Gérald Darmanin demande la réouverture de la mosquée de Pantin (tweet) #
Gérald Darmanin a demandé lundi la réouverture de la mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis) après la démission de son recteur M'hammed Henniche que réclamait le ministre de l'Intérieur.
"L'association gestionnaire de la mosquée de Pantin a changé ses dirigeants. Je demande au préfet" de Seine-Saint-Denis "de se mettre en rapport avec la nouvelle équipe pour envisager la réouverture de la mosquée dans les meilleurs délais", a écrit sur Twitter le ministre, qui avait obtenu le 21 octobre la fermeture pour six mois de ce lieu de culte dans le sillage de l'assassinat du professeur Samuel Paty.
M'hammed Henniche, qui était à la tête de la fédération musulmane de Pantin depuis 2013 et récemment réélu, a annoncé dimanche avoir présenté la veille sa démission au conseil d'administration de la mosquée qui a choisi de le remplacer par Dramé Abderrahman.
La fermeture de cette mosquée d'environ 1.300 fidèles avait été décidée en raison du relais sur sa page Facebook de la vidéo d'un père d'élève à l'origine de l'engrenage ayant conduit à la décapitation de Samuel Paty.
Depuis cette sanction et deux recours rejetés en justice, Gérald Darmanin avait conditionné une réouverture anticipée de la mosquée aux départs de M'hammed Henniche et de l'imam Ibrahim Doucouré, déjà écarté. Le préfet de Seine-Saint-Denis, Georges-François Leclerc, avait en outre retiré en novembre à l'association qui gère la mosquée son caractère cultuel, au motif que ses activités avaient "porté atteinte à l'ordre public", selon un courrier consulté par l'AFP.
Cette mesure a rendu caduque l'attribution par la ville de Pantin d'un bail emphytéotique pour la construction de la future grande mosquée, financée à hauteur de près d'un million d'euros par des dons des fidèles.
M. Henniche, qui a toujours nié les penchants islamistes que lui prête le gouvernement, s'est résolu à démissionner pour "sauver le bail emphytéotique de la nouvelle mosquée" et afin "que les fidèles puissent retrouver leur mosquée" dont la réouverture était programmée le 15 avril.
Musulman conservateur de 50 ans, M. Henniche, entrepreneur de profession, fut pendant une vingtaine d'années un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, y compris de Nicolas Sarkozy quand il était président.
Il garde ses fonctions de secrétaire général de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM 93).
sm-fan-we/pga/dlm
Gérald Darmanin demande la réouverture de la mosquée de Pantin (tweet) #
Gérald Darmanin a demandé lundi la réouverture de la mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis) après la démission de son recteur M'hammed Henniche que réclamait le ministre de l'Intérieur.
"L'association gestionnaire de la mosquée de Pantin a changé ses dirigeants. Je demande au préfet" de Seine-Saint-Denis "de se mettre en rapport avec la nouvelle équipe pour envisager la réouverture de la mosquée dans les meilleurs délais", a écrit sur Twitter le ministre, qui avait signé il y a cinq mois un décret de fermeture pour six mois de ce lieu de culte dans le sillage de l'assassinat du professeur Samuel Paty.
sm/pga/dlm
Accident de scooter et violences urbaines à Lyon: l'adolescent est sorti du coma #
L'adolescent de 13 ans, dont l'accident en scooter dans le quartier de La Duchère avait déclenché des violences urbaines à Lyon et dans sa banlieue, est sorti du coma, a-t-on appris lundi auprès de son frère.
"Il a été sorti du coma vendredi par les médecins et aujourd'hui il a été amené en rééducation mais on ne sait pas combien de temps prendra sa rééducation", a précisé à l'AFP Hamza Cherifi, confirmant une information du Progrès.
"On peut lui rendre visite, il nous a tous reconnus mais il n'arrive pas bien à parler, il lui faut encore un peu de temps", a-t-il poursuivi, soulignant que "le plus important" pour ses proches était le rétablissement du jeune garçon.
Le 4 mars en fin de journée, l'adolescent, qui roulait sans casque, avait été hospitalisé dans un état grave après un accident de scooter.
Selon la presse locale, des jeunes du quartier assuraient que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture et une source policière avait formellement démenti.
Le parquet, qui avait saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a ouvert ensuite une information judiciaire des chefs de blessures involontaires aggravées par un délit de fuite et de non-assistance à personne en danger.
L'accident a été suivi de violences urbaines à la Duchère, avec des répliques les soirs suivants dans d'autres quartiers de Lyon et dans les villes voisines de Rillieux-la-Pape, Bron ou encore Feyzin.
Parmi les personnes interpellées au cours de ces violences, un homme de 20 ans avait été condamné le 8 mars en comparution immédiate à huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon.
mb/ag/caz
Éducateurs d'un centre éducatif renforcé agressés dans la Loire: un adolescent écroué #
Un adolescent de 16 ans du centre éducatif renforcé (CER) de La Valla-en-Gier (Loire) qui avait agressé mercredi ses éducateurs et commis d'importants dégâts, a été placé en détention provisoire vendredi soir, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Saint-Etienne.
Deux autres garçons et une fille, âgés de 14 ans à 15 ans, qui ont participé dans une moindre mesure à ces violences, ont quant à eux été placés sous contrôle judiciaire, a précisé la même source.
Les adolescents confiés pour cinq mois à l'association Sauvegarde 42, devront répondre des faits de coups et blessures volontaires aggravés et d'une série de dégradations, dont l'incendie d'une voiture et la tentative de destruction de deux autres véhicules.
Un véhicule appartenant à la structure a été incendié et deux autres dégradés. Le feu a menacé un temps un local technique attenant avant d'être éteint par les pompiers.
Une cinquième adolescente, mise hors de cause, avait été remise en liberté jeudi et a été réorientée vers une autre structure d'accueil pour mineurs.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le refus d'une pause cigarette serait à l'origine des méfaits commis par des adolescents, qui auraient fugué une première fois mercredi après-midi au cours d'une randonnée.
A leur retour au centre situé dans une ancienne ferme du massif du Pilat, un éducateur aurait décidé de les priver de leur pause cigarette pour les punir. C'est à partir de là que les choses se sont envenimées.
Un des trois éducateurs présents lors du "déchaînement de violences" a été frappé "à l'aide d'un haltère" et a brièvement perdu connaissance, avait déclaré à l'AFP Guy Scaglione, directeur-général de Sauvergarde 42.
Un autre avait été pris en charge par les pompiers en état de choc.
Les éducateurs qui encadraient les pensionnaires se sont vus signifier des interruptions totales de travail inférieures à huit jours pour deux d'entre eux et supérieure à huit jours pour le troisième.
DM/mb/mpm
Prise d'otages et vol d'or près de Lyon: 9 interpellations #
Neuf personnes ont été interpellées lundi après la prise d'otage fin janvier près de Lyon du patron d'une société spécialisée qui avait été contraint de remettre à ses ravisseurs entre 20 et 30 kilos d'or, a-t-on appris auprès du parquet.
"Neuf personnes ont été placées en garde à vue", selon le parquet de Lyon, confirmant une information du Parisien.
Le 28 janvier, au petit matin, cinq individus armés et cagoulés avaient fait irruption à Bessenay (Rhône) au domicile du responsable d'une société spécialisée dans le reconditionnement d'or.
Le chef d'entreprise, son fils et la petite amie de celui-ci avaient été violentés par les malfaiteurs, puis séparés, ces derniers exigeant du père de famille qu'il leur remette de l'or afin de libérer les deux autres, pris en otages.
L'entrepreneur se rendait alors à son entreprise située à Limonest, aux portes de Lyon, afin de récupérer "entre 20 et 30 kilos d'or", selon le parquet.
Au cours actuel du métal jaune, le montant du butin se situe entre 930.000 et 1,4 million d'euros.
Le père recevait alors pour ordre des malfaiteurs de rejoindre un nouveau lieu pour remettre l'or à des complices, qui prenaient ensuite la fuite.
Le fils du gérant et sa petite amie, âgés d'une vingtaine d'années, ont été retrouvés un peu plus tard, ligotés et bâillonnés, sur le parking d'un restaurant du Parc de Miribel-Jonage, au nord-ouest de la ville.
Selon le Parisien, non seulement le butin a été retrouvé par les enquêteurs mais c'est 50 kilos d'or qui ont été saisis.
mb/ag/dlm
Les effectifs de l'opération Sentinelle réduits à 3.000 militaires #
Le nombre de militaires déployés en France dans le cadre de l'opération Sentinelle, porté à 7.000 l'automne dernier après un attentat dans la basilique de Nice, va revenir à 3.000, a indiqué lundi à l'AFP l'état-major des armées.
Cette réduction de voilure, révélée par le blog spécialisé Le Mamouth, fait suite à la baisse début mars du niveau d'alerte Vigipirate sur le territoire national au niveau "risque attentat" contre un précédent niveau "urgence attentat". "Ce niveau d'alerte atteste d'un niveau de menace élevé, mais moindre qu'à la fin 2020", précise le site internet du gouvernement.
Le président Emmanuel Macron avait annoncé fin octobre le passage de Sentinelle de 3.000 à 7.000 hommes après l'attaque "terroriste islamiste" survenu dans la basilique Notre-Dame de Nice, qui avait fait trois morts.
"Sentinelle est un poids à gérer. Nous sommes en train de l'adapter", avait confié plus tôt lundi le commandant des forces terrestres, le général Vincent Guionie, lors d'une rencontre avec quelques journalistes à Lille. "On estime que l'effet d'un renforcement de Sentinelle à un impact de réassurance entre 4 et 6 semaines. Au delà, c'est moins vrai", a-t-il fait valoir.
"Les armées restent impliquées dans la durée dans la lutte antiterroriste" sur le territoire national, mais "cette implication doit être en permanence adaptée à la menace", a commenté le général. Or "1.500 (soldats) déployés dans le cadre de Sentinelle ne pose pas de difficulté. 3.000, ça se gère, 7.000 on peut le tenir mais ça créé une vraie contrainte", a-t-il souligné, alors que l'armée de Terre se prépare à des conflits futurs plus durs, dits de haute intensité, ce qui nécessite un volume important d'hommes et d'équipement.
"L'opération Sentinelle, très réactive, reste en mesure de renforcer, à la demande du gouvernement, ce +dispositif opérationnel permanent+" en cas d'évolution de la menace, précise l'état-major. Quelque 4.000 militaires peuvent être déployés dans un délai de quelques jours, dont 1.000 en moins de 48h.
Le dispositif Sentinelle, déployé au lendemain des attentats de janvier 2015 en France pour faire face à la menace terroriste et protéger les "points sensibles" du territoire, avait déjà atteint les 7.000 hommes entre 2015 et 2017. Les effectifs sont montés à 10.000 par deux fois, après les attentats de janvier 2015 à Paris, et après celui de Nice sur la promenade des Anglais en juillet 2016.
dab/dla/pb
Paris: affichages sauvages contre les textes "liberticides" et la police #
Des affiches dénonçant les projets de loi "liberticides" et la répression policière à la place des publicités: plusieurs panneaux d'affichages ont été détournés ce week-end dans le centre de Paris, ont constaté lundi des journalistes de l'AFP.
"Souriez vous êtes fiché.e.s", "Télétravail pour les CRS", "22 vl'a les drones", "Ma caméra contre ta matraque", "Nous on s'en floutent pas", proclament plusieurs de ces affiches, placardées notamment sur des abribus dans le quartier de la bourse et des grands boulevards.
D'autres caricaturent la répression policière: l'une représente ainsi des bottes noires surmontant des flaques de sang et des gilets jaunes, ornée du slogan "Un pays qui se tient sage", titre d'un documentaire sorti l'an dernier et dénonçant notamment les graves blessures de manifestants ces dernières années.
Une vise également le préfet de police de Paris, Didier Lallement, accusé par ceux qui manifestent depuis plusieurs années contre le pouvoir ("gilets jaunes", syndicats, associations...) de favoriser une répression violente de ces rassemblements. "Un préfet qui fait fureur", y lit-on sous un symbole des soldats SS allemands.
Selon une source proche des auteurs de ces détournements, une cinquantaine d'affiches auraient au total été placardées sur des abribus et dans le métro parisiens.
Sur certaines est inscrit le hashtag #stoploisécuritéglobale, qui rassemble les opposants, associations de défense des droits et organisations de journalistes notamment, mobilisés contre des textes de loi qu'ils jugent "liberticides".
Rassemblés dans une "coordination sécurité globale", ils manifestent depuis l'automne dernier pour demander le retrait de plusieurs de ces textes, notamment le controversé article 24 de la proposition de loi "sécurité globale" encadrant la diffusion d'images des forces de l'ordre. Le texte est actuellement examiné au Sénat, qui est chargé de réécrire l'article 24.
L'un de leurs coordinateurs, Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), a indiqué à l'AFP ne pas avoir d'informations sur les affichages sauvages.
"Ce sont des gens qui apparemment partagent nos idées sur les dérives du gouvernement, qui malgré le contexte difficile de la pandémie, veut contrôler encore plus la population et réduire ses droits, par des textes de loi comme par les arrestations arbitraires de ceux qui s'y opposent", a-t-il ajouté.
La coordination appelle à de nouveaux rassemblements mardi après-midi, à Paris près du Sénat, et dans d'autres régions devant les sous-préfectures et préfectures.
emd/tib/ide
"Gilet jaune" matraqué à Nancy: un CRS condamné à deux mois avec sursis #
Un commandant de CRS a été condamné lundi à Nancy à deux mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir matraqué en 2019 un "gilet jaune", un geste capté par une vidéo devenue virale, a-t-on appris auprès du parquet.
Ce policier de 54 ans, à la carrière jugée jusqu'alors exemplaire, a été condamné par le tribunal correctionnel pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Nancy François Pérain.
Le tribunal a également prononcé une dispense d'inscription au bulletin numéro 2 du casier judiciaire du policier. Ce dernier encourait trois ans de prison et 45.000 euros d'amende, selon le magistrat.
Ce jugement est conforme aux réquisitions prononcée par M. Pérain lors de l'audience jeudi dernier.
Les faits remontent au samedi 14 septembre 2019 à Nancy, lors de "l'acte 44" des "gilets jaunes", une manifestation "particulièrement violente", a indiqué M. Pérain à l'AFP.
Une vidéo avait circulé après la manifestation montrant un homme, seul au milieu de plusieurs policiers, face à un CRS qui lui assène subitement un coup de bâton de défense au niveau du visage.
