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Guyane: enquête ouverte pour "assassinat" d'une Bordelaise à Cayenne #

3/17/2021, 6:02 AM
Cayenne, FRA

Une enquête pour "assassinat" a été ouverte en Guyane, suite au décès d'une jeune femme originaire de la région de Bordeaux, a annoncé mardi après-midi le procureur de la République de Cayenne Samuel Finielz, dans un communiqué.

Alicia Faye, 25 ans, a été retrouvée sans vie samedi matin dans le quartier "Raban/Baduel" de Cayenne par des riverains, selon le texte. "Les premières constatations effectuées sur place révèlent qu'elle est décédée d'une blessure par arme à feu localisée sur la région frontale du crâne", note le communiqué du procureur.

"On a commencé à s'inquiéter quand on n'a plus eu de nouvelles de son portable (...) samedi, mais samedi matin elle était déjà morte" a déclaré mardi à Guyane la 1ère radio (France Télévisions) Bernard Faye, le père de la victime, par ailleurs entraîneur au Boxing club Montferrandais, un club de la périphérie de Bordeaux, a indiqué le site d'information Guyaweb.

"On ne savait pas qu'elle était en Guyane. Elle est partie parce qu'elle était avec un Guyanais qui l'a rabattue sur la Guyane en lui brouillant la tête ou je ne sais pas par quel moyen...", a encore déclaré le père de la défunte.

La brigade criminelle du service territorial de police judiciaire de Cayenne a été saisie dans cette affaire "dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte du chef d'assassinat", a encore indiqué le procureur.

"Le service régional de police judiciaire de Bordeaux est co-saisi de l'enquête", a ajouté Samuel Finielz.

L'autopsie de la victime est programmée vendredi à l'institut de médecine légale de Cayenne. "

C'était une sportive, elle avait des valeurs ma fille (...) On me l'a tuée (...) Ce sont des irrespectueux, des pourris, il faut qu'ils finissent derrière les barreaux d'une prison française", a encore déclaré le père de la défunte sur Guyane la 1ère.

Le parquet de Cayenne a annoncé la " saisine d'un juge d'instruction dans le courant de la semaine prochaine", une obligation du code de procédure pénale en cas de crime présumé.

ff/ao/shu

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MAR 17

Nicolas Sarkozy de retour au tribunal, cette fois pour Bygmalion #

3/17/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

De retour au tribunal, cette fois pour le dossier Bygmalion: deux semaines après sa condamnation dans l'affaire dite "des écoutes", l'ancien président Nicolas Sarkozy est jugé à partir de mercredi pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.

Le procès, qui s'ouvrira à 13H30, pourrait cependant être très vite interrompu: Jérôme Lavrilleux, à l'époque directeur adjoint de la campagne, a fait une demande de renvoi car son avocat est atteint du Covid-19 et hospitalisé.

Les avocats des 14 prévenus au total - anciens cadres de Bygmalion et de l'UMP, experts-comptables - se sont associés à cette demande et le parquet ne devrait pas s'y opposer. Le procès, audiencé sur un mois, pourrait débuter véritablement au mois de mai.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence.

Il encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale" dans le dossier Bygmalion, une affaire qui avait entraîné des déflagrations en chaîne à droite au fur et à mesure des révélations.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Contrairement à ses co-prévenus renvoyés notamment pour escroquerie ou complicité, il n'est pas mis en cause pour le système de fausses factures, imaginé pour masquer les dépenses excessives de sa campagne, qu'avait révélé Jérôme Lavrilleux dans une surprenante confession télévisée en 2014.

Mais selon l'accusation, Nicolas Sarkozy a laissé filé les dépenses malgré plusieurs alertes claires sur les risques de dépassement de plafond et il a "incontestablement" bénéficié de la fraude qui lui a permis de disposer de "moyens bien supérieurs" à ce qu'autorisait la loi: au moins 42,8 millions au total, soit près du double du plafond légal à l'époque (22,5 millions d'euros).

- "Campagne éclair" -

L'enquête décrit une campagne qui se voulait d'abord "éclair" pour le président sortant - seuls une quinzaine de meetings prévus, dont trois ou quatre grands rassemblements. Mais la machine s'emballe: "moyens techniques les plus en pointe" pour la scène, le son et l'éclairage, "mise en scène grandiose et millimétrée" pour les grands meetings... les prix n'en finissent plus de grimper.

Et alors que les premières alertes de risques de dépassement tombent, le candidat demande au contraire qu'on accélère le rythme. Il y aura au total plus de 40 meetings.

Une campagne "d'une rare densité", marquée par une succession "très rapide" des meetings et une "totale improvisation" des donneurs d'ordre, dit aussi l'accusation.

Pour éviter au candidat de devoir reconnaître publiquement que ses dépenses avaient dérivé "de manière spectaculaire", "avec les conséquences politiques et financières" qui s'en seraient suivies, il a été décidé de "purger" le compte de campagne, soutient l'accusation.

Grâce à un système de double facturation, le prix des meetings est drastiquement réduit et le reste est facturé à l'UMP, au nom de conventions fictives du parti.

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Jérôme Lavrilleux (à l'époque également directeur de cabinet du patron de l'UMP Jean-François Copé) est le seul au parti - devenu Les Républicains - à avoir reconnu les faits.

Il avait d'abord été accusé d'avoir constitué un "trésor de guerre" au profit de l'avenir politique de son patron.

Jamais mis en cause, Jean-François Copé sera entendu au procès comme simple témoin.

Renvoyé pour escroquerie, le directeur de la campagne, Guillaume Lambert, assure lui que le système a été mise en place à son insu. Pour lui, "rien" dans le dossier ne montrerait d'ailleurs un lien avec la campagne - il privilégie la thèse de l'enrichissement personnel de dirigeants de Bygmalion.

"Je continue à me demander où est passé l'argent", avait aussi de son côté dit Nicolas Sarkozy devant les enquêteurs, estimant que le prix moyen de ses meetings était "en ligne" avec ceux de son opposant François Hollande.

mdh-aje/tib/or

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MAR 17

Guyane: Enquête ouverte pour "assassinat" d'une Bordelaise à Cayenne #

3/17/2021, 1:55 AM
Cayenne, FRA

Une enquête pour "assassinat" a été ouverte en Guyane, suite au décès "d'une jeune femme originaire de la région de Bordeaux, a annoncé mardi après-midi le procureur de la République de Cayenne Samuel Finielz, dans un communiqué.

Alicia Faye, 25 ans, a été retrouvée sans vie samedi matin dans le quartier "Raban/Baduel" de Cayenne par des riverains, selon le texte. "Les premières constatations effectuées sur place révèlent qu'elle est décédée d'une blessure par arme à feu localisée sur la région frontale du crâne.", note le communiqué du procureur.

"On a commencé à s'inquiéter quand on n'a plus eu de nouvelles de son portable (...) samedi, mais samedi matin elle était déjà morte" a déclaré mardi à Guyane la 1ère radio (France Télévisions) Bernard Faye, le père de la victime, par ailleurs entraîneur au Boxing club Montferrandais, un club de la périphérie de Bordeaux, a indiqué le site d'information Guyaweb.

"On ne savait pas qu'elle était en Guyane. Elle est partie parce qu'elle était avec un Guyanais qui l'a rabattue sur la Guyane en lui brouillant la tête ou je ne sais pas par quel moyen...", a encore déclaré le père de la défunte.

La brigade criminelle du service territorial de police judiciaire de Cayenne a été saisie dans cette affaire "dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte du chef d'assassinat", a encore indiqué le procureur.

"Le service régional de police judiciaire de Bordeaux est co-saisi de l'enquête", a ajouté Samuel Finielz.

L'autopsie de la victime est programmée vendredi à l'institut de médecine légale de Cayenne. "

C'était une sportive, elle avait des valeurs ma fille (...) On me l'a tuée (...) Ce sont des irrespectueux, des pourris, il faut qu'ils finissent derrière les barreaux d'une prison française", a encore déclaré le père de la défunte sur Guyane la 1ère.

Le parquet de Cayenne a annoncé la " saisine d'un juge d'instruction dans le courant de la semaine prochaine", une obligation du code de procédure pénale en cas de crime présumé.

ff/ao

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MAR 16

"Sécurité globale": le Sénat entame l'examen d'un texte controversé, les opposants dans la rue #

3/16/2021, 11:14 PM
Paris, FRA

Quatre mois après l'Assemblée nationale, le Sénat à majorité de droite a entamé mardi l'examen de la proposition de loi LREM controversée sur la "sécurité globale" tandis que ses opposants manifestaient devant le palais du Luxembourg et dans plusieurs villes de France.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a d'emblée réaffirmé "toute la volonté" du gouvernement de conserver dans le texte l'article 24 qui a cristallisé les critiques. Il a indiqué s'en remettre à la "sagesse" des parlementaires "pour pouvoir avoir la meilleure rédaction possible".

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées au même moment dans le calme en France pour réclamer le retrait de la proposition de loi qu'elles jugent liberticide.

A Paris, les manifestants s'étaient donné rendez-vous devant le Sénat, en présence de plusieurs élus, dont la sénatrice écologiste Esther Benbassa, le sénateur communiste Pierre Laurent ou le député LFI Éric Coquerel.

Dans l'hémicycle, la gauche promet d'être très offensive sur "tous les articles attentatoires à la liberté".

Le groupe CRCE à majorité communiste a défendu une motion visant au rejet en bloc du texte, rejetée largement.

"Avec ce texte, un changement de paradigme est acté en matière de sécurité publique. L'espace public devient un espace de contrôle et de suspicion", a déclaré sa présidente Eliane Assassi.

M. Darmanin a dénoncé dans ses propos "très durs" "une sorte de mélenchonisation".

Pour le chef de file PS Jérôme Durain, "cette loi de sécurité bancale n'appelle ni enthousiasme, ni construction barricade, elle appelle d'abord notre vigilance et notre travail".

Le texte a été profondément réécrit par les sénateurs en commission.

"Nous partageons les objectifs sous-tendus" par le texte, a indiqué le corapporteur LR Marc-Philippe Daubresse. "Nous avons cherché à mesurer leur impact à l'aune des libertés publiques qu'il nous appartient de défendre".

Le texte ainsi réécrit "n'est pas laxiste, il est plus équilibré et beaucoup plus robuste juridiquement", a affirmé son homologue centriste Loïc Hervé.

Mais la réécriture n'est pas du goût des syndicats de police.

- Polices municipales renforcées -

"Sur certains points, le texte a été vidé de son sens", a ainsi regretté Linda Kebbab, déléguée nationale du Syndicat Unité SGP-FO. Elle pointe en particulier la réécriture des articles 23 (sur les remises de peine) et 24, qui répondaient à une demande des syndicats de police.

Dans sa version votée par les députés, l'article 24 modifiait la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre. Il avait suscité une levée de boucliers des journalistes.

Les sénateurs ont choisi de proposer "un nouvel article qui dépasse l'opposition stérile" entre liberté de la presse et protection des forces de l'ordre, en créant dans le code pénal un nouveau délit de "provocation à l'identification".

Le texte issu de l'Assemblée prévoyait la fin des crédits de remises de peine pour infractions envers les forces de l'ordre, pompiers ou élus. Les sénateurs ont limité en commission le dispositif aux infractions les plus graves(meurtres, violences ayant entraîné une mutilation permanente...)

Concernant les caméras piétons utilisées par les policiers, les sénateurs se sont opposés en commission à la diffusion d'images directement dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Ils ont par ailleurs resserré l'encadrement juridique du recours aux drones: usage limité aux infractions graves, lieux difficiles d'accès..., interdiction de la captation des sons et de la reconnaissance faciale, régime "souple" d'autorisation préalable.

La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) avait déploré qu'il ne soit pas "suffisamment protecteur des droits des personnes".

Ils ont en revanche voté sans modifications en commission la disposition prévoyant d'autoriser l'accès aux établissements recevant du public (musées, théâtres...) aux policiers et gendarmes armés en dehors de leurs heures de service.

Mais cette mesure sera débattue dans l'hémicycle : le président centriste de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon entend notamment s'y opposer. "Le policier n'est jamais un ennemi", a souligné M. Darmanin.

Le Sénat a voté mardi soir l'élargissement, à titre expérimental, des pouvoirs des agents de police municipale, ainsi que le principe de la création d'une police municipale à Paris.

vm/ao

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MAR 16

Polices municipales: feu vert du Sénat à l'expérimentation d'un renforcement #

3/16/2021, 11:07 PM
Paris, FRA

Le Sénat à majorité de droite a voté mardi en première lecture, dans le cadre du texte sur la "sécurité globale", l'élargissement, à titre expérimental, des pouvoirs des agents de police municipale, portant la durée de l'expérimentation de trois à cinq ans.

Le "renforcement" des polices municipales "ne se fait pas à la place de l'Etat", a assuré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour qui il répond à "une volonté exprimée par les maires de France".

Avec un avis de "sagesse" du ministre, les sénateurs ont allongé à cinq ans la durée de l'expérimentation, afin de permettre un recul suffisant pour son évaluation.

Les agents de police municipale pourraient ainsi, dans cette expérimentation, constater la vente à la sauvette, le défaut de permis de conduire, le défaut d'assurance, l'entrave à la circulation routière, l'occupation illicite de halls d'immeubles...

Les sénateurs ont ajouté la possibilité de constater les délits de rodéos motorisés.

S'agissant de la possibilité de constater la consommation de stupéfiants et de procéder à des saisies, dispositions écartées en commission, le Sénat les a rétablies en séance publique, après un échange avec le ministre de l'Intérieur. A notamment été précisé que pour les stupéfiants, "les produits saisis sont immédiatement détruits".

La chambre des territoires a par ailleurs adopté un amendement de Laurent Duplomb (LR) pour réprimer davantage les intrusions illégales dans les élevages, infractions que pourront constater les policiers municipaux.

Concernant le champ de l'expérimentation, le Sénat a abaissé de 20 à 15 le nombre d'agents de police municipale (ou gardes champêtres) permettant à une collectivité de demander à participer à l'expérimentation, afin de l'ouvrir aux villes moyennes.

Mais pour le rapporteur Marc-Philippe Daubresse (LR), "il ne s'agit pas de généraliser cette expérimentation à toute la France".

Le Sénat a prévu une formation complémentaire pour les agents de police municipale qui auront de nouvelles compétences.

La gauche a ferraillé sans succès pour s'opposer à une expérimentation qui "va à l'encontre de l'intérêt général", pour Sophie Taillé-Polian (groupe écologiste), "risque d'aggraver les inégalités territoriales et d'affaiblir la police nationale", selon Cécile Cukierman (CRCE à majorité communiste).

"Cette expérimentation crée de la confusion et de l'insécurité juridique, l'État se déchargeant au passage de ses responsabilités sur les communes qui devront sortir leur portefeuille", a regretté Didier Marie (PS).

Le Sénat a également approuvé en soirée la création d'une police municipale à Paris, jugée "indispensable et urgente" par Pierre Charon (LR).

Le sénateur de Paris s'est dit "extrêmement inquiet du refus de la maire (PS) de Paris (Anne Hidalgo) d'armer les policiers municipaux en tenue", affirmant qu'"il serait irresponsable de leur refuser cette protection".

Les sénateurs ont prévu la création d'un "Conseil parisien de sécurité" afin d'intégrer les maires d'arrondissement à la définition des politiques municipales en matière de sécurité.

vm/ao

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MAR 16

Syndicat Avenir lycéen: enquête pour "détournement de biens publics" depuis décembre #

3/16/2021, 9:21 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris enquête depuis le 1er décembre sur des soupçons de "détournement de biens publics" dans l'utilisation des subventions accordées à l'organisation lycéenne Avenir lycéen, a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier.

Ce syndicat proche du gouvernement a été accusé à l'automne, dans des enquêtes de Mediapart et Libération, ainsi que par l'opposition, d'avoir dilapidé des subventions publiques et d'être téléguidé par le ministère de l'Education nationale pour soutenir les réformes du gouvernement.

Selon cette source proche du dossier, l'enquête se penche principalement sur le premier volet de ces accusations, c'est-à-dire éclaircir l'usage fait des subventions accordées.

L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la Direction régionale de la police judiciaire.

Mediapart avait affirmé mi-novembre qu'Avenir lycéen, créé fin 2018 et qui défend des positions pro-gouvernementales, aurait dépensé une bonne partie des 65.000 euros de subventions reçues en 2019 en frais de bouche, déplacements et autres dépenses dans des bars et hôtels de luxe.

Au lendemain de la parution de l'article, Avenir lycéen avait réagi sur Twitter en dénonçant des "faits non avérés" imputés aux "mandatures précédentes" et annoncé la démission de huit de ses dirigeants.

"Dans ce contexte, il ne nous est plus possible de représenter au mieux les intérêts de tous les lycéens", avaient-ils écrit.

Libération avait ensuite assuré que cette structure "a germé rue de Grenelle, dans l'entourage proche de Jean-Michel Blanquer, pour servir la communication du ministre, et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens" opposés à ses réformes, notamment celle du bac.

Le ministère avait engagé une enquête administrative sur les subventions accordées à Avenir lycéen et s'était défendu, auprès de l'AFP, de tout favoritisme en assurant que ce syndicat faisait partie des organisations "représentatives".

Mediapart et Libération "essaient de faire une affaire à partir de rien", avait estimé Jean-Michel Blanquer. "Des affirmations dénuées de tout fondement", l'avait défendu le Premier ministre Jean Castex devant l'Assemblée nationale.

Plusieurs organisations de jeunesse ainsi que des syndicats lycéens rivaux, avaient annoncé des plaintes.

L'une de ces organisations, la "Confédération des jeunes engagés", avait porté plainte le 12 novembre, via un courrier au procureur de Paris, contre "Avenir lycéen" pour "détournement de fonds publics" mais aussi contre le ministère de l'Education nationale pour "favoritisme dans l'attribution des marchés publics".

"Je me réjouis que la justice s'intéresse un peu plus à cette affaire qui est un scandale politique total" a déclaré à l'AFP son président Nabil Hedar, engagé par ailleurs au Parti radical de gauche dans les Landes.

"Je fais le voeu que chaque centime d'argent public détourné soit rendu", a-t-il ajouté.

Les députés La France insoumise et plusieurs communistes avaient aussi demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire et annoncé leur intention de saisir la justice.

En janvier, Jean-Michel Blanquer a saisi l'Inspection générale sur demande de la Direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco) qui souhaitait que soit approfondie son enquête initiale sur l'utilisation des subventions publiques de l'ensemble des organisations lycéennes qui en bénéficient.

gd/tib/or

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MAR 16

Polices municipales: feu vert du Sénat à l'expérimentation d'un renforcement #

3/16/2021, 9:17 PM
Paris, FRA

Le Sénat à majorité de droite a voté mardi en première lecture, dans le cadre du texte sur la "sécurité globale", l'élargissement, à titre expérimental, des pouvoirs des agents de police municipale, portant la durée de l'expérimentation de trois à cinq ans.

Le "renforcement" des polices municipales "ne se fait pas à la place de l'Etat", a assuré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour qui il répond à "une volonté exprimée par les maires de France".

Avec un avis de "sagesse" du ministre, les sénateurs ont allongé à cinq ans la durée de l'expérimentation, afin de permettre un recul suffisant pour son évaluation.

Les agents de police municipale pourraient ainsi, dans cette expérimentation, constater la vente à la sauvette, le défaut de permis de conduire, le défaut d'assurance, l'entrave à la circulation routière, l'occupation illicite de halls d'immeubles...

Les sénateurs ont ajouté la possibilité de constater les délits de rodéos motorisés.

S'agissant de la possibilité de constater la consommation de stupéfiants et de procéder à des saisies, dispositions écartées en commission, le Sénat les a rétablies en séance publique, après un échange avec le ministre de l'Intérieur. A notamment été précisé que pour les stupéfiants, "les produits saisis sont immédiatement détruits".

Concernant le champ de l'expérimentation, le Sénat a abaissé de 20 à 15 le nombre d'agents de police municipale (ou gardes champêtres) permettant à une collectivité de demander à participer à l'expérimentation, afin de l'ouvrir aux villes moyennes.

Mais pour le rapporteur Marc-Philippe Daubresse (LR), "il ne s'agit pas de généraliser cette expérimentation à toute la France".

Le Sénat a prévu une formation complémentaire pour les agents de police municipale qui auront de nouvelles compétences.

La gauche a ferraillé sans succès pour s'opposer à une expérimentation qui "va à l'encontre de l'intérêt général", pour Sophie Taillé-Polian (groupe écologiste), "risque d'aggraver les inégalités territoriales et d'affaiblir la police nationale", selon Cécile Cukierman (CRCE à majorité communiste).

"Cette expérimentation crée de la confusion et de l'insécurité juridique, l'État se déchargeant au passage de ses responsabilités sur les communes qui devront sortir leur portefeuille", a regretté Didier Marie (PS).

vm/ib/or

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MAR 16

Office Depot en redressement judiciaire: manifestation des salariés #

3/16/2021, 9:14 PM
Lille, FRA

"Victime du fonds vautour Aurelius, l'Etat laisse faire": environ 150 salariés de l'entreprise de fournitures de bureau Office Depot France, en redressement judiciaire, se sont rassemblés mardi devant le tribunal de commerce de Lille, inquiets d'une éventuelle liquidation au printemps.

Le tribunal de commerce, qui a examiné l'état de la trésorerie lors de l'audience intermédiaire, a prononcé la poursuite d'activité au moins jusqu'au 20 avril, date d'une nouvelle audience. Le fonds d'investissement allemand Aurelius, actionnaire depuis 2017, n'était ni présent ni représenté.

"Tout le monde a conclu qu'il y a un problème avec l'actionnaire", a rapporté à l'issue de l'audience à huis clos Sébastien Fournier, secrétaire du comité social et économique (CSE) central.

"On sera dans une impasse de trésorerie fin mai. Si on n'a pas de solution mi-mai, l'entreprise va disparaître", a-t-il ajouté devant les salariés venus à Tourcoing à l'appel de l'intersyndicale Unsa, CFTC et CFE-CGC.

Les éventuels repreneurs ont jusqu'à vendredi pour déposer leurs offres. "Une vingtaine de candidats potentiels" se sont manifestés, a rapporté la direction. Par ailleurs, selon une source proche de la direction, "un plan de redressement pourrait se faire dans le cadre d'un projet avec l'actionnaire actuel".

Spécialisée dans les matériels et fournitures de bureau, Office Depot France, qui emploie 1.750 salariés, exploite actuellement 60 magasins, des sites de commerce en ligne ainsi que trois entrepôts et 22 plates-formes de distribution, selon la direction.

Selon les représentants du personnel, la société comptait encore 1.871 salariés en France en 2019, contre 1.584 un an plus tard.

Une nouvelle direction, arrivée en mars 2019 avec un plan de transformation, visait le retour à la rentabilité dès 2021 alors que le groupe dit avoir subi une baisse de chiffre d'affaires de près de 20% en 2020.

"La France n'est pas dans la stratégie paneuropéenne, résiduelle, d'Office Depot", a reconnu Guillaume de Feydeau, président d'Office Depot France. "L'entreprise connaît des pertes depuis quelques temps (...) Ce coût de la restructuration, l'actionnaire n'a pas souhaité le payer."

"L'actionnaire a souhaité mettre en vente la filiale en mai 2020. Il n'a pas été trouvé de solution. Donc j'ai décidé de me mettre sous la protection du tribunal de commerce", a-t-il ajouté.

"Aurelius fonds vautour a suicidé Office Depot France", "M. Le Maire, votre silence nous interroge (...) 1.600 emplois que faites-vous, pourquoi ce silence," pouvait-on lire sur les pancartes.

Selon l'avocate du CSE, Céline Pares, une enquête préliminaire du parquet de Lille pour abus de biens sociaux est toujours en cours, confiée à l'OCLCIFF.

jpa/rl/or

OFFICE DEPOT

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MAR 16

Adolescent battu à mort: de 25 à 30 ans de réclusion pour un dealer et ses trois hommes de main #

3/16/2021, 8:59 PM
Montpellier, FRA

Un dealer et trois de ses hommes de main ont été condamnés à des peines de 25 à 30 ans de réclusion criminelle mardi par la cour d'assises de l'Hérault pour avoir battu à mort un adolescent de 17 ans il y a cinq ans.

Au terme d'une délibération de plus de dix heures, Hicham El Moutaouakil, 37 ans, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, Anouar Taïbi, âgé de 28 ans, le dealer commanditaire de l'expédition punitive, à 28 ans de réclusion, et Djamel Fellah, un homme de main âgé de 37 ans, également à 28 ans.

"Y'a pas de justice, on va faire appel", a crié ce dernier, qui n'a cessé de provoquer des incidents d'audience au cours des sept jours de procès. Ces trois hommes sont en état de récidive légale.

Adame Reghi, petit revendeur de 25 ans au casier vierge, qui a expliqué avoir voulu "sauver sa peau" en portant des coups ultra-violents sur la victime alors qu'il était lui-même soupçonné d'un vol de liquide au domicile du dealer, a été condamné à 25 ans de réclusion.

Les quatre hommes ont également interdiction de détenir une arme soumise à autorisation pendant cinq ans.

Ils étaient poursuivis pour "séquestration suivie de mort" et "violences ayant entraîné une ITT" de six semaines, "avec usage ou menace d'une arme, en réunion, avec préméditation".

- Une nuit de calvaire -

Le 30 mars 2016, dans un quartier calme de Montpellier, le corps martyrisé de Sofiane Perrin, un lycéen décrit comme "gentil et attachant" par son entourage, est découvert en sang: les secours ne pourront jamais ranimer le jeune garçon, originaire d'un village de l'Hérault.

A ses côtés, son ami Edouard, 21 ans, est retrouvé grièvement blessé. Devant la cour d'assises, il a courageusement décrit une nuit de calvaire subie sur ordre d'Anouar Taïbi, un trafiquant originaire de la cité des Minguettes, à Vénissieux (Rhône), et installé dans un autre village héraultais.

Lundi, l'avocat général avait requis des peines allant de 22 ans de réclusion à la perpétuité contre les quatre hommes, coupables selon lui du "déchaînement de violence" qui a conduit à la mort de cet adolescent après le vol de 15.000 euros au domicile du dealer.

Après ce vol, qui n'a jamais été élucidé, le dealer a chargé trois hommes de mains de "terroriser" et "torturer" trois de ses jeunes clients, a souligné le magistrat Jean-Marc Soriano.

Le premier a été blessé et traumatisé, le second, Edouard, grièvement blessé. Sofiane, qui n'était qu'un petit consommateur très occasionnel de cannabis ne soupçonnant pas la dangerosité de certaines de ses fréquentations, succombe à ses bourreaux après avoir toute la nuit supplié ses bourreaux de le laisser en vie et clamé son innocence.

Leur "acharnement", à coups de batte de base-ball, de pied, de poing, de canon de fusil, a conduit à la mort de Sofiane qui a reçu 75 coups ultra-violents, dont 25 à la tête, sur un terrain vague près de Capestang (Hérault), a rappelé le magistrat.

Un frère du dealer a également été condamné à deux ans d'emprisonnement pour non assistance à personne en danger: lorsqu'il le voit très mal en point au petit matin, Sofiane aurait encore pu être sauvé par une prise en charge médicale selon le légiste.

Mais le corps de Sofiane sera "jeté" d'une voiture dans la matinée, à 250 mètres d'une clinique montpelliéraine, quand il était déjà trop tard pour sauver le jeune garçon.

A l'issue du verdict, prononcé sous haute protection policière, la famille de la victime a dû être évacuée par les forces de l'ordre hors du tribunal, sous les cris et les menaces de la famille du dealer.

il/ol/or

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MAR 16

Adolescent battu à mort: de 25 à 30 ans de réclusion pour un dealer et ses trois hommes de main #

3/16/2021, 8:47 PM
Montpellier, FRA

Un dealer et trois de ses hommes de main ont été condamnés à des peines de 25 à 30 ans de réclusion criminelle mardi par la cour d'assises de l'Hérault pour avoir battu à mort un adolescent de 17 ans, il y a cinq ans.

Au terme d'une délibération de plus de dix heures, Hicham El Moutaouakil, 37 ans, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, Anouar Taïbi, âgé de 28 ans, le dealer commanditaire de l'expédition punitive, à 28 ans de prison, et Djamel Fellah, un homme de main âgé de 37 ans, également à 28 ans.

"Y'a pas de justice, on va faire appel", a crié ce dernier, qui n'a cessé de provoquer des incidents d'audience au cours des sept jours de procès. Ces trois hommes sont en état de récidive légale.

Adame Reghi, petit revendeur de 25 ans au casier vierge, qui a expliqué avoir voulu "sauver sa peau" en portant des coups ultra-violents sur la victime alors qu'il était lui-même soupçonné d'un vol de liquide au domicile du dealer, a été condamné à 25 ans de réclusion.

Les quatre hommes étaient poursuivis pour "séquestration suivie de mort" et "violences ayant entraîné une ITT" de six semaines, "avec usage ou menace d'une arme, en réunion, avec préméditation".

