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"Lien confirmé" entre les meurtres de Drôme-Ardèche et celui du Haut-Rhin #

1/29/2021, 10:11 AM
Lyon, FRA

Les deux meurtres commis jeudi dans la Drôme puis en Ardèche, pour lequel un homme est en garde à vue à Valence, sont liés à un précédent homicide par arme à feu commis mardi dans le Haut-Rhin, selon une source proche de l'enquête.

"Le lien avec les faits de l'Est est désormais confirmé" mais "le suspect ne parle pas pour l'instant", a déclaré cette source vendredi à l'AFP sans préciser comment le lien avait été formellement établi.

"Il est mutique, il ne parle pas du tout sur les faits, ne répond pas aux questions", a confirmé à l'AFP le procureur de la République à Valence, Alex Perrin, précisant que la garde à vue de Gabriel F., 45 ans, avait été prolongée de 24 heures vendredi matin.

"Les faits du Haut-Rhin sont traités par les parquets de Mulhouse et Colmar, on essaie de voir s'il y a un lien à faire. Ce n'est pas improbable, des vérifications sont en cours", a ajouté le magistrat.

Jeudi matin, le suspect domicilié à Nancy a tué par balle une conseillère dans une agence de Pôle Emploi à Valence, où il avait été inscrit jusqu'en 2013. Il a ensuite abattu la DRH d'une entreprise en Ardèche dont il s'était fait licencier dans le passé, avant d'être interpellé par la police.

Très vite, les enquêteurs ont fait le rapprochement avec une autre affaire: le meurtre d'une DRH survenu mardi dans le Haut-Rhin, suivi de l'agression d'un homme travaillant lui aussi dans les ressources humaines dans le même département.

Selon la presse alsacienne, ces deux personnes sont liées à un plan social ayant touché, dans les années 2000, une entreprise d'Eure-et-Loir dont le suspect de Valence était salarié à l'époque.

L'agresseur qui a pris la fuite mardi à Wattwiller (Haut-Rhin) était au volant d'une voiture rouge, de la même couleur que celle utilisée par l'homme arrêté dans la Drôme. Des expertises ont par ailleurs été réalisées sur les armes retrouvées dans son véhicule et sur le site de l'entreprise ardéchoise, et les douilles retrouvées en Alsace.

ppy-ag/sp

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JAN 29

"Lien confirmé" entre les meurtres de Drôme-Ardèche et celui du Haut-Rhin (proche enquête) #

1/29/2021, 9:45 AM
Lyon, FRA

Les deux meurtres commis jeudi dans la Drôme puis en Ardèche, pour lequel un homme est en garde à vue à Valence, sont liés à un précédent homicide par arme à feu commis mardi dans le Haut-Rhin, selon une source proche de l'enquête.

"Le lien avec les faits de l'Est est désormais confirmé" mais "le suspect ne parle pas pour l'instant", a déclaré cette source vendredi à l'AFP.

ppy/ag/sp

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JAN 29

Affaire Navalny : le grand écart des Occidentaux #

1/29/2021, 9:25 AM
Paris, FRA

Américains et Européens réclament haut et fort la libération de l'opposant russe Alexeï Navalny mais sont aussi déterminés à poursuire leur dialogue stratégique avec Vladimir Poutine, au risque de bouiller leur message.

De Berlin à Washington, la Guerre froide s'est réinvitée dans la rhétorique sinon les actes, les Occidentaux dénonçant une "dérive autoritaire" russe et agitant le spectre de nouvelles sanctions contre Moscou.

Pour autant, le maître du Kremlin ne lâche rien. Alexeï Navalny est en prison depuis son retour en Russie le 17 janvier après cinq mois de convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement présumé dont il attribue la responsabilité à Vladimir Poutine.

Les manifestations appelant à sa libération sont sévèrement réprimées. Et toutes les demandes occidentales d'éclaircissement sur les circonstances de son empoisonnement - par un agent neurotoxique de type Novitchok, selon plusieurs laboratoires européens - demeurent lettre morte.

Que peuvent donc espérer les Occidentaux dans ce énième bras-de-fer avec Vladimir Poutine, après celui sur l'Ukraine ou l'affaire Skripal, un ex-agent russe empoisonné par le même Novitchok au Royaume-Uni ? Rien ou presque, selon les experts.

Ils entendent bien "faire payer un prix en termes de réputation à la Russie et Poutine", estime François Heisbourg, conseiller spécial à l'International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres et la Fondation pour la Recherche stratégique (FRS) à Paris.

"Mais je ne pense pas que quiconque en Occident attende la libération de Navalny et encore moins la chute de Poutine ou qu'il aille à Canossa sur la tentative d'empoisonnement", dit-il à l'AFP.

- Un "agent de l'étranger" -

Pour Cyrille Bret, enseignant à l'institut Sciences Po à Paris, l'offensive occidentale "montre au pouvoir russe que Navalny n'est pas isolé sur la scène internationale".

"Mais (...) ça peut aussi se retourner contre lui, le discréditer comme un +agent de l'étranger+", un fantasme très ancré dans l'imaginaire russe hérité de l'URSS, décrypte-t-il.

Les dirigeants occidentaux soutiennent aussi l'opposant pour des raisons de "politique intérieure", selon lui. C'est ce que leur opinion attend d'eux.

Mais "ils n'ont pas d'autre choix" que de discuter avec Moscou sur tous les enjeux de "sécurité collective", du contrôle des armements au nucléaire iranien, fait-il observer.

S'il se dit "très inquiet" de la situation en Russie, le nouveau président américain Joe Biden souligne aussi "l'intérêt mutuel" de Moscou et Washington à travailler sur des dossiers comme le traité New Start de désarmement nucléaire.

Son homologue français Emmanuel Macron, qui a initié dès 2019 une relance du dialogue stratégique avec Moscou, sans grands résultats pour l'heure, fait le même calcul.

- "Réalité parallèle" -

Paris a certes reporté sine die la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et de la Défense ("2+2") prévue en septembre 2020 à cause de l'affaire Navalny. Pour autant, "ce refroidissement n'a pas conduit à couper les liens", souligne une source ministérielle

Quant à l'Allemagne, en première ligne dans l'affaire Navalny, elle entend bien achever le gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie malgré les pressions de Washington, hostile au projet.

"Le gouvernement critique à juste titre l'empoisonnement et l'arrestation arbitraire de l'opposant (numéro un) au Kremlin (..) Mais il essaie de mettre le gazoduc dans une réalité parallèle, aux antipodes de ce qui se passe dans la Russie de Vladimir Poutine", relevait le 26 janvier le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.

Au final, les Européens vont dépêcher le représentant de leur diplomatie Josep Borrell début février à Moscou pour "faire passer un message clair" sur les droits de l'Homme, avec à la clé de possibles nouvelles sanctions contre des personnalités ou entreprises russes.

Pas de quoi pour autant changer la donne, estime Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs à Moscou.

"Des sanctions c'est désagréable, mais pas nouveau. En plus, cela pousse la Russie à chercher des alternatives économiques, technologiques", dit-il à l'AFP.

"Si cette pression continue, elle ne donnera rien. Elle ne fera qu'ancrer la conviction que l'Occident veut entraver la Russie et qu'il faut tout faire pour riposter sans faillir", oppose-t-il.

vl/fz/ia

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JAN 29

Boulogne-sur-Mer: 1.000 pieds de cannabis découverts dans un entrepôt #

1/29/2021, 9:16 AM
Lille, FRA

La police a découvert 1.000 pieds de cannabis et une récolte de 60 kg d'herbe de cannabis dans un entrepôt de Boulogne-sur-Mer, dont le propriétaire a été placé en garde à vue jeudi, a-t-on appris vendredi auprès du parquet.

Ce lieu de production et de conditionnement de cannabis se trouvait dans un entrepôt de la zone d'activité de Capécure, où sont notamment installées des entreprises de mareyage et de transformation des produits de la mer du premier port de pêche français.

Le propriétaire de l'entrepôt, placé en garde à vue jeudi, "est déclaré comme gérant d'une entreprise de maraîchage qui occupait à ce titre cet entrepôt", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Pascal Marconville, confirmant une information de la presse locale.

"La police recherche activement d'autres mis en cause dont certains ayant réussi à fuir lors de l'intervention de la police", a-t-il ajouté.

bj/rl/sp

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JAN 29

RETOUR SUR - Deux ans après la mort d'Allan au commissariat de Saint-Malo, sa famille réclame justice #

1/29/2021, 9:08 AM
Saint-Hilaire-des-Landes, FRA

Le 9 février 2019, Allan Lambin, 19 ans, mourait dans la cellule du commissariat de Saint-Malo où il était placé en garde à vue. Deux ans après, l'enquête "n'avance pas", se désespère son père Franck, qui a déposé six plaintes.

Une information judiciaire est ouverte pour "homicide involontaire et omission de porter secours". Mais deux ans après, "on ne sait toujours pas de quoi Allan est mort et l'autopsie n'explique ni son malaise, ni sa fracture du sternum", déplore son père.

Avachi devant sa télé, le regard vide, "bourré de cachetons", Franck Lambin, 53 ans, n'est plus que l'ombre de lui-même depuis qu'il a perdu son fils, entre larmes, rage et désespoir.

"Je fume 60 cigarettes par jour. Je ne sors que pour aller chez le médecin, l'avocate et au cimetière, je n'ai plus la tête à rien", raconte à l'AFP cet ancien patron d'une entreprise de messagerie de 20 salariés. "Le temps qui me reste à vivre est pour obtenir justice, je ne veux pas qu'Allan soit parti pour rien".

Le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc dit comprendre "l'impatience absolue de M. Lambin". Selon lui, le dépaysement et les changements de juges ont contribué à la lenteur de la justice pointée par les parties civiles.

"La justice doit à M. Lambin des réponses solides et étayées. Le juge se concentre sur les causes du décès et a voulu écarter des hypothèses, ce qui prend du temps, avant de lancer d'ici quelques semaines une contre-expertise médico-légale", précise M. Astruc à l'AFP, assurant que l'actuel juge "est très investi dans le dossier".

Ce week-end de février 2019 devait être un rendez-vous de billard entre copains, à Dinard. Franck et Allan, dont l'épouse et mère Roseline est décédée en 2016 d'un cancer, avaient une relation "quasi fusionnelle", selon leurs proches.

A la fin de la journée, Allan et son père retournent au camping avec leurs amis, où un mobil-home les attend. Il fait nuit noire, il pleut, la route est étroite. Allan rate l'entrée et sa voiture glisse dans le fossé.

- une maison mausolée -

"Il avait très peu bu, mais comme il pensait être limite, il a pris une bière pour dire qu'il venait de la boire en cas de contrôle", raconte Franck. "Trois policiers sont arrivés, est-ce qu'ils y ont vu une provocation?", s'interroge-t-il. Les analyses révèleront un taux d'alcoolémie de 0,83 g/l de sang.

Selon les quatre amis présents, les policiers sont venus "comme des cow-boys", se montrant "provocateurs". Les esprits s'échauffent, les insultes fusent. "Un policier attrape Allan et trébuche avec lui et Franck au sol", raconte Wenceslas, qui ajoute qu'un agent "s'est acharné sur Allan, le genou sur son thorax". Tous affirment alors avoir entendu le jeune homme "hurler de douleur".

Dans leurs dépositions, les policiers diront avoir été insultés par Allan, "qui se débattait".

Allan est emmené au commissariat de Saint-Malo. A 22H40, il est examiné "moins d'une minute" par un médecin, selon son père, et est victime d'un malaise quelques minutes après, d'après la vidéosurveillance. Il ne sera revu qu'à 00H15 par le médecin, puis déclaré mort à 01H20.

"Sur la fiche de surveillance de garde à vue que les policiers sont tenus de remplir, il est écrit tous les quarts d'heure +RAS, allongé sur sa couchette+ alors qu'Allan agonisait par terre. On pense que cette fiche a été remplie après", affirme l'avocate de la famille, Me Hélène Laudic-Baron.

Selon elle, l'autopsie indique que "si l'intervention des secours avait été plus rapide, Allan aurait peut-être pu être sauvé".

"Se faire tuer par quelqu'un qui est censé nous protéger, on se dit que ça ne peut pas exister en France", s'indigne Anita, la soeur de Franck Lambin, qui réclame des mises en examen.

En attendant, Franck a transformé sa maison en mausolée, les murs tapissés des photos d'Allan. Sur l'imposante sépulture, "toujours fleurie", d'Allan et Roseline, il a fait installer un banc pour discuter avec eux, parfois la nuit.

hdu/db/or

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JAN 29

Avec l'agression de Yuriy, les bandes de jeunes en pleine lumière #

1/29/2021, 8:00 AM
Paris, FRA

"C'est comme un club, on défend nos couleurs": le passage à tabac du jeune Yuriy, mi-janvier à Paris, braque les projecteurs sur les phénomènes des bandes dans la capitale, dont la rivalité peut dégénérer en affrontements pour des motifs parfois futiles.

Leur nom renvoient directement à leur quartier: la "bande de Falguière", celle du "Moulin de la Vierge", de la "rue de la Grange aux Belles" ou "RD4", pour la "rue des 4 Frères Peignot", à proximité du centre commercial de Beaugrenelle (XVe arrondissement) où Yuriy, 15 ans, a été violemment frappé par un groupe de jeunes dans des circonstances encore floues.

Les enquêteurs, qui ont interpellé jeudi dix jeunes (dont neuf mineurs) à Vanves, ville qui jouxte le XVe arrondissement, explorent notamment la piste d'une rixe entre bandes.

Une quinzaine sont recensées dans la capitale par la préfecture de police de Paris (PP) qui a mis en place, depuis 2011, une cellule de suivi du plan bandes (CSPB). Elle s'accompagne, depuis 2016, d'un dispositif judiciaire (Groupe local de traitement de la délinquance) associant police, mairies et services éducatifs sous l'égide du parquet.

Ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à six jeunes en 2017 et 2018 à Paris selon les autorités qui ont recensé 83 affrontements en 2020 dans la capitale (contre 159 en 2016).

"Il y a deux types d'affrontements: ceux qui sont plutôt pour prendre possession d'un territoire, pas forcément lié aux stupéfiants même si ça existe, et d'autres, plus récents, pas nécessairement territoriaux, mais liés aux réseaux sociaux où un incident peut conduire à un affrontement sur la voie publique", décrypte Laëtitia Vallar, porte-parole de la PP.

C'était le cas, l'été dernier d'une rixe entre des jeunes des XIVe et XVIIIe arrondissements pour une querelle amoureuse, lors de laquelle deux mineurs ont été blessés à l'arme blanche, selon une source policière.

"En général, c'est tout bête. (Les bagarres) se déclenchent parce que ça parle mal sur les réseaux sociaux ou des histoires de filles", explique Thiago (prénom modifié), 14 ans et qui habite dans le quartier Falguière (XVe arr.) dont certains jeunes ont affronté ceux, voisins, du Moulin de la Vierge, pendant les vacances de Noël.

"Il y a eu deux-trois +bastons+, à 30 contre 30 - mais tout le monde ne se bat pas - avec des bâtons, des béquilles. C'est parti car ils sont venus tourner une vidéo ici, se foutant de notre gueule", raconte Thiago.

- Le rôle des réseaux sociaux -

Le motif peut ainsi être futile et rassembler, par loyauté autour d'une cause commune ponctuelle, des jeunes issus d'un même quartier. Plus que de bande, terme qu'elle réserve à une organisation (au moins trois personnes) structurée et fixée sur un territoire, la police parle alors d'un "phénomène de bande".

"Il s'agit de groupes d'affinités, de pairs qui vont au même collège/lycée, habitent le même quartier, qui se font et défont au gré de l'actualité. Par exemple, si un mec du quartier se fait agresser par la cité d'en face", estime un responsable associatif habitué à travailler avec les jeunes des quartiers populaires de Paris.

Thiago confirme: "On cherche à défendre notre quartier, nos couleurs. C'est comme un club!"

"Il y a quelques leaders charismatiques et autour des personnes qui s'agrègent au gré des opportunités mais pas de structures avec un chef et ses lieutenants comme aux Etats-Unis", indique-t-on de source policière.

En participant aux affrontements, ces opportunistes se trouveraient ainsi valorisés: "Ca leur donne une reconnaissance dans leur quartier."

Caisse de résonance ou éléments déclencheurs des affrontements ou agressions, les réseaux sociaux servent aussi à se donner rendez-vous, "via Snapchat ou Whatsapp", explique Thiago.

Cela "complique les interceptions" de la police, précise la source policière et fait grossir les rangs des participants.

"Ils peuvent ainsi rameuter 30 ou 40 personnes en un quart d'heure", souligne le responsable associatif, pour qui le phénomène des bandes n'est cependant pas nouveau: "Souvenez-vous des blousons noirs", groupes de jeunes qui sévissaient à la fin des années 1950.

alh-nk/tib/cb

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JAN 29

"Sécurité globale": les opposants à nouveau dans la rue samedi #

1/29/2021, 7:30 AM
Paris, FRA

Deux semaines après les précédentes "marches des libertés", de nouveaux rassemblements auront lieu samedi en France pour obtenir l'abandon de la proposition de loi sur la "sécurité globale", vivement combattu par les syndicats de journalistes, défenseurs des libertés publiques et autres amateurs de "free parties".

Lancé en novembre par les syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme (LDH), le mouvement auquel se sont greffées depuis de nombreuses autres organisations, et qui est également soutenu par des "gilets jaunes", demande le retrait de plusieurs dispositions clés du texte, à commencer par l'article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Une mesure défendue par le gouvernement pour qui elle vise à protéger les policiers victimes d'appels à la haine et au meurtre sur les réseaux sociaux.

Le collectif "#StopLoiSécuritéGlobale", qui a demandé jusqu'ici sans succès à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre.

Il s'oppose en outre au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

"Avec cette proposition de loi viendrait tout un arsenal d'outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression: empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra-piéton, l'octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité...", plaident les membres du collectif.

"Le texte passera au Sénat mi-mars avant de revenir à l'Assemblée (nationale). Nous devons le faire tomber", ont-ils ajouté dans un communiqué cette semaine, en appelant à une nouvelle mobilisation samedi "partout en France".

- D'Arras à Toulon -

Des rassemblements sont notamment prévus à Paris, place de la République, en début d'après-midi, et à Lyon, place du Maréchal Lyautey, ainsi que dans des dizaines d'autres villes selon les sites du collectif et de la LDH, notamment à Strasbourg, Rennes, Chambéry, Arras, Toulon, Clermont-Ferrand...

Aux organisations qui manifestaient déjà depuis novembre et décembre, aux côtés de multiples "gilets jaunes", mais aussi d'opposants à certaines mesures de la loi contre les "séparatismes", se sont ajoutés ces dernières semaines des acteurs du monde de la musique électronique et en particulier des membres du mouvement des "free parties".

Ces derniers s'estiment visés par une répression policière abusive après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui avait réuni 2.400 personnes au Nouvel an.

De nombreux teufeurs s'étaient ainsi joints aux "marches des libertés" du 16 janvier, donnant un air de Technoparade aux défilés dans certaines villes.

"Par leurs formes d'organisation et d'interaction, les fêtes libres sont tout autant des lieux de création artistique que d'expérimentations sociales, économiques et écologiques", fait d'ailleurs valoir le collectif dans son communiqué.

Depuis le début de l'examen de la proposition de loi, le nombre de manifestants a varié d'un mois à l'autre. La plus importante journée de mobilisation, le 28 novembre, avait rassemblé 500.000 personnes dans le pays selon la coordination, 133.000 selon le gouvernement.

Les "marches de la liberté" du 16 janvier, ont quant à elles rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, selon les données fournies par le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT à l'AFP.

La proposition de loi a été vivement critiquée ces derniers mois, en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, et à l'étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

fpo/cgu/may/caz

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JAN 29

ADN, fémur et tableurs: le travail de "fourmi" des gendarmes de la division "cold cases" #

1/29/2021, 7:00 AM
Cergy-Pontoise, FRA

Au sous-sol, un légiste examine un fémur. A l'étage, des analystes épluchent d'imposants dossiers judiciaires vieux de 20 ans: près de Paris, la nouvelle "division cold cases" de la gendarmerie mène un travail de "fourmi" pour tenter de donner, enfin, "une réponse" aux familles des victimes.

"Le bunker": c'est un vaste bâtiment ultra-sécurisé, dans un coin du site du pôle judiciaire de la gendarmerie (PJGN) à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), où l'AFP a pu avoir un accès inédit. Il renferme 225.000 prélèvements biologiques porteurs de traces ADN: des bouts de vêtements, de meubles, des stylos ou des préservatifs. Emballés dans du papier kraft, ils sont rangés, classés et numérotés dans de grandes armoires métalliques, conservés à 19°C et à l'abri de la lumière du jour.

Leur particularité ? Ils ont été prélevés sur les scènes de crimes ou délits de ces vingt dernières années, sans auteur identifié. Leur préservation, loin des rayons UV ou de l'humidité susceptibles de les dégrader, est un "enjeu essentiel", explique le lieutenant-colonel Frédéric Brard, chef du service central de préservation des prélèvements biologiques, l'un des services auquel la division peut faire appel.

Le but de cette minutieuse conservation: "se laisser une chance de pouvoir résoudre les +cold cases+ de demain en ayant la possibilité d'analyser ces traces", à la lumière de futurs progrès scientifiques ou de nouvelles techniques d'enquête, ajoute le lieutenant-colonel.

Labos d'extraction ADN, de relevé d'empreintes digitales: à la division, les gendarmes sont souvent titulaires d'un master de biochimie ou de génétique et enfilent charlotte et blouse blanche sur leur uniforme bleu.

Officiellement lancée à l'automne 2020 pour tenter d'améliorer la gestion critiquée des "cold cases" en France, la section rassemble un "noyau" de 15 à 17 enquêteurs, psychocriminologues ou analystes, auxquels peuvent s'ajouter des experts en balistique, automobile, etc, en fonction des dossiers.

Comme l'Office central de répression des violences contre la personne (OCRVP) côté police, elle a pour mission de conduire de nouvelles analyses ou de repérer une piste non-exploitée dans des dossiers de viols, meurtres ou disparitions non-élucidés.

- "10.000 pages de procédure" -

La section travaille sur six dossiers "à temps complet" et "veille" sur 80 autres, dans lesquels elle peut être amenée à réaliser des actes d'enquête afin de repousser la prescription des faits, explique le lieutenant-colonel André Brothier.

C'est lui qui a piloté le projet, hanté par le meurtre du petit Joris Viville, 9 ans à Port-Grimaud en 1989, pour lequel Francis Heaulme a été condamné. Il était alors jeune enquêteur à la brigade de recherches de Toulon.

"Ce qui nous anime, ce sont les victimes", lâche l'officier. "Celles enterrées dans un champ ou dans un endroit que l'on n'a pas encore trouvé ou celles, déjà inhumées, qui attendent la vérité". Il pense aussi aux familles: elles ont "besoin de savoir qu'elles ne sont pas seules avec leur peine, qu'on est toujours là, qu'on travaille pour leur apporter une réponse".

La division peut également s'appuyer sur une équipe d'analystes capables de brasser, avec le logiciel Anacrim, des milliers de procès-verbaux d'auditions ou de longs tableurs de données bancaires.

Un travail de "fourmi" qui a pour objectif de permettre aux enquêteurs de ne pas passer à côté d'une information "perdue dans la masse" ou de déceler des "incohérences" entre les déclarations et les relevés téléphoniques d'un suspect, explique la cheffe d'escadron Léa Jandot, à la tête du département Sciences de l'analyse criminelle.

"Le volume des informations est la principale problématique à laquelle les enquêteurs sont confrontés dans les dossiers +cold cases+. On peut être à plus de 10.000 pages de procédure", poursuit l'analyste. Anacrim a permis de relancer certaines des affaires les plus connus: l'affaire Grégory ou celle du meurtre de Montigny-les-Metz, finalement attribué à Francis Heaulme.

Avocats et familles de victimes se disent encore dans l'expectative quant à l'efficacité de cette nouvelle section. Refusant d'évoquer les affaires actuellement travaillées, les enquêteurs de la division ne mentionnent qu'un de leur dossier, aujourd'hui refermé: l'arrestation, en juin 2020, d'un homme, accusé d'avoir tué Chantal de Chillou, en 2001 dans la Drôme. L'identification du suspect, 19 ans après les faits, a été permise grâce à l'analyse d'un mégot de cigarette et d'un tee-shirt sur lesquels se trouvait de l'ADN qui n'avait pas pu être exploité à l'époque.

Parfois, les enquêteurs ont pour seules pistes... quelques ossements. "Les corps qui nous arrivent sont parfois découverts par des promeneurs partis à la cueillette aux champignons ou lors de travaux", raconte Franck Nolot, anthropologue au département de médecine légale.

Dans la morgue carrelée de blanc, il voit passer chaque année une centaine d'ossements potentiellement liés à des dossiers "cold cases". Avec son collègue odontologue, ils examinent os, soins dentaires ou prothèses, pour essayer d'établir les causes de la mort, l'âge, voire le milieu social de la victime. Un profil sera ensuite transmis aux enquêteurs qui devront chercher à lier l'inconnu avec une victime "qui attend la vérité".

tll/jt/caz

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JAN 29

Des décennies d'enquête et d'attente pour les familles: les lacunes françaises sur les "cold cases" #

1/29/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Grégory Villemin, Estelle Mouzin, Virginie Bluzet... 36, 18 et 23 ans d'enquête respectivement, sans que personne n'ait à ce jour été condamné. Face au chemin de croix des familles de victimes, des voix s'élèvent pour améliorer en France le traitement des "cold cases".

Marie-Rose Blétry en sait quelque chose. A 20 ans, sa fille, Christelle, a été violée et tuée un soir de décembre 1996 de 123 coups de couteau en Saône-et-Loire. "J'ai attendu 18 années pour savoir qui avait tué ma fille. 18 années, c'est 17 de trop", souffle-t-elle.

Des années durant, cette femme s'est démenée pour que soit retrouvé le meurtrier de sa fille. Elle raconte le travail bâclé lors des constatations sur place et de l'autopsie, l'indifférence voire l'hostilité du premier juge d'instruction chargé de l'affaire, les fausses pistes privilégiées par les enquêteurs...

C'est finalement grâce à une nouvelle analyse des vêtements de sa fille, qu'elle réclamait à cors et à cris, qu'un ouvrier agricole, Pascal Jardin, a été confondu en 2014 par son ADN. Il a été condamné trois ans plus tard à la perpétuité, une peine confirmée en appel.

Si cette affaire a fini par être résolue, une multitude de "cold cases" n'ont toujours pas connu leur épilogue en France et de nombreuses familles se battent pour empêcher que les enquêtes se soldent par des non-lieux.

- Pas de statistique -

Difficile d'évaluer leur nombre, admet Jacques Dallest, le procureur général près la cour d'appel de Grenoble. Le magistrat est à l'origine d'un groupe de travail à la Chancellerie qui devrait présenter dans quelques semaines des recommandations pour améliorer le traitement judiciaire de ces affaires non-résolues.

A l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), les enquêteurs travaillent actuellement sur une trentaine de dossiers, tandis que la toute nouvelle division "cold case" de la gendarmerie, lancée à l'automne 2020, a identifié 80 dossiers, dont six qu'elle suit à temps plein.

"On nous dit souvent: vous n'avez pas beaucoup de résultats sur les +cold cases+", observe Philippe Guichard, qui fut le chef de l'OCRVP pendant six ans. "Avec les années, il est plus difficile d'enquêter, les preuves s'estompent les unes après les autres", reconnaît le policier, membre du groupe de travail de la Chancellerie. "Mais j'ai l'habitude de dire que quel que soit le dossier, rien n'est perdu", ajoute-t-il. "A partir du moment où on se réintéresse à un dossier, on peut trouver la solution, même 5, 10, 15, 20 ans après. Il y a toujours des éléments qui apparaissent, même longtemps après."

Parmi ces affaires, un certain nombre sont liées à des tueurs en série, soutient Didier Seban, qui défend avec sa consoeur Corinne Herrmann plusieurs familles de victimes.

Or, selon l'avocat, la France s'interdit d'appréhender dans son ensemble le parcours des tueurs en série, en enquêtant sur des faits précis et non sur des individus. "On ouvre une information judiciaire à chaque fois qu'il y a un crime ou plus rarement pour une disparition suspecte" mais on ne recherche pas systématiquement de lien avec les enquêtes ouvertes dans d'autres juridictions, déplore-t-il.

- Juges spécialisés -

"Il faudrait des juges spécialisés, susceptibles de se saisir du parcours d'un homme, pour le reconstituer", plaide Me Seban. Un peu à l'instar de ce qu'a ébauché la juge d'instruction parisienne Sabine Khéris qui, depuis l'été 2019, a récupéré la direction des investigations sur quatre disparitions et meurtres liés à Michel Fourniret et a réussi à obtenir des aveux du tueur en série notamment dans l'affaire Estelle Mouzin.

"On a du mal à faire des rapprochements entre les affaires, parce qu'on ne sait pas ce qui se passe aux quatre coins de la France", confirme Jacques Dallest, qui aimerait "que dans les tribunaux disposant de pôles criminels, les dossiers soient tracés, qu'on ait une forme de mémoire criminelle informatique".

Autre raison empêchant le rapprochement entre les affaires, la concurrence entre police et gendarmerie.

Me Seban appelle aussi à la création d'un fichier sur l'ADN des victimes, qui permettrait de le relier au parcours de criminels dont on aurait retrouvé une trace.

De même, il se bat depuis des années pour améliorer la conservation des pièces retrouvées sur les lieux du crime, en les répertoriant notamment via un système de code-barres.

"On a une politique de conservation des scellés parfaitement scandaleuse. A Grenoble, ils ont été incapables de retrouver le squelette d'un enfant. Dans l'enquête sur Estelle Mouzin, on sait qu'un sac de viennoiserie avait été trouvé par terre, mais il a disparu", déplore-t-il, regrettant par ailleurs que les scellés soient détruits après les procès et six mois après les non-lieux.

edy-tll/jt/cbn

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JAN 28

Un homme abat deux femmes, dont une conseillère Pôle Emploi #

1/28/2021, 10:05 PM
Valence, FRA

Acte de désespoir ou de vengeance ? Jeudi matin, un homme a tué par balles une conseillère Pôle Emploi à Valence, puis la DRH d'une entreprise ardéchoise où il avait travaillé, avant d'être interpellé et placé en garde à vue.

Les motivations du suspect restent inconnues à ce stade mais les enquêteurs s'interrogent sur un lien éventuel avec une autre affaire: le meurtre d'une DRH survenu mardi dans le Haut-Rhin, suivi de l'agression d'un homme travaillant lui aussi dans les ressources humaines.

Vers 8H30 jeudi à Valence, cet ingénieur sans emploi de 45 ans, inconnu des services de police, est entré dans une agence Pôle Emploi de la préfecture de la Drôme et a mortellement touché une employée de 53 ans.

Il "s'est adressé à une employée, sans qu'on sache s'il la connaissait et, très vite, il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax", selon le procureur de la République à Valence, Alex Perrin.

"A priori il n'avait pas un comportement agressif, jusqu'au moment où il fait feu avec une détermination réelle pour tuer", a ajouté M. Perrin.

L'homme a ensuite parcouru 10 km en voiture pour gagner les locaux d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.

Sur place, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, atteinte à deux reprises mortellement" à l'abdomen et au visage, a précisé M. Perrin.

L'homme a ensuite pris la fuite, empruntant un pont à contre-sens en direction de Valence, mais son véhicule a percuté une voiture de police qui tentait de l'intercepter. La sienne avait pu être identifiée grâce à un agent de Pôle Emploi ayant relevé sa plaque d'immatriculation.

Le suspect a pu être interpellé et placé en garde à vue pour 48 heures à partir de 9H15.

- "Préméditation" -

"A ce stade, on ne sait rien de ses motivations" mais "on pense vraiment qu'il y avait une préméditation", a déclaré en fin d'après-midi le procureur, qui a ouvert une enquête pour "assassinats", confiée à l'antenne de Valence de la police judiciaire de Lyon.

Selon le parquet, l'homme aurait été employé dans la société ardéchoise entre 2008 et 2010 mais résiderait désormais près de Nancy.

C'est dans cette région Grand Est, mardi, qu'une femme travaillant comme DRH a été tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin).

Selon la presse locale, cet homicide a été suivi de l'agression d'un homme, travaillant aussi dans les ressources humaines, attaqué chez lui à Wattwiller, dans le même département, par un homme armé qui l'a raté avant de prendre la fuite dans une voiture rouge - la même couleur que celle du suspect de Valence.

Interrogé jeudi, le procureur de Valence a jugé que tout lien avec ces faits était "prématuré". "Rien n'est pour l'instant avéré", a-t-il dit. Son homologue de Colmar, Catherine Sorita-Minard, n'a rien confirmé non plus.

"Les enquêteurs travaillent sur d'éventuels rapprochements compte tenu de plusieurs éléments et similitudes qui attirent l'attention, comme le mode opératoire, la profession des victimes, ou encore la proximité de temps et lieu pour les deux faits commis dans le Haut-Rhin", a cependant déclaré la magistrate.

- "Bruit de pétard" -

Dans la Drôme jeudi, c'était la stupeur.

"Ma conjointe, qui était chez nous, a entendu un bruit de pétard soudain. Après pompiers, police... On ne pense pas à ce genre de situation, là, à Pôle emploi, dans une rue assez calme", commentait Aurélien Bourgin, 23 ans, qui réside en face de l'agence Pôle Emploi.

Le maire LR de Valence, Nicolas Daragon, a fait part de sa "sidération face à cet acte totalement imprévisible et gratuit", tandis que le Premier ministre Jean Castex a dit dans un tweet "partager émotion et tristesse" avec les personnels de Pôle emploi dans la Drôme.

Les agences Pôle Emploi d'Auvergne-Rhône-Alpes ont fermé leurs portes jeudi et les 900 du territoire resteront fermées vendredi.

"On est tous choqués", a déclaré Nathalie Delbaere, déléguée centrale CGT. "Il faut que notre direction s'interroge maintenant pour savoir ce qui s'est passé, car la maltraitance des demandeurs d'emploi entraîne la maltraitance des agents", a-t-elle relevé.

"Ce qui s'est passé là n'est jamais arrivé (...) Il peut y avoir évidemment des demandeurs d'emploi qui sont dans la détresse, qui peuvent parfois avoir des agressions verbales sur des agents de Pôle Emploi, mais là je pense qu'on est dans autre chose", a jugé sur place la ministre du Travail, Elisabeth Borne.

ag-mb-dfa-bur/ppy/cb

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JAN 28

Accident de car à Rochefort en 2016: Eiffage mis en examen pour homicides involontaires (parquet) #

1/28/2021, 8:31 PM
La Rochelle, FRA

Le groupe de BTP Eiffage a été mis en examen fin 2020 pour homicides involontaires, dans le cadre de l'enquête sur l'accident d'un autocar scolaire, éventré par la ridelle d'un camion, et qui avait tué six adolescents en février 2016 à Rochefort (Charente-Maritime), a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Eiffage, à qui appartenait le camion-benne, a été mis en examen fin novembre pour "homicides et blessures involontaires par personne morale", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de La Rochelle Laurent Zuchowicz, confirmant une information de La Charente Libre.

En 2016, quelques jours après l'accident, le chauffeur du camion âgé de 23 ans, avait été mis en examen pour homicides et blessures involontaires, et laissé libre sous contrôle judiciaire.

Le chauffeur du car avait vu sa garde à vue levée le soir même de l'accident, sans charge retenue contre lui.

Le procureur de La Rochelle a estimé jeudi que l'instruction pourrait être clôturée "d'ici deux mois" environ, et qu'un procès pourrait intervenir "fin 2021. Ce serait bien pour les familles".

Le 11 février 2016 au matin à Rochefort l'autocar avait croisé vers 07h15 la route d'un camion-benne, parti d'un entrepôt Eiffage à 800 mètres de là. Le flanc de l'autocar avait été cisaillé par la ridelle ouverte du camion, tuant six des quinze adolescents qui se trouvaient à bord, cinq lycéens et un collégien. Deux autres avaient été blessés.

Les investigations techniques, et notamment la reconstitution des faits quelques jours après, s'étaient focalisées sur cette ridelle latérale (la paroi-métallique maintenant en place le chargement, ndlr). Selon le parquet à l'époque, cette ridelle était ouverte à 90 degrés et non totalement au moment de la collision, une position "inhabituelle et dangereuse", et semble-t-il depuis un moment. Peu auparavant, un automobiliste avait dû faire un écart pour l'éviter.

Il faisait encore nuit au moment du choc, il bruinait, et le chauffeur n'avait aperçu qu'au dernier moment la ridelle ouverte: le choc a fait exploser son pare-brise, stoppant l'autocar qui avait poursuivi un peu sa course sous l'effet de l'inertie.

L'accident avait choqué la ville de Rochefort, et encore plus celle de Surgères, à 25 km de distance, où les six victimes, cinq lycéens et un collégien âgés de 15 à 18 ans, étaient scolarisés. Une chapelle ardente avait été ouverte à Rochefort en hommage aux six victimes.

La direction de la communication du groupe Eiffage, jointe jeudi soir par l'AFP, a indiqué qu'elle ne souhaitait pas s'exprimer sur une instruction en cours.

Des avocats de familles de victimes n'ont pu être joints jeudi soir.

olg-pbl/cbn

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JAN 28

Le gouvernement au chevet des quartiers annonce 2 milliards d'euros pour la rénovation urbaine #

1/28/2021, 8:30 PM
Paris, FRA

Le gouvernement a annoncé jeudi le déploiement de deux milliards d'euros supplémentaires pour la rénovation urbaine des quartiers prioritaires, posant ainsi la première brique de son "agenda égalité des chances" qui doit se décliner en plusieurs volets dans les semaines à venir.

Cette nouvelle enveloppe, qui porte à 12 milliards d'euros la dotation de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), sera officiellement dévoilée vendredi à l'occasion d'un déplacement du Premier ministre Jean Castex à Grigny (Essonne), où se tiendra un Comité interministériel de la ville. Elle doit notamment servir à "débloquer des projets en attente de financements, notamment des gros quartiers à Marseille ou en Ile-de-France", a précisé Matignon.

Elle correspond exactement à la revendication formulée cette semaine par l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui fédère tout le monde HLM, "pour améliorer à court et moyen terme les conditions de vie des habitants".

Ces deux milliards d'euros ne seront toutefois pas entièrement déboursés par l'Etat, puisqu'une grande partie des fonds de l'ANRU proviennent d'Action Logement, l'ancien 1% logement géré par le patronat et les syndicats.

Mais, alors que le budget de l'ANRU était déjà passé de 5 à 10 milliards d'euros durant le quinquennat, cette accélération entend marquer la considération portée aux quartiers prioritaires de la ville (QPV), durement éprouvés par les conséquences de la crise du coronavirus.

Le ministère de la Ville rappelle ainsi que le taux de pauvreté s'y établit à 40%, soit trois fois la moyenne nationale, et le taux de chômage à plus de 22%. Et les remontées de terrain de ces derniers mois sont préoccupantes, avec "un recours accru aux aides sociales".

L'exécutif veut aussi répondre à "l'appel au secours" d'une centaine d'élus de tous bords lancé en fin d'année dernière, inquiets de la "détresse sociale et économique" des quartiers.

Dans ce cadre, M. Castex avait déjà promis qu'au moins 1% du plan de relance - soit 1 milliard d'euros - serait bien destiné aux quartiers défavorisés, ce qu'il réaffirmera vendredi. En épluchant "ligne par ligne" le plan de relance, le gouvernement a établi que 810 millions d'euros de mesures d'insertion professionnelle bénéficieront aux QPV, ou encore 300 millions pour la rénovation énergétique des bâtiments...

En tout, M. Castex dévoilera vendredi 15 mesures, touchant à la sécurité, au logement, à l'éducation ou l'emploi.

- "Promesse d'émancipation" -

Il s'agira par exemple d'indiquer les noms des communes retenues pour les sept "quartiers de reconquête républicaine" encore en suspens, où 180 policiers et gendarmes arriveront en renfort. Quelque 300 médiateurs et autant d'éducateurs spécialisés seront également envoyés dans les QPV.

Sur le volet éducation, le Premier ministre annoncera la reconduction des dispositifs de "vacances apprenantes" et de "quartiers d'été", dont un million de jeunes ont profité en 2020. Et il détaillera la liste de 46 nouvelles "cités éducatives", en plus des 80 existantes, qui visent à améliorer la réussite scolaire dans les quartiers.

Par ailleurs, 30 millions d'euros seront consacrés au recrutement de 500 conseillers Pôle emploi dans 66 agences.

De même, quelque 100 millions d'euros serviront à améliorer les équipements sportifs de ces communes.

Enfin, en matière de logement, le gouvernement souhaite "pousser à la diversification de l'habitat" et "éviter de continuer à concentrer des populations pauvres dans des quartiers pauvres". En ce sens, les préfets seront invités "au cas par cas" à ne pas délivrer d'agréments pour la construction de nouveaux logements parmi les plus sociaux dans les communes en comptant déjà au moins 40%.

Ces dispositions ne devraient cependant être que le coup d'envoi du plan plus large pour l'égalité des chances qu'entend égréner l'exécutif dans les prochaines semaines, alors que plusieurs ministères doivent remettre leurs propositions à M. Castex.

Ce plan doit permettre de former la "jambe gauche", dixit un conseiller ministériel, du très régalien projet de loi de lutte contre le "séparatisme" actuellement à l'examen au Parlement.

En ce sens, sont par exemple attendues des mesures contre les discriminations, sur l'accès aux responsablités dans la fonction publique ou encore la possible généralisation de la "garantie jeunes", à savoir une allocation mensuelle d'un montant maximal de 497 euros, couplée à un parcours d'insertion dans l'emploi.

jmt/cs/tes

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JAN 28

Le gouvernement annonce deux milliards supplémentaires pour la rénovation urbaine #

1/28/2021, 8:30 PM
Paris, FRA

Le gouvernement a annoncé jeudi le déploiement de deux milliards d'euros supplémentaires pour la rénovation urbaine des quartiers prioritaires, à la veille d'un Comité interministériel de la ville présidé par Jean Castex.

Cette nouvelle enveloppe, qui porte à 12 milliards d'euros la dotation de l'Agence nationale de rénovation urbaine, sera officiellement dévoilée vendredi à l'occasion d'un déplacement du Premier ministre Jean Castex à Grigny (Essonne), où se tiendra ce Comité en présence de plusieurs ministres. Elle doit notamment servir à "débloquer des projets en attente de financements, notamment des gros quartiers à Marseille ou en Ile-de-France", a précisé Matignon.

Et elle correspond exactement à la revendication formulée cette semaine par l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui fédère tout le monde HLM, "pour améliorer à court et moyen terme les conditions de vie des habitants".

Ces deux milliards ne seront toutefois pas entièrement déboursés par l'Etat, puisqu'une grande partie des fonds de l'ANRU proviennent d'Action Logement, l'ancien 1% logement géré par le patronat et les syndicats.

Mais, alors que le budget de l'ANRU était déjà passé de 5 à 10 milliards durant le quinquennat, cette accélération entend marquer la considération portée aux quartiers prioritaires de la ville (QPV), durement éprouvés par les conséquences de la crise du coronavirus.

Dans ce cadre, M. Castex avait déjà promis qu'au moins 1% du plan de relance - soit un milliard d'euros - serait bien destiné aux quartiers défavorisés, ce qu'il réaffirmera vendredi. En épluchant "ligne par ligne" le plan de relance, le gouvernement a établi que 810 millions d'euros de mesures d'insertion professionnelle bénéficieront aux QPV, ou encore 300 millions pour la rénovation énergétique des bâtiments.

En tout, M. Castex dévoilera vendredi 15 mesures, touchant à la sécurité, au logement, à l'éducation ou l'emploi.

Il s'agira par exemple d'indiquer les noms des communes retenues pour les 7 "quartiers de reconquête républicaine" encore en suspens, où 180 policiers et gendarmes arriveront en renfort. Quelque 300 médiateurs et autant d'éducateurs spécialisés seront également envoyés dans les QPV.

Sur le volet éducation, le Premier ministre annoncera la reconduction des dispositifs de "vacances apprenantes" et de "quartiers d'été", dont un million de jeunes ont profité en 2020. Et il détaillera la liste de 46 nouvelles "cités éducatives", en plus des 80 existantes, qui visent à améliorer la réussite scolaire dans les quartiers.

jmt/cs/bma

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JAN 28

Accident de car à Rochefort en 2016: Eiffage mis en examen pour homicides involontaires (parquet) #

1/28/2021, 8:06 PM
La Rochelle, FRA

Le groupe de BTP Eiffage a été mis en examen fin 2020 pour homicides involontaires, dans le cadre de l'enquête sur l'accident d'un autocar scolaire, éventré par la ridelle d'un camion, et qui avait tué six adolescents en février 2016 à Rochefort (Charente-Maritime), a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Eiffage, à qui appartenait le camion-benne, a été mis en examen fin novembre pour "homicides et blessures involontaires par personne morale", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de La Rochelle Laurent Zuchowicz, confirmant une information de La Charente Libre. En 2016, quelques jours après l'accident, le chauffeur du camion âgé de 23 ans avait été mis en examen pour homicides et blessures involontaires.

olg-pbl/cbn

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JAN 28

Nord: la musique amplifiée interdite sur la voie publique pour raisons sanitaires #

1/28/2021, 7:26 PM
Lille, FRA

La diffusion de musique amplifiée est interdite sur la voie publique dans toutes les communes du Nord jusqu'au 16 février, en vertu d'un arrêté pris jeudi par la préfecture pour éviter les attroupements "impromptus" en période de crise sanitaire, notamment lors de manifestations.

Prise "dans le cadre des mesures sanitaires mises en place pour lutter contre l'épidémie Covid-19 (...) cette interdiction de diffusion de musique amplifiée sur la voie publique, propice aux regroupements impromptus, vise à limiter le brassage des populations et la multiplication des chaînes de transmission du virus", explique la préfecture dans un communiqué.

"L'utilisation d'équipements de sonorisation pour la diffusion de messages, lors de manifestations revendicatives", reste elle autorisée.

L'arrêté "a été pris suite à un retour d'expérience", après une manifestation le 16 janvier, "lors de laquelle des véhicules étaient arrivés avec de la musique amplifiée, créant des attroupements qui n'avaient rien à voir avec les revendications exprimées et n'étaient pas en accord avec le protocole sanitaire", a précisé la préfecture à l'AFP.

Ce jour-là, des manifestations contre la loi "sécurité globale" avaient été rejointes, dans plusieurs villes, par des "teufeurs" de la mouvance "free parties", qui entendaient défendre le "droit à la culture". A Lille notamment, le défilé avait pris un air de technoparade, sous une neige tombant dru.

A Paris, les forces de l'ordre étaient intervenues pour empêcher "la tenue d'une rave-party à proximité de la manifestation", et des organisateurs s'étaient vu confisquer du matériel sono. A Nantes, ils avaient défilé derrière des banderoles disant par exemple "nous sommes tous des organisateurs de raves".

eva/dch

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JAN 28

"Chemsex": un an de prison ferme pour l'homicide involontaire du mari de Jean-Luc Romero #

1/28/2021, 7:05 PM
Créteil, FRA

L'homme accusé de l'homicide involontaire du mari du militant et élu parisien Jean-Luc Romero-Michel, décédé à la suite d'une séance de "chemsex", a été condamné jeudi à deux ans de prison dont un an avec sursis par le tribunal de Créteil.

Une nuit de mai 2018, Christophe M. et Tuan N., qui se sont connus via une application de rencontre, décident d'avoir des rapports sexuels sous l'emprise de drogues, une pratique appelée "chemsex", contraction de "chemicals" (drogues chimiques) et "sex".

Lorsqu'il arrive au domicile de Tuan N., Christophe M. est déjà alcoolisé selon les éléments de l'enquête, ce que son amant a maintenu ignorer.

Sur proposition de Tuan N., Christophe M. prend du MDMA et du GBL, un liquide industriel interdit à la vente depuis 2011 qu'il est extrêmement dangereux d'associer à l'alcool. Ce sédatif et dépresseur respiratoire peut entraîner une perte de conscience qui mène potentiellement au coma voire à la mort.

Devant le tribunal de Créteil (Val-de-Marne) jeudi, Tuan N. a déclaré avoir surpris au cours de la soirée Christophe en train d'ingérer du GBL à même la bouteille.

"J'ai hurlé, j'ai paniqué, je lui ai dit: +Ce n'est pas de l'eau!+", a sangloté le prévenu, visiblement bouleversé.

Christophe M. s'est ensuite assoupi, une réaction que Tuan N. a assimilé à un "G-Hole", un malaise créé par l'absorption de GBL dont on se réveille "quelques heures plus tard", selon lui.

Mais lorsqu'un autre partenaire contacté sur une application de rencontre cette même nuit arrive au domicile de Tuan N., il constate que Christophe M. est "déjà froid" et appelle immédiatement les pompiers, selon l'instruction.

M. Tuan "n'avait pas conscience de la gravité de la situation", a défendu son conseil Me Pierre-Emmanuel Blard pour expliquer l'inaction de son client.

L'expertise toxicologique réalisée post-mortem a conclu que l'association de MDMA, GBL et alcool "a pu être à l'origine d'une intoxication aigüe".

- "Absolument incohérents" -

Très ému, le mari veuf de la victime, l'élu parisien Jean-Luc Romero-Michel, a déclaré s'être porté partie civile "pour qu'il n'y ait pas un autre Christophe qui meure".

L'adjoint à la mairie de Paris a estimé "qu'il ne s'agissait pas seulement d'une séance de chemsex qui a mal tourné", s'étonnant des faits "absolument incohérents" qui constituent le dossier.

Celui qui a écrit un livre suite au décès de son compagnon, avec qui il a vécu 11 ans, a fait valoir que Christophe connaissait parfaitement les risques associés au mélange d'alcool et de GBL, notamment pour avoir travaillé au sein d'associations de prévention contre les produits stupéfiants.

Le conseil de la défense avait plaidé la relaxe arguant que c'est "le mélange (d'alcool et de stupéfiants) qui est à l'origine du décès" et que c'est l'alcool "consommé à l'extérieur du domicile" de Tuan N. qui s'est révélé "dangereux avec le GBL".

Le tribunal a condamné Tuan N. à deux ans d'emprisonnement dont un an avec sursis pour homicide involontaire notamment, la peine ferme s'effectuant sous la forme de bracelet électronique. Tuan N. devra également verser 25.000 euros à la partie civile au titre du préjudice moral.

Le chemsex s'est considérablement développé à la faveur des applications de rencontres et est réputé pour démultiplier le plaisir et augmenter l'endurance.

De nombreuses voix s'élèvent contre cette pratique à risques pour mettre en garde contre de potentielles addictions et overdoses, à l'image de l'association de lutte contre le VIH Aides qui en a fait l'une de ses "priorités".

Tuan N., chef d'entreprise jusque-là sans histoire, a été condamné il y a deux semaines à 10 mois d'emprisonnement avec sursis pour trafic de stupéfiants.

ola/tib/dch

GROUPE BRUXELLES LAMBERT

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JAN 28

Passage à tabac de Yuriy: dix jeunes en garde à vue #

1/28/2021, 6:57 PM
Paris, FRA

L'enquête sur le passage à tabac d'un collégien de 15 ans, Yuriy, mi-janvier à Paris, a conduit jeudi au placement en garde à vue de dix jeunes, notamment pour "tentative d'assassinat", alors que la police s'intéresse à la piste d'une rixe entre bandes rivales.

Huit mineurs et un majeur ont d'abord été interpellés jeudi matin et placés en garde à vue "des chefs de tentative d'assassinat, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et vol en réunion avec violences", selon le parquet de Paris, confirmant une information du Point.

Un dixième suspect, mineur, a été à son tour placé en garde à vue dans la journée, des mêmes chefs, a ajouté le parquet jeudi soir, confirmant une information de CNEWS.

Plusieurs des interpellations ont eu lieu à Vanves (Hauts-de-Seine), ville limitrophe du sud-ouest parisien.

Le jeune adolescent avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups par une bande de jeunes, dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.

L'enquête examine, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tente d'établir le lien entre les différents protagonistes, a expliqué une source proche du dossier.

Selon cette même source, le collégien "avait un tournevis dans sa poche" lors de son agression.

La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux avait suscité un vif émoi.

- Rivalités entre jeunes -

On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, sur une personne au sol, avant de l'abandonner.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe" et appelé plus tôt cette semaine à la "responsabilité des parents qui aujourd'hui laissent peut-être des enfants de 13, de 14 et de 15 ans se taper à coups de barres de fer, à coups de tournevis".

La préfecture de police de Paris a mis en place depuis 2010 une cellule de suivi du plan bandes (CSPB) qui en recense une quinzaine dans la capitale. Ce dispositif s'accompagne depuis 2016 d'un groupe local de traitement de la délinquance, associant police, mairies et services éducatifs sous l'égide du parquet.

Selon les autorités, ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à six jeunes en 2017 et 2018. Un total de 83 affrontements ont été recensés en 2020 dans la capitale, contre 159 en 2016, impliquant souvent des mineurs.

Plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émues du sort de Yuriy et lui ont apporté leur soutien. L'Elysée avait annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.

L'adolescent "va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", avait-elle indiqué lundi matin sur BFMTV.

