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Projet d'attaque contre Macron en 2018: 3 nouvelles inculpations (parquet) #

1/23/2021, 9:53 AM
Paris, FRA

Trois nouveaux suspects ont été inculpés vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême-droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une action violente contre le président Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste.

Ces trois personnes ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.

Les suspects, ainsi qu'une quatrième personne relâchée sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi dans trois départements de l'est et l'ouest de la France par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête.

"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.

"Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas" ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.

Au total, au moins 12 personnes sont désormais mises en examen (inculpées) dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP.

L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".

Les enquêteurs s'étaient décidés à intervenir après avoir appris qu'un des administrateurs du groupe, Jean-Pierre Bouyer, un retraité, s'était déplacé dans l'est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l'idée de s'en prendre au chef de l'Etat avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité.

"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait déclaré en 2018 Laurent Nuñez, alors secrétaire d'État à l'Intérieur.

"C'est un dossier d'opportunité gonflé par les services" qui "ont surinterprété des propos incendiaires de gens révoltés mais qui n'avaient aucune réelle intention de projeter un attentat contre le président", avait déclaré début octobre à l'AFP un avocat de la défense.

bl/sha/cf/at

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JAN 23

Projet d'attaque contre Macron en 2018: 3 nouvelles mises en examen (Pnat) #

1/23/2021, 9:28 AM
Paris, FRA

Trois nouveaux suspects ont été mis en examen vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême-droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une action violente contre Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste.

Ces trois personnes ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.

Les suspects, ainsi qu'une quatrième personne relâchée sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi en Haute-Saône, en Meurthe-et-Moselle et dans le Morbihan par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête.

"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête.

"Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas" ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.

Au total, au moins 12 personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP.

L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".

Les enquêteurs s'étaient décidés à intervenir après avoir appris qu'un des administrateurs du groupe, Jean-Pierre Bouyer, un retraité isérois, s'était déplacé dans l'est de la France où Emmanuel Macron se trouvait pour son périple mémoriel sur le centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Dans une conversation interceptée par les policiers, ce retraité avait évoqué l'idée de s'en prendre au chef de l'Etat avec un couteau en céramique, non détectable aux contrôles de sécurité.

"Il semble que le président de la République était pour eux une cible potentielle, même si le projet n'était pas abouti", avait indiqué en 2018 Laurent Nuñez, alors secrétaire d'État à l'Intérieur.

"C'est un dossier d'opportunité gonflé par les services" qui "ont surinterprété des propos incendiaires de gens révoltés mais qui n'avaient aucune réelle intention de projeter un attentat contre le président", avait déclaré début octobre à l'AFP un avocat de la défense.

bl/sha/spi

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JAN 23

Affaire Grégory: "Faire tout ce qui sera possible pour découvrir la vérité", assure le parquet général #

1/23/2021, 9:19 AM
Metz, FRA

Thierry Pocquet du Haut-Jussé, procureur général de Dijon, réaffirme sa détermination à "faire tout ce qui sera possible pour connaître la vérité" sur l'assassinat en 1984 de Grégory Villemin, dans un entretien paru samedi dans le quotidien L'Est Républicain.

Le magistrat, chargé de l'enquête dans cette affaire extrêmement médiatisée, s'exprime pour la première fois sur ce dossier dans lequel, selon lui, il y a "sans doute des gens qui savent des choses et les taisent".

La cour d'appel de Dijon doit dire mercredi si elle autorise ou non les nouvelles demandes d'expertises génétiques demandées par les parents de l'enfant.

Le procureur général a émis des réquisitions favorables à ces expertises qui pourraient relancer l'enquête et permettre de faire éclater la vérité.

"La recherche de preuves matérielles peut toujours progresser mais, 35 ans après, ce n'est pas forcément le plus aisé à découvrir", tempère toutefois Thierry Poquet du Haut-Jussé, constatant qu'en matière de témoignages "le dossier Grégory, c'est le dossier du silence".

"J'espère qu'un jour quelqu'un contribuera à la recherche de la vérité en disant ce qu'il peut dire", ajoute-t-il.

Le dossier Grégory est "délicat, ancien, complexe. Je pense qu'il est très important de rester très ouvert sur toutes les hypothèses possibles", souligne le magistrat, refusant de se prononcer sur la possibilité de nouvelles mises en examen après les annulations en 2018 de celles des époux Jacob et de Murielle Bolle.

Quant à l'expertise en stylométrie évoquée depuis quelques semaines et qui incriminerait, selon le journal Le Parisien, un protagoniste de l'affaire comme étant l'un des corbeaux, le procureur général constate qu'elle n'a "toujours pas été déposée au dossier, ce qui n'est d'ailleurs pas sans poser question".

rz/tes

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JAN 23

Démantèlement d'un trafic de cocaïne en Guadeloupe: 26 interpellations #

1/23/2021, 12:38 AM
Pointe-à-Pitre, FRA

Vingt-six personnes, travaillant notamment dans le secteur du fret aérien en Guadeloupe, ont été interpellées cette semaine dans le cadre d'une vaste enquête pour "trafic de stupéfiants, trafic d'armes et blanchiment", a annoncé vendredi le procureur de la Martinique lors d'une conférence de presse à Pointe-à-Pitre.

Parmi les suspects interpellés, âgés de 30 à 70 ans, figurent des salariés de "plusieurs sociétés oeuvrant dans le domaine du fret aérien notamment, mais également dans l'avitaillement des aéronefs" ainsi qu'un gérant de boîte de nuit, a précisé Renaud Gaudeul, procureur de la République de Fort-de-France, où est basée la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS).

Toutes les interpellations ont eu lieu en Guadeloupe, sauf une à Saint-Martin. Sur les 26 interpellés, 14, dont deux femmes, sont présentés au magistrat instructeur et certains ont déjà été mis en examen et écroués, a ajouté le procureur.

L'enquête, ouverte en 2019 sur renseignement, a permis au total la saisie de "240 kilos de cocaïne, plus d'une vingtaine d'armes, un millier de munitions de tous calibres, 9 véhicules dont certains de luxe, 5 deux-roues de forte cylindrée" ainsi que du "liquide pour plus de 30.000 euros, des bouteilles millésimées, par exemple de rhum et également divers produits de luxe", a détaillé M. Gaudeul.

Sur les 240 kg de cocaïne saisis, 216 l'avaient été en 2019 "dans une palette d'ignames" à Orly, a-t-il précisé.

Selon le procureur, les trafiquants mêlaient la cocaïne avec de la marchandise légale qu'ils faisaient embarquer "à l'insu des services douaniers à bord des aéronefs, et ensuite deuxième opération toute aussi délicate, celle de la réception de la marchandise sur la plate-forme aérienne d'Orly".

Les trafiquants utilisaient différents modes opératoires: "soit du fret aérien portant sur de très grosses quantités, soit des colis avec de plus petites quantités mais qui pouvaient être plus nombreux, soit des mules (...) qui embarquaient dans l'avion sans la moindre marchandise illégale mais réceptionnaient à bord de l'aéronef la cocaïne qui avait été placée par des complices à bord".

La région des Caraïbes, proche des trois principaux pays producteurs (le Pérou, la Colombie et la Bolivie), est une plaque tournante du trafic de cocaïne. La drogue transite le plus souvent par les îles antillaises pour atteindre ensuite les pays européens.

cre/alc/ybl

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JAN 22

Braquage pour l'argent ou à visée terroriste ? Quatre hommes jugés à Paris #

1/22/2021, 8:44 PM
Paris, FRA

Le projet de braquage avait-il une visée terroriste ? Quatre hommes, soupçonnés de radicalisation islamiste, comparaissent depuis vendredi à Paris pour avoir envisagé d'attaquer une banque lors de l'acte I des "gilets jaunes", le 17 novembre 2018.

Ce sont quelques mots, envoyés par SMS, qui ont déclenché leur interpellation, quatre jours avant le premier rendez-vous national du mouvement. "Sa va saigné le 17", écrivait l'un d'eux.

Plusieurs mois plus tard, le ministre de l'Intérieur d'alors, Christophe Castaner, affirmera qu'une "attaque terroriste" avait à l'époque été "neutralisée".

C'est pourtant pour un projet de braquage qu'ils comparaissent pour une semaine, les juges d'instruction ayant finalement décidé, à l'issue de l'enquête, de requalifier les faits.

"La question qui se pose est celle de la visée et de l'objectif" de ce projet, évoqué "au milieu de discussions reprenant les thèses avancées par des organisations terroristes", explique, en début d'après-midi, le président du tribunal.

"Derrière, il y a l'éventuelle présence du concept de +ghanima+, c'est-à-dire d'une démarche pour aller récupérer un butin à des fins de lutte dans le cadre du jihad armé".

Dans le box, deux frères, Kamel (37 ans) et Hillal A. (25 ans), ainsi que Kévin B. (27 ans), qui purgeait au moment des faits une peine de six ans pour association de malfaiteurs terroriste.

A la barre, Rémi M., 54 ans, remis en liberté un an plus tôt après plus d'un an de détention provisoire. Comme ses coprévenus, il a toujours contesté un plan terroriste mais reconnaît un projet de braquage.

Tout ça vient de "difficultés financières" et d'un "besoin d'argent", soutient-il, lunettes et longue barbe poivre et sel sous son masque chirurgical.

"C'est moi qui ait parlé d'un distributeur à côté de chez moi qui était en travaux. J'ai dit: +regarde le distributeur, il y a des sous dedans, c'est facile à ouvrir+", assure-t-il.

Alors sans emploi à Saint-Etienne, il raconte avoir rencontré les deux frères à la mosquée et avoir "sympathisé" un mois et demi plus tôt, l'aîné ayant un "projet de mariage".

Eux "n'avaient rien", ils "dormaient sur un paillasson" et lui voulait "aider ses enfants, payer une voiture à son fils". "C'est une utopie", tente-t-il. "Il y a des utopies qui ne sont pas illégales", fait remarquer le président, sceptique.

Les deux frères avaient été placés sur écoute et sous surveillance à partir de la fin août 2018, dans le cadre d'une enquête qui s'est étendue aux autres prévenus.

Dans des conversations, Kamel A. et Kevin B. échangent alors de la propagande du groupe EI, ce dernier revendiquant avoir "prêté allégeance". "Faut s'désavouer ou faut agir", dit-il notamment en septembre, selon une restranscription.

Fin octobre, au domicile des deux frères, Rémi M. déclare qu'il faut "s'organiser" pour la "grève générale" du 17 novembre: "C'est là qu'il faut agir (...) quand tous les flics sont sur la route", lance-t-il. "On va les punir ces chiens", répond Kamel A.

Le 17 novembre, "c'est là que c'est le bon moment pour aller ouvrir un coffre puisque [les policiers] ne seront pas là, on se fera pas arrêter", affirme à la barre Rémi M.

Et la réplique de Kamel A., demande le président ? "Je sais pas", répète-t-il. "Il ne m'a jamais parlé de violence".

C'est lui qui, le 8 novembre, a envoyé le fameux texto "sa va saigné le 17" à un correspondant hors du dossier. Le message s'inscrivait dans une conversation au sujet d'une pièce de rechange pour sa voiture, précise le président.

Cela veut dire que ce jour-là, "les gilets jaunes vont faire des dégats", assure Rémi M, qui jure: "Il y a aucune connotation, c'est une expression".

Le procès doit se poursuivre mardi avec les interrogatoires des autres prévenus, pour se finir vendredi soir.

alv/tib/cbn

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JAN 22

Un réseau de prostitution chinois démantelé à Besançon #

1/22/2021, 7:54 PM
Besançon, FRA

Cinq femmes et un homme, tous de nationalité chinoise, ont été mis en examen vendredi à Besançon pour proxénétisme et association de malfaiteurs dans le démantèlement d'un réseau qui rayonnait sur plusieurs villes de France, a-t-on appris de source judiciaire.

Les femmes sont "d'anciennes prostituées devenues organisatrices de la prostitution de plus jeunes femmes âgées de 25 à 30 ans", à Besançon mais aussi à Dijon, Villeurbanne (Rhône), Valence, Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), a expliqué le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux.

Cinq suspects ont été placés en détention provisoire et un sous contrôle judiciaire, a ajouté la même source.

Dans ce réseau, douze prostituées et cinq des six organisateurs étaient en situation irrégulière en France. Ils ont tous reconnu les faits, a précisé M. Manteaux.

Les proxénètes louaient au long cours des appartements dans les différentes villes, où les prostituées tournaient régulièrement, a expliqué le magistrat qui a constaté un "abattage inhumain" imposé aux jeunes femmes.

Les clients prenaient contact avec elles sur un site internet de petites annonces.

"Certaines de ces personnes avaient déjà été interpellées en France en situation irrégulière il y a quelques années", a noté le commandant de la police judiciaire de Besançon, Régis Millet, précisant qu'elles avaient été expulsées mais qu'elles étaient revenues.

Les enquêteurs de la police judiciaire, en charge de l'enquête, ont saisi quelque 20.000 euros en numéraire.

Les prostituées, de jeunes femmes des campagnes chinoises victimes de ce trafic, ont été confiées aux services de la police aux frontières qui assurera leur suivi administratif.

as/rz/or

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JAN 22

Un député mis en cause pour harcèlement conteste avoir cherché à se soustraire à l'enquête #

1/22/2021, 7:35 PM
Paris, FRA

Un député accusé de harcèlement sur son épouse a "réfuté catégoriquement" vendredi des informations selon lesquelles il aurait cherché à éviter la justice, qui pourraient relancer une procédure de levée de son immunité parlementaire.

Benoît Simian, député de la Gironde, dément dans un communiqué des "affirmations gratuites" parues dans le journal Le Monde qui "ne sont corroborées par aucun autre élément que des propos" de son épouse, dont il est séparé.

"Ils se bornent à reprendre les écritures prises par le conseil" de cette dernière devant les tribunaux, assure-t-il.

"Tout cela n'a pour seul intérêt que de tenter une instrumentalisation médiatique pour parvenir à des fins judiciaires qui lui seraient favorables", poursuit le parlementaire, membre du groupe Libertés et Territoires.

En décembre, le bureau de l'Assemblée nationale, saisi par la justice bordelaise, avait refusé la levée de l'immunité de ce député élu en 2017 sous l'étiquette LREM. Une décision qui avait provoqué quelques remous dans les milieux parlementaires.

Le bureau avait fait valoir à l'époque que M. Simian "ne s'est jamais dérobé à la justice" et avait promis de continuer à s'y soumettre.

Mais cette levée d'immunité, afin de l'entendre en garde à vue, pourrait être à nouveau examinée, a indiqué jeudi la présidence du Palais Bourbon, après que Le Monde eut apporté de nouveaux éléments en affirmant que le député avait cherché à éviter les convocations de la justice et des gendarmes.

"Avec ces nouveaux éléments, si le parquet souhaite à nouveau saisir l'Assemblée, il y aura possibilité d'examiner une nouvelle demande de levée de l'immunité parlementaire", a ajouté l'entourage du président de l'Assemblée Richard Ferrand.

La demande de la justice bordelaise s'inscrit dans le cadre d'une enquête en cours, confiée à la gendarmerie, "pour harcèlement moral par conjoint", à la suite d'agissements dénoncés par l'épouse de M. Simian contre son mari, selon le parquet.

Le parquet de Bordeaux a toutefois indiqué vendredi à l'AFP "qu'en l'état (il) n'envisage pas de reformuler une demande de levée d'immunité parlementaire".

Le parquet invoque le fait qu'il n'a pas encore été formellement informé de la décision en décembre du bureau de l'Assemblée de ne pas lever cette immunité.

D'autre part, il considère qu'il "n'y a pas d'élément nouveau depuis le rapport circonstancié du parquet qui justifierait la formulation d'une nouvelle demande".

cr-nal/cs/cbn

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JAN 22

#MeTooGay: pour le journaliste Nicolas Martin "transformer le traumatisme en combat" #

1/22/2021, 7:22 PM
Paris, FRA

Le "paradoxe" est que "ce qui m'a détruit" est "aussi un élément de ma construction" : Nicolas Martin, journaliste à France Culture, a franchi le pas vendredi avec des milliers d'anonymes autour du mot-dièse #MeTooGay, pour briser le silence sur les violences sexuelles dont il a été victime enfant.

"Si cette parole-là permet à n'importe quel gamin de rompre le silence, de lui entrebâiller la porte dans le noir, tout est gagné", explique d'emblée le producteur de la "Méthode scientifique".

De la même voix, rapide, précise et limpide qui décrypte chaque jour l'actualité de la pandémie de Covid-19, il replonge succinctement dans ces années qui ont bouleversé sa vie.

"C'était un voisin. Ça a commencé par du chantage : +si tu ne fais pas ça avec moi, je te dénoncerai à tes parents+. J'avais 11 ans, j'étais un petit garçon, j'avais un corps d'enfant. Lui avait 16 ans et un corps d'adulte. Ça a duré sur plusieurs années", témoigne, sans s'attarder, le journaliste de 44 ans.

De cette période, il garde, comme beaucoup de victimes, l'amnésie traumatique et le souvenir de son incapacité à réaliser "l'emprise" et la réalité des viols.

"Il y a cette voix qui te dit +tu étais consentant+, +tu y retournais+, et la culpabilité. Ensuite, il y a eu plein d'étapes, avant que je comprenne pourquoi à chaque fois ça se terminait aussi mal, pourquoi je me détestais, pourquoi je m'auto-mutilais".

A 13 ans, Nicolas Martin "lance une première alerte", après avoir vu, "paniqué", une émission à la télé sur le début de l'épidémie de sida. Il parle du voisin un soir à ses parents.

"On est en 1989, la pédophilie ça n'existe pas. Au collège, on mettait en garde contre l'héroïne, mais pas contre les prédateurs sexuels. Ils le prennent comme un aveu d'homosexualité et ne comprennent pas que c'est un rapport forcé".

A 17 ans, "ça s'arrête". "Je suis maigre, très mal, rongé par les pulsions, je m'invente des vies". Le jeune homme rencontre une fille "dont il est fou amoureux" pendant trois ans et voit pour la première fois un psy, "pour me convaincre que je ne suis pas homosexuel".

"Et puis je pars faire mon Erasmus en Espagne, c'est le moment où la dissociation s'estompe. Je rencontre un garçon, ça commence à aller un peu mieux".

Bien avant les réseaux sociaux, la parole de l'autre est déjà celle qui libère. "A mon retour en France, je retrouve pour un café une amie de fac qui, elle, a été agressée par son père et qui me dit : +toi aussi tu devrais porter plainte. Tu étais un enfant+".

Son traumatisme, qu'il pensait avoir réglé, lui saute à la figure, crûment: "A 26 ans, je mets enfin le mot de pédophile. Je réalise que je n'avais pas fait ma puberté, que j'ai faite à 15 ans. Et que le mec était excité par un corps d'enfant. Et je réalise que plus je grandissais, plus mon corps le dégoûtait".

"D'un seul coup il n'y a plus de doute sur le viol, sur cette sexualité anormale. Ma culpabilité disparaît complètement", complète-t-il.

Les policiers lui expliquent qu'il y a déjà prescription pour les faits avant ses 13-14 ans, que ce sera parole contre parole et qu'il lui reste deux ans pour porter plainte.

Nicolas Martin renonce, "trop fragile" pour affronter la machine judiciaire ou pour que l'on "dissèque" sa vie. Pour son agresseur, il ne veut pas la prison, mais "qu'il se fasse soigner".

"Aujourd'hui, je suis solide sur mes pattes, c'est une partie intégrante de qui je suis. Comme pour beaucoup de victimes de viols, c'est le paradoxe de ce truc qui m'a détruit et qui est aussi un élément de ma construction".

Mais, dit-il, "quand je poste ce truc ce matin, je n'imagine pas la résonance".

Le hashtag #MeTooGay a fait émerger en une journée des milliers de témoignages et a relancé un débat sur la culture du consentement au sein de la communauté LGBTQ.

"Si à l'échelle de ma petite notoriété, ce mouvement permet d'avoir une parole amplifiée, j'espère qu'il permettra à des anonymes de se reconnaître et qu'ils comprennent qu'on peut survivre à ça, qu'ensemble on peut transformer le traumatisme en forme de combat".

dar/tib/bma

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JAN 22

Attaques de distributeurs à l'explosif: six hommes mis en examen, trois écroués #

1/22/2021, 7:17 PM
Metz, FRA

Six hommes ont été mis en examen, dont trois ont été écroués, dans le cadre du démantèlement d'un gang qui s'attaquait aux distributeurs automatiques de billets par moyen explosif gazeux dans le Grand-Est, a annoncé vendredi la juridiction interrégionales spécialisée (Jirs) à Nancy.

Au total sept hommes, de 31 ans à 50 ans, avaient été interpellés mardi en Haute-Marne, Isère et dans les Vosges dans le cadre de cette affaire par quelques 110 militaires, dont le GIGN de Reims. L'un d'entre eux a été remis en liberté.

Les perquisitions ont permis la découverte de deux véhicules volés, dont un enterré dans la propriété d'un des malfaiteurs, ainsi que de nombreux éléments démontrant la préparation de nouveaux actes, qu'il s'agisse de vols de voitures (boîtiers dit ODB permettant le démarrage des véhicules sans effraction...) ou d'attaques de distributeurs (piles de 4,5 volts assemblées et pouvant servir de détonateur, 2 détendeurs pour bouteille de gaz...), a précisé la même source.

Les attaques avaient commencé en avril, notamment dans le département des Vosges à Contrexeville et Vittel et en Haute-Saône à Saint-Loup-sur-Semouse.

Une information judiciaire avait été ouverte en juin à la Jirs de Nancy pour vols en bande organisée, destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes et association de malfaiteurs en vue de préparer des crimes, en l'espèce des vols en bande organisée. Une cellule d'enquête spécialisée avait été constituée.

Elle a permis de remonter la piste du gang dont le préjudice global s'élève à plusieurs centaines de milliers d'euros.

"Doivent s'ajouter les importants dégâts occasionnés sur les immeubles abritant les distributeurs", a souligné la Jirs, à l'exemple de Contrexeville, où un arrêté de péril a été rendu "nécessaire" pour un immeuble, ou à Vittel où "certains locataires" ont été contraints de déménager.

rz/bdx/nm

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JAN 22

Georges Tron, jugé en appel pour viols, testé négatif au Covid-19 #

1/22/2021, 6:41 PM
Paris, FRA

L'ex-secrétaire d'État Georges Tron, poursuivi pour viols et agressions sexuelles de deux collaboratrices, a annoncé vendredi à l'AFP avoir été testé négatif au Covid-19, ce qui ouvre la voie à une reprise de son procès en appel aux assises de Paris.

"Je suis négatif", a indiqué par texto à l'AFP le maire de Draveil (Essonne), 63 ans, acquitté en première instance par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.

M. Tron est accusé par deux anciennes employées de sa commune de banlieue parisienne de leur avoir imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010 sous couvert de séances de réflexologie plantaire et avec la complicité de son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel. Cette dernière avait également été acquittée en 2018.

Le procès en appel s'est ouvert mardi à Paris mais a été aussitôt suspendu, l'élu local ayant indiqué à la barre avoir été cas contact d'une personne positive au Covid-19.

La cour avait ordonné à Georges Tron de se soumettre à un test Covid vendredi matin, une semaine après avoir été exposé, pour déterminer s'il avait contracté le nouveau coronavirus et prendre une décision en conséquence pour la suite des débats, dans un contexte de crise sanitaire.

Rendue publique quelques jours seulement après l'éclatement de l'affaire DSK en mai 2011, cette affaire avait contraint Georges Tron à démissionner du secrétariat d'État à la Fonction publique dans le gouvernement Fillon. Elle revient devant la justice à l'heure où les questions de violences sexuelles agitent l'opinion publique.

L'audience du procès en appel reprendra lundi matin. Avec un cortège d'une soixantaine de témoins attendus, elle est pour l'instant prévue pour durer jusqu'au 18 février.

amd/nk/or

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JAN 22

Opération anti-drogue en Loire-Atlantique: 13 personnes écrouées #

1/22/2021, 6:23 PM
Saint-Nazaire, FRA

Treize personnes ont été écrouées après la vaste opération des gendarmes et de la police contre un réseau de trafic de stupéfiants dans le secteur de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a annoncé vendredi le parquet.

Au total, 32 personnes ont été interpellées, a indiqué la procureure de la République de Saint-Nazaire Sylvie Canovas-Lagarde, lors d'une conférence de presse avec le commandant de la compagnie de gendarmerie de St-Nazaire, Ronan Lelong.

Parmi les quinze personnes déférées, sept ont été mises en examen et incarcérées jeudi. Six autres ont été placées sous mandat de dépôt vendredi, a détaillé la procureure.

Deux autres personnes, pour lesquelles le parquet a requis le placement sous contrôle judiciaire, devaient encore être déférées.

Selon Mme Canovas-Lagarde, les chefs de mises en examen des suspects sont la "détention, transport, offre ou cession, acquisition de stupéfiants" et pour trois d'entre eux "blanchiment" et/ou "importation" de stupéfiants.

L'opération a mobilisé 323 gendarmes et les interpellations ont eu lieu à Saint-Nazaire, Trignac, Nantes et "certaines personnes étaient défavorablement connues de la justice", avait indiqué jeudi la gendarmerie dans un communiqué.

Les suspects sont tous des hommes âgés de 16 à 48 ans "en majorité des ressortissants étrangers en situation irrégulière", a indiqué Sylvie Canovas-Lagarde.

Il y avait "un individu à la tête du trafic qui faisait travailler des membres de sa famille", et "d'autres revendeurs qui venaient spécifiquement en Loire-Atlantique pour revendre la marchandise", selon la procureure. "Même pendant le confinement le trafic a continué", a-t-elle ajouté.

L'opération de mardi "met un terme à un trafic dans certains quartiers", selon la magistrate, évoquant un "trafic d'ampleur qui n'a pas encore été quantifié".

Plus de 80.000 euros ont été saisis lors de perquisitions ainsi que des produits stupéfiants et des armes. Les quantités n'avaient pas été révélées jeudi.

Lors de leurs investigations les gendarmes avaient "permis d'établir un réseau puis, agissant sous commission rogatoire, de matérialiser de multiples transactions portant sur des quantités conséquentes d'héroïne, de cocaïne et de cannabis en France (Le Havre, Marseille et Toulouse) mais aussi à l'étranger (Espagne)", avait indiqué jeudi la gendarmerie dans un communiqué.

L'opération avait été déclenchée après une enquête préliminaire en septembre 2019, et l'ouverture d'une information judiciaire en février 2020.

L'enquête se poursuit, a indiqué le parquet.

cor-lg/db/cbn

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JAN 22

Amiante: une décision de justice surprise ravive un espoir de procès pénal #

1/22/2021, 6:10 PM
Paris, FRA

La justice entrouvre la voie à un procès de l'amiante: contre toute attente, la cour d'appel de Paris a ordonné la reprise de l'enquête sur l'entreprise Everite en estimant, pour la première fois, que ses dirigeants pouvaient être tenus responsables de l'exposition de ses salariés à cette fibre cancérogène.

Saisie par des proches de victimes qui se battent pour obtenir un procès pénal, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a infirmé mercredi le non-lieu rendu en décembre 2018 par les juges chargés de l'enquête sur cette filiale de Saint-Gobain.

Elle a ainsi renvoyé le dossier aux juges d'instruction pour qu'ils reprennent leurs investigations en vue d'éventuelles mises en examen de responsables de l'entreprise, a appris l'AFP vendredi auprès d'une source judiciaire et de l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva).

Une première dans l'histoire de ce scandale sanitaire vieux de plus de vingt ans qui pourrait remettre en cause une série d'autres non-lieux déjà rendus dans plusieurs dossiers.

Le parquet général a toutefois annoncé à l'AFP qu'il avait immédiatement formé un pourvoi devant la Cour de cassation, désormais chargée de confirmer ou non l'interprétation juridique inédite de la cour d'appel.

Sa décision vient en effet contredire pour la première fois une analyse établie en 2017 par les juges d'instruction et le parquet du pôle santé publique du tribunal de Paris, qui rendait quasiment inéluctable l'absence de procès pénal dans les dossiers de l'amiante.

Pour rendre ce non-lieu en décembre 2018, les magistrats s'étaient appuyés, comme dans d'autres dossiers auparavant, sur une expertise judiciaire définitive de février 2017 qui estimait impossible de déduire avec précision le moment de l'exposition des salariés à cette fibre cancérogène, et celui de leur contamination.

Par conséquent, il était impossible, selon les magistrats, d'établir les responsabilités pénales de tel ou tel dirigeant.

Depuis lors, une quinzaine d'affaires, liées au scandale de l'exposition à ce matériau interdit en France en 1997, ont pris ou devaient prendre le chemin d'un non-lieu.

Le 16 octobre 2020, la famille de deux frères jumeaux qui ont travaillé de 1954 à 1991 sur le site d'Everite à Dammarie-les-Lys et sont décédés des suites d'un mésothéliome (un cancer de la plèvre spécifique de l'amiante), avait contesté le non-lieu lors de l'audience devant la cour d'appel.

Dans son arrêt rendu trois mois plus tard, consulté par l'AFP, la cour d'appel estime que "l'intoxication résulte selon les experts d'un processus +d'accumulation+ des fibres respirées" et que de fait, "c'est toute la période d'exposition qui contribue à la maladie et/ou au décès".

Ainsi, "chaque dirigeant successif peut avoir participé, à son échelle de responsabilité, à l'exposition des salariés aux fibres d'amiante", poursuit-elle.

"Si les victimes de l'amiante peuvent se féliciter de cette victoire qui leur redonne l'espoir qu'un procès de l'amiante puisse enfin avoir lieu, elles déplorent en revanche les errements des juges d'instruction", écrit l'Andeva dans son communiqué. L'association n'a eu de cesse ces dernières années de dénoncer une interprétation "totalement erronée" des expertises scientifiques.

Une autre association de défense des victimes de l'amiante, l'AVA - qui regroupe le Comité anti-amiante Jussieu et l'association régionale des victimes de l'amiante (Ardeva) - a salué un "arrêt de pur bon sens".

Toutefois, "cette décision n'arrêtera pas la farce judiciaire qui a été mise en place pour empêcher qu'un procès de l'affaire de l'amiante se tienne un jour", estime l'association qui souligne que "de très nombreux responsables sont déjà décédés" et que "les plus jeunes encore en vie ont dépassé les 70 ans".

Pour tenter d'accélérer le processus pour obtenir un procès pénal, l'AVA a décidé de son côté de déposer une citation directe visant les responsables nationaux de la catastrophe sanitaire de l'amiante.

Cette procédure, annoncée depuis deux ans et qui devrait finalement être engagée début mars, permet de saisir directement le tribunal sans passer par une instruction pénale, à charge pour les plaignants de collecter et de présenter les éléments de preuve à l'audience.

bl-edy/tib/or

COMPAGNIE DE SAINT-GOBAIN SA

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JAN 22

Passe d'armes Le Pen/Darmanin sur la protection de Mila #

1/22/2021, 5:14 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a qualifié de "bêtises" vendredi des propos de Marine Le Pen accusant l'Etat d'être "incapable" d'assurer la sécurité de Mila, l'adolescente iséroire victime de menaces après la diffusion d'une vidéo polémique sur l'islam.

La présidente du Rassemblement national (RN) a profité d'un débat de la commission spéciale de l'Assemblée nationale sur le séparatisme, portant sur l'enseignement en famille, pour évoquer le cas de la jeune fille.

"La petite Mila par exemple, elle aurait une bonne raison d'avoir un enseignement à domicile" en raison de "la sécurité que l'Etat est incapable de lui apporter", a-t-elle déclaré.

M. Darmanin, présent en séance, a demandé la parole pour sommer Mme Le Pen de "ne pas dire des bêtises du genre que rien n'est fait pour protéger Mila".

La jeune fille "a été mise dans un lycée militaire, protégée par la République", a-t-il déclaré. "Tant son domicile que celui de ses parents" sont également sous la protection de policiers et gendarmes "qui risquent leur vie pour que justement elle puisse être au maximum protégée de tout ce qui pourrait lui arriver", a-t-il ajouté.

"Je crois que nous avons assez de motifs de discorde pour que vous n'en rajoutiez pas dans ces conditions", a-t-il conclu à l'adresse de la députée du Pas-de-Calais.

Une tentative de Mme Le Pen de reprendre la parole sur ce point a été interrompue par le président de la commission spéciale François de Rugy (LREM), qui a demandé de revenir à l'examen de ce texte sur "le respect des principes de la République".

En janvier 2020, Mila avait publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam, déclenchant un déferlement de menaces -qui l'ont contrainte à quitter son lycée- mais aussi de soutiens.

Deux personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des menaces de mort envers elle. D'autres ont été mises en examen.

cr/cs/cbn

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JAN 22

Enlèvement et viol d'une mineure de 11 ans: une arrestation à Dijon #

1/22/2021, 4:42 PM
Dijon, FRA

Un homme de 24 ans a été mis en examen à Dijon dans l'enquête sur l'enlèvement et le viol d'une collégienne de 11 ans, a indiqué vendredi le procureur de la République Eric Mathais.

Le 7 janvier, la jeune fille allait à pied à son école quand, peu avant 10H00, un homme l'agrippe par ses vêtements et la force à monter à l'arrière d'un véhicule en stationnement, a raconté M. Mathais lors d'une conférence de presse.

