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Régionales à gauche: jeu d'alliances et de rivalités en vue de 2022 #

3/12/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Les partis de gauche et écologistes cherchent la formule gagnante pour les régionales de juin prochain, conscients que des unions comme en Hauts-de-France pourraient faciliter des victoires essentielles en vue de 2022, mais avides chacun de mener la danse.

Les socialistes, seuls à gauche à diriger des régions (Nouvelle Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Occitanie, Bretagne), veulent étendre leurs gains, les Verts confirmer leur dynamique des précédentes élections, les Insoumis aiguiller les rassemblements vers la radicalité. Avec, tous, la même arrière-pensée: être le parti autour duquel se focalisera la dynamique de rassemblement à la présidentielle.

Quant au PCF, à la tête d'un unique exécutif départemental, celui du Val-de-Marne, il cherche les meilleures alliances possibles pour conserver ses conseillers régionaux et départementaux, au sein de listes d'union.

Dans les Hauts-de-France, une des régions les plus emblématiques pour la gauche car elle s'y était retirée en 2015 au profit de la droite pour "faire barrage" au RN, PCF, PS, LFI, EELV et Générations ont coupé court aux longues palabres pour s'unir au sein d'une liste conduite par la députée européenne écologiste Karima Delli.

Les discussions se sont paradoxalement dénouées à la faveur de la rivalité entre insoumis et communistes, exacerbée par les ambitions présidentielles de leurs chefs respectifs, Jean-Luc Mélenchon pour LFI, déjà candidat, et Fabien Roussel pour le PCF, candidat à la candidature en attendant la décision de ses militants le 9 mai.

Disant à l'AFP avoir été snobée dans les tractations locales par le PCF, LFI a conclu un partenariat surprise avec les Verts, rendant caduques les discussions entre communistes et socialistes pour une candidature régionale de Fabien Roussel qui aurait fonctionné comme vitrine nationale.

Peu avant l'accord, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, avait exhorté rouges, roses et verts à sceller des accords dès le premier tour des régionales, se disant "en colère" contre ceux qui "jouent à cache-cache".

Cet accord n'aura pas forcément un "effet domino" immédiat mais son aspect "symbolique" pourrait envoyer un signal décisif en vue de la présidentielle, analyse Bruno Cautrès, politologue au Cevipof, interrogé par l'AFP.

- "Ca bouge chaque semaine" -

Pour les Verts, qui estiment leur tour venu, cet accord est une aubaine. "On a une stratégie qui ressemble à ce qui a été fait aux municipales: porter des programmes franchement écolo, et non pas, comme dans le passé dans nos alliances avec le PS, arracher quelques mesures intéressantes", résume Hélène Hardy, responsable chez EELV des élections et des relations avec les autres partis.

"Ce n'est pas qu'on veuille tirer la couverture à nous mais on dit +Il y a une ligne non négociable à laquelle vous adhérez ou pas+. De fait, le vote écolo a fortement grandi alors qu'il s'est rabougri à gauche", explique-t-elle.

Selon elle, "il faut distinguer les cinq régions socialistes et les autres. On ne peut pas se rallier par exemple aux socialistes en Nouvelle-Aquitaine et en Bretagne, dont les présidents sont pour l'agriculture intensive!". Mais "les alliances se font dans les territoires où la droite et l'extrême droite menacent de gagner", note-t-elle.

"La stratégie autonomiste d'EELV est un non-sens. Elle peut fragiliser et effacer toute la gauche d'une région (...), ça nous affaiblirait en vue de 2022", met en garde Pierre Jouvet, porte-parole du PS et secrétaire national aux élections. Selon lui, le "risque RN" existe non seulement dans les Hauts-de-France et en PACA mais aussi "en Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Centre-Val-de-Loire".

De listes d'union partielle ou complète dès le premier tour, au vu des déclarations des uns et des autres, sont a priori possibles, en plus des Hauts-de-France, dans le Grand Est, en PACA et en Auvergne-Rhône-Alpes. En revanche, gauche et écologistes partiront sauf surprise désunis en Ile-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Bretagne ou encore Centre-Val-de-Loire.

Tous s'accordent à dire que la période occasionne des jeux d'alliance particulièrement mouvants. "On y verra plus clair la semaine prochaine", assure-t-on au PCF et au PS, tandis que chez EELV, on observe que "cela bouge chaque semaine".

npk-bap/cs/pb

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MAR 12

Le vademecum des régionales et des départementales de juin #

3/12/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Voici l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur les élections régionales et départementales prévues en juin.

- Quand auront lieu les élections ?

Après le report de trois mois pour des raisons sanitaires, les dates sont désormais fixées au 13 juin pour le premier tour et au 20 juin pour le second. Le décret officiel a été publié, mais une clause de revoyure pourrait autoriser un nouveau report si les conditions sanitaires ne permettent pas le bon déroulement de la campagne électorale.

- Les départementales dans l'ombre

Les régionales auront lieu en même temps que les départementales, au risque de leur faire de l'ombre. La gestion de la crise du Covid-19 a toutefois permis aux départements de retrouver un rôle crucial aux côtés des préfets, et les citoyens restent très identifiés à leur département.

- Qui sont les conseillers régionaux ?

En décembre 2015, 1.757 conseillers régionaux ont été élus. Près de 21.500 candidats se sont présentés, soit 900 de plus que lors des précédentes élections, lorsque les régions étaient encore au nombre de 22. En 2021, les électeurs de 15 régions vont voter (13 régions métropolitaines + la Guadeloupe et La Réunion), ainsi que les électeurs des collectivités de Corse, Guyane et Martinique, qui eux renouvelleront leurs assemblées territoriales.

Les conseillers régionaux sont élus pour six ans, mais le mandat actuel est raccourci de six mois pour retrouver le rythme normal des élections et éviter la collision avec la campagne de la présidentielle de mai 2022.

- Quel est le mode de scrutin ?

Les conseillers régionaux sont élus au scrutin proportionnel à deux tours avec prime majoritaire, la liste qui recueille le plus grand nombre de voix au second tour obtenant une prime de 25% des sièges à pourvoir dans l'objectif de dégager des majorités stables.

Le vote est ouvert aux Françaises et aux Français âgés de 18 ans et plus, inscrits sur les listes électorales. Contrairement aux municipales, il n'est pas ouvert aux ressortissants des autres pays membres de l'Union européenne.

- Pour qui vote-t-on ?

Le scrutin est régional, mais les électeurs votent pour des listes départementales, en fonction de l'endroit où ils résident. Un électeur du Nord et un autre du Pas-de-Calais, deux départements d'une même région, voteront ainsi pour des candidats différents. Une tête de liste (candidate dans l'un des départements) est désignée pour l'ensemble de la région. Ces dispositions ont été prises pour garantir la représentation de l'ensemble des territoires. Les listes sont paritaires, composées alternativement d'un candidat et d'une candidate.

- Quel poids démographique ?

Deux régions, l'Ile-de-France - dont le périmètre n'a pas bougé en 2015 avec près de 12 millions d'habitants - et Auvergne-Rhône-Alpes, 7,5 millions, se détachent en terme de population. Suivent 5 régions intermédiaires, avec 5 à 6 millions d'habitants : Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais/Picardie), Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes), Occitanie (Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées), Grand Est (Alsace/Champagne-Ardenne/Lorraine) et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cinq autres rassemblent 2 à 4 millions de personnes : Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie, Centre-Val de Loire et Bourgogne/France-Comté. Une seule région métropolitaine, la Corse, compte moins de deux millions d'habitants (300.000), tout comme La Réunion (860.000), la Guadeloupe (386.000), la Martinique (376.000) et la Guyane (290.000).

- Quel poids économique ?

Derrière l'Ile-de-France, qui représente à elle seule 30% du PIB métropolitain, le poids économique des régions est renforcé, avec 11,4% du PIB national pour Auvergne/Rhône-Alpes et un groupe de cinq régions intermédiaires autour de 7% du PIB. Les conseils régionaux ont obtenu de nouvelles compétences. La loi NOTRe (Nouvelle organisation du territoire de la République) a consacré leur montée en puissance et leur rôle clé en matière de développement économique. Elles ont compétence sur le soutien aux entreprises, la formation professionnelle, l'aménagement du territoire ou les transports hors agglomérations. Mais elles ont perdu l'apprentissage depuis le début de l'année, une décision qui a tendu les relations entres les régions et l'Etat.

bur-arz/cs/caz

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MAR 12

Trois régions à surveiller lors des régionales de juin #

3/12/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Xavier Bertrand parviendra-t-il à rassembler face au RN dans les Hauts-de-France ? Renaud Muselier résistera-t-il dans le Sud et Audrey Pulvar lancera-t-elle, en Ile-de-France, Anne Hidalgo dans la course à l'Elysée ? Les résultats des élections dans ces trois régions sont à surveiller en juin.

Les Hauts-de-France

L'ex-LR Xavier Bertrand, l'actuel président de région, attend de ces élections qu'elles le propulsent comme candidat de la droite à la présidentielle. Dans cette région, le PS, arrivé troisième au premier tour en 2015, s'était désisté pour empêcher la victoire de Marine Le Pen. Cette fois-ci, M. Bertrand aura face à lui Sébastien Chenu, le porte-parole du Rassemblement national. Mais le président sortant devra également affronter deux autres listes: celle menée par le secrétaire d'Etat chargé des retraites Laurent Pietraszewski (LREM), et la gauche qui présente un front uni.

Pour Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean-Jaurès, c'est la capacité d'unir face au RN au second tour qui constitue le principal enjeu pour M. Bertrand: "Cette question se pose pour lui comme une préfiguration d'une capacité de rassemblement à la présidentielle", commente-t-il.

Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Dans la Région Sud, la gauche s'était aussi retirée au second tour en 2015 au profit de la droite pour empêcher la victoire de Marion Maréchal Le Pen. Une décision prise par le socialiste Christophe Castaner, passé depuis chez LREM et qui a récemment tendu la main à Renaud Muselier, président sortant de cette région. Ce dernier a récemment refusé un accord avant le second tour.

Face au RN, M. Muselier se veut toutefois serein. "Par rapport à 2015, le Front est beaucoup moins haut. C'était 42-43% pour Marion Maréchal il y a six ans, aujourd'hui il est donné entre 29-30%. C'est une grosse chute", assure-t-il à l'AFP. Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d'Harris Interactive, est plus circonspect : "Dans le cadre d'un second tour, le RN se tient très bien et en cas d'une triangulaire, la chose n'est pas forcément gagnée pour Muselier".

Ile-de-France

L'enjeu du scrutin en Ile-de-France dépasse le cadre régional. La présidente sortante Valérie Pécresse (Libres ! ex-LR) pourrait, elle aussi, tirer profit d'une victoire pour se lancer dans la course à l'Elysée à droite. Selon un récent sondage, elle caracole en tête avec 33% des intentions de vote, loin devant ses adversaires. La liste de la majorité présidentielle emmenée par Laurent Saint-Martin obtiendrait 13% des voix, comme celle d'Audrey Pulvar, soutenue notamment par le PS et les Radicaux de gauche. Si la candidate de gauche obtient un bon résultat lors de ces élections, elle pourrait propulser la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, dans la campagne pour la présidentielle.

arz/cs/pb

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MAR 12

Les élections régionales de juin, répétition générale avant 2022 #

3/12/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Repoussées, parfois négligées, mais désormais attendues comme une répétition générale à moins d'un an de la présidentielle : les élections régionales de juin mettront à l'épreuve des urnes la solidité du "barrage au RN" qui s'effrite dans les sondages.

L'épidémie de coronavirus ayant bousculé le calendrier électoral, les régionales et les départementales, initialement prévues en mars, auront lieu les 13 et 20 juin, comme l'avait prôné l'ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, dans un rapport rendu au gouvernement à la mi-novembre.

A vrai dire, il n'y avait guère d'autre choix possible pour que ces scrutins n'empiètent pas sur la campagne de la présidentielle de mai 2022, à moins de les repousser à la fin de l'année prochaine comme l'avait un temps évoqué Emmanuel Macron, ce qui posait des problèmes de "constitutionnalité" soulignés par M. Debré.

La cause n'est toutefois pas entendue. "Elles peuvent très bien être encore reportées compte tenu du contexte sanitaire", affirme à l'AFP Renaud Muselier, président de Régions de France et de la région Paca, rappelant qu'une "clause de revoyure" permet encore de repousser les scrutins si les conditions sanitaires l'exigent.

Ces incertitudes jouent avec les nerfs des candidats et les partis d'opposition, qui trépignent d'impatience pour utiliser les régionales comme lampe de lancement vers l'Elysée.

A droite, les présidents Xavier Bertrand (Hauts-de-France), Valérie Pécresse (Ile-de-France) ou encore Laurent Wauquiez (Rhône-Alpes-Auvergne) pourraient utiliser ces scrutins comme un tremplin pour la présidentielle.

A gauche, si Audrey Pulvar, investie notamment par le PS et le PRG, obtient un bon résultat en Ile-de-France, elle ouvrirait la voie à une candidature présidentielle de la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo. Quant aux Verts, ils espèrent que la vague verte des municipales l'an dernier déferlera à son tour sur les régions.

- Situation "incertaine"

Après la publication depuis le début de l'année de deux sondages de l'institut Harris Interactive qui révèlent une démobilisation des électeurs de gauche pour soutenir Emmanuel Macron au cas où il serait à nouveau opposé à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le scrutin de juin permettra aussi de vérifier si le "front républicain" tient toujours le coup.

Lors des précédentes élections en 2015, la gauche s'était retirée au second tour dans les Hauts-de-France et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, afin d'empêcher respectivement Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal Le Pen de s'y imposer.

"Nous sommes dans une situation plus incertaine qu'en 2015, même si le retrait il y a six ans n'allait déjà pas de soi", affirme à l'AFP le politologue Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean-Jaurès.

"Difficile de nous demander de nous sacrifier deux fois de suite", murmure-t-on à gauche avant une élection qui permet de se maintenir avec plus de 10% des voix au premier, mais aussi de fusionner avec d'autres listes.

Pour Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d'Harris Interactive, il existe "un double mouvement. D'une part, une croissance de l'appétence à voir le RN exercer des responsabilités et, d'autre part, toute une partie de l'électorat qui dit +nous n'irons pas au second tour+".

Une "démobilisation" qui concerne essentiellement la gauche, même si à ses yeux "le phénomène n'est pas nouveau, mais a tendance à s'accélérer". Lors des municipales de l'an dernier, "des villes comme Perpignan ont vu la victoire du RN sans que cela suscite le moindre émoi", constate M. Lévy.