Le garçon a été décrit par ses camarades de collège comme "gentil, sympa et du genre dynamique". Le personnel de l'établissement l'a présenté comme un "bon élève", "avec beaucoup d'humour" et sans aucune appartenance connue à une bande de jeunes.

mk-bl/tib/bma

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JAN 28

Tarn: une femme handicapée tuée par ses propres rottweillers #

1/28/2021, 6:27 PM
Senouillac, FRA

L'autopsie a confirmé jeudi que l'adjointe au maire du village de Sénouillac, dans le Tarn, a bien été tuée par ses deux rottweillers, selon un communiqué du parquet d'Albi.

Mardi en fin d'après-midi, le corps de cette femme qui se déplaçait en fauteuil roulant, avait été découvert par son mari dans le jardin de leur maison, gisant au sol, vêtements déchiquetés par les morsures des molosses.

L'autopsie a mis en évidence que "la mort est imputable à un arrêt cardiaque, lui-même consécutif aux nombreuses morsures subies", précise le procureur d'Albi Alain Berthomieu, dans un communiqué.

Jusque là, les gendarmes se demandaient si les chiens l'avaient dévorée avant, ou après sa mort, dans le cas où elle aurait eu un malaise ou un AVC avant d'être mordue par ces chiens, jugés dangereux et dont la détention est règlementée.

cor-ap/dch

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JAN 28

France: des policiers font la fête malgré les restrictions, enquête ouverte #

1/28/2021, 5:55 PM
Bobigny, FRA

Une enquête judiciaire a été ouverte après la diffusion d'une vidéo montrant des policiers participant à une fête au commissariat d'Aubervilliers, en banlieue parisienne, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Bobigny.

L'enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), porte sur des faits de mise en danger de la vie d'autrui et non respect des mesures sanitaires et du couvre-feu, a précisé le parquet.

Mercredi, la préfecture de police de Paris (PP) avait indiqué avoir ouvert une enquête administrative après l'organisation d'un pot de départ dans ce commissariat "sans aucun respect des mesures de distanciation sociale" et alors qu'"un couvre-feu est en vigueur".

Sur une vidéo diffusée par le média en ligne Loopsider, on distingue au moins une dizaine de personnes chanter et danser sans masque et sans respect des gestes barrières, dans un lieu présenté comme la salle de repos du commissariat. Selon le média en ligne, la fête a été organisée le 22 janvier à l'occasion du départ d'une lieutenante.

"Des sanctions administratives seront prises à l'encontre des participants", a affirmé la préfecture de police sur Twitter, un message relayé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur son propre compte.

"Les rassemblements conviviaux de personnes sont interdits dans les commissariats", a indiqué à l'AFP la préfecture.

sab/nk/cf/avz

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JAN 28

Un homme écroué pour le meurtre d'une quinquagénaire dans l'Ain en octobre #

1/28/2021, 5:54 PM
Lyon, FRA

Un trentenaire a été mis en examen et placé en détention jeudi dans l'Ain, soupçonné d'avoir tué une quinquagénaire dont le corps avait été retrouvé sans vie fin octobre à la lisière d'un bois, annonce la gendarmerie.

Interpellé mardi et placé en garde à vue, il a reconnu être l'auteur de cet homicide, expliquant son geste "comme la suite d'une simple dispute", selon la même source.

Âgée de 52 ans, la victime avait quitté son domicile situé dans le village de Salavre dans l'après-midi du 20 octobre pour aller se promener et n'était jamais revenue.

Son corps avait été retrouvé dans la nuit à la lisière d'un bois, le visage tuméfié, avec "des traces de coups violents portés sur le crâne et le thorax, ainsi qu'une plaie par arme blanche", avait indiqué le parquet à l'époque.

Douze gendarmes ont enquêté à temps plein sur l'affaire. Après 300 prélèvements d'ADN et près de 500 auditions de témoins, un profil génétique masculin présent sur les vêtements de la victime a permis, le 19 janvier, d'identifier un suspect habitant la région et figurant au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg).

Cet homme avait déjà été entendu par les enquêteurs en décembre, précise la gendarmerie dans un communiqué de presse.

ppy/ag/cbn

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JAN 28

Fête au commissariat d'Aubervilliers: une enquête judiciaire ouverte #

1/28/2021, 5:50 PM
Bobigny, FRA

Une enquête judiciaire a été ouverte après la diffusion d'une vidéo montrant des policiers participant à une fête au commissariat d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Bobigny, confirmant une information de France Inter.

L'enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), porte sur des faits de mise en danger de la vie d'autrui et non respect des mesures sanitaires et du couvre feu, a précisé le parquet.

Mercredi, la préfecture de police de Paris (PP) avait indiqué avoir ouvert une enquête administrative après l'organisation d'un pot de départ dans ce commissariat "sans aucun respect des mesures de distanciation sociale" et alors qu'"un couvre-feu est en vigueur".

Sur une vidéo diffusée par le média en ligne Loopsider, on distingue au moins une dizaine de personnes chanter et danser sans masque et sans respect des gestes barrières, dans un lieu présenté comme la salle de repos du commissariat. Selon le média en ligne, la fête a été organisée le 22 janvier à l'occasion du départ d'une lieutenante.

"Des sanctions administratives seront prises à l'encontre des participants", a affirmé la préfecture de police sur Twitter, un message relayé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur son propre compte.

"Les rassemblements conviviaux de personnes sont interdits dans les commissariats", a indiqué à l'AFP la préfecture. "Dès la connaissance de la tenue d'un pot de départ au commissariat d'Aubervilliers la semaine dernière, des rapports explicatifs ont été demandés aux participants", a-t-elle poursuivi.

sab/nk/swi

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JAN 28

France: un Bulgare condamné à perpétuité pour meurtre et viol #

1/28/2021, 5:48 PM
Dijon, FRA

La justice française a confirmé jeudi en appel la condamnation d'un Bulgare à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d'un septuagénaire, en 2013 à Autun (centre-est), et pour la tentative de meurtre et le viol de son épouse sexagénaire.

Le verdict, assorti d'une période de sûreté de 22 ans et d'une interdiction définitive du territoire français, est conforme à la première condamnation prononcée par les assises de Saône-et-Loire, le 7 février 2020.

Il suit également les réquisitions du ministère public qui avait souligné la "dangerosité criminologique" d'Oleg Chikov. "Rien ne l'arrête", avait fustigé dans ses réquisitions l'avocat général Philippe Chassaigne, voyant un risque de récidive majeur dans "l'existence ponctuée par les violences et les pulsions sexuelles" de l'accusé.

Le Bulgare, un bûcheron travailleur saisonnier qui avait séjourné trois mois dans la région lors des faits, a plusieurs fois été condamné dans son pays pour des faits similaires. Il purge actuellement une peine pour agression sexuelle sur une mineure dans une prison bulgare, dont il a été extrait pour le procès à Dijon.

Il a été reconnu coupable de s'être introduit, dans la nuit du 4 au 5 octobre 2013, au domicile d'un retraité de 74 ans puis de l'avoir tué d'un coup violent à la tête dans son sommeil. "Il y avait tant de sang qu'il a traversé le plancher et s'est écoulé dans la salle à manger au rez-de-chaussée", a dénoncé M. Chassaigne, évoquant des "faits effroyables". L'accusé a également violé et assommé la compagne du septuagénaire, âgée de 63 ans.

Les experts ont émis leurs "réserves" quant aux chances de succès d'une thérapie psychiatrique, a souligné l'accusation pour justifier une "peine lourde".

La défense a en revanche réclamé la relaxe, dénonçant un "dossier vide" de preuves: "aucune trace ADN" ni aucune empreinte du Bulgare n'ont été retrouvées au domicile des victimes, l'élément incriminant Oleg Chikov étant un mouchoir et une lingette portant son profil génétique mais découvert à quelques centaines de mètres du lieu du meurtre.

En revanche, une trace ADN et une empreinte inconnues ont été découvertes dans la maison des victimes, a souligné l'avocat Julien Duquennoy, mettant en garde les jurés contre "le risque" d'erreur judiciaire.

"Je n'ai rien à voir avec cette affaire", a simplement murmuré Oleg Chikov, peu disert lors du procès.

lv/ag/cf/mba

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JAN 28

Enquête sur la bande du "Petit Bar": Antony Perrino incarcéré #

1/28/2021, 5:47 PM
Ajaccio, FRA

L'entrepreneur et ancien PDG de Corse-Matin, Antony Perrino a été placé jeudi en détention provisoire à Aix-en-Provence dans une affaire de blanchiment d'argent lié à la bande criminelle du Petit Bar, ont indiqué à l'AFP la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille et son avocat.

Le poids lourd de la construction immobilière en Corse et président de la fédération du BTP de Corse-du-Sud avait été mis en examen le 16 janvier pour blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux et association de malfaiteurs dans une enquête sur le blanchiment des activités illicites de la bande criminelle dite du Petit Bar.

Il avait été placé sous contrôle judiciaire, une décision contestée par le parquet de Marseille qui a fait appel devant la chambre de l'instruction d'Aix-en-Provence et a obtenu gain de cause jeudi.

"Je suis très surpris de cette décision laconique, contraire à celle très motivée du premier juge", a indiqué à l'AFP l'avocat de M. Perrino, Me Thierry Marembert en annonçant son intention de former un pourvoi en cassation.

"M. Perrino a toujours été à la disposition de la justice et continuera à clarifier ce qui doit l'être", a-t-il ajouté.

Dans cette enquête financière, 20 autres personnes, en plus de M. Perrino, ont été interpellées le 10 janvier à Ajaccio et Paris et neuf au total ont été mises en examen.

Parmi ces personnes appartenant au cercle proche des membres présumés du Petit Bar -compagnes et famille- figure le chef présumé de la bande, Jacques Santoni, lourdement handicapé depuis 2003 et dont le transfert à la maison d'arrêt de Fresnes, un "établissement spécialisé" en région parisienne où il pourra recevoir les "soins appropriés", a été ordonné par les magistrats instructeurs.

Figurent également Sonia Susini-Santoni, l'épouse de Jacques Santoni, et son frère Jean-Laurent Susini, tous deux écroués et soupçonnés d'avoir aidé le chef du "Petit Bar" à blanchir 2,3 millions d'euros grâce à un gain de 4,6 millions d'euros remporté au loto par Jean-Laurent Susini.

L'enquête a permis "de mettre en évidence des manipulations d'espèces, de nombreux mouvements financiers internationaux ainsi que des investissements immobiliers suspects, le tout portant sur des sommes dépassant largement les revenus déclarés des mis en cause", avait indiqué Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille, à l'issue des mises en examen.

Selon des chiffres avancés par le quotidien "Le Monde", ces malversations porteraient "sur un total de 48 millions d'investissements offshore et immobiliers".

mc/pr/cbn

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JAN 28

Un septuagénaire tué, une sexagénaire violée: perpétuité pour un Bulgare #

1/28/2021, 5:33 PM
Dijon, FRA

La Cour d'assises d'appel de la Côte d'Or a confirmé jeudi la condamnation d'un Bulgare à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d'un septuagénaire, en 2013 à Autun (Saône-et-Loire), et pour tentative de meurtre et viol de son épouse sexagénaire.

Le verdict, assorti d'une période de sûreté de 22 ans et d'une interdiction définitive du territoire français, est conforme à la première condamnation prononcée par les assises de Saône-et-Loire, le 7 février 2020.

Il suit également les réquisitions du ministère public qui avait souligné la "dangerosité criminologique" d'Oleg Chikov. "Rien ne l'arrête", avait fustigé dans ses réquisitions l'avocat général Philippe Chassaigne, voyant un risque de récidive majeur dans "l'existence ponctuée par les violences et les pulsions sexuelles" de l'accusé.

Le Bulgare, un bucheron travailleur saisonnier qui avait séjourné trois mois dans le Morvan lors des faits, a plusieurs fois été condamné dans son pays pour des faits similaires. Il purge actuellement une peine pour agression sexuelle sur une mineure dans une prison bulgare dont il a été extrait pour le procès à Dijon.

Il a été reconnu coupable de s'être introduit, dans la nuit du 4 au 5 octobre 2013, au domicile d'un retraité de 74 ans puis de l'avoir tué d'un coup violent à la tête dans son sommeil. "Il y avait tant de sang qu'il a traversé le plancher et s'est écoulé dans la salle à manger au rez-de-chaussée", a dénoncé M. Chassaigne, évoquant des "faits effroyables". L'accusé a également violé et assommé la compagne du septuagénaire, âgée de 63 ans.

Les experts ont émis leurs "réserves" quant aux chances de succès d'une thérapie psychiatrique, a souligné l'accusation pour justifier une "peine lourde".

La défense a en revanche réclamé la relaxe, dénonçant un "dossier vide" de preuves: "aucune trace ADN" ni aucune empreinte du Bulgare n'ont été retrouvées au domicile des victimes, l'élément incriminant Oleg Chikov étant un mouchoir et une lingette portant son profil génétique mais découvert à quelques centaines de mètres du lieu du meurtre.

En revanche, une trace ADN et une empreinte inconnues ont été découvertes dans la maison des victimes, a souligné Me Julien Duquennoy, mettant en garde les jurés contre "le risque" d'erreur judiciaire. "Que fait-on si, dans plusieurs années, on découvre des concordances" avec cette empreinte génétique?, a demandé l'avocat du Bulgare.

"Je n'ai rien à voir avec cette affaire", a simplement murmuré Oleg Chikov, peu disert lors du procès.

lv/ag/caz

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JAN 28

Stupeur à Valence: un homme abat une conseillère Pôle Emploi puis une autre femme en Ardèche #

1/28/2021, 5:25 PM
Valence, FRA

Acte de désespoir ou de vengeance ? Jeudi matin, un homme a tué par balles une conseillère Pôle Emploi à Valence, puis une salariée d'une entreprise ardéchoise où il avait travaillé, avant d'être interpellé et placé en garde à vue.

Vers 8H30, cet ingénieur sans emploi de 45 ans, inconnu des services de police, est entré dans une agence de Pôle Emploi de la préfecture de la Drôme et a mortellement touché une employée de 53 ans.

Il "s'est adressé à une employée, sans qu'on sache s'il la connaissait et, très vite, il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax", a détaillé à l'AFP le procureur de la République à Valence, Alex Perrin.

"A priori il n'avait pas un comportement agressif, jusqu'au moment où il fait feu avec une détermination réelle pour tuer", a ajouté plus tard M. Perrin devant la presse.

L'homme a ensuite parcouru 10 km en voiture pour gagner les locaux d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.

Sur place, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, atteinte à deux reprises mortellement" à l'abdomen et au visage, a précisé M. Perrin. Selon lui, l'homme aurait été employé dans cette société entre 2008 et 2010, mais résiderait désormais dans la région de Nancy.

-"Préméditation"-

La société Faun Environnement emploie 200 personnes sur le site. Une quarantaine de salariés étaient présents au moment des faits, selon la mairie de Valence.

L'homme a ensuite pris la fuite, empruntant un pont à contre-sens en direction de Valence, mais son véhicule a percuté une voiture de police qui tentait de l'intercepter. Sa voiture avait pu être identifiée grâce à un agent de Pôle Emploi ayant relevé sa plaque d'immatriculation.

Le suspect a pu être interpellé et placé en garde à vue pour 48 heures à partir de 9H15, a indiqué M. Perrin.

Le mobile de cet acte aux airs d'expédition désespérée demeure inconnu pour l'heure. "À ce stade, on ne sait rien de ses motivations" mais "on pense vraiment qu'il y avait une préméditation", a dit en fin d'après-midi le procureur, qui a ouvert une enquête pour "assassinats", confiée à l'antenne de Valence de la police judiciaire de Lyon.

M. Perrin, qui n'a pas relevé de "logique particulière" dans ce geste a par ailleurs indiqué être informé du lien suggéré par certains médias entre cette affaire et la découverte, mardi, du corps d'une femme tuée par arme à feu à Wolfgantzen (Haut-Rhin), mais ce lien est pour lui "prématuré". "Rien n'est pour l'instant avéré", a-t-il insisté.

-"Bruit de pétard" -

"Ma conjointe, qui était chez nous, a entendu un bruit de pétard soudain. Après pompiers, police... On ne pense pas à ce genre de situation, là, à Pôle emploi, dans une rue assez calme", a réagi auprès de l'AFP Aurélien Bourgin, 23 ans, qui réside en face de l'agence.

Une cellule psychologique a été mise en place à Valence et une quinzaine de personnes s'y sont présentées jusqu'en début d'après-midi.

"C'est la stupeur, la tristesse et la sidération face à cet acte totalement imprévisible et gratuit", a commenté le maire LR de Valence, Nicolas Daragon.

"Cet homme a travaillé il y a dix ans dans la région", a-t-il ajouté, confirmant que le suspect n'habitait plus à Valence et n'était plus inscrit à Pôle Emploi Valence depuis 2013.

"Le drame survenu à Valence endeuille le pays tout entier. Mes pensées accompagnent les personnels de Pôle emploi dans la Drôme dont je partage l'émotion et la tristesse", a écrit le Premier ministre Jean Castex dans un tweet.

La ministre du Travail Elisabeth Borne, qui s'est rendue sur place dans l'après-midi, s'est dite pour sa part "très émue par le drame".

Les agences Pôle Emploi d'Auvergne-Rhône-Alpes ont fermé leurs portes jeudi et les 900 du territoire resteront fermées vendredi. "C'est un sentiment d'émotion et de sidération", a confié à Valence Jean Bassères, directeur général de Pôle Emploi.

"On est tous choqués, dans la colère et le recueillement", a réagi de son côté Nathalie Delbaere, déléguée centrale CGT. "Il faut que notre direction s'interroge maintenant pour savoir ce qui s'est passé, car la maltraitance des demandeurs d'emploi entraîne la maltraitance des agents", a-t-elle relevé.

"Ce qui s'est passé là, n'est jamais arrivé. C'est invraisemblable. Il peut y avoir évidemment des demandeurs d'emploi qui sont dans la détresse, qui peuvent parfois avoir des agressions verbales sur des agents de Pôle Emploi, mais là je pense qu'on est dans autre chose", a répondu Mme Borne.

ag-mb-dfa/cbn

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JAN 28

Inceste: dix ans de réclusion pour les viols répétés du grand-père #

1/28/2021, 5:16 PM
Lyon, FRA

La cour d'assises du Rhône a condamné jeudi un septuagénaire à dix ans de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles commis sur des mineures, dont ses petites-filles, durant près de 20 ans.

Les six victimes étaient âgées de 2 à 12 ans au moment des faits. Parmi elles figurent trois petites-filles de Henri D., 78 ans, ancien technicien supérieur de l'ORTF qui a exercé dans le Cher et la région lyonnaise.

Les trois autres fillettes étaient des amies des petites-filles, voisines des grands-parents. Une nièce par alliance, aujourd'hui âgée de 50 ans, a aussi déposé à la barre lors du procès qui s'est tenu depuis lundi à huis clos. Elle a été entendue comme témoin en raison de la prescription des faits la concernant, remontant à 1976.

L'avocate générale avait requis une peine de 15 ans de réclusion criminelle, décrivant "une famille vérolée depuis tant d'années par l'inceste omniprésent, malgré les signaux de toutes ces petites filles".

Surnommé "papy gâteau", le grand-père allait souvent chercher les enfants à la sortie de l'école. Il offrait des sucreries avant se livrer à des agressions sexuelles devenues rituelles.

Les victimes ont exposé leur état de sidération et la culpabilité ressentie à cause de ces agissements. Inspirant la confiance dans son entourage, le vieux monsieur isolait les petites filles pour passer ses mains dans leurs culottes. Les scènes se produisaient dans la voiture sur le trajet, sur le canapé devant la télévision, parfois la nuit dans la chambre des fillettes lorsqu'elles étaient hébergées à son domicile.

Selon les avocats des victimes, les faits se sont reproduits "à des milliers de reprises sur une période bien plus longue" que la durée de la prévention retenue par la cour (1994-2012).

Les déviances du grand-père ont été signalées à plusieurs reprises à partir de 2000, sans franchir la barrière de l'omerta familiale. "Nos sociétés ont été trop longtemps permissives, dans l'aveuglement. Heureusement, les temps changent, a déclaré Jean-Michel Detroyat, un des avocats des parties civiles.

Celui de la défense a aussi dénoncé "la contagion épidémique du silence qui a participé au traumatisme des victimes". Serge Pasta a plaidé "le doute" sur la qualification de viol, estimant que les pénétrations digitales étaient difficiles à établir compte tenu de l'âge des victimes et de l'ancienneté des faits.

L'avocat a aussi mentionné une agression sexuelle subie par l'accusé à l'âge de 8 ans dans le cercle familial.

rs/ppy/tes

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JAN 28

Amiante: la principale association de victimes dénonce un "acharnement" du parquet #

1/28/2021, 5:13 PM
Paris, FRA

La principale association de défense des victimes de l'amiante, l'Andeva, a dénoncé jeudi "l'acharnement" du parquet général de Paris, qui a formé un pourvoi contre une récente décision ayant entrouvert la voie à la tenue d'un procès contre des responsables d'entreprises.

"Un quart de siècle" après les premières plaintes de ce vaste scandale sanitaire, "cette initiative compromet sérieusement les chances qu'un procès puisse se dérouler un jour", écrit l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante (Andeva) dans un courrier au procureur général près la Cour de cassation consulté par l'AFP.

Craignant que ce débat juridique ne soit pas tranché avant "un ou deux ans", l'Andeva demande à la Cour de "bien vouloir se prononcer en urgence absolue" sur ce recours, qui bloque tout procès contre des dirigeants pour leur éventuelle responsabilité dans l'exposition de leurs salariés à cette fibre cancérogène.

"Plusieurs de ces responsables ont disparu et le risque est grand que les autres ne soient bientôt plus en état d'être jugés", "le temps joue contre la justice", écrit l'association dans son courrier au procureur François Molins.

L'association a également écrit au président Emmanuel Macron pour "dénoncer un dysfonctionnement majeur de la justice" et demander son soutien.

Le pourvoi du ministère public porte sur une décision surprise rendue le 20 janvier, qui a infirmé le non-lieu accordé en 2018 à des dirigeants de l'entreprise Everite de Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne).

Dans cette décision, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a pris pour la première fois le contrepied d'une analyse juridique commune au parquet et aux juges d'instruction du pôle santé publique du tribunal de Paris.

Cette analyse concluait à l'impossibilité de dater avec précision le moment de l'exposition des salariés à l'amiante et de leur contamination. Les magistrats du pôle santé publique estimaient donc impossible d'établir des responsabilités pénales imputables à tel ou tel dirigeant.

Depuis lors, une quinzaine d'affaires liées à ce scandale ont pris ou devaient prendre le chemin d'un non-lieu.

"Cet acharnement du parquet pour empêcher la manifestation de la vérité, de surcroît avec des arguments scientifiques et juridiques totalement grotesques, ajoute un scandale judiciaire au scandale sanitaire", a déploré l'Andeva.

bl/edy/caz

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JAN 28

Vengeance, désespoir ? Un homme abat deux femmes dans le sud de la France #

1/28/2021, 4:50 PM
Valence, FRA

Valence et sa région (sud) étaient sous le choc jeudi après l'expédition meurtrière d'un homme qui a tué par balles une femme travaillant à l'Agence nationale pour l'emploi puis une salariée d'une entreprise de la région, avant d'être interpellé.

Vers 8H30 (07H30 GMT), cet homme, ingénieur sans emploi de 45 ans, est entré dans une importante antenne de l'Agence nationale pour l'emploi (Pôle emploi) à Valence où il a mortellement touché une employée de 53 ans.

Il "s'est présenté dans cette agence qui emploie pas mal de salariés, s'est adressé à une employée sans qu'on sache s'il la connaissait, et très vite il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax. Le décès a été constaté après une vaine tentative de réanimation", a détaillé à l'AFP le procureur de la République de Valence, Alex Perrin.

"A priori il n'avait pas un comportement agressif, jusqu'au moment où il a sorti une arme et fait feu avec une détermination réelle pour tuer", a ajouté plus tard M. Perrin devant la presse.

L'homme a ensuite parcouru 10 km en voiture pour gagner les locaux d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.

Sur place, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, qui a été atteinte à deux reprises mortellement", a précisé M. Perrin. Selon lui, l'homme avait été employé dans cette entreprise entre 2008 et 2010.

Selon le procureur, il est "envisageable qu'il connaissait sa victime, directrice des ressources humaines dans l'entreprise, mais a priori il n'y avait pas de conflit" entre eux.

La société Faun Environnement emploie 200 personnes sur le site. Une quarantaine de salariés étaient présents au moment des faits, selon la mairie de Valence.

Tandis qu'il prenait la fuite en voiture en empruntant à contresens un pont en direction de Valence, son véhicule a percuté une voiture de la police qui tentait de l'intercepter.

Le mobile de cet acte aux airs d'expédition désespérée demeure inconnu pour l'heure. "À ce stade, on ne sait rien de ses motivations" mais "on pense vraiment qu'il y avait une préméditation", a dit le procureur en fin d'après-midi, qui a ouvert une enquête pour "assassinats".

-"Bruit de pétard" -

"Ma conjointe, qui était chez nous, a entendu un bruit de pétard soudain. Après pompiers, police... On ne pense pas à ce genre de situation, là, à Pôle emploi, dans une rue assez calme", a réagi auprès de l'AFP Aurélien Bourgin, 23 ans, qui réside en face de l'agence.

Une cellule psychologique a été mise en place et une quinzaine de personnes s'y sont présentées jusqu'en début d'après-midi.

"C'est la stupeur, la tristesse et la sidération face à cet acte totalement imprévisible et gratuit", a commenté le maire de Valence, Nicolas Daragon.

"Cet homme a travaillé il y a dix ans dans la région", a-t-il ajouté, confirmant que le suspect n'habitait plus à Valence.

"Le drame survenu à Valence endeuille le pays tout entier. Mes pensées accompagnent les personnels de Pôle emploi dans la Drôme dont je partage l'émotion et la tristesse", a écrit le Premier ministre Jean Castex dans un tweet.

ag-mb/cf/mr

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JAN 28

Expédition aveugle ou ciblée? Un homme abat deux femmes, dont une conseillère Pôle Emploi #

1/28/2021, 4:38 PM
Valence, FRA

Acte de désespoir ou vengeance personnelle ? Jeudi matin, un homme a tué par balles une conseillère Pôle Emploi à Valence, puis une salariée d'une entreprise ardéchoise où il avait travaillé, avant d'être interpellé et placé en garde à vue.

Vers 8H30, cet ingénieur sans emploi de 45 ans, inconnu des services de police, est entré dans une agence de Pôle Emploi de la préfecture de la Drôme et a mortellement touché une employée de 53 ans.

Il "s'est adressé à une employée, sans qu'on sache s'il la connaissait et, très vite, il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax. Le décès a été constaté après une vaine tentative de réanimation", a détaillé à l'AFP le procureur de la République à Valence, Alex Perrin.

"A priori il n'avait pas un comportement agressif, jusqu'au moment où il a sorti une arme et fait feu avec une détermination réelle pour tuer", a ajouté plus tard M. Perrin devant la presse.

L'homme a ensuite parcouru 10 km en voiture pour gagner les locaux d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.

Sur place, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, atteinte à deux reprises mortellement" à l'abdomen et au visage, a précisé M. Perrin.

Selon lui, l'homme aurait été employé dans cette société entre 2008 et 2010, mais résiderait désormais dans la région de Nancy.

-"Préméditation"-

Selon le procureur, il est "envisageable qu'il connaissait sa victime, directrice des ressources humaines dans l'entreprise, mais a priori il n'y avait pas de conflit" entre eux.

La société Faun Environnement emploie 200 personnes sur le site. Une quarantaine de salariés étaient présents au moment des faits, selon la mairie de Valence.

L'homme a ensuite pris la fuite, empruntant un pont à contre-sens en direction de Valence, mais son véhicule a percuté une voiture de police qui tentait de l'intercepter. Sa voiture avait pu être identifiée grâce à un agent de Pôle Emploi ayant relevé sa plaque d'immatriculation. Le suspect a pu être interpellé et placé en garde à vue à 9H15, selon le parquet.

Le mobile de cet acte aux airs d'expédition désespérée demeure inconnu pour l'heure. "À ce stade, on ne sait rien de ses motivations" mais "on pense vraiment qu'il y avait une préméditation", a dit le procureur en fin d'après-midi. Il a ouvert une enquête pour "assassinats", confiée à l'antenne de Valence de la police judiciaire de Lyon.

M. Perrin a par ailleurs indiqué être informé du lien établi par certains médias entre cette affaire et la découverte, mardi, du corps d'une femme tuée par arme à feu à Wolfgantzen (Haut-Rhin), mais ce lien est pour lui "prématuré". "Rien n'est pour l'instant avéré", a-t-il insisté.

-"Bruit de pétard" -

"Ma conjointe, qui était chez nous, a entendu un bruit de pétard soudain. Après pompiers, police... On ne pense pas à ce genre de situation, là, à Pôle emploi, dans une rue assez calme", a réagi auprès de l'AFP Aurélien Bourgin, 23 ans, qui réside en face de l'agence.

Une cellule psychologique a été mise en place et une quinzaine de personnes s'y sont présentées jusqu'en début d'après-midi.

"C'est la stupeur, la tristesse et la sidération face à cet acte totalement imprévisible et gratuit", a commenté le maire LR de Valence, Nicolas Daragon.

"Cet homme a travaillé il y a dix ans dans la région", a-t-il ajouté, confirmant que le suspect n'habitait plus à Valence et n'était plus inscrit à Pôle Emploi Valence depuis 2013.

"Le drame survenu à Valence endeuille le pays tout entier. Mes pensées accompagnent les personnels de Pôle emploi dans la Drôme dont je partage l'émotion et la tristesse", a écrit le Premier ministre Jean Castex dans un tweet.

La ministre du Travail Elisabeth Borne, arrivée sur place dans l'après-midi, s'est dite pour sa part "très émue par le drame".

Les agences Pôle Emploi d'Auvergne-Rhône-Alpes ont fermé leurs portes jeudi et les 900 du territoire resteront fermées vendredi.

ag-mb-dfa/ppy/cbn

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JAN 28

Après une prise d'otages, les malfrats repartent avec 20 à 30 kilos d'or #

1/28/2021, 4:28 PM
Lyon, FRA

Entre 20 et 30 kilos d'or: c'est le butin dérobé par des malfaiteurs, jeudi matin dans l'agglomération lyonnaise, après avoir contraint le patron d'une entreprise spécialisée à vider ses coffres pour obtenir la libération de son fils pris en otage, selon le parquet.

Au cours actuel du métal jaune, le montant du butin se situe entre 980.000 et 1,4 million d'euros. Vers 4h00 du matin, cinq individus armés et cagoulés ont fait irruption à Bessenay (Rhône) au domicile du responsable d'une société spécialisée dans le reconditionnement d'or.

Là, "le chef d'entreprise, son fils et la petite amie de celui-ci étaient violentés par les malfaiteurs", puis séparés, ces derniers exigeant du père de famille qu'il leur remette de l'or afin de libérer les deux autres, pris en otages.

L'entrepreneur se rendait alors à son entreprise située à Limonest, aux portes de Lyon, afin de récupérer "entre 20 et 30 kilos d'or" selon le parquet, tandis que le fils et sa petite amie étaient retenus dans une fourgonnette stationnée sur le parking d'un fast-food, selon le quotidien régional Le Dauphiné Libéré.

Le père recevait alors pour ordre des malfaiteurs de rejoindre un nouveau lieu pour remettre l'or à des complices, qui prenaient la fuite à l'issue. Selon le quotidien régional Le Progrès, ce rendez-vous a été fixé sur la commune de Vaulx-en-Velin, en banlieue est de Lyon.

Le fils du gérant et sa petite amie, âgés d'une vingtaine d'années, ont été retrouvés un peu plus tard, ligotés et bâillonnés, sur le parking d'un restaurant du Parc de Miribel-Jonage au nord-ouest de la ville.

Les malfrats sont activement recherchés depuis. Une enquête a été ouverte par le parquet et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Lyon, des chefs d'enlèvement et séquestration en bande organisée, en vue de faciliter la commission d'un crime, et association de malfaiteurs.

Selon Le Progrès, l'entreprise visée a déjà fait l'objet d'attaques en 2009 et 2011. Selon le Dauphiné Libéré, le mode opératoire de jeudi rappelle celui d'une prise d'otages intervenue en mars 2018 dans le nord-Isère, aux dépens d'une famille dont la mère travaillait dans une entreprise spécialisée dans la récupération de métaux précieux à Saint-Quentin-Fallavier.

Plusieurs braquages de fourgons transportant des métaux précieux ont également eu lieu ces dernières années dans l'agglomération lyonnaise, qui compte un nombre important d'ateliers de bijouterie.

ppy/mb/ide

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JAN 28

La délinquance a chuté en 2020 avec le Covid, sauf les violences sexuelles et familiales #

1/28/2021, 4:10 PM
Paris, FRA

La délinquance a chuté en 2020 avec la pandémie du Covid-19 et les confinements, sauf pour les violences intrafamiliales et sexuelles, notamment les viols, qui continuent d'augmenter, indique jeudi un premier bilan annuel du ministère de l'Intérieur.

Dans le "contexte exceptionnel" du Covid-19, marqué par deux périodes de confinement national, "la plupart des indicateurs de la délinquance enregistrée par les services de police et de gendarmerie reculent fortement en 2020", souligne le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Parmi les exceptions notables, les viols (+11%) et les violences intrafamiliales (+9%) restent en hausse, pour la troisième année consécutive.

Ces indicateurs "augmentent de nouveau en 2020, mais de manière plus modérée", note le ministère.

Les viols, qui avaient déjà augmenté de 19% en 2019 et 18% en 2018, sont comptabilisés parmi les violences sexuelles qui augmentent de 3% (après +12% en 2019 et +19% en 2018).

Pour le ministère, l'augmentation sensible des violences sexuelles enregistrées ces dernières années s'explique par une évolution du comportement des victimes, qui hésitent moins à porter plainte depuis l'affaire Weinstein et la libération de la parole, notamment sur les réseaux sociaux, ainsi qu'un meilleur accueil des victimes par les services de l'Etat.

"Le nombre de victimes de violences sexuelles enregistrées sous-estime encore largement le phénomène", souligne-t-il, en rappelant qu'en moyenne en France métropolitaine chaque année entre 2011 et 2018, 176.000 personnes de 18 à 75 ans en ont été victimes, "hors ménage".

Les violences intrafamiliales (+14% en 2019 et +10% en 2018), qui ont connu un pic lors du premier confinement, nourrissent la hausse des coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus (CBV): +1% après +8% en 2019 et en 2018. Leurs victimes représentent désormais un peu plus de la moitié des victimes de CBV, contre 44% en 2018.

"Cette part s'est particulièrement accrue depuis l'été 2019", souligne le ministère qui y voit un des effets possibles du "Grenelle des violences conjugales" à l'automne dernier, qui a pu conduire à une hausse des plaintes, et d'un "meilleur accueil" des victimes par les services de sécurité.

- Confinement divers -

Hors violences intrafamiliales, les CBV diminuent nettement en 2020 (-7%, après +4% en 2019 et +6% en 2018).

Si les escroqueries sont en hausse (+1% après +11% en 2019), la plupart des autres indicateurs de la délinquance, relativement stables en 2018 et 2019, sont en forte baisse en 2020: les vols sans violence contre les personnes (-24%), les cambriolages de logements (-20%), les vols violents sans arme (-19%), les vols d'accessoires sur véhicules (-18%), les vols dans les véhicules (-17%), les vols de véhicules (-13%), les destructions et dégradations volontaires (-13%) et les vols avec armes (-8%).

Les chiffres pour Paris et la petite couronne épousent la tendance nationale, avec une baisse des atteintes aux biens (-20,8%) et des cambriolages de logements (-19,9%), a indiqué la préfecture de police de Paris dans un communiqué disctinct. Les cambriolages de locaux professionnels sont en revanche en hausse de 42,4%.

Au plan national, les chiffres ont particulièrement chuté lors des deux confinements (17 mars au 10 mai, puis 30 octobre au 14 décembre), notamment les vols sans violence contre les personnes (-58%) et les cambriolages de logements (-57%).

La baisse y a été moindre pour les violences sexuelles (-26%), les escroqueries et abus de confiance (-22%) et les CBV (-19%, et seulement -4% pour les victimes intrafamiliales).

L'évolution a été différente selon les périodes: si le nombres de victimes de violences sexuelles et d'escroqueries et abus de confiance a largement chuté pendant le premier confinement (respectivement -56% et -60%), il a augmenté lors du deuxième (respectivement +5% et +15%).

Hormis pour les coups et blessures volontaires, ces tendances nationales se retrouvent dans la quasi-totalité des régions et départements, même s'il y a des variations, ajoute le ministère dans ce premier état des lieux chiffré de la délinquance en France en 2020. Un bilan complet sera publié au deuxième trimestre.

emd-tll-nk/jt

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JAN 28

Police locale: un rapport sénatorial préconise de "la vigilance" sur ses nouvelles compétences #

1/28/2021, 3:57 PM
Paris, FRA

Les nouvelles prérogatives attribuées à la police locale à titre expérimental par la proposition de loi sur la "sécurité globale" doivent être abordées avec "vigilance", recommande un rapport sénatorial, qui écarte que les maires soient informés de la présence de fichés S sur leur commune.

"Nous ne voulons pas que le policier municipal devienne un policier national", a prévenu le sénateur Rémy Pointereau (LR/Cher), co-raporteur avec Corinne Féret (UG/Calvados) d'un rapport d'information de la délégation aux collectivités territoriales présenté jeudi à la presse.

L'élargissement des compétences "devra en effet préserver son caractère de police de tranquillité et de proximité", souligne le rapport présenté comme un "éclairage complémentaire, sous l'angle territorial" de la proposition de loi sur la "sécurité globale" que le Sénat devrait étudier en première lecture à partir de mars.

"Nous ne voulons pas donner (à la police locale) des compétences qui auraient un coût qui ne serait pas compensé par l'Etat", a ajouté M. Pointereau, invitant "à aborder avec vigilance l'extension du champ de compétences de la police municipale envisagée, à titre expérimental" dans la proposition de loi.

Rendu public quelques jours avant le lancement lundi du "Beauvau de la sécurité", le rapport ne reprend pas une demande de longue date de l'Association des maires de France (AMF), qui souhaite que les élus soient informés de la présence de fichés S sur leur commune.

"C'est une fausse bonne idée", a expliqué Mme Féret, qui craint "une diffusion trop large qui pourrait se retourner contre les élus" ou encore une "interprétation qui n'est pas toujours aisée pour un élu ne disposant pas forcément d'informations complètes".

En revanche, "nous sommes favorables à la communication aux élus des seuls profils des personnes dont les maires ont la responsabilité", en d'autres termes les employés de la mairie.

Après avoir consulté les associations d'élus et "les acteurs du maillon judiciaire et de la sécurité nationale et locale", les acteurs préconisent également la création d'une École nationale de la police municipale, ce qui n'est pas prévu dans la proposition de loi.

Ils proposent également "d'améliorer le contrôle externe de la police municipale" en raison de "l'extension du champ d'intervention des polices municipales et la banalisation de leur armement".

Parmi les autres propositions, les rapporteurs souhaitent renforcer les liens "entre polices municipales et forces de sécurité nationales", ainsi qu'une "réforme de l'organisation déconcentrée", son organisation territoriale étant jugée "actuellement trop cloisonnée".

arz/cs/dlm

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JAN 28

Après une prise d'otages, les malfrats repartent avec 20 à 30 kilos d'or #

1/28/2021, 3:54 PM
Lyon, FRA

Entre 20 et 30 kilos d'or: c'est le butin dérobé par des malfaiteurs, jeudi matin dans l'agglomération lyonnaise, après avoir contraint le patron d'une entreprise spécialisée à vider ses coffres pour obtenir la libération de son fils pris en otage, selon le parquet.

Au cours actuel de l'or, le montant du butin se situe entre 980.000 et 1,4 million d'euros. Vers 4h00 du matin, cinq individus armés et cagoulés ont fait irruption à Bessenay (Rhône) au domicile du responsable d'une société spécialisée dans le reconditionnement d'or.

Là, "le chef d'entreprise, son fils et la petite amie de celui-ci étaient violentés par les malfaiteurs", qui exigeaient ensuite du père de famille qu'il leur remette de l'or afin de libérer les deux autres otages, indique la même source.

L'entrepreneur se rendait alors à son entreprise située à Limonest, aux portes de Lyon, afin de récupérer "entre 20 et 30 kilos d'or", et se rendait à un endroit désigné par les malfaiteurs où avait lieu la remise. Les malfaiteurs prenaient la fuite à l'issue.

Le fils du gérant et sa petite amie étaient retrouvés un peu plus tard au Parc de Miribel-Jonage, au nord-ouest de la ville, contrairement aux malfrats qui sont activement recherchés depuis.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Lyon, des chefs d'enlèvement et séquestration en bande organisée, en vue de faciliter la commission d'un crime, et association de malfaiteurs.

ppy/mb/ide

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JAN 28

Pédocriminalité : un Français accusé de récidive en Asie va être jugé #

1/28/2021, 3:26 PM
Paris, FRA

Il évoquait des actions humanitaires pour les "défavorisés" au Népal ou au Cambodge : Philippe Gérard, déjà condamné pour des agressions sexuelles en France, sera à nouveau jugé pour avoir récidivé sur une vingtaine de jeunes garçons en Asie.

La juge d'instruction chargée du dossier a décidé, dans une ordonnance du 20 janvier consultée par l'AFP, de renvoyer M. Gérard devant le tribunal correctionnel pour des violences sexuelles sur 24 mineurs commises entre 2011 et 2015.

Dans ce dossier, la liste des victimes est longue : quinze garçons népalais, neuf Cambodgiens, âgés de six à 14 ans au moment des faits.

Parmi eux, V., âgé de sept ans quand, selon ses déclarations aux enquêteurs, Philippe Gérard l'a masturbé dans un orphelinat et lui a donné "un collier en forme d'éléphant ainsi que des bonbons et des gâteaux".

Cet homme de 51 ans a passé sa vie à travailler auprès d'enfants et d'adolescents. Au début des années 2000, il agresse plusieurs garçons de huit à 12 ans dans une colonie de vacances. Le tribunal correctionnel de Thonon (est de la France) le condamne en 2005 à trois ans de prison, dont la moitié avec sursis.

Soumis à une obligation de soins, il travaille ensuite dans un camping, dont il est écarté après des plaintes de clients sur son comportement avec les enfants.

En 2008, il part au Népal pour six mois.

A son retour en France en 2009, il crée "Philmy voyageurs solidaires", avec l'aide de membres de sa famille et de proches. Sur le blog de l'association, Philippe Gérard vante les actions éducatives ou humanitaires au Népal, au Cambodge, au Laos ou en Inde auprès des "populations les plus défavorisées".

Mais derrière le paravent humanitaire, il est accusé d'imposer des masturbations ou des fellations à des garçons d'une dizaine d'années, parfois moins, au moment de douches ou en dormant la nuit avec eux.

Une ONG népalaise spécialisée, Saathi, observe Philippe Gérard en compagnie de plusieurs enfants dans différents hôtels et lieux publics de la capitale Katmandou, puis rédige un rapport alertant les autorités françaises en mai 2014.

- "Défaillance" -

En France, des donateurs découvrent alors son passé judiciaire sur Facebook quand une dépêche de l'AFP de 2005 relatant sa condamnation paraît sur la page de "Philmy".

Et après de nouveaux signalements, la justice ouvre une enquête en mars 2015.

Un temps en cavale, Philippe Gérard est interpellé en France. En garde à vue, il nie d'abord les faits et assure contrôler son attirance sexuelle pour les jeunes garçons grâce à son suivi thérapeutique.

Mais il reconnaît finalement quelques semaines plus tard, devant le juge d'instruction qui l'inculpe, des "attouchements sexuels". S'il n'a pas avoué jusqu'alors, c'est à cause, dit-il, du soutien de membres de sa famille qui le pensaient guéri.

D'abord écroué, Philippe Gérard est placé sous contrôle judiciaire fin 2018, avec interdiction d'entrer en contact avec des mineurs.

Selon le rapport d'un expert, son "profil est particulièrement alarmant". "Philippe Gérard cherchait son plaisir auprès des jeunes garçons, sans se soucier du mal qu'il pouvait leur faire", dit un autre.

"On regrette tout ce temps passé. Aurait-il été le même si les victimes avaient été françaises ?", s'interrogent Joseph Breham, l'avocat des enfants népalais, et Noémie Saidi-Cottier, qui défend une association de protection de l'enfance, l'Ecpat.

Outre Agir contre la prostitution des enfants, l'Ecpat et la Voix de l'enfant, au moins 23 enfants sont parties civiles dans ce dossier.

Contacté, l'avocat de Philippe Gérard n'a pas souhaité réagir.

gd/bl/pa/cf/bds

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JAN 28

Expédition aveugle ou ciblée? Un homme abat deux femmes, dont une conseillère Pôle Emploi #

1/28/2021, 3:10 PM
Valence, FRA

Acte de désespoir ou vengeance personnelle ? Jeudi matin, un homme a tué par balles une conseillère Pôle Emploi à Valence, puis une salariée d'une entreprise ardéchoise où il avait travaillé, avant d'être interpellé et placé en garde à vue.

Vers 8H30, cet ingénieur sans emploi de 45 ans est entré dans une importante agence de Pôle Emploi de la préfecture de la Drôme et a mortellement touché une employée de 53 ans.

Il "s'est adressé à une employée, sans qu'on sache s'il la connaissait et, très vite, il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax. Le décès a été constaté après une vaine tentative de réanimation", a détaillé à l'AFP le procureur de la République à Valence, Alex Perrin.

L'homme a ensuite rejoint en voiture une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.

Sur place, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, atteinte à deux reprises mortellement", a précisé M. Perrin. Selon lui, l'homme avait été employé dans cette société.

La société Faun Environnement emploie 200 personnes sur le site. La victime occupait le poste de DRH et une quarantaine de salariés étaient présents au moment des faits, selon la mairie de Valence.

Tandis que l'homme prenait la fuite, empruntant un pont à contre-sens en direction de Valence, son véhicule a percuté une voiture de police qui tentait de l'intercepter. Il a alors été interpellé puis placé en garde à vue à 9H15, selon le parquet.

Le mobile de cet acte aux airs d'expédition désespérée demeure inconnu pour l'heure. "À ce stade, on ne sait rien de ses motivations", a dit le procureur à la mi-journ. L'enquête pour "assassinats" a été confiée à l'antenne de Valence de la police judiciaire de Lyon, a-t-il ajouté.

- "Stupeur" -

"Ma conjointe, qui était chez nous, a entendu un bruit de pétard soudain. Après pompiers, police... On ne pense pas à ce genre de situation, là, à Pôle emploi, dans une rue assez calme", a réagi auprès de l'AFP Aurélien Bourgin, 23 ans, qui réside en face de l'agence.

Une cellule psychologique a été mise en place et une quinzaine de personnes s'y sont présentées jusqu'en début d'après-midi, pour "dire et laisser toutes les émotions qui passent, raconter ce qu'ils avaient besoin de raconter à quelqu'un de neutre, qui ne soit pas de la famille ou leur collègue de travail", a expliqué Stéphanie Fourel, du Samu de Valence.

"C'est la stupeur, la tristesse et la sidération face à cet acte totalement imprévisible et gratuit", a commenté le maire LR de Valence, Nicolas Daragon.

"Cet homme a travaillé il y a dix ans dans la région" mais n'avait "aucun lien" avec les deux victimes, a-t-il ajouté. Selon lui, le suspect, qui est originaire de Nancy, n'habitait plus à Valence et a été inscrit à Pôle Emploi Valence jusqu'en 2013.

"Le drame survenu à Valence endeuille le pays tout entier. Aux familles et aux proches des victimes, j'adresse mon soutien et les assure de la solidarité de la Nation. Mes pensées accompagnent les personnels de Pôle emploi dans la Drôme dont je partage l'émotion et la tristesse", a écrit le Premier ministre Jean Castex dans un tweet.

La ministre du Travail Elisabeth Borne, arrivée sur place dans l'après-midi, s'est dite pour sa part "très émue par le drame" sur Twitter.

Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, s'est également rendu sur les lieux.

Les agences Pôle Emploi d'Auvergne-Rhône-Alpes ont fermé leurs portes jeudi et les 900 agences du territoire resteront fermées vendredi.

"On est tous choqués, dans la colère et le recueillement", a réagi Nathalie Delbaere, déléguée centrale CGT. "Il faut que notre direction s'interroge maintenant pour savoir ce qui s'est passé, car la maltraitance des demandeurs d'emploi entraîne la maltraitance des agents", a-t-elle relevé.

ag-mb-dfa/ppy/bma

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JAN 28

Forte hausse des actes anti-musulmans en 2020, selon un cadre du CFCM #

1/28/2021, 3:01 PM
Paris, FRA

Un responsable du Conseil français du culte musulman (CFCM) recense, dans son bilan annuel sur l'islamophobie publié jeudi, une forte hausse des agressions et menaces anti-musulmans en 2020 et se dit "préoccupé par le regard négatif" porté sur cette religion.

"Nous appelons à ce que notre religion et l'exercice de son culte soient considérés et traités avec les mêmes principes et règles qui régissent les religions et cultes historiquement installés en France", a dénoncé dans un communiqué, Abdallah Zekri, délégué général du CFCM et président de l'Observatoire national de lutte contre l'Islamophobie.

Selon son bilan, les actes anti-musulmans ont connu en 2020 une hausse de 53% sur un an, soit 235 actes, dont les trois-quarts relèvent de "menaces". Les chiffres officiels pour 2020, établis par le ministère de l'Intérieur, n'ont pas encore été rendus publics.

Selon le recensement de l'Observatoire et malgré les deux confinements, les atteintes visant les lieux de culte musulmans ont bondi de 35% et trois cimetières ont été ciblés en 2020 contre sept en 2019.

Les régions les plus touchées sont l'Ile-de-France, Paca et Rhône- Alpes.

"Ces chiffres ne reflètent pas la réalité car beaucoup de responsables de lieux de culte ne souhaitent pas porter plainte, considérant, à tort ou à raison, que les enquêtes aboutissent rarement", commente également Abdallah Zekri.

Il cite ainsi la réception de plus de 70 courriers d'insultes ou de menaces reçus au CFCM ou au domicile de certains de ses responsables sur l'année.

En plein débat parlementaire sur le projet de loi contre le "séparatisme" et les moyens de lutter contre l'islamisme radical, M. Zekri dénonce plus généralement un climat général "malsain et indigne" et appelle chaque responsable religieux, "quelle que soit sa religion, à dénoncer le racisme, l'antisémitisme et l'islamophobie".

dar/jt/caz

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JAN 28

France: violences sexuelles et familiales en hausse en 2020 #

1/28/2021, 2:44 PM
Paris, FRA

La délinquance a chuté en France en 2020 avec la pandémie du Covid-19 et les confinements, sauf pour les violences intrafamiliales et sexuelles, notamment les viols, qui continuent d'augmenter, indique jeudi un premier bilan annuel du ministère de l'Intérieur.

Dans le "contexte exceptionnel" du Covid-19, marqué par deux périodes de confinement national, "la plupart des indicateurs de la délinquance enregistrée par les services de police et de gendarmerie reculent fortement en 2020", souligne le service statistique du ministère.

Parmi les exceptions notables, les viols (+11%) et les violences intrafamiliales (+9%) restent en hausse, pour la troisième année consécutive.

Ces indicateurs "augmentent de nouveau en 2020, mais de manière plus modérée", note le ministère.

Les viols, qui avaient déjà augmenté de 19% en 2019 et 18% en 2018, sont comptabilisés parmi les violences sexuelles qui augmentent de 3% (après +12% en 2019 et +19% en 2018).

Pour le ministère, l'augmentation sensible des violences sexuelles enregistrées ces dernières années s'explique par une évolution du comportement des victimes, qui hésitent moins à porter plainte depuis l'affaire Weinstein et la libération de la parole, notamment sur les réseaux sociaux, ainsi qu'un meilleur accueil des victimes par les services de l'Etat.

"Le nombre de victimes de violences sexuelles enregistrées sous-estime encore largement le phénomène", souligne-t-il, en rappelant qu'en moyenne en France métropolitaine chaque année entre 2011 et 2018, 176.000 personnes de 18 à 75 ans en ont été victimes, "hors ménage".

emd-tll/jt/cf/mr

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JAN 28

Pédocriminalité: procès pour un Français accusé de récidive en Asie #

1/28/2021, 2:42 PM
Paris, FRA

Il évoquait des actions humanitaires pour les "défavorisés" au Népal ou au Cambodge : Philippe Gérard, déjà condamné pour des agressions sexuelles en France, sera à nouveau jugé pour avoir récidivé sur une vingtaine de jeunes garçons cette fois en Asie.

La juge d'instruction chargée du dossier a décidé, dans une ordonnance du 20 janvier consultée par l'AFP, de renvoyer M. Gérard devant le tribunal correctionnel pour des violences sexuelles sur 24 mineurs commises entre 2011 et 2015.

Dans ce dossier, la liste des victimes est longue: quinze garçons népalais, neuf Cambodgiens, âgés de 6 à 14 ans au moment des faits.

Parmi eux, V., âgé de 7 ans quand, selon ses déclarations aux enquêteurs, Philippe Gérard l'aurait masturbé dans un orphelinat et lui aurait donné "un collier en forme d'éléphant ainsi que des bonbons et des gâteaux".

