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Le corps d'un jeune homme exhumé pour vérifier une éventuelle piste Lelandais #

3/15/2021, 10:22 AM
Grenoble, FRA

Le corps d'un homme mort en 2015 près de Chambéry a été exhumé la semaine passée dans le cadre d'une enquête pour meurtre, a annoncé lundi l'avocat de la famille, qui fait un lien avec Nordahl Lelandais, non confirmé de sources judiciaires.

L'avocat Bernard Boulloud avait relancé ce dossier en invoquant la possible implication du meurtrier présumé de la petite Maëlys, a-t-il expliqué lundi à l'AFP, confirmant une information de RTL et du Parisien.

Mais selon plusieurs sources judiciaires et proches du dossier interrogées par l'AFP, aucun élément de ce dossier, confié à un juge d'instruction, ne permet actuellement de mettre en cause Nordahl Lelandais.

Thomas Rauschkolb, 18 ans, est mort dans la nuit du 26 au 27 décembre 2015 à proximité d'une boîte de nuit de Grésy-sur-Aix (Savoie) dans laquelle il avait passé la soirée.

Le jeune homme avait été retrouvé dans un torrent après avoir franchi "deux palissades", dont une où il a laissé une ceinture. "Il fuyait quelqu'un, c'est obligatoire", estime Me Boulloud.

"Il y a forcément, pour les parents, une piste criminelle", qui n'a pas été étudiée en 2015, ajoute leur avocat, qui précise qu'aucune autopsie n'avait alors été réalisée.

Il avait été saisi par la famille à la suite d'une photo qui montrait l'ancien maitre-chien Nordahl Lelandais présent dans cette même discothèque trois ans avant, en 2012.

L'avocat avait déposé une plainte contre X pour meurtre, saisi un juge d'instruction et le corps de Thomas Rauschkolb a été exhumé le 9 mars "pour voir si la piste accidentelle est confirmée", selon Me Boulloud.

"On va ouvrir plusieurs portes", dont la piste Lelandais est "l'une des premières", poursuit l'avocat des parents.

Nordahl Lelandais, qui avait avoué avoir tué "involontairement" la petite Maëlys De Araujo en août 2017, sera jugé en mai à Chambéry pour le meurtre du caporal Arthur Noyer en mars 2018.

fh-ube/fga/shu

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MAR 15

A Marseille, le procès des frères Guérini ouvert pour plus de 3 semaines #

3/15/2021, 8:36 AM
Marseille, FRA

Le procès de l'ex-homme fort du parti socialiste marseillais, le sénateur Jean-Noël Guérini, et de son frère Alexandre, accusés d'avoir dirigé un "système clientéliste", s'est ouvert lundi pour plus de trois semaines devant le tribunal correctionnel de Marseille.

Peu avant 08H30, Jean-Noël Guérini, 70 ans, est arrivé visage fermé caché derrière un masque chirurgical, vêtu d'une chemise et d'une cravate bleues, sans un mot pour la presse, et s'est engouffré dans la salle d'audience dès son ouverture. Son frère cadet Alexandre, homme d'affaires dans la gestion de déchets, lui a succédé quelques minutes plus tard, en costume gris foncé, lui aussi sans faire de déclaration.

Sur le banc des prévenus, les frères Guérini sont entourés de neuf autres personnes physiques --élu, fonctionnaires territoriaux, dirigeants d'entreprises-- et une personne morale, la société SMA Environnement d'Alexandre Guérini. Jusqu'au 9 avril, les magistrats vont décortiquer les 10 volets d'un dossier tentaculaire.

A l'ouverture des débats, la présidente Céline Ballérini, a commencé à procéder à l'appel des différents prévenus en leur précisant les charges retenues à leur encontre par le juge d'instruction qui, dans son ordonnance de renvoi, a dénoncé "un dévoiement généralisé de la chose publique au service d'intérêts économiques privés"

Au terme d'une enquête de plus de 10 ans, pendant laquelle plus de 150 personnes ont été entendues, Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône de 1998 à 2015, qui nie avoir "jamais mis son pouvoir au service de son frère", est seulement poursuivi pour "prise illégale d'intérêt".

Il devra s'expliquer sur certaines décisions du département ayant favorisé son cadet de 64 ans, comme la préemption d'un terrain à La Ciotat, en octobre 2014.

Mais la quasi-totalité des dossiers qui seront étudiés par le tribunal vise ce dernier et son action présumée pour contourner les règles des marchés publics, en utilisant le nom de son frère pour faire pression sur des élus ou des fonctionnaires.

Pour sa défense, l'entrepreneur a soutenu que son frère "n'était pas informé" des "interventions" qu'il effectuait "de manière totalement désintéressée". L'élu a affirmé de son côté n'avoir "jamais mis (son) pouvoir au service de son frère".

Jean-Noël Guérini, 70 ans, risque cinq ans de prison, 500.000 euros d'amende et une éventuelle peine d'inéligibilité. Alexandre Guérini, encourt 10 ans de prison, 750.000 euros d'amende, et l'interdiction d'exercer une profession commerciale ou industrielle ou de gérer une entreprise.

jp-pr/mdm/shu

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MAR 15

"Un cumul de vulnérabilités": le procès rare d'un viol sur une prostituée trans sans-papiers #

3/15/2021, 8:00 AM
Paris, FRA

C'est un procès rare qui démarre mardi aux assises à Paris: celui d'un homme accusé d'avoir violé une prostituée transgenre, Cristina, une Péruvienne en situation irrégulière. Un cumul des précarités qui fait des femmes comme elle des proies de choix pour les agresseurs.

Cristina, Angie, Claudia: leurs histoires se ressemblent à s'y méprendre. Ces personnes trans ont commencé à se prostituer au bois de Boulogne à Paris, après être arrivées du Pérou, de Colombie, d'Equateur. Elles n'ont pas de papiers, ne parlent pas français. Et ont subi des agressions, jusqu'au viol avec violences.

De mardi à jeudi, Cristina va être confrontée devant la cour d'assises à l'homme accusé de l'avoir violée, retrouvé grâce à la vidéosurveillance. Un procès rarissime car ces femmes fragiles déposent rarement plainte et les investigations peinent à aboutir.

Retour en novembre 2018: selon l'accusation, l'homme aborde Cristina pour lui demander ses tarifs puis la viole sans préservatif, en la menaçant d'un couteau. Il est aussi soupçonné de lui avoir volé 150 euros.

Cristina a dû être hospitalisée en psychiatrie. Elle n'a pas retravaillé. Faute de moyens, elle n'a plus eu de logement stable et a dû interrompre son traitement hormonal.

Son avocat, Julien Fournier, s'est battu pour que l'affaire ne soit pas jugée en correctionnelle. "Si on est victime de viol, on n'est pas victime d'un délit. (...) La reconnaissance de l'aspect criminel est extrêmement importante".

Les femmes comme Cristina "sont les personnes les plus vulnérables: d'origine étrangère, sans titre de séjour, prostituées, trans", souligne l'avocat. "Il faut les protéger".

Pour le chercheur de l'université de Reims José Reyes, "la plupart viennent en France pour exercer leur activité de prostitution, sortir de la pauvreté, continuer leur transition (d'un genre à l'autre, ndlr) dans de meilleures conditions".

- "Compañeras" -

Angie avait besoin d'argent à son arrivée en 2019. Une copine lui a conseillé d'aller travailler au bois de Boulogne. Après Cristina, cette Colombienne verra-t-elle un jour son violeur dans le box des accusés?

En février 2020, un homme lui demande de "faire l'amour" pour 10 euros, raconte Angie à l'AFP. "Je ne travaille pas pour 10 euros", lui répond-elle. Mais il l'attrape par les cheveux. "J'étais en talons hauts, je ne pouvais pas fuir. Je me suis laissée faire. Il a tout fait avec violence". Sans préservatif et bien sûr sans payer.

Elle n'a pas déposé plainte. "Une amie m'a dit: la police ne fera rien". L'homme est revenu un mois plus tard. "Il me jette par terre. Il me frappe avec son poing". Angie se souvient du goût du sang sur son visage, du viol. Il lui a volé 30 euros dans ses collants, 70 euros dans ses gants.

Angie s'est rendue à l'hôpital pour soigner ses plaies. Une infirmière l'a envoyée au service médico-judiciaire de l'Hôtel-Dieu. Une enquête est en cours. Cette brune aux longs cheveux a toujours la marque des coups sur l'arcade sourcilière.

Il y a aussi Claudia, en France depuis neuf ans. "Je suis venue parce que la situation n'était pas bonne en Equateur. (...) Au bois, il y a des clients qui paient bien".

Mais en juillet 2019, à deux pas du restaurant chic le Pré Catelan, un homme lui demande combien elle prend. "Puis il m'a regardé en rigolant et a dit: +Je ne paie jamais+". Il l'a frappée à la tête, elle s'est réveillée à l'hôpital.

"J'ai peur de travailler. Je fais le minimum, juste pour gagner de quoi survivre", raconte-t-elle à l'AFP.

Angie et Claudia pensent avoir été agressées par le même homme.

Toutes deux, comme de nombreuses autres "compañeras", sont soutenues par Giovanna Rincon, directrice de l'association Acceptess-T, défendant les droits des personnes transgenres. "Elles cumulent les vulnérabilités. C'est l'extrême exclusion", dit-elle.

L'agresseur "part du principe que personne ne va les défendre, qu'il peut donc tout leur faire subir". Elle dresse le profil type: un homme qui n'assume pas son attirance pour des personnes trans et qui veut la leur faire payer. Ou un homme qui "veut juste assouvir ses besoins", mais gratuitement, car pour lui, "ça ne coûte rien une femme trans".

Le procès de Cristina démarrera un an après la mort de Jessyca Sarmiento, une prostituée péruvienne transgenre renversée par un automobiliste dans le bois de Boulogne. L'acte était délibéré selon des témoins.

En août 2018, c'est Vanesa Campos, elle aussi Péruvienne, qui avait été retrouvée agonisante, près de son abri de fortune, quelques draps tendus dans le bois. Neuf hommes doivent être jugés aux assises, dont trois pour meurtre.

ctx/lbx/nm

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MAR 15

Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #

3/15/2021, 7:44 AM
Paris, FRA

Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.

- Guerre fratricide -

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.

Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.

Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".

L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.

Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.

Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.

- "Faire des économies" -

Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.

Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.

Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.

Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.

En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.

aje-mdh/lbx/dlm

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MAR 15

Bygmalion: de la politique à l'hôtellerie, Lavrilleux tente de reconstruire sa vie #

3/15/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

De la politique à la gestion de gîtes, Jérôme Lavrilleux, 51 ans, ancien directeur-adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy reconverti dans l'hôtellerie, est l'un des 13 prévenus au procès de l'affaire Bygmalion, au côté de l'ex-président.

Il tente de reconstruire sa vie en faisant ce qu'il a toujours fait, dit-il: "le ménage pour les autres".

Mercredi doit s'ouvrir à Paris le procès de la tentaculaire affaire qui concerne le dépassement des comptes de campagne en 2012 de l'ancien président.

Le jeune quinquagénaire quitte donc pour quelques temps les deux gîtes cinq étoiles d'Abjat-sur-Bandiat (Dordogne), qu'il loue désormais aux amoureux du Périgord vert.

Le report du procès a toutefois été demandé car l'avocat de M. Lavrilleux a été hospitalisé pour cause de Covid. "Sans avocat, je vais à l'abattoir", lâche-t-il auprès de l'AFP

"J'assume de payer pour ce que j'ai fait, pas pour ce que je n'ai pas fait", affirme-t-il. "Je n'ai pas pris un euro, il n'y a eu aucun détournement d'argent. Ca ne fait pas de moi un ange, pas un monstre non plus. J'ai fait des choses qui n'étaient pas bien, pas des choses que j'estime immorales".

"Ma seule erreur fut de ne pas avoir dit +non+ quand on est venu me voir, en mars 2012, pour me dire: +les comptes sont dépassés, il faut que le parti (l'UMP devenue LR) paye+. J'aurais dû refuser".

Il assure n'avoir aucune "nostalgie" du passé. "Quand je fais le ménage dans mes gites, je ne me dis pas +avant, tu étais en jet privé avec Nicolas Sarkozy et Didier Barbelivien en train de chanter+"...

La vie de Jérôme Lavrilleux, du moins sa vie publique, ressemble à un roman: politique, argent, amitiés, coups bas s'y mêlent inextricablement. Son issue est encore incertaine, la justice tranchera. "Ca fait quatre ans que j'attends le procès et je sais que j'en ai encore pour trois ou quatre ans, en tenant compte d'un éventuel appel, renvoi en cassation", dit-il avec fatalisme.

- "Arrêt de mort" -

L'opinion a découvert cet homme élancé au physique juvénile, accentué par de fines lunettes rectangulaires, un soir de mai 2014, en regardant BFMTV. C'est là qu'il lâche la petite bombe sur la falsification des comptes de campagne, prémices de "l'affaire Bygmalion". Les yeux embués par les larmes, Lavrilleux apparaît cassé.

"C'était mon arrêt de mort politique", dira-t-il plus tard.

Son amitié - qui perdure aujourd'hui - pour Jean-François Copé, ex-président de l'UMP, l'avait décidé à s'exprimer. Pour ne pas, dira-t-il, que celui-ci paie pour ce qu'il n'a "pas fait" et "jamais su". M. Copé est appelé au procès comme simple témoin.

Au plus fort de la bataille qui avait opposé son mentor à François Fillon pour la présidence de l'UMP, fin 2012, Lavrilleux tient une semaine entière, avec "six heures de sommeil" en tout, face aux fillonistes. Un médecin était même venu de nuit, en cachette, au siège de l'UMP, examiner l'homme terrassé par la fatigue. Au soir de la révélation du "Pénélopegate", qui devait coûter cher à Fillon en 2017, Lavrilleux enverra un SMS à Copé: "comme quoi, Dieu existe"...

Ce fils de garagiste, divorcé et sans enfants, est entré en politique par admiration pour Jacques Chirac.

Titulaire d'un simple BTS de commerce, il aime souligner qu'il n'a fait "ni l'ENA ni les grandes écoles", un peu comme le faisait Nicolas Sarkozy, qui l'a distingué de l'Ordre national du Mérite.

Avant de rejoindre Copé puis Sarkozy, M. Lavrilleux a été neuf ans directeur de cabinet à la mairie de Saint-Quentin et conseiller général. Elu au parlement européen en 2014, il siègera cinq ans comme membre du PPE (Parti populaire européen), bien qu'ayant démissionné dès 2014 de l'UMP.

L'an dernier, il a créé une petite entreprise en "conseils de communication citoyenne", la PACAP, dont il est l'unique actionnaire. Parmi ses rares "clients, figure la mairie de Rilleux-la-Pape - dont le maire, Alexandre Vincendet, est un proche de... Jean-François Copé.

npk/ib/lbx/dlm

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MAR 15

Les principales dates de l'affaire Bygmalion #

3/15/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

L'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy doit être jugé à partir de mercredi pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012: voici les principales dates de l'affaire Bygmalion.

- Révélation de l'affaire -

Le 27 février 2014, Le Point affirme qu'Event and Cie, filiale de la société de communication Bygmalion fondée par deux proches du président de l'UMP, Jean-François Copé, aurait surfacturé au parti des prestations pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, empochant "au moins 8 millions d'euros" hors appel d'offres.

Le 5 mars, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire.

- La campagne Sarkozy mise en cause -

Le 26 mai, par la voix de son avocat, Me Patrick Maisonneuve, Bygmalion admet avoir "indûment" facturé à l'UMP des prestations qui auraient dû être imputées aux comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. L'avocat évoque un système créé "à la demande de l'UMP" pour "éviter des dépassements" probables des comptes de campagne du président-candidat.

Parlant de "fausses factures" puis de "vraies fausses factures", il estime à "plus de dix millions d'euros" les sommes litigieuses.

L'ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, reconnaît sur BFMTV que des prestations fournies par Bygmalion ont été indûment facturées à l'UMP.

- Début de l'instruction -

Le 27 juin, l'enquête est confiée aux juges d'instruction Serge Tournaire et Renaud van Ruymbeke.

Le 21 septembre, Nicolas Sarkozy, qui fait son retour en politique après sa défaite de 2012, affirme qu'il a "appris le nom de Bygmalion longtemps après la campagne présidentielle".

Le 1er octobre, trois anciens dirigeants de Bygmalion, dont ses fondateurs Guy Alvès et Bastien Millot, sont mis en examen. Devant le juge, Guy Alvès a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller les comptes de campagne.

Le 15 juin 2015, Jérôme Lavrilleux est mis en examen, notamment pour complicité de financement illégal de campagne électorale.

- Sarkozy se défend -

Le 4 septembre 2015, Nicolas Sarkozy, désormais président des Républicains (ex-UMP), est entendu par la police. Selon une source proche du dossier, il qualifie de "farce" l'idée d'un dérapage financier de sa campagne présidentielle. Il "ne (met) pas en doute l'existence d'un système de fausses factures" entre l'UMP et Bygmalion, mais affirme que ni lui ni ses collaborateurs "n'(ont) pu en être informés".

Le 14 octobre, Jérôme Lavrilleux déclare que les comptes de campagne de M. Sarkozy ont "débordé de tous les côtés" et reproche à l'ancien président de ne pas "assumer" ses responsabilités dans le système de fausses factures.

- Mise en examen et renvoi en correctionnelle -

Le 16 février 2016, Nicolas Sarkozy est mis en examen.

Le 3 février 2017, le juge Serge Tournaire renvoie M. Sarkozy en correctionnelle pour financement illégal de campagne électorale.

L'ex-chef de l'Etat ne sera pas jugé pour le système de fausses factures au coeur de la fraude, mais pour avoir dépassé le seuil légal de dépenses électorales de plus de 20 millions d'euros.

Treize autres mis en examen (cadres de l'ex-UMP, responsables de l'équipe de campagne, anciens dirigeants de Bygmalion) sont également renvoyés devant le tribunal.

- Rejet des recours -

Le 25 octobre 2018, la cour d'appel de Paris confirme le renvoi de M. Sarkozy en correctionnelle. Des recours sont rejetés par le Conseil constitutionnel, puis par la Cour de cassation en 2019.

Le procès doit s'ouvrir mercredi et durer jusqu'au 15 avril devant le tribunal correctionnel de Paris. L'un des prévenus, Jérôme Lavrilleux, a toutefois demandé un renvoi car son principal avocat, atteint du Covid-19, ne pourra pas être présent.

doc-paj/ber/alv/lbx/dlm

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MAR 15

Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy à nouveau devant les juges #

3/15/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Quinze jours après avoir été condamné dans l'affaire dite "des écoutes", Nicolas Sarkozy est jugé à nouveau à partir de mercredi à Paris, cette fois pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, dans le dossier Bygmalion.

Le 1er mars, Nicolas Sarkozy a été le premier ancien président de la Ve République condamné à de la prison ferme: trois ans dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d'influence.

Dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende pour "financement illégal de campagne électorale".

Il est soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagnes au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables.

Même s'il "ne se dérobera pas", M. Sarkozy a fait savoir qu'il n'assisterait qu'aux audiences le concernant.

Mais le procès, prévu jusqu'au 15 avril, a de fortes probabilités d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation de l'avocat de Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.

C'est Jérôme Lavrilleux qui avait révélé en 2014 le système de double comptabilité et de fausses factures mis en place pour dissimuler les dépassements de plafonds du compte du candidat.

Le tribunal examinera, dès l'ouverture de l'audience mercredi à 13H30, la demande de renvoi de M. Lavrilleux, à laquelle s'associent tous les avocats de la défense. Le parquet ne devrait pas s'y opposer.

- Guerre fratricide -

Le procès risque de rallumer une guerre fratricide au sein de la droite française, le camp sarkozyste et les proches de Jean-François Copé se rejetant mutuellement la responsabilité de la fraude.

Au total, 14 personnes doivent être jugées. Il s'agit d'anciens cadres de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, devenue Les Républicains, partie civile au procès), des responsables de la campagne de 2012 et des dirigeants de Bygmalion, la société d'événementiel chargée d'organiser les meetings du candidat Sarkozy via sa filiale Event & Cie.

Ils comparaissent pour faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale, et complicité ou recel de ces délits.

Selon l'accusation, l'ancien président "a incontestablement bénéficié" du système de fausses factures, qui lui a permis de disposer pour la campagne de moyens "bien supérieurs à ce que la loi autorisait".

L'enquête n'a toutefois pas établi que le chef de l'Etat avait décidé de la mise en place du système, ni qu'il y avait participé ou même en avait été informé.

Il est reproché au candidat Sarkozy de ne pas avoir tenu compte de deux alertes alarmantes des experts-comptables pendant sa campagne, en mars et avril 2012.

Jean-François Copé, ancien patron de l'UMP et actuel maire de Meaux, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Il sera entendu comme témoin pendant le procès et "répondra à l'ensemble des questions", a-t-il fait savoir par la voix de son avocat, Hervé Temime. "Je poursuivrai immédiatement en diffamation quiconque au sein du parti me mettra en cause", a averti M. Copé dans L'Opinion.

- "Faire des économies" -

Les proches de Jean-François Copé n'ont toujours pas digéré un long article du Point, publié en février 2014, qui accusait l'ex-secrétaire général de l'UMP d'"avoir organisé un détournement de fond à son profit" au détriment du parti, grâce à la "puissante machine de guerre" qu'était Bygmalion. M. Copé a obtenu la condamnation du magazine pour cet article et ses partisans voient toujours la main des sarkozystes dans les "révélations" du journal.

Toujours proche de M. Copé, Jérôme Lavrilleux est aujourd'hui retiré de la politique - il gère des gîtes en Dordogne.

Également sur le banc des prévenus, Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a assuré dans l'émission "Complément d'enquête" sur France 2 avoir directement prévenu l'ex-candidat sur les dépassements des frais. "Je lui ai indiqué la nécessité de faire des économies dans la campagne, de réduire un certain nombre de postes de dépense", a-t-il dit.

Au total, selon l'accusation, les dépenses de la campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à "au moins 42,8 millions d'euros", bien au-delà du plafond légal autorisé. En 2012, ce plafond était de 16,8 millions d'euros pour le premier tour et de 22,5 millions d'euros pour le second.

En juillet 2013, le Conseil constitutionnel, présidé alors par Jean-Louis Debré, avait rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, en estimant qu'ils avaient dépassé le plafond autorisé de plus de 300.000 euros.

aje-mdh/lbx/dlm

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MAR 15

Moselle: un homme tue son ex-compagne après l'avoir séquestrée et se suicide #

3/15/2021, 2:26 AM
Strasbourg, FRA

Il voulait reprendre "une vie commune": un quinquagénaire a tué dimanche soir à Folschviller (Moselle) son ex-compagne qu'il avait prise en otage avant de retourner l'arme contre lui, le GIGN découvrant leurs corps après avoir donné l'assaut.

Le "scénario privilégié" de ce drame est celui "d'un féminicide (...) sur fond de séparation conjugale" suivi d'un suicide, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady, qui s'est rendu sur place.

Le forcené, qui était armé d'un "pistolet automatique" n'avait "pas d'antécédent judiciaire particulier", a ajouté le magistrat.

"Une enquête pour homicide a été ouverte" et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Forbach qui tentera d'éclaircir les "éléments d'environnement" ayant conduit au drame, a-t-il ajouté.

Dépêchés depuis la région parisienne pour prendre le relais des négociateurs locaux, les gendarmes du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient arrivés à bord d'une "quinzaine de véhicules" en début de soirée à Folschviller, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Metz, non loin de la frontière allemande.

Le quinquagénaire y retenait depuis le milieu de l'après-midi son ex-compagne, dont l'âge n'a pas été précisé, dans une zone pavillonnaire.

Le couple vivait séparément et le drame s'est joué au domicile de l'ex-compagne, qu'elle occupait avec les enfants du couple, deux "adolescents", a indiqué le procureur.

L'homme les avait cependant "laissé partir" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", a-t-il précisé.

Ces deux enfants, qui ont été conduits à l'hôpital, avaient rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait expliqué M. Glady.

Né en 1963, il revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ancienne conjointe, selon le procureur.

