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Après un faux meurtre sur TikTok, deux adolescentes devant le juge #

3/13/2021, 10:14 AM
Nice, FRA

Deux adolescentes de 15 et 17 ans des Alpes-Maritimes vont être convoquées devant un juge pour enfants après leur participation à un défi sur le réseau social TikTok faisant croire à leur implication dans un meurtre, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

En avril, dans le cabinet du juge, ces deux jeunes filles vivant dans la région de Grasse auront à répondre des faits de "fausse alerte faisant croire à un sinistre", a précisé Fabienne Atzori, procureure de la République de Grasse. Un délit pour lequel elles encourent en théorie jusqu'à deux ans de prison.

Le défi auquel elles ont participé consistait à envoyer des SMS à des destinataires inconnus du type "T'es où ? J'ai le corps": puis, explique le quotidien Nice Matin, qui a révélé cette information, le jeu consistait à publier les réponses de ces destinataires sur le réseau social TikTok.

Problème pour les jeunes filles: "Certains destinataires ont lancé l'alerte, et cela a mis en oeuvre les moyens de la gendarmerie pour identifier les auteurs" des textos, explique Mme Atzori.

Lorsque ces faits se sont produits, en début de semaine, les gendarmes des Alpes-Maritimes ont ainsi été amenés à intervenir, en pleine nuit, au domicile des jeunes filles, qui utilisaient leur propre téléphone portable pour ce canular, et étaient donc facilement identifiables.

"Une alternative aux poursuites, du type stage de citoyenneté, nous semblait une réponse insuffisante. La convocation devant un juge permettra de remettre les choses à leur place", a estimé Mme Atzori, précisant que cette réponse pénale aurait pu être plus sévère avec une convocation devant le tribunal pour enfants.

vxm/ol/dch

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 9:27 AM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire (centre de la France) a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme est toutefois assigné à résidence par la préfecture et doit pointer chaque jour auprès de la gendarmerie, selon une représentante du réseau Education sans frontières de Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

DM/mb/sp/pz

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MAR 13

Haute-Loire: remise en liberté d'un jeune Malien menacé d'expulsion #

3/13/2021, 9:13 AM
Lyon, FRA

Un jeune Malien menacé d'expulsion par la préfecture de la Haute-Loire a été libéré vendredi soir du centre de rétention administrative où il avait été transféré mardi, a-t-on appris samedi auprès de sa famille d'accueil.

"La cour d'appel de Lyon a ordonné la remise en liberté de Madama, que nous avons ramené à la maison hier soir", a déclaré à l'AFP Eric Durupt, l'enseignant qui, avec sa compagne, héberge depuis plus de deux ans dans la région du Puy-en-Velay Madama Diawara, âgé de 19 ans.

Le jeune homme est toutefois assigné à résidence par la préfecture et doit pointer chaque jour auprès de la gendarmerie, selon une représentante du réseau Education sans frontières de Haute-Loire, Christine Chevalier.

Mardi prochain, un recours contre l'obligation de quitter le territoire français qui a été prise à son encontre par le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne, doit être examiné par le tribunal administratif de Lyon, a précisé M. Durupt.

Accueilli en décembre 2018 par le couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme a été scolarisé puis a effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui a proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de la Haute-Loire refuse de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit au centre de rétention administrative de Lyon.

Une requête contre son placement en rétention avait été rejetée jeudi. Le jeune homme avait fait appel.

Le comité de soutien à Madama Diawara, dont la pétition a reçu quelque 36.000 signatures, organise samedi matin un rassemblement sur la principale place du Puy-en-Velay, à proximité de la préfecture.

DM/mb/sp

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MAR 13

Disparition de Delphine Jubillar, trois mois d'un mystère total #

3/13/2021, 8:30 AM
Cagnac-les-Mines, FRA

La disparition aussi mystérieuse qu'inexpliquée de Delphine Jubillar, juste avant Noël, continue d'intriguer proches et enquêteurs à la recherche de cette infirmière de 33 ans, vue pour la dernière fois dans sa maison du village de Cagnac-les-Mines, près d'Albi.

Le jeudi 16 décembre à l'aube, c'est son mari, Cédric Jubillar, qui alerte les gendarmes de la disparition inquiétante de son épouse et mère de leurs deux enfants, un garçon de 6 ans et une fille d'un an et demi.

Selon le témoignage de son mari, Delphine Jubillar est sortie de la maison vers 23h00, le mercredi 15 décembre, pour promener leurs deux chiens, en plein couvre-feu, vêtue d'un manteau blanc et munie de son téléphone portable. Les chiens retournent à la maison sans elle, selon le mari.

Réveillé vers 04h00 par les pleurs de leur fille, Cédric Jubillar se rend compte de l'absence de son épouse et téléphone à des amies de cette dernière habitant le village, pensant qu'elle peut se trouver chez l'une d'elles, en vain, selon une source proche de l'enquête. Puis il compose le 17.

"Souvent, on pointe l'absence de réaction des forces de l'ordre pour les disparitions inquiétantes. Là, pas du tout. A 06h00, les gendarmes sont chez les Jubillar", fait remarquer l'avocat du mari, Jean-Baptiste Alary.

Comme le couple était en instance de divorce, certains médias ont fait de Cédric Jubillar le suspect idéal, voyant des similitudes avec l'affaire Jonathann Daval, condamné fin novembre à 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse.

Entendu deux fois par les gendarmes dans les jours suivant la disparition, Cédric Jubillar, un plaquiste souvent en mal de travail, n'a jamais été placé en garde à vue.

Une source proche de l'enquête dit n'écarter aucune hypothèse.

L'enquête piétine malgré les dizaines d'auditions menées, les moyens déployés: intervention de l'IRCGN, le service de police scientifique de la gendarmerie, sondage des lacs et cours d'eau voisins, battue citoyenne autour du village, trois perquisitions dans la maison, dont une au Blue Star, technologie permettant de repérer des traces de sang invisibles à l'oeil nu.

La thèse d'une disparition planifiée semble peu réaliste, à quelques jours de Noël, alors qu'elle venait de décorer son sapin et préparait les fêtes de Noël et du Nouvel an, souligne une source de son entourage amical.

Un adepte du pendule, un radiesthésiste, un voyant, ont adressé des courriers aux avocats et enquêteurs, estimant pouvoir faire avancer l'enquête. Dernièrement, une randonneuse s'est mis en tête d'arpenter les abords de Cagnac-les-mines, à la recherche d'un indice.

Après deux mois chez leur grand-mère paternelle, les enfants et leur père ont regagné la maison inachevée des Jubillar, qui tranche avec les villas coquettes ou cossues du lotissement, situé à 1 km du centre du village. Pour se protéger des regards des journalistes, Cédric Jubillar a édifié un mur de moellons côté rue.

"La vie, par la force des chose, suit son cours. Les enfants voient des proches, leur famille maternelle, leur famille paternelle", détaille Me Alary.

Patrice Norkowski, maire de cette ancienne cité minière, "espère que Delphine est toujours en vie, pour les enfants surtout. Je n'arrête pas de penser à eux, leur maman doit leur manquer". "On essaie de reprendre une vie normale, dit-il, enfin, façon de parler".

"L'enquête n'est pas achevée, on arrive à la fin d'un premier cycle. Il y a des choses qu'on va découvrir qui sont dans le dossier", prévoit Me Alary.

Cédric Jubillar, partie civile, a reçu mercredi soir une convocation des deux juges d'instruction du pôle criminel de Toulouse, la première depuis l'ouverture de l'information judiciaire fin décembre. Son avocat avait demandé cette audition.

ap/cpy/sp

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MAR 13

Violences sexuelles sur mineurs: une clause "Roméo et Juliette" pour préserver les amours adolescentes #

3/13/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

On l'a surnommée la "clause Roméo et Juliette": la proposition de loi contre les crimes sexuels sur mineurs, examinée à partir de lundi par les députés, prévoit une exception pour préserver les amours adolescentes consenties, sur la base d'un écart d'âge maximal entre les deux protagonistes.

Le principe général du texte est de considérer dorénavant automatiquement comme un viol toute pénétration ou acte bucco-génital commis par un majeur sur un jeune de moins de 15 ans, "même si ces actes ne lui ont pas été imposés par violence".

Mais la proposition de loi précise également que cette automaticité ne s'appliquera pas si les deux protagonistes ont moins de cinq ans d'écart d'âge, une disposition introduite pour préserver le caractère "proportionné" du texte, et donc sa conformité à la Constitution, a expliqué à l'AFP sa rapporteure, Alexandra Louis (LREM).

Sur le fond, l'enjeu est d'éviter la criminalisation automatique d'une relation entre un jeune majeur et un ou une adolescent(e) à peine plus jeune que lui (ou elle). Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avait lui-même expliqué en février que "le jeune homme de 17 ans et demi qui a une relation avec une jeune fille de 14 ans et demi ne peut pas devenir un criminel quand il a 18 ans et un jour".

D'où le sobriquet de "Roméo et Juliette" attribué à cette clause, l'héroïne de Shakespeare n'ayant "pas encore 14 ans" lorsqu'elle s'éprend du jeune Montaigu.

En février, le gouvernement avait laissé entendre que la clause serait applicable aux relations qui auraient commencé avant que le plus âgé atteigne sa majorité, mais cette précision ne figure finalement pas dans le texte qui arrive lundi devant l'Assemblée nationale.

Ainsi, "on protège également les relations consenties qui commenceraient juste après" le 18e anniversaire du protagoniste le plus âgé, fait valoir Mme Louis.

Quoi qu'il en soit, la clause "Roméo et Juliette" n'empêchera pas de poursuivre en justice des viols ou agressions sexuelles, même si l'écart d'âge est inférieur à cinq ans, rassure la députée: dans ce cas, la nouvelle loi ne s'appliquera certes pas, mais les juges pourront continuer, comme actuellement, à prendre en compte les circonstances pour considérer que le mineur n'était pas consentant.

Concrètement, "si un garçon de 18 ans profite de l'alcoolisation d'une gamine de 14 ans pour la violer dans son sommeil, il n'aura pas d'impunité: on pourra toujours faire valoir qu'elle a été violée", souligne également Carine Durrieu-Diebolt, une avocate spécialisée dans la défense des victimes de violences sexuelles.

Pour cette avocate, "ce qui doit être incriminé, c'est le fait qu'un adulte mette en place une emprise ou une contrainte morale et profite de sa maturité pour contraindre un jeune", ce qui n'est a priori pas le cas dans une relation entre une adolescente de 14 ans et un garçon de 18 ans.

En outre, cette clause permettra d'éviter des procédures "injustement traumatisantes", qui seraient intentées par les parents du mineur parce qu'ils désapprouvent la relation amoureuse de leur ado - parfois à cause d'une différence de religion, de culture, ou parce que la relation est homosexuelle.

De telles situations ne sont pas rares, et il convient donc de veiller à ce que "des jeunes qui s'aiment ne deviennent pas des auteurs de violences sexuelles", souligne Martine Brousse, la présidente de l'association "La voix de l'enfant", qui aurait toutefois préféré que l'écart d'âge soit fixé à trois ans maximum, au lieu de cinq.

La loi "doit être générale et pouvoir s'appliquer à tous les cas particuliers", et l'écart de cinq ans est pertinent pour tolérer par exemple une relation entre un jeune âgé de "18 ans et un jour" et un autre de "14 ans et 11 mois", répond la députée Alexandra Louis.

L'élue compte en revanche déposer un amendement pour que la clause "Roméo et Juliette" ne soit pas applicable aux relations où le mineur de moins de 15 ans se prostitue.

ab/cel/dlm

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MAR 12

Le ministre français de l'Intérieur, accusé de viol, confronté à la plaignante #

3/12/2021, 11:55 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a été confronté pour la première fois vendredi devant une juge d'instruction à la femme qui l'accuse de viol depuis 2017, Sophie Patterson-Spatz, au tribunal judiciaire de Paris.

Ce poids lourd du gouvernement, placé à la mi-décembre sous le statut de "témoin assisté" dans ce dossier, est accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. La confrontation avec son accusatrice, Sophie Patterson-Spatz, a duré environ neuf heures.

Dans un communiqué transmis à l'AFP peu avant 23H30, les avocats du ministre, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, se sont réjouis qu'"à la fin de cette confrontation, Gérald Darmanin reste sous le statut de témoin assisté", ce qui constitue selon eux la "preuve qu'aucun indice grave ou concordant d'une quelconque infraction ne lui est reproché".

Sollicités par l'AFP, les conseils de Mme Patterson-Spatz n'ont de leur côté pas répondu.

L'enquête sur ces faits datant de 2009 a été reprise cet été par une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale. La magistrate a placé M. Darmanin le 14 décembre sous le statut de témoin assisté, un statut pouvant évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen (inculpation) si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques du parti de droite UMP, pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès du ministère de la Justice via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Devant les policiers, en février 2018, M. Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avant la confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

Ce qui n'empêchait pas un proche de M. Darmanin de s'inquiéter récemment d'accusations qui pourraient durer, à cause de la longueur de la procédure et d'éventuels recours de part et d'autre, susceptibles de "plomber" sa carrière politique.

Gérald Darmanin n'est pas la seule personnalité française prise dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.

Le comédien Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" sur une jeune comédienne, alors que le réalisateur Christophe Ruggia ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été mis en examen pour des "agressions sexuelles".

Les milieux des médias et du sport ont aussi été touchés. L'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.

Tous contestent.

gd-bl-edy/pga/bow/ial/uh/roc

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MAR 12

Accusations de viol: Darmanin confronté pendant neuf heures à la plaignante #

3/12/2021, 11:05 PM
Paris, FRA

Pour la première fois, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a été confronté vendredi devant une juge d'instruction à la femme qui l'accuse de viol depuis 2017, Sophie Patterson-Spatz, au tribunal judiciaire de Paris.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. La confrontation avec son accusatrice, Sophie Patterson-Spatz, a duré environ neuf heures.

Dans un communiqué transmis à l'AFP peu avant 23H30, les avocats du ministre, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, se sont réjouis qu'"à la fin de cette confrontation, Gérald Darmanin reste sous le statut de témoin assisté", ce qui constitue selon eux la "preuve qu'aucun indice grave ou concordant d'une quelconque infraction ne lui est reproché".

Sollicitées par l'AFP, les conseils de Mme Patterson-Spatz n'ont de leur côté pas répondu.

L'enquête sur ces faits datant de 2009 a été reprise cet été par une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale. La magistrate a placé M. Darmanin le 14 décembre sous le statut de témoin assisté, un statut pouvant évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Elle dépose plainte une première fois en juin 2017, classée sans suite par le parquet de Paris car la plaignante ne répond pas aux convocations des enquêteurs.

En janvier 2018, une enquête est ouverte suite à une nouvelle plainte de Mme Patterson-Spatz. Celle-ci est entendue trois jours plus tard. M. Darmanin est lui convoqué en audition libre, et confirme avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

L'enquête est classée moins d'un mois plus tard pour "absence d'infraction".

En mars 2018, la plaignante dépose plainte avec constitution de partie civile, et élargit ses accusations: abus de confiance, extorsion de consentement sexuel, escroquerie au consentement sexuel, viol, harcèlement sexuel.

Une juge d'instruction refuse en août suivant de reprendre les investigations, estimant l'enquête préliminaire suffisante pour écarter les accusations.

Après de longs démêlés procéduraux, la cour d'appel de Paris a ordonné en juin 2020 la reprise des investigations sur cette accusation de viol, estimant que la magistrate instructrice "ne pouvait se fonder uniquement sur les résultats de l'enquête préliminaire" pour rendre un non-lieu avant toute nouvelle investigation.

Depuis cet été, une nouvelle magistrate s'occupe du dossier.

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avant la confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

Ce qui n'empêchait pas un proche de M. Darmanin de s'inquiéter récemment d'accusations qui pourraient durer, à cause de la longueur de la procédure et d'éventuels recours de part et d'autre, susceptibles de "plomber" sa carrière politique.

Gérald Darmanin n'est pas la seule personnalité française prise dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.

Le comédien Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" sur une jeune comédienne, alors que le réalisateur Christophe Ruggia ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été mis en examen pour des "agressions sexuelles".

Les milieux des médias et du sport ont aussi été touchés. L'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.

Tous contestent.

gd-bl-edy-lbx/am

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

JAPAN TOBACCO

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MAR 12

Reims: enquête ouverte après la diffusion d'une vidéo montrant des violences contre des jeunes #

3/12/2021, 10:56 PM
Lille, FRA

Une enquête a été ouverte jeudi à Reims à la suite du signalement par des établissements scolaires d'une vidéo montrant des violences en réunion contre des jeunes gens, sommés de s'excuser pour leur attitude dans la cathédrale, a-t-on appris vendredi auprès du parquet.

"Mon parquet, sur la base de deux signalements d'établissements scolaires, a ouvert hier (jeudi) une enquête pour violences en réunion et capture et diffusion d'images de violence sur les réseaux sociaux (happy slapping)", a indiqué le procureur de la République à Reims, Matthieu Bourrette.

Selon Libération et France 3, qui ont révélé l'affaire, dans une première séquence, des jeunes gens sont filmés dans la cathédrale de Reims, agenouillés sur des prie-dieu. Ils rient, font des signes de croix et une jeune fille leur trace une croix sur le front.

Dans une seconde séquence, rapportent les deux médias, des jeunes gens qui semblent être les mêmes que ceux présents dans la première se font violemment frapper et projeter au sol. Ils disent présenter leurs excuses "envers les chrétiens".

L'enquête a été confiée au commissariat de Reims, a indiqué le procureur.

bj/rl/dlm

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MAR 12

Rixes: pour la mairie de Paris, "le gouvernement ne fait pas appel aux collectivités" #

3/12/2021, 6:47 PM
Paris, FRA

Le gouvernement ne "fait pas du tout appel aux collectivités locales" pour enrayer le phénomène de rixes entre jeunes, alors que le travail de médiation donne des résultats à Paris, estime Nicolas Nordman, adjoint à la maire PS Anne Hidalgo chargé de la sécurité, dans un entretien à l'AFP.

Q: Fin janvier, après l'agression du jeune Yuriy dans la capitale, vous réclamiez une "mobilisation renforcée" des pouvoirs publics face aux rixes de plus en plus violentes. Y a-t-il eu des avancées depuis ?

R: "Ces violences sont inacceptables et nécessitent des réponses policières et pénales fortes. Le gouvernement consulte les préfets et travaille avec les ministres concernés. Là où il y a une vraie faille dans son raisonnement, c'est qu'il ne fait pas du tout appel aux collectivités locales. Or, les actions à mener au plus près du terrain sont celles que les collectivités engagent depuis quelques années. C'est le cas à Paris: la stratégie de lutte contre les rixes est en place depuis 2019 et a des résultats. On n'est évidemment pas du tout à l'abri qu'un drame se produise mais la mobilisation des acteurs permet d'éviter un certain nombre de rixes. Nous avons 120 médiateurs, qui travaillent par équipes de 3 à 5 et connaissent les jeunes quasiment individuellement. On va en recruter 20 de plus. Ces derniers week-ends, on a eu des alertes de tensions fortes dans le XIXe et XXe arrondissements. Notre mécanisme d'alerte, qui part de boucles de mail et mobilise les clubs de prévention, la police nationale, la DPSP (Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) - donc la future police municipale - les associations et la justice, permet souvent de faire baisser la tension. En 2020, on a activé 57 fois ce dispositif et on a donc permis d'éviter 57 rixes."

Q: Vous voulez intégrer les communes limitrophes à votre dispositif. Cela va prendre du temps ?

R: "On a déjà une stratégie, qui fonctionne, mais il faut que tous les acteurs de terrain puissent se coordonner car il y des rixes entre jeunes de villes différentes. L'accélération que l'on peut observer en région parisienne, on ne l'observe pas à Paris. Les chiffres parisiens sont plutôt en baisse en termes de nombres et de fréquences de rixes: 52 en 2019, 41 en 2020. Souvent le motif des rixes est extrêmement futile mais de la même manière, on arrive aussi à désamorcer une tension assez facilement avec la discussion. Les médiateurs vont aussi discuter avec les familles, les frères et soeurs, pour que ces derniers convainquent les plus jeunes de ne pas passer à l'acte. C'est pour cela que leur travail est fondamental."

Q: Votre future police municipale aura-t-elle vocation à traiter ces phénomènes de délinquance juvénile, jusqu'ici du ressort de la police nationale?

R: "Parmi leurs missions, nos agents de police municipale auront un rôle de prévention. Notre objectif, c'est d'avoir 5.000 agents avec des fonctions et missions différentes, et avec une double dimension: prévention et répression. Sur les rixes, nous voulons aussi que nos policiers municipaux interviennent dans les collèges pour sensibiliser les jeunes, expliquer les dangers des rixes, physiques et pénaux. La police nationale le fait parfois mais je pense qu'il faut le systématiser."

PROPOS recueillis par Pierrick YVON

pyv/pb

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MAR 12

Folle Journée de Nantes: la ville porte plainte, la directrice du festival démissionne #

3/12/2021, 6:37 PM
Nantes, FRA

La ville de Nantes a porté plainte pour irrégularités comptables après la révélation d'importants mouvements de trésorerie au sein de la société productrice de la Folle Journée, célèbre festival de musique classique, dont la directrice générale a démissionné.

La mairie avait demandé un audit de la Société anonyme d'économie mixte (SAEM) La Folle Journée après la non certification, fin janvier, des comptes 2019 de l'Espace Simone de Beauvoir, un espace de défense des droits des femmes présidé par Joëlle Kérivin, également directrice générale du festival de musique classique.

Cet audit a révélé "des mouvements de trésorerie très importants liés à des avances de salaires et de frais de représentation, au sein des deux structures, largement supérieures aux dépenses réellement constatées et justifiées", a indiqué la mairie dans un communiqué expliquant avoir déposé plainte auprès du procureur de la République le 1er mars.

Les éléments révélés par l'audit constituent "à l'évidence et a minima une faute de gestion de la société", a expliqué la SAEM dans un communiqué distinct, expliquant avoir également porté plainte.

"Le président du conseil d'administration a convoqué la directrice générale. A l'issue de cet entretien, celle-ci lui a remis sa démission qu'il a acceptée", précise également ce communiqué.

"Ca ne peut avoir aucune conséquence" sur le festival en lui-même, "parce que là, malheureusement c'est un acte personnel, c'est un comportement personnel. Il y a des sommes en jeu, mais je pense que ça ne met pas du tout en péril la Folle Journée", a expliqué à l'AFP son directeur artistique René Martin.

La SAEM Folle Journée est une "structure juridique complètement indépendante de nous, et moi je n'avais accès à aucun compte, je ne voyais pas les résultats financiers, je savais simplement si on était équilibré ou pas", a poursuivi M. Martin.

Le Centre de réalisations et d'études artistiques (CREA, ndlr), prestataire responsable de la direction artistique du festival, a fait part de son "grand étonnement" après avoir eu connaissance de l'audit et de la démission de sa directrice.

Créée en 1995, la Folle Journée vise à rendre la musique classique accessible à un large public avec des concerts courts qui attirent régulièrement quelque 150.000 spectateurs.

faa/hdu/pb

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MAR 12

Aides agricoles en Corse: enquête ouverte à Bastia après un rapport européen #

3/12/2021, 6:27 PM
Ajaccio, FRA

Une enquête a été ouverte par le parquet de Bastia après un rapport de l'Office antifraude de l'Union européenne (Olaf) de décembre 2020 constatant des "fraudes" aux aides agricoles en Corse, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Contacté par l'AFP, le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery, a confirmé l'ouverture de cette enquête pour escroquerie qui a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie.

Le montant des aides reçues ayant été affectées "par une ou plusieurs factures irrégulières" s'élève à 61.660 euros, notait l'Olaf dans ce rapport consulté par l'AFP, en soulignant qu'"au regard de la règlementation (française), les faits établis pourraient être qualifiés d'escroquerie et de faux et usage de faux".

Sur cette somme, près de 30.000 euros ont été versés par l'UE au titre du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader), le reste étant des subventions de l'Etat français ou de la Collectivité territoriale de Corse. L'enquête de l'organisme européen portait sur la période 2007 à 2015.

Les "anomalies" constatées indiquent l'existence "d'un système de fabrication de faux et/ou de falsification affectant l'authenticité des factures", soulignait l'Olaf, qui recommandait le recouvrement de ces aides.

L'organisme européen mettait en cause deux exploitants agricoles, l'un en Corse-du-Sud et l'autre en Haute-Corse, ainsi que la société Furnicella de Joseph Colombani, président de la Chambre d'agriculture de Haute-Corse et du syndicat agricole FDSEA de Haute-Corse.

Il indiquait que cette société avait reçu grâce à ces "factures irrégulières" 7.775 euros d'aides nationale et locale et 7.775 euros d'aide Feader.

Après le constat de fraudes et de 40% d'anomalies en Corse --contre 10% sur le continent-- dans les déclarations de surface pour obtenir des aides européennes en 2018, des centaines de contrôles d'exploitations agricoles avaient été effectués en 2019 et 2020.

Plusieurs enquêtes judiciaires pour soupçons d'escroquerie aux aides européennes sont en cours en Corse: l'une a conclu à une surévaluation du cheptel et des hectares déclarés par le directeur de la Chambre d'agriculture de Corse-du-Sud, Jean-Dominique Rossi, et cinq de ses proches, pour un préjudice estimé à 1,4 million d'euros. Après plusieurs reports, le procès pour "escroquerie et blanchiment en bande organisée" doit avoir lieu en septembre.

Une autre enquête, en Haute-Corse, vise notamment la famille du dirigeant du syndicat agricole FDSEA, Sauveur Vallesi, pour 760.000 euros d'aides européennes touchées entre 2015 et 2018. Ce procès est prévu en juin.

mc/ol/mpm

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MAR 12

Folle Journée de Nantes: la ville porte plainte, la directrice du festival démissionne #

3/12/2021, 6:24 PM
Nantes, FRA

La ville de Nantes a porté plainte pour irrégularités comptables après la révélation d'importants mouvements de trésorerie au sein de la société productrice de la Folle Journée, célèbre festival de musique classique, dont la directrice générale a démissionné.

La mairie avait demandé un audit de la Société anonyme d'économie mixte (SAEM) La Folle Journée après la non certification, fin janvier, des comptes 2019 de l'Espace Simone de Beauvoir, un espace de défense des droits des femmes présidé Joëlle Kérivin, également directrice générale du festival de musique classique.

Cet audit a révélé "des mouvements de trésorerie très importants liés à des avances de salaires et de frais de représentation, au sein des deux structures, largement supérieures aux dépenses réellement constatées et justifiées", a indiqué la mairie dans un communiqué expliquant avoir déposé plainte auprès du procureur de la République le 1er mars.

Les éléments révélés par l'audit constituent "à l'évidence et a minima une faute de gestion de la société", a expliqué la SAEM dans un communiqué distinct, expliquant avoir également porté plainte.

"Le président du conseil d'administration a convoqué la directrice générale. A l'issue de cet entretien, celle-ci lui a remis sa démission qu'il a acceptée", précise également ce communiqué.

"Ca ne peut avoir aucune conséquence" sur le festival en lui-même, "parce que là, malheureusement c'est un acte personnel, c'est un comportement personnel. Il y a des sommes en jeu, mais je pense que ça ne met pas du tout en péril la Folle Journée", a expliqué à l'AFP son directeur artistique René Martin.

La SAEM Folle Journée est une "structure juridique complètement indépendante de nous, et moi je n'avais accès à aucun compte, je ne voyais pas les résultats financiers, je savais simplement si on était équilibré ou pas", a poursuivi M. Martin.

Le Centre de réalisations et d'études artistiques (CREA, ndlr), prestataire responsable de la direction artistique du festival, a fait part de son "grand étonnement" après avoir eu connaissance de l'audit et de la démission de sa directrice.

Créée en 1995, la Folle Journée vise à rendre la musique classique accessible à un large public avec des concerts courts qui attirent régulièrement quelque 150.000 spectateurs.

faa/hdu/pb

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MAR 12

Condamnés à 10 ans de prison pour avoir torturé un codétenu #

3/12/2021, 6:16 PM
Bobigny, FRA

Deux hommes de 21 et 23 ans ont été condamnés vendredi à 10 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour actes de torture sur un détenu qui partageait leur cellule à la maison d'arrêt de Villepinte.

Les deux jeunes hommes ont reconnu lors du procès avoir infligé une séance de torture à Adam K. dans le huis clos de leur cellule de 9 mètres carrés.

Le soir du 9 décembre 2018, Adam K., aujourd'hui âgé de 24 ans, est dénudé, fouetté puis électrocuté, jusque sur le sexe, avec les fils coupés d'un ventilateur. Il est ensuite contraint à insérer un briquet dans son anus. Paroxysme de ces quatre heures d'horreur: ses codétenus le forcent à avaler son urine et des excréments. Il finira la nuit sur le sol mouillé, en caleçon, devant une fenêtre ouverte.

L'avocate générale avait requis 15 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers. Les deux hommes encouraient la perpétuité pour actes de torture et de barbarie.

Ils feront l'objet d'un suivi socio-judiciaire pendant trois ans et seront inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles et violentes (Fijais).

A l'issue des débats vendredi après-midi, les deux hommes ont exprimé "des regrets". Leurs avocats ont pointé "la déshérence sociale" des deux accusés au parcours chaotique qui a conduit à "une délinquance juvénile banale".

Zyed B., issu de l'aide sociale à l'enfance (ASE), avait été condamné à de courtes peines pour trafic de stupéfiants. Djiguiba D., arrivé à 14 ans de Côte d'Ivoire, avait été condamné pour viol aggravé et avait fait appel.

Mercredi, lors du premier jour du procès, la victime s'est dite "brisée". "J'aurais beau voir 1.001 psychologues ou psychiatres, ça me suivra toute ma vie".

Le jeune homme était détenu dans un secteur réservé aux publics dits "vulnérables" où les détenus sont censés bénéficier d'une surveillance accrue car victimes de violences ou de menaces.

La maison d'arrêt de Villepinte est confrontée à une surpopulation structurelle. En mars 2017, sa directrice était allée jusqu'à refuser d'accueillir de nouveaux détenus: son établissement en accueillait alors plus de 1.100, soit un taux d'occupation supérieur à 200%. Il atteignait encore 163% au début du mois.

we-sab/lbx/dlm

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MAR 12

Bandes: Pécresse plaide pour drones et polices municipales armées #

3/12/2021, 6:16 PM
Paris, FRA

La présidente ex-LR de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse, a défendu un "plan global de démantèlement" des bandes alliant polices municipales armées, drones et vidéoprotection entre les transports et les lycées, dans une interview au Parisien mise en ligne vendredi.

"Il faut renforcer tous les maillons de la chaine d'autorité dans tous les territoires", a affirmé Mme Pécresse selon laquelle il faut "rendre obligatoires" les polices municipales "armées d'armes à feu" dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants.

La présidente de la région souhaite aussi "étendre" la vidéoprotection "dans les villes où il y a des phénomènes de bandes, sur les parcours entre les établissements scolaires et les transports", et juge qu'"il faut une loi" pour autoriser l'utilisation de drones "pour alerter en cas de regroupements suspects".

Se disant "toujours favorable" à un abaissement de la majorité pénale de 18 à 16 ans, la présidente de la région, dont le nom est régulièrement cité pour représenter la droite à la présidentielle de 2022, a souligné que "les jeunes violents ont désormais 13 ou 14 ans. Donc le sujet est largement dépassé".

En matière de sanction les "conseils des droits et devoirs de famille" devraient selon elle être "obligatoires dans les villes de plus de 10.000 habitants" (contre 50.000 actuellement).

"Je souhaiterais aussi que les aides municipales facultatives (bons vacances, chèques loisir,...) soient conditionnées aux réparations par les voyous des dommages qu'ils ont causés", a ajouté la présidente du mouvement Libres!

Appelant enfin à "augmenter le nombre des centres éducatifs fermés", Mme Pécresse a jugé nécessaire de "généraliser" les travaux d'intérêt général, en proposant "que la région devienne organisatrice de TIG et plus seulement les mairies".

cg/adc/mpm

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MAR 12

La Réunion: un homme de 83 ans mis en examen pour le meurtre de son épouse #

3/12/2021, 5:47 PM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Un homme de 83 ans a été mis en examen vendredi à Saint-Pierre (La Réunion) pour deux meurtres dont celui de son épouse, et a été placé en détention provisoire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

L'octogénaire, instituteur à la retraite, est soupçonné d'avoir porté plusieurs coups à son épouse de 78 ans à l'aide d'un objet tranchant, tôt mercredi matin, dans leur maison de Saint-Joseph dans le sud de l'île.

La victime n'a pas survécu à ses blessures.

Le suspect est également poursuivi pour l'agression mortelle de l'aide-ménagère du couple, arrivée sur les lieux peu de temps après la première agression.

Selon des sources proches de l'enquête, l'auteur présumé a expliqué avoir agi "pour mettre fin aux souffrances de sa femme", atteinte de la maladie de d'Alzheimer.

Les raisons qui l'ont poussé à attaquer l'aide-ménagère demeurent en revanche mystérieuses.

Il n'y avait plus eu de féminicide à La Réunion depuis 2018.

Depuis 2006, 49 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints ou ex-compagnons, selon un décompte des services judiciaires. 38% de ces victimes avaient auparavant signalé à la justice les faits de violences infligés par leurs agresseurs.

Selon ces mêmes chiffres, La Réunion est toujours le troisième département de France le plus violent à l'encontre des femmes.

Mah/etr/pab/caz

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MAR 12

Le chanteur français Doc Gyneco sera jugé pour violences conjugales #

3/12/2021, 5:43 PM
Paris, FRA

Le chanteur français Doc Gyneco, placé mercredi en garde à vue, sera jugé par un tribunal correctionnel pour des faits de violences volontaires par conjoint, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Paris.

A l'issue de sa garde à vue, le chanteur a été déféré vendredi au tribunal judiciaire de Paris, où il s'est vu remettre une convocation pour une audience correctionnelle ultérieure, selon cette source qui n'a pas précisé la date d'audience.

Dans l'attente de cette comparution, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Contacté par l'AFP, son avocat, Me Jonathan Khalifa, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Jeudi, il avait indiqué que son client avait "reconnu les faits" et ne cherchait "pas à les minimiser".

Selon une information du quotidien Le Parisien, confirmée par une source proche du dossier, les policiers sont intervenus mercredi en fin d'après-midi au domicile du couple, après une dispute lors de laquelle le chanteur a giflé son épouse à plusieurs reprises. Cette dernière avait été conduite à l'hôpital.

Bruno Beausire, alias Doc Gyneco, 46 ans, est notamment l'auteur de "Première consultation", premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d'un million d'exemplaires, avec des titres comme "Né ici", "Viens voir le docteur" ou "Vanessa", entre rap et reggae. Ce disque avait été élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine Les Inrocks.

L'artiste a défrayé la chronique pour des ennuis avec le fisc, sa participation controversée à des émissions de téléréalité et sa vie privée étalée dans les journaux, notamment sa liaison avec l'écrivaine Christine Angot. Cette dernière avait fait le récit de leur relation dans un roman "Le Marché des amants", sorti en 2008.

En 2007, Doc Gyneco avait soutenu Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, une décision qu'il avait ensuite qualifiée d'"erreur".

edy/lbx/sp/ial/

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MAR 12

Huit mois après la mort de leur fils en prison, des parents portent plainte #

3/12/2021, 5:42 PM
Lyon, FRA

Les parents d'un homme de 27 ans, mort en juillet après avoir mis le feu au matelas de sa cellule à la prison de Roanne (Loire), ont porté plainte vendredi pour "homicide involontaire", selon leur avocat.

Le décès avait initialement été présenté comme un suicide mais la famille de ce détenu, qui sortait de l'hôpital psychiatrique, n'y a jamais cru. Il s'agissait selon elle d'un appel au secours.

Interrogés à l'automne par l'AFP, des proches avaient dénoncé "des défaillances, des erreurs, des manquements" dans le traitement judiciaire et pénitentiaire d'Alexis D., décédé dans la nuit du 17 au 18 juillet à l'hôpital de Roanne où les secours l'avaient transporté.

Huit mois plus tard, l'enquête ouverte sur les causes et les circonstances de la mort est toujours en cours et les parents, perdant patience, ont décidé de porter plainte, également pour "non assistance à personne en danger".

Fin novembre, le parquet de Roanne attendait encore "deux auditions techniques" concernant l'alarme incendie de l'établissement, avant de boucler l'enquête.

Mais le parquet général de Lyon a requis d'autres investigations en janvier, dont l'audition d'un voisin de cellule du défunt au quartier disciplinaire. À l'issue, une décision devait être prise fin février sur les suites de l'affaire.

L'avocat de la famille a cependant appris mercredi que l'enquête se poursuivait encore, une réunion ayant eu lieu lundi entre la société Eiffage, qui assure la maintenance du centre de détention, la société Chubb (sécurité incendie) et la directrice de la prison, un essai du détecteur de fumée placé sous scellé ayant été effectué.

"La voie procédurale choisie, secrète et sans débat contradictoire, paraît complètement inadaptée sur une telle durée: soit un délit a été commis et des poursuites doivent être engagées, soit il n'y en a pas et un classement s'impose", considère Me Thomas Fourrey, l'avocat des parents.

Contacté par l'AFP, le procureur de Roanne Abdelkrim Grini a indiqué que sa décision d'ouvrir ou non une information judiciaire pour homicide involontaire par manquement à une obligation de sécurité, ou négligence, pourrait intervenir d'ici la fin du mois, précisant qu'elle est à ce stade "très envisageable".

"il reste à réaliser l'audition d'un ex-co-détenu qui se trouve dans une autre prison de la région", a-t-il encore précisé.

Dans sa plainte, la famille indique que le défunt "avait eu des différends avec deux surveillants", concernant notamment la prise de médicaments.

Détenu pour violences, il faisait régulièrement l'objet de mesures disciplinaires et avait comparu il y a un an devant le tribunal correctionnel de Roanne, qui avait ordonné son hospitalisation d'office. Celle-ci avait pris fin en juin et le détenu avait été replacé à l'isolement, alors que "sa place n'était pas en prison", affirment ses proches.

bur-dm/ag/sp

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MAR 12

Metz: un collégien en garde à vue après avoir menacé une enseignante avec une "arme blanche" #

3/12/2021, 5:40 PM
Strasbourg, FRA

Un collégien de Metz a été placé en garde à vue après avoir menacé vendredi "avec une arme blanche" une professeure, a-t-on appris auprès de la police et du rectorat, des faits a priori liés aux "difficultés scolaires" du jeune et à la décision de convoquer ses parents.

Les faits se sont déroulés dans la matinée au collège Philippe de Vigneules, a indiqué la police dans un communiqué, confirmant des informations de BFMTV.

Les policiers sont intervenus "à 10H20" dans cet établissement de la périphérie messine "où un élève était suspecté de vouloir agresser l'un de ses professeurs avec une arme blanche", poursuit le communiqué, qui précise que la personne menacée "a pu très rapidement se mettre en sécurité".

Selon la chaîne, ce jeune âgé de 15 ans avait appelé quelques minutes auparavant la police pour dire "qu'il voulait tuer un prof". "L'adolescent avait sur lui une lame de 30 centimètres", indique encore BFM sur son site internet.

"L'élève de troisième, qui était resté seul dans une salle, a été interpellé par les policiers quelques minutes après, dès leur arrivée sur les lieux, puis a été amené au commissariat de Metz pour être placé en garde à vue", selon le communiqué de la police.

"Aucun blessé n'est à déplorer au terme de l'opération, pendant laquelle l'ensemble des collégiens présents dans l'établissement avaient été également mis en sécurité", selon la même source.

"L'origine des faits semble liée à des difficultés scolaires et à la décision de convoquer les parents pour un entretien", indique encore le communiqué de la police.

"En l'état actuel des informations que nous avons, il s'agit d'un problème purement scolaire, qui n'aurait aucun lien avec une radicalisation", a indiqué au quotidien régional Le Républicain Lorrain le recteur de l'Académie de Nancy-Metz, Jean-Michel Huart.

"Une cellule d'écoute à destination des élèves et de l'équipe éducative" a été mise en place au sein du collège, a indiqué dans un communiqué le rectorat de Metz-Nancy, qui ajoute qu'une "cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP)" va également être activée lundi.

M. Huart ainsi que le directeur académique des services de l'Education nationale (DASEN) de Moselle, Olivier Cottet, se sont rendus dans le collège où ils ont apporté "leur soutien à l'ensemble de la communauté de l'établissement et à la professeure agressée", selon le rectorat.

dsa/ha/cbn

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MAR 12

Quadragénaire "massacré" en 2015 à Libercourt: 20 et 15 ans de réclusion pour les deux principaux accusés #

3/12/2021, 5:39 PM
Lille, FRA

Deux cousins ont été condamnés vendredi à Douai à 20 et 15 ans de réclusion criminelle pour la "tentative de meurtre aggravée" en 2015 d'un quadragénaire, un troisième homme obtenant un an ferme et quatre ans de sursis pour complicité, a-t-on appris auprès des avocats.

Mohamed Ainaoui et Bilal Belgherbi, âgés de 19 et 20 ans au moment des faits, ont été reconnus coupables d'avoir, dans la nuit du 27 au 28 mai 2015, sauvagement passé à tabac un père de famille venu chercher ses chiens dans leur cité de Libercourt (Pas-de-Calais), avant de brûler sa voiture dans un champ de Phalempin (Nord).

Sorti du coffre in extremis par l'un des accusés, Fabien Lherbier avait été retrouvé quelques mètres plus loin, dénudé, brûlé au deuxième degré sur 20% du corps et presque mort. Il est resté invalide à 66% et a perdu en partie la mémoire, notamment sur cette nuit-là.

Toute la semaine comme depuis le début de l'instruction, les deux cousins ont nié les faits.

La Cour a suivi les réquisitions du parquet. Elle a condamné Mohamed Ainaoui, décrit jeudi par l'avocat général comme "le meneur" et "le plus dangereux", à 20 années de réclusion criminelle.

Selon l'accusation, reposant en grande partie sur les aveux du troisième homme, M. Ainaoui avait porté les premiers coups, avant d'être rejoint par son cousin et que tous deux ne "s'acharnent sur la victime" à coups de pied et de poing.

"C'était un caïd", le "roi du quartier", et lorsqu'il a rencontré M. Lherbier sur son territoire, "il l'a massacré gratuitement", avait tancé jeudi l'avocat général, y voyant une "volonté de détruire".

Bilal Belgherbi, jugé coupable d'avoir "fracassé une bouteille sur le crâne" du quadragénaire et d'avoir suivi son cousin dans ce déchaînement de violence, a été condamné à 15 ans.

Le troisième accusé, Mohamed Boumaaraf, âgé de 22 ans au moment des faits, a été condamné à cinq ans de prison dont quatre avec sursis probatoire, pour s'être rendu complice en allant notamment remplir un bidon d'essence. Interpellé grâce à la vidéosurveillance d'une station service, il avait tout raconté aux enquêteurs.

Il assure être tombé par hasard sur les cousins, réputés pour leur violence, puis avoir été "contraint" d'aller chercher l'essence et de les accompagner à Phalempin. "Il a été soumis à la peur", avait relevé l'avocat général jeudi, considérant que ce jeune n'avait ni pris part aux violences physiques ni eu l'intention de tuer.

"C'est un verdict d'impunité", alors que Fabien Lherbier attendait "des peines exemplaires", prenant réellement en compte la souffrance des victimes, a réagi auprès de l'AFP l'un de ses avocats, Me Damien Legrand, "surpris que la vie d'un homme vaille, aux yeux des représentants de la société, ce prix-là".

"M. Belgherbi clamait son innocence dans cette affaire, (...) au regard des faits poursuivis, ces peines sont tout de même significatives", et il doit encore réfléchir à la possibilité d'un appel, a déclaré son avocat Julien Delarue. Contacté, l'avocat de M. Ainaoui n'était pas joignable dans l'immédiat.

M. Boumaaraf ressort lui "libre, et soulagé car il a été cru par la Cour d'assises", s'est réjoui son conseil Me Quentin Lebas.

eva/rl/dlm

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MAR 12

Violences conjugales: Doc Gyneco sera jugé par le tribunal correctionnel #

3/12/2021, 5:34 PM
Paris, FRA

L'artiste Doc Gyneco, placé mercredi en garde à vue, sera jugé par le tribunal correctionnel pour des faits de violences volontaires par conjoint, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Paris.

A l'issue de sa garde à vue, le chanteur a été déféré vendredi au tribunal judiciaire de Paris, où il s'est vu remettre une convocation pour une audience correctionnelle ultérieure, selon cette source qui n'a pas précisé la date d'audience.

Dans l'attente de cette comparution, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Contacté par l'AFP, son avocat, Me Jonathan Khalifa, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Jeudi, il avait indiqué que son client avait "reconnu les faits" et ne cherchait "pas à les minimiser".

Selon une information du Parisien, confirmée par une source proche du dossier, les policiers sont intervenus mercredi en fin d'après-midi au domicile du couple, après une dispute lors de laquelle le chanteur a giflé son épouse à plusieurs reprises. Cette dernière avait été conduite à l'hôpital.

Bruno Beausire alias Doc Gyneco, 46 ans, est notamment l'auteur de "Première consultation", premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d'un million d'exemplaires, avec des titres comme "Né ici", "Viens voir le docteur" ou "Vanessa", entre rap et reggae. Ce disque avait été élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine Les Inrocks.

L'artiste a défrayé la chronique pour des ennuis avec le fisc, sa participation controversée à des émissions de téléréalité et sa vie privée étalée dans les journaux, notamment sa liaison avec l'écrivaine Christine Angot. Cette dernière avait fait le récit de leur relation dans un roman "Le Marché des amants", sorti en 2008.

En 2007, Doc Gyneco avait soutenu Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, une décision qu'il avait ensuite qualifiée d'"erreur".

edy/lbx/sp

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MAR 12

Loiret: le père qui s'est jeté d'une tour avec son bébé venait d'en perdre la garde #

3/12/2021, 5:27 PM
Rennes, FRA

L'homme qui a tué son enfant de 20 mois en le jetant du balcon d'un immeuble de Montargis (Loiret) avant de sauter à son tour, s'était vu retirer la garde de l'enfant la veille, a révélé vendredi le parquet de la ville.

Après une audience le 2 mars, un juge des enfants du tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse avait décidé le 10 mars de confier la garde de l'enfant à la mère, a indiqué le procureur de la République de Montargis, Loïc Abrial.

"Cette audience avait fait ressortir, selon les mots du juge, que le jeune Simon était pris dans un conflit familial extrême. (...) Dans sa décision, le juge a considéré que le père, chez qui l'enfant résidait jusque-là, prenait des décisions qui étaient contraire à l'intérêt supérieur de cet enfant", a détaillé M. Abrial.

Le père, Haja R., né en 1980 et professeur d'histoire-géographie dans un lycée, avait indiqué "non seulement lors de l'audience, mais également à la suite du rendu de cette décision, et dans les échanges avec la mère, qu'il acceptait cette décision".

Haja R. a ensuite différé la remise de l'enfant à la mère, prétextant que son fils était "légèrement souffrant". Il a quitté son domicile dans l'Ain, prenant la direction du quartier du Grand-Clos à Montargis, où il avait passé son enfance et son adolescence.

A son arrivée, Haja R. "est monté avec l'enfant qui se trouvait dans un porte-bébé qu'il portait sur lui". "Au dixième étage, il a frappé à la porte d'une occupante, a demandé à rentrer dans l'appartement au prétexte qu'il avait vécu plusieurs années auparavant, à cet endroit et qu'il souhaitait prendre des photos", a raconté M. Abrial. "La locataire l'a laissé entrer (...) Il a, à 13H41 très précisément, envoyé un mail intitulé +Adieu, pardon, merci+ à la mère de l'enfant et à plusieurs membres de sa famille. L'enfant aurait été sorti du porte-bébé et jeté dans le vide avant que Monsieur R. ne saute lui-même."

L'enquête est menée pour assassinat, "tous les éléments permettent de penser que Monsieur R. avait prémédité son geste", selon le parquet.

"Jusqu'à ce conflit familial, qui a conduit à des dépôts de plainte de part et d'autre, il n'avait pas d'antécédents judiciaires", ni d'antécédents psychiatriques, a précisé M. Abrial.

mam/hdu/mpm

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MAR 12

L'expulsion d'un avocat par des policiers d'une audience à Aix suscite de vives réactions #

3/12/2021, 5:21 PM
Marseille, FRA

L'expulsion d'un avocat par des policiers jeudi au tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence, après un incident d'audience, a suscité de vives réactions de la profession, qui a dénoncé le "mépris" envers les +robes noires+, poussant le garde des Sceaux à réagir.

"J'ai été alerté de l'émoi suscité par cet incident", a commenté M. Eric Dupond-Moretti vendredi, lors d'une visite à Marseille, en assurant qu'il prendrait "évidemment les décisions qui doivent être prises quand les informations les plus complètes possibles" lui auront été apportées.

L'incident d'audience a impliqué Me Paul Sollacaro, le fils du bâtonnier d'Ajaccio Antoine Sollacaro, assassiné en 2012 en Corse, a priori par des membres de la bande criminelle du +Petit Bar+ dont le renvoi devant les assises a été récemment requis.

La tension est montée au tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence jeudi quand Me Sollacaro, avocat de l'un des 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogues, a voulu obtenir la disjonction du cas de son client, positif au Covid-19. Une requête aussitôt rejetée par le président d'audience, qui s'est également opposé à ce que le prévenu se présente devant le tribunal.

Selon des avocats présents à l'audience, la situation s'est alors envenimée et, dans la confusion et après de vifs échanges, le président a demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro. Par solidarité, tous les autres avocats présents ont également déserté le tribunal.

Parlant d'un "incident d'audience grave", le premier président de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a reconnu vendredi après-midi dans un communiqué qu'ordonner l'éviction d'un avocat était "une décision rare et extrême, tout comme l'a été le comportement de l'avocat concerné".

Selon le magistrat, Me Sollacaro aurait "proféré des invectives et attaques personnelles virulentes" à l'adresse du président d'audience, .

Cette expulsion a provoqué un vif émoi chez les avocats et Me Sollacaro a reçu de nombreux soutiens, y compris du monde politique corse.

Dénonçant "le comportement et les propos inacceptables" du président d'audience, le Conseil national des barreaux avait quant à lui estimé plus tôt dans la journée que "le pouvoir de police de l'audience" d'un président de tribunal correctionnel n'était "pas un pouvoir arbitraire". Le président du tribunal a "manifesté un mépris à l'encontre de la profession d'avocat et des règles à suivre pour un procès équitable", a encore déploré le Conseil.