Il la menace d'un couteau et lui prend son téléphone avec lequel la jeune adolescente tentait d'appeler au secours puis déplace son automobile pour la garer au fond d'une impasse. Il rejoint alors l'enfant à l'arrière du véhicule et commence à l'embrasser avant de la violer, a ajouté le procureur sans vouloir être plus précis.

Quinze minutes plus tard, il libère la jeune fille, lui rendant son téléphone. Elle rejoint son collège et témoigne de ce qui lui est arrivé, déclenchant une "mobilisation massive" de la police, selon M. Mathais.

A la suite de nombreuses analyses ADN, un rapprochement est fait avec une famille puis un jeune homme de 24 ans est identifié. Il est alors arrêté mercredi. Placé en garde à vue, il conteste d'abord l'ensemble des faits avant de finalement reconnaître l'enlèvement vendredi matin.

Il demeure cependant "flou sur le reste", a ajouté le procureur. Mais son ADN correspond aux traces trouvées sur les vêtements de la jeune fille, a-t-il ajouté.

Cet homme, qui habite Dijon, n'a jamais été condamné et n'a pas d'antécédents psychiatriques connus. Il a été mis en examen pour viol sur mineur de moins de 15 ans et enlèvement ou séquestration. Il encourt un maximum de vingt ans de réclusion criminelle s'il est déclaré coupable.

lv/mb/or

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JAN 22

France: la parole des gays victimes de violences sexuelles se libère #

1/22/2021, 3:54 PM
Paris, FRA

Sous le mot-dièse #Metoogay, des milliers d'homosexuels en France ont commencé à témoigner sur Twitter des violences sexuelles qu'ils ont subies, dans la lignée des mouvements #Metoo et #Metooinceste, lançant leur propre débat sur le consentement.

Apparu jeudi dans la soirée, #Metoogay comptait vendredi matin parmi les tendances France sur le réseau social.

Parmi les témoignages: "J'avais 20 ans, lui plus de 30, il m'a invité chez lui après avoir donné une master class dans mon cours de théâtre. J'étais tétanisé. Il a dit +qui ne dit mot consent+. J'ai pleuré tout au long du rapport et il m'a dit +J'avais pas vu. Tu as aimé quand même?+".

"Car le tabou doit sauter et reconnaître les violences sexuelles en général, et au sein d'une communauté en particulier, est indispensable. J'étais jeune, à l'étranger. Il était puissant, influent. Il m'a drogué. Je n'étais pas consentant", twitte le chercheur spécialiste de l'Asie Antoine Bondaz.

Le mot-dièse #Metoogay a été également partagé après qu'un élu communiste au Conseil de Paris Maxime, Cochard, et son conjoint ont été accusés de viol et d'agression sexuelle, ce qu'ils nient. Le Parti communiste leur a demandé de se mettre en retrait de leurs responsabilités au sein du PCF.

Un jeune homme a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l'âge de 18 ans alors qu'il était dans une "situation particulièrement vulnérable".

Vendredi matin, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a assuré de son "plein soutien" les victimes de violences sexuelles.

De même, pour SOS Homophobie, "le mouvement #Metoogay marque une nécessaire libération de la parole de victimes de violences sexuelles".

Ces témoignages surviennent quelques jours après le mouvement #Metooinceste, qui a vu des milliers de personnes raconter les violences sexuelles subies au sein du cercle familial dans l'enfance ou l'adolescence. Cette parole s'est libérée après la parution d'un livre de Camille Kouchner, fille de l'ancien chef de la diplomatie Bernard Kouchner, accusant d'inceste son beau-père Olivier Duhamel, politologue réputé et figure de l'élite parisienne.

Depuis 2017 et une première libération massive de la parole des femmes autour du mot-dièse #MeToo, les témoignages brisant le tabou des violences sexuelles se multiplient et se structurent, portés par des personnalités publiques ou des secteurs de la société comme le sport, la restauration, ou le monde de la culture.

ctx-mep/jt/cf/avz

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JAN 22

Amiante: reprise de l'enquête sur l'entreprise Everite, une première (source judiciaire) #

1/22/2021, 3:35 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a ordonné la reprise de l'enquête sur l'entreprise Everite de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) en infirmant pour la première fois un non-lieu dans un dossier lié à l'amiante, ont indiqué vendredi une source judiciaire et l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva).

La chambre de l'instruction de la cour d'appel était saisie par des familles de victimes qui se battent pour obtenir un procès. Elle a renvoyé le dossier aux juges d'instruction du pôle santé publique de Paris, pour qu'ils reprennent leurs investigations en vue d'éventuelles mises en examen de responsables de l'entreprise.

Le parquet général a annoncé à l'AFP qu'il avait formé un pourvoi devant la Cour de cassation, désormais chargée de confirmer ou non cette interprétation juridique inédite.

Cette décision vient en effet contredire pour la première fois une analyse établie en 2017 par les juges d'instruction et le parquet du pôle santé publique de Paris, qui rendait quasiment inéluctable l'absence de procès pénal dans les dossiers de l'amiante.

Pour rendre ce non-lieu en décembre 2018, les magistrats s'étaient appuyés, comme dans d'autres dossiers auparavant, sur une expertise judiciaire définitive de février 2017 qui estimait impossible de déduire avec précision le moment de l'exposition des salariés à cette fibre cancérogène, ni celui de la contamination.

Par conséquent, il était impossible, selon les magistrats, d'établir les responsabilités pénales de tel ou tel dirigeant.

Depuis lors, une quinzaine d'affaires liées au scandale de l'exposition à ce matériau interdit en France en 1997 ont pris ou devaient prendre le chemin d'un non-lieu.

Le 16 octobre 2020, la famille de deux frères jumeaux, qui ont travaillé de 1954 à 1991 sur le site d'Everite à Dammarie-les-Lys et sont décédés des suites d'un mésothéliome (un cancer de la plèvre spécifique de l'amiante), avaient contesté le non-lieu lors d'une audience devant la cour d'appel.

Dans son arrêt trois mois plus tard, consulté par l'AFP, la cour d'appel estime que "l'intoxication résulte selon les experts d'un processus +d'accumulation+ des fibres respirées" et que de fait, "c'est toute la période d'exposition qui contribue à la maladie et/ou au décès".

Ainsi, "chaque dirigeant successif peut avoir participé à son échelle de responsabilité, à l'exposition des salariés aux fibres d'amiante", poursuit-elle.

"Si les victimes de l'amiante peuvent se féliciter de cette victoire qui leur redonne espoir qu'un procès de l'amiante puisse enfin avoir lieu, elles déplorent en revanche les errements des juges d'instruction sur des aspects évidents et connus depuis des décennies, qui ont fait perdre trois ans de plus sur un dossier ouvert depuis un quart de siècle", écrit l'Andeva dans son communiqué.

bl-edy/jt/bma

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JAN 22

#Metoogay: à leur tour, les gays libèrent la parole sur les violences sexuelles #

1/22/2021, 3:35 PM
Paris, FRA

Sous le mot-dièse #Metoogay, des milliers d'homosexuels libèrent à leur tour leur parole sur les violences sexuelles, dans la lignée de #Metoo et #Metooinceste, et lancent leur propre débat sur le consentement, attendu depuis longtemps par les associations.

Parmi les témoignages anonymes: "J'avais 20 ans, lui plus de 30, il m'a invité chez lui après avoir donné une master class dans mon cours de théâtre. J'étais tétanisé. Il a dit +qui ne dit mot consent+. J'ai pleuré tout au long du rapport et il m'a dit +J'avais pas vu. Tu as aimé quand même?+".

"A 16 ans, c'était l'un de mes meilleurs amis. A 21, c'était mon petit ami qui refusait mes +non+. A 26, c'était un plan cul qui m'a fait le combo violence, contrainte et menace", raconte un autre homme.

Ces témoignages surviennent quelques jours après le mouvement #Metooinceste, qui a vu des milliers de personnes raconter les violences sexuelles subies au sein du cercle familial dans l'enfance ou l'adolescence, dans la foulée des accusations portées par Camille Kouchner contre Olivier Duhamel.

"Les violences sexistes et sexuelles sont un fléau que nous devons combattre collectivement. Les victimes doivent être crues, écoutées et accompagnées", a réagi sur Twitter Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l'égalité.

Le mot-dièse #Metoogay a été également partagé après que l'élu PCF du Conseil de Paris Maxime Cochard et son conjoint ont été accusés de viol et d'agression sexuelle, ce qu'ils nient. Le Parti communiste leur a demandé de se mettre en retrait de leurs responsabilités au sein du PCF.

Un jeune homme a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l'âge de 18 ans, alors qu'il était dans une "situation particulièrement vulnérable".

L'élu EELV et adjoint à la Mairie de Paris David Belliard a "salué cette décision". "Etant moi-même gay, je vois très bien la réalité de ce milieu qui est aussi un milieu violent, marqué par des logiques de domination patriarcale, les mêmes mécanismes, une violence voilée", a t-il déclaré à l'AFP.

En voyant le hashtag émerger jeudi soir, Nicolas Martin, journaliste scientifique à France Culture, a décidé "que c'était le moment", pour lui, de témoigner publiquement des viols subis dès 11 ans et pendant six ans. Depuis ce tweet, "ça tangue", dit-il à l'AFP, en tentant d'analyser le mécanisme qui l'a poussé à prendre la parole publiquement.

"La parole ne doit plus être tue, le viol n'est pas une affaire privée ou de chambre à coucher, c'est une tendance structurelle et massive de la société et tant qu'on ne l'interroge pas, les hommes - puisque ce sont majoritairement eux qui violent, et en majorité des femmes il faut le rappeler - continueront à violer en toute impunité", plaide-t-il.

"Ce n'est pas forcément spécifique à la communauté gay. Le noeud du problème, c'est le patriarcat. Nous n'avons pas réglé la question de la domination?", abonde Sébastien Tüller, en charge des questions LGBTI pour Amnesty France.

Depuis 2017 et une première libération massive de la parole des femmes autour du mot-dièse #MeToo, les témoignages brisant le tabou des violences sexuelles se multiplient et se structurent, portés par des personnalités publiques ou des secteurs de la société comme le sport, la restauration, ou le monde de la culture.

Dans son enquête "A la recherche du MeToo gay" pour le magazine Vice, le journaliste Matthieu Foucher concluait en septembre dernier que ces agressions restaient "l'un des plus grands tabous et impensés de la communauté".

Pour David Malazoué, président de SOS Homophobie, il y a une urgence à créer une culture du consentement dans les relations et modes de rencontre LGBT. "Dans l'imaginaire de certains dans la communauté gay, à partir du moment où il y a un début de drague, c'est comme si ça justifiait tout ce qui se passe après".

"il est parfois difficile d'être entendu comme victime, de dire: +Je suis allé au sauna mais les choses sont allées beaucoup plus loin que ce que je voulais", explique-t-il.

ctx-dar/tib/swi

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JAN 22

#Metoogay: à leur tour, les gays libèrent la parole sur les violences sexuelles #

1/22/2021, 3:05 PM
Paris, FRA

Sous le mot-dièse #Metoogay, des milliers d'homosexuels libèrent à leur tour leur parole sur les violences sexuelles, dans la lignée de #Metoo et #Metooinceste, et lancent leur propre débat sur le consentement, attendu depuis longtemps par les associations.

Parmi les témoignages anonymes : "J'avais 20 ans, lui plus de 30, il m'a invité chez lui après avoir donné une master class dans mon cours de théâtre. J'étais tétanisé. Il a dit +qui ne dit mot consent+. J'ai pleuré tout au long du rapport et il m'a dit +J'avais pas vu. Tu as aimé quand même?+".

"A 16 ans, c'était l'un de mes meilleurs amis. A 21, c'était mon petit ami qui refusait mes +non+. A 26, c'était un plan cul qui m'a fait le combo violence, contrainte et menace", raconte un autre homme.

Ces témoignages surviennent quelques jours après le mouvement #Metooinceste, qui a vu des milliers de personnes raconter les violences sexuelles subies au sein du cercle familial dans l'enfance ou l'adolescence, dans la foulée des accusations portées par Camille Kouchner contre Olivier Duhamel.

"Les violences sexistes et sexuelles sont un fléau que nous devons combattre collectivement. Les victimes doivent être crues, écoutées et accompagnées", a réagi sur Twitter Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l'égalité.

Le mot-dièse #Metoogay a été également partagé après que l'élu PCF du Conseil de Paris Maxime Cochard et son conjoint ont été accusés de viol et d'agression sexuelle, ce qu'ils nient. Le Parti communiste leur a demandé de se mettre en retrait de leurs responsabilités au sein du PCF.

Un jeune homme a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l'âge de 18 ans, alors qu'il était dans une "situation particulièrement vulnérable".

L'élu EELV et adjoint à la Mairie de Paris Maxime Belliard a "salué cette décision". "Etant moi même gay, je vois très bien la réalité de ce milieu qui est aussi un milieu violent, marqué par des logiques de domination patriarcale, les mêmes mécanismes, une violence voilée", a t-il déclaré à l'AFP.

En voyant le hashtag émerger jeudi soir, Nicolas Martin, journaliste scientifique à France Culture, a décidé "que c'était le moment", pour lui, de témoigner publiquement des viols subis dès 11 ans et pendant six ans. Depuis ce tweet, "ça tangue", dit-il à l'AFP, en tentant d'analyser le mécanisme qui l'a poussé à prendre la parole publiquement.

"La parole ne doit plus être tue, le viol n'est pas une affaire privée ou de chambre à coucher, c'est une tendance structurelle et massive de la société et tant qu'on ne l'interroge pas, les hommes - puisque ce sont majoritairement eux qui violent, et en majorité des femmes il faut le rappeler - continueront à violer en toute impunité", plaide-t-il.

"Ce n'est pas forcément spécifique à la communauté gay. Le noeud du problème, c'est le patriarcat. Nous n'avons pas réglé la question de la domination?", abonde Sébastien Tüller, en charge des questions LGBTI pour Amnesty France.

Depuis 2017 et une première libération massive de la parole des femmes autour du mot-dièse #MeToo, les témoignages brisant le tabou des violences sexuelles se multiplient et se structurent, portés par des personnalités publiques ou des secteurs de la société comme le sport, la restauration, ou le monde de la culture.

Dans son enquête "A la recherche du MeToo gay" pour le magazine Vice, le journaliste Matthieu Foucher concluait en septembre dernier que ces agressions restaient "l'un des plus grands tabous et impensés de la communauté".

Pour David Malazoué, président de SOS Homophobie, il y a une urgence à créer une culture du consentement dans les relations et modes de rencontre LGBT. "Dans l'imaginaire de certains dans la communauté gay, à partir du moment où il y a un début de drague, c'est comme si ça justifiait tout ce qui se passe après".

"il est parfois difficile d'être entendu comme victime, de dire: +Je suis allé au sauna mais les choses sont allées beaucoup plus loin que ce que je voulais", explique-t-il.

ctx-dar/tib/bma

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JAN 22

Amiante: reprise de l'enquête sur l'entreprise Everite, une première (source judiciaire) #

1/22/2021, 2:56 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a ordonné la reprise de l'enquête sur l'entreprise Everite de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) en infirmant pour la première fois un non-lieu dans un dossier lié à l'amiante, ont indiqué vendredi une source judiciaire et l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva).

La chambre de l'instruction de la cour d'appel, qui était saisie par des familles de victimes qui se battent pour obtenir un procès, a renvoyé le dossier aux juges d'instruction du pôle santé publique de Paris pour qu'ils reprennent leurs investigations en vue d'éventuelles mises en examen de responsables de l'entreprise.

bl-edy/jt/swi

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JAN 22

Huit plaintes après une intrusion violente au CHU de Nantes #

1/22/2021, 2:44 PM
Rennes, FRA

Huit plaintes ont été déposées après l'irruption au CHU de Nantes dans la nuit de jeudi à vendredi d'un groupe venu "libérer" un homme qui venait d'être arrêté par les forces de l'ordre et qui a pu s'enfuir, a-t-on appris de source policière.

Jeudi soir, les policiers repèrent une Mercedes roulant à vivre allure dans la ville, utilisant notamment une herse ("stop stick") pour l'arrêter. Le conducteur de 23 ans perd le contrôle du véhicule et est interpellé après avoir tenté de fuir. Le passager est également arrêté, selon la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Loire-Atlantique.

Se plaignant de douleurs au ventre, le conducteur est amené aux urgences du CHU de Nantes. Vers 01H00, des individus entrent dans l'hôpital et prennent à partie des membres du personnel hospitalier et des personnes qui surveillaient le blessé dans un box de traumatologie. En outre, à l'extérieur du CHU, "une quinzaine d'individus ont protégé la fuite" de cet homme, qui fait par ailleurs l'objet de plusieurs fiches de recherche, d'après la même source.

Un jeune homme de 21 ans, qui a pénétré dans le CHU pour protéger la fuite, a été placé en garde à vue, tout comme le passager du véhicule.

Trois plaintes de fonctionnaires de police, dont l'un a été blessé au genou, ont été déposées ainsi que cinq par le personnel hospitalier pour violences.

Dans un communiqué, l'Unsa-police a déploré "une fois de plus que des policiers soient blessés dans l'exercice de leurs fonctions à Nantes", estimant que les fonctionnaires ont été confrontés "à un commando qui n'a pas hésité à s'en prendre violemment aux policiers pour libérer l'un des leurs".

"Il est grand temps que nos gouvernants, au vu de la dégradation du climat ambiant sur la sixième ville de France, dotent enfin la police nationale de moyens humains et matériels à la hauteur des enjeux", fait valoir le syndicat policier.

mas/gvy/dch

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JAN 22

Rave party en Bretagne: cinq nouvelles mises en examen, le détenu libéré #

1/22/2021, 2:43 PM
Rennes, FRA

Cinq nouveaux suspects ont été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur la rave party du Nouvel An près de Rennes, tandis que le suspect de 22 ans détenu depuis le 4 janvier a été libéré, a annoncé le parquet vendredi.

Au total, neuf personnes sont désormais mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. La fête, qui a réuni 2.400 personnes pendant 36 heures à Lieuron (Ille-et-Vilaine), avait provoqué un tollé médiatique, en pleine crise sanitaire.

L'un des mis en examen, un homme de 22 ans, sans casier judiciaire, avait été placé en détention provisoire le 4 janvier. Il "a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire" par ordonnance du juge d'instruction prise vendredi "sur avis conforme du parquet", a précisé ce dernier dans un communiqué.

Mercredi, six hommes âgés de 21 ans à 26 ans ont été interpellés en Ille-et-Vilaine et placés en garde à vue. Deux d'entre eux étaient connus de la justice pour des infractions liées aux stupéfiants et l'un avait été condamné pour avoir organisé sans déclaration un "rassemblement festif à caractère musical".

"Si certains des gardés à vue reconnaissent avoir été présents sur les lieux de la Free Party le 31 décembre 2020, ils contestent en revanche avoir participé à l'organisation de celle-ci", souligne le procureur de Rennes Philippe Astruc dans son communiqué.

Un des six gardés à vue a été placé sous le statut de témoin assisté. Les cinq autres ont été mis en examen jeudi et vendredi pour de nombreux chefs d'inculpation, notamment l'organisation sans déclaration préalable d'un rassemblement festif à caractère musical dans un espace non aménagé.

"Les investigations se poursuivent sous l'autorité des deux juges d'instruction", souligne M. Astruc.

Les comités de soutien "aux inculpés de la Maskarade" appellent à "une mobilisation massive" samedi à Rennes et le 30 janvier dans toute la France, "pour stopper les poursuites démesurées contre les inculpés".

Après la libération du suspect qui était détenu, "nous avons remporté cette bataille, mais l'instruction suit son cours pour condamner les organisateurs d'une simple fête devenue affaire d'Etat", écrivent-ils dans un communiqué.

La préfecture a pour sa part souligné que cet appel à manifester ne s'inscrivait "dans aucun cadre légal", n'ayant pas été déclaré préalablement, selon un communiqué.

Le préfet a donc interdit l'utilisation, samedi à Rennes, de "sound system ayant pour but de transformer une manifestation en événement festif à caractère musical".

aag/lg/bma

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JAN 22

Au coeur des Puces Saint-Ouen, la mort d'une cité relance le débat sur la dépénalisation du cannabis #

1/22/2021, 2:14 PM
Saint-Ouen, FRA

Au coeur des célèbres Puces de Saint-Ouen prospère dans deux tours HLM un des plus importants trafics de stupéfiants d'Ile-de-France. Impuissante, la municipalité a décidé de raser la cité, une mesure radicale jugée "inutile" par certains élus qui préconisent plutôt un débat sur la dépénalisation du cannabis.

Une retraitée qui vivait depuis l'âge de 8 ans dans cette cité des Boute-en-Train, aux portes de Paris, y résume la situation sans détour: les dealers "font la loi". Lasse, elle a plié bagage cet été pour la Normandie.

"Mes déménageurs ont été refoulés à deux reprises à l'entrée, les dealers contrôlent les identités", s'indigne l'Audonienne de 63 ans qui a souhaité garder l'anonymat.

A l'entrée de son ancienne tour de 16 étages, construite dans les années 60, des jeunes guetteurs masqués scrutent entrées et sorties.

Aux étages, des portes anti-squat installées dans les appartements vacants ont été vandalisées. Au 7e, une femme âgée vit en-dessous d'un appartement qui sert de cache à drogues. Elle a récemment vécu "plus de vingt jours sans lumière".

Au fil des années, le quotidien des habitants de la cité est devenu "un enfer". Insalubrité, insécurité, ascenseurs en panne, éclairage défaillant, gestion défectueuse des ordures ménagères, saturnisme, énumère le nouveau maire (PS) de Saint-Ouen, Karim Bouamrane.

Invoquant "une question de dignité", l'élu a pris la décision en novembre avec le soutien du préfet de Seine-Saint-Denis de reloger "en urgence" les familles des Boute-en-Train dans des logements plus petits mais "aux mêmes conditions tarifaires", assure-t-il.

Une fois le relogement achevé au printemps prochain, les deux tours de 200 logements doivent être détruites.

Pas de quoi se débarrasser des trafiquants, tempère toutefois aussitôt Eric Coquerel, le député LFI de la circonscription. "Ce n'est pas parce qu'on démolit que le trafic s'arrête, il va forcément se déplacer aux points de deal proches, c'est illusoire de penser l'inverse".

Aux Puces de Saint-Ouen, "vous allez chiner votre table vintage et vous allez acheter votre shit en même temps", témoigne sans détour William Delannoy, l'ancien maire (UDI) de la ville.

"A moins de mettre des hommes tous les jours devant une cité, le trafic ne va pas s'arrêter. C'est un coup d'épuisette", renchérit, fataliste, un responsable policier.

Le "four" des Boute-en-train rapporte jusqu'à "40.000 euros par jour" et "les JO (Jeux olympiques de 2024 à Paris) seront du pain béni pour les dealers", analyse une source policière locale.

La lutte contre le trafic de stupéfiants est "une guerre de harcèlement que l'Etat ne peut pas gagner", estime William Delannoy, désormais dans l'opposition municipale. "On a monté des associations de locataires qui négocient avec les dealers, c'est surréaliste !", estime l'élu du centre droit, qui défend une dépénalisation du cannabis.

"La France est championne d'Europe de la consommation de cannabis", rappelle pour sa part M. Coquerel.

"il faut faire en sorte que ce commerce ne soit plus le commerce de délinquants mais qu'il soit organisé sous le monopole de l'Etat, ce qui permettrait comme pour les cigarettes de faire une politique de prévention", a-t-il martelé en octobre lors des assises de la sécurité organisées après la mort de Tidiane et Sofiane, tués par balles dans la cave d'un immeuble sur fond de trafic de drogue.

Le 13 janvier, une consultation citoyenne a été lancée sur les usages du cannabis "récréatif" par une mission parlementaire.

"Les premières victimes de la drogue sont les habitants des quartiers", insiste le député de la circonscription de Saint-Ouen, qui compte pas moins de "8 points de deal identifiés" sur les 4.000 recensés en France par le ministère de l'Intérieur.

En détruisant la cité, la municipalité ambitionne aussi de "changer l'image de Saint-Ouen. Faire du beau", explique M. Bouamrane, qui a grandi dans une cité de la ville qui fait l'objet d'une réhabilitation.

L'édile de gauche veut consulter ses administrés sur l'avenir de la cité des Boute-en-Train, propriété de municipalité, qui pourrait, glisse-t-il, prendre la forme "d'une ferme urbaine".

Pour Camille Gosselin, urbaniste à l'Institut Paris Région, "avoir des tours des années 60 visibles depuis le périphérique, c'est marquant et stigmatisant surtout dans un territoire qui s'est gentrifié".

Détruire une cité permet de "dédensifier le quartier, faire table rase du passé et peut donc améliorer une situation" mais "l'architecture n'est pas responsable du trafic", ajoute-t-elle. "Lorsqu'on regroupe dans un même endroit une population qui croule sous les difficultés, cela devient propice à une économie parallèle".

we-ali/pa/swi

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JAN 22

Loir-et-Cher: un couple mis en examen pour fraude au chômage partiel #

1/22/2021, 1:13 PM
Orléans, FRA

Un couple du Loir-et-Cher, soupçonné d'avoir détourné plus de 450.000 euros d'allocations d'activité partielle mises en place dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19, a été mis en examen et placé en détention provisoire, a annoncé vendredi le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier.

L'homme, âgé de 33 ans et déjà connu des services de police, ainsi que sa compagne, ont été mis en examen pour escroqueries et tentatives d'escroqueries en bande organisée et blanchiment.

Le couple est soupçonné d'avoir indûment touché des indemnisations pour des volumes horaires salariés importants, par l'intermédiaire de sept entreprises basées dans le Loir-et-Cher et en Ile-de-France.

Pour chaque entreprise, "les contrôles opérés permettaient de comprendre que les demandes d'activité partielle et les indemnités versées ne correspondaient en rien à la réalité de l'activité de l'entreprise, qui non seulement n'employait pas les salariés censés l'être mais en outre n'avait aucunement l'activité économique prétendue", écrit le procureur dans un communiqué.

Toujours selon le parquet, les inspecteurs du travail du Loir-et-Cher ont pu mettre en évidence "que les entreprises concernées avaient toutes pour point commun (...) d'avoir augmenté de façon considérable leur masse salariale à l'occasion du confinement des mois de mars et avril 2020".

L'enquête confiée à la Direction territoriale de la police judiciaire d'Orléans a révélé "un vrai système frauduleux, organisé et lucratif", précise M. Chevallier.

Le total des allocations indûment perçues s'élève ainsi à près de 453.000 euros. A cela s'ajoutent 254.000 euros réclamés par les sept entreprises visées, mais non versés par l'État.

Environ 216.000 euros ont été saisis par la justice sur plusieurs comptes.

Les peines encourues sont de 10 ans d'emprisonnement et d'un million d'euros d'amende, a précisé le parquet.

mam/gvy/mm

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JAN 22

Albi: des policiers visés par des feux d'artifice, trois blessés #

1/22/2021, 1:13 PM
Albi, FRA

Des policiers ont essuyé jeudi soir dans un quartier d'Albi des tirs de feux d'artifices et trois d'entre eux ont été légèrement brûlés, a-t-on appris vendredi de source policière.

"Suite à un refus d'obtempérer, les policiers ont été la cible à de nombreuses reprises de voyous armés de mortiers d'artifice" dans le quartier populaire de Cantepau, a dénoncé le syndicat Alliance dans un communiqué.

Le syndicat de la police nationale réclame un "contrôle urgent des ventes de ces dangereuses armes par destination" et dénonce un "sentiment d'impunité qui anime ces voyous, induit par une réponse pénale trop laxiste qui ne les dissuade pas".

La maire DVD d'Albi Stéphanie Guiraud-Chaumeil s'est émue d'une "scène, que rien ne peut justifier et que personne ne saurait accepter".

"Les riverains ont eu peur, leur incompréhension et leur colère grandissent. C'est notre Etat de droit qui est bafoué ainsi que la vie quotidienne de l'immense majorité des habitants qui n'aspirent qu'à une seule chose : vivre paisiblement", a-t-elle ajouté.

cor-ap/cpy/nm

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JAN 22

Vendée: 18 mois avec sursis pour apologie du terrorisme sur internet #

1/22/2021, 12:23 PM
Rennes, FRA

Un homme de 24 ans, converti à l'islam, a été condamné jeudi par le tribunal judiciaire des Sables-d'Olonne (Vendée) à 18 mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme sur internet en 2018, a-t-on appris auprès du parquet.

"Il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis simple et d'un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans, avec un certain nombre d'obligations et d'interdictions. Les faits ont été commis entre janvier et mai 2018 à Challans" (Vendée), a indiqué vendredi à l'AFP le procureur de la République des Sables-d'Olonne Olivier Couvignou, confirmant une information de Ouest-France. Avant son procès jeudi, le mis en cause était placé sous contrôle judiciaire.

Selon son avocat Me Gwénaël Girard, "son comportement a inquiété les services de la DGSI, qui ont fait une note à la préfecture et qui a fait un signalement au parquet".

"C'est une personne qui a de grosses difficultés psychiatriques: ce n'est pas le quidam lambda. Il a été diagnostiqué schizophrène et a déjà été en hôpital psychiatrique", a indiqué Me Girard, qui avait plaidé la relaxe pour son client lors du procès, soulignant qu'un des experts avait conclu à son "abolition du discernement".

"Au jour d'aujourd'hui, il est dans une approche modérée dans la pratique de sa religion mais ça n'a effectivement pas toujours été le cas. En lien avec son trouble psychiatrique, il a eu une obsession par rapport à cette religion à un moment donné", a dit Me Girard, précisant que les messages incriminés avaient été diffusés sur Facebook.

La loi punit de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende l'apologie du terrorisme. Cette peine est portée à sept ans et 100.000 euros d'amende lorsque ce délit a été commis en utilisant un service de communication au public en ligne.

mas/gvy/mm

FACEBOOK

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JAN 22

Lille: une étudiante placée brièvement en garde à vue après une fête avec 60 personnes #

1/22/2021, 12:10 PM
Lille, FRA

Une étudiante de 18 ans a été placée brièvement en garde à vue à Lille vendredi après avoir organisé une fête avec 60 personnes dans son appartement, a-t-on appris de source policière.

Prévenue par plusieurs appels de riverains pour tapage nocturne, la police est intervenue peu après minuit dans un appartement de la rue Nationale, dans le quartier Vauban, a indiqué à l'AFP la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Nord, confirmant une information de La Voix du Nord.

Sur place, les policiers ont constaté la "présence de plusieurs dizaines d'étudiants dans les parties communes". Au total, une soixantaine de personnes ont été verbalisées pour non-respect du couvre-feu.

Une étudiante en médecine de 18 ans qui s'est déclarée comme l'organisatrice de la soirée, a dit "avoir été débordée par le nombre de participants", a précisé la DDSP.

Elle a été placée en garde à vue pour mise en danger de la vie d'autrui, avant d'être relâchée.

bj-cmk/rl/sp

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JAN 22

Un réseau de braqueurs de boutiques de gare SNCF démantelé #

1/22/2021, 12:08 PM
Tours, FRA

Un réseau de braqueurs de boutiques de gare Relay et Hubiz, qui opérait partout en France, a été démantelé et six ressortissants roumains ont été arrêtés, a annoncé vendredi le procureur de la République de Tours Grégoire Dulin.

Le procureur a requis à l'encontre des six personnes, âgées de 18 à 54 ans, leur mise en examen et leur placement en détention provisoire des chefs de vols en bande organisée et tentative, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et blanchiment. Elles encourent quinze ans de réclusion.

Selon le parquet de Tours, elles sont soupçonnées d'avoir commis 37 vols dans des enseignes Relay et Hubiz, en Ile-de-France et dans une douzaine d'autres départements. Le préjudice total est estimé à plus de 700.000 euros.

Le démantèlement de la bande a débuté lors d'une nuit de juillet 2020, avec l'interpellation en flagrant délit de trois membres en train de commettre un vol par effraction dans la gare de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire).

Constatant la multiplication de ce genre de vols sur le territoire, le parquet de Tours a ouvert une enquête préliminaire pour des faits de vols en bande organisée et d'association de malfaiteurs. L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) de la direction centrale de la police judiciaire et l'antenne de Tours de la Direction territoriale de la PJ d'Orléans.

Après plusieurs mois d'enquête, la police a pu identifier "une équipe de malfaiteurs chevronnés, ancrés dans une délinquance d'habitude, déjà connus pour de multiples crimes et délits dans plusieurs pays européens".

Partant d'un camp établi à Stains (Seine-Saint-Denis), "qui servait de support logistique et de lieu de recels", les suspects "effectuaient des raids nocturnes par petites équipes sur une grande partie du territoire", a indiqué le parquet. Leurs butins étaient constitués principalement "de cartouches de tabac, de tickets de jeu et du coffre contenant la recette du jour".

De source policière, les voleurs visaient spécifiquement ces deux enseignes, car les boutiques sont toujours configurées de la même façon, avec le même mode d'ouverture des caisses.

mam-gvy/dch

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JAN 22

Angers: un local de militants antifascistes vandalisé par un groupuscule néonazi #

1/22/2021, 11:31 AM
Rennes, FRA

Un local associatif de militants antifascistes a été vandalisé à Angers en janvier, une opération revendiquée sur les réseaux sociaux par "Angers Nationaliste", un groupuscule à l'idéologie néonazie, a-t-on appris vendredi auprès de sources concordantes.

