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Richard Berry accusé d'inceste: sa fille Coline entendue par les enquêteurs #

2/11/2021, 9:25 AM
Paris, FRA

Coline Berry-Rojtman, qui accuse d'inceste son père l'acteur Richard Berry, est arrivée jeudi matin à la brigade de protection des mineurs pour être entendue comme témoin, a indiqué à un journaliste de l'AFP son avocate, Me Karine Shebabo.

Une enquête préliminaire a été ouverte le 25 janvier après une plainte déposée par la fille aînée du comédien concernant des accusations remontant à 1984-1985.

Dans sa plainte, Coline Berry-Rojtman dénonce "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur".

Richard Berry a démenti "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes". "Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants", a assuré l'acteur dans un long texte publié sur son compte Instagram le 2 février.

Il a souligné que "les allégations (de sa fille étaient) fausses" et que son récit avait "évolué avec le temps".

Coline, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, a répondu le lendemain que sa plainte était "un acte grave, réfléchi et pondéré".

Sur le même réseau social, elle a indiqué qu'elle avait été "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et "a dû participer à des jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires".

"Ma narration des faits n'a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis au soutien de cette assertion, notamment au sein de ma propre famille", a-t-elle répondu.

Selon Richard Berry, les accusations d'agressions sexuelles de sa fille ont débuté il y a sept ans, lorsque sa femme était enceinte et que Coline attendait elle aussi un enfant. "Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", a-t-il précisé.

Coline Berry aurait, selon lui, "remanié à nouveau son récit" après la publication en janvier du livre de Camille Kouchner, "La Familia Grande", dans lequel l'auteure accuse son ancien beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau lorsqu'il était adolescent.

La publication de ce récit autobiographique a suscité une onde de choc et libéré la parole de victimes, notamment sur les réseaux sociaux.

gd-bl/mk/pa/shu

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FEB 11

Un homme écroué après avoir menacé de mort le personnel d'une agence d'intérim #

2/11/2021, 9:11 AM
Saint-Étienne, FRA

Un homme de 32 ans qui avait proféré des menaces de mort et exhibé une arme de poing dans une agence d'intérim de Saint-Étienne après le non-renouvellement de son contrat, a été écroué mercredi soir, a-t-on appris jeudi de source policière.

Après s'être plaint une première fois de la fin de son contrat, ce Stéphanois est revenu lundi dans l'agence en proférant des menaces et en faisant référence à l'assassinat d'une employée de Pôle Emploi à Valence fin janvier, a précisé cette source, confirmant une information du site actu17.

L'homme a exhibé une mallette dans laquelle se trouvait un pistolet et a fait explicitement référence à l'employée de Pôle emploi de Valence et à la DRH d'une entreprise ardéchoise tuées le 28 janvier par un demandeur d'emploi, selon la source policière.

Le directeur de l'agence a aussitôt porté plainte et l'homme a été interpellé à son domicile le soir même dans le cadre d'une enquête pour "violence avec arme sans ITT, menaces de mort et apologie du terrorisme" ouverte par le parquet de Saint-Étienne.

L'arme retrouvée lors d'une perquisition était un pistolet d'alarme.

Le suspect connu des services de police pour des affaires de stupéfiants sera jugé en comparution immédiate le 17 mars. En attendant, le juge des libertés et de la détention a décidé son placement en détention provisoire.

DM/cha/shu

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FEB 11

Richard Berry accusé d'inceste: sa fille Coline entendue par les enquêteurs #

2/11/2021, 9:03 AM
Paris, FRA

Coline Berry-Rojtman, qui accuse d'inceste son père l'acteur Richard Berry, est arrivée jeudi matin chez les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs pour être entendue comme témoin, a indiqué à un journaliste de l'AFP son avocate, Me Karine Shebabo.

Une enquête préliminaire a été ouverte le 25 janvier après une plainte déposée par la fille aînée du comédien concernant des accusations remontant à 1984-1985, que Richard Berry a démenties "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté".

gd-bl/edy/pa/shu

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FEB 11

Matzneff a fait paraître son dernier livre, auto-édité #

2/11/2021, 8:56 AM
Paris, FRA

Gabriel Matzneff, écrivain visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de 15 ans, a envoyé à des acheteurs triés sur le volet son dernier livre, introuvable pour les autres lecteurs, et auto-édité faute d'éditeur.

"Vanessavirus", titre choisi par ce romancier de 84 ans, qui doit être jugé en septembre 2021 en France pour "apologie" de pédophilie, décrit en quelque 85 pages l'état d'esprit d'un homme mis au ban de la société après la parution d'un autre livre, "Le Consentement" de Vanessa Springora.

Dans "Le Consentement", vendu à 160.000 exemplaires rien qu'en France depuis janvier 2020, l'éditrice racontait sa relation sous emprise dans les années 80, alors qu'elle avait 14 ans avec un homme qui en a 35 de plus.

Le livre de Vanessa Springora parle de "G.", mais rend Gabriel Matzneff parfaitement reconnaissable en citant le titre d'un de ses livres.

Inutile d'aller chercher en librairie son dernier titre. Pour avoir entre les mains cet ouvrage auto-édité, il fallait faire partie de la liste des personnes de confiance contactées pour une souscription privée.

D'après les informations de l'AFP, tous les éditeurs approchés par Gabriel Matzneff ont refusé l'ouvrage sans le lire. Le risque d'une campagne de boycott ne vaut pas selon eux l'hypothétique succès de scandale que pourrait apporter un tel livre.

L'auteur avait remporté le Renaudot de l'essai en 2013, mais ses chiffres de ventes sont faibles depuis plus de 20 ans.

Vanessa Springora a déjà fait savoir à plusieurs reprises qu'elle ne voulait plus rien entendre venant de lui. "Aucun commentaire", avait-elle dit au sujet du livre au moment où était annoncée sa parution, il y a deux semaines.

Sur une photo transmise à l'AFP par un lecteur qui a tenu à rester anonyme, et qui n'a pas acheté le livre lui-même, figure la couverture où l'ouvrage est qualifié de "récit", avec le nom d'un éditeur aujourd'hui disparu, "Aux dépens d'un auteur".

- Liste secrète de lecteurs -

Deux tirages étaient proposés: ordinaire à 100 euros, luxe à 650 euros. L'auteur a prévu un premier tirage de 200 exemplaires.

Acheter le livre est une forme de soutien à un homme privé de revenus depuis que ses éditeurs ont "suspendu" indéfiniment la vente de ses livres et que le Centre national du livre a rayé des bénéficiaires d'une allocation pour écrivains à faibles ressources.

La liste des souscripteurs devrait rester un secret bien gardé. L'un d'eux, contacté par l'AFP, et qui n'avait pas encore reçu mercredi l'exemplaire qui lui est destiné, a également tenu à garder l'anonymat.

"J'aime les livres rares et sulfureux. Tous les éditeurs lui ont fermé la porte, et moi je me suis dit que j'aimerais bien l'avoir", a-t-il expliqué. "La façon dont Gabriel Matzneff est traité depuis un an m'écoeure. Tous ces gens qui n'ont jamais lu une ligne de lui, et qui lui sont tombés dessus, c'est ridicule".

Gabriel Matzneff, selon la source qui a en revanche lu le livre, rend hommage à "cinq soutiens indéfectibles": Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Catherine Millet, Dominique Fernandez, Franz-Olivier Giesbert.

Le philosophe Bernard-Henri Lévy, qui a fait dans le passé plusieurs critiques élogieuses des livres de Gabriel Matzneff, ne s'est pas exprimé sur le sujet après "Le Consentement".

La romancière Catherine Millet avait déclaré en juin qu'elle ne regrettait pas d'avoir signé une pétition lancée par M. Matzneff en 1977 pour la dépénalisation des relations sexuelles avec des mineurs.

L'académicien Dominique Fernandez avait signé une tribune en janvier 2020 contre "la bonne conscience" de ceux qui attaquaient l'écrivain.

Quant au journaliste Franz-Olivier Giesbert et au philosophe Alain Finkielkraut, ils avaient relativisé en janvier 2020 la gravité de l'affaire. Le premier avait estimé qu'"on ne peut pas jeter des noms en pâture", et le second que "le cas Springora n'est pas un cas de pédophilie".

hh/fmp/shu

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FEB 11

Matzneff a fait paraître son dernier livre, auto-édité #

2/11/2021, 8:16 AM
Paris, FRA

Gabriel Matzneff, écrivain visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de 15 ans, a envoyé à des acheteurs triés sur le volet son dernier livre, introuvable pour les autres lecteurs, et auto-édité faute d'éditeur.

"Vanessavirus", titre choisi par ce romancier de 84 ans, qui doit être jugé en septembre 2021 en France pour "apologie" de pédophilie, décrit en quelque 85 pages l'état d'esprit d'un homme mis au ban de la société après la parution d'un autre livre, "Le Consentement" de Vanessa Springora.

Dans "Le Consentement", vendu à 160.000 exemplaires rien qu'en France depuis janvier 2020, l'éditrice racontait sa relation sous emprise dans les années 80, alors qu'elle avait 14 ans avec un homme qui en a 35 de plus.

Le livre de Vanessa Springora parle de "G.", mais rend Gabriel Matzneff parfaitement reconnaissable en citant le titre d'un de ses livres.

Inutile d'aller chercher en librairie son dernier titre. Pour avoir entre les mains cet ouvrage auto-édité, il fallait faire partie de la liste des personnes de confiance contactées pour une souscription privée.

D'après les informations de l'AFP, tous les éditeurs approchés par Gabriel Matzneff ont refusé l'ouvrage sans le lire. Le risque d'une campagne de boycott ne vaut pas selon eux l'hypothétique succès de scandale que pourrait apporter un tel livre.

L'auteur avait remporté le Renaudot de l'essai en 2013, mais ses chiffres de ventes sont faibles depuis plus de 20 ans.

Vanessa Springora a déjà fait savoir à plusieurs reprises qu'elle ne voulait plus rien entendre venant de lui. "Aucun commentaire", avait-elle dit au sujet du livre au moment où était annoncée sa parution, il y a deux semaines.

Sur une photo transmise à l'AFP par un lecteur qui a tenu à rester anonyme, et qui n'a pas acheté le livre lui-même, figure la couverture où l'ouvrage est qualifié de "récit", avec le nom d'un éditeur aujourd'hui disparu, "Aux dépens d'un auteur".

- Liste secrète de lecteurs -

Deux tirages étaient proposés: ordinaire à 100 euros, luxe à 650 euros. L'auteur a prévu un premier tirage de 200 exemplaires.

Acheter le livre est une forme de soutien à un homme privé de revenus depuis que ses éditeurs ont "suspendu" indéfiniment la vente de ses livres et que le Centre national du livre a rayé des bénéficiaires d'une allocation pour écrivains à faibles ressources.

La liste des souscripteurs devrait rester un secret bien gardé. L'un d'eux, contacté par l'AFP, et qui n'avait pas encore reçu mercredi l'exemplaire qui lui est destiné, a également tenu à garder l'anonymat.

"J'aime les livres rares et sulfureux. Tous les éditeurs lui ont fermé la porte, et moi je me suis dit que j'aimerais bien l'avoir", a-t-il expliqué. "La façon dont Gabriel Matzneff est traité depuis un an m'écoeure. Tous ces gens qui n'ont jamais lu une ligne de lui, et qui lui sont tombés dessus, c'est ridicule".

Gabriel Matzneff, selon la source qui a en revanche lu le livre, rend hommage à "cinq soutiens indéfectibles": Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Catherine Millet, Dominique Fernandez, Franz-Olivier Giesbert.

Le philosophe Bernard-Henri Lévy, qui a fait dans le passé plusieurs critiques élogieuses des livres de Gabriel Matzneff, ne s'est pas exprimé sur le sujet après "Le Consentement".

La romancière Catherine Millet avait déclaré en juin qu'elle ne regrettait pas d'avoir signé une pétition lancée par M. Matzneff en 1977 pour la dépénalisation des relations sexuelles avec des mineurs.

L'académicien Dominique Fernandez avait signé une tribune en janvier 2020 contre "la bonne conscience" de ceux qui attaquaient l'écrivain.

Quant au journaliste Franz-Olivier Giesbert et au philosophe Alain Finkielkraut, ils avaient relativisé en janvier 2020 la gravité de l'affaire. Le premier avait estimé qu'"on ne peut pas jeter des noms en pâture", et le second que "le cas Springora n'est pas un cas de pédophilie".

hh/fmp/shu

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FEB 11

Incendie dans un immeuble à Paris: 2 morts et 2 blessés grave #

2/11/2021, 7:36 AM
Paris, FRA

Deux personnes sont mortes et deux autres ont été grièvement blessées jeudi matin dans l'incendie d'un immeuble du XIe arrondissement de Paris, ont indiqué à l'AFP les pompiers.

Le sinistre s'est déclaré vers 4h00 au 5e étage d'un immeuble qui en compte six boulevard Voltaire, a précisé un porte-parole de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).

Il a provoqué la mort de deux personnes, et deux autres grièvement blessées ont été évacuées vers des hôpitaux, a-t-il ajouté, précisant que les pompiers ont par ailleurs "sauvé 5 personnes" et aidé à l'évacuation d'une trentaine au total.

Près de 70 pompiers ont été dépêchés sur place, et le feu a été éteint en une heure, selon la même source.

L'enquête sur l'origine de l'incendie, qui restait inconnue à ce stade, a été confiée à la police judiciaire, a-t-il ajouté.

"Merci aux pompiers de Paris mobilisés cette nuit pour maîtriser un incendie meurtrier dans le 11e arrondissement de Paris. Mes pensées vont aux victimes et à leurs familles", a tweeté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

emd/pa/rhl

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FEB 11

BHL, Finkielkraut: Matzneff rend hommage à ceux dont il estime qu'ils l'ont soutenu #

2/11/2021, 7:09 AM
Paris, FRA

Gabriel Matzneff rend hommage dans son dernier ouvrage à une liste de personnalités dont il estime qu'elles l'ont soutenu et restées jusque-là discrètes, dont Bernard-Henri Lévy ou Alain Finkielkraut, a appris l'AFP auprès d'un lecteur de ce livre indisponible en librairie.

L'écrivain, visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de 15 ans, a tout fait pour rendre introuvable ce livre auto-édité, intitulé "Vanessavirus". Pour se le procurer il faut faire partie de la liste des personnes de confiance contactées pour une souscription privée.

"Vanessavirus" est conçu comme le dernier livre de Gabriel Matzneff, qui, âgé de 84 ans, s'y décrit comme proche de la mort.

Il paraît un an après "Le Consentement", où Vanessa Springora raconte sa relation sous emprise à l'âge de 14 ans, dans les années 1980, avec un homme qui en a 35 de plus et a longuement décrit son goût pour les relations sexuelles avec les garçons et filles mineurs.

Dans "Le Consentement", Vanessa Springora ne cite pas le nom de Gabriel Matzneff mais elle dira plus tard qu'il s'agissait bien de lui.

Gabriel Matzneff est injoignable pour les journalistes, et seulement représenté par son avocat, Emmanuel Pierrat, qui ne s'exprime pas à son sujet.

Sur une photo transmise à l'AFP par un lecteur qui a tenu à rester anonyme, et qui n'a pas acheté le livre lui-même, apparaît une couverture sobre où "Vanessavirus" est qualifié de "récit", avec un éditeur fictif, "Aux dépens d'un auteur".

Dans ce texte de quelque 85 pages, selon cette source, l'écrivain déplore l'attitude d'anciens amis qui l'ont lâché, sans en nommer aucun.

En revanche, "Matzneff cite cinq soutiens indéfectibles, selon lui, auxquels il tient à rendre hommage: Catherine Millet, Dominique Fernandez, Bernard-Henri Lévy, Franz-Olivier Giesbert, Alain Finkielkraut", poursuit cette source.

La romancière Catherine Millet avait déclaré en juin qu'elle ne regrettait pas d'avoir signé une pétition lancée par M. Matzneff en 1977 pour la dépénalisation des relations sexuelles avec des mineurs.

L'académicien Dominique Fernandez avait signé une tribune en janvier 2020 contre "la bonne conscience" de ceux qui attaquaient l'écrivain.

Le philosophe Bernard-Henri Lévy, qui a fait plusieurs critiques élogieuses des livres de Gabriel Matzneff, ne s'est pas exprimé sur le sujet après "Le Consentement".

Quant au journaliste Franz-Olivier Giesbert et au philosophe Alain Finkielkraut, ils avaient relativisé en janvier 2020 la gravité de l'affaire. Le premier avait estimé qu'"on ne peut pas jeter des noms en pâture", et le second que "le cas Springora n'est pas un cas de pédophilie".

hh/fmp/shu

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FEB 11

Islamisme, immigration: Le Pen et Darmanin se mesurent sur le régalien avant 2022 #

2/11/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

Laïcité/islamisme, immigration, sécurité... Marine Le Pen et Gérald Darmanin s'affrontent jeudi soir sur France 2 dans un débat vu comme un galop d'essai avant la présidentielle de 2022, sur des sujets régaliens qu'ils connaissent bien et devraient être au centre du scrutin.

En quête de crédibilité après son débat raté face à Emmanuel Macron en 2017, la candidate du RN apportera pendant 45 minutes la réplique à un ministre de l'Intérieur poids lourd de la majorité, et qui se voit reprocher d'aller sur le terrain du RN.

Marine Le Pen, donnée au second tour face à Emmanuel Macron, a affûté ses arguments avec les hauts fonctionnaires du mystérieux groupe des Horaces, son numéro deux Jordan Bardella, ou encore l'eurodéputé Jean-Paul Garraud, principal auteur de sa contre-proposition sur le séparatisme.

Elle avait refusé de débattre avec le Premier ministre Jean Castex, relégué par un proche au rang de "dir' cab'" d'Emmanuel Macron, trop technique à ses yeux.

Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on souligne que celui-ci se prépare en étant "à fond dans ses missions" qui "touchent aux sujets du débat", que ce soit pour défendre le projet de loi sur le séparatisme en discussion à l'Assemblée, ou pour animer le "Beauvau de la sécurité", concertation inédite sur la police.

- "Partout" -

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal attend de ce débat "un moment de vérité". "On entend beaucoup le Rassemblement national donner des leçons", mais ses élus "ne sont jamais au rendez-vous pour voter" les textes qui permettent de "fermer les lieux de culte où on prêche la haine" ou bien de renforcer les moyens de la police, a-t-il souligné mercredi.

Ce face-à-face est un test pour la candidate de l'extrême droite à l'Elysée, qui admet avoir été "trop offensive" dans son débat raté face à Emmanuel Macron entre les deux tours de 2017.

Marine Le Pen vient cette fois avec un Livre blanc sur la sécurité et surtout une contre-proposition de loi ciblant les "idéologies islamistes" qui sont à ses yeux "partout" et qu'elle entend bannir de toutes les sphères de la société, à commencer par le voile.

La cheffe du RN reproche au gouvernement de ne pas "désigner l'ennemi" et assume la "brutalité" de ses propositions, considérant qu'il faut lutter contre l'islamisme, "idéologie totalitaire", "de la même manière" que contre le nazisme.

Et peu importe si son texte est jugé inapplicable "dans le système actuel, puisque Marine Le Pen propose de changer de système", note le spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus.

- "Etat de droit" -

Dans un long entretien à l'hebdomadaire conservateur Valeurs Actuelles à paraître jeudi, Gérald Darmanin défend un texte qui garantit "par la laïcité la liberté religieuse de chacun", alors que sa majorité est tiraillée entre les tenants d'une "laïcité de combat" et ceux qui ne veulent pas stigmatiser l'islam.

Plus généralement le ministre entend faire valoir que, sur le régalien, "des réponses républicaines fortes peuvent être apportées, sans pour autant faire fi de l'Etat de droit comme le propose Marine Le Pen".

Marine Le Pen ne manquera pas d'attaquer le gouvernement sur l'immigration qui, pour elle, "est le terreau du communautarisme, lui-même terreau du fondamentalisme islamiste", alors que pour Gérald Darmanin, "on mentirait si on disait aux Français que si on stoppait l'immigration on stopperait le terrorisme", puisque "trois quarts" des auteurs des attentats en France "sont Français".

Le ministre fait cependant valoir dans Valeurs Actuelles un durcissement de sa politique migratoire. Les retraits de titre de séjour pour les étrangers en situation régulière coupables de crimes ou délits "ont bondi de 70%" depuis fin septembre 2020, avait indiqué son ministère en janvier.

Mais l'ancien maire de Tourcoing (Nord) se défend de marcher sur les plates-bandes de l'extrême droite. "Toute sa vie politique a été construite dans le combat au Front national" (devenu RN), insiste son entourage.

La cheffe du RN, qui comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour avoir diffusé des photos d'exactions du groupe Etat islamique sur les réseaux sociaux en 2015, n'attaquera pas M. Darmanin sur le plan personnel, alors que le ministre est visé par une enquête pour "viol".

Pour un ministre, cette joute "c'est le populaire contre le populisme". "Gérald Darmanin se rêve en Bernard Tapie du système", selon lui.

tll-are/cs/mlb

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FEB 10

Favoriser la diversité à l'ENA, un totem social pour Macron #

2/10/2021, 9:21 PM
Paris, FRA

L'ENA et quatre autres écoles de la haute fonction publique devront accueillir dès la rentrée 2021 quelques élèves d'origine modeste ou des cités, une mesure de diversité sociale se voulant exemplaire que présente Emmanuel Macron jeudi à Nantes.

En réformant des lieux emblématiques de la reproduction des élites, le chef de l'Etat entend promouvoir l'"égalité des chances", volet social qui doit rééquilibrer un quinquennat actuellement marqué par de grandes lois sécuritaires.

Concrètement, Emmanuel Macron annoncera jeudi la mise en place de voies réservées à des jeunes de milieux défavorisés, dont l'Assemblée a déjà voté le principe en novembre.

Il s'agit de créer 1.000 places dans des classes préparatoires -- deux par région -- qui préparent aux concours des grandes écoles de la fonction publique.

Les élèves de ces "Prépas Talents" seront sélectionnés sur des critères sociaux (revenus) et territoriaux, les candidatures issues des Quartiers prioritaire de la ville étant "vivement encouragées", explique un conseiller. Les étudiants recevront une allocation de 4.000 euros par an.

En une forme de discrimination positive, ils pourront passer un concours spécifique et des places supplémentaires leur seront réservées dans cinq grandes écoles. Ces places formeront un petit quota d'un maximum de 15% des effectifs admis par le concours externe (réservés aux candidats fonctionnaires).

Il pourra ainsi y avoir à l'ENA (Ecole nationale d'administration), chaque année, six admis venant des "Prépas Talents", sur des promotions annuelles d'environ 80.

Outre l'ENA, les écoles concernées sont l'Inet (Institut national des études territoriales), l'EHESP (Ecole des hautes études en santé publique, qui forme notamment les dirigeants des hôpitaux), l'ENSP (Ecole nationale supérieure de la police, qui forme les commissaires de police) et l'Enap (Ecole nationale d'administration pénitentiaire), pour les directeurs de prison.

Il n'est donc plus question de supprimer l'ENA, comme le chef de l'Etat -- qui est lui-même issu de cette école, comme son Premier ministre -- en avait évoqué la possibilité après la crise des "gilets jaunes".

Mais l'Elysée souligne le manque de diversité sociale de la formation la plus prestigieuse de l'Etat.

Même si 29% de ses élèves sont boursiers, sa promotion actuelle n'a qu'un seul élève fils d'ouvrier alors que 70% ont un parent qui exerce un métier intellectuel.

Or la haute fonction publique, selon le voeu de l'Elysée, doit faire preuve d'exemplarité en matière d'égalité des chances.

"Depuis longtemps, la haute fonction publique présente une inégalité de faits, une pensée uniforme, des profils formatés", déplore un conseiller, qui se refuse néanmoins à parler de discrimination positive.

"Les formations au concours sont toutes localisées en région parisienne. D'où une reproduction sociale et une valorisation des codes sociaux propres à certains milieux. (...) Ceux qui dérogent à ces codes sont convaincus que ces carrières ne sont pas faites pour eux", ajoute-t-il.

- Promesse républicaine -

L'exécutif fait le lien entre l'ascenseur social pour ces jeunes et la lutte contre le séparatisme et souligne l'importance de promouvoir l'égalité des chances là où prospèrent des groupes islamistes.

"Si la promesse républicaine n'est pas tenue, elle sera remplacée par le repli communautariste ou extrémiste", résume la ministre de la Fonction Publique Amélie de Montchalin, à l'origine du dispositif.

Le chef de l'Etat échangera jeudi à l'Institut Régional d'Administration (IRA) de Nantes avec des élèves fonctionnaires, des élèves de classe préparatoire intégrée à l'IRA et des lycéens.

Ces annonces s'ajoutent à une série de mesures en faveur de la réussite au mérite et pour lutter contre "les inégalités à la racine", un thème cher au chef de l'Etat.

Il avait ainsi annoncé en septembre l'extension à 200.000 élèves des "Cordées de la réussite", qui accompagnent des collégiens jusqu'à l'enseignement supérieur, un dispositif créé sous Nicolas Sarkozy.

Dans le même esprit, outre le dédoublement des petites classes de primaire dans les quartiers défavorisés, le gouvernement a développé l'aide aux stages de 3e, l'aide aux devoirs et des "colonies apprenantes" cet été.

Vendredi, Emmanuel Macron donnera également le coup d'envoi de la plateforme "Anti Discrimination" annoncée en décembre, qui permettra de signaler des cas de discrimination par internet et par téléphone, au 3928. Gérée par le Défenseur des droits et des associations, elle comprendra une dizaine de juristes spécialisés.

leb/cs/it/swi

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FEB 10

Macron "se réjouit" de la libération de la féministe saoudienne Loujain al-Hathloul #

2/10/2021, 9:17 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron a déclaré mercredi se "réjouir" de la libération de la militante féministe saoudienne Loujain al-Hathloul, après quasi trois ans passés en prison en Arabie saoudite.

"Je me réjouis de la libération de Loujain al-Hathloul et partage le soulagement de sa famille", a tweeté le président français, qui avait critiqué son emprisonnement et appelé avec force à sa libération le 8 mars 2019.

leb/cs/swi

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FEB 10

Au procès des policiers de la BAC, "l'assurance" et "l'habillage" #

2/10/2021, 8:52 PM
Paris, FRA

"L'assurance", du racket de dealers ou une "mise en scène" pour obtenir des informations ? Au procès des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC)du XVIIIe arrondissement de Paris, le tribunal s'est glissé mercredi à l'intérieur de leurs véhicules, placés sur écoute pendant quatre mois en 2019.

Le bruit d'un moteur. Une radio de police. Une fenêtre qui se baisse. "Ça travaille ce soir ?" lance un policier à un dealer.

La scène date du 16 avril 2019, dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris. La voix légèrement éraillée qui résonne dans la salle d'audience est celle de Karim M. dit "Bylka", principal prévenu qui comparaît dans le box.

La 16e chambre correctionnelle, qui juge six fonctionnaires pour corruption, trafic de stupéfiants et faux en écriture notamment, a décidé d'écouter, mercredi, certaines conversations enregistrées dans leurs voitures.

Dans l'extrait sonore, Karim M. conclue: "On ne travaille jamais sans assurance sur la placette". La présidente, Isabelle Prévost-Desprez, résume: "+Si tu prends l'assurance tu continues à dealer, sinon tu es interpellé+. La question est de savoir ce qu'est l'assurance".

Pour l'accusation, il s'agit d'une façon de monnayer une protection policière en prenant des "enveloppes" d'argent à certains dealers.

"Je n'ai absolument pas reçu d'argent, de Rolex ou quoi que ce soit", se défend le policier. Au cours de l'enquête, un trafiquant avait affirmé à un autre fonctionnaire avoir remis 20.000 euros et deux montres de luxe à "Bylka", ajoutant que l'épisode avait été filmé - une vidéo introuvable.

- "Pièce de théâtre" -

Le tribunal diffuse un nouvel enregistrement, datant du 9 mai 2019. Ce jour-là, trois policiers embarquent un petit dealer surnommé "La Boule" et l'emmènent jusqu'à Aubervilliers, hors de tout cadre légal.

"Ça me fait chier mais on va quand même te +sauter+ (t'arrêter NDLR)", lance le policier Mehmet C. "Nan, sauf s'il passe dans le camp des gagnants", enchaîne Karim M. "Sauf s'il souscrit..." commence un troisième, "...l'assurance", termine Karim M.

La conversation se poursuit pendant plusieurs minutes, dans un climat tendu. "Si t'es un mec qui +poukave+ (qui donne des informations aux policiers, NDLR) t'es tranquille", reprend Karim M. Il l'encourage à ouvrir "un petit terrain" de deal. "Comment tu vas avoir l'autorisation ?" demande-t-il. "Je te ferai signe", murmure "La Boule" avant de descendre.

Tout ça, "c'est du bluff", une "pièce de théâtre, entre guillemets", justifie "Bylka". Il affirme qu'il faisait croire aux dealers qu'il existait bien une protection policière afin d'obtenir des informations.

"Chaque site de trafic qui s'est fait attraper pense que le terrain d'en face travaille avec la police", dit-il. Alors "je me sers de ce fantasme-là". Une "plaisanterie idiote", estime à la barre un autre policier. Un "jeu de rôles", dit le troisième.

"Ca s'appelle de la séquestration", enfonce la procureure en s'adressant à "Bylka". "Vous dites que vous avez un voyou dans la voiture, un délinquant. Est-ce que vous n'estimez pas que vous utilisez des méthodes de voyou ?"

- "C'est pour ça que j'employais le terme de +théâtral+..."

- "Mais vous êtes policier ou acteur ?"

- "Insoutenable" -

Le tribunal écoute un autre extrait sonore, daté du 22 avril 2019: l'interpellation d'une homme Porte de La Chapelle, soupçonné de trafic de crack. Des portes qui claquent, des bris de verre, des cris: "Vous m'attaquez comme ça !", "j'ai rien fait", entend-on, alors que la voiture démarre.

Puis la sirène retentit et le bruit sourd d'une vingtaine de coups se succèdent, les insultes pleuvent. "J'ai plein de sang sur mon t-shirt", dit l'un d'eux à la fin. "Insoutenable", résume la présidente.

"Je reconnais les violences que j'ai commises, je les regrette profondément", déclare l'un des prévenus, Alexandre C. Il dit avoir eu "peur", décrit un contexte ce jour-là très violent - "jets de pierre, d'excréments", pare-brise "explosé" - et sa "situation personnelle dramatique" de l'époque. "J'ai dégoupillé".

En-dehors des violences, les policiers sont aussi jugés pour avoir, ce jour-là, fait croire que l'homme interpellé avait deux galettes de crack sur lui - de la drogue en réalité confisquée la veille sur un autre.

Pour la première fois, Alexandre C. reconnaît un "habillage". "Je me suis substitué à la justice et je le regrette amèrement aujourd'hui", assure-t-il. L'homme interpellé a été, le lendemain, condamné à 18 mois de prison ferme.

Le procès doit s'achever jeudi soir.

alv/tib/it

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FEB 10

Eborgné, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues obtient la mise en examen du policier #

2/10/2021, 8:39 PM
Paris, FRA

Deux ans après avoir perdu son oeil droit lors d'une manifestation des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, une des figures du mouvement, a annoncé mercredi la mise en examen du policier dont le tir de grenade aurait causé sa mutilation, réclamant des poursuites contre les "donneurs d'ordre".

Le quadragénaire avait convoqué mercredi après-midi la "famille", surnom donné à ses abonnés Facebook, média de prédilection du mouvement de colère sociale, pour une "grosse annonce".

"J'ai reçu des nouvelles de la part de la justice concernant le ou les policiers qui se sont amusés à crever mon oeil: à l'heure où je vous parle les deux policiers ont été mis en examen", a déclaré Jérôme Rodrigues devant 1.500 personnes connectées.

"Donc je tenais à vous le dire, à dire à l'ensemble des gens qui me soutiennent depuis deux ans: je me suis fait crever un oeil par la police de Macron", a ajouté l'ancien plombier qui n'a pas pu reprendre son métier, avec sa casquette noire et cette barbe fournie devenues sa signature dans les rassemblements du mouvement.

Selon une source judiciaire, deux fonctionnaires ont été mis en examen le 14 janvier par les juges d'instructions chargés depuis le 13 février 2019 d'établir les responsabilités dans la mutilation de Jérôme Rodrigues et d'un de ses amis, Mickaël, blessé à la jambe place de la Bastille lors de l'acte 11 des "gilets jaunes", le 26 janvier 2019.

Après un long travail d'enquête, basé sur des recoupements vidéos et des témoignages, le policier soupçonné d'avoir lancé la grenade de désencerclement, dont un éclat a frappé l'oeil de M. Rodrigues a été mis en examen pour des "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", aggravées par plusieurs circonstances. Une qualification criminelle relevant des assises.

L'autre policier, à qui l'enquête attribue le tir d'un lanceur de balles de défense (LBD) ayant blessé Mickaël à la jambe, est lui poursuivi pour "violences volontaires aggravées". Les deux fonctionnaires sont sous contrôle judiciaire.

A l'époque des faits, la concomitance du tir de LBD et du lancer de grenade sur le groupe de M. Rodrigues avait créé la confusion sur l'origine des blessures. D'autant que les autorités avaient un temps contesté l'usage du LBD à l'heure des faits.

- "Gagné qu'à moitié" -

"Si un jour, on me rend justice, j'aurai gagné qu'à moitié parce que l'important c'est que l'ensemble des mutilés du mouvement, l'ensemble des éborgnés, l'ensemble des copains qui ont perdu une main puisse avoir justice", a ajouté M. Rodrigues dans sa vidéo.

Ce dernier a réclamé justice non pas seulement pour les policiers, mais aussi pour "les donneurs d'ordre, ceux qui aujourd'hui se permettent de faire taire les contestataires à coups de mutilations".

Interrogé par l'AFP en 2019, M. Rodrigues avait déjà déploré "deux vies déglinguées", la sienne et celle du policier, non encore identifié. "Il va lui arriver quoi à lui ? Il a peut-être une femme et des enfants", s'interrogeait-il, mettant en cause les ordres hiérarchiques.

Cette blessure de M. Rodrigues, longtemps compagnon de route d'une autre figure du mouvement, Eric Drouet, avait relancé la controverse sur l'usage du LBD, principale arme mise en cause dans l'éborgnement de plusieurs "gilets jaunes".

Pendant ce mouvement de contestation sociale, au moins 30 manifestants ont été éborgnés et cinq ont eu la main arrachée à cause d'une grenade, selon un décompte du journaliste David Dufresne, observateur des violences commises par les forces de l'ordre lors des rassemblements hebdomadaires, marqués par des affrontements dont les images ont fait le tour du monde.

Fin novembre, le procureur de Paris avait recensé 224 procédures ouvertes pour des accusations de violences illégitimes des forces de l'ordre, dont 148 classées sans suite. 25 affaires ont été confiées à des juges d'instruction, 46 dossiers étaient en cours d'examen avant d'éventuelles poursuites, et 5 procès prévus ou déjà jugés, selon le magistrat.

Récemment, un policier a été mis en examen à Rennes pour "blessures involontaires", dans l'enquête sur l'éborgnement de Gwendal Leroy, autre "gilet jaune" touché par un éclat de grenade. Et un policier doit être prochainement jugé aux assises à Paris pour un autre tir de grenade, en 2016, à l'origine de l'éborgnement du syndicaliste Laurent Theron.

mk-gd-bl/tib/it

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FEB 10

FO: "Plusieurs plaintes" à caractère sexuel contre un ancien responsable (parquet) #

2/10/2021, 8:38 PM
Brest, FRA

Une enquête préliminaire a été ouverte à l'encontre d'un ancien responsable de l'Union départementale FO du Finistère après le dépôt de "plusieurs plaintes pour des agissements à caractère sexuel", a annoncé mercredi à l'AFP le procureur de Brest Camille Miansoni.

"Il y a bien plusieurs plaintes reçues pour des agissements à caractère sexuel à l'encontre d'un ancien responsable de cette organisation", a indiqué M. Miansoni. "Une enquête préliminaire est en cours", a-t-il ajouté.

"Nous sommes quatre à avoir porté plainte en octobre", a assuré à l'AFP Nolwenn (prénom d'emprunt), 32 ans, salariée de l'Union départementale (UD), précisant que les autres plaintes avaient également été déposées par des employées de l'organisation.

"J'ai porté plainte pour harcèlement et agressions sexuelles sur une dizaine d'années", a-t-elle précisé. "Moi pareil, sur une vingtaine d'années", a soufflé à ses côtés Stéphanie (prénom d'emprunt), 48 ans.

"On ne va pas dire que c'était quotidien, mais c'était une pratique courante depuis plus de 25 ans", a-t-elle ajouté, disant n'avoir pas osé en parler pendant toutes ces années par peur de représailles. "On avait toujours peur de perdre notre travail", a-t-elle notamment indiqué.

"Harcèlement écrit, oral, propositions sexuelles, attouchements, agressions quand nous étions seules dans une pièce, un couloir..", avaient alerté ces salariées dans un tract daté du 4 février et distribué lors d'une manifestation le même jour à Brest pour l'emploi et les services publics.

"Je connaissais cette situation en lien avec le secrétaire général de l'UD, depuis le mois de mars 2020", a réagi auprès de l'AFP le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier. "De tels faits sont absolument inacceptables et condamnables", a-t-il ajouté.

Après avoir dénoncé les faits en mars 2020 "notre agresseur a été exclu", assure le tract émanant de sept salariées de l'UD, toutes des femmes, sur les huit employés que compte l'organisation.

"Aujourd'hui, celles qui ont parlé et celles qui les soutiennent sont victimes de représailles de la part de la direction actuelle de l'organisation", dénoncent-elles cependant. "Depuis début janvier, nous sommes toutes en arrêt maladie", a indiqué Stéphanie.

"Aujourd'hui, l'UD a mis en place avec un cabinet extérieur une analyse de la situation sur le plan des risques encourus et des dispositions à prendre", a noté Yves Veyrier.

sl-sf/aag/swi

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FEB 10

Une femme mise en examen pour le meurtre de son fils de 7 ans #

2/10/2021, 7:24 PM
Rennes, FRA

Une femme de 41 ans a été mise en examen et incarcérée mercredi pour le meurtre de son fils de 7 ans, qui aurait été ligoté et bâillonné pour être lavé, a indiqué le parquet de Lorient.

Le jeune garçon avait été retrouvé mort dimanche dans un appartement de la rue Gabriel Fauré à Lorient. Selon l'autopsie "la mort de l'enfant est a priori survenue des suites d'une asphyxie modérée", a précisé le parquet dans un communiqué de presse.

L'enquête de police a permis "d'établir que le jour des faits, une altercation avait éclaté entre l'enfant et sa mère à l'intérieur de l'appartement familial", selon la même source.

"Cette mère de famille célibataire, particulièrement isolée, rencontrait des difficultés dans la prise en charge de ses trois jeunes enfants, et notamment de la victime", selon le parquet. "Une intervention socio-éducative venait de débuter au profit de cette famille".

Dimanche matin, le jeune garçon a quitté le domicile familial sans autorisation, ne rentrant qu'en début d'après-midi. "A son retour, sa mère aurait exigé qu'il se lave, ce que l'enfant aurait refusé. Elle lui aurait alors ligoté les mains et les pieds, et lui aurait placé un bâillon dans la bouche, avant de le traîner dans la salle de bains", d'après le parquet.

Reconnaissant en partie les faits, la mère a contesté "avoir agi dans le cadre d'une punition", expliquant que son fils "était en crise" et qu'elle avait été "contrainte de l'immobiliser pour parvenir à le laver", selon le parquet. "Le bâillon aurait été, selon ses explications, une manière de prévenir une crise d'épilepsie", indique-t-on de même source.

Elle a été mise en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans, un crime puni de la réclusion criminelle à perpétuité.

Ses deux autres enfants ont été confiés aux services de l'Aide Sociale à l'Enfance.

La suspecte "bénéficie de la présomption d'innocence", souligne le parquet.

aag/swi

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FEB 10

Livre sur le braquage de Kim Kardashian: des avocats obtiennent la saisie des droits d'auteur #

2/10/2021, 7:07 PM
Bobigny, FRA

L'un des malfrats qui ont braqué Kim Kardashian à Paris en 2016 ne pourra pas jouir des droits d'auteur du livre qu'il a écrit sur le méfait: les avocats qui représentent le veilleur de nuit de l'immeuble de luxe où les faits se sont déroulés en ont obtenu la saisie.

Me Henri de Beauregard et Me Mohand ont indiqué mercredi avoir obtenu la veille, "une ordonnance du tribunal judiciaire de Bobigny, près de Paris, autorisant la saisie conservatoire des droits" de l'auteur sur les ventes de son livre paru au début du mois.

Ils représentent le veilleur de nuit de l'immeuble de luxe au coeur de Paris dans lequel la vedette de téléréalité avait loué un appartement.

Dans son livre "J'ai séquestré Kim Kardashian", Yunice Abbas, 67 ans, décrit en détails un "coup" selon lui parfaitement exécuté où une équipe de cinq hommes, tous âgés de 60 à 72 ans, ont dérobé 9 millions d'euros de bijoux à la vedette américaine, menacée avec une arme puis ligotée et bâillonnée.

"Notre client juge cette campagne de communication indécente. Il soutient que les individus qui s'en sont pris à lui ce soir-là n'étaient pas de paisibles +papys braqueurs+, mais des malfaiteurs déterminés et armés", ont-ils déclaré.

Le veilleur de nuit, qui travaillait pour financer ses études à la Sorbonne, avait été "neutralisé par plusieurs personnes sous la menace d'une arme", ont-ils rappelé.

Saisir les droits "signifierait que les droits versés à M. Abbas, il ne pourrait pas les toucher. Ils seraient mis sous saisie jusqu'au jour où ils seraient versés à notre client" en réparation du préjudice subi, a expliqué à l'AFP Me de Beauregard, soulignant que son client avait conservé des séquelles psychologiques de ce braquage réalisé en pleine "Fashion week".

Interpellés trois mois après les faits, M. Abbas et onze complices présumés, dont plusieurs figures du banditisme français plusieurs fois condamnées dans les années 1980 et 1990, attendent aujourd'hui leur procès.

En juin dernier, le parquet de Paris avait requis leur renvoi devant une cour d'assises notamment pour "vol en bande organisée avec arme", "séquestration" et "association de malfaiteurs".

Sollicitée, la maison d'édition L'Archipel n'a pas réagi dans l'immédiat.

fan-hh/pa/caz/cls/fjb

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FEB 10

France: Marine Le Pen devant la justice pour diffusion d'images de l'EI #

2/10/2021, 7:07 PM
Nanterre, FRA

La cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen a défendu mercredi sa "liberté d'expression et d'information" devant un tribunal correctionnel, qui la juge pour avoir diffusé des photos d'exactions de l'Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux en 2015.

Le parquet a requis 5.000 euros d'amende contre la présidente du Rassemblement national (RN).

Ce procès intervient à 15 mois de l'élection présidentielle en France, pour laquelle Marine Le Pen est candidate. Déjà finaliste face à Emmanuel Macron en 2017, elle figure en tête, au coude-à-coude avec ce dernier selon certains sondages.

Mme Le Pen est jugée devant le tribunal correctionnel de Nanterre, près de Paris, pour avoir diffusé des photos issues de la propagande de l'Etat islamique sur les réseaux sociaux le 16 décembre 2015.

En réponse au journaliste français Jean-Jacques Bourdin, qu'elle accusait d'avoir "fait un parallèle" entre l'EI et le Front national (renommé depuis Rassemblement national) au cours d'une émission, Marine Le Pen avait relayé trois photos d'exactions du groupe jihadiste en y ajoutant les mots: "Daech, c'est ça!".

Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos.

Ces publications, quelques semaines après les attentats jihadistes de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015 (130 morts et des centaines de blessés), avaient immédiatement soulevé un tollé au sein de la gauche -- alors au gouvernement -- comme de la droite, et au-delà du monde politique.

"M. Bourdin a fait une comparaison entre le RN et Daesh en disant qu'il y a une +communauté d'esprit+ entre le RN et Daech", a déclaré Marine Le Pen à la barre, dénonçant "une banalisation et une minorisation inadmissible des crimes contre l'humanité (...) qui sont le fait de ce gang d'assassins prénommé Daech".

M. Bourdin avait évoqué une "communauté d'esprit" entre le RN et l'EI, autour du "repli identitaire".

- "Liberté d'expression et d'information" -

"J'ai donc rappelé directement sur Twitter M. Bourdin à la raison par deux tweets", a-t-elle raconté, expliquant avoir laissé son community manager le choix des photos, mais en "assumer totalement la responsabilité".

L'eurodéputé français du RN Gilbert Collard, proche de Mme Le Pen, avait relayé le même jour la photo d'un homme gisant au sol, le crâne défoncé, avec ce commentaire: "Bourdin compare le FN à Daech: le poids des mots et le choc des bobos!"

Après trois ans d'instruction, les deux responsables politiques sont poursuivis ensemble sur la base d'un article du Code pénal français punissant la diffusion de messages violents susceptibles d'être vus par un mineur: une infraction passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

Le parquet a également requis une amende de 5.000 euros contre Gilbert Collard.

"Ils avaient parfaitement le droit de diffuser ces images, le problème est de s'assurer, avant la diffusion, qu'aucun mineur n'est susceptible de voir ou de percevoir ces images", a expliqué le procureur Jean-Pascal Oualid dans ses réquisitions.

"Estimez-vous que ces photos portent atteinte à la dignité humaine ?", a demandé la présidente aux deux prévenus.

"Non", a répondu Gilbert Collard, par ailleurs avocat. "Si un abruti nie la Shoah, je suis parfaitement capable de lui sortir des photos de camps de concentration", a-t-il ajouté.

"Aviez-vous conscience qu'un public mineur était susceptible de voir ?" les tweets, a repris la présidente.

"Je n'ai véritablement pas pensé à ça. J'ai pensé à la liberté qui est la mienne d'expression et d'information", a répondu Marine Le Pen.

"Et vous n'aviez pas peur que ces photos aient un caractère prosélyte, incitatif ?", a renchéri la présidente.

"Pour moi, ces photos sont épouvantablement choquantes et par conséquent elles provoquent le dégoût, le rejet, et pas l'adhésion", s'est-elle encore défendue.

Avant d'entrer dans la salle d'audience, Marine Le Pen a dénoncé auprès de la presse un "procès politique" contre son mouvement. La candidate à la présidentielle de 2022 a aussi assuré qu'elle "republierait" ces images, si c'était à refaire.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré pour le 4 mai.

bq-clw/pid/ybl/cls

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FEB 10

France : trois jihadistes présumés étaient prêts à une "tuerie de masse" (police) #

2/10/2021, 7:04 PM
Paris, FRA

Les trois jihadistes présumés jugés depuis le 1er février devant la cour d'assises spéciale de Paris étaient prêts "à accomplir une tuerie de masse", a affirmé mercredi à la barre un policier impliqué dans l'interpellation et l'interrogatoire de deux d'entre eux.

"Yassine Bousseria et Hicham Makran étaient des soldats de l'Etat islamique (EI). Ils étaient déterminés, avaient fait allégeance à l'EI et leur mission était d'accomplir une tuerie de masse en France le 1er décembre 2016", a témoigné l'officier de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI, contre-espionnage et lutte anti-terroriste), le visage masqué.

Originaires de Strasbourg (Est), Yassine Bousseria et Hicham Makran, deux amis d'enfance âgés de 41 ans, sont jugés aux côtés du Marocain Hicham El-Hanafi, 30 ans, pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes". Ils encourent trente ans de réclusion criminelle.

A l'appui de ses dires, le policier cite quatre messages retrouvés sur une clé USB cryptée ramenée de Turquie par les deux Strasbourgeois.

Le premier, daté du 15 novembre 2016 et envoyé par un commanditaire de l'EI basé en Syrie, ordonne aux deux hommes d'aller récupérer des armes dissimulées en lisière de la forêt de Montmorency (région parisienne) en leur fournissant les coordonnées GPS de la cache.

Cet "émir" de l'EI ignorait que ces armes étaient "piégées". Démilitarisées, elles ont été cachées par la DGSI à la faveur d'une opération inédite de "cyberinfiltration" menée par un de ses agents surnommé "Ulysse".

En se faisant passer pour un sympathisant de la cause jihadiste, "Ulysse" a indiqué à ce responsable du groupe EI avoir caché quatre kalachnikovs et leurs chargeurs à Montmorency, dans le but de piéger ceux qui s'y rendraient pour les récupérer.

Informés, Yassine Bousseria et Hicham Makran temporisent. "On a bien compris pour l'adresse (de la planque) et le matos (les armes)", répondent-ils dès le 15 novembre au soir, "mais laisse-nous télécharger l'appli (de localisation), apprendre à la maîtriser..."

- "Attaque imminente" ? -

"On peut taper le 1er décembre parce qu'on est à sec, on n'a pas d'argent pour se déplacer, se loger et manger sur Paris", ajoutent-ils, "notre salaire rentre le 28 novembre et le lendemain on décolle".

En zone irako-syrienne, le commanditaire s'impatiente. "Si vous voulez on peut vous faire parvenir une somme", propose-t-il le 19 novembre. "Les données GPS, c'est un peu compliqué pour nous (...) On a patienté un an et sept mois, je pense qu'on (peut attendre) une semaine", lui rétorquent les deux Strasbourgeois.

Un an et sept mois, c'est le temps qui s'est écoulé depuis leur bref séjour à la frontière turco-syrienne en mars 2015. Ils y seraient devenus "des soldats" du Califat, renvoyés en France pour y constituer "une cellule dormante" du groupe EI, affirme aujourd'hui SI 950.

Les deux hommes n'auront pas le temps de passer à l'action, finalement interpellés dans la nuit du 20 au 21 novembre 2016.

