Fuite massive de données médicales: enquête judiciaire ouverte à Paris #
La section cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête après la fuite sur internet d'informations médicales sensibles de près de 500.000 personnes en France, a indiqué le parquet jeudi à l'AFP.
L'enquête, confiées à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), a été ouverte du chef d'"accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données" et "extraction, détention et transmission frauduleuse" de ces données, a précisé le parquet.
bl-mk/tib/shu
Près de Lyon, le maire de Bron insulté et menacé, son véhicule caillassé #
Le maire LR de Bron (métropole de Lyon), Jérémie Bréaud, a annoncé jeudi avoir fait l'objet la veille au soir d'insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles, tandis que son véhicule était caillassé.
"La voiture de la municipalité dans laquelle je me déplaçais avec mon équipe a été défoncée sur un parking. Un groupe d'une dizaine d'individus âgés d'une vingtaine d'années nous a ensuite insultés et nous a lancé des projectiles, comme des canettes, des cailloux et morceaux de bois", a précisé Jérémie Bréaud à l'AFP.
Le premier magistrat de cette commune de 40.000 habitants de l'Est lyonnais a publié sur sa page Facebook un cliché du véhicule aux vitres brisées et à la portière enfoncée.
L'incident s'est produit alors qu'il se déplaçait avec l'un de ses adjoints et son directeur de cabinet dans un quartier de sa ville.
Élu en juin, M. Bréaud a placé son action sous le signe de la sécurité, avec une augmentation massive des effectifs de la police municipale et le déploiement renforcé de la vidéosurveillance.
"On dérange celles et ceux qui ne respectent rien et qui agissent en toute impunité. On gêne les trafics de drogue", estime-t-il.
Le mois dernier, des tags menaçant de mort Jérémie Bréaud avaient été découverts sur la palissade d'un chantier de la ville, dans le même quartier que d'autres découverts le 22 octobre, qui menaçaient déjà l'élu de décapitation.
Ces menaces en octobre avaient conduit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à offrir une protection à l'élu, moins d'une semaine après l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. "Je n'ai jamais rien vu venir. Peut-être que cela sera rediscuté aujourd'hui. Je laisse (le ministère) faire son travail", commente aujourd'hui M. Bréaud après ces nouveaux incidents.
Sur Twitter, Laurent Wauquiez a demandé au ministère de l'Intérieur de "tenir parole avant qu'il ne soit trop tard". "Jérémie Bréaud est un symbole de ceux qui refusent de renoncer", a ajouté le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Sur la chaîne CNews, la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, a dénoncé pour sa part des "violences intolérables". "La réponse pénale doit être au niveau au regard des violences qui sont perpétrées", a poursuivi la députée en appelant au renforcement de "l'échelle des sanctions".
ari/fga/shu
Près de Lyon, le maire de Bron insulté et menacé, son véhicule caillassé #
Le maire LR de Bron (métropole de Lyon), Jérémie Bréaud, a annoncé jeudi avoir fait l'objet la veille au soir d'insultes, de menaces physiques et de jets de projectiles, tandis que son véhicule était caillassé.
"La voiture de la municipalité dans laquelle je me déplaçais avec mon équipe a été défoncée sur un parking. Un groupe d'une dizaine d'individus âgés d'une vingtaine d'années nous a ensuite insultés et nous a lancé des projectiles, comme des canettes, des cailloux et morceaux de bois", a précisé Jérémie Bréaud à l'AFP.
Le premier magistrat de cette commune de 40.000 habitants de l'Est lyonnais a publié sur sa page Facebook un cliché du véhicule aux vitres brisées et à la portière enfoncée.
L'incident s'est produit alors qu'il se déplaçait avec l'un de ses adjoints et son directeur de cabinet dans un quartier de sa ville.
Élu en juin, M. Bréaud a placé son action sous le signe de la sécurité, avec une augmentation massive des effectifs de la police municipale et le déploiement renforcé de la vidéosurveillance.
"On dérange celles et ceux qui ne respectent rien et qui agissent en toute impunité. On gêne les trafics de drogue", estime-t-il.
Le mois dernier, des tags menaçant de mort Jérémie Bréaud avaient été découverts sur la palissade d'un chantier de la ville, dans le même quartier que d'autres découverts le 22 octobre, qui menaçaient déjà l'élu de décapitation.
Ces menaces en octobre avaient conduit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à offrir une protection à l'élu, moins d'une semaine après l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. "Je n'ai jamais rien vu venir. Peut-être que cela sera rediscuté aujourd'hui. Je laisse (le ministère) faire son travail", commente aujourd'hui M. Bréaud après ces nouveaux incidents.
Sur la chaîne CNews, la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, a dénoncé des "violences intolérables". "La réponse pénale doit être au niveau au regard des violences qui sont perpétrées", a poursuivi la députée en appelant au renforcement de "l'échelle des sanctions".
ari/fga/shu
Rixe en Essonne: six mineurs mis en examen après la mort d'une collégienne de 14 ans #
Six adolescents de 14 à 16 ans ont été mis en examen jeudi dans l'enquête sur le meurtre d'une collégienne de 14 ans poignardée lundi à Saint-Chéron (Essonne) lors d'une rixe entre jeunes, a annoncé le parquet d'Evry.
Le mineur âgé de 16 ans ayant reconnu avoir porté le coup de couteau mortel a été mis en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans, violences aggravées et participation à un groupement en vue de commettre des violences.
Déjà connu pour deux infractions, mais pas pour des faits de violences, cet adolescent a été placé en détention provisoire.
Les cinq autres sont poursuivis pour violences aggravées, participation à un groupement en vue de commettre des violences et non assistance à un mineur de 15 ans en danger, conformément aux réquisitions de la procureure Caroline Nisand.
Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de paraître en Ile-de-France et d'être en contact avec les coauteurs, les victimes et leur famille.
La rivalité entre des mineurs de Dourdan et de Saint-Chéron (Essonne) remonte à cet été "sur fond de messages, d'insultes et de provocations sur les réseaux sociaux", a expliqué la magistrate mercredi dans un communiqué.
Lundi, plusieurs mineurs de Dourdan s'étaient rendus à Saint-Chéron pour "en découdre". Dans la rixe, "à coups de poing et de pieds", un des mineurs de Dourdan a donné un coup de couteau mortel à l'adolescente de 14 ans, décédée lundi soir à l'hôpital.
Dans une autre commune de l'Essonne, à Boussy-Saint-Antoine, un adolescent de 14 ans a été tué mardi dans un autre affrontement entre bandes de jeunes. Les deux affaires ne semblent pas être liées, selon le parquet.
Depuis mardi, 60 gendarmes supplémentaires ont été déployés à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine.
ali/tib/shu
Rixe en Essonne: six mineurs mis en examen après la mort d'une collégienne de 14 ans #
Six adolescents âgés de 14 à 16 ans ont été mis en examen jeudi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'une collégienne de 14 ans poignardée lundi à Saint-Chéron (Essonne) lors d'une rixe entre jeunes, a annoncé la procureure d'Evry.
Le mineur âgé de 16 ans ayant reconnu avoir porté le coup de couteau mortel a été mis en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans, violences aggravées et participation à un groupement en vue de commettre des violences et a été placé en détention provisoire, selon la magistrate Caroline Nisand. Les cinq autres sont notamment poursuivis pour violences aggravées et placés sous contrôle judiciaire.
ali/dar/shu
Trafics de stupéfiants: le ministre de l'Intérieur à Marseille avec des renforts #
Vidéoprotection ou policiers à pied, "pilonnage" ou "îlotage"? Après une passe d'armes avec la ville de Marseille autour des caméras de surveillance, Gérald Darmanin vient apporter jeudi l'aide de l'Etat à la cité phocéenne, gangrenée par les réseaux de stupéfiants.
Le ministre entend montrer qu'il est "attentif à la situation de Marseille", a indiqué son entourage à l'AFP après avoir promis le renfort de 300 policiers pour les Bouches-du-Rhône, un département qu'il sillonnera également vendredi à Rognac et Arles.
La tension était montée il y a une semaine avec la nouvelle municipalité de gauche à Marseille, après que le ministre lui eut reproché d'avoir "refusé" l'argent qu'il proposait pour de la vidéosurveillance. "Jusqu'à preuve du contraire, une caméra n'a jamais arrêté le moindre voleur, encore moins un trafic de drogue", avait rétorqué Yannick Ohanessian, l'adjoint à la sécurité.
Quelques heures après sa déclaration à la radio RTL, le ministre dévoilait via Twitter cette arrivée de 300 nouveaux policiers, "dont 100 en 2021". Une annonce saluée par le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan: "C'est déjà bien! Je préfère un ministre qui aide Marseille plutôt qu'un qui fasse du cinéma", a-t-il déclaré au quotidien régional La Provence.
Au-delà de ces effectifs supplémentaires, c'est la stratégie de lutte contre la délinquance, et notamment les trafics de drogue, qui devrait être abordée entre les élus marseillais et le ministre.
"La vraie question, à Marseille, c'est la criminalité liée aux stupéfiants, à ces trafics qui se professionnalisent, qui redeviennent plus violents, comme dans les années 1980, et dont les participants rajeunissent", a expliqué à l'AFP Jean-Baptiste Perrier, directeur de l'Institut de sciences pénales et de criminologie à l'université d'Aix-Marseille.
Selon les derniers chiffres policiers, révélés mercredi par La Provence, Marseille compterait 156 "plans stups" (points de deal), dont certains accueilleraient jusqu'à 2.000 clients par jour, pour des revenus quotidiens de 80.000 euros.
Une nouvelle fois, Gérald Darmanin a estimé que légaliser le cannabis "serait une lâcheté, parce qu'on sait que c'est du poison", dans un entretien publié jeudi dans La Provence. Et d'insister à nouveau sur l'idée d'installer des caméras de surveillance: "J'espère que la Ville de Marseille va continuer à implanter des caméras pour nous aider".
Mais face à ce phénomène, qui pourrit la vie quotidienne des habitants de ces quartiers, la nouvelle municipalité préfère l'embauche de policiers. "Aujourd'hui, une caméra, dans une cité, elle a une durée de vie de dix minutes", assure l'adjoint à la sécurité.
Les caméras "ne font que déplacer la criminalité, elles ne la font pas baisser", estime M. Perrier: "C'est ce qu'on appelle +l'effet plumeau+, on ne commet pas l'infraction là où la caméra filme, mais là où il n'y a pas de caméra".
M. Ohanessian dénonce un "manque criant" d'effectifs policiers, avec "à peine six équipages de BAC (brigades anticriminalité) la nuit": "Sur les trois dernières années, on a perdu 200 à 300 policiers nationaux sur la voie publique".
Marseille s'est engagée à recruter 100 policiers municipaux, en plus des 421 déjà en place. Objectif: renforcer la police municipale de nuit, "très insuffisante", et assurer "davantage de missions d'îlotage, pour mailler l'ensemble du territoire". Un défi, dans une ville plus de deux fois plus étendue que Paris.
Lors de sa visite jeudi dans un commissariat des quartiers déshérités du nord de la ville, les plus touchés par les trafics de drogues, M. Darmanin devrait revenir sur "l'approche globale", stratégie adoptée fin 2012 associant coopération renforcée entre tous les services de l'Etat --police, douane, fisc, etc.-- face aux trafiquants et interventions sur l'habitat, l'urbanisme et le social.
"Cette approche proactive" a eu des résultats au niveau des règlements de comptes, en forte diminution dans le département, avec seulement 12 morts en 2020 contre 29 en 2016, soulignait auprès de l'AFP le patron de la police judiciaire dans la zone sud Eric Arella.
Dans un récent communiqué, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, a elle vanté une méthode "complémentaire", "plus offensive et visible", celle du "pilonnage": des opérations coup de poing, sur des points de vente, aux heures les plus lucratives.
Mais l'action policière ne suffira pas, relève M. Perrier: "Ce qui est tragique, c'est que pour un jeune, dans ces cités, la réussite est beaucoup plus simple dans le réseau de stupéfiants que dans la vie normale".
ol-iw/caz
Lutter durablement contre le trafic de drogue passe aussi par "des mesures sociales" #
Lutter durablement contre le trafic de drogues à Marseille implique une politique répressive dure "mais aussi des mesures sociales et économiques", pour donner des perspectives aux habitants de quartiers paupérisés, selon Jean-Baptiste Perrier, directeur de l'Institut de sciences pénales et de criminologie.
"Il faut se poser la question de la misère sociale dans ces quartiers", explique à l'AFP le professeur de l'Université Aix-Marseille.
Q: Marseille traîne une réputation de ville dangereuse. Qu'en est-il réellement ?
R: "Marseille est comme toutes les grandes villes qui sont des bassins de criminalité plus importants, notamment en terme de criminalité visible, c'est-à-dire les agressions crapuleuses (vols de sacs, téléphone...) ou le trafic de stupéfiants. Mais si on prend la criminalité globale, il n'y a pas un +problème+ marseillais: il n'y a pas plus de violences conjugales ou sexuelles par exemple à Marseille qu'ailleurs.
Le problème de la criminalité visible n'est pas dû au caractère des Marseillais, mais à des causes géographiques, historiques et sociales. Marseille est une ville plus pauvre que Lyon par exemple. Il y a aussi le fait que ce soit un port. En terme de morts violentes (en France), il y en a plus dans la région parisienne, à Marseille et le département des Bouches-du-Rhône, mais aussi dans la région Grenoble-Lyon. Mais rapporté au nombre d'habitants, il y en a davantage en Corse."
Q: Le trafic de drogue a-t-il évolué ?
R: "La vraie question, à Marseille, c'est la criminalité liée aux stupéfiants, à ces trafics qui se professionnalisent, qui redeviennent plus violents, comme dans les années 1980, et dont les participants rajeunissent. Il y a eu une focalisation et une volonté de lutter contre ce type de criminalité, en tout cas à Marseille, ce qui explique qu'on cherche plus de faits et donc qu'on en trouve plus. C'est comme avec les radars, on ne conduit pas plus vite qu'avant, on détecte juste plus les grands excès de vitesse. La réalité est toujours difficile à mesurer. Mais globalement la criminalité des cités marseillaise est comparable à celle de la Seine-Saint-Denis ou de la banlieue lyonnaise.
Il y a des cités à Marseille qui tiennent grâce à l'économie souterraine et au trafic de stupéfiants, des gens qui vivent de ça. Ce qui est tragique, c'est que quand on est un jeune, dans ces cités, la réussite est beaucoup plus simple dans le réseau de stupéfiants que dans la vie normale, et ça, ce n'est pas un choix qu'on peut proposer à quelqu'un. C'est une question de pacte républicain."
Q: Qu'améliorer dans cette lutte?
R: "Avoir une politique durable, c'est avoir une politique répressive dure mais aussi prendre des mesures sociales et économiques pour éviter que le système revienne. De plus, à Marseille notamment, ce trafic de stupéfiants, de par son importance, finit par assurer des missions d'Etat en quelque sorte: on propose des emplois, il y a des petites annonces de recrutement passées par les trafiquants sur Le Bon Coin... Il faut se poser la question de la misère sociale qui existe dans ces quartiers.
Une police plus présente sur le terrain renforcerait la prévention et enrayerait la dégradation des relations entre la population et la police. Cela avait été expérimenté avec la police de proximité, à laquelle on a ensuite renoncé. La question est revenue avec le retour de la police de la sécurité du quotidien. Mais cela suppose notamment des recrutements importants, qui ne sont pas là aujourd'hui.
Après on sait qu'un trafic remplace toujours un trafic, même dans les Etats qui ont dépénalisé les stupéfiants. Les gens qui cherchent à faire de l'argent par des méthodes criminelles trouvent toujours une solution. Il faut abandonner l'idée qu'on arriverait à atteindre un taux de criminalité zéro, il faut juste faire en sorte que ce taux soit le plus bas possible."
iw/mdm/ao
Trafics de stupéfiants: le ministre de l'Intérieur à Marseille avec des renforts #
Vidéoprotection ou policiers à pied, "pilonnage" ou "îlotage"? Après une passe d'armes avec la ville de Marseille autour des caméras de surveillance, Gérald Darmanin vient apporter jeudi l'aide de l'Etat à la cité phocéenne, gangrenée par les réseaux de stupéfiants.
Le ministre, qui se rendra aussi vendredi à Rognac et Arles, entend montrer qu'il est "attentif à la situation de Marseille", a indiqué son entourage à l'AFP, soulignant "l'effort très important" du gouvernement, avec 300 policiers en renfort, "afin d'accentuer la lutte contre les trafics".
La tension était montée il y a une semaine avec la nouvelle municipalité de gauche, après que le ministre lui eut reproché d'avoir "refusé" l'argent qu'il proposait pour de la vidéoprotection. "Jusqu'à preuve du contraire, une caméra n'a jamais arrêté le moindre voleur, encore moins un trafic de drogue", avait rétorqué Yannick Ohanessian, l'adjoint à la sécurité.
Quelques heures après sa déclaration à la radio RTL, le ministre dévoilait via Twitter cette arrivée de 300 nouveaux policiers, "dont 100 en 2021". Une annonce saluée par le maire de Marseille, Benoît Payan: "C'est déjà bien! Je préfère un ministre qui aide Marseille plutôt qu'un qui fasse du cinéma", a-t-il déclaré samedi au quotidien régional La Provence.
Au-delà de ces effectifs supplémentaires, c'est la stratégie de lutte contre la délinquance, et notamment les trafics de drogue, qui devrait être abordée entre les élus marseillais et le ministre.
"La vraie question, à Marseille, c'est la criminalité liée aux stupéfiants, à ces trafics qui se professionnalisent, qui redeviennent plus violents, comme dans les années 1980, et dont les participants rajeunissent", a expliqué à l'AFP Jean-Baptiste Perrier, directeur de l'institut de sciences pénales et de criminologie à l'université d'Aix-Marseille.
Selon les derniers chiffres policiers, révélés mercredi par La Provence, Marseille compterait 156 "plans stups", dont certains accueilleraient jusqu'à 2.000 clients par jour, pour des revenus quotidiens de 80.000 euros.
Face à ce phénomène, qui pourrit la vie quotidienne des habitants de ces quartiers, la nouvelle municipalité ne compte pas sur la vidéo. "Aujourd'hui, une caméra, dans une cité, elle a une durée de vie de dix minutes", assure l'adjoint à la sécurité. "Je préfère embaucher des policiers", confirme M. Payan.
Les caméras "ne font que déplacer la criminalité, elles ne la font pas baisser", estime M. Perrier: "C'est ce qu'on appelle +l'effet plumeau+, on ne commet pas l'infraction là où la caméra filme, mais là où il n'y a pas de caméra".
M. Ohanessian dénonce par contre un "manque criant" d'effectifs policiers, avec "à peine six équipages de BAC (brigades anticriminalité) la nuit": "Sur les trois dernières années, on a perdu 200 à 300 policiers nationaux sur la voie publique".
Marseille s'est engagée à recruter 100 policiers municipaux, en plus des 421 déjà en place. Objectif: renforcer la police municipale de nuit, "très insuffisante", et assurer "davantage de missions d'îlotage, pour mailler l'ensemble du territoire". Un défi, dans une ville plus de deux fois plus étendue que Paris.
Lors de sa visite jeudi dans le commissariat du 15e arrondissement, dans les quartiers populaires et déshérités du nord de la ville, les plus touchés par les trafics de drogues, M. Darmanin devrait revenir sur "l'approche globale", stratégie adoptée fin 2012 associant coopération renforcée entre tous les services de l'Etat --police, douane, fisc, etc.-- face aux trafiquants et interventions sur l'habitat, l'urbanisme et le social.
"Cette approche proactive" a eu des résultats au niveau des règlements de comptes, en forte diminution dans le département, avec seulement 12 morts en 2020 contre 29 en 2016, "un plus haut depuis 30 ans", se félicitait auprès de l'AFP le patron de la police judiciaire dans la zone sud Eric Arella.
Dans un récent communiqué, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, a elle vanté une méthode "complémentaire", "plus offensive et visible", celle du "pilonnage": des opérations coup de poing, sur des points de vente, aux heures les plus lucratives.
Mais l'action policière ne suffira pas, relève M.Perrier: "Ce qui est tragique, c'est que pour un jeune, dans ces cités, la réussite est beaucoup plus simple dans le réseau de stupéfiants que dans la vie normale".
ol/iw/mdm/ao
Iran: Paris confirme la détention d'un Français, l'ambassade en "contact régulier" avec lui (Affaires étrangères) #
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé mercredi la détention d'un Français en Iran, arrêté en mai 2020 et détenu depuis sans explication selon l'hebdomadaire français Le Point, un nouveau sujet de tension en perspective entre Paris et Téhéran.
"Les services du ministère, à Téhéran comme à Paris, suivent avec attention la situation de notre compatriote", a déclaré le Quai d'Orsay, alors qu'une chercheuse à la double nationalité française et iranienne, Fariba Adelkhah, est déjà retenue en Iran depuis juin 2019.
"Il bénéficie de la protection consulaire prévue par la Convention de Vienne du 24 avril 1963", a ajouté le ministère. Cette procédure permet de vérifier les conditions de détention, l'état de santé et l'accès à un avocat pour tout ressortissant français détenu à l'étranger.
"A ce titre, et malgré la situation sanitaire, des visites consulaires lui ont été rendues et des contacts réguliers sont maintenus avec lui par notre ambassade à Téhéran et avec sa famille par nos services à Paris", a poursuivi le ministère, sans plus de précisions sur les circonstances de son arrestation et de sa détention.
Selon Le Point, ce ressortissant français, un touriste âgé de 35 ans, a été appréhendé par les forces de sécurité iraniennes dans une zone désertique située à la frontière entre l'Iran et le Turkménistan.
Il se trouvait en Iran pour effectuer le tour du pays en van et est depuis détenu dans la prison Vakilabad de Machhad, dans le nord-est du pays, précise l'hebdomadaire.
Le quotidien français Le Figaro avait déjà fait état jeudi, sans autres précisions, de l'arrestation d'un Français "dans le désert en manipulant un drone".
"Ce jeune touriste, détenu illégalement depuis environ neuf mois, fait face à des accusations contradictoires et fausses", affirme l'avocat Saïd Dehghan, qui a aussi défendu Fariba Adelkhah, sur son compte Twitter.
"Les autorités n'ont pas fourni le moindre dossier ni la moindre explication sur sa détention", ajoute un proche cité par Le Point.
"Il est en bonne santé et a pu s'entretenir à trois reprises avec sa famille au téléphone", relate également ce proche.
Spécialiste du chiisme et de l'Iran post-révolutionnaire à Sciences Po Paris, Mme Adelkhah a pour sa part été arrêtée le 5 juin 2019 à Téhéran.
Elle a été condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale" et "propagande contre le système" politique de la République islamique, des accusations qu'elle a toujours rejetées.
La chercheuse a quitté le 3 octobre la prison d'Evine et est assignée depuis à résidence à Téhéran, sous contrôle d'un bracelet électronique, avec interdiction de se déplacer au-delà d'un périmètre de 300 mètres autour de son domicile, selon son comité de soutien.
Les arrestations d'étrangers en Iran, notamment de binationaux, souvent accusés d'espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.
Au cours des derniers mois, l'Iran a procédé à plusieurs échanges de prisonniers avec des pays détenant des ressortissants iraniens condamnés, en attente de procès, ou menacés d'extradition vers les États-Unis.
vl/fz/mm
Demantèlement d'un réseau d'escroquerie au chômage partiel dans le Sud-Est #
La police judiciaire de Lyon a mis au jour un vaste réseau d'escroquerie au chômage partiel par huit sociétés fantômes dans le Sud-Est, avec un préjudice pour l'Etat estimé à 2,4 millions d'euros, a appris l'AFP auprès des responsables de la division de lutte contre la criminalité financière.
A la fin du mois d'août, une société de la région stéphanoise attire l'attention de Tracfin, le service du ministère de l'Économie chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent. Bercy alerte la PJ sur une "suspicion d'escroquerie en bande organisée" en s'apercevant que 400.000 euros d'indemnisations du chômage partiel, liées à la crise sanitaire, ont été alors indûment perçus.
L'entreprise, qui prétendait être un loueur de véhicules, avait déclaré 49 salariés, émargeant chacun en moyenne à 4.000 euros par mois, alors qu'elle n'en employait aucun, selon une source proche du dossier.
Après un premier signalement au parquet de Saint-Étienne, les enquêteurs s'aperçoivent en épluchant les mouvements bancaires de l'entreprise que sept autres sociétés sont elles aussi destinataires d'indemnités indues, prétendant également exercer dans la location de véhicules ou les économies d'énergie.
Un vaste circuit de blanchiment et de versements croisés entre les différentes structures du réseau est alors reconstitué, alimenté par les aides accordées au nom du "quoi qu'il en coûte".
"On a affaire à un réseau d'escroqueries commises au préjudice de l'Etat", confirme Judicaële Ruby, commissaire divisionnaire de la section économique et financière de la PJ de Lyon.
Sur les 2,4 millions d'euros d'indemnités versées jusqu'au mois dernier aux huit sociétés fantômes, 1,4 million ont été saisis par les enquêteurs au titre des avoirs criminels.
Une partie du million d'euros évaporé pourrait avoir été caché à l'étranger, des mouvements vers Hong-Kong ayant été découverts par la PJ lyonnaise. Le préjudice aurait pu être encore plus élevé puisqu'au total les aigrefins avaient demandé pour 3,4 millions d'euros d'aides au chômage partiel.
Trois personnes, toutes connues pour des faits d'escroquerie, ont été interpellées mardi autour de Saint-Étienne et dans l'Isère. Un quatrième mis en cause a lui été arrêté dans les Bouches-du-Rhône par la PJ marseillaise. 30.000 euros en liquide ont été saisis chez ceux qui sont soupçonnés d'être les "têtes de réseau", s'appuyant sur des "gérants de paille", d'après les enquêteurs.
"On sait qu'il y a et qu'il va y avoir énormément d'escroqueries par rapport à tous les dispositifs d'aide mis en place par l'Etat dans cette crise. Les escrocs surfent sur les failles du système économique, mais nous ne restons pas sans réaction face à ces phénomènes", affirme Judicaële Ruby.
ari/fga/cbn
Un deuxième Français détenu en Iran outre la chercheuse Fariba Adelkhah #
L'Iran détient un deuxième ressortissant français outre la chercheuse Fariba Adelkhah, a confirmé mercredi Paris, un nouveau sujet de friction en perspective entre les deux pays sur fond de grandes manoeuvres autour de l'accord sur le nucléaire iranien.
Il s'agit d'un touriste de 35 ans arrêté en mai 2020 et détenu depuis sans explication, affirme l'hebdomadaire français Le Point, après déjà des informations en ce sens du quotidien Le Figaro.
"Il bénéficie de la protection consulaire", a annoncé le ministère français des Affaires étrangères en référence à la procédure dont bénéficie tout ressortissant français détenu à l'étranger.