- "Bruit sourd" -

Les militaires du groupe d'élite du GIGN, qui n'ont manifestement pas pu lui faire entendre raison, ont fini par donner l'assaut en fin de soirée.

En pénétrant dans le logement, peu avant minuit, les gendarmes n'ont pu que constater le dénouement tragique de cette prise d'otage : "les deux personne ont été découvertes décédées", a relaté M. Glady.

"Il n'y a pas eu d'échange de coups de feu" entre le forcené et les gendarmes, a expliqué le procureur.

Selon le Républicain Lorrain, un périmètre de sécurité avait été déployé par les forces de l'ordre dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour du lieu de la prise d'otage.

Et selon le procureur, "aucun coup de feu n'a été entendu" ensuite pendant plusieurs heures.

Présent sur place, le maire de Folschviller, Didier Zimny, a indiqué au Républicain Lorrain bien connaître la femme séquestrée, une employée communale.

Le couple était séparé depuis "quelques années", a précisé l'élu, expliquant au journal régional qu'il ne connaissais pas aussi bien l'ex-conjoint et ignorait les raisons de son acte.

Sur la page Facebook du Républicain Lorrain, une internaute affirmant résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué avoir entendu "deux fois un bruit sourd", sans autre précision.

Ce drame s'ajoute à la longue liste des féminicides et des violences faites aux femmes.

Pour la seule année 2020, 90 femmes ont ainsi été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas cependant depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

En 2019, 146 féminicides avaient été dénombrés par le gouvernement.

dsa/ha/ao

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MAR 15

Moselle: un homme et son ex-compagne qu'il séquestrait retrouvés morts par le GIGN #

3/15/2021, 1:19 AM
Strasbourg, FRA

Il voulait reprendre "une vie commune" : un homme d'une cinquantaine d'années et son ex-compagne qu'il retenait en otage depuis dimanche après-midi à Folschviller (Moselle) ont été retrouvés morts par le GIGN après avoir donné l'assaut.

Le scénario du drame n'était pas encore totalement établi dans la nuit mais le forcené, que l'on disait "potentiellement" muni d'une "arme de poing", a "certainement" tué sa femme avant de mettre fin à ses jours dimanche soir, a avancé le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

Dépêchés de la région parisienne pour prendre le relais des négociateurs locaux, les gendarmes du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) étaient arrivés en début de soirée à Folschviller, une petite commune située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Metz, non loin de la frontière allemande.

Le quinquagénaire y retenait depuis le milieu de l'après-midi son ex-compagne, dont l'âge n'a pas été précisé, dans un logement d'une zone pavillonnaire.

Il avait cependant "laissé partir les (deux) enfants du couple" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", a précisé le magistrat.

Ces deux enfants, dont le procureur n'a pas précisé l'âge, avaient alors rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait-il ajouté.

L'homme, né en 1963, revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ancienne conjointe, selon M. Glady.

Les militaires du groupe d'élite, qui n'ont manifestement pas pu lui faire entendre raison, ont fini par donner l'assaut en fin de soirée.

En pénétrant dans le logement, les gendarmes n'ont pu que constater le dénouement tragique de cette prise d'otage : "les deux personne ont été découvertes décédées", a relaté M. Glady.

- "Un bruit sourd" -

Selon le Républicain Lorrain, un périmètre de sécurité avait été déployé par les forces de l'ordre dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour du lieu de la prise d'otage.

Et selon le procureur, "aucun coup de feu n'a été entendu" ensuite pendant plusieurs heures.

Présent sur place, le maire de Folschviller, Didier Zimny, a indiqué au Républicain Lorrain bien connaître la femme séquestrée, une employée communale.

"Le couple est séparé depuis quelques années", a-t-il confié au journal, précisant moins connaître l'ex-conjoint et ignorer les raisons de son acte.

Sur la page Facebook du Républicain Lorrain, une internaute affirmant résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué vers 00H40 avoir entendu "deux fois un bruit sourd", sans autre précision.

Si le scénario avancé par le procureur de la République de Sarreguemines se confirmait, à savoir le meurtre d'une femme par son ancien compagnon, ce drame s'ajouterait à la longue liste des féminicides et des violences faites aux femmes.

En 2020, 90 femmes ont ainsi été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

dsa/ha/ao

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MAR 14

Moselle: le forcené et son ex-compagne prise en otage retrouvés morts par le GIGN (parquet) #

3/14/2021, 11:50 PM
Strasbourg, FRA

Le forcené retranché à Folschviller (Moselle) et son ex-compagne qu'il retenait en otage ont été retrouvés morts dimanche par le GIGN lorsque ce dernier a donné l'assaut, a annoncé à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

"L'assaut a été donné" par les gendarmes du GIGN "et les deux personnes ont été découvertes décédées", a indiqué M. Glady.

L'homme, né en 1963 et "potentiellement armé" qui revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retenait depuis plusieurs heures dans un logement d'une zone pavillonnaire de cette commune située à l'est de Metz, l'a "certainement" tuée avant de se donner la mort, a ajouté le procureur.

Dans les commentaires de la page Facebook du quotidien régional Le Républicain Lorrain, une internaute, qui affirme résider "pas loin" des lieux du drame, a indiqué vers 00H40 avoir entendu "deux fois un bruit sourd".

Il était retranché "depuis 16 ou 17 heures" en retenant son ancienne compagne, avait indiqué auparavant M. Glady, qui n'était par en mesure de préciser immédiatement l'âge de cette dernière.

Le GIGN était arrivé depuis la région parisienne et avait entamé des négociations avec lui, selon le procureur.

Le retranché avait "laissé partir les enfants du couple" et "ce sont eux qui ont donné l'alerte", avait précisé le magistrat.

Ces deux enfants, dont l'âge n'a pas été précisé, avaient alors rapporté que leur père était vraisemblablement "en possession d'une arme qui serait une arme de poing", avait ajouté le procureur.

Vers 23H00, "aucun coup de feu (n'avait) été entendu" depuis le début de la prise d'otage, avait-il ajouté.

Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, qui cite le maire de Folschviller, Didier Zimny, la personne séquestrée serait une employée communale.

"Le couple est séparé depuis quelques années", a indiqué le maire au journal, selon lequel le quartier a été entièrement bouclé.

dsa/ha/ao

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MAR 14

Moselle: l'homme retranché et son ex-compagne prise en otage retrouvés morts par le GIGN (parquet) #

3/14/2021, 11:14 PM
Strasbourg, FRA

L'homme retranché, "potentiellement" armé, et son ex-compagne qu'il retenait en otage ont été retrouvés morts dimanche à Folschviller (Moselle) par le GIGN lorsque ce dernier a donné l'assaut, a annoncé à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

"L'assaut a été donné et les deux personnes ont été découvertes décédées", a indiqué M. Glady. L'homme, né en 1963 et qui revendiquait "la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retenait depuis plusieurs heures, l'a "certainement" tuée avant de se donner la mort, a ajouté le procureur.

dsa/ha/ao

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MAR 14

Moselle: un homme, retranché et "potentiellement" armé, séquestre son ex-compagne (parquet) #

3/14/2021, 10:27 PM
Strasbourg, FRA

Un homme d'une cinquantaine d'années, retranché et "potentiellement en possession d'une arme de poing", séquestre depuis plusieurs heures dimanche soir son ex-compagne à Folschviller (Moselle) où le GIGN a été appelé en renfort, a-t-on appris auprès du parquet.

Cet homme, né en 1963, est retranché "depuis 16 ou 17 heures" dans un logement d'une "zone pavillonnaire" et "revendiquerait la reprise de la vie commune" avec son ex-compagne qu'il retient, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Sarreguemines, Olivier Glady.

M. Glady n'était pas en mesure dans l'immédiat de préciser l'âge de l'ex-compagne.

"Il a laissé partir les enfants du couple (...) ce sont eux qui ont donné l'alerte", a ajouté M. Glady. Les enfants, dont l'âge n'a pas été précisé, "ont rapporté qu'il serait en possession d'une arme qui serait une arme de poing", a ajouté le procureur.

"L'arme dont il serait en possession n'est pas clairement établie", a toutefois ajouté le magistrat.

"Aucun coup de feu n'a été entendu" depuis le début de la prise d'otage, a-t-il ajouté.

Le GIGN est arrivé depuis la région parisienne et a entamé des négociations avec lui, a-t-il ajouté.

Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, qui cite le maire de Folschviller, Didier Zimny, la personne séquestrée serait une employée communale.

"Le couple est séparé depuis quelques années", a-t-il indiqué au journal, selon lequel le quartier est entièrement bouclé.

dsa/ha/dlm

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MAR 14

Enseignante menacée avec un couteau à Metz: le collégien mis en examen #

3/14/2021, 7:04 PM
Strasbourg, FRA

Le collégien qui avait menacé vendredi à Metz avec un couteau une enseignante qui voulait convoquer l'un de ses parents en raison de difficultés scolaires a été mis en examen dimanche et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet.

Cet adolescent de 15 ans, qui n'avait "aucun antécédent" judiciaire, a été déféré à l'issue de sa garde à vue et mis en examen par un juge des enfants pour acte d'intimidation sur personne chargée d'une mission de service public et introduction d'une arme dans un établissement scolaire, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri.

Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer l'enseignante menacée et de s'approcher du collège Philippe de Vigneules où s'étaient produits les faits vendredi matin, selon la même source.

Il sera par ailleurs transféré dans un établissement éducatif à Strasbourg, a-t-on ajouté.

Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, cet élève de 3e, originaire de la région parisienne, était arrivé il y a peu de temps dans la région messine, où il vivait chez un membre de sa famille.

Vendredi matin, alors qu'il était seul dans une salle avec son enseignante, il l'avait menacée avec une "arme blanche", au motif qu'elle voulait convoquer "pour un entretien" le parent de l'adolescent, aux prises avec des "difficultés scolaires", avait indiqué dans un communiqué la police.

L'enseignante, qui n'a pas été blessée, a pu se mettre à l'abri et l'adolescent, "resté seul dans une salle, a été interpellé par les policiers quelques minutes après", selon la même source.

"Aucun blessé n'est à déplorer au terme de l'opération, pendant laquelle" les collégiens "présents dans l'établissement avaient été également mis en sécurité", avait indiqué la police.

"Une cellule d'écoute à destination des élèves et de l'équipe éducative" a été mise en place au sein du collège, selon le rectorat de Metz-Nancy, et une "cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP)" sera également activée lundi.

dsa/ha/dlm

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MAR 14

Rixe mortelle à Nancy : deux hommes mis en examen, dont un écroué #

3/14/2021, 7:02 PM
Strasbourg, FRA

Un suspect a été mis examen et écroué dimanche pour le meurtre vendredi à Nancy d'un homme dont le corps présentait des plaies occasionnées "par un instrument perforant", une affaire probablement liée à un "problème de stupéfiants", a annoncé le parquet.

L'homme, dont l'âge n'a pas été précisé et qui conteste les faits, a été mis en examen pour "homicide volontaire" et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a indiqué le procureur de la République adjoint, Stéphane Javet.

Il comporte "treize mentions à son casier" entre 2007 et 2013 et a notamment été condamné à deux reprises pour des infractions aux stupéfiants et pour des violences avec arme, a précisé le magistrat.

Selon le quotidien régional Le Républicain Lorrain, la victime serait un SDF de 41 ans.

Un autre suspect, présent au moment des faits, a été "mis en examen du chef de non empêchement de commettre un crime" et laissé libre sous contrôle judiciaire, a-t-il ajouté.

Les deux hommes avaient été placés en garde à vue vendredi soir après les faits, survenus dans un petit appartement au nord de la ville.

Les secours avaient reçu l'appel d'un homme disant avoir été agressé par deux inconnus, avait indiqué le procureur de la République de Nancy, François Pérain.

Arrivée sur les lieux, la police avait découvert "le corps d'un homme décédé" présentant "des plaies susceptibles d'avoir été commises par un instrument perforant", selon le magistrat.

Deux autres hommes se trouvaient sur place, celui qui avait appelé les secours et le locataire de l'appartement, selon M. Pérain.

Tous deux avaient été placés en garde à vue. Lors de son audition, le locataire avait livré une autre version, soutenant qu'une violente dispute avait éclaté "entre deux personnes qui avaient squatté son appartement", une querelle a priori "liée à un problème de stupéfiants", selon le procureur.

L'autopsie de la victime, "également connue de la justice", devrait avoir lieu mardi, selon M. Javet.

dsa/ha/dlm

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MAR 14

Loire: un homme écroué pour le meurtre de son ex-compagne #

3/14/2021, 6:54 PM
Saint-Étienne, FRA

Un Sénégalais de 32 ans, suspecté d'avoir tué son ex-compagne de plusieurs coups de couteau dans la nuit de vendredi à samedi à Mably (Loire), a été mis en examen pour meurtre et écroué dimanche, a-t-on appris auprès du parquet.

L'ex-concubin de la victime, dont il était séparé depuis deux mois, a reconnu être l'auteur des coups mortels lors de son déferrement au pôle criminel de Saint-Etienne, selon la même source.

D'après ses déclarations aux enquêteurs, il serait passé à l'acte après avoir découvert que la jeune femme de 34 ans, avec laquelle il s'était marié religieusement en novembre, aurait eu une relation avec un de ses amis.

Il dit l'avoir appris en fouillant dans la messagerie du téléphone de la victime, dont l'autopsie est prévue lundi.

L'homme s'était présenté samedi à cinq heures du matin au commissariat de Roanne, les mains tachées de sang, en affirmant "j'ai fait une connerie, je viens de tuer ma femme", selon Abdelkrim Grini, le procureur de la République de Roanne, précisant que la victime hébergeait "depuis plusieurs jours" son ancien compagnon.

"Les policiers ont constaté que la victime était allongée morte sur son lit. Elle portait au niveau du cou la trace de plusieurs coups de couteau qui avaient atteint la carotide", avait précisé à l'AFP le magistrat.

Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs auprès de la mère de la victime, le couple, sans enfant, était séparé depuis deux mois.

Des voisins de cette employée d'un Ehpad ont quant à eux indiqué avoir entendu, vers 2h30, des cris en provenance de l'appartement de la jeune femme.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

DM/mb/dlm

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MAR 14

A Luçon, une plaque pour "faire mémoire" aux enfants victimes des prêtres #

3/14/2021, 5:47 PM
Luçon, FRA

"Des prêtres ont commis des crimes de violences sexuelles contre des enfants": pour la première fois en France, une plaque fait désormais "mémoire" aux dizaines de victimes agressées depuis les années 1940 au diocèse vendéen de Luçon.

Dans un silence recueilli à la cathédrale de Luçon dimanche après-midi, Mgr François Jacolin a dévoilé devant 250 personnes une plaque où est inscrit un long texte de repentance de l'Eglise de Vendée.

Rassemblées dans le cloître, il y a parmi elles, une trentaine de victimes abusées durant leur enfance, leur entourage, des prêtres et des fidèles.

"Des prêtres ont commis des violences sexuelles contre des enfants qui leur étaient confiés", lit-on sur cette plaque. "Des pasteurs à la tête du diocèse de Luçon ont manqué de lucidité, de courage et de justice devant de tels actes, aggravant ainsi les souffrances des enfants violentés, et exposant d'autres enfants aux mêmes risques", ajoute ce texte qui appelle les prêtres mis en cause à demander "pardon" et vivre dans le "repentir".

Installée dans une chapelle de la cathédrale, la plaque honore la mémoire de ces enfants agressées par des hommes d'église, en Vendée depuis 1940.

Un geste salué par le collectif des victimes de Vendée et son cofondateur Jean-Pierre Sautreau, ancien pensionnaire de Chavagnes-en-Paillers, abusé à 12 ans. Son livre, "Une Croix sur l'enfance" paru en 2018, a déclenché une enquête au diocèse de Luçon.

"Quand j'ai écrit mon premier livre, je ne pensais pas réunir autant de victimes autour de moi (il en dénombre 120 ndlr). C'est un premier pas et un geste très fort de la part de l'évêque de Vendée. On est réparés localement mais on attend que l'Eglise de France et les autres évêques effectuent également cette démarche", a-t-il dit.

Silencieux dimanche, l'évêque de Luçon rappelait il y a quelques jours à l'AFP que "c'était une demande d'un certain nombre de victimes pour que soit fait mémoire, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement", admettait-il.

Cette déclaration de repentance avait été annoncée en octobre par l'évêque qui avait dénombré 65 victimes depuis les années 1940, dont 12 femmes.

L'enquête avait été menée sur des faits de pédophilie durant la période 1950-1979, dans deux établissements, Chavagnes-en-Paillers et l'institution Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte.

- "Une reconnaissance incommensurable" -

Leurs souvenirs enfouis, la plupart des victimes expriment une émotion rentrée.

"Cette cérémonie, cette plaque, chaque victime est reconnue comme telle, elles peuvent de nouveau se regarder dans la glace, et dans les yeux des autres", affirme Michel, 66 ans et retraité, abusé à Chavagnes. Père de trois enfants, il n'en avait jamais parlé avant le livre de Jean-Pierre Sautreau.

"C'est un geste très fort, c'est un premier pas mais il faut aller plus loin car on a eu des vies brisées", souligne cet homme qui n'a pas l'impression "d'avoir été heureux". "Je n'ai pas eu la carrière que j'aurais voulu à cause de mes addictions et j'ai eu du mal à aimer parce que je ne m'aimais pas moi-même. Heureusement mes trois enfants ont réussi", se console le sexagénaire qui attend des réparations financières.

Pour Blandine Chaillou-Berthier, 68 ans, violée à 6 ans par son oncle prêtre, cette cérémonie est "une reconnaissance incommensurable". Elle est de ces "adultes qui ont été des enfants sacrifiés" et y voit "une première étape dans la restauration de notre dignité", "la vérité devait être dite et reconnue".

Si la pose de cette plaque est bien une première en France, selon la Conférence des évêques de France (CEF), elle "n'est sans doute pas la dernière", a souligné la CEF auprès de l'AFP.

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) doit rendre ses travaux fin septembre. Lors d'un point d'étape en mars, elle a estimé le nombre de victimes de pédocriminalité dans l'Eglise à "au moins 10.000" depuis 1950.

En Suisse romande, l'Eglise catholique a récemment procédé à la pose de telles plaques, en novembre 2019 dans la cathédrale de St-Nicolas à Fribourg et en février 2020 à Monthey.

cor-kp-lg/db/nm

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MAR 14

Vibrant hommage à Alisha, harcelée et tuée par des camarades à 14 ans #

3/14/2021, 5:22 PM
Argenteuil, FRA

Plus de 2.000 personnes ont rendu un vibrant hommage dimanche à Argenteuil (Val-d'Oise) à Alisha, "discrète" et "joyeuse" adolescente de 14 ans, devenue une victime de harcèlement, morte noyée le 8 mars dans la Seine après avoir été violemment frappée par deux camarades.

Sur le parcours de la marche, les slogans "Non au revenge porn", "stop au harcèlement", "justice pour Alisha" tapissaient les murs d'Argenteuil, à 16 km au nord de Paris. Car avant le meurtre, elle avait d'abord été victime de harcèlement par ses agresseurs, âgés de 15 ans, sur le réseau social Snapchat, selon les enquêteurs.

De nombreux adolescents accompagnés pour certains de leurs parents se sont donné rendez-vous dimanche devant l'établissement où était scolarisée Alisha, point de départ de la marche blanche.

Tour à tour, ils ont déposé des bouquets de fleurs et des petits mots devant le lycée privé professionnel Cognacq-Jay. Des roses blanches jonchaient le sol.

La mère d'Alisha s'est recueillie, bouleversée. Alisha se rêvait "expert comptable", a-t-elle confié, lors d'une prise de parole, au côté du père. "Elle était très sérieuse à l'école, une bonne élève. C'est une fille formidable, serviable, en plus d'être ma meilleure amie".

Un portrait géant d'Alisha, cheveux de jais, lunettes fines et sweat vert accompagnait la marche, à laquelle participaient de nombreux élus dont la présidente de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse.

Maeva, adolescente de 15 ans, dans la même classe qu'Alisha l'an dernier, avait revêtu un T-shirt blanc à son effigie pour "rendre hommage à une fille bien, gentille, loin des histoires".

- "Le harcèlement tue" -

"C'est horrible ce qui est arrivé à Alisha, on ne parle pas assez du harcèlement à l'école", a regretté Jihane, 12 ans, qui vit à la Réunion. La collégienne avait réalisé une pancarte où des lettres s'entremêlaient pour former le message: "le harcèlement tue".

Alisha a été la victime d'un guet-apens tendu par ses deux camarades le 8 mars, dans l'après-midi, sous le viaduc de l'autoroute A15, selon les premiers éléments de l'enquête révélés par le procureur de Pontoise. Dans ce lieu à l'écart des habitations, elle aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.

Deux camarades de classe, un garçon et une fille, ont été mis en examen pour assassinat et placés jeudi en détention provisoire.

Les relations au sein du trio scolarisé en Troisième, "trois amis au début", s'étaient dégradées, entre amourettes et "futilités" adolescentes, selon le parquet. Les choses s'étaient envenimées au point que leur lycée avait temporairement exclu les deux suspects pour le harcèlement de la victime.

Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline le lendemain du drame.

"Le harcèlement ça existe à l'école", témoignait dans la marche Tayna, une adolescente, disant elle-même appeler sa mère dès qu'elle le subit.

"On essaye de surveiller les téléphones. Je parle tous les jours à mes filles mais on ne contrôle pas tout", confiait, démunie, Sonia, élevant seule trois adolescents. "Je suis touchée, effrayée et dépassée par ce que se passe entre les ados", ajoutait anonymement cette mère, originaire d'Argenteuil.

La ministre chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa a annoncé dimanche sur franceinfo que serait créé la semaine prochaine "un comité contre le harcèlement". "Aucun parent n'imagine que son propre enfant est en train de participer à un phénomène de harcèlement ou cyberharcèlement, il faut une vigilance accrue de la part des parents et pour cela il faut mieux les outiller", a insisté Mme Schiappa.

Le "cyberharcèlement doit être sanctionné plus sévèrement", a aussi déclaré dans Le Parisien de dimanche le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

we/lbx/nm

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MAR 14

Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #

3/14/2021, 5:20 PM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles dimanche à Paris un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.

"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.

Les faits se sont produits dans un quartier populaire du XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale.

"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet.

Vers 11H00, alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué une source policière.

Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.

Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.

Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.

Le policier n'a pas été blessé mais "conduit en état de choc dans un hôpital", selon un responsable du syndicat Unité-SGP-FO, Claude Josias.

nk-alv-edy/dlm/cls

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MAR 14

Meurthe-et-Moselle: un homme écroué après le meurtre de son ex-compagne #

3/14/2021, 4:28 PM
Strasbourg, FRA

Le quinquagénaire de Meurthe-et-Moselle qui avait avoué vendredi avoir étranglé la femme avec laquelle il vivait, son ex-compagne, a été mis en examen dimanche pour meurtre sur conjoint et écroué, a annoncé le parquet de Nancy.

Placé en garde à vue après avoir d'abord avoué son geste à son médecin généraliste, il a été déféré dimanche puis mis en examen par un juge d'instruction avant d'être placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a indiqué Stéphane Javet, procureur de la République adjoint.

Les faits se sont produits dimanche mais ses aveux ne sont intervenus que vendredi, cinq jours qu'il dit avoir vécus "comme +un fantôme+, enfermé dans le logement, ne sachant pas quoi faire face la situation", a rapporté M. Javet.

Selon le procureur, c'est "au terme de cette période" qu'il a décidé d'avouer son geste à son médecin, qui a alors alerté les gendarmes.

Une autopsie doit être pratiquée mardi mais les premières constatations n'ont mis en évidence ni agression sexuelle ni traces de sang dans l'appartement, a ajouté le magistrat.

Alors que les premiers éléments laissaient entendre que la victime, née en 1966, était sa compagne actuelle, le quinquagénaire a précisé "être en couple avec (elle) depuis 1996, l'aimer mais ne plus faire lit commun" avec elle "depuis des années", selon le magistrat.

L'homme "a indiqué avoir eu un différend (...) plusieurs jours avant les faits et s'être violemment disputé avec elle sur ce même sujet avant son passage à l'acte", a ajouté M. Javet, sans préciser l'objet de la dispute.

