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Marine Le Pen multiplie les signaux en direction des Républicains #

3/4/2021, 2:18 PM
Paris, FRA

Soutien à Sarkozy, dette: Marine Le Pen, candidate à l'Elysée, multiplie les signaux vers Les Républicains avec des revirements qui pourraient déboussoler son électorat, mais sans changer d'un iota ses priorités contre l'immigration et l'islamisme.

En quête de crédibilité après son échec à la présidentielle de 2017, la présidente du Rassemblement national s'était déjà résolue à ne plus réclamer une sortie de la France de l'Union européenne (Frexit) ni de l'euro.

Désormais, elle n'envisage plus de suspendre les accords de libre circulation de Schengen mais réfléchit à n'autoriser, dans cet espace de 26 Etats européens, que les "nationaux européens", qui restent à définir.

Sur la dette publique de la crise sanitaire, la cheffe du RN --elle-même à la tête d'un parti très endetté-- a signé une tribune dans L'Opinion le 21 février pour dire qu'une dette "doit être remboursée" et défendre une "maîtrise budgétaire dans la durée", alors que son programme économique en 2017, basé sur des hypothèses de croissance ambitieuses et de nombreuses dépenses, portait le risque de la faire exploser.

"Quand on a passé son temps à invectiver la Banque centrale européenne, la politique monétaire européenne, à préconiser une sortie de la monnaie unique, cela vous disqualifie en matière de gestion de la dette", lui a répondu dans le même journal le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt.

Le maire écologiste de Grenoble Eric Piolle pointe lui une candidate, d'habitude prompte à critiquer le "mondialisme" et le libéralisme économique, qui "se soumet à l'empire ultralibéral".

Marine Le Pen cajole en outre les artisans et les commerçants, frappés de plein fouet par la crise sanitaire, qui représentent un électorat ancré à droite mais plus dispersé depuis 2017, en demandant la réouverture de leurs entreprises.

Surtout, la dirigeante d'extrême droite, dans un autre clin d'oeil à la droite classique, a apporté clairement son soutien à son ancien adversaire Nicolas Sarkozy après sa condamnation à trois ans de prison dont un ferme pour "corruption" dans l'affaire dite "des écoutes".

"Si Nicolas Sarkozy souhaite être candidat à la présidentielle, il doit l'être (...) malgré la condamnation", a déclaré sur Europe 1 Marine Le Pen, elle-même mise en examen pour des emplois présumés fictifs, refusant que la justice fasse "la primaire de la présidentielle".

Pour les régionales, le RN va aussi désigner deux têtes de liste issues de LR: Jean-Paul Garraud en Occitanie et probablement Thierry Mariani en Provence-Alpes-Côte d'Azur, bastion du RN.

"Cette idée d'une grande coalition populaire, populiste qui transcenderait les frontières de la gauche et de la droite, soutenue notamment par Florian Philippot (ancien numéro 2 du parti), a laissé la place à l'idée que le RN, pour devenir un parti majoritaire, doit labourer à droite", explique Gilles Ivaldi, chercheur sur le populisme au Cevipof, en rappelant que l'électorat de Jean-Luc Mélenchon n'a pas beaucoup voté pour Marine Le Pen au deuxième tour de 2017.

Cela reste toutefois un défi. Marine Le Pen "fait le pari que sa base est loyale et qu'elle va pouvoir élargir" en direction des électeurs âgés et de la classe moyenne, selon M. Ivaldi.

"Mais en essayant de transformer le RN en parti de gouvernement, elle perd en radicalité. Or Il y a des gens qui votent RN parce que c'est un parti anti-système, qui critique les élites" et "un électorat populaire qui a besoin qu'on lui parle petits salaires ou retraite à 60 ans", toujours défendue par le RN, souligne le chercheur.

Lors de son débat avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ce dernier avait ironisé sur la "mollesse" de Marine Le Pen en pleine "dédiabolisation".

Alors la présidente du RN donne quelques gages à sa base. A destination de son électorat populaire, elle désigne l'ancien LFI Andréa Kotarac pour les régionales en Auvergne-Rhône-Alpes.

En direction des plus radicaux, elle soutient le mouvement d'ultradroite dissout Génération identitaire, vivier de cadres pour son parti, avec lequel elle partage le même combat à ses yeux primordial contre l'immigration.

are/jk/caz

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MAR 4

En cas de duel Macron-Le Pen en 2022, le "front républicain" incertain pour la gauche #

3/4/2021, 2:04 PM
Paris, FRA

En 2022, la gauche viendra-t-elle au secours du président français Emmanuel Macron en cas de duel avec la cheffe de l'extrême droite ? Pas si sûr, selon divers indicateurs de l'état de l'opinion de cet électorat, à quatorze mois de l'élection présidentielle.

Les votes de la gauche ont permis à Emmanuel Macron de l'emporter en 2017 face à Marine Le Pen, la présidente du Front National devenu Rassemblement National (extrême droite) -- tout comme ils avaient aidé le conservateur Jacques Chirac en 2002 contre Jean-Marie Le Pen, son père.

Mais en 2022, la gauche, qui n'a pas remporté de victoire électorale depuis près de 10 ans et s'est retrouvée cantonnée au second rôle au fil des scrutins, pourrait ne pas s'aligner sur le "front républicain", un concept né dans les années 80 qui veut que les partis politiques de gouvernement s'unissent au second tour contre l'extrême droite.

Le journal de gauche Libération l'a affirmé sur la foi de témoignages de centaines de ses lecteurs: "J'ai déjà fait barrage (à l'extrême droite), cette fois c'est fini", titrait-il samedi, reprenant une de ces déclarations.

Selon des sondages, réalisés alors que le scrutin est encore lointain, l'élection de 2022 devrait une nouvelle fois se réduire, au second tour, à un affrontement Macron-Le Pen. Mais nettement plus resserré. La candidate battue en 2017 avec 33% des voix par Emmanuel Macron pourrait cette fois concéder la défaite avec 48% des voix, selon un sondage Harris Interactive non publié mais révélé par plusieurs journaux.

Éclatée en une foule de partis (de l'extrême gauche de La France insoumise, aux écologistes des Verts en passant par les socialistes), privée de chef apte à réaliser l'union, tiraillée par les querelles et toujours pas remise de l'impopularité du dernier président socialiste, François Hollande, la gauche risque une fois de plus de voter "par défaut" en 2022.

Si une partie de son électorat a pu être séduite en 2017 par le candidat Macron, qui se présentait alors comme "ni de droite ni de gauche", certains ont depuis déchanté.

Très vite après son entrée en fonction, certains l'ont surnommé le "président des riches", n'acceptant ni la suppression de l'impôt sur la fortune, ni ses attaques contre des droits sociaux, ni son traitement de la crise né d'un mouvement de protestation de citoyens, les "Gilets jaunes", en 2018-2019. Enfin la rhétorique de son gouvernement sur l'immigration et l'Islam radical a choqué une certaine partie de la gauche.

Depuis qu'il est aux manettes, le chef de l'État s'est en outre entouré de personnalités de droite et notamment de proches de l'ancien président Nicolas Sarkozy, tels que Gérald Darmanin et le Premier ministre Jean Castex.

Si la gauche radicale qui mène l'opposition au parlement est catégorique dans son rejet d'Emmanuel Macron, le président garde toutefois des soutiens au centre-gauche: selon un sondage Ifop publié mercredi selon lequel 42% des sondés de gauche approuvent l'action du président, nettement plus qu'à droite (34%).

"L'électorat de gauche est blessé; il est humilié. Il sent qu'on l'oblige à voter pour un candidat qui ne l'a pas du tout respecté", affirme à l'AFP Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l'Université de Lille.

Pour Gilles Finchelstein, directeur du groupe de réflexion Jean Jaurès, les électeurs de gauche en ont globalement "ras-le-bol" d'être invités à voter pour la droite ou le centre-droit.

Le concept de "front républicain", inventé par le Parti socialiste lors du début de l'ascension du Front national pour empêcher la droite traditionnelle de s'allier à l'extrême droite, pèse désormais sur la gauche et pourrait ne plus faire recette.

En 2002, la France s'était retrouvée sous le choc au soir du premier tour, lorsque Jean-Marie Le Pen avait gagné une place en finale face au candidat conservateur Jacques Chirac. La gauche s'était largement mobilisée et avait voté Chirac. Mais en 2017, le leader de LFI, Jean-Luc Melenchon, avait rompu avec la stratégie du "tout le monde contre Le Pen", refusant de soutenir Emmanuel Macron.

"Les gens ont l'impression, je crois à juste titre, que c'est du Le Pen sans Le Pen, qu'il recycle au fur et à mesure le programme du Rassemblement National. Très franchement si c'était à refaire je crois que j'aurais la même réaction que ces électeurs" ayant témoigné auprès de Libération, a déclaré à l'AFP Éric Coquerel, autre député du parti d'extrême-gauche.

cb-jg-fz/fio

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MAR 4

Municipales à Lille: les recours des rivaux d'Aubry rejetés #

3/4/2021, 12:40 PM
Lille, FRA

Première victoire judiciaire pour la maire socialiste de Lille, Martine Aubry: le tribunal administratif a rejeté jeudi les recours de ses deux rivaux, écologiste et LREM, contre sa réélection lors des dernières municipales pour un quatrième mandat, avec 227 voix d'avance.

Le tribunal administratif de Lille a suivi l'avis du rapporteur public lors de l'audience le 18 février, qui concluait que "le résultat proclamé est conforme à la volonté des électeurs".

Au soir du second tour le 28 juin 2020, Martine Aubry avait été réélue pour un quatrième mandat, avec 227 voix d'avance sur son ex-allié écologiste, Stéphane Baly (39,4%). Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet de Mme Aubry passée en 2017 dans le camp macroniste, avait terminé troisième avec 20,6% des voix, sur fond d'abstention record (plus de 68%).

Ces deux opposants à la maire socialiste considéraient que la sincérité du scrutin avait été altérée, en raison des conditions de déroulement de la campagne électorale et des opérations de vote.

"Le tribunal a écarté l'ensemble des griefs relatifs à la méconnaissance des dispositions du code électoral prohibant l'utilisation à des fins de propagande électorale de procédés de publicité commerciale, les pressions sur les électeurs ainsi que le financement d'une campagne électorale par une personne morale", a indiqué sur son site internet la juridiction.

Il a également rejeté "de nombreux griefs concernant les opérations de vote", "irrecevables car soulevés après l'expiration du délai de recours" de cinq jours après les résultats.

Les deux candidats malheureux faisaient valoir un nombre important de signatures "radicalement différentes" selon eux d'un tour à l'autre. Ils affirmaient en avoir recensé plus de 350 sur 70 des 130 bureaux de vote, mais le tribunal a conclu qu'Ils ne les avaient pas signalés dans les temps.

Le tribunal n'a finalement "retenu comme irrégularités que le défaut de prise en compte de quatre suffrages regardés à tort comme nuls, la privation du droit de vote de deux électeurs en raison de l'acheminement tardif par l'administration postale de leurs procurations et 48 émargements irréguliers du fait de différences significatives entre les signatures", poursuit le communiqué.

Toutefois, le tribunal a conclu que "les rectifications devant découler de ces irrégularités n'étaient pas de nature à remettre en cause les résultats des opérations électorales, eu égard à l'écart de 227 voix ayant séparé les deux listes arrivées en tête au second tour".

Le tribunal "le dit avec clarté : nul ne peut de bonne foi prétendre que la sincérité de l'élection aurait été faussée ou le résultat altéré. Nous l'avons toujours affirmé sereinement: aucune fraude ou manipulation n'a été commise et n'est venue entacher la régularité des opérations de vote", ont réagi dans un communiqué Martine Aubry et les candidats de sa liste, faisant part de leur "satisfaction immense" pour la validation du résultat.

Les "discordances de signature", indépendamment de savoir à qui elles profitent, "sont à remettre dans un contexte où, sur recommandation du gouvernement (...) les listes d'émargement avaient été réimprimées pour inclure les nouveaux électeurs inscrits" entre les deux tours, les électeurs n'ayant "pas sous les yeux leur signature de premier tour", relèvent-ils notamment.

"C'est une déception, on continue de penser que l'addition d'irrégularités graves et des largesses prises avec les règles électorales auraient dû amener le TA à une autre décision", a pour sa part réagi auprès de l'AFP Mme Spillebout, annonçant qu'elle irait "en appel pour que le droit soit dit".

Le chef de file de l'opposition EELV, Stéphane Baly, s'est réservé "d'avoir l'argumentaire pour commenter" et se "prononcer sur un possible appel".