"Janvier 2021 Angers Nationaliste: Attaque du squat antifa +L'Étincelle+. Prise et destruction de centaines d'affiches et de milliers de sticks antifas, prise de leurs drapeaux, de leurs banderoles et de leurs armes, ainsi que de centaines de livres militants. Tout cela a été brûlé dans le jardin du squat", peut-on lire sur un post publié mercredi sur la page Facebook d'ultra-droite "Ouest Casual".

L'association avait déposé plainte le 12 janvier pour "tentative de vol par effraction". "On pense qu'il s'agit de gens proches du local identitaire d'Angers, l'Alvarium. C'est la première fois qu'ils s'introduisent dans notre local, on sent une volonté de hausser le degré de violence et ça nous inquiète beaucoup pour notre ville", a indiqué à l'AFP Jon, membre de l'Etincelle.

Dans un texte publié jeudi sur son site internet, l'association dénonce "une agression lâche de la part de l'extrême droite", lors du week-end des 9 et 10 janvier, avec "des fenêtres cassées, du matériel volé et dégradé et des livres brûlés en autodafé".

"(...) Ces dignes descendants du nazisme ont brûlé des livres dans notre jardin. Et la présence sur leur photo du tristement célèbre crâne de la Waffen-SS et d'un salut nazi ne fait que renforcer cette filiation assumée", poursuivent les militants du local associatif autogéré, qui évoquent un "contexte angevin délétère où l'extrême droite prend de plus en plus confiance".

Dans un communiqué vendredi, le centre LGBTI+ d'Angers rappelle que l'Étincelle "a déjà été victime de tags de l'extrême droite en 2015 et d'agressions de ses membres en 2018".

La ville d'Angers a condamné sur Twitter "tout extrémisme, violence, exaction". "Qu'un groupuscule les revendique avec des références à l'idéologie nazie ajoute à l'inacceptable de l'ignominie", a-t-elle ajouté.

L'entourage du maire a précisé à l'AFP que la mairie, à qui appartient le local, se réservait "le droit de porter plainte du fait de la nature de ces événements".

hdu/mas/sp

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JAN 22

Indre: un trentenaire tué par balles, son voisin en garde à vue #

1/22/2021, 11:22 AM
Rennes, FRA

Un homme d'une trentaine d'années a été tué par balles jeudi soir à Sainte-Lizaigne, village de l'Indre, tandis qu'un voisin, un septuagénaire, a été placé en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet de Châteauroux.

"Une enquête pour homicide a été ouverte, l'arme utilisé est un fusil de chasse et deux coups de feu auraient été tirés", a indiqué à l'AFP le parquet de Châteauroux. D'après les premiers éléments de l'enquête, il pourrait s'agir d'un différend de voisinage. La victime est née en 1989.

L'enquête a été confiée à la brigade de recherche d'Issoudun.

tll-mas/db/tes

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JAN 22

#Metoogay: des gays racontent à leur tour les violences sexuelles sur Twitter #

1/22/2021, 11:13 AM
Paris, FRA

Des milliers de gays témoignaient vendredi sur Twitter, sous le mot-dièse #Metoogay, des violences sexuelles qu'ils ont subies, dans la lignée des mouvements #Metoo et #Metooinceste et après des accusations de viol contre un élu de Paris et son conjoint.

Apparu jeudi dans la soirée, #Metoogay comptait vendredi matin parmi les tendances France sur le réseau social.

Parmi les témoignages: "J'avais 20 ans, lui plus de 30, il m'a invité chez lui après avoir donné une master class dans mon cours de théâtre. J'étais tétanisé. Il a dit +qui ne dit mot consent+. J'ai pleuré tout au long du rapport et il m'a dit +J'avais pas vu. Tu as aimé quand même?+".

"A 16 ans, c'était l'un de mes meilleurs amis. À 21, c'était mon petit-ami qui refusait mes +non+. À 26, c'était un plan cul qui m'a fait le combo violence, contrainte et menace", raconte un autre homme.

Ces témoignages surviennent quelques jours après le mouvement #Metooinceste, qui a vu des milliers de personnes raconter les violences sexuelles subies au sein du cercle familial dans l'enfance ou l'adolescence, dans la foulée des accusations portées par Camille Kouchner contre Olivier Duhamel.

Le mot-dièse #Metoogay a été également partagé après que l'élu PCF du Conseil de Paris Maxime Cochard et son conjoint ont été accusés de viol et d'agression sexuelle, ce qu'ils nient. Le Parti communiste leur a demandé de se mettre en retrait de leurs responsabilités au sein du PCF.

Un jeune homme a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l'âge de 18 ans alors qu'il était dans une "situation particulièrement vulnérable".

Vendredi matin, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a assuré de son "plein soutien" les victimes de violences sexuelles. "Si vous le souhaitez, des policiers, gendarmes et psychologues sont disponibles pour vous via http://arretonslesviolences.gouv.fr 24h/24", a-t-elle écrit sur Twitter. "Nous sommes de votre côté. Aucune violence sexuelle n'est excusable !".

"La libération de la parole est un acte de grand courage", a salué pour sa part David Belliard, maire adjoint (EELV) à Paris, sur Twitter. "La violence est aussi courante et banalisée chez les gays, où la domination patriarcale est omniprésente autant que niée".

De même, pour SOS Homophobie, "le mouvement #Metoogay marque une nécessaire libération de la parole de victimes de violences sexuelles". "Ces personnes doivent être entendues et protégées. On vous croit et on vous soutient", a écrit l'association.

ctx-mep/jt/dch

TWITTER

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JAN 22

#Metoogay: des gays racontent à leur tour les violences sexuelles sur Twitter #

1/22/2021, 11:13 AM
Paris, FRA

Des milliers de gays témoignaient vendredi sur Twitter, sous le mot-dièse #Metoogay, des violences sexuelles qu'ils ont subies, dans la lignée des mouvements #Metoo et #Metooinceste et après des accusations de viol contre un élu de Paris et son conjoint.

Apparu jeudi dans la soirée, #Metoogay comptait vendredi matin parmi les tendances France sur le réseau social.

Parmi les témoignages: "J'avais 20 ans, lui plus de 30, il m'a invité chez lui après avoir donné une master class dans mon cours de théâtre. J'étais tétanisé. Il a dit +qui ne dit mot consent+. J'ai pleuré tout au long du rapport et il m'a dit +J'avais pas vu. Tu as aimé quand même?+".

"A 16 ans, c'était l'un de mes meilleurs amis. À 21, c'était mon petit-ami qui refusait mes +non+. À 26, c'était un plan cul qui m'a fait le combo violence, contrainte et menace", raconte un autre homme.

Ces témoignages surviennent quelques jours après le mouvement #Metooinceste, qui a vu des milliers de personnes raconter les violences sexuelles subies au sein du cercle familial dans l'enfance ou l'adolescence, dans la foulée des accusations portées par Camille Kouchner contre Olivier Duhamel.

Le mot-dièse #Metoogay a été également partagé après que l'élu PCF du Conseil de Paris Maxime Cochard et son conjoint ont été accusés de viol et d'agression sexuelle, ce qu'ils nient. Le Parti communiste leur a demandé de se mettre en retrait de leurs responsabilités au sein du PCF.

Un jeune homme a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l'âge de 18 ans alors qu'il était dans une "situation particulièrement vulnérable".

Vendredi matin, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a assuré de son "plein soutien" les victimes de violences sexuelles. "Si vous le souhaitez, des policiers, gendarmes et psychologues sont disponibles pour vous via http://arretonslesviolences.gouv.fr 24h/24", a-t-elle écrit sur Twitter. "Nous sommes de votre côté. Aucune violence sexuelle n'est excusable !".

"La libération de la parole est un acte de grand courage", a salué pour sa part David Belliard, maire adjoint (EELV) à Paris, sur Twitter. "La violence est aussi courante et banalisée chez les gays, où la domination patriarcale est omniprésente autant que niée".

De même, pour SOS Homophobie, "le mouvement #Metoogay marque une nécessaire libération de la parole de victimes de violences sexuelles". "Ces personnes doivent être entendues et protégées. On vous croit et on vous soutient", a écrit l'association.

ctx-mep/jt/dch

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JAN 22

#Metoogay: des gays racontent à leur tour les violences sexuelles sur Twitter #

1/22/2021, 11:13 AM
Paris, FRA

Des milliers de gays témoignaient vendredi sur Twitter, sous le mot-dièse #Metoogay, des violences sexuelles qu'ils ont subies, dans la lignée des mouvements #Metoo et #Metooinceste et après des accusations de viol contre un élu de Paris et son conjoint.

Apparu jeudi dans la soirée, #Metoogay comptait vendredi matin parmi les tendances France sur le réseau social.

Parmi les témoignages: "J'avais 20 ans, lui plus de 30, il m'a invité chez lui après avoir donné une master class dans mon cours de théâtre. J'étais tétanisé. Il a dit +qui ne dit mot consent+. J'ai pleuré tout au long du rapport et il m'a dit +J'avais pas vu. Tu as aimé quand même?+".

"A 16 ans, c'était l'un de mes meilleurs amis. À 21, c'était mon petit-ami qui refusait mes +non+. À 26, c'était un plan cul qui m'a fait le combo violence, contrainte et menace", raconte un autre homme.

Ces témoignages surviennent quelques jours après le mouvement #Metooinceste, qui a vu des milliers de personnes raconter les violences sexuelles subies au sein du cercle familial dans l'enfance ou l'adolescence, dans la foulée des accusations portées par Camille Kouchner contre Olivier Duhamel.

Le mot-dièse #Metoogay a été également partagé après que l'élu PCF du Conseil de Paris Maxime Cochard et son conjoint ont été accusés de viol et d'agression sexuelle, ce qu'ils nient. Le Parti communiste leur a demandé de se mettre en retrait de leurs responsabilités au sein du PCF.

Un jeune homme a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l'âge de 18 ans alors qu'il était dans une "situation particulièrement vulnérable".

Vendredi matin, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a assuré de son "plein soutien" les victimes de violences sexuelles. "Si vous le souhaitez, des policiers, gendarmes et psychologues sont disponibles pour vous via http://arretonslesviolences.gouv.fr 24h/24", a-t-elle écrit sur Twitter. "Nous sommes de votre côté. Aucune violence sexuelle n'est excusable !".

"La libération de la parole est un acte de grand courage", a salué pour sa part David Belliard, maire adjoint (EELV) à Paris, sur Twitter. "La violence est aussi courante et banalisée chez les gays, où la domination patriarcale est omniprésente autant que niée".

De même, pour SOS Homophobie, "le mouvement #Metoogay marque une nécessaire libération de la parole de victimes de violences sexuelles". "Ces personnes doivent être entendues et protégées. On vous croit et on vous soutient", a écrit l'association.

ctx-mep/jt/dch

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JAN 22

Un réseau de braqueurs de boutiques de gare SNCF démantelé #

1/22/2021, 10:34 AM
Tours, FRA

Un réseau de braqueurs de boutiques de gare Relay et Hubiz, qui opérait partout en France, a été démantelé et six ressortissants roumains arrêtés, a annoncé vendredi le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin.

Six individus, âgés de 18 à 54 ans, ont été placés en détention provisoire et sont notamment mis en examen pour vols en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et blanchiment. Ils encourent 15 ans de réclusion.

Selon le parquet de Tours, ils sont soupçonnés d'avoir commis 37 vols dans des enseignes Relay et Hubiz, en Ile-de-France et dans une douzaine d'autres départements. Le préjudice total est estimé à plus de 700.000 euros.

Le démantèlement de la bande a débuté lors d'une nuit de juillet 2020, avec l'interpellation en flagrant délit de trois membres en train de commettre un vol par effraction dans la gare de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire).

Constatant la multiplication de ce genre de vols sur le territoire, le parquet de Tours a ouvert une enquête préliminaire pour des faits de vols en bande organisée et d'association de malfaiteurs. L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) de la direction centrale de la police judiciaire et l'antenne de Tours de la Direction territoriale de la PJ d'Orléans.

Après plusieurs mois d'enquête, la police a pu identifier "une équipe de malfaiteurs chevronnés, ancrés dans une délinquance d'habitude, déjà connus pour de multiples crimes et délits dans plusieurs pays européens".

Partant d'un camp établi à Stains (Seine-Saint-Denis), "qui servait de support logistique et de lieu de recels", les suspects "effectuaient des raids nocturnes par petites équipes sur une grande partie du territoire", a indiqué le parquet. Leurs butins étaient constitués principalement "de cartouches de tabac, de tickets de jeu et du coffre contenant la recette du jour".

De source policière, les voleurs visaient spécifiquement ces deux enseignes, car les boutiques sont toujours configurées de la même façon, avec le même mode d'ouverture des caisses.

mam/db/dch/mm

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JAN 22

Calvados: un homme écroué pour l'assassinat du compagnon de son ex #

1/22/2021, 10:09 AM
Caen, FRA

Un homme de 38 ans a été mis en examen et écroué jeudi pour assassinat à Bretteville-le-Rabet (Calvados) du nouveau compagnon de son ex-compagne, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Caen.

Le corps de la victime, un conseiller municipal de cette commune âgé de 45 ans tué dimanche, portait la trace d'une trentaine de coups de couteau, selon le procureur de la République de Caen Amélie Cladière.

Le suspect avait dans un premier temps était hospitalisé après une tentative de suicide, avant de pouvoir être interrogé par les enquêteurs.

clc/mas/shu

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JAN 22

Un réseau de braqueurs de boutiques de gare SNCF démantelé #

1/22/2021, 10:07 AM
Tours, FRA

Un réseau de braqueurs de boutiques de gare Relay et Hubiz, qui opérait partout en France, a été démantelé et six ressortissants roumains arrêtés, a annoncé vendredi le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin.

Six individus, âgés de 18 à 54 ans, ont été placés en détention provisoire et sont notamment mis en examen pour vols en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et blanchiment. Ils encourent 15 ans de réclusion.

Selon le parquet de Tours, ils sont soupçonnés d'avoir commis 37 vols dans des enseignes Relay et Hubiz, en Ile-de-France et dans une douzaine d'autres départements. Le préjudice total est estimé à plus de 700.000 euros.

Le démantèlement de la bande a débuté lors d'une nuit de juillet 2020, avec l'interpellation en flagrant délit de trois membres en train de commettre un vol par effraction dans la gare de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire).

Constatant la multiplication de ce genre de vols sur le territoire, le parquet de Tours a ouvert une enquête préliminaire pour des faits de vols en bande organisée et d'association de malfaiteurs. L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) de la direction centrale de la police judiciaire et l'antenne de Tours de la Direction territoriale de la PJ d'Orléans.

Après plusieurs mois d'enquête, la police a pu identifier "une équipe de malfaiteurs chevronnés, ancrés dans une délinquance d'habitude, déjà connus pour de multiples crimes et délits dans plusieurs pays européens".

Partant d'un camp établi à Stains (Seine-Saint-Denis), "qui servait de support logistique et de lieu de recels", les suspects "effectuaient des raids nocturnes par petites équipes sur une grande partie du territoire", a indiqué le parquet. Leurs butins étaient constitués principalement "de cartouches de tabac, de tickets de jeu et du coffre contenant la recette du jour".

De source policière, les voleurs visaient spécifiquement ces deux enseignes, car les boutiques sont toujours configurées de la même façon, avec le même mode d'ouverture des caisses.

mam/db/dch

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JAN 22

Marne: un père mis en examen après la mort de son bébé secoué #

1/22/2021, 9:58 AM
Reims, FRA

Un homme de 26 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire, suspecté d'avoir provoqué la mort de son bébé de deux mois après l'avoir secoué, a indiqué vendredi le parquet de Reims, confirmant une information du quotidien L'Union.

"Il a reconnu avoir secoué brusquement le bébé à deux reprises. Il s'est senti dépassé. Il est mis en examen pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a expliqué le procureur de la République, Matthieu Bourrette.

"Les faits se seraient produits autour du 13 janvier. C'est la mère de famille qui, voyant l'état de santé de son bébé se dégrader, l'a emmené au CHU de Reims dans la nuit du 13 au 14 janvier", a ajouté le magistrat.

Le nourrisson y est décédé le 16 janvier des suites de lésions intra-crâniennes et céphaliques.

L'hôpital a aussitôt signalé l'incident au parquet de Châlons-en-Champagne, qui a ouvert une enquête d'abord confiée aux policiers du commissariat d'Epernay où réside le couple.

Ce dernier a été placé en garde à vue durant quarante-huit heures dans ce commissariat. "La mère a été totalement mise hors de cause", a précisé Matthieu Bourrette.

Il souligne que le père de famille, sans antécédent judiciaire et bien inséré socialement, a admis avoir parfois un comportement "impulsif" et "colérique", notamment une fois envers a sa compagne.

Il risque jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.

chd/cmk/rl/mm

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JAN 22

Quand la fête était en plein "rave" #

1/22/2021, 9:30 AM
Paris, FRA

Avec la fête polémique de Lieuron, le mot "rave" a fait son retour: l'occasion de revenir aux premiers élans en France, fin 1980-début 1990, entre bouche à oreille et lieux improbables squattés.

"On improvisait dans des endroits pas dédiés pour ça, des friches, des hangars, on bravait l'interdit, on était dans l'insouciance, dans un esprit libertaire, sans balisage", brosse pour l'AFP Olivier Degorce. Il documente cette période dans le livre-photos "Plastic Dreams", titre d'un célèbre morceau house.

Les ravers n'étaient au départ "pas repérés car les gens autour ne savaient pas ce que c'était: +De la musique tribale ? Un bar clandestin ?+" poursuit celui qui y allait avant tout pour faire la fête, prenant parfois des clichés à la volée.

Il y a 30 ans, les autorités n'ont pas dans leurs radars ce phénomène venu d'Angleterre. "C'était une énorme rave à Asnières, avec 2.500 personnes, et trois policiers débarquent à l'entrée: +Qu'est-ce que vous faites ?+; +je fête mon anniversaire !+; +ok, continuez+ (rires). Ça n'arriverait plus aujourd'hui", prolonge pour l'AFP Manu Casana, un des gourous de l'époque, une des têtes du collectif puis label techno Rave Age.

Les lieux incongrus en région parisienne sont investis, "sur le modèle de l'exploitation des sites industriels abandonnés à la périphérie de Detroit, berceau de la techno aux USA", décrit pour l'AFP Patrick Rognant, qui fut la voix de Radio FG annonçant les lieux de rendez-vous.

Il y eut l'usine Mozinor à Montreuil, mais aussi les sous-sols de l'Opéra Bastille, d'anciens entrepôts de vins à Bercy ou encore un tunnel sous La Défense. Dans le documentaire de Xanaé Bove, "Ex-TAZ", des fêtards évoquent d'ailleurs ces policiers tournant des heures à La Défense pour savoir d'où viennent des échos sourds: en réalité, d'un chantier souterrain avec "3.000 freaks" en transe...

Casana sera un des piliers des deux raves du fort militaire désaffecté de Champigny (Val-de-Marne) en 1990, une en juillet de 800 personnes, puis celle de septembre, devenue célèbre, avec plus de 2.000 personnes sous le patronage de la radio Maxximum.

"Une fois, c'était dans un bâtiment à l'abandon de l'hôpital de Saint-Louis, on rentrait par un trou dans un mur, par la rue, on y faisait rentrer le matos, en plein Xe arrondissement !", se remémore Degorce. Sa photo du clap de fin est célèbre: des policiers près des platines dressent un procès verbal, avec un DJ, bras croisés et regard noir, derrière eux.

Degorce ne nie pas la composante chimique. L'ecstasy circule. "On n'était pas toujours dans un état clair, et on pouvait trouver de quoi se mettre dans un état pour aller plus loin, mais ce n'était pas un passage obligé."

Au début, il n'y avait pas encore de DJ vedette, raconte Degorce: "On déambulait dans un endroit sans savoir d'où venait la musique". "Ah, elle était belle l'utopie" sourit Casana: "Par rapport au +No Future+ des punks, c'était +on te montre demain, c'est ici dans la communion, le partage+". "Ce n'était pas cloisonné socialement, avec des gens extravagants et des gens simples", renchérit Degorce.

Bien avant internet, téléphones mobiles et réseaux sociaux, il y avait donc les flyers dans les cafés, aux Beaux-Arts ou ces disquaires lançant "+tu veux pas aller à une soirée spéciale ?+", relate Casana. Puis est venue Radio FG, avec les bons plans "susurrés, chuchotés", se souvient Degorce.

L'année 1995 marque une bascule. Les autorités classent le "soirées-raves" comme "situations à hauts risques". Mais le paysage a déjà bien changé. "Il y en a qui ont abusé, quand tout le monde s'est mis dessus, avec des organisateurs-profiteurs, une ribambelle de dealers...", déplore Casana. La grande famille éclate alors entre ravers, clubbers et free-parties. Mais c'est une autre histoire.

pgr/rh/bat

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JAN 22

Un homme retrouvé mort dans une avalanche en Savoie #

1/22/2021, 9:28 AM
Grenoble, FRA

Un homme a été retrouvé mort dans la nuit de jeudi à vendredi, pris dans une avalanche dans le massif des Bauges, en Savoie, ont annoncé vendredi les pompiers et la préfecture.

Parti seul à ski de randonnée, il ne donnait pas de nouvelles jeudi à ses proches, qui ont déclenché les secours en fin d'après-midi, précisent les pompiers de Savoie, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Une équipe terrestre de sapeurs-pompiers, assistée par un hélicoptère de la sécurité civile, est parvenue à une coulée de neige sur la commune de Jarsy, à 1.560 m d'altitude.

Le skieur était équipé d'un détecteur de victime d'avalanche (DVA), ce qui a permis aux secouristes de retrouver le corps autour de 23H00.

Avec un risque de nouvelle avalanche sur place et en raison de mauvaises conditions météo, il n'a pas pu être extrait dans la nuit. Son corps était en cours d'évacuation vendredi matin par hélicoptère.

Une quarantaine de sapeurs-pompiers ont participé à cette opération, indique la préfecture de Savoie.

Au moins 5 personnes sont mortes en raison d'avalanches en France cette semaine, selon un décompte de l'AFP.

ube/dfa/shu

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JAN 22

Au coeur des Puces Saint-Ouen, la mort d'une cité relance le débat sur la dépénalisation du cannabis #

1/22/2021, 9:00 AM
Saint-Ouen, FRA

Au coeur des célèbres Puces de Saint-Ouen prospère dans deux tours HLM un des plus importants trafics de stupéfiants d'Ile-de-France. Impuissante, la municipalité a décidé de raser la cité, une mesure radicale jugée "inutile" par certains élus qui préconisent plutôt un débat sur la dépénalisation du cannabis.

Une retraitée qui vivait depuis l'âge de 8 ans dans cette cité des Boute-en-Train, aux portes de Paris, y résume la situation sans détour: les dealers "font la loi". Lasse, elle a plié bagage cet été pour la Normandie.

"Mes déménageurs ont été refoulés à deux reprises à l'entrée, les dealers contrôlent les identités", s'indigne l'Audonienne de 63 ans qui a souhaité garder l'anonymat.

A l'entrée de son ancienne tour de 16 étages, construite dans les années 60, des jeunes guetteurs masqués scrutent entrées et sorties.

Aux étages, des portes anti-squat installées dans les appartements vacants ont été vandalisées. Au 7e, une femme âgée vit en-dessous d'un appartement qui sert de cache à drogues. Elle a récemment vécu "plus de vingt jours sans lumière".

Au fil des années, le quotidien des habitants de la cité est devenu "un enfer". Insalubrité, insécurité, ascenseurs en panne, éclairage défaillant, gestion défectueuse des ordures ménagères, saturnisme, énumère le nouveau maire (PS) de Saint-Ouen, Karim Bouamrane.

Invoquant "une question de dignité", l'élu a pris la décision en novembre avec le soutien du préfet de Seine-Saint-Denis de reloger "en urgence" les familles des Boute-en-Train dans des logements plus petits mais "aux mêmes conditions tarifaires", assure-t-il.

Une fois le relogement achevé au printemps prochain, les deux tours de 200 logements doivent être détruites.

Pas de quoi se débarrasser des trafiquants, tempère toutefois aussitôt Eric Coquerel, le député LFI de la circonscription. "Ce n'est pas parce qu'on démolit que le trafic s'arrête, il va forcément se déplacer aux points de deal proches, c'est illusoire de penser l'inverse".

Aux Puces de Saint-Ouen, "vous allez chiner votre table vintage et vous allez acheter votre shit en même temps", témoigne sans détour William Delannoy, l'ancien maire (UDI) de la ville.

"A moins de mettre des hommes tous les jours devant une cité, le trafic ne va pas s'arrêter. C'est un coup d'épuisette", renchérit, fataliste, un responsable policier.

Le "four" des Boute-en-train rapporte jusqu'à "40.000 euros par jour" et "les JO (Jeux olympiques de 2024 à Paris) seront du pain béni pour les dealers", analyse une source policière locale.

La lutte contre le trafic de stupéfiants est "une guerre de harcèlement que l'Etat ne peut pas gagner", estime William Delannoy, désormais dans l'opposition municipale. "On a monté des associations de locataires qui négocient avec les dealers, c'est surréaliste !", estime l'élu du centre droit, qui défend une dépénalisation du cannabis.

"La France est championne d'Europe de la consommation de cannabis", rappelle pour sa part M. Coquerel.

"il faut faire en sorte que ce commerce ne soit plus le commerce de délinquants mais qu'il soit organisé sous le monopole de l'Etat, ce qui permettrait comme pour les cigarettes de faire une politique de prévention", a-t-il martelé en octobre lors des assises de la sécurité organisées après la mort de Tidiane et Sofiane, tués par balles dans la cave d'un immeuble sur fond de trafic de drogue.

Le 13 janvier, une consultation citoyenne a été lancée sur les usages du cannabis "récréatif" par une mission parlementaire.

"Les premières victimes de la drogue sont les habitants des quartiers", insiste le député de la circonscription de Saint-Ouen, qui compte pas moins de "8 points de deal identifiés" sur les 4.000 recensés en France par le ministère de l'Intérieur.

En détruisant la cité, la municipalité ambitionne aussi de "changer l'image de Saint-Ouen. Faire du beau", explique M. Bouamrane, qui a grandi dans une cité de la ville qui fait l'objet d'une réhabilitation.

L'édile de gauche veut consulter ses administrés sur l'avenir de la cité des Boute-en-Train, propriété de municipalité, qui pourrait, glisse-t-il, prendre la forme "d'une ferme urbaine".

Pour Camille Gosselin, urbaniste à l'Institut Paris Région, "avoir des tours des années 60 visibles depuis le périphérique, c'est marquant et stigmatisant surtout dans un territoire qui s'est gentrifié".

Détruire une cité permet de "dédensifier le quartier, faire table rase du passé et peut donc améliorer une situation" mais "l'architecture n'est pas responsable du trafic", ajoute-t-il. "Lorsqu'on regroupe dans un même endroit une population qui croule sous les difficultés, cela devient propice à une économie parallèle".

we-ali/pa/cbn

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JAN 22

Violences, racisme... Le parcours "semé d'embûches" de policiers qui "dénoncent" #

1/22/2021, 7:47 AM
Paris, FRA

Policiers, ils ont dénoncé violences, racisme ou harcèlement commis par leurs collègues. Une démarche "semée d'embûches" malgré les procédures de signalement existantes, ont raconté à l'AFP plusieurs d'entre eux, qui assurent, pour certains, avoir dû parler publiquement pour être davantage entendus.

Prendre la parole publiquement, Amar Benmohamed, "ne le souhaitait pas". "Mon leitmotiv, ça a toujours été d'être un peu sous les radars".

En juillet 2020 pourtant, ce brigadier-chef a rapporté au média en ligne Streetpress, des exemples d'injures, de propos racistes ou de mauvais traitements commis par certains de ses collègues policiers envers des détenus au dépôt du tribunal de Paris.

Heurté dans ses "convictions" de policier, il explique à l'AFP avoir décidé de parler pour "faire évoluer les mentalités" et se protéger - "la hiérarchie, la police du tribunal étaient contre moi".

Une enquête administrative avait bien été ouverte sur la foi de ses dénonciations initiales mais sans que la justice n'en soit dans le même temps informée, ce que le brigadier avait interprété comme une volonté "d'étouffer" l'affaire.

Après ses révélations qui avaient fait réagir jusqu'au gouvernement, le parquet de Paris a ouvert une enquête. Sur le volet administratif, trois policiers ont été sanctionnés et un quatrième pourrait l'être prochainement.

Mais Amar Benmohamed a lui aussi écopé d'un avertissement pour avoir, selon son supérieur, tardé à écrire un rapport sur les faits dénoncés. Une sanction, la plus basse dans la procédure disciplinaire, qu'il entend désormais contester devant le tribunal administratif.

D'autres avant lui ont écopé de sanctions qui visaient, à leurs yeux, à les "faire payer" d'avoir lancé l'alerte.

La police est "une grande famille où l'on se serre les coudes", "celui qui dénonce devient le coupable", estime Sihem Souid, aujourd'hui en disponibilité et entrepreneure.

Il y a dix ans, elle avait dénoncé dans un livre intitulé "Omerta dans la police" un climat de corruption et de racisme qui régnait, selon elle, dans la Police aux frontières (PAF) d'Orly. elle avait été suspendue six mois sans traitement pour "manquement au devoir de réserve".

Également condamnée à une amende avec sursis pour diffamation envers le directeur de son unité, elle a en revanche été relaxée des poursuites pour "violation du secret professionnel".

Aujourd'hui, elle dit avoir "tourné la page" mais reste fière de ce livre qui "n'a pas été fait pour rien". "Je sais que les choses ont changé à la PAF. Beaucoup de gens ont été mutés, mis à la retraite".

L'avocat Thierry Sagardoytho a lui défendu un brigadier-chef à Pau qui, après avoir dénoncé en 2018 des violences présumées de la part d'un collègue lors d'une interpellation, a connu trois ans "semés d'embûches".

Une première enquête administrative a confirmé les dires du policier, qui sera pourtant mis en cause ensuite par l'enquête judiciaire de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), notamment pour "dénonciation calomnieuse". La justice l'a relaxé deux fois mais, affecté depuis à "des tâches subalternes à Lourdes", il "a foutu sa carrière en l'air", déplore son avocat.

A Rouen, le rapport et le dépôt de plainte fin 2019 d'un policier noir contre ses collègues auteurs de propos racistes dans une conversation WhatsApp ont à l'inverse débouché sur l'ouverture de deux enquêtes judiciaire et administrative puis la révocation, moins d'un an plus tard, des mis en cause.

Ce policier a été changé de service pour le protéger de représailles.

"Les policiers qui dénoncent des situations illégales, insupportables, des violences illégitimes commises par leurs collègues, la hiérarchie ne les laissera pas tomber. Elle ira au bout de leurs dénonciations et elle sanctionnera ceux qui ont commis les méfaits", assure à l'AFP un cadre de la police.

"Aujourd'hui, celui qui dit qu'il ne peut pas parler, soit il le fait exprès, soit il ne veut pas vraiment témoigner. il y a quand même beaucoup, beaucoup, de choses qui sont mises en place", ajoute-t-il.

Mais, Fanny*, officier dans le sud de la France, estime ne pas avoir été soutenue par sa hiérarchie après avoir dénoncé des "dysfonctionnements dans le traitement des procédure et des scellés" dans son service.

Désarmée et privée de ses dossiers, elle a dénoncé un "harcèlement" auprès de "Signal-Discri" qui n'a pas abouti.

Depuis fin 2017, cette plateforme rattachée à l'IGPN permet aux policiers victimes de harcèlements ou discriminations de témoigner. En 2020, elle a enregistré 202 signalements, la majorité (115) pour harcèlement moral, selon l'IGPN. Des chiffres comparables à ceux des deux années précédentes.

Ils débouchent néanmoins rarement sur des poursuites. En 2019, seuls 8 des 218 signalements adressés à Signal-Discri ont donné lieu à des enquêtes administratives et aucun n'a été transmis à la justice.

"C'est une cellule administrative, qui n'est pas soumise à l'autorité judiciaire, ils font ce qu'ils veulent", accuse Fanny.

"Beaucoup se plaignent que le signalement d'une situation de harcèlement n'est jamais reconnue", résume le cadre de la police, "mais le harcèlement moral est très compliqué à établir".

*prénom modifié

alh-tll/pa/shu

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JAN 22

Violences, racisme... Le parcours "semé d'embûches" de policiers qui "dénoncent" #

1/22/2021, 7:34 AM
Paris, FRA

Policiers, ils ont dénoncé violences, racisme ou harcèlement commis par leurs collègues. Une démarche "semée d'embûches" malgré les procédures de signalement existantes, ont raconté à l'AFP plusieurs d'entre eux, qui assurent, pour certains, avoir dû parler publiquement pour être davantage entendus.

Prendre la parole publiquement, Amar Benmohamed, "ne le souhaitait pas". "Mon leitmotiv, ça a toujours été d'être un peu sous les radars".

