prise", raconte Laurent Joffrin, qui a participé à des dîners du Siècle il y a une quinzaine d'années en tant que patron de presse (L'Obs et Libé).
En février 2020, Olivier Duhamel expliquait à Mediapart qui s'étonnait de voir réunie toute l'élite parisienne en pleine pandémie: "Moi qui ne suis pas mondain, c'est la seule mondanité que je m'autorise car elle est utile: j'y vais à la manière d'un journaliste qui fait un reportage".
bur-ito/pa/dch
Disparition de Lydie Logé en 1993: l'ex-femme de Fourniret mise en examen pour "complicité" (avocat) #
L'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, a été mise en examen vendredi pour "complicité" dans l'enquête sur la disparition de Lydie Logé en 1993 dans l'Orne, dans laquelle est soupçonné le tueur en série, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Richard Delgenes.
Monique Olivier était convoquée dans le bureau de la juge d'instruction Sabine Khéris, chargée depuis juin 2020 de la disparition de Lydie Logé le 18 décembre 1993, à Saint-Christophe-le-Jajolet (Orne). Le corps de la jeune femme de 29 ans n'a jamais été retrouvé.
edy-mk/pa/cbn
Interpellation au Maroc d'un des plus gros trafiquants de cannabis en France #
Reda Abakrim, l'un des plus gros trafiquants de cannabis de la région de Paris, a été interpellé fin décembre au Maroc, après avoir échappé de justesse à Dubai aux enquêteurs qui l'y avaient localisé, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
"Objectif prioritaire" de l'Ofast, l'Office de lutte contre les trafics de stupéfiants, Reda Abakrim était en fuite depuis plus de 13 ans, date de l'assassinat dans une cité de Poissy (Yvelines, région parisienne) de Brahim Hajaji, pour lequel il est soupçonné, a-t-on ajouté de même source confirmant une information du quotidien Le Parisien.
Dans cette affaire, il a été condamné, en son absence, en juin dernier, à 21 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Versailles, près de Paris.
Fin décembre, les enquêteurs de l'Ofast, l'ayant localisé à Dubaï, se rendent sur place. Mais, Reda Abakrim, averti, leur échappe en prenant un avion pour le Maroc. Et c'est à son arrivée le 22 décembre à l'aéroport de Casablanca qu'il est interpellé par la police locale, prévenue par ses collègues français.
Âgé de 38 ans, Reda Abakrim est considéré par les enquêteurs comme l'un des plus gros exportateurs de cannabis du Maroc vers la France.
Il s'est lancé jeune dans les "go fast", ces voitures capables d'acheminer en temps record la drogue vers la France. Cela lui vaudra son surnom de "Turbo".
De nationalité marocaine, Reda Abakrim a été incarcéré, selon Le Parisien, pour usage de faux passeport. Pour être jugé en France, il faudrait que le Maroc accepte de l'extrader.
sm/ctx/jg/lpt
France: une information judiciaire va être ouverte contre le ministre de la justice #
Une information judiciaire va bientôt être ouverte à l'encontre du ministre français de la Justice Éric Dupond-Moretti pour "prises illégales d'intérêt", a annoncé vendredi dans un communiqué le procureur général près la cour de Cassation, François Molins.
La commission d'instruction de la Cour de justice de la République (CJR), compétente concernant les actes accomplis par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions, va enquêter sur le garde des Sceaux. L'association Anticor et trois syndicats de magistrats ont porté plainte contre M. Dupond-Moretti, l'accusant de conflits d'intérêts liés à ses anciennes activités d'avocat.
gd-edy/tib/jg/lpt
Conflits d'intérêts: une information judiciaire va être ouverte contre Dupond-Moretti (procureur général) #
Une information judiciaire va bientôt être ouverte à l'encontre du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour "prises illégales d'intérêt", a annoncé vendredi dans un communiqué le procureur général près la cour de Cassation, François Molins.