Du côté des politiques, à l'exception de Jean-Luc Mélenchon qui campe sur sa position de 2017 en assurant ne pas vouloir donner de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen, le front républicain reste uni.

D'Anne Hidalgo au président (LR) du Sénat, Gérard Larcher, en passant par l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot ou encore le patron des députés LREM Christophe Castaner, tous l'ont défendu cette semaine.

"Mais il est important de distinguer ce que disent les partis politiques de ce que font les électeurs", tempère M. Finchelstein.

Quant à M. Lévy, il n'estime "pas impossible" que le RN s'impose dans l'une des 13 grandes régions nées de la grande réforme menée sous le quinquennat de François Hollande.

arz/cs/ide

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MAR 11

Marine Le Pen: "je n'ai pas peur des étrangers" #

3/11/2021, 10:38 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, parti très opposé à l'immigration, a contesté jeudi l'accusation de "xénophobie" et assuré qu'elle n'avait "pas peur des étrangers".

"Je n'ai pas de sentiment négatif à l'égard des étrangers, je n'ai aucune haine, je n'ai aucune peur d'ailleurs des étrangers", a affirmé la dirigeante d'extrême droite et candidate à l'Elysée sur BFMTV.

"Je n'ai pas peur" de l'immigration, "je considère juste que c'est néfaste pour mon pays. Je vois juste les effets négatifs d'une immigration clandestine, qui pèse sur nos finances publiques, qui est un des éléments de l'aggravation de l'insécurité dans notre pays, qui génère des troubles à l'ordre public, qu'on doit prendre en charge", a-t-elle ajouté.

"On retrouve chez un certain nombre de militants ou d'électeurs d'extrême gauche ce sentiment que lutter contre une immigration dérégulée, maîtriser les frontières, c'est un acte de xénophobie. Je conteste formellement cette accusation", a déclaré Marine Le Pen, qui revendique une "dédiabolisation" de son parti des accusations d'antisémitisme et de racisme depuis son arrivée à sa tête en 2011.

"Quand vous voyez que je suis arrivée en tête, y compris aux européennes, en Outremer, vous vous rendez compte que ces accusations de xénophobie n'ont aucun sens", a fait valoir la députée du Pas-de-Calais. "Les Français prennent conscience qu'on peut très bien vouloir maîtriser l'immigration sans avoir de sentiment négatif à l'égard de quiconque".

"Marine Le Pen, dans une démonstration embrouillée pour nous faire croire qu'elle n'est pas xénophobe, cite sa popularité outre-mer. Et nous apprend donc que pour elle, les ultramarins ne sont pas tout à fait des Français. Grosse fatigue", a critiqué sur Twitter la députée européenne et ancienne tête de liste d'En Marche Nathalie Loiseau.

are/cbn

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MAR 11

Elue présidente, Le Pen formerait "un gouvernement d'union nationale" #

3/11/2021, 10:03 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen souhaite former, si elle est élue présidente en 2022, un "gouvernement d'union nationale", n'excluant pas d'y intégrer sa nièce Marion Maréchal, a-t-elle annoncé jeudi sur BFMTV, en assurant ne pas avoir "peur du pouvoir".

"Je souhaite un gouvernement d'union nationale. Parce que c'est ce qui permettra de présenter aux Français l'unité nécessaire autour d'un projet politique", a déclaré la présidente du Rassemblement national.

Interrogée sur l'éventuelle nomination dans ce gouvernement de sa nièce et ancienne députée Marion Maréchal, qui avait critiqué la stratégie de sa tante en septembre, Marine Le Pen a répondu "pourquoi pas".

"Marion est une jeune femme brillante, qui a été députée, qui est maintenant dans la société civile. Si elle souhaite revenir faire de la politique demain, si elle souhaite représenter la société civile, pourquoi pas", a affirmé la candidate à l'Elysée.

La dirigeante d'extrême droite a également cité comme éventuel ministre de la Justice le député européen Jean-Paul Garraud, ancien député UMP et actuel candidat du RN pour les régionales en Occitanie, et comme éventuel ministre de l'Environnement le député européen Hervé Juvin, ancien conseiller de Raymond Barre, et chantre d'une écologie civilisationnelle, protectionniste et identitaire, candidat du RN dans les Pays-de-Loire.

Marine Le Pen n'a pas donné de nom pour le poste de Premier ministre, ni pour celui de ministre de l'Economie mais a assuré que "ce ne sont pas les noms qui manquent pour ce ministère".

La cheffe du RN a souligné qu'elle n'avait "pas peur du pouvoir". "Je ne crains pas le pouvoir. Je ne recule pas devant l'obstacle".

Marine Le Pen a aussi dit qu'elle "n'envisageait pas le pouvoir comme l'envisage Emmanuel Macron" et qu'elle comptait "écouter et surtout donner la parole aux Français".

"Les Français ont tout essayé dans les 30 dernières années, la droite et la gauche, ils n'ont pas vu beaucoup de différences. Je viens leur proposer d'être en même temps le meilleur de la droite et le meilleur de la gauche, et je leur dis: regardez ce qu'ont fait nos maires, et ne croyez pas ces procès en sorcellerie qui commencent à dater", a-t-elle ajouté.

Marine Le Pen a par ailleurs indiqué que, si elle était élue, sa première décision politique serait probablement d'"organiser un référendum sur l'immigration" et qu'elle était favorable à "un septennat non renouvelable".

are-jri/cbn

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MAR 11

Marine Le Pen: "je n'ai pas peur des étrangers" #

3/11/2021, 9:12 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, parti très opposé à l'immigration, a contesté jeudi l'accusation de "xénophobie" et assuré qu'elle n'avait "pas peur des étrangers".

"Je n'ai pas de sentiment négatif à l'égard des étrangers, je n'ai aucune haine, je n'ai aucune peur d'ailleurs des étrangers", a affirmé la dirigeante d'extrême droite et candidate à l'Elysée sur BFMTV.

"Je n'ai pas peur" de l'immigration, "je considère juste que c'est néfaste pour mon pays. Je vois juste les effets négatifs d'une immigration clandestine, qui pèse sur nos finances publiques, qui est un des éléments de l'aggravation de l'insécurité dans notre pays, qui génère des troubles à l'ordre public, qu'on doit prendre en charge", a-t-elle ajouté.

"On retrouve chez un certain nombre de militants ou d'électeurs d'extrême gauche ce sentiment que lutter contre une immigration dérégulée, maîtriser les frontières, c'est un acte de xénophobie. Je conteste formellement cette accusation", a déclaré Marine Le Pen, qui revendique une "dédiabolisation" de son parti des accusations d'antisémitisme et de racisme depuis son arrivée à sa tête en 2011.

"Quand vous voyez que je suis arrivée en tête, y compris aux européennes, en Outremer, vous vous rendez compte que ces accusations de xénophobie n'ont aucun sens", a fait valoir la députée du Pas-de-Calais. "Les Français prennent conscience qu'on peut très bien vouloir maîtriser l'immigration sans avoir de sentiment négatif à l'égard de quiconque".

are/jri/cbn

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MAR 11

Elections dans les TPE: les collaborateurs de députés n'étaient pas sur les listes #

3/11/2021, 8:27 PM
Paris, FRA

Les quelque 2.000 collaborateurs de députés ne sont pour l'instant pas inscrits sur les listes permettant de participer à l'élection syndicale dans les TPE, mais ce "loupé" dénoncé par la CFTC est en passe d'être corrigé, selon la Direction générale du Travail (DGT) et l'Assemblée.

"La démocratie s'arrêterait-elle à la porte de l'Assemblée nationale ?", se demande la CFTC Paris dans un communiqué envoyé mardi.

"Les 2.000 salariés, collaborateurs de députés sont à ce jour privés d'élection en raison d'un problème administratif. Chaque député étant considéré comme une entreprise, les collaborateurs parlementaires ne peuvent exprimer leur choix syndical qu'à l'occasion des élections TPE. Or contrairement à 2016, ceux-ci ne sont pas inscrits sur les listes électorales", dénonce-t-elle.

L'élection syndicale dans les TPE (entreprises de moins de 11 personnes) doit s'ouvrir le 22 mars, jusqu'au 6 avril. Elle permet notamment aux salariés de ces entreprises de donner leur avis concernant le poids de chaque syndicat au niveau de la branche et au niveau national interprofessionnel.

Interrogée par l'AFP, la Direction générale du Travail a pointé la responsabilité de l'Assemblée nationale qui, dans la Déclaration sociale nominative (DSN), au lieu de déclarer les collaborateurs de député "avec un numéro propre à chaque parlementaire", aurait fait une "déclaration unique".

"Avec un seul numéro on retrouve l'ensemble des collaborateurs parlementaires attachés à cette déclaration. Ce qui fait que quand on passe les filtres sur la DSN ça n'apparaît pas comme une très petite entreprise", a expliqué cette source.

De son côté la questure de l'Assemblée nationale a évoqué une "erreur technique" des services de l'Etat qui auraient effectué leur extraction sur la seule base du numéro SIREN de l'Assemblée au lieu de le faire sur la base du numéro SIRET de chaque député employeur.

L'erreur est en train d'être corrigée, ont précisé ces sources.

Mais "au-delà du cas symbolique des collaborateurs parlementaires, ce sont de nombreux salariés de TPE qui découvrent avec étonnement qu'ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales, manquement qui peut remettre en cause la sincérité du scrutin", souligne la CFTC.

"Il faut quand même rappeler que nous avons tout un dispositif de recours possibles pour les salariés", a rétorqué la DGT.

sl/bfa/caz

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MAR 11

Présidentielle 2022: le Parlement valide les modalités techniques #

3/11/2021, 7:37 PM
Paris, FRA

Le Parlement a adopté définitivement jeudi soir, par un ultime vote du Sénat, le projet de loi organique toilettant les modalités techniques de l'élection présidentielle de 2022, après avoir prestement refermé la parenthèse d'un vote par anticipation.

Comme il est d'usage plus d'un an avant une échéance présidentielle, ce projet de loi organique "relatif à l'élection du président de la République" vise à réviser les conditions techniques du scrutin de 2022.

Principales nouveautés : le vote par correspondance pour les détenus, des procurations "déterritorialisées" et un délai de dix semaines au moins pour recueillir les parrainages, spécificité de la présidentielle.

Ce texte de "toilettage" avait pris subitement une dimension politique, avec le dépôt surprise d'un amendement du gouvernement, juste avant son examen en première lecture dans l'hémicycle du Sénat. Cet amendement devait permettre le vote par anticipation, sur machines à voter, pour la présidentielle de 2022.

Rejetée à une très large majorité par la chambre haute, la dispositions n'a pas été reprise par les parlementaires en commission mixte paritaire. L'amendement "surprise" a été réprouvé jusque dans les rangs de la majorité, le rapporteur Alain Tourret (LREM) déplorant "une proposition de dernière minute" sur laquelle les députés n'avaient "même pas été consultés".

Le texte sur lequel députés et sénateurs sont tombés d'accord a été voté par 317 voix pour et 27 abstentions (les groupes CRCE à majorité communiste et écologiste).

Il avait été largement approuvé mardi par l'Assemblée nationale, par 56 voix pour et 17 contre, avec le soutien notamment des députés PS et LR.

Alors que "notre pays connaît des moments difficiles liés à la crise de la pandémie de Covid", ce texte "nous invite (...) à nous projeter résolument vers l'avenir, vers une année 2022 où, le vaccin aidant, les mesures exceptionnelles seront largement, nous le souhaitons tous et toutes, derrière nous", a déclaré la ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa.

Parmi les modifications apportées par les sénateurs : la convocation des électeurs par décret simple et l'ouverture des parrainages aux présidents des conseils consulaires des Français de l'étranger et des conseils exécutifs de Corse et de Martinique.

La durée des comptes de campagne est raccourcie d'un an à neuf mois, soit à compter du 1er juillet 2021, dans l'objectif d'éviter un chevauchement avec les élections régionales et départementales, reportées en juin.

L'organisation Transparency International France a pointé dans un communiqué "un petit recul en catimini" et "une grande occasion manquée". "L'assouplissement des règles aurait pu se faire en instaurant un contrôle continu des comptes de campagne, en incluant les partis politiques dans le périmètre du contrôle et en permettant aux associations anticorruption de se porter partie civile dans les procès liés au financement de la vie politique", a-t-elle estimé.

Le Sénat a encore renforcé l'accessibilité de la propagande électorale aux personnes en situation de handicap.

vm-reb/cs/bow

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MAR 11

Régionales en Hauts-de-France: "grand chelem" à gauche en vue d'un retour dans l'hémicycle #

3/11/2021, 6:04 PM
Lille, FRA

Un "grand chelem" pour assurer le retour d'une gauche disparue de la région sous pression de l'extrême droite: EELV, le PCF, LFI et le PS ont annoncé jeudi s'unir dans les Hauts-de-France derrière l'eurodéputée verte Karima Delli, face au président sortant Xavier Bertrand.

"C'est fait ! Nous, Europe Écologie Les Verts, France Insoumise, Parti Socialiste et Parti Communiste Français, faisons union" pour les élections régionales ont annoncé ces partis dans un communique.

Négocié depuis des mois, cet accord "unique à cette heure en France", place Karima Delli comme tête de liste, précise le texte, signé de l'intéressée et des chefs de file communiste, insoumis et socialiste, le députés du Nord Fabien Roussel et Ugo Bernalicis et le sénateur socialiste du Nord, Patrick Kanner.

"Avec toi ma chère Karima pour porter nos valeurs, nos projets et notre union!", a tweeté la maire de Paris, Anne Hidalgo.

L'objectif "est de faire en sorte que l'histoire ne se répète pas" et "d'aller chercher une victoire exemplaire pour toute la France", a affirmé à l'AFP Mme Delli.

Le secrétaire général du PCF s'est également félicité d'un "grand chelem" pour "éviter la répétition de 2015", quand le PS, arrivé en troisième position, s'était retiré pour permettre à Xavier Bertrand de battre la liste de Marine Le Pen, laissant le Conseil régional sans opposition de gauche.

- "Dans le trio de tête" -

Prévalidé par les instances nationales côté LFI, PS et EELV, et restant soumis au vote des militants communistes, l'accord vise à "rompre l'emprise suffocante que l'extrême droite exerce" sur la région et tente "d'étendre" à toute la France, soulignent ses artisans.

