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Prison ferme pour des tirs de mortier contre des policiers à Grenoble #

1/6/2021, 9:30 PM
Lyon, FRA

Un homme de 22 ans a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Grenoble à un an de prison ferme dont 4 mois avec sursis probatoire pour des tirs de mortier contre des policiers, a annoncé le procureur.

Le jeune homme, qui avait réclamé un délai lors de sa comparution immédiate le 2 décembre devant le tribunal, a été maintenu en détention, a précisé dans son tweet le procureur de Grenoble Eric Vaillant.

Il lui était reproché d'avoir participé alors qu'il circulait avec un autre individu sur un scooter le 31 octobre dans le quartier sensible de La Villeneuve, à des tirs de mortier contre des policiers.

Le passager arrière du scooter avait pu être désarmé par un tir de lanceur de balle de défense, qui faisait tomber son mortier sans le toucher.

Six fonctionnaires, qui n'avaient pas été blessés, avaient déposé plainte.

Le jeune homme, SDF et déjà connu de la justice, avait pu être identifié notamment grâce aux empreintes retrouvées sur le mortier tombé à terre.

Se sachant recherché par la police, il avait été placé en garde à vue après s'être présenté au commissariat.

mb/dlm

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JAN 6

Six mois avec susris requis contre un policier pour violences #

1/6/2021, 8:45 PM
Angers, FRA

Six mois de prison avec sursis ont été requis mercredi contre un motard de la police nationale, jugé en correctionnelle à Angers pour des violences sur trois automobilistes.

Âgé de 51 ans, ce policier angevin de la formation motocycliste urbaine (FMU), aux états de services exemplaires, était poursuivi pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique.

En novembre 2019, mai 2020 et juin 2020, les motards de la police nationale, dont le prévenu, ont procédé au contrôle de conducteurs ayant commis une infraction routière. Ces interventions ont dégénéré et mené à des violences policières, selon l'accusation et les plaignants.

Les trois victimes ont expliqué aux enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), saisie des trois enquêtes, avoir reçu des coups injustifiés.

Le procureur de la République d'Angers, Éric Bouillard, a requis une peine de six mois de prison avec sursis.

Le magistrat a considéré que le fonctionnaire de police avait, dans chaque cas, fait un usage illégitime et disproportionné de la force.

Pointant les similitudes entre les trois dossiers, M. Bouillard a requis une peine de six mois de prison avec sursis. "Vous avez très largement dépassé les limites du raisonnable", a lancé le procureur en s'adressant au policier.

En défense, Me Pascal Rouiller a estimé que son client avait usé de la force de manière "adaptée" et "justifiée" dans des situations décrites comme "dangereuses" et face à des attitudes "belliqueuses".

Deux des interventions litigieuses ont eu lieu dans des quartiers dits sensibles d'Angers. Insistant sur la carrière "exceptionnelle" de son client, l'avocat a souligné que dans deux des trois procédures, l'IGPN a conclu à un usage légitime de la force. Me Rouiller a plaidé la relaxe du policier.

Le tribunal rendra sa décision le 3 mars prochain.

cor-aag/dlm

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JAN 6

Oise: 5 personnes en garde à vue après la séquestration et le viol d'une jeune femme #

1/6/2021, 7:43 PM
Lille, FRA

Cinq personnes dont deux mineurs étaient en garde à vue mercredi et devaient être présentées devant un juge d'instruction jeudi dans le cadre d'une enquête sur la séquestration d'une jeune femme, violée et poignardée dans le dos à Creil (Oise), a-t-on appris auprès du parquet de Senlis.

La victime, née en 2001, "s'est retrouvée dans l'appartement de certains des mis en cause en raison de liens amicaux entre certains d'entre eux et une de ses amies" a expliqué à l'AFP le procureur de la République à Senlis, Jean-Baptiste Bladier, confirmant une information du journal Le Parisien.

"Par la suite au cours de la nuit, elle aurait subi plusieurs viols, outre de nombreuses violences, ainsi qu'un coup de couteau dans le dos", a ajouté M. Bladier.

Le parquet a prévu de requérir le placement en détention provisoire d'au moins trois des personnes déférées.

bj/rl/dlm

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JAN 6

Corse: habilitation suspendue pour les numéros 2 et 3 de la police judiciaire #

1/6/2021, 7:32 PM
Ajaccio, FRA

Après le numéro 1 de la police judiciaire de Corse, les numéros 2 et 3 ont été sanctionnés par le procureur général qui a suspendu leur habilitation d'officier de police judiciaire (OPJ) pour quatre mois, a-t-on appris mercredi.

"Il a été décidé quatre mois de retrait pour chacun", a indiqué à l'AFP Jean-Jacques Fagni, procureur général près la cour d'appel de Bastia qui a initié cette procédure disciplinaire.

Ces sanctions, prises pour la gestion jugée défaillante par ces responsables d'un dossier de grand banditisme, sont effectives depuis mi-décembre, a-t-il précisé.

Depuis fin septembre, la PJ de Corse est en pleine tourmente: elle a été dessaisie de l'enquête sur la tentative d'assassinat de Guy Orsoni poursuivi dans différentes affaires de banditisme. Lors d'un coup de filet visant à interpeller des suspects de cette tentative d'assassinat, trois membres présumés de la bande criminelle du "Petit Bar" avaient échappé aux policiers le 28 septembre à Ajaccio, du fait vraisemblablement de fuites.

Des problèmes de procédure ont également été constatés et concerneraient à la fois la PJ insulaire et l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) basé en région parisienne, ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier.

Une enquête judiciaire pour "violation du secret de l'enquête" et une enquête administrative de l'Inspection générale de la police nationale ont été ouvertes et sont en cours.

Début décembre, le patron de la PJ Lucien Arleri s'était vu suspendre pour un an son habilitation OPJ par M. Fagni. M. Arleri a quitté ses fonctions en Corse et débuté le 1er décembre son nouveau poste de chargé de mission à la Direction générale de la police nationale.

Il a été remplacé dans l'Ile de Beauté par Thierry de Maria, qui était directeur régional de la PJ à Limoges depuis mai 2020.

mc/est/pb

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JAN 6

Procès pour les frères Bogdanoff, accusés d'"escroquerie" envers un millionnaire bipolaire #

1/6/2021, 7:17 PM
Paris, FRA

Igor et Grichka Bogdanoff ont-ils tenté de spolier un millionnaire bipolaire pour régler leurs déboires financiers et relancer "Temps X", l'émission de science-fiction qui les a rendus célèbres dans les années 80 ? Les jumeaux devront répondre au tribunal de ces accusations qu'ils contestent.

Les deux frères de 70 ans, connus pour leur transformation physique atypique et leurs ouvrages scientifiques controversés, devront comparaître à Paris, mais pas avant plusieurs mois, lors de ce procès en correctionnelle pour "escroquerie sur personne vulnérable", aux côtés de quatre autres prévenus.

Outre le fils d'un diplomate franco-congolais en fuite, proche des jumeaux, le magistrat a également renvoyé devant le tribunal un producteur de cinéma, sa fille et un avocat parisien, tous trois accusés d'avoir entraîné la victime à dilapider sa fortune dans un film aux conditions de production douteuses, "le Fruit de l'espoir".

La victime, Cyrille P., un ancien hôtelier fortuné de 53 ans souffrant de troubles bipolaires depuis plusieurs années, s'est suicidée le 31 août 2018, au plus fort de l'enquête, depuis les falaises d'Étretat (Seine-Maritime).

"Je suis en grande souffrance, trop c'est trop. (...) Ils m'ont fait croire monts et merveilles", écrivait-il aux policiers peu avant son geste.

Deux mois plus tôt, Igor et Grichka Bogdanoff, qu'il surnommait "Frère premier" et "Frère absent", avaient été mis en examen dans ce dossier, moins d'un an après avoir fait sa connaissance.

- "Le réinitialiser" -

Le fils de diplomate, Tanguy Ifoku, surnommé "Frère sombre", complétait le trio que le juge tient responsable d'une "véritable machination" pour faire "miroiter des investissements extraordinaires" au millionnaire : une tentative inconsistante de relance de "Temps X", un vague projet de film promotionnel de la République démocratique du Congo ou encore l'achat d'un hélicoptère Gazelle, uniquement pilotable par Igor.

Pour le magistrat, les trois hommes ont à l'époque conscience de manipuler Cyrille P.: "J'ai parlé avec lui hier pour le maintenir dans cet état (...) ce serait une bonne façon de le réinitialiser", raconte Grischka à son frère, selon une écoute versée au dossier.

En difficultés financières, Igor convainc leur nouvel ami de lui racheter pour 750.000 euros la moitié de sa villa parisienne, en indivision et sans pouvoir s'y installer.

Cyrille P., qui se présente à des amis comme "le troisième Bogdanoff", consent à tout: il remet notamment 160.000 euros en liquide et signe pour 1,5 million d'euros de chèques durant l'hiver 2017-2018.

Mais aucun n'est encaissé : la banque, qui vient de signaler à la justice un premier cercle de profiteurs potentiels, bloque les versements.

Depuis l'été précédent, Cyrille P. a en effet cessé de prendre ses médicaments, devenant "exagérément sociable, dépensier" et influençable, au cours d'"épisode maniaques", selon ses proches et les experts médicaux.

Via l'avocat parisien Jean-Luc Chetboun, il fait à cette époque la connaissance d'un autoproclamé "hypnotiseur des stars" qui lui présente le producteur Alain Williams, ex-manager de la figure de téléréalité Loana, puis les frères Bogdanoff.

Pour l'avocat, le producteur et sa fille, le parquet avait toutefois requis d'abandonner les poursuites, puisque le film, dans lequel les jumeaux et Robert Hossein jouaient de petits rôles, avait réellement été produit et diffusé.

Mais pour le juge, les mis en examen, qui ont obtenu 600.000 euros de la victime pour un film "qui n'en vaut pas plus de 50.000" selon un protagoniste du tournage, ont "produit le film coûte que coûte pour tenter de masquer leurs agissements".

Contestant ce renvoi, "les frères Bogdanoff se réjouissent" toutefois "que la qualification d'abus de faiblesse à l'encontre de leur ami ait été enfin abandonnée", ont réagi leurs avocats Mes Edouard de Lamaze et Éric Morain. "Ils n'ont en effet bénéficié d'aucun enrichissement personnel", assure la défense.

bl/pga/dch

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JAN 6

Une association alerte sur l'exposition des enfants à la pornographie sur TikTok #

1/6/2021, 6:39 PM
Paris, FRA

Pornographie, cyber-pédocriminalité: l'association Les effronté-e-s alerte mercredi sur "l'exposition des mineurs à des contenus pornographiques" sur TikTok, demandant à ce réseau social très prisé des jeunes d'améliorer le contrôle parental et la modération de ses contenus.

"D'un côté, TikTok diffuse des vidéos sexy d'adolescentes, voire d'enfants, parfois frôlant la pédopornographie, auxquelles les pédocriminels peuvent avoir accès, et d'un autre côté, la plateforme expose ces jeunes à des contenus pornographiques", dénonce Les effronté-e-s dans un communiqué.

Sollicité par l'AFP, TikTok France n'avait pas donné suite en début de soirée.

Cette association féministe se fonde sur l'enquête d'un youtubeur, baptisé le Roi des rats, "connu pour ses vidéos de sensibilisation et de prévention des risques liés aux réseaux sociaux".

Dans cette vidéo publiée fin décembre, consultée par l'AFP, cet utilisateur accuse l'algorithme de la plateforme de favoriser l'accès à des vidéos sexualisées (danses sexy, positions suggestives, mises en scène de pratiques sexuelles), et montre qu'il est facile, peu importe l'âge, d'avoir accès à des contenus illicites, citant notamment la zoophilie ou la scatophilie.

En outre, les paramètres prévus par TikTok tels que le signalement de publications inappropriées et le contrôle parental "échouent dans leur mission de restreindre l'accès à ces contenus", estime-t-il.

"Ce constat doit amener à plus de vigilance, de la part des parents, mais surtout du gouvernement et de la plateforme elle-même", demande ainsi l'association dans son communiqué.

Dans une pétition lancée mercredi sur le site change.org, elle réclame à TikTok de réviser son algorithme, de rendre ses paramètres de contrôle parental plus efficaces et d'accroître ses moyens dédiés à la modération des contenus.

Elle demande en outre au gouvernement un "vrai plan de prévention" pour protéger les mineurs devant l'accès à la pornographie.

Récemment, le site pornographique Pornhub a retiré près de la moitié de ses vidéos après des accusations d'hébergement de contenus pédopornographiques.

jlo/bfa/pb

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JAN 6

France: les frères Bogdanoff seront jugés pour "escroquerie" envers un millionnaire bipolaire #

1/6/2021, 6:23 PM
Paris, FRA

Les célèbres animateurs français Igor et Grichka Bogdanoff seront jugés pour "escroquerie" envers un millionnaire souffrant de troubles bipolaires, notamment pour l'avoir impliqué dans le projet avorté de relancer une émission de science-fiction "Temps X", a appris mercredi l'AFP de sources concordantes.

Après trois ans d'enquête, un juge d'instruction parisien a ordonné ce procès pour "escroquerie sur personne vulnérable" contre les jumeaux et cinq autres personnes.

"Tous avaient manifestement trouvé en cet homme +la poule aux oeufs d'or+ à même de leur procurer des fonds sous couvert de projets totalement ou partiellement chimériques", conclut le magistrat dans son ordonnance du 17 décembre consultée par l'AFP.

Cyrille P., ancien hôtelier de 53 ans malade depuis plusieurs années, s'était suicidé au cours de l'enquête, le 31 août 2018, depuis les falaises d'Etretat, en Normandie.

Deux mois plus tôt, Igor et Grichka Bogdanoff, qu'il surnommait "Frère premier" et "Frère absent", avaient été inculpés dans ce dossier.

Les jumeaux, connus pour leur transformation physique atypique et leurs ouvrages scientifiques controversés, contestent toute escroquerie et mettent en cause un ancien proche, un fils de diplomate franco-congolais surnommé "Frère sombre", lui aussi renvoyé devant le tribunal.

Le juge estime que Cyrille P. a été victime d'une "véritable machination" du trio, qui lui a fait "miroiter des investissements extraordinaires": une tentative inconsistante de relance de l'émission de télévision "Temps X", un vague projet de film promotionnel de la République démocratique du Congo ou encore l'achat d'un hélicoptère Gazelle, pilotable uniquement par Igor.

Ce dernier, en difficultés financières, avait aussi convaincu Cyrille P. de lui racheter pour 750.000 euros la moitié de sa villa parisienne, en indivision et sans pouvoir s'y installer.

Cyrille P. consent à tous ces investissements suspects et signe notamment plusieurs chèques pour 1,5 million d'euros.

Tous seront bloqués par la banque qui venait de signaler au parquet de Paris un premier cercle de profiteurs potentiels poussant son client à dilapider sa fortune.

Cet autre cercle, qui comprend un avocat, un producteur et sa fille, est lui aussi renvoyé devant le tribunal, accusé principalement d'avoir abusé de Cyrille P. pour qu'il dilapide sa fortune dans la production d'un film, intitulé "le Fruit de l'espoir".

Pour eux, le parquet avait toutefois requis d'abandonner les poursuites, puisque le film, aux conditions de production douteuses, avait réellement été produit et diffusé. Les frères Bogdanoff complétaient le casting.

Contestant ce renvoi, "les frères Bogdanoff se réjouissent" toutefois "que la qualification d'abus de faiblesse à l'encontre de leur ami ait été enfin abandonnée". "Ils n'ont en effet bénéficié d'aucun enrichissement personnel", ont réagi leurs avocats Mes Edouard de Lamaze et Éric Morain.

bl/mk/pga/pid/slb

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JAN 6

Les frères Bogdanoff seront jugés pour "escroquerie" envers un millionnaire bipolaire #

1/6/2021, 5:53 PM
Paris, FRA

Les frères Bogdanoff sont renvoyés en correctionnelle pour "escroquerie" envers un millionnaire souffrant de troubles bipolaires, notamment pour l'avoir impliqué dans le projet avorté de relancer leur célèbre émission de science-fiction "Temps X", a appris mercredi l'AFP de sources concordantes.

Après trois ans d'enquête, un juge d'instruction parisien a ordonné ce procès pour "escroquerie sur personne vulnérable" contre les jumeaux et quatre autres personnes. "Tous avaient manifestement trouvé en cet homme +la poule aux oeufs d'or+ à même de leur procurer des fonds sous couvert de projets totalement ou partiellement chimériques", conclut le magistrat dans son ordonnance du 17 décembre consultée par l'AFP.

Cyrille P., ancien hôtelier de 53 ans malade depuis plusieurs années, s'était suicidé au cours de l'enquête, le 31 août 2018, depuis les falaises d'Etretat (Seine-Maritime).

Deux mois plus tôt, Igor et Grichka Bogdanoff, qu'il surnommait "Frère premier" et "Frère absent", avaient été mis en examen dans ce dossier.

Les jumeaux, connus pour leur transformation physique atypique et leurs ouvrages scientifiques controversés, contestent toute escroquerie et mettent en cause un ancien proche, un fils de diplomate franco-congolais surnommé "Frère sombre", lui aussi renvoyé devant le tribunal.

Le juge estime que Cyrille P. a été victime d'une "véritable machination" du trio, qui lui a fait "miroiter des investissements extraordinaires": une tentative inconsistante de relance de "Temps X", un vague projet de film promotionnel de la République démocratique du Congo ou encore l'achat d'un hélicoptère Gazelle, pilotable uniquement par Igor.

Ce dernier, en difficultés financières, avait aussi convaincu Cyrille P. de lui racheter pour 750.000 euros la moitié de sa villa parisienne, en indivision et sans pouvoir s'y installer.

A l'époque, Cyrille P. consent à tout, remet 160.000 euros en liquide et signe pour 1,5 million d'euros de chèques durant l'hiver 2017-2018.

Mais la banque, qui vient de signaler à la justice un premier cercle de profiteurs potentiels, bloque les versements.

Cet autre cercle, qui comprend un avocat, un producteur et sa fille, est lui aussi renvoyé devant le tribunal, accusé principalement d'avoir abusé de Cyrille P. pour qu'il dilapide sa fortune dans la production d'un film, intitulé "le Fruit de l'espoir".

Pour eux, le parquet avait toutefois requis d'abandonner les poursuites, puisque le film, aux conditions de production douteuses, avait réellement été produit et diffusé. Les frères Bogdanoff complétaient le casting.

Contestant ce renvoi, "les frères Bogdanoff se réjouissent" toutefois "que la qualification d'abus de faiblesse à l'encontre de leur ami ait été enfin abandonnée". "Ils n'ont en effet bénéficié d'aucun enrichissement personnel", ont réagi leurs avocats Mes Edouard de Lamaze et Éric Morain.

bl/mk/pga/it

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JAN 6

Infirmière disparue: recherches dans la maison, mari "convoqué" par la gendarmerie (avocat) #

1/6/2021, 5:39 PM
Cagnac-les-Mines, FRA

La maison de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans portée disparue dans le Tarn depuis le 16 décembre, a de nouveau été fouillée mercredi et son mari "convoqué" par les gendarmes dans le cadre de ces recherches, a indiqué à l'AFP l'avocat de l'époux.

"Il y a des recherches à l'intérieur de la maison (du couple, à Cagnac-les-Mines), mon client a été convoqué par la gendarmerie mais ce n'est pas pour être auditionné" dans le cadre d'une garde à vue, a déclaré Me Jean-Baptiste Alary, qui défend le mari de l'infirmière disparue Cédric Jubillar.

"A partir du moment où les gendarmes sont dans la maison et font des investigations, il est logique que le propriétaire soit présent. S'il y avait une garde à vue, j'aurais été informé", a ajouté l'avocat.

Peu après 18h00, les recherches entamées en début de matinée se poursuivaient à l'intérieur du domicile mais aussi, avec une équipe cynophile, dans les alentours boisés de la maison, a constaté un correspondant de l'AFP. Les gendarmes ont établi un large périmètre de sécurité autour du domicile.

"Je n'ai aucune information autre que, à priori, les recherches sont toujours en cours. Je n'ai pas eu contact avec mon client", a indiqué Me Alary vers 18h30.

"Je ne sais pas pourquoi ces recherches sont aussi longues, peut-être à cause d'appareils particulièrement pointus. Ce sont des investigations extrêmement techniques. Je suis dans l'attente", a-t-il conclu.

Une perquisition avait déjà eu lieu le 24 décembre dans la maison sous l'autorité d'un juge d'instruction toulousain, en présence du mari. Mais "aucune découverte intéressante n'a été faite", avait alors indiqué la procureure adjointe de Toulouse Alix Cabot-Chaumeton. La maison avait alors été placée sous scellés.

La piste criminelle est désormais privilégiée dans cette affaire après l'ouverture d'une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration".

"Rien n'indique" que la disparition de cette mère de famille de 33 ans, en instance de divorce, Delphine Jubillar, "a pu être volontaire", avait indiqué le 23 décembre le procureur de Toulouse Dominique Alzeari, après une journée de battue citoyenne encadrée par la gendarmerie et ayant rassemblé plus d'un millier de volontaires.

Initialement ouverte pour "disparition inquiétante" par le parquet d'Albi, l'enquête est désormais entre les mains de deux juges d'instruction toulousains "au vu de l'importance et de la complexité de l'affaire".

C'est le mari qui avait signalé aux gendarmes la disparition de son épouse, dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre.

cpy-cor/it

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JAN 6

Appel à rassemblement après la fête sauvage du Nouvel An en Bretagne #

1/6/2021, 4:39 PM
Rennes, FRA

Des comités de soutien à la Rave Party illégale du Nouvel An, qui a réuni 2.400 teufeurs en Bretagne, ont réclamé "la libération immédiate" de l'homme de 22 ans incarcéré dans le cadre de l'enquête et appelé à un rassemblement samedi à Rennes, selon un communiqué de presse.

"Aujourd'hui une personne se retrouve incarcérée au fond d'un cachot, accusée de 16 chefs d'inculpation prétendument associés à l'organisation de cette fête libre, risquant ainsi de lourdes peines (...) il est présenté comme la figure du criminel irresponsable", écrivent mercredi les comités de soutien de Rennes, Nantes, Paris et Toulouse ainsi qu'une "Coordination Nationale des Sons".

Le jeune homme de 22 ans, vivant dans un camion et arrêté samedi à Iffendic (Ille-et-Vilaine), a été mis en examen et écroué lundi, notamment pour organisation illicite d'un rassemblement festif et mise en danger de la vie d'autrui. Son avocat a assuré qu'il n'était pas un organisateur, se disant "choqué" par l'incarcération de son client au casier judiciaire vierge.

"Qu'importe si cette personne est réellement en lien avec l'organisation, ce que nous savons c'est qu'il est inconcevable d'aller en prison pour avoir fait danser des femmes et des hommes! Nous exigeons la libération immédiate de l'inculpé et l'arrêt des poursuites démesurées contre les organisateurs et organisatrices", ajoutent les comités de soutien en appelant à un "rassemblement de soutien à la personne incarcérée", à Rennes samedi 9 janvier.

Se présentant comme les organisateurs de cette fête sauvage à Lieuron, au sud de Rennes, les signataires d'une tribune publiée mardi sur le site de Libération affirment avoir "répondu à l'appel de celles et ceux qui ne se satisfont pas d'une existence rythmée uniquement existence rythmée uniquement par le travail, la consommation et les écrans, seul·e·s chez eux le soir".

"Notre geste est politique, nous avons offert gratuitement une soupape de décompression. Se retrouver un instant, ensemble, en vie", écrivent-ils. "En ces temps si troubles, nous sommes fièr·e·s d'avoir pu redonner le sourire à quelques milliers de personnes, ne serait-ce que l'instant d'un +raveillon+ de nouvel an!"

jfg-aag/db/it

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JAN 6

ETA : la justice française accepte une nouvelle fois de remettre Ternera à l'Espagne #

1/6/2021, 3:14 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a accepté une nouvelle fois de remettre à l'Espagne l'ex-dirigeant de l'ETA Josu Ternera, visé par une demande d'extradition de Madrid, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

"La chambre de l'instruction a donné un avis favorable à la demande d'extradition", a indiqué cette source à l'AFP.

Cette requête portait sur l'assassinat le 25 juin 1980 d'un cadre du géant du pneumatique Michelin à Vitoria (nord de l'Espagne), où se trouve une usine du groupe.

"Nous faisons un pourvoi en cassation", a réagi Me Laurent Pasquet-Marinacce, l'avocat de Josu Ternera.

La Cour de cassation avait déjà accepté en novembre à deux reprises le principe d'une remise à l'Espagne de Josu Ternera.

Il était visé par une demande d'extradition pour son implication présumée dans un attentat contre une caserne de la Garde civile espagnole qui avait fait 11 morts en 1987 à Saragosse (nord) et par un mandat d'arrêt européen concernant des faits "d'appartenance à une organisation terroriste" dans les années 2000 et 2001.

La cour d'appel a en revanche refusé en juillet un autre mandat d'arrêt européen, concernant cette fois des "crimes contre l'humanité" dont la justice espagnole accusait Josu Ternera.

Après plus de seize ans de cavale, l'ancien dirigeant basque a été arrêté en mai 2019 sur le parking d'un hôpital français des Alpes où il se rendait pour être soigné.

A partir de la fin des années 70, il a été le chef de l'appareil politique de l'ETA.

Son éventuelle remise aux autorités espagnoles ne devrait pas intervenir avant des mois, voire des années: il doit être rejugé deux fois en France dans des dossiers de terrorisme pour son rôle présumé au sein de l'organisation séparatiste basque entre 2002 et 2005 ainsi qu'entre 2010 et 2013.

Le premier procès se tiendra en février devant la cour d'appel de Paris, le second en juin devant le tribunal correctionnel de Paris.

gd/edy/pa/pid/avz

COMPAGNIE GENERALE DES ETABLISSEMENTS MICHELIN SCA

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JAN 6

ETA : la justice française accepte une nouvelle fois de remettre Ternera à l'Espagne #

1/6/2021, 2:59 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a accepté une nouvelle fois de remettre à l'Espagne l'ex-dirigeant de l'ETA Josu Ternera, visé par une demande d'extradition de Madrid, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

"La chambre de l'instruction a donné un avis favorable à la demande d'extradition", a indiqué cette source à l'AFP.

Cette requête portait sur l'assassinat le 25 juin 1980 d'un cadre du géant du pneumatique Michelin à Vitoria (nord du pays), où se trouve une usine du groupe.

"Nous faisons un pourvoi en cassation", a réagi Me Laurent Pasquet-Marinacce, l'avocat de Josu Ternera.

La Cour de cassation a déjà accepté en novembre à deux reprises le principe d'une remise à l'Espagne de Josu Ternera.

Il était visé par une demande d'extradition pour son implication présumée dans un attentat contre une caserne de la Garde civile espagnole qui avait fait 11 morts en 1987 à Saragosse (nord) et par un mandat d'arrêt européen concernant des faits "d'appartenance à une organisation terroriste" dans les années 2000 et 2001.

La cour d'appel a en revanche refusé en juillet un autre mandat d'arrêt européen, concernant cette fois des "crimes contre l'humanité" dont la justice espagnole accusait Josu Ternera.

Après plus de seize ans de cavale, l'ancien dirigeant basque a été arrêté en mai 2019 sur le parking d'un hôpital français des Alpes où il se rendait pour être soigné.

A partir de la fin des années 70, il a été le chef de l'appareil politique de l'ETA.

Son éventuelle remise aux autorités espagnoles ne devrait pas intervenir avant des mois, voire des années: il doit être rejugé deux fois en France dans des dossiers de terrorisme pour son rôle présumé au sein de l'organisation séparatiste basque entre 2002 et 2005 ainsi qu'entre 2010 et 2013.

Le premier procès se tiendra en février devant la cour d'appel de Paris, le second en juin devant le tribunal correctionnel de Paris.

gd/edy/pa/it

COMPAGNIE GENERALE DES ETABLISSEMENTS MICHELIN SCA

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JAN 6

Il harcèle son ex avec plus de 3.500 sms et appels, il est interpellé #

1/6/2021, 2:38 PM
Lyon, FRA

Un homme de 26 ans a été interpellé à Villeurbanne, près de Lyon, après l'envoi en novembre de plus de 3.500 sms et appels malveillants à son ancienne compagne, a indiqué mercredi la police.

Son interpellation, lundi matin, faisait suite à une plainte de la jeune femme, harcelée et menacée de mort depuis le 19 novembre par quelque "3.565 sms et appels émis en 10 jours", précise-t-on de même source.

Le jeune homme, déjà connu de la justice, a reconnu les faits lors de sa garde à vue. Il a été laissé libre mardi à l'issue de sa présentation devant un juge, dans l'attente de la tenue de son procès.

dfa/mb/dch

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JAN 6

Le siège du Parti socialiste cambriolé à Ivry-sur-Seine #

1/6/2021, 2:28 PM
Paris, FRA

Le siège du Parti socialiste, situé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), a été cambriolé samedi dernier, le ou les cambrioleurs étant repartis avec "quelques ordinateurs ne contenant rien de sensible", a-t-on appris auprès du PS mercredi, confirmant une information du Canard Enchaîné.

"Quelques ordinateurs ont été emportés. Ils ne contenaient rien de sensible" et "nos serveurs sont très sécurisés", a-t-on indiqué de même source. "Des carnets appartenant au chef de cabinet du premier secrétaire Olivier Faure ont également été consultés".