Le 30 mars 2016, dans un quartier calme de Montpellier, le corps martyrisé de Sofiane Perrin, un lycéen décrit comme "gentil et attachant" par son entourage, est découvert en sang: les secours ne pourront jamais ranimer le jeune garçon, originaire d'un village de l'Hérault.

A ses côtés, son ami Edouard, 21 ans, est retrouvé grièvement blessé. Devant la cour d'assises, il a courageusement décrit une nuit de calvaire subie sur ordre d'Anouar Taïbi, un trafiquant originaire de la cité des Minguettes, à Vénissieux (Rhône), et installé dans un autre village héraultais.

Lundi, l'avocat général avait requis des peines allant de 22 ans de réclusion à la perpétuité contre les quatre hommes, coupables selon lui du "déchaînement de violence" qui a conduit à la mort de cet adolescent, après le vol de 15.000 euros au domicile du dealer.

il/ol/caz

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MAR 16

Montauban: un quadragénaire écroué pour avoir menacé un policier #

3/16/2021, 8:07 PM
Toulouse, FRA

Un quadragénaire a été mis en examen et écroué pour tentative de meurtre sur un policier qu'il avait menacé avec un couteau de cuisine vendredi à Montauban, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

Le quadragénaire, qui a avoué avoir été "sous l'emprise de la cocaïne" au moment des faits, a été mis en examen pour "tentative d'homicide sur une personne dépositaire de l'autorité publique" et "violences avec arme en récidive" à l'issue de sa garde à vue, a précisé le procureur de Montauban, Laurent Czernik.

"Vendredi en fin d'après-midi, des policiers avaient été requis par une femme qui était importunée par son ex-conjoint", a indiqué le magistrat, expliquant que l'individu "dans un Etat second" demandait alors à voir sa fille.

Face aux fonctionnaires qui se sont rendus sur place, il a sorti un couteau de cuisine proférant des menaces et disant qu'il allait se suicider.

Lorsque des renforts de police sont arrivés, "la situation a dégénéré" et "un policier isolé vers qui le forcené se dirigeait en brandissant le couteau a tiré à deux reprises sans le toucher.

Ses collègues ont alors utilisé un Taser mais l'homme a réussi à arracher "les croisillons" de l'arme à impulsion électrique puis a tenté de prendre la fuite avant d'être interpellé.

hj/caz

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MAR 16

Violences à Reims: mise en examen de deux mineurs, prison avec sursis pour un majeur #

3/16/2021, 7:55 PM
Lille, FRA

Deux mineurs ont été mis en examen pour "violences aggravées" mardi, et un majeur a été condamné à six mois de prison avec sursis, à la suite de la diffusion d'une vidéo montrant des adolescents frappés après avoir "chahuté" dans la cathédrale de Reims, a annoncé le parquet.

L'enquête avait été ouverte jeudi après la diffusion sur les réseaux sociaux de deux vidéos montrant, pour l'une des "jeunes faisant du chahut dans la cathédrale de Reims", pour l'autre ces jeunes "en train d'être violentés", rappelle le parquet de Reims dans un communiqué.

L'enquête a permis "d'entendre trois mineurs victimes de violences, appartenant à trois lycées rémois" et des témoins, indique le procureur Matthieu Bourrette. Une seule des victimes a porté plainte.

Selon leurs témoignages, ces jeunes "avait décidé le 10 mars de faire du chahut dans la cathédrale de Reims", par désoeuvrement, et de "filmer leurs exploits", sans commettre de dégradations.

"Ce comportement, jugé insultant pour la religion par un autre mineur appartenant à un autre lycée, (l'a) conduit à menacer plusieurs des jeunes participants et à leur imposer de venir à proximité" le lendemain, "dans le but de les corriger physiquement", explique le procureur.

Les trois suspects ont été identifiés et interpellés lundi, "à son domicile pour l'un d'eux, et pour les deux autres dans l'établissement scolaire qu'ils fréquentent", différent de celui des victimes, poursuit-il. Le majeur "a été trouvé porteur au sein de l'établissement scolaire d'un poing américain".

L'un des mineurs, auteur des menaces, a reconnu les faits, expliquant qu'il trouvait leur comportement "moralement condamnable, (...) se disant lui-même croyant et de confession orthodoxe", détaille le parquet. Le second a "admis avoir porté des coups", niant pour sa part tout mobile religieux.

Tous deux, de nationalité russe et âgés de plus de 16 ans, ont été mis en examen pour violences en réunion, avec préméditation.

Le majeur, qui a "admis avoir filmé la scène et l'avoir diffusée" sans mobile particulier, a lui été condamné dans une procédure dite de "plaider-coupable déferrement", à six mois d'emprisonnement avec sursis probatoire pendant deux ans.

eva/rl/or

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MAR 16

Un Nigérian mis en examen pour "agression sexuelle" sur une fillette de 11 ans #

3/16/2021, 7:21 PM
Saint-Étienne, FRA

Un Nigérian de 19 ans a été mis en examen mardi à Roanne (Loire) pour "enlèvement, séquestration et agression sexuelle" sur une fillette de 11 ans, a-t-on appris auprès du parquet.

Les parents de la fillette, qui souffre d'une déficience intellectuelle, avaient signalé sa disparition dimanche après-midi, alors qu'elle jouait à proximité de son domicile, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Roanne, Abdelkrim Grini, qui a requis le placement en détention du suspect.

Un dispositif policier avait immédiatement été mis en place, appuyé par la police judiciaire et une équipe cynophile.

La géolocalisation du portable de la fillette et l'exploitation de la vidéo-surveillance ont permis de la retrouver à 01H20 dans la nuit de dimanche à lundi, à plusieurs kilomètres, dans une chambre d'hôtel du Coteau, une ville voisine.

La fillette y avait été conduite par un jeune homme qui l'avait abordée dans le quartier de la gare de Roanne, a précisé le parquet. Des analyses médicales ont permis d'établir que la victime, retrouvée en partie dénudée sur un lit, n'avait pas été violée. Elle a toutefois déclaré aux enquêteurs avoir été embrassée de force et avoir subi des attouchements, selon le procureur.

DM/cca

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MAR 16

Saisies de drogue en forte hausse en 2020, selon Darmanin #

3/16/2021, 7:13 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin fait le bilan de la lutte contre le trafic de stupéfiants, dans une interview mardi au Parisien, soulignant qu'en dépit d'une année 2020 marquée par le confinement et le couvre-feu "les saisies de drogue ont été très importantes, parfois même en hausse par rapport aux années précédentes".

Le ministre de l'Intérieur explique qu'au terme d'un an d'existence de l'Ofast (l'office de lutte contre la drogue recomposé en février 2020, ndlr), il y a eu "96 tonnes de cannabis saisies, dont 15 tonnes rien que pour le mois de novembre 2020. 13 tonnes de cocaïne, 1,1 tonne d'héroïne et 1,2 million de comprimés d'ecstasy".

"Le nombre de trafiquants arrêtés, poursuit-il, est lui aussi en très nette augmentation et les saisies d'avoirs criminels ont aussi progressé", passant "de 78 millions d'euros en 2019 à 82 millions en 2020".

Il chiffre à 50.000 le nombre d'amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour usage de stupéfiants depuis leur création en septembre, avec pour février "10.776 amendes dressées".

S'agissant des 3.952 points de deal recensés en France en septembre, M. Darmanin affirme que "450" ont été démantelés. "Nous allons accélérer la cadence", dit-il.

Interrogé sur les règlements de comptes, le ministre explique qu'il y a "un lien très fort entre cette violence et les stupéfiants". "L'an passé, précise-t-il, les violences entre trafiquants ont fait plus de 250 blessés dont la moitié ont moins de 25 ans, et 60 morts". "Un point de deal aujourd'hui c'est entre 20.000 et 80.000 euros de chiffre d'affaires en liquide par jour, les enjeux sont donc très importants pour les trafiquants".

Il relève que les trafiquants sont davantage armés que par le passé: "En novembre 2019 quand on démantelait un trafic, 8% des personnes interpellées étaient porteuses d'armes à feu. Aujourd'hui c'est 22%".

Il passe en revue les adaptations des trafiquants pour acheminer leurs marchandises en ces temps de pandémie (envoi par la poste, livraison à domicile, utilisation des réseaux sociaux etc.)

Concernant l'occupation des halls d'immeuble, M. Darmanin annonce la "mise en place en octobre d'un système d'amende forfaitaire". Cela "permettra, ajoute-t-il, de verbaliser mais aussi d'inscrire ces personnes contrôlées au fichier des antécédents judiciaires et ainsi de mieux identifier ceux qui travaillent comme petites mains dans les réseaux".

Enfin, le ministre annonce le lancement d'une "vaste campagne de communication" contre la drogue, pour expliquer que c'est "vraiment de la merde". Une telle campagne n'avait pas eu lieu depuis "le début des années 80".

sm/aco/caz

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MAR 16

Police: le secrétaire général du syndicat Vigi révoqué pour avoir critiqué la hiérarchie #

3/16/2021, 7:11 PM
Paris, FRA

Le secrétaire général du syndicat minoritaire Vigi, Alexandre Langlois, a été révoqué de la police pour avoir critiqué l'ancien Directeur général de la police nationale et l'ex-ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, par une lettre consultée mardi par l'AFP

Dans cette lettre datée du 12 mars et révélée par Le Parisien, le Directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, motive cette révocation par la publication d'un texte d'Alexandre Langlois daté du 8 janvier 2020 visant son prédécesseur, Eric Morvan.

Intitulé "nous avions demandé sa démission, mais le DGPN a choisi la fuite" et publié notamment sur Twitter et Facebook, il est illustré d'un montage de M. Morvan, en uniforme.

Lequel est accompagné d'une bulle de bande dessinée faisant dire au DGPN d'alors: "Après 110 suicides de policiers depuis ma prise de fonction, de la fraude aux élections pro, la répression de la liberté syndicale, la falsification des chiffres de la délinquance, je pars épuisé en retraite anticipée, trois ans en avance."

Le texte critique également M. "Castaner, plus spécialiste des soirées au Noto que de la Police Nationale", en référence à une boîte de nuit parisienne où l'ex-ministre de l'Intérieur avait été filmé en mars 2019.

Dans la lettre de révocation, le DGPN estime que "le gardien de la paix Alexandre Langlois a gravement manqué aux obligations statutaires et déontologiques qui s'imposent aux fonctionnaires de police, y compris lorsqu'ils s'expriment dans le cadre d'un mandat syndical".

Il est "inédit en France qu'un syndicaliste de la police soit révoqué" a réagi auprès de l'AFP Alexandre Langlois, pour qui "très clairement la liberté d'expression syndicale est attaquée".

M. Langlois a indiqué son intention de contester devant le tribunal administratif cette sanction, "disproportionnée".

Le responsable syndical, qui a fait l'objet d'une enquête administrative et est passé en conseil de discipline pour ces faits, estime que la décision de le révoquer a été prise par le ministre de l'Intérieur Gérald "Darmanin seul".

Contactés par l'AFP, le ministère de l'Intérieur et la Direction générale de la police nationale n'ont pas souhaité réagir.

nk/aco/swi

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MAR 16

"Sécurité globale": le Sénat entame l'examen d'un texte controversé, les opposants dans la rue #

3/16/2021, 6:45 PM
Paris, FRA

Quatre mois après l'Assemblée nationale, le Sénat à majorité de droite a entamé mardi l'examen de la proposition de loi LREM controversée sur la "sécurité globale" tandis que ses opposants manifestaient devant le palais du Luxembourg et dans plusieurs villes de France.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a d'emblée réaffirmé "toute la volonté" du gouvernement de conserver dans le texte l'article 24 qui a cristallisé les critiques. Il a indiqué s'en remettre à la "sagesse" des parlementaires "pour pouvoir avoir la meilleure rédaction possible".

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées au même moment dans le calme en France pour réclamer le retrait de la proposition de loi qu'elles jugent liberticide.

A Paris, les manifestants s'étaient donné rendez-vous devant le Sénat, en présence de plusieurs élus, dont la sénatrice écologiste Esther Benbassa, le sénateur communiste Pierre Laurent ou le député LFI Éric Coquerel.

Dans l'hémicycle, la gauche promet d'être très offensive sur "tous les articles attentatoires à la liberté".

Le groupe CRCE à majorité communiste a défendu une motion visant au rejet en bloc du texte, rejetée largement.

"Avec ce texte, un changement de paradigme est acté en matière de sécurité publique. L'espace public devient un espace de contrôle et de suspicion", a déclaré sa présidente Eliane Assassi.

M. Darmanin a dénoncé dans ses propos "très durs" "une sorte de mélenchonisation".

Pour le chef de file PS Jérôme Durain, "cette loi de sécurité bancale n'appelle ni enthousiasme, ni construction barricade, elle appelle d'abord notre vigilance et notre travail".

Le texte a été profondément réécrit par les sénateurs en commission.

"Nous partageons les objectifs sous-tendus" par le texte, a indiqué le corapporteur LR Marc-Philippe Daubresse. "Nous avons cherché à mesurer leur impact à l'aune des libertés publiques qu'il nous appartient de défendre".

Le texte ainsi réécrit "n'est pas laxiste, il est plus équilibré et beaucoup plus robuste juridiquement", a affirmé son homologue centriste Loïc Hervé.

Mais la réécriture n'est pas du goût des syndicats de police.

- Le policier pas "un ennemi" -

"Sur certains points, le texte a été vidé de son sens", a ainsi regretté Linda Kebbab, déléguée nationale du Syndicat Unité SGP-FO. Elle pointe en particulier la réécriture des articles 23 (sur les remises de peine) et 24, qui répondaient à une demande des syndicats de police.

Dans sa version votée par les députés, l'article 24 modifiait la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre. Il avait suscité une levée de boucliers des journalistes.

Les sénateurs ont choisi de proposer "un nouvel article qui dépasse l'opposition stérile" entre liberté de la presse et protection des forces de l'ordre, en créant dans le code pénal un nouveau délit de "provocation à l'identification".

Le texte issu de l'Assemblée prévoyait la fin des crédits de remises de peine pour infractions envers les forces de l'ordre, pompiers ou élus. Les sénateurs ont limité en commission le dispositif aux infractions les plus graves(meurtres, violences ayant entraîné une mutilation permanente...)

Concernant les caméras piétons utilisées par les policiers, les sénateurs se sont opposés en commission à la diffusion d'images directement dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Ils ont par ailleurs resserré l'encadrement juridique du recours aux drones: usage limité aux infractions graves, lieux difficiles d'accès..., interdiction de la captation des sons et de la reconnaissance faciale, régime "souple" d'autorisation préalable.

La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) avait déploré qu'il ne soit pas "suffisamment protecteur des droits des personnes".

Les sénateurs ont encore revu le dispositif prévoyant, à titre expérimental, un élargissement des prérogatives des agents de police municipale. Ils ont notamment porté l'expérimentation de 3 à 5 ans et supprimé la possibilité pour ces agents de réaliser des saisies.

Ils ont en revanche voté sans modifications la disposition prévoyant d'autoriser l'accès aux établissements recevant du public (musées, théâtres...) aux policiers et gendarmes armés en dehors de leurs heures de service.

Cette mesure provoque un débat: le président centriste de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon entend notamment s'y opposer. "Le policier n'est jamais un ennemi", a souligné M. Darmanin.

vm/ib/or

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MAR 16

Aux assises, un homme jugé pour le viol d'une prostituée trans sans-papiers à Paris #

3/16/2021, 6:13 PM
Paris, FRA

Le procès d'un homme accusé d'avoir violé une prostituée transgenre, une Péruvienne en situation irrégulière, au Bois de Boulogne en 2018, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Paris.

"J'assume mon entière responsabilité (...) Je reconnais les faits", a déclaré d'emblée l'accusé, un homme de 28 ans qui comparaît détenu. En réponse aux questions de la présidente, il a détaillé: il reconnait le viol et l'usage d'un couteau pour menacer la prostituée, Cristina.

L'accusé est jugé pour "viol commis sous la menace d'une arme", "vol", "récidive de recours à la prostitution".

Cristina, qui se prostituait au Bois de Boulogne, a déposé plainte le 8 novembre 2018 pour ce viol. Quand elle a dit à cet homme, qui ne voulait pas mettre de préservatif, qu'elle refusait un rapport sexuel non protégé, celui-ci a saisi un couteau pour la menacer, ont rapporté les enquêteurs à l'audience. Il lui a imposé une fellation, un rapport anal sans préservatif et l'a frappée au visage.

L'accusé a été retrouvé grâce à la vidéosurveillance. Cristina, en état de choc, a dû être hospitalisée en psychiatrie.

La cour d'assises a commencé mardi à se pencher sur le profil de l'accusé, un ancien technicien administratif de la CPAM, licencié en 2018.

Au début de l'enquête, il avait nié les faits, donné différentes versions puis avait admis avoir "perdu pied", après avoir consommé de l'alcool.

"Il a adapté son discours au fur et à mesure que de nouveaux éléments lui étaient présentés", a expliqué une policière de la brigade criminelle, qui était chargée de l'enquête. "Il ne pensait pas qu'une prostituée irait déposer plainte auprès des services de police".

"Les prostituées du Bois de Boulogne se livrent difficilement et déposent rarement plainte à la police", a souligné l'enquêtrice. Une réalité qui fait de ce procès une audience exceptionnelle.

Un enquêteur de personnalité est revenu sur le passé de l'accusé, qui a dû fuir, enfant, la guerre civile dans son pays natal, le Congo. Il aurait, à 5 ans, subi une agression sexuelle, dans des conditions assez floues.

Il est arrivé en France à 10 ans, où il a été "ballotté d'hôtel en hôtel" avec sa famille, avant d'obtenir un logement social "dans un quartier sensible" de Sevran, en Seine-Saint-Denis, a expliqué l'enquêteur de personnalité.

Il a eu une seule relation stable, avec son épouse actuelle, mais "une cinquantaine de partenaires sexuelles dans sa vie, principalement des histoires d'un soir et des prostituées". Il se dit hétérosexuel, mais "reconnait une certaine attirance pour des transsexuels", a poursuivi l'enquêteur. Il avait d'ailleurs déjà eu "deux ou trois relations avec des prostituées trans" au Bois de Boulogne, cherchant à avoir des rapports anaux.

A la barre, son épouse l'a décrit comme un "mari attentionné, à l'écoute", qui n'a "jamais été violent". "Quand on se disputait, il buvait", a-t-elle cependant reconnu.

"Est-ce que vous aviez remarqué son attirance pour d'autres formes de sexualité?", l'a interrogée la présidente. "Non. On avait des actes classiques".

Le procès se poursuit jusqu'à jeudi.

ctx/aco/bow

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MAR 16

Un blogueur azéri agressé à Nantes #

3/16/2021, 6:08 PM
Nantes, FRA

Un blogueur azéri, critique à l'égard du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, a été agressé dimanche à Nantes et hospitalisé sans que son pronostic vital ne soit engagé, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Mahammad Mirzali a indiqué avoir été agressé "par des individus qui se trouvaient à bord d'un véhicule" qu'ils ont quitté précipitamment pour lui porter "plusieurs coups de poing mais aussi plusieurs coups" de couteau ou cutter avant de prendre la fuite, a indiqué à l'AFP une source policière.

Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé dans un tweet lundi soir "une tentative brutale de faire taire un critique du régime", appelant les autorités française à "faire la lumière sur cette attaque".

L'agression s'est produite dimanche à 14H10 sur le quai de la Fosse, dans le centre-ville de Nantes, a également précisé la source policière, expliquant que Mahammad Mirzali s'était présenté comme un "journaliste indépendant", âgé de 27 ans.

La police a constaté qu'il avait des "entailles au niveau de la nuque, au niveau du front et sur la tête" et il a été transporté à l'hôpital, sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Selon RSF, Mahammad Mirzali, qui est réfugié en France, est "régulièrement menacé et cible de chantage en raison de ses publications sur YouTube" et a subi "une opération de plus de 6 heures à l'hôpital" suite à l'agression.

RSF a assuré que Mahammad Mirzali était "un critique sévère" du président Ilham Aliev et de ses proches et que les assaillants avaient affirmé en l'agressant: "On va te couper la langue".

La page YouTube du jeune homme, intitulée "Made in Azerbaijan", est suivie par 265.000 personnes.

bur-faa/mas/pb

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MAR 16

Angers: quatre interpellations dans l'enquête sur un lycéen poignardé en novembre #

3/16/2021, 6:07 PM
Rennes, FRA

Quatre personnes ont été arrêtées dans l'enquête sur l'agression d'un lycéen de 16 ans qui avait reçu plusieurs coups de couteau en novembre à Avrillé (Maine-et-Loire), a indiqué mardi le procureur de la République d'Angers Eric Bouillard.

"Les personnes ont été interpellées ce matin et ont un lien avec les faits qui se sont produits en novembre, qui semblent s'inscrire dans le cadre d'un antagonisme entre groupes de jeunes", a déclaré M. Bouillard à l'AFP.

"Les gardes à vue de ces quatre personnes sont prolongées jusqu'à demain", a-t-il ajouté, précisant que trois des quatre interpellations avaient eu lieu à Angers.

Le 13 novembre, à Avrillé, commune jouxtant Angers, une voiture s'était arrêtée devant le lycéen, puis des individus étaient sortis et avaient frappé et blessé le jeune homme par arme blanche avant de prendre la fuite.

La police judiciaire d'Angers a été saisie de l'enquête.

mas/gvy/or

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MAR 16

Chlordécone: "La grande majorité des faits était déjà prescrite" dès le dépôt des plaintes (procureur) #

3/16/2021, 5:59 PM
Fort-de-France, FRA

"La grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite" dès le dépôt des plaintes en 2006 pour empoisonnement au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, a assuré mardi le procureur de Paris Rémy Heitz, semblant anticiper une ordonnance de non lieu dans ce dossier sensible.

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu'en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles.

"OEuvrer à ce que l'on puisse comprendre même si tout ne peut pas être sanctionné, voilà le choix qui a été fait par l'autorité judiciaire", explique M. Heitz dans les colonnes du quotidien France Antilles, alors qu'une nouvelle grande mobilisation est prévue le 10 avril en Martinique pour dénoncer un possible non lieu.

"Compte tenu des délais de prescription alors en vigueur, à savoir 10 ans pour les crimes et 3 ans pour les délits, la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite", en 2006 lorsque plusieurs associations martiniquaises et guadeloupéenne avaient déposé trois plaintes pour empoisonnement, mise en danger de la vie d'autrui et administration de substance nuisible.

Malgré tout, les juges d'instruction ont pris en charge le dossier, instruit depuis maintenant 14 ans par le pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris.

Le procureur souligne que "la voie pénale en matière de santé publique, comme dans le cas du chlordécone, peut parfois décevoir les attentes de nos concitoyens envers l'intervention de la justice", alors que les avocats de l'une des parties civiles ont annoncé une nouvelle procédure pour tenter de contourner la prescription.

"L'autorité judiciaire ne peut pas apporter des solutions à toutes les conséquences humaines, sociales, sanitaires ou écologiques des faits dénoncés", ajoute-t-il.

Entre 5 et 15.000 Martiniquais ont déjà défilé dans les rues de Fort-de-France le 27 mars pour dénoncer la possible prescription de cette plainte.

Des rassemblements qui montrent, selon Rémy Heitz "à quel point la problématique de l'utilisation du chlordécone ne se limite pas à une procédure pénale et à quel point les attentes sont fortes pour comprendre ce qu'il s'est passé".

Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d'incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.

fam/etr/ib/caz

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MAR 16

Office Depot en redressement judiciaire: manifestation des salariés #

3/16/2021, 5:57 PM
Lille, FRA

"Victime du fonds vautour Aurelius, l'Etat laisse faire": environ 150 salariés de l'entreprise de fournitures de bureau Office Depot France, en redressement judiciaire, se sont rassemblés mardi devant le tribunal de commerce de Lille, inquiets d'une éventuelle liquidation au printemps.

Le tribunal de commerce, qui a examiné l'état de la trésorerie lors de l'audience intermédiaire, a prononcé la poursuite d'activité au moins jusqu'au 20 avril, date d'une nouvelle audience. Le fonds d'investissement allemand Aurelius, actionnaire depuis 2017, n'était ni présent ni représenté.

"Tout le monde a conclu qu'il y a un problème avec l'actionnaire", a rapporté à l'issue de l'audience à huis clos Sébastien Fournier, secrétaire du comité social et économique (CSE) central.

"On sera dans une impasse de trésorerie fin mai. Si on n'a pas de solution mi-mai, l'entreprise va disparaître", a-t-il ajouté devant les salariés venus à Tourcoing à l'appel de l'intersyndicale Unsa, CFTC et CFE-CGC.

Les éventuels repreneurs ont jusqu'à vendredi pour déposer leurs offres.

Spécialisée dans les matériels et fournitures de bureau, Office Depot France, qui emploie 1.750 salariés, exploite actuellement 60 magasins, des sites de commerce en ligne ainsi que trois entrepôts et 22 plates-formes de distribution, selon la direction.

Selon les représentants du personnel, la société comptait encore 1.871 salariés en France en 2019, contre 1.584 un an plus tard.

Une nouvelle direction, arrivée en mars 2019 avec un plan de transformation, visait le retour à la rentabilité dès 2021 alors que le groupe dit avoir subi une baisse de chiffre d'affaires de près de 20% en 2020.

"La France n'est pas dans la stratégie paneuropéenne, résiduelle, d'Office Depot", a reconnu Guillaume de Feydeau, président d'Office Depot France. "L'entreprise connaît des pertes depuis quelques temps (...). Ce coût de la restructuration, l'actionnaire n'a pas souhaité le payer."

"L'actionnaire a souhaité mettre en vente la filiale en mai 2020. Il n'a pas été trouvé de solution. Donc j'ai décidé de me mettre sous la protection du tribunal de commerce", a-t-il ajouté.

"Aurelius fonds vautour a suicidé Office Depot France", "M. Le Maire, votre silence nous interroge (...) 1.600 emplois que faites-vous, pourquoi ce silence," pouvait-on lire sur les pancartes.

Selon l'avocate du CSE, Céline Pares, une enquête préliminaire du parquet de Lille pour abus de biens sociaux est toujours en cours, confiée à l'OCLCIFF.

jpa/rl/pb

OFFICE DEPOT

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MAR 16

"Sécurité globale": plusieurs centaines de manifestants réunis en France #

3/16/2021, 5:49 PM
Paris, FRA

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mardi dans le calme en France pour réclamer le retrait de la proposition de loi "Sécurité globale", qu'ils jugent liberticide et dont l'examen par le Sénat vient de débuter, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A Paris, les manifestants étaient réunis devant la Haute assemblée, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Démocratie matraquée", "Police floutée, justice aveugle". Plusieurs élus étaient également présents, dont la sénatrice écologiste Esther Benbassa, le sénateur communiste Pierre Laurent ou le député LFI Eric Coquerel.

Dans le cadre d'une semaine de mobilisation, d'autres rassemblements étaient organisés dans plusieurs villes.

A Nantes, selon le décompte de la police, 500 personnes ont défilé mardi après-midi de la préfecture au Théâtre Graslin, occupé depuis près d'une semaine par des intermittents dans le cadre du mouvement national d'occupation des lieux culturels.

Rassemblement également dans le calme à Rennes où une vingtaine de personnes se sont réunies devant la permanence de la sénatrice PS d'Ille-et-Vilaine Sylvie Robert, pour dire non au texte mais aussi au fichage des syndicalistes.

Les manifestants répondaient à l'appel de la coordination Stop loi sécurité globale, mobilisée depuis novembre à l'initiative des syndicats de journalistes et de la Ligue des droits de l'homme, rejoints par diverses organisations de défense des libertés et des "gilets jaunes".

Ce texte est "attentatoire aux libertés fondamentales, à la liberté d'informer et d'être informé", a résumé devant la foule parisienne Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ).

Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers, est examinée dès mardi en première lecture au Sénat.

Des centaines d'amendements ont été déposés et l'article 24 a été totalement réécrit en commission.

Mais pour le collectif, la proposition de loi est irrécupérable.

"L'ensemble de la loi élargit de manière indiscriminée les pouvoirs de surveillance de la police, en généralisant l'usage des drones et de caméras-piétons, dispositifs pouvant être reliés à des logiciels de reconnaissance faciale qui annihilent toute notion de vie privée dans l'espace public", souligne la coordination.

Ce texte, "avec le projet de loi +confortant les principes de la République+, les décrets élargissant le fichage politique ou les récentes attaques contre les libertés académiques, est le symbole d'une évolution d'un Etat de droit vers un Etat de police", plaident les membres du collectif.

La dernière mobilisation nationale contre le projet de loi, le 30 janvier, a rassemblé 32.770 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, "plusieurs dizaines de milliers" selon la coordination.