Le manifestant recule alors précipitamment, pour s'engouffrer dans un hall d'immeuble, suivi par le CRS. Casque sur la tête, ce dernier est difficilement identifiable mais s'avèrera être le commandant de la CRS 30, basée à Châtel-Saint-Germain (Moselle).
La vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, déclenche la saisine de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) par M. Pérain, pour qui le geste du CRS "pouvait légitimement interroger".
Dans son rapport, l'IGPN conclut notamment à un geste "disproportionné" de la part du CRS, selon le magistrat.
Celui-ci, qui n'a pas été suspendu, dit avoir été "insulté à voix basse" par le manifestant. Il a décidé de l'interpeller en faisant usage de son bâton de défense, a rapporté M. Pérain.
Le manifestant, qui avait initialement porté plainte mais ne s'est pas constitué partie civile à l'audience, disait avoir reçu le coup de bâton alors qu'il demandait au CRS son référentiel des identités et de l'organisation (RIO), autrement dit son numéro d'identification personnel, selon le procureur.
A l'audience, l'avocat du CRS, Me François Battle, avait plaidé la relaxe, estimant que son client avait été "jeté aux chiens".
L'avocat avait qualifié le manifestant de "black bloc qui fait toutes les manifestations pour ennuyer et cogner les policiers", selon le quotidien régional L'Est Républicain.
cor-dsa/bdx/or
Adolescent battu à mort: de 22 ans à la perpétuité requis contre les principaux accusés #
L'avocat général a requis lundi des peines allant de 22 ans de réclusion à la perpétuité contre quatre hommes accusés du "déchaînement de violence" qui a conduit à la mort d'un adolescent, roué de coups après le vol de 15.000 euros au domicile d'un dealer.
Le 30 mars 2016, dans un quartier calme de Montpellier, le corps martyrisé de Sofiane, 17 ans, est découvert en sang: les secours ne pourront jamais ranimer le lycéen décrit par son entourage comme "gentil et attachant".
A ses côtés, son ami Edouard, 21 ans, est retrouvé grièvement blessé et décrit une nuit d'horreur subie sur ordre d'Anouar Taïbi, un trafiquant de drogue originaire des Minguettes, à Vénissieux (Rhône), et installé dans un village héraultais.
Les quatre hommes, qui recherchaient parmi de petits clients celui qui avait dérobé 15.000 euros issus d'un trafic de cannabis, n'ont pas hésité à "torturer" pour "terroriser", a estimé l'avocat général Jean-Marc Soriano devant la cour d'assises de l'Hérault.
Leur "acharnement", à coups de batte de base-ball, de pied, de poing, de canon de fusil, a conduit à la mort de Sofiane, petit client et consommateur occasionnel qui a succombé après 75 coups dont 25 à la tête sur un terrain vague près de Capestang (Hérault), a rappelé le magistrat.
Les quatre principaux accusés sont notamment poursuivis pour "séquestration suivie de mort" et "violences ayant entraîné une ITT" de six semaines, "avec usage ou menace d'une arme, en réunion, avec préméditation".
M. Soriano à requis la perpétuité contre Hicham El Moutaouakil, 37 ans, qui est selon lui celui qui représente le plus grand "danger pour la société" car il "commandait sur les lieux et aurait pu tout arrêter".
Trente ans ont également été requis contre deux des accusés au casier très lourd: Anouar Taïbi, 28 ans qui dirigeait le trafic de cannabis local et a "donné des instructions", et contre Djamel Fellah, 37 ans, qui "a participé comme les autres" malgré ses dénégations "théâtrales" pendant l'audience, a estimé l'avocat général.
Ce dernier a requis 22 ans de réclusion contre Adame Reghi, petit revendeur de 25 ans au casier vierge, qui a voulu "sauver sa peau" en portant des coups.
Enfin, deux ans de réclusion ont été requis contre le frère du dealer, pour non assistance à personne en péril: lorsqu'il le voit très mal en point au petit matin, Sofiane aurait encore pu être sauvé par une prise en charge médicale.
"Ce procès, c'est le procès du supplice de Sofiane, le récit glaçant de l'inhumanité", a auparavant plaidé Me Luc Abratkiewicz pour la mère et la soeur de l'adolescent mineur. "On a un gamin de 17 ans qui succombe à la torture après avoir dit : +Je ne veux pas mourir, je suis innocent+".
Le verdict est attendu mardi.
il/mdm/tes
Près d'une tonne de cannabis venant d'Espagne interceptée en France #
Plus de 850 kg de résine de cannabis, d'une valeur de 3,5 millions d'euros à la revente, ont été interceptés jeudi dans un convoi entre Tours et Vierzon, dans l'ouest de la France, a annoncé lundi le parquet du Mans, précisant que quatre hommes étaient en garde à vue.
Le convoi, composé d'une voiture (ouvreuse) et d'un poids lourd équipé d'une citerne, revenait d'Espagne et avait pour destination l'agglomération du Mans et devait "alimenter assez largement la ville du Mans et la région Pays de la Loire (...)", a indiqué le parquet dans un communiqué.
Ouverte par le parquet du tribunal judiciaire du Mans, l'enquête "a donné lieu à plusieurs mois d'investigations et de surveillances", ajoute le communiqué.
Outre les 862 kg de résine de cannabis saisis, les enquêteurs ont également découvert lors de perquisitions 7 kg d'herbe de cannabis et près d'un kilogramme de cocaïne conditionné pour la revente au détail.
Les quatre hommes, âgés de 25 à 64 ans, qui ont été placés en garde à vue, devraient être mis en examen lundi "des chefs d'infractions à la législation sur les produits stupéfiants (importation, acquisition, détention, offre ou cession)", faits pour lesquels la peine encourue est de dix ans d'emprisonnement.
Leur placement sous mandat de dépôt provisoire sera requis par le parquet.
mas/db/nm/cac
Violences sexuelles sur mineurs: le texte "va améliorer la situation" (Dupond-Moretti) #
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a estimé lundi que la proposition de loi visant à renforcer la protection des mineurs contre les violences sexuelles, débattue dans l'après-midi à l'Assemblée nationale, allait "améliorer la situation des enfants".
"Il était temps maintenant que les choses se disent et de ce point de vue, c'est une révolution en ce sens qu'autrefois un certain nombre de ces faits étaient cachés", a ajouté le garde des Sceaux lors d'une visite avec le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance, Adrien Taquet, aux professionnels du Centre de victimologie pour mineurs (CVM) de l'Hôtel Dieu à Paris.
"La révolution culturelle, c'est qu'on parle de ces choses aujourd'hui et je pense que la honte a changé de camp, à l'évidence. Et c'est très bien comme ça", a-t-il poursuivi.
Les professionnels accueillent avec satisfaction et soulagement cette évolution législative: "C'est un changement de langage, de culture, et on espère une vraie culture de la prévention", selon Mélanie Dupont, psychologue et présidente de l'association CVM.
"Ca va changer les postures des victimes qui avaient peur de ne pas être reconnues comme telles", a renchéri une pédiatre légiste.
Le fait de ne plus s'interroger sur le consentement, va "permettre aux enfants d'être mieux entendus", assure encore cette professionnelle qui recueille, chaque année dans cette structure, la parole de "180 à 200 enfants victimes de violences sexuelles ou physiques".
Reste la question de la sensibilisation de tous les professionnels (médecins, forces de l'ordre, éducation nationale...) à ces questions: "On rêverait que tous ces outils (tutoriels, etc.) soient diffusés à destination des élèves", indique Mélanie Dupont.
Adrien Taquet a rappelé son engagement, avec le ministère de l'Education nationale, pour honorer "la commande du président de la République d'installer dès la rentrée prochaine un repérage systématique des violences" subies par un enfant.
bat/bfa/vk
A Marseille, la prescription des faits reprochés à Jean-Noël Guérini en débat #
La défense du sénateur Jean-Noël Guérini a plaidé lundi devant le tribunal la prescription des faits reprochés à l'ex-homme fort du parti socialiste marseillais, mais la présidente a souhaité ne pas trancher cette question sensible au début du procès.
"C'est un moyen de droit qui touche à l'ordre public", a argué à l'ouverture du procès prévu pour durer jusqu'au 9 avril l'avocat de l'ancien président du conseil général des Bouches-du-Rhône, le bâtonnier Dominique Mattei, en demandant à la magistrate de ne pas repousser une décision qui "mettrait fin aux poursuites engagées contre son client"
Il est reproché à Jean-Noël Guérini d'avoir fait préempter un terrain par le conseil général, puis de l'avoir vendu à une communauté d'agglomération, tout en sachant que cette vente bénéficierait à son frère, Alexandre, entrepreneur dans les déchets, qui comptait utiliser le terrain pour agrandir une décharge.
Pour le conseil de M. Guérini, même s'ils étaient avérés, ces faits seraient prescrits car la décision de préempter le terrain a été prise le 22 novembre 2004, soit plus de trois ans (durée de la prescription) avant l'ouverture de l'enquête le 23 février 2009. Et ceci, pour des faits qui n'étaient pas cachés. Le juge d'instruction a pris lui pour référence la seconde délibération de juin 2006 sur la vente du terrain qui, elle, n'est pas prescrite.
Or, a souligné Me Mattei à l'audience, le premier juge d'instruction Charles Duchaine lui-même considérait que l'intention de Jean-Noël Guérini de favoriser son frère était déjà inscrite dans la délibération sur la préemption.
Dans ses réquisitions le procureur a estimé que l'on ne pouvait pas trancher cette question avant que les débats n'aient lieu et demandé au tribunal de joindre sa décision au fond, c'est-à-dire avec le reste du jugement. Si la présidente Céline Ballérini a jugé "la question sérieuse", elle a décidé de suivre les réquisition du parquet.
Au terme d'une enquête de plus de 10 ans, pendant laquelle plus de 150 personnes ont été entendues, Jean-Noël Guérini, qui nie avoir "jamais mis son pouvoir au service de son frère", est seulement poursuivi pour "prise illégale d'intérêt" pour cette affaire de terrain.
La quasi-totalité des dossiers qui seront étudiés par le tribunal vise son frère et son action présumée pour contourner les règles des marchés publics, en utilisant le nom du sénateur pour faire pression sur des élus ou des fonctionnaires.
Jean-Noël Guérini, 70 ans, risque cinq ans de prison, 500.000 euros d'amende et une éventuelle peine d'inéligibilité. Alexandre Guérini, encourt 10 ans de prison, 750.000 euros d'amende, et l'interdiction d'exercer une profession commerciale ou industrielle ou de gérer une entreprise.
Sur le banc des prévenus, les frères Guérini sont entourés de neuf autres personnes physiques --élus, fonctionnaires territoriaux, dirigeants d'entreprises-- et une personne morale, la société SMA Environnement d'Alexandre Guérini.
pr/mdm/dch
Près d'une tonne de cannabis venant d'Espagne interceptée dans l'Ouest #
Plus de 850 kg de résine de cannabis, d'une valeur de 3,5 millions d'euros à la revente, ont été interceptés jeudi dans un convoi entre Tours et Vierzon, a annoncé lundi le parquet du Mans, précisant que quatre hommes étaient en garde à vue.
Le convoi, composé d'une voiture (ouvreuse) et d'un poids lourd équipé d'une citerne, revenait d'Espagne et avait pour destination l'agglomération du Mans et devait "alimenter assez largement la ville du Mans et la région Pays de la Loire (...)", a indiqué le parquet dans un communiqué.
Ouverte par le parquet du tribunal judiciaire du Mans, l'enquête "a donné lieu à plusieurs mois d'investigations et de surveillances", ajoute le communiqué.
Outre les 862 kg de résine de cannabis saisis, les enquêteurs ont également découvert lors de perquisitions 7 kg d'herbe de cannabis et près d'un kilogramme de cocaïne conditionné pour la revente au détail.
Les quatre hommes, âgés de 25 à 64 ans, qui ont été placés en garde à vue, devraient être mis en examen lundi "des chefs d'infractions à la législation sur les produits stupéfiants (importation, acquisition, détention, offre ou cession)", faits pour lesquels la peine encourue est de dix ans d'emprisonnement.
Leur placement sous mandat de dépôt provisoire sera requis par le parquet.
mas/db/nm
Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #
Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.
Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.
Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".
Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.
Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.
Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.
C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.
Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.
Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.
Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.
Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.
Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".
L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.
Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.
Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.
Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.
Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.
Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.
Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.
En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.
aje-mdh/lbx/dlm
France: avec l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #
Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", l'ancien président français Nicolas Sarkozy, est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.
Vu par certains à droite comme un possible candidat pour la présidentielle de 2022, Nicolas Sarkozy a été le 1er mars le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.
Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".
Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.
Un an avant la prochaine élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, retiré de la politique depuis 2016, reste très populaire et très écouté à droite, où aucune figure ne s'impose pour représenter le parti conservateur Les républicains au scrutin.
Le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.
C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.
Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.
Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française: le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé, ex-patron de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, droite), se rejettent mutuellement la responsabilité de la fraude.
Au total, 14 personnes doivent être jugées: d'anciens cadres de l'UMP (devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.
Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.
Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".
L'enquête n'a toutefois pas établi que l'ex-chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.
Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.
Jean-François Copé, actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire.
Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", au-delà du plafond légal autorisé.
M. Sarkozy a fait appel de sa condamnation début mars à un an de prison ferme dans l'affaire dite des "écoutes", n'excluant pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) s'il n'obtenait pas gain de cause.
"J'ai ressenti l'injustice profonde, choquante, des procédures lancées contre moi depuis dix ans", a affirmé l'ex-président, qui est poursuivi dans de nombreux dossiers et a bénéficié d'un non-lieu pour certains.
Parlant d'"acharnement judiciaire", la droite a mis en cause le fonctionnement de la justice et notamment le Parquet national financier qu'elle accuse d'avoir joué un rôle politique dans ce dossier.
Quelques mois avant l'élection présidentielle de 2017, ce parquet créé en 2013 avait ouvert une enquête sur des emplois fictifs de l'épouse du candidat conservateur François Fillon, qui a fait voler en éclats sa campagne. Il a été depuis condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour détournement de fonds publics dans cette affaire.
aje-mdh/lbx/dlm/cac
Le corps d'un jeune homme exhumé pour vérifier une éventuelle piste Lelandais #
Le corps d'un homme mort en 2015 près de Chambéry a été exhumé la semaine passée dans le cadre d'une enquête pour meurtre, a annoncé lundi l'avocat de la famille, qui fait un lien avec Nordahl Lelandais, non confirmé de sources judiciaires.
L'avocat Bernard Boulloud avait relancé ce dossier en invoquant la possible implication du meurtrier présumé de la petite Maëlys, a-t-il expliqué lundi à l'AFP, confirmant une information de RTL et du Parisien.