La commission d'instruction de la Cour de justice de la République (CJR), compétente concernant les actes accomplis par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions, va enquêter sur le garde des Sceaux. L'association Anticor et trois syndicats de magistrats avaient porté plainte contre M. Dupond-Moretti, l'accusant de conflits d'intérêts liés à ses anciennes activités d'avocat.
gd-edy/tib/cbn
Interpellation au Maroc de "Turbo", l'un des plus gros trafiquants de cannabis d'IDF #
Surnommé "Turbo", Reda Abakrim, l'un des plus gros trafiquants de cannabis d'Ile-de-France, a été interpellé fin décembre au Maroc, après avoir échappé de justesse à Dubai aux enquêteurs de l'Ofast qui l'y avaient localisé, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
"Objectif prioritaire" de l'Ofast, l'Office français de lutte contre les trafics de stupéfiants, Reda Abakrim était en fuite depuis plus de 13 ans, date de l'assassinat dans une cité de Poissy (Yvelines) de Brahim Hajaji, pour lequel il est soupçonné, a-t-on ajouté de même source confirmant une information du Parisien.
Dans cette affaire, il a été condamné, en son absence, en juin dernier, à 21 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Versailles.
Fin décembre, les enquêteurs de l'Ofast, l'ayant localisé à Dubaï, se rendent sur place. Mais, Reda Abakrim, averti, leur échappe en prenant "en urgence" un avion, direction le Maroc. Et c'est à son arrivée le 22 décembre à l'aéroport de Casablanca qu'il est interpellé par la police locale, prévenue par leurs collègues français.
Agé de 38 ans, Reda Abakrim est considéré par les enquêteurs comme l'un des plus gros exporteurs de cannabis du Maroc vers la France.
Celui, qui a grandi à Poissy, s'est lancé jeune dans les "go fast", ces voitures capables d'acheminer en temps record la drogue vers la France. Ce qui lui vaudra son surnom de "Turbo".
De nationalité marocaine, Reda Abakrim a été incarcéré, selon Le parisien, pour usage de faux passeport. Pour être jugé en France, il faudrait que le Maroc accepte de l'extrader.
sm/ctx/pb
L'ombre du suicide d'un plaignant victime de viol aux assises du Pas-de-Calais #
Le suicide d'une partie civile a pesé vendredi sur les débats au procès en appel pour viol, devant les assises du Pas-de-Calais, d'un ex-animateur de centre de loisirs, un geste imputé par son avocat à sa volonté de ne pas affronter de nouveau une telle épreuve.
"Mickael angoissait énormément pour cette nouvelle audience. Tout le monde pensait qu'il avait réussi à tourner la page mais en fait il n'en était rien, il a laissé une lettre d'adieux dans laquelle il dit qu'il souffrait en silence et, à l'approche de l'audience, il a mis fin à ses jours", a déclaré Me David Brouwer, au 2e jour du procès devant la cour d'assises d'appel à Saint-Omer.
Mickael L. s'est pendu en octobre 2020 à 35 ans dans le garage automobile qu'il avait ouvert à Moûtiers (Savoie), où il avait déménagé avec sa famille. C'est lui qui, par une plainte en 2015, était à l'origine des poursuites contre Sylvain Dubois, ancien animateur d'un centre de loisirs de Bourbourg (Nord). Il en était "toujours toutefois l'amant", lors de cette plainte, selon Me Brouwer.
L'animateur avait été condamné en septembre 2019 à 19 ans de réclusion par la cour d'assises du Nord à Douai.
Agé alors de 52 ans, il avait été reconnu coupables de nombreux "viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et attentats de la pudeur aggravés" commis sur sept jeunes garçons, répétés régulièrement pour certains pendant toute leur adolescence et parfois poursuivis jusqu'après leur majorité, entre 1990 et 2015.
