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Jadot dénonce la "confusion ambiante" et veut combattre le RN "tous les jours" #

3/10/2021, 8:02 AM
Paris, FRA

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, candidat potentiel à la présidentielle, a dénoncé mercredi la "confusion ambiante" sur la notion de front républicain et a appelé à combattre le RN "tous les jours", et pas seulement pour un second tour de présidentielle.

"Jamais je ne mettrai un signe égal entre des forces politiques républicaines que je peux combattre sur un certain nombre de politiques publiques et l'extrême droite, qui n'est ni démocratique ni républicaine", a souligné sur France 2 M. Jadot, alors qu'à 14 mois de la présidentielle de 2022, le débat sur un front républicain au second tour contre la candidate du RN Marine Le Pen, moins évident qu'en 2017, agite majorité et opposition.

L'eurodéputé a mis en garde contre "cette confusion ambiante que certains installent où finalement on relativise tout, l'extrême droite et puis le libéralisme que je combats (...) mais toujours dans le cadre républicain".

"Le rassemblement national, c'est tous les jours qu'il faut le combattre, ce n'est pas le soir ou pour le second tour de l'élection avec le front républicain", a-t-il insisté.

"L'insécurité économique et sociale que ressentent beaucoup de de nos compatriotes, la colère, la peur qu'ils ressentent, moi je les fais miennes mais pas pour les instrumentaliser, pour y répondre sur le soutien apporté sur l'économie, sur la relocalisation et par la démocratie partout dans la société", a-t-il assuré.

Interrogé sur le contre-projet de Marine Le Pen de consultation des Français sur 15 questions portant sur l'écologie, Yannick Jadot y a vu un Rassemblement national qui "fait de l'opportunisme sur à peu près tous les sujets", en renvoyant Marine Le Pen à "ses deux mentors, Donald Trump et Jair Bolsonaro", qui "chaque jour, agissent contre l'environnement, agissent contre la justice sociale, agissent contre tout ce que l'écologie porte".

"Le Rassemblement national, il faut jamais se tromper, c'est des suprémacistes blancs qui envahissent le Capitole" et "c'est un mouvement politique qui est toujours prisonnier des pires lobbies", a-t-il accusé.

La députée du Pas-de-Calais avait critiqué mardi "l'écologisme qui consiste à peindre en vert les pires atteintes à l'environnement, et l'écologie radicale, ce fondamentalisme qui entend en finir avec (...) les moeurs qui sont les nôtres".

el/cs/rhl

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MAR 9

Régionales: les écologistes font une ouverture aux socialistes à Lyon #

3/9/2021, 7:00 PM
Lyon, FRA

Les écologistes d'Auvergne-Rhône-Alpes ont fait une ouverture mardi en direction des socialistes, en proposant que l'ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem soit tête de liste d'une gauche rassemblée sur la métropole de Lyon lors des prochaines élections régionales.

"Je souhaite que Najat Vallaud-Belkacem, qui serait une vraie plus-value pour une campagne commune, soit tête de liste sur la métropole de Lyon", a indiqué le président écologiste de la métropole Bruno Bernard.

Dans un entretien accordé à l'AFP et au quotidien régional Le Progrès, M. Bernard a souligné que "les conditions sont aujourd'hui réunies pour que le rassemblement de la gauche - qui est indispensable pour battre (le président sortant LR) Laurent Wauquiez - se fasse dès maintenant plutôt qu'entre les deux tours".

Mme Vallaud-Belkacem, dont la candidature aux régionales de juin ne fait guère de doute mais n'a pas encore été officialisée, est une ancienne élue de Villeurbanne, la deuxième ville de la métropole.

Responsable national des élections chez EELV jusqu'au début de cette année, M. Bernard a toutefois affirmé que le rassemblement qu'il appelle de ses voeux ne peut se faire au niveau régional que derrière Fabienne Grebert, la candidate investie par les Verts.

En d'autres termes, que Mme Grebert sera la prochaine présidente de région en cas de victoire de la gauche unie.

"Seule la candidature de Fabienne Grebert peut rassembler toutes les forces de gauche", a-t-il relevé, en relevant l'animosité pouvant exister entre l'ancienne élue socialiste et la gauche de la gauche.

Les responsables régionaux du PS se sont depuis longtemps dit prêts à se ranger derrière une tête de liste écologiste aux prochaines régionales, à condition de peser d'un poids suffisant dans le futur exécutif.

Sur ce point, M. Bernard n'a pas voulu se prononcer, renvoyant la question à de futures discussions qui devront toutefois être bouclées "dans les 10 jours à deux semaines" pour parvenir à un accord de premier tour.

Il a aussi estimé "naturel" que la sénatrice communiste de la Loire Cécile Cukierman, qui a fait alliance séparément avec les insoumis, soit tête de liste dans son département.

Depuis le mois de juillet, M. Bernard dirige un exécutif métropolitain où figurent "toutes les forces de gauche", y compris socialistes et insoumis. "On est tout à fait capable de travailler ensemble", a-t-il noté.

fga/ari/dch

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MAR 9

Référendum sur le climat: Dupond-Moretti défend "une ambition forte" devant les députés #

3/9/2021, 6:29 PM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a vanté mardi devant l'Assemblée nationale l'"ambition forte" de l'exécutif d'inscrire la préservation de l'environnement à l'article 1er de la Constitution, via référendum comme annoncé par Emmanuel Macron.

Cette inscription "présente une valeur symbolique forte voulue par les membres de la Convention citoyenne" sur le climat, a rappelé le ministre, qui porte le projet de révision constitutionnelle, au coup d'envoi des débats.

Il s'agit de "rehausser la protection de l'environnement au coeur de nos principes constitutionnels" alors que la Charte de l'environnement est déjà mentionnée depuis 2005 dans le Préambule de la Loi fondamentale.

Ainsi, a poursuivi M. Dupond-Moretti, sera instauré "un principe d'action des pouvoirs publics nationaux comme locaux, en faveur de l'environnement et de la lutte contre le dérèglement climatique", avec "une quasi-obligation de résultat".

Au menu au Palais Bourbon jusqu'à jeudi, le projet de loi prévoit d'ajouter que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique".

Ce sont "des verbes d'action, des verbes qui obligent", a relevé le rapporteur Pieyre-Alexandre Anglade (LREM), alors que ces termes sont contestés par les députés et sénateurs LR.

Pour l'organisation d'un référendum, il faut que le texte soit au préalable adopté en des termes identiques par députés et sénateurs.

reb/ib/or

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MAR 9

Pour Berger (CFDT), il "faudra appeler à battre le Rassemblement national" #

3/9/2021, 6:25 PM
Paris, FRA

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé mardi sur i24News qu'il faudrait "appeler à battre le Rassemblement national", si celui-ci est présent au second tour de l'élection présidentielle.

"Quelle que soit la configuration du second tour, s'il y a présence de Marine Le Pen et du Rassemblement national, il faudra appeler à battre le Rassemblement national (...). Ça ne veut pas dire adhérer au programme de celui ou celle qui serait en face", a affirmé le dirigeant du premier syndicat français.

Interrogé sur les déclarations de Jean-Luc Mélenchon (LFI), qui a affirmé dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel entre Emmanuel Macron et Mme Le Pen, M. Berger a répondu qu'il n'était "pas d'accord".

"Je crois que c'est irresponsable de considérer que, toutes choses égales par ailleurs, le Rassemblement national serait un parti comme les autres", a-t-il dit.

Interrogé sur le même sujet la semaine dernière, sur RTL, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait esquivé la question.

"On n'est pas en 2022. Qu'est-ce que nous avons dit après l'élection d'Emmanuel Macron ?: +Il faut qu'il soit humble, parce que les 66% qu'il a obtenus, ce n'est pas une adhésion totale à son programme+. Et nous avons dit: +Attention, s'il n'écoute pas les citoyens - c'était la deuxième fois que le Front national était au deuxième tour - attention à la troisième+", a-t-il expliqué.