"Je pense que c'est un dérapage mais ce n'est pas acceptable: on ne peut pas s'emparer d'un avocat en robe à une audience et le faire sortir manu militari", a aussi réagi auprès de l'AFP Thierry Troin, bâtonnier de Nice, qui, aux côtés d'une cinquantaine de confrères, a participé vendredi en début d'après-midi à un rassemblement devant le palais de justice d'Aix-en-Provence.

Lors de la reprise du procès, à 13H00 vendredi, les bâtonniers de Nice et d'Aix-en-Provence ont à leur tour demandé le renvoi de ce dossier, là encore sans succès. L'audience a donc redémarré en l'absence totale d'avocats auprès des prévenus.

Selon l'avocat d'un des prévenus, à l'AFP, les peines finalement prononcées par le tribunal ont été "extrêmement basses, inférieures aux réquisitions du parquet, et aucun mandat de dépôt n'a été demandé". Aucun des avocats ne devraient faire appel.

ll-san-clr-ol/mdm/cbn

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MAR 12

Violences conjugales: Doc Gyneco sera jugé par le tribunal correctionnel #

3/12/2021, 5:16 PM
Paris, FRA

L'artiste Doc Gyneco, placé mercredi en garde à vue, sera jugé par le tribunal correctionnel pour des faits de violences volontaires par conjoint, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Paris.

A l'issue de sa garde à vue, le chanteur a été déféré vendredi au tribunal judiciaire de Paris, où il s'est vu remettre une convocation pour une audience correctionnelle ultérieure, selon cette source qui n'a pas précisé la date d'audience. Dans l'attente de cette comparution, il a été placé sous contrôle judiciaire.

edy/lbx/bow

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MAR 12

Eure: plus de 900 pieds de cannabis saisis chez un paysagiste #

3/12/2021, 5:13 PM
Rouen, FRA

Plus de 900 pieds de cannabis ont été saisis près d'Evreux (Eure) dans une grange appartenant à un paysagiste, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

"921 plants de cannabis ont été saisis dans une grange située à 20 kilomètres au sud d'Evreux, a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Evreux, Dominique Puechmaille.

Les plants ont été retrouvés mercredi dans une grange qui dépend d'une ferme isolée, à La Baronnie, selon une source de gendarmerie. "Il y avait 140 kilos d'herbe de cannabis qui ont été détruits. Du matériel de plantation a également été saisi", a précisé cette source.

Les deux occupants de la ferme, un homme et une femme de 51 ans, ont été placés en garde à vue. L'homme, artisan paysagiste, devrait être déféré ce week-end pour passer lundi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d'Evreux. Il est poursuivi pour production illicite de stupéfiants.

Selon cette même source, la police judiciaire d'Orléans, en perquisitionnant la grange dans le cadre d'une autre affaire, a trouvé cette plantation.

cor-hdu/pb

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MAR 12

Seine-Saint-Denis: quinze ans de prison requis contre deux hommes pour des actes de torture sur un codétenu #

3/12/2021, 4:40 PM
Bobigny, FRA

Des peines de 15 ans de réclusion criminelle ont été requises vendredi devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis à l'encontre de deux hommes âgés de 21 et 23 ans pour actes de torture sur un détenu qui partageait leur cellule à la maison d'arrêt de Villepinte.

Les deux jeunes hommes ont reconnu lors du procès avoir infligé une séance de torture à Adam K. dans le huis clos d'une cellule de 9 mètres carrés que partageaient la victime et les deux accusés.

Le soir du 9 décembre 2018, Adam K., aujourd'hui âgé de 24 ans, est dénudé, fouetté puis électrocuté, jusque sur le sexe, avec les fils coupés d'un ventilateur. Il est ensuite contraint à insérer un briquet dans son anus. Paroxysme de ces quatre heures d'horreur: ses codétenus le forcent à avaler son urine et des excréments. Il finira la nuit sur le sol mouillé, en caleçon, devant une fenêtre ouverte.

L'avocate générale a requis 15 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers et un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans. Elle a aussi demandé leur inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles et violentes (Fijais).

Les deux accusés encourent la perpétuité pour actes de torture et de barbarie.

A l'issue des débats vendredi après-midi, les deux hommes ont exprimé "des regrets". Leurs avocats ont pointé "la déshérence sociale" des deux accusés au parcours chaotique qui a conduit à "une délinquance juvénile banale".

Zyed B., issu de l'aide sociale à l'enfance (ASE), a été condamné à de courtes peines pour trafic de stupéfiants.

Djiguiba D., arrivé à 14 ans de Côte d'Ivoire, a été condamné pour viol aggravé et a fait appel.

Mercredi, lors du premier jour du procès, la victime s'est dite "brisée". "J'aurais beau voir 1.001 psychologues ou psychiatres, ça me suivra toute ma vie".

Ce dernier était détenu dans un secteur réservé aux publics dits "vulnérables" où les détenus sont censés bénéficier d'une surveillance accrue car victimes de violences ou de menaces.

La maison d'arrêt de Villepinte est confrontée à une surpopulation structurelle. En mars 2017, sa directrice était allée jusqu'à refuser d'accueillir de nouveaux détenus: son établissement accueillait alors plus de 1.100 détenus, soit un taux d'occupation de plus de 200%. Il atteignait encore 163% au début du mois.

Le verdict sera rendu vendredi en début de soirée.

we-sab/pga/dlm

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MAR 12

Sécurité globale: la question des policiers hors-service armés fait débat #

3/12/2021, 4:19 PM
Paris, FRA

Le président de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon (centriste) va s'opposer à l'autorisation du port d'armes par les policiers hors service dans les lieux accueillant du public, lors de l'examen de la proposition de loi "Sécurité globale".

Le texte controversé arrive mardi en première lecture dans l'hémicycle du Sénat à majorité de droite. Les sénateurs ont réécrit en commission son article 24, le plus polémique, qui visait à réprimer la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre.

Cette fois, c'est l'article 25 qui interpelle des sénateurs de tous bords. Il prévoit que les policiers et gendarmes qui portent leurs armes en dehors de leurs heures de service ne peuvent se voir refuser l'accès aux établissements recevant du public (musées, théâtres, cinéma, centres commerciaux...).

Cet article a été voté par les sénateurs en commission sans modifications par rapport au texte adopté à l'Assemblée nationale.

Une série d'amendements visant à sa suppression a été déposée en vue de son examen dans l'hémicycle, par les groupes PS, CRCE à majorité communiste, et écologiste, ainsi que par M. Lafon et plus d'une vingtaine de cosignataires centristes, Les Républicains et Indépendants.

Pour M. Lafon, cette disposition va poser "davantage de questions qu'elle n'apporte de réponses".

"La présence d'un individu portant une arme de manière visible peut profondément perturber et inquiéter ceux qui se trouveraient confrontés à une telle situation", estime-t-il.

Laurent Lafon dénonce également la "portée générale et universelle" du dispositif, qui selon lui "s'appliquerait à tous les établissements recevant du public, y compris les lieux de culte, les pouponnières, les maisons de retraite, ou même les écoles primaires".

vm/jk/caz

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MAR 12

Quadragénaire "massacré" en 2015 à Libercourt: 20 et 15 ans de réclusion pour les deux principaux accusés #

3/12/2021, 4:00 PM
Lille, FRA

Deux cousins ont été condamnés vendredi à Douai à 20 et 15 ans de réclusion criminelle pour la "tentative de meurtre aggravée" en 2015 d'un quadragénaire, un troisième homme obtenant un an ferme et quatre ans de sursis pour complicité, a-t-on appris auprès des avocats.

Mohamed Ainaoui et Bilal Belgherbi, âgés de 19 et 20 ans au moment des faits, ont été reconnus coupables d'avoir, dans la nuit du 27 au 28 mai 2015, sauvagement passé à tabac un père de famille venu chercher ses chiens dans leur cité de Libercourt (Pas-de-Calais), avant de brûler sa voiture dans un champ de Phalempin (Nord).

Sorti du coffre in extremis par l'un des accusés, Fabien Lherbier avait été retrouvé quelques mètres plus loin, dénudé, brûlé au deuxième degré sur 20% du corps et presque mort. Il est resté invalide à 66% et a perdu en partie la mémoire, notamment sur cette nuit-là.

Toute la semaine comme depuis le début de l'instruction, les deux cousins ont nié les faits.

La Cour a suivi les réquisitions du parquet. Elle a condamné Mohamed Ainaoui, décrit jeudi par l'avocat général comme "le meneur" et "le plus dangereux", à 20 années de réclusion criminelle.

Selon l'accusation, reposant en grande partie sur les aveux du troisième homme, M. Ainaoui avait porté les premiers coups, avant d'être rejoint par son cousin et que tous deux ne "s'acharnent sur la victime" à coups de pied et de poing.

"C'était un caïd", le "roi du quartier", et lorsqu'il a rencontré M. Lherbier sur son territoire "il l'a massacré gratuitement", avait tancé jeudi l'avocat général, y voyant une "volonté de détruire".

Bilal Belgherbi, jugé coupable d'avoir "fracassé une bouteille sur le crâne" du quadragénaire et d'avoir suivi son cousin dans ce déchaînement de violence, a été condamné à 15 ans.

Le troisième accusé, Mohamed Boumaaraf, âgé de 22 ans au moment des faits, a été condamné à cinq ans de prison dont quatre avec sursis probatoire, pour s'être rendu complice en allant notamment remplir un bidon d'essence. Interpellé grâce à la vidéosurveillance d'une station service, il avait tout raconté aux enquêteurs.

Il assure être tombé par hasard sur les cousins, réputés pour leur violence, puis avoir été "contraint" d'aller chercher l'essence et de les accompagner à Phalempin. "Il a été soumis à la peur", avait relevé l'avocat général jeudi, considérant que ce jeune n'avait ni pris part aux violences physiques ni eu l'intention de tuer.

eva/bj/rl/tes

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MAR 12

Démantèlement en France d'un réseau de trafiquants d'armes #

3/12/2021, 3:07 PM
Paris, FRA

Un réseau de trafiquants d'armes de la région lyonnaise (centre-est), soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.

Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l'Isère, centre-est) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement.

L'interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l'encontre duquel un mandat d'arrêt européen avait été délivré, a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2020, l'Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d'armureries en France et en Suisse. "300 armes (armes d'épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées", a-t-on souligné à l'office.

L'enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient "une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique".

Le coup de filet s'est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l'autorité de la JIRS (juridiction intergionale) du Rhône, "80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile", a-t-on précisé de source policière.

Sept armes d'épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240.000 euros et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération.

Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire français, a-t-on ajouté.

sm/lbx/tes/ial/

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MAR 12

Bygmalion: appelé à la barre comme témoin, Copé dénonce une "défense pitoyable" #

3/12/2021, 3:02 PM
Paris, FRA

L'ancien patron de l'UMP, Jean-François Copé, a été appelé à la barre comme témoin au procès Bygmalion, prévu à partir de mercredi, et "répondra à l'ensemble des questions", a affirmé vendredi son avocat en dénonçant dans cette demande une "défense pitoyable".

"Monsieur Copé a été convoqué comme témoin devant le tribunal correctionnel, à la demande de monsieur Franck Attal", ancien responsable de la société Bygmalion, indique son avocat Me Hervé Temime dans un communiqué.

Le maire de Meaux "répondra à l'ensemble des questions qui lui seront posées, comme il l'a toujours fait durant cette procédure", ajoute l'avocat, qui rappelle qu'"après de très minutieuses investigations, aucun élément matériel ni aucun témoignage ne l'a mis en cause dans cette affaire".

M. Copé a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire de "financement illégal de campagne électorale" pour laquelle Nicolas Sarkozy comparaît à partir de mercredi devant le tribunal de Paris.

L'ancien ministre "n'a jamais été poursuivi et le magistrat instructeur a parfaitement détaillé, dans son ordonnance de renvoi, les raisons pour lesquelles il devait être mis hors de cause", ajoute son avocat.

Mais Franck Attal, qui était chargé de l'organisation d'une grande partie des meetings de Nicolas Sarkozy en tant que directeur général adjoint de la société Event & Cie (filiale événementielle de Bygmalion), a fait citer à comparaître le maire de Meaux.

"Je fais appeler Copé à la barre car j'ai besoin de comprendre comment un président de parti peut ne pas être au courant d'un montage de ce niveau-là", a déclaré France Attal à France Télévisions.

"Je ne m'attends pas à ce qu'il change de version. Je veux juste mettre en exergue publiquement l'absurdité de ses réponses", a-t-il ajouté.

L'avocat de M. Copé a dénoncé ces déclarations comme "d'autant plus inacceptables qu'il ne l'a lui-même informé de rien".

"Il est insupportable de mettre en cause un homme qui a été exonéré de manière très claire de toute responsabilité par une instruction judiciaire particulièrement complète. C'est une défense pitoyable à laquelle Monsieur Copé répondra dans le cadre de son audition", ajoute le communiqué.

Nicolas Sarkozy, soupçonné d'avoir laissé filer ses comptes de campagne de 2012 au-delà de leur plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables, encourt un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende. Au total 14 personnes doivent être jugées à partir de mercredi mais le procès risque d'être renvoyé en raison de l'hospitalisation d'un des avocats.

cg/jk/tes

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MAR 12

Démantèlement d'un réseau de trafiquants d'armes en région lyonnaise #

3/12/2021, 3:01 PM
Paris, FRA

Un réseau de trafiquants d'armes de la région lyonnaise, soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.

Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l'Isère) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement.

L'interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l'encontre duquel un mandat d'arrêt européen avait été délivré, a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2020, l'Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d'armureries en France et en Suisse. "300 armes (armes d'épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées", a-t-on souligné à l'office.

L'enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient "une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique".

Le coup de filet s'est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l'autorité de la JIRS (juridiction intergionale) du Rhône, "80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile", a-t-on précisé de source policière.

Sept armes d'épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240.000 euros et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération.

Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire national, a-t-on ajouté.

sm/pga/tes

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MAR 12

Trafic de stupéfiants: démantèlement d'un "four du sud parisien" #

3/12/2021, 2:58 PM
Créteil, FRA

Sept hommes soupçonnés de trafic de stupéfiants ont été présentés à la justice vendredi après le démantèlement dans le Val-de-Marne d'un point de deal surnommé "le four du sud parisien", a indiqué une source policière à l'AFP.

Un point de deal est défini par le ministère de l'Intérieur comme un lieu sur la voie publique où des trafiquants vendent quotidiennement des produits stupéfiants.

Situé à Ivry-sur-Seine, dans la cité des Longs Sillons, ce point de deal faisait un "chiffre d'affaires estimé, depuis juin, à 900.000 euros, ce qui est énorme", a commenté la source policière.

Ce "four du sud parisien", "très bien desservi" car situé à proximité du périphérique parisien et du 13e arrondissement, recevait près d'"une centaine de clients par jour" et écoulait "près de 100 kg de résine et une vingtaine d'herbe de cannabis à l'année", a ajouté la source policière.

Les sept hommes, déjà connus des services de police, sont nés entre 1998 et 2003. Ils ont été présentés à la justice en vue de l'ouverture d'une information judiciaire avec réquisition de mandat de dépôt, a précisé le parquet de Créteil à l'AFP.

Selon la source policière, le "gérant principal du réseau a lui pris la fuite à l'étranger".

Lors des perquisitions en début de semaine, 13.500 euros en liquide ont été saisis par la brigade des stupéfiants de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne.

Un total de 3.952 lieux de vente de stupéfiants avaient été recensés en décembre en France métropolitaine et en Outremer par Beauvau. Le ministre de l'Intérieur a fait de la lutte contre les trafics de drogues une priorité.

clw/lbx/bow

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MAR 12

Le ministre français de l'Intérieur, accusé de viol, confronté à la plaignante #

3/12/2021, 2:45 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", ont constaté des journalistes de l'AFP.

C'est la première fois que M. Darmanin et cette femme sont confrontés dans cette affaire, débutée par une première plainte en 2017. Le ministre est arrivé en voiture avec ses avocats peu avant 14 heures (13H00 GMT). La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, était arrivée un peu avant à pied, accompagnée de ses conseils.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé par cette plaignante de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 est entre les mains d'une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

La juge d'instruction a placé ce poids-lourd du gouvernement le 14 décembre sous le statut de témoin assisté pour ces faits, un statut qui peut évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Devant les policiers, en février 2018, M. Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avant la confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

Ce qui n'empêchait pas un proche de M. Darmanin de s'inquiéter récemment d'accusations qui pourraient durer, à cause de la longueur de la procédure et d'éventuels recours de part et d'autre, susceptibles de "plomber" sa carrière politique.

Gérald Darmanin n'est pas la seule personnalité française prise dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.

Le comédien Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" sur une jeune comédienne, alors que le réalisateur Christophe Ruggia ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été mis en examen pour des "agressions sexuelles".

Les milieux des médias et du sport ont aussi été touchés. L'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.

Tous contestent.

gd-bl-edy/pga/bow/ial/

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MAR 12

Accusations de "viol": Darmanin au tribunal pour être confronté à la plaignante #

3/12/2021, 2:38 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris, est confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", une première dans ce dossier depuis la plainte initiale de 2017.

M. Darmanin est arrivé en voiture avec ses avocats, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, peu avant 14 heures.

La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, arrivée un peu avant à pied, était accompagnée de ses conseils Me Elodie Tuaillon-Hibon et Marjolaine Vignola.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 a été reprise cet été par une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

Celle-ci l'a placé le 14 décembre sous le statut de témoin assisté, un statut pouvant évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Elle dépose plainte une première fois en juin 2017, classée sans suite par le parquet de Paris car la plaignante ne répond pas aux convocations des enquêteurs.

En janvier 2018, une enquête est ouverte suite à une nouvelle plainte de Mme Patterson-Spatz. Celle-ci est entendue trois jours plus tard. M. Darmanin est lui convoqué en audition libre, et confirme avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

L'enquête est classée moins d'un mois plus tard pour "absence d'infraction".

En mars 2018, la plaignante dépose plainte avec constitution de partie civile, et élargit ses accusations: abus de confiance, extorsion de consentement sexuel, escroquerie au consentement sexuel, viol, harcèlement sexuel.

Une juge d'instruction refuse en août suivant de reprendre les investigations, estimant l'enquête préliminaire suffisante pour écarter les accusations.

Après de longs démêlés procéduraux, la cour d'appel de Paris a ordonné en juin 2020 la reprise des investigations sur cette accusation de viol, estimant que la magistrate instructrice "ne pouvait se fonder uniquement sur les résultats de l'enquête préliminaire" pour rendre un non-lieu avant toute nouvelle investigation.

Depuis cet été, une nouvelle magistrate s'occupe du dossier.

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avant la confrontation, plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que la juge ne semblait pas convaincue que les faits puissent être pénalement qualifiés de "viol".

Ce qui n'empêchait pas un proche de M. Darmanin de s'inquiéter récemment d'accusations qui pourraient durer, à cause de la longueur de la procédure et d'éventuels recours de part et d'autre, susceptibles de "plomber" sa carrière politique.

Gérald Darmanin n'est pas la seule personnalité française prise dans la déferlante #MeToo, lancée à l'automne 2017 avec la révélation des nombreux viols et agressions sexuelles commis sur des actrices par le producteur américain Harvey Weinstein.

Le comédien Gérard Depardieu a été mis en examen le 16 décembre pour "viols" sur une jeune comédienne, alors que le réalisateur Christophe Ruggia ou le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, ont été mis en examen pour des "agressions sexuelles".

Les milieux des médias et du sport ont aussi été touchés. L'islamologue suisse Tariq Ramadan, l'ex-présentateur phare du JT de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, l'agent de mannequins Jean-Luc Brunel ou encore l'entraîneur de patinage Gilles Beyer sont ainsi visés par des accusations comparables.

Tous contestent.

gd-bl-edy/pga/bow

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

JAPAN TOBACCO

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MAR 12

Démantèlement en France d'un réseau de trafiquants d'armes #

3/12/2021, 2:33 PM
Paris, FRA

Un réseau de trafiquants d'armes de la région lyonnaise (centre-est), soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.

Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l'Isère, centre-est) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement.

L'interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l'encontre duquel un mandat d'arrêt européen avait été délivré, a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2020, l'Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d'armureries en France et en Suisse. "300 armes (armes d'épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées", a-t-on souligné à l'office.

L'enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient "une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique".

Le coup de filet s'est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l'autorité de la JIRS (juridiction intergionale) du Rhône, "80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile", a-t-on précisé de source policière.

Sept armes d'épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240.000 euros et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération.

Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire français, a-t-on ajouté.

sm/lbx/tes/ial/

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MAR 12

Démantèlement d'un réseau de trafiquants d'armes en région lyonnaise #

3/12/2021, 2:26 PM
Paris, FRA

Un réseau de trafiquants d'armes de la région lyonnaise, soupçonné de vols par effraction de plusieurs armureries en France et en Suisse, a été démantelé mardi avec 13 interpellations en France et une au Portugal, a annoncé vendredi la police française.

Onze des treize interpellés en France (dans le Rhône et l'Isère) sont déférés devant la justice ce vendredi à Lyon, deux autres devant être convoqués ultérieurement.

L'interpellation au Portugal concerne un Français de 30 ans, à l'encontre duquel un mandat d'arrêt européen avait été délivré, a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2020, l'Office central dédié à la lutte contre la criminalité organisée (OCLO) et la section des recherches du Rhône, avaient été saisis après une multiplication de cambriolages d'armureries en France et en Suisse. "300 armes (armes d'épaule et armes de poing) ont ainsi été dérobées", a-t-on souligné à l'office.

L'enquête a permis de déterminer que les malfaiteurs étaient de la région lyonnaise et formaient "une équipe à tiroirs avec un noyau dur et une aide logistique".

Le coup de filet s'est déroulé le 9 mars simultanément en France et au Portugal. Cette enquête a mobilisé sous l'autorité de la JIRS (juridiction intergionale) du Rhône, "80 enquêteurs, les gendarmes de la SR du Rhône, le Raid, le GIGN, des BRI et une équipe cynophile", a-t-on précisé de source policière.

Sept armes d'épaule dont une Kalachnikov, des munitions, des stupéfiants, 240.000 euros et des véhicules ont notamment été saisis lors de cette opération.

Les armes dérobées étaient destinées au grand banditisme, à des trafiquants de stupéfiants et à des bandes de certaines cités, uniquement sur le territoire national, a-t-on ajouté.

sm/lbx/tes

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MAR 12

Yohann Malory, parolier de stars de la chanson, mis en examen pour viol et agression sexuelle #

3/12/2021, 2:25 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été mis en examen jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire.

Cette source n'a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d'instruction désormais chargé des investigations.

L'auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d'avoir commis ces faits par "administration de substance nuisible avec préméditation". Il a été laissé libre sous contrôle judicaire.

L'artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante.

Joint par l'AFP, son avocat Antoine Vey n'a pas souhaité réagir.

Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi à la 1ère DPJ (police judiciaire), selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

Cette garde à vue intervenait au terme d'une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory.

En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l'auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols.

Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d'anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l'accusent, entre autres, d'avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles.

"Mes clientes apprennent cette mise en examen avec soulagement", a réagi Me Yassine Bouzrou, avocat de quatre plaignantes, dont Charlotte Lemay.

C'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui avait fait éclater l'affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu'elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l'industrie musicale.

"Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent", "ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi", s'était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression.

Le 8 janvier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse, qui ne peut toutefois pas être examinée avant l'issue de la procédure judiciaire en cours.

bl/lbx/sp/ial/

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MAR 12

Yohann Malory, parolier de stars de la chanson, mis en examen pour viol et agression sexuelle #

3/12/2021, 2:16 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été mis en examen jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire.

Cette source n'a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d'instruction désormais chargé des investigations.

L'auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d'avoir commis ces faits par "administration de substance nuisible avec préméditation". Il a été laissé libre sous contrôle judicaire.

L'artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante.

Joint par l'AFP, son avocat Antoine Vey n'a pas souhaité réagir.

Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi à la 1ère DPJ (police judiciaire), selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

Cette garde à vue intervenait au terme d'une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory.

En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l'auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols.

Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d'anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l'accusent, entre autres, d'avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles.

"Mes clientes apprennent cette mise en examen avec soulagement", a réagi Me Yassine Bouzrou, avocat de quatre plaignantes, dont Charlotte Lemay.

C'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui avait fait éclater l'affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu'elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l'industrie musicale.

"Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent", "ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi", s'était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression.

Le 8 janvier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse, qui ne peut toutefois pas être examinée avant l'issue de la procédure judiciaire en cours.

bl/lbx/sp

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MAR 12

Metz: un collégien interpellé après avoir menacé un enseignant avec une "arme blanche" #

3/12/2021, 2:16 PM
Strasbourg, FRA

Un collégien de Metz a été placé en garde à vue après avoir menacé vendredi "avec une arme blanche" un professeur, a indiqué la police selon laquelle les faits seraient liés aux "difficultés scolaires" du jeune et à la décision de convoquer ses parents.

Les faits se sont déroulés dans la matinée au collège Philippe de Vigneules, a indiqué la police dans un communiqué, confirmant des informations de BFMTV.

Les policiers sont intervenus "à 10H20" dans cet établissement de la périphérie messine "où un élève était suspecté de vouloir agresser l'un de ses professeurs avec une arme blanche", poursuit le communiqué, qui précise que l'enseignant "a pu très rapidement se mettre en sécurité".

Selon la chaîne, ce jeune âgé de 15 ans avait appelé quelques minutes auparavant la police pour dire "qu'il voulait tuer un prof". "L'adolescent avait sur lui une lame de 30 centimètres", indique encore BFM sur son site internet.

"L'élève de troisième, qui était resté seul dans une salle, a été interpellé par les policiers quelques minutes après, dès leur arrivée sur les lieux, puis a été amené au commissariat de Metz pour être placé en garde à vue", selon le communiqué de la police.

"Aucun blessé n'est à déplorer au terme de l'opération, pendant laquelle l'ensemble des collégiens présents dans l'établissement avaient été également mis en sécurité", selon la même source.

"L'origine des faits semble liée à des difficultés scolaires et à la décision de convoquer les parents pour un entretien", indique encore le communiqué de la police.

"En l'état actuel des informations que nous avons, il s'agit d'un problème purement scolaire, qui n'aurait aucun lien avec une radicalisation", a indiqué au quotidien régional Le Républicain Lorrain le recteur de l'Académie de Nancy-Metz, Jean-Michel Huart.

dsa/bdx/cbn

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MAR 12

Le ministre français de l'Intérieur, accusé de viol, confronté à la plaignante #

3/12/2021, 1:55 PM
Paris, FRA

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", ont constaté des journalistes de l'AFP.

C'est la première fois que M. Darmanin et cette femme sont confrontés dans cette affaire, débutée par une première plainte en 2017. Le ministre est arrivé en voiture avec ses avocats peu avant 14 heures (13H00 GMT). La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, était arrivée un peu avant à pied, accompagnée de ses conseils.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé par cette plaignante de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 est entre les mains d'une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

La juge d'instruction a placé ce poids-lourd du gouvernement le 14 décembre sous le statut de témoin assisté pour ces faits, un statut qui peut évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Devant les policiers, en février 2018, M. Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

gd-bl-edy/pga/bow/ial/

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MAR 12

Accusations de "viol": Darmanin au tribunal de Paris pour être confronté à la plaignante #

3/12/2021, 1:47 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", ont constaté des journalistes de l'AFP.

C'est la première fois que M. Darmanin et cette femme sont confrontés dans cette affaire, débutée par une première plainte en 2017.

M. Darmanin est arrivé en voiture avec ses avocats, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich, peu avant 14 heures.

La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, était arrivée un peu avant à pied, accompagnée de ses conseils Me Elodie Tuaillon-Hibon et Marjolaine Vignola.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé par cette plaignante de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 est entre les mains d'une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

La juge d'instruction a placé ce poids-lourd du gouvernement le 14 décembre sous le statut de témoin assisté pour ces faits, un statut qui peut évoluer au cours de la procédure vers une mise en examen si la magistrate réunit des "indices graves ou concordants".

En mars 2009, la plaignante s'était adressée à l'élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (ancêtre de LR), pour tenter de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard d'un ex-compagnon.

Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon son expression devant les enquêteurs.

Devant les policiers, en février 2018, M. Darmanin a confirmé avoir eu une relation sexuelle avec Mme Patterson-Spatz, mais selon lui librement consentie et à l'initiative de la plaignante: "Il n'y a eu aucune contrepartie".

"Il faut quand même mesurer ce que c'est que d'être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu'il s'est passé parce que, c'est vrai, j'ai eu une vie de jeune homme", avait expliqué M. Darmanin en juillet à La Voix du Nord.

M. Darmanin, dont la nomination comme ministre de l'Intérieur avait été critiquée par des féministes, à cause notamment de cette affaire, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

gd-bl-edy/pga/bow

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MAR 12

Accusations de "viol": Darmanin au tribunal de Paris pour être confronté à la plaignante #

3/12/2021, 1:35 PM
Paris, FRA

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est arrivé vendredi en début d'après-midi au tribunal judiciaire de Paris pour être confronté devant la juge d'instruction à Sophie Patterson-Spatz, la femme qui l'accuse de "viol", ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le ministre, placé à la mi-décembre sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, est accusé par cette plaignante de viol, harcèlement sexuel et abus de confiance. L'enquête sur ces faits datant de 2009 est entre les mains d'une juge d'instruction, à la suite d'une longue bataille procédurale.

gd-bl-edy/pga/bow

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MAR 12

Victimes de violences sexuelles en France: l'Eglise dévoile une plaque dimanche #

3/12/2021, 1:33 PM
Rennes, FRA

Une cérémonie de repentance à l'égard des victimes de violences sexuelles par des prêtres aura lieu dimanche en France à la cathédrale de Luçon (ouest) où, pour la première fois, sera dévoilée une plaque reconnaissant les souffrances des victimes.

Cette plaque qui portera une longue déclaration de repentance du diocèse est "une première en France", selon la Conférence des Evêques. "C'était une demande d'un certain nombre de victimes pour que soit fait mémoire, symboliquement", a indiqué Mgr François Jacolin, évêque de Luçon à l'AFP.

Ces vingt dernières années des témoignages de victimes, évoquant des faits de pédophilie de grande ampleur au petit séminaire de Chavagnes-en-Pailler, sont arrivés au diocèse, particulièrement après la parution en 2018 du livre de Jean-Pierre Sautreau "Une croix sur l'enfance".

Cette déclaration de repentance avait été annoncée en octobre par l'évêque de Luçon qui avait dénombré 65 victimes de violences sexuelles depuis les années 1940, dont 12 femmes. Trente-deux victimes ont été agressées au petit séminaire de Chavagnes ou lors de journées préparatoires de rentrée, entre 1956 et 1975.

"On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là". Ce processus de repentance, cette reconnaissance, "c'est d'abord pour les victimes mais aussi pour l'ensemble des fidèles de l'Eglise catholique dans le diocèse, pour nous aider à porter ensemble notre histoire dans le temps", a déclaré Mgr Jacolin.

Deux moments marqueront la cérémonie prévue à 15H00 (14H00 GMT), le dévoilement de la plaque-mémorial et la prière "pénitentielle".

Une "première étape", selon Jean-Pierre Sautreau à la tête d'un collectif de victimes en Vendée: "Il y a eu deux ans de réflexions (entre les victimes et l'évêque) jusqu'à ce qu'il fasse l'acte solennel de repentance en octobre".

Selon M. Sautreau, "les collectifs de victimes en France regardent la Vendée comme quelque chose d'exemplaire. C'est la première étape dont rêveraient toutes les victimes avant de passer à l'étape +réparation+".

Après avoir établi à "au moins 3.000", le nombre de victimes d'agressions sexuelles par des clercs, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise de France (Ciase) l'estime désormais à "au moins 10.000" depuis 1950, lors d'un point d'étape de ses travaux en mars.

kp-lg/db/tes/ial/lb

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MAR 12

Garde à vue de JC Lagarde: "aucune détonation" ni "acte de violence", dit l'UDI #

3/12/2021, 1:13 PM
Paris, FRA

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, placé jeudi en garde à vue pour "détention d'armes", n'a eu "aucune intention ou acte de violence" envers lui-même ou un tiers et "aucune détonation" n'a eu lieu avant son interpellation à son domicile, a déclaré vendredi son parti.

Mercredi, suite à l'appel d'un membre de sa famille "inquiet de son état de grande fatigue et de stress" la police était intervenue dans la soirée, rapporte la petite formation de centre-droit dans un communiqué.

Mais "aucune détonation, menace, intention ou acte de violence" n'ont eu lieu "à l'encontre d'un tiers, ni même de sa propre personne", ajoute le texte signé de la direction nationale de l'UDI.

"Comme cela arrive hélas dans de nombreuses familles, celle de Jean-Christophe Lagarde traverse une phase compliquée à gérer, liée à d'importants problèmes de santé d'un de leurs quatre enfants. Il s'agit de problèmes d'ordre privé dont la décence commande qu'ils demeurent dans ce cadre", ajoute le parti.

Sur la détention d'"armes de tir sportif et non pas d'armes de guerre", il a été "clairement établi qu'elle s'inscrit dans le cadre d'une activité sportive, pratiquée de longue date, en toute légalité, régulièrement déclarée et connue de tous", ajoute l'UDI.

M. Lagarde avait été placé en garde à vue vers 5H00 jeudi jusque dans la soirée, après la découverte de plusieurs armes à son domicile à Drancy. "Ce qui se dessine c'est un différend familial sans gravité", avait déclaré à l'AFP son avocat Me Yvon Goutal, en précisant qu'il n'y avait eu "absolument aucune violence d'aucune sorte".

"Les armes sont déclarées, ce sont des carabines de catégorie B car Jean-Christophe Lagarde est membre d'un club sportif. Il n'y a pas eu d'acte de violence ni contre lui-même, ni contre d'autres", avait assuré Pascal Brindeau, député UDI et porte-parole du parti.

cg/cs/caz

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MAR 12

Violences sexuelles: une plaque dévoilée dimanche à Luçon pour acter la repentance de l'Eglise #

3/12/2021, 1:13 PM
Rennes, FRA

Une cérémonie de repentance à l'égard des victimes de violences sexuelles par des prêtres aura lieu dimanche à la cathédrale de Luçon (Vendée) où, pour la première fois, sera dévoilée une plaque reconnaissant les souffrances des victimes.

Cette plaque qui portera une longue déclaration de repentance du diocèse est "une première en France" selon la Conférence des Evêques. "C'était une demande d'un certain nombre de victimes pour que soit fait mémoire, symboliquement", a indiqué Mgr François Jacolin, évêque de Luçon à l'AFP.

Ces vingt dernières années des témoignages de victimes, évoquant des faits de pédophilie de grande ampleur au petit séminaire de Chavagnes-en-Pailler (Vendée), sont arrivés au diocèse, particulièrement après la parution en 2018 du livre de Jean-Pierre Sautreau "Une croix sur l'enfance".

Cette déclaration de repentance avait été annoncée en octobre par l'évêque de Luçon qui avait dénombré 65 victimes de violences sexuelles depuis les années 1940, dont 12 femmes. Trente-deux victimes ont été agressées au petit séminaire de Chavagnes ou lors de journées préparatoires de rentrée, entre 1956 et 1975.

"On ne peut jamais réparer totalement, mais il faut faire tout ce que l'on peut faire pour aller dans ce sens-là". Ce processus de repentance, cette reconnaissance, "c'est d'abord pour les victimes mais aussi pour l'ensemble des fidèles de l'Eglise catholique dans le diocèse, pour nous aider à porter ensemble notre histoire dans le temps", a déclaré Mgr Jacolin.

Deux moments marqueront la cérémonie prévue à 15H00, le dévoilement de la plaque-mémorial et la prière "pénitentielle".

Une "première étape", selon Jean-Pierre Sautreau à la tête d'un collectif de victimes en Vendée: "Il y a eu deux ans de réflexions (entre les victimes et l'évêque) jusqu'à ce qu'il fasse l'acte solennel de repentance en octobre".

"En Vendée, on est dans un processus très fort, qui a un impact vers les victimes très fort, car celles-ci ont été reconnues dans leur souffrance", souligne M. Sautreau, "surtout, (l'évêque) a fait un travail de responsabilité morale" et "symboliquement, c'est fort. Cela a un sens dans l'Histoire".

Selon M. Sautreau, "les collectifs de victimes en France regardent la Vendée comme quelque chose d'exemplaire. C'est la première étape dont rêveraient toutes les victimes avant de passer à l'étape +réparation+".

Après avoir établi à "au moins 3.000", le nombre de victimes d'agressions sexuelles par des clercs, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise de France (Ciase) l'estime désormais à "au moins 10.000" depuis 1950, lors d'un point d'étape de ses travaux en mars.

kp-lg/db/tes

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MAR 12

Yohann Malory, parolier de stars de la chanson, inculpé pour viol et agression sexuelle #

3/12/2021, 1:06 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été inculpé jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire.

Cette source n'a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d'instruction désormais chargé des investigations.

L'auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d'avoir commis ces faits par "administration de substance nuisible avec préméditation". Il a été laissé libre sous contrôle judicaire.

L'artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante.

Joint par l'AFP, son avocat Antoine Vey n'a pas souhaité réagir.

Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi, selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

Cette garde à vue intervenait au terme d'une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory.

En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l'auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols.

Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d'anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l'accusent, entre autres, d'avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles.

C'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui a fait éclater l'affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu'elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l'industrie musicale.

"Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent", "ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi", s'était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression.

Le 8 janvier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse, qui ne peut toutefois pas être examinée avant l'issue de la procédure judiciaire en cours.

bl/ctx/sp/lb

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MAR 12

Yohann Malory, parolier de stars de la chanson, mis en examen pour viol et agression sexuelle #

3/12/2021, 12:55 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier réputé de chanteurs tels que Johnny Hallyday, M. Pokora ou Louane, a été mis en examen jeudi à Paris pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes, ce qu'il conteste, a appris vendredi l'AFP de source judiciaire.

Cette source n'a pas précisé pour combien de plaignantes la qualification de viol a été retenue par le juge d'instruction désormais chargé des investigations.

L'auteur, compositeur, parolier de 36 ans, est soupçonné d'avoir commis ces faits par "administration de substance nuisible avec préméditation". Il a été laissé libre sous contrôle judicaire.

L'artiste a en revanche été placé sous le statut, plus favorable, de témoin assisté pour les faits dénoncés par une cinquième plaignante.

Joint par l'AFP, son avocat Antoine Vey n'a pas souhaité réagir.

Yohann Malory avait été placé en garde à vue mercredi à la 1ère DPJ (police judiciaire), selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.

Cette garde à vue intervenait au terme d'une enquête préliminaire du parquet de Paris entamée le 19 octobre, à la suite du dépôt de plusieurs plaintes contre Yohann Malory.

En février, Mediapart faisait état de cinq plaintes déposées contre l'auteur pour harcèlement moral, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et viols.

Sept femmes, dont la mannequin Charlotte Lemay, plaignante, et d'anciennes partenaires du parolier, ont témoigné auprès du média en ligne. Plusieurs l'accusent, entre autres, d'avoir versé de la drogue - MDMA, GHB - dans leur verre lors de soirées, avant de les embrasser, de les caresser ou de coucher avec elles.

C'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui a fait éclater l'affaire au grand jour en annonçant le 6 octobre sur Instagram qu'elle annulait la sortie de son premier album. Elle expliquait alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

Ces témoignages avaient émergé sur les réseaux sociaux sous le mot-clé #MusicToo, créé dans le sillage du mouvement #MeToo pour dénoncer les violences sexuelles dans l'industrie musicale.

"Je subis un préjudice immense alors que je suis innocent", "ces filles se servent du mouvement #MusicToo pour régler leurs comptes avec moi", s'était défendu le compositeur en janvier dans Le Parisien. Il avait alors reconnu avoir versé de la drogue dans le verre de Charlotte Lemay, mais contesté toute agression.

Le 8 janvier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse, qui ne peut toutefois pas être examinée avant l'issue de la procédure judiciaire en cours.

bl/ctx/sp

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MAR 12

CGT 93: le parquet fait appel de la relaxe d'un syndicaliste poursuivi pour violences sur un policier #

3/12/2021, 12:42 PM
Bobigny, FRA

Le parquet de Bobigny a indiqué vendredi avoir fait appel de la relaxe fin février du secrétaire général départemental CGT 93 Hervé Ossant, poursuivi pour violences sur un policier en 2019, ce qu'il a toujours démenti, vidéo à l'appui.

"C'est assez surprenant et ça dénote que c'est un dossier qui gêne un peu aux entournures alors qu'il n'y a pas de doute sur les faits", a réagi auprès de l'AFP Hervé Ossant, dénonçant un "acharnement" du parquet.

"Je pensais tourner la page mais ça continue... On ne baisse pas la tête pour autant", a-t-il ajouté.

M. Ossant était initialement poursuivi par le tribunal correctionnel de Bobigny pour des violences commises sur un policier lors d'une manifestation le 31 octobre 2019, organisée par la CGT devant la préfecture de la Seine-Saint-Denis en marge d'un déplacement d'Edouard Philippe, alors Premier ministre.

La quinzaine de manifestants rassemblés derrière une banderole avec le message "halte à la casse des services publics", avaient été repoussés par les forces de l'ordre.

En réaction, le responsable syndical a reconnu, lors de l'audience, avoir fait tomber le calot d'un policier. Il avait été interpellé et placé en garde à vue pendant près de sept heures.

Dans son procès verbal, le policier avait indiqué avoir reçu "une gifle", version confirmée par un collègue.

Mais les images de la scène, versées au dossier, ne montrent pas M. Ossant administrer une gifle.

Le tribunal l'avait relaxé le 22 février.

"La vidéo a pu établir la vérité. Pourquoi continuer à vouloir une condamnation alors que l'innocence de l'un est incontestablement établie et que les mensonges des deux autres l'est tout autant ?", s'est étonnée Laurence Cambonie, l'avocate du syndicaliste.

"Le procureur tente de gagner du temps", a t-elle estimé, soulignant que tant que les faits ne sont pas définitivement jugés, son client ne peut engager des poursuites contre les deux fonctionnaires.

fan/pga/tes

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MAR 12

Jura: cannabis, écouteurs, et flashé à 57 km/h sur sa trottinette électrique #

3/12/2021, 12:01 PM
Besançon, FRA

Une trottinette électrique, dont la vitesse maximale autorisée est normalement fixée à 25 km/h, a été contrôlée à Lons-le-Saunier à 57 km/h: le conducteur, positif au cannabis et qui portait des écouteurs, a été interpellé et sa trottinette confisquée, a indiqué vendredi la police.

Le véhicule "circulait en pleine voie de circulation alors qu'une bande cyclable est existante à cet endroit", a relaté la police nationale du Jura sur sa page Facebook. Le conducteur s'est "vu reprocher également le port d'un casque audio sur les oreilles, le coupant ainsi du bruit de son environnement".

Le conducteur, âgé de 49 ans, a enfin été contrôlé positif au cannabis, a précisé à l'AFP le commandant divisionnaire Patrick Fournier.

"Une procédure unique a été ouverte pour l'ensemble de ces infractions", a-t-il ajouté.

L'amende contraventionnelle pour la conduite d'un EDPM (Engin de déplacement personnel motorisé) dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h peut aller jusqu'à 1.500 euros.

La trottinette trafiquée a été confisquée par la police.

"On pourrait en rire, sauf que l'actualité nous rappelle de façon régulière les conséquences corporelles de la mauvaise utilisation de ces machines qui appartiennent à la catégorie des EDPM, avec les hoverboards, gyropodes ou autres monoroues", note la police sur Facebook. "Certes ludiques et agréables, leur utilisation doit se faire dans le respect des règles élémentaires de prudence".

as/bdx/sp

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MAR 12

Val-d'Oise: une femme tuée à l'arme blanche, son compagnon en garde à vue #

3/12/2021, 11:53 AM
Bobigny, FRA

Un jeune homme de 23 ans a été placé en garde à vue vendredi dans le Val-d'Oise du chef de meurtre par conjoint suite à la mort de sa compagne, qui présente de multiples plaies par arme blanche, a annoncé le parquet de Pontoise.

Peu avant 01H00 du matin, des gendarmes sont intervenus à Champagne-sur-Oise en réponse à l'appel d'un voisin signalant une violente dispute, a relaté le parquet. À leur arrivée, ils ont découvert une femme de 23 ans gisant inconsciente sur le dos. Le SAMU a constaté rapidement son décès.

Son compagnon "s'était retranché sur le toit du bâtiment situé à une dizaine de mètres de hauteur. Les militaires de la gendarmerie réussissaient à le convaincre de descendre. Il était interpellé dans l'appartement à 1H30", a décrit Éric Corbaux, procureur de Pontoise, dans un communiqué.

"il aurait tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant les veines et en ingérant une quantité importante de liquide ménager", a-t-il poursuivi. Le suspect a été transporté à l'hôpital à Paris pour être examiné par des médecins.

Un bébé de sept mois a été retrouvé dans son berceau, "apparemment indemne", et "a fait l'objet d'une ordonnance de placement provisoire". L'enquête est confiée à la brigade de recherches de l'Isle-Adam.

D'après les premiers éléments de l'enquête, le suspect n'a pas d'antécédent policier ou judiciaire, a précisé le parquet.

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre au plus bas depuis la mise en place de statistiques il y a 15 ans. Les féminicides sont le stade ultime des violences subies par plus de 200.000 femmes par an.

amd/ctx/caz

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MAR 12

L'expulsion d'un avocat par des policiers d'une audience à Aix suscite de vives réactions #

3/12/2021, 11:46 AM
Marseille, FRA

L'expulsion d'un avocat par des policiers après un incident d'audience à Aix-en-Provence autour du renvoi éventuel du cas d'un prévenu positif au Covid-19, a suscité vendredi de vives réactions de la profession qui a dénoncé le "mépris" et le "comportement inacceptable" du président de l'audience.

"Le pouvoir de police de l'audience qu'un président de tribunal correctionnel tire de l'article 401 du code de procédure pénale n'est pas un pouvoir arbitraire", fustige dans une motion adoptée vendredi le Conseil national des barreaux.

Le président du tribunal a "manifesté un mépris à l'encontre de la profession d'avocat et des règles à suivre pour un procès équitable", déplore aussi le Conseil dont le président Jérôme Gavaudan a annoncé qu'il allait "saisir" le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

Le tribunal d'Aix-en-Provence devait juger jeudi et vendredi 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogues. Sur place jeudi, Paul Sollacaro, l'avocat de l'un d'eux, a voulu obtenir la disjonction de son cas parce qu'il avait passé un test PCR positif mais le président, suivant les réquisitions du parquet, a refusé cette disjonction et s'est également opposé à ce que le prévenu se présente au tribunal.

Selon des avocats présents à l'audience, la situation s'est ensuite envenimée et, dans la confusion et après des échanges vifs, le président de l'audience a demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro. Tous les autres avocats présents ont quitté l'audience ensuite.

"Me Sollacaro s'est emporté et s'est adressé au président en des termes virulents qui ont conduit ce magistrat à devoir faire usage des pouvoirs de police que lui donne la loi pour le faire conduire, par les policiers, en dehors de la salle d'audience", a décrit de son côté le procureur d'Aix-en-Provence Achille Kiriakides dans un communiqué.

Cette expulsion a provoqué un vif émoi chez les avocats et Me Sollacaro a reçu de nombreux soutiens, y compris du monde politique corse.

L'Union des jeunes avocats et le Syndicat des Avocats de France ont ainsi fustigé "l'usage intolérable de la force et l'expulsion d'une avocat dans l'exercice de sa mission". Les barreaux d'Ajaccio, Nice ou Marseille ont également protesté.

"Cette situation inacceptable est d'autant plus choquante qu'elle est intervenue suite au refus du tribunal de renvoyer le procès d'un prévenu positif au Covid-19", a aussi déploré l'Association des avocats pénalistes.

"Je pense que c'est un dérapage mais ce n'est pas acceptable: on ne peut pas s'emparer d'un avocat en robe à une audience et le faire sortir manu militari", a réagi auprès de l'AFP Thierry Troin, bâtonnier de Nice, qui devrait participer vendredi en début d'après-midi à un rassemblement devant le palais de justice d'Aix-en-Provence.

Dans le dossier dont l'examen devait se poursuivre, le bâtonnier d'Aix-en-Provence devait quant à lui se commettre d'office pour l'ensemble des prévenus et demander le renvoi de toute l'affaire.

ll-clr-mdm/or

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MAR 12

L'expulsion d'un avocat par des policiers d'une audience à Aix suscite de vives réactions #

3/12/2021, 10:53 AM
Marseille, FRA

L'expulsion d'un avocat par des policiers après un incident d'audience à Aix-en-Provence autour du renvoi éventuel du cas d'un prévenu positif au Covid-19, a suscité vendredi de vives réactions de la profession qui a dénoncé le "mépris" et le "comportement inacceptable" du président de l'audience.

"Le pouvoir de police de l'audience qu'un président de tribunal correctionnel tire de l'article 401 du code de procédure pénale n'est pas un pouvoir arbitraire", fustige dans une motion adoptée vendredi le Conseil national des barreaux.

Le président du tribunal a "manifesté un mépris à l'encontre de la profession d'avocat et des règles à suivre pour un procès équitable", déplore aussi le Conseil dont le président Jérôme Gavaudan a annoncé qu'il allait "saisir" le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

Le tribunal d'Aix-en-Provence devait juger jeudi et vendredi 11 prévenus dans un dossier de trafic de drogues. Sur place jeudi, Paul Sollacaro, l'avocat de l'un d'eux, a voulu obtenir la disjonction de son cas parce qu'il avait passé un test PCR positif mais le président a refusé cette disjonction et s'est également opposé à ce que le prévenu se présente au tribunal. Le procureur suggérait de son côté que Me Sollacaro représente son client.

Selon des avocats présents à l'audience, la situation s'est ensuite envenimée et, dans la confusion et après des échanges vifs, le président de l'audience a demandé l'intervention de la police pour faire sortir Me Sollacaro.

Cette expulsion a provoqué un vif émoi chez les avocats et Me Sollacaro a reçu de nombreux soutiens, y compris du monde politique corse.

L'Union des jeunes avocats et le Syndicat des Avocats de France, via leurs antennes locales, ont ainsi fustigé "l'usage intolérable de la force et l'expulsion d'une avocat dans l'exercice de sa mission". Les barreaux d'Ajaccio, Nice ou Marseille ont également protesté.