La veuve de Mickaël a confirmé vendredi à la barre les raisons du geste de son mari: "Lorsqu'il a reçu une convocation d'un psychologue pour préparer le second procès, il ne voulait plus être confronté à tout cela... Quand il a eu connaissance de la date du procès, c'est là qu'il a décidé de tout arrêter".
S'adressant à l'accusé, l'avocat général Jean-François Créon est lui aussi revenu sur ce drame: "Quand on interroge votre mère, vous fondez en larmes. Quand on évoque le suicide de votre amant, vous restez froid et impassible...".
Eclatant en sanglots lorsque sa mère est venue parler de son enfance lundi, Sylvain Dubois a assumé entièrement son homosexualité mais n'a pas reconnu les faits de viols: "Ce qui est terrible, c'est d'être considéré comme un monstre (...) Il n'y a pas eu de relations imposées", a-t-il dit.
cor-rl/eva/swi
Affaire Legay: un fonctionnaire menacé d'un an d'exclusion pour avoir parlé à la presse #
Une exclusion de deux ans dont un ferme a été proposée vendredi contre un fonctionnaire qui a dénoncé à la presse un conflit d'intérêts dans l'affaire Geneviève Legay, gravement blessée à Nice en 2019 lors d'une manifestation des "gilets jaunes", a appris l'AFP de sources proches du dossier.
Cette recommandation a été émise par le conseil de discipline du ministère de l'Intérieur auquel est rattaché l'agent. La décision finale doit être prise, dans un délai usuel d'un mois, par le ministre Gérald Darmanin qui n'est pas tenu de suivre cet avis.
Ludovic F., adjoint administratif au commissariat de Nice, avait dénoncé à la presse le fait que le procureur Jean-Michel Prêtre - depuis muté à Lyon - ait d'abord confié l'enquête à un service dirigé par la compagne du commissaire Rabah Souchi, qui commandait les opérations sur le terrain ce jour-là.
Le fonctionnaire, à qui il est notamment reproché un manquement à l'obligation de discrétion professionnelle, fait l'objet depuis d'une mesure conservatoire de suspension de fonctions. Il continue de percevoir son traitement sans ses primes, selon les sources proches du dossier.
Sollicité par l'AFP, son avocat Maxime Cessieux a indiqué que son client ne souhaitait pas réagir avant la sanction définitive.
"Je n'ai pas pu faire autrement car ma hiérarchie et l'ex-procureur de Nice étaient acteurs de ce conflits d'intérêts", a-t-il déclaré mercredi à Mediapart pour justifier de ne pas avoir eu recours à l'article 40, qui oblige tout fonctionnaire à dénoncer à la justice des crimes et délits dont il a connaissance.
"Ludovic a fait preuve de courage, son action a permis d'éclairer la justice mais il demeure victime de son sens du devoir républicain. Cette situation confirme à quel point le statut de lanceur d'alerte doit être consolidé", a réagi dans un communiqué le syndicat CGT-Intérieur Police.
Le 23 mars 2019, Geneviève Legay, une militante d'Attac âgée de 73 ans, avait eu plusieurs côtes cassées et des fractures au crâne, lors d'une charge de policiers pour disperser une manifestation interdite de "gilets jaunes".
Le commissaire Rabah Souchi a été mis en examen début novembre pour complicité, par ordre ou instruction, de violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, dans le cadre d'une information judiciaire dépaysée à Lyon par la Cour de cassation.
Un récent rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), chargé de l'enquête, a estimé que "la stratégie adoptée et les ordres donnés" par le commissaire se sont caractérisés "par un manque de clarté et un aspect directif".
alh/ctx/caz
Affaire Troadec: le procès prévu du 21 juin au 9 juillet #
Le procès de "l'affaire Troadec", un quadruple assassinat en 2017 à Orvault (Loire-Atlantique), se tiendra sur trois semaines du 21 juin au 9 juillet à Nantes, a annoncé vendredi le premier président de la cour d'appel de Rennes.
Deux présidents de cour d'assises siégeront afin de permettre un remplacement en cas de maladie, a précisé le magistrat Xavier Ronsin.