"A ce titre, et malgré la situation sanitaire (liée à la Covid-19, ndlr), des visites consulaires lui ont été rendues et des contacts réguliers sont maintenus avec lui par notre ambassade à Téhéran et avec sa famille par nos services à Paris", a-t-il ajouté sans plus de précisions sur les circonstances de son arrestation et de sa détention.
Selon Le Point, ce Français a été appréhendé par les forces de sécurité iraniennes dans une zone désertique située à la frontière entre l'Iran et le Turkménistan. Le Figaro avait évoqué, sans plus de précisions, une arrestation "dans le désert en manipulant un drone".
Venu effectuer le tour de l'Iran en van, ce ressortissant est depuis détenu dans la prison Vakilabad de Machhad, dans le nord-est du pays, poursuit Le Point.
Il fait face à "des accusations contradictoires et fausses", affirme l'avocat Saïd Dehghan, qui a aussi défendu Fariba Adelkhah, sur son compte Twitter.
"Il est en bonne santé et a pu s'entretenir à trois reprises avec sa famille au téléphone", a précisé un proche cité par Le Point.
Spécialiste du chiisme et de l'Iran post-révolutionnaire à Sciences Po Paris, la Franco-iranienne Fariba Adelkhah a pour sa part été arrêtée le 5 juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale" et "propagande contre le système" politique iranien.
La chercheuse, qui rejette toutes ces accusations, a quitté le 3 octobre la prison d'Evine et est assignée depuis à résidence à Téhéran, sous contrôle d'un bracelet électronique.
Les arrestations d'étrangers en Iran, notamment de binationaux, souvent accusés d'espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.
Au cours des derniers mois, l'Iran a procédé à plusieurs échanges de prisonniers étrangers, notamment des chercheurs, avec des pays détenant des ressortissants iraniens.
Le chercheur français Roland Marchal, arrêté en même temps que Fariba Adelkhah, a ainsi été libéré en mars 2020 dans le cadre d'un échange avec un Iranien détenu en France et dont les Etats-Unis réclamaient l'extradition, selon Téhéran.
Le sort des deux Français pourrait être lié à celui d'Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné à 20 ans de prison le 4 février en Belgique pour avoir projeté un attentat contre un rassemblement d'opposants au régime de Téhéran en France, selon différents observateurs.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a dénoncé mercredi devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ce qu'il a assimilé à de la "prise d'otage" de la part de l'Iran et a une nouvelle fois réclamé la "libération définitive" de Fariba Adelkhah.
Ces tensions s'ajoutent à celles autour de l'accord nucléaire iranien, menacé d'éclatement alors que l'Iran continue à le détricoter par une série de violations de ses engagements en réaction au retrait américain.
Conclu à Vienne entre l'Iran et le groupe 5+1 (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, Allemagne), le pacte prévoit une levée progressive de sanctions internationales en échange de la garantie que l'Iran ne se dote pas de l'arme atomique.
Le nouveau président américain Joe Biden a promis de rejoindre l'accord, mais à la condition que Téhéran revienne au préalable au respect des engagements pris dans l'accord. L'Iran exige de son côté la levée des sanctions américaines pour revenir à ses engagements.
La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, cosignataires de l'accord, dénoncent les violations iraniennes et s'efforcent de sauver l'accord en tentant de rétablir un dialogue entre Téhéran et les Etats-Unis.
vl/fz/mm
Un deuxième Français détenu en Iran outre la chercheuse Fariba Adelkhah #
L'Iran détient un deuxième ressortissant français outre la chercheuse Fariba Adelkhah, a confirmé mercredi Paris, un nouveau sujet de friction en perspective entre les deux pays sur fond de grandes manoeuvres autour de l'accord sur le nucléaire iranien.
Il s'agit d'un touriste de 35 ans arrêté en mai 2020 et détenu depuis sans explication, affirme l'hebdomadaire français Le Point, après déjà des informations en ce sens du quotidien Le Figaro.
"Il bénéficie de la protection consulaire", a annoncé le ministère français des Affaires étrangères en référence à la procédure dont bénéficie tout ressortissant français détenu à l'étranger.
"A ce titre, et malgré la situation sanitaire (liée à la Covid-19, ndlr), des visites consulaires lui ont été rendues et des contacts réguliers sont maintenus avec lui par notre ambassade à Téhéran et avec sa famille par nos services à Paris", a-t-il ajouté sans plus de précisions sur les circonstances de son arrestation et de sa détention.
Selon Le Point, ce Français a été appréhendé par les forces de sécurité iraniennes dans une zone désertique située à la frontière entre l'Iran et le Turkménistan. Le Figaro avait évoqué, sans plus de précisions, une arrestation "dans le désert en manipulant un drone".
Venu effectuer le tour de l'Iran en van, ce ressortissant est depuis détenu dans la prison Vakilabad de Machhad, dans le nord-est du pays, poursuit Le Point.
Il fait face à "des accusations contradictoires et fausses", affirme l'avocat Saïd Dehghan, qui a aussi défendu Fariba Adelkhah, sur son compte Twitter.
"Il est en bonne santé et a pu s'entretenir à trois reprises avec sa famille au téléphone", a précisé un proche cité par Le Point.
Spécialiste du chiisme et de l'Iran post-révolutionnaire à Sciences Po Paris, la Franco-iranienne Fariba Adelkhah a pour sa part été arrêtée le 5 juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale" et "propagande contre le système" politique iranien.
La chercheuse, qui rejette toutes ces accusations, a quitté le 3 octobre la prison d'Evine et est assignée depuis à résidence à Téhéran, sous contrôle d'un bracelet électronique.
Les arrestations d'étrangers en Iran, notamment de binationaux, souvent accusés d'espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.
Au cours des derniers mois, l'Iran a procédé à plusieurs échanges de prisonniers étrangers, notamment des chercheurs, avec des pays détenant des ressortissants iraniens.
Le chercheur français Roland Marchal, arrêté en même temps que Fariba Adelkhah, a ainsi été libéré en mars 2020 dans le cadre d'un échange avec un Iranien détenu en France et dont les Etats-Unis réclamaient l'extradition, selon Téhéran.
Le sort des deux Français pourrait être lié à celui d'Assadollah Assadi, un diplomate iranien condamné à 20 ans de prison le 4 février en Belgique pour avoir projeté un attentat contre un rassemblement d'opposants au régime de Téhéran en France, selon différents observateurs.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a dénoncé mercredi devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ce qu'il a assimilé à de la "prise d'otage" de la part de l'Iran et a une nouvelle fois réclamé la "libération définitive" de Fariba Adelkhah.
Ces tensions s'ajoutent à celles autour de l'accord nucléaire iranien, menacé d'éclatement alors que l'Iran continue à le détricoter par une série de violations de ses engagements en réaction au retrait américain.
Conclu à Vienne entre l'Iran et le groupe 5+1 (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, Allemagne), le pacte prévoit une levée progressive de sanctions internationales en échange de la garantie que l'Iran ne se dote pas de l'arme atomique.
Le nouveau président américain Joe Biden a promis de rejoindre l'accord, mais à la condition que Téhéran revienne au préalable au respect des engagements pris dans l'accord. L'Iran exige de son côté la levée des sanctions américaines pour revenir à ses engagements.
La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, cosignataires de l'accord, dénoncent les violations iraniennes et s'efforcent de sauver l'accord en tentant de rétablir un dialogue entre Téhéran et les Etats-Unis.
vl/fz/mm
Rixe en Essonne: six mineurs présentés à un juge après le meurtre d'une collégienne de 14 ans #
Six adolescents de 14 à 16 ans ont été présentés mercredi à un juge d'instruction après le meurtre d'une collégienne dans l'Essonne, département marqué par deux rixes mortelles entre jeunes en deux jours, sur fond de "banalisation de la violence".
Déjà connu pour deux infractions, mais pas pour des faits de violences, un adolescent de 16 ans a reconnu "son implication dans le coup mortel", a indiqué mardi la procureure.
A l'encontre des cinq autres, le parquet a proposé la qualification de violences aggravées et un placement sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître en Ile-de-France et interdiction de contact avec les coauteurs, les victimes et leur famille.
La rivalité entre des mineurs de Dourdan et de Saint-Chéron (Essonne) remonte à cet été "sur fond de messages, d'insultes et de provocations sur les réseaux sociaux", a expliqué la procureure.
Lundi, plusieurs mineurs de Dourdan s'étaient rendus à Saint-Chéron pour "en découdre". Dans la rixe, "à coups de poing et de pieds", un des mineurs de Dourdan a donné un coup de couteau mortel à l'adolescente de 14 ans, décédée lundi soir à l'hôpital.
Dans une autre commune de l'Essonne, à Boussy-Saint-Antoine, un adolescent de 14 ans a été tué mardi dans un nouvel affrontement entre bandes de jeunes. Les deux affaires ne sont pas être liées, selon le parquet.
Le garçon a été tué d'un coup de "couteau au thorax, qui a touché le coeur" et un deuxième jeune, âgé de 13 ans, été blessé à la gorge. Son pronostic vital n'était plus engagé mercredi.
Les participants à cette rixe sont majoritairement originaires du quartier des Cinéastes à Epinay-sous-Sénart et du quartier du Vieillet à Quincy-sous-Sénart, en rivalité "depuis des années".
Ces deux bandes composées d'une trentaine de jeunes se sont donné rendez-vous "en uniforme noir armés de couteaux, de béquilles et de bâtons", a précisé mercredi la procureure lors d'une conférence de presse.
"Il était prévu que les plus âgés, 17 ans, laissent les plus petits de 13, 14 ans se battre sous leur surveillance. Il ressort que les plus petits se sont battus, les plus grands étaient en retrait", a-t-elle ajouté.
Sept jeunes sont toujours en garde à vue, dont le garçon de 15 ans originaire d'Epinay qui s'était rendu à la gendarmerie, accompagné de sa mère, en se présentant comme l'auteur du coup mortel et des blessures du deuxième adolescent.
Connu des services de police pour port d'arme, il "est allé au contact" et "s'est retrouvé encerclé" avant de porter "deux coups de couteau en direction de chacun des mineurs", a déclaré Caroline Nisand, qui a ouvert une enquête pour meurtre sur mineur de 15 ans, tentative de meurtre et violences aggravées.
"Ces jeunes sont entre le virtuel et la réalité", a estimé auprès de l'AFP Christine Garnier, la maire (DVD) de Quincy-sous-Sénart, "très choquée".
"On ne connait jamais la raison (des rivalités), ce sont souvent des futilités, mais il y a une banalisation de la violence", a-t-elle ajouté. Pour l'élue, "les réseaux sociaux" et certains "modes d'expression notamment dans les clips de rap banalisent tout".
Selon une source policière locale, "des rixes il y en a toujours eu" mais "maintenant on est monté d'un cran dans la violence, ils ont des couteaux et des outils pour tuer".
"On est arrivés sur les lieux et on a vu que c'était comme un spectacle", a expliqué à l'AFP un lycéen de Quincy-Saint-Antoine, qui n'a pas voulu donner son nom, évoquant "une guerre qui dure depuis longtemps déjà".
Réseaux sociaux, clips de rap, séries, films... "Les jeunes passent de plus en plus tôt à l'acte, nourris par le phénomène des gangs américains mis en lumière par les réseaux sociaux et l'industrie culturelle actuelle", précise le chercheur spécialiste des bandes et de la délinquance juvénile Thomas Sauvadet.
Selon le ministère de l'Intérieur, 357 affrontements entre bandes de quartiers ont été recensés en 2020 en France contre 288 en 2019, soit une hausse notable de près de 25%. Trois personnes sont décédées et 218 ont été blessées lors de ces affrontements.
En tout, 46 bandes sur 74 sont implantées sous le ressort de la préfecture de police de Paris, qui comprend aussi la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine.
Depuis mardi, 60 gendarmes supplémentaires ont été déployés à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine.
bur-leo-clw-tll-sm-ali/tib/swi
Jugement le 6 avril pour Jérôme Rodrigues, poursuivi pour injure envers la police #
Poursuivi pour avoir assimilé la police à "une bande de nazis" dans un tweet, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues s'est défendu mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris d'avoir voulu attaquer l'institution.
L'ancien plombier, éborgné par un tir de grenade lors d'une manifestation en janvier 2019, avait prononcé cette phrase dans un échange sur le réseau social Twitter avec le syndicat Synergie-officiers.
Des mots qui avaient entraîné, en septembre dernier, le dépôt d'une plainte de la part du ministre
Poursuivi pour avoir assimilé la police à "une bande de nazis" dans un tweet, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues s'est défendu mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris d'avoir voulu attaquer l'institution.
L'ancien plombier, éborgné par un tir de grenade lors d'une manifestation en janvier 2019, avait prononcé cette phrase dans un échange sur le réseau social Twitter avec le syndicat Synergie-officiers.
Des mots qui avaient entraîné, en septembre dernier, le dépôt d'une plainte de la part du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant à son tour sur le réseau ces propos "ignobles" et justifiant le dépôt de plainte par sa volonté de "défendre l'honneur de tous les policiers".
Tant Jérôme Rodrigues que son avocat, Arié Alimi, ont cherché durant l'audience à démontrer que l'insulte, qui n'est pas niée, ne visait pas la police dans son ensemble mais bien le syndicat et, plus spécifiquement, les personnes en charge de son compte Twitter.
"Malgré sa blessure volontaire, Jérôme Rodrigues n'a jamais insulté la police, à aucun moment" lors de ses nombreuses prises de paroles, a insisté Me Alimi, avant de demander la relaxe de son client.
Pour l'accusation au contraire, l'insulte à l'adresse de l'ensemble de la police "se déduit du sens même du message, cela ne s'adresse pas uniquement au syndicat".
L'Etat ainsi que Synergie-officiers, qui s'est également porté partie civile, ont chacun demandé un euro au titre des dommages et intérêts à l'encontre de M. Rodrigues, ainsi que la prise en charge des frais de justice.
Le ministère public ne s'est de son côté pas prononcé, préférant s'en "remettre à la sagesse du tribunal", reconnaissant que les deux interprétations étaient recevables.
Figure parmi les plus connues du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues a perdu un oeil lors d'une manifestation le 26 janvier 2019, alors qu'il était en train de filmer l'arrivée du cortège place de la Bastille à Paris.
Deux policiers ont été mis en examen le 14 janvier dernier, l'un pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente" et l'autre pour "violences volontaires aggravées".
La décision sera rendue le 6 avril.
els/tib/zl
de l'Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant à son tour sur le réseau ces propos "ignobles" et justifiant le dépôt de plainte par sa volonté de "défendre l'honneur de tous les policiers".
Tant Jérôme Rodrigues que son avocat, Arié Alimi, ont cherché durant l'audience à démontrer que l'insulte, qui n'est pas niée, ne visait pas la police dans son ensemble mais bien le syndicat et, plus spécifiquement, les personnes en charge de son compte Twitter.
"Malgré sa blessure volontaire, Jérôme Rodrigues n'a jamais insulté la police, à aucun moment" lors de ses nombreuses prises de paroles, a insisté Me Alimi, avant de demander la relaxe de son client.
Pour l'accusation au contraire, l'insulte à l'adresse de l'ensemble de la police "se déduit du sens même du message, cela ne s'adresse pas uniquement au syndicat".
L'Etat ainsi que Synergie-officiers, qui s'est également porté partie civile, ont chacun demandé un euro au titre des dommages et intérêts à l'encontre de M. Rodrigues, ainsi que la prise en charge des frais de justice.
Le ministère public ne s'est de son côté pas prononcé, préférant s'en "remettre à la sagesse du tribunal", reconnaissant que les deux interprétations étaient recevables.
Figure parmi les plus connues du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues a perdu un oeil lors d'une manifestation le 26 janvier 2019, alors qu'il était en train de filmer l'arrivée du cortège place de la Bastille à Paris.
Deux policiers ont été mis en examen le 14 janvier dernier, l'un pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente" et l'autre pour "violences volontaires aggravées".
La décision sera rendue le 6 avril.
els/tib/zl
Trafic RER perturbé en Ile-de-France après l'agression d'un cheminot #
Le trafic était "fortement perturbé" sur plusieurs lignes de la région parisienne mercredi, en raison d'un mouvement social consécutif "à l'agression d'un conducteur sur le RER A", a-t-on appris auprès de la SNCF.
"Le RER A est interrompu jusqu'à la fin du service entre Nanterre Préfecture et Cergy-le-Haut et entre Nanterre Préfecture et Poissy. La ligne L et la ligne J sont fortement perturbées jusqu'à la fin de service", a affirmé cette source mercredi soir.
Selon un communiqué de SUD-Rail, un conducteur a été agressé mardi soir "après avoir rappelé à un voyageur que le port du masque était obligatoire".
"Cela se déroulant au départ de la gare de Cergy-le-Haut, l'individu est venu par la suite au niveau de la cabine de conduite pour insulter, menacer et cracher au visage de notre collègue", a précisé le syndicat.
"Le climat anxiogène actuel dans le pays et la déshumanisation des trains et des gares amènent nombre de cheminots, des gares et agents de conduite sur l'Ile-de-France à être seuls, à certaines heures, face à l'usager mécontent ou à l'individu violent qui veut se faire de +l'institutionnel+", s'alarme SUD.
sl/cel/bma/swi
Iran: Paris confirme la détention d'un Français, l'ambassade en "contact régulier" avec lui (Affaires étrangères) #
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé mercredi la détention d'un Français en Iran, arrêté en mai 2020 et détenu depuis sans explication selon l'hebdomadaire français Le Point, un nouveau sujet de tension en perspective entre Paris et Téhéran.
"Les services du ministère, à Téhéran comme à Paris, suivent avec attention la situation de notre compatriote", a déclaré le Quai d'Orsay, alors qu'une chercheuse à la double nationalité française et iranienne, Fariba Adelkhah, est déjà retenue en Iran depuis juin 2019.
"Il bénéficie de la protection consulaire prévue par la Convention de Vienne du 24 avril 1963", a ajouté le ministère. Cette procédure permet de vérifier les conditions de détention, l'état de santé et l'accès à un avocat pour tout ressortissant français détenu à l'étranger.
"A ce titre, et malgré la situation sanitaire, des visites consulaires lui ont été rendues et des contacts réguliers sont maintenus avec lui par notre ambassade à Téhéran et avec sa famille par nos services à Paris", a poursuivi le ministère, sans plus de précisions sur les circonstances de son arrestation et de sa détention.
Selon Le Point, ce ressortissant français, un touriste âgé de 35 ans, a été appréhendé par les forces de sécurité iraniennes dans une zone désertique située à la frontière entre l'Iran et le Turkménistan.
Il se trouvait en Iran pour effectuer le tour du pays en van et est depuis détenu dans la prison Vakilabad de Machhad, dans le nord-est du pays, précise l'hebdomadaire.
Le quotidien français Le Figaro avait déjà fait état jeudi, sans autres précisions, de l'arrestation d'un Français "dans le désert en manipulant un drone".
"Ce jeune touriste, détenu illégalement depuis environ neuf mois, fait face à des accusations contradictoires et fausses", affirme l'avocat Saïd Dehghan, qui a aussi défendu Fariba Adelkhah, sur son compte Twitter.
"Les autorités n'ont pas fourni le moindre dossier ni la moindre explication sur sa détention", ajoute un proche cité par Le Point.
"Il est en bonne santé et a pu s'entretenir à trois reprises avec sa famille au téléphone", relate également ce proche.
Spécialiste du chiisme et de l'Iran post-révolutionnaire à Sciences Po Paris, Mme Adelkhah a pour sa part été arrêtée le 5 juin 2019 à Téhéran.
Elle a été condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale" et "propagande contre le système" politique de la République islamique, des accusations qu'elle a toujours rejetées.
La chercheuse a quitté le 3 octobre la prison d'Evine et est assignée depuis à résidence à Téhéran, sous contrôle d'un bracelet électronique, avec interdiction de se déplacer au-delà d'un périmètre de 300 mètres autour de son domicile, selon son comité de soutien.
Les arrestations d'étrangers en Iran, notamment de binationaux, souvent accusés d'espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.
Au cours des derniers mois, l'Iran a procédé à plusieurs échanges de prisonniers avec des pays détenant des ressortissants iraniens condamnés, en attente de procès, ou menacés d'extradition vers les États-Unis.
vl/fz/mm
Trafic RER perturbé en Ile-de-France après l'agression d'un cheminot #
Le trafic était "fortement perturbé" sur plusieurs lignes de RER de la région parisienne mercredi, en raison d'un mouvement social consécutif "à l'agression d'un conducteur sur le RER A", a-t-on appris auprès de la SNCF.
"Le RER A est interrompu jusqu'à la fin du service entre Nanterre Préfecture et Cergy-le-Haut et entre Nanterre Préfecture et Poissy. La ligne L et la ligne J sont fortement perturbées jusqu'à la fin de service", a affirmé cette source mercredi soir.
Selon un communiqué de SUD-Rail, un conducteur a été agressé mardi soir "après avoir rappelé à un voyageur que le port du masque était obligatoire".
"Cela se déroulant au départ de la gare de Cergy-le-Haut, l'individu est venu par la suite au niveau de la cabine de conduite pour insulter, menacer et cracher au visage de notre collègue", a précisé le syndicat.
"Le climat anxiogène actuel dans le pays et la déshumanisation des trains et des gares amènent nombre de cheminots, des gares et agents de conduite sur l'Ile-de-France à être seuls, à certaines heures, face à l'usager mécontent ou à l'individu violent qui veut se faire de +l'institutionnel+", s'alarme SUD.
sl/cel/bma
Iran: Paris confirme la détention d'un Français, l'ambassade en "contact régulier" avec lui (Affaires étrangères) #
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé mercredi la détention d'un Français en Iran, arrêté en mai 2020 et détenu depuis sans explication selon l'hebdomadaire français Le Point, un nouveau sujet de tension en perspective entre Paris et Téhéran.
"Il bénéficie de la protection consulaire (...), des visites consulaires lui ont été rendues et des contacts réguliers sont maintenus avec lui par notre ambassade à Téhéran", selon le ministère, alors qu'une chercheuse à la double nationalité française et iranienne, Fariba Adelkhah, est retenue en Iran depuis juin 2019.
vl/fz/fjb
Un syndicaliste policier convoqué à l'IGPN après la diffusion d'une vidéo d'intervention #
Un syndicaliste policier doit être convoqué à l'IGPN, la "police des polices", après la diffusion sur internet de la vidéo d'une intervention lors de laquelle un agent avait été traîné par le conducteur d'une voiture, a-t-on appris mercredi auprès du syndicat Unité SGP Police-FO.
Abdel Nahass, Secrétaire départemental du syndicat en Meurthe-et-Moselle, dit avoir reçu cette convocation pour le 19 mars dans le cadre d'une enquête ouverte pour "violation du secret professionnel".
Dans la nuit du 28 août 2020, à Chavigny (Meurthe-et-Moselle), le conducteur d'une voiture qui voulait fuir un contrôle avait traîné un policier sur 500 mètres, blessant légèrement l'agent.
Le conducteur avait été condamné en première instance en octobre à Nancy à cinq ans de prison, dont quatre ans ferme. Selon Unité, il a été condamné en appel le 15 février à cinq ans de prison ferme.
La scène avait été filmée par la caméra "personnelle" d'un agent, placée sur le tableau de bord du véhicule de police. Le syndicat Unité l'avait diffusée sur sa page Facebook nationale et sur Youtube, le 28 août.
"L'enquête vise la diffusion sur Youtube d'une vidéo extraite d'une procédure pénale", a dit François Pérain, procureur de la République de Nancy, contacté par l'AFP. "L'enquête ne vise personne en particulier", ajoute-t-il, "elle a pour but d'identifier avant toute chose les policiers qui ont remis à un syndicat un document couvert par le secret de l'enquête et le secret professionnel".
"Dans ce cadre, il ne m'apparaît pas anormal que l'IGPN interroge le représentant local du syndicat ayant réceptionné le matériel vidéo et qui peut détenir des informations quant à l'identité des policiers ayant commis cette infraction pénale", a-t-il encore dit.
Pour le syndicat, la vidéo "n'a en rien troublé l'enquête" et "a permis, grâce à la résonance médiatique, de mettre en lumière les difficiles conditions d'intervention des policiers".
"L'objectif est-il de réduire au silence le syndicat majoritaire afin de l'empêcher de dénoncer les conditions de travail des policiers ?", s'interroge encore le syndicat.
tll-rz/dar/zl
Pédocriminalité: les évêques catholiques face à leurs "responsabilités" avant d'éventuels engagements en mars #
Responsabilité morale, collective concernant les violences sexuelles? A l'égard du passé ou du présent ? Les évêques ont débattu pendant trois jours de cette question qui ne fait pas consensus, une première "étape" avant de possibles décisions en mars sur la pédocriminalité dans l'Eglise.
"Les évêques ont travaillé à la responsabilité vis-à-vis du passé, du présent et de l'avenir et ont posé un cadre pour leur réflexion à venir", affirme la Conférence des évêques de France (CEF) dans un communiqué.
Mais comme annoncé, aucune décision n'a été prise mercredi, à l'issue de trois jours de débats à huis clos.
Le sujet a aussi été examiné "selon divers angles: psycho social, philosophique, théologique, biblique, historique", précise-t-elle, soulignant que "la place des personnes victimes dans cette réflexion s'est confirmée comme déterminante".
"Une étape a été franchie, on a pris le temps d'aller au fond de ces questions", a affirmé à l'AFP l'évêque de Luçon François Jacolin. "Cette réflexion nous manquait", a abondé l'évêque de Strasbourg Luc Ravel.
"Ces trois jours se sont avérés nécessaires, des regards ont évolué", a estimé Olivier Savignac, membre du collectif de victimes Foi et Résilience, qui avait été invité à participer aux échanges.
Jacques P., un autre membre de ce collectif a affirmé avoir pu "faire passer le message que, pour les victimes, seule la reconnaissance de sa responsabilité par l'Eglise permet de se reconstruire".
Pour autant, il ne ressort pas de consensus clair. "Les évêques, à l'unanimité, se sentent une responsabilité très forte à l'égard des victimes et de leurs proches", explique Mgr Luc Ravel. "Nous sommes aussi tous d'accord pour dire que dans le passé, il y a eu des défaillances dans la gestion des choses, sans parler des crimes" commis.
"Mais on est encore partagés, moitié-moitié, sur la notion de responsabilité collective à l'égard du passé. Certains disent +il faut une solidarité par rapport aux générations+" précédentes.
"D'autres affirment +on ne peut pas dire que l'Eglise en tant qu'institution a voulu ça", selon lui. "On n'est pas prêts, tous, à dire +on demande pardon au nom de l'Eglise+, parce qu'un certain nombre d'entre nous pense que ce n'était pas un système voulu par l'Eglise".
Il y a aussi eu une "réflexion sur comment assumer les souffrances actuelles des victimes, quand les auteurs directs ne sont plus là, ou quand ils ne sont pas en mesure de réparer seuls", a souligné Mgr François Jacolin.