"Cette situation inacceptable est d'autant plus choquante qu'elle est intervenue suite au refus du tribunal de renvoyer le procès d'un prévenu positif au Covid-19", a aussi déploré l'Association des avocats pénalistes.

"Je pense que c'est un dérapage mais ce n'est pas acceptable: on ne peut pas s'emparer d'un avocat en robe à une audience et le faire sortir manu militari. (...) On ne touche pas à la robe d'un avocat!", a réagi auprès de l'AFP Thierry Troin, bâtonnier de Nice, qui devrait participer vendredi en début d'après-midi à un rassemblement devant le palais de justice d'Aix-en-Provence.

Dans le dossier dont l'examen devait se poursuivre, le bâtonnier d'Aix-en-Provence devait quant à lui se commettre d'office pour l'ensemble des prévenus et demander le renvoi de toute l'affaire.

ll-clr-mdm/or

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MAR 11

Somme: deux hommes condamnés à 27 ans de réclusion pour la mort d'une octogénaire lors d'un cambriolage #

3/11/2021, 9:55 PM
Lille, FRA

Deux hommes ont été condamnés jeudi soir devant les assises de la Somme à 27 ans de réclusion pour l'homicide d'une octogénaire qu'ils avaient cambriolée avant d'incendier son domicile en juillet 2018.

L'ancienne compagne de l'un des deux hommes a, elle, été condamnée à cinq ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis. Elle était poursuivie pour recel, soupçonnée d'avoir fait usage de la carte bancaire et du chéquier de la vieille dame.

L'avocate générale Anne-Laure Sandretto, avait requis 30 ans pour les deux hommes, âgés de 30 et 35 ans, et cinq dont deux avec sursis pour la femme, 46 ans.

La victime de 84 ans vivait seule, dans le village de Brouchy (Somme). Elle avait été retrouvée décédée à son domicile incendié au cours d'une nuit de juillet 2018.

L'autopsie avait déterminé qu'elle était morte avant l'incendie, des éléments laissant penser à une asphyxie. Elle présentait également des plaies aux jambes.

Les deux hommes, qui se sont renvoyé la responsabilité du crime avant et durant l'audience, présentaient des casiers judiciaires chargés. Marceau R. a été condamné à 18 reprises, essentiellement pour violences aggravées, vols aggravés et extorsions, Adrien S. à 14 reprises, principalement pour des vols aggravés.

rl/cbn

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MAR 11

Béziers: condamné à trois mois de prison pour avoir enfreint le couvre-feu à quatre reprises #

3/11/2021, 9:17 PM
Marseille, FRA

Un jeune homme interpellé à quatre reprises en moins d'un mois pour violation du couvre-feu a été condamné à trois mois de prison ferme, a-t-on appris jeudi auprès du procureur de Béziers (Hérault), Raphaël Balland.

L'homme de 25 ans, qui se trouvait en voiture à Adge (Hérault) après l'heure du couvre-feu imposé en France depuis plusieurs mois en raison de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19, a été interpellé par la police et placé en garde à vue mardi, selon un communiqué du procureur de Béziers.

"Il avait donné aux policiers des explications fantaisistes alors même qu'il avait déjà été verbalisé à trois reprises courant février et mars 2021 pour avoir violé le couvre-feu", ajoute le parquet.

Le jeune homme, déjà condamné à plusieurs reprises pour des faits d'une autre nature, a été jugé en comparution immédiate mercredi et condamné à trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

Dans son communiqué, le parquet assure qu'il "continuera à faire preuve de fermeté à l'encontre des personnes ayant décidé de violer délibérément et de manière réitérée les règles sanitaires ayant pour objet de lutter contre la pandémie".

Le délit de réitération à plus de trois reprises dans un délai de 30 jours de la violation d'une interdiction ou d'une obligation imposée dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire fait encourir la peine maximale de 6 mois d'emprisonnement, 3.750 euros d'amende et trois ans de suspension du permis de conduire.

Instauré au début de la pandémie en mars 2020, l'état d'urgence sanitaire a été prolongé jusqu'au 1er juin lors d'un ultime vote à l'Assemblée nationale en février, malgré une opposition de presque tous les députés hors majorité, dénonçant notamment une "dérive autoritaire".

jp/cbn

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MAR 11

Mort d'un détenu à Meaux: une enquête ouverte pour déterminer la responsabilité de surveillants #

3/11/2021, 9:09 PM
Meaux, FRA

L'enquête sur la mort le mois dernier d'un détenu de la prison de Meaux (Seine-et-Marne) a rebondi avec l'ouverture par le parquet d'une nouvelle information judiciaire pour violences volontaires destinée à déterminer l'éventuelle responsabilité de surveillants.

Le 25 janvier dernier, Jimony Rousseau, 28 ans, avait été transporté en arrêt cardiovasculaire à l'hôpital après avoir été "maîtrisé" par des gardiens lors d'un incident. Il y était décédé huit jours plus tard.

Une première enquête avait alors été ouverte pour "recherche des causes de la mort". Une nouvelle a été ouverte "pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique et violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a annoncé jeudi à l'AFP la procureure de Meaux Laureline Peyrefitte.

Son autopsie avait conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé", selon le parquet.

"Des ecchymoses et contusions étaient retrouvées sur le corps en zone d'appui et d'entrave, ou au niveau du cuir chevelu" mais elles "n'avaient pas eu d'incidence sur le processus mortel", avait alors indiqué le parquet, en précisant "qu'aucune fracture, notamment au niveau de la cage thoracique, n'était retrouvée".

"A ce stade du dossier, le lien de causalité entre des violences et le décès de M. Rousseau n'est toujours pas établi", a tenu a précisé jeudi Mme Peyrefitte. "C'est ce que devra déterminer l'instruction. En particulier, des analyses médicolégales complémentaires doivent être réalisées".

La phase d'expertise "prendra nécessairement du temps", a-t-elle prévenu. "elle devra comprendre l'analyse et la synthèse de plusieurs examens issus de l'autopsie et de l'analyse toxicologique déjà réalisés d'une part, et de l'examen anatomopathologique (examen des cellules et des tissus, ndlr) et du dossier médical complet restant à réaliser d'autre part".

La mort du détenu fait également l'objet d'une inspection administrative diligentée par le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, dont le rapport doit être rendu d'ici fin avril.

Au début de la procédure, "personne n'a évoqué qu'il a été victime de coups. D'après tous les témoignages, tous les compte-rendus d'incidents qui ont été versés, tout s'était bien passé", a rappelé jeudi à l'AFP Me Sonia Kemel, avocate de la famille du détenu.

Mais depuis, "des surveillants ont été entendus à la police et ont révélé, pour certains, qu'un surveillant l'avait tapé au niveau de la tête", a-t-elle poursuivi, évoquant "un ou plusieurs coups".

Les premiers éléments de l'enquête communiqués par le parquet à l'époque des faits avaient indiqué que le détenu avait refusé de réintégrer sa cellule après une promenade dans la cour de la maison d'arrêt.

"Il se serait opposé violemment à son menottage, notamment en mordant au sang l'un des surveillants pénitentiaires, lesquels usaient de la contrainte pour le faire lâcher prise et le maîtriser", avait rapporté la procureure.

Une fois au quartier disciplinaire, le personnel avait constaté que Jimony Rousseau était devenu subitement calme. Le Samu avait été appelé, et il avait été transféré à l'hôpital en arrêt cardio-vasculaire.

Interrogé par l'AFP, un surveillant pénitentiaire de la prison de Meaux avait affirmé que le détenu "vulnérable, a été roué de coups" notamment "à la tête" par "des agents alors qu'il était menotté et maîtrisé au sol".

Les agents pour la plupart "stagiaires ou inexpérimentés sont intervenus sous la supervision de plusieurs supérieurs hiérarchiques, dont le chef de détention", avait-il ajouté sous couvert d'anonymat.

Début février, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté devant la prison pour réclamer "la vérité" sur la mort du jeune homme. Ce dernier était en détention provisoire depuis trois semaines dans l'attente d'un procès en comparution immédiate pour violences conjugales.

L'enquête est confiée à la police judiciaire de Versailles.

amd-sab/ctx/pa/cbn

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MAR 11

Nouvelle salve de critiques entre Dupond-Moretti et Le Pen #

3/11/2021, 8:58 PM
Paris, FRA

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti et Marine Le Pen se sont de nouveau vivement critiqués jeudi, le ministre accusant la présidente du RN de "fuir" dès qu'il est "question de débat et de fond" tandis qu'elle fustigeait son "laxisme" face à une société "cernée par l'ultra-violence".

Mme Le Pen, députée du Pas-de-Calais, "n'a pas mis un orteil dans l'hémicycle" de l'Assemblée nationale qui débattait du projet de révision constitutionnelle pour intégrer la protection de l'environnement, a relevé Eric Dupond-Moretti devant la presse.

Il s'est "étonné" de ce qu'"à grand renfort de tambours et trompettes, Mme Marine Le Pen ait parlé d'un contre-projet de référendum" devant les journalistes et dans "les couloirs de l'Assemblée nationale", mais pas "devant la représentation nationale" et le gouvernement. "Chaque fois qu'Il est question de débat et de fond, Mme Le Pen fuit", a-t-Il affirmé.

La candidate à la présidentielle de 2022 a défendu mardi devant la presse l'énergie nucléaire et fustigé les éoliennes, dans un contre-projet de consultation des Français sur 15 questions portant sur l'écologie.

"Elle n'a pas voulu partager" ce contre-projet, "à raison sans doute du fait qu'il n'est qu'un recyclage de vieilles lunes et qu'il est en réalité une proposition totalement vide, et totalement vide de sens", d'après M. Dupond-Moretti.

Interrogée sur les critiques du ministre, Marine Le Pen a affirmé jeudi soir sur BFMTV qu'elle n'avait "rien de personnel" à l'égard d'Eric Dupond-Moretti, "au contraire de ce dernier qui ne cesse de (m')attaquer très violemment avec beaucoup d'irrespect".

Evoquant les derniers faits divers et les règlements de compte violents entre bandes, elle a estimé que les Français étaient "cernés par l'ultra-violence". C'est "la conséquence du laxisme et d'une forme d'impunité qu'on a laissé se développer et qu'incarne aujourd'hui M. Dupond-Moretti", a-t-elle ajouté.

Eric Dupond-Moretti "donne une image de partialité", selon elle. "Quand je serai présidente de la République, mon ministre de la Justice ne se comportera pas ainsi. Je suis convaincue que Jean-Paul Garraud donnera l'image de l'impartialité de la justice", a-t-elle ajouté.

Elle a ainsi laissé entendre à nouveau que le député européen, ancien magistrat et ancien élu UMP, qui a été désigné tête de liste RN aux régionales en Occitanie, serait nommé Garde des sceaux si elle était élue en 2022.

reb-jri/are/cbn

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MAR 11

Mort d'un détenu à Meaux: enquête ouverte pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique #

3/11/2021, 7:52 PM
Meaux, FRA

Une information judiciaire pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique et violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner a été ouverte après le décès début février d'un détenu de la prison de Meaux, a indiqué jeudi à l'AFP la procureure de la ville, confirmant une information du Parisien.

Le 25 janvier, Jimony Rousseau, un détenu de 28 ans, avait été transporté en arrêt cardiovasculaire à l'hôpital après avoir été "maîtrisé" par des surveillants lors d'un incident. Il y était décédé le 2 février, huit jours plus tard.

Une première information judiciaire avait été ouverte pour "recherches de la cause de la mort".

"Il résulte en effet, notamment de l'audition de trois surveillants, que des violences volontaires ont vraisemblablement été commises sur la personne de M. Rousseau lors de son interpellation", a déclaré jeudi à l'AFP la procureure de la République de Meaux, Laureline Peyrefitte.

Son autopsie avait conclu à "l'existence d'un oedème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé".

"A ce stade du dossier, le lien de causalité entre des violences et le décès de M. Rousseau n'est toujours pas établi. C'est ce que devra déterminer l'instruction. En particulier, des analyses médicolégales complémentaires doivent être réalisées", a-t-elle ajouté.

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a de son côté diligenté une inspection afin de "faire toute la lumière sur cette affaire".

amd-sab/pa/cbn

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MAR 11

La justice rouvre l'enquête sur une affaire de violences policières à Marseille #

3/11/2021, 7:43 PM
Marseille, FRA

La justice rouvre l'enquête sur l'affaire Maria, une jeune femme victime de violences policières en marge d'une manifestation à Marseille en 2018, à la suite de nouvelles informations, a-t-on appris jeudi auprès de la procureure Dominique Laurens.

Il s'agit d'une information judiciaire pour "charges nouvelles", a précisé la procureure à l'AFP.

"Rien ne sera étouffé et les personnes qui doivent être auditionnées le seront", a-t-elle assuré au quotidien régional La Provence.

La jeune Maria (prénom d'emprunt), 19 ans au moment des faits, a été rouée de coups par un groupe de policiers, dans une ruelle de Marseille en marge d'une manifestation de "gilets jaunes" et d'une marche contre le logement insalubre auxquelles elle n'avait pas pris part et qui avaient été marquées par des incidents, en décembre 2018.

L'information judiciaire pour "violences volontaires aggravées et non assistance à personne en danger", s'était terminée par un non-lieu en décembre, mais un nouveau témoin direct est apparu depuis.

"C'est une nouvelle extraordinaire, pour Maria et pour la manifestation de la vérité", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de la victime, Me Brice Grazzini.

Me Grazzini avait saisi le parquet mercredi en s'appuyant sur un nouveau témoin, un quadragénaire qui "se trouvait juste au-dessus" des lieux où la jeune femme a été violentée, dans son domicile, au moment des faits.

Ce nouveau témoin de la scène, après les sept déjà interrogés lors de l'instruction, assure notamment avoir "vu un CRS donner un coup de pied en pleine tête à la victime": "Si on me montre des photos, je pourrais peut-être reconnaître un des policiers coupables", déclare-t-il dans une lettre de l'avocat au parquet.

Dans son ordonnance de non-lieu que l'AFP a pu consulter, le juge d'instruction Karim Badène, de nouveau saisi de l'enquête, déplorait qu'il n'ait pas été "possible d'identifier les auteurs des violences", ajoutant toutefois que "sans l'ombre d'un doute ces individus étaient tous des fonctionnaires de police". Il jugeait aussi les violences dont a été victime Maria "d'autant plus inacceptables" qu'elles étaient "purement gratuites".

Victime, entre autres, d'une fracture crânienne et d'une hémorragie cérébrale, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 21 ans, n'a jamais retrouvé une vie normale. Migraines, cauchemars, insomnies, troubles de la vue: "Je survis, mais je n'y arrive plus", expliquait-elle en décembre à l'AFP.

jp-ol/iw/cbn

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MAR 11

Levée de la garde à vue de Jean-Christophe Lagarde pour "détention d'armes" #

3/11/2021, 7:38 PM
Drancy, FRA

La garde à vue du président de l'UDI et député de la Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde, interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi pour "détention d'armes", a été levée, a indiqué à l'AFP jeudi soir le parquet de Bobigny, qui a précisé que l'enquête se poursuivait.

M. Lagarde était entendu depuis jeudi 05H00 par les enquêteurs de la police judiciaire du département pour s'expliquer sur la présence de plusieurs armes à son domicile à Drancy.

Selon les premiers éléments, les policiers sont intervenus à son domicile dans la nuit. "Ce qui se dessine c'est un différend familial sans gravité", a déclaré à l'AFP Me Yvon Goutal, l'avocat de M. Lagarde.

Une source proche du député a précisé à l'AFP que sa famille avait prévenu la police pour le protéger de lui-même, sans autre détail.

Il n'y a eu "absolument aucune violence d'aucune sorte, simplement les services de police ont peut-être pris peur en trouvant au domicile des armes qui sont régulièrement détenues dans le cadre de la pratique du tir sportif", a ajouté Me Goutal, indiquant n'avoir eu connaissance "d'aucune rumeur de violence, ni d'armes illicites".

"C'est une affaire d'ordre totalement privé", a de son côté insisté auprès de l'AFP Pascal Brindeau, député UDI et porte-parole du parti.

"Les armes sont déclarées, ce sont des carabines de catégorie B car Jean-Christophe Lagarde est membre d'un club sportif. Il n'y a pas eu d'acte de violence ni contre lui-même, ni contre d'autres", a assuré M. Brindeau.

Devant son domicile, une maison pavillonnaire grise dans un quartier tranquille du centre de Drancy, une voisine a témoigné sous couvert d'anonymat: "mon mari travaille tôt et quand il est sorti vers 5H00, il a vu tout le pataquès avec les policiers et tout".

Une autre voisine, Céleste, a expliqué avoir vu des policiers à proximité du domicile des Lagarde vers 1H00 du matin, puis à nouveau vers 5H00.

Député de la Seine-Saint-Denis dans la circonscription incluant notamment les villes de Drancy et Bobigny, ancien maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, 53 ans, a pris la tête de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) en 2014 en succédant à Jean-Louis Borloo.

Après avoir collé des affiches pour la campagne de Raymond Barre en 1988 et présidé les jeunes UDF (1996-2001), il s'est emparé de la ville de Drancy en 2001, faisant basculer au centre-droit cet historique bastion communiste.

Sur le plan judiciaire, le chef de parti centriste est visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF).

Une plainte, notamment pour détournement de fonds publics, avait été déposée en octobre 2017 par un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane, à Drancy qui s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.

Le domicile du couple et la mairie avaient été perquisitionnés en février 2019 dans le cadre de cette enquête. Lui-même attaqué en justice par M. Lagarde, Hacène Chibane dénonçait en février l'"acharnement judiciaire" de l'ancien maire, qui vise à "étrangler ses adversaires qu'ils soient des opposants politiques, des journalistes ou même de simples citoyens".

Aude Lagarde est aujourd'hui maire de Drancy après avoir succédé à son époux lorsqu'il a été réélu aux législatives de juin 2017.

Le PNF enquête aussi pour des soupçons d'emplois fictifs sur la ville voisine de Bobigny, dirigée jusqu'aux dernières élections par l'UDI.

tll-fan-adc-sab/ctx/pa/cbn

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MAR 11

Mort d'un détenu à Meaux : enquête ouverte pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique (procureure) #

3/11/2021, 7:33 PM
Meaux, FRA

Une information judiciaire pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique et violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner a été ouverte après le décès fin janvier d'un détenu de la prison de Meaux, a indiqué jeudi à l'AFP la procureure de la ville.

Le 25 janvier, Jimony Rousseau, un détenu de 28 ans, avait été transporté en arrêt cardiovasculaire à l'hôpital après avoir été "maîtrisé" par des surveillants lors d'un incident. Il y était décédé huit jours plus tard. Une première information judiciaire avait été ouverte pour "recherches de la cause de la mort".

amd-sab/pa/cbn

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MAR 11

Besançon : un adolescent blessé par arme blanche dans un tramway #

3/11/2021, 7:29 PM
Besançon, FRA

Un adolescent a été blessé avec un couteau jeudi après-midi dans un tramway à Besançon après avoir été pris à partie pour une raison encore inconnue, et quatre mineurs ont été placés en garde à vue, a-t-on appris de sources concordantes.

Quatre suspects, âgés de 15 à 17 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue, a précisé le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.

Blessée à la cuisse, la victime a été transportée à l'hôpital de Besançon, mais son pronostic vital n'est pas engagé, a précisé une source policière, soulignant que le motif de l'agression n'était pas encore établi.

Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, le jeune homme aurait eu une altercation avec un groupe d'individus jeudi après-midi dans un tramway circulant au centre-ville de Besançon.

"Le sang a coulé. C'est un jeudi noir pour Besançon", se sont émus dans un communiqué les élus LR d'opposition du conseil municipal de Besançon, réclamant à la majorité de gauche, dirigée par l'écologiste Anne Vignot, "des mesures concrètes pour enrayer la spirale de la violence".

as/maj/bow

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MAR 11

Violences conjugales: la garde à vue de Doc Gyneco prolongée #

3/11/2021, 7:20 PM
Paris, FRA

La garde à vue de l'artiste Doc Gyneco, interpellé mercredi pour des soupçons de "violences volontaires par conjoint", a été prolongée pour vingt-quatre heures, a-t-on appris jeudi soir auprès du parquet de Paris.

Cette mesure, ordonnée dans le cadre d'une enquête confiée au commissariat du XVIIIe arrondissement de la capitale, peut durer jusqu'à vendredi avant une décision du parquet sur d'éventuelles poursuites judiciaires.

Selon Le Parisien, confirmé par une source proche du dossier, les policiers sont intervenus mercredi en fin d'après-midi au domicile du couple, après une dispute lors de laquelle le chanteur a giflé son épouse à plusieurs reprises. Cette dernière avait été conduite à l'hôpital.

"Doc Gyneco a reconnu les faits et ne cherche pas à les minimiser", a déclaré jeudi à l'AFP son avocat Me Jonathan Khalifa. "il a vocation à s'exprimer devant la justice de son pays et non pas à être condamné médiatiquement", a-t-il ajouté.

Bruno Beausire alias Doc Gyneco, 46 ans, est l'auteur de "Première consultation", un premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d'un million d'exemplaires, avec des titres comme "Né ici", "Viens voir le docteur" ou "Vanessa", entre rap et reggae.

Il fera date dans l'histoire de la chanson française au point d'être élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine les Inrocks.

L'artiste a depuis défrayé la chronique pour des ennuis avec le fisc, sa participation controversée à des émissions de téléréalité et sa vie privée étalée dans les journaux, notamment sa liaison avec l'écrivaine Christine Angot.

Cette dernière fera le récit de leur relation dans un roman "Le Marché des amants", sorti en 2008.

En 2007, Doc Gyneco a soutenu Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, une décision qu'il a ensuite qualifiée d'"erreur".

gd-bl/pa/bow

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MAR 11

Levée de la garde à vue du président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde pour "détention d'armes" (parquet) #

3/11/2021, 7:13 PM
Paris, FRA

La garde a vue du président de l'UDI et député de la Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde, interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi pour "détention d'arme", a été levée et l'enquête se poursuit, a indiqué jeudi soir le parquet de Bobigny à l'AFP.

L'homme politique avait été arrêté dans la nuit lors d'une intervention de la police à son domicile causée, selon son avocat, par un "différend familial sans gravité". Les policiers avaient découvert plusieurs armes chez lui.

sab/pa/bow

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MAR 11

Aux assises de Bobigny, deux jeunes racontent la "soirée de torture" infligée à leur codétenu #

3/11/2021, 6:55 PM
Bobigny, FRA

"On ne peut pas être normal et avoir ce genre d'idées". Deux hommes de 21 et 23 ans ont reconnu jeudi devant la cour d'assises de la Seine-Saint-Denis avoir infligé des sévices innommables à un codétenu. Leur explication ? Leur compagnon de cellule, "trop faible", "ne se défendait pas".

Le soir du 9 décembre 2018, derrière la porte de la cellule 103 de la maison d'arrêt de Villepinte, se joue une "soirée de torture", selon le mots des accusés.

Adam K., aujourd'hui âgé de 24 ans, est dénudé, fouetté puis électrocuté, jusque sur le sexe, avec les fils coupés d'un ventilateur. "Noyé dans la peur", il est ensuite contraint à insérer un briquet dans son anus. Paroxysme de ces quatre heures d'horreur: ses codétenus le forcent à avaler son urine et des excréments. Il finira la nuit sur le sol mouillé, en caleçon, devant une fenêtre ouverte.

Jeudi, la cour d'assises a remonté le temps pour comprendre comment une telle scène avait pu se jouer dans le "quartier spécifique" de cette prison, où sont réunis les détenus dit "vulnérables", victimes de violences ou de menaces et censés rester "protégés" du reste de la détention.

Les deux accusés y partageaient une cellule de 9 mètres carrés.

Zyed B., issu de l'aide sociale à l'enfance (ASE) et condamné à de courtes peines pour trafic de stupéfiants, dit avoir été envoyé là "après s'être pris la tête avec un gradé". "C'est une plaie, un petit con. Mais il est pas violent, gentil", a dit jeudi de lui un surveillant de l'établissement.

Djiguiba D., un gros consommateur de cannabis qui attend à l'époque son procès pour viol aggravé - il a depuis été condamné-, est affecté au quartier spécifique car il a subi des violences, comme beaucoup de criminels sexuels en prison.

Leur cellule se situe juste au-dessus de celle d'Adam K. Le jeune homme est à l'isolement total depuis plusieurs mois après avoir été victime d'une expédition punitive: un détenu l'a obligé à confesser être un violeur - ce qui était faux - avant de lui tondre les cheveux. La scène, filmée, a largement circulé dans la prison.

Depuis sa fenêtre, Adam K. sympathise avec Djiguiba D., qui lui propose de l'accueillir dans leur cellule. "Moi j'avais dit non, à trois c'est pas pratique, on peut pas cuisiner, on ne peut rien faire, mais il a insisté et m'a dit qu'il était gentil", a raconté Zyed B.

L'administration pénitentiaire donne son feu vert et Adam K. s'installe chez les deux détenus sur un matelas posé au sol.

La maison d'arrêt de Villepinte est confrontée à une surpopulation structurelle. En mars 2017, sa directrice était allée jusqu'à refuser d'accueillir de nouveaux détenus: son établissement accueillait alors plus de 1.100 locataires, soit un taux d'occupation de plus de 200%. Il atteignait encore 163% en ce début mars.

Dès le début de leur cohabitation, Adam K., grand, mince et calme, devient le "faible". Les coups commencent à pleuvoir. "On avait pris l'habitude de le frapper tous les jours", a expliqué jeudi depuis son box Djiguiba D., maillot de foot rouge sur un torse athlétique.

Le soir du 9 décembre, à cause d'une phrase anodine, une surenchère de violence s'enclenche, les deux accusés le torturent à tour de rôle, encouragés par la rumeur. Ça tapait aux portes, les gens criaient par les fenêtres +Tapez-le, c'est un violeur+", a relaté l'un d'entre eux.

Les surveillants, eux, n'ont rien remarqué de particulier ce soir-là.

"Ce qui m'énervait, c'est qu'il se laissait faire", dit Zyed B., incapable d'expliquer comment il en est arrivé à "faire ce truc de fou".

Mercredi, leur victime s'est dite "brisée". "J'aurais beau voir 1.001 psychologues ou psychiatres, ça me suivra toute ma vie".

Le procès doit s'achever vendredi. Les accusés encourent trente ans de réclusion pour actes de torture et de barbarie.

sab/pa/cbn

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MAR 11

Rixe dans le Val-de-Marne: deux adolescents mis en examen #

3/11/2021, 6:35 PM
Créteil, FRA

Deux mineurs interpellés dans l'enquête ouverte après une rixe entre bandes à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) qui a fait deux blessés graves ont été mis en examen pour tentative de meurtre sur mineur de 15 ans et violences volontaires aggravées, a indiqué jeudi le parquet de Créteil.

Selon une source proche du dossier, ces deux adolescents ont "participé à l'affrontement" qui a causé les blessures graves de deux jeunes de 14 et 16 ans, "mais ne sont pas nécessairement les auteurs des coups de couteau".

Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, a précisé le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.

Quatre suspects nés en 2004 et 2005 ont été interpellés dans le cadre de cette enquête. Deux d'entre eux ont été remis en liberté alors que les deux autres ont été présentés jeudi à un juge d'instruction et mis en examen.

Dans la rixe, deux adolescents de 14 et 16 ans ont été grièvement blessés.

Le plus jeune, âgé de 14 ans et touché notamment à l'aine, est tiré d'affaire. L'autre, 16 ans et blessé entre autres au thorax, était jeudi toujours dans le coma avec un pronostic vital engagé, selon le parquet.

Ces deux Campinois viennent de quartiers "rivaux" de la ville, selon les termes d'une source policière: le plus jeune du quartier des Mordacs, le second des Boullereaux.

Cette violente bagarre intervient deux semaines après deux autres rixes, celles-ci mortelles, dans le département voisin de l'Essonne les 22 et 23 février. Deux adolescents de 14 ans y avaient été tués en moins de vingt-quatre heures dans des affaires non liées.

Ces drames, tout comme le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, ont jeté un nouveau coup de projecteur sur le phénomène récurrent de bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels.

Une réunion interministérielle est prévue vendredi sur ce sujet, alors que le gouvernement a déjà lancé il y a quelques jours un plan de lutte contre les violences en bandes.

leo/pa/bow

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MAR 11

Loire: deux éducateurs agressés par des jeunes dans un centre éducatif renforcé #

3/11/2021, 6:28 PM
La Valla-en-Gier, FRA

Deux éducateurs ont été agressés mercredi par des jeunes dont ils avaient la charge dans un centre éducatif renforcé (CER) de La Valla-en-Gier (Loire) pour leur avoir refusé une pause cigarette, a-t-on appris de sources concordantes.

"Les sapeurs-pompiers ont pris en charge un homme de 40 ans frappé de nombreux coups, évacué en urgence relative, et un homme de 34 ans, qui se trouvait en état de choc", ont indiqué les pompiers à l'AFP.

Le plus atteint, admis à l'hôpital de Saint Chamond, "souffre de contusions après avoir été frappé à l'aide d'une pièce métallique, qui serait une haltère", a déclaré à l'AFP Guy Scaglione, le directeur général de Sauvegarde 42, gestionnaire de ce centre qui peut accueillir jusqu'à six pensionnaires.

Deux autres éducateurs se trouvaient sur place au moment de ce déchaînement de violence.

"Nous avons été alertés vers 20H50 par un éducateur. Des jeunes du CER s'en sont pris à deux d'entre eux, dont l'un s'est pris un coup (...) et a chuté inconscient au sol", avait auparavant précisé la gendarmerie.

Une vingtaine de militaires ont rapidement été dépêchés sur place pour sécuriser les lieux et permettre l'intervention des secours et l'assistance aux victimes.

L'un des mineurs a été immédiatement interpellé tandis que les quatre autres ont été retrouvés ou se sont rendus aux gendarmes dans la soirée.

La garde-à-vue de quatre d'entre eux, âgés de 14 à 16 ans, a été prolongée jeudi soir par le parquet de Saint-Etienne. Mise hors de cause, une cinquième adolescente a quant à elle été remise en liberté et réorientée vers une autre structure d'accueil pour mineurs.

Les jeunes venaient d'entamer une session de cinq mois au sein de cette structure inaugurée en 2018.

Selon la gendarmerie, les adolescents auraient une première fois fugué mercredi après-midi au cours d'une randonnée. A leur retour au centre situé dans une ancienne ferme du massif du Pilat, un éducateur aurait décidé de les priver de leur pause cigarette pour les punir. C'est à partir de là que les choses se sont envenimées.

Un véhicule appartenant à la structure a été incendié et deux autres dégradés. Le feu a menacé un temps un local technique attenant avant d'être éteint par les pompiers.

"Des dégradations ont été commises au rez-de-chaussée du centre, avec des vitres brisées et du mobilier abîmé", a précisé la gendarmerie.

Jean-Claude Flachat, le maire UDI de La Valla-en-Gier, commune de quelque 1.000 habitants, s'est rendu sur place et a fait part de son incompréhension. "C'est la première fois que des faits aussi graves se produisent dans ce centre. Ces jeunes, que la société essaie de remettre dans le droit chemin, ont tout pour être bien dans un cadre remarquable".

ari-dm/ag/fga/mpm

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MAR 11

Tentative d'homicide à Cherbourg: un suspect interpellé (procureur) #

3/11/2021, 6:08 PM
Rennes, FRA

Un homme a été interpellé et placé en garde à vue dans l'enquête pour tentative d'homicide sur deux hommes par arme à feu et arme blanche samedi à Cherbourg, a annoncé jeudi à l'AFP le procureur de la République de Cherbourg.

"Un individu, dont les premiers éléments d'enquête permettent de penser qu'il serait le tireur des agressions à Cherbourg samedi, a été interpellé et placé en garde à vue. Il est actuellement entendu par des enquêteurs de la police judiciaire", a déclaré Yves Le Clair, procureur de Cherbourg.

Le mis en cause, âgé de 39 ans, a été interpellé mercredi après-midi. Les jours des deux hommes grièvement blessés, âgés d'une trentaine d'années, ne sont pas en danger.

La police judiciaire (PJ) de Caen et le commissariat de Cherbourg avaient été saisis conjointement de l'enquête ouverte pour tentative d'homicide.

mas/db/pb

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MAR 11

Affrontements armés à Besançon : l'un des principaux suspects interpellé en Espagne #

3/11/2021, 6:01 PM
Besançon, FRA

Un homme de 28 ans, suspecté d'avoir participé à des fusillades entre bandes rivales dans le quartier de Planoise en 2019 et 2020 à Besançon, a été interpellé en Espagne alors qu'il était en fuite, a indiqué jeudi le procureur.

Cet homme au lourd passé judiciaire a été interpellé le 28 février par les policiers français et espagnols, alors qu'il se trouvait dans un luxueux hôtel de Barcelone avec sa petite amie, a indiqué le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux lors d'une conférence de presse.

La justice espagnole se prononcera "dans les jours qui viennent" sur son extradition vers la France, où il sera présenté à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen, a-t-il ajouté.

Son interpellation intervient dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "tentative d'assassinat" et "trafic de drogue" qui a déjà mené à la mise en examen de 52 suspects, dont 25 ont été placés en détention provisoire dans l'attente d'un procès qui pourrait se tenir "d'ici fin 2021", a estimé M. Manteaux.

L'homme interpellé est suspecté d'être l'un des principaux leaders d'une des deux bandes rivales qui se sont affrontées entre novembre 2019 et mars 2020 à Besançon pour le contrôle du trafic de stupéfiants dans le quartier populaire de Planoise. Cette guerre de gangs avait donné lieu à seize épisodes de coups de feu, faisant une douzaine de blessés et un mort.

"Son interpellation est un signal très fort envoyé par la police et la justice aux deux ou trois individus encore recherchés" dans ce dossier confié à la section de police judiciaire de Besançon, en co-saisine avec la sûreté départementale, a déclaré le procureur.

Le suspect avait été convoqué en 2017 devant le tribunal correctionnel de Besançon pour une affaire de violences aggravées. Il ne s'était pas présenté et avait été condamné en son absence à une peine de trois ans de prison. Alors en fuite, un premier mandat d'arrêt européen avait été délivré à son encontre.

Mais les enquêteurs savaient qu'il revenait régulièrement à Besançon. A deux reprises, en 2018 et 2019, il a foncé en voiture sur des policiers essayant de le contrôler, sans toutefois les blesser. Deux enquêtes préliminaires pour "tentative d'homicide" sur des policiers avaient été ouvertes.

"On n'a pas oublié cet individu en fuite permanente depuis 2017", a souligne M. Manteaux.

as/maj

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MAR 11

Haute-Loire: un jeune Malien maintenu en centre de rétention par la justice #

3/11/2021, 5:51 PM
Clermont-Ferrand, FRA

La requête contre le placement en centre de rétention de Madama Diawara, jeune Malien menacé d'expulsion, a été rejetée par un juge des libertés et de la détention à Lyon, a indiqué jeudi sa famille d'accueil.

"C'est l'horreur, nous sommes très déçus, c'est un acharnement incroyable, mais nous n'abandonnerons pas", a déclaré à l'AFP Véronique de Marconnay, l'enseignante qui héberge le jeune homme en Haute-Loire depuis deux ans.

"Nous allons faire appel de cette décision", a-t-elle précisé, ajoutant qu'un recours contre l'Obligation de quitter le territoire (OQTF) remise à Madama Diawara serait également déposé.

Accueilli en décembre 2018 par le couple altiligérien après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme avait été scolarisé puis avait effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui avait proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de Haute-Loire refusait de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance.

Mardi, il avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit dans un centre de rétention administrative à Lyon.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi après-midi au Puy-en-Velay pour protester contre cette décision. Un nouveau rassemblement est prévu samedi matin.

La situation de Madama Diawara avait soulevé une vague de soutien en Haute-Loire et une pétition lancée par le couple a recueilli plus de 36.000 signatures.

cca/mb/pb

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MAR 11

L'exécutif court toujours après sa promesse sécuritaire #

3/11/2021, 5:36 PM
Paris, FRA

La sécurité, érigée maintes fois en priorité de l'exécutif, reste pourtant identifiée comme l'un des talons d'Achille d'Emmanuel Macron, qui peine à investir ce terrain face à la droite dans un contexte de règlements de compte violents entre bandes.

Il y a, en la matière, comme une forme de péché originel pour Emmanuel Macron, qui n'avait pas fait de la thématique sécuritaire un axe fort de son élection en 2017 et court, depuis, derrière des marqueurs et incarnations, sans jamais occuper durablement le créneau.

Or "quand on n'a pas construit dès le départ une ligne très claire sur le sujet, on se retrouve plus en réactif, en défensif, et en symboles" pour répondre à la demande sécuritaire, abonde auprès de l'AFP le sondeur Emmanuel Rivière, directeur général France de Kantar.

Conséquence: si le chef de l'Etat a réussi au fil du quinquennat à conquérir une partie de l'électorat de droite, c'est davantage sur "la politique économique, la ligne fiscale" et sur "la représentation de la France en politique étrangère", que sur les aspects régaliens intérieurs, selon M. Rivière.

L'opposition de droite ne s'y trompe d'ailleurs pas en faisant flèche de tout bois alors que des affrontements violents entre groupes de jeunes ont fait plusieurs victimes ces dernières semaines.

"Le sujet n'a pas été du tout pris en compte: Macron comme à chaque fois fait des discours, et au-delà il ne se passe rien", estime ainsi auprès de l'AFP le président des Républicains Christian Jacob.

De son côté, face à la "chronique quotidienne d'une barbarie ordinaire", le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a proposé jeudi une "révolution pénale" avec "des courtes peines de prison, comme on fait aux Pays-Bas". Et le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a appelé à instaurer pour les "jeunes délinquants" des "peines d'encadrement militaire", rejoignant en ce sens le député Eric Ciotti.

Prétendant à la présidentielle, le patron ex-LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand avait également mené l'offensive après un été 2020 qu'il avait qualifié d'"Orange mécanique" et qui avait poussé le nouveau Premier ministre Jean Castex à se démultiplier sur le terrain dès sa prise de fonction.

Peut-être plus inquiétant pour ses ambitions de réélection, M. Macron n'a pas su imposer sa crédibilité face à Marine Le Pen: selon un sondage Elabe pour BFMTV paru jeudi, 44% des Français estiment que la dirigeante du Rassemblement national ferait mieux que le chef de l'Etat sur la sécurité, 38% ni mieux ni moins bien et seulement 18% moins bien.

En ce sens, la nomination au ministère de l'Intérieur en juillet dernier de Gérald Darmanin n'a semble-t-il pas produit tous les effets escomptés. L'ancien disciple de Nicolas Sarkozy, rallié en 2017 à M. Macron et propulsé à Beauvau pour incarner une reprise en main sécuritaire, porte pourtant des textes emblématiques actuellement au Parlement (sécurité globale, séparatisme...) mais son action est aussi ternie par des polémiques, coups de menton et affaire judiciaire.

"Je trouve que Darmanin est bordélisant", lâche ainsi un conseiller ministériel, estimant qu'il "entretient un bruit négatif".

En attendant qu'un plan de lutte contre les violences en bandes ne soit présenté début mai, le sujet est donc remonté à Matignon où une réunion interministérielle vendredi portera en partie sur cette question dans les quartiers prioritaires.

Bien qu'englué dans les problématiques sanitaires, "Jean Castex n'a jamais lâché le dossier" sécurité, assure son entourage, tout en confirmant que le Premier ministre avait la volonté de remettre dans les jours à venir un coup d'éperon sur la thématique.

Car "réaffirmer le régalien, ce n'est pas vouloir attirer des gens de droite et d'extrême droite mais répondre à des gens qui veulent vivre en sûreté", insiste le député LREM Guillaume Vuilletet.

Quant au chef de l'Etat, il entend creuser d'ici 2022 le sillon du "ressaisissement sur le régalien, car on a baissé la garde depuis vingt ou trente ans. Les gens n'en peuvent plus."

Un autre fidèle appuie: "Le vrai enjeu est de mettre en avant les actes, les résultats, les chiffres, pas de faire des discours ou de nouvelles lois".

pol-jmt/cs/mpm

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MAR 11

L'incendie d'OVHcloud à Strasbourg a priori "accidentel" #

3/11/2021, 5:33 PM
Strasbourg, FRA

Un "départ de feu accidentel" semble être à l'origine de l'incendie qui a ravagé mercredi un centre de données d'OVHcloud à Strasbourg, affectant des milliers de sites internet et laissant craindre des pertes définitives de données, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

"Les premiers éléments de l'enquête (...) font penser à un départ de feu accidentel", a indiqué à l'AFP cette source, qui précise que "les investigations sont toutefois toujours en cours".

L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale du Bas-Rhin.

"Les investigations sont en cours, il n'y a pas de certitude pour l'instant, mais cela s'oriente plutôt vers une piste accidentelle", a-t-on également appris auprès du parquet de Strasbourg. Vu l'état du bâtiment, "les experts n'ont pas pu faire de constatations à l'intérieur du bâtiment sur le départ de feu stricto sensu", a-t-on précisé.

L'incendie, qui n'a fait aucun blessé, s'est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi dans l'un des quatre centres de données d'OVHcloud installés dans une zone industrielle, à l'est de Strasbourg, près de la frontière allemande.

Il a pu être maîtrisé grâce au déploiement d'importants moyens de secours. Tout risque de pollution a été écarté.

Octave Klaba, qui a fondé l'entreprise en 1999 et s'était rapidement rendu sur les lieux du sinistre mercredi, a expliqué jeudi dans une vidéo que le centre de données où le feu a pris datait de 2011. Les centres de données plus récents sont organisés et refroidis différemment, a-t-il souligné.

L'origine du feu "est encore très floue", a ajouté M. Klaba. Après les premières alarmes, à 00h47, les techniciens sur place sont intervenus rapidement, "mais ils ont vu énormément de fumée immédiatement, donc au bout d'une minute ou deux ils ont pris la décision de sortir du datacentre parce que c'est devenu trop dangereux de rester à l'intérieur", a expliqué l'entrepreneur.

"Cette vitesse d'incendie, cette vitesse de propagation nous interroge: comment ça a démarré, et pourquoi ça a démarré aussi vite", a-t-il poursuivi.

Selon lui, au vu des images thermiques prises par les pompiers depuis l'extérieur du bâtiment en feu, deux onduleurs seraient en cause.

"Sur l'un de ces deux onduleurs, nous avions eu des interventions dans la matinée (précédente). Un technicien qui opère des maintenances a changé beaucoup de pièces à l'intérieur. Il a remis l'onduleur en route dans l'après-midi et tout semblait bien fonctionner", a poursuivi Octave Klaba.

Avec les données vidéo que les techniciens d'OVHcloud sont en train d'extraire, "nous allons analyser pour comprendre précisément ce qui s'est passé (...) et en tirer toutes les conséquences". "S'il y a des choses à changer dans les datacentres, et il y en a, nous ferons les modifications pour que cette situation n'arrive plus jamais", a-t-il insisté.

Au total, "12.000 à 16.000 clients ont été impactés", selon OVHcloud.

Mais comme certains clients sont eux-mêmes hébergeurs, le nombre de sites touchés est beaucoup plus important: 464.000 noms de domaines distincts (dont 59.600 français) et 3,6 millions de serveurs web liés à OVHcloud étaient inaccessibles après l'incendie, a comptabilisé la société américaine Netcraft.

Jeudi, OVHcloud a toutefois indiqué ne pas être en mesure de confirmer d'éventuelles pertes définitives, arguant que, en fonction des sauvegardes ou des redondances souscrites, "il existe autant de possibilités que de clients".

dsa-bdx-maj/cbn

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MAR 11

Quadragénaire "massacré" en 2015 à Libercourt: 20 et 15 ans requis contre les principaux accusés #

3/11/2021, 5:21 PM
Douai, FRA

Un quadragénaire "massacré gratuitement" par deux "caïds", un troisième qui participe "par peur": des peines de 20 et 15 ans de réclusion ont été requises jeudi contre deux cousins accusés de tentative de meurtre aggravée, et d'un an ferme et du sursis pour le "complice" qui avait tout raconté.

Mohamed Ainaoui et Bilal Belgherbi, âgés de 19 et 20 ans au moment des faits, comparaissent depuis une semaine devant les assises du Nord à Douai pour avoir, dans la nuit du 27 au 28 mai 2015 à Libercourt (Pas-de-Calais), sauvagement passé à tabac un père de famille venu chercher ses chiens dans leur cité, avant de brûler sa voiture dans un champ proche.

Sorti du véhicule in extremis, Fabien Lherbier avait été retrouvé à quelques mètres, brûlé au deuxième degré sur 20% du corps et presque mort. Il est resté invalide à 66% et a perdu en partie la mémoire, notamment sur cette nuit-là.

Ainaoui, comme Belgherbi, ont toujours nié les faits. C'est une lettre et un témoignage anonymes, reçus en 2015, qui avaient orienté les enquêteurs vers les deux cousins, évoquant une agression partie d'un "mauvais regard".

L'accusation tient en grande partie sur les aveux d'un troisième homme, Mohammed Boumaaraf, filmé par la vidéosurveillance d'une station service alors qu'il remplissait un bidon d'essence à 05H00 du matin.

Il assure être tombé par hasard sur les cousins, réputés pour leur violence, avoir été témoin de l'agression puis "contraint" d'aller chercher l'essence et de les accompagner sur la deuxième scène de crime.

"Il faudrait être un génie du mensonge pour monter une telle histoire de toutes pièces", a estimé l'avocat général Olivier Agnus.

Car le récit de Boumaaraf est "corroboré par plein d'éléments, dont l'exploitation des téléphones" et des témoignages, a-t-il asséné, rappelant aussi "les pressions" exercées par Belgherbi en prison via d'autres détenus ou "l'attitude" d'Ainaoui, parti en Algérie peu après les faits.

Pour avoir "emmené Fabien Lherbier aux frontières de la mort", M. Agnus a requis 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre d'Ainaoui, "le plus dangereux, le meneur", déjà condamné une quinzaine de fois pour divers délits.

"C'était le roi du quartier. Quand il a vu M. Lherbier sur son territoire", ils ont eu une altercation, "et il l'a massacré, (...) gratuitement", a-t-il tancé.

M. Agnus a aussi requis 15 ans de réclusion contre Bilal Belgherbi, pour avoir "fracassé une bouteille sur le crâne" de la victime, puis suivi son cousin dans ce déchaînement de violence. "Mais il a eu un sursaut d'humanité", sortant M. Lherbier du coffre au dernier moment, selon Boumaaraf.

Quant à ce dernier, "il a été soumis à la peur", a souligné M. Agnus, demandant l'acquittement pour "la complicité de tentative de meurtre", mais un an de prison ferme et quatre de sursis pour sa participation à l'incendie.

Le procès a enfin révélé "l'omerta" régnant dans cette cité, a estimé l'avocat général, tous les témoins cités semblant rester "silencieux par peur de représailles".

"Est-ce que vous mettriez votre main au feu que Boumaaraf dit la vérité?" a lancé aux jurés l'avocat de Belgherbi, Me Julien Delarue. "il n'y a pas de preuves, pas de certitudes" mais seulement "des émotions, des impressions", a-t-il assuré.

Ce sont "des hypothèses, des interprétations", un dossier énorme "dont on sort deux ou trois écoutes", a renchéri l'avocat d'Ainaoui Me Grégory Billet, s'attelant à discréditer Boumaaraf. "Avez-vous un élément objectif, technique, qui prouve que M. Ainaoui était sur les lieux? (...) Rien".

"+Ils ont détruit ma vie, mais surtout, celle de ma femme et de mes enfants+", avait griffonné jeudi Fabien Lherbier depuis son fauteuil roulant, dans un mot lu par son avocat Loïc Bussy. Venu cette semaine chercher des réponses, "il n'a eu droit qu'à un océan de mensonges".

eva/rl/cal

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MAR 11

Euthanasie: un médecin mis en examen pour "assassinats" en Haute-Savoie #

3/11/2021, 5:10 PM
Grenoble, FRA

Un médecin de 64 ans qui exerçait depuis 2019 dans une clinique de Haute-Savoie a été mis en examen en décembre 2020 pour "assassinats" et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi auprès du parquet d'Annecy, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Faucigny.

Selon le média haut-savoyard, ce médecin généraliste spécialisé dans les soins palliatifs serait soupçonné d'avoir "euthanasié" plusieurs patients "âgés de 85 à 90 ans".

Le sexagénaire avait été embauché en CDD début 2019 dans le cadre d'un remplacement d'un an pour piloter la nouvelle unité de soins palliatifs de la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d'Annecy.

"Dans ce dossier, nous avons affaire à un médecin qui aurait abrégé la vie d'au moins huit personnes", a précisé à l'AFP Me Marc Dufour, l'avocat de la clinique, qui a déposé une demande de constitution de partie civile.

"Une instruction, pour laquelle deux juges ont été saisis, se poursuit pour tenter de déterminer si le docteur D. doit être renvoyé devant les assises ou une autre juridiction", a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Annecy Véronique Denizot.

"Il reste à savoir si ses actes relèvent du pénal, ou si la défense peut arguer d'actes médicaux qui ne reçoivent pas la qualification d'assassinat", a nuancé Mme Denizot.

"Dans ce dossier, seul ce médecin est mis en examen. Ce sont ses agissements individuels qui sont étudiés et instruits. La clinique n'est en l'état pas mise en cause", a-t-elle ajouté.

Une information judiciaire, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry, a été ouverte en janvier 2020 par le parquet d'Annecy pour "meurtres" après que la direction de la clinique, confrontée à une "surmortalité" de 26 décès en 2019, eut saisi la commission médicale de l'établissement et mené une enquête interne.

"Les expertises n'ont rien révélé d'anormal, notamment dans la pharmacie de la clinique", a précisé Me Dufour.

Dans le même temps, deux autres médecins des Deux Lys ont signalé "leurs doutes sur la pratique du docteur D." à la direction.

Un signalement avait été effectué auprès du Conseil départemental de l'ordre des médecins, lequel avait saisi le parquet de Bonneville. Ce dernier s'était finalement dessaisi au profit du parquet d'Annecy.

"C'est à l'occasion de l'analyse interne effectuée sur cette surmortalité que le signalement sur le docteur D. a abouti", précise Véronique Denizot.

Conformément à ses réquisitions, le praticien, finalement licencié par la clinique le 8 janvier 2020, a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention dans la foulée de sa mise en examen.

Mais il a été remis en liberté par la chambre de l'instruction et placé sous contrôle judiciaire début janvier après avoir fait appel.

