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Violences urbaines à Beauvais: prison ferme pour deux des prévenus #

3/8/2021, 10:58 PM
Beauvais, FRA

Deux hommes ont été condamnés lundi à huit et six mois de prison ferme, un autre à de la prison avec sursis et un quatrième relaxé, après les violences urbaines survenues du 1er au 3 mars dans deux cités HLM de Beauvais.

Le 28 février, trois policiers avaient été légèrement blessés dans d'autres affrontements. En déplacement vendredi à Beauvais à l'occasion du "Beauvau de la sécurité", le premier ministre Jean Castex avait affirmé que "rien ne restera impuni".

L'un des prévenus, âgé de 34 ans, a été condamné à huit mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour "diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne". Il avait filmé des affrontements et diffusé les images sur les réseaux sociaux.

Sur les vidéos, on l'entend notamment parler des jeunes émeutiers comme "ses soldats", ou "ses vaillants". Déjà condamné à 21 reprises, il a expliqué avoir voulu "informer les gens" de son quartier.

Un jeune de 18 ans a lui été condamné à six mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique". Dans la nuit du 1er au 2 mars, il avait tiré un mortier dans les airs, sans faire de blessé.

Un autre jeune de 20 ans a enfin écopé d'une peine de dix mois avec sursis, pour avoir filmé et diffusé des images, mais aussi pour "menace de mort". Dans sa vidéo, largement diffusée, il criait notamment "Tuez-les".

"Après ça on se remet en question, on a honte, pour nous, pour nos familles", a-t-il regretté devant le tribunal, assurant qu'il avait consommé du protoxyde d'azote la nuit des faits.

Le quatrième prévenu, également âgé de 20 ans, a lui été relaxé des faits de "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences".

L'avocate de deux prévenus, Me Caroline Zanovello, a appelé à ne pas faire de ces jeunes "des boucs émissaires, (...) Ce ne sont pas eux qui ont brûlé des voitures ou attaqué des policiers", a-t-elle souligné.

Tous ont écopé d'une amende de 135 euros pour non respect du couvre feu et sont ressortis libres. "Le tribunal considère que le trouble a l'ordre public est mesuré", a noté la présidente Tania Moulin.

Le parquet avait requis des peines allant de 36 à 18 mois de prison ferme, évoquant des "scènes d'émeute et de guérilla urbaine".

cor-eva/rl/cbn

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MAR 8

Nouvelle rixe près de Paris : un mineur de 14 ans grièvement blessé #

3/8/2021, 10:04 PM
Créteil, FRA

Un adolescent de 14 ans, grièvement blessé, se trouvait entre la vie et la mort lundi après une nouvelle rixe entre bandes de jeunes en région parisienne, où deux collégiens avaient été mortellement poignardés en février.

"Quatre mineurs ont été placés en garde à vue" après l'affrontement qui s'est produit à Champigny-sur-Marne, à une douzaine de kilomètres à l'Est de Paris, a indiqué une source policière.

Un garçon de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", selon la même source. Un autre mineur de 16 ans, blessé pendant la même rixe, a été hospitalisé.

L'affrontement s'est produit dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes de quartiers distincts se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil.

En juin, à Champigny-sur-Marne, deux jeunes avaient été blessés dans une rixe aux abords d'un collège. Une vingtaine d'adolescents de la ville et d'une ville voisine s'étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux pour en découdre à coups de barres de fer et de bâtons.

Les 22 et 23 février, deux rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel puis un garçon était mort poignardé, lors de violentes bagarres distinctes.

Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux drames, survenus dans deux villes distantes de 45 kilomètres.

ali-sm/lbx/mm

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MAR 8

Nouvelle rixe en région parisienne: un mineur de 14 ans grièvement blessé #

3/8/2021, 9:54 PM
Créteil, FRA

Un adolescent de 14 ans, grièvement blessé, se trouvait entre la vie et la mort lundi après une nouvelle rixe entre bandes de jeunes en région parisienne, où deux collégiens avaient été mortellement poignardés en février.

"Quatre mineurs ont été placés en garde à vue" après l'affrontement qui s'est produit à Champigny-sur-Marne, à une douzaine de kilomètres à l'est de Paris, a indiqué une source policière.

Un garçon de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", selon la même source. L'adolescent s'est trouvé en arrêt cardiaque et a été ranimé par les pompiers, a indiqué une autre source proche du dossier.

Il a été hospitalisé au CHU Henri-Mondor à Créteil, tandis qu'un autre mineur de 16 ans, blessé pendant la même rixe, a été conduit à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, a indiqué la police.

L'affrontement violent s'est produit vers 18H00 dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes de quartiers distincts se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil. L'enquête a été confiée à la sûreté territoriale du Val-de-Marne.

- Quartiers rivaux -

Les deux blessés sont issus des deux quartiers rivaux des Boullereaux et des Mordacs, selon le maire de la ville de 77.000 habitants, Laurent Jeanne (Libres!), joint par l'AFP.

"Nous connaissons une recrudescence de ces phénomènes de bandes depuis au moins un an, je déplore qu'on n'arrive pas à les juguler et qu'à nouveau ces violences deviennent une banalité", a ajouté l'édile.

En juin, à Champigny-sur-Marne, deux jeunes avaient été blessés dans une rixe aux abords d'un collège. Une vingtaine d'adolescents de la ville et de La Queue-en-Brie s'étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux pour en découdre à coups de barres de fer et de bâtons.

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Libres!), a réagi sur Twitter en écrivant: "la guerre des bandes continue avec deux mineurs grièvement blessés".

Les 22 et 23 février, deux rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel dans la petite ville de Saint-Chéron puis un garçon était mort poignardé à Boussy-Saint-Antoine, lors de violentes bagarres distinctes.

Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux drames, survenus dans deux villes distantes de 45 kilomètres.

Ces violences sont devenues un sujet politique.

Sur Twitter, Valérie Pécresse a écrit que Laurent Jeanne, maire de Champigny-sur-Marne depuis juin, allait créer "une police municipale armée".

Jordan Bardella, numéro deux du Rassemblement national, a de son côté réclamé sur Twitter un "tour de vis judiciaire", en affirmant que la cause principale des rixes était "la certitude de l'impunité" pour les mineurs impliqués.

Le 1er mars, les ministres de l'Intérieur, de la Justice et de l'Education s'étaient réunis pour décréter la mobilisation générale du gouvernement contre le phénomène des rixes entre jeunes. Un plan de lutte contre les bandes doit être adopté d'ici le 1er mai.

Selon le ministère de l'Intérieur, trois personnes avaient été tuées et 218 blessées lors des affrontements entre bandes recensés l'an dernier.

ali-sm/lbx/cbn

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MAR 8

Nouvelle rixe près de Paris : un mineur de 14 ans grièvement blessé #

3/8/2021, 9:54 PM
Créteil, FRA

Un adolescent de 14 ans, grièvement blessé, se trouvait entre la vie et la mort lundi après une nouvelle rixe entre bandes de jeunes en région parisienne, où deux collégiens avaient été mortellement poignardés en février.

"Quatre mineurs ont été placés en garde à vue" après l'affrontement qui s'est produit à Champigny-sur-Marne, à une douzaine de kilomètres à l'Est de Paris, a indiqué une source policière.

Un garçon de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", selon la même source. Un autre mineur de 16 ans, blessé pendant la même rixe, a été hospitalisé.

L'affrontement s'est produit dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes de quartiers distincts se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil.

En juin, à Champigny-sur-Marne, deux jeunes avaient été blessés dans une rixe aux abords d'un collège. Une vingtaine d'adolescents de la ville et d'une ville voisine s'étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux pour en découdre à coups de barres de fer et de bâtons.

Les 22 et 23 février, deux rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel puis un garçon était mort poignardé, lors de violentes bagarres distinctes.

Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux drames, survenus dans deux villes distantes de 45 kilomètres.

ali-sm/lbx/mm

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MAR 8

Femme immolée en Seine-Saint-Denis : l'assaillant toujours en fuite, un homme relâché #

3/8/2021, 8:49 PM
Bobigny, FRA

L'homme qui a aspergé de liquide inflammable et partiellement brûlé une femme dans un bus samedi soir à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) était toujours en fuite lundi, a-t-on appris de source policière.

Un autre homme qui avait été suspecté peu après les faits et placé en garde à vue dimanche a été remis en liberté, a de son côté indiqué le parquet de Bobigny.

La victime, âgée de 54 ans, a été brûlée au niveau du visage, du cuir chevelu et du cou, mais ses jours ne sont pas en danger. L'auteur des faits a pris la fuite samedi peu après 19h00.

Le compagnon de la victime lui a immédiatement porté secours, aidé par le chauffeur de bus qui a éteint le feu grâce à un extincteur, a relaté à l'AFP une source policière. Tous deux ont été légèrement blessés.

L'enquête pour tentative d'homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

we/emd/cbn

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MAR 8

Rixe dans le Val-de-Marne: un adolescent de 14 ans entre la vie et la mort #

3/8/2021, 7:41 PM
Créteil, FRA

Un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", après une rixe entre bandes de jeunes dans le Val-de-Marne, a-t-on appris de source policière.

Un autre mineur de 16 ans a été blessé au cours de cette rixe qui s'est produite vers 18H00 dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes, originaires de deux quartiers distincts, se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil.

Les deux blessés ont été transportés à l'hôpital "dans un état préoccupant", a précisé le parquet.

Quatre personnes ont été interpellées, selon une source policière. L'enquête a été confiée à la sûreté territoriale du Val-de-Marne.

Deux rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne, les 22 et 23 février: deux adolescents de 14 ans avaient été tués en moins de 24 heures lors de violentes bagarres entre jeunes, dans deux villes distantes de 45 kilomètres, Saint-Chéron et Boussy-Saint-Antoine. Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux homicides.

Le 26 février, un autre adolescent, de 15 ans, avait été tué par balle dans une maison de quartier à Bondy (Seine-Saint-Denis), à la suite d'un différend avec ses agresseurs, deux frères de 17 et 27 ans qui ont depuis été mis en examen et placés en détention provisoire.

ali-sm/lbx/cbn

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MAR 8

Violences urbaines à Lyon: huit mois ferme pour un jeune de 20 ans #

3/8/2021, 7:31 PM
Lyon, FRA

Un homme de 20 ans, interpellé jeudi soir à Lyon lors de violences urbaines dans le quartier sensible de la Duchère, a été condamné lundi en comparution immédiate à huit mois de prison ferme avant d'être écroué.

Le ministère public avait demandé plus tôt deux ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, à l'encontre de Sefedinne D., jugé pour "violences aggravées" et "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences".

Relaxé pour ce dernier motif, le prévenu a vu sa peine assortie d'une interdiction de port d'arme de 5 ans

"Sa démarche, sa corpulence et sa casquette ont conduit les policiers à le reconnaître formellement", a estimé dans son réquisitoire le procureur, pour qui "l'effet de groupe et la volonté de se valoriser" ont pu expliquer le choix de participer aux émeutes.

Tout au long de l'audience, le prévenu a contesté son implication dans les affrontements qui avaient opposé ce soir-là des jeunes et la police, accusée par des habitants du quartier d'avoir été impliquée dans un accident de scooter la veille. Le conducteur de 13 ans avait été gravement blessé. Durant les échauffourées, six véhicules avaient été incendiés.

"J'ai vu que ça s'est embrasé. J'ai voulu faire mon enquête, c'est tout", a affirmé dans son box le jeune homme, prétextant qu'il cherchait alors à savoir qui venait d'incendier le scooter de son frère sur un parking du quartier.

"C'était horrifiant ce qui s'est passé. A aucun moment, je me suis mêlé à eux", a-t-il souligné en parlant des fauteurs de troubles et en soulignant que son frère était alors réfugié dans son lycée situé à proximité des violences.

"Il a bien appris son texte, mais il n'est pas crédible une seconde", a plaidé l'avocat de deux policiers constitués parties civiles.

Selon ces derniers, le jeune homme, identifiable avec sa casquette rose, la visière portée sur le côté, parmi une trentaine d'individus habillés de noir, a bien été vu en train de jeter des projectiles vers les forces de l'ordre.

"Aucune casquette rose n'est apparue dans les images vidéos versées à la procédure", a répondu le conseil de Sefedinne D.

Le jeune homme, connu de la justice pour des dégradations en 2015, "ne doit pas porter seul le poids de la responsabilité collective des émeutes de la Duchère", a-t-il ajouté en demandant la relaxe.

De jeudi à samedi, la métropole lyonnaise a été agitée par plusieurs nuits de débordements urbains, en commençant par le quartier de la Duchère. 21 personnes ont été arrêtées au total, dont une majorité de mineurs.

rs/dfa/fga/pb

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MAR 8

Rixe dans le Val-de-Marne: un adolescent de 14 ans entre la vie et la mort (source policière) #

3/8/2021, 7:19 PM
Créteil, FRA

Un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", après une rixe entre bandes de jeunes dans le Val-de-Marne, a-t-on appris de source policière.

Un autre mineur de 16 ans a été blessé au cours de cette rixe qui s'est produite dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes, originaires de deux quartiers distincts, se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil. Selon la source policière, quatre personnes ont été interpellées.

ali-sm/lbx:cbn

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MAR 8

Attentat déjoué avant l'Euro-2016: le procès s'est ouvert à Paris #

3/8/2021, 6:49 PM
Paris, FRA

Le procès de sept hommes soupçonnés d'avoir projeté un attentat jihadiste en France à quelques semaines de l'Euro-2016 de football s'est ouvert lundi devant les assises spéciales de Paris, sans l'un des accusés.

A l'ouverture de l'audience, la cour a constaté l'absence d'Anis Bahri et lui a délivré une sommation de comparaître. Celui-ci ayant signifié son refus, la cour a décidé de passer outre et de poursuivre l'audience en son absence.

L'un de ses coaccusés, Réda Kriket, 39 ans, qui avait récusé la semaine dernière ses avocats, a finalement décidé d'être représenté.

Dans un texte lu à la cour, l'ex-braqueur de nationalité française a précisé qu'il contestait la loi française, qui n'est "pas la (sienne)".

"Aujourd'hui il souhaiterait être défendu sur les faits qu'on lui reproche, (...) avec quelques réserves. Mais il souhaite tout de même bien expliquer, une fois pour toutes, qu'il n'y avait jamais de projet terroriste", a déclaré à la presse l'un des avocats de Réda Kriket, Me Yassine Bouzrou.

Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, un arsenal de guerre "d'une ampleur inédite" était découvert dans un appartement d'Argenteuil, en banlieue parisienne, loué sous une fausse identité par Réda Kriket.

Les enquêteurs avaient saisi cinq fusils d'assaut de type Kalachnikov, sept armes de poing, de nombreuses munitions, 105 g de TATP - une substance prisée des jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) pour des attentats - 1,3 kg d'explosif industriel, ainsi que des documents administratifs volés ou falsifiés et de très nombreux téléphones.

L'enquête avait débuté en novembre 2015, avec l'interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie. En s'intéressant à leur entourage, les enquêteurs étaient remontés à Anis Bahri puis à Réda Kriket, suspectés d'avoir eux-mêmes séjourné en Syrie entre fin 2014 et début 2015.

Réda Kriket était alors sous le coup d'un mandat d'arrêt international, après sa condamnation en son absence en juillet 2015 à dix ans d'emprisonnement en Belgique, au procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. L'un des principaux prévenus - également absent - à ce procès belge était Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, qui serait tué quelques jours après les attaques.

Au cours de l'enquête sur l'arsenal, Réda Kriket avait d'abord évoqué un individu, qu'il appelait Abou Badr, comme étant celui ayant déposé les armes dans l'appartement avant de partir en Syrie. Il a finalement reconnu avoir inventé l'existence de ce personnage, affirmant que les armes étaient destinées à l'interception de stupéfiants ou à être revendues.

Délinquant multirécidiviste, Réda Kriket avait évoqué devant une enquêtrice de personnalité son "goût pour l'argent facile" et ce "dès son plus jeune âge". Il a toujours contesté s'être radicalisé en prison et s'être rendu en Syrie.

Anis Bahri avait lui affirmé avoir voulu combattre au sein de l'Etat islamique et tenté de rejoindre ses rangs à deux reprises, sans succès.

Pour l'accusation, la "cellule d'Argenteuil" semblait "s'inscrire (...) en cohérence avec les attentats et projets d'attentats perpétrés en Europe depuis 2015". Son éventuelle cible reste cependant inconnue.

Au total, sept accusés doivent être jugés jusqu'au 9 avril pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, certains en état de récidive légale. Réda Kriket est également renvoyé pour "usage de faux document administratif".

asl/lbx/bow/cls

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MAR 8

Projet d'attentat déjoué avant l'Euro-2016: le procès s'est ouvert à Paris #

3/8/2021, 6:39 PM
Paris, FRA

Le procès de Réda Kriket et de six hommes soupçonnés d'avoir projeté un attentat jihadiste en France à quelques semaines de l'Euro-2016 de football s'est ouvert lundi devant les assises spéciales de Paris, sans l'un des accusés.

A l'ouverture de l'audience, la cour a constaté l'absence d'Anis Bahri et lui a délivré une sommation de comparaître. Celui-ci ayant signifié son refus, la cour a décidé de passer outre et de poursuivre l'audience en son absence.

L'un de ses coaccusés, Réda Kriket, 39 ans, qui avait récusé la semaine dernière ses avocats, a finalement décidé d'être représenté.

Dans un texte lu à la cour, l'ex-braqueur de nationalité française, cheveux bruns coupés courts, en polo et pantalon noirs, a précisé qu'il contestait la loi française, qui n'est "pas la (sienne)".

"Aujourd'hui il souhaiterait être défendu sur les faits qu'on lui reproche, (...) avec quelques réserves. Mais il souhaite tout de même bien expliquer, une fois pour toutes, qu'il n'y avait jamais de projet terroriste", a déclaré à la presse l'un des avocats de Réda Kriket, Me Yassine Bouzrou.

Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, les enquêteurs avaient découvert un arsenal de guerre "d'une ampleur inédite" dans un appartement d'Argenteuil (Val-d'Oise), loué sous une fausse identité par Réda Kriket.

Ils avaient saisi cinq fusils d'assaut de type Kalachnikov, sept armes de poing, de nombreuses munitions, 105 g de TATP - une substance prisée des jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) pour des attentats - 1,3 kg d'explosif industriel, ainsi que des documents administratifs volés ou falsifiés et de très nombreux téléphones.

L'enquête avait débuté en novembre 2015, avec l'interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie, selon les autorités. En s'intéressant à leur entourage, les enquêteurs étaient remontés à Anis Bahri puis à Réda Kriket, suspectés d'avoir eux-mêmes séjourné en Syrie entre fin 2014 et début 2015.

Réda Kriket était alors sous le coup d'un mandat d'arrêt international, après sa condamnation en son absence en juillet 2015 à dix ans d'emprisonnement en Belgique, au procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. L'un des principaux prévenus - également absent - à ce procès belge était Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, qui serait tué quelques jours après les attaques.

Au cours de l'enquête sur l'arsenal d'Argenteuil, Réda Kriket avait d'abord évoqué un individu, qu'il appelait Abou Badr, comme étant celui ayant déposé les armes dans l'appartement avant de partir en Syrie. Il a finalement reconnu avoir inventé l'existence de ce personnage, affirmant que les armes étaient destinées à l'interception de stupéfiants ou à être revendues.

Délinquant multirécidiviste, Réda Kriket avait évoqué devant une enquêtrice de personnalité son "goût pour l'argent facile" et ce "dès son plus jeune âge". Il a toujours contesté s'être radicalisé en prison et s'être rendu en Syrie.

Anis Bahri avait lui affirmé avoir voulu combattre au sein de l'Etat islamique et tenté de rejoindre ses rangs à deux reprises, sans succès.

Pour l'accusation, la "cellule d'Argenteuil" semblait "s'inscrire (...) en cohérence avec les attentats et projets d'attentats perpétrés en Europe depuis 2015". Son éventuelle cible reste cependant inconnue.

Au total, sept accusés doivent être jugés jusqu'au 9 avril pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, certains en état de récidive légale. Réda Kriket est également renvoyé pour "usage de faux document administratif".

asl/lbx/bow

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MAR 8

Les deux enseignants grenoblois sous protection, annonce Darmanin #

3/8/2021, 4:53 PM
Gannat, FRA

Les deux enseignants visés par des accusations d'islamophobie à l'Institut d'études politiques (IEP) de Grenoble font l'objet de mesures de protection susceptibles d'être renforcées, a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en déplacement à Gannat (Allier).

Avec la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, "nous avons fait contacter aujourd'hui (lundi) les deux enseignants (...). Des mesures de protection sont prises. Je ne voudrais pas les détailler ici, ne serait-ce que parce qu'elles doivent être discrètes", a indiqué le ministre à la presse.