"Il faut d'abord faire des réformes économiques et sociales pour plus de justice sociale et vous verrez que la question ne se posera pas du Front national au deuxième tour", a-t-il poursuivi.

sl/bfa/dch

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MAR 9

Marine Le Pen s'investit dans l'écologie identitaire #

3/9/2021, 3:57 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen a présenté mardi un contre-projet de consultation sur l'écologie, sujet que son parti avait délaissé et qu'elle entend désormais intégrer à son projet présidentiel sous un angle protectionniste et identitaire.

"Manoeuvre politicienne". C'est ainsi que la présidente du Rassemblement national qualifie le référendum voulu par Emmanuel Macron pour inscrire dans la Constitution la préservation de l'environnement, qui fait l'objet d'un projet de loi discuté de mardi à jeudi à l'Assemblée.

Cette disposition figure déjà dans la Charte sur l'environnement de 2004, qui a valeur constitutionnelle, fait valoir Marine Le Pen.

La candidate à l'Elysée préfère consulter, sur la base de l'article 7 de cette Charte, les Français sur 15 questions portant sur le nucléaire qu'elle défend, y compris les EPR, les éoliennes, qu'elle fustige, ou encore l'installation des grandes surfaces commerciales, qu'elle veut suspendre. Les réponses positives seraient ensuite intégrées à la Charte.

Aucune question en revanche ne porte sur l'isolation thermique des bâtiments, responsables de près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre. Marine Le Pen plaide pourtant pour un "grand plan" d'isolation des logements, mais refuse d'en faire porter l'effort sur ceux qui n'en ont pas "la capacité financière".

La ministre de l'Ecologie Barbara Pompili a jugé sur Twitter que "le RN c'est la haine du changement, du progrès, de l'ouverture", soit "l'inverse de l'écologie", rappelant qu'en avril 2019 Marine Le Pen avait affirmé: "les migrants c'est comme les éoliennes, tout le monde est d'accord pour qu'il y en ait mais personne ne veut que ce soit à côté de chez lui".

- "Bien parmi les siens" -

La dirigeante d'extrême droite reconnait la part de l'homme dans le changement climatique et n'est "pas climato-sceptique", contrairement à son père et ancien président du parti Jean-Marie Le Pen pour qui l'écologie était la "religion des (...) bobos".

Elle entend donc davantage parler environnement en prônant le "localisme" et les "circuits courts", par opposition au "globalisme", au nom de la "sécurité sanitaire et culturelle", sous l'inspiration de l'eurodéputé Hervé Juvin, spécialiste de ces questions au RN et chantre d'une écologie civilisationnelle et "enracinée".

"L'écologie ça commence par la fin de l'individu hors sol", soutient cet ancien conseiller de Raymond Barre. Il défend une écologie qui respecte "la diversité des modes de vie, des traditions, des cultures" - selon une vision ethno-différentialiste du "chacun chez soi", selon le chercheur Stéphane François - et s'oppose à une écologie "punitive" et "complice de la globalisation".

Avec l'écologie, "on touche à l'essentiel, le bonheur d'être Français, bien sur son territoire, bien dans son environnement, bien parmi les siens", a renchéri mardi Marine Le Pen.

Mais pour le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, le "localisme, ça finit par le racisme". "C'est l'autarcie, le repli sur soi, la fermeture, et la xénophobie n'est jamais très loin de tout cela", a-t-il dit sur Europe 1.

Le projet écologique du RN porte des dimensions économique et migratoire. Les "effondrements sanitaires qui nous menacent proviennent aussi bien de la pression sur les écosystèmes que de la concentration forcée de la population dans les métropoles et d'une mobilité hors de contrôle", a souligné la cheffe du RN, qui réclame un moratoire sur l'immigration et un "rééquilibrage" économique des territoires en faveur des campagnes.

- "Hypermobilité" -

Pour Hervé Juvin, "les atteintes à la santé humaine par l'hypermétropolisation et l'hypermobilité", "les pollutions des eaux, des terres et de l'air, sont des problèmes plus importants que le seul dérèglement climatique".

Pour lutter contre les atteintes à l'environnement, il prône des réponses "locales" en faisant "payer le prix de la distance", en relocalisant les activités là où les hommes "aspirent à vivre", "dans leur pays, dans leur région".

"On ne peut pas être en même temps pour la multiplication des accords de libre-échange" et "défendre la proximité et les circuits courts", soutient le numéro deux du RN Jordan Bardella qui vante le "patriotisme économique".

Cette démarche sur l'écologie s'inscrit aussi dans la stratégie de "normalisation" de Marine Le Pen pour 2022.

Le député ex LREM Matthieu Orphelin a fustigé le "manque de sérieux" du RN qui n'a pas déposé "un seul amendement" sur les sujets qu'il évoque.

are/ib/or

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MAR 9

Malgré des procurations douteuses, municipale validée dans le 6e secteur de Marseille #

3/9/2021, 3:55 PM
Marseille, FRA

Le tribunal administratif a confirmé mardi l'élection de Julien Ravier (LR) dans le 6e secteur de Marseille estimant notamment que la cinquantaine de procurations douteuses obtenues dans un Ehpad ne changeaient pas les résultats.

Avec cette dernière décision, la justice administrative marseillaise a donc rejeté tous les recours intentés dans trois secteurs différents de la cité phocéenne. A l'issue du scrutin, le Printemps marseillais, large union de la gauche et des écologistes, avait repris les rênes de la ville après 25 ans de mandat de Jean-Claude Gaudin (LR).

S'agissant du 6e secteur, qui couvre les 11e et 12e arrondissements, les recours avaient notamment été engagés par Yannick Ohanessian tête de liste du Printemps marseillais et par Pascal Chamassian, candidat LREM éliminé dès le 1er tour.

Le Printemps marseillais avait dans ce secteur été devancé de 352 voix au second tour (35,4% contre 34,1%), à l'issue d'une quadrangulaire, sur fond de soupçons de fausses procurations.

Dans un communiqué, le tribunal reconnaît "l'existence d'une manoeuvre fraduleuse" au sujet d'une cinquantaine de procurations établies au premier tour au sein d'une maison de retraite du 12e arrondissement pour des résidents, certains séniles, et ce à leur insu, selon plusieurs familles.

Pour autant, même en retranchant ces voix de la liste de Julien Ravier, cela ne change pas l'ordre des listes admises au second tour, souligne le tribunal.

"Il peut y avoir des manoeuvres frauduleuses qui ne conduisent pas à altérer la sincérité des résultats", avait relevé le rapporteur public à l'audience du 19 février, concluant au rejet des demandes de contestation.

Si la justice administrative a bouclé ce dossier, l'enquête pénale, elle, se poursuit autour de procurations douteuses dans ce 6e secteur, mais aussi dans le 4e secteur (6e et 8e arrondissements). Si Julien Ravier a été réélu dans le 6e secteur, Mme Vassal, alors candidate à la succession de Jean-Claude Gaudin et aujourd'hui toujours présidente de la métropole et du département, avait, elle, été battue dans le 4e secteur par la candidate du Printemps marseillais.

Une seconde enquête a aussi été ouverte début juillet, sur d'autres procurations douteuses, cette fois dans le 8e secteur remporté par l'ex-socialiste Samia Ghali, aujourd'hui maire adjointe de Benoît Payan à l'hôtel de ville central.

san/est/mdm/tes

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MAR 9

Marine Le Pen s'investit dans l'écologie identitaire #

3/9/2021, 1:35 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen a présenté mardi un contre-projet de référendum sur l'écologie, sujet que son parti avait délaissé et qu'elle entend désormais intégrer à son projet présidentiel, sous un angle protectionniste et identitaire.

"Manoeuvre politicienne". C'est ainsi que la présidente du Rassemblement national qualifie le référendum voulu par Emmanuel Macron pour inscrire dans la Constitution la préservation de l'environnement, qui fait l'objet d'un projet de loi discuté de mardi à jeudi à l'Assemblée.

Cette disposition figure déjà dans la Charte sur l'environnement de 2004, qui a valeur constitutionnelle, fait valoir Marine Le Pen.

