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Le pro "Frexit" Asselineau mis en examen pour harcèlement et agressions sexuelles #

2/5/2021, 5:48 PM
Paris, FRA

Le président du parti pro "Frexit" UPR, François Asselineau, a été mis en examen vendredi pour harcèlement moral et agressions sexuelles, des accusations qu'il rejette mais qui menacent son rôle à la tête de la petite formation souverainiste où il a déjà été contesté.

A l'issue de sa garde à vue entamée mercredi, M. Asselineau, 63 ans, a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d'une victime, selon une source judiciaire.

Il a été placé sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet, qui avait ouvert une enquête préliminaire le 15 mai 2020.

Deux plaintes avaient été déposées par deux victimes présumées - deux anciens salariés de l'Union populaire républicaine (UPR) - dans l'Allier et à Paris. Un ancien cadre avait fait un signalement au procureur.

Ces accusations révélées par Le Figaro et Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau. Ce dernier "s'exprimera dans les prochains jours", a fait savoir son entourage.

Son avocat a assuré vendredi qu'il contestait "catégoriquement les accusations qui reposent sur une enquête menée exclusivement à charge". "Les accusations dont il s'agit ont été portées par deux anciens employés de l'UPR dont les plus graves constituent de prétendus baisers volés", a affirmé à l'AFP Me Pierre Darkanian.

Par la voix de son avocat, M. Asselineau "déplore qu'une fois encore le tribunal médiatique bafoue la présomption d'innocence, conditionne le traitement judiciaire de l'affaire et instaure un climat de suspicion et un régime discriminatoire à l'encontre de certaines personnalités publiques".

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, François Asselineau avait pu réunir assez de parrainages pour être candidat à la présidentielle de 2017, obtenant 0,92% des voix. En 2019, il avait déclaré qu'il "comptait bien être candidat à la prochaine présidentielle".

En garde à vue, le responsable politique a été confronté aux deux plaignants qui ont maintenu leur version des faits.

Mercredi, son entourage avait affirmé que M. Asselineau était "entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l'UPR par une poignée d'adhérents".

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (la) part" de M. Asselineau à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l'UPR se mette "en retrait", pendant les procédures judiciaires.

François Asselineau avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti qu'il avait fondé en 2007. La formation compterait 39.000 adhérents, la moitié selon les dissidents.

Le chef de l'UPR, dont les discours ont parfois des accents complotistes, a récemment demandé avec Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot une information hebdomadaire du gouvernement sur les traitements possibles du Covid-19, comme l'hydroxychloroquine ou la vitamine D, dont l'efficacité n'a pas été prouvée avec certitude contre ce coronavirus.

edy-mk-are/lbx/caz

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FEB 5

Procès de trois jihadistes présumés : "Ulysse" raconte comment il a réussi à berner l'Etat islamique #

2/5/2021, 5:40 PM
Paris, FRA

Face à la menace "d'un acte violent" sur le sol français "nous n'avions pas d'autres choix" que d'infiltrer les réseaux de l'Etat islamique (EI), a raconté vendredi devant la cour d'assises spéciale de Paris "Ulysse", l'agent de la DGSI qui a réussi à berner des cadres de l'organisation islamiste en Syrie.

Témoignant par visio-conférence, le visage caché, sous le nom de code SI-282, "Ulysse" est revenu sur la genèse d'une opération délicate qui a conduit à l'arrestation de trois hommes soupçonnés d'avoir voulu commettre un ou plusieurs attentats sur le sol français à la fin de l'année 2016.

Ces trois hommes, deux Strasbourgeois et un Marocain, comparaissent depuis lundi devant la cour d'assises spéciale.

Le 3 mars 2016, la DGSI apprend qu'un certain Nil Shewil, alias "Abou Taha Mohamed", un Français ayant rejoint la Syrie dès 2014 et connu pour avoir diffusé des vidéos où il se met en scène en train de décapiter des otages, est à la recherche d'armes en vue d'une "action violente" sur le sol français.

Un informateur de la DGSI - "actif sur les réseaux sociaux jihadistes", consent à dire "Ulysse", soucieux de protéger sa source -, affirme qu'"Abou Taha" a cherché à le contacter pour se procurer des armes.

"Abou Taha" est connu pour sa cruauté mais n'est pas un "gros poisson" de l'EI. Il agit au nom d'un "émir".

Traumatisée par les attentats du 13-Novembre, la DGSI prend l'affaire très au sérieux. Dans une opération digne d'un roman d'espionnage, "Ulysse" endosse l'identité de son informateur et entre en contact avec "Abou Taha", affirmant qu'il peut se procurer des armes.

Aussitôt, "Abou Taha" le met en relation avec un cadre de l'EI chargé des opérations extérieures qui se fait appeler "Sayyaf".

"Dès le début, se souvient Ulysse, Sayyaf se montre très directif".

"On veut 4 kalash, avec chaque kalash, 4 chargeur et des munition (sic)", exige l'"émir" dont la véritable identité est Salah-Eddine Gourmat, un Français, ex-livreur de pizzas de Malakoff qui a rejoint l'EI en 2014 et en est devenu l'un des dirigeants sous les ordres directs d'un autre Français, Boubakeur el-Hakim, un haut responsable jihadiste impliqué notamment dans les attaques de janvier 2015 à Paris.

Le 8 mars, Ulysse indique que le prétendu fournisseur d'armes est prêt à fournir le matériel contre 12.000 euros.

Le poisson est ferré mais se méfie.

"J'ai une question, quand tu es venu avec ta famille en Turquie, il s'est passé quoi en France avec ta soeur?", demande Sayyaf à Ulysse.

"C'était une question piège. La soeur de l'informateur est en Turquie mais l'informateur ne s'est jamais rendu en Turquie avec sa famille", explique Ulysse à la cour.

Reste à régler la question de l'argent. Sayyaf propose à Ulysse d'aller le récupérer en Belgique, en Allemagne ou en Norvège. Ulysse refuse arguant des contrôles renforcées aux frontières (un nouvel attentat de l'EI a eu lieu à Bruxelles le 22 mars). A Raqqa, Sayyaf se mure dans le silence et à Paris on marche sur des oeufs. La supercherie a-t-elle été découverte?

"Il n'y avait rien d'autre à faire qu'attendre", explique Ulysse.

Le 23 juin, Sayyaf reprend enfin contact avec Ulysse. Le lendemain il lui annonce qu'un paquet contenant 13.300 euros a été caché au cimetière du Montparnasse à Paris. Qui a déposé l'argent? Cela reste un mystère reconnait Ulysse qui précise qu'aucune trace ADN n'a été mise en évidence sur l'emballage de l'argent.

Mais ce demi échec sera bientôt effacé. Sans attendre les instructions de Raqqa, Ulysse prend l'initiative de cacher les armes dans la forêt de Montmorency (Val-d'Oise). Il envoie les coordonnées GPS de la cache à "son" émir.

"Enterrer les armes a été notre seule initiative", s'amuse encore Ulysse.

Sayyaf est furieux. "Tu aurais du me consulter avant d'aller enterrer les affaires", écrit-il.

"Tu es soldat du califat et sache que tout soldat doit obéissance à son émir", s'emporte-t-il.

Ulysse laisse passer l'orage. Les mois passent sans nouvel échange.

En novembre, alors que l'opération semble avoir sombrée, la DGSI intercepte des messages de l'EI à des agents dormants en France avec les coordonnées GPS de la cache d'armes de Montmorency.

Le cheval de Troie d'Ulysse a rempli son office.

aje/tib/pb

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FEB 5

La France veut renforcer la protection des exilées victimes de mutilations sexuelles #

2/5/2021, 5:32 PM
Paris, FRA

La France, déjà premier pays d'asile pour les femmes victimes de mutilations sexuelles, veut renforcer la protection des exilées touchées par ce "fléau", a affirmé le gouvernement vendredi, veille de la journée internationale de "tolérance zéro" à l'égard des mutilations génitales féminines.

"Toutes les femmes, singulièrement les femmes migrantes ou exilées, doivent être mieux protégées par la République notamment face à ces violences inacceptables", a déclaré la ministre française déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, lors d'une conférence téléphonique avec quelques journalistes, rappelant que l'excision est un "fléau" qui concerne en France entre 60.000 et 125.000 femmes, selon les études.

Actuellement, près de 11.000 fillettes et femmes, essentiellement originaires de Guinée, du Mali et de la Côte d'Ivoire, bénéficient du statut de réfugié pour ces raisons.

"Nous devons être fiers que la France soit aujourd'hui le premier pays d'asile pour les victimes d'excision", a souligné Marlène Schiappa.

Elle a annoncé le lancement dans l'année d'une plateforme en ligne pensée par l'association Women for Women France, afin de permettre aux femmes "qui ne sont pas toutes francophones de mieux se saisir de leurs droits".

Vingt ans après avoir accordé pour la première fois l'asile en 2001 à des parents qui s'étaient opposés à l'excision de leur fille au Mali, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) s'est doté "d'un cadre jurisprudentiel et législatif très complet pour prendre en compte cette problématique spécifique", avec la possibilité par exemple d'exiger des examens médicaux, a expliqué le directeur général de l'Ofpra, Julien Boucher, lors de l'entretien téléphonique.

L'an dernier, l'Ofpra a accordé le statut de réfugié à 1.350 fillettes et femmes environ sur ces motifs. Un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes, 2020 ayant été marquée par une "baisse générale importante de la demande d'asile" sur fond de pandémie, poursuit M. Boucher.

Ces dernières années, "c'est une problématique qui est montée en puissance", ajoute-t-il, passant de quelques centaines de cas à 1.500 protections par an environ.

Sur les quelque 95.000 demandes d'asile déposées en 2020, "les problématiques sociétales ont pris une importance croissante, à côté de la figure traditionnelle du réfugié politique", selon le patron de l'Ofpra. "En particulier, les violences faites aux femmes occupent une place importante, dont les mutilations sexuelles féminines sont une illustration, mais il y a aussi les mariages précoces et forcés, les violences conjugales ou sexuelles."

sha/lbx/caz/lch

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FEB 5

La France veut renforcer la protection des exilées victimes de mutilations sexuelles #

2/5/2021, 5:18 PM
Paris, FRA

La France, déjà premier pays d'asile pour les femmes victimes de mutilations sexuelles, veut renforcer la protection des exilées touchées par ce "fléau", a affirmé le gouvernement vendredi, veille de la journée internationale de "tolérance zéro" à l'égard des mutilations génitales féminines.

"Toutes les femmes, singulièrement les femmes migrantes ou exilées, doivent être mieux protégées par la République notamment face à ces violences inacceptables", a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, lors d'une conférence téléphonique avec quelques journalistes, rappelant que l'excision est un "fléau" qui concerne en France entre 60.000 et 125.000 femmes, selon les études.

Actuellement, près de 11.000 fillettes et femmes, essentiellement originaires de Guinée, du Mali et de la Côte d'Ivoire, bénéficient du statut de réfugié pour ces raisons.

"Nous devons être fiers que la France soit aujourd'hui le premier pays d'asile pour les victimes d'excision", a souligné Marlène Schiappa.

Elle a annoncé le lancement dans l'année d'une plateforme en ligne pensée par l'association Women for Women France, afin de permettre aux femmes "qui ne sont pas toutes francophones de mieux se saisir de leurs droits".

Vingt ans après avoir accordé pour la première fois l'asile en 2001 à des parents qui s'étaient opposés à l'excision de leur fille au Mali, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) s'est doté "d'un cadre jurisprudentiel et législatif très complet pour prendre en compte cette problématique spécifique", avec la possibilité par exemple d'exiger des examens médicaux, a expliqué le directeur général de l'Ofpra, Julien Boucher, lors de l'entretien téléphonique.

L'an dernier, l'Ofpra a accordé le statut de réfugié à 1.350 fillettes et femmes environ sur ces motifs. Un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes, 2020 ayant été marquée par une "baisse générale importante de la demande d'asile" sur fond de pandémie, poursuit M. Boucher.

Ces dernières années, "c'est une problématique qui est montée en puissance", ajoute-t-il, passant de quelques centaines de cas à 1.500 protections par an environ.

Sur les quelque 95.000 demandes d'asile déposées en 2020, "les problématiques sociétales ont pris une importance croissante, à côté de la figure traditionnelle du réfugié politique", selon le patron de l'Ofpra. "En particulier, les violences faites aux femmes occupent une place importante, dont les mutilations sexuelles féminines sont une illustration, mais il y a aussi les mariages précoces et forcés, les violences conjugales ou sexuelles."

sha/lbx/caz

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FEB 5

Hausse de 65% des réglements de compte dans le Sud en 2020 (police) #

2/5/2021, 5:13 PM
Marseille, FRA

Le nombre des règlements de comptes a explosé dans le sud de la France en 2020, avec une hausse de 65%, malgré une tendance à la stabilité à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, a déclaré vendredi le directeur zonal de la police judiciaire.

Les forces de l'ordre ont enregistré en 2020 "une hausse nationale des règlements de comptes" qui est "particulièrement nette (+65% d'augmentation) sur la zone de défense sud qui va de Toulouse (Haute-Garonne) à Bonifacio (Corse-du-Sud)", a précisé Eric Arella lors d'une conférence de presse aux côtés notamment de Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône.

Dans ce département a contrario, "le niveau de règlements de compte s'est maintenu, avec 12 personnes tuées en 2020 contre 11 en 2019. A Marseille, 9 faits et 8 morts" ont été comptabilisés, a indiqué Mme Camilleri.

"Ce chiffre, quasiment stable sur les dernières années, est moitié moins important qu'il ne l'était au début de la décennie", a souligné la représentante de l'Etat, se félicitant d'une "dynamique orientée vers une forte baisse".

"Ceci est à mettre à l'actif d'une meilleure connaissance des réseaux, ce qui permet aussi de développer une stratégie d'anticipation qui permet d'interpeller des personnes qui s'apprêtent à commettre des assassinats, a-t-elle expliqué.

"Cette tendance à la baisse s'affirme depuis quatre ans", a abondé Éric Arella. "Dans la première moitié des années 2010, il y avait grosso modo une moyenne de 2 règlements de comptes par mois. Depuis 2017, on est clairement sur une moyenne d'un par mois. Le constat est moins inquiétant", s'est-il félicité.

Pour le patron de la PJ, cette baisse dans les Bouches-du-Rhône est à mettre à l'actif "d'une mobilisation de tous les services dont la police judiciaire qui est saisie de ces dossiers".

"L'an dernier, trois dossiers ont été élucidés et quatre règlements de comptes ont été déjoués", a-t-il révélé en vantant le principe des échanges inter-services mis en place localement, notamment entre police et gendarmerie et dans les affaires de stupéfiants, dans le cadre d'un "pilotage opérationnel renforcé", qui "contribue à une meilleure connaissance de ces équipes qui s'entretuent".

pr/mdm/cbn

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FEB 5

France: le chef d'un petit parti inculpé pour harcèlement et agressions sexuelles #

2/5/2021, 4:47 PM
Paris, FRA

Le président d'un petit parti souverainiste français, François Asselineau, a été inculpé vendredi pour harcèlement moral et agressions sexuelles, a-t-on appris de source judiciaire.

M. Asselineau, qui prône à la tête de l'UPR (Union populaire républicaine) une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, a été placé sous contrôle judiciaire. Il avait été mis en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 15 mai par le parquet de Paris.

Il a été inculpé pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d'une victime, selon la source judiciaire.

Deux plaintes avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l'UPR, l'une dans l'Allier (centre-est), l'autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement. Ces accusations révélées par les quotidiens français Le Figaro et Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau.

"M. Asselineau conteste catégoriquement les accusations qui reposent sur une enquête menée exclusivement à charge", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Pierre Darkanian, après son inculpation. "Les accusations dont il s'agit ont été portées par deux anciens employés de l'UPR dont les plus graves constituent de prétendus baisers volés".

Le responsable politique a été confronté aux deux plaignants lors de sa garde à vue, selon l'avocat. Ceux-ci ont maintenu leur version des faits.

"M. Asselineau déplore qu'une fois encore le tribunal médiatique bafoue la présomption d'innocence, conditionne le traitement judiciaire de l'affaire et instaure un climat de suspicion et un régime discriminatoire à l'encontre de certaines personnalités publiques", a-t-il ajouté.

M. Asselineau avait réuni 0,92% des voix à la présidentielle de 2017. Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (sa) part" à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé qu'il se mette "en retrait" pendant les procédures judiciaires. François Asselineau a néanmoins convoqué en juillet un congrès virtuel qui l'a réélu haut la main à la tête du parti.

edy-mk/bl/lbx/dch/lch

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FEB 5

Inondations sud-ouest: la maison d'arrêt de Saintes évacuée #

2/5/2021, 4:47 PM
La Rochelle, FRA

La maison d'arrêt de Saintes (Charente-Maritime) et ses 92 détenus ont commencé à être évacués "à titre préventif" vendredi après-midi alors que la ville est touchée par le débordement du fleuve Charente, a annoncé à l'AFP la préfecture.

L'évacuation de ce bâtiment de la fin du XIXe siècle situé en centre-ville, sur la rive droite de la Charente, a débuté en milieu d'après-midi "à titre préventif", pour "permettre que tous les détenus et le personnel soient en sûreté" dans d'autres établissements proches, a souligné la préfecture de la Charente-Maritime, qui restait vendredi après-midi placé en vigilance orange crues par Météo France.

"L'idée est de ne pas se retrouver avec des difficultés dans le week-end", a justifié la même source.

Dans ce département qui s'attend à de nouvelles précipitations ce week-end, le niveau de la Charente continue de monter sur des tronçons du fleuve, notamment entre Angoulême et Saintes, où l'eau s'est invitée dans les maisons.

La maison d'arrêt compte parmi ses détenus l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, dans l'attente de son procès en appel après sa condamnation en décembre à 15 ans de réclusion criminelle dans un dossier de viols et agressions sexuelles sur quatre mineures, premier volet d'une vaste affaire de pédophilie aux centaines de victimes potentielles.

nal/pjl/cbn

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FEB 5

Le président de l'UPR François Asselineau mis en examen pour harcèlement et agressions sexuelles #

2/5/2021, 4:25 PM
Paris, FRA

Le président du petit parti pro-Frexit UPR (Union populaire républicaine), François Asselineau, a été mis en examen vendredi, notamment pour harcèlement moral et agressions sexuelles, a-t-on appris de source judiciaire.

M. Asselineau, qui avait été placé en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 15 mai par le parquet de Paris, a été placé sous contrôle judiciaire.

Selon la source judiciaire, il a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d'une victime.

Deux plaintes avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l'UPR, l'une dans l'Allier, l'autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement au procureur de la République.

Ces accusations révélées par Le Figaro et Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau.

"M. Asselineau conteste catégoriquement les accusations qui reposent sur une enquête menée exclusivement à charge", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Pierre Darkanian, à l'issue de sa mise en examen.

"Les accusations dont il s'agit ont été portées par deux anciens employés de l'UPR dont les plus graves constituent de prétendus baisers volés", a-t-il affirmé.

Le responsable politique a été confronté aux deux plaignants lors de sa garde à vue, selon l'avocat. Ceux-ci ont maintenu leur version des faits.

"M. Asselineau déplore qu'une fois encore le tribunal médiatique bafoue la présomption d'innocence, conditionne le traitement judiciaire de l'affaire et instaure un climat de suspicion et un régime discriminatoire à l'encontre de certaines personnalités publiques", a-t-il ajouté.

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, il avait réuni 0,92% des voix à la présidentielle de 2017.

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (la) part" de M. Asselineau à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l'UPR se mette "en retrait" de ses fonctions pendant les procédures judiciaires.

François Asselineau avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti souverainiste.

edy-mk/bl/lbx/dch

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FEB 5

La France va remettre à la Belgique un Français recherché pour vol de vin #

2/5/2021, 4:22 PM
Dijon, FRA

La justice française a autorisé la remise à la Belgique d'un Français recherché pour un vol de grands crus dans ce pays, a annoncé vendredi le parquet général.

Romain Boivin, 34 ans, avait été interpellé à la suite d'un mandat d'arrêt européen émis par la Belgique, selon le parquet général.

Il est recherché pour avoir volé chez un caviste de Bruxelles, en 2019, des bouteilles de grands crus pour une valeur totale de 20.000 euros, a-t-on précisé de même source.

L'homme, qui réside à Beaune près de Dijon (centre-est de la France), était déjà connu pour escroquerie. Il avait notamment été condamné en avril 2017 à Dijon à six mois de prison pour avoir, depuis une société implantée à Bruxelles, vendu de faux grands crus étiquetés du prestigieux domaine Joseph Roty de Gevrey-Chambertin, alors que les bouteilles contenaient du marsannay, un vin beaucoup plus commun.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a autorisé son transfèrement vers la Belgique mais à l'issue d'un procès qui démarre le 18 février à Bordeaux (Sud-Ouest), où il comparaîtra pour violences conjugales.

lv/ppy/tes/lch

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FEB 5

Mesures sanitaires: 700.000 contrôles en 2020 dans les Bouches-du-Rhône, 10% de verbalisations #

2/5/2021, 4:14 PM
Marseille, FRA

Quelque 700.000 contrôles du respect des mesures sanitaires anti-covid ont eu lieu en 2020 dans les Bouches-du-Rhône, avec un taux de verbalisation inférieur à 10%, a annoncé vendredi la préfecture de police.

Opérées depuis le premier confinement, ces verbalisations prennent aussi bien en compte le non-respect du port du masque, du couvre-feu et du confinement que l'ouverture d'un établissement sans autorisation, a précisé lors d'un point presse la préfète de police Frédérique Camilleri, qui a salué "le comportement exemplaire" de la majorité des habitants du département.

"En ce moment, nous tournons à 15.000 contrôles par semaine du port du masque et 5.000 par semaine du couvre-feu", a-t-elle ajouté.

Dans les Bouches-du-Rhône, "l'accent a été particulièrement mis sur le contrôle des établissements recevant du public", a encore indiqué la représentante de l'Etat. Sur les 15.000 contrôles opérés en 2020, 262 mises en demeure ont été délivrées à des commerces qui ne respectaient pas les règles.

Dans la plupart des cas, elles ont suffi à "rectifier la situation" puisque au final seules 41 fermetures administratives ont été prononcées, a-t-elle souligné. "Il y a eu néanmoins 563 procès verbaux dressés pour différentes infractions dans ces établissements".

Comme au niveau national, la crise sanitaire a également renforcé la baisse de la délinquance dans le département, à l'exception des violences conjugales (+0,5%) et intrafamiliales (+ 1,1%).

Le trafic de drogue a lui aussi évolué au gré des mesures sanitaires, a souligné le directeur zonal de la police judiciaire Eric Arella.

"Le premier mois du premier confinement a été une période particulière que l'on n'avait jamais connue de réduction et même de blocage du trafic de stupéfiants. Les trafiquants ont vécu sur leur stock avant de s'adapter. Certains ont récupéré des stocks près de Perpignan ou dans la région lyonnaise. il y a eu aussi un développement plus important de ventes par des plateformes numériques", a-t-il expliqué.

Au final, "la lutte contre le trafic de stupéfiants s'est maintenue à un niveau élevé", a souligné Frédérique Camilleri.

Ainsi, 973 affaires, contre 1.012 en 2019, ont été menées sur la voie publique où 2.950 consommateurs ont également été verbalisés.

Parallèlement, les enquêtes ont permis le démantèlement de 100 réseaux, l'incarcération de 190 personnes et les saisies de 2,3 tonnes de cannabis, 365 kg de cocaïne et 3,63 millions d'euros.

pr/mdm/rhl

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FEB 5

Feu vert à l'extradition vers la Belgique d'un Français recherché pour vol de vin #

2/5/2021, 3:58 PM
Dijon, FRA

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a autorisé la remise aux autorités belges d'un Français recherché pour un vol de grands crus dans ce pays, a indiqué vendredi le parquet général.

Romain Boivin, 34 ans, a été interpellé à la suite d'un mandat d'arrêt européen émis par la Belgique, selon le parquet général.

Il est recherché pour avoir volé chez un caviste de Bruxelles, en 2019, des bouteilles de grands crus pour une valeur totale de 20.000 euros, a-t-on précisé de même source.

L'homme, qui réside à Beaune (Côte d'Or), était déjà connu pour escroquerie.

Il avait notamment été condamné, en avril 2017 par le tribunal correctionnel de Dijon, à six mois de prison pour avoir, depuis une société implantée à Bruxelles, vendu de faux grands crus étiquetés du prestigieux domaine Joseph Roty de Gevrey-Chambertin, alors que les bouteilles contenaient du marsannay, un vin beaucoup plus commun.

La chambre a autorisé son transfèrement vers la Belgique mais à l'issue d'un procès qui démarre le 18 février à Bordeaux, où il comparaîtra pour violences conjugales.

lv/ppy/tes

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FEB 5

Le président de l'UPR François Asselineau mis en examen pour harcèlement et agressions sexuelles (source judiciaire) #

2/5/2021, 3:34 PM
Paris, FRA

Le président du petit parti pro-Frexit UPR (Union populaire républicaine), François Asselineau, a été mis en examen vendredi, notamment pour harcèlement moral et agressions sexuelles, a-t-on appris de source judiciaire.

M. Asselineau, qui avait été placé en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 15 mai par le parquet de Paris, a été placé sous contrôle judiciaire.

edy/bl/lbx/swi

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FEB 5

Téléphones d'occasion: l'ex-patron de Remade fait son retour #

2/5/2021, 2:55 PM
Caen, FRA

L'ex-patron contesté de Remade Matthieu Millet vient de racheter 30% de cette société de smartphones reconditionnés basée à Poilley (Manche), a-t-on appris vendredi auprès de la direction.

"J'ai vendu 30% de la société à Matthieu Millet. Nous aurions été contraints à la banqueroute si Matthieu n'avait pas investi", a expliqué dans un mail à l'AFP Suresh Radhakrishnan le PDG de Remade qui l'a racheté en janvier 2020.

A l'époque, la justice avait choisi son offre, qui a impliqué la suppression de 211 postes sur 328, en estimant que le Britannique disposait d'indispensables "ouvertures à l'export". Remade emploie aujourd'hui 116 personnes.

Selon un salarié élu au Comité social et économique (CSE), Remade allait être placé en cessation de paiement le 2 février 2021 par le tribunal de commerce, avant que M. Millet n'investisse.

Dans un communiqué le CSE de Remade a dénoncé un "véritable crachat à la figure à l'ensemble des salariés actuellement présents ainsi que tous ceux ayant perdu leur emploi il y a près d'un an".

M. Millet a été par le passé interdit de gérer plusieurs autres entreprises.

Ce quadragénaire avait lui aussi fait une offre sur Remade début 2020. Mais le contrôleur des AGS (régime de garantie des salaires), l'avait "qualifiée de dangereuse et irrationnelle" devant le tribunal de commerce.

Fondateur de Remade en 2014, "Matthieu a une connaissance profonde du secteur et de Remade. A bien des égards, il a lancé cette industrie en France", estime en revanche M. Radhakrishnan dans son courriel.

Remade, qui a employé jusqu'à 680 personnes en 2019, a des projets de "croissance agressive", ajoute le PDG.

"Nous nous sommes assurés le soutien de plusieurs clients importants en France et en Grande-Bretagne", ajoute-t-il.

Remade fait par ailleurs l'objet depuis 2019 d'une enquête pour faux bilan et fausses factures à une période où Matthieu Millet faisait encore partie de l'entreprise.

Interrogé par l'AFP, le parquet de Rennes a indiqué que les investigations étaient toujours en cours. "Les faits se révèlent particulièrement complexes", a précisé par courriel le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.

"Ce dossier fait l'objet d'un suivi attentif de la part du parquet de la JIRS", la juridiction interrégionale spécialisée, "au regard de la nature des faits et du retentissement économique et social pour la région", a-t-il ajouté.

clc/db/LyS

APPLE INC.

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FEB 5

Viol au 36 quai des Orfèvres: deux ex-policiers rejugés du 22 juin au 9 juillet #

2/5/2021, 2:53 PM
Créteil, FRA

Le procès en appel de deux anciens policiers accusés du viol d'une touriste canadienne dans les locaux de la police judiciaire de Paris se tiendra devant la Cour d'assises du Val-de-Marne du 22 juin au 9 juillet, a appris l'AFP auprès des avocats de la plaignante.

En première instance, en janvier 2019, les deux hommes avaient été condamnés par la cour d'assises de Paris à sept ans de prison pour ce viol en avril 2014 au 36 quai des Orfèvres.

Ils avaient fait appel de cette décision.

Ces deux anciens membres de la prestigieuse Brigade de recherche et d'intervention avaient rencontré cette touriste un soir dans un pub situé en face du "36", siège pendant un siècle de la police judiciaire en plein coeur de Paris. Ils s'étaient ensuite rendus au "36" pour une visite nocturne des célèbres locaux.

La touriste canadienne avait dénoncé un viol collectif.

Le procès en appel devait initialement se tenir à Créteil au printemps 2020 mais avait été repoussé en raison de la pandémie de coronavirus.

leo-mk/pga/cal

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FEB 5

Dans les trains entre l'Allemagne et la France, la frontière se franchit avec test et attestation #

2/5/2021, 1:05 PM
Strasbourg, FRA

"Bonjour, passeport svp. Vous avez une attestation ?". Dans les trains entre l'Allemagne et la France, les policiers des deux pays accentuent les contrôles face à des voyageurs souvent en règle, mais un peu perdus devant les consignes anti-Covid-19 variables d'un pays à l'autre.

"Bonsoir. Qu'est-ce qu'il vous faut ?", demande aux policiers qui barrent la sortie du quai à l'arrivée d'un TGV en provenance de Stuttgart, une femme prête à déballer tout son sac pour présenter le papier qui convient. Le résultat d'un test PCR, en l'occurrence.

Depuis dimanche, les personnes qui souhaitent traverser la frontière pour venir en France doivent présenter un test négatif au Covid-19 réalisé dans les 72 heures précédentes.

Outre le contrôle systématique des arrivées internationales par avion, "on intensifie nos contrôles terrestres et ferroviaires pour vérifier l'application des dernières mesures sanitaires entrées en vigueur", indique la commissaire divisionnaire Charlotte Priestman, directeur interdépartemental de la Police aux Frontières (PAF) à Strasbourg.

Une exception au test de dépistage est faite pour les déplacements de moins de 24 heures dans un rayon de trente kilomètres autour du domicile et pour les travailleurs transfrontaliers.

En revanche, le couvre-feu à 18H00 côté français doit être respecté. Au-delà une attestation en bonne et due forme est nécessaire.