Leur défense s'étonne de cette précipitation. "Comment pouviez-vous être certains de l'imminence d'une attaque ?", demande un avocat. "On ne voulait prendre aucun risque", se défend un autre policier.

Au cours de sa garde à vue, Hicham Makran a dit que leur commanditaire en Syrie avait désigné comme cibles potentielles le siège de la DGSI, des militaires ou les Champs-Elysées. "Mais je n'avais pas l'intention d'aller à Paris", a soutenu M. Makran.

Yassine Bousseria a lui reconnu qu'il souhaitait "mourir en martyr" mais en Syrie pas en France.

aje/pa/bma/mm

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FEB 10

Cargo bourré de cocaïne: de la mer Noire à la prison française #

2/10/2021, 6:58 PM
Douai, FRA

Sur les rives de la mer Noire, en 2015, un équipage recruté dans d'obscures conditions se prépare à ramener un rafiot des Caraïbes en Europe. Mais sans savoir qu'ils allaient importer 2,3 tonnes de cocaïne, ont soutenu les accusés mercredi au procès du "Carib Palm".

Dans le box face aux magistrats de la cour d'assises spéciale du Nord, quatre hommes turcs, géorgien et ukrainien, âgés de 33 à 61 ans, casque de traduction sur les oreilles. Une vie passée dans le milieu maritime, comme mécanicien, capitaine sur des yachts privés ou dans la marine marchande, sans condamnation judiciaire.

Mais au fil de l'audience, se dessine une constellation de contacts plus ou moins identifiés, plus ou moins louches, qui les lient entre eux, à divers degrés. Une organisation criminelle turque de trafic international de cocaïne, selon l'accusation.

Le 10 décembre 2015, le cargo "Carib Palm" était arraisonné dans les eaux du Pas-de-Calais, avec 80 ballots de cocaïne en provenance du Venezuela.

- Thèse du "piège" -

Trois mois plus tôt, en septembre 2015, les quatre accusés recherchent des missions en déposant leur CV en ligne, racontent-ils. "J'avais besoin de travailler", explique Huseyin Cakir, ressortissant turc de 58 ans. "C'était mon premier contrat après deux ans d'inactivité, à la suite du décès de ma fille" de 17 ans en 2013, tombée d'un balcon, avait-il affirmé lundi, sans pouvoir retenir ses larmes.

Un certain "Ismet" lui propose de ramener un bateau de Saint-Domingue en Pologne, pour y faire des travaux, puis en Turquie.

Il accepte. Recruté comme superviseur, il doit faire le lien entre l'équipage et "l'agence" de recrutement. La dernière partie des 9.000 dollars pour trois mois devait être remis à sa fille, chez lui, et il ignorait qu'il allait transporter de la cocaïne, selon lui.

Une thèse du "piège" que l'avocat général, Antoine Berthelot, balaie, s'attelant à souligner les contradictions de chacun des accusés et les éléments matériels à charge. Dans les affaires de Cakir, les enquêteurs français découvriront les coordonnées GPS des transbordements de la drogue et le téléphone satellitaire.

Malgré les angles morts de l'enquête et le brouhaha lié à l'interprétariat, la présidente Vinciane de Jongh s'emploie à essayer de comprendre : qui a recruté qui ? Quel était le rôle précis de chacun d'eux selon leur contrat ? A quel point se connaissaient-ils avant de s'envoler vers la République dominicaine, où ils monteront à bord du navire ? Que savaient-ils ?

- Kherson et Batumi -

Car à la même époque de l'autre côté de la mer Noire, au port ukrainien de Kherson, un mécanicien turc, Ogun Savci, met en relation un entremetteur ukrainien, Yuri Lisovoy, avec un "Serguei". Ce dernier écrit avec une adresse mail russe pour proposer une mission, aux contours flous. "Ce n'est pas moi qui ai recruté les marins", affirme Savci.

"Ce Serguei, vous ne l'avez jamais vu, vous ne connaissez pas son nom et vous continuez à échanger avec lui. Et s'il ne paie pas ?", feint de s'étonner l'avocat général.

"C'est Yuri qui organisait les réunions" avec les neuf marins ukrainiens, appuie aussi Oleksandr Khaskvevych, 33 ans, qui était chef de quart à bord du vraquier et conteste son rôle d'intermédiaire. "Pourquoi alors est-ce à vous que Yuri écrit +dis que je n'ai pas d'infos ni d'influence+ ?" au moment des arrestations, relève le ministère public.

Le capitaine géorgien de 61 ans, Badri Beridze, cheveux blancs et mains paralysées à cause d'une maladie, tient lui aussi à se défendre. Contacté à Batumi par un "Geno", il a pu penser transporter des cigarettes, mais jamais imaginé qu'il s'agisse de cocaïne, ce qu'il comprendra, dit-il, une fois en Colombie.

Six accusés sont toujours dans la nature. Dont Mehmet Murat Buldanlioglu, qui aurait fourni les coordonnées GPS et aurait payé l'équipage en liquide à Saint-Domingue.

jpa/eva/rl/caz

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FEB 10

Photos d'exactions de l'EI sur Twitter: amende requise contre Marine Le Pen #

2/10/2021, 6:58 PM
Nanterre, FRA

Le parquet de Nanterre a requis mercredi 5.000 euros d'amende contre Marine Le Pen et Gilbert Collard pour avoir diffusé des photos d'exactions du groupe Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux en 2015, des poursuites jugées "politiques" par les deux élus du Rassemblement national.

Ces responsables politiques comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour diffusion de messages violents ou portant gravement atteinte à la dignité humaine, susceptibles d'être vus par un mineur.

Cette infraction est passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

Avant l'audience, Marine Le Pen avait considéré devant la presse qu'il s'agissait d'un "procès politique" contre son mouvement, et assuré qu'elle "republierait" ces images si c'était à refaire.

Devant le tribunal, elle a invoqué la "liberté d'expression et d'information".

Les deux élus "avaient parfaitement le droit de diffuser ces images, le problème est de s'assurer, avant la diffusion, qu'aucun mineur n'est susceptible de voir ou de percevoir ces images", a expliqué de son côté le procureur Jean-Pascal Oualid dans son réquisitoire.

"Est-ce qu'il y a un bouton rouge +spécial mineurs+ sur lequel appuyer ?", a ironisé en réponse Me Rodolphe Bosselut, l'avocat de Marine Le Pen. Ce sont "des photos de notoriété publique, à la disposition de tous, et sans doute des mineurs, sans que Marine Le Pen ait besoin de les retweeter", a-t-il plaidé, demandant la relaxe.

- "Réalité des crimes" -

En cause: des tweets publiés en décembre 2015, quelques semaines à peine après les attentats revendiqués par l'EI à Paris et en Seine-Saint-Denis.

Dans une France traumatisée par les attentats, Marine Le Pen avait relayé trois photos d'exactions du groupe jihadiste. Elle y avait ajouté les mots: "Daesh, c'est ça!", en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu'elle accusait d'avoir "comparé" l'EI et le Front national lors d'une émission.

M. Bourdin "a fait une comparaison entre le RN (ex Front national) et Daesh en disant qu'il y a une +communauté d'esprit+ entre le RN et Daesh", a déclaré Marine Le Pen, dénonçant "une banalisation et une minorisation inadmissible des crimes contre l'humanité (...) qui sont le fait de ce gang d'assassins prénommé Daech".

"J'ai donc rappelé directement sur Twitter M. Bourdin à la raison par deux tweets", a-t-elle déclaré. Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos.

"C'est la réalité de la barbarie, on peut faire la politique de l'autruche, mais ces images avec leur violence nous mettaient en face de la réalité du crime et rappelait la stupidité de la comparaison faite" par M. Bourdin, a plaidé Me Dassa, autre conseil de Marine Le Pen.

Gilbert Collard, alors député du Gard, avait relayé le même jour sur ses comptes Facebook et Twitter la photo d'un homme gisant au sol, le crâne défoncé, avec ce commentaire: "Bourdin compare le FN à Daesh: le poids des mots et le choc des bobos!".

Des photographies "non floutées" et "toutes issues de la propagande de l'Etat islamique", a souligné la présidente de la chambre, Isabelle Pulver.

- "protection des mineurs" -

Le procureur a fait valoir que le parquet était constitué de magistrats "garants des libertés individuelles" mais que la loi "instaure une limite à la liberté d'expression, adaptée et proportionnée à l'objectif qui est la protection des mineurs".

"Estimez-vous que ces photos portent atteinte à la dignité humaine ?", a demandé la présidente aux prévenus.

"C'est le crime qui porte atteinte à la dignité humaine, ce n'est pas sa reproduction photographique", a lancé l'ancienne avocate Marine Le Pen, se défendant, comme dans une arène politique, en s'adressant à la présidente mais aussi aux journalistes.

"Aviez-vous conscience qu'un public mineur était susceptible de voir" ces tweets?, a repris la présidente.

"Je n'ai véritablement pas pensé à ça. J'ai pensé à la liberté qui est la mienne d'expression et d'information", a répondu Marine Le Pen.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré pour le 4 mai.

clw-are/lbx/bow/swi

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FEB 10

Sciences Po Paris: une administratrice provisoire nommée à la place de Frédéric Mion #

2/10/2021, 6:51 PM
Paris, FRA

La directrice de la formation initiale de Sciences Po Paris, Bénédicte Durand, a été nommée administratrice provisoire de l'école après la démission mardi de son directeur Frédéric Mion, suite à l'affaire Duhamel, a annoncé le ministère de l'Enseignement supérieur mercredi.

Cette nomination a été décidée par la ministre Frédérique Vidal après "échange avec le président par intérim de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) Louis Schweitzer", lui-même récemment nommé en remplacement d'Olivier Duhamel.

Mme Durand a été nommée "jusqu'à la désignation d'un nouveau directeur", indique le communiqué, sans préciser de calendrier.

Mardi soir, Frédéric Mion, a présenté sa démission après une série de révélations qui ont accru la défiance à son encontre au sein de la prestigieuse institution.

Il avait notamment nié être au courant des agissements d'Olivier Duhamel, président démissionnaire de la FNSP qui chapeaute Sciences Po avant de modifier ses déclarations. Le politologue est accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir violé son frère jumeau quand il était adolescent.

Par ailleurs, Frédérique Vidal et Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, ont échangé mardi soir avec les directeurs des Instituts d'Études Politiques suite aux récents témoignages de violences sexistes et sexuelles par les étudiantes et les étudiants.

Ces derniers jours, les messages d'étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, dans plusieurs IEP de France se sont multipliés sous le mot-dièse #sciencesporcs.

Une enquête préliminaire a été ouverte pour viol à Toulouse, deux pour agressions sexuelles à Grenoble et un signalement à la justice a été fait à Strasbourg.

"Je vais demander à l'inspection générale de se déplacer dans les différents IEP pour voir quel sont les dispositifs existants" pour lutter contre le phénomène et voir "comment on peut les améliorer concrètement", a dit Mme Vidal à la presse à l'issue de cet échange.

"Il est essentiel que la parole se libère mais aussi que la justice soit faite", a-t-elle ajouté.

"Il est temps que l'omerta soit levée, il est important de dire à cette jeunesse qu'elle n'est pas seule", a aussi déclaré Mme Moreno.

ito/ctx/pb

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FEB 10

"Gilets jaunes": deux policiers mis en examen pour violences, dont l'éborgnement de Jérôme Rodrigues (source judiciaire) #

2/10/2021, 6:42 PM
Paris, FRA

Deux policiers ont été mis en examen le 14 janvier dans l'enquête sur l'éborgnement de Jérôme Rodrigues, une des figures des "gilets jaunes", et sur la blessure d'un autre manifestant en 2019, a annoncé mercredi M. Rodrigues, ce qu'a confirmé une source judiciaire à l'AFP.

Le policier accusé d'avoir lancé la grenade dont un éclat a causé la perte de l'oeil droit de M. Rodrigues lors du rassemblement du 26 janvier 2019 à Paris, a été mis en examen pour des "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", aggravées. L'autre policier est poursuivi pour des "violences volontaires aggravées" sur un autre manifestant, Mickaël, participant au même rassemblement.

La qualification criminelle retenue contre le premier policier est passible des assises. Les deux fonctionnaires ont été placés sous contrôle judiciaire par les juges d'instruction, chargés des investigations depuis le 13 février 2019.

Jérôme Rodrigues, casquette noire et barbe fournie, a dévoilé l'information lors d'une allocution en direct sur son compte Facebook mercredi, devant 1.500 personnes: "je tenais à vous le dire, à dire à l'ensemble des gens qui me soutiennent depuis deux ans aujourd'hui: je me suis fait crever un oeil par la police de Macron".

Joint par l'AFP, son avocat Arié Alimi n'a pas souhaité faire de commentaires.

A l'époque des faits, le tir d'un lanceur de balles de défense (LBD) et le lancer concomitant d'une grenade de désencerclement avait touché le groupe dans lequel évoluait M. Rodrigues et Mickaël, sans qu'il soit immédiatement possible de déterminer quelle arme avait blessé les deux hommes.

La blessure de M. Rodrigues, un ancien commerçant de 41 ans, compagnon de route d'une autre figure du mouvement de contestation Éric Drouet, avait relancé la controverse sur l'usage du LBD, arme controversée accusée d'avoir causé la perte d'un oeil chez plusieurs manifestants.

Les autorités avaient d'abord contesté tout usage d'une telle arme, dont les tirs sont désormais filmés, à l'heure des faits place de la Bastille.

Depuis les manifestations des "gilets jaunes" à l'hiver 2018-2019, au moins 30 manifestants ont été éborgnés et cinq ont eu la main arrachée, selon un décompte du journaliste David Dufresne.

L'utilisation de lanceurs de balles de défense mais aussi de certaines grenades par les forces de l'ordre était principalement mise en cause.

Un autre policier a été mis en examen à Rennes récemment pour blessures involontaires, dans l'enquête sur l'éborgnement de Gwendal Leroy, autre "gilet jaune" touché par un éclat de grenade.

mk-gd-bl/lbx/caz

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FEB 10

Procès de trois jihadistes présumés: les accusés étaient prêts à une "tuerie de masse" (DGSI) #

2/10/2021, 6:40 PM
Paris, FRA

Les trois jihadistes présumés jugés depuis le 1er février devant la cour d'assises spéciale de Paris étaient prêts "à accomplir une tuerie de masse", a affirmé mercredi à la barre un enquêteur de la DGSI impliqué dans l'interpellation et l'interrogatoire de deux d'entre eux.

"Yassine Bousseria et Hicham Makran étaient des soldats de l'Etat islamique (EI). Ils étaient déterminés, avaient fait allégeance à l'EI et leur mission était d'accomplir une tuerie de masse en France le 1er décembre 2016", a témoigné l'officier de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le visage masqué, identifié sous le nom de code SI 950.

Originaires de Strasbourg, Yassine Bousseria et Hicham Makran, deux amis d'enfance âgés de 41 ans, sont jugés aux côtés du Marocain Hicham El-Hanafi, 30 ans, pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes". Ils encourent trente ans de réclusion criminelle.

A l'appui de ses dires, le policier cite quatre messages retrouvés sur une clé USB cryptée ramenée de Turquie par les deux Strasbourgeois.

Le premier, daté du 15 novembre 2016 et envoyé par un commanditaire de l'EI basé en Syrie, ordonne aux deux hommes d'aller récupérer des armes dissimulées en lisière de la forêt de Montmorency (Val d'Oise) en leur fournissant les coordonnées GPS de la cache.

Cet "émir" de l'EI ignorait que ces armes étaient "piégées". Démilitarisées, elles ont été cachées par la DGSI à la faveur d'une opération inédite de "cyberinfiltration" menée par un de ses agents surnommé "Ulysse".

En se faisant passer pour un sympathisant de la cause jihadiste, "Ulysse" a indiqué à ce responsable du groupe EI avoir caché quatre kalachnikovs et leurs chargeurs à Montmorency en lui fournissant les coordonnées GPS de la planque, dans le but de piéger ceux qui s'y rendraient pour les récupérer.

Informés, Yassine Bousseria et Hicham Makran temporisent. "On a bien compris pour l'adresse (de la planque) et le matos (les armes)", répondent-ils dès le 15 novembre au soir, "mais laisse-nous télécharger l'appli (de localisation), apprendre à la maîtriser..."

- "Attaque imminente" ? -

"On peut taper le 1er décembre parce qu'on est à sec, on n'a pas d'argent pour se déplacer, se loger et manger sur Paris", ajoutent-ils, "notre salaire rentre le 28 novembre et le lendemain on décolle".

En zone irako-syrienne, le commanditaire s'impatiente. "Si vous voulez on peut vous faire parvenir une somme", propose-t-il le 19 novembre. "Les données GPS, c'est un peu compliqué pour nous (...) On a patienté un an et sept mois, je pense qu'on (peut attendre) une semaine", lui rétorquent les deux Strasbourgeois.

Un an et sept mois, c'est le temps qui s'est écoulé depuis leur bref séjour à la frontière turco-syrienne en mars 2015. Ils y seraient devenus "des soldats" du Califat, renvoyés en France pour y constituer "une cellule dormante" du groupe EI, affirme aujourd'hui SI 950.

Les deux Strasbourgeois n'auront pas le temps de passer à l'action, finalement interpellés dans la nuit du 20 au 21 novembre 2016.

Leur défense s'étonne de cette précipitation. "Comment pouviez-vous être certains de l'imminence d'une attaque ?", demande un avocat. "On ne voulait prendre aucun risque", se défend un autre agent de la DGSI sous le nom de code SI 976.

Au cours de sa garde à vue, Hicham Makran ont dit que leur commanditaire en Syrie avait désigné comme cibles potentielles le siège de la DGSI, des militaires, les Champs-Elysées ou le 36 Quai des Orfèvres. "Mais je n'avais pas l'intention d'aller à Paris", a soutenu M. Makran.

Yassine Bousseria a lui reconnu qu'il souhaitait "mourir en martyr" mais en Syrie pas en France.

Pour l'agent SI 950, les deux hommes voulaient bel et bien commettre un attentat en France. "Ce sont des soldats qui obéissent aux ordres", soutient-il.

Le 19 novembre, la veille de leur interpellation, Yassine Bousseria avait installé l'application Periscope sur son portable. "Sans aucun doute, c'était pour se filmer en train de tuer des gens sur les Champs-Elysées, à la DGSI ou au 36 Quai des Orfèvres", affirme le policier.

aje/pa/bma

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FEB 10

Photos d'exactions de l'EI sur Twitter: amende requise contre Marine Le Pen #

2/10/2021, 6:37 PM
Nanterre, FRA

Le parquet de Nanterre a requis mercredi 5.000 euros d'amende contre Marine Le Pen et Gilbert Collard pour avoir diffusé des photos d'exactions du groupe Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux en 2015, des poursuites jugées "politiques" par les deux élus du Rassemblement national.

Ces responsables politiques comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour diffusion de messages violents ou portant gravement atteinte à la dignité humaine, susceptibles d'être vus par un mineur.

Cette infraction est passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

Avant l'audience, Marine Le Pen avait considéré devant la presse qu'il s'agissait d'un "procès politique" contre son mouvement, et assuré qu'elle "republierait" ces images si c'était à refaire.

Devant le tribunal, elle a invoqué la "liberté d'expression et d'information".

Les deux élus "avaient parfaitement le droit de diffuser ces images, le problème est de s'assurer, avant la diffusion, qu'aucun mineur n'est susceptible de voir ou de percevoir ces images", a expliqué de son côté le procureur Jean-Pascal Oualid dans son réquisitoire.

"Est-ce qu'il y a un bouton rouge +spécial mineurs+ sur lequel appuyer ?", a ironisé en réponse Me Rodolphe Bosselut, l'avocat de Marine Le Pen. Ce sont "des photos de notoriété publique, à la disposition de tous, et sans doute des mineurs, sans que Marine Le Pen ait besoin de les retweeter", a-t-il plaidé, demandant la relaxe.

- "Réalité des crimes" -

En cause: des tweets publiés en décembre 2015, quelques semaines à peine après les attentats revendiqués par l'EI à Paris et en Seine-Saint-Denis.

Dans une France traumatisée par les attentats, Marine Le Pen avait relayé trois photos d'exactions du groupe jihadiste en y ajoutant les mots: "Daesh, c'est ça!", en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu'elle accusait d'avoir "comparé" l'EI et le Front national lors d'une émission.

M. Bourdin "a fait une comparaison entre le RN (ex Front national) et Daesh en disant qu'il y a une +communauté d'esprit+ entre le RN et Daesh", a déclaré Marine Le Pen, dénonçant "une banalisation et une minorisation inadmissible des crimes contre l'humanité (...) qui sont le fait de ce gang d'assassins prénommé Daech".

"J'ai donc rappelé directement sur Twitter M. Bourdin à la raison par deux tweets", a-t-elle déclaré. Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos.

"C'est la réalité de la barbarie, on peut faire la politique de l'autruche, mais ces images avec leur violence nous mettaient en face de la réalité du crime et rappelait la stupidité de la comparaison faite" par M. Bourdin, a plaidé Me Dassa, autre conseil de Marine Le Pen.

Gilbert Collard, alors député du Gard, avait relayé le même jour sur ses comptes Facebook et Twitter la photo d'un homme gisant au sol, le crâne défoncé, avec ce commentaire: "Bourdin compare le FN à Daesh: le poids des mots et le choc des bobos!".

Des photographies "non floutées" et "toutes issues de la propagande de l'Etat islamique", a souligné la présidente de la chambre, Isabelle Pulver.

- "Caractère prosélyte ?" -

Le procureur a fait valoir que le parquet était constitué de magistrats "garants des libertés individuelles" mais que la loi "instaure une limite à la liberté d'expression, adaptée et proportionnée à l'objectif qui est la protection des mineurs".

"Estimez-vous que ces photos portent atteinte à la dignité humaine ?", a demandé la présidente aux prévenus.

"C'est le crime qui porte atteinte à la dignité humaine, ce n'est pas sa reproduction photographique", a lancé l'ancienne avocate Marine Le Pen, se défendant, comme dans une arène politique, en s'adressant à la présidente mais aussi aux journalistes.

"Aviez-vous conscience qu'un public mineur était susceptible de voir" ces tweets?, a repris la présidente.

"Je n'ai véritablement pas pensé à ça. J'ai pensé à la liberté qui est la mienne d'expression et d'information", a répondu Marine Le Pen.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré pour le 4 mai.

clw-are/lbx/bow

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FEB 10

France: le patron du CNC en garde à vue, accusé d'agression sexuelle #

2/10/2021, 6:34 PM
Nanterre, FRA

Le président du président du Centre national du cinéma français (CNC), Dominique Boutonnat, était en garde à vue mercredi, après une plainte pour agression sexuelle et tentative de viol de son filleul.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane d'un filleul de 22 ans, sans lien familial avec Dominique Boutonnat, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce, selon le parquet.

"Dominique Boutonnat conteste avoir commis quelque infraction que ce soit, il est tout à fait serein sur l'issue de cette procédure", a déclaré à l'AFP le défenseur de ce dernier, Me Emmanuel Marsigny.

Le parquet a indiqué n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

Mercredi, le collectif 50/50, qui milite pour la parité dans le cinéma et l'audiovisuel et avait notamment été à l'origine de la mise en place par le CNC de formations contre le harcèlement sexuel dans le milieu, a appelé à sa "mise en retrait", "le temps que la justice puisse dire le droit".

Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé, suscitant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

C'est d'abord le politiste Olivier Duhamel, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner, dans le livre "La Familia grande" paru début janvier, d'avoir violé son beau-fils adolescent, le jumeau de l'autrice, dans les années 1980.

Une semaine plus tard, on apprenait que l'artiste Claude Lévêque était accusé par un autre artiste d'agressions sexuelles à la même époque, sur lui (lorsqu'il avait entre 10 et 17 ans) et ses deux frères. Le plasticien dénonce "des propos diffamatoires et calomnieux".

- Une nomination contestée -

L'acteur Richard Berry a été visé fin janvier par une plainte de sa fille Coline pour "viols et agressions sexuelles", remontant également aux années 1980. Le comédien dément formellement.

Le président du parti UPR François Asselineau a été mis en examen début février pour harcèlement moral et agressions sexuelles. Il conteste "catégoriquement".

Et une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Paris. Le couple dément "fermement les accusations opportunistes".

Dominique Boutonnat avait rejoint le monde du cinéma à 35 ans, en 2005. C'est son frère Laurent, réalisateur et auteur-compositeur connu pour ses chansons interprétées par Mylène Farmer, qui l'y avait introduit.

D'après le CNC, il a contribué entre 2007 et 2019 au financement d'environ 250 oeuvres telles que "Cleveland contre Wall Street" (2010), "Polisse" et "Intouchables" (2011), "La Belle Saison" (2015) ou encore "Le Chant du Loup" (2019).

Sa nomination à la tête de l'établissement public, à l'été 2019, avait suscité des remous. Le milieu du cinéma s'était à l'époque inquiété de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, le candidat retenu étant notamment l'auteur d'un rapport sur le financement du cinéma français qui plaidait pour un développement de la part du financement privé dans le cinéma, en complément des soutiens publics.

Cet ancien condisciple de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe à Sciences Po Paris avait été, selon le quotidien Le Figaro, l'un des premiers soutiens à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

clw-hh-fbe-ali/rh/cls

AXA

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FEB 10

Affaire Griveaux : Juan Branco, avocat de Pavlenski, placé sous le statut de témoin assisté #

2/10/2021, 6:23 PM
Paris, FRA

L'un des deux avocats de l'artiste russe Piotr Pavlenski dans l'affaire Griveaux, Me Juan Branco, a été placé fin janvier sous le statut de témoin assisté par les juges d'instruction chargés du dossier, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.

Depuis mi-février 2020, des juges enquêtent sur la retentissante diffusion de vidéos à caractère sexuel de l'ex-candidat LREM à la mairie de Paris Benjamin Griveaux, qui l'avaient amené à se retirer de la course aux municipales.

Le 27 janvier, M. Branco a été interrogé sur les conditions houleuses de sa désignation en tant qu'avocat de M. Pavlenski mais aussi sur son degré de connaissance des projets du couple Pavlenski-Taddeo quant à la diffusion de la vidéo le 15 février 2020, selon une source proche du dossier.

Devant les juges, selon cette source, Me Branco a déclaré avoir été sollicité comme avocat par M. Pavlenski quelques semaines avant le scandale. Il a refusé de répondre précisément à un certain nombre de questions, invoquant son secret professionnel d'avocat.

De même source, il a contesté toute animosité personnelle contre M. Griveaux, disant seulement être animé par un but politique.

Les juges d'instruction "n'ont invoqué aucun élément incriminant me concernant", a réagi Me Branco, sollicité par l'AFP.

Le placer sous le statut de témoin assisté dans cette procédure "revient" selon lui "à acter le fait que, contrairement à l'insistance de la partie civile, je ne serai pas mis en examen, aucun élément nouveau n'étant prévu", s'est-il félicité.

Le statut de témoin assisté, qui donne accès au dossier, est juridiquement placé entre celui de témoin et celui de mis en examen. Il peut être choisi par les juges pour une personne, quand il existe des "indices rendant vraisemblable" sa participation à une infraction.

Cette personne peut être mise en examen ultérieurement, si les juges estiment avoir réuni des indices "graves ou concordants".

A plusieurs reprises, depuis le début de l'affaire, les juges d'instruction successivement saisis du dossier ont écrit au bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris pour l'alerter d'un potentiel "conflit d'intérêts" dans la désignation de M. Branco comme avocat de M. Pavlenski.

En retour, le bâtonnier Olivier Cousi a systématiquement répondu qu'il n'y avait pas de souci en la matière, a indiqué une source proche du dossier.

Dans ce dossier, M. Branco fait l'objet de poursuites disciplinaires du conseil de l'Ordre. La décision sur l'issue de ses poursuites devrait intervenir "avant l'été", selon le conseil de l'Ordre.

"Son éventuel placement sous statut de témoin assisté ne change rien à la procédure en cours", a ajouté l'Ordre.

L'artiste russe ainsi que sa compagne, Alexandra de Taddeo, à qui les vidéos avaient initialement été envoyées par M. Griveaux, ont eux été mis en examen le 18 février 2020 pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel".

gd/tib/caz

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FEB 10

Atteintes sexuelles sur mineurs: les députés adoptent un texte en commission #

2/10/2021, 6:20 PM
Paris, FRA

Les députés ont adopté mercredi en commission une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre les crimes sexuels sur les mineurs de moins de 15 ans, dont les incestes, un sujet sur lequel le gouvernement dit vouloir agir "vite".

Le texte approuvé en commission des lois doit venir en première lecture dans l'hémicycle le 18 février, dans le cadre d'une journée réservée à des propositions du groupe socialiste.

Il vise à créer dans le code pénal une section dédiée aux "crimes et délits sexuels sur mineurs", regroupant toutes les infractions dans ce domaine.

Serait puni de 20 ans de réclusion le fait pour un majeur de commettre volontairement sur un mineur de 15 ans un acte de pénétration sexuelle.

Le crime est qualifié d'incestueux et puni de 30 ans de réclusion lors qu'il est commis par un ascendant, un frère, une soeur, un oncle, une tante, un neveu ou une nièce, un conjoint ou concubin.

La proposition entend également, entre autres, réprimer des pratiques de prédateurs qui poussent des mineurs à se livrer à des pratiques sexuelles sur internet ("sextorsion").

Le texte adopté en commission reprend, pas le biais d'un amendement de la députée LREM Alexandra Louis, celui d'une autre proposition de loi sur le même sujet déposée peu auparavant par cette parlementaire.

Ce long amendement émanant de la majorité vient ainsi remplacer l'essentiel du texte initial de la socialiste Isabelle Santiago. Cette dernière a dénoncé une "manoeuvre" tout en se félicitant que le texte qui viendrait en séance le soit tout de même à l'initiative des socialistes.

Emmanuel Macron a annoncé récemment vouloir "adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles".

Ces questions sont revenues sur le devant de l'actualité avec le récit autobiographique de Camille Kouchner (La familia grande) où elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son jumeau à la fin des années 1980.

Le gouvernement s'est de son côté déclaré mardi "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

Le Sénat a déjà adopté à l'unanimité le 21 janvier, en première lecture, une proposition de loi de la centriste Annick Billon visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans.

Ce texte sénatorial, qui doit être examiné mi-mars par les députés, devrait être privilégié comme "véhicule législatif" par le gouvernement, selon des sources parlementaires. Il est d'ores et déjà inscrit à l'ordre du jour du Sénat le 25 mars, en deuxième lecture.

cr/vm/cs/pb

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FEB 10

"Gilets jaunes": deux policiers mis en examen pour violences, dont l'éborgnement de Jérôme Rodrigues (source judiciaire) #

2/10/2021, 6:08 PM
Paris, FRA

Deux policiers ont été mis en examen le 14 janvier dans l'enquête sur l'éborgnement de Jérôme Rodrigues, une des figures des "gilets jaunes", et sur la blessure d'un autre manifestant en 2019, a annoncé mercredi M. Rodrigues ce qu'a confirmé une source judiciaire à l'AFP.

Le policier, accusé d'avoir lancé la grenade qui a causé la perte de l'oeil droit de M. Rodrigues lors du rassemblement du 26 janvier 2019 à Paris, a été mis en examen pour des "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", aggravées. L'autre policier est poursuivi pour des "violences volontaires aggravées" sur un autre manifestant participant au même rassemblement.

mk-bl/tib/swi

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FEB 10

"Gilets jaunes": deux policiers mis en examen pour violences, dont l'éborgnement de Jérôme Rodrigues (source judiciaire) #

2/10/2021, 6:05 PM
Paris, FRA

Deux policiers ont été mis en examen le 14 janvier dans l'enquête sur l'éborgnement de Jérôme Rodrigues, une des figures des "gilets jaunes", et sur la blessure d'un autre manifestant en 2018, a annoncé mercredi M. Rodrigues ce qu'a confirmé une source judiciaire à l'AFP.

Le policier, accusé d'avoir lancé la grenade qui a causé la perte de l'oeil droit de M. Rodrigues lors du rassemblement du 26 janvier 2018 à Paris, a été mis en examen pour des "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", aggravées. L'autre policier est poursuivi pour des "violences volontaires aggravées" sur un autre manifestant participant au même rassemblement.

mk-bl/tib/swi

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FEB 10

Livre sur le braquage de Kim Kardashian: des avocats obtiennent la saisie des droits d'auteur #

2/10/2021, 6:04 PM
Bobigny, FRA

Des avocats ont annoncé mercredi avoir obtenu "l'autorisation de saisir les droits" du livre "J'ai séquestré Kim Kardashian", dans lequel le malfrat de 67 ans Yunice Abbas relate le braquage tonitruant de la star américaine à Paris en 2016.

Ces avocats, Me Henri de Beauregard et Me Mohand Ouidja, représentent le veilleur de nuit de l'immeuble de luxe au coeur de Paris dans lequel la vedette de la téléréalité avait loué un appartement.

Dans un communiqué, ils ont indiqué avoir obtenu mardi, "une ordonnance du tribunal judiciaire de Bobigny autorisant la saisie conservatoire des droits" de l'auteur sur les ventes de son livre paru au début du mois.

Du repérage au passage à l'acte, Yunice Abbas y décrit en détails un "coup" selon lui parfaitement exécuté où une équipe de cinq hommes, tous âgés de 60 à 72 ans, ont dérobé 9 millions d'euros de bijoux à la vedette américaine, menacée avec une arme puis ligotée et bâillonnée.

"Notre client juge cette campagne de communication indécente. Il soutient que les individus qui s'en sont pris à lui ce soir-là n'étaient pas de paisibles +papys braqueurs+, mais des malfaiteurs déterminés et armés", ont-ils déclaré.

Le veilleur de nuit, qui travaillait pour financer ses études à la Sorbonne, avait été "neutralisé par plusieurs personnes sous la menace d'une arme", ont-ils rappelé.

Saisir les droits "signifierait que les droits versés à M. Abbas, il ne pourrait pas les toucher. Ils seraient mis sous saisie jusqu'au jour où ils seraient versés à notre client" en réparation du préjudice subi, a expliqué à l'AFP Me de Beauregard, soulignant que son client avait conservé des séquelles psychologiques de ce braquage réalisé en pleine "Fashion week".

Interpellés trois mois après les faits, M. Abbas et onze complices présumés, dont plusieurs figures du banditisme hexagonal plusieurs fois condamnées dans les années 1980 et 1990, attendent aujourd'hui leur procès.

En juin dernier, le parquet de Paris avait requis leur renvoi devant une cour d'assises notamment pour "vol en bande organisée avec arme", "séquestration" et "association de malfaiteurs".

Sollicitée, la maison d'édition L'Archipel n'a pas réagi dans l'immédiat.

fan-hh/pa/caz

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FEB 10

Cinéma: le patron du CNC en garde à vue, accusé d'agression sexuelle #

2/10/2021, 6:00 PM
Nanterre, FRA

Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma (CNC), était toujours en garde à vue mercredi en début de soirée à Nanterre, après une plainte pour agression sexuelle et tentative de viol de son filleul.

La garde à vue pourrait se terminer jeudi ou vendredi, a indiqué le parquet de Nanterre.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane d'un filleul de 22 ans, sans lien familial avec Dominique Boutonnat, pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce, selon le parquet.

Sollicitée par l'AFP, l'avocate du plaignant, Me Caroline Toby, n'a pas répondu dans l'immédiat.

"Dominique Boutonnat conteste avoir commis quelque infraction que ce soit, il est tout à fait serein sur l'issue de cette procédure", a déclaré à l'AFP le défenseur de ce dernier, Me Emmanuel Marsigny.

Le parquet a indiqué n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

Mercredi, le collectif 50/50, qui milite pour la parité dans le cinéma et l'audiovisuel et avait notamment été à l'origine de la mise en place par le CNC de formations contre le harcèlement sexuel dans le milieu, a appelé à sa "mise en retrait", "le temps que la justice puisse dire le droit".

Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé, suscitant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

C'est d'abord le politiste Olivier Duhamel, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner, dans le livre "La Familia grande" paru début janvier, d'avoir violé son beau-fils adolescent, le jumeau de l'autrice, dans les années 1980.

Une semaine plus tard, on apprenait que l'artiste Claude Lévêque était accusé par un autre artiste d'agressions sexuelles à la même époque, sur lui (lorsqu'il avait entre 10 et 17 ans) et ses deux frères. Le plasticien dénonce "des propos diffamatoires et calomnieux".

- Une nomination contestée -

L'acteur Richard Berry a été visé fin janvier par une plainte de sa fille Coline pour "viols et agressions sexuelles", remontant également aux années 1980. Le comédien dément formellement.

Le président du parti UPR François Asselineau a été mis en examen début février pour harcèlement moral et agressions sexuelles. Il conteste "catégoriquement".

Et une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a-t-on appris mardi auprès du parquet de Paris. Le couple dément "fermement les accusations opportunistes".

Après avoir commencé sa carrière professionnelle chez l'assureur Axa, Dominique Boutonnat avait rejoint le monde du cinéma à 35 ans, en 2005. C'est son frère Laurent, réalisateur et auteur-compositeur connu pour ses chansons interprétées par Mylène Farmer, qui l'y avait introduit.

D'après le CNC, il a contribué entre 2007 et 2019 au financement d'environ 250 oeuvres telles que "Cleveland contre Wall Street" (2010), "Polisse" et "Intouchables" (2011), "La Belle Saison" (2015) ou encore "Le Chant du Loup" (2019).

Sa nomination à la tête de l'établissement public, à l'été 2019, avait suscité des remous. Le milieu du cinéma s'était à l'époque inquiété de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, le candidat retenu étant notamment l'auteur d'un rapport sur le financement du cinéma français qui venait d'être remis à Bercy et au ministère de la Culture. Il y plaidait pour développer la part du financement privé dans le cinéma, en complément des soutiens publics.

Cet ancien condisciple d'Edouard Philippe à Sciences Po Paris avait été, selon Le Figaro, l'un des premiers soutiens à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

clw-hh-fbe-ali/rh

AXA

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FEB 10

Ambassadeur français accusé de viols: l'enquête classée sans suite #

2/10/2021, 5:53 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris a classé sans suite fin janvier une enquête visant un ambassadeur français accusé de "viol" par deux femmes, au motif que l'infraction était "insuffisamment caractérisée", a appris l'AFP mercredi de source proche du dossier.

Sollicité, le parquet de Paris a confirmé ce classement sans suite.

Une femme avait porté plainte fin septembre à Paris contre cet ambassadeur, en lui reprochant de n'avoir pas mis de préservatif comme elle le lui avait demandé lors d'un rapport sexuel par ailleurs consenti.

La plaignante, âgé de 30 ans, a expliqué aux policiers avoir passé la soirée du 23 septembre au domicile du diplomate âgé de 44 ans, avec qui elle avait pris contact via un site de rencontres.

"Ils s'étaient déjà vus à plusieurs reprises, sans relation sexuelle. Ce soir-là, ils ont eu un rapport consenti", avait expliqué à l'AFP une source proche du dossier. "Elle lui a demandé de mettre un préservatif mais s'est aperçue pendant l'acte que l'homme n'en avait pas", a ajouté la source.

La jeune femme a déposé plainte trois jours après les faits.

Selon une source proche du dossier, l'ambassadeur avait été entendu par le 2e district de police judiciaire parisien, chargé de l'enquête, et une confrontation avait été organisée avec la plaignante.

Ces faits s'apparentent à ce qui est désigné en anglais sous le terme de "stealthing" (en français, "discrètement", "furtivement"), une pratique qui consiste à retirer son préservatif pendant le rapport sexuel à l'insu de son partenaire.

En France, selon le code pénal, le viol est défini comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise".

Cependant, il n'existe pas de jurisprudence claire vis-à-vis du "stealthing".

L'AFP n'a pu contacter cette plaignante.

Une seconde femme, âgée également de 30 ans, a porté plainte le 1er octobre, accusant le même ambassadeur d'un "viol" commis fin décembre 2019.

Elle l'accuse de l'avoir "pénétrée par surprise", alors qu'elle n'y avait "absolument pas consenti".

Sollicitée par l'AFP, elle s'est dite "surprise qu'il n'y ait pas de suites judiciaires" malgré les "éléments à charge".

Contacté par l'AFP, l'ambassadeur n'avait pas répondu mercredi.

gd/mk/ctx/dch

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FEB 10

Trois hommes incarcérés pour fraude au chômage partiel au Mans #

2/10/2021, 5:49 PM
Rennes, FRA

Trois trentenaires du Mans ont été incarcérés dans l'attente de leur jugement pour fraude au chômage partiel portant sur une somme cumulée de 235.000 euros, a annoncé le parquet mercredi dans un communiqué.

Les trois hommes âgés de 31, 35 et 38 ans ont été placés en garde à vue le 8 février 2021. Placés en détention provisoire, ils devaient être jugés mercredi en comparution immédiate mais ont demandé un délai pour préparer leur défense.

En décembre, alors qu'ils enquêtaient sur des faits de violences, les policiers du Mans ont découvert "le fonctionnement atypique d'une société mancelle commercialisant des deux roues électriques", selon le communiqué du parquet.

"Les auditions réalisées alors mettaient en évidence la perception indue par cette société de fonds destinés à l'indemnisation du chômage partiel lié à la situation sanitaire", est-il précisé.

Une enquête a alors été ouverte pour escroquerie en bande organisée et blanchiment aggravé.

Au terme de l'enquête, les trois suspects, gérant chacun une société, auraient perçu une "somme cumulée de 235.000 euros" en "justifiant mensongèrement de salariés fictifs à l'aide de faux documents".

Les sommes indûment perçues ont été utilisées pour "des dépenses personnelles, ont servi à alimenter la trésorerie de leurs sociétés et à rembourser des prêts personnels", selon la même source.

L'un des suspects a déjà été condamné et est actuellement détenu pour des faits de violences. Il sera jugé avec ses deux complices le 17 mars devant le tribunal correctionnel du Mans.

aag/gvy/dch

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FEB 10

Affaire Griveaux : Juan Branco, avocat de Pavlenski, placé sous le statut de témoin assisté #

2/10/2021, 5:46 PM
Paris, FRA

L'un des deux avocats de l'artiste russe Piotr Pavlenski dans l'affaire Griveaux, Me Juan Branco, a été placé fin janvier sous le statut de témoin assisté; par les juges d'instruction chargés du dossier, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.

Depuis mi-février 2020, des juges enquêtent sur la retentissante diffusion de vidéos à caractère sexuel de l'ex-candidat LREM à la mairie de Paris Benjamin Griveaux, qui l'avaient amené à se retirer de la course aux municipales.

Le 27 janvier, M. Branco a été interrogé sur les conditions houleuses de sa désignation en tant qu'avocat de M. Pavlenski mais aussi sur son degré de connaissance des projets du couple Pavlenski-Taddeo quant à la diffusion de la vidéo le 15 février 2020, selon une source proche du dossier.

Devant les juges, selon cette source, Me Branco a déclaré avoir été sollicité comme avocat par M. Pavlenski quelques semaines avant le scandale. Il a refusé de répondre précisément à un certain nombre de questions, invoquant son secret professionnel d'avocat.

De même source, il a contesté toute animosité personnelle contre M. Griveaux, disant seulement être animé par un but politique.

Les juges d'instruction "n'ont invoqué aucun élément incriminant me concernant" a réagi Me Branco, sollicité par l'AFP.

Le placer sous le statut de témoin assisté dans cette procédure "revient" selon lui "à acter le fait que, contrairement à l'insistance de la partie civile, je ne serai pas mis en examen, aucun élément nouveau n'étant prévu", s'est-il félicité.

Le statut de témoin assisté, qui donne accès au dossier, est juridiquement placé entre celui de témoin et celui de mis en examen. Il peut être choisi par les juges pour une personne, quand il existe des "indices rendant vraisemblable" sa participation à une infraction.

Cette personne peut être mise en examen ultérieurement, si les juges estiment avoir réuni des indices "graves ou concordants".

gd/tib/bma

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FEB 10

Enquête pour blanchiment: le cinéaste français Ladj Ly entendu par la police #

2/10/2021, 5:40 PM
Bobigny, FRA

Ladj Ly, réalisateur français multiprimé des "Misérables", a été entendu mardi et mercredi en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour blanchiment visant l'association qui chapeaute son école de cinéma en région parisienne, selon des sources proches de l'enquête.

Le cinéaste de 40 ans et son frère Amadou ont été interrogés par la police dans le cadre de l'enquête, ouverte en février 2020 pour abus de confiance et blanchiment à l'encontre de leur association La Cité des Arts Visuels.

Leurs gardes à vue ont débuté mardi et ont été levées mercredi en début d'après-midi, a indiqué le parquet de Bobigny, en précisant que l'enquête se poursuit. Contactée par l'AFP, Me Julia Minkowski, l'avocate du cinéaste, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Cette enquête avait donné lieu en janvier à une perquisition dans les locaux de l'association à Montfermeil, cette ville de banlieue parisienne où le cinéaste a grandi, vit et a installé son école de cinéma.

Membre du collectif artistique Kourtrajmé ("court-métrage" en verlan), Ladj Ly a accédé à la notoriété internationale en 2019 avec son film coup de poing "Les Misérables" qui avait notamment obtenu le prix du Jury au festival de Cannes en 2019.

Encensé par la critique, ce tableau sombre des banlieues a fait le tour de la planète et suscité l'engouement du milieu du 7e art pour le travail du réalisateur.

L'école Kourtrajmé offre une formation gratuite et sans condition d'âge ni de diplôme en cinéma ou en art de l'image. Le jeune établissement compte déjà nombre de collaborateurs et partenaires prestigieux, de l'artiste JR à la plateforme américaine Netflix.

tll-amd/sab/pa/it/cls

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FEB 10

Agriculture: enquête sur l'emploi et l'hébergement de travailleurs détachés dans le sud de la France #

2/10/2021, 5:25 PM
Marseille, FRA

Une enquête préliminaire sur les conditions d'emploi et d'hébergement de travailleurs détachés durant l'été dans des exploitations agricoles du sud de la France a été ouverte par le parquet de Tarascon.

"On a quatre enquêtes préliminaires en cours sur les travailleurs détachés. Deux visent leurs conditions d'emploi et deux leurs conditions d'hébergement", a indiqué mercredi à l'AFP le procureur de la juridiction Laurent Gumbau, confirmant une information du site Marsactu.

Ces enquêtes font suite à des signalements au parquet de la préfecture des Bouches-du-Rhône et de services de l'Etat après des contrôles effectués cet été dans des exploitations agricoles où ont été détectés des clusters de contamination au Covid-19.

Plus de 258 cas positifs avaient été détectés mi-juin parmi les ouvriers agricoles détachés venus ramasser fruits et légumes dans ce département. Souvent Sud-Américains ou Africains, ils étaient envoyés sur plusieurs exploitations, multipliant les risques de contamination.

Le plus grand nombre de cas concernait les lieux d'hébergement de la société d'intérim espagnole "Terra Fecundis", principal fournisseur de salariés détachés dans les exploitations agricoles des Bouches-du-Rhône.

Des procès verbaux établis lors des contrôles avaient notamment mis au jour des conditions d'hébergement indignes de ces travailleurs détachés.

"Le préfet avait pris des arrêtés de suspension ou de fermeture de lieux d'hébergement ou encore de mise aux normes ou de mise à disposition de lieux d'hébergement de substitution", a rappelé le procureur.

Les chefs visées par l'enquête vont de la traite d'êtres humains à l'exposition de personnes à des conditions d'hébergement indignes en passant par des infractions au code du travail.

"On va regarder si des infractions pénales ont été commises et, si c'est le cas, à quels auteurs les imputer", a indiqué le procureur qui entend avoir une action suffisamment efficace pour que les exploitants agricoles s'attachent à "une mise en oeuvre plus rigoureuse des textes réglementaires pour les saisons à venir".

La société Terra Fecundis a fait l'objet d'une enquête judiciaire ouverte à Marseille en 2014 pour "travail dissimulé" et "marchandage de main d'oeuvre en bande organisée. Interrogée par l'AFP, elle a assuré "respecter rigoureusement les législations applicables à son activité en Espagne comme dans n'importe quel autre pays où elle agit". Le procès devrait voir lieu en 2021.

pr/mdm/pb

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FEB 10

Enquête pour blanchiment: le cinéaste français Ladj Ly entendu par la police #

2/10/2021, 5:16 PM
Bobigny, FRA

Ladj Ly, réalisateur français multiprimé des "Misérables", a été entendu mardi et mercredi en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour blanchiment visant l'association qui chapeaute son école de cinéma en région parisienne, selon des sources proches de l'enquête.

Le cinéaste de 40 ans et son frère Amadou ont été interrogés par la police dans le cadre de l'enquête, ouverte en février 2020 pour abus de confiance et blanchiment à l'encontre de leur association La Cité des Arts Visuels.

Leurs gardes à vue ont débuté mardi et ont été levées mercredi en début d'après-midi, a indiqué le parquet de Bobigny, en précisant que l'enquête se poursuit. Contactée par l'AFP, Me Julia Minkowski, l'avocate du cinéaste, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Cette enquête avait donné lieu en janvier à une perquisition dans les locaux de l'association à Montfermeil, cette ville de banlieue parisienne où le cinéaste a grandi, vit et a installé son école de cinéma.

Membre du collectif artistique Kourtrajmé ("court-métrage" en verlan), Ladj Ly a accédé à la notoriété internationale en 2019 avec son film coup de poing "Les Misérables" qui avait notamment obtenu le prix du Jury au festival de Cannes en 2019.

Encensé par la critique, ce tableau sombre des banlieues a fait le tour de la planète et suscité l'engouement du milieu du 7e art pour le travail du réalisateur.