La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

lg-ac-faa-cgu/abb/dch

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MAR 16

"Sécurité globale": des centaines de personnes réunies devant le Sénat #

3/16/2021, 5:04 PM
Paris, FRA

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mardi devant le Sénat à Paris pour réclamer le retrait de la proposition de loi "Sécurité globale", qu'ils jugent liberticide et dont l'examen par la Haute assemblée vient de débuter, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les manifestants brandissaient dans le calme des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Démocratie matraquée", "Police floutée, justice aveugle". Plusieurs élus étaient également présents, dont la sénatrice écologiste Esther Benbassa, le sénateur communiste Pierre Laurent ou le député LFI Éric Coquerel.

Ils répondaient à l'appel de la coordination Stop loi sécurité globale, mobilisée depuis novembre à l'initiative des syndicats de journalistes et de la Ligue des droits de l'homme, rejoints par diverses organisations de défense des libertés et des "gilets jaunes".

Ce texte est "attentatoire aux libertés fondamentales, à la liberté d'informer et d'être informé", a résumé devant la foule Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ).

Dans le cadre d'une semaine de mobilisation, d'autres rassemblements étaient organisés mardi dans plusieurs villes, notamment à Rennes, où une vingtaine de personnes se sont réunies également dans le calme devant la permanence de la sénatrice PS d'Ille-et-Vilaine Sylvie Robert, pour dire non au texte mais aussi au fichage des syndicalistes.

Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers, est examinée dès mardi en première lecture au Sénat.

Des centaines d'amendements ont été déposés et l'article 24 a été totalement réécrit en commission.

Mais pour le collectif, la proposition de loi est irrécupérable.

"L'ensemble de la loi élargit de manière indiscriminée les pouvoirs de surveillance de la police, en généralisant l'usage des drones et de caméras-piétons, dispositifs pouvant être reliés à des logiciels de reconnaissance faciale qui annihilent toute notion de vie privée dans l'espace public", souligne la coordination.

Ce texte, "avec le projet de loi +confortant les principes de la République+, les décrets élargissant le fichage politique ou les récentes attaques contre les libertés académiques, est le symbole d'une évolution d'un Etat de droit vers un Etat de police", plaident les membres du collectif.

La dernière mobilisation nationale contre le projet de loi, le 30 janvier, a rassemblé 32.770 personnes, selon le ministère de l'Intérieur, "plusieurs dizaines de milliers" selon la coordination.

La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

lg-ac/cgu/may/dch

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MAR 16

Avocat expulsé d'une audience: Castex saisit l'Inspection générale de la Justice #

3/16/2021, 5:03 PM
Paris, FRA

Le Premier ministre Jean Castex va saisir l'Inspection générale de la Justice après l'expulsion la semaine dernière d'un avocat par le président du tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence qui avait suscité un vaste émoi dans la profession, a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement.

"Les conclusions (de l'inspection) devront être remises dans une quinzaine de jours au plus tard", a expliqué Gabriel Attal lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Elles devront permettre de "comprendre l'enchaînement des événements (et de) disposer des informations les plus exactes et les plus complètes possibles".

Me Paul Sollacaro, fils du bâtonnier d'Ajaccio Antoine Sollacaro, assassiné en 2012 en Corse, a priori par des membres de la bande criminelle du +Petit Bar+ dont le renvoi devant les assises a été récemment requis, avait été expulsé jeudi lors du procès de 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogue.

Son client ayant été testé positif au Covid-19, l'avocat inscrit au barreau de Nice avait demandé la disjonction de son cas. Une requête aussitôt rejetée par le président du tribunal correctionnel Marc Rivet qui s'est également opposé à ce que le prévenu se présente devant le tribunal.

Après de vifs échanges entre l'avocat et le magistrat, le président avait demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro. Par solidarité, tous les autres avocats présents avaient également déserté la salle.

"Nous comprenons tout à fait l'émoi que cela a pu susciter", a reconnu mardi le porte-parole du gouvernement, selon qui "si nous ne pouvons pas nous prononcer sur les décisions juridictionnelles rendues par le tribunal, on ne peut que regretter profondément l'existence de tensions qui tranchent avec la sérénité dont la justice a besoin comme avec la nécessaire collaboration des magistrats et des avocats à l'oeuvre de justice".

"Nous souhaitons donc que le calme revienne et que les magistrats et les avocats continuent à travailler au quotidien dans la compréhension et le respect des compétences et des missions de chacun", a-t-il poursuivi.

M. Attal s'exprimait à l'Assemblée en lieu et place de son collègue Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, qui fut autrefois "l'avocat de l'un des protagonistes de cette affaire", a précisé le porte-parole. "Il ne peut donc pas répondre à la question et croyez bien qu'il le regrette", a-t-il ajouté.

Face à la "gravité" de l'expulsion de leur confrère, plusieurs syndicats et associations d'avocats appellent à des rassemblements partout en France mercredi à 14H00, notamment devant les cours d'appel d'Aix-en-Provence et de Paris.

"Il n'existe aucune circonstance qui justifie qu'un incident d'audience soit réglé par la force, aucune circonstance qui permette que soit traîné hors d'une salle d'audience l'avocat qui y exerce sa mission", souligne l'intersyndicale dans un communiqué.

pab-asl/pga/or

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MAR 16

"Super-papy" ou violeur: un policier gardant les gêoles d'un tribunal jugé aux assises #

3/16/2021, 4:50 PM
Draguignan, FRA

"Super-papy" ou violeur aux propos salaces? Jugé aux assises du Var, un policier a nié avoir abusé des prévenues dont il avait la garde au tribunal de Toulon mais "où est le consentement quand on est dans une cage?" s'interroge l'accusation.

"Les geôles du tribunal, ce n'est pas un poulailler où il va piocher selon ses envies", tance l'avocat général, Bernard Marchal, également procureur de la République de Toulon.

"Il devait au contraire, en tant que chef le surveiller", insiste le magistrat qui avait traité la première plainte en 2018.

Accusé de viols aggravés et de harcèlement sexuel, le brigadier-chef aux cheveux grisonnants plaqués en arrière, Claude Mardi, rejette en bloc les faits face à ses accusatrices qui se sont succédé mardi à la barre. Tout juste concède-t-il avoir obtenu une fellation d'Angélique C., 39 ans.

La victime raconte comment, en échange de la possibilité de passer un appel téléphonique à sa famille, le policier l'a emmenée aux toilettes avant de lui intimer de s'exécuter dans des propos d'une grande vulgarité.

S'il admet la fellation, Claude Mardi, lunettes remontées sur le crâne, radié de la police depuis les faits, nie lui avoir adressé la parole dans les toilettes.

"Mais dites-vous toujours qu'elle vous a aguiché, que vous avez été manipulé, piégé ?", l'interroge le président de la cour. "Pas jusque-là", répond laconique l'accusé qui avait été affecté en 2008 au palais de justice de Toulon.

Une autre victime raconte que le policier lui a aussi fait du chantage alors qu'elle était dans les geôles du tribunal: "Si je t'emmène fumer, tu me suces?", lui aurait-il lancé selon elle.

Un transsexuel de nationalité brésilienne, absent des débats mais dont l'ADN avait été retrouvé dans les toilettes mêlé à celui du mis en cause, l'accuse également d'une fellation imposée, farouchement réfutée par M. Mardi.

Deux autres plaignantes, dénonçant des faits de harcèlement sexuel, s'étaient également manifestées après qu'une lettre-type a été adressée aux 190 femmes passées par les geôles du tribunal de Toulon entre 2014 et 2018.

Au total, sur cette période, Claude Mardi est poursuivi pour huit faits commis sur cinq personnes.

- "Jamais un geste déplacé" -

A la barre, la psychologue qui l'a examiné relève "le déni" dans lequel s'enferme le fonctionnaire. "Monsieur n'a pas d'autre stratégie que celle de répéter inlassablement qu'il est innocent", pointe-t-elle.

Elle évoque une personne cherchant à "apitoyer" et voulant "minimiser" les faits en se victimisant. Son langage corporel, est "typique d'une attitude qui relève du mensonge", souligne-t-elle.

Les proches du policier sont venus mardi apporter leur soutien inconditionnel à l'ex-fonctionnaire qui avait débuté sa carrière en 1980 par admiration pour son père, policier municipal à Toulon.

"Il n'a jamais eu un mot ou un geste déplacé avec les femmes", plaide son épouse, qui vient le voir deux fois par semaine au parloir depuis son incarcération en juillet 2018.

"Je n'ai eu que de l'amour, je n'ai jamais eu à douter de sa fidélité, j'ai toujours été en confiance jusqu'à ce mois de juillet", ajoute-t-elle, demandant aux jurés de "ne pas laisser mourir" son mari en prison.

Sa belle-fille vante, elle, "un super-papa" et "un super-papy". "C'est pour ça qu'on l'a toujours soutenu, malgré tous les dommages collatéraux", glisse-t-elle à la cour.

Claude Mardi encourt vingt ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu mercredi.

vxm/est/iw/pb

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MAR 16

France: un enfant de 11 ans se suicide après une affaire de harcèlement #

3/16/2021, 4:45 PM
Créteil, FRA

Un enfant de 11 ans, scolarisé dans un collège de la banlieue parisienne s'est suicidé lundi quelques heures après avoir été convoqué par son établissement pour un "fait de harcèlement" sur un autre élève, a-t-on appris de sources concordantes.

Une enquête a été ouverte par la justice pour "recherche des causes de la mort" et confiée au commissariat de Vitry-sur-Seine, commune proche de Paris où se sont déroulés les faits.

Avant de se défenestrer, le collégien a rédigé une lettre d'excuse à l'attention de l'élève "harcelé", a confirmé mardi le parquet contacté par l'AFP, ajoutant qu'il venait d'être puni par sa mère à propos d'une affaire de harcèlement.

Plus tôt dans la journée, il avait été convoqué avec sa mère par son établissement pour des faits de harcèlement sur un autre élève, a indiqué à l'AFP le rectorat de Créteil (région parisienne).

Une cellule d'écoute a été mise en place dans le collège pour les élèves et l'équipe enseignante.

La semaine dernière, une collégienne de 14 ans, Alisha, victime de harcèlement, a été retrouvée morte noyée dans la Seine à Argenteuil, près de Paris, après avoir été violemment frappée par deux camarades.

ali/leo/pga/caz/fio

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MAR 16

Au procès Guérini, les écoutes qui accablent Alexandre, alias "Monsieur Frère" #

3/16/2021, 4:43 PM
Marseille, FRA

Il harcèle et commande, mêlant gouaille marseillaise et menaces à peine voilées: des écoutes téléphoniques d'Alexandre Guérini diffusées mardi au tribunal montrent l'emprise que le frère de l'ex-baron du PS marseillais Jean-Noël Guérini exerçait sur un haut fonctionnaire territorial en charge de marchés publics.

"Je ne voulais pas l'avoir contre moi. Il pouvait être nuisible pour ma situation personnelle, il était capable de me faire du mal à moi et à ma famille", a témoigné à l'audience Michel Karabadjakian, ancien directeur général adjoint du service propreté de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM).

Alexandre Guérini, entrepreneur dans la gestion des déchets, comparait depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille avec son frère, le sénateur Jean-Noël Guérini, ancien président du conseil général des Bouches-du-Rhône, et dix autres prévenus, dont M. Karabadjakian, dans un vaste dossier portant notamment sur le trucage de marchés publics.

La rencontre entre Alexandre Guérini et Michel Karabadjakian intervient au lendemain de la courte défaite de Jean-Noël Guérini face à Jean-Claude Gaudin aux municipales de 2008 et après l'élection surprise d'un de ses proches, le socialiste Eugène Caselli, à la tête de la communauté urbaine MPM.

"Je travaillais pour la ville de Marseille lorsque j'ai été contacté par un proche d'Alexandre Guérini, Eric Pascal, qui m'a proposé de le rencontrer", raconte à l'audience Michel Karabadjakian.

Alexandre Guérini se présente à lui comme le frère du puissant "Jean-Noël" --une habitude qui lui vaudra le surnom de "Monsieur Frère"-- et lui fait miroiter un poste à responsabilité à la MPM.

Dans la transcription d'une écoute de 2009 lue à l'audience, l'entrepreneur se vante même auprès d'Henri Proglio, l'ex-patron de Véolia Environnement, d'avoir comme "ami intime" le directeur de cabinet d'Eugène Caselli, Franck Dumontel, placé à ce poste par son frère et qui est "le vrai patron" de MPM.

- "Terrorisé" -

Entré en fonction en septembre 2008, Karabadjakian gravit vite les échelons jusqu'à diriger cinq mois plus tard 4.000 personnes dans huit directions, dont celles des déchets.

Or, la métropole doit justement renouveler en 2009 le marché du tri des déchets pour les quatre prochaines années. Deux candidats sont en lice: Sita Sud et un regroupement d'entreprises autour de Bronzo, dans lequel apparaît Queyras Environnement, la société d'Eric Pascal, l'ami d'Alexandre Guérini.

La justice reproche au cadet des Guérini de n'avoir eu de cesse d'exiger et d'obtenir de Michel Karabadjakian des informations et des documents sur les procédures de marché public en cours sur les déchets pour favoriser la société d'Eric Pascal.

Coups de fil réguliers, propos insistants, petits déjeuners ritualisés: "J'étais sous la pression permanente d'Alexandre Guérini pour ne pas attribuer le marché à Sita. J'étais isolé, terrorisé, sous influence. Je ne pouvais pas dire non", a expliqué à la barre Michel Karabadjakian, évoquant notamment sa peur physique d'être "frappé".

C'est ainsi que, selon les juges, Alexandre Guérini obtient la saisie d'un avocat pour faire déclarer sans suite une procédure attribuée à Sita Sud, le retrait d'un marché public (MAPA) qu'il juge inopportun pour lui et Eric Pascal et la mise en place d'un simple "avenant" conforme à leurs voeux.

Et lorsque Karabadjakian ne répond pas à ses attentes ou que son directeur des déchets ose contredire ses plans, Alexandre Guérini enrage, tonne et menace.

"J'ai vu son document (qui rééquilibrait la procédure de mise en concurrence), c'est n'importe quoi. Il commence à me gonfler ce mec (...) Je lui ai trouvé un remplaçant. Je vais contacter mon frère qui est aux Etats-Unis, Eugène (Caselli) recevra l'ordre de procéder à son remplacement, tout sera sous contrôle", dit-il à Karabadjakian dans une écoute diffusée à l'audience.

Interrogé par la présidente Céline Ballérini, Alexandre Guérini concède des "mensonges proférés sous le coup de la colère, une attitude inexcusable". "Est-ce que je me suis occupé d'affaires qui ne me regardent pas? Je dis oui. Est-ce que j'en ai tiré profit? Je dis non", se défend-il, arguant pour se justifier d'un combat pour "la propreté de Marseille".

Le procès de cette affaire qui couvre une dizaine de volets différents doit durer jusqu'au 9 avril.

pr/mdm/pb

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MAR 16

"Sécurité globale": le Sénat entame l'examen d'un texte controversé #

3/16/2021, 4:40 PM
Paris, FRA

Quatre mois après l'Assemblée nationale, le Sénat dominé par l'opposition de droite a entamé mardi l'examen en première lecture de la proposition de loi LREM sur la "sécurité globale", qui rencontre toujours une forte opposition des associations de défense des libertés et de la gauche.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a défendu "une proposition de loi importante qui va renforcer considérablement la confiance qu'a la nation dans ses forces de l'ordre". Il a d'emblée réaffirmé "toute la volonté" du gouvernement de conserver dans le texte l'article 24 qui a cristallisé les critiques. Il a indiqué s'en remettre à la "sagesse" des parlementaires "pour pouvoir avoir la meilleure rédaction possible".

La coordination Stop loi sécurité globale a pour sa part appelé à reprendre la mobilisation "pour mettre en échec ce texte et la logique liberticide qui l'accompagne", annonçant des rassemblements mardi devant le palais du Luxembourg et les préfectures ou sous-préfectures en régions.

Dans l'hémicycle, la gauche promet d'être très offensive sur "tous les articles attentatoires à la liberté".

Le groupe CRCE à majorité communiste a défendu une motion visant au rejet en bloc du texte, rejetée largement.

"Avec ce texte un changement de paradigme est acté en matière de sécurité publique. L'espace public devient un espace de contrôle et de suspicion", a déclaré sa présidente Eliane Assassi.

M. Darmanin a dénoncé dans ses propos "très durs", "une sorte de mélenchonisation".

Pour le chef de file PS Jérôme Durain, "cette loi de sécurité bancale n'appelle ni enthousiasme ni construction barricade, elle appelle d'abord notre vigilance et notre travail".

Le texte a été profondément réécrit par les sénateurs en commission.

"Nous partageons les objectifs sous tendus" par le texte, a indiqué le corapporteur LR Marc-Philippe Daubresse. "Nous avons cherché à mesurer leur impact à l'aune des libertés publiques qu'il nous appartient de défendre".

Le texte ainsi réécrit "n'est pas laxiste, il est plus équilibré et beaucoup plus robuste juridiquement", a affirmé son homologue centriste Loïc Hervé.

Mais la réécriture n'est pas du goût des syndicats de police.

- Policiers armés hors service -

"Sur certains points, le texte a été vidé de son sens", a ainsi regretté Linda Kebbab, déléguée nationale du Syndicat Unité SGP-FO. Elle pointe en particulier la réécriture des articles 23 (sur les remises de peine) et 24, qui répondaient à une demande des syndicats de police.

Dans sa version votée par les députés, l'article 24 modifiait la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre. Il avait suscité une levée de boucliers des journalistes.

Les sénateurs ont choisi de proposer "un nouvel article qui dépasse l'opposition stérile" entre liberté de la presse et protection des forces de l'ordre, en créant dans le code pénal un nouveau délit de "provocation à l'identification".

Le texte issu de l'Assemblée prévoyait la fin des crédits de remises de peine pour infractions envers les forces de l'ordre, pompiers ou élus. Les sénateurs ont limité en commission le dispositif aux infractions les plus graves (meurtres, violences ayant entraîné une mutilation permanente...).

Concernant les caméras piétons utilisées par les policiers, les sénateurs se sont opposés en commission à la diffusion d'images directement dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Ils ont par ailleurs resserré l'encadrement juridique du recours aux drones: usage limité aux infractions graves, lieux difficiles d'accès..., interdiction de la captation des sons et de la reconnaissance faciale, régime "souple" d'autorisation préalable.

La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) avait déploré qu'il ne soit pas "suffisamment protecteur des droits des personnes".

Les sénateurs ont encore revu le dispositif prévoyant, à titre expérimental, un élargissement des prérogatives des agents de police municipale. Ils ont notamment porté l'expérimentation de 3 à 5 ans, et supprimé la possibilité pour ces agents de réaliser des saisies.

Ils ont en revanche voté sans modifications la disposition prévoyant d'autoriser l'accès aux établissements recevant du public (musées, théâtres...) aux policiers et gendarmes armés en dehors de leurs heures de service.

Cette mesure fait débat: le président centriste de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon entend notamment s'y opposer. "Le policier n'est jamais un ennemi", a souligné M. Darmanin.

vm/jk/dch

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MAR 16

Avocat expulsé d'une audience: Castex saisit l'Inspection générale de la Justice #

3/16/2021, 4:37 PM
Paris, FRA

Le Premier ministre Jean Castex va saisir l'Inspection générale de la Justice après l'expulsion la semaine dernière d'un avocat par le président du tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence qui avait suscité un vaste émoi dans la profession, a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement.

"Les conclusions (de l'inspection) devront être remises dans une quinzaine de jours au plus tard", a expliqué Gabriel Attal lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Elles devront permettre de "comprendre l'enchaînement des événements (et de) disposer des informations les plus exactes et les plus complètes possibles".

Me Paul Sollacaro, fils du bâtonnier d'Ajaccio Antoine Sollacaro, assassiné en 2012 en Corse, a priori par des membres de la bande criminelle du +Petit Bar+ dont le renvoi devant les assises a été récemment requis, avait été expulsé jeudi lors du procès de 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogue.

Son client ayant été testé positif au Covid-19, l'avocat inscrit au barreau de Nice avait demandé la disjonction de son cas. Une requête aussitôt rejetée par le président du tribunal correctionnel Marc Rivet qui s'est également opposé à ce que le prévenu se présente devant le tribunal.

Après de vifs échanges entre l'avocat et le magistrat, le président avait demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro. Par solidarité, tous les autres avocats présents avaient également déserté la salle.

"Nous comprenons tout à fait l'émoi que cela a pu susciter", a reconnu mardi le porte-parole du gouvernement, selon qui "si nous ne pouvons pas nous prononcer sur les décisions juridictionnelles rendue par le tribunal, on ne peut que regretter profondément l'existence de tensions qui tranchent avec la sérénité dont la justice a besoin comme avec la nécessaire collaboration des magistrats et des avocats à l'oeuvre de justice".

"Nous souhaitons donc que le calme revienne et que les magistrats et les avocats continuent à travailler au quotidien dans la compréhension et le respect des compétences et des missions de chacun", a-t-il poursuivi.

M. Attal s'exprimait à l'Assemblée en lieu et place de son collègue Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, qui fut autrefois "l'avocat de l'un des protagonistes de cette affaire", a précisé le porte-parole. "Il ne peut donc pas répondre à la question et croyez bien qu'il le regrette", a-t-il ajouté.

pab/jk/or

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MAR 16

France: un enfant de 11 ans se suicide après une affaire de harcèlement #

3/16/2021, 4:30 PM
Créteil, FRA

Un enfant de 11 ans, scolarisé dans un collège de la banlieue parisienne s'est suicidé lundi quelques heures après avoir été convoqué par son établissement pour un "fait de harcèlement" sur un autre élève, a-t-on appris de sources concordantes.

Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne),

Une enquête a été ouverte par la justice pour "recherche des causes de la mort" et confiée au commissariat de Vitry-sur-Seine, commune proche de Paris où se sont déroulés les faits.

Avant de se défenestrer, le collégien a rédigé une lettre d'excuse à l'attention de l'élève "harcelé", a confirmé mardi le parquet contacté par l'AFP, ajoutant qu'il venait d'être puni par sa mère à propos d'une affaire de harcèlement.

Plus tôt dans la journée, il avait été convoqué avec sa mère par son établissement pour des faits de harcèlement sur un autre élève, a indiqué à l'AFP le rectorat de Créteil (région parisienne).

La semaine dernière, une collégienne de 14 ans, Alisha, victime de harcèlement, a été retrouvée morte noyée dans la Seine à Argenteuil, près de Paris, après avoir été violemment frappée par deux camarades.

ali/leo/pga/caz/fio

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MAR 16

Syndicat Avenir lycéen: enquête pour "détournement de biens publics" depuis décembre #

3/16/2021, 4:15 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris enquête depuis le 1er décembre sur des soupçons de "détournement de biens publics" dans l'utilisation des subventions accordées à l'organisation lycéenne Avenir lycéen, a indiqué mardi une source proche du dossier à l'AFP.

Ce syndicat proche du gouvernement a été accusé à l'automne, dans des enquêtes de Mediapart et Libération, ainsi que par l'opposition, d'avoir dilapidé des subventions publiques et d'être téléguidé par le ministère de l'Education nationale pour soutenir les réformes du gouvernement.

Selon cette source proche du dossier, l'enquête se penche principalement sur le premier volet de ces accusations, c'est-à-dire éclaircir l'usage fait des subventions accordées.

L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la Direction régionale de la police judiciaire.

Mediapart avait affirmé mi-novembre qu'Avenir lycéen, créé fin 2018 et qui défend des positions pro-gouvernementales, aurait dépensé une bonne partie des 65.000 euros de subventions reçues en 2019 en frais de bouche, déplacements et autres dépenses dans des bars et hôtels de luxe.

Au lendemain de la parution de l'article de Mediapart, Avenir lycéen avait réagi sur Twitter en dénonçant des "faits non avérés" imputés aux "mandatures précédentes", et annoncé la démission de huit de ses dirigeants.

"Dans ce contexte, il ne nous est plus possible de représenter au mieux les intérêts de tous les lycéens", avaient-ils écrit.

Libération avait ensuite assuré que cette structure "a germé Rue de Grenelle, dans l'entourage proche de Jean-Michel Blanquer, pour servir la communication du ministre, et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens" opposés à ses réformes, notamment celle du bac.

Le ministère avait engagé une enquête administrative sur les subventions accordées à Avenir lycéen et s'était défendu, auprès de l'AFP, de tout favoritisme en assurant que ce syndicat faisait partie des organisations "représentatives".

Mediapart et Libération "essaient de faire une affaire à partir de rien", avait estimé Jean-Michel Blanquer. "Des affirmations dénuées de tout fondement", l'avait défendu le Premier ministre Jean Castex devant l'Assemblée nationale.

Plusieurs organisations de jeunesse, dont la Confédération des jeunes engagés, ainsi que des syndicats lycéens rivaux, avaient annoncé des plaintes.

Les députés La France insoumise et plusieurs communistes avaient demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire et annoncé leur intention de saisir la justice.

En janvier, Jean-Michel Blanquer a saisi l'Inspection générale sur demande de la Direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco), qui souhaitait que soit approfondie son enquête initiale sur l'utilisation des subventions publiques de l'ensemble des organisations lycéennes qui en bénéficient.

gd/mk/pa/caz

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MAR 16

Val-de-Marne: un enfant de 11 ans se suicide après une affaire de harcèlement #

3/16/2021, 3:59 PM
Créteil, FRA

Un enfant de 11 ans, scolarisé en 6e dans un collège de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), s'est suicidé lundi quelques heures après avoir été convoqué par son établissement pour un "fait de harcèlement" sur un autre élève, a-t-on appris de sources concordantes.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Créteil pour "recherche des causes de la mort" et confiée au commissariat de Vitry-sur-Seine.

Avant de se défenestrer, le collégien a rédigé une lettre d'excuse à l'attention de l'élève "harcelé", a confirmé mardi le parquet contacté par l'AFP, ajoutant qu'il venait d'être puni par sa mère à propos d'une affaire de harcèlement.

Plus tôt dans la journée, il avait été convoqué avec sa mère par son établissement pour des faits de harcèlement sur un autre élève, a indiqué à l'AFP le rectorat de Créteil.

Une cellule d'écoute a été mise en place par le rectorat dans le collège pour les élèves et l'équipe enseignante.

La semaine dernière, une élève de 3e, Alisha, 14 ans, victime de harcèlement, a été retrouvée morte noyée dans la Seine à Argenteuil (Val-d'Oise) après avoir été violemment frappée par deux camarades.

ali/leo/pga/caz

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MAR 16

Affaire Poivre d'Arvor: la justice française a reçu deux autres témoignages de viols #

3/16/2021, 3:46 PM
Nanterre, FRA

La justice française, qui dirige une enquête pour viol visant l'ancien présentateur vedette du JT Patrick Poivre d'Arvor, a reçu deux autres témoignages de faits "pouvant être qualifiés de viols", a-t-elle indiqué mardi, confirmant des informations du journal Le Monde.

"Le parquet n'a eu communication que de deux auditions de femmes décrivant, sans déposer plainte, de tels faits pouvant être qualifiés de viols dans les années 1990 et début des années 2000", a indiqué mardi le parquet de Nanterre (banlieue parisienne), contacté par l'AFP.

"Celles-ci font actuellement l'objet d'un examen attentif, afin de confirmer ou non si ces faits sont prescrits", a précisé le parquet.

Selon une source proche du dossier, "de multiples auditions sont en cours" et "sur l'ensemble des témoignages reçus à ce stade, il n'y a pas eu de plainte supplémentaire".

Lundi, le journal Le Monde a recueilli une dizaine de témoignages faisant état d'"abus de position dominante" de la part de Patrick Poivre d'Arvor au fil des années.

Selon le journal, "la quasi-totalité des témoignages semblent prescrits".

Patrick Poivre d'Arvor "maintient l'ensemble de ses déclarations et s'insurge contre les allégations ignobles qui sont portées contre lui", a indiqué à l'AFP son avocat, Philippe Naepels, précisant que l'ex-présentateur ne souhaitait pas réagir à ces nouvelles révélations.

Patrick Poivre d'Arvor, alias PPDA, présenta de 1987 à 2008, la grand-messe du 20H00 de TF1, sur la première chaîne de télévision française.

La justice a ouvert une enquête le mois dernier après un dépôt de plainte de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier, aujourd'hui âgé de 73 ans, de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti en 2004 et une fellation en 2009.

Florence Porcel n'a pas encore été entendue par les enquêteurs, selon son entourage.

Depuis le début de l'affaire, M. Poivre d'Arvor dénonce "une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante".

Dans une interview télévisée le 3 mars, il a dénoncé "des inventions totales" et annoncé qu'il allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" et "diffamation". Selon le parquet de Nanterre, ces plaintes n'avaient pas encore été déposées mardi.

"Ce comportement, où il y avait parfois des petits bisous dans le cou, des petits compliments, du charme ou de la séduction, n'est plus accepté par les jeunes générations", avait-il expliqué, reconnaissant avoir "peut-être dragué" mais n'avoir "jamais fait de drague lourde".