Dans le train régional reliant la ville allemande de Kehl à Strasbourg en fin d'après-midi, les voyageurs sont rares. Tous devront présenter leurs papiers d'identité ainsi qu'une attestation de leur employeur aux trois fonctionnaires de la brigade des chemins de fer de la PAF, accompagnés de deux homologues de la Bundespolizei, la police fédérale allemande.

Avec le Covid-19, le contrôle des mesures sanitaires, "c'est au moins 40% de notre activité", estime le commandant de police, Marie-Annick Verbaere, cheffe de service de la brigade des chemins de fer zonale Est.

"Même si on nous demande d'être rigoureux, on le fait avec discernement", explique-t-elle.

Dans les trains transfrontaliers, les contrôles d'identité se font conjointement par les policiers français et allemands de la patrouille mixte. Les premiers vérifient l'application des règles sanitaires valables pour la France, tandis que les seconds contrôlent le respect de celles en vigueur dans l'Etat régional du Bade-Wurtemberg, voisin de l'Alsace et confiné à l'heure actuelle.

"Vous savez qu'en France il y a le couvre-feu ? Est-ce que vous avez une attestation ?", demande le policier à un jeune Allemand, qui n'a pas le fameux papier et explique qu'il travaille outre-Rhin et vient d'emménager à Strasbourg chez son amie. "Faites-le la prochaine fois", enchaîne avec indulgence le policier au voyageur qui échappe à l'amende de 135 euros.

Sur le trajet de retour à son domicile alsacien, Anne Baltzer, DRH à Kehl, a présenté son attestation et sa carte d'identité, mais s'avoue parfois troublée par l'évolution constante des règles.

"Ce serait bien que ce soit un petit peu coordonné dans la région frontalière, (...) cela change vraiment trop souvent. Je ne sais plus quand j'ai le droit de sortir, à quelle heure, selon l'endroit où je suis, si j'ai le droit de faire des courses ou pas", déplore-t-elle avant de descendre en gare de Strasbourg.

Pour le contrôle à quai et à bord du TGV en provenance de Stuttgart, la patrouille mixte est renforcée par d'autres policiers de la PAF de Strasbourg pour vérifier le respect des règles du plus grand nombre de voyageurs possible lors des quelques minutes d'arrêt avant que le train ne poursuive son trajet vers Paris.

"La gare est un lieu de patrouille régulier, mais là il y a un motif de contrôle supplémentaire", indique Charlotte Priestman.

Si le port du masque dans les trains est largement respecté, l'obligation toute nouvelle d'effectuer un test PCR pour entrer en France nécessite encore de la pédagogie.

Lors de l'opération menée jeudi soir entre Strasbourg et l'Allemagne, les vingt policiers français et allemands mobilisés ont contrôlé 350 personnes, dont cinq verbalisées pour défaut de test PCR négatif.

En parallèle, la PAF continue ses missions habituelles: à la descente du TGV, deux Afghans en situation irrégulière ont été remis à la Bundespolizei pour être reconduits en Allemagne.

maj/ha/zl

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FEB 5

Trois trafiquants de drogue en cavale interpellés en France et en Espagne #

2/5/2021, 12:31 PM
Paris, FRA

L'un se cachait en région parisienne, un autre en Espagne et un dernier dans l'Oise: trois trafiquants de drogue, absents à leur procès, ont été interpellés mercredi et jeudi après plusieurs années de cavale, a-t-on appris vendredi de source policière.

Le premier était en fuite après sa condamnation pour une tentative d'assassinat lors d'une fusillade à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) en 2017, sur fond de trafic de stupéfiants.

"C'est un trafiquant qui tenait plusieurs points de deal à Pantin", explique à l'AFP une source policière. Les coups de feu tenaient "vraisemblablement d'un différend commercial" avec la victime qui avait réchappé à plusieurs tirs de 9 mm.

Incarcéré avant d'obtenir une remise en liberté, cet homme de 28 ans ne s'était pas présenté à son procès en février 2020, où il avait été condamné à neuf ans de prison.

Saisis du dossier, les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) ont constaté que le fuyard "continuait à tourner fort en matière de stups" et qu'il avait "toute une flotte de véhicules allemands à sa disposition", selon la source policière.

L'homme, très méfiant, changeait très régulièrement de domicile. "Il nous a fait tourner en bourrique. On l'a logé (ndlr: localisé) un temps à Saint-Denis, à Villemomble (en Seine-Saint-Denis, NDLR), à Paris...", souligne-t-on de même source.

Repéré en début de semaine à Courbevoie (Hauts-de-Seine), il a été interpellé mercredi à la sortie du parking souterrain de l'un des nombreux immeubles de la ville qu'il fréquentait.

Le deuxième, en fuite depuis 2016, avait sur le dos deux condamnations à quatre ans de prison, l'une dans un dossier d'importation de résine de cannabis entre le Maroc et la région parisienne, l'autre pour un trafic de cocaïne entre les Antilles et la métropole.

La BNRF a découvert que le fugitif, de nationalité marocaine, s'était fabriqué plusieurs identités pendant sa cavale en Espagne, sur la Costa del Sol, "là où tous les trafiquants vont se cacher", selon la source policière. La police espagnole, sur les indications des enquêteurs français, l'a interpellé jeudi matin à Marbella.

Le dernier, un trafiquant de Creil (Oise) âgé de 40 ans et habitué des "go fast" entre la France et l'Espagne, était recherché depuis fin 2017 et sa condamnation par défaut à six ans de prison pour son implication dans la saisie en 2011 de 806 kilos de résine de cannabis au Pays Basque.

Saisie par la Juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux et aidée par l'antenne de la Brigade de recherche et d'intervention de Creil, la BNRF l'a interpellé jeudi à la mi-journée au volant d'un utilitaire à Villers-Saint-Paul (Oise), à proximité de son logement.

alh/pga/cal

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FEB 5

Covid-19: 43 détenus vaccinés en prison #

2/5/2021, 12:14 PM
Paris, FRA

Un total de 43 détenus de plus de 75 ans ont déjà été vaccinés en prison contre le Covid-19, a annoncé vendredi la Chancellerie.

Les prisons françaises comptent 204 détenus de plus de 75 ans sur 62.673 détenus, selon les derniers chiffres du ministère de la Justice.

"Ils sont évidemment prioritaires, comme le sont nos concitoyens âgés de plus de 75 ans", a déclaré vendredi le Garde de Sceaux Eric Dupond-Moretti sur France info.

Les 43 détenus ont reçu leur première injection dans le cadre d'une campagne qui a débuté le 18 janvier et vise en priorité les détenus de plus de 75 ans et ceux présentant des facteurs de co-morbidité.

"Les détenus sont logés à la même enseigne que tous nos concitoyens et ils sont vaccinés dans les mêmes conditions", a insisté M. Dupond-Moretti.

Selon les derniers chiffres publiés mercredi soir pour la population générale, environ 1,6 million de personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin, et 102.000 les deux doses.

Les prisons françaises comptaient au 2 février 123 détenus positifs, dont plus de la moitié (65) à la prison de Fresnes (en région parisienne), la deuxième plus importante de France avec 1.636 détenus.

La part des détenus positifs "représente 0,2 pour cent de la population détenue" dans les 188 prisons françaises, a insisté M. Dupond-Moretti. "Nous sommes parvenus à la stabiliser, j'espère que nous y parviendrons encore grâce aux mesures sanitaires qui ont été prises".

Le masque est obligatoire en prison dès qu'un détenu quitte sa cellule et pour toute personne extérieure entrant dans l'établissement. Les parloirs sont maintenus avec un dispositif adapté, ainsi que les ateliers et les cours, souvent à distance. Les promenades sont maintenues en groupe réduit et unique, ainsi que les activités physiques en plein air, mais les salles de sport sont fermées.

mdh/pa/caz

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FEB 5

Dans les cités, des policiers à pied pour une sécurité "sur-mesure" #

2/5/2021, 12:08 PM
Garges-lès-Gonesse, FRA

Prévenir la délinquance du quotidien, répondre aux incivilités et surtout "regagner la confiance des gens". Au gré de ses 20 km à pied entre Garges-lès-Gonesse et Sarcelles (Val-d'Oise), Yann remet au goût du jour la police de proximité dans les cités.

Il y a trois ans, à ses débuts dans la Police de sécurité du quotidien (PSQ), les incursions de l'officier et de sa brigade dans les quartiers dits "de reconquête républicaine" du Val-d'Oise étaient "compliquées".

Il a fallu "regagner la confiance des gens", explique ce fonctionnaire de 30 ans, arborant une casquette bleue siglée "police" pendant sa patrouille, à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris.

"Le fait d'être à pied nous rend accessibles. Un échange se fait avec la population, ne serait-ce qu'un +bonjour+".

la PSQ opère de 06H00 à 21H00 et "ne s'interdit aucun quartier", affirme Fabienne Azalbert, commissaire de Sarcelles dont dépend Garges-lès-Gonesse.

Sa mission est de renouer le lien entre police et population, une thématique qui sera abordée lundi lors du "Beauvau de la sécurité".

Dans chaque quartier, Yann effectue "un diagnostic de ce qui ne va pas, ce qu'on peut faire, à quel endroit il faut passer".

Aux abords de la gare Garges-Sarcelles, point névralgique des deux villes, la PSQ se rend tous les jours. Un point de deal est identifié où "de petits entrepreneurs travaillent régulièrement".

Ce jour-là, l'un d'eux écopera d'une amende forfaitaire délictuelle pour usage de stupéfiants. Un autre, "multirécidiviste" ayant tenté de s'échapper, sera embarqué après avoir été pris avec un pochon de cannabis sur lui.

Quant aux vendeurs à la sauvette, ils se verront confisquer leurs paquets de cigarettes.

"La police de sécurité du quotidien, ce n'est pas une police brutale qui inspire la peur, c'est une police forte qui inspire le respect", avait plaidé à sa création Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur, mettant en oeuvre une promesse d'Emmanuel Macron.

Garage à l'air libre de "mécanique sauvage", occupations de parkings pour du commerce illégal, rixes, vols à la tire... la liste des complaintes des habitants est longue, selon Mme Azalbert.

Une application concrète de cette "sécurité du sur-mesure", selon la commissaire, est la cellule anti-rodéo.

Si "intercepter les motos est trop dangereux", les "informations du terrain" permettent d'identifier le conducteur, de confisquer l'engin et, pour certains, des peines d'emprisonnement sont prononcées, indique-t-elle.

Dans le quartier de la Dame Blanche à Garges-lès-Gonesse, le gardien d'immeuble Olivier Dubois a constaté "une grande amélioration" depuis le retour de cette police de proximité remise au goût du jour.

"Le quartier est beaucoup plus calme, il y a moins de dépôts sauvages (de déchets). Dès que vous avez un souci, vous discutez avec eux, ils ne sont pas là pour vous arrêter", se réjouit-il.

Pour Sylvie, 45 ans de vie à Garges, "il en faut plus, des policiers comme ça. Moi je dis +merci+". Tout en promenant son chien, elle interpelle l'équipe de la PSQ du jour: "Messieurs, il faut faire quelque chose pour les voitures qui se garent sur les places handicapés!".

Sur le parcours, un autre habitant salue l'équipe: "Les dealers ont arrêté de squatter mon immeuble. On en avait ras-le-bol. On a fait une pétition qu'on a envoyée à la commissaire", confie ce riverain, préférant taire son nom après avoir été agressé pour avoir "balancé" le point de deal.

Si la PSQ est accueillie avec un réel enthousiasme, "la tranche des 11-25 ans" est à conquérir, reconnaît la commissaire Azalbert. Sur les 67.000 habitants que comptent Sarcelles et Garges, 43% de la population a moins de 25 ans.

A la question des violences policières, Yann répond faire son métier "avec passion": "mon équipe et moi on n'a rien à se reprocher", dit-il.

"Quand il y a des violences, il y a des sanctions", rétorque de son côté la commissaire.

Une posture qui ne convainc pas de nombreux jeunes Val-d'Oisiens en rupture avec la police.

Pour tenter une réconciliation, des stagiaires de classe de 3e sont accueillis dans les commissariats du département et "des cafés citoyens" sont organisés.

"On explique qu'on ne contrôle pas parce que cela nous fait plaisir mais parce que la population nous dit +on n'en peut plus+, ça deale, ça boit, ça crie, ça fume", assure Fabienne Azalbert.

Son prochain objectif est de capter les besoins des "jeunes femmes et des mamans" qui ne sont pas forcément "dans les radars" de la PSQ.

we/lbx/or

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FEB 5

Nantes: trois hommes condamnés pour violation du domicile des Troadec #

2/5/2021, 12:05 PM
Nantes, FRA

Trois hommes ont été condamnés vendredi à un stage de citoyenneté par le tribunal correctionnel de Nantes pour violation du domicile des Troadec où ils avaient tourné puis diffusé une vidéo montrant la maison où s'est déroulé le quadruple meurtre de cette famille en 2017.

Les trois hommes, des jumeaux âgés de 41 ans travaillant dans l'événementiel et un intérimaire de 39 ans, devront effectuer ce stage dans un délai de six mois, à défaut de quoi ils seront condamnés à deux mois de prison.

Ils sont par ailleurs condamnés à verser 800 euros aux parties civiles et le matériel avec lequel ils avaient filmé est confisqué.

"Quand vous êtes la famille des gens qui sont décédés dans ces circonstances, que vous avez subi tout ce que vous avez subi, je pense qu'il n'est absolument pas nécessaire que, pour leur plaisir d'aller faire de l'exploration urbaine ou d'obtenir des +like+ sur YouTube, on traite un décès aussi tragique de cette manière", a estimé Olivier Pacheu, avocat des parties civiles.

Les trois hommes ont reconnu avoir pénétré le 15 janvier 2020 dans le jardin de la maison d'Orvault, près de Nantes, où Brigitte et Pascal Troadec, 49 ans, et leurs enfants Charlotte (18 ans) et Sébastien (20 ans) ont été tués en février 2017.

Ils ont aussi indiqué avoir filmé des images quelques heures auparavant dans la ferme de Pont-de-Buis (Finistère) où Hubert Caouissin, qui doit être jugé pour meurtres suivi d'un autre crime durant l'été 2021, a dépecé et brûlé les corps des victimes.

Les trois amateurs d'"exploration urbaine", qui ont expliqué à l'audience aimer filmer des usines ou bâtiments désaffectés, n'étaient toutefois pas poursuivis pour les faits commis dans le Finistère car ils ont assuré que la ferme n'était pas fermée à clé quand ils s'y sont rendus.

La procureure avait requis six mois d'emprisonnement avec sursis, reprochant aux trois homme d'être "immatures" et d'avoir voulu "faire du sensationnalisme" en passant "outre la souffrance des victimes".

"Pour les victimes, qu'on puisse s'exciter et qu'on puisse faire du buzz avec un chagrin aussi important que le leur, et manquer à ce point de respect aux morts, c'était quelque chose d'insupportable", a expliqué Cécile de Oliveira qui défendait les deux soeurs de Brigitte Troadec, présentes à l'audience et devant lesquelles les trois prévenus se sont excusés.

faa/aag/or

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FEB 5

Dans les cités, des policiers à pied pour une sécurité "sur-mesure" #

2/5/2021, 11:51 AM
Garges-lès-Gonesse, FRA

Prévenir la délinquance du quotidien, répondre aux incivilités et surtout "regagner la confiance des gens". Au gré de ses 20 km à pied entre Garges-lès-Gonesse et Sarcelles (Val-d'Oise), Yann remet au goût du jour la police de proximité dans les cités.

Il y a trois ans, à ses débuts dans la Police de sécurité du quotidien (PSQ), les incursions de l'officier et de sa brigade dans les quartiers dits "de reconquête républicaine" du Val-d'Oise étaient "compliquées".

Il a fallu "regagner la confiance des gens", explique ce fonctionnaire de 30 ans, arborant une casquette bleue siglée "police" pendant sa patrouille, à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris.

"Le fait d'être à pied nous rend accessibles. Un échange se fait avec la population, ne serait-ce qu'un +bonjour+".

la PSQ opère de 06H00 à 21H00 et "ne s'interdit aucun quartier", affirme Fabienne Azalbert, commissaire de Sarcelles dont dépend Garges-lès-Gonesse.

Sa mission est de renouer le lien entre police et population, une thématique qui sera abordée lundi lors du "Beauvau de la sécurité".

Dans chaque quartier, Yann effectue "un diagnostic de ce qui ne va pas, ce qu'on peut faire, à quel endroit il faut passer".

Aux abords de la gare Garges-Sarcelles, point névralgique des deux villes, la PSQ se rend tous les jours. Un point de deal est identifié où "de petits entrepreneurs travaillent régulièrement".

Ce jour-là, l'un d'eux écopera d'une amende forfaitaire délictuelle pour usage de stupéfiants. Un autre, "multirécidiviste" ayant tenté de s'échapper, sera embarqué après avoir été pris avec un pochon de cannabis sur lui.

Quant aux vendeurs à la sauvette, ils se verront confisquer leurs paquets de cigarettes.

"La police de sécurité du quotidien, ce n'est pas une police brutale qui inspire la peur, c'est une police forte qui inspire le respect", avait plaidé à sa création Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur, mettant en oeuvre une promesse d'Emmanuel Macron.

Garage à l'air libre de "mécanique sauvage", occupations de parkings pour du commerce illégal, rixes, vols à la tire... la liste des complaintes des habitants est longue, selon Mme Azalbert.

Une application concrète de cette "sécurité du sur-mesure", selon la commissaire, est la cellule anti-rodéo.

Si "intercepter les motos est trop dangereux", les "informations du terrain" permettent d'identifier le conducteur, de confisquer l'engin et, pour certains, des peines d'emprisonnement sont prononcées, indique-t-elle.

Dans le quartier de la Dame Blanche à Garges-lès-Gonesse, le gardien d'immeuble Olivier Dubois a constaté "une grande amélioration" depuis le retour de cette police de proximité remise au goût du jour.

"Le quartier est beaucoup plus calme, il y a moins de dépôts sauvages (de déchets). Dès que vous avez un souci, vous discutez avec eux, ils ne sont pas là pour vous arrêter", se réjouit-il.

Pour Sylvie, 45 ans de vie à Garges, "il en faut plus, des policiers comme ça. Moi je dis +merci+". Tout en promenant son chien, elle interpelle l'équipe de la PSQ du jour: "Messieurs, il faut faire quelque chose pour les voitures qui se garent sur les places handicapés!".

Sur le parcours, un autre habitant salue l'équipe: "Les dealers ont arrêté de squatter mon immeuble. On en avait ras-le-bol. On a fait une pétition qu'on a envoyée à la commissaire", confie ce riverain, préférant taire son nom après avoir été agressé pour avoir "balancé" le point de deal.

Si la PSQ est accueillie avec un réel enthousiasme, "la tranche des 11-25 ans" est à conquérir, reconnaît la commissaire Azalbert. Sur les 67.000 habitants que comptent Sarcelles et Garges, 43% de la population a moins de 25 ans.

A la question des violences policières, Yann répond faire son métier "avec passion": "mon équipe et moi on n'a rien à se reprocher", dit-il.

"Quand il y a des violences, il y a des sanctions", rétorque de son côté la commissaire.

Une posture qui ne convainc pas de nombreux jeunes Val-d'Oisiens en rupture avec la police.

Pour tenter une réconciliation, des stagiaires de classe de 3e sont accueillis dans les commissariats du département et "des cafés citoyens" sont organisés.

"On explique qu'on ne contrôle pas parce que cela nous fait plaisir mais parce que la population nous dit +on n'en peut plus+, ça deale, ça boit, ça crie, ça fume", assure Fabienne Azalbert.

Son prochain objectif est de capter les besoins des "jeunes femmes et des mamans" qui ne sont pas forcément "dans les radars" de la PSQ.

we/lbx/or

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FEB 5

A Nîmes, des quartiers pauvres otages d'une guerre meurtrière entre trafiquants #

2/5/2021, 10:53 AM
Nîmes, FRA

"On compte les morts, on vit la peur au ventre": depuis plusieurs mois, les habitants de trois quartiers pauvres de Nîmes sont confrontés à une escalade des règlements de compte à l'arme de guerre en lien avec un narcobanditisme que les autorités peinent à enrayer.

Il y a un an, le 21 février 2020, des voix s'étaient élevées à Pissevin, une des zones les plus pauvres de France, pour lancer "un appel au secours" après une fusillade ayant fait trois blessés.

Depuis, la liste des morts s'est allongée dans la ville de 150.000 habitants, plus particulièrement dans ce grand quartier de l'ouest et dans deux plus petits à l'est, Chemin Bas d'Avignon et Mas de Mingue.

Au début, les fusillades "n'ont pas fait de victime, puis des blessés de plus en plus graves, et on avait tous le sentiment qu'à un moment ou un autre, on aurait des morts", se rappelle pour l'AFP le procureur de la République Eric Maurel. Selon le magistrat, une quinzaine de règlements de compte ont fait huit morts en 2020 à Nîmes, et déjà trois en 2021, dont un adolescent de 17 ans.

"Ces assassinats sont en lien direct avec le narcobanditisme et sont des règlements de compte dans le cadre soit de guerres de territoire, soit de conflits commerciaux", ajoute Eric Maurel, évoquant "des "actions impulsives" et d'autres "très organisées".

Les trois quartiers constitués de barres et tours, parfois très dégradées, ont été crées dans les années 1960 pour loger des populations issues de l'exode rural, des rapatriés d'Afrique du Nord puis des travailleurs immigrés. Ils partagent des indicateurs socio-économiques alarmants sur lequel le narcobanditisme prospère: jusqu'à 70% de pauvreté et un chômage massif.

"On ne vit pas ici, on survit dans la misère et le bruit des armes de guerre", murmure Sakina, 37 ans, en sortant d'un immeuble délabré du Chemin Bas d'Avignon. "On a peur que nos enfants prennent une balle perdue, mais ici nous ne faisons pas la loi", renchérit sa voisine Naïma, 33 ans, en désignant du menton de jeunes guetteurs.

Le tissu associatif actif du quartier a permis à certains habitants "d'exprimer leur sentiment d'insécurité", souligne Michel Couvreur, directeur adjoint de l'association Samuel Vincent qui gère plusieurs structures d'accueil parents-enfants.

"Les conditions de sécurité élémentaires que l'on peut attendre d'un état de droit ne sont plus assurées" pour les familles et les enseignants, avaient dénoncé le 4 janvier dernier dans une lettre à Emmanuel Macron les directeurs des neuf écoles de Chemin Bas. L'école Bruguier, dont les grilles ont été rehaussées, avait dû être déménagée en juin après une fusillade mortelle à proximité et a été plusieurs fois victime d'intrusions d'hommes armés.

"On est en présence d'individus parfois très jeunes qui ont accès à des armes de guerre", notamment des fusils d'assaut de type Kalachnikov AK-47 ou M-16, souligne Eric Maurel, évoquant des découvertes récentes de "stocks d'armes" dans le Gard.

Cette évolution nîmoise n'est pas sans rappeler le cas marseillais, reconnaît Eric Arella, directeur de la police judiciaire pour la zone sud. Pêle-mêle, il pointe les parallèles: "Utilisation d'armes de guerre pour commettre des actes d'intimidation (...), mode d'organisation très structuré des points de deal (...), structure des réseaux qui s'opposent, mode d'action consistant à la fois dans une volonté de tuer les leaders adverses mais aussi de tuer aveuglément les petites mains".

Selon le policier, le trafic de drogue à Nîmes est "en lien avec l'Espagne et le Maroc, mais aussi avec Marseille".

Pour le procureur Eric Maurel, Nîmes est devenue quasiment "une centrale d'achat de la drogue": chaque semaine, environ 700 kg de résine de cannabis venant majoritairement du Maghreb et des dizaines de kilos de cocaïne venus d'Amérique du Sud via l'Espagne y transitent pour être revendus notamment le long du couloir rhôdanien.

Face à cette situation, le maire LR de la ville, Jean-Pierre Fournier, n'a de cesse de réclamer plus de policiers nationaux. Treize supplémentaires lui ont été promis pour 2021 mais "il en faudrait au moins une cinquantaine si on veut être efficace", assure-t-il.

Evoquant un bilan "inquiétant", le préfet Didier Lauga met en avant sur le court terme les renforts de CRS et gendarmes mobiles qu'il a obtenus. A moyen et long terme, "il faut avancer plus vite sur la politique de rénovation urbaine", estime-t-il, rappelant qu'une enveloppe de plus de 400 millions d'euros était prévue pour les trois quartiers.

il/mdm/bat

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FEB 5

Mali: début du déploiement des forces spéciales suédoises de la force Takuba #

2/5/2021, 10:21 AM
Paris, FRA

Le déploiement au Mali de soldats suédois au sein de la force européenne Takuba, chargée d'accompagner l'armée malienne au combat, a commencé et sera complété d'ici la fin du mois, a-t-on appris vendredi de sources militaires française et suédoise.

"Les premiers mouvements ont déjà été effectués. Le plafond d'autorisation politique a été fixé à 150 militaires suédois, avec plusieurs hélicoptères lourds ainsi qu'une structure médicale", a indiqué le porte-parole de l'état-major des Armées françaises, le colonel Frédéric Barbry.

La fin du déploiement de ces forces spéciales est prévu autour des deux dernières semaines de février, a-t-il précisé.

La force suédoise, dont trois hélicoptères Blackhawk, sera basée dans le Liptako malien, une région proche de la frontière du Niger et du Burkina Faso où sont concentrés plusieurs groupes jihadistes liés à l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et à Al-Qaïda.

Interrogé par l'AFP, l'armée suédoise a confirmé avoir "déjà du personnel dans le secteur". La Suède devient ainsi le troisième pays européen, après la République Tchèque et l'Estonie, à répondre à l'appel de la France pour nourrir la force Takuba.

Composée d'unités d'élite, celle-ci vise à former les armées maliennes et à élargir la participation à la lutte antijihadiste menée par la France depuis huit ans au Sahel. Paris réfléchit depuis quelques mois à soulager l'opération Barkhane, qui déploie actuellement 5.100 soldats.

La Suède, qui n'est pas membre de l'Otan, avait annoncé en mars 2020 son intention de participer à Takuba. Le Parlement suédois avait donné son feu vert en juin pour l'envoi de 150 hommes avec un renfort possible de 100. Le mandat s'achève au 31 décembre 2021.

La force suédoise viendra en appui de l'ensemble de Takuba, dont un groupe franco-estonien à Gao et l'autre franco-tchèque à Ménaka, a précisé le colonel Barbry.

Le pays nordique était déjà présent au Mali via la force onusienne de la Minusma.

Malgré la présence de Barkhane, des 13.000 soldats de la Minusma (la mission de maintien de la paix de l'ONU) et de la Force conjointe du G5 Sahel, les pays sahéliens subissent des attaques jihadistes fréquentes et meurtrières.

dla-map/pid/blb

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FEB 5

RETOUR SUR - L'affaire Troadec, un quadruple meurtre sur fond de "délire paranoïaque" #

2/5/2021, 9:01 AM
Nantes, FRA

Une famille tuée à coups de pied de biche, quatre corps dépecés et brûlés, des lingots d'or introuvables... Quatre ans après les faits, l'affaire Troadec semble davantage relever du "délire paranoïaque" que de la guerre d'héritage.

Le 23 février 2017, quand Martine V. contacte la gendarmerie, cela fait plusieurs jours qu'elle n'a pas de nouvelles de sa soeur et de son beau-frère, Brigitte et Pascal Troadec, 49 ans tous les deux. Leurs enfants Charlotte (18 ans) et Sébastien (20 ans) restent eux aussi injoignables.

La police se rend au domicile familial, un pavillon d'Orvault, dans la banlieue nantaise, et y découvre des traces de sang. Plusieurs membres de la famille orientent immédiatement les enquêteurs vers Hubert Caouissin et sa compagne Lydie Troadec, respectivement beau-frère et soeur de Pascal Troadec.

Dès le lendemain, les deux suspects sont placés en garde à vue mais nient toute implication dans la disparition des Troadec avec lesquels ils sont en conflit depuis 2014. Au coeur de la dispute: une histoire de lingots d'or.

Entendue peu après, Renée Troadec, mère de Pascal et Lydie, explique en effet que son mari lui avait confié avoir trouvé des pièces et lingots d'or dans la cave de leur ancien logement à Brest. Ce trésor, qu'elle n'a jamais vu, aurait ensuite été caché dans le grenier de sa maison. Reprochant à Pascal d'avoir dérobé le magot, elle a coupé les ponts avec lui.

L'enquête se poursuit et, le 3 mars, l'ADN d'Hubert Caouissin est découvert sur un verre dans la cuisine des Troadec. A nouveau placé en garde à vue, il passe aux aveux et raconte aux policiers s'être rendu chez les Troadec dans la nuit du 16 au 17 février pour chercher "des informations" sur le différend qui les oppose. Assailli par la famille dès son entrée dans le garage, il les aurait tués l'un après l'autre, à coups de pied de biche, pour se défendre.

"Il maintient" cette version, explique son avocat Me Thierry Fillion. "Mais je lui ai déjà dit que je ne plaiderai pas la légitime défense. Si on veut éviter la perpétuité, il faut qu'il gagne une part de crédibilité".

Dans les jours qui suivent le crime, M. Caouissin fait plusieurs allers-retours entre sa ferme de Pont-de-Buis (Finistère) et Orvault pour ramener les corps et nettoyer la maison. Lors d'un de ses passages à Orvault, il manque de se faire surprendre par une patrouille de police.

A Pont-de-Buis, cet ouvrier chaudronnier de l'arsenal de Brest, aujourd'hui âgé de 50 ans, travaille "comme un forcené" pendant deux jours et demi, dans un hangar, pour dépecer minutieusement les corps au couteau de cuisine. Les muscles et les viscères sont jetés dans les ronciers, dans l'espoir qu'ils soient mangés par des animaux sauvages. Les os, la peau et le gras sont incinérés dans la chaudière et les crânes brûlés puis enfouis sur une plage pour que la marée les emporte.

"Les légistes disent qu'il a fait un travail de quasi professionnel", décrit Me Olivier Pacheu, avocat des parties civiles. "Il les a tués, découpés en tout petits morceaux. C'est une annihilation complète. On ne retrouve presque rien: un utérus, un morceau de foie, de pancréas. C'est fou."

Pendant qu'Hubert procède à ce découpage macabre, Lydie fait des courses et s'occupe de leur fils Henri, huit ans, chargé de guetter les informations sur BFMTV dans la maison voisine.

Au terme de leur garde à vue, Hubert et Lydie sont incarcérés et Henri placé en famille d'accueil. Et après plus de trois ans d'investigations en France et à l'étranger, les fameux lingots d'or restent introuvables.

"C'est une fable inventée par Hubert Caouissin" pour justifier ses crimes, estime même Me Cécile de Oliveira, avocate des parties civiles.