Hubert Caouissin, 50 ans, ancien ouvrier d'État de l'arsenal de Brest sans antécédent judiciaire, sera jugé par la cour d'assises de la Loire-Atlantique pour meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, et atteinte à l'intégrité de cadavres.
Sa compagne, Lydie Troadec, 51 ans, sera jugée pour recel de cadavres et modification des preuves d'un crime.
M. Caouissin a reconnu en mars 2017 les meurtres de son beau-frère Pascal Troadec et de l'épouse de ce dernier Brigitte, 49 ans, et de leurs deux enfants, âgés de 20 et 18 ans dans leur maison, tués à coups de pied de biche.
Il a affirmé aux enquêteurs avoir voulu récupérer des lingots d'or prétendument volés par Pascal Troadec mais dont l'existence n'a jamais été démontrée.
M. Caouissin a avoué avoir démembré ses victimes puis avoir fait disparaître les corps, en les brûlant dans sa chaudière ou en dispersant leurs cadavres dans sa ferme de Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère), où il vivait avec son fils et sa compagne Lydie Troadec.
Des restes humains -mais pas les crânes-, ont été retrouvés dans cette propriété vaste et isolée, permettant d'identifier les quatre victimes.
Hubert Caouissin avait été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. L'enquête n'a finalement pas permis d'apporter la preuve de la préméditation des meurtres, les juges d'instruction décrivant plutôt un "délire avéré de persécution et de conviction d'une spoliation familiale".
Sa compagne Lydie Troadec avait été mise en examen pour "modification de l'état des lieux d'un crime" et "recel de cadavres", et placée sous contrôle judiciaire.
Les juges d'instruction nantais ont ordonné leur mise en accusation devant la cour d'assises le 8 septembre 2020.
gvy-faa-aag/lg/tes
France: "Ca a été très rapide", témoigne une riche hôtelière devant ses ravisseurs présumés #
"Je revenais de la pharmacie, ça a été très rapide": d'une voix posée, Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de la Côte d'Azur de 80 ans a raconté vendredi son enlèvement en 2016, pour lequel 13 hommes, dont un restaurateur italien, sont jugés à Nice, dans le sud de la France.
"Jetée" à l'arrière d'un Renault Kangoo blanc, bâillonnée et ligotée, l'octogénaire réussira au bout de deux jours à échapper à ses ravisseurs en appelant à l'aide dans la rue peu fréquentée où le véhicule avait été stationné, parvenant à déscotcher la couverture masquant l'arrière et à faire des signes sans crier.
Le pas assuré malgré une légère claudication, en pantalon écossais et veste de laine marron, elle témoigne assise, décrivant avec un calme impressionnant ses 48 heures de séquestration.
Dans le box, l'ancien restaurateur italien Giuseppe Serena, principal accusé motivé, selon l'accusation, par l'appât du gain et la volonté de se venger après avoir perdu La Réserve, un restaurant que Mme Veyrac lui avait confié en location-gérance, regarde ailleurs.
Il encourt la perpétuité tout comme Philip Dutton, un Britannique, le seul à reconnaître sa participation au rapt et à une première tentative d'enlèvement en 2013. Comme M. Serena, lui aussi poursuivi pour les faits de 2013, les présumés hommes de main qui comparaissent devant les assises avec eux nient toute implication.
"Je revenais de la pharmacie, j'avais fait des courses, il était midi, midi et demi, ça a été très rapide. Ils m'ont prise dans le Kangoo. Tout de suite, ils m'ont poussé et jetée, même un peu fort", narre la très discrète propriétaire du Grand Hôtel de Cannes, sa grande fierté.
En 2013, elle avait tendu ses jambes pour empêcher ses ravisseurs de fermer le coffre de leur véhicule et s'enfuir. Mais avec un Kangoo, un véhicule utilitaire, ce fut impossible.