Face au patron ex-LR de la Région, ils dénoncent aussi "les effets dévastateurs de la politique d'une droite qui (...) a tenté pendant six ans de donner un visage respectable aux politiques de casse sociale, de recul industriel et de retard coupable dans la transition énergétique".

"C'est un bon point d'approche pour qu'à minima la gauche retrouve des couleurs dans l'hémicycle" régional, estime pour l'AFP Ugo Bernalicis.

En cas d'arrivée en 3ème position, "l'hypothèse de base est de se maintenir", a-t-il précisé, n'y voyant pas "un risque politique", face à la liste menée par le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu.

Pour Patrick Kanner, l'enjeu est "de figurer dans le trio de tête", avec "plus de 20% au minimum". Il se réjouit d'un "changement de doctrine de LFI avec la reconnaissance de ce que représente le PS".

- "Attelage incohérent"? -

Cet ancien ministre de François Hollande, à l'égard duquel M. Bernalicis n'avait pas caché ses réticences cet automne, ne figurera pas sur la liste.

Fabien Roussel non plus, a indiqué ce dernier, sur la ligne de départ pour mener un rassemblement avant qu'un "pré-accord" avec EELV annoncé par LFI la semaine dernière ne rebatte les cartes.

Coup d'arrêt donné par Jean-Luc Mélenchon en vue des présidentielles, jusqu'au boutisme Vert? Dans tous les cas, "Les Insoumis font un beau cadeau aux Verts", a relevé M. Roussel, "surpris" que LFI ait "préféré soutenir une tête de liste verte".

"LFI souhaitait un accord mais Fabien Roussel refusait depuis des mois d'engager la discussion sur la construction de la liste. Il avait pourtant fait le choix de l'avoir avec le PS, considérant que l'échange avec LFI viendrait plus tard", affirme Paul Vannier, en charge des élections régionales pour LFI,

"Les partis ont compris que la transition écologique était indispensable", explique pour sa part Mme Delli.

Malgré un appel lancé par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, M. Roussel juge peu probable que l'union soit dupliquée ailleurs en France.

"En aucun cas elle ne constitue une répétition générale pour la présidentielle", au vu des ambitions divergentes entre gauche et Verts, écarte pour sa part le bras droit de Xavier Bertrand, Christophe Coulon.

Marqué par une "déconfiture pour le PS et le PCF", cet "attelage incohérent" ne représente aucun risque pour Xavier Bertrand, selon lui.

M. Chenu a lui fustigé une "mascarade" qui "constitue une énième tambouille électorale", réunissant des partis "opposés sur des sujets vitaux pour la région".

cab/rl/pb

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MAR 11

Elections dans les TPE: les collaborateurs de députés n'étaient pas sur les listes #

3/11/2021, 5:12 PM
Paris, FRA

Les quelque 2.000 collaborateurs de députés ne sont pour l'instant pas inscrits sur les listes permettant de participer à l'élection syndicale dans les TPE, mais ce "loupé" du ministère du Travail dénoncé par la CFTC est en passe d'être corrigé, selon une source parlementaire.

"La démocratie s'arrêterait-elle à la porte de l'Assemblée nationale ?", se demande la CFTC Paris dans un communiqué envoyé mardi.

"Les 2.000 salariés, collaborateurs de députés sont à ce jour privés d'élection en raison d'un problème administratif. Chaque député étant considéré comme une entreprise, les collaborateurs parlementaires ne peuvent exprimer leur choix syndical qu'à l'occasion des élections TPE. Or contrairement à 2016, ceux-ci ne sont pas inscrits sur les listes électorales", dénonce-t-elle.

L'élection syndicale dans les TPE (entreprises de moins de 11 personnes) doit s'ouvrir le 22 mars, jusqu'au 6 avril. Elle permet notamment aux salariés de ces entreprises de donner leur avis concernant le poids de chaque syndicat au niveau de la branche et au niveau national interprofessionnel.

Interrogée par l'AFP, une source parlementaire a pointé une erreur technique des services de l'Etat, qui ont effectué une extraction informatique sur la base du seul numéro SIREN de l'Assemblée nationale, au lieu d'effectuer la sélection sur la base du seul numéro SIRET de chaque député-employeur.

Cela a conduit à identifier l'Assemblée comme l'employeur unique de 2.000 personnes, qui n'avaient par définition pas vocation à participer à l'élection TPE.

L'erreur est en train d'être corrigée, a précisé cette source.

Mais "au-delà du cas symbolique des collaborateurs parlementaires, ce sont de nombreux salariés de TPE qui découvrent avec étonnement qu'ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales, manquement qui peut remettre en cause la sincérité du scrutin", souligne la CFTC.

Interrogée par l'AFP, la Direction générale du travail n'avait pas réagi jeudi soir.

sl/bfa/bow

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MAR 11

Régionales: Sophie Cluzel candidate de LREM en Provence-Alpes-Côte d'Azur #

3/11/2021, 5:09 PM
Paris, FRA

Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées, a annoncé jeudi à l'AFP être la candidate de la majorité présidentielle en Provence-Alpes-Côte d'Azur pour les élections régionales de juin.

"Oui, je serai candidate pour proposer d'ouvrir une nouvelle page", a expliqué Mme Cluzel, entrée au gouvernement en 2017 après avoir fondé et présidé plusieurs associations pour la scolarisation d'enfants handicapés. Elle se présente pour la première fois à des élections.

"Ma démarche est très simple. Comme celle d'Emmanuel Macron: réunir les meilleurs sur la même feuille de match et faire de la politique autrement", a développé celle qui rappelle avoir "travaillé avec toutes les collectivités locales, tous les courants possibles", lors de ses précédentes activités associatives.

La candidate macroniste, originaire de Marseille, entend mettre l'accent sur "un engagement de proximité" pour "faire vivre ensemble les gens". "Il faut qu'on fasse de cette crise une opportunité", ajoute-t-elle, en citant les secteurs économiques les plus touchés par la situation sanitaire, notamment la restauration et la culture.

La conduite de la liste de la majorité présidentielle en PACA par Mme Cluzel met un terme, au moins provisoire, aux spéculations quant à la stratégie à adopter pour la Macronie dans cette région-clé.

Un soutien dès le premier tour au président sortant, Renaud Muselier, toujours encarté LR mais jugé "Macron-compatible", avait été envisagé par certains pontes de La République en marche, notamment Christophe Castaner.

Ce dernier, ainsi que les ministres Frédérique Vidal ou Joël Giraud, dont les terres d'élection respectives se trouvent dans la région, ont-ils vocation à être candidats sur la liste de Mme Cluzel? L'intéressée ne répond pas mais jure qu'"au sein de la majorité, tout le monde est derrière (elle)".

Dans cette région, où les espoirs de conquête du Rassemblement national sont forts, Mme Cluzel explique qu'elle ne veut "pas se réveiller le lendemain du deuxième tour en voyant que la région est tombée dans les bras de la haine".

Lors des dernières élections régionales, en décembre 2015, la tête de liste PS - un certain Christophe Castaner - s'était retirée au soir du premier tour et avait appelé à voter LR pour empêcher la victoire de l'extrême droite, à l'époque représentée par Marion Maréchal Le Pen.

Une telle hypothèse est aujourd'hui rejetée par la secrétaire d'Etat, qui laisse en revanche ouverte la porte à une éventuelle fusion avec les listes de M. Muselier entre les deux tours: "Il faut absolument s'unir pour combattre le RN", plaide-t-elle, en faisant valoir qu'elle n'aura "aucune hésitation à ouvrir largement aux bonnes volontés pour faire front au RN".

pab/jk/mpm/caz

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MAR 11

Le Gendre (LREM) lance un "think tank" sur la démocratie en vue de 2022 #

3/11/2021, 4:46 PM
Paris, FRA

L'ex-patron des députés LREM Gilles Le Gendre a annoncé jeudi le lancement avec quatre autres élus de la majorité d'un groupe de réflexion sur le "défi démocratique", en vue de l'élection présidentielle.

Ce think tank "a pour ambition d'apporter des réponses concrètes à la crise de la démocratie qui secoue le monde occidental en général, la France en particulier", selon un communiqué. Il a vocation à "déboucher sur des propositions ambitieuses et sur une méthode et un calendrier précis des réformes qui pourraient inaugurer le prochain quinquennat", en soutien d'Emmanuel Macron.

M. Le Gendre s'est allié à Isabelle Florennes (MoDem) et Dimitri Houbron (Agir) notamment. "Quatre ans d'exercice du pouvoir ont forgé notre conviction : toute l'énergie du monde investie dans les réformes les plus pertinentes ne suffit plus. C'est la règle du jeu démocratique qu'il faut changer", ont-ils prôné dans une tribune publiée sur le site du Monde.

Le chef de file des députés LREM jusqu'en septembre dernier plaide ardemment pour l'instauration de la proportionnelle pour les prochaines législatives, sujet de débat avec le MoDem notamment.

reb/adc/jri/bow

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MAR 11

Régionales en Hauts-de-France: "grand chelem" à gauche en vue d'un retour dans l'hémicycle #

3/11/2021, 4:11 PM
Lille, FRA

Un "grand chelem" pour assurer le retour d'une gauche disparue de la région depuis 2015 sous pression de l'extrême droite: EELV, le PCF, LFI et le PS ont annoncé jeudi s'unir dans les Hauts-de-France derrière l'eurodéputée verte Karima Delli, face au président sortant Xavier Bertrand.

"C'est fait ! Nous, Europe Écologie Les Verts, France Insoumise, Parti Socialiste et Parti Communiste Français, faisons union pour les élections régionales des 13 et 20 juin prochains, dans les Hauts-de-France", ont annoncé les quatre partis dans un communiqué, se félicitant d'un accord "unique à cette heure en France".

L'alliance, négociée depuis des mois, place Karima Delli comme tête de liste, précise le texte, signé de l'intéressée et des chefs de file communiste, insoumis et socialiste, le députés du Nord Fabien Roussel et Ugo Bernalicis et le sénateur socialiste du nord, Patrick Kanner.

"Avec toi ma chère Karima pour porter nos valeurs, nos projets et notre union!", a tweeté la maire de Paris, Anne Hidalgo.

L'objectif "est de faire en sorte que l'histoire ne se répète pas" et "d'aller chercher une victoire exemplaire pour toute la France", a affirmé à l'AFP Mme Delli.

Le secrétaire général du PCF s'est également félicité d'un "grand chelem" pour "éviter la répétition de 2015", quand le PS, arrivé en troisième position, s'était retiré pour permettre à Xavier Bertrand de battre la liste de Marine Le Pen, laissant le Conseil régional sans opposition de gauche.

- "Dans le trio de tête" -

Prévalidé par les instances nationales côté LFI, PS et EELV, et restant soumis au vote des militants communistes, l'accord vise à "rompre l'emprise suffocante que l'extrême droite exerce sur les Hauts-de-France et tente (...) d'étendre" à toute la France, soulignent ses artisans.

Face au patron ex-LR de la Région, ils dénoncent aussi "les effets dévastateurs de la politique d'une droite qui (...) a tenté pendant six ans de donner un visage respectable aux politiques de casse sociale, de recul industriel et de retard coupable dans la transition énergétique".

"C'est un bon point d'approche pour qu'à minima la gauche retrouve des couleurs dans l'hémicycle" régional, estime pour l'AFP Ugo Bernalicis.

En cas d'arrivée en 3ème position, "l'hypothèse de base est de se maintenir", a-t-il précisé. Avec une liste RN menée par le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu, il n'y voit pas "un risque politique" face à l'extrême droite.

Pour Patrick Kanner, l'enjeu est "de figurer dans le trio de tête", avec "plus de 20% au minimum". Il s'est félicité d'un "changement de doctrine de LFI avec la reconnaissance dans l'accord de ce que représente le PS".

- "Attelage incohérent"? -

Cet ancien ministre de François Hollande, à l'égard duquel M. Bernalicis n'avait pas caché ses réticences cet automne, a précisé qu'il ne figurerait pas sur la liste.

Fabien Roussel non plus, a indiqué ce dernier.

Pressenti au départ pour mener un rassemblement dans le cadre d'un "accord de principe" avec LFI et le PS, il a finalement cédé sa place après que LFI a a annoncé la semaine dernière un "pré-accord" avec EELV ouvert aux autres parties prenantes.

Coup d'arrêt donné par Jean-Luc Mélenchon dans la perspective des présidentielles, jusqu'au boutisme de Karima Delli? Dans tous les cas, "Les Insoumis font un beau cadeau aux Verts", a relevé M. Roussel, "surpris" que LFI ait "préféré soutenir une tête de liste verte".

"les partis ont compris que la transition écologique était indispensable", explique Mme Delli.

Malgré un appel en ce sens lancé par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, M. Roussel juge peu probable que l'union soit dupliquée hors des Hauts-de-France.

"En aucun cas elle ne constitue une répétition générale pour la présidentielle", au vu des ambitions divergentes au niveau national entre gauche et Verts, écarte pour sa part le bras droit de Xavier Bertrand, Christophe Coulon.

Il voit dans l'accord conclu une "déconfiture pour le PS et le PCF", les forces historiques de gauche dans la région, débouchant sur "un attelage incohérent".

Si cette union "signe le retour de la gauche dans l'hémicycle", elle ne représente en rien un risque pour Xavier Bertrand, juge-t-il.

cab/rl/caz

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MAR 11

Présidentielle 2022: Jean-Marie Le Pen suggère à sa fille de "ne pas confondre 1er et 2e tour" #

3/11/2021, 3:02 PM
Paris, FRA

L'ancien président du Front national (devenu Rassemblement national) Jean-Marie Le Pen a suggéré jeudi à sa fille Marine Le Pen, présidente du parti et candidate à l'Elysée, de ne pas "confondre" le premier et le deuxième tour de la présidentielle.

"Ce qui est essentiel pour Marine, c'est de ne pas confondre le premier et le deuxième tour", affirme celui qui a présidé le parti pendant près de 40 ans, dans son journal de bord vidéo.

"Marine ne doit pas du tout céder à cette attraction centriste avant le deuxième tour", estime Jean-Marie Le Pen, dans une allusion à des prises de position plus tempérées de sa fille sur certains sujets.

"Au premier tour, il faut rassembler tous les Français qui sont légitimement excédés de la décadence du pays, de son glissement vers le précipice, du danger mortel que représente une immigration qui n'est pas contrôlée, qui n'est pas interdite", ajoute-t-il.