Mais selon plusieurs sources judiciaires et proches du dossier interrogées par l'AFP, aucun élément de ce dossier, confié à un juge d'instruction, ne permet actuellement de mettre en cause Nordahl Lelandais.
Thomas Rauschkolb, 18 ans, est mort dans la nuit du 26 au 27 décembre 2015 à proximité d'une boîte de nuit de Grésy-sur-Aix (Savoie) dans laquelle il avait passé la soirée.
Le jeune homme avait été retrouvé dans un torrent après avoir franchi "deux palissades", dont une où il a laissé une ceinture. "Il fuyait quelqu'un, c'est obligatoire", estime Me Boulloud.
"Il y a forcément, pour les parents, une piste criminelle", qui n'a pas été étudiée en 2015, ajoute leur avocat, qui précise qu'aucune autopsie n'avait alors été réalisée.
Il avait été saisi par la famille à la suite d'une photo qui montrait l'ancien maitre-chien Nordahl Lelandais présent dans cette même discothèque trois ans avant, en 2012.
L'avocat avait déposé une plainte contre X pour meurtre, saisi un juge d'instruction et le corps de Thomas Rauschkolb a été exhumé le 9 mars "pour voir si la piste accidentelle est confirmée", selon Me Boulloud.
"On va ouvrir plusieurs portes", dont la piste Lelandais est "l'une des premières", poursuit l'avocat des parents.
Nordahl Lelandais, qui avait avoué avoir tué "involontairement" la petite Maëlys De Araujo en août 2017, sera jugé en mai à Chambéry pour le meurtre du caporal Arthur Noyer en mars 2018.
fh-ube/fga/shu
A Marseille, le procès des frères Guérini ouvert pour plus de 3 semaines #
Le procès de l'ex-homme fort du parti socialiste marseillais, le sénateur Jean-Noël Guérini, et de son frère Alexandre, accusés d'avoir dirigé un "système clientéliste", s'est ouvert lundi pour plus de trois semaines devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Peu avant 08H30, Jean-Noël Guérini, 70 ans, est arrivé visage fermé caché derrière un masque chirurgical, vêtu d'une chemise et d'une cravate bleues, sans un mot pour la presse, et s'est engouffré dans la salle d'audience dès son ouverture. Son frère cadet Alexandre, homme d'affaires dans la gestion de déchets, lui a succédé quelques minutes plus tard, en costume gris foncé, lui aussi sans faire de déclaration.
Sur le banc des prévenus, les frères Guérini sont entourés de neuf autres personnes physiques --élu, fonctionnaires territoriaux, dirigeants d'entreprises-- et une personne morale, la société SMA Environnement d'Alexandre Guérini. Jusqu'au 9 avril, les magistrats vont décortiquer les 10 volets d'un dossier tentaculaire.
A l'ouverture des débats, la présidente Céline Ballérini, a commencé à procéder à l'appel des différents prévenus en leur précisant les charges retenues à leur encontre par le juge d'instruction qui, dans son ordonnance de renvoi, a dénoncé "un dévoiement généralisé de la chose publique au service d'intérêts économiques privés"
Au terme d'une enquête de plus de 10 ans, pendant laquelle plus de 150 personnes ont été entendues, Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône de 1998 à 2015, qui nie avoir "jamais mis son pouvoir au service de son frère", est seulement poursuivi pour "prise illégale d'intérêt".
Il devra s'expliquer sur certaines décisions du département ayant favorisé son cadet de 64 ans, comme la préemption d'un terrain à La Ciotat, en octobre 2014.
Mais la quasi-totalité des dossiers qui seront étudiés par le tribunal vise ce dernier et son action présumée pour contourner les règles des marchés publics, en utilisant le nom de son frère pour faire pression sur des élus ou des fonctionnaires.
Pour sa défense, l'entrepreneur a soutenu que son frère "n'était pas informé" des "interventions" qu'il effectuait "de manière totalement désintéressée". L'élu a affirmé de son côté n'avoir "jamais mis (son) pouvoir au service de son frère".
Jean-Noël Guérini, 70 ans, risque cinq ans de prison, 500.000 euros d'amende et une éventuelle peine d'inéligibilité. Alexandre Guérini, encourt 10 ans de prison, 750.000 euros d'amende, et l'interdiction d'exercer une profession commerciale ou industrielle ou de gérer une entreprise.
jp-pr/mdm/shu
"Un cumul de vulnérabilités": le procès rare d'un viol sur une prostituée trans sans-papiers #
C'est un procès rare qui démarre mardi aux assises à Paris: celui d'un homme accusé d'avoir violé une prostituée transgenre, Cristina, une Péruvienne en situation irrégulière. Un cumul des précarités qui fait des femmes comme elle des proies de choix pour les agresseurs.
Cristina, Angie, Claudia: leurs histoires se ressemblent à s'y méprendre. Ces personnes trans ont commencé à se prostituer au bois de Boulogne à Paris, après être arrivées du Pérou, de Colombie, d'Equateur. Elles n'ont pas de papiers, ne parlent pas français. Et ont subi des agressions, jusqu'au viol avec violences.
De mardi à jeudi, Cristina va être confrontée devant la cour d'assises à l'homme accusé de l'avoir violée, retrouvé grâce à la vidéosurveillance. Un procès rarissime car ces femmes fragiles déposent rarement plainte et les investigations peinent à aboutir.
Retour en novembre 2018: selon l'accusation, l'homme aborde Cristina pour lui demander ses tarifs puis la viole sans préservatif, en la menaçant d'un couteau. Il est aussi soupçonné de lui avoir volé 150 euros.
Cristina a dû être hospitalisée en psychiatrie. Elle n'a pas retravaillé. Faute de moyens, elle n'a plus eu de logement stable et a dû interrompre son traitement hormonal.
Son avocat, Julien Fournier, s'est battu pour que l'affaire ne soit pas jugée en correctionnelle. "Si on est victime de viol, on n'est pas victime d'un délit. (...) La reconnaissance de l'aspect criminel est extrêmement importante".
Les femmes comme Cristina "sont les personnes les plus vulnérables: d'origine étrangère, sans titre de séjour, prostituées, trans", souligne l'avocat. "Il faut les protéger".
Pour le chercheur de l'université de Reims José Reyes, "la plupart viennent en France pour exercer leur activité de prostitution, sortir de la pauvreté, continuer leur transition (d'un genre à l'autre, ndlr) dans de meilleures conditions".
Angie avait besoin d'argent à son arrivée en 2019. Une copine lui a conseillé d'aller travailler au bois de Boulogne. Après Cristina, cette Colombienne verra-t-elle un jour son violeur dans le box des accusés?
En février 2020, un homme lui demande de "faire l'amour" pour 10 euros, raconte Angie à l'AFP. "Je ne travaille pas pour 10 euros", lui répond-elle. Mais il l'attrape par les cheveux. "J'étais en talons hauts, je ne pouvais pas fuir. Je me suis laissée faire. Il a tout fait avec violence". Sans préservatif et bien sûr sans payer.
Elle n'a pas déposé plainte. "Une amie m'a dit: la police ne fera rien". L'homme est revenu un mois plus tard. "Il me jette par terre. Il me frappe avec son poing". Angie se souvient du goût du sang sur son visage, du viol. Il lui a volé 30 euros dans ses collants, 70 euros dans ses gants.
Angie s'est rendue à l'hôpital pour soigner ses plaies. Une infirmière l'a envoyée au service médico-judiciaire de l'Hôtel-Dieu. Une enquête est en cours. Cette brune aux longs cheveux a toujours la marque des coups sur l'arcade sourcilière.
Il y a aussi Claudia, en France depuis neuf ans. "Je suis venue parce que la situation n'était pas bonne en Equateur. (...) Au bois, il y a des clients qui paient bien".
Mais en juillet 2019, à deux pas du restaurant chic le Pré Catelan, un homme lui demande combien elle prend. "Puis il m'a regardé en rigolant et a dit: +Je ne paie jamais+". Il l'a frappée à la tête, elle s'est réveillée à l'hôpital.
"J'ai peur de travailler. Je fais le minimum, juste pour gagner de quoi survivre", raconte-t-elle à l'AFP.
Angie et Claudia pensent avoir été agressées par le même homme.
Toutes deux, comme de nombreuses autres "compañeras", sont soutenues par Giovanna Rincon, directrice de l'association Acceptess-T, défendant les droits des personnes transgenres. "Elles cumulent les vulnérabilités. C'est l'extrême exclusion", dit-elle.
L'agresseur "part du principe que personne ne va les défendre, qu'il peut donc tout leur faire subir". Elle dresse le profil type: un homme qui n'assume pas son attirance pour des personnes trans et qui veut la leur faire payer. Ou un homme qui "veut juste assouvir ses besoins", mais gratuitement, car pour lui, "ça ne coûte rien une femme trans".
Le procès de Cristina démarrera un an après la mort de Jessyca Sarmiento, une prostituée péruvienne transgenre renversée par un automobiliste dans le bois de Boulogne. L'acte était délibéré selon des témoins.
En août 2018, c'est Vanesa Campos, elle aussi Péruvienne, qui avait été retrouvée agonisante, près de son abri de fortune, quelques draps tendus dans le bois. Neuf hommes doivent être jugés aux assises, dont trois pour meurtre.
ctx/lbx/nm
Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #
Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.
Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.
Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".
Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.
Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.
Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.
C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.
Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.
Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.
Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.
Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.
Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".
L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.
Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.
Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.
Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.
Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.
Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.
Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.
En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.
aje-mdh/lbx/dlm
Bygmalion: de la politique à l'hôtellerie, Lavrilleux tente de reconstruire sa vie #
De la politique à la gestion de gîtes, Jérôme Lavrilleux, 51 ans, ancien directeur-adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy reconverti dans l'hôtellerie, est l'un des 13 prévenus au procès de l'affaire Bygmalion, au côté de l'ex-président.
Il tente de reconstruire sa vie en faisant ce qu'il a toujours fait, dit-il: "le ménage pour les autres".
Mercredi doit s'ouvrir à Paris le procès de la tentaculaire affaire qui concerne le dépassement des comptes de campagne en 2012 de l'ancien président.
Le jeune quinquagénaire quitte donc pour quelques temps les deux gîtes cinq étoiles d'Abjat-sur-Bandiat (Dordogne), qu'il loue désormais aux amoureux du Périgord vert.
Le report du procès a toutefois été demandé car l'avocat de M. Lavrilleux a été hospitalisé pour cause de Covid. "Sans avocat, je vais à l'abattoir", lâche-t-il auprès de l'AFP
"J'assume de payer pour ce que j'ai fait, pas pour ce que je n'ai pas fait", affirme-t-il. "Je n'ai pas pris un euro, il n'y a eu aucun détournement d'argent. Ca ne fait pas de moi un ange, pas un monstre non plus. J'ai fait des choses qui n'étaient pas bien, pas des choses que j'estime immorales".
"Ma seule erreur fut de ne pas avoir dit +non+ quand on est venu me voir, en mars 2012, pour me dire: +les comptes sont dépassés, il faut que le parti (l'UMP devenue LR) paye+. J'aurais dû refuser".
Il assure n'avoir aucune "nostalgie" du passé. "Quand je fais le ménage dans mes gites, je ne me dis pas +avant, tu étais en jet privé avec Nicolas Sarkozy et Didier Barbelivien en train de chanter+"...
La vie de Jérôme Lavrilleux, du moins sa vie publique, ressemble à un roman: politique, argent, amitiés, coups bas s'y mêlent inextricablement. Son issue est encore incertaine, la justice tranchera. "Ca fait quatre ans que j'attends le procès et je sais que j'en ai encore pour trois ou quatre ans, en tenant compte d'un éventuel appel, renvoi en cassation", dit-il avec fatalisme.
L'opinion a découvert cet homme élancé au physique juvénile, accentué par de fines lunettes rectangulaires, un soir de mai 2014, en regardant BFMTV. C'est là qu'il lâche la petite bombe sur la falsification des comptes de campagne, prémices de "l'affaire Bygmalion". Les yeux embués par les larmes, Lavrilleux apparaît cassé.
"C'était mon arrêt de mort politique", dira-t-il plus tard.
Son amitié - qui perdure aujourd'hui - pour Jean-François Copé, ex-président de l'UMP, l'avait décidé à s'exprimer. Pour ne pas, dira-t-il, que celui-ci paie pour ce qu'il n'a "pas fait" et "jamais su". M. Copé est appelé au procès comme simple témoin.
Au plus fort de la bataille qui avait opposé son mentor à François Fillon pour la présidence de l'UMP, fin 2012, Lavrilleux tient une semaine entière, avec "six heures de sommeil" en tout, face aux fillonistes. Un médecin était même venu de nuit, en cachette, au siège de l'UMP, examiner l'homme terrassé par la fatigue. Au soir de la révélation du "Pénélopegate", qui devait coûter cher à Fillon en 2017, Lavrilleux enverra un SMS à Copé: "comme quoi, Dieu existe"...
Ce fils de garagiste, divorcé et sans enfants, est entré en politique par admiration pour Jacques Chirac.
Titulaire d'un simple BTS de commerce, il aime souligner qu'il n'a fait "ni l'ENA ni les grandes écoles", un peu comme le faisait Nicolas Sarkozy, qui l'a distingué de l'Ordre national du Mérite.
Avant de rejoindre Copé puis Sarkozy, M. Lavrilleux a été neuf ans directeur de cabinet à la mairie de Saint-Quentin et conseiller général. Elu au parlement européen en 2014, il siègera cinq ans comme membre du PPE (Parti populaire européen), bien qu'ayant démissionné dès 2014 de l'UMP.
L'an dernier, il a créé une petite entreprise en "conseils de communication citoyenne", la PACAP, dont il est l'unique actionnaire. Parmi ses rares "clients, figure la mairie de Rilleux-la-Pape - dont le maire, Alexandre Vincendet, est un proche de... Jean-François Copé.
npk/ib/lbx/dlm
Les principales dates de l'affaire Bygmalion #
L'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy doit être jugé à partir de mercredi pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012: voici les principales dates de l'affaire Bygmalion.
Le 27 février 2014, Le Point affirme qu'Event and Cie, filiale de la société de communication Bygmalion fondée par deux proches du président de l'UMP, Jean-François Copé, aurait surfacturé au parti des prestations pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, empochant "au moins 8 millions d'euros" hors appel d'offres.
Le 5 mars, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire.
Le 26 mai, par la voix de son avocat, Me Patrick Maisonneuve, Bygmalion admet avoir "indûment" facturé à l'UMP des prestations qui auraient dû être imputées aux comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. L'avocat évoque un système créé "à la demande de l'UMP" pour "éviter des dépassements" probables des comptes de campagne du président-candidat.
