Les aéroports de Paris se préparent au contrôle des départs hors UE #
Les aéroports de Paris se préparent dimanche aux contrôles à partir de minuit des départs vers les pays extérieurs à l'Union européenne, subordonnés à un "motif impérieux" en vertu des nouvelles règles visant à limiter la propagation du coronavirus.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi soir l'interdiction de toute entrée en France ou sortie du territoire national en provenance ou à destination d'un pays situé hors de l'UE. Avec ce nouveau serrage de vis sanitaire, le gouvernement espère freiner la propagation de l'épidémie de Covid-19 et ainsi éviter un nouveau confinement.
"Ce qui va changer concrètement, c'est le contrôle des passagers au départ. Les gens ne pourront pas partir pour des voyages d'agrément, par exemple vers Punta Cana (République dominicaine, ndlr), les Antilles ou aller en famille en Afrique", a déclaré à l'AFP une source aéroportuaire.
"Tous les départs vers les grands vols internationaux vont être contrôlés. Il ne restera plus beaucoup de personnes, seules celles qui ont quelque chose d'urgent", a ajouté cette source, en précisant que ces règles entreront en application dimanche à minuit. Les premiers vols concernés décolleront au petit matin lundi.
Les passagers souhaitant quitter l'Union européenne depuis la France devront se munir d'une attestation certifiant que leur déplacement répond à un motif impérieux, qui peut être familial, sanitaire ou professionnel. Des documents supplémentaires peuvent être demandés pour prouver ce motif.
La vérification s'effectuera selon un double rideau: "il y aura des contrôles de la part des compagnies aériennes, doublés de contrôles de la police aux frontières", a indiqué à l'AFP une autre source aéroportuaire.
Les transporteurs aériens ne pourront pas enregistrer un passager si celui-ci n'est pas muni de son attestation de déplacement. Du côté d'Air France, ces nouvelles mesures sont mises en oeuvre depuis dimanche et les clients en ont été informés.
"En coordination avec les autorités, les personnels de la compagnie ou ses représentants en aéroport s'assurent que les passagers disposent de tous les documents requis par la nouvelle réglementation", a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué transmis à l'AFP.
En restreignant les déplacements internationaux, les autorités françaises espèrent empêcher des contaminations supplémentaires mais aussi limiter la circulation de nouveaux variants du virus, susceptibles d'aggraver la pandémie.
Malgré le décrochage du trafic aérien mondial, "Roissy et Orly représentent encore à peu près un million de passagers par mois, donc ça peut avoir un impact sur l'épidémie", a estimé la première source aéroportuaire.
À compter de mardi, un motif impérieux sera aussi nécessaire pour se rendre en Guadeloupe et en Martinique. Un premier cas de variant anglais du Covid-19 a été découvert cette semaine en Martinique, a annoncé l'Agence régionale de santé.
amd/pga/rhl
Tueur de DRH: deux lettres d'adieu retrouvées au domicile du suspect (police) #
Deux lettres d'adieu ont été découvertes à l'occasion de perquisitions au domicile nancéien de Gabriel Fortin, meurtrier présumé d'une DRH et d'une employée de Pôle Emploi dans la Drôme et l'Ardèche, a-t-on appris dimanche de source policière, confirmant une information du Journal du Dimanche.
Ces deux courriers ont été découverts par la police judiciaire de Nancy au cours de perquisitions réalisées jeudi, sur délégation de la PJ de Lyon.
Les lettres sont adressées "à des proches", notamment à la mère du suspect, à précisé cette source. "La teneur" des écrits permet de "déduire" une volonté de l'auteur de mettre fin à ses jours.
Gabriel Fortin, ingénieur sans emploi de 45 ans, jusqu'alors inconnu des services judiciaires, a été mis en examen samedi pour assassinats et placé en détention provisoire.
Il a froidement abattu jeudi une employée de l'agence Pôle Emploi de Valence, avant de poursuivre son parcours sanglant à quelques kilomètres de là, à Guilherand-Granges (Ardèche), où il a tué la DRH de l'entreprise Faun, dont il avait été licencié en 2010.
Il a ensuite été arrêté par la police alors qu'il tentait de fuir au volant de sa voiture.
Selon une source proche de l'enquête, les policiers ont également établi un lien entre ces faits et le meurtre survenu mardi d'une responsable des ressources humaines de l'entreprise Knauf à Wolfgantzen (Haut-Rhin), et l'attaque à main armée, le même jour à Wattwiller (Haut-Rhin), d'un homme, DRH chez General Electric.
Ce lien n'a cependant pas encore été confirmé par le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, ni par ses homologues de Mulhouse et Colmar.
"Une expertise balistique va être menée et permettra peut-être de le confirmer", avait annoncé vendredi à l'AFP la procureur de Colmar, Catherine Sorita-Minard.
apz/bdx/nm
Un homme tué par balles près de Valence, le règlement de comptes privilégié #
Un homme a été retrouvé mort, le corps criblé de plusieurs impacts d'arme à feu, dimanche près de Valence, a indiqué le parquet de la ville, disant privilégier la piste du règlement de comptes.
L'homme, âgé de trente ans, a été retrouvé vers 8 heures, à Bourg-lès-Valence (Drôme), mortellement touché. Les secours n'ont pu que déclarer son décès peu après, a-t-on précisé de même source.
"C'est clairement un acte de règlement de comptes. C'était pour le tuer", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, précisant que la victime était connue des services de police.
"il y a a priori un lien avec divers trafics", a-t-il ajouté.
lv/nm
Les aéroports de Paris se préparent au contrôle des départs hors UE #
Les aéroports de Paris se préparent dimanche au contrôle à partir de minuit des départs vers les pays extérieurs à l'Union européenne, conditionnés à un "motif impérieux" en vertu des nouvelles règles visant à limiter la propagation du coronavirus.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi soir l'interdiction de toute entrée en France ou sortie du territoire national en provenance ou à destination d'un pays situé hors de l'UE. Avec ce nouveau serrage de vis sanitaire, le gouvernement espère freiner la propagation de l'épidémie de Covid-19 et ainsi éviter un nouveau confinement.
"Ce qui va changer concrètement, c'est le contrôle des passagers au départ. Les gens ne pourront pas partir pour des voyages d'agrément, par exemple vers Punta Cana (République dominicaine), les Antilles ou aller en famille en Afrique", a déclaré à l'AFP une source aéroportuaire.
"Tous les départs vers les grands vols internationaux vont être contrôlés. Il ne restera plus beaucoup de personnes, seules celles qui ont quelque chose d'urgent", a ajouté cette source, en précisant que ces règles entreront en application dimanche à minuit. Les premiers vols concernés décolleront au petit matin lundi.
Les passagers souhaitant quitter l'Union européenne depuis la France devront se munir d'une attestation certifiant que leur déplacement répond à un motif impérieux, qui peut être familial, sanitaire ou professionnel. Des documents supplémentaires peuvent être demandés pour prouver ce motif.
La vérification s'effectuera selon un double rideau: "il y aura des contrôles de la part des compagnies aériennes, doublés de contrôles de la police aux frontières", a indiqué à l'AFP une autre source aéroportuaire.
Les transporteurs aériens ne pourront pas enregistrer un passager si celui-ci n'est pas muni de son attestation de déplacement. Mais la compagnie vérifie seulement la présence du document et n'est pas celle "qui décide si le motif est impérieux ou pas", cette compétence relevant de la seule police aux frontières, a précisé Air France à l'AFP.
En restreignant les déplacements internationaux, les autorités espèrent empêcher des contaminations supplémentaires mais aussi limiter la circulation de nouveaux variants du virus, susceptibles d'empirer la pandémie.
Malgré la chute du trafic aérien, "Roissy et Orly représentent encore à peu près un million de passagers par mois, donc ça peut avoir un impact sur l'épidémie", a estimé la première source aéroportuaire.
amd/pga/mm
Tabassage de Yuriy: 9 jeunes mis en examen dont 5 pour "tentative d'assassinat" #
Neuf jeunes ont été mis en examen dans la soirée de samedi par un juge d'instruction dans l'enquête sur l'agression mi-janvier du jeune Yuriy dont cinq pour "tentative d'assassinat" et cinq ont été placés dans la nuit en détention provisoire.
Dans cette affaire qui a suscité l'émoi dans la classe politique mais aussi de la part de célébrités, "les neuf personnes présentées au juge d'instruction samedi ont été mises en examen pour les infractions visées par le parquet à leur égard lors de l'ouverture de l'information judiciaire", a indiqué une source judiciaire dimanche matin à l'AFP.
Cinq sont mis en cause pour "tentative d'assassinat" et un sixième pour "complicité" de ce crime.
Quatre mineurs et un majeur ont été placés en détention provisoire, tandis que les quatre autres ont été placés sous contrôle judiciaire, selon la source judiciaire.
Le parquet de Paris a ouvert samedi une information judiciaire des chefs de tentative d'assassinat et complicité de tentative d'assassinat, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime et vol avec violence ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.
Jeudi et vendredi, onze mineurs, âgés de 15 à 17 ans, et un majeur, âgé de 18 ans, majoritairement domiciliés à Vanves (92), avaient été placés en garde à vue dans cette enquête, dont quatre qui s'étaient "spontanément présentés aux services de police" selon le procureur de Paris Rémy Heitz.
Deux ont été relâchés vendredi sans poursuite à ce stade.
Un avocat de l'un des mis en cause, contacté par l'AFP, a indiqué samedi que "le degré de l'implication des neuf est très divers".
De son côté, Me Francis Szpiner, l'avocat de la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk, a indiqué que "dès lundi", il se constituerait "partie civile pour Yuriy et sa mère". "Elle remercie la police de la rapidité avec laquelle les auteurs présumés ont été identifiés et interpellés ainsi que le parquet pour avoir retenu la qualification de tentative d'assassinat", écrit-il dimanche sur Twitter.
Le soir du 15 janvier, Yuriy, collégien âgé de 15 ans, est conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale, où il se trouvait avec des amis.
Le 22 janvier, une vingtaine de secondes d'images de son agression ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
On y voit une dizaine de jeunes en blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, avant de l'abandonner.
Selon une source proche du dossier, Yuriy avait "un tournevis dans sa poche" lors de son agression.
Selon le procureur de Paris Rémy Heitz, les neuf mis en examen "sont soupçonnés d'avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l'égard d'un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe", le 10 janvier, dans le XVe arrondissement, qui fait elle-même l'objet d'une enquête distincte, et "d'avoir dans ce cadre commis des violences sur Yuriy et de lui avoir volé son téléphone portable".
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe", tandis que plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, s'étaient émues du sort de Yuriy et lui ont apporté leur soutien.
L'Élysée avait annoncé dimanche 24 janvier avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy.
Le passage à tabac de Yuriy a braqué les projecteurs sur les phénomènes des bandes dans la capitale, dont la rivalité peut dégénérer en affrontements pour des motifs parfois futiles.
Ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à six jeunes en 2017 et 2018 à Paris selon les autorités qui ont recensé 83 affrontements en 2020 dans la capitale (contre 159 en 2016).
Vendredi, la mairie de Paris, la préfecture de police, le rectorat et le parquet de Paris ont annoncé un prochain renforcement de la stratégie anti-rixes, via une coopération avec les communes limitrophes et une augmentation du nombre de médiateurs.
gd-nk/pga/shu
Agression d'un adolescent en plein Paris: 9 jeunes inculpés #
Neuf jeunes ont été inculpés dans la soirée de samedi dans l'enquête sur l'agression mi-janvier d'un adolescent de 15 ans hospitalisé dans un état grave après avoir été passé à tabac en plein Paris par une bande de jeunes, provoquant l'indignation à travers la France.
Dans cette affaire qui avait suscité l'émoi dans la classe politique et de la part de célébrités, "les neuf personnes présentées au juge d'instruction samedi ont été mises en examen", a indiqué une source judiciaire dimanche à l'AFP.
Cinq jeunes sont mis en cause pour "tentative d'assassinat" et un sixième pour "complicité" de ce crime. Quatre mineurs et un majeur ont été placés en détention provisoire, tandis que les quatre autres ont été placés sous contrôle judiciaire, selon la source judiciaire.
L'adolescent a été frappé dans la soirée du 15 janvier alors qu'il se trouvait avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial, face à la Seine, dans un quartier aisé de la capitale.
La diffusion le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux a suscité un vif émoi. On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharnant à coups de pied et de battes ou bâtons sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émus du sort de la victime, toujours hospitalisée dans un état grave.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe". La présidence de la République avait annoncé le 24 janvier avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.
Un avocat d'un des mis en cause contacté par l'AFP avait indiqué samedi que "le degré de l'implication des neuf est très divers".
Le passage à tabac de Yuriy a braqué les projecteurs sur les phénomènes des bandes dans la capitale française, dont la rivalité dégénére en affrontements pour des motifs parfois futiles.
Ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à six jeunes en 2017 et 2018 à Paris selon les autorités qui ont recensé 83 affrontements en 2020 dans la capitale (contre 159 en 2016).
gd/pga/ial/jhd
Tabassage de Yuriy: 9 jeunes mis en examen dont 5 pour "tentative d'assassinat" #
Neuf jeunes ont été mis en examen dans la soirée de samedi par un juge d'instruction dans l'enquête sur l'agression mi-janvier du jeune Yuriy dont cinq pour "tentative d'assassinat" et cinq ont été placés dans la nuit en détention provisoire.
Dans cette affaire qui a suscité l'émoi dans la classe politique mais aussi de la part de célébrités, "les neuf personnes présentées au juge d'instruction samedi ont été mises en examen pour les infractions visées par le parquet à leur égard lors de l'ouverture de l'information judiciaire", a indiqué une source judiciaire dimanche matin à l'AFP.
Cinq sont mis en cause pour "tentative d'assassinat" et un sixième pour "complicité" de ce crime.
Le parquet de Paris a ouvert samedi une information judiciaire des chefs de tentative d'assassinat et complicité de tentative d'assassinat, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime et vol avec violence ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.
Quatre mineurs et un majeur ont été placés en détention provisoire, tandis que les quatre autres ont été placés sous contrôle judiciaire, selon la source judiciaire.
Jeudi et vendredi, onze mineurs, âgés de 15 à 17 ans, et un majeur, âgé de 18 ans, majoritairement domiciliés à Vanves (92), avaient été placés en garde à vue dans cette enquête, dont quatre qui s'étaient "spontanément présentés aux services de police" selon le procureur de Paris Rémy Heitz.
Deux ont été relâchés vendredi sans poursuite à ce stade.
Un avocat de l'un des mis en cause contacté par l'AFP a indiqué samedi que "le degré de l'implication des neuf est très divers".
Le soir du 15 janvier, Yuriy, collégien âgé de 15 ans, est conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups. Il se trouve alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.
Le 22 janvier, une vingtaine de secondes d'images de son agression ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Selon une source proche du dossier, Yuriy avait "un tournevis dans sa poche" lors de son agression.
Selon le procureur de Paris Rémy Heitz, les neuf mis en examen "sont soupçonnés d'avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l'égard d'un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe", le 10 janvier, dans le XVe arrondissement, qui fait elle-même l'objet d'une enquête distincte, et "d'avoir dans ce cadre commis des violences sur Yuriy et de lui avoir volé son téléphone portable".
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe", tandis que plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, s'étaient émues du sort de Yuriy et lui ont apporté leur soutien.
L'Élysée avait annoncé dimanche 24 janvier avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.
Le passage à tabac de Yuriy a braqué les projecteurs sur les phénomènes des bandes dans la capitale, dont la rivalité peut dégénérer en affrontements pour des motifs parfois futiles.
Ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à six jeunes en 2017 et 2018 à Paris selon les autorités qui ont recensé 83 affrontements en 2020 dans la capitale (contre 159 en 2016).
Vendredi, la mairie de Paris, la préfecture de police, le rectorat et le parquet de Paris ont annoncé un prochain renforcement de la stratégie anti-rixes, via une coopération avec les communes limitrophes et une augmentation du nombre de médiateurs.
gd/pga/shu
Tabassage de Yuriy: 9 jeunes mis en examen dont 5 pour "tentative d'assassinat", 5 incarcérés #
Neuf jeunes ont été mis en examen dans la soirée de samedi par un juge d'instruction pour l'agression mi-janvier à Paris du jeune Yuriy, dont cinq pour "tentative d'assassinat", et cinq ont été placés en détention provisoire, a appris l'AFP dimanche de source judiciaire.
Dans cette affaire qui avait suscité l'émoi, un sixième jeune a également été mis en examen pour "complicité de tentative d'assassinat", selon la source judiciaire. Quatre mineurs et un majeur ont été placés en détention provisoire, les quatre autres sous contrôle judiciaire.
gd/nk/shu
Tabassage de Yuriy: 9 jeunes mis en examen dont 5 pour "tentative d'assassinat", 5 incarcérés #
Neuf jeunes ont été mis en examen dans la soirée de samedi par un juge d'instruction pour l'agression mi-janvier à Paris du jeune Yuriy, dont cinq pour "tentative d'assassinat", et cinq ont été placés en détention provisoire, a appris l'AFP dimanche de source judiciaire.
Dans cette affaire qui avait suscité l'émoi, un sixième jeune a également été mis en examen pour "complicité de tentative d'assassinat", selon la source judiciaire. Quatre mineurs et un majeur ont été placés en détention provisoire, les quatre autres sous contrôle judiciaire.
gd/nk/shu
Séparatisme: de Darmanin aux bataillons LREM, les acteurs du débat à l'Assemblée #
Des ténors du gouvernement secondés par des députés LREM aguerris mais parfois divisés: voici les figures de la majorité en vue des joutes à partir de lundi à l'Assemblée nationale sur le projet de loi "confortant le respect des principes de la République".
Le locataire de la place Beauvau Gérald Darmanin et la ministre déléguée Marlène Schiappa sont en première ligne pour défendre ce projet de loi contre le séparatisme islamiste voulu par Emmanuel Macron. L'un ancien sarkozyste n'hésite pas à provoquer ses anciens camarades et peut heurter certains LREM par ses formules chocs. La seconde, venue de la gauche, est tout aussi pugnace et porte encore haut ses anciens sujets de secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations. Le duo, qui n'a pas allumé d'incendies jusqu'alors sur ce texte, ne manquera pas d'être mis à l'épreuve.
Au banc du gouvernement, sont attendus également Eric Dupond-Moretti (Justice), l'ancien avocat désormais à l'aise dans l'hémicycle pour riposter à la droite comme à la gauche, ainsi que Jean-Michel Blanquer (Education) et encore Cédric O (Numérique), pour leurs volets respectifs de ce texte tous azimuts.
L'ancien président de l'Assemblée et ex-ministre François de Rugy a dirigé sans encombre les travaux préparatoires en commission spéciale. Et dans un savant dosage des différentes sensibilités sur la laïcité, pas moins de sept rapporteurs on été désignés, qui font l'interface avec le gouvernement. Six sont des "marcheurs", emmenés par Florent Boudié, un ancien socialiste élu de Gironde décrit comme "pragmatique" et au "barycentre" du groupe LREM.
Aux côtés de ce rapporteur général qui a aussi en charge le chapitre sur la "transparence" des cultes, des députés aux expériences et territoires variés: Eric Pouillat (Gironde) pour la partie sur l'encadrement des associations, Nicole Dubré-Chirat (Maine-et-Loire) sur la "dignité de la personne humaine", Anne Brugnera (Rhône) pour éducation et sport, Laetitia Avia (Paris) sur la haine en ligne qu'elle remet sur le métier, et Sacha Houlié (Vienne) pour le financement et la police des cultes. L'ex-magistrate et élue MoDem Laurence Vichnievsky complète le casting, pour les mesures concernant la neutralité du service public.
Tiraillée entre les tenants d'une "laïcité de combat" et ceux ne voulant pas stigmatiser l'islam, la majorité peut-elle se fracturer? Sur la première ligne, Aurore Bergé, elle-même présidente déléguée des députés LREM, Jean-Baptiste Moreau et encore François Cormier-Bouligeon ont des positions très fermes sur les valeurs républicaines, proches de Jean-Michel Blanquer ou Manuel Valls. Du même courant "laïcard", Francis Chouat est l'un des orateurs désignés par le groupe LREM pour ce texte. Ces députés de la tendance "dure" défendront des amendements pour étendre le principe de neutralité des services publics ou revenir sur un nouvel avantage financier accordé aux cultes.
Plutôt à l'aile gauche, d'autres "marcheurs" tendance "flex" comme Souad Zitouni, Sonia Krimi, Saïd Ahamada, et aussi des membres du collectif social-démocrate et du parti En Commun issu de LREM, ne veulent pas d'un retour des polémiques sur le voile "chiffon rouge", et mettent en garde contre une laïcité "radicale" et une "surenchère législative". Ils entendent faire vivre la "promesse républicaine" dans toutes ses dimensions lors des débats, en attendant que l'exécutif décline son plan annoncé en faveur de l'égalité des chances.
Le patron des députés LREM Christophe Castaner, ex-ministre de l'Intérieur, a déminé à force de réunions internes et d'avertissements à l'égard des plus remuants. L'amendement d'Aurore Bergé et Jean-Baptiste Moreau pour interdire le port du voile pour les petites filles, qui avait été retoqué pour la commission, n'a par exemple pas été redéposé pour la séance. D'après un responsable, un "point de tension" demeure pour le groupe LREM, celui de l'instruction à domicile que le projet de loi entend circonscrire. Plusieurs amendements de conciliation sont au programme.
reb/grd/cs/dlm
Attentat avorté aux bonbonnes de gaz en 2017 à Paris: trois personnes renvoyées aux assises #
Un procès aux assises a été ordonné contre trois hommes, dont deux fichés pour radicalisation islamiste, accusés d'avoir pris part à une tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz à l'automne 2017 à Paris, a-t-on appris samedi de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Dans la nuit 29 au 30 septembre 2017, un habitant d'un immeuble du XVIe arrondissement avait donné l'alerte après avoir découvert au rez-de chaussée, entre 3h et 4h du matin, quatre bonbonnes de gaz surmontées d'un dispositif de mise à feu électrique par téléphone, autour desquelles avait été versée beaucoup d'essence.
Pour une raison inconnue, trois appels n'avaient pas réussi à déclencher le dispositif.
Deux jours après, trois suspects avaient été interpellés avant d'être mis en examen et écroués: Amine A., Sami B. et Aymen B.
Dans une ordonnance récente, le juge d'instruction chargé du dossier a décidé de renvoyer aux assises deux des suspects pour "tentative d'assassinat" et "tentative de destruction par moyen dangereux pour les personnes" en relation avec une entreprise terroriste, et un troisième pour "complicité" de ces deux infractions, selon la source judiciaire.
Les trois sont également renvoyés aux assises pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Selon une source proche du dossier, les deux premiers renvoyés notamment pour "tentative d'assassinat" sont Sami B. et Aymen B., le troisième pour "complicité" est Amine A.
Deux ont interjeté appel de l'ordonnance de renvoi, selon la source judiciaire.
Une quatrième personne est également renvoyée en procès, pour un vol connexe à l'affaire.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis début novembre que les trois principaux accusés soient tous jugés pour "tentative d'assassinat".
Avocate de Sami B., Me Daphne Pugliese a indiqué à l'AFP qu'elle ferait appel de cette ordonnance car son client "a toujours soutenu être parfaitement innocent des faits qui lui sont reprochés".
Me Dylan Slama, avocat d'Amine A., a également annoncé faire appel. "Les charges ne sont pas fondées et ne prennent pas en compte son parcours complexe et le fait que les services français ont voulu à un moment se servir de lui avant de le lâcher", a-t-il ajouté.
Pourquoi cet immeuble d'une petite rue dans ce quartier aisé de la capitale a-t-il été visé ? "C'est la grande interrogation qui reste dans le dossier", soulignait une source proche après trois ans d'enquête.
Le mode opératoire, et l'ADN d'Aymen B. relevé sur place, avaient mis les enquêteurs sur la piste du trio.
Cet homme de 31 ans né à Paris était fiché S depuis juillet 2016 "en raison d'un prosélytisme pro-Daech" (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique), avait déclaré à l'époque le procureur François Molins.
Il était en contact avec Amine A., 32 ans, également fiché S. Ce natif des Ulis (Essonne) était connu pour avoir été en garde à vue en 2013 dans le dossier Forsane Alizza, groupuscule islamiste radical dissous en 2012 par les autorités.
Sami B., le cousin de 30 ans d'Aymen B., avait été arrêté en raison de leurs nombreux contacts téléphoniques et de matériel retrouvé à son domicile pouvant correspondre au dispositif.
Cette attaque avortée avait eu lieu deux jours avant un attentat mortel au couteau devant la gare de Marseille.
Me Pascal Garbarini, avocat de l'habitant qui avait donné l'alerte, "un homme ordinaire qui a réalisé un acte héroïque", a indiqué à l'AFP que son client "(attendait) le procès avec impatience ! Une seule question aux accusés l'intéresse: Pourquoi ? Nous la poserons avec force et détermination."
gd/dlm
Faible mobilisation pour les rassemblements contre la loi "Sécurité globale" #
Effet du Covid, essoufflement de la mobilisation ou mots d'ordre trop hétéroclites? Les rassemblements contre la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et les syndicats de journalistes, n'ont pas fait le plein samedi.
Sur l'ensemble de la France, les manifestations ont rassemblé 32.770 personnes, selon les chiffres donnés par le ministère de l'Intérieur en soirée.
C'est loin de l'affluence de la plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, qui avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
"La mobilisation est compliquée avec le Covid mais pour autant, beaucoup estiment qu'il s'agit d'une loi liberticide", a assuré à l'AFP Dominique Besson-Milord, secrétaire départementale de la CGT, à Rennes, où 800 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture.
"On sait bien qu'au bout d'un moment, il y a moins de monde", a pour sa part analysé Paul Garrigues, coprésident de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) de Dijon, au milieu de quelques centaines de manifestants.
"C'est le 10e événement, et les gens ne lâchent pas, c'est déjà ça", a voulu retenir Jean Latasse, militant d'Amnesty International à Strasbourg, où 300 personnes étaient présentes selon la police.
"Le plus important, c'est d'acter notre présence. Même si on n'est pas beaucoup, il faut montrer qu'on est là", a renchéri Frédéric, qui a manifesté à Lille avec 800 personnes, selon la préfecture.
Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" a été lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'Homme.
Il est soutenu par les représentants du monde de la culture, mis à rude épreuve par la pandémie de Covid, et par les teufeurs adeptes des "free parties" techno, qui s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) au Nouvel an.
"Aujourd'hui c'est le summum de la convergence des luttes: loi sécurité globale, fichage, violences policières, monde de la culture et étudiant délaissés et en souffrance, sanctions trop élevées sur le monde de la free party", s'est exclamée Marion, membre du collectif de teufeurs Maskarade et participante au rassemblement à Paris.
Mais à Bordeaux, la fusion de deux rassemblements distincts, celui contre la Sécurité globale et celui, plus important, pour les free parties, a laissé perplexes certains participants, qui se demandaient aux côtés de qui exactement ils manifestaient.
Dans la capitale, où des "gilets jaunes" partis de la place de la Nation ont rejoint le mouvement place de la République, les manifestants étaient environ 5.000, selon le ministère de l'Intérieur.
Vers 17h00, une heure avant le couvre-feu imposé par le Covid, des heurts ont éclaté entre une cinquantaine de jeunes, principalement de la mouvance ultra gauche, et les forces de l'ordre, alors que les organisateurs avaient annoncé la dispersion.
Après des jets de projectiles, les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau. La place a été évacuée vers 17h30. A 19h00, 26 gardes à vue étaient en cours, prises en marge de la manifestation, selon le parquet de Paris.
Par ailleurs, le préfet de police a demandé une enquête administrative à l'encontre d'un commissaire de police filmé place de la République en train de donner une longue série de coups de matraque à un manifestant assis, a-t-on appris de source policière.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" cible également les articles 21 et 22 de la proposition de loi, sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
Il s'oppose aussi au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"C'est un tout, c'est une volonté de contrôler les images", a affirmé Vincent Lanier, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ).
"On est sur un maintien de la mobilisation jusqu'en mars au moment du passage du texte devant le Sénat", a-t-il ajouté.
bur-cgu-nk-pr-alh/pga/dlm
Attentat avorté aux bonbonnes de gaz en 2017 à Paris: trois personnes renvoyées aux assises #
Un procès aux assises a été ordonné contre trois hommes, dont deux fichés pour radicalisation islamiste, accusés d'avoir pris part à une tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz à l'automne 2017 à Paris, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Dans la nuit du 29 au 30 septembre 2017, un habitant d'un immeuble du sud de Paris avait donné l'alerte après avoir découvert au rez-de chaussée quatre bonbonnes de gaz surmontées d'un dispositif de mise à feu électrique par téléphone, autour desquelles avait été versée beaucoup d'essence.
Pour une raison inconnue, trois appels n'avaient pas réussi à déclencher le dispositif.
Deux jours plus tard, trois suspects avaient été interpellés avant d'être mis en examen et écroués: Amine A., Sami B. et Aymen B.
Pourquoi cet immeuble d'une petite rue dans ce quartier aisé de la capitale a-t-il été visé ? "C'est la grande interrogation qui reste dans le dossier", soulignait une source proche après trois ans d'enquête.
Dans une ordonnance récente, le juge d'instruction chargé du dossier a décidé de renvoyer aux assises deux des suspects pour "tentative d'assassinat" et "tentative de destruction par moyen dangereux pour les personnes" en relation avec une entreprise terroriste, et un troisième pour "complicité" de ces deux infractions, selon la source judiciaire.
Les trois hommes sont également renvoyés aux assises pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Deux ont interjeté appel de l'ordonnance de renvoi, selon la source judiciaire.
Une quatrième personne est également renvoyée en procès, pour un vol connexe à l'affaire.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis début novembre que les trois principaux accusés soient tous jugés pour "tentative d'assassinat".
Le mode opératoire, et l'ADN d'Aymen B. relevé sur place, avaient mis les enquêteurs sur la piste du trio.
Cet homme de 31 ans né à Paris était fiché depuis juillet 2016 "en raison d'un prosélytisme pro-Daech" (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique), avait déclaré à l'époque le procureur François Molins.
Il était en contact avec Amine A., 32 ans, également fiché et connu pour avoir été en garde à vue en 2013 dans le dossier Forsane Alizza, groupuscule islamiste radical dissous en 2012 par les autorités.
Sami B., le cousin de 30 ans d'Aymen B., avait été arrêté en raison de leurs nombreux contacts téléphoniques et de matériel retrouvé à son domicile pouvant correspondre au dispositif.
gd/blb
Faible mobilisation pour les rassemblements contre la loi "Sécurité globale" #
Effet du Covid, essoufflement de la mobilisation ou mots d'ordre trop hétéroclites? Les rassemblements contre la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et les syndicats de journalistes, n'ont pas fait le plein samedi.
Sur l'ensemble de la France, les manifestations ont rassemblé 32.770 personnes, selon les chiffres donnés par le ministère de l'Intérieur en soirée.
C'est loin de l'affluence de la plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, qui avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
"La mobilisation est compliquée avec le Covid mais pour autant, beaucoup estiment qu'il s'agit d'une loi liberticide", a assuré à l'AFP Dominique Besson-Milord, secrétaire départementale de la CGT, à Rennes, où 800 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture.
"On sait bien qu'au bout d'un moment, il y a moins de monde", a pour sa part analysé Paul Garrigues, coprésident de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) de Dijon, au milieu de quelques centaines de manifestants.
"C'est le 10e événement, et les gens ne lâchent pas, c'est déjà ça", a voulu retenir Jean Latasse, militant d'Amnesty International à Strasbourg, où 300 personnes étaient présentes selon la police.