En juillet 2020 pourtant, ce brigadier-chef a rapporté au média en ligne Streetpress, des exemples d'injures, de propos racistes ou de mauvais traitements commis par certains de ses collègues policiers envers des détenus au dépôt du tribunal de Paris.

Heurté dans ses "convictions" de policier, il explique à l'AFP avoir décidé de parler pour "faire évoluer les mentalités" et se protéger - "la hiérarchie, la police du tribunal étaient contre moi".

Une enquête administrative avait bien été ouverte sur la foi de ses dénonciations initiales mais sans que la justice n'en soit dans le même temps informée, ce que le brigadier avait interprété comme une volonté "d'étouffer" l'affaire.

Après ses révélations qui avaient fait réagir jusqu'au gouvernement, le parquet de Paris a ouvert une enquête. Sur le volet administratif, trois policiers ont été sanctionnés et un quatrième pourrait l'être prochainement.

Mais Amar Benmohamed a lui aussi écopé d'un avertissement pour avoir, selon son supérieur, tardé à écrire un rapport sur les faits dénoncés. Une sanction, la plus basse dans la procédure disciplinaire, qu'il entend désormais contester devant le tribunal administratif.

D'autres avant lui ont écopé de sanctions qui visaient, à leurs yeux, à les "faire payer" d'avoir lancé l'alerte.

La police est "une grande famille où l'on se sert les coudes", "celui qui dénonce devient le coupable", estime Sihem Souid, aujourd'hui en disponibilité et entrepreneure.

Il y a dix ans, elle avait dénoncé dans un livre intitulé "Omerta dans la police" un climat de corruption et de racisme qui régnait, selon elle, dans la Police aux frontières (PAF) d'Orly. elle avait été suspendue six mois sans traitement pour "manquement au devoir de réserve".

Également condamnée à une amende avec sursis pour diffamation envers le directeur de son unité, elle a en revanche été relaxée des poursuites pour "violation du secret professionnel".

Aujourd'hui, elle dit avoir "tourné la page" mais reste fière de ce livre qui "n'a pas été fait pour rien". "Je sais que les choses ont changé à la PAF. Beaucoup de gens ont été mutés, mis à la retraite".

L'avocat Thierry Sagardoytho a lui défendu un brigadier-chef à Pau qui, après avoir dénoncé en 2018 des violences présumées de la part d'un collègue lors d'une interpellation, a connu trois ans "semés d'embûches".

Une première enquête administrative a confirmé les dires du policier, qui sera pourtant mis en cause ensuite par l'enquête judiciaire de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), notamment pour "dénonciation calomnieuse". La justice l'a relaxé deux fois mais, affecté depuis à "des tâches subalternes à Lourdes", il "a foutu sa carrière en l'air", déplore son avocat.

A Rouen, le rapport et le dépôt de plainte fin 2019 d'un policier noir contre ses collègues auteurs de propos racistes dans une conversation WhatsApp ont à l'inverse débouché sur l'ouverture de deux enquêtes judiciaire et administrative puis la révocation, moins d'un an plus tard, des mis en cause.

Ce policier a été changé de service pour le protéger de représailles.

"Les policiers qui dénoncent des situations illégales, insupportables, des violences illégitimes commises par leurs collègues, la hiérarchie ne les laissera pas tomber. Elle ira au bout de leurs dénonciations et elle sanctionnera ceux qui ont commis les méfaits", assure à l'AFP un cadre de la police.

"Aujourd'hui, celui qui dit qu'il ne peut pas parler, soit il le fait exprès, soit il ne veut pas vraiment témoigner. il y a quand même beaucoup, beaucoup, de choses qui sont mises en place", ajoute-t-il.

Mais, Fanny*, officier dans le sud de la France, estime ne pas avoir été soutenue par sa hiérarchie après avoir dénoncé des "dysfonctionnements dans le traitement des procédure et des scellés" dans son service.

Désarmée et privée de ses dossiers, elle a dénoncé un "harcèlement" auprès de "Signal-Discri" qui n'a pas abouti.

Depuis fin 2017, cette plateforme rattachée à l'IGPN permet aux policiers victimes de harcèlements ou discriminations de témoigner. En 2020, elle a enregistré 202 signalements, la majorité (115) pour harcèlement moral, selon l'IGPN. Des chiffres comparables à ceux des deux années précédentes.

Ils débouchent néanmoins rarement sur des poursuites. En 2019, seuls 8 des 218 signalements adressés à Signal-Discri ont donné lieu à des enquêtes administratives et aucun n'a été transmis à la justice.

"C'est une cellule administrative, qui n'est pas soumise à l'autorité judiciaire, ils font ce qu'ils veulent", accuse Fanny.

"Beaucoup se plaignent que le signalement d'une situation de harcèlement n'est jamais reconnue", résume le cadre de la police, "mais le harcèlement moral est très compliqué à établir".

*prénom modifié

alh-tll/pa/shu

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JAN 21

Séparatisme: les députés renforcent l'arsenal contre la haine en ligne #

1/21/2021, 11:26 PM
Paris, FRA

Les députés ont donné un premier feu vert à l'arsenal contre la cyber-haine prévu par le projet de loi "séparatisme", jeudi en commission, avec à la clef des mesures contre les contenus illicites sur le net et une disposition "Samuel Paty".

Présenté comme un article destiné à répondre à la campagne de haine dont a été victime ce professeur assassiné, l'article 18 modifié crée un nouveau délit de mise en danger de la vie d'autrui par diffusions d'informations relatives à la vie privée "aux fins de l'exposer, elle ou les membres de sa famille, à un risque direct d'atteinte à la personne ou aux biens que l'auteur ne pouvait ignorer".

Il sera puni de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.

"Cet article 18 aurait permis aux services de l'Etat d'intervenir" dans l'engrenage qui a abouti à l'assassinat de Samuel Paty en octobre, en pénalisant "la vidéo du père (de famille) qui lance une fatwa et arme idéologiquement le tueur", a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Mais cette nouvelle disposition est également perçue comme une nouvelle mouture du controversé article 24 de la proposition de loi "sécurité globale" qui a déchainé les passions à l'automne en voulant pénaliser la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre.

Cette article est "inutile, dangereux" et semble avoir été pris "pour pacifier les syndicats policiers", a taclé Charles de Courson (Libertés et Territoires).

A l'extrême droite, Emmanuelle Ménard et Elsa Faucillon pour le PCF ont souhaité supprimé l'article l'estimant "trop flou".

Désigner un homme "à la vindicte" "n'est pas une liberté fondamentale", a grondé Eric Dupont-Moretti, Garde des Sceaux.

Les députés ont par ailleurs durci la proposition lorsque les faits visent un mineur, avec en toile de fond l'affaire Mila, adolescente iséroise victime de menaces après la diffusion d'une vidéo polémique sur l'islam.

Reprenant la loi Avia sur la haine en ligne censurée par le Conseil Constitutionnel, les députés ont validé une mesure pour lutter contre les sites miroirs qui reprennent des contenus illicites déréférencés ou bloqués par la justice.

Ils ont également adopté un amendement gouvernemental qui vise à réguler la modération des contenus illicites sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche.

La nouvelle disposition vise à anticiper la mise en oeuvre d'un règlement européen sur les services numériques ("Digital Services Act", DSA).

Avec en toile de fond plusieurs récentes bavures commises par des policiers, la commission spéciale a par ailleurs aggravé les peines encourues par des personnes dépositaires de l'ordre public en cas de dérives sexistes, homophobes ou racistes.

grd/ob

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JAN 21

Antilles: une plainte de 2006 pour empoisonnement au chlordécone pourrait être prescrite #

1/21/2021, 10:00 PM
Fort-de-France, FRA

Une plainte déposée il y a 14 ans pour empoisonnement au chlordécone par des associations martiniquaises et guadeloupéennes pourrait tomber sous le coup de la prescription, ont elles indiqué jeudi à l'issue d'une audition au TGI de Paris.

Trois associations de Martinique et quatre de Guadeloupe ont été auditionnées mercredi et jeudi en visio-conférence par deux juges d'instruction du pôle santé du TGI de Paris, 14 ans après le dépôt de leur plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Elles avaient déposé plainte dès 2006 contre l'empoisonnement de leurs îles au chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu'en 1993.

Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d'incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.

Les juges d'instruction ont appris aux associations que des preuves avaient disparu et que le dossier pouvait être sous le coup d'une prescription, ont déclaré les associations martiniquaises aux médias locaux au sortir de l'audition.

"L'une des juges d'instruction" a évoqué "des obstacles juridiques et de fait aux suites de procès" tout en restant "ouverte encore quelques semaines à la démonstration, par nous avocats, qu'il ne pouvait pas y avoir prescription", a déclaré à l'AFP Harry Durimel, avocat des parties civiles guadeloupéennes.

"Ça fait 14 ans que ça traîne devant leurs tribunaux et aujourd'hui on nous dit que les faits sont prescrits? Ce n'est pas de notre fait!", s'est emporté Pascal Tourbillon, représentant l'ASSAUPAMAR (l'Association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais) au micro de la radio RCI.

Me Louis Boutrin, l'avocat de l'Association pour une écologie urbaine basée en Martinique, demande pour sa part à ce que l'on close au plus vite l'instruction pour passer aux mises en examen et précise qu'"il y a aujourd'hui des rapports de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) qui n'ont pas été pris en compte, qui sont des infractions commises en 2006 et qui permettent de repousser les limites de la prescription".

"En droit français, lorsque les faits sont dissimulés, le délai de prescription ne court qu'à compter de la révélation des faits. Or on nous dit que les recherches continuent pour établir de façon indiscutable le lien entre cancer de la prostate et chlordécone", renchérit Me Durimel.

Les associations mobilisées en Martinique, l'AMSES (Association médicale de sauvegarde de l'environnement et de la santé), l'ASSAUPAMAR et l'Association pour une écologie urbaine, envisagent de saisir les juridictions européennes notamment la Cour européenne des droits de l'homme, si la plainte n'aboutit pas.

fam-cre/etr/cg/cbn

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JAN 21

Le PCF appelle un de ses élus à Paris à se mettre en retrait après des accusations de viol #

1/21/2021, 9:32 PM
Paris, FRA

Le Parti communiste a annoncé jeudi soir avoir demandé à l'un de ses élus à Paris de se mettre en retrait, après des accusations de viol et d'agression sexuelle le visant, qualifiées de "calomnies" par l'intéressé.

"Nous venons de découvrir sur le réseau social Twitter des accusations publiques de viol et d'agression sexuelle à l'encontre de Maxime Cochard et de son conjoint adhérents du PCF Paris", peut-on lire dans un communiqué de la section parisienne du parti.

Ces derniers, qui nient les faits de viol", "bénéficient tous deux de la présomption d'innocence. La justice doit désormais faire la lumière sur ces accusations graves", ajoute-t-il.

"Au regard de nos engagements", "nous (leur) avons demandé de se mettre en retrait de toutes leurs responsabilités du PCF Paris", et à Maxime Cochard de se mettre en retrait du Conseil de Paris.

Elu du 14e arrondissement et conseiller de Paris, Maxime Cochard et son conjoint sont visés par un jeune homme qui a affirmé sur Twitter avoir été violé par eux à l'âge de 18 ans alors qu'il était dans une "situation particulièrement vulnérable".

"Je considère qu'ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu'en raison de problèmes familiaux je n'avais pas vraiment d'endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi", écrit l'internaute sous le pseudo "Prunille", qui indique ne pas avoir décidé "des suites à donner".

Maxime Cochard a rapidement réagi dans un communiqué, également publié sur Twitter, dans lequel il dénonce "une accusation totalement fausse".

"Compte tenu de la gravité de tels propos et de leur caractère calomnieux, j'ai donné instruction à mon avocat d'engager immédiatement une action judiciaire en diffamation", a indiqué l'élu.

Contacté par l'AFP jeudi soir, Maxime Cochard n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat.

Son avocate Fanny Colin a confirmé de son côté que les faits de viol étaient "formellement contestés" par son client et qu'une démarche pour diffamation avait été engagée.

mep/cs/cbn

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JAN 21

Duhamel accusé d'inceste: le frère de Camille Kouchner entendu par les enquêteurs #

1/21/2021, 9:05 PM
Paris, FRA

L'enquête judiciaire sur l'affaire Olivier Duhamel avance à grand pas, avec l'audition jeudi de "Victor", dont la soeur jumelle Camille Kouchner a affirmé dans un livre qu'il avait été violé à l'adolescence par leur beau-père.

Une semaine après sa soeur, "Victor" a été entendu par les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) chargés depuis le 5 janvier de l'enquête ouverte pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", selon une source proche du dossier et le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

Selon une source proche du dossier, cet homme aujourd'hui âgé de 45 ans est revenu longuement sur les faits révélés par sa soeur dans "La Familia Grande", paru le 7 janvier.

Dans ce récit autobiographique de 200 pages, à la parution duquel "Victor" ne s'est pas opposé, Camille Kouchner accuse M. Duhamel, politologue de renom et influent, ancien eurodéputé et habitué des médias, d'avoir agressé sexuellement son jumeau à la fin des années 80.

Selon son récit, les agressions auraient duré "un an" ou "des années". "Deux ou trois. Je ne sais pas", écrit la fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui s'était remariée avec Olivier Duhamel.

"Victor" avait été interrogé dans une première procédure ouverte en 2011, mais avait alors refusé de déposer plainte pour ces faits, probablement prescrits. L'enquête avait été "classée sans suite", a indiqué le 5 janvier dans un communiqué le procureur de Paris Rémy Heitz, sans motiver cette décision.

La nouvelle enquête ouverte à la parution de livre vise à vérifier que les faits sont bien prescrits depuis 2003,"à faire la lumière" sur cette affaire et à "identifier toute autre victime potentielle", selon M. Heitz.

Les accusations portées par Camille Kouchner ont provoqué la démission d'Olivier Duhamel de la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, de celle du club d'influence "Le Siècle" et la fin de ses collaborations avec LCI ou Europe 1.

L'avocate du politologue, Me Frédérique Baulieu, a démenti jeudi que son client était parti en Suisse comme l'a affirmé le Parisien. "Cette information est inexacte", a-t-elle indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP. "Il est et reste à Paris depuis le 4 janvier 2021 à la disposition des enquêteurs."

Plusieurs proches de M. Duhamel ont été éclaboussés par ces révélations.

Le préfet Marc Guillaume, membre du conseil d'administration du "Siècle" et ex-secrétaire général du gouvernement, a quitté les fonctions dans lesquelles il avait travaillé avec Olivier Duhamel. L'ancienne ministre Elisabeth Guigou a, elle, quitté la présidence de la Commission sur l'inceste et les violences sexuelles subies pendant l'enfance.

L'actuel directeur de Science Po, Frédéric Mion, a lui aussi été mis en difficulté par des informations de presse selon lesquelles il connaissait depuis 2019 les accusations portées contre M. Duhamel.

Plus généralement, le livre de Mme Kouchner a rouvert le débat sur l'inceste, un sujet profondément tabou et encore minimisé alors qu'il serait massif en France avec près d'une personne sur dix potentiellement touchée.

Le mot-dièse #Metooinceste suscite depuis samedi "des centaines" de témoignages sur Twitter, selon le mouvement féministe #Noustoutes.

Plusieurs voix se sont élevées pour demander un durcissement de la loi contre l'inceste, et certaines plaident pour rendre ce crime imprescriptible.

Au moment où se sont déroulées les agressions que "Victor" dit avoir subies à la fin des années 1980, la loi prévoyait qu'une victime mineure pouvait porter plainte pour "viol par ascendant" pendant dix ans à compter de sa majorité. Deux lois, depuis, ont allongé ce délai de prescription, à vingt ans en 2004 puis trente ans en 2018, mais elles ne sont pas applicables aux faits déjà prescrits.

Jeudi, le Sénat a voté une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, enrichie en dernière minute par des mesures spécifiques à la lutte contre l'inceste.

edy-tll-bl/pa/cbn

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JAN 21

Ultradroite: quatre membres présumés des "Barjols" interpellés #

1/21/2021, 8:39 PM
Paris, FRA

Quatre personnes, membres présumés des "Barjols", un groupe proche de l'extrême droite identitaire, ont été interpellées mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a-t-on appris jeudi de source judiciaire et proche de l'enquête.

Ces personnes ont été interpellées en Haute-Saône, en Meurthe-et-Moselle et dans le Morbihan, a indiqué une source proche de l'enquête, confirmant une information de France Télévisions.

"Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué à l'AFP la source proche de l'enquête.

"Pas mal d'armes, dont le statut est en train d'être défini, certaines détenues légalement, d'autres a priori pas" ont également été retrouvées par les enquêteurs lors de ces interpellations, selon cette source.

Au total, neuf personnes sont à ce jour mises en examen dans cette affaire, selon un décompte de l'AFP.

Certains des membres présumés de ce groupuscule sont soupçonnés d'avoir voulu commettre une action violente contre Emmanuel Macron.

Créé en septembre 2017, après l'élection du président, le groupe avait été démantelé en novembre 2018.

tll-edy/pa/bat

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JAN 21

L'Assemblée nationale prête à réexaminer la levée de l'immunité d'un député mis en cause pour harcèlement #

1/21/2021, 7:48 PM
Paris, FRA

La levée de l'immunité parlementaire d'un député de Gironde, afin de l'entendre en garde à vue dans une enquête pour harcèlement, pourrait être à nouveau examinée par l'Assemblée nationale après une première demande de la justice qui n'avait pas abouti, selon la présidence du Palais Bourbon, jeudi.

L'enquête vise Benoît Simian, député depuis 2017, passé début octobre de LREM au groupe parlementaire Libertés et Territoires. En décembre, le bureau de l'Assemblée nationale, saisi par la justice bordelaise, avait refusé la levée de son immunité parlementaire.

Le quotidien Le Monde, qui a révélé l'information, a cependant apporté de nouveaux éléments en affirmant que le député avait cherché à éviter les convocations de la justice et des gendarmes en charge du dossier.

"Le Bureau de l'Assemblée n'avait pas été saisi des velléités d'éviter les convocations", a-t-on indiqué dans l'entourage de Richard Ferrand. "Il en avait conclu que ça n'empêchait pas la procédure", a-t-on ajouté de même source.

"Avec ces nouveaux éléments, si le parquet souhaite à nouveau saisir l'Assemblée, il y aura possibilité d'examiner une nouvelle demande de levée de l'immunité parlementaire", a complété l'entourage.

"L'article du Monde fait état de faits dont la délégation chargée d'examiner la levée de l'immunité parlementaire n'a pas eu connaissance", a confirmé une députée, membre du Bureau de l'Assemblée nationale.

Dans une décision du 9 décembre consultée par l'AFP, le Bureau de l'Assemblée nationale faisait valoir que M. Simian "ne s'est jamais dérobé à la justice mais a, au contraire, toujours déféré aux convocations à des auditions libres que lui ont adressées les services de gendarmerie; qu'il s'est engagé à se tenir à l'entière disposition de la justice et à déférer à des convocations à de nouvelles auditions libres autant de temps que nécessaire".

Bien que, dans sa demande formulée en septembre, le parquet de Bordeaux ait souligné qu'une mesure de garde à vue était le "seul moyen désormais" mis à sa disposition "pour le contraindre à venir s'expliquer et fixer les limites de ses agissements", le Bureau de l'Assemblée avait considéré que l'audition sous ce régime privatif de libertés "ne paraît pas suffisamment étayée pour être considérée comme nécessaire".

La demande de la justice bordelaise s'inscrit dans le cadre d'une enquête en cours, confiée à la gendarmerie, "depuis plusieurs semaines pour harcèlement moral par conjoint", à la suite d'agissements dénoncés par Mme Simian visant son époux, selon le parquet.

grd/cg/cbn

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JAN 21

Loire-Atlantique: 28 interpellations lors d'une vaste opération anti-drogue #

1/21/2021, 7:39 PM
Rennes, FRA

Vingt-huit personnes ont été interpellées lors d'une vaste opération de lutte contre un réseau de trafic de stupéfiants dans le secteur de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a annoncé jeudi la gendarmerie des Pays de la Loire.

L'opération, qui s'est déroulée mardi, a mobilisé environ 320 gendarmes. "Les nombreuses investigations de la communauté de brigades de Montoir-de-Bretagne et de la brigade des recherches de Saint-Nazaire ont permis d'établir un réseau puis, agissant sous commission rogatoire, de matérialiser de multiples transactions portant sur des quantités conséquentes d'héroïne, de cocaïne et de cannabis en France (Le Havre, Marseille et Toulouse) mais aussi à l'étranger (Espagne)", a indiqué la gendarmerie dans un communiqué.

"A cette occasion, 28 personnes, âgées entre 16 et 46 ans dont trois mineurs, ont été interpellées à Saint-Nazaire, Trignac, Nantes... dont certaines défavorablement connues de la justice", précise le communiqué. Plus de 80.000 euros ont été saisis lors de perquisitions ainsi que des produits stupéfiants et des armes. Les quantités n'ont pas été révélées.

"L'enquête se poursuit avec des présentations devant la magistrate prévues jusqu'à demain (vendredi, ndlr)", ajoute la gendarmerie.

La procureure de la République de Saint-Nazaire tiendra une conférence de presse vendredi à 17H00 au tribunal judiciaire.

hdu/cbn

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JAN 21

Val-d'Oise: information judiciaire ouverte pour "violences" après la fausse couche d'une femme accusant une policière #

1/21/2021, 7:16 PM
Bobigny, FRA

Une information judiciaire a été ouverte pour "violences" après qu'une jeune femme de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) a accusé une policière de l'avoir poussée et provoqué sa fausse couche, a indiqué jeudi le parquet de Pontoise, confirmant une information du Monde.

Après une enquête préliminaire, le parquet a décidé d'ouvrir une information judiciaire contre X, confiée à un juge d'instruction, pour "violences (...) par personne dépositaire de l'autorité publique et sur personne vulnérable en raison de son état de grossesse".

"Je considère que c'est une avancée essentielle", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de la jeune femme, Vincent Brengarth, "il est indispensable que ce soit un magistrat instructeur qui prenne les choses en main".

Il s'est toutefois montré "insatisfait" que le parquet n'ait pas retenu la qualification criminelle de "mutilation permanente", soit la perte du foetus consécutive aux violences présumées, mise en avant dans la plainte avec constitution de partie civile déposée la semaine dernière au nom de sa cliente prénommée Debora.

L'information judiciaire a aussi été ouverte pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique et en réunion sur la cousine de la jeune femme, a précisé le parquet.

Le 10 décembre, Debora, 23 ans et enceinte de quatre mois et demi, se trouvait dans un centre commercial de la ville avec sa cousine de 22 ans.

Elle a raconté lundi devant la presse qu'une policière les avait verbalisées pour défaut de port du masque. Plus tard, cette fonctionnaire a "attrapé" sa cousine afin de l'interpeller pour "outrage". Puis elle "m'a attrapée par le bras, m'a poussée contre le mur trois fois violemment", a poursuivi la jeune femme.

A l'issue de leur garde à vue, les deux femmes ont été convoquées devant la justice en juillet pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, selon une source proche de l'enquête.

"Dans la nuit, j'ai commencé à ressentir des douleurs" qui se révèleront être des contractions, a retracé Debora. Après plusieurs consultations médicales, elle a été hospitalisée en urgence deux jours après les faits et a accouché le 21 décembre d'une petite fille morte-née.

"Ma cliente conteste catégoriquement avoir commis la moindre violence contre la plaignante et elle attend sereinement son audition par l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) ainsi que l'examen de l'ensemble des éléments", a déclaré à l'AFP l'avocat de la policière, Thibault de Montbrial.

fan/pa/swi

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JAN 21

Duhamel accusé d'inceste: le frère de Camille Kouchner entendu par les enquêteurs #

1/21/2021, 7:16 PM
Paris, FRA

L'enquête judiciaire sur l'affaire Olivier Duhamel avance à grand pas, avec l'audition jeudi de "Victor", dont la soeur jumelle Camille Kouchner a affirmé dans un livre qu'il avait été violé à l'adolescence par leur beau-père.

Une semaine après sa soeur, "Victor" a été entendu par les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) chargés depuis le 5 janvier de l'enquête ouverte pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", selon une source proche du dossier et le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

Selon une source proche du dossier, cet homme aujourd'hui âgé de 45 ans est revenu longuement sur les faits révélés par sa soeur dans "La Familia Grande", paru le 7 janvier.

Dans ce récit autobiographique de 200 pages, à la parution duquel "Victor" ne s'est pas opposé, Camille Kouchner accuse M. Duhamel, politologue de renom et influent, ancien eurodéputé et habitué des médias, d'avoir agressé sexuellement son jumeau à la fin des années 80.

Selon son récit, les agressions auraient duré "un an" ou "des années". "Deux ou trois. Je ne sais pas", écrit la fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui s'était remariée avec Olivier Duhamel.

"Victor" avait été interrogé dans une première procédure ouverte en 2011, mais avait alors refusé de déposer plainte pour ces faits, probablement prescrits. L'enquête avait été "classée sans suite", a indiqué le 5 janvier dans un communiqué le procureur de Paris Rémy Heitz, sans motiver cette décision.

La nouvelle enquête ouverte à la parution de livre vise à vérifier que les faits sont bien prescrits depuis 2003, "à faire la lumière" sur cette affaire et à "identifier toute autre victime potentielle", selon M. Heitz.

Les accusations portées par Camille Kouchner ont provoqué la démission d'Olivier Duhamel de la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, de celle du club d'influence "Le Siècle" et la fin de ses collaborations avec LCI ou Europe 1.

Plusieurs proches de M. Duhamel ont été éclaboussés par ces révélations.

Le préfet Marc Guillaume, membre du conseil d'administration du "Siècle" et ex-secrétaire général du gouvernement, a quitté les fonctions dans lesquelles il avait travaillé avec Olivier Duhamel. L'ancienne ministre Elisabeth Guigou a, elle, quitté la présidence de la Commission sur l'inceste et les violences sexuelles subies pendant l'enfance.

L'actuel directeur de Science Po, Frédéric Mion, a lui aussi été mis en difficulté par des informations de presse selon lesquelles il connaissait depuis 2019 les accusations portées contre M. Duhamel.

Plus généralement, le livre de Mme Kouchner a rouvert le débat sur l'inceste, un sujet profondément tabou et encore minimisé alors qu'il serait massif en France avec près d'une personne sur dix potentiellement touchée.

Un hashtag #Metooinceste suscite depuis samedi "des centaines" de témoignages sur Twitter, selon le mouvement féministe #Noustoutes.

Plusieurs voix se sont élevées pour demander un durcissement de la loi contre l'inceste, et certaines plaident pour rendre ce crime imprescriptible.

Au moment où se sont déroulées les agressions que "Victor" dit avoir subies à la fin des années 1980, la loi prévoyait qu'une victime mineure pouvait porter plainte pour "viol par ascendant" pendant dix ans à compter de sa majorité. Deux lois, depuis, ont allongé ce délai de prescription, à vingt ans en 2004 puis trente ans en 2018, mais elles ne sont pas applicables aux faits déjà prescrits.

Jeudi, le Sénat a voté une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, enrichie en dernière minute par des mesures spécifiques à la lutte contre l'inceste.

edy-tll-bl/pa/cbn

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JAN 21

Au procès Balladur, dialogue de sourds entre la cour et Léotard #

1/21/2021, 6:59 PM
Paris, FRA

"Mais quel est le rapport ?" Entre digressions et trous de mémoire, la Cour de justice de la République (CJR) a poursuivi jeudi le difficile interrogatoire de François Léotard, jugé à Paris avec Edouard Balladur pour le financement de la campagne de ce dernier à la présidentielle de 1995.

L'ancien ministre de la Défense et l'ex-Premier ministre sont soupçonnés d'avoir mis en place dans les années 90 un système de rétrocommissions illégales liées à d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, qui aurait servi à nourrir les comptes de la campagne de M. Balladur.

Ce système de commissions "exorbitantes" réglées à des intermédiaires "inutiles", selon l'accusation, a valu aux collaborateurs de MM. Balladur et Léotard de lourdes condamnations en juin dernier, dans le volet non-ministériel de cette partie de la tentaculaire "affaire Karachi".

Jugés depuis mardi devant la CJR, composée de magistrats et de parlementaires, les deux anciens responsables politiques ont tous les deux fermement nié toute culpabilité dans cette affaire .

Jean noir et pull marine, planté devant le pupitre au centre de la salle d'audience, M. Léotard, 78 ans, écoute patiemment le président Dominique Pauthe décrire les complexes négociations qui ont entouré les contrats de vente de sous-marins au Pakistan.

La cour veut des précisions sur une note des services du ministère de la Défense mais se heurte à l'une des difficultés de ce procès: juger des faits un quart de siècle après.

"Alors là, vous me posez une colle M. le président, ça doit avoir vingt-cinq ans", souffle l'ancien ministre. "Je ne me souviens pas", ajoute-t-il, comme il le répètera encore une dizaine de fois lors de son interrogatoire.

"Si on m'avait signalé quelque chose d'irrégulier, naturellement, je n'aurais pas accepté que ça se poursuive", s'empresse de préciser François Léotard. "J'ai toujours pensé que tout ça était légal, régulier, et dans notre intérêt".

Lorsque l'ex-ministre rappelle que la pratique des commissions pour faciliter l'obtention d'un contrat étaient à son époque légale, le président lui précise: "Il ne s'agit pas de critiquer la vente de sous-marins ou de frégates mais (...) des accords passés en marge de ces contrats".

"Si c'est légal, j'assume tout. Si c'est pas légal, je n'assume rien", lui rétorque M. Léotard. "Et, si c'était à refaire, je le referai", ajoute à plusieurs reprises celui qui a décidé de défendre son "honneur" lui-même, sans avocat.

"Ces affaires de contrats, excusez-moi d'avoir l'air désinvolte, mais c'était le cadet de mes soucis", insiste-t-il en évoquant le "nucléaire français", les guerres en "Bosnie et au Rwanda" ou les "soldats blessés" qu'il devait accueillir.

- "D'autres que vous s'en chargeaient ?", coupe le président, revenant sur les contrats.

- "Bien sûr".

- "Notamment Renaud Donnedieu de Vabres ?"

Plus proche conseiller de M. Léotard à l'époque - il était connu comme "son double" - M. Donnedieu de Vabres a été condamné en juin à cinq ans de prison dont trois ferme pour avoir imposé le réseau d'intermédiaires aux industriels et reçu de l'argent du sulfureux intermédiaire libanais Ziad Takkiedine pour des "services" rendus en marge des contrats.

Il a fait appel de ce jugement, tout comme ses coprévenus.

Le procureur général François Molins aimerait bien savoir à quelle fréquence M. Donnedieu de Vabres rendait des comptes à son ministre, et s'agace quand M. Léotard se lance en réponse dans un commentaire sur les pratiques financières au Liban.

"Est-ce qu'il est possible d'avoir une réponse à ma question"?, s'impatiente le magistrat. "Les conversations étaient quotidiennes", finit par lui répondre M. Léotard. Avant dans se lancer dans une nouvelle digression, cette fois sur son long mandat de maire à Fréjus, où il réside.

Le président est interloqué. "Mais quel est le rapport ?"

L'audience reprend mercredi prochain avec l'interrogatoire d'Edouard Balladur.

mdh/pa/swi

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JAN 21

Le Parisien condamné pour diffamation envers le trompettiste Ibrahim Maalouf #

1/21/2021, 6:07 PM
Paris, FRA

Poursuivis en diffamation par Ibrahim Maalouf, Le Parisien et un de ses journalistes ont été condamnés jeudi à Paris pour un article de 2017 qui révélait des accusations d'agression sexuelle sur mineure concernant le musicien, une affaire dans laquelle il a été relaxé trois ans plus tard.

Le trompettiste avait attaqué certains passages d'un article publié le 3 mars 2017 par le quotidien, qui dévoilait une plainte contre lui déposée par les parents d'une jeune stagiaire de 14 ans et son placement en garde à vue.

Après une audience le 27 novembre, le tribunal correctionnel a condamné jeudi l'auteur de l'article et la directrice de publication à 500 euros d'amende avec sursis chacun, ainsi qu'à payer solidairement 16.125 euros de dommages et intérêts au titre des préjudices financier et moral.

Le tribunal a estimé que les propos étaient bien diffamatoires et que les prévenus ne pouvaient être dédouanés au titre de la "bonne foi", n'ayant pas au moment de la publication de "base factuelle suffisante".

"S'il n'a pas été relevé d'animosité personnelle et que le débat relevait bien de l'intérêt général, la base factuelle" de l'article, "uniquement orale", était "insuffisante" compte tenu de la "complexité" et de la "gravité" du sujet, a estimé la présidente du tribunal.

Cela "rendait d'autant plus nécessaire le respect du contradictoire", a-t-elle ajouté en faisant allusion au fait que le musicien n'était pas cité dans l'article.

"Non seulement l'article qui rapportait faussement les accusations portées contre Ibrahim Maalouf a été jugé diffamatoire, mais le tribunal a exclu la bonne foi", a réagi Me Fanny Colin, son avocate. Ibrahim Maalouf "est très satisfait, compte tenu de l'important dommage que cet article lui a causé au moment de sa publication".

"Le journal et le journaliste se réservent de faire appel, mais ils n'ont pas encore décidé à ce stade", a déclaré Me Basile Ader, avocat du journal.