"Je suis très interrogatif sur la réalité des faits reprochés au docteur D. au regard de cette mise en liberté", a estimé Me Dufour, qui n'a pas encore pu prendre connaissance du dossier.

Selon Le Faucigny, le docteur D. avait déjà été condamné en 2017 à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercice médical pour avoir agressé sexuellement l'une de ses patientes lorsqu'il officiait à Romans-sur-Isère (Drôme).

"Ce médecin a eu un antécédent judiciaire auprès de la cour d'appel de Grenoble, pour lequel il a eu une interdiction d'exercer. Au moment où il était en poste à la clinique de Thyez, il était en règle", a confirmé Véronique Denizot.

bp/ag/cal

KORIAN-MEDICA

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MAR 11

Un rappeur, auteur présumé du viol d'une Suédoise à Marseille, arrêté trois ans après #

3/11/2021, 5:06 PM
Marseille, FRA

Trois ans après, l'auteur présumé du viol d'une jeune Suédoise à Marseille en décembre 2017, un homme se présentant comme rappeur, a été interpellé et placé en garde à vue, a annoncé jeudi la procureure de la République de Marseille.

L'homme a été interpellé le 2 mars, lors d'un contrôle à la frontière espagnole. Convoqué devant les enquêteurs, il a nié les faits de viol, mais son ADN correspond bien à celui identifié grâce au sperme retrouvé sur la victime après son agression, le 24 décembre 2017.

La jeune femme de 20 ans avait été violée pendant son séjour à Marseille, où elle était venue retrouver sa famille. Elle avait très vite identifié son agresseur grâce aux réseaux sociaux, où l'homme "se présentait sous son nom de musicien de rap". Mais les enquêteurs ont donc mis plus de trois ans avant de pouvoir retrouver sa trace, au début du mois.

Dans son communiqué, Mme Dominique Laurens ne donne ni l'âge ni l'identité de l'homme. De même, il n'est pas précisé s'il bénéficie d'une certaine notoriété dans le monde du rap.

ol/iw/cbn

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MAR 11

Loiret: un homme se jette avec son enfant de 20 mois d'une tour d'habitation #

3/11/2021, 5:03 PM
Rennes, FRA

Un homme d'une quarantaine d'années a tué son enfant de 20 mois en le jetant d'un balcon d'un immeuble de Montargis (Loiret) et s'est donné lui-même la mort en sautant aussi, a-t-on appris auprès du procureur de la ville.

Peu avant 14H00, dans le quartier du Grand-clos, un homme "s'est présenté avec son enfant dans un porte-bébé et a sonné chez une dame en expliquant qu'il voulait prendre des photos car il avait vécu là auparavant et qu'il souhaitait prendre des photos de chez elle", a déclaré à l'AFP Loïc Abrial, procureur de le République de Montargis, confirmant des informations des médias locaux.

Puis il s'est rendu sur le balcon au dixième étage de cette tour d'habitation et "l'enquête doit établir s'il a d'abord jeté l'enfant et après a sauté lui-même" ou s'ils ont sauté en même temps, a-t-il ajouté.

Tous les deux sont décédés en dépit des tentatives de réanimation.

Le père se trouvait "a priori dans un contexte d'une séparation conflictuelle", selon le magistrat.

"L'enquête devra déterminer le contexte et l'emploi du temps de père et de son fils lors des dernières jours et des dernières heures", a ajouté M. Abrial.

Une enquête de flagrance pour assassinat a été confiée au commissariat de Montargis.

cor-mas/gvy/cal

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MAR 11

Sortie de Macron perturbée aux Bouffes du Nord: non-lieu requis pour Taha Bouhafs #

3/11/2021, 4:53 PM
Paris, FRA

Vers une mise hors de cause? Le parquet de Paris demande un non-lieu, "faute d'éléments probants", pour le journaliste Taha Bouhafs, qui était suspecté d'avoir incité en janvier 2020 des manifestants à investir le théâtre des Bouffes du Nord où Emmanuel Macron assistait à une représentation.

Dans ses réquisitions du 21 janvier dont l'AFP a pris connaissance, le ministère public estime qu'aucun "élément de preuve suffisant n'a permis d'établir que (Taha Bouhafs) soit à l'origine de la fuite initiale de l'information" sur la présence du président au théâtre.

Le parquet n'a pas trouvé non plus de charges suffisantes sur une "participation à un groupement formé en vue de violences" ou une "organisation de manifestation non déclarée".

Ces réquisitions vont dans le sens de la juge d'instruction, qui a clos les investigations sans mettre en examen le jeune homme. Elle devrait désormais rendre une ordonnance de non-lieu, synonyme d'abandon des poursuites.

Le 17 janvier 2020, au 44e jour de grève contre la réforme des retraites, le chef de l'État assiste en compagnie de son épouse Brigitte Macron à une représentation au théâtre parisien des Bouffes du Nord de "La Mouche", de Christian Hecq et Valérie Lesort.

Taha Bouhafs, connu pour sa couverture en images des conflits sociaux et par son engagement militant, est dans la salle.

A 20h58, le journaliste tweete une courte vidéo et ce message: "Je suis actuellement au théâtre des Bouffes du Nord (Métro La Chapelle) 3 rangées derrière le président de la République. Des militants sont quelque part dans le coin et appellent tout le monde à rappliquer. Quelque chose se prépare... la soirée risque d'être mouvementée."

Vers 22H00, une trentaine de manifestants fait irruption dans le théâtre et "perturbent" quelques instants la représentation par des "slogans hostiles" avant d'être repoussés par les forces de l'ordre, selon des rapports de police.

Dans une ambiance "très tendue", Emmanuel Macron est placé en sécurité au sous-sol.

D'après le réquisitoire, c'est sur "désignation" d'un membre du Groupe de sécurité de la présidence de la République que Taha Bouhafs est interpellé dans le théâtre après l'intrusion, puis placé en garde à vue, téléphone confisqué.

Le journaliste est présenté à un juge le lendemain et est placé sous statut de témoin assisté, sans être mis en examen comme le demandait à l'époque le parquet.

Lors de l'interrogatoire, son avocat Arié Alimi a notamment présenté pour le disculper un tweet d'un autre compte, antérieur d'une dizaine de minutes à celui de son client, annonçant la venue de M. Macron au théâtre et appelant à se rassembler sur place.

Deux autres tweets comparables ont été découverts depuis par les enquêteurs.

L'enquête a vite posé la question du statut de journaliste de M. Bouhafs, jugé par une partie de la profession incompatible avec certains engagements militants de cet homme de 23 ans.

Suivi par plus de 100.000 personnes sur Twitter, cette nouvelle voix de l'antiracisme, co-organisateur d'une manifestation contre l'islamophobie en 2019, s'est aussi fait connaître en dénonçant des méthodes policières et pour plusieurs procédures judiciaires l'opposant aux forces de l'ordre.

L'intéressé a immédiatement protesté contre l'exploitation de son téléphone, une "grave violation du secret des sources", et réclamé sa restitution.

La juge d'instruction a d'abord refusé de rendre cet "instrument" de l'éventuelle infraction, d'autant que "des investigations (étaient) en cours notamment aux fins de confirmer ou d'infirmer la qualité de journaliste" de M. Bouhafs. A l'époque des faits, il ne possédait pas de carte de presse, arguant devant la juge d'instruction d'une "phobie administrative". Il en est titulaire désormais.

Le téléphone, contenant selon M. Bouhafs "une vidéo terrible" pour Emmanuel et Brigitte Macron qui "prennent leurs jambes à leurs cou" lors de l'intrusion de militants mais pas rendue publique à ce jour, lui a finalement été restitué, après exploitation par les enquêteurs.

La demande de non-lieu est "un désaveu cinglant pour l'Élysée" s'est félicité M. Bouhafs. "S'il est confirmé par la juge d'instruction, ce qui est probable, une plainte pour dénonciation calomnieuse par l'Élysée et ses services sera déposée par mon avocat Me Arié Alimi".

gd/bl/pga/cal

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MAR 11

France: Macron court toujours après sa promesse sécuritaire #

3/11/2021, 4:52 PM
Paris, FRA

La sécurité, érigée maintes fois en priorité des autorités françaises, reste pourtant l'un des talons d'Achille d'Emmanuel Macron, qui peine à investir ce terrain face à la droite dans un contexte de règlements de compte violents entre bandes.

Emmanuel Macron, qui n'avait pas fait de la thématique sécuritaire un axe fort de son élection en 2017, n'a pas réussi depuis à occuper durablement le créneau.

L'opposition de droite ne s'y trompe d'ailleurs pas en faisant flèche de tout bois alors que des affrontements violents entre groupes de jeunes ont fait plusieurs victimes ces dernières semaines. Fin février, deux adolescents de 14 ans ont ainsi été tués en moins de vingt-quatre heures.

Selon le ministère de l'Intérieur, 357 affrontements entre bandes ont été recensés en 2020 contre 288 en 2019, soit une hausse de près de 25%, et trois personnes ont été tuées et 218 blessées lors des affrontements l'an dernier.

En Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France, qui jouxte le nord de Paris, Thibaut Ernouf, psychiatre, observe depuis plusieurs années une banalisation "d'actes de violence extrêmes chez des ados de plus en plus jeunes avec ce qui semble être une perte de la gradation de la gravité des actes".

Jeudi matin, un garçon et une fille de 15 ans ont ainsi été inculpés pour assassinat et placés en détention provisoire, après la mort d'une de leurs camarades de classe, violemment frappée puis jetée dans la Seine où elle s'est noyée, un fait divers sordide et glaçant, qui a choqué.

Le sujet de la violence des jeunes "n'a pas été du tout pris en compte: Macron comme à chaque fois fait des discours, et au-delà il ne se passe rien", estime ainsi auprès de l'AFP le président des Républicains (LR, droite) Christian Jacob.

De son côté, face à la "chronique quotidienne d'une barbarie ordinaire", le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a proposé jeudi une "révolution pénale" avec "des courtes peines de prison, comme on fait aux Pays-Bas". Et le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a appelé à instaurer pour les "jeunes délinquants" des "peines d'encadrement militaire".

Peut-être plus inquiétant pour ses ambitions de réélection, M. Macron n'a pas su imposer sa crédibilité face à la patronne de l'extrême droite Marine Le Pen, qu'il avait vaincue au second tout de la présidentielle en 2017 et qui fait figure de principale rivale pour le scrutin de 2022.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV paru jeudi, 44% des Français estiment que la dirigeante du Rassemblement national ferait mieux que le chef de l'Etat sur la sécurité, 38% ni mieux ni moins bien et seulement 18% moins bien.

En ce sens, la nomination au ministère de l'Intérieur en juillet dernier de Gérald Darmanin n'a pas produit les effets escomptés. L'ancien disciple du président de droite Nicolas Sarkozy, rallié en 2017 à M. Macron et censé incarner une reprise en main sécuritaire, a vu son action ternie par des polémiques, coups de menton et affaire judiciaire - il est accusé de viol par une ancienne call-girl, pour des faits présumés remontant à 2009.

"Je trouve que Darmanin est bordélisant", lâche ainsi un conseiller ministériel, estimant qu'il "entretient un bruit négatif".

Un plan de lutte contre les violences en bandes doit être présenté début mai, et selon son entourage, le Premier ministre Jean Castex doit s'exprimer fortement dans les prochains jours sur la thématique.

Quant au chef de l'Etat, il entend creuser deux sillons d'ici 2022, glisse un conseiller: "l'apaisement avec les plus fragiles", c'est à dire la recherche de consensus ; mais aussi, et peut-être surtout, "le ressaisissement sur le régalien, car on a baissé la garde depuis vingt ou trente ans. Les gens n'en peuvent plus".

pol-jmt/cs/ide/thm

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MAR 11

Pour les coprésidents de la commission inceste, "il est temps de sortir du déni" #

3/11/2021, 4:46 PM
Paris, FRA

Pour protéger les enfants de l'inceste et des violences sexuelles, "il faut sortir de la culture du déni pour passer à une culture de la protection", ont plaidé jeudi Edouard Durand et Nathalie Mathieu, nouveaux coprésidents d'une commission très attendue sur ce sujet longtemps tabou.

Le juge des enfants et la directrice générale de l'association Docteurs Bru ont officiellement pris la tête de la "commission indépendante inceste et violences sexuelles faites aux enfants" (Ciivise), donnant un nouveau départ à ce chantier initialement présidé par l'ancienne ministre Elisabeth Guigou, qui a renoncé après avoir été citée parmi les proches du politiste Olivier Duhamel.

"Ensemble, nous avons un défi collectif très important à relever: écouter la parole des victimes qui se libère aujourd'hui, et, à partir de cette parole, élaborer une politique publique qui renforce une culture de la protection", a déclaré dans un entretien à l'AFP M. Durand, estimant que nous vivons une "période inédite".

"La société aujourd'hui se sent comptable de la protection des enfants victimes de violences sexuelles, elle est prête à changer. Mais les mécanismes du déni de la violence et de la complicité avec les agresseurs restent très puissants", a poursuivi le magistrat, observant que pour certains enfants, "la maison, l'école, le club de sport" sont les lieux "de la peur, du danger, de la violence", alors qu'ils devraient être ceux de la sécurité.

Début janvier, le livre de Camille Kouchner, qui accuse de viols sur son frère jumeau son beau-père Olivier Duhamel, a provoqué une onde de choc, entraînant des milliers de témoignages de victimes.

Cependant, cette "libération de la parole est une libération de parole d'adultes. Des enfants continuent aujourd'hui à subir des violences et à ne pas être repérés", a relevé Nathalie Mathieu.

Ainsi, à travers un appel à témoignages qui devrait être lancé avant l'été, elle souhaite que la commission "écoute ce que les victimes vont raconter de leur parcours et des adultes qu'elles ont croisés et qui n'ont pas vu ou pas voulu voir les violences, pour améliorer cela".

En France, selon l'enquête Virage, 14,5% des femmes et 4% des hommes ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie. Parmi eux, plus de la moitié des femmes et deux tiers des hommes ont subi ces violences avant 18 ans. Selon l'association Face à l'inceste, près d'un Français sur dix aurait été victime d'inceste.

Outre ses deux coprésidents, la Ciivise compte 20 membres, parmi lesquels des pédiatres, des travailleurs sociaux, une experte des violences subies par les personnes handicapées, Marie Rabatel, la psychiatre Muriel Salmona, la sociologue Alice Debauche, l'anthropologue Dorothée Dussy, un officier de la gendarmerie, des avocats, et sept "membres associés", dont d'anciennes victimes.

Chacun participera à l'un des cinq groupes de travail constitués: Pratiques professionnelles et protectrices, Soins et accompagnement de l'enfant et de la famille, Justice-police, Recherche, Enjeux de société.

"Il est temps de s'attaquer à la question de la famille et des rapports de domination à l'oeuvre dans la famille, les institutions et la société. Sinon on est encore là dans 20 ans", a fait valoir Mme Mathieu.

Très attendue par les victimes et les associations, cette commission travaillera pendant environ deux ans, avec un premier point d'étape au premier trimestre 2022.

"On n'attendra pas deux ans pour sortir un rapport qui s'empile sur un bureau. On a tous les deux envie que des choses soient visibles avant", a-t-elle prévenu, citant "des statistiques et partenariats avec des établissements scolaires ou fédérations de sport".

Dotée d'un budget de 4 millions d'euros, la commission est "indépendante du travail du gouvernement", a insisté jeudi le secrétaire d'Etat à l'Enfance, Adrien Taquet, qui porte depuis un an cette commission inspirée du travail mené dans l'église.

Son lancement survient alors que l'Assemblée nationale examinera la semaine prochaine une proposition de loi visant à renforcer la protection contre les violences aux plus jeunes, via notamment un seuil de "consentement" pour les mineurs fixé à 15 ans.

jlo/bfa/mpm

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MAR 11

L'exécutif court toujours après sa promesse sécuritaire #

3/11/2021, 4:16 PM
Paris, FRA

La sécurité, érigée maintes fois en priorité de l'exécutif, reste pourtant identifiée comme l'un des talons d'Achille d'Emmanuel Macron, qui peine à investir ce terrain face à la droite dans un contexte de règlements de compte violents entre bandes.

Il y a, en la matière, comme une forme de péché originel pour Emmanuel Macron, qui n'avait pas fait de la thématique sécuritaire un axe fort de son élection en 2017 et court, depuis, derrière des marqueurs et incarnations, sans jamais occuper durablement le créneau.

Or "quand on n'a pas construit dès le départ une ligne très claire sur le sujet, on se retrouve plus en réactif, en défensif, et en symboles" pour répondre à la demande sécuritaire, abonde auprès de l'AFP le sondeur Emmanuel Rivière, directeur général France de Kantar.

Conséquence: si le chef de l'Etat a réussi au fil du quinquennat à conquérir une partie de l'électorat de droite, c'est davantage sur "la politique économique, la ligne fiscale" et sur "la représentation de la France en politique étrangère", que sur les aspects régaliens intérieurs, selon M. Rivière.

L'opposition de droite ne s'y trompe d'ailleurs pas en faisant flèche de tout bois alors que des affrontements violents entre groupes de jeunes ont fait plusieurs victimes ces dernières semaines.

"Le sujet n'a pas été du tout pris en compte: Macron comme à chaque fois fait des discours, et au-delà il ne se passe rien", estime ainsi auprès de l'AFP le président des Républicains Christian Jacob.

De son côté, face à la "chronique quotidienne d'une barbarie ordinaire", le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a proposé jeudi une "révolution pénale" avec "des courtes peines de prison, comme on fait aux Pays-Bas". Et le secrétaire général de LR Aurélien Pradié a appelé à instaurer pour les "jeunes délinquants" des "peines d'encadrement militaire", rejoignant en ce sens le député Eric Ciotti.

Prétendant à la présidentielle, le patron ex-LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand avait également mené l'offensive après un été 2020 qu'il avait qualifié d'"Orange mécanique" et qui avait poussé le nouveau Premier ministre Jean Castex à se démultiplier sur le terrain dès sa prise de fonction.

Peut-être plus inquiétant pour ses ambitions de réelection, M. Macron n'a pas su imposer sa crédibilité face à Marine Le Pen: selon un sondage Elabe pour BFMTV paru jeudi, 44% des Français estiment que la dirigeante du Rassemblement national ferait mieux que le chef de l'Etat sur la sécurité, 38% ni mieux ni moins bien et seulement 18% moins bien.

En ce sens, la nomination au ministère de l'Intérieur en juillet dernier de Gérald Darmanin n'a semble-t-il pas produit tous les effets escomptés. L'ancien disciple de Nicolas Sarkozy, rallié en 2017 à M. Macron et propulsé à Beauvau pour incarner une reprise en main sécuritaire, porte pourtant des textes emblématiques actuellement au Parlement (sécurité globale, séparatisme...) mais son action est aussi ternie par des polémiques, coups de menton et affaire judiciaire.

"Je trouve que Darmanin est bordélisant", lâche ainsi un conseiller ministériel, estimant qu'il "entretient un bruit négatif".

En attendant qu'un plan de lutte contre les violences en bandes ne soit présenté début mai, le sujet est donc remonté à Matignon où une réunion interministérielle vendredi portera en partie sur cette question dans les quartiers prioritaires. Bien qu'englué dans les problématiques sanitaires, "Jean Castex n'a jamais lâché le dossier" sécurité, assure son entourage, tout en confirmant que le Premier ministre avait la volonté de remettre dans les jours à venir un coup d'éperon sur la thématique.

Quant au chef de l'Etat, il entend creuser deux sillons d'ici 2022, glisse un conseiller: "l'apaisement avec les plus fragiles", c'est à dire la recherche de consensus ; mais aussi, et peut-être surtout, "le ressaisissement sur le régalien, car on a baissé la garde depuis vingt ou trente ans. Les gens n'en peuvent plus."

Un autre fidèle appuie: "Le vrai enjeu est de mettre en avant les actes, les résultats, les chiffres, pas de faire des discours ou de nouvelles lois".

pol-jmt/cs/ide

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MAR 11

Voiture de police incendiée à Mulhouse: deux jeunes de 15 ans mis en examen #

3/11/2021, 3:10 PM
Mulhouse, FRA

Deux adolescents de 15 ans ont été mis en examen pour l'incendie fin février d'un véhicule de police dans un quartier sensible de Mulhouse (Haut-Rhin), l'un d'eux étant écroué, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.

Les deux jeunes ont été interpellés lundi soir et mardi. Déférés à l'issue de leur garde à vue, ils ont été présentés mercredi à un juge d'instruction.

Le suspect principal, soupçonné d'être l'incendiaire, a été mis en examen "pour destruction volontaire par moyen dangereux" de deux voitures, dont le véhicule de police, qui étaient garées devant un commissariat du quartier des Coteaux, et placé en détention provisoire, a indiqué la procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot.

Le deuxième adolescent "a été mis en examen mais pour complicité de ces mêmes faits, avec des réquisitions de placement sous contrôle judiciaire", a-t-elle ajouté.

Au cours de l'après-midi du vendredi 26 février, deux individus avaient cassé une vitre d'un véhicule de police, avant de l'embraser en déposant un cocktail Molotov dans l'habitacle vide, selon des sources policière et syndicale.

Quelques heures après les faits, deux hommes avaient été appréhendés avant d'être mis hors de cause.

Dans un communiqué, le syndicat Alliance Police Nationale Grand Est avait dénoncé "l'impunité de certains voyous qui n'hésitent plus une seule seconde à venir défier les policiers avec une arme classifiée par la législation comme étant un +matériel de guerre+". Le syndicat avait appelé à "un soutien sans faille de l'institution judiciaire qui doit apporter une réponse pénale ferme face à de tels actes".

Selon Mme Roux-Morizot, l'instruction devra notamment déterminer si l'incendie du véhicule de police est lié avec des faits "qui s'étaient déroulés deux jours plus tôt dans le même quartier" des Coteaux.

Le 24 février, des motards de la police municipale qui poursuivaient un individu sur un motocross avaient ainsi été attirés dans un guet-apens dans un sous-sol, entourés d'une cinquantaine de personnes, pour certaines armées de barres de fer. Des renforts étaient venus à leur secours, et deux mineurs avaient été interpellés.

cor-dsa/ha/pb

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MAR 11

France: Macron rend hommage aux victimes du terrorisme, avec un survivant de 2015 #

3/11/2021, 2:56 PM
Paris, FRA

Le président français Emmanuel Macron a présidé jeudi matin une cérémonie aux Invalides à Paris à l'occasion de la Journée d'hommage aux victimes du terrorisme, avant d'aller à la rencontre de Michel Catalano, un imprimeur pris en otage par des jihadistes en 2015.

Entouré de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, le chef de l'Etat a déposé une gerbe devant la statue "La Parole portée", représentant une femme décapitée, dédiée aux victimes des attentats.

Seule personne à prendre la parole pendant la cérémonie, la chirurgienne Chloé Bertolus, qui a soigné des rescapés des attentats, a lu un extrait du "Lambeau", le témoignage du journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attaque des frères Cherif et Saïd Kouachi, qui avaient prêté allégeance à Al-Qaïda, contre le journal Charlie Hebdo en janvier 2015. Douze personnes avaient trouvé la mort, dont huit membres de la rédaction et deux policiers.

"Il n'est pas facile d'être un survivant, partagé entre le bonheur d'être là et la culpabilité d'être passé à travers (...) Et après, comment passe-t-on de survivant à vivant?", a-t-elle lu.

Après avoir échangé, en présence du caricaturiste Riss, directeur de Charlie Hebdo, avec les présidents de 13 associations de victimes ayant assisté à la cérémonie, Emmanuel Macron s'est brièvement arrêté devant les grilles de l'Assemblée nationale, où sont accrochées des photos d'artistes prises le jour des attentats du 13 novembre 2015 (130 morts dans des attaques revendiquées par le groupe Etat islamique, dont 90 dans la salle de spectacles du Bataclan où un concert avait lieu).

Accompagné de son épouse Brigitte, Emmanuel Macron a salué ensuite le "courage extraordinaire" de Michel Catalano, l'imprimeur pris en otage le 9 janvier 2015 par les frères Kouachi, à qui il a rendu visite à l'imprimerie de Dammartin-en-Goële (région parisienne).

Le patron de cette petite imprimerie avait écrit au chef de l'Etat pour l'inviter aux 20 ans de son entreprise.

L'imprimeur, un quinquagénaire calme et grave, a montré au président les traces de l'assaut des gendarmes qui ont abattu les deux assaillants, en cavale après avoir semé la mort à Charlie Hebdo deux jours plus tôt. Pour témoigner de cette violence, il a laissé intacte, sur le parking de son entreprise, une voiture criblée de balles qu'il veut donner au futur musée des victimes du terrorisme.

L'imprimeur lui a montré une photo de l'équipe, trouée d'une balle, et la kitchenette où s'était caché son salarié Lilian Lepère, sous l'évier.

Le chef de l'Etat a été particulièrement frappé par la manière dont le chef d'entreprise a protégé le jeune Lilian en taisant sa présence, malgré les questions insistantes des frères Kouachi, kalachnikov à la main. "Oui, je suis seul", leur affirme-t-il ce jour-là, deux fois, sans ciller.

La Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, actée en 2019, est organisée pour la deuxième année consécutive. La date du 11 mars a été choisie au niveau européen par des associations, en référence à l'attentat de Madrid de 2004.

Depuis janvier 2015, les attentats islamistes ont fait plus de 260 morts en France.

Au total, plus de 6.300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015. Plus de 400 Français victimes d'un attentat à l'étranger ont été suivis ainsi que près de 1.000 victimes étrangères.

"La menace terroriste reste toujours élevée", souligne la présidence française, en précisant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.

jri-leb/jk/shu/thm

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MAR 11

Macron rend hommage aux victimes du terrorisme #

3/11/2021, 2:37 PM
Paris, FRA

"Nul ne sait dire ce qu'il aurait fait ce jour-là": Emmanuel Macron a salué le "courage extraordinaire" de Michel Catalano, l'imprimeur pris en otage le 9 janvier 2015 par les frères Kouachi, à qui il a rendu visite jeudi à l'occasion de la Journée nationale des victimes du terrorisme.

Encore traumatisé par cette journée, l'imprimeur, un quinquagénaire calme et grave, a montré au président les traces de l'assaut des gendarmes qui ont abattu les deux assaillants, en cavale après avoir semé la mort à Charlie Hebdo deux jours plus tôt. Pour témoigner de cette violence, il a laissé intacte, sur le parking de son entreprise, une voiture criblée de balles qu'il veut donner au futur musée des victimes du terrorisme.

Accompagné de son épouse Brigitte, le chef de l'Etat a voulu rencontrer ce survivant des attentats de 2015 pour illustrer la deuxième Journée nationale des victimes du terrorisme, après avoir présidé dans la matinée une cérémonie aux Invalides.

François Hollande était venu inaugurer son imprimerie reconstruite en 2016, comme en attestent des photos épinglées sur un panneau. Jeudi, c'était au tour d'Emmanuel Macron de l'entendre dire qu'il a toujours "la boule au ventre" en ouvrant la porte de son entreprise. L'imprimeur lui a montré une photo de l'équipe, trouée d'une balle, et la kitchenette où s'était caché son salarié Lilian Lepère, sous l'évier.

Le chef de l'Etat a été particulièrement frappé par la manière dont le chef d'entreprise a protégé le jeune Lilian en taisant sa présence, malgré les questions insistantes des frères Kouachi, kalachnikov à la main. "Oui, je suis seul", leur affirme-t-il ce jour-là, deux fois, sans ciller.

Commence alors pour lui une heure et demie terrifiante, où il craint à chaque instant que les tueurs ne découvrent Lilian et les tuent tous les deux. Les terroristes lui demandent d'appeler la police, ils veulent en découdre. Il les convainc de laisser partir un fournisseur venu sonner.

Enfin, les gendarmes arrivent. Echange de tirs. L'un des frères, blessé au cou, lui demande de lui poser un pansement, Michel Catalano s'exécute. Les deux assaillants le laissent sortir, Lilian reste caché à l'intérieur.

En fin d'après-midi, François Hollande ordonne de donner l'assaut à l'imprimerie ainsi qu'à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, où leur complice Amedy Coulibaly s'est retranché avec des otages. Les trois hommes sont abattus. Michel Catalano retrouve son employé sain et sauf mais son imprimerie détruite.

Il décide pourtant d'y rester travailler. Et même, comme preuve de liberté, de garder au mur les dessins de pin-up qui avaient ce jour-là déclenché la colère des deux tueurs.

"Il a été d'un courage extraordinaire pour sauver son salarié, son équipe, sa famille. Ça a été des mois pour que les vies se réparent", a commenté Emmanuel Macron avant d'inscrire sur un mur du souvenir: "Merci une fois encore pour l'exemple que vous avez donné. Nous sommes admiratifs et fiers du courage, de la résistance, du sens du devoir et de la mémoire et votre goût de l'avenir à tous".

Emmanuel Macron, entouré de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, avait auparavant déposé une gerbe aux Invalides devant la statue "La Parole portée", représentant une femme décapitée, dédiée à tous ceux tués dans des attentats.

Seule personne à prendre la parole, la chirurgienne Chloé Bertolus a lu un extrait du "Lambeau", le témoignage du journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attaque de Charlie Hebdo, et qu'elle a soigné.

"Il n'est pas facile d'être un survivant, partagé entre le bonheur d'être là et la culpabilité d'être passé à travers (...) Et après, comment passe-t-on de survivant à vivant?", a-t-elle lu.

Après avoir échangé, en présence du caricaturiste Riss, directeur de Charlie Hebdo, avec les présidents de 13 associations de victimes, Emmanuel Macron s'est brièvement arrêté devant les grilles de l'Assemblée nationale, où sont accrochées des photos d'artistes prises le jour des attentats du 13 novembre, notamment celui du Bataclan.

Depuis janvier 2015, les attentats ont fait plus de 260 morts en France, les plus meurtriers ayant été ceux du 13 novembre 2015 avec 130 morts à Paris et Saint-Denis, et celui du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts).

Au total, plus de 6.300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015.

"La menace terroriste reste toujours élevée", souligne l'Elysée, en précisant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.

jri-leb/jk/caz

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MAR 11

Euthanasie: un médecin mis en examen pour "assassinats" en Haute-Savoie #

3/11/2021, 2:19 PM
Grenoble, FRA

Un médecin de 64 ans qui exerçait depuis 2019 dans une clinique de Haute-Savoie a été mis en examen en décembre 2020 pour "assassinats" et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi auprès du parquet d'Annecy, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Faucigny.

Selon le média haut-savoyard, ce médecin généraliste spécialisé dans les soins palliatifs serait soupçonné d'avoir euthanasié plusieurs patients "âgés de 85 à 90 ans".

Le sexagénaire avait été embauché en CDD début 2019 dans le cadre d'un remplacement d'un an pour piloter la nouvelle unité de soins palliatifs de la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d'Annecy.

"Dans ce dossier, nous avons affaire à un médecin qui aurait abrégé la vie d'au moins huit personnes", a précisé à l'AFP Me Jean-Marc Dufour, l'avocat de la clinique, qui a déposé une demande de constitution de partie civile.

"Une instruction, pour laquelle deux juges ont été saisis, se poursuit pour tenter de déterminer si le docteur D. doit être renvoyé devant les assises ou une autre juridiction", a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Annecy Véronique Denizot.

"Il reste à savoir si ses actes relèvent du pénal, ou si la défense peut argumenter d'actes médicaux qui ne reçoivent pas la qualification d'assassinat", a nuancé Mme Denizot.

"Dans ce dossier, seul ce médecin est mis en examen. Ce sont ses agissements individuels qui sont étudiés et instruits. La clinique n'est en l'état pas mise en cause", a-t-elle ajouté.

Une information judiciaire, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry, a été ouverte en janvier 2020 par le parquet d'Annecy pour "meurtres" après que la direction de la clinique, confrontée à une "surmortalité" - 26 décès en 2019 -, eut saisi la commission médicale de l'établissement et mené une enquête interne.

"Les expertises n'ont rien révélé d'anormal, notamment dans la pharmacie de la clinique", a précisé Me Dufour.

Dans le même temps, deux autres médecins des Deux Lys ont signalé "leurs doutes sur la pratique du docteur D." à la direction.

Un signalement avait été effectué auprès du Conseil départemental de l'ordre des médecins, lequel avait saisi le parquet de Bonneville. Ce dernier s'était finalement dessaisi au profit du parquet d'Annecy.

Conformément à ses réquisitions, le praticien, finalement licencié par la clinique le 8 janvier 2020, a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.

Mais il a été remis en liberté par la chambre de l'instruction et placé sous contrôle judiciaire début janvier après avoir fait appel.

"Je suis très interrogatif sur la réalité des faits reprochés au docteur D. au regard de cette mise en liberté", a estimé Me Dufour, qui n'a pas encore pu prendre connaissance du dossier.

Selon Le Faucigny, le docteur D. avait déjà été condamné en 2017 à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercice médical pour avoir agressé sexuellement l'une de ses patientes lorsqu'il officiait à Romans-sur-Isère (Drôme).

"Ce médecin a eu un antécédent judiciaire auprès de la cour d'appel de Grenoble, pour lequel il a eu une interdiction d'exercer. Au moment où il était en poste à la clinique de Thyez, il était en règle", a confirmé Véronique Denizot.

bp/mb/cal

KORIAN-MEDICA

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MAR 11

Jeunes violents: la droite réclame des peines "immédiates" de prison ou "d'encadrement militaire" #

3/11/2021, 2:00 PM
Paris, FRA

La droite veut lutter contre "l'ultra-violence" de délinquants "de plus en plus jeunes" en proposant des peines "immédiates" de prison ou "d'encadrement militaire" alors que des règlements de comptes violents entre groupes de jeunes ont fait plusieurs victimes ces dernières semaines.

"La rapidité de la sanction est fondamentale", sans quoi "c'est catastrophique car la sanction est incomprise et décalée, donc bien souvent pas exécutée", a affirmé à l'AFP le président de LR Christian Jacob.

Rappelant que LR souhaitait abaisser l'âge de la majorité pénale à 16 ans, il a plaidé pour "une politique de prévention et d'accompagnement" qui se fasse "par le travail, la scolarisation, dans des centres éducatifs fermés".

Mais il faut aussi, selon lui, responsabiliser les parents: "Je suis très favorable à la suspension" des allocations familiales plutôt qu'à leur suppression, a-t-il dit.

Regrettant que ce sujet des mineurs délinquants n'ait "pas été du tout pris en compte" par l'exécutif, il a estimé qu'"Emmanuel Macron, comme à chaque fois, fait des discours et au delà, il ne se passe rien".

Face à la "chronique quotidienne d'une barbarie ordinaire" et une "violence endémique", le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau a lui proposé sur France 2 une "révolution pénale" avec "des courtes peines de prison, comme on fait aux Pays-Bas".

Pour cela, il faut "construire des prisons appropriées" car "on ne mélange pas ces jeunes mineurs avec des droits communs qui ont des longues peines".

Pour le secrétaire général de LR Aurélien Pradié, "il faut désormais pour les jeunes délinquants une peine rapide et immédiate qui soit une peine d'encadrement militaire" sur le modèle des centres éducatifs fermés sous Nicolas Sarkozy.

"La prison telle que nous la connaissons aujourd'hui n'est pas la solution pour des gamins de 15 ans, mais la liberté n'est pas non plus la solution, il faut trouver un outil intermédiaire", a-t-il insisté sur Public Sénat.

Dans une lettre au garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti révélée par le JDD, Eric Ciotti demandait aussi que les "mineurs délinquants de plus de 16 ans" condamnés par la justice effectuent "un service citoyen, d'une durée de 6 à 12 mois" dans des établissements d'insertion dotés d'un encadrement de type militaire.

Des règlements de comptes violents entre groupes de jeunes ont récemment fait plusieurs victimes en région parisienne.

"C'est un phénomène grave. Partout où il se développe, il faut (...) qu'il y ait de la reconquête républicaine", a estimé le patron des députés LREM Christophe Castaner sur LCI, rappelant que la "réforme historique du code pénal des mineurs" proposée par le gouvernement doit faire passer le délai entre les faits et la sanction de 18 à 3 mois.

el-cg/jk/cal

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MAR 11

Hauts-de-Seine: deux policiers mis en examen pour avoir brutalisé une collègue #

3/11/2021, 1:05 PM
Nanterre, FRA

Deux gardiens de la paix du commissariat de Vanves (Hauts-de-Seine) ont été mis en examen pour avoir brutalisé une collègue et en avoir accusé un tiers l'an dernier, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Nanterre, confirmant une information du Monde.

Les faits remontent au 16 mai 2020. Ce jour-là, ces deux policiers menottent sans raison une collègue et la placent en cellule. Ils la blessent au poignet, provoquant une interruption temporaire de travail (ITT) de plusieurs semaines, a détaillé une source proche du dossier.

Le lendemain, pour se couvrir, ils rédigent un faux procès-verbal mettant en cause une personne placée en garde-à-vue dans le commissariat.

Poursuivie pour violences et rébellion par le parquet de Nanterre, cette personne a ensuite été relaxée le 16 octobre 2020 par le tribunal correctionnel de Nanterre, selon cette source.

Une semaine avant ce jugement, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Nanterre contre les deux policiers, après enquête de l'IGPN, la "police des polices".

Les deux agents sont poursuivis pour "violences en réunion suivies d'une ITT supérieure à 8 jours" et pour "faux en écriture publique et violences sans ITT commises par une personne dépositaire de l'autorité publique".

Placés sous contrôle judiciaire, ils ont interdiction de se rendre au commissariat de Vanves et d'entrer en contact avec les victimes, selon le parquet, précisant qu'un seul est interdit d'exercer.

Cette enquête menée par l'IGPN a relevé d'autres violences commises par les deux policiers sur des collègues, notamment en 2019.

Pour ces faits, un des deux policiers a également été mis en examen "pour injure non publique à caractère racial" et pour "violences sans ITT commises avec arme" entre 2019 et mai 2020.

Selon les propos d'une source judiciaire citée par Le Monde et confirmés à l'AFP, l'enquête a révélé que "deux gardiens de la paix faisaient un peu la loi et exerçaient une forme de pression sur leurs collègues avec des plaisanteries incessantes", leur imposant "de fonctionner à leur manière lors des contrôles", c'est-à-dire de façon "pas très professionnelle, en bousculant les personnes contrôlées".

Depuis le 11 juin, les deux policiers sont suspendus à la demande de la hiérarchie, a indiqué à l'AFP la préfecture de police de Paris.

ali-sm/pa/rhl

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MAR 11

Collégienne noyée dans le Val-d'Oise: les deux adolescents suspects écroués #

3/11/2021, 12:36 PM
Pontoise, FRA

Les deux collégiens du Val-d'Oise mis en examen pour l'assassinat de leur camarade de classe, violemment frappée puis noyée dans la Seine lundi à Argenteuil, ont été placés en détention provisoire, a annoncé jeudi le parquet de Pontoise.

Les deux suspects, un garçon et une fille de 15 ans, ont été écroués dans les quartiers pour mineurs de deux établissements pénitentiaires, a indiqué le parquet à l'AFP. Ils encourent jusqu'à vingt ans de prison.

Alisha, 14 ans, a succombé à un guet-apens lundi après-midi sous le viaduc de l'autoroute A15, d'après les premiers éléments de l'enquête révélés mercredi soir à la presse par le procureur de Pontoise. Dans ce lieu à l'écart des habitations, la jeune fille aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.

Les relations au sein du trio scolarisé en Troisième dans le même établissement, "trois amis au début", s'étaient dégradées ces dernières semaines, entre amourettes et "futilités" adolescentes, selon le procureur Eric Corbaux.

Les choses s'étaient envenimées au point que leur lycée professionnel avait temporairement exclu les deux suspects pour le harcèlement de la victime. Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d'elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline mardi, le lendemain du drame.

En garde à vue, les deux adolescents "n'ont pas fait part non plus d'un remords immédiat", a déclaré M. Corbaux.

"Ce serait bien de ne pas juger coupables ces enfants à l'emporte-pièce, en conférence de presse. Il y a une instruction, il y aura un procès, mon client a le droit à une défense", a répliqué sur Twitter Me Frank Berton, l'avocat du garçon mis en examen.

Une marche blanche se tiendra dimanche à Argenteuil à la mémoire d'Alisha, a annoncé à l'AFP la mairie de cette ville de 110.000 habitants. Celle-ci partira du lycée Cognacq-Jay, où étaient scolarisés les protagonistes, et aboutira sur les berges de la Seine.

amd/pa/shu

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MAR 11

Collégienne noyée dans le Val-d'Oise: les deux adolescents suspects écroués #

3/11/2021, 12:20 PM
Pontoise, FRA

Les deux collégiens du Val-d'Oise mis en examen pour l'assassinat de leur camarade de classe, violemment frappée puis noyée dans la Seine lundi à Argenteuil, ont été placés en détention provisoire, a annoncé jeudi le parquet de Pontoise.

Les deux suspects, un garçon et une fille de 15 ans, ont été écroués dans les quartiers pour mineurs de deux établissements pénitentiaires, a indiqué le parquet à l'AFP. Ils encourent jusqu'à vingt ans de prison.

amd/pa/shu

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MAR 11

Hauts-de-Seine: deux policiers mis en examen pour avoir brutalisé une collègue #

3/11/2021, 12:15 PM
Nanterre, FRA

Deux gardiens de la paix du commissariat de Vanves (Hauts-de-Seine) ont été mis en examen pour avoir brutalisé une collègue et en avoir accusé un tiers l'an dernier, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Nanterre, confirmant une information du Monde.

Les faits remontent au 16 mai 2020. Ce jour-là, ces deux policiers menottent sans raison une collègue et la placent en cellule. Ils la blessent au poignet, provoquant une interruption temporaire de travail (ITT) de plusieurs semaines, a détaillé une source proche du dossier.

Le lendemain, pour se couvrir, ils rédigent un faux procès-verbal mettant en cause une personne placée en garde-à-vue dans le commissariat.

Poursuivie pour violences et rébellion par le parquet de Nanterre, cette personne a ensuite été relaxée le 16 octobre 2020 par le tribunal correctionnel de Nanterre, selon cette source.

Une semaine avant ce jugement, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Nanterre contre les deux policiers, après enquête de l'IGPN, la "police des polices".

Les deux agents sont poursuivis pour "violences en réunion suivies d'une ITT supérieure à 8 jours" et pour "faux en écriture publique et violences sans ITT commises par une personne dépositaire de l'autorité publique".

Placés sous contrôle judiciaire, ils ont interdiction de se rendre au commissariat de Vanves et d'entrer en contact avec les victimes, selon le parquet, précisant qu'un seul est interdit d'exercer.

Cette enquête menée par l'IGPN a relevé d'autres violences commises par les deux policiers sur des collègues, notamment en 2019.

Pour ces faits, un des deux policiers a également été mis en examen "pour injure non publique à caractère racial" et pour "violences sans ITT commises avec arme" entre 2019 et mai 2020.

Selon les propos d'une source judiciaire citée par Le Monde et confirmés à l'AFP, l'enquête a révélé que "deux gardiens de la paix faisaient un peu la loi et exerçaient une forme de pression sur leurs collègues avec des plaisanteries incessantes", leur imposant "de fonctionner à leur manière lors des contrôles", c'est-à-dire de façon "pas très professionnelle, en bousculant les personnes contrôlées".

ali/leo/pa/rhl

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MAR 11

Euthanasie: un médecin mis en examen pour "assassinats" en Haute-Savoie #

3/11/2021, 12:01 PM
Grenoble, FRA

Un médecin de 64 ans qui exerçait dans une clinique de Haute-Savoie a été mis en examen en décembre pour "assassinats" et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi auprès du parquet d'Annecy, confirmant une information de l'hebdomadaire Le Faucigny.

Le sexagénaire était en charge des soins palliatifs à la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d'Annecy. Selon l'hebdomadaire haut-savoyard, il serait suspecté d'avoir euthanasié plusieurs "patients âgés de 85 à 90 ans".

"Une instruction, pour laquelle deux juges ont été saisis, se poursuit pour tenter de déterminer si le docteur D. doit être renvoyé devant les assises ou une autre juridiction", a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Annecy Véronique Denizot.

"Il reste à savoir si ses actes relèvent du pénal ou si la défense peut argumenter d'actes médicaux qui ne reçoivent pas la qualification d'assassinat", nuance Mme Denizot.

"Dans ce dossier, seul ce médecin est mis en examen, et pour moins de dix victimes. Ce sont ses agissements individuels qui sont étudiés et instruits. La clinique n'est en l'état pas mise en cause. Elle entend se constituer partie civile".

Une information judiciaire, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry, avait été ouverte en janvier 2020 par le parquet d'Annecy pour "meurtres" après que la direction de la clinique, confrontée à une mortalité élevée - 26 décès en 2019 -, eut saisi la commission médicale de l'établissement et mené une enquête interne.

Un signalement avait ensuite été effectué auprès du Conseil départemental de l'ordre des médecins, lequel avait saisi le parquet de Bonneville. Ce dernier s'était finalement dessaisi au profit du parquet d'Annecy.

Conformément à ses réquisitions, le médecin a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Il a finalement été remis en liberté par la chambre de l'instruction et placé sous contrôle judiciaire début janvier après avoir fait appel.

Selon Le Faucigny, le docteur D. a été condamné en 2017 à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercice médical pour avoir agressé sexuellement l'une de ses patientes lorsqu'il officiait à Romans-sur-Isère (Drôme).

"Ce médecin a eu un antécédent judiciaire auprès de la cour d'appel de Grenoble, pour lequel il a eu une interdiction d'exercer. Au moment où il était en poste à la clinique de Thyez, il était en règle", a confirmé Véronique Denizot.

bp/ag/cal

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MAR 11

"Massacre" d'un père de famille à Libercourt: 20 et 15 ans requis contre les principaux accusés #

3/11/2021, 11:52 AM
Douai, FRA

"Fabien Lherbier a été massacré, gratuitement": l'accusation a requis jeudi des peines de 20 et 15 ans de réclusion contre deux cousins accusés de tentative de meurtre aggravée, et d'un an ferme et quatre de sursis pour un 3e homme qui avait tout raconté aux enquêteurs.

Mohamed Ainaoui et Bilal Belgherbi, âgés de 19 et 20 ans au moment des faits, sont jugés depuis une semaine devant les assises du Nord à Douai pour avoir, dans la nuit du 27 au 28 mai 2015 à Libercourt, sauvagement passé à tabac un père de famille venu chercher ses chiens dans leur cité, avant de brûler sa voiture dans un champ proche.

Tous deux nient les faits depuis le début de l'instruction.

Sorti du véhicule in extremis, Fabien Lherbier avait été retrouvé presque mort, brûlé au deuxième degré sur 20% du corps et victime d'un traumatisme crânien et de nombreuses fractures. Il est resté invalide à 66% et n'a conservé aucun souvenir de cette nuit-là.

L'accusation tient en grande partie sur les aveux du troisième homme, Mohamed Boumaaraf, qui assure avoir été contraint par les deux cousins à remplir un bidon d'essence, puis à les accompagner sur la scène de crime.

"Pour cette rafale de coups (...) qui a emmené Fabien Lherbier aux frontières de la mort", et l'a "privé de sa vie de père, de travailleur, de sportif", l'avocat général Olivier Agnus a réclamé jeudi "des peines lourdes".

Il a requis 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre d'Ainaoui, "le plus dangereux (...) le meneur" selon lui, "au visage lisse et à l'assurance extraordinaire", déjà condamné une quinzaine de fois et qui s'était enfui en Algérie peu après les faits.

"C'était le roi de son quartier (...) Quand il a vu M. Lherbier en pleine nuit sur son territoire", ils ont eu une altercation, "et il l'a massacré, (...) gratuitement", a estimé l'avocat général.

M. Agnus a aussi requis 15 ans de réclusion contre Bilal Belgherbi, qui avait "fracassé une bouteille de vodka sur le crâne" de la victime, puis suivi son cousin dans ce déferlement de violence. "Mais il a eu un sursaut d'humanité", sortant la victime du coffre au dernier moment, selon le récit de Boumaaraf, a-t-il noté.

Concernant Boumaaraf, qui a agi "sous la peur" et "la menace", il a demandé l'acquittement pour "la complicité de tentative de meurtre", mais un an de prison ferme et quatre avec sursis, pour participation à l'incendie.

eva/cmk/cab/cal

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MAR 11

France: Macron rend hommage aux victimes du terrorisme, avec un survivant de 2015 #

3/11/2021, 11:36 AM
Paris, FRA

Emmanuel Macron a présidé jeudi matin une cérémonie aux Invalides à Paris à l'occasion de la Journée d'hommage aux victimes du terrorisme, avant d'aller à la rencontre de Michel Catalano, l'imprimeur pris en otage par les frères Kouachi en 2015.

Entouré de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, le chef de l'Etat français a déposé une gerbe devant la statue "La Parole portée", représentant une femme décapitée, dédiée aux victimes des attentats.

Seule personne à prendre la parole pendant la cérémonie, la chirurgienne Chloé Bertolus, qui a soigné des rescapés des attentats, a lu un extrait du "Lambeau", le témoignage du journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attaque contre le journal Charlie Hebdo janvier en 2015.

Après avoir échangé, en présence du caricaturiste Riss, directeur de Charlie Hebdo, avec les présidents de 13 associations de victimes ayant assisté à la cérémonie, Emmanuel Macron s'est brièvement arrêté devant les grilles de l'Assemblée nationale, où sont accrochées des photos d'artistes prises le jour des attentats du 13 novembre 2015, notamment celui du Bataclan.

Il est attendu ensuite à l'imprimerie Catalano à Dammartin-en-Goële (région parisienne) pour rencontrer Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi au cours de leur cavale après l'attentat de Charlie Hebdo en 2015.

Le patron de cette petite imprimerie a écrit au chef de l'Etat pour l'inviter aux 20 ans de son entreprise, a indiqué l'Elysée, en saluant le discours "optimiste" de l'entrepreneur.

La Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, actée en 2019, est organisée pour la deuxième année consécutive. La date du 11 mars a été choisie au niveau européen par des associations, en référence à l'attentat de Madrid de 2004.

Depuis janvier 2015, les attentats ont fait plus de 260 morts en France, les plus meurtriers ayant été ceux du 13 novembre 2015 avec 130 morts à Paris et Saint-Denis, et celui du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts).

Au total, plus de 6.300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015. Plus de 400 Français victimes d'un attentat à l'étranger ont été suivis ainsi que près de 1.000 victimes étrangères.

