Mort d'Olivier Dassault: l'hélicoptère était "parfaitement en état de fonctionner" selon le parquet #
L'hélicoptère qui s'est écrasé dimanche à Touques (Calvados) entraînant la mort d'Olivier Dassault et du pilote était "parfaitement en état de fonctionner", a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Lisieux.
"Toutes les vérifications avaient été faites", sur l'appareil qui date de 1986, avant le décollage d'une propriété privée, a ajouté le procureur de la République de Lisieux Delphine Mienniel interrogée par l'AFP.
Une défaillance technique n'est toutefois toujours pas exclue. "Les prélèvements sont en cours. Par la suite il y aura des expertises", a précisé la magistrate. Les débris de cet appareil, de type écureuil, ont été évacués du site de l'accident mardi, selon Mme Mienniel.
Y a-t-il eu une défaillance humaine ? L'autopsie pratiquée mardi qui conclut à un décès d'Olivier Dassault et de son pilote par "polytraumatismes" ne permet pas de le dire, a expliqué la magistrate.
"Après, on a procédé à des prélèvements qui seront peut-être plus parlants", a ajouté la magistrate. "S'il y a de l'alcool ou des stupéfiants, les prélèvements toxicologiques nous apporteront en principe des éléments de réponse", dans les jours à venir, a indiqué Mme Mienniel.
Quant à un éventuel malaise du pilote âgé de 74 ans, "en l'état des éléments ce n'est pas un malaise cardiaque qui apparaît. En l'état des corps, je ne suis pas convaincue qu'on puisse l'établir", a expliqué la magistrate.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'hélicoptère est "parti en vrille avec une force centrifuge extrêmement importante" et s'est "cassé en deux avec la queue d'un côté et le cockpit de l'autre" après avoir "heurté un arbre", a ajouté la magistrate.
L'appareil venait de décoller de façon "atypique", avec un angle d'environ 45 degrés au lieu de 90 habituellement, selon le témoin le plus direct du drame, a-t-elle rappelé.
Ce témoin fait partie de la famille propriétaire des lieux où s'est déroulé le drame, des amis du milliardaire administrateur de Dassault Aviation. Le témoin se trouvait presque en dessous de l'hélicoptère, selon le parquet. Au moins deux autres témoins directs, du personnel de la propriété, ont été entendus, selon la même source.
Les enquêteurs vont également entendre des témoins indirects qui se trouvaient dans les environs de la propriété, selon Mme Mienniel. Une enquête pour "homicide involontaire" a été ouverte dimanche.
Selon le diocèse de Beauvais, une messe est prévue vendredi 10H00 en la cathédrale de Beauvais en présence du corps du député de l'Oise mais sans inhumation, des obsèques étant prévues ensuite à Paris.
clc-eva/mas/caz
A Lyon, l'archevêque de Germay veut tourner la page du "traumatisme" Barbarin #
Fraîchement installé dans un diocèse miné par le scandale d'agressions pédophiles qui a précipité le départ de Philippe Barbarin, le nouvel archevêque de Lyon Olivier de Germay souhaite "comprendre les victimes", mais aussi "dépassionner" les esprits pour ouvrir une nouvelle page dans la capitale des Gaules
Le prélat de 60 ans au profil singulier d'ex-officier parachutiste a été ordonné prêtre tardivement, en 1998. Puis il a connu un riche parcours qui l'a mené de Toulouse à la Corse avant d'hériter d'une très délicate mission en octobre: succéder au cardinal Barbarin.
Ce dernier a été condamné en 2019 pour ses silences sur les multiples agressions sexuelles commises par un prêtre du diocèse, Bernard Preynat, avant d'être relaxé en appel début 2020. Mais le scandale a marqué au fer rouge l'Eglise lyonnaise, et Barbarin s'est depuis exilé en Bretagne.
Pour Mgr de Germay, fils de général né à Tours, sa nomination à Lyon a été "une surprise", explique-t-il dans un entretien à l'AFP.
Avec le recul, l'homme aux cheveux gris et fines lunettes se dit que le succès de son action auprès d'un clergé corse un temps divisé a pu plaider en sa faveur: "Peut-être qu'on a considéré que j'avais un peu ce savoir-faire pour apaiser les choses", risque-t-il.
Le nouveau Primat des Gaules n'a pas encore dévoilé ses orientations pour le diocèse et ses 120 paroisses. Cela viendra "autour de l'été", explique-t-il dans les couloirs de l'archevêché sis sur les hauteurs du vieux Lyon, où son carnet de rendez-vous est bien rempli.
Depuis son installation officielle il y a deux mois et demi, le prélat a eu le temps de dresser un premier diagnostic, et affirme pouvoir tabler sur la résilience du diocèse.
"Il y a ce traumatisme, bien-sûr, mais ce qui m'a surpris et émerveillé en arrivant, c'est la vitalité de ce diocèse. Il y a beaucoup d'associations et initiatives dans le domaine caritatif, et puis c'est une Eglise qui est vraiment en lien avec les mondes des élus et de l'entreprise", vante-t-il, découvrant la tradition d'une Eglise lyonnaise très ancrée dans la vie locale.
Sa nouvelle mission, Mgr de Germay la voit dans la "pacification". Il souhaite "dépassionner" les choses. Et pour cela, il s'est fixé plusieurs chantiers à mener, auprès des victimes, des autres fidèles, mais aussi de ceux qu'il nomme "les acteurs pastoraux".
"Il faut dans un premier temps reconnaître ce qu'il s'est passé, les fautes et la profondeur des blessures infligées - et quand on discute avec les personnes victimes, c'est souvent ce qui vient en premier."
Le diocèse, grâce à ses donateurs, a déjà pu dédommager 14 victimes, dont les faits étaient prescrits, "par souci d'équité". Et sept autres victimes déjà indemnisées à l'issue de la procédure contre Bernard Preynat, condamné à cinq ans ferme en 2020, attendent une éventuelle compensation additionnelle du diocèse.
Mais pour l'archevêque de Germay, "l'action de la responsabilité de l'Eglise vis-à-vis des victimes ne s'arrête pas à l'argent. C'est une question de long terme". Il souligne que l'Eglise de France compte s'appuyer sur le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase), attendu fin septembre, pour avancer dans la bonne direction.
"Ensuite, notre responsabilité doit aussi nous pousser à comprendre les mécanismes qui ont favorisé cela et approfondir le travail de prévention: les acteurs pastoraux passent tous par des formations préventives" désormais, expose-t-il.
"Les auteurs des faits sont des membres de l'Eglise (...) Nous avons à porter ensemble le poids de leurs fautes", assure-t-il encore.
Et il faudra aussi rassurer les fidèles, dont "certains se sont sentis humiliés de voir que tous les jours revenaient ces affaires" dans les médias.
"Maintenant, avec le temps, je crois qu'ils se rendent compte que l'Eglise prend vraiment ce dossier à bras le corps et qu'on est tous concernés", plaide le prélat.
Pour ressouder le diocèse, Mgr de Germay souhaiterait pouvoir compter sur la tenue des messes, actuellement interdite à cause du Covid-19.
"Les chrétiens ont l'habitude de se rassembler. Surtout le dimanche, c'est un handicap", juge-t-il, tout en assurant qu'"il est normal que l'Eglise prenne sa part dans la lutte contre la propagation du virus", comme "dans la lutte contre les conséquences sociales de cette crise".
ag/fga/rhl
Affaire Karachi: pas de pourvoi du parquet général contre la relaxe de Balladur #
Le parquet général de la Cour de cassation ne formera pas de pourvoi contre la relaxe de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur dans le volet financier de l'affaire Karachi, a-t-il indiqué mercredi à l'AFP.
Edouard Balladur, 91 ans, a été relaxé le 4 mars par la Cour de justice de la République (CJR), qui le jugeait pour "complicité" et "recel" d'abus de biens sociaux, plus de vingt-cinq ans après sa campagne malheureuse à la présidentielle de 1995.
Le parquet général avait requis contre M. Balladur un an d'emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d'amende, estimant qu'il avait participé à la mise en place d'un système de rétrocommissions illégales versées en marge de contrats d'armement afin de financer en partie sa campagne présidentielle.
La CJR a considéré que "la preuve" d'une participation de l'ex-Premier ministre au système de rétrocommissions n'était pas "rapportée" et qu'une "origine frauduleuse" des fonds ayant abondé son compte de campagne n'était pas établie, prononçant par conséquent sa relaxe.
Les arrêts de cette juridiction controversée, la seule habilitée à juger des membres du gouvernement pour des infractions commises pendant leur mandat, ne sont pas susceptibles d'appels, seul un pourvoi en cassation est possible.
"La Cour de cassation ne jugeant qu'en droit et n'appréciant pas les faits, il n'est pas apparu qu'un moyen de cassation pouvait être utilement soutenu", a expliqué le parquet général à l'AFP.
Jugé au côté de M. Balladur, son ancien ministre de la Défense François Léotard avait annoncé qu'il "(irait) en cassation" après sa condamnation à deux ans de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende pour "complicité" d'abus de biens sociaux.
M. Léotard "a bien formé son pourvoi", a confirmé le parquet général.
Les soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur avaient émergé en 2010, à la faveur de l'enquête sur un attentat commis en 2002 à Karachi (Pakistan) dans lequel onze employés français de la Direction des constructions navales (DCN) avaient trouvé la mort.
Dans le volet non-gouvernemental de la même affaire, plusieurs anciens proches de MM. Balladur et Léotard ont été lourdement condamnés en juin 2020 par le tribunal correctionnel de Paris. Ils ont fait appel.
asl/pa/dch
Dans une société de l'inceste "généralisé", une magistrate contre les "silences de la loi" #
Juge des enfants puis, entre autres, juge d'instruction pendant trente-six ans, Marie-Pierre Porchy a combattu l'effroyable banalité de l'inceste durant toute sa carrière et relevé son traitement insuffisant au sein de l'institution judiciaire.
Dans son livre "Les Silences de la loi" (Fayard), paru en 2003 mais réédité en mars après les révélations de l'affaire Olivier Duhamel, elle pointe les insuffisances du droit et des institutions pour protéger l'enfant d'une société où l'inceste, est selon elle "généralisé".
A peine sortie de l'Ecole de la magistrature, Marie-Pierre Porchy est nommée en 1984 juge des enfants dans "une petite ville du Nord". Une assistante sociale l'accueille: "dans les fermes du coin, il y a de l'inceste dans toutes les familles, et ça n'ira chez vous que quand il y a aura un conflit de voisinage et qu'ils se dénonceront".
Il y a, dans ses premiers cas qui la marquent, celui de ce père qui entend réserver au futur bébé qu'il a eu avec sa fille le "même sort que celui réservé à la portée de petits chats récemment noyés dans le bassin".
A l'époque "on ne proposait que de l'assistance éducative, on ne poursuivait pas les agresseurs", se souvient auprès de l'AFP la magistrate, à la retraite depuis un an.
Au poste de juge d'instruction, elle comprend rapidement que ce fléau touche tous les milieux et surtout qu'à ce poste-clé au moment de l'enquête, elle peut "être une vraie valeur ajoutée dans ces dossiers-là".
Puis il y a 20 ans, explose le fiasco de l'affaire Outreau qui hante encore la magistrature.
"On dit souvent, c'est la parole de l'un contre la parole de l'autre. C'est faux, si l'enquête a été bien faite, il y a des tas de choses que l'on peut faire, des vérifications, des expertises", martèle-t-elle. Y compris pour y discerner une éventuelle manipulation.
Comme lorsque une semaine avant le procès aux assises d'un père accusé de viols sur l'une de ses filles, l'ainée se manifeste par courrier pour dire qu'elle est aussi victime. Vérifications faites, les lieux évoqués n'existaient pas et l'adolescente reconnait avoir, dans la terrible imbrication psychique du drame familial, "menti par jalousie".
La clé de la délicate prise en charge de la parole des victimes d'inceste, repose selon la magistrate spécialiste, sur un élément simple: sortir la victime de sa culpabilité, en évacuant, une fois les faits établis, la question de son "non-consentement".
"La loi nous oblige encore à poser cette question à l'enfant: en quoi as-tu été contraint? Pourquoi tu n'as pas pu dire non ? Mais l'enfant n'a rien à expliquer, sa qualité d'enfant ne lui permet pas ça. C'est une aberration", dénonce-t-elle.
La loi doit également protéger les victimes d'inceste "contre elles mêmes", avance Mme Porchy. Car elles développent "souvent des comportements hypersexualisés (...) et il ne faut pas confondre la cause et la conséquence", dit-elle.
Marie-Pierre Porchy égratigne ainsi ces défenses qui dénigrent la victime: "ce petit pervers y retournait tous les jours, il devait bien y trouver son compte".
"C'est pour ça que l'interdit est fondamental (...) Tant que l'agresseur pourra dire que la victime n'était pas contrainte, on ne s'en sortira pas", assène la juge.
Une modification de la loi en ce sens, soutenue par l'exécutif et déjà adoptée le 18 février par les députés de l'Assemblée nationale, sera examinée le 15 mars prochain en première lecture au Sénat.
Elle devrait fixer un seuil d'âge renforçant l'interdit des relations sexuelles entre un adulte et un mineur de moins de 15 ans. Et le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti souhaite que cette nouvelle infraction ne questionne plus la notion de "contrainte, menace, violence ou surprise".
Mme Porchy, qui réclame cette réforme depuis trente ans y voit un "changement de paradigme" rendu possible par la récente libération de la parole publique des victimes.
A condition d'observer cette mise en garde: "la justice ne doit pas se faire sur les réseaux sociaux... Et c'est pourtant là qu'elle se fait quand nous ne faisons pas notre boulot".
dar/pga/cbn/shu
"Carnets de profs": en REP+ ou en milieu rural, "jamais de tensions fortes" avec les parents #
Quelle place donner à la famille au collège? A l'automne dernier, après l'assassinat du professeur Samuel Paty dans les Yvelines, de nombreux enseignants ont fait part d'une pression grandissante des parents d'élèves sur leur travail.
Les trois correspondants réguliers de l'AFP, professeurs en collège REP+ et en zone rurale, décrivent plutôt des relations apaisées avec les parents de leurs élèves et souhaiteraient même les voir davantage présents.
Céline, professeure d'histoire-géographie dans un collège REP+ d'une ville moyenne du Haut-Rhin:
"Je n'ai jamais été dans un établissement avec une population très favorisée mais des amis, dans ce type d'établissements, me racontent avoir affaire parfois à des parents extrêmement tatillons. Ils montrent une forme d'angoisse par rapport à l'école et à la réussite de leur enfant.
En ce qui me concerne, c'est ma 21e année d'enseignement et je n'ai jamais eu de tensions fortes avec des parents d'élèves.
Ces derniers ont vraiment à coeur de mettre l'intérêt de leur enfant en avant, font ça avec beaucoup de sérieux, de disponibilité, d'intelligence, d'humour. C'est toujours intéressant de discuter avec eux.
J'ai juste une anecdote, il y a longtemps. Une maman avait contesté que j'enlève un point de présentation à son fils, qui était dyslexique. Il avait rendu une copie avec beaucoup de ratures.
La maman était allée jusqu'à rencontrer l'infirmière scolaire pour faire pression. Je l'avais reçue gentiment et lui avais dit: +OK, à partir de maintenant c'est vous qui allez faire l'évaluation de votre fils+. Elle était gênée mais je n'avais pas cédé.
La fois d'après, son fils avait rendu une copie très propre. J'avais demandé à revoir sa mère et je lui avais montré la copie: +Vous voyez, en enlevant un point une fois de temps en temps, ça fait progresser votre fils+."
Camille, 39 ans, professeure d'histoire-géographie dans un collège classé REP+ d'une petite ville des Yvelines:
"Les parents d'élèves sont assez absents en Rep+ et les associations de parents d'élèves n'existent pas vraiment. Nous le regrettons et proposons des réunions sur des thématiques différentes pour les faire venir au collège.
Je ne pense pas qu'ils ne soient pas concernés, plutôt qu'ils n'osent pas. Les objectifs du primaire sont plus clairs à saisir, le collège reste plus mystérieux et leurs enfants sont devenus adolescents.
Ils ont aussi une grande confiance dans l'institution. Et c'est d'une certaine manière, une petite victoire pour nous.
Les sujets de crispation peuvent porter sur les questions d'orientation mais je n'ai jamais rencontré de parents qui n'étaient pas à l'écoute. Très souvent, les parents de mes élèves envisagent le meilleur comme une entrée au lycée général.
Une mère d'élève m'a dit vouloir un métier +propre+ pour son fils. Après discussion, j'ai fini par comprendre que cette maman souhaitait un métier propre pour son enfant au sens propre, c'est-à-dire un métier de bureau, dans lequel il ne salirait pas ses vêtements.
D'autres parents ne sont pas allés au lycée général et le regrettent. Ils veulent offrir cet avenir à leurs enfants."
Philippe, 54 ans, enseigne l'histoire-géographie dans un village du Puy-de-Dôme:
"Dans mon établissement, nous avons l'habitude d'organiser deux rencontres avec les parents d'élèves par année scolaire. A ma connaissance, cela nous distingue d'autres collèges. Quand il m'est arrivé d'en discuter avec des collègues d'autres établissements, cela les a même surpris.
Certaines rencontres sont plus faciles que d'autres et il m'est arrivé d'avoir des échanges un peu plus tendus. Parfois, le constat fait par le professeur peut être vécu comme une intrusion dans l'éducation donnée par la famille.
Malgré ma présence de trois décennies dans le même collège, je ne sais pas si les attentes des parents d'élèves ont beaucoup changé.
Ce que je constate néanmoins, c'est la montée de parents un peu démunis face à l'environnement de leur enfant. L'envahissement des appareils électroniques, surtout le téléphone portable, pose des problèmes. Ce sujet prend un peu la suite de la place du téléviseur dans la chambre des adolescents que des parents m'évoquaient il y a quinze-vingt ans."
clw-bdx-cca/pa/or
Assumer la souffrance, montrer la résilience: le dilemme des mémoriaux des attentats #
Après chaque attentat, la question vient hanter les pays occidentaux: comment marquer la souffrance, rendre hommage aux victimes et prouver la résilience de la société sans tomber dans le piège des auteurs des attaques en leur offrant la postérité qu'ils cherchaient ?
De plus en plus, gouvernements et opinions publiques convergent vers le besoin de trouver un lieu, une représentation physique et un discours pour aider les victimes à assumer leur douleur et permettre aux sociétés attaquées de rester debout.
A Madrid comme à Oklahoma, à New York comme à Bruxelles, à Oslo comme à Manchester ont été dressés des mémoriaux, des musées, parfois les deux.
En France, touchée par des attaques de diverses obédiences depuis un demi-siècle et qui célèbre ce jeudi la journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, le président Emmanuel Macron a mis en place un comité chargé de réfléchir au premier musée-mémorial français du terrorisme, censé être inauguré en 2027 à Paris.
"Que les pays bâtissent des mémoriaux pour commémorer des attaques terroristes est devenu une sorte de norme culturelle non écrite", constate Jeanine de Roy van Zuijdewijn, chercheuse à l'université de Leiden, en Belgique. Mais il y a loin de la norme au consensus. Car rescapés, familles de victimes, gouvernement, forces de l'ordre, riverains et historiens n'attendent pas la même chose d'un tel édifice.
"Quel doit être le but d'un mémorial national ? Est-ce capturer avec justesse le traumatisme et les émotions vécues par ceux qui ont été attaqués, honorer les victimes, montrer une capacité de résilience, exposer les valeurs nationales ou quelque chose d'autre encore ?", interroge Jeanine de Roy van Zuijdewijn.
"Certains de ces objectifs peuvent être contradictoires", ajoute-t-elle. "Quand certains pourraient vouloir marquer un lieu physiquement, d'autres pourraient souhaiter le laisser aussi normal que possible pour ne pas créditer le terroriste".
En Norvège, après les attentats en 2011 de l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik, qui avait tué 77 personnes dont 69 sur l'île d'Utøya, le projet de mémorial national avait suscité l'opposition des riverains, qui refusaient d'en endosser le fardeau alors même que certains avaient participé aux opérations de sauvetage le jour du massacre, au prix d'une expérience traumatisante.
Après six ans de querelles, c'est un tribunal qui a finalement décrété, en février, qu'il serait bien construit.
Clifford Chanin, vice-président exécutif du mémorial du 11-septembre à New York, l'un des plus grands du monde, se souvient des débats entamés dans les semaines qui ont suivi l'attentat d'Al-Qaïda en 2001 contre les Twin Towers (3.000 morts), mais aussi d'une sensation d'évidence qu'un lieu, au delà de "Ground zero", devrait permettre à la Nation de se souvenir.
"La difficulté est inhérente au processus. Elle est inévitable. C'est la façon de construire la confiance entre l'ensemble des protagonistes qui produit un résultat", explique-t-il à l'AFP, soulignant le besoin que le dialogue se fasse, quelle qu'en soit la durée.
Car la nécessité ne fait pas de doute: en témoignent notamment les nombreux mémoriaux éphémères qui ornent les lieux d'attentats.
Fleurs, photos, dessins, textes incantatoires, poèmes ont ainsi fleuri de Madrid à Bruxelles en passant par Paris après les attentats qui les ont frappées. Jusqu'à rester dans le patrimoine commun, à l'instar du "Je suis Charlie", slogan né dans la foulée de l'attentat à Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo en janvier 2015, et devenu un emblème de la résilience française face aux jihadistes.
De la même façon, les chefs d'État et de gouvernement se sentent investis d'une mission. Jacinda Ardern, Première ministre néo-zélandaise, avait donné le ton peu après l'attentat de Christchurch en 2019 (51 morts), en proclamant qu'elle ne prononcerait jamais le nom de son auteur, l'extrémiste de droite Brenton Tarrant.
"Il a visé beaucoup de choses dans son acte de terreur, mais l'une d'elles était la notoriété. Et c'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais mentionner son nom", avait-elle promis au parlement.
Cinq grands médias locaux étaient ensuite convenus de quelques principes dans la couverture du procès, pour ne pas colporter l'idéologie suprémaciste blanche de l'Australien, qui avait diffusé le carnage en direct sur Facebook.
Une initiative qui a séduit Hans Davidsen-Nielsen, reporter au journal danois Politiken. Il invite les médias de son pays à une semblable réflexion: "sans couverture de presse, l'intérêt de commettre des atrocités s'évaporerait, ce qui pourrait plaider pour le silence. D'un autre côté, il est illusoire d'imaginer des médias qui regarderaient ailleurs", résume-t-il dans un article au titre sans équivoque: "Comment ne pas être un idiot utile en couvrant le terrorisme".
De fait, il semble tout aussi impossible d'imaginer un musée-mémorial dénué d'explication sur la motivation des auteurs et leur identité.
"Si vous ne croyez pas en la culpabilité collective - et vous ne devriez pas y croire - alors vous devez présenter les individus responsables de leur propre comportement et décisions", estime Clifford Chanin.
A New York, explique l'Américain, les pirates de l'air du 11 septembre sont représentés via des photos fournies et tamponnées par le FBI (police fédérale), avec une iconographie très différente de celles des victimes.
Le comité français, auquel M. Chanin participe, revendique lui aussi une charge pédagogique d'autant plus forte que le projet évoquera les attentats qui ont frappé le territoire depuis le Drugstore Publicis en 1974. Un spectre qui va des militants d'extrême gauche d'Action directe au GIA algérien, de l'ETA basque au groupe Etat islamique, du FPLP palestinien à Al-Qaïda.
"Quelles que soit les raisons, un attentat a toujours un objectif: empêcher de penser et aussi susciter des émotions, notamment la peur. On va répondre à cette émotion par d'autres émotions, notamment l'empathie, à travers l'écoute des témoignages", explique le responsable du projet, Henry Rousso.
L'historien ne se reconnaît pas dans le silence très politique de Jacinda Ardern. "Ce n'est pas ma démarche, je ne fais pas un musée sur le nazisme sans prononcer le nom de Hitler", a-t-il expliqué à l'AFP. "Il n'y aura, ni de près ni de loin, une quelconque possibilité d'héroïsation des auteurs d'actes terroristes".
Un écueil qui n'échappe à personne. Lorsqu'ils ont abattu en mai 2011 le chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden dans sa cache d'Abbottabad, au Pakistan, les Américains ont pris soin d'emporter sa dépouille et de la jeter en haute mer. A un endroit resté secret où, précisément, nul jihadiste ou sympathisant ne pourrait venir lui rendre hommage.
dla-dar/fz/ahe
Nouvelle rixe entre jeunes à Paris, un blessé grave #
Cinq personnes ont été blessées, dont une grièvement, mardi à Paris lors d'une nouvelle rixe entre jeunes, a-t-on appris de sources concordantes.
Violentes rixes et rivalités entre bandes de jeunes se multiplient notamment en région parisienne. Lundi, un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé en Essonne, département du sud de Paris, où deux collégiens avaient déjà été mortellement poignardés en février.
La rixe a eu lieu mardi en fin d'après-midi porte d'Auteuil dans le cossu XVIe arrondissement de Paris, à proximité du stade Roland-Garros et du Parc des Princes, a-t-on précisé de source policière.
Au moins trois des cinq blessés l'ont été à l'arme blanche, et quatre blessés ont entre 16 et 17 ans, selon le parquet de Paris qui a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire.
Mi-janvier le passage à tabac de Yuriy, un collégien de 15 ans, dans Paris, avait suscité l'émoi de la classe politique.
La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de son agression avait suscité de nombreuses réactions, aussi bien du président Emmanuel Macron que du footballeur Antoine Griezmann.
L'adolescent s'est exprimé pour la première fois publiquement mardi soir en assurant qu'il ne faisait "pas partie d'une bande".
Au début du mois, le gouvernement a décrété la mobilisation générale contre le phénomène de rixes entre jeunes.
Un plan de lutte doit être adopté d'ici le 1er mai avec notamment le renforcement de la sécurité aux abords des écoles, le suivi de l'absentéisme scolaire, la médiation de quartiers et la surveillance des réseaux sociaux via lesquels les jeunes peuvent se donner rendez-vous pour en découdre.
Selon le ministère de l'Intérieur, 357 affrontements entre bandes ont été recensés en 2020 contre 288 en 2019, soit une hausse de près de 25%, et trois personnes ont été tuées et 218 blessées lors des affrontements de l'an dernier.
nk/pa/cbn/cls/fjb
paris: nouvelle rixe entre jeunes dans le XVIème arrondissement, un blessé grave #
Cinq personnes ont été blessées, dont une grièvement, mardi dans le XVIe arrondissement de Paris lors d'une nouvelle rixe entre jeunes impliquant des mineurs, a-t-on appris de sources concordantes.
Le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire, confiée à la sûreté territoriale.
Selon cette source, au moins trois des cinq blessés l'ont été à l'arme blanche, et "la minorité de quatre des cinq blessés a été établie, les âges s'établissant entre 16 à 17 ans", tandis que l'âge du cinquième blessé était encore incertain.
La rixe a eu lieu en fin d'après-midi porte d'Auteuil dans le cossu XVIe arrondissement de Paris, à proximité du stade Roland-Garros et du Parc des Princes, a-t-on précisé de source policière.
Plusieurs rixes entre jeunes ont eu lieu ces dernières semaines à Paris et dans sa région, la dernière date de lundi soir à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), où deux jeunes ont été grièvement blessés. L'un d'entre eux se trouvait mardi soir dans le coma.
nk-gd/pa/cbn
Passé à tabac en janvier, le jeune Yuriy assure qu'il ne fait pas partie d'une bande #
L'adolescent Yuriy, dont le passage à tabac mi-janvier à Paris avait suscité un émoi national, s'est exprimé publiquement mardi soir pour la première fois en assurant qu'il ne faisait "pas partie d'une bande".
Le collégien avait été conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups dans la soirée du 15 janvier, alors qu'il se trouvait avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement de la capitale. Son agression, documentée sur une vidéo, a été largement attribuée à un règlement comptes entre bandes rivales.
"Je dirais que je ne fais pas partie d'une bande, c'est juste un groupe d'amis qui est sur cette dalle, on s'amuse bien, on joue au foot des fois, non c'est pas une histoire de bandes", a déclaré Yuriy lors d'un entretien accordé à l'animateur Cyril Hanouna diffusé mardi soir sur C8.
"Je vivais ma vie, ça m'arrivait souvent d'être sur cette dalle, je me sentais pas en danger", a-t-il ajouté en affirmant ne pas connaître ses agresseurs et en souhaitant "retourner à la vie d'avant".
"Je ressentais la peur de la mort, car ce qui m'arrivait c'était pas rien et je voyais les réactions autour de moi (...) le crâne ouvert, le sang partout", a décrit l'adolescent à cheveux longs, qui porte encore sur son front une cicatrice, en évoquant les blessures qu'il a subie en janvier.
La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d'une vingtaine de secondes d'images de son agression avait suscité de nombreuses réactions, aussi bien du président Emmanuel Macron que du footballeur Antoine Griezmann.
Onze jeunes ont été mis en examen dans ce dossier, notamment pour "tentative d'assassinat" ou "participation à une association de malfaiteurs". La plupart d'entre eux sont mineurs et domiciliés à Vanves (Hauts-de-Seine), au sud de Paris.