Selon un dirigeant du PS cité par l'hebdomadaire satirique dans son édition du 6 janvier, "c'est très curieux. Seuls certains bureaux ont été fouillés, dont celui du premier secrétaire. De même, alors qu'il y avait un tas de matériels informatiques accessibles, le ou les voleurs se sont emparés d'ordinateurs très précis. C'est comme s'ils savaient ce qu'ils cherchaient".

Le PS a précisé qu'une enquête de police avait été ouverte.

npk/jk/caz

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JAN 6

Toulouse: un blessé par balles dans un quartier proche du centre-ville #

1/6/2021, 1:42 PM
Toulouse, FRA

Un homme a été blessé par balles mercredi matin à Toulouse non loin du centre-ville, a-t-on appris auprès du procureur.

Il aurait été la cible de tirs vers 10H30 boulevard Jean Brunhes, le ou les tireurs cagoulés ont pris la fuite à bord d'une voiture, a indiqué le procureur de Toulouse Dominique Alzéari.

Avant cette tentative d'homicide, des règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants ont fait dans la Ville rose cinq morts et plusieurs blessés en 2020, notamment dans le quartier des Izards, une cité du nord de la ville.

hj/cpy/tes

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JAN 6

Marseille: un corps calciné retrouvé dans le coffre d'une voiture #

1/6/2021, 12:35 PM
Marseille, FRA

Un corps calciné a été retrouvé mercredi par les marins-pompiers de Marseille dans le coffre d'un véhicule en feu, quelques jours seulement après la découverte de deux autres cadavres dans une voiture incendiée près de la cité phocéenne.

Le cadavre a été découvert vers 11H00, ont précisé à l'AFP les marins-pompiers, qui avaient été appelés sur les lieux après que des riverains ont signalé un véhicule en feu, chemin de Bizet, dans le quartier de l'Estaque (16e arrondissement), dans le nord de la ville.

Il pourrait s'agir une nouvelle fois de ce que les enquêteurs qualifient de "barbecue marseillais", un mode opératoire destiné à la fois à marquer les esprits et à effacer les traces des criminels.

Le dernier dans le département des Bouches-du-Rhône remontait au 29 décembre seulement, avec la découverte de deux corps carbonisés dans un véhicule sur la commune des Pennes-Mirabeau.

Ces deux derniers morts de 2020 ont porté à 12 le nombre de victimes de règlements de comptes sur l'année dans l'ensemble du département, selon les derniers chiffres de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône auprès de l'AFP.

ol/mdm/sp

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JAN 6

Infirmière disparue: recherches dans la maison, mari "convoqué" par la gendarmerie (avocat) #

1/6/2021, 11:24 AM
Toulouse, FRA

La maison de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans portée disparue dans le Tarn depuis le 16 décembre, était de nouveau fouillée mercredi et son mari "convoqué" par les gendarmes dans le cadre de ces recherches, a indiqué à l'AFP l'avocat de l'époux.

"Il y a des recherches à l'intérieur de la maison (du couple, à Cagnac-les-Mines), mon client a été convoqué par la gendarmerie mais ce n'est pas pour être auditionné" dans le cadre d'une garde à vue, a déclaré Me Jean-Baptiste Alary, qui défend le mari de l'infirmière disparue Cédric Jubillar.

"A partir du moment où les gendarmes sont dans la maison et font des investigations, il est logique que le propriétaire soit présent. S'il y avait une garde à vue, j'aurais été informé. A priori, on ne peut pas imaginer qu'il s'agisse d'une garde à vue", a ajouté l'avocat.

Une perquisition avait déjà eu lieu le 24 décembre dans la maison sous l'autorité d'un juge d'instruction toulousain, en présence du mari. Mais "aucune découverte intéressante n'a été faite", avait alors indiqué la procureure adjointe de Toulouse Alix Cabot-Chaumeton. La maison avait alors été placée sous scellés.

La piste criminelle est désormais privilégiée dans cette affaire après l'ouverture d'une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration".

"Rien n'indique" que la disparition de cette mère de famille de 33 ans, en instance de divorce, Delphine Jubillar, "a pu être volontaire", avait indiqué le 23 décembre le procureur de Toulouse Dominique Alzeari, après une journée de battue citoyenne encadrée par la gendarmerie et ayant rassemblé plus d'un millier de volontaires.

Initialement ouverte pour "disparition inquiétante" par le parquet d'Albi, l'enquête est désormais entre les mains de deux juges d'instruction toulousains "au vu de l'importance et de la complexité de l'affaire".

C'est le mari qui avait signalé aux gendarmes la disparition de son épouse, dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre. Le couple était en instance de divorce.

cpy/tes

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JAN 5

Grève à retardement à Lyon après une altercation parent-prof sur la laïcité #

1/5/2021, 9:31 PM
Lyon, FRA

Il y a deux mois à Lyon, une altercation opposait un professeur à un parent d'élève qui l'accusait d'être islamophobe. Affaire rapidement classée par la justice mais dont les suites ont conduit à une grève depuis lundi dans le collège concerné.

Les cours doivent y reprendre mercredi, selon une enseignante interrogée mardi soir au sortir d'une réunion au rectorat destinée à déminer la situation.

"La gestion des incidents, ayant conduit au départ de notre collègue, nous révolte et ne nous permet pas d'exercer notre mission dans des conditions sereines", avaient expliqué les grévistes plus tôt dans la journée.

C'est le départ de leur collègue, annoncé à la veille des vacances de Noël et interprété comme la conséquence d'un manque de soutien de l'administration, qui a déclenché la grève à la rentrée.

Les faits eux-mêmes remontent au 9 novembre. Ce jour-là, un parent s'en est pris verbalement à un collègue en public devant l'établissement.

Il remettait en question un aspect du programme en lien avec la laïcité, dans un contexte déjà tendu suite à l'assassinat de Samuel Paty" mi-octobre, relatent les enseignants des Battières, collège du 5e arrondissement où le hasard veut que la victime de Conflans-Saint-Honorine a débuté sa carrière.

"Notre collègue n'a jamais tenu les propos qui lui sont reprochés (avoir assimilé les musulmans à des terroristes, d'après les enfants du parent d'élève concerné, ndlr) et a entamé une procédure judiciaire pour diffamation", ajoutent les enseignants.

Cette plainte a été déposée le 13 novembre, selon le parquet de Lyon.

Entendu le même jour, le père de famille a confirmé s'être rendu au collège "pour avoir des explications du professeur au sujet de ce qui lui avait été rapporté par ses enfants". Il a contesté "avoir agressé ou tenu des propos injurieux ou diffamatoires à l'égard de l'enseignant, même s'il admettait que le ton était monté, ce qu'il regrettait", a précisé le parquet à l'AFP.

Devant les enquêteurs, l'enseignant n'a pas fait état non plus de menaces ou d'injures, ni de violences, ce que l'audition d'un témoin direct de la scène a confirmé. L'affaire a été classée sans suite le 15 novembre.

"Nous attendions une réponse forte de l'institution qui n'est pas venue", considèrent aujourd'hui ses collègues. Le rectorat assure du contraire. Selon lui, l'enseignant a été reçu par la direction du collège "tout de suite après l'altercation".

"Le jour même, le rectorat a été informé des faits et a déclenché le protocole d'accompagnement et de suivi pour les personnels victimes d'agression", ont indiqué mardi les services académiques, ajoutant que "le recteur a adressé personnellement un courrier de soutien à l'enseignant".

Lors d'un entretien le 10 décembre, la possibilité d'un changement d'affectation a été évoquée avec le professeur et cette solution a depuis été mise en place "à sa demande". Il pourrait aussi bénéficier d'un accompagnement en vue d'une reconversion.

ppy/ag/dlm

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JAN 5

Accusé d'inceste, Olivier Duhamel visé par une enquête pour "viols et agressions sexuelles" #

1/5/2021, 9:27 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête après les accusations de Camille Kouchner, qui dénonce dans un livre les agressions incestueuses qu'aurait imposées son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, à son frère jumeau quand il était adolescent à la fin des années 1980.

L'enquête a été ouverte pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", a annoncé dans un communiqué le procureur de Paris Rémy Heitz.

Dans un livre à paraître jeudi, "La Familia grande" (Ed. Seuil), Camille Kouchner raconte que son frère jumeau, "Victor", lui a révélé, quand ils étaient âgés de 14 ans, subir des attouchements de leur beau-père, politologue de renom, ancien eurodéputé et chroniqueur dans plusieurs médias.

Selon elle, les agressions auraient duré "un an" ou "des années". "Deux ou trois. Je ne sais pas", écrit dans ce récit autobiographique de 200 pages la fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui s'était remariée avec Olivier Duhamel.

En 2011, une "précédente procédure" sur ces faits avait déjà été ouverte, a précisé M. Heitz.

Selon le récit de Camille Kouchner, son frère aurait alors été entendu par les enquêteurs. Après leur avoir raconté "dans les détails" les agressions sexuelles que lui aurait imposées son beau-père, "Victor" aurait toutefois refusé de déposer plainte. "Non. Je ne souhaite pas porter plainte. Cette histoire ne vous regarde pas", dit-il aux enquêteurs, selon sa soeur.

Cette enquête a été "classée sans suite", a précisé le procureur de Paris, sans donner les raisons de l'abandon de la procédure.

A l'époque, déjà, les faits semblaient prescrits.

Au moment où se sont déroulées les agressions que "Victor" dit avoir subies à la fin des années 1980, la loi prévoyait qu'une victime mineure pouvait porter plainte pour "viol par ascendant" pendant dix ans à compter de sa majorité. Deux lois, depuis, ont allongé ce délai de prescription, à vingt ans en 2004 puis trente ans en 2018, mais elles ne sont pas applicables aux faits déjà prescrits.

Dans le cas de "Victor", il est possible que les faits aient été prescrits dans sa 28e année, soit en 2003, selon des juristes.

La nouvelle enquête ouverte mardi, confiée à la Brigade de protection des mineurs (BPM), "s'attachera à faire la lumière sur ces faits, à identifier toute autre victime potentielle et à vérifier l'éventuelle prescription de l'action publique", a ajouté le procureur. La prescription semble à nouveau probable.

Dans les entretiens donnés par Camille Kouchner au Monde et à L'Obs, qui ont publié lundi des extraits de son livre, la juriste avance elle-même que "les faits sont prescrits".

- Omerta -

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel, 70 ans, a, lui, indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'avait pu être joint par l'AFP lundi soir.

Il a démissionné de toutes ses fonctions lundi: président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), et intervenant ou animateur sur la chaîne LCI et la radio Europe 1.

Dans son livre, Camille Kouchner évoque la lente propagation dans la famille du secret, d'abord gardé par "Victor", puis révélé peu à peu pour protéger d'autres enfants afin qu'ils ne se retrouvent pas avec le "beau-père".

Selon sa belle-fille, Olivier Duhamel a été "protégé" par une forme d'omerta familiale et par sa femme, Evelyne Pisier.

"Très vite, le microcosme des gens de pouvoir, Saint-Germain-des-Prés, a été informé. Beaucoup savaient et la plupart ont fait comme si de rien n'était", accuse ainsi Camille Kouchner.

Elisabeth Guigou, présidente de la toute nouvelle commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, figure parmi les noms cités de l'entourage du politologue.

"Le silence pendant des années de cette famille, que je connais, nous montre combien il faut être courageux pour que ce tabou puisse être levé", a-t-elle déclaré, affirmant avoir découvert l'histoire dans la presse. "Nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir", a ajouté Mme Guigou.

"Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", avait réagi Bernard Kouchner lundi soir dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocate Maryline Lugosi.

"En 2011, M. Bernard Kouchner s'est tu sur ce drame de l'inceste à la demande expresse de son fils et de sa fille qui ne voulaient pas qu'il rende cette affaire publique", a précisé mardi Me Lugosi.

bur-mk-edy/tib/dlm

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JAN 5

Un homme condamné à 400 euros d'amende pour avoir appelé sur FB à "cramer la mosquée" de Béziers #

1/5/2021, 8:24 PM
Saint-Nazaire, FRA

Un habitant de La Baule (Loire-Atlantique) a été condamné mardi à 400 euros d'amende et à un stage de citoyenneté par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour avoir appelé sur Facebook en octobre dernier à "cramer la mosquée" de Béziers (Hérault), a constaté une journaliste de l'AFP.

Le ministère public avait requis 600 euros d'amende et l'obligation de suivre, à ses frais, un stage de citoyenneté concernant cet homme âgé de 50 ans. Reconnu coupable de "provocation non suivie d'effet au crime ou délit par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique", il avait lancé cet appel au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty.

L'homme, inconnu des services de police et de la justice, avait écrit sur Facebook le 17 octobre, sous son identité: "Vous voulez lui rendre hommage?? Allez cramer la mosquée de Béziers question faire passer le message qu'il y en a marre".

"Il reconnaît tout à fait la stupidité de ce message", a expliqué son avocat Me Fabien Bourdon. Ce dernier avait demandé en vain que l'audience se tienne à huis clos au motif que son client, qui n'était pas présent au tribunal, craignait "pour sa sécurité".

L'assassinat de Samuel Paty, "il l'a ressenti au plus profond de lui", a indiqué Me Bourdon, indiquant que cet auto-entrepreneur, qui "a servi pendant plusieurs années sous les drapeaux", se trouvait aujourd'hui "en grande précarité économique et personnelle".

Dans sa plaidoirie, il a demandé à ce que l'amende requise par le ministère public soit réduite à 400 euros et a expliqué qu'il ne s'opposait pas au stage de citoyenneté pour son client.

Avec ce stage, qui lui coûtera "environ 250 euros", et avec l'amende, le tribunal à pour intention de "lui faire prendre conscience de la vie en société et de ses règles", a détaillé la présidente lors du délibéré.

Une plainte avait été déposée le 20 octobre par l'association culturelle des Français musulmans de Béziers (ACFMB). Puis le parquet de Béziers s'était dessaisi le 22 octobre au profit de Saint-Nazaire.

"C'est une personne qui a habité longtemps à Béziers et vit depuis peu de temps à La Baule. Les conséquences de ses propos l'ont semble-t-il dépassé, il a reconnu les faits et s'est expliqué très vite", avait précisé à l'AFP la vice-procureure du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire, Michèle Pierson.

faa/mcl/dlm

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JAN 5

Booba/Kaaris: l'affaire de la fusillade classée sans suite #

1/5/2021, 8:09 PM
Bobigny, FRA

L'affaire de la fusillade sur le tournage d'un clip du rappeur Booba en 2019, qui soupçonnait son éternel rival Kaaris d'être à l'initiative des coups de feu ayant fait plusieurs blessés, a été classée sans suite, a indiqué mardi le parquet de Bobigny.

"La procédure a été classée sans suite, la fusillade n'a pas été reliée à un quelconque différend opposant les rappeurs en question", a déclaré le parquet, confirmant une information du Parisien.

Sauf si un élément nouveau venait à être porté à la connaissance du parquet, plus aucune investigation n'est donc en cours dans cette affaire, qui était venue s'ajouter à la liste des incidents entre les meilleurs ennemis du rap français.

Dans la nuit du 20 au 21 août 2019 vers minuit, une quinzaine de personnes munies de battes de base-ball et d'armes à feu avaient surgi sur le tournage d'un clip de Booba dans une zone industrielle d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

Plusieurs personnes de l'équipe de tournage avaient été blessées durant l'attaque, victimes de coups de pied, de battes, et une personne avait été touchée par balles à la cuisse.

Le "Duc de Boulogne", 42 ans à l'époque, n'était pas sur place aux moments des faits, mais avait réagi sur Instagram, dans une vidéo où il mentionnait "Armand", le vrai nom de Kaaris.

Booba, qui vit à Miami, est un habitué des "clash" avec d'autres stars du rap et Kaaris, originaire de Sevran, est l'un de ses principaux rivaux.

En août 2018, une violente rixe avait éclaté entre les deux hommes dans l'aéroport d'Orly, sous les yeux de passagers éberlués. Ils avaient été condamnés à 18 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende pour cette bagarre.

Les deux rappeurs s'étaient donné rendez-vous un an plus tard en Suisse pour un combat d'arts martiaux mixtes (MMA) censé régler leurs différends, mais la rencontre avait finalement été annulée.

fan/cbo/dlm

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JAN 5

Inceste: "Nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir", se défend Guigou #

1/5/2021, 8:02 PM
Paris, FRA

Elisabeth Guigou, présidente de la toute nouvelle commission sur l'inceste et citée parmi les proches d'Olivier Duhamel, accusé d'inceste par sa belle-fille Camille Kouchner, s'est défendue mardi d'avoir eu connaissance de ces accusations, estimant que "nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir".

"Je ne fais pas exception à la règle", a déclaré à L'Obs l'ancienne garde des sceaux socialiste. "Le silence pendant des années de cette famille, que je connais, nous montre combien il faut être courageux pour que ce tabou puisse être levé", a-t-elle dit.

Dans "La Familia grande", à paraître jeudi aux éditions du Seuil, Camille Kouchner, fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner, révèle que son frère jumeau a été victime d'inceste par son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, lorsqu'il avait 14 ans.

Mme Guigou, qui affirme avoir "découvert cette histoire dans la presse cette semaine", était une des proches de la famille.

"A titre personnel mais également en tant que présidente de la commission sur l'inceste, je m'interroge sur le rôle que chacun doit jouer pour que les enfants ne soient pas seuls face à leur agresseur, sans recours, sans que leur voix soit entendue, sans qu'une réponse ne leur soit donnée au bon moment", ajoute cette figure du PS.

Depuis le 10 décembre, Mme Guigou est à la tête d'une commission indépendante sur l'inceste et toutes violences sexuelles faites aux enfants, calquée sur le modèle de la Commission Sauvé sur les abus sexuels dans l'église.

Cette instance, dont la mission est prévue pour durer deux ans, doit permettre "que notre société avance sur ce sujet, ses travaux doivent permettre ce changement", conclut-elle.

Dans une vidéo publiée mardi soir par le média en ligne Loopsider, Mme Guigou estime qu'"il faut saluer le courage de Camille Kouchner". "Ce n'est pas facile" des années après "d'exprimer ça (...) surtout quand le silence a été là pendant si longtemps".

"Je lui ai envoyé tout de suite un message hier (lundi) soir pour lui dire +J'imagine votre souffrance, celle de votre famille et si vous souhaitez vous exprimer devant la commission, dites-le moi+", indique Mme Guigou, qui connaissait "cette famille depuis la fin des années 90".

Quand elle a "découvert ça hier en lisant les extraits (du livre) dans la presse", la "première pensée" de l'ancienne ministre "a été pour ces enfants, ces trois enfants", confie-t-elle. "C'est un crime. Voilà, c'est un crime", poursuit-elle.

"Il faut qu'on arrive à parler" de l'inceste, "c'est l'objet de la commission", car "c'est la condition pour que les victimes puissent se reconstruire, pour qu'elles puissent partager leur fardeau épouvantable" et "pour qu'on puisse prendre en charge les auteurs pour ne pas qu'ils recommencent", explique Mme Guigou.

"Reconnaissante" envers les "mouvements féministes" qui "ont dit +on ne peut plus se taire là-dessus, on ne peut plus avoir la moindre indulgence+", elle "espère qu'avec cette commission" pourra se "créer une dynamique de la parole libérée, de l'interrogation de l'ensemble des institutions, de la société, des individus", afin d'"empêcher" que "ces tragédies" se produisent.

jlo-er/cel/rhl

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JAN 5

Meurtre d'une septuagénaire sur la voie publique près de Cholet #

1/5/2021, 7:21 PM
Angers, FRA

Une septuagénaire, découverte morte lundi matin sur la voie publique à Monfaucon-Montigné, près de Cholet (Maine-et-Loire), a été victime d'homicide, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

Agée de 73 ans et habitante de la commune, la femme avait été découverte lundi peu avant 8H00 à proximité d'une école, dans des escaliers publics, faisant penser dans un premier temps à un décès provoqué par une chute.

Mais l'examen du corps de la victime a fait apparaître plusieurs plaies causées par arme blanche, probablement un couteau, lors de l'autopsie pratiquée mardi, a-t-on indiqué de même source. L'heure du décès a été établie entre 7H et 7h45 lundi matin, soit peu avant la découverte du corps.

Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire et confiée à la section de recherche d'Angers.

cor-mcl/pb

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JAN 5

Fusillade mortelle à Bordeaux: gardes à vue prolongées pour les cinq suspects #

1/5/2021, 7:16 PM
Bordeaux, FRA

La garde à vue de cinq jeunes majeurs, interpellés entre dimanche soir et lundi matin, après une fusillade mortelle samedi soir dans un quartier populaire de Bordeaux, a été prolongée mardi de 48 heures, a-t-on appris auprès du parquet de Bordeaux.

Les cinq suspects, âgés de 18 à 21 ans, avaient été placés en garde à vue pour meurtre et tentatives de meurtre en bande organisée, après la fusillade à l'arme automatique qui avait fait un mort, un adolescent de 16 ans, et quatre blessés, dont trois jeunes de 13 à 16 ans, dans la cité des Aubiers au nord de Bordeaux.

La prolongation des gardes à vue a été sollicitée mardi par le parquet, aux termes du régime dérogatoire qui permet une telle prolongation au-delà de 48 heures, s'agissant de certains types d'affaires graves, en l'occurrence meurtre et tentatives de meurtres en bande organisée. Elle a été prononcée par le juge des libertés et de la détention.

Le parquet n'a pas souhaité communiquer davantage sur l'état de l'enquête de police judiciaire en cours.

Vers 22H50 samedi, un groupe de jeunes qui se trouvaient sur une placette au coeur des Aubiers, une cité de plus de 3.500 habitants du nord de Bordeaux, avait été la cible de tirs en rafale à l'arme automatique, depuis un véhicule passé à leur hauteur.

La fusillade intervenait, selon le parquet et des élus locaux, dans un contexte d'"escalade des tensions constatées entre quartiers depuis plusieurs semaines". Le quartier des Aubiers a sporadiquement été associé à des rixes, ou rivalités, avec notamment deux autres quartiers du nord de Bordeaux.

pbl/it

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JAN 5

Saône-et-Loire: course poursuite entre gendarmes et voleurs de grands crus #

1/5/2021, 7:10 PM
Lyon, FRA

Des malfaiteurs qui étaient parvenus à faire main basse sur quelque 350.000 euros de grands crus dans la cave d'un Relais Château de Saône-et-Loire ont dû abandonner leur butin mardi près de Lyon après une course-poursuite mouvementée avec des gendarmes.

Le matin vers 5h15, plusieurs individus arrivés à bord d'un fourgon ont fracturé les portes de l'établissement de Saint-Jean-de-Trézy, et dérobé des centaines de bouteilles avant de repartir vers le sud par l'autoroute, en direction de Lyon, ont rapporté les gendarmes à l'AFP.

Réveillé par l'alerte incendie, le propriétaire a réussi à rattraper le fourgon pour le suivre à bonne distance et a prévenu la gendarmerie, permettant à une patrouille de Chagny (Saône-et-Loire) de prendre les malfaiteurs en chasse.

Pendant la course poursuite, ces derniers ont tenté à plusieurs reprises de jeter des bouteilles sur leurs poursuivants, mais sans faire de blessés, aucune n'ayant percuté le pare-brise des gendarmes.

Le fourgon a heurté une barrière de péage de Villefranche-sur-Saône, puis ses occupants, ne parvenant pas à semer les gendarmes, ont fini par abandonner le véhicule à hauteur de Bron (Rhône) avant de prendre la fuite.

Au moins trois suspects sont recherchés et le parquet de Chalon-sur-Saône a ouvert une enquête, confiée aux Brigades de recherche de Chalon-sur-Saône, Beaune et Bron.

Un autre cambriolage avait déjà été commis la veille, lundi, également à l'aube, dans ce même Relais Château, se soldant par la disparition de 200.000 euros de bouteilles mais sans que le propriétaire ne soit réveillé. On ne sait pas pour l'heure si les auteurs sont les mêmes.

ag/swi

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JAN 5

Seine-et-Marne: l'auteur présumé de nombreuses croix gammées interpellé #

1/5/2021, 7:01 PM
Bobigny, FRA

Un homme de 41 ans, soupçonné d'avoir tagué des croix gammées et des inscriptions sibyllines dans divers endroits de Seine-et-Marne a été arrêté et placé en garde à vue, a-t-on appris mardi de source policière.

Cet homme est soupçonné d'avoir réalisé quatorze dégradations entre fin octobre et début janvier, sur des surfaces multiples et variées: des bâtiments publics à Melun, un radar de vitesse sur l'autoroute A5, une soixantaine de tombes du cimetière municipal de Fontainebleau, le mur de la mairie de Vaux-le-Pénil ou encore les églises des villages des Ecrennes et Echouboulains.

Toujours de couleur rose, les croix gammées étaient accompagnés d'inscriptions nébuleuses telles que "Biobananas", "Charles", "free party", suscitant l'émoi et l'incompréhension des habitants et pouvoirs publics.

Le suspect a été arrêté en bas de son domicile au Mée-sur-Seine lundi vers 22H00, alors qu'il "sortait de chez lui avec des bombes de peinture de mêmes caractéristiques que celles utilisées" pour les tags, a indiqué une source policière.

Il a été repéré notamment grâce à des images de vidéosurveillance transmises par la gendarmerie, qui a apporté son concours à l'enquête pilotée par le commissariat de Melun.

Inconnu des services de police, le quadragénaire était toujours en garde à vue mardi soir.

"C'est un individu manifestement fragile psychologiquement, qui indique avoir eu des différends il y a de nombreuses années avec des membres du collectif de musique techno Biobananas, qui organisait des rave party", a indiqué à l'AFP le parquet de Melun.

"L'auteur est manifestement animé d'un sentiment de persécution, il a voulu attirer l'attention (...) et ne ciblait pas de religion précise ou d'institutions particulières", a ajouté le parquet, précisant qu'il "devrait être déféré demain" en vue d'éventuelles poursuites.

fan/cbo/pb

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JAN 5

Migrants: deux journalistes qui se plaignaient d'être entravés dans leur travail déboutés #

1/5/2021, 6:56 PM
Lille, FRA

Deux journalistes qui dénonçaient une entrave à la liberté d'informer après avoir été tenus à distance de l'évacuation de camps de migrants dans le Nord et le Pas-de-Calais ont été déboutés mardi par le tribunal administratif de Lille, leurs avocats dénonçant un "blanc-seing" donné à l'opacité.

Saisi d'un recours en référé-liberté par ces journalistes indépendants, soutenus par le Syndicat national des journalistes (SNJ), le tribunal a estimé que l'urgence à agir n'était pas caractérisée, les évacuations de campements étant "terminées".

La décision, consultée par l'AFP, souligne que les journalistes, qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, "ne font état d'aucune nouvelle intervention d'évacuation en cours à la présente date ou à venir, à laquelle ils envisageraient d'assister et qu'au surplus, il est indiqué en défense que les évacuations sont terminées".

"Cette décision évacue assez intelligemment la question du fond qui aurait pu faire jurisprudence", a réagi auprès de l'AFP l'un des requérants, Louis Witter - le pseudonyme de ce jeune photojournaliste.

Le photographe avait diffusé sur son compte Twitter des photos, devenues virales, montrant à Grande-Synthe une personne en combinaison lacérant une tente de migrant. Des photos prises selon lui en profitant d'un moment d'inattention des policiers.

Pour les avocats de M. Witter et de son collègue Simon Hamy, ainsi que du SNJ, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, le tribunal a "trouvé une parade parce qu'il y avait manifestement un embarras sur le fond du dossier".

Ils ont déploré "un blanc-seing donné à une situation d'opacité", intervenant "dans une période marquée par une dérive autoritaire (...) où l'on attend du juge qu'il joue le rôle de garde-fou".

Les avocats, pour qui ce recours serait une première en France, disent réfléchir à un recours devant le Conseil d'État.

A l'audience, les représentants des préfectures avaient estimé que les dispositifs déployés assuraient l'équilibre entre sécurité et liberté de la presse. Pour le sous-préfet de Dunkerque Hervé Tourmente, l'enjeu principal du périmètre de sécurité était d'"éviter tout suraccident", alors que des armes pouvaient être présentes sur les campements.

Interrogé par la présidente sur la probabilité de nouvelles évacuations, le sous-préfet de Calais Michel Tournaire avait répondu que des opérations en flagrance pour occupation illicite avaient lieu "toutes les 48 heures".

"Les opérations d'évacuation des campements présents dans le Dunkerquois sont toujours fondées sur des ordonnances du tribunal judiciaire de Dunkerque", a réagi dans un communiqué la préfecture du Nord, assurant que "l'Etat agit au bénéfice des personnes migrantes, afin de les mettre à l'abri" et "de les soustraire aux réseaux mafieux de passeurs".

"Ce n'est pas du tout la première fois que des journalistes sont écartés du périmètre d'intervention, c'est habituellement le cas, comme d'ailleurs depuis des mois et des années pour nos équipes de Human rights observers", un réseau d'observateurs du respect des droits des exilés, a souligné auprès de l'AFP François Guennoc de l'Auberge des migrants.

Selon les associations, environ un millier de migrants sont actuellement entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.

Une autre décision de justice est attendue mercredi après que des exilés et associations ont assigné le préfet du Pas-de-Calais devant le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer pour le démantèlement fin septembre d'un vaste campement à Calais, qu'ils estiment "illégal".

bj-cmk/cab

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JAN 5

Accusé d'inceste, Olivier Duhamel visé par une enquête pour "viols et agressions sexuelles" #

1/5/2021, 5:44 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête après les accusations de Camille Kouchner, qui dénonce dans un livre les agressions incestueuses qu'aurait imposées son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, à son frère jumeau quand il était adolescent à la fin des années 1980.