La candidate à l'Elysée préfère consulter, sur la base de l'article 7 de cette Charte, les Français sur 15 questions portant sur le nucléaire qu'elle défend, y compris les EPR, les éoliennes, qu'elle fustige, ou encore l'installation des grandes surfaces commerciales, qu'elle veut suspendre. Les réponses positives seraient ensuite intégrées à la Charte.

Aucune question en revanche ne porte sur l'isolation thermique des bâtiments, responsables de près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre. Marine Le Pen plaide pourtant pour un "grand plan" d'isolation des logements, mais refuse d'en faire porter l'effort sur ceux qui n'en ont pas "la capacité financière".

- "Bien parmi les siens" -

La dirigeante d'extrême droite reconnait la part de l'homme dans le changement climatique et n'est "pas climato-sceptique", contrairement à son père et ancien président du parti Jean-Marie Le Pen, qui contestait l'origine humaine du réchauffement climatique et pour qui l'écologie était une "religion des (...) bobos".

Elle entend donc davantage parler environnement que son père, en prônant le "localisme" et les "circuits courts", par opposition au "globalisme", sous l'inspiration de l'eurodéputé Hervé Juvin, spécialiste de ces questions au RN et chantre d'une écologie civilisationnelle et "enracinée". Mme Le Pen entend défendre "la sécurité environnementale, sanitaire et culturelle".

"L'écologie ça commence par la fin de l'individu hors sol", soutient cet ancien conseiller de Raymond Barre, qui défend une écologie qui respecte "la diversité des modes de vie, des traditions, des cultures" --selon une vision ethno-différentialiste du "chacun chez soi", selon le chercheur Stéphane François-- et s'oppose à une écologie "punitive" et "complice de la globalisation".

Avec l'écologie, "on touche à l'essentiel, le bonheur d'être Français, bien sur son territoire, bien dans son environnement, bien parmi les siens", a renchéri mardi Marine Le Pen.

Le projet écologique du RN porte des dimensions économique et migratoire. Les "effondrements sanitaires qui nous menacent proviennent aussi bien de la pression sur les écosystèmes que de la concentration forcée de la population dans les métropoles et d'une mobilité hors de contrôle", a souligné la cheffe du RN, qui réclame un moratoire sur l'immigration et un "rééquilibrage" économique des territoires en faveur des campagnes.

- "Hypermobilité" -

Pour Hervé Juvin, "les atteintes à la santé humaine par l'hypermétropolisation et l'hypermobilité", "les pollutions des eaux, des terres et de l'air, sont des problèmes plus importants que le seul dérèglement climatique".

Pour lutter contre les atteintes à l'environnement, il prône des réponses "locales", en faisant "payer le prix de la distance", en relocalisant les activités dans les territoires où les hommes "aspirent à vivre", c'est-à-dire selon lui "dans leur pays, dans leur région".

Pour le numéro deux du RN Jordan Bardella, "s'il doit y avoir une responsabilité humaine dans le dérèglement climatique, il incombe d'abord à notre modèle économique" même s'il ne "croit pas à la décroissance, concept qui ne prend pas en compte les réalités".

"On ne peut pas être en même temps pour la multiplication des accords de libre-échange" et "défendre la proximité et les circuits courts", soutient Jordan Bardella, qui défend avec Marine Le Pen le "patriotisme économique".

Mais M. Bardella refuse toute "auto-flagellation", faisant valoir que la France "est un des pays les plus propres" et l'un "des plus vertueux au monde" en matière environnementale.

are/cs/dch

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MAR 9

L'annulation des condamnations de Lula, "belle nouvelle" pour Hidalgo et Faure #

3/9/2021, 12:29 PM
Paris, FRA

La maire de Paris Anne Hidalgo et le patron du PS Olivier Faure ont salué mardi sur Twitter l'annulation de toutes les condamnations de l'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour corruption, une "belle nouvelle" pour la possible candidate à la présidentielle.

"Après cinq ans de persécutions (...) Lula est libre. Le +juge+ Moro et sa bande désavoués. La magistrature brésilienne refuse de faire le sale boulot politique", s'était félicité lundi soir dans un tweet le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

"Il y a un an, je remettais à Lula la citoyenneté d'honneur de la Ville de Paris à l'Hôtel de Ville. Un magnifique souvenir", a rappelé sur Twitter Anne Hidalgo, réélue en 2020. "Justice lui a été rendue hier. Quelle belle nouvelle!"

Son adjoint à l'Europe, Hermano Sanches Ruivo, avait salué lundi soir la décision du juge Edson Fachin qui permettait à l'ex-président brésilien de gauche (2003-2010) de recouvrer ses droits et de pouvoir briguer un troisième mandat: "Boa noticia! Lula peut désormais se présenter en 2022 contre Bolsonaro", a-t-il écrit sur le même réseau.

"Et maintenant, cher Lula, les Brésiliens peuvent compter sur ta détermination pour faire gagner la gauche face à Bolsonaro. Après la défaite de Trump, ce serait une formidable nouvelle pour la planète", s'est réjoui, toujours sur Twitter, mardi, le premier secrétaire du PS Olivier Faure.

Le juge Edson Fachin a estimé que le tribunal de Curitiba (Sud) qui avait condamné Lula dans quatre procès n'était "pas compétent" pour juger ces affaires. Celles-ci seront à présent jugées par un tribunal fédéral de Brasilia.

Cette décision a fait l'effet d'une bombe, propulsant de nouveau l'icône de la gauche brésilienne dans l'arène politique, dans un Brésil plus polarisé que jamais après deux ans de mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

pyv/el/ggy/tes

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MAR 9

2022: la solidité du front républicain agite le monde politique #

3/9/2021, 12:27 PM
Paris, FRA

Tout sauf Marine Le Pen ? A 14 mois de la présidentielle de 2022, le débat sur un front républicain au second tour contre la présidente du Rassemblement national, moins évident qu'en 2017, agite majorité et opposition.

"Aucune hésitation" pour le président LR du Sénat Gérard Larcher: s'il n'y a pas de candidat de droite au second tour, il votera pour celui qui sera face à Marine Le Pen, quelle que soit sa couleur politique, Emmanuel Macron, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo ou l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot, a-t-il assuré mardi.

L'alarme est venue d'un sondage Harris Interactive qui plaçait fin janvier Marine Le Pen (26 à 27%) devant Emmanuel Macron (23 à 24%) à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle.

Puis dans une nouvelle mouture montrant les deux candidats toujours en tête et au coude-à-coude (25%), l'institut a confirmé dimanche les hésitations de l'électorat de gauche sur la question d'un front républicain au second tour pour empêcher l'accession de Marine Le Pen au pouvoir.

"Plus de la moitié des personnes exprimant une intention de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ou de Anne Hidalgo au 1er tour, et plus de 4 électeurs sur 10 de Yannick Jadot ou de Xavier Bertrand" voteraient blanc, nul ou s'abstiendraient en cas de duel Macron/Le Pen, soit plus qu'en 2017, a relevé Harris Interactive.

Les "anathèmes" jetés sur le RN "pendant de nombreuses années n'ont plus lieu d'être aujourd'hui. Les Français voient bien que sur tout un tas de sujets nous avions eu raison avant tout le monde et ça nous accorde une légitimité", s'est félicité dimanche le numéro deux du parti Jordan Bardella.

Certes l'institut prédit une victoire d'Emmanuel Macron au second tour (53% contre 47%).

Mais le "plafond" auquel se heurtait jusque-là Marine Le Pen semble se fissurer, et la possibilité de la voir l'emporter n'est plus "une hypothèse d'école", met en garde Gérard Larcher.

- "Rapport sain à la démocratie" -

Dans la majorité, le patron des députés LREM Christophe Castaner assure qu'il participerait à un front républicain "sans aucun état d'âme", y compris si le second tour s'avérait être un duel entre Marine Le Pen et le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, car celui-ci n'est "pas un ennemi de la République".

Au Parti socialiste, "c'est clair": le parti "n'a jamais fait défaut dans le rendez-vous du combat contre l'extrême droite", souligne le premier secrétaire Olivier Faure, tandis qu'Anne Hidalgo assure qu'elle fera "barrage à l'extrême droite, quoi qu'il arrive".