L'école Kourtrajmé offre une formation gratuite et sans condition d'âge ni de diplôme en cinéma ou en art de l'image. Le jeune établissement compte déjà nombre de collaborateurs et partenaires prestigieux, de l'artiste JR à la plateforme américaine Netflix.

tll-amd/sab/pa/it/cls

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FEB 10

Sénat: "sécurité globale" le 16 mars, "séparatisme" le 30 #

2/10/2021, 5:00 PM
Paris, FRA

Mars sera le mois des textes régaliens au Sénat dominé par l'opposition du droite, qui examinera successivement dans l'hémicycle, en première lecture, la proposition de loi relative à la "Sécurité globale" à partir du 16, puis le projet de loi contre le "séparatisme" à compter du 30.

Le projet de loi "confortant le respect des principes de la République", qui doit renforcer l'arsenal contre l'islamisme radical, est examiné depuis le 1er février en première lecture à l'Assemblée nationale, où il donne lieu à des débats souvent houleux.

Il prévoit une batterie de mesures sur la neutralité du service public, la lutte contre la haine en ligne, l'instruction en famille, le contrôle renforcé des associations, une meilleure transparence des cultes et de leur financement, et encore la lutte contre les certificats de virginité, la polygamie ou les mariages forcés.

Le président LR du Sénat Gérard Larcher s'était inquiété la semaine dernière, lors d'une conférence de presse, du fait que le projet de loi contre le séparatisme provoque des "tensions avec les cultes", promettant que la chambre haute recherchera un "équilibre" lors de l'examen de ce texte phare.

Il sera examiné par la commission des Lois du Sénat le 17 mars, puis en séance du 30 mars au 8 avril.

Auparavant la commission des Lois se saisira le 3 mars de la proposition relative à la "Sécurité globale", dont l'article 24 controversé a provoqué une crise politique fin novembre, et qui a été combattue dans la rue par les défenseurs des libertés publiques et les Syndicats de journalistes.

Le texte arrivera dans l'hémicycle à partir du 16 mars, pour une semaine.

La chambre haute voudra "mettre de l'ordre" dans l'article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers. L'usage des drones sera aussi questionné, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) ayant jugé que le texte ne protège pas suffisamment les droits des individus.

vm/jk/bow

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FEB 10

France: Marine Le Pen devant la justice pour diffusion d'images de l'EI #

2/10/2021, 4:49 PM
Nanterre, FRA

La cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen a défendu mercredi sa "liberté d'expression et d'information" devant un tribunal correctionnel, qui la juge pour avoir diffusé des photos d'exactions de l'Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux en 2015.

Le parquet a requis 5.000 euros d'amende contre la présidente du Rassemblement national (RN).

Ce procès intervient à 15 mois de l'élection présidentielle en France, pour laquelle Marine Le Pen est candidate. Déjà finaliste face à Emmanuel Macron en 2017, elle figure en tête, au coude-à-coude avec ce dernier selon certains sondages.

Mme Le Pen est jugée devant le tribunal correctionnel de Nanterre, près de Paris, pour avoir diffusé des photos issues de la propagande de l'Etat islamique sur les réseaux sociaux le 16 décembre 2015.

En réponse au journaliste français Jean-Jacques Bourdin, qu'elle accusait d'avoir "fait un parallèle" entre l'EI et le Front national (renommé depuis Rassemblement national) au cours d'une émission, Marine Le Pen avait relayé trois photos d'exactions du groupe jihadiste en y ajoutant les mots: "Daech, c'est ça!".

Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos.

Ces publications, quelques semaines après les attentats jihadistes de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015 (130 morts et des centaines de blessés), avaient immédiatement soulevé un tollé au sein de la gauche -- alors au gouvernement -- comme de la droite, et au-delà du monde politique.

"M. Bourdin a fait une comparaison entre le RN et Daesh en disant qu'il y a une +communauté d'esprit+ entre le RN et Daech", a déclaré Marine Le Pen à la barre, dénonçant "une banalisation et une minorisation inadmissible des crimes contre l'humanité (...) qui sont le fait de ce gang d'assassins prénommé Daech".

M. Bourdin avait évoqué une "communauté d'esprit" entre le RN et l'EI, autour du "repli identitaire".

- "Liberté d'expression et d'information" -

"J'ai donc rappelé directement sur Twitter M. Bourdin à la raison par deux tweets", a-t-elle raconté, expliquant avoir laissé son community manager le choix des photos, mais en "assumer totalement la responsabilité".

L'eurodéputé français du RN Gilbert Collard, proche de Mme Le Pen, avait relayé le même jour la photo d'un homme gisant au sol, le crâne défoncé, avec ce commentaire: "Bourdin compare le FN à Daech: le poids des mots et le choc des bobos!"

Après trois ans d'instruction, les deux responsables politiques sont poursuivis ensemble sur la base d'un article du Code pénal français punissant la diffusion de messages violents susceptibles d'être vus par un mineur: une infraction passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

Le parquet a également requis une amende de 5.000 euros contre Gilbert Collard.

"Ils avaient parfaitement le droit de diffuser ces images, le problème est de s'assurer, avant la diffusion, qu'aucun mineur n'est susceptible de voir ou de percevoir ces images", a expliqué le procureur Jean-Pascal Oualid dans ses réquisitions.

"Estimez-vous que ces photos portent atteinte à la dignité humaine ?", a demandé la présidente aux deux prévenus.

"Non", a répondu Gilbert Collard, par ailleurs avocat. "Si un abruti nie la Shoah, je suis parfaitement capable de lui sortir des photos de camps de concentration", a-t-il ajouté.

"Aviez-vous conscience qu'un public mineur était susceptible de voir ?" les tweets, a repris la présidente.

"Je n'ai véritablement pas pensé à ça. J'ai pensé à la liberté qui est la mienne d'expression et d'information", a répondu Marine Le Pen.

"Et vous n'aviez pas peur que ces photos aient un caractère prosélyte, incitatif ?", a renchéri la présidente.

"Pour moi, ces photos sont épouvantablement choquantes et par conséquent elles provoquent le dégoût, le rejet, et pas l'adhésion", s'est-elle encore défendue.

Avant d'entrer dans la salle d'audience, Marine Le Pen a dénoncé auprès de la presse un "procès politique" contre son mouvement. La candidate à la présidentielle de 2022 a aussi assuré qu'elle "republierait" ces images, si c'était à refaire.

bq-clw/pid/ybl/cls/ial/

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FEB 10

Macron jeudi à Nantes pour promouvoir la diversité sociale des hauts fonctionnaires #

2/10/2021, 4:34 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron se rend jeudi à Nantes pour promouvoir l'accès des étudiants moins favorisés aux écoles de la haute fonction publique, afin d'y introduire davantage de diversité sociale, a indiqué l'Elysée.

Sur ce sujet, l'Assemblée nationale a voté en novembre la création de 1.000 places supplémentaires dans les classes préparatoires, destinées aux étudiants d'origine modeste, qui passeront un "concours dédié".

La ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin avait précisé à l'époque que ces élèves bénéficieraient d'une allocation de 4.000 euros par an. Elle avait cité le cas de l'ENA où, dans la promotion actuelle, un seul élève a un père ouvrier.

La diversité dans la fonction publique est l'une des composantes de l'agenda en faveur de "l'égalité des chances" souhaité par le chef de l'Etat, un volet social souvent décrit comme "la jambe gauche" face aux lois sécuritaires, dont celle contre le séparatisme islamiste, discutée actuellement à l'Assemblée nationale.

L'exécutif fait d'ailleurs le lien entre séparatisme et ascenseur social, en soulignant l'importance de promouvoir l'égalité des chances dans les quartiers où prospèrent des groupes islamistes.

"Si la promesse républicaine n'est pas tenue, elle sera remplacée par le repli identitaire ou communautariste ou extrémiste", résume une ministre.

Le chef de l'Etat, accompagné d'Amélie de Montchalin et Sarah El Haïry (Jeunesse et Engagement) se rendra jeudi matin à l'Institut Régional d'Administration de Nantes, pour échanger avec des élèves fonctionnaires, des élèves de classe préparatoire intégrée à l'IRA et des lycéens.

L'exécutif a déjà mis en place plusieurs mesures en faveur de la réussite au mérite indépendamment des revenus ou de l'origine.

Le chef de l'Etat avait ainsi annoncé à Clermont-Ferrand en septembre l'extension à 200.000 élèves des "Cordées de la réussite", qui accompagnent des collégiens jusqu'à l'enseignement supérieur, un dispositif créé sous Nicolas Sarkozy. Il avait aussi annoncé la création "d'internats d'excellence" dans chaque département.

"Il faut traiter avec réalisme, force et détermination les problèmes de sécurité, mais il faut en même temps en traiter la cause profonde, le sujet de l'éducation, de la formation et des opportunités" pour chaque citoyen, avait-il déclaré.

Dans le même esprit, outre le dédoublement des petites classes dans les quartiers défavorisés, le gouvernement a développé l'aide aux stages de 3e, l'aide aux devoirs et des "colonies apprenantes" cet été, ainsi que des petits-déjeuners gratuits.

Emmanuel Macron a également promis début décembre de lancer début 2021 une plateforme nationale de signalement des discriminations, gérée par l'Etat, le Défenseur des droits et des associations.

leb/jk/caz

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FEB 10

Enquête pour blanchiment: le cinéaste Ladj Ly entendu en garde à vue #

2/10/2021, 4:27 PM
Bobigny, FRA

Le réalisateur multiprimé des "Misérables" Ladj Ly a été entendu mardi et mercredi en garde à vue dans le cadre de l'enquête pour blanchiment visant l'association qui chapeaute son école de cinéma en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

Le cinéaste de 40 ans et son frère Amadou ont été interrogés par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis en lien avec l'enquête préliminaire, ouverte en février 2020 par le parquet de Bobigny, pour abus de confiance et blanchiment à l'encontre de leur association La Cité des Arts Visuels.

Leurs gardes à vue ont débuté mardi et ont été levées mercredi en début d'après-midi, a indiqué le parquet de Bobigny, en précisant que l'enquête se poursuit. Contactée par l'AFP, Me Julia Minkowski, l'avocate du cinéaste, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Cette enquête avait donné lieu en janvier à une perquisition dans les locaux de l'association à Montfermeil, cette ville de banlieue parisienne où le cinéaste a grandi, vit et a installé son école de cinéma.

Membre du collectif artistique Kourtrajmé ("court-métrage" en verlan), Ladj Ly a accédé à la notoriété internationale en 2019 avec son film coup de poing "Les Misérables". Couvert de prix, encensé par la critique, ce tableau sombre des banlieues a fait le tour de la planète et suscité l'engouement du milieu du 7e art pour le travail du réalisateur.

L'école Kourtrajmé offre une formation gratuite et sans condition d'âge ni de diplôme en cinéma ou en art de l'image. Le jeune établissement compte déjà nombre de collaborateurs et partenaires prestigieux, de l'artiste JR à la plateforme américaine Netflix.

tll-amd/sab/pa/it

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FEB 10

Photos d'exactions de l'EI sur Twitter: 5.000 euros d'amende requis contre Marine Le Pen #

2/10/2021, 4:25 PM
Nanterre, FRA

Le parquet de Nanterre a requis mercredi 5.000 euros d'amende contre Marine Le Pen et Gilbert Collard, tous deux jugés pour avoir diffusé des photos d'exactions de l'Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux en 2015.

A la barre, la présidente du Rassemblement national a brandi sa "liberté d'expression et d'information", tandis que l'eurodéputé RN a notamment affirmé être "un ennemi de Daech".

Ces responsables politiques sont jugés pour diffusion de messages violents ou portant gravement atteinte à la dignité humaine, susceptibles d'être vus par un mineur, une infraction passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

"Ils avaient parfaitement le droit de diffuser ces images, le problème est de s'assurer, avant la diffusion, qu'aucun mineur n'est susceptible de voir ou de percevoir ces images", a expliqué le procureur Jean-Pascal Oualid dans ses réquisitions.

"Est-ce qu'il y a un bouton rouge +spécial mineurs+ à appuyer ?", a ironisé Rodolphe Bosselut, avocat de Marine Le Pen. Ce sont "des photos de notoriété publique, à la disposition de tous, et sans doute des mineurs, sans que Marine Le Pen ait besoin de les retweeter", a-t-il souligné, demandant la relaxe de sa cliente.

En cause: des tweets publiés en décembre 2015, quelques semaines à peine après les attentats revendiqués par l'EI à Paris et en Seine-Saint-Denis.

- "Réalité des crimes" -

Dans une France traumatisée par les attentats, Marine Le Pen avait relayé trois photos d'exactions du groupe jihadiste en y ajoutant les mots: "Daesh, c'est ça!", en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu'elle accusait d'avoir "comparé" l'EI et le Front national lors d'une émission.

M. Bourdin "a fait une comparaison entre le RN (ex Front national) et Daesh en disant qu'il y a une +communauté d'esprit+ entre le RN et Daesh", a déclaré à la barre Marine Le Pen, dénonçant "une banalisation et une minorisation inadmissible des crimes contre l'humanité (...) qui sont le fait de ce gang d'assassins prénommé Daech".

"J'ai donc rappelé directement sur Twitter M. Bourdin à la raison par deux tweets", a-t-elle raconté. Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos.

De son côté, Gilbert Collard, alors député du Gard, avait relayé le même jour sur ses comptes Facebook et Twitter la photo d'un homme gisant au sol, le crâne défoncé, avec ce commentaire: "Bourdin compare le FN à Daesh: le poids des mots et le choc des bobos!".

Des photographies "non floutées" et "toutes issues de la propagande de l'Etat islamique", a souligné la présidente de la chambre.

"C'est la réalité de la barbarie, on peut faire la politique de l'autruche, mais ces images avec leur violence nous mettaient en face de la réalité du crime et rappelait la stupidité de la comparaison faite" par M. Bourdin, a plaidé Me Dassa, autre conseil de Marine Le Pen.

- "Caractère prosélyte ?" -

"Estimez-vous que ces photos portent atteinte à la dignité humaine ?", a également demandé la présidente aux deux prévenus.

"Non", a répondu Gilbert Collard. "Si un abruti nie la Shoah, je suis parfaitement capable de lui sortir des photos de camps de concentration".

"C'est le crime qui porte atteinte à la dignité humaine, ce n'est pas sa reproduction photographique", a abondé Marine Le Pen, se défendant à la barre comme dans une arène politique, s'adressant à la présidente mais aussi aux journalistes.

"Aviez-vous conscience qu'un public mineur était susceptible de voir ?" les tweets, a alors repris la présidente.

"Je n'ai véritablement pas pensé à ça. J'ai pensé à la liberté qui est la mienne d'expression et d'information", a répondu Marine Le Pen.

"Et vous n'aviez pas peur que ces photos aient un caractère prosélyte, incitatif ?", a renchéri la présidente.

"Pour moi, ces photos sont épouvantablement choquantes et par conséquent elles provoquent le dégoût, le rejet, et pas l'adhésion", s'est-elle encore défendue.

Avant d'entrer dans la salle d'audience, Marine Le Pen a dénoncé auprès de la presse un "procès politique" contre son mouvement. Elle a aussi assuré qu'elle "republierait" ces images, si c'était à refaire.

clw/tib/bow

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FEB 10

Crash d'hélicoptère à Courchevel: enquête ouverte pour homicides involontaires #

2/10/2021, 4:21 PM
Grenoble, FRA

L'enquête sur le crash d'un hélicoptère qui a fait deux morts et trois blessés mardi soir sur les hauteurs de Courchevel (Savoie) est ouverte pour homicides involontaires et blessures involontaires, a annoncé mercredi le parquet d'Albertville.

Les victimes sont "toute de nationalité française et âgées de 54 à 72 ans", a précisé dans un communiqué la procureure de la République d'Albertville Anne Gaches.

Le pilote de l'hélicoptère, gravement blessé, est Patrick Lepeudry, une figure locale, patron de plusieurs boutiques de ski et président de l'association des commerçants de la station, a indiqué mercredi à l'AFP le maire de Courchevel, Jean-Yves Pachod, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Mardi, il pilotait un hélicoptère de type Bell 206, dont le "cadre du vol n'est pas déterminé de manière certaine" selon le parquet, lorsque l'appareil s'est écrasé à 2.300 mètres d'altitude, sur les hauteurs de la station, vers 17H15, avec cinq personnes à bord.

L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens et au Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Bourg-Saint-Maurice notamment.

"Les premières constatations sur l'épave sont rendues particulièrement difficiles du fait de sa localisation et des conditions météorologiques", a ajouté la procureure.

Les deux personnes décédées ne sont pas des habitants de Courchevel, a indiqué M. Pachod, sans plus de précisions.

Le 8 décembre, le crash d'un hélicoptère du Service aérien français (SAF) près d'Albertville avait fait cinq morts et un blessé parmi les secouristes qui étaient à bord pour effectuer un entraînement.

ube/cha/dch

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FEB 10

Cannabis: des parlementaires pronent l'assouplissement des règles sur le CBD #

2/10/2021, 4:10 PM
Paris, FRA

La France, premier producteur européen de chanvre, doit assouplir sa règlementation sur la vente du cannabis "bien-être" (CBD) si elle veut profiter du développement de ce marché très en vogue, a recommandé mercredi un rapport parlementaire.

Le nombre de boutiques qui vendent des produits issus du CBD, la molécule non psychotrope du chanvre, à laquelle sont attribuées des vertus relaxantes, a été multiplié par presque quatre depuis deux ans, pour atteindre près de 400 aujourd'hui, selon le Syndicat professionnel du chanvre (SPC).

Mais ces vendeurs d'aliments, huiles, cosmétiques, e-cigarettes ou infusions restent sous la menace de poursuites judiciaires. Ils ne peuvent se fournir auprès des producteurs français de chanvre en vertu d'un arrêté de 1990 sur les stupéfiants, qui interdit d'exploiter les feuilles et les fleurs de la plante.

Dans leur rapport, les parlementaires ont regretté que le CBD soit devenu "la victime collatérale de l'approche essentiellement sécuritaire du cannabis dans notre pays", qui souffre de son cousinage avec le cannabis "stupéfiant".

Pour lever ce frein au développement du secteur et "garantir au consommateur une sécurité totale" sur les produits issus du CBD, la mission d'information parlementaire sur les usages du cannabis formule a fait vingt propositions.

Les rapporteurs suggèrent notamment "l'autorisation de la culture, de l'importation, de l'exportation et de l'utilisation de toutes les parties de la plante de chanvre à des fins industrielles et commerciales, y compris la fleur".

- "Ce n'est pas une drogue" -

La mission souhaite aussi la suppression du seuil de 0% de THC dans les produits finis et qu'en soit défini un autre maximal pour les cultures de chanvre, "idéalement de 0,6%" et 1% pour les territoires d'Outre-mer situés sous des latitudes chaudes.

Contrairement à plusieurs pays européens, la France autorise uniquement la culture et la commercialisation des fibres et graines de chanvre, à condition que leur teneur en THC soit inférieure à 0,2%. Les produits finis (denrées alimentaires...) doivent en être dépourvus.

"Le CBD, ce n'est pas une drogue, juste une molécule qui a un effet de relaxation musculaire, qui peut apporter un soulagement", a insisté lors d'une conférence de presse le député Jean-Baptiste Moreau (LREM), rapporteur général sur le CBD "bien être". Il y a, selon lui, "à la clé, avec le développement de ce secteur, plusieurs milliers d'emplois".

"La France a la législation la plus dure, la plus répressive, sans regarder dans le détail quelles sont les différences au niveau des plantes", a déploré un autre membre de la mission, Ludovic Mendes, député LREM de Moselle.

La règlementation française a été jugée illégale le 19 novembre par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) au nom de la libre circulation des marchandises, sauf si le risque pour la santé publique invoqué par la France "apparaît comme suffisamment établi".

La CJUE a aussi estimé que le CBD n'avait pas d'effet psychotrope ou nocif sur la santé, et qu'il ne pouvait être considéré comme un stupéfiant ou un médicament.

- "Agir vite" -

"Ce rapport parlementaire va dans le bon sens. La France, qui était dans une situation particulièrement dommageable, va pouvoir prendre pied sur ce nouveau secteur et tenter de rattraper le retard qu'elle a accumulé jusque-là", a réagi auprès de l'AFP Aurélien Delecroix, président du SPC.

Selon le syndicat, le marché français, jeune comparé à ceux de Grande-Bretagne, des Etats-Unis ou de la Suisse, pèse 150 à 200 millions d'euros et pourrait atteindre le milliard d'euros d'ici à 2023 si le flou juridique qui l'entoure est levé.

"Il faut maintenant agir vite pour que les buralistes puissent commercialiser le CBD, en toute garantie pour les consommateurs", a estimé de son côté la Confédération des buralistes.

La balle est désormais dans le camp de la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), qui étudie "les modalités de prise en compte du jugement de la CJUE", selon le rapport parlementaire.

Pour le député Ludovic Mendes, en l'état actuel de la législation, c'est la "liberté d'entreprendre qui est remise en question".

"On sait que la Mildeca n'est pas forcément en phase avec certaines de nos propositions, comme la révision des taux de THC ou l'exploitation de la fleur. Elle peut toujours trouver quelque chose qui bloque. On est très vigilant", a ajouté le député.

nk-ref-ctx/pa/bma

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FEB 10

Macron jeudi à Nantes pour promouvoir la diversité sociale des hauts fonctionnaires #

2/10/2021, 4:07 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron se rend jeudi à Nantes pour promouvoir l'accès des étudiants moins favorisés aux écoles de la haute fonction publique, afin d'y introduire davantage de diversité sociale, a indiqué l'Elysée.

Sur ce sujet, l'Assemblée nationale a voté en novembre la création de 1.000 places supplémentaires dans les classes préparatoires, destinées aux étudiants d'origine modeste, qui passeront un "concours dédié".

La ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin avait précisé à l'époque que ces élèves bénéficieraient d'une allocation de 4.000 euros par an. Elle avait cité le cas de l'ENA où, dans la promotion actuelle, un seul élève a un père ouvrier.

La diversité dans la fonction publique est l'une des composantes de l'agenda en faveur de "l'égalité des chances" souhaité par le chef de l'Etat, un volet social souvent décrit comme "la jambe gauche" face aux lois sécuritaires, dont celle contre le séparatisme islamiste, discutée actuellement à l'Assemblée nationale.

L'exécutif fait d'ailleurs le lien entre séparatisme et ascenseur social, en soulignant l'importance de promouvoir l'égalité des chances dans les quartiers où prospèrent des groupes islamistes.

"Si la promesse républicaine n'est pas tenue, elle sera remplacée par le repli identitaire ou communautariste ou extrémiste", résume une ministre.

Le chef de l'Etat, accompagné d'Amélie de Montchalin et Sarah El Haïri (Jeunesse et Engagement) se rendra jeudi matin à l'Institut Régional d'Administration de Nantes, pour échanger avec des élèves fonctionnaires, des élèves de classe préparatoire intégrée à l'IRA et des lycéens.

L'exécutif a déjà mis en place plusieurs mesures en faveur de la réussite au mérite indépendamment des revenus ou de l'origine.

Le chef de l'Etat avait ainsi annoncé à Clermont-Ferrand en septembre l'extension à 200.000 élèves des "Cordées de la réussite", qui accompagnent des collégiens jusqu'à l'enseignement supérieur, un dispositif créé sous Nicolas Sarkozy. Il avait aussi annoncé la création "d'internats d'excellence" dans chaque département.

"Il faut traiter avec réalisme, force et détermination les problèmes de sécurité, mais il faut en même temps en traiter la cause profonde, le sujet de l'éducation, de la formation et des opportunités" pour chaque citoyen, avait-il déclaré.

Dans le même esprit, outre le dédoublement des petites classes dans les quartiers défavorisés, le gouvernement a développé l'aide aux stages de 3e, l'aide aux devoirs et des "colonies apprenantes" cet été, ainsi que des petits-déjeuners gratuits.

Emmanuel Macron a également promis début décembre de lancer début 2021 une plateforme nationale de signalement des discriminations, gérée par l'Etat, le Défenseur des droits et des associations.

leb/jk/caz

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FEB 10

Harcèlement à l'ENSAM Montpellier: Bachelot nomme une administratrice provisoire #

2/10/2021, 4:05 PM
Paris, FRA

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a désigné mercredi une haute fonctionnaire de la Culture, Anne Matheron, pour gérer durant au moins quatre mois l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Montpellier (ENSAM) secouée par une affaire de harcèlements présumés.

"A la suite de l'enquête administrative sur de présumés propos et comportements à connotation de harcèlement moral et de possibles violences sexistes et sexuelles, le ministère de la Culture met en oeuvre l'ensemble des procédures disciplinaires et signalements nécessaires. Une attention particulière sera portée aux dispositifs d'alerte, de soutien psychologique et de prévention", a expliqué un communiqué.

La ministre, qui a fait de la lutte contre le harcèlement et les abus sexuels dans le secteur de la culture une de ses priorités, avait fait savoir qu'elle allait nommer provisoirement une personnalité pour y restaurer "un climat d'étude serein".

Une enquête préliminaire avait été ouverte fin 2020 portant sur des faits de harcèlement moral et de possibles violences sexuelles ou sexistes visant des étudiants, des enseignants ou des personnels administratifs, comportements dénoncés par une vingtaine de personnes.

Un climat délétère au sein de l'Ensam avait été dénoncé en mai par le site local d'information Le D'Oc, se basant sur les conclusions d'un pré-rapport sur les risques psycho-sociaux dans l'établissement.

Anne Matheron a accompli sa carrière au ministère de la Culture et a été administratrice du Centre des monuments nationaux (CMN)

jlv/fmp/it

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FEB 10

Mécontent après une inondation, il frappe le maire de son village en Gironde #

2/10/2021, 4:04 PM
Bordeaux, FRA

Un sexagénaire comparaîtra en justice à la mi-juin pour avoir insulté et agressé le maire de sa commune de Bassanne (Gironde) parce qu'il considérait avoir été "abandonné à lui-même pendant les inondations", a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Bordeaux et de la gendarmerie.

L'homme comparaîtra le 16 juin devant la 3eme chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bordeaux pour "menace de mort", "outrage" et "violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique", a précisé le parquet.

Lundi, alors que des inondations touchaient depuis plusieurs jours la petite commune d'un peu plus d'une centaine d'habitants, à 60 km au sud-est de Bordeaux, l'homme avait contacté le maire, Richard Gauthier, 51 ans, pour lui demander de l'aide.

Le maire s'était rendu chez son administré. Là, il "a été pris à partie et insulté" par l'habitant qui lui asséné "un coup de poing au visage" alors que M. Gauthier se trouvait devant la fenêtre de l'intéressé, selon la gendarmerie.

Richard Gauthier, blessé à l'oeil, a déposé plainte à la gendarmerie de La Réole. Il s'est vu fixer une incapacité totale de travail (ITT) de deux jours.

leo/ff/ide

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FEB 10

Cinéma: le patron du CNC en garde à vue, accusé d'agression sexuelle #

2/10/2021, 4:02 PM
Nanterre, FRA

Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma (CNC), a été placé en garde à vue mercredi à Nanterre après une plainte pour agression sexuelle et tentative de viol de son filleul.

La garde a vue a démarré dans la matinée, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de BFM TV.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane d'un filleul de 22 ans, pour des faits datant d'août 2020, a précisé le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP. Ce filleul n'a pas de lien familial avec M. Boutonnat, a ajouté le parquet.

"Dominique Boutonnat conteste avoir commis quelque infraction que ce soit, il est tout à fait serein sur l'issue de cette procédure", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Emmanuel Marsigny.

Le parquet a indiqué n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

Mercredi, le collectif 50/50, qui milite pour la parité dans le cinéma et l'audiovisuel et avait notamment été à l'origine de la mise en place par le CNC de formations contre le harcèlement sexuel dans le milieu, a appelé à sa "mise en retrait", "le temps que la justice puisse dire le droit".

Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé, suscitant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

C'est d'abord le politiste Olivier Duhamel, accusé par sa belle-fille Camille Kouchner, dans le livre "La Familia grande" paru début janvier, d'avoir violé son beau-fils adolescent, le jumeau de l'autrice, dans les années 1980.

Une semaine plus tard, on apprenait que l'artiste Claude Lévêque était accusé par un autre artiste d'agressions sexuelles à la même époque, sur lui (lorsqu'il avait entre 10 et 17 ans) et ses deux frères. Le plasticien dénonce "des propos diffamatoires et calomnieux".

- Une nomination contestée -

L'acteur Richard Berry a été visé fin janvier par une plainte de sa fille Coline pour "viols et agressions sexuelles", remontant également aux années 1980. Le comédien dément formellement.

Le président du parti UPR François Asselineau a été mis en examen début février pour harcèlement moral et agressions sexuelles. Il conteste "catégoriquement".

Et une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a-t-on appris mardi auprès du parquet de Paris. Le couple dément "fermement les accusations opportunistes".

Après avoir commencé sa carrière professionnelle chez l'assureur Axa, Dominique Boutonnat avait rejoint le monde du cinéma à 35 ans, en 2005. C'est son frère Laurent, réalisateur et auteur-compositeur connu pour ses chansons interprétées par Mylène Farmer, qui l'y avait introduit.

D'après le CNC, il a contribué entre 2007 et 2019 au financement d'environ 250 oeuvres telles que "Cleveland contre Wall Street" (2010), "Polisse" et "Intouchables" (2011), "La Belle Saison" (2015) ou encore "Le Chant du Loup" (2019).

Sa nomination à la tête de l'établissement public, à l'été 2019, avait suscité des remous. Le milieu du cinéma s'était à l'époque inquiété de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, le candidat retenu étant notamment l'auteur d'un rapport sur le financement du cinéma français qui venait d'être remis à Bercy et au ministère de la Culture. Il y plaidait pour développer la part du financement privé dans le cinéma, en complément des soutiens publics existant.

Cet ancien condisciple d'Edouard Philippe à Sciences Po Paris avait été, selon Le Figaro, l'un des premiers soutiens à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

clw-hh-fbe/may/bma

AXA

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FEB 10

Photos d'exactions de l'EI sur Twitter: Marine Le Pen défend sa "liberté d'expression" #

2/10/2021, 2:58 PM
Nanterre, FRA

Marine Le Pen a défendu mercredi sa "liberté d'expression et d'information" devant le tribunal correctionnel de Nanterre, qui la juge, aux côtés de Gilbert Collard, pour avoir diffusé des photos d'exactions de l'Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux en 2015.

La présidente du Rassemblement national et l'eurodéputé RN sont jugés pour diffusion de messages violents ou portant gravement atteinte à la dignité humaine, susceptibles d'être vus par un mineur, une infraction passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

Tout l'enjeu du procès repose sur cette "accessibilité aux mineurs", a souligné la présidente de la chambre, Isabelle Pulver.

En cause: des tweets publiés en décembre 2015, quelques semaines à peine après les attentats revendiqués par l'EI à Paris et en Seine-Saint-Denis.

Dans une France traumatisée par les attentats, Marine Le Pen avait relayé trois photos d'exactions du groupe jihadiste en y ajoutant les mots: "Daesh, c'est ça!", en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu'elle accusait d'avoir "comparé" l'EI et le Front national lors d'une émission le 16 décembre 2015.

"M. Bourdin a fait une comparaison entre le RN (ex Front national) et Daesh en disant qu'il y a une +communauté d'esprit+ entre le RN et Daesh", a déclaré Marine Le Pen à la barre, dénonçant "une banalisation et une minorisation inadmissible des crimes contre l'humanité (...) qui sont le fait de ce gang d'assassins prénommé Daesh".

- "Propagande de l'EI" -

"J'ai donc rappelé directement sur Twitter M. Bourdin à la raison par deux tweets", a-t-elle raconté, expliquant avoir laissé son community manager le choix des photos, mais en "assumer totalement la responsabilité".

Les photos publiées montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos.

Trois photographies "non floutées" et "toutes issues de la propagande de l'Etat islamique", a souligné la présidente de la chambre.

De son côté, Gilbert Collard, alors député du Gard, avait relayé le même jour sur ses comptes Facebook et Twitter la photo d'un homme gisant au sol, le crâne défoncé, avec ce commentaire: "Bourdin compare le FN à Daesh: le poids des mots et le choc des bobos!".

Plus précisément, M. Bourdin avait déclaré lors d'une émission avec le spécialiste du monde arabe Gilles Kepel: "Je voudrais revenir sur les liens... euh... entre Daesh et le Front... enfin les liens, pas les liens directs entre Daesh et le Front national, mais ce repli identitaire, qui finalement est une communauté... d'esprit, parce que l'idée pour Daesh c'est de pousser la société française au repli identitaire".

- Dignité humaine -

"Estimez-vous que ces photos portent atteinte à la dignité humaine ?", a demandé la présidente aux deux prévenus.

"Non", a répondu Gilbert Collard. "Si un abruti nie la Shoah, je suis parfaitement capable de lui sortir des photos de camps de concentration", a-t-il ajouté.

"C'est le crime qui porte atteinte à la dignité humaine, ce n'est pas sa reproduction photographique", a abondé Marine Le Pen, se défendant à la barre comme dans une arène politique, s'adressant à la présidente mais aussi aux journalistes.

"Je ne considère pas que ces photos sont des atteintes à la dignité humaine pour une raison très simple: c'est de l'information", a-t-elle ajouté.

"Aviez-vous conscience qu'un public mineur était susceptible de voir ?" les tweets, a alors repris la présidente.

"Je n'ai véritablement pas pensé à ça. J'ai pensé à la liberté qui est la mienne d'expression et d'information", a répondu Marine Le Pen.

"Et vous n'aviez pas peur que ces photos aient un caractère prosélyte, incitatif ?", a renchéri la présidente.

"Pour moi, ces photos sont épouvantablement choquantes et par conséquent elles provoquent le dégoût, le rejet, et pas l'adhésion", s'est-elle encore défendue.

Avant d'entrer dans la salle d'audience, Marine Le Pen a dénoncé auprès de la presse un "procès politique" contre son mouvement. La candidate à la présidentielle de 2022 a aussi assuré qu'elle "republierait" ces images, si c'était à refaire.

clw/tib/mpm

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FEB 10

Sécurité globale: 10 mois ferme pour un manifestant qui avait frappé des policiers #

2/10/2021, 2:52 PM
Paris, FRA

Un homme de 32 ans a été condamné mercredi à 18 mois de prison dont 8 avec sursis pour avoir frappé des policiers lors d'une manifestation contre la proposition de loi sur la sécurité globale à Paris le 28 novembre.

Le tribunal correctionnel de Paris est allé en deçà des réquisitions du parquet qui, lors du procès le 25 janvier, avait dénoncé une "attaque en règle" et réclamé trois ans de prison dont deux avec sursis.

Le jeune homme, originaire de Paris, a également été condamné à verser un total de 7.000 euros de dommages et intérêts aux victimes. Déjà en détention provisoire, il restera emprisonné jusqu'à la fin de sa peine ferme, a précisé le tribunal.

Me Jérôme Andrei, avocat des policiers, a dit à l'AFP sa "déception" à l'énoncé du jugement: "On s'attendait à des peines plus lourdes, notamment sur la prison ferme au vu de la violences des faits qui méritent une réponse judiciaire plus importante".

L'avocat du prévenu, Me Juan Branco, a indiqué que son client ne ferait pas appel. "Les gens qui nous gouvernent utilisent les forces de l'ordre pour faire peur à la population, ce qui provoque des situations comme celle-ci" lors des manifestations, a-t-il déploré auprès de l'AFP.

Lors de son procès, le manifestant avait reconnu les violences qui lui étaient reprochées, expliquant s'être "laissé gagner par la colère" à la fin de la marche du 28 novembre, marquée par des heurts entre manifestants et forces de l'ordre.

Sur plusieurs vidéos de la manifestation diffusées à l'audience, on le voyait d'abord mettre un coup de pied à un policier pour le mettre à terre puis porter plus tard des coups à d'autres fonctionnaires sur la place de la Bastille.

Identifié par les enquêteurs, il avait été interpellé à Cachan (Val-de-Marne) dans une gendarmerie désaffectée où il vivait avec des amis proches de la mouvance écologiste.

A l'audience, il avait fait part, ému, de sa "honte" devant les quatre policiers à qui il avait porté des coups, une semaine après le passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler par d'autres policiers.

Me Branco avait plaidé la clémence du tribunal en insistant sur l'indignation suscitée par cette affaire, tout comme le démantèlement musclé quelques jours plus tôt par les forces de l'ordre d'un camp de migrants place de la République, où le prévenu se trouvait en tant que bénévole d'une association.

emd/asl/mep/tes

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FEB 10

Accusations de pédocriminalité: l'onde de choc déferle en France, le gouvernement veut agir #

2/10/2021, 2:13 PM
Paris, FRA

Secouée par une vague d'accusations de pédocriminalité en cascade, dont l'onde de choc a poussé à la démission mardi le directeur de la prestigieuse école de Sciences Po, la France écoute la parole libérée des victimes et les autorités disent vouloir agir "vite" pour changer la loi punissant les crimes sexuels sur mineurs.

Le directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion, 51 ans, qui a présenté mardi soir sa démission, était sur la sellette depuis le déclenchement de l'"affaire Duhamel" début janvier.

Plus largement, le monde intellectuel et artistique français est ébranlé par des accusations en série contre ses figures de proue, que ce soit pour des faits de pédocriminalité ou de viols, dans la lignée des mouvements #metoo ou #metoogay.

Le politologue Olivier Duhamel, président démissionnaire de la Fondation nationale des Sciences politiques (FNSP) qui chapeaute Sciences Po, est accusé par sa belle-fille d'avoir violé son frère jumeau quand il était adolescent.

Camille Kouchner, fille de l'ancien "French doctor" Bernard Kouchner, a dénoncé ces agressions dans un livre, "La Familia Grande", paru le 7 janvier.

Les étudiants de l'Institut d'études politiques (IEP) ont reproché à leur directeur d'avoir nié être au courant des agissements d'Olivier Duhamel. Après avoir fait part de sa stupeur au moment de ces révélations, M. Mion avait admis avoir été alerté en 2018 par une ex-ministre de la Culture des accusations d'inceste visant M. Duhamel, provoquant des appels à démission.

"Je ressens beaucoup de soulagement après six semaines de mobilisation et de découverte des dessous de l'affaire +Mion-Duhamel+", a réagi auprès de l'AFP Luka, membre du collectif "Mion démission".

Le livre de Camille Kouchner a libéré la parole sur l'inceste - sujet profondément tabou- et suscité de nombreux témoignages, notamment sur les réseaux sociaux via le mot-dièse #Metooinceste.

Et depuis le début de l'année, les accusations de viol ou agression sexuelle concernant des personnalités se succèdent en France, suscitant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

Une semaine après la publication de "La Familia grande", on apprenait que l'artiste Claude Lévêque était accusé par un autre artiste d'agressions sexuelles à la même époque, sur lui (lorsqu'il avait entre 10 et 17 ans) et ses deux frères. Le plasticien dénonce "des propos diffamatoires et calomnieux".

L'acteur Richard Berry a été visé fin janvier par une plainte de sa fille Coline pour "viols et agressions sexuelles", remontant également aux années 1980. Le comédien dément formellement.

Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier. Le couple dément "fermement les accusations opportunistes".

Mercredi, Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma (CNC), a été placé en garde à vue après une plainte pour agression sexuelle et tentative de viol de son filleul, majeur.

En janvier 2020, dans son livre "Le Consentement", l'éditrice et écrivaine Vanessa Springora avait décrit l'emprise exercée sur elle par l'écrivain pédophile Gabriel Matzneff, avec qui, adolescente, elle a eu une relation.

Ce livre avait déjà provoqué un débat de société sur les violences sexuelles envers les mineurs et la complaisance dont a bénéficié M. Matzneff, depuis visé par une enquête pour viols sur mineurs, dans le milieu littéraire parisien.

- "On vous croit" -

Ces dernières semaines, le président français Emmanuel Macron a déclaré vouloir "adapter" le droit pour protéger les enfants victimes de violences sexuelles.

Fin janvier, il a posté une vidéo sur les réseaux sociaux, suivie de tweets, en s'adressant aux victimes: "Vous ne serez plus jamais seules", a-t-il assuré.

"On est là. On vous écoute. On vous croit", a-t-il dit. "Le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose", a-t-il ajouté.

Le gouvernement français a affiché cette semaine sa volonté d'agir "vite" pour changer la loi punissant les crimes sexuels sur mineurs.

Mardi, le gouvernement s'est dit "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

C'est le "tournant" de la société sur ces questions qui "nous conduit à changer le droit", a déclaré mardi sur la chaîne France 2 le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti. "On est en train de fissurer cette espèce de chape de plomb, notamment idéologique, qui interdisait à la parole des victimes de se libérer", a-t-il relevé.

burs-lp/fz/cls

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FEB 10

Macron reçoit son homologue burkinabé pour préparer le sommet du G5 Sahel #

2/10/2021, 2:11 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron a reçu mercredi à déjeuner le président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré pour préparer le sommet du G5 Sahel de N'Djamena destiné à consolider la lutte antiterroriste, a indiqué l'Elysée.

Arrivé de Bruxelles, M. Kaboré a été le dernier des cinq présidents des pays du G5 Sahel à être reçu par le chef de l'Etat qui, depuis le début de l'année, s'est successivement entretenu avec ses homologues de Mauritanie, Niger, Tchad et Mali.

Emmanuel Macron doit les retrouver lundi à N'Djamena pour faire le point, un an après le sommet de Pau (sud de la France) sur la situation sécuritaire au Sahel face aux groupes jihadistes, un possible redimensionnement de la force française Barkhane et l'aspect politique de la crise régionale.

La France mobilise plus de 5.000 militaires pour Barkhane, mais cherche à réduire sa présence. Elle souhaite notamment un engagement croissant de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats africains sur le terrain.

En dépit de la mort récente de cinq soldats français, Paris estime avoir obtenu d'importants résultats sur le plan militaire et attend une reprise en main politique de vastes zones délaissées par les pouvoirs centraux, notamment au Mali.

jri/ib/bma

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FEB 10

Affaire "Julie": la Cour de cassation rendra son arrêt le 17 mars #

2/10/2021, 2:06 PM
Paris, FRA

La Cour de cassation a examiné mercredi le pourvoi de "Julie", demandant que ses agresseurs présumés, trois pompiers actuellement poursuivis pour "atteintes sexuelles", soient jugés pour viol, un dossier dans lequel la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire rendra son arrêt le 17 mars.

Agée de 13 à 15 ans lors des faits, Julie (prénom d'emprunt) suivait un traitement médicamenteux lourd qui nécessitait de nombreuses interventions des pompiers: plus de 130 entre 2008 et 2010.

En 2010, elle a accusé un sapeur-pompier, avec lequel elle avait "une relation", selon l'ordonnance du juge d'instruction, de lui avoir imposé des rapports sexuels, notamment à une occasion en présence de deux collègues.

Ces trois pompiers avaient été initialement mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineure de 15 ans en réunion, une infraction passible des assises. Mais en juillet 2019, le juge avait finalement requalifié les faits en "atteintes sexuelles, sans violence, contrainte, menace ni surprise sur mineure de quinze ans par plusieurs personnes" et ordonné leur renvoi en correctionnelle.

Un délit qui leur fait encourir à tous les trois une peine de 10 ans d'emprisonnement.

Au cours de l'instruction, Julie a exprimé de "façon réitérée son absence de consentement", selon l'ordonnance. Les trois pompiers ont eux "constamment assuré" que Julie "n'avait manifesté aucune réticence".

La famille de Julie accuse au total une vingtaine de pompiers de viols. "Les 17 autres pompiers n'ont jamais été mis en examen", a dénoncé sa mère dans une pétition en ligne.

La jeune femme et sa famille ont dans un premier temps demandé une requalification des faits en viol à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, une demande rejetée le 12 novembre. Elle a ensuite formé un pourvoi en cassation.

A l'audience mercredi, l'avocate générale a préconisé la cassation de l'arrêt de Versailles: "la notion de discernement" n'a pas assez été étudiée, a-t-elle déclaré, or "on peut avoir consenti sans avoir le discernement pour".

L'avocat de Julie à la Cour, Me Bertrand Colin, a lu des extraits de la décision de Versailles, qui avait, selon lui, balayé la question de la contrainte morale: "Son comportement aguicheur, provocateur, entreprenant envers ses partenaires pompiers ne permet pas de déduire la contrainte morale", écrivaient les magistrats.

"La chambre d'instruction assimile l'absence de refus à un consentement" mais "le silence ne vaut pas acceptation", a plaidé Me Colin.

Pour Me Guillaume Valdelièvre, avocat de deux des trois pompiers à la Cour, "la qualification de viol n'a pas été retenue car la contrainte et la surprise n'ont pas été caractérisés par la chambre d'instruction". "Ici on juge du droit", a-t-il ajouté.

Présents à l'audience mercredi, Julie et sa famille n'ont pas souhaité s'exprimer.

Dimanche, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en soutien à Julie dans différentes villes de France dont 300 personnes à Paris.

ali/alv/tib/tes

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FEB 10

France: huit policiers en garde à vue pour "violences" et "détention de stupéfiants" #

2/10/2021, 1:32 PM
Bobigny, FRA

Huit policiers de Pantin, banlieue au Nord-Est de Paris, ont été placés mercredi en garde à vue notamment pour violences volontaires et détention de stupéfiants, a-t-on appris de sources concordantes.

Les fonctionnaires ont été placés en garde à vue à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Ils sont soupçonnés de "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique, faux en écritures publiques, arrestation arbitraire, et détention de stupéfiants", a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny, compétent pour Pantin, confirmant une information de la télévision M6.

Ils doivent répondre de "faits qui sont survenus tout au long de 2020", a ajouté une source proche du dossier.

Leur audition s'inscrit dans une enquête préliminaire ouverte en avril 2020 et confiée à l'IGPN.

Les faits ont été "portés à la connaissance de l'autorité judiciaire" par la Préfecture de police de Paris, a indiqué cette institution.

Cette nouvelle affaire intervient alors que la police du département de Seine-Saint-Denis, où sont situées Pantin et Bobigny, a été touchée cet été par un scandale concernant la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI), visée par une quinzaine d'enquêtes pour des faits de vol, de violences, de détention de drogue et de faux en écriture publique.

Quatre policiers de la CSI de Seine-Saint-Denis avaient été mis en examen en juillet 2020, mais au total une vingtaine de fonctionnaires sont mis en cause.

fan-tll/pga/nm/lch

M6 - METROPOLE TELEVISION SA

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FEB 10

Photos d'exactions de l'EI sur Twitter: Le Pen dénonce un "procès politique" #

2/10/2021, 1:11 PM
Nanterre, FRA

Marine Le Pen a dénoncé un "procès politique" en arrivant mercredi au tribunal correctionnel de Nanterre où elle est jugée avec l'eurodéputé RN Gilbert Collard pour avoir diffusé des photos d'exactions du groupe Etat islamique (EI) sur les réseaux sociaux en 2015, photos qu'elle "republierait" aujourd'hui.

"C'est un procès politique parce que c'est le ministre" de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve, "qui l'a souhaité" et a cherché "à condamner quelqu'un sans même avoir de base juridique", a déclaré la présidente du RN à la presse avant l'audience.

"C'est une atteinte extrêmement grave à la liberté d'expression de la cheffe du mouvement politique d'opposition" et "une instrumentalisation de la justice par un pouvoir politique qui est aux abois", a ajouté la candidate à la présidentielle de 2022.

Interrogée pour savoir si elle rediffuserait aujourd'hui les photos d'exactions de Daesh, Marine Le Pen a répondu : "oui je les republierais".

La cheffe du RN s'est dite "profondément indignée d'être poursuivie pour (s') être élevée contre un amalgame effectué sur un plateau de télévision entre le RN et Daesh. Faire cet amalgame c'est minorer, banaliser les exactions épouvantables de ce groupement terroriste et barbare".

"C'est la raison pour laquelle, pour répondre à cette banalisation, j'avais diffusé ces photos d'exactions de Daesh pour dire Daesh c'est ça", a-t-elle fait valoir. "On ne peut pas évidemment confondre ou vouloir confondre Daesh avec un mouvement démocratique qui depuis 45 ans se présente à l'ensemble des élections".

Elle a qualifié de "signe du ciel" le fait que cette audience ait lieu au moment "où on débat à l'Assemblée nationale de la loi +confortant les principes républicains+" sur le séparatisme. "On débat à l'Assemblée d'une loi contre le séparatisme et c'est moi la présidente du premier parti d'opposition qui me retrouve aujourd'hui devant un tribunal correctionnel pour me défendre d'accusations qui sont profondément scandaleuses", a-t-elle souligné.

La leader d'extrême droite, finaliste à la présidentielle de 2017, est poursuivie pour des tweets publiés en décembre 2015, quelques semaines à peine après les attentats revendiqués par l'EI à Paris et en Seine-Saint-Denis.

Mme Le Pen et M. Collard sont jugés pour diffusion de messages violents ou portant gravement atteinte à la dignité humaine, susceptibles d'être vus par un mineur, une infraction passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

are/clw/mep/mpm

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FEB 10

Seine-Saint-Denis: huit policiers en garde à vue pour "violences" et "détention de stupéfiants" (parquet) #

2/10/2021, 1:01 PM
Bobigny, FRA

Huit policiers appartenant à la brigade territoriale de contact de Pantin (Seine-Saint-Denis) ont été placés mercredi en garde à vue à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), notamment pour violences volontaires et détention de stupéfiants, a-t-on appris de sources concordantes.

Les fonctionnaires sont soupçonnés de "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique, faux en écritures publiques, arrestation arbitraire, et détention de stupéfiants", a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny, confirmant une information de M6.

Ils doivent répondre de "faits qui sont survenus tout au long de 2020", a ajouté une source proche du dossier.

Leur audition s'inscrit dans une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Bobigny en avril 2020 et confiée à l'IGPN.

Les faits ont été "portés à la connaissance de l'autorité judiciaire" par la Préfecture de police de Paris, a indiqué cette institution.

Cette nouvelle affaire intervient alors que le département de Seine-Saint-Denis a été frappé par le scandale de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI). Cette unité controversée est visée par une quinzaine d'enquêtes pour des faits de vol, de violences, de détention de drogue et de faux en écriture publique.