Depuis le début de l'année, les accusations de viol ou d'agression sexuelle concernant des personnalités du monde de la culture ou de la politique se succèdent en France, entraînant l'ouverture d'enquêtes judiciaires.

leo-tll-ali/pga/caz/fio

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

JAPAN TOBACCO

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MAR 16

Syndicat Avenir lycéen: enquête pour "détournement de biens publics" depuis décembre (source proche du dossier) #

3/16/2021, 3:40 PM
Paris, FRA

Le parquet de Paris enquête depuis le 1er décembre sur des soupçons de "détournement de biens publics" dans l'utilisation des subventions accordées à l'organisation lycéenne Avenir lycéen, a indiqué mardi une source proche du dossier à l'AFP.

Ce syndicat a été accusé à l'automne, dans des enquêtes de Mediapart et Libération, ainsi que par l'opposition, d'avoir dilapidé des subventions publiques, mais aussi d'être téléguidé par le ministère de l'Éducation nationale pour soutenir les réformes du gouvernement.

gd/mk/pa/swi

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MAR 16

Affaire PPDA: la justice a reçu deux autres témoignages de viols #

3/16/2021, 3:20 PM
Nanterre, FRA

Le parquet de Nanterre, qui dirige l'enquête pour viol visant l'ancien présentateur du journal télévisé de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, a reçu deux autres témoignages de faits "pouvant être qualifiés de viols", a-t-il indiqué mardi, confirmant des informations du journal Le Monde.

"Le parquet n'a eu communication que de deux auditions de femmes décrivant, sans déposer plainte, de tels faits pouvant être qualifiés de viols dans les années 1990 et début des années 2000", a indiqué mardi le parquet de Nanterre, contacté par l'AFP.

"Celles-ci font actuellement l'objet d'un examen attentif, afin de confirmer ou non si ces faits sont prescrits", a précisé le parquet.

Selon une source proche du dossier, "de multiples auditions sont en cours" et "sur l'ensemble des témoignages reçus à ce stade, il n'y a pas eu de plainte supplémentaire".

Lundi, le journal Le Monde a recueilli une dizaine de témoignages faisant état d'"abus de position dominante" de la part de Patrick Poivre d'Arvor au fil des années.

Selon le journal, "la quasi-totalité des témoignages semblent prescrits".

Patrick Poivre d'Arvor "maintient l'ensemble de ses déclarations et s'insurge contre les allégations ignobles qui sont portées contre lui", a indiqué à l'AFP son avocat, Philippe Naepels, précisant que l'ex-présentateur ne souhaitait pas réagir à ces nouvelles révélations.

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête le mois dernier après un dépôt de plainte de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier, aujourd'hui âgé de 73 ans, de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti en 2004 et une fellation en 2009.

L'enquête préliminaire a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

Florence Porcel n'a pas encore été entendue par les enquêteurs, selon son entourage.

Depuis le début de l'affaire, M. Poivre d'Arvor dénonce "une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante".

Interviewé dans l'émission "Quotidien" sur TMC le 3 mars, il a dénoncé "des inventions totales" et annoncé qu'il allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" et "diffamation". Selon le parquet de Nanterre, ces plaintes n'avaient pas encore été déposées mardi.

"Ce comportement, où il y avait parfois des petits bisous dans le cou, des petits compliments, du charme ou de la séduction, n'est plus accepté par les jeunes générations", avait-il expliqué, reconnaissant avoir "peut-être dragué" mais n'avoir "jamais fait de drague lourde".

leo-tll-ali/pga/caz

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

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MAR 16

Affaire PPDA: la justice a reçu deux autres témoignages de viols #

3/16/2021, 3:20 PM
Nanterre, FRA

Le parquet de Nanterre, qui dirige l'enquête pour viol visant l'ancien présentateur du journal télévisé de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, a reçu deux autres témoignages de faits "pouvant être qualifiés de viols", a-t-il indiqué mardi, confirmant des informations du journal Le Monde.

"Le parquet n'a eu communication que de deux auditions de femmes décrivant, sans déposer plainte, de tels faits pouvant être qualifiés de viols dans les années 1990 et début des années 2000", a indiqué mardi le parquet de Nanterre, contacté par l'AFP.

"Celles-ci font actuellement l'objet d'un examen attentif, afin de confirmer ou non si ces faits sont prescrits", a précisé le parquet.

Selon une source proche du dossier, "de multiples auditions sont en cours" et "sur l'ensemble des témoignages reçus à ce stade, il n'y a pas eu de plainte supplémentaire".

Lundi, le journal Le Monde a recueilli une dizaine de témoignages faisant état d'"abus de position dominante" de la part de Patrick Poivre d'Arvor au fil des années.

Selon le journal, "la quasi-totalité des témoignages semblent prescrits".

Patrick Poivre d'Arvor "maintient l'ensemble de ses déclarations et s'insurge contre les allégations ignobles qui sont portées contre lui", a indiqué à l'AFP son avocat, Philippe Naepels, précisant que l'ex-présentateur ne souhaitait pas réagir à ces nouvelles révélations.

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête le mois dernier après un dépôt de plainte de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier, aujourd'hui âgé de 73 ans, de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti en 2004 et une fellation en 2009.

L'enquête préliminaire a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

Florence Porcel n'a pas encore été entendue par les enquêteurs, selon son entourage.

Depuis le début de l'affaire, M. Poivre d'Arvor dénonce "une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante".

Interviewé dans l'émission "Quotidien" sur TMC le 3 mars, il a dénoncé "des inventions totales" et annoncé qu'il allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" et "diffamation". Selon le parquet de Nanterre, ces plaintes n'avaient pas encore été déposées mardi.

"Ce comportement, où il y avait parfois des petits bisous dans le cou, des petits compliments, du charme ou de la séduction, n'est plus accepté par les jeunes générations", avait-il expliqué, reconnaissant avoir "peut-être dragué" mais n'avoir "jamais fait de drague lourde".

leo-tll-ali/pga/caz

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

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MAR 16

France: un restaurateur propose à son cambrioleur de l'aider après la prison #

3/16/2021, 3:15 PM
Nice, FRA

Un restaurateur du sud de la France, victime d'une tentative de vol, a proposé à son cambrioleur, un jeune récidiviste condamné à six mois de prison et incarcéré, qu'il revienne le voir après sa détention afin de l'aider à s'en sortir.

"Je l'ai mis au défi de venir me voir. Quand on veut s'en sortir, ce n'est pas en faisant un vol par effraction. Qu'il vienne me voir, je l'accueillerai très volontiers et on fera les démarches", a indiqué Philippe Lorentz, 53 ans, patron d'un pub-restaurant du port de Toulon (sud-est), mardi à l'AFP, confirmant ses déclarations rapportées par le journal Var-Matin.

"Après l'audience, il m'a présenté ses excuses et m'a dit qu'il reviendrait. Est-ce qu'après les mois de prison, il fera la démarche ? Je ne sais pas, je ne le connais pas assez. Moi, ce n'était pas une parole en l'air", a-t-il ajouté.

M. Lorentz emploie six salariés pour 80 couverts en service continu, et accueille régulièrement des jeunes qui lui sont envoyés pour des stages de formation ou de découverte, dont deux sont devenus ses employés: "Ca m'a énervé de l'entendre dire à la magistrate qu'il voulait s'en sortir mais qu'il ne voyait rien autour de lui pour l'aider et qu'il était obligé d'agir comme ça".

Le 3 mars, Yann, 20 ans, sans abri, 21 condamnations à son actif et sorti de la prison de Toulon trois jours auparavant, s'était introduit dans son restaurant accompagné d'un complice mineur pour tenter de voler de l'alcool, déclenchant l'alarme et l'arrivée de la police. Abandonnant les sacs remplis de bouteilles et fuyant par l'arrière, il avait été interpellé peu après.

clr/ol/tes/fio

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MAR 16

Toulon: un restaurateur propose à son cambrioleur de l'aider après la prison #

3/16/2021, 3:04 PM
Nice, FRA

Un restaurateur du port de Toulon, victime d'une tentative de vol, a proposé à son cambrioleur, un jeune récidiviste condamné à six mois de prison et incarcéré, qu'il revienne le voir après sa détention afin de l'aider à s'en sortir.

"Je l'ai mis au défi de venir me voir. Quand on veut s'en sortir, ce n'est pas en faisant un vol par effraction. Qu'il vienne me voir, je l'accueillerai très volontiers et on fera les démarches avec Pôle Emploi ou la Mission locale", a indiqué Philippe Lorentz, 53 ans, patron du pub-restaurant The Red Barn, mardi à l'AFP, confirmant ses déclarations rapportées par le journal Var-Matin.

"Après l'audience, il m'a présenté ses excuses et m'a dit qu'il reviendrait. Est-ce qu'après les mois de prison, il fera la démarche ? Je ne sais pas, je ne le connais pas assez. Moi, ce n'était pas une parole en l'air", a-t-il ajouté.

Patron du Red Barn depuis 2018, M. Lorentz emploie six salariés en CDI pour 80 couverts en service continu, et accueille régulièrement des jeunes qui lui sont envoyés pour des stages de formation ou de découverte, dont deux sont devenus ses employés: "Ca m'a énervé de l'entendre dire à la magistrate qu'il voulait s'en sortir mais qu'il ne voyait rien autour de lui pour l'aider et qu'il était obligé d'agir comme ça".

Le 3 mars, Yann, 20 ans, sans abri, 21 condamnations à son actif et sorti de la prison toulonnaise de La Farlède trois jours auparavant, s'était introduit dans son restaurant accompagné d'un complice mineur pour tenter de voler de l'alcool, déclenchant l'alarme et l'arrivée de la police. Abandonnant les sacs remplis de bouteilles et fuyant par l'arrière, il avait été interpellé peu après.

"Il a été écroué pour un reliquat de sursis mis à l'épreuve qui est tombé", a précisé son avocat commis d'office, Me Morgan Daudé-Maginot, à l'AFP.

clr/ol/tes

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MAR 16

"Sécurité globale": Darmanin réaffirme la volonté du gouvernement de garder l'article 24 #

3/16/2021, 3:03 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin a réaffirmé mardi devant le Sénat "toute la volonté" du gouvernement de conserver dans le texte "Sécurité globale" l'article 24 controversé, qui doit protéger les forces de l'ordre en opération.

"L'article 24 a été débattu, beaucoup, dans les hémicycles et en dehors des hémicycles", a déclaré le ministre de l'Intérieur à l'ouverture de l'examen en première lecture par la chambre haute de la proposition de loi "Sécurité globale".

"Je veux redire ici tout l'intérêt qu'il porte et je veux redire ici toute la volonté du ministère de l'Intérieur, du gouvernement, de garder une disposition qui n'a rien à voir avec l'article 18 de la loi dite +séparatisme+, pour pouvoir protéger les policiers et les gendarmes dans des opérations de police", a-t-il poursuivi.

Dans sa version votée par l'Assemblée nationale, qui a provoqué une levée de boucliers chez les journalistes, l'article 24 modifie la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre.

Les sénateurs ont choisi en commission d'abandonner toute référence à la loi de 1881, pour créer dans le code pénal un nouveau délit de "provocation à l'identification".

M. Darmanin a indiqué s'en remettre à la "sagesse" des parlementaires "pour pouvoir avoir la meilleure rédaction possible". "Ce débat appartient désormais aux chambres", a-t-il déclaré, insistant toutefois sur la nécessité de garder "le but, essentiel, légitime, important" qui est de "protéger nos policiers et nos gendarmes dans leurs actions".

"Le policier n'est jamais un ennemi", a encore affirmé M. Darmanin, à propos de l'article prévoyant que les policiers et gendarmes armés en dehors de leurs heures de service doivent être autorisés dans les établissements recevant du public.

"Et je n'oublierai jamais que lorsque la barbarie frappe, elle frappe aussi là où on fait la fête", a-t-il ajouté, ravivant la mémoire de l'attentat contre le Bataclan le 13 novembre 2015.

Plus globalement, le ministre a défendu "une proposition de loi importante qui va renforcer considérablement la confiance qu'a la nation dans ses forces de l'ordre".

vm/pab/dch

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MAR 16

Présidentielle 2007: Takieddine assure à nouveau que Sarkozy a été financé par les Libyens #

3/16/2021, 2:59 PM
Paris, FRA

Ziad Takieddine, versatile intermédiaire qui avait retiré en novembre ses accusations contre Nicolas Sarkozy sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a de nouveau incriminé l'ancien président le 14 janvier devant les juges qui enquêtent sur ces soupçons.

"Je ne suis pas pour l'absolution de Nicolas Sarkozy. Je suis son pire ennemi (...). Je ne peux pas confirmer qu'il n'y a pas eu de financement. Cela a pu être fait par d'autres moyens que par moi, ce qui est certainement le cas", a assuré l'homme d'affaires devant les juges français, lors d'un interrogatoire dont l'AFP a eu connaissance mardi.

Ceux-ci se sont rendus à Beyrouth où le septuagénaire franco-libanais s'est enfui l'été dernier, après sa condamnation en juin dans le volet financier de l'affaire Karachi.

L'audition avait notamment pour but d'éclaircir les raisons pour lesquelles l'ancien intermédiaire, mis en examen dans cette enquête confiée à des juges depuis 2013, avait déclaré dans des interviews diffusées le 11 novembre par Paris Match et BFM TV : "M. Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais".

L'ex-chef de l'État, mis en examen dans ce dossier depuis mars 2018 pour "recel de détournement de fonds publics", "corruption passive" et "financement illégal de campagne électorale", et depuis mi-octobre pour "association de malfaiteurs", avait triomphé: "La vérité éclate enfin".

Mais la volte-face a été de courte durée: tout en confirmant le verbatim issu des rushs des vidéos, M. Takieddine a prétendu en janvier devant les magistrats que ses propos de novembre avaient été "déformés" par Paris Match...

M. Takieddine est revenu à sa version, exprimée de longue date hormis en novembre, selon laquelle la campagne présidentielle 2007 de M. Sarkozy avait reçu l'apport de fonds libyens.

Il a aussi assuré, dans des explications confuses, pouvoir "livrer dans les 15 jours" un document original "compromettant l'équipe Sarkozy dans sa totalité" et qui mentionnerait une somme de "25 millions" d'euros, différent du "document libyen" révélé en 2012 par Mediapart, devenu un élément à charge de l'enquête.

Mais l'intermédiaire insiste sur un point : lui n'y est pour rien. L'ex-chef de l'État "n'a rien touché venant de moi" ou "par mon intermédiaire".

L'avocate de M. Takieddine, Me Elise Arfi, n'a pas souhaité commenter. L'entourage de l'ancien président, qui conteste les faits, n'avait pas répondu à l'AFP mardi en milieu d'après-midi.

- Versatile -

Dans son interrogatoire, l'homme change de version sur un autre point, reconnaissant que ni Serge Tournaire, ni Renaud Van Ruymbeke, anciens juges d'instruction chargés du dossier, ne lui "ont demandé d'incriminer Nicolas Sarkozy ou qui que ce soit" dans l'affaire libyenne en échange d'une supposée mansuétude dans le dossier Karachi, contrairement à ce qu'il avait affirmé à l'automne.

C'est d'ailleurs Ziad Takieddine qui a proposé un "deal"aux juges Aude Buresi et Marc Sommerer, désormais chargés du dossier: qu'ils fassent lever un mandat d'arrêt le visant. Le tribunal correctionnel de Paris a délivré un mandat d'arrêt en juin après sa condamnation dans l'affaire Karachi.

L'intermédiaire confirme en revanche sa nouvelle version sur les cinq millions d'euros libyens, qu'il prétendait jusqu'à l'interview de l'automne avoir apportés à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy en 2006 et 2007 pour le financement de la présidentielle.

Ce seraient en réalité cinq millions de dollars, uniquement versés à Claude Guéant, en 2005, et destinés exclusivement à un contrat pour "l'entraînement des forces de sécurité libyenne", "le contrat Amesys".

L'homme est connu pour sa versatilité, y compris par les magistrats, qui se sont ainsi demandé au cours de l'audition si M. Takieddine ne cherchait pas "uniquement" à "ôter définitivement tout crédit" à ses affirmations, "quelles qu'elles soient".

"Ziad Takieddine prétend depuis 2012 fournir des preuves : il n'en a jamais fourni, ni en 2012, ni après son audition du 14 janvier 2021. Personne de bonne foi ne peut accorder le moindre crédit à un tel individu", a balayé Me Philippe Bouchez El Ghozi, avocat de Claude Guéant.

En novembre, le procureur national financier Jean-François Bohnert avait affirmé que les charges contre Nicolas Sarkozy "ne se limitent pas aux déclarations" fluctuantes de Takieddine.

bl-edy-gd/mk/pga/swi

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MAR 16

Présidentielle 2007: Takieddine assure à nouveau que Sarkozy a été financé par les Libyens, sans son intermédiaire #

3/16/2021, 1:50 PM
Paris, FRA

Le sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine, qui avait retiré en novembre ses accusations contre Nicolas Sarkozy sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, a de nouveau incriminé l'ancien président lors d'un interrogatoire en janvier dont l'AFP a eu connaissance mardi.

"Je ne peux pas confirmer qu'il n'y a pas eu de financement. Cela a pu être fait par d'autres moyens que par moi, ce qui est certainement le cas", a assuré en effet l'homme d'affaires franco-libanais devant les juges français venus l'entendre à Beyrouth le 14 janvier.

L'audition s'est déroulée au Liban, où M. Takieddine, 70 ans, s'est enfui l'été dernier après avoir été condamné en juin en France dans le volet financier de l'affaire Karachi.

Elle avait notamment pour but d'éclaircir les raisons pour lesquelles l'homme d'affaires, mis en examen dans cette enquête, avait déclaré dans des entretiens diffusés le 11 novembre par Paris-Match et BFMTV: "M. Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais".

L'ex-chef de l'Etat, mis en examen dans ce dossier en mars 2018 pour "recel de détournement de fonds publics", "corruption passive" et "financement illégal de campagne électorale", puis à la mi-octobre dernier pour "association de malfaiteurs", avait triomphé: "La vérité éclate enfin".

Mais la volte-face a été de courte durée: tout en confirmant le verbatim issu des rushes des vidéos, M. Takieddine a prétendu en janvier devant les magistrats que ses propos de novembre avaient été "déformés" par Paris-Match...

Connu pour sa versatilité, M. Takieddine a également répété sa conviction que la campagne présidentielle 2007 de M. Sarkozy avait reçu l'apport de fonds libyens.

Il a aussi assuré, dans des explications confuses, pouvoir "livrer dans les 15 jours" un document original "compromettant l'équipe Sarkozy dans sa totalité" et qui mentionnerait une somme de "25 millions" d'euros, différent du "document libyen" publié en 2012 par Mediapart et devenu un élément à charge de l'enquête.

Mais l'intermédiaire a insisté sur un point: lui n'y est pour rien. L'ex-chef de l'État "n'a rien touché venant de moi" ou "par mon intermédiaire", a-t-il insisté.

Contacté par l'AFP, l'entourage de Nicolas Sarkozy n'avait pas répondu mardi en milieu de journée.

bl-edy-gd/mk/pa/swi

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MAR 16

France: indemnisation pour un leader des "Gilets Jaunes" éborgné lors d'une manifestation #

3/16/2021, 1:02 PM
Paris, FRA

Une Commission d'indemnisation du tribunal de Paris a alloué 30.000 euros d'indemnisation provisoire à Jérôme Rodrigues, un des leaders du mouvement des "gilets jaunes" protestant contre la politique sociale et fiscale du gouvernement français, éborgné lors d'une manifestation en 2019.

Dans ce dossier, un policier a été mis en examen le 14 janvier par les juges d'instruction chargés depuis février 2019 d'établir les responsabilités dans la mutilation de Jérôme Rodrigues, survenue place de la Bastille à Paris, le 26 janvier 2019.

Après un long travail d'enquête, basé sur des recoupements vidéos et des témoignages, le policier soupçonné d'avoir lancé la grenade de désencerclement, dont un éclat a frappé l'oeil de M. Rodrigues, a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", aggravées par plusieurs circonstances.

Le 11 mars, la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi) a estimé qu'il était désormais possible d'allouer 30.000 euros à M. Rodrigues "à titre provisionnel au regard de la gravité de ses blessures", contre l'avis du ministère public qui avait demandé d'attendre la fin de l'information judiciaire avant de statuer sur cette demande.

Selon la Civi, "il est établi que M. Rodrigues a été blessé par un tir de grenade (...) qui présente le caractère matériel d'une infraction de violences, alors que la légitime défense ne peut être opposée" à M. Rodrigues, pas plus qu'un acte qui aurait été légitimement accompli dans l'exercice du maintien de l'ordre, "ni même une faute" qu'il aurait commise.

Les experts ont notamment fait "le constat d'absence de comportements violents ou hostiles de (M. Rodrigues) ou des personnes qui se trouvaient à proximité de lui, tandis que les policiers étaient la cible de manifestants se trouvant à un endroit bien différent de la place de la Bastille", selon cette décision.

Pour fixer le montant de l'indemnisation définitive, la Civi a ordonné une expertise qui doit être rendue en septembre.

"Une justice spécialisée dans les violences policières commence à se faire jour, intégrant l'indemnisation des victimes dont les vies sont détruites par l'appareil policier" s'est félicité l'avocat de Jérôme Rodrigues, Me Arié Alimi.

Né le 17 novembre 2018, le mouvement de gilets jaunes a embrasé la France pendant près d'un an, entre occupations de ronds-points et manifestations parfois violentes.

gd/mk/pga/pb/thm

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MAR 16

30.000 euros d'indemnisation provisoire pour Jérôme Rodrigues, "gilet jaune" éborgné #

3/16/2021, 12:40 PM
Paris, FRA

La Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi) du tribunal judiciaire de Paris a alloué 30.000 euros d'indemnisation provisoire le 11 mars à Jérôme Rodrigues, "gilet jaune" éborgné lors d'une manifestation le 26 janvier 2019, selon une décision consultée mardi par l'AFP.

Dans ce dossier, un policier a été mis en examen le 14 janvier par les juges d'instruction chargés depuis février 2019 d'établir les responsabilités dans la mutilation de Jérôme Rodrigues, place de la Bastille lors de l'acte 11 des "gilets jaunes".

Après un long travail d'enquête, basé sur des recoupements vidéos et des témoignages, le policier soupçonné d'avoir lancé la grenade de désencerclement, dont un éclat a frappé l'oeil de M. Rodrigues, a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", aggravées par plusieurs circonstances. Une qualification criminelle relevant des assises.

Le 11 mars, la Civi a estimé qu'il était désormais possible d'allouer 30.000 euros à M. Rodrigues "à titre provisionnel au regard de la gravité de ses blessures", contre l'avis du ministère public qui avait demandé d'attendre la fin de l'information judiciaire avant de statuer sur cette demande.

Selon la Civi, "il est établi que M. Rodrigues a été blessé par un tir de grenade (...) qui présente le caractère matériel d'une infraction de violences, alors que la légitime défense ne peut être opposée" à M. Rodrigues, pas plus qu'un acte qui aurait été légitimement accompli dans l'exercice du maintien de l'ordre, "ni même une faute" qu'il aurait commise.

Les experts ont notamment fait "le constat d'absence de comportements violents ou hostiles de (M. Rodrigues) ou des personnes qui se trouvaient à proximité de lui, tandis que les policiers étaient la cible de manifestants se trouvant à un endroit bien différent de la place de la Bastille", selon cette décision.

Pour fixer le montant de l'indemnisation définitive, la Civi a ordonné une expertise qui doit être rendue en septembre.

Pour l'instant, une expertise ordonnée dans le cadre de l'information judiciaire a évalué le préjudice du "gilet jaune" à "un déficit fonctionnel permanent de 25%".

"Une justice spécialisée dans les violences policières commence à se faire jour, intégrant l'indemnisation des victimes dont les vies sont détruites par l'appareil policier" s'est félicité l'avocat de Jérôme Rodrigues, Me Arié Alimi.

gd/mk/pga/pb

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MAR 16

Ouverture d'un procès pour le viol d'une prostituée trans sans-papiers à Paris #

3/16/2021, 12:31 PM
Paris, FRA

Le procès d'un homme accusé d'avoir violé une prostituée transgenre, une Péruvienne en situation irrégulière, au Bois de Boulogne en 2018, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Paris.

"J'assume mon entière responsabilité (...) Je reconnais les faits", a déclaré d'emblée l'accusé, un homme de 28 ans qui comparaît détenu. En réponse aux questions de la présidente, il a détaillé: il reconnait le viol et l'usage d'un couteau pour menacer la prostituée, Cristina.

L'accusé est jugé pour "viol commis sous la menace d'une arme", "vol", "récidive de recours à la prostitution".

Cristina, qui se prostituait au Bois de Boulogne, a déposé plainte le 8 novembre 2018 pour ce viol. Quand elle a dit à cet homme, qui ne voulait pas mettre de préservatif, qu'elle refusait un rapport sexuel non protégé, celui-ci a saisi un couteau pour la menacer, selon l'ordonnance de mise en accusation. Il lui a imposé une fellation, un rapport anal et frappé au visage.

L'accusé a été retrouvé grâce à la vidéosurveillance. Cristina, en état de choc, a dû être hospitalisée en psychiatrie.

La cour d'assises a commencé mardi matin à se pencher sur le profil de l'accusé, un ancien technicien administratif de la CPAM, licencié en 2018.

Au début de l'enquête, il avait nié les faits, donné différentes versions des faits puis avait admis avoir "perdu pied", après avoir consommé beaucoup d'alcool.

Un enquêteur de personnalité est revenu sur le passé de l'accusé, qui a dû fuir, enfant, la guerre civile dans son pays natal, le Congo. Il aurait, à 5 ans, subi une agression sexuelle, dans des conditions assez floues.

Il est arrivé en France à 10 ans, où il a été "ballotté d'hôtel en hôtel" avec sa famille, avant d'obtenir un logement social "dans un quartier sensible" de Sevran, en Seine-Saint-Denis, a expliqué l'enquêteur de personnalité.

Il a eu une seule relation stable, avec son épouse actuelle, mais "une cinquantaine de partenaires sexuelles dans sa vie, principalement des histoires d'un soir et des prostituées". Il se dit hétérosexuel, mais "reconnait une certaine attirance pour des transsexuels", a poursuivi l'enquêteur. Il avait d'ailleurs déjà eu "deux ou trois relations avec des prostituées trans".

A la barre, son épouse l'a décrit comme un "mari attentionné, à l'écoute", qui n'a "jamais été violent". "Quand on se disputait, il buvait", a-t-elle cependant reconnu.

"Est-ce que vous aviez remarqué son attirance pour d'autres formes de sexualité?", l'a interrogée la présidente. "Non. On avait des actes classiques".

Le procès se poursuit jusqu'à jeudi.

ctx/pa/bow

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MAR 16

Jean-Vincent Placé condamné pour harcèlement sexuel sur une gendarme en 2016 #

3/16/2021, 12:01 PM
Paris, FRA

L'ancien secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé a été condamné à une amende pour harcèlement sexuel sur une gendarme en 2016, alors qu'il était membre du gouvernement sous François Hollande, a-t-on appris mardi auprès des avocats du dossier, confirmant une information du Monde.

Le conseiller régional d'Ile-de-France a été condamné le 1er mars dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, sorte de "plaider-coupable" à la française), à 100 jours-amende à 50 euros qui, s'ils ne sont pas payés, se transforment en emprisonnement, ainsi qu'à verser 2.000 euros de dommages et intérêts à la victime.

Les faits datent du 25 octobre 2016: en rentrant d'un dîner, l'élu a tenté d'embrasser une gendarme chargée de la sécurité de son appartement de fonction, en poste ce soir-là, lui disant: "Venez avec moi et vous verrez, ça va être sympa", a révélé Le Monde.

A l'époque, la victime avait signalé cet épisode à sa hiérarchie et Jean-Vincent Placé, secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat et à la Simplification, avait alors reconnu les faits. Mais le temps passant, la gendarme a "ressassé" cette scène et finalement décidé de porter plainte en 2020, après une discussion avec un policier dans le cadre d'une autre procédure, a indiqué son avocat.

La victime a "ressenti l'agression d'un homme sur une femme mais surtout la négation de sa qualité de militaire et de sa fonction", a déclaré Me Yves Claisse.

L'avocat de Jean-Vincent Placé a lui aussi confirmé les informations du Monde, tout en précisant que l'élu "a été condamné pour avoir +approché son visage (de celui de la victime) comme pour l'embrasser+ - ce sont là les termes exacts employés par la victime elle-même - et lui avoir proposé de venir boire un verre chez lui".

Jean-Vincent Placé "a d'ores et déjà exécuté la décision prononcée à son encontre, en procédant spontanément au paiement de l'amende comme de l'intégralité des sommes dues à la victime", a poursuivi Me Sébastien Muratyan.

Cette condamnation ne figurera pas sur son casier judiciaire.

En septembre 2018, l'élu aujourd'hui âgé de 53 ans s'était vu infliger trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende pour violences et outrages lors d'une soirée alcoolisée et très mouvementée à Paris. La peine n'avait pas non plus été inscrite à son casier.

alv/asl/pga/cb

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MAR 16

Enquête ouverte pour des tags racistes en Haute-Loire #

3/16/2021, 11:57 AM
Saint-Étienne, FRA

Une enquête en flagrance pour "dégradation par inscriptions à caractère raciste" a été ouverte par la gendarmerie, après la découverte d'une série de tags à Loudes (Haute-Loire), où réside un jeune Malien menacé d'expulsion, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, a condamné "fermement cet acte et signalé les faits au procureur de la République du Puy-en-Velay", dans un communiqué.