Rien ne permet d'attester leur existence d'après les juges d'instruction qui voient dans le "délire avéré de persécution" d'Hubert Caouissin un éventuel mobile.

M. Caouissin sera jugé par les assises de Loire-Atlantique du 21 juin au 9 juillet pour meurtres suivis d'un autre crime. Lydie Troadec comparaîtra elle pour recel de cadavres et modification des preuves d'un crime.

faa-aag/gvy/or

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FEB 5

Les zones d'ombre de l'affaire Troadec #

2/5/2021, 9:00 AM
Nantes, FRA

Les lingots d'or ont-ils existé? Y a-t-il eu préméditation des crimes? Le principal accusé a-t-il sombré dans la paranoïa? Quatre ans après la tuerie de la famille Troadec près de Nantes, les zones d'ombre planent toujours sur l'affaire.

Selon Hubert Caouissin, ses crimes s'expliqueraient par le vol d'un trésor de pièces et de lingots d'or par son beau-frère Pascal Troadec. Ce trésor aurait été trouvé par le grand-père Troadec dans la cave d'un ancien logement à Brest, puis caché dans un grenier de la grand-mère. Pascal Troadec aurait profité de l'hospitalisation de sa mère pour mettre la main sur le magot.

"Pour des sommes comme ça, on éradique des familles sans problème", lance M. Caouissin lors d'une dispute en 2014.

Le problème est qu'aucun témoin vivant n'a jamais vu ce trésor. Et que les enquêteurs n'ont trouvé ni compte à l'étranger, ni dépenses extravagantes effectuées par les Troadec depuis le "vol" supposé des lingots. "Leur train de vie est tout à fait en adéquation avec leurs ressources qui sont celles d'un ouvrier qualifié et d'une fonctionnaire des impôts", souligne Me Cécile de Oliveira, avocate des parties civiles.

"En l'état, rien ne démontre que ce trésor a existé", reconnaît Me Thierry Fillion, avocat d'Hubert Caouissin.

Fils d'une mère alcoolique et d'un père souvent violent, Hubert Caouissin, chaudronnier de 50 ans à l'arsenal de Brest, avait été arrêté durant trois ans à la suite d'un burn-out.

A l'époque des faits, il vit dans un "contexte de mal être psychologique, de repli sur soi qui a joué dans le développement de la paranoïa", estime Me Fillion. "Il était persuadé que Lydie et leur fils étaient possiblement en danger parce qu'ils avaient découvert le pot aux roses: la captation de la fortune par la famille Troadec".

Les experts psychiatres décrivent une "forme particulière de paranoïa délirante" avec la "conviction absolue d'une spoliation familiale et d'un danger de mort".

Les détails qu'il donne du dépeçage des corps ou de ses crimes sont souvent glaçants. Comme lorsqu'il raconte avoir appuyé le pied sur le visage d'une de ses victimes pour dégager le pied de biche qui y était resté planté.

Mis en examen pour "assassinats", Hubert Caouissin est finalement renvoyé aux assises pour "meurtres suivi de crime". "Une incrimination un peu bâtarde" qui "permet de requérir perpétuité" sans avoir à prouver la préméditation, pointe Me Fillion.

Une "sécurité juridique" pour Me de Oliveira qui maintient cependant qu'"il y a une préparation du crime sur de nombreux mois". "Mes clientes sont persuadées que c'est prémédité", affirme aussi Me Olivier Pacheu, avocat des parties civiles.

Parmi les éléments accréditant cette thèse, un dossier "crapules", trouvé sur l'ordinateur de Caouissin avec 38 images de la rue de la maison Troadec. Ou les recherches "tueur à gages en France" et "arbalète de poing" dans l'historique de navigation de Lydie.

aag/gvy/or

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FEB 5

Gabriel Fortin: un chômeur solitaire devenu bourreau de DRH #

2/5/2021, 7:30 AM
Lyon, FRA

Isolé du monde, il voulait se venger après ses licenciements. Gabriel Fortin, ingénieur au chômage, a tué la semaine dernière deux de ses anciens DRH et une fonctionnaire de Pôle Emploi dans une équipée sanglante qui suit le fil de ses échecs professionnels.

Son parcours de vie, comme sa personnalité, demeurent flous. Tout juste sait-on que l'homme, originaire de Nancy où il résidait, "vivait comme un reclus depuis plusieurs années, n'avait aucune vie sociale, ses seuls contacts étaient sa mère et son demi-frère", confie une source proche du dossier.

Face aux enquêteurs et aux juges, ce célibataire sans enfants jusqu'alors inconnu des services judiciaires est invariablement muet. En garde à vue, il s'est montré "totalement mutique, avec un comportement calme, plutôt rationnel, n'a manifesté aucune nervosité. il n'y a pas eu d'incident, c'est quelqu'un de très décidé en apparence", explique à l'AFP une source proche de l'enquête.

Depuis, il a été mis en examen pour "assassinats" et l'enquête a remonté un passé marqué par deux licenciements, en Eure-et-Loir en 2008, puis en Ardèche en 2010, qui ont manifestement nourri sa rancune jusqu'au passage à l'acte.

C'est le 28 janvier que la détermination de Gabriel Fortin explose au grand jour, avec deux meurtres de sang-froid perpétrés aux confins de la Drôme et de l'Ardèche.

Patricia P., 54 ans, conseillère de Pôle emploi à Valence, est d'abord abattue d'une balle de 9 mm dans le thorax alors qu'elle se trouvait dans son bureau. Fortin a commis ce meurtre "sans marquer de signe d'agressivité ou d'énervement" selon le parquet de Valence.

Fortin se rend ensuite à une dizaine de km de là, à Guilherand-Granges (Ardèche), pour tuer Géraldine C., 51 ans, directrice des ressources humaines de Faun, entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets. Il demande à lui parler, se rend dans son bureau situé au 1er étage, et l'abat de plusieurs balles.

Pour le procureur de Valence Alex Perrin, la préméditation des deux faits est "avérée". Si les enquêteurs n'ont pas encore établi qu'il connaissait la fonctionnaire de Pôle Emploi, il a fréquenté l'agence jusqu'en 2013. Et il est désormais clair qu'il avait eu affaire à la DRH de Faun par le passé.

Embauché comme ingénieur par cette société en 2008, il en avait été remercié en 2010. Selon Philippe Fayat, délégué syndical CFDT, "c'est (Géraldine C.) qui l'avait licencié".

Après l'arrestation du suspect, un lien est vite apparu avec un autre meurtre et une agression armée perpétrés deux jours plus tôt dans le Haut-Rhin.

Le 26 janvier, Estelle L., encore une DRH, a été tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin). Homicide suivi de l'agression à main armée de Bertrand M., un homme travaillant aussi dans les ressources humaines, à son domicile de Wattwiller dans le même département.

Selon la procureure de Mulhouse Edwige Roux-Morizo, cet homme est "un DRH qui avait travaillé au cours de l'année 2008 chez Francel", une entreprise d'Eure-et-Loir spécialisée dans les produits et solutions pour le gaz naturel, dont Fortin avait été licencié "pour faute" la même année. Licenciement que Bertrand M. "avait directement notifié" à Fortin.

Estelle L. a aussi travaillé à la même époque chez Francel comme stagiaire, sous les ordres de Bertrand M., selon la procureure.

La voiture du suspect, l'analyse balistique et d'empreintes ADN laissées sur le masque et les lunettes du tireur retrouvées à Wattwiller, finissent de convaincre les enquêteurs: les meurtres sont liés et ressemblent fort à des actes de vengeance de Gabriel Fortin, dont l'enquête n'a pas encore pu établir s'il avait retravaillé depuis 2010.

"Il y a certainement un côté très dépressif et prémédité qui s'est construit sur plusieurs années. La dépression est un des grands facteurs du passage à l'acte, on a l'impression qu'il y a un ressentiment qu'il ne peut pas gérer", explique à l'AFP le Dr Sophie Baron Laforet, psychiatre et ancienne présidente de l'Association française de criminologie (AFC).

"Il y a sûrement de la pathologie psychiatrique de longue date mais on peut se demander quel a été le facteur déclenchant, faisant que la douleur est insupportable, plus possible à vivre, faisant qu'il a préparé son plan et froidement abattu ces personnes", poursuit-elle.

Deux lettres "laconiques" adressées à sa mère et son demi-frère ont été découvertes au domicile de Gabriel Fortin à Nancy, qui n'évoquent pas son passage à l'acte.

Dans ces missives, "il sous-entend qu'il va s'absenter. Dans l'une, il demande à ce qu'on s'occupe de son appartement et dans l'autre il demande qu'on s'occupe de son chien, sans en dire plus", détaille une source proche de l'enquête.

Peu après le dernier meurtre, Fortin a été intercepté au volant alors qu'il se dirigeait à contresens vers Valence. Une voiture banalisée de la police a percuté son véhicule avant de le neutraliser rapidement.

Sur une vidéo amateur mise en ligne sur les réseaux sociaux, on voit des policiers plaquer au sol un homme au crâne dégarni qui ne résiste pas au moment d'être conduit dans un fourgon.

"Maintenant on peut se demander comment il va survivre à ça, c'est la mort sociale totale (...) Le risque suicidaire est sûrement très marqué", avance Mme Baron-Laforêt.

Fortin a été transféré mercredi dans une unité psychiatrique lyonnaise sur demande de l'établissement pénitentiaire où il était détenu, qui fait état "d'éléments qui faisaient penser qu'il pouvait être un danger pour lui-même".

ag-rs-maj/ppy/rhl

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FEB 5

Edouard Durand, le "grand juge" qui se met à hauteur d'enfant #

2/5/2021, 7:00 AM
Bobigny, FRA

Pour succéder à Elisabeth Guigou, contrainte à la démission dans le sillage de l'affaire Duhamel, il fallait un expert respecté. En nommant le juge des enfants Edouard Durand à la co-présidence de la commission sur l'inceste, Emmanuel Macron semble avoir trouvé le candidat idoine.

Ce qui frappe d'abord chez le vice-président du tribunal de Bobigny, 45 ans dont 15 d'engagement dans la lutte contre les violences intra-familiales, c'est le calme et la pondération.

Alors, quand ce magistrat courtois - en chemise blanche cravatée sous un costume sombre orné d'un badge de soutien aux Chrétiens d'Orient - parle de moment "certainement historique" pour évoquer le phénomène massif de prise de parole publique des victimes d'inceste, la formule n'est pas galvaudée.

"Pendant longtemps, la société a accepté le discours de l'agresseur. Tout d'un coup, on voit la violence", analyse-t-il quand on l'interroge sur le tsunami provoqué par la parution de la "Familia grande", où Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, de violences sexuelles sur son frère jumeau.

"Personne ne peut dire qu'il ignore l'inceste", souligne-t-il en citant l'écrivain Charles Péguy (1873-1914), qu'il place au sommet de son "panthéon littéraire" : "il faut toujours dire ce que l'on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit."

En tant que juge aux affaires familiales puis juge des enfants, à Marseille puis à Bobigny, Edouard Durand a observé et déconstruit les systèmes de violences.

Une expertise qu'il partage au sein d'instances - le Conseil national de la protection de l'enfance et le Haut conseil à l'égalité - mais aussi avec les étudiants du diplôme universitaire consacrés aux violences faites aux femmes qu'il a créé à Paris 8 avec Ernestine Ronai, pionnière dans la lutte contre les féminicides.

Pour décrire son complice, cette dernière évoque un "homme juste, pétri de valeurs profondes qui transpirent dans les relations qu'il noue". Et un magistrat "doté de capacités d'analyse des situations extraordinaires".

"Edouard Durand est un juge à proprement parler exceptionnel", abonde Gwenola Joly-Coz, présidente de la Cour d'appel de Poitiers. "Ses écrits et ses propos sont marqués du sceau de l'innovation intellectuelle et poussent l'institution judiciaire à évoluer", dit-elle.

La documentariste Karine Dusfour, qui a posé sa caméra pendant six mois dans son bureau et en a tiré un formidable documentaire diffusé sur France 2 en novembre, est elle aussi dithyrambique : c'est "un grand juge", "à la croisée des luttes féministes et des associations de protection de l'enfance, deux mondes assez étanches".

Quand on lui demande d'où lui vient cette vocation et cette capacité d'écoute et de dialogue, il réfléchit quelques instants, comme souvent avant de répondre à une question. Et évoque un père avocat, une mère fondatrice de la première mission locale (d'orientation des jeunes) de Troyes, et "un sens du service du pays".

Au tribunal de Bobigny, il s'excuse des nombreux dossiers qui encombrent son bureau.

Depuis sa nomination, le 23 janvier, par le chef de l'Etat au côté de Nathalie Mathieu, directrice de l'association Docteurs Bru, Edouard Durand est encore plus débordé que d'habitude, lui qui suit chaque année plusieurs centaines d'enfants victimes de maltraitances, et d'adolescents délinquants.

"Ecouter ne suffit pas. L'important, pour les victimes adultes, c'est que leur parole leur permette de protéger les enfants d'aujourd'hui. il faut que nous soyons à la hauteur", insiste-t-il.

A ses yeux, "il faut changer la loi", "réfléchir à une modulation de la prescription" des crimes sexuels sur mineurs mais aussi introduire une notion de "+contrainte présumée+ en dessous d'un certain âge".

"Sur 300.000 victimes de viol, parmi lesquelles 60% d'enfants, on a 70% de classement sans suite, c'est un système d'impunité", déplore-t-il.

"il faut renforcer la culture de la protection. Si quelqu'un dit : +On m'a volé mon téléphone+, tout le monde le croit. Si quelqu'un dit : +J'ai été victime de viol+, tout le monde doute. Si quelqu'un dit: +Ce week-end, papa m'a violé+, on doute encore plus, ce n'est pas normal", expose-t-il, affirmant qu'il n'est pas contraire à la présomption d'innocence de croire un enfant".

Malgré l'ampleur de la tâche, le juge Durand est confiant : "On vit un moment très important, les choses vont bouger".

sab/lbx/bow

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FEB 4

Agression filmée d'un handicapé: une personne majeure condamnée, trois mineurs mis en examen #

2/4/2021, 9:43 PM
Strasbourg, FRA

Une personne majeure a écopé de six mois de prison avec sursis et trois mineurs ont été mis en examen après des violences sur un jeune handicapé mental filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi le parquet de Belfort.

En garde à vue depuis mercredi et déférés jeudi, les quatre individus ont reconnu leur implication, a indiqué dans un communiqué le parquet.

Une cinquième personne majeure, également interpellée, a finalement été mise hors de cause, selon la même source.

La personne majeure déférée, dont l'implication est "plus périphérique" et qui n'a "porté aucun coup", a fait l'objet "d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité du chef de violence volontaire aggravée", notamment par la vulnérabilité de la victime. Elle a accepté la peine de six mois de prison avec sursis proposée par le ministère public, selon le communiqué.

Selon le quotidien régional L'Est Républicain, il s'agit d'une jeune femme de 22 ans.

Les trois mineurs, également mis en cause pour des violences sur un autre jeune majeur présent au moment des faits, ont été présentés au juge des enfants, selon le communiqué.

Ils ont été mis en examen pour violence volontaire aggravée et pour diffusion de l'enregistrement des images des deux agressions, notamment.

Conformément aux réquisitions du parquet, ils ont été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur comparution devant le tribunal pour enfants.

Ils ont interdiction d'entrer en relation avec les victimes et de paraître dans le Territoire de Belfort et devront "respecter les conditions d'un placement dans un centre éducatif fermé", selon le parquet.

Les violences avaient été commises dans la nuit de samedi à dimanche à Dorans, près de Belfort. La vidéo avait rapidement été diffusée et relayée sur les réseaux sociaux, avant d'être supprimée de nombreux comptes.

Selon L'Est Républicain, les images montrent notamment la principale victime en train d'être frappée au visage, puis tondue, des faits qui avaient suscité une large indignation.

Ian Boucard, député (LR) du Territoire de Belfort, avait émis un signalement auprès des autorités "pour que les auteurs soient retrouvés rapidement". Le président (LR) du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, avait quant à lui condamné des "actes d'une rare cruauté".

dsa/ha/cbn

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FEB 4

Au tribunal, le policier, l'indic et les pochons de cocaïne #

2/4/2021, 8:07 PM
Paris, FRA

Ont-ils été piégés par un policier et son "indic" ? Au procès de six membres de la brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris, le tribunal s'est penché jeudi sur les interpellations en 2017 de deux hommes, qui affirment qu'on a placé de la cocaïne dans leur voiture pour les incriminer.

Membres de la mêM. équipe, les prévenus comparaissent pour une longue liste d'infractions, soupçonnés d'avoir bidonné des procédures, falsifié des procès-verbaux, violenté un suspect. Le principal prévenu, Karim M. dit "Bylka", comparaît pour corruption; il a extorqué à des dealers, selon l'accusation, des "enveloppes" d'argent et des stupéfiants.

Parmi la kyrielle d'épisodes de cette affaire, deux interpellations, les 17 et 19 avril 2017. Ces jours-là, Karim M. est soupçonné de s'être entendu avec des informateurs officieux afin d'arrêter deux hommes. Avec pour objectif de faire du chiffre, rendre service à son informateur et, au passage, récupérer 80.000 euros.

Dans le box à côté du policier qui comparaît détenu, son ancien "indic", Ahmad A. surnommé "l'Hindou", revient par bribes sur le sujet. Il explique avoir rencontré Karim M. dans un café environ une semaine avant les interpellations, avec Abdoulaye D., un autre "informateur", qui comparaît lui aussi au procès.

Ce jour-là, il raconte au policier qu'il connaît un homme, Ibrahim A., qui vend de la cocaïne. Le brigadier lui propose alors de faire un "coup d'achat", c'est à dire commander de la drogue à cet homme afin de l'arrêter en flagrant délit quand il est "chargé".

Dans le box, "l'Hindou" reconnaît avoir surtout voulu se "venger": Ibrahim A. lui devait alors 5.000 euros, affirme-t-il. Le 17 avril 2017, ce dernier fait l'objet d'un contrôle routier de la part de Karim M. et l'un de ses collègues: en-dessous du siège passager, ils trouvent un pochon de cocaïne d'environ 25 grammes.

A la barre, Ibrahim A., qui est partie civile dans ce dossier, le répète: c'est Ahmad M. ou le policier qui a placé la drogue à cet endroit. A l'époque, il avait été jugé en comparution immédiate, condamné à 10 mois d'emprisonnement dont 5 avec sursis, puis expulsé vers l'Egypte.

Une version contestée par Karim M. Pour lui, il s'agissait d'un "plan stup" comme un autre, déclare-t-il à l'audience. Ce n'était pas un "coup d'achat" mais seulement un travail policier habituel - connu de sa hiérarchie, assure-t-il, bien que le recours à des informateurs ne soit pas autorisé à la BAC.

Deux jours plus tard, le 19 avril 2017, c'est un autre homme, Nazim B., qui est interpellé dans des circonstances similaires. Après avoir grillé un feu, il est contrôlé par Karim M. qui découvre un pochon de cocaïne de 24,4 grammes au niveau du siège passager.

Nazim B., lui aussi, estime avoir été piégé et il était, lui aussi, en contact avec Ahmad M. dit "l'Hindou".

A l'époque, il avait même été escroqué par ce dernier, qui lui avait donné des faux chèques en échange de 245.000 euros d'argent liquide qu'il souhaitait blanchir. C'est justement au moment où il cherchait à récupérer cet argent qu'il a été arrêté.

Au tribunal, Ahmad A. le confirme: il s'agissait bien d'un traquenard. Selon lui, c'est le policier qui lui a proposé de "s'occuper" de Nazim B., en échange d'un tiers de l'argent escroqué, environ 80.000 euros. "J'ai hésité, j'avais jamais fait de business avec un policier", glisse-t-il notamment.

"Je le conteste, c'est absolument faux", proteste calmement Karim M., qui répète que son informateur lui avait seulement parlé d'un trafic de cocaïne. L'escroquerie ? "Je n'étais absolument pas au courant" et "il ne m'a jamais remis 80.000 euros".

"C'est un menteur", insiste-t-il, assurant avoir compris "plus tard" avoir été "utilisé": "j'étais le dindon de la farce".

Le procès se poursuit jusqu'au 12 février.

alv/pga/dch

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FEB 4

Décès d'un détenu de la prison de Meaux: Dupond-Moretti diligente une inspection #

2/4/2021, 8:02 PM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a diligenté une inspection, après le décès d'un détenu de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) qui avait été transféré à l'hôpital en arrêt cardiovasculaire, a-t-on appris jeudi auprès de la Chancellerie.

"Informé de la situation, le garde des Sceaux a immédiatement demandé à faire toute la lumière sur cette affaire en diligentant une inspection", a indiqué le ministère de la Justice à l'AFP.

Ce décès fait également l'objet d'une enquête "en recherche des causes de la mort", confiée par le parquet de Meaux à la police judiciaire de Versailles.

Selon les premiers éléments de l'enquête livrés par la procureure, le 25 janvier, le détenu "aurait refusé de réintégrer sa cellule depuis la cour de promenade, et adopté un comportement tour à tour très agité et agressif".

"Il se serait opposé violemment à son menottage, notamment en mordant au sang l'un des surveillants pénitentiaires", poursuit le communiqué.

Lors de son transfert au quartier disciplinaire, "les surveillants constatant qu'il était devenu subitement calme, ont appelé l'unité médicale". Le jeune homme a ensuite été transféré à l'hôpital par le Samu alors qu'il était en arrêt cardiovasculaire.

L'autopsie réalisée mercredi a conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé", selon le parquet de Meaux, assurant que les "ecchymoses et contusions" retrouvées sur son corps n'avaient "pas eu d'incidence sur le processus mortel". D'autres examens sont attendus.

Sollicité par l'AFP, Toura Sissoko, la petite soeur du détenu a déclaré jeudi "que le directeur de la prison a renvoyé (sa) famille vers le parquet". "Nous essayons de récolter des témoignages", a ajouté la jeune femme qui a contacté la mairie de Meaux pour organiser une marche blanche dimanche devant la prison.

Interrogé mercredi par l'AFP, un surveillant de la maison d'arrêt de Meaux a affirmé que le détenu "vulnérable, a été roué de coups" notamment "à la tête" par "des agents alors qu'il était menotté et maîtrisé au sol".

Les agents pour la plupart "stagiaires ou inexpérimentés sont intervenus sous la supervision de plusieurs supérieurs hiérarchiques dont le chef de détention", a assuré le surveillant pénitentiaire qui a requis l'anonymat.

Le détenu décédé était incarcéré depuis le 6 janvier en attente de son procès pour "des faits de violences habituelles par conjoint" et rébellion.

asl-we/pga/cbn

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FEB 4

Procès de trois jihadistes présumés : l'agent SI 562 s'explique #

2/4/2021, 6:49 PM
Paris, FRA

La France a-t-elle évité une "tuerie de masse" en décembre 2016 ? Témoignant au procès de trois hommes soupçonnés d'avoir voulu commettre un ou plusieurs attentats sur le sol français à la fin de l'année 2016, le chef de la section terrorisme islamique au sein de la DGSI, en est persuadé.

"Au début de l'année 2016, la France venait de subir de nombreux drames... C'est durant les mois suivant les attaques terroristes de janvier et de novembre que nous avons mené ces enquêtes", explique le policier, s'exprimant par visio-conférence devant la cour d'assises spéciale de Paris sous le nom de code SI 562.

Les trois hommes dans le box, deux Strasbourgeois et un Marocain, ont été arrêtés en novembre 2016 après une opération de cyberinfiltration des services de renseignement intérieur au sein des réseaux cryptés de l'Etat islamique (EI).

"Considérez-vous cette opération comme un succès?", demande un avocat de la défense au policier. "On peut s'en féliciter", répond SI 562.

Le chef de la section terrorisme islamique à la sous-direction en charge des enquêtes judiciaires de la DGSI avait auparavant rappelé le long et difficile combat contre l'Etat islamique, responsable de nombreux attentats en France et en Europe.

Pour frapper l'Occident, l'organisation islamiste s'était dotée d'une structure, le bureau des opérations extérieures, destinée à planifier et organiser des attentats à l'étranger. A chaque fois, rappelle le policier, le scénario met en scène des individus ayant effectué un très court séjour sur zone en Syrie occupée par l'EI.

Parfois, quelques jours suffisent pour former un jihadiste prêt à passer à l'acte. "Il n'est pas nécessaire de sortir de Saint-Cyr pour manier une kalachnikov", résume SI 562.

Sur zone, les trois accusés y sont bien allés. Yassine Bousseria et Hicham Makran, les deux Strasbourgeois âgés de 41 ans, reconnaissent s'être rendus à la frontière turco-syrienne en mars 2015. Formé en Syrie en 2014, le Marocain Hicham El Hanafi, 30 ans, est quant à lui un "bourlingueur" du jihad. On a retrouvé sa trace dans pas moins de 24 pays. "Du jamais vu", confirme le responsable de la DGSI, qui voit El Hanafi comme un "recruteur" de l'EI. Pour l'accusation, le Marocain, cheveux coupés courts, carrure impressionnante, a le profil d'un Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des tueries du 13-Novembre.

Si les trois accusés ont été mis hors d'état de nuire, c'est grâce à "Ulysse", un autre agent de la DGSI, qui a réussi à tromper la méfiance de chefs de l'EI en Syrie en se faisant passer pour un sympathisant de la cause islamiste.

En mars 2016, "Ulysse" a réussi à faire croire qu'il était prêt à fournir des armes contre de l'argent. Son interlocuteur en Syrie, Salah-Eddine Gourmat, un Français devenu un cadre de l'EI, tombe dans le panneau.

Après avoir reçu l'argent de l'EI, plus de 13.000 euros abandonnés dans le cimetière du Montparnasse à Paris, la DGSI cache des armes (démilitarisées) dans une forêt de Montmorency (Val-d'Oise). Les abords de la cache sont équipés de caméras de surveillance.

La traque commence. Fin août 2016, les services français sont alertés par des services étrangers que "deux opérationnels de retour du +Shâm+ (le califat de l'EI en Syrie, ndlr) préparent un attentat depuis l'Alsace". La DGSI identifie Yassine Bousseria et Hicham Makran et les interpelle en novembre. On retrouve des armes sans lien avec le terrorisme chez Yassine Bousseria mais surtout les coordonnées GPS de la cache d'armes de Montmorency sur une clé USB. Le piège a fonctionné.

El Hanafi sera arrêté quant à lui à Marseille également en novembre 2016. La police française a été informée par une de ses sources que le Marocain préparait un attentat.

En épluchant son téléphone, la DGSI découvre que le Marocain s'est rendu dans la forêt de Montmorency à la recherche des armes. Un autre chef de l'EI, Boubakeur el-Hakim, lui a fourni les coordonnées GPS de la planque.

Comme un cheval de Troie au sein de l'EI, le piège d'"Ulysse" a permis trois arrestations et, peut-être, d'éviter un carnage.

Un avocat de la défense s'interroge. Proposer des armes à l'ennemi n'était-ce pas "une provocation à l'infraction?". Du côté de l'accusation, on lève les bras au ciel.

aje/pga/dlm

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FEB 4

Covid-19: 177.000 amendes depuis mi-décembre (Darmanin) #

2/4/2021, 6:37 PM
Paris, FRA

Quelque 177.000 amendes pour non respect du couvre-feu ont été dressées depuis son instauration le 15 décembre, a indiqué jeudi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin

"1,9 million de contrôles" ont été effectués depuis cette date, a ajouté M. Darmanin, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre Jean Castex.

Par ailleurs, les dispositions prises pour limiter les déplacements internationaux ont permis "de diviser par plus de trois le flux de passagers des vols en provenance ou en direction de pays extérieurs à l'Union européenne". "Nous sommes passés de 65.000 passagers jour à 20.000 passagers jour", dans les aéroports français, a précisé le ministre.

Concernant les contrôles aux frontières terrestres, où un test PCR négatif de moins de 72 heures est désormais exigé, il a assuré que "depuis lundi" 680 personnes ont été verbalisées.

Les forces de l'ordre ont intensifié les contrôles des débits de boisson et restaurants, qui ont été 587 à avoir été contrôlés mercredi "contre 180 la veille", pour faire respecter le couvre-feu, de 18h00 à 06h00: le nombre de ces contrôles a augmenté de 39% le week-end dernier par rapport au week-end précédent, et les verbalisations de 53 %, a précisé M. Darmanin.

Le week-end dernier, justement, des images de Français verbalisés après 18h alors qu'ils disaient avoir été bloqués dans les embouteillages ont suscité des débats. "Il faut savoir respecter le fait qu'à 18 heures c'est aux Français de s'organiser, il faut être arrivé à son lieu de destination" a répondu le ministre.

sm-nk/pga/cbn

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FEB 4

Saisie de 366 kg de cocaïne dans le port de Nantes #

2/4/2021, 6:23 PM
Nantes, FRA

Les douanes ont saisi 366 kg de cocaïne mercredi dans le port de Nantes et remis le produit à la police judiciaire, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information du quotidien Presse-Océan.

Des manutentionnaires ont découvert la drogue dans un chargement de sucre, a indiqué une source proche de l'enquête, précisant qu'il n'y avait pas eu d'interpellation pour le moment.

Les douanes ont été informées "d'une anomalie lors d'une opération de déchargement", a expliqué à l'AFP Michel Marin, le directeur régional des douanes des Pays de la Loire, indiquant qu'au total 366 kg de cocaïne avaient été trouvés "dans un conteneur en provenance du Brésil".

Les douanes ont remis le produit à la police judiciaire de Nantes, chargée de l'enquête, via son antenne de l'office anti-stupéfiant (Ofast).

Les autorités saisissent régulièrement de la drogue dans les chargements qui transitent par le port mais une saisie d'une telle quantité de cocaïne est inhabituelle.

"Sur l'année 2020, on a appréhendé, pour la direction des Pays de la Loire, 65 kg de cocaïne, dont 50 kg sur le port de Nantes-Saint Nazaire", a détaillé Michel Marin.

Les douanes françaises ont saisi au total 9,05 tonnes de cocaïne en 2020 (+2,8% par rapport à 2019), selon les chiffres annuels communiqués par le gouvernement.

alh-faa/db/cbn

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FEB 4

Soupçons de pédocriminalité dans un institut médico-éducatif de l'Isère: l'enquête relancée #

2/4/2021, 6:00 PM
Grenoble, FRA

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a ordonné jeudi un supplément d'information en vue de la mise en examen d'un éducateur suspecté de pédocriminalité sur des enfants handicapés d'un Institut médico-éducatif (IME) de l'Isère, a-t-on appris auprès de l'avocat des victimes.