Tous deux sont connus pour des affaires de stupéfiants, a-t-il indiqué.

Le quinquagénaire a également évoqué "l'existence de violences conjugales réciproques", en insistant toutefois "sur la récurrence" des violences commises par "son ex-compagne à son endroit", selon M. Javet.

La victime avait été condamnée "il y a quelques années pour violences volontaires" commises sur son meurtrier, a encore indiqué le magistrat.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

dsa/ha/nm

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MAR 14

Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #

3/14/2021, 4:26 PM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.

"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.

Selon une source policière, l'agent a tiré avec son arme de service sur l'homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau.

"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet, dont un magistrat s'est rendu sur les lieux de l'homicide, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers.

Le parquet a ajouté avoir confié à la police judiciaire une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale de "l'usage de son arme de service par le policier et de ses conséquences".

Vers 11H00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué la source policière.

Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.

Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.

Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.

Claude Josias, secrétaire départemental d'Unité-SGP-FO, a assuré à l'AFP que l'auteur des tirs n'avait "pas été blessé" lui-même mais avait "été conduit en état de choc dans un hôpital".

En début d'après-midi, un périmètre de sécurité avait été établi par les forces de l'ordre dans les rues alentours, a constaté une journaliste de l'AFP.

Plusieurs enquêteurs, dont certains en combinaison blanche, s'affairaient au début de la rue Boinod, avant qu'une tente blanche ne soit installée sur le trottoir, près d'un petit magasin alimentaire, pour protéger la scène des regards.

Comme d'autres habitants du quartier, Rosine Aduco a expliqué à l'AFP avoir "entendu trois coups de feu vers 11H00". Cette résidente de l'immeuble se trouvant en face du lieu des faits a indiqué avoir vu ensuite "un jeune homme à terre", auquel les pompiers portaient secours.

nk-alv-edy/dlm

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MAR 14

Val-d'Oise: marche blanche en mémoire d'Alisha, tuée par des camarades à 14 ans #

3/14/2021, 2:44 PM
Argenteuil, FRA

Plus de 2.000 personnes ont participé dimanche à Argenteuil (Val-d'Oise) à une marche blanche en mémoire d'une adolescente de 14 ans, Alisha, morte noyée le 8 mars, après avoir été violemment frappée par deux camarades et jetée dans la Seine, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les deux suspects, un garçon et une fille de 15 ans, ont été mis en examen pour assassinat et placés jeudi en détention provisoire.

Dimanche en début d'après-midi, de nombreux adolescents accompagnés pour certains de leurs parents se sont donné rendez-vous devant l'établissement où étaient scolarisés Alisha et ses deux agresseurs, point de départ de la marche.

Tour à tour, ils ont déposé des bouquet de fleurs et des petits mots devant la porte du lycée privé professionnel Cognacq-Jay. La banderole "hommage à Alisha" y était déployée et des roses blanches jonchaient le sol. La mère d'Alisha s'est recueillie, émue, devant l'établissement.

Maeva, adolescente de 15 ans qui avait été dans la même classe qu'Alisha l'an dernier, avait revêtu un T-shirt blanc à l'effigie de la jeune fille pour participer à la marche et "rendre hommage à une fille bien, gentille, loin des histoires".

Alisha a été la victime d'un guet-apens tendu par ses deux camarades le 8 mars, dans l'après-midi, sous le viaduc de l'autoroute A15, selon les premiers éléments de l'enquête révélés par le procureur de Pontoise. Dans ce lieu à l'écart des habitations, elle aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.

Les relations au sein du trio scolarisé en Troisième dans le même établissement, "trois amis au début", s'étaient dégradées au cours des semaines précédentes, entre amourettes et "futilités" adolescentes, selon le parquet.

Les choses s'étaient envenimées au point que leur lycée avait temporairement exclu les deux suspects pour le harcèlement de la victime. Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline le 9 mars, au lendemain du drame.

Sur le parcours de la marche, le slogan "stop au harcèlement, justice pour Alisha" est apparu collé sur les murs d'Argenteuil, à environ 16 km au nord de Paris.

"C'est grave ce qui s'est passé", disait Tayna, une adolescente dans le cortège. "Le harcèlement ça existe à l'école", a confié la jeune fille, disant elle-même appeler sa mère dès qu'elle le subit.

we/lbx/nm

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MAR 14

Marseille: 17 mises en examen après le démantèlement d'un réseau de trafic de drogue #

3/14/2021, 2:21 PM
Marseille, FRA

Dix-sept personnes ont été mises en examen après le démantèlement mardi d'un réseau de trafic de drogue dans une cité des quartiers populaires du nord de Marseille, lors duquel plus de 450 kilos de cannabis avaient été saisis, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.

Cinq d'entre-elles, des prête-noms ou des compagnes des trafiquants, ont été placées sous contrôle judiciaire, et onze autres, gérants du réseau ou simples "nourrices", chargées de stocker les produits, ont été placées en détention provisoire, a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué.

Le sort réservé à la 17e personne mise examen n'a pas encore été décidé, celle-ci ayant demandé un débat différé devant le juge de la liberté et de la détention.

Lors de l'opération coup de poing conduite par quelque 250 policiers mardi au coeur de la cité de la Savine, dans le 15e arrondissement de Marseille, 465 kilos de cannabis avaient été saisis, ainsi que 1,3 kilo de cocaïne, 308.000 euros en liquide, des vêtements de luxe pour une valeur de 68.000 euros, et trois armes à feu, dont un fusil à pompe.

"Le sentiment d'impunité et de toute puissance de ce réseau" était tel, insiste Mme Laurens dans son communiqué, qu'un message de menace était placardé sur les murs des bâtiments de la cité, pour faire taire les éventuels récalcitrants: "+ALERTE - Toutes personnes qui souhaite ou envisage (sic) de coopérer avec la police, sachez que nous le saurons et que nous nuirons à votre vie. (...) Merci de faire attention et de faire les bons choix pour votre sécurité. Nous vivons avec vous tous les jours, eux sont que de passage. ALERTE+"

De nombreux quartiers de la deuxième ville de France sont gangrenés par le trafic de stupéfiants, avec des réseaux qui se professionnalisent et deviennent plus violents, selon des spécialistes de criminologie.

Selon les derniers chiffres policiers, Marseille compterait 156 "plans stups" (points de deal), dont certains accueilleraient jusqu'à 2.000 clients par jour, pour un chiffre d'affaires quotidien pouvant atteindre les 75.000 euros.

ol/dch

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MAR 14

Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #

3/14/2021, 2:11 PM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.

"Il n'est à cet instant fait état d'aucun élément susceptible de relier ces faits à un acte de nature terroriste", a souligné le parquet de Paris.

Selon une source policière, l'agent a tiré avec son arme de service sur l'homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau.

"Les circonstances exactes des faits sont à préciser", a indiqué à l'AFP le parquet de Paris, dont un magistrat s'est rendu sur les lieux de l'homicide, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers.

Le Parquet a indiqué avoir confié à la police judiciaire une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale de "l'usage de son arme de service par le policier et de ses conséquences".

Vers 11H00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, a indiqué la source policière.

Selon la même source, l'homme a ensuite menacé le policier avec une arme blanche avant de prendre la fuite et c'est lors de la poursuite que le policier a fait usage de son arme, quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau.

Sur place, les pompiers ont prodigué un massage cardiaque à l'homme, sans parvenir à le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.

Selon le parquet, "l'identité de la personne décédée n'a pour l'heure pas pu être établie avec exactitude". Son âge n'a pas été précisé par la police.

En début d'après-midi, un périmètre de sécurité avait été établi au début de la rue Boinod pour permettre aux enquêteurs de travailler, a constaté une journaliste de l'AFP.

Plusieurs policiers étaient rassemblés autour d'une couverture de survie qui semblait recouvrir un corps au sol, et une tente était en cours d'installation pour protéger la scène des regards.

Comme d'autres habitants du quartier, Rosine Aduceau a rapporté à l'AFP avoir "entendu trois coups de feu vers 11H00". Cette résidente de l'immeuble se trouvant en face du lieu des faits a indiqué avoir vu ensuite "un jeune homme à terre", auquel les pompiers portaient secours.

nk-alv-edy/lbx/dch

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MAR 14

Un policier tue par balles un homme qui le menaçait avec un couteau à Paris #

3/14/2021, 12:08 PM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait menacé avec un couteau lors d'une agression aux circonstances encore floues, a-t-on appris auprès de la police et du parquet.

Le policier a tiré avec son arme de service sur cet homme alors que, pris en chasse, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers, a-t-on indiqué de source policière.

La police n'évoque à ce stade "aucune notion de propos religieux ou terroristes" prononcés au moment de l'agression.

"Les circonstances exactes des faits sont à préciser, une enquête est ouverte, les investigations sont confiées à l'IGPN" (la "police des polices"), a indiqué à l'AFP le parquet de Paris, dont un magistrat se rend sur place.

Vers 11h00, rue des Amiraux alors qu'il surveillait devant un immeuble les vélos de collègues en intervention pour un différend familial, le policier a été pris à partie par l'agresseur présumé, dont l'âge n'a pas été précisé, a indiqué la source policière.

Ce dernier l'a ensuite menacé avec une arme blanche avant de prendre la fuite. C'est lors de cette poursuite que le policier a fait usage de son arme quand l'homme se retournait pour lui donner des coups de couteau, a-t-on poursuivi de même source.

Sur place, les pompiers ont prodigué à l'individu un massage cardiaque, sans parvenir le ranimer, a-t-on appris auprès d'eux.

nk/lbx/dch

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MAR 14

Paris: un policier tue par balles un homme qui l'avait agressé à l'arme blanche (police) #

3/14/2021, 11:40 AM
Paris, FRA

Un policier a tué par balles, dimanche dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un homme qui l'avait agressé avec un couteau, a-t-on appris auprès de la police, qui n'évoque à ce stade aucune motivation religieuse ou terroriste à l'agression.

Le policier a tiré avec son arme de service sur cet homme alors que, en fuite, ce dernier s'était retourné pour lui donner des coups de couteau, à l'angle de la rue Boinod et de la rue des Poissonniers. "Les circonstances exactes des faits sont à préciser, une enquête est ouverte, les investigations sont confiées à l'IGPN" (la "police des polices"), a indiqué à l'AFP le parquet de Paris.

nk-edy/lbx/sp

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MAR 14

Adolescent blessé par arme blanche: deux mineurs mis en examen à Besançon #

3/14/2021, 10:15 AM
Strasbourg, FRA

Deux mineurs âgés de 15 ans ont été mis en examen pour avoir blessé avec une arme blanche un adolescent jeudi dans un tramway à Besançon lors d'une altercation considérée comme étrangère à un phénomène de bandes, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.

Au total, quatre mineurs avaient été placés en garde à vue après les faits. Présentés samedi à un juge des enfants, deux d'entre eux, "a priori impliqués pour les coups de couteau", ont été mis en examen pour "violences aggravées par trois circonstances, réunion, arme, et (faits commis) dans un transport collectif" avant d'être placés "sous contrôles judiciaire strict", selon le parquet de Besançon.

Le juge des enfants a également décidé des "mesures éducatives strictes" à leur encontre, a-t-on ajouté de même source.

Un troisième, âgé de 16 ans, sera convoqué ultérieurement devant un juge des enfants et le quatrième, âgé de 14 ans, a été mis "hors de cause", a-t-on précisé.

"Ce n'est pas une histoire de bandes rivales, on n'est pas du tout dans ce type de problématique", a insisté le parquet de Besançon, alors que plusieurs rixes meurtrières entre jeunes ont émaillé l'actualité en France depuis le début de l'année.

Les faits relèvent plutôt d'un "conflit entre (...) gamins" que d'un affrontement entre bandes, a abondé une source policière, selon laquelle les agresseurs présumés, tout comme la victime, sont déjà connus de la justice pour des faits de violence.

Lors de leur garde à vue, les mineurs ont concédé avoir donné des coups de poing et de pied à la victime mais aucun des suspects n'a reconnu le coup de couteau, selon cette même source.

La victime, dont l'âge n'a pas été précisé, avait été transportée à l'hôpital de Besançon, sans que son pronostic vital ne soit engagé, avait précisé jeudi une source policière.

Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, le jeune homme aurait eu une altercation avec un groupe d'individus jeudi après-midi en sortant du lycée dans un tramway circulant au centre-ville de Besançon.

Dans un communiqué, les élus LR d'opposition du conseil municipal de Besançon s'étaient émus de cette agression, réclamant à la majorité de gauche, dirigée par l'écologiste Anne Vignot, "des mesures concrètes pour enrayer la spirale de la violence".

as-dsa/ha/dch

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MAR 14

Pédocriminalité dans l'Eglise: initiatives en France pour "faire mémoire" des victimes #

3/14/2021, 8:01 AM
Paris, FRA

Plaque en hommage aux victimes, pavillon mémorial en projet: en France, des initiatives inédites visent à "rendre visible" le traumatisme des victimes de pédocriminalité dans l'Eglise catholique, récemment estimées à au moins 10.000 par une commission indépendante.

Dimanche, pour la première fois dans le pays, l'évêque de Luçon en Vendée (Ouest) François Jacolin dévoile une plaque, apposée dans la cathédrale, en hommage à la soixantaine de victimes d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé que le prélat a recensées dans son diocèse, des années 1940 à aujourd'hui.

Pour l'évêque, il s'agit de "faire mémoire pour les victimes, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là", a-t-il déclaré, interrogé en amont par l'AFP.

La question de la mémoire, partie du sujet - plus vaste - de la réparation, est examinée depuis plus de deux ans par un groupe de travail qui associe l'épiscopat catholique et un collectif de victimes.

Les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF) ont d'ailleurs prévu de se prononcer, par vote, sur cette question, entre autres sujets, lors d'une assemblée plénière, le 26 mars.

La plaque inaugurée à Luçon "n'est sans doute pas la dernière", souligne-t-on à la CEF, en précisant qu'un autre projet "va également être discuté".

Il s'agit de celui proposé par le collectif de victimes "Foi et résilience" de créer un "pavillon mémorial" national, qui pourrait être installé dans le sanctuaire de Lourdes (Sud-Ouest).

Il comprendrait une sculpture monumentale, mais aussi une dimension muséographique avec des "récits de vie", une partie formation pour des religieux, ou encore un lieu de ressources à destination des chercheurs.

Objectifs: "rendre visible un traumatisme collectif et individuel et l'inscrire dans l'histoire de notre société et de +l'institution Eglise+", affirme à l'AFP Olivier Savignac, membre du collectif. Afin notamment que "cela ne se reproduise pas", mais également pour "faire mémoire" et "ne pas oublier les personnes décédées".

- "Récit historique" -

De son côté, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) depuis les années 1950, qui doit faire des préconisations fin septembre, étudie aussi la question. Parmi plusieurs pistes, elle s'intéresse à la mémoire "sous la forme d'un livre", affirme M. Savignac.

Pour l'historien Henry Rousso, un mémorial est "toujours une forme de reconnaissance, sur un territoire, que les personnes ont souffert. Souvent il identifie les raisons pour lesquelles elles ont souffert, parfois identifie les coupables".

"Dès lors que vous reconnaissez qu'un dommage a été commis, qu'une personne a souffert, vous lui offrez un début de possibilité de sortir de sa condition de victime de manière générale", ajoute celui qui préside la mission devant mettre sur pied le premier musée-mémorial du terrorisme à Paris en 2027.

Il insiste aussi - et a eu l'occasion de le dire aux évêques en février - sur l'aspect muséographique. "La reconnaissance doit s'accompagner d'une forme de mise en récit historique".

"Le fait de produire un récit, cohérent, qui cherche à comprendre ce qui s'est passé sur un large espace et une large période de temps, permet de donner du sens. C'est une attente que la plupart des victimes expriment et qu'on peut sentir dans l'opinion", dit l'historien.

D'autres personnes agressées sont toutefois mesurées quant à la nécessité d'un tel lieu, ou quant à sa forme.

Il y a des divergences "entre les victimes +restées dans l'Eglise+ et celles qui n'ont plus la foi", constate Jean-Pierre Sautreau, du collectif de victimes vendéennes.

S'il salue le processus de repentance de l'évêque de Luçon, lui-même préfèrerait qu'un éventuel mémorial national soit installé sur un lieu "citoyen", "républicain" et non pas religieux comme Lourdes.

Un mémorial? "Je n'y suis pas sensible du tout", balaie François Devaux, co-fondateur de La parole libérée, association regroupant les victimes du père Preynat dans la région lyonnaise. "Une statue, en soi, ne va pas suffire. Il faut au préalable une motivation forte des évêques pour rentrer dans tout un processus de réparation. Or je ne la sens pas encore mûre".

kp/lbx/nm/lch

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MAR 14

Victimes de pédocriminalité dans l'Eglise: des initiatives pour "faire mémoire" #

3/14/2021, 7:30 AM
Paris, FRA

Plaque en hommage aux victimes, pavillon mémorial en projet. Des initiatives inédites visent à "rendre visible" le traumatisme des victimes de pédocriminalité dans l'Eglise, récemment estimées à au moins 10.000 par une commission indépendante.

Dimanche, pour la première fois en France, l'évêque de Luçon François Jacolin dévoile une plaque, apposée à l'intérieur de la cathédrale de cette ville vendéenne, en hommage à la soixantaine de victimes d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé que le prélat a recensées dans son diocèse, des années 1940 à aujourd'hui.

Pour l'évêque, il s'agit de "faire mémoire pour les victimes, symboliquement". "On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là", a-t-il déclaré, interrogé en amont par l'AFP.

La question de la mémoire, partie du sujet - plus vaste - de la réparation, est examinée depuis plus de deux ans par un groupe de travail qui associe l'épiscopat catholique et un collectif de victimes.

Les quelque 120 évêques de la Conférence des évêques de France (CEF) ont d'ailleurs prévu de se prononcer, par vote, sur cette question, entre autres sujets, lors d'une assemblée plénière, le 26 mars.

La plaque inaugurée à Luçon "n'est sans doute pas la dernière", souligne-t-on à la CEF, en précisant qu'un autre projet "va également être discuté".

Il s'agit de celui proposé par le collectif de victimes "Foi et résilience" de créer un "pavillon mémorial" national, qui pourrait être installé dans le sanctuaire de Lourdes (Hautes-Pyrénées).

Il comprendrait à la fois une sculpture monumentale, mais aussi une dimension muséographique, avec des "récits de vie", une partie formation pour des religieux, ou encore un lieu de ressources à destination des chercheurs.

Objectifs: "rendre visible un traumatisme collectif et individuel et l'inscrire dans l'histoire de notre société et de +l'institution Eglise+", affirme à l'AFP Olivier Savignac, membre du collectif. Afin notamment que "cela ne se reproduise pas", mais également pour "faire mémoire" et "ne pas oublier les personnes décédées".

- "Récit historique" -

De son côté, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase) depuis les années 1950, qui doit faire des préconisations fin septembre, étudie aussi la question. Parmi plusieurs pistes, elle s'intéresse à la mémoire "sous la forme d'un livre", affirme M. Savignac.

Pour l'historien Henry Rousso, un mémorial est "toujours une forme de reconnaissance, sur un territoire, que les personnes ont souffert. Souvent il identifie les raisons pour lesquelles elles ont souffert, parfois identifie les coupables".

"Dès lors que vous reconnaissez qu'un dommage a été commis, qu'une personne a souffert, vous lui offrez un début de possibilité de sortir de sa condition de victime de manière générale", ajoute celui qui préside la mission devant mettre sur pied le premier musée-mémorial du terrorisme à Paris en 2027.

Il insiste aussi - et a eu l'occasion de le dire aux évêques en février - sur l'aspect muséographique. "La reconnaissance doit s'accompagner d'une forme de mise en récit historique".

"Le fait de produire un récit, cohérent, qui cherche à comprendre ce qui s'est passé sur un large espace et une large période de temps, permet de donner du sens. C'est une attente que la plupart des victimes expriment et qu'on peut sentir dans l'opinion", dit l'historien.

D'autres personnes agressées sont toutefois mesurées quant à la nécessité d'un tel lieu, ou quant à sa forme.

Il y a des divergences "entre les victimes +restées dans l'Eglise+ et celles qui n'ont plus la foi", constate Jean-Pierre Sautreau, du collectif de victimes vendéennes.

S'il salue le processus de repentance de l'évêque de Luçon, lui-même préfèrerait qu'un éventuel mémorial national soit installé sur un lieu "citoyen", "républicain" et non pas religieux comme à Lourdes.

Un mémorial ? "Je n'y suis pas sensible du tout", balaie François Devaux, co-fondateur de La parole libérée, association regroupant les victimes du père Preynat dans la région lyonnaise. "Une statue, en soi, ne va pas suffire. Il faut au préalable une motivation forte des évêques pour rentrer dans tout un processus de réparation. Or je ne la sens pas encore mûre", juge-t-il.

kp/lbx/nm

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MAR 14

"Sécurité globale": le texte controversé arrive au Sénat, sur fond de protestation #

3/14/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Nouveau délit de "provocation à l'identification", utilisation des drones... La proposition de loi LREM sur la "sécurité globale", dont le très critiqué article 24, arrive profondément réécrite mardi dans l'hémicycle du Sénat, sur fond de mécontentement tous azimuts.

Quatre mois après son passage à l'Assemblée nationale, ce texte, mis en musique par le ministère de l'Intérieur, arrive en terre d'opposition de droite qui domine le Sénat, dans un climat toujours aussi explosif.

Les organisations de défense des libertés et syndicats de journalistes ont appelé à reprendre la mobilisation contre ce texte jugé "liberticide". Elle sera activement relayée dans l'hémicycle par les sénateurs de gauche. Et pour ne rien arranger, sa réécriture en commission, présentée comme plus équilibrée par les rapporteurs, contrarie maintenant les syndicats de police sur plusieurs points.

Un nouvel article 24

C'est lui qui a mis le feu aux poudres, provoquant une crise politique. Les sénateurs l'ont complètement réécrit en commission.

Dans sa version votée par les députés, il modifiait la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre.

Les sénateurs ont choisi en commission d'abandonner toute référence à la loi de 1881, pour créer dans le code pénal un nouveau délit de "provocation à l'identification". La notion d'images est supprimée au profit de celle de la protection des données personnelles.

Le débat n'est pas clos pour autant. La gauche voudrait la suppression pure et simple de l'article, tandis que les policiers tiennent au "floutage" de leur visage.

Images des caméras piétons

C'est l'un des points qui fâchent grandement les syndicats de police.

Les sénateurs ont approuvé en commission le dispositif qui vise à faciliter le recours aux caméras mobiles par les forces de l'ordre. Mais ils ont refusé d'autoriser la diffusion d'images directement dans les médias ou sur les réseaux sociaux, afin d'éviter d'alimenter "une bataille médiatique".

"Les sénateurs sont déconnectés de la guerre médiatique, idéologique et politique lancée contre les policiers", fustige Linda Kebbab, déléguée nationale du Syndicat Unité SGP-FO. "Nous n'avons rien à cacher", appuie Frédéric Lagache, délégué général du syndicat Alliance.

Policiers armés hors service

Les sénateurs ont voté sans modifications en commission la disposition prévoyant que les policiers et gendarmes qui portent leurs armes en dehors de leurs heures de service doivent être autorisés dans les établissements recevant du public (musées, théâtres, cinéma, centres commerciaux...).

Mais elle est contestée y compris au sein de la majorité sénatoriale de droite. Pour plusieurs élus, "c'est un sujet qui monte", notamment parce qu'il impacte fortement le secteur culturel.

Polices municipales

Si la création d'une police municipale à Paris ne fait pas problème, la chambre des territoires ne va pas se priver de mettre sa patte à ce volet qui concerne directement les collectivités.

Les sénateurs ont ainsi revu en commission le dispositif prévoyant, à titre expérimental, un élargissement des prérogatives des agents de police municipale. Ils ont notamment limité leurs prérogatives (suppression de la possibilité de réaliser des saisies ou de constater des délits de consommation de stupéfiants). Ils ont aussi allongé la durée de l'expérimentation de 3 à 5 ans.