Lors de l'audience, le conseil de la liste Aubry, Me Philippe Bluteau, avait dénoncé "l'acharnement" des opposants "à multiplier le nombre de cas de signatures différentes entre les deux tours (...) alors qu'ils savaient qu'ils ne pouvaient s'en prévaloir".

jpa-cab/shu

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MAR 4

Barrage à l'extrême droite: sommée de se positionner, la gauche des partis tiraillée #

3/4/2021, 12:11 PM
Paris, FRA

Barrage de principe pour certains, refus d'une attitude de "castors" chez d'autres: les responsables de gauche étalent leurs divergences sur un potentiel duel de second tour à la présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Les remous suscités chez LREM le week-end dernier après la Une du journal Libération sur le refus croissant du "front républicain" chez les électeurs de gauche ont ricoché sur les oppositions cette semaine, sommées de se positionner.

Le chef des députés marcheurs Christophe Castaner leur a mis la pression mercredi en assurant qu'il participerait "sans aucun état d'âme" à un front républicain, estimant que ceux qui s'en détournent "font le lit" du Rassemblement national.

En réponse, Anne Hidalgo, la maire PS de Paris, a juré dans le journal Le Parisien qu'elle ferait "toujours barrage à l'extrême droite, quoi qu'il arrive", insistant sur le fait qu'elle souhaite proposer "un autre chemin" en vue de l'élection présidentielle de 2022.

Une position partagée par Fabien Roussel, le numéro un communiste: "Jamais je ne ferai en sorte que l'extrême droite gouverne et prenne la main sur la République", a déclaré le secrétaire national du PCF.

De son côté, Olivier Faure a préféré se concentrer sur ce que doit faire son camp pour éviter un tel second tour: "C'est au bloc social-écologique de se montrer à la hauteur de ses responsabilités et de bousculer ce scénario", avait dit le Premier secrétaire du Parti Socialiste dans Libération la semaine dernière, en accusant l'exécutif d'avoir "choisi Marine Le Pen comme faire-valoir".

LREM a aussi beaucoup visé Jean-Luc Mélenchon qui, selon son délégué général Stanislas Guerini, a "fait exploser au bazooka le front républicain" dans l'entre-deux tours en 2017 en ne "faisant pas de choix".

Le chef des insoumis n'avait pas appelé à voter Emmanuel Macron lors de l'entre deux tours en 2017, expliquant ne pas vouloir fracturer son camp. Mais il avait tout de même lancé: "Pas une voix à l'extrême droite !".

Dimanche sur son blog, M. Mélenchon a moqué "un affolement qui en dit long" chez LREM, usant de son concept satirique de "castors" pour décrire les partisans du "barrage".

"La macronie avait ouvert l'année avec un grand projet de drague de l'électorat d'extrême droite", a ajouté le député des Bouches-du-Rhône, se référant à une interview du Président donnée à l'hebdomadaire L'Express qui faisait selon lui "l'apologie de Pétain et Maurras". Il a dénoncé une "macronie" qui "gémit et pleurniche devant l'ampleur des dégâts qu'elle a déclenchés".

Même son de cloche chez la députée insoumise de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, qui a pointé du doigt les accointances idéologiques entre le Rassemblement national et LREM sur franceinfo mardi.

Elle a assuré avoir voté pour M. Macron, issu de la gauche, au second tour en 2017, mais en 2022 ? Ce serait "probablement non", a-t-elle répondu avant d'expliquer: "Je ne vois pas comment je remets un bulletin dans l'urne pour l'homme qui était censé être un rempart à l'extrême droite et qui est devenu une passerelle".

A droite, le numéro 2 de LR Guillaume Peltier a tenu un discours similaire sur France 2 en clamant qu'il ne s'était "pas engagé en politique pour faire barrage", rappelant qu'il avait voté blanc au second tour en 2017. Cet ancien du Front national a dénoncé un "duel mortifère qu'on tente de nous imposer" entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

tg-bap/jk/tes

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MAR 4

Les principales étapes de l'affaire Karachi #

3/4/2021, 11:53 AM
Paris, FRA

Voici les principales étapes de l'affaire Karachi, dans laquelle l'ex-Premier ministre Edouard Balladur, accusé de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, a été relaxé jeudi par la Cour de justice de la République.

En 1994, plusieurs gros contrats d'armement sont conclus par le gouvernement d'Edouard Balladur: trois sous-marins sont vendus au Pakistan pour environ 830 millions d'euros, deux frégates à l'Arabie saoudite pour 3 milliards d'euros.

Jacques Chirac, élu président de la République en 1995 après avoir devancé Edouard Balladur au premier tour, fait stopper un an plus tard les versements de commissions à des responsables locaux. Celles-ci étaient légales jusqu'en 2000 mais des rétrocommissions en France, déjà illégales, étaient soupçonnées.

Le 8 mai 2002, un attentat fait 15 morts à Karachi (sud du Pakistan), dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN) travaillant à la construction d'un sous-marin.

L'enquête antiterroriste suit initialement la piste d'Al-Qaïda. Mais le juge Marc Trévidic, sous l'impulsion des parties civiles, commence à explorer en 2009 la thèse de représailles pakistanaises après l'arrêt des versements de commissions. Un rapport des services de renseignement révélé en 2019 montrera toutefois que la piste islamiste restait privilégiée.

Après une plainte pour corruption des familles de victimes en 2010, des juges d'instruction sont chargés d'enquêter sur le volet financier de l'affaire.

En 2011 et 2012, l'intermédiaire Ziad Takieddine et Thierry Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, sont mis en examen. Ils sont soupçonnés d'avoir, dans les années 1990, rapporté de l'étranger des valises d'argent remises à Nicolas Bazire, directeur de campagne d'Edouard Balladur.

Nicolas Bazire, Renaud Donnedieu de Vabres, ex-conseiller au ministère de la Défense, Dominique Castellan, ex-dirigeant de la branche internationale de la DCN, et l'intermédiaire Abdul Rahman El Assir sont également mis en examen.

En 2013, Ziad Takieddine déclare aux juges avoir oeuvré au financement occulte de la campagne présidentielle malheureuse d'Edouard Balladur, à la demande de MM. Bazire et Gaubert. Il se rétractera six ans plus tard.

En 2014, les juges d'instruction souhaitent que la Cour de justice de la République (CJR), seule compétente pour juger les ministres pour des infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions, enquête sur Edouard Balladur et François Léotard, ancien ministre de la Défense (1993-95).

Le 12 juin, MM. Takieddine, Gaubert, Donnedieu de Vabres et El Assir sont renvoyés en correctionnelle, ainsi que MM. Castellan et Bazire qui font appel.

Après plusieurs décisions de justice, le renvoi en correctionnelle des six prévenus est validé par la Cour de cassation en 2017.

Le 29 mai, Edouard Balladur est mis en examen par la CJR. François Léotard l'est à son tour le 4 juillet.

Le 30 septembre 2019, la CJR décide de juger MM. Balladur et Léotard pour "complicité d'abus de biens sociaux" ainsi que, pour l'ancien Premier ministre, recel de ce délit.

En octobre 2019, MM. Takieddine, Bazire, Gaubert, Donnedieu de Vabres, El Assir et Castellan sont de leur côté jugés en correctionnelle pour abus de biens sociaux, recel ou complicité.

Le 15 juin 2020, ils sont condamnés à des peines de deux à cinq ans de prison ferme et font appel.

Entretemps, le 13 mars 2020, la Cour de cassation a rejeté les pourvois déposés par Edouard Balladur.

Jugé avec François Léotard début 2021 par la CJR, l'ex-Premier ministre dénonce des accusations "mensongères". Le 4 mars, il est relaxé alors que l'accusation avait requis un an de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende.

François Léotard est condamné à deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende pour "complicité" d'abus de biens sociaux, conformément aux réquisitions.

doc-paj/ber/nm

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MAR 4

Municipales à Lille: les recours des rivaux d'Aubry rejetés #

3/4/2021, 10:44 AM
Lille, FRA

Première victoire judiciaire pour la maire socialiste de Lille, Martine Aubry: le tribunal administratif a rejeté jeudi les recours de ses deux rivaux, écologiste et LREM, contre sa réélection lors des dernières municipales pour un quatrième mandat, avec 227 voix d'avance.

Le tribunal administratif de Lille a ainsi suivi l'avis du rapporteur public lors de l'audience le 18 février, qui concluait que "le résultat proclamé est conforme à la volonté des électeurs".

Au soir du second tour le 28 juin 2020, Martine Aubry avait été réélue pour un quatrième mandat, avec 227 voix d'avance sur son ex-allié écologiste, Stéphane Baly (39,4%). Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet de Mme Aubry passée en 2017 dans le camp macroniste, avait terminé troisième avec 20,6% des voix, sur fond d'abstention record (plus de 68%).

Ces deux opposants à la maire socialiste considéraient que la sincérité du scrutin avait été altérée, en raison des conditions de déroulement de la campagne électorale et des opérations de vote.

"Le tribunal a écarté l'ensemble des griefs relatifs à la méconnaissance des dispositions du code électoral prohibant l'utilisation à des fins de propagande électorale de procédés de publicité commerciale, les pressions sur les électeurs ainsi que le financement d'une campagne électorale par une personne morale", a indiqué sur son site internet la juridiction.

Il a également rejeté "de nombreux griefs concernant les opérations de vote", "irrecevables car soulevés après l'expiration du délai de recours" de cinq jours après les résultats.

Les deux candidats malheureux faisaient valoir un nombre important de signatures "radicalement différentes" selon eux d'un tour à l'autre. Ils affirmaient en avoir recensé plus de 350 sur 70 des 130 bureaux de vote, mais le tribunal a conclu qu'Ils ne les avaient pas signalés dans les temps.

"Les protestataires auraient pu soulever l'ensemble de ces griefs dans le délai de recours, avant de les développer après son expiration", note le communiqué.

Le tribunal n'a finalement "retenu comme irrégularités que le défaut de prise en compte de quatre suffrages regardés à tort comme nuls, la privation du droit de vote de deux électeurs en raison de l'acheminement tardif par l'administration postale de leurs procurations et 48 émargements irréguliers du fait de différences significatives entre les signatures", poursuit le communiqué.

Toutefois, le tribunal a conclu que "les rectifications devant découler de ces irrégularités n'étaient pas de nature à remettre en cause les résultats des opérations électorales, eu égard à l'écart de 227 voix ayant séparé les deux listes arrivées en tête au second tour".

"C'est une déception, on continue de penser que l'addition d'irrégularités graves et des largesses prises avec les règles électorales auraient dû amener le TA à une autre décision", a déclaré à l'AFP Mme Spillebout, annonçant qu'elle irait "en appel pour que le droit soit dit".

"Ce qui était un questionnement sur la régularité du vote s'est transformé au cours de l'instruction en suspicion et conviction profonde".

Le chef de file de l'opposition EELV, Stéphane Baly, a quant à lui indiqué à l'AFP "attendre d'avoir l'argumentaire pour commenter" et se "prononcer sur un possible appel".

La majorité municipale n'a pas non plus souhaité réagir pour l'heure, en attendant de recevoir le jugement écrit et de l'examiner.

Lors de l'audience, le conseil de la liste Aubry, Me Philippe Bluteau, avait dénoncé "l'acharnement" des opposants "à multiplier le nombre de cas de signatures différentes entre les deux tours (...) alors qu'ils savaient qu'ils ne pouvaient s'en prévaloir".

jpa/cab/shu

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MAR 4

Municipales à Lille: les recours des rivaux d'Aubry rejetés #

3/4/2021, 9:20 AM
Lille, FRA

Première victoire judiciaire pour la maire socialiste de Lille, Martine Aubry: le tribunal administratif a rejeté jeudi les recours de ses deux rivaux, écologiste et LREM, contre sa réélection lors des dernières municipales pour un quatrième mandat, avec 227 voix d'avance.

Le tribunal administratif de Lille a ainsi suivi l'avis du rapporteur public, Dominique Babski, lors de l'audience le 18 février, qui considérait que "le résultat proclamé est conforme à la volonté des électeurs".

Au soir du second tour le 28 juin 2020, Martine Aubry avait été réélue pour un quatrième mandat, avec 227 voix d'avance sur son ex-allié écologiste, Stéphane Baly (39,4%). Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet de Mme Aubry passée en 2017 dans le camp macroniste, avait terminé troisième avec 20,6% des voix, sur fond d'abstention record (plus de 68%).

Ces deux opposants à la maire socialiste considéraient que la sincérité du scrutin avait été altérée, notamment en raison d'un nombre important de signatures "radicalement différentes" selon eux d'un tour à l'autre. Ils affirmaient en avoir recensé plus de 350 sur 70 des 130 bureaux de vote.