Cette affaire a braqué les projecteurs sur le phénomènes des violentes rixes et rivalités entre bandes de jeunes, qui se multiplient depuis, notamment en région parisienne. Lundi, un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé en Essonne, où deux collégiens avaient déjà été mortellement poignardés en février.
dar/pa/cbn
Un surveillant de la prison de Fresnes condamné pour trafic de stupéfiants #
Un surveillant du centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) a été condamné mardi par le tribunal de Créteil à dix-huit mois de prison, dont six avec sursis, pour avoir trafiqué du cannabis à l'intérieur de la prison.
Le fonctionnaire de 41 ans, qui a reconnu les faits, avait été interpellé en janvier. Initialement placé en détention provisoire à Fleury-Merogis, il a été ensuite remis en liberté sous contrôle judiciaire.
La peine de prison qui lui a été infligée pourra être effectuée à son domicile sous bracelet électronique et il ne pourra plus exercer dans la fonction publique, a également décidé le tribunal.
Ancien fumeur de cannabis - une dizaine de joints par jour - le surveillant a expliqué s'être livré à ce trafic pour financer sa consommation personnelle.
"Mon client n'a pas su demander de l'aide lorsqu'il en aurait eu besoin ", a plaidé lors de l'audience son avocate, Me Sivane Seniak, décrivant son client comme "un toxicomane à la dérive".
Lui et ses collègues n'étant pas soumis à une fouille, le gardien a expliqué qu'il introduisait en prison de la drogue, de la viande ou "des petits téléphones qui ne sonnent pas au portique" en les dissimulant "dans sa poche".
"On sait ce que valent les contrôles" à Fresnes, a commenté la présidente du tribunal, Elise Rinaudo . "Vous n'êtes pas le premier et certainement pas le dernier, c'est une catastrophe (...) on n'a qu'à raser Fresnes et passer à autre chose" a-t-elle ajouté.
"C'est l'arbre qui cache la forêt", a acquiescé l'avocate du détenu en qualifiant l'établissement de "panier de crabes".
L'homme qui fournissait la drogue au surveillant, actuellement incarcéré dans une autre affaire, a lui été condamné à six mois de bracelet électronique.
L'année dernière, un détenu et un ex-surveillant de Fresnes avaient déjà été condamnés à cinq et deux ans et demi de prison par le tribunal correctionnel de Créteil pour avoir introduit de la drogue dans cette prison, la deuxième plus grande de France.
leo/pa/pb
Nouvelle rixe entre jeunes à Paris, un blessé grave #
Cinq personnes ont été blessées, dont une grièvement, mardi dans le XVIe arrondissement de Paris lors d'une nouvelle rixe entre jeunes impliquant des mineurs, a-t-on appris de sources concordantes.
Le parquet de Paris a indiqué avoir ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire, confiée à la sûreté territoriale.
Au moins trois des cinq blessés l'ont été à l'arme blanche, et quatre des blessés sont âgés de 16 à 17 ans, a-t-on poursuivi de même source.
La rixe a eu lieu en fin d'après-midi porte d'Auteuil dans le cossu XVIe arrondissement de Paris, à proximité du stade Roland-Garros et du Parc des Princes, a-t-on précisé de source policière.
Plusieurs rixes entre jeunes ont eu lieu ces dernières semaines à Paris et dans sa région, la dernière date de lundi soir à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), où deux jeunes ont été grièvement blessés. L'un d'entre eux se trouvait mardi soir dans le coma.
nk/pa/cbn
Un jeune Malien menacé d'expulsion placé en centre de rétention administrative #
Un jeune Malien vivant en Haute-Loire a été conduit mardi vers le centre de rétention administrative de Lyon, avant d'être expulsé, a indiqué l'enseignante qui l'héberge et dont le compagnon avait observé une grève de la faim pour obtenir sa régularisation administrative.
"On nous a annoncé en toute fin de journée que Madama était en route pour Lyon au centre de rétention administrative de Lyon en vue d'une expulsion sur décision du préfet de Haute-Loire", a déclaré à l'AFP Véronique de Marconnay. "Nous sommes encore sur le choc, c'est un cauchemar pour nous".
Mardi matin, Madama Diawara avait été convoqué par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme)et "placé en garde à vue pour usage de faux documents", selon Mme de Marconnay.
"Mon compagnon et moi avons été interrogés séparément en audition libre", a-t-elle ajouté.
"L'affaire est en cours", a indiqué dans la journée un porte-parole de la police de l'Air et des Frontières qui n'a pas souhaité donner plus d'informations.
"Je suppose qu'il a eu une obligation de quitter le territoire français. On va faire appel dès demain", explique Mme de Marconnay. "On n'abandonne pas même si on a reçu un coup aujourd'hui".
Madama Diawara, jeune Malien de 19 ans, avait été accueilli en décembre 2018 par le couple altiligérien après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon.
Il avait été inscrit dans un établissement pour obtenir un CAP d'ouvrier agricole et avait effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui avait proposé un contrat d'apprentissage.
Mais la préfecture de Haute-Loire refusait de délivrer l'autorisation de travail et le titre de séjour nécessaires au jeune homme, majeur depuis janvier 2020, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.
Le compagnon de Mme de Marconnay, Eric Durupt, a entamé une grève de la faim le 30 janvier pour réclamer sa régularisation, avant d'y mettre un terme quinze jours plus tard dans l'espoir d'une nouvelle décision.
Le 25 février, un nouvel acte de naissance a été fourni à la préfecture qui s'était engagée à ce qu'il soit expertisé rapidement par la police de l'Air et des Frontières.
La situation du jeune homme avait suscité une vague de soutien en Haute-Loire et une pétition lancée par le couple a recueilli plus de 35.800 signatures.
cca-ari/fga/pb
France: un rappeur condamné pour avoir fait la pub de dealers #
Le rappeur français Mister You a été condamnée en appel mardi à Paris à 24 mois de prison aménageable pour avoir fait la promotion en février 2019 sur les réseaux sociaux d'un important point de deal de banlieue parisienne.
En première instance, le rappeur parisien avait été condamné par un tribunal à un an sous bracelet électronique et reconnu notamment coupable d'acquisition de stupéfiants, infraction dont il a été relaxé mardi en appel.
"Il s'agit d'un arrêt incohérent: on relaxe d'une infraction, sans en tirer les conséquences sur la peine", a réagi auprès de l'AFP son avocat Robin Pinsard, annonçant son intention de se pourvoir en cassation.
Sur Snapchat, où les vidéos du rappeur de 37 ans peuvent être vues par 200.000 personnes, majoritairement des jeunes, le rappeur s'était filmé en train de fumer du cannabis provenant d'un point de deal en banlieue parisienne, à qui il adressait une "spéciale dédicace".
"Mmmh qu'est-ce qu'il y a là-dedans ?", chantonnait-il en montrant le cannabis, avant de s'allumer un joint.
De la "connerie" et de la "pure bêtise", avait-il plaidé en première instance. "Au bout de deux heures j'ai retiré" la vidéo des réseaux sociaux, avait-il expliqué, en s'excusant.
Pendant des mois entre 2018 et 2019, les policiers avaient multiplié les opérations sur ce point de deal - plus de 200 arrestations en un an -, considéré comme l'un des plus gros de la région parisienne avec un bénéfice par semaine estimé à 100.000 euros.
Les enquêteurs estimaient que la "pub" de Mister You visait à faire remonter les ventes d'un trafic qui commençait alors à battre de l'aile.
Une "démarche marketing bien orchestrée" supplémentaire pour ces trafiquants, qui s'étaient imposés grâce à leurs boîtes reconnaissables et à une "stratégie commerciale agressive" sur Snapchat, selon un enquêteur.
Rappeur dont les clips enregistrent aujourd'hui plusieurs dizaines de millions de vues sur YouTube, Mister You s'est notamment fait connaître du grand public à la fin des années 2000 en publiant de la musique alors qu'il était en cavale dans une affaire de trafic de drogues.
leo/dar/dch/fio
France: une rappeur condamné pour avoir fait la pub de dealers #
Le rappeur français Mister You a été condamnée en appel mardi à Paris à 24 mois de prison aménageable pour avoir fait la promotion en février 2019 sur les réseaux sociaux d'un important point de deal de banlieue parisienne.
En première instance, le rappeur parisien avait été condamné par un tribunal à un an sous bracelet électronique et reconnu notamment coupable d'acquisition de stupéfiants, infraction dont il a été relaxé mardi en appel.
"Il s'agit d'un arrêt incohérent: on relaxe d'une infraction, sans en tirer les conséquences sur la peine", a réagi auprès de l'AFP son avocat Robin Pinsard, annonçant son intention de se pourvoir en cassation.
Sur Snapchat, où les vidéos du rappeur de 37 ans peuvent être vues par 200.000 personnes, majoritairement des jeunes, le rappeur s'était filmé en train de fumer du cannabis provenant d'un point de deal en banlieue parisienne, à qui il adressait une "spéciale dédicace".
De la "connerie" et de la "pure bêtise", avait-il plaidé en première instance. "Au bout de deux heures j'ai retiré" la vidéo des réseaux sociaux, avait-il expliqué, en s'excusant.
Pendant des mois entre 2018 et 2019, les policiers avaient multiplié les opérations sur ce point de deal - plus de 200 arrestations en un an -, considéré comme l'un des plus gros de la région parisienne avec un bénéfice par semaine estimé à 100.000 euros.
Les enquêteurs estimaient que la "pub" de Mister You visait à faire remonter les ventes d'un trafic qui commençait alors à battre de l'aile.
Rappeur dont les clips enregistrent aujourd'hui plusieurs dizaines de millions de vues sur YouTube, Mister You s'est notamment fait connaître du grand public à la fin des années 2000 en publiant de la musique alors qu'il était en cavale dans une affaire de trafic de drogues.
leo/dar/dch/fio
Le rappeur Mister You condamné en appel pour avoir fait la pub de dealers #
La star du rap Mister You a été condamnée mardi en appel à Paris à une peine de 24 mois de prison aménageable pour avoir fait la promotion en février 2019 sur les réseaux sociaux d'un important point de deal de banlieue parisienne.
En première instance, le rappeur du quartier parisien de Belleville avait été condamné par le tribunal de Créteil à un an sous bracelet électronique et reconnu notamment coupable d'acquisition de stupéfiants, infraction dont il a été relaxé mardi en appel.
"Il s'agit d'un arrêt incohérent: on relaxe d'une infraction, sans en tirer les conséquences sur la peine", a réagi auprès de l'AFP son avocat Robin Pinsard, annonçant son intention de se pourvoir en cassation.
Sur Snapchat, où les vidéos du rappeur de 37 ans peuvent être vues par 200.000 personnes, majoritairement des jeunes, le rappeur s'était filmé en train de fumer du cannabis provenant d'un point de deal de Villejuif, dans le Val-de-Marne, à qui il adressait une "spéciale dédicace".
"Mmmh qu'est-ce qu'il y a là-dedans ?", chantonnait-il en montrant le cannabis, avant de s'allumer un joint.
De la "connerie" et de la "pure bêtise", avait-il plaidé en première instance. "Au bout de deux heures j'ai retiré" la vidéo des réseaux sociaux, avait-il expliqué, en s'excusant.
Pendant des mois entre 2018 et 2019, les policiers avaient multiplié les descentes sur ce point de deal - plus de 200 arrestations en un an -, considéré comme l'un des plus gros d'Ile-de-France avec un bénéfice par semaine estimé à 100.000 euros.
Les enquêteurs estimaient que la "pub" de Mister You visait à faire remonter les ventes d'un trafic qui commençait alors à battre de l'aile.
Une "démarche marketing bien orchestrée" supplémentaire pour ces trafiquants, qui s'étaient imposés grâce à leurs boîtes reconnaissables et à une "stratégie commerciale agressive" sur Snapchat, selon un enquêteur.
Rappeur dont les clips enregistrent aujourd'hui plusieurs dizaines de millions de vues sur YouTube, Mister You s'est notamment fait connaître du grand public à la fin des années 2000 en publiant de la musique alors qu'il était en cavale dans une affaire de trafic de drogues.
leo/dar/dch
Femme brûlée en Seine-Saint-Denis: un nouveau suspect en garde à vue #
Un nouveau suspect a été placé en garde à vue dans l'enquête sur l'agression d'une femme samedi dans un autobus de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), qui avait été aspergée d'un liquide inflammable et partiellement brûlée, a annoncé mardi le parquet de Bobigny à l'AFP.
Le mis en cause est âgé de 30 ans, a précisé le parquet. Un autre homme avait été précédemment suspecté et placé en garde à vue dimanche, avant d'être remis en liberté le lendemain.
La victime, âgée de 54 ans, a été brûlée au visage, au cuir chevelu et au cou mais ses jours ne sont pas en danger. L'auteur des faits a pris la fuite aussitôt après l'agression, samedi peu après 19H00.
Le compagnon de la victime lui a immédiatement porté secours, aidé par le chauffeur de l'autobus qui a éteint le feu avec un extincteur, a relaté à l'AFP une source policière. Tous deux ont été légèrement blessés.
L'enquête pour tentative d'homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
amd/pa/or
France: un vaste réseau de trafic de drogue démantelé à Marseille #
Un réseau de vente de drogues, présenté comme un des "tout principaux" de Marseille, la deuxième ville de France, a été démantelé et près de 450 kilos de cannabis saisis, a-t-on appris de source judiciaire.
"Près de 250 policiers ont procédé ce (mardi) matin à une vaste opération judiciaire visant le démantèlement d'un réseau de trafiquants de résine, d'herbe de cannabis et de cocaïne", implanté au nord de la ville, a indiqué la procureure de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué.
Dix-neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue et "tous les lieux de stockage découverts" au terme de plus d'un an d'investigation et de surveillance, a-t-elle ajouté. Au total, outre les 445 kilos de cannabis, 258.100 euros ont été saisis ainsi que 235 grammes de cocaïne et un fusil à pompe.
De nombreux quartiers de la deuxième ville de France sont gangrenés par le trafic de drogue, avec des réseaux qui se professionnalisent et deviennent plus violents, selon des spécialistes de criminologie.
Selon les derniers chiffres policiers, Marseille compterait 156 "plans stups" (points de deal), dont certains accueilleraient jusqu'à 2.000 clients par jour.
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, en visite à Marseille fin février, a annoncé des renforts policiers pour mener la lutte contre ces trafics.
iw/est/pb/fio
Rixe dans le Val-de-Marne: gardes à vue prolongées, un adolescent dans le coma #
Les gardes à vue de quatre mineurs interpellés après une rixe entre bandes lundi à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) qui a fait deux blessés graves, dont un actuellement dans le coma, ont été prolongées mardi soir, a indiqué le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.
Soupçonnés de "tentative d'homicide volontaire", trois des gardés à vue sont nés en 2005, le quatrième en 2004, a précisé le parquet.
Lundi en fin d'après-midi, deux groupes de jeunes originaires de deux quartiers de Champigny-sur-Marne, une ville de 77.000 habitants située à une douzaine de kilomètres à l'est de Paris, se sont affrontés en pleine rue à coups de couteaux et à coups de poings.
Dans la rixe, deux adolescents de 14 et 16 ans ont été grièvement blessés.
Le plus jeune, âgé de 14 ans et touché notamment à l'aine, est toujours hospitalisé mais tiré d'affaire, a indiqué une source policière à l'AFP, ce qu'a confirmé le parquet de Créteil. L'autre, 16 ans et blessé entre autre au thorax, a été "placé dans le coma artificiel".
Ces deux Campinois viennent de quartiers "rivaux" de la ville, selon les termes d'une autre source policière: le plus jeune du quartier des Mordacs, le second des Boullereaux. "Entre les Boullereaux et Mordacs, il y a des rivalités historiques, régulièrement des échauffourées mais jamais deux ados gravement blessés", a commenté cette seconde source policière.
Cette violente bagarre intervient deux semaines après deux autres rixes, celles-ci mortelles, dans le département voisin de l'Essonne les 22 et 23 février. Deux adolescents de 14 ans y avaient été tués en moins de vingt-quatre heures.
Ces drames avaient jeté un coup de projecteur sur le phénomène de bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels.
Dans la foulée de ces deux règlements de comptes, le gouvernement avait décrété une mobilisation générale pour établir un plan de lutte contre les bandes qui doit être adopté d'ici au 1er mai.
Le président du Conseil départemental du Val-de-Marne Christian Favier (PCF) a appelé mardi à "un engagement sans faille de l'ensemble des pouvoirs publics" pour lutter contre des "violences insupportables".
Le maire de Champigny-sur-Marne (DVD) Laurent Jeanne a lui appelé sur France Info à "l'apaisement dans les quartiers". "On veut absolument éviter tout embrasement", a-t-il déclaré.
Des associations travaillent sur le terrain en ce sens. Dès le soir du drame, "on a rencontré des jeunes dans les deux quartiers" mais, "à l'heure actuelle, on n'a pas d'info sur l'élément déclencheur", a expliqué à l'AFP Samir Rekab, président de Champigny Jeunesse.
"Je pense qu'il y a un manque de dialogue alors qu'on habite tous la même ville. Il faut qu'on se sente Campinois et non plus habitant d'un quartier", a ajouté ce responsable associatif. "Il y a des embrouilles de quartiers mais on n'est pas dans le Bronx", a-t-il tenu à nuancer, "à Champigny, les gens se rencontrent par exemple dans des matchs de foot".
"Il faut rouvrir les structures, rouvrir les gymnases, tout ce qui est extra-scolaire", a aussi prôné Zineddine Khemici, président de l'association Les quartiers du coeur, pour qui ces activités permettraient "d'extérioriser toute (la) colère".
vid-clw-ali/pa/dch
Aisne: amende pour port d'arme pour un homme se disant victime de violences policières #
Un homme ayant porté plainte pour violences policières, affaire pour laquelle une enquête préliminaire est en cours, a été condamné mardi à 300 euros d'amende par le tribunal judiciaire de Saint-Quentin pour port d'arme sans motif légitime.
Le parquet avait requis 30 jours-amende à 10 euros à l'encontre de ce trentenaire, pour avoir détenu un cutter et une bombe de gaz lacrymogène sans motif légitime, et outragé un policier qu'il accuse de l'avoir violenté en avril 2019. Le tribunal l'a relaxé pour l'outrage.
Une enquête préliminaire a par ailleurs été ouverte après sa plainte, avec saisie de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), et "est en cours d'achèvement", a indiqué à l'AFP le procureur de Saint-Quentin.
Selon l'avocat de cet homme, Me Hector Cerf, la "faiblesse de la peine" infligée mardi démontre que la juridiction est mal à l'aise avec les faits dénoncés" par son client. "Tout le monde a compris que la victime dans ce dossier était bien" ce dernier, a-t-il ajouté.
Lors d'une garde à vue à la suite d'une altercation en avril 2019, Clément L. - qui avait cinq mentions au casier judiciaire - dit avoir été victime d'une "violente mise au sol" par des policiers lors de laquelle l'un d'eux lui a "cassé le bras" après lui avoir dit: "Tu veux voir comment on casse un bras?"
"M. Leroux est aujourd'hui convoqué pour répondre de faits d'outrages et de port d'armes sans motif légitime. La tentation est peut être là de noyer le poisson sous les violences policières" mais "ce n'est pas le sujet", a pour sa part lancé la substitut du procureur de la République Marianne Beyssac lors de l'audience.
"Vous plaidez le bras cassé et l'acharnement des policiers" mais "il y a une enquête en cours", a pour sa part mis en avant l'avocate du policier outragé, Me Aude Gilbert-Carlier.
"Tout ce que nous avons dans cette procédure ne repose que sur des paroles (...) Nul ne peut indiquer dans quelles circonstances précises cette fracture s'est faite".
cmk-cab/eva/or
Marseille: un réseau de trafic de drogue démantelé, 450 kilos de cannabis saisis #
Un réseau de vente de drogues, présenté comme un des "tout principaux" de Marseille, a été démantelé et près de 450 kilos de cannabis saisis, a annoncé mardi la procureure de la deuxième ville de France.
"Près de 250 policiers ont procédé ce (mardi) matin à une vaste opération judiciaire visant le démantèlement d'un réseau de trafiquants de résine, d'herbe de cannabis et de cocaïne, implanté dans la cité de la Savine" au nord de la ville, a indiqué Dominique Laurens dans un communiqué.
Dix-neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue et "tous les lieux de stockage découverts" au terme de plus d'un an d'investigation et de surveillance, a-t-elle ajouté. Au total, outre les 445 kilos de cannabis, 258.100 euros ont été saisis ainsi que 235 grammes de cocaïne et un fusil à pompe.
De nombreux quartiers de la deuxième ville de France sont gangrenés par le trafic de drogue, avec des réseaux qui se professionnalisent et deviennent plus violents, selon des spécialistes de criminologie.
Selon les derniers chiffres policiers, Marseille compterait 156 "plans stups" (points de deal), dont certains accueilleraient jusqu'à 2.000 clients par jour.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en visite à Marseille fin février a annoncé des renforts policiers pour mener la lutte contre ces trafics.
iw/est/pb
France: un troisième hôpital cible d'une cyberattaque en un mois #
Une cyberattaque d'ampleur frappe depuis lundi un hôpital du sud-ouest de la France perturbant fortement son système informatique, la troisième dans un hôpital depuis un mois dans le pays, a appris mardi un correspondant de l'AFP auprès de la direction.
Cet hôpital situé à Oloron Sainte-Marie, près de Pau, qui emploie quelques 600 personnes pour 321 lits et places, a été touché par une attaque de "ransomware" (rançongiciel) par laquelle des pirates s'introduisent dans le système informatique puis chiffrent ses fichiers pour les rendre inopérants, exigeant une rançon pour les débloquer.
Il s'agit de la troisième cyberattaque recensée en un mois en milieu hospitalier en France, les deux précédentes ayant incité le président français Emmanuel Macron a annoncer une riposte d'un milliard d'euros pour renforcer la cybersécurité des systèmes sensibles.
Sur les écrans de l'hôpital d'Oloron, des messages en anglais sont apparus pour réclamer une rançon de 50.000 dollars en bitcoins (monnaie cryptée). Depuis qu'elle a été repérée lundi par un ingénieur en charge des infrastructures informatiques de l'établissement, les agents utilisent papier et crayons.
La cyberattaque affecte la plupart des données liées aux informations de santé des patients, ce qui pourrait entraîner des reports de certaines interventions, faute d'un retour à la normale rapide, a expliqué la direction. Elle complique également la gestion - informatisée- des stocks de médicaments, mais sans toutefois remettre en cause la campagne de vaccination contre le Covid-19, à ce stade.
Par ailleurs, le téléphone au sein de l'hôpital fonctionne toujours, a souligné la direction qui a précisé qu'un audit des systèmes informatiques de l'hôpital avait été réalisé, à la suite de récentes cyberattaques sur d'autres établissements.
Une plainte a été déposée et la cellule cybercriminalité de la gendarmerie s'est rendue sur place, au côté des agents de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), gendarme français de la cybersécurité sur le territoire.
Les établissements de santé sont devenus des cibles privilégiées de la menace informatique depuis la crise sanitaire, "l'attaque poussant sans doute plus facilement les hôpitaux à payer la rançon au vu du besoin critique de continuité d'activité", selon un rapport de l'Anssi.
cor-nal-pbl/bpe/nm/fio
Val-d'Oise: une adolescente retrouvée morte dans la Seine, deux camarades de classe en garde à vue #
"Une sordide histoire entre collégiens": les enquêteurs tentent mardi d'éclaircir les circonstances de la mort dramatique d'une adolescente de 14 ans, violemment battue puis jetée dans la Seine la veille lors d'un différend avec deux camarades de sa classe d'Argenteuil (Val-d'Oise).
Interpellés mardi vers 02H00 au domicile d'un ami, un adolescent et sa petite amie, tous deux âgés de 15 ans, étaient toujours interrogés en fin de journée dans les locaux de la police judiciaire de Cergy-Pontoise.
"Il s'agit manifestement d'un différend entre les deux filles autour du même jeune homme", a déclaré à l'AFP une source proche de l'enquête, déplorant une "sordide histoire entre collégiens". Les gardes à vue des deux suspects vont être prolongées, a indiqué mardi soir à l'AFP le parquet de Pontoise.
La scène s'est déroulée lundi après-midi à l'ombre du viaduc de l'autoroute A15, sur un chemin de terre à l'écart des habitations, entre la Seine et des voies de chemin de fer. Mardi matin, des traces de sang étaient encore visibles sur place, témoignant de la violence de l'altercation.
Vers 19h30 lundi soir, une mère s'est rendue au commissariat d'Argenteuil pour raconter aux policiers que son fils et sa petite amie "venaient de frapper une jeune fille et que celle-ci est tombée dans la Seine", a retracé le parquet de Pontoise dans un communiqué.
La mère de famille "s'est immédiatement rendue sur place et a retrouvé un gant avec une mèche de cheveux" sur le lieu de l'agression. A son retour à son domicile, elle a constaté que les deux adolescents étaient partis et elle a prévenu les forces de l'ordre.
Ses indications ont permis de retrouver le corps de l'adolescente, récupéré par la police fluviale au niveau du quai Saint-Denis. Elle portait des "traces de coups à la tête et au visage", a précisé le parquet. Une autopsie doit être effectuée.
Les trois adolescents n'avaient aucun antécédent pénal.
L'incompréhension et la tristesse régnaient mardi devant le lycée professionnel Cognacq-Jay, un établissement privé du centre de la ville de 110.000 habitants. Les trois protagonistes appartenaient à une section de Troisième préparant aux formations professionnelles.
Le conflit semble avoir commencé avant les dernières vacances scolaires, quand des photos de la victime "en sous-vêtements" ont circulé sur Snapchat, le réseau social très prisé des jeunes, selon des témoignages d'élèves recueillis par l'AFP.
Une lycéenne de Terminale a raconté sous couvert de l'anonymat que la jeune fille interpellée "a tourné dans les réseaux sociaux que (la victime, NDLR) était une pute. Cela n'a pas plu à la victime et ça a dégénéré. C'est parti en bagarre".
La victime "m'a parlé, elle m'a dit qu'elle se faisait harceler. Je l'ai vue se battre avec celle qui la harcelait devant les toilettes" la semaine dernière. "C'est choquant, elle avait toute sa vie devant elle", a poursuivi cette élève, en pleurs.
Selon une source proche du dossier, la mère de la victime a indiqué que sa fille faisait l'objet de harcèlement. "Elle m'a dit +maman j'ai des gros problèmes, j'ai été menacée de mort par ce garçon et cette fille aussi+, elle s'est bagarrée avec elle une semaine avant", a-t-elle témoigné sur BFMTV.
Sur cette même chaîne, la mère de l'adolescent en garde à vue a évoqué l'hypothèse d'un "petit triangle amoureux qui n'a pas dû pouvoir gérer la chose". "Apparemment, mon fils a eu une petite relation avec (la victime, NDLR) avant d'être avec la nouvelle", a-t-elle avancé.
Une voisine de la mère du garçon placé en garde à vue a confié, choquée, à l'AFP: "Je connais le petit depuis qu'il a 4 ans, c'est un geek, il adore les jeux vidéos, c'est un peureux, pas un gamin qui traîne".
Dans un communiqué, le rectorat de Versailles a exprimé sa "plus vive émotion" et indiqué avoir établi une cellule d'accompagnement psychologique au lycée.
fan-we-amd/pa/nm
Béarn: l'hôpital d'Oloron-Sainte-Marie visé à son tour par une cyberattaque #
Une cyberattaque d'ampleur frappe depuis lundi le centre hospitalier d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) perturbant fortement son système informatique, la troisième dans un hôpital en un mois, a appris mardi un correspondant de l'AFP auprès de la direction.
Cet hôpital, qui emploie quelques 600 personnes pour 321 lits et places dans cette sous-préfecture, a été touché par une attaque de "ransomware" (rançongiciel) par laquelle des pirates s'introduisent dans le système informatique puis chiffrent ses fichiers pour les rendre inopérants, exigeant une rançon pour les débloquer.
Sur les écrans de l'hôpital d'Oloron, des messages en anglais sont apparus pour réclamer une rançon de 50.000 dollars en bitcoins (monnaie cryptée).
Depuis qu'elle a été repérée lundi par un ingénieur en charge des infrastructures informatiques de l'établissement, les agents utilisent papier et crayons.
La cyberattaque affecte la plupart des données liées aux informations de santé des patients, ce qui pourrait entraîner des reports de certaines interventions, faute d'un retour à la normale rapide, a expliqué la direction. Elle complique également la gestion - informatisée- des stocks de médicaments, mais sans toutefois remettre en cause la campagne de vaccination contre le Covid-19, à ce stade. Par ailleurs, le téléphone au sein de l'hôpital fonctionne toujours, a souligné la direction qui a précisé qu'un audit des systèmes informatiques de l'hôpital avait été réalisé, à la suite de récentes cyberattaques sur d'autres établissements.
Il s'agit de la troisième cyberattaque recensée en un mois en milieu hospitalier après celles qui ont paralysé les centres hospitaliers de Dax (Landes) et de Villefranche-sur-Saône (Rhône), les 8 et 15 février, et à la suite desquelles le président Emmanuel Macron a annoncé une riposte d'un milliard d'euros pour renforcer la cybersécurité des systèmes sensibles.
Une plainte a été déposée en gendarmerie et la cellule cybercriminalité de la gendarmerie de Pau s'est rendue sur place, au côté des agents de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), gendarme de la cybersécurité sur le territoire.
Une enquête a été ouverte pour tentative d'extorsion, et comme dans les cas de Dax et Villefranche-sur-Saône, le parquet de Pau a indiqué en fin de journée à l'AFP s'être déssaisi au profit de la section cybercriminalité du parquet de Paris, qui a compétence nationale en la matière.