"Le plus important, c'est d'acter notre présence. Même si on n'est pas beaucoup, il faut montrer qu'on est là", a renchéri Frédéric, qui a manifesté à Lille avec 800 personnes, selon la préfecture.
Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" a été lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'Homme.
Il est soutenu par les représentants du monde de la culture, mis à rude épreuve par la pandémie de Covid, et par les teufeurs adeptes des "free parties" techno, qui s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) au Nouvel an.
"Aujourd'hui c'est le summum de la convergence des luttes: loi sécurité globale, fichage, violences policières, monde de la culture et étudiant délaissés et en souffrance, sanctions trop élevées sur le monde de la free party", s'est exclamée Marion, membre du collectif de teufeurs Maskarade et participante au rassemblement à Paris.
Mais à Bordeaux, la fusion de deux rassemblements distincts, celui contre la Sécurité globale et celui, plus important, pour les free parties, a laissé perplexes certains participants, qui se demandaient aux côtés de qui exactement ils manifestaient.
Dans la capitale, où des "gilets jaunes" partis de la place de la Nation ont rejoint le mouvement place de la République, les manifestants étaient environ 5.000, selon le ministère de l'Intérieur.
Vers 17h00, une heure avant le couvre-feu imposé par le Covid, des heurts ont éclaté entre une cinquantaine de jeunes, principalement de la mouvance ultra gauche, et les forces de l'ordre, alors que les organisateurs avaient annoncé la dispersion.
Après des jets de projectiles, les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau. La place a été évacuée vers 17h30. A 19h00, 26 gardes à vue étaient en cours, prises en marge de la manifestation, selon le parquet de Paris.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" cible également les articles 21 et 22 de la proposition de loi, sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
Il s'oppose aussi au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"C'est un tout, c'est une volonté de contrôler les images", a affirmé Vincent Lanier, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ).
"On est sur un maintien de la mobilisation jusqu'en mars au moment du passage du texte devant le Sénat", a-t-il ajouté.
bur-cgu-nk-pr/dlm
Tabassage de Yuriy: mise en examen demandée pour neuf jeunes dont cinq pour "tentatives d'assassinat" #
Le parquet de Paris a ouvert samedi une information judiciaire dans le dossier de l'agression mi-janvier du jeune Yuriy et demandé la mise en examen de neuf jeunes soupçonnés d'être impliqués à des degrés divers, dont cinq d'entre eux du chef de "tentative d'assassinat" selon une source proche du dossier.
"Une information judiciaire a été ouverte ce jour des chefs de tentative d'assassinat et complicité de tentative d'assassinat, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime et vol avec violence ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours", a indiqué le parquet de Paris à l'AFP.
Huit mineurs et un majeur, soupçonnés d'avoir participé à l'agression du jeune Yuriy, mi-janvier à Paris, ont été présentés samedi à un juge d'instruction dans le cadre de cette information judiciaire.
Selon une source proche du dossier, le parquet de Paris a demandé que parmi ces neufs jeunes, cinq soient mis en examen pour "tentative d'assassinat" et un sixième pour "complicité de tentative d'assassinat".
"Des réquisitions de placement en détention provisoire ont été prises à l'encontre de six mineurs et un majeur", tandis que le placement sous contrôle judiciaire a été demandé pour les "deux mineurs" restants, a indiqué le parquet de Paris samedi en milieu de journée.
Les comparutions devant un juge d'instruction puis devant un juge des libertés et de la détention devaient s'achever dans la nuit de samedi à dimanche.
Jeudi et vendredi, onze mineurs au total, âgés de 15 à 17 ans, et un majeur, âgé de 18 ans, majoritairement domiciliés à Vanves (92), avaient été placés en garde à vue. Trois ont été relâchés sans poursuites à ce stade.
"Ils sont soupçonnés d'avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l'égard d'un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe" le 10 janvier, dans le XVe arrondissement, qui fait elle-même l'objet d'une enquête distincte, a précisé le procureur de Paris Rémy Heitz vendredi dans un communiqué.
Collégien âgé de 15 ans, Yuriy avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.
Selon un avocat de l'un de mis en cause contacté par l'AFP, "le degré de l'implication des neuf est très divers".
La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de son agression avait suscité un vif émoi, au sein de la classe politique comme chez des célébrités.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Selon une source proche du dossier, Yuriy avait "un tournevis dans sa poche" lors de son agression.
gd/pga/mm
France : faible mobilisation contre la loi "Sécurité globale" #
Les rassemblements en France contre la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et les syndicats de journalistes, n'ont pas fait le plein samedi.
Sur l'ensemble de la France, les manifestations ont rassemblé 32.770 personnes, selon les chiffres donnés par le ministère de l'Intérieur en soirée.
C'est loin de l'affluence de la plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, qui avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
"La mobilisation est compliquée avec le Covid mais pour autant, beaucoup estiment qu'il s'agit d'une loi liberticide", a assuré à l'AFP Dominique Besson-Milord, secrétaire départementale du syndicat CGT, à Rennes (Ouest), où 800 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture.
"C'est le 10e événement, et les gens ne lâchent pas, c'est déjà ça", a voulu retenir Jean Latasse, militant d'Amnesty International à Strasbourg (Est), où 300 personnes étaient présentes selon la police.
"Le plus important, c'est d'acter notre présence. Même si on n'est pas beaucoup, il faut montrer qu'on est là", a renchéri Frédéric, qui a manifesté à Lille (Nord) avec 800 personnes, selon la préfecture.
Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" cible également les articles 21 et 22 de la proposition de loi, sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
bur-cgu-nk-pr/mm
Attentat avorté aux bonbonnes de gaz en 2017 à Paris: trois personnes renvoyées aux assises #
Un procès aux assises a été ordonné contre trois hommes, dont deux fichés pour radicalisation islamiste, accusés d'avoir pris part à une tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz à l'automne 2017 à Paris, a-t-on appris samedi de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Dans la nuit 29 au 30 septembre 2017, un habitant d'un immeuble du XVIe arrondissement avait donné l'alerte après avoir découvert au rez-de chaussée, entre 3h et 4h du matin, quatre bonbonnes de gaz surmontées d'un dispositif de mise à feu électrique par téléphone, autour desquelles avait été versée beaucoup d'essence.
Pour une raison inconnue, trois appels n'avaient pas réussi à déclencher le dispositif.
Deux jours après, trois suspects avaient été interpellés avant d'être mis en examen et écroués: Amine A., Sami B. et Aymen B.
Dans une ordonnance récente, le juge d'instruction chargé du dossier a décidé de renvoyer aux assises deux des suspects pour "tentative d'assassinat" et "tentative de destruction par moyen dangereux pour les personnes" en relation avec une entreprise terroriste, et un troisième pour "complicité" de ces deux infractions, selon la source judiciaire.
Les trois sont également renvoyés aux assises pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Selon une source proche du dossier, les deux premiers renvoyés notamment pour "tentative d'assassinat" sont Sami B. et Aymen B., le troisième pour "complicité" est Amine A.
Deux ont interjeté appel de l'ordonnance de renvoi, selon la source judiciaire.
Une quatrième personne est également renvoyée en procès, pour un vol connexe à l'affaire.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis début novembre que les trois principaux accusés soient tous jugés pour "tentative d'assassinat".
Avocate de Sami B., Me Daphne Pugliese a indiqué à l'AFP qu'elle ferait appel de cette ordonnance car son client "a toujours soutenu être parfaitement innocent des faits qui lui sont reprochés".
Pourquoi cet immeuble d'une petite rue dans ce quartier aisé de la capitale a-t-il été visé ? "C'est la grande interrogation qui reste dans le dossier", soulignait une source proche après trois ans d'enquête.
Le mode opératoire, et l'ADN d'Aymen B. relevé sur place, avaient mis les enquêteurs sur la piste du trio.
Cet homme de 31 ans né à Paris était fiché S depuis juillet 2016 "en raison d'un prosélytisme pro-Daech" (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique), avait déclaré à l'époque le procureur François Molins.
Il était en contact avec Amine A., 32 ans, également fiché S. Ce natif des Ulis (Essonne) était connu pour avoir été en garde à vue en 2013 dans le dossier Forsane Alizza, groupuscule islamiste radical dissous en 2012 par les autorités.
D'après Le Parisien, il avait un temps été engagé dans "un processus de recrutement pour devenir un indicateur du renseignement intérieur".
Sami B., le cousin de 30 ans d'Aymen B., avait été arrêté en raison de leurs nombreux contacts téléphoniques et de matériel retrouvé à son domicile pouvant correspondre au dispositif.
Cette attaque avortée avait eu lieu deux jours avant un attentat mortel au couteau devant la gare de Marseille.
Me Pascal Garbarini, avocat de l'habitant qui avait donné l'alerte, "un homme ordinaire qui a réalisé un acte héroïque", a indiqué à l'AFP que son client "(attendait) le procès avec impatience ! Une seule question aux accusés l'intéresse: Pourquoi ? Nous la poserons avec force et détermination."
gd/nm
France : faible mobilisation contre la loi "Sécurité globale" #
Les rassemblements en France contre la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et les syndicats de journalistes, n'ont pas fait le plein samedi.
Sur l'ensemble de la France, les manifestations ont rassemblé 32.770 personnes, selon les chiffres donnés par le ministère de l'Intérieur en soirée.
C'est loin de l'affluence de la plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, qui avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
"La mobilisation est compliquée avec le Covid mais pour autant, beaucoup estiment qu'il s'agit d'une loi liberticide", a assuré à l'AFP Dominique Besson-Milord, secrétaire départementale du syndicat CGT, à Rennes (Ouest), où 800 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture.
"C'est le 10e événement, et les gens ne lâchent pas, c'est déjà ça", a voulu retenir Jean Latasse, militant d'Amnesty International à Strasbourg (Est), où 300 personnes étaient présentes selon la police.
"Le plus important, c'est d'acter notre présence. Même si on n'est pas beaucoup, il faut montrer qu'on est là", a renchéri Frédéric, qui a manifesté à Lille (Nord) avec 800 personnes, selon la préfecture.
Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" cible également les articles 21 et 22 de la proposition de loi, sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
bur-cgu-nk-pr/mm
Faible mobilisation pour les rassemblements contre la loi "Sécurité globale" #
Effet du Covid, essoufflement de la mobilisation ou mots d'ordre trop hétéroclites? Les rassemblements contre la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et les syndicats de journalistes, n'ont pas fait le plein samedi.
Sur l'ensemble de la France, les manifestations ont rassemblé 32.770 personnes, selon les chiffres donnés par le ministère de l'Intérieur en soirée.
C'est loin de l'affluence de la plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, qui avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
"La mobilisation est compliquée avec le Covid mais pour autant, beaucoup estiment qu'il s'agit d'une loi liberticide", a assuré à l'AFP Dominique Besson-Milord, secrétaire départementale de la CGT, à Rennes, où 800 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture.
"On sait bien qu'au bout d'un moment, il y a moins de monde", a pour sa part analysé Paul Garrigues, coprésident de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) de Dijon, au milieu de quelques centaines de manifestants.
"C'est le 10e événement, et les gens ne lâchent pas, c'est déjà ça", a voulu retenir Jean Latasse, militant d'Amnesty International à Strasbourg, où 300 personnes étaient présentes selon la police.
"Le plus important, c'est d'acter notre présence. Même si on n'est pas beaucoup, il faut montrer qu'on est là", a renchéri Frédéric, qui a manifesté à Lille avec 800 personnes, selon la préfecture.
Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" a été lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'Homme.
Il est soutenu par les représentants du monde de la culture, mis à rude épreuve par la pandémie de Covid, et par les teufeurs adeptes des "free parties" techno, qui s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) au Nouvel an.
"Aujourd'hui c'est le summum de la convergence des luttes: loi sécurité globale, fichage, violences policières, monde de la culture et étudiant délaissés et en souffrance, sanctions trop élevées sur le monde de la free party", s'est exclamée Marion, membre du collectif de teufeurs Maskarade et participante au rassemblement à Paris.
Mais à Bordeaux, la fusion de deux rassemblements distincts, celui contre la Sécurité globale et celui, plus important, pour les free parties, a laissé perplexes certains participants, qui se demandaient aux côtés de qui exactement ils manifestaient.
Dans la capitale, où des "gilets jaunes" partis de la place de la Nation ont rejoint le mouvement place de la République, les manifestants étaient environ 5.000, selon le ministère de l'Intérieur.
Vers 17h00, une heure avant le couvre-feu imposé par le Covid, des heurts ont éclaté entre une cinquantaine de jeunes, principalement de la mouvance ultra gauche, et les forces de l'ordre, alors que les organisateurs avaient annoncé la dispersion.
Après des jets de projectiles, les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau. La place a finalement été évacuée vers 17h30. Vingt-huit personnes ont été interpellées à Paris, selon le ministère.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" cible également les articles 21 et 22 de la proposition de loi, sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
Il s'oppose aussi au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"C'est un tout, c'est une volonté de contrôler les images", a affirmé Vincent Lanier, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ).
"On est sur un maintien de la mobilisation jusqu'en mars au moment du passage du texte devant le Sénat", a-t-il ajouté.
bur-cgu-nk-pr/nm
Attentat avorté aux bonbonnes de gaz en 2017 à Paris: trois personnes renvoyées aux assises #
Un procès aux assises a été ordonné contre trois hommes, dont deux fichés pour radicalisation islamiste, accusés d'avoir pris part à une tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz à l'automne 2017 à Paris, a-t-on appris samedi de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Dans la nuit 29 au 30 septembre 2017, un habitant d'un immeuble du XVIe arrondissement avait donné l'alerte après avoir découvert au rez-de chaussée, entre 3h et 4h du matin, quatre bonbonnes de gaz surmontées d'un dispositif de mise à feu électrique par téléphone, autour desquelles avait été versée beaucoup d'essence.
Pour une raison inconnue, trois appels n'avaient pas réussi à déclencher le dispositif.
Deux jours après, trois suspects avaient été interpellés avant d'être mis en examen et écroués: Amine A., Sami B. et Aymen B.
Dans une ordonnance récente, le juge d'instruction chargé du dossier a décidé de renvoyer aux assises deux des suspects pour "tentative d'assassinat" et "tentative de destruction par moyen dangereux pour les personnes" en relation avec une entreprise terroriste, et un troisième pour "complicité" de ces deux infractions, selon la source judiciaire.
Les trois sont également renvoyés aux assises pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Selon une source proche du dossier, les deux premiers renvoyés notamment pour "tentative d'assassinat" sont Sami B. et Aymen B., le troisième pour "complicité" est Amine A.
Deux ont interjeté appel de l'ordonnance de renvoi, selon la source judiciaire.
Une quatrième personne est également renvoyée en procès, pour un vol connexe à l'affaire.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis début novembre que les trois principaux accusés soient tous jugés pour "tentative d'assassinat".
Avocate de Sami B., Me Daphne Pugliese a indiqué à l'AFP qu'elle ferait appel de cette ordonnance car son client "a toujours soutenu être parfaitement innocent des faits qui lui sont reprochés".
Pourquoi cet immeuble d'une petite rue dans ce quartier aisé de la capitale a-t-il été visé ? "C'est la grande interrogation qui reste dans le dossier", soulignait une source proche après trois ans d'enquête.
Me Pascal Garbarini, avocat de l'habitant qui avait donné l'alerte, "un homme ordinaire qui a réalisé un acte héroïque", a indiqué à l'AFP que son client "(attendait) le procès avec impatience ! Une seule question aux accusés l'intéresse: Pourquoi ? Nous la poserons avec force et détermination."
gd/nk/dlm
Affaire Grégory: "On n'a rien à se reprocher" assurent les époux Jacob (presse) #
Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante du petit Grégory Villemin, assassiné en 1984, ont assuré dans un entretien publié samedi n'avoir "rien à se reprocher" dans cette affaire, dont l'enquête a récemment connu de nouveaux développements.
"On n'a rien à se reprocher. On n'a rien à voir avec tout ça", a déclaré Jacqueline Jacob dans une interview accordée avec son mari à Vosges Matin et L'Est Républicain, présentée comme la première prise de parole publique du couple depuis le début de l'affaire, il y a plus de 36 ans.
Soupçonnés d'êtres les "corbeaux", les auteurs de lettres anonymes d'insultes et de menaces et d'une lettre de revendication du crime envoyées à la famille Villemin, les époux avaient été mis en examen en juin 2017 pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Ces mises en examen avaient finalement été annulées en mai 2018 pour des raisons de procédure.
"Jamais je n'ai écrit une lettre", s'est défendue Jacqueline Jacob. "La pire des choses est d'être accusé de quelque chose que l'on n'a pas fait", a renchéri son mari.
Le mois dernier, Le Parisien/Aujourd'hui en France avait révélé qu'un nouveau rapport de stylométrie, technique qui permet d'identifier l'auteur d'un texte d'après son style d'écriture, "incrimine un suspect".
"On n'a pas à être inquiets s'ils font bien leur travail. Je n'ai jamais écrit", a réagi Jacqueline Jacob, interrogée sur cette nouvelle expertise.
Les deux époux ont expliqué leur offensive médiatique, qui les a amenés à s'exprimer également dans les colonnes du Nouveau détective et devant les caméras de BFMTV, par leur volonté de "dire stop", déplorant d'apparaître "tous les jours sur le journal" et de voir leur nom "jeté en pâture".
Alors que la Cour d'appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, a accepté mercredi de nouvelles expertises génétiques, conformément aux voeux formulés par les époux Villemin, les Jacob ont affirmé avoir "confiance" en la justice, tout en soulignant qu'"il ne faut pas qu'elle tire sur la mauvaise ambulance".
apz/bdx/dlm
Des clowns, des paillettes et la police: à Avignon, l'opération "théâtres ouverts" empêchée #
"On était prêts, le public était là, et rien ne se passe": en combinaison pailletée sur la scène du théâtre de l'Oulle à Avignon (Sud de la France), l'actrice Alice Benoit est émue. En pleine crise sanitaire, une opération symbolique "théâtres ouverts" a été interrompue par la police.
Cela aurait dû être "une rencontre, un moment d'émotion entre un très beau spectacle et le public", après des mois de fermeture à cause de la crise sanitaire due au Covid-19, selon les mots de Laurent Rochut, directeur artistique de la Factory, réseau de lieux dédiés à la pratique et à la représentation des arts vivants à Avignon.
C'est à son appel qu'une quarantaine de théâtres en France, dont neuf à Avignon --où se déroule en juillet l'un des plus célèbres festivals de théâtre d'Europe--, devaient participer samedi à la manifestation qui consistait, pendant une heure seulement, à ouvrir les portes des salles aux spectateurs pour leur permettre d'assister à de courtes représentations.
Malgré une pluie battante, plusieurs dizaines de personnes, détrempées mais joyeuses, attendaient l'ouverture des portes au son d'une guitare.
Mais rapidement, cinq policiers viennent se poster à l'entrée du théâtre. "On ne se faisait pas trop d'illusion", admet Laurent Rochut, qui estime que "c'était un jeu du chat et de la souris entre les autorités et nous, à partir du moment où nous avons médiatisé l'événement".
Des comédiens passent une tête par la porte pour remercier le public de s'être déplacé: "Vous êtes touchants, merci!", lance une actrice. Une clown juchée sur des échasses, munie d'un énorme marteau en mousse, provoque des sourires malgré la pluie et l'échec de la manifestation.
Parmi eux, Odile Duperret, professeure d'anglais, est venue "par solidarité, conviction et amour du spectacle".
Dans la salle de théâtre, tout était prêt pour accueillir les spectateurs, avec un siège de distance entre chacun. Les techniciens rangent le matériel déployé pour la représentation. Sur scène, les acteurs sont assis, maquillés, costumés, le regard dans le vide.
Malgré la déception de ne pas avoir pu jouer, Alice Benoit est heureuse d'avoir vu le public: "Ca redonne de l'énergie de les voir, de voir qu'il y a des gens qui nous attendent, dehors".
Elle n'a pas joué depuis un an --"et je ne m'attends à ne pas rejouer encore un an, c'est dur parfois de se lever le matin, les théâtres appellent les uns après les autres pour reporter les dates prévues", confie-t-elle.
Laurent Rochut alerte sur "une extinction de masse" de "toutes ces compagnies qui ne se relèveront pas, qui vont mourir car le système avec lequel le gouvernement les soutient n'est pas adapté à la situation".
Le 16 janvier déjà, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté devant le Palais des Papes d'Avignon, lieu emblématique du festival de théâtre, pour réclamer la réouverture en France des lieux culturels.
Les théâtres français sont fermés depuis le 30 octobre et toujours dans le flou en ce qui concerne les perspectives de réouverture, malgré plusieurs espoirs de réouverture déçus, qui ont suscité une vive émotion dans le milieu culturel.
Le prochain Festival international de théâtre d'Avignon devrait avoir lieu du 5 au 25 juillet. Capitale du théâtre chaque mois de juillet, la Cité des Papes avait été privée en 2020 de ses 150.000 visiteurs amateurs des arts de la scène, en raison de l'épidémie de Covid-19.
jp/mdm/slb/mm
Des "militants en lutte contre la précarité" s'en prennent à un magasin Carrefour à Paris #
Une soixantaine de personnes se revendiquant comme "militants en lutte contre la précarité" se sont emparées de produits de première nécessité au détriment d'un magasin Carrefour du XIIIe arrondissement de Paris samedi, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon des sources concordantes, les personnes se présentant comme militantes ont déployé une banderole avant d'entrer dans le magasin juste avant 11h00, et de s'emparer de produits de première nécessité dans les rayons.
Après des négociations, le magasin les a laissées repartir avec des caddies remplis de produits alimentaires et hygiéniques, devant des policiers qui ont procédé à des contrôles d'identité.
Le directeur du magasin, interrogé par l'AFP, a souligné des "moments de tension" et regretté la mise en danger de ses clients.
"Carrefour étudie les suites à donner en matière judiciaire", a indiqué une porte-parole de l'enseigne.
Le magasin a ensuite été fermé pendant une heure, pour permettre aux employés de reprendre leurs esprits.
"Nous sommes un collectif de personnes en précarité investies dans la solidarité et nous avons décidé de mener cette action politique pour alerter sur la crise sociale", a expliqué Mafalda*, l'une des personnes présentes dans l'enseigne.
"Nous déplorons vivement de tels agissements qui ont suscité une vive émotion parmi nos clients et nous saluons le professionnalisme de nos équipes qui ont su éviter la confrontation et fermer le magasin dans le calme", a réagi auprès de l'AFP la porte-parole du groupe Carrefour.
Louisa*, une autre "militante" présente, a défendu "une action absolument non violente" et a affirmé que les produits seront redistribués à des personnes en situation de précarité "notamment à des mères isolées, des cantines et des étudiants". "Ce n'est pas une action ponctuelle, c'est un appel public à dénoncer la crise sociale", a-t-elle argumenté. "L'État ne fait rien pour les personnes précaires, nous on agit."
*les prénoms ont été modifiés à la demande des "militants" afin de préserver leur anonymat.
ra/pga/dlm
Des clowns, des paillettes et la police: à Avignon, l'opération "théâtres ouverts" empêchée #
"On était prêts, le public était là, et rien ne se passe": en combinaison pailletée sur la scène du théâtre de l'Oulle à Avignon, l'actrice Alice Benoit est émue. En pleine crise sanitaire, une opération symbolique "théâtres ouverts" a été interrompue par la police.
C'aurait dû être "une rencontre, un moment d'émotion entre un très beau spectacle et le public", après des mois de fermeture à cause de la crise sanitaire due au Covid-19, selon les mots de Laurent Rochut, directeur artistique de la Factory, réseau de lieux dédiés à la pratique et à la représentation des arts vivants à Avignon.
C'est à son appel qu'une quarantaine de théâtres en France, dont neuf à Avignon, devaient participer samedi à la manifestation qui consistait, pendant une heure seulement, à ouvrir les portes des salles aux spectateurs pour leur permettre d'assister à de courtes représentations.
Malgré une pluie battante, dans la petite rue du théâtre de L'Oulle, plusieurs dizaines de personnes, détrempées mais joyeuses, attendaient l'ouverture des portes au son d'une guitare, entonnant en choeur "Foule sentimentale" d'Alain Souchon ou encore "Say yeah".
Mais rapidement, cinq policiers viennent se poster à l'entrée du théâtre. "On ne se faisait pas trop d'illusion", admet Laurent Rochut, qui estime que "c'était un jeu du chat et de la souris entre les autorités et nous, à partir du moment où nous avons médiatisé l'événement".
Les comédiens de la compagnie Les Lucioles, de Compiègne (Oise), passent une tête par la porte pour remercier le public de s'être déplacé: "Vous êtes touchants, merci!", lance une actrice. Une clown juchée sur des échasses, munie d'un énorme marteau en mousse, provoque des sourires malgré la pluie et l'échec de la manifestation.
Parmi eux, Odile Duperret, professeure d'anglais, est venue "par solidarité, conviction et amour du spectacle". Claude Polian, retraitée de 83 ans, renchérit: "on est allés au cinéma l'Utopia à Avignon entre les deux confinements, il y avait toutes les mesures de sécurité, les masques, les distances, alors que quand on va au supermarché les gens sont à touche-touche".
Dans la salle de théâtre, tout était prêt pour accueillir les spectateurs, avec un siège de distance entre chacun. Les techniciens rangent, las, le matériel déployé pour la représentation. Sur scène, les acteurs sont assis, maquillés, costumés, le regard dans le vide.
Malgré la déception de ne pas avoir pu jouer, Alice Benoit, actrice, est heureuse d'avoir vu le public: "Ca redonne de l'énergie de les voir, de voir qu'il y a des gens qui nous attendent, dehors".
Elle n'a pas joué depuis un an --"et je m'attends à ne pas rejouer encore un an, c'est dur parfois de se lever le matin, les théâtres appellent les uns après les autres pour reporter les dates prévues", confie-t-elle.
Laurent Rochut alerte sur "une extinction de masse" de "toutes ces compagnies qui ne se relèveront pas, qui vont mourir car le système avec lequel le gouvernement les soutient n'est pas adapté à la situation".
"La plupart ne vont pas rejouer avant l'été (...) il faut que le gouvernement change sa façon d'indemniser les compagnies, sur la base des contrats qu'elles ont signés et qui ont été annulés", demande-t-il.
Le 16 janvier déjà, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté devant le Palais des Papes d'Avignon pour demander la réouverture des lieux culturels.
Le prochain Festival international de théâtre d'Avignon devrait avoir lieu du 5 au 25 juillet. Capitale du théâtre chaque mois de juillet, la Cité des Papes avait été privée en 2020 de ses 150.000 visiteurs amateurs des arts de la scène, en raison de l'épidémie de Covid-19. A la place, le Festival s'était réinventé en "semaine d'art" fin octobre, qui avait elle-même dû être écourtée en raison du deuxième confinement.
jp/mdm/mpm
Les rassemblements contre la loi "Sécurité globale" ne font pas le plein #
Effet du Covid, essoufflement de la mobilisation ou mots d'ordre trop hétéroclites? Les rassemblements contre la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et syndicats de journalistes, n'ont pas fait le plein samedi à travers la France.
"La mobilisation est compliquée avec le Covid mais pour autant beaucoup estiment qu'il s'agit d'une loi liberticide", a assuré à l'AFP Dominique Besson-Milord, secrétaire départementale de la CGT, à Rennes, où 800 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture.
"On sait bien qu'au bout d'un moment, il y a moins de monde", a pour sa part analysé Paul Garrigues, coprésident de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) de Dijon, au milieu de quelques centaines de manifestants.
"C'est le 10e événement, et les gens ne lâchent pas, c'est déjà ça", a voulu retenir Jean Latasse, militant d'Amnesty International à Strasbourg, où 300 personnes étaient présentes selon la police.
"Le plus important, c'est d'acter notre présence. Même si on n'est pas beaucoup, il faut montrer qu'on est là", a renchéri Frédéric, qui a manifesté à Lille avec 800 personnes, selon la préfecture.
Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" a été lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'Homme.
Il est soutenu par les représentants du monde de la culture, mis à rude épreuve par la pandémie de Covid, et par les teufeurs adeptes des "free parties" techno, qui s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) au Nouvel an.
"Aujourd'hui c'est le summum de la convergence des luttes: loi sécurité globale, fichage, violences policières, monde de la culture et étudiant délaissés et en souffrance, sanctions trop élevées sur le monde de la free party", s'est exclamée Marion, membre du collectif de teufeurs Maskarade et participante du rassemblement à Paris.
Mais à Bordeaux, la fusion de deux rassemblements distincts, celui contre la Sécurité globale et celui, plus important, pour les free-parties, a laissé perplexes certains participants, qui se demandaient aux côtés de qui exactement ils manifestaient.
Dans la capitale, où des "gilets jaunes" partis de la place de la Nation ont rejoint le mouvement place de la République, les manifestants étaient quelques milliers au plus fort de l'après-midi.
Vers 17h00, une heure avant le couvre-feu imposé par le Covid, des heurts ont éclaté entre une cinquantaine de jeunes, principalement de la mouvance ultra gauche, et les forces de l'ordre, alors que les organisateurs avaient annoncé la dispersion.
Après des jets de projectiles, les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau. La place a finalement été évacuée vers 17h30.
"On est sur un maintien de la mobilisation jusqu'en mars au moment du passage du texte devant le Sénat", a assuré Vincent Lanier, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ).
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" cible également les articles 21 et 22, sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
Il s'oppose aussi au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"C'est un tout, c'est une volonté de contrôler les images", a affirmé Vincent Lanier.
Depuis le début de l'examen de la proposition de loi, le nombre de manifestants, parmi lesquels figurent souvent des "gilets jaunes", a varié d'un mois à l'autre.
La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
bur-cgu-nk-pr/nm
Les rassemblements contre la loi "Sécurité globale" ne font pas le plein #
Effet du Covid, essoufflement de la mobilisation ou mots d'ordre trop hétéroclites? Les rassemblements contre la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et syndicats de journalistes, n'ont pas fait le plein samedi à travers la France.
"La mobilisation est compliquée avec le Covid mais pour autant beaucoup estiment qu'il s'agit d'une loi liberticide", a assuré à l'AFP Dominique Besson-Milord, secrétaire départementale de la CGT, à Rennes, où 800 personnes se sont rassemblées, selon la préfecture.
"On sait bien qu'au bout d'un moment, il y a moins de monde", a pour sa part analysé Paul Garrigues, coprésident de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) de Dijon, au milieu de quelques centaines de manifestants.
"C'est le 10e événement, et les gens ne lâchent pas, c'est déjà ça", a voulu retenir Jean Latasse, militant d'Amnesty International à Strasbourg, où 300 personnes étaient présentes selon la police.
"Le plus important, c'est d'acter notre présence. Même si on n'est pas beaucoup, il faut montrer qu'on est là", a renchéri Frédéric, qui a manifesté à Lille avec 800 personnes, selon la préfecture.
Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" a été lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'Homme.
Il est soutenu par les représentants du monde de la culture, mis à rude épreuve par la pandémie de Covid, et par les teufeurs adeptes des "free parties" techno, qui s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) au Nouvel an.
"Aujourd'hui c'est le summum de la convergence des luttes: loi sécurité globale, fichage, violences policières, monde de la culture et étudiant délaissés et en souffrance, sanctions trop élevées sur le monde de la free party", s'est exclamée Marion, membre du collectif de teufeurs Maskarade et participante du rassemblement à Paris.
Mais à Bordeaux, la fusion de deux rassemblements distincts, celui contre la Sécurité globale et celui, plus important, pour les free-parties, a laissé perplexes certains participants, qui se demandaient aux côtés de qui exactement ils manifestaient.
Dans la capitale, où des "gilets jaunes" partis de la place de la Nation ont rejoint le mouvement place de la République, les manifestants étaient quelques milliers au plus fort de l'après-midi.