L'enquête a été ouverte pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", a annoncé dans un communiqué le procureur de Paris Rémy Heitz.

Dans un livre à paraître jeudi, "La Familia grande" (Ed. Seuil), Camille Kouchner raconte que son frère jumeau, "Victor", lui a révélé, quand ils étaient âgés de 14 ans, subir des attouchements de leur beau-père, politologue de renom, ancien eurodéputé et chroniqueur dans plusieurs médias.

Selon elle, les agressions auraient duré "un an" ou "des années". "Deux ou trois. Je ne sais pas", écrit dans ce récit autobiographique de 200 pages la fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui s'était remariée avec Olivier Duhamel.

En 2011, une "précédente procédure" sur ces faits avait déjà été ouverte, a précisé M. Heitz.

Selon le récit de Camille Kouchner, son frère aurait alors été entendu par les enquêteurs. Après leur avoir raconté "dans les détails" les agressions sexuelles que lui aurait imposées son beau-père, "Victor" aurait toutefois refusé de déposer plainte. "Non. Je ne souhaite pas porter plainte. Cette histoire ne vous regarde pas", dit-il aux enquêteurs, selon sa soeur.

Cette enquête a été "classée sans suite", a précisé le procureur de Paris, sans donner les raisons de l'abandon de la procédure.

A l'époque, déjà, les faits semblaient prescrits.

Au moment où se sont déroulées les agressions que "Victor" dit avoir subies à la fin des années 1980, la loi prévoyait qu'une victime mineure pouvait porter plainte pour "viol par ascendant" pendant dix ans à compter de sa majorité. Deux lois, depuis, ont allongé ce délai de prescription, à vingt ans en 2004 puis trente ans en 2018, mais elles ne sont pas applicables aux faits déjà prescrits.

Dans le cas de "Victor", il est possible que les faits aient été prescrits dans sa 28e année, soit en 2003, selon des juristes.

La nouvelle enquête ouverte mardi, confiée à la Brigade de protection des mineurs (BPM), "s'attachera à faire la lumière sur ces faits, à identifier toute autre victime potentielle et à vérifier l'éventuelle prescription de l'action publique", a ajouté le procureur. La prescription semble à nouveau probable.

Dans les entretiens donnés par Camille Kouchner au Monde et à L'Obs, qui ont publié lundi des extraits de son livre, la juriste avance elle-même que "les faits sont prescrits".

- Omerta -

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel, 70 ans, a, lui, indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'avait pu être joint par l'AFP lundi soir.

Il a démissionné de toutes ses fonctions lundi: président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), et intervenant ou animateur sur la chaîne LCI et la radio Europe 1.

Dans son livre, Camille Kouchner évoque la lente propagation dans la famille du secret, d'abord gardé par "Victor", puis révélé peu à peu pour protéger d'autres enfants afin qu'ils ne se retrouvent pas avec le "beau-père".

Selon sa belle-fille, Olivier Duhamel a été "protégé" par une forme d'omerta familiale et par sa femme, Evelyne Pisier.

"Très vite, le microcosme des gens de pouvoir, Saint-Germain-des-Prés, a été informé. Beaucoup savaient et la plupart ont fait comme si de rien n'était", accuse ainsi Camille Kouchner.

Elisabeth Guigou, présidente de la toute nouvelle commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, figure parmi les noms cités de l'entourage du politologue.

"Le silence pendant des années de cette famille, que je connais, nous montre combien il faut être courageux pour que ce tabou puisse être levé", a-t-elle déclaré, affirmant avoir découvert l'histoire dans la presse. "Nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir", a ajouté Mme Guigou.

"Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", avait réagi Bernard Kouchner lundi soir.

bur-mk/gd/jt/swi

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JAN 5

Affaire Duhamel: le livre-témoignage, briseur de tabous #

1/5/2021, 5:29 PM
Paris, FRA

Un an après le livre de Vanessa Springora qui révélait au grand jour ce qui allait devenir l'affaire Matzneff, c'est de nouveau un récit en librairie qui brise un tabou, celui de l'inceste, par la voix de Camille Kouchner.

La fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner et l'universitaire Evelyne Pisier fait paraître jeudi "La Familia grande" (Seuil), titre en espagnol qui reprend le surnom que se donnait une bande d'amis fascinés par la révolution cubaine.

L'homme accusé est une figure politique et médiatique: Olivier Duhamel, 70 ans, ancien député européen. Lui qui a immédiatement mis fin à toutes les fonctions qu'il occupait est visé par une enquête judiciaire.

Tout au long du récit, l'autrice de 45 ans ne lui donne qu'un nom: "mon beau-père". Elle modifie le prénom de la victime, son frère, fils de Bernard Kouchner âgé de 14 ans quand commencent les faits, pour l'appeler "Victor".

Ce témoignage a été tenu secret jusqu'à trois jours avant sa publication. L'exclusivité a été réservée au Monde et à L'Obs lundi.

- "Je ne révèle rien" -

Si cette histoire remontant à la fin des années 1980 est portée à la connaissance du grand public, elle n'était pas complètement ignorée. "Je ne révèle rien dans ce livre. Tout le monde sait" au sein de cette famille, a affirmé l'autrice au Monde.

"Tu verras, ils me croiront mais ils s'en foutront complètement", prédisait le frère de Camille Kouchner, quand il a commencé à faire connaître son histoire pour protéger d'autres enfants de son beau-père. "Il avait raison", constate-t-elle.

Le silence qui semble avoir protégé Olivier Duhamel, si les faits sont avérés, rappelle fortement celui que décrivait Vanessa Springora, un an auparavant, dans "Le Consentement", sur sa relation avec l'écrivain Gabriel Matzneff, 49 ans quand elle en avait 14.

Que le livre de Vanessa Springora ait été bien reçu lors de sa parution en janvier 2020, "cela m'a fait un bien fou, oui", a confié Camille Kouchner à L'Obs. "L'écho public, ce n'est pas ce que je souhaitais, mais il m'a paru nécessaire pour donner de la visibilité aux incestes qu'on cache, qu'on tait".

- "Il faut la lire" -

D'autres livres de célébrités avaient déjà brisé ce tabou de l'inceste.

L'actrice Catherine Allégret, en 2004, juste après le premier procès de l'affaire d'Outreau, avait raconté dans "Un monde à l'envers" les attouchements, enfant, et la tentative de viol, adulte, de son beau-père "abusif" Yves Montand. Le livre est largement oublié, et on avait beaucoup reproché à son autrice d'accuser un mort qui ne pouvait se défendre.

Claude Ponti, auteur de livres jeunesse, avait évoqué sous forme de fiction, dans "Les Pieds bleus" en 1995, les sévices sexuels qu'il avait subis enfant. Il ne nommait pas de coupable mais a désigné ensuite son grand-père.

Enfin Christine Angot avait fait des viols commis par son père le sujet de deux romans très controversés, "L'Inceste" (1999) et "Un amour impossible" (2015).

"Il faut lire Camille Kouchner. Il faut la lire parce que c'est la seule consolation possible de ce qui ne se consolera jamais", a écrit sur Twitter la romancière et journaliste Tristane Banon, qui a dénoncé pendant des années, sans être entendue, une agression sexuelle d'un autre homme célèbre, Dominique Strauss-Kahn.

L'inceste lui-même dure peu dans ce témoignage autobiographique, une dizaine de pages sur 200. Il surgit brusquement vers le milieu du livre, quand Victor dit: "Il m'a caressé et puis tu sais..." Et sa soeur de déplorer: "En ne désignant pas ce qui arrivait, j'ai participé à l'inceste".

hh/rh/dlm

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JAN 5

Seine-et-Marne: l'auteur présumé de nombreuses croix gammées interpellé #

1/5/2021, 5:26 PM
Bobigny, FRA

Un homme de 41 ans, soupçonné d'avoir tagué des croix gammées et autres inscriptions sibyllines dans divers endroits de Seine-et-Marne, a été arrêté et placé en garde à vue, a-t-on appris mardi de source policière.

Cet homme est soupçonné d'avoir réalisé quatorze dégradations entre fin octobre et début janvier, sur des surfaces multiples et variées: des bâtiments publics à Melun, un radar de vitesse sur l'autoroute A5, une soixantaine de tombes du cimetière municipal de Fontainebleau, le mur de la mairie de Vaux-le-Pénil ou encore les églises des villages d'Ecrennes et Echouboulains.

Le suspect a été arrêté en bas de son domicile au Mée-sur-Seine lundi vers 22H00, alors qu'il "sortait de chez lui avec des bombes de peinture de mêmes caractéristiques que celles utilisées" pour les tags, a indiqué une source policière.

Il a été repéré notamment grâce à des images de vidéosurveillance transmises par la gendarmerie, qui a apporté son concours à l'enquête pilotée par le commissariat de Melun.

Inconnu des services de police, le quadragénaire était toujours en garde à vue mardi soir.

Plusieurs pistes subsistent quant à ses motivations, mais "le caractère antisémite, raciste, est exclu", a souligné cette source policière, précisant que le suspect présentait un profil psychologique "fragile".

Toujours de couleur rose, les croix gammées étaient accompagnés d'inscriptions nébuleuses telles que "Biobananas", "Charles", "free party", suscitant l'émoi et l'incompréhension des habitants et pouvoirs publics.

fan/pga/pb

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JAN 5

L'inceste, un fléau encore trop peu visible en France #

1/5/2021, 5:18 PM
Paris, FRA

L'inceste, au coeur des révélations de Camille Kouchner dans un livre à paraître jeudi, reste un sujet profondément tabou dans la société et encore minimisé, alors qu'il serait massif en France avec près d'une personne sur dix potentiellement touchée.

"C'est une porte qui s'ouvre pour toutes les victimes": pour Isabelle Aubry, présidente de l'association Face à l'inceste, le témoignage de la fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner, qui accuse d'inceste sur son jumeau son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, pourrait "enfin faire bouger les choses".

Dans "La familia grande", à paraître aux éditions du Seuil, Camille Kouchner, juriste, brise ce "tabou" familial pour, dit-elle, "ne pas rester emprisonnée dans le silence".

Tabou dans notre société, l'inceste représente environ 80% des faits de violences sexuelles commis sur les enfants. L'effet dévastateur des violences est alors aggravé par le fait qu'elles se déroulent au sein de la famille, avec des victimes prises dans un "conflit de loyauté".

"La famille est une institution et on fait tout pour la protéger", explique à l'AFP Isabelle Aubry. "Or, l'inceste jette l'opprobre sur le nom de famille, il en affecte tous les membres. Comme on veut protéger son nom, on ne veut pas le voir, en parler. Et tout cela au détriment de la victime, bien sûr".

Selon une récente étude menée par son association, près de 6,7 millions de Français en auraient été victimes, soit près d'un sur dix, une proportion similaire à celle établie par d'autres pays, notamment les Etats-Unis ou les Pays-Bas.

"L'inceste est bien plus répandu qu'on ne le pense et il touche toutes les couches de la société", ajoute Mme Aubry, dénonçant "le retard français dans sa prise en charge, sa compréhension et sa pénalisation".

- "Domination totale" -

Il faut en effet attendre 2016 pour que l'inceste soit spécifiquement inscrit dans le Code pénal.

Les viols et agressions sexuelles sont incestueux lorsqu'ils sont commis par un ascendant, un frère, une soeur, un oncle, une tante, un neveu ou une nièce, ou par le conjoint/concubin de ces personnes s'ils ont sur la victime une autorité.

Pour la psychiatre Muriel Salmona, ces violences sont "très particulières car elles s'exercent dans un milieu fermé, avec la possibilité d'une domination totale sur l'enfant, qui n'a aucun moyen d'y échapper".

Les victimes doivent créer "des systèmes de survie hors-norme", analyse cette spécialiste des violences sur mineurs, insistant sur "les fréquentes amnésies traumatiques" provoquées par l'inceste "pour se sortir de l'horreur".

Pour elle, le "déni sociétal est encore très important car l'impunité des agresseurs est quasi-totale". "Les puissants et les privilégiés se protègent entre eux", dénonce la présidente de Mémoire traumatique et victimologie.

Le sujet commence toutefois à sortir de l'ombre depuis plusieurs années, aidé par l'effet #Metoo.

En décembre, une commission indépendante sur l'inceste et toutes violences sexuelles faites aux enfants, présidée pour deux ans par l'ancienne ministre socialiste Elisabeth Guigou, a été installée.

"Trop tard", juge Muriel Salmona. "On a tous les éléments, on a des choses fortes à faire et on va encore demander aux victimes de témoigner...", poursuit-elle, faisant référence à l'appel à témoignage qui doit être lancé dans les prochains mois.

"Les enfants parlent déjà, avec des mots et des maux", souligne Isabelle Aubry. "S'il a un tiers de confiance, c'est prouvé que l'enfant va davantage parler et plus rapidement. Ce qu'il faut c'est une politique publique efficace pour mieux les repérer et les aider".

Les associations réclament en outre depuis plusieurs années des modifications législatives.

"Il faut rendre imprescriptibles les crimes sexuels sur les mineurs et qu'on arrête de questionner le consentement d'un enfant", résume Mme Aubry, elle-même violée par son père dans son enfance et qui n'a "pas compris" quand le juge lui a demandé si elle était consentante.

Comme celle de Vanessa Springora, qui avait lancé il y a un an l'affaire Matzneff en décrivant sa relation, alors qu'elle était adolescente, avec l'écrivain pédophile revendiqué, la voix de Camille Kouchner "est puissante pour faire avancer la cause", dit Muriel Salmona. "Elle porte cette masse immense de personnes qui ont subi ça et qui ont été sommées de se taire".

jlo/cel/mm

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JAN 5

Au procès du rapt d'une hôtelière à Nice, l'accusé n°1 continue de nier #

1/5/2021, 4:57 PM
Nice, FRA

"Je n'ai rien à voir avec cette mascarade": accusé d'avoir commandité en 2016 le rapt de Jacqueline Veyrac, riche veuve de la Riviera qui l'avait évincé d'un établissement, un ex-restaurateur italien à court d'argent a maintenu ses dénégations mardi devant les assises, à Nice.

Incarcéré depuis quatre ans, Giuseppe Serena, 67 ans, enfant de Salassa, un village près de Turin où il a grandi et fait un peu de politique, encourt la perpétuité à l'issue de ce procès prévu pour durer jusqu'au 29 janvier, où il est jugé avec 12 co-accusés.

Parmi ces derniers, un ancien des forces spéciales britanniques, Philip Dutton, 52 ans, débarqué de Jersey, est lui aussi passible de la perpétuité. En revanche, le cas du troisième principal protagoniste du dossier selon les enquêteurs, Enrico Fontanella, 67 ans, vieil ami italien de M. Serena, a été disjoint en raison de son état de santé.

Selon l'accusation, le trio avait déjà tenté une première fois d'enlever Mme Veyrac près de chez elle en 2013. Mardi, M. Dutton a reconnu cette tentative de rapt - son ADN a été trouvé sous les ongles de la vieille dame - comme sa participation à l'enlèvement de 2016.

- Ténacité -

Le kidnapping avait été cette fois délégué à des hommes de main issus du quartier sensible niçois des Moulins, mais M. Dutton a notamment reconnu avoir appelé le fils de la victime avec le téléphone de sa mère, tout en restant évasif à propos de la rançon.

Ligotée deux jours et deux nuits dans un Renault Kangoo stationné dans une rue isolée, Mme Veyrac doit son salut à un passant et à sa ténacité. Agée aujourd'hui de 80 ans, elle doit venir témoigner jeudi.

"Qu'est-ce qui vous a donné l'idée de commettre ces faits?", demande le président Patrick Véron à M. Dutton. Une interprète traduit en anglais. L'accusé répond sans ciller: "M. Serena".

Interrogé avant lui, ce dernier vient pourtant de dire le contraire: "Je n'ai absolument rien à voir avec cette organisation ou mascarade. Je suis totalement innocent et je continue à le dire depuis quatre ans".

L'homme à l'imposante carrure d'aubergiste s'essouffle. Amputé d'un poumon après un cancer, il porte un pacemaker, souffre d'un diabète. Le magistrat le ménage puis relance: "Pourquoi dans ce dossier trouve-t-on tant d'accusateurs contre vous?".

"Fontanella a mûri et étudié ce projet criminel et l'a organisé avec Dutton. Il a très bien compris qu'en cas d'issue négative, le coupable idéal serait M. Serena. Il a gagné que je suis considéré comme le responsable n°1, c'est facile pour eux, c'est classique !", clame M. Serena.

De ses relations avec MM. Dutton et Fontanella, il affirme qu'elle sont "exclusivement professionnelles". Il brosse alors le tableau d'un projet de reprise d'un hôtel-restaurant à l'enseigne du Masque de fer sur une île en face de Cannes, évoque le curriculum prestigieux de M. Fontanella, ancien majordome, sa conviction qu'à Jersey, ce dernier pouvait lui trouver "une société d'investissement qui puisse être intéressée".

- Un ami de 40 ans -

En fait d'investisseur, M. Fontanella ne va rencontrer personne sur l'île anglo-normande, sauf M. Dutton, avec lequel il travaille sur un chantier et qui loge dans un foyer pour sans-abris.

"Il ne m'a jamais dit être dans une mauvaise passe. Il m'a dit que Dutton devait coopérer avec sa société", rétorque M. Serena. Pourtant si M. Dutton a bien eu une vie riche en rebondissements qui l'a mené aux quatre coins du monde, avec l'armée, des missions en zones dangereuses, des jobs dans le bâtiment, une épouse bulgare, "au grand jamais, de ma vie entière, je n'ai été dans la finance", dit-il au tribunal.

Les débats ne font que commencer et l'absence de M. Fontanella, l'"ami de 40 ans" de M. Serena, né à deux pas de chez lui, se fait déjà cruellement sentir.

C'est lui qui a présenté la plupart des accusés à M. Serena, sauf Luc Goursolas, paparazzi niçois devenu détective privé et contacté par M. Dutton pour poser des balises GPS sous la voiture de Mme Veyrac.

"Jamais lors du rendez-vous, on ne me parle de l'enlèvement d'une vieille dame", affirme-t-il, ajoutant avoir tout découvert sur BFM. "Je suis jamais passé du mauvais côté (...) sinon j'aurais monté un +chantier+ pour les +niquer+".

clr/mdm/or

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JAN 5

Un an après l'affaire Matzneff, nouveau séisme dans l'intelligentsia française #

1/5/2021, 4:55 PM
Paris, FRA

Pédophilie, inceste, silence. Un an après l'écrivain Gabriel Matzneff, une autre figure du tout Paris intellectuel, Olivier Duhamel, est déboulonné par un livre coup de poing l'accusant d'inceste et dénonçant la complaisance de la grande "famille" de l'intelligentsia française.

Dans un livre à paraître jeudi, Camille Kouchner, fille du fondateur des "French doctors" et ancien chef de la diplomatie Bernard Kouchner, accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau à l'adolescence. Des faits qui auraient eu lieu à la fin des années 80, dans le silence de "La Familia grande", titre du livre et surnom que se donnait cette bande d'amis, intellectuels et artistes de gauche, fascinés par la révolution cubaine.

Avant même la sortie de l'ouvrage (chez Seuil), dont les bonnes feuilles ont été publiées dans la presse, M. Duhamel, 70 ans, a démissionné de toutes ses fonctions. Et cet habitué des plateaux télé, ex président de la prestigieuse Fondation nationale des sciences politiques, est désormais visé par une enquête pour "viols et agressions sexuelles".

Camille Kouchner, 45 ans aujourd'hui, s'est d'abord tue, à la demande de son frère victime, avant de commencer à parler à son entourage, dont sa mère Evelyne Pisier -soeur de l'actrice Marie-France Pisier-, qui n'a jamais lâché son mari. "Très vite, le microcosme des gens de pouvoir, Saint-Germain-des-Prés, a été informé. Beaucoup savaient et la plupart ont fait comme si de rien n'était", écrit Mme Kouchner.

Des mécanismes qui rappellent cruellement l'affaire Matzneff. Il y a un an, dans son livre "Le Consentement", Vanessa Springora décrivait l'emprise exercée sur elle par l'écrivain pédophile, avec qui, adolescente, elle a eu une relation.

Elle exposait ce que le milieu littéraire parisien avait toujours su et vu, sans jamais le condamner: la pédophilie assumée et revendiquée de l'écrivain, aujourd'hui visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de 15 ans.

L'affaire, qui a eu un écho international, a aussi révélé une certaine complaisance française, celle d'"une autre époque", avant Metoo, et celle d'une autre génération, les post soixante-huitards marqués par la libération des moeurs, de la sexualité, de la société.

- 'Famille consanguine' -

"Une autre époque ?" Tristane Banon, qui dans les années 2000 a été une des premières à raconter avoir été victime d'une agression de la part de Dominique Strauss Kahn, réfute l'argument. Quatre ans avant l'affaire du Sofitel, son témoignage -qui a donné lieu à une plainte classée sans suite- avait été accueilli dans l'indifférence ou le sarcasme.

"Quelle que soit la période dont on parle, c'est le même schéma, d'une constance ahurissante, qui se reproduit, et qui rend dingue", dit-elle à l'AFP.

Relevant le "courage" de Camille Kouchner, qui brise le silence "de la famille, de la famille élargie, puis de la famille politique", Mme Banon souligne "l'entre-soi" et "la consanguinité" de tous ces milieux.

"Une affaire de pédophilie incestueuse mettant en scène des personnalités qui appartiennent aux élites sociales françaises: on est dans la lignée de ce qui s'est passé avec Matzneff", estime pour sa part Pierre Verdrager, sociologue spécialiste de la pédophilie.

Les violences sexuelles touchent tous les milieux sociaux, insistent cependant les spécialistes, et près d'une personne sur 10 aurait été victime d'inceste, selon les estimations.

"Quel que soit le milieu social, les mécanismes à l'oeuvre sont les mêmes: abus de confiance, chantage affectif, pouvoir de l'adulte sur l'enfant. Et le silence. C'est le propre de l'inceste, il en est constitutif", explique à l'AFP la spécialiste des violences sexuelles, Alice Debauche.

"Les gens préfèrent ne pas savoir, car reconnaître la réalité de l'inceste, c'est accepter de voir une partie de son monde s'écrouler. On commence à accepter qu'il y a des victimes. Mais on a du mal à reconnaître qu'il y a des agresseurs", ajoute-t-elle.

Le silence apparait donc d'autant plus assourdissant lorsqu'il est brisé au sein d'un milieu favorisé, et donc médiatisé.

"Un seul scandale ne peut pas détruire tout l'édifice. Mais je crois qu'on est dans une séquence historique", estime M. Verdrager.

Pour autant, "le chemin est encore très long", estime Mme Banon. "Il est très difficile de bousculer l'ordre établi".

cf/fz/cls

ACCOR

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JAN 5

Braconnage: un lynx boréal tué par arme à feu en France #

1/5/2021, 4:55 PM
Besançon, FRA

Un lynx boréal a été tué par arme à feu dans l'est de la France et une enquête pour destruction illégale d'espèce protégée a été ouverte, a-t-on appris mardi auprès des autorités de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Un lynx mort a été retrouvé le 31 décembre dans le massif du Jura, dans le département du Doubs, et une "autopsie a permis de constater que l'animal a été tué par une arme à feu", a indiqué la Direction régionale de l'environnement dans un communiqué.

Ce nouveau cas de braconnage d'un lynx "porte une atteinte grave à la population de lynx en France", où l'espèce est considérée comme menacée, a-t-elle estimé. "Au cours de l'année 2020, c'est en effet la troisième destruction illégale de lynx avérée".

Une enquête judiciaire a été ouverte pour identifier le ou les responsables de ce délit, puni d'une peine maximale de trois ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Ces félins sont particulièrement mal vus par les chasseurs, car ils prélèvent bon nombre de proies.

Reconnaissable à son pelage beige et à ses grandes oreilles pointues, le lynx boréal est le seul grand félin sauvage présent en France.

Les deux tiers de la population de lynx en France, qui s'élève à 150 individus environ, sont situés dans le massif du Jura. L'animal est également présent toujours dans l'est, dans les Alpes et, de manière sporadique, dans le massif des Vosges.

Les services de l'État préparent depuis 2019 un Plan national d'actions qui a pour objectif de "rétablir la population française de lynx boréal dans un état de conservation favorable" et "la lutte contre les destructions illégales est une de ses priorités", assure la Direction de l'environnement.

as/bdx/jg/ube/sg

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JAN 5

Affaire Duhamel: faut-il mettre un terme à la prescription pour l'inceste? #

1/5/2021, 4:37 PM
Paris, FRA

Les accusations d'inceste visant le politologue Olivier Duhamel relancent le débat: alors que le délai de prescription pour les crimes sexuels sur les mineurs a été allongé en 2018 à 30 ans, des voix s'élèvent pour demander leur imprescriptibilité, en particulier pour l'inceste.

La loi d'août 2018 contre les violences sexuelles a allongé de 20 à 30 ans le délai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs, à compter de leur majorité, afin de faciliter la répression de ces actes. Elle n'est toutefois pas applicable aux faits déjà prescrits.

L'association Face à l'inceste réclame depuis des années l'imprescriptibilité des crimes commis sur les mineurs. "La prescription c'est un passeport pour le viol", dit Isabelle Aubry, présidente de l'association.

Pour Céline Piques, d'Osez le féminisme, "il y a des systèmes d'omerta, de verrouillage du secret, surtout au sein des familles. Puis le secret finit par exploser mais c'est souvent trop tard: il y a prescription".

Dans le livre "La Familia grande" (Ed. Seuil), à paraître jeudi, Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son jumeau lorsqu'il était adolescent à la fin des années 80. Ces faits pourraient toutefois être prescrits.

Dans une interview à l'Obs, Camille Kouchner, qui est elle-même juriste, demande de "faire de l'inceste une infraction spécifique". "Pour la prescription, notamment : qu'on mette plus de temps à parler des siens que d'un inconnu, c'est quand même normal".

"Mon frère et moi avons 45 ans. On devrait pouvoir déposer plainte, mais on ne peut pas, parce que cette modification de la loi n'est pas rétroactive. Elle exonère ainsi les gens qui ont l'âge de mon beau-père, la génération de ceux qui ont réfléchi à la pédophilie dans des termes beaucoup trop souples... Donc, la justice ne leur imposera pas d'assumer leurs actes".

Et d'ajouter: "Aujourd'hui, ce n'est pas à moi d'actionner la justice. C'est le travail du procureur". Le parquet de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "viols et agressions sexuelles".

-"Résoudre le problème en surface"-

Le magistrat honoraire Jacques Calmettes a co-présidé une mission sur le délai de prescription, qui a rendu ses conclusions en 2017 et s'était prononcée pour l'allongement à 30 ans.

"Des associations étaient favorables à la suppression de la prescription", se souvient-il, alors qu'il n'y était pas favorable. "Plus le temps s'écoule après la commission des faits, plus les éléments de preuve s'amenuisent voire disparaissent", souligne M. Calmettes. L'imprescriptibilité s'applique aujourd'hui uniquement aux crimes contre l'humanité, "qui méritent une exception à la règle commune".

Le viol commis sur un mineur par un ascendant est puni de 20 ans de réclusion.

Selon l'avocate Marie Grimaud, qui défend notamment l'association "Innocence en danger", le débat dépasse la seule question de la prescription.

"Mettre de l'imprescriptibilité ne viendra pas résoudre la question du tabou car là c'est d'un tabou dont on parle. De toute une emprise familiale qui va amener une personne à faire le choix de ne pas déposer plainte ou ne pas engager un processus judiciaire. La question de la prescription ne le résoudra pas", affirme-t-elle, estimant que l'accent, dans cette affaire devait plutôt être mis sur la "non-dénonciation" par les proches de la victime.

D'après un article du Monde paru mardi sur l'affaire Duhamel, un grand nombre de personnes, au sein de la famille mais aussi dans le cercle d'amis, était au courant des accusations d'inceste.

"On peut porter la prescription à l'infini, mais elle ne fera que résoudre le problème en surface. La question de la prescription vient faire porter sur les épaules de la victime l'entière responsabilité de la non action judiciaire, ce qui est injuste", considère Me Grimaud.

ctx-jlo-aco/jt/swi

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JAN 5

Affaire Duhamel: faut-il mettre un terme à la prescription pour l'inceste #

1/5/2021, 4:33 PM
Paris, FRA

Les accusations d'inceste visant le politologue Olivier Duhamel relancent le débat: alors que le délai de prescription pour les crimes sexuels sur les mineurs a été allongé en 2018 à 30 ans, des voix s'élèvent pour demander leur imprescriptibilité, en particulier pour l'inceste.

La loi d'août 2018 contre les violences sexuelles a allongé de 20 à 30 ans le délai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs, à compter de leur majorité, afin de faciliter la répression de ces actes. Elle n'est toutefois pas applicable aux faits déjà prescrits.

L'association Face à l'inceste réclame depuis des années l'imprescriptibilité des crimes commis sur les mineurs. "La prescription c'est un passeport pour le viol", dit Isabelle Aubry, présidente de l'association.

Pour Céline Piques, d'Osez le féminisme, "il y a des systèmes d'omerta, de verrouillage du secret, surtout au sein des familles. Puis le secret finit par exploser mais c'est souvent trop tard: il y a prescription".

Dans le livre "La Familia grande" (Ed. Seuil), à paraître jeudi, Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son jumeau lorsqu'il était adolescent à la fin des années 80. Ces faits pourraient toutefois être prescrits.

Dans une interview à l'Obs, Camille Kouchner, qui est elle-même juriste, demande de "faire de l'inceste une infraction spécifique". "Pour la prescription, notamment : qu'on mette plus de temps à parler des siens que d'un inconnu, c'est quand même normal".