M. Darmanin a ajouté avoir demandé à ce sujet lundi matin une "évaluation par la cellule Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste), c'est-à-dire ceux qui évaluent les dangers qu'il y a sur les personnalités".

Si cette évaluation "démontre qu'il y a un danger particulier", les deux enseignants "seront - évidemment il faudrait qu'ils l'acceptent - protégés par la police personnellement", a-t-il affirmé.

"En attendant cette évaluation, des mesures sont prises pour les protéger" car "chacun dans ce pays doit pouvoir être protégé par la République lorsqu'il est mis en accusation", selon lui.

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'IEP sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de ces deux professeurs.

"Ce ne sont ni les réseaux sociaux, ni les vindictes publiques mettant en danger les personnes, qui font la loi", a assuré M. Darmanin, disant avoir été "choqué personnellement" par ces accusations.

Le ministre de l'Intérieur était en déplacement à Gannat dans l'Allier aux côtés du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie pour la sixième table ronde du "Beauvau de la sécurité", consacrée au monde rural.

cca/fga/bow

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MAR 8

Sciences Po Grenoble: la direction condamne les accusations d'islamophobie #

3/8/2021, 4:40 PM
Grenoble, FRA

La direction de Sciences Po Grenoble, après plusieurs jours de silence, "condamne avec la plus grande fermeté" lundi les accusations d'islamophobie visant deux de ses professeurs qui ont fait vivement réagir ces derniers jours.

L'affichage, jeudi, d'accusations telles que "fascistes dans nos amphis", avec les noms des deux enseignants sur la façade de l'établissement, "met en danger l'ensemble de ses étudiants et personnels", a estimé la direction dans un communiqué.

Elle rappelle avoir saisi le parquet de Grenoble qui a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour "injure publique" et "dégradation".

La direction de l'Institut d'études politiques (IEP) assure également qu'elle "mettra tout en oeuvre pour faciliter le travail" de la mission d'inspection demandée dimanche par la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

Dans son communiqué, l'établissement rappelle son "attachement sans faille aux valeurs de dialogue, de bienveillance mutuelle et d'altérité" et assure que "garantir les libertés académiques est une exigence non négociable".

Pour sa part, Yassine Lakhnech, le président de l'Université Grenoble Alpes, dont fait partie l'IEP, "condamne fermement ces faits". Dans un communiqué publié lundi, il souligne que "les relayer sur les réseaux sociaux est un acte irresponsable".

La section locale de l'Unef - qui est minoritaire sur le campus grenoblois - avait partagé ces affiches appelant à la démission des deux professeurs sur les réseaux sociaux jeudi, avant de supprimer ces publications.

"Des voies de recours existent quand des comportements inappropriés ont lieu pendant un enseignement ou toute autre activité", écrit la direction de l'Université, précisant que "l'injure publique n'en fait pas partie".

"Nous ne devons tolérer aucun extrémisme dans notre université", ajoute Yassine Lakhnech.

ube/ppy/fga/bow

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MAR 8

Conflits d'intérêts: Anticor entendu par la CJR dans l'enquête sur Dupond-Moretti #

3/8/2021, 3:57 PM
Paris, FRA

Anticor a été auditionné lundi par la Cour de justice de la République (CJR) dans l'enquête pour "prise illégale d'intérêts" ouverte contre le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti après, entre autres, une plainte de l'association anticorruption, a appris l'AFP auprès de sa présidente.

"L'audition a duré trois heures et demie et s'est bien déroulée", a déclaré Elise Van Beneden, présidente d'Anticor, qui a été interrogée comme témoin par trois magistrats de la commission d'instruction de la CJR.

La CJR, seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les actions menées dans l'exercice de leur fonction, est chargée depuis le 13 janvier d'une information judiciaire ouverte sur la base des plaintes d'Anticor et de trois syndicats de magistrats (SM, USM, Unité magistrats SNM FO), qui accusent le ministre de conflits d'intérêts, ce qu'il réfute.

Le ministre se voit notamment reprocher d'avoir ordonné une enquête administrative contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) impliqués dans une enquête ayant conduit à examiner les facturations téléphoniques détaillées (fadettes) de plusieurs ténors du barreau, dont les siennes.

Rendue publique en juin, cette procédure liée à l'affaire Bismuth visait à identifier la taupe ayant pu prévenir Nicolas Sarkozy et son avocat qu'ils étaient sur écoute en 2014.

Avant de devenir ministre, l'avocat Eric Dupond-Moretti avait dénoncé des "méthodes de barbouzes" du PNF et déposé une plainte, retirée à son entrée au ministère.

Mais après avoir reçu les conclusions d'un premier rapport commandé par sa prédécesseure Nicole Belloubet, le ministre avait ordonné une enquête administrative contre les trois magistrats du PNF, ainsi qu'une autre enquête contre le juge Edouard Levrault, cible de ses critiques dans un dossier à Monaco où Me Dupond-Moretti intervenait en défense.

"La CJR a manifesté beaucoup d'intérêt pour les conditions dans lesquelles notre demande de renouvellement de l'agrément est instruite", a souligné Mme Van Beneden.

Le renouvellement de cet agrément, qui permet à l'association Anticor d'agir en justice dans des dossiers de corruption, est en cours d'examen par le Premier ministre Jean Castex, après que le garde des Sceaux s'est déssaisi du dossier.

Une décision est attendue d'ici au 2 avril.

bl/edy/lbx/tes

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MAR 8

Trafic de barbituriques: dix membres d'une association pro-euthanasie mis en examen #

3/8/2021, 3:43 PM
Paris, FRA

Dix membres d'une association pro-euthanasie, Ultime liberté, ont été mis en examen à Paris dans une enquête sur un trafic de Pentobarbital, un barbiturique interdit en France et parfois utilisé pour l'aide au suicide, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Ces dix personnes ont été mises en examen mercredi, jeudi et vendredi pour "propagande en faveur de produits permettant de donner la mort", "complicité d'importation, détention et acquisition de plantes classées comme psychotropes" et "complicité d'importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique", selon la source judiciaire.

Trois d'entre elles ont également été mises en examen pour "acquisition, détention et importation de plantes classées comme psychotropes" et "importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé".

L'association Ultime Liberté avait affirmé dans un premier temps, samedi dans un communiqué, que onze adhérents avaient été mis en examen.

Ces militants avaient été placés en garde à vue mi-janvier sur décision d'un juge d'instruction du pôle santé publique du tribunal, chargé depuis le 18 juin 2020 de ces investigations.

Ces adhérents de l'association doivent répondre d'un certain nombre d'actes commis entre août 2018 et novembre 2020, selon le communiqué de l'association.

"Ces actes sont considérés comme illégaux au regard de certains articles de la législation française actuelle", selon le communiqué. "Pour une grande partie de ces actes (...) nous ne nions pas en avoir été les auteurs, ni qu'ils puissent être en contravention avec certains de ces articles de loi actuels".

Les investigations du juge d'instruction ont pris la suite de celles débutées le 26 juillet 2019 par le parquet de Paris, après la transmission par les autorités américaines d'une liste de destinataires français de colis pouvant contenir du Pentobarbital, puissant anesthésiant interdit en France depuis 1996 pour la médecine humaine.

Cent vingt-cinq acheteurs français avaient été identifiés.

Lors d'une centaine de perquisitions en octobre 2019, 130 flacons de ce produit, détourné par des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours, avaient été saisis.

Fabriqué par un laboratoire danois qui en détient la licence exclusive de production aux États-Unis, le Pentobarbital est utilisé par les vétérinaires pour euthanasier les animaux.

laf-edy/lbx/tes

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MAR 8

Académie de police: Darmanin prêt à l'étudier, mais peu enthousiaste #

3/8/2021, 3:19 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit lundi prêt à étudier l'idée de la création d'une académie de police, mais s'est montré peu enthousiaste, prévenant que dans ce cas, il faudrait faire des choix, du fait notamment des contraintes budgétaires.

Cette demande de création d'un grande académie de police a été formulée plusieurs fois lundi par les représentants syndicaux de la police lors de la troisième table ronde du "Beauvau de la sécurité", consacrée à la formation.

"Nous croyons à la création d'une académie de police, pour notamment faire vivre un esprit de corps", a ainsi défendu un représentant du syndicat Alliance.

"Une grande académie de la police, cela représente 200 millions d'euros", a répondu le ministre, ajoutant que compte tenu des contraintes budgétaires, si sa création était décidée, cela signifierait qu'un commissariat dans une grande ville ne verrait pas le jour.

Il a prévenu aussi que si jamais une académie était créée, ce ne serait pas "dans une grande ville".

M. Darmanin a rejeté un regroupement des différentes écoles de police actuelles pour former cette académie.

Il l'imagine plutôt comme "l'Ecole de guerre" (EdG, où se forment les chefs militaires, ndlr), avec "la contrepartie, a-t-il fait valoir, qu'il y ait une sélection, des critères pour l'intégrer".

Dans son entourage, on a assuré à l'AFP que le ministre était "enthousiaste", même s'il mettait "des conditions" à la création de cette académie de police et qu'il avait adressé une lettre de mission en ce sens mi-février à son préfigurateur, le préfet Emmanuel Barbe.

A charge pour ce préfet, de lui faire "une première version de propositions pour la mi-mai, au moment de la clôture du +Beauvau de la sécurité+, puis une version définitive fin juin".

En introduction de la table ronde, le ministre a cité les trois défis à relever par l'institution: celui de "recruter des talents", celui de la "formation initiale, qui a été réduite, ce qui était une erreur (...) et qu'il faut rallonger", et celui de la "formation continue".

Sur ce dernier point, M. Darmanin a fait valoir que parfois "il n'y a pas de réponse pénale, car la qualité des procédures ne sont pas toutes au rendez-vous".

Il a été beaucoup question de la manière de donner envie de rejoindre la police ou la gendarmerie, mais aussi de la diversité des métiers, et de la façon de toucher "la génération Z", née entre 1997 et 2010 et ayant grandi avec le numérique et les réseaux sociaux.

Au-delà de ces tables rondes, des groupes travaillent sur les différentes thématiques du "Beauvau de la sécurité" afin d'élaborer des propositions.

sm/lbx/nm

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MAR 8

Une enquête pour fraude dans le champagne Veuve-Clicquot classée sans suite #

3/8/2021, 2:32 PM
Lille, FRA

Le parquet de Reims a annoncé lundi avoir classé sans suite une enquête contre X ouverte en septembre 2020 à la suite d'une accusation de fraude à l'étiquetage portée par un ancien salarié de la maison de champagne Veuve-Clicquot.

L'ancien salarié et délégué syndical, qui contestait son licenciement en 2018, avait porté ces accusations au cours d'une audience prudhommale, soutenant "l'existence d'une fraude à l'étiquetage portant sur 4 millions de bouteilles", a rappelé dans un communiqué le procureur de Reims, Matthieu Bourrette.

L'enquête a permis d'établir que "la maison de champagne Piper Heidsick avait vendu à la maison Veuve-Clicquot Ponsardin entre novembre 2004 et mai 2006, dans le cadre de cinq transactions, 6 millions de bouteilles d'un breuvage non finalisé", qui "ont fait l'objet d'un double gravage PH et VCP", détaille le communiqué.

"Il résulte de la réglementation de l'époque, toujours en vigueur actuellement, que l'élaborateur ou producteur du produit de champagne est celui qui procède aux ultimes opérations dites de dégorgement (ajout de la liqueur de dosage)" et que "c'est cette maison qui peut alors légalement se dire producteur de champagne et apposer, outre son gravage, les éléments habituels d'identification, y compris sa marque".

"La législation permettait parfaitement à la maison VCP d'acheter, sans limitation, des bouteilles non finalisées à un autre opérateur (...) pour terminer l'élaboration du vin de champagne et y apposer sa marque, sans que cela ne constitue une fraude", relève M. Bourrette.

Il précise que "selon plusieurs anciens salariés de la maison VCP, cette pratique était connue". La direction s'en était expliquée au cours d'une réunion fin 2005-début 2006 "à laquelle participait plusieurs représentants syndicaux: il s'était alors agi de répondre à un afflux important de commandes".

"Au regard de ces éléments (...) aucune infraction ne pouvant être reprochée à quiconque (...) j'ai décidé de procéder au classement sans suite de la procédure, pour absence d'infraction", conclut le procureur.

L'accusateur avait affirmé à l'époque à l'AFP avoir été licencié pour ne "pas s'être tu" sur ces transactions.

La Maison Veuve-Clicquot, filiale du groupe LVMH avait pour sa part condamné "fermement les propos diffamatoires tenus" et démenti "formellement les allégations de fraude".

Elle avait précisé que la pratique évoquée, dite "d'achat de vins sur lattes", était, quoique "parfaitement légale", "entièrement révolue" en son sein "depuis maintenant plus de quinze ans".

cab/rl/pb

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MAR 8

Parité: "grandes disparités" à l'Intérieur, un "avertissement" (Darmanin) #

3/8/2021, 2:24 PM
Paris, FRA

Le ministère de l'Intérieur doit prendre comme un "avertissement" les "grandes disparités", selon les corps et métiers, du taux de féminisation de ses agents, même si "la part des femmes augmente", a déclaré lundi Gérald Darmanin.

Elles représentent ainsi 29% des agents du ministère, mais 79% au sein de l'administration et seulement environ 20% parmi les corps actifs de la police nationale (21,5%), de la gendarmerie (20,1%) ou dans les filières techniques et spécialisées (24%).

Par ailleurs, M. Darmanin a indiqué qu'ont été nommées en 2020 plus de 40% de femmes (43,7%) aux "plus hauts postes" (préfètes, sous-préfètes, inspectrices générales, directrices etc), dont Pascale Dubois, première femme à diriger les CRS (Compagnies républicaines de sécurité).

Pour "tendre vers la parité" au sein de l'Intérieur, un plan d'action en faveur de l'égalité professionnelle, articulé en 41 mesures et cinq points, a été signé lundi, date de la Journée internationale des droits des femmes.

Pour atteindre cet objectif, la question du vivier de recrutement est "essentielle", a de son côté souligné Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.

"Encore trop souvent, pour les femmes il y a une présomption d'incompétence ou parfois de l'autocensure (...) Quand on se donne la peine de chercher des femmes, on en trouve", a-t-elle ajouté.

nk/lbx/bow

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MAR 8

Pas-de-Calais: 90 kg de cocaïne en route vers l'Angleterre saisis #

3/8/2021, 1:59 PM
Lille, FRA

Des policiers du Pas-de-Calais ont saisi lundi 90 kg de cocaïne dissimulés dans une camionnette et interpellé son conducteur, grâce à un signalement sur la plateforme moncommissariat.fr lancée pour signaler les points de deal, a-t-on appris de source policière.

A la suite d'un renseignement déposé sur cette plateforme et "qu'on a pu recouper", ce véhicule "logiquement promis à l'Angleterre", a été intercepté vers 3H00 du matin à Coquelles, commune qui abrite le départ du tunnel sous la Manche, a-t-on expliqué à la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP) du Pas-de-Calais.

Dans un trappe à l'intérieur du van, les policiers ont découvert des pains de cocaïne. Le conducteur, "qui serait de nationalité italienne", a été interpellé.

Dans le département, "c'est rare que pour un flagrant délit, on trouve une telle quantité", a ajouté la DDSP.

La police judiciaire de Coquelles a été chargée de l'enquête.

Lancée la semaine dernière, la plateforme moncommissariat.fr doit permettre à chacun de signaler à la police et à la gendarmerie les points de deal près de chez lui.

sm-bj/rl/ide

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MAR 8

Mort d'Olivier Dassault: l'hypothèse d'un décollage "atypique" à l'étude(parquet) #

3/8/2021, 1:37 PM
Touques, FRA

L'hélicoptère qui s'est écrasé dimanche à Touques (Calvados) avec Olivier Dassault à son bord a effectué un "décollage atypique" selon un témoin de l'accident, a-t-on appris lundi auprès du parquet.

Le témoin, un ami de M. Dassault qui se trouvait sur la propriété privée où s'est produit le drame, "nous dit que la manoeuvre de décollage est atypique en ce sens qu'il ne décolle pas en faisant un angle de 90 degrés", a expliqué à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux.

Le député LR Olivier Dassault, 69 ans et son pilote de 74 ans, sont décédés dans l'accident.

L'appareil de type écureuil "est parti en faisant un angle d'environ 45 degrés. Manifestement (...) c'est vrai qu'on ne décolle pas de la façon dont il a décollé", a ajouté la magistrate.

"Il va falloir éclaircir tout ça", a-t-elle poursuivi. Les enquêteurs étaient toujours sur place lundi mais seul un véhicule de police était visible à l'entrée de la propriété.

Une pale de l'appareil, qui "n'était pas récent", a "heurté un arbre", a aussi précisé la procureure. Le décollage était autorisé, selon la même source.

Les autopsies doivent avoir lieu mardi. Le parquet n'avait pas d'élément dans l'immédiat concernant le taux d'alcool dans le sang du pilote.

Le pilote "transportait M. Dassault régulièrement", a expliqué Mme Mienniel. Le député et administrateur de Dassault Aviation, fils de Serge Dassault et père de trois enfants, "avait l'habitude, de temps en temps, de décoller de cette propriété", a aussi indiqué la magistrate.

La piste accidentelle est toujours privilégiée, selon la procureure.

Le drame s'est produit sur une colline de Touques où les vastes propriétés sont nombreuses.

Les rares habitants du voisinage qui acceptaient de répondre aux questions de l'AFP ont tous fait état d'une forte "déflagration". "Ça a fait un bruit sourd. On a eu peur pour notre petite. Ça nous a fait flipper", a dit un riverain qui vit presque en face du lieu du drame. Il a requis l'anonymat.

"On a entendu l'hélicoptère décoller comme régulièrement. Tout de suite après le décollage on a entendu un énorme fracas. On n'a pas vu grand chose juste quelques fumées et c'est tout", a ajouté Adèle, 30 ans, qui vit dans un lotissement à l'arrière de la propriété cachée par les arbres où s'est produit le drame.

clc/gvy/caz

DASSAULT AVIATION

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MAR 8

Académie de police: Darmanin prêt à l'étudier, mais peu enthousiaste #

3/8/2021, 1:33 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit lundi prêt à étudier l'idée de la création d'une académie de police, mais s'est montré peu enthousiaste, prévenant que dans ce cas, il faudrait faire des choix, du fait des contraintes budgétaires.

Cette demande de création d'un grande académie de police a été formulée plusieurs fois lundi par les représentants syndicaux de la police lors de la troisième table ronde du "Beauvau de la sécurité", consacrée à la formation.

"Nous croyons à la création d'une académie de police, pour notamment faire vivre un esprit de corps", a ainsi défendu un représentant du syndicat Alliance.

"Une grande académie de la police, cela représente 200 millions d'euros", a répondu le ministre, ajoutant que compte tenu des contraintes budgétaires, si sa création était décidée, cela signifierait qu'un commissariat dans une grande ville ne verrait pas le jour.

Il a prévenu aussi que si académie, il devait y avoir, elle ne serait pas créée "dans une grande ville".

M. Darmanin a rejeté un regroupement des différentes écoles de police actuelles pour former cette académie.

Il l'imagine plutôt comme "l'Ecole de guerre" (EdG, où se forment les chefs militaires, ndlr), avec "la contrepartie, a-t-il fait valoir, qu'il y ait une sélection, des critères pour l'intégrer".

En introduction de la table ronde, le ministre a cité les trois défis à relever par l'institution: celui de "recruter des talents", celui de la "formation initiale, qui a été réduite, ce qui était une erreur (...) et qu'il faut rallonger", et celui de la "formation continue".

Sur ce dernier point, M. Darmanin a fait valoir que parfois "il n'y a pas de réponse pénale, car la qualité des procédures ne sont pas toutes au rendez-vous".

Il a été beaucoup question de la manière de donner envie de rejoindre la police ou la gendarmerie, mais aussi de la diversité des métiers, et de la façon de toucher "la génération Z", née entre 1997 et 2010 et ayant grandi avec le numérique et les réseaux sociaux.

Au delà de ces tables rondes, des groupes travaillent sur les différentes thématiques du "Beauvau de la sécurité" afin d'élaborer des propositions.

sm/lbx/nm

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MAR 8

Devant les assises de l'Hérault, la nuit de calvaire de Sofiane, battu à mort à 17 ans #

3/8/2021, 12:33 PM
Montpellier, FRA

"Visez les dents et les jambes!": cinq hommes comparaissent depuis lundi à Montpellier pour une nuit d'ultra-violence qui a coûté la vie à Sofiane, 17 ans, battu à coups de batte de base-ball après la disparition de 15.000 euros au domicile d'un dealer.