Marine Le Pen, créditée au second tour du scrutin selon plusieurs sondages, mesure voire "normalise" son discours en vue de la présidentielle, en procédant à plusieurs revirements, au risque de déstabiliser son électorat friand de radicalité. Elle a notamment abandonné l'idée de sortir la France de l'UE et de l'euro (Frexit) et n'envisage plus de suspendre les accords de libre circulation de Schengen.

Jean-Marie Le Pen n'exclut pas de se rendre au congrès du RN prévu début juillet à Perpignan. "La situation est si grave (...) qu'elle nécessite la réunion de toutes les bonnes volontés", dit-il.

"Et on ne peut pas esquiver de prendre position quand on a été responsable et qu'on le demeure intellectuellement parlant", a ajouté le co-fondateur du parti d'extrême droite, exclu du parti en 2015 pour de nouveaux propos polémiques sur la Shoah.

Jean-Marie Le Pen avait menacé de venir au précédent congrès de Lille en mars 2018, avant de renoncer. Il avait perdu à ce congrès sa fonction de président d'honneur du mouvement, conformément à de nouveaux statuts.

are/jk/cal

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MAR 11

L'union de la gauche en Hauts-de-France, un fort impact "symbolique", selon un politologue #

3/11/2021, 2:37 PM
Paris, FRA

L'accord d'union de la gauche derrière Karima Delli (EELV) en Hauts-de-France annoncé jeudi n'aura pas forcément un "effet domino" immédiat mais son aspect "symbolique" pourrait envoyer un signal décisif en vue de la présidentielle, analyse Bruno Cautrès, politologue au Cevipof, pour l'AFP.

QUESTION: Quel impact immédiat cet accord peut-il avoir sur un paysage à gauche par ailleurs fragmenté?

REPONSE: "Cela reste un accord circonscrit aux Hauts-de-France, ça n'indique pas forcément un effet domino, par la force de l'exemple. S'ils faisaient ensemble dans d'autres configurations, ailleurs en France, que les morceaux s'assemblent davantage qu'aux régionales de 2015, ça commencera à nous dire quelque chose.

C'est peut-être symboliquement que cet accord retient le plus l'attention, avec dans le même chapeau socialistes et insoumis. Aux municipales, la gauche a montré qu'elle n'était pas morte électoralement, que quand elle se rassemblait elle gagnait des villes, et pas des moindres (Paris, Lyon, Marseille...).

Historiquement l'union de la gauche a souvent été faite à partir de l'échelle locale. Par exemple, elle se fait aux municipales de 1971 puis aux législatives de 1973."

Q: Un tel accord peut-il convaincre les multiples candidats potentiels à l'élection présidentielle de se rallier à une unique figure?

R: "C'est un peu tôt pour le dire. Chaque élection a sa propre dynamique. Mais si au soir des régionales, on dit que la gauche a gagné des positions là où elle était la plus unie, cela peut mettre sur l'ensemble des potentiels candidats de gauche une pression, une attente sur laquelle ils devront se prononcer. Ce sera difficile d'expliquer aux électeurs qu'on peut s'unir pour piloter une région mais pas pour un piloter un pays.

Mais il y a un autre effet possible sur les potentiels désistements avant premier tour ou sur le report des voix si un candidat de gauche se qualifie pour le second tour. Ces cas-là doivent être bien vécus par les électorats respectifs, qui doivent y voir du sens et pas une manoeuvre improvisée. Cela aide de pouvoir dire qu'on est cohérent parce qu'on a envoyé des signes au préalable."

Q: Les tensions engendrées pendant les discussions en Hauts-de-France entre insoumis et communistes, mais aussi entre écologistes et socialistes, peuvent-elle laisser des traces?

R: "L'histoire de l'union de la gauche a toujours été faite de tensions et de réconciliations, dès le congrès de Tours en 1920, ou par exemple avec la rupture de 1977, puis le drame des législatives de 1978. Il y a même eu des tensions à l'élection de François Mitterrand et plus récemment, le Printemps marseillais ça n'a pas été simple!

Au fond, il ne peut en être autrement pour une gauche fragmentée dans sa conception des relations socio-économiques."

PROPOS receuillis par Baptiste BECQUART

bap/jk/tes

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MAR 11

2022: près de la moitié des électeurs voient Marine Le Pen gagner, selon un sondage #

3/11/2021, 12:59 PM
Paris, FRA

Près de la moitié des électeurs (48%) juge probable voire certaine une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle de 2022, perçue comme la mieux à même d'incarner une opposition à Emmanuel Macron, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié jeudi.

Si 36% des personnes interrogées estiment qu'aucun des grands partis n'est en mesure de porter cette opposition, 29% citent le RN et Marine Le Pen (+5 points en six mois), devant La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon (15%, -4 points), Les Républicains de Christian Jacob (7%, -1 point), EELV de Julien Bayou (4%, +1 point).

Un total de 32% (+1) pense qu'il est "probable" qu'il votera pour une liste RN aux élections régionales de juin, et 36% (+2) pour Marine Le Pen à la présidentielle.

Ainsi, 48% (+7) jugent "certaine ou probable" une victoire de Marine Le Pen au second tour du scrutin de 2022, contre 52% (-7) "peu probable ou impossible".

Le sondage confirme que le vote pour la présidente du RN est avant tout motivé par une adhésion à ses idées et la volonté d'exprimer un mécontentement.

58% (+5 points) disent être "de temps en temps, sur certains sujets", d'accord avec elle.

Mais 54% ne considèrent pas qu'elle a "de bonnes idées pour la France" et 59% ne sont pas d'accord pour dire qu'elle est "capable de réformer la France".

Si elle ferait mieux selon les sondés que le chef de l'Etat actuel sur les thèmes régaliens (immigration et sécurité), elle ne parvient toujours pas à convaincre sur la gestion de crise, l'économie, le social, l'environnement, et surtout l'international, relève l'institut.

La présidente du RN est vue comme "dynamique" (60%), "courageuse" (58%) et voulant "vraiment changer les choses" (58%), mais les traits qui lui sont le plus largement associés sont "autoritaire" (79%) et "arrogante" (65%), et 49% considèrent qu'Emmanuel Macron est "sympathique", contre 34% à Mme Le Pen.

Sondage réalisé les 9 et 10 mars auprès de 1.008 personnes âgées d'au moins 18 ans interrogées par internet, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.

ggy/el/ide

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MAR 11

Régionales/Hauts-de-France: alliance Verts-PCF-LFI-PS derrière Karima Delli #

3/11/2021, 12:43 PM
Lille, FRA

L'eurodéputée écologiste Karima Delli emmènera une liste unissant les Verts, LFI, le PCF et le PS aux régionales pour tenter d'arracher les Hauts-de-France au président sortant, Xavier Bertrand (ex-LR), ont annoncé jeudi ces quatre partis dans un communiqué commun.

"C'est fait ! Nous, Europe Écologie Les Verts, France Insoumise, Parti Socialiste et Parti Communiste Français, faisons union pour les élections régionales des 13 et 20 juin prochains, dans les Hauts-de-France", selon le communiqué, relevant que cet accord "unique à cette heure en France" doit encore être "approuvé par les instances et les militants de nos mouvements respectifs".

"Nous, faisons union avec Karima Delli comme tête de liste", selon le texte, signé de l'intéressée et des chefs de file communiste, insoumis et socialiste, le députés du Nord Fabien Roussel et Ugo Bernalicis et le sénateur socialiste du nord, Patrick Kanner.

Cette annonce intervient une semaine après l'annonce d'un "pré-accord" Insoumis-Verts.

Accueilli comme "une surprise" alors qu'"un accord de principe était acté avec le PS et LFI",dans l'entourage de Fabien Roussel, qui était pressenti pour mener une alliance, ce pas de deux avait relancé les discussions à la recherche d'un front uni face au risque d'une division de la gauche.

"C'est forts de nos valeurs communes et conscients de nos différences que nous faisons union pour la justice sociale et climatique, union pour la défense du service public et de l'emploi, union pour la transition écologique et la réinvention de notre modèle industriel, union pour la refondation de notre modèle démocratique", affirment les signataires jeudi.

"Nous faisons union pour rompre l'emprise suffocante que l'extrême droite exerce sur les Hauts-de- France et tente, depuis notre région, d'étendre à l'ensemble du territoire national", poursuivent-ils.

Les signataires soulignent aussi vouloir "soustraire les habitantes et habitants des effets dévastateurs de la politique d'une droite qui, disposant pourtant de tous les pouvoirs, a tenté pendant six ans de donner un visage respectable aux politiques de casse sociale, de recul industriel et de retard coupable dans la transition énergétique".

Quelques heures plus tôt, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait exhorté à ce que soient scellés pour les régionales "des accords indispensables entre la gauche et les écologistes, estimant qu'un accord dans les Hauts-de-France était "tout près".

Aux régionales de 2015, le PS, arrivé en troisième position, s'était retiré pour permettre à Xavier Bertrand de battre la liste de Marine Le Pen, laissant le Conseil régional sans opposition de gauche. Cette fois, la liste du parti d'extrême droite sera menée par le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu.

Le secrétaire d'Etat chargé des retraites, Laurent Pietraszewski, a annoncé lundi qu'il serait tête de liste de la majorité présidentielle pour ce scrutin, raillant "l'ambition personnelle" de son actuel président Xavier Bertrand.

cab/cmk/tes

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MAR 11

Régionales/Hauts-de-France: alliance Verts-PCF-LFI-PS derrière Karima Delli #

3/11/2021, 11:48 AM
Lille, FRA

L'eurodéputée écologiste Karima Delli emmènera une liste unissant les Verts, LFI, le PCF et le PS aux régionales pour tenter d'arracher les Hauts-de-France au président sortant, Xavier Bertrand (ex-LR), ont annoncé jeudi ces quatre partis dans un communiqué commun.

"C'est fait ! Nous, Europe Écologie Les Verts, France Insoumise, Parti Socialiste et Parti Communiste Français, faisons union pour les élections régionales des 13 et 20 juin prochains, dans les Hauts-de-France", selon le communiqué, relevant que cet accord "unique à cette heure en France" doit encore être "approuvé par les instances et les militants de nos mouvements respectifs".

"Nous, faisons union avec Karima Delli comme tête de liste", selon le texte, signé de l'intéressée et des chefs de file communiste, insoumis et socialiste, le députés du Nord Fabien Roussel et Ugo Bernalicis et le sénateur socialiste du nord, Patrick Kanner.

"C'est forts de nos valeurs communes et conscients de nos différences que nous faisons union pour la justice sociale et climatique, union pour la défense du service public et de l'emploi, union pour la transition écologique et la réinvention de notre modèle industriel, union pour la refondation de notre modèle démocratique", affirment les signataires.

"Nous faisons union pour rompre l'emprise suffocante que l'extrême droite exerce sur les Hauts-de- France et tente, depuis notre région, d'étendre à l'ensemble du territoire national", poursuivent-ils.

Les signataires soulignent aussi vouloir "soustraire les habitantes et habitants des effets dévastateurs de la politique d'une droite qui, disposant pourtant de tous les pouvoirs, a tenté pendant six ans de donner un visage respectable aux politiques de casse sociale, de recul industriel et de retard coupable dans la transition énergétique".

Aux régionales de 2015, le PS, arrivé en troisième position, s'était retiré pour permettre à Xavier Bertrand de battre la liste de Marine Le Pen, laissant le Conseil régional sans opposition de gauche. Cette fois, la liste du parti d'extrême droite sera menée par le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu.

Le secrétaire d'Etat chargé des retraites, Laurent Pietraszewski, a annoncé lundi qu'il serait tête de liste de la majorité présidentielle pour ce scrutin, raillant "l'ambition personnelle" de son actuel président Xavier Bertrand

cab/cmk/tes

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MAR 11

Régionales: Faure exhorte à sceller des accords gauche/écologistes #

3/11/2021, 10:39 AM
Paris, FRA

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a exhorté jeudi à sceller des accords indispensables entre la gauche et les écologistes pour des candidatures uniques au premier tour des régionales, se disant "en colère" contre ceux qui "jouent à cache-cache".

"A un moment, on ne peut pas rester des enfants toute notre vie, à un moment on doit être adulte, responsable", et agir "pour que les choses ne se passent pas comme on le craint", a-t-il alerté sur BFMTV et RMC.

"Je souhaite que dans les régions dans lesquelles il n'y a pas d'offre stabilisée nous puissions nous mettre d'accord (...), sans préalable à discuter avec nos partenaires", a ajouté le patron du PS, pour qui le parti peut si nécessaire se ranger derrière une tête de liste écologiste ou issue de la société civile.

Car "comment pourrait-on expliquer qu'en Paca, où il y a une menace directe du Rassemblement national, on ait encore des gens qui se regardent, qui jouent à cache-cache. C'est pas possible", a-t-il estimé, en relevant que le Printemps marseillais, qui rassemble différentes sensibilités et a remporté les municipales à Marseille, a "fait ses preuves".

Dans les Hauts-de-France, où un "pré-accord" Insoumis-Verts plaçant en tête de liste la cheffe de file régionale des Verts Karima Delli a été annoncé, l'accord est "tout près" selon M. Faure.

Quant à l'élection présidentielle de 2022, il a réitéré son souhait que les socialistes se rangent derrière "le ou la meilleure d'entre nous", y compris si ce candidat n'est pas issu du parti, critiquant au passage le secrétaire national d'EELV.

"Quand j'entends Julien Bayou dire +le plan A c'est un écologiste, il n'y a pas de plan B+, dans ce cas le vrai plan c'est le plan C, le plan Marine Le Pen et le plan Macron", a déploré M. Faure.

Si la gauche et les écologistes n'étaient pas présents au second tour de la présidentielle, ce serait "la troisième fois en 20 ans: c'est plus une exception, ça devient la règle", a-t-il mis en garde.

"Il faut éviter cette catastrophe, qu'on ait cette gauche qui continue de s'éparpiller et ne comprend pas qu'elle pourrait être au second tour et fait tout pour ne pas y être", a-t-il insisté.

ggy/el/tes

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MAR 11

Election du président de la République: ce qui va changer en 2022 #

3/11/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Procurations "déterritorialisées", accessibilité de la campagne aux personnes handicapées, vote par correspondance pour les détenus... voici les principales nouvelles modalités techniques pour l'élection présidentielle de 2022 que le Parlement doit adopter définitivement jeudi soir par un ultime vote du Sénat.

Pas de vote anticipé

Un petit tour et puis s'en va: tel est le sort de l'amendement surprise du gouvernement présenté en février au Sénat pour autoriser le vote par anticipation sur machine à voter. La mesure ne figure pas dans le projet de loi organique relatif à l'élection du président de la République tel que soumis au vote, après un accord députés-sénateurs.