"Mon frère et moi avons 45 ans. On devrait pouvoir déposer plainte, mais on ne peut pas, parce que cette modification de la loi n'est pas rétroactive. Elle exonère ainsi les gens qui ont l'âge de mon beau-père, la génération de ceux qui ont réfléchi à la pédophilie dans des termes beaucoup trop souples... Donc, la justice ne leur imposera pas d'assumer leurs actes".

Et d'ajouter: "Aujourd'hui, ce n'est pas à moi d'actionner la justice. C'est le travail du procureur". Le parquet de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "viols et agressions sexuelles".

-"Résoudre le problème en surface"-

Le magistrat honoraire Jacques Calmettes a co-présidé une mission sur le délai de prescription, qui a rendu ses conclusions en 2017 et s'était prononcée pour l'allongement à 30 ans.

"Des associations étaient favorables à la suppression de la prescription", se souvient-il, alors qu'il n'y était pas favorable. "Plus le temps s'écoule après la commission des faits, plus les éléments de preuve s'amenuisent voire disparaissent", souligne M. Calmettes. L'imprescriptibilité s'applique aujourd'hui uniquement aux crimes contre l'humanité, "qui méritent une exception à la règle commune".

Le viol commis sur un mineur par un ascendant est puni de 20 ans de réclusion.

Selon l'avocate Marie Grimaud, qui défend notamment l'association "Innocence en danger", le débat dépasse la seule question de la prescription.

"Mettre de l'imprescriptibilité ne viendra pas résoudre la question du tabou car là c'est d'un tabou dont on parle. De toute une emprise familiale qui va amener une personne à faire le choix de ne pas déposer plainte ou ne pas engager un processus judiciaire. La question de la prescription ne le résoudra pas", affirme-t-elle, estimant que l'accent, dans cette affaire devait plutôt être mis sur la "non-dénonciation" par les proches de la victime.

D'après un article du Monde paru mardi sur l'affaire Duhamel, un grand nombre de personnes, au sein de la famille mais aussi dans le cercle d'amis, était au courant des accusations d'inceste.

"On peut porter la prescription à l'infini, mais elle ne fera que résoudre le problème en surface. La question de la prescription vient faire porter sur les épaules de la victime l'entière responsabilité de la non action judiciaire, ce qui est injuste", considère Me Grimaud.

ctx-jlo-aco/jt/swi

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JAN 5

Infirmière disparue: nouvelles recherches, mari et proches parties civiles #

1/5/2021, 4:20 PM
Cagnac-les-Mines, FRA

Le mari et des proches de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans portée disparue dans le Tarn depuis le 16 décembre, se sont constitués partie civile alors que de nouvelles recherches ont été menées mardi devant sa maison.

Des gendarmes de la cellule d'investigation criminelle ont mené une opération de ratissage sur un terrain situé en contrebas de la maison des Jubillar, de l'autre côté de la rue, dans la localité de Cagnac-les-Mines, une ancienne cité minière de 3.000 habitants située près d'Albi, a constaté un correspondant de l'AFP.

Ils recherchent un éventuel bijou où un autre objet qui pourrait constituer un indice, selon une source proche de l'enquête.

Les enquêteurs privilégient la piste criminelle. Une information judiciaire pour "enlèvement, détention ou séquestration" a été ouverte.

Cédric Jubillar, le mari de l'infirmière et père de leurs deux enfants, de 6 ans et un an et demi, "se constitue partie civile pour lui-même et les enfants mineurs", a par ailleurs précisé son avocat Me Jean-Baptiste Alary.

"C'est la seule manière de connaître l'évolution de la procédure, la plus grosse difficulté partagée par les proches, c'est qu'on ne sait rien, c'est terrible de ne rien savoir", selon lui.

Cette annonce de constitution de partie civile intervient quelques heures après celle d'un groupe de proches, deux cousins et trois amis de Delphine Jubillar. "Ils font partie du premier cercle, ils sont très choqués par cette disparition, qu'ils considèrent inexplicable", a déclaré à l'AFP Me Philippe Pressecq.

"Ils veulent croire qu'elle va réapparaitre, ils imaginent tout et rien, ils n'excluent aucune hypothèse. Il leur est apparu logique de se constituer en partie civile pour pouvoir accéder au dossier, à l'enquête, voir quelles sont les pistes exploitées", a-t-il ajouté.

- "Investigations exhaustives" -

Selon cet avocat, les gendarmes de la section de recherche de Toulouse mènent "des investigations sérieuses et exhaustives et n'écartent aucune piste".

Ces deux constitutions de partie civile, séparées, ne sont pas dues à un malaise dans l'entourage de Delphine Jubillar, assure l'avocat du mari.

"Il n'y a aucune tension au sein de la famille, ils sont comme nous à la recherche de légitimes réponses. Le dépôt de partie civile, c'est la suite normale et logique de la procédure".

Les enquêteurs ont sondé lacs et rivière, mené des battues dans les champs et les bois autour du village de Cagnac-les-Mines où la jeune femme habitait une maison aux briques encore apparentes, avec son mari et ses deux garçons.

La maison a été perquisitionnée, passée au Bluestar, un produit permettant de révéler des tâches de sang invisibles à l'oeil nu. Elle est désormais sous scellés.

Des spécialistes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale(IRCGN) pourraient venir en renfort pour de nouvelles recherches dans les jours à venir.

Le mari et les deux enfants ont passé les fêtes chez des proches, à l'abri des regards. Le couple était en instance de divorce.

C'est le mari qui a signalé aux gendarmes la disparition de son épouse, dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre.

ap-cor/cpy/or

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JAN 5

Inceste: "Nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir", se défend Guigou #

1/5/2021, 4:03 PM
Paris, FRA

Elisabeth Guigou, présidente de la toute nouvelle commission sur l'inceste et citée parmi les proches d'Olivier Duhamel, accusé d'inceste par sa belle-fille Camille Kouchner, s'est défendue mardi d'avoir eu connaissance de ces accusations, estimant que "nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir".

"Je ne fais pas exception à la règle", a déclaré à l'Obs l'ancienne garde des sceaux socialiste. "Le silence pendant des années de cette famille, que je connais, nous montre combien il faut être courageux pour que ce tabou puisse être levé".

Dans "La familia grande", à paraître jeudi aux éditions du Seuil, Camille Kouchner, fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner, révèle que son frère jumeau a été victime d'inceste par son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, lorsqu'il avait 14 ans.

Elisabeth Guigou, qui affirme avoir "découvert cette histoire dans la presse cette semaine", était une des proches de la famille.

"A titre personnel mais également en tant que présidente de la commission sur l'inceste, je m'interroge sur le rôle que chacun doit jouer pour que les enfants ne soient pas seuls face à leur agresseur, sans recours, sans que leur voix soit entendue, sans qu'une réponse ne leur soit donnée au bon moment", ajoute cette figure du PS.

Depuis le 10 décembre, Mme Guigou est à la tête d'une commission indépendante sur l'inceste et toutes violences sexuelles faites aux enfants, calquée sur le modèle de la Commission Sauvé sur les abus sexuels dans l'église.

Cette instance, dont la mission est prévue pour durer deux ans, doit permettre "que notre société avance sur ce sujet, ses travaux doivent permettre ce changement", conclut-elle.

jlo/cel/swi

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JAN 5

Infirmière disparue: nouvelles recherches, mari et proches parties civiles #

1/5/2021, 4:01 PM
Cagnac-les-Mines, FRA

Le mari et des proches de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans portée disparue dans le Tarn depuis le 16 décembre, se sont constitués partie civile alors que de nouvelles recherches ont été menées mardi devant sa maison.

Des gendarmes de la cellule d'investigation criminelle ont mené une opération de ratissage sur un terrain situé en contrebas de la maison des Jubillar, de l'autre côté de la rue, dans la localité de Cagnac-les-Mines, une ancienne cité minière de 3.000 habitants située près d'Albi.

Ils recherchent un éventuel bijou où un autre objet qui pourrait constituer un indice, selon une source proche de l'enquête.

Les enquêteurs privilégient la piste criminelle. Une information judiciaire pour "enlèvement, détention ou séquestration" a été ouverte.

Cédric Jubillar, le mari de l'infirmière et père de leurs deux enfants, de 6 ans et un an et demi, "se constitue partie civile pour lui-même et les enfants mineurs, a par ailleurs précisé son avocat Me Jean-Baptiste Alary. C'est la seule manière de connaître l'évolution de la procédure, la plus grosse difficulté partagée par les proches, c'est qu'on ne sait rien, c'est terrible de ne rien savoir".

Cette annonce de constitution de partie civile intervient quelques heures après celle d'un groupe de proches, deux cousins et trois amis de Delphine Jubillar. "Ils font partie du premier cercle, ils sont très choqués par cette disparition, qu'ils considèrent inexplicable", a déclaré à l'AFP Me Philippe Pressecq.

ap-cor/cpy/or

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JAN 5

Inceste: "Nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir", se défend Guigou #

1/5/2021, 3:55 PM
Paris, FRA

Elisabeth Guigou, présidente de la toute nouvelle commission sur l'inceste et citée parmi les proches d'Olivier Duhamel, accusé d'inceste par sa belle-fille Camille Kouchner, s'est défendue mardi d'avoir eu connaissance de ces accusations, estimant que "nous côtoyons tous des victimes et des agresseurs sans le savoir".

"Je ne fais pas exception à la règle", a déclaré à l'Obs l'ancienne garde des sceaux socialiste. "Le silence pendant des années de cette famille, que je connais, nous montre combien il faut être courageux pour que ce tabou puisse être levé".

Dans "La grande familia", à paraître jeudi aux éditions du Seuil, Camille Kouchner, fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner, révèle que son frère jumeau a été victime d'inceste par son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, lorsqu'il avait 14 ans.

Elisabeth Guigou, qui affirme avoir "découvert cette histoire dans la presse cette semaine", était une des proches de la famille.

"A titre personnel mais également en tant que présidente de la commission sur l'inceste, je m'interroge sur le rôle que chacun doit jouer pour que les enfants ne soient pas seuls face à leur agresseur, sans recours, sans que leur voix soit entendue, sans qu'une réponse ne leur soit donnée au bon moment", ajoute cette figure du PS.

Depuis le 10 décembre, Mme Guigou est à la tête d'une commission indépendante sur l'inceste et toutes violences sexuelles faites aux enfants, calquée sur le modèle de la Commission Sauvé sur les abus sexuels dans l'église.

Cette instance, dont la mission est prévue pour durer deux ans, doit permettre "que notre société avance sur ce sujet, ses travaux doivent permettre ce changement", conclut-elle.

jlo/cel/swi

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JAN 5

Migrants: deux journalistes qui se plaignaient d'être entravés dans leur travail déboutés #

1/5/2021, 3:50 PM
Lille, FRA

Deux journalistes qui dénonçaient une entrave à la liberté d'informer après avoir été tenus à distance de l'évacuation de camps de migrants dans le Nord et le Pas-de-Calais ont été déboutés mardi par le tribunal administratif de Lille, leurs avocats dénonçant un "blanc-seing" donné à l'opacité.

Saisi d'un recours en référé-liberté par ces journalistes indépendants, soutenus par le Syndicat national des journalistes (SNJ), le tribunal a estimé que l'urgence à agir n'était pas caractérisée, les évacuations de campements étant "terminées".

La décision, consultée par l'AFP, souligne que les journalistes, qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, "ne font état d'aucune nouvelle intervention d'évacuation en cours à la présente date ou à venir, à laquelle ils envisageraient d'assister et qu'au surplus, il est indiqué en défense que les évacuations sont terminées".

"Cette décision évacue assez intelligemment la question du fond qui aurait pu faire jurisprudence", a réagi auprès de l'AFP l'un des requérants, Louis Witter - le pseudonyme de ce jeune photojournaliste.

Le photographe avait diffusé sur son compte Twitter des photos, devenues virales, montrant à Grande-Synthe une personne en combinaison lacérant une tente de migrant. Des photos prises selon lui en profitant d'un moment d'inattention des policiers.

Pour les avocats de M. Witter et de son collègue Simon Hamy, ainsi que du SNJ, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, le tribunal a "trouvé une parade parce qu'il y avait manifestement un embarras sur le fond du dossier".

Déplorant "un blanc-seing donné à une situation d'opacité", ils jugent "la déception d'autant plus forte dans une période marquée par une dérive autoritaire et une constante augmentation du pouvoir des forces de l'ordre, où l'on attend du juge qu'il joue le rôle de garde-fou".

Les avocats, pour qui ce recours serait une première en France, disent réfléchir à un recours devant le Conseil d'État.

A l'audience, les représentants des préfectures avaient estimé que les dispositifs déployés assuraient l'équilibre entre sécurité et liberté de la presse, et souligné que des articles et des photos de ces évacuations avaient été diffusés.

"Un périmètre de sécurité, c'est quelque chose de tout à fait classique", avait insisté le sous-préfet de Dunkerque Hervé Tourmente, pour qui l'enjeu principal était d'"éviter tout suraccident", alors que des armes pouvaient être présentes sur les campements.

Interrogé par la présidente sur la probabilité de nouvelles évacuations, le sous-préfet de Calais Michel Tournaire avait répondu que des opérations en flagrance pour occupation illicite avaient lieu "toutes les 48 heures".

"Ce n'est pas du tout la première fois que des journalistes sont écartés du périmètre d'intervention, c'est habituellement le cas, comme d'ailleurs depuis des mois et des années pour nos équipes de Human rights observers", un réseau d'observateurs du respect des droits des exilés, a souligné auprès de l'AFP François Guennoc de l'Auberge des migrants.

M. Witter indique avoir été prévenu par des militants associatifs avant son reportage que Calais serait devenu une "zone d'exception" pour les forces de l'ordre.

Selon les associations, environ un millier de migrants sont actuellement entre Calais et Grande-Synthe, exposés à des expulsions quasi quotidiennes de leurs campements de fortune.

Une autre décision de justice liée aux expulsions est attendue mercredi. Des exilés et associations ont assigné le préfet du Pas-de-Calais devant le tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer pour le démantèlement fin septembre d'un vaste campement à Calais, qu'ils estiment "illégal".

bj/cab/mm

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JAN 5

France: enquête ouverte sur les accusations d'inceste de la part d'un politologue de renom #

1/5/2021, 3:36 PM
Paris, FRA

La justice française s'est saisie mardi d'une affaire d'inceste révélée la veille, mettant sur la sellette un politologue de renom soupçonné d'agressions dans les années 80 sur un beau-fils - lui-même fils de l'ancien "French doctor" Bernard Kouchner.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "viols et agressions sexuelles" après la publication d'extraits du livre de la juriste Camille Kouchner accusant son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son jumeau adolescent à la fin des années 1980, a annoncé le procureur de Paris Rémy Heitz.

"A la suite de la publication des différents articles de presse le 4 janvier mettant en cause Olivier Duhamel, le parquet de Paris a ouvert ce jour une enquête des chefs de viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", c'est à dire un enfant de moins de quinze ans, a précisé le procureur.

Dans son "La Familia grande", à paraître jeudi, Camille Kouchner raconte que son frère jumeau lui a révélé avoir été victime, quand ils étaient âgés de 14 ans, des attouchements de leur beau-père. Contactés par les journaux Le Monde et L'Obs, M. Duhamel s'est refusé à tout commentaire.

Une "précédente procédure" sur ces faits avait été classée sans suite en 2011, a révélé M. Heitz dans son communiqué.

"Les nouvelles investigations, confiées à la Brigade de protection des mineurs de la direction régionale de la police judiciaire, s'attacheront à faire la lumière sur ces faits, à identifier toute autre victime potentielle et à vérifier l'éventuelle prescription de l'action publique", a ajouté le procureur.

Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, et son frère, sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (décédée en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Ce dernier a annoncé lundi sur Twitter démissionner de l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, je mets fin à mes fonctions", a écrit sur Twitter le politologue.

La radio Europe 1, où il animait une émission, et la chaîne de télévision LCI, où il était chroniqueur, ont indiqué qu'il ne serait plus présent à l'antenne.

mk/gd/jt/jg/hba

TWITTER

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JAN 5

Migrants: deux journalistes qui se plaignaient d'être entravés dans leur travail déboutés #

1/5/2021, 2:58 PM
Lille, FRA

Deux journalistes qui dénonçaient une entrave à la liberté d'informer après avoir été tenus à distance de l'évacuation de camps de migrants dans le Nord et le Pas-de-Calais ont été déboutés mardi par le tribunal administratif de Lille, leurs avocats dénonçant un "blanc-seing" donné à l'opacité.

Saisi d'un recours en référé-liberté par ces journalistes indépendants, soutenus par le Syndicat national des journalistes (SNJ), le tribunal a estimé que l'urgence à agir n'était pas caractérisée, les évacuations de campements étant "terminées".

La décision, dont l'AFP a consulté une copie, souligne que les deux journalistes, qui se plaignaient de ne pas avoir pu pénétrer, à cinq reprises les 29 et 30 décembre, dans les périmètres de sécurité entourant des opérations d'évacuation à Calais, Grande-Synthe et Coquelles, "ne font état d'aucune nouvelle intervention d'évacuation en cours à la présente date ou à venir, à laquelle ils envisageraient d'assister et qu'au surplus, il est indiqué en défense que les évacuations sont terminées".

"Cette décision évacue assez intelligemment la question du fond qui aurait pu faire jurisprudence", a réagi auprès de l'AFP l'un des requérants, Louis Witter - le pseudonyme de ce jeune photojournaliste.

Il avait diffusé sur son compte twitter des photos, devenues virales, montrant à Grande-Synthe une personne en combinaison lacérant une tente de migrant.

Pour les avocats de M. Witter et de son collègue Simon Hamy, ainsi que du SNJ, Me William Bourdon et Vincent Brengarth, le tribunal a "trouvé une parade parce qu'il y avait manifestement un embarras sur le fond du dossier".

Déplorant "un blanc-seing donné à une situation d'opacité", ils jugent "la déception d'autant plus forte dans une période marquée par une dérive autoritaire et une constante augmentation du pouvoir des forces de l'ordre, où l'on attend du juge qu'il joue le rôle de garde-fou".

Les avocats, pour qui ce recours serait une première en France, disent réfléchir à un recours devant le Conseil d'État.

"Un périmètre de sécurité, c'est quelque chose de tout à fait classique", avait insisté lundi lors de l'audience le sous-préfet de Dunkerque Hervé Tourmente, estimant que l'enjeu principal était d'"éviter tout suraccident", alors que des armes peuvent être présentes.

Interrogé par la présidente sur la probabilité de nouvelles évacuations, le sous-préfet de Calais Michel Tournaire avait répondu que des opérations en flagrance pour occupation illicite avaient lieu "toutes les 48 heures".

bj/cab/mm

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JAN 5

Olivier Duhamel accusé d'inceste: enquête pour "viols et agressions sexuelles" #

1/5/2021, 2:57 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête pour "viols et agressions sexuelles" après la publication d'extraits du livre de la juriste Camille Kouchner accusant son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son jumeau adolescent à la fin des années 1980, a annoncé le procureur de Paris Rémy Heitz.

"A la suite de la publication des différents articles de presse le 4 janvier mettant en cause Olivier Duhamel, le parquet de Paris a ouvert ce jour une enquête des chefs de viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", a précisé dans un communiqué le procureur.

Dans un livre à paraître jeudi, "La Familia grande" (Ed. Seuil), Camille Kouchner raconte que son frère jumeau lui a révélé avoir été victime, quand ils étaient âgés de 14 ans, des attouchements de leur beau-père. Contactés par le Monde et L'Obs, M. Duhamel s'est refusé à tout commentaire.

Une "précédente procédure" sur ces faits avait été classée sans suite en 2011, a révélé M. Heitz dans son communiqué.

"Les nouvelles investigations, confiées à la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), s'attacheront à faire la lumière sur ces faits, à identifier toute autre victime potentielle et à vérifier l'éventuelle prescription de l'action publique", a ajouté le procureur.

Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Ce dernier a annoncé lundi sur Twitter mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j'y mets fin à mes fonctions", a écrit sur Twitter le politologue.

Europe 1, où il animait une émission, et LCI, où il était chroniqueur, ont indiqué qu'il ne serait plus présent à l'antenne.

mk/gd/jt/dch

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JAN 5

Braconnage: un lynx boréal tué par arme à feu dans le Doubs #

1/5/2021, 2:42 PM
Besançon, FRA

Un lynx boréal a été tué par arme à feu dans le Doubs et une enquête pour destruction illégale d'espèce protégée a été ouverte, a-t-on appris mardi auprès de la Dreal de Bourgogne-Franche-Comté.

Un lynx mort a été retrouvé le 31 décembre dans le massif du Jura, dans le canton de Quingey (Doubs) et une "autopsie a permis de constater que l'animal a été tué par une arme à feu", a indiqué la Dreal (Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) dans un communiqué.

Ce nouveau cas de braconnage d'un lynx "porte une atteinte grave à la population de lynx en France", où l'espèce est considérée comme menacée, a-t-elle estimé. "Au cours de l'année 2020, c'est en effet la troisième destruction illégale de lynx avérée après celles survenues au début de l'année dans les départements du Haut-Rhin et du Jura".

Une enquête judiciaire a été ouverte sous la direction du parquet de Besançon pour identifier le ou les responsables de ce délit, puni d'une peine maximale de trois ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Ces félins sont particulièrement mal vus par les chasseurs, car ils prélèvent bon nombre de proies.

La découverte de la dépouille a été signalée aux services de l'Etat par le centre de défense des animaux Athénas, basé à l'Etoile dans le Jura et spécialisé dans la protection du lynx. Des inspecteurs de l'environnement de l'Office Français de la Biodiversité (OFB) se sont rendus sur place pour réaliser les premières constatations.

Reconnaissable à son pelage beige et à ses grandes oreilles pointues, le lynx boréal est le seul grand félin sauvage présent en France.

Les deux-tiers de la population de lynx en France, qui s'élève à 150 individus environ, sont situés dans le massif du Jura. L'animal est également présent dans les Alpes et de manière sporadique dans le massif des Vosges.

Les services de l'État préparent depuis 2019 un Plan National d'Actions (PNA) qui a pour objectif de "rétablir la population française de lynx boréal dans un état de conservation favorable" et "la lutte contre les destructions illégales est une de ses priorités", assure la Dreal.

as/bdx/vk

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JAN 5

Un an après l'affaire Matzneff, Camille Kouchner brise le tabou d'un inceste #

1/5/2021, 2:25 PM
Paris, FRA

Camille Kouchner, fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de l'universitaire Evelyne Pisier, brise le tabou d'un inceste, en révélant, dans un livre à paraître jeudi, un an après l'affaire Matzneff, celui dont a été victime son jumeau.

C'est le politiste Olivier Duhamel, 70 ans, qui se retrouve accusé dans "La Familia grande" (Seuil), titre en espagnol qui reprend le surnom que se donnait une bande d'amis fascinés par la révolution cubaine.

Le procureur de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité".

Tout au long du récit, Camille Kouchner ne donne à cet homme qu'un nom: "mon beau-père". Elle modifie le prénom de sa victime, son frère, le fils de Bernard Kouchner, âgé de 14 ans quand commencent les faits, pour l'appeler "Victor".

Olivier Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions lundi, dès que Le Monde et L'Obs ont révélé la teneur du livre: président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), et intervenant ou animateur sur la chaîne LCI et la radio Europe 1.

L'ombre de celui dans lequel l'autrice voit "un mélange de Michel Berger et d'Eddy Mitchell" plane tout au long de ce récit, où il est relativement peu présent.

Une citation de lui dit, à propos des enfants d'Evelyne Pisier: "Vous êtes ma vie, ma nouvelle vie, celle que j'attendais, celle que je voulais. Vous êtes mes enfants, et mieux encore".

L'inceste lui-même dure peu dans ce témoignage autobiographique, une dizaine de pages sur 200. Il surgit brusquement vers le milieu du livre, quand Victor dit: "Il m'a caressé et puis tu sais..."

"Mon cerveau se ferme. Je ne comprends rien. C'est vrai qu'il est gentil, mon beau-père adoré", raconte l'autrice de 45 ans, dans une confession au style nerveux.

- Protéger d'autres enfants -

Avant cela, elle expose une adolescence ravagée par le suicide successif de ses deux grands-parents maternels, surtout celui de sa grand-mère en 1988. Cette mort plonge sa mère dans l'alcoolisme, et ce sont deux adolescents sans défense qui se retrouvent l'un victime, l'autre témoin de cet inceste.

Après, le livre évoque la lente propagation du secret, d'abord gardé par "Victor", puis révélé peu à peu pour protéger d'autres enfants qui ne doivent pas se retrouver avec le "beau-père".

Le dilemme pour Camille Kouchner est de savoir si elle doit outrepasser l'interdiction de son frère de parler. Avec le recul, elle en ressent une forte culpabilité: "En ne désignant pas ce qui arrivait, j'ai participé à l'inceste".

Olivier Duhamel, si les faits sont avérés, semble avoir été protégé par une forme d'omerta. Elle rappelle fortement celle que décrivait Vanessa Springora, un an auparavant, dans "Le Consentement", sur sa relation avec l'écrivain Gabriel Matzneff, 49 ans, quand elle en avait 14.

"Très vite, le microcosme des gens de pouvoir, Saint-Germain-des-Prés, a été informé. Beaucoup savaient et la plupart ont fait comme si de rien n'était", écrit ainsi Camille Kouchner.

- "Je vous confirme" -

Evelyne Pisier est aussi accusée de complaisance, étant restée, jusqu'à sa mort en 2017, en couple avec Olivier Duhamel. "Il regrette, tu sais", déclare-t-elle dans le récit.

Quant à Bernard Kouchner, il n'apprend que tardivement, menace de corriger l'agresseur de son fils, et n'en fait rien parce que sa fille l'en dissuade. "Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", a-t-il affirmé dans un communiqué transmis lundi à l'AFP par son avocate Maryline Lugosi.

La victime, le frère de Camille Kouchner, a seulement écrit au Monde: "Je vous confirme que ce que ma soeur a écrit à propos des agissements d'Olivier Duhamel à mon égard est exact".

D'autres livres avaient déjà brisé ce tabou de l'inceste.

L'actrice Catherine Allégret, en 2004, juste après le premier procès de l'affaire d'Outreau, avait raconté dans "Un monde à l'envers" les attouchements, enfant, et la tentative de viol, adulte, de son beau-père "abusif" Yves Montand. Le livre est largement oublié, et on avait beaucoup reproché à son autrice d'accuser un mort qui ne pouvait se défendre.

Claude Ponti, auteur de livres jeunesse, avait évoqué sous forme de fiction, dans "Les Pieds bleus" en 1995, les sévices sexuels qu'il avait subis enfant. Il ne nommait pas de coupable mais a désigné ensuite son grand-père.

Enfin Christine Angot avait fait des viols commis par son père le sujet de deux romans très controversés, "L'Inceste" (1999) et "Un amour impossible" (2015).

hh/fmp/dch

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JAN 5

Olivier Duhamel accusé d'inceste: enquête ouverte pour "viols et agressions sexuelles" (procureur) #

1/5/2021, 2:20 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête pour "viols et agressions sexuelles" après la publication d'extraits du livre de la juriste Camille Kouchner accusant son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son jumeau adolescent à la fin des années 1980, a annoncé le procureur de Paris Rémy Heitz.

"A la suite de la publication des différents articles de presse le 4 janvier mettant en cause Olivier Duhamel, le parquet de Paris a ouvert ce jour une enquête des chefs de viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", a précisé dans un communiqué le procureur.

mk/gd/jt/swi

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JAN 5

Une antenne-relais incendiée dans le Rhône #

1/5/2021, 11:07 AM
Lyon, FRA

Une antenne-relais a été dégradée par un incendie lundi à Saint-Pierre-la-Palud (Rhône), perturbant le système d'alerte des pompiers aux alentours, a-t-on appris mardi auprès des pompiers et de la gendarmerie.

L'incendie, qui s'est déclaré en fin d'après-midi, a touché la base de l'antenne.

En attendant que cette antenne-relais soit de nouveau opérationnelle, le système d'alerte des pompiers des "sept ou huit casernes" environnantes est perturbé, ont ajouté les pompiers.

Le câble situé entre le pylône et le local technique a pris feu, a déclaré la gendarmerie, en ajoutant que cet acte n'avait pas été revendiqué.

Cette antenne-relais était "assez isolée", a déclaré une autre source de la gendarmerie.

Une enquête pour "incendie volontaire" a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de L'Arbresle.

En 2020, les autorités ont recensé une centaine de dégradations volontaires de pylônes de téléphonie sur l'ensemble du territoire. Une partie de ces actions a été revendiquée par l'ultragauche.

tll-mb/fga/vk

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JAN 5

Corse: des tirs de chevrotine touchent le domicile d'un conseiller municipal #

1/5/2021, 10:29 AM
Ajaccio, FRA

Des tirs de chevrotine ont touché le garage du domicile d'un conseiller municipal d'Olivese, un village de Corse-du-Sud, dans la nuit de dimanche à lundi sans faire de blessé, a-t-on appris mardi auprès du parquet d'Ajaccio.

Ce retraité "a entendu dimanche soir vers 23H00 deux détonations. Le lendemain matin, il a constaté qu'il y avait des impacts au-dessus de son garage", a indiqué à l'AFP la procureure d'Ajaccio Carine Greff.

Ces impacts de chevrotine ont été découverts sur le portail d'accès de l'habitation, sur le garage et sur un cumulus situé dans le garage, a précisé une source proche de l'enquête.