Le 30 mars 2016, dans un quartier calme de Montpellier, le corps martyrisé d'un adolescent était découvert en sang, la bouche cassée, vêtu d'un slip et d'un pull: les secours ne pourront pas ranimer Sofiane, 17 ans, un lycéen décrit par son entourage comme "gentil et attachant", consommateur occasionnel de cannabis, originaire d'un village héraultais.

L'autopsie conclura à un décès engendré par de multiples lésions et traumatismes, notamment à la tête.

A ses côtés, son ami Edouard, 21 ans, est retrouvé grièvement blessé. Il dit avoir été victime avec Sofiane d'une nuit d'horreur subie sur ordre d'Anouar Taïbi, un trafiquant de drogue originaire des Minguettes, à Vénissieux (Rhône).

Furieux après le vol de 15.000 euros en liquide à son domicile de Capestang, le dealer cherche de possibles coupables parmi ses jeunes clients: l'un est battu et terrorisé le 28 mars; le lendemain, selon les enquêteurs, Anouar Taïbi ordonne à trois hommes de main de conduire Sofiane et Edouard sur un terrain vague.

Et au cours de la nuit du 29 au 30 mars 2016, les deux jeunes hommes sont frappés de 00H00 à 07H00 à coups de batte de base-ball, de fusil à pompe, de pieds et de poings. "Visez les dents, les jambes !", hurle le dealer par téléphone, selon des témoignages recueillis par les policiers.

Au matin, réalisant que l'adolescent mineur était dans un état désespéré, voire déjà mort, deux des hommes de main le "jette" avec son camarade grièvement blessé dans une rue de Montpellier.

"Plus je grandis, plus je me calme", a assuré posément lundi depuis le box des accusés Anouar Taïbi, 28 ans, jugé devant les assises de l'Hérault pour "complicité de séquestration suivie de mort". L'enquêtrice de personnalité a pour sa part décrit un parcours marqué par une "escalade de la violence" dès 13 ans et un casier judiciaire portant plus de 20 condamnations, dont neuf pour violences aggravées.

Adame Reghi, 25 ans, petit revendeur au casier judicaire vierge, également originaire des Minguettes, Hicham El Moutaouakil et Djamel Fellah, tous deux âgés de 37 ans et en état de récidive après de nombreuses et lourdes condamnations, sont notamment poursuivis pour "séquestration suivie de mort" et "violences ayant entraîné une ITT" de six semaines, "avec usage ou menace d'une arme, en réunion, avec préméditation".

Seif Eddine Taïbi, 29 ans, frère d'Anouar, est quant à lui jugé pour "non-assistance à personne en péril".

Le verdict est attendu le 16 mars.

il/mdm/dch

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MAR 8

Harcèlement: dispositifs de lutte renforcés dans les transports en Île-de-France #

3/8/2021, 11:48 AM
Paris, FRA

La RATP et la SNCF ont renforcé leur dispositif de lutte contre les violences sexuelles dans les transports en commun, ont indiqué les deux réseaux franciliens lundi, journée internationale des droits des femmes.

"C'est l'aboutissement d'une prise de conscience: les femmes ne doivent plus avoir peur dans les transports en commun (...). Quand on est harcelée, on a une réponse", a souligné Valérie Pécresse, présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités, lors d'une conférence de presse à Châtelet-Les-Halles, noeud ferroviaire du RER (réseau express régional) et du métro parisiens.

La RATP a mis en place depuis le 1er janvier un nouveau dispositif d'accompagnement des victimes, qui se veut plus complet et rassurant. Les 6.500 agents en contact avec les usagers ont été formés à accueillir les victimes, recueillir les faits, prévenir les services de sécurité et donner les contacts d'associations.

Les agents facilitent également le dépôt de plainte dans les commissariats installés dans les grandes gares parisiennes. Ils peuvent proposer à la victime d'être accompagnée au commissariat ou à son domicile, et prendre de ses nouvelles par la suite.

"L'enjeu est qu'elle aille déposer plainte, c'est le seul outil pour arrêter les auteurs de ces faits", et "protéger d'autres femmes derrière", a précisé Sandrine Charnoz, cheffe d'une nouvelle cellule de lutte contre le harcèlement à la RATP.

Il faut aussi que la victime "se sente soutenue: qu'elle comprenne que ce qu'elle a vécu n'est pas normal et que nous sommes à ses côtés", a-t-elle souligné. Treize victimes ont été accompagnées depuis le 1er janvier sur le réseau RATP.

Le numéro d'urgence 3117 (ou 31177 par sms), encore méconnu mais "victime de son succès", va être pris en charge par la sûreté ferroviaire et étendu à d'autres services de transport en France, a souligné Sylvie Charles, directrice général de Transilien, lors d'une deuxième conférence de presse à la Gare du Nord.

Pour lutter contre ces délits, la vidéosurveillance est "indispensable", selon Valérie Pécresse.

"80% des violences déclarées concernent des trajets aux heures de pointe du soir", a souligné la présidente de région. Les femmes préférant parfois rentrer chez elles, "les bandes de vidéosurveillance devraient être conservées dès le dépôt d'une pré-plainte, et non pas être effacées au bout de 72 heures".

Les préplaintes en ligne devraient bientôt être rendues possibles par un décret, a souligné Mme Pécresse. Elle demande également que les harceleurs multirécidivistes, "des types impunis depuis des années", puissent être interdits d'accès aux réseaux de transports par la justice.

tsz/gde/dch

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MAR 8

Assassinat de Samuel Paty: la collégienne à l'origine de la polémique avait avoué son mensonge #

3/8/2021, 11:44 AM
Paris, FRA

La collégienne, dont les accusations contre Samuel Paty avaient fait naître la cabale qui a conduit à l'assassinat de l'enseignant, a reconnu en novembre avoir menti sur sa présence aux cours sur les caricatures de Mahomet, a-t-on appris lundi auprès de son avocat, confirmant une information du Parisien.

L'enquête avait rapidement établi que la jeune fille "était absente pour maladie" lors du cours dispensé le 6 octobre dans sa classe au collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avait indiqué le procureur national antiterroriste le 21 octobre.

Lors de sa garde à vue et de sa mise en examen pour "dénonciation calomnieuse" un mois plus tard, Z. Chnina a admis avoir menti en affirmant que le professeur avait demandé aux élèves musulmans de se signaler et de sortir de la classe lors de ce cours intitulé "situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie".

"Elle a menti car elle s'est sentie prise dans un engrenage, car des camarades lui avaient demandé d'être leur porte-parole", assure son avocat Me Mbeko Tabula joint par l'AFP.

"Il y avait un vrai malaise, elle s'est sentie obligée d'en rajouter pour faire valoir ce message", défend-il.

Sur la base du témoignage de sa fille, par ailleurs menacée d'expulsion pour des problèmes de discipline, Brahim Chnina avait porté plainte contre l'enseignant et lancé une virulente campagne sur les réseaux sociaux avec l'aide d'un militant islamiste, Abdelhakim Sefrioui. Les deux hommes, mis en examen pour "complicité d'assassinat", sont en détention provisoire.

Informé par leur campagne de dénigrement, un réfugié tchétchène radicalisé de 18 ans, Abdoullakh Anzorov, s'était rendu le 16 octobre devant le collège. Contre de l'argent, des collégiens lui avait permis d'identifier le professeur de 47 ans, qu'il avait décapité avant de s'en prendre à la police qui l'avait abattu.

Au total, quatorze personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont six élèves du collège, trois amis de l'assaillant et trois jeunes en contact avec lui sur les réseaux sociaux.

bur/tib/caz

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MAR 8

Somme: trois personnes jugées pour la mort d'une octogénaire lors d'un cambriolage #

3/8/2021, 11:16 AM
Lille, FRA

Le procès de trois personnes pour la mort en 2018 d'une octogénaire, retrouvée décédée à son domicile incendié après un cambriolage, s'est ouvert lundi devant les assises de la Somme, deux hommes s'en renvoyant la responsabilité, selon leurs avocats.

La dame de 84 ans vivant seule dans le village de Brouchy (Somme) avait été retrouvée décédée à son domicile incendié au cours d'une nuit de juillet 2018.

L'autopsie avait déterminée qu'elle était morte avant l'incendie, des éléments laissant penser à une asphyxie. Elle présentait également des plaies aux jambes.

Deux hommes de 30 et 35 ans, Adrien S. et Marceau R., sont jugés à partir de lundi à Amiens pour vol avec violence ayant entraîné la mort.

Une femme de 46 ans, compagne de Marceau R., est jugée pour recel, soupçonnée d'avoir fait usage de la carte bancaire et du chéquier de la vieille dame.

Les deux hommes arrivent devant le tribunal avec des casiers judiciaires chargés. Marceau R. a été condamné à 18 reprises, essentiellement pour violences aggravées, vols aggravés et extorsions, Adrien S. à 14 reprises, principalement pour des vols aggravés.

Le premier "reconnaît avoir porté des coups avec un tournevis mais conteste être à l'origine de la mort par asphyxie, qui est liée à un étranglement", a indiqué lundi à l'AFP son avocat, Me Jérôme Crépin. "Il n'y a pas d'éléments matériels contre" lui.

Mais Adrien S. renvoie la responsabilité sur son co-accusé. "Dans le cadre de l'instruction, il "a dit avoir préféré partir quand il a vu que la dame était là", selon son avocat Me Stéphane Daquo. Son client connaissait l'octogénaire, amie de sa grand-mère. "Sa ligne était de dire qu'il la connaissait et qu'il ne voulait absolument pas la tuer".

Un membre de la famille de la victime est partie civile dans ce procès. Son avocat, Me Francis Soncin, n'a pas pu être joint dans l'immédiat.

bj/cab/tes

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MAR 8

Projet d'attentat déjoué avant l'Euro-2016: le procès s'est ouvert à Paris #

3/8/2021, 10:50 AM
Paris, FRA

Le procès de Réda Kriket et de six hommes soupçonnés d'avoir projeté un attentat jihadiste à quelques semaines de l'Euro-2016 de football s'est ouvert lundi devant les assises spéciales de Paris, sans l'un des accusés.

A l'ouverture de l'audience, la cour a constaté l'absence d'Anis Bahri et lui a délivré une sommation de comparaître. Celui-ci ayant signifié son refus, la cour a décidé de passer outre et "l'audience va se poursuivre en son absence", a expliqué le président, Laurent Raviot.

L'un de ses coaccusés, Réda Kriket, qui a récusé la semaine dernière ses conseils, a finalement décidé d'être représenté.

"Je ne souhaite pas qu'ils me défendent mais qu'ils défendent les articles de la loi qui n'est pas la mienne", a déclaré depuis le box l'ex-braqueur de 39 ans, cheveux bruns coupés courts, en tee-shirt et pantalon noirs.

Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, les enquêteurs avaient découvert un arsenal de guerre "d'une ampleur inédite" dans un appartement d'Argenteuil (Val-d'Oise), loué sous une fausse identité par Réda Kriket.

Des fusils d'assaut, des armes de poing et du TATP, un explosif artisanal prisé par le groupe Etat islamique (EI), avaient notamment été saisis.

Réda Kriket a "depuis le début contesté tout projet d'attaque terroriste sur le sol français", a déclaré à la presse l'un de ses avocats, Yassine Bouzrou.

Délinquant multirécidiviste, Réda Kriket a été condamné par défaut à dix ans d'emprisonnement en Belgique, au procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. L'un des principaux prévenus, lui aussi absent, était Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats de Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015.

L'enquête à tiroirs et aux ramifications européennes avait débuté en novembre 2015, avec l'interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie, selon les autorités. En s'intéressant à leur entourage, les enquêteurs sont remontés à Anis Bahri puis à Réda Kriket, suspectés d'avoir eux-mêmes séjourné en Syrie entre fin 2014 et début 2015.

Au total, sept accusés doivent être jugés jusqu'au 9 avril pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, certains en état de récidive légale. Réda Kriket est également renvoyé pour "usage de faux document administratif".

asl/pa/tes

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MAR 8

Sciences Po Grenoble: la direction condamne les accusations d'islamophobie #

3/8/2021, 9:04 AM
Grenoble, FRA

La direction de Sciences Po Grenoble, après plusieurs jours de silence, "condamne avec la plus grande fermeté" les accusations d'islamophobie visant deux de ses professeurs qui ont fait vivement réagir ces derniers jours.

L'affichage, jeudi, d'accusations telles que "fascistes dans nos amphis", avec les noms des deux enseignants sur la façade de l'établissement, "met en danger l'ensemble de ses étudiants et personnels", a estimé lundi la direction dans un communiqué.

Elle rappelle avoir saisi le parquet de Grenoble qui a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour "injure publique" et "dégradation".

La direction de l'Institut d'études politiques assure également qu'elle "mettra tout en oeuvre pour faciliter le travail" de la mission d'inspection demandée dimanche par la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

Dans son communiqué, l'établissement rappelle son "attachement sans faille aux valeurs de dialogue, de bienveillance mutuelle et d'altérité" et assure que "garantir les libertés académiques est une exigence non négociable".

ube/ppy/sp

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MAR 8

Les chiffres-clés du procès du 13-Novembre #

3/8/2021, 7:02 AM
Paris, FRA

Le procès des attentats du 13-Novembre, qui s'ouvre le 8 septembre devant la cour d'assises spéciale de Paris, est la plus grande audience criminelle jamais organisée en France et revêt une dimension exceptionnelle, six ans après les plus meurtrières attaques jihadistes commises sur le sol français.

En voici les principaux chiffres-clés:

- Au moins 110 journées d'audience, durant six à huit mois. Les audiences se tiendront à partir de 12H30, à raison de quatre journées par semaine. Il n'y aura en principe pas d'audience les lundis, sauf si du retard est pris.

- 14 accusés présents, dont Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont tué 131 personnes et blessé des centaines d'autres à Paris et Saint-Denis: 11 seront détenus et 3 libres sous contrôle judiciaire. Six autres accusés sont jugés par défaut.

- 5 magistrats professionnels composent la cour d'assises spéciale présidée par Jean-Louis Périès. L'accusation sera représentée par trois avocats généraux.

- Près de 300 avocats figurent au dossier

- 1.765 personnes s'étaient constituées parties civiles au jour de l'ordonnance de mise en accusation devant la cour d'assises. Ce nombre est susceptible d'évoluer tout au long du procès, jusqu'aux réquisitions du Parquet national antiterroriste.

- Le dossier d'instruction compte 542 tomes, soit 53 mètres linéaires (un tiers de la hauteur du tribunal judiciaire de Paris)

- 550 places dans la salle d'audience. Au moins 17 salles de la cour d'appel pourront être utilisées pour retransmettre les débats selon l'affluence, soit, d'après la juridiction, une capacité totale de 2.000 places

asl-mdh/tib/or

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MAR 8

13-Novembre: les défis d'un procès exceptionnel #

3/8/2021, 7:01 AM
Paris, FRA

"Le plus grand procès criminel", exceptionnel et "historique", dans "la plus grande salle"... Le procès des attentats du 13-Novembre sera bien celui de tous les superlatifs. Et à six mois de son ouverture, les préparatifs se veulent à la hauteur de l'enjeu.

"C'est inédit", résume auprès de l'AFP le Premier président de la cour d'appel de Paris Jean-Michel Hayat.

Par l'ampleur et le retentissement de ces attaques qui ont fait 131 morts et des centaines de blessés sur les terrasses de bars parisiens, au Bataclan, et au stade de France.

Par son enquête colossale; le dossier d'instruction fait un million de pages et 500 tomes. Par la durée prévue du procès, six à huit mois; par ses plus de 1.700 parties civiles, ses centaines de journalistes du monde entier attendus...

Et ses 14 accusés présents, dont Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont frappé en novembre 2015, jugés sous très haute surveillance par la cour d'assises spéciale, à partir du 8 septembre.

"C'est un énorme défi pour l'institution judiciaire", reconnaît M. Hayat.

Dans l'historique palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité, les travaux de la future salle d'audience, la "plus grande jamais construite", battent leur plein.

Démarrés il y a plus d'un an, ils ont été stoppés au printemps 2020 par la crise sanitaire qui a décalé de janvier 2021 à septembre l'ouverture du procès "V13".

La coque extérieure et le plafond sont terminés, les écrans pour retransmettre les débats installés dans cette salle longue de 45 mètres mais elle est encore gorgée d'échafaudages, de poutrelles métalliques...

L'immense box des accusés, le prétoire et l'espace dédié au public ont été délimités et n'attendent plus que leur mobilier.

- "Milliard de sujets" -

Les autorités judiciaires planchent sur l'organisation de ce procès depuis plusieurs années et un comité de pilotage a été créé pour évoquer "le milliard de sujets" à anticiper: le nombre et la place des portiques de sécurité, le cheminement des parties civiles jusqu'à la salle, la taille des micros...

Dans cette salle où "il faut optimiser chaque m2", seules 24 places étaient initialement dédiées à la défense. Sept pupitres supplémentaires seront installés au premier rang pour permettre à chaque accusé présent d'être représenté par deux avocats.

Les conseils des 1.700 parties civiles disposeront de 50 places.

La cour d'appel s'est mise en capacité de les accueillir toutes, avec leurs avocats, même si le taux de présence moyen du procès des attentats de janvier 2015 n'était que de "10%".

Au moins 17 salles annexes pourront retransmettre les débats, souligne M. Hayat. Et une webradio sécurisée permettra aux victimes de suivre les audiences de chez elles, en léger différé.

Combien d'entre elles voudront témoigner? Pour élaborer son calendrier prévisionnel, le président de la cour Jean-Louis Périès a demandé une estimation aux avocats.

"A l'heure actuelle, on est très peu à savoir ce que nos clients souhaitent", reconnaît une avocate. "Ça peut être très impressionnant, certains diront oui et finalement ne viendront pas".

Déchargé de toute audience, le magistrat aura eu un an de préparation. Les avocats généraux du parquet national antiterroriste (Pnat) près de dix mois.

- "A la hauteur" -

Les gros cabinets d'avocats ont embauché de la main-d'oeuvre pour prendre connaissance de ce dossier "colossal" ou gérer le reste de leurs affaires pendant les mois d'audience. Les autres feront comme ils pourront.

Du côté des parties civiles, le gigantesque travail préparatoire (profil des accusés, armes...) a été réparti au sein d'une quarantaine de groupes. Il s'agit aussi de "cadrer" les prises de parole et "fluidifier" l'audience, explique Me Héléna Christidis, à l'origine de cette organisation.

"Il faut éviter le grand n'importe quoi" qu'a été le procès Charlie Hebdo, explique un autre avocat, rappelant les "tours de questions à n'en plus finir pour le quart d'heure de gloire".

Pour le 13-Novembre, "la moindre des choses c'est d'être à la hauteur", insiste Me Gérard Chemla qui représente plusieurs centaines de parties civiles. Lui, comme d'autres, a aussi commencé à préparer ses clients "à ce qu'ils peuvent attendre et ne peuvent pas attendre" du procès.

Côté défense, chacun se prépare dans son coin mais "on aura au moins un enjeu commun", dit Me Léa Dordilly: "faire en sorte qu'on se rappelle que c'est les procès des accusés".

Ses confrères Fanny Vial et Albéric de Gayardon abondent: "C'est très important de pouvoir travailler dans de bonnes conditions mais les droits de la défense, c'est pas seulement un banc confortable et un micro qui marchent".

A la fin des travaux, une "marche à blanc" est prévue pour tester le dispositif.

Les avocats saluent "l'énorme effort" sur l'organisation, tout en se doutant qu'une part d'imprévisible demeurera. Mais, résume Me Chemla, "ce qui peut être prévu doit être impeccable".

M. Hayat se veut optimiste. "Ceux qui disent que le Palais de justice est le château de la Belle au bois dormant en seront pour leurs frais".

mdh-asl-aje/tib/or

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MAR 7

Le ministre de la Justice annonce la création d'un statut du détenu travailleur #

3/7/2021, 10:00 PM
Paris, FRA

Les détenus qui travaillent vont pouvoir bénéficier d'un contrat de travail, a annoncé dimanche le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qui souhaite ainsi revaloriser le travail en prison.

"Je vais mettre en place un contrat de travail. Il ne peut pas y avoir de décalage entre la prison et le reste de la société, ou alors on considère que la prison est une société à part", a affirmé le ministre de la Justice dans l'émission Zone interdite sur M6.

"Il y a des détenus qui pour la première fois de leur vie vont découvrir ici (en prison) le travail, c'est le gage qu'ils quittent la délinquance", a expliqué M. Dupond-Moretti.

Au cours de l'émission, le garde des Sceaux a également annoncé la création d'un code pénitentiaire qui à l'instar du code civil ou du code pénal regroupera "toutes les règles importantes" autour de la détention.

Les détenus travailleurs ne bénéficient d'aucun véritable statut, dénoncent depuis des années des organisations comme la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP).