Cet homme de 51 ans a passé sa vie à travailler auprès d'enfants et adolescents. Au début des années 2000, il agresse plusieurs garçons de 8 à 12 ans dans une colonie de vacances. Le tribunal correctionnel de Thonon (Haute-Savoie) le condamne en 2005 à trois ans de prison, dont la moitié avec sursis.

Soumis à une obligation de soins, il travaille ensuite dans un camping, dont il est écarté après des plaintes de clients sur son comportement avec les enfants.

En 2008, il part au Népal pour six mois.

A son retour en France en 2009, il crée "Philmy voyageurs solidaires", avec l'aide de membres de sa famille et de proches. Sur le blog de l'association, Philippe Gérard vante les actions éducatives ou humanitaires au Népal, au Cambodge, au Laos ou en Inde auprès des "populations les plus défavorisées".

Mais derrière le paravent humanitaire, il est accusé d'imposer des masturbations ou des fellations à des garçons d'une dizaine d'années, parfois moins, lors de douches ou en dormant la nuit avec eux.

Une ONG népalaise spécialisée, Saathi, observe Philippe Gérard en compagnie de plusieurs enfants dans différents hôtels et lieux publics de Katmandou, puis rédige un rapport alertant les autorités françaises en mai 2014.

- "Défaillance" -

En France, des donateurs découvrent alors son passé judiciaire sur Facebook quand une dépêche AFP de 2005 relatant sa condamnation est publiée sur la page de "Philmy". Et après de nouveaux signalements, la justice ouvre une enquête en mars 2015, confiée à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) qui se déplacent en Asie.

Un temps en cavale, Philippe Gérard est interpellé en France. En garde à vue, il nie d'abord les faits et assure contrôler son attirance sexuelle pour les jeunes garçons grâce à son suivi thérapeutique.

Mais il reconnaît finalement quelques semaines plus tard, devant le juge d'instruction qui le met en examen, des "attouchements sexuels". S'il n'a pas avoué jusqu'alors, c'est à cause, dit-il, du soutien de membres de sa famille qui le pensaient guéri.

D'abord écroué, Philippe Gérard est placé sous contrôle judiciaire fin 2018, avec interdiction d'entrer en contact avec des mineurs.

Selon le rapport d'un expert, son "profil est particulièrement alarmant". "Philippe Gérard cherchait son plaisir auprès des jeunes garçons, sans se soucier du mal qu'il pouvait leur faire", dit un autre.

"On se réjouit que le renvoi de Philippe Gérard soit possible. On regrette tout ce temps passé. Aurait-il été le même si les victimes avaient été françaises ?", s'interrogent Mes Joseph Breham, avocat des enfants népalais, Noémie Saidi-Cottier, qui défend l'association de protection de l'enfance Ecpat.

Outre Agir contre la prostitution des enfants, l'Ecpat et la Voix de l'enfant, au moins 23 enfants sont parties civiles dans ce dossier.

Contacté, l'avocat de Philippe Gérard n'a pas souhaité réagir.

En 2016, un Français avait été condamné à 16 ans de réclusion par les assises de Versailles pour avoir violé ou agressé sexuellement au moins 66 garçons à l'étranger. Il s'y était rendu pour des voyages "humanitaires" ou "touristiques".

gd/bl/pa/ide

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JAN 28

Conseillère tuée à Valence: l'ensemble des agences Pôle emploi fermées vendredi #

1/28/2021, 2:34 PM
Paris, FRA

Les quelque 900 agences de Pôle emploi seront fermées au public vendredi et une minute de silence sera observée par les agents, après la mort d'une conseillère tuée par balles jeudi matin à Valence, a indiqué l'opérateur public dans un communiqué.

"A la suite de l'agression mortelle dont a été victime l'une des collaboratrices de Pôle emploi ce matin, les agences Pôle emploi seront fermées au public" vendredi, indique le communiqué.

Le service communication de Pôle Emploi dans la région Auvergne Rhône-Alpes avait fait savoir un peu plus tôt que la décision avait été prise de fermer "l'accueil physique et téléphonique, ainsi que les formations programmées dans les 98 agences de la région" dès jeudi après-midi.

Un ingénieur sans emploi de 45 ans a tué par balles jeudi matin une conseillère Pôle Emploi à Valence, puis une salariée d'une entreprise de l'Ardèche où il avait travaillé, avant d'être interpellé et placé en garde à vue. Aucun mobile n'a pour l'heure pu être établi.

L'opérateur, dont le directeur général Jean Bassères était attendu sur place jeudi, souligne dans son communiqué qu'"un soutien psychologique a d'ores et déjà été proposé aux agents". Il ajoute qu'"en solidarité avec la famille de la victime, ses proches et l'ensemble de ses collègues, une minute de silence sera respectée (vendredi) à midi dans tout l'établissement".

"Ce temps permettra aux équipes de Pôle emploi de se recueillir. Les services de Pôle emploi restent accessibles à distance et les conseillers sont mobilisés pour accompagner les demandeurs d'emploi", poursuit l'opérateur.

Dans un communiqué, la fédération CFDT Protection Sociale Travail Emploi se dit "légitimement inquiète" face à "cette tragédie d'une violence inouïe". Le syndicat réclame "des actes forts" pour "répondre aux craintes des salariés de Pôle emploi" et note que "même si cet acte effroyable est exceptionnel, il montre aussi les difficultés que rencontrent les salariés de Pôle emploi dans l'exercice de leur activité professionnelle au quotidien, en particulier dans l'accueil du public".

La CGT de Pôle emploi fait part de son côté de sa "sidération" et souligne dans un communiqué que "dans ce contexte de crise sanitaire, sociale et économique, les situations d'accueil dans les services publics et les organismes de protection sociale sont particulièrement difficiles".

"La misère sociale et le désespoir d'une partie de la population peuvent malheureusement engendrer ces passages à l'acte", poursuit le syndicat qui demande notamment "des actes" en faveur des populations "les plus impactées".

"On est tous choqués, dans la colère et le recueillement", a commenté Nathalie Delbaere, déléguée du syndicat CGT, ajoutant: "Il faut que notre direction s'interroge maintenant pour savoir ce qui s'est passé car la maltraitance des demandeurs d'emploi entraîne la maltraitance des agents".

DM-chl/bfa/dlm

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JAN 28

Seine-Saint-Denis: Montreuil éteint une installation de Claude Lévêque accusé de viol sur mineurs #

1/28/2021, 2:02 PM
Bobigny, FRA

La ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a décidé d'éteindre une installation monumentale du plasticien Claude Lévêque, visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, a-t-on appris jeudi auprès de la municipalité.

Installée depuis 2015, l'oeuvre intitulée "Modern Dance" est une installation lumineuse bleue qui s'articule autour du château d'eau de Bel-Air. Elle a été réalisée par Claude Lévêque, 67 ans, qui réside à Montreuil, dans le cadre d'un projet de rénovation urbaine.

"Il ne s'agit pas de censure, ni de remettre en question la présomption d'innocence", a déclaré à l'AFP Alexie Lorca, l'adjointe au maire en charge de la culture. "Nous dissocions l'oeuvre de l'artiste", a ajouté l'élue, "mais l'oeuvre est une installation monumentale qui est dans l'espace public et donc imposée à tous les habitants".

Des habitants du quartier et des associations où l'oeuvre a été éteinte mais reste installée ont fait savoir à la mairie qu'ils étaient "mal à l'aise" après les accusations de viols à l'encontre du plasticien.

Claude Lévêque est accusé par le sculpteur Laurent Faulon de l'avoir violé entre ses 10 ans et 17 ans, au milieu des années 1980.

Il a signalé ces agissements dans une lettre, révélée par Le Monde, adressée en février 2019 à la procureure de Bobigny, qui a ouvert une enquête préliminaire confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis.

Interrogée mercredi sur la chaîne Public Sénat, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a posé la question du devenir des oeuvres de Claude Lévêque, notamment le tapis Soleil Noir qui orne un bureau de l'Elysée. "Je pense qu'il sera très certainement retiré étant donné l'aspect emblématique de la présidence de la République", a-t-elle avancé.

L'Elysée a indiqué de son côté "ne pas faire de commentaire dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte".

Mardi, le conseil régional des Pays de la Loire a annoncé le retrait de l'installation "Mort en été" de l'exposition permanente de l'Abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire) "jusqu'à ce que la justice fasse la lumière sur les accusations de +viols et agressions sexuelles sur mineurs+".

A Montrouge (Hauts-de-Seine), la municipalité doit débattre jeudi du sort d'une oeuvre de l'artiste qui surmonte le Beffroi de la ville.

Cette installation en néons fait partie d'un ensemble de 25 oeuvres exposées dans le centre culturel de la ville dans le cadre d'un festival d'art qui devait se tenir début mars mais dont le maintien reste à déterminer en raison des conditions sanitaires, a précisé la municipalité.

we-leo-leb/jt/swi

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JAN 28

Auvergne-Rhône-Alpes: les agences Pôle Emploi fermées après le meurtre de Valence #

1/28/2021, 1:50 PM
Saint-Étienne, FRA

Les agences Pôle Emploi sont fermées jeudi après-midi en Auvergne Rhône-Alpes, après la mort d'une conseillère tuée par balle à Valence, a-t-on appris de source syndicale et auprès de la direction de Pôle Emploi.

"La direction a pris la décision de fermer l'accueil physique et téléphonique, ainsi que les formations programmées dans les 98 agences de la région", a déclaré à l'AFP le service communication de Pôle Emploi dans la région.

"On est tous choqués, dans la colère et le recueillement", a commenté de son côté Nathalie Delbaere, déléguée du syndicat CGT, ajoutant : "Il faut que notre direction s'interroge maintenant pour savoir ce qui s'est passé car la maltraitance des demandeurs d'emploi entraîne la maltraitance des agents".

La fermeture des agences est aussi envisagée vendredi sur l'ensemble du territoire national, indique-t-on de source syndicale.

Un ingénieur sans emploi de 45 ans a tué par balles jeudi matin une conseillère Pôle Emploi à Valence, puis une salariée d'une entreprise de l'Ardèche où il avait travaillé, avant d'être interpellé et placé en garde à vue.

DM/ppy/swi

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JAN 28

Christophe Girard exclu du groupe Paris en commun d'Anne Hidalgo #

1/28/2021, 1:46 PM
Paris, FRA

L'ancien adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris Christophe Girard, visé par des accusations de viol classées sans suite, a été exclu jeudi du groupe "Paris en commun" à quelques jours d'un Conseil de Paris où son retour sous les couleurs de la majorité municipale faisait grincer des dents.

L'élu du 18e avait démissionné en juillet de ses fonctions d'adjoint à la Culture après des attaques d'élus écologistes de la majorité en raison de ses liens avec Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie.

Il s'était ensuite mis en retrait en août en raison de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant, enquête classée sans suite en novembre en raison de la prescription des faits.

L'annonce de son retour au sein de la majorité municipale lors du prochain conseil de Paris, du 2 au 4 février, avait provoqué des remous côté EELV et suscité l'embarras dans l'entourage d'Anne Hidalgo, faisant planer la menace de nouvelles crispations entre alliés.

"Nous lui avons demandé de quitter Paris en commun", a déclaré à l'AFP le président du groupe Rémi Féraud. "Il y avait un constat assez unanime au sein des élus du groupe que son retour, aujourd'hui, dans le groupe au Conseil de Paris n'était politiquement pas possible dans le contexte actuel de débat sur les violences sexuelles".

Contacté par l'AFP, Christophe Girard, qui a toujours dénoncé une "affaire instrumentalisée" et des accusations de viol "sans fondement", a annoncé "prendre acte de leur demande de mise en retrait" et "s'y plier".

"Je rappelle toutefois que j'ai fait l'objet d'une enquête approfondie qui a scruté ma vie personnelle et professionnelle sur plus de 30 ans et que ça n'a débouché sur aucune mise en examen", a-t-il ajouté.

"On m'a demandé de me mettre en retrait, on voulait que je sois la belle au bois dormant jusqu'au mois de septembre et jusqu'à la possible décision d'Anne (Hidalgo) d'aller à l'élection présidentielle, mais non je ne serai pas la belle au bois dormant", a-t-il poursuivi, précisant qu'il serait bien présent, en "élu solitaire" au prochain Conseil de Paris.

Dans les rangs d'Europe Ecologie-Les Verts, l'annonce de son exclusion a été saluée. "On avait demandé à Paris en commun un message clair vis-à-vis de notre majorité, c'est le cas aujourd'hui et on en est satisfait", a réagi la présidente du groupe EELV Fatoumata Koné.

"Ce n'est pas une chasse aux sorcières, c'est simplement qu'il se passe quelque chose d'important en ce moment avec la libération de la parole et qu'il est important d'envoyer un message aux victimes", a-t-elle ajouté, estimant qu'il revenait désormais à Christophe Girard de rendre ou non son mandat.

mep/jk/

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JAN 28

Christophe Girard exclu du groupe Paris en commun d'Anne Hidalgo #

1/28/2021, 1:38 PM
Paris, FRA

L'ancien adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris Christophe Girard, visé par des accusations de viol, a été exclu jeudi du groupe "Paris en commun" à quelques jours d'un Conseil de Paris où son retour sous les couleurs de la majorité municipale faisait grincer des dents.

L'élu du 18e avait démissionné en juillet de ses fonctions d'adjoint à la Culture après des attaques d'élus écologistes de la majorité en raison de ses liens avec Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie.

Il s'était ensuite mis en retrait en août en raison de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant, enquête classée sans suite en novembre en raison de la prescription des faits.

L'annonce de son retour au sein de la majorité municipale lors du prochain conseil de Paris, du 2 au 4 février, avait provoqué des remous côté EELV et suscité l'embarras dans l'entourage d'Anne Hidalgo, faisant planer la menace de nouvelles crispations entre alliés.

"Nous lui avons demandé de quitter Paris en commun", a déclaré à l'AFP le président du groupe Rémi Féraud. "Il y avait un constat assez unanime au sein des élus du groupe que son retour, aujourd'hui, dans le groupe au Conseil de Paris n'était politiquement pas possible dans le contexte actuel de débat sur les violences sexuelles".

Contacté par l'AFP, Christophe Girard, qui a toujours dénoncé une "affaire instrumentalisée" et des accusations de viol "sans fondement", a annoncé "prendre acte de leur demande de mise en retrait" et "s'y plier".

"Je rappelle toutefois que j'ai fait l'objet d'une enquête approfondie qui a scruté ma vie personnelle et professionnelle sur plus de 30 ans et que ça n'a débouché sur aucune mise en examen", a-t-il ajouté.

"On m'a demandé de me mettre en retrait, on voulait que je sois la belle au bois dormant jusqu'au mois de septembre et jusqu'à la possible décision d'Anne (Hidalgo) d'aller à l'élection présidentielle, mais non je ne serai pas la belle au bois dormant", a-t-il poursuivi, précisant qu'il serait bien présent, en "élu solitaire" au prochain Conseil de Paris.

Dans les rangs d'Europe Ecologie-Les Verts, l'annonce de son exclusion a été saluée. "On avait demandé à Paris en commun un message clair vis-à-vis de notre majorité, c'est le cas aujourd'hui et on en est satisfait", a réagi la présidente du groupe EELV Fatoumata Koné.

"Ce n'est pas une chasse aux sorcières, c'est simplement qu'il se passe quelque chose d'important en ce moment avec la libération de la parole et qu'il est important d'envoyer un message aux victimes", a-t-elle ajouté, estimant qu'il revenait désormais à Christophe Girard de rendre ou non son mandat.

mep/jk/swi

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JAN 28

Pédocriminalité: un procès pour un Français, accusé de récidive sous couvert d'humanitaire en Asie #

1/28/2021, 1:19 PM
Paris, FRA

Il évoquait des actions humanitaires pour les "défavorisés" au Népal ou au Cambodge: Philippe Gérard, déjà condamné pour des agressions pédophiles en France, sera à nouveau jugé pour avoir récidivé sur une vingtaine de jeunes garçons.

Dans une ordonnance rendue le 20 janvier consultée par l'AFP, la juge d'instruction chargée du dossier l'a renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour des agressions sexuelles commises sur 24 mineurs, notamment en Asie, entre 2011 et 2015.

Dans ce dossier, la liste des victimes potentielles est longue: quinze Népalais et neuf Cambodgiens âgés de 6 à 14 ans au moment des faits.

Philippe Gérard, 51 ans, avait déjà été condamné en 2005 par le tribunal correctionnel de Thonon (centre-est de la France) à trois ans de prison, dont la moitié avec sursis, pour avoir agressé sexuellement plusieurs garçons de 8 à 12 ans dans une colonie de vacances.

Soumis à une obligation de soins, il travaille ensuite dans un camping dont il est écarté après des plaintes sur son comportement à la piscine avec les enfants.

En 2008, il part au Népal pour six mois.

A son retour en France en 2009, il crée l'association "Philmy voyageurs solidaires", avec l'aide de membres de sa famille et de proches.

Mais derrière le paravent humanitaire, il aurait imposé des masturbations ou des fellations à des garçons d'une dizaine d'années, parfois moins, lors de douches ou en dormant la nuit avec eux.

Une ONG népalaise spécialisée, Saathi, observe ainsi Philippe Gérard en compagnie de plusieurs enfants dans différents hôtels et lieux publics de Katmandou, puis rédige un rapport alertant les autorités françaises en mai 2014.

En France, des donateurs découvrent alors son passé judiciaire sur Facebook quand une dépêche AFP de 2005 relatant sa condamnation est publiée sur la page de "Philmy". Après de nouveaux signalements, la justice française ouvre une enquête en mars 2015.

Interpellé, il nie d'abord les faits avant d'en reconnaître une bonne partie devant le juge d'instruction qui le met en examen.

Philippe Gérard encourt vingt ans d'emprisonnement compte tenu de la récidive.

Contacté par l'AFP, son avocat n'a pas souhaité réagir.

gd/bl/pa/lp/at

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JAN 28

Seine-Saint-Denis: Montreuil éteint une installation de Claude Lévêque accusé de viol sur mineurs #

1/28/2021, 1:05 PM
Bobigny, FRA

La ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a décidé d'éteindre une installation monumentale du plasticien Claude Lévêque, visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, a-t-on appris jeudi auprès de la municipalité.

Installée depuis 2015, l'oeuvre intitulée "Modern Dance" est une installation lumineuse bleue qui s'articule autour du château d'eau de Bel-Air. Elle a été réalisée par Claude Lévêque, 67 ans, qui réside à Montreuil, dans le cadre d'un projet de rénovation urbaine.

"Il ne s'agit pas de censure, ni de remettre en question la présomption d'innocence", a déclaré à l'AFP Alexie Lorca, l'adjointe au maire en charge de la culture. "Nous dissocions l'oeuvre de l'artiste", a ajouté l'élue, "mais l'oeuvre est une installation monumentale qui est dans l'espace public et donc imposée à tous les habitants".

Des habitants du quartier et des associations où l'oeuvre a été éteinte mais reste installée ont fait savoir à la mairie qu'ils étaient "mal à l'aise" après les accusations de viols à l'encontre du plasticien.

Claude Lévêque est accusé par le sculpteur Laurent Faulon de l'avoir violé entre ses 10 ans et 17 ans, au milieu des années 1980.

Il a signalé ces agissements dans une lettre, révélée par Le Monde, adressée en février 2019 à la procureure de Bobigny, qui a ouvert une enquête préliminaire confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis.

Dans un entretien accordé jeudi au Figaro, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a posé la question du devenir des oeuvres de Claude Lévêque, notamment le tapis Soleil Noir qui orne un bureau de l'Elysée. "Je pense qu'il sera très certainement retiré étant donné l'aspect emblématique de la présidence de la République", a-t-elle avancé.

L'Elysée a indiqué de son côté "ne pas faire de commentaire dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte".

Mardi, le conseil régional des Pays de la Loire a annoncé le retrait de l'installation "Mort en été" de l'exposition permanente de l'Abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire) "jusqu'à ce que la justice fasse la lumière sur les accusations de +viols et agressions sexuelles sur mineurs+".

A Montrouge (Hauts-de-Seine), la municipalité doit débattre jeudi du sort d'une oeuvre de l'artiste qui surmonte le Beffroi de la ville.

Cette installation en néons fait partie d'un ensemble de 25 oeuvres exposées dans le centre culturel de la ville dans le cadre d'un festival d'art qui devait se tenir début mars mais dont le maintien reste à déterminer en raison des conditions sanitaires, a précisé la municipalité.

we-leo-leb/pa/swi

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JAN 28

Expédition aveugle ou ciblée? Un homme abat deux femmes, dont une conseillère Pôle Emploi #

1/28/2021, 12:58 PM
Valence, FRA

Vengeance personnelle ou acte de désespoir? Un homme armé a tué par balles jeudi matin une conseillère Pôle Emploi à Valence et une salariée d'une entreprise ardéchoise où le suspect avait été employé, avant d'être interpellé puis placé en garde à vue.

Vers 8H30, cet homme, ingénieur sans emploi de 45 ans, est entré dans une importante agence de Pôle Emploi à Valence (Drôme) où il a mortellement touché une employée de 53 ans.

Il "s'est présenté dans cette agence qui emploie pas mal de salariés, s'est adressé à une employée sans qu'on sache s'il la connaissait, et très vite il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax. Le décès a été constaté après une vaine tentative de réanimation", a détaillé à l'AFP le procureur de la République de Valence Alex Perrin.

L'homme est ensuite parti en voiture en direction des locaux d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.

Sur place, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, qui a été atteinte à deux reprises mortellement", a précisé M. Perrin. Selon lui, l'homme avait été employé dans cette entreprise.

Faun Environnement emploie sur son site ardéchois 200 personnes. Une quarantaine d'entre elles étaient présentes jeudi au moment des faits, selon la mairie. Un important dispositif policier y était déployé jeudi à la mi-journée, a pu observer un journaliste de l'AFP.

Tandis que l'homme prenait la fuite en voiture en empruntant à contre-sens un pont en direction de Valence, son véhicule a percuté une voiture de la police de Valence qui tentait de l'intercepter.

Il a alors été interpellé puis placé en garde à vue à 9h15, a indiqué Alex Perrin.

A l'heure où beaucoup s'interrogent sur cet acte aux airs d'expédition désespérée, aucun mobile n'a pour l'heure pu être établi.

"A ce stade on ne sait rien de ses motivations", a assuré le procureur, indiquant avoir confié l'enquête pour "assassinats" à l'antenne de Valence de la police judiciaire de Lyon.

Un cordon policier a été tendu autour de l'agence Pôle Emploi proche du centre-ville, où s'affairaient encore à la mi-journée agents du Samu et de la police judiciaire, a constaté un journaliste de l'AFP.

- "Stupeur"-

"C'est la stupeur, la tristesse et la sidération face à cet acte totalement imprévisible et gratuit", a réagi le maire LR de Valence, Nicolas Daragon.

"Cet homme a travaillé il y a dix ans dans la région" mais il n'avait "aucun lien" avec les deux victimes, a-t-il ajouté à l'AFP. Selon l'édile, le suspect originaire de Nancy n'habitait plus à Valence et était inscrit à Pôle Emploi Valence jusqu'en 2013.

Suite au drame, la classe politique nationale a rapidement réagi, notamment sur les réseaux sociaux.

"Le drame survenu à Valence endeuille le pays tout entier. Aux familles et aux proches des victimes, j'adresse mon soutien et les assure de la solidarité de la Nation. Mes pensées accompagnent les personnels de Pôle emploi dans la Drôme dont je partage l'émotion et la tristesse", a écrit dans un tweet le Premier ministre Jean Castex.

De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a "remercié" les forces de police pour l'interpellation rapide du suspect.

La ministre du Travail Elisabeth Borne, qui doit se rendre sur place dans l'après-midi, s'est dite pour sa part "très émue par le drame". "Toutes mes pensées vont aux proches des victimes et aux agents de Pôle emploi", a-t-elle tweeté.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger s'est dit "sous le choc" dans un message sur Twitter, tandis que son homologue de FO Yves Veyrier a fait part de sa "vive émotion", apportant notamment son soutien dans un communiqué aux agents de Pôle Emploi "dont la mission est, particulièrement aujourd'hui, essentielle et difficile".

Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, est également attendu sur place, a indiqué l'opérateur public à l'AFP, sans fournir plus de commentaires.

ag-mb/sp

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JAN 28

Pédophilie: procès pour un Français accusé de récidive en Asie #

1/28/2021, 12:52 PM
Paris, FRA

Il évoquait des actions humanitaires pour les "défavorisés" au Népal ou au Cambodge : Philippe Gérard, déjà condamné pour des agressions pédophiles en France, sera à nouveau jugé pour avoir récidivé sur une vingtaine de jeunes garçons.

Dans une ordonnance rendue le 20 janvier consultée par l'AFP, la juge d'instruction chargée du dossier l'a renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour des agressions sexuelles commises sur 24 mineurs, notamment en Asie, entre 2011 et 2015.

Dans ce dossier, la liste des victimes potentielles est longue : quinze Népalais et neuf Cambodgiens âgés de 6 à 14 ans au moment des faits.

Philippe Gérard, 51 ans, avait déjà été condamné en 2005 par le tribunal correctionnel de Thonon (Haute-Savoie) à trois ans de prison, dont la moitié avec sursis, pour avoir agressé sexuellement plusieurs garçons de 8 à 12 ans dans une colonie de vacances.

Soumis à une obligation de soins, il a ensuite travaillé dans un camping, dont il a été écarté après des plaintes sur son comportement à la piscine avec les enfants.

En 2008, il est parti au Népal pour six mois.

A son retour en France en 2009, il a créé l'association "Philmy voyageurs solidaires", avec l'aide de membres de sa famille et de proches.

Mais derrière le paravent humanitaire, il aurait imposé des masturbations ou des fellations à des garçons d'une dizaine d'années, parfois moins, lors de douches ou en dormant la nuit avec eux.

Une ONG népalaise spécialisée, Saathi, a ainsi observé Philippe Gérard en compagnie de plusieurs enfants dans différents hôtels et lieux publics de Katmandou, puis a rédigé un rapport alertant les autorités françaises en mai 2014.

En France, des donateurs ont alors découvert son passé judiciaire sur Facebook, quand une dépêche AFP de 2005 relatant sa condamnation a été publiée sur la page de "Philmy". Après de nouveaux signalements, la justice française a ouvert une enquête en mars 2015.

Interpellé, il a d'abord nié les faits, avant d'en reconnaître une bonne partie devant le juge d'instruction, qui l'a mis en examen.

Philippe Gérard encourt vingt ans d'emprisonnement compte tenu de la récidive.

Contacté par l'AFP, son avocat n'a pas souhaité réagir.

gd/bl/pa/ bma

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JAN 28

Christophe Girard exclu du groupe Paris en commun d'Anne Hidalgo #

1/28/2021, 12:52 PM
Paris, FRA

L'ancien adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris Christophe Girard, visé par des accusations de viol, a été exclu du groupe "Paris en commun", a-t-on appris jeudi auprès de l'intéressé et de la majorité municipale.

L'élu du 18e avait démissionné en juillet de ses fonctions d'adjoint à la Culture après des attaques d'élus écologistes de la majorité en raison de ses liens avec Gabriel Matzneff, accusé de pédophilie.

Il s'était ensuite mis en retrait en août en raison de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris sur des accusations de viol le visant, enquête classée sans suite en novembre en raison de la prescription des faits.

L'annonce de son potentiel retour au sein de la majorité municipale lors du conseil de Paris qui se tiendra du 2 au 4 février avait fait grincer des dents chez certains élus EELV et suscité l'embarras dans l'entourage d'Anne Hidalgo.

"Nous lui avons demandé de quitter Paris en commun", a déclaré à l'AFP le président du groupe Rémi Féraud. "Il y avait un constat assez unanime au sein des élus du groupe que son retour, aujourd'hui, dans le groupe au Conseil de Paris n'était politiquement pas possible dans le contexte actuel de débat sur les violences sexuelles".

Contacté par l'AFP, Christophe Girard a annoncé "prendre acte de leur demande de mise en retrait" et "s'y plier".

"Je rappelle toutefois que j'ai fait l'objet d'une enquête approfondie qui a scruté ma vie personnelle et professionnelle sur plus de 30 ans et que ça n'a débouché sur aucune mise en examen", a-t-il ajouté.

"On m'a demandé de me mettre en retrait, on voulait que je sois la belle au bois dormant jusqu'au mois de septembre et jusqu'à la possible décision d'Anne (Hidalgo) d'aller à l'élection présidentielle, mais non je ne serai pas la belle au bois dormant", a-t-il poursuivi, précisant qu'il serait bien présent, en "élu solitaire" au prochain Conseil de Paris.

mep/jk/ide

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JAN 28

France: un homme abat deux femmes, dont une conseillère de l'Agence nationale pour l'emploi #

1/28/2021, 12:51 PM
Valence, FRA

Vengeance personnelle ou acte de désespoir? Un homme armé a tué par balles jeudi matin une femme travaillant à l'Agence nationale pour l'emploi à Valence (sud-est de la France) et une salariée d'une entreprise de la région où le suspect avait été employé, avant d'être interpellé.

Vers 8H30 (07H30 GMT), cet homme, ingénieur sans emploi de 45 ans, est entré dans une importante antenne de l'Agence nationale pour l'emploi (Pôle emploi) à Valence où il a mortellement touché une employée de 53 ans.

Il "s'est présenté dans cette agence qui emploie pas mal de salariés, s'est adressé à une employée sans qu'on sache s'il la connaissait, et très vite il a fait feu à une reprise avec une arme, la blessant mortellement au thorax. Le décès a été constaté après une vaine tentative de réanimation", a détaillé à l'AFP le procureur de la République de Valence, Alex Perrin.

L'homme est ensuite reparti avec une voiture en direction des locaux d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets dans la localité de Guilherand-Granges (sud-est), située à quelques kilomètres sur l'autre rive du Rhône.

Sur place, "il a demandé à avoir un contact avec un cadre et a rapidement fait feu sur une employée de 51 ans, qui a été atteinte à deux reprises mortellement", a précisé M. Perrin. Selon lui, l'homme avait été employé dans cette entreprise.

Faun Environnement emploie sur ce site 200 personnes. Une quarantaine d'entre elles étaient présentes jeudi au moment des faits, selon la mairie.

Tandis qu'il prenait la fuite en voiture en empruntant à contresens un pont en direction de Valence, son véhicule a percuté une voiture de la police qui tentait de l'intercepter.

L'homme a alors pu être interpellé puis placé en garde à vue, a indiqué Alex Perrin.

A l'heure où beaucoup s'interrogent sur cet acte aux airs d'expédition désespérée, aucun mobile n'a pu être établi.

"A ce stade on ne sait rien de ses motivations", a assuré le procureur, indiquant avoir confié l'enquête pour "assassinats" à l'antenne de Valence de la police judiciaire de Lyon.

Un cordon policier a été tendu autour de l'agence Pôle Emploi proche du centre-ville, où s'affairaient encore à la mi-journée agents des services de secours d'urgence et de la police judiciaire, a constaté un journaliste de l'AFP.

"C'est la stupeur, la tristesse et la sidération face à cet acte totalement imprévisible et gratuit", a réagi le maire Les Républicains (droite) de Valence, Nicolas Daragon.

"Cet homme a travaillé il y a dix ans dans la région" mais il n'avait "aucun lien" avec les deux victimes, a-t-il déclaré à l'AFP. Selon le maire, le suspect originaire de la ville de Nancy (nord-est de la France) n'habitait plus à Valence et était inscrit à Pôle Emploi Valence jusqu'en 2013.

ag-mb/lp/at

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JAN 28

Cybercriminalité: les autorités occidentales remportent une bataille, pas la guerre #

1/28/2021, 12:26 PM
Paris, FRA

Les autorités de plusieurs pays occidentaux dont les Etats-Unis, des pays de l'UE et l'Ukraine ont marqué un point important face au cybercrime avec le coup de filet qui a démantelé le logiciel malveillant Emotet, même si la portée exacte reste à mesurer, estiment les experts.

Observé pour la première fois en 2014, Emotet permettait aux pirates de se rendre maîtres d'ordinateurs grâce à des pièces jointes piégées dans des mails, et d'utiliser ces ordinateurs pour propager encore plus le virus en envoyant de faux mails, assortis de la pièce jointe malveillante, à la place de l'utilisateur légitime.

"A ce jour Emotet est mis à bas. Il ne semble plus y avoir d'activité au niveau mondial", a indiqué à l'AFP Loïc Guezo, secrétaire général d'une association française de professionnels de la cybersécurité, le Clusif.

Mercredi, l'agence européenne de police Europol et l'organisme de coopération judiciaire Eurojust ont annoncé que "les forces de l'ordre et autorités judiciaires du monde entier ont mis fin cette semaine à l'un des botnets les plus importants de la dernière décennie".

"Les enquêteurs ont pris le contrôle de l'infrastructure (qui se trouve derrière la diffusion d'Emotet) dans le cadre d'une action internationale coordonnée", permettant la "démolition de l'intérieur" d'Emotet, qualifié de logiciel malveillant "le plus dangereux au monde", selon le communiqué commun d'Europol et Eurojust.

Reste à déterminer la portée exacte de ce démantèlement, relève M. Guezo. "On saura dans quelques jours ou semaines si les membres du groupe criminel éventuellement passés au travers du filet, les affiliés, continuent leurs activités et avec quels outils."

"C'est un peu comme une hydre, on coupe la plus grosse tête, mais il y en a sans doute de plus petites qui peuvent grossir" pour prendre la place, a également indiqué à l'AFP Gérôme Billois, associé chez le spécialiste de cybersécurité Wavestone.

"Il arrive souvent qu'un groupe d'attaque reprenne les activités d'un autre groupe en s'adaptant", avertit ainsi Ivan Fontarensky, spécialiste en cyberdéfense chez Thales. Par ailleurs, "la chute relative d'Emotet pourrait entraîner une course à la compétition très forte de sa concurrence pour prendre les parts de marché", a-t-il ajouté.

L'opération de démantèlement d'Emotet a été menée grâce à une coopération de services de police et de justice dans huit pays (Pays-Bas, Allemagne, Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Lituanie, Canada et Ukraine).

Des serveurs localisés en France participant à la diffusion du malingiciel ont ainsi "été mis hors ligne de manière simultanée avec les autres pays européens", a expliqué jeudi une source proche du dossier à l'AFP.

Emotet avait notamment été utilisé en France pour cibler certains services du ministère de la Justice, des magistrats et des avocats parisiens en septembre dernier, et est considéré comme l'un des plus gros vecteurs d'infection pour les rançongiciels.

- "Il est possible d'arrêter des cybercriminels" -

Même si l'efficacité réelle du coup de filet n'est pas encore mesurable, tous les experts se félicitent malgré tout de cet effort coordonné des autorités occidentales, alors que l'impunité des criminels dans le monde numérique suscite une exaspération croissante.

L'opération "permet de montrer qu'il n'y a pas de fatalité" et "qu'il est possible d'arrêter des cybercriminels" si on déploie des moyens suffisants, a estimé Gérôme Billois.

"J'espère que cela va amener à renforcer encore" les effectifs judiciaires et policiers consacrés à la lutte contre le cybercrime, a-t-il ajouté, en saluant les efforts déjà accomplis en France.

Pour l'Hexagone, l'opération contre Emotet a ainsi été conduite par les services spécialisés de la police judiciaire (OCLCTIC), dans le cadre d'une enquête ouverte dès mai 2019 par la section du parquet de Paris spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité, selon une source judiciaire.

"Il y a définitivement un progrès dans la méthode de lutte parce que le bon niveau d'action a été trouvé", estime Ivan Fontarensky de Thales.

"Il faut systématiser ce type de coopérations sous l'égide d'institutions internationales contre des groupes qui se jouent des frontières nationales", a-t-il ajouté.

En novembre dernier, le Cigref, une association regroupant des grandes entreprises et administrations françaises utilisatrices du numérique, avait poussé un "coup de gueule" contre l'insécurité numérique dans une lettre au Premier ministre français Jean Castex.

"Aucun autre secteur d'activité que celui du numérique n'accepterait de se développer dans un tel contexte de faiblesse du droit applicable et de quasi impunité des criminels", avait-il écrit, en réclamant un effort accru des autorités publiques, au niveau national, européen et international.

lby/ak/sp

THALES

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JAN 28

La délinquance a chuté en 2020 avec le Covid, sauf les violences sexuelles et familiales #

1/28/2021, 12:22 PM
Paris, FRA

La délinquance a chuté en 2020 avec la pandémie du Covid-19 et les confinements, sauf pour les violences intrafamiliales et sexuelles, notamment les viols, qui continuent d'augmenter, indique jeudi un premier bilan annuel du ministère de l'Intérieur.

Dans le "contexte exceptionnel" du Covid-19, marqué par deux périodes de confinement national, "la plupart des indicateurs de la délinquance enregistrée par les services de police et de gendarmerie reculent fortement en 2020", souligne le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Parmi les exceptions notables, les viols (+11%) et les violences intrafamiliales (+9%) restent en hausse, pour la troisième année consécutive.

Ces indicateurs "augmentent de nouveau en 2020, mais de manière plus modérée", note le ministère.

Les viols, qui avaient déjà augmenté de 19% en 2019 et 18% en 2018, sont comptabilisés parmi les violences sexuelles qui augmentent de 3% (après +12% en 2019 et +19% en 2018).

Pour le ministère, l'augmentation sensible des violences sexuelles enregistrées ces dernières années s'explique par une évolution du comportement des victimes, qui hésitent moins à porter plainte depuis l'affaire Weinstein et la libération de la parole, notamment sur les réseaux sociaux, ainsi qu'un meilleur accueil des victimes par les services de l'Etat.

"Le nombre de victimes de violences sexuelles enregistrées sous-estime encore largement le phénomène", souligne-t-il, en rappelant qu'en moyenne en France métropolitaine chaque année entre 2011 et 2018, 176.000 personnes de 18 à 75 ans en ont été victimes, "hors ménage".

Les violences intrafamiliales (+14% en 2019 et +10% en 2018), qui ont connu un pic lors du premier confinement, nourrissent la hausse des coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus (CBV): +1% après +8% en 2019 et en 2018. Leurs victimes représentent désormais un peu plus de la moitié des victimes de CBV, contre 44% en 2018.

"Cette part s'est particulièrement accrue depuis l'été 2019", souligne le ministère qui y voit un des effets possibles du "Grenelle des violences conjugales" à l'automne dernier, qui a pu conduire à une hausse des plaintes, et d'un "meilleur accueil" des victimes par les services de sécurité.

- Confinement divers -

Hors violences intrafamiliales, les CBV diminuent nettement en 2020 (-7%, après +4% en 2019 et +6% en 2018).

Si les escroqueries sont en hausse (+1% après +11% en 2019), la plupart des autres indicateurs de la délinquance, relativement stables en 2018 et 2019, sont en forte baisse en 2020: les vols sans violence contre les personnes (-24%), les cambriolages de logements (-20%), les vols violents sans arme (-19%), les vols d'accessoires sur véhicules (-18%), les vols dans les véhicules (-17%), les vols de véhicules (-13%), les destructions et dégradations volontaires (-13%) et les vols avec armes (-8%).

Ces chiffres ont particulièrement chuté lors des deux confinements (17 mars au 10 mai, puis 30 octobre au 14 décembre), notamment les vols sans violence contre les personnes (-58%) et les cambriolages de logements (-57%).

La baisse y a été moindre pour les violences sexuelles (-26%), les escroqueries et abus de confiance (-22%) et les CBV (-19%, et seulement -4% pour les victimes intrafamiliales).

L'évolution a été différente selon les périodes: si le nombres de victimes de violences sexuelles et d'escroqueries et abus de confiance a largement chuté pendant le premier confinement (respectivement -56% et -60%), il a augmenté lors du deuxième (respectivement +5% et +15%).

Hormis pour les coups et blessures volontaires, ces tendances nationales se retrouvent dans la quasi-totalité des régions et départements, même s'il y a des variations, ajoute le ministère dans ce premier état des lieux chiffré de la délinquance en France en 2020. Un bilan complet sera publié au deuxième trimestre.

emd-tll/jt/tes

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JAN 28

Tireur de Valence: la deuxième victime est décédée (procureur) #

1/28/2021, 11:28 AM
Lyon, FRA

L'employée d'une entreprise de l'Ardèche prise pour cible jeudi par un homme qui avait auparavant tué par balles une employée de Pôle Emploi de Valence est décédée, a-t-on appris auprès du procureur de Valence.

Cette employée, âgée de 51 ans, "a été atteinte à deux reprise mortellement", a déclaré à l'AFP le procureur de Valence Alex Perrin. L'auteur des tirs a été arrêté peu après et placé en garde à vue, a-t-il confirmé.

ag/mb/sp

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JAN 28

France: une femme travaillant pour l'agence pour l'emploi tuée par balle, une autre femme blessée #

1/28/2021, 11:04 AM
Lyon, FRA

Un homme armé a tué jeudi matin une femme travaillant à l'Agence nationale pour l'emploi (Pôle emploi) à Valence (sud-est de la France), avant de se rendre dans une entreprise de la région où il a grièvement blessé une autre femme, a-t-on appris de source policière, confirmant une information du média Dauphiné Libéré.

Vers 9H00 locales (08h00 GMT), l'homme a pénétré dans une agence Pôle Emploi dans la ville de Valence où il a mortellement touché une employée, selon la même source.

Il s'est ensuite dirigé vers les locaux d'une entreprise spécialisée dans la collecte de déchets à Guilherand-Granges (situé à quelques kilomètres de Valence), sur l'autre rive du Rhône, où il a gravement blessé par balles une salariée.

Tandis que le tireur présumé prenait la fuite en voiture en empruntant à contre-sens un pont en direction de Valence, son véhicule a percuté une voiture de police qui tentait de l'intercepter. L'homme a alors été interpellé.

Ses motivations n'étaient pas connues dans l'immédiat.

mb-cor/ag/lp/ia

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JAN 28

"En Thérapie": trauma sur canapé #

1/28/2021, 10:51 AM
Paris, FRA

"Même rendez-vous, même heure": première série pilotée par le duo Toledano/Nakache, "En thérapie" fait le portrait d'une France en état de choc, après les attentats du Bataclan, et résonne subtilement avec d'autres actualités, de #MeToo à la crise sanitaire.

Disponible dès à présent sur la plateforme arte.tv et diffusée sur la chaîne à partir du 4 février, cette série-événement sur la psychanalyse est l'adaptation d'une fiction israélienne à succès ("Betipul"), qui a déjà donné lieu à plusieurs remakes aux Etats-Unis, en Italie...

En faisant le pari d'une adaptation en France, le duo d'"Intouchables" et du "Sens de la fête" ambitionne de montrer les failles et les trauma de la société française, à travers une galerie de personnages.

La série française reprend le cahier des charges originel: chaque épisode correspond à une séance avec un patient (un médecin, un policier, une adolescente aux pensées suicidaires et un couple en crise).

Au cinquième épisode, bouclant la semaine, c'est au tour de Dayan, le psychanalyste incarné par Frédéric Pierrot, de se confier à son mentor (Carole Bouquet) et de se mettre à nu.

"La série était depuis longtemps dans nos têtes. La contrainte peut faire peur mais fait partie de nos motivations: se concentrer sur les acteurs, sur leur visage, sur les personnages", expliquait Olivier Nakache lors d'une rencontre virtuelle avec la presse à l'automne.

- 16 novembre 2015, 09H00 -

L'occasion aussi d'aborder un registre foncièrement dramatique, à rebours de ce qu'il fait au cinéma avec son acolyte, Eric Toledano.

Spécificité française: la série se déroule dans un contexte particulier, celui des attentats du Bataclan. Elle démarre le 16 novembre 2015 à 09H00, un peu plus de 48 heures après les attaques qui ont endeuillé le pays et ont convaincu les réalisateurs de se lancer dans ce projet.

La première à s'allonger sur le divan est une chirurgienne en plein désarroi amoureux (jouée par Mélanie Thierry), bousculée par les événements qui viennent de se produire et une longue nuit d'opérations. Suivra un policier rongé par la colère (incarné par Reda Kateb) qui ne se remet pas d'être entré dans le Bataclan le soir du drame.

"Ce personnage représente un traumatisme collectif", souligne l'acteur, qui s'est beaucoup documenté et a aussi rencontré un capitaine de la BRI pour préparer ce rôle puissant. Mais au final, "tout repose sur le texte et les acteurs", insiste-t-il.

Dialogues ciselés et casting cinq étoiles permettent en effet de faire vivre à l'écran ces face-à-face tout en tension, d'une durée de 25-30 minutes, filmés dans un lieu unique.

- Eloge du collectif -

Pour donner naissance aux 35 épisodes de la série, Eric Toledano et Olivier Nakache se sont entourés d'autres noms de la réalisation, de Pierre Salvadori à Nicolas Pariser ("Alice et le maire").

Une manière de travailler collective qui a permis de filmer rapidement, avec seulement 70 jours de tournage, et de creuser d'autres sujets que ceux des attentats, comme les abus sexuels dans le milieu du sport, via le personnage de Camille, jouée par la touchante Céleste Brunnquell.

"+En Thérapie+, c'est la simplicité de la parole physique", souligne, de sa voix grave, le comédien Frédéric Pierrot, qui tient le premier rôle. "Et ça résonne avec l'actualité", renchérit Carole Bouquet, en mettant en lumière l'écoute et l'empathie, deux qualités très recherchées à l'heure du Covid et de la distance physique imposée.

Pourrait-on d'ores et déjà envisager une 2e saison, se penchant sur les dégâts de la crise sanitaire ? "On ne pourra pas y éviter le sujet. Difficile d'y échapper", prédit Frédéric Pierrot.

En attendant, à quelle dose regarder la série ? De manière linéaire, personnage par personnage ? Ou tout d'un bloc ? Toutes les options sont sur la table, mais il est essentiel que le spectateur se laisse "le temps de digérer un peu", recommande Olivier Nakache.

may/rh/sp

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JAN 28

Une conseillère Pôle Emploi tuée par balle à Valence, une autre femme gravement blessée #

1/28/2021, 10:48 AM
Lyon, FRA

Un homme armé a tué jeudi matin par balle une conseillère Pôle Emploi à Valence, avant de se rendre dans une entreprise en Ardèche où il a grièvement blessé une autre femme, a-t-on appris de source policière, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Vers 9H00, l'homme a pénétré dans une agence Pôle Emploi où il a mortellement touché une employée, selon la même source.

Il s'est ensuite dirigé dans les locaux d'une entreprise spécialisée dans la collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône, où il a gravement blessé par balles une salariée.

Tandis que le tireur présumé prenait la fuite en voiture en empruntant à contre-sens un pont en direction de Valence, son véhicule a percuté une voiture de police qui tentait de l'intercepter. L'homme a alors été interpellé.

Ses motivations n'étaient pas connues dans l'immédiat.

"Le drame survenu à Valence endeuille le pays tout entier. Aux familles et aux proches des victimes, j'adresse mon soutien et les assure de la solidarité de la Nation. Mes pensées accompagnent les personnels de Pôle emploi dans la Drôme dont je partage l'émotion et la tristesse", a écrit dans un tweet le Premier ministre Jean Castex.

La ministre du Travail Elisabeth Borne, qui doit se rendre sur place dans l'après-midi, s'est dite pour sa part "très émue par le drame". "Toutes mes pensées vont aux proches des victimes et aux agents de Pôle emploi", a-t-elle tweeté.

L'enquête a été confiée au service régional de police judiciaire de Valence.

mb-cor/ag/sp

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JAN 28

Une conseillère Pôle Emploi tuée par balle à Valence, une autre femme gravement blessée #

1/28/2021, 10:35 AM
Lyon, FRA

Un homme armé a tué jeudi matin par balle une conseillère Pôle Emploi à Valence, avant de se rendre dans une entreprise en Ardèche où il a blessé une autre femme, a-t-on appris de source policière, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Tandis que le tireur présumé prenait la fuite en voiture en empruntant à contre-sens un pont en direction de Valence, son véhicule a percuté une voiture de police qui tentait de l'intercepter. L'homme a alors été interpellé.

mb-cor/ag/sp

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JAN 28

Forte hausse des viols (+11%) et violences intra-familiales (+9%) en 2020 #

1/28/2021, 10:15 AM
Paris, FRA

Les viols (+11%) et les violences intra-familiales (+9%) ont été en forte hausse en 2020, pour la troisième année consécutive, indique jeudi le premier bilan annuel de la délinquance publié par le ministère de l'Intérieur.

Ces franches augmentations contrastent avec la forte baisse de la plupart des autres indicateurs de la délinquance en cette année de pandémie, selon l'analyse de la délinquance 2020 du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

"Les indicateurs qui enregistraient une forte hausse en 2019 augmentent de nouveau en 2020, dans le contexte de la crise sanitaire, mais de manière plus modérée", note le ministère en citant notamment les violences sexuelles enregistrées (+3 % après +12 % en 2019), dont les viols (+11% après +19% en 2019 et +18% en 2018).

Sont également en hausse les escroqueries (+1 % après +11 % en 2019) et les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus (CBV) enregistrés (+1 % après +8 % en 2019).

Cette légère hausse du nombre de victimes de CBV enregistrées "résulte d'une forte augmentation" du nombre de victimes dans le cadre intra-familial (+9%), alors que le nombre des autres victimes de CBV est en nette diminution en 2020 (-7 %). La part des victimes de violences intra-familiales y "dépasse désormais les 50 %", contre 44 % en 2018.

Au niveau global, les deux périodes de confinement sanitaire liées à l'épidémie de Covid-19 (17 mars au 10 mai puis 30 octobre au 14 décembre) marquent une "très forte chute" de la plupart des indicateurs des crimes et délits par rapport aux mêmes périodes de l'année 2019, note le ministère.

Pendant ces confinements, la baisse a été "particulièrement drastique" pour les vols sans violence contre les personnes (-58%) et les cambriolages de logements (-57%), mais "moins prononcée pour les violences sexuelles" (-26 %), les escroqueries et abus de confiance (-22 %)".

"La baisse est également de moindre ampleur pour les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus (-19 %)" durant ces périodes, et parmi ces victimes, le nombre de celles enregistrées dans le cadre intra-familial "enregistre une baisse encore plus légère (-4 %)".

Hormis pour les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus, ces tendances nationales se retrouvent sur la quasi-totalité des régions et départements, ajoute le ministère.

emd-tll/jt/sp

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JAN 28

Forte hausse des viols (+11%) et violences intra-familiales (+9%) en 2020 (ministère de l'Intérieur) #

1/28/2021, 9:41 AM
Paris, FRA

Les viols (+11%) et les violences intra-familiales (+9%) ont été en forte hausse en 2020, pour la troisième année consécutive, indique jeudi le premier bilan annuel de la délinquance publié par le ministère de l'Intérieur.

Ces franches augmentations contrastent avec la baisse de la plupart des autres indicateurs de la délinquance en cette année marquée par la pandémie et les deux périodes de confinement, selon l'analyse de la délinquance 2020 du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

emd-tll/jt/sp

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JAN 28

Passage à tabac de Yuriy: neuf jeunes placés en garde à vue #

1/28/2021, 8:05 AM
Paris, FRA

L'enquête sur le passage à tabac d'un collégien de 15 ans, Yuriy, mi-janvier à Paris, a conduit jeudi matin au placement en garde à vue de neuf jeunes, notamment pour "tentative d'assassinat", alors que la police s'intéresse à la piste d'une rixe entre bandes rivales.

Le parquet de Paris a précisé que ces huit mineurs et ce majeur - et non neuf mineurs comme annoncé initialement - avaient été placés en garde à vue "des chefs de tentative d'assassinat, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et vol en réunion avec violences", confirmant une information du Point.

Selon l'hebdomadaire, des interpellations ont eu lieu à Vanves (Hauts-de-Seine), ville limitrophe du sud-ouest parisien.

Le jeune adolescent avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups par une bande de jeunes, dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.

L'enquête, ouverte pour "tentative d'homicide volontaire en réunion", doit examiner, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tenter d'établir le lien entre les différents protagonistes, a expliqué une source proche du dossier.

Selon cette même source, le collégien "avait un tournevis dans sa poche" lors de son agression.

La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux avait suscité un vif émoi.

- Rivalités entre jeunes -

On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes ou bâtons sur une personne au sol, avant de l'abandonner.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé "une attaque d'une sauvagerie inouïe" et appelé plus tôt cette semaine à la "responsabilité des parents qui aujourd'hui laissent peut-être des enfants de 13, de 14 et de 15 ans se taper à coups de barre de fer, à coups de tournevis".

La préfecture de police de Paris a mis en place depuis 2010 une cellule de suivi du plan bandes (CSPB) qui en recense une quinzaine dans la capitale. Ce dispositif s'accompagne depuis 2016 d'un groupe local de traitement de la délinquance, associant police, mairies et services éducatifs sous l'égide du parquet.

Selon les autorités, ces rivalités entre bandes ont coûté la vie à six jeunes en 2017 et 2018. Un total de 83 affrontements ont été recensés en 2020 dans la capitale, contre 159 en 2016, impliquant souvent des mineurs.

Plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émues du sort de Yuriy et lui ont apporté leur soutien. L'Elysée avait annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.

L'adolescent "va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", avait-elle indiqué lundi matin sur BFMTV.