L'élu dit n'avoir jamais été la cible de menaces dans l'exercice de ses fonctions, a ajouté cette source.

La procureure a confirmé qu'il n'avait "pas de soupçons particuliers" et ne se connaissait pas d'ennemi.

Une enquête a été ouverte pour "dégradation par moyen dangereux" et confiée à la brigade de gendarmerie de Petreto-Bicchisano.

Si aucune piste n'est pour l'heure privilégiée dans cette affaire, nombre d'élus en Corse ont vu leur mairie ou leur domicile visé par des tirs. C'est notamment le cas de l'ancien maire de Centuri, David Brugioni qui a essuyé en septembre 2017 et en août 2018 des tirs sur sa maison puis sur la mairie.

A Linguizetta (Haute-Corse), le maire Séverin Medori avait vu plusieurs de ses vaches tuées par balles et à Tavera (Corse-du-Sud) la mairie avait été en partie détruite dans un incendie criminel en 2016. Sur la chaussée, une inscription avait mis en cause le maire de l'époque, Paul-François Raffalli.

En novembre 2017, Patrick Julien, conseiller municipal de Soccia (Corse-du-Sud) a été tué par balles. Le procès d'Antoine Pietri, un berger de la commune poursuivi pour cet assassinat, s'est soldé le 19 décembre dernier par un acquittement.

tll-mc/mdm/vk

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JAN 5

N-Calédonie: six interpellations pour des violences contre l'usine Vale #

1/5/2021, 9:31 AM
Nouméa, FRA

Six personnes, dont un mineur, ont été interpellées en Nouvelle-Calédonie après de récentes exactions contre l'usine de nickel du brésilien Vale dont la reprise soulève la polémique, a indiqué mardi le parquet de Nouméa.

Ces interpellations ont eu lieu dans le cadre "d'une enquête en flagrance suite aux multiples atteintes à l'intégrité physique des forces de l'ordre assurant la sécurité des lieux ainsi que des destructions volontaires" commises entre le 1er et le 4 janvier, a indiqué le procureur Yves Dupas dans un communiqué.

Il a précisé que ces faits relevaient "d'une organisation structurée" et que sur place les enquêteurs avaient entre autres saisi "5 cocktails Molotov, un sac de clous de 25 centimètres, une hache, 5 lance-pierres, 4 couteaux et 3 marteaux".

Le 23 décembre, un homme de 37 ans avait écopé de 10 mois de prison pour avoir tiré, sans les blesser, sur des gendarmes sécurisant ce site industriel, au sud de l'archipel.

Depuis plusieurs semaines, il est la cible permanente d'incendies, de destructions et d'intrusions commis par des opposants à sa reprise par un consortium calédonien et international, au sein duquel figure le négociant en matières premières suisse, Trafigura.

Ils sont réunis au sein du collectif "usine du sud: usine pays" et de l'Instance coutumière autochtone de négociations (ICAN), avec le soutien des indépendantistes du FLNKS, qui condamnent cependant les violences.

L'usine, classée Seveso 2, est à l'arrêt depuis le 10 décembre après avoir été prise d'assaut par des émeutiers en camions. Elle est depuis sous la surveillance des forces de l'ordre et seuls 400 des 1.250 employés sont sur place pour assurer la maintenance.

"Les manoeuvres d'intimidation et d'insultes depuis l'extérieur se poursuivent quotidiennement envers les employés", a également indiqué dans un communiqué la direction de Vale-NC alors que de nouveaux sabotages ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.

"Les Loyalistes", coalition non-indépendantiste majoritaire, ont "fermement condamné ces agissements et ont demandé à l'Etat de maintenir les effectifs nécessaires afin de rétablir l'ordre".

Fin décembre, à l'instar du parti de centre-droit Calédonie Ensemble, le FLNKS a demandé à l'Etat "de prendre provisoirement le contrôle" de l'usine, adossée au riche gisement de Goro, "afin de donner du temps pour trouver un consensus".

Cette option aurait été écartée par l'Etat mais les échanges avec le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, devraient se poursuivre cette semaine.

cw/etr/vk

VALE

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: première mise en examen d'un organisateur #

1/4/2021, 11:18 PM
Rennes, FRA

Trois jours après la fête sauvage du Nouvel An qui a réuni 2.400 teufeurs au sud de Rennes, un premier organisateur a été mis en examen et écroué lundi dans le cadre d'une enquête visant à ce que tous les responsables de ce rassemblement illégal "répondent de leurs actes" devant la justice.

D'un ton autoritaire, le procureur de Rennes a d'abord fustigé l'organisation de cette fête géante, en pleine crise sanitaire, qui a pu "choquer nos concitoyens". "Il s'agit assurément d'un comportement irresponsable, profondément asocial et qui est pénalement punissable et sera sanctionné", alors que "la plupart de nos concitoyens faisaient l'effort d'un réveillon en petit comité", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse au tribunal judiciaire de Rennes.

Le procureur a ensuite annoncé la première mise en examen d'un organisateur, un jeune homme né en 1999, SDF, vivant dans un camion et arrêté samedi à Iffendic, à l'ouest de Rennes. Il a été mis en examen notamment pour organisation illicite de cette manifestation et mise en danger de la vie d'autrui. Conformément aux réquisitions du parquet qui a argué d'"un risque de concertation avec les autres organisateurs et des garanties de représentation pas à la hauteur des enjeux", le jeune homme a été placé en détention provisoire.

"Mon client ne reconnaît pas faire partie de l'organisation" de cette fête, a déclaré lundi soir à l'AFP Me Rémi Cassette, avocat du jeune homme. "Il reconnaît avoir participé et donné un coup de main ponctuellement mais pas avoir été dans l'organisation".

"Je suis très choqué de son placement en détention provisoire", a insisté l'avocat, d'autant, a-t-il souligné, que son client "n'a pas d'antécédent judiciaire". Le placement en détention "dans le cadre d'organisation de soirées de ce type, à mon sens, c'est une première", a-t-il dit.

Lors de la perquisition samedi, "du matériel de sonorisation dans des volumes significatifs ont pu être saisis" à Iffendic, a rappelé M. Astruc. En outre, l'enquête a révélé que le mis en examen avait envoyé plus de 1.000 SMS le jeudi sur le lieu de la fête.

Interrogé sur le nombre possible d'organisateurs à retrouver, le procureur estime qu'il devrait y en avoir "au moins trois ou quatre, peut-être un petit plus".

Le procureur a également dévoilé les détails de l'organisation de cette fête techno, qui a alimenté des critiques sur une possible "passivité" des forces de l'ordre et des pouvoirs publics.

- Stands de vente de stupéfiants -

"Nous ne sommes pas restés les bras croisés", a tonné le procureur qui a repris les faits.

Vendredi vers 18H30, "ce sont pas moins de 300 véhicules qui ont été repérés à Saint-Nicolas de Redon", en Loire-Atlantique. Moins de deux heures après, ces véhicules se sont dirigés plus au nord, vers Lieuron.

"A ce moment là, 80 gendarmes locaux, (...) appuyés d'une compagnie de gendarmerie, ont tenté de s'interposer pour bloquer l'accès au site final du rassemblement". Vers 21H, "les gendarmes ont essuyé d'importantes violences", avec trois gendarmes blessés et une voiture incendiée, a rappelé le procureur.

L'enquête a permis de déterminer qu'il y avait un droit d'entrée de cinq euros pour les participants, certains venus de l'étranger, d'Italie, d'Espagne ou même de Pologne.

Plusieurs stands (vente d'alcool, nourriture) étaient installés à l'extérieur des hangars où résonnait la musique techno, certains étant même de "véritables stands de vente de stupéfiants, notamment de cannabis, de cocaïne, d'héroïne et de LSD", tandis qu'un lieu était "spécialement aménagé pour leur consommation avec coussins et tapis".

"Tous ces éléments attestent d'une organisation logistique et d'une coordination importante", rappelle le procureur. En tout, 800 véhicules était présents aux abords de ce rassemblement.

Dans le contexte de la pandémie et du respect des gestes barrière, l'enquête a permis de relever que "moins de 5% des participants avaient un masque de protection".

Pour répondre aux critiques, le procureur a également rappelé que, "au moment de la dispersion du rassemblement 1.645 personnes, soit les deux tiers des participants, ont été verbalisés."

mas/db/dlm/ao

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: première mise en examen d'un organisateur #

1/4/2021, 11:18 PM
Rennes, FRA

Trois jours après la fête sauvage du Nouvel An qui a réuni 2.400 teufeurs au sud de Rennes, un premier organisateur a été mis en examen et écroué lundi dans le cadre d'une enquête visant à ce que tous les responsables de ce rassemblement illégal "répondent de leurs actes" devant la justice.

D'un ton autoritaire, le procureur de Rennes a d'abord fustigé l'organisation de cette fête géante, en pleine crise sanitaire, qui a pu "choquer nos concitoyens". "Il s'agit assurément d'un comportement irresponsable, profondément asocial et qui est pénalement punissable et sera sanctionné", alors que "la plupart de nos concitoyens faisaient l'effort d'un réveillon en petit comité", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse au tribunal judiciaire de Rennes.

Le procureur a ensuite annoncé la première mise en examen d'un organisateur, un jeune homme né en 1999, SDF, vivant dans un camion et arrêté samedi à Iffendic, à l'ouest de Rennes. Il a été mis en examen notamment pour organisation illicite de cette manifestation et mise en danger de la vie d'autrui. Conformément aux réquisitions du parquet qui a argué d'"un risque de concertation avec les autres organisateurs et des garanties de représentation pas à la hauteur des enjeux", le jeune homme a été placé en détention provisoire.

"Mon client ne reconnaît pas faire partie de l'organisation" de cette fête, a déclaré lundi soir à l'AFP Me Rémi Cassette, avocat du jeune homme. "Il reconnaît avoir participé et donné un coup de main ponctuellement mais pas avoir été dans l'organisation".

"Je suis très choqué de son placement en détention provisoire", a insisté l'avocat, d'autant, a-t-il souligné, que son client "n'a pas d'antécédent judiciaire". Le placement en détention "dans le cadre d'organisation de soirées de ce type, à mon sens, c'est une première", a-t-il dit.

Lors de la perquisition samedi, "du matériel de sonorisation dans des volumes significatifs ont pu être saisis" à Iffendic, a rappelé M. Astruc. En outre, l'enquête a révélé que le mis en examen avait envoyé plus de 1.000 SMS le jeudi sur le lieu de la fête.

Interrogé sur le nombre possible d'organisateurs à retrouver, le procureur estime qu'il devrait y en avoir "au moins trois ou quatre, peut-être un petit plus".

Le procureur a également dévoilé les détails de l'organisation de cette fête techno, qui a alimenté des critiques sur une possible "passivité" des forces de l'ordre et des pouvoirs publics.

- Stands de vente de stupéfiants -

"Nous ne sommes pas restés les bras croisés", a tonné le procureur qui a repris les faits.

Vendredi vers 18H30, "ce sont pas moins de 300 véhicules qui ont été repérés à Saint-Nicolas de Redon", en Loire-Atlantique. Moins de deux heures après, ces véhicules se sont dirigés plus au nord, vers Lieuron.

"A ce moment là, 80 gendarmes locaux, (...) appuyés d'une compagnie de gendarmerie, ont tenté de s'interposer pour bloquer l'accès au site final du rassemblement". Vers 21H, "les gendarmes ont essuyé d'importantes violences", avec trois gendarmes blessés et une voiture incendiée, a rappelé le procureur.

L'enquête a permis de déterminer qu'il y avait un droit d'entrée de cinq euros pour les participants, certains venus de l'étranger, d'Italie, d'Espagne ou même de Pologne.

Plusieurs stands (vente d'alcool, nourriture) étaient installés à l'extérieur des hangars où résonnait la musique techno, certains étant même de "véritables stands de vente de stupéfiants, notamment de cannabis, de cocaïne, d'héroïne et de LSD", tandis qu'un lieu était "spécialement aménagé pour leur consommation avec coussins et tapis".

"Tous ces éléments attestent d'une organisation logistique et d'une coordination importante", rappelle le procureur. En tout, 800 véhicules était présents aux abords de ce rassemblement.

Dans le contexte de la pandémie et du respect des gestes barrière, l'enquête a permis de relever que "moins de 5% des participants avaient un masque de protection".

Pour répondre aux critiques, le procureur a également rappelé que, "au moment de la dispersion du rassemblement 1.645 personnes, soit les deux tiers des participants, ont été verbalisés."

mas/db/dlm/ao

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: le mis en examen, pas un organisateur (avocat) #

1/4/2021, 11:05 PM
Rennes, FRA

Le jeune homme de 22 ans, présenté par la justice comme l'un des organisateurs de la fête sauvage à laquelle ont participé pour le Nouvel An 2.400 personnes à Lieuron, au sud de Rennes, "ne reconnaît pas faire partie" des organisateurs, selon son avocat.

"Mon client ne reconnaît pas faire partie de l'organisation" de cette fête, a déclaré lundi soir à l'AFP Me Rémi Cassette. "Il reconnaît avoir participé et donné un coup de main ponctuellement mais pas avoir été dans l'organisation".

"Je suis très choqué de son placement en détention provisoire", a insisté l'avocat, d'autant, a-t-il souligné, que son client "n'a pas d'antécédent judiciaire". Le placement en détention "dans le cadre d'organisation de soirées de ce type, à mon sens, c'est une première", a-t-il dit.

Les parents du jeune homme, qui habitent en Ille-et-Vilaine, ont proposé de l'accueillir chez eux afin de faciliter un éventuel contrôle judiciaire, y compris si nécessaire sous bracelet électronique, mais cette proposition n'a pas été retenue, a regretté Me Cassette.

"C'est une personne intégrée depuis plusieurs années à ces fêtes, qu'il s'agisse de rave parties ou d'autres fêtes appartenant au monde de la nuit", a développé Me Cassette à propos de son client. Après avoir eu une maison, "il a fait le choix de vivre dans un camion", notamment parce qu'il faisait les saisons avant la crise sanitaire.

En ce moment, "son camion est stationné à proximité de son employeur", a poursuivi l'avocat, précisant que le jeune homme, actuellement en CDD comme chauffeur routier, "devait reprendre le travail demain", mardi.

Evoquant les déclarations du parquet à propos de son client, Me Cassette a déclaré: "On est plus dans le traitement médiatique (...) de manière à présenter un épouvantail au public" qu'autre chose. "Ce monsieur, a-t-il estimé, est en train de payer pour tout le monde".

Lors d'une conférence de presse lundi après-midi, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a développé les chefs de mise en examen du jeune homme, notamment pour organisation illicite de cette manifestation et mise en danger de la vie d'autrui.

Le magistrat a fustigé l'organisation de cette fête géante, en pleine crise sanitaire, "un comportement irresponsable, profondément asocial et qui est pénalement punissable et sera sanctionné".

Devant la pression des forces de l'ordre, la fête s'était interrompue samedi matin.

mcl/ao

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JAN 4

France: Accusé d'inceste, le politologue Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions #

1/4/2021, 9:40 PM
Paris, FRA

Accusé d'inceste sur un de ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue français de renom Olivier Duhamel a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, je mets fin à mes fonctions", écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur la radio Europe 1 et est chroniqueur sur la chaîne d'information LCI.

Le quotidien Le Monde et L'Obs dévoilent lundi les bonnes feuilles de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "La Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.

"J'avais 14 ans et j'ai laissé faire (...). J'avais 14 ans, je savais et je n'ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre.

Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre et médecin humanitaire Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs.

"Bien sûr, j'ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit: c'est justement pour ça qu'il faut le faire", dit-elle aussi.

"Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", a réagi Bernard Kouchner dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocate Maryline Lugosi. "J'admire le courage de ma fille Camille", a-t-il également indiqué.

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel a, lui, indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'a pu être joint par l'AFP lundi soir.

La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission "pour raisons personnelles", selon un message interne consulté par l'AFP.

La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s'est dit "sous le choc" à la lecture de ces révélations.

Se référant au tweet publié par Olivier Duhamel, la chaîne d'information LCI a indiqué à l'AFP que le politologue ne serait plus sur son antenne.

"Il quitte également la présentation de l'émission Mediapolis sur Europe 1", a annoncé de son côté la radio sur son site internet.

ito-cgu-jt/fio/cls

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JAN 4

Accusé d'inceste, le politologue Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions #

1/4/2021, 9:29 PM
Paris, FRA

Accusé d'inceste sur un des ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue Olivier Duhamel a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j'y mets fin à mes fonctions", écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur Europe 1 et est chroniqueur sur LCI.

Le Monde et L'Obs dévoilent lundi les bonnes feuilles de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "La Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.

"J'avais 14 ans et j'ai laissé faire (...). J'avais 14 ans, je savais et je n'ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre.

Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs. "Bien sûr, j'ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit: c'est justement pour ça qu'il faut le faire", dit-elle aussi.

"Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", a réagi Bernard Kouchner dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocate Maryline Lugosi. "J'admire le courage de ma fille Camille", a-t-il également indiqué.

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel a, lui, indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'a pu être joint par l'AFP lundi soir.

La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission "pour raisons personnelles", selon un message interne consulté par l'AFP.

La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s'est dit "sous le choc" à la lecture de ces révélations.

Se référant au tweet publié par Olivier Duhamel, la chaîne d'information LCI a indiqué à l'AFP que le politologue ne serait plus sur son antenne.

"Il quitte également la présentation de l'émission Mediapolis sur Europe 1", a annoncé de son côté la radio sur son site internet.

ito-cgu-jt-juc/dlm

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JAN 4

France: un organisateur d'une fête sauvage mis en examen #

1/4/2021, 8:03 PM
Rennes, FRA

Un des organisateurs d'une fête sauvage qui a rassemblé environ 2.400 personnes en Bretagne, dans l'ouest de la France, à l'occasion du Nouvel An a été mis en examen lundi, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui, a annoncé le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

Devant la presse, M. Astruc a précisé que cet homme, né en 1999, est sans antécédent judiciaire. Il a été mis en examen pour organisation illicite de cette manifestation, mise en danger de la vie d'autrui, tenue illicite d'un débit de boisson, aide à l'usage par autrui de produits stupéfiants, dégradation de bien d'autrui, exécution de travail dissimulé.

Le procureur a requis son placement en détention provisoire.

Le jeune homme avait été interpellé après la fête, qui a duré 36 heures, samedi à 15H00 (14H00 GMT) dans la même région. Une perquisition avait permis de saisir une somme d'argent qui pourrait provenir de la caisse de l'événement, des produits stupéfiants, un important matériel de sonorisation et un véhicule poids lourd, avait précisé le procureur ce weekend.

L'enquête a révélé que le mis en examen avait envoyé plus de 1.000 SMS le jeudi 31 décembre concernant l'organisation de la fête illégale dans deux hangars désaffectés de Lieuron.

Mais "une seule personne n'organise pas un tel rassemblement" et "il convient d'identifier les autres organisateurs, qu'ils répondent de leurs actes devant le tribunal correctionnel", a souligné le procureur.

Interrogé sur le nombre possible d'organisateurs à retrouver, le procureur estime qu'il devrait y en avoir "au moins trois ou quatre, peut-être un petit plus".

Le magistrat a dévoilé les détails de l'organisation de cette fête techno, qui a eu un fort retentissement aussi dans les médias étrangers, et a alimenté des critiques sur une possible "passivité" des forces de l'ordre et des pouvoirs publics.

"Nous ne sommes pas restés les bras croisés", a tonné le procureur qui a repris les faits. Vendredi vers 18H30, "ce sont pas moins de 300 véhicules qui ont été repérés à Saint-Nicolas de Redon", en Loire-Atlantique. Moins de deux heures après, ces véhicules se sont dirigés plus au nord, vers Lieuron.

"A ce moment là, 80 gendarmes locaux, (...) appuyés d'une compagnie de gendarmerie, ont tenté de s'interposer pour bloquer l'accès au site final du rassemblement". Vers 21H, "les gendarmes ont essuyé d'importantes violences", avec trois gendarmes blessés et une voiture incendiée, a rappelé le procureur.

Le magistrat a expliqué que le caractère prémédité de la préparation du lieu est attesté "par la présence d'une barricade interdisant l'accès au site, la dégradation du portail d'accès et l'installation de l'important matériel de sonorisation et d'éclairage".

L'enquête a permis de déterminer qu'il y avait un droit d'entrée de cinq euros pour les participants, dont certains sont venus d'Italie, d'Espagne ou de Pologne.

Dans le contexte de la pandémie et du respect des gestes barrière, l'enquête a permis de relever que "moins de 5% des participants avaient un masque de protection".

Pour répondre aux critiques, le procureur a rappelé que, "au moment de la dispersion du rassemblement 1.645 personnes, soit les deux tiers des participants, ont été verbalisés."

mas-gvy/db/fka/hba/fio

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: première mise en examen d'un organisateur #

1/4/2021, 7:40 PM
Rennes, FRA

Trois jours après la fête sauvage du Nouvel An qui a réuni 2.400 teufeurs au sud de Rennes, un premier organisateur a été mis en examen et écroué lundi dans le cadre d'une enquête visant à ce que tous les responsables de ce rassemblement illégal "répondent de leurs actes" devant la justice.

D'un ton autoritaire, le procureur de Rennes a d'abord fustigé l'organisation de cette fête géante, en pleine crise sanitaire, qui a pu "choquer nos concitoyens". "Il s'agit assurément d'un comportement irresponsable, profondément asocial et qui est pénalement punissable et sera sanctionné", alors que "la plupart de nos concitoyens faisaient l'effort d'un réveillon en petit comité", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse au tribunal judiciaire de Rennes.

Le procureur a ensuite annoncé la première mise en examen d'un organisateur, un jeune homme né en 1999, SDF, vivant dans un camion et arrêté samedi à Iffendic, à l'ouest de Rennes. Il a été mis en examen notamment pour organisation illicite de cette manifestation et mise en danger de la vie d'autrui. Conformément aux réquisitions du parquet qui a argué d'"un risque de concertation avec les autres organisateurs et des garanties de représentation pas à la hauteur des enjeux", le jeune homme a été placé en détention provisoire.

Lors de la perquisition samedi, "du matériel de sonorisation dans des volumes significatifs ont pu être saisis" à Iffendic, a rappelé M. Astruc. En outre, l'enquête a révélé que le mis en examen avait envoyé plus de 1.000 SMS le jeudi sur le lieu de la fête.

Interrogé sur le nombre possible d'organisateurs à retrouver, le procureur estime qu'il devrait y en avoir "au moins trois ou quatre, peut-être un petit plus". "Ils n'émargent pas un registre", a-t-il ironisé.

Le procureur a également dévoilé les détails de l'organisation de cette fête techno, qui a eu un fort retentissement également dans les médias étrangers, et a alimenté des critiques sur une possible "passivité" des forces de l'ordre et des pouvoirs publics.

- Stands de vente de stupéfiants -

"Nous ne sommes pas restés les bras croisés", a tonné le procureur qui a repris les faits.

Vendredi vers 18H30, "ce sont pas moins de 300 véhicules qui ont été repérés à Saint-Nicolas de Redon", en Loire-Atlantique. Moins de deux heures après, ces véhicules se sont dirigés plus au nord, vers Lieuron.

"A ce moment là, 80 gendarmes locaux, (...) appuyés d'une compagnie de gendarmerie, ont tenté de s'interposer pour bloquer l'accès au site final du rassemblement". Vers 21H, "les gendarmes ont essuyé d'importantes violences", avec trois gendarmes blessés et une voiture incendiée, a rappelé le procureur.

Le magistrat a également expliqué que le caractère prémédité de la préparation du lieu est attesté "par la présence d'une barricade interdisant l'accès au site, la dégradation du portail d'accès et l'installation de l'important matériel de sonorisation et d'éclairage".

L'enquête a permis de déterminer qu'il y avait un droit d'entrée de cinq euros pour les participants, certains venus de l'étranger, d'Italie, d'Espagne ou même de Pologne.

Plusieurs stands (vente d'alcool, nourriture) étaient installés à l'extérieur des hangars où résonnait la musique techno, certains étant même de "véritables stands de vente de stupéfiants, notamment de cannabis, de cocaïne, d'héroïne et de LSD", tandis qu'un lieu était "spécialement aménagé pour leur consommation avec coussins et tapis".

"Tous ces éléments attestent d'une organisation logistique et d'une coordination importante", rappelle le procureur. En tout, 800 véhicules était présents aux abords de ce rassemblement.

Dans le contexte de la pandémie et du respect des gestes barrière, l'enquête a permis de relever que "moins de 5% des participants avaient un masque de protection".

Pour répondre aux critiques, le procureur a également rappelé que, "au moment de la dispersion du rassemblement 1.645 personnes, soit les deux tiers des participants, ont été verbalisés."

mas/db/dlm

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: détention provisoire pour l'organisateur mis en examen #

1/4/2021, 7:18 PM
Rennes, FRA

Un des organisateurs de la fête sauvage qui a rassemblé environ 2.400 personnes au sud de Rennes au Nouvel An, mis en examen lundi, a été placé en détention provisoire, a annoncé dans la soirée le procureur de la République de Rennes.

Suivant les réquisitions du parquet, le jeune homme, né en 1999, a été placé en détention provisoire. Il est mis en examen pour organisation illicite de cette manifestation, mise en danger de la vie d'autrui, tenue illicite d'un débit de boisson, aide à l'usage par autrui de produits stupéfiants, dégradation de bien d'autrui, exécution de travail dissimulé.

"L'enquête va donc se poursuivre sous l'autorité des deux juges indépendants pour identifier les autres organisateurs de ce rassemblement et rechercher les auteurs des violences commises le 31 décembre 2020 contre les gendarmes", a précisé dans un communiqué le procureur, Philippe Astruc.

Le jeune homme, sans antécédent judiciaire, avait été interpellé samedi à Iffendic (Ille-et-Vilaine) après la fête, qui a duré 36 heures. Une perquisition avait permis de saisir une somme d'argent qui pourrait provenir de la caisse de l'événement, des produits stupéfiants, un important matériel de sonorisation et un véhicule poids lourd.

Mais "une seule personne n'organise pas un tel rassemblement" et "il convient d'identifier les autres organisateurs, qu'ils répondent de leurs actes devant le tribunal correctionnel", a souligné lundi le procureur devant la presse.

db/swi

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JAN 4

France: Accusé d'inceste, le politologue Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions #

1/4/2021, 7:00 PM
Paris, FRA

Accusé d'inceste sur un de ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue Olivier Duhamel a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, je mets fin à mes fonctions", écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur la radio Europe 1 et est chroniqueur sur la chaîne d'information LCI.

Le Monde et L'Obs dévoilent lundi les bonnes feuilles de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "La Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.

"J'avais 14 ans et j'ai laissé faire (...). J'avais 14 ans, je savais et je n'ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre.

Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs.

"Bien sûr, j'ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit: c'est justement pour ça qu'il faut le faire", dit-elle aussi.

"Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", a réagi Bernard Kouchner dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocate Maryline Lugosi. "J'admire le courage de ma fille Camille", a-t-il également indiqué.

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel a, lui, indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'a pu être joint par l'AFP lundi soir.

La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission "pour raisons personnelles", selon un message interne consulté par l'AFP.

La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s'est dit "sous le choc" à la lecture de ces révélations.

Se référant au tweet publié par Olivier Duhamel, la chaîne d'information LCI a indiqué à l'AFP que le politologue ne serait plus sur son antenne.

De son côté, Europe 1 n'était pas encore en mesure de faire de commentaire.

ito-cgu-jt/fio

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: détention provisoire pour l'organisateur mis en examen #

1/4/2021, 6:59 PM
Rennes, FRA

Un des organisateurs de la fête sauvage qui a rassemblé environ 2.400 personnes au sud de Rennes au Nouvel An, mis en examen lundi, a été placé en détention provisoire, a annoncé dans la soirée le procureur de la République de Rennes.

Suivant les réquisitions du parquet, le jeune homme, né en 1999, a été placé en détention provisoire. Il est mis en examen pour organisation illicite de cette manifestation, mise en danger de la vie d'autrui, tenue illicite d'un débit de boisson, aide à l'usage par autrui de produits stupéfiants, dégradation de bien d'autrui, exécution de travail dissimulé.

db/swi

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JAN 4

France: Accusé d'inceste, le politologue Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions #

1/4/2021, 6:56 PM
Paris, FRA

Accusé d'inceste sur un de ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue Olivier Duhamel a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, je mets fin à mes fonctions", écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur la radio Europe 1 et est chroniqueur sur la chaîne d'information LCI.

Le Monde et L'Obs dévoilent lundi les bonnes feuilles de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "La Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.

"J'avais 14 ans et j'ai laissé faire (...). J'avais 14 ans, je savais et je n'ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre.

Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs.

"Bien sûr, j'ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit: c'est justement pour ça qu'il faut le faire", dit-elle aussi.

"Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", a réagi Bernard Kouchner dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocate Maryline Lugosi. "J'admire le courage de ma fille Camille", a-t-il également indiqué.

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel a, lui, indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'a pu être joint par l'AFP lundi soir.

La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission "pour raisons personnelles", selon un message interne consulté par l'AFP.

La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s'est dit "sous le choc" à la lecture de ces révélations.

Se référant au tweet publié par Olivier Duhamel, la chaîne d'information LCI a indiqué à l'AFP que le politologue ne serait plus sur son antenne.

De son côté, Europe 1 n'était pas encore en mesure de faire de commentaire.

ito-cgu-jt/fio

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JAN 4

Accusé d'inceste, le politologue Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions #

1/4/2021, 6:49 PM
Paris, FRA

Accusé d'inceste sur un des ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue Olivier Duhamel a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j'y mets fin à mes fonctions", écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur Europe 1 et est chroniqueur sur LCI.