Vers 17h00, une heure avant le couvre-feu imposé par le Covid, des heurts ont éclaté entre une cinquantaine de jeunes, principalement de la mouvance ultra gauche, et les forces de l'ordre, alors que les organisateurs avaient annoncé la dispersion.
Après des jets de projectiles, les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau. La place a finalement été évacuée vers 17h30.
"On est sur un maintien de la mobilisation jusqu'en mars au moment du passage du texte devant le Sénat", a assuré Vincent Lanier, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ).
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" cible également les articles 21 et 22, sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
Il s'oppose aussi au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"C'est un tout, c'est une volonté de contrôler les images", a affirmé Vincent Lanier.
Depuis le début de l'examen de la proposition de loi, le nombre de manifestants, parmi lesquels figurent souvent des "gilets jaunes", a varié d'un mois à l'autre.
La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
bur-cgu-nk-pr/nm
Une voiture remplie de cannabis accidentée sur l'A10, ses occupants en fuite #
Une voiture contenant "une quantité assez importante de cannabis" a été retrouvée samedi matin accidentée sur l'autoroute A10 entre Chartres et Paris, dans ce qui s'apparente à un "go fast", a-t-on appris auprès du procureur de Chartres.
"Une voiture accidentée, une Audi A3, a été abandonnée par ses occupants lesquels ont manifestement pris la fuite en quittant l'autoroute et ont fui dans la campagne après avoir eu l'accident", a déclaré samedi à l'AFP Rémi Coutin, procureur de la République de Chartres.
"C'est typiquement ce qu'on appelle un +go fast+ dont les auteurs ont eu un accident pour des raisons non connues, peut-être à cause d'une vitesse excessive ou des conditions météo", a-t-il ajouté.
Le pesage de la drogue n'est pas définitif mais il pourrait avoisiner les 300 kg.
La Section de recherches (SR) d'Orléans a été saisie pour une enquête de flagrance pour trafic de stupéfiants.
ola-mas/mm
Covid-19: 24 restaurants clandestins fermés depuis jeudi à Paris #
Alors que restaurants et bars sont de nouveau fermés en France depuis fin octobre pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, 24 restaurants clandestins ont été découverts jeudi et vendredi à Paris, a indiqué samedi la préfecture de police (PP).
"Des verbalisations ont été établies" et une mesure de fermeture administrative de 15 jours "sera notifiée à chacun de ces établissements dans les prochaines heures", a précisé la PP dans un communiqué.
Vendredi soir, le Premier ministre français Jean Castex a annoncé un renforcement des contrôles du couvre-feu en vigueur à 18H00, des fêtes clandestines et de "l'ouverture illégale" des restaurants, afin que "les dérives de quelques-uns ne (...) ruinent pas les efforts de tous".
Depuis le 1er janvier, 34 commerces parisiens ont aussi été fermés pour une durée de quinze jours, dont 8 supermarchés, pour non-respect du couvre-feu ou du port du masque, toujours selon la préfecture de police.
Chaque jour, en moyenne, entre 300 et 400 établissements recevant du public sont contrôlés à Paris, selon la préfecture.
alh/pga/jg/mr
Covid-19: 24 restaurants clandestins fermés depuis jeudi à Paris #
Un total de 24 restaurants clandestins ont été découverts jeudi et vendredi à Paris et vont faire l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours, a indiqué samedi la préfecture de police (PP), alors que le gouvernement a annoncé un renforcement des contrôles.
"Des verbalisations ont été établies" et la mesure de fermeture "sera notifiée à chacun de ces établissements dans les prochaines heures", a précisé la PP dans un communiqué.
Par ailleurs, depuis le 1er janvier, 34 commerces parisiens ont été fermés pour une durée de quinze jours, dont 8 supermarchés, pour non-respect du couvre-feu de 18h00 ou pour absence de respect du port du masque, a ajouté la préfecture de police.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi des contrôles renforcés du couvre-feu de 18H00, des fêtes clandestines et de l'"ouverture illégale" des restaurants et des bars, de nouveau fermés depuis le 29 octobre en raison de l'épidémie de Covid-19.
"Une opération menée (vendredi) soir dans le XIe arrondissement a conduit à la fermeture immédiate de 7 commerces restés ouverts après 18H00", a indiqué la PP.
Chaque jour, en moyenne, entre 300 et 400 établissements recevant du public sont contrôlés à Paris, selon la préfecture.
alh/pga/nm
Rassemblement pour le rapprochement en Corse de deux membres du "commando Erignac" #
"Pour le respect du droit et l'application de la loi": près de 1.500 personnes ont manifesté samedi à Corte pour demander le rapprochement en Corse de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, deux des condamnés pour l'assassinat du préfet Erignac, emprisonnés depuis près de 22 ans.
Les manifestants, à l'appel de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et du collectif de l'Ora di u ritornu, ont dénoncé le maintien sous le statut de détenu particulièrement signalé (DPS) de ces deux prisonniers, actuellement détenus à Poissy (Yvelines).
Le cortège a marché à travers la ville derrière une banderole de tête portée par des représentants des associations et des membres des deux familles où l'on pouvait lire: "Pour le respect du droit et l'application de la loi".
Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, arrêtés en mai 1999, ont été condamnés en juillet 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998, tout comme Yvan Colonna, arrêté en juillet 2003 et condamné en décembre 2007.
Le refus du Premier ministre Jean Castex, le 21 décembre dernier, de lever le statut de DPS, a éteint l'espoir d'un rapprochement prochain au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse), qui n'est pas habilité pour accueillir ce type de prisonniers.
Selon André Paccou, représentant de la LDH en Corse, et Thierry Casanova, porte-parole de l'Ora di u ritornu, il s'agit d'une "décision politique": "Ca veut dire quoi, la prison à vie?", demandent-ils.
En mars, la commission pénitentiaire locale avait pourtant émis un avis favorable à la levée du statut de DPS pour ces deux hommes: "Ils sont +conditionnables+ et libérables depuis 4 ans, au terme d'une peine de sûreté de 18 ans qui n'avait d'ailleurs pas été prononcée par les juges", a rappelé André Paccou.
Le 18 décembre, par décret, le Premier ministre avait écarté le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, de toute décision relative "aux conditions d'exécution des peines et au régime pénitentiaire" des détenus impliqués dans des dossiers que l'ancien avocat aurait eu à traiter.
Me Dupond-Moretti avait notamment défendu Yvan Colonna, l'un des membres du "commando Erignac".
Vendredi, l'Assemblée de Corse a adopté à l'unanimité une résolution solennelle appelant à la levée du statut DPS et à "leur rapprochement immédiat".
mc-jc-ppc/mdm/nm
France: écroué, un tueur présumé de deux femmes reste muet sur ses motivations #
Le meurtrier présumé de deux femmes abattues jeudi dans la région de Valence (sud de la France) a été inculpé samedi pour "assassinats" et écroué, restant muet sur les raisons de son geste.
"La préméditation sur les deux faits est parfaitement avérée", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Valence (Sud-Est).
Jeudi matin, le suspect, Gabriel F., un ingénieur sans emploi de 45 ans domicilié à Nancy (est), a tué par balle une fonctionnaire travaillant à l'Agence nationale pour l'emploi à Valence, où il avait été inscrit jusqu'en 2013.
Il a ensuite abattu la directrice des ressources humaines (DRH) d'une entreprise ardéchoise de la même région dont il s'était fait licencier dans le passé, avant d'être interpellé par la police.
Le procureur, Alex Perrin, n'a pas pu samedi confirmer un éventuel lien entre ce double assassinat dans la Drôme et l'Ardèche, et un meurtre, ainsi qu'une agression, survenue dans le Haut-Rhin (est) en début de semaine.
Cette "possibilité" est encore en train d'être examinée, a simplement ajouté M. Perrin.
Vendredi, une source proche du dossier avait affirmé à l'AFP que le meurtrier présumé était également soupçonné du meurtre d'une autre DRH, Estelle L., tuée par balle mardi sur le parking de son entreprise, Knauf, à Wolfgantzen (Haut-Rhin), ainsi que de l'agression d'un homme travaillant aussi dans les ressources humaines, attaqué chez lui à Wattwiller, dans le même département.
L'inculpé, resté mutique durant ses 48 heures de garde à vue, "n'a pas souhaité davantage s'exprimer" lors de son déferrement, précise M. Perrin, évoquant "l'ampleur des investigations à réaliser" qui nécessitera la mobilisation de deux juges d'instruction.
Il n'est pas établi, selon M. Perrin, que le suspect connaissait la victime de l'agence de Pôle emploi de Valence, dans laquelle il avait été inscrit avant 2013.
En revanche, il connaissait Géraldine C., 51 ans, la directrice des ressources humaines tuée dans une entreprise d'Ardèche, à environ 10 km de Valence. Cette société l'avait employé entre 2008 et 2010, avant de le licencier, a précisé le procureur.
Après ce deuxième meurtre, le tueur présumé avait quitté l'entreprise "sans empressement particulier" au volant d'une Hyundai de couleur rouge-orangé. La police, à laquelle le numéro d'immatriculation avait été donné par un témoin du premier assassinat, l'a rapidement arrêté, un policier prenant la décision de provoquer une collision afin de stopper sa course.
Les 900 agences Pôle Emploi de France sont restées fermées au public vendredi. Celle de Valence demeurera portes closes "jusqu'à nouvel ordre", comme l'indique un écriteau apposé sur sa porte d'entrée.
burx-lv-apz/ag/ial/cls
Mali: le crash d'hélicos français en 2019 lié à une mauvaise communication (rapport) #
Le crash de deux hélicoptères français au Mali fin 2019, qui avait tué 13 soldats, est lié principalement à une communication défaillante au cours de l'opération, selon le rapport du Bureau enquête accident pour la sécurité de l'aéronautique d'État (BEA-E).
"Les équipages n'ont pas détecté la présence de l'autre aéronef. Leurs consciences respectives de la situation étaient erronées. Les causes relèvent exclusivement du domaine des facteurs organisationnels et humains", estime le rapport publié samedi.
"La communication entre les équipages est presque la seule barrière permettant d'empêcher l'accident", explique-t-il. "La situation est par nature fragile et donc peu tolérante à l'erreur. Or, plusieurs défaillances ont été repérées dans la communication, entraînant et maintenant une conscience erronée de la situation par les équipages".
Les deux aéronefs, un hélicoptère de combat Tigre et un Cougar servant au transport de commandos, volaient à très basse altitude par une nuit noire, alors qu'ils appuyaient des commandos au sol. Aucun des occupants n'a survécu.
Le BEA-E décrit une mission tendue, marquée par des divergences d'analyse du terrain entre les équipes au sol et en vol, une "charge mentale" très importante pesant sur les militaires et des modes de communication défaillants.
"L'écoute des échanges radio entre les aéronefs dans les minutes précédant l'évènement révèle une communication de sécurité désordonnée et dégradée", selon le rapport.
Obnubilés par ce qui se passait au sol, les équipages en ont négligé certaines règles de sécurité. Le rapport décrit un "déséquilibre de priorisation entre l'implication dans les objectifs opérationnels de la mission d'une part, et les impératifs de sécurité et de la gestion du risque d'abordage d'autre part".
Les enquêteurs énumèrent une accumulation de mauvais choix et de petites défaillances, alors que le nombre d'appareils en vol (deux Gazelle, deux Tigre et un Cougar) exigeait de prioriser leur sécurité collective.
Venus de deux bases différentes (Gao et Ménaka), les appareils qui se sont heurtés n'avaient pas reçu de briefing de sécurité commun. Des messages indispensables ont été omis sous le coup du stress, le vocabulaire employé s'est révélé imprécis et un nombre trop important de canaux de communication a été activé.
"Aucun membre d'équipage n'a pu être en mesure d'acquérir et de maintenir une vision globale de la situation aérienne conforme à la réalité", constate le BEA-E.
Le rapport se garde pourtant d'accabler les militaires concernés, soulignant les "compromis cognitifs" effectués dans des conditions extrêmes. "Si, a posteriori, ces décisions peuvent être parfois considérées comme non optimales par un observateur extérieur, elles restent néanmoins la solution retenue par l'opérateur pour gérer au mieux les objectifs souvent contradictoires qu'il a à atteindre et les risques auxquels il doit faire face", constatent les auteurs.
Tout juste pointe-t-il une tendance "dans la culture de l'armée de Terre" à favoriser le sol "au détriment de la gestion du risque aérien". Selon les enquêteurs, "on y observe un certain +culte de la mission+ qui, s'il est positif à bien des égards, peut parfois inciter à sous-évaluer certaines autres considérations dont l'impératif de sécurité lorsque la charge mentale des équipages est déjà importante".
Le crash a constitué l'un des plus lourds bilans humains essuyé par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar au Liban en 1983. Outre cette attaque au camion-suicide contre le QG des forces françaises à Beyrouth (58 morts), 19 militaires avaient été tués à Djibouti en 1986 dans le crash d'un Breguet Atlantic (appareil de patrouille maritime).
dla/blb
Deux hommes mis en examen pour un assassinat commis en juin 2020 à Ajaccio #
Deux hommes de 25 et 28 ans ont été mis en examen pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs et écroués pour un meurtre commis en juin 2020 à la terrasse d'un snack du centre-villle d'Ajaccio, a-t-on appris samedi auprès de leurs avocats.
"Nos clients nient formellement les faits reprochés", ont assuré les avocats de Thomas Rosano et Jean-David Giarizzo, Mes Dominique Paolini, Laetizia Ziller et Anna-Maria Sollacaro.
Ces deux hommes avaient déjà été mis en cause par la justice en mars 2019, soupçonnés d'avoir participé à la séquestration et à des violences contre le gérant d'un bar ajaccien en décembre 2018 mais leurs mises en examen avaient ensuite été annulées pour un vice de forme, un dossier dans lequel ils étaient toujours sous le coup d'un mandat d'amener.
Dans l'enquête sur l'assassinat d'Alexandre Giacopelli commis le 18 juin 2020 à la mi-journée à la terrasse d'un snack du centre-ville d'Ajaccio, deux personnes avaient déjà été mises en examen: Jennifer Andarelli, pour complicité d'homicide volontaire avec préméditation et en bande organisée. Elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Elle était employée d'une boulangerie voisine de la brasserie l'Aktuel, en périphérie d'Ajaccio, où un tireur casqué avait tué par balles un homme et en avait blessé un second le 7 juin, 11 jours avant l'assassinat d'Alexandre Giacopelli, âgé de 28 ans.
En décembre dernier, Yohan de la Foata, 35 ans, avait quant à lui été mis en examen pour homicide volontaire en bande organisée, association de malfaiteurs et détention d'armes. Il conteste les faits qui lui sont reprochés, avait alors indiqué à l'AFP son avocat, Me Jean Comiti.
M. de la Foata, qui fait partie d'une famille dont plusieurs membres ont été tués, a été, entre mars et septembre 2020, le président de la société qui gérait en location-gérance la brasserie l'Aktuel, selon le site de référencement des entreprises Infolegale.
Enquêteurs et magistrats s'étaient interrogés sur un possible lien entre les deux homicides, celui de la brasserie l'Aktuel, le 7 juin, et celui du 18 juin sur une terrasse du centre d'Ajaccio.
mc-jc/mdm/nm
Tabassage de Yuriy: 5 jeunes visés pour "tentative d'assassinat", une information judiciaire ouverte #
Le parquet de Paris a indiqué samedi avoir ouvert une information judiciaire concernant l'agression mi-janvier du jeune Yuriy et une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que la mise en examen de cinq jeunes pour "tentative d'assassinat" a été requise.
"Une information judiciaire a été ouverte ce jour des chefs de tentative d'assassinat et complicité de tentative d'assassinat, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime et vol avec violence ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours", a indiqué le parquet de Paris à l'AFP.
Huit mineurs et un majeur, soupçonnés d'avoir participé à l'agression du jeune Yuriy, mi-janvier à Paris, doivent être présentés samedi à un juge d'instruction dans le cadre de cette information judiciaire, avait annoncé vendredi le procureur de Paris Rémy Heitz dans un communiqué.
Selon une source proche du dossier, le parquet de Paris demande la mise en examen de cinq de ces jeunes pour "tentative d'assassinat" et d'un sixième pour "complicité de tentative d'assassinat".
"Des réquisitions de placement en détention provisoire ont été prises à l'encontre de six mineurs et un majeur", tandis que le placement sous contrôle judiciaire a été demandé pour les "deux mineurs" restants, a encore indiqué le parquet.
Onze mineurs, âgés de 15 à 17 ans, et un majeur, âgé de 18 ans, majoritairement domiciliés à Vanves (92), avaient été placés en garde à vue jeudi et vendredi. Trois ont été relâchés sans poursuites à ce stade.
"Ils sont soupçonnés d'avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l'égard d'un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe" le 10 janvier, dans le XVe arrondissement, qui fait elle-même l'objet d'une enquête distincte, avait précisé le procureur.
Collégien âgé de 15 ans, Yuriy avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.
La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de son agression avait suscité un vif émoi, au sein de la classe politique comme chez des célébrités.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Selon une source proche du dossier, Yuriy avait "un tournevis dans sa poche" lors de son agression.
gd/pga/mm
Nouvelle journée de mobilisation contre la loi "Sécurité globale" #
De nouveaux rassemblements ont lieu samedi dans des dizaines de villes de France pour dire stop à la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et syndicats de journalistes, et aussi pour défendre le droit à la culture.
A Paris, la place de la République était à moitié pleine aux alentours de 14h00, pour le début de ce mouvement aux mots d'ordre hétéroclites. Des "gilets jaunes", partis de place de la Nation, devaient rejoindre le mouvement.
"J'ai deux motivations pour venir aujourd'hui: la PPL loi sécurité globale et aussi soutenir la culture", a expliqué à l'AFP l'une des manifestantes, Kim, fonctionnaire stagiaire de 24 ans.
"Plein de magasins sont ouverts, le métro grouille, et, au contraire, des lieux culturels sont fermés alors qu'on pourrait y appliquer les gestes barrières", fait-elle valoir.
Lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'Homme, le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" est soutenu par les représentants du monde de la culture et teufeurs, associés au mouvement.
"Il faut qu'il s'étende, qu'il continue au mois de février pour qu'il devienne géant au mois de mars" au moment du passage de la proposition de loi "Sécurité globale" devant le Sénat, s'est exclamé sur la tribune un représentant du collectif.
Le rassemblement parisien a été dédié à Steve Maia Caniço, mort dans une soirée techno lors de la Fête de la musique 2019 à Nantes, marquée par une intervention controversée de la police. D'autres manifestations sont prévues à travers le pays.
A Montpellier, quelque 3.000 personnes, selon la préfecture, ont manifesté dans une ambiance de techno parade, au son de la musique électro, et sous une pluie fine.
Parmi les manifestants, des jeunes défendant le droit d'organiser des "teufs" ("Vos lois sont immorales, nos teufs ont des principes", revendiquait une banderole), "gilets jaunes", militants politiques ou associatifs, représentants du monde culturel...
A Rennes, quelque 150 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville en fin de matinée. "La mobilisation est compliquée avec le Covid mais pour autant beaucoup estiment qu'il s'agit d'une loi liberticide", a assuré à l'AFP Dominique Besson-Milord, secrétaire départementale de la CGT Ille-et-Vilaine.
Dans le viseur des manifestants, le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale" cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
Il s'oppose en outre au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"Avec cette proposition de loi viendrait tout un arsenal d'outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression: empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra-piéton, l'octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité...", plaident les membres du collectif, appelant à "faire tomber" ce texte.
Depuis le début de l'examen de la proposition de loi, le nombre de manifestants, parmi lesquels figurent souvent des "gilets jaunes", a varié d'un mois à l'autre.
La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
Les "marches de la liberté" du 16 janvier, ont quant à elles rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs. Elles avaient été rejointes par des teufeurs membres du mouvement des "free parties", qui s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) au Nouvel an.
bur-cgu-pr/may/nm
Mali: le crash d'hélicos français en 2019 lié à une mauvaise communication (rapport) #
Le crash de deux hélicoptères français au Mali fin 2019, qui avait tué 13 soldats, est lié principalement à une communication défaillante au cours de l'opération, selon le rapport du Bureau enquête accident pour la sécurité de l'aéronautique d'État (BEA-E).
"Les équipages n'ont pas détecté la présence de l'autre aéronef. Leurs consciences respectives de la situation étaient erronées. Les causes relèvent exclusivement du domaine des facteurs organisationnels et humains", estime le rapport publié samedi.
Les deux aéronefs, un hélicoptère de combat Tigre et un Cougar servant au transport de commandos, volaient à très basse altitude par une nuit noire, alors qu'ils appuyaient des commandos au sol. Aucun des occupants n'a survécu.
Le BEA-E décrit une mission tendue, marquée par des divergences d'analyse du terrain entre les équipes au sol et en vol, une "charge mentale" très importante pesant sur les militaires et des modes de communication défaillants.
Obnubilés par ce qui se passait au sol, les équipages en ont négligé certaines règles de sécurité. Le rapport décrit un "déséquilibre de priorisation entre l'implication dans les objectifs opérationnels de la mission d'une part, et les impératifs de sécurité et de la gestion du risque d'abordage d'autre part".
Les enquêteurs énumèrent une accumulation de mauvais choix et de petites défaillances, alors que le nombre d'appareils en vol (deux Gazelle, deux Tigre et un Cougar) exigeait de prioriser leur sécurité collective.
Venus de deux bases différentes (Gao et Ménaka), les appareils qui se sont heurtés n'avaient pas reçu de briefing de sécurité commun. Des messages indispensables ont été omis sous le coup du stress, le vocabulaire employé s'est révélé imprécis et un nombre trop important de canaux de communication a été activé.
"Aucun membre d'équipage n'a pu être en mesure d'acquérir et de maintenir une vision globale de la situation aérienne conforme à la réalité", constate le BEA-E.
Le rapport se garde pourtant d'accabler les militaires concernés, soulignant les "compromis cognitifs" effectués dans des conditions extrêmes. "Si, a posteriori, ces décisions peuvent être parfois considérées comme non optimales par un observateur extérieur, elles restent néanmoins la solution retenue par l'opérateur pour gérer au mieux les objectifs souvent contradictoires qu'il a à atteindre et les risques auxquels il doit faire face", constatent les auteurs.
Le crash a constitué l'un des plus lourds bilans humains essuyé par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar au Liban en 1983. Outre cette attaque au camion-suicide contre le QG des forces françaises à Beyrouth (58 morts), 19 militaires avaient été tués à Djibouti en 1986 dans le crash d'un Breguet Atlantic (appareil de patrouille maritime).
dla/blb
Mis en examen et écroué, le tueur de DRH reste muet sur ses motivations #
Gabriel Fortin, meurtrier présumé d'une DRH et d'une employée de Pôle Emploi, jeudi dans la Drôme et l'Ardèche, a été mis en examen samedi pour "assassinats" et écroué, restant muet sur les raisons de son geste.
"La préméditation sur les deux faits est parfaitement avérée", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, ne pouvant cependant confirmer, tout comme ses homologues de Mulhouse et Colmar, le lien entre ce double assassinat et un meurtre, ainsi qu'une agression, survenus dans le Haut-Rhin en début de semaine.
Cette "possibilité" est encore en train d'être examinée, a simplement ajouté M. Perrin.
Vendredi, une source proche du dossier avait confirmé à l'AFP que M. Fortin était également soupçonné du meurtre d'une autre DRH, Estelle L., tuée par balle mardi sur le parking de son entreprise, Knauf, à Wolfgantzen (Haut-Rhin), tout comme de l'agression d'un homme travaillant aussi dans les ressources humaines, attaqué chez lui à Wattwiller, dans le même département. Et ce sur la foi de "la voiture, les armes et les munitions".
Son agresseur, qui l'a raté, a fui dans une voiture de la même couleur - rouge-orangé - que celle utilisée par M. Fortin. La presse alsacienne indique que ces deux personnes ciblées sont liées à un plan social ayant touché, dans les années 2000, une entreprise d'Eure-et-Loir dont le suspect de Valence était salarié à l'époque.
Selon une autre source proche du dossier, l'homme attaqué à Wattwiller est employé chez General Electric à Belfort, où il est DRH de la branche Gaz.
Le mis en examen, resté mutique durant ses 48 heures de garde à vue, "n'a pas souhaité davantage s'exprimer" lors de son déferrement, précise M. Perrin, évoquant "l'ampleur des investigations à réaliser" qui nécessitera la mobilisation de deux juges d'instruction.
Côté balistique, "en l'état, nous n'avons pas encore la certitude" que l'arme "légère" qui a servi à tuer Estelle L., un Luger de 9 mm, est celle retrouvée sur Gabriel Fortin lors de son interpellation, a indiqué vendredi à l'AFP la procureur de Colmar, Catherine Sorita-Minard. "Une expertise balistique va être menée et permettra peut-être de le confirmer", a-t-elle ajouté.
"Célibataire sans enfants, ingénieur sans emploi et inconnu des services judiciaires et des services de renseignements", Gabriel Fortin avait été inscrit à l'agence Pôle Emploi de Valence avant d'en être radié en 2013 mais "rien n'établit en l'état qu'il connaissait" l'employée qu'il a froidement tuée, Patricia P., 54 ans, a précisé le procureur de Valence.
En revanche, il connaissait Géraldine C., 51 ans, la directrice des ressources humaines qu'il a par la suite abattue dans l'entreprise Faun, à Guilherand Granges (Ardèche), à environ 10 km de Valence. Cette société avait employé M. Fortin entre 2008 et 2010, en qualité d'ingénieur, avant d'en être licencié, précise M. Perrin.
Après ce deuxième meurtre, le tueur avait quitté l'entreprise "sans empressement particulier" au volant d'une Hyundai de couleur rouge-orangé. Vite repéré par la police, à qui le numéro d'immatriculation avait été donné par un témoin du premier assassinat, il a été finalement arrêté dans sa fuite par une voiture banalisée, un policier prenant la décision de provoquer une collision afin de stopper sa course.
Une perquisition de son véhicule a permis "la découverte d'une seconde arme de poing et de multiples cartouches 9 mm", selon M. Perrin.
A Valence et Guilherand Granges, des cellules d'urgences médico-psychologiques ont été mises en place en vue d'assister et d'accompagner les familles des victimes et leurs collègues, "fortement et durablement choquées par les faits", a encore précisé le procureur.
Les 900 agences Pôle Emploi de France sont restées fermées au public vendredi. Celle de Valence où a été tuée la conseillère demeurera portes closes "jusqu'à nouvel ordre", comme l'indique un écriteau apposé sur sa porte d'entrée.
burx-lv-apz/ag/shu
Vol de grands crus de Bordeaux pour 800.000 EUR de butin: 7 interpellations en France #
Sept personnes, dont un Chinois, ont été interpellées en France après un vol en septembre de grands crus de Bordeaux, un butin d'environ 800.000 euros, dont la moitié a pu être récupérée, a-t-on appris samedi de source policière.
Le vol, perpétré dans un entrepôt de négociant à Bruges, en banlieue nord de Bordeaux (sud-ouest de la France), portait sur quelque 1.600 bouteilles, dont des crus prestigieux tels Château Latour, Haut-Brion, Petrus, a-t-on précisé de même source.
Une opération sur plusieurs sites mardi matin impliquant une cinquantaine de policiers a permis l'interpellation de sept personnes, dont une femme. Un des individus a brièvement été menaçant avec une arme lors de l'interpellation.
Ces suspects, âgés d'une trentaine ou quarantaine d'années, au profil varié, étaient pour la plupart connus de la police pour des faits de délinquance moyenne, vols, recel, stupéfiants notamment. Quelques-uns ont pu être associés au cambriolage proprement dit, d'autres à un rôle d'intermédiaire pour écouler le butin, et le ressortissant chinois, négociant sur la place de Bordeaux, au rachat d'une partie des bouteilles destinées à l'exportation.
Ils ont été mis en examen (inculpés) vendredi pour vol aggravé, recel de vol aggravé, association de malfaiteurs notamment. Quatre ont été écroués, trois placés sous contrôle judiciaire.
Près de la moitié du butin, soit environ 800 bouteilles, ont pu être récupérées. Les perquisitions ont aussi permis de saisir quelques milliers d'euros, deux armes d'épaule, un peu de stupéfiants.
Le vol de grands crus est un phénomène "prégnant" sur la place bordelaise, avec des préjudices qui deviennent plus importants, et désormais avec une destination à l'exportation, a-t-on précisé de source policière.
En décembre, un vaste réseau de vol et recel de grands crus avait été démantelé, avec 25 interpellations en Gironde et Dordogne (sud-ouest) ainsi que dans la Loire (centre), portant sur un butin de quelque 5 millions d'euros.
pbl-alh/jg/cls
Sept interpellations après un vol de grands crus de Bordeaux pour 800.000 EUR de butin #
Sept personnes, dont un Chinois, ont été interpellées sur l'agglomération bordelaise, quatre d'entre elles écrouées, après un vol en septembre de grands crus de Bordeaux, un butin d'environ 800.000 euros, dont la moitié a pu être récupérée, a-t-on appris samedi de source policière.
Le vol, perpétré un week-end de septembre dans un entrepôt de négociant à Bruges, en banlieue nord de Bordeaux, portait sur quelque 1.600 bouteilles, dont des crus prestigieux tels Château Latour, Haut-Brion, Petrus, a-t-on précisé de même source.
L'enquête de police judiciaire a permis de centrer, puis de conforter les soupçons sur plusieurs personnes, dont des membres d'une même famille, en divers points de l'agglomération, comme Bordeaux, Mérignac, Artigues-près-Bordeaux, Saint-Loubès, Blanquefort.
Une opération sur plusieurs sites mardi matin impliquant une cinquantaine de policiers, Brigade de répression du banditisme et Brigade de recherche et d'intervention notamment, a permis l'interpellation de sept personnes, dont une femme. Un des individus a brièvement été menaçant avec une arme lors de l'interpellation, faits qui font l'objet d'une procédure incidente.
Ces suspects, âgés d'une trentaine ou quarantaine d'années, aux profils variés, étaient pour la plupart connus de la police pour des faits de délinquance moyenne, vols, recel, stupéfiants notamment. Quelques-uns ont pu être associés au cambriolage, d'autres à un rôle d'intermédiaire pour écouler le butin, et le ressortissant chinois, négociant sur la place de Bordeaux, au rachat d'une partie des bouteilles destinées à l'exportation.
Ils ont été mis en examen vendredi pour vol aggravé, recel de vol aggravé, association de malfaiteurs notamment. Quatre ont été écroués, trois autres placés sous contrôle judiciaire.
Près de la moitié du butin, soit environ 800 bouteilles, ont pu être récupérées. Les perquisitions ont aussi permis de saisir quelques milliers d'euros, deux armes d'épaule, de petites quantités de stupéfiants.
Le vol de grands crus est un phénomène "prégnant" sur la place bordelaise, avec des préjudices qui deviennent plus importants, et désormais avec une destination à l'exportation, a-t-on précisé de source policière.
En décembre, un vaste réseau de vol et recel de grands crus avait été démantelé, lors d'une opération conjointe police-gendarmerie avec 25 interpellations en Gironde, Dordogne et dans la Loire, portant sur un butin de quelque 5 millions d'euros.
pbl-alh/rhl
Le tueur de DRH mis en examen pour "assassinats" et écroué #
Gabriel Fortin, ingénieur sans emploi de 45 ans, a été mis en examen samedi pour "assassinats" dans l'enquête sur le double meurtre, jeudi dans la Drôme et l'Ardèche, d'une employée d'une agence Pôle Emploi et de la DRH d'une entreprise dont il avait été licencié, a indiqué le parquet de Valence.
"Il a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour assassinats", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, précisant que le suspect restait muet et qu'il avait été incarcéré.