L'article, dépublié en janvier 2018, relatait les déclarations d'une jeune fille de 14 ans qui avait effectué un stage de troisième en décembre 2013 au sein de la maison de production du musicien.

Elle avait rapporté un baiser - à l'initiative de l'adolescente et immédiatement repoussé selon Ibrahim Maalouf - puis des attouchements deux jours plus tard - totalement contestés par le musicien.

Après avoir été condamné en décembre 2018 à quatre mois avec sursis par le tribunal de Créteil, il a été relaxé par la cour d'appel de Paris le 8 juillet 2020.

alv/pa/nm

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JAN 21

Expulsions, asile, naturalisations... l'immigration 2020 en France en chiffres #

1/21/2021, 5:50 PM
Paris, FRA

De l'effondrement du tourisme chinois aux travailleurs étrangers en "première ligne" naturalisés français ou à la chute des demandes d'asile, voici les principaux chiffres publiés jeudi de l'immigration en France en 2020, année marquée par la pandémie du Covid-19.

Le mode de présentation des données de l'asile par le ministère de l'Intérieur a changé depuis l'an dernier, mais quel que soit le critère retenu, la demande d'asile s'est effondrée en 2020.

Un total de 81.669 premières demandes formulées en guichets uniques ont été introduites, contre 138.420 en 2019, soit une chute de 41%.

Tous cas de figure compris (réexamens, procédures Dublin, etc), la baisse est de 34,8%: 115.888 contre 177.822.

A l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), l'organe chargé d'attribuer le statut de réfugié, 95.584 dossiers ont été déposés, contre 132.826 en 2019. Soit une baisse de 28%, la plus forte depuis quinze ans.

L'Ofpra a octroyé le statut dans 23,7% des cas. Après recours auprès de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), le taux de protection grimpe à 37,7%.

Les 10 premiers pays d'origine des demandeurs d'asile sont l'Afghanistan (8.886 demandes), le Bangladesh (4.345), le Pakistan (3.426), la Guinée (2.781), la Turquie (2.771), la Côte d'Ivoire (2.732), Haïti (2.448), la République démocratique du Congo (2.087), l'Ukraine (1.981) et la Somalie (1.950).

Les expulsions d'étrangers en situation irrégulière ont baissé de 51,8%, avec 9.111 "éloignements forcés", contre 18.906 en 2019.

En particulier, le cas des étrangers non-Européens renvoyés hors de l'UE a chuté de 62,4% en raison des contraintes liées à la crise sanitaire (fermeture des frontières extérieures de l'Union européenne, obligation de tests Covid, absence de laissez-passer consulaire...).

Le ministère a également souligné que 100 des 231 étrangers en situation irrégulière fichés pour radicalisation ont été expulsés.

Au total, 15.949 personnes ont quitté le territoire (-49,2%), tout mode d'éloignement confondu, y compris les départs "spontanés".

4.519 personnes ont bénéficié d'une procédure de "retour volontaire", c'est-à-dire qu'elles ont accepté de quitter la France contre une somme d'argent.

712.311 visas ont été délivrés en 2020, soit une chute de 79,8% par rapport à 2019 (3.534.999).

Les visas de tourisme, principale catégorie, se sont affaissés de 84%, essentiellement en raison des visas délivrés aux ressortissants chinois: 71.451, soit dix fois moins que les 757.500 visas accordés en 2019.

Les étudiants et stagiaires sont aussi 79,3% de moins à avoir reçu un visa, avec 3.745 documents délivrés. Une baisse qui concerne également les visas de travail (-48% avec 19.624 unités).

Les principales nationalités auxquelles sont délivrées des visas (tous types confondus), ultradominées en 2019 par les Chinois, ont été l'an dernier les Marocains (98.627), les Russes (78.701) et les Algériens (73.276).

220.535 premiers titres de séjour ont été délivrés en 2020, en baisse de 20,5% par rapport à 2019.

Toutes les catégories sont en baisse, mais les titres pour motif économique diminuent le plus rapidement (-31,1%).

Le regroupement familial, qui fait partie de la principale catégorie, décroit de 19%. Seule exception, les titres délivrés aux étrangers entrés mineurs sur le territoire augmentent (+8%, 8.530).

61.371 personnes ont acquis la nationalité française en 2020 (-20%).

Dans le détail, 18.223 personnes sont devenues françaises par mariage (-27,9%) et 41.927 par décret (-15,6%).

Par ailleurs, depuis septembre 2020, le ministère de l'Intérieur facilite la naturalisation des travailleurs étrangers en "première ligne" lors de la crise sanitaire: sur les 4.000 dossiers reçus, "près de 400 ont abouti".

sha/pa/nm

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JAN 21

Antilles: une plainte de 2006 pour empoisonnement au chlordécone pourrait être prescrite #

1/21/2021, 5:32 PM
Fort-de-France, FRA

Une plainte déposée il y a 14 ans pour empoisonnement au chlordécone par des associations martiniquaises et guadeloupéennes pourrait tomber sous le coup de la prescription, ont elles indiqué jeudi à l'issue d'une audition au TGI de Paris.

Trois associations de Martinique et quatre de Guadeloupe ont été auditionnées mercredi et jeudi en visio-conférence par deux juges d'instruction du pôle santé du TGI de Paris, 14 ans après le dépôt de leur plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui".

Elles avaient déposé plainte dès 2006 contre l'empoisonnement de leurs îles au chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu'en 1993.

Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d'incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.

Les juges d'instruction ont appris aux associations que des preuves avaient disparu et que le dossier pouvait être sous le coup d'une prescription, ont déclarées les associations martiniquaises aux médias locaux au sortir de l'audition.

"Ça fait 14 ans que ça traine devant leurs tribunaux et aujourd'hui on nous dit que les faits sont prescrits? Ce n'est pas de notre fait!", s'est emporté Pascal Tourbillon, représentant l'ASSAUPAMAR (l'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Martiniquais) au micro de la radio RCI.

Maître Louis Boutrin, l'avocat de l'Association pour une écologie urbaine basée en Martinique, demande pour sa part à ce qu'on clôture au plus vite l'instruction pour passer aux mises en examen et précise qu'"il y a aujourd'hui des rapports de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) qui n'ont pas été pris en compte, qui sont des infractions commises en 2006 et qui permettent de repousser les limites de la prescription".

Les associations mobilisées en Martinique, l'AMSES (l'Association Médicale de Sauvegarde de l'Environnement et de la Santé), l'ASSAUPAMAR et l'Association pour une écologie urbaine, envisagent désormais de saisir les juridictions européennes notamment la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

fam/etr/cg/cbn

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JAN 21

Une conductrice renverse trois cyclistes avant d'être stoppée par les gendarmes: un mort #

1/21/2021, 5:18 PM
Toulouse, FRA

Une femme de 34 ans qui a renversé jeudi près de Toulouse trois cyclistes dans plusieurs accidents consécutifs, causant la mort de l'un d'eux, a été interpellée et hospitalisée d'office, a-t-on appris auprès du parquet de Toulouse.

Cette jeune femme "qui travaille et habite chez ses parents dans le Tarn-et-Garonne", rencontrait des "difficultés psychiatriques", a indiqué le substitut du procureur de Toulouse Francis Boyer, précisant qu'elle avait fait l'objet "d'une hospitalisation d'office par le médecin" qui l'a auscultée après son interpellation.

Selon le représentant du parquet, elle aurait percuté dans le secteur de Cépet, à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse, deux des cyclistes par l'arrière et le troisième par l'avant "en allant le chercher sur la voie opposée".

Une patrouille de gendarmerie qui avait pris cette conductrice en chasse, s'est alors arrêtée pour prodiguer les premiers soins à la victime, pratiquant un massage cardiaque à cet homme de 65 ans qui est mort de ses blessures. Un cycliste est indemne et l'autre a été légèrement blessé à la hanche.

Les gendarmes qui avaient été alertés des premiers faits par un témoin ont immédiatement déclenché un dispositif d'interception, a indiqué le chef d'escadron Louis Boquien commandant de la compagnie de Toulouse-Saint-Michel à qui l'enquête a été confiée.

Après avoir été stoppée à un barrage, la jeune femme a tenté de fuir en percutant un véhicule de gendarmerie, obligeant ainsi un gendarme à faire usage de son arme sans la blesser.

Jeudi en fin d'après-midi, des techniciens de la police scientifique de la gendarmerie nationale procédaient encore à des constatations sur la scène de l'accident mortel.

Ce dossier pourrait faire l'objet de poursuites criminelles, une information judiciaire doit être ouverte dans les prochains jours, a encore détaillé M. Boyer.

cor/hj/cpy/bat

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JAN 21

France/inceste: le frère de Camille Kouchner entendu jeudi par les enquêteurs (parquet) #

1/21/2021, 5:06 PM
Paris, FRA

Le frère jumeau de Camille Kouchner, qui selon cette dernière a été agressé sexuellement à l'adolescence par leur beau-père, le politologue français Olivier Duhamel, a été entendu jeudi par les enquêteurs, a-t-on appris de source proche du dossier et auprès du parquet de Paris, confirmant une information du journal Le Parisien.

Celui qui est surnommé "Victor" par Camille Kouchner dans le livre "La Familia grande" (Ed. Seuil) a été entendu par la Brigade de protection des mineurs (BPM) dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Paris le 5 janvier pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".

L'enquête vise à vérifier si les faits, qui datent des années 80, sont prescrits depuis 2003 ainsi qu'"à faire la lumière" sur cette affaire et à "identifier toute autre victime potentielle", avait expliqué le parquet de Paris dans un communiqué.

La fille de l'ancien ministre et fondateur des "French Doctors", Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui s'était remariée avec M. Duhamel, a pour sa part été interrogée par les policiers le 14 janvier.

Depuis la parution du livre le 7 janvier, ces accusations suscitent un vaste débat et de nombreux témoignages sur l'inceste, notamment sur les réseaux sociaux via le mot-dièse #Metooinceste.

Après les révélations, Olivier Duhamel a démissionné de l'ensemble de ses fonctions: outre la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute le prestigieux institut Sciences Po, l'influent politologue a aussi quitté celle du club d'influence Le Siècle, ou encore ses émissions sur la télévision LCI ou la radio Europe 1.

Plusieurs personnes de l'entourage de M. Duhamel, accusées d'avoir été au courant des faits depuis plusieurs années, ont par ailleurs été éclabousées par le scandale.

Le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume, membre du conseil d'administration du "Siècle" et ex-secrétaire général du gouvernement, a quitté l'ensemble des fonctions dans lesquelles il a travaillé avec Olivier Duhamel. L'ancienne ministre Elisabeth Guigou a, elle, quitté la présidence de la Commission sur l'inceste et les violences sexuelles subies pendant l'enfance.

La presse a par ailleurs révélé que le directeur de Science Po, Frédéric Mion, aurait été informé dès 2019 des accusations portées contre M. Duhamel, ce qui a provoqué des appels pour sa démission.

edy-tll-bl/jt/fka/mr

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JAN 21

Mayenne: un homme tué pour avoir voulu recouvrer un loyer impayé #

1/21/2021, 5:04 PM
Rennes, FRA

Un homme, suspecté d'avoir tué de plusieurs coups de couteau à Changé (Mayenne) un autre homme venu pour recouvrer un loyer impayé, a été mis en examen jeudi, a-t-on appris auprès de Delphine Dewailly, procureur de la République du Mans.

"La victime, née en 1956, et sans aucun antécédent judiciaire, s'est présentée mardi au domicile d'une famille en vue de recouvrer le montant du loyer, dans le cadre de ses activités professionnelles. Un individu, présent sur place, lui aurait asséné un ou plusieurs coups de couteau, qui se sont avérés fatals", a indiqué à l'AFP la procureure.

"Le suspect, âgé de 29 ans, déjà condamné pour des faits de violences volontaires, a été interpellé, placé en garde à vue, puis présenté au parquet du Mans ce jeudi. Il a été mis en examen du chef de meurtre et le parquet a requis son placement en détention provisoire", a ajouté la procureure.

Le mis en cause encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle.

aag-hdu/gvy/mm

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JAN 21

Duhamel accusé d'inceste: le frère de Camille Kouchner entendu jeudi par les enquêteurs #

1/21/2021, 4:58 PM
Paris, FRA

Le frère jumeau de Camille Kouchner, qui selon cette dernière a été agressé sexuellement à l'adolescence par leur beau-père, le politologue Olivier Duhamel, a été entendu jeudi par les enquêteurs, a-t-on appris de source proche du dossier et auprès du parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

Celui qui est surnommé "Victor" par Camille Kouchner dans le livre "La Familia grande" (Ed. Seuil) a été entendu par la Brigade de protection des mineurs (BPM) dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Paris le 5 janvier pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".

L'enquête vise à vérifier si les faits, qui datent des années 80, sont prescrits depuis 2003 ainsi qu'"à faire la lumière" sur cette affaire et à "identifier toute autre victime potentielle", avait justifié le parquet de Paris dans un communiqué.

La fille de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui s'était remariée avec M. Duhamel, a pour sa part été interrogée par les policiers le 14 janvier.

Depuis la parution du livre le 7 janvier, ces accusations suscitent un vaste débat et de nombreux témoignages sur l'inceste, notamment sur les réseaux sociaux via le mot-dièse #Metooinceste.

Après les révélations, Olivier Duhamel a démissionné de l'ensemble de ses fonctions: outre la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, l'influent politologue a aussi quitté celle du club d'influence Le Siècle, ou encore ses émissions sur LCI ou Europe 1.

Plusieurs personnes de l'entourage de M. Duhamel, accusées d'avoir été au courant des faits depuis plusieurs années, ont par ailleurs été éclabousées par le scandale.

Le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume, membre du conseil d'administration du "Siècle" et ex-secrétaire général du gouvernement, a quitté l'ensemble des fonctions dans lesquelles il a travaillé avec Olivier Duhamel. L'ancienne ministre Elisabeth Guigou a, elle, quitté la présidence de la Commission sur l'inceste et les violences sexuelles subies pendant l'enfance.

La presse a par ailleurs révélé que le directeur de Science Po, Frédéric Mion, aurait été informé dès 2019 des accusations portées contre M. Duhamel, ce qui a provoqué des appels à sa démission.

edy-tll-bl/jt/nm

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JAN 21

France: création d'un nouveau crime sexuel sur mineurs de moins de 13 ans #

1/21/2021, 4:27 PM
Paris, FRA

Le Sénat français a adopté à l'unanimité jeudi, en première lecture, une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, tandis que le gouvernement a annoncé des consultations avec les associations.

La problématique est sous les feux de l'actualité après la révélation de l'affaire Olivier Duhamel, un politologue renommé, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir violé son frère jumeau quand ils étaient adolescents dans les années 80.

Pour l'auteure de la proposition de loi, Annick Billon, il s'agit de poser dans le droit "un nouvel interdit: celui de tout rapport sexuel avec un mineur de 13 ans", sans que soit interrogée la question du consentement.

La nouvelle infraction serait constituée en cas de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'elle soit, dès lors que l'auteur des faits connaissait ou ne pouvait ignorer l'âge de la victime.

"Ce texte n'a pas été élaboré en réaction à la déflagration politique et médiatique provoquée par le livre de Camille Kouchner, mais ce livre (...) offre au législateur l'opportunité de se positionner de façon claire", a souligné Mme Billon.

La sénatrice a appelé instamment le gouvernement à se saisir de ce texte et à l'inscrire rapidement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a annoncé "un travail de consultation" des associations "qui participent au quotidien à la libération de la parole et à la prise en charge et à la défense des victimes".

Il sera engagé "dès la semaine prochaine" avec le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles, Adrien Taquet.

Il ne s'agit pas d'une manoeuvre "dilatoire", a assuré M. Dupond-Moretti, mais "des questions importantes restent posées", dont celle du seuil d'âge.

La proposition de loi prévoit également de renforcer la protection des jeunes de 13 à 15 ans. Le seuil d'âge à 13 ans pour l'instauration du non consentement est jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance, qui poussent à ce qu'il soit porté à 15 ans.

La question de la prescription est un autre point délicat. Le texte aligne le délai de prescription sur celui du viol, soit 30 ans à compter de la majorité de la victime. Le Sénat a rejeté des amendements visant à les rendre imprescriptibles ou à rallonger ce délai.

Dans le sillage de l'affaire Duhamel et du hashtag #Metooinceste, le Sénat n'a pas échappé à un débat sur l'inceste.

Il a rejeté un amendement visant, en cas d'inceste, à fixer à 18 ans le seuil d'âge pour le nouveau crime prévu par la proposition de loi, mais s'est prononcé en faveur d'un renforcement de la sanction encourue pour les atteintes sexuelles incestueuses sur mineur.

vm/jk/fka/slb

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JAN 21

Duhamel accusé d'inceste: le frère de Camille Kouchner entendu jeudi par les enquêteurs (parquet) #

1/21/2021, 4:24 PM
Paris, FRA

Le frère jumeau de Camille Kouchner, qui selon cette dernière a été agressé sexuellement à l'adolescence par leur beau-père, le politologue Olivier Duhamel, a été entendu jeudi par les enquêteurs, a-t-on appris de source proche du dossier et auprès du parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

Celui qui est surnommé "Victor" par Camille Kouchner dans le livre "La Familia grande" (Ed. Seuil) a été entendu par la Brigade de protection des mineurs (BPM) dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Paris le 5 janvier pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".

edy-tll/bl/jt/nm

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JAN 21

François di Pasquali, fugitif le plus recherché de France, arrêté près de Barcelone #

1/21/2021, 4:21 PM
Paris, FRA

François di Pasquali, en cavale depuis quatre ans après sa condamnation pour le viol d'une octogénaire à Saint-Etienne (centre-est) en 2009, a été arrêté mercredi soir dans la banlieue de Barcelone, a appris jeudi l'AFP auprès de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF).

Ce Franco-italien de 48 ans avait été désigné par la police française en octobre comme son fugitif le plus recherché dans le cadre de la traditionnelle campagne "Most Wanted" d'Europol, parmi 18 autres noms de criminels.

François di Pasquali, dont l'ADN a été retrouvé chez la victime, n'avait pu être identifié qu'en avril 2012 lors d'un prélèvement effectué après son arrestation pour des violences contre sa compagne de l'époque, qu'il avait tenté d'écraser avec son véhicule.

Incarcéré puis remis en liberté avant son procès, il ne s'était pas présenté devant la cour d'assises de la Loire en 2016 qui l'avait condamné par défaut à 10 ans de réclusion criminelle.

La fuite de cet ancien restaurateur "était un secret de famille" bien protégé par ses proches "très discrets, très prudents", a expliqué à l'AFP le commissaire Jacques Croly Labourdette, chef de la BNRF.

Les surveillances ont néanmoins permis de déterminer que le fugitif s'était mis en couple avec une femme d'origine espagnole.

Les enquêteurs ont alors cherché à dresser "un tableau plus précis de son entourage" en Espagne et "la campagne Most Wanted d'Europol s'inscrivait dans cette stratégie", souligne le commissaire.

Après avoir recueilli suffisamment d'informations, une grande opération de perquisitions simultanées chez ses proches a été lancée mercredi matin dans la région de Saint-Etienne.

Chez l'un d'eux, les policiers ont découvert un indice leur permettant de localiser François di Pasquali dans la banlieue de Barcelone, à Castelldefels.

Alertée, la police espagnole a pu l'interpeller dans la soirée en possession d'un faux passeport italien mais "il a reconnu sa véritable identité sans difficulté", a précisé M. Croly Labourdette.

L'homme doit désormais être présenté à la justice espagnole en vue de sa remise à la France en vertu du mandat d'arrêt européen. A son retour, il devra être rejugé pour les faits de viol.

alh/jt/fka/avz

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JAN 21

Mort de Gaye Camara: non-lieu pour un policier confirmé en appel #

1/21/2021, 4:14 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le non-lieu pour cause de légitime défense dont a bénéficié un policier qui était poursuivi pour la mort en 2018 d'un jeune homme noir, Gaye Camara, à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a aussi refusé les nouvelles demandes d'actes de la famille de la victime, a précisé la même source à l'AFP.

"Je m'y attendais, ce n'est pas une surprise. La justice protège ce policier, elle ne veut pas donner les éléments qui permettent de dire la vérité. Tous les actes que notre avocat a demandés, la justice ne veut pas les donner", a réagi auprès de l'AFP Mahamadou Camara, le frère de Gaye.

"On va aller en cassation, jusqu'à la Cour européenne (des droits de l'Homme) s'il le faut", a-t-il ajouté.

Sollicités par l'AFP, l'avocat de la famille et l'avocate du policier n'ont pas souhaité s'exprimer.

Originaire de Seine-et-Marne, Gaye Camara, 26 ans, avait été tué d'une balle dans la tête au cours d'une opération de police, alors qu'il se trouvait au volant de sa voiture, dans la nuit du 16 janvier 2018 à Epinay-sur-Seine.

En août 2019, un juge d'instruction avait rendu un non-lieu au bénéfice du policier auteur du tir fatal, estimant qu'il avait agi en état de légitime défense.

La famille de Gaye Camara avait fait appel de cette décision. Elle réclame une "vraie enquête" sur les circonstances de la mort de la victime, notamment à travers une reconstitution des faits.

Dans une enquête publiée lundi, le média d'investigation Disclose, en partenariat avec l'agence d'expertise Index, a estimé qu'il existait "un doute sérieux sur la réalité de l'état de légitime défense du policier mis en cause".

Disclose a expliqué s'être appuyé sur des preuves recueillies pendant l'enquête judiciaire et des éléments de l'audition du policier devant l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour modéliser la scène de l'incident. Ce travail montre qu'au moment du tir, "le policier n'est pas face à la voiture de Gaye Camara", qui "n'est donc pas en train de lui foncer dessus", a conclu le média.

A la lumière de ces éléments, la famille de la victime a déposé une "plainte" cette semaine contre l'expert balistique qui "a menti sur la trajectoire de la balle qui a touché Gaye", a déclaré Mahamadou Camara.

"La justice a menti pour protéger les policiers. C'est inadmissible ce qui est arrivé, le combat continue", a affirmé à ses côtés Assa Traoré, militante antiraciste et soeur d'Adama, un jeune homme noir mort en 2016 à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) après son arrestation.

fan/pa/nm

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JAN 21

Une conductrice renverse trois cyclistes avant d'être stoppée par les gendarmes: un mort #

1/21/2021, 4:10 PM
Toulouse, FRA

Une conductrice a renversé jeudi près de Toulouse trois cyclistes dans plusieurs accidents consécutifs, causant la mort de l'un d'eux, avant d'être interpellée par les gendarmes, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Cette femme qui pourrait souffrir "de problèmes psychologiques" a été arrêtée par un gendarme qui "a fait usage de son arme pour stopper" le véhicule qui tentait de fuir, a précisé la même source.

Selon les premiers éléments de l'enquête confiée à la brigade de recherche de la compagnie de Toulouse Saint-Michel, elle aurait blessé dans le secteur de Cépet, à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse, un premier cycliste, puis un second pour enfin renverser un cycliste de 65 ans qui est mort de ses blessures.

En début d'après-midi, un représentant du parquet de Toulouse s'est rendu sur les lieux.

Un cycliste est indemne et l'autre a été légèrement blessé à la hanche, a-t-on précisé.

cor/hj/cpy/ide

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JAN 21

Le Sénat vote la création d'un nouveau crime sexuel sur mineurs de moins de 13 ans #

1/21/2021, 3:41 PM
Paris, FRA

Le Sénat a adopté à l'unanimité jeudi, en première lecture, une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, tandis que le gouvernement a annoncé des consultations avec les associations.

Deux ans et demi après l'entrée en vigueur de la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes, la problématique est sous les feux de l'actualité après la révélation de l'affaire Olivier Duhamel, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir violé son frère jumeau quand ils étaient adolescents dans les années 80.

Pour l'auteur de la proposition de loi, Annick Billon, présidente centriste de la délégation aux Droits des femmes, il s'agit de poser dans le droit "un nouvel interdit: celui de tout rapport sexuel avec un mineur de 13 ans", sans que soit interrogée la question du consentement.

La nouvelle infraction serait constituée en cas de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'elle soit, dès lors que l'auteur des faits connaissait ou ne pouvait ignorer l'âge de la victime.

"Ce texte n'a pas été élaboré en réaction à la déflagration politique et médiatique provoquée par le livre de Camille Kouchner, mais ce livre (...) offre au législateur l'opportunité de se positionner de façon claire", a souligné Mme Billon (UDI).

La sénatrice a appelé instamment, comme plusieurs de ses collègues, le gouvernement à se saisir de ce texte et à l'inscrire rapidement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.

La socialiste Marie-Pierre de La Gontrie a d'ores et déjà annoncé que les députés PS étaient prêts à l'inscrire dans leur espace parlementaire réservé.

Eric Dupond-Moretti a salué "une contribution importante au débat démocratique que nous devons avoir sur ce sujet", mais a souligné que toute modification de la loi pénale "doit être envisagée avec détermination mais prudence" et "sans céder à la précipitation qu'appelle une émotion légitime".

Le ministre a annoncé "un travail de consultation" des associations "qui participent au quotidien à la libération de la parole, à la prise en charge et à la défense des victimes". Il sera engagé "dès la semaine prochaine" avec le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet.

Il ne s'agit pas d'une manoeuvre "dilatoire", a assuré M. Dupond-Moretti, mais "des questions importantes restent posées", dont celle du seuil d'âge.

La proposition de loi prévoit également de renforcer la protection des jeunes de 13 à 15 ans, mais le seuil d'âge à 13 ans pour l'instauration du non consentement est jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance qui poussent à ce qu'il soit porté à 15 ans.

La question de la prescription est un autre point délicat. Le texte aligne le délai de prescription sur celui du viol, soit 30 ans à compter de la majorité de la victime. Le Sénat s'est opposé aux amendements visant à les rendre imprescriptibles ou même à rallonger ce délai.

Pour lutter contre "l'omerta", mis en lumière par l'affaire Duhamel, les sénateurs ont en revanche adopté un amendement de la rapporteure Marie Mercier (LR) qui allonge le délai de prescription du délit de non dénonciation de crimes commis sur un mineur.

De six ans aujourd'hui, il serait porté à dix ans, à compter de la majorité de la victime, en cas de délit et à 20 ans en cas de crime.

"Le principal adversaire des victimes c'est d'une part le silence de ceux qui savent, et la cécité de ceux qui pourraient savoir", a affirmé Laurence Rossignol (PS)

Dans le sillage de l'affaire Duhamel et du hashtag #Metooinceste, le Sénat n'a pas échappé à un débat sur l'inceste.

Le Sénat a rejeté un amendement de Marie-Pierre de La Gontrie visant, en cas d'inceste, à fixer à 18 ans le seuil d'âge pour le nouveau crime prévu par la proposition de loi.

Il s'est en revanche prononcé en faveur d'un renforcement de la sanction encourue pour les atteintes sexuelles incestueuses sur mineur.

D'autres textes sont également en préparation à l'Assemblée nationale, dont un de la députée LREM Alexandra Louis qui a estimé récemment dans un rapport d'évaluation de la loi Schiappa que la législation actuelle ne "marque pas un interdit assez fort".

vm/jk/bat

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JAN 21

François di Pasquali, fugitif le plus recherché de France, arrêté près de Barcelone #

1/21/2021, 3:22 PM
Paris, FRA

François di Pasquali, en cavale depuis quatre ans après sa condamnation pour le viol d'une octogénaire à Saint-Etienne (Loire) en 2009, a été arrêté mercredi soir dans la banlieue de Barcelone, a appris jeudi l'AFP auprès de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF).

Ce Franco-italien de 48 ans avait été désigné par la police française en octobre comme son fugitif le plus recherché dans le cadre de la traditionnelle campagne "Most Wanted" d'Europol, parmi 18 autres noms de criminels.

François di Pasquali, dont l'ADN a été retrouvé chez la victime, n'avait pu être identifié qu'en avril 2012 lors d'un prélèvement effectué après son arrestation pour des violences contre sa compagne de l'époque, qu'il avait tenté d'écraser avec son véhicule.

Incarcéré puis remis en liberté avant son procès, il ne s'était pas présenté devant la cour d'assises de la Loire en 2016 qui l'avait condamné par défaut à 10 ans de réclusion criminelle.

La fuite de cet ancien restaurateur "était un secret de famille" bien protégé par ses proches "très discrets, très prudents", a expliqué à l'AFP le commissaire Jacques Croly Labourdette, chef de la BNRF.

Les surveillances ont néanmoins permis de déterminer que le fugitif s'était mis en couple avec une femme d'origine espagnole. Les enquêteurs ont alors cherché à dresser "un tableau plus précis de son entourage" en Espagne et "la campagne Most Wanted d'Europol s'inscrivait dans cette stratégie", souligne le commissaire.

Après avoir recueilli suffisamment d'informations, une grande opération de perquisitions simultanées chez ses proches a été lancée mercredi matin dans la région de Saint-Etienne.

Chez l'un d'eux, les policiers ont découvert un indice leur permettant de localiser François di Pasquali dans la banlieue de Barcelone, à Castelldefels.

Alertée, la police espagnole a pu l'interpeller dans la soirée en possession d'un faux passeport italien mais "il a reconnu sa véritable identité sans difficulté", a précisé M. Croly Labourdette.

L'homme doit désormais être présenté à la justice espagnole en vue de sa remise à la France en vertu du mandat d'arrêt européen. A son retour, il devra être rejugé pour les faits de viol.

alh/jt/mm

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JAN 21

Le Sénat vote la création d'un nouveau crime sexuel sur mineurs de moins de 13 ans #

1/21/2021, 3:21 PM
Paris, FRA

Le Sénat dominé par l'opposition de droite a adopté à l'unanimité jeudi, en première lecture, une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans.

Deux ans et demi après l'entrée en vigueur de la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes, il s'agit de poser dans le droit "un nouvel interdit: celui de tout rapport sexuel avec un mineur de 13 ans", sans que soit interrogée la question du consentement, a indiqué l'auteur du texte, la présidente centriste de la délégation aux Droits des femmes Annick Billon (UDI).

Dans un contexte marqué par l'affaire Olivier Duhamel, la sénatrice a appelé instamment, comme plusieurs de ses collègues, le gouvernement à se saisir de ce texte et à l'inscrire rapidement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.

La socialiste Marie-Pierre de La Gontrie a d'ores et déjà annoncé que les députés PS étaient prêts à l'inscrire dans leur espace parlementaire réservé.

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a salué "une contribution importante au débat démocratique que nous devons avoir sur ce sujet", mais a souligné que toute modification de la loi pénale "doit être envisagée avec détermination mais prudence".

Il a annoncé "un travail de consultation" des associations "qui participent au quotidien à la libération de la parole et à la prise en charge et à la défense des victimes". il sera engagé "dès la semaine prochaine" avec le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet, a-t-il précisé.

Selon le ministre, "des questions importantes restent posées", notamment celle du seuil d'âge, que le texte propose à 13 ans, alors que les associations de protection de l'enfance, mais aussi des parlementaires poussent à ce que cette limite soit fixée à 15 ans.

vm/cg/bat

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JAN 21

Génocide au Rwanda: renvoi aux assises confirmé pour un ex-préfet réfugié en France #

1/21/2021, 2:54 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le renvoi aux assises de l'ex-préfet rwandais Laurent Bucyibaruta, accusé d'être impliqué dans le génocide des Tutsi commis en 1994 au Rwanda, a appris l'AFP de source judiciaire.

M. Bucyibaruta "va se pourvoir en cassation", a indiqué à l'AFP son avocat, Me Ghislain Mabonga Monga, sans plus de commentaires.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a confirmé la mise en accusation de l'ex-préfet, réfugié depuis 1997 en France, pour génocide, complicité de génocide et complicité de crime contre l'humanité, ordonnée en décembre 2018 par le juge d'instruction alors chargé de l'enquête.

Elle a aussi confirmé le non-lieu partiel du chef d'association de malfaiteurs, selon la source judiciaire.

Placé sous contrôle judiciaire, cet homme né en 1944 est soupçonné, selon l'ordonnance rendue en 2018, de s'être "rendu complice d'une pratique massive et systématique d'exécutions sommaires" entre avril et juillet 1994, période pendant laquelle les tueries ont fait environ 800.000 morts au Rwanda, essentiellement parmi la minorité tutsi.

Ce fonctionnaire de la province de Gikongoro (sud du Rwanda), une des régions où les massacres contre les Tutsi furent les plus terribles, avait ensuite quitté le pays pour l'ex-Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo), puis la Centrafrique avant de rejoindre la France.

Une plainte avait été déposée en 2000 par l'association française Survie, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et des familles de victimes.

Il avait été un temps réclamé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qui l'accusait d'avoir ordonné aux extrémistes hutu Interahamwe sous ses ordres de commettre plusieurs massacres contre les Tutsi.

Le TPIR s'était finalement dessaisi au profit des juridictions françaises. Mais en 2013, ce tribunal s'était dit préoccupé par la lenteur de la justice française dans le traitement de cette affaire.

Deux procès liés au génocide au Rwanda ont déjà débouché en France sur trois condamnations définitives.