Les ravisseurs, masqués et gantés, lui prennent son sac, son téléphone: "Ils ne parlaient pas très bien, +Tais toi+, +Ta gueule ou je te bute+".
Mme Veyrac obtient toutefois qu'on lui lie les mains devant et non dans le dos, mais pour sortir et aller aux toilettes, c'est "non", et elle refuse de boire ou de s'alimenter. Les heures passent, elle crie, tente d'alerter de promeneurs, se fait rabrouer, se détache, est rattachée, entend le son d'un clocher, le bruit des pommes de pin qui chutent sur le toit de la voiture.
"Le baron Empain, c'était pire, j'ai de la chance, j'ai une bonne aura", parvient-elle à relativiser, évoquant l'enlèvement en 1978 à Paris d'un chef d'entreprise séquestré plus de deux mois et à qui ses ravisseurs avaient notamment coupé une phalange.
Son fils Gérard apparaît plus secoué: "Elle a été traitée comme un meuble", témoigne-t-il, la gorge nouée.
Après les événements, Jacqueline Veyrac a fait des contrôles médicaux, pris des calmants pour dormir et repris le cours de sa vie: "Je ne suis pas quelqu'un de mou, plutôt de vif", dit-elle avant de tempérer: "Ma vie a changé (...) Je ne sors presque plus le soir et j'évite les endroits trop déserts. J'ai toujours de l'appréhension".
Sa déposition touche à sa fin. Giuseppe Serena demande alors la parole et s'exprime dans un français teinté d'accent italien.
Il salue Mme Veyrac: "J'ai pensé à vous durant ces quatre années de prison, en pensant que ma mère aurait pu être à votre place, je suis désolé. Je vous prie de pardonner moi et toutes ces personnes qui pourraient vous avoir fait du mal (...) Je m'excuse et vous embrasse, merci tante Jacqueline, c'est comme ça que je vous appelais".
Surprise dans la salle d'audience. L'avocate générale Annie Brunet-Fuster se lève et lui demande si c'est un aveu.
"Le coupable n'est pas ici!", tonne M. Serena. "J'ai trop parlé, ça a toujours été mon défaut, je ne reconnais pas ma culpabilité".
A nouveau, sans le nommer, c'est son vieil ami italien Enrico Fontanella, 67 ans, au courant de ses déboires à La Réserve qu'il accuse de tout. Ce dernier est absent au procès. Son cas a été disjoint pour raisons de santé.
clr/mdm/fka/fio
"Ca a été très rapide": Jacqueline Veyrac témoigne face à ses ravisseurs présumés #
"Je revenais de la pharmacie, ça a été très rapide": d'une voix posée, Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de la Côte d'Azur de 80 ans, a raconté vendredi son enlèvement en 2016, pour lequel 13 hommes sont jugés devant les assises à Nice.
"Jetée" à l'arrière d'un Renault Kangoo blanc, bâillonnée et ligotée, la vieille dame réussira au bout de deux jours à échapper à ses ravisseurs en appelant à l'aide dans la rue peu fréquentée où le véhicule avait été stationné, parvenant à déscotcher la couverture masquant l'arrière et à faire des signes sans crier.
Le pas assuré malgré une légère claudication, en pantalon écossais et veste de laine marron, elle témoigne assise, décrivant avec un calme impressionnant ses 48 heures de séquestration.
Dans le box, l'ancien restaurateur italien Giuseppe Serena, accusé n°1 motivé selon l'accusation par l'appât du gain et la volonté de se venger après avoir perdu La Réserve, un restaurant que Mme Veyrac lui avait confié en location-gérance, regarde ailleurs.
Il encourt la perpétuité tout comme Philip Dutton, un Britannique, le seul à reconnaître sa participation au rapt et à une première tentative d'enlèvement commise en 2013. Comme M. Serena, lui aussi poursuivi pour les faits de 2013, les présumés hommes de main qui comparaissent avec eux nient toute implication.