Lui, à la demande de victimes de son diocèse, a fait acte de repentance et s'apprête à poser, en mars, une plaque dans la cathédrale de Luçon pour qu'il soit "fait mémoire". Un geste qui "est un premier maillon pour les victimes, permettant de passer à l'étape +réparation+", salue Jean-Pierre Sautreau, à la tête du "Collectif 85", regrettant que cela n'ait pas fait "une trainée de poudre" au sein des évêques.
Un autre débat traverse la CEF, cette fois sur l'agenda des décisions à prendre. Les quelque 120 évêques ont rendez-vous en session plénière du 23 au 26 mars: une rencontre lors de laquelle ils devront voter en faveur, ou non, d'un dispositif de "reconnaissance de la souffrance vécue" par les victimes, à l'issue d'un travail portant sur plusieurs volets: mesures financières, lieu de mémoire (monument, par exemple), politique de prévention...
Mais certains, comme Mgr Ravel, à l'instar de plusieurs associations de victimes ou de laïcs impliqués dans l'Eglise, plaident pour attendre la publication des préconisations, en octobre prochain, de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase) présidée par Jean-Marc Sauvé, avant toute prise de décision sur les questions financières ou mémorielles.
Une nouvelle assemblée est prévue en novembre. "Il est essentiel de laisser la liberté aux évêques", souligne-t-on prudemment à la CEF.
L'épiscopat a dû suspendre une décision prise en 2019 en faveur des victimes - le versement d'une somme forfaitaire identique pour toutes - le dispositif ayant été mal perçu à la fois par des associations de victimes et par des fidèles.
kp/tib/nm
Rixe en Essonne: six mineurs présentés à un juge après le meurtre d'une collégienne de 14 ans #
Six adolescents de 14 à 16 ans ont été présentés mercredi à un juge d'instruction après le meurtre d'une collégienne dans l'Essonne, département marqué par deux rixes mortelles entre jeunes en deux jours, sur fond de "banalisation de la violence".
Déjà connu pour deux infractions, mais pas pour des faits de violences, un adolescent de 16 ans a reconnu "son implication dans le coup mortel", a indiqué mardi la procureure.
A l'encontre des cinq autres, le parquet a proposé la qualification de violences aggravées et un placement sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître en Ile-de-France et interdiction de contact avec les coauteurs, les victimes et leur famille.
La rivalité entre des mineurs de Dourdan et de Saint-Chéron (Essonne) remonte à cet été "sur fond de messages, d'insultes et de provocations sur les réseaux sociaux", a expliqué la procureure.
Lundi, plusieurs mineurs de Dourdan s'étaient rendus à Saint-Chéron pour "en découdre". Dans la rixe, "à coups de poing et de pieds", un des mineurs de Dourdan a donné un coup de couteau mortel à l'adolescente de 14 ans, décédée lundi soir à l'hôpital.
Dans une autre commune de l'Essonne, à Boussy-Saint-Antoine, un adolescent de 14 ans a été tué mardi dans un autre affrontement entre bandes de jeunes. Les deux affaires ne semblent pas être liées, selon le parquet.
Le garçon a été tué d'un coup de "couteau au thorax, qui a touché le coeur" et un deuxième jeune homme a été blessé à la gorge. Un temps entre la vie et la mort, son pronostic vital n'était plus engagé mercredi.
Les participants à cette rixe sont majoritairement originaires du quartier des Cinéastes à Epinay-sous-Sénart et celui du Vieillet à Quincy-sous-Sénart, en rivalité "depuis des années".
Sept jeunes restaient en garde à vue, dont le garçon de 15 ans qui s'était rendu à la gendarmerie, accompagné de sa mère, en se présentant comme l'auteur du coup mortel.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur présumé des faits a déclaré en garde à vue avoir "paniqué" et "involontairement donné un coup de couteau".
"Ces jeunes sont entre le virtuel et la réalité", a estimé auprès de l'AFP Christine Garnier, la maire (DVD) de Quincy-sous-Sénart, "très choquée".
"On ne connait jamais la raison (des rivalités), ce sont souvent des futilités, mais il y a une banalisation de la violence", a-t-elle ajouté. Pour l'élue, "les réseaux sociaux" et certains "modes d'expression notamment dans les clips de rap banalisent tout".
Selon une source policière locale, "des rixes il y en a toujours eu" mais "maintenant on est monté d'un cran dans la violence, ils ont des couteaux et des outils pour tuer".
"On est arrivé sur les lieux et on a vu que c'était comme un spectacle", a expliqué à l'AFP un lycéen de Quincy-Saint-Antoine, qui n'a pas voulu donner son nom, évoquant "une guerre qui dure depuis longtemps déjà".
"Personne ne sait pourquoi y a ces embrouilles, ça fait tellement longtemps que ça dure", estime Driss, qui habite à Epinay-sous-Sénart.
Réseaux sociaux, clips de rap, séries, films... "Les jeunes passent de plus en plus tôt à l'acte, nourris par le phénomène des gangs américains mis en lumière par les réseaux sociaux et l'industrie culturelle actuelle", précise le chercheur spécialiste des bandes et de la délinquance juvénile Thomas Sauvadet.
"Aujourd'hui, l'offre culturelle impose un style lié à la culture des bandes", souligne le spécialiste insistant pour "ringardiser" ce phénomène.
Selon le ministère de l'Intérieur, 357 affrontements entre bandes de quartiers ont été recensés en 2020 en France contre 288 en 2019, soit une hausse notable de près de 25%. Trois personnes sont décédées et 218 ont été blessées lors de ces affrontements.
En tout, 46 bandes sur 74 sont implantées sous le ressort de la préfecture de police de Paris, qui comprend aussi la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine.
Depuis mardi, 60 gendarmes supplémentaires ont été déployés à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine.
bur-leo-clw-tll-sm-ali/tib/nm
Corse: un homme, mis en examen dans une affaire d'assassinat, tué par arme à feu #
Un homme mis en examen en septembre 2020 dans l'enquête sur l'assassinat d'un retraité tué vraisemblablement par erreur, a été abattu mercredi à Carbuccia (Corse-du-Sud), a-t-on appris de sources concordantes.
Jean-Toussaint Voglimacci, né en 1994, a été découvert par un homme qui l'employait pour débroussailler une parcelle sur cette commune à 30 km d'Ajaccio, a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Ajaccio, Carine Greff, qui s'est rendu sur place.
"Le témoin a alerté les gendarmes. Il était à son domicile et a entendu des coups de feu provenant de la parcelle. Il s'est rendu sur place et a découvert le corps de son ami, mort au volant d'une minipelle", a-t-elle relaté.
"Pas très loin des lieux, nous avons retrouvé un véhicule incendié", a-t-elle ajouté. Lors des règlements de comptes, il est fréquent que les auteurs brûlent leur véhicule pour ne pas laisser de trace.
La police judiciaire a été saisie de l'enquête, a précisé la procureure qui a avisé la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille, spécialisée dans les affaires de grande criminalité.
La victime avait été mise en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime d'homicide volontaire avec préméditation en bande organisée en septembre 2020, dans l'enquête menée par la JIRS de Marseille sur le meurtre de Jean Livrelli, un retraité tué en août 2018 à Bastelica (Corse-du-Sud), a précisé une source proche du dossier.
M. Voglimacci était suspecté, avec trois autres personnes, d'avoir apporté un soutien logistique aux assassins de Jean Livrelli et avait été placé sous contrôle judiciaire, a précisé une autre source proche.
Au total, neuf personnes ont été mises en examen pour leur implication à des degrés divers dans le meurtre du retraité, dont Guy Orsoni, membre présumé du banditisme corse et fils de l'ex-leader nationaliste Alain Orsoni, mis en examen en décembre 2019 pour "assassinat en bande organisée".
Le 23 août 2018 vers 06H00 du matin, Jean Livrelli, retraité totalement inconnu des services de police, rejoignait son équipe de battue pour une partie de chasse quand il a été tué de plusieurs coups de feu au-dessus du village de Bastelica (Corse-du-Sud) dans un "guet-apens" tendu "par au moins deux hommes", avait indiqué au moment des faits le procureur.
Très vite, la piste de la "méprise" avait été avancée par le procureur de l'époque: le retraité aurait été tué par erreur, à la place de quelqu'un d'autre, un homme qui se déplaçait avec un véhicule similaire et qui a été présenté comme proche du grand banditisme.
cor-mc/iw/it
Enquête disciplinaire engagée contre Olivier Duhamel par le barreau de Paris #
Le barreau de Paris a engagé une enquête disciplinaire contre le politologue Olivier Duhamel, qui est aussi avocat, accusé d'inceste envers son beau-fils à la fin des années 1980, a-t-on appris lundi, confirmant une information du Parisien et Libération.
Le bâtonnier de Paris, Me Olivier Cousi, a confirmé à l'AFP que le conseil de l'Ordre des avocats de Paris a voté mardi 16 février l'ouverture d'une enquête disciplinaire visant M. Duhamel.
Cette procédure, comme toute procédure disciplinaire engagée par le Conseil de l'Ordre, aurait dû rester "confidentielle", a-t-il remarqué.
"L'ordre fait son travail, a une activité importante concernant l'auto-régulation et le contrôle de l'exercice professionnel de l'ensemble des avocats", a ajouté Me Cousi.
"La profession d'avocat est une profession de serment. A partir du moment où arrivent des informations à vérifier --chacun bénéficie de la présomption d'innocence--, il faut faire une instruction et déterminer si quand un avocat a prêté serment, il a dissimulé ou menti ou dit des choses qui ne sont pas exactes. Si c'est le cas, ça pose un problème de maintien ou de respect des principes essentiels de notre profession", a détaillé le bâtonnier.
Le dossier est confié à une formation d'instruction qui a 4 mois pour rendre un rapport, ensuite confié à une formation disciplinaire qui va procéder de manière contradictoire. Celle-ci peut aller du constat qu'il n'y a pas de faute, jusqu'à des interdictions temporaires d'exercer, voire la radiation définitive du barreau.
Ayant prêté serment au barreau de Paris en décembre 2010, Olivier Duhamel avait intégré le cabinet de l'avocat Jean Veil.
Au Monde, ce dernier a assuré avoir été informé de ces accusations d'inceste "entre 2008 et 2011".
Une procédure disciplinaire pourrait-elle également le concerner ? "Pour l'instant, la question ne s'est pas posée", a répondu Me Olivier Cousi.
Dans un livre paru début janvier, "La Familia grande", Camille Kouchner accuse son beau-père d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il était adolescent.
Le parquet de Paris a ouvert le 5 janvier une enquête préliminaire pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".
Le politologue avait démissionné de l'ensemble de ses fonctions: outre la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, il a aussi quitté celle du club d'influence "Le Siècle" et arrêté ses émissions sur LCI ou Europe 1.
gd-mk/dar/dch/swi
Rouen: liberté refusée pour une détenue condamnée pour avoir tué son mari violent #
Une femme condamnée en novembre à 10 ans de prison pour homicide volontaire, après avoir mortellement tiré sur son conjoint violent en 2016, ne bénéficiera pas d'une remise en liberté d'ici son procès en appel, selon une décision rendue mercredi à Rouen.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rouen a refusé la demande de remise en liberté d'Alexandra Richard, âgée de 42 ans, dans l'attente de son procès en appel, a indiqué le procureur général à un correspondant de l'AFP.
Selon l'avocate de la condamnée, Me Nathalie Tomasini, les magistrats ont justifié leur décision en s'appuyant sur la notion de "trouble à l'ordre public" compte-tenu de la médiatisation de l'affaire. Elle envisage de faire appel.
L'avocate conteste notamment l'analyse des magistrats sur cette question de médiatisation qu'elle estime infondée dans le cas présent.
"On se base sur le fait qu'il y aurait une pétition en ligne sur les réseaux sociaux, qu'il y aurait un comité de soutien, ce qui est faux, qui aurait fait du tapage devant les grilles du palais pendant la session d'assises", explique Me Tomasini. Or, poursuit l'avocate, lors du procès, "ce n'était pas une manifestation de son comité de soutien mais un rassemblement à l'occasion de la journée contre les violences faites aux femmes".
"La chambre mentionne également que ma cliente se serait produite sur un plateau de télévision et c'est exact. A l'heure de la libération de la parole des victimes, et Alexandra l'était, je trouve inacceptable que la médiatisation d'une femme, qui n'est pas vraiment de son initiative, puisse lui porter préjudice. Selon moi, c'est la décision d'aujourd'hui qui crée un trouble à l'ordre public", considère Me Tomasini.
"Alexandra avait été libérée en 2017 par la même chambre de l'instruction qui avait considéré qu'il n'y avait pas de trouble à l'ordre public", relève aussi l'avocate.
Le 16 octobre 2016, Mme Richard avait tiré sur son conjoint de 36 ans avec un fusil de chasse à leur domicile de Montreuil-en-Caux (Seine-Maritime), alors que celui-ci, alcoolisé, venait de se lever de son fauteuil en la menaçant de lui "défoncer la gueule".
Cette mère de trois enfants, dont un avec la victime, a été condamnée pour le meurtre de son conjoint. "Oui c'était un homme violent, mais vous ne pouvez pas répondre à la violence par la violence", avait estimé lors du procès l'avocate générale. Elle avait demandé une requalification en "violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
"C'était une arme de dissuasion. Je voulais (...) m'enfuir avec mes enfants", avait déclaré à la barre l'accusée, au casier judiciaire vierge, qui avait reconnu avoir chargé l'arme. "Qu'il soit décédé, ce n'est pas ce que je voulais", avait assuré Alexandra Richard, en couple depuis environ deux ans avec cet homme, condamné en 1999 pour avoir tiré sur un rival amoureux.
"Il y a eu a minima un doute quant à l'intention de tuer", avait souligné Me Tomasini, qui avait plaidé un "tir accidentel".
cor-hdu-mcl/db/zl
Rixe en Essonne: six mineurs présentés à un juge après le meurtre d'une collégienne de 14 ans (parquet) #
Six adolescents âgés de 14 à 16 ans ont été présentés mercredi à un juge d'instruction, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'une collégienne de 14 ans poignardée lundi à Saint-Chéron (Essonne) lors d'une rixe entre jeunes, a annoncé la procureure d'Evry.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire de l'un d'eux, âgé de 16 ans, pour meurtre sur mineur de 15 ans, violences aggravées et participation à un groupement en vue de commettre des violences, a indiqué la magistrate Caroline Nisand.
Déjà connu pour deux infractions, mais sans lien avec des faits de violences, cet adolescent a reconnu "son implication dans le coup mortel", avait indiqué mardi la procureure.
A l'encontre des cinq autres mineurs, le parquet a proposé la qualification de violences aggravées et un placement sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître en Ile-de-France et interdiction de contact avec les coauteurs, les victimes et leur famille.
Selon le communiqué de la procureure, la rivalité entre des mineurs de Dourdan et de Saint-Chéron (Essonne) remonte à cet été "sur fond de messages, d'insultes et de provocations sur les réseaux sociaux".
Lundi, plusieurs mineurs de Dourdan s'étaient rendus à Saint-Chéron pour "en découdre". Dans la rixe, "à coups de poing et de pieds", un des mineurs de Dourdan a donné un coup de couteau mortel à l'adolescente de 14 ans, décédée lundi soir à l'hôpital.
Dans une autre commune de l'Essonne, à Boussy-Saint-Antoine, un adolescent de 14 ans a été tué mardi dans un autre affrontement entre bandes de jeunes. Les deux affaires ne semblent pas être liées, selon le parquet.
A Boussy-Saint-Antoine, le garçon a été tué d'un coup de "couteau au thorax, qui a touché le coeur", a précisé à l'AFP la procureure, alors qu'une source policière avait indiqué dans un premier temps qu'il avait été poignardé "au ventre".
Un deuxième jeune homme, blessé à la gorge, est sorti du "bloc opératoire et son pronostic vital n'est plus engagé", a indiqué le parquet.
Sept jeunes restaient en garde à vue pour la rixe mortelle de mardi à Boussy-Saint-Antoine, dont le garcon de 15 ans qui s'était rendu à la gendarmerie, accompagné de sa mère, en se présentant comme l'auteur du coup mortel.
Les six autres, interpellés après les affrontements, ont 17 ans.
ali/lbx/ide
Pour l'avocat de Depardieu, le dossier de viols "n'a pas à être sur la place publique" #
"La justice n'a pas à être rendue sur la place publique", a déclaré mercredi l'avocat de Gérard Depardieu, déplorant de nouveau sur France Inter la révélation de la mise en examen pour "viols" de la star du cinéma français.
L'AFP a révélé mardi que l'acteur de 72 ans avait été mis en examen le 16 décembre à Paris pour deux "viols" et "agressions sexuelles" dont l'accuse une jeune comédienne depuis l'été 2018, ce que Gérard Depardieu conteste fermement selon son avocat.
"Nous étions dans une situation assez exceptionnelle puisque pendant deux mois aucune information n'avait filtré, et c'était une bonne chose car la justice n'a pas à être rendue sur la place publique", a réagi Me Hervé Témime sur France Inter.
Joint mardi par l'AFP avant la publication de la nouvelle, l'avocat avait déjà "déploré que cette information soit rendue publique" et réaffirmé que son client contestait les accusations.
"Je ne me livrerai absolument pas à une défense publique de Gérard Depardieu", a redit mercredi l'avocat sur la radio publique: "laissons travailler la justice et respectons les droits de chacun".
"Gérard Depardieu conteste fermement ces faits", "a le droit d'être défendu" et doit "être considéré comme présumé innocent", a-t-il ajouté.
"S'il y a une affaire où la présomption d'innocence a plus de sens que jamais, c'est celle-ci", a encore déclaré le pénaliste, figure du barreau de Paris.
La plaignante, une femme d'une vingtaine d'années, avait dénoncé à la gendarmerie fin août 2018 avoir été violée à deux reprises au domicile parisien de la star quelques jours plus tôt.
Elle avait obtenu à l'été 2020 que l'enquête, d'abord classée sans suite par le parquet de Paris après neuf mois d'investigations, soit reprise par un juge d'instruction.
L'avocate de la plaignante, Me Elodie Tuaillon-Hibon, a indiqué mercredi sur Twitter qu'elle ne ferait "aucun commentaire suite à la révélation de cette mise en examen".
"C'est le temps de l'information judiciaire et du respect de la vie privée de ma cliente, qui doit être particulièrement protégée", a-t-elle demandé.
L'avocate a annoncé qu'elle serait "intransigeante" quant à "la publication de ragots et autres +infox+" sur le sujet.
bl-gd/lbx/it
Rixe en Essonne: six mineurs présentés à un juge après le meurtre d'une collégienne de 14 ans (parquet) #
Six adolescents âgés de 14 à 16 ans ont été présentés mercredi à un juge d'instruction, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'une collégienne de 14 ans poignardée lundi à Saint-Chéron (Essonne) lors d'une rixe entre jeunes, a annoncé la procureure d'Evry.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire de l'un d'eux, âgé de 16 ans, poursuivi pour meurtre sur mineur de 15 ans, violences aggravées et participation à un groupement en vue de commettre des violences, selon le communiqué de la magistrate, Caroline Nisand. A l'encontre des cinq autre mineurs, le parquet a proposé la qualification de violences aggravées.
ali/lbx/swi
Rouen: liberté refusée pour une détenue condamnée pour avoir tué son mari violent #
Une femme condamnée en novembre à 10 ans de prison pour homicide volontaire, après avoir mortellement tiré sur son conjoint violent en 2016, ne bénéficiera pas d'une remise en liberté d'ici son procès en appel, selon une décision rendue mercredi à Rouen.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rouen a refusé la demande de remise en liberté d'Alexandra Richard, âgée de 42 ans, dans l'attente de son procès en appel, a indiqué le procureur général à un correspondant de l'AFP.
Selon l'avocate de la condamnée, Me Nathalie Tomasini, les magistrats ont justifié leur décision en s'appuyant sur la notion de "trouble à l'ordre public" compte-tenu de la médiatisation de l'affaire. Elle envisage de faire appel.
Le 16 octobre 2016, Mme Richard avait tiré sur son conjoint de 36 ans avec un fusil de chasse à leur domicile de Montreuil-en-Caux (Seine-Maritime), alors que celui-ci, alcoolisé, venait de se lever de son fauteuil en la menaçant de lui "défoncer la gueule".
Cette mère de trois enfants, dont un avec la victime, a été condamnée pour le meurtre de son conjoint. "Oui c'était un homme violent, mais vous ne pouvez pas répondre à la violence par la violence", avait estimé lors du procès l'avocate générale. Elle avait demandé une requalification en "violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
"C'était une arme de dissuasion. Je voulais (...) m'enfuir avec mes enfants", avait déclaré à la barre l'accusée, au casier judiciaire vierge, qui avait reconnu avoir chargé l'arme. "Qu'il soit décédé, ce n'est pas ce que je voulais", avait assuré Alexandra Richard, en couple depuis environ deux ans avec cet homme, condamné en 1999 pour avoir tiré sur un rival amoureux.
"Il y a eu a minima un doute quant à l'intention de tuer", avait souligné Me Tomasini, qui avait plaidé un "tir accidentel".
cor-hdu/db/zl
Corse: un homme, mis en examen dans une affaire d'assassinat, tué par balles #
Un homme mis en examen en septembre 2020 dans l'enquête sur l'assassinat d'un retraité tué vraisemblablement par erreur, a été tué par balles mercredi à Carbuccia (Corse-du-Sud), a-t-on appris de sources concordantes.
La victime, un exploitant agricole, a été abattue en bleu de travail au milieu d'un champ peu après 11H00, dans cette commune située à 30 km d'Ajaccio, ont indiqué à l'AFP ces sources.
Il avait été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime d'homicide volontaire avec préméditation en bande organisée en septembre 2020, dans l'enquête menée par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille sur le meurtre de Jean Livrelli, un retraité tué en août 2018 à Bastelica (Corse-du-Sud), a précisé une source proche du dossier.
Il était suspecté avec trois autres personnes d'avoir apporté un soutien logistique aux assassins de Jean Livrelli et avait été placé sous contrôle judiciaire, a précisé une autre source.
Au total, neuf personnes ont été mises en examen pour leur implication à des degrés divers dans ce meurtre, dont Guy Orsoni, membre présumé du banditisme corse et fils de l'ex-leader nationaliste Alain Orsoni, mis en examen en décembre 2019 pour "assassinat en bande organisée".
Contactée par l'AFP, la procureure de la République d'Ajaccio, Carine Greff, a indiqué se rendre sur place.
Le 23 août 2018 vers 06H00 du matin, Jean Livrelli, retraité totalement inconnu des services de police, rejoignait son équipe de battue pour une partie de chasse quand il a été tué de plusieurs coups de feu sur la route du Val d'Ese, au-dessus du village de Bastelica (Corse-du-Sud) dans un "guet-apens" tendu "par au moins deux hommes", avait indiqué au moment des faits Eric Bouillard, le procureur de la République à Ajaccio à l'époque.
Très vite, la piste de la "méprise" avait été avancée par le procureur: le retraité aurait été tué par erreur, à la place de quelqu'un d'autre, un homme qui se déplaçait avec un véhicule similaire à celui de la victime et qui est présenté comme proche du grand banditisme.
cor-mc/mdm/ide
Corse: un homme, mis en examen dans une affaire d'assassinat, tué par balles #
Un homme mis en examen en septembre 2020 dans l'enquête sur l'assassinat d'un retraité tué vraisemblablement par erreur, a été tué par balles mercredi à Carbuccia (Corse-du-Sud), a-t-on appris de sources concordantes.
La victime, tuée peu après 11H00, dans cette commune située à 30 km d'Ajaccio, avait été mise en examen pour association de malfaiteurs en vue de préparer un assassinat en septembre 2020, dans l'enquête menée par la JIRS de Marseille sur le meurtre de Jean Livrelli, un retraité tué en août 2018, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Au total, neuf personnes ont été mises en examen pour leur implication à des degrés divers dans ce meurtre, dont Guy Orsoni, membre présumé du banditisme corse et fils de l'ex-leader nationaliste Alain Orsoni, mis en examen en décembre 2019 pour "assassinat en bande organisée".
Contactée par l'AFP, la procureure de la République d'Ajaccio, Carine Greff, a indiqué se rendre sur place.
cor-mc/mdm/tes
Inceste: un groupe de travail pour renforcer prévention et détection à l'école #
Le gouvernement a lancé mercredi un groupe de travail pour renforcer la détection à l'école des enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles et favoriser la prévention.
Ce groupe de travail, dont les conclusions sont attendues fin juin, devra formuler des propositions sur différents enjeux.
Il y a un mois, dans la foulée de l'affaire Duhamel, Emmanuel Macron annonçait une série de mesures pour lutter contre les violences sexuelles. Parmi elles, la création de visites de dépistage et de prévention au primaire et au collège.
Pour "engager cette dynamique dès la prochaine rentrée scolaire", Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale et Adrien Taquet, le secrétaire d'État chargé de l'Enfance, ont mis en place un groupe de travail mercredi, selon un communiqué commun.
Il sera composé des administrations des deux ministères ainsi que d'experts et d'associations oeuvrant pour la protection de l'enfance.
Il devra notamment réfléchir à une formation spécifique autour de la détection des violences pour les professeurs et personnels de l'éducation nationale, à des modules de sensibilisation des élèves au moment des cours d'éducation à la sexualité ou encore au renforcement d'interventions d'associations spécialisées dans la détection et la prévention des violences.
Ces travaux seront menés en "lien étroit avec ceux de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles", est-il précisé.
Ils devront compléter la politique de prévention mise en oeuvre par le ministère de l'Education, qui prévoit déjà de la sensibilisation, du repérage de violences et de la formation à ces sujets.
Plaintes pour viol ou agressions sexuelles et enquêtes visant des personnalités se multiplient depuis qu'a éclaté début janvier l'affaire Olivier Duhamel, politologue de renom accusé d'inceste sur son beau-fils.
ito/lbx/caz
Haute-Garonne: décès d'un couple, probable féminicide suivi d'un suicide #
Un couple de quadragénaires a été retrouvé mort mercredi par arme à feu à son domicile, près de Toulouse, le parquet privilégie à ce stade la piste du meurtre de la femme suivi d'un suicide de l'homme.
Cette hypothèse est privilégiée "sous réserve bien entendu de tout élément ultérieur et des conclusions des autopsies", précise le parquet de Toulouse, soulignant que l'enquête est confiée à la brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Muret.
Leur fille de 12 ans, présente au moment des faits dans le logement du village de Sabonnères (Haute-Garonne), a été transportée aux urgences en état de choc, selon les pompiers.
mer/ap/caz
Nancy: un drone s'écrase dans une prison, lesté de drogue #
Une enquête a été ouverte après la découverte d'un drone, transportant de la drogue, qui a chuté dimanche dans l'enceinte du centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
L'engin a été découvert lors d'une ronde effectuée par l'équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP), a-t-on précisé de même source, confirmant une information de L'Est Républicain.
Le drone était lesté par un pochon contenant une substance semblant être de la marijuana ou du cannabis. A côté, ont également été découverts un téléphone portable avec deux câbles USB ainsi qu'un sachet contenant 100 grammes d'une autre substance qui pourrait être de l'héroïne, a ajouté cette source.