Mais l'ensemble des recours ont été rejetés. Mme Spillebout a annoncé d'ores et déjà qu'elle irait "en appel pour que le droit soit dit".

"C'est une déception, on continue de penser que l'addition d'irrégularités graves et des largesses prises avec les règles électorales auraient dû amener le TA à une autre décision", a-t-elle déclaré. "Ce qui était un questionnement sur la régularité du vote s'est transformé au cours de l'instruction en suspicion et conviction profonde".

Le chef de file de l'opposition EELV, Stéphane Baly, a quant à lui indiqué à l'AFP "attendre d'avoir l'argumentaire pour commenter" et se "prononcer sur un possible appel".

Le rapporteur public avait estimé "irrecevables" les arguments de l'opposition portant sur les signatures, car "il aurait fallu pointer au moins une irrégularité précise dans chaque bureau de vote", dans le délai légal de recours de cinq jours.

Il avait cependant acté des "discordances significatives sur 62 signatures", parmi les 90 signalées par les Verts dans le délai légal imparti.

Mais "même en prenant en compte" ces irrégularités d'émargement et six autres liées à des problèmes de procuration et de bulletin jugés nuls, "cela ne change pas le résultat, car l'écart serait de 159 voix", avait-t-il relevé, excluant de demander une modification du résultat du scrutin.

"Éplucher les résultats de tous les bureaux en cinq jours", c'était "un travail titanesque, impossible!", avait répliqué l'avocate de la liste verte, Muriel Ruef, d'autant plus en raison des "circonstances exceptionnelles" de la crise sanitaire.

Conseil de la liste Aubry, Me Philippe Bluteau avait de son côté dénoncé "l'acharnement" des opposants "à multiplier le nombre de cas de signatures différentes entre les deux tours (...) alors qu'ils savaient qu'ils ne pouvaient s'en prévaloir!".

Il y avait vu un procédé "insupportable", car "les règles de procédure ont un sens, c'est de protéger" la démocratie. "Le critère essentiel est la sincérité du vote et le respect scrupuleux des procédures ne doit pas aboutir à en dénaturer l'esprit", commentait jeudi Mme Spillebout.

Le rapporteur public avait également écarté des arguments sur l'utilisation des moyens de la Ville au profit de la campagne, et d'éventuelles tentatives d'influencer le vote.

jpa/cab/shu

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MAR 4

Pour Guerini, Mélenchon a "fait exploser au bazooka le front républicain" en 2017 #

3/4/2021, 8:41 AM
Paris, FRA

Le délégué général de la République en marche, Stanislas Guerini, a mis en garde jeudi une partie de la gauche qui mettrait "un signe égal entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron" en accusant Jean-Luc Mélenchon d'avoir "fait exploser au bazooka le front républicain" en 2017.

"C'est Jean-Luc Mélenchon le premier qui dans l'entre-deux-tours en 2017 a fait exploser au bazooka le front républicain en ne faisant pas de choix", a déclaré le numéro un de LREM sur Sud-Radio, soutenant qu'à l'Assemblée Nationale "les votes de l'extrême gauche et de l'extrême droite se rejoignent bien plus souvent".

Interrogé sur la position de Christophe Castaner qui avait déclaré qu'il "soutiendrait" Jean-Luc Mélenchon dans l'hypothèse d'un second tour qui opposerait le leader de la France Insoumise à Marine Le Pen, M. Guerini a toutefois indiqué être "parfaitement en ligne" avec le chef de file des députés LREM à l'Assemblée.

Il a lancé un appel à "ceux qui sont sensibles aux mesures sociales", égrenant des dispositions prises pendant le quinquennat: "le Ségur de la santé", le "13e mois aux salariés au SMIC". "Je ne pense pas que Marine Le Pen aurait fait la PMA pour toutes", a insisté le député de Paris.

Le numéro 2 de LR Guillaume Peltier a indiqué sur France 2 qu'il ne s'était "pas engagé en politique pour faire barrage", rappelant qu'il avait voté blanc au second tour en 2017 et soulignant qu'il refuse "ce duel mortifère qu'on tente de nous imposer", entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

tg-ggy/jk/shu

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MAR 4

Municipales à Lille: les recours des rivaux d'Aubry rejetés #

3/4/2021, 8:38 AM
Lille, FRA

Le tribunal administratif de Lille a rejeté jeudi les recours formés par les deux rivaux, écologiste et LREM, de Martine Aubry (PS) qui contestaient le résultat des dernières municipales de Lille l'ayant reconduite, a-t-on appris auprès de la majorité municipale et de l'avocate d'une requérante.

Le tribunal a ainsi suivi l'avis du rapporteur public, Dominique Babski, lors de l'audience le 18 février, qui considérait que "le résultat proclamé est conforme à la volonté des électeurs".

Les deux opposants à la maire socialiste, l'écologiste Stéphane Baly et la marcheuse Violette Spillebout, considéraient que la sincérité du scrutin, remporté de seulement 227 voix par Martine Aubry, avait été altéré, notamment en raison d'un nombre important de signatures "radicalement différentes" selon eux d'un tour à l'autre. Ils affirmaient en avoir recensé plus de 350 sur 70 des 130 bureaux de vote.

L'ensemble des recours ont été rejetés, a indiqué à l'AFP une source de la majorité municipale. Violette Spillebout a confirmé ce rejet à l'AFP.

Le rapporteur public avait estimé "irrecevables" les arguments de l'opposition portant sur les signatures, car "il aurait fallu pointer au moins une irrégularité précise dans chaque bureau de vote", dans le délai légal de recours de cinq jours.

Il avait cependant acté des "discordances significatives sur 62 signatures", parmi les 90 signalées par les Verts dans le délai légal imparti, mais exclu de demander une modification du résultat du scrutin incluant cet écart.

"Éplucher les résultats de tous les bureaux en cinq jours", c'était "un travail titanesque, impossible!", avait répliqué l'avocate de la liste verte, Muriel Ruef, d'autant plus en raison des "circonstances exceptionnelles" de la crise sanitaire.

Défenseur de la liste Aubry, Me Philippe Bluteau avait de son côté dénoncé "l'acharnement" des opposants "à multiplier le nombre de cas de signatures différentes entre les deux tours (...) alors qu'ils savaient qu'ils ne pouvaient s'en prévaloir!".

Martine Aubry avait été réélue au soir du second tour le 28 juin 2020 pour un quatrième mandat, avec 227 voix d'avance sur son ex-allié écologiste, Stéphane Baly (39,4%). Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet de Mme Aubry passée en 2017 dans le camp macroniste, avait terminé troisième avec 20,6% des voix, sur fond d'abstention record (plus de 68%).

jpa-cab/shu

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MAR 4

Municipales à Lille: les recours des rivaux d'Aubry rejetés (avocate et majorité) #

3/4/2021, 8:17 AM
Lille, FRA

Le tribunal administratif de Lille a rejeté jeudi les recours formés par les deux rivaux Vert et LREM de Martine Aubry (PS) qui contestaient le résultat des dernières municipales de Lille l'ayant reconduite, a-t-on appris auprès de la majorité municipale et d'une avocate d'une requérante.

La tribunal a suivi l'avis du rapporteur public. Les deux opposants à la maire socialiste, le Vert Stéphane Baly et la marcheuse Violette Spillebout, considéraient que la sincérité du scrutin, remporté de seulement 227 voix par la maire sortante, avait été altéré, notamment en raison d'un nombre important de signatures "radicalement différentes" d'un tour à l'autre.

cab-jpa/spi

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MAR 4

2022: Hidalgo fera "barrage à l'extrême droite, quoi qu'il arrive" #

3/4/2021, 8:09 AM
Paris, FRA

La maire (PS) de Paris Anne Hidalgo, qui fera "toujours barrage à l'extrême droite, quoi qu'il arrive", veut proposer "un autre chemin" en vue de l'élection présidentielle pour laquelle elle se positionnera "à l'automne", a-t-elle déclaré dans un entretien au Parisien jeudi.

Pour "réparer les liens entre les Français", la maire de la capitale place deux thèmes en haut de son agenda politique: "rendre leur fierté à ceux qui sont toujours les oubliés, les classes moyennes et les catégories populaires, et mettre l'écologie au service du progrès économique et social. L'écologie doit être notre ossature et la solidarité notre boussole".

L'ancienne inspectrice du travail a reçu mercredi le prix de la Personnalité politique de l'année 2020 du Trombinoscope pour sa réélection à la tête de l'exécutif parisien.

Depuis plusieurs semaines, elle pose régulièrement des jalons en vue de la présidentielle de 2022. "Je vais me déplacer beaucoup dans les villes et les territoires ruraux et partout où on m'invitera pour écouter, discuter, échanger, comprendre", explique-t-elle avant de préciser son calendrier: "jusqu'à l'été, beaucoup de déplacements, et à l'automne on aura peut-être des choses à se dire."

Sur la crise sanitaire, la maire de Paris, qui a réitéré lundi son opposition au confinement de la capitale le week-end, se prononce dans une tribune simultanée publiée par Le Monde en faveur d'une stratégie "zéro Covid" qui "doit être menée au niveau de l'Union européenne".

"Nous avons huit semaines devant nous pour accélérer drastiquement la vaccination et notre immunité collective et engager une stratégie +zéro Covid+ en évitant des confinements. Travaillons en concertation et donnons-nous rendez-vous en mai pour préparer l'avenir. Les premiers résultats nous permettront alors de mettre en oeuvre une stratégie +zéro Covid+ pour reprendre le cours normal de nos vies", réclame l'élue socialiste.

Cette stratégie est entendue comme la volonté de réduire à zéro la circulation du coronavirus grâce à des mesures strictes prises dès que des cas apparaissent, combinées à un contrôle drastique des foyers d'infection (tester, tracer, isoler). Parallèlement, la vie normale peut se poursuivre dans les zones où le virus ne circule pas.

pyv/jk/shu

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MAR 4

Les pays européens qui interdisent le voile intégral #

3/4/2021, 5:45 AM
Paris, FRA

Les Suisses doivent se prononcer dimanche sur une interdiction de dissimuler son visage dans l'espace public, largement perçue comme visant le voile intégral. Voici un aperçu de mesures d'interdiction du niqab et de la burqa en vigueur en Europe.

- La FRANCE a été le premier pays européen à interdire le voile intégral dans l'espace public, avec une loi de 2010 "interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public". Sont ainsi concernés la rue, les commerces, les administrations mais aussi les transports en commun, les mairies ou les cinémas.

Validée par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) en 2014, la loi prévoit en cas d'infraction jusqu'à 150 euros d'amende.

Concernant le port du simple voile islamique (ne couvrant pas le visage), les élèves des établissements scolaires publics ne peuvent arborer ni signes ou tenues manifestant "ostensiblement une appartenance religieuse", en vertu d'une loi de 2004. Mais cette interdiction ne concerne pas l'université.

Les agents de la fonction publique en général ont l'obligation de respecter une "stricte neutralité". Quant à la question du port du simple voile dans les entreprises, elle n'est pas tranchée sur le plan juridique.

- En AUTRICHE, une interdiction de toute dissimulation du visage dans l'espace public, visant le voile islamique intégral, est entrée en vigueur le 1er octobre 2017. Les infractions sont passibles d'une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros.

Concernant le voile simple, la Cour constitutionnelle autrichienne a retoqué fin 2020 une loi de 2019 interdisant aux fillettes de le porter dans les écoles maternelles et primaires.

- En BELGIQUE, le voile intégral est banni en public depuis 2011. Les contrevenantes sont passibles d'une condamnation allant jusqu'à 7 jours de prison et/ou d'une amende de 15 à 25 euros. La Cour européenne des droits de l'homme a validé cette interdiction en juillet 2017.

- En BULGARIE, une loi adoptée en 2016 "interdit le port sur les lieux publics de vêtements dissimulant partiellement ou complètement le visage", sauf pour raisons de santé ou professionnelles. Les sanctions prévues sont une amende de 200 leva (102 euros environ) pour une première infraction, et de 1.500 leva (767 euros) pour chaque infraction suivante.

- Au DANEMARK: une loi bannissant le port du voile intégral dans l'espace public est entrée en vigueur en août 2018. Toute infraction est sanctionnée d'une amende de 1.000 couronnes danoises (130 euros) qui peut être portée à 10.000 couronnes en cas de récidive.