"Célibataire sans enfants, ingénieur sans emploi et inconnu des services judiciaires et des services de renseignements", Gabriel Fortin a tué jeudi une employée de l'agence Pôle Emploi de Valence, dont il avait été radié en 2013. "Rien n'établit en l'état qu'il la connaissait", a précisé le procureur dans un communiqué.
Il a par la suite tué la DRH de l'entreprise Faun, dans la commune voisine de Guilherand-Granges (Ardèche), où il avait été salarié entre 2008 et 2010, en qualité d'ingénieur, avant d'en être licencié. Il avait connu la DRH durant sa période d'activité au sein de l'entreprise, selon M. Perrin.
"La préméditation sur les deux faits est parfaitement avérée", selon lui.
M. Fortin a par la suite été arrêté au volant de sa voiture dont une perquisition a permis "la découverte d'une seconde arme de poing et de multiples cartouches 9 mm", a-t-il poursuivi.
Le procureur n'a en revanche pas confirmé le lien entre ce double assassinat et un meurtre, ainsi qu'une agression dans le Haut-Rhin en début de semaine, mais indiqué que cette "possibilité" était examinée. Vendredi une source proche du dossier avait confirmé ce lien à l'AFP.
Mardi, une autre DRH a en effet été tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin). Cet homicide a été suivi de l'agression d'un homme travaillant aussi dans les ressources humaines, attaqué chez lui à Wattwiller, dans le même département. Son agresseur, qui l'a raté, a fui dans une voiture de la même couleur - rouge - que celle utilisée par M. Fortin.
Selon la presse alsacienne, ces deux personnes sont liées à un plan social ayant touché, dans les années 2000, une entreprise d'Eure-et-Loir dont le suspect de Valence était salarié à l'époque.
Le mis en examen, resté mutique durant sa garde à vue, "n'a pas souhaité davantage s'exprimer" lors de son déferrement. L'information judiciaire sera dirigée par deux juges d'instruction en raison de "l'extrême gravité des faits commis et de l'ampleur des investigations à réaliser", selon le procureur.
lv/ag/shu
Corse: une enquête ouverte pour homicide volontaire après la mort d'un bébé #
Le parquet de Bastia a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire après la mort d'un bébé de quatre mois présentant des lésions importantes, et un de ses parents a été placé en garde à vue, a-t-on appris samedi de sources concordantes.
Ce parent du nourrisson, décédé à l'hôpital de Nice après son transfert depuis la Corse, a été placé en garde à vue par la brigade des mineurs du commissariat de Nice, saisie par le juge d'instruction, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Les secours avaient été appelés mercredi pour prendre en charge ce bébé, transféré d'abord au centre hospitalier de Calvi dans un état grave, puis sur le continent où il est décédé, a précisé Corse-Matin, qui a révélé l'information.
Au vu des blessures, hématomes et plaies intracrâniennes que présentait la petite victime, attestant de "la violence des coups", le parquet a retenu le chef d'"homicide volontaire", a confirmé à l'AFP le procureur de Bastia Arnaud Viornery.
cor-jp-mc/mdm/shu
Le tueur de DRH mis en examen pour "assassinats" et écroué #
Gabriel Fortin, ingénieur sans emploi de 45 ans, a été mis en examen samedi pour "assassinats" dans l'enquête sur le double meurtre, jeudi dans la Drôme et l'Ardèche, d'une employée d'une agence Pôle Emploi et de la DRH d'une entreprise dont il avait été licencié, a indiqué le parquet de Valence.
"Il a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour assassinats", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, précisant que le suspect restait muet et qu'il avait été incarcéré.
lv/ag/shu
Coup d'envoi lundi du "Beauvau de la sécurité", consultation inédite sur la police #
Annoncé par Emmanuel Macron en pleine polémique sur les violences policières, le "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale sur la police, s'ouvre lundi avec l'espoir de consolider une confiance érodée entre les Français et une institution secouée par les critiques.
Le chef de l'Etat, dont la politique régalienne est souvent vue comme un angle mort de son action, a fait de la sécurité une des priorités de la fin de son quinquennat et ce "grand débat" sur la police, prévu pour durer quatre mois, s'inscrit dans cette stratégie.
L'annonce début décembre du "Beauvau", du nom de la place où est situé le ministère de l'Intérieur, était intervenue dans un contexte explosif, mêlant contestation de la loi Sécurité globale, colère policière après la reconnaissance par le président de l'existence de contrôles au faciès et, surtout, le passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler.
Si Emmanuel Macron avait assuré qu'il "interviendrait personnellement" au cours des débats, probablement lors de leur clôture prévue en mai, c'est à Jean Castex que revient la tâche d'en donner le coup d'envoi lundi, en visioconférence depuis le ministère de l'Intérieur.
Le Premier ministre insistera sur "l'objectif de renforcer le lien entre la population et la police", "la conciliation des opérations de police et la liberté fondamentale d'informer" et le "devoir d'exemplarité" des forces de l'ordre, a confié son entourage à l'AFP.
Ces discussions doivent accoucher de "7 ou 8 propositions très fortes que je proposerai au président de la République", a indiqué cette semaine Gérald Darmanin.
Malgré un agenda très serré, soumis aux aléas sanitaires, le ministre de l'Intérieur compte présenter "une grande loi" d'orientation de programmation de la sécurité intérieure (Lopsi), avant l'élection présidentielle de 2022.
Tous les quinze jours, syndicats de police, représentants de la gendarmerie ainsi que huit parlementaires et maires - dont le député LREM et ancien patron du Raid Jean-Michel Fauvergue - se réuniront lors de huit tables rondes, selon un document consulté par l'AFP.
Une vingtaine de "personnalités qualifiées" y participeront également selon les thématiques abordées.
Après une première réunion consacrée le 8 février aux relations entre forces de l'ordre et population, suivra le 22 février le débat sur l'encadrement des jeunes policiers, en présence de l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball Claude Onesta.
Les deux tables rondes de mars seront dédiées à la formation puis aux relations avec la justice, en présence du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.
En avril, l'ancien préfet de police de Paris Michel Cadot et le PDG de Facebook France Laurent Solly s'exprimeront respectivement sur les questions du maintien de l'ordre et de la captation de vidéos de policiers, au coeur de la loi contestée de Sécurité globale.
La Défenseure des droits Claire Hédon interviendra début mai sur le "contrôle interne", notamment autour du rôle de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), souvent accusée de manquer d'indépendance, avant un dernier débat sur les conditions matérielles des policiers.
En parallèle, Gérald Darmanin se déplacera dans une vingtaine de villes de France, à la rencontre notamment des policiers et gendarmes locaux, invités à remplir des cahiers de doléances.
"C'est une consultation sans précédent, donc cela peut être utile à condition qu'il y ait une place pour les sujets les plus importants et qui fâchent", souligne Sebastian Roché, chercheur au CNRS et spécialiste des rapports police-population.
"Cela dépendra aussi de qui tiendra le stylo. Si les universitaires, les associations qui contestent le fonctionnement de la police, ne sont pas associés à la rédaction, on connaît déjà les conclusions", ajoute-t-il.
Côté syndicats, les sentiments sont mêlés. "On reste méfiants car on a déjà connu le Livre Blanc qui n'a rien donné", met en garde Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance, attentif à ce que les débats ne "se transforment en campagne électorale".
Grégory Joron, d'Unité-SGP-FO, attend lui aussi que ces concertations débouchent sur "une loi de programmation ambitieuse avec un budget dédié".
Thierry Clair, de l'UNSA, espère de son côté que les échanges permettront de "sortir de l'hystérie collective qui remet en cause toute la profession lorsque certains commettent des manquements".
jmt-alh/pga/shu
Procès de trois jihadistes confondus par un agent infiltré de la DGSI #
Trois hommes soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat dans la région parisienne en décembre 2016 doivent comparaître à partir de lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris après avoir été confondus grâce à un agent infiltré du renseignement intérieur.
Infiltré au coeur des réseaux du groupe État islamique (EI), ce "cyber-patrouilleur" de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a permis l'arrestation des accusés --âgés de 41 ans pour d'eux d'entre eux et de 30 ans pour le troisième-- et, peut-être, empêché de nouveaux attentats.
Cet agent, dont le nom de code est "Ulysse", témoignera par visio-conférence et le visage caché durant ce procès pour association de malfaiteurs en vue de la préparation "d'actes de terrorisme", qui doit durer jusqu'au 19 février.
Permise depuis 2007 dans les enquêtes qui ont trait à la traite humaine et à la pédopornographie, la cyberinfiltration a été étendue en 2011 aux jeux d'argent et en 2014 à la lutte contre la criminalité organisée, dont les procédures liées au terrorisme.
Tout commence en mars 2016. La DGSI apprend par une source anonyme que l'EI souhaite se procurer des armes pour "une action violente" sur le sol français. "On veut 4 kalash avec chaque kalash 4 chargeurs et des munitions", demande dans un message sur la messagerie Telegram un "émir" de l'EI utilisant le pseudonyme "Sayyaf". C'est à ce moment qu'"Ulysse" entre en scène. Dissimulé sous l'identité du destinataire du message posté par l'émir, "Ulysse" indique à "Sayyaf" qu'il peut trouver un fournisseur d'armes.
"Sayyaf", qui cache en fait l'identité de Salah-Eddine Gourmat, un Français parti faire le jihad en Syrie en mars 2014, tombe dans le panneau.
Il faut dire qu'"Ulysse" a particulièrement soigné sa "légende", se faisant passer pour un petit trafiquant capable de trouver un peu de tout, y compris des armes. Mais pour les armes, il faut de l'argent, explique "Ulysse" à "Sayyaf". Trois mois après leurs premiers échanges, "Sayyaf" annonce à "Ulysse" qu'il trouvera 13.300 euros dans un paquet déposé dans la fente d'une tombe du cimetière de Montparnasse.
Malgré la surveillance mise en place, la police ne parviendra pas à identifier la personne qui a déposé cette somme dans le cimetière. Mais tout n'est pas perdu. Il reste l'appât des armes. Le SIAT (service interministériel d'assistance technique), seul habilité à mener les dangereuses opérations d'infiltration physique, cache les armes --quatre kalachnikovs démilitarisées-- soi-disant achetées avec l'argent trouvé au cimetière et leurs munitions dans la forêt de Montmorency (Val-d'Oise). "Ulysse" fournit les coordonnées GPS de la cache à "Sayyaf".
Désormais, il n'y a plus qu'à attendre et interpeller ceux qui viendront récupérer les armes. Mais l'attente s'éternise... jusqu'en novembre 2016.
En Syrie, un certain "Abou Ali" (en fait, Lakdhar Sebouai, un Français parti en Syrie en décembre 2013), contacte des personnes susceptibles de commettre des attentats en France. La police identifie et interpelle deux personnes à Strasbourg, Yassine Bousseria et Hicham Makran, et une troisième à Marseille, Hicham El Hanafi.
Sur une clé USB cryptée retrouvée chez Yassine Bousseria, on trouve les coordonnées GPS de la cache d'armes transmises par "Ulysse". En exploitant le téléphone portable d'El Hanafi, la police se rend compte que l'homme s'est rendu à Montmorency tout près de l'endroit où la police avait caché les armes.
Au cours de sa garde à vue, Hicham Makran indiquera que leur commanditaire en Syrie leur avait demandé "de passer à l'action" et désigné comme cibles potentielles le siège de la DGSI, des militaires, les Champs Élysées ou encore le 36 Quai des Orfèvres. Il leur avait également fourni la localisation de la cache d'armes d''"Ulysse".
Selon l'accusation, "il n'y a aucun doute sur la finalité de l'opération qui consistait à commettre un massacre dans un ou plusieurs lieux symboliques de Paris". Une allégation vivement contestée par la défense des trois accusés.
aje/jt/dlm
Les principales mesures du projet de loi "confortant le respect des principes de la République" #
Encadrement plus sévère de l'instruction à domicile, délit de "séparatisme", répression de la haine en ligne, contrôle renforcé des associations, financement des cultes... Voici les principaux points du projet de loi contre le séparatisme, à partir de lundi devant l'Assemblée nationale.
L'article 21 sur l'instruction en famille (IEF) sera la mesure la plus débattue du texte avec près de 400 amendements déposés, de vives oppositions à droite et des questions jusqu'au sein de LREM. Il est prévu de durcir ses règles, en passant d'un régime de déclaration à un régime d'autorisation de la part des académies.
"On a levé les ambiguïtés en commission spéciale", se félicite un de ses membres. Des dérogations sont prévues pour raison de santé, handicap, pratique artistique ou sportive et enfin "pour des situations particulières, sous réserve que les personnes en charge de l'enfant puissent justifier de leur capacité à assurer l'instruction dans le respect des intérêts de l'enfant".
Le texte renforce l'encadrement des écoles hors contrat, notamment en introduisant "un régime de fermeture administrative" en cas de "dérives".
Les fédérations sportives reconnues par l'Etat passent d'un "régime de tutelle" à un "régime de contrôle". Pour les fédérations agréées, le "respect des principes et valeurs de la République" sera inscrit dans l'agrément.
Les députés ont adopté en commission spéciale la création d'un délit d'entrave à la fonction d'enseignant, à l'initiative de LR. La disposition devrait être légèrement amendée.
Ajouté après la décapitation du professeur Samuel Paty en octobre, l'article 18 crée un nouveau délit de mise en danger de la vie d'autrui par diffusions d'informations relatives à la vie privée "aux fins de l'exposer, elle ou les membres de sa famille, à un risque direct d'atteinte à la personne ou aux biens que l'auteur ne pouvait ignorer".
Il sera puni de trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Cette nouvelle disposition est également perçue comme une nouvelle mouture du controversé article 24 de la proposition de loi "sécurité globale" sur l'image des policiers.
- Le texte inscrit le principe de neutralité (religieuse) des agents de droit privé chargés d'une mission de service public (entreprises de transport, Aéroports de Paris,...). Jusqu'ici, la jurisprudence prévalait.
- Est créée une procédure de "carence républicaine", permettant au préfet de suspendre les décisions ou les actions de toute collectivité qui méconnaîtrait gravement la neutralité du service public, sous contrôle du juge administratif.
- Le champ d'application du fichier des auteurs d'infractions terroristes (FJIAIT) est modifié pour y intégrer "les délits relatifs à la provocation et à l'apologie d'actes terroristes". Leurs auteurs seront interdits "d'exercer des fonctions au contact du public".
L'article 4 vise à punir de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende toute personne menaçant, violentant ou intimidant un élu ou un agent du service public dans le but de se soustraire aux règles des services publics.
- Toute demande de subvention fera "l'objet d'un engagement de l'association à respecter les principes et valeurs de la République".
- Les motifs de dissolution d'une association en Conseil des ministres sont élargis. Il sera aussi possible "d'imputer à une association (...) des agissements commis par ses membres et directement liés aux activités de cette association".
Il s'agit de "garantir la transparence des conditions de l'exercice du culte".
Alors que les lieux de culte musulmans sont, pour des raisons historiques, en majorité sous le régime des associations prévu par la loi de 1901, le projet de loi les incite à s'inscrire sous le régime de 1905, plus transparent sur le plan comptable et financier.
En contrepartie, elles pourront avoir accès à des déductions fiscales ou encore tirer des revenus d'immeubles acquis à titre gratuit. Ce nouvel avantage est très critiqué par les partisans d'une laïcité de combat et fera probablement l'objet d'aménagements.
Les dons étrangers dépassant 10.000 euros seront soumis à un régime déclaratif de ressources. La certification des comptes sera obligatoire en cas "d'avantages ou de ressources provenant de l'étranger".
Une disposition "anti-putsch" est prévue pour éviter toute prise de contrôle d'une mosquée par des extrémistes.
Un autre article prévoit qu'une "interdiction de paraître dans les lieux de cultes peut être prononcée par le juge (...) en cas de condamnation pour provocation à des actes de terrorisme ou provocation à la discrimination, la haine ou la violence".
Le projet de loi interdit à tous les professionnels de santé d'établir des certificats de virginité, avec une peine de prison pouvant aller jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende. Les députés ont également introduit la pénalisation de toute forme de pression, venant souvent de l'entourage.
Le texte renforce son arsenal sur la polygamie - interdite en France - en généralisant l'interdiction de délivrer un quelconque titre de séjour aux étrangers vivant en France en état de polygamie.
Pour lutter contre les mariages forcés, l'officier d'état civil a pour obligation de "s'entretenir séparément avec les futurs époux lorsqu'il existe un doute sur le caractère libre du consentement", et de "saisir le procureur" en cas de doutes.
inf-grd/reb/jk/dlm
Coup d'envoi lundi du "Beauvau de la sécurité", consultation inédite sur la police #
Annoncé par Emmanuel Macron en pleine polémique sur les violences policières, le "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale sur la police, s'ouvre lundi avec l'espoir de consolider une confiance érodée entre les Français et une institution secouée par les critiques.
Le chef de l'Etat, dont la politique régalienne est souvent vue comme un angle mort de son action, a fait de la sécurité une des priorités de la fin de son quinquennat et ce "grand débat" sur la police, prévu pour durer quatre mois, s'inscrit dans cette stratégie.
L'annonce début décembre du "Beauvau", du nom de la place où est situé le ministère de l'Intérieur, était intervenue dans un contexte explosif, mêlant contestation de la loi Sécurité globale, colère policière après la reconnaissance par le président de la République de l'existence de contrôles au faciès et, surtout, le passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler.
Si Emmanuel Macron avait assuré qu'il "interviendrait personnellement" au cours des débats, probablement lors de leur clôture prévue en mai, c'est à Jean Castex que revient la tâche d'en donner le coup d'envoi lundi, lors d'une visioconférence depuis le ministère de l'Intérieur.
Le Premier ministre insistera sur "l'objectif de renforcer le lien entre la population et la police", "la conciliation des opérations de police et la liberté fondamentale d'informer" et le "devoir d'exemplarité" des forces de l'ordre, a confié son entourage à l'AFP.
Ces discussions doivent accoucher de "7 ou 8 propositions très fortes que je proposerai au président de la République", a indiqué cette semaine Gérald Darmanin.
Malgré un agenda très serré, soumis aux aléas de la crise sanitaire, le ministre de l'Intérieur compte présenter "une grande loi" d'orientation de programmation de la sécurité intérieure (Lopsi), avant l'élection présidentielle de 2022.
"C'est une consultation sans précédent, donc cela peut être utile à condition qu'il y ait une place pour les sujets les plus importants et qui fâchent", souligne Sebastian Roché, chercheur au CNRS et spécialiste des rapports police-population.
"Cela dépendra aussi de qui tiendra le stylo. Si les universitaires, les associations qui contestent le fonctionnement de la police, ne sont pas associés à la rédaction, on connaît déjà les conclusions", ajoute-t-il.
Les débats, retransmis en direct, réuniront tous les quinze jours syndicats de police, gendarmerie, élus, avocats ou personnalités et s'articuleront autour des "sept péchés capitaux" exposés par Gérald Darmanin fin novembre à l'Assemblée nationale.
Les réunions doivent débuter le 8 février sur le thème des relations entre forces de l'ordre et population, à l'heure où la confiance en la police s'est effritée selon de récents sondages.
Les problèmes d'encadrement des jeunes gardiens de la paix, jugé déficient notamment en Île-de-France, seront abordés le 22 février.
La durée de la formation initiale, réduite de 12 à 8 mois depuis juin - "une erreur fondamentale", selon Darmanin - et l'insuffisance de la formation continue - seuls 20% des policiers effectuent leurs 12 heures réglementaires annuelles -, seront discutées en mars.
Viendra ensuite, la relation à l'autorité judiciaire, un thème ajouté à la demande du syndicat Alliance, qui estime la réponse pénale insuffisante.
En avril et mai viendront sur la table les sujets du maintien de l'ordre, des moyens humains et matériels et des inspections, notamment l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ou "police des polices", régulièrement accusée de manquer d'indépendance.
Ces débats s'accompagneront de "30 déplacements" de Gérald Darmanin dans des villes de France, à la rencontre notamment des policiers et gendarmes locaux.
Côté syndicats, les sentiments sont mêlés d'espoir et de prudence. "On reste méfiants car on a déjà connu le Livre Blanc qui n'a rien donné", met en garde Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance, attentif que ce que les débats ne "se transforment en campagne électorale".
Grégory Joron, d'Unité-SGP-FO, attend lui aussi que ces concertations débouchent sur "une loi de programmation ambitieuse avec un budget dédié".
Thierry Clair, de l'UNSA, espère de son côté que les échanges permettront de "sortir de l'hystérie collective qui remet en cause toute la profession lorsque certains commettent des manquements".
jmt-alh/pga/dlm
Nouvelle journée de mobilisation contre la loi "Sécurité globale" #
De nouveaux rassemblements sont organisés samedi dans des dizaines de villes de France pour dire stop à la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et syndicats de journalistes, et aussi pour défendre le droit à la culture.
Dans la capitale, le rendez-vous a été fixé à 13H00 place de la République, avec la participation d'artistes et de musiciens, selon les organisateurs "pour proclamer la liberté de créer, d'exercer, de jouer pour un public résolument vivant", face à la fermeture des lieux culturels.
"Le gouvernement ferme tous les lieux de pensée, de culture, d'échange et de sens critique, privilégiant les centres commerciaux aux théâtres, aux universités, aux salles de concert et aux cinémas. Nous voulons être libres, éveillés et debout!", proclament-ils, appelant à une mobilisation "dans le strict respect des gestes barrières et la détermination la plus totale".
De nombreux autres rassemblements sont prévus à travers le pays, notamment à Lyon, Lille, Nantes, Rennes, Strasbourg, Montpellier, Toulon, Nice, mais aussi Dijon, La Rochelle, Quimper, Abbeville, Tarbes, Le Havre etc.
Cette nouvelle journée de mobilisation vise le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale", lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre. Il s'oppose en outre au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"Avec cette proposition de loi viendrait tout un arsenal d'outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression: empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra-piéton, l'octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité...", plaident les membres du collectif, appelant à "faire tomber" ce texte, qui doit passer au Sénat en mars.
Depuis le début de l'examen de la proposition de loi, le nombre de manifestants, parmi lesquels figurent souvent des "gilets jaunes", a varié d'un mois à l'autre.
La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
Les "marches de la liberté" du 16 janvier, ont quant à elles rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs. Elles avaient été rejointes par des teufeurs membres du mouvement des "free parties", qui s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) au Nouvel an.
fpo/may/ob
Nouvelle journée de mobilisation contre la loi "Sécurité globale" #
De nouveaux rassemblements sont organisés samedi dans des dizaines de villes de France pour dire stop à la proposition de loi "Sécurité globale", combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et syndicats de journalistes, et aussi pour défendre le droit à la culture.
Dans la capitale, le rendez-vous a été fixé à 13H00 place de la République, avec la participation d'artistes et de musiciens, selon les organisateurs "pour proclamer la liberté de créer, d'exercer, de jouer pour un public résolument vivant", face à la fermeture des lieux culturels.
"Le gouvernement ferme tous les lieux de pensée, de culture, d'échange et de sens critique, privilégiant les centres commerciaux aux théâtres, aux universités, aux salles de concert et aux cinémas. Nous voulons être libres, éveillés et debout!", proclament-ils, appelant à une mobilisation "dans le strict respect des gestes barrières et la détermination la plus totale".
De nombreux autres rassemblements sont prévus à travers le pays, notamment à Lyon, Lille, Nantes, Rennes, Strasbourg, Montpellier, Toulon, Nice, mais aussi Dijon, La Rochelle, Quimper, Abbeville, Tarbes, Le Havre etc.
Cette nouvelle journée de mobilisation vise le texte sur la "Sécurité globale" présenté cet automne, et notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux, mais qui empêcherait selon ses détracteurs de filmer les forces de l'ordre en intervention et de documenter les violences policières.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale", lancé par des syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre. Il s'oppose en outre au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"Avec cette proposition de loi viendrait tout un arsenal d'outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression: empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra-piéton, l'octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité...", plaident les membres du collectif, appelant à "faire tomber" ce texte, qui doit passer au Sénat en mars.
Depuis le début de l'examen de la proposition de loi, le nombre de manifestants, parmi lesquels figurent souvent des "gilets jaunes", a varié d'un mois à l'autre.
La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
Les "marches de la liberté" du 16 janvier, ont quant à elles rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs. Elles avaient été rejointes par des teufeurs membres du mouvement des "free parties", qui s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) au Nouvel an.
fpo/may/ob
Passage à tabac de Yuriy : neuf jeunes seront présentés samedi à un juge #
Huit mineurs et un majeur, soupçonnés d'avoir participé à l'agression du jeune Yuriy, mi-janvier à Paris, seront présentés samedi à un juge d'instruction dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire, a annoncé vendredi le procureur de Paris Rémy Heitz.
"A l'issue de leur garde à vue, huit mineurs et un majeur ont été déférés ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris aux fins d'ouverture d'une information judiciaire samedi", a annoncé dans un communiqué le procureur, au sujet de cette enquête ouverte notamment du chef de tentative d'homicide volontaire.
Dans son communiqué, le procureur de Paris rappelle que jeudi et vendredi, "onze mineurs, âgés de 15 à 17 ans, et un majeur, âgé de 18 ans, majoritairement domiciliés à Vanves (92), ont été placés en garde à vue des chefs de tentative d'assassinat, association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime et vol en réunion."
"Quatre des mineurs s'étaient spontanément présentés aux services de police", précise-t-il.
"Ils sont soupçonnés d'avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l'égard d'un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe, d'avoir dans ce cadre commis des violences sur Yuriy et de lui avoir volé son téléphone portable", ajoute M. Heitz.
Selon une source proche du dossier, Yuriy avait "un tournevis dans sa poche" lors de son agression.
"La précédente scène de violences ayant eu lieu le 10 janvier 2021 au Port Javel dans le 15? arrondissement de Paris fait l'objet d'une enquête distincte confiée au 3? district de police judiciaire", a précisé le procureur de Paris.
Les trois derniers mineurs qui étaient en garde à vue ont été relâchés vendredi sans poursuite à ce stade, a précisé une source judiciaire.
Collégien âgé de 15 ans, Yuriy avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.
La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de son agression avait suscité un vif émoi.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe", tandis que plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, s'étaient émues du sort de Yuriy et lui ont apporté leur soutien.
L'Elysée avait annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.
Vendredi, la mairie de Paris, la préfecture de police, le rectorat et le parquet de Paris ont annoncé dans un communiqué commun un prochain renforcement de la stratégie anti-rixes, via une coopération avec les communes limitrophes et une augmentation du nombre de médiateurs.
gd/ob
Covid-19: une information judiciaire ouverte après un décès dans un Ehpad à Sèvres #
Une information judiciaire a été ouverte vendredi à la suite du décès en avril dernier d'une pensionnaire atteinte du Covid-19 dans un Ehpad de Sèvres (Hauts-de-Seine), a appris l'AFP auprès du parquet de Nanterre.
Cette information judiciaire a été ouverte pour "homicide involontaire aggravé" et "non-assistance à personne en danger", a encore indiqué le parquet, confirmant une information du Parisien.
En novembre dernier, une autre information judiciaire avait été ouverte contre X pour "homicide involontaire par manquement délibéré d'une obligation particulière de prudence" et pour "non-assistance à personne en danger" après qu'une femme de 96 ans atteinte du Covid-19 est décédée dans une maison de retraite des Hauts-de-Seine appartenant au groupe Korian.
Cette information judiciaire est toujours en cours, a précisé vendredi le ministère public à l'AFP.
Depuis le début de l'épidémie de coronavirus en France, de plus en plus de familles endeuillées saisissent la justice pour dénoncer des manquements dans la prise en charge de leurs proches.
Certaines familles se sont réunies depuis mai dans une association baptisée +Collectif 9471...+ - en référence au nombre de morts recensés dans les Ehpad au 5 mai 2020, jour de la création de l'association.
ola/pga/dlm
Passage à tabac de Yuriy : neuf jeunes seront présentés samedi à un juge #
Huit mineurs et un majeur, soupçonnés d'avoir participé à l'agression du jeune Yuriy, mi-janvier à Paris, seront présentés samedi à un juge d'instruction dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire, a annoncé vendredi le procureur de Paris Rémy Heitz.
"A l'issue de leur garde à vue, huit mineurs et un majeur ont été déférés ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris aux fins d'ouverture d'une information judiciaire samedi", a annoncé dans un communiqué le procureur, au sujet de cette enquête ouverte notamment du chef de tentative d'homicide volontaire.
Dans son communiqué, le procureur de Paris rappelle que jeudi et vendredi, "onze mineurs, âgés de 15 à 17 ans, et un majeur, âgé de 18 ans, majoritairement domiciliés à Vanves (92), ont été placés en garde à vue des chefs de tentative d'assassinat, association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime et vol en réunion."
"Quatre des mineurs s'étaient spontanément présentés aux services de police", précise-t-il.
"Ils sont soupçonnés d'avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l'égard d'un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe, d'avoir dans ce cadre commis des violences sur Yuriy et de lui avoir volé son téléphone portable", ajoute M. Heitz.
Selon une source proche du dossier, Yuriy avait "un tournevis dans sa poche" lors de son agression.
"La précédente scène de violences ayant eu lieu le 10 janvier 2021 au Port Javel dans le 15? arrondissement de Paris fait l'objet d'une enquête distincte confiée au 3? district de police judiciaire", a précisé le procureur de Paris.
Il n'était pas possible dans l'immédiat vendredi soir de connaître l'issue de la garde à vue des trois derniers mineurs.
Collégien âgé de 15 ans, Yuriy avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.
La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de son agression avait suscité un vif émoi.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe", tandis que plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, s'étaient émues du sort de Yuriy et lui ont apporté leur soutien.
L'Elysée avait annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.
Vendredi, la mairie de Paris, la préfecture de police, le rectorat et le parquet de Paris ont annoncé dans un communiqué commun un prochain renforcement de la stratégie anti-rixes, via une coopération avec les communes limitrophes et une augmentation du nombre de médiateurs.
gd/pga/dlm
Passage à tabac de Yuriy : neuf jeunes seront présentés samedi à un juge (procureur de Paris) #
Huit mineurs et un majeur, soupçonnés d'avoir participé à l'agression du jeune Yuriy, mi-janvier à Paris, seront présentés samedi à un juge d'instruction dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire, a annoncé vendredi le procureur de Paris Rémy Heitz.
"A l'issue de leur garde à vue, huit mineurs et un majeur ont été déférés ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris aux fins d'ouverture d'une information judiciaire samedi", a annoncé dans un communiqué le procureur, au sujet de cette enquête ouverte notamment du chef de tentative d'homicide volontaire.
gd/pga/dlm
Drogue: un réseau de trafiquants démantelé à Grenoble, 8 mises en examen #
Huit personnes ont été mises en examen après le démantèlement lundi d'un réseau de trafiquants de drogue qui sévissait dans un quartier de Grenoble, a annoncé vendredi soir le parquet de la ville.
Lors d'une opération menée lundi, une centaine de policiers, dont ceux du Raid, ont permis l'interpellation à "Grenoble, Echirolles (ndlr: commune mitoyenne située au sud de Grenoble) ainsi que par extraction de maison d'arrêt" de onze personnes impliquées dans un trafic de stupéfiants arrosant le quartier grenoblois de l'Alma, a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.
Huit d'entre-elles, dont un homme de 33 ans suspecté d'être le chef de réseau, ont été mises en examen de mercredi à vendredi pour "offre ou cession non autorisée de stupéfiants", "blanchiment", "détention et transport" non autorisés de stupéfiants notamment. Sept ont été écrouées et la huitième, qui était "déjà incarcéré(e)" dans une autre affaire, a été placée sous contrôle judiciaire.
"Dès la mi-août, il était établi que certains protagonistes faisaient des allers-retours en Espagne et aux Pays-Bas. A chaque fois, les précautions, et itinéraires utilisés par les trafiquants ne laissaient pas de doute sur leur activité délinquante", a encore expliqué le magistrat.