Drones

Le texte entend poser un cadre juridique à l'utilisation des drones par la police. Sollicitée par le Sénat, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a jugé que le dispositif proposé ne protégeait pas assez les droits des individus.

Les sénateurs ont resserré les boulons en commission, en limitant leur usage (infractions graves, lieux difficiles d'accès...) et en interdisant la captation des sons et la reconnaissance faciale.

Réduction de peine

Le texte issu de l'Assemblée prévoyait la fin des crédits de remises de peine pour infractions envers les forces de l'ordre, pompiers ou élus. Au risque de mécontenter les syndicats de police, les sénateurs ont limité en commission le dispositif aux infractions les plus graves (meurtres, violences ayant entraîné une mutilation permanente...).

vm-tll/ib/dlm

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MAR 13

France: deux jeunes radicalisés soupçonnés de projets d'action violente #

3/13/2021, 9:41 PM
Paris, FRA

Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d'action violente en France, notamment contre des militaires, ont été inculpés samedi par des juges antiterroristes dans le cadre de deux enquêtes distinctes et écroués, a-t-on appris de sources concordantes.

Les deux jeunes, âgés de 17 et 18 ans, interpellés dans deux procédures n'ayant aucun lien entre elles, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a indiqué samedi soir une source judiciaire.

Ils ont tous deux été placés en détention provisoire.

Le premier, un mineur de 17 ans, a été interpellé mercredi en région parisienne par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon une source judiciaire.

Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, y avait évoqué son intention de s'en prendre à des militaires, avait précisé une source proche du dossier.

L'autre, âgé de 18 ans, a également été arrêté mercredi par la DGSI, mais à Marseille (sud-est). Son interpellation fait suite à une visite domiciliaire, d'instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés.

Selon une source proche du dossier, ce jeune majeur franco-algérien avait initialement pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, mais il y aurait renoncé, avec le projet de commettre une action violente sur le territoire français.

edy/lbx/dlm/cls

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MAR 13

Deux jeunes radicalisés soupçonnés de projets d'action violente mis en examen et écroués #

3/13/2021, 9:24 PM
Paris, FRA

Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d'action violente, notamment contre des militaires, ont été mis en examen samedi par des juges antiterroristes dans le cadre de deux enquêtes distinctes et écroués, a-t-on appris de sources concordantes.

Les deux jeunes, âgés de 17 et 18 ans, interpellés dans deux procédures n'ayant aucun lien entre elles, ont été mis en examen au tribunal judiciaire de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a indiqué samedi soir une source judiciaire.

Ils ont tous deux été placés en détention provisoire.

Le premier, un mineur de 17 ans, a été interpellé mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et placé en garde à vue, avait indiqué samedi à la mi-journée la source judiciaire, confirmant des informations du Parisien.

Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, y avait évoqué son intention de s'en prendre à des militaires, avait précisé une source proche du dossier.

L'autre jeune homme, âgé de 18 ans, a également été arrêté mercredi par la DGSI, mais à Marseille (Bouches-du-Rhône). Son interpellation fait suite à une visite domiciliaire, d'instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés.

Selon une source proche du dossier, ce jeune majeur franco-algérien avait initialement pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, mais il y aurait renoncé, avec le projet de commettre une action violente sur le territoire français.

edy/lbx/dlm

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MAR 13

Bandes: cinq adolescents mis en examen pour violences sur des garçons de 12 ans #

3/13/2021, 8:37 PM
Créteil, FRA

Cinq adolescents ont été mis en examen samedi à Créteil (Val-de-Marne), soupçonnés d'avoir tiré au Taser et au plomb sur des garçons de 12 ans auxquels ils auraient voulu donner une leçon violente pour s'être faits humilier par une bande rivale, a-t-on appris de sources concordantes.

Tous ont été mis en examen pour "violences aggravées" ou "complicités de violences aggravées", dont un également pour "tentative de meurtre", a indiqué le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.

Deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire.

Les trois autres, sous contrôle judiciaire, ont notamment interdiction de se rendre à Créteil.

Selon une source proche de l'enquête, les faits reprochés découlent d'une rivalité entre bandes de jeunes, dans cette ville située à 12 kilomètres au sud-est de Paris. Cas particulier: les violences reprochées ne se sont pas déroulées entre quartiers rivaux, mais entre mineurs d'un même quartier.

"Au sein d'une même bande, les plus grands ont trouvé que les plus jeunes n'avaient pas été assez forts" face à un quartier rival, et ont "décidé d'endurcir les plus jeunes par la violence", a expliqué cette source.

L'histoire débute par une première volonté d'"humiliation".

Fin février, des jeunes du quartier des Bleuets poussent des garçons de 12 ans, qui habitent dans le quartier "rival" de l'Echat, à "baisser leur pantalon" et à "chanter des insultes" sur leur propre quartier. Filmée, leur "humiliation" est diffusée sur le réseau social Snapchat.

En réaction, des adolescents du quartier de l'Echat auraient décidé "d'exercer à la violence" ces garçons de 12 ans, jugés trop faibles face aux Bleuets. Ils leur auraient alors fait faire des pompes, se déshabiller, les auraient blessés par des tirs de Taser et pistolet à plomb, selon la source proche de l'enquête. Le tout une nouvelle fois filmé.

L'enquête, confiée à la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, fait suite à la plainte d'un des deux enfants.

Selon une source policière, ces deux garçons "très fortement violentés" subissent "encore des pressions" de la part d'autres adolescents de leur quartier. "L'un d'eux a même dû déménager en province en urgence", a indiqué cette source à l'AFP.

Sur les cinq jeunes mis en examen samedi, et auparavant pas "spécialement" connus des services de police, quatre ont 16 ans, un a 17 ans.

Le début de l'année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de deux rixes dans l'Essonne en février.

Ces drames ont jeté un nouveau coup de projecteur sur ce phénomène ancien des bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels, qui a trouvé, selon des sociologues, une nouvelle caisse de résonance dans les réseaux sociaux.

clw/lbx/dlm

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MAR 13

Blanquer: la violence des jeunes serait "pire si les écoles avaient été fermées" #

3/13/2021, 6:53 PM
Paris, FRA

Jean-Michel Blanquer estime que la "violence que l'on voit" actuellement entre adolescents serait "pire si les écoles avaient été fermées" dans le cadre d'un confinement, dans un entretien publié samedi soir par Le Parisien sur internet.

Le ministre de l'Education nationale annonce par ailleurs que les infrastructures sportives ouvriront de nouveau pour les mineurs "dès que les conditions sanitaires" le permettront.

Le début de l'année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes en région parisienne, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de rixes distinctes dans l'Essonne en février.

"Ce qui s'est passé est très grave", affirme M. Blanquer, interrogé sur les violences entre bandes rivales qui ont augmenté de près de 25% entre 2019 et 2020, selon le ministère de l'Intérieur. "Cette violence que l'on voit chez les plus jeunes serait d'ailleurs pire si les écoles avaient été fermées. On sait que le confinement crée des difficultés", dit-il.

"C'est pour cela que les mineurs sont prioritaires dans nos approches : ouverture des écoles, collèges et lycées bien sûr. Nous rouvrirons en premier pour les mineurs les infrastructures sportives dès que les conditions sanitaires le permettront", ajoute-t-il.

Il plaide pour généraliser des programmes qui mettent "autour de la table ceux qui interviennent dans la vie d'un enfant: parents, école, police, justice, associations, et communes".

Et sur le plan répressif, le ministre indique mener avec son collègue de l'Intérieur Gérald Darmanin et le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti "une action conjointe pour combattre le phénomène aux abords des établissements". "Cela se traduira par des actions résolues pour mettre fin à la violence et aux trafics autour des collèges et lycées. Nous avons déjà commencé à intensifier la lutte contre les stupéfiants", dit-il.

Le ministre s'exprimait à la veille d'une marche blanche dans le Val d'Oise, en mémoire d'une collégienne de 14 ans, violemment frappée lundi par deux camarades de classe de 15 ans, puis noyée dans la Seine. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime, Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur le réseau social Snapchat.

M. Blanquer a souligné que le "cyberharcèlement doit être sanctionné plus sévèrement", saluant le fait qu'il y ait "de plus en plus de conseils de discipline liés à ce type d'affaire".

kp/lbx/dlm

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MAR 13

Rassemblement à Lyon contre la loi Sécurité globale #

3/13/2021, 3:25 PM
Lyon, FRA

Plusieurs centaines de manifestants - 400 selon la préfecture, 750 selon les organisateurs - se sont rassemblés samedi à Lyon pour s'opposer à la loi sur la "sécurité globale", avant le début de son examen au Sénat, le 16 mars, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Nous ne voulons pas de ces lois liberticides et nous sommes toujours là pour le dire", a déclaré sur la scène installée sur la place Bellecour Georges Mounier, de la Ligue des Droits de l'Homme.

"On se rend compte aujourd'hui d'une véritable dérive autoritaire du gouvernement qui essaie de museler toute contestation, ce qui est extrêmement préoccupant", a estimé auprès de l'AFP Charles, porte-parole du mouvement écologiste Alternatiba.

Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient quelques dizaines de "gilets jaunes", ont entonné en choeur le chant "On est là" pour dénoncer l'interdiction par la préfecture de diffuser de la musique amplifiée au cours de ce rassemblement.

La coordination Stop loi sécurité globale avait appelé "à se mobiliser partout en France dès le 13 mars", avant un rassemblement le 16 mars devant le Sénat, qui débutera alors l'examen du texte en séance plénière.

Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi est très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers.

mb/fga/nm

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MAR 13

France: deux jeunes radicalisés soupçonnés de projets d'action violente #

3/13/2021, 2:45 PM
Paris, FRA

Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d'action violente en France, notamment contre des militaires, ont été interpellés cette semaine dans le cadre de deux enquêtes distinctes et présentés samedi à un juge antiterroriste, a-t-on appris de sources concordantes.

Les deux hommes étaient en cours de présentation samedi à des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, en vue d'une éventuelle inculpation pour "association de malfaiteurs terroriste" criminelle, a indiqué une source judiciaire, confirmant des informations du quotidien Parisien.

Selon cette source, un mineur de 17 ans a été interpellé mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans la région parisienne et placé en garde à vue. Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, y avait évoqué son intention de s'en prendre à des militaires, a indiqué pour sa part une source proche du dossier.

Un autre jeune homme, âgé de 18 ans, a de son côté été arrêté également mercredi par la DGSI, mais à Marseille (sud). Son interpellation fait suite à une visite domiciliaire, d'instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés.

Selon une source proche du dossier, ce jeune majeur franco-algérien avait initialement pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, mais il y aurait renoncé, avec le projet de commettre une action violente sur le territoire français.

edy/lbx/nm/lb

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 2:34 PM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme s'est aussitôt vu notifier par la préfecture une assignation à résidence, avec obligation de pointer quatre fois par semaine auprès de la gendarmerie, selon sa famille d'accueil et une représentante du réseau Education sans frontières de la Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Samedi en fin de matinée, environ 300 personnes selon la police, 400 d'après le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu plus de 36.000 signatures, ont défilé dans le centre du Puy-en-Velay.

En tête de cortège, des migrants originaires d'Afrique, dont certains étaient en tenue de travail, tenaient une banderole où était écrit : "Il vit ici, il reste ici. Solidarité avec Madama et les autres".

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

DM/mb/nm

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MAR 13

Meurthe-et-Moselle: un homme avoue le meurtre de sa compagne #

3/13/2021, 2:18 PM
Strasbourg, FRA

Un homme d'une cinquantaine d'année domicilié en Meurtre-et-Moselle a avoué, d'abord à son médecin puis aux gendarmes, avoir étranglé sa compagne dimanche dernier lors d'une dispute conjugale, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Nancy.

L'homme, né en 1966, a confié vendredi à son médecin généraliste avoir "tué sa compagne (...) en procédant à une strangulation", a indiqué à l'AFP Stéphane Javet, procureur de la République adjoint.

Le médecin a alors alerté les gendarmes, qui se sont rendus en compagnie du quinquagénaire au domicile du couple, situé dans la commune de Tucquegnieux, à une centaine de km au nord de Nancy, indique le quotidien régional Le Républicain Lorrain, qui a révélé l'affaire.

Là, les gendarmes y ont effectivement "découvert le corps sans vie de sa compagne", née en 1969, "visiblement décédée (...) des suites d'une strangulation", a expliqué M. Javet, précisant qu'une autopsie devait confirmer ces premières constations.

Placé en garde à vue, l'homme "a reconnu les faits, intervenus à la suite d'une dispute", a poursuivi le magistrat, qui précise que le parquet de Briey, théoriquement compétent, s'est dessaisi vendredi soir "au profit du parquet de Nancy au regard de la nature criminelle des faits".

Une information judiciaire sera ouverte dimanche pour "homicide volontaire par conjoint", a ajouté le procureur adjoint.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans. Les féminicides sont le stade ultime des violences subies par plus de 200.000 femmes par an.

dsa/nm

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MAR 13

France: après un faux meurtre sur TikTok, deux adolescentes devant le juge #

3/13/2021, 2:18 PM
Nice, FRA

Deux adolescentes de 15 et 17 ans vont être convoquées devant un juge pour enfants en France après leur participation à un défi sur le réseau social TikTok faisant croire à leur implication dans un meurtre, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

En avril, dans le cabinet du juge, ces deux jeunes filles vivant dans la région de Grasse (sud-est) auront à répondre des faits de "fausse alerte faisant croire à un sinistre", a précisé Fabienne Atzori, procureure de la République de Grasse. Un délit pour lequel elles encourent en théorie jusqu'à deux ans de prison.

Le défi auquel elles ont participé consistait à envoyer des SMS à des destinataires inconnus du type "T'es où ? J'ai le corps": puis, explique le quotidien Nice Matin, qui a révélé cette information, le jeu consistait à publier les réponses de ces destinataires sur le réseau social TikTok.

Problème pour les jeunes filles: "Certains destinataires ont lancé l'alerte, et cela a mis en oeuvre les moyens de la gendarmerie pour identifier les auteurs" des textos, explique Mme Atzori.

Lorsque ces faits se sont produits, en début de semaine, les gendarmes ont ainsi été amenés à intervenir, en pleine nuit, au domicile des jeunes filles, qui utilisaient leur propre téléphone portable pour ce canular, et étaient donc facilement identifiables.

"Une alternative aux poursuites, du type stage de citoyenneté, nous semblait une réponse insuffisante. La convocation devant un juge permettra de remettre les choses à leur place", a estimé Mme Atzori, précisant que cette réponse pénale aurait pu être plus sévère avec une convocation devant le tribunal pour enfants.

vxm/ol/dch/lb

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MAR 13

Deux jeunes radicalisés soupçonnés de projets d'action violente présentés à des juges antiterroristes #

3/13/2021, 1:51 PM
Paris, FRA

Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d'action violente, notamment contre des militaires, ont été interpellés cette semaine dans le cadre de deux enquêtes distinctes et présentés samedi à un juge antiterroriste, a-t-on appris de sources concordantes.

Les deux hommes étaient en cours de présentation samedi à des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, en vue d'une éventuelle mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" criminelle, a indiqué une source judiciaire, confirmant des informations du Parisien.

Selon cette source, un mineur de 17 ans a été interpellé mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et placé en garde à vue. Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, y avait évoqué son intention de s'en prendre à des militaires, a indiqué pour sa part une source proche du dossier.

Un autre jeune homme, âgé de 18 ans, a de son côté été arrêté également mercredi par la DGSI, mais à Marseille (Bouches-du-Rhône). Son interpellation fait suite à une visite domiciliaire, d'instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés.

Selon une source proche du dossier, ce jeune majeur franco-algérien avait initialement pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, mais il y aurait renoncé, avec le projet de commettre une action violente sur le territoire français.

edy/lbx/nm

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MAR 13

Plainte pour "violences aggravées" de l'avocat expulsé du tribunal d'Aix #

3/13/2021, 1:03 PM
Marseille, FRA

Me Paul Sollacaro, l'avocat expulsé de force du tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence jeudi, après un incident d'audience, a porté plainte pour "violences aggravées", a-t-on appris samedi auprès du parquet général d'Aix, qui devrait délocaliser ce dossier, "dans un souci d'impartialité".

Cette plainte, qui vise le président du tribunal correctionnel lors de cette audience, Marc Rivet, ainsi que les policiers qui l'ont contraint à quitter la salle, a été adressée au parquet dès vendredi, a précisé à l'AFP la procureure générale d'Aix-en-Provence, Marie-Suzanne Le Quéau.

Cette plainte sera examinée lundi, et, "dans un souci de bonne administration de la justice commandé par un souci d'impartialité", elle devrait être délocalisée dans un autre ressort que celui du tribunal judiciaire d'Aix-en-Provence, a précisé Mme Le Quéau.

Me Paul Sollacaro, fils du bâtonnier d'Ajaccio Antoine Sollacaro, assassiné en 2012 en Corse, a priori par des membres de la bande criminelle du +Petit Bar+, dont le renvoi devant les assises a été récemment requis, avait été expulsé jeudi lors du procès de 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogue.

Son client ayant été testé positif au Covid-19, l'avocat inscrit au barreau de Nice avait demandé la disjonction de son cas. Une requête aussitôt rejetée par le président d'audience, qui s'est également opposé à ce que le prévenu se présente devant le tribunal. Après de vifs échanges entre l'avocat et le magistrat, le président avait demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro. Par solidarité, tous les autres avocats présents avaient également déserté le tribunal.

Parlant d'un "incident d'audience grave", le premier président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a reconnu vendredi dans un communiqué qu'ordonner l'éviction d'un avocat était "une décision rare et extrême, tout comme l'a été le comportement de l'avocat concerné". Selon le magistrat, Me Sollacaro aurait "proféré des invectives et attaques personnelles virulentes" à l'adresse du président d'audience.

Dénonçant "le comportement et les propos inacceptables" du président d'audience, vendredi également, le Conseil national des barreaux avait souligné que "le pouvoir de police de l'audience" d'un président de tribunal correctionnel n'était "pas un pouvoir arbitraire".

"Je pense que c'est un dérapage, mais ce n'est pas acceptable: on ne peut pas s'emparer d'un avocat en robe à une audience et le faire sortir manu militari", avait réagi le bâtonnier de Nice, Me Thierry Troin, auprès de l'AFP.

ol/nm

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MAR 13

Nancy: un homme tué par un objet "perforant", deux personnes en garde à vue #

3/13/2021, 12:44 PM
Strasbourg, FRA

Deux personnes ont été placées en garde à vue vendredi soir à Nancy pour le meurtre d'un homme dont le corps présentait des plaies visiblement provoquées "par un instrument perforant", a indiqué samedi le parquet qui évoque une possible dispute pour un "problème de stupéfiants".

Les faits se sont produits vendredi dans la soirée dans un appartement au nord de la ville. Selon les premiers éléments, un homme a appelé les secours en affirmant "avoir été agressé par deux individus inconnus" et avoir "reçu des coups de marteau", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Nancy, François Pérain.

Arrivée sur les lieux, la police a découvert "le corps d'un homme décédé", dont l'examen médico-légal pratiqué sur place a montré qu'il présentait "des plaies susceptibles d'avoir été commises par un instrument perforant", a poursuivi le magistrat, sans autre précision.

Deux autres individus se trouvaient sur place, dont celui qui avait appelé les secours, effectivement blessé et qui a été hospitalisé, selon M. Pérain.

Placé en garde à vue, le troisième homme, le locataire de l'appartement, a livré une autre version, indiquant qu'une dispute, occasionnant des "coups réciproques", avait éclaté "entre deux personnes qui avaient squatté son appartement".

Selon le locataire, "l'un aurait reçu des coups de marteau et l'autre aurait répliqué en lui portant des coups", a indiqué M. Pérain.

"L'origine de la dispute serait liée à un problème de stupéfiants", a indiqué M. Pérain, en précisant que l'homme hospitalisé avait finalement été lui aussi placé en garde à vue "puisque son état de santé le permettait".

dsa/ha/sp

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MAR 13

Bandes: cinq adolescents présentés à la justice pour violences sur des garçons de 12 ans #

3/13/2021, 12:31 PM
Créteil, FRA

Cinq adolescents sont présentés à la justice samedi à Créteil (Val-de-Marne), soupçonnés d'avoir tiré au Taser et au plomb sur des garçons de 12 ans qu'ils humiliaient et violentaient dans cette ville, a-t-on appris auprès du parquet.

Une information judiciaire a été ouverte notamment pour "tentative de meurtre" et "violences aggravées", a précisé le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.

Selon une source proche de l'enquête, les faits reprochés découlent d'une rivalité entre bandes de jeunes, mais concernent des mineurs d'un même quartier. "Au sein d'une même bande, les plus grands ont trouvé que les plus jeunes n'avaient pas été assez forts" face à un quartier rival, et ont "décidé d'endurcir les plus jeunes par la violence", a expliqué cette source.

L'histoire débute par une première volonté d'"humiliation".

Fin février, des jeunes du quartier des Bleuets poussent des garçons de 12 ans, qui habitent dans le quartier "rival" de l'Echat, à "baisser leur pantalon" et à "chanter des insultes" sur leur propre quartier. Filmée, leur "humiliation" est diffusée sur le réseau social Snapchat.

En réaction, des adolescents du quartier de l'Echat auraient décidé "d'endurcir de manière violente" ces garçons de 12 ans, les jugeant "pas suffisamment forts face aux Bleuets". Ils leur auraient alors fait faire des pompes, se déshabiller, les auraient blessés par des tirs de Taser et pistolet à plomb, selon la source proche de l'enquête. Le tout une nouvelle fois filmé.

L'enquête, confiée à la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, fait suite "à la plainte d'un des deux enfants traumatisés", selon l'hebdomadaire Le Point qui a révélé les interpellations, ce qu'a confirmé le parquet.

Selon une source policière, ces deux enfants subissent "encore des pressions" de la part des autres adolescents de leur quartier. "L'un d'eux a même dû déménager en province en urgence", a indiqué cette source à l'AFP.

Sur les cinq adolescents présentés à la justice samedi et pas "spécialement" connus des services de police, quatre ont 16 ans, un a 17 ans. Pour trois d'entre eux, le parquet a requis un mandat de dépôt.

Le début de l'année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de deux rixes dans l'Essonne en février.

Ces drames ont jeté un nouveau coup de projecteur sur ce phénomène ancien des bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels, qui a trouvé, selon des sociologues, une nouvelle caisse de résonance dans les réseaux sociaux.

clw/lbx/sp

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MAR 13

Loire: un homme en garde à vue pour le meurtre de son ex-compagne #

3/13/2021, 12:16 PM
Saint-Étienne, FRA

Un homme de 32 ans suspecté d'avoir tué son ex-compagne de plusieurs coups de couteau, à Mably (Loire), dans la nuit de vendredi à samedi, a été placé en garde à vue à Roanne, a-t-on appris auprès du parquet.

"Cet homme, originaire du Sénégal, s'est présenté à cinq heures du matin au commissariat de Roanne, les mains tâchées de sang, en affirmant: +j'ai fait une connerie, je viens de tuer ma femme+", a déclaré à l'AFP Abdelkrim Grini, le procureur de la république de Roanne.

"Les policiers ont constaté que la victime était allongée, morte, sur son lit. Elle portait au niveau du cou la trace de plusieurs coups de couteau qui avaient atteint la carotide", a précisé le magistrat qui s'est à son tour rendu sur place.

Dans le cadre de l'enquête en flagrance ouverte pour "meurtre par ex-concubin", la garde à vue de ce dernier sera prolongée jusqu'à dimanche, a-t-il ajouté.

D'après les premiers éléments recueillis par les enquêteurs auprès de la mère de la victime, le couple sans enfant était séparé depuis deux ans. Des voisins de cette employée d'un Ehpad, âgée de 34 ans, ont quant à eux indiqué avoir entendu, vers 2h30, des cris en provenance de l'appartement de la jeune femme.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans.