- En ALLEMAGNE, depuis 2017, le port du voile intégral est interdit pour les fonctionnaires et les militaires qui doivent avoir le visage totalement découvert dans le cadre de leurs fonctions. Le voile intégral n'est en revanche pas interdit dans l'espace public mais la loi oblige les personnes dont le visage est dissimulé à se découvrir en cas de vérification d'identité.

Dans le domaine de l'enseignement, certains Länder ont interdit le port du voile intégral pour les élèves de l'enseignement public.

Quant au règlement sur le port du voile islamique simple (ne couvrant pas le visage) pour les enseignantes, il est également très différent d'un Etat régional à l'autre. En 2015, la Cour constitutionnelle allemande a restreint l'interdiction pour les enseignantes, en la limitant aux cas de menace avérée pour la bonne marche de l'école.

- Aux PAYS-BAS, depuis août 2019, la loi interdit le port du voile intégral dans les établissements d'enseignement, les institutions et les bâtiments publics, dans les hôpitaux et dans les transports en commun, sous peine d'une amende de 150 euros. Il reste toutefois autorisé dans la rue.

- La NORVEGE interdit le port du voile intégral depuis le 1er août 2018 dans tous les établissements éducatifs, publics et privés du royaume, y compris dans l'enseignement supérieur. Cette interdiction vaut aussi pour les employés dans les crèches.

- ITALIE: Deux régions italiennes, la Lombardie et la Vénétie, prohibent le voile intégral dans les hôpitaux et les bâtiments publics.

- SUEDE: les établissements scolaires peuvent depuis 2003 interdire le voile intégral s'il nuit à la communication entre élève et enseignant, s'il est dangereux (dans un laboratoire, un cours de sport) ou s'il contrevient aux règles d'hygiène. Partout ailleurs, il est autorisé.

doc-kd/cds/plh

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MAR 3

Régionales: Andréa Kotarac conduira la liste du RN en Auvergne-Rhône-Alpes #

3/3/2021, 7:15 PM
Paris, FRA

Le Rassemblement national a choisi l'ancien Insoumis passé dans son giron, Andréa Kotarac, pour conduire sa liste dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé le parti mercredi dans un communiqué.

Andréa Kotarac, ancien conseiller régional de La France insoumise et désormais co-animateur du "mouvement localiste" avec l'eurodéputé du RN Hervé Juvin, avait été candidat du parti pour la métropole de Lyon.

Avec Andréa Kotarac, l'ancien LR Jean-Paul Garraud candidat en Occitanie et probablement l'ancien sarkozyste Thierry Mariani en Provence-Alpes-Côte d'Azur, le RN joue la carte de l'ouverture à des candidats qui n'ont pas leur carte au parti.

Il a été choisi au détriment d'un autre candidat moins connu, Alexis Jolly, proche du député Bruno Bilde et délégué du RN dans l'Isère, qui avait remplacé en juillet un proche de Marion Maréchal, Thibaut Monnier.

C'est un autre proche de la nièce de Marine Le Pen, Antoine Mellies, qui avait présenté Andréa Kotarac à la patronne du RN.

M. Kotarac devrait affronter le président sortant de la région, Laurent Wauquiez (LR), donné vainqueur par un sondage à l'automne, mais qui n'a toujours pas officialisé sa candidature.

Andréa Kotarac, 32 ans, était donné deuxième à 20% des intentions de vote derrière Laurent Wauquiez (31%) selon un sondage Ifop réalisé fin novembre.

Bruno Bonnell, député de la circonscription de Villeurbanne, près de Lyon, sera la tête de liste pour LREM. Les écologistes, eux, ont investi la haut-savoyarde Fabienne Grébert. Le PS pourrait investir l'ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem.

are/etr/bow

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MAR 3

Régionales: dans le Sud-Est la question des alliances mobilise les partis #

3/3/2021, 6:12 PM
Marseille, FRA

Quelles alliances au premier tour pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur? La question mobilise les partis, bien qu'aucun camp n'ait encore de candidat officiel, dans une région où l'extrême droite reste forte mais sans partenaire.

En 2015, le candidat d'union de la droite, Christian Estrosi, l'avait emporté face à la frontiste Marion Maréchal Le Pen, arrivée largement en tête au premier tour. Une victoire obtenue grâce au retrait de la liste socialiste alors conduite par Christophe Castaner (passé depuis chez LREM).

Conséquence: la gauche été absente pendant six ans de l'hémicycle régional où le Front national, rebaptisé Rassemblement national (RN), a représenté seul l'opposition à la majorité de droite conduite par Renaud Muselier (LR) qui a succédé à Christian Estrosi, redevenu maire de Nice.

En juin, c'est l'ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani, élu eurodéputé RN, qui est pressenti pour porter les couleurs du parti de Marine Le Pen. Contacté par l'AFP, il n'a pas souhaité s'exprimer.

Un sondage de l'institut Ifop pour La Tribune et la radio Europe1 publié fin décembre le plaçait en tête au premier tour devant Renaud Muselier (LR) avec 30% des suffrages, 10 points que moins que Marion Maréchal Le Pen en 2015 (40,55%).

Même avec le scenario d'une triangulaire avec la gauche, l'élu RN serait devancé au second tour par le président de région sortant (37% contre 40%), selon l'échantillon des 905 personnes interrogées.

"Le RN, toujours en tête mais moins fringant, conserve une possibilité de gagner la région. Renaud Muselier tient le choc, avec des incertitudes en cas de triangulaire ou de quadrangulaire, alors que la gauche, sans incarnation, est en vraie difficulté", résume à l'AFP le directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi.

Renaud Muselier semble attendre le bon moment pour se déclarer. "Pour l'instant, je ne suis pas en campagne mais dans l'action", a-t-il lâché à des journalistes.

Le président de cette région de plus de cinq millions d'habitants a écarté tout accord d'appareil avant le second tour, notamment avec En marche, qui lui a tendu la main par la voix du patron des députés LREM, Christophe Castaner.

Mais "bien sûr, pour le second tour, pas de gestes barrières entre les républicains que nous sommes", a précisé l'élu au quotidien Le Figaro.

Le parti présidentiel, crédité de 12 à 13% au 1er tour dans plusieurs sondages, a désigné comme cheffe de file la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel. "Mais cheffe de file ne veut pas dire candidate", a-t-elle souligné au quotidien La Provence, reprenant la proposition d'alliance au premier tour avec Muselier.

"Une alliance avec En marche au 1er tour (...) présente le risque sérieux que des électeurs de droite se réfugient dans l'abstention ou le vote RN", souligne Frédéric Dabi.

A gauche, où l'on rêve de retrouver la dynamique victorieuse de la coalition du Printemps marseillais (PS, PCF, LFI, EELV) qui a conquis la mairie de Marseille, quelque 1.800 personnes, dont de nombreuses personnalités, ont signé en janvier un appel à l'union dès le 1er tour.

"Je ferai tout (...) pour qu'on fabrique une union la plus large possible", a assuré le maire de Marseille Benoit Payan (PS) en janvier.

Selon le sondage IFOP, aucune liste de gauche ne dépasserait la barre des 10% nécessaires pour se maintenir si elles partaient divisées.

Mais personne dans les partis traditionnels de gauche n'a publiquement manifesté son intérêt pour mener une liste d'union, à l'exception des écologistes.

Cinq mouvements, dont Europe Ecologie Les Verts (EELV), Génération Ecologie (GE) et Cap Ecologie (fusion de l'Alliance Ecologiste Indépendante et de Cap 21), ont annoncé mercredi s'être unis pour un projet commun autour duquel ils espèrent notamment fédérer le PS et le PCF.

"Le pôle qui s'est constitué est une priorité d'attelage", a prévenu mercredi Jean-Laurent Félizia, le nouveau chef de file d'EELV en PACA, après que l'ancien leader, Olivier Dubuquoy, a été suspendu pour avoir signé l'appel au rassemblement de janvier.

Face à ces remous internes, une vingtaine de figures écologistes dont José Bové, Yves Cochet, Noël Mamère ou Alain Lipietz avaient signé une tribune en février appelant à dépasser "les boutiques partisanes".

Aux municipales à Marseille, EELV avait fait cavalier seul au premier tour avant de rallier le Printemps marseillais.

pr/ol/pb

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MAR 3

Proportionnelle: "pas trop tard" pour Bourlanges (MoDem) #

3/3/2021, 2:44 PM
Paris, FRA

Il n'est "pas trop tard" pour l'instauration de la proportionnelle aux prochaines législatives, a insisté mercredi le député MoDem Jean-Louis Bourlanges, l'un des fers de lance de cette réforme du mode de scrutin.

"Toutes les modifications du mode de scrutin ont eu lieu dans les semaines ou les mois qui précèdent les scrutins", a affirmé le président de la commission des Affaires étrangères devant l'association des journalistes parlementaires, citant les exemples de Gaulle en 1946, Henri Queuille en 1951 ou François Mitterrand en 1985.

L'introduction d'une dose de proportionnelle figurait parmi les engagements de campagne d'Emmanuel Macron en 2017. C'est le cheval de bataille de son allié du MoDem François Bayrou, tandis que LREM et l'exécutif se montrent très prudents à ce sujet.

Malgré deux propositions de loi déposées par le Modem en février, la perspective d'une réforme du mode de scrutin semble s'éloigner avant les législatives de 2022, sauf coup de théâtre du gouvernement ou du groupe majoritaire.

M. Bourlanges avait relancé ce serpent de mer de la vie démocratique française dans une note révélée en août 2020 par le Canard Enchaîné.

"Ce n'est pas une question politicienne (...) Nous ne pouvons pas continuer à vivre dans la situation où nous sommes", a insisté M. Bourlanges devant l'AJP.

"Un très grand parti, dont je n'approuve pas les orientations, est pratiquement banni d'une représentation significative à l'Assemblée nationale", a-t-il exposé en référence au RN. "La large majorité de l'Assemblée est composée de gens qui représentent 25% du corps électoral", a-t-il encore ajouté, ciblant le bloc centriste dont il fait partie.

"L'avantage donné à certains groupes par le scrutin majoritaire est devenu véritablement abusif et empêche la démocratie parlementaire de fonctionner", a-t-il encore souligné.

"Je ne crois pas que ça soit le mauvais moment" sauf à choisir un redécoupage général des circonscriptions. "Un scrutin qui passe par l'utilisation du scrutin de liste départementale, ça me parait tout à fait possible", a mis en avant M. Bourlanges.

Répondant aux arguments faisant de la proportionnelle un facteur d'instabilité politique, souvenir de la IVe République, M. Bourlanges a estimé que ce n'était pas ce mode de scrutin qui avait conduit à l'échec du précédent régime, mais l'absence de droit de dissolution donnée à l'exécutif: "les parlementaires pouvaient renverser le gouvernement sans la moindre sanction".

grd/adc/etr/bow

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MAR 3

2022: Jadot appelle à voter pour un candidat ayant "un rapport sain à la démocratie" #

3/3/2021, 11:45 AM
Paris, FRA

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, candidat potentiel à la présidentielle, a appelé mercredi à voter en 2022 pour "un président qui a un rapport sain à la démocratie", excluant l'extrême droite et pointant du doigt les critiques de la droite contre la justice après la condamnation de Nicolas Sarkozy.

Après ce jugement, dont l'ex-président a fait appel, Les Républicains ont concentré leurs attaques sur le Parquet national financier (PNF), une de leurs bêtes noires, qu'ils accusent d'avoir joué un rôle politique dans le procès.

"C'est une faute politique très très lourde", a estimé Yannick Jadot sur LCI: "Dans ce moment de tension, où il y a l'instrumentalisation des paniques identitaires, beaucoup de polémiques, y compris lancées par le gouvernement, qui ne sont pas à la hauteur, dans la situation que vivent les Français, il faut respecter l'indépendance de la justice dans notre pays", a-t-il dit, en qualifiant le PNF de "belle innovation".

Dans ce contexte, en 2022, "il va falloir choisir un président qui a un rapport sain à la démocratie", a-t-il estimé, excluant d'office "l'extrême droite", représentée par le Rassemblement national, qui "a soutenu Donald Trump et quasiment l'envahissement du Capitole" à Washington, et a "un lien consubstantiel avec Génération identitaire", le groupe d'extrême droite dissous mercredi en Conseil des ministres.

Interrogé sur la nécessité de construire un front républicain pour empêcher le RN d'accéder au pouvoir, il a affirmé que son "seul état d'esprit c'est de faire gagner l'écologie en 2022 pour qu'on n'ait pas à se poser la question". Car le front républicain, "c'est une méthode qui a permis d'éviter le pire mais ne permet pas de s'attaquer à tout ce qui alimente l'extrême droite".