Lors du coup de filet, plus de 240.000 euros, 5,4 kg de cannabis, une kalachnikov chargée, un fusil à canon scié, des munitions, des gilets pare-balles et des véhicules ont été saisis.
dfa/dlm
ADN, fémur et tableurs: le travail de "fourmi" des gendarmes de la division "cold cases" #
Au sous-sol, un légiste examine un fémur. A l'étage, des analystes épluchent d'imposants dossiers judiciaires vieux de 20 ans: près de Paris, la nouvelle "division cold cases" de la gendarmerie mène un travail de "fourmi" pour tenter de donner, enfin, "une réponse" aux familles des victimes.
"Le bunker": c'est un vaste bâtiment ultra-sécurisé, dans un coin du site du pôle judiciaire de la gendarmerie (PJGN) à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), où l'AFP a pu avoir un accès inédit. Il renferme 225.000 prélèvements biologiques porteurs de traces ADN: des bouts de vêtements, de meubles, des stylos ou des préservatifs. Emballés dans du papier kraft, ils sont rangés, classés et numérotés dans de grandes armoires métalliques, conservés à 19°C et à l'abri de la lumière du jour.
Leur particularité ? Ils ont été prélevés sur les scènes de crimes ou délits de ces vingt dernières années, sans auteur identifié. Leur préservation, loin des rayons UV ou de l'humidité susceptibles de les dégrader, est un "enjeu essentiel", explique le lieutenant-colonel Frédéric Brard, chef du service central de préservation des prélèvements biologiques, l'un des services auquel la division peut faire appel.
Le but de cette minutieuse conservation: "se laisser une chance de pouvoir résoudre les +cold cases+ de demain en ayant la possibilité d'analyser ces traces", à la lumière de futurs progrès scientifiques ou de nouvelles techniques d'enquête, ajoute le lieutenant-colonel.
Labos d'extraction ADN, de relevé d'empreintes digitales: à la division, les gendarmes sont souvent titulaires d'un master de biochimie ou de génétique et enfilent charlotte et blouse blanche sur leur uniforme bleu.
Officiellement lancée à l'automne 2020 pour tenter d'améliorer la gestion critiquée des "cold cases" en France, la section rassemble un "noyau" de 15 à 17 enquêteurs, psychocriminologues ou analystes, auxquels peuvent s'ajouter des experts en balistique, automobile, etc, en fonction des dossiers.
Comme l'Office central de répression des violences contre la personne (OCRVP) côté police, elle a pour mission de conduire de nouvelles analyses ou de repérer une piste non-exploitée dans des dossiers de viols, meurtres ou disparitions non-élucidés.
La section travaille sur six dossiers "à temps complet" et "veille" sur 80 autres, dans lesquels elle peut être amenée à réaliser des actes d'enquête afin de repousser la prescription des faits, explique le colonel André Brothier.
C'est lui qui a piloté le projet, hanté par le meurtre du petit Joris Viville, 9 ans à Port-Grimaud en 1989, pour lequel Francis Heaulme a été condamné. Il était alors jeune enquêteur à la brigade de recherches de Toulon.
"Ce qui nous anime, ce sont les victimes", lâche l'officier. "Celles enterrées dans un champ ou dans un endroit que l'on n'a pas encore trouvé ou celles, déjà inhumées, qui attendent la vérité". Il pense aussi aux familles: elles ont "besoin de savoir qu'elles ne sont pas seules avec leur peine, qu'on est toujours là, qu'on travaille pour leur apporter une réponse".
La division peut également s'appuyer sur une équipe d'analystes capables de brasser, avec le logiciel Anacrim, des milliers de procès-verbaux d'auditions ou de longs tableurs de données bancaires.
Un travail de "fourmi" qui a pour objectif de permettre aux enquêteurs de ne pas passer à côté d'une information "perdue dans la masse" ou de déceler des "incohérences" entre les déclarations et les relevés téléphoniques d'un suspect, explique la cheffe d'escadron Léa Jandot, à la tête du département Sciences de l'analyse criminelle.
"Le volume des informations est la principale problématique à laquelle les enquêteurs sont confrontés dans les dossiers +cold cases+. On peut être à plus de 10.000 pages de procédure", poursuit l'analyste. Anacrim a permis de relancer certaines des affaires les plus connus: l'affaire Grégory ou celle du meurtre de Montigny-les-Metz, finalement attribué à Francis Heaulme.
Avocats et familles de victimes se disent encore dans l'expectative quant à l'efficacité de cette nouvelle section. Refusant d'évoquer les affaires actuellement travaillées, les enquêteurs de la division ne mentionnent qu'un de leur dossier, aujourd'hui refermé: l'arrestation, en juin 2020, d'un homme, accusé d'avoir tué Chantal de Chillou, en 2001 dans la Drôme. L'identification du suspect, 19 ans après les faits, a été permise grâce à l'analyse d'un mégot de cigarette et d'un tee-shirt sur lesquels se trouvait de l'ADN qui n'avait pas pu être exploité à l'époque.
Parfois, les enquêteurs ont pour seules pistes... quelques ossements. "Les corps qui nous arrivent sont parfois découverts par des promeneurs partis à la cueillette aux champignons ou lors de travaux", raconte Franck Nolot, anthropologue au département de médecine légale.
Dans la morgue carrelée de blanc, il voit passer chaque année une centaine d'ossements potentiellement liés à des dossiers "cold cases". Avec son collègue odontologue, ils examinent os, soins dentaires ou prothèses, pour essayer d'établir les causes de la mort, l'âge, voire le milieu social de la victime. Un profil sera ensuite transmis aux enquêteurs qui devront chercher à lier l'inconnu avec une victime "qui attend la vérité".
tll/jt-pga
Ecouter les pédophiles pour empêcher l'acte: un documentaire déconstruit le tabou #
Le documentaire "Le sous-sol de nos démons", bientôt sur France.tv, explore un double tabou : les tréfonds de la pensée des pédophiles et le combat de spécialistes qui veulent empêcher le passage à l'acte, en mettant des mots sur les maux.
Dès la première minute, le décor est planté. Dans un couloir, un médecin fait les cent pas et déroule par téléphone un argumentaire qu'il semble avoir maintes fois répété.
"Je vous rappelle suite à nos démarches pour le financement de notre numéro. Les personnes qui sont attirées sexuellement par des enfants demandent de l'aide le plus souvent, mais elles ne trouvent pas de réponses. Donc l'objectif c'est de pouvoir les orienter simplement avec un numéro d'appel unique, anonyme, non surtaxé", développe Mathieu Lacambre.
L'enjeu ? Mettre des mots pour éviter des passages à l'acte, répètera inlassablement le psychiatre à divers interlocuteurs, au fil de 52 minutes, pour les convaincre de l'intérêt de cette ligne d'écoute.
Si des viols ou agressions ont été commis, "après le temps des victimes, il faut toujours s'intéresser aux auteurs pour éviter les répétitions", défend-il devant des journalistes.
Au travers de la bataille du médecin, se devine un travail de longue haleine pour faire émerger une politique de prévention de la pédocriminalité dans l'Hexagone. "En France, nous sommes en retard", regrette le médecin, qui cite le Royaume-Uni et l'Allemagne, où de tels dispositifs existent depuis 1992 et 2005.
Testé fin 2019 d'abord dans huit départements, le numéro unique français (0806.23.10.63), qui permet d'orienter les pédophiles en vue d'une prise en charge adaptée, a finalement été généralisé en 2020. En un an, environ 1.000 appels ont été reçus, correspondant à 300 appelants. Sa promotion sur l'ensemble du territoire a été officialisée vendredi à Toulouse.
"Les professionnels constatent l'efficacité de la prévention mais c'est compliqué à défendre politiquement", admet Cécile Miele, psychologue sexologue, membre du bureau de la fédération française des Centres ressources pour les intervenant auprès des auteurs de violences sexuelles (Criavs).
Donner naissance à ce documentaire - sélectionné pour le Fipadoc, le festival international documentaire de Biarritz - a été tout aussi compliqué pour ses autrices, Fanny Fontan et Fériel Alouti.
Avant que France 3 Occitanie n'accepte de le coproduire, "on a tapé à plusieurs portes. On nous a beaucoup dit : +ce n'est pas des choses qu'on veut entendre+", relate à l'AFP Fanny Fontan, dont le film précédent "N'en parle pas, c'est un secret" traitait en 2017 des victimes de l'inceste.
Cette fois, la réalisatrice, "touchée personnellement par le sujet", a voulu voir "de l'autre côté" en immergeant sa caméra dans les murs d'une unité de soins de pédocriminels et pédophiles.
Pour montrer "un travail d'utilité publique dont on n'entend pas parler" et aussi avec l'espoir de "soulager les victimes" en leur montrant "que les auteurs étaient pris en charge".
"Tout cela est tellement immoral, inaudible" mais "plus on va dire que ce sont des monstres, plus on ne saisit pas le sens du problème", estime-t-elle.
"Ce ne sont pas des monstres, leurs actes sont monstrueux", poursuit-elle. "La plupart ne sont pas des prédateurs, des marginaux, ils font partie de nos familles, ils fréquentent nos enfants" et 80% des violences sexuelles sur mineurs sont commises par des proches, rappelle-t-elle.
D'où une autre déconstruction souhaitée par la réalisatrice : celle de "la représentation de l'agression violente". "Quand je suis passé à l'acte, j'avais l'illusion d'aimer (...) j'essayais de faire ça avec douceur, ce n'était pas violent mais finalement, c'est une autre violence parce que c'est de la manipulation", décrit un pédocriminel lors de séances avec la psychologue Magali Teillard Dirat, l'autre protagoniste du documentaire.
Un autre, sans obligation de soins, explique "ne plus en voir le bout", entre traitement chimique pas encore effectif et pensées pédophiles récurrentes. "C'est une guerre permanente, c'est vraiment une maladie ce truc", alors que "je m'étais dit qu'un jour ce serait terminé", confie-t-il.
Le documentaire sera diffusé le 22 février à 23H00 sur France 3 Occitanie avant d'être disponible sur France.tv.
cgu/fpo/may/bma
Affaire Navalny : le grand écart des Occidentaux #
Américains et Européens réclament haut et fort la libération de l'opposant russe Alexeï Navalny mais sont aussi déterminés à poursuire leur dialogue stratégique avec Vladimir Poutine, au risque de brouiller leur message.
De Berlin à Washington, la Guerre froide s'est réinvitée dans la rhétorique sinon les actes, les Occidentaux dénonçant une "dérive autoritaire" russe et agitant le spectre de nouvelles sanctions contre Moscou.
Pour autant, le maître du Kremlin ne lâche rien. Alexeï Navalny est en prison depuis son retour en Russie le 17 janvier, après cinq mois de convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement présumé dont il attribue la responsabilité à Vladimir Poutine.
Les manifestations appelant à sa libération sont sévèrement réprimées. Et toutes les demandes occidentales d'éclaircissement sur son empoisonnement - par un agent neurotoxique de type Novitchok, selon plusieurs laboratoires européens - demeurent lettre morte.
Que peuvent donc espérer les Occidentaux dans ce énième bras-de-fer avec Vladimir Poutine, après celui sur l'Ukraine ou l'affaire Skripal, un ex-agent russe empoisonné par le même Novitchok au Royaume-Uni ? Rien ou presque, selon les experts.
Ils entendent bien "faire payer un prix en termes de réputation à la Russie et Poutine", estime François Heisbourg, conseiller spécial à l'International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres et à la Fondation pour la Recherche stratégique (FRS) à Paris.
"Mais je ne pense pas que quiconque en Occident attende la libération de Navalny et encore moins la chute de Poutine ou qu'il aille à Canossa sur la tentative d'empoisonnement", dit-il à l'AFP.
Pour Cyrille Bret, enseignant à l'institut Sciences Po à Paris, l'offensive occidentale "montre au pouvoir russe que Navalny n'est pas isolé sur la scène internationale".
"Mais ça peut aussi se retourner contre lui, le discréditer comme un +agent de l'étranger+", un fantasme très ancré dans l'imaginaire russe hérité de l'URSS, décrypte-t-il.
Les dirigeants occidentaux soutiennent aussi l'opposant pour des raisons de "politique intérieure", selon lui. C'est ce que leur opinion attend d'eux.
Mais "ils n'ont pas d'autre choix" que de discuter avec Moscou sur tous les enjeux de "sécurité collective", du contrôle des armements au nucléaire iranien, fait-il observer.
S'il s'est dit "très inquiet" de la situation en Russie, le nouveau président américain Joe Biden a aussi souligné "l'intérêt mutuel" de Moscou et Washington à travailler sur la reconduction du traité New Start de désarmement nucléaire.
Son homologue français Emmanuel Macron, qui a initié dès 2019 une relance du dialogue stratégique avec Moscou, sans grands résultats pour l'heure, fait le même calcul.
Paris a certes reporté sine die la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et de la Défense ("2+2") prévue en septembre 2020 à cause de l'affaire Navalny. Pour autant, "ce refroidissement n'a pas conduit à couper les liens", souligne une source ministérielle
Quant à l'Allemagne, en première ligne dans l'affaire Navalny, elle entend bien achever le gazoduc Nord Stream 2 la reliant à la Russie malgré les pressions de Washington, hostile au projet.
"Le gouvernement critique à juste titre l'empoisonnement et l'arrestation arbitraire de l'opposant (numéro un) au Kremlin (..) Mais il essaie de mettre le gazoduc dans une réalité parallèle, aux antipodes de ce qui se passe dans la Russie de Vladimir Poutine", relevait le 26 janvier le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Au final, les Européens vont dépêcher le représentant de leur diplomatie Josep Borrell le 4 février à Moscou pour "faire passer un message clair" sur les droits de l'Homme, avec à la clé de possibles nouvelles sanctions contre des personnalités ou entreprises russes.
Le Conseil de sécurité de l'ONU envisage aussi de se réunir de façon informelle et à huis clos la veille sur l'affaire Navalny.
Pas de quoi pour autant changer la donne, estime Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs à Moscou.
"Des sanctions c'est désagréable, mais pas nouveau. En plus, cela pousse la Russie à chercher des alternatives économiques, technologiques", dit-il à l'AFP.
"Si cette pression continue, elle ne donnera rien. Elle ne fera qu'ancrer la conviction que l'Occident veut entraver la Russie et qu'il faut tout faire pour riposter sans faillir", oppose-t-il.
vl/fz/ia/mr
Affaire Navalny : le grand écart des Occidentaux #
Américains et Européens réclament haut et fort la libération de l'opposant russe Alexeï Navalny mais sont aussi déterminés à poursuire leur dialogue stratégique avec Vladimir Poutine, au risque de brouiller leur message.
De Berlin à Washington, la Guerre froide s'est réinvitée dans la rhétorique sinon les actes, les Occidentaux dénonçant une "dérive autoritaire" russe et agitant le spectre de nouvelles sanctions contre Moscou.
Pour autant, le maître du Kremlin ne lâche rien. Alexeï Navalny est en prison depuis son retour en Russie le 17 janvier, après cinq mois de convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement présumé dont il attribue la responsabilité à Vladimir Poutine.
Les manifestations appelant à sa libération sont sévèrement réprimées. Et toutes les demandes occidentales d'éclaircissement sur son empoisonnement - par un agent neurotoxique de type Novitchok, selon plusieurs laboratoires européens - demeurent lettre morte.
Que peuvent donc espérer les Occidentaux dans ce énième bras-de-fer avec Vladimir Poutine, après celui sur l'Ukraine ou l'affaire Skripal, un ex-agent russe empoisonné par le même Novitchok au Royaume-Uni ? Rien ou presque, selon les experts.
Ils entendent bien "faire payer un prix en termes de réputation à la Russie et Poutine", estime François Heisbourg, conseiller spécial à l'International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres et à la Fondation pour la Recherche stratégique (FRS) à Paris.
"Mais je ne pense pas que quiconque en Occident attende la libération de Navalny et encore moins la chute de Poutine ou qu'il aille à Canossa sur la tentative d'empoisonnement", dit-il à l'AFP.
Pour Cyrille Bret, enseignant à l'institut Sciences Po à Paris, l'offensive occidentale "montre au pouvoir russe que Navalny n'est pas isolé sur la scène internationale".
"Mais ça peut aussi se retourner contre lui, le discréditer comme un +agent de l'étranger+", un fantasme très ancré dans l'imaginaire russe hérité de l'URSS, décrypte-t-il.
Les dirigeants occidentaux soutiennent aussi l'opposant pour des raisons de "politique intérieure", selon lui. C'est ce que leur opinion attend d'eux.
Mais "ils n'ont pas d'autre choix" que de discuter avec Moscou sur tous les enjeux de "sécurité collective", du contrôle des armements au nucléaire iranien, fait-il observer.
S'il s'est dit "très inquiet" de la situation en Russie, le nouveau président américain Joe Biden a aussi souligné "l'intérêt mutuel" de Moscou et Washington à travailler sur la reconduction du traité New Start de désarmement nucléaire.
Son homologue français Emmanuel Macron, qui a initié dès 2019 une relance du dialogue stratégique avec Moscou, sans grands résultats pour l'heure, fait le même calcul.
Paris a certes reporté sine die la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et de la Défense ("2+2") prévue en septembre 2020 à cause de l'affaire Navalny. Pour autant, "ce refroidissement n'a pas conduit à couper les liens", souligne une source ministérielle
Quant à l'Allemagne, en première ligne dans l'affaire Navalny, elle entend bien achever le gazoduc Nord Stream 2 la reliant à la Russie malgré les pressions de Washington, hostile au projet.
"Le gouvernement critique à juste titre l'empoisonnement et l'arrestation arbitraire de l'opposant (numéro un) au Kremlin (..) Mais il essaie de mettre le gazoduc dans une réalité parallèle, aux antipodes de ce qui se passe dans la Russie de Vladimir Poutine", relevait le 26 janvier le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Au final, les Européens vont dépêcher le représentant de leur diplomatie Josep Borrell le 4 février à Moscou pour "faire passer un message clair" sur les droits de l'Homme, avec à la clé de possibles nouvelles sanctions contre des personnalités ou entreprises russes.
Le Conseil de sécurité de l'ONU envisage aussi de se réunir de façon informelle et à huis clos la veille sur l'affaire Navalny.
Pas de quoi pour autant changer la donne, estime Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs à Moscou.
"Des sanctions c'est désagréable, mais pas nouveau. En plus, cela pousse la Russie à chercher des alternatives économiques, technologiques", dit-il à l'AFP.
"Si cette pression continue, elle ne donnera rien. Elle ne fera qu'ancrer la conviction que l'Occident veut entraver la Russie et qu'il faut tout faire pour riposter sans faillir", oppose-t-il.
vl/fz/ia/mr
L'ONU exhorte Téhéran à ne pas exécuter un Baloutche #
Les Nations unies ont exhorté vendredi l'Iran à ne pas procéder à l'exécution "imminente" d'un membre de l'ethnie baloutche, critiquant une série récente de pendaisons, dont certaines victimes étaient issues de minorités ethniques.
"Nous condamnons fermement la série d'exécutions - au moins 28 - depuis mi-décembre, dont celles de certains membres de minorités", a dénoncé sur Twitter la Commission des droits de l'Homme de l'Onu (OHCHR).
"Nous exhortons les autorités à ne pas procéder à l'exécution de Javid Dehghan, à revoir son dossier ainsi que celui d'autres condamnés à mort en respectant la législation sur les droits humains", a-t-elle ajouté.
Les Kurdes vivent au Nord-Ouest du pays, et les Baloutches, dans le Sud-Est. Ces deux zones ont été ces dernières années le théâtre d'attaques sporadiques contre les forces de sécurité perpétrées par des groupes armés revendiquant plus de droit.
Selon Amnesty, Javid Dehghan, 31 ans, a été condamné à mort en mai 2017, accusé d'avoir fait partie d'un groupe armé qui serait impliqué dans une attaque au cours de laquelle deux Gardiens de la révolution ont été tué.
Mails l'ONG estime que le procès a été "profondément injuste", le tribunal se basant sur des "aveux sous la torture", et ignorant les violations des droits perpétrées pendant l'enquête.
"Amnesty international exhorte les autorités iraniennes à ne pas ajouter l'exécution au catalogue choquant des violations des droits humains déjà infligées à Javid Dehghan", selon un communiqué.
L'ONG Iran Human Rights (IHR) a aussi dénoncé cette semaine "un accroissement des exécution et de la répression contre les Kurdes et les Baloutches", appelant la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à se mobiliser.
Selon elle, 19 prisonniers baloutches ont été exécutés dans les prions de Mashhad et Zahedan au cours des cinq dernières semaines.
Selon les organisation de défense des droits, l'Iran est parmi les pays qui exécute le plus de prisonniers au monde, derrière la Chine.
La République islamique d'Iran a été particulièrement critiquée à la fin de 2020 pour l'exécution de personnalités connues, dont celle du dissident Rouhollah Zam le 12 décembre (qui fut un temps réfugié en France) et celle du lutteur Navid Afkari le 12 septembre.
sjw/fz/lpt
Grand-Est: saisie de 590 kilos de résine de cannabis, 5 personnes mises en examen #
Trois hommes et deux femmes, âgés de 25 à 50 ans, ont été mis en mis en examen dans le cadre du démantèlement d'un trafic de stupéfiants qui a permis la saisie de 590 kilos de résine de cannabis, a annoncé vendredi la JIRS de Nancy.
Parmi les cinq suspects, trois ont été écroués, a précisé dans un communiqué la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy, où une information judiciaire avait été ouverte début 2020 pour "importation de produits stupéfiants en bande organisée", "trafic de stupéfiants" et "blanchiment".
Un sixième homme, considéré comme un des principaux suspects, a lui été appréhendé en même temps en Espagne par la Guardia Civil, en exécution d'un mandat d'arrêt européen. Sa remise aux autorités françaises pourrait intervenir dans les prochaines semaines, a ajouté la même source.
La drogue, encore conditionnée pour le transport en "gros" et représentant une valeur supérieure à un million d'euros a été découverte à bord de deux véhicules garés dans un box à Tinqueux (Marne). Elle se trouvait sous la forme de ballots d'une trentaine de kilos, a expliqué la JIRS.
Les perquisitions ont également permis la saisie d'un pistolet automatique de calibre 7,65 avec des munitions, d'argent liquide (22.000 EUR au total) et de cinq véhicules, dont deux se sont avérés volés, a ajouté la même source.
Enfin, les enquêteurs ont ciblé la comptabilité d'une société de location de véhicules, soupçonnée de servir au blanchiment d'une partie du produit du trafic.
A l'origine de cette affaire, comme souvent, le centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie nationale (C3N) qui mène, sous la direction de la JIRS de Lille, des investigations sur un serveur informatique abritant des communications cryptées du réseau EncroChat.
Une information judiciaire avait ainsi été ouverte début 2020 à la JIRS à Nancy tandis que l'enquête avait été confiée aux sections de recherches de Nancy et de Reims, la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) de Nancy se chargeant de procéder aux investigations sur le blanchiment financier du produit de ce trafic.
Une année a ensuite été nécessaire pour surveiller et remonter ce réseau qui importait de grandes quantités de drogues en provenance d'Espagne avant l'opération lundi des enquêteurs, renforcés par le groupe d'observation et de surveillance et l'antenne GIGN de Reims pour interpeller les suspects dans la Marne, l'Aude et la Meuse.
rz/apz/dch
Lille: vaste escroquerie à la TVA intracommunautaire sur des voitures d'occasion #
Dix personnes ont été mises en examen jeudi, dont quatre placées en détention, soupçonnées d'escroquerie à la TVA intracommunautaire d'un montant de 7 MEUR liée à l'achat et à la revente de véhicules d'occasion haut de gamme, a annoncé vendredi le parquet de Lille.
Depuis 2015, "plusieurs bandes organisées agissant de concert" ont pu revendre en France quelque 1.000 véhicules, "pour un total d'acquisition de 35 millions d'euros", après avoir établi "des faux documents pour obtenir de l'administration fiscale française, une décharge les libérant officiellement de leurs obligations de paiement de la TVA en France", selon un communiqué du parquet.
De source proche de l'enquête, ces escrocs, de nationalité française et domiciliés dans l'agglomération lilloise, achetaient les voitures principalement chez des concessionnaires allemands, mais aussi aux Pays-Bas et en Belgique. Agés de 25 à 40 ans environ, ils étaient pour certains déjà connus pour des faits de banditisme, de trafic de stupéfiants ou vols organisés.
Les interpellations ont eu lieu mardi et mercredi, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte depuis 2019 et pilotée par la JIRS de Lille. Elles ont été menées "dans le milieu du commerce d'occasion de véhicules de standing (...) avec la perquisition de 21 domiciles et locaux professionnels dont 3 garages/showroom sur la métropole lilloise, aboutissant au placement en garde-à-vue de 15 individus", a précisé le parquet.
"Ce dispositif opérationnel complexe a mobilisé 120 fonctionnaires de la Direction Zonale de la Police Judiciaire Nord, du Groupe Interministériel de Recherches de Lille et du Service d'Enquêtes Judiciaires des Finances, ainsi que 20 policiers belges et luxembourgeois pour l'exécution simultanée de demandes européennes d'entraide pénale", a encore indiqué le parquet.
Les véhicules "étaient introduits en France par l'intermédiaire de nombreuses sociétés éphémères rapidement défaillantes créées dans le Nord Pas-de-Calais".
Selon la source proche de l'enquête, les policiers ont été mis sur la piste de cette escroquerie "illustrant la porosité entre criminalité organisée +classique+ et criminalité financière" après une plainte en février 2019 d'un client qui n'avait pas obtenu la voiture qu'il avait achetée. Un entrepôt abritant de nombreux véhicules avait alors été découvert.
Lors des perquisitions, quelque 2 millions d'euros d'avoirs criminels ont été saisis en France et au Luxembourg, dont 17 véhicules haut de gamme et "plus de 500.000 euros sur les comptes bancaires français et étrangers", a également rapporté le parquet.
rl/cab/swi
Les douanes françaises ont saisi plus de 60 tonnes de cannabis en 2020, en hausse de 15% (officiel) #
Plus de 60 tonnes de cannabis ont été saisies par les douanes françaises en 2020, en hausse de 15% par rapport à 2019, a annoncé vendredi le gouvernement dans un communiqué.
Les services douaniers français ont réalisé au total en 2020 16.215 constatations en matière de stupéfiants (+1,39%). Outre le cannabis, les douanes ont également saisi 9,05 tonnes de cocaïne (+2,8%) et 1.161 kg de drogues de synthèse (+56%).
"Ces résultats sont d'autant plus significatifs qu'ils sont obtenus dans un contexte sanitaire que nous connaissons. La douane a tenu bon, redéployé ses contrôles et ses effectifs pour ne pas laisser le champ libre aux réseaux criminels", se félicitent Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, et Olivier Dussopt, ministre délégué des Comptes publics dans le communiqué.
"L'importance des quantités d'herbe de cannabis, dans les saisies douanières, est une des tendances fortes de l'année 2020", selon ce communiqué. Elles ont représenté 62% des volumes de cannabis saisis en 2020 (37% en 2019) contre 35% pour la résine (54% en 2019).
"L'herbe de cannabis, de plus en plus cultivée en Europe, est prisée par les consommateurs de stupéfiants qui en ont une image de produit +plus naturel+. Elle présente aussi des teneurs en THC (tétrahydrocannabinol, substance psychoactive) beaucoup plus fortes qu'il y a quelques années", selon ce communiqué.
"Les réseaux criminels acheminent les stupéfiants principalement par le vecteur routier (environ 90%) pour ce qui est du cannabis, par voie maritime pour ce qui est de la cocaïne (environ 60%) et par le fret express et postal pour les drogues de synthèse (environ 65%)", est-il également indiqué.
ctx/pga/dlm
Un numéro d'appel pour prévenir les agressions des pédophiles #
Un numéro d'appel pour recueillir la parole de pédophiles, destiné à empêcher viols et agressions et leur proposer des soins à titre préventif, a été officiellement lancé vendredi à Toulouse.
"Il s'agit d'une mesure innovante qui s'inspire d'autres pays européens en avance sur nous et qui repose sur une évidence : éviter le passage à l'acte est la meilleure façon de protéger les victimes", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet.
Cette ligne d'appel non surtaxée et confidentielle (0806.23.10.63), où les appelants sont orientés vers un réseau de soins spécialisés proche de chez eux, avait été expérimentée dans cinq régions de France (Occitanie, Nouvelle Aquitaine, PACA, Pays de Loire, Auvergne).
Depuis fin 2020, elle est généralisée à l'ensemble du pays.
"On s'adresse aux auteurs potentiels. On veut intervenir avant qu'ils ne passent à l'acte", a déclaré Anne-Hélène Moncany, psychiatre à l'hôpital psychiatrique Gérard Marchant, où M. Taquet a passé l'après-midi à échanger avec des professionnels et des patients.
"Quand on fait une campagne sur la sécurité routière, on s'adresse aux conducteurs. Dans une campagne de ce type, il faut aussi responsabiliser les auteurs" potentiels d'actes pédophiles, a ajouté Mme Moncany, également responsable du Centre ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (CRIAVS).
Son lancement officiel s'accompagne d'une campagne de sensibilisation visant à favoriser son utilisation.
Le projet est inspiré d'une initiative allemande lancée en 2005, qui a bénéficié d'une campagne de communication y compris à la télévision, avec des slogans comme "Aimez-vous les enfants plus qu'il ne le faudrait?".
La fédération française des CRIAVS souligne que ce dispositif a fait ses preuves en Allemagne et a pour vocation d'orienter "vers une prise en charge adaptée à la problématique de l'appelant".
"Les études à l'appui du dispositif allemand montrent que les personnes concernées sont en demande de soins mais que ces soins leur sont le plus souvent inaccessibles", estime-t-elle.
dmc/ap/caz
Les douanes françaises ont saisi plus de 60 tonnes de cannabis en 2020, en hausse de 15% (officiel) #
Plus de 60 tonnes de cannabis ont été saisies par les douanes françaises en 2020, en hausse de 15% par rapport à 2019, a annoncé vendredi le gouvernement.
Les douanes ont également saisi 9,05 tonnes de cocaïne (+2,8%) et 1.161 kg de drogues de synthèse (+56%). "Ces résultats sont d'autant plus significatifs qu'ils sont obtenus dans un contexte sanitaire que nous connaissons. La douane a tenu bon", se félicitent Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, et Olivier Dussopt, ministre délégué des Comptes publics dans un communiqué.
ctx/pga/swi
La ville de Paris va muscler sa stratégie anti-rixes #
Deux semaines après le passage à tabac du jeune Yuriy, la mairie de Paris a annoncé vendredi un prochain renforcement de sa stratégie anti-rixes, via une coopération avec les communes limitrophes et une augmentation du nombre de médiateurs.
L'agression du collégien de 15 ans, le 15 janvier, dans le quartier de Beaugrenelle dans le XVe arrondissement, a braqué les projecteurs sur les phénomènes de bandes dans la capitale.
La question a fait l'objet d'une réunion vendredi entre la mairie de Paris, la préfecture de police, le procureur de Paris, le rectorat et les maires d'arrondissements concernés par le phénomène.
"Le constat général c'est qu'on est globalement sur une stabilisation du nombre de rixes, avec 52 recensées en 2019 et 41 en 2020 mais que ces rixes sont plus violentes", a déclaré à l'AFP Nicolas Nordman, adjoint chargé de la Sécurité à la mairie de Paris à l'issue de la réunion.
"Cela nécessite une mobilisation renforcée", a-t-il ajouté. "En ce qui concerne la mairie de Paris, nous voulons lancer l'acte II de la stratégie et nous allons organiser dans les prochaines semaines une série de réunions avec les différents acteurs pour faire en sorte d'être encore plus opérationnels."