Le Monde et L'Obs dévoilent lundi les bonnes feuilles de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "La Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.

"J'avais 14 ans et j'ai laissé faire (...). J'avais 14 ans, je savais et je n'ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre.

Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs. "Bien sûr, j'ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit: c'est justement pour ça qu'il faut le faire", dit-elle aussi.

"Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", a réagi Bernard Kouchner dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocate Maryline Lugosi. "J'admire le courage de ma fille Camille", a-t-il également indiqué.

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel a, lui, indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'a pu être joint par l'AFP lundi soir.

La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission "pour raisons personnelles", selon un message interne consulté par l'AFP.

La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s'est dit "sous le choc" à la lecture de ces révélations.

Se référant au tweet publié par Olivier Duhamel, la chaîne d'information LCI a indiqué à l'AFP que le politologue ne serait plus sur son antenne.

De son côté, Europe 1 n'était pas encore en mesure de faire de commentaire.

ito-cgu-jt/swi

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JAN 4

Le Conseil d'Etat valide l'élargissement des fichiers de renseignement #

1/4/2021, 6:45 PM
Paris, FRA

La police et la gendarmerie pourront ficher les opinions politiques, appartenances syndicales et données de santé au nom de la sûreté de l'Etat, a confirmé lundi le Conseil d'Etat, rejetant les requêtes de syndicats qui dénonçaient la "dangerosité" de ces fichiers.

La plus haute juridiction administrative a considéré que les trois décrets contestés, qui élargissent les possibilités de fichage, ne portaient pas une atteinte disproportionnée à la liberté d'opinion, de conscience et de religion ou à la liberté syndicale.

Le Conseil d'Etat avait été saisi en référé (procédure d'urgence) par plusieurs centrales syndicales dont la CGT, FO ou la FSU, mais aussi le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France (SM et SAF, classés à gauche), qui dénonçaient le "spectre du Big brother en 2021".

Les décrets, publiés le 4 décembre après un avis favorable du Conseil d'Etat, autorisent policiers et gendarmes à faire mention des "opinions politiques", des "convictions philosophiques et religieuses", et de "l'appartenance syndicale" de leurs cibles, alors que les précédents textes se limitaient à recenser des "activités".

Identifiants, photos et commentaires postés sur les réseaux sociaux y seront aussi listés, tout comme les troubles psychologiques et psychiatriques "révélant une dangerosité particulière". Outre les personnes physiques, les "personnes morales", telles que les associations, sont également visées.

Dans le détail, les décrets portent sur trois fichiers: le Pasp (prévention des atteintes à la sécurité publique) de la police; le Gipasp (gestion de l'information et prévention des atteintes à la sécurité publique) des gendarmes et l'EASP (enquêtes administratives liées à la sécurité publique) utilisé avant le recrutement de fonctionnaires sur des postes sensibles.

Début novembre, 60.686 personnes étaient inscrites au Pasp, 67.000 au Gipasp et 221.711 à l'EASP, selon le ministère de l'Intérieur.

Auparavant limités aux hooligans et aux manifestants violents, ces fichiers recenseront désormais aussi les données des personnes soupçonnées d'activités terroristes ou susceptibles "de porter atteinte à l'intégrité du territoire ou des institutions de la République", une notion "floue" selon ses détracteurs.

Face à l'émoi à gauche et parmi les défenseurs des libertés, le ministre de l'Intérieur a à plusieurs reprises réfuté toute volonté de "créer un délit d'opinion" ou une surveillance de masse.

L'attaque des décrets devant le Conseil d'Etat est intervenue dans un contexte d'accusations répétées de dérive autoritaire du gouvernement - notamment avec les restrictions imposées dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire et la proposition de loi Sécurité globale.

En 2008, le fameux fichier baptisé "Edvige", qui prévoyait notamment de recenser des personnes exerçant ou ayant exercé un mandat politique, syndical ou économique, avait suscité un tel tollé qu'il avait été retiré.

bur-mdh-asl/cbo/mm

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JAN 4

Suicide d'une détenue à la prison de Mulhouse #

1/4/2021, 6:43 PM
Mulhouse, FRA

Une jeune femme de 21 ans incarcérée dans le quartier des femmes de la maison d'arrêt de Mulhouse (haut-Rhin) s'est pendue dimanche soir dans sa cellule qu'elle occupait seule, a-t-on appris lundi de sources pénitentiaire et syndicale.

Cette jeune détenue, qui était en attente de jugement, a été retrouvée pendue avec un drap par des gardiens lors d'une ronde, dimanche vers 21h00.

Elle a été immédiatement décrochée mais les secours, arrivés sur place, n'ont pas pu la réanimer.

"Rien ne permettait d'imaginer ce geste tragique. Le protocole de sécurité des rondes a été scrupuleusement respecté", a indiqué Christophe Schmitt, secrétaire interrégional Force Ouvrière/Grand Est.

La jeune femme se trouvait "dans une cellule seule et non pas au quartier disciplinaire", a-t-il précisé.

Deux personnes se sont suicidées l'an passé à la maison d'arrêt de Mulhouse, un établissement qui dispose de 302 places, dont 16 dévolues au quartier des femmes, selon le site du ministère de la Justice.

cor-dsa/bdx/it

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JAN 4

France: accusé d'inceste, le politologue de renom Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions #

1/4/2021, 6:38 PM
Paris, FRA

Accusé d'inceste sur un des ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue français de renom, Olivier Duhamel, a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, je mets fin à mes fonctions", a écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur la radio Europe 1 et est chroniqueur pour la chaîne de télévision LCI.

Le quotidien Le Monde et l'hebdomadaire L'Obs dévoilent lundi des extraits de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "La Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.

"J'avais 14 ans et j'ai laissé faire (...). J'avais 14 ans, je savais et je n'ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre.

Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre et médecin humanitaire Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs. "Bien sûr, j'ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit: c'est justement pour ça qu'il faut le faire", dit-elle aussi.

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel a indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'a pu être joint par l'AFP lundi soir.

La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission "pour raisons personnelles", selon un message interne consulté par l'AFP.

La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de la prestigieuse université de sciences politiques, Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s'est dit "sous le choc" à la lecture de ces révélations.

Se référant au tweet publié par Olivier Duhamel, la chaîne d'information LCI a indiqué à l'AFP que le politologue ne serait plus sur son antenne.

De son côté, Europe 1 n'était pas encore en mesure de faire de commentaires.

ito-cgu/fmp/fka/fio

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JAN 4

"Ils ont donné ce qu'ils avaient de plus précieux", hommage ému aux soldats français tués au Mali #

1/4/2021, 6:37 PM
Paris, FRA

"Ils ont donné ce qu'ils avaient de plus précieux : la vie", plusieurs centaines d'anonymes mais aussi des pompiers, des militaires et des anciens combattants ont rendu un hommage ému lundi aux trois soldats français d'une vingtaine d'années tués il y a une semaine au Mali dans l'explosion d'un engin artisanal.

"C'est la première fois que je viens à un tel événement... c'est terrible. Ils sont morts pour la France. Ils ont donné ce qu'il y a de plus précieux pour leur pays : leur vie", a confié à l'AFP Geneviève Lang, une retraitée qui accompagne son mari, commissaire à la flamme de l'Arc de Triomphe.

La foule s'était massée sur le pont Alexandre III pour voir passer le cortège funèbre de trois voitures, encadré de motos de gendarmes alignées en épis, qui l'ont accompagné vers l'hôtel des Invalides.

Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de première classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian, qui appartenaient au 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse, près de Verdun (est), effectuaient une mission d'escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans un attentat revendiqué par le GSIM, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda.

A l'écart sur le pont, Hélène, employée dans un collège à Paris, amie de lycée de Dorian Issakhanian, militaire de 23 ans, est en larmes.

"Normalement, on aurait dû se voir avant qu'il rentre dans l'armée mais je travaillais donc ça ne s'est pas fait", dit-elle à l'AFP, en ajoutant qu'ils étaient "restés en contact" et que "ça (la) touche qu'il y ait autant de monde".

Deux autres soldats français ont été tués et un troisième blessé samedi dans le nord-est du Mali dans une autre attaque à l'engin explosif improvisé.

Il s'agit de deux soldats du 2ème régiment de hussards de Haguenau (est de la France), le sergent Yvonne Huynh, jeune mère de 33 ans et première femme morte au Sahel, et le brigadier Loïc Risser, 24 ans.

- "ça commence à suffire" -

"On se sent pas très bien, on préférerait saluer les soldats autrement que morts. Ça commence à suffire. Il faudrait peut-être qu'on arrête un peu avec le Mali ou alors que d'autres viennent nous aider", a commenté auprès de l'AFP Michel Ecarot, porte-drapeau de la préfecture de police de Paris et ancien para commando dans l'armée de l'air.

"Ça commence mal, l'année, il y a encore deux jeunes qui suivent, une femme et un jeune homme, c'est une catastrophe, c'est très grave", a renchéri Christiane Domart, autre porte-drapeau de la préfecture.

Les deux derniers décès ont porté à 49 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane. Le bilan s'établit à 50 si on y ajoute un soldat mort au Tchad en 2013 dans le cadre de l'opération Epervier.

"Les modes opératoires ne leur laissent aucune chance : une roquette antichar plantée dans le sol avec un détonateur et une plaque.., c'est horrible", explique Philippe Favarel, directeur du service de sécurité de l'Assemblée Nationale, ancien de l'armée de l'air, dans les essais nucléaires, zone Pacifique. Pour lui, "c'est légitime que la France soit là-bas mais est-ce qu'on a les moyens, est-ce qu'on est assez nombreux dans un contexte européen, est-on suffisamment épaulés par les autres ?"

La France est présente au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, qui déploie 5.100 militaires dans cette immense zone, confrontée à des violences jihadistes et une crise sécuritaire qui ont fait des milliers de morts civils et militaires ces dernières années.

anr-fka/avz

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JAN 4

France: un organisateur d'une fête sauvage mis en examen #

1/4/2021, 6:31 PM
Rennes, FRA

Un des organisateurs d'une fête sauvage qui a rassemblé environ 2.400 personnes en Bretagne, dans l'ouest de la France, à l'occasion du Nouvel An a été mis en examen lundi, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui, a annoncé le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

Devant la presse, M. Astruc a précisé que cet homme, né en 1999, est sans antécédent judiciaire. Il a été mis en examen pour organisation illicite de cette manifestation, mise en danger de la vie d'autrui, tenue illicite d'un débit de boisson, aide à l'usage par autrui de produits stupéfiants, dégradation de bien d'autrui, exécution de travail dissimulé.

Le procureur a requis son placement en détention provisoire.

Le jeune homme avait été interpellé après la fête, qui a duré 36 heures, samedi à 15H00 (14H00 GMT) dans la même région. Une perquisition avait permis de saisir une somme d'argent qui pourrait provenir de la caisse de l'événement, des produits stupéfiants, un important matériel de sonorisation et un véhicule poids lourd, avait précisé le procureur ce weekend.

L'enquête a révélé que le mis en examen avait envoyé plus de 1.000 SMS le jeudi 31 décembre concernant l'organisation de la fête illégale dans deux hangars désaffectés de Lieuron.

Son téléphone avait borné à Lieuron "le 31 décembre en début d'après-midi (moment où le matériel était installé sur les lieux en toute discrétion)", avait aussi expliqué le magistrat.

Mais "une seule personne n'organise pas un tel rassemblement" et "il convient d'identifier les autres organisateurs, qu'ils répondent de leurs actes devant le tribunal correctionnel", a souligné le procureur.

mas-gvy/db/fka/hba

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JAN 4

"Ils ont donné ce qu'ils avaient de plus précieux", hommage ému aux soldats français tués au Mali #

1/4/2021, 6:30 PM
Paris, FRA

"Ils ont donné ce qu'ils avaient de plus précieux : la vie", plusieurs centaines d'anonymes mais aussi des pompiers, des militaires et des anciens combattants ont rendu un hommage ému lundi aux trois soldats français d'une vingtaine d'années tués il y a une semaine au Mali dans l'explosion d'un engin artisanal.

"C'est la première fois que je viens à un tel événement... c'est terrible. Ils sont morts pour la France. Ils ont donné ce qu'il y a de plus précieux pour leur pays : leur vie", a confié à l'AFP Geneviève Lang, une retraitée qui accompagne son mari, commissaire à la flamme de l'Arc de Triomphe.

La foule s'était massée sur le pont Alexandre III pour voir passer le cortège funèbre de trois voitures, encadré de motos de gendarmes alignées en épis, qui l'ont accompagné vers l'hôtel des Invalides.

Le brigadier-chef Tanerii Mauri et les chasseurs de première classe Quentin Pauchet et Dorian Issakhanian, qui appartenaient au 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse, près de Verdun (est), effectuaient une mission d'escorte dans une zone frontalière du Niger et du Burkina Faso quand ils ont été tués dans un attentat revendiqué par le GSIM, un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda.

A l'écart sur le pont, Hélène, employée dans un collège à Paris, amie de lycée de Dorian Issakhanian, militaire de 23 ans, est en larmes.

"Normalement, on aurait dû se voir avant qu'il rentre dans l'armée mais je travaillais donc ça ne s'est pas fait", dit-elle à l'AFP, en ajoutant qu'ils étaient "restés en contact" et que "ça (la) touche qu'il y ait autant de monde".

Deux autres soldats français ont été tués et un troisième blessé samedi dans le nord-est du Mali dans une autre attaque à l'engin explosif improvisé.

Il s'agit de deux soldats du 2ème régiment de hussards de Haguenau (est de la France), le sergent Yvonne Huynh, jeune mère de 33 ans et première femme morte au Sahel, et le brigadier Loïc Risser, 24 ans.

- "ça commence à suffire" -

"On se sent pas très bien, on préférerait saluer les soldats autrement que morts. Ça commence à suffire. Il faudrait peut-être qu'on arrête un peu avec le Mali ou alors que d'autres viennent nous aider", a commenté auprès de l'AFP Michel Ecarot, porte-drapeau de la préfecture de police de Paris et ancien para commando dans l'armée de l'air.

"Ça commence mal, l'année, il y a encore deux jeunes qui suivent, une femme et un jeune homme, c'est une catastrophe, c'est très grave", a renchéri Christiane Domart, autre porte-drapeau de la préfecture.

Les deux derniers décès ont porté à 49 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane. Le bilan s'établit à 50 si on y ajoute un soldat mort au Tchad en 2013 dans le cadre de l'opération Epervier.

"Les modes opératoires ne leur laissent aucune chance : une roquette antichar plantée dans le sol avec un détonateur et une plaque.., c'est horrible", explique Philippe Favarel, directeur du service de sécurité de l'Assemblée Nationale, ancien de l'armée de l'air, dans les essais nucléaires, zone Pacifique. Pour lui, "c'est légitime que la France soit là-bas mais est-ce qu'on a les moyens, est-ce qu'on est assez nombreux dans un contexte européen, est-on suffisamment épaulés par les autres ?"

La France est présente au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, qui déploie 5.100 militaires dans cette immense zone, confrontée à des violences jihadistes et une crise sécuritaire qui ont fait des milliers de morts civils et militaires ces dernières années.

anr-fka/avz

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JAN 4

Crimes contre l'humanité en RDC: un ex-chef rebelle mis en examen et incarcéré en France (Pnat) #

1/4/2021, 6:27 PM
Paris, FRA

L'ancien chef d'un groupe rebelle de République démocratique du Congo a été mis en examen et incarcéré samedi à Paris, accusé de "complicités de crimes contre l'humanité" commis en 2002, a appris lundi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste.

Agé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d'opposition, dirigeait à l'époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N). Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations unies de viols, d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l'Ituri (Nord-Est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées).

Ex-ministre dans le gouvernement de transition de la RDC en 2004-2005, M. Lumbala avait réfuté ces accusations dès un premier rapport de l'ONU en 2003.

Il a finalement été arrêté la semaine dernière dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016 par le pôle Crimes contre l'humanité du parquet de Paris. En vertu d'une "compétence universelle" pour les crimes les plus graves, la justice française a la possibilité de poursuivre et de condamner les auteurs et les complices de ces crimes lorsqu'ils se trouvent sur le territoire français.

A l'issue de sa garde à vue à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH), M. Lumbala a été présenté samedi à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "complicités de crimes contre l'humanité" et "participation à un groupement formé en vue de commettre" ces crimes, "dans le cadre de l'opération armée dite +Effacer le tableau+", a précisé le parquet national antiterroriste.

M. Lumbala a été placé en détention provisoire.

"Il s'agit de la première mise en examen dans le cadre d'une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l'ONU concernant les violations les plus graves des droits de l'Homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003" en RDC, s'est félicité le parquet national antiterroriste dans un communiqué.

Ce rapport choc, rendu public en 2010, documentait plus de 600 violations des droits de l'homme (viols systématiques, tueries...), surtout pendant les deux guerres du Congo (1996-98 et 1998-2003).

Pour les dix ans de ce rapport, en octobre, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege avait dénoncé "l'impunité" et l'absence de prise en compte des recommandations qu'il contenait.

En janvier 2003, un rapport préliminaire de la Mission des Nations unies en RDC avait accusé le RCD-N de Roger Lumbala et son allié, le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, de s'être livrés à des actes de cannibalisme sur la population en Ituri.

Recherché par Kinshasa pour d'autres accusations de rébellion, M. Lumbala avait pu rentrer brièvement d'exil en 2017 après la signature d'un accord de cogestion conclu entre le pouvoir et l'opposition.

bl/gd/tib/jt/sst

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JAN 4

France/Attentats de janvier 2015: un procès en appel pour deux accusés seulement #

1/4/2021, 6:23 PM
Paris, FRA

Seules deux des onze personnes condamnées pour leur rôle dans les attentats de janvier 2015 en France, contre le journal satirique Charlie Hebdo et la supérette Hyper Cacher ont fait appel et seront donc rejugées, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Ali Riza Polat avait annoncé par la voix de son avocate, dès l'énoncé du verdict de la cour d'assises spéciale de Paris le 16 décembre, qu'il allait faire appel de sa condamnation à trente ans de réclusion criminelle pour "complicité" des crimes terroristes commis par les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly.

Amar Ramdani, condamné à vingt ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a également fait appel, a indiqué cette source judiciaire.

Le parquet a formé un "appel incident" aux appels interjetés par les deux condamnés pour donner à la cour d'assises, amenée à les rejuger, la possibilité d'aggraver les peines prononcées en première instance, a-t-on précisé de même source.

Le parquet national antiterroriste avait requis la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre d'Ali Riza Polat, le seul des onze accusés à avoir comparu devant la cour d'assises spéciale pour "complicité". Une peine de dix-sept ans de réclusion avait été réclamée contre Amar Ramdani.

Les neuf autres condamnés n'ont pas fait appel et leurs condamnations à des peines allant de quatre ans d'emprisonnement à dix-huit ans de réclusion criminelle - très généralement inférieures à celles requises par l'accusation - sont donc définitives.

Au total, quatorze personnes avaient été jugées du 2 septembre au 16 décembre, dont trois par défaut.

Le procès en appel d'Ali Riza Polat et d'Amar Ramdani ne devrait pas se tenir avant de longs mois.

asl/pa/fka/fio

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JAN 4

France: 48 heures "avec la peur de la mort", le rapt d'une riche hôtelière aux assises à Nice #

1/4/2021, 6:22 PM
Nice, FRA

Quarante-huit heures "avec la peur de la mort": le procès du rapt de Jacqueline Veyrac, grande fortune hôtelière de la Côte d'Azur enlevée en 2016 à Nice, s'est ouvert lundi avec comme principal accusé un restaurateur italien ruiné et rancunier, jugé avec 12 acolytes.

En contentieux avec la victime et également accusé d'avoir tenté une première fois de la faire enlever en 2013, Giuseppe Serena, un Italien de 67 ans, retraité de la restauration, est notamment poursuivi pour "complicité d'enlèvement et tentative d'extorsion en bande organisée". Malade, écroué depuis 4 ans et sans ressources, il encourt la perpétuité.

Son but selon les enquêteurs: financer le rachat d'un nouveau restaurant, le Coco Beach, et se venger de ses déboires avec la discrète Mme Veyrac, propriétaire du "Grand Hôtel" sur la Croisette à Cannes mais aussi de "La Réserve" à Nice, un établissement gastronomique situé sur une partie du bord de mer rendue célèbre notamment par le film "Brice de Nice".

En 2009, elle l'avait renvoyé de ce restaurant, pris en gestion avec son amant, un chef finlandais.

Silhouette rebondie sous un crâne dégarni, portant des lunettes et un blouson marron sur un pull rouge lors de l'ouverture de l'audience lundi, se levant péniblement lors des suspensions, M. Serena avait été décrit par Mme Veyrac pendant l'enquête comme "quelqu'un de malhonnête sachant embobiner les gens".

"Il est serein et impatient d'expliquer la vérité et d'être disculpé", a affirmé avant l'ouverture des débats, son avocat Corentin Delobel. "Les autres ont donné son nom quand l'enlèvement a foiré (...) mais avoir un mobile n'est pas suffisant pour condamner un individu qui clame son innocence depuis 4 ans".

Fidèle à elle-même, Mme Veyrac, 80 ans, a fui l'exposition médiatique et laissé à ses enfants Gérard et Françoise le soin d'assister aux débats, préférant ne venir au procès prévu jusqu'au 29 janvier que pour sa déposition jeudi.

- "Haine" -

"Pour elle qui n'aspire qu'à vivre dans la discrétion et la sobriété, l'épreuve est difficile", a souligné son avocat Luc Febbraro, insistant sur les conditions "épouvantables" de son rapt, 48 heures vécues "avec la peur de la mort".

Ceinturée par deux hommes devant son garage vers midi le lundi 24 octobre 2016, sous les yeux d'une factrice et près d'une pharmacie qui donnera l'alerte, elle est ligotée, bâillonnée, aveuglée et chargée au fond d'un Renault Kangoo, qui sera ensuite garé sur une hauteur isolée de Nice pendant qu'une demande de rançon parvient à son fils.

Des SMS successifs concernant la rançon n'arriveront jamais et la riche otage ne devra sa libération qu'à l'intervention d'un passant.

"Elle ne comprend toujours pas à l'heure d'aujourd'hui une telle haine (...), on serait tous heureux d'avoir des explications plus franches et plus cohérentes pendant ce procès, et en tout cas quelque chose qui puisse ressembler de la sincérité et puisse apaiser Mme Veyrac", a ajouté Me Febbraro.

Des empreintes et des traces ADN relevées dans la fourgonnette et des balises GPS découvertes sous le 4x4 de l'hôtelière ont permis à la police de remonter jusqu'à M. Serena et de reconstituer le commando assez hétéroclite et amateur qu'il est accusé d'avoir monté.

Parmi ses membres, un ancien paparazzi devenu détective privé, Luc Goursolas, 50 ans, qui reconnaîtra avoir posé les balises, et un sans-abri anglais, ancien des forces spéciales, Philip Dutton, 52 ans, recruté dans un foyer à Jersey en 2013. Ce dernier, aussi jugé pour la première tentative d'enlèvement, avouera son implication tout en accablant M. Serena.

Dix autres hommes comparaissent à leurs côtés, jugés pour leur implication à des degrés divers dans cet enlèvement.

Enfin, le cas d'un 14e accusé, Enrico Fontanella, 67 ans, originaire du département de Turin comme M. Serena, et soupçonné d'avoir participé à la préparation du rapt, a été disjoint en raison des graves problèmes de santé dont il souffre. Un dernier mis en cause, mineur au moment des faits, a quant à lui été renvoyé devant un tribunal pour enfants.

clr/mdm/fka/hba

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: un organisateur mis en examen (procureur) #

1/4/2021, 6:20 PM
Rennes, FRA

Un des organisateurs de la fête sauvage qui a rassemblé environ 2.400 personnes au sud de Rennes à l'occasion du Nouvel An a été mis en examen lundi, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui, a annoncé le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

Devant la presse, M. Astruc a précisé que cet homme, né en 1999, est sans antécédent judiciaire. Il a été mis en examen pour organisation illicite de cette manifestation, mise en danger de la vie d'autrui, tenue illicite d'un débit de boisson, aide à l'usage par autrui de produits stupéfiants, dégradation de bien d'autrui, exécution de travail dissimulé.

Le procureur a requis son placement en détention provisoire.

L'homme avait été interpellé après la fête, qui a duré 36 heures, samedi à 15H00 à Iffendic (Ille-et-Vilaine). Une perquisition avait permis de saisir une somme d'argent qui pourrait provenir de la caisse de l'événement, des produits stupéfiants, un important matériel de sonorisation et un véhicule poids lourd, avait précisé le procureur ce weekend.

L'enquête a révélé que le mis en examen avait envoyé plus de 1.000 SMS le jeudi 31 décembre concernant l'organisation de la fête illégale dans deux hangars désaffectés de Lieuron (Ille-et-Vilaine).

Son téléphone avait borné à Lieuron "le 31 décembre en début d'après-midi (moment où le matériel était installé sur les lieux en toute discrétion)", avait aussi expliqué le magistrat.

Mais "une seule personne n'organise pas un tel rassemblement" et "il convient d'identifier les autres organisateurs, qu'ils répondent de leurs actes devant le tribunal correctionnel", a souligné lundi le procureur.

mas-gvy/db/swi

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JAN 4

Accusé d'inceste, le politologue Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions #

1/4/2021, 6:12 PM
Paris, FRA

Accusé d'inceste sur un des ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue Olivier Duhamel a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j'y mets fin à mes fonctions", écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur Europe 1 et est chroniqueur sur LCI.

Le Monde et L'Obs dévoilent lundi les bonnes feuilles de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "La Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.

"J'avais 14 ans et j'ai laissé faire (...). J'avais 14 ans, je savais et je n'ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre.

Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs. "Bien sûr, j'ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit: c'est justement pour ça qu'il faut le faire", dit-elle aussi.

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel a indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'a pu être joint par l'AFP lundi soir.

La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission "pour raisons personnelles", selon un message interne consulté par l'AFP.

La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s'est dit "sous le choc" à la lecture de ces révélations.

Se référant au tweet publié par Olivier Duhamel, la chaîne d'information LCI a indiqué à l'AFP que le politologue ne serait plus sur son antenne.

De son côté, Europe 1 n'était pas encore en mesure de faire de commentaire.

ito-cgu/fmp/swi

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JAN 4

Fusillade mortelle à Bordeaux: cinq jeunes majeurs en garde à vue pour meurtre #

1/4/2021, 5:41 PM
Bordeaux, FRA

Cinq jeunes majeurs ont été placés en garde à vue pour meurtre et tentatives de meurtre en bande organisée après une fusillade mortelle samedi soir dans un quartier populaire de Bordeaux, a annoncé le parquet lundi.

Les jeunes, âgés de 18 à 21 ans, ont été placés en garde à vue entre dimanche soir 22h00 et lundi matin 6h00, a précisé un communiqué du parquet.

Ils sont soupçonnés d'avoir participé à une fusillade à l'arme automatique qui a fait un mort, un adolescent de 16 ans, et quatre blessés, dont trois jeunes, pour certains encore hospitalisés.

Vers 22H50 samedi, un groupe de jeunes qui se trouvait sur une placette au coeur des Aubiers, une cité d'environ 3.500 habitants du nord de Bordeaux, a été la cible de tirs en rafale à l'arme automatique depuis un véhicule passant à leur hauteur.

Après sécurisation de la zone par la police, les pompiers ont secouru un adolescent de 16 ans grièvement blessé, qui est décédé peu après au CHU de Bordeaux. Trois adolescents de 13 à 16 ans et un homme de 35 ans, également blessés, sont parvenus à s'enfuir en pénétrant dans un immeuble.

Les adolescents ont été hospitalisés au CHU, l'un d'eux atteint d'une balle sous le coeur, mais dont les jours ne seraient pas en danger, un autre touché au biceps et à l'omoplate, un troisième au genou. L'homme de 35 ans, blessé au mollet, s'est présenté plus tard dans une clinique.

La cité des Aubiers avait déjà été dans la nuit de la Saint-Sylvestre théâtre d'incidents répétés : des arrêts de bus et tramway avaient été détruits, un bureau de poste incendié et des mortiers d'artifice et projectiles tirés vers des policiers en intervention.

Le quartier est aussi associé à des rivalités sporadiques avec des jeunes de deux autres cités du nord de l'agglomération, une hypothèse pouvant expliquer la fusillade de samedi soir, selon une source proche du dossier.

Selon le communiqué du parquet lundi, l'enquête confiée à la police judiciaire "progresse d'heure en heure", de nombreux témoins se manifestant.

Des "examens techniques de police scientifique sont toujours en cours et les résultats de l'autopsie de la jeune victime ne seront connus que demain (mardi)".

Le parquet signale par ailleurs la "diffusion sur les réseaux sociaux de nombreuses informations non vérifiées" et rappelle "qu'il est essentiel que cette enquête puisse se poursuivre dans les meilleures conditions".

Un selfie de cinq jeunes accusés d'être responsables de la fusillade circule notamment sur les réseaux sociaux.

ff/pjl/swi

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JAN 4

48 heures "avec la peur de la mort": le rapt d'une riche hôtelière aux assises à Nice #

1/4/2021, 5:41 PM
Nice, FRA

Quarante-huit heures "avec la peur de la mort": le procès du rapt de Jacqueline Veyrac, grande fortune hôtelière de la Côte d'Azur enlevée en 2016 à Nice, s'est ouvert lundi avec comme principal accusé un restaurateur italien ruiné et rancunier, jugé avec 12 acolytes.