Classée au printemps 2016, l'enquête ouverte pour des soupçons d'agressions sexuelles sur onze enfants et adolescents par trois éducateurs spécialisés de l'IME de Voiron entre 2012 et 2015 avait été relancée par l'ouverture d'une information judiciaire quelques mois plus tard.

Les parents de quatre victimes présumées avaient en effet déposé plainte avec constitution de partie civile et un magistrat instructeur avait été nommé fin septembre 2016 à Grenoble.

Après le non-lieu finalement prononcé par la juge d'instruction en charge du dossier en avril 2020, les familles des victimes avaient fait appel de cette décision et demandé qu'un supplément d'information "avec audition complémentaire, expertise psychologique et psychiatrique" soit ordonné à l'attention du principal suspect.

"C'est une grande satisfaction. Nous allons pouvoir effectuer des demandes d'actes supplémentaires, notamment sur les vidéos des auditions des victimes", a précisé à l'AFP Me Bertrand Sayn, l'avocat des familles.

Pour l'avocat, l'enquête préliminaire classée sans suite par le parquet, qui avait argumenté qu'aucune accusation cohérente n'était ressortie de l'audition des enfants, a "manqué de professionnalisme".

Me Sayn pointe notamment le fait que les victimes présumées ont été entendues par des enquêteurs spécialistes de l'enfance et non par des experts du handicap, qui plus est dans les locaux de l'IME et en présence d'autres éducateurs.

Tout avait démarré en avril 2015 avec l'incarcération provisoire d'un éducateur spécialisé travaillant à l'IME pour détention d'images pédopornographiques. Rapidement, plusieurs signalements étaient remontés sur des suspicions d'agressions sexuelles et une enquête avait été ouverte.

Le nom du principal mis en cause est déjà apparu, dans le passé, dans deux affaires de viol sur mineur, selon l'avocat des parents. Me Sayn explique que l'homme était employé "sans aucune qualification et sans aucun renseignement sur ses antécédents judiciaires". Il a été suspendu.

Les quatre familles qui poursuivent "le combat judiciaire" sont convaincues que leurs enfants, dont certains sont autistes, n'ont pas brutalement changé de comportement pour rien et qu'ils disent la vérité.

bp/cca/cbn

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FEB 4

Entre 300 et 400 kg de cocaïne saisis dans le port de Nantes #

2/4/2021, 5:05 PM
Nantes, FRA

Entre 300 et 400 kg de cocaïne ont été saisis mercredi dans le port de Nantes par les douanes qui ont remis le produit à la police judiciaire, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, confirmant une information du quotidien Presse-Océan.

Des manutentionnaires ont découvert la drogue dans un chargement de sucre, a indiqué une source proche de l'enquête, précisant qu'il n'y avait pas eu d'interpellation pour le moment.

Les douanes ont remis le produit à la police judiciaire de Nantes, chargée de l'enquête, via son antenne de l'office anti-stupéfiant (Ofast).

Les autorités saisissent régulièrement de la drogue dans les chargements qui transitent par le port mais une saisie d'une telle quantité de cocaïne est inhabituelle.

alh-faa/hdu/gvy/cbn

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FEB 4

Un homme en garde à vue pour le meurtre de sa compagne à Cabourg #

2/4/2021, 4:56 PM
Caen, FRA

Un homme d'une vingtaine d'années a été placé en garde à vue jeudi pour "l'homicide volontaire" à Cabourg (Calvados) de sa compagne âgée d'une trentaine d'années, selon le parquet.

L'homme s'est présenté de lui-même jeudi matin à la police, a précisé le procureur de la République de Caen Amélie Cladière.

Le corps de la femme a été retrouvé dans un hôtel de Cabourg où vivait le couple, selon la même source.

clc/gvy/dch

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FEB 4

Gilet jaune éborgné à Rennes: un policier mis en examen #

2/4/2021, 3:43 PM
Rennes, FRA

Un policier a été mis en examen pour blessures involontaires après la perte d'un oeil par un manifestant, en 2019 à Rennes, suite au jet d'une grenade de désencerclement lors d'une manifestation des "gilets jaunes", a indiqué jeudi le procureur de la République de Rennes.

Gwendal Leroy, 27 ans, participait à l'acte 10 des "gilets jaunes" le 19 janvier à Rennes lorsqu'il a été atteint à l'oeil par un tir de grenade. Il avait porté plainte contre X et contre l'État.

Le parquet avait ouvert une information judiciaire pour "blessures involontaires" le 27 décembre 2019. "Le magistrat instructeur avait, par ordonnance du 2 mars 2020, refusé de mettre le policier en cause en examen. Sur appel du parquet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a, le 2 octobre 2020, infirmé cette ordonnance et mis en examen l'intéressé", a déclaré à l'AFP le procureur de Rennes Philippe Astruc, ajoutant que l'information judiciaire se poursuivait.

"Le positionnement du parquet dans cette affaire démontre qu'il n'y a pas de la part du ministère public de posture mais une appréciation au cas par cas des éléments de chaque procédure et chaque situation. Aucune responsabilité de policier ou de gendarme ne sera bradée, mais aucune ne sera éludée", a précisé le procureur dans un courriel.

Lors d'une rencontre avec l'AFP quatre mois après sa mutilation, ce cariste de profession avait raconté ce qu'il avait vécu, confiant avoir le sentiment d'avoir perdu ce jour là son "droit de manifester". "il était temps qu'on rentre, on avait deux heures de route. Et en remontant la rue, arrivé au niveau des arrêts de bus, j'ai entendu une grenade atterrir à mes pieds. On entend le bruit (...) on se retourne et donc là j'ai vu un flash, une explosion, violente", avait-il déclaré.

"J'ai senti quelque chose qui m'a percuté le visage. Donc je n'estimais pas encore avoir perdu l'usage de l'oeil, je sentais que c'était comme un coup de poing", se souvenait-il. "C'est le lendemain que j'ai appris que j'avais perdu l'usage de mon oeil", avait expliqué le jeune homme.

hdu/gvy/dlm

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FEB 4

Les trafiquants cachaient l'herbe de cannabis dans des roues de tracteur #

2/4/2021, 3:16 PM
Paris, FRA

Dans le fourgon, des roues de tracteurs remplies de drogue: trois hommes, qui remontaient d'Espagne avec 176 kilos d'herbe de cannabis ainsi dissimulés, ont été interpellés au cours du week-end à Brive (sud), a-t-on appris jeudi de source policière.

Prudents, les trois convoyeurs, âgés de 40 et 50 ans, pensaient faire une halte discrète dans un hôtel de la sous-préfecture de Corrèze, sans prendre le risque d'être contrôlés pour non-respect du couvre-feu en vigueur en raison de la crise sanitaire.

Mais depuis deux mois, la police était sur leurs traces et n'a eu aucune difficulté à les interpeller dans leurs chambres d'hôtel, au milieu de la nuit de samedi à dimanche, avant d'inspecter leur fourgon sur le parking.

"La drogue ne sentait pas, elle était très bien dissimulée dans les roues d'un tracteur, elles-mêmes remisées dans un utilitaire", a expliqué à l'AFP le chef de l'antenne de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) à Versailles.

Ses enquêteurs avaient obtenu "un renseignement sur un individu susceptible de se livrer avec des complices à de l'importation de produits stupéfiants en provenance d'Espagne à destination de l'Île-de-France".

Plusieurs surveillances physiques et techniques, menées dans le cadre d'une enquête préliminaire sous l'autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, ont permis de repérer "quatre voyages en trois, quatre mois" par cette équipe, selon le commissaire.

Les enquêteurs, grâce à des interceptions téléphoniques, ont acquis la certitude que le trio était reparti pour un nouveau convoi et ont procédé à l'interpellation.

L'enquête, désormais confiée à un juge d'instruction, devra tenter d'identifier "les clients en Île-de-France et les fournisseurs en Espagne", a ajouté le chef de l'antenne Ofast de Versailles, qui estime la valeur marchande du produit "entre 3.000 et 4.000 euros le kilo".

Une information judiciaire a été ouverte mercredi et les trois hommes ont été mis en examen pour "importation de stupéfiants en bande organisée, transport, détention, offre ou cession, acquisition de stupéfiants et association de malfaiteurs" et placés en détention provisoire, selon une source judiciaire.

alh-gd-mk/bow

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FEB 4

Assises du Haut-Rhin: 25 ans de réclusion pour un incendie criminel qui avait fait six morts #

2/4/2021, 3:03 PM
Colmar, FRA

Un homme de 31 ans a été condamné jeudi par les assises du Haut-Rhin à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir volontairement déclenché en 2017 dans un immeuble de Mulhouse un incendie qui avait fait six morts dont quatre enfants.

Les jurés ont également prononcé une peine de sûreté des deux tiers à l'encontre d'Aurélien Roellinger, qui avait reconnu être l'auteur de l'incendie survenu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2017 dans le quartier populaire de Bourtzwiller.

Ce père de deux enfants, qui avait en revanche nié toute préméditation et intention homicide, est resté impassible à l'énoncé du verdict, rendu après environ trois heures de délibéré.

Il est inférieur aux réquisitions prononcées dans la matinée par l'avocate générale : Sandra Di Rosa avait réclamé 30 ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté de 20 ans.

L'incendie s'était déclaré dans le sous-sol de l'immeuble de quatre étages, avant que les fumées toxiques n'envahissent la cage d'escalier. Six personnes avaient péri, dont quatre enfants âgés de 6 à 11 ans. Huit autres avaient été blessées, dont deux grièvement brûlées.

M. Roellinger, qui habitait l'immeuble, avait été rapidement interpellé. Après avoir d'abord reconnu avoir jeté un mégot dans une poussette au sous-sol, il avait avoué pendant l'instruction avoir mis le feu avec son briquet à des prospectus qui se trouvaient dans la poussette.

Il "veut nous faire croire à un coup de tête. Non : il a agi de façon réfléchie, volontaire", a estimé Sandra Di Rosa, selon laquelle l'accusé, revenu vivre à contre-coeur à Bourtzwiller après une séparation, nourrissait de la "rancoeur vis-à-vis de cet immeuble (...) pas digne de lui" et n'avait que "mépris et dédain pour ses habitants".

"Il a attendu le moment opportun pour mettre le feu" et connaissait "les conséquences dramatiques" de son acte, a poursuivi la magistrate.

Selon elle, M. Roellinger a voulu "nuire aux habitants, les punir de laisser traîner des objets" dans les parties communes : "il savait que cela allait flamber et il savait les conséquences dramatiques".

En conséquence, "il doit être puni à la hauteur de la gravité des faits et de ses conséquences", a-t-elle lancé aux jurés.

Il a mis le feu mais "sans préméditation, sans préparation (...) Détruire volontairement, oui. Vouloir donner la mort, non", a plaidé son avocat, Me Samir Ayari, invoquant un acte mû par une "impulsivité irréfléchie".

Et lorsque son client frappe aux portes des voisins une fois le feu déclenché, c'est pour les avertir et leur porter secours, en somme "rattraper quelque chose qui le dépassait", a insisté Me Ayari, opposé à la thèse selon laquelle l'accusé a "attiré les habitants" vers le feu et les fumées "de façon volontaire".

Évoquant les nuits de son client désormais "hantées par le spectre de la culpabilité", il a été entendu par les jurés auxquels il avait demandé une peine moins lourde que les réquisitions.

Très peu prolixe depuis l'ouverture des débats lundi, l'accusé a toutefois présenté ses excuses aux parties civiles pendant le procès : "j'aimerais réitérer mes sincères condoléances, même si vous ne les accepterez pas, et mes excuses. Ce que j'ai fait est horrible".

cor-dsa/maj/nm

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FEB 4

Décapitation à Toulon: un deuxième homme interpellé #

2/4/2021, 2:48 PM
Marseille, FRA

Un deuxième homme a été interpellé jeudi dans l'enquête sur la décapitation à Toulon d'un homme dont la tête avait été jetée par une fenêtre, après l'arrestation du principal suspect, un officier de marine, hospitalisé depuis en psychiatrie, a-t-on appris de source policière.

L'identité du deuxième homme interpellé n'a pas été précisée par cette même source, mais selon France Bleu Var, qui révèle l'information, il s'agirait d'un SDF qui se trouvait dans l'appartement du principal suspect au moment du crime.

Lundi, des passants avaient donné l'alerte après avoir découvert en plein centre de Toulon une tête tranchée dans un carton jeté par la fenêtre d'un appartement.

Peu après l'arrivée des forces de l'ordre sur place, et notamment d'une équipe de la BAC (brigade anti-criminalité), un homme était apparu à la fenêtre de l'appartement, les mains pleines de sang, entraînant le recours à des policiers du RAID pour déclencher une intervention.

Le suspect s'était barricadé chez lui, et les policiers ont dû forcer sa porte pour l'interpeller. Il a depuis été placé en hôpital psychiatrique. La piste terroriste a tout de suite été écartée par les enquêteurs.

La victime serait un des deux SDF qui avait été hébergés pour la nuit dans l'appartement du suspect. Une intervention de la police municipale avait eu lieu dans la nuit à cause d'une bagarre.

jp/mdm/caz

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FEB 4

Assises du Haut-Rhin : 30 ans requis pour un incendie criminel qui avait fait six morts #

2/4/2021, 12:55 PM
Colmar, FRA

L'avocate générale a requis jeudi 30 ans de réclusion criminelle devant les assises du Haut-Rhin à l'encontre d'un homme de 31 ans accusé d'avoir volontairement déclenché en 2017 un incendie dans un immeuble de Mulhouse, faisant six morts dont quatre enfants.

Sandra Di Rosa a également demandé une peine de sûreté de 20 ans contre Aurélien Roellinger qui avait reconnu être l'auteur de l'incendie survenu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2017 dans le quartier populaire de Bourtzwiller.

Ce père de deux enfants, très alcoolisé au moment des faits, nie en revanche toute préméditation et intention homicide.

L'incendie s'était déclenché dans le sous-sol de l'immeuble de quatre étages, avant que les fumées toxiques n'envahissent la cage d'escalier.

Six personnes ont péri, dont quatre enfants âgés de 6 à 11 ans. Huit autres ont été blessées, dont deux grièvement brûlées.

M. Roellinger, qui habitait l'immeuble, avait été rapidement interpellé. Après avoir d'abord reconnu avoir jeté un mégot dans une poussette au sous-sol, il avait avoué pendant l'instruction avoir mis le feu avec son briquet à des prospectus qui se trouvaient dans la poussette.

Il "veut nous faire croire à un coup de tête. Non : il a agi de façon réfléchie, volontaire", a estimé Sandra Di Rosa, selon laquelle l'accusé, revenu vivre à Bourtzwiller après une séparation, nourrissait de la "rancoeur vis-à-vis de cet immeuble (...) pas digne de lui" et n'avait que "mépris et dédain pour ses habitants".

"Il a attendu le moment opportun pour mettre le feu à cet immeuble" et connaissait "les conséquences dramatiques" de son acte, a poursuivi la magistrate.

"Il doit être puni à la hauteur de la gravité des faits et de ses conséquences", a-t-elle encore lancé aux jurés, qui se sont retirés pour délibérer vers 11H30.

"Il a mis le feu sans préméditation, sans préparation (...) Détruire volontairement, oui. Vouloir donner la mort, non", a plaidé son avocat, Me Samir Ayari.

Évoquant les nuits de son client désormais "hantées par le spectre de la culpabilité", il a exhorté les jurés à prononcer une peine moins lourde que les réquisitions.

Très peu prolixe depuis l'ouverture du procès lundi, l'accusé a toutefois présenté ses excuses aux parties civiles : "j'aimerais réitérer mes sincères condoléances, même si vous ne les accepterez pas, et mes excuses. Ce que j'ai fait est horrible".

cor-dsa/ha/nm

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FEB 4

Les trafiquants cachaient l'herbe de cannabis dans des roues de tracteur #

2/4/2021, 12:34 PM
Paris, FRA

Dans le fourgon, des roues de tracteurs remplies de drogue: trois hommes, qui remontaient d'Espagne avec 176 kilos d'herbe ainsi dissimulés, ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Brive, a-t-on appris jeudi de source policière.

Prudents, les trois convoyeurs pensaient faire une halte discrète dans un hôtel de la sous-préfecture de Corrèze, sans prendre le risque d'être contrôlés pour non-respect du couvre-feu en vigueur en raison de la crise sanitaire.

Mais depuis deux mois, la police était sur leurs traces et n'a eu aucune difficulté pour les interpeller dans leurs chambres au milieu de la nuit, avant d'inspecter leur fourgon sur le parking.

"La drogue ne sentait pas, elle était très bien dissimulée dans les roues d'un tracteur, elles-mêmes remisées dans un utilitaire", a expliqué à l'AFP le chef de l'antenne de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) à Versailles.

Ses enquêteurs avaient obtenu "un renseignement sur un individu susceptible de se livrer avec des complices de l'importation de produits stupéfiants en provenance d'Espagne à destination de l'Île-de-France".

Plusieurs surveillances physiques et techniques, menées dans le cadre d'une enquête préliminaire sous l'autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, ont permis de repérer "quatre voyages en trois, quatre mois" par cette équipe, selon le commissaire

Les enquêteurs, grâce à des interceptions téléphoniques, ont acquis la certitude que le trio était réparti pour un nouveau convoi et ont procédé à l'interpellation.

L'enquête, désormais confiée à un juge d'instruction, devra tenter d'identifier "les clients en Île-de-France et les fournisseurs en Espagne", a ajouté le chef de l'antenne Ofast de Versailles, qui estime la valeur marchande du produit "entre 3.000 et 4.000 euros le kilo".

Les trois suspects, âgés de 40 et 50 ans, ont été mis en examen mercredi et placés en détention provisoire.

alh/els/bow

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FEB 4

La Réunion: mise en examen du maire du Port pour corruption et blanchiment #

2/4/2021, 11:19 AM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Le maire divers gauche de la ville du Port à La Réunion, Olivier Hoarau, a été mis en examen jeudi pour corruption et blanchiment, dans le cadre du projet d'extension d'un centre commercial, et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

L'un des ex-adjoints de maire du Port, et actuel conseiller municipal, Fayzal Ahmed Valy, est également mis en examen pour corruption et blanchiment. Le directeur de cabinet de l'édile portois, Bernard Payet, et un cadre du groupe Casino, Éric Heinz, ont été mis en examen pour corruption.

Aucune caution ni interdiction d'exercer ses fonctions de maire n'ont été signifiées à M. Hoarau qui a déclaré à sa sortie du tribunal: "Je reste plus que jamais le maire du Port".

Il a toutefois interdiction de rencontrer les trois autres mis en cause, tous placés sous contrôle judiciaire, ainsi que les présidents d'association concernées par les subventions attribuées par le groupe Casino.

Tous sont poursuivis pour des faits supposés de corruption qui se seraient produits dans le but d'obtenir l'acceptation par le maire du projet d'extension d'un centre commercial en échange de rétributions.

Le parquet souligne qu'à partir de 2015 et jusqu'en 2018, le groupe Casino, porteur du projet d'extension, aurait versé des sommes d'argent à des associations du Port, dont l'association des commerçants du Port, alors présidée par Fayzal Ahmed Vali, "afin d'aider à la dynamisation du commerce de centre-ville".

C'est après cette transaction, ayant fait l'objet d'un accord légal, que Fayzal Ahmed Vali s'est déclaré favorable à l'extension. Il y était farouchement opposé jusqu'alors.

Ce sponsoring ne pose pas de problème juridique, selon le parquet, mais une partie de cet argent aurait ensuite transité sur le compte bancaire de Fayzal Ahmed Vali, alors adjoint au maire, puis sur celui d'Olivier Hoarau, élu maire en 2014.

Selon le procureur Eric Tuffery ces transactions porteraient sur "d'importants flux financiers". "On parle d'un montant de 150.000 euros en trois ans", précise une source proche du dossier.

"J'avais des difficultés financières, j'ai demandé à mon ami M. Vali de +me prêter de l'argent+ et il a accepté, c'est tout", avait déclaré M. Hoarau lors d'une conférence de presse le 4 novembre 2020, au lendemain d'une perquisition à son domicile.

"Tout cela s'est fait dans la plus grande conformité puisque les pièces comptables ont été enregistrées par le service des impôts et encaissées normalement par ma banque", avait ajouté le maire du Port.

mah/etr/el/tes

CASINO GUICHARD PERRACHON SA

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FEB 4

La Réunion: mise en examen du maire du Port pour corruption et blanchiment #

2/4/2021, 11:06 AM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Le maire divers gauche de la ville du Port à La Réunion, Olivier Hoarau, a été mis en examen jeudi pour corruption et blanchiment, dans la cadre du projet d'extension d'un centre commercial, et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

L'un des ex-adjoints de maire du Port, et actuel conseiller municipal, Fayzal Ahmed Valy, est également mis en examen pour corruption et blanchiment. Le directeur de cabinet de l'édile portois, Bernard Payet, et un cadre du groupe Casino Éric, Heinz, ont été mis en examen pour corruption.

Aucune caution ni interdiction d'exercer ses fonctions de maire n'ont été signifiées à M. Hoarau qui a déclaré à sa sortie du tribunal: "Je reste plus que jamais le maire du Port".

Il a toutefois interdiction de rencontrer les trois autres mis en cause, tous placés sous contrôle judiciaire, ainsi que les présidents d'association concernées par les subventions attribuées par le groupe Casino.

Tous sont poursuivis pour des faits supposés de corruption qui se seraient produits dans le but d'obtenir l'acceptation par le maire du projet d'extension d'un centre commercial en échange de rétributions.

Le parquet souligne qu'à partir de 2015 et jusqu'en 2018, le groupe Casino, porteur du projet d'extension, aurait versé des sommes d'argent à des associations du Port, dont l'association des commerçants du Port, alors présidée par Fayzal Ahmed Vali, "afin d'aider à la dynamisation du commerce de centre-ville".

C'est après cette transaction, ayant fait l'objet d'un accord légal, que Fayzal Ahmed Vali s'est déclaré favorable à l'extension. Il y était farouchement opposé jusqu'alors.

Ce sponsoring ne pose pas de problème juridique, selon le parquet, mais une partie de cet argent aurait ensuite transité sur le compte bancaire de Fayzal Ahmed Vali, alors adjoint au maire, puis sur celui d'Olivier Hoarau, élu maire en 2014.

Selon le procureur Eric Tuffery ces transactions porteraient sur "d'importants flux financiers". "On parle d'un montant de 150.000 euros en trois ans", précise une source proche du dossier.

"J'avais des difficultés financières, j'ai demandé à mon ami M. Vali de +me prêter de l'argent+ et il a accepté, c'est tout", avait déclaré M. Hoarau lors d'une conférence de presse le 4 novembre 2020, au lendemain d'une perquisition à son domicile.

"Tout cela s'est fait dans la plus grande conformité puisque les pièces comptables ont été enregistrées par le service des impôts et encaissées normalement par ma banque", avait ajouté le maire du Port.

mah/etr/el/tes

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FEB 4

En Bretagne, des gendarmes traquent les bandits de l'environnement #

2/4/2021, 9:15 AM
Perros-Guirec, FRA

Sur la côte de granit rose, face à la réserve ornithologique des Sept Iles, l'adjudant Matthias Choquet constate amèrement l'abattage sauvage d'un hectare de pins au bord du sentier des Douaniers, à un jet de pierre de la mer.

"Des particuliers ont fait abattre sans autorisation des pins maritimes et des érables sycomores pour garder la vue sur la mer, alors qu'on est sur un site archi protégé", tance le gendarme de 44 ans, alerté par le Conservatoire du littoral. "On s'oriente vers une décision de justice avec une replantation".

Enquêteur spécialisé dans l'environnement depuis 2013, il passe ses journées à traquer les pollueurs et saboteurs de paysage depuis que sa hiérarchie a donné son feu vert à la création, en septembre 2020, d'une cellule expérimentale "de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique". Cette initiative du groupement de gendarmerie des Côtes-d'Armor est "une première" en France, confirme à l'AFP la Région de gendarmerie de Bretagne. Deux gendarmes sont aux manettes, un troisième est espéré.

"Avant, je faisais cela en plus des autres tâches. Aujourd'hui j'y passe tout mon temps", raconte M. Choquet dans un bureau dont le butin s'étoffe, entre tortues marines accrochées au mur, bouteilles de sulfosate prohibé, ou peau de zèbre issue du braconnage.

A l'entrée, la devise des forces spéciales britanniques SAS (Special Air Service), "Who dares wins" (Qui ose, gagne), donne le ton. "On s'attaque à tout le panel d'infractions au code de l'environnement. Il y a 25 polices spéciales", poursuit l'adjudant, qui tire sa motivation d'une enfance passée "sur les remblais radioactifs de la Cogema", dans le Limousin.

Entre pollutions diverses, décharges sauvages, pesticides, ventes d'espèces animales protégées et protection animale dans les élevages, la jeune cellule a du pain sur la planche. Elle devrait d'ailleurs "tôt ou tard" être associée au dossier des cadavres de porcs en putréfaction, filmés récemment par l'association L214 dans un élevage costarmoricain.

Les algues vertes dépassent en revanche ses compétences, les "grosses affaires" étant réservées aux enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), avec qui la cellule est en lien direct.

Depuis sa création, officiellement pour une expérimentation d'un an, une soixantaine de procédures ont été traitées. Parmi les grosses prises, la saisie de l'équivalent de 5.000 euros de produits phytopharmaceutiques et du pulvérisateur porté d'un agriculteur "récidiviste", connu pour ses "mauvaises pratiques" d'épandage. "Il y a une prise de conscience collective depuis dix ans. On voit qu'aujourd'hui la justice ne pardonne plus ce type d'infractions", constate M. Choquet.

Une partie du travail consiste à faire de la "cyberpolice" sur des sites à la recherche de ventes illicites d'espèces animales protégées ou de plantes invasives dont la réintroduction dans la nature serait catastrophique. La dernière trouvaille est un bénitier de Madagascar. Le mollusque trône dans une vitrine aux côtés de crocodiles, d'une vertèbre de baleine, d'un pangolin, d'un rostre de requin scie et de statuettes en ivoire.

"En allant sur internet, on se rend compte qu'il y a un marché énorme", témoigne le gendarme Laurent Tesson. "Certaines espèces se vendent très vite, comme la chouette qui reste rarement plus de trois jours en ligne. Le but est d'essayer de casser ce marché", ajoute le cyber-gendarme, rappelant que la plupart des vendeurs cherchent d'abord à se débarrasser de vieilleries dans leur grenier.

Les sollicitations viennent aussi des services de la préfecture, du parquet et des autres brigades, comme ce dossier de construction illégale sur le Léguer, un cours d'eau à saumons emblématique du département.

"C'est une chance d'avoir ces gendarmes", reconnaît Quentin Le Hervé, garde du Conservatoire du littoral. "J'ai beau avoir un pouvoir de police, quand ma journée consiste à débroussailler je ne peux pas faire de la surveillance", explique-t-il, en espérant que l'initiative essaimera "dans d'autres départements".

hdu/db/zl

SAS

AREVA

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FEB 4

Décès d'un détenu de la prison de Meaux: Dupond-Moretti diligente une inspection #

2/4/2021, 8:04 AM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a diligenté une inspection, après le décès d'un détenu de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne) qui avait été transféré à l'hôpital en arrêt cardiovasculaire, a-t-on appris jeudi auprès de la Chancellerie.

"Informé de la situation, le garde des Sceaux a immédiatement demandé à faire toute la lumière sur cette affaire en diligentant une inspection", a indiqué le ministère de la Justice à l'AFP.

Ce décès fait également l'objet d'une enquête "en recherche des causes de la mort", confiée par le parquet de Meaux à la police judiciaire de Versailles.

Selon les premiers éléments de l'enquête livrés par la procureure, le 25 janvier, le détenu "aurait refusé de réintégrer sa cellule depuis la cour de promenade, et adopté un comportement tour à tour très agité et agressif".

"Il se serait opposé violemment à son menottage, notamment en mordant au sang l'un des surveillants pénitentiaires", poursuit le communiqué.

Lors de son transfert au quartier disciplinaire, "les surveillants constatant qu'il était devenu subitement calme, ont appelé l'unité médicale". Le jeune homme a ensuite été transféré à l'hôpital par le Samu alors qu'il était en arrêt cardiovasculaire.

L'autopsie réalisée mercredi a conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé", selon le parquet de Meaux, assurant que les "ecchymoses et contusions" retrouvées sur son corps n'avaient "pas eu d'incidence sur le processus mortel". D'autres examens sont attendus.

Interrogé mercredi par l'AFP, un surveillant de la maison d'arrêt de Meaux a affirmé que le détenu "vulnérable, a été roué de coups" notamment "à la tête" par "des agents alors qu'il était menotté et maîtrisé au sol".

Les agents pour la plupart "stagiaires ou inexpérimentés sont intervenus sous la supervision de plusieurs supérieurs hiérarchiques dont le chef de détention", a assuré le surveillant pénitentiaire qui a requis l'anonymat.

Le détenu décédé était incarcéré depuis le 6 janvier en attente de son procès pour "des faits de violences habituelles par conjoint" et rébellion.

asl-we/pa/pb

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FEB 4

A Paris, la police à l'affût des commerçants récalcitrants aux mesures anti-Covid #

2/4/2021, 7:45 AM
Paris, FRA

A l'entrée de ce petit bar parisien, les joueurs de Loto coudoient les fumeurs venus se ravitailler en tabac. Et au fond de la salle, deux parieurs pianotent sur des bornes PMU mitoyennes. "Comptez, il y a trop de monde ici !", ordonne aussitôt le commissaire de police à son équipe.

Au total, neuf personnes s'entassent chez ce buraliste du XIIe arrondissement dont la surface de vente est très loin de respecter la jauge anticoronavirus en vigueur depuis le 30 janvier pour ce type d'établissement: un client maximum pour 8 m2.

"S'il vous plaît, laissez-nous ouvert. Je ne veux pas être fermé, je veux travailler", supplie le gérant au policier qui l'informe qu'il risque une fermeture administrative en plus des 135 euros d'amende.

"C'est pas moi le préfet, je ne décide pas, je fais juste les constatations", lui répond le fonctionnaire, membre de l'unité de police administrative (UPA) du commissariat du XIIe arrondissement de Paris.

L'infraction est signalée à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Paris, à qui revient le pouvoir de sanction. Le couperet tombera rapidement, le soir-même ou le lendemain matin. Le contrevenant pourra contester la sanction devant la justice administrative.

"On fait un métier dur. Je râle tous les jours, je dis +masques, masques, masques+, j'essaie de faire la loi mais les clients n'aiment pas", se défend le patron, qui explique "faire le maximum" avec son zinc barricadé derrière des bâches en plastique et des parois de plexiglas.