"Nous avons déconnecté tous les postes de travail pour limiter les pertes", a expliqué le directeur de l'hôpital Frédéric Lecenne au quotidien La République des Pyrénées. "On peut récupérer nos réseaux dans 48 heures, comme dans trois mois".
Les établissements de santé sont devenus des cibles privilégiées de la menace informatique depuis la crise sanitaire, "l'attaque poussant sans doute plus facilement les hôpitaux à payer la rançon au vu du besoin critique de continuité d'activité", selon un rapport de l'Anssi.
cor-nal-pbl/bpe/nm
L'agence de pub McCann accusée de ficher illégalement ses salariés #
Le syndicat Info'com-CGT a déposé une plainte pour "collecte déloyale de données à caractère personnel" et "discrimination", visant l'agence de publicité McCann Paris qu'il accuse d'avoir recensé 35 salariés dans un fichier illégal, a appris mardi l'AFP de source proche du dossier.
Cette plainte, révélée par Mediapart et consultée par l'AFP, a été déposée le 18 février auprès du parquet de Nanterre.
Selon les plaignants, ce fichier avait "pour fonction première d'identifier les personnes pour lesquelles un licenciement doit être envisagé au plus vite en raison de leurs états de santé, de leurs âges ou de leurs activités syndicales".
La plainte vise d'autres infractions, dont celles de "conservation en mémoire informatisée sans le consentement exprès de l'intéressé (...) faisant apparaître directement ses appartenances syndicales et son état de santé", et de "divulgation" et "traitement de données à caractère personnel" depuis janvier 2020.
Selon ce document, "les techniques managériales dénoncées reposeraient sur le harcèlement, la discrimination, la terreur et la délation des employés de l'agence" et sur "l'existence d'un fichier Excel ayant vocation à collecter les données à caractère personnel" de ces employés "sans que ces derniers aient préalablement donné leurs accords".
Dans ce fichier, transmis par voie anonyme à plusieurs fédérations syndicales, des informations sont inscrites sur l'affiliation syndicale, le mandat de délégué du personnel, le salaire ou l'ancienneté des employés.
Une colonne "contexte" indique aussi l'état de santé de certains salariés présentés comme "en longue maladie" ou "fragilité psychologique". Dans une autre colonne "commentaires" certains sont qualifiés de "toxique" ou "dangereux", sans raison objective liée à leurs compétences professionnelles, explique la plainte.
"Aucun processus de pseudonymisation n'a donc été mis en place pour garantir la confidentialité et l'intégrité des services de traitement des données", souligne également la plainte.
Contacté par l'AFP, McCann Paris "déplore que des contre-vérités et des propos malveillants viennent porter atteinte à son image et celle de ses collaborateurs".
"En tant qu'employeur et dans le respect de la réglementation applicable, McCann Paris est autorisé à établir et conserver un tel document", affirme l'agence, assurant que les "commentaires d'appréciation individuelle (...) ne sont en aucune manière attribuables à l'équipe dirigeante".
La direction a proposé qu'une enquête en interne soit menée "pour déterminer la réalité et l'étendue des faits décrits dans le courrier anonyme".
Cette agence a été déjà mise en cause en 2019 par l'association anti-sexiste "Les Lionnes" pour refuser d'agir contre des comportements sexistes et de harcèlement prêtés à l'un de ses hauts dirigeants.
gd-jub-ali/pa/or
Police: le syndicat Alliance en "désaccord total" avec Eric Piolle #
Le syndicat de police Alliance demeure en "désaccord total" avec Eric Piolle, après un échange avec le maire écologiste de Grenoble à la suite de propos qui avaient provoqué la colère de policiers.
Le 3 février, Eric Piolle avait estimé sur la radio France Inter qu'il fallait "lutter contre l'impunité (de) quelques-uns qui, en uniforme, pratiquent les violences policières sans être inquiétés par leur hiérarchie".
A la suite de vives critiques des syndicats de policiers, le maire EELV - qui ne cache pas penser à une candidature à l'élection présidentielle de 2022 - avait invité Alliance à venir échanger dans sa mairie à Grenoble.
"Ça s'est passé globalement bien au vu du personnage", a estimé Fabien Vanhemelryck, le secrétaire général d'Alliance à la sortie du rendez-vous. "Maintenant, on a des divergences qui ressemble plus au gouffre de Padirac qu'à autre chose."
"On lui a dit tout simplement qu'en tant que maire, il devait soutenir les policiers, et pas faire le contraire. En aucun cas, il devait les traiter de délinquants qui tabassent des individus". "L'impunité au sein de la police, elle n'existe pas", a-t-il ajouté.
"Quand on est élu de la République, on ne doit pas se permettre de parler ainsi de la police".
"Avec Alliance Police nationale, le dialogue est toujours ouvert", a poursuivi le syndicaliste, en ajoutant toutefois que "soit on est avec la police, soit on est contre la police."
"Il n'y a pas eu de point de désaccord fondamental", a estimé de son côté Maud Tavel, l'adjointe au maire EELV chargée de la Tranquillité publique, qui a assisté à l'entretien.
"Je salue des échanges francs et constructifs", a ajouté dans un communiqué Eric Piolle, qui a échangé avec les syndicats "sur l'absolue nécessité d'améliorer les conditions de travail des policiers nationaux".
Le maire de Grenoble regrette "une politique du chiffre et sa paperasse quotidienne, engendrées notamment par notre législation absurde, épuisante et globalement inefficace sur le cannabis".
ube/fga/ari/cbn
Baylet accusé de viol: son accusatrice veut que "la honte change de camp" #
"Je veux que la honte change de camp. Je n'ai plus que la parole pour guérir". A 52 ans, Nathalie Collin a rejoint à son tour la vague #MeToo et accuse le patron de presse et ancien ministre Jean-Michel Baylet de l'avoir violée à partir de ses 12 ans, ce qu'il nie catégoriquement.
Dans un entretien accordé à l'AFP, elle explique avoir longtemps attendu avant de porter plainte. "Je n'en étais pas capable", dit-elle en évoquant "l'emprise" de son agresseur présumé, qu'elle désigne par ses seules initiales "JMB".
"C'est long de se réconcilier avec la petite fille que l'on a été et de lui accorder ce statut de victime", plaide Nathalie Collin.
Sur sa dénonciation, le parquet de Paris a ouvert le 9 juin dernier une enquête pour "viols et "agressions sexuelles" sur mineur de moins de 15 ans.
L'ex-président du Parti des radicaux de gauche (PRG) a été entendu en audition libre fin février par les policiers parisiens de la brigade de protection des mineurs.
Son avocat, Me Jean-Yves Dupeux, a affirmé dans la foulée de cette audition que le PDG du groupe La Dépêche du Midi avait "formellement contesté ces allégations mensongères et apporté toutes les précisions nécessaires" sur ces faits "qui se seraient déroulés il y a quarante-et-un ans".
Nathalie Collin a elle été entendue par les enquêteurs le 12 août.
La fille de l'ancien sénateur PRG Yvon Collin, un ami de longue date de M. Baylet aujourd'hui brouillé avec lui, situe les faits entre ses 12 ans et ses 14 ans.
Tout a commencé, selon elle, lors de vacances en Grèce avec ses parents dans la villa de Jean-Michel Baylet. Ses souvenirs sont parfois "lacunaires", reconnaît-elle volontiers, mais ils sont également faits "d'images précises de lieux (Paris, Font-Romeu, Toulouse), d'actes et d'odeurs".
Il y a dix ans, une ancienne relation de la famille Baylet avait dénoncé de faits de viols visant Nathalie Collin dans un signalement au procureur de Montauban.
Entendue, Mme Collin avait alors affirmé qu'il ne s'était rien passé. "Mais c'était faux, je n'étais simplement pas prête", dit-elle. Pourquoi n'avoir rien dit ? "Parce qu'on est pétrie de culpabilité, de honte et que la révélation est une menace pour l'équilibre de la famille".
Néanmoins, il y a quatre ans, elle dit avoir tout raconté à sa famille et envoyé un texto à Jean-Michel Baylet pour "expliquer et qualifier les faits". "Il m'a répondu 15 jours plus tard par un SMS +Mais qui es-tu?+", affirme-t-elle.
Aujourd'hui, Nathalie Collin dit vouloir mettre des mots sur ce qu'elle a vécu et surtout qu'on les entende. "J'avais 12 ans et j'ai été violée par JMB. Ce n'est pas seulement un homme puissant, c'est un pédophile".
Sollicité mardi par l'AFP, l'avocat de Jean-Michel Baylet n'a pas donné suite.
Avec cette plainte, poursuit-elle, "je n'ai rien à gagner, sinon à me jeter dans le vide". Elle s'attend d'ailleurs à ce que l'ancien sénateur et aujourd'hui vice-président de l'Alliance de la presse d'information générale essaie de faire "diversion" en engageant "une procédure bâillon, en déposant plainte contre elle pour diffamation... dénonciation calomnieuse..."
Jean-Michel Baylet et Yvon Collin se livrent depuis plusieurs années une guerre virulente avec accusations de part et d'autre. Dans ce contexte, Nathalie Collin sait qu'elle "s'expose" mais refuse d'être "dépossédée de son histoire".
Elle se reconnaît dans les récits de Vanessa Springora et de Camille Kouchner, dont les livres ont contribué à lever la chape de plomb qui recouvrait la question des viols sur mineurs. Ses parents n'ont rien vu, rien dit ? "Il y a eu défaillance parentale", reconnaît-elle, mais "être défaillant, ce n'est pas être complice".
Maintenant, elle voudrait que son témoignage puisse inciter d'autres victimes "à trouver le courage et la force de franchir le pas". "On n'est pas pédophile d'un seul enfant", lâche la cinquantenaire.
Et même si elle sait les faits qu'elle dénonce prescrits, Nathalie Collin espère "que JMB sera enfin regardé comme celui qu'il est véritablement".
Le parquet de Paris a pris le parti d'ouvrir systématiquement des enquêtes sur les accusations de violences sexuelles contre des mineurs, même si les faits sont apparemment prescrits, d'abord pour les vérifier et ensuite pour rechercher d'éventuelles autres agressions.
sm/pa/nm
France: 61 migrants sauvés en Manche sur deux embarcations #
Soixante-et-un migrants ont été sauvés en Manche mardi alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Angleterre, sur deux embarcations semi-rigides de 8 mètres de long, au large des côtes du nord de la France.
Trente-trois naufragés (dont 5 femmes et 10 enfants) ont d'abord été déposés à Dieppe à 11h39, "après plusieurs heures en mer, par des températures de l'air et de mer extrêmement faibles". Un bébé figure parmi les enfants, précisent les autorités.
Les migrants ont, "dans un premier temps, refusé" l'aide des secours avant d'être finalement pris en charge, selon les mêmes sources.
Pris en charge par la police aux frontières (PAF), les naufragés ont été "accueillis temporairement à la maison des sports mise à disposition par la mairie de Dieppe", selon la préfecture.
"Les Services de l'État procèdent à l'examen des situations administratives au cas par cas", ajoute-t-elle.
Les 28 autres migrants ont été pris en charge à 15H30 à Calais par les pompiers et la PAF, selon la préfecture maritime. Les secours avaient reçu un appel leur signalant cette embarcation alors qu'elle était "en difficulté" au large, selon la préfecture maritime.
Les 61 naufragés "sont tous sains et saufs grâce à l'efficience et la réactivité des acteurs agissant quotidiennement pour l'action de l'État en mer", souligne la préfecture maritime qui "met en garde les migrants qui envisagent de traverser la Manche, une des zones les plus fréquentées au monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles (120 jours de vent supérieur ou égal à force 7 en moyenne annuelle par exemple) et donc dangereuses pour la vie humaine."
Mardi, au moins 39 migrants ont péri dans le naufrage de deux embarcations de fortune au large de la Tunisie, au moment où des ONG s'inquiètent d'une augmentation des départs.
clc/aag/or/fio
Béarn: l'hôpital d'Oloron-Sainte-Marie visé à son tour par une cyberattaque #
Une cyberattaque d'ampleur frappe depuis lundi le centre hospitalier d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) perturbant fortement son système informatique, la troisième dans un hôpital en un mois, a appris mardi un corespondant de l'AFP auprès de la direction.
Cet hôpital qui emploie quelques 600 personnes pour 321 lits et places dans cette sous-préfecture, a été touché par une attaque de "ransomware" (rançongiciel) par laquelle des pirates s'introduisent dans le système informatique puis chiffrent ses fichiers pour les rendre inopérants, exigeant une rançon pour les débloquer.
Sur les écrans de l'hôpital d'Oloron, des messages en anglais sont apparus pour réclamer une rançon de 50.000 dollars en bitcoins (monnaie cryptée).
Depuis qu'elle a été repérée lundi par un ingénieur en charge des infrastructures informatiques de l'établissement, les agents travaillent en mode dégradé, autrement dit au papier et au crayon.
La cyberattaque affecte la plupart des données liées aux informations de santé des patients, ce qui pourrait entraîner des reports de certaines interventions, faute d'un retour à la normale rapide, a expliqué la direction. Elle complique également la gestion - informatisée- des stocks de médicaments, mais sans toutefois remettre en cause la campagne de vaccination anticovid, à ce stade.
Il s'agit de la troisième cyberattaque recensée en un mois en milieu hospitalier après celles qui ont paralysé le centre hospitalier de Dax (Landes) et celui de Villefranche-sur-Saône (Rhône), les 8 et 15 février dernier, et à la suite desquelles le président Emmanuel Macron a annoncé une riposte d'un milliard d'euros pour renforcer la cybersécurité des systèmes sensibles.
Une plainte a été déposée en gendarmerie, et la cellule cybercriminalité de la gendarmerie de Pau s'est rendue sur place, au côté des agents de l'Anssi (agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), gendarme de la cybersécurité sur le territoire.
"Nous avons déconnecté tous les postes de travail pour limiter les pertes", a expliqué le directeur de l'hôpital Frédéric Lecenne au journal local La République des Pyrénées. "On peut récupérer nos réseaux dans 48 heures, comme dans trois mois", a-t-il ajouté.
Les établissements de santé, qui gèrent des données sensibles, sont devenus des cibles privilégiées de la menace informatique depuis la crise sanitaire, "l'attaque poussant sans doute plus facilement les hôpitaux à payer la rançon au vu du besoin critique de continuité d'activité", selon un rapport de l'Anssi.
cor-nal/pjl/rhl
61 migrants sauvés en Manche sur deux embarcations de 8 mètres #
Soixante-et-un migrants ont été sauvés en Manche mardi alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Angleterre sur deux embarcations semi-rigides de 8 mètres de long, les uns au large de Dieppe (Seine-Maritime), les autres de Calais, selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
Trente-trois naufragés (dont 5 femmes et 10 enfants) ont d'abord été déposés à Dieppe à 11h39, "après plusieurs heures en mer, par des températures de l'air et de mer extrêmement faibles", précise la préfecture maritime dans un communiqué. Un bébé figure parmi les enfants, a précisé la préfecture de Seine-Maritime dans un autre communiqué.
Les migrants ont, "dans un premier temps, refusé" l'aide des secours avant d'être finalement pris en charge, selon la préfecture maritime.
Les secours avaient été avertis par la gendarmerie que l'embarcation avait quitté Berneval-le-Grand, à une dizaine de kilomètres de Dieppe.
Pris en charge par la police aux frontières (PAF), les naufragés ont été "accueillis temporairement à la maison des sports mise à disposition par la mairie de Dieppe", selon la préfecture.
"Les Services de l'État procèdent à l'examen des situations administratives au cas par cas", ajoute-t-elle.
Les 28 autres migrants ont été pris en charge à 15H30 à Calais par les pompiers et la PAF, selon la préfecture maritime. Les secours avaient reçu un appel leur signalant cette embarcation alors qu'elle était "en difficulté" au large, selon la préfecture maritime.
Les 61 naufragés "sont tous sains et saufs grâce à l'efficience et la réactivité des acteurs agissant quotidiennement pour l'action de l'État en mer", souligne la préfecture maritime qui "met en garde les migrants qui envisagent de traverser la Manche, une des zones les plus fréquentées au monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles (120 jours de vent supérieur ou égal à force 7 en moyenne annuelle par exemple) et donc dangereuses pour la vie humaine."
Mardi, au moins 39 migrants ont péri dans le naufrage de deux embarcations de fortune au large de la Tunisie, au moment où des ONG s'inquiètent d'une augmentation des départs.
clc/aag/or
Police: le syndicat Alliance en "désaccord total" avec Eric Piolle #
Le syndicat de police Alliance demeure en "désaccord total" avec Eric Piolle, après un échange avec le maire écologiste de Grenoble à la suite de propos qui avaient provoqué la colère de policiers.
Le 3 février, Eric Piolle avait estimé sur la radio France Inter qu'il fallait "lutter contre l'impunité (de) quelques-uns qui, en uniforme, pratiquent les violences policières sans être inquiétés par leur hiérarchie".
A la suite de vives critiques des syndicats de policiers, le maire EELV - qui ne cache pas penser à une candidature à l'élection présidentielle de 2022 - avait invité Alliance à venir échanger dans sa mairie à Grenoble.
"Ca s'est passé globalement bien au vu du personnage", a estimé Fabien Vanhemelryck, le secrétaire général d'Alliance à la sortie du rendez-vous. "Maintenant, on a des divergences qui ressemble plus au gouffre de Padirac qu'à autre chose."
"On lui a dit tout simplement qu'en tant que maire, il devait soutenir les policiers, et pas faire le contraire. En aucun cas, il devait les traiter de délinquants qui tabassent des individus". "L'impunité au sein de la police, elle n'existe pas", a-t-il ajouté.
"Quand on est élu de la République, on ne doit pas se permettent de parler ainsi de la police".
"Avec Alliance Police nationale, le dialogue est toujours ouvert", a poursuivi le syndicaliste, en ajoutant toutefois que "soit on est avec la police, soit on est contre la police."
"Il n'y a pas eu de point de désaccord fondamental", a estimé de son côté Maud Tavel, l'adjointe au maire EELV chargée de la Tranquillité publique, qui a assisté à l'entretien. "Ce discours franc que nous avons eu était nécessaire".
ube/fga/rhl
Un mineur de 11 ans arrêté pour des tags menaçant un maire de décapitation #
Un mineur de 11 ans a été interpellé à Rillieux-la-Pape (métropole de Lyon) pour des tags, dont certains menaçaient de décapitation le maire de cette commune et d'autres étaient hostiles à la police, a annoncé mardi le procureur de la République de Lyon.
"Le 6 mars 2021, entre 14 et 15 heures, des tags anti-police et des menaces visant le maire de Rillieux-la-Pape étaient apposés par un groupe de cinq individus sur les murs du groupe scolaire et de la maison pour tous des Alagniers. Dans le temps de la commission des faits, un mineur de 11 ans était interpellé et placé en retenue judiciaire", écrit Nicolas Jacquet dans un communiqué.
Evoquant de "graves menaces", le maire LR de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet avait partagé sur son compte Facebook des clichés d'inscriptions tracées sur un mur indiquant notamment "La municipal on va vous brûlé" ou "le maire on va couper la tête".
Sur son compte Twitter, la police nationale du Rhône avait annoncé samedi, "après la constatation de nombreux tags injurieux", qu'un suspect avait été "récemment interpellé en flagrant délit", sans préciser son âge.
Du fait précisément de son âge, le suspect fera l'objet d'une mesure alternative aux poursuites sous la forme d'une réparation pénale confiée à la protection judiciaire de la jeunesse.
A Rillieux-la-Pape, classée en janvier parmi les quartiers de "reconquête républicaine", 13 véhicules ont été incendiés vendredi, dans un contexte de violences urbaines, dans la métropole lyonnaise, parties du quartier de la Duchère.
En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait estimé que "s'il y a des violences urbaines, s'il y a des voitures qui peuvent brûler, des policiers qui sont pris à partie, des élus menacés, c'est parce (...) qu'on intervient, on démantèle chaque jour des points de deal".
Dans une autre affaire visant un élu, un mineur de 17 ans a également été interpellé et déféré au parquet lundi en vue de sa mise en examen par un juge des enfants après avoir pris à partie le maire LR du cossu 2e arrondissement de Lyon.
Pierre Oliver avait rapporté au quotidien Le Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il avait surpris en plein tournage illégal d'un clip de rap dans un sous-sol de la gare Perrache.
Le procureur de Lyon rappelle que "les menaces, agressions physiques ou verbales visant les maires et élus de la République sont autant d'atteintes à notre République et à notre démocratie. Le parquet de Lyon entend y apporter des réponses rapides, fermes et déterminées".
ari/fga/or
Hommage aux victimes d'attentats: Macron visite jeudi l'imprimerie attaquée par les frères Kouachi #
Emmanuel Macron participera jeudi à la Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme en présidant une cérémonie aux Invalides avant de rencontrer des associations d'aide puis de se rendre dans l'imprimerie où s'étaient retranchés les frères Kouachi en 2015, a annoncé mardi l'Elysée.
Cet hommage sera le deuxième depuis l'instauration, en 2020, d'une journée consacrée aux victimes d'attentats et d'attaques terroristes, dont la date du 11 mars a été choisie par des associations en référence à l'attentat commis à la gare d'Atocha à Madrid en 2004.
A 09H30, Emmanuel Macron présidera une cérémonie devant la statue "La Parole portée" dédiée aux victimes du terrorisme, aux Invalides en présence du Premier ministre Jean Castex et des ministres Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), Florence Parly (Armées) et Gérald Darmanin (Intérieur). Il s'entretiendra ensuite avec les présidents d'associations de victimes et d'aide aux victimes du terrorisme, selon l'Elysée.
Puis le chef de l'Etat se rendra à l'imprimerie Catalano à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où il s'entretiendra avec Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi au cours de leur cavale ayant suivi l'attentat de Charlie Hebdo en 2015.
Lors de la cérémonie du 11 mars 2020, sur le parvis des Droits de l'Homme du Trocadéro, Emmanuel Macron avait souligné l'importance d'honorer la mémoire des victimes et de "faire vivre leurs histoires et leurs engagements".
Le premier musée-mémorial du terrorisme, annoncé par le président en 2018, devrait être inauguré en 2027 à Paris et mettra en avant la capacité de "résilience et de résistance" de la France face aux attentats, a récemment annoncé le responsable du projet, l'historien Henry Rousso. Il couvrira l'ensemble des victimes et des actes de terroristes depuis 1974, date de l'attentat du Drugstore Publicis jusqu'à nos jours.
jri/ib/dch
Un jeune Malien menacé d'expulsion placé en garde à vue #
Un jeune Malien, accueilli en Haute-Loire et menacé d'expulsion, a été placé en garde à vue mardi au commissariat de Gerzat (Puy-de-Dôme), a indiqué l'enseignante qui l'héberge et dont le compagnon avait observé une grève de la faim.
"Madama a été convoqué par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat ce (mardi) matin et a été placé en garde à vue pour usage de faux documents", a déclaré à l'AFP Véronique de Marconnay.
"Mon compagnon et moi avons été interrogés séparément en audition libre", a-t-elle ajouté.
"L'affaire est en cours", a indiqué un porte-parole de la police de l'Air et des Frontières qui n'a pas souhaité donner plus d'informations.
"C'est très dur pour nous émotionnellement de voir Madama dans cette situation, mais nous allons rester ici jusqu'à ce qu'il soit libéré", a affirmé l'enseignante, présente devant le commissariat avec son compagnon.
Madama Diawara, jeune Malien de 19 ans, avait été accueilli en décembre 2018 par le couple altiligérien après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon.
Il avait été inscrit dans un établissement pour obtenir un CAP d'ouvrier agricole et avait effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui avait proposé un contrat d'apprentissage.
Mais la préfecture de Haute-Loire refusait de délivrer l'autorisation de travail et le titre de séjour nécessaires au jeune homme, majeur depuis janvier 2020, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.
Le compagnon de Mme De Marconnay, Eric Durupt, a entamé une grève de la faim le 30 janvier pour réclamer sa régularisation, avant d'y mettre un terme quinze jours plus tard dans l'espoir d'une nouvelle décision.
Le 25 février, un nouvel acte de naissance a été fourni à la préfecture qui s'était engagée à ce qu'il soit expertisé rapidement par la police de l'Air et des Frontières.
La situation du jeune homme avait suscité une vague de soutien en Haute-Loire et une pétition lancée par le couple a recueilli plus de 35.800 signatures.
cca/ari/pb
France: une adolescente retrouvée morte dans la Seine, deux camarades de classe interpellés #
Une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte noyée lundi après avoir été battue et jetée dans la Seine, dans la banlieue nord-ouest de Paris, par un couple de lycéens qui a été interpellé, a-t-on appris mardi de sources policières et judiciaires.
Les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'un jeune garçon et sa petite amie, âgés de 15 ans, ont "battu et jeté" dans la Seine l'adolescente qui, selon plusieurs sources, était victime de harcèlement.
La mère du garçon interpellé a appelé la police lundi vers 19H00 pour signaler que son fils et sa petite amie venaient de frapper une camarade de leur classe et qu'ils avaient pris la fuite, selon une source policière.
En début de soirée, elle s'était rendue au commissariat pour livrer le récit glaçant des faits présumés. Entre 16H00 et 17H00, son fils "lui a annoncé qu'ils venaient de frapper une jeune fille et que celle-ci était tombée dans la Seine", a retracé le parquet.
Ses indications ont permis de retrouver le corps de l'adolescente, récupéré par la police fluviale, et qui portait des "traces de coups à la tête et au visage", a précisé le parquet.
Le conflit à l'origine du drame semble avoir commencé avant les dernières vacances scolaires de février, quand des photos de la victime "en sous-vêtements" ont circulé sur Snapchat, réseau social prisé des jeunes, selon des témoignages d'élèves recueillis par l'AFP.
La victime "m'a parlé, elle m'a dit qu'elle se faisait harceler. Je l'ai vue se battre avec celle qui la harcelait devant les toilettes" la semaine dernière. "C'est choquant, elle avait toute sa vie devant elle", a raconté, en pleurs, une lycéenne sous couvert de l'anonymat.
Ce drame succède à une série de bagarres sanglantes entre bandes d'adolescents survenues ces dernières semaines dans la région parisienne, thème qui a engendré un vif débat au sein de la classe politique en France.
Un garçon de 14 ans se trouvait entre la vie et la mort lundi après un affrontement violent entre bandes qui s'est produit en fin d'après midi dans le département du Val-de-Marne, dans la banlieue sud-est de la capitale.
Les 22 et 23 février, deux autres rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne. Une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel puis un garçon avait été mort poignardé dans deux à bagarres survenues dans deux communes distinctes.
Le 1er mars, les ministres de l'Intérieur, de la Justice et de l'Education s'étaient réunis pour décréter la mobilisation générale du gouvernement français contre le phénomène des rixes entre jeunes. Un plan de lutte contre les bandes doit être adopté d'ici le 1er mai.
fan-we-amd/cb/fio
Hommage à l'Assemblée à Olivier Dassault, "gentleman au destin d'exception" #
Les députés et le gouvernement ont rendu hommage mardi au député Olivier Dassault, "gentleman au destin d'exception", décédé dimanche dans un accident d'hélicoptère.
"Ingénieur, pilote, photographe d'art, réalisateur, industriel, élu de la République", le député de l'Oise avait "tous les talents", a déclaré la vice-présidente de l'Assemblée Laëtitia Saint-Paul (LREM), au perchoir pour les questions au gouvernement, au lendemain de la journée des droits des femmes .
Le Premier ministre Jean Castex a évoqué un nom associé à "une légende de l'industrie aéronautique française" au travers de son père Serge Dassault et de son grand-père Marcel Dassault, mais aussi un photographe d'art "dont l'oeuvre fut exposée dans le monde entier" et un homme "qui aimait profondément le travail parlementaire".
Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée auquel appartenait Olivier Dassault, a salué un "gentleman au destin d'exception, qui ne s'est jamais contenté d'être un simple héritier".
Elu d'une "circonscription rurale et populaire" et "photographe de grand talent", il avait "une âme d'artiste qui le rendait si attachant". Tout à la fois "profondément gaulliste" et "libéral" au plan économique, il était "un homme libre", a ajouté M. Abad.
Dans le sillage d'interventions de députés de tous bords, le patron des députés macronistes Christophe Castaner a de son côté évoqué un homme "aimable aux mille talents".
Le chef du goupe communiste André Chassaigne lui aussi a tenu à saluer Olivier Dassault dont "une des qualités était le respect qu'il avait pour ceux et celles qui ne partageaient pas ses idées".
M. Chassaigne a aussi évoqué la mémoire de Marcel Dassault, qui, après sa déportation à Buchenwald, "n'a jamais oublié les liens et les souffrances qu'il avait pu avoir dans le camp avec les militants communistes".
Olivier Dassault est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados. Le pilote de l'appareil a également perdu la vie dans l'accident.
cr/reb/cs/nm
Rixe dans le Val-de-Marne: un adolescent dans le coma, un autre stabilisé #
L'état d'un adolescent de 14 ans grièvement blessé lundi lors d'une rixe à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) est stabilisé, alors qu'un autre garçon a été "placé dans le coma", a indiqué une source policière à l'AFP.
Ces deux jeunes avaient été blessés, notamment au thorax, lors d'un affrontement en fin d'après-midi entre adolescents, en pleine rue du centre de Champigny-sur-Marne. "Le plus jeune, né en 2006, est tiré d'affaire, l'autre, né en 2005, est placé dans le coma", a déclaré cette source, précisant que six personnes étaient en garde à vue.