Une analyse toxicologique doit être effectuée pour déterminer la nature exacte de cette substance.
rz/ha/dch
Pour l'avocat de Depardieu, le dossier de viols "n'a pas à être sur la place publique" #
"La justice n'a pas à être rendue sur la place publique", a déclaré mercredi l'avocat de Gérard Depardieu, déplorant de nouveau sur France Inter la révélation de la mise en examen pour "viols" de la star du cinéma français.
L'AFP a révélé mardi que l'acteur de 72 ans avait été mis en examen le 16 décembre à Paris pour deux "viols" et "agressions sexuelles" dont l'accuse une jeune comédienne depuis l'été 2018, ce que Gérard Depardieu conteste fermement selon son avocat.
"Nous étions dans une situation assez exceptionnelle puisque pendant deux mois aucune information n'avait filtré, et c'était une bonne chose car la justice n'a pas à être rendue sur la place publique", a réagi Me Hervé Témime sur France Inter.
Joint mardi par l'AFP avant la publication de la nouvelle, l'avocat avait déjà "déploré que cette information soit rendue publique" et réaffirmé que son client contestait les accusations.
"Je ne me livrerai absolument pas à une défense publique de Gérard Depardieu", a redit mercredi l'avocat sur la radio publique: "laissons travailler la justice et respectons les droits de chacun".
"Gérard Depardieu conteste fermement ces faits", "a le droit d'être défendu" et doit "être considéré comme présumé innocent", a-t-il ajouté.
"S'il y a une affaire où la présomption d'innocence a plus de sens que jamais, c'est celle-ci", a encore déclaré le pénaliste, figure du barreau de Paris.
La plaignante, une femme d'une vingtaine d'années, avait dénoncé à la gendarmerie fin août 2018 avoir été violée à deux reprises au domicile parisien de la star quelques jours plus tôt. Elle avait obtenu à l'été 2020 que l'enquête, d'abord classée sans suite par le parquet de Paris après neuf mois d'investigations, soit reprise par un juge d'instruction.
bl/lbx/caz
Rixe en Essonne: le pronostic vital du blessé de 13 ans n'est "plus engagé" #
Le pronostic vital "n'est plus engagé" pour l'adolescent de 13 ans grièvement blessé à la gorge mardi lors d'une rixe entre bandes de jeunes ayant abouti à la mort d'un garçon de 14 ans à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), a-t-on appris mercredi auprès du parquet d'Evry.
"Le deuxième jeune homme est sorti du bloc opératoire, son pronostic vital n'est plus engagé", a indiqué le parquet.
Selon une source policière, les six jeunes interpellés après les faits ont 17 ans et celui qui s'est rendu à la police en se présentant comme l'auteur du coup mortel est âgé de 15 ans. Ce dernier s'est rendu au commissariat accompagné de sa mère, selon la même source.
Selon le parquet, la rixe a opposé mardi après-midi "une trentaine de jeunes" venus d'Epinay-sous-Sénart (12.000 habitants) et de Quincy-sous-Sénart (9.000 habitants). Elle a fait un mort, un adolescent de 14 ans, tué d'un coup de couteau au ventre.
Selon les premiers éléments, les victimes seraient de Quincy-sous-Sénart, à 25 kilomètres au sud-est de Paris.
Lundi, dans le même département, une altercation entre une dizaine de jeunes a éclaté aux abords du collège de la ville de Saint-Chéron (5.000 habitants), près d'Etampes. Une adolescente de 14 ans ayant reçu un coup de couteau au ventre est décédée dans la soirée de lundi à l'hôpital.
Selon le préfet de l'Essonne, Eric Jalon, 91 rixes ont été recensées en 2020 dans le département, contre 56 en 2019. "Ces rixes entre bandes ont augmenté à la fois en nombre, en intensité et en gravité", a-t-il déclaré mercredi sur Franceinfo.
"En gravité, parce qu'avant ces deux décès (...), il y en avait eu deux à l'été 2020 à Massy et à Draveil", a poursuivi le représentant de l'Etat dans le département. "On est dans des phénomènes qui sont plus ou moins organisés, plus ou moins structurés, qui peuvent se déclencher très vite et qui entretiennent des rivalités ou des haines entre quartiers ou entre secteurs, parfois, sans qu'on puisse en connaître les raisons. Ils utilisent des armes simples", a ajouté M. Jalon.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi l'envoi dans ces deux villes de renforts des forces de l'ordre: 60 gendarmes à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine, selon son ministère.
leo-tll/lbx/shu
Rwanda: la justice française saisie de la fuite de génocidaires permise par la France en 1994 #
Des associations et des rescapés du génocide au Rwanda demandent à la justice française d'enquêter sur les instructions données en 1994 par la France de ne pas interpeller les autorités responsables des massacres des Tutsi, selon leur courrier consulté mardi par l'AFP.
Les avocats de Survie, de la Fédération internationale des droits de l'Homme et de six rescapés ont écrit en ce sens aux magistrats chargés de l'enquête sur les éventuelles responsabilités de l'opération militaro-humanitaire Turquoise lors des massacres de Bisesero fin juin 1994.
S'appuyant sur la révélation récente d'un télégramme diplomatique, ils demandent aux magistrats de relancer et d'élargir leurs investigations, en procédant notamment à l'audition d'Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, et à celle de son conseiller de l'époque, Bernard Emié, actuel patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Ce télégramme "confidentiel diplomatie" du 15 juillet 1994, signé par M. Emié, demandait au représentant du Quai d'Orsay auprès de l'opération Turquoise de transmettre aux responsables génocidaires, par des "canaux indirects", le "souhait qu'elles quittent la Zone Humanitaire Sûre" alors contrôlée par les militaires français.
"Vous soulignerez que la communauté internationale et en particulier les Nations Unies devraient très prochainement déterminer la conduite à suivre à l'égard de ces soi-disant autorités", poursuivait le texte.
Ce télégramme, dévoilé par Mediapart et consulté par l'AFP le 15 février, a été retrouvé dans les archives d'un conseiller du président François Mitterrand par le chercheur François Graner, membre de Survie.
Il était adressé à l'ambassadeur Yannick Gérard en réponse à sa demande sur le sort de ces autorités, qu'il suggérait d'arrêter ou de placer en résidence surveillée.
Les avocats demandent qu'il soit lui aussi entendu ainsi qu'Hubert Védrine, Secrétaire général de l'Elysée à l'époque des faits.
Ce télégramme "est indubitablement un nouvel élément" susceptible de relancer l'enquête, "notamment en ce qu'il met en lumière le soutien actif des plus hautes autorités françaises à des responsables rwandais", écrivent les avocats Eric Plouvier, Olivier Foks, Laure Heinich, Karine Bourdie, Patrick Baudoin et Michel Tubiana.
Ces parties civiles, qui accusent Turquoise d'avoir sciemment abandonné aux génocidaires des centaines de Tutsis des collines de Bisesero du 27 au 30 juin 1994, tentent depuis trois ans de relancer les investigations. Celles-ci ont été closes sans poursuites à l'été 2018, ouvrant la voie à un non-lieu qui n'a pas encore été prononcé.
Selon l'ONU, environ 800.000 personnes, essentiellement dans la minorité tutsi, ont été tuées en trois mois au Rwanda lors de massacres déclenchés après l'attentat contre l'avion du président Habyarimana le 6 avril 1994.
bl/mm
Isère: deux incendies visant une entreprise télécoms revendiqués #
Deux récents incendies visant des installations télécoms en Isère ont été revendiqués mardi sur un site internet proche de l'ultra-gauche libertaire, coutumier de la revendication d'actes similaires près de Grenoble.
Dans la nuit du 17 au 18 février, ainsi que dans celle du 19 au 20 février, l'entreprise Constructel, qui installe des réseaux de fibre optique, a été visée par des incendies sur deux de ses sites en Isère.
Le procureur de la République de Grenoble avait annoncé samedi la jonction des deux enquêtes, confiées à la gendarmerie.
Le premier incendie, sur la commune de Brézins, avait touché quatre véhicules et des rouleaux de fibre optique.
Le second, à Sassenage, près de Grenoble, a touché une antenne-relais, des stocks de câbles et un véhicule nacelle, selon le Dauphiné Libéré, qui a relevé mardi la revendication de ces actes.
Les auteurs de ce texte, publié sur le site Indymedia déjà utilisé pour des revendications d'actes similaires, se désignent comme "des lycanthropes" (des loups-garou) et appellent à la "guerre au système techno-industriel".
"Si, pour nous, s'en prendre à des installateurs, des réparateurs ou des fournisseurs de câbles fait sens, ce n'est pas pour protester contre la 5G en particulier mais bien dans un cadre plus large, de combat contre le techno-monde", peut-on lire.
"Nous ne pouvons pas rester spectateurs face à cette méga-machine qui s'étend partout en pillant, détruisant, mesurant et contrôlant tout ce qui vit", poursuivent les auteurs anonymes.
La veille du premier incendie en Isère, deux feux volontaires coup sur coup avaient endommagés des locaux de l'opérateur Orange dans la Drôme voisine, affectant des milliers d'utilisateurs pour l'internet et la téléphonie.
"Nous voulons saluer tous les incendiaires qui agissent dans l'ombre en ce moment et portent des coups répétés à cet enfer technologique", note le texte de revendication publié mardi.
Celui-ci et les actions qu'il revendique, se placent dans la lignée d'actions similaires d'une mouvance proche de l'anarchisme et visant des infrastructures de télécommunication dans la région de Grenoble depuis plusieurs années.
En mai dernier, un autre texte aux mêmes accents néo-luddite (anti-technologie) publié sur le même site avait revendiqué l'incendie d'une antenne-relais en Isère, à la suite d'autres faits analogues.
Le procureur de la République de Grenoble avait alors, "compte-tenu des précédents locaux," signalé les faits au Parquet national antiterroriste, qui se n'en était pas saisi.
ube/dfa/cb
Essonne: deux adolescents tués en 24 heures lors de rixes entre bandes, envoi de renforts policiers #
Un adolescent de 14 ans est mort mardi à la suite d'un nouvel affrontement entre bandes de jeunes dans l'Essonne, moins de 24 heures après le décès dans ce département d'une collégienne de 14 ans, poignardée lors d'une rixe entre mineurs.
Les affrontements ont eu lieu dans deux villes différentes, Saint-Chéron lundi et Boussy-Saint-Antoine mardi, distantes d'environ 45 kilomètres. Les deux affaires ne semblent pas être liées, selon le parquet.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l'envoi dès mardi soir dans ces deux villes de renforts des forces de l'ordre: 60 gendarmes à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine, selon son ministère.
A Boussy-Saint-Antoine, le garçon de 14 ans a été tué "très probablement d'un coup de couteau au ventre", a précisé à l'AFP la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Un autre adolescent de 13 ans a été blessé à la gorge et transporté par hélicoptère vers un hôpital, dans un état grave.
Selon la DDSP, l'auteur des coups mortels s'est rendu à la police.
Au total, sept gardes à vue étaient en cours mardi soir, selon le parquet d'Evry, qui a précisé que la rixe avait opposé "environ une trentaine de jeunes" venus d'Epinay-sous-Sénart et de Quincy-sous-Sénart.
Lundi, dans le même département, une altercation entre une dizaine de jeunes avait éclaté aux abords du collège de la ville de Saint-Chéron (5.000 habitants), située près d'Etampes. Une adolescente ayant reçu un coup de couteau au ventre était décédée dans la soirée à l'hôpital.
Cette rixe lundi avait opposé une dizaine de jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron.
Six jeunes - âgés de 13 à 16 ans - ont été placés en garde à vue. Trois d'entre eux avaient été interpellés dans une gare tandis que trois autres s'étaient rendus spontanément à la gendarmerie.
L'opinel - arme du crime - a été retrouvé et l'un des jeunes a reconnu "son implication dans le coup mortel", a rapporté la procureure d'Evry, Caroline Nisand. Il était déjà connu pour deux infractions mais sans lien avec des faits de violences.
L'adolescente tuée, dernière d'une fratrie de quatre enfants, était scolarisée en classe de troisième au collège de Dourdan, a précisé la procureure à la presse.
Selon le rectorat de Versailles, elle "venait d'être admise pour intégrer une classe relais", un dispositif d'accompagnement qui permet de lutter contre le décrochage scolaire.
Pour la procureure, ce phénomène des bandes de mineurs "gangrène" le département. "Nous sommes dans un phénomène de revendication d'une autorité sur un territoire, une ville ou parfois un simple quartier, sans que cela soit nécessairement en lien avec le trafic de stupéfiants", a expliqué la magistrate.
Après le premier décès, le préfet de l'Essonne, Eric Jalon, avait fait savoir qu'il avait demandé à la gendarmerie "de renforcer la surveillance" dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes "pour éviter toute propagation de ce phénomène à court terme".
Il avait annoncé une réunion lundi prochain avec "les maires de la dizaine de communes les plus concernées par ce phénomène dans le département" ainsi que "les entreprises de transports et l'Education nationale", afin de doter "chacun de ces secteurs d'un véritable dispositif anti-rixes".
En déplacement dans l'Essonne, M. Darmanin a souligné la difficulté d'anticiper ces rixes entre bandes de jeunes, qui "concernent principalement l'Ile-de-France", et dans lesquelles, selon lui, "le mimétisme des réseaux sociaux" joue un rôle important, ainsi que les "messageries cryptées".
Ces deux nouveaux décès interviennent un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans le XVe arrondissement de Paris. Une affaire qui avait braqué les projecteurs sur le phénomène de bandes dans la capitale.
Citant cette agression de Yuriy, M. Darmanin a évoqué une "explosion de rencontres violentes, sans connaître pour autant les terribles chiffres de 2015 et 2016". En 2016, neuf jeunes avaient trouvé la mort lors de rixes, selon le ministre.
Un plan de lutte contre les bandes violentes a été lancé en 2010 par la préfecture de police de Paris, avec la création d'une cellule qui suit ce phénomène sur l'ensemble de l'agglomération parisienne (capitale et petite couronne).
Depuis cinq ans, le nombre de bandes apparaît cependant stable, tant sur l'agglomération parisienne que sur la capitale, souligne-t-on de source policière, en précisant que "46 bandes actives" ont été recensées dont "15" à Paris.
Dans la capitale, il y a eu deux décès en 2020, contre un en 2019, trois en 2018 et quatre en 2017. Le nombre de blessés s'est élevé à 72 en 2020, contre 59 en 2019, 71 en 2018, 109 en 2017, selon la même source.
ola-sm-leo/lbx/els/cb
Assises du Rhône: un an à 7 ans de prison ferme contre quatre Tchétchènes #
Quatre Tchétchènes ont été condamnés mardi soir devant les Assises du Rhône à des peines d'un an à sept ans de prison ferme après la mort d'un homme d'origine kurde en 2017 près de Lyon.
La Cour n'a pas suivi les réquisitions du ministère public qui, à la mi-journée, avait réclamé à leur encontre une peine de 15 ans de réclusion criminelle.
"Ils ont tous participé à égalité à une scène de violence unique, chaque accusé a commis un acte positif", avait estimé l'avocat général Tristan Boffard dans son réquisitoire.
Le premier des quatre accusés a écopé de 7 ans d'emprisonnement pour "coups mortels", les trois autres d'un an pour "violences délictuelles". Leur peine a été pour chacun assortie d'une interdiction de port d'arme d'une durée de 5 ans.
Durant quatre jours de procès, la cour d'assises de Lyon a tenté de reconstituer une scène de violences confuse, qui s'est déroulée vers 3h30, le 1er avril 2017, à l'issue d'une soirée festive, à Saint-Priest.
Des images de vidéosurveillance montraient notamment une poursuite entre trois videurs tchétchènes et deux Turcs d'origine kurde, jusque dans un recoin sombre. Seule et immobilisée, la victime de 45 ans, avait été tuée de trois coups de madrier portés à la tête.
Jugés pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, les quatre accusés avaient tour à tour nié les faits, puis invoqué la légitime défense, affirmant qu'ils avaient été eux-mêmes agressés par un groupe turc, alors qu'ils étaient ponctuellement recrutés comme vigiles pour des soirées organisées par une association aux contours mal définis.
"Pour moi c'était un guet-apens", avait témoigné vendredi l'amie de la victime, témoin direct de la scène, faisant écho au soupçon de la communauté kurde, qui voit dans l'agression mortelle un acte ciblé, ce qui n'avait pas été étayé dans les débats.
L'avocat général avait insisté sur "le poids de la culture" qui aurait pesé dans l'affaire.
Agés de 30 à 37 ans, les quatre Tchétchènes ont essuyé le refus de leur demande d'asile politique, après leur arrivée en France entre 2009 et 2012, avant de s'établir dans la région stéphanoise dans des conditions précaires, évoluant, selon M. Boffard, dans "un monde souterrain d'étrangers en situation irrégulière en marge de la société réglementée".
"Dans la culture tchétchène de l'honneur, quand une bagarre a commencé, elle ne peut s'arrêter que si l'adversaire est mis hors d'état de nuire. Ils ne respectent que la force", avait-il ajouté.
"Ils vivent dans un squat et vivent d'expédients en espérant une régularisation", avait déclaré pour sa part l'avocat d'un accusé, Me André Buffard, plaidant l'acquittement.
rs/dfa/it
Deux mineurs tués dans l'Essonne: Darmanin annonce des renforts policiers #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l'envoi dès mardi soir de renforts des forces de l'ordre dans les deux villes de l'Essonne où deux adolescents sont morts après des rixes entre bandes de jeunes.
Selon le ministère, 60 gendarmes devaient être envoyés à Saint-Chéron et 30 policiers à Boussy-Saint-Antoine.
Ces renforts doivent permettre "que les choses puissent s'apaiser", a dit le ministre aux médias lors d'un déplacement à Dourdan (Essonne), après ces affrontements qui ont conduit au décès en moins de 24 heures d'une fille de 14 ans, lundi, et d'un garçon de 14 ans, mardi.
Il s'agit d'éviter "qu'il puisse y avoir des répliques", a-t-il dit.
M. Darmanin a cependant insisté sur l'idée qu'"on ne peut pas toujours se retourner vers la société, vers la police ou le maire, le rôle parental est important". "Il faut remettre l'autorité des parents en avant", a-t-il insisté, en soulignant leur "devoir d'autorité".
Le ministre a par ailleurs souligné la difficulté d'anticiper ces rixes entre bandes de jeunes, qui "concernent principalement l'Ile-de-France", et dans lesquelles, selon lui, "le mimétisme des réseaux sociaux" joue un rôle important, ainsi que les "messageries cryptées sur lesquelles la loi ne permet pas d'intervenir".
Citant également le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, il y a un mois dans le XVe arrondissement de Paris, M. Darmanin a évoqué une "explosion de rencontres violentes, sans connaître pour autant les terribles chiffres de 2015 et 2016, que nous comptons éviter".
En 2016, neuf jeunes avaient trouvé la mort lors de rixes, selon le ministre de l'Intérieur.
Le décès d'un adolescent mardi à Boussy-Saint-Antoine lors d'un affrontement opposant une trentaine de jeunes, selon la police, intervient moins de 24 heures après la mort d'une adolescente qui avait tenté de s'interposer lors d'une altercation entre une dizaine de jeunes à Saint-Chéron.
Mardi soir, sept gardes à vues étaient en cours après la mort du garçon, six mineurs étant de leur côté toujours entendus par la police dans l'affaire de Saint-Chéron.
els/lbx/cb
Rixes entre bandes d'adolescents près de Paris: deux morts en deux jours #
Des rixes entre bandes de jeunes en Essonne, un département de la banlieue Sud de Paris, ont fait deux morts, un adolescent mardi et une collégienne de 14 ans lundi, a indiqué la police.
Le jeune garçon a été tué "très probablement d'un coup de couteau au ventre", près d'une piscine. Un autre adolescent a été blessé à la gorge lors de cette bagarre et a été transporté par hélicoptère vers un hôpital.
La rixe a opposé "une quarantaine de jeunes" venus de deux villes voisines. Au moins six interpellations ont eu lieu, a précisé la police.
Lundi déjà, dans l'Essonne, une altercation avait éclaté entre une dizaine de jeunes aux abords d'un collège. Une adolescente avait alors reçu un coup de couteau au ventre. Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital.
Pour la procureure de la République d'Evry, ce phénomène "gangrène" le département de l'Essonne "et place les mineurs en première ligne".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l'envoi mardi soir d'une centaine de policiers et de gendarmes en renfort dans deux villes de l'Essonne où les deux adolescents sont morts, afin "que les choses puissent s'apaiser".
Ces deux nouveaux décès interviennent un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans Paris. Une affaire qui avait suscité l'émoi de la classe politique et braqué les projecteurs sur le phénomène de bandes dans la capitale.
Depuis cinq ans, le nombre de bandes apparaît cependant stable, tant sur l'agglomération parisienne que sur la capitale, souligne-t-on de source policière, en précisant que "46 bandes actives" ont été recensées, dont "15" à Paris.
ola-sm-leo/lbx/swi/mm
Rixes entre bandes d'adolescents près de Paris: deux morts en deux jours #
Des rixes entre bandes de jeunes en Essonne, un département de la banlieue Sud de Paris, ont fait deux morts, un adolescent mardi et une collégienne de 14 ans lundi, a indiqué la police.
Le jeune garçon a été tué "très probablement d'un coup de couteau au ventre", près d'une piscine. Un autre adolescent a été blessé à la gorge lors de cette bagarre et a été transporté par hélicoptère vers un hôpital.
La rixe a opposé "une quarantaine de jeunes" venus de deux villes voisines. Au moins six interpellations ont eu lieu, a précisé la police.
Lundi déjà, dans l'Essonne, une altercation avait éclaté entre une dizaine de jeunes aux abords d'un collège. Une adolescente avait alors reçu un coup de couteau au ventre. Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital.
Pour la procureure de la République d'Evry, ce phénomène "gangrène" le département de l'Essonne "et place les mineurs en première ligne".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l'envoi mardi soir d'une centaine de policiers et de gendarmes en renfort dans deux villes de l'Essonne où les deux adolescents sont morts, afin "que les choses puissent s'apaiser".
Ces deux nouveaux décès interviennent un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans Paris. Une affaire qui avait suscité l'émoi de la classe politique et braqué les projecteurs sur le phénomène de bandes dans la capitale.
Depuis cinq ans, le nombre de bandes apparaît cependant stable, tant sur l'agglomération parisienne que sur la capitale, souligne-t-on de source policière, en précisant que "46 bandes actives" ont été recensées, dont "15" à Paris.
ola-sm-leo/lbx/swi/mm
Deux mineurs tués dans l'Essonne: une centaine de policiers et gendarmes en renfort (Darmanin) #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l'envoi dès mardi soir d'une centaine de policiers et de gendarmes en renfort dans deux villes de l'Essonne où deux adolescents sont morts après des rixes entre bandes de jeunes.
Ces renforts, dans les villes de Saint-Chéron et Boussy-Saint-Antoine, doivent permettre "que les choses puissent s'apaiser", a dit le ministre, après ces affrontements qui ont conduit au décès en moins de 24 heures d'une fille de 14 ans lundi et d'un garçon de 14 ans mardi.
els/lbx/cb
Lubrizol conteste sa mise en examen en raison d'"irrégularités de procédure" #
La société Lubrizol, mise en examen à la suite de l'énorme incendie à Rouen, en septembre 2019, dans lequel ont brûlé près de 10.000 tonnes de produits chimiques, a demandé l'annulation de cette mise en examen, a-t-on appris mardi.
Lubrizol, qui a déposé une requête en nullité en août dernier auprès de la cour d'appel de Paris chargée du dossier, "entend dénoncer les irrégularités de procédure dont elle a été victime et solliciter la nullité de divers actes de procédure et de sa mise en examen", selon ce document que l'AFP a pu consulter.
"Les conditions dans lesquelles se sont déroulées la procédure d'inspection diligentée" par la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), "l'enquête de flagrance et l'enquête préliminaire ont porté une atteinte grave au principe fondamental du droit à un procès équitable et aux intérêts de Lubrizol France", fait valoir la requête.
La société fait notamment état d'une "mise en examen sur le fondement de non-conformités alléguées" en raison, à ses yeux, "d'irrégularités et incohérences flagrantes dans le cadre de la procédure d'inspection de la Dreal, de l'enquête de flagrance et de l'enquête préliminaire", ces éléments étant, selon la société, constitutifs de la nullité qu'elle réclame.
"Dans un contexte d'urgence médiatique", la façon dont ont été menées inspection et enquête est "de nature à caractériser un défaut d'impartialité et de loyauté, principes essentiels du droit à un procès équitable", fait valoir Lubrizol.
Cette requête doit être examinée le 31 mars par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, selon une source judiciaire. L'instruction est menée par des juges du Pôle de santé publique du tribunal de Paris.
La société Lubrizol est mise en examen pour "déversement de substances nuisibles" et pour des manquements ayant porté une "atteinte grave" à l'environnement.
L'incendie, survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut, avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long.
Près de 9.505 tonnes de produits chimiques avaient brûlé dans ce site de lubrifiants automobiles et sur le site voisin de Normandie Logistique. L'incendie n'avait fait aucune victime.
cor-mcl-bl/db/nm/cb
Gérard Depardieu, entre ombre et lumière #
Gérard Depardieu, inculpé pour "viols" et "agressions sexuelles" à l'encontre d'une jeune comédienne, est un monstre sacré du cinéma français, fort d'une carrière de plus de 50 ans, à la vie émaillée de scandales et d'excès.
Cette mise en examen porte sur des faits qu'ils a toujours niés, qui se seraient déroulés à l'été 2018 à son domicile parisien.
"L'homme est sombre mais l'acteur est immense", a dit de lui Catherine Deneuve, sa partenaire dans "Le Dernier métro" de François Truffaut et dans neuf autres films.
Célèbre pour son jeu instinctif et sa boulimie de travail - plus de 200 films au cinéma et à la télévision -, l'un des acteurs français les plus connus au monde a interprété de multiples personnages, dont la plupart des grands héros de la littérature nationale, de Cyrano de Bergerac au Jean Valjean des "Misérables", en passant par Edmond Dantès ("Le Comte de Monte Cristo").
Né le 27 décembre 1948 à Châteauroux (centre), Gérard Depardieu connaît une adolescence perturbée, marquée par la délinquance et les petits boulots, avant de découvrir le théâtre à Paris.
Il débute au cinéma en 1965, puis au théâtre et à la télévision. En 1974, il crève l'écran dans les "Valseuses" de Bertrand Blier.
D'autres rôles marquants suivent : "1900" de Bernardo Bertolucci (1975), avec Robert de Niro, "Le dernier métro" (1980) de François Truffaut ou les comédies à succès de Francis Veber comme "La chèvre" (1981).
Au début des années 1990, il s'essaie au cinéma hollywoodien, avec "Green Card" (1990) ou "1492" (1992).
Marquées par plusieurs "bides", la fin des années 90 et les années 2000 le verront aussi jouer dans des films à succès, comme la série des "Astérix et Obélix" et "36, quai des Orfèvres".