Interrogé sur les électeurs de gauche qui avaient voté Macron au second tour de 2017 pour faire barrage à Marine Le Pen mais excluraient de le refaire en 2022, il a seulement assuré qu'il "ne ferai(t) jamais" cette "équivalence entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen".

A gauche, le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a dit sur franceinfo "comprendre" ces électeurs, jugeant que la "stratégie" d'Emmanuel Macron et la "séquence" actuelle, entre "hommage" du chef de l'Etat à Pétain et Maurras, débat sur le séparatisme et le voile, prises de position de la ministre Frédérique Vidal sur l'islamo-gauchisme, sont "en train de se retourner contre lui".

C'est pourquoi selon lui le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon est "bien mieux placé pour être une alternative" que M. Macron, "et face à Mme Le Pen, lui il la battrait".

ggy/adc/sp

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MAR 3

Castaner attaque les "racines" du RN, "parfois raciste, parfois antisémite" #

3/3/2021, 9:33 AM
Paris, FRA

Le patron des députés LREM Christophe Castaner a convoqué mercredi "l'histoire" du Rassemblement national, parti "parfois raciste, parfois antisémite", dans une nouvelle passe d'armes avec Marine Le Pen, et s'est dit prêt à voter Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle contre elle.

La veille, la présidente du RN avait demandé à l'ancien ministre de l'Intérieur de justifier les raisons pour lesquelles il l'avait qualifiée d'"ennemie de la République", accusant à son tour Christophe Castaner d'utiliser un "argument de feignasse".

"Le Front national, le Rassemblement national, Marine Le Pen, il ne faut pas oublier quelles sont les racines de ce parti politique, et l'histoire de ce parti parfois raciste, parfois antisémite, les soutiens, les mauvaises fréquentations, le soutien significatif de Marine Le Pen à Génération identitaire (que le gouvernement s'apprête à dissoudre, NDLR), c'est un parti qui remet en cause les droits des homosexuels", a-t-il énuméré sur Europe 1.

"Certes il n'y a pas de constance: ils sont en train de lisser le personnage de Marine Le Pen mais aussi leurs idées, mais la réalité, c'est que c'est un parti financé par l'étranger, c'est un parti qui n'est pas républicain (...), c'est le parti de l'étranger", a-t-il ajouté, en affirmant que "le Front national a été condamné par la justice russe".

En difficultés financières, le RN avait en réalité trouvé en juin un accord avec une société russe qui le poursuivait en justice pour le non-remboursement d'un prêt d'environ neuf millions d'euros, pour lequel il avait obtenu un rééchelonnement.

Marine Le Pen "surfe sur quelque chose qui est facile, les peurs, les mensonges (...), les fake news", a insisté M. Castaner en lui reprochant ses prises de position "sur les remèdes et les poudres de perlimpinpin" contre le Covid-19.

Interrogé pour savoir s'il ne faudrait pas alors dissoudre le RN comme Génération identitaire est en passe de l'être, il a dit être "un combattant politique, et le combat politique se mène dans les urnes, pas devant les tribunaux".

Il a ainsi assuré qu'il participerait "sans aucun état d'âme" à un front républicain pour lui faire barrage au second tour de la présidentielle, car "ceux qui abandonnent le front républicain font le lit Front national".

Et si le second tour était un duel Marine Le Pen/Jean-luc Mélenchon ? "Je soutiendrais à ce moment-là Jean-Luc Mélenchon", qui n'est "pas un ennemi de la République car il est un républicain", a souligné M. Castaner, même si M. Mélenchon n'a pas fait, lui "la différence entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen" au soir du premier tour de la présidentielle de 2017, et même si cette "hypothèse est assez peu probable".

Interrogé enfin sur les conséquences politiques de la condamnation de Nicolas Sarkozy à de la prison ferme (jugement dont l'ex-président a fait appel), le patron de la majorité a dit "ne pas croire une seule seconde" qu'il se représentera à la présidentielle s'il obtient gain de cause, car "il sait très bien qu'il ne gagnerait pas vu sa situation politique".

ggy/ib/dch

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MAR 3

Régionales: dans le Sud-Est la question des alliances mobilise les partis #

3/3/2021, 8:00 AM
Marseille, FRA

Quelles alliances au premier tour pour les régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur? La question mobilise les partis, bien qu'aucun camp n'ait encore de candidat officiel, dans une région où l'extrême droite reste forte mais sans partenaire.

En 2015, le candidat d'union de la droite, Christian Estrosi, l'avait emporté face à la frontiste Marion Maréchal Le Pen, arrivée largement en tête au premier tour. Une victoire obtenue grâce au retrait de la liste socialiste alors conduite par Christophe Castaner (passé depuis chez LREM).

Conséquence: la gauche été absente pendant six ans de l'hémicycle régional où le Front national, rebaptisé Rassemblement national (RN), a représenté seul l'opposition à la majorité de droite conduite par Renaud Muselier (LR) qui a succédé à Christian Estrosi, redevenu maire de Nice.

En juin, c'est l'ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani, élu eurodéputé RN, qui est pressenti pour porter les couleurs du parti de Marine Le Pen. Contacté par l'AFP, il n'a pas souhaité s'exprimer.

Un sondage de l'institut Ifop pour La Tribune et la radio Europe1 publié fin décembre le plaçait en tête au premier tour devant Renaud Muselier (LR) avec 30% des suffrages quand Marion Maréchal Le Pen en avait récolté 40,55% en 2015.

L'élu RN serait toutefois devancé au second tour par le président de région sortant (37% contre 40%) dans le cadre d'une triangulaire avec la gauche, selon l'échantillon des 905 personnes interrogées.

"Le RN, toujours en tête mais moins fringant, conserve une possibilité de gagner la région. Renaud Muselier tient le choc avec des incertitudes en cas de triangulaire ou de quadrangulaire alors que la gauche, sans incarnation, est en vraie difficulté", résume à l'AFP le directeur général adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi. Mais "la campagne n'a pas commencé et il reste encore beaucoup d'inconnues", souligne-t-il.

Renaud Muselier semble lui attendre le bon moment pour se déclarer. "Pour l'instant, je ne suis pas en campagne mais dans l'action. On verra après fin mars", a-t-il lâché à des journalistes.

Le président de cette région de plus de cinq millions d'habitants a écarté tout accord d'appareil avant le second tour, notamment avec En marche qui lui a tendu la main par la voix du patron des députés LREM, Christophe Castaner.

Mais "bien sûr, pour le second tour, pas de gestes barrières entre les républicains que nous sommes", a précisé l'élu au quotidien Le Figaro, n'écartant pas que d'ici là, des "individualités" le rejoignent.

Le parti présidentiel, crédité de 12 à 13% au 1er tour dans plusieurs sondages, a désigné comme cheffe de file la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel. "Mais cheffe de file ne veut pas dire candidate", a-t-elle souligné au quotidien La Provence reprenant la proposition d'alliance au premier tour avec Muselier.

"Une alliance avec En marche au 1er tour (...) présente le risque sérieux que des électeurs de droite mécontents se réfugient dans l'abstention ou le vote RN", souligne Frédéric Dabi.

A gauche, où l'on rêve de retrouver la dynamique victorieuse de la coalition du Printemps marseillais (PS, PCF, LFI, EELV) qui a conquis la mairie de Marseille, quelque 1.800 personnes dont de nombreuses personnalités ont signé depuis janvier un appel à l'union dès le 1er tour.

"Les compétences de la Région (...) sont trop importantes pour qu'on parte divisé. Je ferai tout (...) pour qu'on fabrique une union la plus large possible", déclarait le maire de Marseille Benoit Payan (PS) en janvier.

Selon le sondage IFOP, aucune liste de gauche ne dépasserait la barre des 10% nécessaires pour se maintenir si elles partaient divisées.

Mais personne dans les partis traditionnels de gauche n'a publiquement manifesté son intérêt pour mener une liste d'union.

Les militants d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) dans la région ont eux choisi de proposer à leurs partenaires de les rejoindre au premier tour sur un projet "écologiste, citoyen et solidaire" derrière leur nouveau chef de file, Jean-Claude Félizia, après avoir suspendu leur ancien leader, Olivier Dubuquoy, signataire de l'appel au rassemblement de la gauche.

En réponse, une vingtaine de figures écologistes dont José Bové, Yves Cochet, Noël Mamère ou Alain Lipietz ont co-signé en février une tribune appelant à dépasser "les boutiques partisanes".

Aux municipales à Marseille, EELV avait fait cavalier seul au premier tour avant de rallier le Printemps marseillais.

pr/iw/dch

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MAR 2

Tchad : Paris demande une enquête "impartiale" après une tentative sanglante d'arrestation d'un opposant #

3/2/2021, 8:15 PM
Paris, FRA

La France a appelé mardi les autorités tchadiennes à mener "au plus vite" une enquête "impartiale" sur la mort de trois personnes lors d'une tentative d'arrestation d'un opposant.

"Nous invitons solennellement le Tchad à conduire au plus vite une enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière" sur ce qu'il s'est passé, a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Au moins trois personnes ont été tuées dimanche lors d'une sanglante tentative d'arrestation par l'armée d'un candidat de l'opposition, Yaya Dillo Djerou, à l'élection présidentielle du 11 avril.

"M. Yaya Dillo était sous le coup de deux mandats d'arrêt antérieurement, a posé de la résistance à des mandats judiciaires. Mais ce n'est pas une raison pour aboutir à la perte de plusieurs vies humaines", a déclaré Jean-Yves Le Drian.

Lundi, le principal opposant tchadien, Saleh Kebzabo, a retiré sa candidature de la présidentielle en accusant le président Idriss Déby Itno, grand favori pour un sixième mandat, d'intimider ses rivaux par l'usage de la force.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement interdit systématiquement et réprime durement toute manifestation de l'opposition et de la société civile qui réclament "l'alternance et plus de justice sociale".

"Nous avons dit à de nombreuses reprises aux autorités tchadiennes de garantir la participation de l'opposiiton ainsi que la liberté de réunion et l'accès équilibré aux médias", a assuré le ministre français des Affaires étrangères aux députés.

Le Tchad est un allié de poids dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, au côté de la force française Barkhane.

Ancien chef rebelle, Yaya Dillo Djerou avait rallié en 2007 le président Déby, dont il est devenu ministre avant d'occuper plusieurs postes de conseiller à la présidence de la République. Il fut ensuite représentant du Tchad à la Commission des Etats de l'Afrique centrale (Cémac) jusqu'en 2020.

Il est sous le coup de deux mandats d'arrêt, délivrés après une plainte en 2020 pour diffamation et injures envers la Première dame Hinda Déby Itno. M. Dillo avait notamment dénoncé une convention signée entre celle-ci et le gouvernement dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de coronavirus.

vl/ayv/

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MAR 2

Régionales: Pécresse en tête en Ile-de-France, selon un sondage #

3/2/2021, 7:47 PM
Paris, FRA

La présidente (ex-LR) de l'Ile-de-France Valérie Pécresse, potentielle candidate de la droite pour la présidentielle, fait la course en tête face à ses rivaux pour les élections régionales, selon un sondage Ifop publié mardi.

Au premier tour, Mme Pécresse, soutenue par Les Républicains et l'UDI, devance largement ses rivaux puisqu'elle est créditée de 33% des intentions de vote, selon ce sondage commandé par son mouvement Libres! et publié mardi par le JDD.

La liste RN conduite par Jordan Bardella, qui a annoncé lundi sa candidature aux régionales des 13 et 20 juin, obtiendrait 15% des voix, tandis qu'Audrey Pulvar recueillerait 13% à la tête d'une liste PS/parti radical de gauche.

Une liste de la majorité (LREM/Modem/Agir) emmenée par Laurent Saint-Martin obtiendrait 13% des voix également, devant Julien Bayou (11%) à la tête d'une liste EELV/Générations. Clémentine Autain (LFI/PCF) est créditée de 10% des voix.

Toutes ces listes seraient alors théoriquement en mesure de se maintenir au deuxième tour, avec 10% des voix au premier.

En cas d'union de la gauche (PS/LFI/PCF/EELV), Mme Pécresse, dont le nom est régulièrement avancé pour défendre la droite en 2022, s'imposerait également, même si l'écart se resserre: elle obtiendrait 37% des voix dans une quadrangulaire, contre 31% à Audrey Pulvar. Le RN recueillerait 17% des voix et LREM 15%.