Le garçon a été décrit par ses camarades de collège comme "gentil, sympa et du genre dynamique". Le personnel de l'établissement l'a présenté comme un "bon élève", "avec beaucoup d'humour" et sans aucune appartenance connue à une bande de jeunes.

mk/pa/sp

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JAN 28

Passage à tabac de Yuriy: neuf mineurs interpellés #

1/28/2021, 7:04 AM
Paris, FRA

Neuf mineurs ont été interpellés jeudi matin et placés en garde à vue dans l'enquête sur le passage à tabac d'un collégien de 15 ans, Yuriy, mi-janvier à Paris, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

Les mineurs "ont été placés en garde à vue des chefs de tentative d'assassinat, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et vol en réunion avec violences", a précisé le parquet, confirmant une information du Point.

Le jeune adolescent avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups par une bande de jeunes, dans la soirée du 15 janvier. Il se trouvait alors avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial, face à la Seine, dans le XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale.

L'enquête, ouverte pour "tentative d'homicide volontaire en réunion" doit examiner, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tenter d'établir l'origine de la rixe et le lien entre les différents protagonistes, selon la même source.

Selon une source proche du dossier, le collégien "avait un tournevis dans sa poche" lors de son agression.

La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux avait suscité un vif émoi. On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharnant à coups de pied et de battes ou bâtons sur une personne au sol, y compris au niveau de la tête, avant de l'abandonner.

Plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émues du sort de la victime et lui ont apporté leur soutien. L'Elysée avait annoncé dimanche avoir eu "un échange" avec la mère de Yuriy, Nataliya Kruchenyk.

L'adolescent "va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", avait-elle indiqué lundi matin sur BFMTV.

mk/emd/sp

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JAN 28

Passage à tabac de Yuriy: neuf mineurs interpellés (parquet de Paris) #

1/28/2021, 6:41 AM
Paris, FRA

Neuf mineurs ont été interpellés jeudi matin et placés en garde à vue dans l'enquête sur le passage à tabac d'un collégien de 15 ans, Yuriy, mi-janvier à Paris, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

Les mineurs "ont été placés en garde à vue des chefs de tentative d'assassinat, association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et vol en réunion avec violences", a précisé le parquet, confirmant une information du Point.

mk/emd/sp

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JAN 27

Seine-Saint-Denis: enquête administrative après une fête organisée dans un commissariat #

1/27/2021, 9:57 PM
Bobigny, FRA

Une enquête administrative a été ouverte après l'organisation d'un pot de départ au commissariat d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) "sans aucun respect des mesures de distanciation sociale" et alors qu'"un couvre-feu est en vigueur", a indiqué mercredi la préfecture de police de Paris (PP).

Sur une vidéo diffusée mercredi par le média en ligne Loopsider, on distingue au moins une dizaine de personnes chanter et danser sans masque et sans respect des gestes barrières, dans un lieu présenté comme étant la salle de repos du commissariat. Selon le média en ligne, la fête a été organisée le 22 janvier à l'occasion du départ d'une lieutenante.

"Des sanctions administratives seront prises à l'encontre des participants", a affirmé la PP sur Twitter, un message relayé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur son propre compte.

"Les rassemblements conviviaux de personnes sont interdits dans les commissariats", a indiqué à l'AFP la préfecture de police. "Dès la connaissance de la tenue d'un pot de départ au commissariat d'Aubervilliers la semaine dernière, des rapports explicatifs ont été demandés aux participants", a-t-elle poursuivi.

tll-we/jt/swi

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JAN 27

Au procès Balladur, le candidat, le trésorier et la "masse" de billets #

1/27/2021, 9:43 PM
Paris, FRA

La campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995 a-t-elle bénéficié de financements illégaux? Au procès de l'ex-Premier ministre, les juges ont tenté mercredi, près de 26 ans après, de démêler les versions discordantes sur l'origine d'un dépôt suspect de 10,25 millions de francs sur le compte du candidat.

Le 26 avril 1995, trois jours après l'élimination au premier tour de l'éphémère favori des sondages, cette somme est déposée sur le compte de campagne d'Edouard Balladur.

D'où provient-elle? De dons et de la vente de gadgets lors de meetings comme l'affirme depuis toujours l'ex-candidat? De rétrocommissions illégales en marge de contrats d'armement comme le soutient l'accusation? Ou des "fonds secrets" de Matignon comme le certifie l'ex-trésorier de la campagne?

Face à la Cour de justice de la République, qui juge M. Balladur et son ancien ministre de la Défense François Léotard depuis le 19 janvier, le prévenu de 91 ans se sent "la conscience parfaitement tranquille".

Cette "affaire", répète-t-il à l'envi, a été "réglée par le Conseil constitutionnel", qui a "expressément" validé en octobre 1995 son compte de campagne et ainsi "les explications" fournies alors par son mandataire.

Dons et "objets divers", "tee-shirts, casquettes, briquets", avait indiqué ce dernier, en réponse aux nombreuses interrogations des rapporteurs chargés d'examiner la régularité du compte.

"Ca m'a paru crédible", rétorque M. Balladur, droit à la barre dans son costume-cravate gris. "Il s'agit finalement de 10 millions de francs, soit 1,5 million d'euros. Ca représente 15.000 euros par département, (...) ce n'est pas un ratio tellement surprenant", insiste-t-il.

Pourtant, ces 10,25 millions "tombent" sur le compte - déficitaire - après plusieurs dépôts réguliers et bien moins importants, dont l'un trois jours avant, relève le président de la CJR, Dominique Pauthe.

Premier ministre et candidat à la présidentielle, Edouard Balladur ne s'occupait pas des "détails", réplique le prévenu, pour qui les sommes n'étaient finalement "pas extraordinairement importantes".

- "A mon insu" -

Mais ces "détails" intéressent la Cour qui veut déterminer si la "masse" de coupures de 500 francs déposée sur le compte peut réellement correspondre à des dons.

"Je suis incapable de vous répondre", s'impatiente l'ex-Premier ministre, demandant à pouvoir retourner s'asseoir.

Après deux heures d'interrogatoire, il quitte la salle d'audience pour raisons médicales. Et n'entendra pas son ex-trésorier de campagne, René Galy-Dejean, soutenir que la somme litigieuse provenait des "fonds secrets" de Matignon.

Très critiquée, cette pratique consistant à distribuer de l'argent liquide aux ministères sans justification a été encadrée en 2001 par Lionel Jospin.

Explorée par les juges qui n'y ont pas donné suite, la piste des fonds secrets a également été avancée récemment, et pour la première fois, par Nicolas Bazire, l'ancien directeur de campagne de M. Balladur, selon les extraits lus à l'audience d'une lettre qu'il a adressée le 12 janvier à la CJR.

Dans cette même missive, M. Bazire, condamné en juin dans le volet non-ministériel de la même affaire et qui a fait appel, expliquait pourquoi il ne témoignerait pas devant la Cour.

René Galy-Dejean avait évoqué les fonds secrets dès décembre 2012. Mercredi, dans des déclarations filandreuses laissant parfois perplexe la Cour, il confirme s'être rendu à la banque après le premier tour, mais pour y déposer "trois millions de francs", ce qui représentait déjà selon lui "beaucoup de volume".

La banque avait pourtant attesté du versement de 10,25 millions de francs. Sur "un bout de carton", murmure l'ex-trésorier, pour qui les sept millions restants ont été "déposés à (son) insu".

Sur l'origine des espèces, il n'en démord pas: "Elles m'ont été remises par le chef de cabinet du Premier ministre, Pierre Mongin, chargé des fonds secrets".

Entendu à sa suite, M. Mongin dénonce "une fable absurde". "A ma connaissance, il n'y a pas eu de fonds spéciaux attribués à la campagne d'Edouard Balladur", a martelé l'ex-patron de la RATP, comme l'ancien Premier ministre avant lui.

Les soupçons de financement occulte de la campagne Balladur sont l'une des branches de la tentaculaire affaire Karachi, du nom de l'attentat commis en 2002 dans cette ville du Pakistan contre des employés français de la Direction des constructions navales (DCN).

asl/jt/swi

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JAN 27

Antilles: saisie record de 4,2 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche #

1/27/2021, 9:37 PM
Fort-de-France, FRA

L'armée a annoncé mercredi la saisie record de 4,2 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche dans l'océan Atlantique au large des Antilles, dix jours auparavant.

"A l'aube du dimanche 17 janvier 2021 la frégate de surveillance Germinal des Forces armées aux Antilles (FAA) a réalisé une prise de 4,2 tonnes de cocaïne sur un navire de pêche lors d'une patrouille en océan Atlantique", selon un communiqué.

Au total, 177 ballots de cocaïne "ont été saisis et détruits" et les "8 membres d'équipage appréhendés ont été remis aux autorités administratives et judiciaires de leurs pays" respectifs, ont indiqué les forces armées, qui n'ont pas souhaité donner les nationalités des personnes impliquées.

Plusieurs services français sont intervenus pour mener cette action de coopération internationale.

fam/etr/swi

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JAN 27

Antilles: saisie record de 4,2 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche #

1/27/2021, 9:35 PM
Fort-de-France, FRA

L'armée a annoncé mercredi la saisie record de 4,2 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche dans l'océan Atlantique au large des Antilles, dix jours auparavant.

"A l'aube du dimanche 17 janvier 2021 la frégate de surveillance Germinal des Forces armées aux Antilles (FAA) a réalisé une prise de 4,2 tonnes de cocaïne sur un navire de pêche lors d'une patrouille en océan Atlantique", selon un communiqué.

Au total, 177 ballots de cocaïne "ont été saisis et détruits" et les "8 membres d'équipage appréhendés ont été remis aux autorités administratives et judiciaires de leurs pays" respectifs, ont indiqué les forces armées, qui n'ont pas souhaité donner les nationalités des personnes impliquées.

Plusieurs services français sont intervenus pour mener cette action de coopération internationale notamment l'OFAST (l'Office anti-stupéfiants), la DNRED (la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières), les gardes cotes et la JIRS, la Juridiction interrégionale spécialisée. Le tout coordonné par la préfecture de Martinique et le Secrétariat général de la mer, souligne le texte.

fam/etr/swi

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JAN 27

Décision en appel le 31 mars pour l'initiatrice de #balancetonporc #

1/27/2021, 6:39 PM
Paris, FRA

Le procès en appel de la femme qui avait lancé le mot-clé #balancetonporc en octobre 2017, poursuivie en diffamation par l'homme qu'elle avait accusé d'harcèlement sexuel, s'est tenu mercredi à la cour d'appel de Paris, qui rendra sa décision le 31 mars.

Sandra Muller avait été condamnée en première instance, en septembre 2019, à payer 15.000 euros de dommages et intérêts à Eric Brion. La journaliste de La lettre de l'audiovisuel avait immédiatement fait appel.

Le 13 octobre 2017, elle écrivait dans un tweet les mots: "#balancetonporc!! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlent (sic) sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends".

Quatre heures plus tard, elle publiait: "+Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit+ Eric Brion ex patron de Equidia #balancetonporc".

Reprenant ce mot-clé ou son équivalent en anglais #Metoo (#MoiAussi), à la suite du scandale Weinstein, des milliers de femmes avaient alors pris la parole pour dénoncer harcèlement ou agressions sexuelles.

"A partir de la publication de ce tweet, ma vie a été totalement brisée", a déclaré mercredi à la barre Eric Brion, consultant et ancien directeur général de la chaîne de télévision Equidia, disant s'être "senti" comme un "pestiféré". "J'ai besoin de laver définitivement ce doute dans le regard des gens", a-t-il ajouté.

M. Brion avait admis avoir eu des mots déplacés lors d'une soirée cannoise en 2012, affirmant s'être excusé le lendemain par sms - ce que réfute Mme Muller.

Habitant aux Etats-Unis, la journaliste n'a pu assister à ce deuxième procès du fait de l'épidémie de coronavirus.

"Cette phrase n'est pas seulement celle d'un homme lourd au cours d'une soirée qui dépasserait les limites, elle est de celles qui blessent, qui abîment, qui humilient", a plaidé l'un de ses conseils Jade Dousselin.

Ce jour d'octobre 2017, Sandra Muller tweete de façon "instinctive", avec son "ressenti". "Et on va nous dire qu'en 140 caractères, elle aurait dû vérifier qu'elle entrait bien dans la définition du harcèlement sexuel du code pénal ?", a lancé l'avocate.

Soulignant que ces tweets avaient été "l'instant zéro" d'un mouvement de libération de la parole, elle a demandé à la cour de "dire à ceux qui ont la force de parler" qu'"on ne les condamnera pas".

"Aujourd'hui, c'est la justice - pas celle des réseaux sociaux", a répliqué Me Nicolas Bénoit, avocat de M. Brion. "C'est une drague lourde, c'est moche, mais cela ne mérite pas d'être cloué au pilori avec le titre de harceleur sexuel au travail", a-t-il soutenu.

alv/ctx/mm

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JAN 27

Quarante ans après, un procès pour l'attentat de la synagogue de la rue Copernic #

1/27/2021, 6:34 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, l'unique suspect retrouvé par la justice française est finalement renvoyé aux assises, au grand soulagement des victimes. Mais l'incertitude règne sur la présence de l'accusé, retourné au Canada après avoir bénéficié d'un non-lieu en 2018.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a en effet infirmé mercredi le non-lieu accordé à Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans accusé d'avoir posé la bombe.

Les avocats du professeur, qui n'a cessé de clamer son innocence, ont immédiatement annoncé un pourvoi en cassation pour tenter de contester ce revirement considérable dans un dossier où les indices contradictoires sont âprement débattus depuis plus de dix ans.

Le 3 octobre 1980, l'explosion d'une bombe sur une moto devant une synagogue du XVIe arrondissement avait fait quatre morts et 46 blessés. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, des personnes étaient tuées en France dans un attentat visant la communauté juive.

L'enquête avait attribué l'attentat, non revendiqué, au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS). Les renseignements avaient identifié Hassan Diab en 1999, après avoir mis la main sur son passeport retrouvé en octobre 1981 par la police italienne.

Son extradition, réclamée en 2008 par le juge antiterroriste Marc Trévidic, avait finalement été autorisée par le Canada fin 2014.

Placé en détention provisoire pendant trois ans, Hassan Diab avait été libéré en janvier 2018 après l'abandon des poursuites. Contre l'avis du parquet, qui avait fait appel, les juges d'instruction avaient considéré que les charges réunies contre l'ancien étudiant de Beyrouth n'étaient "pas suffisamment probantes". Il était alors retourné au Canada.

"Cette décision (de la cour d'appel, ndlr) est insensée (...) totalement contraire au droit et au dossier, et par conséquent ne puise son inspiration que dans le politiquement correct", a réagi sa défense dans une déclaration à l'AFP.

"Elle censure une décision prise par deux juges d'instruction, dont la motivation extrêmement rigoureuse, était proportionnée aux enjeux et à la gravité de faits", ont déclaré Mes William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefebvre.

Son avocat au Canada, Donald Bayne, a dit voir dans cette décision "la continuation d'une injustice (...) allant à l'encontre des preuves existantes", lors d'une visioconférence.

A ses côtés, l'ancien secrétaire général d'Amnesty International au Canada, Alex Neve, a appelé le gouvernement de Justin Trudeau à faire pression sur la France pour qu'elle "abandonne ces accusations infondées".

- "Long combat" -

"Je suis contente, cela faisait des années que nous demandions un procès", s'est au contraire félicitée Corinne Adler, partie civile venue écouter le délibéré. "Que tout s'arrête là m'aurait beaucoup peiné, pour toutes les victimes dont je fais partie", a déclaré celle qui, adolescente, célébrait sa bat-mitzvah lors de l'explosion.

"C'est une satisfaction d'obtenir un procès, presque la fin d'un long combat", a salué Me Bernard Cahen, avocat de la synagogue et de deux familles de victimes. "Si la cour d'assises déclare que M. Diab n'est pas coupable, au moins justice aura été rendue par une décision collégiale et contradictoire".

"On a pu voir le soutien dont M. Diab bénéficie auprès de la justice du Canada, je doute qu'il y ait le moindre effort pour nous aider" à obtenir une nouvelle extradition, redoute toutefois Me Eric Morain, avocat du policier en faction devant la synagogue.

Pour appuyer leur décision de non-lieu, les juges antiterroristes avaient souligné en 2018 qu'"un certain nombre d'éléments (..) permettent d'estimer qu'Hassan Diab se trouvait vraisemblablement au Liban pendant cette période". Ce dernier, dont aucune empreinte n'a été retrouvée sur les pièces manipulées par les terroristes, assure qu'il passait alors ses examens à la faculté, une version notamment corroborée par son ex-épouse.

Le ministère public met au contraire en avant son passeport, attestant un séjour en Europe du 20 septembre au 7 octobre 1980. Il s'appuie aussi sur des notes des renseignements incriminant M. Diab ainsi que des expertises graphologiques et sa ressemblance avec des portraits-robots.

Tout en reconnaissant des "doutes" sur sa présence à Paris, le parquet a toujours estimé que ces "éléments à charge et à décharge" méritaient d'être débattus devant une cour d'assises.

bl-jl/mk/jt/it

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JAN 27

Rapt d'une hôtelière niçoise: 18 ans de réclusion pour l'instigateur italien à l'ego frustré #

1/27/2021, 6:05 PM
Nice, FRA

Un restaurateur italien à l'"ego frustré", principal organisateur de l'enlèvement à Nice en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, pour venger son échec à la tête d'une grande adresse gastronomique, a été condamné mercredi à 18 ans de réclusion criminelle.

Trente ans de réclusion avaient été requis à l'encontre de cet homme bavard de 67 ans, Giuseppe Serena, jugé avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier par la cour d'assises des Alpes-Maritimes et considéré comme "l'instigateur" de ce rapt et d'une précédente tentative en 2013.

"Des réquisitions très élevées, équivalant à la peine de mort, vu son âge et sa santé fragile", avait dénoncé son avocat Me Corentin Delobel, "abasourdi" après le verdict. "A mon avis, on va faire appel", a-t-il ajouté, contestant "une décision disproportionnée".

Devenu en 2007 gérant de La Réserve, une table mythique du bord de mer que Mme Veyrac lui avait louée, M. Serena avait connu le succès mais coulé l'affaire en moins de deux ans par sa mauvaise gestion, rejetant la faute sur la famille Veyrac, également propriétaire du Grand Hôtel, un cinq étoiles de la Croisette à Cannes.

- "Vos ongles ont été précieux" -

Au procès, il a fini par présenter des excuses et avouer une responsabilité dans l'enlèvement: "Non, ce n'était pas la haine (...) et pas non plus la soif de l'argent. Oui, peut-être mon ego frustré".

Il a aussi surpris la cour par son culot: "Je m'excuse et je vous embrasse et je vous dis comme je disais à l'époque de La Réserve +Merci Tante Jacqueline+!", a-t-il dit à Mme Veyrac pour la saluer alors qu'elle quittait la salle après être venue déposer.

Mme Veyrac était venue sobrement raconter son calvaire, ligotée 48 heures au fond d'un Renault Kangoo stationnée dans une rue isolée avant de parvenir à se libérer sans payer de rançon: "Je n'ai pas grand-chose à dire, sauf que ma vie a changé depuis. Quand je sors, je suis un peu stressée".

Discrète lors de la première tentative d'enlèvement, elle avait porté plainte sans rien ébruiter. L'enquête avait piétiné, malgré un ADN arraché à un ravisseur griffé. "Vos ongles ont été précieux, Madame", la remerciera à l'audience le président de la cour.

Confondu par cet ADN et également impliqué dans l'organisation de l'enlèvement de 2016, Philip Dutton, 52 ans, un Britannique sans ressources, a été condamné à 14 ans de réclusion. Ancien militaire venu de l'île de Jersey à Nice appâté par la perspective d'une rançon, il a aidé l'enquête en avouant, peut-être pas tout, mais dès le début.

Les trois hommes de main recrutés au quartier sensible des Moulins pour kidnapper Mme Veyrac près de chez elle ont écopé pour deux d'entre eux de 14 ans de réclusion, une peine portée à 15 ans pour le troisième en raison de son casier judiciaire chargé.

- Grand absent -

La cour a tranché le cas particulier de Luc Goursolas, 50 ans, "personnage étonnant" selon l'avocate générale qui avait requis entre 4 et 8 ans de prison à son encontre. Connu dans les rédactions comme "l'ami des policiers", cet ancien paparazzi niçois sulfureux avait posé des balises GPS sous la voiture de la victime.

"Vous ne retournez pas en prison", lui a dit le président de la cour Patrick Veyron, prononçant une peine de deux ans dont un an avec sursis. Luc Goursolas encourait la perpétuité pour complicité d'enlèvement mais la cour l'a seulement jugé coupable de ne pas avoir dénoncé MM. Dutton et Serena.

Il affirmait avoir été sollicité pour suivre l'amant adultère de M. Serena dans le cadre de ses activités officieuses de détective privé.

La cour d'assises a prononcé cinq acquittements dans ce dossier, notamment pour un jeune mécanicien des Moulins surnommé "le gros" dont l'ADN avait été retrouvé sur le scotch et le matelas ayant servi à la séquestration.

Elle a en revanche condamné pour association de malfaiteurs l'intermédiaire ayant présenté l'équipe des Moulins à M. Serena à 4 ans de prison, et une connaissance italienne de M. Serena à 17 mois de prison.

Grand absent du procès et considéré comme le troisième cerveau du rapt, Enrico Fontanella, 67 ans, ancien majordome et vieille connaissance de M. Serena, a vu son cas disjoint pour des raisons de santé.

clr/mdm/caz

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JAN 27

Rapt d'une riche hôtelière en France: 18 ans de réclusion pour l'instigateur italien #

1/27/2021, 6:04 PM
Nice, FRA

Un restaurateur italien à l'"ego frustré", principal organisateur de l'enlèvement à Nice en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, pour venger son échec à la tête d'une grande adresse gastronomique, a été condamné mercredi à 18 ans de réclusion criminelle.

Trente ans de réclusion avaient été requis à l'encontre de cet homme bavard de 67 ans, Giuseppe Serena, jugé avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier par la cour d'assises des Alpes-Maritimes et considéré comme "l'instigateur" de ce rapt et d'une précédente tentative en 2013.

"Des réquisitions très élevées, équivalant à la peine de mort, vu son âge et sa santé fragile", avait dénoncé son avocat Me Corentin Delobel, "abasourdi" après le verdict. "A mon avis, on va faire appel", a-t-il ajouté, contestant "une décision disproportionnée".

Devenu en 2007 gérant de La Réserve, une table mythique du bord de mer que Mme Veyrac lui avait louée, M. Serena avait connu le succès mais coulé l'affaire en moins de deux ans par sa mauvaise gestion, rejetant la faute sur la famille Veyrac, également propriétaire du Grand Hôtel, un cinq étoiles de la Croisette à Cannes.

- "Vos ongles ont été précieux" -

Au procès, il a fini par présenter des excuses et avouer une responsabilité dans l'enlèvement: "Non, ce n'était pas la haine (...) et pas non plus la soif de l'argent. Oui, peut-être mon ego frustré".

Il aussi surpris la cour par son culot: "Je m'excuse et je vous embrasse et je vous dis comme je disais à l'époque de La Réserve +Merci Tante Jacqueline+!", a-t-il dit à Mme Veyrac pour la saluer alors qu'elle quittait la salle après être venue déposer.

Affrontant la présence des médias, Mme Veyrac était venue sobrement raconter son calvaire, ligotée 48 heures au fond d'un Renault Kangoo stationnée dans une rue isolée avant de parvenir à se libérer sans payer de rançon: "Je n'ai pas grand-chose à dire, sauf que ma vie a changé depuis. Quand je sors, je suis un peu stressée".

Discrète lors de la première tentative d'enlèvement, elle avait porté plainte sans rien ébruiter. L'enquête avait piétiné, malgré un ADN arraché à un ravisseur griffé. "Vos ongles ont été précieux, Madame", la remerciera à l'audience le président de la cour.

Confondu par cet ADN et également impliqué dans l'organisation de l'enlèvement de 2016, Philip Dutton, 52 ans, un Britannique sans ressources, a été condamné à 14 ans de prison. Ancien militaire venu de l'île de Jersey à Nice appâté par la perspective d'une rançon, il a aidé l'enquête en avouant, peut-être pas tout, mais dès le début.

Les trois hommes de main recrutés au quartier sensible des Moulins pour kidnapper Mme Veyrac près de chez elle ont écopé pour deux d'entre eux de 14 ans de réclusion, une peine portée à 15 ans pour le troisième en raison de son casier judiciaire chargé.

- Grand absent -

La cour a tranché le cas particulier de Luc Goursolas, 50 ans, "personnage étonnant" selon l'avocate générale qui avait requis entre 4 et 8 ans de prison à son encontre. Connu dans les rédactions comme "l'ami des policiers", cet ancien paparazzi niçois sulfureux avait posé des balises GPS sous la voiture de la victime.

"Vous ne retournez pas en prison", lui a dit le président de la cour Patrick Veyron, en prononçant une peine de deux ans dont un an avec sursis. Luc Goursolas encourait la perpétuité pour complicité d'enlèvement mais la cour l'a seulement jugé coupable de ne pas avoir dénoncé MM. Dutton et Serena.

Il affirmait avoir été sollicité pour suivre l'amant adultère de M. Serena dans le cadre de ses activités officieuses de détective privé.

La cour d'assises a par ailleurs prononcé 5 acquittements dans ce dossier.

Elle a en revanche condamné pour association de malfaiteurs l'intermédiaire ayant présenté l'équipe des Moulins à M. Serena à 4 ans de prison, et une connaissance italienne de M. Serena à 17 mois de prison.

Grand absent du procès et considéré comme le troisième cerveau du rapt, Enrico Fontanella, 67 ans, ancien majordome et vieille connaissance de M. Serena, a vu son cas disjoint pour des raisons de santé.

clr/mdm/pid/mr

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JAN 27

Deux figures de l'extrême droite jugées en mai pour avoir agressé des journalistes de Quotidien #

1/27/2021, 5:58 PM
Paris, FRA

Trois hommes, dont les figures de l'extrême droite Ryssen et Yvan Benedetti, sont convoqués en mai devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir agressé des journalistes de l'émission Quotidien lors d'une manifestation anti-PMA en 2019, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Les trois hommes, qui avaient été placés en garde à vue, "sont convoqués devant le tribunal correctionnel en mai prochain pour être jugés pour des faits de dégradations en réunion lors d'une manifestation", a indiqué à l'AFP le parquet de Paris.

Deux d'entre eux comparaîtront également pour "violences sans ITT en réunion lors d'une manifestation", a précisé le parquet.

Ils sont soupçonnés d'avoir agressé une équipe de l'émission Quotidien lors d'une manifestation le 6 octobre 2019 contre l'ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, qui avait réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris.

Parmi eux figurent Yvan Benedetti, responsable du groupuscule d'extrême droite Les Nationalistes, et Hervé Lalin, dit Ryssen, condamné 17 fois principalement pour des propos négationnistes ou antisémites, selon une source proche. M. Ryssen, 53 ans, ancien membre du Groupe union défense (Gud), a été incarcéré pour 17 mois en septembre dernier pour l'exécution de trois peines entre 2017 et 2020.

Sur des images, diffusées à l'époque par l'émission de Yann Barthès, on voit M. Benedetti et M. Ryssen, gilet jaune sur le dos, empêcher les journalistes d'interroger des manifestants, les bousculer et s'en prendre à leur matériel.

Figure de l'ultradroite, M. Benedetti, 55 ans, a posté mardi sur son compte Twitter sa convocation au commissariat de police, accompagnée du mot-dièse "Menefrego" (Je m'en fiche), devise des partisans du fasciste italien Benito Mussolini.

Conseiller municipal à Vénissieux (banlieue de Lyon) dans les années 2000, il avait été exclu du Front national pour s'être qualifié lui-même "d'antisioniste, antisémite et antijuif".

Il était à la tête du mouvement antisémite et pétainiste L'Oeuvre française, fondé en 1968 et dissous juste après la mort en juin 2013 du militant antifasciste Clément Méric lors d'une rixe avec des skinheads d'extrême droite.

Condamné en 2019 à huit mois de prison avec sursis pour non dissolution de ce groupuscule, il s'était affiché parmi les "gilets jaunes".

mk/jt/nm

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JAN 27

Haut-Rhin: une femme "tuée par arme à feu", enquête pour assassinat ouverte #

1/27/2021, 5:53 PM
Strasbourg, FRA

Une enquête pour assassinat a été ouverte après la découverte du corps d'une femme "tuée par arme à feu" à Wolfgantzen (Haut-Rhin), a annoncé mercredi la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.

Le corps sans vie de cette femme "née en 1981" a été découvert mardi en fin d'après-midi dans son véhicule garé sur le parking de l'entreprise où elle travaillait, a indiqué Mme Sorita-Minard dans un communiqué.

Ce sont "d'autres salariés" de cette société qui l'ont découverte, a précisé la magistrate.

Selon les premiers éléments constatés par le médecin légiste, "la victime a été tuée par arme à feu", a ajouté Mme Sorita-Minard, qui a ouvert une "enquête en flagrance pour assassinat".

La procureure a indiqué avoir saisi la section des recherches de la Gendarmerie de Strasbourg ainsi que la brigade de recherches de la gendarmerie de Colmar afin de déterminer "les circonstances précises de ces faits".

Une autopsie doit être réalisée vendredi à l'Institut médico-légal de Strasbourg, selon Mme Sorita-Minard, qui a aussi ordonné des examens médico-légaux complémentaires.

dsa/bdx/it

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JAN 27

France/violences à Mayotte: les forces de l'ordre "destabilisent des réseaux puissants" (ministre) #

1/27/2021, 5:48 PM
Paris, FRA

Le ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu a estimé mercredi que les violences récentes sur l'île française de Mayotte semblaient "être des règlements de compte entre bandes comoriennes", potentiellement dues aux interventions des autorités qui "destabilisent des réseaux puissants" en luttant contre ces bandes.

Trois Comoriens ont été tués à l'arme blanche, dont deux adolescents de 14 et 15 ans, la semaine dernière à Mayotte, île française de l'Océan indien soumise à une très forte pression migratoire en provenance de ce pays voisin.

Plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité latente dans le 101e département français.

"Je me dois d'être totalement transparent avec vous: si nous assistons à une recrudescence de certains affrontements c'est aussi parce que nos forces de l'ordre multiplient les interventions et déstabilisent des réseaux puissants", a déclaré le ministre lors d'une allocution à la télévision mahoraise, destinée à rassurer les populations sur l'intervention de l'Etat.

Le procureur a indiqué mercredi soir que neuf personnes ont été interpellées, dont le supposé meneur, dans le cadre de l'enquête sur ces violences.

Deux pelotons de gendarmerie mobile "sont sur place depuis ce matin et seront chargés prioritairement d'assurer la sécurité du quartier de la Vigie", où les violences ont eu lieu.

Comme annoncé, "une dizaine de militaires spécialisés arriveront dans les tous prochains jours pour renforcer les capacités d'enquête judiciaire", a-t-il ajouté, rappelant que les effectifs de police et de gendarmerie ont gonflé de 60% en 5 ans sur l'île.

"L'Etat est pleinement engagé à vos côtés et continuera de mobiliser tous les moyens nécessaires pour faire face à cette situation exceptionnelle", a déclaré le ministre, évoquant la situation sécuritaire mais aussi sanitaire du département, où le variant sud-africain du Covid-19 a été détecté le 18 janvier.

Les élus de l'île - députés, sénateurs, président du conseil départemental et président de l'Association des maires - ont plaidé mardi pour la déclaration "d'un état d'urgence sécuritaire" sur l'île qui permettrait à l'Etat "de concentrer plus de moyens humains, logistiques et financiers".

Les trois quarts de la population de Mayotte (77%) vivent sous le seuil de pauvreté national et près de la moitié des habitants ont moins de 18 ans.

Selon les statistiques nationales, la moitié de la population est de nationalité étrangère, principalement comorienne, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire.

etr/ggy/pid/fz/ayv/mr

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JAN 27

Pas-de-Calais: un jeune meurt défenestré dans son lycée, "probablement" par suicide #

1/27/2021, 5:33 PM
Lille, FRA

Un jeune homme de 18 ans est mort défenestré mercredi après-midi au sein du lycée Edouard Branly de Boulogne-sur-mer, "probablement par suicide", a-t-on appris auprès du procureur, qui a ouvert une enquête.

Les secours avaient été appelés un peu après 15H00 "pour une chute du cinquième étage" mais "le jeune homme de 18 ans a été déclaré décédé par le médecin du Smur", ont indiqué les pompiers.

"Une enquête est ouverte en recherche des causes de la mort", même si "l'hypothèse la plus probable" à ce stade serait "celle d'un suicide", a dit à l'AFP le procureur de Boulogne-sur-mer Pascal Marconville, précisant que d'après les premiers éléments recueillis, "il ne semble pas y avoir eu d'intervention d'un tiers".

"La police est en train de vérifier les raisons pour lesquelles ce garçon aurait sauté, et si c'était ou pas un acte volontaire", a-t-il ajouté. Le corps du jeune homme a été "transporté à l'institut médico-légal".

Selon Joël Surig, directeur académique des services de l'Education nationale (Dasen) de l'Académie de Lille, "il s'agit d'un élève en internat" et "aucun élève n'aurait été témoin" de sa chute. "Il est tombé de l'internat, du 5e étage, malgré les fenêtres sécurité", a-t-il ajouté.

"On n'a aucun élément qui pouvait laisser penser qu'il y avait un élève en souffrance. (...) Ce n'est pas un jeune qui s'était fait remarquer pour une situation particulière, ni qui faisait l'objet d'un suivi particulier", a-t-il assuré.

L'académie, la mairie, la préfecture "se sont tous mobilisés, et une cellule psychologique a été ouverte, avec un médecin et deux infirmières", a indiqué M. Surig, faisant part de la tristesse de la communauté éducative.

eva/rl/it

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JAN 27

Crash du vol Rio-Paris: le parquet général demande un procès pour Air France et Airbus #

1/27/2021, 5:16 PM
Paris, FRA

Plus de onze ans après le crash du vol Rio-Paris, qui avait fait 228 morts, les proches des victimes entrevoient la possibilité d'un procès en France non seulement pour Air France mais aussi pour Airbus dont la responsabilité avait été initialement écartée par l'accusation.

"Ça fait plus de 11 ans qu'on attend contre vents et marées une étincelle de bon sens dans cette tragédie", a réagi auprès de l'AFP Danièle Lamy, présidente de l'association Entraide et Solidarité AF447.

"Enfin le parquet général prend la mesure des responsabilités d'Airbus et d'Air France !", a-t-elle ajouté.

Selon une source judiciaire, le parquet général a requis un procès pour "homicides involontaires" contre Air France et Airbus dans le crash du vol AF447, qui s'était abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009. Tous les passagers et les membres d'équipage, de 34 nationalités, avaient péri dans cet accident, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française.

Ces réquisitions, révélées par le Parisien, vont à l'encontre du non-lieu prononcé en août 2019 par les deux juges d'instruction chargés de l'enquête, et vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu mais n'avait réclamé un procès que contre Air France.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris doit désormais prendre le 4 mars sa décision sur un possible renvoi en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France, a précisé la source judiciaire.

Contactées par l'AFP, les deux entreprises ont refusé de faire des commentaires.

"A ce stade, il ne s'agit pas de statuer sur la culpabilité d'Airbus ou d'Air France, mais sur les indices qui justifient qu'il y ait un procès. C'est tout ce que demandent les familles: qu'il y ait un débat contradictoire", a indiqué à l'AFP Me Alain Jakubowicz, l'un des avocats de l'association Entraide et Solidarité AF447, qui regroupe la quasi-totalité des proches de victimes françaises.

Dans leur ordonnance de non-lieu d'août 2019, les magistrats instructeurs avaient considéré que cet accident s'expliquait "manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant".

Les investigations "n'ont pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien (...) avec les fautes de pilotage (...) à l'origine de l'accident", avaient-ils estimé.

Les parties civiles s'étaient élevées contre une décision "absurde et corporatiste".

- Trois expertises -

Selon les expertises, le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.

Airbus et Air France avaient été inculpées en 2011 pour "homicides involontaires".

Le parquet avait requis en juillet 2019 le renvoi devant le tribunal correctionnel d'Air France seulement, estimant que la compagnie avait "commis une négligence et une imprudence". Les pilotes n'avaient pas suffisamment d'informations sur la procédure en cas d'anomalies liées aux sondes permettant de contrôler la vitesse de l'appareil, malgré plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents.

Une bataille d'experts a fait rage pour établir les responsabilités du constructeur et de la compagnie dans l'enchaînement ayant conduit au crash.

"Les familles ont le droit d'attendre des explications d'Airbus et Air France, l'opinion publique aussi", a souligné Mme Lamy.

bur-mk/edy/jt/pid/lpt

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JAN 27

Mayotte: les forces de l'ordre "déstabilisent des réseaux puissants", selon Lecornu #

1/27/2021, 5:12 PM
Paris, FRA

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a déclaré mercredi que "ce qui semble être des règlements de compte entre bandes comoriennes" pouvait être une répercussion des interventions des autorités pour lutter contre ces bandes, qui "déstabilisent des réseaux puissants".

Le meurtre de trois Comoriens et la destruction de plusieurs habitations la semaine dernière à Mayotte ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité latente dans le 101e département français.

"Je me dois d'être totalement transparent avec vous: si nous assistons à une recrudescence de certains affrontements c'est aussi parce que nos forces de l'ordre multiplient les interventions et déstabilisent des réseaux puissants", a déclaré le ministre lors d'une allocution à la télévision mahoraise, destinée à rassurer la population sur l'intervention de l'Etat.

Le procureur a indiqué mercredi soir que neuf personnes ont été interpellées, dont le supposé meneur, dans le cadre de l'enquête sur ces violences.

Les deux pelotons de gendarmerie mobile dont l'arrivée avait été annoncée par M. Lecornu et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "sont sur place depuis ce matin et seront chargés prioritairement d'assurer la sécurité du quartier de la Vigie", où les violences ont eu lieu, a souligné M. Lecornu.

Comme annoncé, "une dizaine de militaires spécialisés arriveront dans les tout prochains jours pour renforcer les capacités d'enquête judiciaire", a-t-il ajouté.

"En cinq ans, c'est 60% de policiers et de gendarmes en plus qui ont été affectés à Mayotte", a rappelé M. Lecornu.

"L'Etat est pleinement engagé à vos côtés et continuera de mobiliser tous les moyens nécessaires pour faire face à cette situation exceptionnelle", a déclaré le ministre, évoquant la situation sécuritaire mais aussi sanitaire du département où le variant sud-africain du Covid-19 a été détecté le 15 janvier.

Pour lutter contre la pandémie, le ministre a indiqué que les premiers vaccins ainsi qu'un congélateur de stockage sont arrivés lundi à bord d'un avion militaire, et "de nouvelles doses seront livrées dès le jeudi 28 janvier et à échéance régulière au cours des prochaines semaines et des prochains mois".

Par ailleurs, "une évaluation du besoin en renforts humains et matériels est actuellement en cours" pour "ajuster notre riposte et mobiliser en temps voulu la réserve sanitaire et le service de santé des armées", selon M. Lecornu.

etr-fso/jk/caz

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JAN 27

Rapt d'une riche hôtelière en France: le principal accusé condamné à 18 ans de réclusion #

1/27/2021, 5:03 PM
Nice, FRA

Un restaurateur italien, jugé avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier pour l'enlèvement à Nice, dans le sud de la France, en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, a été condamné mercredi à 18 ans de réclusion criminelle par une cour d'assises.

"M. Serena, la cour vous condamne à 18 ans de réclusion criminelle", a déclaré le président Patrick Veyron à l'adresse de Giuseppe Serena, 67 ans, qui a admis à demi-mot à l'approche de la fin de ce procès sa responsabilité dans les faits.

L'avocate générale avait requis 30 ans de réclusion à l'encontre de cet homme, considéré par l'accusation comme le principal organisateur de ce rapt, ainsi que d'une précédente tentative en 2013.

L'enlèvement aurait été motivé par son intention de venger son échec à la tête d'un grand restaurant que la victime lui avait loué au bord de mer.

La cour d'assises a par ailleurs condamné sept autres accusés à des peines allant jusqu'à 15 ans de réclusion et prononcé cinq acquittements.

Philip Dutton, 52 ans, un ancien soldat britannique sans ressource, confondu par son ADN, clé de voûte de l'enquête qui avait avoué dès le début sa participation en 2013 et 2016, a quant à lui été condamné à 14 ans de réclusion.

La cour a aussi tranché le cas particulier de "Tintin" alias Luc Goursolas, 50 ans, ancien paparazzi niçois à la vie aventureuse, coupable d'avoir posé des balises GPS sous le véhicule de la victime mais qui assurait avoir été sollicité dans le cadre de ses activités officieuses de détective privé pour suivre l'amant adultère de M. Serena.

Elle a considéré qu'il n'était pas complice de l'enlèvement mais coupable de ne pas avoir dénoncé MM. Dutton et Serena. Il a été condamné à 2 ans de prison dont un an avec sursis. "Vous ne retournez pas en prison", lui a dit le président.

Jacqueline Veyrac avait passé deux jours et deux nuits ligotée à l'arrière d'un Renault Kangoo garée dans une rue isolée, avant de parvenir à se libérer sans qu'une rançon ne soit versée, en s'évadant avec l'aide d'un passant.

Les trois exécutants de l'enlèvement ont été condamnés à 14 et 15 ans de réclusion, et des peines de 17 mois et quatre ans de prison ont enfin été prononcées contre deux derniers accusés condamnés pour association de malfaiteurs.

clr/mdm/est/pid/mr

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JAN 27

Antilles: saisie record de 4,2 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche #

1/27/2021, 4:57 PM
Fort-de-France, FRA

L'armée a annoncé mercredi la saisie record de 4,2 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche dans l'océan Atlantique au large des Antilles, dix jours auparavant.

"Les Forces Armées aux Antilles ont intercepté le 17 janvier une cargaison de 4,2 tonnes de cocaïne sur un bateau de pêche. Cette prise record s'est faite lors d'une patrouille de la frégate de surveillance Germinal dans les eaux internationales de l'océan Atlantique", selon le communiqué.

Au total, 177 ballots de cocaïne "ont été saisis et détruits" et "8 membres d'équipage du navire de pêche, tous étrangers, ont été interpellés et remis aux autorités de leurs pays respectifs", ont indiqué les forces armées, qui n'ont pas souhaité donner les nationalités des personnes impliquées.

Plusieurs services français sont intervenus pour mener cette action de coopération internationale notamment l'OFAST (l'Office anti-stupéfiants), la DNRED (la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières), les gardes cotes et la JIRS, la Juridiction interrégionale spécialisée. Le tout coordonné par la préfecture de Martinique et le Secrétariat général de la mer, souligne le texte.

fam/etr/jk/ide

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JAN 27

Des vignerons manifestent contre un projet de prison près de Perpignan #

1/27/2021, 4:56 PM
Rivesaltes, FRA

Des vignerons ont manifesté mercredi à Rivesaltes pour protester contre le projet d'implantation d'une nouvelle prison sur cette commune située près de Perpignan, a constaté un photographe de l'AFP.

"Ca risque de nuire à l'image de nos marques, l'appellation Rivesaltes, le muscat de Rivesaltes", affirme Brice Cassagnes, le président de la cave coopérative de la petite cité qui se retrouver dans le voisinage immédiat de la deuxième prison des Pyrénées-Orientales.

Outre la centaine de vignerons, une vingtaine de tracteurs étaient également présents mercredi en début d'après-midi dans ce rassemblement devant l'hôtel de ville où se tenait une permanence dans le cadre de l'enquête publique autour de ce projet du ministère de la Justice, qui pourrait accueillir 500 détenus dans une zone d'activité à proximité de l'autoroute A9 Perpignan-Montpellier.

"Nous avons un conflit d'usage puisque la prison, avec ses 14 hectares d'emprise, va nous priver de plusieurs chemins utilisés aujourd'hui notamment pour rentrer les vendanges", poursuit le vigneron.

Brice Cassagnes craint également l'importation d'une "certaine insécurité" avec "une population qui vient roder pour envoyer des messages aux détenus, comme ça se pratique à la prison de Perpignan".

La cave coopérative de Rivesaltes est forte de 240 vignerons et produit 3,5 millions de bouteilles par an.

rog-hj/ap/swi

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JAN 27

Crash du Rio-Paris: le parquet général demande un procès pour Air France et Airbus #

1/27/2021, 4:55 PM
Paris, FRA

Plus de onze ans après le crash du vol Rio-Paris, qui avait fait 228 morts, les proches des victimes entrevoient la possibilité d'un procès non seulement pour Air France mais aussi pour Airbus dont la responsabilité avait été initialement écartée par l'accusation.

"Ça fait plus de 11 ans qu'on attend contre vents et marées une étincelle de bon sens dans cette tragédie", a réagi auprès de l'AFP Danièle Lamy, présidente de l'association Entraide et Solidarité AF447.

"Enfin le parquet général prend la mesure des responsabilités d'Airbus et d'Air France !", a-t-elle ajouté.

Selon une source judiciaire, le parquet général a requis un procès pour "homicides involontaires" contre Air France et Airbus dans le crash du vol AF447, qui s'était abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009. Tous les passagers et les membres d'équipage, de 34 nationalités, avaient péri dans cet accident, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française.

Ces réquisitions, révélées par le Parisien, vont à l'encontre du non-lieu prononcé en août 2019 par les deux juges d'instruction chargés de l'enquête et vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu mais n'avait réclamé un procès que contre la seule compagnie aérienne.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris doit désormais prendre le 4 mars sa décision sur un possible renvoi en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France, a précisé la source judiciaire.

Contactés par l'AFP, les deux entreprises ont refusé de faire des commentaires.

"Il s'agira pour nous d'obtenir de la cour, avec le parquet qui est un soutien juridiquement et moralement très précieux, qu'un procès ait lieu. C'est le dernier obstacle pour nous avant le procès qu'on attend depuis onze ans", a indiqué à l'AFP Me Alain Jakubowicz, l'un des avocats de l'association Entraide et Solidarité AF447, qui regroupe la quasi-totalité des proches de victimes françaises.

"A ce stade, il ne s'agit pas de statuer sur la culpabilité d'Airbus ou d'Air France, mais sur les indices qui justifient qu'il y ait un procès. C'est tout ce que demandent les familles: qu'il y ait un débat contradictoire", a-t-il précisé.

Dans leur ordonnance de non-lieu d'août 2019, les magistrats instructeurs avaient considéré que cet accident s'expliquait "manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant".

Les investigations "n'ont pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien (...) avec les fautes de pilotage (...) à l'origine de l'accident", avaient-ils estimé.

Les parties civiles s'étaient élevées contre une décision "absurde et corporatiste".

- Trois expertises -

Selon les expertises, le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.

Airbus et Air France avaient été mises en examen en 2011 pour "homicides involontaires".

Le parquet avait requis en juillet 2019 le renvoi devant le tribunal correctionnel d'Air France seulement, estimant que la compagnie avait "commis une négligence et une imprudence". Les pilotes n'avaient pas suffisamment d'informations sur la procédure en cas d'anomalies liées aux sondes permettant de contrôler la vitesse de l'appareil, malgré plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents, selon le parquet.

Une bataille d'experts a été au coeur des investigations pour établir les responsabilités du constructeur et de la compagnie dans l'enchaînement ayant conduit au crash.

Alors qu'une expertise en 2012 avait conclu à des défaillances de l'équipage, des problèmes techniques et un manque d'information des pilotes sur le givrage des sondes, une contre-expertise, réclamée par le constructeur, avait pointé une "réaction inappropriée de l'équipage" et les manquements d'Air France.

Des proches de victimes avaient obtenu de la cour d'appel l'annulation de cette seconde expertise et la réouverture de l'enquête.

Mais une troisième expertise, en 2017, avait également mis l'accent sur "des actions inadaptées en pilotage manuel" de l'équipage et tendait à dédouaner Airbus.

"Les familles ont le droit d'attendre des explications d'Airbus et Air France, l'opinion publique aussi", a souligné Mme Lamy.

bur-mk/edy/jt/nm

AIRBUS GROUP

AIR FRANCE-KLM

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JAN 27

Crash du Rio-Paris: le parquet général demande un procès pour Air France et Airbus #

1/27/2021, 4:55 PM
Paris, FRA

Plus de onze ans après le crash du vol Rio-Paris, qui avait fait 228 morts, les proches des victimes entrevoient la possibilité d'un procès non seulement pour Air France mais aussi pour Airbus dont la responsabilité avait été initialement écartée par l'accusation.

"Ça fait plus de 11 ans qu'on attend contre vents et marées une étincelle de bon sens dans cette tragédie", a réagi auprès de l'AFP Danièle Lamy, présidente de l'association Entraide et Solidarité AF447.

"Enfin le parquet général prend la mesure des responsabilités d'Airbus et d'Air France !", a-t-elle ajouté.

Selon une source judiciaire, le parquet général a requis un procès pour "homicides involontaires" contre Air France et Airbus dans le crash du vol AF447, qui s'était abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009. Tous les passagers et les membres d'équipage, de 34 nationalités, avaient péri dans cet accident, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française.

Ces réquisitions, révélées par le Parisien, vont à l'encontre du non-lieu prononcé en août 2019 par les deux juges d'instruction chargés de l'enquête et vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu mais n'avait réclamé un procès que contre la seule compagnie aérienne.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris doit désormais prendre le 4 mars sa décision sur un possible renvoi en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France, a précisé la source judiciaire.

Contactés par l'AFP, les deux entreprises ont refusé de faire des commentaires.

"Il s'agira pour nous d'obtenir de la cour, avec le parquet qui est un soutien juridiquement et moralement très précieux, qu'un procès ait lieu. C'est le dernier obstacle pour nous avant le procès qu'on attend depuis onze ans", a indiqué à l'AFP Me Alain Jakubowicz, l'un des avocats de l'association Entraide et Solidarité AF447, qui regroupe la quasi-totalité des proches de victimes françaises.

"A ce stade, il ne s'agit pas de statuer sur la culpabilité d'Airbus ou d'Air France, mais sur les indices qui justifient qu'il y ait un procès. C'est tout ce que demandent les familles: qu'il y ait un débat contradictoire", a-t-il précisé.

Dans leur ordonnance de non-lieu d'août 2019, les magistrats instructeurs avaient considéré que cet accident s'expliquait "manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant".

Les investigations "n'ont pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien (...) avec les fautes de pilotage (...) à l'origine de l'accident", avaient-ils estimé.

Les parties civiles s'étaient élevées contre une décision "absurde et corporatiste".

- Trois expertises -

Selon les expertises, le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.

Airbus et Air France avaient été mises en examen en 2011 pour "homicides involontaires".

Le parquet avait requis en juillet 2019 le renvoi devant le tribunal correctionnel d'Air France seulement, estimant que la compagnie avait "commis une négligence et une imprudence". Les pilotes n'avaient pas suffisamment d'informations sur la procédure en cas d'anomalies liées aux sondes permettant de contrôler la vitesse de l'appareil, malgré plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents, selon le parquet.

Une bataille d'experts a été au coeur des investigations pour établir les responsabilités du constructeur et de la compagnie dans l'enchaînement ayant conduit au crash.

Alors qu'une expertise en 2012 avait conclu à des défaillances de l'équipage, des problèmes techniques et un manque d'information des pilotes sur le givrage des sondes, une contre-expertise, réclamée par le constructeur, avait pointé une "réaction inappropriée de l'équipage" et les manquements d'Air France.

Des proches de victimes avaient obtenu de la cour d'appel l'annulation de cette seconde expertise et la réouverture de l'enquête.

Mais une troisième expertise, en 2017, avait également mis l'accent sur "des actions inadaptées en pilotage manuel" de l'équipage et tendait à dédouaner Airbus.

"Les familles ont le droit d'attendre des explications d'Airbus et Air France, l'opinion publique aussi", a souligné Mme Lamy.

bur-mk/edy/jt/nm

AIRBUS GROUP

AIR FRANCE-KLM

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JAN 27

Rapt d'une hôtelière niçoise: le principal accusé condamné à 18 ans de réclusion #

1/27/2021, 4:45 PM
Nice, FRA

Un restaurateur italien, jugé avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier pour l'enlèvement à Nice en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, a été condamné mercredi à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Alpes-Maritimes.

L'avocate générale avait requis 30 ans de réclusion à l'encontre de Giuseppe Serena, considéré par l'accusation comme le principal organisateur de ce rapt, ainsi que d'une précédente tentative en 2013, et qui aurait été motivé pour venger son échec à la tête d'un grand restaurant que la victime lui avait loué au bord de mer.

La cour d'assises a par ailleurs condamné sept autres accusés à des peines allant jusqu'à 15 ans de réclusion et prononcé cinq acquittements.

"M. Serena, la cour vous condamne à 18 ans de réclusion criminelle", a déclaré le président Patrick Veyron à l'adresse de Giuseppe Serena, 67 ans, qui a admis à demi-mots à l'approche de la fin de ce procès sa responsabilité dans les faits.

Philip Dutton, 52 ans, un ancien soldat britannique sans ressources, confondu par son ADN, clé de voûte de l'enquête qui avait avoué dès le début sa participation en 2013 et 2016, a quant à lui été condamné à 14 ans de réclusion.

La cour a aussi tranché le cas particulier de "Tintin" alias Luc Goursolas, 50 ans, ancien paparazzi niçois à la vie aventureuse, coupable d'avoir posé des balises GPS sous le véhicule de la victime mais qui assurait avoir été sollicité dans le cadre de ses activités officieuses de détective privé pour suivre l'amant adultère de M. Serena.