En contentieux avec la victime et également accusé d'avoir tenté une première fois de la faire enlever en 2013, Giuseppe Serena, un Italien de 67 ans, retraité de la restauration, est notamment poursuivi pour "complicité d'enlèvement et tentative d'extorsion en bande organisée". Malade, écroué depuis 4 ans et sans ressource, il encourt la perpétuité.

Son but, selon les enquêteurs: financer le rachat d'un nouveau restaurant, le Coco Beach, et se venger de ses déboires avec la discrète Mme Veyrac, propriétaire du Grand Hôtel sur la Croisette à Cannes mais aussi de La Réserve à Nice, un établissement gastronomique situé sur une partie du bord de mer rendue célèbre notamment par le film "Brice de Nice".

En 2009, elle l'avait renvoyé de ce restaurant, pris en gestion avec son amant, un chef finlandais.

Silhouette rebondie sous un crâne dégarni, portant des lunettes et un blouson marron sur un pull rouge lors de l'ouverture de l'audience lundi, se levant péniblement lors des suspensions, M. Serena avait été décrit par Mme Veyrac pendant l'enquête comme "quelqu'un de malhonnête sachant embobiner les gens".

"Il est serein et impatient d'expliquer la vérité et d'être disculpé", a affirmé avant l'ouverture des débats son avocat Corentin Delobel. "Les autres ont donné son nom quand l'enlèvement a foiré (...) mais avoir un mobile n'est pas suffisant pour condamner un individu qui clame son innocence depuis 4 ans".

Fidèle à elle-même, Mme Veyrac, 80 ans, a fui l'exposition médiatique et laissé à ses enfants Gérard et Françoise le soin d'assister aux débats, préférant ne venir au procès prévu jusqu'au 29 janvier que pour sa déposition jeudi.

- "Haine" -

"Pour elle qui n'aspire qu'à vivre dans la discrétion et la sobriété, l'épreuve est difficile", a souligné son avocat Luc Febbraro, insistant sur les conditions "épouvantables" de son rapt, 48 heures vécues "avec la peur de la mort".

Ceinturée par deux hommes devant son garage vers midi le lundi 24 octobre 2016, sous les yeux d'une factrice et près de sa pharmacie qui donnera l'alerte, elle est ligotée, bâillonnée, aveuglée et chargée au fond d'un Renault Kangoo, qui sera ensuite garé sur une hauteur isolée de Nice pendant qu'une demande de rançon parvient à son fils.

Des SMS successifs concernant la rançon n'arriveront jamais et la riche otage ne devra sa libération qu'à l'intervention d'un passant.

"Elle ne comprend toujours pas à l'heure d'aujourd'hui une telle haine (...), on serait tous heureux d'avoir des explications plus franches et plus cohérentes pendant ce procès, et en tout cas quelque chose qui puisse ressembler de la sincérité et puisse apaiser Mme Veyrac", a ajouté Me Febbraro.

Des empreintes et des traces ADN relevées dans la fourgonnette et des balises GPS découvertes sous le 4x4 de l'hôtelière ont permis à la police de remonter jusqu'à M. Serena et de reconstituer le commando assez hétéroclite et amateur qu'il est accusé d'avoir monté.

Parmi ses membres, un ancien paparazzi devenu détective privé, Luc Goursolas, 50 ans, qui reconnaîtra avoir posé les balises et un sans-abri anglais, ancien des forces spéciales, Philip Dutton, 52 ans, recruté dans un foyer à Jersey en 2013. Ce dernier, aussi jugé pour la première tentative d'enlèvement, avouera son implication tout en accablant M. Serena.

Dix autres hommes comparaissent à leurs côtés, jugés pour leur implication à des degrés divers dans cet enlèvement.

Enfin, le cas d'un 14e accusé, Enrico Fontanella, 67 ans, originaire de la province de Turin comme M. Serena, et soupçonné d'avoir participé à la préparation du rapt, a été disjoint en raison des graves problèmes de santé dont il souffre. Un dernier mis en cause, mineur au moment des faits, a quant à lui été renvoyé devant un tribunal pour enfants

clr/mdm/dch

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: un organisateur mis en examen (procureur) #

1/4/2021, 5:39 PM
Rennes, FRA

Un des organisateurs de la fête sauvage qui a rassemblé environ 2.400 personnes au sud de Rennes à l'occasion du Nouvel An a été mis en examen lundi, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui, a annoncé le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

Devant la presse, M. Astruc a précisé que cet homme, né en 1999, est sans antécédent judiciaire. Il a été mis en examen notamment pour organisation illicite de cette manifestation, mise en danger de la vie d'autrui ou encore tenue illicite d'un débit de boisson. Le procureur a requis un placement en détention.

mas-gvy/db/dch

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JAN 4

Accusé d'inceste sur son beau-fils, le politologue Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions #

1/4/2021, 5:30 PM
Paris, FRA

Accusé d'inceste sur un des ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue Olivier Duhamel a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

"Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j'y mets fin à mes fonctions", écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur Europe 1 et est chroniqueur sur LCI.

Le Monde et L'Obs dévoilent lundi les bonnes feuilles de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "la Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.

"J'avais 14 ans et j'ai laissé faire (...). J'avais 14 ans, je savais et je n'ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre.

Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel.

Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs. "Bien sûr, j'ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit : c'est justement pour ça qu'il faut le faire", dit-elle aussi.

Sollicité par Le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel a indiqué n'avoir "rien à dire" et n'a pas souhaité réagir à ces accusations. Il n'a pu être joint par l'AFP lundi soir.

La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission "pour raisons personnelles", selon un message interne consulté par l'AFP.

La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s'est dit "sous le choc" à la lecture de ces révélations.

Contactés par l'AFP, LCI et Europe 1 n'avaient pas fait de commentaires dans l'immédiat.

ito/asm/jt/nm

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JAN 4

Attentats de janvier 2015: un procès en appel pour deux accusés seulement #

1/4/2021, 5:25 PM
Paris, FRA

Seules deux des onze personnes condamnées pour leur rôle dans les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher ont fait appel et seront donc rejugées, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Ali Riza Polat avait annoncé par la voix de son avocate, dès l'énoncé du verdict de la cour d'assises spéciale de Paris le 16 décembre, qu'il allait faire appel de sa condamnation à trente ans de réclusion criminelle pour "complicité" des crimes terroristes commis par les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly.

Amar Ramdani, condamné lui à vingt ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a également fait appel, a indiqué cette source judiciaire.

Le parquet a formé un "appel incident" à ceux des deux condamnés pour donner à la cour d'assises amenée à les rejuger la possibilité d'aggraver les peines prononcées en première instance, a-t-on précisé de même source.

Le parquet national antiterroriste avait requis la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre d'Ali Riza Polat, le seul des onze accusés à avoir comparu devant la cour d'assises spéciale pour "complicité". Une peine de dix-sept ans de réclusion avait été réclamée contre Amar Ramdani.

Les neuf autres condamnés n'ont pas fait appel et leurs condamnations à des peines allant de quatre ans d'emprisonnement à dix-huit ans de réclusion criminelle - très généralement inférieures à celles requises par l'accusation - sont donc définitives.

Au total, quatorze personnes avaient été jugées du 2 septembre au 16 décembre, dont trois par défaut.

Le procès en appel d'Ali Riza Polat et d'Amar Ramdani ne devrait pas se tenir avant de longs mois.

asl/pa/dlm

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JAN 4

Crimes contre l'humanité en RDC: un ex-chef rebelle mis en examen et incarcéré en France (Pnat) #

1/4/2021, 5:16 PM
Paris, FRA

L'ancien chef d'un groupe rebelle de République démocratique du Congo a été mis en examen et incarcéré samedi à Paris, accusé de "complicités de crimes contre l'humanité" commis en 2002, a appris lundi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste.

Agé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d'opposition, dirigeait à l'époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N). Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations unies de viols, d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l'Ituri (Nord-Est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées).

Ex-ministre dans le gouvernement de transition de la RDC en 2004-2005, M. Lumbala avait réfuté ces accusations dès un premier rapport de l'ONU en 2003.

Il a finalement été arrêté la semaine dernière dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016 par le pôle Crimes contre l'humanité du parquet de Paris. En vertu d'une "compétence universelle" pour les crimes les plus graves, la justice française a la possibilité de poursuivre et de condamner les auteurs et les complices de ces crimes lorsqu'ils se trouvent sur le territoire français.

A l'issue de sa garde à vue à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité (OCLCH), M. Lumbala a été présenté samedi à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "complicités de crimes contre l'humanité" et "participation à un groupement formé en vue de commettre" ces crimes, "dans le cadre de l'opération armée dite +Effacer le tableau+", a précisé le parquet national antiterroriste.

M. Lumbala a été placé en détention provisoire.

"Il s'agit de la première mise en examen dans le cadre d'une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l'ONU concernant les violations les plus graves des droits de l'Homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003" en RDC, s'est félicité le parquet national antiterroriste dans un communiqué.

Ce rapport choc, rendu public en 2010, documentait plus de 600 violations des droits de l'homme (viols systématiques, tueries...), surtout pendant les deux guerres du Congo (1996-98 et 1998-2003).

Pour les dix ans de ce rapport, en octobre, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege avait dénoncé "l'impunité" et l'absence de prise en compte des recommandations qu'il contenait.

En janvier 2003, un rapport préliminaire de la Mission des Nations unies en RDC avait accusé le RCD-N de Roger Lumbala et son allié, le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, de s'être livrés à des actes de cannibalisme sur la population en Ituri.

Recherché par Kinshasa pour ces crimes, M. Lumbala avait pu rentrer brièvement d'exil en 2017 après la signature d'un accord de cogestion conclu entre le pouvoir et l'opposition.

bl/gd/tib/fka/sst

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JAN 4

Tirs de mortiers d'artifice sur une gendarmerie au Havre: deux ans ferme #

1/4/2021, 5:16 PM
Caen, FRA

Un homme de 22 ans a été condamné lundi en comparution immédiate au Havre à deux ans de prison ferme pour des tirs de mortiers d'artifice le 24 décembre sur une gendarmerie, selon le parquet.

Le prévenu s'est vu en outre révoquer un sursis avec mise à l'épreuve de quatre mois, a précisé le procureur de la République du Havre Bruno Dieudonné.

Le tribunal a condamné cet homme pour "violences volontaires avec armes en récidive et tentative de destruction volontaire de la gendarmerie par une substance explosive", suite aux tirs sur la gendarmerie. Il l'a en revanche relaxé pour tentative de dégradation du véhicule d'un gendarme.

Le 24 décembre, la gendarmerie avait été visée par "au moins deux tirs de mortiers" d'artifice, alors qu'un véhicule passait devant la caserne de gendarmes mobiles du quartier de Caucriauville au Havre avec trois individus à l'intérieur, dont un était sorti par le toit ouvrant, avait expliqué jeudi le procureur adjoint du Havre, Cyrille Fournier.

Un gendarme de trente ans qui sortait en civil de la caserne avec son épouse à bord d'un véhicule, au moment des tirs, a porté plainte, avait ajouté le magistrat.

"Selon les déclarations du gendarme, le tireur a visé le véhicule mais sans que le mortier ne parte. Le gendarme dit qu'un mortier est passé au-dessus du véhicule mais l'enregistrement vidéo n'a pas permis de le vérifier", avait aussi indiqué M. Fournier.

Le véhicule d'où sont partis les tirs avait pu être identifié et le conducteur avait été placé en garde à vue le 29 décembre, selon le parquet.

Les deux autres occupants du véhicule n'ont pas été identifiés à ce stade "mais l'enquête se poursuit", selon M. Dieudonné.

cor-clc/mcl/it

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JAN 4

Crimes contre l'humanité en RDC: un ex-chef rebelle mis en examen et incarcéré en France (Pnat) #

1/4/2021, 5:14 PM
Paris, FRA

L'ancien chef d'un groupe rebelle de République démocratique du Congo a été mis en examen et incarcéré samedi à Paris, accusé de "complicités de crimes contre l'humanité" commis en 2002 lors de la guerre civile, a appris lundi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste.

Agé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d'opposition, dirigeait à l'époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N). Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé par plusieurs rapports des Nations Unies d'être responsable de viols, d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans la région de l'Ituri (nord-est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées).

Ex-ministre dans le gouvernement de transition de la RDC en 2004-2005, M. Lumbala avait réfuté ces accusations dès un premier rapport de l'ONU en 2003.

Il a finalement été arrêté la semaine dernière dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016 à Paris par le pôle Crimes contre l'humanité du parquet de Paris. En vertu d'une "compétence universelle" pour les crimes les plus graves, la justice française a la possibilité de poursuivre et de condamner les auteurs et les complices de ces crimes lorsqu'ils se trouvent sur le territoire français.

A l'issue de sa garde à vue à l'Office central de lutte contre les Crimes contre l'humanité (OCLCH), M. Lumbala a été présenté samedi à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "complicités de crimes contre l'humanité" et "participation à un groupement formé en vue de commettre" ces crimes, "dans le cadre de l'opération armée dite +Effacer le tableau+", a précisé le Pnat.

M. Lumbala a été placé en détention provisoire.

"Il s'agit de la première mise en examen dans le cadre d'une procédure judiciaire ouverte sur la base du rapport Mapping de l'ONU concernant les violations les plus graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003" en RDC, s'est félicité le Pnat dans un communiqué.

Ce rapport-choc, rendu en 2010, documentait plus de 600 violations des droits de l'homme (viols systématiques, tueries...), surtout pendant les deux guerres du Congo (1996-98 et 1998-2003).

Pour les dix ans de ce rapport, en octobre, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege avait dénoncé "l'impunité" et l'absence de prise en compte des recommandations du rapport.

En janvier 2003, un rapport préliminaire de la Mission des Nations unies en RDC avait accusé le RCD-N de Roger Lumbala et son allié, le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, de s'être livrés à des actes de cannibalisme sur la population en Ituri.

Recherché par Kinshasa pour ces crimes, M. Lumbala avait pu rentrer brièvement d'exil en 2017 après la signature d'un accord de cogestion conclu entre le pouvoir et l'opposition.

bl/gd/tib/dch

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JAN 4

Fusillade mortelle à Bordeaux: cinq jeunes majeurs en garde à vue pour meurtre #

1/4/2021, 5:08 PM
Bordeaux, FRA

Cinq jeunes majeurs ont été placés en garde à vue pour meurtre et tentatives de meurtre en bande organisée après une fusillade mortelle samedi soir dans un quartier populaire de Bordeaux, a annoncé le parquet lundi.

Les jeunes, âgés de 18 à 21 ans, sont soupçonnés d'avoir participé à une fusillade à l'arme automatique qui a fait un mort, un adolescent de 16 ans, et quatre blessés, dont trois jeunes, certains étant toujours hospitalisés, selon un communiqué du parquet.

ff/pjl/swi

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JAN 4

Crimes contre l'humanité en RDC: un ex-chef rebelle mis en examen et incarcéré en France (Pnat) #

1/4/2021, 4:56 PM
Paris, FRA

L'ancien chef d'un groupe rebelle de République démocratique du Congo a été mis en examen et incarcéré samedi à Paris, accusé de "complicités de crimes contre l'humanité" commis en 2002, a appris lundi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste.

Agé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d'opposition, dirigeait à l'époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N). Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations Unies de viols, d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l'Ituri (Nord-Est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées).

bl/gd/tib/fka/sst

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JAN 4

Crimes contre l'humanité en RDC: un ex-chef rebelle mis en examen et incarcéré en France (Pnat) #

1/4/2021, 4:54 PM
Paris, FRA

L'ancien chef d'un groupe rebelle de République démocratique du Congo a été mis en examen et incarcéré samedi à Paris, accusé de "complicités de crimes contre l'humanité" commis en 2002, a appris lundi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste.

Agé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d'opposition, dirigeait à l'époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N). Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé dans plusieurs rapports des Nations Unies de viols, d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans l'Ituri (Nord-Est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées).

bl/gd/tib/fka/sst

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JAN 4

Crimes contre l'humanité en RDC: un ex-chef rebelle mis en examen et incarcéré en France (Pnat) #

1/4/2021, 4:51 PM
Paris, FRA

L'ancien chef d'un groupe rebelle de République démocratique du Congo a été mis en examen et incarcéré samedi à Paris, accusé de "complicités de crimes contre l'humanité" commis en 2002 lors de la guerrre civile, a appris lundi l'AFP auprès du parquet national antiterroriste.

Agé de 62 ans, Roger Lumbala, ancien député d'opposition, dirigeait à l'époque le Rassemblement congolais pour la démocratie nationale (RCD-N). Ce groupe armé, fondé en 1998, a été accusé par plusieurs rapports des Nations Unies d'être responsable de viols, d'exécutions sommaires, d'enlèvements, de mutilations et de cannibalisme dans la région de l'Ituri (nord-est), principalement contre les ethnies Nande et Twa (Pygmées).

bl/gd/tib/dch

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JAN 4

Réorganisation territoriale de la police, télescopage avec le "Beauvau de la sécurité" #

1/4/2021, 4:18 PM
Paris, FRA

Le gouvernement a procédé à une réorganisation territoriale de la sécurité publique et de la police judiciaire avec la création au 1er janvier pour chacun de ces domaines d'un directeur pour chaque zone, venant télescoper le "Beauvau de la sécurité" et le livre blanc.

Il est prévu la création de directions zonales de la sécurité publique (DZSP). Chaque directeur, nommé par le ministre de l'Intérieur, est placé sous l'autorité du préfet de la zone de défense et des préfets de département, sauf dans les Bouches-du-Rhône, où il est placé sous l'autorité du préfet de police.

Cette réorganisation territoriale a fait l'objet de décrets parus au Journal officiel des 30 et 31 décembre.

Pour la police judiciaire, il est créé des directions zonales voulues adaptées "tant aux bassins de criminalité qu'aux différents interlocuteurs dans le cadre de la lutte contre la criminalité et la délinquance organisée sur le territoire national".

Paris et sa petite couronne ne sont pas concernés. L'organisation autour de la préfecture de police de Paris reste inchangée.

Cette réorganisation territoriale vient télescoper les travaux que le ministre de l'Intérieur a prévu d'engager fin janvier au travers du "Beauvau de la sécurité" et du Livre blanc de la sécurité.

Lors de la publication du livre blanc, mi-novembre, Gérald Darmanin avait annoncé que des discussions allaient se poursuivre au premier semestre 2021 avec pour objectif de préparer une loi d'orientation et de programmation (LOPSI) pour 2022.

A cette époque, le ministre avait annoncé, à titre expérimental pendant un an à compter du 1er janvier et dans trois départements, la création d'une direction unique ayant sous son autorité la sécurité publique, la police judiciaire et la police aux frontières.

Ce nouveau directeur était prévu pour être placé sous l'autorité d'un directeur de la zone de défense, plus étendue. M. Darmanin avait précisé, dans une interview au Parisien, que si l'expérience était concluante, ce dispositif serait "généralisé".

Dans ce contexte, l'organisation territoriale telle que parue en fin d'année au Journal officiel, mais arrêtée en octobre, rend difficile la lecture des souhaits du gouvernement.

Sans oublier le "Beauvau de la sécurité", vaste concertation annoncée trois semaines après le Livre blanc, pour tenter de calmer les syndicats de police, furieux que le président Emmanuel Macron leur ait reproché des contrôles au faciès.

Parmi les décrets de fin d'année, a figuré également celui créant un service national de police scientifique qui regroupe deux entités de la police nationale: le service central de la police technique et scientifique et l'institut national de la police scientifique.

Concernant ce domaine, Gérard Darmanin s'est prononcé en décembre pour une sorte de fusion des services de police et de gendarmerie.

sm/tib/swi

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JAN 4

Nouvelles menaces de décapitation contre le maire de Bron, près de Lyon #

1/4/2021, 4:16 PM
Lyon, FRA

Le maire LR de Bron (métropole de Lyon) Jérémie Bréaud a annoncé lundi qu'il allait porter plainte après la découverte sur la palissade d'un chantier de sa commune de nouveaux tags le menaçant de décapitation.

"De nouveaux tags ont été retrouvés ce matin, montrant une fois de plus que certains n'acceptent pas les valeurs de la France. A travers moi, ce sont tous les élus qui agissent qui sont pris pour cible", écrit l'élu sur sa page Facebook.

Une photo diffusée par l'élu montre des inscriptions comme "Bréaud t mort fdp décapitation" et "nike la bac ban de pute" (sic), en référence aux policiers de la Brigade anti-criminalité.

Ces tags ont été retrouvés dans le même quartier que ceux découverts le 22 octobre, qui menaçaient déjà l'élu de décapitation, a précisé une source municipale à l'AFP.

Ces menaces avaient conduit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à offrir une protection de l'élu, alors que, moins d'une semaine auparavant, le professeur d'histoire Samuel Paty avait été assassiné à Conflans-Sainte-Honorine.

Elu en juin dernier, M. Bréaud a placé son action sous le signe de la sécurité, avec un renforcement massif des effectifs de la police municipale et le déploiement renforcé de la vidéosurveillance.

"On lutte contre le trafic de drogue... Je pense qu'on dérange", avait déclaré en octobre M. Bréaud à l'AFP.

"Il est grand temps que la Justice soit à la hauteur des enjeux actuels de notre société et lorsqu'elle arrive à saisir ces individus, elle doit les condamner avec la plus grande fermeté", souligne M. Bréaud sur sa page Facebook.

Le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, également membre des Républicains, a apporté son soutien à l'élu, "encore une fois menacé parce qu'il ose s'attaquer au trafic de drogue et aux délinquants".

dfa/fga/dlm

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JAN 4

Seine-et-Marne: de nouvelles croix gammées découvertes sur une église et une mairie #

1/4/2021, 4:05 PM
Bobigny, FRA

Des croix gammées ont été découvertes lundi sur les murs de l'église d'Echouboulains et de la mairie de Vaux-le-Pénil, s'ajoutant aux tags similaires apparus en Seine-en-Marne depuis une semaine, a-t-on appris auprès de la préfecture de Seine-et-Marne.

"Trois croix gammées roses ont été découvertes sur l'église et une sur le mur arrière de la mairie", a détaillé la préfecture.

Les tags étaient accompagnés de l'inscription "Biobananas" ainsi que "free party" sur la mairie, a-t-elle ajouté.

"Ces faits vont s'inscrire dans l'enquête en cours", a précisé à l'AFP le parquet de Melun, indiquant qu'un suspect avait été arrêté puis relâché la semaine dernière et que "l'enquête se poursuit".

"Le préfet condamne avec la plus grande fermeté ces actes inqualifiables. Police et gendarmerie sont mobilisées. Le/les auteurs ne resteront pas impunis", a déclaré la préfecture sur son compte Twitter.

Depuis une semaine, des croix gammées accolées à d'autres mots au sens mystérieux ont fleuri dans divers villes du département.

Une soixantaine de tombes du cimetière municipal de Fontainebleau (Seine-et-Marne) ont ainsi été profanées par des croix gammées roses, blanches et argentées dans la nuit du 27 au 28 décembre. Aucune revendication n'avait été retrouvée sur place.

Les volets métalliques de la crèche municipale de Melun ont à leur tour été tagués le lendemain d'une croix gammée rose et des deux mots, "Biobananas" et "Charles".

"Les inscriptions se trouvent sur des murs et bâtiments divers, ce n'est pas ciblé" envers une institution ou une communauté en particulier, a souligné le parquet de Melun.

fan/pa/it

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JAN 4

Nouvelle organisation territoriale de la police, télescopage avec le "Beauvau de la sécurité" #

1/4/2021, 3:28 PM
Paris, FRA

Le gouvernement a procédé à une réorganisation territoriale de la sécurité publique et de la police judiciaire avec la création au 1er janvier pour chacun de ces domaines d'un directeur pour chaque zone, ce qui vient télescoper les discussions sur le "Beauvau de la sécurité".

Il est prévu la création de directions zonales de la sécurité publique (DZSP). Chaque directeur, nommé par le ministre de l'Intérieur, est placé sous l'autorité du préfet de la zone de défense et des préfets de département, sauf dans les Bouches-du-Rhône, où il est placé sous l'autorité du préfet de police.

Cette réorganisation territoriale a fait l'objet de décrets parus au Journal officiel des 30 et 31 décembre.

Pour la police judiciaire, il est créé des directions zonales voulues adaptées "tant aux bassins de criminalité qu'aux différents interlocuteurs dans le cadre de la lutte contre la criminalité et la délinquance organisée sur le territoire national".

Paris et sa petite couronne ne sont pas concernés. L'organisation autour de la préfecture de police de Paris reste inchangée.

Cette réorganisation territoriale vient télescoper les travaux que le ministre de l'Intérieur a prévu d'engager fin janvier au travers du "Beauvau de la sécurité" et du Livre blanc de la sécurité.

Lors de la publication du livre blanc, mi-novembre, qui avait nécessité un an de travail, Gérald Darmanin avait annoncé que des discussions allaient se poursuivre au premier semestre 2021 avec pour objectif de préparer une loi d'orientation et de programmation (LOPSI) pour 2022.

A cette époque, le ministre avait annoncé, à titre expérimental pendant un an à compter du 1er janvier et dans trois départements, la création d'une direction unique ayant sous son autorité la sécurité publique, la police judiciaire et la police aux frontières.

Ce nouveau directeur était prévu pour être placé sous l'autorité d'un directeur de la zone de défense, plus étendue. M. Darmanin avait précisé, dans une interview au Parisien, que si l'expérience était concluante, ce dispositif serait "généralisé".

sm/tib/swi

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JAN 4

France: début du procès des ravisseurs présumés d'une riche et discrète hôtelière #

1/4/2021, 3:10 PM
Nice, FRA

Le procès des ravisseurs présumés de Jacqueline Veyrac, veuve de 80 ans, grande fortune de la Côte d'Azur et propriétaire du Grand Hôtel sur la Croisette à Cannes (sud de la France) s'est ouvert lundi devant les assises de Nice en présence des 13 accusés.

Séquestrée pendant 48 heures en 2016 dans une voiture et libérée par un passant sans que ses proches n'aient eu à verser une rançon, Mme Veyrac était absente au premier jour de ce procès prévu jusqu'au 29 janvier, mais elle devrait être présente jeudi après-midi pour sa déposition.

A l'ouverture des débats en début d'après-midi lundi, les 13 accusés ont tour à tour décliné leur identité.

Soupçonné d'avoir monté et dirigé l'équipe hétéroclite derrière ce rapt par rancoeur et besoin d'argent, Giuseppe Serena, un Italien de 67 ans, retraité de la restauration, est poursuivi pour "complicité d'enlèvement et tentative d'extorsion en bande organisée". Malade, il a toujours nié toute implication. Ecroué depuis 4 ans et sans ressource, il encourt la perpétuité.

Selon l'accusation, M. Serena a de la suite dans les idées, puisqu'il comparaît également pour avoir déjà tenté de faire kidnapper Mme Veyrac en 2013 avec deux co-accusés, notamment son ami Enrico Fontanella, 67 ans, dont le cas a été disjoint en raison de graves problèmes de santé.

Son but, selon les enquêteurs: financer le rachat d'un restaurant et se venger de Mme Veyrac. En 2009, elle l'avait renvoyé pour sa mauvaise gestion de La Réserve, un établissement gastronomique de Nice.

Des empreintes et des traces ADN relevées dans la fourgonnette dans laquelle Mme Veyrac a été retenue sur une hauteur isolée de Nice et des balises GPS découvertes sous le 4x4 de l'hôtelière avaient mis la police sur la piste de ses acolytes.

Parmi eux, un ancien paparazzi devenu détective privé, Luc Goursolas, 50 ans, qui reconnaîtra avoir posé les balises et un sans-abri anglais, ancien des forces spéciales, Philip Dutton, 52 ans, recruté dans un foyer à Jersey en 2013. Ce dernier, aussi jugé pour la première tentative d'enlèvement, avouera son implication tout en accablant M. Serena.

Trois hommes issus du quartier sensible niçois des Moulins et aux surnoms hauts en couleur -"Longo", "Sans dent" et "Ali les yeux bleus" - sont accusés du kidnapping et nient en bloc. Un quatrième, surnommé "L'Hindou", est accusé d'avoir présenté le chef de l'équipe à M. Serena. Cinq autres accusés devront s'expliquer sur la présence de leur ADN dans le Kangoo.

clr/mdm/pid/ube/sg

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JAN 4

Prison avec sursis pour un ex-gendarme qui avait renversé trois "gilets jaunes" #

1/4/2021, 2:59 PM
Rouen, FRA

Un ex-gendarme mobile a été condamné lundi en correctionnelle à Rouen à quatre mois de prison avec sursis après avoir renversé trois "gilets jaunes" lors d'une manifestation houleuse le 16 février 2019.

Ce fonctionnaire, qui était alors gendarme mobile mais n'était pas en service ce jour-là, voit également son permis de conduire suspendu pour six mois. Et il doit verser 6.160 euros en tout de provision sur dommages et intérêts aux victimes.

"Le prévenu a commis une faute en partant manifestement très vite et en fauchant plusieurs personnes (...) Les faits sont graves" mais "le prévenu n'a pas voulu" blesser les manifestants, avait estimé lors de l'audience le 8 décembre Matthieu Milon, substitut du procureur de la République de Rouen.

La magistrat avait requis 2.000 euros d'amende et huit mois de suspension de permis pour blessures involontaires contre ce fonctionnaire.

Le prévenu n'était pas présent à l'énoncé du jugement lundi. Lors de l'audience, il avait reconnu avoir "accéléré franchement (...) pour protéger ma femme et mon bébé", après avoir reçu des projectiles sur son véhicule.