DM/mb/dch

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MAR 13

Après un faux meurtre sur TikTok, deux adolescentes devant le juge #

3/13/2021, 10:14 AM
Nice, FRA

Deux adolescentes de 15 et 17 ans des Alpes-Maritimes vont être convoquées devant un juge pour enfants après leur participation à un défi sur le réseau social TikTok faisant croire à leur implication dans un meurtre, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

En avril, dans le cabinet du juge, ces deux jeunes filles vivant dans la région de Grasse auront à répondre des faits de "fausse alerte faisant croire à un sinistre", a précisé Fabienne Atzori, procureure de la République de Grasse. Un délit pour lequel elles encourent en théorie jusqu'à deux ans de prison.

Le défi auquel elles ont participé consistait à envoyer des SMS à des destinataires inconnus du type "T'es où ? J'ai le corps": puis, explique le quotidien Nice Matin, qui a révélé cette information, le jeu consistait à publier les réponses de ces destinataires sur le réseau social TikTok.

Problème pour les jeunes filles: "Certains destinataires ont lancé l'alerte, et cela a mis en oeuvre les moyens de la gendarmerie pour identifier les auteurs" des textos, explique Mme Atzori.

Lorsque ces faits se sont produits, en début de semaine, les gendarmes des Alpes-Maritimes ont ainsi été amenés à intervenir, en pleine nuit, au domicile des jeunes filles, qui utilisaient leur propre téléphone portable pour ce canular, et étaient donc facilement identifiables.

"Une alternative aux poursuites, du type stage de citoyenneté, nous semblait une réponse insuffisante. La convocation devant un juge permettra de remettre les choses à leur place", a estimé Mme Atzori, précisant que cette réponse pénale aurait pu être plus sévère avec une convocation devant le tribunal pour enfants.

vxm/ol/dch

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 9:27 AM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire (centre de la France) a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme est toutefois assigné à résidence par la préfecture et doit pointer chaque jour auprès de la gendarmerie, selon une représentante du réseau Education sans frontières de Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

DM/mb/sp/pz

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 9:13 AM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme est toutefois assigné à résidence par la préfecture et doit pointer chaque jour auprès de la gendarmerie, selon une représentante du réseau Education sans frontières de Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

Le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu quelque 36.000 signatures, organise samedi matin un rassemblement sur la principale place du Puy-en-Velay, à proximité de la préfecture.

DM/mb/sp

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MAR 13

Disparition de Delphine Jubillar, trois mois d'un mystère total #

3/13/2021, 8:30 AM
Cagnac-les-Mines, FRA

La disparition aussi mystérieuse qu'inexpliquée de Delphine Jubillar, juste avant Noël, continue d'intriguer proches et enquêteurs à la recherche de cette infirmière de 33 ans, vue pour la dernière fois dans sa maison du village de Cagnac-les-Mines, près d'Albi.

Le jeudi 16 décembre à l'aube, c'est son mari, Cédric Jubillar, qui alerte les gendarmes de la disparition inquiétante de son épouse et mère de leurs deux enfants, un garçon de 6 ans et une fille d'un an et demi.

Comment a-t-elle disparu?

Selon le témoignage de son mari, Delphine Jubillar est sortie de la maison vers 23h00, le mercredi 15 décembre, pour promener leurs deux chiens, en plein couvre-feu, vêtue d'un manteau blanc et munie de son téléphone portable. Les chiens retournent à la maison sans elle, selon le mari.

Réveillé vers 04h00 par les pleurs de leur fille, Cédric Jubillar se rend compte de l'absence de son épouse et téléphone à des amies de cette dernière habitant le village, pensant qu'elle peut se trouver chez l'une d'elles, en vain, selon une source proche de l'enquête. Puis il compose le 17.

"Souvent, on pointe l'absence de réaction des forces de l'ordre pour les disparitions inquiétantes. Là, pas du tout. A 06h00, les gendarmes sont chez les Jubillar", fait remarquer l'avocat du mari, Jean-Baptiste Alary.

Comme le couple était en instance de divorce, certains médias ont fait de Cédric Jubillar le suspect idéal, voyant des similitudes avec l'affaire Jonathann Daval, condamné fin novembre à 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse.

Entendu deux fois par les gendarmes dans les jours suivant la disparition, Cédric Jubillar, un plaquiste souvent en mal de travail, n'a jamais été placé en garde à vue.

Une source proche de l'enquête dit n'écarter aucune hypothèse.

L'enquête piétine malgré les dizaines d'auditions menées, les moyens déployés: intervention de l'IRCGN, le service de police scientifique de la gendarmerie, sondage des lacs et cours d'eau voisins, battue citoyenne autour du village, trois perquisitions dans la maison, dont une au Blue Star, technologie permettant de repérer des traces de sang invisibles à l'oeil nu.

Toujours vivante?

La thèse d'une disparition planifiée semble peu réaliste, à quelques jours de Noël, alors qu'elle venait de décorer son sapin et préparait les fêtes de Noël et du Nouvel an, souligne une source de son entourage amical.

Un adepte du pendule, un radiesthésiste, un voyant, ont adressé des courriers aux avocats et enquêteurs, estimant pouvoir faire avancer l'enquête. Dernièrement, une randonneuse s'est mis en tête d'arpenter les abords de Cagnac-les-mines, à la recherche d'un indice.

Que deviennent les enfants?

Après deux mois chez leur grand-mère paternelle, les enfants et leur père ont regagné la maison inachevée des Jubillar, qui tranche avec les villas coquettes ou cossues du lotissement, situé à 1 km du centre du village. Pour se protéger des regards des journalistes, Cédric Jubillar a édifié un mur de moellons côté rue.

"La vie, par la force des chose, suit son cours. Les enfants voient des proches, leur famille maternelle, leur famille paternelle", détaille Me Alary.

Patrice Norkowski, maire de cette ancienne cité minière, "espère que Delphine est toujours en vie, pour les enfants surtout. Je n'arrête pas de penser à eux, leur maman doit leur manquer". "On essaie de reprendre une vie normale, dit-il, enfin, façon de parler".

Une longue enquête en perspective?

"L'enquête n'est pas achevée, on arrive à la fin d'un premier cycle. Il y a des choses qu'on va découvrir qui sont dans le dossier", prévoit Me Alary.

Cédric Jubillar, partie civile, a reçu mercredi soir une convocation des deux juges d'instruction du pôle criminel de Toulouse, la première depuis l'ouverture de l'information judiciaire fin décembre. Son avocat avait demandé cette audition.

ap/cpy/sp

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MAR 13

Violences sexuelles sur mineurs: une clause "Roméo et Juliette" pour préserver les amours adolescentes #

3/13/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

On l'a surnommée la "clause Roméo et Juliette": la proposition de loi contre les crimes sexuels sur mineurs, examinée à partir de lundi par les députés, prévoit une exception pour préserver les amours adolescentes consenties, sur la base d'un écart d'âge maximal entre les deux protagonistes.

Le principe général du texte est de considérer dorénavant automatiquement comme un viol toute pénétration ou acte bucco-génital commis par un majeur sur un jeune de moins de 15 ans, "même si ces actes ne lui ont pas été imposés par violence".

Mais la proposition de loi précise également que cette automaticité ne s'appliquera pas si les deux protagonistes ont moins de cinq ans d'écart d'âge, une disposition introduite pour préserver le caractère "proportionné" du texte, et donc sa conformité à la Constitution, a expliqué à l'AFP sa rapporteure, Alexandra Louis (LREM).

Sur le fond, l'enjeu est d'éviter la criminalisation automatique d'une relation entre un jeune majeur et un ou une adolescent(e) à peine plus jeune que lui (ou elle). Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avait lui-même expliqué en février que "le jeune homme de 17 ans et demi qui a une relation avec une jeune fille de 14 ans et demi ne peut pas devenir un criminel quand il a 18 ans et un jour".

D'où le sobriquet de "Roméo et Juliette" attribué à cette clause, l'héroïne de Shakespeare n'ayant "pas encore 14 ans" lorsqu'elle s'éprend du jeune Montaigu.

En février, le gouvernement avait laissé entendre que la clause serait applicable aux relations qui auraient commencé avant que le plus âgé atteigne sa majorité, mais cette précision ne figure finalement pas dans le texte qui arrive lundi devant l'Assemblée nationale.

Ainsi, "on protège également les relations consenties qui commenceraient juste après" le 18e anniversaire du protagoniste le plus âgé, fait valoir Mme Louis.

- Hostilité des parents -

Quoi qu'il en soit, la clause "Roméo et Juliette" n'empêchera pas de poursuivre en justice des viols ou agressions sexuelles, même si l'écart d'âge est inférieur à cinq ans, rassure la députée: dans ce cas, la nouvelle loi ne s'appliquera certes pas, mais les juges pourront continuer, comme actuellement, à prendre en compte les circonstances pour considérer que le mineur n'était pas consentant.

Concrètement, "si un garçon de 18 ans profite de l'alcoolisation d'une gamine de 14 ans pour la violer dans son sommeil, il n'aura pas d'impunité: on pourra toujours faire valoir qu'elle a été violée", souligne également Carine Durrieu-Diebolt, une avocate spécialisée dans la défense des victimes de violences sexuelles.

Pour cette avocate, "ce qui doit être incriminé, c'est le fait qu'un adulte mette en place une emprise ou une contrainte morale et profite de sa maturité pour contraindre un jeune", ce qui n'est a priori pas le cas dans une relation entre une adolescente de 14 ans et un garçon de 18 ans.

En outre, cette clause permettra d'éviter des procédures "injustement traumatisantes", qui seraient intentées par les parents du mineur parce qu'ils désapprouvent la relation amoureuse de leur ado - parfois à cause d'une différence de religion, de culture, ou parce que la relation est homosexuelle.

De telles situations ne sont pas rares, et il convient donc de veiller à ce que "des jeunes qui s'aiment ne deviennent pas des auteurs de violences sexuelles", souligne Martine Brousse, la présidente de l'association "La voix de l'enfant", qui aurait toutefois préféré que l'écart d'âge soit fixé à trois ans maximum, au lieu de cinq.

La loi "doit être générale et pouvoir s'appliquer à tous les cas particuliers", et l'écart de cinq ans est pertinent pour tolérer par exemple une relation entre un jeune âgé de "18 ans et un jour" et un autre de "14 ans et 11 mois", répond la députée Alexandra Louis.

L'élue compte en revanche déposer un amendement pour que la clause "Roméo et Juliette" ne soit pas applicable aux relations où le mineur de moins de 15 ans se prostitue.

ab/cel/dlm

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MAR 12

Le ministre français de l'Intérieur, accusé de viol, confronté à la plaignante #

3/12/2021, 11:55 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a été confronté pour la première fois vendredi devant une juge d'instruction à la femme qui l'accuse de viol depuis 2017, Sophie Patterson-Spatz, au tribunal judiciaire de Paris.

Ce poids lourd du gouvernement, placé à la mi-décembre sous le statut de "témoin assisté" dans ce dossier, est accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. La confrontation avec son accusatrice, Sophie Patterson-Spatz, a duré environ neuf heures.

Dans un communiqué transmis à l'AFP peu avant 23H30, les avocats du ministre, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, se sont réjouis qu'"à la fin de cette confrontation, Gérald Darmanin reste sous le statut de témoin assisté", ce qui constitue selon eux la "preuve qu'aucun indice grave ou concordant d'une quelconque infraction ne lui est reproché".

Sollicités par l'AFP, les conseils de Mme Patterson-Spatz n'ont de leur côté pas répondu.

L'enquête sur ces faits datant de 2009 a été reprise cet été par une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale. La magistrate a placé M. Darmanin le 14 décembre sous le statut de témoin assisté, un statut pouvant évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen (inculpation) si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques du parti de droite UMP, pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès du ministère de la Justice via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

- "Aucune contrepartie" -

Devant les policiers, en février 2018, M. Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avant la confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

Ce qui n'empêchait pas un proche de M. Darmanin de s'inquiéter récemment d'accusations qui pourraient durer, à cause de la longueur de la procédure et d'éventuels recours de part et d'autre, susceptibles de "plomber" sa carrière politique.

Gérald Darmanin n'est pas la seule personnalité française prise dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.

Le comédien Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" sur une jeune comédienne, alors que le réalisateur Christophe Ruggia ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été mis en examen pour des "agressions sexuelles".

Les milieux des médias et du sport ont aussi été touchés. L'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.

Tous contestent.

gd-bl-edy/pga/bow/ial/uh/roc

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MAR 12

Accusations de viol: Darmanin confronté pendant neuf heures à la plaignante #

3/12/2021, 11:05 PM
Paris, FRA

Pour la première fois, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a été confronté vendredi devant une juge d'instruction à la femme qui l'accuse de viol depuis 2017, Sophie Patterson-Spatz, au tribunal judiciaire de Paris.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. La confrontation avec son accusatrice, Sophie Patterson-Spatz, a duré environ neuf heures.

Dans un communiqué transmis à l'AFP peu avant 23H30, les avocats du ministre, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, se sont réjouis qu'"à la fin de cette confrontation, Gérald Darmanin reste sous le statut de témoin assisté", ce qui constitue selon eux la "preuve qu'aucun indice grave ou concordant d'une quelconque infraction ne lui est reproché".

Sollicitées par l'AFP, les conseils de Mme Patterson-Spatz n'ont de leur côté pas répondu.

L'enquête sur ces faits datant de 2009 a été reprise cet été par une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale. La magistrate a placé M. Darmanin le 14 décembre sous le statut de témoin assisté, un statut pouvant évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Elle dépose plainte une première fois en juin 2017, classée sans suite par le parquet de Paris car la plaignante ne répond pas aux convocations des enquêteurs.

En janvier 2018, une enquête est ouverte suite à une nouvelle plainte de Mme Patterson-Spatz. Celle-ci est entendue trois jours plus tard. M. Darmanin est lui convoqué en audition libre, et confirme avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

L'enquête est classée moins d'un mois plus tard pour "absence d'infraction".

En mars 2018, la plaignante dépose plainte avec constitution de partie civile, et élargit ses accusations: abus de confiance, extorsion de consentement sexuel, escroquerie au consentement sexuel, viol, harcèlement sexuel.

Une juge d'instruction refuse en août suivant de reprendre les investigations, estimant l'enquête préliminaire suffisante pour écarter les accusations.

Après de longs démêlés procéduraux, la cour d'appel de Paris a ordonné en juin 2020 la reprise des investigations sur cette accusation de viol, estimant que la magistrate instructrice "ne pouvait se fonder uniquement sur les résultats de l'enquête préliminaire" pour rendre un non-lieu avant toute nouvelle investigation.

Depuis cet été, une nouvelle magistrate s'occupe du dossier.

-"Aucune contrepartie"-

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avant la confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

Ce qui n'empêchait pas un proche de M. Darmanin de s'inquiéter récemment d'accusations qui pourraient durer, à cause de la longueur de la procédure et d'éventuels recours de part et d'autre, susceptibles de "plomber" sa carrière politique.

Gérald Darmanin n'est pas la seule personnalité française prise dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.

Le comédien Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" sur une jeune comédienne, alors que le réalisateur Christophe Ruggia ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été mis en examen pour des "agressions sexuelles".

Les milieux des médias et du sport ont aussi été touchés. L'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.

Tous contestent.

gd-bl-edy-lbx/am

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

JAPAN TOBACCO

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MAR 12

Reims: enquête ouverte après la diffusion d'une vidéo montrant des violences contre des jeunes #

3/12/2021, 10:56 PM
Lille, FRA

Une enquête a été ouverte jeudi à Reims à la suite du signalement par des établissements scolaires d'une vidéo montrant des violences en réunion contre des jeunes gens, sommés de s'excuser pour leur attitude dans la cathédrale, a-t-on appris vendredi auprès du parquet.

"Mon parquet, sur la base de deux signalements d'établissements scolaires, a ouvert hier (jeudi) une enquête pour violences en réunion et capture et diffusion d'images de violence sur les réseaux sociaux (happy slapping)", a indiqué le procureur de la République à Reims, Matthieu Bourrette.

Selon Libération et France 3, qui ont révélé l'affaire, dans une première séquence, des jeunes gens sont filmés dans la cathédrale de Reims, agenouillés sur des prie-dieu. Ils rient, font des signes de croix et une jeune fille leur trace une croix sur le front.

Dans une seconde séquence, rapportent les deux médias, des jeunes gens qui semblent être les mêmes que ceux présents dans la première se font violemment frapper et projeter au sol. Ils disent présenter leurs excuses "envers les chrétiens".

L'enquête a été confiée au commissariat de Reims, a indiqué le procureur.

bj/rl/dlm

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MAR 12

Rixes: pour la mairie de Paris, "le gouvernement ne fait pas appel aux collectivités" #

3/12/2021, 6:47 PM
Paris, FRA

Le gouvernement ne "fait pas du tout appel aux collectivités locales" pour enrayer le phénomène de rixes entre jeunes, alors que le travail de médiation donne des résultats à Paris, estime Nicolas Nordman, adjoint à la maire PS Anne Hidalgo chargé de la sécurité, dans un entretien à l'AFP.

Q: Fin janvier, après l'agression du jeune Yuriy dans la capitale, vous réclamiez une "mobilisation renforcée" des pouvoirs publics face aux rixes de plus en plus violentes. Y a-t-il eu des avancées depuis ?

R: "Ces violences sont inacceptables et nécessitent des réponses policières et pénales fortes. Le gouvernement consulte les préfets et travaille avec les ministres concernés. Là où il y a une vraie faille dans son raisonnement, c'est qu'il ne fait pas du tout appel aux collectivités locales. Or, les actions à mener au plus près du terrain sont celles que les collectivités engagent depuis quelques années. C'est le cas à Paris: la stratégie de lutte contre les rixes est en place depuis 2019 et a des résultats. On n'est évidemment pas du tout à l'abri qu'un drame se produise mais la mobilisation des acteurs permet d'éviter un certain nombre de rixes. Nous avons 120 médiateurs, qui travaillent par équipes de 3 à 5 et connaissent les jeunes quasiment individuellement. On va en recruter 20 de plus. Ces derniers week-ends, on a eu des alertes de tensions fortes dans le XIXe et XXe arrondissements. Notre mécanisme d'alerte, qui part de boucles de mail et mobilise les clubs de prévention, la police nationale, la DPSP (Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) - donc la future police municipale - les associations et la justice, permet souvent de faire baisser la tension. En 2020, on a activé 57 fois ce dispositif et on a donc permis d'éviter 57 rixes."

Q: Vous voulez intégrer les communes limitrophes à votre dispositif. Cela va prendre du temps ?

R: "On a déjà une stratégie, qui fonctionne, mais il faut que tous les acteurs de terrain puissent se coordonner car il y des rixes entre jeunes de villes différentes. L'accélération que l'on peut observer en région parisienne, on ne l'observe pas à Paris. Les chiffres parisiens sont plutôt en baisse en termes de nombres et de fréquences de rixes: 52 en 2019, 41 en 2020. Souvent le motif des rixes est extrêmement futile mais de la même manière, on arrive aussi à désamorcer une tension assez facilement avec la discussion. Les médiateurs vont aussi discuter avec les familles, les frères et soeurs, pour que ces derniers convainquent les plus jeunes de ne pas passer à l'acte. C'est pour cela que leur travail est fondamental."

Q: Votre future police municipale aura-t-elle vocation à traiter ces phénomènes de délinquance juvénile, jusqu'ici du ressort de la police nationale?

R: "Parmi leurs missions, nos agents de police municipale auront un rôle de prévention. Notre objectif, c'est d'avoir 5.000 agents avec des fonctions et missions différentes, et avec une double dimension: prévention et répression. Sur les rixes, nous voulons aussi que nos policiers municipaux interviennent dans les collèges pour sensibiliser les jeunes, expliquer les dangers des rixes, physiques et pénaux. La police nationale le fait parfois mais je pense qu'il faut le systématiser."

PROPOS recueillis par Pierrick YVON

pyv/pb

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MAR 12

Folle Journée de Nantes: la ville porte plainte, la directrice du festival démissionne #

3/12/2021, 6:37 PM
Nantes, FRA

La ville de Nantes a porté plainte pour irrégularités comptables après la révélation d'importants mouvements de trésorerie au sein de la société productrice de la Folle Journée, célèbre festival de musique classique, dont la directrice générale a démissionné.

La mairie avait demandé un audit de la Société anonyme d'économie mixte (SAEM) La Folle Journée après la non certification, fin janvier, des comptes 2019 de l'Espace Simone de Beauvoir, un espace de défense des droits des femmes présidé par Joëlle Kérivin, également directrice générale du festival de musique classique.

Cet audit a révélé "des mouvements de trésorerie très importants liés à des avances de salaires et de frais de représentation, au sein des deux structures, largement supérieures aux dépenses réellement constatées et justifiées", a indiqué la mairie dans un communiqué expliquant avoir déposé plainte auprès du procureur de la République le 1er mars.

Les éléments révélés par l'audit constituent "à l'évidence et a minima une faute de gestion de la société", a expliqué la SAEM dans un communiqué distinct, expliquant avoir également porté plainte.

"Le président du conseil d'administration a convoqué la directrice générale. A l'issue de cet entretien, celle-ci lui a remis sa démission qu'il a acceptée", précise également ce communiqué.

"Ca ne peut avoir aucune conséquence" sur le festival en lui-même, "parce que là, malheureusement c'est un acte personnel, c'est un comportement personnel. Il y a des sommes en jeu, mais je pense que ça ne met pas du tout en péril la Folle Journée", a expliqué à l'AFP son directeur artistique René Martin.

La SAEM Folle Journée est une "structure juridique complètement indépendante de nous, et moi je n'avais accès à aucun compte, je ne voyais pas les résultats financiers, je savais simplement si on était équilibré ou pas", a poursuivi M. Martin.

Le Centre de réalisations et d'études artistiques (CREA, ndlr), prestataire responsable de la direction artistique du festival, a fait part de son "grand étonnement" après avoir eu connaissance de l'audit et de la démission de sa directrice.

Créée en 1995, la Folle Journée vise à rendre la musique classique accessible à un large public avec des concerts courts qui attirent régulièrement quelque 150.000 spectateurs.

faa/hdu/pb

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MAR 12

Aides agricoles en Corse: enquête ouverte à Bastia après un rapport européen #

3/12/2021, 6:27 PM
Ajaccio, FRA

Une enquête a été ouverte par le parquet de Bastia après un rapport de l'Office antifraude de l'Union européenne (Olaf) de décembre 2020 constatant des "fraudes" aux aides agricoles en Corse, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Contacté par l'AFP, le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery, a confirmé l'ouverture de cette enquête pour escroquerie qui a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie.

Le montant des aides reçues ayant été affectées "par une ou plusieurs factures irrégulières" s'élève à 61.660 euros, notait l'Olaf dans ce rapport consulté par l'AFP, en soulignant qu'"au regard de la règlementation (française), les faits établis pourraient être qualifiés d'escroquerie et de faux et usage de faux".

Sur cette somme, près de 30.000 euros ont été versés par l'UE au titre du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader), le reste étant des subventions de l'Etat français ou de la Collectivité territoriale de Corse. L'enquête de l'organisme européen portait sur la période 2007 à 2015.

Les "anomalies" constatées indiquent l'existence "d'un système de fabrication de faux et/ou de falsification affectant l'authenticité des factures", soulignait l'Olaf, qui recommandait le recouvrement de ces aides.

L'organisme européen mettait en cause deux exploitants agricoles, l'un en Corse-du-Sud et l'autre en Haute-Corse, ainsi que la société Furnicella de Joseph Colombani, président de la Chambre d'agriculture de Haute-Corse et du syndicat agricole FDSEA de Haute-Corse.

Il indiquait que cette société avait reçu grâce à ces "factures irrégulières" 7.775 euros d'aides nationale et locale et 7.775 euros d'aide Feader.

Après le constat de fraudes et de 40% d'anomalies en Corse --contre 10% sur le continent-- dans les déclarations de surface pour obtenir des aides européennes en 2018, des centaines de contrôles d'exploitations agricoles avaient été effectués en 2019 et 2020.

Plusieurs enquêtes judiciaires pour soupçons d'escroquerie aux aides européennes sont en cours en Corse: l'une a conclu à une surévaluation du cheptel et des hectares déclarés par le directeur de la Chambre d'agriculture de Corse-du-Sud, Jean-Dominique Rossi, et cinq de ses proches, pour un préjudice estimé à 1,4 million d'euros. Après plusieurs reports, le procès pour "escroquerie et blanchiment en bande organisée" doit avoir lieu en septembre.