Les inscriptions ont été découvertes vendredi puis à nouveau dimanche en bordure d'un rond-point fréquenté de cette commune de l'agglomération du Puy-en-Velay. Elles indiquent : "Continuer M. Etienne : OQTF pour tous ces nègres", "Bravo Monsieur le préfet, les noirs dehors" ou encore "Vive le Pen, Etienne et Papon".

"Elles ont depuis été effacées par les services du conseil départemental", a précisé à l'AFP le maire de Loudes, Laurent Barbalat, dénonçant des "propos inacceptables".

Madama Diawara, un Malien de 19 ans hébergé depuis décembre 2018 par un couple d'enseignants de Loudes, est sous le coup d'un Obligation de quitter le territoire français (OQTF) du préfet de la Haute-Loire, qui l'a par ailleurs assigné à résidence vendredi soir, après l'annulation de son placement en centre de rétention administrative par la cour d'appel de Lyon.

"L'examen du recours devant le tribunal administratif de Lyon de l'OQTF, qui était prévu mardi matin, a été reporté hier à une date ultérieure indéterminée", a déclaré à l'AFP Véronique de Marconnay, enseignante qui héberge le jeune homme.

DM/mb/shu

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MAR 16

Viol ou atteintes sexuelles par des pompiers: la justice se prononce mercredi sur le pourvoi de Julie #

3/16/2021, 11:41 AM
Paris, FRA

La Cour de cassation se prononce mercredi sur le pourvoi de Julie, demandant que trois pompiers actuellement poursuivis pour atteintes sexuelles soient jugés pour viol, dans une affaire où les notions de "consentement" et de "discernement" sont débattues.

Julie (prénom d'emprunt), âgée de 13 à 15 ans lors des faits, suivait un traitement médicamenteux lourd qui nécessitait de nombreuses interventions des pompiers: plus de 130 entre 2008 et 2010.

En 2010, elle a accusé un sapeur-pompier, avec lequel elle avait "une relation", selon l'ordonnance du juge d'instruction consultée par l'AFP, de lui avoir imposé des rapports sexuels, notamment à une occasion en présence de deux collègues.

Ces trois pompiers avaient été initialement mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineure de 15 ans en réunion. Mais en juillet 2019, le juge avait finalement requalifié les faits en "atteintes sexuelles, sans violence, contrainte, menace ni surprise sur mineure de quinze ans par plusieurs personnes" et ordonné leur renvoi en correctionnelle.

La jeune femme et sa famille ont dans un premier temps demandé une requalification des faits en viol à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, une demande rejetée le 12 novembre. Elles ont ensuite formé un pourvoi en cassation, examiné le 10 février.

Dans son arrêt, la Cour d'appel de Versailles évoque notamment le "comportement aguicheur, provocateur, entreprenant" de Julie, ne permettant pas de déduire "la contrainte morale".

"C'est un arrêt rétrograde vicié par l'idéologie sexiste et la culture du viol", a dénoncé auprès de l'AFP Lorraine Questiaux, avocate de la famille de Julie.

Lors de l'audience à la cour de Cassation, Me Guillaume Valdelièvre, avocat de deux des trois pompiers à la Cour, avait affirmé que "la qualification de viol n'a pas été retenue car la contrainte et la surprise n'ont pas été caractérisées par la chambre de l'instruction".

Si la Cour de cassation ne casse pas mercredi l'arrêt de Versailles, les trois pompiers seront renvoyés devant un tribunal correctionnel.

En revanche, si elle casse l'arrêt, une nouvelle étape intermédiaire aura lieu avec un examen de la demande de requalification devant une nouvelle chambre de l'instruction.

Au cours de l'enquête, Julie avait exprimé de "façon réitérée son absence de consentement", selon l'ordonnance du juge d'instruction. Les trois pompiers avaient eux "constamment assuré" que Julie "n'avait manifesté aucune réticence".

Contactée par l'AFP, Daphné Pugliesi, l'avocate d'un des pompiers, n'a pas souhaité s'exprimer en amont de la décision.

Par ailleurs, la famille demande la mise en examen de dix-sept autres pompiers, qu'elle accuse également de viols.

clw-ali/pga/shu

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MAR 16

Le syndicat Alliance annonce une plainte pour injure contre une élue de Lyon #

3/16/2021, 10:58 AM
Paris, FRA

Le syndicat de policiers Alliance a annoncé mardi déposer plainte pour "injures publiques" contre une élue municipale de Lyon qui avait écrit dans un tweet que "la culture du viol est présente chez les forces de police".

Dans un communiqué, Alliance a "dénoncé avec la plus grande fermeté les propos extrêmement violents de cette élue". "Au lieu de soutenir les forces de l'ordre de notre pays, elle amplifie encore plus la haine dont sont victimes les policiers au quotidien", a ajouté le syndicat, en lui rappelant "son devoir d'exemplarité en toutes circonstances et son obligation comme tout citoyen de respecter les lois de la République.".

Marine Chastan, adjointe écologiste au maire du 8e arrondissement de Lyon, avait posté le tweet critiqué, le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Rapidement, devant les messages de colère de policiers, elle avait expliqué, également dans un tweet, que cela ne voulait "pas dire +les policiers sont des violeurs+".

"Ses propos sont inqualifiables et diffamatoires", a estimé le secrétaire général d'Alliance Fabien Vanhemelryck, en relevant auprès que l'AFP que l'élue n'avait pas supprimé son tweet.

Comme on lui demandait pourquoi Alliance avait attendu pour déposer plainte auprès du parquet de Lyon, il a répondu que le syndicat attendait "que le ministre de l'Intérieur le fasse lui-même". "Normalement, dans de tels cas, le ministre dépose une plainte et nous, on se constitue partie civile", a-t-il ajouté.

S'interrogeant sur "le silence" de Gérald Darmanin, Alliance a "invité expressément" le ministre "à déposer plainte également contre Mme Marine Chastan".

sm/pga/shu

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MAR 16

Bretagne: tentative d'extorsion sur le mari d'une femme disparue #

3/16/2021, 10:54 AM
Rennes, FRA

Cinq personnes ont été placées en garde à vue pour tentative d'extorsion en bande organisée contre le mari d'une mère de famille disparue et activement recherchée depuis le 12 février, a-t-on appris auprès du parquet de Rennes.

Ces personnes ont été interpellées lors d'une opération de police judiciaire avec l'appui du GIGN, dimanche après-midi à Rennes, précise le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, dans un communiqué publié lundi soir.

Selon le magistrat, le mari de la femme recherchée, Magali Blandin, une mère de quatre enfants, s'est présenté le 25 février auprès du juge chargé du dossier accompagné de son avocat "afin de l'informer qu'il était victime d'une tentative d'extorsion d'une somme de 15.000 euros et se sentait menacé".

Une information judiciaire pour "tentative d'extorsion en bande organisée" a été ouverte le lendemain auprès du même juge" et "par mesure de protection, le parquet sollicitait en urgence du juge des enfants le placement des quatre enfants ce qui était fait le jour-même", souligne M. Astruc.

L'enquête a abouti à une opération de police dimanche alors "qu'avait été convenu le rendez-vous entre le mari de Mme Blandin et les personnes mises en cause", selon le procureur.

"Deux personnes (ont été) interpellées à cette occasion, puis trois autres dans la foulée au domicile des mis en cause", souligne M. Astruc précisant qu'il s'agit de "quatre hommes et une femme, nés entre 1975 et 2003".

Sollicité par l'AFP, le procureur n'a pas souhaité préciser la nature de la tentative d'extorsion.

Magali Blandin, 42 ans, est recherchée depuis le 12 février. Sa disparition à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) a été déclarée par une collègue de travail alertée par l'école constatant que cette femme ne s'était pas présentée pour récupérer ses enfants.

Alors qu'une enquête en recherche des causes d'une disparition inquiétante d'une personne majeure est ouverte, le parquet indique que sa disparition s'inscrit dans un contexte de séparation.

L'enquête a mis aussi en lumière "un contexte de tension au sein du couple lié notamment à la gestion des ressources du ménage".

Selon le procureur, 70 enquêteurs de la section de recherche de Rennes et du groupement de gendarmerie d'Ille et Vilaine restent mobilisés sur l'enquête.

lg/db/tes

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MAR 16

France: ni expulsion, ni papiers, les clandestins enfermés en période de pandémie #

3/16/2021, 10:06 AM
Paris, FRA

Création de centres de rétention "Covid", allongement de la détention... Malgré la quasi-impossibilité d'expulser, la volonté du gouvernement français d'enfermer les étrangers clandestins, depuis l'essor de la pandémie, s'est accompagnée de violations de leurs droits, dénoncent les défenseurs des migrants.

Les conséquences de l'épidémie ont été "désastreuses", en prison et surtout dans les centres de rétention administrative (CRA), où les personnes en situation irrégulière sont enfermées en attente de leur expulsion, a résumé lundi soir l'observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE), lors d'une conférence qui faisait le bilan d'une année sous état d'urgence sanitaire.

La pandémie a rendu les expulsions presque irréalisables, en raison de la fermeture des frontières extérieures de l'Europe.

David Rohi, responsable de la rétention à l'association La Cimade, a notamment cité les centaines d'Algériens enfermés "alors qu'aucune expulsion n'a eu lieu vers l'Algérie depuis un an".

De fait, les expulsions ont chuté de 51,8% en 2020, avec 9.111 personnes éloignées contre près de 19.000 l'année précédente. En particulier, la part des étrangers non-Européens renvoyés hors de l'UE a chuté de 62,4%.

"Aujourd'hui, on est à 70/80% d'occupation, voire 100% ponctuellement" dans les CRA, où se sont développés ces derniers mois "de nombreux foyers épidémiques", poursuit David Rohi.

"La logique a été de continuer à tout prix l'enfermement et la tentative d'expulsion au gré de violations massives des droits", assène-t-il.

Pour maintenir le fonctionnement de ces centres, les autorités ont transformé en "CRA Covid" deux d'entre eux, à Vincennes et Palaiseau, en région parisienne, pour y transférer tous les retenus infectés par le virus.

Et quand des étrangers refusent, afin d'échapper à l'expulsion, de se soumettre aux tests Covid, désormais exigés par de nombreux pays d'origine pour accepter leurs ressortissants, ils sont condamnés à des peines de prison ferme ou avec sursis.

Ces refus entraînent, "par dizaines", des peines de prison ferme ou avec sursis, reprend David Rohi, de la Cimade. Et déclenchent des "cycles délétères" de rétention, d'emprisonnement, puis de retour en rétention.

Pour Vincent Souty, membre de l'ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers): "Avec la crise, il y a peut-être eu moins de retenus, mais les durées de rétention ont explosé".

"En termes de droit", "on est sur un retour en arrière de 30 ans", a renchéri David Pénicaud, un responsable de l'Anafé (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers).

sha/pga/dlm/thm

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MAR 16

Un an de pandémie, "30 ans" de recul pour l'enfermement des étrangers #

3/16/2021, 9:00 AM
Paris, FRA

Création de centres de rétention "Covid", allongement de la détention... Malgré la quasi-impossibilité d'expulser, la volonté du gouvernement "d'enfermer à tout prix" les étrangers, depuis l'essor de la pandémie, s'est accompagnée de "violations massives" des droits, dénoncent les défenseurs des migrants.

Les conséquences de l'épidémie ont été "désastreuses" sur ces exilés, en prison et surtout dans les centres de rétention administrative (CRA), où les personnes en situation irrégulière sont enfermées en attente de leur expulsion, a résumé lundi soir l'observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE), lors d'une conférence qui faisait le bilan d'une année sous état d'urgence sanitaire.

Justement, après quelques fermetures de CRA lors du premier confinement, les placements s'y sont poursuivis "à contre-courant de l'évolution de l'épidémie", alors que les expulsions étaient devenues presque irréalisables, en raison de la fermeture des frontières extérieures de l'Europe, a fustigé David Rohi, responsable de la rétention à l'association La Cimade.

Ce dernier cite notamment le cas "emblématique" de centaines d'Algériens inlassablement enfermés "alors qu'aucune expulsion n'a eu lieu vers l'Algérie depuis un an".

De fait, les expulsions ont chuté de 51,8% en 2020, avec 9.111 personnes éloignées contre près de 19.000 l'année précédente. En particulier, la part des étrangers non-Européens renvoyés hors de l'UE a chuté de 62,4%.

- Rétention-prison-rétention -

"Aujourd'hui, on est à 70/80% d'occupation, voire 100% ponctuellement" dans les CRA, où se sont développés ces derniers mois "de nombreux foyers épidémiques", poursuit David Rohi.

"La logique a été de continuer à tout prix l'enfermement et la tentative d'expulsion au gré de violations massives des droits", assène-t-il.

Pour maintenir le fonctionnement de ces centres, les autorités ont transformé en "CRA Covid" deux d'entre eux, à Vincennes et Palaiseau, en région parisienne, pour y transférer tous les retenus infectés par le virus.

Leur existence "n'est justifiée ni par le droit pénal, ni par le droit des étrangers", observe Vincent Souty, membre du Syndicat des avocats de France (SAF), qui y voit un "durcissement" de la politique d'enfermement.

Ce dernier se manifeste également, selon l'OEE, par la "répression" à l'égard des étrangers qui refusent, afin d'échapper à l'expulsion, de se soumettre aux tests Covid, désormais exigés par de nombreux pays d'origine pour accepter leurs ressortissants.

Ces refus entraînent, "par dizaines", des peines de prison ferme ou avec sursis, reprend David Rohi, de La Cimade. Et déclenchent des "cycles délétères" de rétention, d'emprisonnement, puis de retour en rétention.

- Bond en arrière -

D'ailleurs, estime Patrick Berdugo, membre de l'ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers), "beaucoup d'administrations se servent des tests PCR (positifs) pour les garder en rétention, en réalisant des tests au 89e jour (sur 90 maximum de rétention), alors qu'il n'y a aucune perspective d'éloignement".

Son confrère Vincent Souty résume: "Avec la crise, il y a peut-être eu moins de retenus, mais les durées de rétention ont explosé".

Des zones grises sont également apparues du côté des frontières, où l'on constate bien une réduction drastique des flux de passage mais où "l'enfermement continue", constate l'Anafé (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers).

S'y est imposée "une forme d'arbitraire", depuis qu'est apparue la notion de "motif impérieux" pour les voyages, explique David Pénicaud, un responsable de l'association.

"On assiste à une extension des refus d'entrée à des ressortissants européens qui bénéficiaient de la libre circulation", et qui peuvent désormais se retrouver enfermés dans les zones d'attentes aéroportuaires, assure-t-il.

D'autant que "le refus d'entrée sur le territoire pour cause de Covid est difficile à contester", reconnaît Me Berdugo.

Reste qu'"en termes de droit", reprend David Pénicaud, "on est sur un retour en arrière de 30 ans".

sha/pga/dlm

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MAR 16

"Sécurité globale": le Sénat va imprimer sa marque sur un texte controversé #

3/16/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

Quatre mois après l'Assemblée nationale, le Sénat dominé par l'opposition de droite entame mardi pour une semaine l'examen en première lecture de la proposition de loi LREM sur la "sécurité globale", avec la volonté d'imprimer sa marque sur ce texte controversé.

Mise en musique par le ministère de l'Intérieur, cette proposition de loi des députés Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot rencontre toujours une forte opposition des associations de défense des libertés et de la gauche.

La coordination Stop loi sécurité globale a appelé à reprendre la mobilisation "pour mettre en échec ce texte et la logique liberticide qui l'accompagne", annonçant des rassemblements mardi devant le palais du Luxembourg et les préfectures ou sous-préfectures en régions.

Dans l'hémicycle, la gauche promet d'être très offensive sur "tous les articles attentatoires à la liberté".

Le groupe CRCE à majorité communiste défendra d'entrée de jeu une motion visant au rejet en bloc du texte.

Là où le gouvernement défend un "continuum de sécurité", le socialiste Jérôme Durain voit "tout au mieux un continuum policier au prix de glissements dangereux".

Quelque 350 amendements ont été déposés en séance, dont une vingtaine du gouvernement qui tentera de revenir sur des modifications apportées par les sénateurs en commission.

La commission des Lois a "profondément cadré" le texte, a affirmé son président LR François-Noël Buffet, "pour que le +continuum de sécurité+" sur lequel la majorité sénatoriale est "d'accord" puisse garantir "à la fois une efficacité pour nos services de police et de sécurité et en même temps une protection des libertés".

"Il va falloir que le Sénat trouve sa marque sur ce texte", appuie le corapporteur centriste Loïc Hervé, pour qui "c'est à l'aune des libertés publiques" qu'il a été réécrit.

Mais la réécriture n'est pas du goût des syndicats de police.

- "Provocation à l'identification" -

"Sur certains points, le texte a été vidé de son sens", a ainsi regretté Linda Kebbab, déléguée nationale du Syndicat Unité SGP-FO. Elle pointe en particulier la réécriture des articles 23 (sur les remises de peine) et 24, qui répondaient à une demande des syndicats de police.

Dans sa version votée par les députés, l'article 24 modifiait la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre. Il avait suscité une levée de boucliers des journalistes.

Les sénateurs ont choisi en commission de proposer "un nouvel article qui dépasse l'opposition stérile" entre liberté de la presse et protection des forces de l'ordre, en créant dans le code pénal un nouveau délit de "provocation à l'identification".

Ainsi reformulé, l'article 24 "n'entrave en rien la liberté de la presse", a assuré le corapporteur LR Marc-Philippe Daubresse.

Le texte issu de l'Assemblée prévoyait la fin des crédits de remises de peine pour infractions envers les forces de l'ordre, pompiers ou élus. Les sénateurs ont limité en commission le dispositif aux infractions les plus graves (meurtres, violences ayant entraîné une mutilation permanente...).

Concernant les caméras piétons utilisées par les policiers, les sénateurs se sont opposés en commission à la diffusion d'images directement dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Ils ont par ailleurs resserré l'encadrement juridique du recours aux drones: usage limité aux infractions graves, lieux difficiles d'accès..., interdiction de la captation des sons et de la reconnaissance faciale, régime "souple" d'autorisation préalable.

La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) avait déploré qu'il ne soit pas "suffisamment protecteur des droits des personnes".

Les sénateurs ont encore revu le dispositif prévoyant, à titre expérimental, un élargissement des prérogatives des agents de police municipale. Ils ont notamment porté l'expérimentation de 3 à 5 ans, et supprimé la possibilité pour ces agents de réaliser des saisies ou de constater des délits de consommation de stupéfiants.

Ils ont en revanche voté sans modifications la disposition prévoyant d'autoriser l'accès aux établissements recevant du public (musées, théâtres...) aux policiers et gendarmes armés en dehors de leurs heures de service.

Cette mesure fait débat: le président centriste de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon entend notamment s'y opposer.

vm/jk/ao

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MAR 15

Gérald Darmanin demande la réouverture de la mosquée de Pantin (tweet) #

3/15/2021, 9:35 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin a demandé lundi la réouverture de la mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis) après la démission de son recteur M'hammed Henniche que réclamait le ministre de l'Intérieur.

"L'association gestionnaire de la mosquée de Pantin a changé ses dirigeants. Je demande au préfet" de Seine-Saint-Denis "de se mettre en rapport avec la nouvelle équipe pour envisager la réouverture de la mosquée dans les meilleurs délais", a écrit sur Twitter le ministre, qui avait obtenu le 21 octobre la fermeture pour six mois de ce lieu de culte dans le sillage de l'assassinat du professeur Samuel Paty.

M'hammed Henniche, qui était à la tête de la fédération musulmane de Pantin depuis 2013 et récemment réélu, a annoncé dimanche avoir présenté la veille sa démission au conseil d'administration de la mosquée qui a choisi de le remplacer par Dramé Abderrahman.

La fermeture de cette mosquée d'environ 1.300 fidèles avait été décidée en raison du relais sur sa page Facebook de la vidéo d'un père d'élève à l'origine de l'engrenage ayant conduit à la décapitation de Samuel Paty.

Depuis cette sanction et deux recours rejetés en justice, Gérald Darmanin avait conditionné une réouverture anticipée de la mosquée aux départs de M'hammed Henniche et de l'imam Ibrahim Doucouré, déjà écarté. Le préfet de Seine-Saint-Denis, Georges-François Leclerc, avait en outre retiré en novembre à l'association qui gère la mosquée son caractère cultuel, au motif que ses activités avaient "porté atteinte à l'ordre public", selon un courrier consulté par l'AFP.

Cette mesure a rendu caduque l'attribution par la ville de Pantin d'un bail emphytéotique pour la construction de la future grande mosquée, financée à hauteur de près d'un million d'euros par des dons des fidèles.

M. Henniche, qui a toujours nié les penchants islamistes que lui prête le gouvernement, s'est résolu à démissionner pour "sauver le bail emphytéotique de la nouvelle mosquée" et afin "que les fidèles puissent retrouver leur mosquée" dont la réouverture était programmée le 15 avril.

Musulman conservateur de 50 ans, M. Henniche, entrepreneur de profession, fut pendant une vingtaine d'années un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, y compris de Nicolas Sarkozy quand il était président.

Il garde ses fonctions de secrétaire général de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM 93).

sm-fan-we/pga/dlm

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MAR 15

Gérald Darmanin demande la réouverture de la mosquée de Pantin (tweet) #

3/15/2021, 9:01 PM
Paris, FRA

Gérald Darmanin a demandé lundi la réouverture de la mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis) après la démission de son recteur M'hammed Henniche que réclamait le ministre de l'Intérieur.

"L'association gestionnaire de la mosquée de Pantin a changé ses dirigeants. Je demande au préfet" de Seine-Saint-Denis "de se mettre en rapport avec la nouvelle équipe pour envisager la réouverture de la mosquée dans les meilleurs délais", a écrit sur Twitter le ministre, qui avait signé il y a cinq mois un décret de fermeture pour six mois de ce lieu de culte dans le sillage de l'assassinat du professeur Samuel Paty.

sm/pga/dlm

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MAR 15

Accident de scooter et violences urbaines à Lyon: l'adolescent est sorti du coma #

3/15/2021, 6:16 PM
Lyon, FRA

L'adolescent de 13 ans, dont l'accident en scooter dans le quartier de La Duchère avait déclenché des violences urbaines à Lyon et dans sa banlieue, est sorti du coma, a-t-on appris lundi auprès de son frère.

"Il a été sorti du coma vendredi par les médecins et aujourd'hui il a été amené en rééducation mais on ne sait pas combien de temps prendra sa rééducation", a précisé à l'AFP Hamza Cherifi, confirmant une information du Progrès.

"On peut lui rendre visite, il nous a tous reconnus mais il n'arrive pas bien à parler, il lui faut encore un peu de temps", a-t-il poursuivi, soulignant que "le plus important" pour ses proches était le rétablissement du jeune garçon.

Le 4 mars en fin de journée, l'adolescent, qui roulait sans casque, avait été hospitalisé dans un état grave après un accident de scooter.

Selon la presse locale, des jeunes du quartier assuraient que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture et une source policière avait formellement démenti.

Le parquet, qui avait saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a ouvert ensuite une information judiciaire des chefs de blessures involontaires aggravées par un délit de fuite et de non-assistance à personne en danger.

L'accident a été suivi de violences urbaines à la Duchère, avec des répliques les soirs suivants dans d'autres quartiers de Lyon et dans les villes voisines de Rillieux-la-Pape, Bron ou encore Feyzin.

Parmi les personnes interpellées au cours de ces violences, un homme de 20 ans avait été condamné le 8 mars en comparution immédiate à huit mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon.

mb/ag/caz

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MAR 15

Éducateurs d'un centre éducatif renforcé agressés dans la Loire: un adolescent écroué #

3/15/2021, 5:42 PM
Saint-Étienne, FRA

Un adolescent de 16 ans du centre éducatif renforcé (CER) de La Valla-en-Gier (Loire) qui avait agressé mercredi ses éducateurs et commis d'importants dégâts, a été placé en détention provisoire vendredi soir, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Saint-Etienne.

Deux autres garçons et une fille, âgés de 14 ans à 15 ans, qui ont participé dans une moindre mesure à ces violences, ont quant à eux été placés sous contrôle judiciaire, a précisé la même source.

Les adolescents confiés pour cinq mois à l'association Sauvegarde 42, devront répondre des faits de coups et blessures volontaires aggravés et d'une série de dégradations, dont l'incendie d'une voiture et la tentative de destruction de deux autres véhicules.

Un véhicule appartenant à la structure a été incendié et deux autres dégradés. Le feu a menacé un temps un local technique attenant avant d'être éteint par les pompiers.

Une cinquième adolescente, mise hors de cause, avait été remise en liberté jeudi et a été réorientée vers une autre structure d'accueil pour mineurs.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le refus d'une pause cigarette serait à l'origine des méfaits commis par des adolescents, qui auraient fugué une première fois mercredi après-midi au cours d'une randonnée.

A leur retour au centre situé dans une ancienne ferme du massif du Pilat, un éducateur aurait décidé de les priver de leur pause cigarette pour les punir. C'est à partir de là que les choses se sont envenimées.

Un des trois éducateurs présents lors du "déchaînement de violences" a été frappé "à l'aide d'un haltère" et a brièvement perdu connaissance, avait déclaré à l'AFP Guy Scaglione, directeur-général de Sauvergarde 42.

Un autre avait été pris en charge par les pompiers en état de choc.

Les éducateurs qui encadraient les pensionnaires se sont vus signifier des interruptions totales de travail inférieures à huit jours pour deux d'entre eux et supérieure à huit jours pour le troisième.

DM/mb/mpm

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MAR 15

Prise d'otages et vol d'or près de Lyon: 9 interpellations #

3/15/2021, 5:20 PM
Lyon, FRA

Neuf personnes ont été interpellées lundi après la prise d'otage fin janvier près de Lyon du patron d'une société spécialisée qui avait été contraint de remettre à ses ravisseurs entre 20 et 30 kilos d'or, a-t-on appris auprès du parquet.

"Neuf personnes ont été placées en garde à vue", selon le parquet de Lyon, confirmant une information du Parisien.

Le 28 janvier, au petit matin, cinq individus armés et cagoulés avaient fait irruption à Bessenay (Rhône) au domicile du responsable d'une société spécialisée dans le reconditionnement d'or.

Le chef d'entreprise, son fils et la petite amie de celui-ci avaient été violentés par les malfaiteurs, puis séparés, ces derniers exigeant du père de famille qu'il leur remette de l'or afin de libérer les deux autres, pris en otages.

L'entrepreneur se rendait alors à son entreprise située à Limonest, aux portes de Lyon, afin de récupérer "entre 20 et 30 kilos d'or", selon le parquet.

Au cours actuel du métal jaune, le montant du butin se situe entre 930.000 et 1,4 million d'euros.

Le père recevait alors pour ordre des malfaiteurs de rejoindre un nouveau lieu pour remettre l'or à des complices, qui prenaient ensuite la fuite.

Le fils du gérant et sa petite amie, âgés d'une vingtaine d'années, ont été retrouvés un peu plus tard, ligotés et bâillonnés, sur le parking d'un restaurant du Parc de Miribel-Jonage, au nord-ouest de la ville.

Selon le Parisien, non seulement le butin a été retrouvé par les enquêteurs mais c'est 50 kilos d'or qui ont été saisis.

mb/ag/dlm

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MAR 15

Les effectifs de l'opération Sentinelle réduits à 3.000 militaires #

3/15/2021, 4:49 PM
Paris, FRA

Le nombre de militaires déployés en France dans le cadre de l'opération Sentinelle, porté à 7.000 l'automne dernier après un attentat dans la basilique de Nice, va revenir à 3.000, a indiqué lundi à l'AFP l'état-major des armées.

Cette réduction de voilure, révélée par le blog spécialisé Le Mamouth, fait suite à la baisse début mars du niveau d'alerte Vigipirate sur le territoire national au niveau "risque attentat" contre un précédent niveau "urgence attentat". "Ce niveau d'alerte atteste d'un niveau de menace élevé, mais moindre qu'à la fin 2020", précise le site internet du gouvernement.

Le président Emmanuel Macron avait annoncé fin octobre le passage de Sentinelle de 3.000 à 7.000 hommes après l'attaque "terroriste islamiste" survenu dans la basilique Notre-Dame de Nice, qui avait fait trois morts.

"Sentinelle est un poids à gérer. Nous sommes en train de l'adapter", avait confié plus tôt lundi le commandant des forces terrestres, le général Vincent Guionie, lors d'une rencontre avec quelques journalistes à Lille. "On estime que l'effet d'un renforcement de Sentinelle à un impact de réassurance entre 4 et 6 semaines. Au delà, c'est moins vrai", a-t-il fait valoir.