Un troisième procès, celui d'un ancien chauffeur d'hôtel franco-rwandais accusé de "complicité" de génocide pour avoir transporté des miliciens, qui était prévu en février, a été reporté sine die en raison des difficultés des témoins à venir avec la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

edy/bl/pga/fka/sst

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JAN 21

Génocide au Rwanda: le renvoi aux assises confirmé pour un ex-préfet réfugié en France #

1/21/2021, 2:47 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le renvoi aux assises de l'ex-préfet rwandais Laurent Bucyibaruta, accusé d'être impliqué dans le génocide des Tutsi commis en 1994 au Rwanda, a appris l'AFP de source judiciaire.

M. Bucyibaruta "va se pourvoir en cassation", a indiqué à l'AFP son avocat, Me Ghislain Mabonga Monga, sans plus de commentaires.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a confirmé la mise en accusation de l'ex-préfet, réfugié depuis 1997 en France, des chefs de génocide, complicité de génocide et complicité de crime contre l'humanité, ordonnée en décembre 2018 par le juge d'instruction alors chargé de l'enquête.

Elle a aussi confirmé le non-lieu partiel du chef d'association de malfaiteurs, selon la source judiciaire.

Placé sous contrôle judiciaire, cet homme né en 1944 est soupçonné, selon l'ordonnance rendue en 2018, de s'être "rendu complice d'une pratique massive et systématique d'exécutions sommaires" entre avril et juillet 1994, période pendant laquelle les tueries ont fait environ 800.000 morts au Rwanda, essentiellement parmi la minorité tutsi.

Ce fonctionnaire de la province de Gikongoro (sud du Rwanda), une des régions de ce pays d'Afrique où les massacres contre les Tutsi furent les plus terribles, avait ensuite quitté le Rwanda pour l'ex-Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo), puis la Centrafrique avant de rejoindre la France.

Une plainte avait été déposée en 2000 par l'association française Survie, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et des familles de victimes.

Il avait été un temps réclamé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qui l'accusait d'avoir ordonné aux Interahamwe (extrémistes hutu) qui étaient sous ses ordres de commettre plusieurs massacres contre les Tutsi.

Le TPIR s'était finalement dessaisi au profit des juridictions françaises. Mais en 2013, ce tribunal s'était dit préoccupé par la lenteur de la justice française dans le traitement de cette affaire.

Deux procès liés au génocide au Rwanda ont déjà débouché en France sur trois condamnations définitives.

Un troisième procès, d'un ancien chauffeur d'hôtel franco-rwandais accusé de "complicité" de génocide pour avoir transporté des miliciens, qui était prévu en février, a été reporté sine die en raison des difficultés des témoins à venir avec la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

edy/bl/pga/caz

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JAN 21

Quatre hommes "radicalisés" jugés pour un projet de braquage pendant l'acte 1 des "gilets jaunes" #

1/21/2021, 2:41 PM
Paris, FRA

Ils étaient au départ soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat lors de l'acte 1 des "gilets jaunes" en 2018: quatre musulmans "radicalisés" comparaissent finalement à partir de vendredi à Paris pour un projet de braquage, dont ils contestent la nature terroriste.

Les prévenus, qui doivent être jugés pendant une semaine devant la 16e chambre du tribunal correctionnel, avaient été interpellés quatre jours avant le premier rendez-vous national du mouvement, le 17 novembre 2018.

En mars 2019, sur France 2, le ministre de l'Intérieur d'alors Christophe Castaner avait affirmé qu'une "attaque terroriste" avait à l'époque été "neutralisée".

Deux frères, Kamel (37 ans) et Hillal A. (25 ans), ainsi que Kevin B. (27 ans), qui purgeait au moment des faits une peine pour association de malfaiteurs terroriste, et Rémi M. (54 ans), avaient été successivement placés sur écoute après l'ouverture d'une enquête fin août 2018.

Dans ce cadre, une conversation avait notamment été interceptée, au cours de laquelle Rémi M. affirmait qu'il fallait "s'organiser" pour la "grève générale" du 17 novembre: "C'est là qu'il faut agir (...) quand tous les flics sont sur la route", disait-il. "On va les punir ces chiens", répondait Kamel A.

Les enquêteurs avaient aussi relevé un SMS envoyé à un correspondant par Rémi M. le 8 novembre avec les mots "sa va saigné le 17". De "l'humour", avait assuré ce dernier après son arrestation - la reconstitution de l'échange laissant plutôt penser qu'il s'agaçait du tarif de pièces de rechange pour sa voiture.

Les quatre hommes ont toujours nié tout projet d'attentat mais ils ont finalement reconnu avoir envisagé de braquer des convoyeurs ou un distributeur, avec un premier "repérage" réalisé autour d'une banque de Saint-Etienne.

Et pour l'accusation, les conversations et l'exploitation des téléphones des prévenus montrent qu'ils étaient "fortement radicalisés et proches des thèses" du groupe Etat islamique - la "préparation d'une action violente" étant pensée "comme une alternative à la +hijra+" (émigration vers une terre d'islam).

Initialement mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, une qualification qui relève des assises, ils ont finalement été renvoyés pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme", un délit passible de dix ans de prison.

"La question est de savoir si des profils un peu radicalisés suffisent à faire basculer un semblant de projet de droit commun en projet de nature terroriste", a estimé auprès de l'AFP l'avocate d'Hillal A., Me Léa Dordilly.

"C'est une infraction de droit commun où on a forcé la coloration terroriste, un projet de braquage de DAB (distributeur automatique de billets, Ndrl) très peu abouti", a aussi estimé Me Simon Clémenceau, avocat de Kamel A.

bur-alv/tib/mm

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JAN 21

Mort de Gaye Camara: non-lieu pour un policier confirmé en appel #

1/21/2021, 2:28 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi le non-lieu pour cause de légitime défense dont a bénéficié un policier qui était poursuivi pour la mort en 2018 d'un jeune homme noir, Gaye Camara, à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a aussi refusé les nouvelles demandes d'actes de la famille de la victime, a précisé la même source à l'AFP.

"Je m'y attendais, ce n'est pas une surprise. La justice protège ce policier, elle ne veut pas donner les éléments qui permettent de dire la vérité. Tous les actes que notre avocat a demandé, la justice ne veut pas les donner", a réagi auprès de l'AFP Mahamadou Camara, le frère de Gaye.

"On va aller en cassation, jusqu'à la Cour européenne (des droits de l'Homme) s'il le faut", a-t-il ajouté.

Sollicité par l'AFP, l'avocat de la famille n'a pas souhaité s'exprimer.

Originaire de Seine-et-Marne, Gaye Camara, 26 ans, avait été tué d'une balle dans la tête au cours d'une opération de police, alors qu'il se trouvait au volant de sa voiture, dans la nuit du 16 janvier 2018 à Epinay-sur-Seine.

En août 2019, un juge d'instruction avait rendu un non-lieu au bénéfice du policier qui avait ouvert le feu, estimant qu'il avait agi en état de légitime défense.

La famille de Gaye Camara avait fait appel de cette décision. Elle réclame depuis l'ouverture d'une "vraie enquête" sur les circonstances de la mort de la victime et une reconstitution des faits.

Dans une enquête publiée lundi, le média d'investigation Disclose, en partenariat avec l'agence d'expertise Index, a estimé qu'il existait "un doute sérieux sur la réalité de l'état de légitime défense du policier mis en cause".

Disclose a expliqué s'être appuyé sur des preuves recueillies pendant l'enquête judiciaire et des éléments de l'audition du policier devant l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour modéliser la scène de l'incident. Ce travail montre qu'au moment du tir, "le policier n'est pas face à la voiture de Gaye Camara", qui "n'est donc pas en train de lui foncer dessus", a conclu le média.

"Cette enquête indépendante prouve que mon petit frère a été abattu", a affirmé Mahamadou Camara.

Contacté par l'AFP, l'avocate du policier n'était pas joignable dans l'immédiat.

fan/pa/nm

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JAN 21

Drogues: la pénalisation de l'usage inefficace pour deux-tiers des Français (sondage) #

1/21/2021, 2:11 PM
Paris, FRA

Les deux tiers des Français jugent la pénalisation de l'usage des drogues inefficace pour lutter pour la consommation (66%) et les trafics (69%), selon un sondage CSA publié jeudi par plusieurs associations.

Les trois-quarts (73%) d'entre eux estiment par ailleurs insuffisantes les campagnes de prévention de l'Etat et 82% se disent favorables à un débat public sur le sujet, ajoute cette enquête commandée par le Collectif pour une nouvelle politique des drogues à l'occasion des 50 ans de la loi de 1970, qui fixe le cadre législatif en vigueur en la matière.

Fondées sur la "répression et la prohibition", la loi ne "fait pas baisser le nombre de consommateurs et les trafics", a souligné jeudi devant la presse Jean-Maxence Granier, de l'association d'usagers ASUD.

De plus, elle "produit des discriminations raciales, sociales, et une défiance d'une partie de la population" envers les forces de l'ordre: celle des quartiers populaires, abondamment ciblée par les contrôles de police pour usage et/ou trafic de stupéfiants, selon le Collectif.

Pour Bénédicte Desforges, du collectif Police contre la Prohibition, la loi actuelle est inefficace car elle sert seulement "la politique du chiffre".

Elle entraîne de surcroît "un engagement démesuré des effectifs" de police, détournés de leur mission principale puisqu'il "courent après les fumeurs de cannabis au lieu de se consacrer à lutter contre les trafics".

Ce constat s'impose encore plus, selon elle, depuis la généralisation début septembre de l'amende forfaitaire de 200 euros pour usage de drogues, dont le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait une mesure-phare de son dispositif de lutte contre les stupéfiants.

170.000 personnes sont interpellées chaque année pour usage de stupéfiants et "100 à 150 personnes" sont actuellement incarcérées pour ce motif, a pour sa part rappelé Katia Dubreuil, du Syndicat de la magistrature.

D'après Catherine Delorme, de Fédération Addiction, la politique publique actuelle, en consacrant "plus de moyens à la répression qu'à la prévention", empêche tout travail visant à ce que les consommateurs de drogues en aient un usage maîtrisé et non problématique.

Le sondage a été réalisé du 8 au 10 décembre auprès de 1.007 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. La moitié de l'échantillon a été exposée à de l'information sur les drogues avant d'y répondre, l'autre moitié non.

nk/pa/dlm

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JAN 21

Nice: pas de procès avant un an pour un prêtre soupçonné d'agressions sexuelles #

1/21/2021, 11:49 AM
Nice, FRA

Un ancien aumônier et prêtre catholique niçois mis en examen en 2018 pour agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, ne pourra pas être jugé avant au moins un an, a-t-on appris jeudi de sources judiciaires.

"L'instruction n'est pas close et du contentieux est pendant devant la cour d'appel", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Nice Xavier Bonhomme. Sans pouvoir donner de date, il estime "très probable" qu'aucun procès ne puisse se tenir avant une année pour juger Jean-Marc Schoepff.

Le 13 janvier, la Cour de cassation a rejeté les pourvois de trois plaignants, deux jumeaux de 44 ans et un homme de 51 ans, pour lesquels les faits sont prescrits mais qui soutiennent que l'amnésie traumatique résultant des faits les a empêchés de saisir la justice à temps. Les attouchements dont ils se plaignent remontent aux années 1980 lors de camps de vacances.

"C'était une occasion pour avancer mais la Cour de cassation ne peut pas aller contre la loi", a estimé Me Vincent Ehrenfeld, avocat de la majorité des plaignants, tout en soulignant que les débats de société semblent s'orienter vers une imprescriptibilité pour ce type de faits.

Quand l'affaire avait éclaté en 2017, la première plainte avait été déposée par le père des jumeaux, dont l'un avait oublié les faits, mis à part des rêves d'attouchements, et l'autre n'osait pas porter plainte, rappelle M. Ehrenfeld.

Même s'ils n'ont pas eu gain de cause en cassation, "ils sont allés jusqu'au bout et les objectifs sont atteints: le prêtre est hors circuit", ajoute l'avocat qui déplore toutefois que l'ex-aumônier, libéré sous caution en décembre 2018 après une brève incarcération, vive sur la Côte d'Azur.

Dans cette affaire, sur neuf plaignants, il en reste désormais deux pour qui la prescription n'est pas soulevée.

L'un, né en 1985, assisté par Me Ehrenfeld, a porté plainte en 2019 pour des faits datant d'un voyage à Rome en 1997. L'autre, né en 1982, situe les faits en 1996 quand il était élève à Stanislas, un établissement privé catholique. "Mon client n'aurait pas parlé s'il n'avait pas appris que le prêtre traitait les plaignants de menteurs", indique son avocat, Me Jérôme Cas.

Charismatique au sein des aumôneries de jeunes où il a officié à partir des années 1980, le père Schoepff était apprécié à Nice. Placé ensuite comme curé à Antibes, il était revenu à Nice à la paroisse du Port.

Interdit en septembre 2017 de tout ministère auprès des mineurs, il a été suspendu comme curé à l'ouverture de l'information judiciaire en 2018. Interrogé à multiples reprises, le diocèse n'a jamais dit si une enquête canonique avait ou non été conduite, alors que des bruits contradictoires couraient à propos du prêtre.

clr/iw/dch

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JAN 21

Crimes sexuels sur mineurs: le Sénat lance le débat, appel à la prudence de Dupond-Moretti #

1/21/2021, 11:34 AM
Paris, FRA

Le Sénat a entamé jeudi l'examen d'une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, mais le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a d'emblée appelé "à ne pas céder à la précipitation".

Deux ans et demi après l'entrée en vigueur de la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes, la problématique est sous les feux de l'actualité après la révélation de l'affaire Olivier Duhamel, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir violé son frère jumeau quand ils étaient adolescents dans les années 80.

Pour l'auteur de la proposition de loi, Annick Billon, présidente centriste de la délégation aux Droits des femmes, il s'agit de poser dans le droit "un nouvel interdit: celui de tout rapport sexuel avec un mineur de 13 ans", sans que soit interrogée la question du consentement.

La nouvelle infraction serait constituée en cas de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'elle soit, dès lors que l'auteur des faits connaissait ou ne pouvait ignorer l'âge de la victime.

"Ce texte n'a pas été élaboré en réaction à la déflagration politique et médiatique provoquée par le livre de Camille Kouchner La Familia Grande, mais ce livre fait écho à la proposition de loi et offre au législateur l'opportunité de se positionner de façon claire", a souligné Mme Billon.

Le volontarisme des sénateurs a toutefois été quelque peu douché par l'intervention du garde des Sceaux.

Eric Dupond-Moretti a certes salué "une contribution importante au débat démocratique que nous devons avoir sur ce sujet", mais a souligné que toute modification de la loi pénale "doit être envisagée avec détermination mais prudence".

"Elle doit s'accompagner d'une réflexion aboutie notamment en termes de prescription sans céder à la précipitation qu'appelle une émotion légitime".

Le ministre a annoncé "un travail de consultation" des associations "qui participent au quotidien à la libération de la parole et à la prise en charge et à la défense des victimes". Il sera engagé "dès la semaine prochaine" avec le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles Adrien Taquet.

Il ne s'agit pas d'une manoeuvre "dilatoire", a assuré M. Dupond-Moretti, devant la circonspection des sénateurs.

Selon le ministre, "des questions importantes restent posées", notamment celle du seuil d'âge, que le texte propose à 13 ans, là où la loi de 2018 retenait le seuil de 15 ans.

La proposition de loi prévoit certes de renforcer la protection des jeunes de 13 à 15 ans, mais le seuil d'âge à 13 ans pour l'instauration du non consentement est jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance qui poussent à ce que cette limite soit fixée à 15 ans. L'âge fait aussi débat parmi les sénateurs.

La question de la prescription est un autre point délicat. Le texte aligne le délai de prescription des crimes sexuels sur mineurs de 13 ans sur celui du viol, soit 30 ans à compter de la majorité de la victime. Mme Billon propose de l'allonger à 40 ans.

Pour lutter contre "l'omerta", les sénateurs examineront également un amendement de la rapporteure Marie Mercier (LR) qui allonge le délai de prescription du délit de non dénonciation de mauvais traitements, agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur.

De six ans aujourd'hui, ce délai serait porté à dix ans, à compter de la majorité de la victime, en cas de délit et à 20 ans en cas de crime.

Dans le sillage de l'affaire Duhamel et du hashtag #Metooinceste, la chambre haute n'échappera pas à un débat sur l'inceste.

La commission des Lois s'est prononcée mercredi en faveur d'un amendement de la sénatrice PS Marie-Pierre de La Gontrie visant à renforcer la sanction encourue pour les atteintes sexuelles incestueuses sur mineur, qui seraient punies de "10 ans et 150.000 euros d'amende".

Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, a estimé mardi qu'il faudra "si nécessaire donner la qualification pénale à ce crime".

Dimanche, c'est la première dame, Brigitte Macron qui avait appelé de ses "voeux" une réforme judiciaire pour lutter contre l'inceste.

vm/jk/dlm

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JAN 21

Écolier enlevé en 2004 en Loire-Atlantique: un suspect allemand remis vendredi à la France #

1/21/2021, 11:04 AM
Nantes, FRA

Martin Ney, ressortissant allemand détenu en Allemagne, doit être remis vendredi aux autorités françaises pour être entendu sur la mort de Jonathan, un écolier de 10 ans enlevé en 2004 dans un centre de vacances en Loire-Atlantique, a-t-on appris de sources judiciaires.

"Il arrive vendredi. Il va être incarcéré dans l'attente de son interrogatoire de première comparution devant le juge d'instruction", a indiqué le parquet général de Rennes à l'AFP, confirmant une information de la presse locale.

Le juge d'instruction nantais décidera alors d'une éventuelle mise en examen dans cette affaire vieille de près de 17 ans.

Un mandat d'arrêt européen avait été délivré contre Martin Ney, en octobre 2019. L'hypothèse de sa responsabilité est, parmi d'autres, explorée de longue date par les enquêteurs et cette piste a été relancée en avril 2018 par des aveux indirects, entre détenus.

Le codétenu de Martin Ney avait alors affirmé avoir recueilli les aveux de ce criminel, déjà condamné à perpétuité en 2012 pour le meurtre de trois enfants dans le nord de l'Allemagne.

Le juge d'instruction entendra M. Ney "sans doute dans le courant de la semaine prochaine", a précisé à l'AFP Me Catherine Salsac, avocate de la mère de Jonathan.

"Cette piste est privilégiée depuis le départ", a-t-elle ajouté car "les enquêteurs avaient trouvé des similitudes entre les modes opératoires" mais "la procédure s'est accélérée ensuite lorsqu'il a avoué à son codétenu qu'il était venu en France et qu'il était sans doute responsable de l'enlèvement de Jonathan".

Jonathan, originaire du Cher, avait été enlevé dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 dans un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins, près de Saint-Nazaire. Son cadavre avait été découvert quelques semaines plus tard, le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing dans un étang proche de Guérande à 25 km du lieu de l'enlèvement.

"On est dans la sérénité, on n'est pas dans l'impatience. Il s'est passé 17 ans donc il y a un certain recul, il y a toujours une souffrance bien sûr mais elle n'est plus la même", a déclaré Me Salsac, soulignant que sa cliente avait besoin "d'avoir un nom, un visage et un procès" pour "pouvoir faire son deuil".

faa-aag/mcl/dch

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JAN 21

Le Festival du film policier quitte Beaune #

1/21/2021, 9:30 AM
Dijon, FRA

Le Festival international du film policier de Beaune (Côte-d'Or) va quitter la capitale des vins de Bourgogne, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie.

Le festival, qui s'était d'abord installé à Cognac (Charente) de 1982 à 2007, avait déjà dû déménager, à Beaune, en 2008.

"On a annulé l'année dernière à cause du Covid-19. Cette année, on ne souhaite plus travailler avec la ville de Beaune, et d'ailleurs j'en profite pour lancer un appel : nous cherchons une ville qui, après Cognac et Beaune, accueillerait 35 ans de cinéma policier, mais qui aime le cinéma, le polar et le talent", a déclaré Bruno Barde, directeur du festival, sur France Inter.

"Le festival nous a notifié sa décision par courrier", a indiqué à l'AFP l'adjointe à la culture de Beaune, Charlotte Fougère. Aucune raison n'a été donnée mais l'adjointe reconnaît à demi-mots que les relations étaient devenues difficiles ces dernières années.

"Il y avait déjà des désaccords", a-t-elle dit, sans plus de précisions. Le coût jugé élevé du festival (environ 800.000 euros par an) n'était pas ces dernières années rentabilisé, le festival beaunois n'ayant jamais connu la fréquentation de celui de Deauville par exemple, autre événement géré par Bruno Barde.

"Le festival de Beaune a connu dix belles années mais il faut bien avouer qu'il n'avait plus le rayonnement du départ", a lâché Mme Fougère.

Sur cinq jours et présentant près de 40 films par édition, le festival réunissait chaque année 13.000 spectateurs environ, se targuant d'avoir eu pour invités les cinéastes David Cronenberg, Bertrand Tavernier, Brian De Palma, Park Chan-wook, David Lynch...

lv/mb/dch

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JAN 21

Inceste: une association lance une campagne pour que la question du consentement ne soit plus posée #

1/21/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

"Il y a deux cauchemars dans mon histoire": l'association "Face à l'inceste" lance jeudi une campagne de communication pour demander que la loi soit réécrite, afin qu'un enfant victime d'inceste n'ait plus à prouver qu'il n'était pas consentant.

"Ensemble agissons pour changer la loi. Signez la pétition", proclame cette campagne, lancée dans la presse, sur le web et à la télévision, dans un contexte marqué par l'affaire Olivier Duhamel, accusé de viol incestueux sur son beau-fils.

Le fait de demander à un enfant "s'il était d'accord pour avoir des actes sexuels avec un membre de sa famille", "c'est tout bonnement insupportable et ça fait 20 ans qu'on lutte contre cette aberration légale", a expliqué dans un communiqué Isabelle Aubry, la présidente de Face à l'inceste.

En outre, poser la question du consentement "envoie un message symbolique" négatif, en laissant penser aux enfants qu'ils "doivent se protéger eux-mêmes" et "ne peuvent pas compter sur la loi", a-t-elle déploré.

Dans les spots vidéos de la campagne - des dessins animés réalisés par la société de production Jungler avec l'illustrateur new-yorkais Jackson Edward Joyce -, un enfant victime raconte vivre perpétuellement "deux cauchemars".

Les spots renvoient dos à dos le prédateur sexuel ("Ombre dans la nuit, c'est quand toute la maison dort qu'il se glisse dans mon lit"), et le magistrat "censé protéger" l'enfant, mais qui lui demande "es-tu seulement sûr d'avoir dit +non+ ?".

La question du consentement aux actes sexuels commis sur des mineurs doit justement figurer jeudi à l'ordre du jour du Sénat: la chambre haute doit examiner une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de treize ans.

Cette nouvelle infraction de crime sexuel sur mineur reposerait sur la prise en compte du jeune âge de la victime sans qu'il soit nécessaire d'établir son absence de consentement.

D'autres textes sont également en préparation à l'Assemblée nationale, dont un de la députée LREM Alexandra Louis qui a estimé récemment, dans un rapport d'évaluation de la loi Schiappa de 2018 sur les violences sexuelles et sexistes, que la législation actuelle ne "marque pas un interdit assez fort".

Aujourd'hui, une condamnation pour viol ou agression sexuelle suppose que les juges démontrent l'absence de consentement à travers les notions de "violence, menace, contrainte ou surprise".

La loi de 2018 a précisé que, lorsque les faits concernent un mineur de moins de 15 ans, "la contrainte morale ou la surprise sont caractérisées par l'abus de la vulnérabilité de la victime ne disposant pas du discernement nécessaire pour ces actes". Mais des associations jugent cette précision insuffisamment protectrice.

ab/lum/mm

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JAN 21

Inceste: "ce qui est inacceptable, c'est l'omerta" (Buffet) #

1/21/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

"L'enjeu sur l'inceste", tel que l'a mis en lumière l'affaire Duhamel, "c'est l'omerta", estime François-Noël Buffet, président LR de la commission des Lois du Sénat, favorable à la prolongation du délai de prescription du délit de non-signalement de ce type de violences.

Q: Le Sénat examine jeudi un texte sur les crimes sexuels sur mineurs, quid de l'inceste ?

R: "L'inceste c'est un viol commis par quelqu'un de la famille, ce qui distingue l'inceste c'est la qualité de l'auteur. Mais sur le plan pénal, ça relève de la même chose. C'est une circonstance aggravante évidemment".

"L'enjeu sur l'inceste, ce que révèle en tout cas l'affaire Duhamel-Kouchner, c'est que le cercle proche savait, mais s'est tu. C'est ça qui est inacceptable, c'est l'omerta".

"Et sur ce point, la commission a proposé un amendement qui permettrait d'augmenter le délai de prescription pour le délit de non dénonciation de ce type de crime. Aujourd'hui, c'est 6 ans, on voudrait monter plus haut. Il est inacceptable que des adultes d'un cercle proche qui sont au courant qu'un des enfants de la famille est régulièrement l'objet d'agressions sexuelles ne disent rien et que toute sa vie on garde le silence, c'est effrayant".

"Ca aiderait à la révélation de faits peut-être plus nombreux, alors même que la victime ne serait pas en capacité de le dire ou de révéler".

Q: Quel avenir pour la proposition de loi examinée au Sénat ?

R: "On a repris la main sur ce dossier. On ne s'en rend pas compte, mais on a franchi une étape importante qui est celle d'avoir effectivement criminaliser, créer une infraction particulière pour les agressions sexuelles sur mineurs de 13 ans, qui n'existait pas jusqu'à maintenant".

"On protège cette fois-ci par une infraction spécifique les mineurs de moins de 13 ans. Ce n'est peut-être pas la révolution voulue par certains, mais par rapport au texte de 2018, on franchit une nouvelle étape".

Q: La question du seuil d'âge fait débat, pourquoi pas 15 ans ?

R: "Aller jusqu'à 15 ans, c'était probablement un peu plus difficile. On peut l'imaginer, mais c'était incontestablement plus difficile".

"A 13 ans on ne touche pas aux gamins, c'est la règle absolue. Et puis on veut protéger un peu mieux encore les 13/15 ans. Après, on sait qu'entre 13 et 15 ans les situations sont très différentes, que la maturité est très différente, et donc la protection est toujours là, mais l'appréciation du juge est plus importante".

"Il se trouve aussi que l'âge de 13 ans est assez bien corroboré avec le texte sur la justice pénale des mineurs qui retient l'âge de 13 ans pour la présomption de non culpabilité".

vm/ib/ob

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JAN 21

Crimes sexuels sur mineurs: le Sénat débat d'un texte enrichi de mesures contre l'inceste #

1/21/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

Conséquence de l'affaire Duhamel, le Sénat s'apprête à adopter jeudi une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, enrichie en dernière minute par des mesures spécifiques à la lutte contre l'inceste.

Deux ans et demi après l'entrée en vigueur de la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes, le texte examiné en première lecture est porté par la présidente centriste de la délégation aux Droits des femmes Annick Billon.

Pour Mme Billon, il s'agit de poser "un interdit sociétal clair". La nouvelle infraction de crime sexuel sur mineur serait constituée en cas de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'elle soit, commise par un majeur sur un mineur de moins de 13 ans, dès lors que l'auteur des faits connaissait ou ne pouvait ignorer l'âge de la victime.

Mais l'importance prise ces derniers jours dans le débat public par la question de l'inceste, mise en lumière par l'affaire Duhamel, accusée par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir violé son frère jumeau quand ils étaient adolescents dans les années 80, a fait prendre une nouvelle tournure au texte.

La commission des Lois s'est prononcée mercredi en faveur d'un amendement de la sénatrice PS Marie-Pierre de La Gontrie visant à renforcer la sanction encourue pour les atteintes sexuelles incestueuses sur mineur, qui seraient punies de "10 ans et 150.000 euros d'amende".

Pour lutter contre "l'omerta" qui entoure le plus souvent ces affaires de famille, les sénateurs ont également adopté en commission un amendement de la rapporteure Marie Mercier (LR) qui allonge le délai de prescription du délit de non dénonciation de mauvais traitements, agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur.

De six ans aujourd'hui, ce délai serait porté à dix ans, à compter de la majorité de la victime, en cas de délit et à 20 ans en cas de crime.

Le Sénat, dominé par l'opposition de droite, pourrait avec ces dispositions, prendre un coup d'avance sur la majorité présidentielle qui réfléchit à un durcissement de la loi contre l'inceste.

Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, a estimé mardi qu'il faudra "si nécessaire donner la qualification pénale à ce crime".

Dimanche, c'est la première dame, Brigitte Macron qui avait appelé de ses "voeux" une réforme judiciaire pour lutter contre l'inceste.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a dit mardi sur France Inter être "tout à fait sur la position de Brigitte Macron".

Le livre de Camille Kouchner a lancé un débat sur l'inceste, sujet profondément tabou et encore minimisé alors qu'il serait massif en France avec près d'une personne sur dix potentiellement touchée.

Un hashtag #Metooinceste a suscité depuis samedi "des centaines" de témoignages sur Twitter.

De source gouvernementale, Emmanuel Macron a dit mercredi au Conseil des ministres que la libération de la parole est extrêmement importante. Et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pourrait faire des annonces au Sénat notamment dans cette direction.

Le texte examiné par la chambre haute renforce en outre la protection des jeunes de 13 à 15 ans, alors que le seuil d'âge à 13 ans est jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance qui poussent à ce que cette limite soit fixée à 15 ans.

La question de la prescription est un autre point délicat. Le texte aligne le délai de prescription des crimes sexuels sur mineurs de 13 ans sur celui du viol, soit 30 ans à compter de la majorité de la victime.

Mme Billon proposera dans l'hémicycle de l'allonger à 40 ans "pour ouvrir le débat", mais la commission a émis un avis défavorable à cet allongement.

Elle a en revanche soutenu des amendements de la sénatrice écologiste Esther Benbassa et de Mme de La Gontrie pour que le nouveau crime sexuel sur mineurs vise l'ensemble des actes bucco-génitaux.

vm/ib/ob

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JAN 21

Guadeloupe: un lycéen blessé à l'arme blanche, l'un de ses camarades interpelé #

1/21/2021, 12:12 AM
Pointe-à-Pitre, FRA

Un lycéen de 17 ans a été blessé à l'arme blanche, mercredi matin, devant son lycée, et l'un de ses camarades interpelé et placé en garde-à-vue, a-t-on appris de sources concordantes.

Une enquête pour "violences volontaires avec arme" a été ouverte et confiée à la Brigade de recherche du Moule, a indiqué à l'AFP Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre.

L'élève du lycée professionnel Louis Delgrès au Moule(commune de la Grande-terre) a été blessé "par arme blanche" vers 07H00, "devant l'établissement lors d'une bagarre entre deux camarades [...] alors qu'il voulait s'interposer", a indiqué de son côté le rectorat dans un communiqué, mercredi après-midi.

"Les circonstances précises restent à établir", affirme M. Desjardins, évoquant toutefois une altercation ayant éclaté "pour un motif vraiment futile". Le suspect, un autre lycéen interpelé peu après et dont la garde-à-vue a été levée quelques heures plus tard, n'est "pas du tout connu des services et présente des garanties de représentation", a précisé le procureur. Sa garde-à-vue pourra reprendre ultérieurement, notamment après l'audition de la victime.

Le jeune blessé, dont le pronostic vital n'est pas engagé, "a fait preuve d'un grand sens civique", selon le Rectorat qui dénonce des " actes inacceptables de violence".

"La cellule d'écoute académique sera déclenchée" et "des suites disciplinaires seront données", précise encore le rectorat.

La circulation des armes en Guadeloupe est une problématique prise très au sérieux par les autorités, y compris dans les établissements scolaires. Mardi, 200 lycéens ont été contrôlés devant un lycée de Capesterre-Belle-Eau (commune de la Basse-Terre) "une paire de ciseaux, une barre métallique et un couteau à cran d'arrêt" ont été saisis, selon la Police nationale.

cre/ob

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JAN 20

Guadeloupe: un ycéen blessé à l'arme blanche, l'un de ses camarades interpellé #

1/20/2021, 11:57 PM
Pointe-à-Pitre, FRA

Un lycéen de 17 ans a été blessé à l'arme blanche, mercredi matin, devant son lycée, et l'un de ses camarades interpellé et placé en garde-à-vue, a-t-on appris de sources concordantes.

Une enquête pour "violences volontaires avec arme" a été ouverte et confiée à la Brigade de recherche du Moule, a indiqué à l'AFP Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre.

L'élève du lycée professionnel Louis Delgrès au Moule(commune de la Grande-terre) a été blessé "par arme blanche" vers 07H00, "devant l'établissement lors d'une bagarre entre deux camarades [...] alors qu'il voulait s'interposer", a indiqué de son côté le rectorat dans un communiqué, mercredi après-midi.

"Les circonstances précises restent à établir", affirme M. Desjardins, évoquant toutefois une altercation ayant éclaté "pour un motif vraiment futile". Le suspect, un autre lycéen interpellé peu après et dont la garde-à-vue a été levée quelques heures plus tard, n'est "pas du tout connu des services et présente des garanties de représentation", a précisé le procureur. Sa garde-à-vue pourra reprendre ultérieurement, notamment après l'audition de la victime.

Le jeune blessé, dont le pronostic vital n'est pas engagé, "a fait preuve d'un grand sens civique", selon le Rectorat qui dénonce des " actes inacceptables de violence ".