Parlant de "fausses factures" puis de "vraies fausses factures", il estime à "plus de dix millions d'euros" les sommes litigieuses.
L'ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, reconnaît sur BFMTV que des prestations fournies par Bygmalion ont été indûment facturées à l'UMP.
Le 27 juin, l'enquête est confiée aux juges d'instruction Serge Tournaire et Renaud van Ruymbeke.
Le 21 septembre, Nicolas Sarkozy, qui fait son retour en politique après sa défaite de 2012, affirme qu'il a "appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne présidentielle".
Le 1er octobre, trois anciens dirigeants de Bygmalion, dont ses fondateurs Guy Alvès et Bastien Millot, sont mis en examen. Devant le juge, Guy Alvès a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller les comptes de campagne.
Le 15 juin 2015, Jérôme Lavrilleux est mis en examen, notamment pour complicité de financement illégal de campagne électorale.
Le 4 septembre 2015, Nicolas Sarkozy, désormais président des Républicains (ex-UMP), est entendu par la police. Selon une source proche du dossier, il qualifie de "farce" l'idée d'un dérapage financier de sa campagne présidentielle. Il "ne (met) pas en doute l'existence d'un système de fausses factures" entre l'UMP et Bygmalion, mais affirme que ni lui ni ses collaborateurs "n'(ont) pu en être informés".
Le 14 octobre, Jérôme Lavrilleux déclare que les comptes de campagne de M. Sarkozy ont "débordé de tous les côtés" et reproche à l'ancien président de ne pas "assumer" ses responsabilités dans le système de fausses factures.
Le 16 février 2016, Nicolas Sarkozy est mis en examen.
Le 3 février 2017, le juge Serge Tournaire renvoie M. Sarkozy en correctionnelle pour financement illégal de campagne électorale.
L'ex-chef de l'Etat ne sera pas jugé pour le système de fausses factures au coeur de la fraude, mais pour avoir dépassé le seuil légal de dépenses électorales de plus de 20 millions d'euros.
Treize autres mis en examen (cadres de l'ex-UMP, responsables de l'équipe de campagne, anciens dirigeants de Bygmalion) sont également renvoyés devant le tribunal.
Le 25 octobre 2018, la cour d'appel de Paris confirme le renvoi de M. Sarkozy en correctionnelle. Des recours sont rejetés par le Conseil constitutionnel, puis par la Cour de cassation en 2019.
Le procès doit s'ouvrir mercredi et durer jusqu'au 15 avril devant le tribunal correctionnel de Paris. L'un des prévenus, Jérôme Lavrilleux, a toutefois demandé un renvoi car son principal avocat, atteint du Covid-19, ne pourra pas être présent.
doc-paj/ber/alv/lbx/dlm
Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #
Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.
Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.
Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".
Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.
Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.
Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.
C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.
Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.
Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.
Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.
Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.
Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".
L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.
Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.
Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.
Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.
Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.
Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.
Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.
En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.
aje-mdh/lbx/dlm
Moselle: un homme tue son ex-compagne après l'avoir séquestrée et se suicide #
Il voulait reprendre "une vie commune": un quinquagénaire a tué dimanche soir à Folschviller (Moselle) son ex-compagne qu'il avait prise en otage avant de retourner l'arme contre lui, le GIGN découvrant leurs corps après avoir donné l'assaut.
Le "scénario privilégié" de ce drame est celui "d'un féminicide (...) sur fond de séparation conjugale" suivi d'un suicide, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady, qui s'est rendu sur place.
Le forcené, qui était armé d'un "pistolet automatique" n'avait "pas d'antécédent judiciaire particulier", a ajouté le magistrat.
"Une enquête pour homicide a été ouverte" et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Forbach qui tentera d'éclaircir les "éléments d'environnement" ayant conduit au drame, a-t-il ajouté.
Dépêchés depuis la région parisienne pour prendre le relais des négociateurs locaux, les gendarmes du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient arrivés à bord d'une "quinzaine de véhicules" en début de soirée à Folschviller, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Metz, non loin de la frontière allemande.
Le quinquagénaire y retenait depuis le milieu de l'après-midi son ex-compagne, dont l'âge n'a pas été précisé, dans une zone pavillonnaire.
Le couple vivait séparément et le drame s'est joué au domicile de l'ex-compagne, qu'elle occupait avec les enfants du couple, deux "adolescents", a indiqué le procureur.
L'homme les avait cependant "laissé partir" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", a-t-il précisé.
Ces deux enfants, qui ont été conduits à l'hôpital, avaient rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait expliqué M. Glady.
Né en 1963, il revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ancienne conjointe, selon le procureur.
Les militaires du groupe d'élite du GIGN, qui n'ont manifestement pas pu lui faire entendre raison, ont fini par donner l'assaut en fin de soirée.
En pénétrant dans le logement, peu avant minuit, les gendarmes n'ont pu que constater le dénouement tragique de cette prise d'otage : "les deux personne ont été découvertes décédées", a relaté M. Glady.
"Il n'y a pas eu d'échange de coups de feu" entre le forcené et les gendarmes, a expliqué le procureur.
Selon le Républicain Lorrain, un périmètre de sécurité avait été déployé par les forces de l'ordre dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour du lieu de la prise d'otage.
Et selon le procureur, "aucun coup de feu n'a été entendu" ensuite pendant plusieurs heures.
Présent sur place, le maire de Folschviller, Didier Zimny, a indiqué au Républicain Lorrain bien connaître la femme séquestrée, une employée communale.
Le couple était séparé depuis "quelques années", a précisé l'élu, expliquant au journal régional qu'il ne connaissais pas aussi bien l'ex-conjoint et ignorait les raisons de son acte.
Sur la page Facebook du Républicain Lorrain, une internaute affirmant résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué avoir entendu "deux fois un bruit sourd", sans autre précision.
Ce drame s'ajoute à la longue liste des féminicides et des violences faites aux femmes.
Pour la seule année 2020, 90 femmes ont ainsi été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas cependant depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.
En 2019, 146 féminicides avaient été dénombrés par le gouvernement.
dsa/ha/ao
Moselle: un homme et son ex-compagne qu'il séquestrait retrouvés morts par le GIGN #
Il voulait reprendre "une vie commune" : un homme d'une cinquantaine d'années et son ex-compagne qu'il retenait en otage depuis dimanche après-midi à Folschviller (Moselle) ont été retrouvés morts par le GIGN après avoir donné l'assaut.
Le scénario du drame n'était pas encore totalement établi dans la nuit mais le forcené, que l'on disait "potentiellement" muni d'une "arme de poing", a "certainement" tué sa femme avant de mettre fin à ses jours dimanche soir, a avancé le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.
Dépêchés de la région parisienne pour prendre le relais des négociateurs locaux, les gendarmes du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient arrivés en début de soirée à Folschviller, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Metz, non loin de la frontière allemande.
Le quinquagénaire y retenait depuis le milieu de l'après-midi son ex-compagne, dont l'âge n'a pas été précisé, dans un logement d'une zone pavillonnaire.
Il avait cependant "laissé partir les (deux) enfants du couple" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", a précisé le magistrat.
Ces deux enfants, dont le procureur n'a pas précisé l'âge, avaient alors rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait-il ajouté.
L'homme, né en 1963, revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ancienne conjointe, selon M. Glady.
Les militaires du groupe d'élite, qui n'ont manifestement pas pu lui faire entendre raison, ont fini par donner l'assaut en fin de soirée.
En pénétrant dans le logement, les gendarmes n'ont pu que constater le dénouement tragique de cette prise d'otage : "les deux personne ont été découvertes décédées", a relaté M. Glady.
Selon le Républicain Lorrain, un périmètre de sécurité avait été déployé par les forces de l'ordre dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour du lieu de la prise d'otage.
Et selon le procureur, "aucun coup de feu n'a été entendu" ensuite pendant plusieurs heures.
Présent sur place, le maire de Folschviller, Didier Zimny, a indiqué au Républicain Lorrain bien connaître la femme séquestrée, une employée communale.
"Le couple est séparé depuis quelques années", a-t-il confié au journal, précisant moins connaître l'ex-conjoint et ignorer les raisons de son acte.
Sur la page Facebook du Républicain Lorrain, une internaute affirmant résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué vers 00H40 avoir entendu "deux fois un bruit sourd", sans autre précision.
Si le scénario avancé par le procureur de la République de Sarreguemines se confirmait, à savoir le meurtre d'une femme par son ancien compagnon, ce drame s'ajouterait à la longue liste des féminicides et des violences faites aux femmes.
En 2020, 90 femmes ont ainsi été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.
dsa/ha/ao
Moselle: le forcené et son ex-compagne prise en otage retrouvés morts par le GIGN (parquet) #
Le forcené retranché à Folschviller (Moselle) et son ex-compagne qu'il retenait en otage ont été retrouvés morts dimanche par le GIGN lorsque ce dernier a donné l'assaut, a annoncé à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.
"L'assaut a été donné" par les gendarmes du GIGN "et les deux personnes ont été découvertes décédées", a indiqué M. Glady.
L'homme, né en 1963 et "potentiellement armé" qui revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retenait depuis plusieurs heures dans un logement d'une zone pavillonnaire de cette commune située à l'est de Metz, l'a "certainement" tuée avant de se donner la mort, a ajouté le procureur.
Dans les commentaires de la page Facebook du quotidien régional Le Républicain Lorrain, une internaute, qui affirme résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué vers 00H40 avoir entendu "deux fois un bruit sourd".
Il était retranché "depuis 16 ou 17 heures" en retenant son ancienne compagne, avait indiqué auparavant M. Glady, qui n'était par en mesure de préciser immédiatement l'âge de cette dernière.
Le GIGN était arrivé depuis la région parisienne et avait entamé des négociations avec lui, selon le procureur.
Le retranché avait "laissé partir les enfants du couple" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", avait précisé le magistrat.
Ces deux enfants, dont l'âge n'a pas été précisé, avaient alors rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait ajouté le procureur.
Vers 23H00, "aucun coup de feu (n'avait) été entendu" depuis le début de la prise d'otage, avait-il ajouté.
Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, qui cite le maire de Folschviller, Didier Zimny, la personne séquestrée serait une employée communale.
"Le couple est séparé depuis quelques années", a indiqué le maire au journal, selon lequel le quartier a été entièrement bouclé.
dsa/ha/ao
Moselle: l'homme retranché et son ex-compagne prise en otage retrouvés morts par le GIGN (parquet) #
L'homme retranché, "potentiellement" armé, et son ex-compagne qu'il retenait en otage ont été retrouvés morts dimanche à Folschviller (Moselle) par le GIGN lorsque ce dernier a donné l'assaut, a annoncé à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.
"L'assaut a été donné et les deux personnes ont été découvertes décédées", a indiqué M. Glady. L'homme, né en 1963 et qui revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retenait depuis plusieurs heures, l'a "certainement" tuée avant de se donner la mort, a ajouté le procureur.
dsa/ha/ao
Moselle: un homme, retranché et "potentiellement" armé, séquestre son ex-compagne (parquet) #
Un homme d'une cinquantaine d'années, retranché et "potentiellement en possession d'une arme de poing", séquestre depuis plusieurs heures dimanche soir son ex-compagne à Folschviller (Moselle) où le GIGN a été appelé en renfort, a-t-on appris auprès du parquet.
Cet homme, né en 1963, est retranché "depuis 16 ou 17 heures" dans un logement d'une "zone pavillonnaire" et "revendiquerait la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retient, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.
M. Glady n'était pas en mesure dans l'immédiat de préciser l'âge de l'ex-compagne.
"Il a laissé partir les enfants du couple (...) ce sont eux qui ont donné l'alerte", a ajouté M. Glady. Les enfants, dont l'âge n'a pas été précisé, "ont rapporté qu'il serait en possession d'une arme qui serait une arme de poing", a ajouté le procureur.
"L'arme dont il serait en possession n'est pas clairement établie", a toutefois ajouté le magistrat.
"Aucun coup de feu n'a été entendu" depuis le début de la prise d'otage, a-t-il ajouté.
Le GIGN est arrivé depuis la région parisienne et a entamé des négociations avec lui, a-t-il ajouté.
Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, qui cite le maire de Folschviller, Didier Zimny, la personne séquestrée serait une employée communale.
"Le couple est séparé depuis quelques années", a-t-il indiqué au journal, selon lequel le quartier est entièrement bouclé.
dsa/ha/dlm
Enseignante menacée avec un couteau à Metz: le collégien mis en examen #
Le collégien qui avait menacé vendredi à Metz avec un couteau une enseignante qui voulait convoquer l'un de ses parents en raison de difficultés scolaires a été mis en examen dimanche et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet.
Cet adolescent de 15 ans, qui n'avait "aucun antécédent" judiciaire, a été déféré à l'issue de sa garde à vue et mis en examen par un juge des enfants pour acte d'intimidation sur personne chargée d'une mission de service public et introduction d'une arme dans un établissement scolaire, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri.
Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer l'enseignante menacée et de s'approcher du collège Philippe de Vigneules où s'étaient produits les faits vendredi matin, selon la même source.
Il sera par ailleurs transféré dans un établissement éducatif à Strasbourg, a-t-on ajouté.
Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, cet élève de 3e, originaire de la région parisienne, était arrivé il y a peu de temps dans la région messine, où il vivait chez un membre de sa famille.
Vendredi matin, alors qu'il était seul dans une salle avec son enseignante, il l'avait menacée avec une "arme blanche", au motif qu'elle voulait convoquer "pour un entretien" le parent de l'adolescent, aux prises avec des "difficultés scolaires", avait indiqué dans un communiqué la police.
L'enseignante, qui n'a pas été blessée, a pu se mettre à l'abri et l'adolescent, "resté seul dans une salle, a été interpellé par les policiers quelques minutes après", selon la même source.
"Aucun blessé n'est à déplorer au terme de l'opération, pendant laquelle" les collégiens "présents dans l'établissement avaient été également mis en sécurité", avait indiqué la police.
"Une cellule d'écoute à destination des élèves et de l'équipe éducative" a été mise en place au sein du collège, selon le rectorat de Metz-Nancy, et une "cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP)" sera également activée lundi.
dsa/ha/dlm
Rixe mortelle à Nancy : deux hommes mis en examen, dont un écroué #
Un suspect a été mis examen et écroué dimanche pour le meurtre vendredi à Nancy d'un homme dont le corps présentait des plaies occasionnées "par un instrument perforant", une affaire probablement liée à un "problème de stupéfiants", a annoncé le parquet.