Quatre policiers ont été mis en examen en juillet 2020, mais au total une vingtaine de fonctionnaires sont mis en cause.

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait annoncé la dissolution de la CSI 93, finalement réorganisée et replacée sous l'autorité de la CSI de Paris.

fan-tll/pga/nm

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FEB 10

Seine-Saint-Denis: huit policiers en garde à vue pour "violences" et "détention de stupéfiants" (parquet) #

2/10/2021, 12:52 PM
Bobigny, FRA

Huit policiers appartenant à la brigade territoriale de contact de Pantin (Seine-Saint-Denis) ont été placés mercredi en garde à vue à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), notamment pour violences volontaires et détention de stupéfiants, a-t-on appris de sources concordantes.

Les fonctionnaires sont soupçonnés de "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique, faux en écritures publiques, arrestation arbitraire, et détention de stupéfiants", a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny, confirmant une information de M6.

fan-tll/pga/sp

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FEB 10

France: le patron du Centre national du cinéma en garde à vue pour soupçons d'agression sexuelle #

2/10/2021, 12:06 PM
Nanterre, FRA

Le président du Centre national du cinéma français (CNC), Dominique Boutonnat, a été placé en garde à vue mercredi pour soupçons d'agression sexuelle et tentative de viol, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de la chaîne BFM TV.

C'est son filleul âgé de 22 ans qui a déposé plainte le 7 octobre pour des faits datant d'août 2020, a précisé à l'AFP le parquet de Nanterre, ville de banlieue parisienne où l'enquête a été confiée à la police judiciaire. Ce filleul n'a pas de lien familial avec M. Boutonnat, selon le parquet qui n'a "pas connaissance d'autres plaintes" concernant ce dernier à ce stade.

"Dominique Boutonnat conteste avoir commis quelque infraction que ce soit, il est tout à fait serein sur l'issue de cette procédure", a déclaré à l'AFP son avocat Emmanuel Marsigny.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière de producteur.

Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou agressions sexuelles concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé en France, suscitant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

Le politiste Olivier Duhamel a été accusé début janvier par sa belle-fille, Camille Kouchner, dans le livre "La Familia grande", d'avoir violé dans les années 1980 son beau-fils adolescent, jumeau de l'autrice.

Une semaine après, on apprenait que l'artiste Claude Lévêque était accusé par un autre artiste d'agressions sexuelles à la même époque, sur lui (lorsqu'il avait entre 10 et 17 ans) et ses deux frères. Le plasticien dénonce "des propos diffamatoires et calomnieux".

L'acteur Richard Berry a été visé fin janvier par une plainte de sa fille Coline pour "viols et agressions sexuelles", également dans les années 1980. Le comédien dément formellement.

Le président du petit parti souverainiste URR (Union populaire républicaine) François Asselineau a été inculpé début février pour harcèlement moral et agressions sexuelles. Il conteste "catégoriquement".

Et une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a-t-on appris mardi. Le couple dément "fermement les accusations opportunistes".

- Nomination contestée -

Après avoir débuté chez l'assureur Axa, Dominique Boutonnat avait rejoint en 2005 le monde du cinéma, introduit par son frère Laurent, réalisateur et auteur-compositeur connu pour ses chansons interprétées par Mylène Farmer.

D'après le CNC, il a contribué entre 2007 et 2019 au financement d'environ 250 oeuvres dont "Polisse" et "Intouchables" (2011) ou "Le Chant du Loup" (2019).

A sa nomination, le milieu du cinéma français s'était inquiété de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, Dominique Boutonnat étant l'auteur en mai 2019 d'un rapport controversé sur le financement du cinéma, commandé par le gouvernement. Selon le quotidien Le Figaro, il avait été l'un des premiers soutiens à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

Le CNC, fondé en 1946 pour soutenir la filière cinématographique en France, est un établissement public sous la tutelle du ministère français de la Culture.

clw/pga/tes/lch

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FEB 10

Cinéma: le patron du CNC en garde à vue, accusé d'agression sexuelle #

2/10/2021, 11:24 AM
Nanterre, FRA

Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma (CNC), a été placé en garde à vue mercredi à Nanterre après une plainte pour agression sexuelle et tentative de viol de son filleul.

La garde a vue a démarré dans la matinée, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de BFM TV.

La plainte, déposée le 7 octobre, émane d'un filleul de 22 ans, pour des faits datant d'août 2020, a précisé le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP. Ce filleul n'a pas de lien familial avec M. Boutonnat, a ajouté le parquet.

"Dominique Boutonnat conteste avoir commis quelque infraction que ce soit, il est tout à fait serein sur l'issue de cette procédure", a déclaré à l'AFP son avocat Maître Emmanuel Marsigny.

Le parquet a indiqué n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

Depuis le début de l'année, les affaires de viol ou agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se sont succédé, suscitant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

C'est d'abord le politiste Olivier Duhamel qui a été accusé par sa belle-fille, Camille Kouchner, dans le livre "La Familia grande" paru début janvier, d'avoir violé son beau-fils adolescent, le jumeau de l'autrice, dans les années 1980.

Une semaine plus tard, on apprenait que l'artiste Claude Lévêque était accusé par un autre artiste d'agressions sexuelles à la même époque, sur lui (lorsqu'il avait entre 10 et 17 ans) et ses deux frères. Le plasticien dénonce "des propos diffamatoires et calomnieux".

- Nomination contestée -

L'acteur Richard Berry a été visé fin janvier par une plainte de sa fille Coline pour "viols et agressions sexuelles", remontant également aux années 1980. Le comédien dément formellement.

Le président du parti UPR François Asselineau a été mis en examen début février pour harcèlement moral et agressions sexuelles. Il conteste "catégoriquement".

Et une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a-t-on appris mardi auprès du parquet de Paris. Le couple dément "fermement les accusations opportunistes".

Après avoir commencé sa carrière professionnelle chez l'assureur Axa, Dominique Boutonnat avait rejoint le monde du cinéma à 35 ans, en 2005. C'est son frère Laurent, réalisateur et auteur-compositeur connu pour ses chansons interprétées par Mylène Farmer, qui l'y avait introduit.

D'après le CNC, il a contribué entre 2007 et 2019 au financement d'environ 250 oeuvres telles que "Cleveland contre Wall Street" (2010), "Polisse" et "Intouchables" (2011), "La Belle Saison" (2015) ou encore "Le Chant du Loup" (2019).

Sa nomination à la tête de l'établissement public, à l'été 2019, avait suscité des remous. Le milieu du cinéma s'était à l'époque inquiété de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, le candidat retenu étant notamment l'auteur d'un rapport sur le financement du cinéma français qui venait d'être remis à Bercy et au ministère de la Culture. Il y plaidait pour une plus grande mobilisation des ressources privées, en offrant les conditions de films systématiquement bénéficiaires.

Cet ancien condisciple d'Edouard Philippe à Sciences Po Paris avait été, selon Le Figaro, l'un des premiers soutiens à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

clw-hh/fmp/pga/rhl

AXA

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FEB 10

Crimes sexuels sur mineurs: Jadot réclame l'imprescriptibilité #

2/10/2021, 10:23 AM
Paris, FRA

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, candidat potentiel à la présidentielle, a salué mercredi une "avancée" du gouvernement dans la lutte contre les crimes sexuels sur mineurs mais a réclamé leur imprescriptibilité.

Le gouvernement s'est dit mardi "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

"C'est une avancée que je salue parce qu'on est face à des violences qui ont été trop longtemps minorées dans notre société, il est temps qu'on sanctionne à la hauteur des traumatismes qui sont créés, à la hauteur des vies ravagées", s'est félicité M. Jadot.

L'écologiste estime en revanche que le gouvernement commet une "erreur" en proposant une "prescription glissante" plutôt que l'imprescriptibilité.

"Dans la tête des coupables, dans la tête des violeurs, il faut qu'il y ait cette idée d'imprescriptibilité, c'est-à-dire que si je me rends coupable de cet acte abominable, eh bien ça peut me poursuivre toute la vie", a estimé l'eurodéputé EELV.

Concernant la prescription, certaines associations de défense des enfants demandent que les crimes sexuels sur les mineurs deviennent imprescriptibles - ils sont actuellement prescrits 30 ans après la majorité de la victime.

"Il faut quand même faire attention" car ce n'est "pas toujours évident pour la justice d'établir des faits 30 ans après, 40 ans après, donc il faut trouver le bon équilibre", a mis en garde sur Public Sénat le député LREM François de Rugy. Il a jugé "extrêmement important" la proposition du gouvernement que ce soit la prescription par rapport à la dernière victime connue qui puisse enclencher des enquêtes sur toutes les victimes potentielles précédentes.

C'est le "tournant" de la société sur ces questions qui "nous conduit à changer le droit", a souligné sur France 2 le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui avec son collègue chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet, avait été missionné par Emmanuel Macron pour "élaborer des propositions" sur ces sujets.

Pour faire adopter ces dispositions, le gouvernement compte agir "très vite", en soutenant soit la proposition de loi récemment adoptée en première lecture au Sénat, soit une autre proposition similaire qui doit être débattue la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.

"J'ai le sentiment que ces premières propositions du garde des Sceaux vont dans le bon sens", a approuvé sur Sud Radio le député RN Sébastien Chenu.

el/jk/rhl

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FEB 10

France: le patron du Centre national du cinéma en garde à vue pour soupçons d'agression sexuelle #

2/10/2021, 10:11 AM
Nanterre, FRA

Le président du Centre national du cinéma français (CNC), Dominique Boutonnat, a été placé en garde à vue mercredi pour soupçons d'agression sexuelle et tentative de viol, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de la chaîne BFM TV.

C'est son filleul âgé de 22 ans qui a déposé plainte le 7 octobre, pour des faits datant d'août 2020, a précisé à l'AFP le parquet de Nanterre, ville de banlieue parisienne où l'enquête a été confiée à la police judiciaire. Ce filleul n'a pas de lien familial avec M. Boutonnat, a ajouté le parquet.

Selon la chaine d'information en continu, M. Boutonnat conteste ces accusations. Le parquet a indiqué n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière de producteur d'oeuvres cinématographiques et audiovisuelles.

D'après le CNC, il a contribué entre 2007 et 2019 au financement d'environ 250 oeuvres telles que "Cleveland contre Wall Street" (2010), "Polisse" et "Intouchables" (2011), "La Belle Saison" (2015) ou encore "Le Chant du Loup" (2019).

Lors de sa nomination, le milieu du cinéma français s'était inquiété de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, Dominique Boutonnat étant l'auteur d'un rapport controversé sur le financement du cinéma, commandé par le gouvernement et remis en mai 2019.

Le CNC, fondé en 1946 pour soutenir la filière cinématographique en France, est un établissement public placé sous la tutelle du ministère français de la Culture.

clw/pga/tes/lch

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FEB 10

Cinéma: Dominique Boutonnat, patron du CNC, en garde à vue pour soupçons d'agression sexuelle #

2/10/2021, 9:48 AM
Nanterre, FRA

Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma (CNC), a été placé en garde à vue mercredi matin à Nanterre pour soupçons d'agression sexuelle et tentative de viol, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de BFM TV.

C'est son filleul de 22 ans, qui a déposé plainte le 7 octobre, pour des faits datant d'août 2020, a précisé le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP. Ce filleul n'a pas de lien familial avec M. Boutonnat, a ajouté le parquet.

Selon la chaine d'information en continu, M. Boutonnat conteste ces accusations. Le parquet a indiqué n'avoir "pas connaissance d'autres plaintes" le concernant à ce stade.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre.

Dominique Boutonnat, 51 ans, a été nommé président du CNC le 24 juillet 2019, après une longue carrière dans le financement de la création cinématographique et audiovisuelle.

D'après le CNC, il a contribué entre 2007 et 2019 au financement d'environ 250 oeuvres telles que "Cleveland contre Wall Street" (2010), "Polisse" et "Intouchables" (2011), "La Belle Saison" (2015) ou encore "Le Chant du Loup" (2019).

Sa nomination était mal passée en juillet 2019: le milieu du cinéma s'était à l'époque inquiété de voir s'imposer une logique fondée sur la rentabilité, Dominique Boutonnat étant notamment l'auteur d'un rapport commandé par Bercy et le ministère de la Culture sur le financement du cinéma, et remis en mai 2019.

clw/pga/tes

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FEB 10

Cinéma: Dominique Boutonnat, patron du CNC, en garde à vue pour soupçons d'agression sexuelle (source policière) #

2/10/2021, 9:13 AM
Nanterre, FRA

Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma (CNC), a été placé en garde à vue mercredi matin pour soupçons d'agression sexuelle et tentative de viol, a indiqué une source policière à l'AFP, confirmant une information de BFM TV.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nanterre. Le plaignant est son filleul, âgé de 22 ans, a précisé le parquet de Nanterre à l'AFP.

clw/pga/sp

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FEB 10

Au Sahel, la France en difficulté aussi sur la "guerre informationnelle" #

2/10/2021, 5:45 AM
Paris, FRA

Il y a l'action et la communication, le bien faire et le bien dire. Au Sahel, où la France est engagée militairement depuis 2013, se joue aussi une bataille informationnelle dont l'issue lui est actuellement plutôt défavorable.

Entre une opinion sahélienne sensible aux discours anti-coloniaux, la communication active des jihadistes et la désinformation orchestrée par des grandes puissances - Moscou en tête-, le combat est vif sur les réseaux sociaux.

"Lutter contre le terrorisme", reconnaît la ministre des Armées Florence Parly, "implique (...) de se protéger des guerres d'influence et de désinformation auprès des populations, qui jouent avec les perceptions".

Les observateurs consultés par l'AFP confirment ce champ majeur de conflictualité.

"L'image de (la force antijihadiste) Barkhane est cruciale, plus importante que la vérité", tranche Michael Shurkin, analyste de la Rand Corporation, institut américain de stratégie militaire. Les Français "ont été lents à s'engager dans la guerre informationnelle", constate-t-il. "Faire de la +propagande+ les rend nerveux. Je perçois une préférence pour le silence".

Dernier exemple en date, deux récits s'affrontent depuis le 3 janvier sur une frappe aérienne de Barkhane dans le nord du Mali. L'armée affirme avoir tué des "terroristes", mais dans cette zone où les jihadistes sont fortement implantés, les villageois parlent de mariage et de victimes civiles.

- "Terrain glissant" -

Les journalistes n'ont pas accès à cette zone extrêmement dangereuse. Seule une enquête de la mission des Nations unies (Minusma) pourra donc apporter des réponses.

Une polémique désastreuse. "Que ces allégations soient justes ou pas, ce sera toujours perçu comme une victoire de la propagande jihadiste", estime Colin Clarke, directeur de recherche au think-tank américain Soufan Center.

"La France n'est certainement pas en train de gagner cette guerre de la propagande", assure-t-il, citant un "vieil adage" selon lequel "les insurgés gagnent simplement en ne perdant pas".

En décembre, Facebook a supprimé trois réseaux de "trolls" gérés depuis la Russie et la France, dont l'un avait des liens avec des personnes associées à l'armée française.

Tous étaient accusés de mener des opérations d'interférence en Afrique. Comme souvent lorsqu'elle est pointée du doigt, Paris a d'abord refusé de commenter, avant d'indiquer ne "pas être en mesure d'attribuer d'éventuelles responsabilités".

Mais Moscou, quoiqu'elle s'en défende, est ouvertement accusée par la France de jouer la carte de la déstabilisation en Afrique.

Alexandre Papaemmanuel, spécialiste du renseignement et enseignant à l'Institut des études politiques (IEP), voit en tout cas dans l'épisode Facebook le signe que Paris a identifié l'enjeu.

Certains militaires se réjouissent selon lui que Paris réponde enfin aux agressions. Pour autant, "est-ce que pour s'endurcir, la démocratie doit s'inspirer de régimes autoritaires (...) ? Le terrain est très glissant", admet-il.

"Le nouvel espace de confrontation après l'air, la terre, la mer, c'est l'individu et ses croyances. Et là, nous avons encore des progrès à faire", admet-il, jugeant indispensable de "poser une doctrine sur cette politique d'action et d'influence".

- "Arrogance française" -

L'issue du combat est incertaine. Si le Mali a réclamé l'intervention de Paris, les braises anti-françaises restent rouges et faciles à enflammer. Et la multiplication des attaques des jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique fragilise l'image de Barkhane dont "les résultats ne sont pas perceptibles pour le Malien lambda", constate Denis Tull, de l'Institut allemand pour les relations internationales et la sécurité (SWP).

Ce spécialiste du Mali dénonce "l'arrogance" de la France. "Toute critique malienne est perçue comme de l'ingratitude et suscite de l'irritation", relève-t-il, estimant que Paris "est en train de perdre, un peu partout en Afrique francophone, la bataille de l'opinion publique".

La semaine prochaine, un sommet réunira à N'Djamena la France et ses partenaires du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad). Ils devraient renouveler leur confiance à Barkhane, dont Paris aimerait réduire l'empreinte sur le terrain.

Mais il lui faudra reconquérir les opinions en s'assurant que "la lutte contre la désinformation ne devienne pas une lutte contre la pensée critique", avertit Julie Owono, directrice de l'ONG Internet sans frontière.

"Quand le venin de l'incertitude et du manque d'informations a pénétré les esprits, ça devient beaucoup plus compliqué. Qui croire ?", admet-elle.

Pour autant, "ça n'apporte rien au débat de jouer le jeu de la désinformation. On n'éteint pas le feu par le feu", assure-t-elle, plaidant pour "des messages positifs, en faveur de la bonne gouvernance, la démocratie, la transparence".

dla/fz/mm/ybl

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FEB 10

France: Marine Le Pen devant la justice mercredi pour diffusion d'images d'exactions de l'EI #

2/10/2021, 3:00 AM
Nanterre, FRA

La cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen va devoir s'expliquer devant la justice pour des tweets datant de 2015: elle comparaît mercredi devant un tribunal correctionnel pour avoir diffusé des photos d'exactions du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Ces soucis judiciaires interviennent à 15 mois de l'élection présidentielle en France, pour laquelle Marine Le Pen est candidate. Déjà finaliste face à Emmanuel Macron en 2017, elle figure en tête au coude-à-coude avec ce dernier selon certains sondages.

La présidente du Rassemblement national (RN) est jugée pour avoir diffusé des photos issues de la propagande de l'Etat islamique sur les réseaux sociaux le 16 décembre 2015.

Ce procès, qui a le "parfum de la persécution" pour Marine Le Pen, était initialement programmé en 2019 mais a été repoussé deux fois, à la demande de la défense puis en raison de la pandémie de Covid-19.

En réponse au journaliste français Jean-Jacques Bourdin, qu'elle accusait d'avoir "fait un parallèle" entre l'EI et le Front national (renommé depuis Rassemblement national) au cours d'une émission, Marine Le Pen avait relayé trois photos d'exactions du groupe jihadiste en y ajoutant les mots: "Daech, c'est ça!".

Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d'un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos.

Ces publications, quelques semaines après les attentats jihadistes de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015 (130 morts et des centaines de blessés), avaient immédiatement soulevé un tollé au sein de la gauche -- alors au gouvernement -- comme de la droite, et au-delà du monde politique.

L'eurodéputé français du RN Gilbert Collard, proche de Mme Le Pen, avait relayé le même jour la photo d'un homme gisant au sol, le crâne défoncé, avec ce commentaire: "Bourdin compare le FN à Daech: le poids des mots et le choc des bobos!"

Le parquet avait le jour même lancé deux procédures distinctes après un signalement de ces clichés par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve.

Après trois ans d'instruction, les deux responsables politiques sont poursuivis sur la base d'un article du Code pénal français punissant la diffusion de messages violents susceptibles d'être vus par un mineur: une infraction passible de trois ans de prison et 75.000 euros d'amende.

- "Discrimination" -

Après s'être vu retirer son immunité parlementaire, en tant qu'eurodéputée puis en tant que députée, Mme Le Pen avait été inculpée en mars 2018, deux mois après M. Collard.

En septembre 2018, elle s'était élevée contre une expertise psychiatrique ordonnée par l'instruction - un examen cependant prévu par la procédure pénale. Dénonçant une "méthode" utilisée "dans les régimes totalitaires", elle avait déclaré qu'elle ne s'y rendrait pas.

"Marine Le Pen n'a jamais eu l'intention, ni même la conscience, de mettre en péril quelque mineur que ce soit. Elle a répondu à une attaque, une provocation d'un journaliste", a déclaré à l'AFP son avocat, Me David Dassa-Le Deist, dénonçant une "discrimination à l'encontre d'un leader politique".

En 2019, la défense de Mme Le Pen avait dénoncé une tentative de "limiter sa liberté d'expression", assurant que le texte de loi invoqué par l'accusation n'avait été jusque-là appliqué que "pour protéger les mineurs de pervers".

"C'est un procès politique", a affirmé de son côté Me Jean-Marc Descoubes, conseil de Gilbert Collard. "Il faut se rappeler qu'à l'époque on était à un an de la présidentielle, le contexte était extrêmement tendu", a-t-il souligné.

bq-clw/pid/ybl

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FEB 9

Un étudiant, qui a accusé un élu parisien de viol, retrouvé mort #

2/9/2021, 10:53 PM
Nanterre, FRA

Un étudiant, qui avait accusé un élu PCF du Conseil de Paris de viol, a été retrouvé mort mardi dans sa chambre universitaire sur le campus de l'université Paris-Nanterre, a-t-on appris du parquet de Nanterre, confirmant une information du Parisien.

Une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte, a précisé le parquet.

Aucun lien n'était établi mardi soir entre les accusations de viol et la mort de l'étudiant, retrouvé pendu dans sa chambre universitaire, selon les premiers éléments de l'enquête.

Contactée par l'AFP mardi dans la soirée, l'université Paris-Nanterre n'a pas répondu dans l'immédiat.

Le 21 janvier dernier, Guillaume T., âgé de 20 ans, sous le pseudo Prunille sur Twitter, avait accusé un élu de viol: "Après plus de deux ans, sans savoir mettre les mots sur ce qui m'est arrivé, je me rends compte que j'ai été violé par Maxime Cochard, conseiller de Paris et son compagnon [...] en octobre 2018 alors que je n'avais que 18 ans et étais particulièrement vulnérable".

"Je considère qu'ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu'en raison de problèmes familiaux je n'avais pas vraiment d'endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi", avait-t-il écrit.

Maxime Cochard avait rapidement réagi dans un communiqué, également publié sur Twitter, dans lequel il dénonçait "une accusation totalement fausse".

Le Parti communiste lui avait demandé de se mettre en retrait de ses responsabilités au sein du PCF.

L'avocate de l'élu, Fanny Colin, avait confirmé que les faits de viol étaient "formellement contestés" par son client et qu'une démarche pour diffamation avait été engagée.

Quelques jours après cette accusation, des milliers de gays ont témoigné sous le hashtag "metoogay" des violences sexuelles qu'ils ont subies, dans la lignée des mouvements #Metoo.

ali/pga/swi

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FEB 9

Affaire Duhamel: Frédéric Mion démissionne de Sciences Po Paris #

2/9/2021, 9:18 PM
Paris, FRA

Il était sur la sellette depuis le déclenchement de l'affaire Duhamel début janvier: le directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion, a présenté mardi soir sa démission, après une série de révélations qui ont accru la défiance à son encontre au sein de la prestigieuse institution.

Cette démission intervient alors que les étudiants de l'Institut d'études politiques (IEP) de la rue Saint-Guillaume (7e) ont reproché à leur directeur d'avoir nié être au courant des agissements d'Olivier Duhamel, président démissionnaire de la Fondation nationale des Sciences politiques (FNSP) qui chapeaute Sciences Po. Le politologue est accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir violé son frère jumeau quand il était adolescent.

Après avoir fait part de sa stupeur au moment de ces révélations, Frédéric Mion avait ensuite admis auprès du Monde avoir été alerté en 2018 par l'ex-ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, des accusations d'inceste visant Olivier Duhamel, provoquant des appels à démission.

Il a ensuite expliqué avoir contacté un proche de M. Duhamel qui lui aurait certifié que les rumeurs étaient sans fondement.

Le ministère de l'Enseignement supérieur avait annoncé mi-janvier le lancement d'une inspection pour établir les "responsabilités" et d'"éventuelles failles" au sein de l'école sur cette affaire.

Si le rapport provisoire "confirme qu'aucun système de silence concerté ou de complaisance n'a existé au sein de notre établissement", il "pointe toutefois de ma part des erreurs de jugement dans le traitement des allégations dont j'avais eu communication en 2018, ainsi que des incohérences dans la manière dont je me suis exprimé sur le déroulement de cette affaire après qu'elle a éclaté", écrit Frédéric Mion dans un message adressé mardi soir à la communauté éducative et aux étudiants de Sciences Po.

De nouvelles révélations ont peut-être précipité sa décision.

En janvier, le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume avait aussi annoncé démissionner des fonctions occupées dans "des établissements" où il avait "travaillé avec Olivier Duhamel", dont Sciences Po, tout en assurant qu'il ignorait "totalement" les accusations d'inceste visant le constitutionnaliste.

- "Soulagement" -

Mardi, des articles de presse ont indiqué que M. Guillaume, interrogé en début de semaine dernière par les enquêteurs de la mission d'inspection, avait bien été alerté par Frédéric Mion d'accusations à l'encontre du politologue, ce que niait le directeur de Sciences Po.

Courant janvier, Frédéric Mion faisait comprendre à des journalistes qu'il prendrait la décision de démissionner seulement si le rapport d'enquête le mettait directement en cause.

Selon son entourage, il aurait initialement songé à partir dès que les accusations d'inceste sont sorties dans la presse, mais il en aurait été dissuadé par plusieurs membres de son équipe de direction, qui selon des éléments recueillis par l'AFP lui a alors soufflé: "impossible de laisser la maison sans directeur dans cette conjoncture-là".

S'il se sentait plutôt soutenu en interne, depuis le début de l'affaire des centaines d'étudiants, professeurs et salariés de Sciences-Po réclamaient sa démission, après ses différents "mensonges".

"Je ressens beaucoup de soulagement après six semaines de mobilisation et de découverte des dessous de l'affaire +Mion-Duhamel+", a réagi auprès de l'AFP Luka, un membre du collectif "Mion démission". "Sciences Po va pouvoir devenir un espace plus +safe+ pour la libération de la parole des victimes de violence sexuelle".

Cette démission intervient au moment où des messages d'étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, dans plusieurs autres IEP de France se multiplient sous le mot-dièse #sciencesporcs.

Une enquête préliminaire a été ouverte pour viol à Toulouse, deux pour agressions sexuelles à Grenoble et un signalement à la justice a été fait à Strasbourg.

A 51 ans, Frédéric Mion était directeur de Sciences-Po Paris depuis 2013. Il avait été reconduit en 2018 à la tête de l'institution pour un nouveau mandat de cinq ans.

Sorti major de l'École nationale d'administration (ENA), il est, comme son prédécesseur Richard Descoings, issu du Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative française.

Depuis son arrivée à la tête de l'IEP parisien, il avait engagé plusieurs réformes, dont une récemment du concours d'entrée visant à diversifier les profils des candidats.

ito/pga/swi

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FEB 9

Enquête contre des magistrats du PNF: l'Inspection a remis son rapport à Matignon #

2/9/2021, 9:04 PM
Paris, FRA

L'Inspection générale de la justice, saisie d'une enquête administrative contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) ayant valu au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti des accusations de conflit d'intérêts, a remis ses conclusions au Premier ministre, a indiqué mardi Matignon.

Après des semaines de polémique à l'automne, dans une affaire où il était soupçonné d'être juge et partie, Eric Dupond-Moretti avait annoncé qu'il laisserait Jean Castex décider des suites à donner à cette enquête administrative, lancée le 18 septembre à l'encontre de ces magistrats du parquet anticorruption, dont son ancienne cheffe Eliane Houlette.

Et le ministre de la Justice avait été officiellement écarté de cette enquête et de toutes les affaires en lien avec ses anciennes activités d'avocat, en vertu d'un décret de "déport" paru le 24 octobre au Journal officiel.

"Le Premier ministre recevra la mission d'inspection dans le cadre d'une réunion de restitution le 15 février prochain, pour échanger sur ses conclusions", a annoncé Matignon dans un communiqué.

Jean Castex "prendra dans les jours suivants sa décision sur les suites à donner, décision qu'il portera à la connaissance de chaque magistrat concerné, avant de la rendre publique", poursuit le communiqué.

L'enquête administrative avait été ouverte trois jours après la remise d'un rapport sur une enquête sujette à polémique du PNF, qui a épluché les relevés téléphoniques de plusieurs ténors du barreau, dont Eric Dupond-Moretti, pour tenter d'identifier la "taupe" ayant pu informer Nicolas Sarkozy et son avocat qu'ils étaient sur écoute, dans une affaire de corruption présumée.

Vilipendant alors des "méthodes de barbouzes", Eric Dupond-Moretti avait porté plainte, plainte retirée le soir de sa nomination comme garde des Sceaux.

Le rapport de l'IGJ, commandé par sa prédécesseure Nicole Belloubet, dédouane globalement le PNF mais relève des dysfonctionnements de procédure.

Eric Dupond-Moretti avait justifié sa décision d'ouvrir une enquête administrative, le ministère ayant estimé que les faits reprochés aux magistrats étaient "susceptibles d'être regardés comme des manquements au devoir de diligence, de rigueur professionnelle et de loyauté".

Cette enquête, et la publication des noms des trois magistrats mis en cause, a provoqué un tollé au sein de la magistrature et une fronde dans une centaine de juridictions pour dénoncer un "conflit d'intérêts".

Les tensions entre le garde des Sceaux et les syndicats de magistrats n'ont fait depuis que s'accentuer, jusqu'à une plainte déposée par ces derniers devant la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée à juger des ministres pour des infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions.

La CJR a ouvert mi-janvier une information judiciaire pour "prise illégale d'intérêts" à l'encontre d'Eric Dupond-Moretti, qui a estimé n'avoir "rien à craindre".

jmt-asl-mdh/pga/swi

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FEB 9

Crimes sexuels sur mineurs: le gouvernement veut agir "vite" pour changer la loi #

2/9/2021, 8:45 PM
Paris, FRA

Le gouvernement s'est dit mardi "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

Cet avis de l'exécutif intervient au moment où le Parlement débat de plusieurs propositions de loi en ce sens.

C'est le "tournant" de la société sur ces questions qui "nous conduit à changer le droit", a souligné sur France 2 le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui avec son collègue chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet, avait été missionné en janvier par Emmanuel Macron pour "élaborer des propositions" sur ces sujets.

"On est en train de fissurer cette espèce de chape de plomb, notamment idéologique, qui interdisait à la parole des victimes de se libérer", a relevé le garde des Sceaux.

En conséquence, le gouvernement est "favorable à ce que soit défini un nouveau crime, c'est-à-dire que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de 15 ans est un crime", a indiqué Adrien Taquet sur Europe 1.

Il s'agit d'assurer "une égalité de traitement de toutes les victimes mineures" et de supprimer la notion de "contrainte exercée par l'agresseur, qui constitue aujourd'hui un frein", a précisé son cabinet dans un communiqué.

Actuellement, une condamnation pour viol ou agression sexuelle suppose que les juges démontrent l'absence de consentement à travers les notions de "violence, menace, contrainte ou surprise".

Le gouvernement souhaite toutefois introduire une exception au cas où les deux protagonistes ont une faible différence d'âge, car "le jeune homme de 17 ans et demi qui a une relation avec une jeune fille de 14 ans et demi ne peut pas devenir un criminel quand il a 18 ans et un jour", a expliqué le garde des Sceaux.

Il faudra également que "l'on puisse démontrer que l'auteur connaissait l'âge de la victime", a-t-il ajouté.

- Prescription glissante -

Le gouvernement souhaite par ailleurs faire adopter un nouveau mécanisme juridique, dit de "prescription glissante", afin de faire en sorte que toutes les victimes d'un même auteur puissent bénéficier d'un procès, ont indiqué les deux ministres.

Avec la loi actuelle, il arrive fréquemment que seule la dernière en date des victimes d'un même auteur puisse déposer en tant que partie civile à la barre d'un tribunal, tandis que "les autres sont là uniquement comme témoins", car les faits les concernant sont prescrits, ce qui n'est "pas supportable", selon M. Taquet.

Avec le nouveau dispositif juridique proposé, "au deuxième crime commis sur un mineur par un même auteur, le délai de prescription du premier est interrompu et tous les crimes pourront ainsi être jugés", a expliqué son cabinet.

Pour faire adopter ces dispositions, le gouvernement compte agir "très vite", en soutenant soit la proposition de loi récemment adoptée en première lecture au Sénat, soit une autre proposition similaire qui doit être débattue la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.

Concernant la prescription, certaines associations de défense des enfants demandaient que la loi aille encore plus loin et que les crimes sexuels sur les mineurs deviennent imprescriptibles - ils sont actuellement prescrits 30 ans après la majorité de la victime.

Une telle suggestion est "à prendre avec de grandes précautions", a estimé M. Taquet, relevant que les associations étaient "divisées" sur ce point, et qu'"un certain nombre de victimes parlent une fois que la prescription est passée", car "c'est ça qui a un effet déclencheur chez elles".

Pour autant, même lorsque les faits sont prescrits, le garde des Sceaux a annoncé qu'il allait demander aux parquets d'ouvrir systématiquement une enquête lorsque des soupçons d'atteintes sexuelles sur mineurs sont portés à leur connaissance, et ce afin que "la victime puisse exprimer un certain nombre de choses".

L'exécutif n'a en revanche pas arrêté sa position quant à une possible pénalisation spécifique de l'inceste - un point, là aussi, que réclament certaines associations de défense des victimes, mais qui ne fait pas consensus.

jlo-ab/cel/bow

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FEB 9

Fréjus: un septuagénaire mis en examen pour le meurtre de sa compagne #

2/9/2021, 8:33 PM
Nice, FRA

Un septuagénaire, interpellé dimanche après avoir tué de plusieurs coups de couteau sa compagne de 43 ans devant leurs enfants, à Fréjus (Var), a été mis en examen et écroué mardi pour meurtre aggravé, a indiqué le parquet de Draguignan.

Les faits s'étaient produits dimanche en début d'après-midi, au domicile de ce couple de ressortissants portugais, nés tous les deux à Sao Tomé-et-Principe et non au Cap-Vert comme indiqué par erreur lors des premières constatations des enquêteurs.

La police, prévenue par des voisins, avait découvert la femme gisant au sol, tandis que le mari, âgé de 71 ans, avait tenté de s'enfuir avant d'être interpellé.

En garde à vue, le mis en cause a expliqué qu'une dispute avait éclaté entre eux et que ce n'est qu'en réplique à une agression de sa compagne qu'il lui avait porté des coups de couteau.

Les enfants, présents lors de la scène et âgés de 6 et 12 ans, ont été placés dans un foyer de l'aide sociale à l'enfance.

En août, le parquet de Draguignan avait classé sans suite une procédure dans laquelle l'auteur présumé des coups de couteau mortels de dimanche apparaissait plutôt comme une victime. Blessé à la tête, il avait refusé de porter plainte, expliquant s'être coupé avec du verre, alors que sa compagne était soupçonnée de lui avoir donné un coup de couteau.

Le 2 février, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé que 90 cas de meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint avaient été recensés en 2020 en France, soit un plus bas depuis la mise en place de statistiques sur ce type de faits il y a quinze ans.

En 2019, 146 femmes avaient été tuées, 25 de plus que l'année précédente.

vxm/ol/bow

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FEB 9

Patrick Balkany mis en examen pour "prise illégale d'intérêts" et "abus de biens sociaux" #

2/9/2021, 8:10 PM
Nanterre, FRA

Patrick Balkany a été mis en examen mardi pour "abus de biens sociaux", "prise illégale d'intérêts" et "détournements de fonds publics" dans l'enquête sur des soupçons d'utilisation frauduleuse de locaux appartenant à la ville de Levallois (Hauts-de-Seine), a indiqué à l'AFP le parquet de Nanterre, confirmant une information de l'Obs.

Placé en garde à vue en janvier, l'ancien député-maire de Levallois-Perret, âgé de 72 ans, est visé dans une affaire de "détournement de biens d'un dépôt public". Entre 2008 et 2015, un local situé à Levallois-Perret et qui n'était pas censé être exploité, avait été loué à diverses sociétés. Plusieurs personnes de son entourage ont été mises en examen dans cette affaire.

Son ancien gendre Dan Oiknine avait été mis en examen en janvier et placé sous contrôle judiciaire pour recel, abus de biens sociaux et blanchiment aggravé, tandis que sa fille Vanessa avait été placée sous le statut de témoin assisté.

Cette mise en examen s'ajoutait déjà à celles de deux anciens dirigeants de la société Semarelp qui agissait pour le compte de la ville de Levallois, et qui fut un temps présidée par Patrick Balkany.

Les deux anciens dirigeants de cette société, qui avaient également été mis en examen, sont Jean-Marc Smadja, cousin d'Isabelle Balkany, et Jean-Pierre Aubry, qui lui a succédé et a dirigé la Semarelp de 2008 à 2014.

Jean-Pierre Aubry, ancien président du club de basket-ball de Levallois, est aussi l'ancien directeur de cabinet de Patrick Balkany, condamné en 2019 à trois ans de prison avec sursis pour blanchiment de fraude fiscale.

Entre 2008 et 2015, des locaux de la société Semarelp, n'étant pas censés être exploités, ont été loués à diverses sociétés, selon le parquet de Nanterre.

L'enquête a abouti le 20 novembre 2019 à une ouverture d'information judiciaire pour abus de biens sociaux, recel, faux et usage de faux, détournement de biens d'un dépôt public et blanchiment aggravé entre 2008 et 2017.

Vanessa Balkany a été entendue car des entreprises ayant bénéficié de ce local lui appartenaient. Elle a été placée sous statut de témoin assisté pour recel et blanchiment, un statut intermédiaire entre la mise en examen et le statut de témoin simple.

L'enquête avait été confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).

Fin mai, Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés en appel respectivement à 5 et 4 ans de prison ferme pour blanchiment de fraude fiscale, sans incarcération immédiate du fait de leur état de santé. L'ancien maire s'était également vu infliger dix ans d'inéligibilité, avec exécution provisoire de cette peine complémentaire. Ils ont formé un pourvoi en cassation contre cette dernière condamnation.

Quelques mois avant, en mars, ils avaient été condamnés en appel à trois ans de prison ferme pour fraude fiscale.

En première instance, l'ancien maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) avait été condamné à quatre ans ferme, peine assortie d'un mandat de dépôt, et avait été immédiatement incarcéré à la prison de la Santé où il était resté cinq mois avant d'être libéré, le 12 février 2020, pour raison de santé.

Patrick Balkany a été élu pour la première fois à Levallois en 1983. Avec son épouse Isabelle, ils ont fait de cette commune de l'ancienne banlieue rouge tenue par les communistes une ville résidentielle aisée où les friches industrielles ont laissé la place aux résidences de standing.

ali/pga/swi

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FEB 9

Affaire Duhamel: le directeur de Sciences Po Frédéric Mion démissionne #

2/9/2021, 8:04 PM
Paris, FRA

Le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, a présenté mardi soir sa démission dans une lettre adressée à la communauté éducative et aux étudiants, dans la foulée de l'affaire Duhamel qui a donné lieu au lancement d'une inspection pour établir les "responsabilités" et d'"éventuelles failles" au sein de la prestigieuse école.

Cette démission intervient alors que les étudiants de Sciences Po ont reproché à leur directeur d'avoir nié être au courant des agissements d'Olivier Duhamel, président démissionnaire de la Fondation nationale des Sciences politique qui chapeaute l'école

Celui-ci est accusé par sa belle-fille, Camille Kouchner, d'avoir violé son frère jumeau quand il était adolescent.

Le ministère de l'Enseignement supérieur avait annoncé mi-janvier le lancement d'une inspection pour établir les "responsabilités" et d'"éventuelles failles" au sein de l'école sur l'affaire.

Si le rapport provisoire "confirme qu'aucun système de silence concerté ou de complaisance n'a existé au sein de notre établissement", il "pointe toutefois de ma part des erreurs de jugement dans le traitement des allégations dont j'avais eu communication en 2018, ainsi que des incohérences dans la manière dont je me suis exprimé sur le déroulement de cette affaire après qu'elle a éclaté", écrit Frédéric Mion dans son message.

"Notre maison traverse, depuis la révélation des graves accusations portées contre Olivier Duhamel, une période très douloureuse", poursuit-il. "Depuis ce jour, toutes mes décisions ont été guidées par la volonté de préserver notre établissement, ses salariés, ses enseignants, ses chercheurs et sa communauté étudiante de cette affaire à laquelle ils n'avaient aucune part".

Au moment des révélations, Frédéric Mion avait fait part de sa stupeur avant d'admettre, auprès du quotidien Le Monde, avoir été alerté en 2018 par l'ex-ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, des accusations d'inceste visant Olivier Duhamel, provoquant de premiers appels à démission.

Il a ensuite expliqué avoir contacté un proche d'Olivier Duhamel qui lui aurait certifié que les rumeurs étaient sans fondement.

Mardi, des articles de presse ont fait état de nouvelles révélations dans cette affaire: le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume, qui avait démissionné mi-janvier des fonctions occupées dans "des établissements" où il avait "travaillé avec Olivier Duhamel", dont Sciences Po, aurait bien été alerté des accusations d'inceste à l'encontre d'Olivier Duhamel par Frédéric Mion, ce que celui-ci niait jusqu'alors.

ito/pga/swi

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FEB 9

Crimes sexuels sur mineurs: le gouvernement veut agir "vite" pour changer la loi #

2/9/2021, 7:52 PM
Paris, FRA

Le gouvernement s'est dit mardi "favorable" à ce que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans constitue désormais automatiquement un crime, sans qu'il soit possible d'interroger le consentement de la victime.

Cet avis du gouvernement intervient au moment où le Parlement débat de plusieurs propositions de loi en ce sens.

"Après avoir consulté, nous sommes favorables à ce que soit défini un nouveau crime, c'est-à-dire que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de 15 ans est un crime", a déclaré sur Europe 1 le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles, Adrien Taquet.

Il s'agit d'assurer "une égalité de traitement de toutes les victimes mineures" et de supprimer la notion de "contrainte exercée par l'agresseur, qui constitue aujourd'hui un frein", a indiqué son cabinet dans un communiqué.

Actuellement, une condamnation pour viol ou agression sexuelle suppose que les juges démontrent l'absence de consentement à travers les notions de "violence, menace, contrainte ou surprise".

M. Taquet et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avaient été missionnés il y a deux semaines par Emmanuel Macron pour "élaborer des propositions" dans un contexte de libération de la parole, notamment au sujet de l'inceste.

Avec ce nouveau crime, "c'est l'âge de la victime qui sera la première chose qu'on interrogera, et non pas de savoir si la victime était consentante ou pas", a souligné le secrétaire d'Etat.

Le gouvernement souhaite toutefois introduire une exception au cas où les deux protagonistes ont moins de cinq ans de différence d'âge, afin de "ne pas criminaliser une relation adolescente consentie qui se poursuit après la majorité du plus âgé".

Par ailleurs, le gouvernement souhaite faire adopter un nouveau mécanisme juridique, dit de "prescription glissante", afin de faire en sorte que toutes les victimes d'un même auteur puissent bénéficier d'un procès, a indiqué M. Taquet.

- Mieux réprimer l'inceste -

Avec la loi actuelle, il arrive fréquemment que seule la dernière en date des victimes d'un même auteur puisse déposer en tant que partie civile à la barre d'un tribunal, tandis que "les autres sont là uniquement comme témoins", car les faits les concernant sont prescrits, ce qui n'est "pas supportable", selon le secrétaire d'Etat.

Avec le nouveau dispositif juridique proposé, "au deuxième crime commis sur un mineur par un même auteur, le délai de prescription du premier est interrompu et tous les crimes pourront ainsi être jugés", a expliqué son cabinet.

Pour faire adopter ces dispositions, "nous allons aller très vite", a assuré M. Taquet, soulignant que le gouvernement soutiendrait soit la proposition de loi récemment adoptée en première lecture au Sénat, soit une autre proposition similaire qui doit être débattue la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.

Concernant la prescription, certaines associations de défense des enfants demandaient que la loi aille encore plus loin et que les crimes sexuels sur les mineurs deviennent imprescriptibles - ils sont actuellement prescrits 30 ans après la majorité de la victime.

Une telle suggestion est "à prendre avec de grandes précautions", a estimé M. Taquet, relevant que les associations étaient "divisées" sur ce point, et qu'"un certain nombre de victimes parlent une fois que la prescription est passée", car "c'est ça qui a un effet déclencheur chez elles".

Par ailleurs, le gouvernement n'a pas arrêté sa position quant à une possible pénalisation spécifique de l'inceste - un point, là aussi, que réclament certaines associations de défense des victimes.

"D'ores et déjà aujourd'hui le Code pénal nomme l'inceste, et nous réfléchissons à des solutions juridiques pour mieux le réprimer", a dit M. Taquet, soulignant que sur cette question également, les positions divergeaient.

Certaines associations "souhaiteraient effectivement que ce soit une infraction spécifique, d'autres estiment qu'on doit continuer à parler de viol, qu'il faut nommer les choses, qu'un viol c'est un viol", a-t-il souligné.

jlo-ab/cel/swi

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FEB 9

Affaire Duhamel: le directeur de Sciences Po Frédéric Mion démissionne #

2/9/2021, 7:45 PM
Paris, FRA

Le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, a présenté mardi soir sa démission dans une lettre adressée à la communauté éducative et aux étudiants, dans la foulée de l'affaire Duhamel qui a donné lieu au lancement d'une inspection pour établir les "responsabilités" et d'"éventuelles failles" au sein de l'école.

Cette démission intervient alors que les étudiants de la prestigieuse école ont reproché à leur directeur d'avoir nié être au courant des agissements d'Olivier Duhamel, président démissionnaire de la Fondation nationale des Sciences politique qui chapeaute Sciences Po. Olivier Duhamel est accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir violé son frère jumeau quand il était adolescent.

ito/pga/swi

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FEB 9

Dénonciations de violences sexuelles dans les IEP, enquête pour viol à Toulouse #

2/9/2021, 7:43 PM
Toulouse, FRA

Les prestigieux Instituts d'études politiques (IEP) ont été touchés mardi par de nombreux témoignages d'étudiantes faisant état de violences sexuelles: une enquête préliminaire a été ouverte pour viol à Toulouse, deux pour agressions sexuelles à Grenoble et un signalement à la justice à Strasbourg.

Ces étudiantes se disant victimes ou témoins de violences sexuelles, y compris de viols, ont multiplié les messages sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #sciencesporcs qui s'inspire de #balancetonporc, lancé en octobre 2017 après la mise en cause du producteur américain Harvey Weinstein, une affaire qui a favorisé la libération de la parole.

A ce jour, la seule enquête préliminaire pour viol est instruite à Toulouse après le dépôt d'une plainte le 6 février.

"À ce stade, il est prématuré d'avancer que d'autres faits similaires en lien avec cette affaire auraient pu être portés à la connaissance des enquêteurs, qui vont s'attacher sans délai à finaliser leurs investigations", a précisé à l'AFP le procureur Dominique Alzeari.

- "Soirée d'+intégration+" -

Olivier Brossard, directeur de l'IEP de Toulouse, a donné mardi des détails: "Les faits remontent à septembre 2018, dans le contexte d'une soirée +d'intégration+, censée être festive et bienveillante où les nouvelles générations sont prises en charge par les plus anciennes".

"Je ne connais pas le lieu, mais ce n'était pas dans les bâtiments de l'IEP à ma connaissance", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Dans un premier temps la jeune femme de 20 ans a souhaité rester anonyme. Fin décembre, la victime est venue voir le responsable de Sciences Po Toulouse et a donné son identité. Elle a alors été prise en charge et "nous l'avons incitée à nous donner le nom de l'agresseur et un témoignage écrit".

Mais "ce n'est que hier (lundi) que j'ai appris l'identité de l'agresseur présumé. Des mesures de protection, l'interdiction d'accès au bâtiment, ont été déclenchées" dans la foulée.

Selon lui, "aucune autre dénonciation, concernant des victimes ou des agresseurs présumés, ne nous a été signalée à ce jour".

- "Beaucoup d'alcoolisation" -

Le directeur a toutefois indiqué "avoir de sérieuses préoccupations autour des CRIT (rendez-vous sportifs annuels des différents IEP). Il y a déjà eu des débordements -chants avec des propos inadmissibles, beaucoup d'alcoolisation..."

"L'IEP n'en est pas l'organisateur, on subventionne seulement les associations qui les organisent et cette année j'ai décidé que l'IEP de Toulouse ne le subventionnerait pas", a ajouté M. Brossard.

A Grenoble, le procureur Eric Vaillant a pour sa part indiqué avoir reçu "deux signalements d'agression sexuelle par la direction de Sciences Po Grenoble les 25 janvier et 8 février". Des enquêtes ont été immédiatement ouvertes.

"Nous ne nions pas ces agissements, mais bien souvent nous ne les connaissons pas", a de son côté souligné Jean Philippe Heurtin, directeur de l'IEP de Strasbourg.

Depuis la rentrée, deux cas ont été portés à sa connaissance. Dans le premier, après enquête interne "il s'est avéré qu'il n'y avait pas matière à une qualification de violences sexistes ou sexuelles. Le deuxième cas a occasionné un signalement au procureur pour des faits qui pourraient s'apparenter à un crime", a-t-il ajouté.

- "Cellule d'écoute" -

A la suite de la publication de nombreux témoignages dans un groupe Facebook, la direction de l'IEP Bordeaux a "salué le courage" de celles et ceux qui ont témoigné mais relevé qu'une "cellule de veille et d'écoute" mise en place courant 2018 avait reçu sur cette période 20 signalements de tous ordres dont quatre pour violences sexistes et sexuelles.