Les deux adolescents viennent tous deux de Champigny-sur-Marne mais de quartiers "rivaux", selon les termes d'une autre source policière: le plus jeune du quartier de Mordac, le second des Boullereaux.
"Entre les Boullereaux et Mordac, il y a des rivalités historiques, régulièrement des échauffourées, mais jamais deux ados gravement blessés", a commenté cette seconde source policière.
Cette violente bagarre intervient deux semaines après deux autres rixes, celles-ci mortelles, dans le département voisin de l'Essonne: les 22 et 23 février, deux adolescents de 14 ans y avaient été tués en moins de 24 heures.
Ces drames avaient jeté un coup de projecteur sur ce phénomène de bandes de jeunes aux affrontements fréquents mais rarement mortels.
Dans la foulée, le gouvernement avait décrété une mobilisation générale pour établir un plan de lutte contre les bandes qui doit être adopté d'ici au 1er mai.
Le président du Conseil départemental du Val-de-Marne Christian Favier (PCF) a appelé mardi à "un engagement sans faille de l'ensemble des pouvoirs publics" pour lutter contre des "violences insupportables".
Le maire de Champigny-sur-Marne (DVD) Laurent Jeanne a appelé sur France Info à "l'apaisement dans les quartiers". "On veut absolument éviter tout embrasement", a-t-il déclaré.
Des associations travaillent sur le terrain en ce sens. Dès le soir du drame, "on a rencontré des jeunes dans les deux quartiers", mais "à l'heure actuelle on n'a pas d'info sur l'élément déclencheur", a expliqué à l'AFP Samir Rekab, président de Champigny Jeunesse.
"Je pense qu'il y a un manque de dialogue alors qu'on habite tous la même ville. Il faut qu'on se sente Campignois et non plus habitant d'un quartier", a ajouté ce responsable associatif. "Il y a des embrouilles de quartiers mais on n'est pas dans le Bronx", a-t-il tenu à nuancer. "A Champigny, les gens se rencontrent par exemple dans des matchs de foot".
"Il faut rouvrir les structures, rouvrir les gymnases, tout ce qui est extra-scolaire", a aussi déclaré Zineddine Khemici, président de l'association Les quartiers du coeur, pour qui ces activités permettaient "d'extérioriser toute (la) colère".
vid-clw-ali/lbx/or
Lourdes amendes pour d'anciens dirigeants de la CDC après des dérives dans des rémunérations #
D'anciens dirigeants de la Caisse des Dépôts (CDC) ont écopé de lourdes amendes pour des dérives dans les rémunérations accordées à certains responsables et salariés de sa filiale CDC Entreprises, selon un arrêt de la Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF) publié mardi.
L'ancien président de CDC Entreprises Jérôme Gallot est ainsi condamné à une amende de 100.000 euros, son directeur Pascal Lagarde est condamné à une amende de 70.000 euros, selon l'arrêt.
Enfin, l'ancien directeur général de la CDC Augustin de Romanet, actuel PDG du groupe Aéroport de Paris, écope, lui, d'une amende de 5.000 euros.
Ces montants sont sans commune mesure avec les amendes fixées habituellement par la Cour de discipline budgétaire et financière.
La CBDF a jugé que "les montants distribués aux actionnaires titulaires d'un droit de préférence, manifestement excessifs, avaient porté atteinte au principe de préservation des intérêts matériels et patrimoniaux de la Caisse des dépôts et consignations et constituaient à ce titre une faute de gestion".
L'affaire remonte à 2015, lorsque la Cour des comptes avait saisi la Cour de discipline budgétaire et financière au sujet de l'attribution gratuite d'actions aux salariés d'une ancienne filiale de la Caisse, CDC Entreprises.
Au total, l'attribution de ces actions avait rapporté 8,73 millions d'euros à soixante-dix salariés au titre des exercices 2009 à 2012, une "dérive choquante", avait estimé à l'époque l'ancien président de la Cour des comptes Didier Migaud.
CDC Entreprises, 114 salariés, était chargée de gérer des fonds publics investis dans des PME. Mi-2013, son capital a été apporté au groupe BPI dans le cadre de la création de la banque publique d'investissement Bpifrance.
Les sommes versées "ont excédé très sensiblement ce qui avait été initialement envisagé au moment des travaux préparatoires à la mise en place du dispositif de plan d'attributions d'actions gratuites", souligne la CDBF dans son arrêt.
Elles ont aussi servi les "intérêts [des] seuls salariés, à commencer par les plus importants d'entre eux, et au détriment de son actionnaire public, qui a été lésé du fait d'une remontée de dividendes moindre que celle à laquelle il pouvait prétendre", ajoute-t-elle.
mhc/ico/LyS
Val-d'Oise: une adolescente retrouvée morte dans la Seine, deux camarades de classe interpellés #
Battue et jetée dans la Seine, où elle a été retrouvée morte: une adolescente de 14 ans a été tuée lundi soir lors d'un différend avec deux autres élèves d'un lycée d'Argenteuil (Val-d'Oise) où, selon plusieurs sources, elle était victime de harcèlement.
Un adolescent de 15 ans et sa petite amie du même âge ont été interpellés mardi vers 2H00 du matin au domicile d'un ami et placés en garde à vue.
En début de soirée, la mère du garçon s'était rendue au commissariat d'Argenteuil pour livrer le récit glaçant des faits présumés. Entre 16H00 et 17H00, son fils "lui a annoncé qu'ils venaient de frapper une jeune fille et que celle-ci était tombée dans la Seine", a retracé le parquet de Pontoise.
Après avoir fait cet aveu et retiré ses vêtements couverts de sang, son fils s'est enfui pour rejoindre une connaissance, a précisé une source proche de l'enquête.
La mère de famille "s'est immédiatement rendue sur place et a retrouvé un gant avec une mèche de cheveux" sur le lieu de l'agression sous un pont, a indiqué cette source.
Ses indications ont permis de retrouver le corps de l'adolescente, récupéré par la police fluviale au niveau du quai Saint-Denis, qui passe sous le viaduc de l'A15.
Elle portait des "traces de coups à la tête et au visage", a précisé le parquet, avant une autopsie.
Mardi matin, des traces de sang étaient encore visibles sur la berge. L'enquête, confiée à la police judiciaire de Cergy-Pontoise, devra déterminer les circonstances des faits. Les trois adolescents n'avaient aucun antécédent pénal.
L'incompréhension et la tristesse régnaient mardi devant le lycée professionnel Cognacq-Jay, un établissement privé du centre de la ville aux 110.000 habitants.
Les trois adolescents appartenaient à une section de Troisième préparant aux formations professionnelles.
Le conflit semble avoir commencé avant les dernières vacances scolaires, quand des photos de la victime "en sous-vêtements" ont circulé sur Snapchat, réseau social prisé des jeunes, selon des témoignages d'élèves recueillis sur place par l'AFP.
Une lycéenne en Terminale raconte sous couvert de l'anonymat que la jeune fille interpellée "a +tourné+ dans les réseaux sociaux que (la victime, NDLR) était +une pute+. Cela n'a pas plu à la victime et ça a dégénéré. C'est parti en bagarre".
La victime "m'a parlé, elle m'a dit qu'elle se faisait harceler. Je l'ai vue se battre avec celle qui la harcelait devant les toilettes" la semaine dernière. "C'est choquant, elle avait toute sa vie devant elle", poursuit l'élève, en pleurs.
Selon une source proche du dossier, la mère de la victime a également indiqué que sa fille faisait l'objet de harcèlement. "Elle m'a dit +maman j'ai des gros problèmes, j'ai été menacée de mort par ce garçon et cette fille aussi+, elle s'est bagarrée avec elle une semaine avant", a-t-elle aussi témoigné sur BFMTV.
Sur cette même chaîne, la mère de l'adolescent interpellé a évoqué l'hypothèse d'un "petit triangle amoureux qui n'a pas dû pouvoir gérer la chose", en disant: "Apparemment mon fils a eu une petite relation avec (la victime, NDLR) avant d'être avec la nouvelle".
Une voisine de la mère du garçon placé en garde à vue a confié, choquée, à l'AFP: "Je connais le petit depuis qu'il a 4 ans, c'est un geek, il adore les jeux vidéos, c'est un peureux, pas un gamin qui traîne".
Dans un communiqué, le rectorat de Versailles a exprimé sa "plus vive émotion" et indiqué avoir formé une cellule d'écoute au lycée.
fan-we-amd/cb
Dans les banlieues lyonnaises, défiance, volonté d'apaisement et barbecue #
"Les gens qui ont fait ça, qui ont brûlé des poubelles et des voitures, c'est pour faire passer un message": malgré les tentatives d'apaisement, la défiance était toujours vive dans la métropole de Lyon, après trois soirées de violences urbaines.
"C'est jamais parti à cause d'un trafic de stup. Ce sont des étiquettes qu'il essaie de coller à tous les quartiers". Devant un tabac, Ramzy Layad ne décolère pas devant les explications avancées par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
"Nous, quand ça éclate, c'est à cause d'une bavure, d'un manque de respect", affirme le jeune homme.
Dans le quartier des Semailles à Rillieux-La-Pape, une vingtaine de jeunes gens bravent ce lundi soir le couvre-feu au pied d'une barre d'immeuble.
Au milieu des voitures stationnées là, un barbecue improvisé s'organise, à l'initiative d'Hamza Cherifi, 27 ans, arrivé à la nuit tombante, le coffre plein de merguez, poulet et canettes de soda.
"Je préfère voir les jeunes comme ça. Ils sont là; ils mangent, plutôt que de se faire courir après avec des gaz lacrymogènes", indique cet habitant du quartier de La Duchère, là où tout a commencé.
Son frère de 13 ans est dans le coma depuis mercredi après un accident de scooter.
Lui affirme que l'engin était poursuivi par une voiture de police banalisée, avec à l'appui "deux témoins" et dont l'un, assure-t-il, a été entendu par les enquêteurs.
La préfecture du Rhône dément formellement cette version. Idem côté police.
Une enquête a été confiée à l'IGPN et le parquet a ouvert une enquête "en recherches des causes des blessures" pour déterminer "les circonstances exactes" de l'accident.
Après La Duchère, la rumeur de l'accident a embrasé Rillieux-la-Pape et Bron.
Sur les réseaux sociaux, les vidéos de voitures en flamme ont abondamment circulé, certaines barrées d'une mention "pour la Duchère".
Une "solidarité" entre quartiers évoquée par Adel, 23 ans, à Rillieux-la-Pape où treize véhicules ont été incendiés et au moins six personnes interpellées vendredi soir.
"Toutes les voitures qui ont été brûlées, c'était pas pour faire ch... les riverains (...). C'est que les jeunes voulaient faire passer leur message par rapport à ce qu'il s'est passé à la Duchère", indique le jeune homme.
Pour le maire LR de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet, "certains se servent de ce qui s'est passé à la Duchère pour laisser libre cours à leur violence".
Dans chaque point chaud, Hamza Cherifi organise ses barbecues, dans la foulée d'un appel au calme lancé sur Snapchat.
Mais rapidement ce soir-là, une vingtaine de CRS interviennent pour mettre fin au rassemblement. "Mangez une merguez avec nous", tente un jeune face à l'un d'eux, statique, LBD en main.
Faute de pouvoir obtenir une prolongation du repas, quelques insultes se font entendre du côté des jeunes et la situation semble sur le point de basculer, alors que trois fourgons supplémentaires arrivent sur place.
Billel Sahraoui, 37 ans, les invite à remballer. "Vaut mieux ça que des gens qui se retrouvent demain sans leur bagnole", lâche cet entraîneur de boxe qui connaît plusieurs des présents.
A la Duchère aussi, le calme est revenu dans ce quartier de Lyon hérité des années 60 mais dont le visage a radicalement changé après de grosses opérations de rénovation urbaine.
Sur la place Abbé-Pierre, lieu d'affrontements jeudi soir, seuls quelques bris de glace et traces de fumée noire témoignent des incidents.
Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet est venu à la rencontre des dirigeants du Sporting Club de Lyon, dont l'action déborde largement des terrains de foot.
"Je pense qu'on a besoin d'apaisement" et les acteurs de terrain font "ce travail", affirme son président Mohamed Tria.
Interrogé sur les rapports tendus entre jeunes et police, M. Doucet dit croire "aux rencontres, au retour d'une vraie police de proximité". "C'est l'un des axes auquel on a déjà commencé à travailler".
Pour M. Tria, "on ne gagne rien à stigmatiser ces territoires", alors qu'on en est à "la troisième génération d'enfants issus de ces quartiers qui se révoltent".
ari/fga/cb
Aix-en-Provence: un commissaire condamné à six mois avec sursis pour "harcèlement" #
Le commissaire divisionnaire d'Aix-en-Provence a été condamné mardi à six mois d'emprisonnement avec sursis pour harcèlement moral d'un brigadier chargé de la formation à l'armement.
L'interdiction d'exercer toute fonction publique durant six mois, également prononcée par le tribunal correctionnel de Marseille, est suspendue en raison d'un appel immédiat, a indiqué son avocate Me Christine d'Arrigo.
Les juges ont estimé que le commissaire, sous la direction duquel travaillent les 550 fonctionnaires de police du district de sécurité publique, avait eu "un management autoritaire, parfois brutal, qui a eu des conséquences néfastes sur une partie des effectifs" même si l'objectif était l'amélioration de la performance en matière de chiffres de la délinquance.
Lors des débats, le commissaire avait reçu le soutien de l'ancien préfet de police Olivier de Mazières, venu saluer son "grand professionnalisme et ses résultats très positifs".
Le tribunal a estimé que les faits étaient constitués à l'égard d'une seule des deux parties civiles qui avaient porté plainte en 2019.
Le commissaire avait privé un brigadier de ses fonctions de chef en charge de l'organisation des stages d'entraînement aux tirs. "Vous avez abusé de votre position hiérarchique sur ce fonctionnaire et votre décision brutale et injuste a eu pour conséquence l'anéantissement de la victime", a indiqué la présidente du tribunal Marie-Pierre Attali.
"Même si les chiffres et les résultats sont importants, les souffrances des policiers doivent être prises en compte. Il appartient d'exercer le pouvoir hiérarchique avec fermeté mais aussi avec humanité", a souligné le tribunal.
Cette rétrogradation fonctionnelle sans procédure disciplinaire avait altéré la santé de ce policier alors même qu'il venait d'apprendre qu'il était victime de sérieux problèmes de santé et était, à l'époque des faits, confronté au suicide de sa soeur.
En pleine crise des "gilets jaunes", le commissaire lui reprochait de ne pas avoir su organiser des stages de formation à certains types d'armes destinées au maintien de l'ordre. Ce responsable de la formation avait notamment annulé un stage de tir à cause de matériel périmé. Le tribunal a condamné le commissaire à lui verser 7.000 euros de dommages et intérêts.
Le tribunal a en revanche relaxé le commissaire de faits présumés de harcèlement à l'égard de la cheffe du bureau de liaison et de soutien. Même si les juges ont qualifié de "dur et excessif" le comportement du commissaire à l'égard de cette cadre, "la gravité des faits n'a pas été confirmée".
"Je reconnais que j'ai pu élever la voix trois ou quatre fois. Je suis un chef de service déterminé mais pas un harceleur", s'était-il défendu durant les débats.
ll/est/or
Val-d'Oise: une adolescente de 14 ans retrouvée morte noyée, deux camarades de classe interpellés #
Battue, jetée dans la Seine et retrouvée morte noyée: une adolescente de 14 ans a été tuée lundi soir lors d'un différend avec deux autres jeunes qui fréquentaient le même lycée à Argenteuil (Val-d'Oise), où, selon plusieurs sources, elle était victime de harcèlement.
Les deux mineurs, un adolescent et sa petite amie, tous deux âgés de 15 ans, ont été interpellés vers 2H00 du matin au domicile d'un ami et placés en garde à vue.
En début de soirée, la mère du jeune homme s'est rendue au commissariat d'Argenteuil pour livrer le récit glaçant des faits présumés. Entre 16H00 et 17H00, son fils "lui a annoncé qu'ils venaient de frapper une jeune fille et que celle-ci est tombée dans la Seine", a retracé le parquet de Pontoise.
Après lui avoir fait cet aveu et retiré ses vêtements couverts de sang, son fils s'est enfui du domicile pour rejoindre une connaissance, a précisé une source proche de l'enquête.
La mère de famille "s'est immédiatement rendue sur place et a retrouvé un gant avec une mèche de cheveux", a indiqué cette source.
Ses indications ont permis de retrouver le corps de l'adolescente, récupéré par la police fluviale au niveau du quai Saint-Denis, qui passe sous le pont de l'A15.
D'après les premières constatations sur place, la jeune victime portait des "traces de coups à la tête et au visage", a précisé le parquet, indiquant qu'une autopsie serait réalisée pour déterminer les causes du décès.
L'enquête, confiée à la police judiciaire de Cergy-Pontoise, devra également déterminer les circonstances des faits. Les trois adolescents n'avaient aucun antécédent pénal.
"Je connais le petit (auteur présumé, ndlr) depuis qu'il a 4 ans, c'est un geek, il adore les jeux vidéos, c'est un peureux, c'est pas un gamin qui traine", a confié, choquée, la voisine de la mère du mis en cause à l'AFP.
Mais selon une source proche du dossier, la mère de la victime a indiqué que sa fille faisait l'objet de harcèlement. Ses parents avaient signalé le soir-même la disparition de leur enfant, craignant une fugue.
"Elle m'a dit +maman j'ai des gros problèmes, j'ai été menacée de mort par ce garçon et cette fille aussi+, elle s'est bagarrée avec elle une semaine avant", a raconté la mère de la victime sur BFM TV.
Les protagonistes sont tous scolarisés dans le même établissement, un lycée professionnel privé situé dans un quartier calme du centre-ville de la plus grande commune du Val-d'Oise (environ 110.000 habitants), bordant la Seine.
L'établissement compte aussi une troisième "prépa pro", à laquelle appartenaient les trois adolescents.
L'incompréhension et la tristesse régnaient mardi matin devant le lycée, où plusieurs élèves faisaient état de leur sidération.
"C'était une fille avec le sourire. On ne peut pas mourir comme ça à 14 ans, c'est grave", a déclaré Ali, élève en seconde.
"On nous a prévenus en classe ce matin", glisse à l'AFP Clara, 17 ans, entre deux sanglots. "Elle était sympa. On la connaissait pas personnellement mais on lui parlait", ajoute cette élève de Terminale, qui affirme que les deux mis en cause devaient passer en conseil de discipline.
Contacté par l'AFP, le rectorat de Versailles n'a pas réagi immédiatement.
Le conflit semble avoir commencé avant les dernières vacances scolaires, quand des photos de la victime "en sous-vêtements" ont circulé sur Snapachat, réseau social prisé des jeunes, selon plusieurs témoignages d'élèves.
"L'autre fille (interpellée, ndlr) a tourné dans les réseaux sociaux que c'était une pute. Cela n'a pas plu à la victime et ça a dégénéré. C'est parti en bagarre", raconte une élève de Terminale, qui requiert l'anonymat. "La victime m'a parlé, elle m'a dit qu'elle se faisait harceler. Je l'ai vu se battre avec celle qui la harcelait devant les toilettes" la semaine dernière.
"C'est choquant, elle avait toute sa vie devant elle", glisse-t-elle, en pleurs.
fan-we/pga/rhl
Sedan: une femme et son nourrisson meurent dans un incendie, une enquête criminelle ouverte #
Une femme et son nourrisson sont morts dans la nuit de lundi à mardi dans l'incendie de leur immeuble à Sedan (Ardennes), où un sinistre avait déjà eu lieu en décembre, selon le parquet, qui a ouvert une enquête criminelle.
Les sapeurs-pompiers ont été appelés vers 01h15 pour de la fumée dans la cage d'escalier de cet immeuble, situé place d'Armes, en centre-ville, ont-ils indiqué à l'AFP.
Lors des reconnaissances, les secours ont trouvé décédés une femme et son nourrisson, une fillette de bientôt deux mois, selon le procureur de la République de Charleville-Mézières, Laurent de Caigny.
Un homme à mobilité réduite a été pris en charge par le Smur, mais ses jours ne sont pas en danger et trois personnes intoxiquées par la fumée, considérées comme blessés légers, ont été évacuées vers les hôpitaux de Sedan et Charleville-Mézières.
Jusqu'à 11 engins et 59 pompiers ont été mobilisés pour maîtriser cet important incendie, qui était éteint en début de matinée mardi. L'un des pompiers a été victime d'un coup de chaleur, sans gravité.
Les secours étaient déjà intervenus pour un incendie dans cet immeuble en décembre, ont-ils rapporté. Ce premier incendie "n'était pas accidentel" mais son auteur n'a pas été identifié à ce stade, a confirmé M. de Caigny.
Ce précédent, les premières constatations des pompiers indiquant que le départ du feu aurait à nouveau eu lieu dans les parties communes et le fait que la défunte ait "des antécédents judiciaires d'incendie volontaire" ont conduit le procureur à ouvrir une enquête criminelle d'incendie volontaire ayant entraîné la mort.
"Cela ne veut pas dire que je l'accuse mais il s'agit d'un élément suspect", a souligné le procureur.
L'enquête a été confiée conjointement à la direction territoriale de la police judiciaire de Reims et à la brigade de la sûreté urbaine de Sedan.
jpa-tll-bj/rl/caz
Affaire Jonathan: la gendarmerie lance un appel à témoins #
La gendarmerie a lancé mardi un appel à témoins accompagné du portrait d'un homme à la stature imposante, dans l'affaire Jonathan, cet écolier de 10 ans enlevé en 2004 dans un centre de vacances et retrouvé mort dans un étang de Loire-Atlantique.
L'appel à témoins est accompagné de trois photos de Martin Ney, ce ressortissant allemand actuellement entendu en France dans l'enquête sur la mort du garçon. Les gendarmes recherchent "toute information même anodine susceptible de faire avancer l'enquête et d'aider la famille de ce petit garçon à découvrir la vérité".
Martin Ney, 50 ans, a été mis en examen au parquet de Nantes le 26 janvier pour "meurtre d'un mineur de moins de 15 ans et arrestation, enlèvement et séquestration, ou détournement arbitraire de mineurs de moins de 15 ans", relançant l'espoir d'un procès 17 ans après l'enlèvement et le meurtre du petit garçon.
Jonathan, originaire du Cher, avait été enlevé dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 dans un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins, près de Saint-Nazaire. Son cadavre avait été découvert quelques semaines plus tard, le 19 mai, ligoté et lesté d'un parpaing dans un étang proche de Guérande à 25 km du lieu de l'enlèvement.
"Dans ce contexte, entre 1990 et 2011, si vous avez vu ou pensez avoir vu cet homme, à la stature imposante 1m96, si vous lui avez loué ou prêté un hébergement et que vous êtes en mesure de situer le lieu ou la période, merci de contacter les services concernés", indique la gendarmerie.
Martin Ney, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen délivré en octobre 2019, a été remis aux autorités françaises en janvier.
L'hypothèse de sa responsabilité est, parmi d'autres, explorée de longue date par les enquêteurs. Cette piste a été relancée en avril 2018 par des aveux indirects, entre détenus.
Un codétenu avait affirmé avoir recueilli les aveux de Ney, déjà condamné à perpétuité en 2012 pour le meurtre de trois enfants dans le nord de l'Allemagne.
Les témoignages sont à transmettre à "Cellule disparition 44 BP33284 - 35032 Rennes Cedex" ou par courriel à: cellule-disparition-44@gendarmerie.interieur.gouv.fr
lg/db/caz
L'avocate de la famille Paty "en colère" après les aveux de la collégienne à l'origine de la polémique #
Me Virginie Le Roy, avocate de la famille de Samuel Paty, s'est dite mardi "en colère" après que la collégienne à l'origine de la cabale ayant conduit à l'assassinat en octobre de l'enseignant a reconnu avoir menti sur sa présence au cours sur les caricatures de Mahomet.
"La situation de la jeune fille était intenable", a estimé sur RTL l'avocate, interrogée sur la médiatisation le week-end dernier des aveux de Z. Chnina lors de sa garde à vue, puis lors de sa mise en examen pour "dénonciation calomnieuse" en novembre.
"Tous les éléments dans le dossier prouvent très tôt qu'elle a menti", a souligné Me Le Roy, observant que son absence au cours sur les caricatures avait été "établie dès le départ".
Toutefois, "ce qui entoure les explications dudit revirement me laisse un petit peu sur ma réserve", a-t-elle ajouté.
"Elle a menti car elle s'est sentie prise dans un engrenage, car des camarades lui avaient demandé d'être leur porte-parole", a expliqué lundi à l'AFP l'avocat de la jeune fille, Me Mbeko Tabula, confirmant des informations du Parisien.
"Je suis très circonspecte", a réagi Me Le Roy. "Le porte-parole de quoi? D'un mensonge, de faits qui ne sont jamais arrivés ? Cette explication ne me satisfait pas, elle me met un peu en colère, parce que les faits sont graves, sont dramatiques".
Samuel Paty a été décapité le 16 octobre par un Tchétchène radicalisé de 18 ans, Abdoullakh Anzorov, devant le collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
"Si on vient pour dire +je baisse les armes, j'admets enfin que j'ai menti+, on assume", a estimé l'avocate. "Pour moi ce sont des aveux qui ne sont pas assumés, (...) et ça ce n'est pas acceptable pour la famille de Samuel Paty".
Me Le Roy a par ailleurs accusé de mensonge Brahim Chnina, le père de la jeune fille mis en examen pour "complicité d'assassinat terroriste".
Selon le Parisien, l'homme, qui avait porté plainte contre l'enseignant et lancé une virulente campagne sur les réseaux sociaux avec l'aide d'un militant islamiste, Abdelhakim Sefrioui, a expliqué fin janvier au juge antiterroriste n'avoir pas connu les raisons de l'exclusion de sa fille et a regretté de ne pas avoir vérifié son histoire.
"Non, ce n'est pas vrai", a déclaré Me Le Roy, soulignant que le billet d'absence au cours avait été signé par la mère et que les raisons ayant mené à la décision d'exclure pour deux jours la jeune fille de l'établissement, "pour des problèmes d'absentéisme et de comportement", avaient été explicitées aux parents par SMS, par courrier et à l'oral.
"Venir aujourd'hui dire +j'ai cru le mensonge de ma fille+, c'est très léger", a jugé Me Le Roy.
edy/gd/pga/cb
L'avocate de la famille Paty "en colère" après les aveux de la collégienne à l'origine de la polémique #
Me Virginie Le Roy, avocate de la famille de Samuel Paty, s'est dite mardi "en colère" après que la collégienne à l'origine de la cabale ayant conduit à l'assassinat en octobre de l'enseignant a reconnu avoir menti sur sa présence au cours sur les caricatures de Mahomet.
"La situation de la jeune fille était intenable", a estimé l'avocate sur RTL, interrogée sur la médiatisation le week-end dernier des aveux de Z. Chnina lors de sa garde à vue, puis lors de sa mise en examen pour "dénonciation calomnieuse" en novembre.
"Tous les éléments dans le dossier prouvent très tôt qu'elle a menti", a souligné Me Le Roy, observant que son absence au cours sur les caricatures avait été "établie dès le départ".
Toutefois, "ce qui entoure les explications dudit revirement me laisse un petit peu sur ma réserve", a-t-elle ajouté.
"Elle a menti car elle s'est sentie prise dans un engrenage, car des camarades lui avaient demandé d'être leur porte-parole", a expliqué lundi à l'AFP l'avocat de la jeune fille, Me Mbeko Tabula, confirmant des informations du Parisien.
"Je suis très circonspecte", a réagi Me Le Roy. "Le porte-parole de quoi? D'un mensonge, de faits qui ne sont jamais arrivés ? Cette explication ne me satisfait pas, elle me met un peu en colère, parce que les faits sont graves, sont dramatiques".
Samuel Paty a été décapité le 16 octobre par un Tchétchène radicalisé de 18 ans, Abdoullakh Anzorov, devant le collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
"Si on vient pour dire +je baisse les armes, j'admets enfin que j'ai menti+, on assume", a estimé l'avocate. "Pour moi ce sont des aveux qui ne sont pas assumés, (...) et ça ce n'est pas acceptable pour la famille de Samuel Paty".
edy/gd/mep/cb
Val-d'Oise: une adolescente retrouvée morte noyée dans la Seine, deux lycéens interpellés #
Une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte noyée lundi après avoir été battue et jetée dans la Seine à Argenteuil (Val-d'Oise) par deux lycéens, âgés de 15 ans, qui ont été interpellés, a-t-on appris mardi de sources policières et judiciaires.
Selon les premiers éléments de l'enquête, un jeune garçon et sa petite amie ont "battu et jeté" la victime dans la Seine, indique le parquet de Pontoise. Le corps de l'adolescente a été retrouvé dans l'eau vers 21H00 lundi, précisent des sources policières.
La mère du garçon interpellé a appelé la police vers 19h00 pour signaler que son fils et la petite amie de ce dernier venaient de frapper une camarade de leur classe et qu'ils avaient pris la fuite, selon une source policière.
Les deux jeunes ont été interpellés vers 2h du matin au domicile d'un ami et ont été placés en garde à vue.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Cergy-Pontoise.
Selon une source proche, la mère de la victime a indiqué que sa fille faisait l'objet de harcèlement.