L'homme, dont l'âge n'a pas été précisé et qui conteste les faits, a été mis en examen pour "homicide volontaire" et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a indiqué le procureur de la République adjoint, Stéphane Javet.
Il comporte "treize mentions à son casier" entre 2007 et 2013 et a notamment été condamné à deux reprises pour des infractions aux stupéfiants et pour des violences avec arme, a précisé le magistrat.
Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, la victime serait un SDF de 41 ans.
Un autre suspect, présent au moment des faits, a été "mis en examen du chef de non empêchement de commettre un crime" et laissé libre sous contrôle judiciaire, a-t-il ajouté.
Les deux hommes avaient été placés en garde à vue vendredi soir après les faits, survenus dans un petit appartement au nord de la ville.
Les secours avaient reçu l'appel d'un homme disant avoir été agressé par deux inconnus, avait indiqué le procureur de la République de Nancy, François Pérain.
Arrivée sur les lieux, la police avait découvert "le corps d'un homme décédé" présentant "des plaies susceptibles d'avoir été commises par un instrument perforant", selon le magistrat.
Deux autres hommes se trouvaient sur place, celui qui avait appelé les secours et le locataire de l'appartement, selon M. Pérain.
Tous deux avaient été placés en garde à vue. Lors de son audition, le locataire avait livré une autre version, soutenant qu'une violente dispute avait éclaté "entre deux personnes qui avaient squatté son appartement", une querelle a priori "liée à un problème de stupéfiants", selon le procureur.
L'autopsie de la victime, "également connue de la justice", devrait avoir lieu mardi, selon M. Javet.
dsa/ha/dlm
Loire: un homme écroué pour le meurtre de son ex-compagne #
Un Sénégalais de 32 ans, suspecté d'avoir tué son ex-compagne de plusieurs coups de couteau dans la nuit de vendredi à samedi à Mably (Loire), a été mis en examen pour meurtre et écroué dimanche, a-t-on appris auprès du parquet.
L'ex-concubin de la victime, dont il était séparé depuis deux mois, a reconnu être l'auteur des coups mortels lors de son déferrement au pôle criminel de Saint-Etienne, selon la même source.
D'après ses déclarations aux enquêteurs, il serait passé à l'acte après avoir découvert que la jeune femme de 34 ans, avec laquelle il s'était marié religieusement en novembre, aurait eu une relation avec un de ses amis.
Il dit l'avoir appris en fouillant dans la messagerie du téléphone de la victime, dont l'autopsie est prévue lundi.
L'homme s'était présenté samedi à cinq heures du matin au commissariat de Roanne, les mains tachées de sang, en affirmant "j'ai fait une connerie, je viens de tuer ma femme", selon Abdelkrim Grini, le procureur de la République de Roanne, précisant que la victime hébergeait "depuis plusieurs jours" son ancien compagnon.
"Les policiers ont constaté que la victime était allongée morte sur son lit. Elle portait au niveau du cou la trace de plusieurs coups de couteau qui avaient atteint la carotide", avait précisé à l'AFP le magistrat.
Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs auprès de la mère de la victime, le couple, sans enfant, était séparé depuis deux mois.
Des voisins de cette employée d'un Ehpad ont quant à eux indiqué avoir entendu, vers 2h30, des cris en provenance de l'appartement de la jeune femme.
En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.
DM/mb/dlm
A Luçon, une plaque pour "faire mémoire" aux enfants victimes des prêtres #
"Des prêtres ont commis des crimes de violences sexuelles contre des enfants": pour la première fois en France, une plaque fait désormais "mémoire" aux dizaines de victimes agressées depuis les années 1940 au diocèse vendéen de Luçon.
Dans un silence recueilli à la cathédrale de Luçon dimanche après-midi, Mgr François Jacolin a dévoilé devant 250 personnes une plaque où est inscrit un long texte de repentance de l'Eglise de Vendée.
Rassemblées dans le cloître, il y a parmi elles, une trentaine de victimes abusées durant leur enfance, leur entourage, des prêtres et des fidèles.
"Des prêtres ont commis des violences sexuelles contre des enfants qui leur étaient confiés", lit-on sur cette plaque. "Des pasteurs à la tête du diocèse de Luçon ont manqué de lucidité, de courage et de justice devant de tels actes, aggravant ainsi les souffrances des enfants violentés, et exposant d'autres enfants aux mêmes risques", ajoute ce texte qui appelle les prêtres mis en cause à demander "pardon" et vivre dans le "repentir".
Installée dans une chapelle de la cathédrale, la plaque honore la mémoire de ces enfants agressées par des hommes d'église, en Vendée depuis 1940.
Un geste salué par le collectif des victimes de Vendée et son cofondateur Jean-Pierre Sautreau, ancien pensionnaire de Chavagnes-en-Paillers, abusé à 12 ans. Son livre, "Une Croix sur l'enfance" paru en 2018, a déclenché une enquête au diocèse de Luçon.
"Quand j'ai écrit mon premier livre, je ne pensais pas réunir autant de victimes autour de moi (il en dénombre 120 ndlr). C'est un premier pas et un geste très fort de la part de l'évêque de Vendée. On est réparés localement mais on attend que l'Eglise de France et les autres évêques effectuent également cette démarche", a-t-il dit.
Silencieux dimanche, l'évêque de Luçon rappelait il y a quelques jours à l'AFP que "c'était une demande d'un certain nombre de victimes pour que soit fait mémoire, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement", admettait-il.
Cette déclaration de repentance avait été annoncée en octobre par l'évêque qui avait dénombré 65 victimes depuis les années 1940, dont 12 femmes.
L'enquête avait été menée sur des faits de pédophilie durant la période 1950-1979, dans deux établissements, Chavagnes-en-Paillers et l'institution Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte.
Leurs souvenirs enfouis, la plupart des victimes expriment une émotion rentrée.
"Cette cérémonie, cette plaque, chaque victime est reconnue comme telle, elles peuvent de nouveau se regarder dans la glace, et dans les yeux des autres", affirme Michel, 66 ans et retraité, abusé à Chavagnes. Père de trois enfants, il n'en avait jamais parlé avant le livre de Jean-Pierre Sautreau.
"C'est un geste très fort, c'est un premier pas mais il faut aller plus loin car on a eu des vies brisées", souligne cet homme qui n'a pas l'impression "d'avoir été heureux". "Je n'ai pas eu la carrière que j'aurais voulu à cause de mes addictions et j'ai eu du mal à aimer parce que je ne m'aimais pas moi-même. Heureusement mes trois enfants ont réussi", se console le sexagénaire qui attend des réparations financières.
Pour Blandine Chaillou-Berthier, 68 ans, violée à 6 ans par son oncle prêtre, cette cérémonie est "une reconnaissance incommensurable". Elle est de ces "adultes qui ont été des enfants sacrifiés" et y voit "une première étape dans la restauration de notre dignité", "la vérité devait être dite et reconnue".
Si la pose de cette plaque est bien une première en France, selon la Conférence des évêques de France (CEF), elle "n'est sans doute pas la dernière", a souligné la CEF auprès de l'AFP.
La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) doit rendre ses travaux fin septembre. Lors d'un point d'étape en mars, elle a estimé le nombre de victimes de pédocriminalité dans l'Eglise à "au moins 10.000" depuis 1950.
En Suisse romande, l'Eglise catholique a récemment procédé à la pose de telles plaques, en novembre 2019 dans la cathédrale de St-Nicolas à Fribourg et en février 2020 à Monthey.
cor-kp-lg/db/nm
Vibrant hommage à Alisha, harcelée et tuée par des camarades à 14 ans #
Plus de 2.000 personnes ont rendu un vibrant hommage dimanche à Argenteuil (Val-d'Oise) à Alisha, "discrète" et "joyeuse" adolescente de 14 ans, devenue une victime de harcèlement, morte noyée le 8 mars dans la Seine après avoir été violemment frappée par deux camarades.
Sur le parcours de la marche, les slogans "Non au revenge porn", "stop au harcèlement", "justice pour Alisha" tapissaient les murs d'Argenteuil, à 16 km au nord de Paris. Car avant le meurtre, elle avait d'abord été victime de harcèlement par ses agresseurs, âgés de 15 ans, sur le réseau social Snapchat, selon les enquêteurs.
De nombreux adolescents accompagnés pour certains de leurs parents se sont donné rendez-vous dimanche devant l'établissement où était scolarisée Alisha, point de départ de la marche blanche.
Tour à tour, ils ont déposé des bouquets de fleurs et des petits mots devant le lycée privé professionnel Cognacq-Jay. Des roses blanches jonchaient le sol.
La mère d'Alisha s'est recueillie, bouleversée. Alisha se rêvait "expert comptable", a-t-elle confié, lors d'une prise de parole, au côté du père. "elle était très sérieuse à l'école, une bonne élève. C'est une fille formidable, serviable, en plus d'être ma meilleure amie".
Un portrait géant d'Alisha, cheveux de jais, lunettes fines et sweat vert accompagnait la marche, à laquelle participaient de nombreux élus dont la présidente de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse.
Maeva, adolescente de 15 ans, dans la même classe qu'Alisha l'an dernier, avait revêtu un T-shirt blanc à son effigie pour "rendre hommage à une fille bien, gentille, loin des histoires".
"C'est horrible ce qui est arrivé à Alisha, on ne parle pas assez du harcèlement à l'école", a regretté Jihane, 12 ans, qui vit à la Réunion. La collégienne avait réalisé une pancarte où des lettres s'entremêlaient pour former le message: "le harcèlement tue".
Alisha a été la victime d'un guet-apens tendu par ses deux camarades le 8 mars, dans l'après-midi, sous le viaduc de l'autoroute A15, selon les premiers éléments de l'enquête révélés par le procureur de Pontoise. Dans ce lieu à l'écart des habitations, elle aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.
Deux camarades de classe, un garçon et une fille, ont été mis en examen pour assassinat et placés jeudi en détention provisoire.
Les relations au sein du trio scolarisé en Troisième, "trois amis au début", s'étaient dégradées, entre amourettes et "futilités" adolescentes, selon le parquet. Les choses s'étaient envenimées au point que leur lycée avait temporairement exclu les deux suspects pour le harcèlement de la victime.
Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline le lendemain du drame.
"Le harcèlement ça existe à l'école", témoignait dans la marche Tayna, une adolescente, disant elle-même appeler sa mère dès qu'elle le subit.
"On essaye de surveiller les téléphones. Je parle tous les jours à mes filles mais on ne contrôle pas tout", confiait, démunie, Sonia, élevant seule trois adolescents. "Je suis touchée, effrayée et dépassée par ce que se passe entre les ados", ajoutait anonymement cette mère, originaire d'Argenteuil.
La ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé dimanche sur franceinfo que serait créé la semaine prochaine "un comité contre le harcèlement". "Aucun parent n'imagine que son propre enfant est en train de participer à un phénomène de harcèlement ou cyberharcèlement, il faut une vigilance accrue de la part des parents et pour cela il faut mieux les outiller", a insisté Mme Schiappa.
Le "cyberharcèlement doit être sanctionné plus sévèrement", a aussi déclaré dans Le Parisien de dimanche le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
we/lbx/nm
Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #
Un policier a tué par balles dimanche à Paris un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.
"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.
Les faits se sont produits dans un quartier populaire du XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale.
"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet.
Vers 11H00, alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué une source policière.
Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.
Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.
Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.
Le policier n'a pas été blessé mais "conduit en état de choc dans un hôpital", selon un responsable du syndicat Unité-SGP-FO, Claude Josias.
nk-alv-edy/dlm/cls
Meurthe-et-Moselle: un homme écroué après le meurtre de son ex-compagne #
Le quinquagénaire de Meurthe-et-Moselle qui avait avoué vendredi avoir étranglé la femme avec laquelle il vivait, son ex-compagne, a été mis en examen dimanche pour meurtre sur conjoint et écroué, a annoncé le parquet de Nancy.
Placé en garde à vue après avoir d'abord avoué son geste à son médecin généraliste, il a été déféré dimanche puis mis en examen par un juge d'instruction avant d'être placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a indiqué Stéphane Javet, procureur de la République adjoint.
Les faits se sont produits dimanche mais ses aveux ne sont intervenus que vendredi, cinq jours qu'il dit avoir vécus "comme +un fantôme+, enfermé dans le logement, ne sachant pas quoi faire face la situation", a rapporté M. Javet.
Selon le procureur, c'est "au terme de cette période" qu'il a décidé d'avouer son geste à son médecin, qui a alors alerté les gendarmes.
Une autopsie doit être pratiquée mardi mais les premières constatations n'ont mis en évidence ni agression sexuelle ni traces de sang dans l'appartement, a ajouté le magistrat.
Alors que les premiers éléments laissaient entendre que la victime, née en 1966, était sa compagne actuelle, le quinquagénaire a précisé "être en couple avec (elle) depuis 1996, l'aimer mais ne plus faire lit commun" avec elle "depuis des années", selon le magistrat.
L'homme "a indiqué avoir eu un différend (...) plusieurs jours avant les faits et s'être violemment disputé avec elle sur ce même sujet avant son passage à l'acte", a ajouté M. Javet, sans préciser l'objet de la dispute.
Tous deux sont connus pour des affaires de stupéfiants, a-t-il indiqué.
Le quinquagénaire a également évoqué "l'existence de violences conjugales réciproques", en insistant toutefois "sur la récurrence" des violences commises par "son ex-compagne à son endroit", selon M. Javet.
La victime avait été condamnée "il y a quelques années pour violences volontaires" commises sur son meurtrier, a encore indiqué le magistrat.
En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.
dsa/ha/nm
Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #
Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.
"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.
Selon une source policière, l'agent a tiré avec son arme de service sur l'homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau.
"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet, dont un magistrat s'est rendu sur les lieux de l'homicide, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers.
Le parquet a ajouté avoir confié à la police judiciaire une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale de "l'usage de son arme de service par le policier et de ses conséquences".
Vers 11H00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué la source policière.
Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.
Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.
Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.
Claude Josias, secrétaire départemental d'Unité-SGP-FO, a assuré à l'AFP que l'auteur des tirs n'avait "pas été blessé" lui-même mais avait "été conduit en état de choc dans un hôpital".
En début d'après-midi, un périmètre de sécurité avait été établi par les forces de l'ordre dans les rues alentours, a constaté une journaliste de l'AFP.
Plusieurs enquêteurs, dont certains en combinaison blanche, s'affairaient au début de la rue Boinod, avant qu'une tente blanche ne soit installée sur le trottoir, près d'un petit magasin alimentaire, pour protéger la scène des regards.