Sondage réalisé du 23 au 26 février selon la méthode des quotas, par questionnaire auto-administré en ligne, auprès de 1.001 personnes âgées d'au moins 18 ans. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.

cg/ib/dlm

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MAR 2

L'hypothèse d'une candidature Zemmour agite l'extrême droite dissidente #

3/2/2021, 5:10 PM
Paris, FRA

L'hypothèse d'une candidature du sulfureux polémiste Eric Zemmour à l'élection présidentielle agite les cercles de l'extrême droite identitaire qui doute des chances de victoire de Marine Le Pen.

"C'est un homme talentueux, incisif, cultivé, qui a de la répartie. Il a beaucoup de qualités mais est-ce que c'est suffisant pour être un candidat à une élection ? Il n'a pas répondu à cette question", affirme à l'AFP le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN mais très critique à l'égard de sa présidente Marine Le Pen.

Une élection présidentielle, ce sont aussi "des moyens financiers, des signatures" de parrainage de 500 élus et "c'est très compliqué à trouver", relève l'édile.

Une longue enquête parue en février dans l'hebdomaire L'Express sur les ambitions élyséennes d'Eric Zemmour pour 2022 a délié les langues.

Même s'il reste à distinguer les véritables intentions de l'intéressé, qui n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP, des espérances de ses soutiens.

Eric Zemmour a "plus envie qu'avant" d'être candidat, selon M. Ménard.

Il pourrait "attirer à lui des gens que Marine Le Pen n'est pas capable d'attirer", fait valoir ce fervent partisan d'une "union des droites" entre l'extrême droite et une partie de la droite classique, qui considère que Mme Le Pen ne peut pas gagner sans alliances.

L'intéressé ne dement rien et écoute, tout sourire, la petite musique sur ses prétentions. "Ce n'est pas ici, aujourd'hui, que je vais le dire", glissait-il le 20 janvier sur Paris Première.

Après avoir décliné des offres de candidatures aux européennes du RN et de Debout la France, le chroniqueur de 62 ans avait pris la lumière à une réunion organisée en septembre 2019 par les proches de Marion Maréchal. Il avait alors lancé une violente charge contre l'islam et les immigrés "colonisateurs", qui lui a valu d'être condamné pour incitation à la haine raciale.

Visé par d'autres enquêtes, l'essayiste à succès écrit toujours dans le journal Le Figaro et anime chaque semaine une émission sur CNews regardée par plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs.

Le maire d'Orange, Jacques Bompard, a initié des comités de soutien et un site de pétition jesignepourzemmour.fr. Il soutient qu'il faut "un trouble-fête" dans le duel annoncé Le Pen-Macron.

Paul-Marie Couteaux, ancien porte-parole de la campagne de Marine Le Pen en 2012 et directeur de la revue Le Nouveau Conservateur, affirme qu'Eric Zemmour, avec qui il déjeune chaque mois, "songe" à se présenter "dans tous les sens du terme".

Des soutiens avancent que des énarques le conseillent et qu'un directeur de campagne avait déjà été désigné avec Philippe Martel, ancien chef de cabinet de Marine Le Pen, décédé cet automne.

Le Club de la Presse, qui réunit des publications de l'extrême droite conservatrice et royaliste, a publié mardi une étude de l'Ifop créditant Eric Zemmour de 17% d'intentions de vote en l'absence des candidatures de Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan.

Un autre soutien glisse même que le patron de presse Vincent Bolloré, propriétaire de CNews, s'intéresse au financement de sa campagne.

Mais des hésitations se font jour depuis que des sondages donnent Marine Le Pen au second tour et au coude-à-coude face à Emmanuel Macron.

Malgré leurs désaccords, M. Ménard assure qu'il voterait dans ce cas "sans hésiter" pour la cheffe du RN et ne veut pas qu'une candidature Zemmour porte de "mauvais coup" à son camp.

"Si Marine Le Pen a beaucoup de chances pour 2022, les ardeurs en faveur d'Eric Zemmour pourraient se rafraîchir", abonde M. Couteaux. Mais si les sondages plafonnent à 40%, Eric Zemmour "a des chances de se présenter".

De quoi contrarier le candidat à l'Elysée Nicolas Dupont-Aignan, crédité de 7% des intentions de vote et "ami de 30 ans" d'Eric Zemmour, qu'il a rencontré début février.

"J'étais inquiet en arrivant, je suis parti rassuré", dit-il à l'AFP. "Tout cela me paraît très amateur. C'est la vieille droite identitaire et réactionnaire qui est orpheline et fantasme".

Il ne juge "pas bon" le potentiel électoral de M. Zemmour, évalué à 13% par l'Ifop.

Mme Le Pen pour sa part "ne croit guère" à cette candidature, a-t-elle dit mardi sur Europe 1, et invite à "s'écouter".

La cheffe du RN est "indéniablement la mieux placée" dans son camp, renchérit le maire RN de Perpignan Louis Aliot, qui avait pourtant invité Eric Zemmour lors de sa campagne municipale.

are/ib/dch

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MAR 2

2022: accord députés/sénateurs sur les modalités de la présidentielle #

3/2/2021, 2:53 PM
Paris, FRA

Exit le vote anticipé: députés et sénateurs sont parvenus à un accord mardi sur le projet de loi révisant les modalités techniques de la présidentielle sans cette disposition polémique, le texte devant être définitivement approuvé la semaine prochaine par le Parlement.

Comme il est d'usage plus d'un an avant une échéance présidentielle, ce projet de loi organique "relatif à l'élection du président de la République" vise à réviser les conditions techniques du scrutin de 2022.

Mais ce texte de "toilettage" a pris subitement une dimension politique le 16 février, avec le dépôt surprise d'un amendement du gouvernement, juste avant son examen dans l'hémicycle du Sénat. Cet amendement devait permettre le vote par anticipation, sur machines à voter, pour la présidentielle de 2022.

Rejeté à grand bruit et à une très large majorité par la chambre haute, l'amendement n'a nullement été repris par les parlementaires mardi en commission mixte paritaire.

"Le bons sens l'a emporté", a jugé Stéphane Le Rudulier (LR), rapporteur pour le Sénat. "Si notre droit électoral peut évoluer (...) nous ne devons pas agir dans la précipitation", a-t-il affirmé.

Principales nouveautés du texte: le vote par correspondance pour les détenus, des procurations "déterritorialisées" et un délai de dix semaines au moins pour recueillir les parrainages, spécificité de la présidentielle.

Parmi les modifications apportées par les sénateurs : la convocation des électeurs par décret simple, plutôt que par décret en Conseil des ministres, et l'ouverture des parrainages aux présidents des conseils consulaires des Français de l'étranger et des conseils exécutifs de Corse et de Martinique.

Le Sénat a encore renforcé l'accessibilité de la propagande électorale aux personnes en situation de handicap et imposé aux instituts de sondage de publier leurs marges d'erreur lors de toute publication ou diffusion d'un sondage relatif à l'élection présidentielle.

L'accord conclu en CMP sera confirmé solennellement par un dernier vote dans chacune des chambres, le 9 mars à l'Assemblée nationale, puis le 11 au Sénat, ce qui vaudra adoption définitive.

vm/reb/cg/dch

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MAR 2

Joël Giraud, le "VRP ruralité" de Macron, bat la campagne pour 2022 #

3/2/2021, 12:09 PM
Paris, FRA

Loin des projecteurs, méconnu du grand public, le secrétaire d'Etat Joël Giraud sillonne les routes de la France rurale pour "vendre" la politique d'Emmanuel Macron, battant la campagne pour 2022 auprès d'un électorat "trop longtemps" abandonné au Rassemblement national.

Du Périgord au Maine-et-Loire, en passant par la Haute-Vienne ou l'Allier, le secrétaire à la Ruralité, qui a pris ses fonctions en juillet lors de l'arrivée de Jean Castex à Matignon, effectue deux à trois déplacements par semaine à la rencontre d'élus locaux qu'il prend le temps de saluer du coude un par un.

Surnommé le "VRP de la ruralité" par son entourage, M. Giraud, 61 ans, physique rond de bon vivant, laisse tomber la veste pour apparaître en chemisette, sans renoncer pour autant à sa cravate. Le contraste est saisissant avec le préfet en uniforme ou le député en costume impeccable à ses côtés.

"J'ai été maire pendant 27 ans, j'en porte encore de terribles stigmates": roublard de la politique, issu des radicaux de gauche, l'ex-député barbu des Hautes-Alpes de 2002 à 2020 débute toujours par une blague, suscitant dans bien des cas des sourires polis dans l'assistance.

Aucune sonnerie de portable ne perturbe l'heure et demie qu'il consacre aux élus. Le montagnard ne porte pas de montre non plus au poignet, laissant au préfet la responsabilité de surveiller l'horloge.

M. Giraud se veut proche de ses interlocuteurs, se dit "départementaliste", assure "faire confiance au terrain" et laisse clairement entendre qu'il préfère ce terrain à Paris et à son bureau pourtant situé dans le somptueux Hôtel de Castries dans le VIIe arrondissement.

Dès que les élus prennent la parole, plus de place à l'humour. Sandra Paillot, maire de Saint-Germain-du-Salembre, village de Dordogne de 900 habitants, dénonce les déserts médicaux. "Nous avons été abandonnés par l'Etat", déplore-t-elle.

Tour à tour, les élus se plaignent de la fermeture d'une gare, des zones blanches et surtout des fermetures de classes, unanimement dénoncées lors de ces tables rondes qui ressemblent à s'y méprendre au "grand débat" lancé par Emmanuel Macron pour apaiser la crise des "gilets jaunes".

"J'entends parler d'éducation depuis ce matin", soupire ce représentant de l'aile gauche du gouvernement, ancien administrateur des PTT et grand fan du groupe de métal allemand Rammstein.

"Il fait remonter les problèmes comme la fermeture de classes au sein du gouvernement", assure son entourage, qui le présente comme "un démineur", "à l'écoute de cette France des campagnes qui a été trop longtemps oubliée et où les gens se tournent vers le RN" de Marine Le Pen.

"Son rôle est très important pour 2022", ajoute la source, car M. Giraud fait effectivement le service après-vente du gouvernement, accordant "chaque semaine une interview à la presse hebdomadaire régionale".

Face aux élus, l'ex-rapporteur du budget à l'Assemblée détaille les mesures prises pour le monde rural: le plan de relance qui doit soutenir les dessertes ferroviaires, le programme "petites villes de demain" pour redynamiser les localités de moins de 20.000 habitants ou les Maisons France Services pour effectuer des démarches administratives.

Cette dimension électorale n'échappe pas aux élus locaux: "Est-ce que M. Giraud parviendra à convaincre ? Les gens ne sont pas dupes", commente la conseillère départementale de Dordogne Carline Capelle (PS) qui craint que ces réunions "aboutissent à pas grand chose".

D'autres appellent à "passer de la parole aux actes", à l'image de Jean Bousquet, le maire de Terrasson.

"On est entendus! Et on a des réponses", assure pour sa part Alain Castang, référent de l'Association des maires ruraux de France (AMRF) pour la région Nouvelle-Aquitaine, estimant que le gouvernement a désormais "compris que la vraie proximité, ce sont les communes, ce sont les maires".

"Il est vraiment à l'écoute", commente une élue qui a demandé l'anonymat, en le distinguant du député LREM Philippe Chassaing, à ses yeux "techno et hors sol" qui a tenté d'expliquer la décision de fermer des classes.

Et pour terminer la réunion, face à un auditoire qui n'a plus de question, M. Giraud lance une dernière blague pour la route: "Soit je vous ai tout dit, soit je vous ai assommés".

arz/jk/sp

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MAR 2

L'hypothèse d'une candidature Zemmour agite l'extrême droite dissidente #

3/2/2021, 10:35 AM
Paris, FRA

L'hypothèse d'une candidature du sulfureux polémiste Eric Zemmour à l'élection présidentielle agite les cercles de l'extrême droite identitaire qui doute des chances de victoire de Marine Le Pen.

"C'est un homme talentueux, incisif, cultivé, qui a de la répartie. Il a beaucoup de qualités mais est-ce que c'est suffisant pour être un candidat à une élection ? Il n'a pas répondu à cette question", affirme à l'AFP le maire de Béziers Robert Ménard, proche du RN mais très critique à l'égard de sa présidente Marine Le Pen.

Une élection présidentielle, ce sont aussi "des moyens financiers, des signatures" de parrainage de 500 élus et "c'est très compliqué à trouver", relève l'édile.

Une longue enquête parue en février dans l'hebdomaire L'Express sur les ambitions élyséennes d'Eric Zemmour pour 2022 a délié les langues.

Même s'il reste à distinguer les véritables intentions de l'intéressé, qui n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP, des espérances de ses soutiens.

Eric Zemmour a "plus envie qu'avant" d'être candidat, selon M. Ménard.