Cette disposition très commentée, qui aurait constitué une première, a été rejetée à une très large majorité par la chambre haute, et n'est pas revenue devant l'Assemblée nationale.

Convocation des électeurs

Les électeurs seront convoqués "par un décret publié au moins dix semaines avant la date du premier tour de scrutin". Il s'agira d'un décret simple et non plus d'un décret en Conseil des ministres. La période de recueil des parrainages, spécificité de la candidature à la présidentielle, durerait ainsi quatre semaines et cinq jours.

Mise à jour des parrainages

La liste des "parrains" est actualisée pour tenir compte des récentes réformes territoriales. Les présidents des conseils exécutifs de Corse et de Martinique pourront ainsi parrainer un candidat, ainsi que les 152 présidents des conseils consulaires des Français de l'étranger. Le texte clarifie en outre les règles applicables à la Collectivité européenne d'Alsace et à la métropole de Lyon.

Comptes de campagne

. La durée des comptes de campagne est raccourcie d'un an à neuf mois, afin qu'elle débute le 1er juillet 2021. L'objectif est d'éviter un chevauchement avec les élections régionales et départementales, reportées en juin prochain à cause de la crise sanitaire.

. L'avance versée à l'ensemble des candidats pour financer leur campagne passe de 153.000 à 200.000 euros.

. A titre expérimental, le compte de campagne des candidats est déposé "par voie dématérialisée au moyen d'un téléservice mis en oeuvre par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP)".

. Les comptes de campagne des candidats seront publiés en open data, comme c'est la règle pour les autres élections.

Personnes handicapées

Une mesure essentiellement incitative prévoit que les candidats "veillent à l'accessibilité de leurs moyens de propagande électorale aux personnes en situation de handicap", en tenant compte des différentes formes de handicap.

"Ils peuvent consulter à cette fin le Conseil national consultatif des personnes handicapées".

Procurations "déterritorialisées"

La "déterritorialisation" des procurations prévue par la loi "Engagement et proximité" s'appliquera dès l'élection présidentielle de 2022.

Pour faciliter l'exercice du droit de vote, les électeurs isolés, qui ne connaissent personne dans leur commune à qui confier leur procuration, pourront ainsi la confier à un électeur inscrit sur la liste électorale d'une autre commune.

Voter par correspondance en prison

Le vote par correspondance sera ouvert aux détenus, en complément du vote par procuration et des permissions qu'ils peuvent éventuellement solliciter pour se rendre au bureau de vote.

Cela "dans des conditions permettant de respecter le caractère secret et personnel du vote", et "la sincérité du scrutin".

Sur un total d'environ 55.000 détenus ayant conservé leurs droits civiques, seuls 2% ont participé à l'élection présidentielle de 2017.

Sondages

Le projet de loi impose aux instituts de sondage de publier leurs marges d'erreur lors de toute publication ou diffusion d'un sondage relatif à l'élection présidentielle.

vm/reb/jk/it

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MAR 10

MoDem et LREM se regardent en chiens de faïence autour de la proportionnelle #

3/10/2021, 4:53 PM
Paris, FRA

L'avant-garde des Marcheurs oscille entre perplexité et méfiance face à la volonté tenace de François Bayrou de mettre en place la proportionnelle aux législatives de 2022, en soupçonnant le patron du MoDem de faire grimper les enchères pour servir d'autres desseins.

A quoi joue vraiment M. Bayrou ? La question en suscite bien d'autres chez les fidèles d'Emmanuel Macron, avertis par l'expérience de la campagne de 2017.

A l'époque, M. Bayrou, faisant valoir à raison le poids décisif de son ralliement au candidat Macron, avait su manoeuvrer jusqu'au clash pour obtenir un contingent satisfaisant, et inédit, d'une quarantaine de députés MoDem.

Depuis, les partenaires LREM et MoDem ont cheminé de conserve malgré quelques regains de tension, jusqu'à ce que M. Bayrou engage un bras de fer autour de la proportionnelle, une conviction ancienne qu'il souhaite voir instaurée aux prochaines élections législatives.

Lettre à Emmanuel Macron, propositions de loi (PPL) déposées à l'Assemblée, appel au référendum, et même menace à peine voilée de reprendre sa "liberté", selon une phrase rapportée mercredi par Le Parisien... M. Bayrou ne ménage pas sa peine.

Mais il paraît boxer dans le vide, au vu de la tiédeur des Marcheurs et du mutisme du chef de l'Etat qui, selon un proche, a adopté la stratégie du "démerdez-vous" sur la question.

Encore mercredi, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a dit "craindre" qu'il ne soit "trop tard" pour cette réforme dans un calendrier législatif embouteillé. "Moi, quand je vais dans mon Finistère ou ailleurs, personne ne me parle de ça", a encore argué M. Ferrand.

"On fait oeuvre de procrastination sur un sujet dont tout le monde se fout", résume un cadre de la majorité, en attendant que les patrons des groupes de députés LREM, MoDem et Agir tentent de s'accorder, mercredi prochain, sur l'éventuelle inscription d'une PPL à l'ordre du jour parlementaire.

Mais les Marcheurs soulignent aussi que si M. Macron s'était bien engagé dans son programme sur l'introduction d'une "dose de proportionnelle" aux législatives, la proposition de M. Bayrou d'une proportionnelle intégrale allait donc au-delà des promesses.

Un mode de scrutin profitable au Modem, qui serait quoiqu'il arrive "un groupe charnière", assure un proche de M. Macron, et ce "quel que soit le candidat et le président", Emmanuel Macron comme "Xavier Bertrand", relève-t-il encore.

- "Coup de billard" -

Observant l'embarras général, car "personne n'a envie de mettre une claque à François Bayrou", ce même proche note aussi que le MoDem pourrait se saisir du "prétexte" d'un refus pour "ruer dans les brancards juste avant les régionales".

Car dans certaines régions, le parti centriste est tenaillé entre la majorité sortante de droite - dont il est une composante (Ile-de-France, Grand Est, Hauts-de-France...) - et son accord national avec LREM, avec la crainte de lâcher la proie pour l'ombre en cas de fiasco de la majorité présidentielle aux élections de juin.

A ce titre, la défection mardi de 7 conseillers sortants du MoDem sur 13 en Ile-de-France, dont une figure historique du parti, Yann Wehrling, qui ont annoncé leur soutien à la sortante ex-LR Valérie Pécresse plutôt qu'à la liste LREM, interroge: se sont-ils totalement affranchis de l'assentiment de M. Bayrou ?

M. Macron a en tout cas fait savoir mercredi que "dans ce contexte de crise (...) toute division relève de la faute morale", selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

S'interrogeant sur la "sincérité du combat" du MoDem, un autre fidèle du président théorise. "Cela pourrait être: +je construis une défaite en demandant un truc impossible pour obtenir quelque chose en retour+. Ca sent le coup de billard pour les régionales, voire les législatives de 2022", pressent-il.

L'offensive de M. Bayrou intervient aussi dans une période personnelle douloureuse, après le décès en janvier de l'ancienne ministre et députée Marielle de Sarnez, son "alter ego" politique.

"Il y a quelque chose de testamentaire", explique un cadre du MoDem, qui y voit une manière pour M. Bayrou de prouver à ses troupes qu'il est plus que jamais apte au combat. "Certains se sont dits : tiens, François va être affaibli après la mort de Marielle. Mais je leur déconseille de jouer avec ça", avertit le même.

jmt/jk/bma

PPL CORPORATION

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MAR 10

Front républicain: Le Maire présente des excuses à Faure #

3/10/2021, 2:22 PM
Paris, FRA

Bruno Le Maire, qui avait accusé à tort Olivier Faure de refuser le front républicain en cas de second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen en 2022, lui a téléphoné pour lui présenter ses excuses, a affirmé mercredi le premier secrétaire du PS à l'AFP, confirmant une information de Libération.

Le ministre de l'Economie avait jugé, mardi sur France 2, M. Faure "totalement égaré" pour refuser le front républicain. Or M. Faure a, au contraire, toujours plaidé pour "faire barrage" au Rassemblement national. Au PS, "c'est clair": le parti "n'a jamais fait défaut dans le rendez-vous du combat contre l'extrême droite", selon lui.

Le premier secrétaire du PS avait dès lors demandé des excuses à M. Le Maire sur Twitter. Ce que Bruno Le Maire a fait dans la foulée mardi.

"Le ministre a appelé Olivier Faure vers 17H00 hier, après les questions à l'Assemblée, pour lui présenter ses excuses de lui avoir prêté des propos qu'il n'a pas tenus", explique-t-on du côté de Bercy.

"Je confirme bien volontiers" l'appel téléphonique de M. Le Maire, a affirmé M. Faure.

Son entourage a précisé que le ministre lui avait dit "qu'il tenait à l'appeler personnellement et qu'il le redirait en public", ajoutant que c'était "une démarche honnête et appréciée" par M. Faure.

npk-boc/jk/dch

TWITTER

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MAR 10

MoDem et LREM se regardent en chiens de faïence autour de la proportionnelle #

3/10/2021, 2:11 PM
Paris, FRA

L'avant-garde des Marcheurs oscille entre perplexité et méfiance face à la volonté tenace de François Bayrou de mettre en place la proportionnelle aux législatives de 2022, en soupçonnant le patron du MoDem de faire grimper les enchères pour servir d'autres desseins.

A quoi joue vraiment M. Bayrou ? La question en suscite bien d'autres chez les fidèles d'Emmanuel Macron, avertis par l'expérience de la campagne de 2017.

A l'époque, M. Bayrou, faisant valoir à raison le poids décisif de son ralliement au candidat Macron, avait su manoeuvrer jusqu'au clash pour obtenir un contingent satisfaisant, et inédit, d'une quarantaine de députés MoDem.

Depuis, les partenaires LREM et MoDem ont cheminé de conserve malgré quelques regains de tension, jusqu'à ce que M. Bayrou engage un bras de fer autour de la proportionnelle, une conviction ancienne qu'il souhaite voir instaurée aux prochaines élections législatives.

Lettre à Emmanuel Macron, propositions de loi (PPL) déposées à l'Assemblée, appel au référendum, et même menace à peine voilée de reprendre sa "liberté", selon une phrase rapportée mercredi par Le Parisien... M. Bayrou ne ménage pas sa peine. Mais il paraît boxer dans le vide, au vu de la tiédeur des Marcheurs et du mutisme du chef de l'Etat qui, selon un proche, a adopté la stratégie du "démerdez-vous" sur la question.

Encore mercredi, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a dit "craindre" qu'il ne soit "trop tard" pour cette réforme dans un calendrier législatif embouteillé. "Moi, quand je vais dans mon Finistère ou ailleurs, personne ne me parle de ça", a encore argué M. Ferrand.

"On fait oeuvre de procrastination sur un sujet dont tout le monde se fout", résume encore un cadre de la majorité, en attendant que les patrons des groupes de députés LREM, MoDem et Agir tentent de s'accorder, mercredi prochain, sur l'éventuelle inscription d'une PPL à l'ordre du jour parlementaire.

Mais les Marcheurs soulignent aussi que si M. Macron s'était bien engagé dans son programme sur l'introduction d'une "dose de proportionnelle" aux législatives, la proposition de M. Bayrou d'une proportionnelle intégrale allait donc au-delà des promesses.

Un mode de scrutin profitable au Modem, qui serait quoiqu'il arrive "un groupe charnière", assure un proche de M. Macron. "C'est l'assurance vie d'être toujours au pouvoir quel que soit le candidat et le président : ça peut être Macron, ça peut être Bertrand", relève-t-il encore.

- "Coup de billard" -

Observant l'embarras général, car "personne n'a envie de mettre une claque à François Bayrou", ce même proche note aussi le contexte politique inflammable, le MoDem pouvant se saisir du "prétexte" d'un refus pour "ruer dans les brancards juste avant les régionales".

Car dans certaines régions, le parti centriste est tenaillé entre la majorité sortante de droite - dont il est une composante (Ile-de-France, Grand Est, Hauts-de-France...) - et son accord national avec LREM, avec la crainte de lâcher la proie pour l'ombre en cas de fiasco de la majorité présidentielle aux élections de juin.

A ce titre, la défection mardi de 7 conseillers sortants du MoDem sur 13 en Ile-de-France, dont une figure historique du parti, Yann Wehrling, qui ont annoncé leur soutien à la sortante ex-LR Valérie Pécresse plutôt qu'à la liste LREM, interroge : se sont-ils totalement affranchis de l'assentiment de M. Bayrou ?

De quoi faire "douter un peu de la sincérité du combat" du MoDem sur la proportionnelle, s'interroge un autre fidèle d'Emmanuel Macron. "Cela pourrait être: +je construis une défaite en demandant un truc impossible pour obtenir quelque chose en retour+. Ca sent le coup de billard pour les régionales, voire les législatives de 2022", pressent-il.

L'offensive de M. Bayrou intervient aussi dans une période personnelle douloureuse, après le décès en janvier de l'ancienne ministre et députée Marielle de Sarnez, son "alter ego" politique.

"Il y a quelque chose de testamentaire", explique un cadre du MoDem, qui y voit une manière pour M. Bayrou de prouver à ses troupes qu'il est plus que jamais apte au combat. "Certains se sont dits : tiens, François va être affaibli après la mort de Marielle. Mais je leur déconseille de jouer avec ça", avertit le même.

jmt/cs/bma

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MAR 10

Régionales: LR désigne son numéro 3 Aurélien Pradié pour l'Occitanie #

3/10/2021, 2:01 PM
Paris, FRA

Les Républicains ont désigné mercredi leur numéro 3 Aurélien Pradié pour mener la bataille des régionales en Occitanie où il affrontera la présidente sortante Carole Delga (PS), donnée favorite, a annoncé Eric Ciotti, le président de la Commission nationale d'investiture.

"Avec Christian Jacob nous apportons un soutien total à sa candidature", a affirmé M. Ciotti sur Twitter.

Cette investiture était attendue, Aurélien Pradié ayant annoncé à La Dépêche du midi de lundi qu'il serait candidat après avoir "mûrement réfléchi", et pour représenter "une droite courageuse et populaire".

La tâche s'annonce compliquée pour la droite dans cette région "de conquête" où plusieurs sondages donnent la présidente sortante Carole Delga (PS) gagnante, devant la liste du Rassemblement national emmenée par l'ancien député LR Jean-Paul Garraud. Lundi un autre ex-LR, Vincent Terrail-Novès, a aussi annoncé sa candidature, probablement soutenue par LREM.