"Ici, dites-vous que vous êtes à la fois buraliste et policier", lui intime l'agent. "Votre clientèle, il faut l'éduquer".

Sur ses conseils, le patron promet d'installer dès le lendemain un "immense" panneau indiquant "trois personnes maximum" à l'entrée.

Depuis une semaine, la préfecture de police de Paris a serré la vis et intensifié les contrôles - jusqu'à 400 par jour - pour faire respecter les règles sanitaires dans les commerces recevant de la clientèle.

"On est beaucoup plus sévère, on ne laisse rien passer. Avant, on faisait des mises en demeure. Désormais, c'est fermeture immédiate, pendant une ou deux semaines en moyenne", explique Romain Sémédard, le commissaire central du XIIe arrondissement.

Derrière son comptoir, l'employé d'un kebab prépare une commande le masque sous le nez. Il écope immédiatement d'une amende de 135 euros. Même punition la veille pour un tabac dépourvu d'affichage sur la jauge maximale. Une épicerie restée ouverte au-delà du couvre-feu de 18h00 a reçu son arrêté de fermeture.

"Ca peut paraître sévère mais c'est une question de justice par rapport à ceux qui respectent les règles", souligne le commissaire.

A l'intérieur d'un petit restaurant italien, une dame âgée attablée et un habitué accoudé près de la caisse patientent.

"Ils attendent leur commande et la cliente avait besoin de d'asseoir, c'est autorisé ?", s'inquiète la propriétaire à l'arrivée des policiers. "Tant qu'elle ne consomme pas sur place, vous êtes en règle", la rassurent-ils.

Un peu plus loin, ils inspectent le sous-sol d'une brasserie à la recherche d'un festin clandestin mais ne trouvent que des empilements de tables et de chaises sans la moindre trace d'une tablée récente de convives.

Quelques restaurateurs ont bravé lundi en France l'interdiction d'ouverture à l'appel d'un collègue en colère du Doubs mais "dans cet arrondissement, les règles sont globalement respectées", souligne M. Sémédard.

Ce n'est pas le cas ailleurs dans Paris. Pas moins de 24 restaurants clandestins y ont été découverts la semaine dernière, tous feront l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours, selon la préfecture de police. Et comme l'avait annoncé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ils seront privés pendant un mois d'accès au fonds de solidarité.

alh/pa/caz

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FEB 4

Gros plan sur près de 20 ans de vidéoprotection à Marseille #

2/4/2021, 7:00 AM
Marseille, FRA

Installées en 2003 pour un test dans un quartier du centre-ville de Marseille, les caméras de vidéoprotection ont été déployées au fil des années dans toute la cité phocéenne, où elles seraient aujourd'hui plus de 1.500.

A l'origine, il n'y avait que cinq caméras reliées à un mini-PC géré par des employés municipaux. Elles avaient été installées à Noailles, un quartier populaire proche du Vieux-Port, notamment connu pour ses vendeurs de cigarettes à la sauvette.

Il s'agissait d'un test de six mois destiné à évaluer les performances techniques et humaines du système avant un éventuel élargissement du périmètre filmé aux quartiers touristiques de la ville, de la gare Saint-Charles à l'hypercentre, dont l'arc du Vieux-Port.

En 2010 sont ensuite lancés les premiers marchés portant sur 300 à 400 caméras, dont la première sera installée le 19 décembre 2011, se souvient Caroline Pozmentier, ex-adjointe à la sécurité du maire LR Jean-Claude Gaudin.

L'annonce par l'Etat d'une aide aux communes dans le cadre du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD), créé en 2007, va doper le déploiement de la vidéoprotection à Marseille.

Un premier centre de supervision urbain (CSU), un PC recevant les images de toutes les caméras, est provisoirement installé en 2011 sur le site de la Belle-de-Mai, non loin de la gare Saint-Charles, en prévision notamment de l'année 2013, qui voit Marseille devenir capitale européenne de la culture.

Un nouveau CSU mieux équipé le remplace en février 2012 alors que la ville compte 700 caméras. Derrière les écrans, une trentaine de policiers municipaux se succèdent sur trois rotations, permettant la présence de 10 opérateurs 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Le centre est couplé au PC radio de la police municipale pour faciliter les interventions des équipages sur le terrain.

"Nous avons fait en sorte d'avoir une répartition équitable des caméras dans les arrondissements en concertation avec la police nationale, l'Education nationale, les transports et les services hospitaliers pour s'assurer de la pertinence de chaque implantation", se rappelle Caroline Pozmentier.

En 2019, la ville comptait 1.400 caméras, une cinquantaine d'opérateurs devant les écrans du CSU désormais raccordé à certains services de police, précise-t-elle.

Un marché pour une vidéoprotection "intelligente" destiné à aider les opérateurs à mieux gérer le flux d'images avait auparavant été lancé en 2015. Il aboutira en 2018 à la signature par la ville d'un contrat avec la SNEF, une société marseillaise spécialisée dans les technologies de l'information et des télécommunication. Ce projet a aujourd'hui été gelé par la nouvelle municipalité de gauche.

pr/mdm/dlm

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FEB 3

Trois jeunes filles incarcérées à Béziers après l'agression d'une autre #

2/3/2021, 10:34 PM
Marseille, FRA

Trois jeunes filles âgées de 13, 15 et 19 ans ont été mises en examen mercredi et placées en détention provisoire après l'agression filmée d'une autre jeune femme de 18 ans à Béziers, a annoncé le parquet.

Elles sont poursuivies "des chefs d'extorsion, de menaces de mort, ainsi que d'enlèvement et séquestration arbitraires accompagnés de tortures ou d'actes de barbarie", détaille le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué.

Elles sont soupçonnées d'avoir, le 27 janvier, fait subir à la victime "une longue série de violences physiques, en particulier des coups au visage, des menaces ainsi que des traitements humiliants et dégradants" d'abord dans les rues de Béziers, puis dans l'appartement des parents de l'une d'elles, selon le parquet.

Une partie de l'agression a été filmée à l'aide d'un téléphone portable dérobé la veille avec violences. Et la vidéo s'était retrouvée sur les réseaux sociaux.

En garde à vue, elles ont reconnu avoir participé aux faits "tout en renvoyant la responsabilité principale sur les deux autres", poursuit le procureur.

La victime a indiqué de son côté ne pas connaître ces filles et que "son agression avait été purement gratuite, sans aucune raison apparente".

Les trois mises en cause ont été placées en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention mercredi soir, une mesure exceptionnelle s'agissant des deux mineures.

san/dlm

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FEB 3

Le pro-Frexit Asselineau en garde à vue pour "agressions sexuelles" #

2/3/2021, 10:29 PM
Paris, FRA

Le président du petit parti pro-Frexit UPR François Asselineau a été mis en garde à vue mercredi pour agressions sexuelles, procédure qui pourrait décevoir ses espoirs de briguer une nouvelle fois l'Elysée et menacer son rôle à la tête d'un mouvement où il a été très contesté.

François Asselineau, 63 ans, a été placé en garde à vue des chefs de harcèlement moral, harcèlement sexuel et agressions sexuelles, a appris l'AFP auprès du Parquet de Paris, confirmant une information du Point. "La mesure est toujours en cours", a précisé cette source à l'AFP.

M. Asselineau est gardé à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour ces mêmes motifs le 15 mai 2020 par le parquet de Paris et confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

Deux plaintes avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l'UPR, l'une dans l'Allier, l'autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement au procureur de la République. Ces accusations révélées par Le Figaro et Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau.

L'entourage du chef de l'UPR (Union populaire républicaine) a encore démenti "fermement" mercredi soir ces accusations qui, "pour l'essentiel, allèguent des faits qui auraient prétendument eu lieu avant même leur embauche".

François Asselineau est "entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l'UPR par une poignée d'adhérents", note encore son entourage.

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (la) part" de M. Asselineau à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l'UPR se mette "en retrait" de ses fonctions pendant la procédure judiciaire.

François Asselineau avait néanmoins réuni début juillet un congrès virtuel lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti souverainiste.

Le fondateur de l'UPR en 2007 affrontait pour la première fois deux adversaires, dont le chef de file d'opposants Philippe Conte, qui réclamait son départ en raison de ces accusations d'agressions sexuelles, et qui avait récolté 17,3% des voix. Une troisième liste avait obtenu 5%.

M. Conte considérait aussi que la stratégie de M. Asselineau pour la présidentielle était "vouée à l'échec" parce qu'il ne pourrait pas réunir les 500 parrainages pour être candidat, qu'il soit "innocent ou coupable".

Il jugeait en outre le parti "trop vertical" et militait pour un référendum sur un éventuel Frexit.

M. Conte et "80% des cadres" de l'UPR, selon les dissidents, ont quitté depuis l'UPR pour créer le petit mouvement Génération Frexit.

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, François Asselineau avait déclaré lors d'un débat télévisé sur France 2 en avril 2019 qu'il "comptait bien être candidat à la prochaine présidentielle".

Après avoir échoué à se présenter à la présidentielle de 2012, il avait pu réunir assez de parrainages pour être candidat en 2017 et obtenu 0,92% des voix.

Le chef de l'UPR, dont les discours ont parfois des accents complotistes, a récemment demandé avec Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot une information hebdomadaire du gouvernement sur les traitements possibles du Covid-19, comme l'hydroxychloroquine ou la vitamine D, dont l'efficacité n'a jamais été prouvée contre ce coronavirus.

Fin janvier 2020, il avait organisé une réunion avec les mêmes eurosceptiques pour fêter la sortie du Royaume-Uni de l'UE (Brexit).

L'UPR compterait 39.000 adhérents, la moitié selon les dissidents.

gd-alh-are/ib/dlm

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FEB 3

Un père mis en examen en Corse après la mort de son bébé de 4 mois #

2/3/2021, 9:10 PM
Bastia, FRA

Le père d'un bébé de quatre mois, décédé jeudi à l'hôpital de Nice après son transfert de Corse et présentant des lésions importantes, a été mis en examen mercredi pour "homicide volontaire aggravé", a indiqué le procureur de Bastia, Arnaud Viornery.

Le père a également été mis en examen pour "violences aggravées", a précisé le procureur dans un communiqué, en ajoutant qu'il avait été placé en détention par le juge des libertés et de la détention.

La mère a, elle, été mise en examen pour "violences aggravées, non dénonciation de mauvais traitements sur mineur de 15 ans et non-assistance à personne en péril aggravée". Elle a également été écrouée.

Une information judiciaire a été ouverte et confiée à un juge d'instruction, a précisé le magistrat.

Contacté par l'AFP, l'avocat du père, Me Grégoire Etrillard, a indiqué que son client niait les faits reprochés.

"Cette procédure, menée dans la précipitation de l'émotion, s'appuie sur une affirmation hâtive de maltraitance, sur la base d'observations médicales interprétées au regard des recommandations de la Haute Autorité de Santé relatives au syndrome du bébé secoué, contestables car trop affirmatives", a affirmé l'avocat.

"Notre client clame son innocence et des éléments troublants de l'histoire médicale de l'enfant et de sa famille doivent être explorés, car ils pourraient expliquer les différentes constatations faites sur l'enfant, en particulier son saignement intracrânien pris à tort pour la conséquence d'un secouement", a-t-il ajouté.

Me Anna-Livia Guerrini, qui défend la mère, a indiqué à l'AFP que sa cliente était "présumée innocente" et que "les parents ne s'auto-incriminent pas" dans cette affaire.

Les secours avaient été appelés mercredi pour prendre en charge ce bébé à Calenzana, un village de Balagne (Haute-Corse) où il vivait avec ses parents. Transféré d'abord au centre hospitalier de Calvi dans un état grave, il a ensuite été emmené à Nice où il est décédé, avait précisé Corse-Matin, qui a révélé l'information.

Au vu des blessures, hématomes et plaies intracrâniennes que présentait la petite victime, attestant de "la violence des coups", le parquet avait retenu le chef d'"homicide volontaire aggravé", avait indiqué dimanche à l'AFP le procureur de Bastia.

mc/san/dlm

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FEB 3

Au tribunal de Paris, "Bylka" le policier jugé pour corruption #

2/3/2021, 8:44 PM
Paris, FRA

"Bylka" était-il un policier "ripou" ? Le tribunal a esquissé mercredi le portrait d'un fonctionnaire de la brigade anti-criminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris, au premier jour de son procès pour corruption aux côtés de cinq de ses collègues et deux de ses informateurs officieux.

"Vous confirmez qu'au sein de la BAC et sur le terrain, vous étiez connu sous le nom de "Bylka" ?

- "Oui, absolument".

Crâne rasé et pull gris, Karim M. confirme aux juges de la 16e chambre correctionnelle son surnom, qui lui vient de ses origines kabyles.

Incarcéré depuis juin 2019, l'homme de 47 ans est le seul policier à comparaître détenu à ce procès. Jugé pour corruption, trafic de stupéfiants, faux en écriture et blanchiment, il est soupçonné d'avoir extorqué de l'argent et de la drogue à des dealers et d'avoir monnayé sa protection en leur faisant souscrire une "assurance".

Entre les questions de la présidente Isabelle Prévost-Desprez, un portrait contrasté se dessine. Celui d'un homme qui grandit à Paris et choisit de devenir policier parce que "c'est un métier noble", dit-il, qui l'attire depuis son "plus jeune âge".

Il intègre la BAC en 2002, à 30 ans, et "apprend sur le tas" en "suivant les plus anciens". Félicité par sa hiérarchie car il fait de "belles affaires", il monte en grade et devient brigadier.

Pourtant, en 2005, il a fait l'objet d'une procédure administrative, relève la présidente.

Car avant de revêtir l'uniforme, il a été condamné pour des violences sur un automobiliste puis pour rébellion et dégradation d'un véhicule de police. Ces deux peines n'apparaissent pas sur son casier judiciaire mais il a omis de les mentionner à son entrée dans la police. Le conseil de discipline l'a finalement relaxé.

La présidente aborde ensuite, par touches, son usage intensive d'argent liquide. L'enquête entamée en 2018 sur dénonciation d'un collègue montre que, s'il gagnait 2.400 euros par mois, il n'a fait aucun retrait d'espèces pendant quatre ans et ne payait rien par carte bancaire.

L'argent venait de "petits gains" aux jeux et de l'"aide" de son père qui lui donnait 800 euros par mois, assure-t-il. Il reconnaît qu'il était gérant, de fait, de deux hôtels et d'un bar qui appartenaient à ses parents.

"Et vous étiez payé ?" interroge la présidente. il hausse les épaules. "Chez nous dans la communauté kabyle, c'est un devoir d'aider ses parents", affirme-t-il.

"Tous les deux mois", il allait en Algérie. C'était "pour me reposer" et faire "de l'associatif", justifie Karim M., qui raconte qu'il dirigeait aussi des travaux sur un appartement "en cours d'acquisition".

Mais il ne possédait aucun patrimoine en propre, assure-t-il. La présidente insiste, lit plusieurs extraits d'écoutes. "Vous dites: +votre+ garage", remarque-t-elle. "Je dis ça parce que je représente la famille", évacue-t-il.

Lors d'une perquisition, 2.755 euros en liquide et 2.460 euros de tickets de jeux gagnants ont été retrouvés, ainsi que six téléphones. "Ce sont des téléphones que j'ai récupérés sur la voie publique, de guetteurs qui les abandonnent quand on vient pour les interpeller", justifie-t-il.

Mais "vous les utilisiez", s'agace la présidente, "vous trouvez ça normal ?"

"Ecoutez, j'ai rien révolutionné dans la police. C'est une pratique que j'ai reproduite, tout simplement".

Alors que la pratique des "indics" n'est pas autorisée à la BAC, il confirme aussi qu'il y avait recours. "J'ai toujours connu ça", dit-il, assurant qu'il avait "l'aval" de sa "hiérarchie".

Des relations que la justice ne voit pas du même oeil: à ses côtés dans le box, Ahmed M., l'un de ses anciens informateurs, est jugé pour l'avoir corrompu et un autre, Abdoulaye D., assis dans la salle, pour trafic de stupéfiants.

Cinq autres policiers de son équipe, âgés de 29 à 39 ans, comparaissent, selon les cas, pour faux en écriture, vol, transport de stupéfiants ou violence.

Le procès doit s'achever le 12 février.

alv/pa/caz

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FEB 3

Le président de l'UPR François Asselineau en garde à vue pour harcèlement et "agressions sexuelles" (parquet) #

2/3/2021, 8:42 PM
Paris, FRA

Le président de l'UPR et candidat à la présidentielle, François Asselineau, a été placé en garde à vue mercredi des chefs de harcèlement moral, harcèlement sexuel et agressions sexuelles, a appris l'AFP auprès du Parquet de Paris, confirmant une information du Point.

"La mesure est toujours en cours", a précisé cette source à l'AFP.

M. Asselineau est gardé à vue dans le cadre d'une enquête ouverte le 15 mai 2020 par le parquet de Paris pour harcèlement moral, sexuel et agressions sexuelles, confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

Deux plaintes pour ces mêmes chefs avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l'UPR, l'une dans l'Allier, l'autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement au procureur de la République. Ces accusations révélées par Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par M. Asselineau.

Selon l'entourage du chef de l'UPR (Union populaire républicaine) mercredi soir, François Asselineau est "actuellement entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l'UPR par une poignée d'adhérents".

François Asselineau "a toujours fermement démenti ces accusations, qui, pour l'essentiel, allèguent des faits qui auraient prétendument eu lieu avant même leur embauche", ajoute l'entourage.

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (la) part" de M. Asselineau à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques".

Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l'UPR se mette "en retrait" de ses fonctions pendant les procédures judiciaires.

François Asselineau avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti souverainiste.

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, il avait réuni 0,92% des voix à la présidentielle de 2017.

gd-alh-are/ib/dlm

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FEB 3

Un père mis en examen en Corse après la mort de son bébé de 4 mois #

2/3/2021, 8:35 PM
Bastia, FRA

Le père d'un bébé de quatre mois, décédé jeudi à l'hôpital de Nice après son transfert de Corse et présentant des lésions importantes, a été mis en examen mercredi pour "homicide volontaire aggravé", a indiqué le procureur de Bastia, Arnaud Viornery.

Le père a également été mis en examen pour "violences aggravées", a précisé le procureur dans un communiqué, en ajoutant qu'il avait été placé en détention par le juge des libertés et de la détention.

La mère a, elle, été mise en examen pour "violences aggravées, non dénonciation de mauvais traitements sur mineur de 15 ans et non-assistance à personne en péril aggravée". Elle a également été écrouée.

Une information judiciaire a été ouverte et confiée à un juge d'instruction, a précisé le magistrat.

Contacté par l'AFP, l'avocat du père, Me Grégoire Etrillard, a indiqué que son client niait les faits reprochés.

"Cette procédure, menée dans la précipitation de l'émotion, s'appuie sur une affirmation hâtive de maltraitance, sur la base d'observations médicales interprétées au regard des recommandations de la Haute Autorité de Santé relatives au syndrome du bébé secoué, contestables car trop affirmatives", a affirmé l'avocat.

"Notre client clame son innocence et des éléments troublants de l'histoire médicale de l'enfant et de sa famille doivent être explorés, car ils pourraient expliquer les différentes constatations faites sur l'enfant, en particulier son saignement intracrânien pris à tort pour la conséquence d'un secouement", a-t-il ajouté.

Les secours avaient été appelés mercredi pour prendre en charge ce bébé à Calenzana, un village de Balagne (Haute-Corse) où il vivait avec ses parents. Transféré d'abord au centre hospitalier de Calvi dans un état grave, il a ensuite été emmené à Nice où il est décédé, avait précisé Corse-Matin, qui a révélé l'information.

Au vu des blessures, hématomes et plaies intracrâniennes que présentait la petite victime, attestant de "la violence des coups", le parquet avait retenu le chef d'"homicide volontaire aggravé", avait indiqué dimanche à l'AFP le procureur de Bastia.

mc/san/caz

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FEB 3

Le président de l'UPR François Asselineau en garde à vue pour harcèlement et "agressions sexuelles" (parquet) #

2/3/2021, 8:20 PM
Paris, FRA

Le président du parti pro Frexit UPR, François Asselineau, a été placé en garde à vue mercredi des chefs de harcèlement moral, harcèlement sexuel et agressions sexuelles, a appris l'AFP auprès du Parquet de Paris, confirmant une information du Point.

"La mesure est toujours en cours", a précisé cette source à l'AFP. M. Asselineau est gardé à vue à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, selon une autre source proche du dossier. Le parquet de Paris avait ouvert le 15 mai une enquête préliminaire des chefs de "harcèlement sexuel" et "agression sexuelle", confiée à la BRDP.

gd-alh-are/ib/dlm

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FEB 3

Seine-et-Marne: enquête ouverte après le décès d'un détenu de la prison de Meaux #

2/3/2021, 8:05 PM
Meaux, FRA

Une enquête a été ouverte mercredi par le parquet de Meaux pour déterminer les circonstances de la mort mardi d'un détenu âgé de 28 ans, de la maison d'arrêt de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), qui avait été transféré à l'hôpital en arrêt cardio-vasculaire.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Versailles dans "le cadre de la procédure en recherche des causes de la mort" sous l'égide d'un juge d'instruction, a indiqué la procureure Laureline Peyrefitte dans un communiqué.

Selon les premiers éléments de l'enquête "encore parcellaires", le 25 janvier, le détenu "aurait refusé de réintégrer sa cellule depuis la cour de promenade, et adopté un comportement tour à tour très agité et agressif", selon le communiqué.

"Il se serait opposé violemment à son menottage, notamment en mordant au sang l'un des surveillants pénitentiaires, lesquels usaient de la contrainte pour le faire lâcher prise et le maîtriser", poursuit le communiqué.

Lors de son transfert au quartier disciplinaire, "les surveillants constatant qu'il était devenu subitement calme, ont appelé l'unité médicale". Le jeune homme a ensuite été transféré à l'hôpital par le Samu alors qu'il était en arrêt cardio-vasculaire.

L'autopsie réalisée mercredi a conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé", selon le parquet de Meaux qui précise que "si des ecchymoses et contusions étaient retrouvées sur le corps en zone d'appui et d'entrave, ou au niveau du cuir chevelu, elles n'avaient pas eu d'incidence sur le processus mortel".

Enfin, "aucune fracture notamment au niveau de la cage thoracique n'était retrouvée".

La procureure de Meaux a annoncé que des examens complémentaires sur les causes précises du décès seront prochainement effectués.

Interrogé par l'AFP, un surveillant pénitentiaire de la prison de Meaux a affirmé que le détenu "vulnérable, a été roué de coups" notamment "à la tête" par "des agents alors qu'il était menotté et maitrisé au sol".

Les agents pour la plupart "stagiaires ou inexpérimentés sont intervenus sous la supervision de plusieurs supérieurs hiérarchiques dont le chef de détention", assure le surveillant pénitentiaire qui a requis l'anonymat.

"Les agents ont peur de parler, il y a eu une pression hiérarchique mais les images des caméras montreront ce qui s'est réellement passé", poursuit-il.

Le détenu décédé était originaire de la commune de Lagny-Sur-Marne. Il était incarcéré depuis le 6 janvier en attente de son procès pour "des faits de violences habituelles par conjoint" ayant entrainé une incapacité de travail de plus de 8 jours et rébellion.

we/ctx/caz

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FEB 3

Agressions, incivilités: des services publics en première ligne #

2/3/2021, 7:11 PM
Paris, FRA

Le meurtre d'une conseillère de Pôle Emploi la semaine dernière à Valence fait ressurgir l'inquiétude dans des services publics confrontés régulièrement à des agressions et incivilités, dont l'ampleur reste souvent inconnue faute de données chiffrées.

L'opérateur public a fait état mercredi à l'issue d'un comité social et économique central (CSEC) consacré au drame de Valence, d'"un peu plus de 9.000 signalements" recensés en 2020 pour des agressions ou incivilités, en soulignant le caractère "atypique" de cette année du fait de la crise sanitaire. C'est moins qu'en 2019 où le chiffre était de plus de 10.000.

Parmi les signalements, moins de 7% concernent des menaces verbales graves et moins de 1% des actes de violence physique, le reste pouvant être des écarts verbaux ou impolitesses. L'ensemble des signalements représente 0,2% des visites (6,3 millions) en agence et moins de 0,05% des appels téléphoniques (19 millions), a souligné la direction, précisant que ces faits ont débouché sur 233 plaintes en 2020.

L'opérateur va renforcer la sécurité de ses agents, avec notamment "à court terme" la possibilité de recruter des agents de sécurité privée pour contrôler les entrées. Le suivi des signalements d'incidents sera renforcé et simplifié, le dépôt de plaintes sera appuyé plus systématiquement, a aussi indiqué la direction, évoquant également un renforcement de la formation des managers et conseillers ou encore une accélération des diagnostics de sûreté des agences réalisés par les forces de l'ordre.

Les salariés du secteur public sont deux fois plus exposés que ceux du privé, selon la dernière enquête de l'Insee sur les conditions de travail, publiée en juillet sur la base d'une enquête remontant à 2016.

Ainsi, 28% des fonctionnaires ont déclaré avoir subi "une agression verbale, physique ou sexuelle de la part du public au cours des douze derniers mois", contre 13% dans le privé.

Cette proportion varie toutefois du simple au double entre les collectivités territoriales (20%), les agents de l'Etat (27%) et ceux des hôpitaux (41%).

Le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques, interrogé par l'AFP, ne constate pas à ce stade une recrudescence signalée de violences dans le contexte de la crise sanitaire.

Le dernier rapport de l'Observatoire national des violences en milieu de santé fait état de 20.330 "atteintes aux personnes" en 2018, signalés par à peine 11% des établissements publics et privés.

La gravité des faits va des insultes (32%) et menaces verbales (17%), aux violences physiques et menaces avec arme (49%), jusqu'aux violences avec arme (2%).

La moitié des signalements concerne les services de psychiatrie (18%), d'urgences (16%) et de soins aux personnes âgées dépendantes (USLD et Ehpad, 11%).

La plupart des victimes sont des soignants (77%), tandis que la majorité des auteurs de violence sont des patients (71%).

Le syndicat Solidaires fait état de "remontées" sur des tensions plus fréquentes dans les trésoreries depuis le début de la crise sanitaire, en raison notamment d'"horaires d'ouverture restreints".

Selon la première organisation des Finances publiques, les agents font l'objet de "prises à parti récurrentes" et sont devenus les "bouc émissaires" d'une partie de la population qui se sent "oubliée", avec "un sentiment d'iniquité très fort".

La direction reconnaît que ses salariés sont "confrontés à des actes d'incivilités, comme dans tout établissement recevant quotidiennement du public".

Elle assure toutefois que "dans le contexte particulier de la crise sanitaire actuelle, le nombre d'incivilités déclarées par les postiers est resté stable", sans préciser à quel niveau.

L'Assurance maladie et la Caisse d'allocations familiales, contactées par l'AFP, n'ont pas apporté de précisions sur les violences et incivilités dans leurs réseaux.

Ces administrations ne sont toutefois pas épargnées: la CGT a ainsi dénoncé une "agression d'une violence inédite" jeudi dernier devant une caisse d'assurance maladie de Marseille.

Selon le syndicat, une "situation conflictuelle" avec un assuré a dégénéré en "insultes, crachats, menaces et tentative d'intrusion" de plusieurs personnes présentes dans la file d'attente, qui ont "roué de coups" un des vigiles. L'incident a entraîné le lendemain un mouvement de grève dans les agences des Bouches-du-Rhône.

chl-ls-gbh/cel/swi

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FEB 3

Pôle emploi va renforcer la sécurité des conseillers, 9.000 signalements en 2020 #

2/3/2021, 7:08 PM
Paris, FRA

Pôle emploi va renforcer la sécurité de ses conseillers, a indiqué mercredi la direction, une semaine après le drame qui a frappé l'opérateur public à Valence avec le meurtre d'une conseillère, faisant état de 9.000 signalements en 2020 pour des agressions ou incivilités.

"Le drame de Valence va nous conduire à renforcer nos travaux pour assurer encore plus la sécurité", a déclaré Paul Bazin, directeur général adjoint lors d'un point presse téléphonique, à l'issue d'un comité social et économique central (CSEC), consacré à la tragédie. Il a aussitôt souligné que "rien n'aurait permis d'anticiper et encore moins d'empêcher" le drame, lorsqu'un ingénieur sans emploi de 45 ans a froidement abattu une conseillère jeudi, suscitant l'"effroi" parmi les quelque 55.000 agents.

"A court terme, nos directeurs régionaux ont la possibilité de mettre en place, lorsque la situation de l'agence le nécessite, des agents de sécurité privée qui peuvent contrôler les entrées", a-t-il notamment indiqué.

La politique de suivi des signalements d'incidents sera également renforcée et simplifiée et le dépôt de plaintes sera appuyé plus systématiquement a-t-il ajouté, évoquant aussi un renforcement de la formation des managers et conseillers ou encore une accélération des diagnostics de sûreté des agences réalisés par les forces de l'ordre.

La direction a rappelé les mesures de sécurité déjà en place, citant la formation de près de 10.000 agents à la gestion des tensions, la présence de boutons sur chaque ordinateur pour alerter en cas de problème, ou encore le système de fiches de signalement pour gérer les situations d'agression. Des demandeurs d'emploi peuvent aussi se voir interdire d'agence.

L'opérateur public a recensé "un peu plus de 9.000 signalements" d'agressions ou incivilités en 2020, année "atypique" du fait de la crise sanitaire en raison notamment des confinements. C'est moins qu'en 2019 où le chiffre était de 10.000.

Parmi les signalements, moins de 7% concernent des menaces verbales graves et moins de 1% des actes de violence physique, le reste pouvant être des écarts verbaux ou impolitesses. L'ensemble des signalements représente 0,2% des visites (6,3 millions) en agence et moins de 0,05% des appels téléphoniques (19 millions), a souligné la direction, précisant que ces faits ont débouché sur 233 plaintes en 2020.

Du côté des syndicats, David Vallaperta (CFDT) a jugé que les mesures annoncées visant à renforcer la sécurité allaient "plutôt dans le bon sens", saluant notamment le fait de revoir le fonctionnement du système de signalement interne. Mais le représentant du premier syndicat de l'opérateur a ajouté avoir alerté la direction sur le besoin d'un travail d'accompagnement des agents car un sentiment de peur s'est "incrusté".

"Rassurer les agents et prendre des mesures de sécurité, oui, mais il faut analyser les causes de la montée des tensions", a estimé de son côté Sébastien Socias (FO), évoquant des "problèmes liés à l'indemnisation des demandeurs d'emploi". Il a fait part d'une montée "non négligeable" des signalements depuis le drame via une sorte "d'effet boule de neige" et mis en garde contre le risque que faute d'analyse "les mêmes conséquences" se reproduisent.