Sur ces 4 cas, un seul a eu lieu dans le cadre même de Sciences Po: un cas de harcèlement par sexto. L'auteur, qui ne faisait pas partie du personnel permanent de l'IEP, a été licencié par son employeur.

Plusieurs responsables politiques ont apporté leur soutien à cette vague de dénonciations sur les réseaux sociaux. La ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa a invité les victimes à "signaler ces crimes" sur la plateforme du gouvernement contre les violences sexistes et sexuelles (arretonslesviolences.gouv.fr).

bur-cpy/mer/sp

FACEBOOK

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FEB 9

Corse: un suspect dans une enquête pour assassinat tué par un "tir de riposte" de la police #

2/9/2021, 7:33 PM
Ajaccio, FRA

Un homme soupçonné dans une enquête sur un assassinat commis en juin 2020 à Ajaccio a été tué mardi lors de son arrestation à son domicile au col Saint-Georges (Corse-du-Sud), par un "tir de riposte" de la police selon la procureure d'Ajaccio à l'AFP.

La Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police judiciaire d'Ajaccio est intervenue au petit matin, à 06H00, pour interpeller François-Xavier Salini-Ricci, 39 ans, à son domicile, dans le cadre d'une enquête de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille sur l'assassinat d'Alexandre Giacopelli le 18 juin à Ajaccio, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes.

"La police judiciaire et la BRI se sont présentées au domicile de cette personne, BRI en tête, en colonne, derrière le bouclier pare-balles. Ils sont entrés et immédiatement la personne a fait feu sur la BRI", a déclaré à l'AFP Carine Greff, procureure de la République d'Ajaccio.

"La déflagration a projeté le bouclier au sol et il y a eu, du coup, un tir de riposte de la BRI (...) qui a grièvement blessé au flanc la personne. Elle est décédée dans le quart d'heure qui a suivi", a-t-elle ajouté.

Deux policiers ont été "blessés par le blast de l'arme à feu de gros calibre qui a projeté le bouclier sur eux", a-t-elle également indiqué.

Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie pour déterminer "les circonstances du décès" de M. Salini-Ricci ainsi que "les circonstances de la tentative d'homicide" de celui-ci sur les policiers venus l'interpeller, a indiqué Carine Greff.

"Il semble que l'on soit devant une bavure d'une gravité extrême", a rétorqué l'avocat de la victime, Me Stéphane Recchi, auprès de l'AFP, assurant que son client n'était pas recherché et qu'il se serait présenté sans difficulté à une convocation de la justice.

L'avocat, qui représente désormais la famille de M. Salini-Ricci, réclame l'ouverture d'une information judiciaire et la saisie d'un juge d'instruction. Il a rappelé que son client, qui vivait avec sa femme et sa petite fille de quelques mois, s'était porté partie civile dans l'enquête sur la tentative d'assassinat dont il avait été victime le 7 juin en périphérie d'Ajaccio.

François-Xavier Salini-Ricci avait été blessé par un tireur casqué qui avait fait feu sur la terrasse de la brasserie l'Aktuel, en périphérie d'Ajaccio. Ces tirs avaient tué Jacques Baranovsky, inconnu des services de police et de justice. Selon une source proche de l'enquête, M. Salini-Ricci était bien la cible du tireur.

"Théoriquement, quand la police vient vous chercher, ce n'est pas pour vous tuer. Il a dû être surpris par ces hommes cagoulés qui se sont introduits chez lui et penser qu'il avait affaire à des délinquants qui venaient achever leur première mission qui avait avorté", a indiqué Me Recchi.

M. Salini-Ricci était soupçonné d'être impliqué dans une riposte à cette attaque du 7 juin, riposte qui s'était soldée, onze jours plus tard, par la mort d'Alexandre Giacopelli, 28 ans, à la terrasse d'un snack du centre-ville d'Ajaccio, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

En 2017, M. Salini-Ricci avait été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis dans une affaire de racket dans laquelle Alexandre Giacopelli avait également été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis.

Dans l'enquête sur l'assassinat d'Alexandre Giacopelli, quatre personnes ont déjà été mises en examen, dont deux liées aux tirs mortels sur la brasserie l'Aktuel.

mc/ol/pb

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FEB 9

Patrick Balkany mis en examen pour "prise illégale d'intérêts" et "abus de biens sociaux" (parquet) #

2/9/2021, 7:15 PM
Nanterre, FRA

Patrick Balkany a été mis en examen mardi pour "abus de biens sociaux", "prise illégale d'intérêts" et "détournements de fonds publics" dans l'enquête sur des soupçons d'utilisation frauduleuse de locaux appartenant à la ville de Levallois (Hauts-de-Seine), a indiqué à l'AFP le parquet de Nanterre, confirmant une information de l'Obs.

Placé en garde à vue en janvier, l'ancien député-maire de Levallois-Perret est visé dans une affaire de "détournement de biens d'un dépôt public". Entre 2008 et 2015, un local situé à Levallois-Perret et qui n'était pas censé être exploité, avait été loué à diverses sociétés. Plusieurs personnes de son entourage ont été mises en examen dans cette affaire.

ali/pga/swi

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FEB 9

Procès de trois jihadistes présumés en France: le "routard" de l'Etat islamique #

2/9/2021, 7:13 PM
Paris, FRA

"Je n'ai rien à voir avec tout ça"... Le Marocain Hicham El-Hanafi, jugé avec deux autres co-accusés devant la cour d'assises spéciale de Paris pour un projet d'attentat en France en 2016, a nié tout en bloc mardi alors que son parcours dessine le profil d'un organisateur des activités de l'Etat islamique.

"Sur ce que je n'ai pas fait, je ne peux pas avoir d'explications", se défend l'accusé, les cheveux bruns coupés courts et l'allure sportive. Tandis que le président de la cour détaille son parcours qui le rapproche d'un "routard" du jihad, déjà aguerri alors qu'il n'a que 30 ans, Hicham El-Hanafi, dont les propos en arabe passent par un traducteur, ne voit que l'oeuvre du "hasard".

C'est le "hasard" qui a fait qu'on le photographie dans la forêt de Montmorency en région parisienne, le 14 novembre 2016, à 200 m de l'endroit où la Direction générale de la sécurité intérieur (DGSI), à l'occasion d'une opération de cyberinfiltration de l'Etat islamique (EI), avait caché des armes. Encore le "hasard" si un bon samaritain, qu'il appelle "Momo", lui a conseillé d'aller à Marseille (sud) pour trouver du boulot et lui a laissé ses coordonnées sur la messagerie Telegram.

Le CV de l'accusé est impressionnant. Originaire de Fès, ce Marocain est un grand voyageur. Après un bref passage en Syrie en 2014, le temps de recevoir un entraînement militaire, selon le parquet national anti-terroriste (PNAT), Hicham El-Hanafi joue le globe-trotter.

On trouve sa trace dans 24 pays, en Europe, en Afrique mais aussi au Brésil où, en juin 2016, il passe quinze jours "de vacances" à Rio, deux mois avant les Jeux olympiques, une cible potentielle de l'EI.

Dans une photo retrouvée sur son téléphone, on le voit poser devant la tour Eiffel l'index levé vers le ciel. "Pourquoi?" interroge le président. "J'aime prendre cette pose", répond simplement l'accusé. L'index levé vers le ciel est un des signes d'allégeance à l'EI.

Pour voyager, il utilise des faux papiers, ouvre des comptes sous des noms d'emprunt pour bénéficier de prêts bancaires. L'accusé concède avoir commis de multiples escroqueries.

Mais, à l'opposé de l'escroc habituel, ce n'est pas par appât du gain ou goût du luxe qu'il agissait ainsi. Pour l'accusation, l'argent était destiné à financer des cellules dormantes de l'EI en Europe.

- "Peur des bêtes sauvages" -

Que venait-il faire en France en novembre 2016? Benjamin Chambre, l'avocat général, n'a aucun doute: à Montmorency, Hicham El-Hanoufi cherchait les armes cachées par la DGSI. "Je cherchais un endroit où dormir mais j'ai eu peur des bêtes sauvages", explique l'accusé. "Dormir à la belle étoile en novembre?", feint de s'étonner M. Chambre.

Bredouille, Hicham El-Hanafi se rend à Trappes, à l'ouest de Paris. "Pour quoi faire?", s'étonne l'avocat général. "Pour trouver un logement et du boulot", raconte l'accusé. En fait, Hicham El-Hanafi est venu récupérer 4.100 euros auprès de sympathisants de l'EI.

Cet argent devait servir à acheter des armes puisque celles qui étaient cachées à Montmorency n'avaient pas été découvertes, dit l'accusation.

Le lendemain de l'expédition à Trappes, El-Hanafi prend le TGV pour Marseille... sur les conseils de "Momo".

En fait, affirme l'accusation, ce "Momo" serait en réalité son commanditaire basé en Syrie.

Hasard encore une fois mais du côté de la police cette fois. Un cyberpatrouilleur de la DGSI surnommé "Franck" est justement en contact avec "Momo", un "émir" de l'EI connu sous l'alias "JMAJFTZS". Ignorant que "Franck" est un policier infiltré, "Momo/JMA..." lui demande de trouver un hébergement à Marseille pour un jihadiste prêt à passer à l'action.

Le cyberpatrouilleur s'empresse de donner le numéro d'un contact à Marseille, en réalité un autre policier infiltré, à charge pour "Momo/JMA..." de le communiquer à l'inconnu en route pour Marseille.

Sauf qu'Hicham El-Hanafi recopie mal le numéro de téléphone communiqué par son commanditaire. Il ne parvient pas à joindre le faux marchand de sommeil et vrai policier et trouve refuge chez un Afghan.

Fin de l'histoire et chou blanc pour la police? Non car dans la soirée "Momo/JMA..." contacte de nouveau Hicham El-Hanafi. "Éloigne-toi de cet Afghan, recommande l'"émir", on ne sait pas à qui on a affaire"... Obéissant, Hicham contacte sans le savoir la police qui n'aura plus qu'à le cueillir.

aje/pga/sp/cls

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FEB 9

Saisie record de cocaïne: les enquêteurs face à la sophistication des réseaux criminels #

2/9/2021, 7:03 PM
Douai, FRA

Au procès du cargo bourré de cocaïne "Carib Palm", les enquêteurs, dépendants de la bonne volonté des pays étrangers, ont raconté mardi comment ils ont tenté de remonter la filière, malgré "l'ingénierie juridique" du réseau criminel aux "capacités financières illimitées".

Qui a investi 75 millions d'euros pour faire importer en Europe les 2,3 tonnes de cocaïne ? Qui étaient les différents clients ? Pourquoi l'un des principaux accusés a-t-il été arrêté en Colombie puis libéré trois heures plus tard ? Autant de questions auxquelles les enquêteurs français n'ont pas pu répondre, devant la cour d'assises spéciale du Nord.

"C'est un exemple de ce qu'est le trafic international de cocaïne, avec derrière des organisations criminelles aux capacités financières illimitées, une logistique conséquente et l'ingénierie juridique nécessaire", a résumé le commissaire de police Guillaume Barbagli.

- Difficile coopération internationale -

Mi-décembre 2015, il supervisait les interrogatoires des douze marins arrêtés sur le "Carib Palm", arraisonné dans les eaux du Pas-de-Calais.

Ce n'est qu'après 12 heures de recherches qu'un agent des douanes a découvert la drogue, intrigué par la peinture fraiche d'une cloison métallique en salle des machines, qui détonait "avec le reste du navire", en "très mauvais état". Derrière: un puits naturel objet de "travaux de soudure conséquents", dissimulés sous de la mousse. Le chien n'avait rien senti.

En exploitant notamment sources publiques sur internet, téléphones des suspects, système de géolocalisation du navire, photos facebook, quelques recoupements avec des services étrangers, les enquêteurs de la police judiciaire de Lille réussissent à reconstituer le trajet du navire. Et arrivent tant bien que mal à détricoter une partie de l'organisation criminelle.

"On a beau avoir identifié ces personnes, on n'a pas été en capacité de les interpeller, on a essayé de faire de la coopération. Malheureusement, toutes les personnes ne sont pas là", a reconnu Lilian Bresson, qui a dirigé les investigations le temps de l'instruction de la JIRS de Lille, alors que six accusés sont sous mandat d'arrêt.

S'ils retrouvent le nom du bateau de pêche qui devait réceptionner la drogue dans l'archipel de la Frise, les enquêteurs n'obtiennent que "peu" d'informations des autorités néerlandaises.

De ce qu'ils découvrent dans les affaires du capitaine, suggérant qu'il devait y avoir 128 ballots de drogue et non 80, la PJ s'interroge: y-a-t-il eu un autre transbordement dans l'Atlantique? Mystère.

Par la DEA américaine, ils apprendront que le principal accusé jugé en son absence et soupçonné d'avoir acheté le rafiot et organisé la traversée, est interdit de territoire américain. Mais sans savoir pourquoi. C'est lui qui a payé des appartements luxueux à une partie de l'équipage au Shakey Hotel à Saint-Domingue, avant que le bateau "fantôme" ne quitte l'île, pour la Colombie.

En Ukraine, ils entendront l'un des entremetteurs qui a démarché des marins ukrainiens à la recherche d'emploi. Mais il gardera le silence, et ne sera jamais extradé.

- "Des relations" -

Quant au broker panaméen, qui affichait publiquement des photos compromettantes sur facebook, il a été arrêté à l'aéroport de Carthagène à la suite d'une notice rouge d'Interpol. Mais trois heures après, il prenait un avion en sens inverse pour retourner au Panama.

"Ca démontre qu'ils ont moyens financiers mais aussi de moyens qui leur permettent d'avoir des relations qui permettent" aux principaux accusés "de vaquer à leurs occupations et de voyager", a déclaré l'enquêteur, se gardant de prononcer le mot "corruption".

De leurs déplacements en Moldavie et Géorgie, les enquêteurs n'apprennent pas grand chose. Les Turcs, eux, n'ont jamais répondu. Après un contact téléphonique, les Iles Marshall, où était domiciliée la société écran, n'ont plus répondu.

"Il y a un système de sociétés très opaques", a souligné l'avocat général Antoine Berthelot, "un système de poupée russe des sociétés".

Jusqu'en février 2020, il s'agissait de la plus grosse saisie de cocaïne en France métropolitaine.

jpa/rl/pb

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FEB 9

Le gouvernement veut un "nouveau crime" pour pénaliser toute pénétration sexuelle sur mineur de 15 ans #

2/9/2021, 7:00 PM
Paris, FRA

Le gouvernement s'est dit mardi "favorable" à la définition d'un "nouveau crime" qui pénaliserait "toute pénétration sexuelle" commise par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans, alors que plusieurs propositions de loi sont sur la table pour mieux punir les violences sexuelles sur les plus jeunes.

"Après avoir consulté, nous sommes favorables à ce que soit défini un nouveau crime, c'est-à-dire que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de 15 ans est un crime, sans qu'il ne soit plus question de consentement", a déclaré sur Europe 1 le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles, Adrien Taquet.

M. Taquet et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avaient été missionnés il y a deux semaines par Emmanuel Macron pour "élaborer des propositions" dans un contexte de la libération de la parole, notamment au sujet de l'inceste.

Selon un communiqué du gouvernement, ce "nouveau crime" permettrait "d'assurer une égalité de traitement de toutes les victimes mineures et de supprimer la notion de contrainte exercée par l'agresseur qui constitue aujourd'hui un frein".

Actuellement, une condamnation pour viol ou agression sexuelle suppose que les juges démontrent l'absence de consentement à travers les notions de "violence, menace, contrainte ou surprise".

Pour "éviter de criminaliser une relation adolescente consentie qui se poursuit après la majorité du plus âgé", le gouvernement souhaite toutefois introduire "un écart d'âge de 5 ans", est-il précisé dans le communiqué.

Plusieurs propositions de loi sur ces sujets sont sur la table. Le Sénat a adopté à l'unanimité le 21 janvier, en première lecture, une proposition de loi de la centriste Annick Billon visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans, un seuil d'âge jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance.

Une proposition de loi de la députée socialiste du Val-de-Marne Isabelle Santiago, visant à réprimer spécifiquement l'inceste, sera elle au menu de l'Assemblée nationale le 18 février.

"Tout est ouvert, ce que je peux vous dire c'est que nous allons aller très vite désormais", a ajouté M. Taquet.

ab-jlo/cel/sp

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FEB 9

Procès de trois jihadistes présumés: pleins feux sur un "routard" de l'Etat islamique #

2/9/2021, 6:49 PM
Paris, FRA

"Je n'ai rien à voir avec tout ça"... Le Marocain Hicham El-Hanafi, jugé avec deux autres co-accusés devant la cour d'assises spéciale de Paris pour un projet d'attentat en France en 2016, a nié tout en bloc mardi alors que son parcours dessine le profil d'un organisateur des activités de l'Etat islamique.

"Sur ce que je n'ai pas fait, je ne peux pas avoir d'explications", se défend l'accusé, les cheveux bruns coupés courts et l'allure sportive. Tandis que le président de la cour détaille son parcours qui le rapproche d'un "routard" du jihad, déjà aguerri alors qu'il n'a que 30 ans, Hicham El-Hanafi, dont les propos en arabe passent par un traducteur, ne voit que l'oeuvre du "hasard".

C'est le "hasard" qui a fait qu'on le photographie dans la forêt de Montmorency (Val-d'Oise), le 14 novembre 2016, à 200 m de l'endroit où la DGSI, à l'occasion d'une opération de cyberinfiltration de l'Etat islamique (EI), avait caché des armes. Encore le "hasard" si un bon samaritain, qu'il appelle "Momo", lui a conseillé d'aller à Marseille pour trouver du boulot et lui a laissé ses coordonnées sur la messagerie Telegram.

Le CV de l'accusé est impressionnant. Originaire de Fès, ce Marocain est un grand voyageur. Après un bref passage en Syrie en 2014, le temps de recevoir un entraînement militaire, selon le parquet national anti-terroriste (PNAT), Hicham El-Hanafi joue le globe-trotter.

On trouve sa trace dans 24 pays, en Europe, en Afrique mais aussi au Brésil où, en juin 2016, il passe quinze jours "de vacances" à Rio, deux mois avant les Jeux olympiques, une cible potentielle de l'EI.

Dans une photo retrouvée sur son téléphone, on le voit poser devant la tour Eiffel l'index levé vers le ciel. "Pourquoi?" interroge le président. "J'aime prendre cette pose", répond simplement l'accusé. L'index levé vers le ciel est un des signes d'allégeance à l'EI.

Pour voyager, il utilise des faux papiers, ouvre des comptes sous des noms d'emprunt pour bénéficier de prêts bancaires. L'accusé concède avoir commis de multiples escroqueries.

Mais, à l'opposé de l'escroc habituel, ce n'est pas par appât du gain ou goût du luxe qu'il agissait ainsi. Pour l'accusation, l'argent était destiné à financer des cellules dormantes de l'EI en Europe.

- "Peur des bêtes sauvages" -

Que venait-il faire en France en novembre 2016? Benjamin Chambre, l'avocat général, n'a aucun doute: à Montmorency, Hicham El-Hanoufi cherchait les armes cachées par la DGSI. "Je cherchais un endroit où dormir mais j'ai eu peur des bêtes sauvages", explique l'accusé. "Dormir à la belle étoile en novembre?", feint de s'étonner M. Chambre.

Bredouille, Hicham El-Hanafi se rend à Trappes (Yvelines). "Pour quoi faire?", s'étonne l'avocat général. "Pour trouver un logement et du boulot", raconte l'accusé. En fait, Hicham El-Hanafi est venu récupérer 4.100 euros auprès de sympathisants de l'EI.

Cet argent devait servir à acheter des armes puisque celles qui étaient cachées à Montmorency n'avaient pas été découvertes, dit l'accusation.

Le lendemain de l'expédition à Trappes, El-Hanafi prend le TGV pour Marseille... sur les conseils de "Momo".

En fait, affirme l'accusation, ce "Momo" serait en réalité son commanditaire basé en Syrie.

Hasard encore une fois mais du côté de la police cette fois. Un cyberpatrouilleur de la DGSI surnommé "Franck" est justement en contact avec "Momo", un "émir" de l'EI connu sous l'alias "JMAJFTZS". Ignorant que "Franck" est un policier infiltré, "Momo/JMA..." lui demande de trouver un hébergement à Marseille pour un jihadiste prêt à passer à l'action.

Le cyberpatrouilleur s'empresse de donner le numéro d'un contact à Marseille, en réalité un autre policier infiltré, à charge pour "Momo/JMA..." de le communiquer à l'inconnu en route pour Marseille.

Sauf qu'Hicham El-Hanafi recopie mal le numéro de téléphone communiqué par son commanditaire. Il ne parvient pas à joindre le faux marchand de sommeil et vrai policier et trouve refuge chez un Afghan.

Fin de l'histoire et chou blanc pour la police? Non car dans la soirée "Momo/JMA..." contacte de nouveau Hicham El-Hanafi. "Éloigne-toi de cet Afghan, recommande l'"émir", on ne sait pas à qui on a affaire"... Obéissant, Hicham contacte sans le savoir la police qui n'aura plus qu'à le cueillir.

aje/pga/sp

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FEB 9

Le producteur français Gérard Louvin et son mari visés par une enquête pour "viols sur mineurs" #

2/9/2021, 6:20 PM
Paris, FRA

Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision français Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a-t-on appris mardi auprès du parquet de Paris.

Deux autres plaintes émanant de deux autres personnes le 28 janvier, dénonçant respectivement des faits de viol sur mineur de 15 ans et d'agression sexuelle, ont été depuis jointes à l'enquête initiale, également ouverte pour "corruption de mineurs", selon cette source.

Olivier A. a par ailleurs déposé le 3 février un complément de plainte dénonçant des faits d'agression sexuelle, également joint à la procédure.

Les investigations ont été confiées à la Brigade de protection des mineurs.

Début janvier, Olivier A., 48 ans, avait porté plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, Daniel Moyne.

L'information avait été révélée par le quotidien Le Monde, quelque temps après la publication par la juriste Camille Kouchner d'un livre dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir violé son frère jumeau.

Selon l'avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson, les révélations sur le couple Louvin ont encouragé d'autres personnes à saisir la justice.

Quatre nouvelles plaintes ont ainsi été déposées à Paris entre fin janvier et début février pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple, a-t-il affirmé mardi matin à l'AFP, confirmant une information du Monde.

D'autres plaintes seraient à venir.

L'un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse cette fois-ci M. Louvin lui-même de "viols", a indiqué son avocat Me Debuisson. Les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, "semblent prescrits", a toutefois reconnu l'avocat.

En réaction aux nouvelles accusations dont ils font l'objet, MM. Louvin et Moyne ont annoncé mardi une "plainte pour le chantage dont ils sont victimes" auprès du parquet de Paris.

Selon leurs avocats Christophe Ayela et Céline Bekerman, "ils démentent fermement les accusations opportunistes" et "déplorent un imbroglio confus sous couvert d'anonymat, où sont entremêlés des contre-vérités, des poncifs sur le show business et des relents homophobes qui n'échapperont à personne".

Gérard Louvin est une figure familière de la télévision française. Il en a produit plusieurs émissions phares et est apparu également à plusieurs reprises en tant que juré ou chroniqueur. Il a produit également de très nombreux spectacles et pièces de théâtre.

Le couple avait déjà fait l'objet d'investigations judiciaires qui, selon Le Monde, faisaient suite "à un signalement concernant (leur) fils adoptif".

Deux enquêtes avaient été closes sans poursuites en 2015 et 2016, la première sur un signalement concernant leur fils adoptif, la seconde, pour cause de prescription, sur les faits, déjà dénoncés à l'époque, concernant Olivier A.

edy-gd/pga/sp/cls

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FEB 9

Le gouvernement veut un "nouveau crime" pour pénaliser toute pénétration sexuelle sur mineur de 15 ans #

2/9/2021, 6:10 PM
Paris, FRA

Le gouvernement a plaidé mardi pour que soit défini un "nouveau crime" qui pénaliserait "toute pénétration sexuelle" sur un mineur de moins de 15 ans, alors que plusieurs propositions de loi sont sur la table pour mieux punir les violences sexuelles commises sur les plus jeunes.

"Après avoir consulté, nous sommes favorable à ce que soit défini un nouveau crime, c'est-à-dire que tout acte de pénétration sexuelle commis par un majeur sur un mineur de 15 ans serait un crime, sans qu'il ne soit plus question de consentement", a déclaré sur Europe 1 le secrétaire d'Etat à l'Enfance et aux Familles, Adrien Taquet, missionné il y a deux semaines par Emmanuel Macron après la libération de la parole au sujet de l'inceste.

ab-jlo/cel/swi

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FEB 9

Le producteur Gérard Louvin et son mari visés depuis fin janvier par une enquête pour "viols sur mineurs" #

2/9/2021, 6:09 PM
Paris, FRA

Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a-t-on appris mardi auprès du parquet de Paris.

Deux autres plaintes émanant de deux autres personnes le 28 janvier, dénonçant respectivement des faits de viol sur mineur de 15 ans et d'agression sexuelle, ont été depuis jointes à l'enquête initiale, également ouverte pour "corruption de mineurs", selon cette source.

Olivier A. a par ailleurs déposé le 3 février un complément de plainte dénonçant des faits d'agression sexuelle, également joint à la procédure.

Les investigations ont été confiées à la Brigade de protection des mineurs.

Début janvier, Olivier A., 48 ans, avait porté plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, Daniel Moyne.

L'information avait été révélée par le quotidien Le Monde, quelque temps après la publication par la juriste Camille Kouchner d'un livre dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir violé son frère jumeau.

Selon l'avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson, les révélations sur le couple Louvin ont encouragé d'autres personnes à saisir la justice.

Quatre nouvelles plaintes ont ainsi été déposées à Paris entre fin janvier et début février pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple, a-t-il affirmé mardi matin à l'AFP, confirmant une information du Monde.

D'autres plaintes seraient à venir.

L'un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse cette fois-ci M. Louvin lui-même de "viols", a indiqué son avocat Me Debuisson. Les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, "semblent prescrits", a toutefois reconnu l'avocat.

En réaction aux nouvelles accusations dont ils font l'objet, MM. Louvin et Moyne ont annoncé mardi une "plainte pour le chantage dont ils sont victimes" auprès du parquet de Paris.

Selon leurs avocats Christophe Ayela et Céline Bekerman, "ils démentent fermement les accusations opportunistes" et "déplorent un imbroglio confus sous couvert d'anonymat, où sont entremêlés des contre-vérités, des poncifs sur le show business et des relents homophobes qui n'échapperont à personne".

Gérard Louvin est une figure familière de la télévision française. Il en a produit plusieurs émissions phares et est apparu également à plusieurs reprises en tant que juré ou chroniqueur. Il a produit également de très nombreux spectacles et pièces de théâtre.

Le couple avait déjà fait l'objet d'investigations judiciaires qui, selon Le Monde, faisaient suite "à un signalement concernant (leur) fils adoptif".

Deux enquêtes avaient été closes sans poursuites en 2015 et 2016, la première sur un signalement concernant leur fils adoptif, la seconde, pour cause de prescription, sur les faits, déjà dénoncés à l'époque, concernant Olivier A.

edy-gd/pga/sp

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FEB 9

Le producteur Gérard Louvin et son mari visés depuis fin janvier par une enquête pour "viols sur mineurs" #

2/9/2021, 6:09 PM
Paris, FRA

Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a-t-on appris mardi auprès du parquet de Paris.

Deux autres plaintes émanant de deux autres personnes le 28 janvier, dénonçant respectivement des faits de viol sur mineur de 15 ans et d'agression sexuelle, ont été depuis jointes à l'enquête initiale, également ouverte pour "corruption de mineurs", selon cette source.

Olivier A. a par ailleurs déposé le 3 février un complément de plainte dénonçant des faits d'agression sexuelle, également joint à la procédure.

Les investigations ont été confiées à la Brigade de protection des mineurs.

Début janvier, Olivier A., 48 ans, avait porté plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par son mari, Daniel Moyne.

L'information avait été révélée par le quotidien Le Monde, quelque temps après la publication par la juriste Camille Kouchner d'un livre dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir violé son frère jumeau.

Selon l'avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson, les révélations sur le couple Louvin ont encouragé d'autres personnes à saisir la justice.

Quatre nouvelles plaintes ont ainsi été déposées à Paris entre fin janvier et début février pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple, a-t-il affirmé mardi matin à l'AFP, confirmant une information du Monde.

D'autres plaintes seraient à venir.

L'un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse cette fois-ci M. Louvin lui-même de "viols", a indiqué son avocat Me Debuisson. Les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, "semblent prescrits", a toutefois reconnu l'avocat.

En réaction aux nouvelles accusations dont ils font l'objet, MM. Louvin et Moyne ont annoncé mardi une "plainte pour le chantage dont ils sont victimes" auprès du parquet de Paris.

Selon leurs avocats Christophe Ayela et Céline Bekerman, "ils démentent fermement les accusations opportunistes" et "déplorent un imbroglio confus sous couvert d'anonymat, où sont entremêlés des contre-vérités, des poncifs sur le show business et des relents homophobes qui n'échapperont à personne".

Gérard Louvin est une figure familière de la télévision française. Il en a produit plusieurs émissions phares et est apparu également à plusieurs reprises en tant que juré ou chroniqueur. Il a produit également de très nombreux spectacles et pièces de théâtre.

Le couple avait déjà fait l'objet d'investigations judiciaires qui, selon Le Monde, faisaient suite "à un signalement concernant (leur) fils adoptif".

Deux enquêtes avaient été closes sans poursuites en 2015 et 2016, la première sur un signalement concernant leur fils adoptif, la seconde, pour cause de prescription, sur les faits, déjà dénoncés à l'époque, concernant Olivier A.

edy-gd/pga/sp

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FEB 9

Démantèlement d'un réseau criminel franco-belge qui cambriolait les poids-lourds #

2/9/2021, 5:56 PM
Lille, FRA

Treize personnes ont été interpellées début février dans la métropole lilloise (nord de la France) et en Belgique, dans le cadre d'une enquête conjointe autour d'un réseau criminel qui cambriolait des poids-lourds, pour un préjudice de plus d'un million d'euros, annonce mardi la police judiciaire.

Coordonnée entre la police judiciaire française et son homologue belge, l'opération "constitue le dénouement d'une enquête initiée en octobre (...), suite au constat de la recrudescence des vols commis dans des camions de marchandises stationnés sur les aires d'autoroute situées le long de la frontière", explique la police judiciaire du Nord dans un communiqué.

Localisés en Belgique, les commanditaires "se rendaient régulièrement sur les aires de repos transfrontalières et effectuaient des repérages", avant de solliciter "une équipe d'une dizaine de voleurs", détaille la PJ.

"Les marchandises volées étaient ensuite rapidement évacuées dans des véhicules utilitaires volés et maquillés", précise-t-elle.

"Les profits générés par ces vols, supérieurs au million d'euros", poursuit la PJ.

Suite à un dernier vol sur l'aire d'autoroute de Saint-Aybert (Nord) dans la nuit du 2 au 3 février, sept personnes ont finalement été interpellées dans la métropole lilloise, par la PJ et la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Lille.

Simultanément, quatre autres personnes, soupçonnées d'être les commanditaires, étaient interpellées à Charleroi (Belgique) par la Police judiciaire fédérale de Mons-Tournai.

Immédiatement après, "le receleur et le logisticien présumés de l'organisation" ont également été interpellés dans la banlieue lilloise, ajoute la PJ.

Lors de perquisitions, les enquêteurs ont découvert "de nombreuses palettes d'aliments, d'électro-ménager, de produits cosmétiques, de chaussures, de vélos et de trottinettes électriques".

Samedi, les neuf personnes interpellées dans le Nord, âgées de 26 à 42 ans, ont été présentées au parquet, mises en examen et placées en détention provisoire. "Les 4 commanditaires présumés, interpellés à Charleroi, ont également été placés en détention en Belgique", précise la PJ.

"Il s'agit d'un phénomène suffisamment rare pour être souligné", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête, rappelant l"importance de la collaboration" entre les policiers français et belges.

tll-eva-cmk/rl/pb/cls

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FEB 9

Démantèlement d'un réseau criminel franco-belge qui cambriolait les poids-lourds #

2/9/2021, 5:48 PM
Lille, FRA

Treize personnes ont été interpellées début février dans la métropole lilloise et en Belgique, dans le cadre d'une enquête conjointe autour d'un réseau criminel qui cambriolait des poids-lourds, pour un préjudice de plus d'un million d'euros, annonce mardi la police judiciaire.

Coordonnée entre la police judiciaire française et son homologue belge, l'opération "constitue le dénouement d'une enquête initiée en octobre sous l'égide du parquet de Lille, suite au constat de la recrudescence des vols commis dans des camions de marchandises stationnés sur les aires d'autoroute situées le long de la frontière", explique la police judiciaire du Nord dans un communiqué.

"Les investigations réalisées avaient permis de mettre au jour un réseau structuré": localisés en Belgique, les commanditaires "se rendaient régulièrement sur les aires de repos transfrontalières et effectuaient des repérages", avant de solliciter "une équipe d'une dizaine de voleurs", détaille la PJ.

"Les marchandises volées étaient ensuite rapidement évacuées dans des véhicules utilitaires volés et maquillés", précise-t-elle.

"Les profits générés par ces vols, supérieurs au million d'euros" ont conduit la PJ "à associer le Groupe Interministériel de Recherche (GIR) de Lille afin d'identifier les avoirs criminels générés".

Suite à un dernier vol sur l'aire d'autoroute de Saint-Aybert (Nord) dans la nuit du 2 au 3 février, sept personnes ont finalement été interpellées dans la métropole lilloise, par la PJ et la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Lille.

Simultanément, quatre autres personnes, soupçonnées d'être les commanditaires, étaient interpellées à Charleroi (Belgique) par la Police judiciaire fédérale de Mons-Tournai.

Immédiatement après, "le receleur et le logisticien présumés de l'organisation" ont également été interpellés dans la banlieue lilloise, ajoute la PJ.

Lors de perquisitions, les enquêteurs ont découvert "de nombreuses palettes d'aliments, d'électro-ménager, de produits cosmétiques, de chaussures, de vélos et de trottinettes électriques".

Samedi, les neuf personnes interpellées dans le Nord, âgées de 26 à 42 ans, ont été présentées au parquet, mises en examen et placées en détention provisoire. "Les 4 commanditaires présumés, interpellés à Charleroi, ont également été placés en détention en Belgique", précise la PJ.

"Il s'agit d'un phénomène suffisamment rare pour être souligné", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête, rappelant l"importance de la collaboration" entre les policiers français et belges.

tll-eva-cmk/rl/pb

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FEB 9

Sahel: Paris appelle au "sursaut diplomatique et politique" #

2/9/2021, 5:41 PM
Paris, FRA

Convertir les progrès militaires en succès politiques et accélérer le retour de l'Etat dans les zones délaissées du Sahel: Paris a appelé mardi ses partenaires sahéliens à un "sursaut diplomatique et politique", à quelques jours d'un sommet à N'Djamena consacré à la sécurité dans la région.

La France et ses partenaires du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) doivent se retrouver les 15 et 16 février, un an après le sommet de Pau (sud-ouest de la France), alors que la force antijihadiste Barkhane (5.100 militaires) revendique des succès tactiques, sans pour autant que les franchises d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique perdent leurs capacités d'actions sur l'ensemble de la zone.

"Le sommet de Pau a été celui du sursaut militaire. Celui de N'Djamena sera celui du sursaut diplomatique, politique et du développement afin de consolider les résultats des derniers mois", a assuré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian devant le Sénat, lors d'un débat sur l'engagement français au Sahel.

Interrogé avec la ministre des Armées Florence Parly sur l'avenir de Barkhane, le chef de la diplomatie a par ailleurs souligné la nécessité de "renforcer la coordination entre les pays du G5 Sahel et les pays riverains du Golfe de Guinée, afin d'enrayer l'extension de la menace terroriste vers leurs territoires", et suggéré aussi une plus forte coopération avec l'Algérie et le Maroc, et la prise en compte de la question libyenne.

Sur l'aspect politique, M. Le Drian a souligné son attachement aux accords d'Alger de 2015 sur la paix au Mali. "Le problème, c'est que jamais il n'y a eu derrière de volonté politique de le faire aboutir", a-t-il regretté.

"Maintenant il faut passer aux actes", a-t-il martelé, insistant sur la "distinction politique claire entre groupes signataires et groupes terroristes (...). Les premiers acceptent d'inscrire leur actions dans le cadre de l'Etat malien, les seconds sont des terroristes (...). On ne négocie pas avec des terroristes, on les combat".

- Barkhane: pas de retrait brutal -

Paris n'a pas caché ces derniers mois une certaine impatience face à l'incapacité des Etats sahéliens de reprendre le contrôle politique et administratif de vastes zones désertiques, livrées aux mains des jihadistes. Un échec qui permet à ces derniers de profiter du chaos pour accroître leur emprise, s'étendre géographiquement et proposer des substituts aux services de l'Etat.

Réouverture des écoles et des administrations, désarmement des groupes armés, retour du judiciaire, restauration des services de base sont autant de tâches dont seuls les Etats sahéliens peuvent s'acquitter, relève-t-on à Paris.

"On a beaucoup d'engagements mais on n'est pas encore satisfaits de la traduction concrète, matérielle dans les projets sur le terrain", admettait récemment un haut responsable gouvernemental. Il ajoutait: "le retour de l'Etat n'a pas avancé du tout, en particulier dans la zone des trois frontières", aux confins du Mali, du Niger et du Burkina, où se concentre l'effort militaire contre les jihadistes.

"Notre enjeu est de réussir à transformer les gains et les victoires tactiques en progrès politiques et sociaux (...). Ce sera tout l'objet du sommet de N'Djamena", a également insisté Mme Parly au Sénat.

La ministre n'a donné aucune précision sur le possible "ajustement" de Barkhane, évoqué récemment par le président Emmanuel Macron mais dont l'ampleur semblait toujours faire l'objet d'arbitrages complexes au sommet de l'Etat.

Mais Mme Parly a exclu un désengagement massif. "A court terme, nous allons rester, ce qui n'exclut pas que les modalités de notre intervention évoluent", a-t-elle expliqué aux sénateurs. "Les résultats obtenus nous permettent d'accentuer la stratégie d'accompagnement des armées locales avec nos partenaires et nos alliés sur le terrain".

Conernant l'aide américaine, elle "est très importante pour nous" et "je n'ai pas le sentiment qu'elle sera remise en cause" après de premières discussions avec l'administration Biden, a déclaré M. Le Drian.

Les sénateurs ont de leur côté souligné le coût financier élevé de la mission Barkhane (1 milliard d'euros par an) et son coût en vies humaines (plus de 50 Français morts au combat depuis 2013).

"Nous ne pensons pas qu'un retrait brutal soit la bonne réponse. Nos choix doivent consolider les acquis de Barkhane, non les sacrifier", a ainsi réclamé le sénateur Christian Cambon, président de la commission Défense du sénat. "Mais nous sommes en droit d'attendre des progrès sur la voie de la réconciliation".

dla-dab/fz/hba

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FEB 9

Enquête pour viols sur mineurs contre le producteur Gérard Louvin et son mari (parquet de Paris) #

2/9/2021, 5:18 PM
Paris, FRA

Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a-t-on appris mardi auprès du parquet de Paris.

Deux autres plaintes émanant de deux autres personnes le 28 janvier, dénonçant respectivement des faits de viol sur mineur de 15 ans et d'agression sexuelle, ont été depuis jointes à l'enquête initiale, selon cette source.

edy-gd/pga/swi

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FEB 9

Martinique: "coup de tonnerre" après les accusations de pédocriminalité contre Marc Pulvar #

2/9/2021, 5:17 PM
Fort-de-France, FRA

"Coup de tonnerre", "image cassée": de nombreux Martiniquais sont sous le choc après les accusations de pédophilie portées contre Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme de l'île décédé en 2008, par trois femmes de sa famille.

"Pour moi, Marc Pulvar n'existe plus", affirme à l'AFP Mireille, une militante syndicale qui se dit "abasourdie" après la tribune publiée par la conseillère territoriale Karine Mousseau avec ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd.

"J'ai eu mal. Je n'ai pas compris comment une personne avec l'aura de Marc Pulvar, sa notoriété, a pu commettre de tels actes", ajoute-t-elle, au sujet du père d'Audrey Pulvar, ex-journaliste et adjointe à la mairie de Paris.

L'émoi va bien au-delà du monde syndical: "Cela a choqué, ému et dégoûté beaucoup de personnes", explique à l'AFP la présidente de l'Union des Femmes de la Martinique, Rita Bonheur.

A ses yeux, il s'agit "d'un coup de tonnerre au niveau de la société martiniquaise parce qu'on sait que (M. Pulvar) était une personne connue et reconnue dans le champ social martiniquais, mais aussi dans le champ politique", rappelle-t-elle.

Les témoignages se multiplient en France sur des cas d'inceste depuis la publication du livre de Camille Kouchner, "La Familia Grande", dans lequel l'auteure accuse son ancien beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau lorsqu'il était adolescent.

Certains se posent toutefois des questions sur le timing des accusations contre M. Pulvar, comme Félix Soquet, 79 ans, qui était son adjoint à Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais (CSTM), dont Marc Pulvar, a été le fondateur et le secrétaire général.

"Cela fait 13 ans qu'on a enterré le gars, pourquoi c'est maintenant? Est-ce parce qu'il y a la politique qui vient en face?", s'interroge-t-il.

Tête de liste en Ile-de-France aux élections régionales prévues en juin, Audrey Pulvar a expliqué samedi à l'AFP avoir "été mise au courant des crimes commis" par son père "il y a une vingtaine d'années" par ses cousines qu'elle a dit soutenir "pleinement" et dont elle a salué "le courage".

"Cela a été un choc très profond pour mes proches et moi. Tant qu'elles ne souhaitaient pas s'exprimer publiquement, ce n'était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole de victimes", a-t-elle estimé.

- "Casser cette belle image"

Professeur de mathématiques, son père a aussi marqué la vie politique martiniquaise en co-fondant le mouvement "La Parole au Peuple", qui deviendra par la suite le Mouvement indépendantiste martiniquais. Il est décédé en 2008 à l'âge de 71 ans.

Karine Mousseau, l'une des signataires de la lettre est une femme politique de premier plan en Martinique. Elue territoriale, présidente du Comité Martiniquais du Tourisme, elle a été par deux fois candidate à la mairie du François.

Ses cousines, co-signataires de ce courrier, sont Barbara Glissant, la fille de l'écrivain et poète martiniquais Edouard Glissant, et Valérie Fallourd. A 51 ans, cette dernière ne peut effacer les attouchements dont elle était victime alors qu'elle avait dix ans.

"Je me souviens très bien de toutes les scènes chez mes parents, chez ma grand-mère et sur la plage du Cap Chevallier où il m'épiait, me harcelait parce qu'il était très ami avec un oncle à moi qui faisait du camping", affirme-t-elle sur une radio locale RCI.

"Mais j'avais tout gardé en moi parce que je pensais que j'étais la seule. Barbara Glissant croyait aussi qu'elle était toute seule", confie-t-elle.

"Ça a été très difficile parce que j'ai eu peur. Ce qui m'a motivé, c'est le fait de voir sur Google que ce type-là était adulé, qu'il est parti en laissant aux Martiniquais le souvenir d'un homme intègre et dévoué". "Donc je voulais casser cette belle image que les gens avaient de lui", commente-t-elle.

En 2002, six ans avant la mort de Marc Pulvar, Valérie Fallourd et Karine Mousseau avaient saisi la justice. Mais les faits étaient déjà prescrits.

Pour Rita Bonheur, ce qui compte c'est la parole libératoire: "D'ailleurs les victimes le disent: une fois qu'elles ont parlé, elles se sont senties soulagées de savoir qu'elles avaient pu éclairer la société martiniquaise sur la nature véritable de cette personne", affirme-t-elle.

mep-FAM-arz/ib/bow

GOOGLE

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FEB 9

Affaire Mila: cinq personnes en garde à vue pour menaces de mort et cyberharcèlement #

2/9/2021, 5:02 PM
Paris, FRA

Cinq personnes ont été interpellées mardi à travers la France dans le cadre de l'enquête sur les menaces de mort à l'encontre de l'adolescente iséroise Mila, après la publication en novembre par cette dernière d'une vidéo polémique sur l'islam.

Ces cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans, ont été arrêtées en Loire-Atlantique, Moselle, dans le Calvados, la Marne et les Hauts-de-Seine, et placées en garde à vue pour "cyberharcèlement" et "menaces de mort", a annoncé à l'AFP le parquet de Paris.

Parmi les interpellés, des "étudiants", "pas politisés", dont certains disent "n'avoir pas conscience de la gravité de leurs propos et de leurs messages", a dit à l'AFP une source proche du dossier.

L'enquête avait été ouverte initialement mi-novembre par le parquet de Vienne (Isère) après les réactions suscitées par la nouvelle publication sur le réseau social TikTok de la jeune fille, qui fêtera bientôt ses 18 ans.

Mais ce parquet s'était dessaisi début décembre au profit du tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne, destiné à centraliser les investigations à mener dans différentes régions de France.

Ce sont les services de police et de gendarmerie locaux qui ont procédé aux interpellations, sous la coordination opérationnelle de la division de lutte contre les crimes de haine de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes de haine (OCLCH).

"La création du pôle nous facilite le travail avec les plateformes qui vont nous aider à identifier les auteurs des messages", a expliqué à l'AFP le général Jean-Philippe Reiland, chef de l'OCLCH.

Ce type d'opération coordonnée a aussi pour intérêt d'avoir "valeur d'exemple" auprès des internautes susceptibles de commettre des actes de cyberharcèlement, en apportant une réponse judiciaire "harmonisée" et "à la hauteur des atteintes graves commises", précise le général.

"Depuis Twitter, et pour certains, menacer de mort est devenu chose commune", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Mila, Richard Malka.

"Il est grand temps que chaque personne qui menace de mort sache qu'il peut finir en garde à vue puis devant un tribunal correctionnel et avec un casier judiciaire", a poursuivi Me Malka. "La peur doit changer de camp et doit être éprouvée par ces lâches qui harcèlent et menacent sous anonymat."

"L'Etat agit pour protéger #Mila", s'est pour sa part félicité sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

- Droit au blasphème -

Les auteurs de menaces de mort encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

La vie de la jeune fille a basculé en janvier 2020, quand elle a publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam. "Le Coran il n'y a que de la haine là-dedans, l'islam c'est de la merde", disait-elle dans cette vidéo, initialement diffusée dans une discussion personnelle.

Ses propos ont déclenché un déferlement de menaces, la contraignant à quitter son lycée de Villefontaine (Isère). Mais elle a aussi reçu beaucoup de soutiens, notamment sur la toile via le hashtag #JesuisMila. Des politiques et des personnalités ont pris parti pour Mila, au nom de la liberté d'expression et du droit de critiquer une religion même de manière outrageante.

"La loi est claire: nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions", était lui-même intervenu Emmanuel Macron.

En novembre, dans une nouvelle vidéo publiée sur TikTok, la jeune fille s'en est pris vertement à ses détracteurs: "Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis".

Une nouvelle salve de menaces a suivi. Sur Twitter, l'adolescente a partagé des captures d'écran des menaces de mort reçues, certaines évoquant l'assassinat du professeur Samuel Paty.

En décembre, la jeune fille a été écartée de l'internat du lycée militaire qu'elle avait intégré dans le plus grand secret, après avoir donné le nom de l'établissement lors d'une discussion sur un réseau social avec une vingtaine de personnes.

Deux personnes ont déjà été condamnées l'an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers Mila. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.

Cette vague d'interpellations intervient alors que les députés examinent le projet de loi sur le "séparatisme", qui doit renforcer l'arsenal contre l'islam radical notamment en réprimant plus sévèrement la haine en ligne.

bur-edy-mk-tll/pga/sp

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FEB 9

Affaire libyenne: Takieddine à nouveau condamné pour diffamation #

2/9/2021, 4:33 PM
Paris, FRA

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine a été condamné mardi à 3.000 euros d'amende pour diffamation à l'encontre de l'ancien secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, pour des déclarations sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

M. Takieddine, en fuite au Liban, était poursuivi par M. Guéant pour sept extraits d'un entretien le 22 avril 2013 sur BFMTV.

Il y avait accusé l'ancien secrétaire général de l'Elysée et ministre de l'Intérieur "d'avoir convoyé des fonds en provenance des autorités libyennes pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy" et "d'avoir conservé à son profit une somme d'argent en provenance du Qatar, destinée à faciliter la libération des +infirmières bulgares+ retenues en Libye".

Le tribunal a estimé que ces propos étaient bien diffamatoires et condamné M. Takieddine à 3.000 euros d'amende, ainsi qu'à payer 3.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros pour frais de justice.

Son avocate n'a pas souhaité réagir.

L'intermédiaire avait déjà été condamné dans deux jugements séparés en février 2020 à une amende de 8.000 euros, pour avoir affirmé en 2016 avoir remis 5 millions d'euros d'argent libyen à M. Guéant et M. Sarkozy lui-même.

M. Takieddine avait fait appel de cette condamnation, mais s'est depuis désisté.

Les accusations de l'homme d'affaires sont au coeur des investigations conduites depuis 2013 par des juges d'instruction parisiens sur un éventuel financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par la Libye.

L'ex-chef de l'Etat et M. Guéant ont été mis en examen (inculpés)dans ce dossier, notamment pour "corruption passive" et "association de malfaiteurs". Tous deux nient farouchement toute implication.