La victime et les deux lycéens interpellés sont scolarisés dans le même établissement dans le Val-d'Oise.
tll-we/mep/sp
A Compiègne, la police entre "tension" et auto-régulation face au trafic de drogue #
"On se remet en question chaque jour": dans un quartier sensible de Compiègne (Oise), la police multiplie les interventions pour déséquilibrer le trafic de drogue, mais le débat national sur les violences policières et l'intensification des tensions pèsent sur certaines pratiques.
En arrivant au Clos des Roses en début de soirée, la patrouille de police est accueillie par une nuée de flashs. "Tu vas rien faire, on filme tout!", lance l'un des jeunes réunis devant un barbecue à l'entrée d'un HLM, en pointant son téléphone portable sur les agents.
"Ils n'ont plus peur: ils viennent carrément au contact en criant et en filmant", souffle un fonctionnaire, LBD en bandoulière, qui tient à garder l'anonymat.
Depuis septembre 2020, la police nationale multiplie les interventions dans ce quartier sud de Compiègne pour assécher la demi-douzaine de points de vente de stupéfiants - cocaïne, cannabis, héroïne - qui a valu aux lieux le surnom de "cité du crack".
Mais ces derniers mois, les polémiques ont enflé sur les violences policières, sur fond de contestation de la loi sécurité globale et d'accusations de racisme, tandis que le "Beauvau de la Sécurité" doit poser les bases des futures réformes.
"La façon dont on peut être regardés influe sur notre travail et on est très précautionneux de la déontologie", assure à l'AFP Pierryck Boulet, qui pilote les activités des 130 salariés du commissariat.
"On est formés pour maitriser nos réponses. Mais avec les réseaux sociaux, il y a la volonté de saisir une image choc de quelques secondes" qui "ajoute une pression", relève un agent, confiant parfois "hésiter" à répondre pour "ne pas prendre de risque".
Tout en scrutant le sol à la recherche de sachets de cannabis, plusieurs agents mettent en avant la "tension permanente" à laquelle ils sont soumis, a fortiori depuis la crise sanitaire.
"Ça peut partir en live en une fraction de seconde. Sur un simple coup de sifflet, on peut se faire encercler", glisse une membre de la patrouille, policière depuis 21 ans, disant constater une "intensification de la violence".
"Ça va crescendo. Les insultes, provocations, c'est quotidien, on n'y prête même plus attention. Ils cherchent à nous pousser à l'erreur", estime-t-elle.
En février, les caméras de vidéosurveillance installées par la municipalité ont été détruites à l'arme à feu "en quelques heures". Mais un autre phénomène inquiète particulièrement les forces de l'ordre: les tirs aux mortiers d'artifice, auxquels elles répliquent par du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement.
"C'est un marqueur d'une situation qui s'est crispée et qui interroge sur le respect des autorités", affirme le commissaire Boulet dans son bureau où sont stockés une quarantaine de tubes saisis lors des opérations.
Oscillant entre fatigue et résignation, certains reconnaissent des "violences illégitimes" ailleurs en France mais regrettent d'y être associés.
"On a parfois des remarques sur le travail de certains policiers qui ne ressemble pas à ce qu'on fait ici à Compiègne", concède M. Boulet. "C'est parfois pesant."
S'ils ont eu "mal au coeur" devant certaines vidéos, d'autres se disent amers face à un traitement médiatique qu'ils jugent stigmatisant, regrettant qu'on passe "sous silence la sécurité du quotidien, l'assistance aux victimes de vol ou de violences conjugales", explique un capitaine de 29 ans.
Pour autant, la vigilance passe par l'auto-contrôle. Avant chaque opération au Clos des Roses, le commissaire réunit les chefs de groupes devant une carte du quartier pour un "briefing" sur les manoeuvres à tenir. Et les échanges se poursuivent à l'issue des interventions.
"Ça passe par des mini-débriefings, où on dit: +moi j'aurais peut être plutôt fait comme ça+. On se remet en question tous les jours", affirme la policière.
"On n'a pas le choix, on travaille avec de l'humain, pas avec des machines. Un flic qui vous dit qu'il ne le fait pas n'est pas un bon policier."
cmk/rl/pb
Val-d'Oise: une adolescente de 14 ans retrouvée morte noyée, deux lycéens interpellés (sources policières) #
Une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte noyée lundi soir dans la Seine à Argenteuil (Val-d'Oise) et deux lycéens ont été interpellés, a-t-on appris mardi de sources policières.
Selon les premiers éléments de l'enquête, un jeune garçon et sa petite amie auraient frappé la victime dont le corps a été retrouvé dans l'eau vers 21H00, précisent ces sources policières. Les deux jeunes ont été placés en garde à vue.
tll-we/pga/sp
Sedan: une femme et son nourrisson meurent dans l'incendie de leur immeuble #
Une femme et son nourrisson sont morts dans l'incendie de leur immeuble à Sedan (Ardennes) dans la nuit de lundi à mardi, selon les sapeurs-pompiers et une source policière.
Les sapeurs-pompiers ont été appelés vers 01h15 pour de la fumée dans la cage d'escalier de l'immeuble, situé place d'Armes, en centre-ville, ont-ils indiqué à l'AFP.
Lors des reconnaissances, les secours ont trouvé décédés une mère âgée d'une quarantaine d'années et son nourrisson d'environ un mois, selon la même source.
Un homme à mobilité réduite a été pris en charge par le Smur, mais ses jours ne sont pas en danger et trois personnes intoxiquées par la fumée, considérées comme blessés légers, ont été évacuées vers les hôpitaux de Sedan et Charleville-Mézières.
Jusqu'à 11 engins et 59 pompiers ont été mobilisés pour maîtriser l'incendie, qui était éteint en début de matinée mardi. L'un des pompiers a été victime d'un coup de chaleur, sans gravité.
Selon les premiers éléments, le feu aurait pris en bas de l'immeuble avant de se propager jusqu'aux combles.
Les secours étaient déjà intervenus pour un incendie dans cet immeuble en décembre, ont-ils rapporté.
jpa-tll/rl/caz
Violences urbaines à Beauvais: prison ferme pour deux des prévenus #
Deux hommes ont été condamnés lundi à huit et six mois de prison ferme, un autre à de la prison avec sursis et un quatrième relaxé, après les violences urbaines survenues du 1er au 3 mars dans deux cités HLM de Beauvais.
Le 28 février, trois policiers avaient été légèrement blessés dans d'autres affrontements. En déplacement vendredi à Beauvais à l'occasion du "Beauvau de la sécurité", le premier ministre Jean Castex avait affirmé que "rien ne restera impuni".
L'un des prévenus, âgé de 34 ans, a été condamné à huit mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour "diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne". Il avait filmé des affrontements et diffusé les images sur les réseaux sociaux.
Sur les vidéos, on l'entend notamment parler des jeunes émeutiers comme "ses soldats", ou "ses vaillants". Déjà condamné à 21 reprises, il a expliqué avoir voulu "informer les gens" de son quartier.
Un jeune de 18 ans a lui été condamné à six mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique". Dans la nuit du 1er au 2 mars, il avait tiré un mortier dans les airs, sans faire de blessé.
Un autre jeune de 20 ans a enfin écopé d'une peine de dix mois avec sursis, pour avoir filmé et diffusé des images, mais aussi pour "menace de mort". Dans sa vidéo, largement diffusée, il criait notamment "Tuez-les".
"Après ça on se remet en question, on a honte, pour nous, pour nos familles", a-t-il regretté devant le tribunal, assurant qu'il avait consommé du protoxyde d'azote la nuit des faits.
Le quatrième prévenu, également âgé de 20 ans, a lui été relaxé des faits de "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences".
L'avocate de deux prévenus, Me Caroline Zanovello, a appelé à ne pas faire de ces jeunes "des boucs émissaires, (...) Ce ne sont pas eux qui ont brûlé des voitures ou attaqué des policiers", a-t-elle souligné.
Tous ont écopé d'une amende de 135 euros pour non respect du couvre feu et sont ressortis libres. "Le tribunal considère que le trouble a l'ordre public est mesuré", a noté la présidente Tania Moulin.
Le parquet avait requis des peines allant de 36 à 18 mois de prison ferme, évoquant des "scènes d'émeute et de guérilla urbaine".
cor-eva/rl/cbn
Nouvelle rixe près de Paris : un mineur de 14 ans grièvement blessé #
Un adolescent de 14 ans, grièvement blessé, se trouvait entre la vie et la mort lundi après une nouvelle rixe entre bandes de jeunes en région parisienne, où deux collégiens avaient été mortellement poignardés en février.
"Quatre mineurs ont été placés en garde à vue" après l'affrontement qui s'est produit à Champigny-sur-Marne, à une douzaine de kilomètres à l'Est de Paris, a indiqué une source policière.
Un garçon de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", selon la même source. Un autre mineur de 16 ans, blessé pendant la même rixe, a été hospitalisé.
L'affrontement s'est produit dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes de quartiers distincts se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil.
En juin, à Champigny-sur-Marne, deux jeunes avaient été blessés dans une rixe aux abords d'un collège. Une vingtaine d'adolescents de la ville et d'une ville voisine s'étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux pour en découdre à coups de barres de fer et de bâtons.
Les 22 et 23 février, deux rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel puis un garçon était mort poignardé, lors de violentes bagarres distinctes.
Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux drames, survenus dans deux villes distantes de 45 kilomètres.
ali-sm/lbx/mm
Nouvelle rixe en région parisienne: un mineur de 14 ans grièvement blessé #
Un adolescent de 14 ans, grièvement blessé, se trouvait entre la vie et la mort lundi après une nouvelle rixe entre bandes de jeunes en région parisienne, où deux collégiens avaient été mortellement poignardés en février.
"Quatre mineurs ont été placés en garde à vue" après l'affrontement qui s'est produit à Champigny-sur-Marne, à une douzaine de kilomètres à l'est de Paris, a indiqué une source policière.
Un garçon de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", selon la même source. L'adolescent s'est trouvé en arrêt cardiaque et a été ranimé par les pompiers, a indiqué une autre source proche du dossier.
Il a été hospitalisé au CHU Henri-Mondor à Créteil, tandis qu'un autre mineur de 16 ans, blessé pendant la même rixe, a été conduit à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, a indiqué la police.
L'affrontement violent s'est produit vers 18H00 dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes de quartiers distincts se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil. L'enquête a été confiée à la sûreté territoriale du Val-de-Marne.
Les deux blessés sont issus des deux quartiers rivaux des Boullereaux et des Mordacs, selon le maire de la ville de 77.000 habitants, Laurent Jeanne (Libres!), joint par l'AFP.
"Nous connaissons une recrudescence de ces phénomènes de bandes depuis au moins un an, je déplore qu'on n'arrive pas à les juguler et qu'à nouveau ces violences deviennent une banalité", a ajouté l'édile.
En juin, à Champigny-sur-Marne, deux jeunes avaient été blessés dans une rixe aux abords d'un collège. Une vingtaine d'adolescents de la ville et de La Queue-en-Brie s'étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux pour en découdre à coups de barres de fer et de bâtons.
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Libres!), a réagi sur Twitter en écrivant: "la guerre des bandes continue avec deux mineurs grièvement blessés".
Les 22 et 23 février, deux rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel dans la petite ville de Saint-Chéron puis un garçon était mort poignardé à Boussy-Saint-Antoine, lors de violentes bagarres distinctes.
Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux drames, survenus dans deux villes distantes de 45 kilomètres.
Ces violences sont devenues un sujet politique.
Sur Twitter, Valérie Pécresse a écrit que Laurent Jeanne, maire de Champigny-sur-Marne depuis juin, allait créer "une police municipale armée".
Jordan Bardella, numéro deux du Rassemblement national, a de son côté réclamé sur Twitter un "tour de vis judiciaire", en affirmant que la cause principale des rixes était "la certitude de l'impunité" pour les mineurs impliqués.
Le 1er mars, les ministres de l'Intérieur, de la Justice et de l'Education s'étaient réunis pour décréter la mobilisation générale du gouvernement contre le phénomène des rixes entre jeunes. Un plan de lutte contre les bandes doit être adopté d'ici le 1er mai.
Selon le ministère de l'Intérieur, trois personnes avaient été tuées et 218 blessées lors des affrontements entre bandes recensés l'an dernier.
ali-sm/lbx/cbn
Nouvelle rixe près de Paris : un mineur de 14 ans grièvement blessé #
Un adolescent de 14 ans, grièvement blessé, se trouvait entre la vie et la mort lundi après une nouvelle rixe entre bandes de jeunes en région parisienne, où deux collégiens avaient été mortellement poignardés en février.
"Quatre mineurs ont été placés en garde à vue" après l'affrontement qui s'est produit à Champigny-sur-Marne, à une douzaine de kilomètres à l'Est de Paris, a indiqué une source policière.
Un garçon de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", selon la même source. Un autre mineur de 16 ans, blessé pendant la même rixe, a été hospitalisé.
L'affrontement s'est produit dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes de quartiers distincts se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil.
En juin, à Champigny-sur-Marne, deux jeunes avaient été blessés dans une rixe aux abords d'un collège. Une vingtaine d'adolescents de la ville et d'une ville voisine s'étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux pour en découdre à coups de barres de fer et de bâtons.
Les 22 et 23 février, deux rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne: une collégienne avait reçu un coup de couteau mortel puis un garçon était mort poignardé, lors de violentes bagarres distinctes.
Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux drames, survenus dans deux villes distantes de 45 kilomètres.
ali-sm/lbx/mm
Femme immolée en Seine-Saint-Denis : l'assaillant toujours en fuite, un homme relâché #
L'homme qui a aspergé de liquide inflammable et partiellement brûlé une femme dans un bus samedi soir à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) était toujours en fuite lundi, a-t-on appris de source policière.
Un autre homme qui avait été suspecté peu après les faits et placé en garde à vue dimanche a été remis en liberté, a de son côté indiqué le parquet de Bobigny.
La victime, âgée de 54 ans, a été brûlée au niveau du visage, du cuir chevelu et du cou, mais ses jours ne sont pas en danger. L'auteur des faits a pris la fuite samedi peu après 19h00.
Le compagnon de la victime lui a immédiatement porté secours, aidé par le chauffeur de bus qui a éteint le feu grâce à un extincteur, a relaté à l'AFP une source policière. Tous deux ont été légèrement blessés.
L'enquête pour tentative d'homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
we/emd/cbn
Rixe dans le Val-de-Marne: un adolescent de 14 ans entre la vie et la mort #
Un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", après une rixe entre bandes de jeunes dans le Val-de-Marne, a-t-on appris de source policière.
Un autre mineur de 16 ans a été blessé au cours de cette rixe qui s'est produite vers 18H00 dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes, originaires de deux quartiers distincts, se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil.
Les deux blessés ont été transportés à l'hôpital "dans un état préoccupant", a précisé le parquet.
Quatre personnes ont été interpellées, selon une source policière. L'enquête a été confiée à la sûreté territoriale du Val-de-Marne.
Deux rixes mortelles s'étaient produites dans le département voisin de l'Essonne, les 22 et 23 février: deux adolescents de 14 ans avaient été tués en moins de 24 heures lors de violentes bagarres entre jeunes, dans deux villes distantes de 45 kilomètres, Saint-Chéron et Boussy-Saint-Antoine. Treize mineurs au total ont été mis en examen pour ces deux homicides.
Le 26 février, un autre adolescent, de 15 ans, avait été tué par balle dans une maison de quartier à Bondy (Seine-Saint-Denis), à la suite d'un différend avec ses agresseurs, deux frères de 17 et 27 ans qui ont depuis été mis en examen et placés en détention provisoire.
ali-sm/lbx/cbn
Violences urbaines à Lyon: huit mois ferme pour un jeune de 20 ans #
Un homme de 20 ans, interpellé jeudi soir à Lyon lors de violences urbaines dans le quartier sensible de la Duchère, a été condamné lundi en comparution immédiate à huit mois de prison ferme avant d'être écroué.
Le ministère public avait demandé plus tôt deux ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, à l'encontre de Sefedinne D., jugé pour "violences aggravées" et "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences".
Relaxé pour ce dernier motif, le prévenu a vu sa peine assortie d'une interdiction de port d'arme de 5 ans
"Sa démarche, sa corpulence et sa casquette ont conduit les policiers à le reconnaître formellement", a estimé dans son réquisitoire le procureur, pour qui "l'effet de groupe et la volonté de se valoriser" ont pu expliquer le choix de participer aux émeutes.
Tout au long de l'audience, le prévenu a contesté son implication dans les affrontements qui avaient opposé ce soir-là des jeunes et la police, accusée par des habitants du quartier d'avoir été impliquée dans un accident de scooter la veille. Le conducteur de 13 ans avait été gravement blessé. Durant les échauffourées, six véhicules avaient été incendiés.
"J'ai vu que ça s'est embrasé. J'ai voulu faire mon enquête, c'est tout", a affirmé dans son box le jeune homme, prétextant qu'il cherchait alors à savoir qui venait d'incendier le scooter de son frère sur un parking du quartier.
"C'était horrifiant ce qui s'est passé. A aucun moment, je me suis mêlé à eux", a-t-il souligné en parlant des fauteurs de troubles et en soulignant que son frère était alors réfugié dans son lycée situé à proximité des violences.
"Il a bien appris son texte, mais il n'est pas crédible une seconde", a plaidé l'avocat de deux policiers constitués parties civiles.
Selon ces derniers, le jeune homme, identifiable avec sa casquette rose, la visière portée sur le côté, parmi une trentaine d'individus habillés de noir, a bien été vu en train de jeter des projectiles vers les forces de l'ordre.
"Aucune casquette rose n'est apparue dans les images vidéos versées à la procédure", a répondu le conseil de Sefedinne D.
Le jeune homme, connu de la justice pour des dégradations en 2015, "ne doit pas porter seul le poids de la responsabilité collective des émeutes de la Duchère", a-t-il ajouté en demandant la relaxe.
De jeudi à samedi, la métropole lyonnaise a été agitée par plusieurs nuits de débordements urbains, en commençant par le quartier de la Duchère. 21 personnes ont été arrêtées au total, dont une majorité de mineurs.
rs/dfa/fga/pb
Rixe dans le Val-de-Marne: un adolescent de 14 ans entre la vie et la mort (source policière) #
Un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé au thorax à l'arme blanche et "son pronostic vital est engagé", après une rixe entre bandes de jeunes dans le Val-de-Marne, a-t-on appris de source policière.
Un autre mineur de 16 ans a été blessé au cours de cette rixe qui s'est produite dans le centre-ville de Champigny-sur-Marne, où au moins une quinzaine de jeunes, originaires de deux quartiers distincts, se sont affrontés, a indiqué à l'AFP le parquet de Créteil. Selon la source policière, quatre personnes ont été interpellées.
ali-sm/lbx:cbn
Attentat déjoué avant l'Euro-2016: le procès s'est ouvert à Paris #
Le procès de sept hommes soupçonnés d'avoir projeté un attentat jihadiste en France à quelques semaines de l'Euro-2016 de football s'est ouvert lundi devant les assises spéciales de Paris, sans l'un des accusés.
A l'ouverture de l'audience, la cour a constaté l'absence d'Anis Bahri et lui a délivré une sommation de comparaître. Celui-ci ayant signifié son refus, la cour a décidé de passer outre et de poursuivre l'audience en son absence.
L'un de ses coaccusés, Réda Kriket, 39 ans, qui avait récusé la semaine dernière ses avocats, a finalement décidé d'être représenté.
Dans un texte lu à la cour, l'ex-braqueur de nationalité française a précisé qu'il contestait la loi française, qui n'est "pas la (sienne)".
"Aujourd'hui il souhaiterait être défendu sur les faits qu'on lui reproche, (...) avec quelques réserves. Mais il souhaite tout de même bien expliquer, une fois pour toutes, qu'il n'y avait jamais de projet terroriste", a déclaré à la presse l'un des avocats de Réda Kriket, Me Yassine Bouzrou.
Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, un arsenal de guerre "d'une ampleur inédite" était découvert dans un appartement d'Argenteuil, en banlieue parisienne, loué sous une fausse identité par Réda Kriket.
Les enquêteurs avaient saisi cinq fusils d'assaut de type Kalachnikov, sept armes de poing, de nombreuses munitions, 105 g de TATP - une substance prisée des jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) pour des attentats - 1,3 kg d'explosif industriel, ainsi que des documents administratifs volés ou falsifiés et de très nombreux téléphones.
L'enquête avait débuté en novembre 2015, avec l'interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie. En s'intéressant à leur entourage, les enquêteurs étaient remontés à Anis Bahri puis à Réda Kriket, suspectés d'avoir eux-mêmes séjourné en Syrie entre fin 2014 et début 2015.
Réda Kriket était alors sous le coup d'un mandat d'arrêt international, après sa condamnation en son absence en juillet 2015 à dix ans d'emprisonnement en Belgique, au procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. L'un des principaux prévenus - également absent - à ce procès belge était Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, qui serait tué quelques jours après les attaques.
Au cours de l'enquête sur l'arsenal, Réda Kriket avait d'abord évoqué un individu, qu'il appelait Abou Badr, comme étant celui ayant déposé les armes dans l'appartement avant de partir en Syrie. Il a finalement reconnu avoir inventé l'existence de ce personnage, affirmant que les armes étaient destinées à l'interception de stupéfiants ou à être revendues.
Délinquant multirécidiviste, Réda Kriket avait évoqué devant une enquêtrice de personnalité son "goût pour l'argent facile" et ce "dès son plus jeune âge". Il a toujours contesté s'être radicalisé en prison et s'être rendu en Syrie.
Anis Bahri avait lui affirmé avoir voulu combattre au sein de l'Etat islamique et tenté de rejoindre ses rangs à deux reprises, sans succès.
Pour l'accusation, la "cellule d'Argenteuil" semblait "s'inscrire (...) en cohérence avec les attentats et projets d'attentats perpétrés en Europe depuis 2015". Son éventuelle cible reste cependant inconnue.
Au total, sept accusés doivent être jugés jusqu'au 9 avril pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, certains en état de récidive légale. Réda Kriket est également renvoyé pour "usage de faux document administratif".
asl/lbx/bow/cls
Projet d'attentat déjoué avant l'Euro-2016: le procès s'est ouvert à Paris #
Le procès de Réda Kriket et de six hommes soupçonnés d'avoir projeté un attentat jihadiste en France à quelques semaines de l'Euro-2016 de football s'est ouvert lundi devant les assises spéciales de Paris, sans l'un des accusés.
A l'ouverture de l'audience, la cour a constaté l'absence d'Anis Bahri et lui a délivré une sommation de comparaître. Celui-ci ayant signifié son refus, la cour a décidé de passer outre et de poursuivre l'audience en son absence.
L'un de ses coaccusés, Réda Kriket, 39 ans, qui avait récusé la semaine dernière ses avocats, a finalement décidé d'être représenté.
Dans un texte lu à la cour, l'ex-braqueur de nationalité française, cheveux bruns coupés courts, en polo et pantalon noirs, a précisé qu'il contestait la loi française, qui n'est "pas la (sienne)".
"Aujourd'hui il souhaiterait être défendu sur les faits qu'on lui reproche, (...) avec quelques réserves. Mais il souhaite tout de même bien expliquer, une fois pour toutes, qu'il n'y avait jamais de projet terroriste", a déclaré à la presse l'un des avocats de Réda Kriket, Me Yassine Bouzrou.
Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, les enquêteurs avaient découvert un arsenal de guerre "d'une ampleur inédite" dans un appartement d'Argenteuil (Val-d'Oise), loué sous une fausse identité par Réda Kriket.
Ils avaient saisi cinq fusils d'assaut de type Kalachnikov, sept armes de poing, de nombreuses munitions, 105 g de TATP - une substance prisée des jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) pour des attentats - 1,3 kg d'explosif industriel, ainsi que des documents administratifs volés ou falsifiés et de très nombreux téléphones.
L'enquête avait débuté en novembre 2015, avec l'interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie, selon les autorités. En s'intéressant à leur entourage, les enquêteurs étaient remontés à Anis Bahri puis à Réda Kriket, suspectés d'avoir eux-mêmes séjourné en Syrie entre fin 2014 et début 2015.
Réda Kriket était alors sous le coup d'un mandat d'arrêt international, après sa condamnation en son absence en juillet 2015 à dix ans d'emprisonnement en Belgique, au procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. L'un des principaux prévenus - également absent - à ce procès belge était Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, qui serait tué quelques jours après les attaques.
Au cours de l'enquête sur l'arsenal d'Argenteuil, Réda Kriket avait d'abord évoqué un individu, qu'il appelait Abou Badr, comme étant celui ayant déposé les armes dans l'appartement avant de partir en Syrie. Il a finalement reconnu avoir inventé l'existence de ce personnage, affirmant que les armes étaient destinées à l'interception de stupéfiants ou à être revendues.
Délinquant multirécidiviste, Réda Kriket avait évoqué devant une enquêtrice de personnalité son "goût pour l'argent facile" et ce "dès son plus jeune âge". Il a toujours contesté s'être radicalisé en prison et s'être rendu en Syrie.
Anis Bahri avait lui affirmé avoir voulu combattre au sein de l'Etat islamique et tenté de rejoindre ses rangs à deux reprises, sans succès.
Pour l'accusation, la "cellule d'Argenteuil" semblait "s'inscrire (...) en cohérence avec les attentats et projets d'attentats perpétrés en Europe depuis 2015". Son éventuelle cible reste cependant inconnue.
Au total, sept accusés doivent être jugés jusqu'au 9 avril pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, certains en état de récidive légale. Réda Kriket est également renvoyé pour "usage de faux document administratif".
asl/lbx/bow
Les deux enseignants grenoblois sous protection, annonce Darmanin #
Les deux enseignants visés par des accusations d'islamophobie à l'Institut d'études politiques (IEP) de Grenoble font l'objet de mesures de protection susceptibles d'être renforcées, a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en déplacement à Gannat (Allier).
Avec la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, "nous avons fait contacter aujourd'hui (lundi) les deux enseignants (...). Des mesures de protection sont prises. Je ne voudrais pas les détailler ici, ne serait-ce que parce qu'elles doivent être discrètes", a indiqué le ministre à la presse.
M. Darmanin a ajouté avoir demandé à ce sujet lundi matin une "évaluation par la cellule Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste), c'est-à-dire ceux qui évaluent les dangers qu'il y a sur les personnalités".
Si cette évaluation "démontre qu'il y a un danger particulier", les deux enseignants "seront - évidemment il faudrait qu'ils l'acceptent - protégés par la police personnellement", a-t-il affirmé.
"En attendant cette évaluation, des mesures sont prises pour les protéger" car "chacun dans ce pays doit pouvoir être protégé par la République lorsqu'il est mis en accusation", selon lui.
Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'IEP sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de ces deux professeurs.
"Ce ne sont ni les réseaux sociaux, ni les vindictes publiques mettant en danger les personnes, qui font la loi", a assuré M. Darmanin, disant avoir été "choqué personnellement" par ces accusations.
Le ministre de l'Intérieur était en déplacement à Gannat dans l'Allier aux côtés du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie pour la sixième table ronde du "Beauvau de la sécurité", consacrée au monde rural.
cca/fga/bow
Sciences Po Grenoble: la direction condamne les accusations d'islamophobie #
La direction de Sciences Po Grenoble, après plusieurs jours de silence, "condamne avec la plus grande fermeté" lundi les accusations d'islamophobie visant deux de ses professeurs qui ont fait vivement réagir ces derniers jours.
L'affichage, jeudi, d'accusations telles que "fascistes dans nos amphis", avec les noms des deux enseignants sur la façade de l'établissement, "met en danger l'ensemble de ses étudiants et personnels", a estimé la direction dans un communiqué.
Elle rappelle avoir saisi le parquet de Grenoble qui a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour "injure publique" et "dégradation".
La direction de l'Institut d'études politiques (IEP) assure également qu'elle "mettra tout en oeuvre pour faciliter le travail" de la mission d'inspection demandée dimanche par la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.
Dans son communiqué, l'établissement rappelle son "attachement sans faille aux valeurs de dialogue, de bienveillance mutuelle et d'altérité" et assure que "garantir les libertés académiques est une exigence non négociable".
Pour sa part, Yassine Lakhnech, le président de l'Université Grenoble Alpes, dont fait partie l'IEP, "condamne fermement ces faits". Dans un communiqué publié lundi, il souligne que "les relayer sur les réseaux sociaux est un acte irresponsable".
La section locale de l'Unef - qui est minoritaire sur le campus grenoblois - avait partagé ces affiches appelant à la démission des deux professeurs sur les réseaux sociaux jeudi, avant de supprimer ces publications.
"Des voies de recours existent quand des comportements inappropriés ont lieu pendant un enseignement ou toute autre activité", écrit la direction de l'Université, précisant que "l'injure publique n'en fait pas partie".
"Nous ne devons tolérer aucun extrémisme dans notre université", ajoute Yassine Lakhnech.
ube/ppy/fga/bow
Conflits d'intérêts: Anticor entendu par la CJR dans l'enquête sur Dupond-Moretti #
Anticor a été auditionné lundi par la Cour de justice de la République (CJR) dans l'enquête pour "prise illégale d'intérêts" ouverte contre le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti après, entre autres, une plainte de l'association anticorruption, a appris l'AFP auprès de sa présidente.
"L'audition a duré trois heures et demie et s'est bien déroulée", a déclaré Elise Van Beneden, présidente d'Anticor, qui a été interrogée comme témoin par trois magistrats de la commission d'instruction de la CJR.