"La menace terroriste reste toujours élevée", souligne l'Elysée, en précisant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.

jri-leb/jk/shu/dlm

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MAR 11

L'incendie d'OVHcloud à Strasbourg a priori "accidentel" (proche dossier) #

3/11/2021, 11:23 AM
Strasbourg, FRA

Un "départ de feu accidentel" semble être à l'origine de l'incendie qui a ravagé mercredi les centres de données d'OVHcloud à Strasbourg, affectant des milliers de sites internet et laissant craindre des pertes définitives de données, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

"Les premiers éléments de l'enquête (...) font penser à un départ de feu accidentel", a indiqué à l'AFP cette source, qui précise que "les investigations sont toutefois toujours en cours".

"L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale du Bas-Rhin", a-t-on ajouté.

L'incendie, qui n'a fait aucun blessé, s'est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi dans l'un des quatre centres de données d'OVHcloud installés dans une zone industrielle, à l'est de Strasbourg, près de la frontière allemande.

Il a pu être maîtrisé grâce au déploiement d'importants moyens de secours, notamment 115 sapeurs pompiers et 44 engins. Tout risque de pollution a été écarté.

L'incendie et la coupure de courant qui l'a accompagné ont eu des répercussions bien au-delà des frontières françaises, affectant selon OVH de "12.000 à 16.000 clients".

Des structures comme le spécialiste français de trading de bitcoins Coinhouse, le Centre Pompidou ou la plateforme d'accès aux données publiques data.gouv.fr ont signalé des perturbations, parfois seulement temporaires, dans l'accès à leurs sites internet ou l'utilisation des courriels.

Certains ont fait part de pertes définitives de données, tel le studio britannique de jeux vidéos Facepunch, éditeur de Rust.

Mercredi, OVHcloud a toutefois indiqué ne pas être alors en mesure de confirmer d'éventuelles pertes définitives, arguant que, en fonction des sauvegardes ou des redondances souscrites, "il existe autant de possibilités que de clients".

OVHCloud a été créé en 1999 sous le nom d'OVH par Octave Klaba, jeune Français d'origine polonaise arrivé dans l'Hexagone à l'adolescence. L'entreprise a commencé par faire de l'hébergement de sites internet, avant de se lancer dans les services "cloud" pendant la décennie 2010.

Avec quelques rares autres acteurs, elle porte les espoirs du cloud européen face aux géants américains et chinois de ce secteur devenu stratégique pour l'économie numérique.

Le dernier chiffre d'affaires publié date de 2019 (600 millions d'euros). Le groupe compte 2.450 collaborateurs, dont la moitié en France, et opère 32 centres de données dans le monde.

L'entreprise avait annoncé la semaine dernière qu'elle se "préparait" à rentrer en Bourse, marque ultime de la réussite et rareté dans le secteur de la tech française.

dsa/bdx/tes

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MAR 11

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde en garde à vue pour "détention d'arme" #

3/11/2021, 11:23 AM
Drancy, FRA

Le président de l'UDI et député de la Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde a été placé jeudi en garde à vue pour "détention d'arme" après une intervention de la police à son domicile causée, selon son avocat, par un "différend familial sans gravité".

M. Lagarde est entendu depuis 05H00 par les enquêteurs de la police judiciaire du département pour s'expliquer sur la présence de plusieurs armes à son domicile à Drancy, ont précisé à l'AFP le parquet de Bobigny et une source policière.

Selon les premiers éléments, les policiers sont intervenus à son domicile dans la nuit. "Ce qui se dessine c'est un différend familial sans gravité", a déclaré à l'AFP Me Yvon Goutal, l'avocat de M. Lagarde.

Une source proche du député a précisé à l'AFP que sa famille avait prévenu la police pour le protéger de lui-même, sans autre détail.

Il n'y a eu "absolument aucune violence d'aucune sorte, simplement les services de police ont peut-être pris peur en trouvant au domicile des armes qui sont régulièrement détenues dans le cadre de la pratique du tir sportif", a ajouté Me Goutal, indiquant n'avoir eu connaissance "d'aucune rumeur de violence, ni d'armes illicites".

"C'est une affaire d'ordre totalement privé", a de son côté insisté auprès de l'AFP Pascal Brindeau, député UDI et porte-parole du parti.

"Les armes sont déclarées, ce sont des carabines de catégorie B car Jean-Christophe Lagarde est membre d'un club sportif. Il n'y a pas eu d'acte de violence ni contre lui-même, ni contre d'autres", a assuré M. Brindeau.

Devant son domicile, une maison pavillonnaire grise dans un quartier tranquille du centre de Drancy, une voisine témoigne sous couvert d'anonymat: "mon mari travaille tôt et quand il est sorti vers 5H00, il a vu tout le pataquès avec les policiers et tout".

Une autre voisine, Céleste, a expliqué avoir vu des policiers à proximité du domicile des Lagarde vers 1H00 du matin, puis à nouveau vers 5H00.

Député de la Seine-Saint-Denis dans la circonscription incluant notamment les villes de Drancy et Bobigny, ancien maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, 53 ans, a pris la tête de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) en 2014 en succédant à Jean-Louis Borloo.

Après avoir collé des affiches pour la campagne de Raymond Barre en 1988 et présidé les jeunes UDF (1996-2001), il s'est emparé de la ville de Drancy en 2001, faisant basculer au centre-droit cet historique bastion communiste.

Sur le plan judiciaire, le chef de parti centriste est visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF).

Une plainte, notamment pour détournement de fonds publics, avait été déposée en octobre 2017 par un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane, à Drancy qui s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.

Le domicile du couple et la mairie avaient été perquisitionnés en février 2019 dans le cadre de cette enquête. Lui-même attaqué en justice par M. Lagarde, Hacène Chibane dénonçait en février l'"acharnement judiciaire" de l'ancien maire, qui vise à "étrangler ses adversaires qu'ils soient des opposants politiques, des journalistes ou même de simples citoyens".

Aude Lagarde est aujourd'hui maire de Drancy après avoir succédé à son époux lorsqu'il a été réélu aux législatives de juin 2017.

Le PNF enquête aussi pour des soupçons d'emplois fictifs sur la ville voisine de Bobigny, dirigée jusqu'aux dernières élections par l'UDI.

tll-fan-adc/pa/shu

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MAR 11

Nouveau départ pour la commission indépendante sur l'inceste et la pédocriminalité #

3/11/2021, 11:19 AM
Paris, FRA

Le juge des enfants Edouard Durand et la travailleuse sociale Nathalie Mathieu ont pris la tête jeudi d'une commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants qui devra notamment définir des pistes pour améliorer la prévention et faciliter la parole des victimes, a constaté une journaliste de l'AFP.

Très attendue par les victimes et les associations, cette commission travaillera pendant environ deux ans, avec un premier point d'étape au premier trimestre 2022, a précisé le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et des Familles Adrien Taquet.

Elle devra faire en sorte "que le couvercle du silence et du déni ne se referme jamais" sur ces "crimes de masse", des violences "silencieuses et dévastatrices", a-t-il ajouté.

En décembre, cette instance avait connu un faux départ, avec une présidence confiée à l'ex-garde des Sceaux Elisabeth Guigou. L'ancienne ministre socialiste avait dû renoncer à sa mission mi-janvier, après avoir été citée parmi les proches d'Olivier Duhamel, accusé de viols incestueux par sa belle-fille Camille Kouchner.

Les deux coprésidents ont dit à l'AFP leur "volonté d'aller vite" et revendiqué une "grande liberté de ton".

"Cette commission est une réponse politique forte à l'attente des victimes (...). Notre premier devoir est de dire +on vous croit!+", a souligné M. Durand, observant que pour certains enfants, "la maison, l'école, le club de sport" sont les lieux "de la peur, du danger, de la violence", alors qu'ils devraient être ceux de la sécurité.

"Il est temps de s'attaquer à la question de la famille et des rapports de domination à l'oeuvre dans la famille, les institutions et la société. Sinon on est encore là dans 20 ans", a déclaré pour sa part Nathalie Mathieu, directrice générale d'une association spécialisée dans la prise en charge d'enfants victimes d'inceste.

Elle a souligné le besoin de "disposer de données épidémiologiques et statistiques", ce qui sera une des grandes priorités de cette "commission indépendante inceste et violences sexuelles faites aux enfants" (Ciivise).

Son lancement survient alors que l'Assemblée nationale doit examiner la semaine prochaine une proposition de loi visant à renforcer la protection contre ces abus, via notamment un seuil de "non-consentement" pour les mineurs fixé à 15 ans.

Outre ses deux coprésidents, la Ciivise compte 20 membres (dont des pédiatres, psychiatres, psychologues, magistrats, sociologues ou militants associatifs), ainsi que sept "membres associés qualifiés", dont d'anciennes victimes.

En France, selon l'enquête Virage de 2015, 14,5% des femmes et 4% des hommes ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie. Parmi ces victimes, plus de la moitié des femmes et deux tiers des hommes ont subi ces violences avant 18 ans.

jlo-ab/bfa/cal

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MAR 11

Jean-Christophe Lagarde, volontaire et tranchant président de l'UDI #

3/11/2021, 11:14 AM
Paris, FRA

Le "volontaire" président de l'UDI et ancien maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde, 53 ans, placé en garde à vue jeudi pour "détention d'armes", est un tribun qui ne mâche pas ses mots, mais son côté tranchant dérange parfois dans le camp centriste.

"Il s'est construit dans sa ville. Il fait partie des derniers de cette génération d'hommes politiques de terrain, pour qui l'action passe par le local", affirme un élu UDI, qui qualifie d'"organisé, volontaire, déterminé" celui qui fut maire de Drancy entre 2011 et 2017.

Après le collage des affiches pour la campagne de Raymond Barre en 1988, et la présidence des jeunes UDF (1996-2001), le premier fait d'armes de Jean-Christophe Lagarde est en effet d'avoir ravi la ville de Drancy aux communistes.

"Je l'ai vu arriver tout jeune au CDS (Centre des démocrates sociaux) et il disait: +moi je vais devenir maire de Drancy!+", se souvenait il y a quelques années la ministre Jacqueline Gourault, alors sénatrice, en rapportant la détermination du jeune homme.

Il se présente pour la première fois en 1995 et fait vaciller le maire communiste Maurice Nilès. Six ans plus tard, à 33 ans, il emporte la mairie face au successeur de Jean-Claude Gayssot, dans l'ancien fief du ministre des Transports.

Il ouvre une brèche dans les terres communistes de Seine-Saint-Denis. Un ancien ministre centriste louait alors "un garçon de talent, un vrai tribun", qui "tient sa ville".

Mais dès cette époque, il fait aussi l'objet d'accusations de clientélisme, ses adversaires soulignant nombre d'adhésions de commerçants et d'employés municipaux.

Sur le plan judiciaire, le chef de parti centriste est visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF).

Une plainte, notamment pour détournement de fonds publics, a été déposée en octobre 2017 par un conseiller municipal d'opposition à Drancy, Hacène Chibane, qui s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.

Lui-même attaqué en justice par M. Lagarde, Hacène Chibane dénonçait en février l'"acharnement judiciaire" de l'ancien maire, qui vise à "étrangler ses adversaires qu'ils soient des opposants politiques, des journalistes ou même de simples citoyens".

De l'aveu de nombreux centristes en tout cas, Jean-Christophe Lagarde est un homme "très organisé".

Comme Jean-Louis Borloo à qui il a succédé à la tête de l'UDI, "c'est un fonceur qui va au bout, qui n'hésite pas à dire les choses", assure un élu.

Souvent dans sa voiture, ce député au physique rond est l'un des rares parlementaires de l'opposition à avoir voté en faveur du mariage homosexuel, et il a aussi voté contre l'élargissement européen en 2004.

Elu député en 2002, il fait la campagne de François Bayrou en 2007 comme porte-parole, puis rejoint le Nouveau Centre. Il se fâche alors avec Hervé Morin et le raille comme le "candidat 1%" quand celui-ci se lance brièvement dans la course à la présidentielle.

Jean-Christophe Lagarde crée ensuite sa propre formation, Force européenne démocrate (Fed), en juillet 2012, avant de prendre la tête de l'UDI. Il démissionne en 2017 de son mandat de maire de Drancy afin de se conformer à la loi sur le cumul des mandats. Son épouse Aude Lagarde lui succède.

Sous sa houlette, l'UDI a entretenu des rapports fluctuants avec la majorité, passant du soutien critique à un nette prise de distance vis-à-vis d'Emmanuel Macron.

"Je refuse d'être le vassal d'Emmanuel Macron", lançait-il en septembre.

Il est alors l'un de ceux qui s'inquiètent du rejet que suscite le chef de l'Etat dans l'opinion: "franchement, si le duel c'est Macron-Le Pen, je ne suis absolument pas convaincu que Mme Le Pen perdra", lance-t-il alors, six mois avant que le sujet du "barrage républicain" ne vienne hanter les partis.

Jean-Christophe Lagarde, que certains disent tentés par une candidature à la présidentielle de 2022, a rapproché ces derniers mois l'UDI des Républicains, après avoir "coupé les liens" avec ce parti du fait d'une ligne "dénaturée" entre 2017 et 2019 sous la présidence de Laurent Wauquiez.

dec-cg/jk/rhl

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MAR 11

Macron rend hommage aux victimes du terrorisme, avec un survivant de 2015 #

3/11/2021, 10:49 AM
Paris, FRA

Emmanuel Macron a présidé jeudi matin une cérémonie aux Invalides à l'occasion de la Journée d'hommage aux victimes du terrorisme, avant d'aller à la rencontre de Michel Catalano, l'imprimeur pris en otage par les frères Kouachi en 2015.

Entouré de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, le chef de l'Etat a déposé une gerbe devant la statue "La Parole portée", représentant une femme décapitée, dédiée aux victimes des attentats.

Seule personne à prendre la parole pendant la cérémonie, la chirurgienne Chloé Bertolus, qui a soigné des rescapés des attentats, a lu un extrait du "Lambeau", le témoignage du journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attaque de Charlie Hebdo en 2015.

"Il n'est pas facile d'être un survivant, partagé entre le bonheur d'être là et la culpabilité d'être passé à travers (...) Et après, comment passe-t-on de survivant à vivant?", a-t-elle lu. En terminant par l'évocation de "l'avenir incertain" par Philippe Lançon: "Je, fus quelqu'un, sera un autre et pour l'instant n'est plus".

Après avoir échangé, en présence du caricaturiste Riss, directeur de Charlie Hebdo, avec les présidents de 13 associations de victimes ayant assisté à la cérémonie, Emmanuel Macron s'est brièvement arrêté devant les grilles de l'Assemblée nationale, où sont accrochées des photos d'artistes prises le jour des attentats du 13 novembre 2015, notamment celui du Bataclan.

Il est attendu ensuite à l'imprimerie Catalano à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) pour rencontrer Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi au cours de leur cavale après l'attentat de Charlie Hebdo en 2015.

Le patron de cette petite imprimerie a écrit au chef de l'Etat pour l'inviter aux 20 ans de son entreprise, a indiqué l'Elysée, en saluant le discours "optimiste" de l'entrepreneur.

Le 9 janvier 2015, vers 8h30, Saïd et Chérif Kouachi, traqués par les forces de l'ordre après avoir semé la mort à Charlie Hebdo deux jours plus tôt, sonnent à la porte de l'imprimerie à une trentaine de kilomètres au nord de Paris.

Le chef d'entreprise reconnaît immédiatement les deux hommes lourdement armés. Il envoie aussitôt son employé Lilian Lepère se cacher sous un évier.

Commence alors pour lui une heure et demie terrifiante, où il craint à chaque instant que les tueurs ne découvrent Lilian et les tuent tous les deux.

Une patrouille de gendarmes arrive et échange des tirs avec les deux frères. L'un d'eux, blessé au cou, lui demande de lui poser un pansement, Michel Catalano s'exécute. Les deux assaillants le laissent sortir. Lilian Lepère reste caché à l'intérieur.

En fin d'après-midi, François Hollande ordonne de donner l'assaut à l'imprimerie ainsi qu'à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, où leur complice Amedy Coulibaly s'est retranché avec des otages.

Les trois hommes sont abattus. Michel Catalano retrouve son employé sain et sauf. Son imprimerie a été détruite par les explosifs utilisés pendant l'assaut.

Six ans après, il a encore "la boule au ventre" chaque matin quand il ouvre le portail de son imprimerie. Il dit avoir tenu grâce à sa famille, ses amis, à l'AFVT (Association française des victimes du terrorisme), et à ces "milliers de lettres de soutien reçues du monde entier".

La Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, actée en 2019, est organisée pour la deuxième année consécutive. La date du 11 mars a été choisie au niveau européen par des associations, en référence à l'attentat de Madrid de 2004.

Depuis janvier 2015, les attentats ont fait plus de 260 morts en France, les plus meurtriers ayant été ceux du 13 novembre 2015 avec 130 morts à Paris et Saint-Denis, et celui du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts).

Au total, plus de 6.300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015.

"La menace terroriste reste toujours élevée", souligne l'Elysée, en précisant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.

jri-leb/jk/shu

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MAR 11

160 jihadistes français en Syrie, selon le coordonnateur français du renseignement #

3/11/2021, 10:27 AM
Paris, FRA

Le coordonnateur français du renseignement, Laurent Nuñez, estime à "160" le nombre de jihadistes français évoluant pour la plupart "dans le nord-ouest syrien" et assure que les services suivent de "très près" la situation pour prévenir "une attaque projetée".

Dans une interview au Figaro, Laurent Nuñez explique que "si l'Etat islamique a subi de lourdes défaites sous l'action de la coalition et des services de renseignement, il se reconstitue dans la clandestinité". "Même affaiblie, poursuit-il, Daech dispose de structures de propagande et d'opération".

"Nous suivons cela de très près dans le but de prévenir une attaque projetée".

Il estime qu'il "reste 160 adultes français qui évoluent, pour la plupart dans le nord-ouest syrien". Ils sont répartis, dit-il, "entre l'Etat islamique, les rebelles du HTS (Hayat Tahrir al-Cham, organisation de libération du Levant), la Katiba Diaby et le groupe Tanzim Hurras ad-Din (les gardiens de la religion)".

Le coordonnateur du renseignement explique que sur zone (au Sahel, en Syrie et en Irak, ndlr), les services, ont "constaté des velléités de concevoir des armes chimiques, d'utiliser des drones piégés". "Notre inquiétude est que ces expérimentations donnent des idées aux terroristes sur le territoire national". Mais, ajoute-t-il, "la capacité d'exporter ce type d'arme est assez limitée et nous y croyons assez peu".

Il relève que l'EI "privilégie le passage à l'acte endogène avec des moyens rudimentaires comme la voiture bélier ou l'arme blanche". Il note "cependant un attrait récent de certains pour la ricine, infiniment plus toxique que le cyanure".

Questionné sur l'éventualité d'un retour en France des femmes et des enfants de jihadistes détenus dans des camps à l'étranger, M. Nuñez réaffirme qu'il n'y a "pas de changement de doctrine". "Ces gens, qui sont partis volontairement pour combattre la France, doivent être jugés là où ils ont commis leurs méfaits".

Il fait valoir que "35 orphelins ou mineurs isolés ont été rapatriés depuis les camps de Rojava jusqu'à présent".

"Au total, rappelle M. Nuñez une soixantaine de combattants sont détenus par les Kurdes en Syrie pour des faits qu'ils ont commis". "Des revenants, ajoute-t-il, sont aussi rentrés en France via la Turquie avec leurs enfants après y avoir été interpellés. Tous ont été judiciarisés et les enfants pris en charge par l'aide sociale à l'enfance".

sm/pga/rhl/dlm

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MAR 11

Jeunes violents: la droite réclame des peines "immédiates" de prison ou "d'encadrement militaire" #

3/11/2021, 10:16 AM
Paris, FRA

La droite veut lutter contre "l'ultra-violence" de délinquants "de plus en plus jeunes" en proposant des peines "immédiates" de prison pour le sénateur LR Bruno Retailleau ou "d'encadrement militaire" pour le numéro 3 de LR Aurélien Pradié.

Face à la "chronique quotidienne d'une barbarie ordinaire" et une "violence endémique", le chef de file des sénateurs LR a proposé jeudi sur France 2 une "révolution pénale".

Selon lui, il faut "des courtes peines de prison comme on fait aux Pays-Bas", mais "immédiatement parce que ces jeunes-là, ils n'ont plus de repères, ils n'ont plus conscience de la gravité de leurs faits".

Pour cela, il faut "construire des prisons appropriées" car "on ne mélange pas ces jeunes mineurs avec des droits communs qui ont des longues peines", a-t-il précisé.

"Il faut désormais pour les jeunes délinquants une peine rapide et immédiate qui soit une peine d'encadrement militaire" sur le modèle des centres éducatifs fermés sous Nicolas Sarkozy, a réclamé pour sa part le secrétaire général de LR sur Public Sénat.

"La prison telle que nous la connaissons aujourd'hui n'est pas la solution pour des gamins de 15 ans mais la liberté n'est pas non plus la solution, il faut trouver un outil intermédiaire", a-t-il insisté.

Dénonçant une "défaillance de l'autorité familiale", M. Pradié veut aussi rediscuter de "la suspension des allocations familiales pour les parents qui faillissent".

Des règlements de comptes violents entre groupes de jeunes ont récemment fait plusieurs victimes en région parisienne: deux collégiens mortellement poignardés en février dans l'Essonne, deux adolescents grièvement blessés lundi dans le Val-de-Marne et un autre mardi soir dans le XVIe arrondissement de Paris.

"C'est un phénomène grave. Partout où il se développe, il faut que l'Etat se réaffirme, qu'il y ait de la reconquête républicaine", a estimé le patron des députés LREM Christophe Castaner sur LCI, en rappelant que la "réforme historique du code pénal des mineurs" proposée par le gouvernement doit faire passer le délai entre les faits et la sanction de 18 à 3 mois.

La députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain veut aussi apporter des réponses pour "cette jeunesse qui est visiblement en état de détresse parce que quand on commet de tels actes de violence, c'est quand même que quelque chose ne tourne absolument pas rond".

"Il n'y a pas une solution miracle", mais il faut prendre en compte également "des enjeux éducatifs, de prévention", car "si on n'est que sur le volant répressif, comme le fait la droite ou le gouvernement (...), on est dans une impasse", a-t-elle estimé sur franceinfo.

el/ggy/shu

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MAR 11

160 jihadistes français en Syrie, affirme Laurent Nuñez #

3/11/2021, 10:00 AM
Paris, FRA

Le coordonnateur national du renseignement, Laurent Nuñez, estime à "160" le nombre de jihadistes français évoluant pour la plupart "dans le nord-ouest syrien" et assure que les services suivent de "très près" la situation pour prévenir "une attaque projetée".

Dans une interview au Figaro, Laurent Nuñez explique que "si l'Etat islamique a subi de lourdes défaites sous l'action de la coalition et des services de renseignement, il se reconstitue dans la clandestinité". "Même affaiblie, poursuit-il, Daech dispose de structures de propagande et d'opération".

"Nous suivons cela de très près dans le but de prévenir une attaque projetée".

Il estime qu'il "reste 160 adultes français qui évoluent, pour la plupart dans le nord-ouest syrien". Ils sont répartis, dit-il, "entre l'Etat islamique, les rebelles du HTS (Hayat Tahrir al-Cham, organisation de libération du Levant), la Katiba Diaby et le groupe Tanzim Hurras ad-Din (les gardiens de la religion)".

Le coordonnateur du renseignement explique que sur zone (au Sahel, en Syrie et en Irak, ndlr), les services, ont "constaté des velléités de concevoir des armes chimiques, d'utiliser des drones piégés". "Notre inquiétude est que ces expérimentations donnent des idées aux terroristes sur le territoire national". Mais, ajoute-t-il "la capacité d'exporter ce type d'arme est assez limitée et nous y croyons assez peu".

Il relève que l'EI "privilégie le passage à l'acte endogène avec des moyens rudimentaires comme la voiture bélier ou l'arme blanche". Il note "cependant un attrait récent de certains pour la ricine, infiniment plus toxique que le cyanure".

Questionné sur l'éventualité d'un retour en France des femmes et des enfants de jihadistes détenus dans des camps à l'étranger, M. Nuñez réaffirme qu'il n'y a "pas de changement de doctrine". "Ces gens, qui sont partis volontairement pour combattre la France, doivent être jugés là où ils ont commis leurs méfaits".

Il fait valoir que "35 orphelins ou mineurs isolés ont été rapatriés depuis les camps de Rojava jusqu'à présent".

"Au total, rappelle M. Nuñez une soixantaine de combattants sont détenus par les Kurdes en Syrie pour des faits qu'ils ont commis". "Des revenants, ajoute-t-il, sont aussi rentrés en France via la Turquie avec leurs enfants après y avoir été interpellés. Tous ont été judiciarisés et les enfants pris en charge par l'aide sociale à l'enfance".

sm/pga/rhl

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MAR 11

Loire: deux éducateurs agressés par des jeunes dans un centre éducatif renforcé #

3/11/2021, 9:43 AM
La Valla-en-Gier, FRA

Deux éducateurs ont été agressés mercredi par cinq jeunes dont ils avaient la charge dans un centre éducatif renforcé (CER) de La Valla-en-Gier (Loire) pour leur avoir refusé une pause cigarette, a-t-on appris de sources concordantes.

"Les sapeurs pompiers ont pris en charge un homme de 40 ans frappé de nombreux coups, évacué en urgence relative, et un homme de 34 ans, qui se trouvait en état de choc", ont indiqué les pompiers à l'AFP.

Les deux éducateurs ont été transportés vers le centre hospitalier de Saint-Chamond.

"Nous avons été alertés vers 20h50 par un éducateur. Des jeunes du CER s'en sont pris à deux d'entre eux, dont l'un s'est pris un coup de barre de fer et a chuté inconscient au sol", a précisé la gendarmerie.

Une vingtaine de militaires ont rapidement été dépêchés sur place pour sécuriser les lieux et permettre l'intervention des secours et l'assistance aux victimes.

L'un des mineurs a été immédiatement interpellé tandis que les quatre autres ont été retrouvés ou se sont rendus aux gendarmes dans la soirée. Tous ont été placés en garde à vue.

Les jeunes, deux filles et trois garçons, âgés entre 15 et 16 ans, venaient d'entamer une session de cinq mois au sein de la structure inaugurée en 2018.

Selon la gendarmerie, les adolescents auraient une première fois fugué mercredi après-midi au cours d'une randonnée. A leur retour au centre situé dans une ancienne ferme du massif du Pilat, un éducateur aurait décidé de les priver de leur pause cigarette pour les punir. C'est à partir de là que les choses se sont envenimées.

Un véhicule appartenant à la structure a été incendié et deux autres dégradés. Le feu a menacé un temps un local technique attenant avant d'être éteint par les pompiers.

"Des dégradations ont été commises au rez-de-chaussée du centre, avec des vitres brisées et du mobilier abîmé", a précisé la gendarmerie.

Jean-Claude Flachat, le maire UDI de La Valla-en-Gier, commune de quelque 1.000 habitants, s'est rendu sur place dans la soirée et fait part de son incompréhension. "C'est la première fois que des faits aussi graves se produisent dans ce centre. Ces jeunes, que la société essaie de remettre dans le droit chemin, ont tout pour être bien dans un cadre remarquable".

ari/fga/shu

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MAR 11

Loire: deux éducateurs agressés par des jeunes dans un centre éducatif renforcé #

3/11/2021, 9:17 AM
La Valla-en-Gier, FRA

Deux éducateurs ont été agressés mercredi par cinq jeunes dont ils avaient la charge dans un centre éducatif renforcé (CER) de La Valla-en-Gier (Loire) pour leur avoir refusé une pause cigarette, a-t-on appris de sources concordantes.

"Les sapeurs pompiers ont pris en charge un homme de 40 ans frappé de nombreux coups, évacué en urgence relative, et un homme de 34 ans, qui se trouvait en état de choc", ont indiqué les pompiers à l'AFP.

Les deux éducateurs ont été transportés vers le centre hospitalier de Saint-Chamond.

"Nous avons été alertés vers 20h50 par un éducateur. Des jeunes du CER s'en sont pris à deux d'entre eux, dont l'un s'est pris un coup de barre de fer et a chuté inconscient au sol", a précisé la gendarmerie.

Une vingtaine de militaires ont rapidement été dépêchés sur place pour sécuriser les lieux et permettre l'intervention des secours et l'assistance aux victimes.

L'un des mineurs a été immédiatement interpellé tandis que les quatre autres ont été retrouvés ou se sont rendus aux gendarmes dans la soirée. Tous ont été placés en garde à vue.

Les jeunes, deux filles et trois garçons, âgés entre 15 et 16 ans, venaient d'entamer une session de cinq mois au sein de la structure inaugurée en 2018.

Selon la gendarmerie, les adolescents auraient une première fois fugué mercredi après-midi au cours d'une randonnée. A leur retour au centre situé dans une ancienne ferme du massif du Pilat, un éducateur aurait décidé de les priver de leur pause cigarette pour les punir. C'est à partir de là que les choses se sont envenimées.

Un véhicule appartenant à la structure a été incendié et deux autres dégradés. Le feu a menacé un temps un local technique attenant avant d'être éteint par les pompiers.

"Des dégradations ont été commises au rez-de-chaussée du centre, avec des vitres brisées et du mobilier abîmé", a précisé la gendarmerie.

Jean-Claude Flachat, le maire UDI de La Valla-en-Gier, commune de quelque 1.000 habitants, s'est rendu sur place dans la soirée et fait part de son incompréhension. "C'est la première fois que des faits aussi graves se produisent dans ce centre. Ces jeunes, que la société essaie de remettre dans le droit chemin, ont tout pour être bien dans un cadre remarquable".

ari/fga/shu

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MAR 11

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde en garde à vue pour "détention d'arme" #

3/11/2021, 8:33 AM
Bobigny, FRA

Le président de l'UDI et député de la Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde a été placé jeudi en garde à vue pour "détention d'arme", a-t-on appris auprès du parquet de Bobigny et de source policière.

M. Lagarde est entendu depuis 05H00 par les enquêteurs de la police judiciaire du département pour s'expliquer sur la présence de plusieurs armes à son domicile à Drancy, ont précisé ces sources.

Député de la Seine-Saint-Denis et ex-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, 53 ans, a pris la tête de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) en 2014, succédant à Jean-Louis Borloo.

Après avoir collé des affiches pour la campagne de Raymond Barre en 1988, et présidé les jeunes UDF (1996-2001), Jean-Christophe Lagarde s'est emparé de la ville de Drancy en 2001, faisant basculer cet historique bastion communiste.

Sur le plan judiciaire, le chef de parti centriste est toujours visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF).

Une plainte, notamment pour détournement de fonds publics, avait été déposée en octobre 2017 par un conseiller municipal d'opposition à Drancy, Hacène Chibane, qui s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.

Cette dernière est aujourd'hui maire de Drancy, ayant succédé à son époux lorsqu'il a été réélu aux législatives de juin 2017.

tll-fan/aco/shu

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MAR 11

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde en garde à vue pour "détention d'arme" #

3/11/2021, 7:39 AM
Bobigny, FRA

Le président de l'UDI et député de la Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde a été placé jeudi en garde à vue pour "détention d'arme", a-t-on appris auprès du parquet de Bobigny et de source policière.

M. Lagarde est entendu depuis 5H00 par les enquêteurs de la police judiciaire du département pour s'expliquer sur la présence de plusieurs armes à son domicile, ont précisé ces sources.

tll-fan/tib/shu

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MAR 11

Ecrire crûment l'horreur de l'inceste, puis renaître #

3/11/2021, 7:20 AM
Paris, FRA

Il a fallu trente ans à Corinne Grandemange pour témoigner de l'horreur de l'inceste qu'elle a subi enfant. Son livre sort jeudi, un récit d'abord cru, difficilement soutenable, qui parle aussi de renaissance.

"La Retenue" est le premier livre de cette autrice, refusé, lit-on, par deux éditeurs qui avaient travaillé en vue de sa publication, puis finalement publié par les éditions Des femmes.

Il sort deux mois après "La Familia grande" de Camille Kouchner, qui a provoqué un choc en accusant de viols sur son frère jumeau le politiste Olivier Duhamel.

Corinne Grandemange donne peu de détails sur sa vie aujourd'hui. L'un d'entre eux: son grand-père était un écrivain célèbre aujourd'hui décédé, à qui elle reproche d'être resté aveugle aux crimes commis par son fils sur une nièce.

"Tu n'as rien vu, rien entendu. Trente années de silence où personne ne t'a rien dit", écrit-elle.

La maison d'édition a apposé un bandeau qui prévient du contenu: "Inceste: l'omerta". Comme dans d'autres livres avant celui-là, cette loi du silence est racontée en détail. Cela vient après, toutefois, une description hyperréaliste des viols subis par la narratrice de ses 7 à 14 ans.

"Il est frappant que le texte commence directement par une scène de violence, dont toute la suite sera surtout une mise en contexte, une tentative d'analyse, voire d'explication, et le récit de ses conséquences. Certaines tragédies sont ainsi construites: le malheur est au départ", dit à l'AFP Michel Briand, professeur de littérature à l'université de Poitiers.

Il voit dans "La Retenue" une oeuvre "très forte, dans un style clair et d'autant plus intense".

"Corinne Grandemange va loin, avec un vocabulaire précis, un vocabulaire adapté. Ce qui nous choque, c'est peut-être l'emploi de ces mots sans périphrase ni métaphore, pour imposer au lecteur la violence du mot brut, et celle de l'acte", commente également Lucie Nizard, agrégée de lettres qui a travaillé sur le viol en littérature.

Anne-Claude Ambroise-Rendu, historienne qui s'est intéressée aux crimes sexuels, note que ce n'est pas le premier récit aussi clinique. Et même, "Christine Angot a été beaucoup plus directe que cela" dans son roman "Une semaine de vacances" en 2012, rappelle-t-elle.

D'autres récits autobiographiques de victimes d'inceste en France ont pu choquer leurs lecteurs: "J'avais douze ans" de Nathalie Schweighoffer en 1990, "Mon enfance assassinée" de Patricia Pattyn en 1995, "Il a trahi mon enfance" d'une "Stéphanie" restée anonyme la même année, "J'étais sa petite princesse" d'une "Nelly" également anonyme en 1997... Pour autant tous "semblent avoir été vite oubliés", relève l'historienne.

"Une chose affirmée par Christine Angot, et qui me semble évidente, est que dire avoir été abusée ou même violée ne suffit pas pour que l'interlocuteur ou le lecteur se représente la chose dans sa réalité et sa violence. Il faut donc payer le prix du récit, détaillé, cru, concret pour mettre la réalité des gestes sous les yeux du lecteur", estime cette professeure de l'université de Versailles Saint-Quentin.

L'autrice le sait. "J'emploie des mots durs et crus dans ce récit. Un inceste c'est un viol. (...) Un viol commis par un ascendant sur un plus fragile", insiste-t-elle, interrogée par l'AFP. "Dans le droit international, le viol est un crime contre l'humanité. Donc l'inceste est un crime contre l'humanité, et un crime de masse", d'après elle.

Mais "La Retenue", aussi dur qu'il soit, offre des raisons d'espérer.

Selon Lucie Nizard, "comme Camille Kouchner, comme Vanessa Springora, on a l'impression que pour exister en tant qu'autrice, Corinne Grandemange a eu besoin de se confronter avec cette expérience, de reprendre la parole qui lui était déniée. Et ce travail littéraire, travail du style, des sonorités, donne à ces livres, les premiers qu'elles publient, une dimension très émouvante".

hh/fmp/zl/shu

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MAR 11

Ecrire crûment l'horreur de l'inceste, puis renaître #

3/11/2021, 7:00 AM
Paris, FRA

Il a fallu trente ans à Corinne Grandemange pour témoigner de l'horreur de l'inceste qu'elle a subi enfant. Son livre sort jeudi, un récit d'abord crû, difficilement soutenable, qui parle aussi de renaissance.

"La Retenue" est le premier livre de cette autrice, refusé, lit-on, par deux éditeurs qui avaient travaillé en vue de sa publication, puis finalement publié par les éditions Des femmes.

Il sort deux mois après "La Familia grande" de Camille Kouchner, qui a provoqué un choc en accusant de viols sur son frère jumeau le politiste Olivier Duhamel.

Corinne Grandemange donne peu de détails sur sa vie aujourd'hui. L'un d'entre eux: son grand-père était un écrivain célèbre aujourd'hui décédé, à qui elle reproche d'être resté aveugle aux crimes commis par son fils sur une nièce.

"Tu n'as rien vu, rien entendu. Trente années de silence où personne ne t'a rien dit", écrit-elle.

La maison d'édition a apposé un bandeau qui prévient du contenu: "Inceste: l'omerta". Comme dans d'autres livres avant celui-là, cette loi du silence est racontée en détail. Cela vient après, toutefois, une description hyperréaliste des viols subis par la narratrice de ses 7 à 14 ans.

"Il est frappant que le texte commence directement par une scène de violence, dont toute la suite sera surtout une mise en contexte, une tentative d'analyse, voire d'explication, et le récit de ses conséquences. Certaines tragédies sont ainsi construites: le malheur est au départ", dit à l'AFP Michel Briand, professeur de littérature à l'université de Poitiers.

Il voit dans "La Retenue" une oeuvre "très forte, dans un style clair et d'autant plus intense".

"Corinne Grandemange va loin, avec un vocabulaire précis, un vocabulaire adapté. Ce qui nous choque, c'est peut-être l'emploi de ces mots sans périphrase ni métaphore, pour imposer au lecteur la violence du mot brut, et celle de l'acte", commente également Lucie Nizard, agrégée de lettres qui a travaillé sur le viol en littérature.

Anne-Claude Ambroise-Rendu, historienne qui s'est intéressée aux crimes sexuels, note que ce n'est pas le premier récit aussi clinique. Et même, "Christine Angot a été beaucoup plus directe que cela" dans son roman "Une semaine de vacances" en 2012, rappelle-t-elle.

D'autres récits autobiographiques de victimes d'inceste en France ont pu choquer leurs lecteurs: "J'avais douze ans" de Nathalie Schweighoffer en 1990, "Mon enfance assassinée" de Patricia Pattyn en 1995, "Il a trahi mon enfance" d'une "Stéphanie" restée anonyme la même année, "J'étais sa petite princesse" d'une "Nelly" également anonyme en 1997... Pour autant tous "semblent avoir été vite oubliés", relève l'historienne.

"Une chose affirmée par Christine Angot, et qui me semble évidente, est que dire avoir été abusée ou même violée ne suffit pas pour que l'interlocuteur ou le lecteur se représente la chose dans sa réalité et sa violence. Il faut donc payer le prix du récit, détaillé, cru, concret pour mettre la réalité des gestes sous les yeux du lecteur", estime cette professeure de l'université de Versailles Saint-Quentin.

L'autrice le sait. "J'emploie des mots durs et crus dans ce récit. Un inceste c'est un viol. (...) Un viol commis par un ascendant sur un plus fragile", insiste-t-elle, interrogée par l'AFP. "Dans le droit international, le viol est un crime contre l'humanité. Donc l'inceste est un crime contre l'humanité, et un crime de masse", d'après elle.

Mais "La Retenue", aussi dur qu'il soit, offre des raisons d'espérer.

Selon Lucie Nizard, "comme Camille Kouchner, comme Vanessa Springora, on a l'impression que pour exister en tant qu'autrice, Corinne Grandemange a eu besoin de se confronter avec cette expérience, de reprendre la parole qui lui était déniée. Et ce travail littéraire, travail du style, des sonorités, donne à ces livres, les premiers qu'elles publient, une dimension très émouvante".

hh/fmp/zl

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MAR 11

Rixe dans le Val-de-Marne: deux mineurs présentés à la justice jeudi #

3/11/2021, 6:18 AM
Créteil, FRA

Deux mineurs interpellés dans l'enquête ouverte lundi après une rixe entre bandes à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) qui a fait deux blessés graves ont été déférés mercredi au tribunal en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, a indiqué le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.

Parmi les quatre suspects nés en 2004 et 2005 interpellés dans la cadre de cette enquête ouverte pour "tentative d'homicide volontaire", ces deux suspects vont être présentés à un juge jeudi en vue de leur éventuelle mise en examen.

La garde à vue des autres mineurs a été levée.

Lundi en fin d'après-midi, deux groupes de jeunes originaires de deux quartiers de Champigny-sur-Marne, une ville de 77.000 habitants située à une douzaine de kilomètres à l'est de Paris, se sont affrontés en pleine rue à coups de couteaux et à coups de poings.

Dans la rixe, deux adolescents de 14 et 16 ans ont été grièvement blessés.

Le plus jeune, âgé de 14 ans et touché notamment à l'aine, est tiré d'affaire. L'autre, 16 ans et blessé entre autre au thorax, était toujours "placé dans le coma artificiel" mardi, selon le parquet, qui n'a pas précisé mercredi l'évolution de son état de santé.

Ces deux Campinois viennent de quartiers "rivaux" de la ville, selon les termes d'une autre source policière: le plus jeune du quartier des Mordacs, le second des Boullereaux.

Cette violente bagarre intervient deux semaines après deux autres rixes, celles-ci mortelles, dans le département voisin de l'Essonne les 22 et 23 février. Deux adolescents de 14 ans y avaient été tués en moins de vingt-quatre heures.

Ces drames avaient jeté un coup de projecteur sur le phénomène de bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels.

Mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué à l'issue du conseil des ministres que face à "ce phénomène", "l'enjeu, c'est aussi d'avoir une réponse pénale plus rapide et plus efficace pour les mineurs".

Une réunion interministérielle aura lieu vendredi sur ce sujet, alors que le gouvernement a déjà lancé il y a quelques jours un plan de lutte contre les violences en bandes.

ali/dar/cbn

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MAR 11

Macron rend hommage aux victimes du terrorisme, avec un survivant de 2015 #

3/11/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

Emmanuel Macron exprime jeudi le soutien des Français aux victimes du terrorisme lors d'une cérémonie aux Invalides, avant une rencontre avec l'imprimeur qui avait été pris en otage par les frères Kouachi en 2015, aujourd'hui encore traumatisé.

Pour cette deuxième Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, le chef de l'Etat, accompagné de son épouse Brigitte, déposera à 9h30 une gerbe devant la statue "La Parole portée", représentant une femme décapitée, dédiée aux victimes des attentats. Les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs ministres et maires seront présents.

Un extrait du livre "Le lambeau" du journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attentat de Charlie Hebdo en 2015, sera lu par Chloé Bertolus, la chirurgienne qui l'a opéré. Puis Emmanuel Macron s'entretiendra avec les présidents de treize associations de victimes.

Il se rendra ensuite à l'imprimerie Catalano à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) pour rencontrer Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi au cours de leur cavale après l'attentat de Charlie Hebdo en 2015.

Le patron de cette petite imprimerie a écrit au chef de l'Etat pour l'inviter aux 20 ans de son entreprise, a indiqué l'Elysée, en saluant le discours "optimiste" de l'entrepreneur.

Le 9 janvier 2015, vers 8h30, Saïd et Chérif Kouachi, traqués par les forces de l'ordre après avoir semé la mort à Charlie Hebdo deux jours plus tôt, sonnent à la porte de l'imprimerie à une trentaine de kilomètres au nord de Paris.

Le chef d'entreprise reconnaît immédiatement les deux hommes lourdement armés. Il envoie aussitôt son employé Lilian Lepère se cacher sous un évier.

Commence alors pour lui une heure et demie terrifiante, où il craint à chaque instant que les tueurs ne découvrent Lilian et les tuent tous les deux.

Une patrouille de gendarmes arrive et échange des tirs avec les deux frères. L'un d'eux, blessé au cou, lui demande de lui poser un pansement, Michel Catalano s'exécute. Les deux assaillants le laissent sortir. Lilian Lepère reste caché à l'intérieur.

En fin d'après-midi, François Hollande ordonne de donner l'assaut à l'imprimerie ainsi qu'à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, où leur complice Amedy Coulibaly s'est également retranché avec des otages.

Les trois hommes sont abattus. Michel Catalano retrouve son employé sain et sauf. Son imprimerie a été détruite par les explosifs utilisés pendant l'assaut.

Après l'attaque, l'imprimeur prend de plein fouet le stress post traumatique: "J'avais du mal à m'exprimer, je pleurais, je bégayais, la nuit je ne dormais pas, j'avais des flashes qui revenaient sans cesse", racontait-il l'été dernier.

Six ans après, il a encore "la boule au ventre" chaque matin quand il ouvre le portail de son imprimerie. Il dit avoir tenu grâce à sa famille, ses amis, à l'AFVT (Association française des victimes du terrorisme), et à ces "milliers de lettres de soutien reçues du monde entier".

La Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, actée en 2019, est organisée pour la deuxième année consécutive. La date du 11 mars a été choisie au niveau européen par des associations, en référence à l'attentat de Madrid de 2004.

Depuis janvier 2015, les attentats ont fait plus de 260 morts en France, les plus meurtriers ayant été ceux du 13 novembre 2015 avec 130 morts à Paris et Saint-Denis, et celui du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts).

Au total, plus de 6.300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015. Plus de 400 Français victimes d'un attentat à l'étranger ont été suivis ainsi que près de 1.000 victimes étrangères.

"La menace terroriste reste toujours élevée", souligne l'Elysée, en précisant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.

Pour le numéro 2 du Rassemblement national, Jordan Bardella, "le premier des hommages" à rendre aux victimes du terrorisme est de "lutter contre le fondamentalisme islamiste qui nous a déclaré la guerre", qualifiant de "dérisoire" le projet de loi du gouvernement sur les séparatismes.

jri-leb/jk/ob

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MAR 11

Collégienne tuée dans le Val-d'Oise: "trois amis", des "futilités" et une mort violente #

3/11/2021, 12:24 AM
Pontoise, FRA

Glaçant et sordide... Le procureur de Pontoise a livré mercredi le récit de la mort d'Alisha, 14 ans, frappée puis jetée dans la Seine pour des "futilités" par deux camarades de classe d'Argenteuil, mis en examen pour "assassinat".

Les deux adolescents, un garçon et une fille de 15 ans, ont été mis en examen dans la soirée, a indiqué le parquet de Pontoise. Le juge des libertés et de la détention devait encore statuer sur leur placement en détention provisoire, requis par le parquet, a ajouté cette source.

Les deux suspects, T. et J., encourent jusqu'à 20 ans de prison.

Leurs auditions laissent entrevoir des motifs divers et parfois nébuleux qui ont conduit à une agression préméditée et violente, ne laissant aucune chance à Alisha de s'en sortir.

Ce lundi 8 mars en fin d'après-midi, les trois collégiens se retrouvent à l'ombre du viaduc de l'autoroute A15 qui enjambe la Seine, sur un chemin à l'écart des habitations.

Alisha a accepté d'y suivre J., qui avait sollicité le rendez-vous, "à la demande de son copain", a retracé Eric Corbaux, le procureur de la République de Pontoise, lors d'une conférence de presse.

Après quelques minutes d'échange entre filles, le jeune homme, "qui était resté dissimulé" derrière un pilier du pont, "se serait approché de la victime et lui aurait donné par surprise des coups au visage, lui aurait tiré les chevaux et lui aurait fait une balayette la faisant tomber au sol", explique-t-il.

Les coups pleuvent, dans le dos, à la tête. "La victime à ce moment-là était encore consciente, elle gémissait les yeux ouverts", selon le parquet. Cherchant à "faire disparaitre les traces des violences qu'ils avaient commises", les deux agresseurs présumés "auraient alors attrapé la victime pour la jeter dans la Seine en contrebas du quai, un quai très haut", poursuit-il.

Alisha est morte par noyade, selon les premiers résultats de l'autopsie.

Quand le couple d'agresseurs présumés revient au domicile du jeune homme, celui-ci, les vêtements couverts de sang, livre un récit des faits à sa mère, qui préviendra la police. Les deux adolescents se changent et ne montrent "pas d'expression de panique ou autre à ce moment-là", précise le procureur.

De fait, ils quittent rapidement le domicile et se rendent à Paris, où ils achètent de quoi manger, avant d'aller chez une connaissance qui n'était au courant de rien.

C'est là, à 2H00 du matin dans la nuit de lundi à mardi, qu'ils sont interpellés par la police, signant la fin d'un engrenage fulgurant bâti sur des enfantillages.

Quand ils se sont rencontrés à la rentrée de septembre 2020 au lycée professionnel Cognacq-Jay, un établissement privé et sans histoire du centre cette ville de 110.000 habitants, ce sont "trois amis au début", qui viennent "d'établissements différents, de parcours différents", explique le procureur.

Le trio se construit aussi sur des amourettes: Alisha et le jeune homme entretiennent une brève relation, puis il s'entiche de l'autre adolescente. Mais "les deux jeunes filles gardent des relations amicales, ce que le jeune homme a du mal à accepter", note M. Corbaux.

Une succession d'éléments vient alors dégrader cette situation. En février, la victime se fait pirater son téléphone et des photos d'elle en sous-vêtements sont diffusées sur le réseau social Snapchat, prisé des jeunes.

Ces faits avaient amené l'établissement scolaire à ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre de deux camarades d'Alisha, qui sont temporairement exclus et "étaient convoqués en conseil de discipline pour ce mardi", soit le lendemain du drame, a rapporté le lycée mercredi.

A cet épisode s'ajoutent une bagarre entre les deux jeunes filles dans l'enceinte de l'établissement ainsi que la colère du jeune homme, qui ruminait le fait qu'Alisha avait, selon lui, "parlé mal de son père décédé".

Ce sont "des futilités de ce type-là qui auraient justifié l'envie de faire quelque chose envers la victime", a esquissé M. Corbaux, indiquant que cette volonté ressortait de SMS échangés entre les deux protagonistes.

Durant leur audition dans les locaux de la police judiciaire, les jeunes suspects "n'ont pas fait part non plus d'un remords immédiat", a lâché le procureur.

"On parle de ces jeunes gens qui ont à peine 15 ans...", laisse-t-il planer, avant d'ajouter: "on n'est pas toujours dans quelque chose qui est de la rationalité la plus totale".

amd-fan/pga/ob

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MAR 11

Mort d'Alisha dans le Val-d'Oise: les deux collégiens mis en examen pour assassinat (parquet) #

3/11/2021, 12:08 AM
Bobigny, FRA

Deux adolescents âgés de 15 ans ont été mis en examen mercredi soir pour "assassinat" à la suite de la mort violente d'Alisha, 14 ans, leur camarade de classe à Argenteuil, a indiqué le parquet de Pontoise.