"La cellule d'écoute académique sera déclenchée" et "des suites disciplinaires seront données", précise encore le rectorat.

La circulation des armes en Guadeloupe est une problématique prise très au sérieux par les autorités, y compris dans les établissements scolaires. Mardi, 200 lycéens ont été contrôlés devant un lycée de Capesterre-Belle-Eau (commune de la Basse-Terre) "une paire de ciseaux, une barre métallique et un couteau à cran d'arrêt" ont été saisis, selon la Police nationale.

cre/ob

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JAN 20

Séparatisme: les députés introduisent un délit d'entrave à la fonction d'enseignant #

1/20/2021, 11:44 PM
Paris, FRA

Malgré les réticences du gouvernement, les députés ont introduit un délit d'entrave à la fonction d'enseignant visant les pressions et les insultes, dans le projet de loi "séparatisme" lors de son examen en commission spéciale, mercredi.

Avec en toile de fond l'émotion suscitée par l'assassinat de Samuel Paty, la commission spéciale a adopté un amendement de la LR Annie Genevard qui propose de punir d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende "le fait d'entraver ou de tenter d'entraver par des pressions ou des insultes l'exercice de la fonction d'enseignant" lorsque celui-ci applique les programmes édictés par l'Éducation nationale.

Le cas d'un enseignant lyonnais, victime d'accusations d'islamophobie par un parent d'élève après avoir évoqué en classe le principe de laïcité, a également été pris en exemple pour justifier la création de ce nouveau délit.

L'amendement a été adopté par 18 voix contre 16, malgré les réticences des rapporteurs et du gouvernement qui ont proposé de retravailler la proposition avant l'examen en séance du texte qui aura lieu le 1er février.

Gouvernement et rapporteurs avaient argué initialement que la proposition LR était "superfétatoire" avec les nouvelles dispositions prévues par le projet de loi, comme le nouveau "délit de séparatisme" créé par l'article 4 ou le nouveau délit face à "la haine en ligne" de l'article 18.

L'amendement LR a reçu le soutien d'au moins deux députés LREM, Francis Chouat et Thomas Rudigoz. Un amendement similaire avait été proposé par un autre "marcheur", Jean-Baptiste Moreau, avant d'être retiré.

Les députés ont également donné mercredi un premier feu vert à la création du "délit de séparatisme" qui vise à punir de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende toute personne menaçant, violentant ou intimidant un élu ou un agent du service public dans le but de se soustraire aux règles des services publics.

Cette disposition vise à pénaliser la pression communautariste et fait partie des mesures préparées par le gouvernement après l'assassinat de Samuel Paty en octobre dernier.

Le bien-fondé d'une telle mesure n'a pas fait l'objet de débats entre les députés.

Ceux-ci ont cependant modifié sa rédaction en adoptant un amendement des rapporteurs qui permettra aux administrations de porter plainte si les agents victimes craignent des représailles.

La commission spéciale a par ailleurs validé l'élargissement du fichier national des auteurs d'infractions terroristes (Fijait) aux auteurs d'apologie et de provocation à des actes terroristes.

Dans la soirée, les députés ont longuement débattu dans la soirée du "contrat d'engagement républicain" auquel devront souscrire les associations demandant des subventions publiques. Il s'agira de respecter notamment "les principes de liberté, d'égalité, de fraternité".

Contre l'avis de la ministre Marlène Schiappa, la commission spéciale a supprimé la précision du respect de l'égalité "notamment entre les femmes et les hommes", afin de ne pas "amoindrir la portée" du principe d'égalité selon l'initiateur de ce changement, Charles de Courson (Libertés et territoires).

L'impératif fixé de "sauvegarde de l'ordre public", qui inquiétait certaines associations comme celles aidant les migrants, s'est mué en obligation de "respecter l'ordre public".

En outre, les associations devront respecter "les exigences minimales de la vie en société et les symboles fondamentaux de la République", ont ajouté les députés.

grd-reb/ob

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JAN 20

Appels malveillants au Pr Raoult: 300 euros d'amende pour le médecin nantais #

1/20/2021, 7:27 PM
Nantes, FRA

L'infectiologue nantais qui avait effectué des appels malveillants au professeur Didier Raoult en mars, sur fond de débat sur la chloroquine, a accepté une amende de 300 euros lors d'une composition pénale, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.

"Dans le volet pénal on a accepté la proposition de 300 euros d'amende. Dans le volet indemnitaire, on a proposé 500 euros de dommages et intérêts sur les 100.000 sollicités par M. Raoult", a indiqué à l'AFP Me Franck Boezec, avocat de François Raffi, chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nantes.

"Ce qui est satisfaisant, c'est qu'il a reconnu les faits", a réagi de son côté Me Brice Grazzini, l'un des avocats du professeur Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection.

La proposition sur le volet civil est en cours d'étude par le procureur de la République, selon les deux avocats.

"La demande de dommages et intérêts de 100.000 euros peut paraître exorbitante mais elle nous paraît justifiée car lors de la commission des faits en mars 2020 la situation était très tendue en France", a expliqué l'avocat de Didier Raoult.

François Raffi a réalisé "des appels téléphoniques malveillants", qui "n'étaient pas des menaces et encore moins des menaces de mort", a insisté de son côté Me Franck Boezec. Selon lui, le médecin nantais a rédigé une lettre d'excuses le 31 mars au professeur marseillais, dont les préconisations pour un traitement à base de chloroquine des malades du Covid-19 ont fait polémique.

Le parquet de Nantes avait indiqué que l'enquête avait été ouverte pour "actes d'intimidation".

La composition pénale est une procédure qui permet au procureur de proposer une ou plusieurs sanctions à une personne qui a commis certaines infractions de faible gravité.

Par ailleurs, à Marseille, le Pr Raoult a déposé une plainte avec constitution de partie civile accusant de diffamation Karine Lacombe, la cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien Saint-Antoine, procédure qui entraîne quasi-automatiquement l'ouverture d'une enquête.

Le parquet de Marseille a donc saisi le juge d'instruction par un réquisitoire introductif fin décembre en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet.

Les propos visés ont été tenus par Mme Lacombe à la radio fin juillet où elle affirmait qu'il y avait "des actions en justice pour mensonge devant la commission parlementaire en cours" à l'encontre de Didier Raoult, ce qui est faux, explique Me Grazzini.

Il ne s'agit pas, comme l'affirme un organe de presse, d'autres propos de Karine Lacombe qui estimait qu'il donnait "un faux espoir de guérison" et était "en dehors de toute démarche éthique".

Didier Raoult avait déjà porté plainte "pour dénonciation calomnieuse" fin juillet contre Martin Hirsch, directeur des hôpitaux de Paris (AP-HP). Celui-ci l'avait accusé d'avoir fait un "faux témoignage" lors de son audition devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale le 24 juin.

"Didier Raoult cible les poursuites vis-à-vis des scientifiques qui vont au-delà du débat scientifique", explique son avocat.

mas-san/mm

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JAN 20

Mort d'Elisa Pilarski: rejet de la demande de contre-expertise du propriétaire du chien Curtis #

1/20/2021, 7:00 PM
Lille, FRA

Une demande de contre-expertise, formulée par le propriétaire du chien Curtis, désigné comme responsable de la mort d'Elisa Pilarski dans l'Aisne en 2019, a été rejetée par le juge d'instruction, a indiqué mercredi le procureur chargé par intérim du dossier.

L'avocat de Christophe Ellul, le propriétaire de l'animal, "qui remet en cause le travail et les conclusions des experts, a demandé une contre-expertise et un complément d'expertise, lesquels ont été refusés par le juge d'instruction par ordonnance motivée", a indiqué à l'AFP Eric Boussuge, procureur de la République de Soissons par intérim, confirmant une information du Courrier Picard.

"Un appel de cette décision de rejet a été formé et est actuellement" examiné "devant la Chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens qui devrait statuer dans les semaines à venir", a-t-il ajouté.

Contacté par l'AFP, Me Alexandre Novion, l'avocat de M. Ellul, n'était pas joignable dans l'immédiat.

Elisa Pilarski, âgée de 29 ans et enceinte, avait été retrouvée morte dans une forêt de l'Aisne fin 2019 où elle promenait Curtis, à proximité d'une chasse à courre, après "une hémorragie consécutive à plusieurs morsures", selon l'autopsie.

Son compagnon, Christophe Ellul, avait mis en cause la meute de chasse, mais les résultats des analyses ADN et d'un examen des morsures "tendent à démontrer l'implication exclusive du chien Curtis dans les morsures ayant entraîné la mort" de la jeune femme, avait indiqué le parquet en novembre.

"Curtis est innocent. Il n'aurait jamais tué Elisa", avait alors réagi Christophe Ellul, critiquant les rapports d'expertise.

cmk/cab/bat

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JAN 20

Homme criblé de balles à travers une porte à Besançon : le tireur présumé incarcéré #

1/20/2021, 6:52 PM
Besançon, FRA

Un homme suspecté d'avoir criblé de balles une porte d'appartement du quartier Planoise à Besançon, blessant grièvement un père de famille, et un complice présumé ont été mis en examen et incarcérés mercredi, a-t-on appris auprès du parquet.

Les deux hommes âgés de 19 et 21 ans ont été contrôlés samedi dans les Hauts-de-Seine, alors qu'ils circulaient en voiture pendant le couvre-feu. Visés par un mandat de recherche, ils ont été interpellés puis ramenés à Besançon, a indiqué le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.

Mis en examen mercredi pour "tentative d'assassinat" et "association de malfaiteurs", ils nient être impliqués dans les faits, a-t-il précisé. Deux de leurs complices présumés, dont un mineur, avaient déjà été mis en examen pour les mêmes motifs la semaine dernière.

Fin décembre, quatre hommes ont mené une expédition punitive dans un immeuble du quartier sensible de Planoise à Besançon. Ils ont tenté de forcer la porte d'un appartement, avant de la cribler de balles 9 mm, blessant grièvement un père de famille de 35 ans qui se trouvait dans l'appartement.

Les agresseurs s'étaient filmés en train de tirer et avaient diffusé la vidéo sur un réseau social.

Selon les investigations de la police judiciaire de Besançon, ces quatre individus cherchaient ainsi à se venger d'un homme - le cousin de la victime - qui les aurait auparavant violemment agressés avant de diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux. Celui-ci était récemment sorti de prison après une peine de six ans pour des tirs à l'arme de guerre et était interdit de séjour à Besançon.

Cette série de "happy slapping" - qui désigne le fait de filmer l'agression physique de quelqu'un - entre deux bandes rivales intervient dans un contexte "d'appropriation de place de deal dans le quartier Planoise", a précisé le procureur. Le père de famille blessé au travers de la porte serait une victime collatérale d'affrontements entre trafiquants de drogue.

Le quartier de Planoise a été le théâtre de conflits violents entre trafiquants de drogue en 2019 et 2020, qui avaient fait un mort et une dizaine de blessés. L'interpellation de plusieurs membres présumés des deux bandes rivales avait ramené le calme dans le quartier.

as/maj/pb

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JAN 20

Moselle: trois jeunes poursuivis après une rave party du Nouvel an (parquet) #

1/20/2021, 6:33 PM
Metz, FRA

Trois jeunes hommes sont convoquées le 17 septembre devant la chambre militaire du tribunal de Metz après l'organisation d'une rave party au Nouvel an à Réding (Moselle), a-t-on appris mercredi auprès du procureur de la République de Metz, Christian Mercuri.

Deux d'entre eux comparaîtront pour "organisation d'une rave party", "non respect du couvre-feu" et "introduction non autorisée sur un terrain militaire" tandis que la troisième est renvoyée devant le tribunal pour la seule dernière incrimination, a précisé M. Mercuri.

Ces poursuites avaient été diligentées après une rave party qui avait rassemblé quelque 150 jeunes lors de la nuit de la Saint-Sylvestre sur un ancien site militaire.

Cette rave party s'était achevée avec l'intervention vers 01H00 du matin d'une quarantaine de CRS, selon Le Républicain Lorrain. L'enquête de la police a permis le placement en garde à vue d'une première personne puis de trois autres, mais seules trois d'entre elles sont donc renvoyées devant tribunal, a précisé M. Mercuri.

rz/ha/pb

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JAN 20

Dans l'affaire Karachi, "rien ne m'aura été épargné", dit Balladur à son procès #

1/20/2021, 6:07 PM
Paris, FRA

"Rien ne m'aura été épargné". Jugé à Paris pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, Edouard Balladur a longuement dénoncé mercredi un dossier bâti sur des "rumeurs" et des accusations "mensongères".

La veille, à la fin du long résumé de la tentaculaire "affaire Karachi" par la Cour de justice de la République, l'ancien Premier ministre avait prévenu : "J'aurai beaucoup de choses à dire".

A la reprise de l'audience mercredi après-midi, il prend la parole pour nier toute responsabilité dans un système de rétrocommissions illégales liées à d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan.

Dans cette affaire, mise au jour en marge de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002, "il n'est jamais question que de rumeurs", affirme calmement M. Balladur, costume sombre et cravate pourpre.

L'ancien locataire de Matignon, 91 ans, s'était lentement avancé vers le centre de la salle d'audience, où il comparaît au côté de son ancien ministre de la Défense François Léotard, 78 ans.

Selon l'accusation, M. Balladur a été, avec la complicité de ce dernier, "le grand architecte" de ce système de financement occulte qui aurait servi à alimenter en partie ses comptes de campagne et a abouti en juin à des condamnations de leurs proches dans le volet non-ministériel du dossier.

Plutôt que sur "des preuves", balaie-t-il, "ce dossier est fondé sur des approximations, des rapprochements, des coïncidences, des suppositions". "Avec de tels procédés, on pourrait condamner n'importe qui", déclare M. Balladur, son masque posé à côté de ses notes sur le pupitre.

Entendu après lui, M. Léotard suit, dans un autre style, la même ligne. "Aucun rapport" entre le financement de la campagne et les contrats d'armement, balaie l'ancien ministre, jean noir et pull marine. Au président Dominique Pauthe qui se lance dans une explication du système des commissions, il lance : "C'est de l'épicerie que vous décrivez, et je suis pas épicier".

"Pendant ce temps là il y avait le Rwanda (...), la Bosnie", dit-il. Les commissions, "je ne me suis pas occupé de ça". En tant que ministre, "je ne m'occupe que des affaires lourdes".

M. Balladur, lui, décrit longuement cette affaire "hors du commun" par sa durée - "voilà plus de vingt-cinq ans que mon procès est ouvert dans l'opinion publique"--, et sa "violence" : "Rien ne m'aura été épargné".

Il rappelle que ses comptes de campagne ont été validés (in extremis) par le Conseil constitutionnel, malgré un versement litigieux de 10,25 millions de francs (environ 1,5 million d'euros) en liquide, trois jours après sa défaite au premier tour de la présidentielle.

"Des dons issus de collectes réalisées lors de meetings de campagne", soutient-il encore devant la cour. Pour les enquêteurs, cette somme correspond à celle récupérée quelques jours plus tôt à Genève par l'intermédiaire Ziad Takkiedine, condamné en juin dans le volet non-ministériel.

Dans les contrats d'armement, insiste M. Balladur, "mon seul rôle était de décider si leur signature était compatible avec l'intérêt national", en lien le président de la République François Mitterrand.

Dans un dossier mené par des juges d'instruction à "l'incompétence avérée", "on dit que je ne pouvais pas ne pas savoir (...). Aurais-je l'obligation de tout savoir et d'intervenir partout ?"

Il revient ensuite sur l'attentat de Karachi: c'est au cours de l'enquête sur cette attaque, dans laquelle 11 Français travaillant à la construction de sous-marins sont morts, qu'avaient émergé les soupçons de rétrocomissions.

L'enquête avait au départ privilégié la piste d'Al-Qaïda avant d'explorer les possibles liens - non étayés à ce jour - entre l'attaque et l'arrêt du versement des commissions après l'élection de Jacques Chirac. L'enquête, toujours en cours, étudierait à nouveau la piste islamiste, selon une note des renseignements de fin 2019.

"Plus personne ne doute de ma responsabilité", "c'est devenu une vérité historique", regrette M. Balladur. "Vingt ans après cet attentat, la justice n'en sait toujours pas davantage sur ses causes et ses auteurs. C'est dramatique".

"Le financement de ma campagne n'a aucun lien avec l'attentat de Karachi", a-t-il insisté.

mdh/jt/bat

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JAN 20

Appels malveillants au Pr Raoult: 300 euros d'amende pour le médecin nantais #

1/20/2021, 5:59 PM
Nantes, FRA

L'infectiologue nantais qui avait effectué des appels malveillants au professeur Didier Raoult en mars, sur fond de débat sur la chloroquine, a accepté une amende de 300 euros lors d'une composition pénale, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.

"Dans le volet pénal on a accepté la proposition de 300 euros d'amende. Dans le volet indemnitaire, on a proposé 500 euros de dommages et intérêts sur les 100.000 sollicités par M. Raoult", a indiqué à l'AFP Me Franck Boezec, avocat de François Raffi, chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nantes.

La proposition sur le volet civil est en cours d'étude par le procureur de la République, a-t-il précisé.

Son client a réalisé "des appels téléphoniques malveillants", qui "n'étaient pas des menaces et encore moins des menaces de mort", a-t-il dit. Selon lui, le médecin nantais a rédigé une lettre d'excuses le 31 mars au professeur marseillais, dont les préconisations pour un traitement à base de chloroquine des malades du Covid-19 ont fait polémique.

Le parquet de Nantes avait indiqué que l'enquête avait été ouverte pour "actes d'intimidation".

Contacté par l'AFP, l'avocat du professeur Didier Raoult n'était pas joignable dans l'immédiat.

La composition pénale est une procédure qui permet au procureur de proposer une ou plusieurs sanctions à une personne qui a commis certaines infractions de faible gravité.

Par ailleurs, à Marseille, le Pr Raoult a déposé une plainte avec constitution de partie civile accusant de diffamation Karine Lacombe, la cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien Saint-Antoine, procédure qui entraîne quasi-automatiquement l'ouverture d'une enquête.

Le parquet de Marseille a donc saisi le juge d'instruction par un réquisitoire introductif fin décembre en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet.

Selon 20 Minutes, qui a révélé l'information, Didier Raoult cible des propos tenus par Mme Lacombe à la télévision où elle estimait que le professeur marseillais donnait "un faux espoir de guérison" et était "en dehors de toute démarche éthique".

mas-san/ol/mm

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JAN 20

Dans l'affaire Karachi, "rien ne m'aura été épargné", dit Balladur à son procès #

1/20/2021, 5:58 PM
Paris, FRA

"Rien ne m'aura été épargné". Jugé à Paris pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, Edouard Balladur a longuement dénoncé mercredi un dossier bâti sur des "rumeurs" et des accusations "mensongères".

La veille, à la fin du long résumé de la tentaculaire "affaire Karachi" par la Cour de justice de la République, l'ancien Premier ministre avait prévenu : "J'aurai beaucoup de choses à dire".

A la reprise de l'audience mercredi après-midi, il nie toute responsabilité dans un système de rétrocommissions illégales liées à d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan.

Dans cette affaire, mise au jour en marge de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002, "il n'est jamais question que de rumeurs", affirme calmement M. Balladur, costume sombre et cravate pourpre.

L'ancien locataire de Matignon, 91 ans, s'était lentement avancé vers le centre de la salle d'audience, où il comparaît au côté de son ancien ministre de la Défense François Léotard, 78 ans.

Selon l'accusation, M. Balladur a été, avec la complicité de ce dernier, "le grand architecte" de ce système de financement occulte, qui aurait servi à alimenter en partie ses comptes de campagne, et a abouti, en juin, à des condamnations de leurs proches dans le volet non-ministériel du dossier.

Plutôt que sur "des preuves", balaie-t-il, "ce dossier est fondé sur des approximations, des rapprochements, des coïncidences, des suppositions". "Avec de tels procédés, on pourrait condamner n'importe qui", déclare M. Balladur, son masque posé à côté de ses notes sur le pupitre.

Entendu après lui, M. Léotard suit, dans un autre style, la même ligne. "Aucun rapport" entre le financement de la campagne et les contrats d'armement, balaie l'ancien ministre, jean noir et pull marine. Au président Dominique Pauthe, qui se lance dans une explication du système des rétrocommissions, il lance : "C'est de l'épicerie que vous décrivez, et je suis pas épicier".

"Pendant ce temps-là, il y avait le Rwanda (...), la Bosnie", dit-il. Les commissions, "je ne me suis pas occupé de ça". En tant que ministre, "je ne m'occupe que des affaires lourdes".

M. Balladur, lui, décrit longuement cette affaire "hors du commun" par sa durée - "voilà plus de vingt-cinq ans que mon procès est ouvert dans l'opinion publique" -, et sa "violence" : "Rien ne m'aura été épargné".

Il rappelle que ses comptes de campagne ont été validés (in extremis) par le Conseil constitutionnel, malgré un versement litigieux de 10,25 millions de francs (environ 1,5 million d'euros) en liquide, trois jours après sa défaite au premier tour de la présidentielle.

"Des dons issus de collectes réalisées lors de meetings de campagne", soutient-il encore devant la cour. Pour les enquêteurs, cette somme correspond à celle récupérée quelques jours plus tôt à Genève par l'intermédiaire Ziad Takkiedine, condamné en juin dans le volet non-ministériel.

Dans les contrats d'armement, insiste M. Balladur, "mon seul rôle était de décider si leur signature était compatible avec l'intérêt national", en lien le président de la République François Mitterrand.

Dans un dossier mené par des juges d'instruction à "l'incompétence avérée", "on dit que je ne pouvais pas ne pas savoir (...). Aurais-je l'obligation de tout savoir et d'intervenir partout ?"

Il revient ensuite sur l'attentat de Karachi: c'est au cours de l'enquête sur cette attaque, dans laquelle 11 Français travaillant à la construction de sous-marins sont morts, qu'avaient émergé les soupçons de rétrocomissions.

L'enquête avait au départ privilégié la piste d'Al-Qaïda avant d'explorer les possibles liens - non étayés à ce jour - entre l'attaque et l'arrêt du versement des commissions après l'élection de Jacques Chirac. L'enquête, toujours en cours, étudierait à nouveau la piste islamiste, selon une note des renseignements de fin 2019.

"Plus personne ne doute de ma responsabilité", "c'est devenu une vérité historique", regrette M. Balladur. "Vingt ans après cet attentat, la justice n'en sait toujours pas davantage sur ses causes et ses auteurs. C'est dramatique."

"Le financement de ma campagne n'a aucun lien avec l'attentat de Karachi", a-t-il insisté.

mdh/jt/bat

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JAN 20

Lynx: une association de préservation offre 1.000 euros pour retrouver un braconnier #

1/20/2021, 5:31 PM
Besançon, FRA

Le Centre Athénas a annoncé mercredi offrir une récompense de 1.000 euros pour toute personne livrant des "informations fondées" permettant d'identifier l'auteur du tir ayant tué un lynx boréal, espèce menacée en France, fin décembre dans le Doubs.

Pour illustrer sa proposition, l'association spécialisée dans la préservation du lynx a publié un avis de recherche sur sa page Facebook: "Wanted alive lynx killer" ("Recherche vivant tueur de lynx"), peut-on lire sur l'affiche aux accents de Far West, montrant un homme armant un fusil de chasse et tuant un lynx.

Les actes de braconnage "remettent en cause nos actions de conservation", souligne le Centre Athénas, ponctuant son propos du ashtag #balancetonbraco.

L'idée est de "briser la loi du silence", de "libérer la parole" de personnes pouvant avoir des éléments permettant d'identifier l'auteur d'un acte de braconnage et "d'éviter que ça ne se reproduise", a expliqué à l'AFP Gilles Moine, directeur du Centre Athénas, basé dans le Jura.

"Dénoncer un délit d'atteinte au patrimoine commun n'est pas honteux, c'est un acte civique", a estimé le centre sur sa page Facebook, considérant comme "une honte" de "commettre ce délit, connaître l'auteur et ne rien dire".

"On ne veut pas se substituer aux enquêteurs de l'Office français de la biodiversité (OFB) et de la gendarmerie, mais les aider en leur apportant des éléments probants", assure M. Moine.

Le 31 décembre, un lynx boréal tué par arme à feu avait été retrouvé dans le massif du Jura, dans le canton de Quingey (Doubs). Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Besançon pour "destruction illégale d'espèce protégée". Ce délit est puni d'une peine maximale de trois ans de prison et 150.000 euros d'amende.

Il s'agit de "la troisième destruction illégale de lynx avérée" en France en 2020, avait précisé début janvier la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement dans un communiqué (Dreal).

Au mois de mars dernier, l'association Sea Shepherd, par le biais de la coalition Rewild dont elle est cofondatrice, avait déjà annoncé offrir 5.000 euros de récompense pour toute personne donnant une information permettant d'identifier la personne ayant abattu un lynx dans le Jura quelques jours plus tôt.

Cependant, la démarche n'a pas encore permis d'identifier ce premier braconnier, a précisé à l'AFP la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali.

as/bdx/mm

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JAN 20

Bélarus : Paris demande la libération immédiate d'un défenseur des droits humains #

1/20/2021, 5:20 PM
PARIS, FRA

Paris a demandé mercredi la "libération immédiate" du défenseur des droits humains bélarusse Leonid Soudalenko, arrêté lundi sur fond de répression du mouvement de contestation populaire depuis la réélection du président Alexandre Loukachenko en août.

"La France a pris connaissance avec préoccupation de l'arrestation, le 18 janvier, de M. Leonid Soudalenko, membre de l'ONG Viasna de défense des droits de l'Homme et lauréat en 2018 du prix de la République française +Liberté, Égalité, Fraternité+", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

"Nous appelons à sa libération immédiate ainsi qu'à la fin de toutes les poursuites engagées contre les membres de l'ONG Viasna, lauréate en 2020 du prix Sakharov du Parlement européen", a ajouté Agnès von der Mühll.

Leonid Soudalenko est accusé d'"organisation et participation active à des actes commis en groupe et portant atteinte de manière grossière à l'ordre public", a indiqué le centre Viasna dans un communiqué.

Le 5 janvier, le bureau de M. Soudalenko avait déjà fait l'objet de perquisitions pendant plus de neuf heures. Son domicile a également été perquisitionné.

Après son arrestation, le militant, qui a été placé en détention provisoire, a expliqué, dans une lettre, avoir payé à plusieurs reprises des amendes infligées à des manifestants, arrêtés lors de rassemblements contre le régime d'Alexandre Loukachenko.

Le président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, fait face à une contestation sans précédent depuis sa réélection controversée début août, qui a été jugée frauduleuse par l'opposition et l'Occident, et a déclenché des protestations de masse.

Soutenu par Moscou, M. Loukachenko refuse de quitter le pouvoir et n'a évoqué que de vagues réformes constitutionnelles pour tenter de calmer le mouvement de contestation, qui fait face à une répression constante.

La France a appelé "les autorités à mettre un terme aux violences, aux poursuites et aux arrestations à caractère politique, et à ouvrir un véritable dialogue avec toutes les composantes" de la société biélorusse.

tk-vl/fka/mr

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JAN 20

Dans l'affaire Karachi, "rien ne m'aura été épargné", dit Balladur à son procès #

1/20/2021, 4:59 PM
Paris, FRA

"Rien ne m'aura été épargné". Jugé à Paris pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, Edouard Balladur a longuement dénoncé mercredi un dossier bâti sur des "rumeurs" et des accusations "mensongères".

La veille, à la fin du long résumé de la tentaculaire "affaire Karachi" par la Cour de justice de la République, l'ancien Premier ministre avait prévenu : "J'aurai beaucoup de choses à dire".

A la reprise de l'audience mercredi après-midi, il prend la parole à l'invitation du président, pendant près d'une demi-heure, pour nier toue responsabilité dans un système de rétrocommissions illégales liées à d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan.

Dans cette affaire, mise au jour en marge de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002, "il n'est jamais question que de rumeurs", affirme calmement M. Balladur, droit dans son costume sombre, cravate pourpre.

L'ancien locataire de Matignon, 91 ans dont "57" au service de l'Etat, s'était lentement avancé vers le centre de la grande salle d'audience du palais de justice de Paris, où il comparait au côté de son ancien ministre de la Défense François Léotard, 78 ans.

Selon l'accusation, M. Balladur a été "le grand architecte", avec la complicité de M. Léotard, de ce système de financement occulte qui aurait servi à alimenter en partie ses comptes de campagne et qui a abouti en juin à des condamnations de leurs proches dans le volet non-ministériel du dossier.

"Ce dossier est fondé sur des approximations, des rapprochements, des coïncidences, des suppositions que rien n'atteste", balaie-t-il.

"Avec de tels procédés, on pourrait condamner n'importe qui", déclare M. Balladur, son masque posé à côté de ses notes sur le pupitre.

Face à l'ancien locataire de Matignon, trois magistrats professionnels et 12 parlementaires qui composent cette juridiction d'exception, seule habilitée à juger des ministres pour des actes commis pendant l'exercice de leurs fonctions.

M. Balladur décrit longuement cette affaire "hors du commun" par sa durée - "voilà plus de vingt-cinq ans que mon procès est ouvert dans l'opinion publique" -, et sa "violence" : "Rien ne m'aura été épargné", dit-il.

Il rappelle que ses comptes de campagne ont été validés (in extremis) par le Conseil constitutionnel, malgré un versement litigieux de 10,25 millions de francs (environ 1,5 million d'euros), en liquide et en une fois, effectué trois jours après sa défaite au premier tour de la présidentielle.

"Des dons issus de collectes réalisées lors de meetings de campagne", soutient-il. Pour les enquêteurs, cette somme correspond plutôt à celle récupérée, quelques jours plus tôt à Genève, par l'intermédiaire libanais Ziad Takkiedine, condamné en juin dans le volet non-ministériel.

Mais dans les contrats d'armement, insiste M. Balladur, "mon seul rôle était de décider si leur signature était compatible avec l'intérêt national et la politique étrangère que nous menions", en lien avec le président de la République, François Mitterrand. "Je n'ai jamais donné la moindre instruction" concernant des commissions.

Dans un dossier mené par des juges d'instruction à "l'incompétence avérée", "on dit que je ne pouvais pas ne pas savoir (...) Aurais-je l'obligation de tout savoir et d'intervenir partout ?"

Il revient ensuite sur l'attentat de Karachi au Pakistan: c'est au cours de l'enquête sur cette attaque, dans laquelle 11 Français travaillant à la construction de sous-marins sont morts, qu'avaient émergé les soupçons de rétrocomissions.

L'enquête avait au départ privilégié la piste d'Al-Qaïda puis s'en était éloignée pour explorer les possibles liens - non étayés à ce jour - entre l'attaque et l'arrêt du versement des commissions après l'élection de Jacques Chirac. Cette enquête est toujours en cours.

"Plus personne ne doute de ma responsabilité", "c'est devenu une vérité historique", a regretté M. Balladur. "Vingt ans après cet attentat, la justice n'en sait toujours pas davantage sur ses causes et ses auteurs. C'est dramatique."

"Le financement de ma campagne n'a aucun lien avec l'attentat de Karachi", a-t-il insisté, répétant sa "confiance en la vérité" et "la justice".

mdh/jt/bat

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JAN 20

Dans l'affaire Karachi, "rien ne m'aura été épargné", dit Balladur à son procès #

1/20/2021, 4:50 PM
Paris, FRA

"Rien ne m'aura été épargné". Jugé à Paris pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, Edouard Balladur a longuement dénoncé mercredi un dossier bâti sur des "rumeurs" et des accusations "mensongères".

La veille, à la fin du long résumé de la tentaculaire "affaire Karachi" par la Cour de justice de la République, l'ancien Premier ministre avait prévenu : "J'aurai beaucoup de choses à dire".

A la reprise de l'audience mercredi après-midi, il prend la parole à l'invitation du président, pendant près d'une demi-heure, pour nier toue responsabilité dans un système de rétrocommissions illégales liées à d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan.

Dans cette affaire, mise au jour en marge de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002, "il n'est jamais question que de rumeurs", affirme calmement M. Balladur, droit dans son costume sombre, cravate pourpre.

L'ancien locataire de Matignon, 91 ans dont "57" au service de l'Etat, s'était lentement avancé vers le centre de la grande salle d'audience du palais de justice de Paris, où il comparait au côté de son ancien ministre de la Défense François Léotard, 78 ans.

Selon l'accusation, M. Balladur a été "le grand architecte", avec la complicité de M. Léotard, de ce système de financement occulte qui aurait servi à alimenter en partie ses comptes de campagne et qui a abouti en juin à des condamnations de leurs proches dans le volet non-ministériel du dossier.

"Ce dossier est fondé sur des approximations, des rapprochements, des coïncidences, des suppositions que rien n'atteste", balaie-t-il.

"Avec de tels procédés, on pourrait condamner n'importe qui", déclare M. Balladur, son masque posé à côté de ses notes sur le pupitre.

Face à l'ancien locataire de Matignon, trois magistrats professionnels et 12 parlementaires qui composent cette juridiction d'exception, seule habilitée à juger des ministres pour des actes commis pendant l'exercice de leurs fonctions.

M. Balladur décrit longuement cette affaire "hors du commun" par sa durée - "voilà plus de vingt-cinq ans que mon procès est ouvert dans l'opinion publique" -, et sa "violence" : "Rien ne m'aura été épargné", dit-il.