La CJR, seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les actions menées dans l'exercice de leur fonction, est chargée depuis le 13 janvier d'une information judiciaire ouverte sur la base des plaintes d'Anticor et de trois syndicats de magistrats (SM, USM, Unité magistrats SNM FO), qui accusent le ministre de conflits d'intérêts, ce qu'il réfute.
Le ministre se voit notamment reprocher d'avoir ordonné une enquête administrative contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) impliqués dans une enquête ayant conduit à examiner les facturations téléphoniques détaillées (fadettes) de plusieurs ténors du barreau, dont les siennes.
Rendue publique en juin, cette procédure liée à l'affaire Bismuth visait à identifier la taupe ayant pu prévenir Nicolas Sarkozy et son avocat qu'ils étaient sur écoute en 2014.
Avant de devenir ministre, l'avocat Eric Dupond-Moretti avait dénoncé des "méthodes de barbouzes" du PNF et déposé une plainte, retirée à son entrée au ministère.
Mais après avoir reçu les conclusions d'un premier rapport commandé par sa prédécesseure Nicole Belloubet, le ministre avait ordonné une enquête administrative contre les trois magistrats du PNF, ainsi qu'une autre enquête contre le juge Edouard Levrault, cible de ses critiques dans un dossier à Monaco où Me Dupond-Moretti intervenait en défense.
"La CJR a manifesté beaucoup d'intérêt pour les conditions dans lesquelles notre demande de renouvellement de l'agrément est instruite", a souligné Mme Van Beneden.
Le renouvellement de cet agrément, qui permet à l'association Anticor d'agir en justice dans des dossiers de corruption, est en cours d'examen par le Premier ministre Jean Castex, après que le garde des Sceaux s'est déssaisi du dossier.
Une décision est attendue d'ici au 2 avril.
bl/edy/lbx/tes
Trafic de barbituriques: dix membres d'une association pro-euthanasie mis en examen #
Dix membres d'une association pro-euthanasie, Ultime liberté, ont été mis en examen à Paris dans une enquête sur un trafic de Pentobarbital, un barbiturique interdit en France et parfois utilisé pour l'aide au suicide, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Ces dix personnes ont été mises en examen mercredi, jeudi et vendredi pour "propagande en faveur de produits permettant de donner la mort", "complicité d'importation, détention et acquisition de plantes classées comme psychotropes" et "complicité d'importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique", selon la source judiciaire.
Trois d'entre elles ont également été mises en examen pour "acquisition, détention et importation de plantes classées comme psychotropes" et "importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé".
L'association Ultime Liberté avait affirmé dans un premier temps, samedi dans un communiqué, que onze adhérents avaient été mis en examen.
Ces militants avaient été placés en garde à vue mi-janvier sur décision d'un juge d'instruction du pôle santé publique du tribunal, chargé depuis le 18 juin 2020 de ces investigations.
Ces adhérents de l'association doivent répondre d'un certain nombre d'actes commis entre août 2018 et novembre 2020, selon le communiqué de l'association.
"Ces actes sont considérés comme illégaux au regard de certains articles de la législation française actuelle", selon le communiqué. "Pour une grande partie de ces actes (...) nous ne nions pas en avoir été les auteurs, ni qu'ils puissent être en contravention avec certains de ces articles de loi actuels".
Les investigations du juge d'instruction ont pris la suite de celles débutées le 26 juillet 2019 par le parquet de Paris, après la transmission par les autorités américaines d'une liste de destinataires français de colis pouvant contenir du Pentobarbital, puissant anesthésiant interdit en France depuis 1996 pour la médecine humaine.
Cent vingt-cinq acheteurs français avaient été identifiés.
Lors d'une centaine de perquisitions en octobre 2019, 130 flacons de ce produit, détourné par des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours, avaient été saisis.
Fabriqué par un laboratoire danois qui en détient la licence exclusive de production aux États-Unis, le Pentobarbital est utilisé par les vétérinaires pour euthanasier les animaux.
laf-edy/lbx/tes
Académie de police: Darmanin prêt à l'étudier, mais peu enthousiaste #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit lundi prêt à étudier l'idée de la création d'une académie de police, mais s'est montré peu enthousiaste, prévenant que dans ce cas, il faudrait faire des choix, du fait notamment des contraintes budgétaires.
Cette demande de création d'un grande académie de police a été formulée plusieurs fois lundi par les représentants syndicaux de la police lors de la troisième table ronde du "Beauvau de la sécurité", consacrée à la formation.
"Nous croyons à la création d'une académie de police, pour notamment faire vivre un esprit de corps", a ainsi défendu un représentant du syndicat Alliance.
"Une grande académie de la police, cela représente 200 millions d'euros", a répondu le ministre, ajoutant que compte tenu des contraintes budgétaires, si sa création était décidée, cela signifierait qu'un commissariat dans une grande ville ne verrait pas le jour.
Il a prévenu aussi que si jamais une académie était créée, ce ne serait pas "dans une grande ville".
M. Darmanin a rejeté un regroupement des différentes écoles de police actuelles pour former cette académie.
Il l'imagine plutôt comme "l'Ecole de guerre" (EdG, où se forment les chefs militaires, ndlr), avec "la contrepartie, a-t-il fait valoir, qu'il y ait une sélection, des critères pour l'intégrer".
Dans son entourage, on a assuré à l'AFP que le ministre était "enthousiaste", même s'il mettait "des conditions" à la création de cette académie de police et qu'il avait adressé une lettre de mission en ce sens mi-février à son préfigurateur, le préfet Emmanuel Barbe.
A charge pour ce préfet, de lui faire "une première version de propositions pour la mi-mai, au moment de la clôture du +Beauvau de la sécurité+, puis une version définitive fin juin".
En introduction de la table ronde, le ministre a cité les trois défis à relever par l'institution: celui de "recruter des talents", celui de la "formation initiale, qui a été réduite, ce qui était une erreur (...) et qu'il faut rallonger", et celui de la "formation continue".
Sur ce dernier point, M. Darmanin a fait valoir que parfois "il n'y a pas de réponse pénale, car la qualité des procédures ne sont pas toutes au rendez-vous".
Il a été beaucoup question de la manière de donner envie de rejoindre la police ou la gendarmerie, mais aussi de la diversité des métiers, et de la façon de toucher "la génération Z", née entre 1997 et 2010 et ayant grandi avec le numérique et les réseaux sociaux.
Au-delà de ces tables rondes, des groupes travaillent sur les différentes thématiques du "Beauvau de la sécurité" afin d'élaborer des propositions.
sm/lbx/nm
Une enquête pour fraude dans le champagne Veuve-Clicquot classée sans suite #
Le parquet de Reims a annoncé lundi avoir classé sans suite une enquête contre X ouverte en septembre 2020 à la suite d'une accusation de fraude à l'étiquetage portée par un ancien salarié de la maison de champagne Veuve-Clicquot.
L'ancien salarié et délégué syndical, qui contestait son licenciement en 2018, avait porté ces accusations au cours d'une audience prudhommale, soutenant "l'existence d'une fraude à l'étiquetage portant sur 4 millions de bouteilles", a rappelé dans un communiqué le procureur de Reims, Matthieu Bourrette.
L'enquête a permis d'établir que "la maison de champagne Piper Heidsick avait vendu à la maison Veuve-Clicquot Ponsardin entre novembre 2004 et mai 2006, dans le cadre de cinq transactions, 6 millions de bouteilles d'un breuvage non finalisé", qui "ont fait l'objet d'un double gravage PH et VCP", détaille le communiqué.
"Il résulte de la réglementation de l'époque, toujours en vigueur actuellement, que l'élaborateur ou producteur du produit de champagne est celui qui procède aux ultimes opérations dites de dégorgement (ajout de la liqueur de dosage)" et que "c'est cette maison qui peut alors légalement se dire producteur de champagne et apposer, outre son gravage, les éléments habituels d'identification, y compris sa marque".
"La législation permettait parfaitement à la maison VCP d'acheter, sans limitation, des bouteilles non finalisées à un autre opérateur (...) pour terminer l'élaboration du vin de champagne et y apposer sa marque, sans que cela ne constitue une fraude", relève M. Bourrette.
Il précise que "selon plusieurs anciens salariés de la maison VCP, cette pratique était connue". La direction s'en était expliquée au cours d'une réunion fin 2005-début 2006 "à laquelle participait plusieurs représentants syndicaux: il s'était alors agi de répondre à un afflux important de commandes".
"Au regard de ces éléments (...) aucune infraction ne pouvant être reprochée à quiconque (...) j'ai décidé de procéder au classement sans suite de la procédure, pour absence d'infraction", conclut le procureur.
L'accusateur avait affirmé à l'époque à l'AFP avoir été licencié pour ne "pas s'être tu" sur ces transactions.
La Maison Veuve-Clicquot, filiale du groupe LVMH avait pour sa part condamné "fermement les propos diffamatoires tenus" et démenti "formellement les allégations de fraude".
Elle avait précisé que la pratique évoquée, dite "d'achat de vins sur lattes", était, quoique "parfaitement légale", "entièrement révolue" en son sein "depuis maintenant plus de quinze ans".
cab/rl/pb
Parité: "grandes disparités" à l'Intérieur, un "avertissement" (Darmanin) #
Le ministère de l'Intérieur doit prendre comme un "avertissement" les "grandes disparités", selon les corps et métiers, du taux de féminisation de ses agents, même si "la part des femmes augmente", a déclaré lundi Gérald Darmanin.
Elles représentent ainsi 29% des agents du ministère, mais 79% au sein de l'administration et seulement environ 20% parmi les corps actifs de la police nationale (21,5%), de la gendarmerie (20,1%) ou dans les filières techniques et spécialisées (24%).
Par ailleurs, M. Darmanin a indiqué qu'ont été nommées en 2020 plus de 40% de femmes (43,7%) aux "plus hauts postes" (préfètes, sous-préfètes, inspectrices générales, directrices etc), dont Pascale Dubois, première femme à diriger les CRS (Compagnies républicaines de sécurité).
Pour "tendre vers la parité" au sein de l'Intérieur, un plan d'action en faveur de l'égalité professionnelle, articulé en 41 mesures et cinq points, a été signé lundi, date de la Journée internationale des droits des femmes.
Pour atteindre cet objectif, la question du vivier de recrutement est "essentielle", a de son côté souligné Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.
"Encore trop souvent, pour les femmes il y a une présomption d'incompétence ou parfois de l'autocensure (...) Quand on se donne la peine de chercher des femmes, on en trouve", a-t-elle ajouté.
nk/lbx/bow
Pas-de-Calais: 90 kg de cocaïne en route vers l'Angleterre saisis #
Des policiers du Pas-de-Calais ont saisi lundi 90 kg de cocaïne dissimulés dans une camionnette et interpellé son conducteur, grâce à un signalement sur la plateforme moncommissariat.fr lancée pour signaler les points de deal, a-t-on appris de source policière.
A la suite d'un renseignement déposé sur cette plateforme et "qu'on a pu recouper", ce véhicule "logiquement promis à l'Angleterre", a été intercepté vers 3H00 du matin à Coquelles, commune qui abrite le départ du tunnel sous la Manche, a-t-on expliqué à la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP) du Pas-de-Calais.
Dans un trappe à l'intérieur du van, les policiers ont découvert des pains de cocaïne. Le conducteur, "qui serait de nationalité italienne", a été interpellé.
Dans le département, "c'est rare que pour un flagrant délit, on trouve une telle quantité", a ajouté la DDSP.
La police judiciaire de Coquelles a été chargée de l'enquête.
Lancée la semaine dernière, la plateforme moncommissariat.fr doit permettre à chacun de signaler à la police et à la gendarmerie les points de deal près de chez lui.
sm-bj/rl/ide
Mort d'Olivier Dassault: l'hypothèse d'un décollage "atypique" à l'étude(parquet) #
L'hélicoptère qui s'est écrasé dimanche à Touques (Calvados) avec Olivier Dassault à son bord a effectué un "décollage atypique" selon un témoin de l'accident, a-t-on appris lundi auprès du parquet.
Le témoin, un ami de M. Dassault qui se trouvait sur la propriété privée où s'est produit le drame, "nous dit que la manoeuvre de décollage est atypique en ce sens qu'il ne décolle pas en faisant un angle de 90 degrés", a expliqué à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux.
Le député LR Olivier Dassault, 69 ans et son pilote de 74 ans, sont décédés dans l'accident.
L'appareil de type écureuil "est parti en faisant un angle d'environ 45 degrés. Manifestement (...) c'est vrai qu'on ne décolle pas de la façon dont il a décollé", a ajouté la magistrate.
"Il va falloir éclaircir tout ça", a-t-elle poursuivi. Les enquêteurs étaient toujours sur place lundi mais seul un véhicule de police était visible à l'entrée de la propriété.
Une pale de l'appareil, qui "n'était pas récent", a "heurté un arbre", a aussi précisé la procureure. Le décollage était autorisé, selon la même source.
Les autopsies doivent avoir lieu mardi. Le parquet n'avait pas d'élément dans l'immédiat concernant le taux d'alcool dans le sang du pilote.
Le pilote "transportait M. Dassault régulièrement", a expliqué Mme Mienniel. Le député et administrateur de Dassault Aviation, fils de Serge Dassault et père de trois enfants, "avait l'habitude, de temps en temps, de décoller de cette propriété", a aussi indiqué la magistrate.
La piste accidentelle est toujours privilégiée, selon la procureure.
Le drame s'est produit sur une colline de Touques où les vastes propriétés sont nombreuses.
Les rares habitants du voisinage qui acceptaient de répondre aux questions de l'AFP ont tous fait état d'une forte "déflagration". "Ça a fait un bruit sourd. On a eu peur pour notre petite. Ça nous a fait flipper", a dit un riverain qui vit presque en face du lieu du drame. Il a requis l'anonymat.
"On a entendu l'hélicoptère décoller comme régulièrement. Tout de suite après le décollage on a entendu un énorme fracas. On n'a pas vu grand chose juste quelques fumées et c'est tout", a ajouté Adèle, 30 ans, qui vit dans un lotissement à l'arrière de la propriété cachée par les arbres où s'est produit le drame.
clc/gvy/caz
Académie de police: Darmanin prêt à l'étudier, mais peu enthousiaste #
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit lundi prêt à étudier l'idée de la création d'une académie de police, mais s'est montré peu enthousiaste, prévenant que dans ce cas, il faudrait faire des choix, du fait des contraintes budgétaires.
Cette demande de création d'un grande académie de police a été formulée plusieurs fois lundi par les représentants syndicaux de la police lors de la troisième table ronde du "Beauvau de la sécurité", consacrée à la formation.
"Nous croyons à la création d'une académie de police, pour notamment faire vivre un esprit de corps", a ainsi défendu un représentant du syndicat Alliance.
"Une grande académie de la police, cela représente 200 millions d'euros", a répondu le ministre, ajoutant que compte tenu des contraintes budgétaires, si sa création était décidée, cela signifierait qu'un commissariat dans une grande ville ne verrait pas le jour.
Il a prévenu aussi que si académie, il devait y avoir, elle ne serait pas créée "dans une grande ville".
M. Darmanin a rejeté un regroupement des différentes écoles de police actuelles pour former cette académie.
Il l'imagine plutôt comme "l'Ecole de guerre" (EdG, où se forment les chefs militaires, ndlr), avec "la contrepartie, a-t-il fait valoir, qu'il y ait une sélection, des critères pour l'intégrer".
En introduction de la table ronde, le ministre a cité les trois défis à relever par l'institution: celui de "recruter des talents", celui de la "formation initiale, qui a été réduite, ce qui était une erreur (...) et qu'il faut rallonger", et celui de la "formation continue".
Sur ce dernier point, M. Darmanin a fait valoir que parfois "il n'y a pas de réponse pénale, car la qualité des procédures ne sont pas toutes au rendez-vous".
Il a été beaucoup question de la manière de donner envie de rejoindre la police ou la gendarmerie, mais aussi de la diversité des métiers, et de la façon de toucher "la génération Z", née entre 1997 et 2010 et ayant grandi avec le numérique et les réseaux sociaux.
Au delà de ces tables rondes, des groupes travaillent sur les différentes thématiques du "Beauvau de la sécurité" afin d'élaborer des propositions.
sm/lbx/nm
Devant les assises de l'Hérault, la nuit de calvaire de Sofiane, battu à mort à 17 ans #
"Visez les dents et les jambes!": cinq hommes comparaissent depuis lundi à Montpellier pour une nuit d'ultra-violence qui a coûté la vie à Sofiane, 17 ans, battu à coups de batte de base-ball après la disparition de 15.000 euros au domicile d'un dealer.
Le 30 mars 2016, dans un quartier calme de Montpellier, le corps martyrisé d'un adolescent était découvert en sang, la bouche cassée, vêtu d'un slip et d'un pull: les secours ne pourront pas ranimer Sofiane, 17 ans, un lycéen décrit par son entourage comme "gentil et attachant", consommateur occasionnel de cannabis, originaire d'un village héraultais.
L'autopsie conclura à un décès engendré par de multiples lésions et traumatismes, notamment à la tête.
A ses côtés, son ami Edouard, 21 ans, est retrouvé grièvement blessé. Il dit avoir été victime avec Sofiane d'une nuit d'horreur subie sur ordre d'Anouar Taïbi, un trafiquant de drogue originaire des Minguettes, à Vénissieux (Rhône).
Furieux après le vol de 15.000 euros en liquide à son domicile de Capestang, le dealer cherche de possibles coupables parmi ses jeunes clients: l'un est battu et terrorisé le 28 mars; le lendemain, selon les enquêteurs, Anouar Taïbi ordonne à trois hommes de main de conduire Sofiane et Edouard sur un terrain vague.
Et au cours de la nuit du 29 au 30 mars 2016, les deux jeunes hommes sont frappés de 00H00 à 07H00 à coups de batte de base-ball, de fusil à pompe, de pieds et de poings. "Visez les dents, les jambes !", hurle le dealer par téléphone, selon des témoignages recueillis par les policiers.
Au matin, réalisant que l'adolescent mineur était dans un état désespéré, voire déjà mort, deux des hommes de main le "jette" avec son camarade grièvement blessé dans une rue de Montpellier.
"Plus je grandis, plus je me calme", a assuré posément lundi depuis le box des accusés Anouar Taïbi, 28 ans, jugé devant les assises de l'Hérault pour "complicité de séquestration suivie de mort". L'enquêtrice de personnalité a pour sa part décrit un parcours marqué par une "escalade de la violence" dès 13 ans et un casier judiciaire portant plus de 20 condamnations, dont neuf pour violences aggravées.
Adame Reghi, 25 ans, petit revendeur au casier judicaire vierge, également originaire des Minguettes, Hicham El Moutaouakil et Djamel Fellah, tous deux âgés de 37 ans et en état de récidive après de nombreuses et lourdes condamnations, sont notamment poursuivis pour "séquestration suivie de mort" et "violences ayant entraîné une ITT" de six semaines, "avec usage ou menace d'une arme, en réunion, avec préméditation".
Seif Eddine Taïbi, 29 ans, frère d'Anouar, est quant à lui jugé pour "non-assistance à personne en péril".
Le verdict est attendu le 16 mars.
il/mdm/dch
Harcèlement: dispositifs de lutte renforcés dans les transports en Île-de-France #
La RATP et la SNCF ont renforcé leur dispositif de lutte contre les violences sexuelles dans les transports en commun, ont indiqué les deux réseaux franciliens lundi, journée internationale des droits des femmes.
"C'est l'aboutissement d'une prise de conscience: les femmes ne doivent plus avoir peur dans les transports en commun (...). Quand on est harcelée, on a une réponse", a souligné Valérie Pécresse, présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités, lors d'une conférence de presse à Châtelet-Les-Halles, noeud ferroviaire du RER (réseau express régional) et du métro parisiens.
La RATP a mis en place depuis le 1er janvier un nouveau dispositif d'accompagnement des victimes, qui se veut plus complet et rassurant. Les 6.500 agents en contact avec les usagers ont été formés à accueillir les victimes, recueillir les faits, prévenir les services de sécurité et donner les contacts d'associations.
Les agents facilitent également le dépôt de plainte dans les commissariats installés dans les grandes gares parisiennes. Ils peuvent proposer à la victime d'être accompagnée au commissariat ou à son domicile, et prendre de ses nouvelles par la suite.
"L'enjeu est qu'elle aille déposer plainte, c'est le seul outil pour arrêter les auteurs de ces faits", et "protéger d'autres femmes derrière", a précisé Sandrine Charnoz, cheffe d'une nouvelle cellule de lutte contre le harcèlement à la RATP.
Il faut aussi que la victime "se sente soutenue: qu'elle comprenne que ce qu'elle a vécu n'est pas normal et que nous sommes à ses côtés", a-t-elle souligné. Treize victimes ont été accompagnées depuis le 1er janvier sur le réseau RATP.
Le numéro d'urgence 3117 (ou 31177 par sms), encore méconnu mais "victime de son succès", va être pris en charge par la sûreté ferroviaire et étendu à d'autres services de transport en France, a souligné Sylvie Charles, directrice général de Transilien, lors d'une deuxième conférence de presse à la Gare du Nord.
Pour lutter contre ces délits, la vidéosurveillance est "indispensable", selon Valérie Pécresse.
"80% des violences déclarées concernent des trajets aux heures de pointe du soir", a souligné la présidente de région. Les femmes préférant parfois rentrer chez elles, "les bandes de vidéosurveillance devraient être conservées dès le dépôt d'une pré-plainte, et non pas être effacées au bout de 72 heures".
Les préplaintes en ligne devraient bientôt être rendues possibles par un décret, a souligné Mme Pécresse. Elle demande également que les harceleurs multirécidivistes, "des types impunis depuis des années", puissent être interdits d'accès aux réseaux de transports par la justice.
tsz/gde/dch
Assassinat de Samuel Paty: la collégienne à l'origine de la polémique avait avoué son mensonge #
La collégienne, dont les accusations contre Samuel Paty avaient fait naître la cabale qui a conduit à l'assassinat de l'enseignant, a reconnu en novembre avoir menti sur sa présence aux cours sur les caricatures de Mahomet, a-t-on appris lundi auprès de son avocat, confirmant une information du Parisien.
L'enquête avait rapidement établi que la jeune fille "était absente pour maladie" lors du cours dispensé le 6 octobre dans sa classe au collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avait indiqué le procureur national antiterroriste le 21 octobre.
Lors de sa garde à vue et de sa mise en examen pour "dénonciation calomnieuse" un mois plus tard, Z. Chnina a admis avoir menti en affirmant que le professeur avait demandé aux élèves musulmans de se signaler et de sortir de la classe lors de ce cours intitulé "situation de dilemme : être ou ne pas être Charlie".
"Elle a menti car elle s'est sentie prise dans un engrenage, car des camarades lui avaient demandé d'être leur porte-parole", assure son avocat Me Mbeko Tabula joint par l'AFP.
"Il y avait un vrai malaise, elle s'est sentie obligée d'en rajouter pour faire valoir ce message", défend-il.
Sur la base du témoignage de sa fille, par ailleurs menacée d'expulsion pour des problèmes de discipline, Brahim Chnina avait porté plainte contre l'enseignant et lancé une virulente campagne sur les réseaux sociaux avec l'aide d'un militant islamiste, Abdelhakim Sefrioui. Les deux hommes, mis en examen pour "complicité d'assassinat", sont en détention provisoire.
Informé par leur campagne de dénigrement, un réfugié tchétchène radicalisé de 18 ans, Abdoullakh Anzorov, s'était rendu le 16 octobre devant le collège. Contre de l'argent, des collégiens lui avait permis d'identifier le professeur de 47 ans, qu'il avait décapité avant de s'en prendre à la police qui l'avait abattu.
Au total, quatorze personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont six élèves du collège, trois amis de l'assaillant et trois jeunes en contact avec lui sur les réseaux sociaux.
bur/tib/caz
Somme: trois personnes jugées pour la mort d'une octogénaire lors d'un cambriolage #
Le procès de trois personnes pour la mort en 2018 d'une octogénaire, retrouvée décédée à son domicile incendié après un cambriolage, s'est ouvert lundi devant les assises de la Somme, deux hommes s'en renvoyant la responsabilité, selon leurs avocats.
La dame de 84 ans vivant seule dans le village de Brouchy (Somme) avait été retrouvée décédée à son domicile incendié au cours d'une nuit de juillet 2018.
L'autopsie avait déterminée qu'elle était morte avant l'incendie, des éléments laissant penser à une asphyxie. Elle présentait également des plaies aux jambes.
Deux hommes de 30 et 35 ans, Adrien S. et Marceau R., sont jugés à partir de lundi à Amiens pour vol avec violence ayant entraîné la mort.
Une femme de 46 ans, compagne de Marceau R., est jugée pour recel, soupçonnée d'avoir fait usage de la carte bancaire et du chéquier de la vieille dame.
Les deux hommes arrivent devant le tribunal avec des casiers judiciaires chargés. Marceau R. a été condamné à 18 reprises, essentiellement pour violences aggravées, vols aggravés et extorsions, Adrien S. à 14 reprises, principalement pour des vols aggravés.
Le premier "reconnaît avoir porté des coups avec un tournevis mais conteste être à l'origine de la mort par asphyxie, qui est liée à un étranglement", a indiqué lundi à l'AFP son avocat, Me Jérôme Crépin. "Il n'y a pas d'éléments matériels contre" lui.
Mais Adrien S. renvoie la responsabilité sur son co-accusé. "Dans le cadre de l'instruction, il "a dit avoir préféré partir quand il a vu que la dame était là", selon son avocat Me Stéphane Daquo. Son client connaissait l'octogénaire, amie de sa grand-mère. "Sa ligne était de dire qu'il la connaissait et qu'il ne voulait absolument pas la tuer".
Un membre de la famille de la victime est partie civile dans ce procès. Son avocat, Me Francis Soncin, n'a pas pu être joint dans l'immédiat.
bj/cab/tes
Projet d'attentat déjoué avant l'Euro-2016: le procès s'est ouvert à Paris #
Le procès de Réda Kriket et de six hommes soupçonnés d'avoir projeté un attentat jihadiste à quelques semaines de l'Euro-2016 de football s'est ouvert lundi devant les assises spéciales de Paris, sans l'un des accusés.
A l'ouverture de l'audience, la cour a constaté l'absence d'Anis Bahri et lui a délivré une sommation de comparaître. Celui-ci ayant signifié son refus, la cour a décidé de passer outre et "l'audience va se poursuivre en son absence", a expliqué le président, Laurent Raviot.
L'un de ses coaccusés, Réda Kriket, qui a récusé la semaine dernière ses conseils, a finalement décidé d'être représenté.
"Je ne souhaite pas qu'ils me défendent mais qu'ils défendent les articles de la loi qui n'est pas la mienne", a déclaré depuis le box l'ex-braqueur de 39 ans, cheveux bruns coupés courts, en tee-shirt et pantalon noirs.
Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, les enquêteurs avaient découvert un arsenal de guerre "d'une ampleur inédite" dans un appartement d'Argenteuil (Val-d'Oise), loué sous une fausse identité par Réda Kriket.
Des fusils d'assaut, des armes de poing et du TATP, un explosif artisanal prisé par le groupe Etat islamique (EI), avaient notamment été saisis.
Réda Kriket a "depuis le début contesté tout projet d'attaque terroriste sur le sol français", a déclaré à la presse l'un de ses avocats, Yassine Bouzrou.
Délinquant multirécidiviste, Réda Kriket a été condamné par défaut à dix ans d'emprisonnement en Belgique, au procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. L'un des principaux prévenus, lui aussi absent, était Abdelhamid Abaaoud, l'un des organisateurs présumés des attentats de Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015.
L'enquête à tiroirs et aux ramifications européennes avait débuté en novembre 2015, avec l'interpellation en Turquie de deux hommes sur le point de se rendre en Syrie, selon les autorités. En s'intéressant à leur entourage, les enquêteurs sont remontés à Anis Bahri puis à Réda Kriket, suspectés d'avoir eux-mêmes séjourné en Syrie entre fin 2014 et début 2015.
Au total, sept accusés doivent être jugés jusqu'au 9 avril pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, certains en état de récidive légale. Réda Kriket est également renvoyé pour "usage de faux document administratif".
asl/pa/tes
Sciences Po Grenoble: la direction condamne les accusations d'islamophobie #
La direction de Sciences Po Grenoble, après plusieurs jours de silence, "condamne avec la plus grande fermeté" les accusations d'islamophobie visant deux de ses professeurs qui ont fait vivement réagir ces derniers jours.
L'affichage, jeudi, d'accusations telles que "fascistes dans nos amphis", avec les noms des deux enseignants sur la façade de l'établissement, "met en danger l'ensemble de ses étudiants et personnels", a estimé lundi la direction dans un communiqué.
Elle rappelle avoir saisi le parquet de Grenoble qui a annoncé samedi l'ouverture d'une enquête pour "injure publique" et "dégradation".
La direction de l'Institut d'études politiques assure également qu'elle "mettra tout en oeuvre pour faciliter le travail" de la mission d'inspection demandée dimanche par la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.
Dans son communiqué, l'établissement rappelle son "attachement sans faille aux valeurs de dialogue, de bienveillance mutuelle et d'altérité" et assure que "garantir les libertés académiques est une exigence non négociable".
ube/ppy/sp
Les chiffres-clés du procès du 13-Novembre #
Le procès des attentats du 13-Novembre, qui s'ouvre le 8 septembre devant la cour d'assises spéciale de Paris, est la plus grande audience criminelle jamais organisée en France et revêt une dimension exceptionnelle, six ans après les plus meurtrières attaques jihadistes commises sur le sol français.