Lors d'un discours devant l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (Enap), en mars 2018, le président de la République, Emmanuel Macron avait affirmé que "le lien qui unit l'administration pénitentiaire et le détenu travaillant en son sein" ne doit plus être "un acte unilatéral avec la négation de tous les droits", mais "un lien contractuel avec des garanties qui s'y attachent".

"On ne peut pas demander à des détenus de respecter la société, de pouvoir se réinsérer en elle" si "on nie (leur) dignité et (leurs) droits", avait souligné le chef de l'État.

Cette proposition est évoquée dans l'avant-projet de loi "pour la confiance dans l'institution judiciaire" qui doit être présenté en conseil des ministres mi-avril dont l'AFP a obtenu une copie.

Le texte prévoit également que le gouvernement puisse légiférer par ordonnance pour permettre "l'ouverture de droits sociaux aux personnes détenues, dès lors qu'ils sont utiles à leur réinsertion et notamment les droits à l'assurance-chômage, vieillesse, maladie et maternité et maladie professionnelle et accident du travail".

aje/tib/shu

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MAR 7

Décès du député Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère #

3/7/2021, 9:29 PM
Touques, FRA

Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.

De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.

"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.

Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".

Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.

Olivier Dassault était le père de trois enfants.

Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".

- 361e fortune mondiale -

De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.

Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".

Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.

Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.

En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.

Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".

Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.

Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.

"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.

sm-mas-str-jk/or

DASSAULT AVIATION

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MAR 7

Décès du député Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère #

3/7/2021, 9:29 PM
Touques, FRA

Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.

De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.

"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.

Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".

Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.

Olivier Dassault était le père de trois enfants.

Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".

- 361e fortune mondiale -

De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.

Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".

Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.

Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.

En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.

Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".

Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.

Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.

"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.

sm-mas-str-jk/or

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MAR 7

Violences dans la métropole de Lyon: pointée du doigt, la police reçoit des renforts #

3/7/2021, 9:29 PM
Lyon, FRA

La métropole lyonnaise a été agitée depuis plusieurs nuits par des troubles urbains qui rappellent de mauvais souvenirs, sur fonds d'accusations contre les forces de l'ordre qui viennent de recevoir des renforts de Paris pour prévenir une éventuelle escalade.

"On peut penser qu'il y a une forme de surenchère, le terreau est présent dans notre zone mais on n'espère pas de nouveaux troubles dans d'autres quartiers ce soir", a confié une source syndicale policière à l'AFP. Selon la préfecture la situation demeurait calme vers 21H30 dimanche soir.

La Duchère à Lyon jeudi soir, Rillieux-la-Pape vendredi, puis Bron samedi: la métropole lyonnaise a subi des débordements urbains à répétition marqués par des échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre et de nombreux incendies de véhicules.

Ces troubles sont le fait de petits groupes mais ils ravivent chez certains les sombres souvenirs de 2005 et 2015, lorsque les banlieues lyonnaises s'étaient embrasées à tour de rôle.

A Bron samedi soir, un équipage de police secours qui sortait d'un foyer pour mineurs a été pris à partie. Les policiers "étaient à 30 contre trois. Ils ont dû abandonner leur véhicule pour se réfugier dans le foyer" et leur fourgon a été dégradé, a rapporté une source policière. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale.

De l'avis du maire LR de Bron Jérémie Bréaud, qui fait l'objet d'une protection après des menaces répétées, c'est l'action de la police contre le trafic de drogue qui a provoqué ces violences. Mais une source policière confie à l'AFP que les forces de l'ordre sont aussi montrées du doigt pour l'accident d'un mineur survenu en marge des heurts.

Dimanche, le parquet a annoncé avoir ouvert une enquête sur la chute samedi soir d'un mineur de 15 ans, atteint d'une hémorragie cérébrale et "dont le pronostic vital serait toujours engagé" dimanche.

Des jeunes ont indiqué à des pompiers auditionnés qu'"il avait pris la fuite avec eux par peur de la police" avant de chuter, d'être saisis de convulsions puis de perdre connaissance, selon le parquet.

A la Duchère, c'est un autre accident, de scooter qui a mis le feu aux poudres jeudi. La veille, un adolescent de 13 ans qui roulait sans casque a été gravement touché après avoir perdu le contrôle de son véhicule.

Selon la presse locale, des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti. Une enquête a été confiée à l'IGPN.

"Les collègues sont intervenus uniquement pour secourir ce jeune", se défend une source syndicale policière. "Il y a une minorité qui, aujourd'hui, quoi qu'on puisse faire, fait tout de suite l'amalgame et nous pointe du doigt".

- Encore un maire menacé -

A Rillieux-la-Pape, ville classée en janvier parmi les quartiers de "reconquête républicaine" (QRR) par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 13 véhicules ont été incendiés vendredi soir. Selon le maire LR Alexandre Vincendet, "certains se sont servis de ce qui s'est passé (la veille) à la Duchère pour laisser libre cours à leur violence".

M. Darmanin a annoncé un bilan total de 21 arrestations, dont une majorité de mineurs, après ces trois nuits de troubles.

Cinq suspects arrêtés à Bron, dont un majeur, se trouvaient encore en garde à vue dimanche. Quatre autres mineurs arrêtés à Rillieux-la-Pape étaient en cours de défèrement dimanche soir et trois autres jeunes, dont un majeur, arrêtés à La Duchère, attendaient d'être présentés à la justice, selon le parquet.

Réclamé depuis de nombreux mois par les élus de la métropole, un renfort de 200 policiers et gendarmes se trouvait à Lyon depuis samedi.

Signe que le climat lyonnais se tend, le maire LR du 2e arrondissement Pierre Oliver a rapporté au Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il a surpris en plein tournage de clip de rap illégal dans un sous-sol de la gare Perrache.

Face aux violences et incivilités lyonnaises, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a fustigé sur Twitter la "faiblesse et le laxisme" du gouvernement.

En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dimanche, M. Darmanin a estimé que "s'il y a des violences urbaines, s'il y a des voitures qui peuvent brûler, des policiers qui sont pris à partie, des élus menacés, c'est parce (...) qu'on intervient, on démantèle chaque jour des points de deal".

"Plus il y aura harcèlement de ces points de deal, plus il y a manifestement réaction des dealers, mais à la fin ce sera toujours la police qui va gagner", a-t-il assuré.

ag/or

TWITTER

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MAR 7

Violences dans la métropole de Lyon: pointée du doigt, la police reçoit des renforts #

3/7/2021, 9:29 PM
Lyon, FRA

La métropole lyonnaise a été agitée depuis plusieurs nuits par des troubles urbains qui rappellent de mauvais souvenirs, sur fonds d'accusations contre les forces de l'ordre qui viennent de recevoir des renforts de Paris pour prévenir une éventuelle escalade.

"On peut penser qu'il y a une forme de surenchère, le terreau est présent dans notre zone mais on n'espère pas de nouveaux troubles dans d'autres quartiers ce soir", a confié une source syndicale policière à l'AFP. Selon la préfecture la situation demeurait calme vers 21H30 dimanche soir.

La Duchère à Lyon jeudi soir, Rillieux-la-Pape vendredi, puis Bron samedi: la métropole lyonnaise a subi des débordements urbains à répétition marqués par des échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre et de nombreux incendies de véhicules.

Ces troubles sont le fait de petits groupes mais ils ravivent chez certains les sombres souvenirs de 2005 et 2015, lorsque les banlieues lyonnaises s'étaient embrasées à tour de rôle.

A Bron samedi soir, un équipage de police secours qui sortait d'un foyer pour mineurs a été pris à partie. Les policiers "étaient à 30 contre trois. Ils ont dû abandonner leur véhicule pour se réfugier dans le foyer" et leur fourgon a été dégradé, a rapporté une source policière. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale.

De l'avis du maire LR de Bron Jérémie Bréaud, qui fait l'objet d'une protection après des menaces répétées, c'est l'action de la police contre le trafic de drogue qui a provoqué ces violences. Mais une source policière confie à l'AFP que les forces de l'ordre sont aussi montrées du doigt pour l'accident d'un mineur survenu en marge des heurts.

Dimanche, le parquet a annoncé avoir ouvert une enquête sur la chute samedi soir d'un mineur de 15 ans, atteint d'une hémorragie cérébrale et "dont le pronostic vital serait toujours engagé" dimanche.

Des jeunes ont indiqué à des pompiers auditionnés qu'"il avait pris la fuite avec eux par peur de la police" avant de chuter, d'être saisis de convulsions puis de perdre connaissance, selon le parquet.

A la Duchère, c'est un autre accident, de scooter qui a mis le feu aux poudres jeudi. La veille, un adolescent de 13 ans qui roulait sans casque a été gravement touché après avoir perdu le contrôle de son véhicule.

Selon la presse locale, des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti. Une enquête a été confiée à l'IGPN.

"Les collègues sont intervenus uniquement pour secourir ce jeune", se défend une source syndicale policière. "Il y a une minorité qui, aujourd'hui, quoi qu'on puisse faire, fait tout de suite l'amalgame et nous pointe du doigt".

- Encore un maire menacé -

A Rillieux-la-Pape, ville classée en janvier parmi les quartiers de "reconquête républicaine" (QRR) par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 13 véhicules ont été incendiés vendredi soir. Selon le maire LR Alexandre Vincendet, "certains se sont servis de ce qui s'est passé (la veille) à la Duchère pour laisser libre cours à leur violence".

M. Darmanin a annoncé un bilan total de 21 arrestations, dont une majorité de mineurs, après ces trois nuits de troubles.

Cinq suspects arrêtés à Bron, dont un majeur, se trouvaient encore en garde à vue dimanche. Quatre autres mineurs arrêtés à Rillieux-la-Pape étaient en cours de défèrement dimanche soir et trois autres jeunes, dont un majeur, arrêtés à La Duchère, attendaient d'être présentés à la justice, selon le parquet.

Réclamé depuis de nombreux mois par les élus de la métropole, un renfort de 200 policiers et gendarmes se trouvait à Lyon depuis samedi.

Signe que le climat lyonnais se tend, le maire LR du 2e arrondissement Pierre Oliver a rapporté au Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il a surpris en plein tournage de clip de rap illégal dans un sous-sol de la gare Perrache.

Face aux violences et incivilités lyonnaises, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a fustigé sur Twitter la "faiblesse et le laxisme" du gouvernement.

En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dimanche, M. Darmanin a estimé que "s'il y a des violences urbaines, s'il y a des voitures qui peuvent brûler, des policiers qui sont pris à partie, des élus menacés, c'est parce (...) qu'on intervient, on démantèle chaque jour des points de deal".

"Plus il y aura harcèlement de ces points de deal, plus il y a manifestement réaction des dealers, mais à la fin ce sera toujours la police qui va gagner", a-t-il assuré.

ag/or

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MAR 7

Le député Olivier Dassault disparaît dans le crash de son hélicoptère #

3/7/2021, 8:21 PM
Touques, FRA

Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.

De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.

"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.

Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".

Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.

Olivier Dassault était le père de trois enfants.

Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".

- 361e fortune mondiale -

De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.

Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".

Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.

Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.

En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.

Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".

Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.

Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.

"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.

sm-mas-str-jk/or

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Le député Olivier Dassault disparaît dans le crash de son hélicoptère #

3/7/2021, 8:21 PM
Touques, FRA

Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.

De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.

"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.

Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".

Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.

Olivier Dassault était le père de trois enfants.

Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".

- 361e fortune mondiale -

De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.

Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".

Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.

Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.

En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.

Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".

Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.

Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.

"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.

sm-mas-str-jk/or

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MAR 7

Le député Olivier Dassault disparaît dans le crash de son hélicoptère #

3/7/2021, 8:11 PM
Touques, FRA

Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.

De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.

"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.

Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".

Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.

Olivier Dassault était le père de trois enfants.

Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".

- 361e fortune mondiale -

De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.

Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".

Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.

Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.

En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.

Mais sept plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".

Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.

Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.

"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.

sm-mas-str-jk/

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MAR 7

Mort d'Olivier Dassault dans un crash d'hélicoptère: enquête ouverte pour homicide involontaire (parquet) #

3/7/2021, 7:47 PM
Rennes, FRA

Le parquet de Lisieux (Calvados) a annoncé à l'AFP avoir ouvert une enquête judiciaire pour homicide involontaire après la mort du député Olivier Dassault dans un crash d'hélicoptère à Touques, près de Deauville, dimanche.

"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux.

Le pilote de l'hélicoptère est également décédé dans l'accident.

mas/gvy/cal

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MAR 7

Nouvelles réactions politiques au décès d'Olivier Dassault #

3/7/2021, 7:22 PM
Paris, FRA

Voici de nouvelles réactions politiques, sur Twitter, au décès du député LR Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville:

- Jean Castex, Premier ministre: "Un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace: ainsi était Olivier Dassault. Il manquera à tous ceux qui, comme lui, aimaient profondément la France. En pensée avec sa famille et ses proches."

- Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale: "C'est avec stupeur et tristesse que j'apprends le décès accidentel de notre collègue Olivier Dassault. J'adresse à sa famille, ses proches, à ses amis politiques mes sincères condoléances. Le Parlement et l'industrie française perdent une figure marquante et un homme chaleureux."

- Bruno Le Maire, ministre de l'Economie: "Très attristé par la mort accidentelle d'O. Dassault, député engagé, photographe de talent et grand industriel, j'adresse toutes mes pensées les plus amicales à sa famille."

- Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée: "Sur les bancs de l'Assemblée, dans ses fonctions d'élu local ou comme défenseur de l'industrie, Olivier Dassault a toujours eu une boussole: son amour de la France."

- François Bayrou, président du MoDem: "La mort d'Olivier Dassault est un choc. À la tête d'une entreprise fleuron de notre patrimoine industriel, politique engagé, homme de passions et de goût de vivre, il va manquer au Parlement. À sa famille, à ses compagnons d'engagement et de travail, courage et amitié."

- Stanislas Guerini, délégué général de LREM: "Il avait choisi de placer sa vie sous le sceau de l'engagement, que ce soit dans la politique ou dans le monde de l'industrie. Sa disparition ce week-end est une grande perte pour notre pays."

- Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, loue "un homme généreux, très engagé pour la France et un grand leader d'entreprise."

- Rachida Dati, ex-ministre et maire LR du VIIe arrondissement de Paris, salue la "personnalité" d'un homme "aux engagements multiples: chez lui, l'industriel côtoyait l'esthète et le politique, comme élu de Paris, puis de l'Oise."

- Laurent Wauquiez, président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes: "Un esprit complet, chef d'entreprise, élu, artiste. Derrière sa faconde se cachait un tempérament généreux. Il n'oubliait pas que tout dans notre pays doit venir du travail et du patriotisme industriel, incarné par la grande entreprise familiale qu'est Dassault. Il nous manquera."

- Fabien Roussel, secrétaire national du PCF: "La disparition d'Olivier Dassault, députe LR, est brutale et nous touche tous. Même s'il était un adversaire politique, je respecte sa mémoire. Il était le petit-fils de Marcel Dassault, sauvé par la Résistance et le dirigeant communiste Marcel Paul."

- Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France: "Olivier Dassault était un passionné! Industriel, artiste, député... Que de talents. Sa disparition brutale est un choc pour tous les Français."

ggy/jk/cal

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MAR 7

Le député Olivier Dassault disparaît dans le crash de son hélicoptère #

3/7/2021, 7:18 PM
Paris, FRA

Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'Etat.

Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, a confirmé à l'AFP le décès de M. Dassault et du pilote. De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit vers 18H00 à Touques, près de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord.

Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".

Le parquet a saisi la section des recherches de la gendarmerie des transports aériens, chargée de l'enquête.

Olivier Dassault était le père de trois enfants.

Aussitôt de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand sur Cnews. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".

- 361e fortune mondiale -

Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".

De nombreuses autres personnalités de droite ont fait part de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.

"Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise", a salué Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France.

Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.

Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation.

En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale Dassault. Mais sept plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".

Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.

sm-bma-jk/cal

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MAR 7

Premières réactions politiques au décès d'Olivier Dassault #

3/7/2021, 6:55 PM
Paris, FRA

Voici de premières réactions politiques, sur Twitter, au décès du député LR Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville:

- Emmanuel Macron: "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches".

- Gérard Larcher, président LR du Sénat: "Très touché par la disparition brutale d'Olivier Dassault, homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé. Je présente mes sincères condoléances à sa famille".

- Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale: "Chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie, Olivier Dassault va terriblement nous manquer. Sa gentillesse et son humanisme resteront à jamais dans notre mémoire. Au nom des députés du groupe LR, j'adresse mes pensées à sa famille."

- Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat: "Mes pensées vont à la famille d'Olivier Dassault. Il était un serviteur infatigable de la France, homme de conviction et de fidélité, attaché au rayonnement de son pays qu'il a servi dans ses activités publiques comme professionnelles. Sa mort tragique laisse un grand vide."

- Aurore Bergé, députée LREM: "Une grande tristesse pour notre Assemblée. Sincères condoléances à sa famille, ses proches, ses équipes."

- Patrick Mignola, président du groupe MoDem à l'Assemblée: "Le décès brutal d'Olivier Dassault nous saisit de tristesse: son parcours personnel et celui de sa famille épousent l'histoire industrielle et politique française. Les DeputesDem adressent leur affection à ses proches et à ses collègues".

- Adrien Quatennens, député et numéro deux de LFI: "Après ce tragique accident qui vient de coûter la vie à Olivier Dassault, j'adresse mes pensées affligées à sa famille, ses proches ainsi qu'à ses collègues de bancs et amis".

- Valérie Rabault, présidente du groupe PS à l'Assemblée: "Au-delà de son illustre tradition familiale, il a cultivé avec une vraie touche personnelle la passion pour l'avion, la politique et l'industrie, il va manquer à notre pays."

- Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France: "Député, industriel, homme de presse, photographe, compositeur... Il a eu plusieurs vies en étant un amoureux de la vie. Notre Région perd un grand serviteur".

- Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France: "Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise."

- Renault Muselier, président LR de Provence-Alpes-Côte d'Azur: "Il était mon ami et une personnalité assez exceptionnelle! Homme d'entreprise, photographe, député exemplaire, il avait tous les talents..."

- Eric Ciotti, député LR: "La tristesse est ce soir immense. Il était mon collègue parlementaire et compagnon de route politique mais avant tout mon ami. (...) Olivier Dassault était beaucoup plus qu'un capitaine d'industrie connu et reconnu. C'était un homme passionné, photographe de talent, amoureux de la nature que nous avions en partage, député brillant, ami des Alpes-Maritimes et de Monaco dont il présidait le groupe d'amitié".

- Annie Genevard, vice-présidente LR de l'Assemblée: "Il était un compagnon tellement agréable, passionné et passionnant, d'une culture éclectique. Cet industriel engagé a marqué l'Assemblée nationale".

- Eric Woerth, député LR: "Les militants de l'Oise et tous ceux qui l'ont aimé dans ce département qu'il aimait tant sont en deuil, il était notre ami."

- Louis Aliot, maire RN de Perpignan: "C'était un collègue respectueux très mobilisé sur la défense des intérêts industriels français".

- Jean-Marie Le Pen, ex-président du Front national: "C'est avec une grande émotion que je salue le décès d'Olivier Dassault, représentant de la troisième génération d'une grande et illustre famille française".

ggy/cal

Renault

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MAR 7

Décès d'Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville (sources parlementaires et enquête) #

3/7/2021, 6:43 PM
Paris, FRA

Le député Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche vers 18h00 dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados, a appris l'AFP de sources parlementaires et proches de l'enquête.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'Etat.

De sources proches de l'enquête, le pilote de l'appareil est également décédé dans l'accident qui s'est produit vers 18H00 à Touques, près de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord.

Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, a confirmé à l'AFP le décès de M. Dassault et du pilote et se rendait sur les lieux.

Le parquet a saisi la section des recherches de la gendarmerie des transports aériens, chargée de l'enquête.

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand sur Cnews.

De nombreuses personnalités de droite ont également rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

"Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.

"Grande tristesse à la nouvelle de la brutale disparition d'Olivier Dassault. Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise", a salué Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France.

sm-bma-jk/cal

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MAR 7

Décès d'Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville (sources parlementaires et enquête) #

3/7/2021, 6:43 PM
Paris, FRA

Le député Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche vers 18h00 dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados, a appris l'AFP de sources parlementaires et proches de l'enquête.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'Etat.

De sources proches de l'enquête, le pilote de l'appareil est également décédé dans l'accident qui s'est produit vers 18H00 à Touques, près de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord.

Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, a confirmé à l'AFP le décès de M. Dassault et du pilote et se rendait sur les lieux.

Le parquet a saisi la section des recherches de la gendarmerie des transports aériens, chargée de l'enquête.

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand sur Cnews.

De nombreuses personnalités de droite ont également rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

"Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.