Et chez EELV, Yannick Jadot appelle à voter pour "un président qui a un rapport sain à la démocratie", excluant d'office l'extrême droite de Marine Le Pen.

Même englués dans la désignation de leurs candidats, gauche, écologistes et droite répètent toutefois à l'envi la nécessité d'une "alternative" au duel Macron/Le Pen annoncé, construit médiatiquement de toutes pièces selon eux par Emmanuel Macron.

Et Jean-Luc Mélenchon refuse, comme en 2017, de donner dans ce scénario une consigne pour le report des voix. "Parce que les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui", défend-il, tout en assurant faire la distinction entre le chef de l'Etat sortant et la présidente du RN.

Sa position divise au sein de la majorité.

Simplement pointée du doigt par Christophe Castaner, elle est fustigée par la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée Aurore Bergé qui, elle, refuse de choisir en cas de face-à-face Le Pen/Mélenchon, car tous deux sont "hors du champ républicain".

Au sein du gouvernement, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ancien membre des Républicains, s'est violemment attaqué mardi au leader de LFI - mettant au passage le patron du PS dans le même sac - et à son refus de choisir.

Un peu plus tôt, la ministre de Transition écologique Barbara Pompili appelait à faire "très attention à ce qu'un certain nombre de personnes n'oublient jamais ce qu'est un parti d'extrême droite".

Dans ce contexte, les élections régionales du mois de juin feront office de test sur la capacité de la gauche à s'unir au premier tour et le jeu des désistements au second.

ggy/cs//cb

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MAR 9

Ile-de-France: le MoDem se divise en deux pour les régionales #

3/9/2021, 11:55 AM
Paris, FRA

Sept conseillers sortants du MoDem sur 13 ont choisi de soutenir la candidate (Libre!, ex-LR) Valérie Pécresse au premier tour des élections régionales de juin, contrairement aux consignes du parti qui soutient LREM, ont-il indiqué dans un communiqué diffusé mardi.

"Nous nous engageons auprès de Valérie Pécresse dès le premier tour des prochaines élections régionales, car, en cohérence et en responsabilité, nous souhaitons sa réélection à la présidence de la région Ile-de-France", ont indiqué les sept conseillers centristes.

Le Modem fait partie de la majorité en Ile-de-France et des discussions internes ont lieu depuis plusieurs mois pour déterminer si le parti se rangeait derrière la présidente sortante ou si elle soutenait une liste LREM emmenée par Laurent Saint-Martin.

"Nous sommes à la fois dans la majorité nationale et régionale et j'ai tout fait au cours des deux derniers mois pour concilier ces deux positions", a expliqué à l'AFP Yann Wehrling, l'un des sept conseillers à soutenir Mme Pécresse, confirmant une information du Figaro.

"Nous n'étions pas d'accord avec la stratégie voulue par le MoDem et LREM", a-t-il ajouté. "Le MoDem a décidé de partir avec Laurent Saint-Martin et de ne pas soutenir Mme Pécresse et son bilan, alors que c'est aussi le nôtre puisque nous sommes dans la majorité régionale".

Suite à sa décision de rejoindre Mme Pécresse, M. Wehrling assure qu'il ne "s'affichera pas pendant la campagne avec l'étiquette" de son parti, même s'il assure "se sentir MoDem".

Les sept conseillers affirment "ne pas vouloir se tromper d'adversaire", ciblant leurs attaques sur la candidate socialiste Audrey Pulvar, sans la citer, soutenue par la maire de Paris Anne Hidalgo, qui pourrait utiliser les régionales comme tremplin pour la présidentielle de 2022.

Son "projet de rendre gratuits les transports en commun, loin d'être anecdotique, est totalement démagogique et irresponsable", fustigent-ils. "Ne prenons pas le risque de faire gagner une telle option".

Cette division des centristes en Ile-de-France fait grincer des dents. "Faire maison commune avec seulement la moitié du MoDem qui viendrait dans la maison commune, ce n'est pas terrible", a reconnu récemment un haut responsable du parti.

Selon un sondage Ifop publié il y a une semaine par le JDD, Valérie Pécresse devance largement ses rivaux avec 33% des intentions de vote.

La liste de la majorité présidentielle emmenée par Laurent Saint-Martin obtiendrait 13% des voix, comme celle d'Audrey Pulvar.

bur-arz/cs/caz

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MAR 9

L'annulation des condamnations de Lula, "belle nouvelle" pour Hidalgo #

3/9/2021, 10:16 AM
Paris, FRA

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a salué mardi sur Twitter l'annulation de toutes les condamnations de l'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour corruption, une "bonne nouvelle" pour la possible candidate à la présidentielle.

"Il y a un an, je remettais à Lula la citoyenneté d'honneur de la Ville de Paris à l'Hôtel de Ville. Un magnifique souvenir", a rappelé sur Twitter l'élue socialiste, réélue en 2020. "Justice lui a été rendue hier. Quelle belle nouvelle!"

Son adjoint à l'Europe, Hermano Sanches Ruivo, avait salué lundi soir la décision du juge Edson Fachin qui permettait à l'ex-président brésilien de gauche (2003-2010) de recouvrer ses droits et de pouvoir briguer un troisième mandat: "Boa noticia! Lula peut désormais se présenter en 2022 contre Bolsonaro", a-t-il écrit sur le même réseau.

Le juge Edson Fachin a estimé que le tribunal de Curitiba (Sud) qui avait condamné Lula dans quatre procès n'était "pas compétent" pour juger ces affaires. Celles-ci seront à présent jugées par un tribunal fédéral de Brasilia.

Cette décision a fait l'effet d'une bombe, propulsant de nouveau l'icône de la gauche brésilienne dans l'arène politique, dans un Brésil plus polarisé que jamais après deux ans de mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

pyv/el/tes

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MAR 9

2022: contre Le Pen, Larcher voterait pour Macron, Hidalgo ou Jadot #

3/9/2021, 9:42 AM
Paris, FRA

Gérard Larcher voterait pour Emmanuel Macron, Anne Hidalgo ou Yannick Jadot si l'un d'eux se retrouvait face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, a assuré mardi le président LR du Sénat.

En cas de duel entre le chef de l'Etat et la présidente du Rassemblement national, "je voterai Emmanuel Macron, je ne m'abstiendrai pas", a-t-il indiqué sur France Inter.

"Je n'ai aucune hésitation, je l'avais déjà fait en 2017", a-t-il ajouté tout en plaidant pour "une alternative" avec un candidat de la droite et du centre, "car l'hypothèse Marine Le Pen l'emportant n'est pas une hypothèse d'école, il n'y a plus de plafond comme on l'a dit longtemps".

Interrogé pour savoir s'il voterait pour la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo ou l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot si l'un d'eux était au deuxième tour face à Marine Le Pen, il a indiqué qu'il n'hésiterait pas "non plus". "Mon gaullisme profond me conduit toujours à privilégier ce qui me paraît les valeurs de la République et l'intérêt de notre pays", a-t-il justifié.

Au sein du gouvernement, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, un ancien membre des Républicains, s'est attaqué sur France 2 au leader de LFI Jean-Muc Mélenchon et au patron du PS Olivier Faure, qui selon lui "refusent de faire le choix" entre M. Macron et Mme Le Pen.

Il les a accusés d'être "totalement égarés", "tellement aveuglés par leur haine pour le président de la République et par leur volonté de le voir battu qu'ils en oublient leurs valeurs". "Du pur cynisme", a-t-il insisté en faisant valoir son "engagement de gaulliste" qui le conduit à "toujours refuser" l'accession du RN au pouvoir.

Jean-Luc Mélenchon a indiqué dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen - "parce que les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui" - même si tous deux ne sont "clairement pas la même chose".

Le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a immédiatement réagi aux propos de M. Le Maire mardi: "Pétain et Maurras réhabilités et Le Pen +trop molle+, cela s'appelle comment ?! Qu'importent vos génuflexions: tout le monde comprend désormais qu'empêcher Le Pen passe par éviter Macron", a-t-il lancé sur Twitter.