Comme d'autres habitants du quartier, Rosine Aduco a expliqué à l'AFP avoir "entendu trois coups de feu vers 11H00". Cette résidente de l'immeuble se trouvant en face du lieu des faits a indiqué avoir vu ensuite "un jeune homme à terre", auquel les pompiers portaient secours.
nk-alv-edy/dlm
Val-d'Oise: marche blanche en mémoire d'Alisha, tuée par des camarades à 14 ans #
Plus de 2.000 personnes ont participé dimanche à Argenteuil (Val-d'Oise) à une marche blanche en mémoire d'une adolescente de 14 ans, Alisha, morte noyée le 8 mars, après avoir été violemment frappée par deux camarades et jetée dans la Seine, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les deux suspects, un garçon et une fille de 15 ans, ont été mis en examen pour assassinat et placés jeudi en détention provisoire.
Dimanche en début d'après-midi, de nombreux adolescents accompagnés pour certains de leurs parents se sont donné rendez-vous devant l'établissement où étaient scolarisés Alisha et ses deux agresseurs, point de départ de la marche.
Tour à tour, ils ont déposé des bouquet de fleurs et des petits mots devant la porte du lycée privé professionnel Cognacq-Jay. La banderole "hommage à Alisha" y était déployée et des roses blanches jonchaient le sol. La mère d'Alisha s'est recueillie, émue, devant l'établissement.
Maeva, adolescente de 15 ans qui avait été dans la même classe qu'Alisha l'an dernier, avait revêtu un T-shirt blanc à l'effigie de la jeune fille pour participer à la marche et "rendre hommage à une fille bien, gentille, loin des histoires".
Alisha a été la victime d'un guet-apens tendu par ses deux camarades le 8 mars, dans l'après-midi, sous le viaduc de l'autoroute A15, selon les premiers éléments de l'enquête révélés par le procureur de Pontoise. Dans ce lieu à l'écart des habitations, elle aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.
Les relations au sein du trio scolarisé en Troisième dans le même établissement, "trois amis au début", s'étaient dégradées au cours des semaines précédentes, entre amourettes et "futilités" adolescentes, selon le parquet.
Les choses s'étaient envenimées au point que leur lycée avait temporairement exclu les deux suspects pour le harcèlement de la victime. Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline le 9 mars, au lendemain du drame.
Sur le parcours de la marche, le slogan "stop au harcèlement, justice pour Alisha" est apparu collé sur les murs d'Argenteuil, à environ 16 km au nord de Paris.
"C'est grave ce qui s'est passé", disait Tayna, une adolescente dans le cortège. "Le harcèlement ça existe à l'école", a confié la jeune fille, disant elle-même appeler sa mère dès qu'elle le subit.
we/lbx/nm
Marseille: 17 mises en examen après le démantèlement d'un réseau de trafic de drogue #
Dix-sept personnes ont été mises en examen après le démantèlement mardi d'un réseau de trafic de drogue dans une cité des quartiers populaires du nord de Marseille, lors duquel plus de 450 kilos de cannabis avaient été saisis, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Cinq d'entre-elles, des prête-noms ou des compagnes des trafiquants, ont été placées sous contrôle judiciaire, et onze autres, gérants du réseau ou simples "nourrices", chargées de stocker les produits, ont été placées en détention provisoire, a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué.
Le sort réservé à la 17e personne mise examen n'a pas encore été décidé, celle-ci ayant demandé un débat différé devant le juge de la liberté et de la détention.
Lors de l'opération coup de poing conduite par quelque 250 policiers mardi au coeur de la cité de la Savine, dans le 15e arrondissement de Marseille, 465 kilos de cannabis avaient été saisis, ainsi que 1,3 kilo de cocaïne, 308.000 euros en liquide, des vêtements de luxe pour une valeur de 68.000 euros, et trois armes à feu, dont un fusil à pompe.
"Le sentiment d'impunité et de toute puissance de ce réseau" était tel, insiste Mme Laurens dans son communiqué, qu'un message de menace était placardé sur les murs des bâtiments de la cité, pour faire taire les éventuels récalcitrants: "+ALERTE - Toutes personnes qui souhaite ou envisage (sic) de coopérer avec la police, sachez que nous le saurons et que nous nuirons à votre vie. (...) Merci de faire attention et de faire les bons choix pour votre sécurité. Nous vivons avec vous tous les jours, eux sont que de passage. ALERTE+"
De nombreux quartiers de la deuxième ville de France sont gangrenés par le trafic de stupéfiants, avec des réseaux qui se professionnalisent et deviennent plus violents, selon des spécialistes de criminologie.
Selon les derniers chiffres policiers, Marseille compterait 156 "plans stups" (points de deal), dont certains accueilleraient jusqu'à 2.000 clients par jour, pour un chiffre d'affaires quotidien pouvant atteindre les 75.000 euros.
ol/dch
Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #
Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.
"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.
Selon une source policière, l'agent a tiré avec son arme de service sur l'homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau.
"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet de Paris, dont un magistrat s'est rendu sur les lieux de l'homicide, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers.
Le Parquet a indiqué avoir confié à la police judiciaire une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale de "l'usage de son arme de service par le policier et de ses conséquences".
Vers 11H00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué la source policière.
Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.
Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.
Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.
En début d'après-midi, un périmètre de sécurité avait été établi au début de la rue Boinod pour permettre aux enquêteurs de travailler, a constaté une journaliste de l'AFP.
Plusieurs policiers étaient rassemblés autour d'une couverture de survie qui semblait recouvrir un corps au sol, et une tente était en cours d'installation pour protéger la scène des regards.
Comme d'autres habitants du quartier, Rosine Aduceau a rapporté à l'AFP avoir "entendu trois coups de feu vers 11H00". Cette résidente de l'immeuble se trouvant en face du lieu des faits a indiqué avoir vu ensuite "un jeune homme à terre", auquel les pompiers portaient secours.
nk-alv-edy/lbx/dch
Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #
Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.
Le policier a tiré avec son arme de service sur cet homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers, a-t-on indiqué de source policière.
La police n'évoque à ce stade "aucune notion de propos religieux ou terroristes" prononcés au moment de l'agression.
"Les circonstances exactes des faits sont à préciser, une enquête est ouverte, les investigations sont confiées à l'IGPN" (la "police des polices"), a indiqué à l'AFP le parquet de Paris, dont un magistrat se rend sur place.
Vers 11h00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, dont l'âge n'a pas été précisé, a indiqué la source policière.
Ce dernier l'a ensuite menacé avec une arme blanche avant de prendre la fuite. C'est lors de cette poursuite que le policier a fait usage de son arme quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau, a-t-on poursuivi de même source.
Sur place, les pompiers ont prodigué à l'individu un massage cardiaque, sans parvenir le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.
nk/lbx/dch
Paris: un policier tue par balles un homme qui l'avait agressé à l'arme blanche (police) #
Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait agressé avec un couteau, a-t-on appris auprès de la police, qui n'évoque à ce stade aucune motivation religieuse ou terroriste à l'agression.
Le policier a tiré avec son arme de service sur cet homme alors que, en fuite, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers. "Les circonstances exactes des faits sont à préciser, une enquête est ouverte, les investigations sont confiées à l'IGPN" (la "police des polices"), a indiqué à l'AFP le parquet de Paris.
nk-edy/lbx/sp
Adolescent blessé par arme blanche: deux mineurs mis en examen à Besançon #
Deux mineurs âgés de 15 ans ont été mis en examen pour avoir blessé avec une arme blanche un adolescent jeudi dans un tramway à Besançon lors d'une altercation considérée comme étrangère à un phénomène de bandes, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Au total, quatre mineurs avaient été placés en garde à vue après les faits. Présentés samedi à un juge des enfants, deux d'entre eux, "a priori impliqués pour les coups de couteau", ont été mis en examen pour "violences aggravées par trois circonstances, réunion, arme, et (faits commis) dans un transport collectif" avant d'être placés "sous contrôles judiciaire strict", selon le parquet de Besançon.
Le juge des enfants a également décidé des "mesures éducatives strictes" à leur encontre, a-t-on ajouté de même source.
Un troisième, âgé de 16 ans, sera convoqué ultérieurement devant un juge des enfants et le quatrième, âgé de 14 ans, a été mis "hors de cause", a-t-on précisé.
"Ce n'est pas une histoire de bandes rivales, on n'est pas du tout dans ce type de problématique", a insisté le parquet de Besançon, alors que plusieurs rixes meurtrières entre jeunes ont émaillé l'actualité en France depuis le début de l'année.
Les faits relèvent plutôt d'un "conflit entre (...) gamins" que d'un affrontement entre bandes, a abondé une source policière, selon laquelle les agresseurs présumés, tout comme la victime, sont déjà connus de la justice pour des faits de violence.
Lors de leur garde à vue, les mineurs ont concédé avoir donné des coups de poing et de pied à la victime mais aucun des suspects n'a reconnu le coup de couteau, selon cette même source.
La victime, dont l'âge n'a pas été précisé, avait été transportée à l'hôpital de Besançon, sans que son pronostic vital ne soit engagé, avait précisé jeudi une source policière.
Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, le jeune homme aurait eu une altercation avec un groupe d'individus jeudi après-midi en sortant du lycée dans un tramway circulant au centre-ville de Besançon.
Dans un communiqué, les élus LR d'opposition du conseil municipal de Besançon s'étaient émus de cette agression, réclamant à la majorité de gauche, dirigée par l'écologiste Anne Vignot, "des mesures concrètes pour enrayer la spirale de la violence".
as-dsa/ha/dch
Pédocriminalité dans l'Eglise: initiatives en France pour "faire mémoire" des victimes #
Plaque en hommage aux victimes, pavillon mémorial en projet: en France, des initiatives inédites visent à "rendre visible" le traumatisme des victimes de pédocriminalité dans l'Eglise catholique, récemment estimées à au moins 10.000 par une commission indépendante.
Dimanche, pour la première fois dans le pays, l'évêque de Luçon en Vendée (Ouest) François Jacolin dévoile une plaque, apposée dans la cathédrale, en hommage à la soixantaine de victimes d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé que le prélat a recensées dans son diocèse, des années 1940 à aujourd'hui.
Pour l'évêque, il s'agit de "faire mémoire pour les victimes, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là", a-t-il déclaré, interrogé en amont par l'AFP.
La question de la mémoire, partie du sujet - plus vaste - de la réparation, est examinée depuis plus de deux ans par un groupe de travail qui associe l'épiscopat catholique et un collectif de victimes.
Les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF) ont d'ailleurs prévu de se prononcer, par vote, sur cette question, entre autres sujets, lors d'une assemblée plénière, le 26 mars.
La plaque inaugurée à Luçon "n'est sans doute pas la dernière", souligne-t-on à la CEF, en précisant qu'un autre projet "va également être discuté".
Il s'agit de celui proposé par le collectif de victimes "Foi et résilience" de créer un "pavillon mémorial" national, qui pourrait être installé dans le sanctuaire de Lourdes (Sud-Ouest).
Il comprendrait une sculpture monumentale, mais aussi une dimension muséographique avec des "récits de vie", une partie formation pour des religieux, ou encore un lieu de ressources à destination des chercheurs.
Objectifs: "rendre visible un traumatisme collectif et individuel et l'inscrire dans l'histoire de notre société et de +l'institution Eglise+", affirme à l'AFP Olivier Savignac, membre du collectif. Afin notamment que "cela ne se reproduise pas", mais également pour "faire mémoire" et "ne pas oublier les personnes décédées".
De son côté, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) depuis les années 1950, qui doit faire des préconisations fin septembre, étudie aussi la question. Parmi plusieurs pistes, elle s'intéresse à la mémoire "sous la forme d'un livre", affirme M. Savignac.
Pour l'historien Henry Rousso, un mémorial est "toujours une forme de reconnaissance, sur un territoire, que les personnes ont souffert. Souvent il identifie les raisons pour lesquelles elles ont souffert, parfois identifie les coupables".
"Dès lors que vous reconnaissez qu'un dommage a été commis, qu'une personne a souffert, vous lui offrez un début de possibilité de sortir de sa condition de victime de manière générale", ajoute celui qui préside la mission devant mettre sur pied le premier musée-mémorial du terrorisme à Paris en 2027.
Il insiste aussi - et a eu l'occasion de le dire aux évêques en février - sur l'aspect muséographique. "La reconnaissance doit s'accompagner d'une forme de mise en récit historique".
"Le fait de produire un récit, cohérent, qui cherche à comprendre ce qui s'est passé sur un large espace et une large période de temps, permet de donner du sens. C'est une attente que la plupart des victimes expriment et qu'on peut sentir dans l'opinion", dit l'historien.
D'autres personnes agressées sont toutefois mesurées quant à la nécessité d'un tel lieu, ou quant à sa forme.
Il y a des divergences "entre les victimes +restées dans l'Eglise+ et celles qui n'ont plus la foi", constate Jean-Pierre Sautreau, du collectif de victimes vendéennes.
S'il salue le processus de repentance de l'évêque de Luçon, lui-même préfèrerait qu'un éventuel mémorial national soit installé sur un lieu "citoyen", "républicain" et non pas religieux comme Lourdes.
Un mémorial? "Je n'y suis pas sensible du tout", balaie François Devaux, co-fondateur de La parole libérée, association regroupant les victimes du père Preynat dans la région lyonnaise. "Une statue, en soi, ne va pas suffire. Il faut au préalable une motivation forte des évêques pour rentrer dans tout un processus de réparation. Or je ne la sens pas encore mûre".
kp/lbx/nm/lch
Victimes de pédocriminalité dans l'Eglise: des initiatives pour "faire mémoire" #
Plaque en hommage aux victimes, pavillon mémorial en projet. Des initiatives inédites visent à "rendre visible" le traumatisme des victimes de pédocriminalité dans l'Eglise, récemment estimées à au moins 10.000 par une commission indépendante.
Dimanche, pour la première fois en France, l'évêque de Luçon François Jacolin dévoile une plaque, apposée à l'intérieur de la cathédrale de cette ville vendéenne, en hommage à la soixantaine de victimes d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé que le prélat a recensées dans son diocèse, des années 1940 à aujourd'hui.
Pour l'évêque, il s'agit de "faire mémoire pour les victimes, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là", a-t-il déclaré, interrogé en amont par l'AFP.
La question de la mémoire, partie du sujet - plus vaste - de la réparation, est examinée depuis plus de deux ans par un groupe de travail qui associe l'épiscopat catholique et un collectif de victimes.
Les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF) ont d'ailleurs prévu de se prononcer, par vote, sur cette question, entre autres sujets, lors d'une assemblée plénière, le 26 mars.