Une autre enquête, en Haute-Corse, vise notamment la famille du dirigeant du syndicat agricole FDSEA, Sauveur Vallesi, pour 760.000 euros d'aides européennes touchées entre 2015 et 2018. Ce procès est prévu en juin.

mc/ol/mpm

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MAR 12

Folle Journée de Nantes: la ville porte plainte, la directrice du festival démissionne #

3/12/2021, 6:24 PM
Nantes, FRA

La ville de Nantes a porté plainte pour irrégularités comptables après la révélation d'importants mouvements de trésorerie au sein de la société productrice de la Folle Journée, célèbre festival de musique classique, dont la directrice générale a démissionné.

La mairie avait demandé un audit de la Société anonyme d'économie mixte (SAEM) La Folle Journée après la non certification, fin janvier, des comptes 2019 de l'Espace Simone de Beauvoir, un espace de défense des droits des femmes présidé Joëlle Kérivin, également directrice générale du festival de musique classique.

Cet audit a révélé "des mouvements de trésorerie très importants liés à des avances de salaires et de frais de représentation, au sein des deux structures, largement supérieures aux dépenses réellement constatées et justifiées", a indiqué la mairie dans un communiqué expliquant avoir déposé plainte auprès du procureur de la République le 1er mars.

Les éléments révélés par l'audit constituent "à l'évidence et a minima une faute de gestion de la société", a expliqué la SAEM dans un communiqué distinct, expliquant avoir également porté plainte.

"Le président du conseil d'administration a convoqué la directrice générale. A l'issue de cet entretien, celle-ci lui a remis sa démission qu'il a acceptée", précise également ce communiqué.

"Ca ne peut avoir aucune conséquence" sur le festival en lui-même, "parce que là, malheureusement c'est un acte personnel, c'est un comportement personnel. Il y a des sommes en jeu, mais je pense que ça ne met pas du tout en péril la Folle Journée", a expliqué à l'AFP son directeur artistique René Martin.

La SAEM Folle Journée est une "structure juridique complètement indépendante de nous, et moi je n'avais accès à aucun compte, je ne voyais pas les résultats financiers, je savais simplement si on était équilibré ou pas", a poursuivi M. Martin.

Le Centre de réalisations et d'études artistiques (CREA, ndlr), prestataire responsable de la direction artistique du festival, a fait part de son "grand étonnement" après avoir eu connaissance de l'audit et de la démission de sa directrice.

Créée en 1995, la Folle Journée vise à rendre la musique classique accessible à un large public avec des concerts courts qui attirent régulièrement quelque 150.000 spectateurs.

faa/hdu/pb

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MAR 12

Condamnés à 10 ans de prison pour avoir torturé un codétenu #

3/12/2021, 6:16 PM
Bobigny, FRA

Deux hommes de 21 et 23 ans ont été condamnés vendredi à 10 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour actes de torture sur un détenu qui partageait leur cellule à la maison d'arrêt de Villepinte.

Les deux jeunes hommes ont reconnu lors du procès avoir infligé une séance de torture à Adam K. dans le huis clos de leur cellule de 9 mètres carrés.

Le soir du 9 décembre 2018, Adam K., aujourd'hui âgé de 24 ans, est dénudé, fouetté puis électrocuté, jusque sur le sexe, avec les fils coupés d'un ventilateur. Il est ensuite contraint à insérer un briquet dans son anus. Paroxysme de ces quatre heures d'horreur: ses codétenus le forcent à avaler son urine et des excréments. Il finira la nuit sur le sol mouillé, en caleçon, devant une fenêtre ouverte.

L'avocate générale avait requis 15 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers. Les deux hommes encouraient la perpétuité pour actes de torture et de barbarie.

Ils feront l'objet d'un suivi socio-judiciaire pendant trois ans et seront inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles et violentes (Fijais).

A l'issue des débats vendredi après-midi, les deux hommes ont exprimé "des regrets". Leurs avocats ont pointé "la déshérence sociale" des deux accusés au parcours chaotique qui a conduit à "une délinquance juvénile banale".

Zyed B., issu de l'aide sociale à l'enfance (ASE), avait été condamné à de courtes peines pour trafic de stupéfiants. Djiguiba D., arrivé à 14 ans de Côte d'Ivoire, avait été condamné pour viol aggravé et avait fait appel.

Mercredi, lors du premier jour du procès, la victime s'est dite "brisée". "J'aurais beau voir 1.001 psychologues ou psychiatres, ça me suivra toute ma vie".

Le jeune homme était détenu dans un secteur réservé aux publics dits "vulnérables" où les détenus sont censés bénéficier d'une surveillance accrue car victimes de violences ou de menaces.

La maison d'arrêt de Villepinte est confrontée à une surpopulation structurelle. En mars 2017, sa directrice était allée jusqu'à refuser d'accueillir de nouveaux détenus: son établissement en accueillait alors plus de 1.100, soit un taux d'occupation supérieur à 200%. Il atteignait encore 163% au début du mois.

we-sab/lbx/dlm

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MAR 12

Bandes: Pécresse plaide pour drones et polices municipales armées #

3/12/2021, 6:16 PM
Paris, FRA

La présidente ex-LR de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse, a défendu un "plan global de démantèlement" des bandes alliant polices municipales armées, drones et vidéoprotection entre les transports et les lycées, dans une interview au Parisien mise en ligne vendredi.

"Il faut renforcer tous les maillons de la chaine d'autorité dans tous les territoires", a affirmé Mme Pécresse selon laquelle il faut "rendre obligatoires" les polices municipales "armées d'armes à feu" dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants.

La présidente de la région souhaite aussi "étendre" la vidéoprotection "dans les villes où il y a des phénomènes de bandes, sur les parcours entre les établissements scolaires et les transports", et juge qu'"il faut une loi" pour autoriser l'utilisation de drones "pour alerter en cas de regroupements suspects".

Se disant "toujours favorable" à un abaissement de la majorité pénale de 18 à 16 ans, la présidente de la région, dont le nom est régulièrement cité pour représenter la droite à la présidentielle de 2022, a souligné que "les jeunes violents ont désormais 13 ou 14 ans. Donc le sujet est largement dépassé".

En matière de sanction les "conseils des droits et devoirs de famille" devraient selon elle être "obligatoires dans les villes de plus de 10.000 habitants" (contre 50.000 actuellement).

"Je souhaiterais aussi que les aides municipales facultatives (bons vacances, chèques loisir,...) soient conditionnées aux réparations par les voyous des dommages qu'ils ont causés", a ajouté la présidente du mouvement Libres!

Appelant enfin à "augmenter le nombre des centres éducatifs fermés", Mme Pécresse a jugé nécessaire de "généraliser" les travaux d'intérêt général, en proposant "que la région devienne organisatrice de TIG et plus seulement les mairies".

cg/adc/mpm

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MAR 12

La Réunion: un homme de 83 ans mis en examen pour le meurtre de son épouse #

3/12/2021, 5:47 PM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Un homme de 83 ans a été mis en examen vendredi à Saint-Pierre (La Réunion) pour deux meurtres dont celui de son épouse, et a été placé en détention provisoire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

L'octogénaire, instituteur à la retraite, est soupçonné d'avoir porté plusieurs coups à son épouse de 78 ans à l'aide d'un objet tranchant, tôt mercredi matin, dans leur maison de Saint-Joseph dans le sud de l'île.

La victime n'a pas survécu à ses blessures.

Le suspect est également poursuivi pour l'agression mortelle de l'aide-ménagère du couple, arrivée sur les lieux peu de temps après la première agression.

Selon des sources proches de l'enquête, l'auteur présumé a expliqué avoir agi "pour mettre fin aux souffrances de sa femme", atteinte de la maladie de d'Alzheimer.

Les raisons qui l'ont poussé à attaquer l'aide-ménagère demeurent en revanche mystérieuses.

Il n'y avait plus eu de féminicide à La Réunion depuis 2018.

Depuis 2006, 49 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints ou ex-compagnons, selon un décompte des services judiciaires. 38% de ces victimes avaient auparavant signalé à la justice les faits de violences infligés par leurs agresseurs.

Selon ces mêmes chiffres, La Réunion est toujours le troisième département de France le plus violent à l'encontre des femmes.

Mah/etr/pab/caz

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MAR 12

Le chanteur français Doc Gyneco sera jugé pour violences conjugales #

3/12/2021, 5:43 PM
Paris, FRA

Le chanteur français Doc Gyneco, placé mercredi en garde à vue, sera jugé par un tribunal correctionnel pour des faits de violences volontaires par conjoint, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Paris.

A l'issue de sa garde à vue, le chanteur a été déféré vendredi au tribunal judiciaire de Paris, où il s'est vu remettre une convocation pour une audience correctionnelle ultérieure, selon cette source qui n'a pas précisé la date d'audience.

Dans l'attente de cette comparution, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Contacté par l'AFP, son avocat, Me Jonathan Khalifa, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Jeudi, il avait indiqué que son client avait "reconnu les faits" et ne cherchait "pas à les minimiser".

Selon une information du quotidien Le Parisien, confirmée par une source proche du dossier, les policiers sont intervenus mercredi en fin d'après-midi au domicile du couple, après une dispute lors de laquelle le chanteur a giflé son épouse à plusieurs reprises. Cette dernière avait été conduite à l'hôpital.

Bruno Beausire, alias Doc Gyneco, 46 ans, est notamment l'auteur de "Première consultation", premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d'un million d'exemplaires, avec des titres comme "Né ici", "Viens voir le docteur" ou "Vanessa", entre rap et reggae. Ce disque avait été élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine Les Inrocks.

L'artiste a défrayé la chronique pour des ennuis avec le fisc, sa participation controversée à des émissions de téléréalité et sa vie privée étalée dans les journaux, notamment sa liaison avec l'écrivaine Christine Angot. Cette dernière avait fait le récit de leur relation dans un roman "Le Marché des amants", sorti en 2008.

En 2007, Doc Gyneco avait soutenu Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, une décision qu'il avait ensuite qualifiée d'"erreur".

edy/lbx/sp/ial/

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MAR 12

Huit mois après la mort de leur fils en prison, des parents portent plainte #

3/12/2021, 5:42 PM
Lyon, FRA

Les parents d'un homme de 27 ans, mort en juillet après avoir mis le feu au matelas de sa cellule à la prison de Roanne (Loire), ont porté plainte vendredi pour "homicide involontaire", selon leur avocat.

Le décès avait initialement été présenté comme un suicide mais la famille de ce détenu, qui sortait de l'hôpital psychiatrique, n'y a jamais cru. Il s'agissait selon elle d'un appel au secours.

Interrogés à l'automne par l'AFP, des proches avaient dénoncé "des défaillances, des erreurs, des manquements" dans le traitement judiciaire et pénitentiaire d'Alexis D., décédé dans la nuit du 17 au 18 juillet à l'hôpital de Roanne où les secours l'avaient transporté.

Huit mois plus tard, l'enquête ouverte sur les causes et les circonstances de la mort est toujours en cours et les parents, perdant patience, ont décidé de porter plainte, également pour "non assistance à personne en danger".

Fin novembre, le parquet de Roanne attendait encore "deux auditions techniques" concernant l'alarme incendie de l'établissement, avant de boucler l'enquête.

Mais le parquet général de Lyon a requis d'autres investigations en janvier, dont l'audition d'un voisin de cellule du défunt au quartier disciplinaire. À l'issue, une décision devait être prise fin février sur les suites de l'affaire.

L'avocat de la famille a cependant appris mercredi que l'enquête se poursuivait encore, une réunion ayant eu lieu lundi entre la société Eiffage, qui assure la maintenance du centre de détention, la société Chubb (sécurité incendie) et la directrice de la prison, un essai du détecteur de fumée placé sous scellé ayant été effectué.

"La voie procédurale choisie, secrète et sans débat contradictoire, paraît complètement inadaptée sur une telle durée: soit un délit a été commis et des poursuites doivent être engagées, soit il n'y en a pas et un classement s'impose", considère Me Thomas Fourrey, l'avocat des parents.

Contacté par l'AFP, le procureur de Roanne Abdelkrim Grini a indiqué que sa décision d'ouvrir ou non une information judiciaire pour homicide involontaire par manquement à une obligation de sécurité, ou négligence, pourrait intervenir d'ici la fin du mois, précisant qu'elle est à ce stade "très envisageable".

"Il reste à réaliser l'audition d'un ex-co-détenu qui se trouve dans une autre prison de la région", a-t-il encore précisé.

Dans sa plainte, la famille indique que le défunt "avait eu des différends avec deux surveillants", concernant notamment la prise de médicaments.

Détenu pour violences, il faisait régulièrement l'objet de mesures disciplinaires et avait comparu il y a un an devant le tribunal correctionnel de Roanne, qui avait ordonné son hospitalisation d'office. Celle-ci avait pris fin en juin et le détenu avait été replacé à l'isolement, alors que "sa place n'était pas en prison", affirment ses proches.

bur-dm/ag/sp

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MAR 12

Metz: un collégien en garde à vue après avoir menacé une enseignante avec une "arme blanche" #

3/12/2021, 5:40 PM
Strasbourg, FRA

Un collégien de Metz a été placé en garde à vue après avoir menacé vendredi "avec une arme blanche" une professeure, a-t-on appris auprès de la police et du rectorat, des faits a priori liés aux "difficultés scolaires" du jeune et à la décision de convoquer ses parents.

Les faits se sont déroulés dans la matinée au collège Philippe de Vigneules, a indiqué la police dans un communiqué, confirmant des informations de BFMTV.

Les policiers sont intervenus "à 10H20" dans cet établissement de la périphérie messine "où un élève était suspecté de vouloir agresser l'un de ses professeurs avec une arme blanche", poursuit le communiqué, qui précise que la personne menacée "a pu très rapidement se mettre en sécurité".

Selon la chaîne, ce jeune âgé de 15 ans avait appelé quelques minutes auparavant la police pour dire "qu'il voulait tuer un prof". "L'adolescent avait sur lui une lame de 30 centimètres", indique encore BFM sur son site internet.

"L'élève de troisième, qui était resté seul dans une salle, a été interpellé par les policiers quelques minutes après, dès leur arrivée sur les lieux, puis a été amené au commissariat de Metz pour être placé en garde à vue", selon le communiqué de la police.

"Aucun blessé n'est à déplorer au terme de l'opération, pendant laquelle l'ensemble des collégiens présents dans l'établissement avaient été également mis en sécurité", selon la même source.

"L'origine des faits semble liée à des difficultés scolaires et à la décision de convoquer les parents pour un entretien", indique encore le communiqué de la police.

"En l'état actuel des informations que nous avons, il s'agit d'un problème purement scolaire, qui n'aurait aucun lien avec une radicalisation", a indiqué au quotidien régional Le Républicain Lorrain le recteur de l'Académie de Nancy-Metz, Jean-Michel Huart.

"Une cellule d'écoute à destination des élèves et de l'équipe éducative" a été mise en place au sein du collège, a indiqué dans un communiqué le rectorat de Metz-Nancy, qui ajoute qu'une "cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP)" va également être activée lundi.

M. Huart ainsi que le directeur académique des services de l'Education nationale (DASEN) de Moselle, Olivier Cottet, se sont rendus dans le collège où ils ont apporté "leur soutien à l'ensemble de la communauté de l'établissement et à la professeure agressée", selon le rectorat.

dsa/ha/cbn

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MAR 12

Quadragénaire "massacré" en 2015 à Libercourt: 20 et 15 ans de réclusion pour les deux principaux accusés #

3/12/2021, 5:39 PM
Lille, FRA

Deux cousins ont été condamnés vendredi à Douai à 20 et 15 ans de réclusion criminelle pour la "tentative de meurtre aggravée" en 2015 d'un quadragénaire, un troisième homme obtenant un an ferme et quatre ans de sursis pour complicité, a-t-on appris auprès des avocats.

Mohamed Ainaoui et Bilal Belgherbi, âgés de 19 et 20 ans au moment des faits, ont été reconnus coupables d'avoir, dans la nuit du 27 au 28 mai 2015, sauvagement passé à tabac un père de famille venu chercher ses chiens dans leur cité de Libercourt (Pas-de-Calais), avant de brûler sa voiture dans un champ de Phalempin (Nord).

Sorti du coffre in extremis par l'un des accusés, Fabien Lherbier avait été retrouvé quelques mètres plus loin, dénudé, brûlé au deuxième degré sur 20% du corps et presque mort. Il est resté invalide à 66% et a perdu en partie la mémoire, notamment sur cette nuit-là.

Toute la semaine comme depuis le début de l'instruction, les deux cousins ont nié les faits.

La Cour a suivi les réquisitions du parquet. Elle a condamné Mohamed Ainaoui, décrit jeudi par l'avocat général comme "le meneur" et "le plus dangereux", à 20 années de réclusion criminelle.

Selon l'accusation, reposant en grande partie sur les aveux du troisième homme, M. Ainaoui avait porté les premiers coups, avant d'être rejoint par son cousin et que tous deux ne "s'acharnent sur la victime" à coups de pied et de poing.

"C'était un caïd", le "roi du quartier", et lorsqu'il a rencontré M. Lherbier sur son territoire, "il l'a massacré gratuitement", avait tancé jeudi l'avocat général, y voyant une "volonté de détruire".

Bilal Belgherbi, jugé coupable d'avoir "fracassé une bouteille sur le crâne" du quadragénaire et d'avoir suivi son cousin dans ce déchaînement de violence, a été condamné à 15 ans.

Le troisième accusé, Mohamed Boumaaraf, âgé de 22 ans au moment des faits, a été condamné à cinq ans de prison dont quatre avec sursis probatoire, pour s'être rendu complice en allant notamment remplir un bidon d'essence. Interpellé grâce à la vidéosurveillance d'une station service, il avait tout raconté aux enquêteurs.

Il assure être tombé par hasard sur les cousins, réputés pour leur violence, puis avoir été "contraint" d'aller chercher l'essence et de les accompagner à Phalempin. "Il a été soumis à la peur", avait relevé l'avocat général jeudi, considérant que ce jeune n'avait ni pris part aux violences physiques ni eu l'intention de tuer.

"C'est un verdict d'impunité", alors que Fabien Lherbier attendait "des peines exemplaires", prenant réellement en compte la souffrance des victimes, a réagi auprès de l'AFP l'un de ses avocats, Me Damien Legrand, "surpris que la vie d'un homme vaille, aux yeux des représentants de la société, ce prix-là".

"M. Belgherbi clamait son innocence dans cette affaire, (...) au regard des faits poursuivis, ces peines sont tout de même significatives", et il doit encore réfléchir à la possibilité d'un appel, a déclaré son avocat Julien Delarue. Contacté, l'avocat de M. Ainaoui n'était pas joignable dans l'immédiat.

M. Boumaaraf ressort lui "libre, et soulagé car il a été cru par la Cour d'assises", s'est réjoui son conseil Me Quentin Lebas.

eva/rl/dlm

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MAR 12

Violences conjugales: Doc Gyneco sera jugé par le tribunal correctionnel #

3/12/2021, 5:34 PM
Paris, FRA

L'artiste Doc Gyneco, placé mercredi en garde à vue, sera jugé par le tribunal correctionnel pour des faits de violences volontaires par conjoint, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Paris.

A l'issue de sa garde à vue, le chanteur a été déféré vendredi au tribunal judiciaire de Paris, où il s'est vu remettre une convocation pour une audience correctionnelle ultérieure, selon cette source qui n'a pas précisé la date d'audience.

Dans l'attente de cette comparution, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Contacté par l'AFP, son avocat, Me Jonathan Khalifa, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Jeudi, il avait indiqué que son client avait "reconnu les faits" et ne cherchait "pas à les minimiser".

Selon une information du Parisien, confirmée par une source proche du dossier, les policiers sont intervenus mercredi en fin d'après-midi au domicile du couple, après une dispute lors de laquelle le chanteur a giflé son épouse à plusieurs reprises. Cette dernière avait été conduite à l'hôpital.

Bruno Beausire alias Doc Gyneco, 46 ans, est notamment l'auteur de "Première consultation", premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d'un million d'exemplaires, avec des titres comme "Né ici", "Viens voir le docteur" ou "Vanessa", entre rap et reggae. Ce disque avait été élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine Les Inrocks.

L'artiste a défrayé la chronique pour des ennuis avec le fisc, sa participation controversée à des émissions de téléréalité et sa vie privée étalée dans les journaux, notamment sa liaison avec l'écrivaine Christine Angot. Cette dernière avait fait le récit de leur relation dans un roman "Le Marché des amants", sorti en 2008.

En 2007, Doc Gyneco avait soutenu Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, une décision qu'il avait ensuite qualifiée d'"erreur".

edy/lbx/sp

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MAR 12

Loiret: le père qui s'est jeté d'une tour avec son bébé venait d'en perdre la garde #

3/12/2021, 5:27 PM
Rennes, FRA

L'homme qui a tué son enfant de 20 mois en le jetant du balcon d'un immeuble de Montargis (Loiret) avant de sauter à son tour, s'était vu retirer la garde de l'enfant la veille, a révélé vendredi le parquet de la ville.

Après une audience le 2 mars, un juge des enfants du tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse avait décidé le 10 mars de confier la garde de l'enfant à la mère, a indiqué le procureur de la République de Montargis, Loïc Abrial.

"Cette audience avait fait ressortir, selon les mots du juge, que le jeune Simon était pris dans un conflit familial extrême. (...) Dans sa décision, le juge a considéré que le père, chez qui l'enfant résidait jusque-là, prenait des décisions qui étaient contraire à l'intérêt supérieur de cet enfant", a détaillé M. Abrial.

Le père, Haja R., né en 1980 et professeur d'histoire-géographie dans un lycée, avait indiqué "non seulement lors de l'audience, mais également à la suite du rendu de cette décision, et dans les échanges avec la mère, qu'il acceptait cette décision".

Haja R. a ensuite différé la remise de l'enfant à la mère, prétextant que son fils était "légèrement souffrant". Il a quitté son domicile dans l'Ain, prenant la direction du quartier du Grand-Clos à Montargis, où il avait passé son enfance et son adolescence.

A son arrivée, Haja R. "est monté avec l'enfant qui se trouvait dans un porte-bébé qu'il portait sur lui". "Au dixième étage, il a frappé à la porte d'une occupante, a demandé à rentrer dans l'appartement au prétexte qu'il avait vécu plusieurs années auparavant, à cet endroit et qu'il souhaitait prendre des photos", a raconté M. Abrial. "La locataire l'a laissé entrer (...) Il a, à 13H41 très précisément, envoyé un mail intitulé +Adieu, pardon, merci+ à la mère de l'enfant et à plusieurs membres de sa famille. L'enfant aurait été sorti du porte-bébé et jeté dans le vide avant que Monsieur R. ne saute lui-même."

L'enquête est menée pour assassinat, "tous les éléments permettent de penser que Monsieur R. avait prémédité son geste", selon le parquet.

"Jusqu'à ce conflit familial, qui a conduit à des dépôts de plainte de part et d'autre, il n'avait pas d'antécédents judiciaires", ni d'antécédents psychiatriques, a précisé M. Abrial.

mam/hdu/mpm

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MAR 12

L'expulsion d'un avocat par des policiers d'une audience à Aix suscite de vives réactions #

3/12/2021, 5:21 PM
Marseille, FRA

L'expulsion d'un avocat par des policiers jeudi au tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence, après un incident d'audience, a suscité de vives réactions de la profession, qui a dénoncé le "mépris" envers les +robes noires+, poussant le garde des Sceaux à réagir.

"J'ai été alerté de l'émoi suscité par cet incident", a commenté M. Eric Dupond-Moretti vendredi, lors d'une visite à Marseille, en assurant qu'il prendrait "évidemment les décisions qui doivent être prises quand les informations les plus complètes possibles" lui auront été apportées.

L'incident d'audience a impliqué Me Paul Sollacaro, le fils du bâtonnier d'Ajaccio Antoine Sollacaro, assassiné en 2012 en Corse, a priori par des membres de la bande criminelle du +Petit Bar+ dont le renvoi devant les assises a été récemment requis.