Le juge des libertés et de la détention devait statuer dans la nuit sur la question de leur placement ou non en détention provisoire, qui a été requis par le parquet dans l'après-midi, a ajouté cette source.

fan/pga/ob

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MAR 10

L'artiste Doc Gyneco en garde à vue pour violences conjugales #

3/10/2021, 9:47 PM
Paris, FRA

L'artiste Doc Gyneco a été placé mercredi en garde à vue, soupçonné de "violences volontaires par conjoint", a appris l'AFP auprès du parquet de Paris, confirmant une information du Point.

L'enquête a été confiée au commissariat du 18e arrondissement, a précisé cette source.

Selon Le Parisien, l'épouse du chanteur, qui aurait reçu des coups au visage lors d'une dispute mercredi après-midi, a été conduite à l'hôpital.

Doc Gyneco, alias de Bruno Beausire, est l'auteur de "Première consultation", un premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d'un million d'exemplaires, avec des titres comme "Né ici", "Viens voir le docteur" ou "Vanessa", entre rap et reggae.

Il fera date dans l'histoire de la chanson française au point d'être élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine les Inrocks.

La suite de l'histoire est moins glorieuse: problèmes avec le fisc, participation controversée à des émissions de téléréalité, vie privée étalée dans les journaux, notamment sa liaison avec l'écrivain Christine Angot.

Cette dernière fera le récit de leur relation dans un roman "Le Marché des amants", sorti en 2008.

En 2007, Doc Gyneco a soutenu Nicolas Sarkozy à la présidentielle, une décision qu'il a ensuite qualifiée d'"erreur".

gd/pga/cbn

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MAR 10

Lille: classement sans suite de l'enquête sur la mort de Sélom et Matisse #

3/10/2021, 9:32 PM
Lille, FRA

L'information judiciaire sur la mort de deux jeunes hommes, percutés par un TER en 2017 à Lille tandis que la police était à proximité, a été classée sans suite, a-t-on appris auprès du parquet et de l'avocate de l'une des familles.

Le 15 décembre 2017, à 20h43, quatre jeunes garçons de 17 à 20 ans ont été percutés par un train régional à environ 1 km de la gare de Lille-Flandres, dans le quartier Saint-Maurice Pellevoisin. Deux d'entre eux, Sélom et Matisse, ont succombé à leurs blessures tandis que deux autres ont été blessés, l'un grièvement.

A l'époque, le parquet n'avait pas immédiatement fait mention de la présence de la police en intervention à proximité, avant, quelques jours plus tard, d'en faire état. Une information judiciaire en recherche des causes de la mort avait été ouverte.

"L'hypothèse d'une course-poursuite par des fonctionnaires de police doit être écartée", affirme dans un communiqué mercredi la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, concluant "qu'aucune infraction pénale" ne paraît "être à l'origine du décès des jeunes gens".

Ce soir-là, à 20h20, un équipage de la brigade spécialisée de terrain (BST) "à bord d'un véhicule sérigraphié est intervenu aux 16 cité Saint-Maurice, suite à un appel au 17, pour une rixe sur la voie publique", rapporte la magistrate. "Une fois sur les lieux, les fonctionnaires ne trouvaient personne, la riveraine qui avait signalé l'agression ayant quitté les lieux sans se faire connaître".

Selon le parquet, "il est également établi par le témoignage d'une résidente que ces policiers n'ont pas pu poursuivre les quatre jeunes gens, puisqu'ils frappaient à sa porte pour demander si elle était l'auteure de l'appel (...) au moment où elle assistait, par sa fenêtre donnant sur la voie ferrée, à la fuite des intéressés escaladant un mur et grimpant sur les toits du garage pour y accéder".

"A la simple vue du gyrophare (...), ces derniers ont pris la décision de quitter les lieux, de leur initiative et sans y être contraints par quiconque, en empruntant un itinéraire de fuite permettant d'atteindre la voie ferrée", "utilisé par certains comme un raccourci", ajoute-t-elle.

Les avocats des familles des défunts ont réclamé une reconstitution, qui n'a jamais eu lieu.

"Il y a énormément de questions qui se posent, matériellement, sur ce qui a pu se passer, sur ce qu'ils (les victimes) faisaient à cet endroit-là (sur la voie ferrée), à cette heure-là. Ce serait très étonnant qu'ils aient été là par hasard. Aujourd'hui, on n'a aucune réponse", a déploré auprès de l'AFP Me Audrey Jankielewicz, avocate de la mère de Matisse.

"Il faut fermer toutes les portes. Ça n'a pas du tout été fait, ce n'est pas satisfaisant du tout", a-t-elle ajouté, expliquant étudier la voie de recours la plus pertinente pour "ne pas en rester là".

Dans un communiqué, les députés LFI du Nord Ugo Bernalicis et Adrien Quatennens ont regretté que "tous les actes utiles à la manifestation de la vérité n'aient pas été accomplis".

"Le sujet des violences policières qui est au coeur de cette affaire ne peut être ainsi clôturé et la mort de deux adolescents ne peut-être classée sans suite", écrivent-ils.

jpa/cbn

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MAR 10

L'artiste Doc Gyneco en garde à vue pour violences conjugales (parquet de Paris) #

3/10/2021, 9:30 PM
Paris, FRA

L'artiste Doc Gyneco a été placé mercredi en garde à vue, soupçonné de "violences volontaires par conjoint", a appris l'AFP auprès du parquet de Paris, confirmant une information du Point.

L'enquête concernant l'auteur d'un des albums majeurs du rap français, Première consultation, sorti en 1996, a été confiée au commissariat du 18e arrondissement, a précisé cette source.

gd/pga/cbn

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MAR 10

Yohann Malory, parolier de Johnny Hallyday, en garde à vue pour agressions sexuelles #

3/10/2021, 9:24 PM
Paris, FRA

Yohann Malory, parolier de Johnny Hallyday, M Pokora et Moissec notamment, a été placé en garde à vue mercredi à Paris, dans le cadre d'une enquête le visant pour agressions sexuelles, a-t-on appris de source proche du dossier.

L'auteur, compositeur, parolier, âgé de 36 ans, a été placé en garde à vue à la 1ère DPJ (police judiciaire), a-t-on ajouté de même source, confirmant une information du Point.

Le parquet de Paris a ouvert le 19 octobre dernier une enquête à la suite du dépôt de plusieurs plaintes mettant en cause Yohann Malory pour des infractions de nature sexuelles.

Selon le Point et le Parisien, c'est une artiste de 24 ans, Lola Le Lann, qui a fait éclater l'affaire en annonçant le 6 octobre qu'elle avait décidé d'annuler la sortie de son premier album.

Elle avait expliqué alors avoir reçu plusieurs témoignages accusant Yohann Malory, un des auteurs des chansons de son album, d'agressions.

L'avocat du parolier, Me Antoine Vey, avait alors fait valoir que son client était "victime de publications calomnieuses et très évolutives sur les réseaux sociaux".

Le 8 janvier dernier, Yohann Malory a adressé au parquet de Paris une plainte pour dénonciation calomnieuse.

sm-gd/pga/cbn

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MAR 10

Violences urbaines à Lyon: ouverture d'une information judiciaire après l'accident d'un jeune en scooter #

3/10/2021, 9:01 PM
Lyon, FRA

Le parquet de Lyon a annoncé mercredi l'ouverture d'une information judiciaire après l'accident de scooter d'un adolescent de 13 ans qui a enflammé la semaine dernière le quartier sensible de La Duchère.

"Les premières investigations (...) ont permis de recueillir des témoignages qui s'avèrent contradictoires, certains évoquant l'implication d'un véhicule dans la survenance de l'accident, d'autres faisant état d'une chute ne résultant pas de l'intervention d'un véhicule tiers", écrit dans un communiqué le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet.

"En l'état, et alors que de nombreuses investigations doivent encore être conduites, le parquet de Lyon a décidé de procéder à l'ouverture d'une information judiciaire afin que ces investigations puissent être menées de manière contradictoire", poursuit le magistrat.

L'information judiciaire a été ouverte des chefs de blessures involontaires aggravées par un délit de fuite et de non-assistance à personne en danger.

L'enquête a été confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Lyon.

Vendredi, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait été saisie par le parquet pour faire la lumière sur les circonstances de l'accident de ce mineur qui circulait sans casque le 3 mars à La Duchère.

Des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture et une source policière ont formellement démenti.

Le grand frère de la victime, Hamza Cherifi, a indiqué à l'AFP avoir connaissance de deux témoignages qui indiquent que le conducteur a été poussé. Ces deux personnes ont été entendues par les enquêteurs, selon lui.

Le jeune homme qui souffre d'un traumatisme crânien se trouve toujours dans le coma, dans un état stable selon son frère.

"L'endroit n'était pas filmé mais on espère que la vidéo-surveillance permettra de remonter le parcours de la voiture", ajoute M. Cherifi.

Une source policière affirme elle de son côté qu'un autre témoignage "au plus près de l'action", a vu que "le jeune faisait du rodéo tout seul et qu'il est tombé tout seul". "Aucun collègue n'était sur place, c'est une certitude".

L'accident avait été suivi de violences urbaines à la Duchère, avec des répliques les soirs suivants dans les villes voisines de Rillieux-la-Pape et Bron.

Pour l'avocat de la famille du mineur, ses proches "attendaient une preuve du parquet que l'enquête serait sérieuse, ils l'ont. C'est bien."

"Ils ont vraiment voulu calmer tout ce qui pouvait être mouvement de rue, ils ont confiance dans la justice et sont au chevet de leur enfant", ajoute Me Frédéric Doyez.

ari/ag/cbn

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MAR 10

Policier mort après une course poursuite: quatre ans requis contre le fuyard #

3/10/2021, 7:59 PM
Lyon, FRA

Qui porte la responsabilité d'une course-poursuite qui tourne au drame mortel, celui a pris la fuite ou les policiers? Plus de six ans après les faits survenus dans le Rhône, le parquet a requis mercredi à Lyon une peine de quatre ans d'emprisonnement ferme contre le prévenu.

L'homme de 33 ans était jugé pour homicide involontaire et refus d'obtempérer aggravé par le tribunal correctionnel de Lyon après la mort d'un policier municipal de Vénissieux (Rhône), survenue le 5 novembre 2014. L'équipage de police avait percuté de plein fouet un bus à une vitesse estimée à 110 km/h.

L'affaire a donné lieu à des "lectures successives et contraires" a rappelé la présidente Anne-Sophie Martinet, au début de l'audience.

Le juge d'instruction avait décidé en mars 2019 un non-lieu pour le conducteur de la voiture en fuite, estimant qu'il n'était pas responsable de l'option des policiers. Après un appel des parties civiles et du parquet, la chambre de l'instruction de Lyon confirmait le non-lieu, en octobre 2019.

Mais la chambre criminelle de la Cour de cassation avait ensuite préconisé le renvoi du conducteur au tribunal.

"Il y a une vraie question de société dans ce procès. Est-ce que les policiers peuvent engager une poursuite contre les contrevenants à la conduite dangereuse, ou les laisser faire parce qu'ils s'exposent à un risque ?", a interrogé Jean-François Barre, avocat de la ville de Vénissieux, constituée partie civile.

"On va devoir s'arrêter dès que quelqu'un a franchi la ligne blanche", a renchéri son confrère Frédéric Lalliard, partie civile pour la famille du policier de 30 ans tué dans cet accident survenu sur la commune de Saint-Priest.

Ce soir du 5 novembre vers 23h00, l'équipage de police municipale avait d'abord voulu intercepter cet homme roulant à vive allure en grillant des feux rouges à Vénissieux. Au moment du contrôle, le conducteur, seul à bord de la voiture et sans assurance, décidait de prendre la fuite à grande vitesse.

L'équipage de police se lance à sa poursuite. Après plusieurs kilomètres, le fuyard s'est engagé sur une double voie réservée aux bus, et les agents l'ont poursuivi en empruntant la voie de gauche, à contresens. Les deux véhicules ont roulé côte à côte, jusqu'à ce que la voiture de police percute un bus. Le conducteur sans ceinture a été tué sur le coup.

"Je n'avais aucune raison de l'interrompre", a témoigné à la barre le chef de bord, ancien gendarme, gravement blessé dans l'accident, expliquant que les piétons étaient assez rares à cette heure de la soirée. Ce dernier n'avait pas prévenu la police nationale en engageant la poursuite.

Selon la procureure Fouzia Louhibi, les fautes du conducteur en fuite ont été "nombreuses", en raison de sa conduite dangereuse. "Il a une posture très particulière vis-à-vis du code de la route", a rappelé la magistrate, rappelant que le prévenu a déjà été condamné pour des délits routiers entre 2007 et 2014.

"Je n'ai jamais voulu que ça se termine comme ça", a assuré à la barre le prévenu, qui souhaite entamer une formation pour devenir sapeur-pompier professionnel.

"La cause unique et exclusive, c'est la décision prise par l'équipage de police", ont plaidé en défense Coralie Delhaye et Sylvain Cormier, demandant la relaxe du prévenu.

"Il appartenait au chef de bord de prendre toutes les décisions en temps réel pour éviter le danger qui se présentait à eux", a insisté Me Delhaye, écartant le lien de causalité entre le refus d'obtempérer et la collision mortelle.

"Il n'existe pas une immunité policière dans les courses-poursuites (...) en droit français, sinon les fuyards seraient responsables de toutes les conséquences dommageables d'une course-poursuite", ont encore plaidé Mes Delhaye et Cormier.

Le jugement a été mis en délibéré au 7 avril.

rs/ag/it

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MAR 10

Balcon effondré à Angers: le parquet requiert le renvoi des cinq mis en examen #

3/10/2021, 7:58 PM
Rennes, FRA

Le parquet a requis mercredi le renvoi en correctionnelle des cinq personnes mises en examen après l'effondrement d'un balcon qui avait fait quatre morts et 14 blessés en 2016, lors d'une soirée étudiante à Angers.

Dans la soirée du 15 octobre 2016, 18 jeunes avaient basculé dans le vide lors de l'effondrement du balcon d'un immeuble de la rue Maillé, dans le centre-ville d'Angers. Quatre d'entre eux, trois hommes de 21, 23 et 25 ans, ainsi qu'une jeune fille de 18 ans, avaient été tués.

En octobre 2018, cinq personnes avaient été mises en examen des chefs d'homicides involontaires et blessures involontaires, à savoir le responsable du cabinet d'architecture Rolland, maître d'oeuvre dans la construction de cet immeuble en 1997, le chargé d'affaires de l'organisme de contrôle technique Apave, ainsi que le dirigeant de l'entreprise de maçonnerie et deux de ses salariés, un conducteur de travaux et un chef de chantier.

"Le dossier montre divers manquements assez importants dans la construction des balcons qui, au lieu d'être montés avec les étages, ont été montés après coup pour gagner du temps. Ce n'est pas interdit mais les règles d'art n'ont pas été respectées ce qui a engendré des malfaçons", a indiqué à l'AFP le procureur de la République d'Angers, confirmant une information de Ouest-France.

"Le dossier a également établi des malfaçons dans l'exécution, notamment la hauteur des ferraillages coulés dans le béton armé qui n'a pas été respectée et qui conditionne la stabilité. Cela fait beaucoup d'erreurs", a-t-il ajouté.

Les 18 victimes sont quant à elles mises hors de cause, le balcon ayant été conçu pour supporter un poids équivalant à deux fois plus de personnes.

La chambre de l'instruction doit encore se prononcer le 19 mai sur un appel formé par les mis en cause qui demandent des actes complémentaires d'enquête sur la responsabilité du syndic dans le drame.

hdu/cbn

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MAR 10

Rixe dans le Val-de-Marne: deux mineurs présentés à la justice jeudi #

3/10/2021, 7:53 PM
Créteil, FRA

Deux mineurs interpellés dans l'enquête ouverte lundi après une rixe entre bandes à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) qui a fait deux blessés graves ont été déferrés mercredi au tribunal en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, a indiqué le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.

Parmi les quatre suspects nés en 2004 et 2005 interpellés dans la cadre de cette enquête ouverte pour "tentative d'homicide volontaire", ces deux suspects vont être présentés à un juge jeudi en vue de leur éventuelle mise en examen.

La garde à vue des autres mineurs a été levée.

Lundi en fin d'après-midi, deux groupes de jeunes originaires de deux quartiers de Champigny-sur-Marne, une ville de 77.000 habitants située à une douzaine de kilomètres à l'est de Paris, se sont affrontés en pleine rue à coups de couteaux et à coups de poings.

Dans la rixe, deux adolescents de 14 et 16 ans ont été grièvement blessés.

Le plus jeune, âgé de 14 ans et touché notamment à l'aine, est tiré d'affaire. L'autre, 16 ans et blessé entre autre au thorax, était toujours "placé dans le coma artificiel" mardi, selon le parquet, qui n'a pas précisé mercredi l'évolution de son état de santé.

Ces deux Campinois viennent de quartiers "rivaux" de la ville, selon les termes d'une autre source policière: le plus jeune du quartier des Mordacs, le second des Boullereaux.

Cette violente bagarre intervient deux semaines après deux autres rixes, celles-ci mortelles, dans le département voisin de l'Essonne les 22 et 23 février. Deux adolescents de 14 ans y avaient été tués en moins de vingt-quatre heures.

Ces drames avaient jeté un coup de projecteur sur le phénomène de bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels.

Mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué à l'issue du conseil des ministres que face à "ce phénomène", "l'enjeu, c'est aussi d'avoir une réponse pénale plus rapide et plus efficace pour les mineurs".

Une réunion interministérielle aura lieu vendredi sur ce sujet, alors que le gouvernement a déjà lancé il y a quelques jours un plan de lutte contre les violences en bandes.

ali/dar/cbn

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MAR 10

De nouveaux incendies de véhicules à Lyon et son agglomération #

3/10/2021, 7:46 PM
Lyon, FRA

Plusieurs feux de véhicules ont encore été recensés mercredi soir à Lyon et dans la commune voisine de Feyzin (Rhône), quatre jours après une série de troubles survenus dans la métropole, a-t-on appris de sources concordantes.

La préfecture du Rhône a indiqué à l'AFP que des forces de police et des pompiers avaient été envoyés dans le 8e arrondissement de Lyon et à Feyzin suite au signalement de départs de feux vers 18H00.

"Des véhicules et des poubelles ont été brûlés. La police et les pompiers sont en intervention sur les deux sites", a indiqué la préfecture, qui n'a pas relevé d'affrontements entre les auteurs de ces incendies et les forces de l'ordre.

Vers 19h00, un journaliste de l'AFP a pu observer que le calme avait été rétabli dans le quartier sensible de Mermoz, dans le 8e arrondissement à l'est de Lyon, qui était quadrillé par les forces de police alors que quelques amas de débris encore fumants entravaient la circulation. Plusieurs tubes de mortiers jonchaient le sol, a-t-on également pu constater.

A Feyzin, dans la banlieue sud, la police municipale a été alertée, également vers 18h00, pour des feux de voiture dans les quartiers des Géraniums et des Maures, a indiqué à l'AFP la maire, Murielle Laurent (PS).

"Six véhicules ont été incendiés", selon l'élue qui a précisé que la police municipale, nationale et les pompiers étaient sur place. "Les choses sont rentrées dans l'ordre, les pompiers sont en train de faire le travail", a-t-elle ajouté

Mme Laurent précise qu'"aucun regroupement, effusion ou rassemblement" n'ont été observés. De son côté, la préfecture a fait état de l'arrestation d'un suspect à Feyzin.

La métropole de Lyon a connu la semaine dernière une flambée de violences urbaines parties jeudi du quartier sensible de la Duchère après l'accident de scooter d'un adolescent de 13 ans, aujourd'hui dans le coma. Des répliques sont survenues les deux soirs suivants dans les villes voisines de Rillieux-la-Pape et Bron.

Le parquet de Lyon a annoncé mercredi l'ouverture d'une information judiciaire sur l'accident de La Duchère, face aux versions contradictoires des faits données par des jeunes du quartier, qui accusent la police d'être impliquée dans l'incident, et celle-ci qui dément formellement.

ari-mb-ag-sm/it

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MAR 10

Fichage: nouvelle plainte syndicale contre l'agence de publicité McCann Paris #

3/10/2021, 7:44 PM
Nanterre, FRA

Le syndicat CFE-CGC a déposé plainte devant le parquet de Nanterre contre l'agence de publicité McCann Paris pour "discrimination syndicale", liée à des pratiques de fichage, a indiqué à l'AFP le parquet.

Cette plainte a été déposée le 19 février devant le parquet, qui l'a transmise à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi des Hauts-de-France (Direccte) pour "enquête".

Cette plainte vise d'autres infractions dont "harcèlement moral au travail" et "discrimination à l'égard d'un témoin ou victime de harcèlement moral".

Dans un communiqué transmis à l'AFP, Me François Levras, avocat du syndicat, a indiqué avoir déposé plainte également devant la CNIL "en raison de l'existence d'un traitement illégal de données, notamment, à caractère syndical".

De son côté, un deuxième syndicat, Info'com-CGT, a déposé plainte le 18 février notamment pour "collecte déloyale de données à caractère personnel" et "discrimination", une plainte pas encore reçu par le parquet.

Ces syndicats accusent l'agence de pub d'avoir recensé 35 salariés dans un fichier illégal.

Un fichier avait "pour fonction première d'identifier les personnes pour lesquelles un licenciement doit être envisagé au plus vite en raison de leurs états de santé, de leurs âges ou de leurs activités syndicales", expliquent la plainte du syndicat Info'com-CGT.

Dans ce fichier figurait entre autres, des informations sont inscrites sur l'affiliation syndicale, le mandat de délégué du personnel, le salaire ou l'ancienneté des employés.

"Aucun processus de pseudonymisation n'a donc été mis en place pour garantir la confidentialité et l'intégrité des services de traitement des données", souligne également la plainte.

L'agence de communication McCann Paris "déplore que des contre-vérités et des propos malveillants viennent porter atteinte à son image et celle de ses collaborateurs", assurant que la direction n'avait nulle intention de licencier les 35 personnes.

"En tant qu'employeur et dans le respect de la réglementation applicable, McCann Paris est autorisé à établir et conserver un tel document", affirme l'agence, assurant que les "commentaires d'appréciation individuelle (...) ne sont en aucune manière attribuables à l'équipe dirigeante".

La direction, qui a changé en juillet 2020, a proposé qu'une enquête en interne soit menée "pour déterminer la réalité et l'étendue des faits décrits dans le courrier anonyme".

Cette agence a été déjà mise en cause en 2019 par l'association anti-sexiste "Les Lionnes" pour avoir refusé d'agir contre des comportements sexistes et de harcèlement prêtés à l'un de ses hauts dirigeants.

ali-jub/dar/cbn

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MAR 10

Rixe dans le Val-de-Marne: deux mineurs présentés à la justice jeudi (parquet) #

3/10/2021, 7:39 PM
Créteil, FRA

Deux mineurs interpellés dans l'enquête ouverte lundi après une rixe entre bandes à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) qui a fait deux blessés graves ont été déferrés mercredi au tribunal en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, a indiqué le parquet de Créteil, contacté par l'AFP.

Parmi les quatre suspects nés en 2004 et 2005 interpellés dans la cadre de cette enquête ouverte pour "tentative d'homicide volontaire", ces deux suspects vont être présentés à un juge jeudi en vue de leur éventuelle mise en examen. La garde à vue des autres mineurs a été levée.

ali/dar/cbn

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MAR 10

De nouveaux incendies de véhicules à Lyon et son agglomération #

3/10/2021, 7:18 PM
Lyon, FRA

Plusieurs feux de véhicules ont encore été recensés mardi soir à Lyon et dans la commune voisine de Feyzin (Rhône), quatre jours après une série de troubles survenus dans la métropole, a-t-on appris de sources concordantes.

La préfecture du Rhône a indiqué à l'AFP que des forces de police et des pompiers avaient été envoyés dans le 8e arrondissement de Lyon et à Feyzin suite au signalement de départs de feux vers 18H00.

"Des véhicules et des poubelles ont été brûlés. La police et les pompiers sont en intervention sur les deux sites", a indiqué la préfecture, qui n'a pas relevé d'affrontements entre les auteurs de ces incendies et les forces de l'ordre.

Vers 19h00, un journaliste de l'AFP a pu observer que le calme avait été rétabli dans le quartier sensible de Mermoz, dans le 8e arrondissement à l'est de Lyon, qui était quadrillé par les forces de police alors que quelques amas de débris encore fumants entravaient la circulation. Plusieurs tubes de mortiers jonchaient le sol, a-t-on également pu constater.

A Feyzin, dans la banlieue sud, la police municipale a été alertée, également vers 18h00, pour des feux de voiture dans les quartiers des Géraniums et des Maures, a indiqué à l'AFP la maire, Murielle Laurent (PS).

"Six véhicules ont été incendiés", selon l'élue qui a précisé que la police municipale, nationale et les pompiers étaient sur place. "Les choses sont rentrées dans l'ordre, les pompiers sont en train de faire le travail", a-t-elle ajouté

Mme Laurent précise qu'"aucun regroupement, effusion ou rassemblement" n'ont été observés. De son côté, la préfecture a fait état de l'arrestation d'un suspect à Feyzin.

La métropole de Lyon a connu la semaine dernière une flambée de violences urbaines parties jeudi du quartier sensible de la Duchère après l'accident de scooter d'un adolescent de 13 ans, aujourd'hui dans le coma. Des répliques sont survenues les deux soirs suivants dans les villes voisines de Rillieux-la-Pape et Bron.

Le parquet de Lyon a annoncé mercredi l'ouverture d'une information judiciaire sur l'accident de La Duchère, face aux versions contradictoires des faits données par des jeunes du quartier, qui accusent la police d'être impliquée dans l'incident, et celle-ci qui dément formellement.

ari-mb-ag-sm/it

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MAR 10

Attentat de Nice en 2016: renvoi aux assises confirmé pour sept hommes et une femme #

3/10/2021, 7:04 PM
Paris, FRA

La cour d'appel de Paris a confirmé mercredi le renvoi aux assises de huit personnes pour l'attentat de la Promenade des Anglais en 2016, alors que le parquet général réclamait la comparution d'un neuvième accusé, a appris l'AFP de source judiciaire.

Le procès de cette attaque au camion perpétrée le 14 juillet 2016 à Nice (86 morts), dont les dates n'ont pas encore été annoncées, ne se tiendra pas avant 2022.

L'assaillant Mohamed Lahouaiej Bouhlel ayant été abattu au volant du camion, la cour d'assises spéciale examinera les responsabilités de membres de son entourage et d'intermédiaires impliqués dans le circuit des armes qui lui étaient destinées.

Le procès doit se tenir, sur plusieurs semaines au moins, dans une maxi salle d'audience construite dans l'historique palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité, après celui des attentats du 13-Novembre.

Mercredi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a confirmé le non-lieu accordé à Hamdi Z., beau-frère par alliance de l'assaillant, contrairement aux réquisitions du parquet général, selon la source judiciaire.

Ce quadragénaire franco-tunisien a passé plus de deux ans en détention provisoire.

La cour a par ailleurs refusé d'aggraver les charges contre les trois principaux accusés Mohamed Ghraieb, Chokri Chafroud et Ramzi Arefa, renvoyés pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle"

Des parties civiles voulaient voir retenue contre les trois hommes, qui clament leur innocence, la qualification plus lourde de "complicité" des crimes commis par Lahouaiej Bouhlel, écartée au terme de l'enquête.

Comme le parquet national antiterroriste, les juges d'instruction avaient estimé, dans leur ordonnance finale du 9 novembre, que les trois hommes n'avaient en effet pas "de connaissance précise du projet terroriste" pas plus que du "moment de sa réalisation" prévu.

M. Ghraieb a été libéré à l'été 2019 sous contrôle judiciaire et les deux autres sont en détention provisoire depuis juillet 2016, mesure confirmée par la cour d'appel.

Les magistrats de la cour ont par ailleurs confirmé l'abandon de la qualification terroriste pour les faits reprochés aux cinq autres suspects, dont deux sont en fuite. Ils devront être jugés pour "association de malfaiteurs" et pour, à l'exception de la femme, des infractions à la législation sur les armes.

Un dixième mis en cause, Aleksander Hasalla, Albanais de 38 ans, s'est suicidé en prison en 2018 après deux ans de détention.

Les accusés peuvent encore former un ultime recours en cassation contre la décision de la cour d'appel de Paris.

bl/pga/zl

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MAR 10

France: collégienne battue et noyée, "trois amis", des "futilités" et une mort violente #

3/10/2021, 6:50 PM
Pontoise, FRA

Le procureur de Pontoise, près de Paris, a livré mercredi le récit glaçant et sordide de la mort d'Alisha, 14 ans, frappée puis jetée dans la Seine pour des "futilités" par deux camarades de classe, présentés mercredi à un juge en vue de leur inculpation pour assassinat.

Ce drame succède à une série de bagarres sanglantes entre bandes d'adolescents survenues ces dernières semaines dans la région parisienne, thème qui a engendré un vif débat au sein de la classe politique en France.

Les deux suspects, un garçon et une fille de 15 ans, encourent jusqu'à 20 ans de prison.

Ils ont été présentés "pour des faits d'assassinat avec réquisition de mandat de dépôt", a déclaré Eric Corbaux, le procureur de la République de Pontoise, lors d'une conférence de presse.

Les auditions des deux adolescents laissent entrevoir des motifs divers et parfois nébuleux qui ont conduit à une agression préméditée et violente, ne laissant aucune chance à Alisha de s'en sortir.

Ce lundi 8 mars en fin d'après-midi, les trois collégiens se retrouvent à l'ombre du viaduc de l'autoroute A15 qui enjambe la Seine, sur un chemin à l'écart des habitations.

Alisha a accepté d'y suivre J., qui avait sollicité le rendez-vous, "à la demande de son copain", T., a retracé M. Corbaux.

Après quelques minutes d'échange entre filles, le jeune homme, "qui était resté dissimulé" derrière un pilier du pont, "se serait approché de la victime et lui aurait donné par surprise des coups au visage, lui aurait tiré les chevaux et lui aurait fait une balayette la faisant tomber au sol", explique-t-il.

Les coups pleuvent, dans le dos, à la tête. "La victime à ce moment-là était encore consciente, elle gémissait les yeux ouverts", selon le parquet. Cherchant à "faire disparaitre les traces des violences qu'ils avaient commises", les deux agresseurs présumés "auraient alors attrapé la victime pour la jeter dans la Seine en contrebas du quai, un quai très haut", poursuit-il.

Alisha est morte par noyade, selon les premiers résultats de l'autopsie.

Quand le couple d'agresseurs présumés revient au domicile du jeune homme, celui-ci, les vêtements couverts de sang, livre un récit des faits à sa mère, qui préviendra la police. Les deux adolescents se changent et ne montrent "pas d'expression de panique ou autre à ce moment-là", précise le procureur.

De fait, ils quittent rapidement le domicile et se rendent à Paris, où ils achètent de quoi manger, avant d'aller chez une connaissance qui n'était au courant de rien.

C'est là, à 2H00 du matin dans la nuit de lundi à mardi, qu'ils sont interpellés par la police.

Quand ils se sont rencontrés à la rentrée de septembre 2020 au lycée professionnel Cognacq-Jay, un établissement privé du centre d'Argenteuil, une ville de 110.000 habitants à 20 km au nord-ouest de Paris, ce sont "trois amis au début", qui viennent "d'établissements différents, de parcours différents", explique le procureur.

Le trio se construit aussi sur des amourettes: Alisha et le jeune homme entretiennent une brève relation, puis il s'entiche de l'autre adolescente. Mais "les deux jeunes filles gardent des relations amicales, ce que le jeune homme a du mal à accepter", note M. Corbaux.

Une succession d'éléments vient alors dégrader cette situation. En février, la victime se fait pirater son téléphone et des photos d'elle en sous-vêtements sont diffusées sur le réseau social Snapchat, prisé des jeunes.

Ces faits avaient amené l'établissement scolaire à ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre de deux camarades d'Alisha, qui sont temporairement exclus et "étaient convoqués en conseil de discipline pour ce mardi", soit le lendemain du drame, a rapporté le lycée mercredi.

A cet épisode s'ajoutent une bagarre entre les deux jeunes filles dans l'enceinte de l'établissement ainsi que la colère du jeune homme, qui ruminait le fait qu'Alisha avait, selon lui, "parlé mal de son père décédé".

Ce sont "des futilités de ce type-là qui auraient justifié l'envie de faire quelque chose envers la victime", a esquissé M. Corbaux, indiquant que cette volonté ressortait de SMS échangés entre les deux protagonistes.

Durant leur audition dans les locaux de la police judiciaire, les jeunes suspects "n'ont pas fait part non plus d'un remords immédiat", a lâché le procureur.

"On parle de ces jeunes gens qui ont à peine 15 ans...", laisse-t-il planer, avant d'ajouter: "on n'est pas toujours dans quelque chose qui est de la rationalité la plus totale".

amd-fan/pga/nm/thm

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MAR 10

Perquisition à LFI: l'enquête sur le paiement des dommages et intérêts par Mélenchon et plusieurs dirigeants classée #

3/10/2021, 6:49 PM
Bobigny, FRA

L'enquête préliminaire ouverte pour "abus de confiance" et "recel" visant plusieurs dirigeants de La France insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, sur le paiement des dommages et intérêts dans l'affaire de la perquisition au siège de LFI, a été classée sans suite par le parquet de Bobigny, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Cette enquête ouverte le 14 mai 2020 par le parquet de Paris, finalement dépaysée au parquet de Bobigny, visait à vérifier les conditions dans lesquelles les dirigeants de LFI se sont acquittés des dommages et intérêts auxquels ils ont été condamnés en décembre 2019 dans l'affaire de la perquisition houleuse au siège de LFI le 16 octobre 2018.

L'enquête préliminaire a été classée fin janvier pour "absence d'infraction", a précisé le parquet de Bobigny ajoutant que "les plaintes pour dénonciation calomnieuse liées à cette enquête ont également été classées pour absence d'infraction".

Policiers et magistrats soupçonnaient que le règlement des dommages et intérêts par le parti à la place des personnes condamnées constituait une infraction.

"Affaire classée", a sobrement réagi Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.

Le chef de file LFI avait réaffirmé la veille que "ces dommages et intérêts avait été pris en charge par le mouvement insoumis", sur son blog L'ère du Peuple et "dénonce un coup monté".

"Nous serions donc coupables d'un acte illégal. +Abus de confiance + ? C'était pour dire qu'on aurait trompé les Insoumis en payant avec l'argent du mouvement, +recel+ c'était pour dire qu'on avait utilisé une somme acquise par tromperie. Mis bout à bout tous ces mots salissent durablement", a fustigé le leader insoumis.

"C'est la reconnaissance par l'institution judiciaire de l'absence totale d'infraction dans ce dossier. Nous regrettons cependant que leur bonne foi ait été remise en cause par une cabale insensée", a déclaré à l'AFP Me Jade Dousselin, l'un des conseils de LFI.

Le 16 octobre 2018, policiers et magistrats avaient mené une perquisition au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris.

Plusieurs membres de la France insoumise s'étaient interposés et M. Mélenchon avait bousculé un représentant du parquet et un policier.

Pour ces faits, le chef des Insoumis avait été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny pour rébellion et provocation. Il n'a pas fait appel.

M. Mélenchon et quatre de ses proches, dont le député Bastien Lachaud et l'eurodéputé Manuel Bompard, avaient également été condamnés à des amendes allant de 2.000 à 8.000 euros.

Ces amendes "ont été réglées avec nos revenus personnels", a assuré Jean-Luc Mélenchon.

Ces perquisitions avaient été menées par le parquet de Paris qui enquêtait sur les comptes de la campagne présidentielle 2017 de Jean-Luc Mélenchon et sur l'emploi d'assistants parlementaires européens. Les deux procédures sont depuis novembre 2018 entre les mains de juges d'instruction du pôle financier du tribunal de Paris.

gd-we-bl/pga/bma

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MAR 10

Humiliations, coups et torture: plongée dans l'horreur carcérale aux assises de Bobigny #

3/10/2021, 6:39 PM
Bobigny, FRA

Un détenu fouetté, électrocuté, forcé à boire son urine et à manger ses excréments. Aux assises de la Seine-Saint-Denis, deux jeunes comparaissent depuis mercredi pour actes de torture et de barbarie sur leur codétenu "noyé dans la peur", avec lequel ils partageaient une cellule de 9 mètres carrés.

Le matin du 10 décembre 2018, Adam K., 22 ans, refuse de regagner sa cellule de la maison d'arrêt de Villepinte après la promenade et demande, "en panique", à voir un responsable de détention.

Il lui raconte alors "ce soir fatidique" : quatre heures de sévices, paroxysme d'un déferlement de violence entamé quatre semaines plus tôt dans le huis-clos d'une cellule de cet établissement où la surpopulation atteint des records.

"On peut se demander pourquoi j'ai accepté de me mettre nu. J'étais noyé dans la peur, je me sentais comme une merde", a raconté mercredi à la cour ce grand et mince jeune homme, cheveux longs, doudoune noire sur un sweat à capuche. "Je dormais avec une lame, j'avais trois options : les tuer - je n'ai pas eu le courage-, me tuer - j'y pensais tous les soirs -, me dire que si j'arrivais à m'en sortir, je sortirais peut-être plus fort."

Son corps, jusqu'à son sexe, est marqué de nombreuses traces de coups et d'électrocution. Le médecin relèvera aussi des ecchymoses dans son canal anal, où ses codétenus, 19 et 20 ans, l'ont contraint à introduire un briquet à plusieurs reprises, avant de le forcer à se masturber.

"J'aurais beau voir 1.001 psychologues ou psychiatres, ça me suivra toute ma vie (...) j'étais leur drogue, leur punching-ball", a résumé la victime.

"C'est très difficile de savoir ce qui se passe derrière les portes fermées", a soufflé mercredi à la barre l'ancien responsable du "quartier spécifique" de Villepinte, qui a recueilli le premier témoignage de la victime.

Dans ce secteur réservé aux publics dits "vulnérables", les détenus sont censés bénéficier d'une surveillance accrue.

Face à la cour, le surveillant, expérimenté, dit n'avoir jamais été confronté à des faits d'une telle gravité.

"Les coups, c'est tous les jours, mais ça...", témoigne dans le même sens la brigadière du commissariat de Villepinte qui a entendu les deux accusés pendant leur garde à vue. Avant de nuancer : "Je suis sûre qu'il y a des faits de ce type dont on n'a pas connaissance. En détention, c'est des +bonshommes+, ils ne parlent pas aux surveillants".

Dans cette affaire, la policière dit avoir surtout été marquée par l'audition d'un des deux accusés, Zyed B., présenté comme le "suiveur".

"Il m'a tout de suite dit (à propos de la victime): +il faut le sortir de prison. Ce qui s'est passé, c'est grave, si on me l'avait fait, je me serais suicidé+. A trois en cellule, la détention, ça l'avait rendu fou, il était lui même choqué par ce qu'il avait fait..."

Ce jeune, 19 ans à l'époque et issu de l'aide sociale à l'enfance (ASE), purgeait de courtes peines dans des affaires de stupéfiants.

Mercredi matin, face à la cour, les deux accusés ont reconnu les faits, totalement ou en partie. Ils seront entendus en détail jeudi.

Lors de l'enquête, ils avaient déclaré ne plus supporter leur codétenu, qualifié de "sale" et "trop faible", et dit vouloir "lui apprendre à se défendre". Ils lui reprochaient aussi - ce qui était faux, et leur victime leur avait prouvé en leur présentant sa fiche pénale - d'être incarcéré pour viol.

Quelques semaines plus tôt, un autre détenu avait forcé la victime à dire "je suis un violeur" et fait circuler la vidéo de cette fausse confession, où il se faisait tondre les cheveux de force.

Le plus jeune des accusés, Djiguiba D., aujourd'hui âgé de 21 ans, présenté comme "le meneur" par la victime, était lui incarcéré en attente de son procès pour viol aggravé.

La maison d'arrêt de Villepinte est confrontée à une surpopulation structurelle. En mars 2017, sa directrice était allée jusqu'à refuser d'accueillir de nouveaux détenus: son établissement accueillait alors plus de 1.100 détenus, soit un taux d'occupation de plus de 200%. Il atteignait encore 163% au début du mois.

Le procès doit s'achever vendredi. Les accusés encourent 30 ans de réclusion.

sab/pga/bma

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MAR 10

Evacuation des berges de Seine: le préfet fait amende honorable #

3/10/2021, 6:28 PM
Paris, FRA

Le préfet de police de Paris Didier Lallement a reconnu mercredi "une défaillance" d'information vis-à-vis de la mairie lors de l'évacuation des berges de Seine bondées samedi, réalisée "sans doute de façon maladroite".

"Nous avons discuté avec Mme la maire, j'ai reconnu bien volontiers que l'information à l'exécutif n'était pas suffisante, c'était une défaillance que j'assume", a déclaré le préfet de police lors des questions d'actualité au Conseil de Paris.

La préfecture de police avait décidé l'évacuation des quais en plein après-midi en raison du non-respect des mesures sanitaires par les Parisiens qui s'y trouvaient, notamment le port du masque et la distanciation physique.

Paris fait partie des départements sous surveillance renforcée pour recrudescence des cas de Covid-19 et la préfecture a élargi l'interdiction de consommer de l'alcool dans de nombreuses zones de rassemblement, dont les berges de la Seine dans leur partie centrale.

L'évacuation a déplu à la maire PS Anne Hidalgo, qui a dit lundi sur France Inter avoir été "choquée par les images" et le fait de n'avoir pas été prévenue de cette opération.

"C'est assez injuste parce que cette évacuation a été extrêmement médiatisée" alors que les Parisiens respectent dans l'ensemble les mesures sanitaires, a souligné le préfet en évoquant "une exception". "Il peut y avoir pas mal de monde mais il faut éviter que les gens stagnent."

Quand l'évacuation s'avère nécessaire, "on le fait sans doute de façon maladroite avec les outils que l'on a", a encore expliqué le préfet en réponse aux critiques sur les méthodes adoptées. "On a utilisé la brigade fluviale parce que c'est un bon moyen de s'adresser aux gens. On nous a dit: +c'est affreux, les haut-parleurs, ça fait un peu peur+. Je le comprends parfaitement mais comment prévenir les gens, expliquer les choses autrement que par les messages que l'on met sur les réseaux?"

"Si on peut s'éviter cela le prochain samedi ou le prochain dimanche, très franchement je le souhaite", a ajouté le préfet de police en insistant sur "le travail préventif" réalisé en amont par les forces de l'ordre. "Avant l'évacuation, on va toujours essayer de passer prévenir les gens."

Alors que le couvre-feu à 18h00 est en vigueur depuis le 16 janvier, Mme Hidalgo a réclamé un travail concerté pour "anticiper ce qu'on va connaître forcément avec l'arrivée des beaux jours", à savoir "la difficulté de rentrer chez soi."

pyv/jk/pb

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MAR 10

Collégienne tuée dans le Val-d'Oise: "trois amis", des "futilités" et une mort violente #

3/10/2021, 6:28 PM
Pontoise, FRA

Glaçant et sordide... Le procureur de Pontoise a livré mercredi le récit de la mort d'Alisha, 14 ans, frappée puis jetée dans la Seine pour des "futilités" par deux camarades de classe d'Argenteuil, présentés mercredi à un juge en vue de leur mise en examen pour "assassinat".

Les deux adolescents, un garçon et une fille de 15 ans, "ont été déférés cet après-midi pour l'ouverture d'une information (judiciaire) pour des faits d'assassinat avec réquisition de mandat de dépôt", a déclaré Eric Corbaux, le procureur de la République de Pontoise, lors d'une conférence de presse.

Les deux suspects, T. et J., encourent jusqu'à 20 ans de prison.

Leurs auditions laissent entrevoir des motifs divers et parfois nébuleux qui ont conduit à une agression préméditée et violente, ne laissant aucune chance à Alisha de s'en sortir.

Ce lundi 8 mars en fin d'après-midi, les trois collégiens se retrouvent à l'ombre du viaduc de l'autoroute A15 qui enjambe la Seine, sur un chemin à l'écart des habitations.

Alisha a accepté d'y suivre J., qui avait sollicité le rendez-vous, "à la demande de son copain", a retracé M. Corbaux.

Après quelques minutes d'échange entre filles, le jeune homme, "qui était resté dissimulé" derrière un pilier du pont, "se serait approché de la victime et lui aurait donné par surprise des coups au visage, lui aurait tiré les chevaux et lui aurait fait une balayette la faisant tomber au sol", explique-t-il.

Les coups pleuvent, dans le dos, à la tête. "La victime à ce moment-là était encore consciente, elle gémissait les yeux ouverts", selon le parquet. Cherchant à "faire disparaitre les traces des violences qu'ils avaient commises", les deux agresseurs présumés "auraient alors attrapé la victime pour la jeter dans la Seine en contrebas du quai, un quai très haut", poursuit-il.

Alisha est morte par noyade, selon les premiers résultats de l'autopsie.

Quand le couple d'agresseurs présumés revient au domicile du jeune homme, celui-ci, les vêtements couverts de sang, livre un récit des faits à sa mère, qui préviendra la police. Les deux adolescents se changent et ne montrent "pas d'expression de panique ou autre à ce moment-là", précise le procureur.

De fait, ils quittent rapidement le domicile et se rendent à Paris, où ils achètent de quoi manger, avant d'aller chez une connaissance qui n'était au courant de rien.

C'est là, à 2H00 du matin dans la nuit de lundi à mardi, qu'ils sont interpellés par la police, signant la fin d'un engrenage fulgurant bâti sur des enfantillages.

Quand ils se sont rencontrés à la rentrée de septembre 2020 au lycée professionnel Cognacq-Jay, un établissement privé et sans histoire du centre cette ville de 110.000 habitants, ce sont "trois amis au début", qui viennent "d'établissements différents, de parcours différents", explique le procureur.

Le trio se construit aussi sur des amourettes: Alisha et le jeune homme entretiennent une brève relation, puis il s'entiche de l'autre adolescente. Mais "les deux jeunes filles gardent des relations amicales, ce que le jeune homme a du mal à accepter", note M. Corbaux.

Une succession d'éléments vient alors dégrader cette situation. En février, la victime se fait pirater son téléphone et des photos d'elle en sous-vêtements sont diffusées sur le réseau social Snapchat, prisé des jeunes.

Ces faits avaient amené l'établissement scolaire à ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre de deux camarades d'Alisha, qui sont temporairement exclus et "étaient convoqués en conseil de discipline pour ce mardi", soit le lendemain du drame, a rapporté le lycée mercredi.

A cet épisode s'ajoutent une bagarre entre les deux jeunes filles dans l'enceinte de l'établissement ainsi que la colère du jeune homme, qui ruminait le fait qu'Alisha avait, selon lui, "parlé mal de son père décédé".

Ce sont "des futilités de ce type-là qui auraient justifié l'envie de faire quelque chose envers la victime", a esquissé M. Corbaux, indiquant que cette volonté ressortait de SMS échangés entre les deux protagonistes.

Durant leur audition dans les locaux de la police judiciaire, les jeunes suspects "n'ont pas fait part non plus d'un remords immédiat", a lâché le procureur.

"On parle de ces jeunes gens qui ont à peine 15 ans...", laisse-t-il planer, avant d'ajouter: "on n'est pas toujours dans quelque chose qui est de la rationalité la plus totale".

amd-fan/pga/nm

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MAR 10

Viol et agression sexuelle: un infirmier magnétiseur condamné à 7 ans de prison #

3/10/2021, 6:12 PM
Toulouse, FRA

Un infirmier magnétiseur de 68 ans a été condamné à sept ans de prison mercredi à Toulouse, après avoir été reconnu coupable de deux viols et quatre agressions sexuelles entre 2014 et 2017.

L'avocat général Laurent Gevrey avait requis huit ans de réclusion.

"Il s'entête, comme la plupart des délinquants sexuels, il ne reconnaît pas sa responsabilité", a souligné l'avocat général devant la cour criminelle de Haute-Garonne.

Pendant les trois jours d'audience, l'accusé a nié les viols et contesté également la majeure partie des agressions sexuelles qui lui étaient reprochées, estimant que ses gestes - dans un cabinet médical assombri par les stores baissés - ont été "mal interprétés".

En revanche, l'une des six plaignantes a fait état d'attouchements et de pénétrations vaginales subies "sous emprise et dans un contexte de confiance médicale".

L'accusé, sans casier judiciaire, comparaissait libre sous contrôle judiciaire.

L'un de ses défenseurs, Me Apollinaire Legros-Gimbert, a jugé la peine "sévère", compte tenu de "l'absence d'antécédents judiciaires" de son client qui, après une enfance "assez traumatisante", a "travaillé toute sa vie" et "était parfaitement inséré".

Cette peine "ne peut pas être aménagée", ce qui implique forcément "quelques années d'incarcération", a-t-il également noté.

Pour Me Legros-Gimbert, le fait que son client "n'ait pas donné beaucoup d'explications à ses gestes présentés comme thérapeutiques" a pu "contribuer à la sévérité de la cour".

cor-dmc/it

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MAR 10

Affaire Thierry Solère : l'enquête du juge élargie aux frais de mandat du député #

3/10/2021, 6:09 PM
Nanterre, FRA

L'information judiciaire à Nanterre dans laquelle Thierry Solère est mis en examen, notamment pour "détournement de fonds publics", a été élargie à des soupçons d'utilisation à des fins personnelles d'une partie de ses indemnités parlementaires, a appris l'AFP auprès du parquet de Nanterre.

L'usage fait par le député LREM de son Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) était déjà l'objet d'une enquête du parquet national financier (PNF), chargé de procédures similaires pour une quinzaine de parlementaires signalés fin 2019 par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Le PNF s'est toutefois dessaisi de son cas au profit du parquet de Nanterre, qui a décidé en décembre de joindre cette procédure aux investigations du juge d'instruction qui a déjà mis en examen ce conseiller du président Macron en octobre 2019.

Ces faits remonteraient à la "législature 2012-2017 et postérieurement, pour des sommes de plus de 150.000 euros", selon une source proche du dossier.

Ce conseiller d'Emmanuel Macron et proche de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe a été mis en examen en octobre 2019 pour fraude fiscale, détournement de fonds publics et trafic d'influence passif, des faits qu'il a toujours niés, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte en février 2019.

Contacté par l'AFP, Pierre-Olivier Sur, l'avocat du député, n'a pas souhaité réagir à cette étape, qui ouvre la voie à une éventuelle nouvelle mise en examen.

En décembre 2019, la HATVP a transmis à la justice les dossiers de 15 parlementaires de la précédente mandature pour usage abusif de cette indemnité de frais de mandat (virements vers un compte personnel d'épargne, paiement d'impôts, cotisation à un parti...).