Après avoir défrayé la chronique en 2014 dans "Welcome to New York", inspiré de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, il revient par la grande porte au Festival de Cannes en 2015 avec "Valley of Love" de Guillaume Nicloux.
Connu pour son goût de la bonne chère et sa passion de la vigne, Gérard Depardieu s'illustre aussi par ses comportements outranciers qui ont mené à de nombreux scandales et fait de lui un habitué de la rubrique faits-divers.
Comme lorsqu'il assomme un paparazzi à Florence en 2005, urine dans la cabine d'un vol Paris-Dublin en 2011, frappe un automobiliste en plein Paris en 2012.
Fin 2012, il défraie une nouvelle fois la chronique en annonçant qu'il "rend" son passeport pour protester contre l'imposition des plus riches, et, après avoir opté pour un exil fiscal en Belgique, acquiert la citoyenneté russe.
"Je trouve ça normal de payer, mais pas à des cons qui pensent qu'ils font le bien", déclarait-il en 2014 à l'hebdomadaire Le Point.
Dès lors, Gérard Depardieu ne cesse de vanter sa nouvelle patrie, la Russie, une "grande démocratie", et ne tarit pas d'éloges à l'égard de Vladimir Poutine, qu'il a comparé au pape Jean Paul II... ou à lui-même.
Dans "Monstre", un livre de confidences souvent noires et amères paru à l'automne 2017, l'acteur revient sur son soi-disant désamour de la France, disant préférer "être libre que français". "Mais ce n'est pas pour autant que je renie ce pays", ajoute-t-il aussitôt.
Début février, alors qu'il faisait la promotion, sur France 5, de son dernier ouvrage "Ailleurs", publié en octobre, il s'emporte face à l'animatrice Claire Chazal qui l'interroge sur les droits de l'homme en Russie.
"Ah parce que vous pensez que c'est un Hitler ? Il (Poutine) a fait quoi ? Des holocaustes ?", s'énerve-t-il et d'ajouter: "Je ne me mêle jamais de politique quand je suis dans un pays étranger".
Son livre de confidences était en tête des ventes mardi soir soir sur Amazon France.
A la ville, Gérard Depardieu a reconnu quatre enfants, deux de sa première femme, Elisabeth, les comédiens Julie et Guillaume (mort en 2008), ainsi que Roxane et Jean, nés de deux autres liaisons.
Propriétaire de vignobles en France et à l'étranger, il a aussi investi dans des restaurants à Paris.
slb-alc-aml-adm/rh/nm/cls
Un deuxième adolescent tué lors d'une rixe entre bandes dans l'Essonne #
Un adolescent est mort mardi à la suite d'un nouvel affrontement entre deux bandes de jeunes dans l'Essonne, moins de 24 heures après le décès dans ce département d'une collégienne de 14 ans, blessée lors d'une rixe entre mineurs, a-t-on appris de sources policières.
Le garçon a été tué "très probablement d'un coup de couteau au ventre", près de la piscine de Boussy-saint-Antoine, a précisé à l'AFP la Direction départementale de la sécurité publique de l'Essonne.
Un autre adolescent a été blessé à la gorge lors de cette rixe et a été transporté par hélicoptère vers un hôpital.
Selon une autre source policière, au moins six interpellations ont eu lieu. La rixe a opposé "une quarantaine de jeunes" venus d'Epinay-sous-Sénart et de Quincy-sous-Sénart, a indiqué la même source.
Lundi déjà, dans l'Essonne, une altercation avait éclaté entre une dizaine de jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron, aux abords du collège de cette petite ville de 5.000 habitants, située près d'Etampes.
Une adolescente avait alors reçu un coup de couteau au ventre. Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital.
Pour cet affrontement à Saint-Chéron, au moins six mineurs ont été placés en garde à vue: trois interpellés et trois autres qui s'étaient rendus à la police, selon une source proche du dossier.
Une enquête a été ouverte par le parquet d'Evry pour meurtre sur mineur de 15 ans et violences en réunion et confiée à la section de recherches de Paris.
Pour la procureure de la République d'Evry, ce phénomène "gangrène" le département de l'Essonne "et place les mineurs en première ligne".
Pour Asmaa, habitante de Saint-Chéron âgée de 17 ans, des heurts "arrivent souvent" entre les jeunes des deux communes, scolarisés d'abord à Saint-Chéron au collègue puis à Dourdan au lycée, mais ce n'est jamais "aussi grave".
De telles violences sont rares dans cette ville "bucolique où il fait bon vivre", a aussi déclaré le président (Les Républicains) du Conseil départemental de l'Essonne, François Durovray.
Après le premier décès, le préfet de l'Essonne, Eric Jalon, avait évoqué des faits d'une extrême gravité. Il avait fait savoir qu'il avait demandé à la gendarmerie "de renforcer la surveillance et la vigilance dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes pour éviter toute propagation de ce phénomène à court terme".
Il avait annoncé par ailleurs une réunion lundi prochain avec "les maires de la dizaine de communes les plus concernées par ce phénomène dans le département" ainsi que "les entreprises de transports et l'Education nationale".
Il s'agit de doter "chacun de ces secteurs d'un véritable dispositif anti-rixes", avait-il dit.
Ces deux nouveaux décès interviennent un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans le XVe arrondissement de Paris. Une affaire qui avait suscité l'émoi de la classe politique et braqué les projecteurs sur le phénomène de bandes dans la capitale.
Un plan de lutte contre les bandes violentes a été lancé en 2010 par la préfecture de police de Paris, avec la création d'une cellule qui suit ce phénomène sur l'ensemble de l'agglomération parisienne (capitale et petite couronne).
Depuis cinq ans, le nombre de bandes apparaît cependant stable, tant sur l'agglomération parisienne que sur la capitale, souligne-t-on de source policière, en précisant que "46 bandes actives" ont été recensées, dont "15" à Paris.
Dans la capitale, il y a eu deux décès en 2020, contre un en 2019, trois en 2018 et quatre en 2017. Le nombre de blessés s'est élevé à 72 en 2020, contre 59 en 2019, 71 en 2018, 109 en 2017, selon la même source.
ola-sm-leo/lbx/swi
Gérard Depardieu, entre ombre et lumière #
Gérard Depardieu, mis en examen pour "viols" et "agressions sexuelles" à l'encontre d'une jeune comédienne, est un monstre sacré du cinéma français dont la carrière de plus de 50 ans s'illustre d'une immense palette de talents, mais dont la vie est émaillée de scandales et d'excès.
Cette mise en examen porte sur des faits qu'ils a toujours niés, qui se seraient déroulés à l'été 2018 à son domicile parisien.
"L'homme est sombre mais l'acteur est immense", a dit de lui Catherine Deneuve, sa partenaire dans "Le Dernier métro" de François Truffaut et dans neuf autres films.
Célèbre pour son jeu instinctif et sa boulimie de travail - plus de 200 films au cinéma et à la télévision -, l'un des acteurs français les plus connus au monde a interprété de multiples personnages, dont la plupart des grands héros de la littérature nationale, de Cyrano de Bergerac au Jean Valjean des "Misérables", en passant par Edmond Dantès ("Le Comte de Monte Cristo").
Né le 27 décembre 1948 à Châteauroux (centre), Gérard Depardieu connaît une adolescence perturbée, marquée par la délinquance et les petits boulots, avant de découvrir le théâtre à Paris.
Il débute au cinéma en 1965, puis au théâtre et à la télévision. En 1974, il crève l'écran dans les "Valseuses" de Bertrand Blier.
D'autres rôles marquants suivent : "1900" de Bernardo Bertolucci (1975), avec Robert de Niro, son alter ego américain, "Le dernier métro" (1980) de François Truffaut ou les comédies à succès de Francis Veber comme "La chèvre" (1981).
Au début des années 1990, il devient "Dipardiou" quand il s'essaie au cinéma hollywoodien, avec "Green Card" (1990) ou "1492" (1992).
Marquées par plusieurs "bides", la fin des années 90 et les années 2000 le verront aussi jouer dans des films à succès, comme la série des "Astérix et Obélix" et "36, quai des Orfèvres".
Après avoir défrayé la chronique en 2014 dans "Welcome to New York", inspiré de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, il revient par la grande porte au Festival de Cannes en 2015 avec "Valley of Love" de Guillaume Nicloux.
Connu pour son goût de la bonne chère et sa passion de la vigne, Gérard Depardieu s'illustre aussi par ses comportements outranciers qui ont mené à de nombreux scandales et fait de lui un habitué de la rubrique faits-divers.
Comme lorsqu'il assomme un paparazzi à Florence en 2005, urine dans la cabine d'un vol Paris-Dublin en 2011, frappe un automobiliste en plein Paris en 2012.
Fin 2012, il défraie une nouvelle fois la chronique en annonçant qu'il "rend" son passeport pour protester contre l'imposition des plus riches, et, après avoir opté pour un exil fiscal en Belgique, acquiert la citoyenneté russe.
"Je trouve ça normal de payer, mais pas à des cons qui pensent qu'ils font le bien", déclarait-il en 2014 à l'hebdomadaire Le Point.
Dès lors, Gérard Depardieu ne cesse de vanter sa nouvelle patrie, la Russie, une "grande démocratie", et ne tarit pas d'éloges à l'égard de Vladimir Poutine, qu'il a comparé au pape Jean Paul II... ou à lui-même.
Dans "Monstre", un livre de confidences souvent noires et amères paru à l'automne 2017, l'acteur revient sur son soi-disant désamour de la France, disant préférer "être libre que français". "Mais ce n'est pas pour autant que je renie ce pays", ajoute-t-il aussitôt.
Début février, alors qu'il faisait la promotion, sur France 5, de son dernier ouvrage "Ailleurs", publié en octobre, il s'emporte face à Claire Chazal qui l'interroge sur les droits de l'homme en Russie.
"Ah parce que vous pensez que c'est un Hitler ? Il (Poutine) a fait quoi ? Des holocaustes ?", s'énerve-t-il et d'ajouter: "Je ne me mêle jamais de politique quand je suis dans un pays étranger".
Son livre de confidences était en tête des ventes mardi soir soir sur Amazon France.
A la ville, Gérard Depardieu a reconnu quatre enfants, deux de sa première femme, Elisabeth, les comédiens Julie et Guillaume (mort en 2008), ainsi que Roxane et Jean, nés de deux autres liaisons. Ses relations passionnelles avec Carole Bouquet ont défrayé la chronique pendant plus de dix ans.
Propriétaire de vignobles en France et à l'étranger, il a aussi investi dans des restaurants à Paris.
slb-alc-aml-adm/rh/nm
Le monument du cinéma français Gérard Depardieu inculpé pour "viols" #
Gérard Depardieu, monument du cinéma français, a été inculpé en décembre pour "viols" et "agressions sexuelles" qui dateraient de l'été 2018 sur une jeune comédienne, ce qu'il conteste.
La plaignante avait obtenu en août 2020 que cette enquête, d'abord classée par le parquet de Paris en juin 2019, soit relancée et confiée à une juge d'instruction.
Lors d'un interrogatoire le 16 décembre, la magistrate a estimé qu'il existait des "indices graves ou concordants" que l'acteur ait pu commettre les faits dénoncés et l'a donc mis en examen pour "viols" et "agressions sexuelles", a appris l'AFP mardi de source proche du dossier, confirmé par une source judiciaire.
L'avocat de l'acteur, Me Hervé Témime, contacté par l'AFP, a "déploré que cette information soit rendue publique."
Gérard Depardieu, 72 ans, qui a été laissé libre sans contrôle judiciaire, "conteste totalement les faits qui lui sont reprochés", a indiqué son avocat.
La jeune actrice d'une vingtaine d'années avait déposé plainte peu de temps après les faits.
Elle accusait l'acteur de deux viols et d'agressions sexuelles qui se seraient déroulés au domicile parisien de la star, un hôtel particulier du VIe arrondissement, les 7 et 13 août 2018.
Selon une source proche du dossier, l'acteur est un ami de la famille de la victime. "Il n'y avait absolument rien de professionnel là-dedans", a affirmé cette source, alors que la presse avait initialement évoqué une répétition de théâtre.
Le 4 juin 2019, le ministère public avait toutefois classé sans suite ses neuf mois d'enquête préliminaire en expliquant que "les nombreuses investigations réalisées" n'avaient "pas permis de caractériser les infractions dénoncées dans tous leurs éléments constitutifs".
Une confrontation entre l'acteur et la jeune comédienne, jamais ébruitée jusqu'ici, avait notamment eu lieu dans les locaux de la police judiciaire parisienne, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
La plaignante a ensuite obtenu mi-août 2020 la reprise de l'enquête via une plainte avec constitution de partie civile, un recours qui permet la désignation quasi automatique d'un juge pour relancer les investigations.
Contactée par l'AFP, l'avocate de la plaignante, Me Elodie Tuaillon-Hibon, a demandé que "l'intimité et la vie privée de (sa) cliente soient préservées".
Révélé en 1974 dans les "Valseuses" de Bertrand Blier, lauréat d'un premier César du meilleur Acteur pour "Le Dernier Métro" de François Truffaut (1980), Gérard Depardieu a interprété de multiples personnages, dont la plupart des grands héros de la littérature nationale, de Cyrano de Bergerac au Jean Valjean des "Misérables".
Père de quatre enfants, dont l'acteur Guillaume Depardieu décédé en 2008, il a acquis une immense notoriété internationale au fil de sa carrière, en dépit de ses sorties et de dérapages qui ont parfois défrayé la chronique.
Outre sa carrière cinématographique, Gérard Depardieu mène de front d'autres activités : vigneron, entrepreneur dans la gastronomie, il a aussi mené une discrète carrière de chanteur.
Le président Vladimir Poutine lui a accordé la citoyenneté russe début 2013 et l'acteur s'est converti à l'orthodoxie en 2020.
Gérard Depardieu n'est pas la seule personnalité du cinéma français pris dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.
Les réalisateurs Christophe Ruggia et Luc Besson ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été accusés d'agressions sexuelles ou de viols.
Les milieux de la politique, des médias et du sport ont aussi été touchés. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, l'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du journal télévisé de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.
gd-bl/lbx/nm/cls
Lubrizol conteste sa mise en examen en raison d'"irrégularités de procédure" #
La société Lubrizol, mise en examen à la suite de l'énorme incendie à Rouen, en septembre 2019, dans lequel ont brûlé près de 10.000 tonnes de produits chimiques, a introduit une requête en nullité afin d'obtenir l'annulation de cette mise en examen, a-t-on appris mardi.
Par cette requête, déposée en août dernier auprès du tribunal de Paris en charge du dossier, Lubrizol "entend dénoncer les irrégularités de prodécure dont elle a été victime et solliciter la nullité de divers actes de procédure et de sa mise en examen", selon ce document que l'AFP a pu consulter.
"Les conditions dans lesquelles se sont déroulées la procédure d'inspection diligentée" par la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), "l'enquête de flagrance et l'enquête préliminaire ont porté une atteinte grave au principe fondamental du droit à un procès équitable et aux intérêts de Lubrizol France", fait valoir la requête.
La société fait notamment état d'une "mise en examen sur le fondement de non-conformités alléguées" en raison, à ses yeux, "d'irrégularités et incohérences flagrantes dans le cadre de la procédure d'inspection de la Dreal, de l'enquête de flagrance et de l'enquête préliminaire", ces éléments étant, selon la société, constitutifs de la nullité qu'elle réclame.
"Dans un contexte d'urgence médiatique", la façon dont ont été menées inspection et enquête est "de nature à caractériser un défaut d'impartialité et de loyauté, principes essentiels du droit à un procès équitable", fait valoir Lubrizol.
Cette requête devrait être examinée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. L'instruction est menée par le Pôle de santé publique du parquet de Paris.
La société Lubrizol est mise en examen pour "déversement de substances nuisibles" et pour des manquements ayant porté une "atteinte grave" à l'environnement.
L'incendie, survenu le 26 septembre 2019 sur un site classé Seveso seuil haut, avait provoqué un immense nuage de fumée noire de 22 km de long.
Près de 9.505 tonnes de produits chimiques avaient brûlé dans ce site de lubrifiants automobiles et sur le site voisin de Normandie Logistique. L'incendie n'avait fait aucune victime.
cor-mcl/db/nm
Manif, police et dents cassées: le procès renvoyé dans la confusion #
"On est tous passé à côté", a reconnu le procureur. Le renvoi, mardi à Lyon, du procès de deux policiers soupçonnés de violences sur un manifestant qui avait eu neuf dents cassées, illustre les insuffisances de l'enquête.
Les prévenus, membres de la brigade anticriminalité lyonnaise, sont soupçonnés de coups "volontaires" sur Arthur Naciri, 23 ans, le 10 décembre 2019, lors d'une manifestation contre le projet de réforme des retraites.
Ce sont des photographies et des vidéos prises par des témoins, diffusées dans la presse, qui ont déclenché l'ouverture d'une enquête le lendemain des faits. On y voit le jeune homme marcher entre des syndicalistes et des policiers, qui s'en prennent soudainement à lui sans raison apparente.
Dans son rapport d'enquête remis en avril dernier, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a pointé la responsabilité de deux d'entre eux, renvoyés devant le tribunal.
"Étant donné la rapidité et la confusion de l'action, il n'est pas possible de voir sur les photos et vidéos collectées le moment précis où M. Naciri a été frappé à la bouche", relevaient les enquêteurs en imputant cependant le coup à l'un des prévenus, l'autre se voyant reprocher de s'en être pris initialement à la victime.
Le hic, c'est que le père de la victime, à force de visionner les images, a fini par en isoler une qui, grossie, montre le bout d'une matraque sur la mâchoire d'Arthur Naciri. Et que l'auteur de ce coup ne peut être le policier désigné par l'IGPN.
Cette photo a été produite tout récemment par la partie civile et la défense s'est engouffrée dans la brèche pour réclamer un supplément d'information, avec expertise des images et expertise médicale, qui manquent à l'appel.
"L'IGPN s'est trompée", a lancé Me Laurent-Franck Lienard, spécialiste de la défense des forces de l'ordre, en écartant la responsabilité de ses clients.
"M. Naciri a pris un coup illégitime mais ce ne sont pas ces deux-là. Il y a un policier qui a tapé et qui se tait, c'est une certitude, désagréable car c'est peut-être un collègue qui travaille avec eux tous les jours", a ajouté l'avocat en souhaitant que cet "abruti" réponde de ses actes.
Il a réclamé pour cela la saisine d'un service d'enquête "compétent" - les gendarmes de l'IRCGN seraient "parfaits" à ses yeux.
"On a tous les éléments pour débattre", a rétorqué Me Thomas Fourrey, conseil de la victime. "L'IGPN a conclu quelque chose, nous on conclut autre chose, on est là pour s'expliquer, je rêve de poser des questions à ces messieurs, mon client aussi."
La partie civile est, elle, convaincue que l'autre prévenu est en réalité l'auteur du coup.
Le parquet a vu dans la photo produite "un élément nouveau des plus intéressants" - le dossier, jusque-là, ne comportait que des impressions de captures d'écran de mauvaise qualité.
Après une heure de délibéré, le tribunal a renvoyé l'affaire au 28 septembre et chargé un juge d'instruction de faire le nécessaire pour "retracer le déroulement de la scène et déterminer les rôles de chacun".
Donnant ainsi l'impression de tout reprendre à zéro, quatorze mois après les faits. Une décision "insupportable" à entendre pour la victime qui a quitté brutalement la salle d'audience.
ppy/ag/mpm
Essonne: un adolescent meurt après une nouvelle rixe entre bandes rivales (police) #
Un adolescent est mort mardi après une rixe entre deux bandes rivales à Boussy-Saint-Antoine dans l'Essonne, a-t-on appris auprès de la police, au lendemain du décès dans ce département d'une collégienne de 14 ans blessée lors d'affrontements entre jeunes.
Un autre adolescent a été blessé à la gorge dans ces violences survenues mardi, a indiqué la Direction départementale de la sécurité publique de l'Essonne. Il a été transporté par hélicoptère vers un hôpital.
Les deux garçons ont "a priori été victimes de coups de couteau", près de la piscine de Boussy-saint-Antoine, selon la DDSP.
Selon une autre source policière, six interpellations ont eu lieu.
La rixe a opposé "une quarantaine de jeunes" venus d'Epinay-sous-Sénart et de Quincy-sous-Sénart, a indiqué la même source.
Ce nouveau décès intervient moins de 24h après la mort d'une collégienne de 14 ans, frappée d'un coup couteau, lors d'une rixe à Saint-Chéron, également dans l'Essonne.
A la suite du décès de l'adolescente, la procureure de la République d'Evry, Caroline Nisand, a évoqué mardi un département "gangréné" par les affaires entre bandes rivales qui "placent les mineurs en première ligne".
leo/lbx/swi
Le monument du cinéma français Gérard Depardieu mis en examen en décembre pour "viols" #
Plus de deux ans et demi après sa plainte visant Gérard Depardieu, une comédienne d'une vingtaine d'années a obtenu la mise en examen du monstre sacré du cinéma français pour deux "viols" qui dateraient d'août 2018, ce que l'acteur conteste.
La plaignante avait obtenu en août 2020 que cette enquête, d'abord classée par le parquet de Paris en juin 2019, soit relancée et confiée à une juge d'instruction.
Lors d'un interrogatoire le 16 décembre, la magistrate a estimé qu'il existait des "indices grave ou concordants" que le monument du cinéma tricolore, aujourd'hui âgé de 72 ans, ait pu commettre les faits dénoncés et l'a donc mis en examen pour "viols" et "agressions sexuelles", a appris l'AFP mardi de source proche du dossier, confirmé par une source judiciaire.
L'avocat de l'acteur, Me Hervé Témime, contacté par l'AFP, a "déploré que cette information soit rendue publique."
Gérard Depardieu, qui a été laissé libre sans contrôle judiciaire, "conteste totalement les faits qui lui sont reprochés", a indiqué son avocat.
Ce nouveau statut de mis en examen donne à Gérard Depardieu la possibilité de se défendre activement au cours de la procédure mais fait planer la menace d'un éventuel procès contre lui.
La jeune actrice d'une vingtaine d'années avait initialement déposé plainte en se rendant à la gendarmerie de Lambesc (Bouches-du-Rhône) peu de temps après les faits.
Sur procès-verbal, elle accusait l'acteur de deux viols et d'agressions sexuelles qui se seraient déroulés au domicile parisien de la star, un hôtel particulier du VIe arrondissement, les 7 et 13 août 2018.
Selon une source proche du dossier, l'acteur est un ami de la famille de la victime. "Il n'y avait absolument rien de professionnel là-dedans", a affirmé cette source, alors que la presse avait initialement évoqué une répétition de théâtre.
La procédure judiciaire contre l'acteur français avait été rapatriée à Paris.
Le 4 juin 2019, le ministère public avait toutefois classé sans suite ses neuf mois d'enquête préliminaire en expliquant que "les nombreuses investigations réalisées" n'avaient "pas permis de caractériser les infractions dénoncées dans tous leurs éléments constitutifs".
Une confrontation entre l'acteur et la jeune comédienne, jamais ébruitée jusqu'ici, avait notamment eu lieu dans les locaux de la police judiciaire parisienne, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
La plaignante a ensuite obtenu mi-août 2020 la reprise de l'enquête via une plainte avec constitution de partie civile, un recours qui permet la désignation quasi automatique d'un juge pour relancer les investigations.
Contactée par l'AFP, l'avocate de la plaignante, Me Elodie Tuaillon-Hibon, a demandé que "l'intimité et la vie privée de (sa) cliente soient préservées".
Révélé en 1974 dans les "Valseuses" de Bertrand Blier, lauréat d'un premier César du meilleur Acteur pour "Le Dernier Métro" de François Truffaut (1980), Gérard Depardieu a interprété de multiples personnages, dont la plupart des grands héros de la littérature nationale, de Cyrano de Bergerac au Jean Valjean des "Misérables".
Père de quatre enfants, dont l'acteur Guillaume Depardieu décédé en 2008, il a acquis une immense notoriété internationale au fil de sa carrière, en dépit de ses sorties et de dérapages qui ont parfois défrayé la chronique.
Outre sa carrière cinématographique, Gérard Depardieu mène de front d'autres activités : vigneron, entrepreneur dans la gastronomie, il a aussi mené une discrète carrière de chanteur.
Le président Vladimir Poutine lui a accordé la citoyenneté russe début 2013 et l'acteur s'est converti à l'orthodoxie en 2020.
Gérard Depardieu n'est pas la seule personnalité du cinéma français pris dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.
Les réalisateurs Christophe Ruggia et Luc Besson ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été accusés d'agressions sexuelles ou de viols.
Les milieux de la politique, des médias et du sport ont aussi été touchés. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, l'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.
gd-bl/lbx/nm
Le monument du cinéma français Gérard Depardieu mis en examen en décembre pour "viols" #
Plus de deux ans et demi après sa plainte visant Gérard Depardieu, une comédienne d'une vingtaine d'années a obtenu la mise en examen du monstre sacré du cinéma français pour deux "viols" qui dateraient d'août 2018, ce que l'acteur conteste.
La plaignante avait obtenu en août 2020 que cette enquête, d'abord classée par le parquet de Paris en juin 2019, soit relancée et confiée à une juge d'instruction.
Lors d'un interrogatoire le 16 décembre, la magistrate a estimé qu'il existait des "indices grave ou concordants" que le monument du cinéma tricolore, aujourd'hui âgé de 72 ans, ait pu commettre les faits dénoncés et l'a donc mis en examen pour "viols" et "agressions sexuelles", a appris l'AFP mardi de source proche du dossier, confirmé par une source judiciaire.
L'avocat de l'acteur, Me Hervé Témime, contacté par l'AFP, a "déploré que cette information soit rendue publique."
Gérard Depardieu, qui a été laissé libre sans contrôle judiciaire, "conteste totalement les faits qui lui sont reprochés", a indiqué son avocat.
Ce nouveau statut de mis en examen donne à Gérard Depardieu la possibilité de se défendre activement au cours de la procédure mais fait planer la menace d'un éventuel procès contre lui.
La jeune actrice d'une vingtaine d'années avait initialement déposé plainte en se rendant à la gendarmerie de Lambesc (Bouches-du-Rhône) peu de temps après les faits.
Sur procès-verbal, elle accusait l'acteur de deux viols et d'agressions sexuelles qui se seraient déroulés au domicile parisien de la star, un hôtel particulier du VIe arrondissement, les 7 et 13 août 2018.
Selon une source proche du dossier, l'acteur est un ami de la famille de la victime. "Il n'y avait absolument rien de professionnel là-dedans", a affirmé cette source, alors que la presse avait initialement évoqué une répétition de théâtre.
La procédure judiciaire contre l'acteur français avait été rapatriée à Paris.
Le 4 juin 2019, le ministère public avait toutefois classé sans suite ses neuf mois d'enquête préliminaire en expliquant que "les nombreuses investigations réalisées" n'avaient "pas permis de caractériser les infractions dénoncées dans tous leurs éléments constitutifs".