"Grande tristesse à la nouvelle de la brutale disparition d'Olivier Dassault. Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise", a salué Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France.

sm-bma-jk/cal

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MAR 7

Tempête sur l'IEP de Grenoble: des professeurs accusés d'islamophobie #

3/7/2021, 6:24 PM
Lyon, FRA

En plein débat sur "l'islamo-gauchisme" au sein des universités, l'Institut d'études politiques (IEP) de Grenoble est en proie à des tensions autour d'accusations d'islamophobie visant deux professeurs par le biais d'un affichage sauvage qui fait désormais l'objet d'une enquête.

Cette enquête, ouverte ces dernières heures par le parquet pour "injure publique" et "dégradation", est le dernier épisode d'une polémique autour d'un cours sur l'islam en France et de la préparation d'une "Semaine de l'égalité" contre les discriminations.

Un malaise qui s'est cristallisé jeudi quand des étudiants ont placardé à l'entrée de l'institution des affichettes indiquant: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue". Le tout accompagné du nom de deux professeurs et relayé en photo par des syndicats d'étudiants sur les réseaux sociaux.

"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...) Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition-là", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, répondant ainsi au signalement fait vendredi par la direction de l'IEP.

"Les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur", a pour sa part souligné dimanche dans un communiqué la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal, elle-même au coeur d'une polémique pour ses récents propos sur l'"islamo-gauchisme" à l'université.

Condamnant "fermement ces faits", elle a aussi annoncé son intention de diligenter "dans les meilleurs délais", et "en parallèle à l'enquête judiciaire", une mission de l'inspection générale de l'Education "afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein" de l'établissement.

Un cours intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", dont le professeur en charge est visé par l'affichage sauvage, est dans le collimateur de l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP.

Dans un appel sur Facebook le 22 février, le syndicat avait demandé des témoignages d'étudiants sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus, sans nommer l'enseignant.

L'US expliquait notamment qu'elle souhaitait faire "retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si, lors de ce cours, des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".

En réaction, le maître de conférence avait, dans un courriel, demandé aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds". Une injonction qui avait fait l'objet quelques jours plus tard d'une plainte pour "discrimination syndicale", classée sans suite depuis.

C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", a renchéri l'avocat du professeur, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.

De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants". Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage.

- "Vindicte populaire" -

L'Unef, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse" dans un communiqué, réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression".

Le deuxième professeur visé par le collage est un professeur d'allemand qui enseigne à l'IEP depuis 25 ans. La polémique le concernant serait née fin novembre après un groupe de travail informel constitué d'enseignants et d'étudiants, pour préparer la semaine de "l'Égalité et contre les discriminations".

"Je m'étais inscrit pour préparer une journée thématique au titre: racisme, islamophobie, antisémitisme (...) Je comptais contester dans la discussion avec ma collègue et mes étudiants cet alignement de ces trois termes dans une seule thématique", a-t-il raconté sur l'antenne de BFMTV.

Ce dernier a indiqué avoir été "exclu du groupe de travail parce que les étudiants se disaient blessés", estimant faire l'objet depuis janvier d'une campagne menée par les "plus extrémistes" d'entre eux. En "congé maladie", l'enseignant prépare la suite judiciaire éventuelle à donner.

"Je pense qu'on devrait tous prendre la mesure de ce qui s'est passé avec l'assassinat ignoble de Samuel Paty", a réagi dimanche devant la presse le ministre de l'Intérieur Gérarld Darmanin, en déplacement à Tourcoing (Nord), appelant à "protéger" les enseignants de "la vindicte populaire".

Dimanche soir, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle a condamné dans un tweet "ces collages injurieux", soulignant que "les chasses aux sorcières n'ont pas leur place à l'université" et appelant "à prendre soin de nos professeurs".

Contactée par l'AFP, la direction de l'établissement n'avait toujours pas réagi à ces informations dimanche.

dfa-bur/or

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MAR 7

Décès d'Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville (sources parlementaires et enquête) #

3/7/2021, 6:22 PM
Paris, FRA

Le député Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados, a appris l'AFP de sources parlementaires et proches de l'enquête.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'Etat.

sm-jk/cal

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MAR 7

Tempête sur l'IEP de Grenoble: des professeurs accusés d'islamophobie #

3/7/2021, 4:14 PM
Lyon, FRA

En plein débat sur "l'islamo-gauchisme" au sein des universités, l'Institut d'études politiques (IEP) de Grenoble est en proie à des tensions autour d'accusations d'islamophobie visant deux professeurs par le biais d'un affichage sauvage qui fait désormais l'objet d'une enquête.

Cette dernière, ouverte ces dernières heures par le parquet pour "injure publique" et "dégradation", est le dernier épisode d'une polémique autour d'un cours sur l'islam en France et de la préparation d'une "Semaine de l'égalité" contre les discriminations.

Un malaise qui s'est cristallisé jeudi quand des étudiants ont placardé à l'entrée de l'institution des affichettes indiquant: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue". Le tout accompagné du nom de deux professeurs et relayé en photo par des syndicats étudiants sur les réseaux sociaux.

"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, répondant ainsi au signalement fait vendredi par la direction de l'IEP.

"Les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur", a pour sa part souligné dimanche dans un communiqué la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal, elle-même au coeur d'une polémique pour ses récents propos sur l'"islamo-gauchisme" à l'université.

Condamnant "fermement ces faits", elle a aussi annoncé son intention de diligenter "dans les meilleurs délais" et "en parallèle à l'enquête judiciaire" une mission de l'inspection générale de l'éducation "afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein" de l'établissement.

Un cours intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", dont le professeur en charge, est visé par l'affichage sauvage, est dans le collimateur de l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP.

Dans un appel sur Facebook le 22 février, le syndicat avait demandé des témoignages d'étudiants sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus, sans nommer l'enseignant.

L'US expliquait notamment qu'il souhaitait faire "retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si, lors de ce cours, des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".

En réaction, le maître de conférence avait, dans un courriel, demandé aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds". Une injonction qui avait fait l'objet quelques jours plus tard d'une plainte pour "discrimination syndicale", classée sans suite depuis.

C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", a renchéri l'avocat du professeur, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.

De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants". Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage.

- "Vindicte populaire" -

L'Unef, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse" dans un communiqué, réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression".

Le deuxième professeur visé par le collage est un professeur d'allemand qui enseigne à l'IEP depuis 25 ans. La polémique le concernant serait née fin novembre après un groupe de travail informel, constitué d'enseignants et d'étudiants, pour préparer la semaine de "l'Égalité et contre les discriminations"

"Je m'étais inscrit pour préparer une journée thématique au titre: racisme, islamophobie, antisémitisme (...). Je comptais contester dans la discussion avec ma collègue et mes étudiants cet alignement de ces trois termes dans une seule thématique", a-t-il raconté sur l'antenne de BFMTV.

Ce dernier a indiqué avoir été "exclu du groupe de travail parce que les étudiants se disaient blessés", estimant faire l'objet depuis janvier d'une campagne menée par les "plus extrémistes" d'entre eux. En "congé maladie", l'enseignant prépare la suite judiciaire éventuelle à donner.

"Je pense qu'on devrait tous prendre la mesure de ce qui s'est passé avec l'assassinat ignoble de Samuel Paty", a réagi dimanche devant la presse le ministre de l'Intérieur Gérarld Darmanin, en déplacement à Tourcoing, appelant à "protéger" les enseignants de "la vindicte populaire".

Contactée par l'AFP, la direction de l'établissement n'avait toujours pas réagi à ces informations dimanche.

dfa-bur/ag/cal

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MAR 7

Tempête sur l'IEP de Grenoble: des professeurs accusés d'islamophobie #

3/7/2021, 3:41 PM
Lyon, FRA

En plein débat sur "l'islamo-gauchisme" au sein des universités, l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble est en proie à des tensions autour d'accusations d'islamophobie visant deux professeurs par le biais d'un affichage sauvage qui fait désormais l'objet d'une enquête.

Cette dernière, ouverte ces dernières heures par le parquet pour "injure publique" et "dégradation", est le dernier épisode d'une polémique autour d'un cours sur l'islam dans la France, et de la préparation d'une "Semaine de l'égalité" contre les discriminations.

Un malaise qui s'est cristallisé jeudi quand des étudiants ont placardé à l'entrée de l'institution des affichettes indiquant: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue". Le tout accompagné du nom de deux professeurs et relayé en photo par des syndicats étudiants sur les réseaux sociaux.

"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, répondant ainsi au signalement fait vendredi par la direction de l'IEP.

"Les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur", a pour sa part souligné dimanche dans un communiqué la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal, elle-même au coeur d'une polémique pour ses récents propos sur l'"islamo-gauchisme" à l'université.

Condamnant "fermement ces faits", elle a aussi annoncé son intention de diligenter "dans les meilleurs délais" et "en parallèle à l'enquête judiciaire" une mission de l'inspection générale de l'éducation "afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein" de l'établissement.

Un cours intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", dont le professeur en charge, est visé par l'affichage sauvage, est dans le collimateur de l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP.

Dans un appel sur Facebook le 22 février dernier, le syndicat avait demandé des témoignages d'étudiants sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus sans nommer l'enseignant.

L'US expliquait notamment qu'il souhaitait faire "retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si lors de ce cours des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".

En réaction, le maître de conférence avait dans un email demandé aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds". Une injonction qui avait fait l'objet quelques jours plus tard d'une plainte pour "discrimination syndicale", classée sans suite depuis.

C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", a renchéri l'avocat du professeur, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.

De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants". Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage.

- "Vindicte populaire" -

L'Unef, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse" dans un communiqué, réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression".

Le deuxième professeur visé par le collage est un professeur d'allemand qui enseigne à l'IEP depuis 25 ans. La polémique le concernant serait née fin novembre après un groupe de travail informel, constitué d'enseignants et d'étudiants, pour préparer la semaine de "l'Égalité et contre les discriminations"

"Je m'étais inscrit pour préparer une journée thématique au titre: racisme, islamophobie, antisémitisme (...). Je comptais contester dans la discussion avec ma collègue et mes étudiants cet alignement de ces trois termes dans une seule thématique", a-t-il raconté sur l'antenne de BFMTV.

Ce dernier a indiqué avoir été "exclu du groupe de travail parce que les étudiants se disaient blessés", estimant faire l'objet depuis janvier d'une campagne menée par les "plus extrémistes" d'entre-eux. En "congé maladie", l'enseignant prépare la suite judiciaire éventuelle à donner.

"Je pense qu'on devrait tous prendre la mesure de ce qui s'est passé avec l'assassinat ignoble de Samuel Paty", a réagi dimanche devant la presse le ministre de l'Intérieur Gérarld Darmanin, en déplacement à Tourcoing, appelant à "protéger" les enseignants de "la vindicte populaire".

dfa-bur/ag/rhl

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MAR 7

Sciences Po Grenoble: Vidal dénonce des "tentatives de pression et d'intimidation" #

3/7/2021, 1:48 PM
Paris, FRA

La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a condamné "fermement" dimanche les accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, dénonçant des "tentatives de pression et d'intimidation" qui feront l'objet d'une enquête de l'inspection générale de l'éducation.

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'Institut d'études politiques (IEP), sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs.

La ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation "condamne fermement ces faits et dénonce ces tentatives de pression et d'intimidation qui viennent troubler les missions de l'établissement", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

"En complément de l'enquête judiciaire", le ministère "prendra toute sa part afin d'apporter soutien à la direction de l'IEP de Grenoble et protection à ses agents", a-t-elle ajouté, soulignant que "les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur".

Frédérique Vidal "diligentera dans les meilleurs délais une mission de l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein de cet établissement", a-t-elle complété.

sha/tib/cal

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MAR 7

Sciences Po Grenoble: Pécresse dénonce un "terrorisme intellectuel" #

3/7/2021, 1:06 PM
Paris, FRA

Plusieurs responsables de la droite et de l'extrême droite se sont émus dimanche des accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, qualifiées de "terrorisme intellectuel" par Valérie Pécresse, candidate potentielle de la droite pour 2022.

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'Institut d'études politiques (IEP) sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs de l'Institut.

"Quand on jette en pâture des enseignants et qu'on les accuse sans aucune preuve, en leur mettant quasiment une cible dans leur dos, je considère que c'est du terrorisme intellectuel", a fustigé Mme Pécresse (ex-LR, Libres!), présidente de la région Ile-de-France, sur BFMTV.

"C'est un appel à délation qui a été fait. Il faut que l'université porte plainte contre ces étudiants", insiste Mme Pécresse qui assure que "ça vient d'un syndicat étudiant, l'UNEF, qui est en pleine dérive, en plein naufrage".

"Je n'oublie pas ce qui est arrivé à Samuel Paty", professeur assassiné en octobre par un jeune radicalisé, ajoute encore la présidente de l'Ile-de-France qui estime que "l'islamo-gauchisme est une réalité à l'université".

Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, souligne lui aussi, dans un tweet, qu'il faut "frapper fort" si "on ne veut pas revivre un drame comme celui qui a coûté la vie à Samuel Paty". "Les élèves de Sciences Po Grenoble qui menacent ces professeurs doivent être renvoyés et une plainte doit être déposée. Les syndicats complices doivent être poursuivis également", ajoute-t-il.

"Ce sont ces méthodes qui sont fascistes. Après la décapitation d'un de nos enseignants, après les menaces qui pèsent sur trop d'entre eux, l'UNEF met donc sciemment en danger deux enseignants. C'est quoi la prochaine étape ?", s'interroge pour sa part la députée LREM Aurore Bergé, issue de la droite.

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a dénoncé "une affaire sordide" qui démontre, selon elle, "toute la réalité d'un islamogauchisme répugnant, sectaire et sans limite". "Une partie de la gauche a sombré dans ce qu'on appelle l'islamo-gauchisme", a abondé son lieutenant Jordan Bardella dimanche sur France Inter.

jk/ggy/shu

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MAR 7

Enquête pour "injure publique" après des accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble #

3/7/2021, 12:56 PM
Grenoble, FRA

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après le collage d'affiches anonymes dans l'enceinte de Sciences Po qui accusaient nommément deux professeurs d'islamophobie, a-t-on appris de source judiciaire.

La procédure fait suite "au signalement de la direction" de l'Institut d'études politiques (IEP), vendredi, au lendemain de l'apparition de ces affiches à l'entrée de l'établissement, précise un communiqué du procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.

"Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", pouvait-on lire sur ces affiches, dont les photos circulent sur les réseaux sociaux, avec le nom de deux professeurs de l'Institut.

"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a précisé à l'AFP le magistrat qui a confié l'enquête au commissariat de Grenoble.

L'ouverture de cette enquête par le parquet grenoblois survient dans un contexte houleux qui s'est installé ces dernières semaines au sein de l'IEP.

Le 27 février, l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP - avait porté plainte pour "discrimination syndicale" (ndlr: classée sans suite depuis) contre l'un des deux professeurs visés par les affichages.

Ce dernier, dans un email à ses élèves dont l'AFP a obtenu copie, demandait aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds".

L'un de ses cours, intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", avait été visé quelques jours auparavant par un appel sur Facebook de l'Union Syndicale, demandant aux étudiants de témoigner sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus.

Le syndicat expliquait notamment qu'il souhaitait "retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si lors de ce cours des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".

C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", estime aujourd'hui l'avocat du professeur du cours, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.

De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants". Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage ayant visé ce professeur.

L'Unef, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse" dans un communiqué, réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression".

Le deuxième professeur visé par le collage est un professeur d'allemand, qui enseigne à l'IEP depuis 25 ans. La polémique est née, selon lui, fin novembre d'un groupe de travail informel pour préparer la semaine "de l'Égalité et contre les discriminations".

"Je m'étais inscrit pour préparer une journée thématique au titre: racisme, islamophobie, antisémitisme (...). Je comptais contester dans la discussion avec ma collègue et mes étudiants cet alignement de ces trois termes dans une seule thématique", a-t-il raconté sur l'antenne de BFMTV.

Ce dernier, selon lui "exclu du groupe de travail parce que les étudiants se disaient blessés par mes paroles", a ajouté qu'il a été l'objet depuis janvier d'une campagne menée par les "plus extrémistes" d'entre-eux. Depuis il est en "congé maladie" et a engagé un avocat pour décider de la suite judiciaire à donner.

dfa-ube/ag/shu

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MAR 7

Violences dans la métropole de Lyon: pointée du doigt, la police reçoit des renforts #

3/7/2021, 11:46 AM
Lyon, FRA

La métropole lyonnaise a été agitée ces trois dernières nuits par des troubles urbains qui rappellent de mauvais souvenirs, sur fonds d'accusations contre les forces de l'ordre qui viennent de recevoir des renforts de Paris pour prévenir une éventuelle escalade.

"On peut penser qu'il y a une forme de surenchère, le terreau est présent dans notre zone, mais on n'espère pas de nouveaux troubles dans d'autres quartiers ce soir", confie une source syndicale policière à l'AFP.

La Duchère à Lyon jeudi soir, Rillieux-la-Pape vendredi, puis Bron samedi : la métropole lyonnaise subit des débordements urbains à répétition marqués par des échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre et de nombreux incendies de véhicules, ravivant les sombres souvenirs de 2005 et 2015, lorsque les banlieues lyonnaises s'étaient embrasées à tour de rôle.

A Bron samedi soir, un équipage de police secours qui sortait d'un foyer pour mineurs a été pris à partie. "Ils étaient à 30 contre trois. Ils ont dû abandonner leur véhicule pour se réfugier dans le foyer" et leur fourgon a été dégradé, a rapporté une source policière.

Dans une vidéo relayée par le syndicat de commissaires SICP, on peut voir une quinzaine de jeunes enfoncer portes, capot et pare-brise du véhicule à coups de pied. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale.

De l'avis du maire LR de Bron Jérémie Bréaud, qui fait l'objet d'une protection suite à des menaces répétées, c'est l'action de la police contre le trafic de drogue qui a provoqué ces violences. Mais une source policière confie à l'AFP que les forces de l'ordre sont aussi montrées du doigt suite à l'accident d'un mineur survenu pendant les heurts.

Les pompiers sont intervenus après que ce dernier "eut fait une chute dans les escaliers d'un hall d'immeuble", a indiqué la préfecture, sans toutefois pouvoir apporter d'éléments sur la gravité des blessures du jeune homme.

A la Duchère, c'est un autre accident, de scooter cette fois, qui a mis le feu aux poudres jeudi. La veille, un adolescent de 13 ans, qui roulait sans casque, a été gravement touché après avoir perdu le contrôle de son véhicule.

Selon la presse locale, des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti. Une enquête a été confiée à l'IGPN sur les circonstances de l'accident.

"Les collègues sont intervenus uniquement pour secourir ce jeune", se défend une source syndicale policière. "Il y a une minorité qui, aujourd'hui, quoi qu'on puisse faire, fait tout de suite l'amalgame et nous pointe du doigt".

- Encore un maire menacé -

A Rillieux-la-Pape, ville classée en janvier parmi les quartiers de "reconquête républicaine" (QRR) par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 13 véhicules ont été incendiés vendredi soir. Selon le maire LR de Rillieux Alexandre Vincendet, "certains se sont servis de ce qui s'est passé (la veille) à la Duchère pour laisser libre cours à leur violence".

M. Darmanin a annoncé un bilan total de 21 interpellations, dont une majorité concernant des mineurs, après ces trois nuits de troubles.

Neuf suspects, dont huit mineurs, se trouvaient encore en garde à vue dimanche. Trois jeunes, dont un majeur, arrêtés à La Duchère attendaient de leur côté d'être présentés à la justice, selon le parquet.

Réclamé depuis de nombreux mois par les élus de la métropole, un renfort de 200 policiers et gendarmes se trouvait au complet à Lyon depuis samedi. "On espère que ça va dissuader de nouveaux troubles", confie une source policière.

Signe que le climat lyonnais se tend, le maire LR du 2e arrondissement Pierre Oliver a rapporté au Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il a surpris en plein tournage de clip de rap sauvage dans un parking en sous-sol de la gare Perrache.

Face aux violences et incivilités lyonnaises, la présidente du rassemblement national Marine Le Pen a fustigé sur Twitter la "faiblesse et le laxisme" du gouvernement.

En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dimanche, M. Darmanin a lui estimé que "s'il y a des violences urbaines, s'il y a des voitures qui peuvent brûler, des policiers qui sont pris à partie, des élus menacés, c'est parce que avec les polices municipales, mais avec la police nationale en premier lieu, on intervient, on démantèle chaque jour de points de deal".

"Plus il y aura harcèlement de ces points de deal, plus il y a manifestement réaction des dealers, mais à la fin ce sera toujours la police qui va gagner", a-t-il assuré.

ag/dfa/rhl

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MAR 7

Seine-Saint-Denis: un homme tente d'immoler par le feu une femme dans un bus #

3/7/2021, 11:41 AM
Bobigny, FRA

Une femme de 54 ans a été blessée après avoir été aspergée de liquide inflammable samedi soir dans un bus circulant à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) par un homme qui lui a mis le feu avant de s'enfuir, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

L'auteur présumé de ces faits commis peu après 19H00, âgé de 41 ans, a été interpellé et placé en garde à vue dimanche matin, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.