"Les armées restent impliquées dans la durée dans la lutte antiterroriste" sur le territoire national, mais "cette implication doit être en permanence adaptée à la menace", a commenté le général. Or "1.500 (soldats) déployés dans le cadre de Sentinelle ne pose pas de difficulté. 3.000, ça se gère, 7.000 on peut le tenir mais ça créé une vraie contrainte", a-t-il souligné, alors que l'armée de Terre se prépare à des conflits futurs plus durs, dits de haute intensité, ce qui nécessite un volume important d'hommes et d'équipement.

"L'opération Sentinelle, très réactive, reste en mesure de renforcer, à la demande du gouvernement, ce +dispositif opérationnel permanent+" en cas d'évolution de la menace, précise l'état-major. Quelque 4.000 militaires peuvent être déployés dans un délai de quelques jours, dont 1.000 en moins de 48h.

Le dispositif Sentinelle, déployé au lendemain des attentats de janvier 2015 en France pour faire face à la menace terroriste et protéger les "points sensibles" du territoire, avait déjà atteint les 7.000 hommes entre 2015 et 2017. Les effectifs sont montés à 10.000 par deux fois, après les attentats de janvier 2015 à Paris, et après celui de Nice sur la promenade des Anglais en juillet 2016.

dab/dla/pb

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MAR 15

Paris: affichages sauvages contre les textes "liberticides" et la police #

3/15/2021, 3:22 PM
Paris, FRA

Des affiches dénonçant les projets de loi "liberticides" et la répression policière à la place des publicités: plusieurs panneaux d'affichages ont été détournés ce week-end dans le centre de Paris, ont constaté lundi des journalistes de l'AFP.

"Souriez vous êtes fiché.e.s", "Télétravail pour les CRS", "22 vl'a les drones", "Ma caméra contre ta matraque", "Nous on s'en floutent pas", proclament plusieurs de ces affiches, placardées notamment sur des abribus dans le quartier de la bourse et des grands boulevards.

D'autres caricaturent la répression policière: l'une représente ainsi des bottes noires surmontant des flaques de sang et des gilets jaunes, ornée du slogan "Un pays qui se tient sage", titre d'un documentaire sorti l'an dernier et dénonçant notamment les graves blessures de manifestants ces dernières années.

Une vise également le préfet de police de Paris, Didier Lallement, accusé par ceux qui manifestent depuis plusieurs années contre le pouvoir ("gilets jaunes", syndicats, associations...) de favoriser une répression violente de ces rassemblements. "Un préfet qui fait fureur", y lit-on sous un symbole des soldats SS allemands.

Selon une source proche des auteurs de ces détournements, une cinquantaine d'affiches auraient au total été placardées sur des abribus et dans le métro parisiens.

Sur certaines est inscrit le hashtag #stoploisécuritéglobale, qui rassemble les opposants, associations de défense des droits et organisations de journalistes notamment, mobilisés contre des textes de loi qu'ils jugent "liberticides".

Rassemblés dans une "coordination sécurité globale", ils manifestent depuis l'automne dernier pour demander le retrait de plusieurs de ces textes, notamment le controversé article 24 de la proposition de loi "sécurité globale" encadrant la diffusion d'images des forces de l'ordre. Le texte est actuellement examiné au Sénat, qui est chargé de réécrire l'article 24.

L'un de leurs coordinateurs, Emmanuel Poupard, premier secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), a indiqué à l'AFP ne pas avoir d'informations sur les affichages sauvages.

"Ce sont des gens qui apparemment partagent nos idées sur les dérives du gouvernement, qui malgré le contexte difficile de la pandémie, veut contrôler encore plus la population et réduire ses droits, par des textes de loi comme par les arrestations arbitraires de ceux qui s'y opposent", a-t-il ajouté.

La coordination appelle à de nouveaux rassemblements mardi après-midi, à Paris près du Sénat, et dans d'autres régions devant les sous-préfectures et préfectures.

emd/tib/ide

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MAR 15

"Gilet jaune" matraqué à Nancy: un CRS condamné à deux mois avec sursis #

3/15/2021, 2:54 PM
Strasbourg, FRA

Un commandant de CRS a été condamné lundi à Nancy à deux mois d'emprisonnement avec sursis pour avoir matraqué en 2019 un "gilet jaune", un geste capté par une vidéo devenue virale, a-t-on appris auprès du parquet.

Ce policier de 54 ans, à la carrière jugée jusqu'alors exemplaire, a été condamné par le tribunal correctionnel pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Nancy François Pérain.

Le tribunal a également prononcé une dispense d'inscription au bulletin numéro 2 du casier judiciaire du policier. Ce dernier encourait trois ans de prison et 45.000 euros d'amende, selon le magistrat.

Ce jugement est conforme aux réquisitions prononcée par M. Pérain lors de l'audience jeudi dernier.

Les faits remontent au samedi 14 septembre 2019 à Nancy, lors de "l'acte 44" des "gilets jaunes", une manifestation "particulièrement violente", a indiqué M. Pérain à l'AFP.

Une vidéo avait circulé après la manifestation montrant un homme, seul au milieu de plusieurs policiers, face à un CRS qui lui assène subitement un coup de bâton de défense au niveau du visage.

Le manifestant recule alors précipitamment, pour s'engouffrer dans un hall d'immeuble, suivi par le CRS. Casque sur la tête, ce dernier est difficilement identifiable mais s'avèrera être le commandant de la CRS 30, basée à Châtel-Saint-Germain (Moselle).

La vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, déclenche la saisine de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) par M. Pérain, pour qui le geste du CRS "pouvait légitimement interroger".

Dans son rapport, l'IGPN conclut notamment à un geste "disproportionné" de la part du CRS, selon le magistrat.

Celui-ci, qui n'a pas été suspendu, dit avoir été "insulté à voix basse" par le manifestant. Il a décidé de l'interpeller en faisant usage de son bâton de défense, a rapporté M. Pérain.

Le manifestant, qui avait initialement porté plainte mais ne s'est pas constitué partie civile à l'audience, disait avoir reçu le coup de bâton alors qu'il demandait au CRS son référentiel des identités et de l'organisation (RIO), autrement dit son numéro d'identification personnel, selon le procureur.

A l'audience, l'avocat du CRS, Me François Battle, avait plaidé la relaxe, estimant que son client avait été "jeté aux chiens".

L'avocat avait qualifié le manifestant de "black bloc qui fait toutes les manifestations pour ennuyer et cogner les policiers", selon le quotidien régional L'Est Républicain.

cor-dsa/bdx/or

SOCIETE DU JOURNAL DE L'EST REPUBLICAIN

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MAR 15

Adolescent battu à mort: de 22 ans à la perpétuité requis contre les principaux accusés #

3/15/2021, 1:23 PM
Montpellier, FRA

L'avocat général a requis lundi des peines allant de 22 ans de réclusion à la perpétuité contre quatre hommes accusés du "déchaînement de violence" qui a conduit à la mort d'un adolescent, roué de coups après le vol de 15.000 euros au domicile d'un dealer.

Le 30 mars 2016, dans un quartier calme de Montpellier, le corps martyrisé de Sofiane, 17 ans, est découvert en sang: les secours ne pourront jamais ranimer le lycéen décrit par son entourage comme "gentil et attachant".

A ses côtés, son ami Edouard, 21 ans, est retrouvé grièvement blessé et décrit une nuit d'horreur subie sur ordre d'Anouar Taïbi, un trafiquant de drogue originaire des Minguettes, à Vénissieux (Rhône), et installé dans un village héraultais.

Les quatre hommes, qui recherchaient parmi de petits clients celui qui avait dérobé 15.000 euros issus d'un trafic de cannabis, n'ont pas hésité à "torturer" pour "terroriser", a estimé l'avocat général Jean-Marc Soriano devant la cour d'assises de l'Hérault.

Leur "acharnement", à coups de batte de base-ball, de pied, de poing, de canon de fusil, a conduit à la mort de Sofiane, petit client et consommateur occasionnel qui a succombé après 75 coups dont 25 à la tête sur un terrain vague près de Capestang (Hérault), a rappelé le magistrat.

Les quatre principaux accusés sont notamment poursuivis pour "séquestration suivie de mort" et "violences ayant entraîné une ITT" de six semaines, "avec usage ou menace d'une arme, en réunion, avec préméditation".

M. Soriano à requis la perpétuité contre Hicham El Moutaouakil, 37 ans, qui est selon lui celui qui représente le plus grand "danger pour la société" car il "commandait sur les lieux et aurait pu tout arrêter".

Trente ans ont également été requis contre deux des accusés au casier très lourd: Anouar Taïbi, 28 ans qui dirigeait le trafic de cannabis local et a "donné des instructions", et contre Djamel Fellah, 37 ans, qui "a participé comme les autres" malgré ses dénégations "théâtrales" pendant l'audience, a estimé l'avocat général.

Ce dernier a requis 22 ans de réclusion contre Adame Reghi, petit revendeur de 25 ans au casier vierge, qui a voulu "sauver sa peau" en portant des coups.

Enfin, deux ans de réclusion ont été requis contre le frère du dealer, pour non assistance à personne en péril: lorsqu'il le voit très mal en point au petit matin, Sofiane aurait encore pu être sauvé par une prise en charge médicale.

"Ce procès, c'est le procès du supplice de Sofiane, le récit glaçant de l'inhumanité", a auparavant plaidé Me Luc Abratkiewicz pour la mère et la soeur de l'adolescent mineur. "On a un gamin de 17 ans qui succombe à la torture après avoir dit : +Je ne veux pas mourir, je suis innocent+".

Le verdict est attendu mardi.

il/mdm/tes

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MAR 15

Près d'une tonne de cannabis venant d'Espagne interceptée en France #

3/15/2021, 12:38 PM
Rennes, FRA

Plus de 850 kg de résine de cannabis, d'une valeur de 3,5 millions d'euros à la revente, ont été interceptés jeudi dans un convoi entre Tours et Vierzon, dans l'ouest de la France, a annoncé lundi le parquet du Mans, précisant que quatre hommes étaient en garde à vue.

Le convoi, composé d'une voiture (ouvreuse) et d'un poids lourd équipé d'une citerne, revenait d'Espagne et avait pour destination l'agglomération du Mans et devait "alimenter assez largement la ville du Mans et la région Pays de la Loire (...)", a indiqué le parquet dans un communiqué.

Ouverte par le parquet du tribunal judiciaire du Mans, l'enquête "a donné lieu à plusieurs mois d'investigations et de surveillances", ajoute le communiqué.

Outre les 862 kg de résine de cannabis saisis, les enquêteurs ont également découvert lors de perquisitions 7 kg d'herbe de cannabis et près d'un kilogramme de cocaïne conditionné pour la revente au détail.

Les quatre hommes, âgés de 25 à 64 ans, qui ont été placés en garde à vue, devraient être mis en examen lundi "des chefs d'infractions à la législation sur les produits stupéfiants (importation, acquisition, détention, offre ou cession)", faits pour lesquels la peine encourue est de dix ans d'emprisonnement.

Leur placement sous mandat de dépôt provisoire sera requis par le parquet.

mas/db/nm/cac

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MAR 15

Violences sexuelles sur mineurs: le texte "va améliorer la situation" (Dupond-Moretti) #

3/15/2021, 12:37 PM
Paris, FRA

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a estimé lundi que la proposition de loi visant à renforcer la protection des mineurs contre les violences sexuelles, débattue dans l'après-midi à l'Assemblée nationale, allait "améliorer la situation des enfants".

"Il était temps maintenant que les choses se disent et de ce point de vue, c'est une révolution en ce sens qu'autrefois un certain nombre de ces faits étaient cachés", a ajouté le garde des Sceaux lors d'une visite avec le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance, Adrien Taquet, aux professionnels du Centre de victimologie pour mineurs (CVM) de l'Hôtel Dieu à Paris.

"La révolution culturelle, c'est qu'on parle de ces choses aujourd'hui et je pense que la honte a changé de camp, à l'évidence. Et c'est très bien comme ça", a-t-il poursuivi.

Les professionnels accueillent avec satisfaction et soulagement cette évolution législative: "C'est un changement de langage, de culture, et on espère une vraie culture de la prévention", selon Mélanie Dupont, psychologue et présidente de l'association CVM.

"Ca va changer les postures des victimes qui avaient peur de ne pas être reconnues comme telles", a renchéri une pédiatre légiste.

Le fait de ne plus s'interroger sur le consentement, va "permettre aux enfants d'être mieux entendus", assure encore cette professionnelle qui recueille, chaque année dans cette structure, la parole de "180 à 200 enfants victimes de violences sexuelles ou physiques".

Reste la question de la sensibilisation de tous les professionnels (médecins, forces de l'ordre, éducation nationale...) à ces questions: "On rêverait que tous ces outils (tutoriels, etc.) soient diffusés à destination des élèves", indique Mélanie Dupont.

Adrien Taquet a rappelé son engagement, avec le ministère de l'Education nationale, pour honorer "la commande du président de la République d'installer dès la rentrée prochaine un repérage systématique des violences" subies par un enfant.

bat/bfa/vk

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MAR 15

A Marseille, la prescription des faits reprochés à Jean-Noël Guérini en débat #

3/15/2021, 12:36 PM
Marseille, FRA

La défense du sénateur Jean-Noël Guérini a plaidé lundi devant le tribunal la prescription des faits reprochés à l'ex-homme fort du parti socialiste marseillais, mais la présidente a souhaité ne pas trancher cette question sensible au début du procès.

"C'est un moyen de droit qui touche à l'ordre public", a argué à l'ouverture du procès prévu pour durer jusqu'au 9 avril l'avocat de l'ancien président du conseil général des Bouches-du-Rhône, le bâtonnier Dominique Mattei, en demandant à la magistrate de ne pas repousser une décision qui "mettrait fin aux poursuites engagées contre son client"

Il est reproché à Jean-Noël Guérini d'avoir fait préempter un terrain par le conseil général, puis de l'avoir vendu à une communauté d'agglomération, tout en sachant que cette vente bénéficierait à son frère, Alexandre, entrepreneur dans les déchets, qui comptait utiliser le terrain pour agrandir une décharge.

Pour le conseil de M. Guérini, même s'ils étaient avérés, ces faits seraient prescrits car la décision de préempter le terrain a été prise le 22 novembre 2004, soit plus de trois ans (durée de la prescription) avant l'ouverture de l'enquête le 23 février 2009. Et ceci, pour des faits qui n'étaient pas cachés. Le juge d'instruction a pris lui pour référence la seconde délibération de juin 2006 sur la vente du terrain qui, elle, n'est pas prescrite.

Or, a souligné Me Mattei à l'audience, le premier juge d'instruction Charles Duchaine lui-même considérait que l'intention de Jean-Noël Guérini de favoriser son frère était déjà inscrite dans la délibération sur la préemption.

Dans ses réquisitions le procureur a estimé que l'on ne pouvait pas trancher cette question avant que les débats n'aient lieu et demandé au tribunal de joindre sa décision au fond, c'est-à-dire avec le reste du jugement. Si la présidente Céline Ballérini a jugé "la question sérieuse", elle a décidé de suivre les réquisition du parquet.

Au terme d'une enquête de plus de 10 ans, pendant laquelle plus de 150 personnes ont été entendues, Jean-Noël Guérini, qui nie avoir "jamais mis son pouvoir au service de son frère", est seulement poursuivi pour "prise illégale d'intérêt" pour cette affaire de terrain.

La quasi-totalité des dossiers qui seront étudiés par le tribunal vise son frère et son action présumée pour contourner les règles des marchés publics, en utilisant le nom du sénateur pour faire pression sur des élus ou des fonctionnaires.

Jean-Noël Guérini, 70 ans, risque cinq ans de prison, 500.000 euros d'amende et une éventuelle peine d'inéligibilité. Alexandre Guérini, encourt 10 ans de prison, 750.000 euros d'amende, et l'interdiction d'exercer une profession commerciale ou industrielle ou de gérer une entreprise.

Sur le banc des prévenus, les frères Guérini sont entourés de neuf autres personnes physiques --élus, fonctionnaires territoriaux, dirigeants d'entreprises-- et une personne morale, la société SMA Environnement d'Alexandre Guérini.

pr/mdm/dch

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MAR 15

Près d'une tonne de cannabis venant d'Espagne interceptée dans l'Ouest #

3/15/2021, 12:29 PM
Rennes, FRA

Plus de 850 kg de résine de cannabis, d'une valeur de 3,5 millions d'euros à la revente, ont été interceptés jeudi dans un convoi entre Tours et Vierzon, a annoncé lundi le parquet du Mans, précisant que quatre hommes étaient en garde à vue.

Le convoi, composé d'une voiture (ouvreuse) et d'un poids lourd équipé d'une citerne, revenait d'Espagne et avait pour destination l'agglomération du Mans et devait "alimenter assez largement la ville du Mans et la région Pays de la Loire (...)", a indiqué le parquet dans un communiqué.

Ouverte par le parquet du tribunal judiciaire du Mans, l'enquête "a donné lieu à plusieurs mois d'investigations et de surveillances", ajoute le communiqué.

Outre les 862 kg de résine de cannabis saisis, les enquêteurs ont également découvert lors de perquisitions 7 kg d'herbe de cannabis et près d'un kilogramme de cocaïne conditionné pour la revente au détail.

Les quatre hommes, âgés de 25 à 64 ans, qui ont été placés en garde à vue, devraient être mis en examen lundi "des chefs d'infractions à la législation sur les produits stupéfiants (importation, acquisition, détention, offre ou cession)", faits pour lesquels la peine encourue est de dix ans d'emprisonnement.

Leur placement sous mandat de dépôt provisoire sera requis par le parquet.

mas/db/nm

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MAR 15

Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #

3/15/2021, 11:29 AM
Paris, FRA

Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.

- Guerre fratricide -

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.

Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.

Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".

L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.

Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.

Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.

- "Faire des économies" -

Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.

Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.

Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.

Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.

En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.

aje-mdh/lbx/dlm

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MAR 15

France: avec l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #

3/15/2021, 11:14 AM
Paris, FRA

Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", l'ancien président français Nicolas Sarkozy, est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.

Vu par certains à droite comme un possible candidat pour la présidentielle de 2022, Nicolas Sarkozy a été le 1er mars le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.

Un an avant la prochaine élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, retiré de la politique depuis 2016, reste très populaire et très écouté à droite, où aucune figure ne s'impose pour représenter le parti conservateur Les républicains au scrutin.

Le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a toutefois de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.

- Guerre fratricide -

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française: le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé, ex-patron de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, droite), se rejettent mutuellement la responsabilité de la fraude.

Au total, 14 personnes doivent être jugées: d'anciens cadres de l'UMP (devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.

Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.

- "Faire des économies" -

Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".

L'enquête n'a toutefois pas établi que l'ex-chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.

Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.

Jean-François Copé, actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire.

Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", au-delà du plafond légal autorisé.

M. Sarkozy a fait appel de sa condamnation début mars à un an de prison ferme dans l'affaire dite des "écoutes", n'excluant pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) s'il n'obtenait pas gain de cause.

"J'ai ressenti l'injustice profonde, choquante, des procédures lancées contre moi depuis dix ans", a affirmé l'ex-président, qui est poursuivi dans de nombreux dossiers et a bénéficié d'un non-lieu pour certains.

Parlant d'"acharnement judiciaire", la droite a mis en cause le fonctionnement de la justice et notamment le Parquet national financier qu'elle accuse d'avoir joué un rôle politique dans ce dossier.

Quelques mois avant l'élection présidentielle de 2017, ce parquet créé en 2013 avait ouvert une enquête sur des emplois fictifs de l'épouse du candidat conservateur François Fillon, qui a fait voler en éclats sa campagne. Il a été depuis condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour détournement de fonds publics dans cette affaire.

aje-mdh/lbx/dlm/cac

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MAR 15

Le corps d'un jeune homme exhumé pour vérifier une éventuelle piste Lelandais #

3/15/2021, 10:22 AM
Grenoble, FRA

Le corps d'un homme mort en 2015 près de Chambéry a été exhumé la semaine passée dans le cadre d'une enquête pour meurtre, a annoncé lundi l'avocat de la famille, qui fait un lien avec Nordahl Lelandais, non confirmé de sources judiciaires.

L'avocat Bernard Boulloud avait relancé ce dossier en invoquant la possible implication du meurtrier présumé de la petite Maëlys, a-t-il expliqué lundi à l'AFP, confirmant une information de RTL et du Parisien.

Mais selon plusieurs sources judiciaires et proches du dossier interrogées par l'AFP, aucun élément de ce dossier, confié à un juge d'instruction, ne permet actuellement de mettre en cause Nordahl Lelandais.

Thomas Rauschkolb, 18 ans, est mort dans la nuit du 26 au 27 décembre 2015 à proximité d'une boîte de nuit de Grésy-sur-Aix (Savoie) dans laquelle il avait passé la soirée.

Le jeune homme avait été retrouvé dans un torrent après avoir franchi "deux palissades", dont une où il a laissé une ceinture. "Il fuyait quelqu'un, c'est obligatoire", estime Me Boulloud.

"Il y a forcément, pour les parents, une piste criminelle", qui n'a pas été étudiée en 2015, ajoute leur avocat, qui précise qu'aucune autopsie n'avait alors été réalisée.

Il avait été saisi par la famille à la suite d'une photo qui montrait l'ancien maitre-chien Nordahl Lelandais présent dans cette même discothèque trois ans avant, en 2012.

L'avocat avait déposé une plainte contre X pour meurtre, saisi un juge d'instruction et le corps de Thomas Rauschkolb a été exhumé le 9 mars "pour voir si la piste accidentelle est confirmée", selon Me Boulloud.

"On va ouvrir plusieurs portes", dont la piste Lelandais est "l'une des premières", poursuit l'avocat des parents.

Nordahl Lelandais, qui avait avoué avoir tué "involontairement" la petite Maëlys De Araujo en août 2017, sera jugé en mai à Chambéry pour le meurtre du caporal Arthur Noyer en mars 2018.

fh-ube/fga/shu

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MAR 15

A Marseille, le procès des frères Guérini ouvert pour plus de 3 semaines #

3/15/2021, 8:36 AM
Marseille, FRA

Le procès de l'ex-homme fort du parti socialiste marseillais, le sénateur Jean-Noël Guérini, et de son frère Alexandre, accusés d'avoir dirigé un "système clientéliste", s'est ouvert lundi pour plus de trois semaines devant le tribunal correctionnel de Marseille.

Peu avant 08H30, Jean-Noël Guérini, 70 ans, est arrivé visage fermé caché derrière un masque chirurgical, vêtu d'une chemise et d'une cravate bleues, sans un mot pour la presse, et s'est engouffré dans la salle d'audience dès son ouverture. Son frère cadet Alexandre, homme d'affaires dans la gestion de déchets, lui a succédé quelques minutes plus tard, en costume gris foncé, lui aussi sans faire de déclaration.

Sur le banc des prévenus, les frères Guérini sont entourés de neuf autres personnes physiques --élu, fonctionnaires territoriaux, dirigeants d'entreprises-- et une personne morale, la société SMA Environnement d'Alexandre Guérini. Jusqu'au 9 avril, les magistrats vont décortiquer les 10 volets d'un dossier tentaculaire.

A l'ouverture des débats, la présidente Céline Ballérini, a commencé à procéder à l'appel des différents prévenus en leur précisant les charges retenues à leur encontre par le juge d'instruction qui, dans son ordonnance de renvoi, a dénoncé "un dévoiement généralisé de la chose publique au service d'intérêts économiques privés"

Au terme d'une enquête de plus de 10 ans, pendant laquelle plus de 150 personnes ont été entendues, Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône de 1998 à 2015, qui nie avoir "jamais mis son pouvoir au service de son frère", est seulement poursuivi pour "prise illégale d'intérêt".

Il devra s'expliquer sur certaines décisions du département ayant favorisé son cadet de 64 ans, comme la préemption d'un terrain à La Ciotat, en octobre 2014.

Mais la quasi-totalité des dossiers qui seront étudiés par le tribunal vise ce dernier et son action présumée pour contourner les règles des marchés publics, en utilisant le nom de son frère pour faire pression sur des élus ou des fonctionnaires.

Pour sa défense, l'entrepreneur a soutenu que son frère "n'était pas informé" des "interventions" qu'il effectuait "de manière totalement désintéressée". L'élu a affirmé de son côté n'avoir "jamais mis (son) pouvoir au service de son frère".

Jean-Noël Guérini, 70 ans, risque cinq ans de prison, 500.000 euros d'amende et une éventuelle peine d'inéligibilité. Alexandre Guérini, encourt 10 ans de prison, 750.000 euros d'amende, et l'interdiction d'exercer une profession commerciale ou industrielle ou de gérer une entreprise.

jp-pr/mdm/shu

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MAR 15

"Un cumul de vulnérabilités": le procès rare d'un viol sur une prostituée trans sans-papiers #

3/15/2021, 8:00 AM
Paris, FRA

C'est un procès rare qui démarre mardi aux assises à Paris: celui d'un homme accusé d'avoir violé une prostituée transgenre, Cristina, une Péruvienne en situation irrégulière. Un cumul des précarités qui fait des femmes comme elle des proies de choix pour les agresseurs.

Cristina, Angie, Claudia: leurs histoires se ressemblent à s'y méprendre. Ces personnes trans ont commencé à se prostituer au bois de Boulogne à Paris, après être arrivées du Pérou, de Colombie, d'Equateur. Elles n'ont pas de papiers, ne parlent pas français. Et ont subi des agressions, jusqu'au viol avec violences.

De mardi à jeudi, Cristina va être confrontée devant la cour d'assises à l'homme accusé de l'avoir violée, retrouvé grâce à la vidéosurveillance. Un procès rarissime car ces femmes fragiles déposent rarement plainte et les investigations peinent à aboutir.

Retour en novembre 2018: selon l'accusation, l'homme aborde Cristina pour lui demander ses tarifs puis la viole sans préservatif, en la menaçant d'un couteau. Il est aussi soupçonné de lui avoir volé 150 euros.

Cristina a dû être hospitalisée en psychiatrie. Elle n'a pas retravaillé. Faute de moyens, elle n'a plus eu de logement stable et a dû interrompre son traitement hormonal.

Son avocat, Julien Fournier, s'est battu pour que l'affaire ne soit pas jugée en correctionnelle. "Si on est victime de viol, on n'est pas victime d'un délit. (...) La reconnaissance de l'aspect criminel est extrêmement importante".

Les femmes comme Cristina "sont les personnes les plus vulnérables: d'origine étrangère, sans titre de séjour, prostituées, trans", souligne l'avocat. "Il faut les protéger".

Pour le chercheur de l'université de Reims José Reyes, "la plupart viennent en France pour exercer leur activité de prostitution, sortir de la pauvreté, continuer leur transition (d'un genre à l'autre, ndlr) dans de meilleures conditions".

- "Compañeras" -

Angie avait besoin d'argent à son arrivée en 2019. Une copine lui a conseillé d'aller travailler au bois de Boulogne. Après Cristina, cette Colombienne verra-t-elle un jour son violeur dans le box des accusés?

En février 2020, un homme lui demande de "faire l'amour" pour 10 euros, raconte Angie à l'AFP. "Je ne travaille pas pour 10 euros", lui répond-elle. Mais il l'attrape par les cheveux. "J'étais en talons hauts, je ne pouvais pas fuir. Je me suis laissée faire. Il a tout fait avec violence". Sans préservatif et bien sûr sans payer.

Elle n'a pas déposé plainte. "Une amie m'a dit: la police ne fera rien". L'homme est revenu un mois plus tard. "Il me jette par terre. Il me frappe avec son poing". Angie se souvient du goût du sang sur son visage, du viol. Il lui a volé 30 euros dans ses collants, 70 euros dans ses gants.

Angie s'est rendue à l'hôpital pour soigner ses plaies. Une infirmière l'a envoyée au service médico-judiciaire de l'Hôtel-Dieu. Une enquête est en cours. Cette brune aux longs cheveux a toujours la marque des coups sur l'arcade sourcilière.

Il y a aussi Claudia, en France depuis neuf ans. "Je suis venue parce que la situation n'était pas bonne en Equateur. (...) Au bois, il y a des clients qui paient bien".

Mais en juillet 2019, à deux pas du restaurant chic le Pré Catelan, un homme lui demande combien elle prend. "Puis il m'a regardé en rigolant et a dit: +Je ne paie jamais+". Il l'a frappée à la tête, elle s'est réveillée à l'hôpital.

"J'ai peur de travailler. Je fais le minimum, juste pour gagner de quoi survivre", raconte-t-elle à l'AFP.

Angie et Claudia pensent avoir été agressées par le même homme.

Toutes deux, comme de nombreuses autres "compañeras", sont soutenues par Giovanna Rincon, directrice de l'association Acceptess-T, défendant les droits des personnes transgenres. "Elles cumulent les vulnérabilités. C'est l'extrême exclusion", dit-elle.

L'agresseur "part du principe que personne ne va les défendre, qu'il peut donc tout leur faire subir". Elle dresse le profil type: un homme qui n'assume pas son attirance pour des personnes trans et qui veut la leur faire payer. Ou un homme qui "veut juste assouvir ses besoins", mais gratuitement, car pour lui, "ça ne coûte rien une femme trans".