"La bataille sera difficile mais je ne suis pas un capitaine de temps calme", a affirmé à La Dépêche M. Pradié qui veut "tourner la page d'un quart de siècle de gestion socialiste".

"Nous devons dégager des moyens pour la sécurité, la santé, l'emploi" pour que la région "protège davantage les plus fragiles", a ajouté ce député du Lot.

M. Pradié, qui hésitait au départ à se présenter, a finalement pris sa décision: "Je refuse une position de confort, je ne peux pas en permanence rester planqué. C'est le moment pour moi d'adresser un message politique à ma famille et à ma région", a affirmé à l'AFP le secrétaire général du parti, connu pour son franc parler et ses prises de positions iconoclastes qui ont parfois fait grincer des dents chez LR.

Numéro 3 des Républicains, M. Pradié est le responsable le plus haut placé dans l'organigramme à se présenter comme tête de liste aux régionales, le numéro 2 Guillaume Peltier, un temps pressenti, ayant renoncé à briguer la région Centre-Val-de-Loire.

Assurant aborder cette élection avec "humilité", M. Pradié réfute à 34 ans toute ambition plus vaste mais l'assure: "c'est la seule campagne qui peut ressembler à une campagne nationale. C'est formateur".

"Cette région a beaucoup construit mes convictions, notamment sur les sujets sociaux", ajoute le député, défenseur d'une ligne de "droite sociale" qui l'a amenée à travailler sur la pauvreté ou le handicap, et à proposer le texte de loi sur le bracelet anti-rapprochement des conjoints violents.

Il s'agit aussi de "préparer la suite" dans cette région à laquelle "la droite est très attentive" car "elle a été celle de Dominique Baudis", ancien maire UDF de Toulouse, ajoute-t-il.

Mais la reconquête "ne se fera pas en une fois", estime-t-il, en promettant qu'il n'y aura "pas d'alliance" avec LREM, conformément à la ligne nationale du parti.

En 2015, la liste PS-EELV conduite par Carole Delga l'avait emporté avec 43,5% des voix lors d'une triangulaire, face aux listes FN de Louis Aliot (39,6%) et LR de Dominique Reynié (16,9%).

cg/reb/are/ide

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MAR 10

Régionales: LR désigne son numéro 3 Aurélien Pradié en Occitanie #

3/10/2021, 1:07 PM
Paris, FRA

Les Républicains ont désigné mercredi leur numéro 3 Aurélien Pradié pour mener la bataille des régionales en Occitanie où il affrontera la présidente sortante Carole Delga (PS), donnée favorite, a annoncé Eric Ciotti, le président de la Commission nationale d'investiture.

"Avec Christian Jacob nous apportons un soutien total à sa candidature", a affirmé M. Ciotti sur Twitter.

Cette investiture était attendue, Aurélien Pradié ayant annoncé à La Dépêche du midi de lundi qu'il serait candidat après avoir "mûrement réfléchi", et pour représenter "une droite courageuse et populaire".

La tâche s'annonce compliquée pour la droite dans cette région "de conquête" où plusieurs sondages donnent gagnante la présidente sortante Carole Delga (PS), devant la liste du Rassemblement national emmenée par l'ancien député LR Jean-Paul Garraud. Lundi un autre ex-LR, Vincent Terrail-Novès, a aussi annoncé sa candidature, probablement soutenue par LREM.

"La bataille sera difficile mais je ne suis pas un capitaine de temps calme", a affirmé à La Dépêche M. Pradié qui veut "tourner la page d'un quart de siècle de gestion socialiste".

"Nous devons dégager des moyens pour la sécurité, la santé, l'emploi" pour que la région "protège davantage les plus fragiles", a-t-il ajouté.

En 2015, la liste PS-EELV conduite par Carole Delga l'avait emporté avec 43,5% des voix lors d'une triangulaire, face aux listes FN de Louis Aliot (39,6%) et LR (Dominique Reynié, 16,9%).

cg/jk/caz

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MAR 10

Proportionnelle: Richard Ferrand (LREM) "craint que ce soit trop tard" pour 2022 #

3/10/2021, 1:05 PM
Paris, FRA

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) "craint" qu'il ne soit "trop tard" pour mettre en place la proportionnelle aux législatives 2022, a-t-il indiqué mercredi, alors que le MoDem fait pression au sein de la majorité.

"J'ai toujours indiqué que j'étais favorable" à une "dose de proportionnelle", mais "faut-il le faire maintenant ? Je pense que si on avait dû le faire, on aurait dû le faire un peu plus tôt", a-t-il estimé sur BFMTV et RMC.

"C'est le sentiment que j'ai. Le débat risque d'être très limité dans le temps. Moi, quand je vais dans mon Finistère ou ailleurs, personne ne me parle de ça", a ajouté l'élu breton.

"Est-ce que vous croyez que les Français se disent : +il serait temps que les députés réforment leur mode de scrutin+. Je n'ai pas le sentiment que ça les obsède", a poursuivi le titulaire du perchoir.

"Je crains que ce soit trop tard", mais "ce n'est pas moi qui décide, c'est encore possible", a nuancé Richard Ferrand, un proche du chef de l'Etat. "Il faut le décider un an avant juin 2022. Si ça doit être fait, c'est maintenant".

"C'était une promesse d'Emmanuel Macron, qui était un élément d'un ensemble (la réforme des institutions en 2018), lequel ensemble a été avorté", a-t-il rappelé.

Devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), le député et porte-parole du Parti socialiste Boris Vallaud a estimé que le débat sur la proportionnelle n'était pas une question qui pouvait "être prise isolément".

"Ne la regardons pas indépendamment d'une réforme de fond de notre modèle institutionnel. Si c'est pour mettre de la proportionnelle dans un Parlement aussi faible que celui dans lequel nous avons à débattre, honnêtement ça sera rajouter de l'impuissance à l'impuissance", a jugé l'élu des Landes. "Je pense que la Ve République est à bout de souffle. On est incapable de construire des compromis républicains", a-t-il complété.

L'introduction de la proportionnelle est un des chevaux de bataille du président du MoDem François Bayrou, tandis que LREM et l'exécutif se montrent très prudents à ce sujet ces dernières semaines.

Le chef de file des députés MoDem Patrick Mignola a déposé coup sur coup deux propositions de loi en faveur de la proportionnelle.

Les trois présidents des groupes de la majorité, Christophe Castaner (LREM), Olivier Becht (Agir Ensemble) et Patrick Mignola doivent se rencontrer à ce sujet le 17 mars.

adc-el-grd/reb/jk/bma

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MAR 10

Jadot dénonce la "confusion ambiante" et veut combattre le RN "tous les jours" #

3/10/2021, 8:02 AM
Paris, FRA

L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, candidat potentiel à la présidentielle, a dénoncé mercredi la "confusion ambiante" sur la notion de front républicain et a appelé à combattre le RN "tous les jours", et pas seulement pour un second tour de présidentielle.

"Jamais je ne mettrai un signe égal entre des forces politiques républicaines que je peux combattre sur un certain nombre de politiques publiques et l'extrême droite, qui n'est ni démocratique ni républicaine", a souligné sur France 2 M. Jadot, alors qu'à 14 mois de la présidentielle de 2022, le débat sur un front républicain au second tour contre la candidate du RN Marine Le Pen, moins évident qu'en 2017, agite majorité et opposition.

L'eurodéputé a mis en garde contre "cette confusion ambiante que certains installent où finalement on relativise tout, l'extrême droite et puis le libéralisme que je combats (...) mais toujours dans le cadre républicain".

"Le rassemblement national, c'est tous les jours qu'il faut le combattre, ce n'est pas le soir ou pour le second tour de l'élection avec le front républicain", a-t-il insisté.

"L'insécurité économique et sociale que ressentent beaucoup de de nos compatriotes, la colère, la peur qu'ils ressentent, moi je les fais miennes mais pas pour les instrumentaliser, pour y répondre sur le soutien apporté sur l'économie, sur la relocalisation et par la démocratie partout dans la société", a-t-il assuré.

Interrogé sur le contre-projet de Marine Le Pen de consultation des Français sur 15 questions portant sur l'écologie, Yannick Jadot y a vu un Rassemblement national qui "fait de l'opportunisme sur à peu près tous les sujets", en renvoyant Marine Le Pen à "ses deux mentors, Donald Trump et Jair Bolsonaro", qui "chaque jour, agissent contre l'environnement, agissent contre la justice sociale, agissent contre tout ce que l'écologie porte".

"Le Rassemblement national, il faut jamais se tromper, c'est des suprémacistes blancs qui envahissent le Capitole" et "c'est un mouvement politique qui est toujours prisonnier des pires lobbies", a-t-il accusé.

La députée du Pas-de-Calais avait critiqué mardi "l'écologisme qui consiste à peindre en vert les pires atteintes à l'environnement, et l'écologie radicale, ce fondamentalisme qui entend en finir avec (...) les moeurs qui sont les nôtres".

el/cs/rhl

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MAR 9

Régionales: les écologistes font une ouverture aux socialistes à Lyon #

3/9/2021, 7:00 PM
Lyon, FRA

Les écologistes d'Auvergne-Rhône-Alpes ont fait une ouverture mardi en direction des socialistes, en proposant que l'ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem soit tête de liste d'une gauche rassemblée sur la métropole de Lyon lors des prochaines élections régionales.

"Je souhaite que Najat Vallaud-Belkacem, qui serait une vraie plus-value pour une campagne commune, soit tête de liste sur la métropole de Lyon", a indiqué le président écologiste de la métropole Bruno Bernard.

Dans un entretien accordé à l'AFP et au quotidien régional Le Progrès, M. Bernard a souligné que "les conditions sont aujourd'hui réunies pour que le rassemblement de la gauche - qui est indispensable pour battre (le président sortant LR) Laurent Wauquiez - se fasse dès maintenant plutôt qu'entre les deux tours".

Mme Vallaud-Belkacem, dont la candidature aux régionales de juin ne fait guère de doute mais n'a pas encore été officialisée, est une ancienne élue de Villeurbanne, la deuxième ville de la métropole.

Responsable national des élections chez EELV jusqu'au début de cette année, M. Bernard a toutefois affirmé que le rassemblement qu'il appelle de ses voeux ne peut se faire au niveau régional que derrière Fabienne Grebert, la candidate investie par les Verts.

En d'autres termes, que Mme Grebert sera la prochaine présidente de région en cas de victoire de la gauche unie.

"Seule la candidature de Fabienne Grebert peut rassembler toutes les forces de gauche", a-t-il relevé, en relevant l'animosité pouvant exister entre l'ancienne élue socialiste et la gauche de la gauche.

Les responsables régionaux du PS se sont depuis longtemps dit prêts à se ranger derrière une tête de liste écologiste aux prochaines régionales, à condition de peser d'un poids suffisant dans le futur exécutif.

Sur ce point, M. Bernard n'a pas voulu se prononcer, renvoyant la question à de futures discussions qui devront toutefois être bouclées "dans les 10 jours à deux semaines" pour parvenir à un accord de premier tour.

Il a aussi estimé "naturel" que la sénatrice communiste de la Loire Cécile Cukierman, qui a fait alliance séparément avec les insoumis, soit tête de liste dans son département.

Depuis le mois de juillet, M. Bernard dirige un exécutif métropolitain où figurent "toutes les forces de gauche", y compris socialistes et insoumis. "On est tout à fait capable de travailler ensemble", a-t-il noté.

fga/ari/dch

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MAR 9

Référendum sur le climat: Dupond-Moretti défend "une ambition forte" devant les députés #

3/9/2021, 6:29 PM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a vanté mardi devant l'Assemblée nationale l'"ambition forte" de l'exécutif d'inscrire la préservation de l'environnement à l'article 1er de la Constitution, via référendum comme annoncé par Emmanuel Macron.

Cette inscription "présente une valeur symbolique forte voulue par les membres de la Convention citoyenne" sur le climat, a rappelé le ministre, qui porte le projet de révision constitutionnelle, au coup d'envoi des débats.

Il s'agit de "rehausser la protection de l'environnement au coeur de nos principes constitutionnels" alors que la Charte de l'environnement est déjà mentionnée depuis 2005 dans le Préambule de la Loi fondamentale.

Ainsi, a poursuivi M. Dupond-Moretti, sera instauré "un principe d'action des pouvoirs publics nationaux comme locaux, en faveur de l'environnement et de la lutte contre le dérèglement climatique", avec "une quasi-obligation de résultat".

Au menu au Palais Bourbon jusqu'à jeudi, le projet de loi prévoit d'ajouter que la France "garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique".

Ce sont "des verbes d'action, des verbes qui obligent", a relevé le rapporteur Pieyre-Alexandre Anglade (LREM), alors que ces termes sont contestés par les députés et sénateurs LR.

Pour l'organisation d'un référendum, il faut que le texte soit au préalable adopté en des termes identiques par députés et sénateurs.

reb/ib/or

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MAR 9

Pour Berger (CFDT), il "faudra appeler à battre le Rassemblement national" #

3/9/2021, 6:25 PM
Paris, FRA

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé mardi sur i24News qu'il faudrait "appeler à battre le Rassemblement national", si celui-ci est présent au second tour de l'élection présidentielle.

"Quelle que soit la configuration du second tour, s'il y a présence de Marine Le Pen et du Rassemblement national, il faudra appeler à battre le Rassemblement national (...). Ça ne veut pas dire adhérer au programme de celui ou celle qui serait en face", a affirmé le dirigeant du premier syndicat français.

Interrogé sur les déclarations de Jean-Luc Mélenchon (LFI), qui a affirmé dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel entre Emmanuel Macron et Mme Le Pen, M. Berger a répondu qu'il n'était "pas d'accord".

"Je crois que c'est irresponsable de considérer que, toutes choses égales par ailleurs, le Rassemblement national serait un parti comme les autres", a-t-il dit.

Interrogé sur le même sujet la semaine dernière, sur RTL, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait esquivé la question.

"On n'est pas en 2022. Qu'est-ce que nous avons dit après l'élection d'Emmanuel Macron ?: +Il faut qu'il soit humble, parce que les 66% qu'il a obtenus, ce n'est pas une adhésion totale à son programme+. Et nous avons dit: +Attention, s'il n'écoute pas les citoyens - c'était la deuxième fois que le Front national était au deuxième tour - attention à la troisième+", a-t-il expliqué.