Le 11 novembre dernier, M. Takieddine, condamné en France à cinq ans de prison ferme dans le cadre de l'affaire Karachi, a retiré ses accusations contre M. Sarkozy. Il a toutefois maintenu avoir remis des fonds à M. Guéant, destinés à un contrat de formation de personnels libyens.

alv/pa/cal/clcs

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FEB 9

Nigériane morte dans les Alpes françaises: non-lieu confirmé #

2/9/2021, 4:04 PM
Grenoble, FRA

La justice française a confirmé mardi le non-lieu prononcé après la mort en 2018 d'une jeune Nigériane dans les Hautes-Alpes lors d'un contrôle de gendarmerie, balayant ainsi les espoirs de reprise d'enquête de l'association Tous migrants.

Blessing Matthew, 21 ans, avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières le 9 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l'Italie.

Sa soeur avait alors porté plainte en accusant les gendarmes d'avoir tendu un "véritable guet-apens" au groupe dans lequel la jeune femme figurait.

La cour d'appel de Grenoble (est) a estimé qu'aucun élément objectif permettant d'étayer les faits d'homicide involontaire, de mise en danger de la vie d'autrui et de non-assistance à personne en danger reprochés aux gendarmes, n'a été recueilli durant l'enquête.

"C'est une décision hautement critiquable car la justice n'a pas cherché à aller au bout des investigations. Elle vient de fermer la porte à la manifestation de la vérité dans ce dossier", a réagi Me Vincent Brengarth, l'un des avocats de Tous Migrants.

L'association estime que le dossier n'a "jamais été instruit" et pointe des "incohérences et des contractions" dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits. Ses avocats avaient notamment déploré que la seule enquête réalisée l'avait été "sous le contrôle du procureur de Gap" qui n'est, assuraient-il, "pas indépendant".

L'affaire avait d'abord été classée sans suite par le procureur. Après un plainte de l'association, un juge avait rendu une ordonnance de non-lieu en juin 2020. Les avocats de l'association avaient alors interjeté appel de la décision.

L'enquête avait déterminé que les gendarmes mobiles "s'étaient identifiés à haute voix" avant un contrôle, provoquant la fuite de la jeune femme et de ses deux compagnons.

Selon le parquet de Gap, "les circonstances précises dans lesquelles (elle) aurait chuté dans la Durance demeurent inconnues en l'absence de témoignage direct".

La section de recherches de Marseille avait finalement "conclu à l'absence d'infraction susceptible d'être retenue à l'encontre des gendarmes mobiles", avait relevé le parquet.

bp/mb/caz/cls/hba

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FEB 9

Affaire libyenne: Takieddine à nouveau condamné pour diffamation envers Guéant #

2/9/2021, 3:54 PM
Paris, FRA

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine a été condamné mardi à 3.000 euros d'amende pour diffamation à l'encontre de Claude Guéant, pour des déclarations datant de 2013 sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

M. Takieddine, en fuite au Liban, était poursuivi par M. Guéant pour sept extraits d'un entretien le 22 avril 2013 avec Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV.

Il y avait accusé l'ancien secrétaire général de l'Elysée et ministre de l'Intérieur "d'avoir convoyé des fonds en provenance des autorités libyennes pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy" et "d'avoir conservé à son profit une somme d'argent en provenance du Qatar, destinée à faciliter la libération des +infirmières bulgares+ retenues en Libye".

Le tribunal a estimé que ces propos étaient bien diffamatoires et condamné M. Takieddine à 3.000 euros d'amende, ainsi qu'à payer 3.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros pour frais de justice.

Son avocate n'a pas souhaité réagir.

La justice a "une nouvelle fois sanctionné Ziad Takieddine pour les propos grossièrement mensongers qu'il a proférés contre Claude Guéant depuis 2013", a réagi l'avocat de Claude Guéant, Me Philippe Bouchez El Ghozi.

L'intermédiaire avait déjà été condamné dans deux jugements séparés en février 2020 à une amende de 8.000 euros, pour avoir affirmé en 2016 avoir remis 5 millions d'euros d'argent libyen à M. Guéant et M. Sarkozy lui-même.

M. Takieddine avait fait appel de cette condamnation, mais s'est depuis désisté.

Les accusations de l'homme d'affaires sont au coeur des investigations conduites depuis 2013 par des juges d'instruction parisiens sur un éventuel financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par la Libye.

L'ex-chef de l'Etat et M. Guéant ont été mis en examen dans ce dossier, notamment pour "corruption passive" et "association de malfaiteurs". Tous deux nient farouchement toute implication.

Le 11 novembre dernier, M. Takieddine, condamné en France à cinq ans de prison ferme dans le cadre de l'affaire Karachi, a retiré ses accusations contre M. Sarkozy. Il a toutefois maintenu avoir remis des fonds à M. Guéant, destinés à un contrat de formation de personnels libyens.

alv/pa/cal

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FEB 9

Le parquet de Paris demande un procès pour Benalla pour les violences du 1er-Mai #

2/9/2021, 3:44 PM
Paris, FRA

Un collaborateur d'Emmanuel Macron filmé en train de frapper des manifestants : deux ans et demi après le scandale, le parquet de Paris demande un procès en correctionnelle pour Alexandre Benalla dans l'emblématique affaire des violences du 1er mai 2018 dans la capitale.

Le 18 juillet 2018, le quotidien Le Monde identifie le collaborateur du chef de l'Etat dans une vidéo tournée et diffusée le 1er mai par Taha Bouhafs, militant de La France insoumise devenu depuis journaliste.

Dans ce document, Alexandre Benalla, coiffé d'un casque à visière des forces de l'ordre, s'en prend à un jeune homme à terre, sur la place de la Contrescarpe à Paris.

En quelques heures, l'affaire se transforme en scandale politique et crée une crise sans précédent pendant la mandature d'Emmanuel Macron.

Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire le 19 juillet sur les faits de "violences".

Rapidement élargie à des faits de détournements d'images de vidéo-surveillance dont sont soupçonnés de hauts responsables policiers, cette affaire très sensible est confiée trois jours plus tard à des juges d'instruction.

Dans son réquisitoire définitif du 2 février, le parquet de Paris demande un procès en correctionnelle pour quatre des cinq mis en cause dans l'enquête, dont M. Benalla, âgé aujourd'hui de 29 ans.

L'ex-chargé de mission, depuis reconverti dans le privé, est accusé notamment de "violences volontaires", d'"immixtion sans titre dans l'exercice d'une fonction publique" ou encore de "port d'arme" non-autorisé.

Contactée, son avocate, Me Jacqueline Laffont, n'a pas répondu à l'AFP.

Le parquet demande également un procès pour ces mêmes infractions pour son acolyte Vincent Crase, ex-salarié de la République en marche.

- Une semaine en prison -

Les deux sont accusés d'avoir molesté des manifestants en marge du défilé du 1er Mai, non seulement place de la Contrescarpe à Paris mais aussi, depuis d'autres révélations d'août 2018, au Jardin des plantes.

MM. Benalla et Crase contestent les violences, estimant avoir aidé les forces de l'ordre à interpeller des manifestants qui leur jetaient des projectiles.

Un troisième volet dans cette enquête concerne le selfie que M. Benalla a pris, en exhibant une arme, durant la campagne présidentielle de 2017.

En février 2019, MM. Benalla et Crase ont passé une semaine en détention provisoire dans ce dossier, après que Mediapart avait dévoilé des enregistrements clandestins d'une conversation entre eux - datée du 26 juillet 2018, quatre jours après leur mise en examen - prouvant qu'ils avaient enfreint leur contrôle judiciaire et l'interdiction de se parler.

Deux anciens hauts gradés de la Préfecture de police de Paris, impliqués dans la remise des images des incidents de la place de la Contrescarpe à M. Benalla, font également l'objet de réquisitions de renvoi, notamment pour "violation du secret professionnel".

Il s'agit de Laurent Simonin, alors chef d'état-major adjoint de la puissante Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la Préfecture de police, et de Maxence Creusat, commissaire de police de cette même DOPC.

Le parquet de Paris demande en revanche un non-lieu pour un troisième fonctionnaire de police.

Cinq manifestants se sont portés parties civiles dans ce dossier, dont un couple interpellé place de la Contrescarpe par MM. Benalla et Crase.

La décision finale sur un procès revient désormais aux juges d'instruction chargés de ces investigations.

- Autres enquêtes -

L'affaire Benalla, lancée par ce dossier de violences emblématique, vaut à l'ex-chargé de mission quatre autres procédures.

Il devra déjà affronter un procès en correctionnelle pour l'utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques et de service.

Il est également visé par une enquête du parquet national financier sur des soupçons de "corruption" après un contrat passé entre l'entreprise de Vincent Crase, Mars, et un oligarque russe.

Un juge d'instruction enquête également depuis novembre 2019 pour savoir si M. Benalla a dissimulé des preuves, notamment des coffres-forts ou leur contenu, dans le cadre de l'enquête initiale sur les violences du 1er Mai.

Enfin, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour des soupçons de "faux témoignage devant le Sénat".

Une procédure pour "manquement aux obligations déclaratives à la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique)" a elle été classée sans suite en février 2020.

gd/edy/lbx/bow

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FEB 9

Migrante retrouvée morte dans les Hautes-Alpes: non-lieu confirmé en appel #

2/9/2021, 3:40 PM
Grenoble, FRA

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a confirmé mardi le non-lieu prononcé après la mort en 2018 d'une jeune Nigériane dans les Hautes-Alpes lors d'un contrôle de gendarmerie, balayant ainsi les espoirs de reprise d'enquête de l'association Tous migrants.

Dans son arrêt, la juridiction iséroise a estimé qu'aucun élément objectif permettant d'étayer les faits d'homicide involontaire, de mise en danger de la vie d'autrui et de non-assistance à personne en danger reprochés aux gendarmes n'a été recueilli durant l'enquête.

"C'est une décision hautement critiquable car la justice n'a pas cherché à aller au bout des investigations. Elle vient de fermer la porte à la manifestation de la vérité dans ce dossier", a réagi Me Vincent Brengarth, l'un des avocats de Tous Migrants.

Ils réfléchissent à la possibilité de se pourvoir en cassation.

L'association avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d'instruction de Gap en mai 2019 après le classement sans suite de l'affaire par le procureur, espérant l'ouverture d'une information judiciaire.

Mais le juge d'instruction en charge de l'affaire n'avait pas accédé à sa demande et avait rendu une ordonnance de non-lieu en juin 2020.

Les avocats de l'association avaient interjeté appel de la décision, jugeant que le dossier n'a "jamais été instruit".

Pointant des "incohérences et des contractions" dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits, ils avaient déploré que la seule enquête réalisée l'avait été "sous le contrôle du procureur de Gap" qui n'est, assuraient-il, "pas indépendant".

Blessing Matthew, une Nigériane de 21 ans, avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières le 9 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l'Italie.

Sa soeur avait alors porté plainte en accusant les gendarmes d'avoir tendu un "véritable guet-apens" au groupe dans lequel la jeune femme figurait.

L'enquête avait déterminé que les gendarmes mobiles "s'étaient identifiés à haute voix" avant un contrôle, provoquant la fuite de la jeune femme et de ses deux compagnons.

Selon le parquet de Gap, "les circonstances précises dans lesquelles (elle) aurait chuté dans la Durance demeurent inconnues en l'absence de témoignage direct".

La section de recherches de Marseille avait finalement "conclu à l'absence d'infraction susceptible d'être retenue à l'encontre des gendarmes mobiles", avait relevé le parquet.

bp/mb/caz

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FEB 9

Les fonds de garantie des victimes menacés de déficit (Cour des comptes) #

2/9/2021, 3:33 PM
Paris, FRA

Le fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO) et celui pour les victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) connaissent une situation financière "dégradée" et risquent d'être en déficit dans les prochaines années, a averti la Cour des comptes dans un référé rendu public mardi.

"Si la trésorerie des deux fonds a toujours été jusqu'à présent excédentaire et devrait le rester à court terme, le FGAO et le FGTI ont connu une nette détérioration de leur situation financière au cours des dix dernières années", relève l'institution dans un rapport adressé le 25 novembre 2020 à Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, et à Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice.

"Cette situation doit être redressée en réexaminant les missions des fonds et les contributions qui les alimentent afin de sécuriser, dans la durée, l'indemnisation des victimes", poursuit-elle.

Selon les calculs de la Cour des comptes, la trésorerie nette du FGAO, destiné à indemniser les victimes d'un accident de la circulation causé par un conducteur non assuré, pourrait devenir négative en 2025.

Quant à celle prévue pour venir en aide aux victimes d'actes de terrorisme et d'autres infractions, elle pourrait devenir négative à partir de 2033 ou de 2042, "selon les différentes hypothèses retenues par le fonds".

En 2019, le FGAO et le FGTI ont versé respectivement 155 et 444,9 millions d'euros aux victimes, des sommes "largement couvertes" par les contributions reçues (205,7 et 560 millions d'euros).

ktr/kd/oaa

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FEB 9

Le producteur français Gérard Louvin visé par une plainte pour "viol" #

2/9/2021, 2:53 PM
Paris, FRA

Le producteur français Gérard Louvin, accusé fin janvier par son neveu d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis par son mari dans les années 1980, est désormais lui-même accusé de "viol" par un autre homme qui a porté plainte, apprend-on mardi de sources concordantes.

Quatre nouvelles plaintes ont été déposées auprès du parquet de Paris entre fin janvier et début février pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple formé par Gérard Louvin et Daniel Moyne, également producteur, a déclaré à l'AFP l'avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson, confirmant une information du journal Le Monde.

L'un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse M. Louvin de "viols", a précisé l'avocat, qui affirme avoir été contacté "par une dizaine de victimes" et que d'autres plaintes suivront.

Les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, "semblent prescrits", a-t-il reconnu.

Gérard Louvin est une figure familière de la télévision française, dont il a produit plusieurs de ses émissions phares, et où il est apparu également à plusieurs reprises en tant que juré ou chroniqueur. Il a produit également de très nombreux spectacles et pièces de théâtre.

Début janvier, Olivier A., 48 ans, a déposé plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par Daniel Moyne.

Cette plainte a été révélée peu après la publication par la juriste Camille Kouchner d'un livre dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir violé son frère jumeau.

En réaction aux nouvelles accusations dont il font l'objet, MM. Louvin et Moyne ont annoncé mardi une "plainte pour le chantage dont ils sont victimes" auprès du parquet de Paris.

Selon leurs avocats Christophe Ayela et Céline Bekerman, "ils démentent fermement les accusations opportunistes" et "déplorent un imbroglio confus sous couvert d'anonymat, où sont entremêlés des contre-vérités, des poncifs sur le show business et des relents homophobes qui n'échapperont à personne".

gd/pa/tes/cls

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FEB 9

France: le parquet demande un procès pour un ex-collaborateur de Macron #

2/9/2021, 2:41 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris a confirmé mardi avoir requis un procès pour l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron à l'Élysée, Alexandre Benalla, dans l'affaire des violences du 1er mai 2018 dans la capitale, scandale qui a empoisonné le gouvernement pendant plusieurs mois.

Chargé de mission à l'Elysée, il avait été identifié sur une vidéo en train de participer ce jour-là à l'interpellation violente d'un manifestant.

L'affaire, révélée par le quotidien Le Monde, avait plongé la majorité dans une tourmente politique, au fil des révélations et des rebondissements. Alexandre Benalla, chargé de la sécurité du candidat Macron durant la campagne de 2017, était considéré comme faisant partie du premier cercle du chef de l'Etat et s'occupait notamment de ses déplacements.

Dans son réquisitoire définitif du 2 février, le parquet demande un procès en correctionnelle pour quatre personnes dont M. Benalla, âgé aujourd'hui de 29 ans, pour plusieurs infractions, notamment "violences volontaires", "immixtion sans titre dans l'exercice d'une fonction publique" ou encore "port d'arme" non-autorisé, a appris l'AFP de source proche du dossier, ce qu'a confirmé le parquet.

La décision finale sur un procès revient aux juges d'instruction chargés de ces investigations.

Le parquet demande également un procès pour ces mêmes infractions pour son acolyte Vincent Crase, ex-salarié de la République en marche, le mouvement politique d'Emmanuel Macron.

Les deux sont accusés d'avoir molesté des manifestants sur la place de la Contrescarpe dans le centre de Paris, ainsi qu'au Jardin des plantes en marge du défilé du 1er mai.

MM. Benalla et Crase contestent les violences, estimant avoir aidé les forces de l'ordre à interpeller des manifestants qui leur jetaient des projectiles.

Cinq manifestants se sont portés parties civiles dans ce dossier, dont un couple interpellé place de la Contrescarpe par MM. Benalla et Crase.

Le couple de manifestants a été condamné en février 2019 à 500 euros d'amende pour des jets de projectiles sur les policiers le jour des faits.

Outre ce dossier emblématique, Alexandre Benalla est visé par quatre autres procédures.

Il lui est notamment reproché l'usage illégal de deux passeports diplomatiques et d'avoir produit un faux pour obtenir un passeport de service. Dans ce volet, il a été renvoyé fin janvier en correctionnelle.

gd-edy/lbx/nm/cls/sg

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FEB 9

Le Pen et Darmanin, un débat en forme de rodage pour 2022 #

2/9/2021, 2:29 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen et Gérald Darmanin s'affrontent jeudi dans un débat télévisé très attendu, qui aura un parfum de joute présidentielle à 15 mois du scrutin, entre une candidate d'extrême droite en quête de crédibilité et un poids lourd de la majorité accusé d'aller sur le terrain du RN.

Personne ne veut dévoiler ses cartouches mais les deux responsables politiques se préparent à cet échange dans l'émission politique de France 2 "Vous avez la parole", qui doit durer trois quarts d'heure et porter sur des sujets régaliens, laïcité/islamisme, immigration et sécurité.

La candidate à la présidentielle, donnée au second tour face à Emmanuel Macron selon de récents sondages, affûte ses arguments avec le mystérieux groupe de hauts fonctionnaires des Horaces, son numéro deux Jordan Bardella, son conseiller Philippe Olivier, ou encore l'eurodéputé Jean-Paul Garraud, principal auteur de sa contre-proposition sur les séparatismes, et ses communicants.

Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on ne veut pas révéler "ce qui se passe au vestiaire" avant le match. Mais on souligne que Gérald Darmanin est "à fond dans ses missions" qui "touchent aux sujets du débat", que ce soit pour défendre le projet de loi sur les séparatismes (dit "confortant le respect des principes de la République"), actuellement en discussion à l'Assemblée, ou pour animer le "Beauvau de la sécurité", concertation inédite sur la police.

- "Brutalité" -

Ce face-à-face constitue un galop d'essai pour la candidate à l'Elysée, qui admet avoir "raté" - parce que "trop offensive" - son débat face à Emmanuel Macron dans l'entre-deux tours de la présidentielle en 2017.

Marine Le Pen vient cette fois avec une contre-proposition sur les séparatismes, où elle cible précisément les "idéologies islamistes" qui sont à ses yeux "partout" et qu'elle entend bannir de toutes les sphères de la société, à commencer par le voile.

La dirigeante d'extrême droite fustige la "concession sémantique" d'un gouvernement qui "renonce à dénoncer l'ennemi" islamiste, et assume la "brutalité" de sa proposition de loi, considérant qu'il faut lutter contre l'islamisme - "idéologie totalitaire" pour le RN - "de la même manière" que contre le nazisme.

Et peu importe si sa contre-proposition est jugée anticonstitutionnelle ou inapplicable "dans le système actuel puisque Marine Le Pen propose de changer de système", note le spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus.

Marine Le Pen ne manquera pas non plus d'attaquer le gouvernement sur l'immigration qui, pour elle, "est le terreau du communautarisme qui lui-même est le terreau du fondamentalisme islamiste".

Pour Gérald Darmanin, "on mentirait si on disait aux Français que si on stoppait l'immigration on stopperait le terrorisme", étant donné que "trois quarts" des auteurs des attentats en France "sont Français".

En disant cela, le ministre fait un "cadeau" à Marine Le Pen pour son débat, a estimé sa nièce Marion Maréchal mardi sur CNews.

- "Flou" -

Marine Le Pen et Gérald Darmanin, qui ont déjà débattu à la télévision en octobre 2017, se sont aussi donné la réplique à l'Assemblée.

Quand la députée du Pas-de-Calais dénonce la "reculade" du gouvernement face à "l'hydre islamiste", Gérald Darmanin fustige le "grand méchant flou" de ses propositions.

Jeudi, le ministre entend faire valoir que, sur le régalien, "des réponses républicaines fortes peuvent être apportées, sans pour autant faire fi de l'Etat de droit comme le propose Marine Le Pen".

Le débat est aussi un test pour la majorité, qui se prépare à 2022 et reste tiraillée entre les tenants d'une "laïcité de combat" et ceux qui ne veulent pas stigmatiser l'islam.

L'ancien maire de Tourcoing (Nord) se défend de marcher sur les plates-bandes de l'extrême droite. "Toute sa vie politique a été construite dans le combat au Front national" (devenu RN), insiste son entourage.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal assure que Gérald Darmanin "saura démonter les fantasmes, les mensonges de Marine Le Pen".

Pour un ministre, cette joute "c'est le populaire contre le populisme". "Gérald Darmanin se rêve en Bernard Tapie du système", selon lui.

are-tll/jk/sp

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FEB 9

Violences du 1er mai 2018: le parquet demande un procès pour Benalla #

2/9/2021, 1:41 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris a requis un procès pour l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron à l'Élysée, Alexandre Benalla, dans l'affaire des violences du 1er mai 2018 dans la capitale, a appris mardi l'AFP de source proche du dossier, ce qu'a confirmé le parquet.

Dans son réquisitoire définitif du 2 février, le parquet demande un procès en correctionnelle pour quatre personnes dont M. Benalla, âgé aujourd'hui de 29 ans, accusé notamment d'avoir commis des "violences volontaires", dans ce dossier qui a empoisonné la première partie de la présidence d'Emmanuel Macron.

La décision finale sur un procès revient désormais aux juges d'instruction chargés de ces investigations.

Dans le volet du 1er-Mai, point de départ du scandale Benalla révélé par Le Monde, cinq personnes avaient été mises en examen dans cette enquête ouverte le 19 juillet 2018 pour des faits de violences. Rapidement élargie à des faits de détournements d'images de vidéo-surveillance, elle avait été confiée à des juges d'instruction trois jours plus tard.

Le parquet de Paris demande un procès pour l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron à l'Élysée pour plusieurs infractions, notamment "violences volontaires", "immixtion sans titre dans l'exercice d'une fonction publique" ou encore "port d'arme" non-autorisé.

Le parquet demande également un procès pour ces mêmes infractions pour son acolyte Vincent Crase, ex-salarié de la République en marche.

Les deux sont accusés d'avoir molesté des manifestants place de la Contrescarpe à Paris ainsi qu'au Jardin des plantes en marge du défilé du 1er-Mai.

MM. Benalla et Crase contestent les violences, estimant avoir aidé les forces de l'ordre à interpeller des manifestants qui leur jetaient des projectiles.

Deux anciens hauts gradés de la Préfecture de police de Paris, impliqués dans la remise des images des incidents de la place de la Contrescarpe à Alexandre Benalla, font également l'objet de réquisitions de renvoi, notamment pour "violation du secret professionnel".

Il s'agit de Laurent Simonin, alors chef d'état-major adjoint de la puissante Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la Préfecture de police, et de Maxence Creusat, commissaire de police de cette même DOPC.

Le parquet de Paris demande en revanche un non-lieu pour un troisième fonctionnaire de police.

Cinq manifestants se sont portés parties civiles dans ce dossier, dont un couple interpellé place de la Contrescarpe par MM. Benalla et Crase.

Le couple de manifestants a été condamné en février 2019 à 500 euros d'amende pour des jets de projectiles sur les policiers le jour des faits.

Outre ce dossier emblématique, Alexandre Benalla est visé par quatre autres procédures.

Dans celui de l'utilisation frauduleuse de ses passeports diplomatiques et de service, M. Benalla a déjà été renvoyé fin janvier en correctionnelle.

gd-edy/lbx/nm

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FEB 9

Affaire #sciencesporcs: enquête ouverte pour viol à Toulouse (procureur) #

2/9/2021, 1:17 PM
Toulouse, FRA

Une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte pour viol d'une étudiante de l'Institut d'études politiques (IEP) de Toulouse, a indiqué mardi à l'AFP le procureur Dominique Alzeari.

Ces investigations interviennent alors que les messages d'étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, dans plusieurs IEP de France se sont multipliés sous le mot-dièse #sciencesporcs.

"La victime des agissements diffusés sur les réseaux sociaux (...) a formalisé une plainte reçue au commissariat de Toulouse à la date du 6 février 2021", a ajouté le magistrat qui a "immédiatement fait diligenter une enquête préliminaire, confiée à la brigade de la famille et des mineurs" de Toulouse. Les faits remonteraient à 2018.

"À ce stade il est prématuré d'avancer le fait que d'autres faits similaires en lien avec cette affaire auraient pu être portés à ma connaissance et à celle des enquêteurs, qui vont s'attacher sans délai à finaliser leurs investigations", a-t-il conclu.

Plusieurs responsables politiques, dont la ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa, ont apporté mardi leur soutien à la vague de dénonciations des violences sexistes dans les Instituts d'études politiques qui grandit sur les réseaux sociaux.

Ces témoignages reprochent aux directions de ces établissements qui forment l'élite de la fonction publique leur silence et l'impunité dont bénéficieraient les auteurs de ces actes, étudiants ou professeurs.

"Plein soutien aux étudiantes victimes de viols qui dénoncent les faits courageusement via #SciencesPorcs", a tweeté mardi Marlène Schiappa, en invitant les victimes à "signaler ces crimes" sur la plateforme du gouvernement contre les violences sexistes et sexuelles (arretonslesviolences.gouv.fr).

La mobilisation est notamment partie de l'IEP de Bordeaux, où une page Facebook d'étudiants a rassemblé depuis fin janvier près de 150 témoignages dénonçant des violences sexistes et sexuelles, y compris des viols, conduisant la direction de l'école à annoncer la mise en place d'un groupe de travail pour mieux les prévenir, selon les médias locaux.

De nombreux autres récits similaires concernant d'autres IEP de France, notamment celui de Toulouse, ont depuis afflué sur les réseaux sociaux.

Le mot-clé #sciencesporcs s'inspire de #balancetonporc, lancé en octobre 2017 après la mise en cause du producteur américain Harvey Weinstein, accusé de multiples viols, et qui a favorisé une libération de la parole sur les violences sexistes et sexuelles dans de nombreux pays.

cpy/nm

FACEBOOK

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FEB 9

Violences du 1er mai 2018: le parquet demande un procès pour Benalla (source proche du dossier) #

2/9/2021, 1:12 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris a requis un procès pour l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron à l'Élysée, Alexandre Benalla, dans l'affaire des violences du 1er mai 2018 dans la capitale, a appris mardi l'AFP de source proche du dossier, ce qu'a confirmé le parquet.

Dans son réquisitoire définitif, le parquet demande un procès en correctionnelle pour quatre personnes dont M. Benalla, âgé aujourd'hui de 29 ans, accusé notamment d'avoir commis des "violences volontaires", dans ce dossier qui a empoisonné la première partie de la présidence d'Emmanuel Macron. La décision finale sur un procès revient désormais aux juges d'instruction chargés de ces investigations.

gd-mk-bl-edy/lbx/nm

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FEB 9

France: cinq gardes à vue dans l'affaire d'une lycéenne menacée de mort pour ses charges contre l'islam #

2/9/2021, 1:06 PM
Paris, FRA

Cinq personnes ont été placées en garde à vue mardi en France dans l'enquête sur les menaces de mort à l'encontre d'une adolescente, Mila, après la publication en novembre par cette dernière d'une nouvelle vidéo polémique critiquant violemment l'islam, a annoncé le parquet de Paris à l'AFP.

Ces cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans selon la même source, ont été interpellées dans plusieurs régions du pays et placées en garde à vue pour "cyberharcèlement" et "menaces de mort" dans le cadre des investigations menées par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, récemment créé au sein du parquet de Paris et qui a pris en charge l'enquête qu'avait ouverte mi-novembre la justice française.

Dans sa nouvelle vidéo, publiée sur Tik Tok, Mila qui fêtera bientôt ses 18 ans s'en prenait à ses détracteurs en déclarant: "Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis".

Elle avait déjà reçu un déferlement de menaces, mais aussi de soutiens au nom de la liberté d'expression, pour une vidéo devenue virale publiée en janvier 2020 dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam. Placée sous protection policière, elle avait dû quitter son lycée dans l'Isère (Sud-Est).

Une nouvelle salve de menaces a suivi sa nouvelle vidéo. L'adolescente a partagé sur Twitter des captures d'écran des menaces de mort reçues, certaines évoquant l'assassinat du professeur Samuel Paty. En décembre, elle a été écartée de l'internat d'un lycée militaire qu'elle avait intégré dans le plus grand secret après avoir donné le nom de l'établissement en discutant avec une vingtaine de personnes sur un réseau social.

"Depuis Twitter, et pour certains, menacer de mort est devenu chose commune", a réagi mardi auprès de l'AFP l'avocat de Mila, Richard Malka. "Il est grand temps que chaque personne qui menace de mort sache qu'il peut finir en garde à vue puis devant un tribunal correctionnel et avec un casier judiciaire", a-t-il ajouté. "La peur doit changer de camp".

"L'Etat agit pour protéger #Mila", a tweeté le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin.

L'adolescente revendique son droit au blasphème, le même que celui qui permettait à l'hebdomadaire Charlie Hebdo, cible en 2015 d'un sanglant attentat jihadiste au retentissement mondial, d'étriller les religions y compris l'islam.

"La loi est claire: nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions", était lui-même intervenu en février 2020 le président français Emmanuel Macron. "L'ordre républicain n'est pas l'ordre moral. Ce qui est interdit, c'est l'appel à la haine, l'atteinte à la dignité".

Les auteurs de menaces de mort encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

Deux personnes ont déjà été condamnées l'an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers la jeune fille. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier et la diffusion de ses coordonnées.

Ces interpellations surviennent alors que les députés français examinent un projet de loi sur le "séparatisme" qui veut renforcer l'arsenal contre l'islam radical notamment en réprimant plus sévèrement la haine en ligne.

edy/pa/shu/lch

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FEB 9

Le producteur Gérard Louvin visé par une plainte pour "viol" #

2/9/2021, 12:46 PM
Paris, FRA

Le producteur de télévision Gérard Louvin, accusé fin janvier par son neveu d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis par son mari dans les années 1980, est désormais lui-même accusé de "viol" par un autre homme qui a porté plainte, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Quatre nouvelles plaintes ont été déposées auprès du parquet de Paris entre fin janvier et début février pour des "viols" et "agressions sexuelles" visant le couple formé par Gérard Louvin et Daniel Moyne, également producteur, a déclaré à l'AFP l'avocat des plaignants, Me Pierre Debuisson, confirmant une information du journal Le Monde.

L'un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse M. Louvin de "viols", a précisé l'avocat, qui affirme avoir été contacté "par une dizaine de victimes" et que d'autres plaintes suivront.

Les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, "semblent prescrits", a-t-il reconnu.

Début janvier, Olivier A., 48 ans, a déposé plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par Daniel Moyne.

Cette plainte a été révélée peu après la publication par la juriste Camille Kouchner d'un livre dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir violé son frère jumeau.

En réaction aux nouvelles accusations dont il font l'objet, MM. Louvin et Moyne ont annoncé mardi une "plainte pour le chantage dont ils sont victimes" auprès du parquet de Paris.

Selon leurs avocats Christophe Ayela et Céline Bekerman, "ils démentent fermement les accusations opportunistes" et "déplorent un imbroglio confus sous couvert d'anonymat, où sont entremêlés des contre-vérités, des poncifs sur le show business et des relents homophobes qui n'échapperont à personne".

"Ces délations sont indécentes pour les vraies victimes d'agressions sexuelles", assurent MM. Louvin et Moyne dans un communiqué.

Selon le parquet de Paris, une enquête préliminaire concernant les faits dénoncés par Olivier A. avait été ouverte avant d'être classée sans suite en 2016 pour cause de prescription.

Le couple avait auparavant fait l'objet d'investigations faisant suite "à un signalement concernant (leur) fils adoptif". Selon une source judiciaire, une information judiciaire avait été ouverte concernant ces allégations en juillet 2013, avant d'aboutir à une ordonnance de non-lieu en juillet 2015.

gd/pa/tes

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FEB 9

Soutiens politiques à #sciencesporcs contre les violences sexuelles dans les IEP #

2/9/2021, 12:35 PM
Paris, FRA

Plusieurs responsables politiques, dont la ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa, ont apporté mardi leur soutien à la vague de dénonciations des violences sexistes dans les Instituts d'études politiques (IEP) qui grandit sur les réseaux sociaux.

Ces derniers jours, les messages d'étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, dans plusieurs IEP de France se sont multipliés sous le mot-dièse #sciencesporcs.

Ces témoignages reprochent aux directions de ces établissements qui forment l'élite de la fonction publique leur silence et l'impunité dont bénéficieraient les auteurs de ces actes, étudiants ou professeurs.

"Plein soutien aux étudiantes victimes de viols qui dénoncent les faits courageusement via #SciencesPorcs", a tweeté mardi Marlène Schiappa, en invitant les victimes à "signaler ces crimes" sur la plateforme du gouvernement contre les violences sexistes et sexuelles (arretonslesviolences.gouv.fr).

"A toutes les victimes. On vous lit. On vous écoute. On vous croit. Force et honneur à vous", a posté la députée LFI de Paris Danièle Obono.

"Courage à vous. On vous croit. On vous respecte. Et nous sommes là pour accompagner aussi si besoin", a tweeté Sandrine Rousseau, candidate écologiste déclarée à la présidentielle de 2022 et vice-présidente de l'université de Lille.

"Nous vous croyons. Vous n'y êtes pour rien. Vous êtes courageuses et courageux. Nous sommes à vos côtés. #sciencesporcs", a renchéri Caroline de Haas, cofondatrice du collectif féministe #Noustoutes, sur Twitter.

La mobilisation est notamment partie de l'IEP de Bordeaux, où une page Facebook d'étudiants a rassemblé depuis fin janvier près de 150 témoignages dénonçant des violences sexistes et sexuelles, y compris des viols, conduisant la direction de l'école à annoncer la mise en place d'un groupe de travail pour mieux les prévenir, selon les médias locaux.

De nombreux autres récits similaires concernant d'autres IEP de France ont depuis afflué sur les réseaux sociaux.

Cette mobilisation intervient quelques semaines après la démission choc d'Olivier Duhamel de la présidence de la Fondation nationale des Sciences politiques (FNSPF, qui chapeaute l'IEP de Paris), accusé d'inceste sur son beau-fils.

M. Duhamel n'a fait aucun commentaire sur ces accusations.

Le mot-clé #sciencesporcs s'inspire de #balancetonporc, lancé en octobre 2017 après la mise en cause du producteur américain Harvey Weinstein, accusé de multiples viols, et qui a favorisé une libération de la parole sur les violences sexistes et sexuelles dans de nombreux pays.

emd-nk/pa/tes

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FEB 9

Affaire Mila: cinq personnes en garde à vue pour menaces de mort et cyberharcèlement #

2/9/2021, 11:40 AM
Paris, FRA

Cinq personnes ont été interpellées mardi à travers la France dans le cadre de l'enquête sur les menaces de mort à l'encontre de l'adolescente iséroise Mila, après la publication en novembre par cette dernière d'une vidéo polémique sur l'islam.

Ces cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans, ont été arrêtées en Loire-Atlantique, Moselle, dans le Calvados, la Marne et les Hauts-de-Seine, et placées en garde à vue pour "cyberharcèlement" et "menaces de mort", a annoncé à l'AFP le parquet de Paris.

L'enquête a été ouverte initialement mi-novembre par le parquet de Vienne (Isère) après les réactions suscitées par la nouvelle publication sur le réseau social TikTok de la jeune fille, qui fêtera bientôt ses 18 ans.

Mais ce parquet s'était dessaisi début décembre au profit du tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne, destiné à centraliser les investigations à mener dans différentes régions de France.

Ce sont les services de police et de gendarmerie locaux qui ont procédé aux interpellations, sous la coordination opérationnelle de la division de lutte contre les crimes de haine de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes de haine (OCLCH).

"Depuis Twitter, et pour certains, menacer de mort est devenu chose commune", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Mila, Richard Malka.

"Il est grand temps que chaque personne qui menace de mort sache qu'il peut finir en garde à vue puis devant un tribunal correctionnel et avec un casier judiciaire", a poursuivi Me Malka. "La peur doit changer de camp et doit être éprouvée par ces lâches qui harcèlent et menacent sous anonymat."

"L'Etat agit pour protéger #Mila", s'est pour sa part félicité sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

- Droit au blasphème -

Les auteurs de menaces de mort encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

La vie de la jeune fille a basculé en janvier 2020, quand elle a publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam. "Le Coran il n'y a que de la haine là-dedans, l'islam c'est de la merde", disait-elle dans cette vidéo, initialement diffusée dans une discussion personnelle.

Ses propos ont déclenché un déferlement de menaces, la contraignant à quitter son lycée de Villefontaine (Isère). Mais elle a aussi reçu beaucoup de soutiens, notamment sur la toile via le hashtag #JesuisMila. Des politiques et des personnalités ont pris parti pour Mila, au nom de la liberté d'expression et du droit de critiquer une religion même de manière outrageante.

"La loi est claire: nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions", était lui-même intervenu Emmanuel Macron. "L'ordre républicain n'est pas l'ordre moral. Ce qui est interdit, c'est l'appel à la haine, l'atteinte à la dignité".

En novembre, dans une nouvelle vidéo publiée sur TikTok, la jeune fille s'en est pris vertement à ses détracteurs: "Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis".

Une nouvelle salve de menaces a suivi. Sur Twitter, l'adolescente a partagé des captures d'écran des menaces de mort reçues, certaines évoquant l'assassinat du professeur Samuel Paty.

En décembre, la jeune fille a été écartée de l'internat du lycée militaire qu'elle avait intégré dans le plus grand secret, après avoir donné le nom de l'établissement lors d'une discussion sur un réseau social avec une vingtaine de personnes.

Deux personnes ont déjà été condamnées l'an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers Mila. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.

Cette vague d'interpellations intervient alors que les députés examinent le projet de loi sur le "séparatisme", qui doit renforcer l'arsenal contre l'islam radical notamment en réprimant plus sévèrement la haine en ligne.

bur-edy-mk/pa/nm

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FEB 9

CEDH: La Turquie condamnée pour défaillance de protection d'un mineur exploité sexuellement #

2/9/2021, 11:23 AM
Strasbourg, FRA

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné mardi la Turquie pour les "lacunes de la procédure pénale" à l'encontre de suspects de faits de prostitution d'une enfant de 13 ans qui ont entrainé "des cas graves de victimisation secondaire".

La Cour a mis en avant une longue liste de fautes commises par les autorités turques au cours de la procédure instaurée après la plainte de la jeune fille, en janvier 2003, et les "énormes efforts" déployés pour éviter l'application de textes prévoyant des peines plus lourdes que celles prononcées.

La procédure avait abouti en septembre 2010, après 35 audiences de cour d'assises, par l'acquittement des trois accusés de viol sur mineur. Les faits d'"acte sexuel sur mineur de moins de 15 ans" donnèrent lieu à des "peines minimales", la cour d'assises estimant qu'il n'y avait "pas une absence totale de volonté" de la part de l'enfant.

Enfin, les faits de séquestration avaient pour leur part été requalifiés et abandonnés, la cour d'assises jugeant la jeune fille consentante, et notant que le délai de prescription pour "séquestration consentante" était dépassé.

Devant la CEDH, la jeune fille s'est plainte de ne pas avoir "bénéficié d'un soutien professionnel durant la procédure" judiciaire menée en Turquie, "d'avoir fait l'objet d'humiliation face aux accusés" et d'avoir été "menacée par eux au vu et au su des autorités judiciaires".

Elle a également dénoncé la prescription de certains faits et l'atténuation des peines pour bonne conduite contre certains accusés.

A l'unanimité, les juges de la CEDH ont estimé que cette procédure avait été menée en violation de la Convention européenne des droits de l'Homme et des disposition garantissant l'interdiction des traitements inhumains ou dégradants et le droit au respect de la vie privée.

"L'absence d'assistance à la requérante, le manquement à sa protection face aux accusés, la reconstitution inutile des viols, les examens médicaux répétitifs (à dix reprises), le manque de sérénité et de sécurité durant les audiences, l'évaluation du consentement de la victime, la durée excessive de la procédure, et enfin, la prescription pénale de deux chefs d'accusation ont constitué des cas graves de victimisation secondaire de la requérante", a conclu la Cour, selon un communiqué rédigé par la CEDH.

Concernant l'évaluation du consentement de la victime, les juges ont souligné que "l'attribution d'un poids équivalent au consentement d'un mineur de moins de quinze ans à celui d'un adulte ne peut en aucun cas être admissible dans le cadre d'une affaire d'exploitation et d'abus sexuels".

La Turquie a été condamnée à verser 25.000 euros à la jeune fille pour "dommage moral".

apz/dsa/ial/

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FEB 9

France: cinq gardes à vue dans l'affaire d'une lycéenne menacée de mort pour ses charges contre l'islam #

2/9/2021, 10:52 AM
Paris, FRA

Cinq personnes ont été placées en garde à vue mardi en France dans l'enquête sur les menaces de mort à l'encontre d'une adolescente, Mila, après la publication en novembre par cette dernière d'une nouvelle vidéo critiquant violemment l'islam, a annoncé le parquet de Paris à l'AFP.

Ces cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans selon la même source, ont été interpellées dans plusieurs régions du pays et placées en garde à vue pour "cyberharcèlement" et "menaces de mort" dans le cadre des investigations menées par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, récemment créé au sein du parquet de Paris.

Ce pôle a pris en charge début décembre l'enquête ouverte mi-novembre par la justice française après les réactions suscitées par une nouvelle publication de la jeune fille sur le réseau social TikTok.

Dans sa nouvelle vidéo, Mila, déjà menacée de mort pour avoir publié en janvier 2020 une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam, s'en prenait à ses détracteurs en déclarant: "Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis".

Après sa vidéo de l'année dernière, la lycéenne a reçu un déferlement de menaces, mais aussi de soutiens. Placée sous protection policière, elle a dû quitter son lycée dans l'Isère (Sud-Est).

L'adolescente revendique son droit au blasphème et veut situer le débat sur le terrain sensible de la laïcité. C'est ce même droit au blasphème qui permettait à l'hebdomadaire Charlie Hebdo, cible en 2015 d'un sanglant attentat jihadiste au retentissement mondial, d'étriller les religions y compris l'islam.

Deux personnes ont déjà été condamnées à des peines de prison pour des menaces de mort envers la jeune fille. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier et la diffusion de ses coordonnées.

edy/pa/shu/lch

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FEB 9

Menaces de mort contre Mila: cinq personnes en garde à vue #

2/9/2021, 9:43 AM
Paris, FRA

Cinq personnes ont été placées en garde à vue mardi dans l'enquête sur les menaces de mort proférées à l'encontre de l'adolescente iséroise Mila après la publication en novembre par cette dernière d'une nouvelle vidéo polémique sur l'islam, a annoncé le parquet de Paris à l'AFP.

Ces cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans, ont été interpellées en Loire-Atlantique, en Moselle, dans le Calvados, la Marne et les Hauts-de-Seine, selon cette source.

Elles ont placées en garde à vue pour "cyberharcèlement" et "menaces de mort" dans le cadre des investigations menées par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, récemment créé au sein du parquet de Paris.

Une enquête avait été ouverte mi-novembre par le parquet de Vienne (Isère) après les réactions suscitées par une nouvelle publication de la jeune fille sur le réseau social TikTok.

Mais ce dernier s'était dessaisi début décembre au profit du pôle national de lutte contre la haine en ligne, afin de permettre la centralisation des investigations à mener dans différentes régions de France.

C'est la division de lutte contre les crimes de haine de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes de haine (OCLCH), saisie par le parquet, qui a procédé aux interpellations.

Dans sa nouvelle vidéo, Mila, déjà menacée de mort pour avoir publié en janvier 2020 une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam, s'en prenait à ses détracteurs en déclarant: "Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis".

edy/pa/shu

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FEB 9

France: l'OAS reste un marqueur pour l'ultradroite #

2/9/2021, 9:40 AM
Paris, FRA

L'OAS, organisation armée clandestine des ultras de l'Algérie française, joue encore un rôle en France dans la violence de l'ultradroite après l'indépendance de l'Algérie, jusqu'à inspirer des petits groupuscules radicaux démantelés récemment.

Beaucoup d'anciens combattants de l'OAS trouvent après l'indépendance algérienne refuge au parti Front national mais d'autres continuent le combat ou forment les auteurs d'attentats terroristes d'extrême droite dans les années 1970.

Le groupuscule nationaliste Jeune Nation (JN), fondé en 1949 par Pierre Sidos, fils d'un haut cadre de la milice, est interdit en 1958, et son successeur le Parti nationaliste dissous l'année suivante.

Mais "dans les faits le réseau reste actif et ses membres participent aux activités de l'OAS" fondée en février 1961, rappelle l'historien Nicolas Lebourg, auteur d'une étude sur la radicalisation de l'extrême droite en France ("Extreme right terrorist radicalization in France since November 13, 2015") pour la George Washington University, où il explique comment l'OAS reste un marqueur pour l'ultradroite.

Pour la seule année 1961, département de la Seine (incluant Paris) exclu, les nationalistes français --OAS comprise-- auraient été responsables de 404 attentats en métropole.

En novembre 1962, JN rompt avec l'OAS puis Pierre Sidos part fonder en 1968 l'Oeuvre française, qui intégrera le FN dans les années 1990 jusqu'en 2011.

Mais la violence de l'ultradroite se poursuit dans les années 1970 notamment à Marseille (Sud-Est).

En 1973, après qu'un Algérien déséquilibré a égorgé un chauffeur de bus, une vague de violences déferle: des Maghrébins sont tués à la hache, par balles, noyés (16 morts et autant de blessés).

Elle culmine dans le plasticage du consulat d'Algérie à Marseille, qui fait quatre morts et 23 blessés. "Les auteurs sont pour l'essentiel des anciens de l'OAS", affirme M. Lebourg.

Pour les auteurs de l'attentat contre le consulat, il s'agit de répondre à la "colonisation algérienne de la France", selon leur tract de revendication.

Les poseurs de bombes néonazis de 50 attentats en 1979-80 sont, eux, formés par d'anciens commandos Delta, les escadrons de la mort de l'OAS.

En 1983, la CIA estime que depuis 1958 l'État français a combattu sur son sol 41 organisations terroristes, dont 16 d'extrême droite, 13 d'extrême gauche et 12 séparatistes.

L'ultradroite est moins active dans les années 1990 même si la violence ressurgit épisodiquement comme en 1995 à Marseille avec le meurtre d'Ibrahim Ali, 17 ans, par des colleurs d'affiches du FN.

Mais la tentation violente affleure depuis les attentats jihadistes de 2015. Deux groupuscules, nommés OAS et AFO, démantelés en 2017 et 2018, assimilent le jihadisme à la poursuite du conflit algérien.

are/fz/mpm/lch

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FEB 9

Avoir 17 ans dans l'OAS, le combat perdu pour l'Algérie française #

2/9/2021, 9:40 AM
Royan, FRA

"L'attentat qui m'a le plus marqué, ça a été au Cirque Monte-Carlo en septembre 1960. Là vous réagissez de manière brutale et bestiale". Peu de temps après, Régis Guillem rejoignait l'Organisation armée secrète (OAS) qui allait à son tour ensanglanter l'Algérie.

Soixante ans après la création de l'OAS, le 11 février 1961, ces trois lettres restent associées aux pages les plus noires de la Guerre d'Algérie, entre insurrection pro-Algérie française et coups de force d'ultras de l'extrême droite qui débordèrent en métropole.

Pour Régis Guillem, jeune aide-comptable de Mostaganem (Ouest de l'Algérie), l'OAS devient alors l'ultime rempart contre le Front de libération nationale (FLN) qui mène lui-même une lutte sans merci pour l'indépendance de l'Algérie depuis 1954.

"A l'âge de 12 ans, j'avais déjà vu des têtes décapitées le long d'une voie ferrée. C'était des garde-barrière, le mari et la femme", raconte-t-il.

Mais le "déclic" qui le conduit à prendre les armes, ce sera l'attentat du Cirque Monte-Carlo à Mostaganem, qui fait cinq morts et une cinquantaine de blessés.

La voix de Régis Guillem, aujourd'hui âgé de 76 ans et directeur commercial à la retraite à Royan (Ouest de la France), se brise encore au souvenir de cette soirée-là.

"Quand mon ami a pris sa fiancée, qui était là, elle n'avait plus de jambes. La bombe était tombée sur elle", dit-il.

"Je me suis dit +maintenant ce sera oeil pour oeil, dent pour dent+", ajoute le futur combattant de l'OAS, d'abord passé par Jeune Nation, un mouvement nationaliste révolutionnaire né en métropole qui s'implanta en Algérie à la fin de l'année 1956.

- "Un travail à faire" -

"A partir de ce moment-là, avec des amis, on a commencé à faire ce qu'on appelait du contre-terrorisme. Ensuite, l'OAS est arrivée, j'ai été recruté parce que j'avais déjà un petit commando", relate Régis Guillem.

"Récupération" de véhicules, d'armes, hold-up pour collecter des fonds: le jeune combattant de l'Algérie française participe d'abord à la logistique inhérente à toute organisation clandestine.

Passé de Mostaganem à la grande métropole voisine d'Oran, où la guérilla urbaine fait rage, il se retrouve aux prises avec les gardes mobiles, parfois dans de véritables combats de rue.

Mais il va aussi être associé à des opérations beaucoup plus musclées au coeur même de l'ADN de l'organisation: le "ciblage" et l'élimination des "adversaires" de l'Algérie française.

Avocats de militants FLN, commerçants suspectés d'alimenter l'organisation, fellaghas, communistes, policiers et militaires traquant l'OAS ... au moins 2.200 personnes seront tuées en Algérie ou en métropole, victimes de plasticages, d'exécutions sommaires ou d'attentats collectifs.