La mairie de Paris souhaite notamment intégrer au dispositif les communes limitrophes qui, à ce stade, ne sont pas parties prenantes de la stratégie lancée en 2019 par la capitale pour tenter d'endiguer le nombre de rixes.
"On a également convenu de l'importance d'intensifier les interventions de la police dans les collèges afin de sensibiliser sur le danger des rixes", a poursuivi Nicolas Nordman. Le nombre de médiateurs - qui sont actuellement 130 - doit pour sa part être augmenté dans le but de quadriller le terrain en amont de la rixe pour la prévenir, ou après pour empêcher tout "match retour", a-t-il ajouté.
La mairie espère pouvoir mettre en place "avant l'été" cette nouvelle stratégie, sous réserve du contexte sanitaire marqué par l'épidémie de coronavirus et d'un possible reconfinement.
Il est "urgent" d'agir, a estimé auprès de l'AFP Philippe Goujon, le maire LR du XVe arrondissement - où l'agression de Yuriy s'est produite - à l'issue de la réunion.
"Il faut notamment qu'il y ait des sanctions pénales plus fortes vis-à-vis des mineurs qui ne sont pas arrêtés dès la première infraction et qui tombent dans une spirale délictueuse qui peut les amener aux pires extrémités comme on l'a vu", avec le passage à tabac de Yuriy, a ajouté l'élu.
mep/grd/bat
Le parcours sanglant du tueur de DRH #
Gabriel Fortin, ingénieur sans emploi de 45 ans, a semé l'effroi jeudi matin aux confins de la Drôme et de l'Ardèche en abattant de sang froid une employée de Pôle Emploi à Valence, puis la DRH d'une entreprise où il avait travaillé, avant d'être arrêté.
Au fil de l'enquête, la police a fait le lien avec le meurtre d'une autre responsable des ressources humaines, mardi dans le Haut-Rhin, suivi de l'agression d'un cadre RH dans le même département, selon une source proche du dossier.
La presse du Grand Est a révélé que les personnes visées dans le Haut-Rhin avaient travaillé au milieu des années 2000 pour une entreprise d'Eure-et-Loir où Gabriel Fortin aurait alors fait les frais d'un plan de licenciement.
Il est aussi établi que le suspect a fait l'objet en 2010 d'un "licenciement individuel" dans l'entreprise ardéchoise où il a achevé son expédition sanglante.
Mardi vers 18H40 à Wolfgantzen, une femme de 39 ans est découverte morte dans sa voiture, sur le parking de son entreprise, par d'autres salariés, a indiqué mercredi la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.
Une autopsie devait avoir lieu vendredi à Strasbourg, mais selon les "premiers éléments", la victime a été "tuée par arme à feu".
Selon plusieurs médias, Estelle L., était DRH de l'entreprise Knauf, fabricant de matériaux d'isolation. Le nom de cette mère de deux filles de 9 et 13 ans avait été jeté en pâture sur les réseaux sociaux en 2018, avec le hashtag #BalancetonDRH.
Une enquête pour assassinat a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg et à la brigade de recherches de la gendarmerie de Colmar.
Un peu plus tard dans la soirée de mardi à Wattwiller, à une quarantaine de kilomètres de Wolfgantzen, un homme est victime d'une tentative d'homicide chez lui.
"Je suis chez moi en train de travailler, ça sonne à la porte, je vais ouvrir. Quelqu'un masqué, comme cela doit se faire avec le Covid, tient un carton dans les mains. Il y a un coup de feu qui part, visiblement il y avait un pistolet, semblerait-il sous le carton à pizza", a raconté la victime à Europe 1.
"il n'a pas réussi à tirer un deuxième coup. il part en courant, je le suis, je le rattrape, je le plaque au sol, je voulais simplement le retenir et le maîtriser. Se déclenche une bagarre, il arrive à m'échapper des mains, (...) je continue à lui courir après, mais il s'était enfermé dans sa voiture. J'étais chez moi en chaussettes... je n'ai pas réussi à le retenir, et voilà", a-t-il poursuivi.
L'homme indique que lui et la femme tuée à Wolfgantzen étaient "d'anciens collègues" et "étaient encore en relation".
Une enquête a été ouverte pour "tentative d'assassinat" par la procureure de Mulhouse Edwige Roux-Morizot.
Deux jours après, jeudi vers 8H30, le suspect, inconnu des services de police, entre dans une agence Pôle Emploi à Valence et touche mortellement une femme de 53 ans, plongeant employés et visiteurs dans l'effroi.
Il "s'est adressé à une employée, sans qu'on sache s'il la connaissait et, très vite, il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax", selon le procureur de la République à Valence, Alex Perrin.
"A priori, il n'avait pas un comportement agressif, jusqu'au moment où il fait feu avec une détermination réelle pour tuer", a ajouté M. Perrin.
L'agresseur repart en voiture. La victime, elle, ne peut pas être réanimée.
L'homme parcourt ensuite 10 km et rejoint Faun Environnement, entreprise qui fabrique des véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.
Là, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, atteinte à deux reprises mortellement" à l'abdomen et au visage, a précisé M. Perrin.
"C'est un ancien salarié qui est venu se faire justice", a assuré à l'AFP Philippe Fayat, délégué syndicat CFDT de l'entreprise. Selon lui, le tireur avait fait l'objet en 2010 d'un "licenciement individuel".
"C'est (la victime) qui l'avait licencié. Ce n'était pas elle qui avait pris la décision, mais elle était là quand il a quitté l'entreprise", a-t-il précisé.
Gabriel Fortin est ensuite interpellé après avoir été percuté en voiture par un véhicule de police, alors qu'il empruntait un pont à contre-sens, en direction de Valence.
bur-ag-maj/dfa/bma
Les fact-checks de la semaine #
Une proposition de loi au Sénat sur un nouveau crime sexuel mal interprétée, un "test Covid au Coca" potache devenu viral, des restaurateurs italiens ouverts sans pour autant défier les restrictions sanitaires...
Voici une sélection des fact-checks de la semaine de l'AFP:
Une proposition de loi votée au Sénat visant à instaurer un nouveau crime sexuel a été dénoncée sur les réseaux sociaux comme un "abaissement de la majorité sexuelle" à 13 ans.
Mais cette loi, qui n'est d'ailleurs pas définitivement adoptée, ne prévoit pas cela. Elle n'abaisserait pas un âge de consentement (qui n'existe pas à ce jour), ni une "majorité sexuelle". Si elle venait à être définitivement adoptée, elle créerait un nouveau crime sexuel sur mineur de moins de 13 ans.
L'âge retenu dans la proposition fait toutefois l'objet de critiques de la part d'associations.
Une vidéo partagée plus de 40.000 fois sur Facebook depuis le 25 janvier montre un pharmacien effectuant un test antigénique avec du Coca-Cola et obtenant un résultat positif: mais réalisé sans respecter la procédure d'utilisation, ce test ne prouve rien, ont répliqué des experts et le fabricant du test.
Par ailleurs, l'auteur de la vidéo a affirmé à l'AFP qu'il s'agissait en fait d'une blague entre amis qui a été reprise au premier degré.
Des publications très partagées sur les réseaux sociaux affirment que l'OMS viendrait de reconnaître que les tests PCR généraient en masse des résultats faussement positifs.
Mais il s'agit d'interprétations trompeuses: l'OMS avait déjà reconnu la possibilité, rare, de "faux positifs", et ne recommande pas, comme les même publications ont pu l'avancer, de réduire le nombre de cycles d'amplification.
Des restaurants qui ouvrent en Italie en protestation contre les restrictions sanitaires mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19?
C'est ce que prétend montrer une vidéo partagée plusieurs milliers de fois en dix jours sur Facebook et Twitter. Mais en réalité il ne s'agit pas d'un mouvement de protestation: dans certaines régions moins touchées et selon des horaires réduits, les restaurants peuvent ouvrir.
C'est le cas dans cette vidéo tournée le 16 janvier qui montre des établissements à Naples, ville où il est possible de consommer à l'intérieur des bars et restaurants de 05H00 à 18H00.
Contrairement à ce qu'affirme une publication partagée plusieurs centaines de fois sur Facebook, le laboratoire Pfizer n'a eu aucun lien avec les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
En revanche, l'entreprise Bayer avait à l'époque testé des préparations pharmaceutiques sur des prisonniers du camp d'Auschwitz.
Tous nos fact-checks sont à lire sur nos sites https://factuel.afp.com/
bur-mla/pta/or
Syrie: évasion de l'épouse d'un jihadiste français (think-tank) #
L'épouse du jihadiste français Walid Othmani s'est évadée du camp d'Al-Hol, sous contrôle kurde dans le nord-est de la Syrie et en proie à de multiples incidents sécuritaires, a indiqué à l'AFP vendredi le Centre d'analyse du terrorisme (CAT).
Souad Benalia, née en 1984 à Roanne (centre-est de la France), était partie au Levant en 2014. Elle est la mère de trois enfants, a précisé Jean-Charles Brisard, directeur de ce think-tank spécialisé dans le jihadisme et basé à Paris, sans pouvoir préciser si elle était partie avec ou sans eux.
Son mari, Walid Othmani, avait écopé en 2011 de cinq ans de prison, dont la moitié avec sursis, assorti d'une mise à l'épreuve durant deux ans. Il avait reconnu avoir rejoint un camp d'entraînement en Afghanistan durant l'hiver 2007-2008.
Parti en Syrie en 2014 lui aussi, il aurait été tué en 2016 selon le CAT. "Son épouse disposait de photos de son corps", a précisé Jean-Charles Brisard.
En mai 2020, le CAT avait déjà fait état de l'évasion de treize Françaises détenues dans des camps sous contrôle kurde dont Hayat Boumedienne, la compagne d'Amédy Coulibaly, l'un des auteurs des attentats de janvier 2015 en France.
Le think-tank avait alors dénoncé "l'incapacité des autorités locales à garantir la détention des jihadistes étrangers, que ce soit dans les prisons ou dans les camps, dans lesquels se produisent régulièrement des mutineries et des tentatives d'évasion".
Plusieurs autres organisations et personnalités politiques plaident pour le rapatriement en France des jihadistes détenus dans les camps kurdes et leurs familles, estimant qu'il appartient à la justice française de les juger.
Le camp d'Al-Hol, le plus grand de Syrie, accueille près de 62.000 personnes, dont plus de 80% sont des femmes et des enfants. Il a connu en deux semaines 12 meurtres de déplacés syriens et irakiens, a rapporté l'ONU jeudi, tirant la sonnette d'alarme sur "un environnement sécuritaire de plus en plus intenable".
Il est le théâtre de multiples incidents, impliquant parfois des partisans du groupe jihadiste Etat islamique (EI), dont des tentatives d'évasion et des attaques contre des gardes ou des employés d'ONG.
Depuis la chute du califat autoproclamé de l'EI en mars 2019, les autorités kurdes appellent elles aussi les pays concernés à rapatrier femmes et enfants. Mais la plupart des pays, notamment européens, rechignent à reprendre leurs citoyens. Certains, dont la France, ont rapatrié un nombre limité d'enfants orphelins de jihadistes.
dla/vl/slb
Du Haut-Rhin à l'Ardèche, les enquêteurs retracent l'itinéraire du tueur de DRH #
L'enquête sur le double homicide perpétré jeudi dans la Drôme et en Ardèche a fait le lien avec un autre meurtre et une agression survenus mardi contre des DRH dans le Haut-Rhin, une avancée qui permet de lever un coin du voile sur les motivations d'un suspect toujours muet en garde à vue.
"Fermée jusqu'à nouvel ordre" : l'agence Pôle Emploi de Valence, endeuillée jeudi, demeurait portes closes vendredi, comme toutes les autres en France. En fin de matinée, une vingtaine d'employés sont venus déposer des roses blanches devant les stores fermés, a constaté un journaliste de l'AFP.
La veille, Gabriel Fortin, ingénieur sans emploi de 45 ans, a froidement abattu une employée de l'agence dans la stupeur générale.
Même incompréhension vendredi à Guilherand-Granges (Ardèche), de l'autre côté du Rhône, où le même homme a poursuivi son parcours sanglant en tuant la DRH d'une entreprise dont il avait été licencié en 2010, avant d'être arrêté par la police alors qu'il tentait de fuir au volant de sa voiture.
Devant le portail de Faun, entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets, riverains et employés ont déposé également des bouquets de fleurs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Parmi eux Isabelle Renaud, une retraitée de 61 ans. "On est un peu sous le choc, c'est une petite ville tranquille (...) c'est monstrueux", a confié cette adjointe au maire de la commune de 10.000 habitants.
"L'ambiance était encore lourde (vendredi) dans l'entreprise. Tout le monde est venu travailler mais les gens se posent des questions pour l'avenir", a confié de son côté Philippe Fayat, délégué syndical CFDT chez Faun.
"Mme C., je la voyais tous les mois en CSE, j'avais un lien avec elle, parfois dans le combat mais on avait un respect réciproque", a-t-il déclaré devant la presse, la voix tremblante.
Depuis le début de sa garde à vue, le suspect reste silencieux sur son itinéraire meurtrier. "Il est mutique, il ne parle pas du tout sur les faits, ne répond pas aux questions", a indiqué à l'AFP le procureur de la République à Valence, Alex Perrin, en précisant que sa garde à vue avait été prolongée jusqu'à samedi matin.
Mais ces dernières 24 heures, les policiers ont franchi un grand pas, en confirmant le lien avec un meurtre et une agression dans le Haut-Rhin, selon une source proche de l'enquête.
Mardi, une autre DRH a en effet été tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin). Cet homicide a été suivi de l'agression d'un homme travaillant aussi dans les ressources humaines, attaqué chez lui à Wattwiller, dans le même département. Son agresseur, qui l'a raté, a fui dans une voiture de la même couleur - rouge - que celle utilisée par le suspect.
Le rapprochement se fonde également sur "les armes et les munitions" qui ont été expertisées, a précisé la même source, qui a évoqué d'éventuels liens avec les licenciements.
"On peut dire tout et n'importe quoi, mais c'est un ancien salarié qui est venu se faire justice", assure de son côté M. Fayet, de l'entreprise Faun.
Selon lui, le tireur avait fait l'objet en 2010 d'un "licenciement individuel". "C'est (la victime) qui l'avait licencié. Ce n'était pas elle qui avait pris la décision mais elle était là quand il a quitté l'entreprise", selon le délégué syndical.
En outre, d'après le quotidien Dernières nouvelles d'Alsace, les deux victimes du Haut-Rhin ont travaillé pour la DRH d'une entreprise d'Eure-et-Loir au milieu des années 2000, dont Gabriel Fortin aurait aussi été licencié.
Les procureurs de Valence, Colmar et Mulhouse, saisis de ces dossiers, n'ont pas encore relié officiellement tous les faits. "Ce n'est pas improbable, des vérifications sont en cours", a cependant déclaré à l'AFP le premier, Alex Perrin.
Jeudi, la PJ de Nancy a effectué une perquisition, sur délégation de la PJ de Lyon, au domicile du tueur présumé, célibataire et sans enfant, selon la presse alsacienne. Elle n'a débouché sur aucune découverte significative, mais le suspect est détenteur de deux permis de détention d'armes de poing, selon une source judiciaire.
Or, deux armes ont été trouvées jeudi : "un pistolet 9mm utilisé dans l'agression de Pôle Emploi et une autre retrouvée sur les lieux de l'entreprise" ardéchoise, selon le procureur de Valence.
Vendredi, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs membres du gouvernement présents au Comité interministériel de la ville à Grigny (Essonne) ont respecté une minute de silence en hommage aux victimes.
burx-mb-rz-ag/ppy/bma
Syrie: évasion de l'épouse d'un jihadiste français (think-tank) #
L'épouse du jihadiste français Walid Othmani s'est évadée du camp d'Al-Hol, sous contrôle kurde dans le nord-est de la Syrie et en proie à de multiples incidents sécuritaires, a indiqué à l'AFP vendredi le Centre d'analyse du terrorisme (CAT).
Souad Benalia, née en 1984 à Roanne (centre-est de la France), était partie au Levant en 2014. Elle est la mère de trois enfants, a précisé Jean-Charles Brisard, directeur de ce think-tank spécialisé dans le jihadisme et basé à Paris, sans pouvoir préciser si elle était partie avec ou sans eux.
Son mari, Walid Othmani, avait écopé en 2011 de cinq ans de prison, dont la moitié avec sursis, assorti d'une mise à l'épreuve durant deux ans. Il avait reconnu avoir rejoint un camp d'entraînement en Afghanistan durant l'hiver 2007-2008.
Parti en Syrie en 2014 lui aussi, il aurait été tué en 2016 selon le CAT. "Son épouse disposait de photos de son corps", a précisé Jean-Charles Brisard.
En mai 2020, le CAT avait déjà fait état de l'évasion de treize Françaises détenues dans des camps sous contrôle kurde dont Hayat Boumedienne, la compagne d'Amédy Coulibaly, l'un des auteurs des attentats de janvier 2015 en France.
Le think-tank avait alors dénoncé "l'incapacité des autorités locales à garantir la détention des jihadistes étrangers, que ce soit dans les prisons ou dans les camps, dans lesquels se produisent régulièrement des mutineries et des tentatives d'évasion".
Plusieurs autres organisations et personnalités politiques plaident pour le rapatriement en France des jihadistes détenus dans les camps kurdes et leurs familles, estimant qu'il appartient à la justice française de les juger.
Le camp d'Al-Hol, le plus grand de Syrie, accueille près de 62.000 personnes, dont plus de 80% sont des femmes et des enfants. Il a connu en deux semaines 12 meurtres de déplacés syriens et irakiens, a rapporté l'ONU jeudi, tirant la sonnette d'alarme sur "un environnement sécuritaire de plus en plus intenable".
Il est le théâtre de multiples incidents, impliquant parfois des partisans du groupe jihadiste Etat islamique (EI), dont des tentatives d'évasion et des attaques contre des gardes ou des employés d'ONG.
Depuis la chute du califat autoproclamé de l'EI en mars 2019, les autorités kurdes appellent elles aussi les pays concernés à rapatrier femmes et enfants. Mais la plupart des pays, notamment européens, rechignent à reprendre leurs citoyens. Certains, dont la France, ont rapatrié un nombre limité d'enfants orphelins de jihadistes.
dla/vl/slb
Avertissement pour 11 policiers à la suite d'une action devant le domicile de la maire de Rennes #
Onze policiers, qui avaient mener une action devant le domicile de la maire de Rennes en décembre, ont reçu un avertissement, a-t-on appris vendredi auprès du Service d'information et de communication de la police nationale (Sicop).
"Onze chefs de bord se sont vu notifier un avertissement après des enquêtes administratives", a indiqué le Sicop à l'AFP.
Le 18 décembre, la maire PS de Rennes, Nathalie Appéré, avait dénoncé des "méthodes d'intimidation" après une action de policiers venus demander dans la nuit devant son domicile une amélioration de leurs conditions de travail.
"Ces méthodes d'intimidation ne sont pas admissibles dans une démocratie", avait estimé Mme Appéré, rappelant que la police nationale et ses agents étaient "une force au service de l'ordre républicain".
Après cette action, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait demandé un rapport au DGPN (directeur général de la police nationale) et "que des sanctions soient prises", selon son entourage.
D'après le site internet service-public, l'avertissement est la sanction disciplinaire la plus basse possible pour un fonctionnaire titulaire et n'est pas inscrite au dossier de l'agent.
alh-mas/gvy/tes
Images des forces de l'ordre, drones: les mesures contestées du texte "Sécurité globale" #
De nouveaux rassemblements auront lieu samedi en France pour obtenir l'abandon de la proposition de loi sur la "Sécurité globale", vivement combattue par les syndicats de journalistes et les défenseurs des libertés publiques, rejoints notamment par le milieu des "free parties".
Voici leurs principales revendications :
L'article 24 du texte modifie la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre.
Il sanctionne "le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support, dans le but qu'il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l'image du visage ou tout autre élément d'identification d'un agent" des forces de l'ordre en opération.
Adopté par les députés le 20 novembre, l'article a concentré les critiques de la gauche, des syndicats et des ONG de défense des libertés, qui estiment qu'il supprimera, de fait, le droit de filmer policiers et gendarmes.
Pour faire taire la polémique, la majorité LREM à l'Assemblée nationale s'est engagée à sa réécriture.
Quel que soit le sort de l'article 24, ceux qui le dénoncent redoutent qu'il soit remplacé par une disposition du projet de loi contre le séparatisme islamiste, débattue à partir de lundi à l'Assemblée et qui crée un délit réprimant la haine en ligne et la diffusion d'"informations relatives à la vie privée". Elle prévoit aussi des sanctions spécifiques pour les pressions exercées sur des agents de l'Etat ou des élus.
Les manifestants dénoncent également l'article de la proposition "Sécurité globale" qui modifie le cadre juridique des caméras mobiles dont sont dotés policiers et gendarmes. Il autorise l'exploitation de leurs images enregistrées pour "l'information du public sur les circonstances de l'intervention" et même leur transmission en temps réel à la salle de commandement.
Le texte encadre également l'usage par les forces de l'ordre des drones lors de manifestations, en cas de craintes "de troubles graves à l'ordre public", mais aussi pour la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens, dans des lieux particulièrement exposés à des risques d'agression, de vol ou de trafic d'armes, d'êtres humains ou de stupéfiants, ou la surveillance de "rodéos".
Le public sera informé de la mise en oeuvre de ces "dispositifs aéroportés de captation d'images" mais les manifestants craignent une "surveillance généralisée".
Au-delà de la "Sécurité globale", les manifestants dénoncent le projet de loi séparatisme, "liberticide" selon eux. Ils alertent sur le récent élargissement des fichiers de renseignement aux "opinions politiques politiques, religieuses ou syndicales", validé début janvier par le Conseil d'Etat.
Ils réclament également l'interdiction pure et simple des lanceurs de balles de défense (LBD) et des grenades de désencerclement, dont l'utilisation a causé de graves mutilations parmi les manifestants pendant le mouvement des "gilets jaunes".
Le nouveau schéma national du maintien de l'ordre (SNMO) présenté en septembre a décidé d'encadrer systématiquement les tireurs de LBD de "superviseurs" et de remplacer certaines grenades par des modèles réputés moins dangereux.
Ce nouveau SNMO est également épinglé par les journalistes, qui lui reprochent de limiter leur liberté de mouvement pendant les manifestations et remettent en cause leur présence au moment des "dispersions" de cortège.
S'il rappelle la nécessité de reconnaître la "place particulière des journalistes au sein des manifestations", ce texte rappelle toutefois "que le délit constitué par le fait de se maintenir dans un attroupement après sommation ne comporte aucune exception, y compris au profit des journalistes ou de membres d'associations".
Aux motifs sécuritaires se sont greffés, depuis la rave party de Lieuron fin décembre, la lutte contre la "répression" des "free parties" en temps d'épidémie et le combat pour obtenir le rattachement de leur gestion au ministère de la Culture plutôt qu'à celui de l'Intérieur.
"Le gouvernement ferme tous les lieux de pensée, de culture, d'échange et de sens critique, privilégiant les centres commerciaux aux théâtres, aux universités, aux salles de concert et aux cinémas. Nous voulons être libres, éveillé·e·s et debout !", affirme le collectif stoploisecuriteglobale, dans son appel à la mobilisation
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bur-pa-dar/jt/bma
Du Haut-Rhin à l'Ardèche, les enquêteurs retracent l'itinéraire d'un tueur de DRH #
L'enquête sur le double homicide perpétré jeudi dans la Drôme et Ardèche a établi un lien avec un autre meurtre et une agression survenus deux jours plus tôt contre des DRH dans le Haut-Rhin, sans cerner encore les motivations du suspect qui reste mutique en garde à vue.
"Fermée jusqu'à nouvel ordre": l'agence Pôle Emploi de Valence, endeuillée jeudi, demeurait portes closes vendredi, comme toutes les autres en France. En fin de matinée, une vingtaine d'employés y sont discrètement venus déposer des roses blanches devant les stores fermés, a constaté un journaliste de l'AFP.
La veille au matin, Gabriel Fortin, ingénieur sans emploi de 45 ans, a froidement abattu une employée de l'agence dans la stupeur générale.
Même incompréhension vendredi à Guilherand-Granges (Ardèche), de l'autre côté du Rhône, où le même homme a poursuivi son parcours sanglant en tuant la DRH d'une entreprise où il avait travaillé dans le passé, avant d'être arrêté par la police tandis qu'il tentait de fuir au volant de sa voiture.
Devant le portail de cette entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets, riverains et employés ont déposé des bouquets de fleurs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Parmi eux Isabelle Renaud, retraitée de 61 ans. "On est un peu sous le choc, c'est une petite ville tranquille, c'est tellement soudain et inattendu. C'est monstrueux", a confié l'adjointe au maire de cette ville de 10.000 habitants.
"On a respecté une minute de silence à la mi-journée, il faut faire face tout simplement. J'ai fait mon travail comme d'habitude", a brièvement confié de son côté un technicien de l'entreprise sous couvert d'anonymat.
Depuis le début de sa garde à vue, le suspect reste silencieux sur son itinéraire meurtrier mais l'enquête avance.
"Il est mutique, il ne parle pas du tout sur les faits, ne répond pas aux questions", a indiqué à l'AFP le procureur de la République à Valence, Alex Perrin, précisant que sa garde à vue avait été prolongée jusqu'à samedi matin.
Si ses motivations demeurent floues, les policiers ont "confirmé" le lien avec un meurtre et une agression en début de semaine dans le Haut-Rhin, selon une source proche de l'enquête.
Mardi, une autre DRH a été tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin), homicide suivi de l'agression d'un homme travaillant aussi dans les ressources humaines, attaqué chez lui à Wattwiller, dans le même département. Son agresseur, qui l'a raté, avait pris la fuite dans une voiture de la même couleur - rouge - que celle utilisée par le suspect de Valence.
Outre cet élément, le rapprochement établi entre les affaires s'appuie sur "les armes et les munitions" qui ont été expertisées, a précisé la source proche de l'enquête, évoquant aussi d'éventuels liens avec un précédent licenciement.
Selon le quotidien régional Dernières nouvelles d'Alsace (DNA), les deux victimes du Haut-Rhin ont travaillé pour la DRH d'une entreprise d'Eure-et-Loir au milieu des années 2000, dont Gabriel Fortin aurait été licencié.
Les procureurs de Valence, Colmar et Mulhouse, de leur côté, n'ont pas encore confirmé le lien entre tous les faits. "Ce n'est pas improbable, des vérifications sont en cours", a cependant déclaré à l'AFP le premier, Alex Perrin.
Jeudi, la PJ de Nancy a effectué une perquisition, sur délégation de la PJ de Lyon, au domicile du tueur présumé, célibataire et sans enfant selon la presse alsacienne. Elle n'a débouché sur aucune découverte significative mais, selon une source judiciaire, le suspect est détenteur de deux permis de port d'armes de poing.
Or, deux ont été trouvées à plusieurs centaines de kilomètres de là: "un pistolet 9mm utilisé dans l'agression de Pôle Emploi et une autre retrouvée sur les lieux de l'entreprise" ardéchoise, selon le procureur de Valence.
"Cet homme devait être vraiment mal pour faire ce qu'il a fait: tirer sur des gens sans défense qui ne font que leur travail", estime l'élue de Guilherand-Granges.
Vendredi matin, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs membres du gouvernement présents au Comité interministériel de la ville à Grigny (Essonne) ont respecté une minute de silence en hommage aux victimes.
burx-mb-rz-ag/ppy/or
Seine-Saint-Denis: une femme tuée à l'arme blanche, son mari arrêté #
Une jeune femme de 24 ans a été tuée jeudi à l'arme blanche à Sevran (Seine-Saint-Denis) et son mari interpellé peu après les faits en possession d'un couteau, ont rapporté vendredi des sources policières et judiciaire.
Le suspect, un homme de 28 ans, a été initialement placé en garde à vue pour homicide volontaire puis hospitalisé d'office, a indiqué le parquet de Bobigny.
Alertés en début d'après-midi par l'appel au 17 d'un homme indiquant que son frère avait tué sa compagne, les policiers ont découvert sur place une femme morte dans une baignoire remplie d'eau et de sang. Son époux était en possession d'un couteau lorsqu'une patrouille du commissariat local l'a interpellé peu après, a relaté à l'AFP une source policière.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
Stade ultime des violences subies par plus de 200.000 femmes par an, les féminicides ont connu une forte augmentation en 2019, avec 146 décès recensés, soit 25 de plus qu'en 2018.
amd/pa/sp
Suprémacistes et jihadistes, ennemis idéologiques aux multiples passerelles #
Les uns préparent le triomphe de la race blanche, les autres la charia, et pourtant... Malgré des idéologies antinomiques, suprémacistes blancs et jihadistes développent des stratégies de communication semblables qui se nourrissent l'une de l'autre.
Contrairement à ce que leurs valeurs laisseraient supposer, les passerelles fleurissent entre d'un côté, les suprémacistes américains et groupuscules d'ultra-droite du monde entier, et de l'autre les organisations jihadistes, Al-Qaïda et Etat islamique (EI) en tête.
Références à un âge d'or moyenâgeux, opposition viscérale à l'ordre du monde, haine des juifs et apologie de la violence sont communs aux uns et aux autres, convaincus de la grandeur perdue de leur civilisation.
"Il y a une notion d'urgence dans les raisons pour lesquelles ils se mobilisent. Ils sont menacés et sont persécutés partout, donc ils doivent agir", décrypte Thomas Hegghammer, chercheur à la Norwegian Defence Research Establishment à Oslo.
La propagande de part et d'autre "décrit une bataille existentielle entre le bien et le mal qui constitue la pierre angulaire" de ces idéologies, relevait fin 2019 l'institut américain Soufan Center dans un rapport.
Tous ont compris l'efficacité de la vidéo pour exploiter la cruauté. Comme l'EI filmait décapitations et crucifixions, l'auteur de l'attentat de Christchurch (Nouvelle-Zélande) en 2019 diffusait son attaque sur Facebook Live. Peu après, le tueur de Halle (Allemagne) mettait en ligne son attaque antisémite sur la plateforme de streaming Twitch.
"Il y a clairement une admiration des suprémacistes pour les jihadistes. Ils utilisent même le terme +jihad blanc+ pour expliquer ce qu'ils font", constate pour l'AFP Colin Clarke, directeur de recherche au Soufan Center et co-auteur du rapport.
Et quand ce n'est pas de l'admiration, c'est du pragmatisme. Le Norvégien Anders Breivik, auteur des attentats d'Oslo et d'Utoya (77 morts et 151 blessés en 2011) l'a théorisé dans un manifeste de 1.500 pages. Désignant Etats-Unis et Union européenne comme ennemis communs, il envisageait de coopérer avec l'Iran, Al-Qaïda ou les Shebabs de Somalie pour utiliser de "petites armes nucléaires, radiologiques, biologiques ou chimiques, dans les capitales occidentales".
Et en juin dernier, un soldat américain a été inculpé pour avoir aidé un groupuscule néonazi à préparer une attaque contre sa propre unité en Turquie. Revendiquant son admiration pour Hitler et Ben Laden, Ethan Melzer espérait des "pertes massives". Sympathisant du mouvement néonazi britannique Order of Nine Angles (O9A), il imaginait une opération exécutée par des jihadistes. "Un cocktail diabolique d'idéologies reliées par la haine et la violence", selon le procureur John C. Demers.
Dans le sens inverse, un jihadiste a récemment posté un texte appelant ses congénères à aller se battre en Ukraine pour apprendre le métier des armes. Selon le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE, l'individu dit avoir lu une discussion entre deux suprémacistes blancs. Rendant hommage aux minorités musulmanes du Caucase, il ajoute: "vous pouvez déstabiliser toute l'Europe depuis l'Ukraine, avec d'excellents combattants qui ont la vision et les capacités logistiques".