Elle a considéré qu'il n'était pas complice de l'enlèvement mais coupable de ne pas avoir dénoncé MM. Dutton et Serena. Il a été condamné à 2 ans de prison dont un an avec sursis. "Vous ne retournez pas en prison", lui a dit le président.

Jacqueline Veyrac avait passé deux jours et deux nuits ligotée à l'arrière d'un Renault Kangoo garé dans une rue isolée, avant de parvenir à se libérer sans qu'une rançon ne soit versée, en s'évadant avec l'aide d'un passant.

Les trois exécutants de l'enlèvement ont été condamnés à 14 et 15 ans de réclusion, et des peines de 17 mois et quatre ans de prison ont enfin été prononcées contre deux derniers accusés condamnés pour association de malfaiteurs.

clr/mdm/est/nm

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JAN 27

Rapt d'une riche hôtelière en France: le principal accusé condamné à 18 ans de réclusion #

1/27/2021, 4:41 PM
Nice, FRA

Un restaurateur italien, jugé avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier pour l'enlèvement à Nice, dans le sud de la France, en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, a été condamné mercredi à 18 ans de réclusion criminelle par une cour d'assises.

L'avocat général avait requis 30 ans de réclusion à l'encontre de Giuseppe Serena, considéré par l'accusation comme le principal organisateur de ce rapt, ainsi que d'une précédente tentative en 2013. La cour d'assises des Alpes-Maritimes a par ailleurs prononcé 5 acquittements dans ce dossier, et condamné les sept autres accusés à des peines allant jusqu'à 15 ans de réclusion.

clr/mdm/san/pid/sg

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JAN 27

Rejugée pour avoir accusé Pierre Joxe d'agression sexuelle, Ariane Fornia clame sa "bonne foi" #

1/27/2021, 4:40 PM
Paris, FRA

Condamnée pour diffamation en janvier 2020 pour avoir accusé l'ancien ministre Pierre Joxe d'agression sexuelle, l'écrivaine Ariane Fornia, fille de l'ex-ministre Éric Besson, a clamé sa "bonne foi" mercredi à l'occasion de son procès en appel à Paris.

"Ma condamnation en première instance a été profondément injuste (...). Je me souviens de ma sidération, de l'état de choc (...). Cet événement reste unique, inoubliable et j'ose espérer qu'il ne se reproduira jamais (...) J'ai été choquée du refus de ma bonne foi", a expliqué la jeune femme à la barre.

En première instance, Ariane Fornia, de son vrai nom Alexandra Besson, avait été condamnée à verser un euro symbolique de dommages et intérêts ainsi que 3.000 euros au titre des frais de justice à Pierre Joxe, qui avait intenté ce procès.

L'affaire avait débuté en octobre 2017, en pleine éclosion de la vague #MeToo, avec la publication sur le blog d'Ariane Fornia d'un long billet où elle racontait avoir été victime de plusieurs agressions sexuelles dans sa jeunesse, dont l'une à l'Opéra Bastille.

Elle ne citait pas nommément son agresseur présumé, mais évoquait "un ancien ministre de Mitterrand, membre de plusieurs gouvernements, qui a occupé des fonctions régaliennes". Le nom de Pierre Joxe, qui conteste catégoriquement les faits, avait rapidement émergé.

Pour son procès en appel, la jeune femme de 31 ans est venue accompagnée de son père. Pierre Joxe, 86 ans, était absent en raison de l'épidémie de Covid-19.

"Quel intérêt aurait eu Mme Besson (en 2017) de se mettre devant son ordinateur pour raconter des histoires mettant en cause M. Pierre Joxe?", a demandé son avocat Jean-Marc Fédida.

"Nous n'avons pas de preuves (de l'agression sexuelle) mais j'ai une sacré foutue base factuelle suffisante pour dire que les faits qui se sont déroulés méritent à celui qui les a rapportés le bénéfice évident de la bonne foi", a-t-il souligné.

L'avocat de M. Joxe, Jean-Yves Dupeux, a relevé de son côté des "invraisemblances et inexactitudes" dans le témoignage incriminant son client.

"Mme Besson est romancière... peut-être a-t-elle raconté quelque chose qui lui est peut-être arrivé mais qui n'était pas le fait de Pierre Joxe", a-t-il dit. "La base factuelle est inexistante", a-t-il affirmé.

L'ancien ministre de l'Intérieur puis de la Défense s'était élevé contre une "dénonciation calomnieuse et scandaleuse" et avait demandé "des excuses écrites et publiques". Face au refus de l'écrivaine, il l'avait poursuivie en justice.

Décision le 31 mars.

aje/jt/dch

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JAN 27

Quarante ans après, un procès pour l'attentat de la synagogue de la rue Copernic à Paris #

1/27/2021, 4:33 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, l'unique suspect retrouvé par la justice française est finalement renvoyé aux assises, au grand soulagement des victimes. Mais l'incertitude règne sur la présence de l'accusé, retourné au Canada après avoir bénéficié d'un non-lieu en 2018.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a en effet infirmé mercredi le non-lieu accordé à Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans accusé d'avoir posé la bombe.

Les avocats du professeur, qui n'a cessé de clamer son innocence, ont immédiatement annoncé un pourvoi en cassation pour tenter de contester ce revirement considérable dans un dossier où les indices contradictoires réunis par l'enquête sont âprement débattus depuis plus de dix ans.

Le 3 octobre 1980, l'explosion d'une bombe sur une moto devant une synagogue du XVIe arrondissement de la capitale, avait fait quatre morts et 46 blessés. Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, des personnes étaient tuées en France dans un attentat visant la communauté juive.

L'enquête, l'une des plus anciennes de l'antiterrorisme français, avait attribué l'attentat, non revendiqué, au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe né d'une scission du FPLP. Les renseignements avaient identifié Hassan Diab en 1999, après avoir mis la main sur son passeport retrouvé en octobre 1981 par la police italienne.

Son extradition, réclamée en 2008 par le juge antiterroriste Marc Trévidic, avait finalement été autorisée par le Canada fin 2014.

Placé en détention provisoire pendant trois ans, Hassan Diab avait été libéré en janvier 2018 après la décision des magistrats instructeurs d'abandonner les poursuites. Contre l'avis du parquet, qui avait fait appel, les juges avaient considéré que les charges réunies contre l'ancien étudiant de Beyrouth n'étaient "pas suffisamment probantes". Il était alors retourné au Canada.

"Cette décision (de la cour d'appel, ndlr) est insensée (...) totalement contraire au droit et au dossier, et par conséquent ne puise son inspiration que dans le politiquement correct", a réagi sa défense dans une déclaration à l'AFP.

"Elle censure une décision prise par deux juges d'instruction, dont la motivation extrêmement rigoureuse, était proportionnée aux enjeux et à la gravité de faits", ont déclaré Mes William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefebvre.

"L'innocence d'Hassan Diab sera nécessairement un jour reconnue malgré les pressions et les exhortations", ont-ils ajouté.

- "Long combat" -

"Je suis contente, cela faisait des années que nous demandions un procès", s'est félicitée Corinne Adler, partie civile venue écouter le délibéré. "Que tout s'arrête là m'aurait beaucoup peiné, pour toutes les victimes dont je fais partie", a déclaré celle qui, adolescente, célébrait sa bat-mitzvah lors de l'explosion.

"C'est une satisfaction d'obtenir un procès, presque la fin d'un long combat", a salué Me Bernard Cahen, avocat de la synagogue et de deux familles de victimes.

"On a pu voir le soutien dont M. Diab bénéficie auprès de la justice du Canada, je doute qu'il y ait le moindre effort pour nous aider" à obtenir une nouvelle extradition, a toutefois regretté Me Eric Morain, avocat du policier en faction devant la synagogue.

Pour appuyer leur décision de non-lieu, les juges antiterroristes avaient souligné en 2018 qu'"un certain nombre d'éléments (..) permettent d'estimer qu'Hassan Diab se trouvait vraisemblablement au Liban pendant cette période". Ce dernier, dont aucune empreinte n'a été retrouvée sur les pièces manipulées par les terroristes, assure qu'il passait alors ses examens à la faculté, une version corroborée par d'autres étudiants et son ex-épouse.

Le ministère public met au contraire en avant son passeport, porteur de tampons attestant un séjour en Europe du 20 septembre au 7 octobre 1980. Il s'appuie aussi sur des notes des renseignements incriminant M. Diab ainsi que des expertises graphologiques et sa ressemblance avec des portraits-robots.

Tout en reconnaissant des "doutes" sur sa présence à Paris, le parquet a toujours estimé que ces "éléments à charge et à décharge" méritaient au minimum d'être débattus devant une cour d'assises.

bl/edy/pga/pid/mr

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JAN 27

Rapt d'une hôtelière niçoise: le principal accusé condamné à 18 ans de réclusion #

1/27/2021, 4:28 PM
Nice, FRA

Un restaurateur italien, jugé avec 12 co-accusés depuis le 4 janvier pour l'enlèvement à Nice en 2016 de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de 80 ans, a été condamné mercredi à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Alpes-Maritimes.

L'avocat général avait requis 30 ans de réclusion à l'encontre de Giuseppe Serena, considéré par l'accusation comme le principal organisateur de ce rapt, ainsi que d'une précédente tentative en 2013. La cour d'assises a par ailleurs prononcé 5 acquittements dans ce dossier, et condamné les sept autres accusés à des peines allant jusqu'à 15 ans de réclusion.

clr/mdm/san/nm

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JAN 27

Deux nouveaux quartiers de "reconquête républicaine" près de Lyon (Darmanin) #

1/27/2021, 4:24 PM
Vaulx-en-Velin, FRA

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mercredi la mise en place de deux nouveaux quartiers de "reconquête républicaine" (QRR) à Rillieux-la-Pape et Vaulx-en-Velin, près de Lyon, en confirmant l'arrivée prochaine de renforts policiers sur l'agglomération.

"Je suis venu annoncer deux quartiers de reconquête républicaine supplémentaires, ce qui fera quatre pour la métropole lyonnaise (avec le 8e arrondissement de Lyon et le quartier des Minguettes à Vénissieux, NDLR)", a déclaré le ministre lors d'une visite du commissariat de Vaulx-en-Velin.

Cette mesure se traduira par "25 policiers supplémentaires ici à Vaulx et une dizaine à Rillieux", a ajouté M. Darmanin, accompagné des maires concernés, Hélène Geoffroy (PS) et Alexandre Vincendet (LR), ainsi que du président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard (EELV), et de la députée Anissa Khedher (LREM).

"En plus" des 35 fonctionnaires dédiés aux deux QRR, une centaine d'autres doivent être affectés sur l'agglomération à partir du mois de mars.

"Je me suis engagé auprès des élus lyonnais à rattraper les 300 effectifs de police à peu près qui manquent à Lyon", à raison de "100 chaque année" pendant trois ans, a poursuivi le ministre, précisant qu'il s'agissait d'un renfort "net": 194 policiers doivent arriver précisément cette année car entre 90 et 95 départs sont prévus.

"On suivra ça de près, on vérifiera si le compte y est", a souligné Alain Barberis, délégué départemental du syndicat Alliance, en marge de la visite. "On espère que ce sera 100 +net+ à chaque fois car les 300 policiers annoncés ne feront que boucher le trou actuel", a renchéri Christophe Pradier, délégué zonal Unsa.

Les syndicats ont relevé qu'aucun renfort n'était annoncé pour les deux autres circonscriptions de police du Rhône, Givors et Villefranche-sur-Saône, en souffrance également selon eux.

Le ministre a indiqué en revanche qu'il étudierait le cas de Villeurbanne, dont le maire PS Cédric Van Styvendael réclame que le quartier du Tonkin, où prospère le trafic de stupéfiants, passe aussi en "reconquête républicaine".

ppy/ag/dch

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JAN 27

Il y a 40 ans, un attentat meurtrier vise la synagogue de la rue Copernic #

1/27/2021, 3:58 PM
Paris, FRA

Vendredi 3 octobre 1980, 18h35. Le grand rabbin Williams est en train de lire la prière des morts à la synagogue de la rue Copernic à Paris, lorsqu'une forte explosion retentit. La communauté juive en France vient d'être visée par le premier attentat mortel depuis la Libération.

En cette veille de Shabbat, le temple de l'Union libérale israélite, à mi-chemin entre l'Arc de Triomphe et le Trocadéro, est comble avec quelque 300 fidèles rassemblés, relatent les dépêches AFP de l'époque.

Lorsque les dix kilos de pentrite, dissimulés dans la sacoche d'une moto garée devant la synagogue, explosent, la salle est plongée dans l'obscurité, le faux plafond s'écroule.

Quatre personnes sont tuées à l'extérieur: un passant, un motard, le gardien du bâtiment d'en face et une journaliste israélienne en visite à Paris. On dénombre une quarantaine de blessés.

Les dégâts matériels sont très importants dans toute la rue. De nombreuses voitures sont carbonisées, des vitres soufflées, les immeubles des alentours ébranlés.

Des Parisiens accourent sur les lieux, inquiets pour leurs proches. Des jeunes menacent de se venger des "fascistes", la colère monte contre "les autorités".

Déjà, à cinq reprises, une semaine auparavant, des institutions juives à Paris avaient été prises pour cibles: des inconnus avaient mitraillé une école, une crèche, deux synagogues et le mémorial du martyr juif inconnu, sans faire de victimes.

Moins d'une heure après l'explosion, un appel téléphonique anonyme à l'AFP revendique l'attentat au nom des Faisceaux nationalistes européens (FNE), une organisation d'extrême-droite, comme cela avait déjà été le cas des cinq précédents actes antisémites dans la capitale. Le dirigeant des FNE dément aussitôt.

- "Français innocents" -

Dans la soirée, environ 200 à 300 manifestants devant la synagogue scandent "Giscard-Bonnet, complices, assassins", reprochant au président de la République et au ministre de l'Intérieur leur impuissance.

Rentré de Lyon après l'attentat, le Premier ministre Raymond Barre fait des déclarations qui alimentent la colère. Il exprime au micro de TF1 son "indignation" face à "cet attentat odieux qui voulait frapper des israélites qui se rendaient à la synagogue, et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic".

Le lendemain, des milliers de personnes manifestent sur les Champs-Elysées à l'appel de l'organisation "Renouveau juif" pour protester contre l'attentat et demander la "démission" du ministre de l'Intérieur Christian Bonnet. Quelque dizaines de jeunes courent vers les grilles de l'Elysée et un petit groupe prend à partie la présidente du Parlement européen et ancienne ministre Simone Veil, qui doit être exfiltrée par les forces de l'ordre.

Le 7 octobre, une manifestation contre le fascisme, le racisme et l'antisémitisme rassemble 200.000 personnes à Paris.

La police creuse sans succès la piste de l'extrême-droite. Des dizaines de personnes sont arrêtées dans les jours qui suivent l'attentat, puis relâchées.

Les enquêteurs finissent par se concentrer sur le terrorisme palestinien. L'unique suspect, le Libano-Canadien Hassan Diab, un ancien membre du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), bénéficie en 2018 d'un non lieu dont le parquet fait appel. Après trois ans de détention provisoire en France, il s'envole immédiatement pour le Canada.

Plus de quarante ans après l'attentat, le 27 janvier 2021, la cour d'appel de Paris décide de le renvoyer aux assises. Un procès qui se déroulerait probablement en son absence.

doc-paj/mw/it

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

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JAN 27

Quarante ans après, un procès pour l'attentat de la synagogue de la rue Copernic #

1/27/2021, 3:53 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, l'unique suspect retrouvé par la justice française est finalement renvoyé aux assises, au grand soulagement des victimes. Mais l'incertitude règne sur la présence de l'accusé, retourné au Canada après avoir bénéficié d'un non-lieu en 2018.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a en effet infirmé mercredi le non-lieu accordé à Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans accusé d'avoir posé la bombe.

Les avocats du professeur, qui n'a cessé de clamer son innocence, ont immédiatement annoncé un pourvoi en cassation pour tenter de contester ce revirement considérable dans un dossier où les indices contradictoires réunis par l'enquête sont âprement débattus depuis plus de dix ans.

Le 3 octobre 1980, l'explosion d'une bombe sur une moto devant une synagogue du XVIe arrondissement de la capitale, avait fait quatre morts et 46 blessés. Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, des personnes étaient tuées en France dans un attentat visant la communauté juive.

L'enquête, l'une des plus anciennes de l'antiterrorisme français, avait attribué l'attentat, non revendiqué, au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe né d'une scission du FPLP et fondé par Wadih Haddad. Les renseignements avaient identifié Hassan Diab en 1999, après avoir mis la main sur son passeport retrouvé en octobre 1981 par la police italienne.

Son extradition, réclamée en 2008 par le juge antiterroriste Marc Trévidic, avait finalement été autorisée par le Canada fin 2014.

Placé en détention provisoire pendant trois ans, Hassan Diab avait été libéré en janvier 2018 après la décision des magistrats instructeurs d'abandonner les poursuites. Contre l'avis du parquet, qui avait fait appel, les juges avaient considéré que les charges réunies contre l'ancien étudiant de Beyrouth n'étaient "pas suffisamment probantes". Il était alors retourné au Canada.

"Cette décision (de la cour d'appel, ndlr) est insensée (...) totalement contraire au droit et au dossier, et par conséquent ne puise son inspiration que dans le politiquement correct", a réagi sa défense dans une déclaration à l'AFP.

"Elle censure une décision prise par deux juges d'instruction, dont la motivation extrêmement rigoureuse, était proportionnée aux enjeux et à la gravité de faits", ont déclaré Mes William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefebvre.

"L'innocence d'Hassan Diab sera nécessairement un jour reconnue malgré les pressions et les exhortations", ont-ils ajouté.

- "Long combat" -

"Je suis contente, cela faisait des années que nous demandions un procès", s'est félicitée Corinne Adler, partie civile venue écouter le délibéré. "Que tout s'arrête là m'aurait beaucoup peiné, pour toutes les victimes dont je fais partie", a déclaré celle qui, adolescente, célébrait sa bat-mitzvah lors de l'explosion.

"C'est une satisfaction d'obtenir un procès, presque la fin d'un long combat", a salué Me Bernard Cahen, avocat de la synagogue et de deux familles de victimes. "Si la cour d'assises déclare que M. Diab n'est pas coupable, au moins justice aura été rendue par une décision collégiale et contradictoire".

"On a pu voir le soutien dont M. Diab bénéficie auprès de la justice du Canada, je doute qu'il y ait le moindre effort pour nous aider" à obtenir une nouvelle extradition, a toutefois regretté Me Eric Morain, avocat du policier en faction devant la synagogue.

Pour appuyer leur décision de non-lieu, les juges antiterroristes avaient souligné en 2018 qu'"un certain nombre d'éléments (..) permettent d'estimer qu'Hassan Diab se trouvait vraisemblablement au Liban pendant cette période". Ce dernier, dont aucune empreinte n'a été retrouvée sur les pièces manipulées par les terroristes, assure qu'il passait alors ses examens à la faculté, une version corroborée par d'autres étudiants et son ex-épouse.

Le ministère public met au contraire en avant son passeport, porteur de tampons attestant un séjour en Europe du 20 septembre au 7 octobre 1980. Il s'appuie aussi sur des notes des renseignements incriminant M. Diab ainsi que des expertises graphologiques et sa ressemblance avec des portraits-robots.

Tout en reconnaissant des "doutes" sur sa présence à Paris, le parquet a toujours estimé que ces "éléments à charge et à décharge" méritaient au minimum d'être débattus devant une cour d'assises.

bl/edy/pga/it

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JAN 27

Crash du vol Rio-Paris: le parquet général demande un procès en France pour Air France et Airbus #

1/27/2021, 3:33 PM
Paris, FRA

Le parquet général français a requis un procès pour "homicides involontaires" contre Air France et Airbus dans le crash d'un avion Rio-Paris qui a fait 228 morts en 2009, contrairement aux juges d'instruction qui avaient prononcé un non-lieu en 2019, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris statuera le 4 mars sur le renvoi en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France pour "homicides involontaires", a précisé la source judiciaire, confirmant une information du journal Le Parisien.

Ces réquisitions vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu mais n'avait réclamé un procès que contre la seule compagnie aérienne.

En août 2019, les deux juges d'instruction chargés de l'enquête sur le crash du vol AF447, qui s'est abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009, avaient prononcé un non-lieu. Tous les passagers et les membres d'équipage, de 34 nationalités, ont péri dans l'accident, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française.

Les parties civiles s'étaient élevées contre cette décision "très contestable", "absurde et corporatiste".

Les magistrats avaient considéré que "cet accident s'explique manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant".

Les investigations "n'ont pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien (...) avec les fautes de pilotage (...) à l'origine de l'accident", avaient-ils estimé.

Selon les expertises, le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot a conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.

Airbus et Air France ont été inculpées en 2011 pour "homicides involontaires".

Le parquet avait requis en juillet 2019 le renvoi devant le tribunal correctionnel d'Air France seulement, estimant que la compagnie aérienne avait "commis une négligence et une imprudence" en ne délivrant pas à ses pilotes suffisamment d'informations sur la procédure à adopter en cas d'anomalies liées aux sondes qui permettent de contrôler la vitesse de l'appareil, après plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents.

mk/bl/pga/pid/mm

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JAN 27

Crash du Rio-Paris: le parquet général demande un procès pour Air France et Airbus #

1/27/2021, 3:22 PM
Paris, FRA

Le parquet général a requis un procès pour "homicides involontaires" contre Air France et Airbus dans le crash d'un avion Rio-Paris qui avait fait 228 morts en juin 2009, contrairement aux juges d'instruction qui avaient prononcé un non-lieu en 2019, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris statuera le 4 mars sur le renvoi ou non en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France pour "homicides involontaires", a précisé la source judiciaire, confirmant une information du Parisien.

Ces réquisitions vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu, mais n'avait réclamé un procès que contre la seule compagnie aérienne.

En août 2019, les deux juges d'instruction chargés de l'enquête sur le crash du vol AF447, qui s'était abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009, avaient prononcé un non-lieu. Tous les passagers et les membres d'équipage, de 34 nationalités, avaient péri dans l'accident, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française.

Les parties civiles s'étaient élevées contre cette décision "très contestable", "absurde et corporatiste".

Les magistrats avaient considéré que "cet accident s'explique manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et qui a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant".

Les investigations "n'ont pas conduit à caractériser un manquement fautif d'Airbus ou Air France en lien (...) avec les fautes de pilotage (...) à l'origine de l'accident", avaient-ils estimé.

Selon les expertises, le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.

Airbus et Air France avaient été mises en examen en 2011 pour "homicides involontaires".

Le parquet avait requis en juillet 2019 le renvoi devant le tribunal correctionnel d'Air France seulement, estimant que la compagnie aérienne avait "commis une négligence et une imprudence" en ne délivrant pas à ses pilotes suffisamment d'informations sur la procédure à adopter en cas d'anomalies liées aux sondes qui permettent de contrôler la vitesse de l'appareil, après plusieurs incidents du même genre au cours des mois précédents.

mk/bl/pga/nm

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JAN 27

Crash du vol Rio-Paris: le parquet général demande un procès en France pour Air France et Airbus #

1/27/2021, 3:12 PM
Paris, FRA

Le parquet général français a requis un procès pour "homicides involontaires" contre Air France et Airbus dans le crash d'un avion Rio-Paris qui avait fait 228 morts en 2009, contrairement aux juges d'instruction qui avaient prononcé un non-lieu en 2019, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris statuera le 4 mars sur le renvoi en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France pour "homicides involontaires", a précisé la source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Ces réquisitions vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu, mais n'avait réclamé un procès que contre la seule compagnie aérienne.

mk/bl/pga/pid/sg

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JAN 27

Crash du Rio-Paris: le parquet général demande un procès pour Air France et Airbus (source judiciaire) #

1/27/2021, 3:07 PM
Paris, FRA

Le parquet général a requis un procès pour "homicides involontaires" contre Air France et Airbus dans le crash d'un avion Rio-Paris qui avait fait 228 morts en 2009, contrairement aux juges d'instruction qui avaient prononcé un non-lieu en 2019, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris statuera le 4 mars sur le renvoi en correctionnelle des sociétés Airbus et Air France pour "homicides involontaires", a précisé la source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Ces réquisitions vont au-delà de celles du parquet de Paris, qui avait fait appel de ce non-lieu, mais n'avait réclamé un procès que contre la seule compagnie aérienne.

mk/bl/pga/nm

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JAN 27

Affaire Grégory: feu vert de la justice pour de nouvelles expertises ADN #

1/27/2021, 3:02 PM
Dijon, FRA

Peut-être une lueur d'espoir dans l'un des dossiers criminels les plus énigmatiques : la justice a donné son feu vert mercredi pour de nouvelles expertises ADN dans l'affaire Grégory Villemin, alors que ses parents restent déterminés à faire éclater la vérité dans l'assassinat de leur enfant en 1984.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon, où est instruit depuis 1987 ce dossier-fleuve, a accepté "la quasi-totalité" des demandes de nouvelles expertises, notamment ADN, déposées par Christine et Jean-Marie Villemin, a indiqué à l'AFP l'un de leurs avocats, Me François Saint-Pierre.

Dans ce dossier vieux de plus de 36 ans, "il y a encore des profils ADN à exploiter" et "des éléments (...) à travailler pour découvrir la vérité", a assuré l'avocat lyonnais.

"C'est un arrêt très positif, quasiment tout nous a été accordé", s'est réjouie Me Marie-Christine Chastant-Morand, autre conseil du couple.

- "Cold cases" -

Jean-Marie Villemin est également "très satisfait", a ajouté l'avocate, qui avait plaidé avec Me Saint-Pierre le 16 décembre devant la chambre de l'instruction.

La juridiction "a fait droit à la grande majorité des demandes présentées par les parties civiles", a confirmé le procureur général de Dijon, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, dans un courriel à l'AFP.

Les précédentes expertises génétiques diligentées dans ce dossier n'avaient rien donné mais les parents de Grégory, tué à l'âge de 4 ans, misent toujours sur les progrès de la science pour tenter de faire la lumière sur l'un des dossiers les plus mystérieux de l'histoire criminelle française et qui continue de passionner l'opinion.

Des experts vont être saisis, notamment pour les recherches en "ADN de parentèle", méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d'autres issues de la même parenté afin de les faire éventuellement "matcher" avec celles présentes dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

La recherche portera sur neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l'enfant retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans les eaux de La Vologne, à Docelles (Vosges).

La méthode "parentèle" a permis de résoudre ces dernières années plusieurs "cold cases" (affaires classées), notamment le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée en 2002.

La justice a également accepté le prélèvement d'ADN de 37 personnes plus ou moins proches de Grégory pour les comparer avec différents profils génétiques, selon Me Saint-Pierre.

Autre requête validée : le recours au "portrait-robot génétique", qui permet de déterminer la couleur des cheveux ou des yeux d'une personne.

Une expertise de comparaison entre les papiers de la lettre de revendication de l'assassinat et d'un courrier rédigé en 1985 par une certaine Corinne dans laquelle cette adolescente disait détenir les confidences de Murielle Bolle, personnage-clé du dossier, a aussi été acceptée.

Les résultats de toutes ces analyses devraient toutefois prendre plusieurs mois, selon Me Chastant-Morand.

Seul point refusé aux Villemin : la recherche du médecin qui a examiné Murielle en novembre 1984, jour où elle a voulu se suicider après l'inculpation de son beau-frère Bernard Laroche, qu'elle avait incriminé avant de se rétracter.

- "Honteux" -

Plusieurs acteurs du dossier estiment que seul l'ADN pourra l'élucider, mais les conseils des Villemin pensent que d'autres éléments peuvent intervenir.

"Il y a, dans la vallée de la Vologne, des gens qui savent" et qui "devraient parler", a relevé Me Saint-Pierre qui juge "honteux" de "conserver comme secret de famille l'assassinat d'un gamin de 4 ans".

Me Chastant-Morand évoque le fameux rapport de stylométrie, pas encore versé au dossier et très controversé, mais qui incriminerait un suspect, selon le journal Le Parisien.

Riche en rebondissements, le dossier Grégory avait connu un précédent coup de tonnerre en 2017 avec les mises en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory, alors âgés de 72 ans, et de Murielle Bolle, 48 ans à l'époque, les enquêteurs suspectant un acte "collectif".

Ces trois mises en examen avaient été annulées en mai 2018 sur des points de procédure.

Sollicités par l'AFP, les conseils des Jacob n'ont pas souhaité réagir mercredi.

"Tant que l'enquête sera véritablement dirigé par (les Villemin), on n'avancera pas", a déploré Me Jean-Paul Teissonnière, l'avocat de Murielle Bolle, tandis que Me Rémy Stéphan, l'un des conseils de Marie-Ange Laroche, veuve de Bernard, a appelé à la "prudence" dans l'interprétation des résultats qui pourraient sortir des expertises.

bur-dsa/bdx/tes

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JAN 27

Le Conseil constitutionnel à nouveau saisi des conditions indignes en prison #

1/27/2021, 2:56 PM
Paris, FRA

Le Conseil constitutionnel va de nouveau se pencher sur les conditions de vie des détenus dans les prisons françaises, après la décision du Conseil d'Etat mercredi de transmettre aux Sages une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur le sujet.

Le Conseil avait déjà censuré en octobre un texte de loi qui freinait la possibilité de personnes placées en détention provisoire (en attente de jugement) de recourir à un juge pour contester des conditions de détention "indignes et dégradantes".

Cette fois, le Conseil constitutionnel est saisi de la même question, mais pour les détenus déjà condamnés.

"C'est une décision cohérente au regard de ce qui a été décidé par le Conseil constitutionnel en octobre, et ça maintient la pression sur le gouvernement pour renforcer le droit en matière de détention, pour les prévenus comme pour les condamnés", a réagi auprès de l'AFP Patrice Spinosi, avocat de l'Observatoire international des prisons (OIP), à l'origine de la QPC et de cette campagne pour faire reconnaître l'état de délabrement des prisons françaises.

Dans leur décision d'octobre, les Sages avaient estimé qu'il incombait au législateur "de garantir aux personnes placées en détention provisoire la possibilité de saisir le juge de conditions de détention contraires à la dignité de la personne humaine, afin qu'il y soit mis fin".

Ils avaient exigé qu'une nouvelle loi permettant aux personnes placées en détention provisoire de faire respecter ce droit à être incarcéré dans des conditions dignes soit votée d'ici au 1er mars.

En janvier 2020, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) avait condamné la France et demandé à ce qu'elle résorbe sa surpopulation carcérale et offre aux détenus qui en souffrent un véritable recours pour mettre fin aux conditions de détention indignes.

Quelques mois plus tard, la Cour de cassation avait décidé que les juges devaient "tenir compte" de cette décision "sans attendre une éventuelle modification des textes", et avait transmis une première QPC - celle concernant les personnes en détention provisoire uniquement - au Conseil constitutionnel.

mdh/pa/it

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JAN 27

Attentat de la synagogue rue Copernic à Paris: 40 ans après, le seul suspect renvoyé aux assises #

1/27/2021, 2:05 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, la justice française a décidé mercredi de renvoyer devant une Cour d'assises l'unique suspect retrouvé dans l'enquête sur cette attaque qui avait fait 4 morts et 46 blessés le 3 octobre 1980, a-t-on appris de source judiciaire.

La cour d'appel de Paris a infirmé mercredi le non-lieu rendu en janvier 2018 par les juges antiterroristes au bénéfice de Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans, accusé d'avoir posé la bombe.

Ce dernier, qui clame son innocence, est reparti au Canada après trois années de détention provisoire et mène bataille contre la justice de son pays qui avait autorisé son extradition fin 2014.

"Cette décision (de la cour d'appel, ndlr) est insensée, car elle est totalement contraire au droit et au dossier, et par conséquent ne puise son inspiration que dans le politiquement correct", a réagi sa défense dans une déclaration à l'AFP, annonçant qu'elle allait contester ce revirement devant la Cour de cassation.

"Elle censure une décision prise par deux juges d'instruction, dont la motivation extrêmement rigoureuse, était proportionnée aux enjeux et à la gravité de faits. Personne ne peut soupçonner ces magistrats ni de faiblesse ni de naïveté", ont déclaré Mes William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefevbre.

L'enquête avait attribué l'attentat commis le 3 octobre 1980, non revendiqué, au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe né d'une scission du FPLP, et les renseignements français avaient identifié Hassan Diab en 1999.

Mais près de 20 ans plus tard, les juges antiterroristes avaient, contre l'avis du parquet, considéré que les charges réunies contre l'ancien étudiant de Beyrouth, n'étaient "pas suffisamment probantes", une décision infirmée mercredi à la grande satisfaction des parties civiles.

"Je suis contente, cela faisait des années que nous demandions un procès", s'est félicitée Corinne Adler, partie civile venue écouter le délibéré. "Que tout s'arrête là m'aurait beaucoup peiné, pour toutes les victimes dont je fais partie", a déclaré celle qui, adolescente, célébrait sa bat-mitzvah dans le lieu de culte au moment de l'explosion.

"C'est une satisfaction d'obtenir un procès, presque la fin d'un long combat", a salué Me Bernard Cahen, avocat de la synagogue et des familles de deux victimes décédées dans l'attaque.

"Si la cour d'assises déclare que M. Diab n'est pas coupable, au moins justice aura été rendue par une décision collégiale et contradictoire", a ajouté l'avocat, toutefois "sceptique" sur les chances d'obtenir une nouvelle extradition de l'accusé. "Mais on va essayer".

bl/jt/pid/cls

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JAN 27

Quarante ans après l'attentat de la rue Copernic, le seul suspect renvoyé aux assises #

1/27/2021, 1:57 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, la cour d'appel de Paris a renvoyé mercredi aux assises l'unique suspect retrouvé par la justice française pour cette attaque qui avait fait 4 morts, a appris l'AFP de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a infirmé mercredi le non-lieu qui avait été rendu en janvier 2018 par les juges antiterroristes au bénéfice de Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans, accusé d'avoir posé la bombe.

Ce dernier, qui clame son innocence, est reparti au Canada après trois années de détention provisoire et mène bataille contre la justice de son pays qui avait autorisé son extradition fin 2014.

"Cette décision (de la cour d'appel, ndlr) est insensée, car elle est totalement contraire au droit et au dossier, et par conséquent ne puise son inspiration que dans le politiquement correct", a réagi sa défense dans une déclaration à l'AFP, annonçant qu'elle allait contester ce revirement devant la Cour de cassation.

"Elle censure une décision prise par deux juges d'instruction, dont la motivation extrêmement rigoureuse, était proportionnée aux enjeux et à la gravité de faits. Personne ne peut soupçonner ces magistrats ni de faiblesse ni de naïveté", ont déclaré Mes William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefevbre.

L'enquête avait attribué l'attentat commis le 3 octobre 1980, non revendiqué, au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe né d'une scission du FPLP, et les renseignements français avaient identifié Hassan Diab en 1999.

Mais près de 20 ans plus tard, les juges antiterroristes avaient, contre l'avis du parquet, considéré que les charges réunies contre l'ancien étudiant de Beyrouth, n'étaient "pas suffisamment probantes", une décision infirmée mercredi à la grande satisfaction des parties civiles.

"Je suis contente, cela faisait des années que nous demandions un procès", s'est félicitée Corinne Adler, partie civile venue écouter le délibéré. "Que tout s'arrête là m'aurait beaucoup peiné, pour toutes les victimes dont je fais partie", a déclaré celle qui, adolescente, célébrait sa bat-mitzvah dans le lieu de culte au moment de l'explosion.

"C'est une satisfaction d'obtenir un procès, presque la fin d'un long combat", a salué Me Bernard Cahen, avocat de la synagogue et des familles de deux victimes décédées dans l'attaque. "Si la cour d'assises déclare que M. Diab n'est pas coupable, au moins justice aura été rendue par une décision collégiale et contradictoire", a ajouté l'avocat, toutefois "sceptique" sur les chances d'obtenir une nouvelle extradition de l'accusé. "Mais on va essayer".

bl/jt/mm

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JAN 27

France/violences à Mayotte: les forces de l'ordre "destabilisent des réseaux puissants" (ministre) #

1/27/2021, 1:21 PM
Paris, FRA

Le ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu a estimé mercredi que les violences récentes sur l'île française de Mayotte semblaient "être des règlements de compte entre bandes comoriennes", potentiellement dues aux interventions des autorités qui "destabilisent des réseaux puissants" en luttant contre ces bandes.

Trois Comoriens ont été tués à l'arme blanche, dont deux adolescents de 14 et 15 ans, la semaine dernière à Mayotte, île française de l'Océan indien soumise à une très forte pression migratoire en provenance de ce pays voisin.

Plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité latente dans le 101e département français.

"Je me dois d'être totalement transparent avec vous: si nous assistons à une recrudescence de certains affrontements c'est aussi parce que nos forces de l'ordre multiplient les interventions et déstabilisent des réseaux puissants", a déclaré le ministre lors d'une allocution à la télévision mahoraise, destinée à rassurer les populations sur l'intervention de l'Etat.

Deux pelotons de gendarmerie mobile "sont sur place depuis ce matin et seront chargés prioritairement d'assurer la sécurité du quartier de la Vigie", où les violences ont eu lieu.

Comme annoncé, "une dizaine de militaires spécialisés arriveront dans les tous prochains jours pour renforcer les capacités d'enquête judiciaire", a-t-il ajouté, rappelant que les effectifs de police et de gendarmerie ont gonflé de 60% en 5 ans sur l'île.

"L'Etat est pleinement engagé à vos côtés et continuera de mobiliser tous les moyens nécessaires pour faire face à cette situation exceptionnelle", a déclaré le ministre, évoquant la situation sécuritaire mais aussi sanitaire du département, où le variant sud-africain du Covid-19 a été détecté le 18 janvier.

Les élus de l'île - députés, sénateurs, président du conseil départemental et président de l'Association des maires - ont plaidé mardi pour la déclaration "d'un état d'urgence sécuritaire" sur l'île qui permettrait à l'Etat "de concentrer plus de moyens humains, logistiques et financiers".

Les trois quarts de la population de Mayotte (77%) vivent sous le seuil de pauvreté national et près de la moitié des habitants ont moins de 18 ans.

Selon les statistiques nationales, la moitié de la population est de nationalité étrangère, principalement comorienne, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire.

etr/ggy/pid/fz/ayv/

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JAN 27

Attentat de la synagogue rue Copernic à Paris: 40 ans après, le seul suspect renvoyé aux assises #

1/27/2021, 1:18 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, la justice française a décidé mercredi de renvoyer devant une Cour d'assises l'unique suspect retrouvé dans l'enquête sur cette attaque qui avait fait 4 morts et 46 blessés le 3 octobre 1980, a-t-on appris de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a infirmé mercredi le non-lieu rendu en janvier 2018 par les juges antiterroristes au bénéfice de Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans, accusé d'avoir posé la bombe. Ce dernier, qui clame son innocence, était reparti au Canada après trois années de détention provisoire. Il peut encore se pourvoir en cassation.

bl/edy/pa/dch/pid/sg

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JAN 27

Quarante ans après l'attentat de la rue Copernic, le seul suspect renvoyé aux assises (source judiciaire) #

1/27/2021, 1:13 PM
Paris, FRA

Quarante ans après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, la cour d'appel de Paris a décidé mercredi de renvoyer aux assises l'unique suspect retrouvé par la justice française dans l'enquête sur cette attaque qui avait fait 4 morts et 46 blessés le 3 octobre 1980, a appris l'AFP de source judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a infirmé mercredi le non-lieu rendu en janvier 2018 par les juges antiterroristes au bénéfice de Hassan Diab, un universitaire libano-canadien de 67 ans, accusé d'avoir posé la bombe. Ce dernier, qui clame son innocence, était reparti au Canada après trois années de détention provisoire. Il peut encore se pourvoir en cassation.

bl/edy/pa/dch

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JAN 27

À Paris, le vin chaud veut faire oublier la fermeture des terrasses #

1/27/2021, 12:57 PM
Paris, FRA

"Un apéro mobile": gobelets à la main, des passants se promènent dans un quartier chic du centre de Paris. Il fait froid et beau, et dans les restaurants toujours fermés au public, les marmites de vin chaud odorant bouillonnent.

"Nous, on appelle ça un apéro mobile, et non un apéro sauvage", déclare Éric Venezia, patron de la brasserie Le Molière dans le sixième arrondissement de la capitale française. S'enquérir d'un verre de vin chaud, faire le tour des rues adjacentes, puis revenir pour une deuxième tournée: c'est le nouvel apéritif nomade en temps de Covid.

Boisson à base de vin rouge, sucre roux, cannelle, rondelles d'orange et étoiles de badiane (avec une touche de citron vert et de sirop de pain d'épice pour les plus téméraires), typique des séjours au ski et des marchés de Noël, le vin chaud veut faire oublier la fermeture des terrasses dont raffolent les Parisiens.

Depuis le 30 octobre, bars, cafés et restaurants sont fermés dans le pays, seule une activité résiduelle de vente à emporter leur est permise.

"C'est une boisson idéale pour la vente à emporter en hiver", estime M. Venezia, qui dit écouler environ vingt litres de vin chaud rouge par jour. Observant l'attrait croissant pour ce breuvage, il a dû innover : "en Alsace (est), on boit beaucoup de vin blanc chaud (...) j'ai décidé d'en faire aussi", explique-t-il à l'AFP.

À quelques encablures, depuis la terrasse du café Louise, Julien, restaurateur, constate aussi que le vin chaud, peu prisé d'habitude par les Parisiens, est désormais plébiscité.

Il "réconforte les gens, ils ont l'impression d'être un peu à la montagne comme on ne peut pas cette année malheureusement en profiter...", dit-il, allusion aux stations de ski françaises où les remontées mécaniques restent fermées.

Laurence, avocate, confie qu'il s'agit d'un verre "totalement exceptionnel" quand on lui fait remarquer qu'elle boit du vin en pleine journée. Paula, elle, plaisante: "c'est l'occasion qui fait le larron. Si on avait une chaise pour s'asseoir, qu'est-ce que ça serait mieux !"

- "On essaye de se réjouir" -

"Ça rappelle encore un peu l'esprit de Noël, on essaye de se réjouir avec ce qu'on a en ce moment !", confie à l'AFP Camille, étudiante, croisée dans le même quartier, un verre en carton à la main.

À ses côtés, l'un de ses amis, Marius, étudiant allemand en échange à Paris, déguste lui aussi un verre de ce nectar, "très bon". Appelé "Glühwein" de l'autre côté du Rhin, le vin chaud y est encore plus populaire qu'en France. "En Allemagne (...), c'est vraiment un truc typique de tous les marchés de Noël", et à cette époque de l'année "on en boit vraiment toute la journée", sourit-il.

Interrogé sur l'interdiction en décembre du vin chaud en Allemagne pour éviter les attroupements sur la voie publique, il juge qu'il s'agissait d'un "vrai problème".

Depuis la célèbre basilique du Sacré Coeur, dans le nord de la capitale, des passants admirent le coucher de soleil sur les tours Eiffel et Montparnasse.

Judith, la vingtaine et infirmière, médite sur la popularité croissante de cette boisson: "il fait froid et comme on est obligé de rester dehors... au moins ça tient chaud".

À côté d'elle, Martin, vendeur de vin - "mais pas de vin chaud" - admet en consommer un verre pour la première fois à Paris.

"On profite de ce dont on peut profiter aujourd'hui, avant de se retrouver enfermés chez nous", conclut pour sa part Enzo, fuyant trois policiers qui demandent aimablement aux Parisiens de circuler avant le couvre-feu, avancé à 18H00 (17H00 GMT) dans toute la France depuis le 14 janvier.

L'exécutif français veut se donner le temps d'observer les résultats du couvre-feu avant d'ajouter un cran aux restrictions sanitaires et de décider ou non d'un troisième confinement.

anr/lp/cf/fio

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JAN 27

Le procès du rappeur Ademo, du groupe PNL, renvoyé à avril #

1/27/2021, 12:42 PM
Paris, FRA

Le procès du rappeur du groupe PNL, Ademo, qui devait être jugé mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris notamment pour "outrage" après son arrestation mouvementée par la police en septembre, a été renvoyé au 14 avril pour supplément d'information.

Le musicien de 34 ans, de son vrai nom Tarik Andrieu, ne s'est pas présenté à l'audience mercredi matin.

Il avait été interpellé début septembre alors qu'il se préparait un joint en marchant dans une rue du XIVe arrondissement à Paris, avec sa compagne et son enfant. Les images de l'arrestation avaient circulé sur les réseaux sociaux.

Trois des quatre policiers qui y avaient participé - et qui n'avaient pas reconnu le rappeur, assure leur avocat Thibault de Montbrial - étaient eux présents dans la salle d'audience mercredi, ainsi qu'une dizaine de collègues venus en soutien.

Selon un récit policier, une patrouille a vu Ademo en train "de préparer une +cigarette artisanale+" dégageant une "forte odeur caractéristique du cannabis" et a voulu contrôler son identité.

Ademo se serait alors tout de suite montré "agressif verbalement" et aurait refusé de se soumettre au contrôle, selon la version des policiers. Son interpellation a été filmée par des passants.

Le rappeur avait passé vingt-quatre heures en garde à vue puis convoqué devant le tribunal pour "usage de stupéfiants", "outrage" et "rébellion".

A l'audience, ses avocats Vincent Brengarth et William Bourdon ont demandé le huis-clos pour garantir une "sérénité intégrale" des débats au vu de la "personnalité publique" de leur client, ce qui a été refusé.

La juge a cependant ordonné un supplément d'information pour une question de procédure, liée à l'anonymisation de l'identité des policiers dans le dossier.

Le groupe PNL - Ademo et son frère N.O.S - connaît un succès phénoménal en France depuis 2015. Le groupe a notamment été lancé par le morceau "Le monde ou rien", dont le clip a été tourné dans la Scampia, un quartier populaire de la banlieue de Naples.

Extrêmement discrets, les deux frères pratiquent une communication a minima et ne s'expriment pas dans les médias.

mdh/pa/mm

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JAN 27

Affaire Grégory : la justice valide de nouvelles expertises ADN #

1/27/2021, 12:41 PM
Dijon, FRA

Peut-être un signe d'espoir, plus de 36 ans après les faits : la justice a donné son feu vert mercredi pour de nouvelles expertises ADN dans l'affaire Grégory Villemin dont les parents demeurent toujours déterminés à faire éclater la vérité dans l'assassinat de leur enfant en 1984.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon, où est instruit depuis 1987 ce dossier-fleuve, a accepté "la quasi-totalité" des demandes de nouvelles expertises, notamment ADN, a indiqué à l'AFP Me François Saint-Pierre, l'un des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin.

"C'est un arrêt très positif, quasiment tout nous a été accordé", a renchéri Me Marie-Christine Chastant-Morand, autre conseil du couple.

- "Satisfait" -

"J'ai eu Jean-Marie ce matin, il est à l'unisson avec moi, il est très satisfait", a ajouté l'avocate, qui avait plaidé avec Me Saint-Pierre le 16 décembre devant la chambre de l'instruction.

La juridiction "a fait droit à la grande majorité des demandes présentées par les parties civiles", a confirmé le procureur général de Dijon, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, dans un courriel à l'AFP.

Les précédentes expertises génétiques diligentées dans ce dossier n'avaient rien donné mais les parents de Grégory, tué à l'âge de 4 ans, misent toujours sur les progrès du savoir génétique pour tenter de faire la lumière sur l'un des faits divers les plus mystérieux de l'histoire criminelle française et qui passionne l'opinion depuis plus de trois décennies.

Des experts vont être saisis, notamment pour les recherches en "ADN de parentèle", méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d'autres issues de la même parenté afin de les faire éventuellement "matcher" avec celles présentes dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

La recherche portera sur neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l'enfant retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans les eaux de La Vologne, à Docelles (Vosges).

La méthode "parentèle" a permis de résoudre ces dernières années plusieurs "cold cases", comme le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée en 2002.

Selon Me Saint-Pierre, la justice a également accepté le prélèvement d'ADN de 37 personnes plus ou moins proches de Grégory pour les comparer avec différents profils génétiques.

Autre requête validée : le recours au "portrait-robot génétique", qui permet de déterminer la couleur des cheveux ou des yeux d'une personne.

"L'expertise de comparaison des papiers de la lettre de revendication" de l'assassinat écrite par le corbeau et d'une lettre rédigée en août 1985 par une adolescente prénommée Corinne dans laquelle elle disait avoir reçu des confidences de Murielle Bolle, personnage-clé du dossier, a aussi été acceptée.

Seul point refusé : la recherche du médecin qui a examiné Murielle le 5 novembre 1984, jour où elle a cherché à se suicider, après l'inculpation de Bernard Laroche, qu'elle avait incriminé avant de se rétracter.

Libéré en 1985, Bernard Laroche avait été tué par Jean-Marie Villemin, persuadé que son cousin était responsable de la mort de Grégory.

- "Prudence" -

Alors que plusieurs acteurs du dossier estiment qu'il ne se résoudra que par l'ADN, la "reine des preuves", Me Chastant-Morand estime au contraire qu'il ne s'agit que d'une "piste", à côté de celle "de l'humain, des hommes" qui peuvent encore "parler" dans ce dossier.

Elle a également rappelé l'existence d'un rapport de stylométrie, pas encore au dossier et très controversé, mais qui incriminerait un suspect, selon Le Parisien.

Déjà riche en rebondissements, le dossier Grégory avait connu un nouveau coup de tonnerre en 2017 avec la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory alors âgés de 72 ans, et de Murielle Bolle, 48 ans à l'époque. Ces trois mises en examen avaient été annulées en mai 2018 sur des points de procédure.

Sollicités mercredi par l'AFP, leurs conseils n'ont pas souhaité réagir.

Me Rémy Stéphan, l'un des conseils Marie-Ange Laroche, veuve de Bernard, a lui appelé à la "prudence", rappelant que les pièces qui seront examinées datent des années 1980, lorsque les preuves "était nettement moins bien" conservées qu'aujourd'hui.

"Il faudra faire attention à l'interprétation qu'on pourra donner de ces réponses très éventuelles", a-t-il prévenu.

bur-dsa/bdx/shu

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JAN 27

Une église de Montpellier visée par des dégradations, une enquête ouverte #

1/27/2021, 12:35 PM
Montpellier, FRA

Une enquête pour dégradations volontaires a été ouverte sur une tentative d'incendie qui a visé une église de Montpellier, où ont aussi été découvertes des inscriptions "obscènes", a indiqué mercredi à l'AFP le procureur de la République de la ville.

Cette enquête a été confiée à la sûreté départementale, a précisé Fabrice Bélargent.

Le procureur de la République de Montpellier a ajouté que "les dégâts matériels causés par l'incendie (étaient) mineurs", ayant touché essentiellement une nappe et un missel.

Mais il a fait état, par ailleurs, sans autre précision, de "plusieurs écrits et dessins à caractère obscènes" qui "ont été apposées sur les murs intérieurs de l'édifice".

La tentative d'incendie et ces inscriptions ont été découvertes dans la soirée de mardi par le curé chargé de la paroisse de la Paillade/Mosson, un des quartiers pauvres de Montpellier.

L'église Saint-Paul, détruite par un sinistre en octobre 2009 avait été reconstruite et inaugurée par Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, en février 2013.

il/mdm/tes

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JAN 27

Affaire Benalla: un dossier aux multiples ramifications judiciaires #

1/27/2021, 12:25 PM
Paris, FRA

L'affaire Benalla, du nom de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron à l'Elysée, a donné lieu à l'ouverture de six procédures judiciaires le visant depuis l'été 2018.

M. Benalla a été renvoyé lundi en correctionnelle dans l'une d'elles, concernant ses passeports diplomatiques et de service, a appris l'AFP mercredi.

. Violences du 1er-Mai

Il s'agit de la première enquête ouverte par le parquet de Paris le 19 juillet 2018, quelques heures après les révélations du Monde sur les violences commises par Alexandre Benalla le 1er mai, place de la Contrescarpe à Paris. Rapidement élargie à des faits de détournements d'images de vidéo-surveillance, elle est confiée à des juges d'instruction trois jours plus tard.

Cinq personnes sont mises en examen dans cette instruction qui s'est terminée en octobre 2020, dont M. Benalla notamment pour "violences en réunion" et "port public et sans droit d'insignes réglementés". Une décision sur un éventuel procès est attendue dans l'année.

Présent à ses côtés le 1er mai, l'ex-salarié de la République en marche Vincent Crase est notamment poursuivi pour "violences en réunion" et "port prohibé d'une arme de catégorie B".

Trois policiers, soupçonnés d'avoir remis à M. Benalla des images de vidéo-surveillance de la place de la Contrescarpe sont eux mis en examen pour "détournement d'images issues d'une vidéo protection" et "violation du secret professionnel".

En août 2018, les investigations ont été élargies à d'autres soupçons de violences, commises également le 1er mai au jardin des Plantes, qui valent une autre mise en examen à M. Benalla.

Un troisième volet dans cette enquête concerne le selfie qu'il a pris avec une arme durant la campagne présidentielle de 2017.

Le 31 janvier 2019, Mediapart dévoile des enregistrements clandestins d'une conversation entre MM. Benalla et Crase datée du 26 juillet 2018, soit quatre jours après leur mise en examen. Pour avoir ainsi enfreint leur contrôle judiciaire, les deux hommes sont placés en détention provisoire en février 2019, pour une semaine. Le 1er décembre 2020, la Cour de cassation refuse d'invalider les enregistrements, contestés par la défense des deux hommes.