La victime a été brûlée au niveau du visage, du cuir chevelu et du cou, sans que son pronostic vital ne soit engagé. Elle doit quitter l'hôpital dimanche, selon une source proche de l'enquête.

Le compagnon de la victime lui a immédiatement porté secours, aidé par le chauffeur de bus qui a éteint le feu grâce à un extincteur, a relaté à l'AFP une source policière.

Tous deux, légèrement blessés, ont également été pris en charge par les pompiers.

Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

"Il semble que l'on soit face à l'acte totalement gratuit d'un déséquilibré, il n'y a, a priori, aucun lien entre cette femme, qui ne vit d'ailleurs pas dans le département, et son agresseur", selon une source policière.

"Tous les moyens sont mobilisés pour retrouver les auteurs de cette odieuse agression", avait twitté dimanche matin la Préfecture de police de Paris.

sab/aje/shu

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MAR 7

Enquête pour "injure publique" après des accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble #

3/7/2021, 11:12 AM
Grenoble, FRA

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après des affiches anonymes dans l'enceinte de Sciences Po qui accusaient nommément deux professeurs d'islamophobie, a-t-on appris de source judiciaire.

La procédure fait suite "au signalement de la direction" de l'Institut d'études politiques (IEP), vendredi, au lendemain du collage de ces affiches à l'entrée de l'établissement, précise un communiqué du procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.

"Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", pouvait-on lire sur les affiches, dont les photos circulent sur les réseaux sociaux, avec le nom de deux professeurs de l'Institut.

"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a précisé à l'AFP le magistrat qui a confié l'enquête au commissariat de Grenoble.

Cette dernière est ouverte "pour injure publique envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique, (...) et dégradation ou détérioration légère de bien destiné à l'utilité ou la décoration publique par inscription, signe ou dessin" en raison du collage. Les deux délits sont punis respectivement de 12.000 et 15.000 euros d'amende.

L'ouverture de cette enquête par le parquet grenoblois intervient dans un contexte houleux qui s'est installé ces dernières semaines au sein de l'IEP.

Le 27 février dernier, l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP - avait ainsi porté plainte pour "discrimination syndicale" (ndlr: classée sans suite depuis) contre l'un des deux professeurs visés par les affichages.

Ce dernier, dans un email à ses élèves dont l'AFP a obtenu copie, demandait aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds".

L'un de ses cours, intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", avait été visé quelques jours auparavant par un appel sur Facebook de l'Union Syndicale, demandant aux étudiants de témoigner sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus.

Le syndicat, qui ne nomme pas le maître de conférence, explique notamment qu'il "souhaite retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si lors de ce cours des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".

C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", estime aujourd'hui l'avocat du professeur du cours, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.

De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants".

Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage ayant visé ce professeur.

dfa-ube/ag/shu

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MAR 7

Enquête pour "injure publique" après des accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble #

3/7/2021, 11:10 AM
Grenoble, FRA

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après des affiches anonymes dans l'enceinte de Sciences Po qui accusaient nommément deux professeurs d'islamophobie, a-t-on appris de source judiciaire.

La procédure fait suite "au signalement de la direction" de l'Institut d'études politiques (IEP), vendredi, au lendemain du collage de ces affiches à l'entrée de l'établissement, précise un communiqué du procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.

"Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", pouvait-on lire sur les affiches, dont les photos circulent sur les réseaux sociaux, avec le nom de deux professeurs de l'Institut.

"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a précisé à l'AFP le magistrat qui a confié l'enquête au commissariat de Grenoble.

Cette dernière est ouverte "pour injure publique envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique, (...) et dégradation ou détérioration légère de bien destiné à l'utilité ou la décoration publique par inscription, signe ou dessin" en raison du collage. Les deux délits sont punis respectivement de 12.000 et 15.000 euros d'amende.

L'ouverture de cette enquête par le parquet grenoblois intervient dans un contexte houleux qui s'est installé ces dernières semaines au sein de l'IEP.

Le 27 février dernier, l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP - avait ainsi porté plainte pour "discrimination syndicale" (ndlr: classée sans suite depuis) contre l'un des deux professeurs visés par les affichages.

Ce dernier, dans un email à ses élèves dont l'AFP a obtenu copie, demandait aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds".

L'un de ses cours, intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", avait été visé quelques jours auparavant par un appel sur Facebook de l'Union Syndicale, demandant aux étudiants de témoigner sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage ayant visé ce professeur.

dfa-ube/ag/shu

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MAR 7

La sécurité du président, un métier de femmes aussi #

3/7/2021, 11:02 AM
Paris, FRA

"J'ai des paillettes dans les yeux tous les jours". Christèle n'échangerait pour rien au monde sa place au sein du groupe de sécurité et de protection de la présidence de la République (GSPR), où seule une poignée de femmes a réussi à s'imposer.

Membre du groupe d'élite du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale), Christèle est entrée au GSPR en 2017, à l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée.

Elle connaît parfaitement le maniement de toutes les armes, est une parachutiste émérite, les sports de combats n'ont pas de secret pour elle, ni la conduite rapide, ni la protection rapprochée. Le résultat d'une formation exigeante au GIGN. "Je vous assure, je ne suis pas wonder woman", dit-elle, mais on a du mal à croire que cette femme menue d'à peine 40 ans ne le soit pas.

L'équipe de protection du chef de l'Etat, qui comprend des policiers et des gendarmes, compte près de 80 personnes, dont cinq femmes.

Christèle milite pour que davantage se lancent dans ce métier particulier. Les femmes "ont de l'appréhension", elles n'osent pas, alors que "la sécurité, ce n'est pas le rapport de forces" uniquement. "La présence d'une femme suffit parfois à faire baisser la tension", dit-elle.

Toute jeune déjà, elle voulait être officier de gendarmerie. Mais avant, ses parents ont tenu à ce qu'elle obtienne une licence. Et, c'est un reportage vu à la télévision qui la pousse en 2007 vers l'EPIGN (Escadron parachutiste d'intervention de la gendarmerie nationale) qui rejoindra ensuite le GIGN.

"Je suis motivée, je suis rustique. Je me suis dit, c'est ce que je veux faire".

Elle reconnaît que "c'est un choix de vie", puisqu'il faut être disponible 24H/24.

- "J'ai grandi ici" -

Estelle, sa collègue policière, âgée de 36 ans, a les mêmes mots. "Un choix de vie", "une passion". Ni l'une, ni l'autre n'a d'enfant.

Estelle a intégré le GSPR en août 2017, un mois après Christèle.

Entrée à l'école de police en 2005, elle exerce cinq ans en police judiciaire, avant de rejoindre le Service de protection des hautes personnalités (SPHP), devenu en 2013 le Service de la protection (SDLP).

C'est sa passion pour le parachutisme qui la conduit au SPHP. Elle y créée une cellule linguistique - elle a une licence d'anglais - tout en enchaînant les stages (sports de combat, maniement des armes, protection rapprochée etc...).

Elle est tour à tour garde du corps de l'ambassadeur d'Israël en France, de l'ambassadeur de France au Liban, du candidat Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle de 2017 et rejoint pour le second, l'équipe de protection d'Emmanuel Macron.

"Faire ce métier, c'est possible pour une femme déterminée. Bien sûr, il faut être sportive. Il faut de la lucidité, savoir gérer même quand on est fatiguée, avoir énormément de disponibilité".

La place des femmes? "En dix ans, petit à petit, les choses se font. Ca va dans le bon sens", juge Estelle. Mais, précise-t-elle, dans le recrutement au GSPR, "on ne cherche pas une femme ou un homme, on cherche des profils".

Comme Christèle, elle a hâte que l'épidémie ait disparue pour reprendre les missions à l'étranger avec le président.

Il tarde aussi à Aude, 40 ans, que la vie reprenne son cours normal. Au commandement militaire de la Compagnie de sécurité de la présidence de la République (CSPR), son champ d'action est le palais de l'Elysée et le Fort de Brégançon quand le couple présidentiel s'y rend.

Cela fait 20 ans que cette femme d'1m83 du 1er régiment d'infanterie de la garde Républicaine (pour intégrer ce régiment il fallait notamment mesurer entre 1m75 et 1m85) est à l'Elysée où elle a gravi tous les échelons. Elle quittera le Palais prochainement, pour une promotion, à Nanterre.

"L'Elysée est une belle maison. J'ai grandi ici", lâche-t-elle en se remémorant des épisodes qui l'ont marquée comme la réception donnée par la Reine Elisabeth II en 2006.

sm/tib/rhl

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MAR 7

Deux hommes blessés à Cherbourg: enquête pour tentative d'homicide #

3/7/2021, 10:26 AM
Rennes, FRA

Le parquet de Cherbourg a annoncé dimanche à l'AFP qu'une enquête de flagrance pour tentative d'homicide a été ouverte après que deux hommes ont été grièvement blessés par arme à feu et à arme blanche samedi.

Vers 16H30 samedi, sur les hauteurs de Cherbourg, "un groupe d'individus a ouvert le feu avec une arme de type chasse et a pris la fuite. Deux hommes nés en 1992 et 1993 ont été blessés par les plombs et par arme blanche, et ont été opérés, tandis qu'une troisième personne a été plus légèrement blessée", a indiqué Yves Le Clair, procureur de Cherbourg.

"On ne peut pas encore cerner les motifs (de cette agression) avec précision", a ajouté le procureur. Deux individus, qui avaient été pointés par un mouvement de foule comme des complices et qui avaient été placés en garde à vue, ont été disculpés, selon la même source.

Les constatations techniques se poursuivent et les deux victimes pourraient être entendues prochainement par les enquêteurs.

La police judiciaire (PJ) de Caen et le commissariat de Cherbourg ont été saisis conjointement de l'enquête.

mas/shu

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MAR 6

Nouveaux troubles urbains près de Lyon: cinq interpellations #

3/6/2021, 9:01 PM
Lyon, FRA

Pour la troisième soirée de suite dans la métropole lyonnaise, les forces de l'ordre ont dû intervenir pour rétablir l'ordre, cette fois à Bron où un fourgon de police a été dégradé et cinq personnes interpellées, a-t-on appris de sources concordantes.

Les faits se sont déroulés samedi vers 18H00 dans le quartier de Parilly, lorsque des individus ont incendié trois véhicules et s'en sont pris à un fourgon de police stationné alors que des agents se trouvaient en intervention non loin de là, a rapporté la préfecture à l'AFP.

La police a pu arrêter cinq personnes et contrôler rapidement la situation dans cette municipalité limitrophe de l'est lyonnais, a-t-elle ajouté. En milieu de soirée, un journaliste de l'AFP a pu observer que le calme régnait dans le quartier de Parilly, placé sous étroite surveillance.

Jusque tard dans la nuit, la police devait quadriller la zone, mais aussi la ville de Rillieux-la-Pape et le quartier lyonnais de la Duchère où ont éclaté des violences similaires jeudi et vendredi soir, se soldant par une quinzaine d'arrestations, a encore précisé la préfecture.

Quatre mineurs interpellés vendredi à Rillieux se trouvaient encore en garde à vue samedi, et trois jeunes, dont un majeur, arrêtés à La Duchère attendaient d'être présentés à la justice, selon le parquet.

"Encore une fois c'est une extrême minorité d'individus que l'on gène car on veut mettre fin à leurs petits trafics et qui ont décidé qu'il fallait des représailles", a fustigé à l'AFP le maire LR de Bron Jérémie Bréaud.

Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé des "violences inacceptables".

"Aucun acte de violence ne saurait être accepté. Soutien aux forces de police", a t-il encore écrit, quelques heures après avoir annoncé l'envoi d'une troisième unité de force mobile dans l'agglomération lyonnaise. Soit plus de 200 policiers et gendarmes en renfort "pour faire respecter l'ordre républicain", selon le ministre.

La préfecture a confirmé à l'AFP que ces renforts étaient arrivés dans la métropole lyonnaise samedi après-midi.

En poste depuis l'année dernière, le maire de Bron bénéficie depuis peu de la protection du service des personnalités accordé par le ministre de l'Intérieur après avoir déjà plusieurs fois été visé par des menaces dues selon lui à sa volonté de s'en prendre aux trafiquants.

cor-dfa-ag/or

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MAR 6

Trafic de barbituriques: onze membres d'une association pro-euthanasie mis en examen #

3/6/2021, 8:10 PM
Paris, FRA

Onze membres d'une association pro-euthanasie, Ultime liberté, ont été mis en examen à Paris dans une enquête sur un trafic de Pentobarbital, un barbiturique interdit en France et parfois utilisé pour l'aide au suicide, a indiqué samedi l'association.

"Onze adhérents de l'association Ultime Liberté dont la présidente, le secrétaire général, le vice-président, ont été mis en examen" entre mercredi et vendredi, indique l'association dans un communiqué.

Ces militants avaient été placés en garde à vue mi-janvier sur décision d'un juge d'instruction du pôle santé publique du tribunal.

Ce magistrat est chargé depuis le 18 juin 2020 de ces investigations qui portent sur des soupçons d'"importation, détention, acquisition et emploi illicites de substances classées comme psychotropes", ainsi que d'"exercice illégal de la profession de pharmacien" et de "propagande ou complicité de propagande de produits permettant de se donner la mort".

Ces adhérents de l'association doivent répondre d'un certain nombre d'actes commis entre août 2018 et novembre 2020, selon le communiqué de l'association. "Ces actes sont considérés comme illégaux au regard de certains articles de la législation française actuelle", selon le communiqué.

"Pour une grande partie de ces actes (...) nous ne nions pas en avoir été les auteurs, ni qu'ils puissent être en contravention avec certains de ces articles de loi actuels".

Les investigations du juge d'instruction ont pris la suite de celles entamées le 26 juillet 2019 par le parquet de Paris, après la transmission par les autorités américaines d'une liste de destinataires français de colis pouvant contenir du Pentobarbital, puissant anesthésiant interdit en France depuis 1996 pour la médecine humaine.

125 acheteurs français avaient été identifiés.

Lors d'une centaine de perquisitions en octobre 2019, 130 flacons de ce produit, détourné par des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours, avaient été saisis.

Fabriqué par un laboratoire danois qui en détient la licence exclusive de production aux États-Unis, le Pentobarbital est utilisé par les vétérinaires pour euthanasier les animaux.

laf/bl/rh/or

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MAR 6

Cherbourg: deux hommes en urgence absolue après une agression #

3/6/2021, 8:07 PM
Rennes, FRA

Deux hommes âgés d'une vingtaine d'années étaient en urgence absolue après avoir été agressés samedi après-midi par arme à feu et arme blanche à Cherbourg, a-t-on appris auprès du parquet, précisant dans la soirée que leurs jours n'étaient pas en danger.

"Il y a deux hommes en urgence absolue après une agression par arme blanche et arme à feu, ça s'est passé sur les hauteurs de Cherbourg", a indiqué Yves Le Clair, procureur de Cherbourg, sans pouvoir apporter plus de précisions sur les faits.

"L'agresseur est en fuite, on essaye de comprendre ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.

Dans la soirée, le procureur a indiqué à l'AFP que les jours des deux hommes, qui sont hospitalisés, n'étaient pas en danger.

La police judiciaire a été saisie, selon la même source.

mas/bow

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MAR 6

Guyane: quatre personnes renvoyées en correctionnelle pour dégradation de la préfecture #

3/6/2021, 6:50 PM
Cayenne, FRA

Quatre hommes ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour "destruction ou dégradation volontaire par incendie" de la façade de la préfecture de Cayenne en Guyane en juillet, a-t-on appris auprès du parquet samedi.

"J'ai pris la décision de renvoi devant le tribunal correctionnel (...) suite à une enquête préliminaire de la police. Ils devront répondre de destruction ou dégradation volontaire par incendie devant le tribunal", a indiqué le procureur de Cayenne, Samuel Finielz, à l'AFP.

Les faits ont eu lieu le 21 juillet dernier en marge d'une manifestation d'une centaine de personnes demandant davantage de moyens dans la lutte anti-Covid.

"Des pneus et des palettes de bois brûlaient devant la préfecture. Nous avons été à deux doigts d'un incendie généralisé. C'est un acte inacceptable qui aurait pu avoir des conséquences gravissimes", avait alors relaté le préfet de l'époque, Marc Del Grande, à l'AFP.

Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue mercredi dans cette affaire. Parmi eux figurent Gilles Beaudi, syndicaliste UTG (Union des travailleurs guyanais, principal syndicat de Guyane) de la mairie de Cayenne, ainsi que Stéphane Palmot et Richard Cimonard, deux militants du collectif des 500 Frères contre la délinquance.

Richard Cimonard avait déjà été condamné pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique" pour avoir projeté à terre en 2018 un policier au cours d'une manifestation.

Selon l'avocat guyanais Alex Leblanc, qui a assisté MM. Cimonard et Palmot en garde à vue mercredi, "les policiers essayaient de savoir si la personne cagoulée (protagoniste du départ de feu, ndlr) était Stéphane Palmot. Monsieur Palmot nie. Monsieur Cimonard dit qu'il n'est pas au courant, qu'il n'a pas vu Palmot. Le troisième non plus".

Mais, de source judiciaire, un quatrième suspect interpellé, pour sa part jeudi, et renvoyé lui aussi en correctionnelle, aurait été "bavard" au cours de sa garde à vue. Pour Me Leblanc, "nous remettons ça en cause. Il était seul, sans avocat, face à la pression des policiers".

L'audience est prévue le 14 octobre.

ff/jk/cal

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MAR 6

Violences urbaines à Beauvais: quatre personnes jugées lundi #

3/6/2021, 6:30 PM
Lille, FRA

Quatre personnes doivent être jugées lundi en comparution immédiate pour des violences urbaines survenues entre le 1er et le 3 mars dans deux cités HLM de Beauvais, a indiqué samedi dans un communiqué la procureure de la République Caroline Tharot.

Après ces violences urbaines, le Premier ministre Jean Castex, en déplacement vendredi à Beauvais pour une table ronde du "Beauvau de la sécurité", avait affirmé que "rien ne restera impuni".

Les quatre mis en cause, dont trois ont été placés en détention provisoire samedi dans l'attente de leur procès, sont poursuivis pour des échauffourées avec les forces de l'ordre dans les nuits du 1er au 2 mars dans le quartier de l'Argentine, et du 2 au 3 mars dans le quartier de Soie Vauban.

Parmi les délits reprochés figurent notamment des violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique n'ayant pas entraîné d'incapacité, la diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne et des menaces de mort ou d'atteinte aux biens envers un fonctionnaire de police.

Dimanche soir, trois policiers avaient été légèrement blessés, dont deux par des tirs de mortiers.

jpa/cab/cal

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MAR 6

Cherbourg: deux hommes en urgence absolue après une agression #

3/6/2021, 6:24 PM
Rennes, FRA

Deux hommes étaient en urgence absolue après avoir été agressés samedi après-midi par arme à feu et arme blanche à Cherbourg, a-t-on appris auprès du procureur de la ville.

"Il y a deux hommes en urgence absolue après une agression par arme blanche et arme à feu, ça s'est passé sur les hauteurs de Cherbourg", a indiqué Yves Le Clair, procureur de Cherbourg, sans pouvoir apporter plus de précisions sur les faits.

"L'agresseur est en fuite, on essaye de comprendre ce qui s'est passé", a-t-il ajouté.

La police judiciaire a été saisie, selon la même source.

mas/bow

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MAR 6

Fête clandestine dans le Calvados: les trois gardes à vue levées #

3/6/2021, 6:18 PM
Rennes, FRA

Les trois gardes à vue d'organisateurs d'une fête "qui leur a échappé" à Ernes (Calvados) ont été levées, a indiqué samedi le parquet de Caen à l'AFP, précisant qu'il n'y avait "a priori pas d'infraction délictuelle".

"C'était une fête privée qui a échappé aux organisateurs. Les gardes à vue des trois organisateurs, un mineur de 17 ans et deux personnes âgées d'une vingtaine d'années, ont été levées", a déclaré à l'AFP Amélie Cladière, procureur de la République à Caen. "Ce n'était pas une soirée payante", a-t-elle précisé, soulignant qu'il y avait moins d'une centaine de personnes, sans que l'on puisse déterminer le chiffre précis.