Les deux mouvements s'influencent ainsi mutuellement. Car Internet est un grand supermarché, où chacun déambule avec sa liste de courses, piochant éventuellement dans le chariot de l'ennemi. "on constate un partage utilitaire, pragmatique, de documents à visées opérationnelles, comme des tutoriels. On retrouve dans l'ultra-droite des documents partagés par les jihadistes", constate Laurence Bindner, co-fondatrice de JOS Project, plateforme d'analyse de la propagande extrémiste en ligne.
Et quand ce n'est pas du mimétisme, c'est de la surenchère. "Ils ont des intérêts communs, ne serait-ce que dans le fait de faire plonger la société vers le chaos, la guerre raciale ou civilisationnelle", ajoute l'experte, décrivant "l'encapsulation de la propagande des uns chez les autres" à des fins de radicalisation. Comme la diffusion récente par l'ultra-droite française de photos de Samuel Paty, l'enseignant égorgé en octobre par un jihadiste.
Comment ces organisations survivent-elles à de tels grands écarts idéologiques ? L'action prime sur la rationalité, assure à l'AFP Rita Katz, directrice de SITE.
L'EI, fort de sa "marque", a fédéré "des convertis, des criminels, des fondamentalistes, des adolescents naïfs", dit-elle. De la même manière, "l'extrême droite d'aujourd'hui est un pot-pourri de miliciens, néo-nazis, nationalistes blancs, néo-fascistes, mouvements conspirationnistes comme QAnon".
L'efficacité y gagne là où la cohérence patine. Et ce n'est que le début, prévient Rita Katz. "Le terrorisme de l'ère internet ressemble à ça", constate-t-elle. "Les idéologies rigides sont remplacées par des mouvements viraux. Les mouvements extrémistes qui marchent sont ceux qui créent les infrastructures en ligne les plus grandes et les plus actives".
dla/fz/slb
France: liens possibles entre des meurtres dans le sud et l'est #
Les meurtres de deux femmes abattues jeudi par un tireur, qui ont créé la stupeur dans la région de Valence (sud), sont liés à un précédent homicide par arme à feu commis mardi dans l'est du pays, selon une source proche de l'enquête.
"Le lien avec les faits de l'Est est désormais confirmé" mais "le suspect ne parle pas pour l'instant", a déclaré cette source vendredi à l'AFP.
Jeudi matin, le suspect, Gabriel F., un ingénieur sans emploi de 45 ans domicilié à Nancy (est), a tué par balle une fonctionnaire travaillant à l'Agence nationale pour l'emploi à Valence, où il avait été inscrit jusqu'en 2013.
Il a ensuite abattu la directrice des ressources humaines (DRH) d'une entreprise ardéchoise de la même région dont il s'était fait licencier dans le passé, avant d'être interpellé par la police.
Très vite, les enquêteurs ont fait le rapprochement avec une affaire comportant quelques similitudes: le meurtre d'une autre DRH survenu mardi dans le Haut-Rhin, suivi de l'agression d'un homme travaillant lui aussi dans les ressources humaines dans le même département.
Selon la presse locale, ces deux personnes seraient liées à un plan social ayant touché, dans les années 2000, une entreprise près de la région parisienne dont le suspect était salarié à l'époque.
Le mobile demeure inconnu pour l'heure.
"Il est mutique, il ne parle pas du tout sur les faits, ne répond pas aux questions", a confirmé à l'AFP le procureur de la République à Valence, Alex Perrin, qui n'a pas officiellement confirmé les liens entre les deux affaires.
"Ce n'est pas improbable, des vérifications sont en cours", a déclaré le magistrat.
ppy-ag/anr/cf/ia
Passage à tabac de Yuriy: deux nouvelles gardes à vue, douze au total #
Deux nouveaux mineurs ont été placés en garde à vue vendredi dans l'enquête sur le passage à tabac de Yuriy, collégien de 15 ans, mi-janvier à Paris, a appris l'AFP auprès du parquet de Paris.
Douze personnes sont désormais retenues par les enquêteurs, notamment pour "tentative d'assassinat". La police s'intéresse à la piste d'une rixe entre bandes rivales.
Neuf mineurs et un majeur avaient été placés en garde à vue jeudi et plusieurs de ces arrestations avaient eu lieu à Vanves (Hauts-de-Seine), ville limitrophe du sud-ouest parisien.
Le jeune adolescent avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups par une bande de jeunes dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.
La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de son agression avait suscité un vif émoi.
L'enquête examine, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tente d'établir le lien entre les différents protagonistes, a expliqué une source proche du dossier.
Selon cette même source, le collégien "avait un tournevis dans sa poche" lors de son agression.
Sur les images de l'agression, on voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
bl-gd/mk/jt/or
Les fact-checks de la semaine #
Une proposition de loi au Sénat sur un nouveau crime sexuel mal interprétée, un "test Covid au Coca" potache devenu viral, des restaurateurs italiens ouverts sans pour autant défier les restrictions sanitaires...
Voici une sélection des fact-checks de la semaine de l'AFP:
Une proposition de loi votée au Sénat visant à instaurer un nouveau crime sexuel a été dénoncée sur les réseaux sociaux comme un "abaissement de la majorité sexuelle" à 13 ans.
Mais cette loi, qui n'est d'ailleurs pas définitivement adoptée, ne prévoit pas cela. Elle n'abaisserait pas un âge de consentement (qui n'existe pas à ce jour), ni une "majorité sexuelle". Si elle venait à être définitivement adoptée, elle créerait un nouveau crime sexuel sur mineur de moins de 13 ans.
L'âge retenu dans la proposition fait toutefois l'objet de critiques de la part d'associations.
Une vidéo partagée plus de 40.000 fois sur Facebook depuis le 25 janvier montre un pharmacien effectuant un test antigénique avec du Coca-Cola et obtenant un résultat positif: mais réalisé sans respecter la procédure d'utilisation, ce test ne prouve rien, ont répliqué des experts et le fabricant du test.
Par ailleurs, l'auteur de la vidéo a affirmé à l'AFP qu'il s'agissait en fait d'une blague entre amis qui a été reprise au premier degré.
Des publications très partagées sur les réseaux sociaux affirment que l'OMS viendrait de reconnaître que les tests PCR généraient en masse des résultats faussement positifs.
Mais il s'agit d'interprétations trompeuses: l'OMS avait déjà reconnu la possibilité, rare, de "faux positifs", et ne recommande pas, comme les même publications ont pu l'avancer, de réduire le nombre de cycles d'amplification.
Des restaurants qui ouvrent en Italie en protestation contre les restrictions sanitaires mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19?
C'est ce que prétend montrer une vidéo partagée plusieurs milliers de fois en dix jours sur Facebook et Twitter. Mais en réalité il ne s'agit pas d'un mouvement de protestation: dans certaines régions moins touchées et selon des horaires réduits, les restaurants peuvent ouvrir.
C'est le cas dans cette vidéo tournée le 16 janvier qui montre des établissements à Naples, ville où il est possible de consommer à l'intérieur des bars et restaurants de 05H00 à 18H00.
Contrairement à ce qu'affirme une publication partagée plusieurs centaines de fois sur Facebook, le laboratoire Pfizer n'a eu aucun lien avec les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
En revanche, l'entreprise Bayer avait à l'époque testé des préparations pharmaceutiques sur des prisonniers du camp d'Auschwitz.
Tous nos fact-checks sont à lire sur nos sites https://factuel.afp.com/
bur-mla/pta/or
Covid-19: seul le juge peut prolonger une détention provisoire, confirme le Conseil constitutionnel #
Seul un juge peut décider d'allonger la détention provisoire d'un prisonnier, a confirmé vendredi le Conseil constitutionnel, invalidant définitivement le dispositif de prolongation automatique qui avait été mis en place par le gouvernement pendant le premier confinement.
Cette prolongation, sans passage devant un juge, des détentions provisoires pour des prisonniers en attente de procès et donc présumés innocents avait été autorisée par une ordonnance et une circulaire du gouvernement en mars, quelques jours après le début du premier confinement lié à la crise sanitaire du Covid-19.
Avec une justice alors quasiment à l'arrêt, la mesure visait à faire en sorte que des détenus ne soient pas libérés avant la fin de l'instruction ou avant qu'une audience de jugement ne soit fixée. Selon la gravité des faits reprochés, la prolongation automatique pouvait aller de deux à six mois.
La mesure avait scandalisé de nombreux avocats mais aussi des magistrats, et le gouvernement avait fini par y renoncer à la fin du premier confinement.
"L'objectif poursuivi" n'était "pas de nature à justifier que l'appréciation de la nécessité du maintien en détention soit, durant de tels délais, soustraite au contrôle systématique du juge judiciaire", a jugé le Conseil constitutionnel, abrogeant les dispositions.
Selon la Constitution, "nul ne peut être arbitrairement détenu" et "l'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe", rappellent aussi les Sages dans leur décision.
La décision précise cependant que les détenus concernés par ces prolongations automatiques - ils sont des centaines - ne pourront pas les contester rétroactivement sur la base de cette inconstitutionnalité - cela aurait "des conséquences manifestement excessives", affirment les Sages.
Ils pourront cependant demander une réparation financière devant un tribunal administratif.
mdh/jt/sp
Covid-19: seul le juge peut prolonger une détention provisoire, confirme le Conseil constitutionnel #
Seul un juge peut décider d'allonger la détention provisoire d'un prisonnier, a confirmé vendredi le Conseil constitutionnel, invalidant définitivement le dispositif de de prolongation automatique qui avait été mis en place par le gouvernement pendant le premier confinement.
Cette prolongation, sans passage devant un juge, des détentions provisoires pour des prisonniers en attente de procès et donc présumés innocents avait été autorisée par une ordonnance et une circulaire du gouvernement en mars, quelques jours après le début du premier confinement lié à la crise sanitaire du Covid-19.
Avec une justice alors quasiment à l'arrêt, la mesure visait à faire en sorte que des détenus ne soient pas libérés avant la fin de l'instruction ou avant qu'une audience de jugement ne soit fixée. Selon la gravité des faits reprochés, la prolongation automatique pouvait aller de deux à six mois.
La mesure avait scandalisé de nombreux avocats mais aussi des magistrats, et le gouvernement avait fini par y renoncer à la fin du premier confinement.
"L'objectif poursuivi" n'était "pas de nature à justifier que l'appréciation de la nécessité du maintien en détention soit, durant de tels délais, soustraite au contrôle systématique du juge judiciaire", a jugé le Conseil constitutionnel, abrogeant les dispositions.
Selon la Constitution, "nul ne peut être arbitrairement détenu" et "l'autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe", rappellent aussi les Sages dans leur décision.
La décision précise cependant que les détenus concernés par ces prolongations automatiques - ils sont des centaines - ne pourront pas les contester rétroactivement sur la base de cette inconstitutionnalité - cela aurait "des conséquences manifestement excessives", affirment les Sages.
Ils pourront cependant demander une réparation financière devant un tribunal administratif.
mdh/jt/sp
"Lien confirmé" entre les meurtres de Drôme-Ardèche et celui du Haut-Rhin #
Les deux meurtres commis jeudi dans la Drôme puis en Ardèche, pour lequel un homme est en garde à vue à Valence, sont liés à un précédent homicide par arme à feu commis mardi dans le Haut-Rhin, selon une source proche de l'enquête.
"Le lien avec les faits de l'Est est désormais confirmé" mais "le suspect ne parle pas pour l'instant", a déclaré cette source vendredi à l'AFP sans préciser comment le lien avait été formellement établi.
"Il est mutique, il ne parle pas du tout sur les faits, ne répond pas aux questions", a confirmé à l'AFP le procureur de la République à Valence, Alex Perrin, précisant que la garde à vue de Gabriel F., 45 ans, avait été prolongée de 24 heures vendredi matin.
"Les faits du Haut-Rhin sont traités par les parquets de Mulhouse et Colmar, on essaie de voir s'il y a un lien à faire. Ce n'est pas improbable, des vérifications sont en cours", a ajouté le magistrat.
Jeudi matin, le suspect domicilié à Nancy a tué par balle une conseillère dans une agence de Pôle Emploi à Valence, où il avait été inscrit jusqu'en 2013. Il a ensuite abattu la DRH d'une entreprise en Ardèche dont il s'était fait licencier dans le passé, avant d'être interpellé par la police.
Très vite, les enquêteurs ont fait le rapprochement avec une autre affaire: le meurtre d'une DRH survenu mardi dans le Haut-Rhin, suivi de l'agression d'un homme travaillant lui aussi dans les ressources humaines dans le même département.
Selon la presse alsacienne, ces deux personnes sont liées à un plan social ayant touché, dans les années 2000, une entreprise d'Eure-et-Loir dont le suspect de Valence était salarié à l'époque.
L'agresseur qui a pris la fuite mardi à Wattwiller (Haut-Rhin) était au volant d'une voiture rouge, de la même couleur que celle utilisée par l'homme arrêté dans la Drôme. Des expertises ont par ailleurs été réalisées sur les armes retrouvées dans son véhicule et sur le site de l'entreprise ardéchoise, et les douilles retrouvées en Alsace.
ppy-ag/sp
"Lien confirmé" entre les meurtres de Drôme-Ardèche et celui du Haut-Rhin (proche enquête) #
Les deux meurtres commis jeudi dans la Drôme puis en Ardèche, pour lequel un homme est en garde à vue à Valence, sont liés à un précédent homicide par arme à feu commis mardi dans le Haut-Rhin, selon une source proche de l'enquête.
"Le lien avec les faits de l'Est est désormais confirmé" mais "le suspect ne parle pas pour l'instant", a déclaré cette source vendredi à l'AFP.
ppy/ag/sp
Affaire Navalny : le grand écart des Occidentaux #
Américains et Européens réclament haut et fort la libération de l'opposant russe Alexeï Navalny mais sont aussi déterminés à poursuire leur dialogue stratégique avec Vladimir Poutine, au risque de bouiller leur message.
De Berlin à Washington, la Guerre froide s'est réinvitée dans la rhétorique sinon les actes, les Occidentaux dénonçant une "dérive autoritaire" russe et agitant le spectre de nouvelles sanctions contre Moscou.
Pour autant, le maître du Kremlin ne lâche rien. Alexeï Navalny est en prison depuis son retour en Russie le 17 janvier après cinq mois de convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement présumé dont il attribue la responsabilité à Vladimir Poutine.
Les manifestations appelant à sa libération sont sévèrement réprimées. Et toutes les demandes occidentales d'éclaircissement sur les circonstances de son empoisonnement - par un agent neurotoxique de type Novitchok, selon plusieurs laboratoires européens - demeurent lettre morte.
Que peuvent donc espérer les Occidentaux dans ce énième bras-de-fer avec Vladimir Poutine, après celui sur l'Ukraine ou l'affaire Skripal, un ex-agent russe empoisonné par le même Novitchok au Royaume-Uni ? Rien ou presque, selon les experts.
Ils entendent bien "faire payer un prix en termes de réputation à la Russie et Poutine", estime François Heisbourg, conseiller spécial à l'International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres et la Fondation pour la Recherche stratégique (FRS) à Paris.
"Mais je ne pense pas que quiconque en Occident attende la libération de Navalny et encore moins la chute de Poutine ou qu'il aille à Canossa sur la tentative d'empoisonnement", dit-il à l'AFP.
Pour Cyrille Bret, enseignant à l'institut Sciences Po à Paris, l'offensive occidentale "montre au pouvoir russe que Navalny n'est pas isolé sur la scène internationale".
"Mais (...) ça peut aussi se retourner contre lui, le discréditer comme un +agent de l'étranger+", un fantasme très ancré dans l'imaginaire russe hérité de l'URSS, décrypte-t-il.
Les dirigeants occidentaux soutiennent aussi l'opposant pour des raisons de "politique intérieure", selon lui. C'est ce que leur opinion attend d'eux.
Mais "ils n'ont pas d'autre choix" que de discuter avec Moscou sur tous les enjeux de "sécurité collective", du contrôle des armements au nucléaire iranien, fait-il observer.
S'il se dit "très inquiet" de la situation en Russie, le nouveau président américain Joe Biden souligne aussi "l'intérêt mutuel" de Moscou et Washington à travailler sur des dossiers comme le traité New Start de désarmement nucléaire.
Son homologue français Emmanuel Macron, qui a initié dès 2019 une relance du dialogue stratégique avec Moscou, sans grands résultats pour l'heure, fait le même calcul.
Paris a certes reporté sine die la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et de la Défense ("2+2") prévue en septembre 2020 à cause de l'affaire Navalny. Pour autant, "ce refroidissement n'a pas conduit à couper les liens", souligne une source ministérielle
Quant à l'Allemagne, en première ligne dans l'affaire Navalny, elle entend bien achever le gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie malgré les pressions de Washington, hostile au projet.
"Le gouvernement critique à juste titre l'empoisonnement et l'arrestation arbitraire de l'opposant (numéro un) au Kremlin (..) Mais il essaie de mettre le gazoduc dans une réalité parallèle, aux antipodes de ce qui se passe dans la Russie de Vladimir Poutine", relevait le 26 janvier le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Au final, les Européens vont dépêcher le représentant de leur diplomatie Josep Borrell début février à Moscou pour "faire passer un message clair" sur les droits de l'Homme, avec à la clé de possibles nouvelles sanctions contre des personnalités ou entreprises russes.
Pas de quoi pour autant changer la donne, estime Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs à Moscou.
"Des sanctions c'est désagréable, mais pas nouveau. En plus, cela pousse la Russie à chercher des alternatives économiques, technologiques", dit-il à l'AFP.
"Si cette pression continue, elle ne donnera rien. Elle ne fera qu'ancrer la conviction que l'Occident veut entraver la Russie et qu'il faut tout faire pour riposter sans faillir", oppose-t-il.
vl/fz/ia
Boulogne-sur-Mer: 1.000 pieds de cannabis découverts dans un entrepôt #
La police a découvert 1.000 pieds de cannabis et une récolte de 60 kg d'herbe de cannabis dans un entrepôt de Boulogne-sur-Mer, dont le propriétaire a été placé en garde à vue jeudi, a-t-on appris vendredi auprès du parquet.
Ce lieu de production et de conditionnement de cannabis se trouvait dans un entrepôt de la zone d'activité de Capécure, où sont notamment installées des entreprises de mareyage et de transformation des produits de la mer du premier port de pêche français.
Le propriétaire de l'entrepôt, placé en garde à vue jeudi, "est déclaré comme gérant d'une entreprise de maraîchage qui occupait à ce titre cet entrepôt", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Pascal Marconville, confirmant une information de la presse locale.
"La police recherche activement d'autres mis en cause dont certains ayant réussi à fuir lors de l'intervention de la police", a-t-il ajouté.
bj/rl/sp
RETOUR SUR - Deux ans après la mort d'Allan au commissariat de Saint-Malo, sa famille réclame justice #
Le 9 février 2019, Allan Lambin, 19 ans, mourait dans la cellule du commissariat de Saint-Malo où il était placé en garde à vue. Deux ans après, l'enquête "n'avance pas", se désespère son père Franck, qui a déposé six plaintes.
Une information judiciaire est ouverte pour "homicide involontaire et omission de porter secours". Mais deux ans après, "on ne sait toujours pas de quoi Allan est mort et l'autopsie n'explique ni son malaise, ni sa fracture du sternum", déplore son père.
Avachi devant sa télé, le regard vide, "bourré de cachetons", Franck Lambin, 53 ans, n'est plus que l'ombre de lui-même depuis qu'il a perdu son fils, entre larmes, rage et désespoir.
"Je fume 60 cigarettes par jour. Je ne sors que pour aller chez le médecin, l'avocate et au cimetière, je n'ai plus la tête à rien", raconte à l'AFP cet ancien patron d'une entreprise de messagerie de 20 salariés. "Le temps qui me reste à vivre est pour obtenir justice, je ne veux pas qu'Allan soit parti pour rien".
Le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc dit comprendre "l'impatience absolue de M. Lambin". Selon lui, le dépaysement et les changements de juges ont contribué à la lenteur de la justice pointée par les parties civiles.
"La justice doit à M. Lambin des réponses solides et étayées. Le juge se concentre sur les causes du décès et a voulu écarter des hypothèses, ce qui prend du temps, avant de lancer d'ici quelques semaines une contre-expertise médico-légale", précise M. Astruc à l'AFP, assurant que l'actuel juge "est très investi dans le dossier".
Ce week-end de février 2019 devait être un rendez-vous de billard entre copains, à Dinard. Franck et Allan, dont l'épouse et mère Roseline est décédée en 2016 d'un cancer, avaient une relation "quasi fusionnelle", selon leurs proches.
A la fin de la journée, Allan et son père retournent au camping avec leurs amis, où un mobil-home les attend. Il fait nuit noire, il pleut, la route est étroite. Allan rate l'entrée et sa voiture glisse dans le fossé.
"il avait très peu bu, mais comme il pensait être limite, il a pris une bière pour dire qu'il venait de la boire en cas de contrôle", raconte Franck. "Trois policiers sont arrivés, est-ce qu'ils y ont vu une provocation?", s'interroge-t-il. Les analyses révèleront un taux d'alcoolémie de 0,83 g/l de sang.
Selon les quatre amis présents, les policiers sont venus "comme des cow-boys", se montrant "provocateurs". Les esprits s'échauffent, les insultes fusent. "Un policier attrape Allan et trébuche avec lui et Franck au sol", raconte Wenceslas, qui ajoute qu'un agent "s'est acharné sur Allan, le genou sur son thorax". Tous affirment alors avoir entendu le jeune homme "hurler de douleur".
Dans leurs dépositions, les policiers diront avoir été insultés par Allan, "qui se débattait".
Allan est emmené au commissariat de Saint-Malo. A 22H40, il est examiné "moins d'une minute" par un médecin, selon son père, et est victime d'un malaise quelques minutes après, d'après la vidéosurveillance. Il ne sera revu qu'à 00H15 par le médecin, puis déclaré mort à 01H20.
"Sur la fiche de surveillance de garde à vue que les policiers sont tenus de remplir, il est écrit tous les quarts d'heure +RAS, allongé sur sa couchette+ alors qu'Allan agonisait par terre. On pense que cette fiche a été remplie après", affirme l'avocate de la famille, Me Hélène Laudic-Baron.
Selon elle, l'autopsie indique que "si l'intervention des secours avait été plus rapide, Allan aurait peut-être pu être sauvé".
"Se faire tuer par quelqu'un qui est censé nous protéger, on se dit que ça ne peut pas exister en France", s'indigne Anita, la soeur de Franck Lambin, qui réclame des mises en examen.
En attendant, Franck a transformé sa maison en mausolée, les murs tapissés des photos d'Allan. Sur l'imposante sépulture, "toujours fleurie", d'Allan et Roseline, il a fait installer un banc pour discuter avec eux, parfois la nuit.
hdu/db/or
Avec l'agression de Yuriy, les bandes de jeunes en pleine lumière #
"C'est comme un club, on défend nos couleurs": le passage à tabac du jeune Yuriy, mi-janvier à Paris, braque les projecteurs sur les phénomènes des bandes dans la capitale, dont la rivalité peut dégénérer en affrontements pour des motifs parfois futiles.
Leur nom renvoient directement à leur quartier: la "bande de Falguière", celle du "Moulin de la Vierge", de la "rue de la Grange aux Belles" ou "RD4", pour la "rue des 4 Frères Peignot", à proximité du centre commercial de Beaugrenelle (XVe arrondissement) où Yuriy, 15 ans, a été violemment frappé par un groupe de jeunes dans des circonstances encore floues.
Les enquêteurs, qui ont interpellé jeudi dix jeunes (dont neuf mineurs) à Vanves, ville qui jouxte le XVe arrondissement, explorent notamment la piste d'une rixe entre bandes.
Une quinzaine sont recensées dans la capitale par la préfecture de police de Paris (PP) qui a mis en place, depuis 2011, une cellule de suivi du plan bandes (CSPB). Elle s'accompagne, depuis 2016, d'un dispositif judiciaire (Groupe local de traitement de la délinquance) associant police, mairies et services éducatifs sous l'égide du parquet.
Ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à six jeunes en 2017 et 2018 à Paris selon les autorités qui ont recensé 83 affrontements en 2020 dans la capitale (contre 159 en 2016).
"Il y a deux types d'affrontements: ceux qui sont plutôt pour prendre possession d'un territoire, pas forcément lié aux stupéfiants même si ça existe, et d'autres, plus récents, pas nécessairement territoriaux, mais liés aux réseaux sociaux où un incident peut conduire à un affrontement sur la voie publique", décrypte Laëtitia Vallar, porte-parole de la PP.
C'était le cas, l'été dernier d'une rixe entre des jeunes des XIVe et XVIIIe arrondissements pour une querelle amoureuse, lors de laquelle deux mineurs ont été blessés à l'arme blanche, selon une source policière.
"En général, c'est tout bête. (Les bagarres) se déclenchent parce que ça parle mal sur les réseaux sociaux ou des histoires de filles", explique Thiago (prénom modifié), 14 ans et qui habite dans le quartier Falguière (XVe arr.) dont certains jeunes ont affronté ceux, voisins, du Moulin de la Vierge, pendant les vacances de Noël.
"Il y a eu deux-trois +bastons+, à 30 contre 30 - mais tout le monde ne se bat pas - avec des bâtons, des béquilles. C'est parti car ils sont venus tourner une vidéo ici, se foutant de notre gueule", raconte Thiago.
Le motif peut ainsi être futile et rassembler, par loyauté autour d'une cause commune ponctuelle, des jeunes issus d'un même quartier. Plus que de bande, terme qu'elle réserve à une organisation (au moins trois personnes) structurée et fixée sur un territoire, la police parle alors d'un "phénomène de bande".
"Il s'agit de groupes d'affinités, de pairs qui vont au même collège/lycée, habitent le même quartier, qui se font et défont au gré de l'actualité. Par exemple, si un mec du quartier se fait agresser par la cité d'en face", estime un responsable associatif habitué à travailler avec les jeunes des quartiers populaires de Paris.
Thiago confirme: "On cherche à défendre notre quartier, nos couleurs. C'est comme un club!"
"Il y a quelques leaders charismatiques et autour des personnes qui s'agrègent au gré des opportunités mais pas de structures avec un chef et ses lieutenants comme aux Etats-Unis", indique-t-on de source policière.
En participant aux affrontements, ces opportunistes se trouveraient ainsi valorisés: "Ca leur donne une reconnaissance dans leur quartier."
Caisse de résonance ou éléments déclencheurs des affrontements ou agressions, les réseaux sociaux servent aussi à se donner rendez-vous, "via Snapchat ou Whatsapp", explique Thiago.
Cela "complique les interceptions" de la police, précise la source policière et fait grossir les rangs des participants.
"Ils peuvent ainsi rameuter 30 ou 40 personnes en un quart d'heure", souligne le responsable associatif, pour qui le phénomène des bandes n'est cependant pas nouveau: "Souvenez-vous des blousons noirs", groupes de jeunes qui sévissaient à la fin des années 1950.
alh-nk/tib/cb
"Sécurité globale": les opposants à nouveau dans la rue samedi #
Deux semaines après les précédentes "marches des libertés", de nouveaux rassemblements auront lieu samedi en France pour obtenir l'abandon de la proposition de loi sur la "sécurité globale", vivement combattu par les syndicats de journalistes, défenseurs des libertés publiques et autres amateurs de "free parties".
Lancé en novembre par les syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme (LDH), le mouvement auquel se sont greffées depuis de nombreuses autres organisations, et qui est également soutenu par des "gilets jaunes", demande le retrait de plusieurs dispositions clés du texte, à commencer par l'article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.
Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux.
Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale", qui a demandé jusqu'ici sans succès à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.
Il s'oppose en outre au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.
"Avec cette proposition de loi viendrait tout un arsenal d'outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression: empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra-piéton, l'octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité...", plaident les membres du collectif.
"Le texte passera au Sénat mi-mars avant de revenir à l'Assemblée (nationale). Nous devons le faire tomber", ont-ils ajouté dans un communiqué cette semaine, en appelant à une nouvelle mobilisation samedi "partout en France".
Des rassemblements sont notamment prévus à Paris, place de la République, en début d'après-midi, et à Lyon, place du Maréchal Lyautey, ainsi que dans des dizaines d'autres villes selon les sites du collectif et de la LDH, notamment à Strasbourg, Rennes, Chambéry, Arras, Toulon, Clermont-Ferrand...
Aux organisations qui manifestaient déjà depuis novembre et décembre, aux côtés de multiples "gilets jaunes", mais aussi d'opposants à certaines mesures de la loi contre les "séparatismes", se sont ajoutés ces dernières semaines des acteurs du monde de la musique électronique et en particulier des membres du mouvement des "free parties".
Ces derniers s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui avait réuni 2.400 personnes au Nouvel an.
De nombreux teufeurs s'étaient ainsi joints aux "marches des libertés" du 16 janvier, donnant un air de Technoparade aux défilés dans certaines villes.
"Par leurs formes d'organisation et d'interaction, les fêtes libres sont tout autant des lieux de création artistique que d'expérimentations sociales, économiques et écologiques", fait d'ailleurs valoir le collectif dans son communiqué.
Depuis le début de l'examen de la proposition de loi, le nombre de manifestants a varié d'un mois à l'autre. La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.
Les "marches de la liberté" du 16 janvier, ont quant à elles rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, selon les données fournies par le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT à l'AFP.
La proposition de loi a été vivement critiquée ces derniers mois, en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.
fpo/cgu/may/caz
ADN, fémur et tableurs: le travail de "fourmi" des gendarmes de la division "cold cases" #
Au sous-sol, un légiste examine un fémur. A l'étage, des analystes épluchent d'imposants dossiers judiciaires vieux de 20 ans: près de Paris, la nouvelle "division cold cases" de la gendarmerie mène un travail de "fourmi" pour tenter de donner, enfin, "une réponse" aux familles des victimes.
"Le bunker": c'est un vaste bâtiment ultra-sécurisé, dans un coin du site du pôle judiciaire de la gendarmerie (PJGN) à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), où l'AFP a pu avoir un accès inédit. Il renferme 225.000 prélèvements biologiques porteurs de traces ADN: des bouts de vêtements, de meubles, des stylos ou des préservatifs. Emballés dans du papier kraft, ils sont rangés, classés et numérotés dans de grandes armoires métalliques, conservés à 19°C et à l'abri de la lumière du jour.
Leur particularité ? Ils ont été prélevés sur les scènes de crimes ou délits de ces vingt dernières années, sans auteur identifié. Leur préservation, loin des rayons UV ou de l'humidité susceptibles de les dégrader, est un "enjeu essentiel", explique le lieutenant-colonel Frédéric Brard, chef du service central de préservation des prélèvements biologiques, l'un des services auquel la division peut faire appel.
Le but de cette minutieuse conservation: "se laisser une chance de pouvoir résoudre les +cold cases+ de demain en ayant la possibilité d'analyser ces traces", à la lumière de futurs progrès scientifiques ou de nouvelles techniques d'enquête, ajoute le lieutenant-colonel.
Labos d'extraction ADN, de relevé d'empreintes digitales: à la division, les gendarmes sont souvent titulaires d'un master de biochimie ou de génétique et enfilent charlotte et blouse blanche sur leur uniforme bleu.
Officiellement lancée à l'automne 2020 pour tenter d'améliorer la gestion critiquée des "cold cases" en France, la section rassemble un "noyau" de 15 à 17 enquêteurs, psychocriminologues ou analystes, auxquels peuvent s'ajouter des experts en balistique, automobile, etc, en fonction des dossiers.
Comme l'Office central de répression des violences contre la personne (OCRVP) côté police, elle a pour mission de conduire de nouvelles analyses ou de repérer une piste non-exploitée dans des dossiers de viols, meurtres ou disparitions non-élucidés.