Il pourrait "attirer à lui des gens que Marine Le Pen n'est pas capable d'attirer", fait valoir ce fervent partisan d'une "union des droites" entre l'extrême droite et une partie de la droite classique, qui considère que Mme Le Pen ne peut pas gagner sans alliances.

L'intéressé ne dement rien et écoute, tout sourire, la petite musique sur ses prétentions. "Ce n'est pas ici, aujourd'hui, que je vais le dire", glissait-il le 20 janvier sur Paris Première.

Après avoir décliné des offres de candidatures aux européennes du RN et de Debout la France, le chroniqueur de 62 ans avait pris la lumière à une réunion organisée en septembre 2019 par les proches de Marion Maréchal. Il avait alors lancé une violente charge contre l'islam et les immigrés "colonisateurs", qui lui a valu d'être condamné pour incitation à la haine raciale.

Visé par d'autres enquêtes, l'essayiste à succès écrit toujours dans le journal Le Figaro et anime chaque semaine une émission sur CNews regardée par plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs.

Le maire d'Orange, Jacques Bompard, a initié des comités de soutien et un site de pétition jesignepourzemmour.fr. Il soutient qu'il faut "un trouble-fête" dans le duel annoncé Le Pen-Macron.

Paul-Marie Couteaux, ancien porte-parole de la campagne de Marine Le Pen en 2012 et directeur de la revue Le Nouveau Conservateur, affirme qu'Eric Zemmour, avec qui il déjeune chaque mois, "songe" à se présenter "dans tous les sens du terme".

Des soutiens avancent que des énarques le conseillent et qu'un directeur de campagne avait déjà été désigné avec Philippe Martel, ancien chef de cabinet de Marine Le Pen, décédé cet automne.

Un autre glisse même que le patron de presse Vincent Bolloré, propriétaire de CNews, s'intéresse au financement de sa campagne.

Mais des hésitations se font jour depuis que des sondages donnent Marine Le Pen au coude à coude face avec le président Emmanuel Macron.

Malgré leurs désaccords, M. Ménard assure qu'il voterait dans ce cas "sans hésiter" pour la cheffe du RN et ne veut pas qu'une candidature Zemmour porte de "mauvais coup" à son camp.

"Si Marine Le Pen a beaucoup de chances pour 2022, les ardeurs en faveur d'Eric Zemmour pourraient se rafraîchir", abonde M. Couteaux. Mais si les sondages plafonnent à 40%, Eric Zemmour "a des chances de se présenter".

De quoi contrarier le candidat à l'Elysée Nicolas Dupont-Aignan, crédité de 7% des intentions de vote et "ami de 30 ans" d'Eric Zemmour, qu'il a rencontré début février.

"J'étais inquiet en arrivant, je suis parti rassuré", dit-il à l'AFP. "Tout cela me paraît très amateur. C'est la vieille droite identitaire et réactionnaire qui est orpheline et fantasme".

Il ne juge "pas bon" le potentiel électoral de M. Zemmour, évalué à 13% par l'Ifop.

Mme Le Pen pour sa part "ne croit guère" à cette candidature, a-t-elle dit mardi sur Europe 1, et invite à "s'écouter".

La cheffe du RN est "indéniablement la mieux placée" dans son camp, renchérit le maire RN de Perpignan Louis Aliot, qui avait pourtant invité Eric Zemmour lors de sa campagne municipale.

are/jk/tes

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MAR 2

Marine Le Pen "ennemie de la République"? Un "argument de feignasse", dit l'intéressée #

3/2/2021, 8:48 AM
Paris, FRA

Marine Le Pen, candidate à l'Elysée, a estimé mardi que l'expression "ennemie de la République" utilisée à son encontre par le chef de file des députés de la majorité Christophe Castaner était un "argument de feignasse".

"J'aimerais bien qu'il (Christophe Castaner) exprime des arguments. Cela fait des années qu'on nous sort cette litanie des +ennemis de la République+, +un parti non républicain+. On n'a jamais eu un élément précis. Je crois que c'est un argument de feignasse", a déclaré sur Europe 1 la présidente du Rassemblement national.

"Qu'ils travaillent, qu'ils nous opposent des idées, qu'ils nous expliquent en quoi les nôtres sont négatives parce que bien souvent ils finissent par y adhérer plusieurs mois ou plusieurs années après", a fait valoir la dirigeante d'extrême droite.

"Qu'ils arrêtent cette chasse aux sorcières qui consiste à dire que nous serions des ennemis de la République. Nous ne sommes pas des ennemis de la République. Nous sommes les seuls protecteurs aujourd'hui de la République", a plaidé la candidate à la présidentielle.

Depuis que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a jugé Marine Le Pen trop "molle", la macronie a lancé une série d'attaques frontales contre la cheffe du RN.

Marine Le Pen a en outre indiqué qu'elle ne "croyait guère" à une candidature à la présidentielle du polémiste Eric Zemmour et que "rien ne (l')inquiétait" à cet égard.

"Au moment où nous avons la possibilité d'appliquer nos idées, il faut que nous fassions tous l'effort de ne pas être le banquet de fin d'album d'Astérix, et que tous ensemble nous nous mettions à travailler, à s'écouter pour avancer vers un projet pour la France", a-t-elle suggéré.

are/ggy/sp

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MAR 2

Sarkozy condamné: Le Pen refuse que la justice "fasse la primaire" de la présidentielle #

3/2/2021, 8:15 AM
Paris, FRA

Marine Le Pen, candidate à l'Elysée, a affirmé mardi qu'elle "ne souhaitait pas" que la justice fasse "la primaire de la présidentielle" au lendemain de la condamnation de Nicolas Sarkozy à trois ans de prison dont un ferme pour "corruption" dans l'affaire dite des "écoutes".

"Je ne souhaite pas que les magistrats fassent la primaire de la présidentielle" et "déterminent qui seront mes adversaires" en 2022, a déclaré sur Europe 1 la présidente du Rassemblement national.

"Si Nicolas Sarkozy souhaite être candidat à la présidentielle, il doit l'être, il devrait l'être malgré la condamnation, dont je rappelle qu'elle n'est pas définitive", a ajouté la dirigeante d'extrême droite.

Pour ce qui la concerne, Marine Le Pen, qui est mise en examen avec d'autres responsables de son parti pour des emplois présumés fictifs du FN (devenu RN) au Parlement européen, a dit qu'elle ne "craignait personne" et "serait candidate à la présidentielle quoi qu'il arrive".

"Dans un certain nombre d'affaires, les miennes, celles de M. (François) Fillon (candidat de la droite en 2017, NDLR), la justice ne s'est pas comportée de la même manière" et a "cherché à influer directement sur l'élection", a estimé la cheffe du RN.

"Dans une démocratie on se combat par les idées, on se combat politiquement, on ne se combat pas par l'intermédiaire de magistrats qui pourraient ainsi décider qui peut se présenter et qui ne peut pas", a-t-elle insisté. "Le peuple est souverain, c'est lui qui décide, ce ne sont pas les magistrats, sinon c'est le gouvernement des juges".

Elle a accusé le Parquet national financier, une "juridiction d'exception", d'être devenu "le parquet de l'opposition" et a demandé à nouveau sa "suppression".

Le vice-président du RN Jordan Bardella avait ironisé lundi sur "la République des Juges" et "leurs procédés très contestables". Pour l'eurodéputé RN Gilbert Collard, la condamnation de Nicolas Sarkozy "c'est l'élimination pure et simple d'un potentiel recours pour Les Républicains".

are/ggy/shu

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MAR 1

La condamnation de Sarkozy plombe l'idée d'un "recours" en 2022 #

3/1/2021, 6:33 PM
Paris, FRA

La condamnation lundi de Nicolas Sarkozy à de la prison ferme plombe l'idée d'un éventuel "recours" pour 2022 que certains commençaient à caresser dans une droite toujours en quête de son candidat.

L'ancien président a été condamné à trois ans de prison dont un ferme pour "corruption et trafic d'influence" dans l'affaire dite des "écoutes", une décision dont il fera appel.

La partie ferme est certes aménageable en détention à domicile sous bracelet électronique. Mais c'est la première fois qu'un ancien président de la Ve République est condamné à de la prison ferme -- Jacques Chirac avait écopé en décembre 2011 de deux ans avec sursis dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris.

La droite a immédiatement apporté son soutien à l'ancien chef de l'Etat, disant sa "stupéfaction" et sa "tristesse" face à un "acharnement judiciaire".

"La sévérité de la peine retenue est absolument disproportionnée", a estimé le président de LR Christian Jacob, tandis que le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau déplorait "une condamnation extrêmement dure dans un dossier particulièrement faible".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ex-LR, a lui aussi fait part de "tout (s)on soutien amical" à Nicolas Sarkozy "qui a été un grand président de la République".

"Notre justice est détournée à des fins politiques, avec le Parquet national financier comme porte-étendard", a fustigé le député LR du Nord Pierre-Henri Dumont.

Et "en 2017 déjà les choix du PNF ont décidé de la présidentielle", a ajouté le député d'Eure-et-Loir Olivier Marleix, en allusion à l'enquête pour soupçons d'emplois fictifs ouverte sur François Fillon quelques mois avant la présidentielle.

Le candidat de la droite n'avait alors pas dépassé le premier tour, ce que beaucoup à droite relient directement à cette enquête délétère pour sa campagne.

Pour le politologue Pascal Perrineau, le jugement de lundi aussi "va avoir un impact sur la droite, car Nicolas Sarkozy apparaissait à certains comme un recours" à l'approche de 2022.

Avant le jugement en effet, certains se prenaient à rêver, dans une droite convalescente et en mal de candidat naturel pour l'élection présidentielle, d'un retour de l'ancien chef de l'Etat -- même si lui-même a plusieurs fois répété : "j'ai tourné la page".

"Sarko a très envie de revenir", affirmait récemment un cadre de LR. "Pour beaucoup d'électeurs, il reste une référence et une espérance", estimait un autre. Selon un troisième, l'ancien chef de l'Etat considérait que "dans une campagne un peu +blitzkrieg+ sans gauche ni droite, où on est en période de crise, on va chercher un homme d'expérience".

D'autres se voulaient lundi plus nuancés: "Nicolas Sarkozy se voyait bien jouer un rôle éventuel de lien avec LR au sein d'une grande coalition derrière Emmanuel Macron", selon un élu. "Il a été vu comme un recours, mais n'a jamais été le front runner", ajoutait un député.

L'ancien président, battu après son premier mandat en 2012 par François Hollande, arrivé troisième en 2016 de la primaire de la droite et du centre (derrière François Fillon et Alain Juppé), pensait-il vraiment revenir?

"Il le faisait croire, cela participait d'une réhabilitation de son image, d'autant qu'il ne semblait se retrouver dans aucun des candidats de la droite", estime M. Perrineau.

"Il préférait laisser cette petite chanson infuser. Là, ça va devenir beaucoup plus compliqué". Car si en politique on n'est jamais mort, "pour 2022 il est profondément affecté".

"Sa vie est une succession d'épreuves qu'il n'a eu de cesse de surmonter avec énergie et courage. Une nouvelle fois, il saura le démontrer", a lance toutefois le patron des députés LR Damien Abad.

Mais un appel risque de prendre plusieurs mois. Et après le procès des "écoutes", une autre tempête judiciaire se profile pour Nicolas Sarkozy avec, en mars, le procès Bygmalion sur les comptes de campagne de la présidentielle 2012. Il est également mis en cause dans plusieurs dossiers, dont celui des soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007.

"Cela commence à faire un bagage extrêmement lourd pour cette figure de recours, et va sans doute marquer un coup d'arrêt dans sa volonté d'apparaître en surplomb de la préparation de la campagne de 2022", affirme M. Perrineau.

cg/jk/dch

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MAR 1

La condamnation de Sarkozy plombe l'idée d'un "recours" en 2022 #

3/1/2021, 6:24 PM
Paris, FRA

La condamnation lundi de Nicolas Sarkozy à de la prison ferme plombe l'idée d'un éventuel "recours" pour 2022 que certains commençaient à caresser dans une droite toujours en quête de son candidat.

L'ancien président a été condamné à trois ans de prison dont un ferme pour "corruption et trafic d'influence" dans l'affaire dite des "écoutes", une décision dont il fera appel.

La partie ferme est certes aménageable en détention à domicile sous bracelet électronique. Mais c'est la première fois qu'un ancien président de la Ve République est condamné à de la prison ferme -- Jacques Chirac avait écopé en décembre 2011 de deux ans avec sursis dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris.