Une confrontation entre l'acteur et la jeune comédienne, jamais ébruitée jusqu'ici, avait notamment eu lieu dans les locaux de la police judiciaire parisienne, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
La plaignante a ensuite obtenu mi-août 2020 la reprise de l'enquête via une plainte avec constitution de partie civile, un recours qui permet la désignation quasi automatique d'un juge pour relancer les investigations.
Contactée par l'AFP, l'avocate de la plaignante, Me Elodie Tuaillon-Hibon, a demandé que "l'intimité et la vie privée de (sa) cliente soient préservées".
Révélé en 1974 dans les "Valseuses" de Bertrand Blier, lauréat d'un premier César du meilleur Acteur pour "Le Dernier Métro" de François Truffaut (1980), Gérard Depardieu a interprété de multiples personnages, dont la plupart des grands héros de la littérature nationale, de Cyrano de Bergerac au Jean Valjean des "Misérables".
Père de quatre enfants, dont l'acteur Guillaume Depardieu décédé en 2008, il a acquis une immense notoriété internationale au fil de sa carrière, en dépit de ses sorties et de dérapages qui ont parfois défrayé la chronique.
Outre sa carrière cinématographique, Gérard Depardieu mène de front d'autres activités : vigneron, entrepreneur dans la gastronomie, il a aussi mené une discrète carrière de chanteur.
Le président Vladimir Poutine lui a accordé la citoyenneté russe début 2013 et l'acteur s'est converti à l'orthodoxie en 2020.
Gérard Depardieu n'est pas la seule personnalité du cinéma français pris dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.
Les réalisateurs Christophe Ruggia et Luc Besson ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été accusés d'agressions sexuelles ou de viols.
Les milieux de la politique, des médias et du sport ont aussi été touchés. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, l'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.
gd-bl/lbx/nm
Essonne: un adolescent mort après une nouvelle rixe entre bandes rivales (police) #
Un adolescent est mort mardi après une rixe entre deux bandes rivales à Boussy-Saint-Antoine dans l'Essonne, a-t-on appris auprès de la police, au lendemain du décès dans ce département d'une collégienne blessée lors d'affrontements entre jeunes.
Un autre adolescent a été blessé à la gorge dans ces violences survenues mardi, a indiqué la Direction départementale de la sécurité publique de l'Essonne. Le nouveau décès intervient moins de 24h après la mort d'une collégienne de 14 ans, frappée d'un coup couteau, lors d'une rixe à Saint-Chéron.
leo/lbx/swi
L'acteur français Gérard Depardieu inculpé pour "viols" #
Gérard Depardieu, monument du cinéma français de 72 ans, a été inculpé le 16 décembre pour "viols" et "agressions sexuelles" qu'il aurait commis à l'été 2018 sur une jeune comédienne, ce qu'il conteste, a appris l'AFP mardi de source proche du dossier, confirmé par une source judiciaire.
La plaignante, qui avait dénoncé à la gendarmerie fin août 2018 avoir été violée à deux reprises au domicile parisien de la star quelques jours plus tôt, avait obtenu à l'été 2020 que cette enquête, d'abord classée par le parquet de Paris, soit confiée à un juge d'instruction.
L'avocat de l'acteur, Me Hervé Témime, contacté par l'AFP, a "déploré que cette information soit rendue publique".
Gérard Depardieu, qui a été laissé libre sans contrôle judiciaire, "conteste totalement les faits qui lui sont reprochés", a indiqué son avocat.
La jeune actrice d'une vingtaine d'années avait initialement déposé plainte fin août 2018.
Elle accusait l'acteur de deux viols et agressions sexuelles qui se seraient déroulés au domicile parisien de la star, un hôtel particulier du VIe arrondissement, les 7 et 13 août 2018.
Selon une source proche du dossier, l'acteur est un ami de la famille de la victime. "Il n'y avait absolument rien de professionnel là-dedans", a affirmé cette source, alors que la presse avait évoqué une répétition de théâtre.
Le 4 juin 2019, le ministère public avait toutefois classé sans suite ses neuf mois d'enquête préliminaire en expliquant que "les nombreuses investigations réalisées" n'avaient "pas permis de caractériser les infractions dénoncées dans tous leurs éléments constitutifs".
Une confrontation entre l'acteur, également citoyen russe depuis 2013, et la jeune comédienne, jamais ébruitée jusqu'ici, avait notamment eu lieu dans les locaux de la police judiciaire parisienne, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
La plaignante a ensuite obtenu mi-août 2020 la reprise de l'enquête via une plainte avec constitution de partie civile, un recours qui permet la désignation quasi automatique d'un juge pour relancer les investigations.
Contactée par l'AFP, l'avocate de la plaignante, Me Elodie Tuaillon-Hibon, a demandé que "l'intimité et la vie privée de (sa) cliente soient préservées".
gd-bl/lbx/nm/cls
L'acteur Gérard Depardieu mis en examen en décembre pour "viols" #
Gérard Depardieu, monument du cinéma français de 72 ans, a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" et "agressions sexuelles" qu'il aurait commis à l'été 2018 sur une jeune comédienne, ce qu'il conteste, a appris l'AFP mardi de source proche du dossier, confirmé par une source judiciaire.
La plaignante, qui avait dénoncé à la gendarmerie fin août 2018 avoir été violée à deux reprises au domicile parisien de la star quelques jours plus tôt, avait obtenu à l'été 2020 que cette enquête, d'abord classée par le parquet de Paris, soit confiée à un juge d'instruction.
L'avocat de l'acteur, Me Hervé Témime, contacté par l'AFP, a "déploré que cette information soit rendue publique."
Gérard Depardieu, qui a été laissé libre sans contrôle judiciaire, "conteste totalement les faits qui lui sont reprochés", a indiqué son avocat.
La jeune actrice d'une vingtaine d'années avait initialement déposé plainte en se rendant à la gendarmerie de Lambesc (Bouches-du-Rhône) fin août 2018.
Sur procès-verbal, elle accusait l'acteur de deux viols et agressions sexuelles qui se seraient déroulés au domicile parisien de la star, un hôtel particulier du VIe arrondissement, les 7 et 13 août 2018.
Selon une source proche du dossier, l'acteur est un ami de la famille de la victime. "Il n'y avait absolument rien de professionnel là-dedans", a affirmé cette source, alors que la presse avait évoqué une répétition de théâtre.
La procédure judiciaire ouverte à Aix-en-Provence contre l'acteur français, également citoyen russe depuis 2013, avait été rapatriée à Paris.
Le 4 juin 2019, le ministère public avait toutefois classé sans suite ses neuf mois d'enquête préliminaire en expliquant que "les nombreuses investigations réalisées" n'avaient "pas permis de caractériser les infractions dénoncées dans tous leurs éléments constitutifs".
Une confrontation entre l'acteur et la jeune comédienne, jamais ébruitée jusqu'ici, avait notamment eu lieu dans les locaux de la police judiciaire parisienne, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
La plaignante a ensuite obtenu mi-août 2020 la reprise de l'enquête via une plainte avec constitution de partie civile, un recours qui permet la désignation quasi automatique d'un juge pour relancer les investigations.
Contactée par l'AFP, l'avocate de la plaignante, Me Elodie Tuaillon-Hibon, a demandé que "l'intimité et la vie privée de (sa) cliente soient préservées".
gd-bl/lbx/nm
L'acteur français Gérard Depardieu inculpé pour "viols" (proche dossier à l'AFP) #
L'acteur français Gérard Depardieu, 72 ans, a été inculpé le 16 décembre pour "viols" et "agressions sexuelles" qu'il aurait commis à l'été 2018 sur une jeune comédienne et qu'il conteste, a appris l'AFP mardi de source proche du dossier, confirmé par une source judiciaire.
La plaignante, qui avait dénoncé à la gendarmerie fin août 2018 avoir été violée à deux reprises au domicile parisien de la star quelques jours plus tôt, avait obtenu à l'été 2020 que cette enquête, d'abord classée par le parquet de Paris, soit confiée à un juge d'instruction.
gd-bl/lbx/nm/cls
Angers: un homme mis en examen pour le meurtre de son fils #
Un homme de 46 ans a été mis en examen mardi à Angers pour le meurtre de son fils de 21 ans, a-t-on appris auprès du procureur de la République d'Angers.
"L'homme, de nationalité géorgienne, a été mis en examen. Il résidait licitement sur le territoire mais était déjà connu pour violences", a indiqué le procureur Eric Bouillard, précisant qu'il était en détention.
Le drame s'est produit dimanche au domicile des grands-parents de la victime, dans le quartier de la Roseraie, selon le parquet d'Angers.
Le jeune homme, probablement touché au coeur, est mort peu après l'arrivée des secours. Son père s'est présenté de lui-même au commissariat d'Angers, où il a demandé à être assisté par un avocat.
hdu/it
L'acteur Gérard Depardieu mis en examen en décembre pour "viols" (proche dossier à l'AFP) #
Gérard Depardieu, monument du cinéma français de 72 ans, a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" et "agressions sexuelles" qu'il aurait commis à l'été 2018 sur une jeune comédienne et qu'il conteste, a appris l'AFP mardi de source proche du dossier, confirmé par une source judiciaire.
La plaignante, qui avait dénoncé à la gendarmerie fin août 2018 avoir été violée à deux reprises au domicile parisien de la star quelques jours plus tôt, avait obtenu à l'été 2020 que cette enquête, d'abord classée par le parquet de Paris, soit confiée à un juge d'instruction.
gd-bl/lbx/nm
Une collégienne de 14 ans tuée lors d'une rixe entre bandes dans l'Essonne #
Six mineurs ont été placés en garde à vue après la mort d'une collégienne de 14 ans, tuée d'un coup de couteau lors d'une rixe dans l'Essonne lundi, alors que les pouvoirs publics s'inquiètent des rivalités entre bandes de jeunes en région parisienne.
Lundi, aux alentours de 15H00, une violente altercation éclate entre une dizaine de jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron, aux abords du collège de cette petite ville de 5.000 habitants, située près d'Etampes, dans le sud de l'Essonne.
Selon les premiers éléments de l'enquête, lors de l'affrontement une adolescente reçoit alors un coup de couteau au ventre. Transportée en urgence vitale à l'hôpital, elle décède dans la nuit de lundi à mardi.
Trois mineurs ont été interpellés et trois autres se sont rendus à la police, selon une source proche du dossier. Tous ont été placés en garde à vue.
Une enquête a été ouverte par le parquet d'Evry pour meurtre sur mineur de 15 ans et violences en réunion et confiée à la section de recherches de Paris.
La mort de cette adolescente survient un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans le XVe arrondissement de Paris. Une affaire qui avait suscité l'émoi de la classe politique et braqué les projecteurs sur le phénomène de bandes dans la capitale.
Pour la procureure de la République d'Evry, ce phénomène est très présent en Essonne et "gangrène" le département "et place les mineurs en première ligne".
Mardi, dans les ruelles proprettes de Saint-Chéron, ou autour de la paisible place de la mairie, les habitants sont sous le choc.
Eliane Dehodencq, retraitée qui connaît bien la commune et dont l'arrière-petit-fils est scolarisé au collège, explique à l'AFP avoir été "foudroyée" par la nouvelle.
Tout comme Bernard, agent d'accueil à la SNCF, qui habite la "tranquille" bourgade depuis 1968. S'il reconnaît que des bandes de jeunes viennent souvent "foutre le bordel", il tempère : "Ce n'est jamais trop méchant".
Asmaa, 17 ans, qui affirme "connaître de vue" la victime ainsi que l'auteur présumé du coup de couteau explique que ces heurts "arrivent souvent" entre les jeunes des deux communes, scolarisés d'abord à Saint-Chéron au collègue puis à Dourdan au lycée, mais que ce n'est jamais "aussi grave".
De telles violences sont rares dans cette ville "bucolique où il fait bon vivre", confirme le président (Les Républicains) du Conseil départemental de l'Essonne François Durovray.
D'après lui, la jeune victime "avait été exclue de son établissement de Saint-Chéron et était en procédure d'exclusion sur l'établissement de Dourdan".
Evoquant des "faits d'une extrême gravité", le préfet de l'Essonne, Eric Jalon, a fait savoir qu'il avait demandé à la gendarmerie "de renforcer la surveillance et la vigilance dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes pour éviter toute propagation de ce phénomène à court terme".
"Nous allons bien entendu rester très vigilants dans les jours qui viennent", a-t-il encore déclaré sur BFMTV.
Il a annoncé par ailleurs une réunion lundi prochain avec "les maires de la dizaine de communes les plus concernées par ce phénomène dans le département" ainsi que "les entreprises de transports et l'Education nationale".
Il s'agit de doter "chacun de ces secteurs d'un véritable dispositif anti-rixes".
ola/tib/caz
Colmar: un pharmacien mis en examen pour escroquerie, 700.000 euros de préjudice #
Un pharmacien de Colmar a été mis en examen, pour avoir falsifié des ordonnances, le préjudice étant estimé à 700.000 euros, a indiqué mardi la direction interrégionale de la police judiciaire de Strasbourg.
L'homme, dont l'âge n'a pas été communiqué, a été interpellé le 8 février. A l'issue de sa garde à vue, il a été mis en examen "pour escroquerie, faux et usage de faux, exercice illégal de la médecine, mise en danger de la vie d'autrui", a précisé la police judiciaire dans un communiqué.
A la suite d'une plainte de la caisse primaire d'assurance maladie, l'enquête menée par la police judiciaire de Mulhouse depuis février 2020 a démontré que le pharmacien avait utilisé "divers procédés" pour falsifier des ordonnances entre 2017 et 2019 afin de délivrer des produits "de toute nature" allant du médicament ordinaire au matériel médical, remboursés par l'assurance maladie ou des mutuelles.
La police a saisi "des avoirs à hauteur de 520.000 euros, pour un préjudice estimé à 700.000 euros", précise le communiqué.
Placé sous contrôle judiciaire, le pharmacien a interdiction d'exercer sa profession. Il a reconnu les faits mais a "affirm(é) qu'il n'avait agi que pour rendre service à ses clients", selon la police.
maj/ha/mpm
A Nice, elle soigne un blessé par balles et se blesse avec son stylo-pistolet #
En manipulant un petit objet cylindrique évoquant une lampe de poche trouvé dans les affaires d'un blessé, une infirmière d'un hôpital niçois s'est blessée et a blessé une collègue: un coup de feu est parti de ce qui était en réalité un "stylo-pistolet".
Lundi vers 20H30, un homme est déposé à l'hôpital, gravement blessé par balles. Deux heures plus tard, une infirmière fait le point sur ses affaires et manipule un objet cylindrique ressemblant à un stylo ou une lampe de poche, ont précisé à l'AFP des sources policière et judiciaire.
Elle active le cliquet de l'arme, un coup part, la blessant ainsi qu'une autre infirmière dans sa ligne de tir, selon la source judiciaire. Les jours des deux blessées ne seraient pas en danger, selon la même source.
Une troisième souffrirait d'acouphènes, selon la source policière.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour tentative d'homicide volontaire et une autre pour infraction à la législation sur les armes, toutes deux confiées à la police judiciaire, et non à la sûreté départementale, comme indiqué précédemment par une autre source, a précisé le parquet de Nice à l'AFP.
Ces armes à feu ressemblent à des stylos ordinaires. Elles sont facilement transportables et compliquées à détecter.
Dans une lettre au directeur général du CHU de Nice, le syndicat Force ouvrière a demandé l'augmentation des effectifs, un renforcement des mesures à l'arrivée des patients et la mise en place immédiate d'une cellule d'aide psychologique pour le personnel des urgences. FO souligne que la période est "anxiogène" aux urgences, "en tension ++", de nombreux patients ne pouvant être transférés.
vxm-san-tll-jp/swi
Affaire Griveaux: la cour d'appel de Paris valide l'interpellation de Pavlenski et de Taddeo #
L'interpellation médiatisée en février 2020 de Piotr Pavlenski et de sa compagne Alexandra de Taddeo, mis en cause dans l'affaire Griveaux, a été validée mardi par la cour d'appel de Paris, a appris l'AFP de source judiciaire.
Le 26 janvier, les avocats de l'artiste russe et de sa compagne juriste avaient demandé la nullité d'actes d'enquêtes liés à leur interpellation en février 2020 qu'ils estimaient irrégulière.
La cour d'appel, suivant les réquisitions du parquet général, a rejeté mardi l'ensemble de ces requêtes en nullité, a indiqué une source judiciaire, validant ainsi la procédure.
"Cette décision prouve que l'agitation médiatique ne vaut pas raisonnement juridique. L'instruction va pouvoir se poursuivre afin d'identifier tous les auteurs du délit et des agissements nauséabonds dont Benjamin Griveaux a été la victime" ont réagi à l'AFP les avocats de l'ex-porte-parole du gouvernement, Me Richard Malka et Me Lorraine Gay.
Le couple avait été interpellé le 15 février 2020 dans l'ouest de Paris, devant l'objectif d'un photographe de l'agence Bestimage, dirigée par Michèle Marchand, une proche du couple Macron.
La publication par Paris Match des photos de l'arrestation avait conduit le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire distincte le 28 février.
L'enquête a été confiée à un juge qui a mis en examen deux policiers le 10 septembre pour "violation du secret professionnel" et l'un des deux, soupçonné d'avoir falsifié un procès-verbal, également pour "faux en écriture publique".
Cette arrestation avait été ordonnée dans le cadre d'une affaire de violences lors du réveillon, mais s'était produite le jour où M. Griveaux avait déposé plainte pour la retentissante diffusion de vidéos à caractère sexuel qui l'avait conduit à se retirer de la bataille des municipales à Paris. M. Pavlenski avait revendiqué cette publication.
La décision de la cour d'appel de Paris "n'est malheureusement pas une surprise dans ce dossier", a réagi Me Noémie Saidi-Cottier, avocate d'Alexandra de Taddeo.
"Alors que des policiers ont été mis en examen pour la manière dont ils ont mené cette procédure et en dépit d'entorses manifestes au secret professionnel, la chambre de l'instruction n'y trouve rien à redire et considère que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes judiciaires. Je ne partage pas cette position. Le droit n'a pas été respecté", a-t-elle regretté.
Sa cliente, Alexandra de Taddeo, a estimé sur Twitter que la justice avait "fait de la politique mais pas du droit" dans ce dossier.
Me Yassine Bouzrou, l'un des avocats de Piotr Pavlenski, a indiqué à franceinfo qu'il comptait former un pourvoi en cassation.
gd/tib/nm
Essonne: une collégienne de 14 ans tuée d'un coup de couteau lors d'une rixe entre bandes #
Une collégienne de 14 ans a été tuée lundi d'un coup de couteau dans le ventre lors d'une rixe à Saint-Chéron (Essonne) entre deux bandes rivales, a indiqué mardi à l'AFP le parquet d'Evry.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'adolescente se serait interposée entre des jeunes de Dourdan et Saint-Chéron vers 15H00 et aurait été grièvement blessée en pleine rue à proximité du collège de la ville.
Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital, a précisé une source proche du dossier. Trois mineurs ont été interpellés et trois autres se sont rendus à la police, a ajouté la même source. Tous les six ont été placés en garde à vue.
Une enquête a été ouverte pour meurtre sur mineur de 15 ans et violences en réunion et confiée à la section de recherches de Paris, a indiqué la procureure de la République Caroline Nisand. Les affaires de bandes rivales "gangrènent l'Essonne et placent les mineurs en première ligne", a déploré la magistrate.
A la mi-journée mardi, le calme régnait dans les rues de Saint-Chéron, ville de 5.000 habitants située près d'Etampes, dans le sud de l'Essonne, et les habitants rencontrés n'avaient pour la plupart pas entendu parler de la rixe survenue la veille, a constaté une journaliste de l'AFP.
Selon le président (Les Républicains) du Conseil départemental de l'Essonne François Durovray, la zone où se sont produits les faits est une endroit "bucolique où il fait bon vivre".
"Mais nous ne sommes pas à l'abri en Essonne comme sur tout le territoire national de ces phémonènes qui touchent des jeunes de plus en plus jeunes", a-t-il souligné sur BFM TV. La jeune victime, a-t-il précisé, "avait été exclue de son établissement de Saint-Chiron et était en procédure d'exclusion sur l'établissement de Dourdan".
Evoquant des "faits d'une extrême gravité", le préfet de l'Essonne, Eric Jalon, a fait savoir qu'il avait demandé à la gendarmerie "de renforcer la surveillance et la vigilance dans le secteur de Saint-Chéron, Dourdan et les communes avoisinantes pour éviter toute propagation de ce phénomène à court terme".
"Nous allons bien entendu rester très vigilants dans les jours qui viennent", a déclaré le préfet sur BFM TV.
Le préfet a prévu de réunir lundi prochain "les maires de la dizaine de communes les plus concernées par ce phénomène dans le département" avec les entreprises de transports et l'Education nationale". Il s'agit de doter "chacun de ces secteurs d'un véritable dispositif anti-rixes", a-t-il annoncé.
La mort de cette adolescente survient un mois après le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, sur la dalle de Beaugrenelle, dans le XVe arrondissement de Paris. Au total, six jeunes ont été incarcérés dans cette affaire qui avait suscité l'émoi de la classe politique et braqué les projecteur sur le phénomène de bandes dans la capitale.
ola-mep/lbx/vk
Responsabilité et protection des magistrats : Macron saisit le CSM #
Le président Emmanuel Macron a saisi mardi le Conseil supérieur de la magistrature pour lui demander de "réfléchir à des pistes d'amélioration" sur les conditions de mise en oeuvre de la responsabilité et de protection des magistrats, a annoncé l'Elysée.
"Au centre de la régulation sociale, l'institution judiciaire est très exposée et doit être exemplaire, y compris s'agissant de l'application du principe de responsabilité dans le respect de l'indépendance des magistrats. Il s'agit d'une question de confiance dans la justice", a expliqué la présidence de la République dans un communiqué.
"Parallèlement, les magistrats font trop souvent l'objet d'attaques extérieures parfois graves allant au-delà du droit de critique raisonnable. Il n'est pas acceptable que des magistrats ne puissent pas exercer leur mission de manière sereine", a ajouté l'Elysée pour justifier cette saisine sur le fondement de l'article 65 de la Constitution.
Le CSM, organe constitutionnel garant de l'indépendance de la magistrature, est composé de magistrats élus par leurs pairs et de personnalités extérieures nommées.
el/cs/mpm
Assises du Rhône: 15 ans de réclusion requis contre quatre Tchétchènes #
Une peine de 15 ans de réclusion criminelle a été requise mardi à Lyon contre quatre hommes de nationalité tchétchène, accusés d'avoir provoqué la mort d'un homme d'origine kurde en 2017 près de Lyon.
"Ils ont tous participé à égalité à une scène de violence unique, chaque accusé a commis un acte positif", a estimé l'avocat général Tristan Boffard, qui a aussi réclamé une interdiction définitive du territoire français.
Durant quatre jours de procès, la cour d'assises de Lyon a tenté de reconstituer une scène de violences confuse, qui s'est déroulée vers 3h30, le 1er avril 2017, à l'issue d'une soirée festive, à Saint-Priest.
Des images de vidéosurveillance montrent notamment une poursuite entre trois videurs tchétchènes et deux Turcs d'origine kurde, jusque dans un recoin sombre. Seule et immobilisée, la victime de 45 ans, a été tuée de trois coups de madrier portés à la tête.
Jugés pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, les quatre accusés ont tour à tour nié les faits, puis invoqué la légitime défense, affirmant qu'ils avaient été eux-mêmes agressés par un groupe turc, alors qu'ils étaient ponctuellement recrutés comme vigiles pour des soirées organisées par une association aux contours mal définis.
"Pour moi c'était un guet-apens", a témoigné vendredi l'amie de la victime, témoin direct de la scène, faisant écho au soupçon de la communauté kurde, qui voit dans l'agression mortelle un acte ciblé, ce qui n'a pas été étayé dans les débats.
L'avocat général a insisté sur "le poids de la culture" qui aurait pesé dans l'affaire.
Agés de 30 à 37 ans, les quatre Tchétchènes ont essuyé le refus de leur demande d'asile politique, après leur arrivée en France entre 2009 et 2012, avant de s'établir dans la région stéphanoise dans des conditions précaires, évoluant, selon M. Boffard, dans "un monde souterrain d'étrangers en situation irrégulière en marge de la société réglementée".
"Dans la culture tchétchène de l'honneur, quand une bagarre a commencé, elle ne peut s'arrêter que si l'adversaire est mis hors d'état de nuire. Ils ne respectent que la force", a-t-il ajouté.
"Ils vivent dans un squat et vivent d'expédients en espérant une régularisation", a déclaré l'avocat d'un accusé, Me André Buffard, plaidant l'acquittement.
Verdict attendu dans la soirée.
rs/mb/dch
A Nice, elle soigne un blessé par balles et se blesse avec son stylo-pistolet #
En manipulant un petit objet cylindrique évoquant une lampe de poche trouvé dans les affaires d'un blessé, une infirmière d'un hôpital niçois s'est blessée et a blessé une collègue: un coup de feu est parti de ce qui était en réalité un "stylo-pistolet".
Lundi vers 20H30, un homme est déposé à l'hôpital, gravement blessé par balles. Deux heures plus tard, une infirmière fait le point sur ses affaires et manipule un objet cylindrique ressemblant à un stylo ou une lampe de poche, ont précisé à l'AFP des sources policière et judiciaire.
Elle active le cliquet de l'arme, un coup part, la blessant ainsi qu'une autre infirmière dans sa ligne de tir, selon la source judiciaire. Les jours des deux blessées ne seraient pas en danger, selon la même source.
Une troisième souffrirait d'acouphènes, selon la source policière.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour tentative d'homicide volontaire et une autre pour infraction à la législation sur les armes, toutes deux confiées à la police judiciaire, et non à la sûreté départementale, comme indiqué précédemment par une autre source, a précisé le parquet de Nice à l'AFP.
Ces armes à feu ressemblent à des stylos ordinaires. Elles sont facilement transportables et compliquées à détecter.
vxm-san-tll/mdm/dch
Essonne: une collégienne de 14 ans tuée d'un coup de couteau lors d'une rixe entre bandes #
Une collégienne de 14 ans a été tuée lundi d'un coup de couteau dans le ventre lors d'une rixe à Saint-Chéron (Essonne) entre deux bandes rivales, a indiqué mardi le parquet d'Evry à l'AFP.
L'adolescente se serait interposée entre des jeunes de Dourdan et Saint-Chéron vers 15H00 et aurait été grièvement blessée en pleine rue à proximité du collège de la ville, selon les premiers éléments de l'enquête.
Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital, a précisé une source proche du dossier. Six mineurs sont en garde à vue mardi, a ajouté la même source.
Une enquête a été ouverte pour meurtre sur mineur de 15 ans et violences en réunion et confiée à la section de recherches de Paris, a indiqué la procureure de la République Caroline Nisand.
Ces affaires de bandes rivales "gangrènent l'Essonne et placent les mineurs en première ligne", a déploré la magistrate.
ola/tib/shu
A Nice, elle soigne un blessé par balle et se blesse avec son stylo-pistolet #
En manipulant un petit objet cylindrique évoquant une lampe de poche trouvé dans les affaires d'un blessé, une infirmière d'un hôpital niçois s'est blessée et a blessé une collègue: un coup de feu est parti de ce qui était en réalité un "stylo-pistolet".