. Passeports diplomatiques

Le 29 décembre 2018, le parquet de Paris annonce l'ouverture d'une autre enquête, après des informations de Mediapart affirmant qu'Alexandre Benalla avait continué à voyager avec des passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée.

Des juges d'instruction mettent en examen M. Benalla le 18 janvier 2019 pour "usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle", puis en juillet 2020 pour "faux et usage de faux".

Le 25 janvier 2021, il est renvoyé en correctionnelle pour "faux et usage de faux" et "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle".

. Contrat russe

Un contrat passé entre l'entreprise de Vincent Crase, Mars, et un sulfureux oligarque russe fait l'objet d'investigations sous l'égide du parquet national financier (PNF). L'enquête porte notamment sur des soupçons de "corruption".

. Dissimulation de preuves

Le 15 février 2019, le parquet de Paris lance des investigations pour "entrave à la manifestation de la vérité", pour déterminer si Benalla a dissimulé des preuves dans le cadre de l'enquête initiale sur les violences du 1er-Mai.

Les investigations portent notamment sur le mystérieux coffre-fort que l'ex-chargé de mission possédait à son domicile pour stocker ses armes, et sur le contenu d'un autre coffre dans son bureau à l'Elysée. L'enquête a été confiée en novembre 2019 à un juge d'instruction.

. Soupçons de faux témoignage et manquement déclaratif

Deux autres enquêtes préliminaires, menées par le parquet de Paris depuis avril 2019, visent Alexandre Benalla, pour des soupçons de "faux témoignage" devant le Sénat et pour "manquement aux obligations déclaratives à la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique)".

mch-edy-paj/mw/bl/pga/dch

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JAN 27

L'affaire Grégory en dix grandes dates #

1/27/2021, 12:23 PM
Paris, FRA

Le meurtre du petit Grégory Villemin, commis il y a plus de 36 ans, reste l'une des plus grandes énigmes criminelles en France. Voici dix grandes dates de cette affaire, relancée mercredi par le feu vert de la justice à de nouvelles expertises génétiques.

- 16 octobre 1984: l'assassinat -

Le corps de Grégory Villemin, quatre ans, est découvert dans la Vologne (Vosges), pieds et mains liés. Son oncle a reçu quelques heures plus tôt un appel téléphonique anonyme revendiquant l'assassinat. Le lendemain, les parents du petit garçon, Jean-Marie et Christine Villemin, reçoivent la lettre d'un "corbeau": "J'espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance. Pauvre con."

Ce message s'ajoute à de nombreux appels et lettres anonymes d'insultes et menaces reçus les années précédentes par la famille Villemin.

- 5 novembre 1984: Laroche inculpé -

Bernard Laroche, cousin de Jean-Marie, est inculpé d'assassinat par le juge Jean-Michel Lambert et écroué. Désigné par une expertise graphologique, il a aussi été mis en cause par sa belle-soeur Murielle Bolle qui, lors d'une garde à vue puis devant le juge d'instruction, l'a accusé d'avoir enlevé l'enfant en sa présence. Elle s'est ensuite rétractée.

- 29 mars 1985: Laroche tué par le père -

Jean-Marie Villemin, qui le tient pour le meurtrier, tue d'un coup de fusil Bernard Laroche, libéré deux mois plus tôt.

- 5 juillet 1985: Christine Villemin inculpée -

Christine Villemin, désignée comme possible "corbeau" par des graphologues, est inculpée. Elle est écrouée durant quelques jours.

- 3 février 1993: Christine Villemin innocentée -

Non-lieu pour Christine Villemin, dont le renvoi aux assises, en décembre 1986, avait été cassé en 1987.

- 16 décembre 1993: Jean-Marie Villemin condamné -

Jean-Marie Villemin est condamné à cinq ans d'emprisonnement, dont un avec sursis, pour le meurtre de Bernard Laroche. Il est libéré quelques jours après, ayant purgé l'essentiel de sa peine en détention provisoire, de mars 1985 à décembre 1987.

- 28 juin 2004: L'Etat condamné -

L'Etat est condamné à verser 35.000 euros à chacun des parents de Grégory pour dysfonctionnement de la justice.

- 3 décembre 2008: nouvelle recherche ADN -

La cour d'appel de Dijon, saisie par les époux Villemin, rouvre l'enquête pour une nouvelle recherche d'ADN. Une précédente analyse, en 2000-2001, n'avait rien donné.

Le 24 avril 2013, le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney, présente les derniers résultats, non concluants. Le dossier n'est pas clos, dit-il, mais d'un point de vue scientifique, "l'espoir" de trouver le coupable "s'éloigne".

- 16 juin 2017: nouvelles mises en examen -

L'affaire est relancée par des incohérences dans la chronologie des faits, révélées par le logiciel d'analyse criminelle Anacrim. Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory, soupçonnés à leur tour d'être les "corbeaux", sont mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort".

Murielle Bolle est mise en examen le 29 juin pour "enlèvement suivi de mort".

Mais ces trois mises en examen seront annulées en mai 2018 pour des raisons de procédure. Et le 16 janvier 2020, la cour d'appel de Paris invalide la garde à vue de novembre 1984 de Murielle Bolle. Elle maintient toutefois au dossier ses déclarations faites auparavant devant les gendarmes, puis devant le juge Lambert, lorsqu'elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé l'enfant.

- 27 janvier 2021: feu vert à de nouvelles expertises ADN -

Mi-décembre 2020, Le Parisien/Aujourd'hui en France révèle qu'un rapport de stylométrie - technique qui permet d'identifier l'auteur d'un texte d'après son style d'écriture - "incrimine un suspect".

Le 27 janvier 2021, la Cour d'appel de Dijon accepte "la quasi-totalité" des demandes de nouvelles expertises génétiques formulées par les époux Villemin, notamment en recherche d'ADN de parentèle (comparer une empreinte génétique avec d'autres susceptibles d'être issues de la même parenté).

doc-paj/cds/shu

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JAN 27

Tarn: une femme handicapée retrouvée morte, mordue par deux rottweillers #

1/27/2021, 12:18 PM
Senouillac, FRA

Une femme handicapée de 38 ans a été retrouvée morte mardi, mordue par ses deux rottweillers, dans sa maison de Sénouillac, dans le Tarn, a-t-on appris mercredi auprès du parquet d'Albi qui a ouvert une enquête.

Le compagnon de cette femme qui se déplaçait en fauteuil roulant l'a retrouvée dans le jardin avec les deux chiens qui avaient la gueule ensanglantée, a indiqué à un correspondant de l'AFP le substitut du procureur d'Albi Frédéric Cousin.

Son corps présentait des traces de morsures et ses vêtements étaient en partie déchiquetés, a-t-il précisé.

L'enquête des gendarmes doit notamment déterminer si ce sont les morsures des chiens qui ont provoqué sa mort, ou si elle a pu avoir un accident cardiaque ou un malaise, avant d'être mordue par ces chiens, jugés dangereux et dont la détention est règlementée.

Les deux rottweillers ont été amenés chez un vétérinaire afin d'éviter de mettre en danger d'autres personnes. Le compagnon de la femme décédée a fait part au substitut du procureur de son intention de les euthanasier.

cor-dmc/ap/shu

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JAN 27

Paris: une bijouterie braquée à la hache, près de 500.000 euros de préjudice #

1/27/2021, 12:14 PM
Paris, FRA

Une équipe de braqueurs a dévalisé à coups de haches une bijouterie mardi à Paris pour un préjudice estimé à près de 500.000 euros, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête, confirmant une information de la chaîne LCI.

"Ils ont bloqué la porte d'entrée avec un scooter et trois hommes ont brisé les vitrines avec des haches pour prendre les bijoux", a précisé la source.

Les faits se sont déroulés dans le centre de la capitale française vers 18H00 (17h00 GMT), au moment du début du couvre-feu imposé en raison de la crise sanitaire. La source n'avait pas connaissance de blessés parmi les gérants ou les éventuels clients présents.

Le butin, d'abord estimé à 200.000 euros, a été réévalué à "près de 500.000 euros", selon la même source.

alh/pga/lp/lpt

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JAN 27

Affaire Grégory : la justice valide de nouvelles expertises ADN #

1/27/2021, 12:12 PM
Dijon, FRA

Peut-être un signe d'espoir, plus de 36 ans après les faits : la justice a donné son feu vert mercredi pour de nouvelles expertises ADN dans l'affaire Grégory Villemin dont les parents demeurent toujours déterminés à faire éclater la vérité dans l'assassinat de leur enfant en 1984.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon, où est instruit depuis 1987 ce dossier-fleuve, a accepté "la quasi-totalité" des demandes de nouvelles expertises, notamment ADN, a indiqué à l'AFP Me François Saint-Pierre, l'un des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin.

"C'est un arrêt très positif, quasiment tout nous a été accordé", a renchéri Me Marie-Christine Chastant-Morand, autre conseil du couple.

- "Satisfait" -

"J'ai eu Jean-Marie ce matin, il est à l'unisson avec moi, il est très satisfait", a ajouté l'avocate, qui avait plaidé avec Me Saint-Pierre le 16 décembre devant la chambre de l'instruction.

La juridiction "a fait droit à la grande majorité des demandes présentées par les parties civiles", a confirmé le procureur général de Dijon, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, dans un courriel à l'AFP.

Les précédentes expertises génétiques diligentées dans ce dossier n'avaient rien donné mais les parents de Grégory misent toujours sur les progrès du savoir génétique pour tenter de faire la lumière sur l'un des faits divers les plus mystérieux de l'histoire criminelle française et qui passionne l'opinion depuis plus de trois décennies.

Des experts vont être saisis, notamment pour les recherches en "ADN de parentèle", méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d'autres issues de la même parenté afin de les faire éventuellement "matcher" avec celles présentes dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

La recherche portera sur neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l'enfant retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans les eaux de La Vologne, à Docelles (Vosges).

La méthode "parentèle" a permis de résoudre ces dernières années plusieurs "cold cases", comme le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée en 2002.

Selon Me Saint-Pierre, la justice a également accepté le prélèvement d'ADN de 37 personnes plus ou moins proches de Grégory pour les comparer avec différents profils génétiques.

Autre requête validée : le recours au "portrait-robot génétique", qui permet de déterminer la couleur des cheveux ou des yeux d'une personne.

"L'expertise de comparaison des papiers de la lettre de revendication" de l'assassinat écrite par le corbeau et d'une lettre rédigée en août 1985 par une adolescente prénommée Corinne dans laquelle elle disait avoir reçu des confidences de Murielle Bolle, personnage-clé du dossier, a aussi été acceptée.

Seul point refusé : la recherche du médecin qui a examiné Murielle le 5 novembre 1984, jour où elle a cherché à se suicider, après l'inculpation de Bernard Laroche, qu'elle avait incriminé avant de se rétracter.

Libéré en 1985, Bernard Laroche avait été tué par Jean-Marie Villemin, persuadé que son cousin était responsable de la mort de Grégory.

- "Prudence" -

Alors que plusieurs acteurs du dossier estiment qu'il ne se résoudra que par l'ADN, la "reine des preuves", Me Chastant-Morand estime au contraire qu'il ne s'agit que d'une "piste", à côté de celle "de l'humain, des hommes" qui peuvent encore "parler" dans ce dossier.

Elle a également rappelé l'existence d'un rapport de stylométrie, pas encore au dossier et très controversé, mais qui incriminerait un suspect, selon Le Parisien.

Déjà riche en rebondissements, le dossier Grégory avait connu un nouveau coup de tonnerre en 2017 avec la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory alors âgés de 72 ans, et de Murielle Bolle, 48 ans à l'époque. Ces trois mises en examen avaient été annulées en mai 2018 sur des points de procédure.

Sollicités mercredi par l'AFP, leurs conseils n'ont pas souhaité réagir.

Me Rémy Stéphan, l'un des conseils Marie-Ange Laroche, veuve de Bernard, a lui appelé à la "prudence", rappelant que les pièces qui seront examinées datent des années 1980, lorsque les preuves "était nettement moins bien" conservées qu'aujourd'hui.

"Il faudra faire attention à l'interprétation qu'on pourra donner de ces réponses très éventuelles", a-t-il prévenu.

bur-dsa/bdx/shu

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JAN 27

Un premier procès prévu pour Benalla, dans l'affaire des passeports #

1/27/2021, 12:03 PM
Paris, FRA

Premier dénouement dans la tentaculaire affaire Benalla, qui a empoisonné la première partie du mandat d'Emmanuel Macron: l'ancien collaborateur de l'Elysée, connu du grand public depuis le scandale des violences du 1er mai 2018, est renvoyé devant le tribunal correctionnel dans le volet concernant ses passeports diplomatiques.

Au total, depuis qu'il a été mis en cause pour des violences commises contre des manifestants à Paris, Alexandre Benalla, aujourd'hui âgé de 30 ans, s'est retrouvé au coeur de pas moins de six enquêtes judiciaires.

Dans une ordonnance datée du 25 janvier, les juges d'instruction qui enquêtaient sur un de ces volets, celui des passeports, ont renvoyé en correctionnelle l'ex-chargé de mission de l'Elysée pour "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" s'agissant de l'utilisation de deux passeports diplomatiques, et pour "faux et usage de faux" concernant son passeport de service, a appris l'AFP de source judiciaire.

Le procès ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.

- Voyages en Afrique -

L'enquête, qui avait démarré en décembre 2018, visait à éclaircir les conditions dans lesquelles Alexandre Benalla avait utilisé des passeports diplomatiques pour voyager en Afrique et en Israël, où il entamait sa reconversion en tant que consultant international en sécurité, après sa mise en examen en juillet 2018 pour les violences lors du 1er-Mai et son limogeage de l'Elysée.

Il détenait en outre un passeport de service obtenu, selon l'accusation, en produisant frauduleusement une lettre à en-tête du chef de cabinet de l'Elysée, François-Xavier Lauch, mais "dactylographiée" et non signée.

Au cours de l'enquête, trois proches collaborateurs d'Emmanuel Macron, dont M. Lauch et le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, avaient été entendus en avril 2019 par les juges d'instruction.

M. Lauch, désormais directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait été convoqué en tant que partie civile après avoir porté plainte contre Alexandre Benalla, dont il était à l'époque le supérieur.

"Alexandre Benalla qui avait dans un premier temps été laissé sous le statut de témoin assisté" pour les accusations de faux, "a toujours contesté les faits et leur qualification pénale", a déclaré à l'AFP son avocate, Me Jacqueline Laffont.

"Par ailleurs il a été démontré lors de l'instruction que la pratique administrative de l'+original signé+ existait bien, et était utilisée notamment dans certains services de l'Elysée", a-t-elle ajouté au sujet de cette mention inscrite sur le document utilisé par M. Benalla et qui remplace parfois dans l'administration une véritable signature.

-Cinq autres enquêtes-

Cet ancien membre du premier cercle du président Macron, qui a depuis son départ de l'Elysée créé une société spécialisée "dans les domaines de l'intelligence économique, de l'influence, du management des risques, de la gestion de crise et du cyber & tech", attend encore que la justice décide de son sort dans cinq autres procédures.

Il est d'abord mis en examen, avec son ami Vincent Crase, dans l'affaire initiale, où leur sont reprochées, notamment, des violences contre des manifestants le 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris ainsi qu'au Jardin des plantes.

En octobre 2020, les juges d'instruction ont annoncé avoir terminé leurs investigations dans ce volet. Il revient désormais au parquet de Paris de rendre prochainement ses réquisitions, avant la décision finale des magistrats sur la tenue d'un procès.

Une autre enquête pour des soupçons de dissimulation de preuves a été confiée à des juges d'instruction, concernant cette fois la disparition du coffre-fort de son domicile et du contenu d'un autre à l'Elysée, au début du scandale.

Deux autres procédures menées par le parquet de Paris le visent pour des soupçons de "faux témoignage" devant le Sénat et pour "manquement aux obligations déclaratives à la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique)". Le parquet a indiqué qu'il suspendait sa décision sur le "faux témoignage", le temps que les autres procédures concernées se terminent.

Le parquet national financier examine enfin, de son côté, des soupçons de "corruption" autour d'un contrat de sécurité signé entre un oligarque russe et la société de M. Crase, avec la possible collaboration de M. Benalla.

edy/bl/pga/dch

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JAN 27

Sécurité globale: de nouvelles manifestations prévues samedi #

1/27/2021, 12:00 PM
Paris, FRA

De nouveaux rassemblements sont prévus samedi pour manifester contre la proposition de loi sur la sécurité globale, a indiqué mercredi le collectif d'organisations et syndicats à l'origine de la mobilisation contre ce texte législatif, qu'il juge "liberticide".

Lancé en novembre, le mouvement demande le retrait de plusieurs dispositions, à commencer par l'article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images de membres des forces de l'ordre.

Le collectif, qui demande à être reçu par le président Emmanuel Macron, cible également les articles 21 et 22 sur l'usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l'ordre, et s'oppose en outre au "nouveau schéma national du maintien de l'ordre" (SNMO), régulièrement invoqué par les forces de l'ordre pour limiter la couverture médiatique des manifestations.

"Le texte passera au Sénat mi-mars avant de revenir à l'Assemblée (nationale). Nous devons le faire tomber", exhorte le collectif dans un communiqué.

Des rassemblements sont notamment prévus à Paris, place de la République, et à Lyon, place du Maréchal Lyautey.

"Au-delà des très nombreux collectifs militants déjà impliqués dans cette mobilisation, des artistes et mouvements du monde de culture la rejoignent", ajoute le collectif dans le communiqué. En particulier, des "teufeurs", défenseurs des "free parties", s'étaient joints aux précédents rassemblements contre la proposition de loi, organisés mi-janvier.

"Par leurs formes d'organisation et d'interaction, les fêtes libres sont tout autant des lieux de création artistique que d'expérimentations sociales, économiques et écologiques", estime le collectif.

Les dernières manifestations, le 16 janvier, ont rassemblé 34.000 personnes en France selon la police, et 200.000 selon les organisateurs, selon les données fournies par le ministère de l'Intérieur et le syndicat SNJ-CGT à l'AFP.

cgu/fpo/fmp/tes

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JAN 27

Moselle: un homme tue ses parents et se suicide #

1/27/2021, 11:56 AM
Metz, FRA

Un homme de 37 ans a tué par arme à feu son père et sa mère, deux sexagénaires, avant de se donner la mort mercredi à Pange (Moselle), a-t-on appris auprès du parquet de Metz.

L'enquête doit déterminer les causes du double parricide, a précisé la même source, soulignant que l'heure exacte des décès n'avait pour l'instant pas été déterminée.

Des coups de feu ont été entendus vers 06h45 a rapporté une habitante du village au Républicain Lorrain, qui a révélé l'information.

Selon le parquet, en début de matinée, l'homme "a été en contact avec la gendarmerie" et a annoncé qu'il "avait tué ses parents par arme à feu".

Un dispositif de gendarmerie s'est alors mis en place et "quand les gendarmes sont intervenus ils ont trouvé l'intéressé décédé", a expliqué la même source.

"L'échange entre les gendarmes et le fils a eu lieu jusqu'à 08h00 ou 09h00 et les gendarmes sont intervenus vers 11h00", a précisé le parquet, estimant que le suicide s'était produit pendant cette période.

Les autopsies des victimes sont prévues vendredi, a précisé le parquet.

rz/bdx/shu

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JAN 27

France: un ex-collaborateur de Macron renvoyé devant un tribunal correctionnel #

1/27/2021, 11:55 AM
Paris, FRA

Alexandre Benalla, un ancien proche collaborateur du président Macron, a été renvoyé devant un tribunal correctionnel en France au terme de l'enquête sur ses passeports diplomatiques et de service, a appris mercredi l'AFP de source judiciaire.

Il s'agit du premier renvoi en procès de l'ancien collaborateur du président français Emmanuel Macron, dont le nom a émergé avec le scandale des violences commises lors d'une manifestation le 1er mai 2018 à Paris. Outre l'affaire des passeports, il est visé par cinq autres enquêtes judiciaires.

Dans une ordonnance datée du 25 janvier, les juges d'instruction chargés de ce volet ont donc renvoyé M. Benalla, 30 ans, devant le tribunal correctionnel pour "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" s'agissant de l'utilisation de deux passeports diplomatiques, et pour "faux et usage de faux" concernant son passeport de service.

L'enquête visait à éclaircir les conditions dans lesquelles l'ancien chargé de mission à la présidence française a utilisé des passeports diplomatiques pour voyager en Afrique et en Israël, où il entamait sa reconversion en tant que consultant international en sécurité, après sa mise en examen en juillet 2018 pour des violences lors de la manifestation du 1er mai et son limogeage.

Il détenait en outre un passeport de service obtenu, selon l'accusation, en produisant frauduleusement une lettre à en-tête du chef de cabinet de l'Elysée, François-Xavier Lauch, mais "dactylographiée" et non signée.

Au cours de l'enquête, trois proches collaborateurs d'Emmanuel Macron, dont M. Lauch et le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, avaient été entendus en avril 2019 par les juges d'instruction.

M. Lauch, désormais directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin, avait été convoqué en tant que partie civile après avoir porté plainte contre Alexandre Benalla, dont il était à l'époque le supérieur.

"Alexandre Benalla qui avait dans un premier temps été laissé sous le statut de témoin assisté dans ce dossier a toujours contesté les faits et leur qualification pénale", a déclaré à l'AFP son avocate, Me Jacqueline Laffont. "Par ailleurs il a été démontré lors de l'instruction que la pratique administrative de l'+original signé+ existait bien, et était utilisée notamment dans certains services de l'Elysée", a-t-elle ajouté.

Après avoir affirmé dans un premier temps devant le Sénat les avoir laissés dans son bureau à l'Elysée, M. Benalla avait reconnu avoir récupéré et utilisé ces passeports, puis les avoir rendus. Selon les médias Mediapart et Le Monde, M. Benalla a utilisé l'un de ses deux passeports diplomatiques pour entrer dans plusieurs pays africains.

Ce scandale Benalla, déclenché avec l'affaire du 1er mai - où il avait été accusé d'usurper la fonction de policier et avait été identifié sur une vidéo en train de participer à l'interpellation violente d'un manifestant - a empoisonné le gouvernement du président Macron pendant plusieurs mois, au fil des révélations et des rebondissements.

edy/bl/pga/lp/fio

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JAN 27

Contrôles au faciès: l'Etat français visé par une action de groupe, une première #

1/27/2021, 11:30 AM
Paris, FRA

Pour la première fois en France, une action de groupe a été lancée mercredi contre l'Etat par un collectif d'ONG qui met en demeure le gouvernement de mettre fin aux "contrôles d'identité discriminatoires" par la police, sous peine de saisir la justice.

Cette procédure, prévue par une loi de 2016, intervient après une succession d'affaires mêlant violences policières et accusations de racisme dans la police, dont le tabassage fin novembre du producteur de musique noir Michel Zecler.

Elle coïncide également avec le lancement lundi prochain du "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale sur la police annoncée par Emmanuel Macron après cette agression qui a eu un écho retentissant en France.

"Aujourd'hui quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé", avait reconnu début décembre le président de la République sur le media en ligne Brut.

La mise en demeure vise précisément le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti. Elle leur laisse un délai de quatre mois pour répondre aux demandes des six ONG, dont Amnesty International France et Human Rights Watch.

Celles-ci réclament notamment une modification du code de procédure pénale pour "interdire explicitement la discrimination dans les contrôles d'identité" et la "création d'un mécanisme de plainte efficace et indépendant".

Si, à l'issue de la mise en demeure, les associations estiment ne pas avoir obtenu satisfaction, elles "peuvent saisir la justice et les juges peuvent ordonner au gouvernement des mesures pratiques pour que cesse cette discrimination", développe l'avocat Antoine Lyon-Caen.

Une étude menée en 2009 à Paris par Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) montrait qu'en France, les personnes perçues comme "noires" et "arabes" sont contrôlées respectivement six et huit fois plus que celles perçues comme "blanches".

Plus récemment, en janvier 2017, un rapport du Défenseur des droits avait conclu qu'un "jeune homme perçu comme noir ou arabe (...) a une probabilité 20 fois plus élevée" d'être contrôlé que l'ensemble du reste de la population.

Quelques mois auparavant, en novembre 2016, la Cour de cassation avait définitivement condamné l'État pour des contrôles d'identité "au faciès", une première.

Les syndicats policiers réfutent pour leur part les accusations de racisme. La police ne choisit pas sa délinquance" a réagi auprès de l'AFP Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers.

Le syndicat Alternative Police dénonce lui "une manoeuvre politique et dogmatique de ces organisations, bien connues pour leurs positions anti-flic", concédant des "comportements individuels inacceptables", mais uniquement "à la marge et de façon très minoritaire".

alh-tll/pga/cf/fio

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JAN 27

Affaire Grégory: la justice française accepte de nouvelles expertises ADN #

1/27/2021, 11:24 AM
Dijon, FRA

Un tribunal français a accepté des demandes de nouvelles expertises dans l'enquête sur l'assassinat du petit Grégory Villemin en 1984, un des dossiers les plus énigmatiques de l'histoire criminelle en France, a indiqué mercredi à l'AFP un avocat des parents de la victime.

La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Dijon (est de la France) "a fait droit à la quasi-totalité des demandes de nouvelles recherches, notamment en matière de parentèle", a indiqué Me François Saint-Pierre, un des avocats du couple Villemin.

Cette décision de la Cour d'appel de Dijon, où ce dossier, qui a bouleversé le pays, est instruit depuis 1987 sur fond de haines familiales, fait suite à une demande des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents de Grégory, retrouvé à l'âge de quatre ans, pieds et mains liés, dans la Vologne (est).

Thierry Pocquet du Haut-Jussé, procureur général de Dijon, a confirmé, dans un courriel transmis à l'AFP que "la chambre d'instruction a fait droit à la grande majorité des demandes présentées par les parties civiles", sans plus de précision.

"La Cour a tout accepté sauf une demande concernant un médecin qui était intervenu en novembre 1995", a précisé Me Saint-Pierre dans une interview téléphonique à l'AFP.

La chambre a en particulier accepté que soient conduites de nouvelles recherches selon la méthode de l'"ADN de parentèle", qui permet de comparer une empreinte génétique avec d'autres susceptibles d'être issues de la même parenté. Cette méthode avait été employée avec succès dans quelques "cold cases" criminels, comme en 2012 dans le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée en France dix ans plus tôt.

Les Villemin avaient demandé que les nouvelles recherches portent sur les neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l'enfant.

La cour a également accepté, selon Me Saint-Pierre, le prélèvement d'ADN de 37 personnes qui ont été plus ou moins proches de Grégory et leur comparaison avec différents profils ADN.

Me Marie-Christine Chastant-Morand, autre avocate des époux Villemin, a qualifié de "très positif" l'arrêt de la chambre de Dijon. "On est très satisfaits. J'ai eu Jean-Marie Villemin ce matin, il est à l'unisson avec moi, il est très satisfait", a-t-elle ajouté à l'AFP.

hay-dsa-lv/ag/lp/pz

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JAN 27

Mayotte: les forces de l'ordre "déstabilisent des réseaux puissants", selon Lecornu #

1/27/2021, 11:11 AM
Paris, FRA

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a déclaré mercredi que "ce qui semble être des règlements de compte entre bandes comoriennes" pouvait être une répercussion des interventions des autorités pour lutter contre ces bandes, qui "déstabilisent des réseaux puissants".

Le meurtre de trois Comoriens et la destruction de plusieurs habitations la semaine dernière à Mayotte ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité latente dans le 101e département français.

"Je me dois d'être totalement transparent avec vous: si nous assistons à une recrudescence de certains affrontements c'est aussi parce que nos forces de l'ordre multiplient les interventions et déstabilisent des réseaux puissants", a déclaré le ministre lors d'une allocution à la télévision mahoraise, destinée à rassurer les populations sur l'intervention de l'Etat.

Les deux pelotons de gendarmerie mobile dont l'arrivée avait été annoncée par M. Lecornu et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "sont sur place depuis ce matin et seront chargés prioritairement d'assurer la sécurité du quartier de la Vigie", où les violences ont eu lieu.

Comme annoncé, "une dizaine de militaires spécialisés arriveront dans les tous prochains jours pour renforcer les capacités d'enquête judiciaire", a-t-il ajouté.

"En cinq ans, c'est 60% de policiers et de gendarmes en plus qui ont été affectés à Mayotte", a rappelé M. Lecornu.

"L'Etat est pleinement engagé à vos côtés et continuera de mobiliser tous les moyens nécessaires pour faire face à cette situation exceptionnelle", a déclaré le ministre, évoquant la situation sécuritaire mais aussi sanitaire du département où le variant sud-africain du Covid-19 a été détecté le 18 janvier.

Pour lutter contre la pandémie, le ministre a indiqué que les premiers vaccins ainsi qu'un congélateur de stockage sont arrivés lundi à bord d'un avion militaire, et "de nouvelles doses seront livrées dès le jeudi 28 janvier et à échéance régulière au cours des prochaines semaines et des prochains mois".

Par ailleurs, "une évaluation du besoin en renforts humains et matériels est actuellement en cours" pour "ajuster notre riposte et mobiliser en temps voulu la réserve sanitaire et le service de santé des armées", selon M. Lecornu.

etr/ggy/dch

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JAN 27

Paris: une bijouterie braquée à la hache, près de 500.000 euros de préjudice #

1/27/2021, 11:05 AM
Paris, FRA

Une équipe de braqueurs a dévalisé à coups de haches une bijouterie mardi à Paris pour un préjudice estimé à près de 500.000 euros, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête, confirmant une information de LCI.

"Ils ont bloqué la porte d'entrée avec un scooter et trois hommes ont brisé les vitrines avec des haches pour prendre les bijoux", a précisé la source.

Les faits se sont déroulés dans le centre de la capitale vers 18H00, au moment du couvre-feu imposé par la crise sanitaire, et la source n'avait pas connaissance de blessés parmi les gérants ou les éventuels clients présents.

Le butin, d'abord estimé à 200.000 euros, a été réévalué à "près de 500.000 euros" selon la source proche.

L'enquête a été confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne.

alh/pga/dch

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JAN 27

Contrôles au faciès: l'Etat visé par une action de groupe, une première #

1/27/2021, 11:03 AM
Paris, FRA

Pour la première fois en France, une action de groupe a été lancée mercredi contre l'Etat par un collectif d'ONG qui met en demeure le gouvernement de mettre fin aux "contrôles d'identité discriminatoires" par la police, sous peine de saisir la justice.

Cette procédure, prévue par la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle votée en 2016, intervient après une succession d'affaires mêlant violences policières et accusations de racisme dans la police, dont le tabassage fin novembre du producteur de musique noir Michel Zecler.

Elle coïncide également avec le lancement du "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale sur la police annoncée par Emmanuel Macron quelques jours après cette agression à l'écho retentissant en France, dont le lancement officiel est prévu lundi prochain.

"Ce n'est pas une mauvaise coïncidence", reconnaît l'avocat Antoine Lyon-Caen, qui a préparé la mise en demeure, rappelant les propos début décembre du chef de l'Etat sur les contrôles au faciès au média en ligne Brut.

"Aujourd'hui quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (..) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable", avait reconnu le président de la République.

La mise en demeure vise précisément le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti. Elle leur laisse un délai de quatre mois pour répondre aux demandes des six ONG, dont Amnesty International France et Human Rights Watch.

Celles-ci réclament notamment une modification du code de procédure pénale pour "interdire explicitement la discrimination dans les contrôles d'identité", la "création d'un mécanisme de plainte efficace et indépendant" ou encore "la mise à disposition de toute personne contrôlée d'une preuve de contrôle", sur le modèle du récépissé.

Si, à l'issue de la mise en demeure, les associations estiment ne pas avoir obtenu satisfaction, elles "peuvent saisir la justice et les juges peuvent ordonner au gouvernement des mesures pratiques pour que cesse cette discrimination", développe Antoine Lyon-Caen.

- L'Etat déjà condamné -

"Il ne s'agit pas d'accuser les policiers d'être raciste mais un système qui génère par lui-même une pratique discriminatoire", a précisé l'avocat lors d'une visioconférence organisée par les ONG.

Le document rappelle également les différentes enquêtes et procédures judiciaires qui ont permis de documenter et d'accréditer la réalité de ces discriminations.

Une étude menée en 2009 à Paris par Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) montrait qu'en France, les personnes perçues comme "noires" et "arabes" sont contrôlées respectivement six et huit fois plus que celles perçues comme "blanches".

Plus récemment, en janvier 2017, un rapport du Défenseur des droits avait conclu qu'un "jeune homme perçu comme noir ou arabe (...) a une probabilité 20 fois plus élevée" d'être contrôlé que l'ensemble du reste de la population.

Quelques mois auparavant, en novembre 2016, la Cour de cassation avait définitivement condamné l'État pour des contrôles d'identité "au faciès", une première.

"Cette pratique est de plus en plus attaquée mais l'Etat ne prend pas de mesures", déplore Slim Ben Achour, avocat spécialiste des questions de discriminations qui a défendu les plaignants dans cette affaire.

"Cela nourrit le repli sur soi, le repli communautaire et renforce les préjugés négatifs" sur les personnes contrôlées, souligne Issa Coulibaly, président de Pazapas Belleville, membre du collectif d'ONG.

Après les déclarations d'Emmanuel Macron à Brut, les syndicats de policiers avaient appelé à cesser les contrôles, rejetant les accusations de racisme.

"La police ne choisit pas sa délinquance" et "les policiers font des contrôles d'identité en fonction des lieux et des heures et dans le cadre légal", a réagi auprès de l'AFP Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers.

Le syndicat Alternative Police a lui dénoncé dans un communiqué "une manoeuvre politique et dogmatique de ces organisations, bien connues pour leurs positions anti-flic", concédant des "comportements individuels inacceptables", mais uniquement "à la marge et de façon très minoritaire".

"Le gouvernement n'arrive pas, face aux syndicats de police, à mettre ce sujet sur la table", se désole Me Lyon-Caen. "Mais, s'il y est obligé, les choses peuvent changer".

alh-tll/pga/rhl

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JAN 27

Affaire Grégory: la justice accepte de nouvelles expertises ADN #

1/27/2021, 10:44 AM
Dijon, FRA

La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Dijon a accepté "la quasi-totalité" des demandes de nouvelles expertises, notamment en recherche d'ADN de parentèle, dans l'enquête sur l'assassinat du petit Grégory Villemin en 1984, a indiqué mercredi à l'AFP un avocat des parents de Grégory.

"La cour d'appel a fait droit à la quasi-totalité des demandes de nouvelles recherches, notamment en matière de parentèle", a indiqué Me François Saint-Pierre, un des avocats du couple Villemin.

Cette décision de la Cour d'appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, fait suite à une demande des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents de Grégory, retrouvé à l'âge de quatre ans, pieds et mains liés, dans la Vologne (Vosges).

Thierry Pocquet du Haut-Jussé, procureur général de Dijon, a confirmé, dans un courriel transmis à l'AFP que "la chambre d'instruction a fait droit à la grande majorité des demandes présentées par les parties civiles", sans plus de précision.

"La cour a tout accepté sauf une demande concernant un médecin qui était intervenu en novembre 1995", a précisé Me Saint-Pierre dans une interview téléphonique à l'AFP.

La chambre a en particulier accepté que soient conduites de nouvelles recherches selon la méthode de l'"ADN de parentèle", qui permet de comparer une empreinte génétique avec d'autres susceptibles d'être issues de la même parenté. Cette méthode avait été employée avec succès dans quelques "cold cases" criminels, comme en 2012 dans le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée dix ans plus tôt.

Les Villemin avaient demandé que les nouvelles recherches portent sur les neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l'enfant.

La cour a également accepté, selon Me Saint-Pierre, le prélèvement d'ADN de 37 personnes qui ont été plus ou moins proches de Grégory et leur comparaison avec différents profils ADN.

Me Marie-Christine Chastant-Morand, autre avocate des époux Villemin, a qualifié de "très positif" l'arrêt de la chambre de Dijon. "On est très satisfaits. J'ai eu Jean-Marie Villemin ce matin, il est à l'unisson avec moi, il est très satisfait", a-t-elle ajouté à l'AFP.

hay-dsa-lv/ag/shu

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JAN 27

Affaire Grégory: la justice accepte de nouvelles expertises ADN #

1/27/2021, 10:31 AM
Dijon, FRA

La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Dijon a accepté "la quasi-totalité" des demandes de nouvelles expertises, notamment en recherche d'ADN de parentèle, dans l'enquête sur l'assassinat du petit Grégory Villemin en 1984, a indiqué mercredi à l'AFP un avocat des parents de Grégory.

"La cour d'appel a fait droit à la quasi-totalité des demandes de nouvelles recherches, notamment en matière de parentèle", a indiqué Me François Saint-Pierre, un des avocats du couple Villemin.

lv/ag/shu

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JAN 27

Affaire des passeports: Alexandre Benalla renvoyé en correctionnelle #

1/27/2021, 10:02 AM
Paris, FRA

Alexandre Benalla, ex-chargé de mission à l'Elysée, a été renvoyé en correctionnelle pour "faux" et "usage de faux" et "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" au terme de l'enquête sur ses passeports diplomatiques et de service, a appris mercredi l'AFP de source judiciaire.

Il s'agit du premier renvoi en procès de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, dont le nom a émergé avec le scandale des violences commises lors d'une manifestation le 1er mai 2018 à Paris. Outre l'affaire des passeports, il est visé par cinq autres enquêtes judiciaires.

Dans une ordonnance datée du 25 janvier, les juges d'instruction chargés de ce volet ont donc renvoyé M. Benalla, 30 ans, devant le tribunal correctionnel pour "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" s'agissant de l'utilisation de deux passeports diplomatiques, et pour "faux et usage de faux" concernant son passeport de service.

L'enquête visait à éclaircir les conditions dans lesquelles l'ancien chargé de mission à l'Elysée a utilisé des passeports diplomatiques pour voyager en Afrique et en Israël, où il entamait sa reconversion en tant que consultant international en sécurité, après sa mise en examen en juillet 2018 pour des violences lors du 1er-Mai et son limogeage.

Il détenait en outre un passeport de service obtenu, selon l'accusation, en produisant frauduleusement une lettre à en-tête du chef de cabinet de l'Elysée, François-Xavier Lauch, mais "dactylographiée" et non signée.

M. Lauch, désormais directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait été convoqué en tant que partie civile après avoir porté plainte contre Alexandre Benalla, dont il était à l'époque le supérieur.

"Alexandre Benalla qui avait dans un premier temps été laissé sous le statut de témoin assisté dans ce dossier a toujours contesté les faits et leur qualification pénale", a déclaré à l'AFP son avocate, Me Jacqueline Laffont.

"Par ailleurs il a été démontré lors de l'instruction que la pratique administrative de l'+original signé+ existait bien, et était utilisée notamment dans certains services de l'Elysée", a-t-elle ajouté.

Après avoir affirmé dans un premier temps devant le Sénat les avoir laissés dans son bureau à l'Elysée, M. Benalla avait reconnu avoir récupéré et utilisé ces passeports, puis les avoir rendus. Selon Mediapart et Le Monde, M. Benalla a utilisé l'un de ses deux passeports diplomatiques pour entrer dans plusieurs pays africains.

edy/bl/pga/shu

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JAN 27

L'amende infligée à la mairie de Paris pour "avoir nommé trop de femmes directrices" annulée #

1/27/2021, 9:56 AM
Paris, FRA

La ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin a annoncé mercredi l'annulation de l'amende administrative de 90.000 euros infligée à la Ville de Paris pour avoir nommé trop de femmes aux postes de direction en 2018.

La ministre a précisé dans un communiqué à l'AFP avoir annoncé à la maire socialiste "que cette amende n'était pas due" et l'avoir encouragée à "consacrer ces fonds à maintenir cette dynamique positive", précisant que l'Etat se fixait "le même objectif".

Anne Hidalgo était arrivée vers 08H15 au siège du ministère, à Paris, accompagnée de plusieurs femmes élues de la mairie de Paris, sous l'oeil des caméras et des photographes, pour échanger avec la ministre.

"Nous avons pris note de façon positive que ces 90.000 euros ne nous sont pas demandés", a réagi la maire de Paris à l'issue de la rencontre. "Donc nous allons les verser à la fédération Solidarités femmes qui aujourd'hui gère le 39-19", le numéro d'écoute destiné aux femmes victimes de violences.

La mairie de Paris s'était vu infliger en décembre une amende de 90.000 euros pour avoir procédé à la nomination, dans de nouveaux emplois, de 11 femmes contre 5 hommes à des postes de directeurs et sous-directeurs en 2018.

Un taux de nominations féminines de 69% qui contrevenait à l'obligation, en vigueur en 2018, de respecter un quota minimum de 40% de membres de chaque sexe afin d'assurer une représentation équilibrée des femmes et des hommes, avait expliqué le ministère de la Fonction publique à l'époque.

L'annonce de l'amende avait été accueillie avec stupéfaction en France et avait été relayée par la presse internationale. Amélie de Montchalin avait reconnu que cette mesure était "absurde" et que la "cause des femmes mérit(ait) mieux".

"L'amende de 90.000 euros" l'était "au titre d'un dispositif issu de la loi Sauvadet de 2012, que le gouvernement a abrogée par la loi de transformation de la fonction de publique votée en juin 2019", a rappelé la ministre mercredi.

"Cette décision d'abrogation prise dès 2017 s'expliquait par le caractère évidemment absurde et contre-productif de cette disposition en matière de lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes dans les administrations et collectivités territoriales".

mep-jmt/ggy/rhl

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JAN 27

Affaire des passeports: Alexandre Benalla renvoyé en correctionnelle, notamment pour "faux" et "usage de faux" (source judiciaire) #

1/27/2021, 9:30 AM
Paris, FRA

Alexandre Benalla, ex-chargé de mission à l'Elysée, a été renvoyé en correctionnelle pour "faux" et "usage de faux" et "usage public et sans droit de documents justifiant d'une qualité professionnelle" au terme de l'enquête sur ses passeports diplomatiques et de service, a appris mercredi l'AFP de source judiciaire.

Il s'agit du premier renvoi en procès de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, dont le nom a émergé avec le scandale des violences commises lors d'une manifestation le 1er mai 2018 à Paris. Outre l'affaire des passeports, il est visé par cinq autres enquêtes judiciaires.

edy/bl/pga/shu

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JAN 27

L'association de cinéma du réalisateur des "Misérables" visée par une enquête #

1/27/2021, 9:26 AM
Bobigny, FRA

L'association du réalisateur primé des "Misérables" Ladj Ly, qui chapeaute son école de cinéma gratuite en Seine-Saint-Denis, est visée par une enquête préliminaire pour abus de confiance et blanchiment, a indiqué mercredi à l'AFP le parquet de Bobigny.

Dans le cadre de cette procédure ouverte en février 2020, une perquisition s'est déroulée jeudi dernier dans les locaux de La Cité des Arts Visuels à Montfermeil, a précisé le parquet, confirmant une information du journal Le Parisien.

"On ne sait pas ce qui nous est reproché. Et pour le moment le parquet n'a pas jugé bon de nous entendre", a déclaré à l'AFP Me Julia Minkowski, l'avocate du cinéaste de 43 ans, qui se défend de toute malversation.

Membre du collectif artistique Kourtrajmé ("court-métrage" en verlan), Ladj Ly a accédé à la notoriété internationale en 2019 avec son film coup de poing "Les Misérables". Couvert de prix, encensé par la critique, ce tableau sombre des banlieues a fait le tour de la planète et suscité l'engouement du milieu du 7e art pour le travail du réalisateur.

L'école Kourtrajmé, créée en 2018 dans la banlieue où il a grandi et débuté, Montfermeil, offre une formation gratuite et sans condition d'âge ni de diplôme en cinéma ou en art de l'image.

Selon Me Minkowski, le réalisateur n'a eu vent de l'enquête que fin décembre lorsque des partenaires financiers de l'école ont reçu des requêtes de la police. "Cette investigation met en péril les projets et partenariats de l'association", a-t-elle déploré.

Le jeune établissement compte déjà nombre de collaborateurs et partenaires prestigieux. Sa section consacrée à l'art et l'image est ainsi pilotée par l'artiste JR, lui aussi membre de Kourtrajmé, tandis la comédienne Ludivine Sagnier dirige la formation des apprentis acteurs.

La plateforme américaine Netflix a signé fin 2020 un partenariat de trois ans avec l'école de Ladj Ly et lui a apporté des financements pour "promouvoir une nouvelle génération de talents dans la création cinématographique et audiovisuelle".

amd/pa/shu

NETFLIX

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JAN 27

Un surveillant de la prison d'Ajaccio mis en examen pour "corruption" et "trafic de stupéfiants" #

1/27/2021, 9:11 AM
Ajaccio, FRA

Un surveillant de la prison d'Ajaccio (Corse-du-Sud) a été interpellé vendredi et mis en examen mardi pour notamment "corruption" et "trafic de stupéfiants", a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

"Plusieurs détenus (...) nous informaient que des surveillants et plus particulièrement un surveillant participaient à l'introduction d'objets extrêmement variés au sein de la maison d'arrêt", a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Ajaccio, Carine Greff, confirmant une information de Corse-Matin.

Les nombreuses auditions menées dans le cadre de cette enquête confiée à la police judiciaire ont abouti à l'interpellation d'un surveillant, et celui-ci "a reconnu avoir introduit un certain nombre d'objets à la demande des détenus au sein de la maison d'arrêt", a ajouté la procureure.

"Des fouilles" ont été effectuées vendredi dans l'établissement, qui compte une trentaine de surveillants et 45 employés au total, et ont permis de trouver des éléments confirmant les soupçons des enquêteurs, a-t-on précisé la même source.

Le surveillant, également mis en examen pour "remise d'objets illicites à détenus", a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse), près de Bastia, a précisé le parquet, en soulignant qu'une information judiciaire a été ouverte et confiée à un juge d'instruction.

mc/ol/rhl

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JAN 27

L'amende infligée à la mairie de Paris pour "avoir nommé trop de femmes directrices" annulée #

1/27/2021, 8:12 AM
Paris, FRA

La ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin a annoncé mercredi l'annulation de l'amende administrative de 90.000 euros infligée à la Ville de Paris pour avoir nommé trop de femmes aux postes de direction en 2018.

La ministre a précisé dans un communiqué à l'AFP avoir annoncé à la maire socialiste "que cette amende n'était pas due" et l'avoir encouragée à "consacrer ces fonds à maintenir cette dynamique positive".

Anne Hidalgo était arrivée vers 08H15 au siège du ministère, à Paris, accompagnée de plusieurs femmes élues de la mairie de Paris, sous l'oeil des caméras et des photographes, pour échanger avec la ministre.

"S'il n'y a pas un volontarisme et une détermination sans faille on n'arrivera pas à percer ce plafond de verre", a indiqué la maire de Paris à la presse.

"Il faut forcer beaucoup plus les possibilités pour les femmes d'accéder à des postes à responsabilité", a-t-elle ajouté.

La mairie de Paris s'était vu infliger en décembre une amende de 90.000 euros pour avoir procédé à la nomination, dans de nouveaux emplois, de 11 femmes contre 5 hommes à des postes de directeurs et sous-directeurs en 2018.

Un taux de nominations féminines de 69% qui contrevenait à l'obligation, en vigueur en 2018, de respecter un quota minimum de 40% de membres de chaque sexe afin d'assurer une représentation équilibrée des femmes et des hommes, avait expliqué le ministère de la Fonction publique à l'époque.

L'annonce de l'amende avait été accueillie avec stupéfaction en France et avait été relayée par la presse internationale. Amélie de Montchalin avait reconnu que cette mesure était "absurde" et que la "cause des femmes mérit(ait) mieux".

"L'amende de 90.000 euros" l'était "au titre d'un dispositif issu de la loi Sauvadet de 2012, que le gouvernement a abrogé par la loi de transformation de la fonction de publique votée en juin 2019", a rappelé Amélie de Montchalin mercredi.

"Cette décision d'abrogation prise dès 2017 s'expliquait par le caractère évidemment absurde et contre-productif de cette disposition en matière de lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes dans les administrations et collectivités territoriales".

mep-jmt/ggy/rhl

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JAN 27

Calais: au fil des mois, les espoirs des migrants à l'épreuve des échecs répétés #

1/27/2021, 7:26 AM
Calais, FRA

A peine arrivés à Calais, certains migrants parviennent à passer en Angleterre comme des "fusées" mais d'autres, moins chanceux ou plus démunis, s'y embourbent, leurs espoirs mis à rude épreuve par l'absence d'issue et les expulsions à répétition.

"Si je suis encore là cet été, je tente avec un kayak". Le Marocain Bader (son prénom a été changé) survit à Calais depuis "seulement" trois mois mais compte déjà de nombreuses tentatives de traversées avortées.

"Dans les camions, j'ai essayé par le bas, je me suis fait sortir par un chien. Dans la marchandise, je me suis fait sortir par le scanner", liste-t-il.

Il a aussi tenté de franchir la Manche dans un canot de 3 mètres acheté avec quelques compagnons, prêts à défier le trafic intense et les courants violents. Il raconte avoir chaviré, perdu tous ses papiers et dû nager 2 km.

"Ça fait une semaine que je ne me suis pas douché. Je vis dans un squat, on vient de nous couper l'électricité. On avait juste un radiateur et on faisait du thé...", soupire-t-il.

"Même chez moi, j'ai plus de place. Les pauvres comme nous, leur seule place, c'est sous terre", conclut ce grand gaillard de 36 ans, qui veut rallier l'Irlande, où il a "des contacts pour travailler".

- "Même devenu vieux" -

Derrière Bader, rencontré à l'accueil de jour du Secours catholique, seul lieu fixe ouvert en journée à Calais pour les migrants, un groupe sèche des vêtements avec des sèche-cheveux, Bob Marley en fond sonore. D'autres jouent au foot ou au ping-pong.

En plein hiver, "dans cette ville où tout signifie que ces personnes ne sont pas les bienvenues, avoir cette bulle, c'est très important", pour un "répit physique mais aussi relationnel", souligne Juliette Delaplace, chargée de mission au Secours Catholique.

Entre les expulsions de campements quasi-quotidiennes et l'interdiction de distribuer des repas faite aux associations non-mandatées par l'Etat dans certains secteurs de la ville, les migrants sont maintenus dans un état de survie, au jour le jour, s'indigne-t-elle.

Deux jeunes Soudanais, qui préfèrent garder l'anonymat, confient se trouver à Calais depuis 2019.

Usé, l'un vient de demander l'asile en France, ce que nombre d'exilés, "dublinés", ne peuvent pas faire car ils sont enregistrés dans un autre pays européen, censé traiter leur demande. "Mais j'irai peut-être quand même en Angleterre parce que pour l'instant, je n'ai rien, ni hébergement, ni argent, et là-bas c'est tranquille, les gens ne dorment pas dehors comme en France", explique-t-il.

Pour son ami, l'Angleterre reste la seule option: "même devenu vieux j'essayerai encore".

- Hiérarchie des passages -

"Il y en a qui restent longtemps mais il y a aussi beaucoup de nouveaux", parmi lesquels des "fusées" qui réussissent tout de suite à passer en Angleterre, constate une bénévole de l'accueil, où défilent des centaines de migrants.

En 2020, plus de 9.500 traversées ou tentatives de traversée de la Manche sur des embarcations de fortune ont été recensées, soit quatre fois plus qu'en 2019. Les autorités ont empêché 47% de ces tentatives, indique le ministère de l'Intérieur.

Selon les associations, ce mode de passage a été lancé par des Iraniens et il est très utilisé par les migrants du Moyen-Orient, aux filières de passeurs très organisées. Parmi ceux qui ne peuvent débourser les milliers d'euros souvent exigés figurent, entre autres, de nombreux exilés de la Corne de l'Afrique.

En Erythrée, mais aussi au Soudan ou en Somalie, "l'émigration est un phénomène de masse, pas seulement des classes moyennes ou aisées", contrairement à l'Iran ou la Syrie, explique Roland Marchal, du centre de recherches internationales de Sciences Po.

Les candidats à l'exil "demandent quelques centaines ou milliers de dollars à leurs proches à l'étranger, ça marche plus ou moins, c'est pour cela que leurs trajets peuvent être très longs".

Pour ces migrants, "il y a aussi des passeurs, mais l'essentiel de l'effort est porté sur la traversée de la Méditerranée, après ils sont plus démunis". "Mais c'est une question de temps, cela va s'organiser, c'est un secteur criminel très profitable", souligne le chercheur.

bj/cab/swi/shu

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JAN 27

Contrôles au faciès: l'Etat visé par une action de groupe, une première #

1/27/2021, 5:36 AM
Paris, FRA

Pour la première fois en France, une action de groupe a été lancée mercredi contre l'Etat par un collectif d'ONG qui met en demeure le gouvernement de mettre fin aux "contrôles d'identité discriminatoires" par la police, sous peine de saisir la justice.

Cette procédure, prévue par la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle votée en 2016, intervient après une succession d'affaires mêlant violences policières et accusations de racisme dans la police, dont le tabassage fin novembre du producteur de musique noir Michel Zecler.

Elle coïncide également avec le lancement du "Beauvau de la sécurité", grande concertation nationale sur la police annoncée par Emmanuel Macron quelques jours après cette agression à l'écho retentissant en France, dont le lancement officiel est prévu lundi prochain.