Dans la matinée, le préfet avait communiqué sur cette fête. "La Gendarmerie_14 est intervenue à Ernes pour mettre fin à une fête clandestine. L'organisateur a été interpellé et les participants verbalisés. Une procédure judiciaire est en cours. Face à la #COVID19, l'heure n'est pas au relâchement".

sm-mas/or

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MAR 6

Sarkozy condamné: Hollande "n'accepte pas les attaques répétées contre la justice" #

3/6/2021, 6:16 PM
Paris, FRA

François Hollande dit samedi dans un entretien au Parisien ne pas accepter "les attaques répétées contre la justice" après la condamnation à de la prison ferme de Nicolas Sarkozy, même s'il "mesure ce que représente" cette décision pour son prédécesseur à l'Elysée.

"Je mesure ce que représente pour Nicolas Sarkozy cette condamnation à la fois sur le plan humain et sur le plan politique. C'est aussi une question d'honneur compte tenu des fonctions qu'il a exercées", affirme l'ancien chef de l'Etat.

"En revanche ce que je n'accepte pas, ce sont les attaques répétées contre la justice et son indépendance, avec des magistrats qui sont nommément pointés du doigt", ajoute François Hollande, déplorant que le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti n'ait pas défendu "immédiatement l'institution judiciaire".

Alors que la droite a concentré ses attaques sur le Parquet national financier (PNF), qu'elle accuse d'avoir joué un rôle politique dans le procès, l'ancien dirigeant socialiste rappelle que le jugement a été rendu "par un tribunal indépendant après une enquête menée par le PNF, puis une instruction confiée à d'autres magistrats".

"Enfin les magistrats du PNF n'ont pas été choisis par moi, pas plus que par mon successeur. Ils l'ont été sur proposition du Garde des Sceaux après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature", insiste François Hollande, qui a créé le PNF en 2013 après l'affaire Cahuzac.

"Prétendre que le PNF agirait à des fins partisanes, c'est porter atteinte à l'impartialité de 18 magistrats qui travaillent en toute indépendance pour l'intérêt général", poursuit l'ex-chef de l'Etat.

"À ceux qui comme Mme Le Pen ou M. Mélenchon se plaignent qu'il y aurait un gouvernement des juges, je dis que le temps où les politiques étaient intouchables est révolu", ajoute-t-il encore.

A propos du "soutien personnel" apporté par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à Nicolas Sarkozy, François Hollande considère qu'"en ces circonstances", cela "ne (le) heurte pas".

Il estime par ailleurs que la "meilleure façon de combattre" le Rassemblement national, "ce n'est pas de se présenter juste comme une solution contre l'extrême droite, mais comme une solution pour le pays". Et juge à propos de la gauche que "ce n'est pas la division qui est la plus inquiétante" mais "le fait qu'il n'y ait pas une ligne politique qui puisse s'affirmer et être capable de rassembler" en vue de 2022.

are/jk/cal

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MAR 6

Covid: la police évacue les quais de Seine bondés à Paris #

3/6/2021, 5:43 PM
Paris, FRA

La police a fait évacuer samedi en milieu d'après-midi à Paris les quais de Seine, où le soleil et la température douce avaient attiré des Parisiens en nombre qui ne respectaient pas les gestes barrière en cette période de forte circulation du Covid-19.

La préfecture de police de Paris a posté plusieurs tweets appelant au respect des gestes barrière sur les quais (port du masque et distanciation physique), avant de décider de disperser les petits groupes et d'évacuer les quais.

La semaine dernière, il en avait été de même, mais la police était intervenue peu avant le couvre-feu en vigueur à partir de 18H00.

Pour ce week-end, la préfecture de police a aussi interdit la consommation d'alcool sur les quais de Seine et les rives du Canal Saint-Martin de 11H00 à 18H00, ainsi que dans plusieurs autres lieux de la capitale française.

Paris et l'Ile-de-France, qui ont échappé au confinement le week-end, font partie des régions où le virus circule particulièrement rapidement.

Dans toute la France, la surveillance renforcée concerne 23 départements, où l'exécutif invite "à ne pas sortir, autant que possible" des frontières.

Dans le nord du pays, le département du Pas-de-Calais vivait samedi son premier week-end d'un nouveau confinement, une mesure qui était déjà en vigueur dans les agglomérations de Dunkerque (nord) et Nice (sud-est).

Pour plus de deux millions de personnes, cela signifie une attestation dérogatoire pour tout déplacement, et la limite de 5 km et une heure autour du domicile.

Les autorités françaises, pour qui le confinement généralisé est un dernier recours, s'en remettent à l'accélération de la vaccination, alors qu'actuellement, moins de 3,4 millions de Français ont reçu au moins une dose.

Des opérations de vaccination de masse ont ainsi été lancées dans plusieurs régions où le virus circule le plus activement, ciblant d'abord les plus de 75 ans.

En région parisienne, une centaine de centres de vaccination resteront ouverts samedi et dimanche et ailleurs dans le pays quatre hôpitaux militaires sont mis à contribution.

Objectif de l'exécutif: au moins 10 millions de premières injections d'ici mi-avril, 20 millions d'ici mi-mai et 30 millions d'ici l'été.

bur-ode/cls

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MAR 6

Covid: les quais de Seine bondés à Paris, la police les fait évacuer #

3/6/2021, 4:21 PM
Paris, FRA

La police a fait évacuer en milieu d'après-midi samedi les quais de Seine où le soleil et la température douce avaient attiré des Parisiens en nombre qui ne respectaient pas les gestes barrière en cette période de forte circulation du Covid-19.

La préfecture de police de Paris a posté plusieurs tweets appelant au respect des gestes barrière sur les quais (port du masque et distanciation physique), avant de décider de disperser les petits groupes et d'évacuer les quais.

La semaine dernière, il en avait été de même, mais la police était intervenue peu avant le couvre-feu de 18H00.

Pour ce week-end, la préfecture de police a interdit la consommation d'alcool sur les quais de Seine et les rives du Canal Saint-Martin de 11H00 à 18H00, ainsi que dans plusieurs autres lieux de la capitale.

En début de matinée, lors de la présentation de l'opération de vaccination massive durant le week-end, le préfet de police, Didier Lallement, avait prévenu que s'il constatait dans des manifestations ou des rassemblements un non respect des gestes barrière, il interviendrait pour y mettre fin.

Paris et l'Ile-de-France, qui ont échappé au confinement le week-end, font partie des régions où le virus circule particulièrement rapidement.

sm/aje/bow

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MAR 6

Affaire Adama Traoré: ce que contient la nouvelle expertise versée par la famille #

3/6/2021, 3:42 PM
Paris, FRA

La famille d'Adama Traoré, mort en 2016 après son arrestation par les gendarmes, a versé un nouveau rapport à charge pour les militaires, rédigé par un neurologue qui s'est appuyé sur des avis de huit experts français et internationaux toutefois divergents, selon le document consulté samedi par l'AFP.

- Les conclusions de la nouvelle expertise -

Le docteur Johan Le Guilloux retient que la mort du jeune homme noir de 24 ans, devenu un symbole de la dénonciation des violences policières, "est lié à un syndrome asphyxique traumatique mécanique par blocage de la respiration thoracique et abdominal dans les suites d'un plaquage ventral, aggravé par une hypoxémie d'effort".

En clair, ce neurologue du Val-d'Oise conclut que la mort a pour cause principale l'interpellation au sol du jeune homme sous le poids des gendarmes, aggravée par un manque d'oxygène lié à la fuite et au stress.

Le 19 juillet 2016, sa mort avait été constatée dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) au terme d'une course-poursuite, un jour de canicule où la température avait frôlé les 37°C.

Depuis lors, l'enquête est l'objet d'un bras de fer d'expertises sur lesquelles les juges d'instruction doivent s'appuyer pour décider du renvoi ou non en procès des militaires, qui ne sont pas mis en examen à ce jour mais placés sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour "non-assistance à personne en danger".

Pour se prononcer, les experts médicaux successifs confrontent autopsies, analyses des organes, antécédents médicaux et récit d'un témoin ainsi que celui des trois gendarmes, seuls dans l'appartement lorsque le jeune homme a été menotté au sol.

- La question du plaquage ventral -

Dans ce nouveau rapport, les deux premiers légistes, un Italien et un Américain, s'opposent à la thèse d'un "plaquage ventral" comme cause de la mort, mais le neurologue mandaté par la famille conteste leurs analyses dans ses conclusions.

Deux autres retiennent au contraire cette technique comme cause du décès.

Le premier évoque une "asphyxie positionnelle" résultant de ce plaquage. Il s'agit de Michael Baden, co-auteur d'une contre-autopsie de George Floyd, Afro-Américain qui a péri en mai asphyxié sous le genou d'un policier blanc, suscitant une vague de colère internationale.

Le second, un confrère brésilien, évoque lui "une asphyxie mécanique" causée par les militaires et qui a aggravé l'état de manque d'oxygène dans lequel se trouvait Adama Traoré à leur arrivée.

- La question des antécédents -

Dans la suite du document, quatre autres médecins reviennent sur les maladies, asymptomatiques, dont était affecté Adama Traoré et mises en avant par les premières expertises judiciaires qui dédouanaient les gendarmes.

Trois d'entre eux excluent dans le processus ayant conduit au décès la présence d'un "oedème cardiogénique", pourtant retenu par une majorité des précédents experts, soit comme une conséquence du maintien au sol, soit comme une évolution naturelle de l'état de santé d'Adama Traoré après la course-poursuite.

Deux d'entre eux, spécialistes de la sarcoïdose, ajoutent que cette maladie, invoquée en 2018 dans la première expertise de synthèse, a pu éventuellement aggraver le manque d'oxygène, sans pour autant causer le décès.

Les premières expertises évoquaient aussi un trait drépanocytaire comme un des facteurs du décès, mais une spécialiste de cette maladie génétique le conteste, évoquant une cause "multifactorielle".

En conclusion, le docteur Le Guilloux estime que "les pathologies cardiaque et hématologique n'ont pas accéléré, ni participé au décès".

- Réactions -

"Je n'ai pas connaissance de ce nouvel avis réclamé par la partie civile et dont la primeur est toujours réservée aux médias", a réagi l'un des avocats des gendarmes, Me Rodolphe Bosselut.

"Cet avis n'a aucune valeur judiciaire", a-t-il estimé, ajoutant que ces rapports médicaux "visent à tenter un rapprochement avec l'affaire Floyd, ce qui est intellectuellement malhonnête et délirant".

Joint par l'AFP, l'avocat de la famille, Me Yassine Bouzrou, n'a pas souhaité faire de déclarations. Auprès de RTL, il a estimé que ce document constituait "des charges suffisantes pour renvoyer les gendarmes devant une juridiction de jugement".

Ce rapport est dévoilé deux mois après une dernière expertise judiciaire. Ses quatre auteurs belges estiment que la mort du jeune homme a été causée par un "coup de chaleur" qui n'aurait "probablement" pas été fatal sans les manoeuvres d'immobilisation des gendarmes qui ont aggravé son état.

gd-bl/tib/cal

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MAR 6

Photographe agressé à Reims: un deuxième suspect mis en examen #

3/6/2021, 2:15 PM
Reims, FRA

Un deuxième suspect dans l'enquête sur la violente agression, à Reims, d'un photo-journaliste du journal l'Union le 27 février a été mis en examen samedi pour participation à un groupement en vue de préparer des actes de violences ou des dégradations, selon le parquet.

Âgé de 21 ans, né à Reims, le jeune homme a été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction de se rendre dans le quartier prioritaire de Croix-Rouge -théâtre de l'agression-, obligation de respecter un couvre-feu en plus du couvre-feu administratif lié au Covid-19 et interdiction d'entrer en contact avec d'autres protagonistes du dossier.

"La peine encourue pour cette seule infraction, un an, ne permettait pas d'envisager, sur le plan légal, des réquisitions de placement en détention provisoire qui ne sont permises que si la peine encourue est d'au moins trois ans", a souligné dans un communiqué le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette.

Ce jeune homme, qui s'est présenté vendredi au commissariat de Reims où il a été ensuite placé en garde à vue, a été condamné deux fois par le tribunal correctionnel de Reims pour extorsion et détention de stupéfiants, entre 2017 et 2019.

Mercredi, un jeune homme de 21 ans de nationalité algérienne, condamné à huit reprises en 2018 et 2019, avait été mis en examen pour "tentative de meurtre aggravée" et placé en détention provisoire.

Il est soupçonné d'être celui qui a porté les coups au journaliste, notamment lorsqu'il était au sol, alors que ce dernier "exerçait son métier, et pour ce motif", dans le quartier sensible de Croix-Rouge, avait expliqué M. Bourrette.

Le 27 février, venu couvrir les apparents préparatifs d'une rixe, le photographe du quotidien régional l'Union avait été pris à partie par un groupe de 13 personnes, alors qu'il se trouvait près de sa voiture floquée du logo du journal.

Une semaine après l'agression, Christian Lantenois, 65 ans, "est toujours hospitalisé dans un état critique mais stable, avec un pronostic vital qui reste engagé", rapportait l'Union sur son site samedi.

jpa/cab/cal

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MAR 6

Policiers agressés en octobre dans le Val-d'Oise: le dernier suspect mis en examen #

3/6/2021, 1:01 PM
Pontoise, FRA

Un homme soupçonné d'être l'un des deux principaux agresseurs de deux policiers grièvement blessés par balle en octobre à Herblay (Val-d'Oise) a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Pontoise.

Cet homme, soupçonné d'avoir roué de coups et tiré sur ces fonctionnaires en surveillance dans une zone industrielle après leur avoir volé leur arme de service, avait été interpellé vendredi à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine).

Son complice présumé avait été arrêté début décembre à son domicile de Nanterre, au terme de deux mois de cavale, et mis en examen lui aussi pour tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique.

L'homme interpellé vendredi se trouvait dans le même appartement mais était parvenu à s'échapper, selon une source policière. En début de semaine, il a été localisé à Paris puis, après une filature, à Clichy, a-t-on ajouté de même source, en soulignant que cet homme avait bénéficié d'un "gros soutien logistique pour se cacher".

Six jours après l'agression des deux policiers, un autre homme s'était rendu à la police en clamant son innocence. Il a lui aussi été mis en examen pour tentative de meurtre.

Ces trois hommes sont soupçonnés d'avoir agressé le 7 octobre dans une zone industrielle d'Herblay deux fonctionnaires de la police judiciaire de Cergy-Pontoise, qui étaient en mission nocturne de surveillance. Les deux fonctionnaires, âgés de 30 et 45 ans, se trouvaient à bord d'une voiture banalisée.

Les deux fonctionnaires sont actuellement en convalescence. L'un d'eux souffre d'importantes séquelles, selon des sources policières.

Cette attaque avait suscité l'indignation des syndicats de policiers et de nombreuses réactions. Pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, les policiers avaient été "massacrés".

sab/sha/cal

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MAR 6

La police supprime un de ses tweets de prévention contre "le revenge porn" #

3/6/2021, 12:52 PM
Paris, FRA

La police nationale a "choisi" samedi de supprimer un de ses tweets, destiné à l'origine à prévenir les jeunes du danger de partager des photos dénudées sur les réseaux sociaux, en raison d'un début de polémique sur le réseau social.

Samedi, sur son compte Twitter, la police nationale a posté un dessin montrant deux adolescents, le téléphone à la main, échangeant une photo de nu, avec le texte suivant: "Il a bien reçu TON NUDE, tes amis, tes parents, tes camarades...". Et une mise en garde: "Envoyer un nude, c'est accepter de prendre le risque de voir cette photo partagée".

Ce tweet a aussitôt suscité moult commentaires, les uns y voyant une volonté de la police de "rejeter la faute sur les victimes", quand d'autres ont jugé "la tournure maladroite mais pas illégitime".

Interrogée par l'AFP, la police nationale a répondu: "Nous ne portons jamais l'idée que les victimes pourraient être responsables de la situation qu'elles subissent".

"Ce tweet, a-t-on ajouté, était donc une maladresse que nous avons choisi de corriger en le supprimant".

Cette publication devait faire partie d'une série consacrée aux dangers de partager de telles photos, qui s'achevait par les sanctions encourues en cas d'utilisation délictueuse et/ou malveillante.

"La police nationale, a-t-on fait valoir également, agit pour identifier et confondre les auteurs des infractions. Elle est également mobilisée dans des actions de prévention qui s'adressent au plus grand nombre possible".

sm/sha/cal

TWITTER

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MAR 6

Attentat jihadiste déjoué avant l'Euro-2016: sept accusés devant les assises de Paris #

3/6/2021, 11:30 AM
Paris, FRA

Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats jihadistes de Bruxelles et trois mois avant l'Euro de football, un arsenal "d'une ampleur inédite" était découvert en banlieue parisienne: sept hommes accusés d'avoir projeté une attaque terroriste sont jugés à partir de lundi à Paris.

Cinq fusils d'assaut de type Kalachnikov, sept armes de poing, de nombreuses munitions, 105 g de TATP - substance prisée des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) - 1,3 kg d'explosif industriel, des milliers de billes d'acier. L'arsenal était caché dans un appartement d'Argenteuil près de Paris, loué depuis plusieurs mois par Réda Kriket.

Ce délinquant multirécidiviste de 39 ans, "acquis de longue date aux thèses jihadistes" selon l'accusation, a toujours nié avoir eu pour projet de commettre un attentat: il voulait gagner un peu d'argent en revendant les armes, a-t-il assuré au cours de l'enquête.

A quelques jours du début de l'audience, Réda Kriket, tout comme l'un de ses coaccusés âgé de 37 ans, Anis Bahri, ont récusé leurs avocats, a-t-on appris de source proche du dossier.

Cela pourrait avoir une conséquence sur la tenue du procès, prévu jusqu'au 9 avril. La question sera débattue lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris.

L'enquête à tiroirs et aux ramifications européennes avait débuté en novembre 2015, avec l'interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie selon les autorités. En s'intéressant à leur entourage, les enquêteurs sont remontés à Anis Bahri puis à Réda Kriket.

Ce dernier n'est pas un inconnu de la justice antiterroriste: en juillet 2015, il a été condamné par défaut à dix ans d'emprisonnement en Belgique, au procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. L'un des principaux prévenus, lui aussi absent, était Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats de Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015.

Après des semaines de surveillance et de filatures, Réda Kriket est interpellé le 24 mars 2016 à Boulogne-Billancourt en banlieue parisienne, le logement qu'il louait à Argenteuil sous une fausse identité perquisitionné.

Anis Bahri est arrêté trois jours plus tard à Rotterdam, à la demande des autorités françaises. A son domicile, sont retrouvés 45 kg de munitions.

- 'Coeur opérationnel' -

Réda Kriket et Anis Bahri sont suspectés d'avoir séjourné en Syrie entre fin 2014 et début 2015. Et d'avoir fait plusieurs allers-retours les semaines précédant leurs interpellations entre la France, la Belgique et les Pays-Bas, en compagnie d'un troisième homme, Abderrahmane Ameuroud, dont l'ADN sera aussi identifié dans la planque d'Argenteuil.

Cet Algérien de 43 ans a été condamné à Paris en 2005 au procès d'un réseau accusé d'avoir apporté un soutien logistique au départ en Afghanistan des assassins du commandant Massoud, tué deux jours avant les attentats du 11-Septembre.

Principaux accusés au procès qui s'ouvre lundi, les trois hommes étaient selon l'accusation "le coeur idéologique et opérationnel" de la "cellule d'Argenteuil", soupçonnée d'avoir été mandatée par le groupe Etat islamique pour commettre un attentat en France.

Ils sont jugés avec quatre autres hommes âgés de 38 à 44 ans, accusés d'avoir participé à des degrés divers au projet d'attaque.

Pour frapper où et quand? La découverte de cet arsenal de guerre montrait "à l'évidence les préparatifs d'une action terroriste imminente", avait affirmé le procureur de Paris de l'époque, François Molins, même si "aucune cible précise n'a été identifiée".

Selon l'accusation, la "cellule d'Argenteuil" - démantelée deux jours après les attaques de Bruxelles et quelques semaines avant l'Euro de football, qui s'est tenu en France en juin-juillet 2016 - "semblait s'inscrire (...) en cohérence avec les attentats et projets d'attentats perpétrés en Europe depuis 2015".

Devant les enquêteurs, Réda Kriket avait assuré n'avoir "rien à voir" avec les attentats de Bruxelles et du 13-Novembre.

Durant un temps, il avait également évoqué un individu, qu'il appelait Abou Badr, comme étant celui ayant déposé les armes dans l'appartement avant de partir en Syrie. Il a finalement reconnu avoir inventé l'existence de ce personnage.

Les sept accusés sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, certains en état de récidive légale. Réda Kriket est également renvoyé pour "usage de faux document administratif".

asl/tib/rhl/at

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MAR 6

Un projet d'attentat jihadiste déjoué avant l'Euro-2016 devant les assises de Paris #

3/6/2021, 11:11 AM
Paris, FRA

Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats jihadistes de Bruxelles et trois mois avant l'Euro de football, un arsenal "d'une ampleur inédite" était découvert en banlieue parisienne: sept hommes accusés d'avoir projeté une attaque terroriste sont jugés à partir de lundi à Paris.