"Il faut d'abord faire des réformes économiques et sociales pour plus de justice sociale et vous verrez que la question ne se posera pas du Front national au deuxième tour", a-t-il poursuivi.

sl/bfa/dch

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MAR 9

Marine Le Pen s'investit dans l'écologie identitaire #

3/9/2021, 3:57 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen a présenté mardi un contre-projet de consultation sur l'écologie, sujet que son parti avait délaissé et qu'elle entend désormais intégrer à son projet présidentiel sous un angle protectionniste et identitaire.

"Manoeuvre politicienne". C'est ainsi que la présidente du Rassemblement national qualifie le référendum voulu par Emmanuel Macron pour inscrire dans la Constitution la préservation de l'environnement, qui fait l'objet d'un projet de loi discuté de mardi à jeudi à l'Assemblée.

Cette disposition figure déjà dans la Charte sur l'environnement de 2004, qui a valeur constitutionnelle, fait valoir Marine Le Pen.

La candidate à l'Elysée préfère consulter, sur la base de l'article 7 de cette Charte, les Français sur 15 questions portant sur le nucléaire qu'elle défend, y compris les EPR, les éoliennes, qu'elle fustige, ou encore l'installation des grandes surfaces commerciales, qu'elle veut suspendre. Les réponses positives seraient ensuite intégrées à la Charte.

Aucune question en revanche ne porte sur l'isolation thermique des bâtiments, responsables de près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre. Marine Le Pen plaide pourtant pour un "grand plan" d'isolation des logements, mais refuse d'en faire porter l'effort sur ceux qui n'en ont pas "la capacité financière".

La ministre de l'Ecologie Barbara Pompili a jugé sur Twitter que "le RN c'est la haine du changement, du progrès, de l'ouverture", soit "l'inverse de l'écologie", rappelant qu'en avril 2019 Marine Le Pen avait affirmé: "les migrants c'est comme les éoliennes, tout le monde est d'accord pour qu'il y en ait mais personne ne veut que ce soit à côté de chez lui".

- "Bien parmi les siens" -

La dirigeante d'extrême droite reconnait la part de l'homme dans le changement climatique et n'est "pas climato-sceptique", contrairement à son père et ancien président du parti Jean-Marie Le Pen pour qui l'écologie était la "religion des (...) bobos".

Elle entend donc davantage parler environnement en prônant le "localisme" et les "circuits courts", par opposition au "globalisme", au nom de la "sécurité sanitaire et culturelle", sous l'inspiration de l'eurodéputé Hervé Juvin, spécialiste de ces questions au RN et chantre d'une écologie civilisationnelle et "enracinée".

"L'écologie ça commence par la fin de l'individu hors sol", soutient cet ancien conseiller de Raymond Barre. Il défend une écologie qui respecte "la diversité des modes de vie, des traditions, des cultures" - selon une vision ethno-différentialiste du "chacun chez soi", selon le chercheur Stéphane François - et s'oppose à une écologie "punitive" et "complice de la globalisation".

Avec l'écologie, "on touche à l'essentiel, le bonheur d'être Français, bien sur son territoire, bien dans son environnement, bien parmi les siens", a renchéri mardi Marine Le Pen.

Mais pour le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, le "localisme, ça finit par le racisme". "C'est l'autarcie, le repli sur soi, la fermeture, et la xénophobie n'est jamais très loin de tout cela", a-t-il dit sur Europe 1.

Le projet écologique du RN porte des dimensions économique et migratoire. Les "effondrements sanitaires qui nous menacent proviennent aussi bien de la pression sur les écosystèmes que de la concentration forcée de la population dans les métropoles et d'une mobilité hors de contrôle", a souligné la cheffe du RN, qui réclame un moratoire sur l'immigration et un "rééquilibrage" économique des territoires en faveur des campagnes.

- "Hypermobilité" -

Pour Hervé Juvin, "les atteintes à la santé humaine par l'hypermétropolisation et l'hypermobilité", "les pollutions des eaux, des terres et de l'air, sont des problèmes plus importants que le seul dérèglement climatique".

Pour lutter contre les atteintes à l'environnement, il prône des réponses "locales" en faisant "payer le prix de la distance", en relocalisant les activités là où les hommes "aspirent à vivre", "dans leur pays, dans leur région".

"On ne peut pas être en même temps pour la multiplication des accords de libre-échange" et "défendre la proximité et les circuits courts", soutient le numéro deux du RN Jordan Bardella qui vante le "patriotisme économique".

Cette démarche sur l'écologie s'inscrit aussi dans la stratégie de "normalisation" de Marine Le Pen pour 2022.

Le député ex LREM Matthieu Orphelin a fustigé le "manque de sérieux" du RN qui n'a pas déposé "un seul amendement" sur les sujets qu'il évoque.

are/ib/or

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MAR 9

Malgré des procurations douteuses, municipale validée dans le 6e secteur de Marseille #

3/9/2021, 3:55 PM
Marseille, FRA

Le tribunal administratif a confirmé mardi l'élection de Julien Ravier (LR) dans le 6e secteur de Marseille estimant notamment que la cinquantaine de procurations douteuses obtenues dans un Ehpad ne changeaient pas les résultats.

Avec cette dernière décision, la justice administrative marseillaise a donc rejeté tous les recours intentés dans trois secteurs différents de la cité phocéenne. A l'issue du scrutin, le Printemps marseillais, large union de la gauche et des écologistes, avait repris les rênes de la ville après 25 ans de mandat de Jean-Claude Gaudin (LR).

S'agissant du 6e secteur, qui couvre les 11e et 12e arrondissements, les recours avaient notamment été engagés par Yannick Ohanessian tête de liste du Printemps marseillais et par Pascal Chamassian, candidat LREM éliminé dès le 1er tour.

Le Printemps marseillais avait dans ce secteur été devancé de 352 voix au second tour (35,4% contre 34,1%), à l'issue d'une quadrangulaire, sur fond de soupçons de fausses procurations.

Dans un communiqué, le tribunal reconnaît "l'existence d'une manoeuvre fraduleuse" au sujet d'une cinquantaine de procurations établies au premier tour au sein d'une maison de retraite du 12e arrondissement pour des résidents, certains séniles, et ce à leur insu, selon plusieurs familles.

Pour autant, même en retranchant ces voix de la liste de Julien Ravier, cela ne change pas l'ordre des listes admises au second tour, souligne le tribunal.

"Il peut y avoir des manoeuvres frauduleuses qui ne conduisent pas à altérer la sincérité des résultats", avait relevé le rapporteur public à l'audience du 19 février, concluant au rejet des demandes de contestation.

Si la justice administrative a bouclé ce dossier, l'enquête pénale, elle, se poursuit autour de procurations douteuses dans ce 6e secteur, mais aussi dans le 4e secteur (6e et 8e arrondissements). Si Julien Ravier a été réélu dans le 6e secteur, Mme Vassal, alors candidate à la succession de Jean-Claude Gaudin et aujourd'hui toujours présidente de la métropole et du département, avait, elle, été battue dans le 4e secteur par la candidate du Printemps marseillais.

Une seconde enquête a aussi été ouverte début juillet, sur d'autres procurations douteuses, cette fois dans le 8e secteur remporté par l'ex-socialiste Samia Ghali, aujourd'hui maire adjointe de Benoît Payan à l'hôtel de ville central.

san/est/mdm/tes

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MAR 9

Marine Le Pen s'investit dans l'écologie identitaire #

3/9/2021, 1:35 PM
Paris, FRA

Marine Le Pen a présenté mardi un contre-projet de référendum sur l'écologie, sujet que son parti avait délaissé et qu'elle entend désormais intégrer à son projet présidentiel, sous un angle protectionniste et identitaire.

"Manoeuvre politicienne". C'est ainsi que la présidente du Rassemblement national qualifie le référendum voulu par Emmanuel Macron pour inscrire dans la Constitution la préservation de l'environnement, qui fait l'objet d'un projet de loi discuté de mardi à jeudi à l'Assemblée.

Cette disposition figure déjà dans la Charte sur l'environnement de 2004, qui a valeur constitutionnelle, fait valoir Marine Le Pen.

La candidate à l'Elysée préfère consulter, sur la base de l'article 7 de cette Charte, les Français sur 15 questions portant sur le nucléaire qu'elle défend, y compris les EPR, les éoliennes, qu'elle fustige, ou encore l'installation des grandes surfaces commerciales, qu'elle veut suspendre. Les réponses positives seraient ensuite intégrées à la Charte.

Aucune question en revanche ne porte sur l'isolation thermique des bâtiments, responsables de près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre. Marine Le Pen plaide pourtant pour un "grand plan" d'isolation des logements, mais refuse d'en faire porter l'effort sur ceux qui n'en ont pas "la capacité financière".

- "Bien parmi les siens" -

La dirigeante d'extrême droite reconnait la part de l'homme dans le changement climatique et n'est "pas climato-sceptique", contrairement à son père et ancien président du parti Jean-Marie Le Pen, qui contestait l'origine humaine du réchauffement climatique et pour qui l'écologie était une "religion des (...) bobos".

Elle entend donc davantage parler environnement que son père, en prônant le "localisme" et les "circuits courts", par opposition au "globalisme", sous l'inspiration de l'eurodéputé Hervé Juvin, spécialiste de ces questions au RN et chantre d'une écologie civilisationnelle et "enracinée". Mme Le Pen entend défendre "la sécurité environnementale, sanitaire et culturelle".

"L'écologie ça commence par la fin de l'individu hors sol", soutient cet ancien conseiller de Raymond Barre, qui défend une écologie qui respecte "la diversité des modes de vie, des traditions, des cultures" --selon une vision ethno-différentialiste du "chacun chez soi", selon le chercheur Stéphane François-- et s'oppose à une écologie "punitive" et "complice de la globalisation".

Avec l'écologie, "on touche à l'essentiel, le bonheur d'être Français, bien sur son territoire, bien dans son environnement, bien parmi les siens", a renchéri mardi Marine Le Pen.

Le projet écologique du RN porte des dimensions économique et migratoire. Les "effondrements sanitaires qui nous menacent proviennent aussi bien de la pression sur les écosystèmes que de la concentration forcée de la population dans les métropoles et d'une mobilité hors de contrôle", a souligné la cheffe du RN, qui réclame un moratoire sur l'immigration et un "rééquilibrage" économique des territoires en faveur des campagnes.

- "Hypermobilité" -

Pour Hervé Juvin, "les atteintes à la santé humaine par l'hypermétropolisation et l'hypermobilité", "les pollutions des eaux, des terres et de l'air, sont des problèmes plus importants que le seul dérèglement climatique".

Pour lutter contre les atteintes à l'environnement, il prône des réponses "locales", en faisant "payer le prix de la distance", en relocalisant les activités dans les territoires où les hommes "aspirent à vivre", c'est-à-dire selon lui "dans leur pays, dans leur région".

Pour le numéro deux du RN Jordan Bardella, "s'il doit y avoir une responsabilité humaine dans le dérèglement climatique, il incombe d'abord à notre modèle économique" même s'il ne "croit pas à la décroissance, concept qui ne prend pas en compte les réalités".

"On ne peut pas être en même temps pour la multiplication des accords de libre-échange" et "défendre la proximité et les circuits courts", soutient Jordan Bardella, qui défend avec Marine Le Pen le "patriotisme économique".

Mais M. Bardella refuse toute "auto-flagellation", faisant valoir que la France "est un des pays les plus propres" et l'un "des plus vertueux au monde" en matière environnementale.

are/cs/dch

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MAR 9

L'annulation des condamnations de Lula, "belle nouvelle" pour Hidalgo et Faure #

3/9/2021, 12:29 PM
Paris, FRA

La maire de Paris Anne Hidalgo et le patron du PS Olivier Faure ont salué mardi sur Twitter l'annulation de toutes les condamnations de l'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour corruption, une "belle nouvelle" pour la possible candidate à la présidentielle.

"Après cinq ans de persécutions (...) Lula est libre. Le +juge+ Moro et sa bande désavoués. La magistrature brésilienne refuse de faire le sale boulot politique", s'était félicité lundi soir dans un tweet le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

"Il y a un an, je remettais à Lula la citoyenneté d'honneur de la Ville de Paris à l'Hôtel de Ville. Un magnifique souvenir", a rappelé sur Twitter Anne Hidalgo, réélue en 2020. "Justice lui a été rendue hier. Quelle belle nouvelle!"

Son adjoint à l'Europe, Hermano Sanches Ruivo, avait salué lundi soir la décision du juge Edson Fachin qui permettait à l'ex-président brésilien de gauche (2003-2010) de recouvrer ses droits et de pouvoir briguer un troisième mandat: "Boa noticia! Lula peut désormais se présenter en 2022 contre Bolsonaro", a-t-il écrit sur le même réseau.

"Et maintenant, cher Lula, les Brésiliens peuvent compter sur ta détermination pour faire gagner la gauche face à Bolsonaro. Après la défaite de Trump, ce serait une formidable nouvelle pour la planète", s'est réjoui, toujours sur Twitter, mardi, le premier secrétaire du PS Olivier Faure.

Le juge Edson Fachin a estimé que le tribunal de Curitiba (Sud) qui avait condamné Lula dans quatre procès n'était "pas compétent" pour juger ces affaires. Celles-ci seront à présent jugées par un tribunal fédéral de Brasilia.

Cette décision a fait l'effet d'une bombe, propulsant de nouveau l'icône de la gauche brésilienne dans l'arène politique, dans un Brésil plus polarisé que jamais après deux ans de mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

pyv/el/ggy/tes

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MAR 9

2022: la solidité du front républicain agite le monde politique #

3/9/2021, 12:27 PM
Paris, FRA

Tout sauf Marine Le Pen ? A 14 mois de la présidentielle de 2022, le débat sur un front républicain au second tour contre la présidente du Rassemblement national, moins évident qu'en 2017, agite majorité et opposition.

"Aucune hésitation" pour le président LR du Sénat Gérard Larcher: s'il n'y a pas de candidat de droite au second tour, il votera pour celui qui sera face à Marine Le Pen, quelle que soit sa couleur politique, Emmanuel Macron, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo ou l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot, a-t-il assuré mardi.

L'alarme est venue d'un sondage Harris Interactive qui plaçait fin janvier Marine Le Pen (26 à 27%) devant Emmanuel Macron (23 à 24%) à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle.

Puis dans une nouvelle mouture montrant les deux candidats toujours en tête et au coude-à-coude (25%), l'institut a confirmé dimanche les hésitations de l'électorat de gauche sur la question d'un front républicain au second tour pour empêcher l'accession de Marine Le Pen au pouvoir.