"Ce n'est pas une mauvaise coïncidence", reconnaît l'avocat Antoine Lyon-Caen, qui a préparé la mise en demeure, rappelant les propos début décembre du chef de l'Etat sur les contrôles au faciès au média en ligne Brut.

"Aujourd'hui quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (..) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable", avait reconnu le président de la République.

La mise en demeure vise précisément le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti. Elle leur laisse un délai de quatre mois pour répondre aux demandes des six ONG, dont Amnesty International France et Human Rights Watch.

Celles-ci réclament notamment une modification du code de procédure pénale pour "interdire explicitement la discrimination dans les contrôles d'identité", la "création d'un mécanisme de plainte efficace et indépendant" ou encore "la mise à disposition de toute personne contrôlée d'une preuve de contrôle", sur le modèle du récépissé.

Si, à l'issue de la mise en demeure, les associations estiment ne pas avoir obtenu satisfaction, elles "peuvent saisir la justice et les juges peuvent ordonner au gouvernement des mesures pratiques pour que cesse cette discrimination", développe Antoine Lyon-Caen.

- L'Etat déjà condamné -

La mise en demeure, épaisse de 350 pages, compile des témoignages de victimes recueillis dans neuf villes (Paris, Rennes, Beauvais, Lorient, Châtellerault, Eybens, Lyon, Toulouse, Lille) mais aussi de policiers "qui racontent l'inutilité des contrôles" et expliquent les contrôles au faciès "par la commodité, quand il faut faire du chiffre", rapporte Me Lyon-Caen.

Le document rappelle également les différentes enquêtes et procédures judiciaires qui ont permis de documenter et d'accréditer la réalité de ces discriminations.

Une étude menée en 2009 à Paris par Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) montrait qu'en France, les personnes perçues comme "noires" et "arabes" sont contrôlées respectivement six et huit fois plus que celles perçues comme "blanches".

Plus récemment, en janvier 2017, un rapport du Défenseur des droits avait conclu qu'un "jeune homme perçu comme noir ou arabe (...) a une probabilité 20 fois plus élevée" d'être contrôlé que l'ensemble du reste de la population.

Quelques mois auparavant, en novembre 2016, la Cour de cassation avait définitivement condamné l'État pour des contrôles d'identité "au faciès", une première. En octobre dernier, la même Cour a condamné l'Etat pour "fautes lourdes", notamment pour des contrôles d'identité de mineurs injustifiées, sans toutefois retenir la discrimination.

"Cette pratique est de plus en plus attaquée mais l'Etat ne prend pas de mesures", déplore Slim Ben Achour, avocat spécialiste des questions de discriminations qui a plaidé dans ces deux affaires

"Il n'y a pas de chiffres sur les contrôles d'identité. Un Etat de droit ne sait pas ce que font les forces de l'ordre dans l'une des principales activités de la police, une activité dont il est de plus en plus établi qu'elle est attentatoire aux libertés fondamentales", ajoute-t-il.

Après les déclarations d'Emmanuel Macron à Brut, les syndicats de policiers avaient appelé à cesser les contrôles, rejetant les accusations de racisme et expliquant "ne pas choisir leur délinquance"

"Le gouvernement n'arrive pas, face aux syndicats de police, à mettre ce sujet sur la table", se désole Me Lyon-Caen. "Mais, s'il y est obligé, les choses peuvent changer".

alh/pga/ao

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JAN 27

Contrôles au faciès: six ONG lancent une action de groupe contre l'Etat, une première #

1/27/2021, 5:35 AM
Paris, FRA

Six ONG, dont Amnesty International, ont annoncé mercredi le lancement, pour la première fois en France, d'une action de groupe contre l'Etat afin de mettre fin aux "contrôles d'identité discriminatoires" par la police dont l'existence a été reconnue en décembre par Emmanuel Macron.

A l'issue d'une mise en demeure préalable de quatre mois, les six organisations expliquent qu'elles saisiront la justice si le gouvernement n'apporte pas d'ici là des "réponses satisfaisantes", conformément à la procédure prévue par la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle votée en 2016.

"Les organisations prennent cette initiative inédite pour faire cesser les contrôles d'identité discriminatoires, pratique stigmatisante, humiliante et dégradante pour toutes les personnes qui en sont victimes en France", écrivent-elles dans un communiqué.

"Aujourd'hui quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (..) On est identifié comme un facteur de problème et c'est insoutenable", avait reconnu Emmanuel Macron début décembre lors d'un entretien avec le média en ligne Brut.

Les six ONG engagées dans la procédure sont Amnesty International France, Human Rights Watch, Open Society Justice Initiative, la Maison communautaire pour un développement solidaire (MCDS), Pazapas et Réseau - Égalité, Antidiscrimination, Justice - interdisciplinaire (REAJI).

La mise en demeure cible plus précisément le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, "responsables de la conception et de l'exercice de l'action policière", estime le collectif.

Les ONG demandent notamment une modification du code de procédure pénale pour "interdire explicitement la discrimination dans les contrôles d'identité", la "création d'un mécanisme de plainte efficace et indépendant" ou encore "la mise à disposition de toute personne contrôlée d'une preuve de contrôle", sur le modèle du récépissé.

En novembre 2016, la Cour de cassation avait définitivement condamné l'État pour des contrôles d'identité "au faciès".

Plusieurs actions de groupes ont déjà été portées par le passé mais elles visaient des entreprises privées comme le géant pharmaceutique Sanofi, le motoriste Safran ou la banque Caisse d'Epargne Île-de-France.

alh/pga/ao

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JAN 27

Contrôles au faciès: six ONG lancent une action de groupe contre l'Etat, une première #

1/27/2021, 5:33 AM
Paris, FRA

Six ONG, dont Amnesty International, ont annoncé mercredi le lancement, pour la première fois en France, d'une action de groupe contre l'Etat afin de mettre fin aux "contrôles d'identité discriminatoires" par la police dont l'existence a été reconnue en décembre par Emmanuel Macron.

A l'issue d'une mise en demeure préalable de quatre mois, les six organisations expliquent qu'elles saisiront la justice si le gouvernement n'apporte pas d'ici là des "réponses satisfaisantes", conformément à la procédure prévue par la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle votée en 2016.

alh/pga/ao

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JAN 27

Affaire Grégory: décision très attendue sur de nouvelles demandes d'expertises ADN #

1/27/2021, 3:00 AM
Strasbourg, FRA

Enième demande d'actes sans lendemain ou prélude à un tournant crucial? La justice va dire mercredi si elle autorise de nouvelles expertises, notamment ADN, dans l'espoir d'élucider enfin l'assassinat du petit Grégory Villemin, plus de 36 ans après les faits.

La Cour d'appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, n'a toutefois pas précisé à quelle heure elle communiquerait la décision de la chambre de l'instruction devant laquelle les avocats de Jean-Marie et Christine Villemin, les parents de Grégory, avaient plaidé le 16 décembre.

L'essentiel de leurs demandes sont centrées sur l'ADN, seul capable, selon plusieurs acteurs du dossier, de solutionner l'un des faits divers les plus énigmatiques des annales criminelles françaises.

- "Détermination" -

Les précédentes expertises génétiques n'avaient rien donné mais, toujours déterminés à faire éclater la vérité sur la mort de leur enfant, les Villemin misent maintenant sur la recherche d'"ADN de parentèle", une méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d'autres issues de la même parenté et répertoriées dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

Les parents de Grégory souhaitent que la recherche porte sur neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l'enfant, retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans les eaux de La Vologne, à Docelles (Vosges).

La méthode "parentèle", pratiquée en France depuis 2012, a permis de résoudre plusieurs "cold cases", comme le dossier Élodie Kulik, violée et assassinée en 2002, ou l'affaire du violeur de Sénart (Essonne), confondu en 2015, 20 ans après les premières agressions.

Christine et Jean-Marie Villemin sollicitent aussi de nouveaux prélèvements génétiques sur plusieurs personnes ainsi que le recours au "portrait-robot génétique", qui permet de déterminer la couleur des cheveux ou des yeux d'une personne.

Reçus en septembre par Dominique Brault, le président de la chambre de l'instruction qui mène actuellement l'enquête, Christine et Jean-Marie Villemin veulent que "la justice se donne les moyens de parvenir à la vérité", explique à l'AFP l'une de leurs conseils, Me Marie-Christine Chastant-Morand. Celle-ci rappelle que le parquet général s'était montré favorable "à la majorité de nos demandes" lors de l'audience.

"Je redis toute notre détermination pour faire tout ce qui sera possible, dans cette affaire, pour découvrir la vérité", a déclaré au quotidien régional L'Est Républicain le procureur général de Dijon, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, qui s'exprimait pour la première fois dans ce dossier.

- "Naufrage" -

"La recherche de preuves matérielles peut toujours progresser mais, 35 ans après, ce n'est pas forcément le plus aisé à découvrir", a observé le magistrat qui "espère qu'un jour, quelqu'un contribuera à la recherche de la vérité en disant ce qu'il peut dire".

Si la justice validait les demandes des Villemin, les résultats des expertises n'interviendraient pas avant plusieurs mois, a estimé l'avocat historique du couple, Me Thierry Moser, dont les clients sont "convaincus d'avoir affaire à un crime collectif".

Déjà riche en rebondissements, le dossier avait connu un nouveau coup de tonnerre en 2017 avec la mise en examen de Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory alors âgés de 72 ans, et de Murielle Bolle, 48 ans à l'époque et personnage-clé de l'affaire.

Ces trois mises en examen avaient été annulées en mai 2018 sur des points de procédure.

Plusieurs avocats du dossier ont affiché leur scepticisme face à la démarche des Villemin. "Ça a déjà coûté des centaines de milliers d'euros (...) pour pas grand chose, j'ai un peu l'impression que c'est une gabegie", a balayé Me Frédéric Berna, conseil de Jacqueline Jacob, qualifiant ce dossier de "naufrage absolu".

dsa/bdx/ao

SOCIETE DU JOURNAL DE L'EST REPUBLICAIN

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JAN 27

Guyane : le préfet signe un arrêté déclarant "démissionnaire d'office" le maire d'Apatou #

1/27/2021, 2:20 AM
Cayenne, FRA

Le préfet de Guyane a signé mardi un arrêté "déclarant démissionnaire d'office" le maire d'Apatou Paul Dolianki, 55 ans, élu depuis 2008 et soutenu par LREM aux dernières municipales, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier confirmant une information du site Guyaweb

Cet arrêté fait suite à la condamnation de l'édile, le 14 janvier, pour "favoritisme, prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics", notamment à une peine complémentaire de 5 ans de privation de droit de vote et d'inéligibilité, assortie d'une exécution provisoire.

L'exécution provisoire signifie que même en cas d'appel de cette décision, la mesure d'inéligibilité notamment est exécutée. De source proche du maire déchu, contactée par l'AFP, l'intéressé a reçu notification de l'arrêté mardi

Les détournements de fonds constitués selon le tribunal correctionnel dans sa décision du 14 janvier concernent l'achat d'une Mercedes de fonction de près de 60.000 euros à son profit par la mairie en 2008, ainsi que le versement de subventions de la mairie pour près de 500.000 euros à une association, afin de réaliser l'électrification d'un secteur rural qui n'avait fonctionné qu'un an, avait-il été reconnu à l'audience du 15 octobre.

Cette compétence revenait à la CCOG (Communauté de communes de l'Ouest Guyanais) dont M. Dolianki était conseiller communautaire, un mandat qui va aussi lui échapper.

Auprès de l'AFP mardi comme à l'audience, l'avocat du maire Me José Lobeau a souligné, sur ce volet électrification, que l'édile "titulaire d'un CAP" n'aurait pas pu être "l'instigateur d'une opération si sophistiquée" et a regretté que "le sous-préfet de l'époque, le comptable public, le directeur des services de la commune et le contrôle de légalité" n'aient "pas été interrogés par la juge d'instruction ni confrontés au maire" en dépit de ses demandes d'acte en ce sens, la juge ne l'ayant pas estimé nécessaire, confirme le dossier.

Auditionné par les enquêteurs, le directeur général des services d'Apatou avait soutenu avoir vainement tenté de dissuader le maire de réaliser cette opération.

L'élu a aussi été condamné pour " favoritisme" dans ce volet électrification mais aussi pour avoir eu recours, par ailleurs, pour la commune à un consultant sans respect de la procédure de mise en concurrence et pour avoir concrétisé un avenant à cette prestation avec les mêmes manquements.

Il a aussi été reconnu coupable de prise illégale d'intérêt pour l'embauche par la mairie de sa compagne comme femme de service.

Paul Dolianki est enfin inquiété dans une affaire de drogue après la découverte de cocaïne dans un double-fond de sa valise en août dernier à son arrivée à Orly. Il a soutenu qu'il ignorait la présence de drogue et avoir transporté la valise d'une connaissance.

Il a été placé sous le statut de "témoin assisté" pour "transport, détention, acquisition de produits stupéfiants et association de malfaiteurs" par un juge de Créteil et mis en examen pour infraction douanière, une poursuite automatique en cas de transport de stupéfiants. Trois autres personnes sont mises en examen dans cette affaire.

ff/ao

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JAN 26

Toulouse: un ex-chef du fisc, une ex-députée et un magistrat mis en cause par la justice #

1/26/2021, 6:24 PM
Toulouse, FRA

Une tentative de déstabilisation électorale a-t-elle eu lieu en 2017, lors des législatives à Toulouse? Une information judiciaire a été ouverte, elle vise un ancien responsable régional des Finances publiques, une ex-parlementaire et un ancien procureur adjoint.

"J'ai ouvert une information judiciaire le 18 janvier visant quatre personnes, soupçonnées d'avoir engagé une démarche visant à décrédibiliser la candidature" de Corinne Vignon, finalement élue en 2017 députée LREM dans la 3e circonscription de Haute-Garonne, a dit à l'AFP le procureur de Toulouse Dominique Alzéari.

Une autre source a précisé à l'AFP que les mis en cause, liés par "une sorte de pacte", étaient à l'époque des faits procureur adjoint de Toulouse, Patrice Michel, une députée LR, Laurence Arribagé, et le directeur adjoint des finances publiques de la région Occitanie. Le 4e mis en cause est un dirigeant d'entreprise du secteur immobilier.

"Les investigations et les auditions recueillies ont permis de réunir des présomptions graves", précise un communiqué du parquet de Toulouse, qui évoque "une entreprise frauduleuse et concertée visant à interférer dans cette campagne".

Le parquet de Toulouse a notamment requis leur mise en examen pour prise illégale d'intérêt, complicité ou recel du même chef.

Le réquisitoire introductif du parquet de Toulouse mentionne également les chefs de corruption et de violation du secret professionnel pour le responsable du fisc, pour avoir dénoncé, sans en informer sa hiérarchie, sans enquête préalable, des faits de nature à porter préjudice à Corinne Vignon, au bénéfice de Laurence Arribagé, avec la complicité du magistrat, selon une source proche de l'enquête.

- Dépaysement -

La complicité de violation du secret professionnel et la corruption sont retenus contre Laurence Arribagé, épouse d'une ancienne figure du Toulouse football Club et actuelle adjointe aux Sports du maire de la Ville rose.

Son avocat Eric Mouton reconnaît que l'ancienne députée a été "entendue par les services d'enquête ainsi que d'autres personnes". Elle démontrera "sa totale bonne foi et l'absence de toute infraction pénale" car "il n'y a jamais eu de pacte avec quiconque, souligne-t-il, ni aucune corruption d'aucune sorte".

Désormais à la retraite, l'ex-procureur adjoint a quant à lui confié à l'AFP sa surprise, réfutant "catégoriquement cette notion de prise illégale d'intérêt".

"C'est surréaliste. Le responsable des Finances publiques a téléphoné pour dénoncer des faits de travail clandestin et de fraude fiscale. J'ai agi comme n'importe quel parquetier aurait agi, en lui demandant de formaliser ses allégations par un courrier que je n'ai à aucun moment ni lu, ni traité , ni suivi", a-t-il assuré.

L'affaire remonte à l'entre-deux tours des élections législatives en juin 2017. La candidate LREM était alors aux prises avec la députée sortante, Laurence Arribagé, lorsqu'une dénonciation qualifiée de "bidon" par une source proche de l'enquête, pour travail dissimulé, a été lancée par le cadre du fisc contre Mme Vignon.

Mme Vignon, astrologue amateur en plus d'être commerciale, avait réalisé trois thèmes astraux quelques années plus tôt, pour un montant d'environ 200 euros, sans les déclarer. Les faits ayant été jugés dérisoires, le parquet avait finalement classé sans suite.

Interrogé par l'AFP, le procureur général de la cour d'appel de Toulouse Franck Rastoul a indiqué qu'il allait saisir la Cour de cassation pour que le présent dossier soit dépaysé.

Il appartiendra alors à un juge d'instruction de donner d'éventuelles suites judiciaires.

- "Instrumentalisation de la justice" -

"L'instrumentalisation de la justice est inacceptable, a fortiori par détournement du Code de procédure pénale", dénonce le procureur général.

"La justice passe partout, y compris chez elle si nécessaire", a-t-il commenté en référence au magistrat mis en cause qui était dernièrement conseiller juridique du préfet de région.

L'ancien N.2 des Finances publiques d'Occitanie Marc Menvielle, à l'origine de la dénonciation de juin 2017 contre la députée, est également impliqué dans une autre affaire, qui lui a valu d'être suspendu de ses fonctions.

Lui et son épouse, également fonctionnaire des impôts, seront jugés pour corruption, violation du secret professionnel et concussion le 5 mars par le tribunal correctionnel de Toulouse.

Ils sont soupçonnés d'avoir prévenu des chefs d'entreprises d'un contrôle fiscal imminent et d'avoir freiné le mécanisme de recouvrement de la dette fiscale de connaissances, visées par un redressement fiscal.

ap/cpy/cal

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JAN 26

Haute-Savoie: un jeune homme mis en examen pour avoir tué le père de sa compagne #

1/26/2021, 6:18 PM
Lyon, FRA

Un homme de 19 ans soupçonné d'avoir tué le père de sa compagne et blessé la mère de celle-ci samedi près d'Annecy a été mis en examen et écroué, a indiqué mardi le parquet à l'AFP.

Interpellé et placé en garde à vue dimanche, le suspect a été présenté lundi soir à un juge d'instruction et mis en examen pour "assassinat, tentative d'assassinat et violences aggravées".

"Il ne s'est pas exprimé", a indiqué la procureure de la République d'Annecy, Véronique Denizot.

Les faits se sont déroulés samedi soir à Pringy, au nord d'Annecy, peu avant que la compagne du jeune homme n'alerte la gendarmerie en affirmant que son petit ami avait tué son père et blessé grièvement sa mère sur l'exploitation agricole familiale.

L'appel de la femme de 22 ans a entraîné le déploiement d'un important dispositif de gendarmes autour de l'habitation, d'où elle et sa mère s'étaient enfuies.

Sur place, les militaires ont découvert le corps de la victime, âgée de 64 ans, "décédée à la suite d'un ou plusieurs tirs, et portant d'autres traces de violences", a précisé le parquet d'Annecy.

La mère de la jeune femme, 60 ans, portait également des traces de "blessures très graves", notamment "des coups de hache". Elle a été prise en charge à l'hôpital sans que son pronostic vital ne soit engagé.

Sa fille présentait aussi des traces de coups. Toutes deux se sont vues prescrire une ITT (Interruption temporaire de travail) de cinq jours.

Plusieurs armes à feu, dont le fusil du suspect et des armes blanches, ont été retrouvées sur les lieux.

Selon la gendarmerie, le drame a eu lieu "sur fond de violences intra-familiales" mais ces circonstances restent à être précisées par l'enquête, confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d'Annecy.

"Il semble qu'il y avait une communauté de vie et que le jeune homme travaillait sur l'exploitation des parents", a souligné Véronique Denizot.

Le couple battait de l'aile et la jeune femme souhaitait rompre. Elle aurait reçu des textos "avec des menaces de mort" de la part de son compagnon juste avant le drame.

Selon le parquet, le jeune homme, dont le père avait été jugé en 2010 aux assises pour avoir tué son beau-père, était connu au titre de la protection de l'enfance.

"Dans ce dossier, la question qui semble se poser est celle de la responsabilité pénale de ce jeune homme. Ce sera à un expert d'en juger", a souligné Véronique Denizot.

dfa/bp/caz

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JAN 26

Mayotte: Darmanin défend la réponse du gouvernement aux violences #

1/26/2021, 5:45 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a défendu mardi la réponse apportée par le gouvernement aux violences qui enflamment l'île de Mayotte depuis la semaine dernière, alors que les élus de l'île demandent la déclaration de l'état d'urgence sécuritaire sur le territoire.

"Je ne pourrais sous-estimer (...) le travail que nous avons fait avec Sébastien Lecornu (ministre des Outre-Mer) depuis 48 heures, à la demande du Premier ministre d'envoyer deux pelotons de gendarmerie. Vous pouvez considérer que ce sont des mesures mineures mais objectivement nous pouvons tous considérer qu'il s'agit pour cette île, en quelques heures, d'une mobilisation des moyens de l'État (...) sans précédent", a déclaré M. Darmanin, devant l'Assemblée nationale, interrogé par le député Didier Quentin (LR).

"Peut-être que la question de la départementalisation (intervenue il y a 10 ans, en 2011, NDLR) aurait dû être accompagnée d'un travail plus important", notamment "en terme de sécurité", a estimé le ministre.

Interrogé sur une possible visite à Mayotte, M. Darmanin a assuré qu'il "se rendrai à Mayotte" avec M. Lecornu "dès que les conditions (sanitaires) le permettraient".

Les élus de l'île - députés, sénateurs, président du conseil départemental et président de l'Association des maires - ont plaidé mardi pour la déclaration "d'un état d'urgence sécuritaire" sur l'île qui permettrait à l'Etat "de concentrer plus de moyens humains, logistiques et financiers".

Ils demandent notamment que le prochain code de la justice pénale des mineurs soit "accompagné de moyens judiciaires conséquents en tenant compte du contexte d'extrême violence" et de délinquance juvénile de Mayotte, tout en prévoyant "des structures d'accueil spécialisées" pour les mineurs isolés.

Ils réclament également à l'Etat la mise en place "d'une véritable coopération avec l'Union des Comores (distante de 70 km de Mayotte, NDLR) reposant sur les problématiques de sécurité, de justice, de santé, d'éducation et d'économie", pour "fixer durablement les populations chez elles".

Trois personnes ont été tuées la semaine dernière à Mayotte, et plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité. M. Lecornu a annoncé lundi l'envoi de deux pelotons de gendarmes mobiles et de dix enquêteurs afin d'interpeller au plus vite les auteurs de ces crimes.

etr/jri/caz

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JAN 26

Une installation de Claude Lévêque retirée de Fontevraud #

1/26/2021, 5:43 PM
Rennes, FRA

L'installation "Mort en été" du plasticien Claude Lévêque, visé par une enquête pour viols sur mineurs, va être retirée de l'exposition permanente de l'Abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire), a annoncé mardi le conseil régional des Pays de la Loire.

L'oeuvre "va être retirée de l'exposition permanente jusqu'à ce que la justice fasse la lumière sur les accusations de +viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans+ dont fait l'objet son auteur depuis le 10 janvier", annonce la collectivité dans un communiqué.

Elle avait été acquise en 2012 par l'association Fontevraud Centre culturel de l'Ouest, subventionnée à plus de 80% par le conseil régional, et était exposée depuis à l'Abbaye de Fontevraud.

"Cette décision s'impose pour protéger la réputation de l'Abbaye de Fontevraud dont la région a la charge mais surtout, et c'est beaucoup plus important, pour marquer notre soutien et notre respect envers les victimes présumées. Ce que nous voulons leur dire à travers cette décision, c'est +on vous croit et on vous soutient+", a déclaré la présidente de Région, Christelle Morançais, citée dans le communiqué.

Le plasticien Claude Lévêque, 67 ans, est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans qui dit en avoir été victime avec ses deux frères. L'enquête a été ouverte au printemps 2019 et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis, où réside l'artiste.

hdu/db/nm

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JAN 26

Un tripot de poker clandestin démantelé à Paris, cinq interpellations #

1/26/2021, 5:42 PM
Paris, FRA

Ils louaient des appartements sur des plateformes en ligne et y organisaient illégalement de juteuses parties de poker: quatre hommes et une femme, chevilles ouvrières d'un tripot clandestin parisien, ont été interpellés samedi et dimanche derniers, a-t-on appris mardi de source policière.

"On sait que des appartements sont loués pour de la prostitution, mais c'est la première fois que l'on voit ça dans une affaire de jeux clandestins, où il y a habituellement un seul lieu d'exercice stable", a expliqué à l'AFP Eric Levy-Valensi, adjoint au chef du Service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire.

Après deux mois d'enquête, ses enquêteurs ont débarqué en pleine partie en début de soirée samedi dans un appartement du sud de Paris. Dans le séjour, meublé en véritable salle de jeux avec une table de poker et des sièges, ils sont tombés sur une dizaines de joueurs et deux organisateurs.

"On est descendu à 21H, au moment où la caisse se constitue avec les droits d'entrée et l'achat des jetons par les participants car ensuite elle est en général évacuée pour éviter le risque de braquage", a souligné le commissaire.

Sur place, 1.500 euros sont retrouvés, puis 30.000 euros le lendemain après des perquisitions et des saisies sur compte.

En plus des deux organisateurs, trois associés et logisticiens, chargés de louer les appartements, transporter le matériel et recruter les joueurs, ont été placés en garde à vue. Parmi eux, une femme qui travaillait légalement comme croupière dans un club parisien.

Les parties, organisées deux fois par semaine à Paris, dans le Val-de-Marne ou les Hauts-de-Seine, pouvaient rapporter jusqu'à "plusieurs milliers d'euros par table", selon M. Levy-Valensi.

Le cercle de jeux clandestin remportait "un succès grandissant, avec pour projet d'ouvrir d'autres tables et d'organiser plusieurs parties en simultané", a ajouté le commissaire.

A l'issue des auditions, quatre des cinq gardés à vue, dont la femme, ont reçu une convocation pour être jugés ultérieurement des chefs de "réalisation et organisation d'opérations de jeux de hasard ou d'argent prohibés en bande organisée", a indiqué le parquet de Paris.

edy-alh/pga/swi

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JAN 26

Normandie: un conseiller régional mis en examen pour viols de sa belle-fille #

1/26/2021, 5:27 PM
Rennes, FRA

Un conseiller régional RN de Normandie, âgé de 76 ans et résidant dans la Manche, a été mis en examen pour le viol de son belle-fille de 12 ans et incarcéré, a annoncé mardi le procureur de Coutances.

La victime a déclaré avoir subi "régulièrement et depuis près d'une année des actes sexuels commis par son beau-père", a indiqué le procureur Cyril Lacombe dans un communiqué. "La personne mise en cause, entendue sous le régime d'une garde à vue, reconnaissait partiellement les faits", a-t-il précisé.

Nicolas Bay, président du groupe Rassemblement national au conseil régional, a confirmé à l'AFP qu'il s'agissait de Robert Retout, élu régional et ex-conseiller municipal de Valognes.

"Les faits qui lui sont reprochés et qu'il reconnaît en partie sont particulièrement graves. Il a été suspendu immédiatement du mouvement et du groupe au conseil régional", a ajouté le responsable du RN.

Le suspect a été déféré vendredi 22 janvier au pôle de l'instruction criminel de Coutances puis mis en examen "des chefs de viols (et tentatives) sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur la victime ainsi que pour agressions sexuelles imposées à un mineur de quinze ans", a détaillé le magistrat.

Les faits ont été révélés en janvier suite au signalement d'un établissement scolaire de Valognes (Manche) transmis au parquet de Cherbourg-en-Cotentin "pour des faits d'agressions sexuelles dont serait victime une élève".

Une enquête a alors été ouverte et confiée à la gendarmerie de Cherbourg.

aag/db/nm

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JAN 26

Dijon: un homme grièvement blessé par balles aux Grésilles #

1/26/2021, 5:19 PM
Dijon, FRA

Un homme a été grièvement blessé par balles à Dijon dans le quartier sensible des Grésilles, a indiqué mardi la police judiciaire, qui n'exclut pas l'hypothèse d'un règlement de comptes.

La victime, qui n'est pas connue des services de police, contrairement à de premières informations, a été prise pour cible par un tireur lundi soir, à sa sortie d'une boucherie où elle travaille.

Elle est sérieusement blessée à une jambe, a-t-on précisé de même source.

Le tireur était "vraisemblablement en embuscade dans un bosquet" face à la sortie de la boucherie, a ajouté la police judiciaire, saisie par le parquet. L'hypothèse d'un règlement de comptes est envisagée, a-t-elle indiqué.

Le quartier sensible des Grésilles avait été le théâtre, mi-juin, de violences urbaines à la suite d'actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène qui voulaient se venger de l'agression, selon eux, d'un adolescent par plusieurs de ses habitants.

lv/mm

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JAN 26

Normandie: un conseiller régional mis en examen pour viols de sa belle-fille (parquet) #

1/26/2021, 5:17 PM
Rennes, FRA

Un conseiller régional RN de Normandie, âgé de 76 ans et résidant dans la Manche, a été mis en examen pour le viol de sa belle-fille de 12 ans et incarcéré, a annoncé mardi le procureur de Coutances.

La victime a déclaré avoir subi "régulièrement et depuis près d'une année des actes sexuels commis par son beau-père", a indiqué le procureur Cyril Lacombe dans un communiqué. "La personne mise en cause, entendue sous le régime d'une garde à vue, reconnaissait partiellement les faits", a-t-il précisé.

aag/db/nm

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JAN 26

Procès en appel d'Ariane Fornia qui avait accusé Pierre Joxe d'agression sexuelle #

1/26/2021, 5:11 PM
Paris, FRA

Condamnée pour diffamation en janvier 2020 pour avoir accusé l'ancien ministre Pierre Joxe d'agression sexuelle, l'écrivaine Ariane Fornia, fille de l'ex-ministre Éric Besson, est jugée en appel mercredi à Paris.

En première instance, Ariane Fornia, de son vrai nom Alexandra Besson, avait été condamnée à verser un euro symbolique de dommages et intérêts ainsi que 3.000 euros au titre des frais de justice à Pierre Joxe, qui avait intenté ce procès.

La jeune femme, âgée de 31 ans, avait fait appel.

Pierre Joxe, 86 ans, ne sera pas présent mercredi à l'audience mais sera représenté, a confié à l'AFP son avocat Jean-Yves Dupeux. "Il devait venir mais a finalement cédé aux pressions de sa famille qui lui a dit que ce n'était pas la peine d'attraper le virus" en se rendant à Paris. M. Joxe réside dans le Sud-Ouest, dans l'un des départements les moins touchés par le Covid-19.

"On vient devant la Cour avec un jugement qui nous satisfait tout à fait", a indiqué par ailleurs Me Dupeux. "Je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir d'autre par rapport à la première instance mais je suis prêt à me bagarrer", a ajouté l'avocat.

"C'est très grave d'accuser un homme comme Pierre Joxe d'agression sexuelle", a-t-il estimé.

Contacté par l'AFP, l'avocat de Mme Fornia n'avait pas réagi mardi en fin d'après-midi.

L'affaire a débuté en octobre 2017, en pleine éclosion de la vague #MeToo, avec la publication sur le blog d'Ariane Fornia d'un long billet où elle racontait avoir été victime de plusieurs agressions sexuelles dans sa jeunesse, dont l'une à l'Opéra Bastille alors qu'elle était âgée d'une vingtaine d'années.

Elle ne citait pas nommément son agresseur présumé, mais évoquait "un ancien ministre de Mitterrand, membre de plusieurs gouvernements, qui a occupé des fonctions régaliennes, qui est une grande figure de gauche, décoré de l'Ordre national du Mérite et de plusieurs autres Ordres européens". Le nom de Pierre Joxe avait rapidement émergé.

L'ancien ministre de l'Intérieur puis de la Défense s'était élevé contre une "dénonciation calomnieuse et scandaleuse" et avait demandé "des excuses écrites et publiques". Face au refus de l'écrivaine, il l'avait poursuivie en justice.

Dans son jugement, le tribunal judiciaire de Paris avait relevé que les propos litigieux avaient bien un caractère diffamatoire.

Ariane Fornia se devait "de disposer d'éléments lui permettant de soutenir les faits qu'elle dénonçait publiquement", avait-il estimé. "Or précisément, les pièces produites (...) ne démontrent pas qu'elle avait les éléments lui permettant de dénoncer les faits d'agression sexuelle à l'encontre de M. Pierre Joxe".

Le tribunal avait rappelé "que Mme Alexandra Besson n'a pas déposé plainte, que M. Joxe n'a pas été inquiété judiciairement pour ces faits et qu'il n'y a pas de témoignage direct des faits dénoncés par Mme Alexandra Besson".

"Je persiste et signe, ce que j'ai dit est l'exacte vérité et je suis sûre que M. Joxe le sait très bien", avait déclaré Ariane Fornia au tribunal le 18 novembre 2019. Elle avait produit des pièces pour attester qu'elle avait raconté ces faits à des proches dès 2010 ou 2011.

"Jamais de ma vie, ni là, ni ailleurs, je ne me suis conduit comme elle le raconte", lui avait répondu Pierre Joxe.

aje/pga/mm

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JAN 26

Normandie: un conseiller régional mis en examen pour viols de son beau-fils (parquet) #

1/26/2021, 4:50 PM
Rennes, FRA

Un conseiller régional de Normandie, âgé de 76 ans et résidant dans la Manche, a été mis en examen pour le viol de son beau-fils de 12 ans et incarcéré, a annoncé mardi le procureur de Coutances.

La victime a déclaré avoir subi "régulièrement et depuis près d'une année des actes sexuels commis par son beau-père", a indiqué le procureur Cyril Lacombe dans un communiqué. "La personne mise en cause, entendue sous le régime d'une garde à vue, reconnaissait partiellement les faits", a-t-il précisé.

aag/db/nm

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JAN 26

France/inceste : "Victor" Kouchner a porté plainte contre son beau-père #

1/26/2021, 4:36 PM
Paris, FRA

"Victor" Kouchner, un des fils du fondateur des "French Doctors" Bernard Kouchner, a pour la première fois porté plainte contre son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, soupçonné de l'avoir sexuellement agressé quand il n'était encore qu'un adolescent, a annoncé mardi à l'AFP son avocate dans un communiqué.

Le scandale Duhamel a éclaté après que Camille Kouchner, la jumelle de la victime présumée, avait dénoncé ces agressions dans un livre, "La Familia Grande", paru le 7 janvier, dans lequel elle donne un prénom d'emprunt à son frère, "Victor". Il a enclenché un vaste débat sur l'inceste mais aussi de nombreux témoignages, notamment sur les réseaux sociaux via le mot-dièse #Metooinceste.

"Dans le cadre de l'+affaire Duhamel+, la victime présumée fait savoir, par l'intermédiaire de son avocate Me Jacqueline Laffont, qu'elle a déposé (une) plainte contre son ex-beau-père M. Olivier Duhamel à la suite de l'ouverture d'une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris", a expliqué son conseil dans ce communiqué.

"Victor" aujourd'hui âgé de 45 ans a été entendu le 21 janvier par les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) chargés de l'enquête ouverte pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".

Pendant cette audition, il est longuement revenu sur les faits révélés par sa soeur.

Dans son récit autobiographique, à la parution duquel "Victor" ne s'est pas opposé, Camille Kouchner accuse M. Duhamel, un politologue de renom et influent, ancien eurodéputé et habitué des médias, d'avoir agressé sexuellement son jumeau à la fin des années 80.

Ce dernier, dont les parents sont l'ancien ministre Bernard Kouchner et la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), remariée avec Olivier Duhamel, avait été interrogé dans une première procédure ouverte en 2011. Mais il avait alors refusé de porter plainte pour ces faits, probablement prescrits. L'enquête avait été classée sans suite.

La nouvelle enquête ouverte à la parution du livre vise à vérifier que les faits sont bien prescrits depuis 2003, "à faire la lumière" sur cette affaire et à "identifier toute autre victime potentielle", selon le procureur de Paris Rémy Heitz.

Contactée mardi par l'AFP, Me Frédérique Baulieu, l'avocate d'Olivier Duhamel, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Après les révélations, Olivier Duhamel a démissionné de l'ensemble de ses fonctions : outre la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, l'influent politologue a aussi quitté celle du club d'influence "Le Siècle" et arrêté ses émissions sur la chaîne de télévision LCI ou la radio Europe 1.

Plusieurs personnes de l'entourage de M. Duhamel, accusées d'avoir été au courant des faits depuis plusieurs années, ont été éclaboussées par le scandale.

Le préfet d'Ile-de-France (la région parisienne) Marc Guillaume, membre du conseil d'administration du "Siècle" et ex-secrétaire général du gouvernement, a quitté l'ensemble des fonctions dans lesquelles il a travaillé avec Olivier Duhamel. L'ancienne ministre Elisabeth Guigou a, quant à elle, quitté la présidence de la Commission sur l'inceste et les violences sexuelles subies pendant l'enfance.

edy/pa/jg/bds

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JAN 26

Mort d'une gendarme en 2011: décision le 30 mars sur une réouverture de l'enquête #

1/26/2021, 4:35 PM
Lyon, FRA

Suicide pour "raisons personnelles", comme le veut la thèse officielle, ou harcèlement et homicide involontaire ? La justice lyonnaise décidera le 30 mars de rouvrir ou non le dossier de la mort d'une gendarme il y a neuf ans.

Myriam Sakhri, 32 ans, a été découverte sans vie, le 24 septembre 2011 au matin, assise sur le canapé du logement de fonction qu'elle occupait dans une caserne de Lyon. Une balle dans l'abdomen et son arme de service à ses pieds.

La jeune femme d'origine algérienne, qui s'était plainte d'être insultée et harcelée par des collègues, avait laissé un mot - "Merci à G. le connard!" - désignant le colonel qui commandait le groupement du Rhône à l'époque.

Six mois plus tard, l'enquête concluait au suicide, écartant tout harcèlement. Version confirmée par un juge d'instruction en 2013, puis en appel en 2014 et enfin par la Cour de cassation en 2015.

La famille de la défunte n'y a jamais cru et ses avocats ont transmis à la justice, en novembre dernier, de nouveaux témoignages qui selon eux "mettent en évidence les faits de harcèlement" et "les conditions très contestables" de l'enquête initiale.

Leurs arguments ont convaincu le parquet général de Lyon qui, le 18 décembre, a réclamé de rouvrir le dossier des chefs de harcèlement moral et homicide involontaire, prenant le soin de le faire savoir publiquement en diffusant un communiqué de presse.

Mardi à la cour d'appel, l'audience s'est tenue cependant en "chambre du conseil", c'est-à-dire à huis clos.

Et si la représentante du parquet général a réitéré sa position, les magistrats de la chambre de l'instruction ont semblé moins convaincus de la nécessité de rouvrir l'enquête, selon Vincent Brengarth, avocat de la famille Sakhri.

"On ne voit pas les raisons qui s'opposent à une publicité des débats", a-t-il dit en sortant de la salle, "surpris" par le "scepticisme" qu'aurait manifesté le président de la juridiction en l'écoutant.

"On a une dizaine d'attestations de témoins qui font état de pressions durant l'enquête, on ne peut pas en faire abstraction", a-t-il ajouté. "Nous ne demandons pas des choses abstraites, simplement que ces témoins, essentiels à la manifestation de la vérité, soient entendus."

Réponse dans deux mois.

ppy/ag/dch

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JAN 26

Démantèlement d'un trafic de cocaïne en Guadeloupe: 13 mises en examen #

1/26/2021, 4:25 PM
Pointe-à-Pitre, FRA

Treize personnes ont été mises en examen à la suite du démantèlement la semaine dernière d'un vaste trafic d'armes et de cocaïne en Guadeloupe, lié à la saisie de 216 kilos de cocaïne en 2019 à Orly, a-t-on appris mardi de source policière.

Vingt-six personnes, travaillant notamment dans le secteur du fret aérien en Guadeloupe, avaient été arrêtées et 13 d'entre elles ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, trafic d'armes ou blanchiment", dont "six ont été incarcérées", selon cette source.

"Deux personnes", dont "un douanier", sont également placées "sous le statut de témoin assisté", selon la même source.

Parmi les suspects figurent des salariés de "plusieurs sociétés oeuvrant dans le domaine du fret aérien notamment, mais également dans l'avitaillement des aéronefs", ainsi qu'un gérant de boîte de nuit, avait déclaré vendredi Renaud Gaudeul, procureur de la République à Fort-de-France, où est basée la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS).

"216 kilos de cocaïne sur du fret aérien, (...) il apparaît que sur les 5 dernières années nous n'avons pas une saisie de cette ampleur en France selon les chiffres de l'OFAST", avait également indiqué Laurent Chavanne, directeur de la Police judiciaire de la zone Antilles. "C'est une affaire exceptionnelle" de par "la coordination des services", soulignait-il également.

Au total, "240 kilos de cocaïne, plus d'une vingtaine d'armes, un millier de munitions de tous calibres, 9 véhicules dont certains de luxe, 5 deux-roues de forte cylindrée" ainsi que du "liquide pour plus de 30.000 euros, des bouteilles millésimées, par exemple de rhum, et également divers produits de luxe" avaient été saisis, selon M. Gaudeul.

L'enquête continue, dirigée par un juge d'instruction.

cre/etr/cs/or

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JAN 26

Génération identitaire dans les Pyrénées: enquête préliminaire pour provocation à la haine #

1/26/2021, 4:03 PM
Toulouse, FRA

Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte mardi après une opération anti-migrants dans les Pyrénées du groupe d'extrême droite Génération identitaire, a déclaré à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne).

Cette enquête confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Saint-Gaudens est justifiée par "des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée", a précisé Christophe Amunzateguy. Une plainte de SOS Racisme a également été recueillie.

La semaine dernière, une trentaine de militants s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées +Défend Europe+, ils s'étaient installées au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.

La dissolution de Génération identitaire, réclamée de longue date par plusieurs associations et partis politiques, a été évoquée pour la première fois mardi par Gérald Darmanin, "scandalisé" par la récente opération dans les Pyrénées.

Concernant cette dernière action le 19 janvier, "les gendarmes étaient partis initialement sur un simple renseignement judiciaire au regard de la nature de l'intrusion sur un site EDF (pour déployer la banderole). Les lieux n'étant pas clos, il n'y avait pas eu d'infraction", a précisé le procureur.

Mais au regard des images de cette banderole et des auditions des organisateurs expliquant les raisons de leur action, "j'ai considéré que nous n'étions pas sur une simple question d'intrusion et que je souhaitais aller plus loin et voir si je pouvais engager des poursuites".

Selon un message de Génération identitaire posté sur les réseaux sociaux, cette campagne baptisée "Défend Europe" entend lutter contre le "risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées".

"Cette immigration massive contre laquelle les différents gouvernements n'ont jamais lutté véritablement, nous, Génération identitaire (...) avons décidé de nous y opposer concrètement donc nous avons voulu prêter main forte aux forces de l'ordre", avait indiqué par téléphone Thaïs d'Escufon une porte-parole de Génération identitaire à Toulouse, présente sur l'opération pyrénéenne.

En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble, dans l'affaire des opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.

Les organisateurs de l'action dans les Pyrénées devraient être rapidement entendus par les enquêteurs.

Le procureur entend se "donner le temps de la réflexion et de l'analyse pour voir s'il engage des poursuites au regard de la qualification" retenue. Au terme de l'enquête, les organisateurs seront renvoyés en correctionnelle ou le dossier sera classé sans suite.

cpy/mm

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JAN 26

Mayotte: Darmanin défend la réponse du gouvernement aux violences #

1/26/2021, 4:02 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a défendu mardi la réponse apportée par le gouvernement aux violences qui enflamment l'île de Mayotte depuis la semaine dernière, en assurant qu'il comptait s'y rendre, dès que la situation sanitaire le permettrait.

"Je ne pourrais sous-estimer (...) le travail que nous avons fait avec Sébastien Lecornu depuis 48 heures, à la demande du Premier ministre d'envoyer deux pelotons de gendarmerie. Vous pouvez considérer que ce sont des mesures mineures mais objectivement nous pouvons tous considérer qu'il s'agit pour cette île, en quelques heures, d'une mobilisation des moyens de l'État (...) sans précédent", a déclaré M. Darmanin, devant l'Assemblée nationale, interrogé par le député Didier Quentin (LR).

"Peut-être que la question de la départementalisation (intervenue il y a 10 ans, en 2011, NDLR) aurait dû être accompagnée d'un travail plus important", notamment "en terme de sécurité", a estimé le ministre de l'Intérieur.

Interrogé sur une possible visite à Mayotte du ministre de l'Intérieur, du garde des Sceaux, ou du ministre des Outre-Mer, M. Darmanin a assuré qu'il "se rendrai à Mayotte".

"Il ne vous aura pas échappé qu'une crise sanitaire nous a empêchés de nous y rendre, j'ai promis au député Mansour Kamardine (député LR, NDLR), que, effectivement, dès que les conditions le permettraient je me rendrai avec le ministre de l'Outre-mer sur place", a-t-il ajouté.

Trois personnes ont été tuées la semaine dernière à Mayotte, et plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité.

Lundi le ministre des Outre-mer avait annoncé l'envoi à Mayotte de deux pelotons de gendarmes mobiles et de dix enquêteurs afin d'interpeller au plus vite les auteurs de ces crimes.

etr/cs/caz

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JAN 26

Agression de Yuriy: l'adolescent était en possession d'un tournevis, selon un proche du dossier #

1/26/2021, 3:52 PM
Paris, FRA

Yuriy, le collégien hospitalisé dans un état grave après avoir été passé à tabac à Paris par une bande de jeunes, était en possession d'un tournevis au moment de son agression, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Le jeune adolescent de 15 ans, agressé sauvagement le 15 janvier sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial face à la Seine dans le XVe arrondissement, "avait un tournevis dans sa poche", a indiqué cette source confirmant une information de BFMTV.

L'enquête ouverte pour "tentative d'homicide volontaire en réunion" doit examiner, entre autres, la piste d'une agression par une bande de jeunes de cités de l'ouest parisien et tenter d'établir l'origine de la rixe et le lien entre les différents protagonistes, selon la même source.

Interrogé à l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé à la "responsabilité des parents qui aujourd'hui laissent peut-être des enfants de 13, de 14 et de 15 ans se taper à coups de barre de fer, à coups de tournevis".

"La République ne peut pas toujours faire le travail que doivent faire les parents", a-t-il insisté, soulignant que "70% de ceux qui composent les bandes sont des mineurs".

La diffusion vendredi soir d'une vingtaine de secondes d'images de l'agression sur les réseaux sociaux a suscité un vif émoi. On y voit une dizaine de jeunes en tenue de sport et blousons à cagoule s'acharnant à coups de pied et de battes ou bâtons sur une personne au sol, avant de l'abandonner.

Plusieurs célébrités, dont le footballeur Antoine Griezmann et l'acteur Omar Sy, se sont émues du sort de la victime et lui ont apporté leur soutien.

"Il va un tout petit peu mieux. Se réveille, essaie de s'exprimer", avait indiqué sa mère lundi matin sur BFMTV.

alh/pga/cal

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JAN 26

Des objets archéologiques volés dans un musée de Douai #

1/26/2021, 3:42 PM
Lille, FRA

Des objets archéologiques en or, pièces, armes et matériel funéraire, ont été dérobés dans la nuit de mercredi à jeudi au musée Arkéos de Douai (Nord), a indiqué mardi la Communauté d'agglomération du Douaisis, déplorant le vol d'"un patrimoine historique inestimable".

D'après les images de vidéosurveillance, deux personnes, qui semblaient bien connaître les lieux, se sont introduites par effraction dans le musée par l'arrière et "après avoir brisé plusieurs vitrines, ont fait main basse sur des objets en or", précise la Communauté dans un communiqué de presse.

Le montant du préjudice a été chiffré à 130.000 EUR mais, insiste la Direction Régionale de Affaires Culturelles (Drac) des Hauts-de-France, ces objets ont surtout une "valeur patrimoniale et scientifique inestimable".

"Il s'agit de pièces de monnaie, d'armes anciennes et de matériel funéraire mérovingien" explique-t-on à la Drac. Ces objets datant pour certains de la fin de l'âge du Fer, au 1er siècle, proviennent notamment d'une fouille archéologique effectuée en 2011-2012 à Sin-le-Noble, une commune voisine de Douai.

Le musée-parc archéologique Arkéos de Douai comprend un musée dépeignant la vie de ce territoire depuis la préhistoire et un parc qui plonge le visiteur dans une reconstitution de l'an 1000.

eva-bj/cab/caz

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JAN 26

Le sommet du G5 Sahel les 15-16 février, format à confirmer (Paris) #

1/26/2021, 3:34 PM
Paris, FRA

Le sommet sur la situation au Sahel, qui réunira la France et ses partenaires africains, se tiendra les 15 et 16 février à N'Djamena, a indiqué mardi la présidence française, sans préciser si le président Macron pourrait ou non se déplacer.

La France et ses alliés du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) doivent se retrouver un an après le sommet de Pau (sud de la France) pour faire le point sur la situation sécuritaire face aux groupes jihadistes, un possible redimensionnement de la force française Barkhane et l'aspect politique de la crise régionale.

"Le sommet est programmé à N'Djamena pour les 15 et 16 février", a indiqué l'Elysée lors d'un échange avec l'Association de la Presse diplomatique française, ajoutant que le président s'y rendrait si le contexte sanitaire le permettait. "Le sommet aura lieu en présentiel ou en visioconférence, avec les partenaires du G5, les partenaires européens, les institutions européennes engagés. Les Américains sont intéressés par l'exercice".

Au Sahel, la France mobilise plus de 5.000 militaires pour Barkhane, mais cherche à réduire sa présence. Elle souhaite notamment un engagement croissant de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats africains sur le terrain.

En dépit de la mort récente de cinq soldats français, Paris estime avoir obtenu d'importants résultats sur le plan militaire et attend une reprise en main politique de vastes zones délaissées par les pouvoirs centraux.

La France compte aussi sur sa coopération avec les Etats-Unis, qui fournissent de précieuses capacités de renseignement et de surveillance, du ravitaillement en vol et du transport logistique, pour un coût de 45 millions de dollars par an.

Début 2020, l'administration Trump avait prévenu que les Etats-Unis entendaient réduire leur présence en Afrique, faisant craindre à la France une réduction de l'aide apportée à Barkhane. Il n'en a finalement rien été.

L'arrivée de l'administration Biden pourrait désormais faciliter le dialogue. "Les Américains nous disent qu'ils ont une appréciation très positive de ce que nous faisons au Sahel", a assuré à cet égard l'Elysée.

La situation sur le terrain sera en tout cas sur la table lorsqu'Emmanuel Macron recevra mercredi à déjeuner le président de transition malien Bah Ndaw, pour sa première visite en France depuis son entrée en fonction le 25 septembre à la suite d'un coup d'Etat.

La présidence malienne a évoqué sur Twitter "une visite de travail de 72 heures à l'invitation du président français".

La rencontre est organisée "dans la continuité" des récents entretiens du président français avec ses homologues mauritanien, nigérien et tchadien pour "préparer le sommet de N'Djamena", a précisé l'Elysée. Restera donc l'entretien entre Emmanuel Macron et le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, dont la date et la forme n'ont pas été fixées, selon l'Elysée.

vl-dla-jri/fz/blb

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JAN 26

Dijon: un homme grièvement blessé par balles aux Grésilles #

1/26/2021, 3:32 PM
Dijon, FRA

Un homme a été grièvement blessé par balles à Dijon dans le quartier sensible des Grésilles, a indiqué mardi la police judiciaire, qui n'exclut pas l'hypothèse d'un règlement de comptes.

La victime a été prise pour cible par un tireur en fin de soirée, lundi, à sa sortie d'une boucherie où elle travaille et sérieusement blessée à une jambe, a-t-on précisé de même source.

L'homme est connu des services de police, a ajouté la police judiciaire, saisie par le parquet. L'hypothèse d'un règlement de comptes est envisagée, a-t-elle indiqué.

Le quartier sensible des Grésilles avait été le théâtre, mi-juin, de violences urbaines à la suite d'actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène qui voulaient se venger de l'agression d'un adolescent par, selon eux, des habitants des Grésilles.

lv/bp/dch

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JAN 26

Accusation d'inceste: "Victor" Kouchner a pour la première fois porté plainte contre son beau-père Olivier Duhamel #

1/26/2021, 3:22 PM
Paris, FRA

"Victor", le frère jumeau de Camille Kouchner qui selon elle a été agressé sexuellement à l'adolescence par leur beau-père, le politologue Olivier Duhamel, a pour la première fois porté plainte mardi contre ce dernier, a annoncé à l'AFP son avocate dans un communiqué.

"Dans le cadre de l'+affaire Duhamel+, la victime présumée fait savoir, par l'intermédiaire de son avocate Me Jacqueline Laffont, qu'elle a déposé plainte contre son ex-beau-père M. Olivier Duhamel suite à l'ouverture d'une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris", indique son conseil dans ce communiqué.

Cet homme aujourd'hui âgé de 45 ans a été entendu le 21 janvier par les policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) chargés de l'enquête ouverte pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".

Pendant cette audition, il est revenu longuement sur les faits révélés par sa soeur dans "La Familia Grande", paru le 7 janvier.