En voici les principaux chiffres-clés:
- Au moins 110 journées d'audience, durant six à huit mois. Les audiences se tiendront à partir de 12H30, à raison de quatre journées par semaine. Il n'y aura en principe pas d'audience les lundis, sauf si du retard est pris.
- 14 accusés présents, dont Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont tué 131 personnes et blessé des centaines d'autres à Paris et Saint-Denis: 11 seront détenus et 3 libres sous contrôle judiciaire. Six autres accusés sont jugés par défaut.
- 5 magistrats professionnels composent la cour d'assises spéciale présidée par Jean-Louis Périès. L'accusation sera représentée par trois avocats généraux.
- Près de 300 avocats figurent au dossier
- 1.765 personnes s'étaient constituées parties civiles au jour de l'ordonnance de mise en accusation devant la cour d'assises. Ce nombre est susceptible d'évoluer tout au long du procès, jusqu'aux réquisitions du Parquet national antiterroriste.
- Le dossier d'instruction compte 542 tomes, soit 53 mètres linéaires (un tiers de la hauteur du tribunal judiciaire de Paris)
- 550 places dans la salle d'audience. Au moins 17 salles de la cour d'appel pourront être utilisées pour retransmettre les débats selon l'affluence, soit, d'après la juridiction, une capacité totale de 2.000 places
asl-mdh/tib/or
13-Novembre: les défis d'un procès exceptionnel #
"Le plus grand procès criminel", exceptionnel et "historique", dans "la plus grande salle"... Le procès des attentats du 13-Novembre sera bien celui de tous les superlatifs. Et à six mois de son ouverture, les préparatifs se veulent à la hauteur de l'enjeu.
"C'est inédit", résume auprès de l'AFP le Premier président de la cour d'appel de Paris Jean-Michel Hayat.
Par l'ampleur et le retentissement de ces attaques qui ont fait 131 morts et des centaines de blessés sur les terrasses de bars parisiens, au Bataclan, et au stade de France.
Par son enquête colossale; le dossier d'instruction fait un million de pages et 500 tomes. Par la durée prévue du procès, six à huit mois; par ses plus de 1.700 parties civiles, ses centaines de journalistes du monde entier attendus...
Et ses 14 accusés présents, dont Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont frappé en novembre 2015, jugés sous très haute surveillance par la cour d'assises spéciale, à partir du 8 septembre.
"C'est un énorme défi pour l'institution judiciaire", reconnaît M. Hayat.
Dans l'historique palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité, les travaux de la future salle d'audience, la "plus grande jamais construite", battent leur plein.
Démarrés il y a plus d'un an, ils ont été stoppés au printemps 2020 par la crise sanitaire qui a décalé de janvier 2021 à septembre l'ouverture du procès "V13".
La coque extérieure et le plafond sont terminés, les écrans pour retransmettre les débats installés dans cette salle longue de 45 mètres mais elle est encore gorgée d'échafaudages, de poutrelles métalliques...
L'immense box des accusés, le prétoire et l'espace dédié au public ont été délimités et n'attendent plus que leur mobilier.
Les autorités judiciaires planchent sur l'organisation de ce procès depuis plusieurs années et un comité de pilotage a été créé pour évoquer "le milliard de sujets" à anticiper: le nombre et la place des portiques de sécurité, le cheminement des parties civiles jusqu'à la salle, la taille des micros...
Dans cette salle où "il faut optimiser chaque m2", seules 24 places étaient initialement dédiées à la défense. Sept pupitres supplémentaires seront installés au premier rang pour permettre à chaque accusé présent d'être représenté par deux avocats.
Les conseils des 1.700 parties civiles disposeront de 50 places.
La cour d'appel s'est mise en capacité de les accueillir toutes, avec leurs avocats, même si le taux de présence moyen du procès des attentats de janvier 2015 n'était que de "10%".
Au moins 17 salles annexes pourront retransmettre les débats, souligne M. Hayat. Et une webradio sécurisée permettra aux victimes de suivre les audiences de chez elles, en léger différé.
Combien d'entre elles voudront témoigner? Pour élaborer son calendrier prévisionnel, le président de la cour Jean-Louis Périès a demandé une estimation aux avocats.
"A l'heure actuelle, on est très peu à savoir ce que nos clients souhaitent", reconnaît une avocate. "Ça peut être très impressionnant, certains diront oui et finalement ne viendront pas".
Déchargé de toute audience, le magistrat aura eu un an de préparation. Les avocats généraux du parquet national antiterroriste (Pnat) près de dix mois.
Les gros cabinets d'avocats ont embauché de la main-d'oeuvre pour prendre connaissance de ce dossier "colossal" ou gérer le reste de leurs affaires pendant les mois d'audience. Les autres feront comme ils pourront.
Du côté des parties civiles, le gigantesque travail préparatoire (profil des accusés, armes...) a été réparti au sein d'une quarantaine de groupes. Il s'agit aussi de "cadrer" les prises de parole et "fluidifier" l'audience, explique Me Héléna Christidis, à l'origine de cette organisation.
"Il faut éviter le grand n'importe quoi" qu'a été le procès Charlie Hebdo, explique un autre avocat, rappelant les "tours de questions à n'en plus finir pour le quart d'heure de gloire".
Pour le 13-Novembre, "la moindre des choses c'est d'être à la hauteur", insiste Me Gérard Chemla qui représente plusieurs centaines de parties civiles. Lui, comme d'autres, a aussi commencé à préparer ses clients "à ce qu'ils peuvent attendre et ne peuvent pas attendre" du procès.
Côté défense, chacun se prépare dans son coin mais "on aura au moins un enjeu commun", dit Me Léa Dordilly: "faire en sorte qu'on se rappelle que c'est les procès des accusés".
Ses confrères Fanny Vial et Albéric de Gayardon abondent: "C'est très important de pouvoir travailler dans de bonnes conditions mais les droits de la défense, c'est pas seulement un banc confortable et un micro qui marchent".
A la fin des travaux, une "marche à blanc" est prévue pour tester le dispositif.
Les avocats saluent "l'énorme effort" sur l'organisation, tout en se doutant qu'une part d'imprévisible demeurera. Mais, résume Me Chemla, "ce qui peut être prévu doit être impeccable".
M. Hayat se veut optimiste. "Ceux qui disent que le Palais de justice est le château de la Belle au bois dormant en seront pour leurs frais".
mdh-asl-aje/tib/or
Le ministre de la Justice annonce la création d'un statut du détenu travailleur #
Les détenus qui travaillent vont pouvoir bénéficier d'un contrat de travail, a annoncé dimanche le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qui souhaite ainsi revaloriser le travail en prison.
"Je vais mettre en place un contrat de travail. Il ne peut pas y avoir de décalage entre la prison et le reste de la société, ou alors on considère que la prison est une société à part", a affirmé le ministre de la Justice dans l'émission Zone interdite sur M6.
"Il y a des détenus qui pour la première fois de leur vie vont découvrir ici (en prison) le travail, c'est le gage qu'ils quittent la délinquance", a expliqué M. Dupond-Moretti.
Au cours de l'émission, le garde des Sceaux a également annoncé la création d'un code pénitentiaire qui à l'instar du code civil ou du code pénal regroupera "toutes les règles importantes" autour de la détention.
Les détenus travailleurs ne bénéficient d'aucun véritable statut, dénoncent depuis des années des organisations comme la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP).
Lors d'un discours devant l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (Enap), en mars 2018, le président de la République, Emmanuel Macron avait affirmé que "le lien qui unit l'administration pénitentiaire et le détenu travaillant en son sein" ne doit plus être "un acte unilatéral avec la négation de tous les droits", mais "un lien contractuel avec des garanties qui s'y attachent".
"On ne peut pas demander à des détenus de respecter la société, de pouvoir se réinsérer en elle" si "on nie (leur) dignité et (leurs) droits", avait souligné le chef de l'État.
Cette proposition est évoquée dans l'avant-projet de loi "pour la confiance dans l'institution judiciaire" qui doit être présenté en conseil des ministres mi-avril dont l'AFP a obtenu une copie.
Le texte prévoit également que le gouvernement puisse légiférer par ordonnance pour permettre "l'ouverture de droits sociaux aux personnes détenues, dès lors qu'ils sont utiles à leur réinsertion et notamment les droits à l'assurance-chômage, vieillesse, maladie et maternité et maladie professionnelle et accident du travail".
aje/tib/shu
Décès du député Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère #
Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.
De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.
"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.
Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".
Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.
Olivier Dassault était le père de trois enfants.
Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.
Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".
"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".
De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.
Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".
Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.
Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.
En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.
Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".
Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.
Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.
"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.
sm-mas-str-jk/or
Décès du député Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère #
Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.
De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.
"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.
Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".
Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.
Olivier Dassault était le père de trois enfants.
Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.
Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".
"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".
De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.
Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".
Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.
Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.
En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.
Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".
Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.
Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.
"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.
sm-mas-str-jk/or
Violences dans la métropole de Lyon: pointée du doigt, la police reçoit des renforts #
La métropole lyonnaise a été agitée depuis plusieurs nuits par des troubles urbains qui rappellent de mauvais souvenirs, sur fonds d'accusations contre les forces de l'ordre qui viennent de recevoir des renforts de Paris pour prévenir une éventuelle escalade.
"On peut penser qu'il y a une forme de surenchère, le terreau est présent dans notre zone mais on n'espère pas de nouveaux troubles dans d'autres quartiers ce soir", a confié une source syndicale policière à l'AFP. Selon la préfecture la situation demeurait calme vers 21H30 dimanche soir.
La Duchère à Lyon jeudi soir, Rillieux-la-Pape vendredi, puis Bron samedi: la métropole lyonnaise a subi des débordements urbains à répétition marqués par des échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre et de nombreux incendies de véhicules.
Ces troubles sont le fait de petits groupes mais ils ravivent chez certains les sombres souvenirs de 2005 et 2015, lorsque les banlieues lyonnaises s'étaient embrasées à tour de rôle.
A Bron samedi soir, un équipage de police secours qui sortait d'un foyer pour mineurs a été pris à partie. Les policiers "étaient à 30 contre trois. Ils ont dû abandonner leur véhicule pour se réfugier dans le foyer" et leur fourgon a été dégradé, a rapporté une source policière. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale.
De l'avis du maire LR de Bron Jérémie Bréaud, qui fait l'objet d'une protection après des menaces répétées, c'est l'action de la police contre le trafic de drogue qui a provoqué ces violences. Mais une source policière confie à l'AFP que les forces de l'ordre sont aussi montrées du doigt pour l'accident d'un mineur survenu en marge des heurts.
Dimanche, le parquet a annoncé avoir ouvert une enquête sur la chute samedi soir d'un mineur de 15 ans, atteint d'une hémorragie cérébrale et "dont le pronostic vital serait toujours engagé" dimanche.
Des jeunes ont indiqué à des pompiers auditionnés qu'"il avait pris la fuite avec eux par peur de la police" avant de chuter, d'être saisis de convulsions puis de perdre connaissance, selon le parquet.
A la Duchère, c'est un autre accident, de scooter qui a mis le feu aux poudres jeudi. La veille, un adolescent de 13 ans qui roulait sans casque a été gravement touché après avoir perdu le contrôle de son véhicule.
Selon la presse locale, des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti. Une enquête a été confiée à l'IGPN.
"Les collègues sont intervenus uniquement pour secourir ce jeune", se défend une source syndicale policière. "Il y a une minorité qui, aujourd'hui, quoi qu'on puisse faire, fait tout de suite l'amalgame et nous pointe du doigt".
A Rillieux-la-Pape, ville classée en janvier parmi les quartiers de "reconquête républicaine" (QRR) par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 13 véhicules ont été incendiés vendredi soir. Selon le maire LR Alexandre Vincendet, "certains se sont servis de ce qui s'est passé (la veille) à la Duchère pour laisser libre cours à leur violence".
M. Darmanin a annoncé un bilan total de 21 arrestations, dont une majorité de mineurs, après ces trois nuits de troubles.
Cinq suspects arrêtés à Bron, dont un majeur, se trouvaient encore en garde à vue dimanche. Quatre autres mineurs arrêtés à Rillieux-la-Pape étaient en cours de défèrement dimanche soir et trois autres jeunes, dont un majeur, arrêtés à La Duchère, attendaient d'être présentés à la justice, selon le parquet.
Réclamé depuis de nombreux mois par les élus de la métropole, un renfort de 200 policiers et gendarmes se trouvait à Lyon depuis samedi.
Signe que le climat lyonnais se tend, le maire LR du 2e arrondissement Pierre Oliver a rapporté au Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il a surpris en plein tournage de clip de rap illégal dans un sous-sol de la gare Perrache.
Face aux violences et incivilités lyonnaises, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a fustigé sur Twitter la "faiblesse et le laxisme" du gouvernement.
En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dimanche, M. Darmanin a estimé que "s'il y a des violences urbaines, s'il y a des voitures qui peuvent brûler, des policiers qui sont pris à partie, des élus menacés, c'est parce (...) qu'on intervient, on démantèle chaque jour des points de deal".
"Plus il y aura harcèlement de ces points de deal, plus il y a manifestement réaction des dealers, mais à la fin ce sera toujours la police qui va gagner", a-t-il assuré.
ag/or
Violences dans la métropole de Lyon: pointée du doigt, la police reçoit des renforts #
La métropole lyonnaise a été agitée depuis plusieurs nuits par des troubles urbains qui rappellent de mauvais souvenirs, sur fonds d'accusations contre les forces de l'ordre qui viennent de recevoir des renforts de Paris pour prévenir une éventuelle escalade.
"On peut penser qu'il y a une forme de surenchère, le terreau est présent dans notre zone mais on n'espère pas de nouveaux troubles dans d'autres quartiers ce soir", a confié une source syndicale policière à l'AFP. Selon la préfecture la situation demeurait calme vers 21H30 dimanche soir.
La Duchère à Lyon jeudi soir, Rillieux-la-Pape vendredi, puis Bron samedi: la métropole lyonnaise a subi des débordements urbains à répétition marqués par des échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre et de nombreux incendies de véhicules.
Ces troubles sont le fait de petits groupes mais ils ravivent chez certains les sombres souvenirs de 2005 et 2015, lorsque les banlieues lyonnaises s'étaient embrasées à tour de rôle.
A Bron samedi soir, un équipage de police secours qui sortait d'un foyer pour mineurs a été pris à partie. Les policiers "étaient à 30 contre trois. Ils ont dû abandonner leur véhicule pour se réfugier dans le foyer" et leur fourgon a été dégradé, a rapporté une source policière. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale.
De l'avis du maire LR de Bron Jérémie Bréaud, qui fait l'objet d'une protection après des menaces répétées, c'est l'action de la police contre le trafic de drogue qui a provoqué ces violences. Mais une source policière confie à l'AFP que les forces de l'ordre sont aussi montrées du doigt pour l'accident d'un mineur survenu en marge des heurts.
Dimanche, le parquet a annoncé avoir ouvert une enquête sur la chute samedi soir d'un mineur de 15 ans, atteint d'une hémorragie cérébrale et "dont le pronostic vital serait toujours engagé" dimanche.
Des jeunes ont indiqué à des pompiers auditionnés qu'"il avait pris la fuite avec eux par peur de la police" avant de chuter, d'être saisis de convulsions puis de perdre connaissance, selon le parquet.
A la Duchère, c'est un autre accident, de scooter qui a mis le feu aux poudres jeudi. La veille, un adolescent de 13 ans qui roulait sans casque a été gravement touché après avoir perdu le contrôle de son véhicule.
Selon la presse locale, des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti. Une enquête a été confiée à l'IGPN.
"Les collègues sont intervenus uniquement pour secourir ce jeune", se défend une source syndicale policière. "Il y a une minorité qui, aujourd'hui, quoi qu'on puisse faire, fait tout de suite l'amalgame et nous pointe du doigt".
A Rillieux-la-Pape, ville classée en janvier parmi les quartiers de "reconquête républicaine" (QRR) par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 13 véhicules ont été incendiés vendredi soir. Selon le maire LR Alexandre Vincendet, "certains se sont servis de ce qui s'est passé (la veille) à la Duchère pour laisser libre cours à leur violence".
M. Darmanin a annoncé un bilan total de 21 arrestations, dont une majorité de mineurs, après ces trois nuits de troubles.
Cinq suspects arrêtés à Bron, dont un majeur, se trouvaient encore en garde à vue dimanche. Quatre autres mineurs arrêtés à Rillieux-la-Pape étaient en cours de défèrement dimanche soir et trois autres jeunes, dont un majeur, arrêtés à La Duchère, attendaient d'être présentés à la justice, selon le parquet.
Réclamé depuis de nombreux mois par les élus de la métropole, un renfort de 200 policiers et gendarmes se trouvait à Lyon depuis samedi.
Signe que le climat lyonnais se tend, le maire LR du 2e arrondissement Pierre Oliver a rapporté au Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il a surpris en plein tournage de clip de rap illégal dans un sous-sol de la gare Perrache.
Face aux violences et incivilités lyonnaises, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a fustigé sur Twitter la "faiblesse et le laxisme" du gouvernement.
En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dimanche, M. Darmanin a estimé que "s'il y a des violences urbaines, s'il y a des voitures qui peuvent brûler, des policiers qui sont pris à partie, des élus menacés, c'est parce (...) qu'on intervient, on démantèle chaque jour des points de deal".
"Plus il y aura harcèlement de ces points de deal, plus il y a manifestement réaction des dealers, mais à la fin ce sera toujours la police qui va gagner", a-t-il assuré.
ag/or
Le député Olivier Dassault disparaît dans le crash de son hélicoptère #
Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.
De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.
"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.
Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".
Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.
Olivier Dassault était le père de trois enfants.
Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.
Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".
"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".
De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.
Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".
Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.
Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.
En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.
Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".
Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.
Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.
"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.
sm-mas-str-jk/or
Le député Olivier Dassault disparaît dans le crash de son hélicoptère #
Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.
De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.
"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.
Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".
Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.
Olivier Dassault était le père de trois enfants.
Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.
Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".
"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".
De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.
Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".
Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.
Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.
En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.
Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".
Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.
Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.
"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.
sm-mas-str-jk/or
Le député Olivier Dassault disparaît dans le crash de son hélicoptère #
Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche soir à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère à Touques, près de Deauville, dans le Calvados, suscitant tristesse et stupeur dans la classe politique française.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, décédé dans l'accident tout comme le pilote de l'appareil. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte", a twitté le chef de l'Etat.
De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit au décollage vers 18H00 à Touques, à 5 km à l'est de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord de l'hélicoptère.
"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès de M. Dassault et du pilote.
Les enquêteurs du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile seront sur les lieux lundi. Le BEA a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".
Un photographe de l'AFP sur place a constaté qu'un périmètre de sécurité avait été mis en place autour de la carcasse de l'appareil.
Olivier Dassault était le père de trois enfants.
Aussitôt, de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.
Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".
"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".
De nombreuses autres personnalités de tous bords politiques ont fait part de leur stupeur et de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.
Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".
Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.
Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation, fabriquant des avions de combat Rafale et avions d'affaires Falcon.
En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale.
Mais sept plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".
Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.
Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.
"Je suis sous le choc. Aujourd'hui, je perds un ami", a réagi la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, qui était encore avec lui vendredi dernier lors de la venue à Beauvais du Premier ministre Jean Castex.
sm-mas-str-jk/
Mort d'Olivier Dassault dans un crash d'hélicoptère: enquête ouverte pour homicide involontaire (parquet) #
Le parquet de Lisieux (Calvados) a annoncé à l'AFP avoir ouvert une enquête judiciaire pour homicide involontaire après la mort du député Olivier Dassault dans un crash d'hélicoptère à Touques, près de Deauville, dimanche.
"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux.
Le pilote de l'hélicoptère est également décédé dans l'accident.
mas/gvy/cal
Nouvelles réactions politiques au décès d'Olivier Dassault #
Voici de nouvelles réactions politiques, sur Twitter, au décès du député LR Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville:
- Jean Castex, Premier ministre: "Un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace: ainsi était Olivier Dassault. Il manquera à tous ceux qui, comme lui, aimaient profondément la France. En pensée avec sa famille et ses proches."
- Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale: "C'est avec stupeur et tristesse que j'apprends le décès accidentel de notre collègue Olivier Dassault. J'adresse à sa famille, ses proches, à ses amis politiques mes sincères condoléances. Le Parlement et l'industrie française perdent une figure marquante et un homme chaleureux."
- Bruno Le Maire, ministre de l'Economie: "Très attristé par la mort accidentelle d'O. Dassault, député engagé, photographe de talent et grand industriel, j'adresse toutes mes pensées les plus amicales à sa famille."
- Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée: "Sur les bancs de l'Assemblée, dans ses fonctions d'élu local ou comme défenseur de l'industrie, Olivier Dassault a toujours eu une boussole: son amour de la France."
- François Bayrou, président du MoDem: "La mort d'Olivier Dassault est un choc. À la tête d'une entreprise fleuron de notre patrimoine industriel, politique engagé, homme de passions et de goût de vivre, il va manquer au Parlement. À sa famille, à ses compagnons d'engagement et de travail, courage et amitié."
- Stanislas Guerini, délégué général de LREM: "Il avait choisi de placer sa vie sous le sceau de l'engagement, que ce soit dans la politique ou dans le monde de l'industrie. Sa disparition ce week-end est une grande perte pour notre pays."
- Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, loue "un homme généreux, très engagé pour la France et un grand leader d'entreprise."
- Rachida Dati, ex-ministre et maire LR du VIIe arrondissement de Paris, salue la "personnalité" d'un homme "aux engagements multiples: chez lui, l'industriel côtoyait l'esthète et le politique, comme élu de Paris, puis de l'Oise."
- Laurent Wauquiez, président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes: "Un esprit complet, chef d'entreprise, élu, artiste. Derrière sa faconde se cachait un tempérament généreux. Il n'oubliait pas que tout dans notre pays doit venir du travail et du patriotisme industriel, incarné par la grande entreprise familiale qu'est Dassault. Il nous manquera."
- Fabien Roussel, secrétaire national du PCF: "La disparition d'Olivier Dassault, députe LR, est brutale et nous touche tous. Même s'il était un adversaire politique, je respecte sa mémoire. Il était le petit-fils de Marcel Dassault, sauvé par la Résistance et le dirigeant communiste Marcel Paul."
- Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France: "Olivier Dassault était un passionné! Industriel, artiste, député... Que de talents. Sa disparition brutale est un choc pour tous les Français."
ggy/jk/cal
Le député Olivier Dassault disparaît dans le crash de son hélicoptère #
Le député et capitaine d'industrie Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche à l'âge de 69 ans dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'Etat.
Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, a confirmé à l'AFP le décès de M. Dassault et du pilote. De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit vers 18H00 à Touques, près de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord.
Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation civile a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".
Le parquet a saisi la section des recherches de la gendarmerie des transports aériens, chargée de l'enquête.
Olivier Dassault était le père de trois enfants.
Aussitôt de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.
Le Premier ministre Jean Castex a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".
"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand sur Cnews. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".
Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire".
De nombreuses autres personnalités de droite ont fait part de leur tristesse. "Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.
"Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise", a salué Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France.
Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa soeur avec environ 5 milliards d'euros chacun.
Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation.
En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale Dassault. Mais sept plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".
Olivier Dassault était député de l'Oise depuis 2002.
sm-bma-jk/cal
Premières réactions politiques au décès d'Olivier Dassault #
Voici de premières réactions politiques, sur Twitter, au décès du député LR Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville:
- Emmanuel Macron: "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches".
- Gérard Larcher, président LR du Sénat: "Très touché par la disparition brutale d'Olivier Dassault, homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé. Je présente mes sincères condoléances à sa famille".
- Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale: "Chef d'entreprise hors pair, député au grand coeur et grand défenseur de l'industrie, Olivier Dassault va terriblement nous manquer. Sa gentillesse et son humanisme resteront à jamais dans notre mémoire. Au nom des députés du groupe LR, j'adresse mes pensées à sa famille."
- Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat: "Mes pensées vont à la famille d'Olivier Dassault. Il était un serviteur infatigable de la France, homme de conviction et de fidélité, attaché au rayonnement de son pays qu'il a servi dans ses activités publiques comme professionnelles. Sa mort tragique laisse un grand vide."
- Aurore Bergé, députée LREM: "Une grande tristesse pour notre Assemblée. Sincères condoléances à sa famille, ses proches, ses équipes."
- Patrick Mignola, président du groupe MoDem à l'Assemblée: "Le décès brutal d'Olivier Dassault nous saisit de tristesse: son parcours personnel et celui de sa famille épousent l'histoire industrielle et politique française. Les DeputesDem adressent leur affection à ses proches et à ses collègues".
- Adrien Quatennens, député et numéro deux de LFI: "Après ce tragique accident qui vient de coûter la vie à Olivier Dassault, j'adresse mes pensées affligées à sa famille, ses proches ainsi qu'à ses collègues de bancs et amis".
- Valérie Rabault, présidente du groupe PS à l'Assemblée: "Au-delà de son illustre tradition familiale, il a cultivé avec une vraie touche personnelle la passion pour l'avion, la politique et l'industrie, il va manquer à notre pays."
- Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France: "Député, industriel, homme de presse, photographe, compositeur... Il a eu plusieurs vies en étant un amoureux de la vie. Notre Région perd un grand serviteur".
- Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France: "Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise."
- Renault Muselier, président LR de Provence-Alpes-Côte d'Azur: "Il était mon ami et une personnalité assez exceptionnelle! Homme d'entreprise, photographe, député exemplaire, il avait tous les talents..."
- Eric Ciotti, député LR: "La tristesse est ce soir immense. Il était mon collègue parlementaire et compagnon de route politique mais avant tout mon ami. (...) Olivier Dassault était beaucoup plus qu'un capitaine d'industrie connu et reconnu. C'était un homme passionné, photographe de talent, amoureux de la nature que nous avions en partage, député brillant, ami des Alpes-Maritimes et de Monaco dont il présidait le groupe d'amitié".
- Annie Genevard, vice-présidente LR de l'Assemblée: "Il était un compagnon tellement agréable, passionné et passionnant, d'une culture éclectique. Cet industriel engagé a marqué l'Assemblée nationale".
- Eric Woerth, député LR: "Les militants de l'Oise et tous ceux qui l'ont aimé dans ce département qu'il aimait tant sont en deuil, il était notre ami."
- Louis Aliot, maire RN de Perpignan: "C'était un collègue respectueux très mobilisé sur la défense des intérêts industriels français".
- Jean-Marie Le Pen, ex-président du Front national: "C'est avec une grande émotion que je salue le décès d'Olivier Dassault, représentant de la troisième génération d'une grande et illustre famille française".
ggy/cal
Décès d'Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville (sources parlementaires et enquête) #
Le député Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche vers 18h00 dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados, a appris l'AFP de sources parlementaires et proches de l'enquête.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'Etat.
De sources proches de l'enquête, le pilote de l'appareil est également décédé dans l'accident qui s'est produit vers 18H00 à Touques, près de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord.
Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, a confirmé à l'AFP le décès de M. Dassault et du pilote et se rendait sur les lieux.
Le parquet a saisi la section des recherches de la gendarmerie des transports aériens, chargée de l'enquête.
"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand sur Cnews.
De nombreuses personnalités de droite ont également rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.
"Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.
"Grande tristesse à la nouvelle de la brutale disparition d'Olivier Dassault. Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise", a salué Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France.
sm-bma-jk/cal
Décès d'Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville (sources parlementaires et enquête) #
Le député Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche vers 18h00 dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados, a appris l'AFP de sources parlementaires et proches de l'enquête.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'Etat.
De sources proches de l'enquête, le pilote de l'appareil est également décédé dans l'accident qui s'est produit vers 18H00 à Touques, près de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord.
Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, a confirmé à l'AFP le décès de M. Dassault et du pilote et se rendait sur les lieux.
Le parquet a saisi la section des recherches de la gendarmerie des transports aériens, chargée de l'enquête.
"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand sur Cnews.
De nombreuses personnalités de droite ont également rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.
"Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France.
"Grande tristesse à la nouvelle de la brutale disparition d'Olivier Dassault. Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise", a salué Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France.
sm-bma-jk/cal
Tempête sur l'IEP de Grenoble: des professeurs accusés d'islamophobie #
En plein débat sur "l'islamo-gauchisme" au sein des universités, l'Institut d'études politiques (IEP) de Grenoble est en proie à des tensions autour d'accusations d'islamophobie visant deux professeurs par le biais d'un affichage sauvage qui fait désormais l'objet d'une enquête.
Cette enquête, ouverte ces dernières heures par le parquet pour "injure publique" et "dégradation", est le dernier épisode d'une polémique autour d'un cours sur l'islam en France et de la préparation d'une "Semaine de l'égalité" contre les discriminations.
Un malaise qui s'est cristallisé jeudi quand des étudiants ont placardé à l'entrée de l'institution des affichettes indiquant: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue". Le tout accompagné du nom de deux professeurs et relayé en photo par des syndicats d'étudiants sur les réseaux sociaux.
"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...) Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition-là", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, répondant ainsi au signalement fait vendredi par la direction de l'IEP.
"Les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur", a pour sa part souligné dimanche dans un communiqué la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal, elle-même au coeur d'une polémique pour ses récents propos sur l'"islamo-gauchisme" à l'université.
Condamnant "fermement ces faits", elle a aussi annoncé son intention de diligenter "dans les meilleurs délais", et "en parallèle à l'enquête judiciaire", une mission de l'inspection générale de l'Education "afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein" de l'établissement.