Lundi vers 20H30, un homme est déposé à l'hôpital, gravement blessé par balles. Deux heures plus tard, une infirmière fait le point sur ses affaires et manipule un objet cylindrique ressemblant à un stylo ou une lampe de poche, ont précisé à l'AFP des sources policière et judiciaire.
Elle active le cliquet de l'arme, un coup part, la blessant ainsi qu'une autre infirmière dans sa ligne de tir, selon la source judiciaire. Les jours des deux blessées ne seraient pas en danger, selon la même source.
Une troisième souffrirait d'acouphènes, selon la source policière.
Une enquête a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale.
Ces armes à feu ressemblent à des stylos ordinaires. Elles sont facilement transportables et compliquées à détecter.
vxm-san-tll/mdm/dch
Essonne: une collégienne de 14 ans tuée d'un coup de couteau lors d'une rixe entre bandes #
Une collégienne de 14 ans a été tuée lundi d'un coup de couteau dans le ventre lors d'une rixe à Saint-Chéron (Essonne) entre deux bandes rivales, a indiqué mardi le parquet d'Evry à l'AFP.
L'adolescente, qui se serait interposée selon les premiers éléments de l'enquête, est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital, a précisé une source proche du dossier. Six mineurs sont en garde à vue mardi, a ajouté la même source.
ola/tib/
Affaire Griveaux : la cour d'appel de Paris valide l'interpellation de Pavlenski et de Taddeo #
L'interpellation médiatisée en février 2020 de Piotr Pavlenski et de sa compagne Alexandra de Taddeo, mis en cause dans l'affaire Griveaux, a été validée mardi par la cour d'appel de Paris, a appris l'AFP de source judiciaire.
Le 26 janvier, les avocats de l'artiste russe et de sa compagne juriste avaient demandé la nullité d'actes d'enquêtes liés à leur interpellation en février 2020 qu'ils estimaient irrégulière.
La cour d'appel, suivant les réquisitions du parquet général, a rejeté mardi l'ensemble de ces requêtes en nullité, a indiqué une source judiciaire, validant ainsi la procédure.
"Cette décision prouve que l'agitation médiatique ne vaut pas raisonnement juridique. L'instruction va pouvoir se poursuivre afin d'identifier tous les auteurs du délit et des agissements nauséabonds dont Benjamin Griveaux a été la victime" ont réagi à l'AFP les avocats de l'ex porte-parole du gouvernement, Me Richard Malka et Me Lorraine Gay.
Le couple avait été interpellé le 15 février 2020 dans l'ouest de Paris, devant l'objectif d'un photographe de l'agence Bestimage, dirigée par Michèle Marchand, une proche du couple Macron.
La publication par Paris Match des photos de l'arrestation avait conduit le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire distincte le 28 février.
L'enquête a été confiée à un juge qui a mis en examen deux policiers le 10 septembre pour "violation du secret professionnel" et l'un des deux, soupçonné d'avoir falsifié un procès-verbal, également pour "faux en écriture publique".
Cette arrestation avait été ordonnée dans le cadre d'une affaire de violences lors du réveillon, mais s'était produite le jour où M. Griveaux avait déposé plainte pour la retentissante diffusion de vidéos à caractère sexuel qui l'avait conduit à se retirer de la bataille des municipales. M. Pavlenski avait revendiqué cette publication.
La décision de la cour d'appel de Paris "n'est malheureusement pas une surprise dans ce dossier" a réagi Me Noemie Saidi-Cottier, avocate d'Alexandra de Taddeo.
"Alors que des policiers ont été mis en examen pour la manière dont ils ont mené cette procédure et en dépit d'entorses manifestes au secret professionnel, la chambre de l'instruction n'y trouve rien à redire et considère que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes judiciaires. Je ne partage pas cette position. Le droit n'a pas été respecté", a-t-elle regretté.
Contacté, l'avocate de Piotr Pavlenski n'a pas réagi.
gd/tib/
L'Intérieur lance un plan d'aide aux jeunes en difficulté #
Le ministère de l'Intérieur va lancer un plan "10.000 jeunes" offrant des stages, des formations, des contrats d'apprentissage à des jeunes les plus en difficulté, a annoncé Gérard Darmanin dans un courrier adressé aux services du ministère.
Dans ce courrier signé également par la ministre déléguée Marlène Schiappa, M. Darmanin explique que ce plan consiste à "offrir plus de 10.000 stages, contrats d'apprentissage et autres opportunités aux collégiens, lycéens, apprentis et étudiants de tous âges dès les prochaines semaines et jusqu'à la fin de l'année scolaire 2021/2022".
Ce plan a vocation "à bénéficier aux jeunes confrontés aux plus grandes difficultés, notamment dans les quartiers de reconquête républicaine", précise-t-il.
Concrètement pour les moins de 18 ans, 1.800 stages supplémentaires seront offerts aux collégiens de 3e, et 1.200 places supplémentaires de cadets de la gendarmerie nationale seront ouvertes.
Pour les 18-25 ans, plus de 7.000 nouvelles offres de stages (4.000), apprentissage (1.500) et service civique (1.500) seront proposées.
A partir de mardi soir, les jeunes pourront envoyer leur candidature sur la page www.10000jeunes-interieur.fr. Chaque préfecture recevra les candidatures de son département. Elle devra recontacter les candidats dans les jours suivants, précise l'entourage du ministre à l'AFP.
Dans son courrier, le ministre fait appel à la mobilisation de toutes les directions centrales du ministère pour mener à bien ce plan.
sm/rfo/shu
CDiscount: Amende de près d'un million d'euros pour manquements à l'information des consommateurs #
Le géant du e-commerce CDiscount a été sanctionné d'une amende de près d'un million d'euros par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Gironde, pour manquements en matière d'information des consommateurs, a-t-on appris lundi auprès de l'administration de contrôle.
La DDPP de la Gironde a prononcé fin 2020 cette "amende administrative de 986.432 euros" à l'encontre de CDiscount, "pour défaut d'un récapitulatif de commande conforme concernant l'abonnement Cdiscount à volonté", selon l'annonce publiée lundi sur le site de la Direction des fraudes (DGCCRF), et révélée par le quotidien Sud Ouest.
L'amende, prononcée fin 2020, porte sur un abonnement d'un an permettant aux internautes d'avoir des frais de livraison gratuits. Une formule était payante d'emblée, au prix de 29 euros, et permettait aux internautes d'avoir un récapitulatif de leurs commandes.
Mais une autre formule, une offre portant sur une période d'essai gratuite de six jours pour le même service et qui devenait payante au bout de six jours en cas de non-désistement, ne fournissait pas aux consommateurs un récapitulatif de leurs commandes, explique-t-on auprès de la DDPP.
L'enquête qui a été menée à la suite de plaintes de consommateurs, a recensé 988.432 incidences d'absence de récapitulatif de commande -d'où le montant de l'amende- sur une période allant de mai 2018 à octobre 2019, a-t-on précisé de même source. Les plaintes ont été centralisées et menées en Gironde qui abrite le siège social de CDiscount.
Sollicité par l'AFP, CDiscount, filiale du groupe Casino, dit avoir "pris acte" de la décision de la DDPP de la Gironde relative à un "défaut de récapitulatif de commande conforme" en lien avec la souscription d'abonnements "Cdiscount à volonté".
Le groupe indique "contester formellement cette décision tant sur son fondement que sur son montant, l'information exhaustive tout au long du parcours d'achat étant pleinement respectée". CDiscount ajoute avoir déposé un recours devant le tribunal administratif en décembre "pour faire valoir sa position".
CDiscount a néanmoins assuré que la DDPP n'avait pas recensé près d'un million de cas de manquements, mais, pour calculer le montant de l'amende, "choisi de généraliser les constatations faites sur (une) dizaine de cas à l'ensemble des abonnements souscrits au cours de la période".
pbl/caz
Une enquête contre Lalanne qui a appelé à "mettre l'État hors d'état de nuire" #
Le chanteur Francis Lalanne fait l'objet d'une enquête pour "provocation à la commission d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation" après une tribune fin janvier appelant à "mettre l'Etat hors d'état de nuire", a appris l'AFP lundi auprès du parquet de Paris.
Le ministère public a confirmé les informations du Point d'après qui, à la suite d'une tribune publiée sur le site en ligne "France soir" le 22 janvier, une enquête a été ouverte cinq jours plus tard, confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).
Le parquet de Paris et une source proche du dossier ont confirmé à l'AFP que Francis Lalanne "a été entendu le 5 février dernier par les enquêteurs" de la BRDP, en audition libre selon la source proche.
Dans cette tribune intitulée "J'appelle", le chanteur assure qu'"il faut à présent mettre l'État hors d'état de nuire au peuple français" et demande la "destitution" du chef de l'État, Emmanuel Macron.
"J'appelle les plus hauts dignitaires de l'armée française à venir au secours du peuple et à faire cesser le trouble social et politique dont souffrent depuis trop longtemps la Nation", demande-t-il aussi.
"La criminalisation permanente des individus que nous sommes, par les structures de l'État et les médias, est constitutive de tyrannie", d'après Francis Lalanne.
"Le chef de l'État et son gouvernement s'essuient les pieds sur le Droit Républicain comme sur un paillasson" et "il faut à présent mettre en demeure les structures de l'État de faire cesser le trouble manifestement illicite infligé à la Nation par son gouvernement", d'après lui.
"Le gouvernement est en train de commettre insidieusement un coup d'État au nom de la Covid ; et s'apprête à instituer la tyrannie comme un avatar de la République, à l'insu du peuple français", argumente-t-il encore.
Francis Lalanne, plusieurs fois candidat à des élections dans le passé sous bannière écologiste, est un soutien du mouvement des "gilets jaunes". Il avait conduit une liste "Alliance jaune" lors des élections européennes de mai 2019, obtenant 0,54% des voix.
gd-tll/tib/dlm
Jusqu'à 4 ans requis contre des gardiens de prison jugés pour des violences sur un détenu #
Jusqu'à quatre ans de prison, dont trois ferme, ont été requis contre cinq gardiens du centre de détention de Val-de-Reuil (Eure), jugés en appel à Rouen pour des violences sur un détenu en février 2020.
"L'administration pénitentiaire n'est pas un assemblage de lâcheté et de laissez-faire, même si ce dossier montre le contraire", a lancé l'avocat général Philippe Coindeau.
"L'image de tout cela, c'est que la détention à Val-de-Reuil, le 7 février 2020, c'était un espace de non droit. Le mensonge atteint toute l'institution et, au-delà, toute la République. Le métier de surveillant est un métier particulièrement dur. Si votre action est individuelle, le déni est collectif", a ajouté le magistrat.
Il a requis une peine de quatre ans de prison, dont trois ferme, à l'encontre d'Erwin D., condamné à deux ans de prison dont un avec sursis par le tribunal correctionnel d'Evreux pour violence aggravée et faux et usage de faux.
Dix-huit mois de prison, dont un an ferme, ont été requis contre Cédric D. Une interdiction définitive d'exercer le métier de surveillant a été requise à l'encontre de ces deux prévenus.
Huit mois de prison avec sursis ont été requis contre Sylvain O. et Matthieu S. L'avocat général a également demandé d'infirmer la dispense d'inscription au casier judiciaire accordée à Frédéric K., condamné à un an dont 8 mois avec sursis et qui n'a pas fait appel au pénal.
Les faits se sont produits le 7 février 2020 quand un détenu, Lee-Bert F., signalé comme "potentiellement agressif", a refusé une fouille par palpation, portant un coup de stylo dans le menton d'un gardien.
Selon le récit des surveillants, le détenu s'était débattu, avait tenté de frapper des agents et s'était cogné la tête contre le sol "dans un accès de rage".
Mais Lee-Bert F. a déclaré aux enquêteurs avoir été violemment plaqué au mur après avoir refusé la palpation, puis avoir pointé son stylo "sans réfléchir" en direction du surveillant. Il a raconté que les autres surveillants s'étaient jetés sur lui, que l'un d'entre eux lui avait placé un genou sur la nuque, l'empêchant de respirer, puis qu'il avait reçu des coups de talon au visage. Plusieurs certificats médicaux attestaient d'une occlusion complète d'une paupière, d'hématomes à chaque orbite et d'une vision trouble à un oeil.
L'avocat de la victime, Me Jérémy Kalfon a dénoncé à l'audience "des coups qui humilient, une volonté de faire mal, il aurait pu mourir".
Les cinq prévenus, âgés de 36 à 52 ans et placés sous contrôle judiciaire, ont globalement reconnu les faits à l'audience.
"De voir un collègue blessé, j'ai perdu mon sang froid. Je m'en veux. Je ne conteste pas ma culpabilité mais la peine", a déclaré Erwin D. à la barre. "Tout le monde savait pour les faux rapports. J'ai l'impression que ma hiérarchie essaye de m'enfoncer."
Suspendu de ses fonctions, il cherche à se reconvertir en ambulancier.
"Je suis resté sans rien dire lorsque j'ai vu les claques. Quand on dénonce, vous êtes en quarantaine, plus personne ne veut vous parler", a lâché Matthieu S., surveillant depuis 18 ans, jamais sanctionné.
Me Claire-Marie Pépin, avocate de Sylvain O. a évoqué "un système général d'omerta en détention".
"L'administration pénitentiaire n'a rien fait pour que cette enquête avance. Rien ne sort de l'administration pénitentiaire. Vous ne savez pas ce qui s'y passe. C'est une boite noire", a abondé Me Marc François, avocat d'Erwin D.
La cour d'appel a mis a décision en délibéré au 20 avril.
cor-hdu-aag/caz
Grenoble: un homme tué d'un coup de cutter à la gorge #
Un homme de 52 ans, inconnu des services de police, est mort lundi à Grenoble après avoir reçu un coup de cutter à la gorge, a annoncé la police, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Appelés à 12H58 dans le quartier de Teisseire, les secours ont tenté de ranimer la victime, qui se trouvait sur la voie publique et qui saignait fortement au niveau du cou, sans succès, et le Samu a constaté son décès vers 13H30, ont indiqué les pompiers de l'Isère.
L'appel a été déclenché par une tierce personne et la police n'avait trouvé en fin d'après-midi ni témoin ni renseignement sur le ou les auteurs, en fuite.
"Un cutter a été trouvé à proximité, probablement l'arme du crime", ajoute la police.
Une autopsie de la victime, qui résidait dans ce quartier grenoblois, doit être pratiquée mardi matin, précise le parquet.
L'antenne grenobloise de la police judiciaire est désormais en charge de l'enquête en flagrance ouverte pour "homicide volontaire", selon la même source.
ube-mb/mpm
Angoulême: un jeune homme tué par balles dans un quartier populaire #
Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été tué par balles lundi en début d'après-midi dans un quartier populaire d'Angoulême, a-t-on appris de sources concordantes.
Le parquet d'Angoulême a confirmé à l'AFP l'homicide, survenu entre 14H et 15H, sans communiquer plus de détails à ce stade sur les circonstances ou le mobile. Des constatations techniques étaient toujours en cours sur place en début de soirée.
Le drame s'est produit dans un immeuble du quartier de Basseau, un quartier dit de "reconquête républicaine".
La victime a été touchée par arme à feu notamment au thorax, et a été retrouvée face contre terre par des riverains, a précisé une source proche du dossier à un correspondant de l'AFP.
Des voisins cités, cités par le quotidien La Charente Libre, ont indiqué avoir entendu en début d'après-midi une échauffourée, des éclats de voix, et au moins deux détonations.
Selon une source proche du dossier, un contexte de trafic de stupéfiants serait une des pistes envisagées par l'enquête.
Les enquêteurs se sont rendus sur les lieux, ainsi que l'identification judiciaire et la procureure de la République d'Angoulême. Il n'avait pas été procédé en début de soirée à des interpellations.
Le parquet a indiqué qu'il ne communiquerait pas avant mardi.
anb-nal-pbl/dlm
L'"épuisement" des soignants en toile de fond du procès d'une infirmière pour violences contre des policiers #
"J'étais exténuée, frustrée" : les conditions de travail des soignants en temps de pandémie se sont invitées lundi au procès d'une infirmière poursuivie pour avoir jeté des morceaux de bitume sur des forces de l'ordre lors d'une manifestation en juin.
Deux mois de sursis ont été requis par le parquet au terme d'une journée d'audience marquée par la mobilisation, à l'intérieur comme à l'extérieur du tribunal de Paris, de dizaines de soutiens de Farida C., qui devait répondre des faits d'outrage, de violences et de rébellion contre des forces de l'ordre.
Cette mère de deux enfants, qui travaille à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), avait été interpellée le 16 juin 2020 quelques minutes après avoir jeté des projectiles et fait des doigts d'honneur en direction des forces de l'ordre sur fond d'échauffourées à l'arrivée du cortège de soignants sur l'esplanade des Invalides à Paris.
"C'était une réaction surdimensionnée qui n'était pas réfléchie", a expliqué cette femme menue de 51 ans, cheveux bruns aux épaules et veste en cuir, à la barre. C'était trois mois après le début de l'épidémie de Covid-19, "j'étais exténuée, j'avais perdu la moitié de mes patients, ce n'est pas contre la police que j'ai jeté le bitume, c'était symbolique".
"Mes mains ne blessent pas, elles soignent depuis 20 ans, quand j'ai vu les soignants se faire gazer, j'ai eu ce geste de protectrice", a-t-elle ajouté. Si c'était à refaire? "Non, je ne le referai pas".
Mais l'Etat doit prendre conscience des "doigts d'honneur" qu'il adresse à l'hôpital depuis des années, a insisté cette infirmière en gériatrie. "Ça fait plus de 20 ans qu'on est en train de voir l'hôpital dépérir. Lorsque je ne peux pas réconforter mon patient, je suis en échec, tout ça nourrit la frustration et la colère."
Relayées à l'époque sur les réseaux sociaux, des vidéos de la scène ont été diffusées à l'audience. On y voit l'infirmière en blouse blanche en train de jeter des projectiles en direction des forces de l'ordre, quelques minutes avant d'être arrêtée sans ménagement.
On l'entend notamment implorer à plusieurs reprises les policiers - "donnez moi ma ventoline, je suis asthmatique" -, des images qui avaient suscité la colère de l'opposition de gauche et contraint l'exécutif à monter au créneau pour défendre l'action des forces de l'ordre. Une plainte a été déposée auprès de l'IGPN.
"Je ne voudrais pas qu'on fasse de ce procès un nouveau procès de la police, je vous demande de juger les faits tels qu'ils se sont passés mais pas au-delà", a martelé Me Michèle Launay, avocate de deux policiers dans ce dossier, lors de sa plaidoirie. "Les violences qu'auraient subi Mme C. ne sauraient en rien" effacer "les actes commis avant son interpellation".
Evoquant une fin de manifestation "d'une violence incroyable", le commissaire divisionnaire, Damien V., a dépeint à la barre "deux heures de jets de projectiles et de pétards" obligeant son unité "à plusieurs reprises à faire usage de gaz lacrymogène pour repousser les black blocs et ceux qui s'agrègent à eux".
Il voit alors Farida C. "qui est en face de nous, à une distance de 10-15 mètres et qui vient prendre ces pavés, ces énormes morceaux de bitume, qu'elle jette dans notre direction, elle nous insulte en nous traitant de +putes à Macron+, +sales flics de merde+".
"Vous avez pu l'entendre distinctement même à 15m de distance?", l'interroge la présidente. "Oui, distinctement", assure-t-il. Un point contesté par la défense qui reconnaît les violences, l'outrage mais dément toute rébellion et injures proférées contre les policiers.
Pour l'avocat de l'infirmière, Me Arié Alimi, qui a plaidé pour une dispense de peine, "cette affaire n'aurait même pas dû venir devant le tribunal" et le "jet en l'air" de "quelques petits bouts de bitume" aurait dû faire l'objet d'un simple rappel à la loi.
L'infirmière a certes subi des "conditions de travail déplorables" mais "vous avez aussi en face de vous des hommes et des femmes qui font leur travail, qui n'ont pas à être les victimes de ces agissements", a souligné de son côté la présidente. "Ce sont des infractions qui sont sanctionnables" et les règles sont "applicables à tout le monde".
La décision sera rendue le 3 mai.
mep/tib/dlm
Bugaled Breizh: nouvelle audience dans la procédure anglaise #
Une nouvelle audience doit se tenir le 12 mars dans le cadre de la procédure entamée au Royaume-Uni dans l'affaire du Bugaled Breizh, qui avait sombré en 2004 au large de l'Angleterre avec cinq marins à bord, a-t-on appris lundi auprès de l'avocat de proches des victimes.
"La procédure est relancée", a affirmé à l'AFP Dominique Tricaud, mentionnant la date du 12 mars pour cette audience qui se tiendra en partie en visioconférence.
"Il ne s'agit pas d'une audience finale mais d'une audience de dépôt de conclusions", a-t-il précisé, évoquant "une pre-inquest review", correspondant selon lui à une enquête pour recherche des causes de la mort.
"Il ne faut rien lâcher et continuer à se battre", a réagi auprès de l'AFP Michel Launay, président de l'association SOS Bugaled Breizh, se disant persuadé "qu'on arrivera à obtenir la vérité".
La justice française a définitivement mis fin à son enquête dans cette affaire en juin 2016, incapable de trancher entre l'hypothèse d'un accident de pêche et celle d'un naufrage provoqué par un sous-marin qui aurait accroché un des câbles du chalutier breton.
Mais une procédure avait été lancée devant la justice britannique, à Truro, en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre) --deux corps ayant été repêchés par les Anglais--, relançant les espoirs des proches des victimes quant à un dénouement de l'affaire.
La procédure a été ajournée l'année dernière en raison notamment de la crise sanitaire, avant d'être transférée à un juge de la Haute Cour à Londres.
Les proches espèrent notamment que des témoignages inédits soient versés à l'enquête anglaise afin que la procédure puisse être relancée en France.
Le 15 janvier 2004, le Bugaled Breizh avait sombré en quelques secondes au sud-ouest de l'Angleterre, emportant par le fond les cinq marins qui se trouvaient à bord.
sf/aag/mpm
Enquête disciplinaire engagée contre Olivier Duhamel par le barreau de Paris #
Le barreau de Paris a engagé une enquête disciplinaire contre le politologue Olivier Duhamel, qui est aussi avocat, accusé d'inceste envers son beau-fils à la fin des années 1980, a-t-on appris lundi, confirmant une information du Parisien et Libération.
Le bâtonnier de Paris, Me Olivier Cousi, a confirmé à l'AFP que le conseil de l'Ordre des avocats de Paris a voté mardi 16 décembre l'ouverture d'une enquête disciplinaire visant M. Duhamel.
Cette procédure, comme toute procédure disciplinaire engagée par le Conseil de l'Ordre, aurait dû rester "confidentielle", a-t-il remarqué.
"L'ordre fait son travail, a une activité importante concernant l'auto-régulation et le contrôle de l'exercice professionnel de l'ensemble des avocats", a ajouté Me Cousi.
"La profession d'avocat est une profession de serment. A partir du moment où arrivent des informations à vérifier --chacun bénéficie de la présomption d'innocence--, il faut faire une instruction et déterminer si quand un avocat a prêté serment, il a dissimulé ou menti ou dit des choses qui ne sont pas exactes. Si c'est le cas, ça pose un problème de maintien ou de respect des principes essentiels de notre profession", a détaillé le bâtonnier.
Le dossier est confié à une formation d'instruction qui a 4 mois pour rendre un rapport, ensuite confié à une formation disciplinaire qui va procéder de manière contradictoire. Celle-ci peut aller du constat qu'il n'y a pas de faute, jusqu'à des interdictions temporaires d'exercer, voire la radiation définitive du barreau.
Ayant prêté serment au barreau de Paris en décembre 2010, Olivier Duhamel avait intégré le cabinet de l'avocat Jean Veil.
Au Monde, ce dernier a assuré avoir été informé de ces accusations d'inceste "entre 2008 et 2011".
Une procédure disciplinaire pourrait-elle également le concerner ? "Pour l'instant, la question ne s'est pas posée", a répondu Me Olivier Cousi.
Dans un livre paru début janvier, "La Familia grande", Camille Kouchner accuse son beau-père d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il était adolescent.
Le parquet de Paris a ouvert le 5 janvier une enquête préliminaire pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".
Le politologue avait démissionné de l'ensemble de ses fonctions: outre la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, il a aussi quitté celle du club d'influence "Le Siècle" et arrêté ses émissions sur LCI ou Europe 1.
gd-mk/rfo/dch
Guy Orsoni condamné à 4 ans de prison pour association de malfaiteurs #
Guy Orsoni, membre présumé du banditisme corse et fils de l'ex-leader nationaliste Alain Orsoni, a été condamné lundi en appel à quatre ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la délivrance de faux documents administratifs.
Il avait été condamné pour ces faits le 30 juin 2015 en première instance à huit ans de prison par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, qui l'avait dans le même temps acquitté - ainsi que ses coaccusés - de deux meurtres en bande organisée commis en Corse en 2009 et visant des membres du clan dit du Petit Bar.
L'appel du parquet général contre ces acquittements ayant été déclaré irrecevable par la Cour de cassation, Guy Orsoni n'était rejugé que pour ce seul délit concernant des faux papiers. L'avocat général Pierre Cortès a requis sa condamnation à six ans de prison avec mandat de dépôt et une interdiction de séjour pendant cinq ans dans les régions Corse et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le 14 juillet 2009, un de ses amis avait été contrôlé à sa descente d'un ferry à Ajaccio en possession d'une enveloppe contenant quatre photos de Guy Orsoni et celles de trois jeunes Ajacciens. Tous les quatre étaient alors en cavale.
Devant la cour d'assises siégeant sans jurés, Guy Orsoni, 36 ans, a contesté toute appartenance à une quelconque association de malfaiteurs. Mais il a reconnu avoir fait acheminer ses photos en Corse à destination d'un correspondant à Corte dans le but d'établir une fausse carte d'étudiant.
Ses trois coaccusés qui s'étaient désisté de leur appel souhaitaient, eux, des faux permis de conduire. "On a demandé [à Guy Orsoni] s'il pouvait avoir des faux permis de conduire. On lui a donné nos photos mais il a dit qu'il ne pouvait rien nous promettre", avait déclaré l'un d'eux.
Présenté par un enquêteur comme "une personnalité saillante du banditisme corse", Guy Orsoni est aussi mis en examen et sous mandat de dépôt dans le cadre de l'instruction concernant le meurtre d'un retraité, le 23 août 2018 en Corse-du-Sud, tué par erreur selon l'accusation. Guy Orsoni conteste toute implication dans ces faits.
Dans son réquisitoire, l'avocat général a estimé que "Guy Orsoni n'(était) pas sorti de cette logique de règlements de comptes". En octobre 2018, un mois et demi après avoir été blessé au bras alors qu'il circulait dans sa voiture blindée, "Guy Orsoni est arrêté la cagoule sur le visage et les armes à la main, à proximité du domicile de celui qui aurait essayé de le tuer", a rappelé l'avocat général.