Olivier Faure, lui, avait dans un premier temps estimé début mars qu'il revenait au "bloc social-écologique" de "bousculer ce scénario", avant de souligner sur France 2 vendredi que "s'il y a bien un parti politique qui n'a jamais fait défaut dans le rendez-vous du combat contre l'extrême droite, c'est le Parti socialiste", qui a par le passé "sacrifié (ses) propres élus dans les régions où il y avait une menace du Front national". "Qui d'autre l'a fait ? Personne. Je crois que c'est clair".

Sur Public Sénat mardi, le député et porte-parole du PS Boris Vallaud a assuré qu'il "ferai(t) toujours rempart à l'extrême droite".

ggy-el-mhc/cs/sp

TWITTER

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MAR 9

A Compiègne, la police entre "tension" et auto-régulation face au trafic de drogue #

3/9/2021, 8:30 AM
Compiègne, FRA

"On se remet en question chaque jour": dans un quartier sensible de Compiègne (Oise), la police multiplie les interventions pour déséquilibrer le trafic de drogue, mais le débat national sur les violences policières et l'intensification des tensions pèsent sur certaines pratiques.

En arrivant au Clos des Roses en début de soirée, la patrouille de police est accueillie par une nuée de flashs. "Tu vas rien faire, on filme tout!", lance l'un des jeunes réunis devant un barbecue à l'entrée d'un HLM, en pointant son téléphone portable sur les agents.

"Ils n'ont plus peur: ils viennent carrément au contact en criant et en filmant", souffle un fonctionnaire, LBD en bandoulière, qui tient à garder l'anonymat.

Depuis septembre 2020, la police nationale multiplie les interventions dans ce quartier sud de Compiègne pour assécher la demi-douzaine de points de vente de stupéfiants - cocaïne, cannabis, héroïne - qui a valu aux lieux le surnom de "cité du crack".

Mais ces derniers mois, les polémiques ont enflé sur les violences policières, sur fond de contestation de la loi sécurité globale et d'accusations de racisme, tandis que le "Beauvau de la Sécurité" doit poser les bases des futures réformes.

"La façon dont on peut être regardés influe sur notre travail et on est très précautionneux de la déontologie", assure à l'AFP Pierryck Boulet, qui pilote les activités des 130 salariés du commissariat.

- "Ça va crescendo" -

"On est formés pour maitriser nos réponses. Mais avec les réseaux sociaux, il y a la volonté de saisir une image choc de quelques secondes" qui "ajoute une pression", relève un agent, confiant parfois "hésiter" à répondre pour "ne pas prendre de risque".

Tout en scrutant le sol à la recherche de sachets de cannabis, plusieurs agents mettent en avant la "tension permanente" à laquelle ils sont soumis, a fortiori depuis la crise sanitaire.

"Ça peut partir en live en une fraction de seconde. Sur un simple coup de sifflet, on peut se faire encercler", glisse une membre de la patrouille, policière depuis 21 ans, disant constater une "intensification de la violence".

"Ça va crescendo. Les insultes, provocations, c'est quotidien, on n'y prête même plus attention. Ils cherchent à nous pousser à l'erreur", estime-t-elle.

En février, les caméras de vidéosurveillance installées par la municipalité ont été détruites à l'arme à feu "en quelques heures". Mais un autre phénomène inquiète particulièrement les forces de l'ordre: les tirs aux mortiers d'artifice, auxquels elles répliquent par du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement.

"C'est un marqueur d'une situation qui s'est crispée et qui interroge sur le respect des autorités", affirme le commissaire Boulet dans son bureau où sont stockés une quarantaine de tubes saisis lors des opérations.

- "Pas des machines" -

Oscillant entre fatigue et résignation, certains reconnaissent des "violences illégitimes" ailleurs en France mais regrettent d'y être associés.

"On a parfois des remarques sur le travail de certains policiers qui ne ressemble pas à ce qu'on fait ici à Compiègne", concède M. Boulet. "C'est parfois pesant."

S'ils ont eu "mal au coeur" devant certaines vidéos, d'autres se disent amers face à un traitement médiatique qu'ils jugent stigmatisant, regrettant qu'on passe "sous silence la sécurité du quotidien, l'assistance aux victimes de vol ou de violences conjugales", explique un capitaine de 29 ans.

Pour autant, la vigilance passe par l'auto-contrôle. Avant chaque opération au Clos des Roses, le commissaire réunit les chefs de groupes devant une carte du quartier pour un "briefing" sur les manoeuvres à tenir. Et les échanges se poursuivent à l'issue des interventions.

"Ça passe par des mini-débriefings, où on dit: +moi j'aurais peut être plutôt fait comme ça+. On se remet en question tous les jours", affirme la policière.

"On n'a pas le choix, on travaille avec de l'humain, pas avec des machines. Un flic qui vous dit qu'il ne le fait pas n'est pas un bon policier."

cmk/rl/pb

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MAR 8

Régionales/Hauts-de-France: Pietraszewski tête de liste majorité présidentielle #

3/8/2021, 10:01 PM
Lille, FRA

Le secrétaire d'Etat chargé des retraites Laurent Pietraszewski a annoncé lundi qu'il sera tête de liste de la majorité présidentielle pour les élections régionales en Hauts-de-France, raillant "l'ambition personnelle" de son actuel président Xavier Bertrand.

Elu député LREM du Nord en 2017, M. Pietraszewski s'est déclaré après avoir "obtenu le soutien" des partenaires de la majorité présidentielle, Modem, Agir et Territoires de progrès, a-t-il indiqué à l'AFP. Il s'est également déclaré sur le site internet de La Voix du Nord.

"C'est un engagement personnel, qui vient des tripes, c'est la région où je vis, où mes filles sont nées, où j'ai construit ma vie professionnelle", a expliqué cet ancien cadre supérieur d'Auchan, dont la candidature était pressentie depuis plusieurs mois.

"Deux mesures emblématiques", représentant 250 M EUR, figureront à son programme.

La première, un "pass-liberté jeunes" de 1.000 EUR, englobera "automatiquement" le pass-culture de 500 EUR, auquel s'ajouteront 500 EUR pour le financement de différents projets dans le domaine de la "mobilité" (permis de conduire, carte Interrail...), de la "formation", de la "santé" (accès à la contraception, séances d'ostéopathie ou de psy...) et du "sport" (abonnement dans une salle de sport...).

La seconde vise à "accompagner les 80.000 jeunes de 16 à 25 ans" qui "ont quitté l'école, sans formation et sans emploi et ne font pas la démarche d'aller à Pôle emploi ou à la mission locale".

Interrogé sur l'éventualité d'un désistement au second tour pour faire barrage au RN, comme le PS l'avait fait en 2015, M. Pietraszewski a simplement répondu: "ma conviction est que nous serons en tête". Les listes, qui comporteront des "membres de la société civile", devraient être présentées "dans les semaines qui viennent".

Le secrétaire d'Etat a également critiqué "l'ambition personnelle" de Xavier Bertrand, tourné vers "la présidentielle". Il a "un autre agenda, d'autres centres d'intérêt". "A qui fera-t-on croire qu'il se consacrerait à 100% à sa région s'il était élu?".

Face au président sortant, au RN Sébastien Chenu et, désormais, à M. Pietraszewski, la gauche poursuit les négociations en vue d'un front uni PS-PCF-EELV-LFI, après l'annonce mardi d'un "pré-accord" Insoumis-Verts plaçant en tête de liste la cheffe de file régionale des Verts, Karima Delli.

rl/eva/

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MAR 8

Marseille: validation des élections municipales dans le 7e secteur, perdu par le RN #

3/8/2021, 9:11 PM
Marseille, FRA

Le tribunal administratif a confirmé lundi les résultats des élections municipales dans le 7e secteur de Marseille remportées par l'ex-général David Galtier (LR), en rejetant les recours déposés par son adversaire, le sénateur RN Stéphane Ravier.

Battu de 387 voix le 28 juin au second tour du scrutin dans les 13e et 14e arrondissements, avec 49,03% des suffrages contre 50,97% pour la liste LR, le sénateur RN avait notamment mis en avant dans son recours des signatures différentes sur les cahiers d'émargement, entre le premier et le second tour, pour 443 électeurs.