"Je revenais de la pharmacie, j'avais fait des courses, il était midi, midi et demi, ça a été très rapide. Ils m'ont prise dans le Kangoo. Tout de suite, ils m'ont poussé et jetée, même un peu fort", narre devant la cour la très discrète propriétaire du Grand Hôtel de Cannes --sa grande fierté.
En 2013, elle avait tendu ses jambes pour empêcher ses ravisseurs de fermer le coffre de leur véhicule et s'enfuir. Mais avec un Kangoo, un véhicule utilitaire, impossible de faire la même chose.
Les ravisseurs, masqués et gantés, lui prennent son sac, son téléphone: "Ils ne parlaient pas très bien, +Tais toi+, +Ta gueule ou je te bute+".
Mme Veyrac obtient toutefois qu'on lui lie les mains devant et non dans le dos, mais pour sortir et aller aux toilettes, c'est "non", et elle refuse de boire ou de s'alimenter. Les heures passent, à plusieurs reprises, elle crie, tente d'alerter de promeneurs, se fait rabrouer, se détache, est rattachée, entend le son d'un clocher, le bruit des pommes de pin qui chutent sur le toit de la voiture.
"Le baron Empain, c'était pire, j'ai de la chance, j'ai une bonne aura", parvient-elle à relativiser, évoquant l'enlèvement en 1978 à Paris d'un chef d'entreprise séquestré plus de deux mois et à qui ses ravisseurs avaient notamment coupé une phalange.
Son fils Gérard apparaît, lui, plus secoué: "Elle a été traitée comme un meuble", témoigne-t-il, la gorge nouée.
Après les événements, Jacqueline Veyrac a fait des contrôles médicaux, pris des calmants pour dormir et repris le cours de sa vie: "Je ne suis pas quelqu'un de mou, plutôt quelqu'un de vif", dit-elle avant de tempérer: "Ma vie a changé (...) Je ne sors presque plus le soir et j'évite les endroits trop déserts. J'ai toujours de l'appréhension".
Sa déposition touche à sa fin. Giuseppe Serena demande alors la parole, et s'exprime dans un français teinté d'accent italien.
Il salue Mme Veyrac: "J'ai pensé à vous durant ces quatre années de prison, en pensant que ma mère aurait pu être à votre place, je suis désolé. Je vous prie de pardonner moi et toutes ces personnes qui pourraient vous avoir fait du mal (...) Je m'excuse et vous embrasse, merci tante Jacqueline, c'est comme ça que je vous appelais".
Surprise dans la salle d'audience. L'avocate générale Annie Brunet-Fuster se lève et lui demande si c'est un aveu.
"Le coupable n'est pas ici!", tonne M. Serena. "J'ai trop parlé, ça a toujours été mon défaut, je ne reconnais pas ma culpabilité": à nouveau, sans le nommer, c'est son vieil ami italien Enrico Fontanella, 67 ans, au courant de ses déboires à La Réserve, qu'il accuse de tout. Ce dernier est absent au procès. Son cas a été disjoint pour raisons de santé.
clr/mdm/dlm
Le Havre: une employée de McDonald's licenciée après avoir dénoncé un harcèlement sexuel #
Une salariée d'un McDonald's du Havre (Seine-Maritime), qui avait dénoncé des faits de harcèlement et d'agression sexuels, avant d'être licenciée, va saisir les prud'hommes, a-t-on appris vendredi auprès de l'intéressée.
Mathilde, 21 ans, affirme avoir été victime de harcèlement sexuel de la part d'un salarié, aujourd'hui délégué du personnel. "Il me disait : +t'as un beau petit cul+ quand je passais en cuisine, posait des questions sur ma vie sexuelle (...)", raconte-t-elle à l'AFP.
La jeune femme se plaint auprès du directeur adjoint et le harcèlement cesse. Quand d'autres salariées se plaignent à leur tour en 2019, il est mis à pied pendant huit jours, mais selon Mathilde "son comportement ne cesse pas".