"Plus de la moitié des personnes exprimant une intention de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ou de Anne Hidalgo au 1er tour, et plus de 4 électeurs sur 10 de Yannick Jadot ou de Xavier Bertrand" voteraient blanc, nul ou s'abstiendraient en cas de duel Macron/Le Pen, soit plus qu'en 2017, a relevé Harris Interactive.

Les "anathèmes" jetés sur le RN "pendant de nombreuses années n'ont plus lieu d'être aujourd'hui. Les Français voient bien que sur tout un tas de sujets nous avions eu raison avant tout le monde et ça nous accorde une légitimité", s'est félicité dimanche le numéro deux du parti Jordan Bardella.

Certes l'institut prédit une victoire d'Emmanuel Macron au second tour (53% contre 47%).

Mais le "plafond" auquel se heurtait jusque-là Marine Le Pen semble se fissurer, et la possibilité de la voir l'emporter n'est plus "une hypothèse d'école", met en garde Gérard Larcher.

- "Rapport sain à la démocratie" -

Dans la majorité, le patron des députés LREM Christophe Castaner assure qu'il participerait à un front républicain "sans aucun état d'âme", y compris si le second tour s'avérait être un duel entre Marine Le Pen et le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, car celui-ci n'est "pas un ennemi de la République".

Au Parti socialiste, "c'est clair": le parti "n'a jamais fait défaut dans le rendez-vous du combat contre l'extrême droite", souligne le premier secrétaire Olivier Faure, tandis qu'Anne Hidalgo assure qu'elle fera "barrage à l'extrême droite, quoi qu'il arrive".

Et chez EELV, Yannick Jadot appelle à voter pour "un président qui a un rapport sain à la démocratie", excluant d'office l'extrême droite de Marine Le Pen.

Même englués dans la désignation de leurs candidats, gauche, écologistes et droite répètent toutefois à l'envi la nécessité d'une "alternative" au duel Macron/Le Pen annoncé, construit médiatiquement de toutes pièces selon eux par Emmanuel Macron.

Et Jean-Luc Mélenchon refuse, comme en 2017, de donner dans ce scénario une consigne pour le report des voix. "Parce que les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui", défend-il, tout en assurant faire la distinction entre le chef de l'Etat sortant et la présidente du RN.

Sa position divise au sein de la majorité.

Simplement pointée du doigt par Christophe Castaner, elle est fustigée par la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée Aurore Bergé qui, elle, refuse de choisir en cas de face-à-face Le Pen/Mélenchon, car tous deux sont "hors du champ républicain".

Au sein du gouvernement, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ancien membre des Républicains, s'est violemment attaqué mardi au leader de LFI - mettant au passage le patron du PS dans le même sac - et à son refus de choisir.

Un peu plus tôt, la ministre de Transition écologique Barbara Pompili appelait à faire "très attention à ce qu'un certain nombre de personnes n'oublient jamais ce qu'est un parti d'extrême droite".

Dans ce contexte, les élections régionales du mois de juin feront office de test sur la capacité de la gauche à s'unir au premier tour et le jeu des désistements au second.

ggy/cs//cb

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MAR 9

Ile-de-France: le MoDem se divise en deux pour les régionales #

3/9/2021, 11:55 AM
Paris, FRA

Sept conseillers sortants du MoDem sur 13 ont choisi de soutenir la candidate (Libre!, ex-LR) Valérie Pécresse au premier tour des élections régionales de juin, contrairement aux consignes du parti qui soutient LREM, ont-il indiqué dans un communiqué diffusé mardi.

"Nous nous engageons auprès de Valérie Pécresse dès le premier tour des prochaines élections régionales, car, en cohérence et en responsabilité, nous souhaitons sa réélection à la présidence de la région Ile-de-France", ont indiqué les sept conseillers centristes.

Le Modem fait partie de la majorité en Ile-de-France et des discussions internes ont lieu depuis plusieurs mois pour déterminer si le parti se rangeait derrière la présidente sortante ou si elle soutenait une liste LREM emmenée par Laurent Saint-Martin.

"Nous sommes à la fois dans la majorité nationale et régionale et j'ai tout fait au cours des deux derniers mois pour concilier ces deux positions", a expliqué à l'AFP Yann Wehrling, l'un des sept conseillers à soutenir Mme Pécresse, confirmant une information du Figaro.

"Nous n'étions pas d'accord avec la stratégie voulue par le MoDem et LREM", a-t-il ajouté. "Le MoDem a décidé de partir avec Laurent Saint-Martin et de ne pas soutenir Mme Pécresse et son bilan, alors que c'est aussi le nôtre puisque nous sommes dans la majorité régionale".

Suite à sa décision de rejoindre Mme Pécresse, M. Wehrling assure qu'il ne "s'affichera pas pendant la campagne avec l'étiquette" de son parti, même s'il assure "se sentir MoDem".

Les sept conseillers affirment "ne pas vouloir se tromper d'adversaire", ciblant leurs attaques sur la candidate socialiste Audrey Pulvar, sans la citer, soutenue par la maire de Paris Anne Hidalgo, qui pourrait utiliser les régionales comme tremplin pour la présidentielle de 2022.

Son "projet de rendre gratuits les transports en commun, loin d'être anecdotique, est totalement démagogique et irresponsable", fustigent-ils. "Ne prenons pas le risque de faire gagner une telle option".

Cette division des centristes en Ile-de-France fait grincer des dents. "Faire maison commune avec seulement la moitié du MoDem qui viendrait dans la maison commune, ce n'est pas terrible", a reconnu récemment un haut responsable du parti.

Selon un sondage Ifop publié il y a une semaine par le JDD, Valérie Pécresse devance largement ses rivaux avec 33% des intentions de vote.

La liste de la majorité présidentielle emmenée par Laurent Saint-Martin obtiendrait 13% des voix, comme celle d'Audrey Pulvar.

bur-arz/cs/caz

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MAR 9

L'annulation des condamnations de Lula, "belle nouvelle" pour Hidalgo #

3/9/2021, 10:16 AM
Paris, FRA

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a salué mardi sur Twitter l'annulation de toutes les condamnations de l'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour corruption, une "bonne nouvelle" pour la possible candidate à la présidentielle.

"Il y a un an, je remettais à Lula la citoyenneté d'honneur de la Ville de Paris à l'Hôtel de Ville. Un magnifique souvenir", a rappelé sur Twitter l'élue socialiste, réélue en 2020. "Justice lui a été rendue hier. Quelle belle nouvelle!"

Son adjoint à l'Europe, Hermano Sanches Ruivo, avait salué lundi soir la décision du juge Edson Fachin qui permettait à l'ex-président brésilien de gauche (2003-2010) de recouvrer ses droits et de pouvoir briguer un troisième mandat: "Boa noticia! Lula peut désormais se présenter en 2022 contre Bolsonaro", a-t-il écrit sur le même réseau.

Le juge Edson Fachin a estimé que le tribunal de Curitiba (Sud) qui avait condamné Lula dans quatre procès n'était "pas compétent" pour juger ces affaires. Celles-ci seront à présent jugées par un tribunal fédéral de Brasilia.

Cette décision a fait l'effet d'une bombe, propulsant de nouveau l'icône de la gauche brésilienne dans l'arène politique, dans un Brésil plus polarisé que jamais après deux ans de mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

pyv/el/tes

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MAR 9

2022: contre Le Pen, Larcher voterait pour Macron, Hidalgo ou Jadot #

3/9/2021, 9:42 AM
Paris, FRA

Gérard Larcher voterait pour Emmanuel Macron, Anne Hidalgo ou Yannick Jadot si l'un d'eux se retrouvait face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, a assuré mardi le président LR du Sénat.

En cas de duel entre le chef de l'Etat et la présidente du Rassemblement national, "je voterai Emmanuel Macron, je ne m'abstiendrai pas", a-t-il indiqué sur France Inter.

"Je n'ai aucune hésitation, je l'avais déjà fait en 2017", a-t-il ajouté tout en plaidant pour "une alternative" avec un candidat de la droite et du centre, "car l'hypothèse Marine Le Pen l'emportant n'est pas une hypothèse d'école, il n'y a plus de plafond comme on l'a dit longtemps".

Interrogé pour savoir s'il voterait pour la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo ou l'eurodéputé écologiste Yannick Jadot si l'un d'eux était au deuxième tour face à Marine Le Pen, il a indiqué qu'il n'hésiterait pas "non plus". "Mon gaullisme profond me conduit toujours à privilégier ce qui me paraît les valeurs de la République et l'intérêt de notre pays", a-t-il justifié.

Au sein du gouvernement, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, un ancien membre des Républicains, s'est attaqué sur France 2 au leader de LFI Jean-Muc Mélenchon et au patron du PS Olivier Faure, qui selon lui "refusent de faire le choix" entre M. Macron et Mme Le Pen.

Il les a accusés d'être "totalement égarés", "tellement aveuglés par leur haine pour le président de la République et par leur volonté de le voir battu qu'ils en oublient leurs valeurs". "Du pur cynisme", a-t-il insisté en faisant valoir son "engagement de gaulliste" qui le conduit à "toujours refuser" l'accession du RN au pouvoir.

Jean-Luc Mélenchon a indiqué dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel Macron/Le Pen - "parce que les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui" - même si tous deux ne sont "clairement pas la même chose".

Le numéro deux de LFI Adrien Quatennens a immédiatement réagi aux propos de M. Le Maire mardi: "Pétain et Maurras réhabilités et Le Pen +trop molle+, cela s'appelle comment ?! Qu'importent vos génuflexions: tout le monde comprend désormais qu'empêcher Le Pen passe par éviter Macron", a-t-il lancé sur Twitter.

Olivier Faure, lui, avait dans un premier temps estimé début mars qu'il revenait au "bloc social-écologique" de "bousculer ce scénario", avant de souligner sur France 2 vendredi que "s'il y a bien un parti politique qui n'a jamais fait défaut dans le rendez-vous du combat contre l'extrême droite, c'est le Parti socialiste", qui a par le passé "sacrifié (ses) propres élus dans les régions où il y avait une menace du Front national". "Qui d'autre l'a fait ? Personne. Je crois que c'est clair".

Sur Public Sénat mardi, le député et porte-parole du PS Boris Vallaud a assuré qu'il "ferai(t) toujours rempart à l'extrême droite".

ggy-el-mhc/cs/sp

TWITTER

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MAR 9

A Compiègne, la police entre "tension" et auto-régulation face au trafic de drogue #

3/9/2021, 8:30 AM

"On se remet en question chaque jour": dans un quartier sensible de Compiègne (Oise), la police multiplie les interventions pour déséquilibrer le trafic de drogue, mais le débat national sur les violences policières et l'intensification des tensions pèsent sur certaines pratiques.

En arrivant au Clos des Roses en début de soirée, la patrouille de police est accueillie par une nuée de flashs. "Tu vas rien faire, on filme tout!", lance l'un des jeunes réunis devant un barbecue à l'entrée d'un HLM, en pointant son téléphone portable sur les agents.

"Ils n'ont plus peur: ils viennent carrément au contact en criant et en filmant", souffle un fonctionnaire, LBD en bandoulière, qui tient à garder l'anonymat.

Depuis septembre 2020, la police nationale multiplie les interventions dans ce quartier sud de Compiègne pour assécher la demi-douzaine de points de vente de stupéfiants - cocaïne, cannabis, héroïne - qui a valu aux lieux le surnom de "cité du crack".

Mais ces derniers mois, les polémiques ont enflé sur les violences policières, sur fond de contestation de la loi sécurité globale et d'accusations de racisme, tandis que le "Beauvau de la Sécurité" doit poser les bases des futures réformes.

"La façon dont on peut être regardés influe sur notre travail et on est très précautionneux de la déontologie", assure à l'AFP Pierryck Boulet, qui pilote les activités des 130 salariés du commissariat.

- "Ça va crescendo" -

"On est formés pour maitriser nos réponses. Mais avec les réseaux sociaux, il y a la volonté de saisir une image choc de quelques secondes" qui "ajoute une pression", relève un agent, confiant parfois "hésiter" à répondre pour "ne pas prendre de risque".

Tout en scrutant le sol à la recherche de sachets de cannabis, plusieurs agents mettent en avant la "tension permanente" à laquelle ils sont soumis, a fortiori depuis la crise sanitaire.

"Ça peut partir en live en une fraction de seconde. Sur un simple coup de sifflet, on peut se faire encercler", glisse une membre de la patrouille, policière depuis 21 ans, disant constater une "intensification de la violence".

"Ça va crescendo. Les insultes, provocations, c'est quotidien, on n'y prête même plus attention. Ils cherchent à nous pousser à l'erreur", estime-t-elle.

En février, les caméras de vidéosurveillance installées par la municipalité ont été détruites à l'arme à feu "en quelques heures". Mais un autre phénomène inquiète particulièrement les forces de l'ordre: les tirs aux mortiers d'artifice, auxquels elles répliquent par du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement.

"C'est un marqueur d'une situation qui s'est crispée et qui interroge sur le respect des autorités", affirme le commissaire Boulet dans son bureau où sont stockés une quarantaine de tubes saisis lors des opérations.

- "Pas des machines" -

Oscillant entre fatigue et résignation, certains reconnaissent des "violences illégitimes" ailleurs en France mais regrettent d'y être associés.

"On a parfois des remarques sur le travail de certains policiers qui ne ressemble pas à ce qu'on fait ici à Compiègne", concède M. Boulet. "C'est parfois pesant."

S'ils ont eu "mal au coeur" devant certaines vidéos, d'autres se disent amers face à un traitement médiatique qu'ils jugent stigmatisant, regrettant qu'on passe "sous silence la sécurité du quotidien, l'assistance aux victimes de vol ou de violences conjugales", explique un capitaine de 29 ans.

Pour autant, la vigilance passe par l'auto-contrôle. Avant chaque opération au Clos des Roses, le commissaire réunit les chefs de groupes devant une carte du quartier pour un "briefing" sur les manoeuvres à tenir. Et les échanges se poursuivent à l'issue des interventions.

"Ça passe par des mini-débriefings, où on dit: +moi j'aurais peut être plutôt fait comme ça+. On se remet en question tous les jours", affirme la policière.

"On n'a pas le choix, on travaille avec de l'humain, pas avec des machines. Un flic qui vous dit qu'il ne le fait pas n'est pas un bon policier."

cmk/rl/pb

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