M. Ravier avait remporté en 2014 ce secteur du nord de la ville, avant de céder son siège de maire pour respecter le non-cumul des mandats.

Le tribunal a jugé que 204 suffrages devaient être retirés du nombre de voix recueillies par M. Galtier et un suffrage ajouté mais que ces irrégularités n'avaient aucune incidence sur l'issue du scrutin, un écart de 182 voix persistant à l'issue du second tour.

"Ainsi, en France, on peut considérer qu'une élection peut être entachée de 50% d'irrégularités sans pour autant l'annuler", a réagi dans un communiqué le sénateur RN s'étonnant que la justice puisse estimer que l'on n'est pas une victime parce que "le préjudice subi n'est pas assez important".

"Ce jugement est inquiétant en ce qu'il représente un véritable permis de frauder pour les prochaines échéances électorales", estime l'élu qui dit se réserver, avec ses colistiers, "le droit de porter un recours en cassation auprès du Conseil d'Etat".

Les juges du tribunal administratif ont également rejeté les recours de M. Ravier portant sur "l'impact de la crise sanitaire sur le taux de participation", estimant que "le niveau d'abstention constaté" ne pouvait "être regardé comme ayant altéré la sincérité du scrutin.

Les autres griefs mis en avant par le candidat RN portant notamment sur la propagande électorale ou sur le déroulement des opérations de vote ont également été écartés comme n'étant pas "de nature à altérer les résultats du scrutin".

Lors de l'audience, M. Ravier s'était notamment "étonné de la rapidité avec laquelle le rapporteur public avait écarté l'utilisation de locaux publics" par des militants et candidats LR pour faire campagne. "Je ne lâche pas l'affaire", avait-il insisté.

Après le rejet d'un autre recours, dans le 3e secteur remporté par la liste du Printemps Marseillais conduite par Michèle Rubirola, la justice administrative doit encore se prononcer dans un dernier dossier, celui du 6e secteur de la ville, remporté par Julien Ravier (LR), et où des soupçons entourent notamment des procurations recueillies dans un Ehpad.

La gauche, unie sous la bannière du Printemps marseillais, avait remporté à l'été la mairie de la deuxième ville de France après 25 ans de mandat de Jean-Claude Gaudin (LR).

pr/cbn

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MAR 8

Marseille: validation des élections municipales dans le 7e secteur, perdu par le RN #

3/8/2021, 6:16 PM
Marseille, FRA

Le tribunal administratif a confirmé lundi les résultats des élections municipales dans le 7e secteur de Marseille remportées par l'ex-général David Galtier (LR), en rejetant les recours déposés par son adversaire, le sénateur RN Stéphane Ravier.

Battu de 387 voix le 28 juin au second tour du scrutin dans les 13e et 14e arrondissements, avec 49,03% des suffrages contre 50,97% pour la liste LR, le sénateur RN avait notamment mis en avant dans son recours des signatures différentes sur les cahiers d'émargement, entre le premier et le second tour, pour 443 électeurs.

M. Ravier avait remporté en 2014 ce secteur du nord de la ville, avant de céder son siège de maire pour respecter le non-cumul des mandats.

Le tribunal a jugé que 204 suffrages devaient être retirés du nombre de voix recueillies par M. Galtier et un suffrage ajouté mais que ces irrégularités n'avaient aucune incidence sur l'issue du scrutin, un écart de 182 voix persistant à l'issue du second tour.

Les juges ont également rejeté les recours de M. Ravier portant sur "l'impact de la crise sanitaire sur le taux de participation", estimant que "le niveau d'abstention constaté" ne pouvait "être regardé comme ayant altéré la sincérité du scrutin.

Les autres griefs mis en avant par le candidat RN portant notamment sur la propagande électorale ou sur le déroulement des opérations de vote ont également été écartés comme n'étant pas "de nature à altérer les résultats du scrutin".

Lors de l'audience, M. Ravier s'était notamment "étonné de la rapidité avec laquelle le rapporteur public avait écarté l'utilisation de locaux publics" par des militants et candidats LR pour faire campagne. "Je ne lâche pas l'affaire", avait-il insisté.

Après le rejet d'un autre recours, dans le 3e secteur remporté par la liste du Printemps Marseillais conduite par Michèle Rubirola, la justice administrative doit encore se prononcer dans un dernier dossier, celui du 6e secteur de la ville, remporté par Julien Ravier (LR), et où des soupçons entourent notamment des procurations recueillies dans un Ehpad.

La gauche, unie sous la bannière du Printemps marseillais, avait remporté à l'été la mairie de la deuxième ville de France après 25 ans de mandat de Jean-Claude Gaudin (LR).

pr/mdm/pb

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MAR 8

Le fils de Guy Novès tête de liste aux régionales en Occitanie #

3/8/2021, 4:21 PM
Balma, FRA

Vincent Terrail-Novès (ex-LR), fils de l'ancien entraîneur du Stade Toulousain, a annoncé lundi qu'il conduirait une liste aux régionales en Occitanie, probablement soutenue par En Marche.

"C'est une candidature indépendante. Je n'appartiens à aucun parti. Des formations devraient me rejoindre. La majorité présidentielle devrait m'apporter son soutien", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Toulouse, sans dévoiler les noms de ses colistiers.

Conseiller régional depuis 2010, Vincent Terrail-Novès, 42 ans, est également maire de Balma, ville résidentielle de 17.000 habitants en banlieue de Toulouse, ravie à la gauche en 2014. Après avoir été un cadre de l'UMP, puis de LR, en Haute-Garonne, il a quitté le parti de droite en 2017.

Il espère rassembler au centre, "d'une gauche raisonnable à une droite modérée".

Particularité des régionales en Occitanie, trois hommes issus des rangs de LR sont têtes de liste. L'ancien député LR de Gironde devenu eurodéputé RN en 2019, Jean-Paul Garraud, a été investi par le Rassemblement national, première force d'opposition au conseil régional.

Dimanche, le N.3 de LR et député du Lot, Aurélien Pradié, 35 ans, a annoncé qu'il conduirait une liste LR, concédant que la bataille serait "difficile", dans une région ancrée à gauche.

Comme en 2015, les Verts présenteront une liste, alors que la présidente sortante Carole Delga (PS) les invitait à une union PS-EELV dès le 1er tour.

Des figures écologistes soutiennent la liste Delga, comme José Bové, ancien candidat à la présidentielle.

La vice-présidente EELV du conseil régional Agnès Langevine, a elle aussi préféré rallier la liste Delga que de figurer sur celle du chef de file écologiste en Occitanie Antoine Maurice, qui avait fait chanceler le maire LR Jean-Luc Moudenc lors des municipales de 2020 à Toulouse.

En 2015, la liste PS-EELV conduite par Carole Delga l'avait emporté avec 43,5% des voix lors d'une triangulaire, face aux listes FN de Louis Aliot (39,6%) et LR (Dominique Reynié, 16,9%).

La région Occitanie est née de l'union de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

ap/cpy/pb

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MAR 8

Une "bande de femmes Insoumises" créée pour contrer le sexisme en politique #

3/8/2021, 1:15 PM
Paris, FRA

Plusieurs responsables de LFI ont présenté lundi leur "bande de femmes insoumises" pour "reprendre la place qu'on refuse" selon eux aux femmes en politique, revendiquant dans la campagne présidentielle une importance similaire à la "squad" américaine d'Alexandra Ocasio-Cortez aux Etats-Unis.

La co-présidente du groupe de la gauche radicale au Parlement européen Manon Aubry, la vice-présidente du groupe Insoumis à l'Assemblée nationale Mathilde Panot, la communicante de la dernière campagne de Jean-Luc Mélenchon Sophia Chikirou, la députée Danièle Obono et la coordinatrice du programme Clémence Guetté ont détaillé le projet au siège parisien de LFI à l'occasion de la journée internationale du droit des femmes.

"Nous voulons faire écho au bouillonnement féministe" et "reprendre la place qu'on nous refuse, y compris dans la sphère médiatique", a expliqué Manon Aubry.