Cinq fusils d'assaut de type Kalachnikov, sept armes de poing, de nombreuses munitions, 105 g de TATP - substance prisée des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) - 1,3 kg d'explosif industriel, des milliers de billes d'acier. L'arsenal était caché dans un appartement d'Argenteuil (Val-d'Oise), loué depuis plusieurs mois par Réda Kriket.

Ce délinquant multirécidiviste de 39 ans, "acquis de longue date aux thèses jihadistes" selon l'accusation, a toujours nié avoir eu pour projet de commettre un attentat: il voulait gagner un peu d'argent en revendant les armes, a-t-il assuré au cours de l'enquête.

A quelques jours du début de l'audience, Réda Kriket, tout comme l'un de ses coaccusés âgé de 37 ans, Anis Bahri, ont récusé leurs avocats, a-t-on appris de source proche du dossier.

Cela pourrait avoir une conséquence sur la tenue du procès, prévu jusqu'au 9 avril. La question sera débattue lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris.

L'enquête à tiroirs et aux ramifications européennes avait débuté en novembre 2015, avec l'interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie selon les autorités. En s'intéressant à leur entourage, les enquêteurs sont remontés à Anis Bahri puis à Réda Kriket.

Ce dernier n'est pas un inconnu de la justice antiterroriste: en juillet 2015, il a été condamné par défaut à dix ans d'emprisonnement en Belgique, au procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. L'un des principaux prévenus, lui aussi absent, était Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats de Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015.

Après des semaines de surveillance et de filatures, Réda Kriket est interpellé le 24 mars 2016 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le logement qu'il louait à Argenteuil sous une fausse identité perquisitionné.

Anis Bahri est arrêté trois jours plus tard à Rotterdam, à la demande des autorités françaises. A son domicile, sont retrouvés 45 kg de munitions.

- "Coeur opérationnel" -

Réda Kriket et Anis Bahri sont suspectés d'avoir séjourné en Syrie entre fin 2014 et début 2015. Et d'avoir fait plusieurs allers-retours les semaines précédant leurs interpellations entre la France, la Belgique et les Pays-Bas, en compagnie d'un troisième homme, Abderrahmane Ameuroud, dont l'ADN sera aussi identifié dans la planque d'Argenteuil.

Cet Algérien de 43 ans a été condamné à Paris en 2005 au procès d'un réseau accusé d'avoir apporté un soutien logistique au départ en Afghanistan des assassins du commandant Massoud, tué deux jours avant le 11-Septembre.

Principaux accusés au procès qui s'ouvre lundi, les trois hommes étaient selon l'accusation "le coeur idéologique et opérationnel" de la "cellule d'Argenteuil", soupçonnée d'avoir été mandatée par le groupe Etat islamique pour commettre un attentat en France.

Ils sont jugés avec quatre autres hommes âgés de 38 à 44 ans, accusés d'avoir participé à des degrés divers au projet d'attaque.

Pour frapper où et quand? La découverte de cet arsenal de guerre montrait "à l'évidence les préparatifs d'une action terroriste imminente", avait affirmé le procureur de Paris de l'époque, François Molins, même si "aucune cible précise n'a été identifiée".

Selon l'accusation, la "cellule d'Argenteuil" - démantelée deux jours après les attaques de Bruxelles et quelques semaines avant l'Euro de football, qui s'est tenu en France en juin-juillet 2016 - "semblait s'inscrire (...) en cohérence avec les attentats et projets d'attentats perpétrés en Europe depuis 2015".

Devant les enquêteurs, Réda Kriket avait assuré n'avoir "rien à voir" avec les attentats de Bruxelles et du 13-Novembre.

Durant un temps, il avait également évoqué un individu, qu'il appelait Abou Badr, comme étant celui ayant déposé les armes dans l'appartement avant de partir en Syrie. Il a finalement reconnu avoir inventé l'existence de ce personnage.

Les sept accusés sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, certains en état de récidive légale. Réda Kriket est également renvoyé pour "usage de faux document administratif".

asl/tib/rhl

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MAR 6

Femme tuée à son domicile à Lyon: le conjoint en fuite interpellé en Suisse #

3/6/2021, 11:10 AM
Lyon, FRA

Le conjoint en fuite d'une femme de 30 ans, découverte morte à son domicile à Lyon dans la nuit de jeudi à vendredi, a été interpellé en Suisse, a indiqué le parquet samedi.

L'homme a été "interpellé hier soir (vendredi), à 23 heures 15, en Suisse dans le cadre d'une information judiciaire ouverte dans l'après-midi par le parquet de Lyon du chef d'homicide volontaire par conjoint", a-t-il précisé dans un bref communiqué.

Cette arrestation marque la fin d'une cavale de 24 heures après la découverte du corps de la victime, vendredi vers 2 heures du matin à son domicile dans le 3e arrondissement.

Selon des médias locaux, la jeune femme serait décédée après avoir reçu des coups de marteau. Son conjoint, qui avait alors pris la fuite, était recherché par les enquêteurs de la Sûreté départementale, en charge des investigations.

"Si certaines difficultés au sein du couple avaient pu donner lieu à une médiation en 2015, depuis cette date aucune plainte, ni procédure n'avait été portée à la connaissance de services de police ou de Justice", avait précisé vendredi soir le parquet.

Le conjoint de la victime a été condamné en 2017 "pour des faits de défaut d'assurance", selon la même source.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints. En 2019, 146 féminicides ont été comptabilisés par le gouvernement.

dfa/shu

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MAR 6

Calvados: les gendarmes mettent fin à une fête clandestine #

3/6/2021, 10:11 AM
Rennes, FRA

Les gendarmes du Calvados sont intervenus vendredi soir pour mettre fin à une fête clandestine à laquelle participaient une centaine de personnes à Ernes, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

La gendarmerie du Calvados "est intervenue à Ernes pour mettre fin à une fête clandestine. L'organisateur a été interpellé et les participants verbalisés. Une procédure judiciaire est en cours. Face à la covid-19, l'heure n'est pas au relâchement", a indiqué le préfet du département sur twitter.

Selon les gendarmes, la fête, qui était payante, a eu lieu dans un gîte à Ernes, village de 300 habitants, et une centaine de personnes y ont participé.

Le parquet de Caen a indiqué à l'AFP qu'une enquête était ouverte et n'était pas en mesure de chiffrer le nombre de participants.

"Nous allons avoir un certain nombre de gardes à vue ce matin", a déclaré à l'AFP Amélie Cladière, procureur de la République de Caen.

Interrogée sur les chefs de l'enquête, la magistrate a indiqué en être "encore sur des suppositions qui sont la base de notre travail".

"La question de savoir si c'était une fête payante fait que nous travaillons sur un éventuel travail dissimulé. Il y aurait la question de la dégradation dans le gîte. Et il y aurait une éventuelle mise en danger d'autrui mais la mise en danger d'autrui est une infraction qui est assez contrainte en terme de qualification: il faut que les personnes aient été exposées à un risque immédiat, c'est une hypothèse pour le moment", a-t-elle précisé.

sm-mas/rhl

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MAR 6

Week-end de "vaccination de masse" à Paris et en Ile-de-France #

3/6/2021, 9:57 AM
Paris, FRA

Une opération de "vaccination de masse" est lancée ce week-end à Paris et en Ile-de-France, car "le temps presse" dans la course contre la propagation de la pandémie de covid, a expliqué samedi le préfet de police de Paris, Didier Lallement.

Paris et l'Ile-de-France font partie des zones où le virus circule le plus activement.

Dans une caserne de sapeurs-pompiers transformée en centre de vaccination, M. Lallement a précisé que "12.000 doses" de vaccins avaient été fournies "sur Paris par l'Etat".

Il faut vacciner "en masse, car le temps presse", a commenté le préfet.

Le préfet de la région, Marc Guillaume, a pour sa part précisé que "51.000 doses supplémentaires de vaccin Pfizer" avaient été livrées pour ce week-end. "105 centres sont rouverts ce week-end en Ile-de-France", auxquels s'ajoutent l'ouverture de "13 centres supplémentaires", a-t-il dit, en soulignant qu'il s'agissait d'"un effort exceptionnel sur toute la région".

"Cette opération, montée dans l'urgence, est une part de la réponse" à la lutte contre la pandémie, a renchéri le préfet Lallement, en espérant que "50.000 personnes de plus" seront vaccinées dimanche soir.

Didier Lallement a en outre insisté sur la nécessité de ne pas se regrouper. Il a prévenu que s'il devait constater lors de manifestations que les organisateurs ne parvenaient pas à faire respecter le port du masque et à fournir le gel hydroalcoolique, il "ferait cesser immédiatement ces manifestations".

Il a interdit dans plusieurs quartiers de la capitale dont les quais de Seine la consommation d'alcool à partir de 11H00, pour éviter les regroupements, comme cela avait été constaté le week-end dernier, qui était particulièrement ensoleillé.

sm/sha/rhl

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MAR 6

Dans la France périurbaine, de nouveaux défis pour la "maréchaussée" #

3/6/2021, 7:37 AM
Carbon-Blanc, FRA

Refus d'obtempérer, outrages en hausse, délinquance nouvelle, judiciarisation... En grande banlieue de Bordeaux, une gendarmerie périurbaine cherche les réponses à un territoire, des populations qui changent: plus vraiment "maréchaussée rurale", pas encore police urbaine. Mais avec toujours pour boussole la proximité.

"Il y a des gens qu'on réussit à +faire redescendre+, à +récupérer+, en essayant de parler calmement. Mais il y en a, une fois qu'ils sont partis, ils sont partis... Ingérables". Au quotidien de la brigade de Carbon-Blanc (Gironde), une élève gendarme de 24 ans et un militaire de 18 ans d'expérience méditent sur une "défiance" nouvelle.

Comme il y a deux mois, quand ils arrêtent une conductrice téléphone à la main. Qui se défend, minimise, puis défie: "Je m'en fous, je roulerai sans permis !" Puis "part en cacahouète", tutoie les gendarmes qu'elle traite de "schmitt", "imbécile", "pourri", au final "enc...", et résiste à l'interpellation. Elle finira en garde à vue, pour outrage et rébellion.

La gendarmerie garde de "bonnes relations" avec une population "plutôt favorable", pose le lieutenant Romain Lavigne, commandant la brigade. "Mais on est confronté au quotidien à une évolution des comportements. Il y a plus d'énervement, de montées en tension, des situations peuvent basculer plus rapidement qu'avant". Effet confinement ? "On sent une population plus tendue, c'est indéniable. Mais la tendance était déjà là".

Beaucoup de choses changent à Carbon-Blanc. La démographie de la "circo"(nscription) de la brigade, passée en 20 ans de 20.000 à 26.000 habitants. Deux communes quasi-urbaines de 2e couronne, quatre autres les pieds dans les vignes, les bois. Des constructions partout, des pavillons cibles de choix de "cambri"(olages). Et des ressentis, des "souffrances", qui ont fait de la zone en 2018-19 un bastion "gilets jaunes".

Dans ces anciens villages de pierre blonde, une délinquance nouvelle pointe. Celle venue de Bordeaux qui emprunte le tramway, à 1km de la brigade. Celle de réseaux cambrioleurs d'Europe de l'Est qui "ratissent une zone comme un nuage de criquets" puis disparaissent, aidés par deux axes rapides, A10 nord-sud et N89 ouest-est.

Des "stups" aussi, bien sûr: "pas de points de deal installés, mais on sait que ça circule". Et des armes à feu à présent. Deux fusillades en plein jour, en 2019 puis 2020, sans victime, mais signe de rivalités qui débordent, imitent les cités urbaines proches.

- Plaintes "pour tout et rien" -

La brigade aussi évolue: 13 militaires dans les années 90, 26 aujourd'hui. Elle vient de réorganiser son accueil, privilégiant les pré-plaintes en ligne et rendez-vous pour dossiers non-urgents, pour éviter au public la frustration de l'attente, permettre une prise en charge plus personnalisée.

Ah, les plaintes... Elles aussi, symptôme de comportements changeants. "Les gens déposent beaucoup plus plainte qu'avant, pour tout et pour rien, le moindre conflit de voisinage", souligne le Lt Lavigne. Avec une exigence de réponse immédiate. Même si le gendarme explique -patiemment-, que c'est le parquet qui choisira de donner suite. Ou pas.

Dans la brigade au style -et mobilier- fatigués, l'après-midi s'anime, les appels se succèdent. Pêle-mêle: un vol de chantier; deux vrais-faux agents EDF suspects signalés; un homme exige que les gendarmes viennent l'aider à récupérer son fils chez son ex-conjointe, sans quoi il "fera sa loi lui-même"; une patrouille part sur un "conflit de voisinage" (chien aboyant et/ou menaçant); un contrôle judiciaire vient pointer; une autre patrouille va sur une séparation à risque de violence lorsqu'une femme vient récupérer ses effets chez son ex.

Pas étonnant que les gendarmes aient le tenace sentiment d'assurer une réponse "sociale". "Un peu le médecin généraliste de la société, qui reçoit bobo comme maladie grave", résume le Lieutenant-colonel Xavier Giloteaux, qui chapeaute cinq brigades. "Il y a ce sentiment qu'ils savent qu'on va répondre", qu'"on est un des derniers services publics ouverts 24h/24, appel non surtaxé", rigole un sous-officier entre deux appels.

Le gendarme a "toujours été au coeur de la société, en tout cas de la société rurale à l'époque". L'urbanisation croissante risque de "créer une distance, un anonymat, pervers", analyse le Lt Col Giloteaux.

"Mais un de nos marqueurs forts reste l'empreinte au sol, notre connaissance du territoire. Il y a quelques temps où cela s'était un peu perdu, mais ça redevient une réelle priorité. Renouer, maintenir les contacts étroits", souligne le Lt Lavigne. Qui aime à penser que "cet ancrage historique, cette hyper-proximité", permettra au gendarme de "continuer à agir".

pbl/pjl/dch

EDF - ELECTRICITE DE FRANCE

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MAR 6

Salaires impayés, jeunes à l'abandon: l'Agence des quartiers au bord de l'implosion #

3/6/2021, 7:00 AM

C'est l'histoire d'un "immense gâchis". L'Agence des quartiers, média alternatif et organe de formation, voulait révolutionner le regard sur les banlieues populaires. Dix-huit mois plus tard, entre impayés, salariés à bout et apprentis à l'abandon, l'aventure tourne au "fiasco" et au "drame humain".

Le projet, porté par Guillaume Villemot, un communicant proche notamment des deux ex-ministres de la Ville Julien Denormandie et Jean-Louis Borloo, s'est bâti sur d'importantes subventions publiques, près d'1,8 million d'euros.

Sa philosophie tient dans son slogan, passer "du sensationnel à l'essentiel" et son rôle est simple: les six antennes de l'Agence - sur quinze prévues à l'origine -, à Grigny et Villiers-le-Bel en banlieue parisienne, Roubaix (Nord), Evreux (Eure), Marseille (Bouches-du-Rhône), et Toulon (Var), devaient proposer aux médias des informations mettant en valeur ces zones sensibles tout en formant des jeunes issus des quartiers "prioritaires", en partenariat avec l' Ecole supérieure de journalisme de Lille ou l'Ecole des métiers de l'information.

Mais rapidement après le lancement à l'automne 2019, la machine se grippe. Les moyens manquent, les recrutements tardent, les retards de salaires s'accumulent. Après un an de bras de fer à bas bruit, les salariés finissent par publier, le 1er mars, une lettre ouverte "sur la situation extrêmement préoccupante de leur structure et la gestion désastreuse de son président et fondateur".

Salariés et alternants ne sont plus payés pour la majorité depuis fin 2020, certains depuis le premier confinement.

"Les conséquences économiques, sociales et psychologiques de ces retards à répétition sont extrêmement graves. Les jeunes en alternance (...) subissent des situations de grande précarité incompatibles avec leur insertion sociale et professionnelle: loyers impayés, dettes, frigos vides et même prostitution pour boucler le mois", dénonce la missive. Les salariés "se sentent piégés, fatigués, usés psychologiquement".

Depuis, le site du média n'est plus accessible.

"C'est un immense gâchis", confie un salarié à l'AFP, sous couvert d'anonymat. "On nous a vendu du rêve, on nous a présenté un projet ambitieux, prometteur, qui s'est révélé être une coquille vide. Le pire, c'est pour les jeunes qui sont fragiles, ça les a brisés."

- "Supercherie" -

Depuis début 2021, quasi-tous ont été placés en chômage partiel.

"Pour nous, l'aventure est finie. La confiance est complètement rompue", résume une autre salariée, qui refuse également d'être identifiée.

Autour d'elle, "c'est un drame humain", notamment parmi certains jeunes "retombés dans les activités illégales".

Pour les salariés, la sidération est proportionnelle aux attentes suscitées par le projet.

"Donner la parole à ces jeunes, participer à faire renaître la confiance entre les quartiers et les médias... Quand (Guillaume Villemot) est arrivé avec ce projet, je me suis dit +enfin!+. Mais en fait, j'ai participé à une immense supercherie et permis ce qu'on voulait absolument éviter: que les jeunes soient instrumentalisés", s'étrangle cette source. "Maintenant, on attend que la justice passe", affirme-t-elle.

De nombreux salariés ont engagé des poursuites aux prud'hommes. Deux audiences devaient se tenir le 16 mars, mais ont été repoussées. L'Agence des quartiers avait entre-temps changé de siège social sans avertir les salariés. Résultat: les courriers n'étaient jamais parvenus.

La SNJ et la SNJ-CGT, principaux syndicats de la profession, qui ont accompagné les salariés et alerté les financeurs de l'organisme, estiment que l'affaire a tourné au "désastre humain" et en appellent aux pouvoirs publics pour éviter le "fiasco".

Guillaume Villemot, dont le projet a été subventionné sur les deniers publics dans le cadre du plan d'investissement dans les compétences (PIC), "s'est enflammé, il a vu trop grand en pensant que l'Etat sera derrière", observe Agnès Briançon, du SNJ.

Alertée mi-février par les syndicats, l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), qui a en partie financé le projet, a lancé une enquête, qui doit avoir lieu la semaine prochaine, selon le ministère de la Ville.

- Dépôt de bilan ? -

"Le retard dans le paiement des salaires est une réalité que je ne peux que déplorer", reconnaît l'intéressé, cofondateur du mouvement citoyen "Bleu Blanc Zèbre", avec l'écrivain Alexandre Jardin.

L'Agence des quartiers, admet-il, se trouve dans une "situation excessivement fragile, à la limite de la cessation d'activité": "L'enjeu est simple, c'est sauver ces 90 emplois, dans les 10 jours qui viennent", faute de quoi l'entreprise devra déposer le bilan le 15 mars.

Pour autant, s'il "assume des erreurs", en particulier d'avoir voulu continuer d'ouvrir des antennes alors qu'il était en difficulté financière, Guillaume Villemot incrimine surtout les banques, trop frileuses et les conséquences de la crise sanitaire, "qu'on prend en pleine face".

Et pour lui, le projet en sortira grandi.

"Certains sont légitimement amers, en colère. Bien sûr, ça laissera des traces durables. Mais même si on est en cessation de paiement, on engagera un plan de continuation. Parce que le projet est bon, la cause qu'il sert doit continuer", dit-il.

Philippe Rio, maire (PCF) de Grigny et soutien de la première heure, y croit également.

"Au courant des difficultés", il "continue de soutenir" l'Agence, qui "remplissait bien ce vide médiatique et comblait cet impensé journalistique". Le projet "doit trouver son public et son mode de financement", avance-t-il.

Au sein du média, pourtant, l'abattement règne.

"Pour moi, c'était important d'apporter une autre vision des quartiers. Mais aujourd'hui, je suis en colère, parce que m'engager là-dedans, c'était une prise de risque", raconte Emmanuelle Raynard, 26 ans, qui tentait depuis septembre la reconversion à l'antenne de Toulon.

Pour elle, la plongée dans le journalisme a plutôt ressemblé à une descente aux enfers.

"Je n'avais plus rien à manger. Pour la première fois de ma vie, j'ai du aller aux aides alimentaires, mon égo en a pris un coup. J'avais un énorme découvert. J'ai du lâcher mon appartement. Donc je suis retournée vivre chez mes parents", explique-t-elle.

Comme la plupart des jeunes de l'Agence, son alternance doit prendre fin le 31 mars. Obtiendra-t-elle sa certification ? "Aucune idée. J'ai l'impression que pour moi, le journalisme, c'est devenu impossible".

Une autre salariée ironise: "Guillaume Villemot voulait passer du sensationnel à l'essentiel. On est plutôt passé de l'essentiel au sensationnel".

sha-ali/tib/rhl

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