"C'est insuffisant", a affirmé pour le SNU, Michel Breuvart plaidant notamment pour des réponses fortes pour mettre un terme aux insultes subies par les agents sur les réseaux sociaux.

Après le drame, un soutien psychologique avait été aussitôt proposé aux agents et le lendemain, les quelques 900 agences Pôle emploi étaient restées fermées.

chl/cel/nm

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FEB 3

Enquête sur la bande du "Petit Bar": un homme d'affaire mis en examen #

2/3/2021, 6:59 PM
Ajaccio, FRA

Un homme d'affaire multimillionnaire français résidant à Dubaï a été mis en examen pour blanchiment en bande organisée dans l'enquête sur les avoirs illicites de la bande criminelle corse du "Petit Bar", a-t-on appris mercredi auprès de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.

Jean-Pierre Valentini a également été mis en examen mardi pour association de malfaiteurs et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué à l'AFP la JIRS. Il ne peut pas quitter le territoire national et est sous le coup d'un cautionnement de 1,2 million d'euros, a précisé une source proche du dossier.

"Mon client conteste totalement les faits. L'origine des fonds qu'il détenait est absolument indiscutable et a été prouvée et leur affectation a été justifiée à l'euro près", a réagi auprès de l'AFP son avocat, Me Maurice Lantourne, précisant que son client "n'a aucune relation professionnelle avec les gens du Petit Bar".

Dans cette enquête, il est soupçonné d'avoir participé à un investissement financier à Courchevel avec Antony Perrino, poids lourd de la construction immobilière en Corse et l'ami d'enfance de ce dernier, Mickael Ettori, l'un des lieutenants présumés du Petit Bar actuellement en fuite, a indiqué une source proche du dossier, confirmant des informations du quotidien Le Monde.

L'homme d'affaire a investi 1,485 million d'euros puis 1,092 million d'euros dans la SCI "Du toit du garage", spécialisée dans la construction et la location de chalets, précise une autre source proche de l'affaire.

Dans cette enquête, Antony Perrino, également ex-PDG de Corse-Matin, a été mis en examen le 16 janvier pour blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux et association de malfaiteurs.

Dans le passé, MM. Perrino et Valentini ont notamment été associés en Corse dans un projet d'hôtel de luxe sur une parcelle de l'îlot de Cavallo, surnommé "l'île des milliardaires" dans les Bouches de Bonifacio. Ce projet a été avorté en 2018 par l'acquisition par voie de préemption de cette parcelle par la Collectivité de Corse.

Jean-Pierre Valentini figurait jusqu'en 2017 dans l'étude annuelle des 300 plus riches de Suisse du magazine Bilan, qui sont tous à la tête d'une fortune nette d'au moins 100 millions de francs suisses (86 millions d'euros).

Ce spécialiste du négoce des matières premières, qui a longtemps travaillé en Afrique pour le géant suisse Trafigura, est sorti du classement de ces ultra-riches français vivant en Suisse en 2017, suite à son installation aux Emirats arabes unis, précisait alors le magazine.

Dix personnes au total, avec M. Valentini, ont été mises en examen dont le chef présumé de la bande, Jacques Santoni, sa femme et son beau-frère.

Trois autres personnes résidant à l'étranger doivent être entendues par les magistrats de la JIRS dans cette affaire, a précisé à l'AFP une autre source proche du dossier.

L'enquête a permis de mettre en évidence "de nombreux mouvements financiers internationaux ainsi que des investissements immobiliers suspects", avait indiqué mi-janvier Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille.

Ces malversations porteraient "sur un total de 48 millions d'investissements offshore et immobiliers", selon Le Monde.

mc/san/dlm

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FEB 3

Lyon: six trafiquants de drogue présumés libérés pour une erreur de procédure #

2/3/2021, 6:39 PM
Lyon, FRA

Six détenus poursuivis pour trafic de stupéfiants ont été remis en liberté mercredi à la faveur d'un couac judiciaire singulier, dans l'attente d'un nouveau procès, renvoyé sine die, a-on appris auprès des avocats de la défense.

La 17e chambre du tribunal correctionnel de Lyon a été contrainte de constater que le dossier était irrégulier. En cause : des pièces annulées par la chambre de l'instruction, à la suite de requêtes en nullité de trois avocats figuraient encore dans la procédure soumise aux juges.

Contactés, la cour d'appel et le parquet n'étaient pas immédiatement disponibles.

"Le juge d'instruction a renvoyé cette affaire au tribunal sans même attendre le résultat de nos requêtes, son attitude jusqu'au boutiste a bafoué les droits de la défense, et voilà le résultat", a commenté Florence Vincent, avocate à l'origine des nullités procédurales, avec ses confrères Philippe Vincent et Jérémy Brill.

Les six prévenus, suspectés d'une série d'importations de cannabis entre l'Espagne et les régions lyonnaise et grenobloise, ont été placés sous contrôle judiciaire, avec retrait de passeport et pointage hebdomadaire à la police ou la gendarmerie. Leur procès a été renvoyé à une date inconnue, le temps de remettre le dossier en état.

Les investigations ont aussi établi un lien avec la Suisse, avec la découverte de 167 kilos de cannabis et environ 70 000 euros en espèces, dans un appartement loué à Genève.

Soupçonnés d'une dizaine de trajets de type go-fast, les six hommes, âgés de 27 à 58 ans, avaient été interpellés et écroués entre septembre 2018 et octobre 2019, dans le cadre d'une instruction judiciaire ouverte à Lyon.

Fin 2019, les avocats ont déposé une demande de nullité auprès de la chambre de l'instruction, contestant les conditions d'utilisation de lecture automatisée des plaques d'immatriculation (LAPI) et d'une caméra de surveillance dans un lieu privé.

Sans attendre la réponse de la cour d'appel, le juge d'instruction a bouclé le dossier et l'a renvoyé au tribunal correctionnel pour jugement. Or, le 3 décembre 2020, la chambre de l'instruction a annulé les investigations liées à la caméra de surveillance et ordonné l'annulation d'une dizaine de pièces de procédure. Ce qui n'a pas été fait.

Selon une source judiciaire, la chambre de l'instruction de Lyon connaît une saturation des dossiers en attente.

"Le juge a sans doute voulu maintenir les prévenus en détention jusqu'au procès car les délais expiraient. A vouloir aller trop vite, il a mis en difficulté la chaîne pénale qui manque de moyens. La procédure pénale ne souffre aucun défaut", a commenté le pénaliste Philippe Scrève.

rs/mb/mpm

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FEB 3

Pôle emploi va renforcer la sécurité des conseillers, 9.000 signalements en 2020 #

2/3/2021, 6:21 PM
Paris, FRA

Pôle emploi va renforcer la sécurité de ses conseillers, a indiqué mercredi la direction, une semaine après le drame qui a frappé l'opérateur public à Valence avec le meurtre d'une conseillère, faisant état de 9.000 signalements en 2020 pour des agressions ou incivilités.

"Le drame de Valence va nous conduire à renforcer nos travaux pour assurer encore plus la sécurité", a déclaré Paul Bazin, directeur général adjoint lors d'un point presse téléphonique, à l'issue d'un comité social et économique central (CSEC), consacré à la tragédie. Il a aussitôt souligné que "rien n'aurait permis d'anticiper et encore moins d'empêcher" le drame, lorsqu'un ingénieur sans emploi de 45 ans a froidement abattu une conseillère jeudi, suscitant l'"effroi" parmi les quelque 55.000 agents.

"A court terme, nos directeurs régionaux ont la possibilité de mettre en place lorsque la situation de l'agence le nécessite des agents de sécurité privée qui peuvent contrôler les entrées", a-t-il notamment indiqué. La politique de suivi des signalements d'incidents sera également renforcée et simplifiée et le dépôt de plaintes sera appuyé plus systématiquement a-t-il ajouté, évoquant aussi un renforcement de la formation des managers et conseillers ou encore une accélération des diagnostics de sûreté des agences réalisés avec les forces de l'ordre.

La direction a rappelé les mesures de sécurité déjà en place, citant la formation de près de 10.000 agents à la gestion des tensions, la présence de boutons sur chaque ordinateur pour alerter en cas de problème, ou encore le système de fiches de signalement pour gérer les situations d'agression. Des demandeurs d'emploi peuvent aussi se voir interdire d'agence.

L'opérateur public a recensé "un peu plus de 9.000 signalements" d'agressions ou incivilités en 2020, année "atypique" du fait de la crise sanitaire en raison notamment des confinements. C'est moins qu'en 2019 où le chiffre était de 10.000.

Parmi les signalements, moins de 7% concernent des menaces verbales graves et moins de 1% des actes de violence physique, le reste pouvant être des écarts verbaux ou impolitesses. L'ensemble des signalements représente 0,2% des visites (4,4 millions) en agence et moins de 0,05% des appels téléphoniques (19 millions), a souligné la direction, précisant que ces faits ont débouché sur 233 plaintes en 2020.

chl/cel/mpm

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FEB 3

Le "tueur de DRH" transféré en unité psychiatrique près de Lyon #

2/3/2021, 5:40 PM
Lyon, FRA

Gabriel Fortin, ingénieur au chômage qui a tué la semaine dernière deux de ses anciennes DRH et une conseillère de Pôle Emploi, a été transféré mercredi à l'hôpital psychiatrique du Vinatier à Bron, près de Lyon, a-t-on appris auprès du procureur de Valence.

L'homme de 45 ans a été hospitalisé d'office vers cette unité spécialisée à Lyon sur décision préfectorale, a précisé la préfecture de la Drôme, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

L'établissement pénitentiaire dans lequel il était détenu a sollicité la préfecture au vu "d'éléments qui faisaient penser qu'il pouvait être un danger pour lui-même", a ajouté la même source.

Le procureur de Valence Alex Perrin a ajouté à l'AFP que Gabriel Fortin, qui était resté mutique durant sa garde à vue, n'avait pas été réentendu par le juge d'instruction depuis sa mise en examen samedi pour "assassinats".

Le 28 janvier, ce célibataire, sans enfant, était arrêté à Valence après avoir tué par balles une conseillère Pôle Emploi du centre de Valence et la directrice des ressources humaines de l'entreprise Faun, à Guilherand-Granges (Ardèche), où il avait travaillé entre 2008 et 2010.

Un lien a pu être établi avec le meurtre deux jours plus tôt d'une autre DRH, tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin), ainsi qu'avec l'agression d'un responsable des ressources humaines à son domicile à Wattwiller.

mb/ag/mm

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FEB 3

Une camionnette percute des piétons à La Défense, un mort et un blessé #

2/3/2021, 5:38 PM
Nanterre, FRA

Un piéton a été tué et un autre blessé mercredi après-midi dans le quartier d'affaires de La Défense, aux portes de Paris, par une camionnette qui leur a foncé dessus, a-t-on appris auprès de la préfecture des Hauts-de-Seine.

Le conducteur de la camionnette aurait volé le véhicule et percuté pour une raison encore indéterminée deux piétons avant de prendre la fuite à pied, a précisé la préfecture de police de Paris.

Il a été interpellé peu après, a ajouté la même source.

Selon le parquet de Nanterre, qui a été saisi, l'homme serait un SDF. Aucun élément ne suggère à ce stade un acte terroriste, a précisé le parquet.

Une enquête a été confiée à la police judiciaire.

tll-leo/pa/caz

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FEB 3

Enquête sur la bande du "Petit Bar": un homme d'affaire mis en examen #

2/3/2021, 5:26 PM
Ajaccio, FRA

Un homme d'affaire multimillionnaire français résidant à Dubaï a été mis en examen pour blanchiment en bande organisée dans l'enquête sur les avoirs illicites de la bande criminelle corse du "Petit Bar", a-t-on appris mercredi auprès de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.

Jean-Pierre Valentini a également été mis en examen mardi pour association de malfaiteurs et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué à l'AFP la JIRS. Il ne peut pas quitter le territoire national et est sous le coup d'un cautionnement de 1,2 million d'euros, a précisé une source proche du dossier.

"Mon client conteste totalement les faits. L'origine des fonds qu'il détenait est absolument indiscutable et a été prouvée et leur affectation a été justifiée à l'euro près", a réagi son avocat, Me Maurice Lantourne, précisant que son client "n'a aucune relation professionnelle avec les gens du Petit Bar".

Dans cette enquête, il est soupçonné d'avoir participé à un investissement financier à Courchevel avec Antony Perrino, poids lourd de la construction immobilière en Corse et l'ami d'enfance de ce dernier, Mickael Ettori, l'un des lieutenants présumés du Petit Bar actuellement en fuite, a indiqué une source proche du dossier, confirmant des informations du quotidien Le Monde.

L'homme d'affaire a investi 1,485 million d'euros puis 1,092 million d'euros dans la SCI "Du toit du garage", spécialisée dans la construction et la location de chalets, précise une autre source proche de l'affaire.

Antony Perrino, également ex-PDG de Corse-Matin, a été mis en examen le 16 janvier pour blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux et association de malfaiteurs.

Dix personnes au total, avec M. Valentini, ont été mises en examen dont le chef présumé de la bande, Jacques Santoni, sa femme et son beau-frère.

L'enquête a permis de mettre en évidence "de nombreux mouvements financiers internationaux ainsi que des investissements immobiliers suspects", avait indiqué mi-janvier Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille.

Ces malversations porteraient "sur un total de 48 millions d'investissements offshore et immobiliers", selon Le Monde.

mc/san/pb

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FEB 3

Une camionnette percute des piétons à La Défense, un mort et un blessé #

2/3/2021, 5:24 PM
Nanterre, FRA

Un piéton a été tué et un autre a été blessé mercredi après-midi dans le quartier d'affaires de La Défense, aux portes de Paris, par une camionnette qui leur a foncé dessus, a-t-on appris auprès de la préfecture des Hauts-de-Seine.

Le conducteur de la camionnette aurait volé le véhicule et percuté pour une raison encore indéterminée deux piétons avant de prendre la fuite à pied, a précisé la préfecture de police de Paris.

Il a été interpellé peu après, a ajouté la même source.

tll-leo/pa/caz

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FEB 3

Richard Berry accusé d'inceste par sa fille aînée, la justice enquête #

2/3/2021, 5:24 PM
Paris, FRA

L'acteur Richard Berry est visé par des accusations d'inceste de sa fille aînée, qu'il récuse et sur lesquelles la justice a ouvert une enquête, dans un contexte de libération de la parole des victimes de ces violences sexuelles.

L'enquête préliminaire est ouverte depuis le dépôt le 25 janvier d'une plainte par Coline Berry, 45 ans, dénonçant "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur", a précisé le parquet de Paris à l'AFP.

Elle a été confiée à la brigade de protection des mineurs (BPM). Selon une source proche du dossier, la plaignante, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, n'a pas été entendue.

Cette affaire éclate alors que le sujet de l'inceste est depuis un mois sur la place publique, après la parution de "La Familia Grande", récit de Camille Kouchner où elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau dans les années 1980.

Le gouvernement s'est saisi du sujet, et le président Emmanuel Macron a déclaré vouloir "adapter" le droit pour protéger les enfants victimes.

Richard Berry, 70 ans, conteste en bloc les accusations et a martelé dès mardi : "je démens de toutes mes forces et sans ambiguïté ces accusations immondes".

Figure familière des spectateurs, aussi bien pour ses rôles dans des comédies populaires comme "Pédale Douce" (1996) que dans des films plus graves ("L'Origine de la violence", 2016), Richard Berry est aussi un habitué des planches, tête d'affiche avant la fermeture des théâtres pour cause de pandémie de la pièce à succès "Plaidoiries", où il se mettait dans la robe de cinq ténors du barreau.

La compagne de Richard Berry à l'époque des faits allégués, la chanteuse américaine Jeane Manson, a réfuté des accusations remontant à 1984-1985, "invraisemblables" selon elle. Et déploré d'être "prise à partie dans un règlement de comptes familial".

"Jamais durant une courte vie commune et à l'occasion des droits de visite restreints de Richard Berry sur sa fille, je n'ai constaté des comportements inappropriés de celui-ci sur Coline", a-t-elle ajouté dans un communiqué transmis à l'AFP.

De son côté, Coline Berry affirme que sa plainte est "un acte grave, réfléchi et pondéré", après le démenti de son père.

Dans un message sur Instagram, elle précise avoir été, enfant, "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et avoir "dû participer à ses jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires".

"Ma narration des faits n'a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis", ajoute-t-elle, attendant de la justice "que la vérité soit faite sur ce que mon père a fait subir à l'enfant que j'étais, et sur la violence qu'il continue à tenter d'exercer sur moi".

Dénonçant des "allégations (...) fausses", Richard Berry a martelé n'avoir "jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun" de ses enfants. Il s'en est pris au récit de sa fille, qui aurait "évolué avec le temps", et "à nouveau" après la parution du témoignage de Camille Kouchner.

Ce récit "a été démenti, renouvelé et enrichi par elle au gré des interlocuteurs ou de l'actualité. Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", affirme l'acteur, qui dit avoir "immédiatement fait écrire au procureur de Paris pour lui demander, malgré la prescription, qu'une enquête approfondie soit diligentée" pour établir la "vérité".

De son côté, Coline Berry assure être "soutenue" par sa mère, "des proches, ainsi que des membres de (sa) famille". L'actrice Marilou Berry, cousine de Coline Berry, a affiché son "soutien" à cette dernière.

"Ce qui a évolué au fil du temps, c'est son attitude: de la violence première, il est ensuite passé à la sollicitation moite pour que je +passe l'éponge+ ou ne le fasse pas passer pour un +pédocriminel+", poursuit Coline Berry à propos de son père.

gd-mk-fbe/pcl/bow

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FEB 3

L'acteur français Richard Berry accusé d'inceste, la justice enquête #

2/3/2021, 5:20 PM
Paris, FRA

L'acteur français Richard Berry est visé par des accusations de viols par sa fille aînée, qu'il récuse et sur lesquelles la justice a ouvert une enquête, un mois après la parution du livre de Camille Kouchner qui a mis le thème de l'inceste sur la place publique.

L'enquête préliminaire est ouverte depuis le 25 janvier, jour du dépôt d'une plainte par Coline Berry, 45 ans, dénonçant "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur", a précisé mercredi le parquet de Paris à l'AFP.

Selon une source proche du dossier, la plaignante, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, n'a pas encore été entendue.

Cette affaire, qui vise une figure du cinéma et du théâtre, éclate alors que le sujet de l'inceste est depuis un mois sur la place publique, après la parution de "La Familia Grande", récit de Camille Kouchner, fille du fondateur des "French Doctors" Bernard Kouchner, où elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau dans les années 1980.

Le gouvernement s'est saisi du sujet, et le président Emmanuel Macron a déclaré vouloir "adapter" le droit pour protéger les enfants victimes.

Richard Berry, 70 ans, conteste en bloc les accusations et a martelé dès mardi : "je démens de toutes mes forces et sans ambiguïté ces accusations immondes".

Figure familière des spectateurs, aussi bien pour ses rôles dans des comédies populaires comme "Pédale Douce" (1996) que dans des films plus graves ("L'Origine de la violence", 2016), Richard Berry est aussi un habitué des planches, tête d'affiche avant la fermeture des théâtres pour cause de pandémie de la pièce à succès "Plaidoiries", où il se mettait dans la robe de cinq ténors du barreau.

La compagne de Richard Berry à l'époque des faits allégués, la chanteuse américaine Jeane Manson, a réfuté des accusations remontant à 1984-1985, "invraisemblables" selon elle. Et déploré d'être "prise à partie dans un règlement de comptes familial".

"Jamais durant une courte vie commune et à l'occasion des droits de visite restreints de Richard Berry sur sa fille, je n'ai constaté des comportements inappropriés de celui-ci sur Coline", a-t-elle ajouté dans un communiqué transmis à l'AFP.

De son côté, Coline Berry a affirmé que sa plainte était "un acte grave, réfléchi et pondéré", après le démenti de son père.

Dans un message sur Instagram, elle précise avoir été, enfant, "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et avoir "dû participer à ses jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires". Richard Berry n'était alors plus en couple avec la mère de Coline.

Dénonçant des "allégations (...) fausses", Richard Berry a martelé de son côté n'avoir "jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun" de ses enfants. Il s'en est pris au récit de sa fille, qui aurait "évolué avec le temps", et "à nouveau" après la parution du témoignage de Camille Kouchner.

Ce récit "a été démenti, renouvelé et enrichi par elle au gré des interlocuteurs ou de l'actualité. Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", affirme l'acteur, qui dit avoir "immédiatement fait écrire au procureur de Paris pour lui demander, malgré la prescription, qu'une enquête approfondie soit diligentée" pour établir la "vérité".

De son côté, Coline Berry assure être "soutenue" par sa mère, "des proches, ainsi que des membres de (sa) famille". L'actrice Marilou Berry, cousine de Coline Berry et fille de la comédienne Josiane Balasko, a affiché son "soutien" à cette dernière sur Instagram.

Le producteur de télévision Gérard Louvin s'est également retrouvé récemment mis en cause dans une affaire d'inceste, accusé par son neveu d'avoir "favorisé" des viols commis par son mari.

gd-mk-fbe/hh/bow/cls

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FEB 3

Isère: un infirmier reconnaît une fraude de 400.000 euros à la Sécu #

2/3/2021, 5:19 PM
Grenoble, FRA

Un infirmier libéral de l'Isère a reconnu être l'auteur d'une escroquerie de 400.000 euros à l'encontre de l'assurance maladie en se faisant rembourser des interventions médicales jamais réalisées, a-t-on appris mercredi de source policière.

Interpellé le 26 janvier et placé en garde à vue, "il a reconnu entièrement les faits", a indiqué à l'AFP le brigadier-chef Daniel Oliver, de la sureté urbaine de Voiron, en précisant que l'enquête dirigée par le parquet de Grenoble était toujours en cours.

La caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de l'Isère avait porté plainte en août 2020 auprès du parquet de Grenoble pour fraude, entraînant l'ouverture d'une enquête.

A l'aide d'une "surveillance physique" et des auditions de médecins "dont les noms étaient usurpés pour établir de fausses ordonnances", les policiers ont conclu que l'infirmier libéral détournait depuis 2017 l'argent du système de santé.

Cet homme marié, père de trois enfants, établissait de fausses ordonnances avec des prescriptions de soins infirmiers qu'il ne réalisait pas mais dont il demandait le remboursement à la CPAM via ses patients réels dont il utilisait la carte vitale "à leur insu".

Sur ces ordonnances, "il mettait (par exemple) des soins médicaux pour un patient pendant six mois tous les jours" sans les effectuer, a expliqué M. Oliver, ce qui avait abouti à des montants de remboursement en sa faveur assez importants pour être détectés par la CPAM de l'Isère, qui estimait le préjudice à 400.188,40 euros.

Lors de son audition, dans laquelle il a reconnu "tout ce qu'on lui reprochait", il a expliqué avoir commencé courant 2017 alors qu'il débutait son activité: "il a eu du mal à payer les impôts, les charges de sa société".

"Lorsqu'il est arrivé chez un patient, il a trouvé des ordonnances d'un médecin et il en a profité pour les falsifier et faire des faux, et il est tombé dans un cercle vicieux : plus il déclarait, plus il payait d'impôts, plus il fallait qu'il rentre de l'argent", a poursuivi le policier.

Sa fraude lui a permis de tripler son chiffre d'affaires en trois ans, et les policiers soupçonnent que sa maison avec piscine de Montferrat, une commune située au bord d'un lac au nord de Voiron, a été acquise avec "une partie de la fraude".

L'enquête devra aussi déterminer si la propriété de deux appartements, l'un à Grenoble et l'autre à Paris, pourrait être également liée à cette affaire.

Aucune complicité n'a été établie, et l'homme est sorti libre de sa garde a vue, sans contrôle judiciaire ni interdiction d'exercer.

ube/mb/bow

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FEB 3

Au procès Karachi, la défense de Balladur brocarde des "théories délirantes" #

2/3/2021, 5:07 PM
Paris, FRA

Des "suppositions" et "théories délirantes" mais pas de "preuves": la défense d'Edouard Balladur a brocardé mercredi les accusations de financement occulte de la campagne présidentielle en 1995 de l'ancien Premier ministre, au dernier jour de son procès dans le volet financier de l'affaire Karachi.

En l'absence de M. Balladur, 91 ans, et de celle de son coprévenu et ancien ministre de la Défense François Léotard, 78 ans, les avocats du candidat malheureux à la présidentielle de 1995 ont longuement critiqué le dossier, selon eux "à charge" et bourré d'"accusations grossières".

"Puisque la preuve de la culpabilité n'est pas faite, la preuve de l'innocence est faite", a estimé Me Félix de Belloy, demandant la relaxe de l'ex-Premier ministre.

La Cour de justice de la République (CJR) rendra son arrêt le 4 mars à 11H00.

Le dossier dont est saisi cette juridiction mi-judiciaire mi-politique, la seule habilitée à juger les anciens ministres pour des infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions, est celui "d'un autre temps", a souligné un autre avocat de M. Balladur, François Martineau.

C'était il y a "plus d'un quart de siècle", "une autre époque où on parlait en francs" et "où la corruption d'agents publics étrangers" était légale, a-t-il relevé. Celle aussi d'une lutte fratricide à droite entre Jacques Chirac et le Premier ministre sortant.

Il est reproché à Edouard Balladur d'avoir en partie financé sa campagne présidentielle via des rétrocommissions illégales en marge d'importants contrats d'armement, ce que l'ancien Premier ministre réfute depuis toujours.

L'accusation a requis mardi à son encontre un an d'emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d'amende pour "complicité" et "recel" d'abus de biens sociaux, et contre François Léotard deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende pour "complicité".

Pour le ministère public, l'ancien locataire de Matignon (1993-95) a, avec son ex-ministre de la Défense, imposé à deux entités détenues par l'Etat - qui négociaient la vente de sous-marins et de frégates à l'Arabie saoudite et au Pakistan - un réseau d'intermédiaires "inutiles" aux commissions "pharaoniques", les contrats d'armement étant alors quasi finalisés.

Selon l'accusation, une partie des quelque "550 millions de francs" (soit "117 millions d'euros") effectivement versés à ce réseau a servi à alimenter en partie sous la forme de rétrocommissions illégales le compte de campagne de M. Balladur.

Au coeur du dossier: un dépôt en espèces et sans justificatif de 10,25 millions de francs (1,5 million d'euros) sur le compte - déficitaire - du candidat, trois jours après sa défaite au premier tour.

Edouard Balladur a toujours soutenu que ces fonds provenaient de dons de militants et de la vente de gadgets lors des meetings.

Ils sont "nécessairement d'origine frauduleuse", avait estimé le procureur général François Molins, insistant sur le "lien" entre ces fonds et les espèces retirées à Genève quelques jours plus tôt par les intermédiaires "inutiles".

"Des théories totalement délirantes", lui ont répondu mercredi les avocats de M. Balladur, arguant notamment que les billets retirés en Suisse étaient neufs quand ceux déposés sur le compte de campagne étaient usagés.

"Je me sens la conscience parfaitement tranquille", s'était défendu Edouard Balladur lors de son interrogatoire devant la CJR, insistant sur le fait que son compte de campagne avait été "expressément validé" par le Conseil constitutionnel, en octobre 1995.

Pour ses défenseurs, cette décision fait foi et les faits reprochés à M. Balladur sont donc "archi, complètement prescrits".

Les soupçons de financement occulte de la campagne Balladur n'ont émergé qu'en 2010, au fil de l'enquête sur l'attentat de Karachi le 8 mai 2002, qui avait coûté la vie à 11 Français travaillant à la construction de sous-marins dans le port pakistanais.

Toujours en cours, l'enquête sur cet attentat avait au départ privilégié la piste d'Al-Qaïda, puis avait exploré celle - non confirmée à ce jour - de représailles après l'arrêt du versement des commissions, une fois Jacques Chirac élu président.

"On passe de la probabilité d'une thèse à la certitude de celle-ci", a dénoncé Me Martineau, avant de critiquer "l'intense médiatisation" de la tentaculaire affaire Karachi, qui "a créé un préjugé de culpabilité" de M. Balladur.

Devant la Cour, ce dernier a clamé à plusieurs reprises: "je n'ai rien à voir avec une affaire Karachi".

asl/lbx/dlm

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FEB 3

"Gauche complice": Hidalgo fustige "les effets de manche" de Dati, dément tout tabou #

2/3/2021, 4:43 PM
Paris, FRA

Anne Hidalgo a fustigé mercredi "les effets de manche" de l'opposition après des propos de Rachida Dati sur la gauche "complice" de viol et de pédocriminalité, et a assuré qu'aucun sujet n'était "tabou" à la mairie de Paris.

Le rejet par l'exécutif parisien d'un appel, lancé par le groupe "Changer Paris" de la maire LR du 7e arrondissement, en faveur d'une commission indépendante de lutte contre les abus de pouvoir et violences sexuelles commis par des élus de Paris, a suscité mardi la colère de l'ancienne garde des Sceaux.

Rachida Dati s'en est notamment pris aux élus de gauche qu'elle a accusés de "complicité" avec la pédocriminalité, le viol et l'inceste, des propos aussitôt qualifiés de "diffamatoires" et "indignes" par la majorité municipale.

"Les effets de manche, les effets de tribune, les approches politiciennes... chacun s'engage comme il l'entend en politique" mais "personne ne nous oblige ni à être dans l'outrance ni à être dans le déni ni même à considérer que tout sujet doit être instrumentalisé", a estimé Anne Hidalgo au deuxième jour du conseil de Paris.

"Chaque fois qu'un élu a eu une connaissance de faits délictuels, nous avons immédiatement déclenché l'article 40", qui enjoint à tout fonctionnaire de signaler sans délai tout crime ou délit dont il aurait connaissance, a assuré l'édile socialiste.

Lors des débats, la conseillère de Paris Geneviève Garrigos, qui a confié en janvier avoir été victime d'inceste à l'âge de 5 ans, a exprimé sa "souffrance" face à la "violence" des accusations de Mme Dati.

"Les débats (...) sur ces questions ne doivent jamais instrumentaliser les victimes, (il faut) toujours les protéger, ça doit être un engagement de tout le conseil de Paris", a-t-elle dit.

"Vous avez été blessée, j'en suis désolée mais je maintiens mes propos parce que c'est un sujet qui nous concerne tous", lui a répondu Rachida Dati, avant d'interpeller le premier adjoint Emmanuel Grégoire : "Qu'est ce qui vous gênait dans cette commission, qu'elle relève d'autres choses?".