Le procès de Cristina démarrera un an après la mort de Jessyca Sarmiento, une prostituée péruvienne transgenre renversée par un automobiliste dans le bois de Boulogne. L'acte était délibéré selon des témoins.

En août 2018, c'est Vanesa Campos, elle aussi Péruvienne, qui avait été retrouvée agonisante, près de son abri de fortune, quelques draps tendus dans le bois. Neuf hommes doivent être jugés aux assises, dont trois pour meurtre.

ctx/lbx/nm

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MAR 15

Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #

3/15/2021, 7:44 AM
Paris, FRA

Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.

- Guerre fratricide -

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.

Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.

Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".

L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.

Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.

Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.

- "Faire des économies" -

Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.

Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.

Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.

Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.

En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.

aje-mdh/lbx/dlm

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MAR 15

Bygmalion: de la politique à l'hôtellerie, Lavrilleux tente de reconstruire sa vie #

3/15/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

De la politique à la gestion de gîtes, Jérôme Lavrilleux, 51 ans, ancien directeur-adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy reconverti dans l'hôtellerie, est l'un des 13 prévenus au procès de l'affaire Bygmalion, au côté de l'ex-président.

Il tente de reconstruire sa vie en faisant ce qu'il a toujours fait, dit-il: "le ménage pour les autres".

Mercredi doit s'ouvrir à Paris le procès de la tentaculaire affaire qui concerne le dépassement des comptes de campagne en 2012 de l'ancien président.

Le jeune quinquagénaire quitte donc pour quelques temps les deux gîtes cinq étoiles d'Abjat-sur-Bandiat (Dordogne), qu'il loue désormais aux amoureux du Périgord vert.

Le report du procès a toutefois été demandé car l'avocat de M. Lavrilleux a été hospitalisé pour cause de Covid. "Sans avocat, je vais à l'abattoir", lâche-t-il auprès de l'AFP

"J'assume de payer pour ce que j'ai fait, pas pour ce que je n'ai pas fait", affirme-t-il. "Je n'ai pas pris un euro, il n'y a eu aucun détournement d'argent. Ca ne fait pas de moi un ange, pas un monstre non plus. J'ai fait des choses qui n'étaient pas bien, pas des choses que j'estime immorales".

"Ma seule erreur fut de ne pas avoir dit +non+ quand on est venu me voir, en mars 2012, pour me dire: +les comptes sont dépassés, il faut que le parti (l'UMP devenue LR) paye+. J'aurais dû refuser".

Il assure n'avoir aucune "nostalgie" du passé. "Quand je fais le ménage dans mes gites, je ne me dis pas +avant, tu étais en jet privé avec Nicolas Sarkozy et Didier Barbelivien en train de chanter+"...

La vie de Jérôme Lavrilleux, du moins sa vie publique, ressemble à un roman: politique, argent, amitiés, coups bas s'y mêlent inextricablement. Son issue est encore incertaine, la justice tranchera. "Ca fait quatre ans que j'attends le procès et je sais que j'en ai encore pour trois ou quatre ans, en tenant compte d'un éventuel appel, renvoi en cassation", dit-il avec fatalisme.

- "Arrêt de mort" -

L'opinion a découvert cet homme élancé au physique juvénile, accentué par de fines lunettes rectangulaires, un soir de mai 2014, en regardant BFMTV. C'est là qu'il lâche la petite bombe sur la falsification des comptes de campagne, prémices de "l'affaire Bygmalion". Les yeux embués par les larmes, Lavrilleux apparaît cassé.

"C'était mon arrêt de mort politique", dira-t-il plus tard.

Son amitié - qui perdure aujourd'hui - pour Jean-François Copé, ex-président de l'UMP, l'avait décidé à s'exprimer. Pour ne pas, dira-t-il, que celui-ci paie pour ce qu'il n'a "pas fait" et "jamais su". M. Copé est appelé au procès comme simple témoin.

Au plus fort de la bataille qui avait opposé son mentor à François Fillon pour la présidence de l'UMP, fin 2012, Lavrilleux tient une semaine entière, avec "six heures de sommeil" en tout, face aux fillonistes. Un médecin était même venu de nuit, en cachette, au siège de l'UMP, examiner l'homme terrassé par la fatigue. Au soir de la révélation du "Pénélopegate", qui devait coûter cher à Fillon en 2017, Lavrilleux enverra un SMS à Copé: "comme quoi, Dieu existe"...

Ce fils de garagiste, divorcé et sans enfants, est entré en politique par admiration pour Jacques Chirac.

Titulaire d'un simple BTS de commerce, il aime souligner qu'il n'a fait "ni l'ENA ni les grandes écoles", un peu comme le faisait Nicolas Sarkozy, qui l'a distingué de l'Ordre national du Mérite.

Avant de rejoindre Copé puis Sarkozy, M. Lavrilleux a été neuf ans directeur de cabinet à la mairie de Saint-Quentin et conseiller général. Elu au parlement européen en 2014, il siègera cinq ans comme membre du PPE (Parti populaire européen), bien qu'ayant démissionné dès 2014 de l'UMP.

L'an dernier, il a créé une petite entreprise en "conseils de communication citoyenne", la PACAP, dont il est l'unique actionnaire. Parmi ses rares "clients, figure la mairie de Rilleux-la-Pape - dont le maire, Alexandre Vincendet, est un proche de... Jean-François Copé.

npk/ib/lbx/dlm

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MAR 15

Les principales dates de l'affaire Bygmalion #

3/15/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

L'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy doit être jugé à partir de mercredi pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012: voici les principales dates de l'affaire Bygmalion.

- Révélation de l'affaire -

Le 27 février 2014, Le Point affirme qu'Event and Cie, filiale de la société de communication Bygmalion fondée par deux proches du président de l'UMP, Jean-François Copé, aurait surfacturé au parti des prestations pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, empochant "au moins 8 millions d'euros" hors appel d'offres.

Le 5 mars, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire.

- La campagne Sarkozy mise en cause -

Le 26 mai, par la voix de son avocat, Me Patrick Maisonneuve, Bygmalion admet avoir "indûment" facturé à l'UMP des prestations qui auraient dû être imputées aux comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. L'avocat évoque un système créé "à la demande de l'UMP" pour "éviter des dépassements" probables des comptes de campagne du président-candidat.

Parlant de "fausses factures" puis de "vraies fausses factures", il estime à "plus de dix millions d'euros" les sommes litigieuses.

L'ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, reconnaît sur BFMTV que des prestations fournies par Bygmalion ont été indûment facturées à l'UMP.

- Début de l'instruction -

Le 27 juin, l'enquête est confiée aux juges d'instruction Serge Tournaire et Renaud van Ruymbeke.

Le 21 septembre, Nicolas Sarkozy, qui fait son retour en politique après sa défaite de 2012, affirme qu'il a "appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne présidentielle".

Le 1er octobre, trois anciens dirigeants de Bygmalion, dont ses fondateurs Guy Alvès et Bastien Millot, sont mis en examen. Devant le juge, Guy Alvès a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller les comptes de campagne.

Le 15 juin 2015, Jérôme Lavrilleux est mis en examen, notamment pour complicité de financement illégal de campagne électorale.

- Sarkozy se défend -

Le 4 septembre 2015, Nicolas Sarkozy, désormais président des Républicains (ex-UMP), est entendu par la police. Selon une source proche du dossier, il qualifie de "farce" l'idée d'un dérapage financier de sa campagne présidentielle. Il "ne (met) pas en doute l'existence d'un système de fausses factures" entre l'UMP et Bygmalion, mais affirme que ni lui ni ses collaborateurs "n'(ont) pu en être informés".

Le 14 octobre, Jérôme Lavrilleux déclare que les comptes de campagne de M. Sarkozy ont "débordé de tous les côtés" et reproche à l'ancien président de ne pas "assumer" ses responsabilités dans le système de fausses factures.

- Mise en examen et renvoi en correctionnelle -

Le 16 février 2016, Nicolas Sarkozy est mis en examen.

Le 3 février 2017, le juge Serge Tournaire renvoie M. Sarkozy en correctionnelle pour financement illégal de campagne électorale.

L'ex-chef de l'Etat ne sera pas jugé pour le système de fausses factures au coeur de la fraude, mais pour avoir dépassé le seuil légal de dépenses électorales de plus de 20 millions d'euros.

Treize autres mis en examen (cadres de l'ex-UMP, responsables de l'équipe de campagne, anciens dirigeants de Bygmalion) sont également renvoyés devant le tribunal.

- Rejet des recours -

Le 25 octobre 2018, la cour d'appel de Paris confirme le renvoi de M. Sarkozy en correctionnelle. Des recours sont rejetés par le Conseil constitutionnel, puis par la Cour de cassation en 2019.

Le procès doit s'ouvrir mercredi et durer jusqu'au 15 avril devant le tribunal correctionnel de Paris. L'un des prévenus, Jérôme Lavrilleux, a toutefois demandé un renvoi car son principal avocat, atteint du Covid-19, ne pourra pas être présent.

doc-paj/ber/alv/lbx/dlm

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MAR 15

Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #

3/15/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.

- Guerre fratricide -

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.

Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.

Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".

L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.

Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.

Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.

- "Faire des économies" -

Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.

Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.

Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.

Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.

En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.

aje-mdh/lbx/dlm

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MAR 15

Moselle: un homme tue son ex-compagne après l'avoir séquestrée et se suicide #

3/15/2021, 2:26 AM
Strasbourg, FRA

Il voulait reprendre "une vie commune": un quinquagénaire a tué dimanche soir à Folschviller (Moselle) son ex-compagne qu'il avait prise en otage avant de retourner l'arme contre lui, le GIGN découvrant leurs corps après avoir donné l'assaut.

Le "scénario privilégié" de ce drame est celui "d'un féminicide (...) sur fond de séparation conjugale" suivi d'un suicide, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady, qui s'est rendu sur place.

Le forcené, qui était armé d'un "pistolet automatique" n'avait "pas d'antécédent judiciaire particulier", a ajouté le magistrat.

"Une enquête pour homicide a été ouverte" et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Forbach qui tentera d'éclaircir les "éléments d'environnement" ayant conduit au drame, a-t-il ajouté.

Dépêchés depuis la région parisienne pour prendre le relais des négociateurs locaux, les gendarmes du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient arrivés à bord d'une "quinzaine de véhicules" en début de soirée à Folschviller, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Metz, non loin de la frontière allemande.

Le quinquagénaire y retenait depuis le milieu de l'après-midi son ex-compagne, dont l'âge n'a pas été précisé, dans une zone pavillonnaire.

Le couple vivait séparément et le drame s'est joué au domicile de l'ex-compagne, qu'elle occupait avec les enfants du couple, deux "adolescents", a indiqué le procureur.

L'homme les avait cependant "laissé partir" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", a-t-il précisé.

Ces deux enfants, qui ont été conduits à l'hôpital, avaient rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait expliqué M. Glady.

Né en 1963, il revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ancienne conjointe, selon le procureur.

- "Bruit sourd" -

Les militaires du groupe d'élite du GIGN, qui n'ont manifestement pas pu lui faire entendre raison, ont fini par donner l'assaut en fin de soirée.

En pénétrant dans le logement, peu avant minuit, les gendarmes n'ont pu que constater le dénouement tragique de cette prise d'otage : "les deux personne ont été découvertes décédées", a relaté M. Glady.

"Il n'y a pas eu d'échange de coups de feu" entre le forcené et les gendarmes, a expliqué le procureur.

Selon le Républicain Lorrain, un périmètre de sécurité avait été déployé par les forces de l'ordre dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour du lieu de la prise d'otage.

Et selon le procureur, "aucun coup de feu n'a été entendu" ensuite pendant plusieurs heures.

Présent sur place, le maire de Folschviller, Didier Zimny, a indiqué au Républicain Lorrain bien connaître la femme séquestrée, une employée communale.

Le couple était séparé depuis "quelques années", a précisé l'élu, expliquant au journal régional qu'il ne connaissais pas aussi bien l'ex-conjoint et ignorait les raisons de son acte.

Sur la page Facebook du Républicain Lorrain, une internaute affirmant résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué avoir entendu "deux fois un bruit sourd", sans autre précision.

Ce drame s'ajoute à la longue liste des féminicides et des violences faites aux femmes.

Pour la seule année 2020, 90 femmes ont ainsi été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas cependant depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

En 2019, 146 féminicides avaient été dénombrés par le gouvernement.

dsa/ha/ao

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MAR 15

Moselle: un homme et son ex-compagne qu'il séquestrait retrouvés morts par le GIGN #

3/15/2021, 1:19 AM
Strasbourg, FRA

Il voulait reprendre "une vie commune" : un homme d'une cinquantaine d'années et son ex-compagne qu'il retenait en otage depuis dimanche après-midi à Folschviller (Moselle) ont été retrouvés morts par le GIGN après avoir donné l'assaut.

Le scénario du drame n'était pas encore totalement établi dans la nuit mais le forcené, que l'on disait "potentiellement" muni d'une "arme de poing", a "certainement" tué sa femme avant de mettre fin à ses jours dimanche soir, a avancé le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

Dépêchés de la région parisienne pour prendre le relais des négociateurs locaux, les gendarmes du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient arrivés en début de soirée à Folschviller, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Metz, non loin de la frontière allemande.

Le quinquagénaire y retenait depuis le milieu de l'après-midi son ex-compagne, dont l'âge n'a pas été précisé, dans un logement d'une zone pavillonnaire.

Il avait cependant "laissé partir les (deux) enfants du couple" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", a précisé le magistrat.

Ces deux enfants, dont le procureur n'a pas précisé l'âge, avaient alors rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait-il ajouté.

L'homme, né en 1963, revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ancienne conjointe, selon M. Glady.

Les militaires du groupe d'élite, qui n'ont manifestement pas pu lui faire entendre raison, ont fini par donner l'assaut en fin de soirée.

En pénétrant dans le logement, les gendarmes n'ont pu que constater le dénouement tragique de cette prise d'otage : "les deux personne ont été découvertes décédées", a relaté M. Glady.

- "Un bruit sourd" -

Selon le Républicain Lorrain, un périmètre de sécurité avait été déployé par les forces de l'ordre dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour du lieu de la prise d'otage.

Et selon le procureur, "aucun coup de feu n'a été entendu" ensuite pendant plusieurs heures.

Présent sur place, le maire de Folschviller, Didier Zimny, a indiqué au Républicain Lorrain bien connaître la femme séquestrée, une employée communale.

"Le couple est séparé depuis quelques années", a-t-il confié au journal, précisant moins connaître l'ex-conjoint et ignorer les raisons de son acte.

Sur la page Facebook du Républicain Lorrain, une internaute affirmant résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué vers 00H40 avoir entendu "deux fois un bruit sourd", sans autre précision.

Si le scénario avancé par le procureur de la République de Sarreguemines se confirmait, à savoir le meurtre d'une femme par son ancien compagnon, ce drame s'ajouterait à la longue liste des féminicides et des violences faites aux femmes.

En 2020, 90 femmes ont ainsi été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

dsa/ha/ao

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MAR 14

Moselle: le forcené et son ex-compagne prise en otage retrouvés morts par le GIGN (parquet) #

3/14/2021, 11:50 PM
Strasbourg, FRA

Le forcené retranché à Folschviller (Moselle) et son ex-compagne qu'il retenait en otage ont été retrouvés morts dimanche par le GIGN lorsque ce dernier a donné l'assaut, a annoncé à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

"L'assaut a été donné" par les gendarmes du GIGN "et les deux personnes ont été découvertes décédées", a indiqué M. Glady.

L'homme, né en 1963 et "potentiellement armé" qui revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retenait depuis plusieurs heures dans un logement d'une zone pavillonnaire de cette commune située à l'est de Metz, l'a "certainement" tuée avant de se donner la mort, a ajouté le procureur.

Dans les commentaires de la page Facebook du quotidien régional Le Républicain Lorrain, une internaute, qui affirme résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué vers 00H40 avoir entendu "deux fois un bruit sourd".

Il était retranché "depuis 16 ou 17 heures" en retenant son ancienne compagne, avait indiqué auparavant M. Glady, qui n'était par en mesure de préciser immédiatement l'âge de cette dernière.

Le GIGN était arrivé depuis la région parisienne et avait entamé des négociations avec lui, selon le procureur.

Le retranché avait "laissé partir les enfants du couple" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", avait précisé le magistrat.

Ces deux enfants, dont l'âge n'a pas été précisé, avaient alors rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait ajouté le procureur.

Vers 23H00, "aucun coup de feu (n'avait) été entendu" depuis le début de la prise d'otage, avait-il ajouté.

Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, qui cite le maire de Folschviller, Didier Zimny, la personne séquestrée serait une employée communale.

"Le couple est séparé depuis quelques années", a indiqué le maire au journal, selon lequel le quartier a été entièrement bouclé.

dsa/ha/ao

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MAR 14

Moselle: l'homme retranché et son ex-compagne prise en otage retrouvés morts par le GIGN (parquet) #

3/14/2021, 11:14 PM
Strasbourg, FRA

L'homme retranché, "potentiellement" armé, et son ex-compagne qu'il retenait en otage ont été retrouvés morts dimanche à Folschviller (Moselle) par le GIGN lorsque ce dernier a donné l'assaut, a annoncé à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

"L'assaut a été donné et les deux personnes ont été découvertes décédées", a indiqué M. Glady. L'homme, né en 1963 et qui revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retenait depuis plusieurs heures, l'a "certainement" tuée avant de se donner la mort, a ajouté le procureur.

dsa/ha/ao

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MAR 14

Moselle: un homme, retranché et "potentiellement" armé, séquestre son ex-compagne (parquet) #

3/14/2021, 10:27 PM
Strasbourg, FRA

Un homme d'une cinquantaine d'années, retranché et "potentiellement en possession d'une arme de poing", séquestre depuis plusieurs heures dimanche soir son ex-compagne à Folschviller (Moselle) où le GIGN a été appelé en renfort, a-t-on appris auprès du parquet.

Cet homme, né en 1963, est retranché "depuis 16 ou 17 heures" dans un logement d'une "zone pavillonnaire" et "revendiquerait la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retient, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

M. Glady n'était pas en mesure dans l'immédiat de préciser l'âge de l'ex-compagne.

"Il a laissé partir les enfants du couple (...) ce sont eux qui ont donné l'alerte", a ajouté M. Glady. Les enfants, dont l'âge n'a pas été précisé, "ont rapporté qu'il serait en possession d'une arme qui serait une arme de poing", a ajouté le procureur.

"L'arme dont il serait en possession n'est pas clairement établie", a toutefois ajouté le magistrat.

"Aucun coup de feu n'a été entendu" depuis le début de la prise d'otage, a-t-il ajouté.

Le GIGN est arrivé depuis la région parisienne et a entamé des négociations avec lui, a-t-il ajouté.

Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, qui cite le maire de Folschviller, Didier Zimny, la personne séquestrée serait une employée communale.

"Le couple est séparé depuis quelques années", a-t-il indiqué au journal, selon lequel le quartier est entièrement bouclé.

dsa/ha/dlm

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MAR 14

Enseignante menacée avec un couteau à Metz: le collégien mis en examen #

3/14/2021, 7:04 PM
Strasbourg, FRA

Le collégien qui avait menacé vendredi à Metz avec un couteau une enseignante qui voulait convoquer l'un de ses parents en raison de difficultés scolaires a été mis en examen dimanche et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet.

Cet adolescent de 15 ans, qui n'avait "aucun antécédent" judiciaire, a été déféré à l'issue de sa garde à vue et mis en examen par un juge des enfants pour acte d'intimidation sur personne chargée d'une mission de service public et introduction d'une arme dans un établissement scolaire, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri.

Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer l'enseignante menacée et de s'approcher du collège Philippe de Vigneules où s'étaient produits les faits vendredi matin, selon la même source.

Il sera par ailleurs transféré dans un établissement éducatif à Strasbourg, a-t-on ajouté.

Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, cet élève de 3e, originaire de la région parisienne, était arrivé il y a peu de temps dans la région messine, où il vivait chez un membre de sa famille.

Vendredi matin, alors qu'il était seul dans une salle avec son enseignante, il l'avait menacée avec une "arme blanche", au motif qu'elle voulait convoquer "pour un entretien" le parent de l'adolescent, aux prises avec des "difficultés scolaires", avait indiqué dans un communiqué la police.

L'enseignante, qui n'a pas été blessée, a pu se mettre à l'abri et l'adolescent, "resté seul dans une salle, a été interpellé par les policiers quelques minutes après", selon la même source.

"Aucun blessé n'est à déplorer au terme de l'opération, pendant laquelle" les collégiens "présents dans l'établissement avaient été également mis en sécurité", avait indiqué la police.

"Une cellule d'écoute à destination des élèves et de l'équipe éducative" a été mise en place au sein du collège, selon le rectorat de Metz-Nancy, et une "cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP)" sera également activée lundi.

dsa/ha/dlm

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MAR 14

Rixe mortelle à Nancy : deux hommes mis en examen, dont un écroué #

3/14/2021, 7:02 PM
Strasbourg, FRA

Un suspect a été mis examen et écroué dimanche pour le meurtre vendredi à Nancy d'un homme dont le corps présentait des plaies occasionnées "par un instrument perforant", une affaire probablement liée à un "problème de stupéfiants", a annoncé le parquet.

L'homme, dont l'âge n'a pas été précisé et qui conteste les faits, a été mis en examen pour "homicide volontaire" et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a indiqué le procureur de la République adjoint, Stéphane Javet.

Il comporte "treize mentions à son casier" entre 2007 et 2013 et a notamment été condamné à deux reprises pour des infractions aux stupéfiants et pour des violences avec arme, a précisé le magistrat.

Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, la victime serait un SDF de 41 ans.

Un autre suspect, présent au moment des faits, a été "mis en examen du chef de non empêchement de commettre un crime" et laissé libre sous contrôle judiciaire, a-t-il ajouté.

Les deux hommes avaient été placés en garde à vue vendredi soir après les faits, survenus dans un petit appartement au nord de la ville.

Les secours avaient reçu l'appel d'un homme disant avoir été agressé par deux inconnus, avait indiqué le procureur de la République de Nancy, François Pérain.

Arrivée sur les lieux, la police avait découvert "le corps d'un homme décédé" présentant "des plaies susceptibles d'avoir été commises par un instrument perforant", selon le magistrat.

Deux autres hommes se trouvaient sur place, celui qui avait appelé les secours et le locataire de l'appartement, selon M. Pérain.

Tous deux avaient été placés en garde à vue. Lors de son audition, le locataire avait livré une autre version, soutenant qu'une violente dispute avait éclaté "entre deux personnes qui avaient squatté son appartement", une querelle a priori "liée à un problème de stupéfiants", selon le procureur.

L'autopsie de la victime, "également connue de la justice", devrait avoir lieu mardi, selon M. Javet.

dsa/ha/dlm

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MAR 14

Loire: un homme écroué pour le meurtre de son ex-compagne #

3/14/2021, 6:54 PM
Saint-Étienne, FRA

Un Sénégalais de 32 ans, suspecté d'avoir tué son ex-compagne de plusieurs coups de couteau dans la nuit de vendredi à samedi à Mably (Loire), a été mis en examen pour meurtre et écroué dimanche, a-t-on appris auprès du parquet.

L'ex-concubin de la victime, dont il était séparé depuis deux mois, a reconnu être l'auteur des coups mortels lors de son déferrement au pôle criminel de Saint-Etienne, selon la même source.

D'après ses déclarations aux enquêteurs, il serait passé à l'acte après avoir découvert que la jeune femme de 34 ans, avec laquelle il s'était marié religieusement en novembre, aurait eu une relation avec un de ses amis.

Il dit l'avoir appris en fouillant dans la messagerie du téléphone de la victime, dont l'autopsie est prévue lundi.

L'homme s'était présenté samedi à cinq heures du matin au commissariat de Roanne, les mains tachées de sang, en affirmant "j'ai fait une connerie, je viens de tuer ma femme", selon Abdelkrim Grini, le procureur de la République de Roanne, précisant que la victime hébergeait "depuis plusieurs jours" son ancien compagnon.

"Les policiers ont constaté que la victime était allongée morte sur son lit. Elle portait au niveau du cou la trace de plusieurs coups de couteau qui avaient atteint la carotide", avait précisé à l'AFP le magistrat.

Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs auprès de la mère de la victime, le couple, sans enfant, était séparé depuis deux mois.

Des voisins de cette employée d'un Ehpad ont quant à eux indiqué avoir entendu, vers 2h30, des cris en provenance de l'appartement de la jeune femme.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

DM/mb/dlm

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MAR 14

A Luçon, une plaque pour "faire mémoire" aux enfants victimes des prêtres #

3/14/2021, 5:47 PM
Luçon, FRA

"Des prêtres ont commis des crimes de violences sexuelles contre des enfants": pour la première fois en France, une plaque fait désormais "mémoire" aux dizaines de victimes agressées depuis les années 1940 au diocèse vendéen de Luçon.

Dans un silence recueilli à la cathédrale de Luçon dimanche après-midi, Mgr François Jacolin a dévoilé devant 250 personnes une plaque où est inscrit un long texte de repentance de l'Eglise de Vendée.

Rassemblées dans le cloître, il y a parmi elles, une trentaine de victimes abusées durant leur enfance, leur entourage, des prêtres et des fidèles.

"Des prêtres ont commis des violences sexuelles contre des enfants qui leur étaient confiés", lit-on sur cette plaque. "Des pasteurs à la tête du diocèse de Luçon ont manqué de lucidité, de courage et de justice devant de tels actes, aggravant ainsi les souffrances des enfants violentés, et exposant d'autres enfants aux mêmes risques", ajoute ce texte qui appelle les prêtres mis en cause à demander "pardon" et vivre dans le "repentir".

Installée dans une chapelle de la cathédrale, la plaque honore la mémoire de ces enfants agressées par des hommes d'église, en Vendée depuis 1940.

Un geste salué par le collectif des victimes de Vendée et son cofondateur Jean-Pierre Sautreau, ancien pensionnaire de Chavagnes-en-Paillers, abusé à 12 ans. Son livre, "Une Croix sur l'enfance" paru en 2018, a déclenché une enquête au diocèse de Luçon.

"Quand j'ai écrit mon premier livre, je ne pensais pas réunir autant de victimes autour de moi (il en dénombre 120 ndlr). C'est un premier pas et un geste très fort de la part de l'évêque de Vendée. On est réparés localement mais on attend que l'Eglise de France et les autres évêques effectuent également cette démarche", a-t-il dit.

Silencieux dimanche, l'évêque de Luçon rappelait il y a quelques jours à l'AFP que "c'était une demande d'un certain nombre de victimes pour que soit fait mémoire, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement", admettait-il.

Cette déclaration de repentance avait été annoncée en octobre par l'évêque qui avait dénombré 65 victimes depuis les années 1940, dont 12 femmes.

L'enquête avait été menée sur des faits de pédophilie durant la période 1950-1979, dans deux établissements, Chavagnes-en-Paillers et l'institution Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte.

- "Une reconnaissance incommensurable" -

Leurs souvenirs enfouis, la plupart des victimes expriment une émotion rentrée.

"Cette cérémonie, cette plaque, chaque victime est reconnue comme telle, elles peuvent de nouveau se regarder dans la glace, et dans les yeux des autres", affirme Michel, 66 ans et retraité, abusé à Chavagnes. Père de trois enfants, il n'en avait jamais parlé avant le livre de Jean-Pierre Sautreau.

"C'est un geste très fort, c'est un premier pas mais il faut aller plus loin car on a eu des vies brisées", souligne cet homme qui n'a pas l'impression "d'avoir été heureux". "Je n'ai pas eu la carrière que j'aurais voulu à cause de mes addictions et j'ai eu du mal à aimer parce que je ne m'aimais pas moi-même. Heureusement mes trois enfants ont réussi", se console le sexagénaire qui attend des réparations financières.

Pour Blandine Chaillou-Berthier, 68 ans, violée à 6 ans par son oncle prêtre, cette cérémonie est "une reconnaissance incommensurable". Elle est de ces "adultes qui ont été des enfants sacrifiés" et y voit "une première étape dans la restauration de notre dignité", "la vérité devait être dite et reconnue".

Si la pose de cette plaque est bien une première en France, selon la Conférence des évêques de France (CEF), elle "n'est sans doute pas la dernière", a souligné la CEF auprès de l'AFP.

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) doit rendre ses travaux fin septembre. Lors d'un point d'étape en mars, elle a estimé le nombre de victimes de pédocriminalité dans l'Eglise à "au moins 10.000" depuis 1950.

En Suisse romande, l'Eglise catholique a récemment procédé à la pose de telles plaques, en novembre 2019 dans la cathédrale de St-Nicolas à Fribourg et en février 2020 à Monthey.

cor-kp-lg/db/nm

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MAR 14

Vibrant hommage à Alisha, harcelée et tuée par des camarades à 14 ans #

3/14/2021, 5:22 PM
Argenteuil, FRA

Plus de 2.000 personnes ont rendu un vibrant hommage dimanche à Argenteuil (Val-d'Oise) à Alisha, "discrète" et "joyeuse" adolescente de 14 ans, devenue une victime de harcèlement, morte noyée le 8 mars dans la Seine après avoir été violemment frappée par deux camarades.