Selon elle, les femmes ne représentaient en 2020 que 31% des invités politiques dans les médias, une baisse de deux points par rapport à 2019. L'ex-tête de liste aux européennes s'est interrogée: "Est-ce que la parole de LFI sera moins entendue parce que nous n'envoyons que des femmes cette semaine" dans les émissions politiques pour protester, comme l'an dernier?

La "bande de femmes" que constitue LFI en vue de 2022 prend modèle sur la "squad" démocrate aux Etats-Unis, formée d'Alexandra Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Ayanna Pressley et Rashida Tlaib.

"Cette bande va durer toute la campagne et présentera diverses initiatives", a indiqué Sophia Chikirou. "Nous sommes des universalistes et savons en général qu'il y a le risque d'être enfermées dans notre genre, mais cette fois-ci ça ne nous pose pas problème de nous assumer en femmes politiques, comme il y a des hommes politiques".

Manon Aubry raconte: "On sait toutes à quel point c'est violent en politique, on a toutes eu nos doutes. Cette initiative est donc là pour dire à nos camarades femmes, vous avez cet espace de sororité et d'entraide, pour formaliser un cadre informel d'échanges qui a toujours existé entre femmes, et qui parfois nous aide à tenir".

"Le sexisme est un invariant en politique", a pour sa part estimé Mathilde Panot, rappelant avoir été traitée de "poissonnière" à l'Assemblée nationale par le député LREM Pierre Henriet - qui a dû s'excuser. "Ce n'est pas un simple dérapage, c'est récurrent. On voudrait que les femmes soient douces, discrètes, alors qu'il y a des milliers de manières d'être femmes politiques", a-t-elle tonné.

Danièle Obono a prévenu: "La victoire en 2022 se fera avec nous ou ne se fera pas".

bap/cs/ide

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MAR 8

8 mars: "Ma sororité" s'arrête à Marine Le Pen, dit Anne Hidalgo #

3/8/2021, 11:42 AM
Paris, FRA

La maire de Paris Anne Hidalgo, possible candidate à la présidentielle, a plaidé lundi pour une meilleure représentation des femmes au pouvoir, en soulignant toutefois que sa "sororité" n'irait pas jusqu'à voter pour Marine Le Pen au second tour, même si elle est une femme.

"Je ne vais pas dire qu'elle n'est pas une femme, elle présente des caractéristiques d'une autre nature, elle est l'extrême droite. Evidemment face à l'extrême droite, même incarnée par une femme, ma sororité ne serait vraiment pas au rendez-vous", a assuré l'élue socialiste, interrogée sur France Inter à l'occasion de la Journée des droits des femmes.

"Pour ma part, je ferai toujours échec à l'extrême droite quelle que soit la configuration", a-t-elle ajouté, interrogée sur la possibilité que le front républicain se fissure en cas de duel Macron/Le Pen au second tour alors que certains électeurs de gauche disent dans les sondages qu'ils ne voteraient ni pour le chef de l'Etat sortant ni pour la présidente du Rassemblement national.

Déplorant "les blocages notamment dans le monde du pouvoir" concernant la place des femmes, Mme Hidalgo a considéré que les Français, qui "ont envie aujourd'hui sans doute d'être mieux représentés", "sont vraiment beaucoup plus en avance que les appareils politiques et que bon nombre de dirigeants".

"C'est quand même incroyable que dans notre pays depuis Edith Cresson, Premier ministre il y a plus de trente ans, il n'y ait pas eu de femme Premier ministre. Ca tient à quoi ? Au fait qu'il n'y aurait pas de femmes suffisamment compétentes pour exercer cette responsabilité-là?", a-t-elle dénoncé.

Elle a plaidé pour que la loi "accompagne voire même amplifie" la volonté de certains dirigeants d'entreprises de laisser une place plus grande aux femmes aux postes de direction via une politique de quotas.

ggy/jk/pyv/tes

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MAR 8

8 mars: "Ma sororité" s'arrête à Marine Le Pen, dit Anne Hidalgo #

3/8/2021, 10:49 AM
Paris, FRA

La maire de Paris Anne Hidalgo, possible candidate à la présidentielle, a plaidé lundi pour une meilleure représentation des femmes au pouvoir, en soulignant toutefois que sa "sororité" n'irait pas jusqu'à voter pour Marine Le Pen au second tour, même si elle est une femme.

"Je ne vais pas dire qu'elle n'est pas une femme, elle présente des caractéristiques d'une autre nature, elle est l'extrême droite. Evidemment face à l'extrême droite, même incarnée par une femme, ma sororité ne serait vraiment pas au rendez-vous", a assuré l'élue socialiste, interrogée sur France Inter à l'occasion de la Journée des droits des femmes.

"Pour ma part, je ferai toujours échec à l'extrême droite quelle que soit la configuration", a-t-elle ajouté, interrogée sur la possibilité que le front républicain se fissure en cas de duel Macron/Le Pen au second tour alors que certains électeurs de gauche disent dans les sondages qu'ils ne voteraient ni pour le chef de l'Etat sortant ni pour la présidente du Rassemblement national.

Déplorant "les blocages notamment dans le monde du pouvoir" concernant la place des femmes, Mme Hidalgo a considéré que les Français, qui "ont envie aujourd'hui sans doute d'être mieux représentés", "sont vraiment beaucoup plus en avance que les appareils politiques et que bon nombre de dirigeants".

"C'est quand même incroyable que dans notre pays depuis Edith Cresson, Premier ministre il y a plus de trente ans, il n'y ait pas eu de femme Premier ministre. Ca tient à quoi ? Au fait qu'il n'y aurait pas de femmes suffisamment compétentes pour exercer cette responsabilité-là", a-t-elle dénoncé.

Elle a plaidé pour que la loi "accompagne voire même amplifie" la volonté de certains dirigeants d'entreprises de laisser une place plus grande aux femmes aux postes de direction via une politique de quotas.

ggy/jk/tes

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MAR 8

2022: Aurore Bergé (LREM) renvoie Le Pen et Mélenchon dos à dos #

3/8/2021, 10:42 AM
Paris, FRA

Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée, a refusé lundi d'imaginer avoir à choisir entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon au second tour de la présidentielle de 2022 et les a renvoyés dos à dos, jugeant qu'ils sont tous deux "hors du champ républicain".

Interrogée sur Sud Radio sur ce scénario, la députée a assuré que la majorité présidentielle "va tout faire pour ne pas que ce soit cette option-là" qui se présente et que "les Français n'aient pas à choisir entre deux options impossibles, soit l'extrême droite, soit l'extrême gauche".

Le patron des députés LREM Christophe Castaner avait pour sa part indiqué début mars qu'il "soutiendrait" Jean-Luc Mélenchon dans l'hypothèse d'un second tour opposant le leader de la France Insoumise à la présidente du Rassemblement national, parce qu'à l'inverse de Mme Le Pen, il n'est selon lui "pas un ennemi de la République car il est un républicain".

Le délégué général de LREM Stanislas Guerini a dit par la suite être "parfaitement en ligne" avec M. Castaner, même s'il considère que Jean-Luc Mélenchon a "fait exploser au bazooka le front républicain" en 2017 en n'appelant pas à voter Emmanuel Macron pour contrer Marine Le Pen - position que le leader de LFI a réitérée dimanche pour l'échéance de 2022 car "les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui" selon lui.

La ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa a abondé lundi, en indiquant sur BFMTV qu'elle "voterai(t) pour Jean-Luc Mélenchon, sans scrupule", même si elle serait "très vigilante" sur sa politique.

Mais pour Aurore Bergé, "les deux", Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, "sont hors du champ républicain": "Marine Le Pen est dans une logique de fracturation extrêmement violente de la société française. Jean-Luc Mélenchon, pour malheureusement le côtoyer depuis trois ans et demi à l'Assemblée nationale, je vois son attitude sur tous les sujets, sur une prétendue islamophobie, sur la marche à laquelle il a assisté, il a malheureusement complètement changé, il n'est plus aujourd'hui dans le camp républicain", a-t-elle accusé.

Voterait-elle donc blanc ? "Je voterai Emmanuel Macron", s'est bornée à répondre Aurore Bergé en disant croire qu'un duel Le Pen/Mélenchon "n'arrivera pas".