A la suite de ces signalements, des enquêtes préliminaires du PNF ont été ouvertes visant notamment M. Solère mais aussi la sénatrice PS Frédérique Espagnac, le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse, l'ex-patron du PS Jean-Christophe Cambadélis, le sénateur centriste Yves Détraigne ou encore l'ex-députée PS Sandrine Mazetier.

Jusqu'à récemment, l'utilisation de cette enveloppe, destinée à couvrir les frais du mandat (location d'une permanence, déplacements, correspondance...) n'était pas contrôlée et s'inscrivait en pleine zone grise, permettant à certains élus d'en retirer un revenu complémentaire.

ali/bl/dar/pb

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MAR 10

Lille: classement sans suite de l'enquête sur la mort de Sélom et Matisse #

3/10/2021, 6:03 PM
Lille, FRA

L'information judiciaire sur la mort de deux jeunes hommes, percutés par un TER en 2017 à Lille tandis que la police était à proximité, a été classée sans suite, a-t-on appris auprès du parquet et de l'avocat d'une des familles.

Le 15 décembre 2017, quatre jeunes garçons de 17 à 20 ans ont été heurtés par un train régional à environ 1 km de la gare de Lille-Flandres, dans le quartier Saint-Maurice Pellevoisin. Deux d'entre eux, Sélom et Matisse, ont succombé à leurs blessures tandis que deux autres ont été blessés, l'un grièvement.

A l'époque, le parquet n'avait pas fait mention de la présence de la police à proximité dans un premier temps, avant, quelques jours plus tard au terme de "vérifications approfondies", d'établir "une seule intervention", celle d'une équipe de la Brigade spécialisée de terrain (BST) appelée pour une altercation à la Cité Saint-Maurice.

"Seuls quatre policiers de la BST sont entrés dans la cité, ce soir-là. Ils ne viennent pas pour un contrôle de quoi que ce soit, de stups ou autre, ils viennent parce qu'ils sont appelés pour une rixe suite à l'appel au 17 d'une habitante de la cité Saint-Maurice", développait mercredi la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, dans un entretien à la Voix du Nord, qui a révélé le classement sans suite.

"Ils n'ont vu aucun jeune, ni personne, courir. Les policiers font le tour à pied pour chercher la rixe mais ne la trouvent pas", poursuit la magistrate. "Tous les actes utiles à la manifestation de la vérité ont été accomplis. Il résulte de tout ça qu'il n'y a pas eu de course-poursuite."

Les avocats des familles des défunts ont réclamé une reconstitution, qui n'a jamais eu lieu.

"Il a énormément de questions qui se posent, matériellement, sur ce qui a pu se passer, sur ce qu'ils (les victimes) faisaient à cet endroit-là, à cette heure-là. Ce serait très étonnant qu'ils aient été là par hasard. Aujourd'hui, on n'a aucune réponse", a déploré auprès de l'AFP Me Audrey Jankielewicz, avocate de la mère de Matisse.

"Il faut fermer toutes les portes. Ca n'a pas du tout été fait, ce n'est pas satisfaisant du tout", a-t-elle ajouté, expliquant étudier la voie de recours la plus pertinente pour "ne pas en rester là".

jpa/cab/zl

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MAR 10

Au procès Kriket, la "cellule d'Argenteuil" et ses "connexions" jihadistes #

3/10/2021, 5:47 PM
Paris, FRA

Réda Kriket et la "cellule d'Argenteuil", soupçonnés d'avoir projeté un attentat en 2016, étaient-ils "téléguidés" depuis la Syrie par le groupe Etat islamique? La cour d'assises spéciale de Paris s'est confrontée mercredi aux nombreuses "hypothèses", sans "certitudes", de l'enquête.

Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, et quelques mois après ceux du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, un arsenal de grande ampleur était découvert dans un appartement d'Argenteuil (Val-d'Oise), loué depuis l'été par Réda Kriket : fusils d'assaut, armes de poing, munitions et substances explosives artisanales en nombre "inédit".

Les services antiterroristes en sont persuadés: une "tuerie de masse" a été évitée avec le démantèlement de la "cellule d'Argenteuil". Mais quelle était sa cible et qui étaient ses commanditaires?

"C'est un projet d'attaque piloté depuis la Syrie", assure, fermement, une enquêtrice de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), témoignant anonymement par visioconférence.

Pendant un exposé de trois heures, elle ramène la cour à "la racine" du terrorisme islamiste, dans les années 1990. Algérie, Bosnie, Afghanistan, Tchétchénie... Dans son box, l'un des principaux accusés, Réda Kriket, masque glissé sous le nez, s'agace de cette leçon de "géopolitique".

Après une suspension, il refuse ostensiblement, et comme il est d'usage, de se lever à l'arrivée de la cour : ce n'est "pas dans (sa) tradition". "C'est une question d'éducation", rétorque, cinglant, le président Laurent Raviot.

L'ancien braqueur de 39 ans, condamné en son absence en juillet 2015 en Belgique pour terrorisme, a toujours contesté tout projet d'attentat et tout séjour en Syrie.

Pour l'enquêtrice de la DGSI, plusieurs "éléments" convergent vers un tel passage en Syrie de Réda Kriket, en compagnie d'Anis Bahri, l'un de ses six coaccusés. Une "présence commune" des deux hommes en janvier 2015 en Turquie à une époque où la frontière est "extrêmement poreuse". Un "silence radio" auprès de leurs familles respectives et des téléphones éteints pour "éviter toute géolocalisation". Des faux papiers et une grande discrétion, détaille encore le témoin.

"Ce séjour en Syrie, vous avez une certitude là-dessus ou c'est de l'ordre de l'hypothèse?", veut savoir le président.

C'est "hautement probable", répond l'enquêtrice, qui convient: "Après, je n'ai pas de preuves".

Pendant l'enquête, Anis Bahri avait aussi contesté ce voyage en Syrie, mais confirmé avoir bien tenté de s'y rendre en octobre 2015. L'accusé de 37 ans, qui a finalement pris place dans le box après avoir refusé de comparaître lundi et mardi, n'avait pas non plus caché au juge d'instruction sa sympathie pour l'EI.

Les messages qu'il a échangés sur l'application Telegram le 26 mars 2016, la veille de son arrestation à Rotterdam, aux Pays-Bas, et deux jours après "l'interpellation médiatisée" de Réda Kriket en région parisienne, interrogent particulièrement. Anis Bahri demande alors à un interlocuteur basé en Syrie d'y être exfiltré.

Et se prévaut pour cela de deux "garants", Boubakeur El Hakim et Abdelnasser Benyoucef, deux cadres de l'EI en charge des "opérations extérieures". L'ombre du premier plane sur les attentats de janvier 2015 et sur ceux du 13-Novembre, le second est accusé d'avoir "activé" Sid-Ahmed Ghlam pour l'attentat de Villejuif en avril de la même année.

"Il y a peu de dossiers" avec cette double référence, souligne l'enquêtrice de la DGSI. "C'est pour nous une marque de ce lien intrinsèque entre la cellule d'Argenteuil et les opérations extérieures" de l'EI, appuie-t-elle.

Pourquoi parler "quand même" d'un lien avec la Syrie, alors qu'"aucun message opérationnel relatif à un projet d'attentat" n'a été retrouvé dans ce dossier, contrairement à d'autres, lui demande l'une des avocates générales.

Il n'y a "pas d'incohérence", estime l'enquêtrice. "L'EI, dans son fonctionnement, laisse une grande marge de manoeuvre aux opérationnels sur telle ou telle cible".

Des affirmations qui font bondir l'avocate d'Anis Bahri, Camille Fonda: "Avez-vous un exemple d'un attentat prétendument commandité par l'Etat islamique, sans qu'aucune information ne soit donnée aux prétendus commanditaires sur la cible, la date, le plan?". La réponse du témoin est évasive et l'avocate de la défense en "(conclut) qu'il n'y a pas d'autre exemple".

Le procès doit durer cinq semaines.

asl/pga/bma

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MAR 10

Au Pays basque, la "précarité" des prisonniers libérés inquiète #

3/10/2021, 5:45 PM
Bayonne, FRA

Une association d'aide aux prisonniers basques libérés a pointé mercredi la "précarité" dans laquelle se retrouvaient une partie de ces anciens militants de la cause basque.

L'association Harrera ("l'accueil" en basque) a présenté devant la presse à Bayonne, un "diagnostic", le premier du genre, après avoir étudié les cas de quelque 300 hommes et femmes qui ont connu la prison ou l'exil, et sont installés au Pays basque français.

"Nous avons mené une enquête sur leur situation familiale, professionnelle, sanitaire et judiciaire", a affirmé Saroia Galarraga, l'une des porte-parole de cette association créée en 2013.

Après étude des cas des "plus vulnérables", une centaine d'entre eux, d'une moyenne d'âge de 60 ans, "la préoccupation majeure est celle de la retraite", selon Mme Galarraga. Pour beaucoup, les prochaines années seront déterminantes et "l'urgence" se fait sentir, estime l'association.

"Il apparaît qu'après tant de temps passé en prison, outre les problèmes de santé et les traumatismes qui en découlent, les détenus ont pour certains, très peu, voire pas cotisé pour leur retraite", a-t-elle poursuivi.

Sur les 100 cas étudiés, trente sont déjà retraités. Seuls quatre le sont à taux plein tandis que les autres ont besoin d'un complément de revenus, fourni par leur famille ou par un travail, selon Harrera.

La situation des femmes est aussi "particulièrement préoccupante". "Le montant de leur retraite est encore inférieur à celui des hommes, la majorité n'atteignant pas 20 années de cotisation", estime Harrera. Elles ont aussi, pour la plupart, "un conjoint qui a connu l'exil ou l'incarcération", ce qui les expose à "une double précarité".

L'association pointe aussi l'existence d'un Fichier national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (Fijait) créé dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste. A ce fichier, viennent s'ajouter des mesures comme les assignations administratives, les interdictions de territoire ou bien la perte des droits civils "qui rendent encore plus complexe la vie quotidienne".

Pour preuve, le cas de Frédéric "Xistor" Haramboure, libéré le 24 novembre 2020 après 30 ans de prison. Comme en témoigne sa compagne, Kattin Haramboure, présente lors de ce point presse, "l'après est difficile". "Quand Xistor est sorti, ça a été un tsunami. Après tant d'années de prison, c'est dur de vivre comme nous. Il a eu besoin de beaucoup d'aide pour les papiers, pour ses problèmes de santé, etc".

"Ils sont dans des situations très diverses et complexes et on doit apporter une réponse collective", a souligné Saroia Galarraga.

Le réseau de solidarité autour d'Harrera oeuvre au quotidien pour aider les ex-détenus et les exilés de retour dans leurs démarches quotidiennes. Avocats, psychologues, kinésithérapeutes, aides administratives ou à la demande de logements, tous bénévoles, apportent leur concours à l'association.

Le diagnostic établi sera présenté "à tous les acteurs politiques, institutionnels, associatifs et sociaux du territoire" afin de "mettre au même niveau toutes les victimes du conflit", a précisé le président de Harrera, Peio Bellan.

Au Pays basque, la question des prisonniers, anciens membres et militants d'ETA, est au centre de la résolution du conflit, 10 ans après l'annonce par ETA de la fin de la lutte armée puis de sa dissolution le 3 mai 2018.

cas/ff/pb

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MAR 10

Humiliations, coups et torture: plongée dans l'horreur carcérale aux assises de Bobigny #

3/10/2021, 5:41 PM
Bobigny, FRA

Un détenu fouetté, électrocuté, forcé à boire son urine et à manger ses excréments. Aux assises de la Seine-Saint-Denis, deux jeunes comparaissent depuis mercredi pour actes de torture et de barbarie sur un détenu avec lequel ils partageaient une cellule de 9 mètres carrés.

Le 10 décembre 2018, Adam K., 22 ans, refuse de regagner sa cellule de la maison d'arrêt de Villepinte après la promenade et demande, "en panique", à voir un responsable de détention.

Il lui raconte alors les quatre heures de sévices subis la veille au soir, paroxysme d'un déferlement de violence entamé quatre semaines plus tôt dans le huis-clos d'une cellule de cet établissement où la surpopulation atteint des records.

Son corps, jusqu'à son sexe, est marqué de nombreuses traces de coups et d'électrocution. Le médecin relèvera aussi des ecchymoses dans son canal anal, où ses codétenus, 19 et 20 ans, l'ont contraint à introduire un briquet à plusieurs reprises, avant de le forcer à se masturber.

Le jeune homme finira la nuit en caleçon, au sol, devant une fenêtre ouverte.

"C'est très difficile de savoir ce qui se passe derrière les portes fermées", a soufflé mercredi à la barre de la cour d'assises le lieutenant, responsable à l'époque du "quartier spécifique" de Villepinte, qui a recueilli le premier témoignage de la victime.

Dans ce secteur réservé aux publics dits "vulnérables", les détenus sont censés bénéficier d'une surveillance accrue.

A la barre, le surveillant, expérimenté, dit n'avoir jamais été confronté à des faits d'une telle gravité.

"Les coups, c'est tous les jours, mais ça...", témoigne dans le même sens la brigadière du commissariat de Villepinte qui a entendu les deux accusés pendant leur garde à vue. Avant de nuancer: "Je suis sûre qu'il y a des faits de ce type dont on n'a pas connaissance. En détention, c'est des +bonshommes+, ils ne parlent pas aux surveillants".

Dans cette affaire, la policière dit avoir surtout été marquée par l'audition d'un des deux accusés, Zyed B., présenté comme le "suiveur".

"Il m'a tout de suite dit, (à propos de la victime) +il faut le sortir de prison. Ce qui s'est passé, c'est grave, si on me l'avait fait, je me serai suicidé+. A trois en cellule, la détention, ça l'avait rendu fou, il était lui même choqué par ce qu'il avait fait..."

Ce jeune, 19 ans à l'époque et issu de l'aide sociale à l'enfance (ASE), purgeait de courtes peines dans des affaires de stupéfiants.

Mercredi matin, face à la cour, les deux accusés ont reconnu les faits, totalement ou en partie. Ils seront entendus en détail jeudi.

Lors de l'enquête, ils avaient déclaré ne plus supporter leur codétenu, qualifié de "sale" et "trop faible", et dit vouloir "lui apprendre à se défendre". Ils lui reprochaient aussi - ce qui était faux - d'être incarcéré pour viol.

Quelques semaines plus tôt, un autre détenu avait forcé la victime à dire "je suis un violeur" et fait circuler la vidéo de cette fausse confession, où il se faisait tondre les cheveux de force.

Le plus jeune des accusés, Djiguiba D., aujourd'hui âgé de 21 ans, présenté comme "le meneur" par la victime, était lui incarcéré en attente de son procès pour viol aggravé. Il a depuis été condamné, mais a fait appel.

La maison d'arrêt de Villepinte, qui accueille des condamnés à de courtes peines et des détenus en attente de procès, est confrontée à une surpopulation structurelle.

En mars 2017, sa directrice était allée jusqu'à refuser d'accueillir de nouveaux détenus: son établissement accueillait alors plus de 1.100 détenus, soit un taux d'occupation de plus de 200%. Il atteignait encore 163% au début du mois.

Le procès doit se terminer vendredi. Les accusés encourent 30 ans de réclusion.

sab/pa/

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MAR 10

Criminalité organisée: enquête en France après le démantèlement d'un réseau de communications cryptées en Belgique #

3/10/2021, 5:34 PM
Paris, FRA

Le réseau de téléphones cryptés Sky ECC, objet d'une vaste opération anti-criminalité mardi en Belgique, est également visé par une procédure en France qui a permis d'identifier environ 2.000 utilisateurs et pourrait permettre de mettre à jour d'autres infractions, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

En France, des juges d'instruction de Lille (Nord) ont commencé à enquêter sur Sky ECC en août 2019 avant que l'enquête ne soit confiée en décembre dernier à des juges parisiens spécialisés dans la lutte contre la criminalité organisée, a indiqué le procureur de Paris, Rémy Heitz, dans un communiqué.

L'enquête est notamment ouverte pour "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime ou d'un délit puni de 10 ans d'emprisonnement" et pour "fourniture de prestation d'un moyen de cryptologie visant à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme".

Pour le procureur, interrogé par l'AFP, ces investigations "permettent l'ouverture de procédures incidentes portant notamment sur des trafics de stupéfiants de grande ampleur ou des atteintes aux personnes".

"Le réseau auquel nous avons à faire semble être quasi-exclusivement utilisé par des criminels de grande envergure" avec "environ 2.000 titulaires de ligne en France et un prix des abonnements qui serait très élevé", d'après lui, "jusqu'à plus de 2.000 euros par ligne et pour six mois".

"Des téléphones d'apparence normale, sous Android ou iPhone, sont équipés du système Sky ECC, et proposés par des revendeurs officieux", a-t-il souligné.

"Commercialisé massivement" et extrêmement crypté, ce système assurait à ses possesseurs "une protection importante de leurs données contre les interventions de la police et de la justice" avec la possibilité d'"effacer ses données à distance", précise le procureur dans un communiqué.

Mais les enquêteurs "ont identifié la structure technique du dispositif et son financement", selon le procureur.

Le système Sky ECC, contrairement à des messageries type WhatsApp ou Signal, était "non déclaré en France". Il était "hébergé sur des serveurs installés sur le territoire national".

Cette enquête s'est faite "dans le cadre d'une coopération juridique et technique européenne à laquelle Eurojust et Europol ont pris une part active".

Mardi, le parquet fédéral belge a annoncé avoir mené une vaste opération de police visant les clients de Sky ECC avec l'interpellation de 48 personnes, la saisie d'armes, de fonds. Ce dossier a aussi permis la saisie depuis deux ans de 17 tonnes de cocaïne en Belgique.

Dans un communiqué publié sur son site, la société Sky ECC, basée au Canada, affirme "après une enquête approfondie" qu'il est "faux" de dire que son système de communication a été décrypté.

"Une application de hameçonnage faussement nommée Sky ECC a été illégalement créée, modifiée et téléchargée sur des appareils non sécurisés", assure encore la société, qui revendique une "tolérance zéro" envers les activités criminelles.

gd-bl/pga/pb/thm

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MAR 10

Perquisition à LFI: L'enquête sur le paiement des dommages et intérêts par Mélenchon et plusieurs dirigeants classée #

3/10/2021, 5:32 PM
Bobigny, FRA

L'enquête préliminaire ouverte pour "abus de confiance" et "recel" visant plusieurs dirigeants de La France insoumise dont Jean-Luc Mélenchon sur le paiement des dommages et intérêts dans l'affaire de la perquisition au siège de LFI, a été classée sans suite par le parquet de Bobigny, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Cette enquête ouverte le 14 mai 2020 par le parquet de Paris, finalement dépaysée au parquet de Bobigny, visait à vérifier les conditions dans lesquelles les dirigeants de LFI se sont acquittés des dommages et intérêts auxquels ils ont été condamnés en décembre 2019 dans l'affaire de la perquisition houleuse au siège de LFI le 16 octobre 2018.

L'enquête préliminaire a été classée fin janvier, a précisé le parquet de Bobigny.

Policiers et magistrats soupçonnaient que le règlement des dommages et intérêts par le parti à la place des personnes condamnées constituait une infraction.

"Ces dommages et intérêts avait été pris en charge par le mouvement insoumis", a écrit mardi le chef de file LFI Jean-Luc Mélenchon sur son blog L'ère du Peuple qui "dénonce un coup monté".

"Nous serions donc coupables d'un acte illégal. +Abus de confiance + ? C'était pour dire qu'on aurait trompé les Insoumis en payant avec l'argent du mouvement, +recel+ c'était pour dire qu'on avait utilisé une somme acquise par tromperie. Mis bout à bout tous ces mots salissent durablement", a fustigé le leader insoumis.

Le 16 octobre 2018, policiers et magistrats avaient mené une perquisition au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris.

Plusieurs membres de la France insoumise s'étaient interposés et M. Mélenchon avait bousculé un représentant du parquet et un policier.

Pour ces faits, le chef des Insoumis avait été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny pour rébellion et provocation. Il n'a pas fait appel.

M. Mélenchon et quatre de ses proches, dont le député Bastien Lachaud et l'eurodéputé Manuel Bompard, avaient également été condamnés à des amendes allant de 2.000 à 8.000 euros."

Ces amendes "ont été réglées avec nos revenus personnels", a assuré Jean-Luc Mélenchon.

Ces perquisitions avaient été menées par le parquet de Paris qui enquêtait sur les comptes de la campagne présidentielle 2017 de Jean-Luc Mélenchon et sur l'emploi d'assistants parlementaires européens. Les deux procédures sont depuis novembre 2018 entre les mains de juges d'instruction du pôle financier du tribunal de Paris.

gd-we-bl/pga/zl

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MAR 10

Criminalité organisée : vaste enquête après le démantèlement d'un réseau de communications cryptées #

3/10/2021, 5:28 PM
Paris, FRA

Le réseau de téléphones cryptés Sky ECC, objet d'une vaste opération anti-criminalité mardi en Belgique, est également visé par une procédure en France qui a permis d'identifier environ 2.000 utilisateurs et pourrait permettre de mettre à jour d'autres infractions, a appris l'AFP mercredi auprès du procureur de Paris, Rémy Heitz.

En France, des juges d'instruction lillois ont commencé à enquêter sur Sky ECC en août 2019 avant que l'enquête ne soit confiée en décembre dernier à des juges parisiens de la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO), a indiqué le procureur dans un communiqué.

L'enquête est notamment ouverte pour "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime ou d'un délit puni de 10 ans d'emprisonnement" et pour "fourniture de prestation d'un moyen de cryptologie visant à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme".

Pour le procureur, interrogé par l'AFP, ces investigations "permettent l'ouverture de procédures incidentes portant notamment sur des trafics de stupéfiants de grande ampleur ou des atteintes aux personnes".

"Le réseau auquel nous avons à faire semble être quasi-exclusivement utilisé par des criminels de grande envergure" avec "environ 2.000 titulaires de ligne en France et un prix des abonnements qui serait très élevé", d'après lui, "jusqu'à plus de 2000 euros par ligne et pour six mois".

"Des téléphones d'apparence normale, sous Android ou iPhone, sont équipés du système Sky ECC, et proposés par des revendeurs officieux", a-t-il souligné.

"Commercialisé massivement" et extrêmement crypté, ce système assurait à ses possesseurs "une protection importante de leurs données contre les interventions de la police et de la justice" avec la possibilité d'"effacer ses données à distance", précise le procureur dans un communiqué.

Mais "les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), notamment l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) et l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), ont identifié la structure technique du dispositif et son financement", selon le procureur.

Le système Sky ECC, contrairement à des messageries type WhatsApp ou Signal, était "non déclaré en France". Il était "hébergé sur des serveurs installés sur le territoire national".

Cette enquête s'est faite "dans le cadre d'une coopération juridique et technique européenne à laquelle Eurojust et Europol ont pris une part active".

Mardi, le parquet fédéral belge a annoncé avoir mené une vaste opération de police visant les clients de Sky ECC avec l'interpellation de 48 personnes, la saisie d'armes, de fonds. Ce dossier a aussi permis la saisie depuis deux ans de 17 tonnes de cocaïne en Belgique.

Dans un communiqué publié sur son site, la société Sky ECC, basée au Canada, affirme "après une enquête approfondie" qu'il est "faux" de dire que son système de communication a été décrypté.

"Une application de hameçonnage faussement nommée Sky ECC a été illégalement créée, modifiée et téléchargée sur des appareils non sécurisés", assure encore la société, qui revendique une "tolérance zéro" envers les activités criminelles.

gd-bl/pga/pb

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MAR 10

France: Macron à la rencontre jeudi de victimes du terrorisme #

3/10/2021, 5:28 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron va exprimer jeudi "l'empathie et le soutien" des Français aux victimes d'attentats terroristes, en présidant une cérémonie à Paris avant de rendre visite au patron de l'imprimerie où s'étaient retranchés les frères Kouachi en 2015, a annoncé mercredi la présidence française.

Cette deuxième Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme est "l'occasion de leur dire que nous pensons à elles et à leurs souffrances", a indiqué mercredi un conseiller de la présidence.

Elle débutera à 09H30 (09H30 GMT) par le dépôt d'une gerbe par Emmanuel Macron devant la statue "La Parole portée" dédiée aux victimes du terrorisme, à Paris aux Invalides, en présence de seulement une trentaine de personnes à cause de la crise sanitaire. Outre son épouse Brigitte Macron, seront présents les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs ministres et maires.

A cette occasion, un extrait du livre "Le lambeau" du journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attentat jihadiste contre le journal Charlie Hebdo en 2015, sera lu par Chloé Bertolus, la chirurgienne qui l'a soigné.

Emmanuel Macron s'entretiendra ensuite avec les présidents des 13 associations de victimes.

Puis il se rendra à l'imprimerie Catalano à Dammartin-en-Goële, en banlieue parisienne, où il s'entretiendra avec Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Cherif et Saïd Kouachi au cours de leur cavale ayant suivi l'attentat de Charlie Hebdo.

La Journée nationale consacrée aux victimes d'attentats a lieu le 11 mars, une date choisie au niveau européen par des associations en référence à l'attentat islamiste meurtrier commis à la gare d'Atocha à Madrid en 2004.

Depuis janvier 2015, la France est victime d'une vague d'attentats islamistes qui ont fait plus de 260 morts, les plus meurtriers ayant été ceux du 13 novembre 2015 avec 130 morts et plus de 350 blessés à Paris, et celui du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts et plus de 400 blessés).

Au total, plus de 6.300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015. Plus de 400 Français victimes d'un attentat à l'étranger ont été suivis ainsi que près de 1.000 victimes étrangères.

"La menace terroriste reste toujours élevée" et "plus endogène" qu'il y a quelques années, souligne l'Elysée.

"Mais nous restons très attentifs à ce qui se passe hors du territoire national, avec le groupe Etat islamique qui se reconstitue dans la clandestinité" au Proche-Orient, ajoute la présidence, en précisant que 33 attentats ont été déjoués en France depuis 2017.

jri/cs/mpm/thm

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MAR 10

Au Pays basque, la "précarité" des prisonniers libérés inquiète #

3/10/2021, 5:21 PM
Bayonne, FRA

Une association d'aide aux prisonniers basques libérés a pointé mercredi la "précarité" dans laquelle se retrouvaient une partie de ces anciens militants de la cause basque.

L'association Harrera ("l'accueil" en basque) a présenté devant la presse à Bayonne, un "diagnostic", le premier du genre, après avoir étudié les cas de quelque 300 hommes et femmes qui ont connu la prison ou l'exil, et sont installés au Pays basque français.

"Nous avons mené une enquête sur leur situation familiale, professionnelle, sanitaire et judiciaire", a affirmé Saroia Galarraga, l'une des porte-parole de cette association créée en 2013.

Après étude des cas des "plus vulnérables", une centaine d'entre eux, d'une moyenne d'âge de 60 ans, "la préoccupation majeure est celle de la retraite", selon Mme Galarraga.

"Il apparaît qu'après tant de temps passé en prison, outre les problèmes de santé et les traumatismes qui en découlent, les détenus ont pour certains, très peu, voire pas cotisé pour leur retraite", a-t-elle poursuivi.

Sur les 100 cas étudiés, trente sont déjà retraités. Seuls quatre le sont à taux plein tandis que les autres ont besoin d'un complément de revenus, fourni par leur famille ou par un travail, selon Harrera.

L'association pointe aussi l'existence d'un Fichier national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (Fijait) créé dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste. A ce fichier, viennent s'ajouter des mesures comme les assignations administratives, les interdictions de territoire ou bien la perte des droits civils "qui rendent encore plus complexe la vie quotidienne".

"Ils sont dans des situations très diverses et complexes et on doit apporter une réponse collective", a souligné Saroia Galarraga.

Le diagnostic établi sera présenté "à tous les acteurs politiques, institutionnels, associatifs et sociaux du territoire" afin de "mettre au même niveau toutes les victimes du conflit", a précisé le président de Harrera, Peio Bellan.

Au Pays basque, la question des prisonniers, anciens membres et militants d'ETA, est au centre de la résolution du conflit, 10 ans après l'annonce par ETA de la fin de la lutte armée puis de sa dissolution le 3 mai 2018.

cas/ff/pjl/pb

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MAR 10

Criminalité organisée: enquête en France après le démantèlement d'un réseau de communications cryptées en Belgique #

3/10/2021, 5:20 PM
Paris, FRA

Le réseau de téléphones cryptés Sky ECC, objet d'une vaste opération anti-criminalité mardi en Belgique, est également visé par une procédure en France qui a permis d'identifier environ 2.000 utilisateurs et pourrait permettre de mettre à jour d'autres infractions, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

En France, des juges d'instruction de Lille (Nord) ont commencé à enquêter sur Sky ECC en août 2019 avant que l'enquête ne soit confiée en décembre dernier à des juges parisiens spécialisés dans la lutte contre la criminalité organisée, a indiqué le procureur de Paris, Rémy Heitz, dans un communiqué.

L'enquête est notamment ouverte pour "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime ou d'un délit puni de 10 ans d'emprisonnement" et pour "fourniture de prestation d'un moyen de cryptologie visant à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme".

Pour le procureur, interrogé par l'AFP, ces investigations "permettent l'ouverture de procédures incidentes portant notamment sur des trafics de stupéfiants de grande ampleur ou des atteintes aux personnes".

"Le réseau auquel nous avons à faire semble être quasi-exclusivement utilisé par des criminels de grande envergure" avec "environ 2.000 titulaires de ligne en France et un prix des abonnements qui serait très élevé", d'après lui, "jusqu'à plus de 2.000 euros par ligne et pour six mois".

"Des téléphones d'apparence normale, sous Android ou iPhone, sont équipés du système Sky ECC, et proposés par des revendeurs officieux", a-t-il souligné.

"Commercialisé massivement" et extrêmement crypté, ce système assurait à ses possesseurs "une protection importante de leurs données contre les interventions de la police et de la justice" avec la possibilité d'"effacer ses données à distance", précise le procureur dans un communiqué.

Mais les enquêteurs "ont identifié la structure technique du dispositif et son financement", selon le procureur.

Le système Sky ECC, contrairement à des messageries type WhatsApp ou Signal, était "non déclaré en France". Il était "hébergé sur des serveurs installés sur le territoire national".

Cette enquête s'est faite "dans le cadre d'une coopération juridique et technique européenne à laquelle Eurojust et Europol ont pris une part active".

Mardi, le parquet fédéral belge a annoncé avoir mené une vaste opération de police visant les clients de Sky ECC avec l'interpellation de 48 personnes, la saisie d'armes, de fonds. Ce dossier a aussi permis la saisie depuis deux ans de 17 tonnes de cocaïne en Belgique.

gd-bl/pga/pb/thm

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MAR 10

Saint-Etienne: quatre personnes mises en examen pour prostitution de mineurs #

3/10/2021, 5:17 PM
Saint-Étienne, FRA

Trois femmes et un homme, suspectés d'avoir contraint deux adolescentes en fugue à se prostituer dans leurs appartements, ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé, a annoncé mercredi le parquet de Saint-Etienne.

Un homme de 46 ans sous curatelle, une femme de 50 ans et sa fille de 20 ans ont été écroués. Une autre jeune femme, de 19 ans, elle aussi mise en examen pour proxénétisme aggravé sur mineur de moins de 15 ans, a été placée sous contrôle judiciaire.

Les victimes, âgées de 13 et 14 ans, étaient en fugue des foyers où elles étaient placées, à Lyon et Saint-Etienne, lorsqu'elles ont été hébergées par les quatre mis en cause en fin d'année dernière.

"C'est à la suite d'un renseignement anonyme parvenu aux services de police qu'une enquête a été ouverte fin février. Elle a permis de constater que les deux victimes se prostituaient dans des appartements situés dans deux quartiers de la ville, via des sites internet", a déclaré le procureur de la république de Saint-Etienne, David Charmatz, lors d'une conférence de presse.

Le numéro de téléphone auquel était reliées les annonces en ligne recevait jusqu'à 1.000 appels, pour 10 à 20 clients par jour, selon les enquêteurs.

Soulignant que c'est la première fois qu'une affaire de proxénétisme sur des mineures aussi jeunes est mis en évidence sur la région stéphanoise, le chef du parquet stéphanois a ajouté que les enquêteurs allaient désormais rechercher les clients, "qui encourent jusqu'à sept ans de prison, contre quinze ans de réclusion pour les proxénètes".

Les victimes ont, quant à elles, été de nouveau placées.

DM/ag/bma

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MAR 10

Collégienne tuée dans le Val-d'Oise: ses deux camarades de classe déférés pour assassinat #

3/10/2021, 5:09 PM
Pontoise, FRA

Deux collégiens du Val-d'Oise ont été présentés à un juge mercredi en vue de leur mise en examen pour assassinat après la mort de leur camarade de classe retrouvée noyée lundi dans la Seine à Argenteuil, a annoncé le procureur de la République de Pontoise.

Les deux adolescents, un garçon et une fille de 15 ans, "ont été déférés cet après-midi pour l'ouverture d'une information (judiciaire) pour des faits d'assassinat avec réquisition de mandat de dépôt", a déclaré Eric Corbaux lors d'une conférence de presse.

Le corps contusionné de la victime, âgée de 14 ans, a été repêché dans l'eau dans la soirée de lundi par les policiers, peu après un signalement émanant de la mère du garçon suspect. Les deux collégiens, qui fréquentaient la même classe que la victime dans un lycée professionnel privé d'Argenteuil, ont été interpellés dans la nuit et étaient en garde à vue depuis.

Lors de leur interrogatoire par les enquêteurs, "ils n'ont pas fait part non plus d'un remords immédiat", a rapporté M. Corbaux.

La minorité des deux suspects fait qu'ils encourent au maximum 20 ans de prison, et non la réclusion à perpétuité.

Les premiers éléments de l'enquête indiquent que la victime a été frappée par l'adolescent puis jetée encore vivante avec l'aide de la fille dans la Seine, où elle est morte noyée.

"La victime à ce moment-là était encore consciente. Elle gémissait, les yeux ouverts. Le jeune homme et la jeune fille auraient alors attrapé la victime pour la jeter dans la Seine en contrebas du quai. C'est un quai très haut en béton", a détaillé le procureur dans un récit glaçant.

La scène s'est déroulée lundi après-midi à l'ombre du viaduc de l'autoroute A15, sur un chemin de terre à l'écart des habitations, entre la Seine et des voies de chemin de fer. Mardi matin, des traces de sang étaient encore visibles sur la berge, témoignant de la violence de l'altercation.

Les deux collégiens faisaient l'objet d'une procédure disciplinaire et étaient actuellement exclus de l'établissement en raison de leur harcèlement de la victime, a indiqué mercredi leur établissement dans un communiqué. Ils devaient passer en conseil de discipline mardi, soit le lendemain des faits.

Une marche blanche à la mémoire de la collégienne tuée se tiendra ce week-end à Argenteuil.

fan-amd/pga/nm

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MAR 10

Criminalité organisée : vaste enquête après le démantèlement d'un réseau de communications cryptées #

3/10/2021, 4:59 PM
Paris, FRA

Le réseau de téléphones cryptés Sky ECC, objet d'une vaste opération anti-criminalité mardi en Belgique, est également visé par une procédure en France qui a permis d'identifier environ 2.000 utilisateurs et pourrait permettre de mettre à jour d'autres infractions, a appris l'AFP mercredi auprès du procureur de Paris, Rémy Heitz.

En France, des juges d'instruction lillois ont commencé à enquêter sur Sky ECC en août 2019 avant que l'enquête ne soit confiée en décembre dernier à des juges parisiens de la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO), a indiqué le procureur dans un communiqué.

L'enquête est notamment ouverte pour "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime ou d'un délit puni de 10 ans d'emprisonnement" et pour "fourniture de prestation d'un moyen de cryptologie visant à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme".

Pour le procureur, interrogé par l'AFP, ces investigations "permettent l'ouverture de procédures incidentes portant notamment sur des trafics de stupéfiants de grande ampleur ou des atteintes aux personnes".

"Le réseau auquel nous avons à faire semble être quasi-exclusivement utilisé par des criminels de grande envergure" avec "environ 2.000 titulaires de ligne en France et un prix des abonnements qui serait très élevé", d'après lui, "jusqu'à plus de 2000 euros par ligne et pour six mois".

"Des téléphones d'apparence normale, sous Android ou iPhone, sont équipés du système Sky ECC, et proposés par des revendeurs officieux", a-t-il souligné.

"Commercialisé massivement" et extrêmement crypté, ce système assurait à ses possesseurs "une protection importante de leurs données contre les interventions de la police et de la justice" avec la possibilité d'"effacer ses données à distance", précise le procureur dans un communiqué.

Mais "les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), notamment l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) et l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), ont identifié la structure technique du dispositif et son financement", selon le procureur.

Le système Sky ECC, contrairement à des messageries type WhatsApp ou Signal, était "non déclaré en France". Il était "hébergé sur des serveurs installés sur le territoire national".

Cette enquête s'est faite "dans le cadre d'une coopération juridique et technique européenne à laquelle Eurojust et Europol ont pris une part active".

Mardi, le parquet fédéral belge a annoncé avoir mené une vaste opération de police visant les clients de Sky ECC avec l'interpellation de 48 personnes, la saisie d'armes, de fonds. Ce dossier a aussi permis la saisie depuis deux ans de 17 tonnes de cocaïne en Belgique.

gd-bl/pga/pb

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MAR 10

Perquisition à LFI: L'enquête sur le paiement des dommages et intérêts par Mélenchon et plusieurs dirigeants classée (parquet) #

3/10/2021, 4:58 PM
Bobigny, FRA

L'enquête préliminaire ouverte pour "abus de confiance" et "recel" visant plusieurs dirigeants de La France insoumise dont Jean-Luc Mélenchon sur le paiement des dommages et intérêts, a été classée sans suite par le parquet de Bobigny, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Cette enquête ouverte le 14 mai 2020 par le parquet de Paris, finalement dépaysée au parquet de Bobigny, visait à vérifier les conditions dans lesquelles les dirigeants de LFI se sont acquittés des dommages et intérêts auxquels ils ont été condamnés en décembre 2019 dans l'affaire de la perquisition houleuse au siège de LFI le 16 octobre 2018.

gd-we-bl/pga/nm

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MAR 10

France: manifestation après le placement en rétention d'un jeune Malien #

3/10/2021, 4:55 PM
Le Puy-en-Velay, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi après-midi au Puy-en-Velay, dans le centre-sud de la France, pour soutenir un jeune Malien placé en centre de rétention et menacé d'expulsion, en présence de sa famille d'accueil venue crier sa "colère".

Collègues, élèves, amis du couple d'enseignants qui héberge le jeune homme se sont réunis devant la préfecture puis ont défilé dans les rues de la ville aux cris de "libérez Madama" et derrière une banderole sur laquelle était écrit "Il vit ici, il reste ici".

Mardi, Madama Diawara, un Malien de 19 ans vivant dans la région depuis deux ans, avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'air et des frontières, puis conduit dans un centre de rétention administrative à Lyon.

"Je n'ai pas trouvé de mot dans le dictionnaire qui pouvait traduire ma colère et ma rage!", a lancé Eric Durupt, père d'accueil du jeune Malien, qui avait observé une grève de la faim début février pour obtenir sa régularisation.

"Nous avons vécu l'une des pires journées de notre vie hier (mardi). La dernière fois que nous avons vu Madama, il était dans une cellule!", a-t-il raconté, des sanglots dans la voix, dénonçant un "acharnement" et une "violence administrative inouïe".

Accueilli en décembre 2018 par le couple français après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes, le jeune homme avait été scolarisé puis avait effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui avait proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture refusait de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance. Le 25 février, un nouvel acte de naissance a été fourni à la préfecture qui s'était engagée à ce qu'il soit expertisé rapidement.

"Madama est notre grand enfant, pas celui de notre chair mais celui de notre coeur, et nous ne l'abandonnerons pas", a-t-elle assuré, émue, face aux manifestants.

L'avocate du jeune homme, qui a reçu une obligation de quitter le territoire, a 48 heures pour faire appel de cette décision auprès du juge, a précisé le couple.

La situation de Madama Diawara avait soulevé une vague de soutien localement et une pétition lancée par le couple a recueilli près de 36.000 signatures.

cca/ag/it/thm

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MAR 10

Marseille: l'avocat d'une victime de violences policières demande la réouverture de l'enquête #

3/10/2021, 4:41 PM
Marseille, FRA

S'appuyant sur un nouveau témoin, l'avocat d'une jeune femme victime de violences policières en marge d'une manifestation à Marseille le 8 décembre 2018 a saisi mercredi le parquet pour demander une réouverture de l'enquête, qui s'était achevée sur un non-lieu.

"Ce témoin direct" apporte bien "un témoignage nouveau car il n'a jamais été soumis au juge dans la phase de l'instruction", a expliqué à l'AFP Me Brice Grazzini, l'avocat de Maria (NDLR: un prénom d'emprunt), dans sa "requête aux fins de réouverture de l'information judiciaire sur charge nouvelle" adressée à André Ribes, procureur de la République adjoint de Marseille.

Dans ce document, dont l'AFP a pris connaissance, Me Grazzini assure que le quadragénaire "se trouvait juste au-dessus", dans son domicile, quand la jeune femme alors âgée de 19 ans a été rouée de coups par un groupe de policiers, en marge d'une manifestation à laquelle elle n'avait pas pris part et qui avait été marquée par des incidents.

Ce nouveau témoin de la scène, après les sept déjà interrogés lors de l'instruction, assure notamment avoir "vu un CRS donner un coup de pied en pleine tête à la victime": "Si on me montre des photos, je pourrais peut-être reconnaître un des policiers coupables", déclare-t-il.

L'information judiciaire ouverte le 25 juillet 2019 pour "violences volontaires aggravées et non assistance à personne en danger", trois mois après la plainte de Maria, s'est conclue par un non-lieu le 10 décembre 2020.

"Il n'a malheureusement pas été possible d'identifier les auteurs des violences", regrettait le juge d'instruction Karim Badène dans cette ordonnance que l'AFP a pu consulter, mais l'enquête a établi "sans l'ombre d'un doute que ces individus étaient tous des fonctionnaires de police".

Quant aux violences sur Maria, elles sont "d'autant plus inacceptables" qu'elles étaient "purement gratuites", insistait le magistrat.

Victime, entre autres, d'une fracture crânienne et d'une hémorragie cérébrale, la jeune femme, aujourd'hui âgée de 21 ans, n'a jamais retrouvé une vie normale. Migraines, cauchemars, insomnies, troubles de la vue: "Je survis, mais je n'y arrive plus", expliquait-elle en décembre à l'AFP.

Au-delà de la déposition de ce nouveau témoin de la scène, Me Grazzini espère qu'une réouverture de l'enquête permettra de corriger des investigations initiales "nombreuses mais jamais approfondies", dans un dossier marqué par "une omerta évidente suintant de chacune des dépositions" des policiers.

ol/mdm/it

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MAR 10

Collégienne tuée dans le Val-d'Oise: ses deux camarades de classe déférés pour assassinat (procureur) #

3/10/2021, 4:31 PM
Pontoise, FRA

Deux collégiens du Val-d'Oise ont été présentés à un juge mercredi pour assassinat après la mort d'une camarade de classe, retrouvée noyée lundi dans la Seine à Argenteuil, a annoncé le procureur de la République de Pontoise.

"Les deux mineurs ont été déférés cet après-midi pour l'ouverture d'une information (judiciaire) pour des faits d'assassinat avec réquisition de mandat de dépôt", a déclaré Eric Corbaux lors d'une conférence de presse. Lors de leur garde à vue, "ils n'ont pas fait part non plus d'un remords immédiat", a-t-il poursuivi. Les deux suspects étant mineurs, ils encourent au maximum 20 ans de prison.

fan-amd/pga/nm

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MAR 10

Manifestation au Puy-en-Velay après le placement en rétention d'un jeune Malien #

3/10/2021, 4:22 PM
Le Puy-en-Velay, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi après-midi au Puy-en-Velay pour soutenir un jeune Malien placé en centre de rétention à Lyon et menacé d'expulsion, en présence de sa famille d'accueil venue crier sa "colère".

Collègues, élèves, amis du couple d'enseignants qui héberge le jeune homme se sont réunis devant la préfecture de Haute-Loire puis ont défilé dans les rues de la ville aux cris de "libérez Madama" et derrière une banderole sur laquelle était écrit "Il vit ici, il reste ici".

Les manifestants se sont ensuite assis sur la voie publique, bloquant la circulation dans le centre-ville pendant plus d'une heure.

Mardi, Madama Diawara, un Malien de 19 ans vivant en Haute-Loire depuis deux ans, avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit dans un centre de rétention administrative à Lyon.

"Je n'ai pas trouvé de mot dans le dictionnaire qui pouvait traduire ma colère et ma rage!", a lancé Eric Durupt, père d'accueil du jeune Malien, qui avait observé une grève de la faim début février pour obtenir sa régularisation.

"Nous avons vécu l'une des pires journées de notre vie hier (mardi). La dernière fois que nous avons vu Madama, il était dans une cellule!", a-t-il raconté, des sanglots dans la voix, dénonçant un "acharnement" et une "violence administrative inouïe".

Accueilli en décembre 2018 par le couple altiligérien après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme avait été scolarisé puis avait effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui avait proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de Haute-Loire refusait de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance. Le 25 février, un nouvel acte de naissance a été fourni à la préfecture qui s'était engagée à ce qu'il soit expertisé rapidement par la police de l'Air et des Frontières.

"Je suis touchée et indignée, c'est ignoble de bafouer les droits humains comme ça alors que Madama n'a rien à se reprocher", a dénoncé dans le cortège Emma Giraud, 19 ans.

"On nous a tendu en piège" a expliqué Véronique de Marconnay, la compagne d'Eric Durupt, disant s'être rendue à la convocation de la police mardi avec son compagnon et Madama pour "apporter des éclaircissements sur les nouveaux papiers".

"Madama est notre grand enfant, pas celui de notre chair mais celui de notre coeur, et nous ne l'abandonnerons pas", a-t-elle assuré, émue, face aux manifestants.

L'avocate du jeune homme, qui a reçu une Obligation de quitter le territoire (OQTF), a 48 heures pour faire appel de cette décision auprès du juge des libertés et de la détention, a précisé le couple.

La situation de Madama Diawara avait soulevé une vague de soutien en Haute-Loire et une pétition lancée par le couple a recueilli près de 36.000 signatures.

Un nouveau rassemblement est prévu à Clermont-Ferrand jeudi.

cca/ag/it

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MAR 10

Manifestation au Puy-en-Velay après le placement en rétention d'un jeune Malien #

3/10/2021, 4:17 PM
Le Puy-en-Velay, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi après-midi au Puy-en-Velay pour soutenir un jeune Malien placé en centre de rétention à Lyon et menacé d'expulsion, en présence de sa famille d'accueil venue crier sa "colère".

Collègues, élèves, amis du couple d'enseignants qui héberge le jeune homme se sont réunis devant la préfecture de Haute-Loire puis ont défilé dans les rues de la ville aux cris de "libérez Madama" et derrière une banderole sur laquelle était écrit "Il vit ici, il reste ici".

Les manifestants se sont ensuite assis sur la voie publique, bloquant la circulation dans le centre-ville pendant plus d'une heure.

Mardi, Madama Diawara, un Malien de 19 ans vivant en Haute-Loire depuis deux ans, avait été placé en garde à vue pour "usage de faux documents" après une convocation par la police de l'Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) puis conduit dans un centre de rétention administrative à Lyon.

"Je n'ai pas trouvé de mot dans le dictionnaire qui pouvait traduire ma colère et ma rage!", a lancé Eric Durupt, père d'accueil du jeune Malien, qui avait observé une grève de la faim début février pour obtenir sa régularisation.

"Nous avons vécu l'une des pires journées de notre vie hier (mardi). La dernière fois que nous avons vu Madama, il était dans une cellule!", a-t-il raconté, des sanglots dans la voix, dénonçant un "acharnement" et une "violence administrative inouïe".

Accueilli en décembre 2018 par le couple altiligérien après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu'à Briançon, le jeune homme avait été scolarisé puis avait effectué un premier stage chez un couple d'éleveurs qui lui avait proposé un contrat d'apprentissage.

Mais la préfecture de Haute-Loire refusait de lui délivrer un titre de séjour, mettant en doute l'authenticité de son acte de naissance. Le 25 février, un nouvel acte de naissance a été fourni à la préfecture qui s'était engagée à ce qu'il soit expertisé rapidement par la police de l'Air et des Frontières.

L'avocate du jeune homme, qui a reçu une Obligation de quitter le territoire (OQTF), a 48 heures pour faire appel de cette décision auprès du juge des libertés et de la détention, a précisé le couple.

La situation de Madama Diawara avait soulevé une vague de soutien en Haute-Loire et une pétition lancée par le couple a recueilli près de 36.000 signatures.

Un nouveau rassemblement est prévu à Clermont-Ferrand jeudi.

cca/ag/it

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MAR 10

Mort d'Olivier Dassault: l'hélicoptère était "parfaitement en état de fonctionner", selon le parquet #

3/10/2021, 4:13 PM
Caen, FRA

L'hélicoptère qui s'est écrasé dimanche à Touques (Calvados) entraînant la mort d'Olivier Dassault et du pilote était "parfaitement en état de fonctionner", a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Lisieux.

"Toutes les vérifications avaient été faites", sur l'appareil qui date de 1981, avant le décollage d'une propriété privée, a ajouté le procureur de la République de Lisieux Delphine Mienniel interrogée par l'AFP.

Une défaillance technique n'est toutefois toujours pas exclue. "Les prélèvements sont en cours. Par la suite il y aura des expertises", a précisé la magistrate. Les débris de cet appareil, de type écureuil, ont été évacués du site de l'accident mardi, selon Mme Mienniel.

Y a-t-il eu une défaillance humaine ? L'autopsie pratiquée mardi qui conclut à un décès d'Olivier Dassault et de son pilote par "polytraumatismes" ne permet pas de le dire, a expliqué la magistrate.

"Après, on a procédé à des prélèvements qui seront peut-être plus parlants", a ajouté la magistrate. "S'il y a de l'alcool ou des stupéfiants, les prélèvements toxicologiques nous apporteront en principe des éléments de réponse", dans les jours à venir, a indiqué Mme Mienniel.