Un cours intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", dont le professeur en charge est visé par l'affichage sauvage, est dans le collimateur de l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP.
Dans un appel sur Facebook le 22 février, le syndicat avait demandé des témoignages d'étudiants sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus, sans nommer l'enseignant.
L'US expliquait notamment qu'elle souhaitait faire "retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si, lors de ce cours, des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".
En réaction, le maître de conférence avait, dans un courriel, demandé aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds". Une injonction qui avait fait l'objet quelques jours plus tard d'une plainte pour "discrimination syndicale", classée sans suite depuis.
C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", a renchéri l'avocat du professeur, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.
De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants". Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage.
L'Unef, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse" dans un communiqué, réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression".
Le deuxième professeur visé par le collage est un professeur d'allemand qui enseigne à l'IEP depuis 25 ans. La polémique le concernant serait née fin novembre après un groupe de travail informel constitué d'enseignants et d'étudiants, pour préparer la semaine de "l'Égalité et contre les discriminations".
"Je m'étais inscrit pour préparer une journée thématique au titre: racisme, islamophobie, antisémitisme (...) Je comptais contester dans la discussion avec ma collègue et mes étudiants cet alignement de ces trois termes dans une seule thématique", a-t-il raconté sur l'antenne de BFMTV.
Ce dernier a indiqué avoir été "exclu du groupe de travail parce que les étudiants se disaient blessés", estimant faire l'objet depuis janvier d'une campagne menée par les "plus extrémistes" d'entre eux. En "congé maladie", l'enseignant prépare la suite judiciaire éventuelle à donner.
"Je pense qu'on devrait tous prendre la mesure de ce qui s'est passé avec l'assassinat ignoble de Samuel Paty", a réagi dimanche devant la presse le ministre de l'Intérieur Gérarld Darmanin, en déplacement à Tourcoing (Nord), appelant à "protéger" les enseignants de "la vindicte populaire".
Dimanche soir, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle a condamné dans un tweet "ces collages injurieux", soulignant que "les chasses aux sorcières n'ont pas leur place à l'université" et appelant "à prendre soin de nos professeurs".
Contactée par l'AFP, la direction de l'établissement n'avait toujours pas réagi à ces informations dimanche.
dfa-bur/or
Décès d'Olivier Dassault dans le crash de son hélicoptère près de Deauville (sources parlementaires et enquête) #
Le député Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort dimanche dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados, a appris l'AFP de sources parlementaires et proches de l'enquête.
Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'Etat.
sm-jk/cal
Tempête sur l'IEP de Grenoble: des professeurs accusés d'islamophobie #
En plein débat sur "l'islamo-gauchisme" au sein des universités, l'Institut d'études politiques (IEP) de Grenoble est en proie à des tensions autour d'accusations d'islamophobie visant deux professeurs par le biais d'un affichage sauvage qui fait désormais l'objet d'une enquête.
Cette dernière, ouverte ces dernières heures par le parquet pour "injure publique" et "dégradation", est le dernier épisode d'une polémique autour d'un cours sur l'islam en France et de la préparation d'une "Semaine de l'égalité" contre les discriminations.
Un malaise qui s'est cristallisé jeudi quand des étudiants ont placardé à l'entrée de l'institution des affichettes indiquant: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue". Le tout accompagné du nom de deux professeurs et relayé en photo par des syndicats étudiants sur les réseaux sociaux.
"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant, répondant ainsi au signalement fait vendredi par la direction de l'IEP.
"Les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur", a pour sa part souligné dimanche dans un communiqué la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal, elle-même au coeur d'une polémique pour ses récents propos sur l'"islamo-gauchisme" à l'université.
Condamnant "fermement ces faits", elle a aussi annoncé son intention de diligenter "dans les meilleurs délais" et "en parallèle à l'enquête judiciaire" une mission de l'inspection générale de l'éducation "afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein" de l'établissement.
Un cours intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", dont le professeur en charge, est visé par l'affichage sauvage, est dans le collimateur de l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP.
Dans un appel sur Facebook le 22 février, le syndicat avait demandé des témoignages d'étudiants sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus, sans nommer l'enseignant.
L'US expliquait notamment qu'il souhaitait faire "retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si, lors de ce cours, des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".
En réaction, le maître de conférence avait, dans un courriel, demandé aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds". Une injonction qui avait fait l'objet quelques jours plus tard d'une plainte pour "discrimination syndicale", classée sans suite depuis.
C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", a renchéri l'avocat du professeur, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.
De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants". Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage.
L'Unef, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse" dans un communiqué, réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression".
Le deuxième professeur visé par le collage est un professeur d'allemand qui enseigne à l'IEP depuis 25 ans. La polémique le concernant serait née fin novembre après un groupe de travail informel, constitué d'enseignants et d'étudiants, pour préparer la semaine de "l'Égalité et contre les discriminations"
"Je m'étais inscrit pour préparer une journée thématique au titre: racisme, islamophobie, antisémitisme (...). Je comptais contester dans la discussion avec ma collègue et mes étudiants cet alignement de ces trois termes dans une seule thématique", a-t-il raconté sur l'antenne de BFMTV.
Ce dernier a indiqué avoir été "exclu du groupe de travail parce que les étudiants se disaient blessés", estimant faire l'objet depuis janvier d'une campagne menée par les "plus extrémistes" d'entre eux. En "congé maladie", l'enseignant prépare la suite judiciaire éventuelle à donner.
"Je pense qu'on devrait tous prendre la mesure de ce qui s'est passé avec l'assassinat ignoble de Samuel Paty", a réagi dimanche devant la presse le ministre de l'Intérieur Gérarld Darmanin, en déplacement à Tourcoing, appelant à "protéger" les enseignants de "la vindicte populaire".
Contactée par l'AFP, la direction de l'établissement n'avait toujours pas réagi à ces informations dimanche.
dfa-bur/ag/cal
Tempête sur l'IEP de Grenoble: des professeurs accusés d'islamophobie #
En plein débat sur "l'islamo-gauchisme" au sein des universités, l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble est en proie à des tensions autour d'accusations d'islamophobie visant deux professeurs par le biais d'un affichage sauvage qui fait désormais l'objet d'une enquête.
Cette dernière, ouverte ces dernières heures par le parquet pour "injure publique" et "dégradation", est le dernier épisode d'une polémique autour d'un cours sur l'islam dans la France, et de la préparation d'une "Semaine de l'égalité" contre les discriminations.
Un malaise qui s'est cristallisé jeudi quand des étudiants ont placardé à l'entrée de l'institution des affichettes indiquant: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue". Le tout accompagné du nom de deux professeurs et relayé en photo par des syndicats étudiants sur les réseaux sociaux.
"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, répondant ainsi au signalement fait vendredi par la direction de l'IEP.
"Les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur", a pour sa part souligné dimanche dans un communiqué la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal, elle-même au coeur d'une polémique pour ses récents propos sur l'"islamo-gauchisme" à l'université.
Condamnant "fermement ces faits", elle a aussi annoncé son intention de diligenter "dans les meilleurs délais" et "en parallèle à l'enquête judiciaire" une mission de l'inspection générale de l'éducation "afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein" de l'établissement.
Un cours intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", dont le professeur en charge, est visé par l'affichage sauvage, est dans le collimateur de l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP.
Dans un appel sur Facebook le 22 février dernier, le syndicat avait demandé des témoignages d'étudiants sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus sans nommer l'enseignant.
L'US expliquait notamment qu'il souhaitait faire "retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si lors de ce cours des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".
En réaction, le maître de conférence avait dans un email demandé aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds". Une injonction qui avait fait l'objet quelques jours plus tard d'une plainte pour "discrimination syndicale", classée sans suite depuis.
C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", a renchéri l'avocat du professeur, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.
De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants". Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage.
L'Unef, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse" dans un communiqué, réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression".
Le deuxième professeur visé par le collage est un professeur d'allemand qui enseigne à l'IEP depuis 25 ans. La polémique le concernant serait née fin novembre après un groupe de travail informel, constitué d'enseignants et d'étudiants, pour préparer la semaine de "l'Égalité et contre les discriminations"
"Je m'étais inscrit pour préparer une journée thématique au titre: racisme, islamophobie, antisémitisme (...). Je comptais contester dans la discussion avec ma collègue et mes étudiants cet alignement de ces trois termes dans une seule thématique", a-t-il raconté sur l'antenne de BFMTV.
Ce dernier a indiqué avoir été "exclu du groupe de travail parce que les étudiants se disaient blessés", estimant faire l'objet depuis janvier d'une campagne menée par les "plus extrémistes" d'entre-eux. En "congé maladie", l'enseignant prépare la suite judiciaire éventuelle à donner.
"Je pense qu'on devrait tous prendre la mesure de ce qui s'est passé avec l'assassinat ignoble de Samuel Paty", a réagi dimanche devant la presse le ministre de l'Intérieur Gérarld Darmanin, en déplacement à Tourcoing, appelant à "protéger" les enseignants de "la vindicte populaire".
dfa-bur/ag/rhl
Sciences Po Grenoble: Vidal dénonce des "tentatives de pression et d'intimidation" #
La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a condamné "fermement" dimanche les accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, dénonçant des "tentatives de pression et d'intimidation" qui feront l'objet d'une enquête de l'inspection générale de l'éducation.
Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'Institut d'études politiques (IEP), sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs.
La ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation "condamne fermement ces faits et dénonce ces tentatives de pression et d'intimidation qui viennent troubler les missions de l'établissement", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
"En complément de l'enquête judiciaire", le ministère "prendra toute sa part afin d'apporter soutien à la direction de l'IEP de Grenoble et protection à ses agents", a-t-elle ajouté, soulignant que "les menaces, les injures et les pressions n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur".
Frédérique Vidal "diligentera dans les meilleurs délais une mission de l'inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche afin d'établir les responsabilités de chacun et de contribuer à rétablir la sérénité au sein de cet établissement", a-t-elle complété.
sha/tib/cal
Sciences Po Grenoble: Pécresse dénonce un "terrorisme intellectuel" #
Plusieurs responsables de la droite et de l'extrême droite se sont émus dimanche des accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, qualifiées de "terrorisme intellectuel" par Valérie Pécresse, candidate potentielle de la droite pour 2022.
Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'Institut d'études politiques (IEP) sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs de l'Institut.
"Quand on jette en pâture des enseignants et qu'on les accuse sans aucune preuve, en leur mettant quasiment une cible dans leur dos, je considère que c'est du terrorisme intellectuel", a fustigé Mme Pécresse (ex-LR, Libres!), présidente de la région Ile-de-France, sur BFMTV.
"C'est un appel à délation qui a été fait. Il faut que l'université porte plainte contre ces étudiants", insiste Mme Pécresse qui assure que "ça vient d'un syndicat étudiant, l'UNEF, qui est en pleine dérive, en plein naufrage".
"Je n'oublie pas ce qui est arrivé à Samuel Paty", professeur assassiné en octobre par un jeune radicalisé, ajoute encore la présidente de l'Ile-de-France qui estime que "l'islamo-gauchisme est une réalité à l'université".
Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, souligne lui aussi, dans un tweet, qu'il faut "frapper fort" si "on ne veut pas revivre un drame comme celui qui a coûté la vie à Samuel Paty". "Les élèves de Sciences Po Grenoble qui menacent ces professeurs doivent être renvoyés et une plainte doit être déposée. Les syndicats complices doivent être poursuivis également", ajoute-t-il.
"Ce sont ces méthodes qui sont fascistes. Après la décapitation d'un de nos enseignants, après les menaces qui pèsent sur trop d'entre eux, l'UNEF met donc sciemment en danger deux enseignants. C'est quoi la prochaine étape ?", s'interroge pour sa part la députée LREM Aurore Bergé, issue de la droite.
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a dénoncé "une affaire sordide" qui démontre, selon elle, "toute la réalité d'un islamogauchisme répugnant, sectaire et sans limite". "Une partie de la gauche a sombré dans ce qu'on appelle l'islamo-gauchisme", a abondé son lieutenant Jordan Bardella dimanche sur France Inter.
jk/ggy/shu
Enquête pour "injure publique" après des accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble #
Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après le collage d'affiches anonymes dans l'enceinte de Sciences Po qui accusaient nommément deux professeurs d'islamophobie, a-t-on appris de source judiciaire.
La procédure fait suite "au signalement de la direction" de l'Institut d'études politiques (IEP), vendredi, au lendemain de l'apparition de ces affiches à l'entrée de l'établissement, précise un communiqué du procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.
"Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", pouvait-on lire sur ces affiches, dont les photos circulent sur les réseaux sociaux, avec le nom de deux professeurs de l'Institut.
"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a précisé à l'AFP le magistrat qui a confié l'enquête au commissariat de Grenoble.
L'ouverture de cette enquête par le parquet grenoblois survient dans un contexte houleux qui s'est installé ces dernières semaines au sein de l'IEP.
Le 27 février, l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP - avait porté plainte pour "discrimination syndicale" (ndlr: classée sans suite depuis) contre l'un des deux professeurs visés par les affichages.
Ce dernier, dans un email à ses élèves dont l'AFP a obtenu copie, demandait aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds".
L'un de ses cours, intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", avait été visé quelques jours auparavant par un appel sur Facebook de l'Union Syndicale, demandant aux étudiants de témoigner sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus.
Le syndicat expliquait notamment qu'il souhaitait "retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si lors de ce cours des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".
C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", estime aujourd'hui l'avocat du professeur du cours, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.
De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants". Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage ayant visé ce professeur.
L'Unef, dont la branche grenobloise a aussi relayé ces affiches sur les réseaux sociaux, a reconnu dimanche une initiative "maladroite et dangereuse" dans un communiqué, réaffirmant "son opposition à toute haine, à tout lynchage public et son attachement à la liberté d'expression".
Le deuxième professeur visé par le collage est un professeur d'allemand, qui enseigne à l'IEP depuis 25 ans. La polémique est née, selon lui, fin novembre d'un groupe de travail informel pour préparer la semaine "de l'Égalité et contre les discriminations".
"Je m'étais inscrit pour préparer une journée thématique au titre: racisme, islamophobie, antisémitisme (...). Je comptais contester dans la discussion avec ma collègue et mes étudiants cet alignement de ces trois termes dans une seule thématique", a-t-il raconté sur l'antenne de BFMTV.
Ce dernier, selon lui "exclu du groupe de travail parce que les étudiants se disaient blessés par mes paroles", a ajouté qu'il a été l'objet depuis janvier d'une campagne menée par les "plus extrémistes" d'entre-eux. Depuis il est en "congé maladie" et a engagé un avocat pour décider de la suite judiciaire à donner.
dfa-ube/ag/shu
Violences dans la métropole de Lyon: pointée du doigt, la police reçoit des renforts #
La métropole lyonnaise a été agitée ces trois dernières nuits par des troubles urbains qui rappellent de mauvais souvenirs, sur fonds d'accusations contre les forces de l'ordre qui viennent de recevoir des renforts de Paris pour prévenir une éventuelle escalade.
"On peut penser qu'il y a une forme de surenchère, le terreau est présent dans notre zone, mais on n'espère pas de nouveaux troubles dans d'autres quartiers ce soir", confie une source syndicale policière à l'AFP.
La Duchère à Lyon jeudi soir, Rillieux-la-Pape vendredi, puis Bron samedi : la métropole lyonnaise subit des débordements urbains à répétition marqués par des échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre et de nombreux incendies de véhicules, ravivant les sombres souvenirs de 2005 et 2015, lorsque les banlieues lyonnaises s'étaient embrasées à tour de rôle.
A Bron samedi soir, un équipage de police secours qui sortait d'un foyer pour mineurs a été pris à partie. "Ils étaient à 30 contre trois. Ils ont dû abandonner leur véhicule pour se réfugier dans le foyer" et leur fourgon a été dégradé, a rapporté une source policière.
Dans une vidéo relayée par le syndicat de commissaires SICP, on peut voir une quinzaine de jeunes enfoncer portes, capot et pare-brise du véhicule à coups de pied. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale.
De l'avis du maire LR de Bron Jérémie Bréaud, qui fait l'objet d'une protection suite à des menaces répétées, c'est l'action de la police contre le trafic de drogue qui a provoqué ces violences. Mais une source policière confie à l'AFP que les forces de l'ordre sont aussi montrées du doigt suite à l'accident d'un mineur survenu pendant les heurts.
Les pompiers sont intervenus après que ce dernier "eut fait une chute dans les escaliers d'un hall d'immeuble", a indiqué la préfecture, sans toutefois pouvoir apporter d'éléments sur la gravité des blessures du jeune homme.
A la Duchère, c'est un autre accident, de scooter cette fois, qui a mis le feu aux poudres jeudi. La veille, un adolescent de 13 ans, qui roulait sans casque, a été gravement touché après avoir perdu le contrôle de son véhicule.
Selon la presse locale, des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture a formellement démenti. Une enquête a été confiée à l'IGPN sur les circonstances de l'accident.
"Les collègues sont intervenus uniquement pour secourir ce jeune", se défend une source syndicale policière. "Il y a une minorité qui, aujourd'hui, quoi qu'on puisse faire, fait tout de suite l'amalgame et nous pointe du doigt".
A Rillieux-la-Pape, ville classée en janvier parmi les quartiers de "reconquête républicaine" (QRR) par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 13 véhicules ont été incendiés vendredi soir. Selon le maire LR de Rillieux Alexandre Vincendet, "certains se sont servis de ce qui s'est passé (la veille) à la Duchère pour laisser libre cours à leur violence".
M. Darmanin a annoncé un bilan total de 21 interpellations, dont une majorité concernant des mineurs, après ces trois nuits de troubles.
Neuf suspects, dont huit mineurs, se trouvaient encore en garde à vue dimanche. Trois jeunes, dont un majeur, arrêtés à La Duchère attendaient de leur côté d'être présentés à la justice, selon le parquet.
Réclamé depuis de nombreux mois par les élus de la métropole, un renfort de 200 policiers et gendarmes se trouvait au complet à Lyon depuis samedi. "On espère que ça va dissuader de nouveaux troubles", confie une source policière.
Signe que le climat lyonnais se tend, le maire LR du 2e arrondissement Pierre Oliver a rapporté au Progrès avoir été "insulté et menacé" samedi par une trentaine de jeunes qu'il a surpris en plein tournage de clip de rap sauvage dans un parking en sous-sol de la gare Perrache.
Face aux violences et incivilités lyonnaises, la présidente du rassemblement national Marine Le Pen a fustigé sur Twitter la "faiblesse et le laxisme" du gouvernement.
En déplacement à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) dimanche, M. Darmanin a lui estimé que "s'il y a des violences urbaines, s'il y a des voitures qui peuvent brûler, des policiers qui sont pris à partie, des élus menacés, c'est parce que avec les polices municipales, mais avec la police nationale en premier lieu, on intervient, on démantèle chaque jour de points de deal".
"Plus il y aura harcèlement de ces points de deal, plus il y a manifestement réaction des dealers, mais à la fin ce sera toujours la police qui va gagner", a-t-il assuré.
ag/dfa/rhl
Seine-Saint-Denis: un homme tente d'immoler par le feu une femme dans un bus #
Une femme de 54 ans a été blessée après avoir été aspergée de liquide inflammable samedi soir dans un bus circulant à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) par un homme qui lui a mis le feu avant de s'enfuir, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
L'auteur présumé de ces faits commis peu après 19H00, âgé de 41 ans, a été interpellé et placé en garde à vue dimanche matin, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.
La victime a été brûlée au niveau du visage, du cuir chevelu et du cou, sans que son pronostic vital ne soit engagé. Elle doit quitter l'hôpital dimanche, selon une source proche de l'enquête.
Le compagnon de la victime lui a immédiatement porté secours, aidé par le chauffeur de bus qui a éteint le feu grâce à un extincteur, a relaté à l'AFP une source policière.
Tous deux, légèrement blessés, ont également été pris en charge par les pompiers.
Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.
"Il semble que l'on soit face à l'acte totalement gratuit d'un déséquilibré, il n'y a, a priori, aucun lien entre cette femme, qui ne vit d'ailleurs pas dans le département, et son agresseur", selon une source policière.
"Tous les moyens sont mobilisés pour retrouver les auteurs de cette odieuse agression", avait twitté dimanche matin la Préfecture de police de Paris.
sab/aje/shu
Enquête pour "injure publique" après des accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble #
Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après des affiches anonymes dans l'enceinte de Sciences Po qui accusaient nommément deux professeurs d'islamophobie, a-t-on appris de source judiciaire.
La procédure fait suite "au signalement de la direction" de l'Institut d'études politiques (IEP), vendredi, au lendemain du collage de ces affiches à l'entrée de l'établissement, précise un communiqué du procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.
"Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", pouvait-on lire sur les affiches, dont les photos circulent sur les réseaux sociaux, avec le nom de deux professeurs de l'Institut.
"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a précisé à l'AFP le magistrat qui a confié l'enquête au commissariat de Grenoble.
Cette dernière est ouverte "pour injure publique envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique, (...) et dégradation ou détérioration légère de bien destiné à l'utilité ou la décoration publique par inscription, signe ou dessin" en raison du collage. Les deux délits sont punis respectivement de 12.000 et 15.000 euros d'amende.
L'ouverture de cette enquête par le parquet grenoblois intervient dans un contexte houleux qui s'est installé ces dernières semaines au sein de l'IEP.
Le 27 février dernier, l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP - avait ainsi porté plainte pour "discrimination syndicale" (ndlr: classée sans suite depuis) contre l'un des deux professeurs visés par les affichages.
Ce dernier, dans un email à ses élèves dont l'AFP a obtenu copie, demandait aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds".
L'un de ses cours, intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", avait été visé quelques jours auparavant par un appel sur Facebook de l'Union Syndicale, demandant aux étudiants de témoigner sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus.
Le syndicat, qui ne nomme pas le maître de conférence, explique notamment qu'il "souhaite retirer" cet enseignement "des maquettes pédagogiques pour l'année prochaine si lors de ce cours des propos islamophobes y étaient dispensés comme scientifiques".
C'est "un appel à la délation" avec pour conséquence "une situation de danger grave et imminent", estime aujourd'hui l'avocat du professeur du cours, Me Eric le Gulludec, interrogé par l'AFP.
De son côté, l'Union syndicale assure que son appel ne relève que "d'une habitude de sondages menés régulièrement auprès des étudiants".
Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage ayant visé ce professeur.
dfa-ube/ag/shu
Enquête pour "injure publique" après des accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble #
Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après des affiches anonymes dans l'enceinte de Sciences Po qui accusaient nommément deux professeurs d'islamophobie, a-t-on appris de source judiciaire.
La procédure fait suite "au signalement de la direction" de l'Institut d'études politiques (IEP), vendredi, au lendemain du collage de ces affiches à l'entrée de l'établissement, précise un communiqué du procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.
"Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", pouvait-on lire sur les affiches, dont les photos circulent sur les réseaux sociaux, avec le nom de deux professeurs de l'Institut.
"Traiter des gens de +fasciste+ est une injure (...). Il y a un vrai danger à ce que ces professeurs soient menacés et subissent des conséquences sous cette exposition là", a précisé à l'AFP le magistrat qui a confié l'enquête au commissariat de Grenoble.
Cette dernière est ouverte "pour injure publique envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique, (...) et dégradation ou détérioration légère de bien destiné à l'utilité ou la décoration publique par inscription, signe ou dessin" en raison du collage. Les deux délits sont punis respectivement de 12.000 et 15.000 euros d'amende.
L'ouverture de cette enquête par le parquet grenoblois intervient dans un contexte houleux qui s'est installé ces dernières semaines au sein de l'IEP.
Le 27 février dernier, l'Union syndicale Sciences Po Grenoble (US) - le premier syndicat étudiant de l'IEP - avait ainsi porté plainte pour "discrimination syndicale" (ndlr: classée sans suite depuis) contre l'un des deux professeurs visés par les affichages.
Ce dernier, dans un email à ses élèves dont l'AFP a obtenu copie, demandait aux étudiants appartenant au syndicat "de quitter immédiatement (ses) cours et de ne jamais y remettre les pieds".
L'un de ses cours, intitulé "Islam et musulmans dans la France contemporaine", avait été visé quelques jours auparavant par un appel sur Facebook de l'Union Syndicale, demandant aux étudiants de témoigner sur d'éventuels "propos problématiques" qui y auraient été tenus.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole du syndicat a démenti la paternité de l'affichage sauvage ayant visé ce professeur.
dfa-ube/ag/shu
La sécurité du président, un métier de femmes aussi #
"J'ai des paillettes dans les yeux tous les jours". Christèle n'échangerait pour rien au monde sa place au sein du groupe de sécurité et de protection de la présidence de la République (GSPR), où seule une poignée de femmes a réussi à s'imposer.
Membre du groupe d'élite du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale), Christèle est entrée au GSPR en 2017, à l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
Elle connaît parfaitement le maniement de toutes les armes, est une parachutiste émérite, les sports de combats n'ont pas de secret pour elle, ni la conduite rapide, ni la protection rapprochée. Le résultat d'une formation exigeante au GIGN. "Je vous assure, je ne suis pas wonder woman", dit-elle, mais on a du mal à croire que cette femme menue d'à peine 40 ans ne le soit pas.
L'équipe de protection du chef de l'Etat, qui comprend des policiers et des gendarmes, compte près de 80 personnes, dont cinq femmes.
Christèle milite pour que davantage se lancent dans ce métier particulier. Les femmes "ont de l'appréhension", elles n'osent pas, alors que "la sécurité, ce n'est pas le rapport de forces" uniquement. "La présence d'une femme suffit parfois à faire baisser la tension", dit-elle.
Toute jeune déjà, elle voulait être officier de gendarmerie. Mais avant, ses parents ont tenu à ce qu'elle obtienne une licence. Et, c'est un reportage vu à la télévision qui la pousse en 2007 vers l'EPIGN (Escadron parachutiste d'intervention de la gendarmerie nationale) qui rejoindra ensuite le GIGN.
"Je suis motivée, je suis rustique. Je me suis dit, c'est ce que je veux faire".
Elle reconnaît que "c'est un choix de vie", puisqu'il faut être disponible 24H/24.
Estelle, sa collègue policière, âgée de 36 ans, a les mêmes mots. "Un choix de vie", "une passion". Ni l'une, ni l'autre n'a d'enfant.
Estelle a intégré le GSPR en août 2017, un mois après Christèle.
Entrée à l'école de police en 2005, elle exerce cinq ans en police judiciaire, avant de rejoindre le Service de protection des hautes personnalités (SPHP), devenu en 2013 le Service de la protection (SDLP).
C'est sa passion pour le parachutisme qui la conduit au SPHP. Elle y créée une cellule linguistique - elle a une licence d'anglais - tout en enchaînant les stages (sports de combat, maniement des armes, protection rapprochée etc...).
Elle est tour à tour garde du corps de l'ambassadeur d'Israël en France, de l'ambassadeur de France au Liban, du candidat Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle de 2017 et rejoint pour le second, l'équipe de protection d'Emmanuel Macron.
"Faire ce métier, c'est possible pour une femme déterminée. Bien sûr, il faut être sportive. Il faut de la lucidité, savoir gérer même quand on est fatiguée, avoir énormément de disponibilité".
La place des femmes? "En dix ans, petit à petit, les choses se font. Ca va dans le bon sens", juge Estelle. Mais, précise-t-elle, dans le recrutement au GSPR, "on ne cherche pas une femme ou un homme, on cherche des profils".
Comme Christèle, elle a hâte que l'épidémie ait disparue pour reprendre les missions à l'étranger avec le président.
Il tarde aussi à Aude, 40 ans, que la vie reprenne son cours normal. Au commandement militaire de la Compagnie de sécurité de la présidence de la République (CSPR), son champ d'action est le palais de l'Elysée et le Fort de Brégançon quand le couple présidentiel s'y rend.
Cela fait 20 ans que cette femme d'1m83 du 1er régiment d'infanterie de la garde Républicaine (pour intégrer ce régiment il fallait notamment mesurer entre 1m75 et 1m85) est à l'Elysée où elle a gravi tous les échelons. Elle quittera le Palais prochainement, pour une promotion, à Nanterre.
"L'Elysée est une belle maison. J'ai grandi ici", lâche-t-elle en se remémorant des épisodes qui l'ont marquée comme la réception donnée par la Reine Elisabeth II en 2006.
sm/tib/rhl
Deux hommes blessés à Cherbourg: enquête pour tentative d'homicide #
Le parquet de Cherbourg a annoncé dimanche à l'AFP qu'une enquête de flagrance pour tentative d'homicide a été ouverte après que deux hommes ont été grièvement blessés par arme à feu et à arme blanche samedi.
Vers 16H30 samedi, sur les hauteurs de Cherbourg, "un groupe d'individus a ouvert le feu avec une arme de type chasse et a pris la fuite. Deux hommes nés en 1992 et 1993 ont été blessés par les plombs et par arme blanche, et ont été opérés, tandis qu'une troisième personne a été plus légèrement blessée", a indiqué Yves Le Clair, procureur de Cherbourg.
"On ne peut pas encore cerner les motifs (de cette agression) avec précision", a ajouté le procureur. Deux individus, qui avaient été pointés par un mouvement de foule comme des complices et qui avaient été placés en garde à vue, ont été disculpés, selon la même source.
Les constatations techniques se poursuivent et les deux victimes pourraient être entendues prochainement par les enquêteurs.
La police judiciaire (PJ) de Caen et le commissariat de Cherbourg ont été saisis conjointement de l'enquête.
mas/shu