Elle a en outre considéré que "la responsabilité n'incombe pas à Emmanuel Macron de savoir face à qui il sera qualifié; elle incombe à la gauche d'être en capacité de se réunir, à la droite d'avoir un projet alternatif à présenter".

ggy/jk/caz

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MAR 7

Occitanie: le numéro 3 de LR Aurélien Pradié tête de liste aux régionales #

3/7/2021, 8:35 PM
Toulouse, FRA

Le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a fait savoir dimanche qu'il serait tête de liste de son parti en Occitanie lors des prochaines élections régionales.

"Après avoir mûrement réfléchi", ce député lotois de 35 ans juge venu "le moment de dire qu'une droite courageuse et populaire tient le drapeau".

"Je sais que la bataille sera difficile mais je ne suis pas un capitaine de temps calme", affirme dans une interview à la Dépêche du Midi ce jeune dirigeant connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche et ne pas hésiter à prendre des positions iconoclastes.

"Si moi je reste planqué, alors oui, progressivement, les électeurs qui ont envie de rompre avec la gestion socialiste de la Région finiront par se jeter dans les bras des uns ou des autres", précise-t-il.

Se disant "fier d'être un député de droite sur une terre de gauche", ce représentant de l'aile sociale sur laquelle compte la droite pour regagner des électeurs affirme que "le RN n'apportera aucune solution à la Région, seulement l'agitation".

Alors que plusieurs sondages donnent gagnante la présidente sortante Carole Delga (PS), c'est un ancien député LR, Jean-Paul Garraud, devenu eurodéputé RN en 2019, qui conduira la liste du Rassemblement national, donné deuxième dans certains sondages, dans l'espoir d'attirer des voix à droite.

Mme Delga "incarne un quart de siècle de gestion socialiste et elle n'a jamais laissé de place à d'autres que ceux qui font partie de son clan politique. Je veux rompre avec cette pratique", déclare M. Pradié qui veut donc "tourner la page" et "attirer plus d'habitants" vers une Occitanie "plus innovante".

"Nous devons dégager des moyens pour la sécurité, la santé, l'emploi", souligne-t-il encore.

Avant de conclure: "Je veux que notre région protège davantage les plus fragiles: ceux qui ont basculé dans la pauvreté, ceux qui vivent le handicap ou encore les femmes et les enfants vulnérables".

cg-dmc/or

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MAR 7

2022: Mélenchon ne donnera pas de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen #

3/7/2021, 5:00 PM
Paris, FRA

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a indiqué dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022, même si tous deux ne sont "clairement pas la même chose".

"L'un est d'extrême centre, c'est-à-dire libéral complètement échevelé, très autoritaire. Et l'autre on ne sait pas très bien ce qu'elle veut, car maintenant la voilà repeinte en Européenne très allante, elle dit que l'islam c'est une religion comme les autres, et ce pauvre Darmanin qui dit aussitôt vous êtes trop molle... C'est devenu un objet flou Mme Le Pen, mais nous savons bien qui elle est, c'est l'extrême droite traditionnelle", a estimé M. Mélenchon sur France 3.

Le chef de l'Etat et la présidente du Rassemblement national ne sont donc "pas pareils". "Pour autant je ne reprendrai jamais l'initiative de dire faites ceci, faites cela" en cas de duel Macron/Le Pen, a-t-il souligné, "parce que les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui, il faut vivre avec son époque !", a ajouté M. Mélenchon qui a déjà lancé, comme Mme Le Pen, sa candidature pour 2022.

Le leader insoumis a nié avoir mis "un signe égal" entre les deux candidats lors du second tour de la présidentielle de 2017, comme il lui est souvent reproché.

Il avait alors refusé de donner une consigne à ses électeurs, indiquant simplement que, pour sa part, il irait voter, et pas pour le Front national.

Jean-Luc Mélenchon, qui a précisé avoir récolté "presque 200 signatures de parrainages d'élus" en vue de sa candidature, a fustigé les sondages "pas sérieux" qui placent "un an avant" l'échéance Emmanuel Macron et Marine Le Pen au coude-à-coude, un duel "mis en scène par M. Macron" tandis que Mme Le Pen n'a qu'à "attendre".

Mais avec des électeurs de gauche qui affirment ne vouloir voter ni pour l'un ni pour l'autre, "la situation va se rouvrir et devenir plus volatile, ce qui va rajouter des épisodes au feuilleton", a-t-il prédit.

Il a dit comprendre la position de ces électeurs, l'expliquant par la répression du mouvement des "gilets jaunes" et l'évocation par Emmanuel Macron de Pétain et Maurras, "deux figures de l'antisémitisme et de trahison de la patrie", a-t-il souligné.

Interrogé sur France Inter/franceinfo/Le Monde sur une possible fin du front républicain, le numéro deux du RN Jordan Bardella a estimé que "ces anathèmes qui ont été alimentés pendant de nombreuses années" à l'égard de son parti "n'ont plus lieu d'être aujourd'hui".

"Les Français voient bien que, sur tout un tas de sujets, nous avions eu raison avant tout le monde et ça nous accorde une légitimité", a-t-il fait valoir.

Un nouveau sondage Harris Interactive publié dimanche place Emmanuel Macron au coude-à-coude avec Marine Le Pen à l'issue du premier tour, avec 25% d'intentions de vote chacun si Xavier Bertrand était le candidat de droite (troisième avec 15%), contre 26% à la présidente du RN et 24% au chef de l'Etat il y a un mois.

Dans le cas où Valérie Pécresse serait la candidate de droite (12%), Emmanuel Macron obtiendrait 26% et Marine Le Pen 25%.

Dans chaque cas de figure, Jean-Luc Mélenchon arriverait quatrième à 11%.

ggy/jk/rhl

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MAR 7

2022: Mélenchon ne donnera pas de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen #

3/7/2021, 12:45 PM

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a indiqué dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022, même si tous deux ne sont "clairement pas la même chose".

"L'un est d'extrême centre, c'est-à-dire libéral complètement échevelé, très autoritaire. Et l'autre on ne sait pas très bien ce qu'elle veut, car maintenant la voilà repeinte en Européenne très allante, elle dit que l'islam c'est une religion comme les autres, et ce pauvre Darmanin qui dit aussitôt vous êtes trop molle... C'est devenu un objet flou Mme Le Pen, mais nous savons bien qui elle est, c'est l'extrême droite traditionnelle", a estimé M. Mélenchon sur France 3.

Le chef de l'Etat et la présidente du Rassemblement national ne sont donc "pas pareils". "Pour autant je ne reprendrai jamais l'initiative de dire faites ceci, faites cela" en cas de duel Macron/Le Pen, a-t-il souligné, "parce que les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui, il faut vivre avec son époque !", a ajouté M. Mélenchon qui a déjà lancé, comme Mme Le Pen, sa candidature pour 2022.

Le leader insoumis a nié avoir mis "un signe égal" entre les deux candidats lors du second tour de la présidentielle de 2017, comme il lui est souvent reproché.

Il avait alors refusé de donner une consigne à ses électeurs, indiquant simplement que, pour sa part, il irait voter, et pas pour le Front national.

Jean-Luc Mélenchon, qui a précisé avoir récolté "presque 200 signatures de parrainages d'élus" en vue de sa candidature, a fustigé les sondages "pas sérieux" qui placent "un an avant" l'échéance Emmanuel Macron et Marine Le Pen au coude-à-coude, un duel "mis en scène par M. Macron" tandis que Mme Le Pen n'a qu'à "attendre.

Mais avec des électeurs de gauche qui affirment ne vouloir voter ni pour l'un ni pour l'autre, "la situation va se rouvrir et devenir plus volatile, ce qui va rajouter des épisodes au feuilleton", a-t-il prédit.

Il a dit comprendre la position de ces électeurs et l'a expliquée par la répression du mouvement des "gilets jaunes" et l'évocation par Emmanuel Macron de Pétain et Maurras, "deux figures de l'antisémitisme et de trahison de la patrie", a-t-il souligné.

ggy/jk/rhl

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