S'il dit ne "rien regretter", Régis Guillem reste peu disert sur les homicides volontaires qui lui seront reprochés quelques années plus tard par la justice française. Des accusations auxquelles il échappera en s'engageant dans la Légion étrangère.

"J'avais un travail à faire, je le faisais", esquive-t-il. "Notre mission au départ était d'interdire l'accès de Mostaganem à toute femme voilée. Les gens du FLN utilisaient ce stratagème pour entrer et jeter des grenades", concède-t-il tout au plus, laissant entendre que certains contrôles ont pu alors être fatals.

Accusés d'assassinats et de terrorisme par leurs détracteurs, Régis Guillem et ses compagnons préfèrent se définir comme des "résistants" au service de l'Algérie française.

- "Cul-de-sac de l'Histoire" -

"L'OAS, ça a été l'ultime recours pour sauvegarder le drapeau tricolore en Algérie. On a perdu. L'Histoire donne toujours raison aux vainqueurs", lance-t-il.

Un constat qui fait bondir Jean-Philippe Ould Aoudia, 79 ans, fils d'un des six dirigeants de Centres sociaux éducatifs tués par l'OAS le 15 mars 1962 à Alger, juste avant les accords d'Evian qui allaient acter l'indépendance de l'Algérie.

"Ils étaient résistants contre quoi? Contre la France? C'étaient des nationalistes contre la Nation! ", réplique le fils Ould Aoudia, aujourd'hui médecin à la retraite à Clamart, près de Paris.

"Ce n'est pas en assassinant de sang-froid et de dos, par traîtrise, des individus dans la rue, qui n'ont rien à voir, qu'on va ennoblir la cause qu'on prétend défendre", juge-t-il.

Chez lui aussi, un attentat allait bousculer toute une vie. Un commando OAS, composé en partie de militaires, pénétra dans le bâtiment où les six dirigeants des Centres sociaux, dont l'écrivain Mouloud Feraoun, tenaient une réunion de travail.

Les six responsables, d'anciens instituteurs soupçonnés de sympathie pour la cause algérienne, furent conduits à l'extérieur, dos au mur, et abattus de sang-froid au fusil-mitrailleur.

"Les tueurs ont tiré d'abord dans les jambes pour que les corps s'écroulent et que le supplice dure quelques secondes de plus", raconte Jean-Philippe Ould Aoudia.

"Ils ont tiré 103 balles (..) J'ai eu du mal à reconnaître le visage de mon père qui avait été défiguré par deux coups de grâce de 11,43", se souvient Jean-Philippe Ould Aoudia.

Pour lui, le combat de l'OAS était sans issue. "Je comprends qu'ils continuent à ne pas accepter d'être un cul-de-sac de l'Histoire. Si leur but, c'était de rester en Algérie (...) ils s'y sont pris de la pire des manières", assène-t-il.

vl/fz/cal/lch

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FEB 9

Il y a 60 ans, l'OAS et ses sanglants attentats pour l'Algérie française #

2/9/2021, 9:39 AM
Paris, FRA

L'Organisation armée secrète (OAS), créée il y a 60 ans, a été le bras armé clandestin et meurtrier des ultras de l'Algérie française dans les derniers épisodes de la guerre, entre février 1961 et l'indépendance en juillet 1962.

Selon des estimations d'historiens, l'OAS, qui regroupait environ un millier d'activistes, a tué en Algérie au moins 2.200 personnes dans près de 13.000 explosions au plastic, 2.546 attentats individuels et 510 attentats collectifs. En métropole, le nombre total de ses victimes est estimé à 71 morts et 394 blessés.

L'OAS est créée le 11 février 1961 à Madrid, dans l'Espagne franquiste, face au souhait désormais manifeste du gouvernement français et du général Charles de Gaulle de se désengager en Algérie, scellé le mois précédent par un référendum sur l'autodétermination.

Ses initiateurs sont des activistes anti-indépendantistes proches de l'extrême droite, Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini, exilés à Madrid et rapidement rejoints par le général Raoul Salan.

L'assassinat, le 31 mars 1961, de Camille Blanc, maire d'Evian au bord du lac Léman dans l'Est de la France, où sont prévues des négociations entre le gouvernement et le Front de libération nationale (FLN) algérien, est imputé à l'OAS.

Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, les généraux Salan, Edmond Jouhaud, Maurice Challe et André Zeller, décidés à sauver par tous les moyens "l'Algérie française", lancent le "putsch des généraux". Après leur échec le 25 avril, Salan et Jouhaud passent à la clandestinité, tandis que Challe et Zeller se rendent.

Salan et Jouhaud prennent la tête de l'OAS, qui "frappe où elle veut, quand elle veut" selon son slogan. L'organisation assassine le 31 mai 1961 le commissaire principal d'Alger Roger Gavoury. Outre les assassinats de personnalités, notamment communistes, elle organise des "nuits bleues", avec des centaines d'explosions.

Roger Degueldre fonde les commandos Delta qui sèment la terreur en Algérie et en métropole à partir de juin 1961, frappant même à Alger des passants anonymes.

Elle est dissoute en Conseil des ministres le 6 décembre 1961.

Le 15 mars 1962, l'OAS tue encore six dirigeants de centres socio-éducatifs, dont l'écrivain Mouloud Feraoun.

Après la signature le 18 mars 1962 des accords d'Evian qui scellent l'indépendance, Salan lance "la guerre totale", marquée par de sanglants combats entre l'armée et l'OAS dans le quartier de Bab-el-Oued à Alger. Le 26 mars, la fusillade de la rue d'Isly fait 46 à 61 morts dans les rangs des Européens.

En mars-avril 1962, l'arrestation de ses responsables décapite l'OAS mais les derniers extrémistes redoublent de violence. Salan est condamné à la détention à perpétuité, Jouhaud condamné à mort puis gracié. Sa peine est commuée en détention à perpétuité. Ils seront amnistiés comme les autres dirigeants de l'OAS par le général de Gaulle en 1968. Degueldre sera fusillé en juillet 1962.

L'OAS poursuit une politique de la "terre brûlée", par exemple l'incendie spectaculaire des citernes du port d'Oran en juin 1962. Les derniers commandos quittent l'Algérie début juillet, à la veille de l'indépendance, mais l'OAS fomente encore dans l'hexagone deux attentats contre le général de Gaulle auxquels échappe le président français.

L'instigateur de celui du Petit-Clamart en banlieue parisienne, le 22 août 1962, le colonel Bastien-Thiry est fusillé le 11 mars 1963. A l'origine de l'attentat du 28 août 1964 à Toulon (Sud-Est), Susini est condamné à mort par contumace et gracié dans l'amnistie de 1968.

doc-jba/ber/fz/sp/lch

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FEB 9

Corse: un suspect dans une enquête pour assassinat tué par un "tir de riposte" de la police #

2/9/2021, 9:33 AM
Ajaccio, FRA

Un homme recherché dans une enquête sur un assassinat commis en juin 2020 à Ajaccio a été tué mardi lors de son arrestation à son domicile au col Saint-Georges (Corse-du-Sud) par un "tir de riposte" de la police, a indiqué à l'AFP la procureure d'Ajaccio.

La Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police judiciaire d'Ajaccio est intervenue au petit matin, à 06H00, pour interpeller à son domicile François-Xavier Salini-Ricci, 39 ans, dans le cadre d'une enquête de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille sur l'assassinat d'Alexandre Giacopelli, commis le 18 juin 2020 à la mi-journée à la terrasse d'un snack du centre-ville d'Ajaccio, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes.

"La police judiciaire et la BRI se sont présentées au domicile de cette personne, BRI en tête, en colonne derrière le bouclier pare-balles. Ils sont entrés dans le domicile et immédiatement, la personne a fait feu sur la BRI", a précisé à l'AFP Carine Greff, procureure de la République d'Ajaccio.

"La déflagration a projeté le bouclier au sol et il y a eu, du coup, un tir de riposte de la BRI (...) qui a grièvement blessé au flanc la personne. Elle est décédée dans le quart d'heure qui a suivi", a-t-elle ajouté.

Deux policiers ont été "blessés par le blast de l'arme à feu de gros calibre qui a projeté le bouclier sur eux", a-t-elle également indiqué.

"Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie pour déterminer les circonstances de la tentative d'homicide sur les personnes dépositaires de l'autorité publique et sur les circonstances du décès de la personne que l'on souhaitait interpeller", a indiqué Carine Greff.

M. Salini-Ricci avait été blessé le 7 juin par un tireur casqué qui avait fait feu sur la terrasse de la brasserie l'Aktuel, en périphérie d'Ajaccio, tuant Jacques Baranovsky, inconnu des services de police et de justice. Selon une source proche de l'enquête, M. Salini-Ricci était la cible du tireur.

M. Salini-Ricci était soupçonné d'être impliqué dans une riposte qui s'était soldée, 11 jours plus tard, par la mort d'Alexandre Giacopelli, 28 ans, tué à la terrasse d'un snack du centre-ville d'Ajaccio, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

En 2017, M. Salini-Ricci avait été condamné à deux ans de prison dont un assorti d'un sursis avec mise à l'épreuve de trois ans dans une affaire de racket dans laquelle Alexandre Giacopelli avait également été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis.

Dans l'enquête sur l'assassinat d'Alexandre Giacopelli, quatre personnes ont été mises en examen dont deux liées à l'assassinat de la brasserie l'Aktuel.

mc/mdm/dlm

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FEB 9

Menaces de mort contre Mila: cinq personnes en garde à vue #

2/9/2021, 9:18 AM
Paris, FRA

Cinq personnes ont été placées en garde à vue mardi dans l'enquête sur les menaces de mort proférées à l'encontre de l'adolescente iséroise Mila après la publication en novembre par cette dernière d'une nouvelle vidéo polémique sur l'islam, a annoncé le parquet de Paris à l'AFP.

Ces cinq personnes, âgées de 18 à 29 ans, ont été interpellées dans différentes régions de France et placées en garde à vue pour "cyberharcèlement" et "menaces de mort" dans le cadre des investigations menées par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, récemment créé au sein du parquet de Paris.

edy/pa/shu

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FEB 9

Il y a 60 ans, l'OAS et son sanglant combat #

2/9/2021, 8:00 AM
Paris, FRA

L'Organisation armée secrète (OAS), créée il y a 60 ans, a été le bras armé clandestin et meurtrier des ultras de l'"Algérie française" dans les derniers épisodes de la guerre, entre février 1961 et l'indépendance en juillet 1962.

Selon des estimations d'historiens, l'OAS, qui regroupait environ un millier d'activistes, a tué en Algérie au moins 2.200 personnes dans près de 13.000 explosions au plastic, 2.546 attentats individuels et 510 attentats collectifs. En métropole, le nombre total de ses victimes est estimé à 71 morts et 394 blessés.

Face au souhait désormais manifeste du gouvernement français et du général Charles de Gaulle de se désengager en Algérie, scellé le mois précédent par un référendum sur l'autodéterminantion, l'OAS est créée le 11 février 1961 à Madrid, dans l'Espagne franquiste.

Ses initiateurs sont des activistes anti-indépendantistes proches de l'extrême droite, Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini, exilés à Madrid et rapidement rejoints par le général Raoul Salan.

L'assassinat, le 31 mars 1961, de Camille Blanc, maire d'Evian où sont prévues des négociations entre le gouvernement et le FLN, est imputé à l'OAS.

Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, les généraux Salan, Edmond Jouhaud, Maurice Challe et André Zeller, décidés à sauver par tous les moyens "l'Algérie française", lancent le "putsch des généraux". Après leur échec le 25 avril, Salan et Jouhaud passent à la clandestinité, tandis que Challe et Zeller se rendent.

Salan et Jouhaud prennent la tête de l'OAS, qui "frappe où elle veut, quand elle veut" selon son slogan. L'organisation assassine le 31 mai 1961 le commissaire principal d'Alger Roger Gavoury. Outre les assassinats de personnalités, notamment communistes, elle organise des "nuits bleues", avec des centaines d'explosions.

Roger Degueldre fonde les commandos Delta qui sèment la terreur en Algérie et en France à partir de juin 1961, frappant même à Alger des passants anonymes.

Elle est dissoute en Conseil des ministres le 6 décembre 1961.

Le 15 mars 1962, l'OAS tue encore six dirigeants de centres socio-éducatifs, dont l'écrivain Mouloud Feraoun.

Après la signature le 18 mars 1962 des accords d'Evian qui scellent l'indépendance, Salan lance "la guerre totale", marquée par de sanglants combats entre l'armée et l'OAS dans le quartier de Bab-el-Oued à Alger. Le 26 mars, la fusillade de la rue d'Isly fait 46 à 61 morts dans les rangs des Européens.

En mars-avril 1962, l'arrestation de ses responsables décapite l'OAS mais les derniers extrémistes redoublent de violence. Salan est condamné à la détention à perpétuité, Jouhaud condamné à mort puis grâcié. Sa peine est commuée en détention à perpétuité. Ils seront amnistiés comme les autres dirigeants de l'OAS par le général de Gaulle en 1968. Degueldre sera fusillé en juillet 1962.

L'OAS poursuit une politique de la "terre brûlée", par exemple l'incendie spectaculaire des citernes du port d'Oran en juin 1962. Les derniers commandos quittent l'Algérie début juillet, à la veille de l'indépendance, mais l'OAS fomente encore dans l'hexagone deux attentats auxquels échappe le général de Gaulle.

Instigateur de celui du Petit-Clamart, le 22 août 1962, le colonel Bastien-Thiry est fusillé le 11 mars 1963. A l'origine de l'attentat du 28 août 1964 à Toulon, Susini est condamné à mort par contumace et grâcié dans l'amnistie de 1968.

doc-jba/ber/fz/sp

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FEB 9

Corse: un suspect dans une enquête pour assassinat décède lors de son arrestation #

2/9/2021, 7:59 AM
Ajaccio, FRA

Un homme recherché dans une enquête sur un assassinat commis en juin 2020 à Ajaccio est mort mardi lors de son arrestation, marquée par un échange de tirs avec la police, au Col St Georges (Corse-du-Sud), a-t-on appris de sources concordantes.

La Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police judiciaire d'Ajaccio est intervenue au petit matin au Col St Georges pour interpeller François-Xavier Salini-Ricci, dans le cadre de l'enquête de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille sur l'assassinat d'Alexandre Giacopelli, commis le 18 juin 2020 à la mi-journée à la terrasse d'un snack du centre-ville d'Ajaccio.

L'homme recherché a ouvert le feu à l'arme de chasse sur les policiers qui ont également fait usage de leurs armes, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes.

L'homme, en arrêt cardiaque, est décédé sans que les circonstances précises ne soient pour l'heure établies, a précisé l'une de ces sources.

Deux policiers ont été blessés par des impacts de projectile qui ont ricoché sur leurs boucliers, a également indiqué à l'AFP l'une de ces sources.

Les gendarmes étaient sur place pour faire les constatations ainsi que la procureure de la République d'Ajaccio, Carine Greff.

Contactée par l'AFP, la procureure n'était pas immédiatement joignable pour confirmer ces éléments.

M. Salini-Ricci avait été blessé le 7 juin par un tireur casqué qui avait fait feu sur la terrasse de la brasserie l'Aktuel, en périphérie d'Ajaccio, tuant Jacques Baranovski, inconnu des services de police et de justice. Selon une source proche de l'enquête, il était la cible du tireur.

En 2017, il avait été condamnée à deux ans de prison dont un assorti d'un sursis avec mise à l'épreuve de trois ans dans une affaire de racket dans laquelle Alexandre Giacopelli avait été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis.

Dans l'enquête sur l'assassinat d'Alexandre Giacopelli, quatre personnes ont été mises en examen dont deux liées à l'assassinat de la brasserie l'Aktuel, qui a eu lieu 11 jours avant celui d'Alexandre Giacopelli, âgé de 28 ans.

Enquêteurs et magistrats s'étaient très tôt interrogés sur un possible lien entre les deux homicides, celui de la brasserie l'Aktuel, le 7 juin, et celui du 18 juin.

mc/est/dlm

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FEB 8

Yvelines: des aides municipales supprimées "pour responsabiliser les familles des délinquants" #

2/8/2021, 8:21 PM
Versailles, FRA

Le maire divers droite de Poissy (Yvelines), Karl Olive, a fait voter lundi soir en conseil municipal la suspension voire la suppression de certaines aides municipales pour "responsabiliser les familles des délinquants", selon la délibération consultée par l'AFP.

Adoptée par 36 voix sur 39, cette décision fait suite à des "actes de violences répétés" ces six derniers mois, selon ce document : caillassages de bus, rixes entre jeunes, jets de mortier d'artifice sur les forces de l'ordre ou encore attaque à la voiture bélier et incendie d'un local associatif.

Se disant "très à cheval sur la réciprocité entre droits et devoirs", le maire de Poissy Karl Olive vise "la tranche d'âge entre 12 et 17 ans, très virulente", a-t-il expliqué à l'AFP.

Dans un premier temps, dès le premier rappel à la loi, les aides municipales d'accès aux loisirs seront suspendues voire supprimées en cas de récidive, a précisé l'élu. Certaines bourses accordées aux collégiens et lycéens - entre 100 et 400 euros mensuels par élève - sont également concernées par la décision.

En revanche, ces sanctions ne concernent pas la cantine scolaire, les activités périscolaires et les allocations familiales, pour ne pas "remettre en cause le quotidien vital" des familles, a nuancé le maire, également président de l'association Génération terrain.

Karl Olive espère par cette décision "provoquer une rencontre avec les parents", à l'instar du maire d'Etampes, Franck Marlin, qui a été parmi les premiers à prendre ce type de mesures, en 1998.

"A l'époque, ça a fait polémique", reconnaît le maire divers droite qui se félicite toutefois des "50% de réussite" de ce disposif en place depuis plus de vingt ans dans sa commune et qui lui permet d'être en lien chaque mois avec les familles concernées.

Les maires LR de Rillieux-la-Pape (métropole de Lyon) et de Valence avaient pris de telles dispositions respectivement en 2018 et en décembre dernier.

En 2005, le député-maire LR de Draveil (Essonne) Georges Tron avait décidé de suspendre les aides municipales aux familles de jeunes auteurs de violences, au moment où Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait relancé le débat sur la suppression des allocations familiales pour les familles de jeunes délinquants.

ola/dar/sp

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FEB 8

A Paris, une école mobilisée contre l'expulsion programmée de Fatimate #

2/8/2021, 7:30 PM
Paris, FRA

Une centaine de militants, d'enseignants et d'élus se sont rassemblés lundi devant une école parisienne pour dénoncer la procédure d'expulsion visant une écolière ivoirienne de CM2, Fatimate, et ses parents demandeurs d'asile, victimes selon eux de l'"absurdité" des textes européens.

L'enfant de 10 ans, scolarisée depuis octobre dans l'école Fernand-Labori dans le XVIIIe arrondissement de Paris, fait l'objet depuis quelques semaines d'un arrêté de transfert vers l'Italie. Parce que ses parents y avaient d'abord sollicité le statut de réfugié avant de demander l'asile en France, ils en dépendent administrativement en vertu du règlement européen de "Dublin".

Sauf annulation de cette décision par le tribunal administratif de Paris, où les parents ont déposé un recours, l'expulsion pourrait être exécutée jeudi.

"On fait bloc, parce que c'est inhumain comme situation. Elle est bien à l'école, en quatre mois elle a fait de très grands progrès. Elle est lancée et une expulsion briserait tout ça", s'est indigné Renaud Heinich, son instituteur, à l'origine de la mobilisation qui fédère désormais de nombreux élus.

"Elle a eu la force de demander de l'aide", poursuit-il sous la banderole "Non à l'expulsion de nos élèves", affichée sur l'établissement. "Un soir en sortant de l'école, elle m'a arrêté et m'a dit: +Mes parents ont reçu une lettre de la police disant qu'on doit aller en Italie+", se souvient l'enseignant.

"Elle nous a dit qu'elle préférait rester ici seule plutôt que de partir en Italie. Elle se sent à l'aise ici, on parle français, pas italien", explique à l'AFP le père de Fatimate, Ibrahim Sangare, qui redoute d'être renvoyé en Côte d'Ivoire, qu'il affirme avoir fui pour que sa fille échappe à l'excision.

Il assure garder "espoir", surtout grâce à la détermination de sa fille: "On met plus d'une heure pour venir à l'école, mais elle ne s'est jamais découragée. Elle se réveille à 6H00 pour nous dire de l'emmener", explique-t-il.

Face à l'imminence de l'expulsion, de nombreux élus ont écrit à la préfecture de police de Paris ou encore au ministère de l'Intérieur, pour demander une annulation de la mesure.

Cette affaire montre "l'absurdité de ces règlements qui ne tiennent pas compte de la vie des gens", a dénoncé sur place Ian Brossat, élu du XVIIIe arrondissement et adjoint de la maire de Paris en charge de l'accueil des réfugiés.

La communauté éducative de l'école, elle, assure qu'elle fera "tout ce qui est possible" pour conserver son écolière.

sha/dar/sp

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FEB 8

Rassemblements en soutien à "Julie" qui accuse des pompiers de l'avoir violée #

2/8/2021, 7:24 PM
Paris, FRA

Plus de 300 personnes se sont réunies dimanche place Saint-Michel à Paris pour demander à la Cour de cassation de requalifier en "viol" des faits présumés d'"atteinte sexuelle" sur une mineure en 2009, pour lesquels des pompiers sont mis en examen.

Ce rassemblement, à quelques rues du Palais de justice, a été organisé avant l'examen mercredi par la Cour de cassation du pourvoi de Julie (prénom d'emprunt), qui demande que ses agresseurs présumés soient jugés pour viol.

Sa demande avait été rejetée le 12 novembre par la cour d'appel de Versailles.

L'étape de mercredi est "quelque part le dernier espoir", a estimé Nelly Martin, manifestante de 69 ans, qui soutient Julie "depuis deux ans".

Emu, le père de la jeune femme s'est dit "extrêmement touché" par ces soutiens. "Ca nous va droit au coeur, car quand on a déposé plainte il y a dix ans, on était méprisés", a-t-il dit à l'AFP. "Les choses ont clairement bougé dans la société et même si certains juges sont réticents à cette évolution, aujourd'hui on entend plus la parole des victimes".

Plusieurs militantes féministes participaient au rassemblement, à l'instar de l'élue EELV parisienne Alice Coffin, pour qui cette affaire est le reflet d'"un système général, en l'occurrence ici de la justice, qui est complice de la culture du viol".

"Je ne comprends pas qu'on puisse parler du consentement d'une jeune fille de 14 ans", s'est pour sa part insurgée Cécile Jammet, manifestante de 28 ans.

D'autres rassemblements ont été organisés en France, notamment devant le tribunal de Versailles, à l'appel du collectif NousToutes. Ou encore à Strasbourg devant le tribunal judiciaire, où les manifestants scandaient "Violeurs partout, justice nulle part", "La victime c'est Julie" ou encore "Julie, on te croit".

Agée de 13 à 15 ans lors des faits, Julie suivait un traitement médicamenteux lourd qui nécessitait de nombreuses interventions des pompiers: plus de 130 entre 2008 et 2010.

En 2010, elle a accusé un sapeur-pompier, avec lequel elle avait "une relation", selon l'ordonnance du juge d'instruction, de lui avoir imposé des rapports sexuels, notamment à une occasion en présence de deux collègues.

Ces trois pompiers avaient été initialement mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineure de 15 ans en réunion, une infraction passible des assises. Mais en juillet 2019, le juge avait finalement requalifié les faits en "atteintes sexuelles, sans violence, contrainte, menace ni surprise sur mineure de quinze ans par plusieurs personnes" et ordonné leur renvoi en correctionnelle.

Au cours de l'instruction, Julie a exprimé de "façon réitérée son absence de consentement", selon l'ordonnance. Les trois pompiers ont eux "constamment assuré" que Julie "n'avait manifesté aucune réticence".

La famille de Julie accuse au total une vingtaine de pompiers de viols. "Les 17 autres pompiers n'ont jamais été mis en examen", a dénoncé sa mère dans une pétition en ligne.

clw-maj/pa/swi

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FEB 8

Rassemblements en soutien à "Julie" qui accuse des pompiers de l'avoir violée #

2/8/2021, 7:24 PM
Paris, FRA

Plus de 300 personnes se sont réunies dimanche place Saint-Michel à Paris pour demander à la Cour de cassation de requalifier en "viol" des faits présumés d'"atteinte sexuelle" sur une mineure en 2009, pour lesquels des pompiers sont mis en examen.

Ce rassemblement, à quelques rues du Palais de justice, a été organisé avant l'examen mercredi par la Cour de cassation du pourvoi de Julie (prénom d'emprunt), qui demande que ses agresseurs présumés soient jugés pour viol.

Sa demande avait été rejetée le 12 novembre par la cour d'appel de Versailles.

L'étape de mercredi est "quelque part le dernier espoir", a estimé Nelly Martin, manifestante de 69 ans, qui soutient Julie "depuis deux ans".

Emu, le père de la jeune femme s'est dit "extrêmement touché" par ces soutiens. "Ca nous va droit au coeur, car quand on a déposé plainte il y a dix ans, on était méprisés", a-t-il dit à l'AFP. "Les choses ont clairement bougé dans la société et même si certains juges sont réticents à cette évolution, aujourd'hui on entend plus la parole des victimes".

Plusieurs militantes féministes participaient au rassemblement, à l'instar de l'élue EELV parisienne Alice Coffin, pour qui cette affaire est le reflet d'"un système général, en l'occurrence ici de la justice, qui est complice de la culture du viol".

"Je ne comprends pas qu'on puisse parler du consentement d'une jeune fille de 14 ans", s'est pour sa part insurgée Cécile Jammet, manifestante de 28 ans.

D'autres rassemblements ont été organisés en France, notamment devant le tribunal de Versailles, à l'appel du collectif NousToutes. Ou encore à Strasbourg devant le tribunal judiciaire, où les manifestants scandaient "Violeurs partout, justice nulle part", "La victime c'est Julie" ou encore "Julie, on te croit".

Agée de 13 à 15 ans lors des faits, Julie suivait un traitement médicamenteux lourd qui nécessitait de nombreuses interventions des pompiers: plus de 130 entre 2008 et 2010.

En 2010, elle a accusé un sapeur-pompier, avec lequel elle avait "une relation", selon l'ordonnance du juge d'instruction, de lui avoir imposé des rapports sexuels, notamment à une occasion en présence de deux collègues.

Ces trois pompiers avaient été initialement mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineure de 15 ans en réunion, une infraction passible des assises. Mais en juillet 2019, le juge avait finalement requalifié les faits en "atteintes sexuelles, sans violence, contrainte, menace ni surprise sur mineure de quinze ans par plusieurs personnes" et ordonné leur renvoi en correctionnelle.

Au cours de l'instruction, Julie a exprimé de "façon réitérée son absence de consentement", selon l'ordonnance. Les trois pompiers ont eux "constamment assuré" que Julie "n'avait manifesté aucune réticence".

La famille de Julie accuse au total une vingtaine de pompiers de viols. "Les 17 autres pompiers n'ont jamais été mis en examen", a dénoncé sa mère dans une pétition en ligne.

clw-maj/pa/swi

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FEB 8

"C'était suicidaire de porter plainte": au procès Tron, une accusatrice abîmée #

2/8/2021, 7:19 PM
Paris, FRA

Dix ans d'"enfer": l'une des femmes accusant Georges Tron de viols et agressions sexuelles a relaté lundi à la barre de la cour d'assises de Paris "l'enfer" subi depuis sa plainte contre l'ancien secrétaire d'Etat.

Timbre rauque de fumeuse, mèches blanches éclaircissant ses cheveux bruns, Eva Loubrieu est l'une des deux ex-employées de la commune de Draveil (Essonne) qui accusent le maire LR et son ex-adjointe Brigitte Gruel de leur avoir imposé attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, sous couvert de séances de réflexologie plantaire.

M. Tron et Mme Gruel ont été acquittés en première instance.

Porter plainte en 2011 contre Georges Tron, "avec le recul, je me rends compte que c'était une grande inconscience", estime la quadragénaire à la barre de la cour, qui juge l'élu en appel. "Jamais on n'aurait pu imaginer ce qu'a été la suite. Ça a été une double peine, l'enfer de ces dix années."

Injures, ostracisme, tracts distribués dans toute la circonscription du député-maire: la plaignante dépeint le "torrent d'ignominies et de calomnies" qui s'est abattu sur elle et ses proches.

"Je récupérais mon fils à l'école en pleurs, parce qu'on lui avait dit que sa mère était une grosse salope. Il était en CP", témoigne Eva Loubrieu, la voix brisée.

Dans un récit à la chronologie assez vague, elle décrit plusieurs jeux sexuels que lui aurait imposés Georges Tron, qu'elle rencontre en 2006 alors qu'elle est en recherche d'emploi. La mairie de Draveil l'embauche quelques mois plus tard.

Au sein de l'administration municipale, Eva Loubrieu dit avoir dû participer à plusieurs scènes de triolisme impliquant aussi Brigitte Gruel, qui comparaît aux côtés de M. Tron pour complicité. "J'étais dans une bulle (...) Dans cette bulle, je suis comme un objet, une poupée" dédiée au plaisir des accusés, analyse-t-elle.

- Consentante ou non ? -

Georges Tron et Brigitte Gruel nient toute relation sexuelle avec leurs accusatrices. Ils mettent la démarche d'Eva Loubrieu sur le compte d'une "vengeance" pour son licenciement de la mairie de Draveil, survenu en 2009.

La présidente de la cour demande à Mme Loubrieu si elle n'a jamais été consentante, un enjeu crucial pour l'issue de l'affaire. Elle lui fait remarquer que sa position sur ce point-clé a évolué au fil de la procédure et la confronte à des textos au ton affectueux envoyés au maire.

Au début, "je suis consentante", "je suis charmée", finit par concéder Eva Loubrieu, contredisant par là ses propres propos tenus quelques minutes auparavant. Elle indique avoir espéré une relation avec Georges Tron mais avoir rapidement déchanté.

En 2018, la cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait jugé crédible l'existence de scènes sexuelles mais écarté l'existence d'une situation de contrainte entre l'élu et les deux femmes. Les parties civiles espèrent prouver une "emprise" du maire.

Les mains souvent crispées sur les bords du pupitre comme pour s'y agripper, la plaignante narre sa détérioration progressive depuis son embauche à Draveil: spirale de l'alcool, pulsions suicidaires, plusieurs passages en hôpital psychiatrique, incapacité à avoir des relations sexuelles...

La cour diffuse des photos d'elle prises à l'époque des faits. La jeune femme est si différente de la personne qui témoigne devant les assises qu'elles semblent être deux personnes distinctes.

"C'est quinze ans de ma vie complètement foutus. Je suis passée de 30 à 45 ans. Et de 30 à 45 ans, il n'y a eu que de l'horreur, que de la souffrance."

Vivant aujourd'hui loin de Draveil, Eva Loubrieu dit se reconstruire autour de son travail de relieuse de livres et de son fils de 16 ans.

Lors du précédent procès, l'avocat général "a dit qu'il fallait un peu d'inconscience et de folie pour porter plainte" contre un responsable politique comme Georges Tron, rapporte-t-elle. "J'irais plus loin: c'était suicidaire en fait de porter plainte."

Le verdict est attendu en milieu de semaine prochaine.

amd/pa/bow

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FEB 8

France: nouvelle expertise sur la mort d'un jeune noir en 2016 #

2/8/2021, 7:11 PM
Paris, FRA

Le débat autour de l'affaire Adama Traoré, devenue symbole des violences policières en France, est relancé: une nouvelle expertise judiciaire conclut que le jeune homme noir est décédé en 2016 d'un "coup de chaleur", qui n'aurait "probablement" pas été mortel sans l'interpellation des gendarmes.

Pour l'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, cette expertise est un "tournant" et justifie une mise en examen des trois militaires impliqués, dont les avocats ont au contraire défendu lundi la légitimité des "gestes réglementaires" de leurs clients.

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, 24 ans, est mort en région parisienne, près de deux heures après son arrestation au terme d'une course-poursuite, un jour de canicule où la température avait frôlé les 37°C. Son décès a été suivi de plusieurs nuits de violences dans la ville dont il était originaire et les communes voisines.

Ce rapport médical, dévoilé lundi par l'hebdomadaire L'Obs et consulté par l'AFP, a été commandé en juillet dernier par les juges d'instruction parisiens, dans l'impasse après quatre ans de bataille d'expertises contradictoires.

Plusieurs collèges d'experts de la justice ont écarté la responsabilité des gendarmes sans s'accorder sur les causes du décès, tandis que la famille et ses médecins accusent les militaires d'avoir pratiqué un "plaquage ventral" qui a causé une "asphyxie positionnelle" fatale de la victime.

S'ils rejettent cette dernière piste, les auteurs belges de la nouvelle expertise estiment que "l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie +par contrainte physique+ ne peut être écartée".

Les gendarmes, seuls témoins de la scène dans l'appartement où Adama Traoré s'était caché après avoir fui une première interpellation, ont raconté avoir menotté le jeune homme, qui se débattait allongé sur le ventre, en s'y mettant à trois, l'un d'eux appuyant ses genoux sur son dos.

"La procédure d'immobilisation ne semble pas particulièrement agressive mais n'est pas particulièrement prudente non plus d'autant que le sujet semblait un instant auparavant, selon un témoin, déjà en situation de difficulté respiratoire", écrivent les médecins.

Les experts concluent que "M. Adama Traoré a très vraisemblablement développé un coup de chaleur" après une course poursuite "relativement brève mais intense", sous adrénaline et en pleine canicule. Deux heures après le décès, la température de son corps était de 39,2 °C.

Pour expliquer l'aggravation de son état de santé "inhabituellement rapide", les médecins évoquent deux possibles facteurs: les "manoeuvres momentanées de contrainte" des gendarmes et, "dans une plus faible mesure", les "états pathologiques sous-jacents" du jeune homme.

Adama Traoré souffrait d'une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose.

Au terme de leur rapport d'une centaine de pages signé le 13 janvier, les médecins belges concluent que "cette évolution" fatale du coup de chaleur "n'aurait probablement pas eu lieu sans l'intervention de ces facteurs aggravants".

"Les gestes règlementaires opérés par les trois gendarmes l'ont été au regard de la rébellion d'Adama Traoré", ont réaffirmé lundi leurs avocats Mes Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik, ajoutant que leurs clients "étaient dans l'ignorance la plus complète des antécédents médicaux de cet homme".

"Cette expertise médicale est un tournant car pour la première fois des experts nommés par les juges affirment que les gestes des gendarmes ont causé la mort d'Adama Traoré. Jusqu'alors, seuls les médecins mandatés par les parties civiles l'avaient affirmé", s'est félicité Me Bouzrou.

edy-bl/gd/pga/nm/cls

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FEB 8

Adama Traoré: le décès attribué à un "coup de chaleur" aggravé par la "contrainte" des gendarmes #

2/8/2021, 6:48 PM
Paris, FRA

Le débat autour de l'affaire Adama Traoré, devenue symbole des violences policières, est relancé: une nouvelle expertise judiciaire conclut que le jeune homme est décédé il y a près de quatre ans d'un "coup de chaleur", qui n'aurait "probablement" pas été mortel sans l'interpellation des gendarmes.

Pour l'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, cette expertise est un "tournant" et justifie une mise en examen des trois militaires impliqués, dont les avocats ont au contraire défendu lundi la légitimité des "gestes réglementaires" de leurs clients.

Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans, est décédé le 19 juillet 2016 dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) au terme d'une course-poursuite, un jour de canicule où la température avait frôlé les 37°C.

Ce rapport médical, dévoilé lundi par L'Obs et consulté par l'AFP, a été commandé en juillet dernier par les juges d'instruction parisiens, dans l'impasse après quatre ans de bataille d'expertises contradictoires.

Plusieurs collèges d'experts de la justice ont écarté la responsabilité des gendarmes sans s'accorder sur les causes du décès, tandis que la famille et ses médecins accusent les militaires d'avoir pratiqué un "plaquage ventral" qui a causé une "asphyxie positionnelle" fatale de la victime.

S'ils rejettent cette dernière piste, les auteurs belges de la nouvelle expertise estiment que "l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie +par contrainte physique+ ne peut être écartée".

Les gendarmes, seuls témoins de la scène dans l'appartement où Adama Traoré s'était caché après avoir fui une première interpellation, ont raconté avoir menotté le jeune homme, qui se débattait allongé sur le ventre, en s'y mettant à trois, l'un d'eux appuyant ses genoux sur son dos.

"La procédure d'immobilisation ne semble pas particulièrement agressive mais n'est pas particulièrement prudente non plus d'autant que le sujet semblait un instant auparavant, selon un témoin, déjà en situation de difficulté respiratoire", écrivent les médecins.

- "Facteurs aggravants" -

Les experts concluent que "M. Adama Traoré a très vraisemblablement développé un coup de chaleur" après une course poursuite "relativement brève mais intense", sous adrénaline et en pleine canicule. Deux heures après le décès, la température de son corps était de 39,2 °C.

Pour expliquer l'aggravation de son état de santé "inhabituellement rapide", les médecins évoquent deux possibles facteurs: les "manoeuvres momentanées de contrainte" des gendarmes et, "dans une plus faible mesure", les "états pathologiques sous-jacents" du jeune homme

Adama Traoré souffrait d'une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose. En 2018, un premier collège d'experts, aux conclusions balayées par les médecins de la famille, avait retenu ces maladies parmi les causes principales du décès.

Au terme de leur rapport d'une centaine de pages signé le 13 janvier, les médecins belges concluent que "cette évolution" fatale du coup de chaleur "n'aurait probablement pas eu lieu sans l'intervention de ces facteurs aggravants".

En outre, les médecins affirment avoir un "doute sérieux" sur la possibilité qu'Adama Traoré ait pu se relever et marcher jusqu'au véhicule des gendarmes, comme l'ont affirmé ces derniers.

Pour leurs avocats, "les gestes réglementaires opérés par les trois gendarmes l'ont été au regard de la rébellion d'Adama Traoré". "Ces trois agents étaient dans l'ignorance la plus complète des antécédents médicaux de cet homme et de ce qui pouvait s'être produit physiologiquement pour lui" avant leur arrivée, poursuivent Mes Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik.

"Cette expertise médicale est un tournant car pour la première fois des experts nommés par les juges affirment que les gestes des gendarmes ont causé la mort d'Adama Traoré. Jusqu'alors, seuls les médecins mandatés par les parties civiles l'avaient affirmé", s'est félicité Me Bouzrou.

Le premier rapport commandé par la famille auprès de quatre médecins avait été rendu en mars 2019 alors que l'enquête, terminée sans mise en examen des gendarmes, s'orientait vers un non-lieu. En réponse, les juges avaient missionné un nouveau collège d'experts, qui avaient attribué en mai 2020 le décès à un "oedème cardiogénique", "dans un contexte de stress intense et d'effort physique".

Pour protester contre leurs conclusions, Me Bouzrou avait immédiatement remis un deuxième rapport rédigé par un des co-auteurs du premier.

Le 2 juin, le comité "La vérité pour Adama", incarné par sa soeur Assa Traoré, avait réuni 20.000 manifestants devant le tribunal de Paris pour réclamer un procès contre les trois militaires et dénoncer les violences policières.

edy-gd-bl/pa/sp

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FEB 8

Mort d'Adama Traoré: les différentes expertises depuis quatre ans et demi #

2/8/2021, 5:42 PM
Paris, FRA

Quatre ans et demi après la mort d'Adama Traoré, cette affaire, érigée en symbole des violences policières, est devenue une bataille médicale entre experts de la justice qui dédouanent les gendarmes et docteurs choisis par la famille qui pointent leur responsabilité.

Une ultime expertise judiciaire, confiée à des médecins belges et dévoilée lundi, attribue le décès à un "coup de chaleur", qui n'aurait toutefois "probablement pas" été mortel sans l'interpellation des gendarmes et, dans "une plus faible mesure", les antécédents médicaux défavorables du jeune homme.

Le 19 juillet 2016, jour de canicule, Adama Traoré est décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans un appartement où il s'était caché dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), après une course-poursuite.

2016 - Autopsie et contre-autopsie

Le légiste n'identifie pas la "cause immédiate du décès" : il relève un "syndrome asphyxique" et des "lésions d'allure infectieuse" sur des organes.

"Nous avons employé la force strictement nécessaire pour le maîtriser, mais il a pris le poids de notre corps à tous", explique l'un des gendarmes aux enquêteurs.

A l'époque, le procureur de Pontoise évoque "une infection très grave", "touchant plusieurs organes", mais ne mentionne pas l'asphyxie.

Une semaine après, une contre-autopsie balaye cette piste infectieuse et confirme celle d'un "syndrome asphyxique" dont la cause reste à déterminer.

Le procureur est accusé d'avoir délibérément menti et l'affaire est dépaysée à Paris.

2017 - Mort "par asphyxie", liée à des fragilités

En septembre 2016, un examen des organes avance l'hypothèse d'une cardiomyopathie "exposant M. Traoré au risque de mort subite".

Le 3 juillet 2017, une contre-expertise de ces organes conclut que "la mort est secondaire (consécutive, ndlr) à un état asphyxique aigu, lié à la décompensation - à l'occasion d'un épisode d'effort et de stress - d'un état antérieur plurifactoriel".

Les médecins évoquent notamment une hypertrophie cardiaque et une maladie inflammatoire, sans trancher la question de la responsabilité des gendarmes.

2018 - Pronostic vital "irréversible"

Le 14 septembre 2018, une première expertise de synthèse écarte la responsabilité des gendarmes : elle conclut que "le pronostic vital" du jeune homme était "engagé de façon irréversible" avant son arrestation.

Selon ses quatre auteurs, c'est une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose, qui a entraîné une asphyxie lors d'un épisode de stress et d'effort.

Les médecins s'appuient notamment sur le témoignage du particulier chez qui Adama Traoré s'était caché. Selon lui, le jeune homme était épuisé au pied de sa porte et lui aurait dit "je vais mourir".

2019 - Contre-expertise privée

Les juges clôturent leurs investigations fin 2018 sans mettre en examen les gendarmes, ouvrant la voie à un non-lieu.

Mais le 11 mars 2019, la famille dévoile un rapport médical : quatre professeurs balayent les "spéculations théoriques" de leurs confrères et invitent à "se poser la question de l'asphyxie positionnelle ou mécanique", autrement dit la responsabilité des gestes des gendarmes.

Les juges ne considèrent pas valable procéduralement ce rapport médical, mais ordonnent une nouvelle expertise de synthèse.

2020 - Une expertise exonère les gendarmes puis est invalidée

Trois médecins concluent le 24 mars 2020 qu'"Adama Traoré n'est pas décédé +d'asphyxie positionnelle+, mais d'un oedème cardiogénique". Ils pointent la contribution probable des antécédents médicaux de M. Traoré "dans un contexte de stress intense et d'effort physique".

La famille Traoré verse immédiatement un nouveau rapport privé, rédigé par un co-auteur du précédent. Il pointe à nouveau "une asphyxie positionnelle induite par le plaquage ventral".

Le 1er décembre, l'expertise de synthèse judiciaire est toutefois annulée pour raisons procédurales.

2021 - Le "coup de chaleur" et la "contrainte" des gendarmes

Face aux contradictions des experts français, les juges missionnent quatre médecins belges. Leur expertise, signée mi-janvier et dévoilée début février, attribue le décès à un "coup de chaleur", causé par le stress, la course et la canicule. Mais ils soulignent que son issue fatale "n'aurait probablement pas eu lieu sans l'intervention de ces facteurs aggravants": la "contrainte physique" même brève des gendarmes et, dans une "plus faible mesure", les antécédents médicaux.

gd-bl/pga/sp

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FEB 8

France: nouvelle expertise sur la mort d'un jeune noir en 2016 #

2/8/2021, 5:33 PM
Paris, FRA

Une nouvelle expertise sur la mort d'un jeune homme noir en France en 2016, devenue le symbole du débat sur les violences policières, conclut qu'Adama Traoré a succombé après un "coup de chaleur", "aggravé" par les manoeuvres d'immobilisation et de menottage des gendarmes.

Sa mort a été causée, dans une "plus faible mesure", par ses antécédents médicaux, poursuit le rapport, établi par quatre médecins belges et dévoilé par l'hebdomadaire L'Obs, que l'AFP a consulté lundi.

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, 24 ans, est mort en région parisienne, près de deux heures après son arrestation au terme d'une course-poursuite. Son décès a été suivi de plusieurs nuits de violences dans la ville dont il était originaire et les communes voisines.

Depuis, un comité "Vérité et Justice pour Adama" se bat pour faire reconnaître la responsabilité des trois gendarmes qui l'ont interpellé.

Cette nouvelle expertise judiciaire avait été commandée après le dépôt par la famille du jeune homme de rapports médicaux contredisant les experts de la justice qui mettaient hors de cause les forces de l'ordre.

La famille d'Adama Traoré accuse les gendarmes d'avoir causé la mort du jeune homme par une "asphyxie positionnelle", en ayant fait peser sur lui leur corps par un "plaquage ventral".

Pour les médecins belges, toutefois, "les éléments du dossier ne répondent pas aux critères médico-légaux reconnus d'une asphyxie positionnelle".

"En revanche l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie +par contrainte physique+ ne peut être écartée", écrivent les experts, évoquant ainsi les gestes d'interpellation des gendarmes.

"Notre opinion est en définitive que M. Adama Traoré a très vraisemblablement développé un coup de chaleur (....)", concluent les médecins.

"L'évolution péjorative" de cet état "a été inhabituellement rapide mais reste plausible en raison notamment de la contribution à une hypoxie (manque d'oxygène dans le sang, ndlr) de manoeuvres momentanées de contrainte et dans une plus faible mesure d'états pathologiques sous-jacents".

Adama Traoré souffrait d'une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose.

"Les gestes règlementaires opérés par les trois gendarmes l'ont été au regard de la rébellion d'Adama Traoré", ont réaffirmé lundi leurs avocats Mes Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik, ajoutant que leurs clients "étaient dans l'ignorance la plus complète des antécédents médicaux de cet homme".

"C'est donc la troisième expertise médicale qui met en cause les gendarmes. Combien en faut-il pour avoir un procès ?", a réagi pour sa part sur Twitter l'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, estimant a contrario que cette expertise conforte les deux rapports de la famille.

edy-bl/gd/pga/nm/cls

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FEB 8

Adama Traoré: le décès attribué à un "coup de chaleur" aggravé par la "contrainte" des gendarmes #

2/8/2021, 5:28 PM
Paris, FRA

Le débat autour de l'affaire Adama Traoré, devenue symbole des violences policières, est relancé: selon une expertise judiciaire, menée par quatre médecins belges, le jeune homme est décédé d'un "coup de chaleur", qui n'aurait "probablement" pas été mortel sans l'interpellation des gendarmes et, dans "une plus faible mesure", de ses antécédents médicaux défavorables.

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, 24 ans, était décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) au terme d'une course-poursuite, un jour de canicule où la température avait frôlé les 37°C.

Ce rapport médical très attendu, dévoilé lundi par L'Obs et consulté par l'AFP, avait été commandé en juillet par les juges d'instruction parisiens, dans l'impasse après quatre ans de bataille d'expertises contradictoires: d'un côté, plusieurs collèges d'experts de la justice ont écarté la responsabilité des gendarmes sans s'accorder sur les causes du décès ; de l'autre, la famille et ses médecins accusent les trois militaires d'avoir pratiqué un "plaquage ventral" sur le jeune homme, causant une "asphyxie positionnelle" fatale.

Tout en rejetant la piste de l'"asphyxie positionnelle", les professeurs de médecine belges estiment que "l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie +par contrainte physique+ ne peut être écartée", pointant ainsi les gestes des gendarmes.

Ces derniers, seuls témoins de la scène dans l'appartement où Adama Traoré s'était caché après avoir fui une première interpellation, ont raconté avoir menotté le jeune homme, qui se débattait allongé sur le ventre, en s'y mettant à trois, l'un d'eux appuyant ses genoux sur son dos.

"La procédure d'immobilisation ne semble pas particulièrement agressive mais n'est pas particulièrement prudente non plus d'autant que le sujet semblait un instant auparavant, selon un témoin, déjà en situation de difficulté respiratoire", écrivent les médecins.

- "Facteurs aggravants" -

"Notre opinion est en définitive que M. Adama Traoré a très vraisemblablement développé un coup de chaleur en situation d'activité physique relativement brève mais intense dans des circonstances de stress adrénergique et de chaleur atmosphérique", concluent les médecins. Deux heures après le décès, la température de son corps était de 39,2 °C.

"L'évolution péjorative a été inhabituellement rapide mais reste plausible en raison notamment de la contribution à une hypoxie (manque d'oxygène dans le sang, ndlr) de manoeuvres momentanées de contrainte et dans une plus faible mesure d'états pathologiques sous-jacents".

Adama Traoré souffrait en effet d'une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose. En 2018, un premier collège d'experts, aux conclusions balayées par les médecins de la famille, avait retenu ces maladies parmi les causes principales du décès.

Au terme de leur rapport d'une centaine de pages, signé le 13 janvier, les médecins concluent que "cette évolution" du coup de chaleur, dont la létalité en général ne dépasserait pas 10 à 15%, "n'aurait probablement pas eu lieu sans l'intervention de ces facteurs aggravants".

Pour les avocats des militaires, "les gestes réglementaires opérés par les trois gendarmes l'ont été au regard de la rébellion d'Adama Traoré". "Ces trois agents étaient dans l'ignorance la plus complète des antécédents médicaux de cet homme et de ce qui pouvait s'être produit physiologiquement pour lui" avant leur arrivée, poursuivent Mes Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik dans leur communiqué.

"C'est donc la troisième expertise médicale qui met en cause les gendarmes. Combien en faut-il pour avoir un procès ?", a réagi pour sa part sur Twitter l'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, estimant a contrario que cette expertise conforte les deux rapports de la famille.