La droite a immédiatement apporté son soutien à l'ancien chef de l'Etat, disant sa "stupéfaction" et sa "tristesse" face à un "acharnement judiciaire".

"La sévérité de la peine retenue est absolument disproportionnée", a estimé le président de LR Christian Jacob, tandis que le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau déplorait "une condamnation extrêmement dure dans un dossier particulièrement faible".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ex-LR, a lui aussi fait part de "tout (s)on soutien amical" à Nicolas Sarkozy "qui a été un grand président de la République".

"Notre justice est détournée à des fins politiques, avec le Parquet national financier comme porte-étendard", a fustigé le député LR du Nord Pierre-Henri Dumont.

Et "en 2017 déjà les choix du PNF ont décidé de la présidentielle", a ajouté le député d'Eure-et-Loir Olivier Marleix, en allusion à l'enquête pour soupçons d'emplois fictifs ouverte sur François Fillon quelques mois avant la présidentielle.

Le candidat de la droite n'avait alors pas dépassé le premier tour, ce que beaucoup à droite relient directement à cette enquête délétère pour sa campagne.

Pour le politologue Pascal Perrineau, le jugement de lundi aussi "va avoir un impact sur la droite, car Nicolas Sarkozy apparaissait à certains comme un recours" à l'approche de 2022.

Avant le verdict en effet, certains se prenaient à rêver, dans une droite convalescente et en mal de candidat naturel pour l'élection présidentielle, d'un retour de l'ancien chef de l'Etat -- même si lui-même a plusieurs fois répété : "j'ai tourné la page".

"Sarko a très envie de revenir", affirmait récemment un cadre de LR. "Pour beaucoup d'électeurs, il reste une référence et une espérance", estimait un autre. Selon un troisième, l'ancien chef de l'Etat considérait que "dans une campagne un peu +blitzkrieg+ sans gauche ni droite, où on est en période de crise, on va chercher un homme d'expérience".

D'autres se voulaient lundi plus nuancés: "Nicolas Sarkozy se voyait bien jouer un rôle éventuel de lien avec LR au sein d'une grande coalition derrière Emmanuel Macron", selon un élu. "Il a été vu comme un recours, mais n'a jamais été le front runner", ajoutait un député.

L'ancien président, battu après son premier mandat en 2012 par François Hollande, arrivé troisième en 2016 de la primaire de la droite et du centre (derrière François Fillon et Alain Juppé), pensait-il vraiment revenir?

"Il le faisait croire, cela participait d'une réhabilitation de son image, d'autant qu'il ne semblait se retrouver dans aucun des candidats de la droite", estime M. Perrineau.

"Il préférait laisser cette petite chanson infuser. Là, ça va devenir beaucoup plus compliqué". Car si en politique on n'est jamais mort, "pour 2022 il est profondément affecté".

"Sa vie est une succession d'épreuves qu'il n'a eu de cesse de surmonter avec énergie et courage. Une nouvelle fois, il saura le démontrer", a lance toutefois le patron des députés LR Damien Abad.

Mais un appel risque de prendre plusieurs mois. Et après le procès des "écoutes", une autre tempête judiciaire se profile pour Nicolas Sarkozy avec, en mars, le procès Bygmalion sur les comptes de campagne de la présidentielle 2012. Il est également mis en cause dans plusieurs dossiers, dont celui des soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007.

"Cela commence à faire un bagage extrêmement lourd pour cette figure de recours, et va sans doute marquer un coup d'arrêt dans sa volonté d'apparaître en surplomb de la préparation de la campagne de 2022", affirme M. Perrineau.

cg/jk/dch

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MAR 1

N-Calédonie: nouvelle tentative pour élire un chef de gouvernement #

3/1/2021, 5:48 PM
Paris, FRA

Le gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie va de nouveau tenter mardi matin (lundi 23H00 heure de Paris) d'élire un président, après que les indépendantistes du FLNKS ont remporté la majorité des "ministres" le 17 février.

Les deux courants du FLNKS (Front de libération national kanak socialiste), parti indépendantiste qui a pour la pemière fois la majorité dans le gouvernement depuis le début de l'accord de Nouméa (1998), soutiennent chacun un candidat.

L'UC, plus vieux parti politique calédonien né en 1953, propose la candidature de Samuel Hnepeune, jusqu'alors président du Medef et PDG de la compagnie domestique Aircal, tandis que l'autre branche du FLNKS, d'inspiration marxiste, porte la candidature de Louis Mapou, actuel chef du groupe UNI-FLNKS au Congrès.

La Nouvelle-Calédonie est confrontée à une crise économique et budgétaire, en partie due aux déboires de la filière nickel. Former un gouvernement est important pour réussir à voter le budget 2021 avant le 31 mars, sous peine d'une mise sous tutelle de la collectivité par l'Etat.

Mais l'enjeu le plus important pour les indépendatistes est l'organisation du troisième et ultime référendum sur l'indépendance, qui refermera l'accord de Nouméa, et devrait se tenir d'ici septembre 2022.

Les deux premiers, les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020, ont été remportés par les partisans du maintien dans la République avec 56,7% des suffrages puis seulement 53,3%.

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a appelé dimanche dans une tribune les élus de l'île à préparer ce qui prendra la suite de l'accord de Nouméa, quelle que soit l'issue du prochain referendum.

"Si, par trois fois, la Nouvelle-Calédonie confirmait son souhait de rester française, il conviendrait alors de lui donner un nouveau statut dans la République", a affirmé le ministre.

"À l'inverse, l'indépendance sèche, sans préparation, apparaît insurmontable. Ses conséquences humaines, sociales, économiques seraient assurément désastreuses", a-t-il prévenu.

Dans un cas comme dans l'autre, il a demandé à ce que le camp qui l'emporte sache tendre la main à l'autre bord, car "les consultations de 2018 et 2020 ont mis à jour deux blocs ethniquement et géographiquement homogènes. Elles laissent ainsi présager la courte victoire d'un camp sur l'autre, dans l'hypothèse du troisième et ultime référendum".

etr/cr/bow

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MAR 1

La condamnation de Sarkozy plombe l'idée d'un "recours" en 2022 #

3/1/2021, 4:26 PM
Paris, FRA

La condamnation lundi de Nicolas Sarkozy à de la prison ferme plombe l'idée d'un éventuel "recours" pour 2022 que certains commençaient à caresser dans une droite toujours en quête de son candidat.

L'ancien président a été condamné à trois ans de prison dont un ferme pour "corruption et trafic d'influence" dans l'affaire dite des "écoutes", une décision dont il fera appel.

La partie ferme est certes aménageable en détention à domicile sous bracelet électronique. Mais c'est la première fois qu'un ancien président de la Ve République est condamné à de la prison ferme -- Jacques Chirac avait écopé en décembre 2011 de deux ans avec sursis dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris.

La droite a immédiatement apporté son soutien à l'ancien chef de l'Etat, disant sa "stupéfaction" et sa "tristesse" face à un "acharnement judiciaire".

"La sévérité de la peine retenue est absolument disproportionnée", a estimé le président de LR Christian Jacob, tandis que le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau déplorait "une condamnation extrêmement dure dans un dossier particulièrement faible".

"Notre justice est détournée à des fins politiques, avec le Parquet national financier comme porte-étendard", a estimé le député LR du Nord Pierre-Henri Dumont.

Et "en 2017 déjà les choix du PNF ont décidé de la présidentielle", a ajouté le député d'Eure-et-Loir Olivier Marleix, en allusion à l'enquête pour soupçons d'emplois fictifs ouverte sur François Fillon quelques mois avant la présidentielle.

Le candidat de la droite n'avait alors pas dépassé le premier tour, ce que beaucoup à droite relient directement à cette enquête délétère pour sa campagne.

Pour le politologue Pascal Perrineau, le jugement de lundi aussi "va avoir un impact sur la droite, car Nicolas Sarkozy apparaissait à certains comme un recours" à l'approche de 2022.

Avant le verdict en effet, certains se prenaient à rêver, dans une droite convalescente et en mal de candidat naturel pour l'élection présidentielle, d'un retour de l'ancien chef de l'Etat -- même si lui-même a plusieurs fois répété : "j'ai tourné la page".

"Sarko a très envie de revenir", affirmait récemment un cadre de LR. "Pour beaucoup d'électeurs, il reste une référence et une espérance", estimait un autre. Selon un troisième, l'ancien chef de l'Etat considérait que "dans une campagne un peu +blitzkrieg+ sans gauche ni droite, où on est en période de crise, on va chercher un homme d'expérience".

D'autres se voulaient lundi plus nuancés: "Nicolas Sarkozy se voyait bien jouer un rôle éventuel de lien avec LR au sein d'une grande coalition derrière Emmanuel Macron", selon un élu. "Il a été vu comme un recours, mais n'a jamais été le front runner", ajoutait un député.

L'ancien président, battu après son premier mandat en 2012 par François Hollande, arrivé troisième en 2016 de la primaire de la droite et du centre (derrière François Fillon et Alain Juppé), pensait-il vraiment revenir?

"Il le faisait croire, cela participait d'une réhabilitation de son image, d'autant qu'il ne semblait se retrouver dans aucun des candidats de la droite", estime M. Perrineau.

"Il préférait laisser cette petite chanson infuser. Là, ça va devenir beaucoup plus compliqué". Car si en politique on n'est jamais mort, "pour 2022 il est profondément affecté".

"Sa vie est une succession d'épreuves qu'il n'a eu de cesse de surmonter avec énergie et courage. Une nouvelle fois, il saura le démontrer", a lance toutefois le patron des députés LR Damien Abad.

Mais un appel risque de prendre plusieurs mois. Et après le procès des "écoutes", une autre tempête judiciaire se profile pour Nicolas Sarkozy avec, en mars, le procès Bygmalion sur les comptes de campagne de la présidentielle 2012. Il est également mis en cause dans plusieurs dossiers, dont celui des soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007.

"Cela commence à faire un bagage extrêmement lourd pour cette figure de recours, et va sans doute marquer un coup d'arrêt dans sa volonté d'apparaître en surplomb de la préparation de la campagne de 2022", affirme M. Perrineau.

cg/jk/dch

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MAR 1

Régionales: le numéro 2 du RN tête de liste en Ile-de-France #

3/1/2021, 2:40 PM

Le numéro deux du Rassemblement national Jordan Bardella a confirmé lundi qu'il conduirait la liste de son parti aux élections régionales en Ile-de-France, où il ne comptait pas se présenter avant de changer d'avis.

"Oui je serai candidat à ces élections régionales en Ile-de-France parce que l'Ile-de-France c'est ma région. Je suis né, j'ai grandi dans une cité HLM de Seine-Saint-Denis, et les problèmes que moi j'ai pu rencontrer très jeune en Seine-Saint-Denis, on est en train de les voir dans tout le pays", a affirmé sur RTL le vice-président et eurodéputé du RN, qui est aussi directeur de campagne pour ce scrutin.

L'Ile-de-France, où le RN avait récolté 14,02% des voix aux régionales de 2015, "n'est pas un fief" du parti, a admis Jordan Bardella. "C'est un défi, avec l'ambition de porter le RN le plus haut possible dans ces élections régionales".

"Nous sommes à un an de la présidentielle et l'Ile-de-France est le symbole aujourd'hui, malheureusement dans un certain nombre de villes, de cette ultraviolence qui gangrène le pays", a souligné l'ancienne tête de liste du RN aux élections européennes, qui avait porté son parti à la première place de ce scrutin en 2019, devant LREM.

Il a précisé qu'Il allait "travailler avec des gens du RN mais nous irons au-delà" avec "beaucoup de gens de la société civile" et "des gens de Debout la France avec lesquels nous discutons aujourd'hui pour constituer une très large liste de rassemblement".

Le parti Debout la France, présidé par l'ancien allié de Marine Le Pen en 2017, Nicolas Dupont-Aignan, a affirmé sur Twitter que M. Bardella prenait ses "désirs pour des réalités" et que DLF présenterait "ses propres listes aux élections régionales, y compris en Île-de-France. Toute déclaration inverse serait purement mensongère".

En septembre, M. Bardella avait affirmé au Figaro qu'il ne serait "pas candidat", estimant que "c'est le propre des petits partis que les mêmes soient systématiquement candidats à tout" et qu'il fallait "faire émerger de nouvelles figures". Le RN a moins de candidats connus à ce scrutin, alors qu'en 2015 Marine Le Pen, présidente du RN, Florian Philippot, son bras droit à l'époque, et Marion Maréchal, ex-députée, s'étaient présentés.

are/jk/nm

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LocationParis - FRA
Date3/1/2021, 2:40 PM