Dans ce récit autobiographique de 200 pages, à la parution duquel "Victor" ne s'est pas opposé, Camille Kouchner accuse M. Duhamel, politologue de renom et influent, ancien eurodéputé et habitué des médias, d'avoir agressé sexuellement son jumeau à la fin des années 80.

"Victor", fils de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), remariée avec Olivier Duhamel, avait été interrogé dans une première procédure ouverte en 2011. Mais il avait alors refusé de déposer plainte pour ces faits, probablement prescrits.

L'enquête avait été "classée sans suite", a indiqué le 5 janvier dans un communiqué le procureur de Paris Rémy Heitz, sans motiver cette décision.

La nouvelle enquête ouverte à la parution du livre vise à vérifier que les faits sont bien prescrits depuis 2003, "à faire la lumière" sur cette affaire et à "identifier toute autre victime potentielle", selon M. Heitz.

Contactée mardi par l'AFP, Me Frédérique Baulieu, l'avocate d'Olivier Duhamel, n'a pas souhaité faire de commentaire.

Depuis la parution du livre, ces accusations suscitent un vaste débat et de nombreux témoignages sur l'inceste, notamment sur les réseaux sociaux via le mot-dièse #Metooinceste.

Après les révélations, Olivier Duhamel a démissionné de l'ensemble de ses fonctions: outre la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, le politologue a aussi quitté celle du club d'influence "Le Siècle" et arrêté ses émissions sur LCI ou Europe 1.

Plusieurs personnes de l'entourage de M. Duhamel, accusées d'avoir été au courant des faits depuis plusieurs années, ont été éclaboussées par le scandale.

Le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume, membre du conseil d'administration du "Siècle" et ex-secrétaire général du gouvernement, a quitté l'ensemble des fonctions dans lesquelles il a travaillé avec Olivier Duhamel. L'ancienne ministre Elisabeth Guigou a, elle, quitté la présidence de la Commission sur l'inceste et les violences sexuelles subies pendant l'enfance.

edy/pa/nm

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JAN 26

Génération identitaire dans les Pyrénées: enquête préliminaire pour provocation à la haine (procureur) #

1/26/2021, 3:12 PM
Toulouse, FRA

Une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine raciale" a été ouverte mardi après une opération anti-migrants dans les Pyrénées du groupe d'extrême droite Génération identitaire, a déclaré à l'AFP le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne).

Cette enquête est justifiée par des "des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée", a précisé Christophe Amunzateguy. La semaine dernière, une trentaine de militants s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et l'Espagne.

cpy/nm

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JAN 26

Le sommet du G5 Sahel les 15-16 février, format à confirmer (Paris) #

1/26/2021, 3:09 PM
Paris, FRA

Le sommet sur la situation au Sahel, qui réunira la France et ses partenaires africains, se tiendra les 15 et 16 février à N'Djamena, a indiqué mardi la présidence française, sans savoir si le président Macron pourrait ou non se déplacer.

La France et ses alliés du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) doivent se retrouver un an après le sommet de Pau (sud de la France) pour faire le point sur la situation sécuritaire face aux groupes jihadistes, un possible redimensionnement de la force française Barkhane et l'aspect politique de la crise régionale.

"Le sommet est programmé à N'Djamena pour les 15 et 16 février", a indiqué l'Elysée, précisant que le président s'y rendrait si le contexte sanitaire le permettait. "Le sommet aura lieu en présentiel ou en visioconférence, avec les partenaires du G5, les partenaires européens, les institutions européennes engagés. Les Américains sont intéressés par l'exercice".

Au Sahel, la France mobilise plus de 5.000 militaires pour Barkhane, mais cherche à réduire sa présence. Elle souhaite notamment un engagement croissant de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats africains sur le terrain.

En dépit de la mort récente de cinq soldats français, Paris estime avoir obtenu d'importants résultats sur le plan militaire et attend une reprise en main politique de vastes zones délaissées par les pouvoirs centraux.

La France compte aussi sur sa coopération avec les Etats-Unis, qui fournissent de précieuses capacités de renseignement et de surveillance, du ravitaillement en vol et du transport logistique, pour un coût de 45 millions de dollars par an.

Début 2020, l'administration Trump avait prévenu que les Etats-Unis entendaient réduire leur présence en Afrique, faisant craindre à la France une réduction de l'aide américaine apportée à Barkhane. Il n'en a finalement rien été.

L'arrivée de l'administration Biden pourrait faciliter le dialogue. "Les Américains nous disent qu'ils ont une appréciation très positive de ce que nous faisons au Sahel", a assuré à cet égard l'Elysée.

vl-dla/fz/blb

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JAN 26

L'initiatrice de #balancetonporc jugée mercredi en appel pour diffamation #

1/26/2021, 3:04 PM
Paris, FRA

L'initiatrice du mot-clé #balancetonporc, condamnée pour diffamation en première instance, est jugée en appel mercredi à Paris sur assignation d'un homme qu'elle avait accusé nommément de harcèlement sexuel en octobre 2017, en pleine vague de libération de la parole des femmes.

Plus de trois ans après l'onde de choc qui avait suivi la mise en cause du producteur américain Harvey Weinstein, la cour d'appel réexamine ce dossier qui a valu à Sandra Muller d'être condamnée le 26 septembre 2019 à payer 15.000 euros de dommages-intérêts à Eric Brion.

Le 13 octobre 2017, la journaliste avait posté sur Twitter les mots: "#balancetonporc!! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlent (sic) sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends".

Quatre heures plus tard, elle avait écrit: "+Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit+ Eric Brion ex patron de Equidia #balancetonporc".

Des milliers de femmes avaient alors pris la parole pour dénoncer harcèlement ou agressions sexuelles sous ce mot-dièse ou son équivalent en anglais #Metoo (#MoiAussi) lancé par l'actrice Alyssa Milano.

Consultant et ancien directeur général de la chaîne de télévision Equidia, Eric Brion avait assigné Sandra Muller en diffamation. Il admettait avoir eu des mots déplacés lors d'une soirée cannoise en 2012 - il s'était excusé par texto le lendemain - mais se défendait d'être un "harceleur sexuel".

Dans son jugement, le tribunal avait souligné que la question des "violences, sous toutes leurs formes infligées aux femmes par des hommes, constitue à l'évidence un sujet d'intérêt général".

Mais il avait estimé que Sandra Muller avait tenu des propos diffamatoires, en l'absence, selon lui, de la "répétition" ou de la "pression grave" nécessaire pour constituer le délit de harcèlement sexuel. Les juges avaient ajouté que Sandra Muller n'avait apporté ni "base factuelle suffisante", ni preuve de la vérité de ses accusations.

La journaliste, qui fait partie des "briseuses de silence" désignées par le magazine Time comme "Personnalités de l'année" 2017, avait immédiatement fait appel de sa condamnation, ses avocats dénonçant une décision "hors du temps".

Pour ce deuxième procès mercredi après-midi, Eric Brion sera présent mais pas Sandra Muller, retenue aux Etats-Unis par la crise sanitaire.

"Eric Brion est toujours marqué au fer rouge par cette accusation infamante et compte bien obtenir la confirmation du jugement pour retrouver une vie sereine", a déclaré à l'AFP son avocat Me Nicolas Bénoit.

Me Jade Dousselin, l'un des conseils de Sandra Muller, va demander que la cour déboute M. Brion après une première décision "incompréhensible", soulignant notamment que sa cliente avait écrit "ce qu'elle a entendu".

bur-alv/pa/or

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JAN 26

LBD, IGPN: des députés présentent 35 mesures pour améliorer le maintien de l'ordre #

1/26/2021, 2:52 PM
Paris, FRA

Interdiction du LBD lors des manifestations sauf cas d'"émeute", utilisation de caméras et drones, renforcement des enquêtes pour violences policières: un rapport parlementaire recommande 35 mesures pour "rétablir la confiance" entre la population et les forces de l'ordre.

"Le maintien de l'ordre répond à un équilibre subtil" entre liberté de manifester, sécurité des manifestants et protection de l'ordre public, souligne en exergue du rapport le président de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le maintien de l'ordre, l'ancien policier Jean-Michel Fauvergue.

Or cet équilibre a été mis à mal avec l'émergence de "groupes de casseurs" et les mobilisation des "gilets jaunes", qui ont donné lieu à des violences de manifestants mais aussi à des "comportements inadaptés" des forces de l'ordre, des "actes isolés et illégitimes" parfois filmés et qui ont pu choquer l'opinion, ajoute le député LREM de Seine-et-Marne.

Les 35 propositions de ce rapport, que l'AFP s'est procuré mardi et qui doit être adopté mercredi en commission, visent à rétablir cet équilibre, fondement de "la relation de confiance entre tous les citoyens et les forces de l'ordre", explique le rapporteur du texte, le député PS de Charente Jérôme Lambert.

Estimant que cet équilibre a longtemps prévalu, le texte recommande l'interdiction en manifestation du lanceur de balle de défense (LBD), sauf dans des cas extrêmes de "grave danger ou d'"émeute".

L'interdiction du LBD, accusé d'avoir éborgné une vingtaine de personnes lors des mobilisation de "gilets jaunes", est réclamée depuis plusieurs années notamment par le Défenseur des droits.

Interrogé mardi matin sur le sujet, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré que nouveau schéma national du maintien de l'ordre (SNMO) adopté en septembre dernier prévoyait déjà "l'utilisation d'armes comme le LBD dans des conditions extrêmement précises", "réduites" et contrôlées.

Le rapport recommande plutôt, lors des "manifestations problématiques", d'utiliser les canons à eau et de ne "recourir à la technique d'encerclement", (ou "nasse", dénoncée par les manifestants) qu'en cas de "risques sérieux".

- "Violences illégitimes" -

Le texte préconise également que le maintien de l'ordre ne soit géré que par des unités spécialisées, CRS et gendarmes mobiles. Ces dernières années, des unités appelées en renfort comme les brigades anti-criminalité (BAC), ont été accusées par des manifestants d'être particulièrement violentes.

Pour renforcer la "réactivité" des forces de l'ordre lors des manifestations, le rapport recommande la mise en place d'un "commandement unique" et l'exploitation "en direct les images captées par les caméras piétons des forces de l'ordre" et par des drones.

Il recommande également d'adapter le SNMO, accusé par nombre de médias d'entraver la liberté de la presse, pour permettre aux journalistes et observateurs d'observer les opérations de maintien de l'ordre jusqu'à leur terme.

Le rapport souligne surtout la nécessité d'éradiquer les "comportements inadaptés" des forces de l'ordre - il évite le terme de "violences policières", trop "systémique" selon lui - en plaidant dans ce cas pour la désignation automatique d'un juge d'instruction, et pour le dépaysement des enquêtes.

"Nous souhaitons que les violences illégitimes commises au sein des forces de l'ordre fassent systématiquement l'objet d'enquêtes et de poursuites adéquates", écrit M. Fauvergue, alors que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", est régulièrement accusée de partialité et de ne pas ou peu sanctionner les policiers mis en cause.

S'il ne propose par de dissoudre l'IGPN, le rapport préconise un "suivi annuel des suites" de ses enquêtes, ainsi que de celles de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), et un renforcement des sanctions disciplinaires.

Il se prononce également pour la suppression de la tutelle de la police et de la gendarmerie nationales sur l'IGPN et l'IGGN et leur rattachement direct au ministre de l'Intérieur. Il recommande également d'ouvrir ces deux instances "à des personnels extérieurs", et d'autoriser leur saisine directe par le Défenseur des droits.

"Il ne me semble pas qu'il y ait d'antinomie entre les décisions prises par le ministère de l'Intérieur et (les) conclusions du rapport", a estimé mardi matin M. Darmanin, qui s'apprête à lancer la semaine prochaine le "Beauvau de la sécurité".

emd-alh/jt/caz

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JAN 26

Toulouse: un ex-chef du fisc, une ex-députée et un magistrat mis en cause par la justice #

1/26/2021, 2:51 PM
Toulouse, FRA

Une tentative de déstabilisation électorale a-t-elle eu lieu en 2017, lors des législatives à Toulouse? Une information judiciaire a été ouverte, elle vise un ancien responsable régional des Finances publiques, une ex-parlementaire et un ancien procureur adjoint.

"J'ai ouvert une information judiciaire le 18 janvier visant quatre personnes, soupçonnées d'avoir engagé une démarche visant à décrédibiliser la candidature" de Corinne Vignon, finalement élue en 2017 députée LREM dans la 3e circonscription de Haute-Garonne, a dit à l'AFP le procureur de Toulouse Dominique Alzéari.

Une autre source a précisé à l'AFP que les mis en cause, liés par "une sorte de pacte", étaient à l'époque des faits procureur adjoint de Toulouse, Patrice Michel, une députée LR, Laurence Arribagé, et le directeur adjoint des finances publiques de la région Occitanie. Le 4e mis en cause est un chef d'entreprise dans l'immobilier.

Le parquet de Toulouse a notamment requis leur mise en examen pour prise illégale d'intérêt, complicité ou recel du même chef.

Le réquisitoire introductif du parquet de Toulouse mentionne également les chefs de corruption et de violation du secret professionnel pour le responsable du fisc, pour avoir dénoncé, sans en informer sa hiérarchie, sans enquête préalable, des faits de nature à porter préjudice à Corinne Vignon, au bénéfice de Laurence Arribagé, avec la complicité du magistrat, selon une source proche de l'enquête.

- Dépaysement -

La complicité de violation du secret professionnel et la corruption sont retenus contre Laurence Arribagé, épouse d'une ancienne figure du Toulouse football Club.

Contactée par l'AFP, Mme Arribagé n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

Désormais à la retraite, l'ancien procureur adjoint a quant à lui confié à l'AFP sa surprise en réfutant "catégoriquement cette notion de prise illégale d'intérêt".

"C'est surréaliste. Le responsable des Finances publiques a téléphoné pour dénoncer des faits de travail clandestin et de fraude fiscale. J'ai agi comme n'importe quel parquetier aurait agi, en lui demandant de formaliser ses allégations par un courrier que je n'ai à aucun moment ni lu, ni traité , ni suivi", a-t-il assuré.

L'affaire remonte à l'entre-deux tours des élections législatives en juin 2017. La candidate LREM était alors aux prises avec la députée sortante, Laurence Arribagé, lorsqu'une dénonciation qualifiée de "bidon" par une source proche de l'enquête, pour travail dissimulé, a été lancée par le cadre du fisc contre Mme Vignon.

Mme Vignon, astrologue amateur en plus d'être commerciale, avait réalisé trois thèmes astraux quelques années plus tôt, pour un montant d'environ 200 euros, sans les déclarer. Les faits ayant été jugés dérisoires, le parquet avait finalement classé sans suite.

Interrogé par l'AFP, le procureur général de la cour d'appel de Toulouse Franck Rastoul a indiqué qu'il allait saisir la Cour de cassation pour que le présent dossier soit dépaysé.

Il appartiendra alors à un juge d'instruction de donner d'éventuelles suites judiciaires.

- "Instrumentalisation de la justice" -

"L'instrumentalisation de la justice est inacceptable, a fortiori par détournement du Code de procédure pénale", dénonce le procureur général.

"La justice passe partout, y compris chez elle si nécessaire", a-t-il commenté en référence au magistrat mis en cause qui était dernièrement conseiller juridique du préfet de région.

L'ancien N.2 des Finances publiques d'Occitanie Marc Menvielle, à l'origine de la dénonciation de juin 2017 contre la députée, est également impliqué dans une autre affaire, qui lui a valu d'être suspendu de ses fonctions.

Lui et son épouse, également fonctionnaire des impôts, seront jugés pour corruption, violation du secret professionnel et concussion le 5 mars par le tribunal correctionnel de Toulouse.

Ils sont soupçonnés d'avoir prévenu des chefs d'entreprises d'un contrôle fiscal imminent et d'avoir freiné le mécanisme de recouvrement de la dette fiscale de connaissances, visées par un redressement fiscal.

ap/cpy/cal

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JAN 26

Accusation d'inceste: "Victor" Kouchner a pour la première fois porté plainte contre son beau-père Olivier Duhamel (communiqué à l'AFP) #

1/26/2021, 2:48 PM
Paris, FRA

"Victor", le frère jumeau de Camille Kouchner qui selon elle a été agressé sexuellement à l'adolescence par leur beau-père, le politologue Olivier Duhamel, a pour la première fois porté plainte mardi contre ce dernier, a annoncé à l'AFP son avocate dans un communiqué.

"Dans le cadre de l'+affaire Duhamel+, la victime présumée fait savoir, par l'intermédiaire de son avocate Maître Jacqueline Laffont, qu'elle a déposé plainte contre son ex-beau-père Monsieur Olivier Duhamel suite à l'ouverture d'une enquête préliminaire diligentée par le parquet de Paris", indique son conseil dans ce communiqué.

edy/gd/pga/nm

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JAN 26

Affaire Griveaux: Pavlenski et de Taddeo demandent la nullité de leur interpellation #

1/26/2021, 1:00 PM
Paris, FRA

Les avocats de l'artiste russe Piotr Pavlenski et de sa compagne Alexandra de Taddeo ont demandé mardi devant la cour d'appel de Paris la nullité d'actes d'enquêtes dans l'affaire Griveaux liés à leur interpellation en février 2020.

Les avocats du réfugié politique et de la juriste, Mes Yassine Bouzrou et Noémie Saidi-Cottier, estiment que cette interpellation n'était pas régulière et demandent donc la nullité d'un certain nombre d'actes d'enquête qui en découlent.

Dans ce dossier de scandale sexuel qui a fait tomber l'ex-candidat LREM à la mairie de Paris Benjamin Griveaux, le parquet général de la cour d'appel de Paris a demandé le rejet de ces demandes de nullité, a-t-il indiqué à l'AFP.

La décision a été mise en délibéré au 23 février.

Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo avaient été interpellés le 15 février dans l'ouest de Paris, devant l'objectif d'un photographe de l'agence Bestimage, dirigée par Michèle Marchand, une proche du couple Macron.

La publication par Paris Match des photos de l'arrestation avait conduit le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire le 28 février.

L'enquête a été confiée à un juge qui a mis en examen deux policiers le 10 septembre pour "violation du secret professionnel" et l'un des deux, soupçonné d'avoir falsifié un procès-verbal, également pour "faux en écriture publique".

Cette arrestation avait été ordonnée dans le cadre d'une affaire de violences lors du réveillon, mais s'était produite le jour où M. Griveaux avait déposé plainte pour la diffusion de vidéos à caractère sexuel qui l'avaient conduit à se retirer de la bataille des municipales. M. Pavlenski avait revendiqué cette publication.

Pour Me Saidi-Cottier, sa cliente a été interpellée "artificiellement" dans l'affaire des violences lors du réveillon alors que l'objectif des enquêteurs était de la "garder" au commissariat jusqu'à ce que "M. Griveaux finalise sa plainte" la visant avec M. Pavlenski, permettant ainsi l'ouverture d'une enquête par le parquet et son placement garde à vue pour ces faits.

"On sait bien que toute la procédure ne sera pas annulée, mais il y a des procès-verbaux policiers qui sont mensongers", a-t-elle insisté.

Sollicité par l'AFP, Me Bouzrou n'a pas souhaité réagir.

gd/mk/pa/cal

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JAN 26

L'initiatrice de #balancetonporc jugée mercredi en appel pour diffamation #

1/26/2021, 12:44 PM
Paris, FRA

L'initiatrice du mot-clé #balancetonporc, condamnée pour diffamation en première instance, est jugée en appel mercredi à Paris sur plainte d'un homme qu'elle avait accusé nommément de harcèlement sexuel en octobre 2017, en pleine vague de libération de la parole des femmes.

Plus de trois ans après l'onde de choc qui avait suivi la mise en cause du producteur américain Harvey Weinstein, la cour d'appel réexamine ce dossier, qui a valu à Sandra Muller d'être condamnée le 26 septembre 2019 à payer 15.000 euros de dommages et intérêts à Eric Brion.

Le 13 octobre 2017, la journaliste avait posté sur Twitter les mots: "#balancetonporc !! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlent (sic) sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends".

Quatre heures plus tard, elle avait écrit: "+Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit+ Eric Brion ex patron de Equidia #balancetonporc".

Des milliers de femmes avaient alors pris la parole pour dénoncer harcèlement ou agressions sexuelles sous ce mot-dièse ou son équivalent en anglais #Metoo (#MoiAussi) lancé par l'actrice Alyssa Milano.

Consultant et ancien directeur général de la chaîne de télévision Equidia, Eric Brion avait assigné Sandra Muller en diffamation. Il avait convenu avoir eu des mots déplacés lors d'une soirée cannoise en 2012 - il s'était excusé par texto le lendemain - mais se défendait d'être un "harceleur sexuel".

Dans son jugement, le tribunal avait souligné que la question des "violences, sous toutes leurs formes infligées aux femmes par des hommes, constitue à l'évidence un sujet d'intérêt général".

Mais il avait estimé que Sandra Muller avait tenu des propos diffamatoires, en l'absence, selon lui, de la "répétition" ou de la "pression grave" nécessaire pour constituer le délit de harcèlement sexuel. Les juges avaient ajouté que Sandra Muller n'avait apporté ni "base factuelle suffisante" ni preuve de la vérité de ses accusations.

La journaliste, qui fait partie des "briseuses de silence" désignées par le magazine Time comme "Personnalités de l'année" 2017, avait immédiatement fait appel de sa condamnation, ses avocats dénonçant une décision "hors du temps".

Pour ce deuxième procès mercredi après-midi, Eric Brion sera présent mais pas Sandra Muller, retenue aux Etats-Unis par la crise sanitaire.

"Eric Brion est toujours marqué au fer rouge par cette accusation infamante et compte bien obtenir la confirmation du jugement pour retrouver une vie sereine", a déclaré à l'AFP son avocat Me Nicolas Bénoit.

Me Jade Dousselin, l'un des conseils de Sandra Muller, va demander que la cour déboute M. Brion après une première décision "incompréhensible", soulignant notamment que sa cliente avait écrit "ce qu'elle a entendu".

bur-alv/pa/bat

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JAN 26

La contrôleure générale des prisons demande "une stratégie de vaccination spécifique" en détention #

1/26/2021, 12:37 PM
Paris, FRA

La contrôleure générale des lieux de privation de liberté a exprimé son inquiétude face au "chiffre affolant" de progression de l'épidémie de Covid-19 dans les prisons, appelant de ses voeux une "stratégie de vaccination spécifique" dans les établissements pénitentiaires.

"La situation actuelle est plus grave que celle du printemps dernier. Au 21 janvier, 235 personnels pénitentiaires étaient contaminés; quant aux détenus, ils étaient 134 à la même date contre 25 au début du mois, soit une hausse de 165%. Un chiffre affolant", a indiqué Dominique Simonnot dans une lettre adressée lundi au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et rendue publique mardi.

Mme Simonnot a demandé au garde des Sceaux d'envisager, comme au printemps, des libérations de détenus proches de leur fin de peine pour désengorger les prisons et de lancer une campagne de vaccination spécifique tenant compte "à la fois de la promiscuité inévitable en détention, de la vulnérabilité particulière de la population pénale et de la facilité logistique résultant de la concentration des patients en un même lieu".

"Il ne s'agit pas seulement ici de protéger les personnes détenues mais d'une mesure de santé publique permettant de prévenir les conséquences que pourraient avoir sur l'ensemble de la population l'apparition de poches de contamination massive en prison", a insisté Mme Simonnot qui a adressé un courrier similaire au ministre de la Santé Olivier Véran.

"Depuis le début de la crise sanitaire, le ministère de la Justice travaille étroitement avec le ministère de la Santé pour mettre en oeuvre des mesures sanitaires adaptées en détention, dans le cadre de la stratégie portée par le gouvernement", a indiqué la Chancellerie contactée par l'AFP.

"Conformément à la politique vaccinale du gouvernement, comme chaque Français âgé de 75 ans et plus, les détenus concernés (environ 250 personnes, ndlr) sont prioritaires", a précisé la Chancellerie en soulignant qu'"une liste des personnes détenues de plus de 75 ans, réparties par établissement et par direction inter-régionale, a été transmise aux autorités de santé pour organiser la campagne de vaccination en détention qui a débuté depuis quelques jours".

L'association humanitaire Robin des Lois a annoncé de son côté avoir déposé une requête devant le Conseil d'État pour que "l'ensemble de la population carcérale" puisse être intégré dans la campagne de vaccination contre le Covid-19.

aje-asl/jt/caz

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JAN 26

Savoie: un homme abattu après avoir tiré sur le GIGN #

1/26/2021, 12:27 PM
Grenoble, FRA

Un homme de 44 ans, connu pour des troubles psychiatriques, a été tué lundi soir en Savoie par des gendarmes du GIGN visés par ses tirs après une journée de tension, a annoncé mardi le procureur de Chambéry.

L'homme, "manifestement déséquilibré, en crise", s'était retranché chez lui, à Saint-François-de-Sales, près de Chambéry, et menaçait sa mère, a déclaré à l'AFP le procureur Pierre-Yves Michau, confirmant une information de France Bleu Pays de Savoie.

Lundi vers 10H00 au lieu dit La Magne, commune du massif des Bauges, les gendarmes étaient appelés par les voisins inquiets de voir l'homme, né en 1976 à Genève et connu pour des troubles psychiatriques, sur son balcon avec une arme de poing - un beretta -.

"Toute la journée", le quadragénaire va de sa cave au balcon, "menace de se supprimer", "demande aux gendarmes de le flinguer" et "tient des propos incohérents", a ajouté le magistrat.

Des renforts sont appelés, notamment des négociateurs, puis le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

"Comme il était toujours agité en fin d'après-midi, il a été décidé d'intervenir pour mettre en sécurité sa mère", présente sur place dans une habitation indépendante, a précisé le procureur.

Selon son récit, le "forcené" a alors marché vers les gendarmes avec son arme à la main, ignorant les sommations d'usage des militaires. Ces derniers ont envoyé leur chien sur l'homme, qui a riposté en tuant le canidé.

"C'est à ce moment là qu'il se met à tirer sur les gendarmes" à plusieurs reprises, avant d'être abattu par les gendarmes, a poursuivi M. Michaud.

L'enquête a été confiée à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) "pour s'assurer que les gendarmes ont bien fait usage de leurs armes dans les conditions légales", et ici "en état de légitime défense", une procédure "classique", selon la même source. Les trois gendarmes auteurs des tirs sont entendus en garde à vue.

Le parquet a aussi saisi la section de recherche pour ouvrir une enquête pour tentative d'homicide sur les gendarmes.

Aucun membre des forces de l'ordre n'a été blessé durant l'intervention, et aucune autre arme n'a été retrouvée chez le quadragénaire.

ube/dfa/bat

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JAN 26

Affaire Zecler: recours de SOS Racisme contre l'aide financière accordée aux policiers #

1/26/2021, 12:15 PM
Paris, FRA

L'association SOS Racisme a déposé un recours pour demander l'annulation de la prise en charge par l'Etat des frais de justice accordée aux policiers poursuivis pour avoir violemment frappé le producteur de musique noir Michel Zecler en novembre.

L'association annonce mardi dans un communiqué avoir déposé ce recours devant le tribunal administratif de Paris afin que la justice annule cette "protection fonctionnelle" qui relève d'une "décision aberrante" du préfet de police de Paris Didier Lallement.

Les images du passage à tabac de Michel Zecler avaient provoqué une vague d'indignation jusqu'au sommet de l'Etat, Emmanuel Macron évoquant une "agression inacceptable" et des "images qui nous font honte".

Quatre policiers ont été mis en examen le 30 novembre et trois d'entre eux, soupçonnés d'avoir porté les coups sur M. Zecler, l'ont été pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", avec plusieurs circonstances aggravantes dont celle de racisme.

Deux policiers avaient été placés en détention provisoire, puis remis en liberté trois semaines plus tard.

"En accordant la protection fonctionnelle, le préfet de police de Paris envoie un signal d'une extrême gravité", critique SOS Racisme dans son communiqué.

"Si l'Etat doit protéger son agent lorsque ce dernier fait l'objet de poursuites pénales pour une faute de service commise dans l'exercice de ses fonctions, cette protection ne peut pas jouer si l'agent a commis une faute personnelle", détaille l'association. "Faut-il comprendre que (...) le préfet de police considère une agression raciste comme une faute de service?", questionne-t-elle.

"Le préfet de police de Paris envoie un signal de nature à banaliser le racisme et son expression au sein de la police et plus généralement dans la société", dénonce SOS racisme.

L'association reproche au ministère de l'Intérieur de ne pas avoir désapprouvé la décision du préfet de police.

"A l'heure où s'ouvre le +Beauvau de la sécurité+, faut-il comprendre que, une fois de plus, le ministre de l'Intérieur se comportera en chef de corporation et non pas en responsable d'une administration soumise aux règles déontologiques?", interroge encore l'association.

Après une condamnation définitive de l'agent, l'administration peut demander le remboursement des frais engagés au titre de la protection fonctionnelle.

ctx-alh/jt/or

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JAN 26

Deux morts sur l'A8 près de Nice: un transporteur bulgare condamné #

1/26/2021, 12:03 PM
Nice, FRA

Un transporteur bulgare a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour défaut d'entretien d'un semi-remorque dont les freins avaient lâché à l'arrivée sur un péage près de Nice, faisant deux morts dont le chauffeur, a-t-on appris mardi de sources judiciaires.

Dimitar Iliev Savov, 62 ans, patron de la société de transport, a aussi été condamné à 5.000 euros d'amende pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité", selon un jugement rendu lundi par le tribunal judiciaire de Nice.

Sa société Diskra EOOD, basée à Kubrat dans le nord-est de la Bulgarie, a été condamnée à une amende de 50.000 euros.

Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet qui avait demandé un an de prison avec sursis pour M. Savov.

"Le poids-lourd (de 38 tonnes) n'était pas entretenu, c'est pour ça qu'ils ont été condamnés. Le problème, c'est ce genre de matériel qui circule sur nos autoroutes alors qu'ils ne respectent pas nos normes", a commenté mardi à l'AFP Me Nathalie Ruiz, avocate de la mère d'une des victimes.

L'expert judiciaire français avait conclu que le système de freinage était "totalement hors d'usage (...) par défaut de maintenance préventive et curative".

"Dans l'Union européenne, les règles sont identiques et quand l'expert met en doute le contrôle technique bulgare, ça montre un préjugé envers les pays de l'Est. Je n'avais pas d'illusion, il fallait un coupable", estime au contraire Me Radost Veleva, qui avait plaidé la relaxe.

Selon elle, le chauffeur bulgare décédé à l'âge de 53 ans, Sevdalin Angelov, avait commis des infractions durant le mois et demi où il a roulé, causant une usure excessive et prématurée des freins, utilisés en mode manuel sans recours aux ralentisseurs auxiliaires.

L'accident s'est produit le 19 juillet 2014 sur l'A8 au premier grand péage en provenance de l'Italie dans le contournement de Nice. Une file d'attente s'était formée en cette soirée d'été. L'enquête a établi que le conducteur du poids-lourd a tenté en désespoir de cause de diriger son camion contre les glissières de sécurité pour freiner.

Morte calcinée, Elodie Cayzeele, 23 ans, n'a pas pu s'extraire de la Peugeot 206 en feu percutée par le camion. Son père, brûlé, a été sorti du véhicule par un témoin qui a ensuite reculé devant les flammes. Une autre automobiliste a été blessée plus légèrement.

La barrière de péage de Saint-Isidore est précédée d'une forte pente de 4 kilomètres équipée de voies de détresse signalées en plusieurs langues étrangères en raison de sa dangerosité et de l'important transit international.

clr/est/shu

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JAN 26

Une proposition PS contre l'inceste au menu de l'Assemblée le 18 février #

1/26/2021, 12:02 PM
Paris, FRA

Une proposition de loi socialiste visant à réprimer spécifiquement l'inceste sera au menu de l'Assemblée nationale le 18 février, alors que le sujet a été remis sur la place publique avec l'affaire Duhamel.

Le texte de la députée du Val-de-Marne Isabelle Santiago a été inscrit officiellement mardi dans la "niche" réservée à son groupe politique, a-t-on appris de sources parlementaires.

Il avait été préparé en fin d'année dernière, avant la publication par Camille Kouchner de son récit autobiographique "La Familia Grande" dans lequel elle accuse son beau-père Olivier Duhamel, politologue de renom, d'avoir agressé sexuellement son jumeau "Victor" à la fin des années 1980.

Face à la libération de la parole sur ce sujet tabou, Emmanuel Macron a annoncé samedi vouloir "adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles". Le gouvernement a ouvert lundi une consultation.

La proposition de loi PS fixe un seuil de non-consentement à 18 ans pour définir les cas d'infractions sexuelles lorsque l'auteur est un ascendant ou une personne ayant sur le mineur une autorité de droit ou de fait.

Actuellement, l'inceste ne constitue pas selon le code pénal une infraction spécifique: un viol ou une agression sexuelle commise par un ascendant de la victime n'est considéré que comme une circonstance aggravante.

Le texte de Mme Santiago prévoit en outre une nouvelle infraction d'atteinte sexuelle commise par un majeur sur un mineur de 15 ans.

Le Sénat a adopté à l'unanimité le 21 janvier, en première lecture, une proposition de loi de la centriste Annick Billon visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans. Ce seuil d'âge est jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance.

La majorité à l'Assemblée planche aussi sur le sujet: un texte est préparé par la députée LREM Alexandra Louis qui a estimé récemment, dans un rapport d'évaluation de la loi Schiappa de 2018, que la législation actuelle ne "marque pas un interdit assez fort" sur les relations sexuelles entre un majeur et un mineur de moins de 15 ans.

Dans sa "niche" parlementaire du 18 février, le groupe PS dirigé par Valérie Rabault a inscrit 11 autres textes, dont une proposition de loi en deuxième lecture pour allonger le délai pour l'avortement ainsi que des textes pour "une aide individuelle à l'émancipation solidaire", sur la création d'un "fonds d'indemnisation des victimes du Covid-19, et encore "pour une nouvelle étape contre le gaspillage alimentaire".

reb/ggy/or

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JAN 26

Prêtres escroqués: cinq ans pour le principal des huit accusés #

1/26/2021, 11:41 AM
Le Havre, FRA

Le principal accusé dans une affaire d'escroquerie, impliquant huit personnes, auprès d'une trentaine de prêtres a été condamné à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel du Havre, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

"Le scénario utilisé était de contacter la future victime en expliquant qu'ils se connaiss(ai)ent parce que le prêtre l'avait marié", avait expliqué Bruno Dieudonné, procureur du Havre, lors des interpellations en décembre.

Les escrocs expliquaient à l'homme d'Eglise que leur situation était financièrement délicate et lui demandaient une aide. Ensuite, des complices appelaient "à leur tour pour accréditer la version de l'escroc en se faisant passer pour un gendarme ou un propriétaire de logement", avait précisé le procureur.

Au total, vingt-neuf prêtres victimes ont été recensés dans l'ouest, mais aussi en Auvergne, Loire, Centre ou les Vosges, pour un préjudice global avoisinant les 150.000 euros.

Comparaissant libre, le frère jumeau du principal accusé a été condamné lundi soir à deux ans avec mandat de dépôt à l'audience, et un troisième prévenu, déjà en détention, a été condamné à trois ans.

Un an d'emprisonnement avec mandat d'arrêt a aussi été requis à l'encontre du prévenu absent de l'audience.

Quatre femmes ont été condamnées à six mois avec aménagement de peine. Les huit prévenus étaient poursuivis pour escroquerie et complicité d'escroquerie en bande organisée.

Pour le président du tribunal, Fabrice Lecras, le mécanisme de l'escroquerie était "une organisation extrêmement bien rodée", et "une histoire de famille, de père en fils": le père des jumeaux a passé 37 ans en prison, condamné pour escroqueries au détriment de prêtres. "Il avait confié ses techniques à son fils pour qu'il reprenne la main et ce fonds de commerce fonctionnait parfaitement", a estimé le magistrat.

"C'est une affaire hors norme, une vaste escroquerie en bande organisée", a lancé la substitut du procureur, Marina Uman. Les auteurs ont "fait appel aux sentiments les plus nobles des victimes: l'amour de son prochain, la sollicitude, le don désintéressé".

Le principal prévenu, 31 ans, "mis en examen depuis 2015 pour exactement les mêmes escroqueries entre 2010 et 2015", et purgeant une peine de deux ans ferme pour escroquerie de prêtre, a reconnu les faits, cherchant à disculper sa soeur et son frère: "J'ai toujours escroqué seul, je n'ai jamais eu besoin de personne et n'ai menacé personne, je ne suis pas violent", a-t-il affirmé au tribunal.

cor-mcl/hdu/db/bat

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JAN 26

Procès en appel d'Ariane Fornia qui avait accusé Pierre Joxe d'agression sexuelle #

1/26/2021, 11:41 AM
Paris, FRA

Condamnée pour diffamation en janvier 2020 pour avoir accusé l'ancien ministre Pierre Joxe d'agression sexuelle, l'écrivaine Ariane Fornia, fille de l'ex-ministre Éric Besson, est jugée en appel mercredi à Paris.

En première instance, Ariane Fornia, de son vrai nom Alexandra Besson, avait été condamnée à verser un euro symbolique de dommages et intérêts ainsi que 3.000 euros au titre des frais de justice à Pierre Joxe, qui avait intenté ce procès.

La jeune femme, âgée de 31 ans, avait fait appel.

L'affaire a débuté en octobre 2017, en pleine éclosion de la vague #MeToo, avec la publication sur le blog d'Ariane Fornia d'un long billet où elle racontait avoir été victime de plusieurs agressions sexuelles dans sa jeunesse, dont une à l'Opéra Bastille alors qu'elle était âgée d'une vingtaine d'années.

Elle ne citait pas nommément son agresseur présumé, mais évoquait "un ancien ministre de Mitterrand, membre de plusieurs gouvernements, qui a occupé des fonctions régaliennes, qui est une grande figure de gauche, décoré de l'Ordre national du Mérite et de plusieurs autres Ordres européens". Le nom de Pierre Joxe, âgé aujourd'hui de 86 ans, avait rapidement émergé.

L'ancien ministre de l'Intérieur puis de la Défense s'était élevé contre une "dénonciation calomnieuse et scandaleuse" et avait demandé "des excuses écrites et publiques". Face au refus de l'écrivaine, il l'avait poursuivi en justice.

Dans son jugement, le tribunal judiciaire de Paris avait relevé que les propos litigieux avaient bien un caractère diffamatoire.

Ariane Fornia se devait "de disposer d'éléments lui permettant de soutenir les faits qu'elle dénonçait publiquement", avait-il estimé. "Or précisément, les pièces produites (...) ne démontrent pas qu'elle avait les éléments lui permettant de dénoncer les faits d'agression sexuelle à l'encontre de M. Pierre Joxe".

Le tribunal avait rappelé "que Mme Alexandra Besson n'a pas déposé plainte, que M. Joxe n'a pas été inquiété judiciairement pour ces faits et qu'il n'y a pas de témoignage direct des faits dénoncés par Mme Alexandra Besson".

"Je persiste et signe, ce que j'ai dit est l'exacte vérité et je suis sûre que M. Joxe le sait très bien", avait déclaré Ariane Fornia au tribunal le 18 novembre 2019. Elle avait produit des pièces pour attester qu'elle avait raconté ces faits à des proches dès 2010 ou 2011.

"Jamais de ma vie, ni là, ni ailleurs, je ne me suis conduit comme elle le raconte", lui avait répondu Pierre Joxe.

aje/pa/or

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JAN 26

Maintien de l'ordre: un rapport parlementaire préconise d'interdire le LBD en manifestation #

1/26/2021, 11:34 AM
Paris, FRA

Un rapport parlementaire recommande l'interdiction du contesté lanceur de balle de défense (LBD) en manifestation, sauf en cas "d'émeute", et un suivi accru des enquêtes pour violences policières, parmi 35 propositions destinées à améliorer le maintien de l'ordre.

Dans ce rapport que l'AFP s'est procuré mardi, la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le maintien de l'ordre préconise également de ne confier ce dernier qu'à des unités spécialisées (CRS et gendarmes mobiles), de désigner un juge d'instruction automatiquement en cas de "violences illégitimes" des forces de l'ordre et d'améliorer l'encadrement de la "police des polices".

Le texte, qui doit être adopté mercredi en commission, semble prendre en compte certaines critiques visant les forces de l'ordre, accusées de violences et d'entrave à la circulation des manifestants et des journalistes. Le gouvernement les défend de son côté en mettant en avant la lutte contre les "casseurs".

Le rapport préconise d'"interdire le recours au LBD lors des mouvements de foule, sauf en cas de grave danger ou d'émeute". Et recommande plutôt, lors des "manifestations problématiques", de "généraliser" le recours aux canons à eau. Une vingtaine de personnes auraient été éborgnées par des tirs de LBD lors des manifestations de "gilets jaunes".

S'il ne propose par de dissoudre l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", parfois accusée de partialité envers des policiers, le rapport préconise un "suivi annuel des suites disciplinaires et judiciaires" de ses enquêtes, ainsi que de celles de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), et un renforcement "de la portée des propositions de (leurs) sanctions disciplinaires".

Il propose d'ouvrir l'IGPN et l'IGGN, y compris au niveau de leurs directions, "à des personnels extérieurs", et d'autoriser leur saisine directe par le Défenseur des droits.

Il propose également de "dépayser les enquêtes pour ne pas que la police locale investigue sur ses propres membres", et un renforcement des formations des policiers et gendarmes aux principes du maintien de l'ordre.

Pour renforcer la "réactivité du commandement" des forces de l'ordre lors des manifestations, il préconise la mise en place d'un "commandement unique" sur le terrain et de permettre l'exploitation "en direct les images captées par les caméras piétons des forces de l'ordre" et par des drones.

Il préconise, également de "revoir la définition légale de l'attroupement" et d'adapter le schéma national du maintien de l'ordre, accusé par nombre de médias d'entraver la liberté de la presse, pour permettre aux journalistes et observateurs de "continuer à observer les opérations de maintien de l'ordre jusqu'à leur terme".

emd/jt/or

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JAN 26

Un Allemand mis en examen 17 ans après l'enlèvement et le meurtre de Jonathan #

1/26/2021, 10:45 AM
Nantes, FRA

Martin Ney, un détenu allemand déjà condamné pour le meurtre de trois enfants, a été mis en examen lundi soir pour l'enlèvement et le meurtre de Jonathan, 11 ans, en avril 2004, dont le corps avait été retrouvé dans un étang près de Guérande (Loire-Atlantique), relançant l'espoir d'un procès.

Âgé de 50 ans, M. Ney avait été remis aux autorités françaises vendredi. Il a été mis en examen pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans", a précisé le parquet de Nantes.

Jonathan, originaire du Cher, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 d'un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins. Son cadavre avait été découvert le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing, dans un étang proche de Guérande, à 25 kilomètres du lieu de l'enlèvement. Il aurait fêté ses 28 ans le 29 avril.

Un mandat d'arrêt européen avait été délivré contre Martin Ney, en octobre 2019. L'hypothèse de sa responsabilité était, parmi d'autres, explorée de longue date par les enquêteurs et cette piste a été relancée en avril 2018 par des aveux indirects, entre détenus.

Le codétenu de Martin Ney avait alors affirmé avoir recueilli les aveux de ce criminel, déjà condamné à perpétuité en 2012 pour le meurtre de trois enfants dans le nord de l'Allemagne.

Selon Me Catherine Salsac, avocate de la mère de Jonathan, "les enquêteurs avaient trouvé des similitudes entre les modes opératoires" mais la procédure "s'est accélérée" après ses aveux à son codétenu.

Né le 12 décembre 1970, Martin Ney, était, jusqu'à son transfert à Nantes, incarcéré à Celle en Basse-Saxe (nord-ouest de l'Allemagne) où il purgeait une peine de prison à perpétuité pour le meurtre de trois garçons.

- "On espère un procès" -

"Il y a une satisfaction, mais on a peut-être un peu moins d'impatience qu'au départ, qui était très vive, maintenant il y a un peu plus de sérénité", a réagi Me Salsac jointe par l'AFP.

"On espère un procès, mais comme disait Virginie Lacombe, la maman de Jonathan, on ne veut pas d'un coupable absolument, on veut que ce soit lui, on ne veut pas d'un faire valoir", a ajouté l'avocate. "Si on a suffisamment d'éléments pour qu'il soit renvoyé devant une cour d'assises, il y aura là un procès et ce sera un soulagement pour sa maman" qui "pourra commencer un deuil", selon Me Salsac.

Vêtu d'un blouson et d'une cagoule noire lors de ses passages à l'acte, Martin Ney a été "surnommé l'homme au masque" par la presse allemande. Arrêté en 2011 à Hambourg, suite à un avis de recherche, il a été condamné l'année suivante à la prison à perpétuité assortie de 15 ans de peine de sureté, pour les meurtres de trois garçons de huit, neuf et treize ans, entre 1992 et 2001. Il avait reconnu les faits.

Martin Ney se servait de son métier d'éducateur pour entrer en contact avec ses victimes. Il avait enlevé ces trois garçons dans un internat, une école rurale, et un campement de la région de Brême avant de les tuer. Il a également été reconnu coupable d'abus sexuels sur 40 garçons, selon le quotidien Bild.

Jonathan avait lui disparu pieds nus et sans doute vêtu de son seul pyjama du centre de vacances. Au matin du 7 avril 2004, ses camarades avaient retrouvé son lit vide, avec toutes ses affaires présentes dans le dortoir.

Retrouvé un mois plus tard, son cadavre ne portait ni traces de coups, ni de violences sexuelles. Il aurait été tué par "suffocation", selon une expertise.

La principale piste dont disposaient les enquêteurs était une trace ADN relevée sur le lit de Jonathan. Quelque 2.300 tests ADN ont été réalisés en vue de retrouver son meurtrier et la trace ADN avait même été diffusée auprès d'Interpol, en vain.

En 2008, la gendarmerie et la justice avaient ouvert un site internet dédié, www.dossierjonathan.fr, pour tenter de relancer l'enquête sur cette affaire non élucidée.

Plusieurs appels à témoins avaient été lancés et la gendarmerie avait créé une cellule spéciale chargée de l'enquête sur l'enlèvement et le meurtre de Jonathan. Une vingtaine d'enquêteurs ont travaillé simultanément sur le dossier.

faa-aag-mas-lg/gvy/shu

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JAN 26

Toulouse: un ex-chef du fisc, une ex-députée et un magistrat mis en cause par la justice #

1/26/2021, 10:32 AM
Toulouse, FRA

Un ancien responsable régional des Finances publiques, un ancien procureur adjoint, une ex-parlementaire sont visés par une information judiciaire pour tentative de déstabilisation électorale lors des législatives de 2017 à Toulouse, a indiqué mardi le parquet.

"J'ai ouvert une information judiciaire le 18 janvier visant quatre personnes, soupçonnées d'avoir engagé une démarche visant à décrédibiliser la candidature" de Corinne Vignon, finalement élue en 2017 députée LREM dans la 3e circonscription de Haute-Garonne, a dit à l'AFP le procureur de Toulouse Dominique Alzéari.

Une autre source a précisé à l'AFP que les mis en cause, liés par "une sorte de pacte", étaient à l'époque des faits procureur adjoint de Toulouse, Patrice Michel, une députée LR, Laurence Arribagé, et le directeur adjoint des finances publiques de la région Occitanie. Le 4ème mis en cause est un chef d'entreprise dans l'immobilier.

Le parquet de Toulouse a notamment requis leur mise en examen pour prise illégale d'intérêt, complicité, ou recel du même chef.

Le réquisitoire introductif du parquet de Toulouse mentionne également les chefs de corruption et de violation du secret professionnel pour le responsable du fisc, pour avoir dénoncé, sans en informer sa hiérarchie, sans enquête préalable, des faits de nature à porter préjudice à Corinne Vignon, au bénéfice de Laurence Arribagé, avec la complicité du magistrat, selon une source proche de l'enquête.

La complicité de violation du secret professionnel et la corruption sont retenus contre Laurence Arribagé, épouse d'une ancienne figure du Toulouse football Club. Contactée par l'AFP, Mme Arribagé n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

L'affaire remonte à l'entre-deux tours des élections législatives en juin 2017. La candidate LREM était alors aux prises avec la députée sortante, Laurence Arribagé, lorsqu'une dénonciation qualifiée de "bidon" par une source proche de l'enquête, pour travail dissimulé, a été lancée par le cadre du fisc contre Mme Vignon.

Mme Vignon, astrologue amateur en plus d'être commerciale, avait réalisé trois thèmes astraux quelques années plus tôt, pour un montant d'environ 200 euros, sans les déclarer. Les faits ayant été jugés dérisoires, le parquet avait finalement classé sans suite.

Interrogé par l'AFP, le procureur général de la Cour d'appel de Toulouse Franck Rastoul a indiqué qu'il allait saisir la cour de cassation pour que le dossier soit dépaysé.

Il appartiendra alors à un juge d'instruction de donner d'éventuelles suites judiciaires.

"L'instrumentalisation de la justice est inacceptable, a fortiori par détournement du code de procédure pénale", dénonce le procureur général.

"La justice passe partout, y compris chez elle si nécessaire", a-t-il commenté en référence au magistrat, qui était dernièrement conseiller juridique du préfet de région.

ap/cpy/bat

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JAN 26

Le rappeur Ademo, du groupe PNL, jugé mercredi après son interpellation en septembre #

1/26/2021, 10:26 AM
Paris, FRA

Le rappeur du groupe PNL, Ademo, doit être jugé mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris notamment pour "outrage" après son interpellation mouvementée par la police en septembre alors qu'il se préparait un joint dans la rue.

Le musicien de 34 ans, de son vrai nom Tarik Andrieu, avait été interpellé alors qu'il marchait dans une rue du XIVe arrondissement à Paris, avec sa compagne et son enfant. Les images de son arrestation avaient circulé sur les réseaux sociaux.

Selon un récit policier, une patrouille a vu Ademo en train "de préparer une +cigarette artisanale+" dégageant une "forte odeur caractéristique du cannabis" et a voulu contrôler son identité.

Ademo se serait alors tout de suite montré "agressif verbalement" et aurait refusé de se soumettre au contrôle, selon la version des policiers.

Les avocats du rappeur, William Bourdon et Vincent Brengarth, n'ont pas souhaité faire de commentaire avant l'audience.

Sur des vidéos filmées par des passants qui l'avaient reconnu, on voit l'arrestation mouvementée du musicien, un policier lui faisant notamment une clef d'étranglement pour le maintenir au sol.

Après son interpellation, il avait passé 24 heures en garde vue. Il sera jugé pour "usage de stupéfiants", "outrage" et "rébellion".

Le groupe PNL - Ademo et son frère N.O.S - connaît un succès phénoménal en France depuis 2015. Le groupe a notamment été lancé par le morceau "Le monde ou rien" dont le clip a été tourné dans la Scampia, quartier populaire de la banlieue de Naples.

Extrêmement discrets, les deux frères pratiquent une communication a minima et ne s'expriment pas dans les médias.

mdh/jt/bat

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JAN 26

France : un Allemand inculpé pour l'enlèvement et le meurtre d'un enfant en 2004 #

1/26/2021, 10:20 AM

Martin Ney, un détenu allemand déjà condamné pour des faits similaires, a été inculpé lundi soir pour l'enlèvement et le meurtre en avril 2004 d'un écolier de 11 ans dans l'ouest de la France, a annoncé le parquet mardi.

Remis aux autorités françaises vendredi après un mandat d'arrêt européen datant d'octobre 2019, cet homme de 50 ans a été inculpé pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans", selon la même source.

Jonathan, originaire du centre de la France, avait été enlevé dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 dans un centre de vacances de l'ouest de la France. Son corps avait été découvert quelques semaines plus tard, le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing dans un étang à 25 kilomètres du lieu du rapt.

Condamné à perpétuité en 2012 pour le meurtre de trois garçons de huit, neuf et treize ans, entre 1992 et 2001 dans le nord de l'Allemagne, l'hypothèse de la responsabilité de Martin Ney sur cette affaire était explorée de longue date par les enquêteurs. Le principal élément de suspicion dont ils disposaient était une trace ADN relevée sur le lit de Jonathan.

La piste avait été concrètement relancée en avril 2018 lorsque Martin Ney avait indirectement avoué les faits à son codétenu.

Selon Catherine Salsac, avocate de la mère de Jonathan, "les enquêteurs avaient trouvé des similitudes entre les modes opératoires" mais la procédure "s'est accélérée" après ses aveux.

Martin Ney se servait de son métier d'éducateur pour entrer en contact avec ses victimes. Il avait enlevé les trois garçons dans un internat, une école rurale, et un campement avant de les tuer.

Jonathan avait lui disparu pieds nus et sans doute vêtu de son seul pyjama du centre de vacances. Au matin du 7 avril 2004, ses camarades avaient retrouvé son lit vide, avec toutes ses affaires présentes dans le dortoir.

Son cadavre ne portait ni traces de coups, ni violences sexuelles. Il aurait été tué par "suffocation", selon une expertise.

Surnommé "l'homme au masque" par la presse allemande, M. Ney a également été reconnu coupable d'abus sexuels sur 40 garçons, selon le quotidien Bild.

Le volet français de l'affaire Martin Ney est suivi de près de l'autre côté du Rhin. "L'un des pires tueurs d'enfants d'Allemagne est-il responsable de la mort d'un garçon en France ?", s'interrogeait samedi le quotidien Bild.

faa-lg-aag/gvy/anr/cf/mba

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