La plaque inaugurée à Luçon "n'est sans doute pas la dernière", souligne-t-on à la CEF, en précisant qu'un autre projet "va également être discuté".
Il s'agit de celui proposé par le collectif de victimes "Foi et résilience" de créer un "pavillon mémorial" national, qui pourrait être installé dans le sanctuaire de Lourdes (Hautes-Pyrénées).
Il comprendrait à la fois une sculpture monumentale, mais aussi une dimension muséographique, avec des "récits de vie", une partie formation pour des religieux, ou encore un lieu de ressources à destination des chercheurs.
Objectifs: "rendre visible un traumatisme collectif et individuel et l'inscrire dans l'histoire de notre société et de +l'institution Eglise+", affirme à l'AFP Olivier Savignac, membre du collectif. Afin notamment que "cela ne se reproduise pas", mais également pour "faire mémoire" et "ne pas oublier les personnes décédées".
De son côté, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) depuis les années 1950, qui doit faire des préconisations fin septembre, étudie aussi la question. Parmi plusieurs pistes, elle s'intéresse à la mémoire "sous la forme d'un livre", affirme M. Savignac.
Pour l'historien Henry Rousso, un mémorial est "toujours une forme de reconnaissance, sur un territoire, que les personnes ont souffert. Souvent il identifie les raisons pour lesquelles elles ont souffert, parfois identifie les coupables".
"Dès lors que vous reconnaissez qu'un dommage a été commis, qu'une personne a souffert, vous lui offrez un début de possibilité de sortir de sa condition de victime de manière générale", ajoute celui qui préside la mission devant mettre sur pied le premier musée-mémorial du terrorisme à Paris en 2027.
Il insiste aussi - et a eu l'occasion de le dire aux évêques en février - sur l'aspect muséographique. "La reconnaissance doit s'accompagner d'une forme de mise en récit historique".
"Le fait de produire un récit, cohérent, qui cherche à comprendre ce qui s'est passé sur un large espace et une large période de temps, permet de donner du sens. C'est une attente que la plupart des victimes expriment et qu'on peut sentir dans l'opinion", dit l'historien.
D'autres personnes agressées sont toutefois mesurées quant à la nécessité d'un tel lieu, ou quant à sa forme.
Il y a des divergences "entre les victimes +restées dans l'Eglise+ et celles qui n'ont plus la foi", constate Jean-Pierre Sautreau, du collectif de victimes vendéennes.
S'il salue le processus de repentance de l'évêque de Luçon, lui-même préfèrerait qu'un éventuel mémorial national soit installé sur un lieu "citoyen", "républicain" et non pas religieux comme à Lourdes.
Un mémorial ? "Je n'y suis pas sensible du tout", balaie François Devaux, co-fondateur de La parole libérée, association regroupant les victimes du père Preynat dans la région lyonnaise. "Une statue, en soi, ne va pas suffire. Il faut au préalable une motivation forte des évêques pour rentrer dans tout un processus de réparation. Or je ne la sens pas encore mûre", juge-t-il.
kp/lbx/nm
"Sécurité globale": le texte controversé arrive au Sénat, sur fond de protestation #
Nouveau délit de "provocation à l'identification", utilisation des drones... La proposition de loi LREM sur la "sécurité globale", dont le très critiqué article 24, arrive profondément réécrite mardi dans l'hémicycle du Sénat, sur fond de mécontentement tous azimuts.
Quatre mois après son passage à l'Assemblée nationale, ce texte, mis en musique par le ministère de l'Intérieur, arrive en terre d'opposition de droite qui domine le Sénat, dans un climat toujours aussi explosif.
Les organisations de défense des libertés et syndicats de journalistes ont appelé à reprendre la mobilisation contre ce texte jugé "liberticide". Elle sera activement relayée dans l'hémicycle par les sénateurs de gauche. Et pour ne rien arranger, sa réécriture en commission, présentée comme plus équilibrée par les rapporteurs, contrarie maintenant les syndicats de police sur plusieurs points.
C'est lui qui a mis le feu aux poudres, provoquant une crise politique. Les sénateurs l'ont complètement réécrit en commission.
Dans sa version votée par les députés, il modifiait la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre.
Les sénateurs ont choisi en commission d'abandonner toute référence à la loi de 1881, pour créer dans le code pénal un nouveau délit de "provocation à l'identification". La notion d'images est supprimée au profit de celle de la protection des données personnelles.
Le débat n'est pas clos pour autant. La gauche voudrait la suppression pure et simple de l'article, tandis que les policiers tiennent au "floutage" de leur visage.
C'est l'un des points qui fâchent grandement les syndicats de police.
Les sénateurs ont approuvé en commission le dispositif qui vise à faciliter le recours aux caméras mobiles par les forces de l'ordre. Mais ils ont refusé d'autoriser la diffusion d'images directement dans les médias ou sur les réseaux sociaux, afin d'éviter d'alimenter "une bataille médiatique".
"Les sénateurs sont déconnectés de la guerre médiatique, idéologique et politique lancée contre les policiers", fustige Linda Kebbab, déléguée nationale du Syndicat Unité SGP-FO. "Nous n'avons rien à cacher", appuie Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance.
Les sénateurs ont voté sans modifications en commission la disposition prévoyant que les policiers et gendarmes qui portent leurs armes en dehors de leurs heures de service doivent être autorisés dans les établissements recevant du public (musées, théâtres, cinéma, centres commerciaux...).
Mais elle est contestée y compris au sein de la majorité sénatoriale de droite. Pour plusieurs élus, "c'est un sujet qui monte", notamment parce qu'il impacte fortement le secteur culturel.
Si la création d'une police municipale à Paris ne fait pas problème, la chambre des territoires ne va pas se priver de mettre sa patte à ce volet qui concerne directement les collectivités.
Les sénateurs ont ainsi revu en commission le dispositif prévoyant, à titre expérimental, un élargissement des prérogatives des agents de police municipale. Ils ont notamment limité leurs prérogatives (suppression de la possibilité de réaliser des saisies ou de constater des délits de consommation de stupéfiants). Ils ont aussi allongé la durée de l'expérimentation de 3 à 5 ans.
Le texte entend poser un cadre juridique à l'utilisation des drones par la police. Sollicitée par le Sénat, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a jugé que le dispositif proposé ne protégeait pas assez les droits des individus.
Les sénateurs ont resserré les boulons en commission, en limitant leur usage (infractions graves, lieux difficiles d'accès...) et en interdisant la captation des sons et la reconnaissance faciale.
Le texte issu de l'Assemblée prévoyait la fin des crédits de remises de peine pour infractions envers les forces de l'ordre, pompiers ou élus. Au risque de mécontenter les syndicats de police, les sénateurs ont limité en commission le dispositif aux infractions les plus graves (meurtres, violences ayant entraîné une mutilation permanente...).
vm-tll/ib/dlm
France: deux jeunes radicalisés soupçonnés de projets d'action violente #
Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d'action violente en France, notamment contre des militaires, ont été inculpés samedi par des juges antiterroristes dans le cadre de deux enquêtes distinctes et écroués, a-t-on appris de sources concordantes.
Les deux jeunes, âgés de 17 et 18 ans, interpellés dans deux procédures n'ayant aucun lien entre elles, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a indiqué samedi soir une source judiciaire.
Ils ont tous deux été placés en détention provisoire.
Le premier, un mineur de 17 ans, a été interpellé mercredi en région parisienne par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon une source judiciaire.
Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, y avait évoqué son intention de s'en prendre à des militaires, avait précisé une source proche du dossier.
L'autre, âgé de 18 ans, a également été arrêté mercredi par la DGSI, mais à Marseille (sud-est). Son interpellation fait suite à une visite domiciliaire, d'instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés.
Selon une source proche du dossier, ce jeune majeur franco-algérien avait initialement pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, mais il y aurait renoncé, avec le projet de commettre une action violente sur le territoire français.
edy/lbx/dlm/cls
Deux jeunes radicalisés soupçonnés de projets d'action violente mis en examen et écroués #
Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d'action violente, notamment contre des militaires, ont été mis en examen samedi par des juges antiterroristes dans le cadre de deux enquêtes distinctes et écroués, a-t-on appris de sources concordantes.
Les deux jeunes, âgés de 17 et 18 ans, interpellés dans deux procédures n'ayant aucun lien entre elles, ont été mis en examen au tribunal judiciaire de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a indiqué samedi soir une source judiciaire.
Ils ont tous deux été placés en détention provisoire.
Le premier, un mineur de 17 ans, a été interpellé mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et placé en garde à vue, avait indiqué samedi à la mi-journée la source judiciaire, confirmant des informations du Parisien.
Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, y avait évoqué son intention de s'en prendre à des militaires, avait précisé une source proche du dossier.
L'autre jeune homme, âgé de 18 ans, a également été arrêté mercredi par la DGSI, mais à Marseille (Bouches-du-Rhône). Son interpellation fait suite à une visite domiciliaire, d'instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés.
Selon une source proche du dossier, ce jeune majeur franco-algérien avait initialement pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, mais il y aurait renoncé, avec le projet de commettre une action violente sur le territoire français.
edy/lbx/dlm
Bandes: cinq adolescents mis en examen pour violences sur des garçons de 12 ans #
Cinq adolescents ont été mis en examen samedi à Créteil (Val-de-Marne), soupçonnés d'avoir tiré au Taser et au plomb sur des garçons de 12 ans auxquels ils auraient voulu donner une leçon violente pour s'être faits humilier par une bande rivale, a-t-on appris de sources concordantes.
Tous ont été mis en examen pour "violences aggravées" ou "complicités de violences aggravées", dont un également pour "tentative de meurtre", a indiqué le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.
Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire.
Les trois autres, sous contrôle judiciaire, ont notamment interdiction de se rendre à Créteil.
Selon une source proche de l'enquête, les faits reprochés découlent d'une rivalité entre bandes de jeunes, dans cette ville située à 12 kilomètres au sud-est de Paris. Cas particulier: les violences reprochées ne se sont pas déroulées entre quartiers rivaux, mais entre mineurs d'un même quartier.
"Au sein d'une même bande, les plus grands ont trouvé que les plus jeunes n'avaient pas été assez forts" face à un quartier rival, et ont "décidé d'endurcir les plus jeunes par la violence", a expliqué cette source.
L'histoire débute par une première volonté d'"humiliation".
Fin février, des jeunes du quartier des Bleuets poussent des garçons de 12 ans, qui habitent dans le quartier "rival" de l'Echat, à "baisser leur pantalon" et à "chanter des insultes" sur leur propre quartier. Filmée, leur "humiliation" est diffusée sur le réseau social Snapchat.
En réaction, des adolescents du quartier de l'Echat auraient décidé "d'exercer à la violence" ces garçons de 12 ans, jugés trop faibles face aux Bleuets. Ils leur auraient alors fait faire des pompes, se déshabiller, les auraient blessés par des tirs de Taser et pistolet à plomb, selon la source proche de l'enquête. Le tout une nouvelle fois filmé.
L'enquête, confiée à la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, fait suite à la plainte d'un des deux enfants.
Selon une source policière, ces deux garçons "très fortement violentés" subissent "encore des pressions" de la part d'autres adolescents de leur quartier. "L'un d'eux a même dû déménager en province en urgence", a indiqué cette source à l'AFP.
Sur les cinq jeunes mis en examen samedi, et auparavant pas "spécialement" connus des services de police, quatre ont 16 ans, un a 17 ans.
Le début de l'année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de deux rixes dans l'Essonne en février.
Ces drames ont jeté un nouveau coup de projecteur sur ce phénomène ancien des bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels, qui a trouvé, selon des sociologues, une nouvelle caisse de résonance dans les réseaux sociaux.
clw/lbx/dlm
Blanquer: la violence des jeunes serait "pire si les écoles avaient été fermées" #
Jean-Michel Blanquer estime que la "violence que l'on voit" actuellement entre adolescents serait "pire si les écoles avaient été fermées" dans le cadre d'un confinement, dans un entretien publié samedi soir par Le Parisien sur internet.
Le ministre de l'Education nationale annonce par ailleurs que les infrastructures sportives ouvriront de nouveau pour les mineurs "dès que les conditions sanitaires" le permettront.
Le début de l'année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes en région parisienne, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de rixes distinctes dans l'Essonne en février.
"Ce qui s'est passé est très grave", affirme M. Blanquer, interrogé sur les violences entre bandes rivales qui ont augmenté de près de 25% entre 2019 et 2020, selon le ministère de l'Intérieur. "Cette violence que l'on voit chez les plus jeunes serait d'ailleurs pire si les écoles avaient été fermées. On sait que le confinement crée des difficultés", dit-il.
"C'est pour cela que les mineurs sont prioritaires dans nos approches : ouverture des écoles, collèges et lycées bien sûr. Nous rouvrirons en premier pour les mineurs les infrastructures sportives dès que les conditions sanitaires le permettront", ajoute-t-il.
Il plaide pour généraliser des programmes qui mettent "autour de la table ceux qui interviennent dans la vie d'un enfant: parents, école, police, justice, associations, et communes".
Et sur le plan répressif, le ministre indique mener avec son collègue de l'Intérieur Gérald Darmanin et le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti "une action conjointe pour combattre le phénomène aux abords des établissements". "Cela se traduira par des actions résolues pour mettre fin à la violence et aux trafics autour des collèges et lycées. Nous avons déjà commencé à intensifier la lutte contre les stupéfiants", dit-il.
Le ministre s'exprimait à la veille d'une marche blanche dans le Val d'Oise, en mémoire d'une collégienne de 14 ans, violemment frappée lundi par deux camarades de classe de 15 ans, puis noyée dans la Seine. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime, Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur le réseau social Snapchat.
M. Blanquer a souligné que le "cyberharcèlement doit être sanctionné plus sévèrement", saluant le fait qu'il y ait "de plus en plus de conseils de discipline liés à ce type d'affaire".
kp/lbx/dlm
Rassemblement à Lyon contre la loi Sécurité globale #
Plusieurs centaines de manifestants - 400 selon la préfecture, 750 selon les organisateurs - se sont rassemblés samedi à Lyon pour s'opposer à la loi sur la "sécurité globale", avant le début de son examen au Sénat, le 16 mars, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Nous ne voulons pas de ces lois liberticides et nous sommes toujours là pour le dire", a déclaré sur la scène installée sur la place Bellecour Georges Mounier, de la Ligue des Droits de l'Homme.
"On se rend compte aujourd'hui d'une véritable dérive autoritaire du gouvernement qui essaie de museler toute contestation, ce qui est extrêmement préoccupant", a estimé auprès de l'AFP Charles, porte-parole du mouvement écologiste Alternatiba.
Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient quelques dizaines de "gilets jaunes", ont entonné en choeur le chant "On est là" pour dénoncer l'interdiction par la préfecture de diffuser de la musique amplifiée au cours de ce rassemblement.
La coordination Stop loi sécurité globale avait appelé "à se mobiliser partout en France dès le 13 mars", avant un rassemblement le 16 mars devant le Sénat, qui débutera alors l'examen du texte en séance plénière.
Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi est très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers.
mb/fga/nm
France: deux jeunes radicalisés soupçonnés de projets d'action violente #
Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d'action violente en France, notamment contre des militaires, ont été interpellés cette semaine dans le cadre de deux enquêtes distinctes et présentés samedi à un juge antiterroriste, a-t-on appris de sources concordantes.
Les deux hommes étaient en cours de présentation samedi à des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, en vue d'une éventuelle inculpation pour "association de malfaiteurs terroriste" criminelle, a indiqué une source judiciaire, confirmant des informations du quotidien Parisien.
Selon cette source, un mineur de 17 ans a été interpellé mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans la région parisienne et placé en garde à vue. Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, y avait évoqué son intention de s'en prendre à des militaires, a indiqué pour sa part une source proche du dossier.
Un autre jeune homme, âgé de 18 ans, a de son côté été arrêté également mercredi par la DGSI, mais à Marseille (sud). Son interpellation fait suite à une visite domiciliaire, d'instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés.
Selon une source proche du dossier, ce jeune majeur franco-algérien avait initialement pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, mais il y aurait renoncé, avec le projet de commettre une action violente sur le territoire français.
edy/lbx/nm/lb
Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #
Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.
"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.
Le jeune homme s'est aussitôt vu notifier par la préfecture une assignation à résidence, avec obligation de pointer quatre fois par semaine auprès de la gendarmerie, selon sa famille d'accueil et une représentante du réseau Education sans frontières de la Haute-Loire, Christine Chevalier.
Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.
Samedi en fin de matinée, environ 300 personnes selon la police, 400 d'après le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu plus de 36.000 signatures, ont défilé dans le centre du Puy-en-Velay.
En tête de cortège, des migrants originaires d'Afrique, dont certains étaient en tenue de travail, tenaient une banderole où était écrit : "Il vit ici, il reste ici. Solidarité avec Madama et les autres".
Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.
Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.
Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.
Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.
DM/mb/nm
Meurthe-et-Moselle: un homme avoue le meurtre de sa compagne #
Un homme d'une cinquantaine d'année domicilié en Meurtre-et-Moselle a avoué, d'abord à son médecin puis aux gendarmes, avoir étranglé sa compagne dimanche dernier lors d'une dispute conjugale, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Nancy.
L'homme, né en 1966, a confié vendredi à son médecin généraliste avoir "tué sa compagne (...) en procédant à une strangulation", a indiqué à l'AFP Stéphane Javet, procureur de la République adjoint.
Le médecin a alors alerté les gendarmes, qui se sont rendus en compagnie du quinquagénaire au domicile du couple, situé dans la commune de Tucquegnieux, à une centaine de km au nord de Nancy, indique le quotidien régional Le Républicain Lorrain, qui a révélé l'affaire.
Là, les gendarmes y ont effectivement "découvert le corps sans vie de sa compagne", née en 1969, "visiblement décédée (...) des suites d'une strangulation", a expliqué M. Javet, précisant qu'une autopsie devait confirmer ces premières constations.
Placé en garde à vue, l'homme "a reconnu les faits, intervenus à la suite d'une dispute", a poursuivi le magistrat, qui précise que le parquet de Briey, théoriquement compétent, s'est dessaisi vendredi soir "au profit du parquet de Nancy au regard de la nature criminelle des faits".
Une information judiciaire sera ouverte dimanche pour "homicide volontaire par conjoint", a ajouté le procureur adjoint.
En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans. Les féminicides sont le stade ultime des violences subies par plus de 200.000 femmes par an.
dsa/nm
France: après un faux meurtre sur TikTok, deux adolescentes devant le juge #
Deux adolescentes de 15 et 17 ans vont être convoquées devant un juge pour enfants en France après leur participation à un défi sur le réseau social TikTok faisant croire à leur implication dans un meurtre, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
En avril, dans le cabinet du juge, ces deux jeunes filles vivant dans la région de Grasse (sud-est) auront à répondre des faits de "fausse alerte faisant croire à un sinistre", a précisé Fabienne Atzori, procureure de la République de Grasse. Un délit pour lequel elles encourent en théorie jusqu'à deux ans de prison.
Le défi auquel elles ont participé consistait à envoyer des SMS à des destinataires inconnus du type "T'es où ? J'ai le corps": puis, explique le quotidien Nice Matin, qui a révélé cette information, le jeu consistait à publier les réponses de ces destinataires sur le réseau social TikTok.
Problème pour les jeunes filles: "Certains destinataires ont lancé l'alerte, et cela a mis en oeuvre les moyens de la gendarmerie pour identifier les auteurs" des textos, explique Mme Atzori.
Lorsque ces faits se sont produits, en début de semaine, les gendarmes ont ainsi été amenés à intervenir, en pleine nuit, au domicile des jeunes filles, qui utilisaient leur propre téléphone portable pour ce canular, et étaient donc facilement identifiables.
"Une alternative aux poursuites, du type stage de citoyenneté, nous semblait une réponse insuffisante. La convocation devant un juge permettra de remettre les choses à leur place", a estimé Mme Atzori, précisant que cette réponse pénale aurait pu être plus sévère avec une convocation devant le tribunal pour enfants.
vxm/ol/dch/lb
Deux jeunes radicalisés soupçonnés de projets d'action violente présentés à des juges antiterroristes #
Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d'action violente, notamment contre des militaires, ont été interpellés cette semaine dans le cadre de deux enquêtes distinctes et présentés samedi à un juge antiterroriste, a-t-on appris de sources concordantes.
Les deux hommes étaient en cours de présentation samedi à des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, en vue d'une éventuelle mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" criminelle, a indiqué une source judiciaire, confirmant des informations du Parisien.
Selon cette source, un mineur de 17 ans a été interpellé mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et placé en garde à vue. Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, y avait évoqué son intention de s'en prendre à des militaires, a indiqué pour sa part une source proche du dossier.
Un autre jeune homme, âgé de 18 ans, a de son côté été arrêté également mercredi par la DGSI, mais à Marseille (Bouches-du-Rhône). Son interpellation fait suite à une visite domiciliaire, d'instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés.
Selon une source proche du dossier, ce jeune majeur franco-algérien avait initialement pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, mais il y aurait renoncé, avec le projet de commettre une action violente sur le territoire français.
edy/lbx/nm
Plainte pour "violences aggravées" de l'avocat expulsé du tribunal d'Aix #
Me Paul Sollacaro, l'avocat expulsé de force du tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence jeudi, après un incident d'audience, a porté plainte pour "violences aggravées", a-t-on appris samedi auprès du parquet général d'Aix, qui devrait délocaliser ce dossier, "dans un souci d'impartialité".
Cette plainte, qui vise le président du tribunal correctionnel lors de cette audience, Marc Rivet, ainsi que les policiers qui l'ont contraint à quitter la salle, a été adressée au parquet dès vendredi, a précisé à l'AFP la procureure générale d'Aix-en-Provence, Marie-Suzanne Le Quéau.
Cette plainte sera examinée lundi, et, "dans un souci de bonne administration de la justice commandé par un souci d'impartialité", elle devrait être délocalisée dans un autre ressort que celui du tribunal judiciaire d'Aix-en-Provence, a précisé Mme Le Quéau.
Me Paul Sollacaro, fils du bâtonnier d'Ajaccio Antoine Sollacaro, assassiné en 2012 en Corse, a priori par des membres de la bande criminelle du +Petit Bar+, dont le renvoi devant les assises a été récemment requis, avait été expulsé jeudi lors du procès de 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogue.
Son client ayant été testé positif au Covid-19, l'avocat inscrit au barreau de Nice avait demandé la disjonction de son cas. Une requête aussitôt rejetée par le président d'audience, qui s'est également opposé à ce que le prévenu se présente devant le tribunal. Après de vifs échanges entre l'avocat et le magistrat, le président avait demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro. Par solidarité, tous les autres avocats présents avaient également déserté le tribunal.
Parlant d'un "incident d'audience grave", le premier président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a reconnu vendredi dans un communiqué qu'ordonner l'éviction d'un avocat était "une décision rare et extrême, tout comme l'a été le comportement de l'avocat concerné". Selon le magistrat, Me Sollacaro aurait "proféré des invectives et attaques personnelles virulentes" à l'adresse du président d'audience.
Dénonçant "le comportement et les propos inacceptables" du président d'audience, vendredi également, le Conseil national des barreaux avait souligné que "le pouvoir de police de l'audience" d'un président de tribunal correctionnel n'était "pas un pouvoir arbitraire".
"Je pense que c'est un dérapage, mais ce n'est pas acceptable: on ne peut pas s'emparer d'un avocat en robe à une audience et le faire sortir manu militari", avait réagi le bâtonnier de Nice, Me Thierry Troin, auprès de l'AFP.
ol/nm
Nancy: un homme tué par un objet "perforant", deux personnes en garde à vue #
Deux personnes ont été placées en garde à vue vendredi soir à Nancy pour le meurtre d'un homme dont le corps présentait des plaies visiblement provoquées "par un instrument perforant", a indiqué samedi le parquet qui évoque une possible dispute pour un "problème de stupéfiants".
Les faits se sont produits vendredi dans la soirée dans un appartement au nord de la ville. Selon les premiers éléments, un homme a appelé les secours en affirmant "avoir été agressé par deux individus inconnus" et avoir "reçu des coups de marteau", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Nancy, François Pérain.
Arrivée sur les lieux, la police a découvert "le corps d'un homme décédé", dont l'examen médico-légal pratiqué sur place a montré qu'il présentait "des plaies susceptibles d'avoir été commises par un instrument perforant", a poursuivi le magistrat, sans autre précision.
Deux autres individus se trouvaient sur place, dont celui qui avait appelé les secours, effectivement blessé et qui a été hospitalisé, selon M. Pérain.
Placé en garde à vue, le troisième homme, le locataire de l'appartement, a livré une autre version, indiquant qu'une dispute, occasionnant des "coups réciproques", avait éclaté "entre deux personnes qui avaient squatté son appartement".
Selon le locataire, "l'un aurait reçu des coups de marteau et l'autre aurait répliqué en lui portant des coups", a indiqué M. Pérain.
"L'origine de la dispute serait liée à un problème de stupéfiants", a indiqué M. Pérain, en précisant que l'homme hospitalisé avait finalement été lui aussi placé en garde à vue "puisque son état de santé le permettait".
dsa/ha/sp
Bandes: cinq adolescents présentés à la justice pour violences sur des garçons de 12 ans #
Cinq adolescents sont présentés à la justice samedi à Créteil (Val-de-Marne), soupçonnés d'avoir tiré au Taser et au plomb sur des garçons de 12 ans qu'ils humiliaient et violentaient dans cette ville, a-t-on appris auprès du parquet.
Une information judiciaire a été ouverte notamment pour "tentative de meurtre" et "violences aggravées", a précisé le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.
Selon une source proche de l'enquête, les faits reprochés découlent d'une rivalité entre bandes de jeunes, mais concernent des mineurs d'un même quartier. "Au sein d'une même bande, les plus grands ont trouvé que les plus jeunes n'avaient pas été assez forts" face à un quartier rival, et ont "décidé d'endurcir les plus jeunes par la violence", a expliqué cette source.
L'histoire débute par une première volonté d'"humiliation".
Fin février, des jeunes du quartier des Bleuets poussent des garçons de 12 ans, qui habitent dans le quartier "rival" de l'Echat, à "baisser leur pantalon" et à "chanter des insultes" sur leur propre quartier. Filmée, leur "humiliation" est diffusée sur le réseau social Snapchat.
En réaction, des adolescents du quartier de l'Echat auraient décidé "d'endurcir de manière violente" ces garçons de 12 ans, les jugeant "pas suffisamment forts face aux Bleuets". Ils leur auraient alors fait faire des pompes, se déshabiller, les auraient blessés par des tirs de Taser et pistolet à plomb, selon la source proche de l'enquête. Le tout une nouvelle fois filmé.
L'enquête, confiée à la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, fait suite "à la plainte d'un des deux enfants traumatisés", selon l'hebdomadaire Le Point qui a révélé les interpellations, ce qu'a confirmé le parquet.
Selon une source policière, ces deux enfants subissent "encore des pressions" de la part des autres adolescents de leur quartier. "L'un d'eux a même dû déménager en province en urgence", a indiqué cette source à l'AFP.
Sur les cinq adolescents présentés à la justice samedi et pas "spécialement" connus des services de police, quatre ont 16 ans, un a 17 ans. Pour trois d'entre eux, le parquet a requis un mandat de dépôt.
Le début de l'année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de deux rixes dans l'Essonne en février.
Ces drames ont jeté un nouveau coup de projecteur sur ce phénomène ancien des bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels, qui a trouvé, selon des sociologues, une nouvelle caisse de résonance dans les réseaux sociaux.
clw/lbx/sp
Loire: un homme en garde à vue pour le meurtre de son ex-compagne #
Un homme de 32 ans suspecté d'avoir tué son ex-compagne de plusieurs coups de couteau, à Mably (Loire), dans la nuit de vendredi à samedi, a été placé en garde à vue à Roanne, a-t-on appris auprès du parquet.
"Cet homme, originaire du Sénégal, s'est présenté à cinq heures du matin au commissariat de Roanne, les mains tâchées de sang, en affirmant: +j'ai fait une connerie, je viens de tuer ma femme+", a déclaré à l'AFP Abdelkrim Grini, le procureur de la république de Roanne.
"Les policiers ont constaté que la victime était allongée, morte, sur son lit. Elle portait au niveau du cou la trace de plusieurs coups de couteau qui avaient atteint la carotide", a précisé le magistrat qui s'est à son tour rendu sur place.
Dans le cadre de l'enquête en flagrance ouverte pour "meurtre par ex-concubin", la garde à vue de ce dernier sera prolongée jusqu'à dimanche, a-t-il ajouté.
D'après les premiers éléments recueillis par les enquêteurs auprès de la mère de la victime, le couple sans enfant était séparé depuis deux ans. Des voisins de cette employée d'un Ehpad, âgée de 34 ans, ont quant à eux indiqué avoir entendu, vers 2h30, des cris en provenance de l'appartement de la jeune femme.
En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.
DM/mb/dch