Un encadrant du même restaurant, depuis licencié, est également accusé de harcèlement et d'attouchements sexuels.
Le 24 octobre, la jeune femme se met en grève avec quinze autres collègues pour protester contre ces agissements.
Interrogée, la direction du restaurant, qui rappelle sa "détermination à lutter contre toutes les formes de harcèlement", a indiqué avoir lancé une enquête interne qui a "confirmé un certain nombre de comportements relevant du harcèlement sexuel" et que "des procédures disciplinaires ont immédiatement été engagées".
"Un licenciement a d'ores et déjà été prononcé et une seconde procédure est en attente d'autorisation par l'inspection du travail", explique-t-elle dans un communiqué.
Mathilde reçoit le 19 décembre une lettre de licenciement sans préavis et sans indemnité pour "faute grave". Dans ce courrier consulté par l'AFP, le gérant lui reproche d'avoir exprimé son accord en "likant" sur Facebook le commentaire d'un internaute "étape 2, brûlez votre hiérarchie", "like" ensuite retiré.
Il lui reproche aussi d'avoir déclaré, lors d'une conversation privée sur Messenger, que le directeur adjoint du magasin était "raciste, homophobe, sexiste". "De tels agissements sont totalement contraires aux valeurs de l'entreprise de respect mutuel", selon la lettre.
Selon la direction, ce licenciement est "sans aucune relation avec les événements du 24 octobre" et "a été menée conformément au droit du travail, consécutivement à des faits graves d'insultes répétées envers des managers et d'incitation à la violence sur les réseaux sociaux".
Selon Loïc Roldan, secrétaire général CGT/restauration rapide, une dizaine de salariés se disent victimes de harcèlement et d'agression sexuelle dans l'établissement. "C'est dramatique de voir que c'est la lanceuse d'alerte qui a été licenciée et que McDo flique les salariés dans leurs conversations privées", dénonce-t-il.
cor-hdu/gvy/tes
Un Espagnol condamné en appel en France pour son appartenance à l'ETA #
Un Espagnol de 32 ans, Mikel Barrios, a été condamné à Paris en appel à cinq ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste basque ETA entre 2012 et 2015, a-t-on appris vendredi de source judiciaire et auprès de son avocate.
La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le jugement de première instance sur la peine, en reconnaissant le prévenu coupable d'association de malfaiteurs terroriste, mais elle n'a pas prononcé d'interdiction définitive du territoire français, comme l'avait fait le tribunal en juin.
L'avocate du prévenu a salué ce dernier point mais regretté "la confirmation du jugement sur le quantum de la peine", qui signifie sa réincarcération.
"C'est difficilement compréhensible tant au niveau du contexte politique au Pays basque que du parcours judiciaire de M. Barrios, qui a été remis en liberté à deux reprises et a respecté à chaque fois scrupuleusement ses obligations", a estimé Me Xantiana Cachenaut.
Mikel Barrios, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen, a été interpellé en 2017 en Allemagne, selon sa défense. Remis à la France, il a effectué dix mois de détention provisoire, avant d'être placé sous surveillance électronique puis contrôle judiciaire.
Incarcéré après sa condamnation en première instance en juin, il a été remis en liberté en octobre dans l'attente de son procès en appel.
Le prévenu a reconnu des liens avec ETA à partir de 2012 mais pour aider au processus de pacification, a affirmé sa défense.
Après avoir décrété un cessez-le-feu en 2011, l'ETA - Euskadi ta Askatasuna, "Pays basque et liberté" - s'est auto-dissoute en 2018, après plus de quarante ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays Basque.
Actuellement, 197 anciens membres de l'organisation, tenue responsable de la mort de 853 personnes, sont incarcérés en Espagne. Les prisons françaises comptent une trentaine de prisonniers d'ETA.
alv/pa/tes
Un Espagnol condamné en appel en France pour son appartenance à l'ETA #
Un Espagnol de 32 ans, Mikel Barrios, a été condamné à Paris en appel à cinq ans d'emprisonnement pour appartenance à l'organisation séparatiste basque ETA entre 2012 et 2015, a-t-on appris vendredi auprès de son avocate.