La tension est montée au tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence jeudi quand Me Sollacaro, avocat de l'un des 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogues, a voulu obtenir la disjonction du cas de son client, positif au Covid-19. Une requête aussitôt rejetée par le président d'audience, qui s'est également opposé à ce que le prévenu se présente devant le tribunal.

Selon des avocats présents à l'audience, la situation s'est alors envenimée et, dans la confusion et après de vifs échanges, le président a demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro. Par solidarité, tous les autres avocats présents ont également déserté le tribunal.

Parlant d'un "incident d'audience grave", le premier président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a reconnu vendredi après-midi dans un communiqué qu'ordonner l'éviction d'un avocat était "une décision rare et extrême, tout comme l'a été le comportement de l'avocat concerné".

Selon le magistrat, Me Sollacaro aurait "proféré des invectives et attaques personnelles virulentes" à l'adresse du président d'audience, .

Cette expulsion a provoqué un vif émoi chez les avocats et Me Sollacaro a reçu de nombreux soutiens, y compris du monde politique corse.

Dénonçant "le comportement et les propos inacceptables" du président d'audience, le Conseil national des barreaux avait quant à lui estimé plus tôt dans la journée que "le pouvoir de police de l'audience" d'un président de tribunal correctionnel n'était "pas un pouvoir arbitraire". Le président du tribunal a "manifesté un mépris à l'encontre de la profession d'avocat et des règles à suivre pour un procès équitable", a encore déploré le Conseil.

"Je pense que c'est un dérapage mais ce n'est pas acceptable: on ne peut pas s'emparer d'un avocat en robe à une audience et le faire sortir manu militari", a aussi réagi auprès de l'AFP Thierry Troin, bâtonnier de Nice, qui, aux côtés d'une cinquantaine de confrères, a participé vendredi en début d'après-midi à un rassemblement devant le palais de justice d'Aix-en-Provence.

Lors de la reprise du procès, à 13H00 vendredi, les bâtonniers de Nice et d'Aix-en-Provence ont à leur tour demandé le renvoi de ce dossier, là encore sans succès. L'audience a donc redémarré en l'absence totale d'avocats auprès des prévenus.

Selon l'avocat d'un des prévenus, à l'AFP, les peines finalement prononcées par le tribunal ont été "extrêmement basses, inférieures aux réquisitions du parquet, et aucun mandat de dépôt n'a été demandé". Aucun des avocats ne devraient faire appel.

ll-san-clr-ol/mdm/cbn

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MAR 12

Violences conjugales: Doc Gyneco sera jugé par le tribunal correctionnel #

3/12/2021, 5:16 PM
Paris, FRA

L'artiste Doc Gyneco, placé mercredi en garde à vue, sera jugé par le tribunal correctionnel pour des faits de violences volontaires par conjoint, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Paris.

A l'issue de sa garde à vue, le chanteur a été déféré vendredi au tribunal judiciaire de Paris, où il s'est vu remettre une convocation pour une audience correctionnelle ultérieure, selon cette source qui n'a pas précisé la date d'audience. Dans l'attente de cette comparution, il a été placé sous contrôle judiciaire.

edy/lbx/bow

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MAR 12

Eure: plus de 900 pieds de cannabis saisis chez un paysagiste #

3/12/2021, 5:13 PM
Rouen, FRA

Plus de 900 pieds de cannabis ont été saisis près d'Evreux (Eure) dans une grange appartenant à un paysagiste, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"921 plants de cannabis ont été saisis dans une grange située à 20 kilomètres au sud d'Evreux, a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Evreux, Dominique Puechmaille.

Les plants ont été retrouvés mercredi dans une grange qui dépend d'une ferme isolée, à La Baronnie, selon une source de gendarmerie. "Il y avait 140 kilos d'herbe de cannabis qui ont été détruits. Du matériel de plantation a également été saisi", a précisé cette source.

Les deux occupants de la ferme, un homme et une femme de 51 ans, ont été placés en garde à vue. L'homme, artisan paysagiste, devrait être déféré ce week-end pour passer lundi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d'Evreux. Il est poursuivi pour production illicite de stupéfiants.

Selon cette même source, la police judiciaire d'Orléans, en perquisitionnant la grange dans le cadre d'une autre affaire, a trouvé cette plantation.

cor-hdu/pb

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MAR 12

Seine-Saint-Denis: quinze ans de prison requis contre deux hommes pour des actes de torture sur un codétenu #

3/12/2021, 4:40 PM
Bobigny, FRA

Des peines de 15 ans de réclusion criminelle ont été requises vendredi devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis à l'encontre de deux hommes âgés de 21 et 23 ans pour actes de torture sur un détenu qui partageait leur cellule à la maison d'arrêt de Villepinte.

Les deux jeunes hommes ont reconnu lors du procès avoir infligé une séance de torture à Adam K. dans le huis clos d'une cellule de 9 mètres carrés que partageaient la victime et les deux accusés.

Le soir du 9 décembre 2018, Adam K., aujourd'hui âgé de 24 ans, est dénudé, fouetté puis électrocuté, jusque sur le sexe, avec les fils coupés d'un ventilateur. Il est ensuite contraint à insérer un briquet dans son anus. Paroxysme de ces quatre heures d'horreur: ses codétenus le forcent à avaler son urine et des excréments. Il finira la nuit sur le sol mouillé, en caleçon, devant une fenêtre ouverte.

L'avocate générale a requis 15 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers et un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans. Elle a aussi demandé leur inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles et violentes (Fijais).

Les deux accusés encourent la perpétuité pour actes de torture et de barbarie.

A l'issue des débats vendredi après-midi, les deux hommes ont exprimé "des regrets". Leurs avocats ont pointé "la déshérence sociale" des deux accusés au parcours chaotique qui a conduit à "une délinquance juvénile banale".

Zyed B., issu de l'aide sociale à l'enfance (ASE), a été condamné à de courtes peines pour trafic de stupéfiants.

Djiguiba D., arrivé à 14 ans de Côte d'Ivoire, a été condamné pour viol aggravé et a fait appel.

Mercredi, lors du premier jour du procès, la victime s'est dite "brisée". "J'aurais beau voir 1.001 psychologues ou psychiatres, ça me suivra toute ma vie".

Ce dernier était détenu dans un secteur réservé aux publics dits "vulnérables" où les détenus sont censés bénéficier d'une surveillance accrue car victimes de violences ou de menaces.

La maison d'arrêt de Villepinte est confrontée à une surpopulation structurelle. En mars 2017, sa directrice était allée jusqu'à refuser d'accueillir de nouveaux détenus: son établissement accueillait alors plus de 1.100 détenus, soit un taux d'occupation de plus de 200%. Il atteignait encore 163% au début du mois.

Le verdict sera rendu vendredi en début de soirée.

we-sab/pga/dlm

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MAR 12

Sécurité globale: la question des policiers hors-service armés fait débat #

3/12/2021, 4:19 PM
Paris, FRA

Le président de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon (centriste) va s'opposer à l'autorisation du port d'armes par les policiers hors service dans les lieux accueillant du public, lors de l'examen de la proposition de loi "Sécurité globale".

Le texte controversé arrive mardi en première lecture dans l'hémicycle du Sénat à majorité de droite. Les sénateurs ont réécrit en commission son article 24, le plus polémique, qui visait à réprimer la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre.

Cette fois, c'est l'article 25 qui interpelle des sénateurs de tous bords. Il prévoit que les policiers et gendarmes qui portent leurs armes en dehors de leurs heures de service ne peuvent se voir refuser l'accès aux établissements recevant du public (musées, théâtres, cinéma, centres commerciaux...).

Cet article a été voté par les sénateurs en commission sans modifications par rapport au texte adopté à l'Assemblée nationale.

Une série d'amendements visant à sa suppression a été déposée en vue de son examen dans l'hémicycle, par les groupes PS, CRCE à majorité communiste, et écologiste, ainsi que par M. Lafon et plus d'une vingtaine de cosignataires centristes, Les Républicains et Indépendants.

Pour M. Lafon, cette disposition va poser "davantage de questions qu'elle n'apporte de réponses".

"La présence d'un individu portant une arme de manière visible peut profondément perturber et inquiéter ceux qui se trouveraient confrontés à une telle situation", estime-t-il.

Laurent Lafon dénonce également la "portée générale et universelle" du dispositif, qui selon lui "s'appliquerait à tous les établissements recevant du public, y compris les lieux de culte, les pouponnières, les maisons de retraite, ou même les écoles primaires".

vm/jk/caz

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MAR 12

Quadragénaire "massacré" en 2015 à Libercourt: 20 et 15 ans de réclusion pour les deux principaux accusés #

3/12/2021, 4:00 PM
Lille, FRA

Deux cousins ont été condamnés vendredi à Douai à 20 et 15 ans de réclusion criminelle pour la "tentative de meurtre aggravée" en 2015 d'un quadragénaire, un troisième homme obtenant un an ferme et quatre ans de sursis pour complicité, a-t-on appris auprès des avocats.

Mohamed Ainaoui et Bilal Belgherbi, âgés de 19 et 20 ans au moment des faits, ont été reconnus coupables d'avoir, dans la nuit du 27 au 28 mai 2015, sauvagement passé à tabac un père de famille venu chercher ses chiens dans leur cité de Libercourt (Pas-de-Calais), avant de brûler sa voiture dans un champ de Phalempin (Nord).

Sorti du coffre in extremis par l'un des accusés, Fabien Lherbier avait été retrouvé quelques mètres plus loin, dénudé, brûlé au deuxième degré sur 20% du corps et presque mort. Il est resté invalide à 66% et a perdu en partie la mémoire, notamment sur cette nuit-là.

Toute la semaine comme depuis le début de l'instruction, les deux cousins ont nié les faits.

La Cour a suivi les réquisitions du parquet. Elle a condamné Mohamed Ainaoui, décrit jeudi par l'avocat général comme "le meneur" et "le plus dangereux", à 20 années de réclusion criminelle.

Selon l'accusation, reposant en grande partie sur les aveux du troisième homme, M. Ainaoui avait porté les premiers coups, avant d'être rejoint par son cousin et que tous deux ne "s'acharnent sur la victime" à coups de pied et de poing.

"C'était un caïd", le "roi du quartier", et lorsqu'il a rencontré M. Lherbier sur son territoire "il l'a massacré gratuitement", avait tancé jeudi l'avocat général, y voyant une "volonté de détruire".

Bilal Belgherbi, jugé coupable d'avoir "fracassé une bouteille sur le crâne" du quadragénaire et d'avoir suivi son cousin dans ce déchaînement de violence, a été condamné à 15 ans.

Le troisième accusé, Mohamed Boumaaraf, âgé de 22 ans au moment des faits, a été condamné à cinq ans de prison dont quatre avec sursis probatoire, pour s'être rendu complice en allant notamment remplir un bidon d'essence. Interpellé grâce à la vidéosurveillance d'une station service, il avait tout raconté aux enquêteurs.

Il assure être tombé par hasard sur les cousins, réputés pour leur violence, puis avoir été "contraint" d'aller chercher l'essence et de les accompagner à Phalempin. "Il a été soumis à la peur", avait relevé l'avocat général jeudi, considérant que ce jeune n'avait ni pris part aux violences physiques ni eu l'intention de tuer.

eva/bj/rl/tes

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MAR 12

Démantèlement en France d'un réseau de trafiquants d'armes #

3/12/2021, 3:07 PM
Paris, FRA

Un réseau de trafiquants d'armes de la région lyonnaise (centre-est), soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.

Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l'Isère, centre-est) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement.

L'interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l'encontre duquel un mandat d'arrêt européen avait été délivré, a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2020, l'Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d'armureries en France et en Suisse. "300 armes (armes d'épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées", a-t-on souligné à l'office.

L'enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient "une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique".

Le coup de filet s'est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l'autorité de la JIRS (juridiction intergionale) du Rhône, "80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile", a-t-on précisé de source policière.

Sept armes d'épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240.000 euros et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération.

Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire français, a-t-on ajouté.

sm/lbx/tes/ial/

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MAR 12

Bygmalion: appelé à la barre comme témoin, Copé dénonce une "défense pitoyable" #

3/12/2021, 3:02 PM
Paris, FRA

L'ancien patron de l'UMP, Jean-François Copé, a été appelé à la barre comme témoin au procès Bygmalion, prévu à partir de mercredi, et "répondra à l'ensemble des questions", a affirmé vendredi son avocat en dénonçant dans cette demande une "défense pitoyable".

"Monsieur Copé a été convoqué comme témoin devant le tribunal correctionnel, à la demande de monsieur Franck Attal", ancien responsable de la société Bygmalion, indique son avocat Me Hervé Temime dans un communiqué.

Le maire de Meaux "répondra à l'ensemble des questions qui lui seront posées, comme il l'a toujours fait durant cette procédure", ajoute l'avocat, qui rappelle qu'"après de très minutieuses investigations, aucun élément matériel ni aucun témoignage ne l'a mis en cause dans cette affaire".

M. Copé a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire de "financement illégal de campagne électorale" pour laquelle Nicolas Sarkozy comparaît à partir de mercredi devant le tribunal de Paris.

L'ancien ministre "n'a jamais été poursuivi et le magistrat instructeur a parfaitement détaillé, dans son ordonnance de renvoi, les raisons pour lesquelles il devait être mis hors de cause", ajoute son avocat.

Mais Franck Attal, qui était chargé de l'organisation d'une grande partie des meetings de Nicolas Sarkozy en tant que directeur général adjoint de la société Event & Cie (filiale événementielle de Bygmalion), a fait citer à comparaître le maire de Meaux.

"Je fais appeler Copé à la barre car j'ai besoin de comprendre comment un président de parti peut ne pas être au courant d'un montage de ce niveau-là", a déclaré France Attal à France Télévisions.

"Je ne m'attends pas à ce qu'il change de version. Je veux juste mettre en exergue publiquement l'absurdité de ses réponses", a-t-il ajouté.

L'avocat de M. Copé a dénoncé ces déclarations comme "d'autant plus inacceptables qu'il ne l'a lui-même informé de rien".

"Il est insupportable de mettre en cause un homme qui a été exonéré de manière très claire de toute responsabilité par une instruction judiciaire particulièrement complète. C'est une défense pitoyable à laquelle Monsieur Copé répondra dans le cadre de son audition", ajoute le communiqué.

Nicolas Sarkozy, soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagne de 2012 au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables, encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende. Au total 14 personnes doivent être jugées à partir de mercredi mais le procès risque d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation d'un des avocats.

cg/jk/tes

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MAR 12

Démantèlement d'un réseau de trafiquants d'armes en région lyonnaise #

3/12/2021, 3:01 PM
Paris, FRA

Un réseau de trafiquants d'armes de la région lyonnaise, soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.

Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l'Isère) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement.

L'interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l'encontre duquel un mandat d'arrêt européen avait été délivré, a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2020, l'Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d'armureries en France et en Suisse. "300 armes (armes d'épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées", a-t-on souligné à l'office.

L'enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient "une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique".

Le coup de filet s'est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l'autorité de la JIRS (juridiction intergionale) du Rhône, "80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile", a-t-on précisé de source policière.

Sept armes d'épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240.000 euros et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération.

Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire national, a-t-on ajouté.

sm/pga/tes

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MAR 12

Trafic de stupéfiants: démantèlement d'un "four du sud parisien" #

3/12/2021, 2:58 PM
Créteil, FRA

Sept hommes soupçonnés de trafic de stupéfiants ont été présentés à la justice vendredi après le démantèlement dans le Val-de-Marne d'un point de deal surnommé "le four du sud parisien", a indiqué une source policière à l'AFP.

Un point de deal est défini par le ministère de l'Intérieur comme un lieu sur la voie publique où des trafiquants vendent quotidiennement des produits stupéfiants.

Situé à Ivry-sur-Seine, dans la cité des Longs Sillons, ce point de deal faisait un "chiffre d'affaires estimé, depuis juin, à 900.000 euros, ce qui est énorme", a commenté la source policière.

Ce "four du sud parisien", "très bien desservi" car situé à proximité du périphérique parisien et du 13e arrondissement, recevait près d'"une centaine de clients par jour" et écoulait "près de 100 kg de résine et une vingtaine d'herbe de cannabis à l'année", a ajouté la source policière.

Les sept hommes, déjà connus des services de police, sont nés entre 1998 et 2003. Ils ont été présentés à la justice en vue de l'ouverture d'une information judiciaire avec réquisition de mandat de dépôt, a précisé le parquet de Créteil à l'AFP.

Selon la source policière, le "gérant principal du réseau a lui pris la fuite à l'étranger".

Lors des perquisitions en début de semaine, 13.500 euros en liquide ont été saisis par la brigade des stupéfiants de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne.

Un total de 3.952 lieux de vente de stupéfiants avaient été recensés en décembre en France métropolitaine et en Outremer par Beauvau. Le ministre de l'Intérieur a fait de la lutte contre les trafics de drogues une priorité.

clw/lbx/bow

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MAR 12

Le ministre français de l'Intérieur, accusé de viol, confronté à la plaignante #

3/12/2021, 2:45 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", ont constaté des journalistes de l'AFP.

C'est la première fois que M. Darmanin et cette femme sont confrontés dans cette affaire, débutée par une première plainte en 2017. Le ministre est arrivé en voiture avec ses avocats peu avant 14 heures (13H00 GMT). La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, était arrivée un peu avant à pied, accompagnée de ses conseils.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé par cette plaignante de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 est entre les mains d'une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

La juge d'instruction a placé ce poids-lourd du gouvernement le 14 décembre sous le statut de témoin assisté pour ces faits, un statut qui peut évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Devant les policiers, en février 2018, M. Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avant la confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

Ce qui n'empêchait pas un proche de M. Darmanin de s'inquiéter récemment d'accusations qui pourraient durer, à cause de la longueur de la procédure et d'éventuels recours de part et d'autre, susceptibles de "plomber" sa carrière politique.

Gérald Darmanin n'est pas la seule personnalité française prise dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.

Le comédien Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" sur une jeune comédienne, alors que le réalisateur Christophe Ruggia ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été mis en examen pour des "agressions sexuelles".

Les milieux des médias et du sport ont aussi été touchés. L'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.

Tous contestent.

gd-bl-edy/pga/bow/ial/

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MAR 12

Accusations de "viol": Darmanin au tribunal pour être confronté à la plaignante #

3/12/2021, 2:38 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris, est confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", une première dans ce dossier depuis la plainte initiale de 2017.

M. Darmanin est arrivé en voiture avec ses avocats, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, peu avant 14 heures.

La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, arrivée un peu avant à pied, était accompagnée de ses conseils Me Elodie Tuaillon-Hibon et Marjolaine Vignola.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 a été reprise cet été par une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

Celle-ci l'a placé le 14 décembre sous le statut de témoin assisté, un statut pouvant évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Elle dépose plainte une première fois en juin 2017, classée sans suite par le parquet de Paris car la plaignante ne répond pas aux convocations des enquêteurs.

En janvier 2018, une enquête est ouverte suite à une nouvelle plainte de Mme Patterson-Spatz. Celle-ci est entendue trois jours plus tard. M. Darmanin est lui convoqué en audition libre, et confirme avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

L'enquête est classée moins d'un mois plus tard pour "absence d'infraction".

En mars 2018, la plaignante dépose plainte avec constitution de partie civile, et élargit ses accusations: abus de confiance, extorsion de consentement sexuel, escroquerie au consentement sexuel, viol, harcèlement sexuel.

Une juge d'instruction refuse en août suivant de reprendre les investigations, estimant l'enquête préliminaire suffisante pour écarter les accusations.

Après de longs démêlés procéduraux, la cour d'appel de Paris a ordonné en juin 2020 la reprise des investigations sur cette accusation de viol, estimant que la magistrate instructrice "ne pouvait se fonder uniquement sur les résultats de l'enquête préliminaire" pour rendre un non-lieu avant toute nouvelle investigation.

Depuis cet été, une nouvelle magistrate s'occupe du dossier.

-"Aucune contrepartie"-

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avant la confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

Ce qui n'empêchait pas un proche de M. Darmanin de s'inquiéter récemment d'accusations qui pourraient durer, à cause de la longueur de la procédure et d'éventuels recours de part et d'autre, susceptibles de "plomber" sa carrière politique.

Gérald Darmanin n'est pas la seule personnalité française prise dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.

Le comédien Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" sur une jeune comédienne, alors que le réalisateur Christophe Ruggia ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été mis en examen pour des "agressions sexuelles".

Les milieux des médias et du sport ont aussi été touchés. L'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.

Tous contestent.

gd-bl-edy/pga/bow

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

JAPAN TOBACCO

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MAR 12

Démantèlement en France d'un réseau de trafiquants d'armes #

3/12/2021, 2:33 PM
Paris, FRA

Un réseau de trafiquants d'armes de la région lyonnaise (centre-est), soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.

Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l'Isère, centre-est) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement.

L'interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l'encontre duquel un mandat d'arrêt européen avait été délivré, a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2020, l'Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d'armureries en France et en Suisse. "300 armes (armes d'épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées", a-t-on souligné à l'office.

L'enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient "une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique".

Le coup de filet s'est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l'autorité de la JIRS (juridiction intergionale) du Rhône, "80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile", a-t-on précisé de source policière.

Sept armes d'épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240.000 euros et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération.

Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire français, a-t-on ajouté.

sm/lbx/tes/ial/

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MAR 12

Démantèlement d'un réseau de trafiquants d'armes en région lyonnaise #

3/12/2021, 2:26 PM
Paris, FRA

Un réseau de trafiquants d'armes de la région lyonnaise, soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.

Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l'Isère) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement.

L'interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l'encontre duquel un mandat d'arrêt européen avait été délivré, a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2020, l'Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d'armureries en France et en Suisse. "300 armes (armes d'épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées", a-t-on souligné à l'office.

L'enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient "une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique".

Le coup de filet s'est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l'autorité de la JIRS (juridiction intergionale) du Rhône, "80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile", a-t-on précisé de source policière.

Sept armes d'épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240.000 euros et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération.

Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire national, a-t-on ajouté.

sm/lbx/tes

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MAR 12

Yohann Malory, parolier de stars de la chanson, mis en examen pour viol et agression sexuelle #

3/12/2021, 2:25 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été mis en examen jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire.

Cette source n'a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d'instruction désormais chargé des investigations.

L'auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d'avoir commis ces faits par "administration de substance nuisible avec préméditation". Il a été laissé libre sous contrôle judicaire.

L'artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante.

Joint par l'AFP, son avocat Antoine Vey n'a pas souhaité réagir.

Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi à la 1ère DPJ (police judiciaire), selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

Cette garde à vue intervenait au terme d'une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory.

En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l'auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols.

Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d'anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l'accusent, entre autres, d'avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles.

"Mes clientes apprennent cette mise en examen avec soulagement", a réagi Me Yassine Bouzrou, avocat de quatre plaignantes, dont Charlotte Lemay.

C'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui avait fait éclater l'affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu'elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l'industrie musicale.

"Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent", "ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi", s'était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression.

Le 8 janvier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse, qui ne peut toutefois pas être examinée avant l'issue de la procédure judiciaire en cours.

bl/lbx/sp/ial/

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MAR 12

Yohann Malory, parolier de stars de la chanson, mis en examen pour viol et agression sexuelle #

3/12/2021, 2:16 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été mis en examen jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire.

Cette source n'a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d'instruction désormais chargé des investigations.

L'auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d'avoir commis ces faits par "administration de substance nuisible avec préméditation". Il a été laissé libre sous contrôle judicaire.

L'artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante.

Joint par l'AFP, son avocat Antoine Vey n'a pas souhaité réagir.

Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi à la 1ère DPJ (police judiciaire), selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

Cette garde à vue intervenait au terme d'une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory.

En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l'auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols.

Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d'anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l'accusent, entre autres, d'avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles.

"Mes clientes apprennent cette mise en examen avec soulagement", a réagi Me Yassine Bouzrou, avocat de quatre plaignantes, dont Charlotte Lemay.

C'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui avait fait éclater l'affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu'elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l'industrie musicale.

"Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent", "ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi", s'était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression.

Le 8 janvier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse, qui ne peut toutefois pas être examinée avant l'issue de la procédure judiciaire en cours.

bl/lbx/sp

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MAR 12

Metz: un collégien interpellé après avoir menacé un enseignant avec une "arme blanche" #

3/12/2021, 2:16 PM
Strasbourg, FRA

Un collégien de Metz a été placé en garde à vue après avoir menacé vendredi "avec une arme blanche" un professeur, a indiqué la police selon laquelle les faits seraient liés aux "difficultés scolaires" du jeune et à la décision de convoquer ses parents.

Les faits se sont déroulés dans la matinée au collège Philippe de Vigneules, a indiqué la police dans un communiqué, confirmant des informations de BFMTV.

Les policiers sont intervenus "à 10H20" dans cet établissement de la périphérie messine "où un élève était suspecté de vouloir agresser l'un de ses professeurs avec une arme blanche", poursuit le communiqué, qui précise que l'enseignant "a pu très rapidement se mettre en sécurité".

Selon la chaîne, ce jeune âgé de 15 ans avait appelé quelques minutes auparavant la police pour dire "qu'il voulait tuer un prof". "L'adolescent avait sur lui une lame de 30 centimètres", indique encore BFM sur son site internet.

"L'élève de troisième, qui était resté seul dans une salle, a été interpellé par les policiers quelques minutes après, dès leur arrivée sur les lieux, puis a été amené au commissariat de Metz pour être placé en garde à vue", selon le communiqué de la police.

"Aucun blessé n'est à déplorer au terme de l'opération, pendant laquelle l'ensemble des collégiens présents dans l'établissement avaient été également mis en sécurité", selon la même source.

"L'origine des faits semble liée à des difficultés scolaires et à la décision de convoquer les parents pour un entretien", indique encore le communiqué de la police.

"En l'état actuel des informations que nous avons, il s'agit d'un problème purement scolaire, qui n'aurait aucun lien avec une radicalisation", a indiqué au quotidien régional Le Républicain Lorrain le recteur de l'Académie de Nancy-Metz, Jean-Michel Huart.

dsa/bdx/cbn

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MAR 12

Le ministre français de l'Intérieur, accusé de viol, confronté à la plaignante #

3/12/2021, 1:55 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", ont constaté des journalistes de l'AFP.

C'est la première fois que M. Darmanin et cette femme sont confrontés dans cette affaire, débutée par une première plainte en 2017. Le ministre est arrivé en voiture avec ses avocats peu avant 14 heures (13H00 GMT). La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, était arrivée un peu avant à pied, accompagnée de ses conseils.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé par cette plaignante de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 est entre les mains d'une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

La juge d'instruction a placé ce poids-lourd du gouvernement le 14 décembre sous le statut de témoin assisté pour ces faits, un statut qui peut évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Devant les policiers, en février 2018, M. Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

gd-bl-edy/pga/bow/ial/

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MAR 12

Accusations de "viol": Darmanin au tribunal de Paris pour être confronté à la plaignante #

3/12/2021, 1:47 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", ont constaté des journalistes de l'AFP.

C'est la première fois que M. Darmanin et cette femme sont confrontés dans cette affaire, débutée par une première plainte en 2017.

M. Darmanin est arrivé en voiture avec ses avocats, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, peu avant 14 heures.

La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, était arrivée un peu avant à pied, accompagnée de ses conseils Me Elodie Tuaillon-Hibon et Marjolaine Vignola.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé par cette plaignante de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 est entre les mains d'une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

La juge d'instruction a placé ce poids-lourd du gouvernement le 14 décembre sous le statut de témoin assisté pour ces faits, un statut qui peut évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Devant les policiers, en février 2018, M. Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

gd-bl-edy/pga/bow

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MAR 12

Accusations de "viol": Darmanin au tribunal de Paris pour être confronté à la plaignante #

3/12/2021, 1:35 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé par cette plaignante de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 est entre les mains d'une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

gd-bl-edy/pga/bow

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MAR 12

Victimes de violences sexuelles en France: l'Eglise dévoile une plaque dimanche #

3/12/2021, 1:33 PM
Rennes, FRA

Une cérémonie de repentance à l'égard des victimes de violences sexuelles par des prêtres aura lieu dimanche en France à la cathédrale de Luçon (ouest) où, pour la première fois, sera dévoilée une plaque reconnaissant les souffrances des victimes.

Cette plaque qui portera une longue déclaration de repentance du diocèse est "une première en France", selon la Conférence des Evêques. "C'était une demande d'un certain nombre de victimes pour que soit fait mémoire, symboliquement", a indiqué Mgr François Jacolin, évêque de Luçon à l'AFP.

Ces vingt dernières années des témoignages de victimes, évoquant des faits de pédophilie de grande ampleur au petit séminaire de Chavagnes-en-Pailler, sont arrivés au diocèse, particulièrement après la parution en 2018 du livre de Jean-Pierre Sautreau "Une croix sur l'enfance".

Cette déclaration de repentance avait été annoncée en octobre par l'évêque de Luçon qui avait dénombré 65 victimes de violences sexuelles depuis les années 1940, dont 12 femmes. Trente-deux victimes ont été agressées au petit séminaire de Chavagnes ou lors de journées préparatoires de rentrée, entre 1956 et 1975.

"On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là". Ce processus de repentance, cette reconnaissance, "c'est d'abord pour les victimes mais aussi pour l'ensemble des fidèles de l'Eglise catholique dans le diocèse, pour nous aider à porter ensemble notre histoire dans le temps", a déclaré Mgr Jacolin.

Deux moments marqueront la cérémonie prévue à 15H00 (14H00 GMT), le dévoilement de la plaque-mémorial et la prière "pénitentielle".

Une "première étape", selon Jean-Pierre Sautreau à la tête d'un collectif de victimes en Vendée: "Il y a eu deux ans de réflexions (entre les victimes et l'évêque) jusqu'à ce qu'il fasse l'acte solennel de repentance en octobre".

Selon M. Sautreau, "les collectifs de victimes en France regardent la Vendée comme quelque chose d'exemplaire. C'est la première étape dont rêveraient toutes les victimes avant de passer à l'étape +réparation+".

Après avoir établi à "au moins 3.000", le nombre de victimes d'agressions sexuelles par des clercs, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise de France (Ciase) l'estime désormais à "au moins 10.000" depuis 1950, lors d'un point d'étape de ses travaux en mars.

kp-lg/db/tes/ial/lb

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MAR 12

Garde à vue de JC Lagarde: "aucune détonation" ni "acte de violence", dit l'UDI #

3/12/2021, 1:13 PM
Paris, FRA

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, placé jeudi en garde à vue pour "détention d'armes", n'a eu "aucune intention ou acte de violence" envers lui-même ou un tiers et "aucune détonation" n'a eu lieu avant son interpellation à son domicile, a déclaré vendredi son parti.

Mercredi, suite à l'appel d'un membre de sa famille "inquiet de son état de grande fatigue et de stress" la police était intervenue dans la soirée, rapporte la petite formation de centre-droit dans un communiqué.

Mais "aucune détonation, menace, intention ou acte de violence" n'ont eu lieu "à l'encontre d'un tiers, ni même de sa propre personne", ajoute le texte signé de la direction nationale de l'UDI.

"Comme cela arrive hélas dans de nombreuses familles, celle de Jean-Christophe Lagarde traverse une phase compliquée à gérer, liée à d'importants problèmes de santé d'un de leurs quatre enfants. Il s'agit de problèmes d'ordre privé dont la décence commande qu'ils demeurent dans ce cadre", ajoute le parti.

Sur la détention d'"armes de tir sportif et non pas d'armes de guerre", il a été "clairement établi qu'elle s'inscrit dans le cadre d'une activité sportive, pratiquée de longue date, en toute légalité, régulièrement déclarée et connue de tous", ajoute l'UDI.

M. Lagarde avait été placé en garde à vue vers 5H00 jeudi jusque dans la soirée, après la découverte de plusieurs armes à son domicile à Drancy. "Ce qui se dessine c'est un différend familial sans gravité", avait déclaré à l'AFP son avocat Me Yvon Goutal, en précisant qu'il n'y avait eu "absolument aucune violence d'aucune sorte".

"Les armes sont déclarées, ce sont des carabines de catégorie B car Jean-Christophe Lagarde est membre d'un club sportif. Il n'y a pas eu d'acte de violence ni contre lui-même, ni contre d'autres", avait assuré Pascal Brindeau, député UDI et porte-parole du parti.

cg/cs/caz

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MAR 12

Violences sexuelles: une plaque dévoilée dimanche à Luçon pour acter la repentance de l'Eglise #

3/12/2021, 1:13 PM
Rennes, FRA

Une cérémonie de repentance à l'égard des victimes de violences sexuelles par des prêtres aura lieu dimanche à la cathédrale de Luçon (Vendée) où, pour la première fois, sera dévoilée une plaque reconnaissant les souffrances des victimes.

Cette plaque qui portera une longue déclaration de repentance du diocèse est "une première en France" selon la Conférence des Evêques. "C'était une demande d'un certain nombre de victimes pour que soit fait mémoire, symboliquement", a indiqué Mgr François Jacolin, évêque de Luçon à l'AFP.

Ces vingt dernières années des témoignages de victimes, évoquant des faits de pédophilie de grande ampleur au petit séminaire de Chavagnes-en-Pailler (Vendée), sont arrivés au diocèse, particulièrement après la parution en 2018 du livre de Jean-Pierre Sautreau "Une croix sur l'enfance".

Cette déclaration de repentance avait été annoncée en octobre par l'évêque de Luçon qui avait dénombré 65 victimes de violences sexuelles depuis les années 1940, dont 12 femmes. Trente-deux victimes ont été agressées au petit séminaire de Chavagnes ou lors de journées préparatoires de rentrée, entre 1956 et 1975.

"On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là". Ce processus de repentance, cette reconnaissance, "c'est d'abord pour les victimes mais aussi pour l'ensemble des fidèles de l'Eglise catholique dans le diocèse, pour nous aider à porter ensemble notre histoire dans le temps", a déclaré Mgr Jacolin.

Deux moments marqueront la cérémonie prévue à 15H00, le dévoilement de la plaque-mémorial et la prière "pénitentielle".

Une "première étape", selon Jean-Pierre Sautreau à la tête d'un collectif de victimes en Vendée: "Il y a eu deux ans de réflexions (entre les victimes et l'évêque) jusqu'à ce qu'il fasse l'acte solennel de repentance en octobre".

"En Vendée, on est dans un processus très fort, qui a un impact vers les victimes très fort, car celles-ci ont été reconnues dans leur souffrance", souligne M. Sautreau, "surtout, (l'évêque) a fait un travail de responsabilité morale" et "symboliquement, c'est fort. Cela a un sens dans l'Histoire".

Selon M. Sautreau, "les collectifs de victimes en France regardent la Vendée comme quelque chose d'exemplaire. C'est la première étape dont rêveraient toutes les victimes avant de passer à l'étape +réparation+".

Après avoir établi à "au moins 3.000", le nombre de victimes d'agressions sexuelles par des clercs, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise de France (Ciase) l'estime désormais à "au moins 10.000" depuis 1950, lors d'un point d'étape de ses travaux en mars.

kp-lg/db/tes

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MAR 12

Yohann Malory, parolier de stars de la chanson, inculpé pour viol et agression sexuelle #

3/12/2021, 1:06 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été inculpé jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire.

Cette source n'a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d'instruction désormais chargé des investigations.

L'auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d'avoir commis ces faits par "administration de substance nuisible avec préméditation". Il a été laissé libre sous contrôle judicaire.

L'artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante.

Joint par l'AFP, son avocat Antoine Vey n'a pas souhaité réagir.

Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi, selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

Cette garde à vue intervenait au terme d'une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory.

En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l'auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols.

Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d'anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l'accusent, entre autres, d'avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles.

C'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui a fait éclater l'affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu'elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l'industrie musicale.

"Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent", "ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi", s'était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression.

Le 8 janvier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse, qui ne peut toutefois pas être examinée avant l'issue de la procédure judiciaire en cours.

bl/ctx/sp/lb

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MAR 12

Yohann Malory, parolier de stars de la chanson, mis en examen pour viol et agression sexuelle #

3/12/2021, 12:55 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été mis en examen jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire.

Cette source n'a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d'instruction désormais chargé des investigations.

L'auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d'avoir commis ces faits par "administration de substance nuisible avec préméditation". Il a été laissé libre sous contrôle judicaire.

L'artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante.

Joint par l'AFP, son avocat Antoine Vey n'a pas souhaité réagir.

Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi à la 1ère DPJ (police judiciaire), selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

Cette garde à vue intervenait au terme d'une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory.

En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l'auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols.

Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d'anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l'accusent, entre autres, d'avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles.

C'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui a fait éclater l'affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu'elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l'industrie musicale.

"Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent", "ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi", s'était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression.

Le 8 janvier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse, qui ne peut toutefois pas être examinée avant l'issue de la procédure judiciaire en cours.

bl/ctx/sp

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MAR 12

CGT 93: le parquet fait appel de la relaxe d'un syndicaliste poursuivi pour violences sur un policier #

3/12/2021, 12:42 PM
Bobigny, FRA

Le parquet de Bobigny a indiqué vendredi avoir fait appel de la relaxe fin février du secrétaire général départemental CGT 93 Hervé Ossant, poursuivi pour violences sur un policier en 2019, ce qu'il a toujours démenti, vidéo à l'appui.

"C'est assez surprenant et ça dénote que c'est un dossier qui gêne un peu aux entournures alors qu'il n'y a pas de doute sur les faits", a réagi auprès de l'AFP Hervé Ossant, dénonçant un "acharnement" du parquet.

"Je pensais tourner la page mais ça continue... On ne baisse pas la tête pour autant", a-t-il ajouté.

M. Ossant était initialement poursuivi par le tribunal correctionnel de Bobigny pour des violences commises sur un policier lors d'une manifestation le 31 octobre 2019, organisée par la CGT devant la préfecture de la Seine-Saint-Denis en marge d'un déplacement d'Edouard Philippe, alors Premier ministre.

La quinzaine de manifestants rassemblés derrière une banderole avec le message "halte à la casse des services publics", avaient été repoussés par les forces de l'ordre.

En réaction, le responsable syndical a reconnu, lors de l'audience, avoir fait tomber le calot d'un policier. Il avait été interpellé et placé en garde à vue pendant près de sept heures.

Dans son procès verbal, le policier avait indiqué avoir reçu "une gifle", version confirmée par un collègue.

Mais les images de la scène, versées au dossier, ne montrent pas M. Ossant administrer une gifle.

Le tribunal l'avait relaxé le 22 février.

"La vidéo a pu établir la vérité. Pourquoi continuer à vouloir une condamnation alors que l'innocence de l'un est incontestablement établie et que les mensonges des deux autres l'est tout autant ?", s'est étonnée Laurence Cambonie, l'avocate du syndicaliste.

"Le procureur tente de gagner du temps", a t-elle estimé, soulignant que tant que les faits ne sont pas définitivement jugés, son client ne peut engager des poursuites contre les deux fonctionnaires.

fan/pga/tes

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MAR 12

Jura: cannabis, écouteurs, et flashé à 57 km/h sur sa trottinette électrique #

3/12/2021, 12:01 PM
Besançon, FRA

Une trottinette électrique, dont la vitesse maximale autorisée est normalement fixée à 25 km/h, a été contrôlée à Lons-le-Saunier à 57 km/h: le conducteur, positif au cannabis et qui portait des écouteurs, a été interpellé et sa trottinette confisquée, a indiqué vendredi la police.

Le véhicule "circulait en pleine voie de circulation alors qu'une bande cyclable est existante à cet endroit", a relaté la police nationale du Jura sur sa page Facebook. Le conducteur s'est "vu reprocher également le port d'un casque audio sur les oreilles, le coupant ainsi du bruit de son environnement".

Le conducteur, âgé de 49 ans, a enfin été contrôlé positif au cannabis, a précisé à l'AFP le commandant divisionnaire Patrick Fournier.

"Une procédure unique a été ouverte pour l'ensemble de ces infractions", a-t-il ajouté.

L'amende contraventionnelle pour la conduite d'un EDPM (Engin de déplacement personnel motorisé) dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h peut aller jusqu'à 1.500 euros.

La trottinette trafiquée a été confisquée par la police.

"On pourrait en rire, sauf que l'actualité nous rappelle de façon régulière les conséquences corporelles de la mauvaise utilisation de ces machines qui appartiennent à la catégorie des EDPM, avec les hoverboards, gyropodes ou autres monoroues", note la police sur Facebook. "Certes ludiques et agréables, leur utilisation doit se faire dans le respect des règles élémentaires de prudence".

as/bdx/sp

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MAR 12

Val-d'Oise: une femme tuée à l'arme blanche, son compagnon en garde à vue #

3/12/2021, 11:53 AM
Bobigny, FRA

Un jeune homme de 23 ans a été placé en garde à vue vendredi dans le Val-d'Oise du chef de meurtre par conjoint suite à la mort de sa compagne, qui présente de multiples plaies par arme blanche, a annoncé le parquet de Pontoise.

Peu avant 01H00 du matin, des gendarmes sont intervenus à Champagne-sur-Oise en réponse à l'appel d'un voisin signalant une violente dispute, a relaté le parquet. À leur arrivée, ils ont découvert une femme de 23 ans gisant inconsciente sur le dos. Le SAMU a constaté rapidement son décès.

Son compagnon "s'était retranché sur le toit du bâtiment situé à une dizaine de mètres de hauteur. Les militaires de la gendarmerie réussissaient à le convaincre de descendre. Il était interpellé dans l'appartement à 1H30", a décrit Éric Corbaux, procureur de Pontoise, dans un communiqué.

"Il aurait tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant les veines et en ingérant une quantité importante de liquide ménager", a-t-il poursuivi. Le suspect a été transporté à l'hôpital à Paris pour être examiné par des médecins.

Un bébé de sept mois a été retrouvé dans son berceau, "apparemment indemne", et "a fait l'objet d'une ordonnance de placement provisoire". L'enquête est confiée à la brigade de recherches de l'Isle-Adam.

D'après les premiers éléments de l'enquête, le suspect n'a pas d'antécédent policier ou judiciaire, a précisé le parquet.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans. Les féminicides sont le stade ultime des violences subies par plus de 200.000 femmes par an.

amd/ctx/caz

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MAR 12

L'expulsion d'un avocat par des policiers d'une audience à Aix suscite de vives réactions #

3/12/2021, 11:46 AM
Marseille, FRA

L'expulsion d'un avocat par des policiers après un incident d'audience à Aix-en-Provence autour du renvoi éventuel du cas d'un prévenu positif au Covid-19, a suscité vendredi de vives réactions de la profession qui a dénoncé le "mépris" et le "comportement inacceptable" du président de l'audience.

"Le pouvoir de police de l'audience qu'un président de tribunal correctionnel tire de l'article 401 du code de procédure pénale n'est pas un pouvoir arbitraire", fustige dans une motion adoptée vendredi le Conseil national des barreaux.

Le président du tribunal a "manifesté un mépris à l'encontre de la profession d'avocat et des règles à suivre pour un procès équitable", déplore aussi le Conseil dont le président Jérôme Gavaudan a annoncé qu'il allait "saisir" le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

Le tribunal d'Aix-en-Provence devait juger jeudi et vendredi 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogues. Sur place jeudi, Paul Sollacaro, l'avocat de l'un d'eux, a voulu obtenir la disjonction de son cas parce qu'il avait passé un test PCR positif mais le président, suivant les réquisitions du parquet, a refusé cette disjonction et s'est également opposé à ce que le prévenu se présente au tribunal.

Selon des avocats présents à l'audience, la situation s'est ensuite envenimée et, dans la confusion et après des échanges vifs, le président de l'audience a demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro. Tous les autres avocats présents ont quitté l'audience ensuite.

"Me Sollacaro s'est emporté et s'est adressé au président en des termes virulents qui ont conduit ce magistrat à devoir faire usage des pouvoirs de police que lui donne la loi pour le faire conduire, par les policiers, en dehors de la salle d'audience", a décrit de son côté le procureur d'Aix-en-Provence Achille Kiriakides dans un communiqué.

Cette expulsion a provoqué un vif émoi chez les avocats et Me Sollacaro a reçu de nombreux soutiens, y compris du monde politique corse.

L'Union des jeunes avocats et le Syndicat des Avocats de France ont ainsi fustigé "l'usage intolérable de la force et l'expulsion d'une avocat dans l'exercice de sa mission". Les barreaux d'Ajaccio, Nice ou Marseille ont également protesté.

"Cette situation inacceptable est d'autant plus choquante qu'elle est intervenue suite au refus du tribunal de renvoyer le procès d'un prévenu positif au Covid-19", a aussi déploré l'Association des avocats pénalistes.

"Je pense que c'est un dérapage mais ce n'est pas acceptable: on ne peut pas s'emparer d'un avocat en robe à une audience et le faire sortir manu militari", a réagi auprès de l'AFP Thierry Troin, bâtonnier de Nice, qui devrait participer vendredi en début d'après-midi à un rassemblement devant le palais de justice d'Aix-en-Provence.

Dans le dossier dont l'examen devait se poursuivre, le bâtonnier d'Aix-en-Provence devait quant à lui se commettre d'office pour l'ensemble des prévenus et demander le renvoi de toute l'affaire.

ll-clr-mdm/or

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MAR 12

L'expulsion d'un avocat par des policiers d'une audience à Aix suscite de vives réactions #

3/12/2021, 10:53 AM

L'expulsion d'un avocat par des policiers après un incident d'audience à Aix-en-Provence autour du renvoi éventuel du cas d'un prévenu positif au Covid-19, a suscité vendredi de vives réactions de la profession qui a dénoncé le "mépris" et le "comportement inacceptable" du président de l'audience.

"Le pouvoir de police de l'audience qu'un président de tribunal correctionnel tire de l'article 401 du code de procédure pénale n'est pas un pouvoir arbitraire", fustige dans une motion adoptée vendredi le Conseil national des barreaux.

Le président du tribunal a "manifesté un mépris à l'encontre de la profession d'avocat et des règles à suivre pour un procès équitable", déplore aussi le Conseil dont le président Jérôme Gavaudan a annoncé qu'il allait "saisir" le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

Le tribunal d'Aix-en-Provence devait juger jeudi et vendredi 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogues. Sur place jeudi, Paul Sollacaro, l'avocat de l'un d'eux, a voulu obtenir la disjonction de son cas parce qu'il avait passé un test PCR positif mais le président a refusé cette disjonction et s'est également opposé à ce que le prévenu se présente au tribunal. Le procureur suggérait de son côté que Me Sollacaro représente son client.

Selon des avocats présents à l'audience, la situation s'est ensuite envenimée et, dans la confusion et après des échanges vifs, le président de l'audience a demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro.

Cette expulsion a provoqué un vif émoi chez les avocats et Me Sollacaro a reçu de nombreux soutiens, y compris du monde politique corse.

L'Union des jeunes avocats et le Syndicat des Avocats de France, via leurs antennes locales, ont ainsi fustigé "l'usage intolérable de la force et l'expulsion d'une avocat dans l'exercice de sa mission". Les barreaux d'Ajaccio, Nice ou Marseille ont également protesté.

"Cette situation inacceptable est d'autant plus choquante qu'elle est intervenue suite au refus du tribunal de renvoyer le procès d'un prévenu positif au Covid-19", a aussi déploré l'Association des avocats pénalistes.

"Je pense que c'est un dérapage mais ce n'est pas acceptable: on ne peut pas s'emparer d'un avocat en robe à une audience et le faire sortir manu militari. (...) On ne touche pas à la robe d'un avocat!", a réagi auprès de l'AFP Thierry Troin, bâtonnier de Nice, qui devrait participer vendredi en début d'après-midi à un rassemblement devant le palais de justice d'Aix-en-Provence.

Dans le dossier dont l'examen devait se poursuivre, le bâtonnier d'Aix-en-Provence devait quant à lui se commettre d'office pour l'ensemble des prévenus et demander le renvoi de toute l'affaire.

ll-clr-mdm/or

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