La majorité a été éclaboussée ces derniers mois par plusieurs accusations de viol, dont celles visant Christophe Girard, l'ancien adjoint à la Culture, classées sans suite depuis par la justice en raison de la prescription des faits.

mep/are/dlm

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FEB 3

Loi "Sécurité globale": la Cnil demande d'améliorer la copie sur les drones #

2/3/2021, 4:26 PM
Paris, FRA

La Cnil, gardienne de la vie privée des Français, souhaite que le Parlement améliore sa copie sur l'usage des drones par la police, jugeant que le cadre législatif prévu par la proposition de loi "Sécurité globale", qui arrive en discussion au Sénat, ne protège pas suffisamment les droits des individus.

"Le cadre normatif tel qu'envisagé" dans la proposition de loi "et les évolutions qui en découlent ne permettent toujours pas (...) d'aboutir à un encadrement juridique suffisamment protecteur des droits des personnes", selon la Cnil, qui a rendu mercredi à la commission des Lois du Sénat un avis sur le texte voté par l'Assemblée nationale le 24 novembre.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) estime notamment "indispensable de limiter davantage les finalités pour lesquelles ces dispositifs (les drones) peuvent être employés".

L'usage des drones doit être "réservé à la lutte contre les infractions d'un degré élevé de gravité".

La législation devrait exiger qu'il y ait un risque de "troubles graves à l'ordre public" avant que les drones ne soient employés pour des opérations de maintien ou de rétablissement de l'ordre, estime la Cnil.

La proposition de loi "Sécurité globale" a provoqué une crise politique fin novembre à propos de son article 24, très controversé, sur la diffusion d'images de policiers et de gendarmes.

Elle comporte aussi un important volet fixant le cadre législatif pour l'utilisation des drones par les forces de l'ordre - un cadre qui jusqu'à présent n'existe pas.

Face à ce vide législatif, le Conseil d'État avait ordonné en décembre au ministère de l'Intérieur l'arrêt des vols de drones pour surveiller les manifestations.

Peu après, la Cnil était allée plus loin en enjoignant au ministère de l'Intérieur de faire cesser "sans délai" tout vol de drone équipé de caméras quel qu'il soit, jusqu'à ce qu'une législation soit établie.

Mercredi, le ministère de l'Intérieur a pris acte de l'avis de la Cnil, concédant que la proposition de loi "Sécurité globale" pouvait être précisée sur certains points, mais appelant à un "équilibre".

"Il y a peut-être deux ou trois adaptations à faire, mais il faut conserver un équilibre car les drones représentent un intérêt majeur pour la sécurité des citoyens", a indiqué à l'AFP un représentant du ministère.

Les drones sont déjà utilisés par la police "dans plusieurs pays européens", a-t-il souligné.

De son côté, l'association de défense des libertés La Quadrature du Net, farouchement opposée à l'utilisation des drones par la police, a étrillé la position de la Cnil, estimant que celle-ci, derrière une "apparente critique", "s'employait en réalité à valider l'objectif sécuritaire du texte".

La Cnil est "parfaitement silencieuse sur le fait qu'en pratique les personnes surveillées par drones ou caméras mobiles ne pourront pas en être véritablement informées, comme l'exigent la Constitution et le droit européen", a-t-elle ainsi fustigé.

La Quadrature dénonce également comme une "contorsion absolue" l'expérimentation préalable suggérée par la Cnil, alors que les forces de l'ordre utilisent en réalité les drones depuis plusieurs années.

Dans son avis, la Cnil recommande cette "expérimentation" pour éviter le "solutionnisme technologique".

Celui-ci consiste selon elle à tenter de répondre à des questions "humaines, sociales ou encore sociétales" avec des "dispositifs techniques", qui peuvent être "potentiellement attentatoires aux libertés publiques".

La Cnil fait par ailleurs des recommandations pour compléter les dispositions concernant les caméras individuelles portées par les gendarmes et les policiers, et les caméras embarquées dans certains véhicules.

Au sujet des caméras individuelles, la Cnil estime notamment qu'il "conviendrait de préciser, au niveau réglementaire, les motifs et circonstances qui justifieront la divulgation au grand public" des images prises par les caméras individuelles.

lby/ak/sr

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FEB 3

Fin du procès Balladur-Léotard dans l'affaire Karachi, la décision rendue le 4 mars #

2/3/2021, 4:08 PM
Paris, FRA

La Cour de justice de la République rendra le 4 mars sa décision dans le procès de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, jugé depuis le 19 janvier pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, l'un des volets de l'affaire Karachi.

L'accusation a requis à l'encontre de M. Balladur un an d'emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d'amende pour "complicité" et "recel" d'abus de biens sociaux. Une peine de deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende a été demandée contre son ex-ministre de la Défense François Léotard pour "complicité", plus de vingt-cinq ans après les faits.

asl/pa/nm

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FEB 3

L'acteur français Richard Berry accusé d'inceste, la justice enquête #

2/3/2021, 4:06 PM
Paris, FRA

L'acteur français Richard Berry est visé par des accusations de viols par sa fille aînée, qu'il récuse et sur lesquelles la justice a ouvert une enquête, un mois après la parution du livre de Camille Kouchner qui a mis le thème de l'inceste sur la place publique.

L'enquête préliminaire est ouverte depuis le 25 janvier, jour du dépôt d'une plainte par Coline Berry, 45 ans, dénonçant "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur", a précisé mercredi le parquet de Paris à l'AFP.

Selon une source proche du dossier, la plaignante n'a pas encore été entendue.

Cette affaire, qui vise une figure du cinéma et du théâtre, éclate alors que le sujet de l'inceste est depuis un mois sur la place publique, après la parution de "La Familia Grande", récit de Camille Kouchner, fille du fondateur des "French Doctors" Bernard Kouchner, où elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau dans les années 1980.

Le gouvernement s'est saisi du sujet, et le président Emmanuel Macron a déclaré vouloir "adapter" le droit pour protéger les enfants victimes.

Dans le cas de Richard Berry, âgé de 70 ans, l'affaire a été rendue publique mardi par l'hebdomadaire Le Point, puis des messages sur Instagram de l'acteur lui-même. "Je démens de toutes mes forces et sans ambiguïté ces accusations immondes", a-t-il écrit.

Figure familière des spectateurs, aussi bien pour ses rôles dans des comédies populaires comme "Pédale Douce" (1996) que dans des films plus graves ("L'Origine de la violence", 2016), Richard Berry est aussi un habitué des planches, tête d'affiche avant la fermeture des théâtres pour cause de pandémie de la pièce à succès "Plaidoiries", où il se mettait dans la robe de cinq ténors du barreau.

Coline Berry, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, a affirmé que sa plainte était "un acte grave, réfléchi et pondéré", après le démenti de son père.

Dans un message sur Instagram, elle précise avoir été, enfant, "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et avoir "dû participer à ses jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires". Richard Berry n'était alors plus en couple avec la mère de Coline.

"Ma narration des faits n'a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis", ajoute-t-elle. "Je fais toute confiance aux services de police et de justice que j'ai saisis, pour que la vérité soit faite sur ce que mon père a fait subir à l'enfant que j'étais, et sur la violence qu'il continue à tenter d'exercer sur moi".

Dénonçant des "allégations (...) fausses", Richard Berry a martelé de son côté n'avoir "jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun" de ses enfants. Il s'en est pris au récit de sa fille, qui aurait "évolué avec le temps", et "à nouveau" après la parution du témoignage de Camille Kouchner.

Ce récit "a été démenti, renouvelé et enrichi par elle au gré des interlocuteurs ou de l'actualité. Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", affirme l'acteur, qui dit avoir "immédiatement fait écrire au procureur de Paris pour lui demander, malgré la prescription, qu'une enquête approfondie soit diligentée" pour établir la "vérité".

De son côté, Coline Berry assure être "soutenue" par sa mère, "des proches, ainsi que des membres de (sa) famille". L'actrice Marilou Berry, cousine de Coline Berry et fille de la comédienne Josiane Balasko, a affiché son "soutien" à cette dernière sur Instagram.

Le producteur de télévision Gérard Louvin s'est également retrouvé récemment mis en cause dans une affaire d'inceste, accusé par son neveu d'avoir "favorisé" des viols commis par son mari.

gd-mk-fbe/hh/bow/cls

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FEB 3

Richard Berry accusé d'inceste par sa fille aînée, la justice enquête #

2/3/2021, 3:22 PM
Paris, FRA

L'acteur Richard Berry est visé par des accusations d'inceste de sa fille aînée, qu'il récuse et sur lesquelles la justice a ouvert une enquête, dans un contexte de libération de la parole des victimes de ces violences sexuelles.

L'enquête préliminaire est ouverte depuis le 25 janvier, jour du dépôt d'une plainte par Coline Berry, 45 ans, dénonçant "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur", a précisé le parquet de Paris à l'AFP.

Elle a été confiée à la brigade de protection des mineurs (BPM). Selon une source proche du dossier, la plaignante n'a pas encore été entendue.

Cette affaire, qui vise une figure du cinéma et du théâtre, éclate alors que le sujet de l'inceste est depuis un mois sur la place publique, après la parution de "La Familia Grande", récit de Camille Kouchner où elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau dans les années 1980.

Le gouvernement s'est saisi du sujet, et le président Emmanuel Macron a déclaré vouloir "adapter" le droit pour protéger les enfants victimes.

Dans le cas de Richard Berry, âgé de 70 ans, l'affaire a été rendue publique mardi par Le Point, puis des messages sur Instagram de l'acteur lui-même. "Je démens de toutes mes forces et sans ambiguïté ces accusations immondes", écrivait-il.

Figure familière des spectateurs, aussi bien pour ses rôles dans des comédies populaires comme "Pédale Douce" (1996) que dans des films plus graves ("L'Origine de la violence", 2016), Richard Berry est aussi un habitué des planches, tête d'affiche avant la fermeture des théâtres pour cause de pandémie de la pièce à succès "Plaidoiries", où il se mettait dans la robe de cinq ténors du barreau.

Coline Berry, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, a affirmé que sa plainte était "un acte grave, réfléchi et pondéré", après le démenti de son père.

Dans un message sur Instagram, elle précise avoir été, enfant, "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et avoir "dû participer à ses jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires". Richard Berry n'était alors plus en couple avec la mère de Coline.

"Ma narration des faits n'a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis", ajoute-t-elle. "Je fais toute confiance aux services de police et de justice que j'ai saisis, pour que la vérité soit faite sur ce que mon père a fait subir à l'enfant que j'étais, et sur la violence qu'il continue à tenter d'exercer sur moi".

Dénonçant des "allégations (...) fausses", Richard Berry a martelé de son côté n'avoir "jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun" de ses enfants. Il s'en est pris au récit de sa fille, qui aurait "évolué avec le temps", et "à nouveau" après la parution du témoignage de Camille Kouchner.

Ce récit "a été démenti, renouvelé et enrichi par elle au gré des interlocuteurs ou de l'actualité. Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", affirme l'acteur, qui dit avoir "immédiatement fait écrire au procureur de Paris pour lui demander, malgré la prescription, qu'une enquête approfondie soit diligentée" pour établir la "vérité".

De son côté, Coline Berry assure être "soutenue" par sa mère, "des proches, ainsi que des membres de (sa) famille". L'actrice Marilou Berry, cousine de Coline Berry, a affiché son "soutien" à cette dernière sur Instagram.

"Ce qui a évolué au fil du temps, c'est son attitude: de la violence première, il est ensuite passé à la sollicitation moite pour que je +passe l'éponge+ ou ne le fasse pas passer pour un +pédocriminel+", poursuit Coline Berry à propos de son père.

gd-mk-fbe/hh/bow

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FEB 3

Le plus ancien assigné à résidence de France libéré #

2/3/2021, 3:17 PM
Riom, FRA

La cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) a décidé la remise en liberté de Kamel Daoudi, un Algérien condamné pour terrorisme et assigné à résidence depuis 2008, a constaté une journaliste de l'AFP.

La cour ne s'est pas prononcée sur le fond du dossier, demandant au ministère public de fournir "des éléments factuels" pour appuyer l'assignation à résidence de M. Daoudi, d'ici une nouvelle audience fixée au 24 février.

Elle a toutefois décidé la remise en liberté de Kamel Daoudi, 45 ans, condamné en octobre par le tribunal correctionnel d'Aurillac à un an de prison ferme pour ne pas avoir respecté les conditions de son assignation.

Lors de l'audience devant la cour d'appel le 27 janvier, le parquet avait requis la confirmation de sa condamnation à un an de prison.

"C'est un soulagement pour M. Daoudi et sa famille. La cour ne considère pas en l'état que Kamel Daoudi est dangereux contrairement aux affirmations sans preuves du ministère de l'Intérieur reprises telles quelles par le ministère public", a déclaré à l'AFP son avocat Emmanuel Daoud.

"Lorsque des magistrats, gardiens des libertés d'ordre individuel, sont saisis et font leur travail, les affirmations du ministère de l'Intérieur ne sont pas prises pour argent comptant et c'est réconfortant pour nos libertés", au-delà du cas de M. Daoudi, a ajouté le conseil.

Pour Nicolas Krameyer, responsable Libertés à Amnesty International, cette décision "est une première étape et une bonne nouvelle pour la justice en France. Le tribunal reproche au ministère public de ne pas avoir fourni de preuves qui attesteraient de la dangerosité supposée de M. Daoudi", sur laquelle se fonde son assignation à résidence.

M. Daoudi avait été arrêté fin septembre dans un café alternatif d'Aurillac où il préparait des repas et avait été écroué pour ne pas avoir respecté les horaires de son assignation qui lui imposait un couvre-feu entre 21H00 et 07H00.

En 2005, l'homme avait été condamné en appel à six ans de prison et à une interdiction définitive du territoire pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et déchu de sa nationalité française.

Il était membre d'un groupe islamiste affilié à Al-Qaïda, soupçonné d'avoir préparé un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris.

Interdit de territoire, il n'est toutefois pas expulsable en Algérie au vu des risques de torture encourus. Il est donc resté assigné à résidences successives depuis 2008, une assignation "à perpétuité" qu'il dénonce et qui en faisait, selon ses soutiens, le plus ancien assigné à résidence de France.

cca/mb/caz

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FEB 3

La mairie de Paris défend son soutien à Techno+ dans le viseur de la droite #

2/3/2021, 3:04 PM
Paris, FRA

La majorité municipale parisienne a défendu mercredi ses subventions à l'association d'information sur les drogues Techno+, dans le viseur de l'opposition de droite depuis sa présence à une fête sauvage du Nouvel an près de Rennes.

"Oui, nous soutenons la politique de réduction des risques en milieu festif" qui évite "chaque année des drames", a déclaré Frédéric Hocquard, adjoint d'Anne Hidalgo (PS) en charge de la vie nocturne, au deuxième jour du Conseil de Paris.

"Oui la ville de Paris subventionne l'association Techno+ et on n'est pas les seuls", a-t-il ajouté en réponse à une question soulevée par le groupe "Changer Paris" présidé par Rachida Dati (LR).

"C'est également le cas du ministère de la Santé, celui des Sports et l'Agence régionale de santé, bien connus pour être des pourvoyeurs de drogue", a-t-il ironisé.

La politique de prévention des risques "sert à éviter qu'il y ait des morts, ce n'est pas pour inciter à la consommation", a de son côté souligné Jérôme Gleizes, conseiller EELV du 20e arrondissement.

Techno+ s'est retrouvée sous le feu des projecteurs début janvier après sa présence lors d'une fête sauvage organisée à Lieuron, près de Rennes, en pleine épidémie de coronavirus.

Plusieurs élus de droite s'étaient alors interrogés sur les liens entre la mairie et l'association ainsi que les subventions accordées: 113.000 euros entre 2016 et 2020, auxquels s'ajoutent 80.000 euros de budget participatif pour le camion "Prevtruck" où les festivaliers peuvent tester la qualité et le dosage de leur drogue.

"La mairie de Paris veut-elle encourager les teufeurs à persévérer dans la délinquance?", s'est interrogé mercredi le porte-parole du groupe "Changer Paris", Aurélien Véron.

"C'est ce qu'elle fait en apportant sa caution morale aux drogues dures à travers ce financement" de Techno+, a ajouté l'élu dont la demande de commission chargée d'examiner "le bilan d'activité" de l'association a été rejetée.

Créée en 1995, Techno+ avait déjà été pointée du doigt au début des années 2000. Son ancien président Jean-Marc Priez avait été poursuivi pour facilitation et incitation à l'usage de drogue avant d'être relaxé en 2005. Il avait lors de son procès reçu le soutien de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Midlt).

mep/cg/dch

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FEB 3

Au procès Balladur, sa défense brocarde les "suppositions" de l'accusation #

2/3/2021, 2:56 PM
Paris, FRA

Des "suppositions" mais pas de "preuves": la défense d'Edouard Balladur a brocardé mercredi les accusations de financement occulte de la campagne présidentielle en 1995 de l'ancien Premier ministre, au dernier jour de son procès dans le volet financier de l'affaire Karachi.

En l'absence de M. Balladur, 91 ans, et de celle de son coprévenu et ancien ministre de la Défense François Léotard, 78 ans, les avocats du candidat malheureux à la présidentielle de 1995 ont commencé à plaider sa relaxe devant la Cour de justice de la République.

"Edouard Balladur est innocent", même s'il "a déjà été condamné mille fois (...) par l'opinion", a martelé l'un des ses avocats Félix de Belloy.

Le dossier dont est saisi la CJR, seule instance habilitée à juger les anciens ministres pour des infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions, est celui "d'un autre temps", a souligné un autre avocat de M. Balladur, François Martineau.

C'était il y a "plus d'un quart de siècle", "une autre époque où on parlait en francs" et "où la corruption d'agents publics étrangers" était légale, a-t-il relevé. Celle aussi d'une lutte fratricide à droite entre Jacques Chirac et le Premier ministre sortant.

Il est reproché à Edouard Balladur d'avoir en partie financé sa campagne présidentielle via des rétrocommissions illégales en marge d'importants contrats d'armement, ce que l'ancien Premier ministre réfute depuis toujours.

L'accusation a requis mardi à son encontre un an d'emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d'amende pour "complicité" et "recel" d'abus de biens sociaux, et contre François Léotard deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende pour "complicité".

Pour le ministère public, l'ancien locataire de Matignon (1993-95) a, avec son ex-ministre de la Défense, imposé à deux entités détenues par l'Etat - qui négociaient la vente de sous-marins et de frégates à l'Arabie saoudite et au Pakistan - un réseau d'intermédiaires "inutiles" aux commissions "pharaoniques", les contrats d'armement étant alors quasi finalisés.

Selon l'accusation, une partie des quelque "550 millions de francs" (soit "117 millions d'euros") effectivement versés à ce réseau a servi à alimenter en partie sous la forme de rétrocommissions illégales le compte de campagne de M. Balladur.

A coeur du dossier: un dépôt en espèces et sans justificatif de 10,25 millions de francs (1,5 million d'euros) sur le compte déficitaire du candidat, trois jours après sa défaite au premier tour.

Edouard Balladur a toujours soutenu que ces fonds provenaient de dons de militants et de la vente de gadgets lors des meetings. Des explications "totalement fantaisistes", a estimé le procureur général, pour lequel "cette somme est nécessairement d'origine frauduleuse".

"J'aurais pris le risque de me prêter à des opérations douteuses, voire frauduleuses, à hauteur de (près de) 600 millions de francs pour que me fussent alloués 10 millions de francs? C'est me prêter un comportement d'une irrationalité totale", s'était défendu Edouard Balladur lors de son interrogatoire devant la CJR.

"Je me sens la conscience parfaitement tranquille", avait-il ajouté, insistant sur le fait que son compte de campagne avait été "expressément validé" par le Conseil constitutionnel, en octobre 1995.

Pour ses défenseurs, cette décision fait foi et les faits reprochés à M. Balladur sont donc "archi, complètement prescrits".

Les soupçons de financement occulte de la campagne Balladur n'ont émergé qu'en 2010, au fil de l'enquête sur l'attentat de Karachi le 8 mai 2002, qui avait coûté la vie à 11 Français travaillant à la construction de sous-marins dans le port pakistanais.

Toujours en cours, l'enquête sur cet attentat avait au départ privilégié la piste d'Al-Qaïda, puis avait exploré celle - non confirmée à ce jour - de représailles après l'arrêt du versement des commissions, une fois Jacques Chirac élu président.

"On passe de la probabilité d'une thèse à la certitude de celle-ci", a dénoncé Me Martineau, pour qui l'accusation "procède par suppositions, par hypothèses" mais "n'apporte toujours pas la preuve certaine de la culpabilité de M. Balladur".

Devant la Cour, ce dernier a clamé à plusieurs reprises: "je n'ai rien à voir avec une affaire Karachi".

A l'issue des plaidoiries, la CJR mettra sa décision en délibéré.

asl/lbx/ide

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FEB 3

Haut-Rhin: enquête ouverte après le décès d'un homme en garde à vue #

2/3/2021, 2:32 PM
Strasbourg, FRA

Le parquet de Colmar a indiqué mercredi avoir ouvert une enquête en "recherche des causes de la mort" à la suite du décès en janvier d'un homme de 35 ans lors de sa garde à vue au commissariat de Selestat (Haut-Rhin).

L'enquête, ouverte dans les heures qui ont suivi le décès, mais qui vient seulement d'être annoncée publiquement, a été confiée à la fois à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et à la police judiciaire de Strasbourg.

Une autopsie a été réalisée et ses premières conclusions indiquent une "absence de lésion traumatique suspecte évocatrice de violences", a précisé à l'AFP la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, confirmant une information du journal L'Alsace.

La police avait été appelée pour intervenir dans le cadre de violences conjugales. L'homme avait été interpellé dans la nuit du 12 au 13 janvier et aurait pu se blesser en tentant dans un premier temps d'échapper à son interpellation.

Après son arrêt cardiaque, un agent avait réalisé un massage cardiaque, et les fonctionnaires avaient également eu recours à un défibrillateur. Le Samu avait ensuite pris le relai, sans parvenir à le réanimer.

Selon le quotidien, la cellule où il avait été placé était équipée de caméras de surveillance. Les images sont en cours d'exploitation par les enquêteurs.

apz/ha/ide

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FEB 3

Richard Berry accusé d'inceste par sa fille: une enquête ouverte depuis le 25 janvier #

2/3/2021, 2:25 PM
Paris, FRA

Une enquête préliminaire a été ouverte le 25 janvier après une plainte déposée le même jour par Coline Berry, la fille aînée de l'acteur Richard Berry, qui l'accuse d'inceste, a confirmé mercredi le parquet de Paris.

Dans sa plainte, Coline Berry dénonce "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur", a précisé le parquet, qui a confié l'enquête à la brigade de protection des mineurs (BPM).

Sur Instagram mercredi, elle a indiqué qu'elle avait été "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et "a dû participer à des jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires".

Selon une source proche du dossier, la plaignante n'a pas été entendue par les enquêteurs.

Richard Berry a démenti mardi soir "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes".

"Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants", a assuré l'acteur dans un long texte publié sur son compte Instagram.

Il a souligné que "les allégations (de sa fille étaient) fausses" et que son récit avait "évolué avec le temps".

Coline, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, a répondu mercredi que sa plainte était "un acte grave, réfléchi et pondéré".

"Ma narration des faits n'a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis au soutien de cette assertion, notamment au sein de ma propre famille", a-t-elle répondu.

"Ce qui a évolué au fil du temps, c'est son attitude: de la violence première, il est ensuite passé à la sollicitation moite pour que je +passe l'éponge+ ou ne le fasse pas passer pour un +pédocriminel+", a-t-elle ajouté à propos de son père, acteur populaire au théâtre et au cinéma, aujourd'hui âgé de 70 ans.

Selon Richard Berry, les accusations d'agressions sexuelles de sa fille ont débuté il y a sept ans, lorsque sa femme était enceinte et que Coline attendait elle aussi un enfant.

"Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", a-t-il précisé.

Coline Berry aurait, selon lui, "remanié à nouveau son récit" après la publication en janvier du livre de Camille Kouchner, "La Familia Grande", dans lequel l'auteure accuse son ancien beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau lorsqu'il était adolescent.

Le parquet de Paris a ouvert début janvier une enquête pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".

La publication de ce récit autobiographique a suscité une onde de choc et libéré la parole de victimes, notamment sur les réseaux sociaux.

sm-mk/gd/pga/swi

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FEB 3

France: l'acteur Richard Berry accusé d'inceste, une enquête ouverte #

2/3/2021, 2:16 PM
Paris, FRA

Une enquête a été ouverte en janvier contre l'acteur français Richard Berry après le dépôt d'une plainte de sa fille aînée, Coline, qui l'accuse d'inceste, ce que dément fermement le comédien.

Dans sa plainte, Coline Berry, aujourd'hui âgée de 45 ans, dénonce "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur", a indiqué mercredi le parquet de Paris.

Une enquête préliminaire a été ouverte le jour même du dépôt de la plainte, le 25 janvier, selon cette source.

Sur Instagram mercredi, Coline Berry assure avoir été "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et "a dû participer à des jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires".

Richard Berry, aujourd'hui âgé de 70 ans, a démenti mardi soir "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes".

"Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants", a assuré l'acteur dans un long texte publié sur son compte Instagram.

Il a souligné que "les allégations (de sa fille étaient) fausses" et que son récit avait "évolué avec le temps".

Coline, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, a répondu que sa "narration des faits n'a jamais varié".

"Ce qui a évolué au fil du temps, c'est son attitude : de la violence première, il est ensuite passé à la sollicitation moite pour que je +passe l'éponge+ ou ne le fasse pas passer pour un +pédocriminel+", a-t-elle ajouté à propos de son père, acteur populaire au théâtre et au cinéma.

Selon Richard Berry, les accusations d'agressions sexuelles de sa fille ont débuté il y a sept ans, lorsque sa nouvelle épouse était enceinte et que Coline attendait elle aussi un enfant.

Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", a-t-il précisé.

Coline Berry aurait, selon lui, "remanié à nouveau son récit" après la publication en janvier du livre de Camille Kouchner, "La Familia Grande", dans lequel elle accuse son ancien beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son jumeau lorsqu'il était adolescent.

La publication de ce récit autobiographique de la fille du fondateur des "French Doctors" Bernard Kouchner, a suscité une onde de choc et libéré la parole de victimes, notamment sur les réseaux sociaux via le mot-dièse #Metooinceste.

sm-mk/gd/cls/sg

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FEB 3

Richard Berry accusé d'inceste par sa fille: une enquête ouverte depuis le 25 janvier #

2/3/2021, 2:02 PM
Paris, FRA

Une enquête préliminaire a été ouverte le 25 janvier après une plainte déposée le même jour par Coline Berry, la fille aînée de l'acteur Richard Berry, qui l'accuse d'inceste, a annoncé mercredi le parquet de Paris.

Dans sa plainte, Coline Berry dénonce "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur", a précisé le parquet, qui a confié l'enquête à la brigade de protection des mineurs (BPM).

Sur Instagram mercredi, elle a indiqué qu'elle avait été "embrassée par son père sur la bouche avec la langue" et "a dû participer à des jeux sexuels dans un contexte de violences conjugales notoires".

Selon une source proche du dossier, la plaignante n'a pas été entendue par les enquêteurs.

Richard Berry a démenti mardi soir "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes".

"Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants", a assuré l'acteur dans un long texte publié sur son compte Instagram.

Il a souligné que "les allégations (de sa fille étaient) fausses" et que son récit avait "évolué avec le temps".

Coline, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, a répondu mercredi que sa plainte était "un acte grave, réfléchi et pondéré".

"Ma narration des faits n'a jamais varié, nombre de témoignages peuvent être fournis au soutien de cette assertion, notamment au sein de ma propre famille", a-t-elle répondu.

"Ce qui a évolué au fil du temps, c'est son attitude : de la violence première, il est ensuite passé à la sollicitation moite pour que je +passe l'éponge+ ou ne le fasse pas passer pour un +pédocriminel+", a-t-elle ajouté à propos de son père, acteur populaire au théâtre et au cinéma, aujourd'hui âgé de 70 ans.

Selon Richard Berry, les accusations d'agressions sexuelles de sa fille ont débuté il y a sept ans, lorsque sa femme était enceinte et que Coline attendait elle aussi un enfant.

"Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", a-t-il précisé.

Coline Berry aurait, selon lui, "remanié à nouveau son récit" après la publication en janvier du livre de Camille Kouchner, "La Familia Grande", dans lequel l'auteure accuse son ancien beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau lorsqu'il était adolescent.

Le parquet de Paris a ouvert début janvier une enquête pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans".

La publication de ce récit autobiographique a suscité une onde de choc et libéré la parole de victimes, notamment sur les réseaux sociaux.

sm-mk/gd/pga/swi

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FEB 3

Loi "Sécurité globale": la Cnil demande d'améliorer la copie sur les drones #

2/3/2021, 1:34 PM
Paris, FRA

La Cnil, gardienne de la vie privée des Français, souhaite que le Parlement améliore sa copie sur l'usage des drones par la police, jugeant que le cadre législatif prévu par la proposition de loi "Sécurité globale", qui arrive en discussion au Sénat, ne protègeait pas suffisamment les droits des individus.

"Le cadre normatif tel qu'envisagé" dans la proposition de loi "et les évolutions qui en découlent ne permettent toujours pas (...) d'aboutir à un encadrement juridique suffisamment protecteur des droits des personnes", selon la Cnil, qui a rendu mercredi à la commission des Lois du Sénat un avis sur le texte voté par l'Assemblée nationale le 24 novembre .

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) estime notamment "indispensable de limiter davantage les finalités pour lesquelles ces dispositifs (les drones) peuvent être employés".

L'usage des drones doit être "réservé à la lutte contre les infractions d'un degré élevé de gravité".

La législation devrait exiger qu'il y ait un risque de "troubles graves à l'ordre public" avant que les drones ne soient employés pour des opérations de maintien ou de rétablissement de l'ordre, estime la Cnil.

La proposition de loi "Sécurité globale" a provoqué une crise politique fin novembre à propos de son article 24, très controversé, sur la diffusion d'images de policiers et de gendarmes.

Elle comporte aussi un important volet fixant le cadre législatif pour l'utilisation des drones par les forces de l'ordre - un cadre qui jusqu'à présent n'existe pas.

Face à ce vide législatif, le Conseil d'État avait ordonné en décembre au ministère de l'Intérieur l'arrêt des vols de drones pour surveiller les manifestations.

Peu après, la Cnil était allée plus loin en enjoignant au ministère de l'Intérieur de faire cesser "sans délai" tout vol de drone équipé de caméras quel qu'il soit, jusqu'à ce qu'une législation soit établie.