Il rappelle que ses comptes de campagne ont été validés (in extremis) par le Conseil constitutionnel, malgré un versement litigieux de 10,25 millions de francs (environ 1,5 million d'euros), en liquide et en une fois, effectué trois jours après sa défaite au premier tour de la présidentielle.

"Des dons issus de collectes réalisées lors de meetings de campagne", soutient-il. Pour les enquêteurs, cette somme correspond plutôt à celle récupérée, quelques jours plus tôt à Genève, par l'intermédiaire libanais Ziad Takkiedine, condamné en juin dans le volet non-ministériel.

Mais dans les contrats d'armement, insiste M. Balladur, "mon seul rôle était de décider si leur signature était compatible avec l'intérêt national et la politique étrangère que nous menions", en lien avec le président de la République, François Mitterrand. "Je n'ai jamais donné la moindre instruction" concernant des commissions.

Dans un dossier mené par des juges d'instruction à "l'incompétence avérée", "on dit que je ne pouvais pas ne pas savoir (...) Aurais-je l'obligation de tout savoir et d'intervenir partout ?"

Il revient ensuite sur l'attentat de Karachi au Pakistan: c'est au cours de l'enquête sur cette attaque, dans laquelle 11 Français travaillant à la construction de sous-marins sont morts, qu'avaient émergé les soupçons de rétrocomissions.

L'enquête avait au départ privilégié la piste d'Al-Qaïda puis s'en était éloignée pour explorer les possibles liens - non étayés à ce jour - entre l'attaque et l'arrêt du versement des commissions après l'élection de Jacques Chirac. Cette enquête est toujours en cours.

"Plus personne ne doute de ma responsabilité", "c'est devenu une vérité historique", a regretté M. Balladur. "Vingt ans après cet attentat, la justice n'en sait toujours pas davantage sur ses causes et ses auteurs. C'est dramatique."

"Le financement de ma campagne n'a aucun lien avec l'attentat de Karachi", a-t-il insisté, répétant sa "confiance en la vérité" et "la justice".

mdh/jt/bat

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JAN 20

France: désavoué, un dessinateur de presse quitte Le Monde #

1/20/2021, 4:42 PM
Paris, FRA

Le dessinateur de presse Xavier Gorce a annoncé mercredi qu'il ne travaillerait plus pour le journal français Le Monde, jugeant que "la liberté ne se négocie pas", après que le quotidien a qualifié d'"erreur" la publication d'un de ses dessins sur l'inceste, qui avait choqué des internautes.

"J'annonce que je décide immédiatement de cesser de travailler pour Le Monde. Décision personnelle, unilatérale et définitive. La liberté ne se négocie pas. Mes dessins continueront. D'autres annonces à suivre", a fait savoir sur Twitter le dessinateur des "indégivrables", qui travaillait de longue date avec le journal français.

La direction du Monde s'était excusée mardi pour un de ses dessins diffusé dans une newsletter, qui avait suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, reconnaissant qu'il avait pu choquer et assurant qu'il n'aurait "pas dû être publié".

Ce dessin montrait un jeune pingouin demandant à un congénère: "si j'ai été abusé par le demi-frère adoptif de la compagne de mon père transgenre devenu ma mère, est-ce un inceste?".

Certains utilisateurs des réseaux sociaux y avaient vu une forme de transphobie et avaient reproché au dessinateur de se moquer des victimes d'inceste, des critiques qu'il avait rejetées en bloc sur Twitter.

Dans un livre paru début janvier en France, Camille Kouchner, fille du fondateur des "French doctors" et ancien chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau à l'adolescence. Des faits qui auraient eu lieu à la fin des années 80.

"Ce dessin peut en effet être lu comme une relativisation de la gravité des faits d'inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres", avait souligné la directrice du Monde, Caroline Monnot, dans un message publié sur le site du quotidien.

Le dessin de presse reste un genre menacé dans le monde. En 2019, le coup de tonnerre était venu du prestigieux New York Times, qui avait annoncé qu'il ne publierait plus de dessins politiques dans son édition internationale, après une polémique liée à une caricature jugée antisémite.

Bien qu'il n'en soit pas l'auteur, le dessinateur historique du journal, le Suisse Patrick Chappatte, s'était retrouvé sur la touche.

Dans un entretien à l'hebdomadaire français Le Point, mis en ligne avant l'annonce qu'il cessait sa collaboration avec Le Monde, Xavier Gorce a pourfendu l'attitude du quotidien français, dressant un parallèle avec la décision du New York Times.

"Croire que l'humour consisterait à se moquer des victimes est un contresens, je fais ce que j'ai toujours fait, j'ironise sur des situations absurdes", a-t-il défendu, se disant "convaincu que le dessin de presse n'est pas là pour faire de la morale ou participer à des élans d'indignation collective".

"Je vois surtout que la susceptibilité des réseaux sociaux a encore frappé !", a déploré le dessinateur, critiquant des "tribunaux populaires" qui "s'arrogent le droit de dire ce qui est correct et ce qui ne l'est pas".

De son côté le directeur du Monde Jérôme Fenoglio, interrogé par l'AFP, a défendu la position du journal et pris acte de son départ. "C'est une décision de son fait, ce n'était pas notre souhait du tout qu'il cesse sa collaboration", a-t-il assuré.

"Il y a eu une défaillance de notre circuit éditorial, ce dessin était raté et on n'aurait pas dû le publier. Il considère que nos excuses sont un désaveu mais ce n'est pas un désaveu en soi, ce n'est pas une censure ni une sanction, c'est juste reconnaître notre responsabilité éditoriale", a-t-Il ajouté.

fpo/rh/lp/fio

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JAN 20

Séparatisme: les députés introduisent un délit d'entrave à la fonction d'enseignant #

1/20/2021, 4:28 PM
Paris, FRA

Malgré les réticences du gouvernement, les députés ont introduit un délit d'entrave à la fonction d'enseignant visant les pressions et les insultes, dans le projet de loi "séparatisme" lors de son examen en commission spéciale, mercredi.

Avec en toile de fond l'émotion suscitée par l'assassinat de Samuel Paty, la commission spéciale a adopté un amendement de la LR Annie Genevard qui propose de punir d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende "le fait d'entraver ou de tenter d'entraver par des pressions ou des insultes l'exercice de la fonction d'enseignant" lorsque celui-ci applique les programmes édictés par l'Éducation nationale.

Le cas d'un enseignant lyonnais, victime d'accusations d'islamophobie par un parent d'élève après avoir évoqué en classe le principe de laïcité, a également été pris en exemple pour justifier la création de ce nouveau délit.

L'amendement a été adopté par 18 voix contre 16, malgré les réticences des rapporteurs et du gouvernement qui ont proposé de retravailler la proposition avant l'examen en séance du texte qui aura lieu le 1er février.

Gouvernement et rapporteurs avaient argué initialement que la proposition LR était "superfétatoire" avec les nouvelles dispositions prévues par le projet de loi, comme le nouveau "délit de séparatisme" créé par l'article 4 ou le nouveau délit face à "la haine en ligne" de l'article 18.

L'amendement LR a reçu le soutien d'au moins deux députés LREM, Francis Chouat et Thomas Rudigoz. Un amendement similaire avait été proposé par un autre "marcheur", Jean-Baptiste Moreau, avant d'être retiré.

Les députés ont également donné mercredi un premier feu vert à la création du "délit de séparatisme" qui vise à punir de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende toute personne menaçant, violentant ou intimidant un élu ou un agent du service public dans le but de se soustraire aux règles des services publics.

Cette disposition vise à pénaliser la pression communautariste et fait partie des mesures préparées par le gouvernement après l'assassinat de Samuel Paty en octobre dernier.

Le bien-fondé d'une telle mesure n'a pas fait l'objet de débats entre les députés.

Ceux-ci ont cependant modifié sa rédaction en adoptant un amendement des rapporteurs qui permettra aux administrations de porter plainte si les agents victimes craignent des représailles.

La commission spéciale a par ailleurs validé l'élargissement du fichier national des auteurs d'infractions terroristes (Fijait) aux auteurs d'apologie et de provocation à des actes terroristes.

grd/reb/pab/dlm

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JAN 20

Pingouins, humour et polémique: le dessinateur des Indégivrables quitte Le Monde #

1/20/2021, 4:21 PM
Paris, FRA

Divorce sur la banquise : le dessinateur de presse Xavier Gorce, créateur des "Indégivrables", a quitté mercredi avec fracas Le Monde, reprochant au quotidien d'avoir cédé à la pression des réseaux sociaux en s'excusant d'avoir publié un de ses dessins, jugé choquant par de nombreux internautes.

"J'annonce que je décide immédiatement de cesser de travailler pour Le Monde. Décision personnelle, unilatérale et définitive. La liberté ne se négocie pas", a fait savoir sur Twitter le dessinateur, qui travaillait de longue date avec le journal, parmi d'autres publications.

Xavier Gorce signait depuis 2002 des dessins pour une newsletter quotidienne du Monde.fr et ses célèbres "Indégivrables", des pingouins doués de parole qu'il utilise pour commenter avec ironie l'actualité, avaient essaimé dans les pages du journal en 2012.

Un départ provoqué par une décision : la direction du Monde s'était excusée mardi pour un de ses dessins ayant pour thème l'inceste, qui avait suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.

Il montrait un jeune pingouin demandant à un congénère : "si j'ai été abusé par le demi-frère adoptif de la compagne de mon père transgenre devenu ma mère, est-ce un inceste?".

Certains utilisateurs des réseaux sociaux y avaient vu une forme de transphobie et avaient reproché au dessinateur de se moquer des victimes d'inceste, des critiques que le dessinateur avait rejetées en bloc sur Twitter.

"Ce dessin peut en effet être lu comme une relativisation de la gravité des faits d'inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres", avait de son côté souligné la directrice de la rédaction du Monde, Caroline Monnot, dans un message publié sur le site du quotidien.

Dans un entretien à l'hebdomadaire Le Point, mis en ligne avant l'annonce qu'il cessait sa collaboration avec Le Monde, Xavier Gorce a pourfendu l'attitude du quotidien, dressant un parallèle avec la décision du New York Times de renoncer à publier des caricatures dans son édition internationale après une polémique.

"Croire que l'humour consisterait à se moquer des victimes est un contresens, je fais ce que j'ai toujours fait, j'ironise sur des situations absurdes", a-t-il défendu, se disant "convaincu que le dessin de presse n'est pas là pour faire de la morale ou participer à des élans d'indignation collective".

"Je vois surtout que la susceptibilité des réseaux sociaux a encore frappé !", a déploré le dessinateur, lui même utilisateur assidu de Twitter, critiquant des "tribunaux populaires" qui "s'arrogent le droit de dire ce qui est correct et ce qui ne l'est pas".

"J'espère que la culture woke présente dans la presse anglo-saxonne dite de gauche n'est pas en train de déteindre sur la presse française...", a-t-il conclu, une allusion à la "cancel culture", qui pousse des militants américains et des médias à boycotter certains intellectuels ou artistes.

En plein débat récurrent sur la liberté d'expression et le droit à la caricature incarné notamment par Charlie Hebdo, des personnalités ont apporté leur soutien à Xavier Gorce, à l'instar de Caroline Fourest ou Nicolas Bedos.

De son côté le directeur du Monde Jérôme Fenoglio, interrogé par l'AFP, a défendu la position du journal et pris acte de son départ. "C'est une décision de son fait, ce n'était pas notre souhait du tout qu'il cessa sa collaboration", a-t-il assuré.

"Il y a eu une défaillance de notre circuit éditorial, ce dessin était raté et on n'aurait pas du le publier. Il considère que nos excuses sont un désaveu mais ce n'est pas un désaveu en soi, ce n'est pas une censure ni une sanction, c'est juste reconnaitre notre responsabilité éditoriale", a-t-Il ajouté.

Pour le responsable, "la liberté de la presse fonctionne dans les deux sens", et qu'à côté de "la liberté pour les dessinateurs de dessiner ce qu'ils veulent, il y a une liberté pour les publications de prendre la décision de publier ce qu'elles veulent", a-t-il souligné, assurant que le dessin de presse gardait toute sa place au Monde.

fpo/rh/it

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JAN 20

France: désavoué, un dessinateur de presse quitte Le Monde #

1/20/2021, 3:35 PM
Paris, FRA

Le dessinateur de presse Xavier Gorce a annoncé mercredi qu'il ne travaillerait plus pour le journal français Le Monde, jugeant que "la liberté ne se négocie pas", après que le quotidien a qualifié d'"erreur" la publication d'un de ses dessins sur l'inceste, qui avait choqué des internautes.

"J'annonce que je décide immédiatement de cesser de travailler pour Le Monde. Décision personnelle, unilatérale et définitive. La liberté ne se négocie pas. Mes dessins continueront. D'autres annonces à suivre", a fait savoir sur Twitter le dessinateur des "indégivrables", qui travaillait de longue date avec le journal français.

La direction du Monde s'était excusée mardi pour un de ses dessins diffusé dans une newsletter, qui avait suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, reconnaissant qu'il avait pu choquer et assurant qu'il n'aurait "pas dû être publié".

Ce dessin montrait un jeune pingouin demandant à un congénère: "si j'ai été abusé par le demi-frère adoptif de la compagne de mon père transgenre devenu ma mère, est-ce un inceste?".

Certains utilisateurs des réseaux sociaux y avaient vu une forme de transphobie et avaient reproché au dessinateur de se moquer des victimes d'inceste, des critiques qu'il avait rejetées en bloc sur Twitter.

Dans un livre paru début janvier en France, Camille Kouchner, fille du fondateur des "French doctors" et ancien chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau à l'adolescence. Des faits qui auraient eu lieu à la fin des années 80, dans le silence de "La Familia grande", titre du livre et surnom que se donnait cette bande d'amis, intellectuels et artistes de gauche, fascinés par la révolution cubaine.

Ce livre a lancé un débat sur l'inceste en France, sujet profondément tabou et encore minimisé alors qu'il serait massif dans ce pays avec près d'une personne sur dix potentiellement touchée.

"Ce dessin peut en effet être lu comme une relativisation de la gravité des faits d'inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres", avait de son côté souligné la directrice du Monde, Caroline Monnot, dans un message publié sur le site du quotidien.

Le dessin de presse reste un genre menacé dans le monde, entre des journaux de plus en plus frileux et des réseaux sociaux prompts à l'indignation.

En 2019, le coup de tonnerre était venu du prestigieux New York Times, qui avait annoncé qu'il ne publierait plus de dessins politiques dans son édition internationale, après une polémique liée à une caricature jugée antisémite.

Bien qu'il n'en soit pas l'auteur, le dessinateur historique du journal, le Suisse Patrick Chappatte, s'était retrouvé sur la touche.

fpo/rh-lp/fio

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JAN 20

France/Karachi: accusations "mensongères", dénonce l'ex Premier ministre Balladur #

1/20/2021, 3:32 PM
Paris, FRA

Une affaire fondée sur des "rumeurs" et des accusations "mensongères": l'ex-Premier ministre français Edouard Balladur a longuement clamé son innocence mercredi, au deuxième jour de son procès pour des soupçons de financement occulte de sa campagne à la présidentielle de 1995.

"Dans cette affaire hors du commun, il n'est jamais question que de rumeurs", a affirmé M. Balladur, 91 ans. Costume sombre et cravate pourpre, il s'est lentement avancé vers le pupitre et a lu ses notes face à la Cour de justice de la République (CJR) pendant près d'une demi-heure.

La CJR est compétente pour juger des membres de gouvernements dans l'exercice de leurs fonctions.

"Ce dossier est fondé sur des approximations, des rapprochements, des coïncidences, des suppositions que rien n'atteste. Avec de tels procédés, on pourrait condamner n'importe qui", a-t-il soutenu.

M. Balladur comparaît au côté de son ministre de la Défense d'alors, François Léotard, 78 ans, pour avoir, selon l'accusation, mis en place pendant ses deux années comme Premier ministre un système de rétrocommissions illégales sur d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, destinées à alimenter en partie ses comptes de campagne.

Les deux hommes, qui nient toute infraction, sont jugés jusqu'au 11 février pour "complicité d'abus de biens sociaux", l'ancien Premier ministre de droite étant également renvoyé pour "recel" de ce délit.

"Cette affaire est une affaire hors du commun", a déclaré M. Balladur. Par sa durée - "voilà plus de vingt-cinq ans que mon procès est ouvert dans l'opinion publique", et par sa "violence" : "Rien ne m'aura été épargné", a-t-il dit.

Dans les contrats d'armement, "mon seul rôle était de décider si leur signature était compatible avec l'intérêt national et la politique étrangère que nous menions", en lien avec le président de l'époque, le socialiste François Mitterrand.

Dans un dossier mené par des juges d'instruction à "l'incompétence avérée", "on dit que je ne pouvais pas ne pas savoir (...) Aurais-je l'obligation de tout savoir et d'intervenir partout ?"

Il est aussi revenu sur l'attentat de Karachi au Pakistan en 2002, point de départ de cette tentaculaire affaire aux multiples ramifications: c'est au cours de l'enquête sur cet attentat, dans lequel 11 Français travaillant à la construction de sous-marins sont morts, qu'avaient émergé les soupçons de rétrocomissions.

"Plus personne ne doute de ma responsabilité", "c'est devenu une vérité historique", a regretté M. Balladur. "Vingt ans après cet attentat, la justice n'en sait toujours pas davantage sur ses causes et ses auteurs. C'est dramatique".

"Le financement de ma campagne n'a aucun lien avec l'attentat de Karachi", a-t-il affirmé, disant avoir confiance en "la vérité", et "la justice".

mdh/jt/fka/lpt

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JAN 20

En écho à l'affaire Duhamel, un député révèle avoir été violé enfant #

1/20/2021, 2:24 PM
Paris, FRA

Dans la foulée de l'affaire Olivier Duhamel, le député LREM de l'Eure Bruno Questel a confié avoir été lui-même victime, quand il était enfant, d'un viol par un homme de son village en Corse, et dit espérer que la parole "se libère" dans la société.

"Il n'était pas de ma famille, il était du village ; de ces lieux où la famille est grande. J'avais 11 ans. Je n'ai jamais oublié. Aucune excuse possible. Aucun pardon possible. Aucun repos pour les auteurs de ces actes. Il faut s'indigner toutes les secondes", a tweeté lundi M. Questel, 54 ans.

"Le type est mort, c'est à ce moment-là que j'ai pris conscience qu'il me manquait quelque chose. Pour moi, la justice n'est jamais passée parce qu'elle n'a jamais été informée (...) L'omerta vous rend terriblement solitaire", a-t-il détaillé mercredi dans le quotidien Paris Normandie.

"Depuis plusieurs jours je n'étais pas bien. Une petite musique commençait à s'installer" sur "une logique d'excuses" à l'égard des auteurs, a-t-il expliqué à l'AFP.

Le député réagissait dans son tweet à des propos tenus le même jour sur Europe 1 par Jack Lang. L'ancien ministre affirmait ne pas pouvoir s'"indigner à chaque minute" mais que "c'est une honte ce qui a été accompli par Olivier Duhamel", accusé d'inceste.

Dans un récit autobiographique "La Familia grande", la fille de l'ex-ministre Bernard Kouchner, Camille Kouchner, accuse son beau-père Olivier Duhamel d'avoir violé son frère jumeau quand ils étaient adolescents à la fin des années 1980.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire le 5 janvier pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans". Ces faits pourraient toutefois être prescrits.

M. Questel dit "mesurer à la lecture des nombreux messages de soutien qu'(il) reçoi(t) que la démarche peut permettre à la parole de se libérer".

Le livre de Mme Kouchner a lancé un débat sur l'inceste, sujet profondément tabou et encore minimisé alors qu'il serait massif en France avec près d'une personne sur dix potentiellement touchée.

Deux ans et demi après l'entrée en vigueur de la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes, le Sénat examinera jeudi une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de treize ans.

reb/grd/are/dch

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JAN 20

Rave party en Bretagne: cinq nouvelles personnes en garde à vue (parquet) #

1/20/2021, 2:20 PM
Rennes, FRA

Cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête sur la rave party illégale du Nouvel An en Bretagne, a-t-on appris auprès du parquet de Rennes.

"Dans le cadre de l'information judiciaire suivie par les deux juges d'instruction, cinq personnes ont été interpellées ce matin par la brigade de recherches de Redon et placées en garde à vue", a indiqué à l'AFP Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes.

Quatre personnes ont déjà été mises en examen dont un jeune homme de 22 ans qui a été placé en détention après la rave party qui avait réuni 2.400 personnes pour le réveillon, à Lieuron, commune située à une quarantaine de kilomètres au sud de Rennes, en pleine crise sanitaire. Les images de cette fête sauvage organisée avec d'importants moyens dans un hangar avaient fait le tour de la planète.

Lors d'une conférence de presse le 5 janvier, Philippe Astruc avait fustigé l'organisation de cette fête géante qui a pu "choquer nos concitoyens". "Il s'agit assurément d'un comportement irresponsable, profondément asocial et qui est pénalement punissable et sera sanctionné", alors que "la plupart de nos concitoyens faisaient l'effort d'un réveillon en petit comité".

Pour répondre aux critiques sur une possible "passivité" des pouvoirs publics et des forces de l'ordre, le procureur avait rappelé que "au moment de la dispersion du rassemblement 1.645 personnes, soit les deux tiers des participants, ont été verbalisés".

Dans un courriel transmis mercredi à l'AFP, le "comité de soutien à la Maskarade de Rennes et des environs" a dénoncé les nouvelles interpellations de mercredi.

"Ce matin différents lieux ont été perquisitionnés, des personnes interpellées et du matériel saisi. C'en est trop ! C'est un nouvel affront pour une jeunesse d'abord délaissée puis criminalisée par toute une classe politique qui se cherche un bouc-émissaire pour faire oublier son incompétence dans la gestion de la crise sanitaire", selon ce texte.

Ce comité lance un appel à manifester "pour exiger la libération de Tristan et justice pour Steve, ce samedi 23 janvier à Rennes, ainsi que dans d'autres villes à l'initiative de comités locaux (Tours, Bordeaux, Dijon, Lille...)".

mas/gvy/caz

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JAN 20

Christophe Girard défend son retour à Paris au nom du respect de "l'Etat de droit" #

1/20/2021, 2:10 PM
Paris, FRA

Christophe Girard a défendu mercredi au nom du respect de "l'État de droit" sa participation au prochain Conseil de Paris, possible source de nouvelles crispations au sein de la majorité rose-verte qui gouverne la capitale.

L'ancien bras droit d'Anne Hidalgo avait démissionné en juillet de ses fonctions d'adjoint à la Culture après des attaques d'élus écologistes de la majorité en raison de ses liens avec Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie.

Il s'était ensuite mis en retrait en août en raison de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant, enquête classée sans suite en novembre en raison de la prescription des faits.

"il est naturel pour moi de retrouver le chemin de mon mandat", explique-t-il à l'AFP, deux jours après avoir assisté à une première réunion de groupe de Paris en Commun.

"J'ai un mandat à remplir, je souhaite le faire, avec la discrétion et la sérénité nécessaires", ajoute le conseiller municipal du XVIIIe arrondissement, qui entend participer au conseil de Paris le 2 février.

"Personne ne m'a demandé" de ne pas y participer, assure-t-il. "Je n'imagine pas que cette discussion puisse avoir lieu, mais, si c'est le cas, on discutera droit, démocratie, valeurs de la République" et "respect de l'Etat de droit".

"Je ne cherche pas à attiser quoi que ce soit", ajoute l'ancien bras droit d'Anne Hidalgo, se disant "à la disposition" du groupe EELV pour dialoguer si les élus verts "le souhaitent".

Pour Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère EELV de Paris, Christophe Girard "n'a pas pris la mesure de la gravité du symbole qu'il envoie qui est absolument terrible surtout dans un moment où les victimes d'inceste et de pédocriminalité sont accompagnées pour parler".

"Ca interroge beaucoup sur les responsabilités de M. Girard en tant qu'élu mais aussi sur la responsabilité de Paris en commun", à qui il revient "de déterminer quelles sont les valeurs de leur groupe", a-t-elle ajouté.

Contactée par l'AFP, la mairie de Paris n'a pour sa part pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

"Si le droit est passé, chacun doit aussi prendre la mesure du moment que nous vivons, et de l'hypersensibilité aux sujets relatifs aux abus sexuels", avait toutefois confié au Monde mardi soir Anne Hidalgo. Selon elle, "il faut éviter de faire souffrir les gens, et, pour Christophe, de se faire souffrir lui-même. En ce qui me concerne, je serai toujours du côté des victimes".

mep/ib/bat

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JAN 20

Christophe Girard défend son retour à Paris au nom du respect de "l'Etat de droit" #

1/20/2021, 1:13 PM
Paris, FRA

Christophe Girard a défendu mercredi au nom du respect de "l'État de droit" sa participation au prochain Conseil de Paris, possible source de nouvelles crispations au sein de la majorité rose-verte qui gouverne la capitale.

L'ancien bras droit d'Anne Hidalgo avait démissionné en juillet de ses fonctions d'adjoint à la Culture après des attaques d'élus écologistes de la majorité en raison de ses liens avec Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie.

Il s'était ensuite mis en retrait en août en raison de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant, enquête classée sans suite en novembre en raison de la prescription des faits.

"il est naturel pour moi de retrouver le chemin de mon mandat", explique-t-il à l'AFP, deux jours après avoir assisté à une première réunion de groupe de Paris en Commun.

"J'ai un mandat à remplir, je souhaite le faire, avec la discrétion et la sérénité nécessaires", ajoute le conseiller municipal du XVIIIe arrondissement, qui entend participer au conseil de Paris le 2 février.

"Personne ne m'a demandé" de ne pas y participer, assure-t-il. "Je n'imagine pas que cette discussion puisse avoir lieu, mais, si c'est le cas, on discutera droit, démocratie, valeurs de la République" et "respect de l'Etat de droit".

"Je ne cherche pas à attiser quoi que ce soit", ajoute l'ancien bras droit d'Anne Hidalgo, se disant "à la disposition" du groupe EELV pour dialoguer si les élus verts "le souhaitent".

Contactés par l'AFP, ni la mairie ni le groupe Europe Ecologie-Les Verts n'ont souhaité faire de commentaire dans l'immédiat sur le retour de Christophe Girard.

"Si le droit est passé, chacun doit aussi prendre la mesure du moment que nous vivons, et de l'hypersensibilité aux sujets relatifs aux abus sexuels", avait toutefois confié au Monde mardi soir Anne Hidalgo. Selon elle, "il faut éviter de faire souffrir les gens, et, pour Christophe, de se faire souffrir lui-même. En ce qui me concerne, je serai toujours du côté des victimes".

mep/ib/bat

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JAN 20

Christophe Girard défend son retour à Paris au nom du respect de "l'Etat de droit" #

1/20/2021, 12:59 PM
Paris, FRA

Christophe Girard a défendu mercredi au nom du respect de "l'État de droit" sa participation au prochain Conseil de Paris, possible source de nouvelles crispations au sein de la majorité rose-verte qui gouverne la capitale.

L'ancien bras droit d'Anne Hidalgo avait démissionné en juillet de ses fonctions d'adjoint à la Culture après des attaques d'élus écologistes de la majorité en raison de ses liens avec Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie.

Il s'était ensuite mis en retrait en août en raison de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant, enquête classée sans suite en novembre en raison de la prescription des faits.

"il est naturel pour moi de retrouver le chemin de mon mandat", explique-t-il à l'AFP, deux jours après avoir assisté à une première réunion de groupe de Paris en Commun.

"J'ai un mandat à remplir, je souhaite le faire, avec la discrétion et la sérénité nécessaires", ajoute le conseiller municipal du XVIIIe arrondissement, qui entend participer au conseil de Paris le 2 février.

"Personne ne m'a demandé" de ne pas y participer, assure-t-il. "Je n'imagine pas que cette discussion puisse avoir lieu, mais, si c'est le cas, on discutera droit, démocratie, valeurs de la République" et "respect de l'Etat de droit".

"Je ne cherche pas à attiser quoi que ce soit", ajoute l'ancien bras droit d'Anne Hidalgo, se disant "à la disposition" du groupe EELV pour dialoguer si les élus verts "le souhaitent".

Contactés par l'AFP, ni la mairie ni le groupe Europe Ecologie-Les Verts n'ont souhaité faire de commentaire dans l'immédiat sur le retour de Christophe Girard.

"Si le droit est passé, chacun doit aussi prendre la mesure du moment que nous vivons, et de l'hypersensibilité aux sujets relatifs aux abus sexuels", avait toutefois confié au Monde mardi soir Anne Hidalgo. Selon elle, "il faut éviter de faire souffrir les gens, et, pour Christophe, de se faire souffrir lui-même. En ce qui me concerne, je serai toujours du côté des victimes".

mep/ib/bat

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JAN 20

Xavier Gorce quitte Le Monde, qui avait pris ses distances avec un de ses dessins #

1/20/2021, 12:39 PM
Paris, FRA

Le dessinateur de presse Xavier Gorce a annoncé mercredi qu'il ne travaillerait plus pour Le Monde, jugeant que "la liberté ne se négocie pas", après que le quotidien ait qualifié d'"erreur" la publication d'un de ses dessins sur le sujet de l'inceste, qui avait choqué de nombreux internautes.

"J'annonce que je décide immédiatement de cesser de travailler pour le Monde. Décision personnelle, unilatérale et définitive. La liberté ne se négocie pas. Mes dessins continueront. D'autres annonces à suivre", a fait savoir sur Twitter le dessinateur des "indégivrables", qui travaillait de longue date avec le journal.

La direction du Monde s'était excusée mardi pour un de ses dessins diffusé dans une newsletter, qui avait suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, reconnaissant qu'il avait pu choquer et assurant qu'il n'aurait "pas dû être publié".

Ce dessin montrait un jeune pingouin demandant à un congénère : "si j'ai été abusé par le demi-frère adoptif de la compagne de mon père transgenre devenu ma mère, est-ce un inceste?".

Certains utilisateurs des réseaux sociaux y avaient vu une forme de transphobie et avaient reproché au dessinateur de se moquer des victimes d'inceste, des critiques qu'il avait rejetées en bloc sur Twitter.

"Ce dessin peut en effet être lu comme une relativisation de la gravité des faits d'inceste, en des termes déplacés vis-à-vis des victimes et des personnes transgenres", avait de son côté souligné la directrice du Monde, Caroline Monnot, dans un message publié sur le site du quotidien.

fpo/rh/it

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JAN 20

Appels malveillants au Pr Raoult: amende de 300 euros pour le médecin nantais #

1/20/2021, 11:55 AM
Nantes, FRA

L'infectiologue nantais, qui avait effectué en mars des appels malveillants au professeur Didier Raoult sur fond de débat sur la chloroquine, a accepté une amende de 300 euros lors d'une composition pénale, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.

"Dans le volet pénal on a accepté la proposition de 300 euros d'amende. Dans le volet indemnitaire, on a proposé 500 euros de dommages et intérêts sur les 100.000 sollicités par M. Raoult", a indiqué à l'AFP Me Franck Boezec, avocat de François Raffi, chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nantes.

La proposition sur le volet civil est en cours d'étude par le procureur de la République, a-t-il précisé.

Son client a réalisé "des appels téléphoniques malveillants", qui "n'étaient pas des menaces et encore moins des menaces de mort", a-t-il dit. Selon lui, le médecin nantais a rédigé une lettre d'excuses le 31 mars 2020 au professeur marseillais, dont les préconisations pour un traitement à base de chloroquine des malades du Covid-19 ont fait polémique.

Le parquet de Nantes avait indiqué que l'enquête avait été ouverte pour "actes d'intimidation".

Contacté par l'AFP, l'avocat du professeur Didier Raoult n'était pas joignable dans l'immédiat.

La composition pénale est une procédure qui permet au procureur de proposer une ou plusieurs sanctions à une personne qui a commis certaines infractions de faible gravité.

mas/db/caz

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JAN 20

Information judiciaire pour meurtre ouverte après la mort d'un lycéen à Nantes #

1/20/2021, 10:45 AM

Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre dans l'enquête sur la fusillade à Nantes qui a conduit à la mort d'un lycéen de quinze ans le 13 janvier, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le parquet de Nantes a précisé à l'AFP qu'elle avait été ouverte mardi pour meurtre et tentative de meurtre, confirmant une information de Ouest-France.

Le jeune homme avait été hospitalisé dans un état critique après avoir été atteint par des tirs de chevrotine à l'oeil et à la carotide le 11 janvier en fin de journée, dans le quartier des Dervallières.

L'adolescent était scolarisé en seconde professionnelle "Négociation et relation client" au lycée du Sacré-Coeur de Nantes.

Les tirs par fusil de chasse, qui ont également touché au genou un jeune majeur, provenaient d'une voiture. Les faits se sont déroulés devant le hall d'un immeuble connu comme un lieu de trafic de stupéfiants, dans ce quartier dit de "reconquête républicaine", avait indiqué une source policière.

Une marche blanche a eu lieu samedi dernier dans le centre de Nantes en hommage au jeune homme, de nombreux participants arborant un tee-shirt "Justice pour Abdelghani".

mas/db/shu

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LocationNantes - FRA
Date1/20/2021, 10:45 AM