Les trois victimes âgées de 23 à 47 ans, un technicien en centrale nucléaire et deux intérimaires, avaient reçu respectivement 15 jours, cinq semaines et six mois d'ITT.

Une vidéo projetée à l'audience avait montré la voiture repartir en faisant un écart vers la gauche et en percutant des manifestants.

"J'étais dans un état de panique", avait ajouté le prévenu qui n'était pas un gendarme mobile de terrain mais travaillait dans les bureaux. Le fonctionnaire a présenté ses excuses aux blessés.

"Il y avait des personnes virulentes autour de lui. C'était une situation extrêmement stressante pour tout le monde", avait aussi souligné le substitut du procureur.

Une des avocates des parties civiles, Chloé Chalot, s'était dite "surprise de la qualification de blessures involontaires".

"Si vous aviez roulé au pas et tout droit, il n'y avait aucun blessé", avait-elle dit au prévenu, qui avait été placé en garde à vue pour violences volontaires avec arme. "D'autres voitures sont passées sans problème", avait-elle ajouté.

La défense avait de son côté plaidé "l'état de nécessité", ce qu'avait rejeté le parquet. "A tout moment son bébé risquait le décès", en prenant le toit en verre de la voiture sur lui, avait plaidé Laurent-Franck Lienard.

"Mon client n'avait pas d'autre solution pour se soustraire que d'avancer vite", avait-il ajouté.

cor-clc/mcl/it

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JAN 4

Nice: début du procès des ravisseurs présumés d'une riche et discrète hôtelière #

1/4/2021, 2:24 PM
Nice, FRA

Le procès des ravisseurs présumés de Jacqueline Veyrac, veuve de 80 ans, grande fortune de la Côte d'Azur et propriétaire du Grand Hôtel sur la Croisette à Cannes, s'est ouvert lundi devant la cour d'assises de Nice en présence des 13 accusés.

Séquestrée pendant 48 heures en 2016 dans un Renault Kangoo et libérée par un passant sans que ses proches n'aient eu à verser une rançon, Mme Veyrac était absente au premier jour de ce procès prévu jusqu'au 29 janvier, mais elle devrait être présente jeudi après-midi pour sa déposition.

A l'ouverture des débats en début d'après-midi lundi, les 13 accusés ont tour à tour décliné leur identité.

Soupçonné d'avoir monté et dirigé l'équipe hétéroclite derrière ce rapt par rancoeur et besoin d'argent, Giuseppe Serena, un Italien de 67 ans, retraité de la restauration, est poursuivi pour "complicité d'enlèvement et tentative d'extorsion en bande organisée". Malade, il a toujours nié toute implication. Ecroué depuis 4 ans et sans ressource, il encourt la perpétuité.

Selon l'accusation, M. Serena a de la suite dans les idées, puisqu'il comparaît également pour avoir déjà tenté de faire kidnapper Mme Veyrac en 2013 avec deux co-accusés, notamment son ami Enrico Fontanella, 67 ans, dont le cas a été disjoint en raison de graves problèmes de santé.

Son but selon les enquêteurs: financer le rachat d'un restaurant et se venger de Mme Veyrac. En 2009, elle l'avait renvoyé pour sa mauvaise gestion de La Réserve, un établissement gastronomique de Nice, situé sur une partie du bord de mer rendue célèbre notamment par le film "Brice de Nice".

Des empreintes et des traces ADN relevées dans la fourgonnette dans laquelle Mme Veyrac a été retenue sur une hauteur isolée de Nice et des balises GPS découvertes sous le 4x4 de l'hôtelière avaient mis la police sur la piste de ses acolytes.

Parmi eux, un ancien paparazzi devenu détective privé, Luc Goursolas, 50 ans, qui reconnaîtra avoir posé les balises et un sans-abri anglais, ancien des forces spéciales, Philip Dutton, 52 ans, recruté dans un foyer à Jersey en 2013. Ce dernier, aussi jugé pour la première tentative d'enlèvement, avouera son implication tout en accablant M. Serena.

Trois hommes issus du quartier sensible niçois des Moulins et aux surnoms hauts en couleur --"Longo", "Sans dent" et "Ali les yeux bleus"-- sont accusés du kidnapping et nient en bloc. Un quatrième, surnommé "L'Hindou", est accusé d'avoir présenté le chef de l'équipe à M. Serena. Cinq autres accusés devront s'expliquer sur la présence de leur ADN dans le Kangoo.

clr/mdm/dch

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JAN 4

Cinq choses à savoir sur Julian Assange et WikiLeaks #

1/4/2021, 1:17 PM
Paris, FRA

De la diffusion de centaines de milliers de câbles diplomatiques, son principal fait d'armes, au refus de la justice britannique d'extrader Julian Assange vers les Etats-unis, lundi, cinq choses à savoir sur WikiLeaks et son fondateur.

- 10 millions de documents -

WikiLeaks se fait connaître du grand public en 2009 avec la publication de centaines de milliers de messages de bipeurs envoyés aux Etats-Unis le 11 septembre 2001.

L'ONG, fondée en 2006 par Julian Assange, sur une technologie de cryptage, permet de mettre en ligne des documents compromettants sans être identifié.

Elle est ensuite allée crescendo dans ses révélations, publiant la vidéo d'une bavure de l'armée américaine en Irak, puis des milliers de documents militaires sur l'Afghanistan.

Le 28 novembre 2010, WikiLeaks publie, avec l'aide de cinq grands médias internationaux (The New York Times, The Guardian, Der Spiegel, Le Monde, El Pais), plus de 250.000 documents secrets révélant les dessous de la diplomatie américaine. Après ce "cablegate", Julian Assange devient l'ennemi public numéro un aux Etats-Unis.

Au total, le site revendique avoir publié "plus de 10 millions de documents" concernant la finance, le divertissement ou la politique.

- Controversé -

A ses débuts, WikiLeaks, fruit d'une collaboration internationale entre mathématiciens, notamment des dissidents chinois, visait les régimes répressifs en Asie, dans l'ex-bloc soviétique, en Afrique sub-saharienne et au Proche-Orient. Mais la plupart des révélations ont été faites au détriment des Etats-Unis et souvent au bénéfice de la Russie.

Celle-ci est notamment soupçonnée d'être à l'origine de la fuite d'emails internes au parti démocrate aux Etats-Unis, publiés par WikiLeaks à l'été 2016. Le site a également révélé des affaires d'espionnage d'alliés par les Etats-Unis (présidents français, chancelière allemande...).

WikiLeaks est également accusé de mettre en danger des personnes dont il révèle l'identité, au nom de la transparence.

Au fil des ans, plusieurs médias et personnalités ont ainsi pris leurs distances, même si Assange assure travailler avec "plus de 110 organisations de médias" dans le monde.

- Extradition rejetée-

Difficile de dissocier WikiLeaks de son fondateur australien, génie persécuté pour les uns, manipulateur paranoïaque pour les autres.

Sous le coup depuis 2010 d'un mandat d'arrêt émis par la Suède dans le cadre d'une enquête pour viol, entre temps classée sans suite, Assange se réfugie en 2012 dans l'ambassade d'Equateur à Londres.

Reclus dans la chancellerie pendant près de sept ans et naturalisé équatorien, il en est finalement extrait par la police britannique à l'occasion d'un changement de pouvoir à Quito.

Lundi, la justice britannique a rejeté la demande d'extradition vers les Etats-Unis, en raison d'un risque de suicide posé par ses conditions de détention.

- Manning et Snowden -

Le "cablegate" n'aurait pas été possible sans la militaire américaine transgenre Chelsea Manning, qui a transmis à WikiLeaks plus de 700.000 documents confidentiels. En août 2013, elle a été condamnée à 35 ans de prison par une cour martiale.

Elle a été libérée après sept ans à la faveur d'une peine commuée par Barack Obama, mais a été à nouveau écrouée en mars 2019, en raison de son refus de témoigner dans une enquête sur WikiLeaks.

Un autre lanceur d'alerte, Edward Snowden, ex-employé de la NSA à l'origine de révélations sur des programmes de surveillance de masse, a bénéficié du soutien actif de WikiLeaks bien qu'il n'ait pas choisi le site pour se confier. Julian Assange lui a recommandé de s'exiler à Moscou pour échapper à la justice américaine.

- Hollywood -

Hollywood s'est emparé du phénomène WikiLeaks avec le film de Bill Condon "Le cinquième pouvoir" (2013). Un documentaire présenté à Cannes en 2016, "Risk" de Laura Poitras, revient aussi sur l'histoire du site.

Julian Assange a par ailleurs joué son propre rôle dans un épisode des Simpsons et inspiré un personnage du 36e album d'Astérix, "Le Papyrus de César", Doublepolemix.

bur-cjc/ber/fb/sg

THE NEW YORK TIMES COMPANY

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JAN 4

Migrants: deux journalistes se plaignent devant la justice d'être "empêchés de travailler" #

1/4/2021, 12:56 PM
Lille, FRA

Deux journalistes ont dénoncé lundi devant le tribunal administratif de Lille l'"entrave" à la liberté d'informer que représente selon eux l'impossibilité d'accéder à des évacuations de camps de migrants sur le littoral du Nord et du Pas-de-Calais.

Ils demandent au tribunal d'enjoindre aux préfectures du Nord et du Pas-de-Calais de les "autoriser à accéder aux différents sites" d'évacuation pour y réaliser leurs reportages. La décision est attendue au plus tard mardi.

"On est avant tout là pour pouvoir faire notre travail à l'instant T, on demande simplement à pouvoir retourner sur le terrain et couvrir ce qui s'y passe", a expliqué avant l'audience le journaliste rédacteur indépendant Simon Hamy, à l'origine avec son collègue photojournaliste travaillant sous le pseudonyme de Louis Witter de ce recours en "référé-liberté".

Les deux journalistes de 30 et 25 ans dénoncent une "atteinte grave" et illégale à la liberté d'informer, après s'être vu "opposer un refus de documenter" des opérations d'évacuation de migrants à cinq reprises, mardi et mercredi derniers, à Grande-Synthe, Coquelles et en plusieurs lieux à Calais.

Outre l'interdiction de pénétrer dans un vaste périmètre de sécurité, ils ont décrit une main posée sur l'objectif d'un appareil-photo et l'utilisation d'un projecteur pour les éblouir.

"Un périmètre de sécurité, c'est quelque chose de tout à fait classique", a insisté au nom de la préfecture du Nord Hervé Tourmente, sous-préfet de Dunkerque, assurant que "cela ne choque absolument personne et pas même la presse".

L'enjeu principal est selon lui d'"éviter tout suraccident", alors que des engins de chantier circulent dans la zone et que des armes à feu ou blanches peuvent également être présentes.

Le sous-préfet de Calais Michel Tournaire a quant à lui indiqué qu'à l'issue de chaque opération était diffusé un communiqué de presse qui "détaillait de manière précise les personnes mises à l'abri".

Dans ce dossier, le syndicat national des journalistes (SNJ) a déposé un mémoire en intervention volontaire pour appuyer les deux journalistes, estimant que les refus auxquels ils se sont heurtés constituaient "indéniablement une atteinte à la liberté de la presse".

A l'audience, leur avocat, Me Henry-François Cattoir, a souligné que si des articles avaient été publiés sur ces expulsions, quasi-quotidiennes dans le Calaisis, "l'exercice de la liberté de la presse (devait) être total".

"Faudrait-il une accréditation comme l'a suggéré M. Darmanin (le ministre de l'Intérieur) pour couvrir les opérations de police ?" a-t-il fait mine de s'interroger.

"Les deux seuls pays où j'ai été empêché d'approcher des démantèlements de camps, c'est la Hongrie de Viktor Orban et le Maroc de Mohammed VI", a pointé Louis Witter, qui souhaitait lors de son passage sur le littoral calaisien travailler sur "le trauma des expulsions matinales" des migrants.

Sur son compte Twitter, il avait diffusé mardi une série d'images montrant notamment un homme en combinaison lacérant une tente. Des photos prises "en grugeant".

"Il s'agit de sociétés de nettoyage qui accompagnent les forces de l'ordre (...) et dont le rôle est de lacérer les tentes pour éviter leur réutilisation, ou d'emmener vers les bennes à ordures d'autres effets personnels de réfugiés", assure le photographe.

"Nous avons des protocoles de récupération des effets personnels" des migrants et "une convention avec une ressourcerie" pour les tentes, a au contraire indiqué M. Tournaire.

bj/cab/sp

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JAN 4

Seine-Saint-Denis : deux policiers agressés après un contrôle routier #

1/4/2021, 12:17 PM
Bobigny, FRA

Deux policiers ont été agressés par une quinzaine de personnes après un contrôle routier dimanche à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Une enquête pour violences sur personnes dépositaires de l'ordre public a été confiée au commissariat local, et une personne a été interpellée, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.

L'un de ces deux fonctionnaires, motards au sein de la CSI (compagnie de sécurisation et d'intervention), a eu "l'épaule démise" et le second souffre "de douleurs aux côtes", selon une source policière.

Des images de vidéo amateur, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent les deux motards, dont l'un est à terre, aux prises avec un individu pendant que deux autres hommes leur assènent des coups de pied.

Le préfet de Police de Paris, dont dépendent ces fonctionnaires, a déclaré sur Twitter "apporter son soutien aux deux motards de la #CSI93, violemment pris à partie à #AulnaySousBois", "blessés" et "conduits en milieu hospitalier".

"Encore une fois des policiers lynchés alors qu'ils ne faisaient que leur métier! #Aulnay. Face à ces images intolérables que fait l'Etat pour renforcer les effectifs manquant et prononcer enfin des sanctions vraiment dissuasives et exécutées ?", a également réagi Valérie Pécresse, présidente (Libres !) de la région Ile-de-France.

De son côté, le numéro 2 du Rassemblement national Jordan Bardella a estimé sur Twitter que cette agression montrait "la réalité des violences au faciès, celles commises tous les jours contre ceux qui portent un uniforme et représentent l'Etat français".

Les CSI sont des services de police qui participent à la sécurisation des quartiers difficiles et à des missions de maintien de l'ordre.

La compagnie de Seine-Saint-Denis est visée par une quinzaine d'enquêtes pour vol, violences, détention de drogue et faux en écriture publique. Quatre agents ont été mis en examen en juillet, ce qui avait conduit le préfet Didier Lallement à annoncer la "dissolution" de la compagnie.

Elle a finalement été simplement réorganisée, et placée sous l'autorité de la CSI de Paris.

ali-fan-sab/pga/dch

TWITTER

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JAN 4

Migrants: deux journalistes se plaignent devant la justice d'être "empêchés de travailler" #

1/4/2021, 11:58 AM
Lille, FRA

Deux journalistes ont dénoncé lundi devant le tribunal administratif de Lille l'"entrave" à la liberté d'informer que représente selon eux l'impossibilité d'accéder à des évacuations de camps de migrants sur le littoral du Nord et du Pas-de-Calais

Ils demandent au tribunal d'enjoindre aux préfectures du Nord et du Pas-de-Calais de les "autoriser à accéder aux différents sites" d'évacuation pour y réaliser leurs reportages. La décision est attendue au plus tard mardi.

"On est avant tout là pour pouvoir faire notre travail à l'instant T, on demande simplement à pouvoir retourner sur le terrain et couvrir ce qui s'y passe", a expliqué avant l'audience le journaliste rédacteur Simon Hamy, à l'origine avec son collègue photojournaliste travaillant sous le pseudonyme de Louis Witter de ce recours en "référé-liberté".

Les deux journalistes de 30 et 25 ans dénoncent une "atteinte grave" et illégale à la liberté d'informer, après s'être vu "opposer un refus de documenter" des opérations d'évacuation de migrants à cinq reprises, mardi et mercredi derniers, à Grande-Synthe, Coquelles et en plusieurs lieux à Calais.

"Un périmètre de sécurité, c'est quelque chose de tout à fait classique", a insisté pour la préfecture du Nord Hervé Tourmente, sous-préfet de Dunkerque, "cela ne choque absolument personne et pas même la presse".

L'enjeu principal est selon lui d'"éviter tout suraccident", alors que des engins de chantier circulent dans la zone et que des armes à feu ou blanches peuvent également être présentes.

Le sous-préfet de Calais Michel Tournaire a quant à lui indiqué qu'à l'issue de chaque opération était diffusé un communiqué de presse qui "détaillait de manière précise les personnes mises à l'abri".

Dans ce dossier, le syndicat national des journalistes (SNJ) a déposé un mémoire en intervention volontaire pour appuyer les deux journalistes, estimant que "ces refus, qui ne trouvent pas à s'expliquer, constituent indéniablement une atteinte à la liberté de la presse".

"Faudrait-il une accréditation comme l'a suggéré M. Darmanin (le ministre de l'Intérieur) pour couvrir les opérations de police ?" a fait mine de s'interroger à l'audience l'avocat des deux journalistes, Me Henry-François Cattoir.

bj/cab/sp

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JAN 4

Fête sauvage en Bretagne: un suspect reconnaît avoir participé à l'organisation #

1/4/2021, 11:43 AM
Rennes, FRA

L'homme de 22 ans placé en garde à vue samedi après la fête sauvage du Nouvel An près de Rennes a reconnu avoir participé à l'organisation de la rave party et a été déféré au parquet lundi matin, a annoncé le procureur de Rennes.

"Le mis en cause a finalement reconnu avoir participé à l'organisation de cet événement", a indiqué le procureur de Rennes Philippe Astruc dans un communiqué.

"Il a été déféré ce (lundi) matin au parquet de Rennes et sera présenté (lundi) après-midi aux deux juges d'instruction désormais saisis de cette enquête pour une éventuelle mise en examen", a-t-il détaillé.

Le juge des libertés et de la détention devra ensuite statuer sur l'éventuel placement en détention provisoire du suspect, requis par le parquet.

Le procureur tiendra un point presse au tribunal lundi à 18H00 "pour évoquer les suites judiciaires", a-t-il ajouté.

Interpellé samedi à Iffendic (Ille-et-Vilaine), le jeune homme, au casier vierge, avait dans un premier temps indiqué "avoir été un simple participant et avoir été autorisé à titre exceptionnel à mixer par les organisateurs", selon le procureur.

Mais "ses propos démentant toute implication en tant qu'organisateur sont contredits notamment par les éléments de téléphonie", avait précisé le magistrat dimanche.

L'enquête a en effet révélé "l'envoi à plus de 1.000 personnes du lieu exact d'implantation de la rave party le jeudi 31 décembre en fin d'après-midi" et "son téléphone portable borne à Lieuron le 31 décembre en début d'après-midi (moment où le matériel était installé sur les lieux en toute discrétion)", selon le magistrat.

Quelque 2.500 personnes ont participé à cette fête sauvage qui s'est terminée samedi matin.

Les investigations doivent permettre d'identifier et d'interpeller l'ensemble des organisateurs de ce rassemblement illégal.

aag/db/dch

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JAN 4

Seine-Saint-Denis: un homme tué à Saint-Ouen, quatre personnes interpellées #

1/4/2021, 11:02 AM
Bobigny, FRA

Une enquête a été ouverte après le meurtre d'un jeune homme dans une cité à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) dimanche soir et quatre personnes ont été placées en garde à vue, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Bobigny.

"Quatre individus ont été placés en garde à vue pour meurtre en bande organisée", a indiqué le parquet à l'AFP.

La victime est décédée après avoir reçu des coups de couteau et de batte de base-ball, selon une source policière.

L'hypothèse d'un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants est privilégiée à ce stade, a-t-elle ajouté.

Vers 22H00, le jeune homme, âgé de 26 ans, se trouvait à proximité d'un point de deal aux côtés d'un second individu, près d'un véhicule occupé par deux hommes, quand une quinzaine de personnes s'en sont pris au groupe, notamment en frappant la victime, a indiqué une autre source policière, précisant que les faits avaient été filmés par des caméras de vidéosurveillance.

"Souffrant d'un choc hémorragique et d'un traumatisme facial suite aux coups reçus ainsi que d'une blessure à l'artère fémorale, la victime décédait sur place", malgré les secours prodigués, a-t-elle poursuivi.

Une seconde victime, qui a reçu des coups de pied et poing au visage, a été transportée à l'hôpital mais ses jours n'étaient pas en danger, selon cette même source.

La cité Cordon, lieu de l'homicide, est connue pour être un haut lieu du trafic de drogue à Saint-Ouen.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

fan/aco/sp

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JAN 4

Fête sauvage en France: l'impuissance de l'Etat en question #

1/4/2021, 9:48 AM
Rennes, FRA

Un point de chute secret, des forces de l'ordre dispersées: la rave party qui a réuni au Nouvel An environ 2.500 personnes en Bretagne, dans l'Ouest de la France, a montré l'impuissance de l'État à empêcher ce type d'événement en temps de Covid-19.

Samedi midi, après 36 heures de fête il ne restait plus rien à l'intérieur des deux grands hangars de la commune de Lieuron, au Sud de Rennes, excepté quelques tags, une chaise en bois, des bouteilles et, au sol, une grande boule à facettes artisanale.

Comment cette fête a-t-elle pu se tenir, pourquoi les centaines de véhicules, venus parfois de très loin, n'ont-ils pas été interceptés malgré les restrictions liées à l'épidémie de Covid-19?

Le soir du 31 décembre, alors que le couvre-feu a démarré à 20H (19H00 GMT)dans toute la France pour empêcher les rassemblements illicites, 100.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés et les réseaux sociaux scrutés de près par les forces de sécurité.

Les forces de l'ordre s'étaient réparties dans la région sur plusieurs points de chute potentiels de fête selon le général Pierre Sauvegrain, à la tête de la gendarmerie de Bretagne, qui pointe une "organisation extrêmement fugace" de l'événement de Lieuron.

Le lieu du rassemblement n'est en effet connu qu'au dernier moment.

"Il a été diffusé après 20H00, après le déclenchement du couvre-feu", et "les forces de sécurité l'ont enregistré en même temps que les participants potentiels", a indiqué le préfet de la région Bretagne Emmanuel Berthier qui avait interdit la manifestation.

"Jo", un des participants à la fête, venu d'Alsace, avait expliqué à l'AFP vendredi avoir rejoint jeudi soir à 19H30 un point de rendez-vous sur le parking d'un centre commercial avant que le top départ ne soit donné et qu'ils ne soient guidés vers Lieuron.

- Action violente préparée -

Les gendarmes ont tenté d'interdire l'accès au site "mais très rapidement des heurts violents" ont éclaté, explique le préfet. "Manifestement les organisateurs s'étaient préparés à cette action violente vis-à-vis des forces de l'ordre", selon M. Berthier.

Trop peu nombreux, ils essuient des jets de projectiles, trois membres des forces de l'ordre sont blessés légèrement, un véhicule de gendarmerie est brûlé. Le choix est fait de "désengager" pour ne pas risquer "de faire dégénérer la situation", explique le général Sauvegrain.

"Un contrôle strict de la zone" est alors assuré et jeudi à partir de 22H00, "plus aucun véhicule n'est entré sur la zone", assure le préfet.

"Une fois que c'est parti avec 2.000 personnes ça ne peut pas s'arrêter", indique à l'AFP dimanche une source proche des milieux festifs.

Côté organisation, "ce sont des techniques de base, ce n'est pas super compliqué à mettre en oeuvre, à moins de mettre des gros moyens de surveillance qui risqueraient de causer de graves préjudices, avec des renseignements généraux infiltrés, ce qui ne se fait pas. C'est quasiment impossible", souligne cette source.

Fallait-il intervenir la nuit? "Les conditions d'intervention la nuit sont très difficiles", rappelle le préfet. Une réunion est convoquée au ministère de l'Intérieur vendredi soir, des renforts sont envoyés sur place.

Samedi matin, une manoeuvre est engagée dans le calme par les gendarmes mobiles venus en nombre alors que le son de la fête s'est tu dans la nuit et que les premiers fêtards ont commencé à quitter les lieux vers 05H30. Le site est sous contrôle à 10H15. Du matériel est saisi et les gendarmes contrôlent systématiquement les participants qui quittent les lieux.

Des amendes pour participation à un rassemblement illicite, non-respect du couvre feu et du port du masque et usage de stupéfiants sont dressées par centaines.

Les investigations se poursuivent pour "identifier et interpeller l'ensemble des organisateurs", selon le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

Dimanche soir, un des organisateurs présumés était toujours en garde à vue après une perquisition samedi qui avait permis la saisie d'argent pouvant provenir de la caisse de l'événement, de produits stupéfiants, de matériel de sonorisation ainsi que d'un véhicule poids lourd.

lg/gvy/or/pid/lch

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JAN 4

Fête sauvage en France: l'impuissance de l'Etat en question #

1/4/2021, 9:44 AM
Rennes, FRA

Un point de chute secret, des forces de l'ordre dispersées: la rave party qui a réuni au Nouvel An environ 2.500 personnes en Bretagne, dans l'Ouest de la France, a montré l'impuissance de l'État à empêcher ce type d'événement en temps de Covid-19.

Samedi midi, après 36 heures de fête il ne restait plus rien à l'intérieur des deux grands hangars de la commune de Lieuron, au Sud de Rennes, excepté quelques tags, une chaise en bois, des bouteilles et, au sol, une grande boule à facettes artisanale.

Comment cette fête a-t-elle pu se tenir, pourquoi les centaines de véhicules, venus parfois de très loin, n'ont-ils pas été interceptés malgré les restrictions liées à l'épidémie de Covid-19?

Le soir du 31 décembre, alors que le couvre-feu a démarré à 20H (19H00 GMT)dans toute la France pour empêcher les rassemblements illicites, 100.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés et les réseaux sociaux scrutés de près par les forces de sécurité.

Les forces de l'ordre s'étaient réparties dans la région sur plusieurs points de chute potentiels de fête selon le général Pierre Sauvegrain, à la tête de la gendarmerie de Bretagne, qui pointe une "organisation extrêmement fugace" de l'événement de Lieuron.

Le lieu du rassemblement n'est en effet connu qu'au dernier moment.

"Il a été diffusé après 20H00, après le déclenchement du couvre-feu", et "les forces de sécurité l'ont enregistré en même temps que les participants potentiels", a indiqué le préfet de la région Bretagne Emmanuel Berthier qui avait interdit la manifestation.

"Jo", un des participants à la fête, venu d'Alsace, avait expliqué à l'AFP vendredi avoir rejoint jeudi soir à 19H30 un point de rendez-vous sur le parking d'un centre commercial avant que le top départ ne soit donné et qu'ils ne soient guidés vers Lieuron.

- Action violente préparée -

Les gendarmes ont tenté d'interdire l'accès au site "mais très rapidement des heurts violents" ont éclaté, explique le préfet. "Manifestement les organisateurs s'étaient préparés à cette action violente vis-à-vis des forces de l'ordre", selon M. Berthier.

Trop peu nombreux, ils essuient des jets de projectiles, trois membres des forces de l'ordre sont blessés légèrement, un véhicule de gendarmerie est brûlé. Le choix est fait de "désengager" pour ne pas risquer "de faire dégénérer la situation", explique le général Sauvegrain.

"Un contrôle strict de la zone" est alors assuré et jeudi à partir de 22H00, "plus aucun véhicule n'est entré sur la zone", assure le préfet.

"Une fois que c'est parti avec 2.000 personnes ça ne peut pas s'arrêter", indique à l'AFP dimanche une source proche des milieux festifs.

Côté organisation, "ce sont des techniques de base, ce n'est pas super compliqué à mettre en oeuvre, à moins de mettre des gros moyens de surveillance qui risqueraient de causer de graves préjudices, avec des renseignements généraux infiltrés, ce qui ne se fait pas. C'est quasiment impossible", souligne cette source.

Fallait-il intervenir la nuit? "Les conditions d'intervention la nuit sont très difficiles", rappelle le préfet. Une réunion est convoquée au ministère de l'Intérieur vendredi soir, des renforts sont envoyés sur place.

Samedi matin, une manoeuvre est engagée dans le calme par les gendarmes mobiles venus en nombre alors que le son de la fête s'est tu dans la nuit et que les premiers fêtards ont commencé à quitter les lieux vers 05H30. Le site est sous contrôle à 10H15. Du matériel est saisi et les gendarmes contrôlent systématiquement les participants qui quittent les lieux.

Des amendes pour participation à un rassemblement illicite, non-respect du couvre feu et du port du masque et usage de stupéfiants sont dressées par centaines.

Les investigations se poursuivent pour "identifier et interpeller l'ensemble des organisateurs", selon le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

Dimanche soir, un des organisateurs présumés était toujours en garde à vue après une perquisition samedi qui avait permis la saisie d'argent pouvant provenir de la caisse de l'événement, de produits stupéfiants, de matériel de sonorisation ainsi que d'un véhicule poids lourd.

lg/gvy/or/pid/lch

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JAN 4

Seine-Saint-Denis: un homme tué à Saint-Ouen, quatre personnes interpellées #

1/4/2021, 8:45 AM

Une enquête a été ouverte après le meurtre d'un jeune homme dans une cité à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) dimanche soir et quatre personnes ont été placées en garde à vue, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Bobigny.

"Quatre individus ont été placés en garde à vue pour meurtre en bande organisée", a indiqué le parquet à l'AFP, confirmant une information du Point.

Les faits se sont produits dimanche vers 22H00, a précisé cette source.

La victime, âgée d'une vingtaine d'années, est décédée après avoir reçu des coups de couteau et de batte de base-ball, selon une source policière.

L'hypothèse d'un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants est privilégiée à ce stade, a-t-elle ajoutée.

La cité Cordon, lieu de l'homicide, est connue pour être un haut lieu de deal à Saint-Ouen.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

fan/aco/sp

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