Inscrit à l'université en deuxième année de Langues étrangères appliquées, Guy Orsoni a assuré vouloir rejoindre son père Alain Orsoni au Nicaragua, "pour éviter à mon fils de grandir dans ce contexte que je ne connais que trop".
ll/mdm/dch
Val-de-Marne: un homme tué par balles en pleine rue #
Un homme de 29 ans a été tué par balles lundi après-midi en pleine rue dans la petite ville de Cachan (Val-de-Marne), située au sud de Paris, a indiqué une source policière à l'AFP.
La victime était connue "depuis longtemps" des services de police, notamment pour trafic de stupéfiants, a précisé la source policière, contactée par l'AFP.
Il a reçu plusieurs balles, tirées par deux personnes véhiculées en scooter, qui ont ensuite pris la fuite.
Selon la source policière, les premiers éléments de l'affaire font penser à un règlement de comptes.
tll-clw/rfo/dch
Grenoble: un homme tué d'un coup de cutter à la gorge #
Un homme de 52 ans, inconnu des services de police, est mort lundi à Grenoble après avoir reçu un coup de cutter à la gorge, a annoncé la police, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Appelés à 12H58 dans le quartier de Teisseire, les secours ont tenté de ranimer la victime, qui saignait fortement au niveau du cou, sans succès, et le Samu a constaté son décès vers 13H30, ont indiqué les pompiers de l'Isère.
L'appel a été déclenché par une tierce personne et la police n'avait trouvé en fin d'après-midi ni témoin ni renseignement sur le ou les auteurs, en fuite.
"Un cutter a été trouvé à proximité, probablement l'arme du crime", ajoute la police.
L'antenne grenobloise de la police judiciaire est désormais en charge de l'enquête.
ube/mb/
Cyberattaque de l'hôpital de Villefranche: retour à la normale pas avant 15 jours, selon Cédric O #
Un retour à la normale dans le système informatique du centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône (Rhône), visé il y a une semaine par une cyberattaque, est attendu dans "minimum 15 jours voire plusieurs semaines", a indiqué lundi le secrétaire d'Etat à la transition numérique Cédric O.
"Aujourd'hui la situation a été stabilisée. Nous avons cantonné le cyberattaquant (...) On reconstruit les systèmes d'information en rebranchant un à un l'ensemble des systèmes d'exploitations quotidiens", a-t-il indiqué lors d'une visite de l'Hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône - Gleizé, situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon.
"On devrait voir la majorité des fonctions repartir dans les jours qui viennent. Au total, pour revenir à un fonctionnement normal, il faudra minimum quinze jours voire plusieurs semaines", a-t-il ajouté lors d'une visite dans l'établissement aux côtés du ministre de la Santé Olivier Véran.
"Il y a eu 27 cyberattaques d'hôpitaux en 2020 et depuis le début de l'année 2021, c'est une attaque par semaine", a ajouté M. O, assurant que le gouvernement "allait faire en sorte que les 135 groupements hospitaliers les plus importants en France (...) puissent augmenter leurs systèmes de défense".
Selon un communiqué ministériel, ils rejoindront la liste des "opérateurs de service essentiels", un statut défini en 2018 qui implique notamment des règles de sécurité plus strictes et la notification à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'informations (Anssi) des incidents survenus sur les systèmes les plus critiques.
Et "aucun projet informatique ne pourra désormais faire l'objet d'un soutien de la part de l'Etat si une part de 5% à 10% de son budget informatique n'est pas dédié à la cybersécurité", précise le communiqué.
Lundi, l'activité de l'hôpital de Villefranche-sur-Saône était toujours très perturbée avec des employés qui fonctionnaient en "mode dégradé", c'est-à-dire au papier et au stylo, a précisé à l'AFP la direction de l'hôpital. Néanmoins les opérations d'urgence et de sous-urgence (ndlr: en blocs opératoires) étaient "toujours assurées".
"Ceux qui ont fait ça n'ont pas seulement attaqué un service informatique, ils ont mis en danger la vie de nos concitoyens", a pour sa part estimé le ministre de la Santé, faisant part de son "écoeurement" face à un tel geste et saluant "la réactivité" des personnels le jour de l'attaque.
"Les responsables informatiques de l'hôpital en pleine nuit ont réussi à prendre les bonnes décisions pour pouvoir protéger les archives et éviter que le cybervirus ne se répande dans l'ensemble des structures hospitalières", a souligné M. Véran, rappelant que la cybersécurité était "l'affaire de tous".
Il a indiqué que l'Etat déploiera "très rapidement" 350 millions d'euros pour renforcer la protection informatique des groupes hospitaliers hexagonaux, une somme prise sur "l'enveloppe numérique" du Ségur de la Santé.
Une enquête a été ouverte mardi par la section cybercriminalité du parquet de Paris après l'attaque par le crypto-virus Ryuk de l'Hôpital Nord-Ouest. Elle fait suite à attaque similaire contre l'hôpital de Dax (Landes), le 9 février dernier.
dfa-jub/soe/caz
Corruption et trafic de stupéfiants: huit ans ferme pour un policier de la BAC #
Des "agissements de délinquant chevronné" qui ont "sali" la police: le tribunal a condamné lundi un fonctionnaire de la brigade anti-criminalité (BAC) de Paris à huit ans d'emprisonnement pour corruption passive et trafic de stupéfiants notamment, et cinq de ses collègues se sont vu infliger des peines allant du sursis à un an ferme.
Dix jours après la fin du procès, le tribunal a rendu son jugement dans cette affaire à tiroirs dont le principal prévenu, Karim M. dit "Bylka" (kabyle en verlan), a comparu au côté de cinq policiers de son équipe et deux informateurs officieux.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en reconnaissant coupable le brigadier de 47 ans des sept infractions qui lui étaient reprochées, assortissant sa peine d'une interdiction définitive d'exercer le métier de policier.
"Vous avez trompé l'autorité judiciaire et trahi la confiance de l'institution policière, salie par ces agissements de délinquant chevronné", a déclaré la présidente de la 16e chambre correctionnelle, Isabelle Prévost-Desprez, à l'adresse du prévenu, qui est resté impassible dans son box vitré.
Chef informel d'une équipe de la BAC du XVIIIe arrondissement, "Bylka" a été condamné pour avoir fait souscrire une "assurance" à des dealers du quartier populaire de la Goutte d'Or, accordant sa protection à certains en les laissant travailler, moyennant contrepartie.
Il a aussi été reconnu coupable d'avoir, en concertation avec l'un de ses "indics", interpellé opportunément en avril 2017 deux hommes avec de la cocaïne qui ne leur appartenait pas - en empochant 80.000 euros.
Soit le règne de "l'arbitraire", a résumé le tribunal.
Karim M. a "mis à disposition de délinquants les pouvoirs accordés par la République aux policiers en leur garantissant l'impunité, en favorisant leurs trafics, en procédant à des interpellations pour le compte et dans l'intérêt de délinquants et en commettant des faux en écritures publiques", selon le tribunal.
"Vous vous êtes considérablement enrichi en commettant l'infraction de blanchiment", a ajouté la présidente, décrivant un policier devenu "banquier", "porteur de valises" ou encore "organisateur d'opérations de compensation".
Lors du procès, Karim M. a inlassablement contesté toute corruption et trafic, invoquant des méthodes policières visant à obtenir des informations, dont sa hiérarchie avait connaissance.
L'ex-"baqueux" avait cependant reconnu le blanchiment, affirmant ignorer à l'époque cette infraction et avoir seulement rendu des "services" à des amis sans lien avec son métier.
Des explications "absolument pas crédibles", a balayé lundi le tribunal, qui s'est notamment appuyé sur des sonorisations dans les véhicules de la BAC et des investigations financières.
"Il est bien évident que nous allons interjeter appel dès cet après-midi de cette décision, que l'on conteste totalement", a réagi son avocat Patrick Maisonneuve, dénonçant un "jugement qui repose sur des affirmations" sans "démonstration".
Considéré comme l'ami et adjoint de "Bylka", Aaron B., 39 ans, a été condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis pour faux en écriture et vol par personne dépositaire de l'autorité publique avec, là aussi, une interdiction définitive d'exercer.
"Vous n'êtes pas digne d'exercer la fonction de policier", lui a assené la présidente en prononçant cette peine, qui est plus lourde que les 18 mois ferme demandés par le parquet.
Un jugement "disproportionné" et "très injuste" pour des "petits gardiens de la paix" qui ont "travaillé sous une hiérarchie de plomb", a réagi son avocat Adrien Sorrentino, précisant qu'il allait faire appel.
A l'encontre de Mehmet C., Julian T., Jean-Baptiste B. et Alexandre C., le tribunal a prononcé des peines allant de 12 mois avec sursis à deux ans dont un ferme, assortie selon les cas d'interdictions de plusieurs années ou définitive.
Agés de 29 à 33 ans, ils ont été condamnés pour une interpellation d'avril 2019: certains pour avoir frappé un suspect dans la voiture de la BAC, d'autres pour avoir "habillé" la procédure en faisant croire que l'homme avait du crack et un couteau sur lui - en réalité confisqués à un autre la veille.
Les deux derniers prévenus, des indics de "Bylka", ont été condamnés pour l'un à 5 ans de prison et 30.000 euros d'amende, pour l'autre à un an ferme. Le premier, Ahmad M. surnommé "L'Hindou", 57 ans, a été reconnu coupable de corruption active et trafic de stupéfiants. Le deuxième, Abdoulaye B., 53 ans, de cette seconde infraction seulement.
alv/tib/nm
Angoulême: un jeune homme tué par balles dans un quartier populaire #
Un jeune homme a été tué par balles lundi en début d'après-midi, dans un quartier populaire d'Angoulême, a-t-on appris de source proche du dossier.
Contacté par l'AFP, le parquet d'Angoulême a confirmé l'homicide, sans communiquer plus de détails à ce stade sur les circonstances et le mobile.
Le drame s'est produit dans un immeuble du quartier de Basseau, un quartier dit de "reconquête républicaine".
La victime a été touchée par arme à feu notamment au thorax et a été retrouvée face contre terre par des riverains, a précisé la source proche du dossier à un correspondant de l'AFP.
Les enquêteurs se sont rendus sur les lieux, ainsi que l'identification judiciaire et la procureure de la République d'Angoulême.
anb-pbl-nal/ff/dlm
Cyberattaque de l'hôpital de Villefranche: retour à la normale pas avant 15 jours, selon Cédric O #
Un retour à la normale dans le système informatique du centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône (Rhône), visé il y a une semaine par une cyberattaque, est attendu dans "minimum 15 jours voire plusieurs semaines", a indiqué lundi le secrétaire d'Etat à la transition numérique Cédric O.
"Aujourd'hui la situation a été stabilisée. Nous avons cantonné le cyberattaquant (...) On reconstruit les systèmes d'information en rebranchant un à un l'ensemble des systèmes d'exploitations quotidiens", a-t-il indiqué lors d'une visite de l'Hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône - Gleizé, situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon.
"On devrait voir la majorité des fonctions repartir dans les jours qui viennent. Au total, pour revenir à un fonctionnement normal, il faudra minimum quinze jours voire plusieurs semaines", a-t-il ajouté lors d'une visite dans l'établissement aux côtés du ministre de la Santé Olivier Véran.
"Il y a eu 27 cyberattaques d'hôpitaux en 2020 et depuis le début de l'année 2021, c'est une attaque par semaine", a ajouté M. O, assurant que le gouvernement "allait faire en sorte que les 135 groupements hospitaliers les plus importants en France (...) puissent augmenter leurs systèmes de défense".
Lundi, l'activité de l'hôpital de Villefranche-sur-Saône était toujours très perturbée avec des employés qui fonctionnaient en "mode dégradé", c'est-à-dire au papier et au stylo, a précisé à l'AFP la direction de l'hôpital. Néanmoins les opérations d'urgence et de sous-urgence (ndlr: en blocs opératoires) étaient "toujours assurées".
"Ceux qui ont fait ça n'ont pas seulement attaqué un service informatique, ils ont mis en danger la vie de nos concitoyens", a pour sa part estimé le ministre de la Santé, faisant part de son "écoeurement" face à un tel geste et saluant "la réactivité" des personnels le jour de l'attaque.
"Les responsables informatiques de l'hôpital en pleine nuit ont réussi à prendre les bonnes décisions pour pouvoir protéger les archives et éviter que le cybervirus ne se répande dans l'ensemble des structures hospitalières", a souligné M. Véran, rappelant que la cybersécurité était "l'affaire de tous".
Il a indiqué que l'Etat déploiera "très rapidement" 350 millions d'euros pour renforcer la protection informatique des groupes hospitaliers hexagonaux, une somme prise sur "l'enveloppe numérique" du Ségur de la Santé.
Une enquête a été ouverte mardi par la section cybercriminalité du parquet de Paris après l'attaque par le crypto-virus Ryuk de l'Hôpital Nord-Ouest. Elle fait suite à attaque similaire contre l'hôpital de Dax (Landes), le 9 février dernier.
dfa/ag/caz
Du sursis requis contre une infirmière pour violences envers des policiers #
Deux mois de prison avec sursis ont été requis lundi à l'encontre d'une infirmière, jugée pour avoir jeté de morceaux de bitume contre les forces de l'ordre en juin à Paris, en marge d'une manifestation de soutien à des soignants éprouvés par la crise sanitaire.
"Les conditions de travail sont difficiles, on peut comprendre ce qu'elle évoque en termes de frustration, de ras-le-bol, ce qui peut mener à commettre des actes dans lesquels on ne se reconnaît plus", a souligné la procureure, lors de l'audience qui s'est tenue au tribunal de Paris.
"Malheureusement ce qu'elle subit, elle a fini par le faire subir aux autres, en l'occurrence le policier qui se retrouve à devoir essuyer des jets de pierre, des doigts d'honneur", a ajouté la magistrate, avant de requérir deux mois de prison avec sursis pour "violences" et "outrage" et la relaxe concernant les faits de rébellion et d'injures.
L'interpellation musclée le 16 juin 2020 de Farida C., une infirmière de 51 ans travaillant à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), avait suscité la colère de l'opposition de gauche et contraint l'exécutif à monter au créneau pour défendre l'action des forces de l'ordre.
Sur les vidéos relayées à l'époque sur les réseaux sociaux et diffusées à l'audience, l'infirmière en blouse blanche est vue en train de jeter des projectiles en direction des forces de l'ordre, quelques minutes avant d'être arrêtée sans ménagement sur fond d'échauffourées à l'arrivée du cortège sur l'esplanade des Invalides.
"C'était une réaction surdimensionnée qui n'était pas réfléchie", a souligné Farida C. à la barre. "On était à trois mois du (début de la pandémie de) Covid, j'étais exténuée, ce n'est pas contre la police que j'avais jeté le bitume, c'était symbolique".
"Mes mains ne blessent pas, elles soignent depuis 20 ans", a-t-elle ajouté. Si c'était à refaire, "non je ne le referais pas".
De nombreux soutiens de Farida C. avaient fait le déplacement pour ce procès. Au vu de l'affluence, le tribunal a opté à la dernière minute pour une salle d'audience plus grande, permettant d'accueillir tout le monde dans le respect des règles sanitaires.
A l'extérieur du palais de justice, quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées en début de matinée à l'appel de la CGT et de Solidaires pour réclamer la "totale relaxe" de l'infirmière.
La décision sera connue le 3 mai.
mep/lbx/cb
Pédocriminalité dans l'Eglise: une proposition pour créer un "pavillon mémorial" à Lourdes #
Une association de victimes travaillant sur la lutte contre la pédocriminalité dans l'Eglise propose la création d'un "pavillon mémorial pour les victimes d'abus sexuels perpétrés dans l'Eglise" qui pourrait être installé à Lourdes, a affirmé l'un de ses membres lundi.
Ce pavillon mémorial serait d'abord un "témoignage monumental" - une sculpture monumentale par exemple -, "signe de la reconnaissance de la souffrance des victimes" et pourrait être installé en périphérie du sanctuaire de Lourdes, selon le projet présenté à l'AFP par Olivier Savignac, membre du collectif de victimes "Foi et Résilience".
Il s'agit d'une proposition élaborée dans le cadre des échanges qui ont lieu depuis plus de deux ans entre ce collectif et la Conférence des évêques (CEF), au sein d'un groupe de travail sur les questions de mémoire, a précisé Olivier Savignac. Lors de ces travaux, plusieurs réflexions ont émergé, dont celles de "rendre visible la souffrance des victimes".
"Unique en son genre", ce pavillon aurait une dimension muséographique - avec des "récits de vie", déclinés sur différents "supports" ("audio vidéo, écrit"), comprendrait un centre de formation (pour religieux, religieuses, séminaristes, laïcs dans l'Eglise), un lieu de ressources à destination des chercheurs et scientifiques, ou encore un lieu de conférences.
Il s'agira, entre autres, de "parvenir à un équilibre entre l'analyse historique des faits et la mémoire des souffrances vécues", selon ce projet.
"Lourdes demeure pour l'Eglise catholique et la société mondiale l'épicentre des pèlerinages mondiaux de croyants et de personnes malades. Le sanctuaire serait un lieu incontournable pour accueillir un tel projet à la mémoire des victimes vivantes et des victimes décédées", plaide le projet.
Interrogée, la Conférence des évêques de France (CEF) a affirmé que "rien n'est acté sur le sujet" à ce stade.
Fin mars les évêques entendent se prononcer sur un éventuel dispositif de "reconnaissance de la souffrance vécue" par les victimes, qui pourrait comprendre plusieurs aspects, dont un aspect mémoriel.
Au préalable, l'épiscopat se réunit à huis-clos jusqu'à mercredi pour aborder la pédocriminalité et la notion de la "responsabilité" de l'Eglise.
kp/rfo/caz
Rouen: cinq gardiens de prison comparaissent pour des violences sur un détenu #
Le procès en appel de cinq gardiens du centre de détention de Val-de-Reuil (Eure), accusés de violences sur un détenu en 2020, s'est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Rouen.
Les faits se sont produits le 7 février 2020 après qu'un détenu, Lee-Bert F., signalé comme "potentiellement agressif", avait refusé une fouille par palpation, portant un coup de stylo dans le menton d'un gardien, ce qui avait occasionné à ce dernier 3 jours d'ITT (incapacité totale de travail).
Selon le récit des surveillants, le détenu s'était débattu, avait tenté de frapper des agents et s'était cogné la tête contre le sol "dans un accès de rage".
Mais Lee-Bert F. avait déclaré aux enquêteurs avoir été violemment plaqué au mur après avoir refusé la palpation, puis avoir pointé son stylo "sans réfléchir" en direction du surveillant. Il ajoutait que les autres surveillants s'étaient jetés sur lui pour le maîtriser, que l'un d'entre eux lui avait placé un genou sur la nuque, l'empêchant de respirer, puis qu'il avait reçu des coups de talon au visage. Plusieurs certificats médicaux avaient constaté les blessures dont l'occlusion complète d'une paupière, des hématomes à chaque orbite et une vision trouble à un oeil.
Les cinq prévenus, âgés de 36 à 52 ans et placés sous contrôle judiciaire, étaient présents à l'ouverture de l'audience.
Frédéric K. est jugé pour violence aggravée, Erwin D. pour violence aggravée et faux et usage de faux. En première instance, ils avaient été condamnés en avril 2020 par le tribunal judiciaire d'Evreux respectivement à 1 an de prison dont huit mois avec sursis, et deux ans de prison dont un avec sursis.
Les trois autres sont jugés pour "abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit contre l'intégrité d'une personne" et/ou "faux et usage de faux". En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de 4 mois de prison avec sursis à un an de prison dont huit mois avec sursis.
Deux d'entre eux (Erwin D. et Cédric D.) avaient également écopé de l'interdiction définitive d'exercer l'activité de surveillant pénitentiaire.
cor-hdu/aag/it
Du sursis à huit ans de prison pour six policiers de la BAC de Paris #
Un policier de la brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris a été condamné lundi à huit ans d'emprisonnement pour corruption et trafic de stupéfiants notamment, et cinq de ses collègues se sont vu infliger des peines allant du sursis à un an ferme.
Le principal prévenu, Karim M. surnommé "Bylka" (kabyle en verlan), a été reconnu coupable des sept infractions qui lui étaient reprochées et a vu sa peine assortie d'une interdiction définitive d'exercer.
"Vous avez trompé l'autorité judiciaire et trahi la confiance de l'institution policière (avec) ces agissements de délinquant chevronné", a déclaré lors du prononcé du jugement la présidente du tribunal.
Chef informel d'une équipe de la BAC, le brigadier de 47 ans était notamment poursuivi pour avoir fait souscrire une "assurance" à des dealers du quartier populaire de la Goutte d'Or, accordant sa protection à certains en les laissant travailler, moyennant contrepartie.
Il a "mis à la disposition de délinquants ses prérogatives de police judiciaire" dans "l'intérêt de ces délinquants et de [lui]-même", a estimé le tribunal, qui l'a aussi condamné pour avoir piégé un suspect lors d'une interpellation fabriquée, moyennant 80.000 euros.
Lors du procès début février, où il a comparu détenu aux côtés de cinq membres de son groupe et de deux informateurs officieux, il a contesté toute corruption, invoquant des méthodes policières visant à obtenir des informations, dont sa hiérarchie avait connaissance.
"Il est bien évident que nous allons interjeter appel", a réagi son avocat Patrick Maisonneuve, dénonçant un "jugement qui repose sur des affirmations" sans "démonstration".
Aaron B., 39 ans, considéré comme l'adjoint de Karim M., a été condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis pour faux et vol par personne dépositaire de l'autorité publique avec, là aussi, une interdiction définitive d'exercer. Son avocat a précisé son intention de faire appel.
A l'encontre des quatre autres fonctionnaires, le tribunal a prononcé des peines allant de 12 mois avec sursis à deux ans dont un an ferme avec interdiction définitive d'exercer.
Agés de 29 à 33 ans, ils ont été condamnés pour une interpellation d'avril 2019, certains pour avoir frappé un suspect dans la voiture de la BAC, d'autres pour avoir "habillé" la procédure en faisant croire que l'homme avait du crack et un couteau sur lui - en réalité confisqués à un autre la veille.
Les deux derniers prévenus, des indics de "Bylka", ont été condamnés à 5 ans de prison ainsi que 30.000 euros d'amende, et à un an de prison. Le premier, 57 ans, a été reconnu coupable de corruption active et trafic de stupéfiants, le deuxième, 53 ans, de cette seconde infraction seulement.
alv/rfo/nm
Information judiciaire ouverte après la disparition d'une mère de famille #
Une information judiciaire a été ouverte lundi après la disparition depuis le 11 février d'une éducatrice spécialisée de 42 ans, mère de quatre enfants, sans qu'une piste ne soit privilégiée, a indiqué le procureur de la République de Rennes.
L'information judiciaire en recherche des causes d'une disparition inquiétante a été ouverte lundi matin, a précisé Philippe Astruc.
Plus d'une centaine de gendarmes se sont relayés à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) au cours de plusieurs battues réalisées dans une zone de 10 km2. Les dernières organisées ce week-end n'ont "pas apporté d'élément nouveau", a indiqué M. Astruc.
Les recherches ont également permis de sonder 10 km de deux cours d'eau, 7,5 km de leurs berges et une dizaine de points d'eau.
"Deux survols d'hélicoptère ont également eu lieu ce week-end", a indiqué à l'AFP le colonel Vincent Damerval.
La disparition de Magali Blandin avait été signalée le 12 février par une collègue de travail, elle-même alertée par l'école constatant qu'elle ne s'était pas présentée pour récupérer ses enfants, avait précisé le procureur dans un communiqué vendredi.
Selon ce communiqué, Mme Blandin souhaitait se séparer de son conjoint et avait quitté en septembre leur domicile de Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) avant de louer un appartement à Montfort-sur-Meu. Elle avait également déposé plainte pour violences conjugales, plainte qui avait été classée.
Elle avait lancé une procédure pour statuer sur des mesures provisoires concernant la garde des enfants du couple, nés en 2006, 2008, 2013 et 2017. Une audience de non conciliation était prévue le 8 mars.
Les enfants étaient à la charge de leur père la semaine de la disparition de la quadragénaire.
"Des éléments de téléphonie ont permis de retracer son cheminement jusqu'au nord de la commune où sa trace est perdue en fin de matinée" non loin d'un cours d'eau, ajoute le communiqué, qui précise que les vérifications faites auprès du mari "n'ont révélé, en l'état, aucun élément l'associant à cette disparition".
hdu/db/ide
Pédocriminalité dans l'Eglise: les évêques entament leurs travaux sur la "responsabilité" #
Les évêques de France ont entamé lundi une assemblée plénière consacrée à la pédocriminalité et la question de la "responsabilité" de l'Eglise, une notion qui ne fait pas consensus, avant d'éventuelles décisions fin mars.
Cette rencontre, à huis clos en visioconférence, est un préalable à une autre assemblée plénière qui se déroulera fin mars, lors de laquelle les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF) auront à se prononcer sur un dispositif de "reconnaissance de la souffrance vécue" par les victimes.
Ce dispositif, dont les options ne sont pas définies à ce stade, pourrait passer par des mesures sur le plan financier mais aussi des démarches en ce qui concerne la mémoire (monument, plaques), la prévention et enfin l'accompagnement des clercs coupables, quatre chantiers sur lequel travaillent les évêques depuis deux ans et demi.
Jusqu'à mercredi, les évêques discutent du thème de "la responsabilité et ses implications pastorales", en écoutant experts et anciennes victimes avec lesquelles ils travaillent sur les quatre chantiers.
Ils vont visionner lundi soir la pièce de théâtre "Pardon ?", de Laurent Martinez, qui raconte l'histoire d'un homme agressé sexuellement par un prêtre lorsqu'il était enfant.
"La reconnaissance de la responsabilité est un véritable processus en soi, fondamental", affirme à l'AFP Olivier Savignac, membre du collectif d'anciennes victimes Foi et Résilience, qui participe aux échanges.
"Il est temps qu'au niveau individuel et collectif, les évêques prennent la mesure de ce qui s'est passé", ajoute-t-il, insistant également sur l'importance de "la notion de mémoire, dans dans le processus de reconnaissance".
A la CEF on admet qu'il y a "débat au sein de l'épiscopat" sur la notion de responsabilité et que "les évêques ont besoin de se mettre d'accord ou de marquer leurs différences".
D'autant qu'ils ont dû suspendre une décision prise en 2019 en faveur des victimes: ils avaient alors voté le principe du versement d'un forfait unique pour chacune d'elle, qui aurait été financé par la création d'un fonds spécifique.
Mais une partie des fidèles, appelés à participer s'ils le souhaitaient à abonder ce fonds, avaient très mal perçu l'annonce de ce dispositif.
Par ailleurs, des victimes, ou des associations de fidèles laïcs font valoir qu'à quelques mois près, il serait préférable d'attendre la publication des préconisations de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase) présidée par Jean-Marc Sauvé à l'automne prochain.
kp/lbx/shu