Sur le parcours de la marche, les slogans "Non au revenge porn", "stop au harcèlement", "justice pour Alisha" tapissaient les murs d'Argenteuil, à 16 km au nord de Paris. Car avant le meurtre, elle avait d'abord été victime de harcèlement par ses agresseurs, âgés de 15 ans, sur le réseau social Snapchat, selon les enquêteurs.

De nombreux adolescents accompagnés pour certains de leurs parents se sont donné rendez-vous dimanche devant l'établissement où était scolarisée Alisha, point de départ de la marche blanche.

Tour à tour, ils ont déposé des bouquets de fleurs et des petits mots devant le lycée privé professionnel Cognacq-Jay. Des roses blanches jonchaient le sol.

La mère d'Alisha s'est recueillie, bouleversée. Alisha se rêvait "expert comptable", a-t-elle confié, lors d'une prise de parole, au côté du père. "Elle était très sérieuse à l'école, une bonne élève. C'est une fille formidable, serviable, en plus d'être ma meilleure amie".

Un portrait géant d'Alisha, cheveux de jais, lunettes fines et sweat vert accompagnait la marche, à laquelle participaient de nombreux élus dont la présidente de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse.

Maeva, adolescente de 15 ans, dans la même classe qu'Alisha l'an dernier, avait revêtu un T-shirt blanc à son effigie pour "rendre hommage à une fille bien, gentille, loin des histoires".

- "Le harcèlement tue" -

"C'est horrible ce qui est arrivé à Alisha, on ne parle pas assez du harcèlement à l'école", a regretté Jihane, 12 ans, qui vit à la Réunion. La collégienne avait réalisé une pancarte où des lettres s'entremêlaient pour former le message: "le harcèlement tue".

Alisha a été la victime d'un guet-apens tendu par ses deux camarades le 8 mars, dans l'après-midi, sous le viaduc de l'autoroute A15, selon les premiers éléments de l'enquête révélés par le procureur de Pontoise. Dans ce lieu à l'écart des habitations, elle aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.

Deux camarades de classe, un garçon et une fille, ont été mis en examen pour assassinat et placés jeudi en détention provisoire.

Les relations au sein du trio scolarisé en Troisième, "trois amis au début", s'étaient dégradées, entre amourettes et "futilités" adolescentes, selon le parquet. Les choses s'étaient envenimées au point que leur lycée avait temporairement exclu les deux suspects pour le harcèlement de la victime.

Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline le lendemain du drame.

"Le harcèlement ça existe à l'école", témoignait dans la marche Tayna, une adolescente, disant elle-même appeler sa mère dès qu'elle le subit.

"On essaye de surveiller les téléphones. Je parle tous les jours à mes filles mais on ne contrôle pas tout", confiait, démunie, Sonia, élevant seule trois adolescents. "Je suis touchée, effrayée et dépassée par ce que se passe entre les ados", ajoutait anonymement cette mère, originaire d'Argenteuil.

La ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé dimanche sur franceinfo que serait créé la semaine prochaine "un comité contre le harcèlement". "Aucun parent n'imagine que son propre enfant est en train de participer à un phénomène de harcèlement ou cyberharcèlement, il faut une vigilance accrue de la part des parents et pour cela il faut mieux les outiller", a insisté Mme Schiappa.

Le "cyberharcèlement doit être sanctionné plus sévèrement", a aussi déclaré dans Le Parisien de dimanche le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

we/lbx/nm

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MAR 14

Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #

3/14/2021, 5:20 PM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles dimanche à Paris un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.

"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.

Les faits se sont produits dans un quartier populaire du XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale.

"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet.

Vers 11H00, alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué une source policière.

Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.

Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.

Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.

Le policier n'a pas été blessé mais "conduit en état de choc dans un hôpital", selon un responsable du syndicat Unité-SGP-FO, Claude Josias.

nk-alv-edy/dlm/cls

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MAR 14

Meurthe-et-Moselle: un homme écroué après le meurtre de son ex-compagne #

3/14/2021, 4:28 PM
Strasbourg, FRA

Le quinquagénaire de Meurthe-et-Moselle qui avait avoué vendredi avoir étranglé la femme avec laquelle il vivait, son ex-compagne, a été mis en examen dimanche pour meurtre sur conjoint et écroué, a annoncé le parquet de Nancy.

Placé en garde à vue après avoir d'abord avoué son geste à son médecin généraliste, il a été déféré dimanche puis mis en examen par un juge d'instruction avant d'être placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a indiqué Stéphane Javet, procureur de la République adjoint.

Les faits se sont produits dimanche mais ses aveux ne sont intervenus que vendredi, cinq jours qu'il dit avoir vécus "comme +un fantôme+, enfermé dans le logement, ne sachant pas quoi faire face la situation", a rapporté M. Javet.

Selon le procureur, c'est "au terme de cette période" qu'il a décidé d'avouer son geste à son médecin, qui a alors alerté les gendarmes.

Une autopsie doit être pratiquée mardi mais les premières constatations n'ont mis en évidence ni agression sexuelle ni traces de sang dans l'appartement, a ajouté le magistrat.

Alors que les premiers éléments laissaient entendre que la victime, née en 1966, était sa compagne actuelle, le quinquagénaire a précisé "être en couple avec (elle) depuis 1996, l'aimer mais ne plus faire lit commun" avec elle "depuis des années", selon le magistrat.

L'homme "a indiqué avoir eu un différend (...) plusieurs jours avant les faits et s'être violemment disputé avec elle sur ce même sujet avant son passage à l'acte", a ajouté M. Javet, sans préciser l'objet de la dispute.

Tous deux sont connus pour des affaires de stupéfiants, a-t-il indiqué.

Le quinquagénaire a également évoqué "l'existence de violences conjugales réciproques", en insistant toutefois "sur la récurrence" des violences commises par "son ex-compagne à son endroit", selon M. Javet.

La victime avait été condamnée "il y a quelques années pour violences volontaires" commises sur son meurtrier, a encore indiqué le magistrat.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

dsa/ha/nm

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MAR 14

Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #

3/14/2021, 4:26 PM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.

"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.

Selon une source policière, l'agent a tiré avec son arme de service sur l'homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau.

"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet, dont un magistrat s'est rendu sur les lieux de l'homicide, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers.

Le parquet a ajouté avoir confié à la police judiciaire une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale de "l'usage de son arme de service par le policier et de ses conséquences".

Vers 11H00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué la source policière.

Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.

Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.

Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.

Claude Josias, secrétaire départemental d'Unité-SGP-FO, a assuré à l'AFP que l'auteur des tirs n'avait "pas été blessé" lui-même mais avait "été conduit en état de choc dans un hôpital".

En début d'après-midi, un périmètre de sécurité avait été établi par les forces de l'ordre dans les rues alentours, a constaté une journaliste de l'AFP.

Plusieurs enquêteurs, dont certains en combinaison blanche, s'affairaient au début de la rue Boinod, avant qu'une tente blanche ne soit installée sur le trottoir, près d'un petit magasin alimentaire, pour protéger la scène des regards.

Comme d'autres habitants du quartier, Rosine Aduco a expliqué à l'AFP avoir "entendu trois coups de feu vers 11H00". Cette résidente de l'immeuble se trouvant en face du lieu des faits a indiqué avoir vu ensuite "un jeune homme à terre", auquel les pompiers portaient secours.

nk-alv-edy/dlm

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MAR 14

Val-d'Oise: marche blanche en mémoire d'Alisha, tuée par des camarades à 14 ans #

3/14/2021, 2:44 PM
Argenteuil, FRA

Plus de 2.000 personnes ont participé dimanche à Argenteuil (Val-d'Oise) à une marche blanche en mémoire d'une adolescente de 14 ans, Alisha, morte noyée le 8 mars, après avoir été violemment frappée par deux camarades et jetée dans la Seine, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les deux suspects, un garçon et une fille de 15 ans, ont été mis en examen pour assassinat et placés jeudi en détention provisoire.

Dimanche en début d'après-midi, de nombreux adolescents accompagnés pour certains de leurs parents se sont donné rendez-vous devant l'établissement où étaient scolarisés Alisha et ses deux agresseurs, point de départ de la marche.

Tour à tour, ils ont déposé des bouquet de fleurs et des petits mots devant la porte du lycée privé professionnel Cognacq-Jay. La banderole "hommage à Alisha" y était déployée et des roses blanches jonchaient le sol. La mère d'Alisha s'est recueillie, émue, devant l'établissement.

Maeva, adolescente de 15 ans qui avait été dans la même classe qu'Alisha l'an dernier, avait revêtu un T-shirt blanc à l'effigie de la jeune fille pour participer à la marche et "rendre hommage à une fille bien, gentille, loin des histoires".

Alisha a été la victime d'un guet-apens tendu par ses deux camarades le 8 mars, dans l'après-midi, sous le viaduc de l'autoroute A15, selon les premiers éléments de l'enquête révélés par le procureur de Pontoise. Dans ce lieu à l'écart des habitations, elle aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.

Les relations au sein du trio scolarisé en Troisième dans le même établissement, "trois amis au début", s'étaient dégradées au cours des semaines précédentes, entre amourettes et "futilités" adolescentes, selon le parquet.

Les choses s'étaient envenimées au point que leur lycée avait temporairement exclu les deux suspects pour le harcèlement de la victime. Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline le 9 mars, au lendemain du drame.

Sur le parcours de la marche, le slogan "stop au harcèlement, justice pour Alisha" est apparu collé sur les murs d'Argenteuil, à environ 16 km au nord de Paris.

"C'est grave ce qui s'est passé", disait Tayna, une adolescente dans le cortège. "Le harcèlement ça existe à l'école", a confié la jeune fille, disant elle-même appeler sa mère dès qu'elle le subit.

we/lbx/nm

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MAR 14

Marseille: 17 mises en examen après le démantèlement d'un réseau de trafic de drogue #

3/14/2021, 2:21 PM
Marseille, FRA

Dix-sept personnes ont été mises en examen après le démantèlement mardi d'un réseau de trafic de drogue dans une cité des quartiers populaires du nord de Marseille, lors duquel plus de 450 kilos de cannabis avaient été saisis, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.

Cinq d'entre-elles, des prête-noms ou des compagnes des trafiquants, ont été placées sous contrôle judiciaire, et onze autres, gérants du réseau ou simples "nourrices", chargées de stocker les produits, ont été placées en détention provisoire, a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué.

Le sort réservé à la 17e personne mise examen n'a pas encore été décidé, celle-ci ayant demandé un débat différé devant le juge de la liberté et de la détention.

Lors de l'opération coup de poing conduite par quelque 250 policiers mardi au coeur de la cité de la Savine, dans le 15e arrondissement de Marseille, 465 kilos de cannabis avaient été saisis, ainsi que 1,3 kilo de cocaïne, 308.000 euros en liquide, des vêtements de luxe pour une valeur de 68.000 euros, et trois armes à feu, dont un fusil à pompe.

"Le sentiment d'impunité et de toute puissance de ce réseau" était tel, insiste Mme Laurens dans son communiqué, qu'un message de menace était placardé sur les murs des bâtiments de la cité, pour faire taire les éventuels récalcitrants: "+ALERTE - Toutes personnes qui souhaite ou envisage (sic) de coopérer avec la police, sachez que nous le saurons et que nous nuirons à votre vie. (...) Merci de faire attention et de faire les bons choix pour votre sécurité. Nous vivons avec vous tous les jours, eux sont que de passage. ALERTE+"

De nombreux quartiers de la deuxième ville de France sont gangrenés par le trafic de stupéfiants, avec des réseaux qui se professionnalisent et deviennent plus violents, selon des spécialistes de criminologie.

Selon les derniers chiffres policiers, Marseille compterait 156 "plans stups" (points de deal), dont certains accueilleraient jusqu'à 2.000 clients par jour, pour un chiffre d'affaires quotidien pouvant atteindre les 75.000 euros.

ol/dch

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MAR 14

Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #

3/14/2021, 2:11 PM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.

"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.

Selon une source policière, l'agent a tiré avec son arme de service sur l'homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau.

"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet de Paris, dont un magistrat s'est rendu sur les lieux de l'homicide, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers.

Le Parquet a indiqué avoir confié à la police judiciaire une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale de "l'usage de son arme de service par le policier et de ses conséquences".

Vers 11H00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué la source policière.

Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.

Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.

Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.

En début d'après-midi, un périmètre de sécurité avait été établi au début de la rue Boinod pour permettre aux enquêteurs de travailler, a constaté une journaliste de l'AFP.

Plusieurs policiers étaient rassemblés autour d'une couverture de survie qui semblait recouvrir un corps au sol, et une tente était en cours d'installation pour protéger la scène des regards.

Comme d'autres habitants du quartier, Rosine Aduceau a rapporté à l'AFP avoir "entendu trois coups de feu vers 11H00". Cette résidente de l'immeuble se trouvant en face du lieu des faits a indiqué avoir vu ensuite "un jeune homme à terre", auquel les pompiers portaient secours.

nk-alv-edy/lbx/dch

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MAR 14

Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #

3/14/2021, 12:08 PM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.

Le policier a tiré avec son arme de service sur cet homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers, a-t-on indiqué de source policière.

La police n'évoque à ce stade "aucune notion de propos religieux ou terroristes" prononcés au moment de l'agression.

"Les circonstances exactes des faits sont à préciser, une enquête est ouverte, les investigations sont confiées à l'IGPN" (la "police des polices"), a indiqué à l'AFP le parquet de Paris, dont un magistrat se rend sur place.

Vers 11h00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, dont l'âge n'a pas été précisé, a indiqué la source policière.

Ce dernier l'a ensuite menacé avec une arme blanche avant de prendre la fuite. C'est lors de cette poursuite que le policier a fait usage de son arme quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau, a-t-on poursuivi de même source.

Sur place, les pompiers ont prodigué à l'individu un massage cardiaque, sans parvenir le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.

nk/lbx/dch

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MAR 14

Paris: un policier tue par balles un homme qui l'avait agressé à l'arme blanche (police) #

3/14/2021, 11:40 AM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait agressé avec un couteau, a-t-on appris auprès de la police, qui n'évoque à ce stade aucune motivation religieuse ou terroriste à l'agression.

Le policier a tiré avec son arme de service sur cet homme alors que, en fuite, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers. "Les circonstances exactes des faits sont à préciser, une enquête est ouverte, les investigations sont confiées à l'IGPN" (la "police des polices"), a indiqué à l'AFP le parquet de Paris.

nk-edy/lbx/sp

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MAR 14

Adolescent blessé par arme blanche: deux mineurs mis en examen à Besançon #

3/14/2021, 10:15 AM
Strasbourg, FRA

Deux mineurs âgés de 15 ans ont été mis en examen pour avoir blessé avec une arme blanche un adolescent jeudi dans un tramway à Besançon lors d'une altercation considérée comme étrangère à un phénomène de bandes, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.

Au total, quatre mineurs avaient été placés en garde à vue après les faits. Présentés samedi à un juge des enfants, deux d'entre eux, "a priori impliqués pour les coups de couteau", ont été mis en examen pour "violences aggravées par trois circonstances, réunion, arme, et (faits commis) dans un transport collectif" avant d'être placés "sous contrôles judiciaire strict", selon le parquet de Besançon.

Le juge des enfants a également décidé des "mesures éducatives strictes" à leur encontre, a-t-on ajouté de même source.

Un troisième, âgé de 16 ans, sera convoqué ultérieurement devant un juge des enfants et le quatrième, âgé de 14 ans, a été mis "hors de cause", a-t-on précisé.

"Ce n'est pas une histoire de bandes rivales, on n'est pas du tout dans ce type de problématique", a insisté le parquet de Besançon, alors que plusieurs rixes meurtrières entre jeunes ont émaillé l'actualité en France depuis le début de l'année.

Les faits relèvent plutôt d'un "conflit entre (...) gamins" que d'un affrontement entre bandes, a abondé une source policière, selon laquelle les agresseurs présumés, tout comme la victime, sont déjà connus de la justice pour des faits de violence.

Lors de leur garde à vue, les mineurs ont concédé avoir donné des coups de poing et de pied à la victime mais aucun des suspects n'a reconnu le coup de couteau, selon cette même source.

La victime, dont l'âge n'a pas été précisé, avait été transportée à l'hôpital de Besançon, sans que son pronostic vital ne soit engagé, avait précisé jeudi une source policière.

Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, le jeune homme aurait eu une altercation avec un groupe d'individus jeudi après-midi en sortant du lycée dans un tramway circulant au centre-ville de Besançon.

Dans un communiqué, les élus LR d'opposition du conseil municipal de Besançon s'étaient émus de cette agression, réclamant à la majorité de gauche, dirigée par l'écologiste Anne Vignot, "des mesures concrètes pour enrayer la spirale de la violence".

as-dsa/ha/dch

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MAR 14

Pédocriminalité dans l'Eglise: initiatives en France pour "faire mémoire" des victimes #

3/14/2021, 8:01 AM
Paris, FRA

Plaque en hommage aux victimes, pavillon mémorial en projet: en France, des initiatives inédites visent à "rendre visible" le traumatisme des victimes de pédocriminalité dans l'Eglise catholique, récemment estimées à au moins 10.000 par une commission indépendante.

Dimanche, pour la première fois dans le pays, l'évêque de Luçon en Vendée (Ouest) François Jacolin dévoile une plaque, apposée dans la cathédrale, en hommage à la soixantaine de victimes d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé que le prélat a recensées dans son diocèse, des années 1940 à aujourd'hui.

Pour l'évêque, il s'agit de "faire mémoire pour les victimes, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là", a-t-il déclaré, interrogé en amont par l'AFP.

La question de la mémoire, partie du sujet - plus vaste - de la réparation, est examinée depuis plus de deux ans par un groupe de travail qui associe l'épiscopat catholique et un collectif de victimes.

Les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF) ont d'ailleurs prévu de se prononcer, par vote, sur cette question, entre autres sujets, lors d'une assemblée plénière, le 26 mars.

La plaque inaugurée à Luçon "n'est sans doute pas la dernière", souligne-t-on à la CEF, en précisant qu'un autre projet "va également être discuté".

Il s'agit de celui proposé par le collectif de victimes "Foi et résilience" de créer un "pavillon mémorial" national, qui pourrait être installé dans le sanctuaire de Lourdes (Sud-Ouest).

Il comprendrait une sculpture monumentale, mais aussi une dimension muséographique avec des "récits de vie", une partie formation pour des religieux, ou encore un lieu de ressources à destination des chercheurs.

Objectifs: "rendre visible un traumatisme collectif et individuel et l'inscrire dans l'histoire de notre société et de +l'institution Eglise+", affirme à l'AFP Olivier Savignac, membre du collectif. Afin notamment que "cela ne se reproduise pas", mais également pour "faire mémoire" et "ne pas oublier les personnes décédées".

- "Récit historique" -

De son côté, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) depuis les années 1950, qui doit faire des préconisations fin septembre, étudie aussi la question. Parmi plusieurs pistes, elle s'intéresse à la mémoire "sous la forme d'un livre", affirme M. Savignac.

Pour l'historien Henry Rousso, un mémorial est "toujours une forme de reconnaissance, sur un territoire, que les personnes ont souffert. Souvent il identifie les raisons pour lesquelles elles ont souffert, parfois identifie les coupables".

"Dès lors que vous reconnaissez qu'un dommage a été commis, qu'une personne a souffert, vous lui offrez un début de possibilité de sortir de sa condition de victime de manière générale", ajoute celui qui préside la mission devant mettre sur pied le premier musée-mémorial du terrorisme à Paris en 2027.

Il insiste aussi - et a eu l'occasion de le dire aux évêques en février - sur l'aspect muséographique. "La reconnaissance doit s'accompagner d'une forme de mise en récit historique".

"Le fait de produire un récit, cohérent, qui cherche à comprendre ce qui s'est passé sur un large espace et une large période de temps, permet de donner du sens. C'est une attente que la plupart des victimes expriment et qu'on peut sentir dans l'opinion", dit l'historien.

D'autres personnes agressées sont toutefois mesurées quant à la nécessité d'un tel lieu, ou quant à sa forme.

Il y a des divergences "entre les victimes +restées dans l'Eglise+ et celles qui n'ont plus la foi", constate Jean-Pierre Sautreau, du collectif de victimes vendéennes.

S'il salue le processus de repentance de l'évêque de Luçon, lui-même préfèrerait qu'un éventuel mémorial national soit installé sur un lieu "citoyen", "républicain" et non pas religieux comme Lourdes.

Un mémorial? "Je n'y suis pas sensible du tout", balaie François Devaux, co-fondateur de La parole libérée, association regroupant les victimes du père Preynat dans la région lyonnaise. "Une statue, en soi, ne va pas suffire. Il faut au préalable une motivation forte des évêques pour rentrer dans tout un processus de réparation. Or je ne la sens pas encore mûre".

kp/lbx/nm/lch

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MAR 14

Victimes de pédocriminalité dans l'Eglise: des initiatives pour "faire mémoire" #

3/14/2021, 7:30 AM
Paris, FRA

Plaque en hommage aux victimes, pavillon mémorial en projet. Des initiatives inédites visent à "rendre visible" le traumatisme des victimes de pédocriminalité dans l'Eglise, récemment estimées à au moins 10.000 par une commission indépendante.

Dimanche, pour la première fois en France, l'évêque de Luçon François Jacolin dévoile une plaque, apposée à l'intérieur de la cathédrale de cette ville vendéenne, en hommage à la soixantaine de victimes d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé que le prélat a recensées dans son diocèse, des années 1940 à aujourd'hui.

Pour l'évêque, il s'agit de "faire mémoire pour les victimes, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là", a-t-il déclaré, interrogé en amont par l'AFP.

La question de la mémoire, partie du sujet - plus vaste - de la réparation, est examinée depuis plus de deux ans par un groupe de travail qui associe l'épiscopat catholique et un collectif de victimes.

Les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF) ont d'ailleurs prévu de se prononcer, par vote, sur cette question, entre autres sujets, lors d'une assemblée plénière, le 26 mars.

La plaque inaugurée à Luçon "n'est sans doute pas la dernière", souligne-t-on à la CEF, en précisant qu'un autre projet "va également être discuté".

Il s'agit de celui proposé par le collectif de victimes "Foi et résilience" de créer un "pavillon mémorial" national, qui pourrait être installé dans le sanctuaire de Lourdes (Hautes-Pyrénées).

Il comprendrait à la fois une sculpture monumentale, mais aussi une dimension muséographique, avec des "récits de vie", une partie formation pour des religieux, ou encore un lieu de ressources à destination des chercheurs.

Objectifs: "rendre visible un traumatisme collectif et individuel et l'inscrire dans l'histoire de notre société et de +l'institution Eglise+", affirme à l'AFP Olivier Savignac, membre du collectif. Afin notamment que "cela ne se reproduise pas", mais également pour "faire mémoire" et "ne pas oublier les personnes décédées".

- "Récit historique" -

De son côté, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) depuis les années 1950, qui doit faire des préconisations fin septembre, étudie aussi la question. Parmi plusieurs pistes, elle s'intéresse à la mémoire "sous la forme d'un livre", affirme M. Savignac.

Pour l'historien Henry Rousso, un mémorial est "toujours une forme de reconnaissance, sur un territoire, que les personnes ont souffert. Souvent il identifie les raisons pour lesquelles elles ont souffert, parfois identifie les coupables".

"Dès lors que vous reconnaissez qu'un dommage a été commis, qu'une personne a souffert, vous lui offrez un début de possibilité de sortir de sa condition de victime de manière générale", ajoute celui qui préside la mission devant mettre sur pied le premier musée-mémorial du terrorisme à Paris en 2027.

Il insiste aussi - et a eu l'occasion de le dire aux évêques en février - sur l'aspect muséographique. "La reconnaissance doit s'accompagner d'une forme de mise en récit historique".

"Le fait de produire un récit, cohérent, qui cherche à comprendre ce qui s'est passé sur un large espace et une large période de temps, permet de donner du sens. C'est une attente que la plupart des victimes expriment et qu'on peut sentir dans l'opinion", dit l'historien.

D'autres personnes agressées sont toutefois mesurées quant à la nécessité d'un tel lieu, ou quant à sa forme.

Il y a des divergences "entre les victimes +restées dans l'Eglise+ et celles qui n'ont plus la foi", constate Jean-Pierre Sautreau, du collectif de victimes vendéennes.

S'il salue le processus de repentance de l'évêque de Luçon, lui-même préfèrerait qu'un éventuel mémorial national soit installé sur un lieu "citoyen", "républicain" et non pas religieux comme à Lourdes.

Un mémorial ? "Je n'y suis pas sensible du tout", balaie François Devaux, co-fondateur de La parole libérée, association regroupant les victimes du père Preynat dans la région lyonnaise. "Une statue, en soi, ne va pas suffire. Il faut au préalable une motivation forte des évêques pour rentrer dans tout un processus de réparation. Or je ne la sens pas encore mûre", juge-t-il.

kp/lbx/nm

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MAR 14

"Sécurité globale": le texte controversé arrive au Sénat, sur fond de protestation #

3/14/2021, 7:00 AM

Nouveau délit de "provocation à l'identification", utilisation des drones... La proposition de loi LREM sur la "sécurité globale", dont le très critiqué article 24, arrive profondément réécrite mardi dans l'hémicycle du Sénat, sur fond de mécontentement tous azimuts.

Quatre mois après son passage à l'Assemblée nationale, ce texte, mis en musique par le ministère de l'Intérieur, arrive en terre d'opposition de droite qui domine le Sénat, dans un climat toujours aussi explosif.

Les organisations de défense des libertés et syndicats de journalistes ont appelé à reprendre la mobilisation contre ce texte jugé "liberticide". Elle sera activement relayée dans l'hémicycle par les sénateurs de gauche. Et pour ne rien arranger, sa réécriture en commission, présentée comme plus équilibrée par les rapporteurs, contrarie maintenant les syndicats de police sur plusieurs points.

Un nouvel article 24

C'est lui qui a mis le feu aux poudres, provoquant une crise politique. Les sénateurs l'ont complètement réécrit en commission.

Dans sa version votée par les députés, il modifiait la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre.

Les sénateurs ont choisi en commission d'abandonner toute référence à la loi de 1881, pour créer dans le code pénal un nouveau délit de "provocation à l'identification". La notion d'images est supprimée au profit de celle de la protection des données personnelles.

Le débat n'est pas clos pour autant. La gauche voudrait la suppression pure et simple de l'article, tandis que les policiers tiennent au "floutage" de leur visage.

Images des caméras piétons

C'est l'un des points qui fâchent grandement les syndicats de police.

Les sénateurs ont approuvé en commission le dispositif qui vise à faciliter le recours aux caméras mobiles par les forces de l'ordre. Mais ils ont refusé d'autoriser la diffusion d'images directement dans les médias ou sur les réseaux sociaux, afin d'éviter d'alimenter "une bataille médiatique".

"Les sénateurs sont déconnectés de la guerre médiatique, idéologique et politique lancée contre les policiers", fustige Linda Kebbab, déléguée nationale du Syndicat Unité SGP-FO. "Nous n'avons rien à cacher", appuie Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance.

Policiers armés hors service

Les sénateurs ont voté sans modifications en commission la disposition prévoyant que les policiers et gendarmes qui portent leurs armes en dehors de leurs heures de service doivent être autorisés dans les établissements recevant du public (musées, théâtres, cinéma, centres commerciaux...).

Mais elle est contestée y compris au sein de la majorité sénatoriale de droite. Pour plusieurs élus, "c'est un sujet qui monte", notamment parce qu'il impacte fortement le secteur culturel.

Polices municipales

Si la création d'une police municipale à Paris ne fait pas problème, la chambre des territoires ne va pas se priver de mettre sa patte à ce volet qui concerne directement les collectivités.

Les sénateurs ont ainsi revu en commission le dispositif prévoyant, à titre expérimental, un élargissement des prérogatives des agents de police municipale. Ils ont notamment limité leurs prérogatives (suppression de la possibilité de réaliser des saisies ou de constater des délits de consommation de stupéfiants). Ils ont aussi allongé la durée de l'expérimentation de 3 à 5 ans.

Drones

Le texte entend poser un cadre juridique à l'utilisation des drones par la police. Sollicitée par le Sénat, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a jugé que le dispositif proposé ne protégeait pas assez les droits des individus.

Les sénateurs ont resserré les boulons en commission, en limitant leur usage (infractions graves, lieux difficiles d'accès...) et en interdisant la captation des sons et la reconnaissance faciale.

Réduction de peine

Le texte issu de l'Assemblée prévoyait la fin des crédits de remises de peine pour infractions envers les forces de l'ordre, pompiers ou élus. Au risque de mécontenter les syndicats de police, les sénateurs ont limité en commission le dispositif aux infractions les plus graves (meurtres, violences ayant entraîné une mutilation permanente...).

vm-tll/ib/dlm

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