Le premier avait été déposé en mars 2019 alors que l'enquête, terminée sans mise en examen des gendarmes, s'orientait vers un non-lieu. En réponse, les juges avaient missionné un nouveau collège d'experts, qui avaient conclu en mars 2020 à un décès lié un "oedème cardiogénique", "dans un contexte de stress intense et d'effort physique".

Pour protester contre ces conclusions, dévoilées fin mai 2020, le comité "La vérité pour Adama", incarné par sa soeur Assa Traoré, avait réuni 20.000 manifestants devant le tribunal de Paris pour réclamer un procès et dénoncer les violences policières.

edy-gd-bl/pga/sp

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FEB 8

Adama Traoré: le décès attribué à un "coup de chaleur" aggravé par la "contrainte" des gendarmes #

2/8/2021, 5:28 PM
Paris, FRA

Le débat autour de l'affaire Adama Traoré, devenue symbole des violences policières, est relancé: selon une expertise judiciaire, menée par quatre médecins belges, le jeune homme est décédé d'un "coup de chaleur", qui n'aurait "probablement" pas été mortel sans l'interpellation des gendarmes et, dans "une plus faible mesure", de ses antécédents médicaux défavorables.

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, 24 ans, était décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) au terme d'une course-poursuite, un jour de canicule où la température avait frôlé les 37°C.

Ce rapport médical très attendu, dévoilé lundi par L'Obs et consulté par l'AFP, avait été commandé en juillet par les juges d'instruction parisiens, dans l'impasse après quatre ans de bataille d'expertises contradictoires: d'un côté, plusieurs collèges d'experts de la justice ont écarté la responsabilité des gendarmes sans s'accorder sur les causes du décès ; de l'autre, la famille et ses médecins accusent les trois militaires d'avoir pratiqué un "plaquage ventral" sur le jeune homme, causant une "asphyxie positionnelle" fatale.

Tout en rejetant la piste de l'"asphyxie positionnelle", les professeurs de médecine belges estiment que "l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie +par contrainte physique+ ne peut être écartée", pointant ainsi les gestes des gendarmes.

Ces derniers, seuls témoins de la scène dans l'appartement où Adama Traoré s'était caché après avoir fui une première interpellation, ont raconté avoir menotté le jeune homme, qui se débattait allongé sur le ventre, en s'y mettant à trois, l'un d'eux appuyant ses genoux sur son dos.

"La procédure d'immobilisation ne semble pas particulièrement agressive mais n'est pas particulièrement prudente non plus d'autant que le sujet semblait un instant auparavant, selon un témoin, déjà en situation de difficulté respiratoire", écrivent les médecins.

- "Facteurs aggravants" -

"Notre opinion est en définitive que M. Adama Traoré a très vraisemblablement développé un coup de chaleur en situation d'activité physique relativement brève mais intense dans des circonstances de stress adrénergique et de chaleur atmosphérique", concluent les médecins. Deux heures après le décès, la température de son corps était de 39,2 °C.

"L'évolution péjorative a été inhabituellement rapide mais reste plausible en raison notamment de la contribution à une hypoxie (manque d'oxygène dans le sang, ndlr) de manoeuvres momentanées de contrainte et dans une plus faible mesure d'états pathologiques sous-jacents".

Adama Traoré souffrait en effet d'une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose. En 2018, un premier collège d'experts, aux conclusions balayées par les médecins de la famille, avait retenu ces maladies parmi les causes principales du décès.

Au terme de leur rapport d'une centaine de pages, signé le 13 janvier, les médecins concluent que "cette évolution" du coup de chaleur, dont la létalité en général ne dépasserait pas 10 à 15%, "n'aurait probablement pas eu lieu sans l'intervention de ces facteurs aggravants".

Pour les avocats des militaires, "les gestes réglementaires opérés par les trois gendarmes l'ont été au regard de la rébellion d'Adama Traoré". "Ces trois agents étaient dans l'ignorance la plus complète des antécédents médicaux de cet homme et de ce qui pouvait s'être produit physiologiquement pour lui" avant leur arrivée, poursuivent Mes Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik dans leur communiqué.

"C'est donc la troisième expertise médicale qui met en cause les gendarmes. Combien en faut-il pour avoir un procès ?", a réagi pour sa part sur Twitter l'avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, estimant a contrario que cette expertise conforte les deux rapports de la famille.

Le premier avait été déposé en mars 2019 alors que l'enquête, terminée sans mise en examen des gendarmes, s'orientait vers un non-lieu. En réponse, les juges avaient missionné un nouveau collège d'experts, qui avaient conclu en mars 2020 à un décès lié un "oedème cardiogénique", "dans un contexte de stress intense et d'effort physique".

Pour protester contre ces conclusions, dévoilées fin mai 2020, le comité "La vérité pour Adama", incarné par sa soeur Assa Traoré, avait réuni 20.000 manifestants devant le tribunal de Paris pour réclamer un procès et dénoncer les violences policières.

edy-gd-bl/pga/sp

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FEB 8

La jeune Jordanienne retrouvée pendue au Havre voulait changer de sexe #

2/8/2021, 4:59 PM
Caen, FRA

La jeune Jordanienne retrouvée pendue dimanche dans son logement au Havre était dans une "souffrance psychologique" liée à sa volonté de changer de sexe, a-t-on appris lundi auprès du parquet qui privilégie la thèse du suicide.

"Il semble que ce geste soit lié à la souffrance psychologique engendrée par sa situation personnelle liée à sa volonté de changer de sexe", a déclaré le procureur de la République du Havre Bruno Dieudonné à un correspondant de l'AFP.

"Il semble que ce soit ce mobile qui explique son geste. Un courrier, pas forcément très explicite, a été retrouvé dans sa chambre. Il n'y a pas de suspicion de l'intervention d'un tiers dans ce décès", a ajouté le magistrat.

La "jeune femme de 25, 26 ans" était assistante de langue et vivait "en colocation dans une résidence étudiante", a précisé M. Dieudonné.

L'enquête ouverte pour rechercher les causes de la mort "devrait être classée assez rapidement après quelques vérifications", a indiqué le procureur. Un examen du corps est prévu mardi.

"Un contact a été établi avec l'ambassade de Jordanie pour qu'elle informe la famille", a aussi précisé le magistrat.

Selon une source policière, la jeune femme intervenait en tant qu'assistante de langue au lycée Claude Monet.

"D'après mes informations elle était étudiante et salariée du rectorat pour être assistante de langue", a indiqué cette source. Le parquet n'avait lui pas d'élément permettant de confirmer que la jeune femme était étudiante.

Selon le rectorat, elle était assistante de langue mais "pas étudiante".

Selon la source policière, la jeune femme "était en voie d'effectuer une opération pour changer de sexe. Elle consultait un psychiatre. Elle avait aussi des idées noires", a ajouté la source policière.

cor-clc/db/sp

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FEB 8

Quatre personnes renvoyées aux assises après la mort d'un champion de boxe thaï (parquet) #

2/8/2021, 4:58 PM
Créteil, FRA

Quatre personnes devront comparaître devant une cour d'assises pour "assassinat" après la mort d'un ancien champion de boxe thaï, Amadou Ba, tué par balles en 2018, a indiqué lundi à l'AFP le parquet de Créteil (Val-de-Marne), confirmant des informations du Parisien.

Le 3 avril 2018, Amadou Ba, 39 ans, seul au volant de sa voiture, est tué, touché par six balles, dans une zone commerciale de la petite couronne parisienne, à la frontière entre Créteil et Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne)

L'un des quatre agresseurs tire sur l'ancien champion de boxe thaï pendant que les autres cassent les fenêtres. Ils le traînent hors de l'habitacle et le frappent à coups de battes, avant de fuir. Touché par six balles, le boxeur décèdera à l'hôpital.

Trois frères, les jumeaux Nacer et Djamel K. ainsi que Yazid K. seront jugés pour assassinat, tout comme, Karim A.

Selon le Parisien, Nacer, Djamel et Yazid K. sont les frères de l'ex-compagne de la victime.

"Mon client a hâte de pouvoir s'exprimer devant les juges car il n'était absolument pas au courant de ce qui allait se passer par la suite", a déclaré à l'AFP Me Karine Bourdié, avocate de l'un des frères, Nacer K, qui a reconnu être dans la voiture.

Pour Me Anne-Laure Compoint, conseil de Karim A, qui n'a "pas reconnu avoir porté des coups de battes", son client "reste très en périphérie de cette affaire".

A l'époque, près de 400 personnes avaient marché à Créteil quelques jours après la mort du boxeur.

ali/leo/pga/ide

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FEB 8

Escroquerie à la Sécu du Val-d'Oise : un oncologue et deux infirmières relaxés en appel #

2/8/2021, 4:39 PM
Bobigny, FRA

Un oncologue et deux infirmières, condamnés en avril 2019 à de la prison avec sursis pour leur implication dans une vaste escroquerie à la Sécurité sociale du Val-d'Oise, ont finalement été relaxés par la Cour d'appel de Versailles, selon un arrêt consulté lundi par l'AFP.

"C'est la fin d'un cauchemar pour mon client, qui a enfin la perspective de reprendre une vie normale", a réagi l'avocat du médecin, Renan Budet.

La Cour d'appel de Versailles, dans cet arrêt rendu le 29 janvier, a en revanche confirmé la culpabilité d'une infirmière, considérée comme la "cheffe d'orchestre" de ce trafic, et de son compagnon, dirigeant d'une entreprise de fourniture de matériel médical, "Medical Home".

Le couple, condamné à 24 et 18 mois de prison avec sursis et 1,6 million d'euros de dommages et intérêts, était accusé d'avoir mis en place, entre 2015 et 2018, un système de facturation de soins fictifs à des patients présentant des pathologies lourdes, ou des malades en fin de vie.

Le préjudice subi par la Sécurité sociale avait été estimé à trois millions d'euros. Mais les enquêteurs du groupement de gendarmerie du Val-d'Oise y avaient ajouté 1,8 million d'euros d'abus de biens sociaux.

Au départ de l'affaire, une lettre anonyme et des signalements de patients, étonnés de voir apparaître sur leurs décomptes des remboursements d'actes médicaux jamais réalisés. Ils avaient alerté la Caisse primaire d'assurance maladie, qui avait porté plainte.

Hormis ces deux protagonistes, la Cour d'appel de Versailles a finalement jugé que les autres personnes soupçonnées, notamment un oncologue et deux infirmières, n'avaient pas pris part à l'escroquerie.

Concernant l'oncologue, un praticien hospitalier reconnu, fondateur du service oncologie de l'hôpital de Gonesse, la Cour a relevé que, "submergé par son travail", il avait "fait confiance" à l'infirmière tête pensante de cette fraude, "à qui il arrivait de signer des ordonnances à la place du médecin".

Elle a aussi relevé que "l'étude de ses comptes bancaires n'avaient montré aucun versement suspect".

"Mon client s'occupait de ses patients. Il s'est retrouvé mêlé à un abus de confiance, il n'imaginait pas qu'il puisse se faire commerce autour des soins palliatifs", a commenté son avocat.

L'oncologue avait été condamné en première instance à 12 mois de prison avec sursis, et à verser plus d'1,6 million d'euros de dommages et intérêt à la CPAM du Val-d'Oise.

sab/dar/caz

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FEB 8

France: enquête ouverte pour menaces sur un professeur ayant défendu Samuel Paty #

2/8/2021, 4:34 PM
Trappes, FRA

Une enquête a été ouverte en France sur des menaces reçues par un professeur de philosophie d'un lycée en région parisienne après des interventions dans les médias pour dénoncer la montée de l'islamisme radical à l'école, dans la foulée de l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty.

"On nous a signalé des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées", a indiqué lundi à l'AFP le parquet de Versailles, précisant que "les faits ont été portés à notre connaissance par un tiers".

L'enquête a été ouverte le 26 janvier dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public".

Ces derniers jours, l'enseignant de philosophie, Didier Lemaire, a indiqué dans plusieurs médias qu'il faisait l'objet de menaces après la publication d'une lettre ouverte dans l'hebdomadaire l'Obs, début novembre, et qu'il bénéficiait d'une "protection policière".

Une source policière a confirmé la mise en place d'un dispositif de sécurisation non permanent, notamment aux abords de l'établissement.

Le service de la protection (SDLP), une unité notamment dédiée à la protection de personnes menacées, "n'a pas été chargé d'assurer sa sécurité", a précisé une autre source policière.

Quelques semaines après l'assassinat de Samuel Paty décapité en pleine rue pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Charlie Hebdo, un attentat qui avait fortement marqué la France, la lettre ouverte de M. Lemaire dénonçait "la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte sur les consciences et sur les corps", chez ses élèves à Trappes.

"Aucune action efficace n'a été entreprise pour enrayer ce phénomène. Il y a actuellement à Trappes 400 fichés S de catégorie +radicalisation+ qui se promènent librement, sans compter les fichés pour terrorisme", ajoutait-il en référence aux individus identifés par les services de renseignement, en l'occurence radicalisés islamistes.

Plusieurs enseignants avaient à la même époque fait part de leurs difficultés et de leur solitude face à des situations tendues sur des questions de laïcité face à certains élèves.

Après avoir été reçu lundi à l'académie de Versailles, il a été décidé que le professeur continuerait d'enseigner dans l'établissement, a indiqué à l'AFP le rectorat dans un communiqué, "conformément à sa volonté".

"La situation a été prise très au sérieux et un signalement a été immédiatement effectué auprès du commissariat de Trappes ainsi que de la préfecture des Yvelines", explique également le communiqué.

Le maire Génération.s (gauche) de Trappes, Ali Rabeh, estime lui que M. Lemaire "n'a jamais fait l'objet d'une menace sérieuse". Il a toutefois indiqué à l'AFP avoir demandé que "ses inquiétudes soient prises au sérieux".

ali-leo-alh/pid/fz/cls

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FEB 8

France: nouvelle expertise sur la mort d'un jeune noir en 2016 #

2/8/2021, 4:05 PM
Paris, FRA

Une nouvelle expertise sur la mort d'un jeune homme noir en France en 2016, devenue le symbole du débat sur les violences policières, conclut qu'Adama Traoré a succombé après un "coup de chaleur", "aggravé" par les manoeuvres d'immobilisation et de menottage des gendarmes.

Sa mort a été causée, dans une "plus faible mesure", par ses antécédents médicaux, poursuit le rapport, établi par quatre médecins belges et dévoilé par l'hebdomadaire L'Obs, que l'AFP a consulté lundi.

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, 24 ans, est mort en région parisienne, près de deux heures après son arrestation au terme d'une course-poursuite. Son décès a été suivi de plusieurs nuits de violences dans la ville dont il était originaire et les communes voisines.

Depuis, un comité "Vérité et Justice pour Adama" se bat pour faire reconnaître la responsabilité des trois gendarmes qui l'ont interpellé.

Cette nouvelle expertise judiciaire avait été commandée après le dépôt par la famille du jeune homme de rapports médicaux contredisant les experts de la justice qui mettaient hors de cause les forces de l'ordre.

La famille d'Adama Traoré accuse les gendarmes d'avoir causé la mort du jeune homme par une "asphyxie positionnelle", en ayant fait peser sur lui leur corps par un "plaquage ventral".

Pour les médecins belges, toutefois, "les éléments du dossier ne répondent pas aux critères médico-légaux reconnus d'une asphyxie positionnelle".

"En revanche l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie +par contrainte physique+ ne peut être écartée", écrivent les experts, évoquant ainsi les gestes d'interpellation des gendarmes.

"Notre opinion est en définitive que M. Adama Traoré a très vraisemblablement développé un coup de chaleur (....)", concluent les médecins.

"L'évolution péjorative" de cet état "a été inhabituellement rapide mais reste plausible en raison notamment de la contribution à une hypoxie (manque d'oxygène dans le sang, ndlr) de manoeuvres momentanées de contrainte et dans une plus faible mesure d'états pathologiques sous-jacents".

Adama Traoré souffrait d'une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose.

"Les gestes règlementaires opérés par les trois gendarmes l'ont été au regard de la rébellion d'Adama Traoré", ont réaffirmé lundi leurs avocats Mes Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik, ajoutant que leurs clients "étaient dans l'ignorance la plus complète des antécédents médicaux de cet homme".

L'avocat de la famille Traoré n'a pas souhaité réagir.

edy-bl/gd/pga/nm/cls/blb

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FEB 8

Adama Traoré: décès dû à un "coup de chaleur", "aggravé" par les manoeuvres des gendarmes (expertise) #

2/8/2021, 3:15 PM
Paris, FRA

La mort en juillet 2016 d'Adama Traoré a été causée par un "coup de chaleur", "aggravé" par les manoeuvres d'immobilisation et de menottage des gendarmes et, dans une "plus faible mesure", par ses antécédents médicaux, conclut une nouvelle expertise judiciaire consultée lundi par l'AFP.

Très attendu dans ce dossier devenu un symbole du débat sur les violences policières, ce rapport établi par quatre médecins belges et dévoilé par L'Obs, a été commandé en juillet par les juges d'instruction parisiens, après le dépôt par la famille du jeune homme de rapports médicaux contredisant les experts de la justice qui mettaient hors de cause les forces de l'ordre.

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, 24 ans, était décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) au terme d'une course-poursuite et après avoir échappé à une première interpellation un jour de canicule.

Depuis lors, une bataille d'expertises oppose les médecins missionnés par la justice et ceux choisis par la famille. Celle-ci accuse les trois gendarmes d'avoir causé la mort d'Adama Traoré par une "asphyxie positionnelle", qu'ils auraient provoquée en ayant fait peser sur lui par un "plaquage ventral" leur corps lors de l'interpellation.

Pour les médecins belges, toutefois, "les éléments du dossier ne répondent pas aux critères médico-légaux reconnus d'une asphyxie positionnelle".

"En revanche l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie +par contrainte physique+ ne peut être écartée", écrivent les experts, évoquant ainsi les gestes d'interpellation des gendarmes.

"Notre opinion est en définitive que M. Adama Traoré a très vraisemblablement développé un coup de chaleur en situation d'activité physique relativement brève mais intense dans des circonstances de stress adrénergique et de chaleur atmosphérique", concluent les médecins.

"L'évolution péjorative" de cet état "a été inhabituellement rapide mais reste plausible en raison notamment de la contribution à une hypoxie (manque d'oxygène dans le sang, ndlr) de manoeuvres momentanées de contrainte et dans une plus faible mesure d'états pathologiques sous-jacents".

Adama Traoré souffrait en effet d'une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose. En 2018, un premier collège d'experts, aux conclusions balayées par les médecins de la famille, avait retenu ces maladies parmi les causes principales de l'asphyxie du jeune homme.

"Les gestes règlementaires opérés par les trois gendarmes l'ont été au regard de la rébellion d'Adama Traoré", ont réaffirmé lundi leurs avocats Mes Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik.

"Ces 3 agents étaient dans l'ignorance la plus complète des antécédents médicaux de cet homme et de ce qui pouvait s'être produit physiologiquement pour lui" avant leur arrivée sur les lieux, poursuit leur communiqué à l'AFP.

L'avocat de la famille Traoré, joint par l'AFP, n'a pas souhaité réagir.

edy-bl/gd/pga/nm

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FEB 8

Trappes: enquête ouverte pour menaces sur un professeur ayant défendu Samuel Paty #

2/8/2021, 3:00 PM
Trappes, FRA

Une enquête a été ouverte pour "menaces sur personne chargée de mission de service public" après qu'un professeur de philosophie d'un lycée de Trappes (Yvelines) a reçu des menaces à la suite de plusieurs interventions médiatiques sur l'assassinat de Samuel Paty.

"On nous a signalé des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées", a indiqué à l'AFP le parquet de Versailles, précisant que "les faits ont été portés à notre connaissance par un tiers".

L'enquête a été confiée à la PJ de Versailles depuis le 26 janvier.

Ces derniers jours, un enseignant de philosophie, Didier Lemaire, a indiqué dans plusieurs médias qu'il faisait l'objet de menaces après la publication d'une lettre ouverte dans l'Obs, peu après l'assassinat de Samuel Paty, et qu'il bénéficiait d'une "protection policière".

Une source policière a confirmé la mise en place d'un dispositif de sécurisation non permanent, notamment aux abords de l'établissement.

Le service de la protection (SDLP), une unité notamment dédiée à la protection de personnes menacées, "n'a pas été chargé d'assurer sa sécurité", a précisé une autre source policière.

Après avoir été reçu lundi à l'académie de Versailles, il a été décidé que le professeur continuerait d'enseigner dans l'établissement, a indiqué à l'AFP le rectorat dans un communiqué.

"Conformément à sa volonté, l'académie assurera, en lien avec la préfecture des Yvelines, les conditions permettant son maintien dans l'établissement", a ajouté le rectorat.

"La situation a été prise très au sérieux et un signalement a été immédiatement effectué auprès du commissariat de Trappes ainsi que de la préfecture des Yvelines", explique également le communiqué.

Dans sa lettre intitulée "Lettre ouverte d'un prof de Trappes: Comment pallier l'absence de stratégie de l'État pour vaincre l'islamisme ?", M. Lemaire écrivait notamment le 1er novembre 2020: "Professeur de philosophie à Trappes depuis vingt ans, j'ai été témoin de la progression d'une emprise communautaire toujours plus forte sur les consciences et sur les corps".

Pour le maire Génération.s de Trappes, Ali Rabeh, M. Lemaire "a librement parlé sans être inquiété par qui que ce soit mais j'ai demandé que ses inquiétudes soient prises au sérieux".

Didier Lemaire "n'a jamais fait l'objet d'une menace sérieuse", a-t-il assuré à l'AFP.

ali-leo-alh/dar/ide

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FEB 8

Saisie record de cocaïne: les accusés contestent leur implication #

2/8/2021, 2:50 PM
Douai, FRA

"Je ne suis personne" dans l'organisation criminelle: les quatre accusés de trafic international de drogue, dans l'enquête ayant conduit à la saisie en 2015 de 2,3 tonnes de cocaïne, ont contesté lundi leur implication, à l'ouverture du procès aux assises spéciales du Nord.

Le 10 décembre 2015, la douane française avait arraisonné le "Carib Palm" dans les eaux françaises du Pas-de-Calais. Elle y avait découvert, dans une cache aménagée en salle des machines, 80 ballots de cocaïne d'environ 30 kg chacun pour une valeur estimée à 75 millions d'euros. Voire au moins le double à la revente.

Le rafiot battant pavillon moldave et officiellement à destination de la Pologne, était parti de Saint-Domingue en octobre, avait fait escale en Colombie puis un arrêt d'une vingtaine de minutes au large du Venezuela, où la drogue avait été transbordée.

Parmi les douze marins arrêtés, trois hommes, Ukrainien, Géorgien et Turc, considérés par l'accusation comme ayant eu autorité sur le reste de l'équipage.

"Je ne suis pas venu en connaissance de cause. J'ai été forcé d'accepter à Saint-Domingue", a déclaré Huseyin Cakir, 58 ans, décrit comme le superviseur du vraquier qui aurait dû remettre la drogue à un bateau de pêche, au large des Pays-Bas près du Danemark.

"Je conteste, moi je ne suis personne" dans l'organisation criminelle, a lâché Ahmet Ogun Savci, 45 ans, accusé d'avoir eu un rôle prépondérant dans le recrutement de l'équipage.

Six accusés étrangers sous mandat d'arrêt, plus haut dans la hiérarchie et ayant eu un rôle central dans le transport, n'ont jamais été arrêtés. Ils sont jugés par défaut.

Parmi eux, un courtier panaméen de 34 ans, Diego Antonio Serrano Samudio, qui déroule par le menu son CV sur LinkedIn et y affiche des selfies devant le "Carib Palm", lunettes de soleil et cheveux gominés. Et cinq ressortissants turcs, dont Mehmet Murat Buldanlioglu, considéré comme la tête ayant organisé la traversée de l'Atlantique. Il encourt la réclusion à perpétuité.

Les neuf membres de la marine marchande ukrainienne arrêtés le jour de la saisie, condamnés en correctionnelle en septembre 2019 à des peines de 5 à 8 ans de prison, sont censés être entendus comme témoins. Mais ils ont été libérés depuis. La cour attend toujours une réponse des autorités ukrainiennes.

"Les chances de les avoir sont quasi nulles", a regretté Me Quentin Lebas, conseil de Huseyin Cakir.

jpa/eva/rl/tes

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FEB 8

Saint-Martin: un gendarme grièvement blessé en tentant d'arrêter un rodéo sauvage #

2/8/2021, 2:39 PM
Saint-Martin, FRA

Un gendarme a été grièvement blessé dimanche par une motocross sur l'île de Saint-Martin, aux Antilles, alors qu'il effectuait une opération de contrôle pour lutter contre les vols à main armée et les rodéos sauvages, a indiqué la gendarmerie.

"Nous avons un gendarme blessé suite à une percussion par une motocross", a indiqué dimanche soir le capitaine de gendarmerie, Gérard Arnaud.

L'accident s'est produit alors que des motards effectuaient un rodéo sauvage, à Bellevue, un quartier proche de la frontière avec la partie hollandaise de l'île antillaise. Le militaire de la gendarmerie a été percuté par une moto, dans un rond-point, sur un dispositif de contrôle routier.

Pris en charge par les secours dans un état grave, il était, lundi matin, dans un état stable.

Le pilote du deux-roues qui a heurté le gendarme s'est enfui en direction de la partie hollandaise de l'île, rapportent des témoins.

Depuis la recrudescence des vols à main armée et des rodéos sauvages, la gendarmerie a mis en place un dispositif renforcé.

Le commandant de gendarmerie, basé en Guadeloupe, se déplace lundi à Saint-Martin dans le cadre de cet incident grave.

Il y a 15 ans, un gendarme avait été percuté dans les mêmes circonstances, lors d'un rodéo sauvage, et n'avait pas survécu à ses blessures.

krz/etr/jk/caz

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FEB 8

Procès Tron: pour une accusatrice, "c'était suicidaire de porter plainte" #

2/8/2021, 2:37 PM
Paris, FRA

Dix ans d'"enfer": l'une des femmes accusant Georges Tron de viol et agression sexuelle a relaté lundi à la barre de la cour d'assises de Paris la "double peine" que représente la procédure judiciaire qu'elle a initiée contre l'ex-secrétaire d'État.

Éva Loubrieu est l'une des deux anciennes employées de la commune de Draveil (Essonne) qui accusent le maire LR de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, sous couvert de séances de réflexologie plantaire.

Leur dépôt de plainte en 2011, "avec le recul, je me rends compte que c'était une grande inconscience", a estimé Éva Loubrieu lors de son audition par la cour lundi lors du procès en appel. "Jamais on n'aurait pu imaginer ce qu'a été la suite. Ça a été une double peine, l'enfer de ces dix années."

Injures, ostracisme, pressions, tracts contre elle distribués dans toute la circonscription du député-maire: à la barre, la plaignante a décrit "le torrent d'ignominies et de calomnies" qui s'est abattu sur elle et ses proches suite aux poursuites engagées contre Georges Tron. "Ça nous a tous brisés."

"Je récupérais mon fils à l'école en pleurs, parce qu'on lui avait dit que sa mère était une grosse salope. Il était en CP", a témoigné cette femme de 46 ans, la voix brisée, qui a fait part de pulsions suicidaires et de plusieurs passages en hôpital psychiatrique.

La procédure avait entraîné la démission en mai 2011 de Georges Tron du secrétariat d'État à la Fonction publique au sein du gouvernement Fillon. Ce scandale politico-sexuel, devenu public quelques jours seulement après l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York, avait rencontré un important écho médiatique à l'époque.

Georges Tron et son ex-adjointe à la Culture Brigitte Gruel, poursuivie pour complicité, ont été acquittés en première instance en 2018. La cour d'assises de Seine-Saint-Denis avait alors écarté l'existence d'une situation de contrainte entre l'élu local et ses deux détractrices.

"Lors du précédent procès, l'avocat général a dit qu'il fallait un peu d'inconscience et de folie pour porter plainte" contre un responsable politique comme Georges Tron, a rapporté Éva Loubrieu.

"J'irais plus loin: c'était suicidaire en fait de porter plainte", a-t-elle lancé.

Le verdict est attendu en milieu de semaine prochaine.

amd/pga/dlm

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FEB 8

Adama Traoré: décès dû à un "coup de chaleur", "aggravé" par les manoeuvres des gendarmes (expertise) #

2/8/2021, 2:30 PM
Paris, FRA

La mort en juillet 2016 d'Adama Traoré a été causée par un "coup de chaleur", "aggravé" par les manoeuvres d'immobilisation et de menottage des gendarmes et, dans une "plus faible mesure", par ses antécédents médicaux, conclut une nouvelle expertise judiciaire consultée lundi par l'AFP.

Très attendu dans ce dossier devenu un symbole du débat sur les violences policières, ce rapport établi par quatre médecins belges, dévoilé par L'Obs, a été commandé en juillet par les juges d'instruction parisiens chargés de l'enquête après le dépôt par la famille du jeune homme de rapports médicaux contredisant les experts de la justice qui mettaient hors de cause les forces de l'ordre.

edy-gd-bl/pa/nm

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FEB 8

France: accusée de complicité de crimes contre l'humanité en Syrie, Qosmos obtient un non-lieu #

2/8/2021, 2:10 PM
Paris, FRA

Elle était accusée par des ONG de complicité de crimes contre l'humanité et d'actes de tortures pour avoir vendu du matériel de cybersurveillance au régime syrien de Bachar al-Assad: après plus de huit ans d'enquête, la société française Qosmos a bénéficié d'un non-lieu.

Dans une ordonnance rendue le 31 décembre, une juge d'instruction parisienne a estimé qu'il n'y avait pas de charges suffisantes pour tenir un procès contre cette entreprise basée à Paris, rachetée en 2016 par la société suédoise Enea, a appris lundi l'AFP de source judiciaire.

En juillet 2012, la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) avaient porté plainte contre Qosmos en lui reprochant d'avoir fourni au régime syrien en 2011 des sondes équipées d'un logiciel permettant l'interception légale sur internet. Un outil qui pouvait être utilisé pour surveiller les opposants et, selon ces ONG, organiser la répression.

Après deux ans d'enquête préliminaire du parquet, les investigations avaient été confiées en avril 2014 à des juges d'instruction du pôle "crimes contre l'humanité".

Qosmos a toujours affirmé que le développement de ses équipements ou logiciels en Syrie avait été interrompu avant qu'ils ne deviennent opérationnels.

L'enquête a établi que la société avait accepté de travailler avec une firme allemande, sous-traitante d'une entreprise italienne en contrat avec les services de renseignements syriens, selon l'ordonnance de la juge consultée par l'AFP. Mais Qosmos avait annoncé se retirer du projet en octobre 2011, sept mois après le début des manifestations contre le pouvoir de Bachar al-Assad.

En janvier 2012, l'Union européenne a interdit toute exportation vers la Syrie de matériel informatique de surveillance pouvant servir à la répression des mouvements hostiles au dirigeant syrien.

- Pas de lien de causalité -

"Cette procédure judiciaire a été engagée non pas sur des fondements juridiques, mais sur des fondements d'ordre moral", a critiqué auprès de l'AFP Me Benoît Chabert, l'avocat de Qosmos.

"La justice a été instrumentalisée pendant près de dix ans. C'est un dossier où il y a eu un acharnement inacceptable de la FIDH et du parquet", a-t-il fustigé.

"Je ne considère vraiment pas que ce soit une victoire pour Qosmos", a pour sa part estimé Me Emmanuel Daoud, un des avocats de la FIDH.

"La juge souligne que la société Qosmos n'a pu qu'avoir conscience qu'elle prenait le risque évident d'apporter son aide à une politique répressive, mais que l'information judiciaire n'a pas permis de démontrer le lien de causalité entre les sondes vendues par Qosmos, qui étaient dysfonctionnelles, et les tortures et crimes contre l'humanité commis par le gouvernement syrien", a observé l'avocat.

La magistrate a justifié sa décision de non-lieu en indiquant qu'aucun élément n'avait permis d'établir à coup sûr que les crimes commis contre des opposants l'avaient été sur la base d'interceptions réalisées grâce au logiciel vendu par Qosmos, le régime syrien disposant d'autres moyens de surveillance des communications achetés à d'autres entreprises.

Au moins deux autres enquêtes visant des sociétés françaises soupçonnées de complicité de tortures ou de crimes contre l'humanité pour avoir vendu du matériel de surveillance à des régimes autoritaires sont toujours en cours au pôle crimes contre l'humanité.

L'une concerne l'entreprise Amesys, qui a vendu un logiciel de cybersurveillance au régime libyen de Mouammar Kadhafi, et l'autre Nexa Technologies, qui a vendu le même type de matériel en Egypte, au régime d'Abdel Fatah al-Sissi.

edy/pa/zl/cls

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FEB 8

Saint-Martin: un gendarme grièvement blessé en tenant d'arrêter un rodéo sauvage #

2/8/2021, 2:04 PM
Saint-Martin, FRA

Un gendarme a été grièvement blessé dimanche par une motocross sur l'île de Saint-Martin, aux Antilles, alors qu'il effectuait une opération de contrôle pour lutter contre les vols à main armée et les rodéos sauvages, a indiqué la gendarmerie.

"Nous avons un gendarme blessé suite à une percussion par une motocross", a indiqué dimanche soir le capitaine de gendarmerie, Gérard Arnaud.

L'accident s'est produit alors que des motards effectuaient un rodéo sauvage, à Bellevue, un quartier proche de la frontière avec la partie hollandaise de l'île antillaise. Le militaire de la gendarmerie a été percuté par une moto, dans un rond-point, sur un dispositif de contrôle routier.

Pris en charge par les secours dans un état grave, il était, lundi matin, dans un état stable.

Le pilote du deux-roues qui a heurté le gendarme s'est enfui en direction de la partie hollandaise de l'île, rapportent des témoins.

Depuis la recrudescence des vols à main armée et des rodéos sauvages, la gendarmerie a mis en place un dispositif renforcé.

Le commandant de gendarmerie, basé en Guadeloupe, se déplace lundi à Saint-Martin dans le cadre de cet incident grave.

Il y a 15 ans, un gendarme avait été percuté dans les mêmes circonstances, lors d'un rodéo sauvage, et n'avait pas survécu à ses blessures.

krz/etr/jk/caz

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FEB 8

Syrie: accusée de complicité de crimes contre l'humanité, la société Qosmos obtient un non-lieu #

2/8/2021, 1:55 PM
Paris, FRA

Elle était accusée par des ONG de complicité de crimes contre l'humanité et d'actes de tortures pour avoir vendu du matériel de cybersurveillance au régime syrien de Bachar al-Assad: après plus de huit ans d'enquête, la société française Qosmos a bénéficié d'un non-lieu.

Dans une ordonnance rendue le 31 décembre, une juge d'instruction parisienne a estimé qu'il n'y avait pas de charges suffisantes pour tenir un procès contre cette entreprise basée à Paris, rachetée en 2016 par la société suédoise Enea, a appris lundi l'AFP de source judiciaire.

En juillet 2012, la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) avaient porté plainte contre Qosmos en lui reprochant d'avoir fourni au régime syrien en 2011 des sondes équipées d'un logiciel permettant l'interception légale sur internet. Un outil qui pouvait être utilisé pour surveiller les opposants et, selon ces ONG, organiser la répression.

Après deux ans d'enquête préliminaire du parquet, les investigations avaient été confiées en avril 2014 à des juges d'instruction du pôle "crimes contre l'humanité".

Qosmos, placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté en avril 2015, a toujours affirmé que le développement de ses équipements ou logiciels en Syrie avait été interrompu avant qu'ils ne deviennent opérationnels.

L'enquête a établi que la société avait accepté de travailler avec une firme allemande, sous-traitante d'une entreprise italienne en contrat avec les services de renseignements syriens, selon l'ordonnance de la juge consultée par l'AFP. Mais Qosmos avait annoncé se retirer du projet en octobre 2011, sept mois après le début des manifestations contre le pouvoir de Bachar al-Assad.

En janvier 2012, l'Union européenne a interdit toute exportation vers la Syrie de matériel informatique de surveillance pouvant servir à la répression des mouvements hostiles au dirigeant syrien.

- Pas de lien de causalité -

"Cette procédure judiciaire a été engagée non pas sur des fondements juridiques, mais sur des fondements d'ordre moral", a critiqué auprès de l'AFP Me Benoît Chabert, l'avocat de Qosmos.

"La justice a été instrumentalisée pendant près de dix ans. C'est un dossier où il y a eu un acharnement inacceptable de la FIDH et du parquet", a-t-il fustigé.

"Je ne considère vraiment pas que ce soit une victoire pour Qosmos", a pour sa part estimé Me Emmanuel Daoud, un des avocats de la FIDH.

"La juge souligne que la société Qosmos n'a pu qu'avoir conscience qu'elle prenait le risque évident d'apporter son aide à une politique répressive, mais que l'information judiciaire n'a pas permis de démontrer le lien de causalité entre les sondes vendues par Qosmos, qui étaient dysfonctionnelles, et les tortures et crimes contre l'humanité commis par le gouvernement syrien", a observé l'avocat.

La magistrate a justifié sa décision de non-lieu en indiquant qu'aucun élément n'avait permis d'établir à coup sûr que les crimes commis contre des opposants l'avaient été sur la base d'interceptions réalisées grâce au logiciel vendu par Qosmos, le régime syrien disposant d'autres moyens de surveillance des communications achetés à d'autres entreprises.

Au moins deux autres enquêtes visant des sociétés françaises soupçonnées de complicité de tortures ou de crimes contre l'humanité pour avoir vendu du matériel de surveillance à des régimes autoritaires sont toujours en cours au pôle crimes contre l'humanité.

L'une concerne l'entreprise Amesys, qui a vendu un logiciel de cybersurveillance au régime libyen de Mouammar Kadhafi, et l'autre Nexa Technologies, qui a vendu le même type de matériel en Egypte, au régime d'Abdel Fatah al-Sissi.

edy/pa/zl

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FEB 8

France: non-lieu dans une enquête pour surveillance informatique en Syrie #

2/8/2021, 12:01 PM
Paris, FRA

L'enquête de juges français sur l'affaire Qosmos, une société française accusée de complicité de crimes contre l'humanité et d'actes de torture pour avoir vendu du matériel de surveillance au régime syrien, s'est conclue par un non-lieu, a appris lundi l'AFP de source judiciaire.

Plus de huit ans après le dépôt d'une plainte par la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'homme (LDH), une juge d'instruction parisienne a estimé, dans une ordonnance rendue le 31 décembre, qu'il n'y avait pas de charges suffisantes pour un procès contre Qosmos.

En juillet 2012, les deux ONG avaient porté plainte, reprochant à la société basée à Paris d'avoir fourni en 2011 au régime de Bachar al-Assad des sondes équipées d'un logiciel permettant l'interception légale sur internet. Un outil qui pouvait être utilisé pour surveiller les opposants et organiser la répression.

Après deux ans d'enquête préliminaire du parquet de Paris, les investigations avaient été confiées en avril 2014 à des juges d'instruction du pôle "crimes contre l'humanité".

Qosmos, qui a été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté en avril 2015, a toujours affirmé que le développement de ses équipements ou logiciels en Syrie a été interrompu avant qu'ils ne deviennent opérationnels.

L'enquête a établi que Qosmos avait accepté de travailler avec une société allemande, sous-traitante d'une société italienne en contrat avec les services de renseignements syriens, selon l'ordonnance consultée par l'AFP. Mais Qosmos avait annoncé se retirer du projet en octobre 2011, sept mois après le début des manifestations contre le pouvoir de Bachar al-Assad.

"Cette procédure judiciaire a été engagée non pas sur des fondements juridiques, mais sur des fondements d'ordre moral", a critiqué auprès de l'AFP Me Benoît Chabert, avocat de Qosmos qui a été rachetée en 2016 par la société suédoise Enea.

"La justice a été instrumentalisée pendant près de dix ans. C'est un dossier où il y a eu un acharnement inacceptable de la FIDH et du parquet", a-t-il fustigé.

"Je ne considère vraiment pas que ce soit une victoire pour Qosmos", a pour sa part déclaré Me Emmanuel Daoud, avocat de la FIDH au côté de Me Patrick Baudouin.

"Dans son ordonnance, la juge souligne que la société Qosmos n'a pu qu'avoir conscience qu'elle prenait le risque évident d'apporter son aide à une politique répressive, mais que l'information judiciaire n'a pas permis de démontrer le lien de causalité entre les sondes vendues par Qosmos, qui étaient dysfonctionnelles, et les tortures et crimes contre l'humanité commis par le gouvernement syrien", a observé l'avocat.

edy/bl/ctx/nm/lch

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FEB 8

Cybersurveillance en Syrie: non-lieu pour Qosmos, société accusée de complicité de crimes contre l'humanité #

2/8/2021, 11:37 AM
Paris, FRA

L'enquête sur la société française Qosmos, accusée de complicité de crimes contre l'humanité et d'actes de tortures pour avoir vendu du matériel de surveillance au régime syrien de Bachar al-Assad, s'est conclue par un non-lieu, a appris lundi l'AFP de source judiciaire.

Plus de huit ans après le dépôt d'une plainte par La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'Homme (LDH), une juge d'instruction parisienne a estimé, dans une ordonnance rendue le 31 décembre, qu'il n'y avait pas de charges suffisantes pour un procès contre Qosmos.

En juillet 2012, les deux ONG avaient porté plainte, reprochant à la société basée à Paris d'avoir fourni au régime syrien en 2011 des sondes équipées d'un logiciel permettant l'interception légale sur internet. Un outil qui pouvait être utilisé pour surveiller les opposants et organiser la répression.

Après deux ans d'enquête préliminaire du parquet de Paris, les investigations avaient été confiées en avril 2014 à des juges d'instruction du pôle "crimes contre l'humanité".

Qosmos, qui a été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté en avril 2015, a toujours affirmé que le développement de ses équipements ou logiciels en Syrie a été interrompu avant qu'ils ne deviennent opérationnels.

L'enquête a établi que Qosmos avait accepté de travailler avec une société allemande, sous-traitante d'une société italienne en contrat avec les services de renseignements syriens, selon l'ordonnance consultée par l'AFP. Mais Qosmos avait annoncé se retirer du projet en octobre 2011, sept mois après le début des manifestations contre le pouvoir de Bachar al-Assad.

"Cette procédure judiciaire a été engagée non pas sur des fondements juridiques, mais sur des fondements d'ordre moral", a critiqué auprès de l'AFP Me Benoît Chabert, avocat de Qosmos, qui a été rachetée en 2016 par la société suédoise Enea.

"La justice a été instrumentalisée pendant près de dix ans. C'est un dossier où il y a eu un acharnement inacceptable de la FIDH et du parquet", a-t-il fustigé.

"Je ne considère vraiment pas que ce soit une victoire pour Qosmos", a pour sa part déclaré Me Emmanuel Daoud, avocat de la FIDH au côté de Me Patrick Baudouin.

"Dans son ordonnance, la juge souligne que la société Qosmos n'a pu qu'avoir conscience qu'elle prenait le risque évident d'apporter son aide à une politique répressive, mais que l'information judiciaire n'a pas permis de démontrer le lien de causalité entre les sondes vendues par Qosmos, qui étaient dysfonctionnelles, et les tortures et crimes contre l'humanité commis par le gouvernement syrien", a observé l'avocat.

edy/bl/ctx/nm

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FEB 8

Les forces de l'ordre doivent "s'adapter à la société de l'image, selon Darmanin #

2/8/2021, 11:23 AM
Paris, FRA

Les forces de l'ordre "doivent se moderniser" et notamment "s'adapter à la société de l'image", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lundi, lors de la première table ronde du "Beauvau de la Sécurité" consacrée aux relations entre la police et la population.

"Les forces de sécurité doivent se moderniser sans cesse", a dit le ministre, insistant sur la nécessité pour ces dernières de s'"améliorer" sur la communication.

"Nous devons absolument nous adapter à la société de l'image", a précisé M. Darmanin, qui souhaite "moderniser" les "outils législatifs" afin que la police puisse mieux communiquer sur les enquêtes et mieux "répondre aux attaques".

Le sondeur Jérome Fourquet, de l'institut IFOP, a rappelé que selon un sondage réalisé en début d'année, 6 français sur 10 ressentent "confiance ou sympathie" à l'égard de la police, un niveau stable depuis "juin 2012".

Mais il y a "des fluctuations en fonction d'un certain nombre d'affaires", a-t-il poursuivi, en citant notamment l'affaire Michel Zecler, du nom du producteur de musique noir, violemment frappé par des policiers en novembre. Après cette affaire, "l'institution a perdu 10 points" de confiance en décembre, selon M. Fourquet.

"27% de la population éprouve inquiétude ou hostilité" vis-à-vis de la police, "soit 10 millions de Français", a encore dit le sondeur.

"Une partie de la population est définitivement irréconciliable avec la police", a de son côté déclaré Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, pour qui "nous devons concentrer nos efforts vers cette partie de la population qui doute de notre action".

"Ce qu'on ne fait pas, c'est d'avoir un contact assez important avec les citoyens", a pour sa part regretté le député LREM Jean-Michel Fauvergue, ancien policier. "La police et la gendarmerie sont des polices d'intervention essentiellement. La police de voisinage n'existe plus en France", a-t-il déploré.

"L'administration doit changer son logiciel", a encore plaidé M. Fauvergue. "Accepter peut-être un peu moins de résultats chiffrés, sur les arrestations", notamment. Il faut "se persuader que le contrôle d'identité n'est pas l'alpha et l'omega du travail de police", a-t-il dit, rappelant que ce dispositif était "largement décrié" par une partie de la population.

Concertation inédite sur la police, le "Beauvau de la sécurité" doit durer jusqu'au mois de mai, avec des débats tous les quinze jours. La prochaine table ronde, le 22 février, aura pour thème l'encadrement des jeunes policiers.

tll/pa/dlm

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FEB 8

Les forces de l'ordre doivent "s'adapter à la société de l'image, selon Darmanin au "Beauvau de la sécurité" #

2/8/2021, 10:56 AM
Paris, FRA

Les forces de l'ordre "doivent se moderniser" et notamment "s'adapter à la société de l'image", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lundi, lors de la première table ronde du "Beauvau de la Sécurité" consacrée aux relations entre la police et la population.

"Les forces de sécurité doivent se moderniser sans cesse", a dit le ministre, insistant sur la nécessité pour ces dernières de s'"améliorer" sur la communication.

"Nous devons absolument nous adapter à la société de l'image", a précisé M. Darmanin, qui souhaite "moderniser" les "outils législatifs" afin que la police puisse mieux communiquer sur les enquêtes et mieux "répondre aux attaques".

Le sondeur Jérome Fourquet, de l'institut IFOP, a rappelé que selon un sondage réalisé en début d'année, 6 français sur 10 ressentent "confiance ou sympathie" à l'égard de la police, un niveau stable depuis "juin 2012".

Mais il y a "des fluctuations en fonction d'un certain nombre d'affaires", a-t-il poursuivi, en citant notamment l'affaire Michel Zecler, du nom du producteur de musique noir, violemment frappé par des policiers en novembre. Après cette affaire, "l'institution a perdu 10 points" de confiance en décembre, selon M. Fourquet.

"27% de la population éprouve inquiétude ou hostilité" vis-à-vis de la police, "soit 10 millions de Français", a encore dit le sondeur.

"Une partie de la population est définitivement irréconciliable avec la police", a de son côté déclaré Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, pour qui "nous devons concentrer nos efforts vers cette partie de la population qui doute de notre action".

Concertation inédite sur la police, le "Beauvau de la sécurité" doit durer jusqu'au mois de mai, avec des débats tous les quinze jours. La prochaine table ronde, le 22 février, aura pour thème l'encadrement des jeunes policiers.

tll/pa/dlm

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FEB 8

Beauvau de la sécurité: Péchenard (LR) se dit "dubitatif" #

2/8/2021, 9:31 AM

"Coup de communication" ou retour à la case départ après le livre blanc sur la sécurité intérieure, le Beauvau de la sécurité voulu par Emmanuel Macron laisse "dubitatif" l'ex-directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, a-t-il expliqué lundi.

Par ailleurs vice-président (LR) de la région Ile-de-France, il s'est dit sur Cnews "un peu dubitatif" et "étonné" par ce rendez-vous "qui finalement vient après le livre blanc" lancé par le précédent ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et qui a remis ses conclusions en novembre 2020.

Gérald Darmanin, successeur de M. Castaner, "s'en est saisi, il a lancé des expérimentations qui devaient commencer au 1er janvier, et tout d'un coup on dit +tout ça n'a servi à rien+ et on recommence+". Donc, "ou ce Beauvau de la sécurité est un coup de communication car le président de la République a voulu se rapprocher un peu des policiers après ses propos maladroits sur la police" dans un entretien avec le média en ligne Brut; "soit on estime que le travail fait pendant un an et demi sous l'autorité de M. Castaner était nul et il faut tout recommencer", a poursuivi M. Péchenard.

"Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas très satisfaisant", et "on tourne en rond", car si le Beauvau va "jusqu'en mai, à moins d'un an de l'élection présidentielle", ça ne "débouchera sur rien du tout", a-t-il déploré.

Pourtant le sujet est "simple" selon lui: il s'agit de savoir "quelles missions" on veut donner à la police et la gendarmerie, "et en fonction de ces missions quels moyens humains et financiers" doivent être débloqués.

Annoncé par Emmanuel Macron en pleine polémique sur les "violences policières", le "Beauvau de la sécurité" a été officiellement lancé le 1er février par le Premier ministre Jean Castex, pour quatre mois, avec l'objectif de poser "les fondements d'une ambitieuse loi de programmation de la sécurité intérieure à l'horizon 2022".

Une première table ronde a lieu ce lundi sur le thème des relations entre police et population.

Avant cela, le livre blanc sur la sécurité intérieure et ses 200 propositions avait été présenté comme devant servir de cadre pour cette "LOPSI" à venir.

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