Quant à un éventuel malaise du pilote âgé de 74 ans, "en l'état des éléments ce n'est pas un malaise cardiaque qui apparaît. En l'état des corps, je ne suis pas convaincue qu'on puisse l'établir", a expliqué la magistrate.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'hélicoptère est "parti en vrille avec une force centrifuge extrêmement importante" et s'est "cassé en deux avec la queue d'un côté et le cockpit de l'autre" après avoir "heurté un arbre", a ajouté la magistrate.

L'appareil venait de décoller de façon "atypique", avec un angle d'environ 45 degrés au lieu de 90 habituellement, selon le témoin le plus direct du drame, a-t-elle rappelé.

Ce témoin fait partie de la famille propriétaire des lieux où s'est déroulé le drame, des amis du milliardaire administrateur de Dassault Aviation. Le témoin se trouvait presque en dessous de l'hélicoptère, selon le parquet. Au moins deux autres témoins directs, du personnel de la propriété, ont été entendus, selon la même source.

Les enquêteurs vont également entendre des témoins indirects qui se trouvaient dans les environs de la propriété, selon Mme Mienniel. Une enquête pour "homicide involontaire" a été ouverte dimanche.

Selon le diocèse de Beauvais, une messe est prévue vendredi 10H00 en la cathédrale de Beauvais en présence du corps du député de l'Oise mais sans inhumation, des obsèques étant prévues ensuite à Paris.

clc-eva/gvy/zl

DASSAULT AVIATION

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MAR 10

Macron à la rencontre jeudi de victimes du terrorisme #

3/10/2021, 4:07 PM
Paris, FRA

Emmanuel Macron va exprimer jeudi "l'empathie et le soutien" des Français aux victimes d'attentats terroristes, en présidant une cérémonie aux Invalides avant de rendre visite au patron de l'imprimerie où s'étaient retranchés les frères Kouachi en 2015, a annoncé mercredi l'Elysée.

Cette 2e Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme est "l'occasion de leur dire que nous pensons à elles et à leurs souffrances", a indiqué mercredi un conseiller de la présidence.

Elle débutera à 09H30 par le dépôt d'une gerbe par Emmanuel Macron devant la statue "La Parole portée" dédiée aux victimes du terrorisme, aux Invalides en présence de seulement une trentaine de personnes à cause de la crise sanitaire. Outre Brigitte Macron, seront présents les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs ministres et maires.

A cette occasion, un extrait du livre "Le lambeau" du journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attentat de Charlie Hebdo en 2015, sera lu par Chloé Bertolus, la chirurgienne qui l'a soigné.

Emmanuel Macron s'entretiendra ensuite avec les présidents des 13 associations de victimes, selon l'Elysée.

Puis il se rendra à l'imprimerie Catalano à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où il s'entretiendra avec Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi au cours de leur cavale ayant suivi l'attentat de Charlie Hebdo.

Ce patron a écrit au chef de l'Etat pour "l'inviter à l'occasion des 20 ans de son entreprise" créée en 2001, a indiqué l'Elysée, en saluant le discours "optimiste" qu'il tient depuis l'attaque.

La première Journée nationale consacrée aux victimes d'attentats s'était déroulée sur le parvis des Droits de l'Homme du Trocadéro le 11 mars 2020, une date choisie au niveau européen par des associations en référence à l'attentat commis à la gare d'Atocha à Madrid en 2004.

Depuis janvier 2015, les attentats ont fait plus de 260 morts en France, les plus meurtriers ayant été ceux du 13 novembre 2015 avec 130 morts et plus de 350 blessés à Paris, et celui du 14 juillet 2016 à Nice (86 morts et plus de 400 blessés).

Au total, plus de 6.300 victimes et proches ont été pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015. Plus de 400 Français victimes d'un attentat à l'étranger ont été suivis ainsi que près de 1.000 victimes étrangères.

"La menace terroriste reste toujours élevée" et "plus endogène" qu'il y a quelques années, souligne l'Elysée. "Mais nous restons très attentifs à ce qui se passe hors du territoire national, avec le groupe Etat islamique qui se reconstitue dans la clandestinité" au Proche-Orient, ajoute la présidence, en précisant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017.

jri/cs/mpm

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MAR 10

Violences urbaines à Lyon: ouverture d'une information judiciaire après l'accident d'un jeune en scooter #

3/10/2021, 3:49 PM
Lyon, FRA

Le parquet de Lyon a annoncé mercredi l'ouverture d'une information judiciaire après l'accident de scooter d'un adolescent de 13 ans qui a enflammé la semaine dernière le quartier sensible de La Duchère.

"Les premières investigations (...) ont permis de recueillir des témoignages qui s'avèrent contradictoires, certains évoquant l'implication d'un véhicule dans la survenance de l'accident, d'autres faisant état d'une chute ne résultant pas de l'intervention d'un véhicule tiers", écrit dans un communiqué le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet.

"En l'état, et alors que de nombreuses investigations doivent encore être conduites, le parquet de Lyon a décidé de procéder à l'ouverture d'une information judiciaire afin que ces investigations puissent être menées de manière contradictoire", poursuit le magistrat.

L'information judiciaire a été ouverte sur des chefs de blessures involontaires aggravées par un délit de fuite et de non-assistance à personne en danger.

L'enquête a été confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Lyon.

Vendredi, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait été saisie par le parquet pour faire la lumière sur les circonstances de l'accident de ce mineur qui circulait sans casque le 3 mars à La Duchère.

Des jeunes du quartier assurent que le scooter était poursuivi par une voiture de police banalisée, ce que la préfecture et une source policière ont formellement démenti.

Le grand frère de la victime, Hamza Cherifi, a indiqué à l'AFP avoir connaissance de deux témoignages qui indiquent que le conducteur a été poussé. Ces deux personnes ont été entendues par les enquêteurs, selon lui.

L'accident avait donné lieu à des violences urbaines à la Duchère, avec des répliques les soirs suivants dans les villes voisines de Rillieux-la-Pape et Bron.

ari/fga/caz

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MAR 10

Covid-19: un important cluster à la maison d'arrêt de Tours #

3/10/2021, 3:38 PM
Orléans, FRA

Un foyer de 69 personnes contaminées au coronavirus, des détenus et membres du personnel, a été identifié à la maison d'arrêt de Tours, où les incarcérations ont été suspendues, a annoncé mercredi la direction interrégionale des services pénitentiaires de Dijon.

Au total, 65 détenus sur 212 ont été contaminés, ainsi que quatre agents et surveillants sur 77.

Selon l'administration pénitentiaire, six détenus se sont plaints vendredi de symptômes du Covid-19. Tous les détenus et le personnel ont ensuite été testés, révélant 63 nouveaux cas.

Le travail des détenus, les enseignements et les rassemblements cultuels ont été suspendus. Les promenades et les parloirs sans contact ont en revanche été maintenus.

Les détenus contaminés ont été isolés et effectuent leurs promenades à part. Les points de passages sont désinfectés, a précisé l'administration pénitentiaire.

En coordination avec l'Agence régionale de santé du Centre-Val de Loire, de nouveaux tests seront effectués "dans sept à 10 jours".

En attendant, la maison d'arrêt de Tours a été placée en mode "stop écrou", pour ne plus accueillir de nouveaux détenus, selon la direction interrégionale.

Les potentiels nouveaux détenus sont renvoyés "en priorité" vers la maison d'arrêt de Blois et le centre pénitentiaire d'Orléans-Saran, a précisé le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin.

mam/gvy/caz

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MAR 10

Evacuation des berges de Seine: le préfet fait amende honorable #

3/10/2021, 3:15 PM
Paris, FRA

Le préfet de police de Paris Didier Lallement a reconnu mercredi "une défaillance" d'information vis-à-vis de la mairie lors de l'évacuation des berges de Seine bondées samedi, réalisée "sans doute de façon maladroite".

"Nous avons discuté avec Mme la maire, j'ai reconnu bien volontiers que l'information à l'exécutif n'était pas suffisante, c'était une défaillance que j'assume", a déclaré le préfet de police lors des questions d'actualité au Conseil de Paris.

La préfecture de police avait décidé l'évacuation des quais en plein après-midi en raison du non-respect des mesures sanitaires par les Parisiens qui s'y trouvaient, notamment le port du masque et la distanciation physique.

Paris fait partie des départements sous surveillance renforcée pour recrudescence des cas de Covid-19 et la préfecture a élargi l'interdiction de consommer de l'alcool dans de nombreuses zones de rassemblement, dont les berges de la Seine dans leur partie centrale.

L'évacuation a déplu à la maire PS Anne Hidalgo, qui a dit lundi sur France Inter avoir été "choquée par les images" et le fait de n'avoir pas été prévenue de cette opération.

"C'est assez injuste parce que cette évacuation a été extrêmement médiatisée" alors que les Parisiens respectent dans l'ensemble les mesures sanitaires, a souligné le préfet en évoquant "une exception". "Il peut y avoir pas mal de monde mais il faut éviter que les gens stagnent."

Quand l'évacuation s'avère nécessaire, "on le fait sans doute de façon maladroite avec les outils que l'on a", a encore expliqué le préfet en réponse aux critiques sur les méthodes adoptées. "On a utilisé la brigade fluviale parce que c'est un bon moyen de s'adresser aux gens. On nous a dit: +c'est affreux, les haut-parleurs, ça fait un peu peur+. Je le comprends parfaitement mais comment prévenir les gens, expliquer les choses autrement que par les messages que l'on met sur les réseaux?"

Alors que le couvre-feu à 18h00 est en vigueur depuis le 16 janvier, Mme Hidalgo a réclamé un travail concerté pour "anticiper ce qu'on va connaître forcément avec l'arrivée des beaux jours", à savoir "la difficulté de rentrer chez soi."

pyv/jmt/pb

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MAR 10

Collégienne tuée dans le Val-d'Oise: une procédure disciplinaire visait les deux suspects #

3/10/2021, 2:50 PM
Pontoise, FRA

Les deux collégiens du Val-d'Oise en garde à vue pour la mort d'une camarade de classe, battue et repêchée lundi dans la Seine à Argenteuil, faisaient l'objet d'une procédure disciplinaire pour harcèlement de la victime, a rapporté mercredi leur établissement scolaire.

Les enquêteurs tentent d'éclaircir l'enchaînement qui a mené à la mort de l'adolescente de 14 ans, violemment battue et jetée à la Seine sous le viaduc de l'autoroute A15. Deux de ses camarades de Troisième préparant à la voie professionnelle, un garçon et une fille, en couple et âgés de 15 ans, ont été interpellés dans la nuit de lundi à mardi.

Les deux suspects ont été arrêtés après un signalement à la police de la mère du garçon. Son fils venait de lui confesser avoir frappé la jeune fille et lui avait dit qu'elle était tombée dans le fleuve. Les policiers ont découvert le corps contusionné dans l'eau quelques heures plus tard.

Dans un communiqué transmis mercredi à l'AFP, le lycée professionnel privé Cognacq-Jay d'Argenteuil a évoqué une "situation de tension entre ces trois élèves, suite au piratage du téléphone de la victime et à la diffusion de photos à caractère compromettant par ses deux camarades".

Ces faits ont amené l'établissement à ouvrir une procédure disciplinaire début février. Le personnel de l'établissement avait reçu la victime et sa mère et leur avait conseillé de porter plainte auprès de la police.

Les deux suspects "avaient fait l'objet d'une interdiction de se rendre dans l'établissement et étaient convoqués en conseil de discipline pour ce mardi", soit le lendemain de la mort de la jeune fille, a rapporté le lycée.

Le procureur de la République de Pontoise, Éric Corbaux, doit tenir une conférence de presse à 17H00.

"Il s'agit manifestement d'un différend entre les deux filles autour du même jeune homme", a déclaré mardi soir à l'AFP une source proche de l'enquête, en déplorant une "sordide histoire entre collégiens". Une hypothèse également avancée par la mère du suspect, qui a évoqué mardi sur BFMTV un "petit triangle amoureux".

Le rectorat de Versailles a mis sur pied une cellule d'accompagnement psychologique pour les élèves du lycée Cognacq-Jay.

amd/we/pga/bma

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MAR 10

Sciences Po Grenoble: "la défense de la liberté académique pas divisible" pour Vallaud (PS) #

3/10/2021, 2:42 PM
Paris, FRA

Le député et porte-parole du parti socialiste (PS) Boris Vallaud a dénoncé mercredi les accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble au nom de la liberté académique, égratignant au passage la ministre Vidal et ses sorties sur l'islamo-gauchisme.

"Nous condamnons sans espèce d'ambiguïtés. La défense de la liberté académique n'est pas divisible", a déclaré Boris Vallaud devant l'association des journalistes parlementaires (AJP).

"La liberté académique commande que ces enseignants puissent dire ce qu'ils veulent, soient garantis dans cette liberté et ne soient pas brocardés", a-t-il ajouté.

Mais cette liberté "est attaquée de différentes manières", a-t-il complété en taclant la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche qui diligente une enquête au CNRS sur le militantisme lié à "l'islamo-gauchisme" dans la recherche académique.

Il faut que Frédérique Vidal "soit la défenseure de la liberté académique", a demandé le député des Landes.

Une enquête pour "injure publique" et "dégradation" a été ouverte par le parquet de Grenoble après un collage d'affiches jeudi à l'entrée de l'Institut d'études politiques (IEP), sur lesquelles on pouvait lire: "Des fascistes dans nos amphis. L'islamophobie tue", avec les noms de deux professeurs.

Frédérique Vidal a condamné "fermement" dimanche les accusations d'islamophobie contre deux professeurs de Sciences Po Grenoble, dénonçant des "tentatives de pression et d'intimidation" qui feront l'objet d'une enquête de l'inspection générale de l'éducation.

grd/adc/jk/mpm

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MAR 10

La Réunion: deux femmes retrouvées mortes, trois personnes en garde à vue #

3/10/2021, 2:14 PM
Saint-Denis de la Réunion, FRA

Une enquête a été ouverte pour meurtre après la découverte mercredi matin des corps de deux femmes de 78 ans et de 57 ans dans une maison de Saint-Joseph, au sud de l'île de La Réunion, a indiqué la procureure de la République.

Trois proches des victimes qui se trouvaient sur les lieux ont "immédiatement (été) placés en garde à vue" par les gendarmes, a ajouté la magistrate.

Le conjoint de l'une des victimes a ensuite été hospitalisé à la suite d'un malaise.

"Les investigations viseront à déterminer précisément les circonstances de commission des faits et à identifier l'auteur", a précisé la magistrate.

"Les constatations ont été réalisées sur place par deux légistes (et) les autopsies seront effectuées demain" jeudi, a noté la procureure.

Il n'y avait plus eu de féminicide à La Réunion depuis 2018. Entre cette date et 2006, 49 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints ou ex-compagnons, selon un décompte des services juridiques.

38% de ces victimes avaient auparavant signalé à la justice les faits de violences infligés par leurs agresseurs.

Selon les chiffres des services juridiques, La Réunion est toujours le troisième département de France le plus violent à l'encontre des femmes.

Mah/etr/are/caz

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MAR 10

Bandes: "cette banalisation de la violence" ne peut être "acceptée" (Attal) #

3/10/2021, 1:46 PM
Paris, FRA

"On ne peut accepter la banalisation de la violence" qu'illustre la multiplication des rixes entre bandes rivales, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du conseil des ministres, avant une réunion interministérielle à Matignon vendredi sur ce sujet.

Face à "ce phénomène" qui "s'intensifie à certains égards", "nous devons donc adapter et renforcer notre réponse avec une action à 360 degrés", a précisé Gabriel Attal, en insistant sur la nécessité d'une "réponse coordonnée" entre ministères et entre services sur le terrain.

Il a précisé que ce dossier avait été abordé au cours du conseil des ministres, alors que des règlements de comptes violents entre groupes de jeunes ont fait plusieurs victimes en région parisienne: deux collégiens ont été mortellement poignardés en février dans l'Essonne, deux adolescents grièvement blessés lundi dans le Val-de-Marne et un autre mardi soir dans le XVIe arrondissement de Paris.

Gabriel Attal a rappelé que le gouvernement avait lancé un plan de lutte contre les violences en bandes, "avec notamment une meilleure organisation des forces de l'ordre, une collecte renforcée des renseignements sur les réseaux sociaux, une meilleure coordination entre les différents services".

"L'enjeu, c'est aussi d'avoir une réponse pénale plus rapide et plus efficace pour les mineurs", qui ont "parfois 11, 12, 13 ans", a-t-il ajouté, en précisant que l'objectif de la réforme était de réduire "le délai de réponse pénale de 18 mois" à "3 mois après la commission des faits".

Gabriel Attal a par ailleurs qualifié d'"ignoble" et "absolument tragique" la mort d'une adolescente de 14 ans, violemment battue puis jetée dans la Seine lors d'un différend avec deux camarades de sa classe d'Argenteuil (Val-d'Oise), en affirmant que cet acte ne resterait "pas impuni".

Mais ce "sujet de société (...) nécessite une mobilisation collective, de la société toute entière", notamment contre "le cyber-harcèlement".

Après la découverte du corps de la jeune fille lundi, un adolescent et sa petite amie, tous deux âgés de 15 ans, ont été interpellés mardi pour être interrogés dans les locaux de la police judiciaire de Cergy-Pontoise.

leb-jri/cs/nm

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MAR 10

Calais: l'IGPN saisie après la plainte d'un migrant s'affirmant victime d'un tir de LBD #

3/10/2021, 1:46 PM
Lille, FRA

Une enquête de l'IGPN est en cours après une plainte déposée en janvier par un migrant érythréen de Calais affirmant avoir été victime d'un tir de LBD, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer.

L'avocat de cet homme de 45 ans, Me Étienne Noël, va également déposer devant le tribunal administratif de Lille "d'ici cette fin de semaine" une double requête en référé expertise pour réclamer la nomination d'un médecin légiste et d'un expert en balistique.

Selon le parquet de Boulogne-sur-Mer, la plainte, révélée par Médiapart et Libération, a été déposée le 25 janvier et transmise à l'IGPN le 18 février.

Elle rapporte que les CRS "ont tiré" sur un groupe d'une dizaine de migrants "avec des armes ressemblant à des LBD" (lanceurs de balles de défense), après des premiers "tirs de grenades lacrymogènes" pour les disperser alors qu'ils étaient sur leur "camp de vie" à Calais, le 11 novembre 2020.

"L'enquête devra d'abord déterminer quelle compagnie de CRS était engagée ce jour-là et vérifier les carnets de suivi devant être remplis lors de tout usage de LBD", a précisé à l'AFP Pascal Marconville, procureur de Boulogne-sur-Mer.

Selon Me Noël, "les tirs de LBD ont été faits à 8-9 m, très en deçà de la distance réglementaire, de surcroît au niveau de la tête".

"Le choc a été extrêmement violent" et cet homme, qui a déposé une demande d'asile politique en France et réside aujourd'hui dans un foyer à Calais, "a subi de nombreuses fractures, au front, aux orbites et aux dents". "Nous voulons retourner contre l'État l'arme du droit", a-t-il conclu.

Cette accusation de tirs LBD au visage avait été portée le 17 novembre dans une lettre ouverte des migrants érythréens de Calais, diffusée par l'ONG Human Rights Observers.

"Les CRS agissent parfois au-dessus de la loi; un pays démocratique ne peut pas être considéré comme tel s'il utilise la force physique de cette manière", écrivaient-ils notamment.

Interrogée par l'AFP, la préfecture du Pas-de-Calais avait jugé "graves" ces accusations, et demandé un "rapport très précis au directeur départemental de la sécurité publique".

Sur la journée du 11 novembre, elle avait expliqué que les CRS sécurisaient une intervention des pompiers portant assistance à un migrant blessé au cours d'une rixe quand ils ont été caillassés. C'est "pour rétablir le calme" qu'usage avait été fait "de plusieurs grenades lacrymogènes et de cinq tirs LBD".

rl/cab/caz

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MAR 10

En cavale, un quadragénaire condamné à 16 ans de réclusion, arrêté à Bordeaux #

3/10/2021, 1:05 PM
Paris, FRA

Un quadragénaire en cavale, condamné à 16 ans de réclusion pour une série de vols dont l'un avait entraîné la mort d'un homme de 92 ans, a été arrêté mardi à Bordeaux, a-t-on appris mercredi auprès de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF).

Cet homme de 49 ans, Elvys Dorchini, "solidement implanté dans le crime organisé", a été interpellé "sans difficulté" à une barrière de péage sur l'autoroute A62 par la brigade de recherche et d'intervention de Bordeaux, après des semaines d'enquête de la BNRF, a expliqué à l'AFP le commissaire Jacques Croly Labourdette, chef de la BNRF.

Présenté au parquet de Bordeaux, Elvys Dorchini devait être écroué mercredi.

Durant sa cavale, "il s'était établi dans le secteur de Béziers (Hérault), on ne sait pas où exactement. Il gravitait dans le milieu des gens du voyage et était toujours en déplacement à droite à gauche", a ajouté une source policière.

"Du fait de son profil, très expérimenté en matière de criminalité organisé, très précautionneux, et très mobile aussi, il a été difficile de le localiser", a précisé cette source. "Six à sept policiers ont été mobilisés à temps plein sur ce dossier", a-t-elle ajouté.

La BNRF - rattachée à l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) - avait été saisie par le parquet de La Rochelle en janvier 2021, après la condamnation en appel par la cour d'assises de Poitiers d'Elvys Dorchini.

Il ne s'était pas présenté à son procès et avait été condamné par défaut à 16 ans de réclusion criminelle, pour une série de vols en bande organisée chez des particuliers, essentiellement en Charente-Maritime.

"Ils ciblaient les personnes fortunées et les détroussaient après les avoir violentées", a expliqué la source policière.

L'un des cambriolages lui étant imputé avait entraîné la mort d'un homme de 92 ans en 2013 à Saint-Pierre d'Oléron, décédé une semaine après le vol, en raison du stress causé par l'agression.

tll/lbx/vk

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MAR 10

Olivier, enquêteur à la SDAT, l'anti-terrorisme méticuleux #

3/10/2021, 1:00 PM
Paris, FRA

Olivier a tout juste 30 ans et dès qu'il parle de son métier de commissaire, son visage s'éclaire. Pourtant, il officie dans un domaine cruel et éprouvant psychologiquement, celui de l'anti-terrorisme, au sein de la SDAT.

Alors que la formation des policiers est un des sujets cruciaux du "Beauvau de la sécurité", Olivier fait figure d'exception, parce qu'il est formé en continu, dans un service doté de moyens techniques et humains conséquents.

Sorti en 2018 de l'école des commissaires, il a exercé deux ans dans un commissariat de province comme numéro 2, avant d'intégrer en juillet 2020, la sous-direction de l'anti-terrorisme (SDAT), un service prestigieux, exigeant et éminemment stratégique.

Et trois mois plus tard, il était le premier, accompagné d'un officier et d'un gardien de la paix, à se rendre à Conflans Saint-Honorine (Yvelines) où venait d'être décapité Samuel Paty, pour effectuer les premières constatations.

Y était-il préparé? Sa formation était-elle suffisante pour affronter une scène aussi terrible?

"C'est une vocation, dit-il. En postulant à la SDAT, vous savez que vous aurez à enquêter sur des choses qui sortent de l'ordinaire. Alors, vous vous préparez à travailler sur des affaires hors norme". La sélection est féroce et le fait que sa candidature ait été retenue le surprend encore, compte tenu de sa jeunesse.

Sur le lieu de l'attentat, explique-t-il, "l'enjeu est de recenser un maximum d'informations le plus rapidement possible". "En une heure, il faut faire un tableau assez schématique de ce qu'il s'est passé".

"En priorité, on s'intéresse à l'auteur, car son identification est l'urgence absolue pour pouvoir remonter à d'éventuels complices". Il décrit méticuleusement ces premières heures à Conflans, ne laisse transparaître aucune fébrilité, aucun affect.

"On entre dans un long tunnel de l'enquête en flagrance. Plus rien ne compte que d'aller vite, être méthodique", poursuit le jeune commissaire. Ce premier "tunnel", après l'assassinat de Samuel Paty, a duré "cinq jours" pendant lesquels, Olivier et autres enquêteurs n'ont dormi que quelques petites heures par ci par là. "Plus rien ne compte que l'enquête", dit-il.

Olivier reconnaît que, compte tenu de l'effroi suscité par cet attentat, la pression était forte sur les enquêteurs. Mais, ajoute-il, c'est "une donnée qui est intégrée" par les membres de la SDAT, car il en va ainsi à chaque attentat.

Olivier dit qu'il était "un peu dans le bain" avant de devoir enquêter sur l'assassinat de Samuel Paty, grâce à son adjoint qui a suivi "tous les attentats depuis quatre ans", "Et puis, vous n'êtes pas seuls. C'est une équipe qui est sur le terrain et tout s'organise très vite".

Chaque semaine, le patron de la SDAT, Frédéric Doidy, organise des simulations, avec salle de crise, etc. Si bien que chacun sait automatiquement ce qu'il doit faire dès que survient un attentat. Le contrôleur général est particulièrement "fier" de son service et ne cache pas sa "satisfaction" devant la rapidité avec laquelle il "se reconfigure en ateliers" dans ces moments-là.

La SDAT compte 200 enquêteurs spécialisés, et quatre divisions (enquête; surveillance et filature; administration; analyse, stratégie et renseignement). Elle dépend de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et travaille étroitement avec la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI). D'ailleurs, les deux services sont regroupés dans le même ensemble bunkerisé de bâtiments, à Levallois-Perret, en banlieue parisienne.

Depuis 2015, "90% des dossiers sont des dossiers de terrorisme islamiste", explique Frédéric Doidy, qui met l'accent sur la prééminence de la "menace endogène", les départs de France de candidats au Jihad étant devenus "un épiphénomène".

La consigne du patron de la SDAT à ses troupes: "ne rien laisser au hasard, toutes les pistes doivent être explorées". Il leur demande "exigence et rigueur".

"il faut être maximaliste dans son approche de l'enquête", poursuit-il, en concédant qu'il s'agit d'un objectif. Les moyens sont là, à la SDAT "de donner le meilleur".

S'agissant de la formation, Olivier ne prétend pas tout savoir. Il a "à coeur d'avoir un niveau technique élevé pour suivre le travail des spécialistes et le comprendre", mais il "n'est pas spécialiste de tout".

A la SDAT, une cellule psychologique est présente pour ceux qui le souhaitent. Mais, confient des enquêteurs, le débriefing opérationnel se révèle souvent une "soupape" suffisante.

sm/lbx/rhl

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MAR 10

Bandes: "cette banalisation de la violence" ne peut être "acceptée" (Attal) #

3/10/2021, 12:58 PM
Paris, FRA

"On ne peut accepter la banalisation de la violence" qu'illustre la multiplication des rixes entre bandes rivales, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du conseil des ministres, au cours duquel ce sujet a été abordé.

Gabriel Attal a par ailleurs qualifié d'"absolument tragique" la mort d'une adolescente de 14 ans, violemment battue puis jetée dans la Seine la veille lors d'un différend avec deux camarades de sa classe d'Argenteuil (Val-d'Oise), en affirmant qu'elle ne resterait "pas impunie".

leb-jri/cs/dch

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MAR 10

Seine-Saint-Denis : deux jeunes hommes devant les assises pour actes de torture sur leur codétenu #

3/10/2021, 12:55 PM
Bobigny, FRA

Deux hommes âgés de 21 et 23 ans comparaissent depuis mercredi devant les assises de la Seine-Saint-Denis pour actes de torture sur un détenu qui partageait leur cellule à la maison d'arrêt de Villepinte, où la surpopulation carcérale atteint des records.

A l'ouverture de leur procès, qui doit durer trois jours, le président de la cour a fait un récit difficilement soutenable des violences infligées à la victime, aujourd'hui âgée de 24 ans.

Le 10 décembre 2018, ce dernier, "totalement paniqué", refusait de regagner sa cellule. A un surveillant, il a fini par raconter que ses codétenus le passaient à tabac quotidiennement.

La veille, ils lui ont infligé une véritable séance de torture.

Après l'avoir déshabillé, ils l'ont frappé et électrocuté, notamment au niveau du sexe, avec les fils dénudés du ventilateur. Puis ils l'ont forcé à s'insérer un briquet dans l'anus et à se masturber. Ses agresseurs lui ont ensuite bandé les yeux avant de lui uriner dans la bouche et de le contraindre à manger ses excréments.

Le jeune homme finira la nuit en caleçon, sur un matelas posé au sol, devant une fenêtre ouverte.

Mercredi matin, les deux accusés ont reconnu, totalement ou en partie, les faits. Lors de l'enquête, ils avaient déclaré ne plus supporter leur codétenu, qualifié de "sale" et "trop faible". Ils lui reprochaient aussi - ce qui était faux - d'être incarcéré pour viol. "Trois dans une cellule, c'est trop", avait déclaré l'un d'entre eux lors de sa garde à vue.

La maison d'arrêt de Villepinte, qui accueille des condamnés à de courtes peines et des détenus en attente de procès, est confrontée à une surpopulation structurelle. En mars 2017, sa directrice était allée jusqu'à refuser d'accueillir de nouveaux détenus: son établissement accueillait alors plus de 1.100 détenus, soit un taux d'occupation de plus de 200%.

Mercredi matin, la cour d'assises s'est penchée sur la personnalité et les parcours très chaotiques des accusés.

Le premier, engoncé dans une grosse doudoune noire, présenté comme le meneur par sa victime, arrivé à 14 ans de Côte d'Ivoire, était à l'époque détenu pour viol aggravé. Il a été condamné depuis mais a fait appel.

Le second, un enfant de l'ASE (aide sociale à l'enfance) incarcéré à Villepinte après avoir été condamné dans des affaires de stupéfiants, avait dit à l'enquêtrice de personnalité "ne pas vouloir être jugé par rapport à son vécu".

Tous les deux encourent trente ans de réclusion.

sab/pa/mpm

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MAR 10

"Sécurité globale": appel à reprendre la mobilisation pour l'examen du texte au Sénat #

3/10/2021, 12:34 PM
Paris, FRA

Les organisations de défense des libertés et syndicats de journalistes opposés à la proposition de loi sur la "sécurité globale" appellent à reprendre à partir de samedi la mobilisation contre ce texte, avant le début de son examen en séance plénière au Sénat, le 16 mars.

Dans un récent communiqué, la coordination Stop loi sécurité globale "appelle à se mobiliser partout en France dès le 13 mars pour mettre en échec ce texte et la logique liberticide qui l'accompagne".

Cette mobilisation comprendra des rassemblements en régions du samedi 13 mars au vendredi 19 mars, et des rassemblements le 16, devant le Sénat à Paris et les préfectures ou sous-préfectures en régions (à des horaires non encore confirmés).

En outre, la coordination appelle les opposants au texte à participer aux marches organisées le 20 mars par "des collectifs de familles et victimes de violences policières", notamment celle prévue à Paris.

Déjà adoptée par les députés, cette proposition de loi très controversée, notamment pour son article 24 qui vise à pénaliser la diffusion malveillante de l'image des policiers, est arrivée le 3 mars en commission au Sénat, et sera discutée en séance plénière par la Haute assemblée du 16 au 18 mars.

Des centaines d'amendements ont été déposés et l'article 24 a été totalement réécrit en commission.

Mais pour le collectif, lancé en novembre par les syndicats de journalistes et la Ligue des droits de l'homme (LDH), la proposition de loi est irrécupérable.

"L'ensemble de la loi élargit de manière indiscriminée les pouvoirs de surveillance de la police, en généralisant l'usage des drones et de caméras-piétons, dispositifs pouvant être reliés à des logiciels de reconnaissance faciale qui annihilent toute notion de vie privée dans l'espace public", souligne la coordination.

Ce texte, "avec le projet de loi +confortant les principes de la République+, les décrets élargissant le fichage politique ou les récentes attaques contre les libertés académiques, est le symbole d'une évolution d'un Etat de droit vers un Etat de police, dans lequel le citoyen est considéré comme une menace", plaident les membres du collectif.

fpo/ac/fmp/dch

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MAR 10

Le PDG du Dauphiné Libéré se met en retrait après de nouvelles violences contre une femme #

3/10/2021, 12:15 PM
Lyon, FRA

Le PDG du quotidien Le Dauphiné Libéré Christophe Tostain s'est mis en retrait de ses fonctions, après avoir été de nouveau convoqué par la justice pour des violences contre une femme, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

M. Tostain est convoqué le 4 novembre devant le tribunal correctionnel de Grenoble, a indiqué à l'AFP son avocat Jean-Félix Luciani.

C'est son propre journal qui a révélé les faits, qui remontent au 14 février, jour de la Saint Valentin.

PDG du quotidien régional depuis 2013, M. Tostain a été convoqué mardi devant la police, qui l'a placé en garde à vue pour des "violences sur sa concubine en récidive", a indiqué le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant.

A l'issue de la garde à vue, M. Tostain a été laissé libre sans contrôle judiciaire, a précisé Me Luciani.

M. Tostain "ne conteste pas la dispute mais il conteste radicalement la violence physique", a ajouté Me Luciani, qui se dit "très surpris de la qualification" pénale des faits qui lui sont reprochés.

Les violences conjugales impliquent, selon l'avocat, que "la plaignante serait l'épouse ou la concubine de mon client". "Or, elle n'est ni l'une, ni l'autre", assure l'avocat.

Précisant qu'il n'avait "pas encore eu accès au dossier, Me Luciani a ainsi estimé qu'il s'agirait alors d'une affaire "contraventionnelle" et non délictuelle.

Christophe Tostain avait été condamné en mai 2019 à six mois de prison avec sursis pour "violences sur conjointe" et "outrages" à l'encontre de gendarmes. Des faits qu'il avait reconnu lors de son procès, se disant "extrêmement honteux".

Selon Me Luciani, M. Tostain a "lui-même souhaité se mettre en retrait" de la direction du Dauphiné Libéré.

Le groupe EBRA, actionnaire principal du quotidien régional, a précisé dans un communiqué paru dans le journal que, "dans ces circonstances et dans l'intérêt du journal, Philippe Carli, président du groupe EBRA et administrateur, assurera la continuité de la direction du Dauphiné Libéré".

Dans une lettre ouverte à M. Carli, les syndicats SNJ, CGT Presse-médias, CFDT et FO du journal estiment "évident que Christophe Tostain ne peut plus représenter le Dauphiné Libéré, ni les femmes et les hommes qui le font vivre" et réclament que le président du groupe EBRA rencontre les élus du personnel.

"Nous sommes fiers de travailler dans ce journal. Nous souhaitons retrouver la qualité qui a été la sienne et faire oublier l'image véhiculée par celui qui en a été le PDG. Il est urgent aujourd'hui de désigner une direction stable et légitime pour affronter la période économique compliquée que nous vivons actuellement", poursuivent les syndicats.

mb/fga/vk

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MAR 10

Le PDG du Dauphiné Libéré se met en retrait après de nouvelles violences contre une femme #

3/10/2021, 11:43 AM
Lyon, FRA

Le PDG du quotidien Le Dauphiné Libéré Christophe Tostain s'est mis en retrait de ses fonctions, après avoir été de nouveau convoqué par la justice pour des violences contre une femme, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

M. Tostain est convoqué le 4 novembre devant le tribunal correctionnel de Grenoble, a indiqué à l'AFP son avocat Jean-Félix Luciani.

C'est son propre journal qui a révélé les faits, qui remontent au 14 février, jour de la Saint Valentin.

PDG du quotidien régional depuis 2013, M. Tostain a été convoqué mardi devant la police, qui l'a placé en garde à vue pour des "violences sur sa concubine en récidive", a indiqué le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant.

A l'issue de la garde à vue, M. Tostain a été laissé libre sans contrôle judiciaire, a précisé Me Luciani.

M. Tostain "ne conteste pas la dispute mais il conteste radicalement la violence physique", a ajouté Me Luciani, qui se dit "très surpris de la qualification" pénale des faits qui lui sont reprochés.

Les violences conjugales impliquent, selon l'avocat, que "la plaignante serait l'épouse ou la concubine de mon client". "Or, elle n'est ni l'une, ni l'autre", assure l'avocat.

Précisant qu'il n'avait "pas encore eu accès au dossier, Me Luciani a ainsi estimé qu'il s'agirait alors d'une affaire "contraventionnelle" et non délictuelle.

Christophe Tostain avait été condamné en mai 2019 à six mois de prison avec sursis pour "violences sur conjointe" et "outrages" à l'encontre de gendarmes. Des faits qu'il avait reconnu lors de son procès, se disant "extrêmement honteux".

Selon Me Luciani, M. Tostain a "lui-même souhaité se mettre en retrait" de la direction du Dauphiné Libéré.

Le groupe EBRA, actionnaire principal du quotidien régional, a précisé dans un communiqué paru dans le journal que, "dans ces circonstances et dans l'intérêt du journal, Philippe Carli, président du groupe EBRA et administrateur, assurera la continuité de la direction du Dauphiné Libéré".

mb/fga/vk

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MAR 10

A Lyon, l'archevêque de Germay veut tourner la page du "traumatisme" Barbarin #

3/10/2021, 10:58 AM
Lyon, FRA

Fraîchement installé dans un diocèse miné par le scandale d'agressions pédophiles qui a précipité le départ de Philippe Barbarin, le nouvel archevêque de Lyon Olivier de Germay souhaite "comprendre les victimes", mais aussi "dépassionner" les esprits pour ouvrir une nouvelle page dans la capitale des Gaules

Le prélat de 60 ans au profil singulier d'ex-officier parachutiste a été ordonné prêtre tardivement, en 1998. Puis il a connu un riche parcours qui l'a mené de Toulouse à la Corse avant d'hériter d'une très délicate mission en octobre: succéder au cardinal Barbarin.

Ce dernier a été condamné en 2019 pour ses silences sur les multiples agressions sexuelles commises par un prêtre du diocèse, Bernard Preynat, avant d'être relaxé en appel début 2020. Mais le scandale a marqué au fer rouge l'Eglise lyonnaise, et Barbarin s'est depuis exilé en Bretagne.

Pour Mgr de Germay, fils de général né à Tours, sa nomination à Lyon a été "une surprise", explique-t-il dans un entretien à l'AFP.

Avec le recul, l'homme aux cheveux gris et fines lunettes se dit que le succès de son action auprès d'un clergé corse un temps divisé a pu plaider en sa faveur: "Peut-être qu'on a considéré que j'avais un peu ce savoir-faire pour apaiser les choses", risque-t-il.

Le nouveau Primat des Gaules n'a pas encore dévoilé ses orientations pour le diocèse et ses 120 paroisses. Cela viendra "autour de l'été", explique-t-il dans les couloirs de l'archevêché sis sur les hauteurs du vieux Lyon, où son carnet de rendez-vous est bien rempli.

Depuis son installation officielle il y a deux mois et demi, le prélat a eu le temps de dresser un premier diagnostic, et affirme pouvoir tabler sur la résilience du diocèse.

"Il y a ce traumatisme, bien-sûr, mais ce qui m'a surpris et émerveillé en arrivant, c'est la vitalité de ce diocèse. Il y a beaucoup d'associations et initiatives dans le domaine caritatif, et puis c'est une Eglise qui est vraiment en lien avec les mondes des élus et de l'entreprise", vante-t-il, découvrant la tradition d'une Eglise lyonnaise très ancrée dans la vie locale.

- "Porter ce poids ensemble"-

Sa nouvelle mission, Mgr de Germay la voit dans la "pacification". Il souhaite "dépassionner" les choses. Et pour cela, il s'est fixé plusieurs chantiers à mener, auprès des victimes, des autres fidèles, mais aussi de ceux qu'il nomme "les acteurs pastoraux".

"Il faut dans un premier temps reconnaître ce qu'il s'est passé, les fautes et la profondeur des blessures infligées - et quand on discute avec les personnes victimes, c'est souvent ce qui vient en premier."

Le diocèse, grâce à ses donateurs, a déjà pu dédommager 14 victimes, dont les faits étaient prescrits, "par souci d'équité". Et sept autres victimes déjà indemnisées à l'issue de la procédure contre Bernard Preynat, condamné à cinq ans ferme en 2020, attendent une éventuelle compensation additionnelle du diocèse.

Mais pour l'archevêque de Germay, "l'action de la responsabilité de l'Eglise vis-à-vis des victimes ne s'arrête pas à l'argent. C'est une question de long terme". Il souligne que l'Eglise de France compte s'appuyer sur le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase), attendu fin septembre, pour avancer dans la bonne direction.

"Ensuite, notre responsabilité doit aussi nous pousser à comprendre les mécanismes qui ont favorisé cela et approfondir le travail de prévention: les acteurs pastoraux passent tous par des formations préventives" désormais, expose-t-il.

"Les auteurs des faits sont des membres de l'Eglise (...) Nous avons à porter ensemble le poids de leurs fautes", assure-t-il encore.

Et il faudra aussi rassurer les fidèles, dont "certains se sont sentis humiliés de voir que tous les jours revenaient ces affaires" dans les médias.

"Maintenant, avec le temps, je crois qu'ils se rendent compte que l'Eglise prend vraiment ce dossier à bras le corps et qu'on est tous concernés", plaide le prélat.

Pour ressouder le diocèse, Mgr de Germay souhaiterait pouvoir rassembler tous les fidèles autour des messes qui ne peuvent être actuellement tenues qu'avec une jauge réduite à cause du Covid-19.

"Les chrétiens ont l'habitude de se rassembler. Surtout le dimanche, c'est un handicap", juge-t-il, tout en assurant qu'"il est normal que l'Eglise prenne sa part dans la lutte contre la propagation du virus", comme "dans la lutte contre les conséquences sociales de cette crise".

ag/fga/rhl/dch

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MAR 10

Assumer la souffrance, montrer la résilience: le dilemme des mémoriaux des attentats #

3/10/2021, 10:39 AM
Paris, FRA

Après chaque attentat, la question vient hanter les pays occidentaux: comment marquer la souffrance, rendre hommage aux victimes et prouver la résilience de la société sans tomber dans le piège des auteurs des attaques en leur offrant la postérité qu'ils cherchaient ?

De plus en plus, gouvernements et opinions publiques convergent vers le besoin de trouver un lieu, une représentation physique et un discours pour aider les victimes à assumer leur douleur et permettre aux sociétés attaquées de rester debout.

A Madrid comme à Oklahoma, à New York comme à Bruxelles, à Oslo comme à Manchester ont été dressés des mémoriaux, des musées, parfois les deux.

En France, touchée par des attaques de diverses obédiences depuis un demi-siècle et qui célèbre ce jeudi la journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, le président Emmanuel Macron a mis en place un comité chargé de réfléchir au premier musée-mémorial français du terrorisme, censé être inauguré en 2027 à Paris.

"Que les pays bâtissent des mémoriaux pour commémorer des attaques terroristes est devenu une sorte de norme culturelle non écrite", constate Jeanine de Roy van Zuijdewijn, chercheuse à l'université de Leiden, aux Pays-Bas. Mais il y a loin de la norme au consensus. Car rescapés, familles de victimes, gouvernement, forces de l'ordre, riverains et historiens n'attendent pas la même chose d'un tel édifice.

"Quel doit être le but d'un mémorial national ? Est-ce capturer avec justesse le traumatisme et les émotions vécues par ceux qui ont été attaqués, honorer les victimes, montrer une capacité de résilience, exposer les valeurs nationales ou quelque chose d'autre encore ?", interroge Jeanine de Roy van Zuijdewijn.

"Certains de ces objectifs peuvent être contradictoires", ajoute-t-elle. "Quand certains pourraient vouloir marquer un lieu physiquement, d'autres pourraient souhaiter le laisser aussi normal que possible pour ne pas créditer le terroriste".

En Norvège, après les attentats en 2011 de l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik, qui avait tué 77 personnes dont 69 sur l'île d'Utøya, le projet de mémorial national avait suscité l'opposition des riverains, qui refusaient d'en endosser le fardeau alors même que certains avaient participé aux opérations de sauvetage le jour du massacre, au prix d'une expérience traumatisante.

Après six ans de querelles, c'est un tribunal qui a finalement décrété, en février, qu'il serait bien construit.

Clifford Chanin, vice-président exécutif du mémorial du 11-septembre à New York, l'un des plus grands du monde, se souvient des débats entamés dans les semaines qui ont suivi l'attentat d'Al-Qaïda en 2001 contre les Twin Towers (3.000 morts), mais aussi d'une sensation d'évidence qu'un lieu, au delà de "Ground zero", devrait permettre à la Nation de se souvenir.

"La difficulté est inhérente au processus. Elle est inévitable. C'est la façon de construire la confiance entre l'ensemble des protagonistes qui produit un résultat", explique-t-il à l'AFP, soulignant le besoin que le dialogue se fasse, quelle qu'en soit la durée.

Car la nécessité ne fait pas de doute: en témoignent notamment les nombreux mémoriaux éphémères qui ornent les lieux d'attentats.

Fleurs, photos, dessins, textes incantatoires, poèmes ont ainsi fleuri de Madrid à Bruxelles en passant par Paris après les attentats qui les ont frappées. Jusqu'à rester dans le patrimoine commun, à l'instar du "Je suis Charlie", slogan né dans la foulée de l'attentat à Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo en janvier 2015, et devenu un emblème de la résilience française face aux jihadistes.

De la même façon, les chefs d'État et de gouvernement se sentent investis d'une mission. Jacinda Ardern, Première ministre néo-zélandaise, avait donné le ton peu après l'attentat de Christchurch en 2019 (51 morts), en proclamant qu'elle ne prononcerait jamais le nom de son auteur, l'extrémiste de droite Brenton Tarrant.

"Il a visé beaucoup de choses dans son acte de terreur, mais l'une d'elles était la notoriété. Et c'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais mentionner son nom", avait-elle promis au parlement.

Cinq grands médias locaux étaient ensuite convenus de quelques principes dans la couverture du procès, pour ne pas colporter l'idéologie suprémaciste blanche de l'Australien, qui avait diffusé le carnage en direct sur Facebook.

Une initiative qui a séduit Hans Davidsen-Nielsen, reporter au journal danois Politiken. il invite les médias de son pays à une semblable réflexion: "sans couverture de presse, l'intérêt de commettre des atrocités s'évaporerait, ce qui pourrait plaider pour le silence. D'un autre côté, il est illusoire d'imaginer des médias qui regarderaient ailleurs", résume-t-il dans un article au titre sans équivoque: "Comment ne pas être un idiot utile en couvrant le terrorisme".

De fait, il semble tout aussi impossible d'imaginer un musée-mémorial dénué d'explication sur la motivation des auteurs et leur identité.

"Si vous ne croyez pas en la culpabilité collective - et vous ne devriez pas y croire - alors vous devez présenter les individus responsables de leur propre comportement et décisions", estime Clifford Chanin.

A New York, explique l'Américain, les pirates de l'air du 11 septembre sont représentés via des photos fournies et tamponnées par le FBI (police fédérale), avec une iconographie très différente de celles des victimes.

Le comité français, auquel M. Chanin participe, revendique lui aussi une charge pédagogique d'autant plus forte que le projet évoquera les attentats qui ont frappé le territoire depuis le Drugstore Publicis en 1974. Un spectre qui va des militants d'extrême gauche d'Action directe au GIA algérien, de l'ETA basque au groupe Etat islamique, du FPLP palestinien à Al-Qaïda.

"Quelles que soit les raisons, un attentat a toujours un objectif: empêcher de penser et aussi susciter des émotions, notamment la peur. On va répondre à cette émotion par d'autres émotions, notamment l'empathie, à travers l'écoute des témoignages", explique le responsable du projet, Henry Rousso.

L'historien ne se reconnaît pas dans le silence très politique de Jacinda Ardern. "Ce n'est pas ma démarche, je ne fais pas un musée sur le nazisme sans prononcer le nom de Hitler", a-t-il expliqué à l'AFP. "il n'y aura, ni de près ni de loin, une quelconque possibilité d'héroïsation des auteurs d'actes terroristes".

Un écueil qui n'échappe à personne. Lorsqu'ils ont abattu en mai 2011 le chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden dans sa cache d'Abbottabad, au Pakistan, les Américains ont pris soin d'emporter sa dépouille et de la jeter en haute mer. A un endroit resté secret où, précisément, nul jihadiste ou sympathisant ne pourrait venir lui rendre hommage.

dla-dar/fz/ahe

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MAR 10

Bandes: des professionnels prônent une prévention accrue pour "éviter de nouveaux drames" #

3/10/2021, 10:30 AM

Education à la non-violence, médiation, soins psychologiques: face à la récente multiplication des rixes entre bandes rivales, une centaine de professionnels de l'éducation, de la justice et de l'action sociale ont proposé mercredi des mesures pour "éviter de nouveaux drames".

Ces dernières semaines, des règlements de comptes violents entre groupes de jeunes ont fait plusieurs victimes en région parisienne: deux collégiens ont été mortellement poignardés en février dans l'Essonne, deux adolescents grièvement blessés lundi dans le Val-de-Marne et un autre mardi soir dans le XVIe arrondissement de Paris.

"Passé le temps de la sidération, de l'incompréhension et de la colère, il nous faut réfléchir ensemble aux solutions", écrivent les 115 signataires - dont des responsables associatifs et syndicaux et quelques élus de gauche - d'un texte publié par le site francetvinfo.fr.

La plupart de ces jeunes "sont avant tout des jeunes en souffrance, en difficultés sociales, scolaires, personnelles" envers lesquels "notre société a un devoir d'éducation et de protection", soulignent-ils.

Les dernières rixes "questionnent plus largement sur l'existence, l'insuffisance voire l'absence de moyens pour les services publics d'éducation et de protection de l'enfance, de prévention spécialisée et de médiation", estiment-ils, constatant "l'échec des politiques sociales, éducatives, économiques en vigueur ces trente dernières années".

Pour relancer et réinventer l'action publique dans les zones délaissées, ils proposent "la mise en place d'une éducation à la non-violence" pour enfants et adultes, le "renforcement des services de la prévention et de la protection de l'enfance", un soutien accru aux associations et aux familles, et la création de postes supplémentaires de médiateurs.

Ils jugent également indispensable de développer "une politique de soins à l'adresse de certains jeunes en grande souffrance psychologique", notamment via "la mise en place de services de pédopsychiatrie" destinés à "détecter et prévenir les difficultés le plus tôt possible, si besoin en lien avec les écoles et les associations".

Dans beaucoup de quartiers, disent-ils, "les jeunes peuvent être livrés à eux-mêmes", ce qui nourrit chez eux de "l'ennui", du "désoeuvrement", de la "frustration", de "l'errance" et parfois la violence.

"Les politiques libérales ont déconstruit l'Etat social au profit de politiques sécuritaires (...) au détriment d'un travail de fond, en amont. Aujourd'hui, il faut faire le choix de la prévention et de l'éducation", concluent-ils.

emd/pa/shu

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