La section travaille sur six dossiers "à temps complet" et "veille" sur 80 autres, dans lesquels elle peut être amenée à réaliser des actes d'enquête afin de repousser la prescription des faits, explique le lieutenant-colonel André Brothier.
C'est lui qui a piloté le projet, hanté par le meurtre du petit Joris Viville, 9 ans à Port-Grimaud en 1989, pour lequel Francis Heaulme a été condamné. Il était alors jeune enquêteur à la brigade de recherches de Toulon.
"Ce qui nous anime, ce sont les victimes", lâche l'officier. "Celles enterrées dans un champ ou dans un endroit que l'on n'a pas encore trouvé ou celles, déjà inhumées, qui attendent la vérité". Il pense aussi aux familles: elles ont "besoin de savoir qu'elles ne sont pas seules avec leur peine, qu'on est toujours là, qu'on travaille pour leur apporter une réponse".
La division peut également s'appuyer sur une équipe d'analystes capables de brasser, avec le logiciel Anacrim, des milliers de procès-verbaux d'auditions ou de longs tableurs de données bancaires.
Un travail de "fourmi" qui a pour objectif de permettre aux enquêteurs de ne pas passer à côté d'une information "perdue dans la masse" ou de déceler des "incohérences" entre les déclarations et les relevés téléphoniques d'un suspect, explique la cheffe d'escadron Léa Jandot, à la tête du département Sciences de l'analyse criminelle.
"Le volume des informations est la principale problématique à laquelle les enquêteurs sont confrontés dans les dossiers +cold cases+. On peut être à plus de 10.000 pages de procédure", poursuit l'analyste. Anacrim a permis de relancer certaines des affaires les plus connus: l'affaire Grégory ou celle du meurtre de Montigny-les-Metz, finalement attribué à Francis Heaulme.
Avocats et familles de victimes se disent encore dans l'expectative quant à l'efficacité de cette nouvelle section. Refusant d'évoquer les affaires actuellement travaillées, les enquêteurs de la division ne mentionnent qu'un de leur dossier, aujourd'hui refermé: l'arrestation, en juin 2020, d'un homme, accusé d'avoir tué Chantal de Chillou, en 2001 dans la Drôme. L'identification du suspect, 19 ans après les faits, a été permise grâce à l'analyse d'un mégot de cigarette et d'un tee-shirt sur lesquels se trouvait de l'ADN qui n'avait pas pu être exploité à l'époque.
Parfois, les enquêteurs ont pour seules pistes... quelques ossements. "Les corps qui nous arrivent sont parfois découverts par des promeneurs partis à la cueillette aux champignons ou lors de travaux", raconte Franck Nolot, anthropologue au département de médecine légale.
Dans la morgue carrelée de blanc, il voit passer chaque année une centaine d'ossements potentiellement liés à des dossiers "cold cases". Avec son collègue odontologue, ils examinent os, soins dentaires ou prothèses, pour essayer d'établir les causes de la mort, l'âge, voire le milieu social de la victime. Un profil sera ensuite transmis aux enquêteurs qui devront chercher à lier l'inconnu avec une victime "qui attend la vérité".
tll/jt/caz
Des décennies d'enquête et d'attente pour les familles: les lacunes françaises sur les "cold cases" #
Grégory Villemin, Estelle Mouzin, Virginie Bluzet... 36, 18 et 23 ans d'enquête respectivement, sans que personne n'ait à ce jour été condamné. Face au chemin de croix des familles de victimes, des voix s'élèvent pour améliorer en France le traitement des "cold cases".
Marie-Rose Blétry en sait quelque chose. A 20 ans, sa fille, Christelle, a été violée et tuée un soir de décembre 1996 de 123 coups de couteau en Saône-et-Loire. "J'ai attendu 18 années pour savoir qui avait tué ma fille. 18 années, c'est 17 de trop", souffle-t-elle.
Des années durant, cette femme s'est démenée pour que soit retrouvé le meurtrier de sa fille. Elle raconte le travail bâclé lors des constatations sur place et de l'autopsie, l'indifférence voire l'hostilité du premier juge d'instruction chargé de l'affaire, les fausses pistes privilégiées par les enquêteurs...
C'est finalement grâce à une nouvelle analyse des vêtements de sa fille, qu'elle réclamait à cors et à cris, qu'un ouvrier agricole, Pascal Jardin, a été confondu en 2014 par son ADN. Il a été condamné trois ans plus tard à la perpétuité, une peine confirmée en appel.
Si cette affaire a fini par être résolue, une multitude de "cold cases" n'ont toujours pas connu leur épilogue en France et de nombreuses familles se battent pour empêcher que les enquêtes se soldent par des non-lieux.
Difficile d'évaluer leur nombre, admet Jacques Dallest, le procureur général près la cour d'appel de Grenoble. Le magistrat est à l'origine d'un groupe de travail à la Chancellerie qui devrait présenter dans quelques semaines des recommandations pour améliorer le traitement judiciaire de ces affaires non-résolues.
A l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), les enquêteurs travaillent actuellement sur une trentaine de dossiers, tandis que la toute nouvelle division "cold case" de la gendarmerie, lancée à l'automne 2020, a identifié 80 dossiers, dont six qu'elle suit à temps plein.
"On nous dit souvent: vous n'avez pas beaucoup de résultats sur les +cold cases+", observe Philippe Guichard, qui fut le chef de l'OCRVP pendant six ans. "Avec les années, il est plus difficile d'enquêter, les preuves s'estompent les unes après les autres", reconnaît le policier, membre du groupe de travail de la Chancellerie. "Mais j'ai l'habitude de dire que quel que soit le dossier, rien n'est perdu", ajoute-t-il. "A partir du moment où on se réintéresse à un dossier, on peut trouver la solution, même 5, 10, 15, 20 ans après. il y a toujours des éléments qui apparaissent, même longtemps après."
Parmi ces affaires, un certain nombre sont liées à des tueurs en série, soutient Didier Seban, qui défend avec sa consoeur Corinne Herrmann plusieurs familles de victimes.
Or, selon l'avocat, la France s'interdit d'appréhender dans son ensemble le parcours des tueurs en série, en enquêtant sur des faits précis et non sur des individus. "On ouvre une information judiciaire à chaque fois qu'il y a un crime ou plus rarement pour une disparition suspecte" mais on ne recherche pas systématiquement de lien avec les enquêtes ouvertes dans d'autres juridictions, déplore-t-il.
"Il faudrait des juges spécialisés, susceptibles de se saisir du parcours d'un homme, pour le reconstituer", plaide Me Seban. Un peu à l'instar de ce qu'a ébauché la juge d'instruction parisienne Sabine Khéris qui, depuis l'été 2019, a récupéré la direction des investigations sur quatre disparitions et meurtres liés à Michel Fourniret et a réussi à obtenir des aveux du tueur en série notamment dans l'affaire Estelle Mouzin.
"On a du mal à faire des rapprochements entre les affaires, parce qu'on ne sait pas ce qui se passe aux quatre coins de la France", confirme Jacques Dallest, qui aimerait "que dans les tribunaux disposant de pôles criminels, les dossiers soient tracés, qu'on ait une forme de mémoire criminelle informatique".
Autre raison empêchant le rapprochement entre les affaires, la concurrence entre police et gendarmerie.
Me Seban appelle aussi à la création d'un fichier sur l'ADN des victimes, qui permettrait de le relier au parcours de criminels dont on aurait retrouvé une trace.
De même, il se bat depuis des années pour améliorer la conservation des pièces retrouvées sur les lieux du crime, en les répertoriant notamment via un système de code-barres.
"On a une politique de conservation des scellés parfaitement scandaleuse. A Grenoble, ils ont été incapables de retrouver le squelette d'un enfant. Dans l'enquête sur Estelle Mouzin, on sait qu'un sac de viennoiserie avait été trouvé par terre, mais il a disparu", déplore-t-il, regrettant par ailleurs que les scellés soient détruits après les procès et six mois après les non-lieux.
edy-tll/jt/cbn
Un homme abat deux femmes, dont une conseillère Pôle Emploi #
Acte de désespoir ou de vengeance ? Jeudi matin, un homme a tué par balles une conseillère Pôle Emploi à Valence, puis la DRH d'une entreprise ardéchoise où il avait travaillé, avant d'être interpellé et placé en garde à vue.
Les motivations du suspect restent inconnues à ce stade mais les enquêteurs s'interrogent sur un lien éventuel avec une autre affaire: le meurtre d'une DRH survenu mardi dans le Haut-Rhin, suivi de l'agression d'un homme travaillant lui aussi dans les ressources humaines.
Vers 8H30 jeudi à Valence, cet ingénieur sans emploi de 45 ans, inconnu des services de police, est entré dans une agence Pôle Emploi de la préfecture de la Drôme et a mortellement touché une employée de 53 ans.
Il "s'est adressé à une employée, sans qu'on sache s'il la connaissait et, très vite, il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax", selon le procureur de la République à Valence, Alex Perrin.
"A priori il n'avait pas un comportement agressif, jusqu'au moment où il fait feu avec une détermination réelle pour tuer", a ajouté M. Perrin.
L'homme a ensuite parcouru 10 km en voiture pour gagner les locaux d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.
Sur place, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, atteinte à deux reprises mortellement" à l'abdomen et au visage, a précisé M. Perrin.
L'homme a ensuite pris la fuite, empruntant un pont à contre-sens en direction de Valence, mais son véhicule a percuté une voiture de police qui tentait de l'intercepter. La sienne avait pu être identifiée grâce à un agent de Pôle Emploi ayant relevé sa plaque d'immatriculation.
Le suspect a pu être interpellé et placé en garde à vue pour 48 heures à partir de 9H15.
"A ce stade, on ne sait rien de ses motivations" mais "on pense vraiment qu'il y avait une préméditation", a déclaré en fin d'après-midi le procureur, qui a ouvert une enquête pour "assassinats", confiée à l'antenne de Valence de la police judiciaire de Lyon.
Selon le parquet, l'homme aurait été employé dans la société ardéchoise entre 2008 et 2010 mais résiderait désormais près de Nancy.
C'est dans cette région Grand Est, mardi, qu'une femme travaillant comme DRH a été tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin).
Selon la presse locale, cet homicide a été suivi de l'agression d'un homme, travaillant aussi dans les ressources humaines, attaqué chez lui à Wattwiller, dans le même département, par un homme armé qui l'a raté avant de prendre la fuite dans une voiture rouge - la même couleur que celle du suspect de Valence.
Interrogé jeudi, le procureur de Valence a jugé que tout lien avec ces faits était "prématuré". "Rien n'est pour l'instant avéré", a-t-il dit. Son homologue de Colmar, Catherine Sorita-Minard, n'a rien confirmé non plus.
"Les enquêteurs travaillent sur d'éventuels rapprochements compte tenu de plusieurs éléments et similitudes qui attirent l'attention, comme le mode opératoire, la profession des victimes, ou encore la proximité de temps et lieu pour les deux faits commis dans le Haut-Rhin", a cependant déclaré la magistrate.
Dans la Drôme jeudi, c'était la stupeur.
"Ma conjointe, qui était chez nous, a entendu un bruit de pétard soudain. Après pompiers, police... On ne pense pas à ce genre de situation, là, à Pôle emploi, dans une rue assez calme", commentait Aurélien Bourgin, 23 ans, qui réside en face de l'agence Pôle Emploi.
Le maire LR de Valence, Nicolas Daragon, a fait part de sa "sidération face à cet acte totalement imprévisible et gratuit", tandis que le Premier ministre Jean Castex a dit dans un tweet "partager émotion et tristesse" avec les personnels de Pôle emploi dans la Drôme.
Les agences Pôle Emploi d'Auvergne-Rhône-Alpes ont fermé leurs portes jeudi et les 900 du territoire resteront fermées vendredi.
"On est tous choqués", a déclaré Nathalie Delbaere, déléguée centrale CGT. "Il faut que notre direction s'interroge maintenant pour savoir ce qui s'est passé, car la maltraitance des demandeurs d'emploi entraîne la maltraitance des agents", a-t-elle relevé.
"Ce qui s'est passé là n'est jamais arrivé (...) Il peut y avoir évidemment des demandeurs d'emploi qui sont dans la détresse, qui peuvent parfois avoir des agressions verbales sur des agents de Pôle Emploi, mais là je pense qu'on est dans autre chose", a jugé sur place la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
ag-mb-dfa-bur/ppy/cb
Accident de car à Rochefort en 2016: Eiffage mis en examen pour homicides involontaires (parquet) #
Le groupe de BTP Eiffage a été mis en examen fin 2020 pour homicides involontaires, dans le cadre de l'enquête sur l'accident d'un autocar scolaire, éventré par la ridelle d'un camion, et qui avait tué six adolescents en février 2016 à Rochefort (Charente-Maritime), a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Eiffage, à qui appartenait le camion-benne, a été mis en examen fin novembre pour "homicides et blessures involontaires par personne morale", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de La Rochelle Laurent Zuchowicz, confirmant une information de La Charente Libre.
En 2016, quelques jours après l'accident, le chauffeur du camion âgé de 23 ans, avait été mis en examen pour homicides et blessures involontaires, et laissé libre sous contrôle judiciaire.
Le chauffeur du car avait vu sa garde à vue levée le soir même de l'accident, sans charge retenue contre lui.
Le procureur de La Rochelle a estimé jeudi que l'instruction pourrait être clôturée "d'ici deux mois" environ, et qu'un procès pourrait intervenir "fin 2021. Ce serait bien pour les familles".
Le 11 février 2016 au matin à Rochefort l'autocar avait croisé vers 07h15 la route d'un camion-benne, parti d'un entrepôt Eiffage à 800 mètres de là. Le flanc de l'autocar avait été cisaillé par la ridelle ouverte du camion, tuant six des quinze adolescents qui se trouvaient à bord, cinq lycéens et un collégien. Deux autres avaient été blessés.
Les investigations techniques, et notamment la reconstitution des faits quelques jours après, s'étaient focalisées sur cette ridelle latérale (la paroi-métallique maintenant en place le chargement, ndlr). Selon le parquet à l'époque, cette ridelle était ouverte à 90 degrés et non totalement au moment de la collision, une position "inhabituelle et dangereuse", et semble-t-il depuis un moment. Peu auparavant, un automobiliste avait dû faire un écart pour l'éviter.
Il faisait encore nuit au moment du choc, il bruinait, et le chauffeur n'avait aperçu qu'au dernier moment la ridelle ouverte: le choc a fait exploser son pare-brise, stoppant l'autocar qui avait poursuivi un peu sa course sous l'effet de l'inertie.
L'accident avait choqué la ville de Rochefort, et encore plus celle de Surgères, à 25 km de distance, où les six victimes, cinq lycéens et un collégien âgés de 15 à 18 ans, étaient scolarisés. Une chapelle ardente avait été ouverte à Rochefort en hommage aux six victimes.
La direction de la communication du groupe Eiffage, jointe jeudi soir par l'AFP, a indiqué qu'elle ne souhaitait pas s'exprimer sur une instruction en cours.
Des avocats de familles de victimes n'ont pu être joints jeudi soir.
olg-pbl/cbn
Le gouvernement au chevet des quartiers annonce 2 milliards d'euros pour la rénovation urbaine #
Le gouvernement a annoncé jeudi le déploiement de deux milliards d'euros supplémentaires pour la rénovation urbaine des quartiers prioritaires, posant ainsi la première brique de son "agenda égalité des chances" qui doit se décliner en plusieurs volets dans les semaines à venir.
Cette nouvelle enveloppe, qui porte à 12 milliards d'euros la dotation de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), sera officiellement dévoilée vendredi à l'occasion d'un déplacement du Premier ministre Jean Castex à Grigny (Essonne), où se tiendra un Comité interministériel de la ville. Elle doit notamment servir à "débloquer des projets en attente de financements, notamment des gros quartiers à Marseille ou en Ile-de-France", a précisé Matignon.
Elle correspond exactement à la revendication formulée cette semaine par l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui fédère tout le monde HLM, "pour améliorer à court et moyen terme les conditions de vie des habitants".
Ces deux milliards d'euros ne seront toutefois pas entièrement déboursés par l'Etat, puisqu'une grande partie des fonds de l'ANRU proviennent d'Action Logement, l'ancien 1% logement géré par le patronat et les syndicats.
Mais, alors que le budget de l'ANRU était déjà passé de 5 à 10 milliards d'euros durant le quinquennat, cette accélération entend marquer la considération portée aux quartiers prioritaires de la ville (QPV), durement éprouvés par les conséquences de la crise du coronavirus.
Le ministère de la Ville rappelle ainsi que le taux de pauvreté s'y établit à 40%, soit trois fois la moyenne nationale, et le taux de chômage à plus de 22%. Et les remontées de terrain de ces derniers mois sont préoccupantes, avec "un recours accru aux aides sociales".
L'exécutif veut aussi répondre à "l'appel au secours" d'une centaine d'élus de tous bords lancé en fin d'année dernière, inquiets de la "détresse sociale et économique" des quartiers.
Dans ce cadre, M. Castex avait déjà promis qu'au moins 1% du plan de relance - soit 1 milliard d'euros - serait bien destiné aux quartiers défavorisés, ce qu'il réaffirmera vendredi. En épluchant "ligne par ligne" le plan de relance, le gouvernement a établi que 810 millions d'euros de mesures d'insertion professionnelle bénéficieront aux QPV, ou encore 300 millions pour la rénovation énergétique des bâtiments...
En tout, M. Castex dévoilera vendredi 15 mesures, touchant à la sécurité, au logement, à l'éducation ou l'emploi.
Il s'agira par exemple d'indiquer les noms des communes retenues pour les sept "quartiers de reconquête républicaine" encore en suspens, où 180 policiers et gendarmes arriveront en renfort. Quelque 300 médiateurs et autant d'éducateurs spécialisés seront également envoyés dans les QPV.
Sur le volet éducation, le Premier ministre annoncera la reconduction des dispositifs de "vacances apprenantes" et de "quartiers d'été", dont un million de jeunes ont profité en 2020. Et il détaillera la liste de 46 nouvelles "cités éducatives", en plus des 80 existantes, qui visent à améliorer la réussite scolaire dans les quartiers.
Par ailleurs, 30 millions d'euros seront consacrés au recrutement de 500 conseillers Pôle emploi dans 66 agences.
De même, quelque 100 millions d'euros serviront à améliorer les équipements sportifs de ces communes.
Enfin, en matière de logement, le gouvernement souhaite "pousser à la diversification de l'habitat" et "éviter de continuer à concentrer des populations pauvres dans des quartiers pauvres". En ce sens, les préfets seront invités "au cas par cas" à ne pas délivrer d'agréments pour la construction de nouveaux logements parmi les plus sociaux dans les communes en comptant déjà au moins 40%.
Ces dispositions ne devraient cependant être que le coup d'envoi du plan plus large pour l'égalité des chances qu'entend égréner l'exécutif dans les prochaines semaines, alors que plusieurs ministères doivent remettre leurs propositions à M. Castex.
Ce plan doit permettre de former la "jambe gauche", dixit un conseiller ministériel, du très régalien projet de loi de lutte contre le "séparatisme" actuellement à l'examen au Parlement.
En ce sens, sont par exemple attendues des mesures contre les discriminations, sur l'accès aux responsablités dans la fonction publique ou encore la possible généralisation de la "garantie jeunes", à savoir une allocation mensuelle d'un montant maximal de 497 euros, couplée à un parcours d'insertion dans l'emploi.
jmt/cs/tes
Le gouvernement annonce deux milliards supplémentaires pour la rénovation urbaine #
Le gouvernement a annoncé jeudi le déploiement de deux milliards d'euros supplémentaires pour la rénovation urbaine des quartiers prioritaires, à la veille d'un Comité interministériel de la ville présidé par Jean Castex.
Cette nouvelle enveloppe, qui porte à 12 milliards d'euros la dotation de l'Agence nationale de rénovation urbaine, sera officiellement dévoilée vendredi à l'occasion d'un déplacement du Premier ministre Jean Castex à Grigny (Essonne), où se tiendra ce Comité en présence de plusieurs ministres. Elle doit notamment servir à "débloquer des projets en attente de financements, notamment des gros quartiers à Marseille ou en Ile-de-France", a précisé Matignon.
Et elle correspond exactement à la revendication formulée cette semaine par l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui fédère tout le monde HLM, "pour améliorer à court et moyen terme les conditions de vie des habitants".
Ces deux milliards ne seront toutefois pas entièrement déboursés par l'Etat, puisqu'une grande partie des fonds de l'ANRU proviennent d'Action Logement, l'ancien 1% logement géré par le patronat et les syndicats.
Mais, alors que le budget de l'ANRU était déjà passé de 5 à 10 milliards durant le quinquennat, cette accélération entend marquer la considération portée aux quartiers prioritaires de la ville (QPV), durement éprouvés par les conséquences de la crise du coronavirus.
Dans ce cadre, M. Castex avait déjà promis qu'au moins 1% du plan de relance - soit un milliard d'euros - serait bien destiné aux quartiers défavorisés, ce qu'il réaffirmera vendredi. En épluchant "ligne par ligne" le plan de relance, le gouvernement a établi que 810 millions d'euros de mesures d'insertion professionnelle bénéficieront aux QPV, ou encore 300 millions pour la rénovation énergétique des bâtiments.
En tout, M. Castex dévoilera vendredi 15 mesures, touchant à la sécurité, au logement, à l'éducation ou l'emploi.
Il s'agira par exemple d'indiquer les noms des communes retenues pour les 7 "quartiers de reconquête républicaine" encore en suspens, où 180 policiers et gendarmes arriveront en renfort. Quelque 300 médiateurs et autant d'éducateurs spécialisés seront également envoyés dans les QPV.
Sur le volet éducation, le Premier ministre annoncera la reconduction des dispositifs de "vacances apprenantes" et de "quartiers d'été", dont un million de jeunes ont profité en 2020. Et il détaillera la liste de 46 nouvelles "cités éducatives", en plus des 80 existantes, qui visent à améliorer la réussite scolaire dans les quartiers.
jmt/cs/bma
Accident de car à Rochefort en 2016: Eiffage mis en examen pour homicides involontaires (parquet) #
Le groupe de BTP Eiffage a été mis en examen fin 2020 pour homicides involontaires, dans le cadre de l'enquête sur l'accident d'un autocar scolaire, éventré par la ridelle d'un camion, et qui avait tué six adolescents en février 2016 à Rochefort (Charente-Maritime), a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Eiffage, à qui appartenait le camion-benne, a été mis en examen fin novembre pour "homicides et blessures involontaires par personne morale", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de La Rochelle Laurent Zuchowicz, confirmant une information de La Charente Libre. En 2016, quelques jours après l'accident, le chauffeur du camion âgé de 23 ans avait été mis en examen pour homicides et blessures involontaires.
olg-pbl/cbn
Nord: la musique amplifiée interdite sur la voie publique pour raisons sanitaires #
La diffusion de musique amplifiée est interdite sur la voie publique dans toutes les communes du Nord jusqu'au 16 février, en vertu d'un arrêté pris jeudi par la préfecture pour éviter les attroupements "impromptus" en période de crise sanitaire, notamment lors de manifestations.
Prise "dans le cadre des mesures sanitaires mises en place pour lutter contre l'épidémie Covid-19 (...) cette interdiction de diffusion de musique amplifiée sur la voie publique, propice aux regroupements impromptus, vise à limiter le brassage des populations et la multiplication des chaînes de transmission du virus", explique la préfecture dans un communiqué.
"L'utilisation d'équipements de sonorisation pour la diffusion de messages, lors de manifestations revendicatives", reste elle autorisée.
L'arrêté "a été pris suite à un retour d'expérience", après une manifestation le 16 janvier, "lors de laquelle des véhicules étaient arrivés avec de la musique amplifiée, créant des attroupements qui n'avaient rien à voir avec les revendications exprimées et n'étaient pas en accord avec le protocole sanitaire", a précisé la préfecture à l'AFP.
Ce jour-là, des manifestations contre la loi "sécurité globale" avaient été rejointes, dans plusieurs villes, par des "teufeurs" de la mouvance "free parties", qui entendaient défendre le "droit à la culture". A Lille notamment, le défilé avait pris un air de technoparade, sous une neige tombant dru.
A Paris, les forces de l'ordre étaient intervenues pour empêcher "la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation", et des organisateurs s'étaient vu confisquer du matériel sono. A Nantes, ils avaient défilé derrière des banderoles disant par exemple "nous sommes tous des organisateurs de raves".
eva/dch
"Chemsex": un an de prison ferme pour l'homicide involontaire du mari de Jean-Luc Romero #
L'homme accusé de l'homicide involontaire du mari du militant et élu parisien Jean-Luc Romero-Michel, décédé à la suite d'une séance de "chemsex", a été condamné jeudi à deux ans de prison dont un an avec sursis par le tribunal de Créteil.
Une nuit de mai 2018, Christophe M. et Tuan N., qui se sont connus via une application de rencontre, décident d'avoir des rapports sexuels sous l'emprise de drogues, une pratique appelée "chemsex", contraction de "chemicals" (drogues chimiques) et "sex".
Lorsqu'il arrive au domicile de Tuan N., Christophe M. est déjà alcoolisé selon les éléments de l'enquête, ce que son amant a maintenu ignorer.
Sur proposition de Tuan N., Christophe M. prend du MDMA et du GBL, un liquide industriel interdit à la vente depuis 2011 qu'il est extrêmement dangereux d'associer à l'alcool. Ce sédatif et dépresseur respiratoire peut entraîner une perte de conscience qui mène potentiellement au coma voire à la mort.
Devant le tribunal de Créteil (Val-de-Marne) jeudi, Tuan N. a déclaré avoir surpris au cours de la soirée Christophe en train d'ingérer du GBL à même la bouteille.
"J'ai hurlé, j'ai paniqué, je lui ai dit: +Ce n'est pas de l'eau!+", a sangloté le prévenu, visiblement bouleversé.
Christophe M. s'est ensuite assoupi, une réaction que Tuan N. a assimilé à un "G-Hole", un malaise créé par l'absorption de GBL dont on se réveille "quelques heures plus tard", selon lui.
Mais lorsqu'un autre partenaire contacté sur une application de rencontre cette même nuit arrive au domicile de Tuan N., il constate que Christophe M. est "déjà froid" et appelle immédiatement les pompiers, selon l'instruction.
M. Tuan "n'avait pas conscience de la gravité de la situation", a défendu son conseil Me Pierre-Emmanuel Blard pour expliquer l'inaction de son client.
L'expertise toxicologique réalisée post-mortem a conclu que l'association de MDMA, GBL et alcool "a pu être à l'origine d'une intoxication aigüe".
Très ému, le mari veuf de la victime, l'élu parisien Jean-Luc Romero-Michel, a déclaré s'être porté partie civile "pour qu'il n'y ait pas un autre Christophe qui meure".
L'adjoint à la mairie de Paris a estimé "qu'il ne s'agissait pas seulement d'une séance de chemsex qui a mal tourné", s'étonnant des faits "absolument incohérents" qui constituent le dossier.
Celui qui a écrit un livre suite au décès de son compagnon, avec qui il a vécu 11 ans, a fait valoir que Christophe connaissait parfaitement les risques associés au mélange d'alcool et de GBL, notamment pour avoir travaillé au sein d'associations de prévention contre les produits stupéfiants.
Le conseil de la défense avait plaidé la relaxe arguant que c'est "le mélange (d'alcool et de stupéfiants) qui est à l'origine du décès" et que c'est l'alcool "consommé à l'extérieur du domicile" de Tuan N. qui s'est révélé "dangereux avec le GBL".
Le tribunal a condamné Tuan N. à deux ans d'emprisonnement dont un an avec sursis pour homicide involontaire notamment, la peine ferme s'effectuant sous la forme de bracelet électronique. Tuan N. devra également verser 25.000 euros à la partie civile au titre du préjudice moral.
Le chemsex s'est considérablement développé à la faveur des applications de rencontres et est réputé pour démultiplier le plaisir et augmenter l'endurance.
De nombreuses voix s'élèvent contre cette pratique à risques pour mettre en garde contre de potentielles addictions et overdoses, à l'image de l'association de lutte contre le VIH Aides qui en a fait l'une de ses "priorités".
Tuan N., chef d'entreprise jusque-là sans histoire, a été condamné il y a deux semaines à 10 mois d'emprisonnement avec sursis pour trafic de stupéfiants.
ola/tib/dch
Passage à tabac de Yuriy: dix jeunes en garde à vue #
L'enquête sur le passage à tabac d'un collégien de 15 ans, Yuriy, mi-janvier à Paris, a conduit jeudi au placement en garde à vue de dix jeunes, notamment pour "tentative d'assassinat", alors que la police s'intéresse à la piste d'une rixe entre bandes rivales.
Huit mineurs et un majeur ont d'abord été interpellés jeudi matin et placés en garde à vue "des chefs de tentative d'assassinat, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et vol en réunion avec violences", selon le parquet de Paris, confirmant une information du Point.
Un dixième suspect, mineur, a été à son tour placé en garde à vue dans la journée, des mêmes chefs, a ajouté le parquet jeudi soir, confirmant une information de CNEWS.
Plusieurs des interpellations ont eu lieu à Vanves (Hauts-de-Seine), ville limitrophe du sud-ouest parisien.
Le jeune adolescent avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups par une bande de jeunes, dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.
L'enquête examine, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tente d'établir le lien entre les différents protagonistes, a expliqué une source proche du dossier.
Selon cette même source, le collégien "avait un tournevis dans sa poche" lors de son agression.
La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux avait suscité un vif émoi.
On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une personne au sol, avant de l'abandonner.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe" et appelé plus tôt cette semaine à la "responsabilité des parents qui aujourd'hui laissent peut-être des enfants de 13, de 14 et de 15 ans se taper à coups de barres de fer, à coups de tournevis".
La préfecture de police de Paris a mis en place depuis 2010 une cellule de suivi du plan bandes (CSPB) qui en recense une quinzaine dans la capitale. Ce dispositif s'accompagne depuis 2016 d'un groupe local de traitement de la délinquance, associant police, mairies et services éducatifs sous l'égide du parquet.
Selon les autorités, ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à six jeunes en 2017 et 2018. Un total de 83 affrontements ont été recensés en 2020 dans la capitale, contre 159 en 2016, impliquant souvent des mineurs.
Plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émues du sort de Yuriy et lui ont apporté leur soutien. L'Elysée avait annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.
L'adolescent "va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", avait-elle indiqué lundi matin sur BFMTV.
Le garçon a été décrit par ses camarades de collège comme "gentil, sympa et du genre dynamique". Le personnel de l'établissement l'a présenté comme un "bon élève", "avec beaucoup d'humour" et sans aucune appartenance connue à une bande de jeunes.
mk-bl/tib/bma
Tarn: une femme handicapée tuée par ses propres rottweillers #
L'autopsie a confirmé jeudi que l'adjointe au maire du village de Sénouillac, dans le Tarn, a bien été tuée par ses deux rottweillers, selon un communiqué du parquet d'Albi.
Mardi en fin d'après-midi, le corps de cette femme qui se déplaçait en fauteuil roulant, avait été découvert par son mari dans le jardin de leur maison, gisant au sol, vêtements déchiquetés par les morsures des molosses.
L'autopsie a mis en évidence que "la mort est imputable à un arrêt cardiaque, lui-même consécutif aux nombreuses morsures subies", précise le procureur d'Albi Alain Berthomieu, dans un communiqué.
Jusque là, les gendarmes se demandaient si les chiens l'avaient dévorée avant, ou après sa mort, dans le cas où elle aurait eu un malaise ou un AVC avant d'être mordue par ces chiens, jugés dangereux et dont la détention est règlementée.
cor-ap/dch