Mercredi, le ministère de l'Intérieur a pris acte de l'avis de la Cnil, concédant que la proposition de loi "Sécurité globale" pouvait être précisée sur certains points, mais appelant à un "équilibre".

"Il y a peut-être deux ou trois adaptations à faire, mais il faut conserver un équilibre car les drones représentent un intérêt majeur pour la sécurité des citoyens", a indiqué à l'AFP un représentant du ministère.

Les drones sont déjà utilisés par la police "dans plusieurs pays européens", a-t-il souligné.

Dans son avis, la Cnil suggère que leur utilisation par les forces de l'ordre en France fasse l'objet d'une "expérimentation préalable".

"De telles dispositions transitoires, donnant lieu à une évaluation rigoureuse et indépendante, permettraient de se prémunir de la tentation du + solutionnisme technologique+, cette tendance à transformer des problématiques humaines, sociales ou encore sociétales en des questions dont la résolution passe essentiellement par des dispositifs techniques, alors que ceux-ci peuvent avoir des effets propres et potentiellement attentatoires aux libertés publiques", écrit-elle.

Les drones "sont des dispositifs discrets par nature" qui permettent une captation d'images "individualisée" et offrent la possibilité de suivre des personnes "dans leurs déplacements, à leur insu et sur une durée qui peut être longue", souligne-t-elle.

Dans son avis, la Cnil fait également des recommandations pour compléter les dispositions concernant les caméras individuelles portées par les gendarmes et les policiers, et les caméras embarquées dans certains véhicules.

Au sujet des caméras individuelles, la Cnil estime notamment qu'il "conviendrait de préciser, au niveau réglementaire, les motifs et circonstances qui justifieront la divulgation au grand public" des images prises par les caméras individuelles.

lby/ak/LyS

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FEB 3

Richard Berry accusé d'inceste par sa fille: une enquête ouverte depuis le 25 janvier (parquet) #

2/3/2021, 1:26 PM
Paris, FRA

Une enquête préliminaire a été ouverte le 25 janvier après une plainte déposée le même jour par Coline Berry, la fille aînée de l'acteur Richard Berry, qui l'accuse d'inceste, a annoncé mercredi le parquet de Paris.

Dans sa plainte, Coline Berry dénonce "des faits de viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant et corruption de mineur", a précisé le parquet. L'enquête a été confiée à la brigade de protection des mineurs (BPM), a-t-il ajouté. Richard Berry a indiqué mardi soir qu'il démentait "de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes".

mk/gd/pga/vk

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FEB 3

Virus: la police française interrompt un mariage avec des centaines de convives #

2/3/2021, 1:22 PM
Cergy-Pontoise, FRA

Un mariage réunissant près de Paris plusieurs centaines de convives, au mépris des restrictions liées au coronavirus, a été interrompu mardi par les gendarmes français, a appris l'AFP de source proche de l'enquête.

Mardi après-midi, 300 à 400 personnes, des membres de la communauté des gens du voyage réunis pour célébrer une union sur une propriété privée du Val-d'Oise, ont "été évacués rapidement et dans le calme", a précisé une source au sein de la gendarmerie.

Deux hommes, l'organisateur des festivités et le propriétaire du terrain, ont été convoqués à la gendarmerie locale.

Avant le Nouvel an, une fête techno sauvage avait rassemblé 36 heures durant en Bretagne (Ouest) environ 2.400 personnes dont certains venus d'Italie, d'Espagne ou de Pologne. Dans cette affaire, qui avait provoqué un tollé médiatique, neuf personnes ont été inculpées et placées sous contrôle judiciaire.

sm-sab/pga/vk/lch/cls

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FEB 3

Agressions, incivilités: des services publics en première ligne #

2/3/2021, 1:12 PM
Paris, FRA

Le meurtre d'une conseillère de Pôle Emploi la semaine dernière à Valence fait ressurgir l'inquiétude dans des services publics confrontés régulièrement à des agressions et incivilités, dont l'ampleur reste souvent inconnue faute de données chiffrées.

L'opérateur public tient mercredi un comité social et économique central (CSEC) consacré au drame de Valence et doit publier sous peu des éléments chiffrés sur les incivilités dans ses agences en 2020.

Les syndicats font déjà état de tensions. Pour la CFDT, "même si cet acte effroyable est exceptionnel, il montre aussi les difficultés que rencontrent les salariés de Pôle emploi dans l'exercice de leur activité professionnelle au quotidien, en particulier dans l'accueil du public".

Et le Covid-19 n'arrange rien à l'affaire, selon la CGT: "Dans ce contexte de crise sanitaire, sociale et économique, les situations d'accueil dans les services publics et les organismes de protection sociale sont particulièrement difficiles".

Il y a "une vraie peur" en interne, affirme Sylvie Szeferowicz, déléguée centrale Force ouvrière. La hausse des incivilités, "c'est factuel" et "renforcé depuis le début de la crise du Covid", affirme-t-elle.

Les salariés du secteur public sont deux fois plus exposés que ceux du privé, selon la dernière enquête de l'Insee sur les conditions de travail, publiée en juillet sur la base d'une enquête remontant à 2016.

Ainsi, 28% des fonctionnaires ont déclaré avoir subi "une agression verbale, physique ou sexuelle de la part du public au cours des douze derniers mois", contre 13% dans le privé.

Cette proportion varie toutefois du simple au double entre les collectivités territoriales (20%), les agents de l'Etat (27%) et ceux des hôpitaux (41%).

Le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques, interrogé par l'AFP, ne constate pas à ce stade une recrudescence signalée de violences dans le contexte de la crise sanitaire.

Le dernier rapport de l'Observatoire national des violences en milieu de santé fait état de 20.330 "atteintes aux personnes" en 2018, signalés par à peine 11% des établissements publics et privés.

La gravité des faits va des insultes (32%) et menaces verbales (17%), aux violences physiques et menaces avec arme (49%), jusqu'aux violences avec arme (2%).

La moitié des signalements concerne les services de psychiatrie (18%), d'urgences (16%) et de soins aux personnes âgées dépendantes (USLD et Ehpad, 11%).

La plupart des victimes sont des soignants (77%), tandis que la majorité des auteurs de violence sont des patients (71%).

Le syndicat Solidaires fait état de "remontées" sur des tensions plus fréquentes dans les trésoreries depuis le début de la crise sanitaire, en raison notamment d'"horaires d'ouverture restreints".

Selon la première organisation des Finances publiques, les agents font l'objet de "prises à parti récurrentes" et sont devenus les "bouc émissaires" d'une partie de la population qui se sent "oubliée", avec "un sentiment d'iniquité très fort".

La direction reconnaît que ses salariés sont "confrontés à des actes d'incivilités, comme dans tout établissement recevant quotidiennement du public".

Elle assure toutefois que "dans le contexte particulier de la crise sanitaire actuelle, le nombre d'incivilités déclarées par les postiers est resté stable", sans préciser à quel niveau.

L'Assurance maladie et la Caisse d'allocations familiales, contactées par l'AFP, n'ont pas apporté de précisions sur les violences et incivilités dans leurs réseaux.

Ces administrations ne sont toutefois pas épargnées: la CGT a ainsi dénoncé une "agression d'une violence inédite" jeudi dernier devant une caisse d'assurance maladie de Marseille.

Selon le syndicat, une "situation conflictuelle" avec un assuré a dégénéré en "insultes, crachats, menaces et tentative d'intrusion" de plusieurs personnes présentes dans la file d'attente, qui ont "roué de coups" un des vigiles. L'incident a entraîné le lendemain un mouvement de grève dans les agences des Bouches-du-Rhône.

chl-ls-gbh/lum/dch

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FEB 3

Atteintes sexuelles sur mineurs: Castaner veut "aller vite" #

2/3/2021, 1:06 PM
Paris, FRA

Le chef de file des députés LREM, Christophe Castaner, a indiqué mercredi qu'il souhaitait "aller vite" pour mieux protéger les mineurs des atteintes sexuelles et fixer un seuil de non-consentement à 15 ans, alors que plusieurs propositions de loi sont sur la table.

"Nous devons aller vite, quel que soit le véhicule législatif" et "ne cherchons pas à revendiquer telle ou telle paternité ou propriété d'origine", a lancé M. Castaner sur BMTV-RMC.

Le Sénat a adopté à l'unanimité le 21 janvier, en première lecture, une proposition de loi de la centriste Annick Billon visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans. Ce seuil d'âge est jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance.

De son côté, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a inscrit dans sa "niche" du 18 février une proposition de loi maison d'Isabelle Santiago prévoyant un seuil automatique de non-consentement à 15 ans, en deçà duquel un mineur ne pourrait être considéré comme consentant.

Pour gagner du temps de navette parlementaire, M. Castaner a suggéré à la présidente du groupe PS Valérie Rabault de reprendre plutôt le texte du Sénat et de le faire évoluer.

Pas possible, répond le groupe PS: il est trop tard pour changer de texte du fait des délais constitutionnels. "Nous voulons aussi aller vite, et pour cela il faut plutôt que le gouvernement engage la procédure accélérée sur la proposition de loi de Mme Santiago", précise-t-on chez les socialistes.

Ce texte PS vise également à réprimer spécifiquement l'inceste. Il avait été préparé en fin d'année dernière, avant la publication par Camille Kouchner de son récit autobiographique "La Familia Grande" dans lequel elle accuse son beau-père Olivier Duhamel, politologue de renom, d'avoir agressé sexuellement son jumeau "Victor" à la fin des années 1980.

Face à la libération de la parole sur ce sujet, Emmanuel Macron a annoncé vouloir "adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles". Le gouvernement a ouvert une consultation.

Côté LREM, Alexandra Louis a déposé mercredi sa propre proposition de loi, la présentant à l'AFP comme une "base de travail" pour son groupe et le gouvernement.

Elle ne prévoit pas d'instaurer un âge de non-consentement mais de "faire des violences sexuelles sur mineur de 15 ans des infractions autonomes", selon le texte transmis à l'AFP. Elle propose aussi une "véritable consécration en matière de répression de l'inceste".

Mme Louis entend également renforcer la lutte l'exhibitionnisme sexuel, et contre les prédateurs amenant des mineurs à se livrer à des pratiques sexuelles sur internet ("sextorsion").

Elle demande en outre d'étendre les "dispositifs d'honorabilité" prévus par le code du sport pour les éducateurs et dirigeants d'établissements sportifs à toutes les personnes oeuvrant dans ce secteur.

reb-cr/cg/pb

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FEB 3

Diplomate iranien jugé en Belgique: "procès historique" pour l'opposition iranienne #

2/3/2021, 12:27 PM
Paris, FRA

Le procès en Belgique d'un diplomate iranien pour un projet d'attentat en France contre l'opposition iranienne (CNRI), est "historique" car "c'est tout le régime qui est au banc des accusés", a affirmé la dirigeante du CNRI Mariam Radjavi à la veille du verdict, attendu jeudi.

"C'est le régime dans son intégralité qui est jugé dans ce procès, il s'agit de terrorisme d'Etat", a affirmé Mme Radjavi par téléphone à l'AFP, affirmant que le projet d'attentat avait été commandité et approuvé "au plus haut sommet" du régime iranien.

Le diplomate iranien Assadollah Assadi, en poste à Vienne au moment des faits, est accusé d'avoir préparé un attentat contre le rassemblement annuel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) à Villepinte, en banlieue parisienne, en juin 2018.

Une peine de 20 ans de prison a été requise contre le diplomate et des peines de 15 à 18 ans contre ses trois coaccusés, un couple belgo-iranien et un exilé iranien en Belgique.

Le couple avait été arrêté in extremis par la police belge à Bruxelles en possession de 500 grammes d'explosif TATP et d'un détonateur.

"S'ils avaient réussi leur coup, cela aurait été un désastre", a déclaré Mme Radjavi, alors que des milliers de personnes assistaient au meeting de Villepinte.

La justice belge était rapidement remontée jusqu'à Assadi, repéré l'avant-veille des faits à Luxembourg en train de remettre au couple un paquet contenant la bombe.

Il avait été arrêté le 1er juillet en Allemagne, où il ne bénéficiait plus de son immunité diplomatique.

Ce dossier, mêlant espionnage et terrorisme, a suscité des tensions entre l'Iran et plusieurs pays européens.

En octobre 2018, Paris avait accusé le ministère iranien du Renseignement d'être derrière cet attentat avorté, ce que Téhéran avait vivement démenti.

"Nous attendons l'application de la justice, mais aussi que l'Europe réagisse et prenne des sanctions tous azimuts contre le régime des mollahs", a ajouté Mme Radjavi, en réclamant "la fermeture des ambassades du régime en Europe, l'expulsion de ses agents, le démantèlement de ses réseaux d'espionnage".

"Si ces mesures ne sont pas prises, cela veut dire que le régime iranien ne paye aucun prix pour ses crimes", a-t-elle déclaré.

Le CNRI, dont la principale composante est les Moudjahidine du peuple (MEK), se présente comme le plus important mouvement d'opposition intérieur et extérieur au régime iranien mais ses détracteurs dénoncent un mouvement sectaire sans représentativité.

Fondé dans les années 1960, d'inspiration marxisante, il a été classé jusqu'à la fin des années 2000 comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'UE.

cf/fz/ayv/

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FEB 3

Val-d'Oise : un homme de 83 ans mis en examen pour le meurtre de sa femme #

2/3/2021, 12:22 PM
Pontoise, FRA

Un homme de 83 ans a été mis en examen et placé en détention lundi pour le meurtre à Argenteuil de son épouse de 73 ans, décédée à l'hôpital des suites de ses blessures, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Pontoise.

Mercredi dernier, le fils du couple avait découvert sa mère inconsciente à son domicile, le visage tuméfié, avant de prévenir les secours, a précisé le parquet, confirmant des informations du Parisien.

Cette dernière, qui a repris conscience vendredi, a déclaré aux policiers que son mari l'avait frappée et tenté de l'étrangler.

Après son décès lundi des suites de cette agression, son mari a été mis en examen pour "meurtre par conjoint" et "violences habituelles par conjoint".

La victime n'avait jamais déposé de plainte contre lui.

Mardi soir, dans les Yvelines, un autre cas de féminicide présumé a été découvert : deux policiers qui entretenaient une relation "extraconjugale" ont été retrouvés morts dans un appartement de la Celle-Saint-Cloud, les enquêteurs privilégiant la piste du féminicide suivi d'un suicide.

Sans compter ces deux cas, il y avait déjà eu depuis le 1er janvier six féminicides dans le département, selon le collectif #Noustoutes.

Mardi, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a annoncé que 90 cas de meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint avaient été recensés en 2020, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

En 2019, 146 femmes avaient été tuées, 25 de plus que l'année précédente.

sab/pga/dch

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FEB 3

Atteintes sexuelles sur mineurs: Castaner veut "aller vite" #

2/3/2021, 12:11 PM
Paris, FRA

Le chef de file des députés LREM Christophe Castaner a indiqué mercredi qu'il souhaitait "aller vite" pour mieux protéger les mineurs des atteintes sexuelles et fixer un seuil de non-consentement à 15 ans, alors que plusieurs propositions de loi sont sur la table.

"Nous devons aller vite, quel que soit le véhicule législatif" et "ne cherchons pas à revendiquer telle ou telle paternité ou propriété d'origine", a lancé M. Castaner sur BMTV-RMC.

Le Sénat a adopté à l'unanimité le 21 janvier, en première lecture, une proposition de loi de la centriste Annick Billon visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans. Ce seuil d'âge est jugé insuffisant par les associations de protection de l'enfance.

De son côté, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a inscrit dans sa "niche" du 18 février une proposition de loi maison d'Isabelle Santiago prévoyant un seuil automatique de non-consentement à 15 ans, en deçà duquel un mineur ne pourrait être considéré comme consentant.

Pour gagner du temps de navette parlementaire, M. Castaner a suggéré à la présidente du groupe PS Valérie Rabault de reprendre plutôt le texte du Sénat et de le faire évoluer.

Pas possible, répond le groupe PS: il est trop tard pour changer de texte du fait des délais constitutionnels. "Nous voulons aussi aller vite, et pour cela il faut plutôt que le gouvernement engage la procédure accélérée sur la proposition de loi de Mme Santiago", précise-t-on chez les socialistes.

Ce texte PS vise également à réprimer spécifiquement l'inceste. Il avait été préparé en fin d'année dernière, avant la publication par Camille Kouchner de son récit autobiographique "La Familia Grande" dans lequel elle accuse son beau-père Olivier Duhamel, politologue de renom, d'avoir agressé sexuellement son jumeau "Victor" à la fin des années 1980.

Face à la libération de la parole sur ce sujet, Emmanuel Macron a annoncé vouloir "adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles". Le gouvernement a ouvert une consultation.

Côté LREM, Alexandra Louis a déposé mercredi sa propre proposition de loi, qui ne prévoit pas d'instaurer un âge de non-consentement mais de "faire des violences sexuelles sur mineur de 15 ans des infractions autonomes", selon le texte transmis à l'AFP. Elle propose aussi de donner une "véritable consécration en matière de répression" de l'inceste.

reb-cr/adc/pb

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FEB 3

Val-d'Oise : les gendarmes interrompent un mariage réunissant plusieurs centaines de convives #

2/3/2021, 11:57 AM
Cergy-Pontoise, FRA

Les gendarmes du Val-d'Oise ont mis un terme mardi à un mariage réunissant plusieurs centaines de convives sur une propriété privée à Nerville-la-Forêt, en dépit des restrictions liées à la situation sanitaire, a appris l'AFP de source proche de l'enquête.

Mardi après-midi, 300 à 400 personnes, des membres de la communauté des gens du voyage réunis pour célébrer une union, ont "été évacués rapidement et dans le calme", a précisé une source au sein de la gendarmerie.

Deux hommes, l'organisateur des festivités et le propriétaire du terrain, sont convoqués mercredi à la gendarmerie de l'Isle-Adam.

sm-sab/pga/vk

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FEB 3

Mulhouse: un an de prison pour l'auteur de tags antisémites #

2/3/2021, 11:55 AM
Strasbourg, FRA

Un Polonais de 58 ans a été condamné lundi à un an de prison, dont trois mois avec sursis probatoire, par le tribunal judiciaire de Mulhouse pour avoir tracé une dizaine de tags antisémites dans la ville, a-t-on appris mercredi auprès des parties civiles.

Fin novembre, la découverte de ces inscriptions, "Juif=Merd", sur plusieurs bâtiments du centre-ville avait soulevé une vive émotion. L'un des tags avait été fait sur la stèle érigée en mémoire de Jacob Kaplan, grand rabbin de France de 1955 à 1981 et rabbin à Mulhouse entre 1922 et 1929.

"C'est une décision justifiée. Le tribunal a justement reconnu le caractère raciste et antisémite de ces tags", s'est félicité Sacha Cahn, avocat du Consistoire israélite du Haut-Rhin, qui s'était porté partie civile. Le consistoire s'est vu attribuer 1.000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et l'association SOS Racisme ont également reçu chacune 600 euros. La ville de Mulhouse, elle, a obtenu 5.382 euros en réparation du préjudice matériel.

La Brigade des violences urbaines de la sûreté départementale du Haut-Rhin avait visionné des centaines d'heures d'images de vidéosurveillance pour identifier l'auteur des tags, déjà connu des services de police pour des affaires de violences.

L'homme avait reconnu les faits en garde-à-vue, et avait justifié son geste par son soutien à la cause palestinienne. A l'audience, il a fait part de sa "honte", et a expliqué être passé à l'acte après s'être fait "voler trois vélos", selon ses propos rapportés par le journal L'Alsace.

apz/ha/pb

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FEB 3

France: un lot d'objets nazis retiré d'une vente aux enchères #

2/3/2021, 11:30 AM
Toulouse, FRA

La justice française a décidé mercredi de saisir un lot d'objets nazis qui devaient être proposés jeudi lors d'une vente aux enchères dans le Sud-Ouest de la France, a appris l'AFP auprès du parquet de Rodez.

"C'est dans la logique judiciaire de saisir l'objet d'une infraction", a réagi l'avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), David Kaminski, à l'origine du signalement de cette vente à la justice, estimant qu'elle constituait une apologie du nazisme.

Plusieurs dizaines de pièces sont visées dans ce signalement, notamment un buste en bronze d'Hitler et divers objets estampillés IIIe Reich, boucle de ceinture, broche argentée, plaques émaillées.

"Les commissaires priseurs et le propriétaire des lots litigieux ne reconnaissent aucune intention de participer à l'apologie de crime de guerre ou contre l'humanité", a expliqué à l'AFP le procureur de Rodez, Olivier Naboulet.

Le collectionneur qui vendait ces objets est un simple "amateur de pièces militaires de toutes origines", a-t-il précisé.

Le Crif a pris le relais d'un lanceur d'alerte qui a mis en échec plusieurs ventes de ce type, notamment dans le Sud-Ouest, à Pamiers et Agen, selon Me Kaminski.

Plusieurs signalement pour des ventes similaires en France "sont en cours", souligne l'avocat.

"On saisit les parquets de toutes les villes de France quand on constate que des ventes doivent avoir lieu. C'est important, le fait de vendre des objets de l'Allemagne nazie, c'est une forme d'apologie de crime contre l'humanité, on espère que les objets vont être saisis", a encore déclaré Me Kaminski.

ap-hj/cpy/it/lch/thm

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FEB 3

Policiers morts dans les Yvelines: la piste du féminicide, suivi d'un suicide, privilégiée #

2/3/2021, 11:25 AM
Versailles, FRA

Deux policiers qui entretenaient une relation "extraconjugale" ont été retrouvés morts mardi soir dans un appartement de la Celle-Saint-Cloud (Yvelines), les enquêteurs privilégiant la piste du féminicide suivi d'un suicide, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Le parquet de Versailles a indiqué privilégier à ce stade la thèse de "l'homicide de la victime puis du suicide de l'auteur" pour raisons personnelles.

"L'homme qui a tué la femme avant de se suicider est le premier scénario mais cela doit être confirmé par les éléments d'enquête et l'autopsie", a déclaré à l'AFP Maryvonne Caillibotte, procureure de Versailles.

L'homme de 31 ans, marié et père d'un enfant, a tué par balle la femme de 29 ans, avec qui il entretenait une "relation extraconjugale", ont précisé des sources proches de l'enquête.

Ils ont été retrouvés grièvement blessés vers 22h30 au domicile de la femme, qui habitait dans un appartement d'une résidence de cette ville de banlieue à l'ouest de Paris. Leur décès a été constaté environ une demi-heure plus tard.

Selon les premiers éléments constatés, la femme a été retrouvée munie d'un couteau et blessée à la tête par balle. L'homme présentait également une blessure à la tête.

Affectés dans le département voisin des Hauts-de-Seine, l'homme travaillait au commissariat de Suresnes, et la femme à celui de Sèvres, selon une source policière.

Une enquête a été ouverte du chef d'homicide avec usage d'une arme à feu, a précisé le parquet.

La police a découvert les corps des deux agents après avoir été appelée sur place pour trouble du voisinage, selon une source proche du dossier.

Le commissariat de Versailles a été saisi de l'enquête.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leurs conjoints et ex-conjoints, contre 146 féminicides comptabilisés par le gouvernement en 2019.

ali-clw-sm-tll/pga/zl

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FEB 3

Marne: une trentaine de personnes évacuées de leur immeuble après un feu de voitures #

2/3/2021, 11:11 AM
Lille, FRA

Plus d'une trentaine de personnes ont du être évacuées de leur immeuble, dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre de Fismes (Marne), après l'incendie successif de plusieurs véhicules qui s'est propagé à une conduite de gaz.

Les secours "ont été appelés pour un premier incendie de véhicule à 1H45 (...) le feu s'est propagé à trois voitures, dont l'une était proche des habitations", a expliqué à l'AFP une source au sein de la gendarmerie.

Propagé à une canalisation de gaz, le feu menaçait un immeuble "qui a du être évacué par sécurité", sans qu'aucun habitant ne soit blessé, a-t-elle précisé.

Si au moins l'un des véhicules semble avoir été "incendié volontairement", "il n'y a pas eu d'émeutes, ni de groupe d'individus aperçu à proximité", a précisé cette source.

Au total, "31 personnes ont été évacuées et dirigées vers la halle des sports de Fismes" au cours de la nuit, selon un bilan provisoire de la préfecture de la Marne.

Outre les "4 véhicules calcinés", et la "canalisation qui a pris feu", un logement a été "atteint au niveau de la toiture", et une famille de sept personnes a du être "relogée par la mairie", détaille la préfecture. Trois sapeur-pompiers ont été légèrement blessés.

Contacté par l'AFP, le parquet a indiqué avoir ouvert une enquête de flagrance pour "dégradation par substance incendiaire", confiée à la brigade de recherches de Reims.

sm-eva/cab/rhl

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FEB 3

Rodez: un lot d'objets nazis retiré d'une vente aux enchères #

2/3/2021, 10:08 AM
Toulouse, FRA

Le procureur de la République de Rodez a décidé mercredi de saisir un lot d'objets nazis qui devaient être proposés jeudi lors d'une vente aux enchères dans la préfecture aveyronnaise, a-t-il indiqué à l'AFP.

"C'est dans la logique judiciaire de saisir l'objet d'une infraction", a réagi l'avocat du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Me David Kaminski à l'origine du signalement de cette vente à la justice, estimant qu'elle constituait une apologie du nazisme.

Plusieurs dizaines de pièces sont visées dans ce signalement, notamment un buste en bronze d'Hitler et divers objets estampillés 3e Reich, boucle de ceinture, broche argentée, plaques émaillées.

Le CRIF a pris le relais d'un lanceur d'alerte qui a mis en échec plusieurs ventes de ce type, notamment dans le sud-ouest, à Pamiers (Ariège) et Agen, selon l'avocat du CRIF, David Kaminski, qui souligne que plusieurs signalement pour des ventes similaires "sont en cours".

"On saisit les parquets de toutes les villes de France quand on constate que des ventes doivent avoir lieu. C'est important, le fait de vendre des objets de l'Allemagne nazie, c'est une forme d'apologie de crime contre l'humanité, on espère que les objets vont être saisis", a encore déclaré Me Kaminski.

Selon le procureur de la République de Rodez, Olivier Naboulet, "les commissaires priseurs et le propriétaire des lots litigieux ne reconnaissent aucune intention de participer à l'apologie de crime de guerre ou contre l'humanité".

Le collectionneur qui vendait ces objets est un simple "amateur de pièces militaires de toutes origines", a-t-il précisé.

ap-hj/cpy/it

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FEB 2

Richard Berry dément les accusations d'inceste d'une de ses filles #

2/2/2021, 9:24 PM
Paris, FRA

L'acteur Richard Berry a fermement démenti mardi sur les réseaux sociaux les accusations d'inceste portées contre lui par une de ses filles qui a porté plainte auprès du procureur de Paris dans le sillage de l'affaire Duhamel.

"Je démens de toutes mes forces et sans ambiguïté ces accusations immondes. Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline (sa fille de 45 ans), ni avec aucun de mes enfants", a assuré l'acteur dans un long texte publié sur son compte Instagram.

Selon lui, les accusations de sa fille, née d'une précédente union avec la comédienne Catherine Hiegel, ont démarré "il y a sept ans".

"Alors que j'annonçais à ma famille que ma femme et moi attendions un enfant, Coline, elle-même enceinte, a réagi avec une violence extrême, puis, dans un mail envoyé à ma femme, elle a pour la première fois fait allusion au fait qu'elle aurait été +abusée+", affirme le comédien.

Selon lui, "son récit a évolué avec le temps. Il a été démenti, renouvelé et enrichi par elle au gré des interlocuteurs ou de l'actualité. Pendant des années, j'ai tenté de lui parler (...) sans succès. Je m'en suis ouvert à des psychiatres, à ma famille, à mes amis", ajoute Richard Berry.

"Après la parution (en janvier) du témoignage de Camille Kouchner" - qui a suscité une onde de choc en accusant son beau-père, le politologue de renom Olivier Duhamel, d'abus sexuels sur son frère jumeau dans un livre, "la Familia grande" - "ma fille a remanié à nouveau son récit".

"Elle a d'abord contacté des journalistes au début du mois de janvier, puis elle a déposé une plainte", explique l'acteur, disant avoir "immédiatement fait écrire au procureur de Paris pour lui demander, malgré la prescription, qu'une enquête approfondie soit diligentée" pour établir la "vérité".

"Ces allégations sont fausses" a-t-il insisté, assurant avoir été un père "trop absent, mais aimant et respectueux". Selon le Point, qui a révélé la plainte, Catherine Hiegel a assuré être "aux côtés" de sa fille.

Contacté par l'AFP, le parquet de Paris n'a pas souhaité faire de commentaire.

mk-ac/may/or

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FEB 2

Un "test au Coca" positif au Covid? Le fabricant du test porte plainte #

2/2/2021, 5:51 PM

La société française AAZ, qui fabrique notamment des tests antigéniques, a porté plainte mardi auprès du parquet de Nanterre, pour "mise en danger délibérée d'autrui", après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un pharmacien effectuer un test avec du Coca-Cola et obtenir un résultat positif au Covid.

Dans la foulée de la publication partagée plus de 40.000 fois sur Facebook, le pharmacien avait affirmé que sa vidéo était seulement une blague entre amis.

"On déconnait entre potes", a expliqué le pharmacien à l'équipe de l'AFP Factuel le 26 janvier. Mais cette vidéo a été reprise au premier degré sur des dizaines de pages Facebook.

"J'ai vu qu'il y a des trucs complotistes qui ont repris ma vidéo, des trucs que je combats et désormais je suis leur porte-drapeau, c'est horrible, je suis complètement dépassé", a ajouté le pharmacien.

Des experts et le fabricant du test ont par ailleurs affirmé que ce type de tests ne prouvaient rien.

Selon Me Philippe Valent, avocat de la société AAZ, la plainte "vise principalement des faits de mise en danger délibérée d'autrui" et signale la "diffusion de fausses informations auprès du public".

Cette plainte est "actuellement à l'étude avant orientation par le parquet", a indiqué à l'AFP le parquet de Nanterre.

"Évidemment la procédure mise en oeuvre par ce pharmacien n'était pas conforme à celle décrite dans la notice présente dans chaque boite, procédure de test utilisée par plus de 10.000 pharmaciens d'officines en France, et bien plus de médecins et d'infirmiers de manière diligente", a réagi dans un communiqué de la société, fustigeant des "faits graves et irresponsables en période de pandémie".

Le 26 janvier, l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) a également a dénoncé dans un communiqué "une tentative d'humour (...) irresponsable et inappropriée".

Des vidéos similaires, montrant des "tests" réalisés avec de la compote et du Coca-Cola, avaient circulé dans plusieurs pays européens en décembre.

ali/clw/dar/or

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