La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le jugement de première instance sur la peine, en reconnaissant le prévenu coupable d'association de malfaiteurs terroriste, mais elle n'a pas prononcé d'interdiction définitive du territoire français, comme l'avait fait le tribunal en juin.
L'avocate du prévenu a salué ce dernier point mais regretté "la confirmation du jugement sur le quantum de la peine", qui signifie sa réincarcération.
"C'est difficilement compréhensible tant au niveau du contexte politique au Pays basque que du parcours judiciaire de M. Barrios, qui a été remis en liberté à deux reprises et a respecté à chaque fois scrupuleusement ses obligations", a estimé Me Xantiana Cachenaut.
Mikel Barrios, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen, a été interpellé en 2017 en Allemagne, selon sa défense. Remis à la France, il a effectué dix mois de détention provisoire, avant d'être placé sous surveillance électronique puis contrôle judiciaire.
Incarcéré après sa condamnation en première instance en juin, il a été remis en liberté en octobre dans l'attente de son procès en appel.
Le prévenu a reconnu des liens avec ETA à partir de 2012 mais pour aider au processus de pacification, a affirmé sa défense.
Après avoir décrété un cessez-le-feu en 2011, l'ETA - Euskadi ta Askatasuna, "Pays basque et liberté" - s'est auto-dissoute en 2018, après plus de quarante ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays Basque.
Actuellement, 197 anciens membres de l'organisation, tenue responsable de la mort de 853 personnes, sont incarcérés en Espagne. Les prisons françaises comptent, elles, une trentaine de prisonniers d'ETA.
alv/pa/cf/pz
Cinq mois avec sursis pour l'agresseur d'un responsable associatif LGBT #
Un homme de 47 ans a été condamné vendredi à cinq mois de prison avec sursis probatoire pour avoir agressé en pleine rue le secrétaire général de l'association Stop Homophobie en 2019 à Paris.
Le tribunal correctionnel a reconnu cet homme coupable de violences en raison de l'orientation sexuelle et d'injures homophobes, mais l'a relaxé pour l'infraction d'outrage sexiste.
Le prévenu avait comparu le 4 décembre pour avoir pris à partie Terrence Katchadourian en avril 2019 alors qu'il promenait son chien avec un ami dans le XVe arrondissement de Paris, le traitant de "tarlouze" et de "PD", avant de lui asséner un coup de poing au visage.
Il était aussi poursuivi pour avoir, en septembre 2019 et dans le même quartier, à nouveau injurié la victime en utilisant des termes homophobes, paraissant "ivre" selon un témoin.
Cet homme, voisin des locaux de l'association, croisait régulièrement le responsable associatif. Il aurait changé de comportement après la diffusion d'un reportage d'Envoyé Spécial dans lequel la victime était filmée dans son rôle de responsable associatif LGBT.
Le prévenu avait reconnu des insultes homophobes pendant son audition avant de changer de version et de nier toute violence. Dans les deux dossiers, des témoins ont corroboré les accusations du plaignant.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet sur la peine, associant le sursis probatoire à une obligation de soins, de travail et d'une interdiction de paraître à l'adresse de l'association.
Son avocate a indiqué se réserver la possibilité de faire appel.
"La justice a compris un des enjeux de ce procès qui est que, dans le cas d'une homophobie de voisinage, il est important d'avoir une injonction de ne pas s'approcher de la victime", a réagi l'avocat du militant, Me Etienne Deshoulières.
A l'époque des faits, plusieurs personnalités politiques dont Marlène Schiappa, alors secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, la maire de Paris Anne Hidalgo et le député LREM de Paris Benjamin Griveaux avaient apporté leur "soutien" face à cette "agression homophobe".
alv/jt/caz